RAPPORT D’ACTIVITE - Institut de Victimologie · dispositifs spécifiques établis sur la base :...

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1 RAPPORT D’ACTIVITE 2016

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RAPPORT D’ACTIVITE

2016

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2016 EN BREF ▶ 1 014 patients reçus

▶ 13 000 consultations

▶ 558 nouveaux patients

▶ 93% de patients adultes et 7% de mineurs

▶ 40% de patients originaires de Paris, 55% de

l’Ile de France et 5% de province

▶ 74% de femmes et 26% d’hommes

▶ 21 consultations externes dans 12

municipalités de Seine St Denis ▶ 585 personnes prises en charge dans ce cadre

▶ 12 débriefings dispensés

▶ 25 formations dispensées à l’extérieur

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L’Institut de Victimologie

En 1995, à la suite de la vague d’attentats qui secoue la région parisienne, arrivent dans les services

d’urgence medico-judiciaire des patients qui ne sont pas à proprement parler malades psychiquement

mais qui, blessés par un évènement traumatique, ont besoin de soins spécifiques.

Les docteurs Gérard LOPEZ et Aurore SEGUIN SABOURAUD fondent alors, à la demande du

Président de la République Jacques Chirac, l’Institut de Victimologie dédié à la prise en charge du

stress post-traumatique.

En effet, si toute victime d’un événement traumatique, de quelque nature que soit celui-ci (accident,

viol, deuil, maladie, catastrophe, attentats, prise d’otages ou agression pénalement qualifiée), ne doit

pas être considérée comme « malade », au seul regard du trauma subi, elle est cependant en risque

majeur de le devenir.

En l’absence d’une prise en charge spécifique, les victimes, au-delà des souffrances et des

dommages immédiats engendrés par l’événement traumatique, sont gravement menacées de

développer, à plus ou moins long terme, une pathologie chronique génératrice de troubles somatiques

et/ou psychiques invalidants, d’intensité et de gravité variables selon les individus.

Cette pathologie, qui peut rester non diagnostiquée pendant une très longue période, notamment

lorsque l’événement traumatique s’est produit durant l’enfance, présente des expressions

symptomatiques diverses regroupées sous la dénomination de Trouble Psychotraumatique dont le

trouble ESPT et au-delà tous les troubles psychotraumatiques complexes.

Les coûts humains et financiers de cette pathologie, qui concerne un nombre très considérable d’individus, sont extrêmement lourds :

- Pour les victimes elles-mêmes (maladies somatiques, troubles psychiatriques, conduites d’échec, dépressions, addictions, délinquance, passages à l’acte suicidaires…).

- Pour leur entourage familial et social (violences, maltraitances, ruptures, délaissement,

incompétences, inadaptations …).

- Pour la société dans son ensemble (arrêts de travail, financement de soins, dommages causés aux personnes et aux biens, désorganisations familiales et sociales, pertes de productivité …)

La prise en charge efficace de cette pathologie particulière nécessite la mise en place de

dispositifs spécifiques établis sur la base :

- De lieux adaptés (espace protégé, aménagement d’espaces d’accueil et de réunion). - De références théorico-cliniques précisément établies et régulièrement actualisées

(connaissance, assimilation et suivi des recherches sur les psychotraumatismes).

- De méthodes d’interventions spécifiques (Techniques Cognitivo-Comportementales, EMDR, Hypnose, Thérapies de groupe …).

- De fonctionnement institutionnel adapté (travail en réseau, synthèses, supervision).

- De personnels, tant soignants que gestionnaires, spécifiquement formés (Formation initiale

spécifique et formation continue).

- De travaux de recherche permettant d’étayer des adaptations permanentes, notamment à travers la diffusion d’informations et la conduite de formations.

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L’administration de l’Institut L’Institut est administré par un Bureau qui se réunit mensuellement. Sont membres du Bureau :

Docteur Gérard LOPEZ

Docteur Aurore SEGUIN SABOURAUD

Efrain GARCIA

Pierre LASSUS Ses travaux sont validés par le Conseil d’Administration tous les trimestres. Sont membres du CA:

Docteur Gérard LOPEZ, Président, psychiatre, membre du Bureau

Docteur Aurore SABOURAUD SEGUIN, Secrétaire/ Trésorière, psychiatre, membre du Bureau

Madame Marie France CASALIS, Collectif Féministe contre le Viol

Madame Maryvonne CHAPALAIN, Commandant de Police Honoraire

Monsieur Efrain GARCIA, Ancien Directeur du PHARE, centre d’accueil pour femmes

victimes de violences, membre du Bureau

Monsieur Pierre LASSUS, Directeur Général Honoraire de l’Union Française pour le

Sauvetage de l’Enfance, membre du Bureau

Madame Catherine MORBOIS, ancienne Déléguée Régionale aux Droits des

Femmes et à l’Egalité de la région Île-de-France

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L’Activité de l’Institut

Statutairement, l’activité de l’Institut de Victimologie s’organise autour de deux pôles :

1. Un pôle « Formation, Débriefing et Recherche »,

2. Un pôle « Soins » avec le Centre du Psychotrauma (CPIV), centre medico-psychologique hors

secteur agréé par la Sécurité Sociale et le Centre de soins de référence de l’ONAC.

Le Pôle Formation, Débriefing et Recherche

1- LES FORMATIONS

Comme chaque année, le Président Gérard Lopez, le Docteur Aurore Sabouraud Seguin, Azucena

Chavez, Amélie Philippy et Malik Ait Aoudia ont été sollicités pour assurer des formations auprès de

publics de professionnels des services sociaux, de l’accueil des femmes victimes de violences et des

étudiants des universités de Droit, de Médecine et de la Magistrature.

Les demandes d’interventions portent la plupart du temps sur le thème du viol, des violences faites

aux femmes, des violences dans le couple, des conséquences de ces violences sur les parents et les

enfants qui en sont victimes.

Interventions extérieures

Paris, Ecole de la Magistrature, intervention auprès des magistrats

Paris, Ecole de la Police, intervention auprès des étudiants –stagiaires

Paris CNIDFF Intervention biannuelle.

Paris, Banque de France, 14 formations d’une journée auprès des personnels en charge de la

gestion de crise

Dijon, Centre Hospitalier la Chartreuse intervention auprès de l’équipe de la consultation de

Victimologie

Paris, OCDE, formation sur le stress post traumatique auprès du service médical

Pontoise, Association la Sauvegarde, formation sur la prise en compte de la parole des

enfants

Seine St Denis, CIDFF, supervision de l’équipe,

Seine St Denis, SOS Femmes, supervision des équipes

Paris, Centre ATLA, 6 interventions « le stress post-traumatique et ses effets » auprès des

salariés du Centre

Paris, Ville de Paris, 2 interventions sur « les fondamentaux de la protection de l’enfance »

auprès des personnels des PMI

Nous constatons et nous déplorons que, encore trop rarement, nous soyons appelés à intervenir sur

le thème du Viol. Les formations sur le Viol et les violences conjugales ne nous sont pas demandées

Pourtant, 30% des personnes qui demandent à recevoir des soins au Centre du Psychotrauma en ont

été victimes.

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Formations Universitaires

L’Institut de Victimologie assure également un enseignement dans quatre universités en France, une

université en Algérie et une au Maroc:

A l’université Panthéon-Assas Paris 2, il est en charge de l’enseignement de Victimologie à

l’Institut de Criminologie ;

A l’université Paris Descartes, il coordonne le DU de Psychotraumatologie et le Master 2

« Prise en charge des victimes et des auteurs d’agression » ;

A Tours, Poitiers, et Angers il participe à l’enseignement du DIU de psychiatrie légale.

A Rennes, il est associé à l’enseignement dans le cadre du Master de criminologie ;

A Alger, il participe à la formation sur le Stress Post Traumatique dans le cadre de formation

aux thérapies comportementales et cognitives (AFTCC, IRCCADE, Hôpital psychiatrique

d’Alger) ;

Au Maroc, à l’université de Settat, il coordonne l’enseignement d’un diplôme de Victimologie.

En Belgique, à Bruxelles, il coordonne un DU de médecine légale et sciences criminelles

PSYCHOTRAUMATOLOGIE ET VICTIMOLOGIE. Ce DU est coordonné par les Docteurs

Nadia Kadi Van Acker et Gérard Lopez, sous la direction du Pr Christian Hervé de l'Université

Paris-Descartes.

2- LES DEBRIEFINGS

Après un évènement traumatisant, le recours au débriefing, permet d'expliquer les troubles initiaux et

d'organiser une prise en charge médicale et sociale pour les personnes qui le nécessiteraient.

Cette pratique permet une prise de conscience de la pleine normalité des émotions et des

comportements de stress comme la tension émotionnelle, les crises de larmes, la déception, le

désespoir, l'humiliation, la honte et les reviviscences.

Le débriefing comporte quatre phases essentielles :

1- accueillir et expliquer les réponses émotionnelles au stress traumatique,

2- informer sur les troubles post-traumatiques et le risque de leur évolution possible en trouble

chronique.

3- mettre les victimes en lien avec le réseau d’accompagnement social et judiciaire largement

associatif,

4- offrir la possibilité d'une prise en charge thérapeutique possible au Centre du Psychotrauma.

En effet, les participants qui le souhaitent peuvent continuer l’action thérapeutique en venant consulter

individuellement à l’institut de Victimologie

En 2016, l’équipe de l’institut a conduit une dizaine de débriefings auprès de la Banque Populaire, la

banque LCL, le CAARUD, et le Groupe Partenaire.

.

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3- LA RECHERCHE

Congrès et colloques et manifestations

L’institut de Victimologie également a participé aux manifestations suivantes :

Séminaire de Criminologie organisée par l’Université Paris Descartes : La parole de l'enfant "La vérité

sort-elle vraiment de la bouche des enfants ?"

A Paris le 11 janvier 2016, intervention du docteur Lopez.

Journée scientifique de psychotraumatologie

A Bruxelles le samedi 19 mars 2016, le docteur Gérard LOPEZ et le docteur Sabouraud-Seguin ont

participé à une journée scientifique sur le thème : "Prise en charge des traumatismes psychologiques :

défis et réalités"

Cette journée était organisée par l'équipe pédagogique du Diplôme Universitaire en

Psychotraumatologie de l'université Paris V et le Centre de Psychotraumatologie Montoyer

11èmes journées Nationales de la Recherche en Psychiatrie en Tunisie A Monastir les 1et 2 avril 2016, le docteur Gérard Lopez est intervenu sur le thème : « Le débriefing

en psycho-traumatologie.» avec la docteure Anissa BOUASKER de Tunis.

6èmes journées internationales de Psychiatrie

A Bejaia en Algérie du 27 au 29 avril 2016

le docteur Lopez est intervenu au cours de ces journées internationales de Psychiatrie organisées par

l'Amicale des psychiatres de Bejaia en collaboration avec la Faculté de médecine de Bejaia

Congrès de la Société Française de Pédiatrie A Lille, le 20 mai 2016, intervention du docteur LOPEZ

Colloque de l'Enfance Majuscule organisé en partenariat avec l'AIVI: La parole de l'enfant victime d'inceste et des agressions sexuelles les 2 et 3 juin à Rennes Le

docteur LOPEZ est intervenu avec Madame Mireille CYR, Ph.D, professeur de l'Université de

Montréal sur le thème :"Recueillir les allégations des enfants sans modifier leur parole"

13ème journée de phénoménologie psychiatrique et journée annuelle de la CUMP06

A Nice le 10 juin le Docteur LOPEZ est intervenu sur le thème :"Quel cadre pour la psychothérapie

des psychotraumatismes ?"

Colloque Quelle Place pour les Maltraitances faites aux Enfants dans la stratégie nationale de Santé?

Le 7 juillet 2016, Colloque organisé par le laboratoire d'Ethique Médicale et de Médecine Légale,

l'Institut de Victimologie et l'AIVI sous le patronage de Madame Laurence Rossignol, Ministre des

Familles, de l'Enfance et des Droits des Femmes.

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Publications

Les équipes de l’Institut de Victimologie publient régulièrement des ouvrages qui reprennent leurs

travaux. Les derniers ouvrages parus sont :

TRAITER LES PSYCHOTRAUMATISMES

Sous la direction de Gérard Lopez. 2ème

édition, avril 2016

Après avoir présenté les conséquences psychologiques d’un choc traumatique et défini le cadre

thérapeutique, cet ouvrage expose les principaux traitements actuels du traumatisme psychique :

• les thérapies validées par la recherche et les consensus professionnels (TCC, EMDR, thérapies

psychodynamiques, hypnose ericksonienne) ;

• les techniques recommandées comme le débriefing, les groupes de parole, la prise en charge

familiale, la relaxation et autres techniques de gestion des émotions ;

• le traitement de deux graves complications consécutives aux comorbidités les plus fréquentes :

dépression-suicide et addictions.

Cet ouvrage à visée pratique comporte de nombreux documents de travail (modèles de fiches

évaluatives et de dossiers patients, tableaux synthétiques…) et de très nombreux cas cliniques.

AIDE MEMOIRE L'expertise pénale psychologique et psychiatrique

sous la direction de Gérard Lopez et Geneviève Cédile, aux éditions Dunod.

Évaluer le profil de personnalité, dire si le sujet présente ou non une pathologie psychiatrique afin que

la juridiction prononce ou non une peine ou la module, donner un avis sur la dangerosité

psychocriminologique du sujet : le couple expert psychologue et psychiatre occupe un rôle de premier

ordre dans le procès pénal. Le champ de l'expertise psychiatrique et psychologique pénale, les

procédures, le rôle de l'expert, la déontologie, la conduite de l'examen clinique, les tests et échelles

d'évaluation, le rapport d'expertise, le cadre législatif, les expertises selon les contextes (violences

conjugales, sexuelles, situations interculturelles, mineurs) et troubles (de la personnalité, névrotiques,

psychotiques, bipolaires)… tous les sujets sont traités dans cet aide-mémoire dont l'objectif est de

donner au professionnel les informations indispensables pour assurer l'ensemble de ses missions. .

La Victimologie Par Gérard Lopez aux éditions Dalloz

Sont abordées les différentes disciplines qui constituent la victimologie générale : la criminologie, le

droit, les sciences humaines, la psychanalyse, le féminisme, la médecine. Ce livre se termine, de

façon pratique sur la reconstruction des victimes, laquelle passe par l'évaluation de ses besoins, une

procédure judiciaire, l'accompagnement social et judiciaire et enfin la prise en charge médico-

psychologique de celles qui présentent des troubles psychotraumatiques. Ces connaissances

pourront aider tous ceux qui sont impliqués dans la prise en charge des victimes pour mieux les

comprendre et les orienter utilement dans le vaste réseau de prise en charge, juridique, social, et

médical. Cette orientation devrait permettre d'éviter que le processus de réparation ne devienne une

cause supplémentaire de maltraitance à leur égard (survictimation).

La Revue Thyma.fr a été lancée en 2015 par l’Institut de Victimologie . Cette revue numérique a

pour vocation de publier des articles originaux de praticiens et chercheurs du monde entier

représentant la diversité des approches en victimologie, psychotraumatologie, psychologie et

psychiatrie de la violences, médecine légale, victimologie, criminologie, droits.

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LE PARTENARIAT de l’INSTITUT DE VICTIMOLOGIE avec

L’OBSERVATOIRE DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

de la SEINE SAINT DENIS

La Recherche Action

Depuis 2008, le Département Enfants/Adolescents du Centre de Psychotrauma a mené, en

partenariat avec l’Observatoire des Violences faites aux femmes de Seine St Denis plusieurs

réflexions sur les nouvelles formes de parentalité.

La Recherche Action 2016 a porté sur la mise en place d’une consultation de prise en charge

psychologique destinée aux enfants qui avaient fait l’objet d’une Mesure d’Accompagnement Protégé

(MAP) des enfants victimes de de violences familiales ou conjugales. Cette consultation a démarré en

février 2016. 8 enfants dont 4 filles et 4 garçons ayant intégré le dispositif MAP ont ainsi bénéficié

d’un suivi psychologique spécialisé en psychotraumatologie. La consultation psychologique a

également accueilli 5 enfants victimes des violences conjugales, 2 femmes en grand danger et une

femme victime d’inceste à la demande de l’Observatoire des Violences faites aux femmes.

Cette Recherche Action s’inscrit dans une démarche partenariale comprenant l’Institut de

Victimologie, l’Observatoire des Violences envers les Femmes, le Tribunal de Grande Instance de

Bobigny, les associations d’aide aux victimes et le PAJE (Pole d’Accompagnement Judiciaire et

Educatif).

.

Les consultations de victimologie en Seine St Denis

Depuis 2008, l’Institut de Victimologie a ouvert avec le Conseil Général de Seine St Denis et

plusieurs municipalités du département des consultations d’évaluation des personnes victimes de

traumatisme. Le financement de ces consultations est en partie assuré par le FIPD –Fond

Interministériel de Prévention de la Délinquance- .

Le principe de ces consultations est d’assurer dans ces permanences un accueil bref (6

consultations par patient au maximum) afin de poser un diagnostic et de l’orienter. Ces consultations

rencontrent un vif succès car jusqu’à présent une orientation pertinente des consultants avait été

difficile en raison du très faible nombre de professionnels réellement formés au Psychotrauma en

Seine St Denis.

La mise en place de ces consultations demande qu’au préalable soient précisément déterminés

plusieurs points :

Le type de trauma pris en charge (soit tout type de trauma, ou victimes de violences dans le

couple, soit adultes ou enfants/adolescents, soit famille)

La formation de l’environnement socio-éducatif des patient(e)s (tout le personnel psychosocial

participe à la prise en charge globale)

Le choix des psychologues, leur encadrement et la supervision (c’est un travail difficile qui nécessite

de se faire avec un soutien, ce que permet le CPIV).

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Fin 2016 22 consultations d’évaluation et d’orientation fonctionnaient en Seine St Denis :

2 à la Courneuve au CMS Salvador Allende, financées par la ville, réservées aux femmes

victimes de violences

3 au CMS de Romainville, financées par la ville, pour toutes les victimes de violences

3 à Montreuil- 1 financée par le département de Seine St Denis et 2 financées par la ville

au CMS Daniel Renoult. Deux consultations sont réservées aux enfants victimes de

violences et à leurs parents dans le cadre de l’aide à la parentalité et une exclusivement

aux femmes victimes de violences.

2 à Aubervilliers, 1 financée par le département de Seine St Denis et 1 financée par la

ville au CMS Docteur Pesqué, pour toutes les victimes de violences.

4 à St Denis financées par la ville aux CMS des Deux Moulins réservées aux femmes

victimes de violences et à leurs enfants.

4 à Bagnolet au CMS Elsa Rustin financées par la ville pour les victimes de violences,

deux consultations d’évaluation et d’orientation, l’une destinée aux Enfants et l’autre aux

personnes de plus de 15 ans et deux consultations complémentaires de psychothérapie à

destination des femmes victimes de violences. Ces consultations permettent une prise en

charge plus longue pour les patientes reçues auparavant dans le cadre de la consultation

d’évaluation.

1 à Noisy le Grand au centre de PMI, financée par le département de Seine St Denis,

pour toutes les victimes de violences

2 à Clichy-sous –Bois financée par la ville pour toutes les victimes de violences

1 à Pierrefitte financée par la municipalité

A Paris, une consultation d’évaluation fonctionne au Mouvement du Nid depuis 2014 pour les femmes

victimes de prostitution.

Principe des consultations La prise en charge est organisée sur une moyenne de 6 séances selon les besoins de chaque individu. Elle s’organise en trois temps :

1. Evaluation des répercussions psychologiques (symptômes post-traumatiques) des violences

subies par les victimes. Au cours de cette première phase, Il s’agira de retracer le parcours de

la/du patient-e, d’identifier avec elle/il les événements traumatiques, et de les sensibiliser sur

les mécanismes et les conséquences des violences. L’objectif est de leur permettre d’identifier

et de mieux comprendre leurs ressentis, leurs réactions et les différents troubles qui peuvent

être présents.

2. Orientation des victimes vers des structures spécialisées pouvant leur apporter un soutien et

un accompagnement dans le domaine social et/ou juridique, pour une prise en charge globale

de la personne.

3. Accompagnement psychologique des personnes avant une orientation, si nécessaire, vers

une structure ou un-e professionnel-le relais adapté-e.

La perte d’estime d’elle-même et l’insécurité qu’elles ressentent au quotidien, accroît leur besoin de

consulter dans un lieu rassurant où elles se sentent en sécurité, où la question des violences peut être

aisément abordée et entendue. Cette mise en confiance peut-être lente et nécessite un nombre de

séance allant au-delà de six.

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Les consultations destinées aux enfants comportent 2 séances supplémentaires réservées aux

parents. Ces dernières sont organisées en amont et en fin de prise en charge des enfants. Il s’agit

alors d’une aide à parentalité.

BILAN QUANTITATIF

Ville Lieu

Consultation Nb

consultation Nb

d’entretien

Nb de Personne

suivie Femme Enfant Homme Nb moyen

de séances

Aubervilliers CD93 1 271 33 28 1 4 8

CMS 1 319 47 41 2 4 6,5

Bagnolet 1 CMS 2 273 80 42 30 8 3,4

Clichy-sous-Bois

Atelier santé/ville 2 142 48 32 16 0 3

La Courneuve CMS 2 243 47 43 2 2 5

Montreuil CMS Adultes 1 107 32 31 0 1 3,3

CMS Enfants 2 349 54 0 54 0 6,5

Noisy-le-Grand CD93 1 104 23 22 1 0 4,5

Pierrefitte CMS 1 29 11 11 0 0 3

Romainville CMS 3 442 59 44 8 7 7,5

Saint-Denis CMS 4 522 151 123 25 3 3

Total 20 2801 585 417 139 29

Public :

Au cours de l’année 2016, 585 personnes ont bénéficié d’une prise en charge, allant de l’évaluation à

la prise en charge psychotraumatologique voire psychothérapeutique, dans l’une des 22 consultations

mises en place sur le département de la Seine-Saint-Denis. Soit :

417 femmes Dont la moyenne d’âge se situe entre 31/40 ans (38,1%) 28,5% entre 41/50 ans 16,8% entre 26/30 ans 6,2% entre 18/25 ans 5,5% entre 51/60 ans 4,8% ont plus de 60 ans

Si la tranche 31/50 ans est la plus importante, en 2016 les jeunes femmes de 26/30 représentent

16,8% des prises en charge, les femmes de 51/60 ans ne correspondant plus qu’à 5,5% des

patientes.

139 enfants, Avec une moyenne d’âge qui se situe entre 8/15 ans (55,26%) 28,8% entre 11/15 ans 28% entre 4/7 ans 25,9 entre 8/10 ans 10,1% entre 16/17 ans 7,2% entre 0 et 3 ans

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En 2016, 55,26% des patient-e-s sont des pré-adolescent-e-s/adolescents (8/15). Ceci peut

s’expliquer par le fait que plusieurs consultations destinées aux adultes peuvent être amenées à

recevoir des adolescent-e-s à partir de 15 ans.

29 hommes Dont la moyenne d’âge se situe entre 51/60 ans (34,5%)

20,7% entre 31/40 ans 17,2% ont entre 41/50 ans 13,8% ont plus de 60 ans 10,3% ont entre 26/30 ans 3,4% ont entre 18/25 ans

BILAN QUALITATIF Orientation vers les consultations de psychotraumatologie

Les professionnel-le-s du département sont, aujourd’hui, convaincu-e-s que la prise en charge rapide

d’une victime est un élément déterminant de sa reconstruction. Nombre d’entre eux sont, ainsi amené-

e-s à orienter leurs patient-e-s vers les consultations de psycho traumatologies. Ainsi, sur les 585

patient-e-s :

33% des victimes ont été orientées par les services des collectivités territoriales (CMS,

PMI, services sociaux…). Cette forte proportion est due, en partie, à l’implantation des consultations

au sein même des centres de santé.

17,1% par un médecin, psychologue, hôpitaux…

16,7% par des juristes ou avocats. Ce pourcentage s’explique notamment par le fait que

ces derniers sont amenés, avec l’accord des victimes, à solliciter les psychologues pour des

attestations de psychotrauma qui pourront accompagner une requête d’ordonnance de protection ou

être demandée dans le cadre d’un divorce pour violences conjugales. Cette pièce est un élément

important qui va attester du psychotrauma vécu et donc reconnaître à la personne le statut de victime.

12,1% par les associations,

11,6% par une recherche personnelle, internet, connaissance …

4,6% par l’éducation nationale

3% par un commissariat

1,7% autre

Ce sont majoritairement les femmes 71,3% qui sont orientées vers ces consultations, et

principalement parce qu’elles sont victimes de violences conjugales (67,6%). Les autres femmes sont

orientées parce qu’elles ont été victimes :

14,2% de viol, tentatives de viol ou agressions sexuelles,

5,3% dépression, perte d’un proche…

4,5% de maltraitances infantiles,

4% d’agressions sur la voie publique

2,6% violences d’Etat, attentats

1,7% violences au travail, harcèlement

Le public masculin représente 4,96% des patients. Ces derniers se présentent principalement parce

qu’ils sont victimes d’agressions sur la voie publique (27,6%), de viol, tentatives de viol ou agressions

sexuelles (20,7%), de dépression, perte d’un proche (17,3%), de violences d’Etat, d’attentats (13,8%),

d’accidents (6,9%), de conflits conjugaux (6,9%), de maltraitances infantiles (3,4%), d’harcèlement au

travail (3,4%),

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Les enfants représentent quant à eux, 23,8% des personnes suivies. Ils disposent de 3 consultations

spécifiques (2 à Montreuil et 1 à Bagnolet) et la consultation de Clichy-sous-Bois leur est largement

ouverte. 81,3% sont suivis parce qu’ils/elles sont co-victimes de violences conjugales, 7,2% pour

viol, tentative de viol ou agressions sexuelles, 2,9% pour maltraitance, 2,9% pour harcèlement

scolaire, 2,9% pour la perte d’un proche, 2,16% pour un trouble du comportement et 0,7% pour

tentative d’enlèvement.

Vers une amélioration globale de l’état de santé des patient-e-s

Globalement, les patient-e-s témoignent d’une amélioration progressive de leur état émotionnel. Cela

se concrétise pour les adultes et spécialement pour les femmes victimes de violences conjugales par

la sortie de l’isolement, l’extension de leur réseau social et la projection dans un avenir qui devient

alors possible. On note pour les enfants, une amélioration de leur développement psychoaffectif ainsi

qu’un apaisement dans leur relation avec les autres.

Un travail en réseau pour mieux accompagner les victimes.

A ce qui est présenté ci-dessus, il faut ajouter une dynamique de travail en réseau avec les différents

professionnel-le-s de terrain qui peuvent soutenir la victime. Ainsi, chaque psycho-traumatologue a

construit un réseau d’acteurs de proximité qui pourront intervenir au cours de la prise en charge de la

ou du patient-e pour un accompagnement social et/ou juridique, selon leurs souhaits et leurs besoins

ou à la fin des séances pour une orientation vers un médecin, un psychologue ou un psychiatre. Pour

que la confiance soit entière, il est indispensable d’alimenter ce partenariat, de partager la même

culture de la prise en charge des patient-e-s, de rencontrer ces professionnel-le-s, d’avoir des temps

d’échanges réguliers avec eux. Cette activité est indispensable pour optimiser la prise en charge

globale des victimes.

Lieux de résidence des personnes venues en consultation

71%

24%

4% 1%

Dans la ville

Dans le 93

Hors du 93

A Paris

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Le Centre du Psychotrauma

L’institut de victimologie a créé en 1995, le premier Centre de Psychothérapie pour les Victimes

(aujourd’hui le Centre du Psychotrauma de l’Institut de Victimologie CPIV).

Ses fondateurs sont le docteur Gérard LOPEZ, le docteur Aurore SEGUIN-SABOURAUD,

Depuis 1995, le centre de soins du Psychotrauma, prend en charge toutes victimes directes ou

indirectes d’événements traumatiques (viols, agressions, maltraitances sexuelles et physiques, violence

dans le couple, catastrophes naturelles, accidents, attentats terroristes, violences sectaires, accidents

du travail, tortures pour raisons politiques dans des pays étrangers…). On sait que de telles situations

peuvent laisser des blessures psychologiques durables. Ces blessures ont un impact très important sur

les ressources autant individuelles que sociales ou professionnelles. Leur coût social et humain est très

élevé (arrêt de travail, absentéisme, maladies psychosomatiques, dépressions graves, tentatives de

suicide, automutilation, alcoolisme, toxicomanie, hospitalisation, prostitution, désinsertion sociale …).

Les patients qui viennent consulter sont, dans leur grande majorité, originaires d’Ile de France mais

certains viennent de régions de France plus éloignées.

Toute l’année 2016 des victimes directes et indirectes des attentats de 2015 sont venues consulter au

Centre.

1- L’équipe du CPIV en 2016 :

Les thérapeutes sont tous psychiatres ou psychologues cliniciens (DESS, M2 ou Doctorat)

spécialisés dans les troubles psychotraumatiques pour adultes et/ou enfants. Ils exercent en tant que

salariés du centre ou praticiens libéraux. Ils travaillent au Centre à temps partiel. Le total des contrats

de travail représente l’équivalent de 9,8 temps plein.

En 2016, l’équipe médicale s’est renouvelée et renforcée.

Le docteur Morali qui travaillait jusqu’alors au 4/5ème

de temps travaille désormais à temps plein.

Le président Gérard Lopez l’a nommée Responsable médicale du Centre du Psychotrauma. Elle

assure l’animation des équipes de thérapeutes.

Une nouvelle psychologue, Véronique HEROIN a été recrutée tandis que, parallèlement, certains

psychologues ont augmenté leur temps d’activité au Centre. Les psychologues exercent au Centre à

mi-temps et parfois moins-seulement une journée par semaine- conformément aux directives du CA

qui considère que, comme ce type de travail est lourd et peut épuiser les ressources des thérapeutes,

les psychologues ne doivent pas travailler au Centre plus qu’un mi-temps.

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Directrice : Dr Aurore SEGUIN SABOURAUD

Directrice Administrative : Bénédicte de MONTVALON

Directrice Médicale : Dr Delphine MORALI

Département adultes

Médecins psychiatres :

- DR Apolline MORVILLE

- DR Vanessa CAGNONE (remplacement du Dr Moinet de mai octobre 2016 )

Psychologues :

- Malik AIT AOUDIA Docteur en psychologie clinique

- Azucena CHAVEZ

- Cyril COSAR

- Marion FARENG Docteure en psychologie clinique

- Jessica FEVRE

- Véronique HEROIN

- Tiffany GODARD

- Anne Louise LEBOURSIER

- Ariane LEVY

- Caroline MAYEUR

- Tiphaine PAIN

- Amélie PHILIPPY

- Paola REGAMEY

- Fanny VERHAEGHE

Psychologues Département Enfants

- Sandrine DEKENS

- Verica JEREMIC

- Emilie LEBOURG

Secrétariat :

- Diane LECLERCQ

- Manel SATOURI

16

L’activité du Centre de soins en 2016

En 2016, le CPIV a donné 13201 consultations.

L’activité 2016 est en hausse de 16% par rapport à l’année précédente.

nbre consult 2016

nbre consult 2015

CS adultes 2016

CS adultes 2015

CS enfants 2016

CS enfants 2015

janvier 1128 1106 930 958 198 148

février 1064 1011 898 911 166 100

mars 1238 1138 1032 1010 206 138

avril 1042 931 914 783 128 148

mai 1188 934 1048 804 140 130

juin 1383 1163 1183 1025 200 138

juillet 1094 736 1018 638 76 98

aout 321 315 304 315 18 0

septembre 1317 953 1185 827 132 126

octobre 1285 873 1123 711 162 164

novembre 1129 1042 941 864 188 178

décembre 1011 914 905 778 105 136

TOTAL 13 201 11 116 11 481 9 624 1 719 1 504

La Patientéle

Le Centre a soigné 1014 personnes en 2016 vs 1000 en 2015.

Sur l’ensemble de l’année 2016, la file active des consultants a été en moyenne mensuelle de

400 personnes avec une baisse d’activité particulièrement sensible au mois d’aout. Le Centre est

alors fermé deux semaines.

Janv.2016

Fév.16

Mars16

Avr.16

Mai16

Juin16

Juil.16

Août16

Sept.16

Oct.16

Nov.16

Déc.16

376 383 412 386 416 448 416

263

435 435 418 356

Nombre mensuel de patients en 2016

17

En 2016, le Centre a reçu 558 nouveaux patients. Tous ne sont pas restés. Pour certains la

prise en charge du Centre n’était pas adaptée à leur pathologie. Pour d’autres la localisation

géographique du Centre et ses difficultés d’accès via les transports en commun ont été un

obstacle.

La durée de la thérapie au Centre est très variable car elle dépend de l’importance du

traumatisme subi. En moyenne le suivi thérapeutique se poursuit sur une vingtaine de séances

mais certains patients sont suivis au Centre depuis plusieurs années.

Motif de consultation au Centre

L’analyse des motifs de consultation au Centre a été réalisée à partir des déclarations faites par

téléphone au secrétariat lors de la demande du premier rendez-vous. Elle n’a pas de caractère

scientifique.

Le premier motif de demande est le viol, 76 appelantes.

Dans la mesure où il s’agit de déclarations faites au téléphone lors de la prise du premier rendez-

vous nous considérons que ce motif est beaucoup plus important en réalité. En parallèle on relève

que 30 appelants se disent victimes de violences sexuelles.

Les appels pour Violence Conjugales sont presqu’aussi importants que ceux pour le viol 68.

37 demandes concernent les agressions physiques, violences et braquage, 36 la maltraitance. .

Viennent ensuite les attentats, 31 RV, la violence d’état 29 RV, et les accidents-catastrophes

22demandes.

28 appels soit 6% des appels concernent l’inceste. Nous considérons que ce motif est très

certainement sous-estimé, certains patients déclarant au téléphone avoir été victimes d’abus

sexuels ou de maltraitance dans l’enfance alors qu’ils ont été victimes en réalité d’inceste.

Agression physique

9%

Agression sexuelle 7%

Attentat 7%

Demandeur d'asile 7%

Inceste 6%

Maltraitaance 8%

Viol 17%

Violence conjugale 16%

Autres 23%

Motif de la demande de prise en charge

18

Age des patients

Les mineurs Enfants et Adolescents représentent 7,7% de la patientèle du centre

Les 3/4 des patients ont entre 20 et 55 ans. 8% des patients ont moins de 20 ans et 13% plus de 55 ans.

2016 2015 2014

-10 ans 25 26 30

10-19 ans 54 51 58

20-29 ans 139 148 143

30-39ans 324 299 245

40-49ans 238 249 204

50-59 ans 168 161 153

60 et + 66 66 50

TOTAL 1014 1000 883

79

935

mineurs majeurs

Répartition des patients majeurs/mineurs

4 21 24 30 46

93

175 149

126 112 98 70

34 19 6 4 3

0-4

5-9

10-14

15-19

20-24

25-29

30-34

35-39

40-44

45-49

50-54

55-59

60-64

65-69

70-74

75-79

85-89

Répartition des patients par tranche d'âge

19

Sexe des patients

Les trois quarts des patients sont des patientes. Cette répartition hommes/femmes est pérenne depuis

la création du centre.

2016 % 2015 % 2014 %

Hommes 268 26% 230 23% 209 23%

Femmes 746 74% 770 77% 704 77%

Total 1014 100 1000 100 913 100

Répartition des patients selon l’âge et le sexe

Lorsque les hommes viennent consulter au Centre, ils ont le plus souvent entre 30 et 45 ans,

la plupart d’entre eux soit ont été victimes d’agressions soit sont des réfugiés politiques

victimes de tortures.

746

268

femmes hommes

Répartition des patients selon le sexe

1 9 9

21 36

70

134

110

88 84 76

56

27 16

4 3 2 3 12 15 9 10

23

41 39 38 28 22

14 7 3 2 1 1

0-4

5-9

10-14

15-19

20-24

25-29

30-34

35-39

40-44

45-49

50-54

55-59

60-64

65-69

70-74

75-79

85-89

Répartition des patients par âge et par sexe

20

Les régimes de prise en charge

En 2016 43% des patients du Centre bénéficient de l’exonération totale des soins.

Parce que leur pathologie justifie une prise en charge à 100% des soins, 183 relèvent de

l’ALD –Affection de Longue Durée- vs 149 en 2015.

Parce qu’ils sont sans papiers, 44 sont pris en charge par l’AME - Assistance Médicale

d’Etat-

Parce qu’ils ont de faibles ressources, 274 bénéficient alors de la CMU –Couverture

Maladie Universelle-

848 patients relèvent du régime général.

La répartition entre les différents régimes de prises en charges ne varie guère d’une année sur

l’autre.

Régime Sécurité Sociale

2016 2015 2014

Régime général 848 822 735

ALD 183 149 164

CMU 274 252 230

AME 44 46 44

patients non ALD

82%

Patients en ALD 18%

Patients en ALD

Régime Général

73%

CMU 23%

AME 4%

Régime de Sécurité Sociale des patients

21

Le fait d’être en ALD peut s’appliquer aussi bien à un patient en Régime Général que bénéficiant

de la CMU. .Le Centre appliquant la tarification du secteur 1, le tiers payant de tout patient

bénéficiant d’une mutuelle est intégralement remboursé.

Origine géographique des patients

381 patients -38%- sont parisiens.

54% sont originaires de la Région Ile de France, principalement de Seine St Denis -151-, et des Hauts de Seine -121-.

5%,- 57- viennent de province, du fait de manque de prise en charge adaptée localement, pour la plupart leurs déplacements sont alors pris en charge par la Sécurité Sociale.

2016 2015 % 2014 %

Paris 383 38% 501 40% 351 38.5%

Ile de France

hors Paris

584 57% 679 54% 532 55.5%

Seine et

Marne

38 4% 54 4% 42 4.5

Yvelines 32 3% 47 4% 29 3%

Essonne 54 5% 62 5% 47 5%

Hauts de

Seine

121 12% 58 5% 122 13%

Seine St

Denis

151 15% 174 14% 129 14.5%

Val de Marne 84 8% 139 11% 75 8%

Val d’Oise 96 10% 143 11% 88 9.5%

Hors Ile de

France

57 5% 79 6% 38 4%

TOTAL 1014 1259 921

Paris 38%

77 4% 78

3% 91 5%

92 12%

93 15%

94 8%

95 9%

autres 6%

Répartition géographique des patients

22

2- L’activité de l’Equipe Enfants/Adolescents

L’Equipe Enfants/Adolescents

En 2016, 3 psychologues animent le Département Enfants/Adolescents du centre de Psychotrauma:

Verica JEREMIC, psychologue clinicienne, thérapeute familiale

Emilie LEBOURG, psychologue clinicienne, thérapeute familiale

Sandrine DEKENS qui remplace Manon SARGIS, psychologue clinicienne congé parental.

Les thérapeutes travaillent toutes à temps partiel. Le temps hebdomadaire d’activité de l’équipe est de

49,5 heures soit l’équivalent de 1,5 ETP. .

L’activité de l’Equipe Enfants/Adolescents

Les consultations des enfants ont lieu les mercredi et jeudi. Le jeudi est également le jour de la

réunion clinique pendant laquelle l’équipe fait le point sur les suivis en cours et étudie les demandes

de prise en charge de nouveaux patients.

Parallèlement, le Département adultes voit les mères des enfants suivis par le Département

Enfants/Adolescents tout au long de la semaine. Une vingtaine de mères de ces enfants sont ainsi

suivies en parallèle par les thérapeutes du Département Adultes.

L’activité de la consultation est très variable durant l’année. Pendant les vacances scolaires soit 18

semaines sur les 52 que compte l’année civile, elle baisse très sensiblement.

Recrutement de la consultation Enfants/Adolescents

Chaque semaine, le Centre reçoit 1 à 2 demandes de suivis thérapeutiques. Les demandes sont examinées et traitées au cours de la réunion clinique hebdomadaire. Ce travail d’expertise des situations est effectué exclusivement par les thérapeutes du département. Sur l’année, on peut considérer que l’équipe consacre à cette tâche plus d’une centaine d’heures non prises charge en compte dans la nomenclature de la sécurité sociale. Il arrive fréquemment que les situations soient orientées sur d’autres professionnels car inadaptées au

Centre.

Les raisons à cette décision sont :

L’éloignement géographique des patients,

Une demande inappropriée (demande d’expertise judiciaire ou demande de prise en charge

d’un enfant auteur),

Dans le cas d’enfants victimes de violences conjugales certains ont dû être réorientés vers

d’autres structures car l’auteur présumé des violences, comme la législation l’y autorise, s’est

opposé à ce que les enfants soient pris en charge dans un lieu dédié aux victimes

23

Patientèle de la consultation Enfants/adolescents

En 2016 80 enfants ont été pris en charge. 59 enfants ont été suivis dans un cadre individuel et 21 ont été reçus au sein du dispositif de thérapie familiale (chaque enfant d’une même famille est suivi individuellement par une thérapeute avec, en cours de thérapie, des rencontres avec la mère des enfants). . Les suivis ont une durée variable en fonction du contexte de vie de l’enfant.

A la différence de l’année précédente où le Centre avait pris en charge autant de garçons que de

filles, cette année, la patientèle du département Enfants/Adolescents a été composée part égales de

garçons et de filles.

Certains patients ont plus de 18 ans car ils poursuivent une thérapie commencée avant leur majorité.

Motif de consultation des enfants/ adolescents

1

9 9

21

3

12 15

9

0- 4 5- 9 10- 14 15- 19

Répartition des patients selon l'âge et le sexe

Filles garçons

40%

18%

15%

9%

7%

6% 5%

Motif de consultation enfants/adolescents

violences conjugales

inceste

maltraitance

viol

mineurs étrangers

attentats

attouchements

24

Dans 75% des cas, les évènements traumatiques pour lesquels on consulte au Centre sont

intervenus dans le cadre familial.

Ce qui sous-entend qu’au moins les 2/3 des mineurs suivis au Centre font l’objet de mesures sociales

et sont suivis dans le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance. L’implication de plusieurs partenaires autour

de l’enfant engendre une gestion de la situation très chronophage pour le thérapeute. Ce temps de

travail n’est pas pris en charge par la Sécurité Sociale et doit être financé par les fonds propres de

l’Institut.

Ces événements traumatiques sont générateurs de troubles de l’attachement, de troubles psycho-

traumatiques complexes avec des symptômes d’état post-traumatiques. Il faut bien avoir conscience

que la prise en charge de ces troubles nécessite des suivis à long terme, hélas pas toujours faciles à

mener à bien car les enfants sont parfois changés de lieu d’hébergement sans que leur thérapeute

soit consulté et que le fait qu’ils suivent une thérapie soit pris en compte.

Il serait aussi important de pouvoir organiser une mise en place des groupe de parole sur :

La guidance maternelle/parentale

La prise en charge psychologique du parent traumatisé (groupe de psycho éducation)

De soutien aux autres enfants de la fratrie ou de toute la famille si adapté

Nous déplorons que les moyens actuels du CPIV matériels (exiguïté des locaux et localisation

géographique éloignée des transports en commun) et financiers ne nous permettent pas d’organiser

ces activités.

25