Rapport d’activité 2014 - bag.admin.ch · Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 4 –5...

20
Rapport d’activité 2014

Transcript of Rapport d’activité 2014 - bag.admin.ch · Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 4 –5...

Rapport d’activité 2014

Contenu

Page

Avant-propos 3

Responsabilité commune 4

Promesses d’action 5 –7

Conférence annuelle 2014 8 –11

Entretien 12 –13

Analyse de potentiel 14 –15

Perspectives 16 –17

Le groupe d’experts 18

Impressum 19

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 2 –3

La collaboration entre les autorités sanitaires et les partenaires de l’économie privée créent de nouvelles possibilités pour que les habitants de notre pays optent plus facilement pour le choix le plus sain. Par le biais de leurs promesses d’action volontaires, les partenaires d’actionsanté apportent une contribution durable en vue des objectifs visés. Aujourd’hui, actionsanté dénombre au total 19 partenaires et 32 actions. En 2014, quatre nouvelles promesses d’ac-tion ont vu le jour. Les trois premières concernent la restauration collective qui recèle un fort potentiel en raison du million de personnes qui mangent à l’exté-rieur chaque jour: deux ont été faites par SV Group et une par le canton du Tessin. La quatrième promesse provient de Migros (l’un des premiers partenaires d’actionsanté) et porte sur la composition optimisée des céréales pour le petit déjeuner. Une contribution pour entamer la journée de manière plus saine.

Lancée en 2009 dans le cadre du Programme national alimentation et activité physique (PNAAP), actionsan-té n’a pas à pâlir de ses résultats. En comparaison in-ternationale, l’initiative suisse est bien positionnée comme le démontre l’analyse de potentiel menée en 2014. La prochaine étape consistera à mettre en œuvre les recommandations formulées dans cette analyse.

Les objectifs, les groupes cibles et les règles du jeu seront repensés et ajustés. En outre, l’intégration étendue de PME, d’associations et d’ONG sera étudiée. Dans le domaine de l’activité physique, il convient de différencier «promotion de la santé en entreprise» et «promotion du mouvement au quotidien».

Du mouvement, il y en a aussi au sein d’actionsanté. En effet, début 2014, dans le cadre d’une restructura-tion, une partie de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a été intégrée à l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). L’ini-tiative actionsanté est à présent gérée conjointement par ces deux offices. Au sein de la direction, Michael Beer, vice-directeur et responsable de la division Denrées alimentaires et nutrition de l’OSAV, remplace Roland Charrière, directeur suppléant de l’OFSP, qui a fortement empreint la destinée d’actionsanté depuis son lancement.

Votre contribution à des conditions-cadres permet-tant à la population d’opter plus facilement pour une alimentation équilibrée et une activité physique régu-lière restera la bienvenue à l’avenir également. «Let’s make the healthy choice the easy choice!»

Avant-propos

Ensemble, faisons bouger la Suisse

Andrea Arz de FalcoVice-directrice et responsable de l’unité de direction Santé publique de l’OFSP

Michael BeerVice-directeur et responsable de la division Denrées alimentaires et nutrition de l’OSAV

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 4 –5

Responsabilité commune

Deux offices fédéraux sont désormais à la tête d’actionsanté

Avec son initiative actionsanté, lancée en 2009 dans le cadre du Programme national alimentation et acti-vité physique, l’OFSP et l’OSAV soutiennent les entre-prises qui s’engagent à promouvoir un mode de vie sain. Toujours plus de partenaires de l’économie privée s’impliquent dans cette initiative par le biais de pro-messes d’action volontaires. Ainsi, le bon choix en termes d’alimentation et d’activité physique doit être simplifié grâce à des offres et des produits sains, at-trayants et facilement accessibles.

Les mêmes objectifs mais avec des structures étendues: depuis début 2014, actionsanté est mise en œuvre conjointement par l’Office fédéral de la santé

publique (OFSP) et l’Office fédéral de la sécurité ali-mentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), né en 2014 de la fusion de l’ancien Office vétérinaire fédéral (OFV) et de la division Sécurité alimentaire de l’OFSP. L’acquisition de promesses d’action dans le domaine de l’alimentation incombe, depuis 2014, à l’OSAV et celles dans le domaine de l’activité physique à l’OFSP.

Un poste à plein temps pour actionsanté est réservé au sein de l’OFSP et entre 0,5 et 1 poste à l’OSAV. Le Bureau actionsanté de l’OFSP reste l’interlocuteur pour les entreprises et continue de coordonner les ac-tivités de l’initiative.

Moins de sucre et de graisses dans les céréales: en sa qualité de partenaire de la première heure, Migros fait une nouvelle promesse d’action. En effet, d’ici 2017, le géant de la distribution entend optimiser son propre assortiment de céréales pour le petit déjeuner. Les directives en matière de valeurs nutritives ont été définies en collaboration avec la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW). La teneur en sucre, en sel et en graisses des recettes sera réduite si nécessaire et l’apport en fibres alimentaires sera aug-menté. Les nouveautés seront élaborées sur cette base, et les produits existants revisités. L’objectif est que 70% de l’assortiment de marque Migros respecte les nouvelles directives en matière de valeurs nutri-tives d’ici 2017.

Se nourrir sainement à l’extérieur: c’est sous la de-vise «Manger sainement dans la restauration collec-tive» que SV Group s’est engagé à convaincre, entre 2014 et 2016, les mandants et exploitants d’au moins 25 restaurants du personnel ou cantines, de gérer leurs établissements selon les principes des «bonnes pratiques de restauration collective promouvant la santé». Une diététicienne (titulaire d’un diplôme d’ES) de SV Group présente le concept dans les établisse-ments et offre un suivi pendant et après la phase de mise en œuvre.

Des boissons saines dans les restaurants du per-sonnel et les cantines: la deuxième promesse d’ac-tion de SV Group, à savoir «Boire plus, mais avec moins de sucre», s’applique également à la restauration collective. Il s’agit de susciter l’intérêt des consomma-teurs pour les alternatives saines versus les boissons très sucrées. En 2012 déjà, près de 400 réfrigérateurs portant des marques de boissons ont été retirés. L’assortiment de boissons peu sucrées, voire sans sucre, sera étoffé à cinq marques au moins dans les

Promesses d’action

Une journée plus saine avec moins de sucre

330 établissements concernés. En outre, les alterna-tives (plus) saines seront indiquées dans les réfrigéra-teurs par une barre verte et seront vantées via des prospectus où la pyramide alimentaire de la Société Suisse de Nutrition est représentée.

Manger équilibré au Tessin: la Ville de Lugano in-troduit dans tous ses services sociaux les «bonnes pra-tiques de restauration collective promouvant la santé» afin de favoriser une alimentation équilibrée pour tous les utilisateurs. Un examen externe effectué en 2012 et 2013 a démontré que les établissements pour personnes âgées recelaient un certain potentiel d’amélioration en matière d’alimentation. Suite à cet examen, une réor-ganisation du service de restauration interne de toutes les maisons de retraite, crèches et maisons d’éducation a été entreprise. A présent, des menus sains y sont pro-posés et de l’eau y est systématiquement servie.

Autres actions en cours:

Moins de sel: entre 2012 et 2014, Unilever Food Solutions est parvenue à diminuer la teneur en sel de ses produits de la marque Knorr (soupes, bouillons et sauces à salade) destinés à la restauration collective.

Avant le terme de l’action, fixé à fin 2015, une nouvelle promesse d’action dans ce même domaine a déjà été tenue par Nestlé Suisse. En effet, la société a réduit l’apport en sel de 14,1% en moyenne, dans la fabrication de lasagnes, de cannellonis et de gratins Findus, et ce, sans que le goût ou l’attrait de la clientèle n’en ait été altérés.

«Food to go» saine: faisant partie des plus grands restaurateurs, Migros entend contribuer à la modifica-tion des mauvaises habitudes alimentaires en mettant

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 6 –7

Promesses d’action

Les quatre domaines de promesses d’action:

Information aux consommateurs Chacun doit être en mesure de choisir son alimentation de manière éclairée (p. ex., grâce à une apposition des valeurs nutritives, com-préhensible pour tous).

Marketing et publicité Elaborer et adopter des codes de conduite concernant la publicité –surtout celle destinée aux enfants – pour les aliments riches en sel, en graisses et en sucre.

Composition des aliments et offre (y compris taille des portions)

Modifier la composition afin de réduire la teneur en matières grasses, en sel, en sucre et en énergie.

Promotion d’un environnement propice à l’activité physique

Permettre à la population de pratiquer plus de mouvement au quotidien.

une nouvelle offre à disposition et en promouvant ain-si l’accès à une alimentation saine et équilibrée. La gamme Délifit dans le segment «food to go» s’adresse à tous les consommateurs qui misent sur une alimen-tation rapide mais équilibrée. Des offres attrayantes et saines de plats à emporter sont censées attirer et sen-sibiliser les jeunes en particulier.

Des produits frais et sains dans les distributeurs: entre 2013 et 2014, Selecta SA a étendu son offre de produits «fresh + fit» d’un quart (de 7,5% à 10%), dans tous les 30’000 distributeurs. Selecta entend conti-nuer d’élargir son offre en faveur d’une alimentation équilibrée au travail et à l’extérieur.

Swiss Pledge: des fabricants suisses de denrées ali-mentaires et de boissons ainsi que des entreprises suisses de restauration et de commerce de détail, tous de premier plan, se sont engagés à modifier leur com-portement publicitaire face aux enfants de moins de

12 ans. Font exception les produits remplissant cer-tains critères nutritionnels spécifiques. Au premier semestre de 2014, 98,5% des publicités à la télévision et 100% dans la presse écrite satisfaisaient à ces exigences. 58’631 spots publicitaires télévisés ont été soumis à l’examen. En outre, l’introduction progressive des critères nutritionnels harmonisés par catégorie de produits, conformément à l’EU Pledge, a été conclue fin 2014.

Le nombre de participants a plus que doublé depuis le lancement de Swiss Pledge. En 2013, les treize socié-tés membres ont consacré quelque 175 millions de francs à la publicité télévisée, soit plus de 40% du budget brut que toutes les entreprises de la branche ont consacré à ce domaine. A ce jour, les sociétés sui-vantes s’impliquent activement dans le programme: Coca-Cola, Coop, Danone, Intersnack, Kellogg’s, Mars, McDonald’s, Mondelez, Nestlé, PepsiCo, Procter & Gamble, Unilever et Zweifel Pomy-Chips.

Promesses d’action

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 8 –9

Conférence annuelle 2014

Marketing modéré et mobilité saine accrue

La 6e conférence annuelle actionsanté, qui s’est déroulée au Kursaal de Berne, a mis à l’honneur le marketing visant les enfants et la gestion de la mobilité en entreprise.

Gestion de la mobilité en entrepriseDans le cadre de son exposé, Zoé Dardel, directrice géné-rale adjointe de Mobilidée sàrl à Genève, a présenté dif-férents modèles visant la promotion de la mobilité ac-tive par les entreprises. Les études révèlent un fort potentiel pour les modes de déplacements sains. Zoé Dardel: «Trois fois plus de travailleurs qu’aujourd’hui pourraient sans problème se rendre au travail à vélo, à vélo électrique ou à pied car ils habitent tout au plus à quinze minutes de leur lieu de travail.» Quelles motiva-tions poussent les employés à se rendre au travail à vélo

ou à pied ? Vélos et vélos électriques mis gratuitement à disposition par l’entreprise, service gratuit, journées de test de nouveaux modèles, parcs à vélo au lieu de places de parking ou encore mise à disposition de douches pour le personnel favorisent le passage de l’automobile à un moyen de transport sain – tant pour se rendre au travail que pour les déplacements professionnels. Selon Mme Dardel, une série de différentes mesures et incitations serait très prometteuse et la mobilité douce devrait «être ancrée dans la culture d’entreprise dans son ensemble, des dirigeants aux employés».

Les enfants sont des clients attrayants pour les publicitairesLes enfants, en leur qualité de «futurs clients», font sans conteste partie des groupes cibles les plus inté-

Zoé Dardel, directrice générale adjointe de Mobilidée sàrl à Genève

Conférence annuelle 2014

Marketing modéré et mobilité saine accrue

ressants pour les publicitaires, notamment en ce qui concerne les fast-foods, les snacks ou encore les bois-sons sucrées. Il va également sans dire que les enfants, en pleine croissance, sont particulièrement manipu-lables et qu’ils peuvent exercer une grande influence non-négligeable sur leurs parents. Dans cette zone de tension figurent d’une part, l’industrie et le commerce et d’autre part, la protection des consommateurs et le système de santé. Une des particularités de l’initiative actionsanté réside dans le fait que des partenaires dont les intérêts ne sont, à première vue, que peu compa-tibles fassent cause commune. Matthias Schneider, responsable de la communication chez Coca-Cola Suisse, et Barbara Pfenniger, de la Fédération romande des consommateurs (FRC), ont chacun défendu leurs positions au cours de la conférence annuelle.

Barbara Pfenniger, Fédération romande des consommateurs (FRC) Matthias Schneider, Coca-Cola Suisse, Swiss Pledge

Conférence annuelle 2014

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 10 –11

Situation délicate entre interdiction de la publicité et compétence de consommationBarbara Pfenniger, de la FRC, a déploré la progression du surpoids chez les enfants et les jeunes ainsi que les conséquences sur la santé et les coûts qui en dé-coulent pour toute la société: «L’ampleur de ce pro-blème s’accroît, notamment pour les groupes de popu-lation de niveau de formation inférieur. Un enfant sur cinq est aujourd’hui en surpoids.» Barbara Pfenniger est convaincue que l’industrie et le commerce ont tout intérêt à s’adresser directement aux enfants. Elle cite les résultats de l’étude KIWI: les enfants sont confron-tés à une marée de publicités. Ils regardent en moyenne 2100 publicités à la télévision chaque année. Tous les moyens sont bons pour les appâter: la publicité pour les fast-foods, les snacks et les boissons sucrées dé-borde de mascottes, de jouets, de personnages fantas-tiques et d’animaux rigolos mais aussi d’enfants

beaux, joyeux et actifs avec beaucoup d’amis et des familles heureuses. Barbara Pfenniger explique qu’«une analyse des spots télévisés renverse littérale-ment la pyramide alimentaire: 80% d’entre eux font de la publicité pour des fast-foods et des snacks, contre seulement 2% pour des boissons sans sucre. Quant aux publicités pour les fruits ou légumes, elles ont quasiment disparu, avec une part de 0,2%».

Au-delà des frontièresLa présentation de la plate-forme de santé italienne «Guadagnare salute» par Daniela Galeone, médecin- cheffe et directrice de la Division II du Ministère ita-lien de la santé à Rome, a donné une dimension inter-nationale à la conférence (cf. également entretien en page 12). Mme Galeone a esquissé la mise en œuvre de ce programme de santé qui ne mise pas uniquement sur la promotion de comportements adéquats par le

Conférence annuelle 2014

biais d’informations et d’une responsabilisation mais aussi sur une amélioration des conditions-cadres. «Guadagnare salute» implique l’Etat ainsi que diffé-rents acteurs de tous les niveaux afin d’ancrer l’approche «Health in all policies» comme objectif prioritaire de tout le pays.

Les thèmes de la conférence ont été approfondis dans des groupes de travailLes discussions animées dans le cadre des sessions d’approfondissement ont porté sur la définition de li-mites d’âge et la limitation de la publicité à certaines heures de la journée ou sur certains canaux. Le débats ont également été intenses en ce qui concerne la né-cessité de zones sans publicité telles que les écoles, les places de jeux et de sport ou encore les lieux où se déroulent de grandes manifestations.

Entretien

«Il n’est pas facile d’obtenir des engagements de multinationales»

Cinq questions à Daniela Galeone, du Ministère italien de la santé à Rome

Comment résumeriez-vous les engagements dans le cadre du programme italien «Guadagnare salute»?Les partenaires potentiels, tels que les autorités, les associations, les autres institutions publiques ou privées et les particuliers, peuvent adhérer au programme en signant la déclaration d’intention du Ministère de la santé ou en présentant une initiative en accord avec les objectifs du programme. Dans ce cas, les partenaires potentiels font une demande de participation au programme, accompagnée d’un descriptif de projet comportant les informations suivantes: • motivations; • objectifs visés et méthodes employées;• délais; • résultats attendus;• modalités d’évaluation; • ressources personnelles et financières.

Le projet doit également respecter l’application des «meilleures pratiques» et avoir une dimension inter-sectorielle et multifactorielle. Si le projet est approuvé par le Ministère de la santé, l’initiative peut alors apposer le logo à ses supports de communication. Les projets durent en moyenne trois ans.

Quant à l’évaluation du projet, elle est du ressort de l’institution responsable. Dans certains cas, le Minis-tère de la santé prescrit un contrôle et une analyse. Il n’existe toutefois aucun plan fixe d’évaluation du pro-gramme; nous procédons à la vérification des initia-tives individuelles et les systèmes de surveillance na-tionaux contrôlent l’effet global des mesures sur les comportements et modes de vie.

La plate-forme «Guadagnare salute» n’est pour l’ins-tant pas active car le délai prévu a expiré. Sa réintro-duction est soumise à la réorganisation actuelle du Ministère de la santé. A noter que la plate-forme ne prévoit ni contribution financière pour les personnes impliquées, ni dédommagement pour les participants.

Selon vous, quelles sont les plus grandes diffé-rences entre la plate-forme italienne «Guadagnare salute» et l’initiative suisse «actionsanté» ?La plus grande différence réside dans le fait que, outre les administrations centrales et locales (Ministères et Régions), notre plate-forme implique également l’As-sociation nationale des communes italiennes et les fédérations nationales de médecins, de pédiatres et de pharmaciens. Ainsi, les principaux professionnels de la santé, en contact avec les citoyens de tout âge, sont engagés. De plus, non seulement les entreprises mais aussi d’autres acteurs, comme les associations profes-sionnelles dans le domaine de l’alimentation et du sport ainsi que les organisations de consommateurs ou les syndicats, peuvent y participer. L’implication de ces organisations génère davantage de transparence entre les autorités et l’économie privée, réduisant ain-si le risque de conflits d’intérêts. L’engagement des fédérations facilite l’intégration d’un plus grand nombre d’entreprises dans le partage des objectifs.

Selon vous, l’initiative actionsanté recèle-t-elle des approches qui pourraient être appliquées à l’Italie ?Oui, par exemple en ce qui concerne la collaboration avec les exploitants de distributeurs automatiques. En Italie, jusqu’ici, seuls quelques rares résultats ont été obtenus dans le cadre de projets concrets à cet égard. Ceux-ci ne permettent pas encore de formuler une convention nationale. L’approche d’actionsanté pour-rait favoriser cette démarche.

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 12 –13

Quels sont les principaux défis et difficultés aux-quels la plate-forme italienne est confrontée ?La difficulté principale réside dans l’ancrage du prin-cipe de «la santé dans tous les domaines de la poli-tique», à savoir que les administrations qui n’appar-tiennent pas au domaine sanitaire agissent également en faveur de la santé publique. Si de nombreux pro-grès ont été faits dans la collaboration avec les sec-teurs de l’éducation et du sport, les rapports de-meurent difficiles avec les ministères de l’économie, de la promotion économique et de l’environnement. Toutefois, les relations avec les Régions apportent de très bons résultats, et ce également grâce aux échanges entre celles-ci et l’Etat prévus dans le cadre du plan de prévention national.

Pensez-vous que les engagements des multinatio-nales, telles que Nestlé ou Coca-Cola, devraient s’appliquer de manière transfrontalière ?Cela serait évidemment souhaitable. Toutefois, chaque entreprise ayant leur organisation propre, il n’est pas évident d’obtenir des engagements au niveau des multinationales. S’il n’est pas possible de procéder autrement, nous devons nous efforcer de conclure des accords pour la nouvelle formulation des produits destinés au marché national.

Analyse de potentiel

Bases scientifiques pour la future orientation stratégique

Comment renforcer l’effet et poursuivre le déve-loppement d’actionsanté ? De novembre 2013 à mai 2014, sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Institut des sciences po-litiques de l’Université de Zurich a analysé le po-tentiel de développement d’actionsanté.

La mise en œuvre d’actionsanté a été qualifiée de po-sitive par les acteurs interrogés et la collaboration avec le Bureau actionsanté est très appréciée. Les chercheurs ont reproduit un modèle d’impact de la conception et de la mise en œuvre actuelle d’ac-tionsanté et également procédé à une comparaison avec l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie ainsi qu’avec des initiatives de l’OMS et de l’UE. Enfin, différents scénarios ont été élaborés pour l’ave-nir. Ci-après, les principales conclusions et recom-mandations:

• actionsanté est comparable à d’autres initiatives eu-ropéennes. Les partenariats reposant sur des pro-messes d’actions volontaires sont un procédé cou-rant, salué par tous les participants;

• La pratique internationale devrait permettre de dé-terminer si actionsanté se concentrera à l’avenir sur des groupes de population spécifiques et/ou sur toute la population;

• Les mesures incitatives pour les entreprises et éven-tuellement les nouveaux partenaires devraient être renforcées. Pour ce faire, un élargissement du par-tage d’informations et de connaissances devrait être envisagé. Il convient néanmoins aussi d’améliorer l’utilisation et la publication du logo ainsi que des vidéos produites;

• Dans le secteur de l’alimentation, les trois domaines d’action «information aux consommateurs», «marke-ting et publicité» ainsi que «composition et offre des aliments» ont fait leurs preuves. Toutefois, pour ce qui est de l’activité physique, deux champs d’action doivent être différenciés, à savoir: «promotion de la santé en entreprise» et «promotion du mouvement au quotidien»;

• Les chercheurs proposent une intégration indirecte des PME via les associations professionnelles et autres ONG, telle qu’elle est pratiquée dans divers autres pays.

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 14 –15

Analyse de potentiel

Bases scientifiques pour la future orientation stratégique

Perspectives

Rester en mouvement

A l’occasion de la 6e conférence annuelle, Andrea Arz de Falco, co-directrice d’actionsanté et membre de la direction de l’OFSP, a annoncé que les prochaines étapes consistaient à acquérir de nouveaux parte-naires, à augmenter le nombre de promesses d’action, à accroître l’échange entre les offices et leurs parte-naires et à augmenter la visibilité de l’initiative. Ces objectifs se fondent sur une analyse externe de poten-tiel. A cet égard, Mme Arz de Falco a cité, à titre d’exemple, les campagnes telles que les courts mé-trages qui mettent en scène la balle bleue comme élé-ment de reconnaissance et qui ont pour objectifs de favoriser une alimentation équilibrée ainsi que davan-tage d’activité physique au quotidien.

Pour Michael Beer, co-directeur d’actionsanté et membre de la direction de l’OSAV, les promesses d’ac-tions volontaires sont «une véritable opportunité de

collaboration permettant de procéder rapidement à des changements sans que chaque détail ne doive être réglé au préalable». Dans ce contexte, il est important que les engagements ne représentent pas un simple alibi pour les partenaires mais que ces derniers sou-haitent sincèrement faire progresser la situation afin d’apporter une contribution contre les effets négatifs d’une alimentation malsaine et d’un manque d’activité physique. M. Beer souhaite une culture d’entreprise au sein de laquelle la promotion de la santé ait une place réelle, notamment dans le domaine de l’activité phy-sique: «Même si cela représente un certain effort, créer un environnement professionnel propice à la santé peut se révéler extrêmement attrayant pour les entreprises. Non seulement en raison de l’image posi-tive que cela reflète mais aussi parce que la promotion de la santé est un bon investissement à long terme, ce qui favorise la motivation et l’efficacité des employés».

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 16 –17

Perspectives

Rester en mouvement

Andrea Arz de Falco, vice-directrice actionsanté, OFSP Michael Beer, vice-directeur actionsanté, OSAV

Le groupe d’experts

Groupe d’experts actionsanté

Président:Prof. hon Dr méd Roger Darioli, Université de Lausanne

Vice-présidente:Evelyne Battaglia Richi, diététicienne diplômée, Lugano

Membres:Lukas Zahner, titulaire d’un doctorat en sciences naturelles, Institut du sport et des sciences du sport, Université de Bâle

Dr Michel Cauderay, spécialiste FMH Endocrinologie et diabétologie pédiatrique, Pully

Dr Monika Eichholzer, Institut de médecine sociale et préventive (ISPMZ), Zurich

Antoine Casabianca, titulaire d’une licence en sciences politiques, Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana (ACSI), Bellinzone

Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC), Lausanne

Vlasta Mercier, titulaire d’un doctorat en sciences MPH, Epalinges

Bernhrad Bühler, titulaire d’une licence en économie de la HHS, Neuhausen am Rheinfall

Rapport d’activité actionsanté 2014 | Page 18 –19

Prof hon Dr méd Roger Darioli, président du Groupe d’experts actionsanté

Le groupe d’experts actionsanté est composé de neuf professionnels qui jouent un rôle consultatif lors la vérifi-cation des promesses d’action. Sa tâche consiste à formuler des prises de position et des recommandations à l’intention de la direction d’actionsanté.

Le groupe réunit des experts ainsi que des représentants des secteurs de l’activité physique, de l’alimentation, de la santé publique, de l’évaluation, de la médecine, de l’économie privée et de la protection des consommateurs.

Impressum

EditeurOffice fédéral de la santé publique et Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires

RédactionChristoph Hoigné, Pressebüro – Fotostudio, Berne

Soutien scientifiqueAlberto Marcacci, Sandra Habegger, OFSP et Urs Stalder, OSAV

Mise en pageLebrecht typ-o-grafik, Berne

Source iconographiquePeter Baracchi, Christoph Hoigné, Migros Genossenschaftsbund, SV Group, Fotolia, BLV et BAG

ContactBureau actionsantéOffice fédéral de la santé publique OFSPSection Nutrition et activité physiqueCH-3003 BerneTél. +41 (0)58 463 87 55 [email protected]

2015-OEG-07