RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19...

52
RAPPORT DACTIVITÉ 2014 » L’expertise pétrolière militaire au coeur de l’action SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES

Transcript of RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19...

Page 1: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Le rapport d’activité du SEA 2014 en ligne :

sur Internet : www.defense.gouv.fr (rubrique « essences »)

sur Intranet : www.essences.defense.gouv.fr

Directeur de la publication : ingénieur général de 1ère classe Volpi Jean-Luc

Directeur du comité de rédaction : ingénieur en chef de 1ère classe Bouillet Jean-Marc

Rédacteurs : ingénieur en chef de 1ère classe Jérôme Lafitte ingénieur en chef de 1ère classe Pierre Decamps, colonel Max Cante, ingénieur en chef de 2ème classe Stéphane Hilairet, ingénieur en chef de 2ème classe Olivier Roussel, capitaine Xavier Bossan, monsieur Alain Barbos.

Pour toute demande : DCSEA/DPS/SP au 01 55 58 81 68

Crédits photographiques : ECPAD – SEA – DICoD

Conception : DCSEA – capitaine Arnaud Hickel et SGA/SPAC/Pôle graphique de Paris

Impression : SGA/SPAC/Pôle graphique de Paris – Papier FSC

RappoRt d’activité2014

»L’expertise pétrolière militaire

au coeur de l’action

SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES

Page 2: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Éditorial du SEA « L’année 2013 a mis en exeRgue dans Le cadRe de L’opéRation seRvaL, La haute Réactivité et La capacité du sea à RéaLiseR Le soutien pétRoLieR d’une mission d’ampLeuR, en peRmettant aux foRces d’êtRe à pied d’œuvRe dès LeuR dépLoiement et au pLus pRofond de ces vastes teRRitoiRes maLiens. ce type d’action fut RéitéRé à La fin de cette même année avec L’engagement de L’opéRation sangaRis en RépubLique centRafRicaine.

en 2014 La diminution pRogRessive de L’empReinte Rh du sea s’est opéRée suR ces théâtRes afin de RégénéReR des RessouRces comptées. La fine connaissance de RessouRces industRieLLes pétRoLièRes du continent afRicain non pRépaRées

à L’émeRgence soudaine de ces demandes miLitaiRes, auRa peRmis au seRvice d’adapteR un dispositif Répondant au besoin de foRces en pLeine RéoRganisation dans Le même temps suR L’ensembLe de La bande sahéLo-sahaRienne, et au sud, de sécuRiseR Le soutien pétRoLieR de sangaRis où La saison sèche en pRemièRe paRtie de L’année mettait Les appRovisionnements sous tension. La capacité à constitueR des stocks à paRtiR de teRminaux côtieRs et à oRganiseR des tRanspoRts sous-tRaités suR Les boucLes amont sécuRisées, ont été Les facteuRs cLés de Réussite de ces évoLutions.

avec un taux de 30 % suR L’année, Le niveau d’engagement du peRsonneL miLitaiRe du sea n’en est pas moins Resté éLevé. ceLui appoRté à L’opéRation chammaL à paRtiR d’octobRe 2014 y a évidemment contRibué. dans Le même temps, Le soutien des missions opéRationneLLes en métRopoLe se maintenait à un niveau optimaL dont témoigne Le taux RecoRd de satisfaction de 99 % expRimé paR Les bénéficiaiRes.

tout ceLa, nous Le devons à L’œuvRe du peRsonneL tant civiL que miLitaiRe du sea, dévoué et attaché à L’accompLissement discRet de ses missions sans RuptuRe, et dont seuLe La voLonté peRmet de suRmonteR Les foRtes tensions qui pèsent suR Les RessouRces. iLs RempLissent natuReLLement Le cœuR de LeuR chef de fieRté. mais cet engagement jusqu’au cœuR de L’action, Le sea L’a aussi payé au pRix foRt avec La dispaRition de L’un des siens cLôtuRant cette année 2014 dans La douLeuR.

si Les pRestations opéRationneLLes du sea Restent Les pLus visibLes ou mesuRabLes pouR ses empLoyeuRs, 2014 a égaLement été Le théâtRe d’une nouveLLe manifestation pLus discRète en inteRministéRieL de La Reconnaissance de ce pôLe d’exceLLence qu’iL constitue dans son domaine, avec L’extension de son action au soutien du Réseau des soutes à caRbuRants de La poLice nationaLe. un positionnement dans Le paysage des seRvices pubLics que confoRtent ces appRoches de ciRconstances qu’iL conviendRa à teRme de RendRe pLus visibLe dans un contexte de menaces exigeant davantage de cooRdination des moyens soutenant Les missions RégaLiennes.

pas de pôLe d’exceLLence, ni de soutien peRfoRmant suR Les théâtRes sans une expeRtise foRte dont L’activité a été égaLement Riche dans toutes Les composantes de La chaîne, depuis L’assistance de La dga et des mco de miLieu, jusqu’au déveLoppement des équipements pétRoLieRs, en passant paR L’engagement de pRojets majeuRs d’infRastRuctuRes pétRoLièRes dédiées au soutien des foRces et de LeuRs systèmes d’aRmes.

ainsi, de système d’aRmes jusau’à L’engagement en opéRation au sein des foRces, L’ensembLe de cette chaîne pétRoLièRe bout-en-bout s’est expRimée en 2014 en pRenant sa paRt dans Le succès de nos aRmées.

Ingénieur général de 1ère classe Jean-Luc Volpi Directeur central du Service des essences des armées

Page 3: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

Panorama 2014 ................................................................................................................................................................................................................................................................................................4

• Chiffres clés .........................................................................................................................................................................................................................................5

• Faits marquants .................................................................................................................................................................................................................................6

Les missions du SEA ......................................................................................................................................................................................................................................................................... 12

L’engagement du SEA en opérations extérieures .....................................................................................................................................................................15

les composantes du SEA .......................................................................................................................................................................................................................................................... 20

• Exploitation des produits pétroliers .....................................................................................................................................................................................22

• Équipements.......................................................................................................................................................................................................................................25

• Fonction immobilière ....................................................................................................................................................................................................................27

• Systèmes d’information et de communication ...............................................................................................................................................................28

• Expertise des produits pétroliers ..........................................................................................................................................................................................29

• Sécurité des installations et expertises sectorielles .....................................................................................................................................................31

• Ressources humaines ....................................................................................................................................................................................................................34

• Stratégie d’achat et marchés .....................................................................................................................................................................................................36

• Finances .................................................................................................................................................................................................................................................38

Organisation du SEA ....................................................................................................................................................................................................................................................................... 41

La réforme du SEA : une expertise opérationnelle au service de l’Etat .....................................................................................45

Implantations du SEA en France métropolitaine ......................................................................................................................................................................47

Présence du SEA dans le monde ................................................................................................................................................................................................................................ 48

Glossaire .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 49

Pour contacter les organismes du SEA .......................................................................................................................................................................................................50

SOMMAIRE

3

Page 4: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

PANORAMA 2014

Page 5: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

Panorama 2014

5

CHIFFRES CLÉS 2014EXPLOITATION DES PRODUITS PÉTROLIERS : 780 000 m3 de carburants et combustibles distribués et

facturés, répartis comme suit :

PARC DE VECTEURS DE TRANSPORT : 559 vecteurs de transport de carburant, dont :

193 véhicules de transport de carburants, 225 véhicules avitailleurs d’aéronefs, 141 wagons-réservoirs.

MATÉRIEL DE STOCKAGE : 50 000 m3 de moyens de stockage de campagne (réservoirs souples).

NOMBRE DE DÉPÔTS D’INFRASTRUCTURE : 38 dépôts pétroliers en métropole, dont :

6 dépôts multifonctions, 30dépôtsdédiésauprofitdestroisarmées, 2 dépôts à la gestion externalisée.

670 000 m3 de capacité de stockage en infrastructure (hors stockage CEPS1).

9 dépôts pétroliers en OME.

ACTIVITÉ :

Nombre d’échantillons analysés au laboratoire du SEA 12 328 échantillons et 130 000 essais.

Nombre d’opérations d’avitaillements ou de reprises réalisées 186 000 opérations.

Nombre de stagiaires des armées formés à la BPIA 4 000 stagiaires.

Nombre de jours-hommes de préparation opérationnelle réalisée à la BPIA 3 400 jours.

Nombre de personnes projetées en OPEX dans l’année 25 / 109 / 288 // 422Nombre de personnes formées ADR 1600

EFFECTIF ORGANIQUE DU SEA RÉALISÉ : Effectif militaire 213 / 317 / 864 // 1394 Effectif civil 352 fonctionnaires et 330 ouvriers d’Etat.

GESTION 2014 : 692 M€ d’achats de produits pétroliers, via le compte de commerce.

1Central Europe Pipeline System – Réseau des oléoducs de l’OTAN en Centre Europe.

Page 6: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

6

FAITS MARQUANTSJANVIER

Visite du directeur central à Serval10 au 12 janvier 2014

Camps de mars du groupement école de la BPIA, exercice « Mangouste »

Visite de Mme ADAM, présidente de la commission

défense de l’Assemblée Nationale, à la BPIA le 6 février 2014

Exercice franco-saoudien « Greenshield » 7-17 avril 2014 à Nancy

FÉVRIER

MARS

AVRIL

( )

()

( )

( )

Page 7: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

7

Accueil de l’école nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) / IFP School à la BPIA

20 mai 2014

D-Day - 6 juin 2014

MAI

JUIN

Inauguration La Tontouta 19 juin 2014

Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées (BPIA) au camp interarmes des divisions d’application (CIADA)

26 mai au 10 juin 2014

Présence du SEA au salon de l’armement terrestre Eurosatory

juin 2014

Panorama 2014

( )

()

( )

( )

( )

Page 8: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

8

JUILLET

Réorganisation du laboratoire du service des essences des armées (LSEA)

Création des statuts du comité français de coordination du carburéacteur

4 juin 2014

Début de l’opération Chammalaoût 2014

Validation de l’organisation du soutien pétrolier de l’opération TELSITE 2 à Mururoa

11 aout 2014

AOÛT

Passation de commandement à la BPIA10 juillet 2014

( )

( )

( )

( )

( )

Page 9: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

9

La 52eme session du CFMSEA reçue par le ministre de la Défense

17 novembre 2014

Dynamique du partenariat SEA / monde civilsymposium 14 octobre 2014

+ création cluster du monde pétrolier

Bilatérale DIRISI / SEA7 octobre 2014

OCTOBRE

NOVEMBRE

Visite d’une déléguation de la Defense Logistic Agency (DLA) à la BPIA5 novembre 2014

Fermeture DEA de Dijon27 novembre 2014

Panorama 2014

( )

( )

( )

()

( )

Page 10: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

10

Décès de l’agent technique Samir BAJA au Burkina Faso 29 novembre 2014

Visite du CEMA à la BPIA2 décembre 2014

Mise en service station avitaillement hélicoptère de Cherbourg

10 décembre 2014

Qualification du CARAPACE18 décembre 2014

DÉCEMBRE

NOVEMBRE

( )

( )

( )

( )

Page 11: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

LES MISSIONS DU SEA

Page 12: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

12

Le SEA est l’opérateur pétrolier unique des forces du ministère de la Défense (MINDEF) : il intègre tous les volets de la logistique pétrolière : la recherche, l’acquisition, l’expertise, la distribution et le stockage des produits ainsi que les matériels et les infrastructures pétrolières. La maîtrise de ces différentes composantes permet un dialogue privilégié avec la profession pétrolière et notamment les grands groupes, pour le plus grand bénéfice du soutien apporté aux forces.

Le SEA constitue un outil homogène et complet capable de concevoir et d’assurer, en autonomie et en zone de danger, le soutien pétrolier d’une force nationale ou multinationale, en toutes circonstances et partout dans le monde.

Dans le cadre de ses attributions ministérielles2,desdirectivesfixéesparlechefd’état-majordesarmées3 et des orientations stratégiques données par le conseil de gestion, les activités du SEA recouvrent trois domaines complémentaires, nécessaires à la cohérence du soutien pétrolier :

• la distribution de produits pétroliers (carburants et combustibles, ingrédients et produits divers) - ce domaine s’étend de la recherche de la ressource auprès des opérateurs civils jusqu’à la distribution aux utilisateurs, militaires et civils ;

• l ’expertise pétrolière relative aux produits, équipements et infrastructures ;

• la logistique opérationnelle et le soutien dans le domaine pétrolier des forces, en tout temps et en tous lieux.

2Décret n°2008-1219 du 25 novembre 2008 modifié par le décret n°2010-1238 du 20 octobre 2010, articles R.3233-5 à R.3233-9-1 du code de la défense. 3Dont l’ordre aux armées, directions et services (OADS) 2014-2016.

Page 13: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

Les missions du SEA

13

Son périmètre d’intervention peut aussi s’étendre à d’autres ministères et à des forces multinationales et alliées, ou même aux personnes morales de droit privé, personnes physiques et entités étrangères.

Les opérations d’avitaillement des aéronefs sont réalisées avec les moyens organiques du SEA en raison des enjeux en termes de sécurité des vols et des contraintes inhérentes à la maîtrise de la qualité des carburants (carburéacteurs, essence aviation). Le SEA assure ainsi le « niveau 1 aéronautique ».

En ce qui concerne les carburants routiers, le SEA est responsable du ravitaillement des stations de distribution de carburants des Bases de Défense (BdD), lesquelles assurent le « niveau 1 terrestre ».

Enfin, le Service assure, dans les dépôts de Brest et deToulon, l’avitaillement des navires de la Flotte en gazole de navigation, en carburéacteur de type haut point d’éclair pour les moyens aéronavals embarqués et en ingrédients et produits divers associés.

AUTRESERVICES

INTERARMÉES

EMA

UN POSITIONNEMENT SOUS L’AUTORITE DIRECTE DU CEMA

Page 14: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

L’ENGAGEMENT DU SEA EN OPÉRATIONS

EXTÉRIEURES

Page 15: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

L’engagement du SEA en opérations extérieures

15

L’engagement opérationnel du SEADes détachements spécialisés dans le soutien pétrolier de campagne (DETSEA) et des adjoints interarmées de soutien pétrolier (AISP), éléments placés au niveau des états-majors, sont chargés de mettre en œuvre des moyens de soutien pétrolier dans des zones non sécurisées.

Durant l’année 2014, le SEA a assuré le soutien pétrolier des armées, françaises ou alliées, sur cinq théâtres différents et a opéré sur plus de 25 emprises. C’est environ 30 % de l’effectif militaire qui a ainsi été projeté.

En 2013, le SEA avait montré sa capacité à mettre en œuvre des moyens complets de soutien des forces terrestres et aériennes pour une opération d’entrée en premier4 dans des zones d’opérations hostiles ou dénuées de vecteurs pétroliers civils – comme le transport de carburants entre les zones côtières du golfe de Guinée ou dans la bande sahélo saharienne.

L’année 2014 s’est caractérisée par une réorganisation globale des opérations SERVAL et EPERVIER avec notamment l’organisation d’une large sous-traitance maîtrisée pour le transport des produits pétroliers, conformément aux principes d’économie des moyens du soutien visant à la limitation de l’empreinte logistique. Outre le soutien des forces françaises de présence (Sénégal, Djibouti, Emirats Arabes Unis et Gabon) et des forces de souveraineté (Guyane, la Réunion, Antilles, Polynésie, et Nouvelle Calédonie), le SEA a assuré le soutien des opérations suivantes :

L’opération BARKHANE

Le SEA adapte en 2014 son dispositif à hauteur de 50% de celui initialement projeté au plus fort de l’opération SERVAL en janvier 2013.

Le DETSEA au Tchad en est l’élément central. Il dispose d’une capacité de stockage d’hydrocarbures importante, indispensable pour faire face à une crise locale susceptible d’avoir des répercussions majeures sur l’approvisionnement en produits pétroliers et sur l’aptitude des forces à remplir leur mission. L’insécurité et la mauvaise praticabilité des axes routiers sur les zones traversées ont en effet rendu inenvisageable de soutenir les éléments français déployés dans le nord de la RCA depuis Bangui par voie terrestre. Ainsi, c’est depuis le Tchad que le SEA a assuré son ravitaillement en carburant vrac.

Afin demieux sécuriser le soutien pétrolier opérationnel de cette zone où la ressource enhydrocarbureestquasiinexistante(leTchadnepossèdequ’uneseuleraffinerie),leSEAchercheàconforter sa capacité de stockage via la construction de réservoirs aériens modulaires, s’ajoutant au parc actuel de réservoirs souples de 300 m3 chacun.

4 C’est-à-dire mettre en place le dispositif pétrolier initial dans un contexte dangereux (identification des ressources, passation des contrats et déploiement des chaînes jusqu’au plus près des forces), en surmontant une situation souvent défavorable des trois facteurs les plus dimensionnant pour ce type de chaîne : élongations, absence de tissu industriel et présence d’une composante aérienne générant d’importants volumes.

Page 16: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

16

Le soutien des forces positionnées au Mali s’est rapidement heurté à l’impossibilité de maintenir un dispositif d’une ampleur hors norme (36 % des effectifs du SEA étaient déployés en 2013). La solution a consisté à s’appuyer sur les opérateurs locaux du secteur civil pour l’approvisionnement de carburants. Au début cette solution a concerné le carburant à usage terrestre sur les zones sécurisées, entre Bamako et Gao. Ensuite, au fur et à mesure de la sécurisation des secteurs, elle a été étendue à tous types de produits au-delà de Gao, vers Tombouctou et Kidal. Seul Tessalit demeure à la charge exclusive du DETSEA avec ses moyens organiques, en raison de l’insécurité du secteur.

Actuellement, le DETSEA s’est désengagé de Bamako (depuis mi 2014) pour se concentrer sur Gao et les points avancés (Tombouctou, Kidal, Tessalit). Il gère les ingrédients et produits divers de la force BARKHANE et assure les opérations de maintenance pétrolière des véhicules et matériels des armées. En outre, la disponibilité d’un stock de sécurité est garantie à Bamako, point initialdufluxd’approvisionnementverslenordduMali.

La présence du SEA s’est accrue au Niger pour répondre aux nouveaux besoins de soutien du dispositif aérien qui s’est mis en place au cours du premier semestre 2014. Ce dernier, avec un dépôt pétrolier renforcé et des moyens d’avitaillement, dispose d’un laboratoire mobile de campagne qui offre une capacité d’analyse performante pour toute la zone. La mise bord réservoir en F-35 des aéronefs de la BSS peut également être assurée à partir des réseaux des opérateurs civils locaux, s’ils offrent toutes les garanties, comme c’est le cas au Burkina-Faso, à l’exception des 2 sites de la Task Force Sabre.

Page 17: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

17

L’opération SANGARIS

Le soutien de cette opération s’est avéré problématique puisque émaillé dès sa mise en œuvre de nombreuses difficultésd’approvisionnement imputables à la défaillance locale des fournisseurs. C’est en urgence que le SEA a du trouver des solutions alternatives d’acheminement partiel des ressources par voie aérienne (par defueling) et par voie routière depuis N’Djamena. Il a fallu organiser un dispositif plus permanent pour sécuriser la ressource pétrolière de cette opération.

Le SEA s’est ainsi attaché à garantir cette ressource auprès de deux fournisseurs :

- acquisition et entretien d’un stock de sécurité par TOTAL RCA

- entretien d’un stock et prestation de transport avec la société TRADEX depuis le Cameroun.

Cette ressource ainsi constituée permet de garantir en cas de besoin l’autonomie du DETSEA SANGARIS, mais peut aussi être employée en tant que réserve au profit d’autres opérationsen cours (BARKHANE/TCHAD) ou à venir dans la région. De surcroît, le DETSEA a augmenté sa capacité de stockage en dépôt de campagne.

L’opération LICORNE (Côte d’Ivoire)

Le SEA assure le soutien de la force Licorne depuis 2002. Il applique une politique d’externalisation maîtrisée en réduisant son empreinte logistique et contracte avec des sociétés pétrolières locales pour les mises bord avion sur l’aéroport d’Abidjan et la fourniture de carburants terrestres dans le réseau local de stations-service. Le SEA garde toujours en régie l’avitaillement des hélicoptères de manœuvre au camp de Port-Bouet.

L’engagement du SEA en opérations extérieures

Page 18: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

18

L’opération CHAMMAL

Le SEA a projeté des éléments sur la base aérienne d’Al Dhafra aux EAU, en octobre 2014, afinde renforcer ledispositif de soutien aérien.Puis l’ouverture d’une nouvelle base aérienne projetée (BAP) en Jordanie, en novembre 2014, a conduit à la projection d’un dispositif propre pour le soutien pétrolier des aéronefs français. La ressource est acheminée et stockée par les forces armées jordaniennes dans le cadre d’un accord de soutien. Le détachement du SEA est chargé des opérations d’avitaillement des aéronefs et de la maintenance des moyens pétroliers.

En 2014, l’effectif du SEA projeté en opérations a été de 422 personnes : 25 officiers, 109 sous-officiers et 288 militaires du rang. Cet effectif représente 30 % du personnel militaire du Service (11 % des officiers, 33 % des sous-officiers et 33 % des militaires du rang).

Cumul de l’effectif projeté sur 3 ans

Page 19: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

19

L’entraînement à l’engagement opérationnelEngagé en zone hostile, le personnel du SEA projeté est rompu aux mesures d’autoprotection, ils’entraînerégulièrementaumaniementdesarmesafindepouvoirfairefaceàtoutesituationde danger lors des opérations. Cette aptitude est maintenue lors des sessions de Maintien en ConditionOpérationnelle (MCO). En 2014, 14 officiers subalternes, 69 sous-officiers et 254militairesdurangontétécertifiésindividuellement.

Enoutre,toutpersonnelprévupourundépartbénéficieobligatoirementd’unepériodedemiseen condition avant projection (MCAP), intégrant les deux volets pétrolier et militaire et adaptée auxconditionsoùilseraprojeté.Cettepréparationpeutêtreinterarmées;ainsipourlethéâtremalien, le détachement SEA suit une partie du cycle de préparation du bataillon logistique auquel il est intégré. Ces dispositions font l’objet d’un protocole avec le CFT, puis d’une validation commune des détachements par le directeur central du SEA et le CFT.

Il est observé depuis l’année 2014 une systématisation de la participation du personnel du SEA aux camps intermédiaires et aux Détachements d’Assistance Opérationnelle (DAO), ce qui représente 2 à 3 semaines de préparation opérationnelle en plus pour chaque militaire projeté. En parallèle, un ensemble de prérequis ont été ajoutés aux conditions de projection, comme les stages PSC15 et CIED6.

5Prévention et secours civiques : stage de premiers secours adaptés aux zones d’opérations 6Counter Improvide Engine Device : engins explosifs improvisés.

L’engagement du SEA en opérations extérieures

Page 20: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

20

Une structure intégrée : une spécificité française pour une performance reconnue

Pour assurer de manière réactive une fonction pétrolière complète et offrir aux armées un service optimal, l’organisation du SEA s’articule autour :

• d’une intégration verticale permettant de maîtriser l’ensemble des composantes de la fonction pétrolière (de la recherche de la ressource jusqu’à la distribution des produits et leur facturation) en incluant l’expertise associée (produits, matériels, infrastructures, etc.) ;

• d’une intégration horizontale permettant de gérer la totalité des moyens qui concourent à la mission.

Outre les atouts liés à sa cohérence fonctionnelle et organisationnelle, le SEA est un service à « taille humaine » dont l’origine et la diversité du personnel lui permettent d’avoir une bonne connaissance du secteur pétrolier et des besoins des armées.

LES COMPOSANTES DU SEA

Page 21: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

Les composantes du SEA

21

La connaissance du milieu pétrolier industriel est essentielle pour bénéficier desréseaux professionnels, source d’information inestimable pour la conduite de nos actions et pour correctement phaser nos exigences contractuelle à la réalité de la profession.

Elle s’appuie sur l’insertion de personnel dans des organismes professionnels public et privé. Des personnels du SEA (25) sont ainsi affectés au sein de :

• La direction générale de l’énergie et du climat du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie (MEDDE) ;

• le service national des oléoducs interalliés, chargé de la gestion au niveau français de l’oléoduc de l’OTAN en centre-Europe ;

• la société anonyme de gestion des stocks de sécurité (SAGESS), chargée de la réalisation d’une part majeure de l’obligation civile de stockage stratégique de la France ;

• La société TRAPIL, acteur économique de premier rang dans le transport par oléoduc.

La connaissance du besoin est primordiale, elle s’obtient notamment à partir des relais auprès des différents clients étatiques (défense, interministériels, alliés) qui permettent d’appréhender lescontraintesspécifiquesdechaquedomaineetdechaqueentité:

• par l’insertion de cadres militaires dans les états-majors centraux et les états-majors opérationnels ;

•parledétachementdecinqofficiersauprèsdequatreétats-majorsdel’OTAN et au sein d’autres ministères (direction générale de la sécurité civile…) ;

• par le mode de recrutement interne, les ingénieurs militaire des essences importentleurconnaissanced’unmilieuspécifiqueaprèsunparcoursd’au minimum dix ans dans l’une des armées ou à la DGA ;

• par des échanges directs avec l’Organisation des Nations Unies .

7 Administration centrale en charge notamment de mettre en oeuvre les stratégies de l’Etat dans le cadre des politiques publiques de l’énergie et tout particulièrement de la sécurisation des approvisionnements de la France en produits pétroliers. 8 Ces militaires participent directement au commandement des opérations et à la définition de la stratégie du soutien pétrolier dans le cadre d’opérations interalliées. 9 Le détachement d’un personnel au siège central de New York est prévu pour août 2015.

Page 22: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

22

EXPLOITATION DES PRODUITS PÉTROLIERS

L’EXPLOITATION DES CARBURANTS COMPREND PLUSIEURS FONCTIONS : LA RECHERCHE DE LA RESSOURCE, L’APPROVISIONNEMENT,

LE STOCKAGE ET LA DISTRIBUTION.

La recherche de la ressource

L’identification de la ressource au plus proche du besoin garantit aux forces la quantité et la qualité des produits nécessaires à l’opération. Cette politique pratiquéeenmétropole,oùlesraffineriesetlesdépôtscivilssontlespointsd’alimentationdessites militaires, est également mise en œuvre en opération. Les opérations sont alimentées par une très faiblequantitédeproduitvenantdirectementde métropole, afind’économiserdesvecteurs de transport massif. Cela nécessite une excellente connaissance du secteur pétrolier au sein des forces de souveraineté et de présence.

L’approvisionnement

L’année 2014 a été marquée par une baisse de 10% des approvisionnements en carburéacteur en métropole, pour atteindre un volume de 330 000 m3. Ceux-ci ont majoritairement été effectués par transport massif (oléoducs). Cette baisse est consécutive de celle observée des cessions.

Page 23: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

23

CRE de Chaumont, avril 2014 : chargement d’une rame de wagons réservoirs au poste de chargement de train du centre de ravitaillement.

Lestockage:unmodèlespécifiqueàlafonctionmilitairepétrolière

Afin de garantir l’autonomie de fonctionnement des forces, le SEA doitmaintenir un niveaude stocks de produits pétrolier. Tout en respectant les règles de sécurités élémentaires et de protectiondel’environnement,lesdépôtsduSEAdoiventrépondreàdesspécificitésmilitaires.

Le stockage est aussi un moyen d’action sur les coûts d’acquisition des produits pétroliers : le stock détenu en début d’année a ainsi permis d’éviter d’acheter du produit à un coût relativement élevé sur le 1er trimestre. Puis lors de la détente des cours, les stocks ont été complétés par des achats importants, pour terminer l’année 2014 avec un stock outil10 de 52 000 m3.

En métropole les dépôts du service sont principalement composés d’infrastructures de stockage enterrées ousemi-enterréesafindelesdissimulerau maximum des vues de l’extérieur et de diminuer les risques volontaires d’actions de perturbation.

En opération, le SEA utilise des réservoirs souples de stockage. Ce typedematériel,spécifiqueauxarmées,permet un déploiement rapide de dépôts de campagne et garantit la mobilité du soutien en permettant aux stocks d’être déplacés au plus proche du besoin des forces.

10 Le stock outil est destiné au fonctionnement des dépôts, il ne comprend pas les stocks de crise et les stocks stratégiques.

Les composantes du SEA

Page 24: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

24

Une baisse des cessions de carburants

L’année 2014 se caractérise par une diminution de 10 % de l’activité (- 86 000 m3), pour atteindre 780000m3.Larépartitiondesvolumesfacturésparbénéficiairesestlasuivante:

Cette baisse est particulièrement marquée s’agissant des consommations des armées étrangères (-40%) et dans une moindre proportion au niveau des consommations des armées françaises (-9%). La diminution des cessions concerne quasiment tous les produits :

Répartition par type de carburants et combustibles des consommations facturées, depuis 2012 (volumes facturés exprimés en m3).

Enfin,leSEAacédé5880tonnesd’ingrédientsetproduitsdivers(graisses,huile,etc.).

Faits notables

L’année 2014 s’est traduite par deux fermetures d’établissements : le DEA de Dijon, dont la mission restante a été transférée à la Section Aérienne de Gendarmerie avec sa station d’avitaillement ; et le DEA de Châteaudun dont les missions ont été reprises par le DEA d’Orléans.

Autre fait notable : un nouveau marché de cartes accréditives d’avitaillement en produitsaéronautique,auprofitdetouslesaéronefsdelaDéfense,aétémisenœuvre mi-juillet 2014.

Page 25: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

25

ÉQUIPEMENTSLa composante équipement du SEA représente une part conséquente de son budgetdefonctionnement.Elleapourfinalité:

- d’acquérir les équipements nécessaires à son contrat opérationnel ; - d’assurer le soutien pétrolier des unités ; - d’assurer le maintien en condition opérationnelle de ses équipements.

Unecomposantesousl’influencedirectedelaréformedesservicesdesoutienetassurant laprise en compte des exigences issues du retour d’expérience sur les théâtres d’opérations.

L’engagement des forces françaises en Afrique est caractérisé par les éléments suivants :

Un éclatement géographique des besoins du soutien pétrolier : multiplication et élongations des missions de soutien auprès de petits détachements des forces, lesquelles imposent l’engagement de moyens matériels dédiés à chaque site soutenu.

Des conditions d’engagement qui se sont durcies (nature du terrain, engagement dans la profondeur aux côtés des forces) et qui mettent à l’épreuve la durabilité des équipements ainsi que la disponibilité à l’engagement des spécialistes de maintenance pétrolière.

En 2014, le taux de projection en opérations extérieures des sous-officiers spécialisés enmaintenance des matériels pétroliers s’élève à plus de 57 %. Ce qui a des conséquences sur le potentiel de projection et sur la continuité du fonctionnement des ateliers lors des périodes de fortes projections.

Les composantes du SEA

Page 26: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

26

Quelques exemples de matériels majeurs en opérations :

Le parc des CBH a connu un taux de projection inégalé jusqu’à lors (65 %) et des conditions d’utilisation des plus sévères (convois Nord Mali et Nord Niger).

Les camions citernes polyvalents de 3,5 m3 (CCP 3,5) sont très utiles pour l’avitaillement des hélicoptères sur des points isolés en opération.

Les réservoirs souples (RS) : près de 75 RS 1900 litres ont été projetés dans le cadre des opérations africaines.

Cesmoyensopérationnelsconnaissentdesdifficultésdemaintenanceauregarddel’effortgénéréparlesopérationsd’aujourd’hui.Malgréunefortepressionfinancière,leSEAaprévularéalisationetl’acquisitiond’équipementspourrenouvelersaflotte.

En outre, afin de s’inscrire dans la démarche de rationalisation des systèmes d’informationslogistiques (SIL) engagée par les armées, le SEA a proposé d’adopter le SIL du milieu terrestre pour le MCO des matériels pétroliers. Le « MCO-P » sera progressivement instrumenté dans le progiciel SIM@T à partir de 2015.

Le SEA a mis en place une politique d’acquisition en camions citernes avec cabine blindée, kits de protection contre les engins explosifs improvisés et intégration du matériel de communication adossés au projet de numérisation de l’espace de bataille.

CCP 10 M3 développé au profit de l’armée de Terre.

Page 27: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

27

LA FONCTION IMMOBILIÈRE

L’infrastructure pétrolière : une responsabilité à part entière du Service : Le SEA est le service constructeur de la défense pour les installations pétrolières spécialisées (IPS) et assure à ce titre, non seulement la conduite des opérations d’infrastructures pétrolières, mais aussi le maintien en condition opérationnel (MCO) de ses IPS. Cela couvre l’ensemble des différentes phases des opérations : de l’analyse des besoins à la construction, en passant par la veille réglementaire et la prise en compte de la réglementation ICPE11.

A ce titre, le SEA engage des crédits d’investissements sur deux budgets opérationnels de programme (BOP) :

• le BOP n° 212-75 C « crédits de la politique immobilière » ;• le BOP n° 723-C001 « compte d’affectation spéciale immobilier » pour les opérations de

travaux préalables aux futures cessions d’emprises.

Une vision à long terme formalisée par un plan prospectif à 10 ans

La politique infrastructure du SEA a été formalisée en 2012 dans un schéma directeur fonctionnel à 10 ans. Il permet au SEA de programmer ses opérations d’infrastructure en fonction des besoins prévisibles et des objectifs arrêtés.

L’année2014aétémarquéeparlefinancementdequatreopérationsimportantes:

- modernisation de l’infrastructure pétrolière du dépôt principal d’Istres pour l’accueil du MRTT ;

- modernisation de l’infrastructure pétrolière du centre de ravitaillement en essences de Chaumont ;

- marché de maîtrise d’œuvre privée dans le cadre de modernisation du dépôt marine de Toulon ;

- création d’un bâtiment hébergement à la BPIA sous maîtrise d’ouvrage SID.

11 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Les composantes du SEA

Page 28: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

28

SYSTÈMES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATIONLa rationalisation du système d’information s’est poursuivie et a pris une nouvelle ampleur en 2014 :

- Le service a posé les premiers jalons de SCALP12. L’année écoulée a été marquée par une montée en puissance des moyens dédiés à la refonte du système d’information (SI) du SEA au traversduprojetSCALPavecuneffortRHconséquentafind’assurerlaconduitedestravauxessentiels au maintien en condition des éléments cruciaux du SI du SEA tout en assurant des travaux de fonds qui permettent son évolution.

- Le service a structuré un travail commun avec la DIRISI a également permis de faire progresser l’intégration du SEA dans l’Intradef modernisé et sur l’Intraced13. Même si ces travaux ne s’achèveront qu’en 2015, ils commencent à porter leurs fruits.

Urbanisation du système d’information et quartier fonctionnel « soutien pétrolier » :

2014 a vu l’initiation des travaux du schéma directeur du système d’information (SDSI) du quartier fonctionnel « soutien pétrolier » (QF_SP) en portant une attention particulière au SI logistique pour le suivi de la ressource interarmées (SILRIA).

Une part non négligeable des travaux a aussi consisté à accompagner la prestation d’urbanisation des processus métiers du SEA dans le cadre du projet SCALP pour l’approvisionnement des armées en produits pétroliers. Grâce aux efforts très importants réalisés par les fonctionnels et l’équipe projet, le SEA a pu mener à bien la modélisation des processus métier du service.

Système de paiement e-lecteur : une nouvelle version du logiciel a été mise en service en 2014 et de nouveaux terminaux de paiement seront progressivement déployés en 2015.

12 Système Centralisé d’Appui à la Logistique Pétrolière. 13 Offre de services communs aux organismes de la Défense.

Page 29: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

29

EXPERTISE DES PRODUITS PÉTROLIERS

Les missions et moyens répartis antérieurement entre la DCSEA et le LSEA ont été regroupés au sein d’un unique pôle fonctionnel : le Centre d’Expertise Pétrolière InterArmées (CEPIA) au 1er août 2014afindepérenniserles prestations d’expertise garantissant la qualité des produits distribués par le SEA et le conseil pour leur utilisation.

Le CEPIA est aussi le point de départ des laborantins et moyen d’analyse de campagne en OPEX.

Afindepermettreàl’AISP14, de prendre les décisions d’exploitation appropriées dans des délais restreints, des moyens ont été déployés pour les opérations sur la zone sahélo-saharienne et en RCA : le laboratoire mobile (LMSEA), avec ses possibilités d’analyses étendues ; et le module micro distillation/freezingpoint(MFP)quicomplèteefficacementlesanalysesdeterrainendétectantles défauts de qualité les plus probables du carburant.

Parallèlement le SEA s’est équipé d’un deuxième module MFP dédié aux alertes GUEPARD, RAPACE et à l’ENU.

Faits notables :

• Expertise du carburéacteur à haut point d’éclair F-44, dans le cadre de l’opération « Bois-Belleau » à Djibouti, suite à des problèmes de qualité du pétrolier ravitailleur Meuse.

• Assistance de la SIMMAD et de la DGA en participant aux recherches des causes d’un fait technique récurrent de cokéfaction survenant sur les hélicoptères équipés de turbines ARRIEL (Dauphin, Panthère, Écureuil, EC 145).

• Protocoled’accordaveclaDGAafind’évaluerleniveaudebiocontaminationdu carburant des réservoirs des VBCI stationnés en métropole.

• Etudevisantàdéfinirlesmoyensnécessairespouraméliorerlapropretédesgazolesdenavigation(dispositifsdefiltrationpouvantêtreembarqués).

• Renouvellement du poste de président du groupe de travail aviation attribué au SEA par le comité AC/112 de l’OTAN (NATO Fuels & Lubricants Working Group).

14 Adjoint interarmées de soutien pétrolier.

Les composantes du SEA

Page 30: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

30

Activité 2014 :

Le CEPIA a traité 12 300 échantillons dans l’année, marquée par :

• L’augmentationsignificativedunombred’analysesdemandéesparlesarméesau titre du maintien en condition opérationnelle des systèmes d’armes (surveillance) ;

• La consolidation des activités d’analyse au profit de la Marine et de lacoopération entre le SEA et le Service du Soutien de la Flotte (SSF) dans le domaine de l’emploi des produits sur les bâtiments de la Marine ;

Études relatives à l’évolution des carburants et lubrifiants :

Le SEA participe à des travaux et études en tant que membre des instances suivantes :

• Groupe de travail « combustibles pour la marine » de l’organisation internationale de normalisation concernant l’intégration éventuelle dans la spécificationdudistillatmarineA(ISO-F-DMA)decertainescaractéristiquesdugazoledenavigationdéfiniesparlanouvellespécificationDCSEA176/A(F-76).

• Joint Industry Project (JIP) et comité carburant aviation de l’ASTM (American Society for Testing and Materials) sur l’autorisation d’une teneur maximale d’EMAG dans les carburéacteurs pour aéronefs à 50 mg/kg.

• Réunions d’informations avec la DGA, la SIMMT et la STAT sur l’incompatibilité des normes Euro 5 avec l’utilisation de carburants opérationnels soufrés tels que le F-63 ou les gazoles en opérations.

Page 31: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

SÉCURITE DES INSTALLATIONS ET EXPERTISES SECTORIELLESL’ACTIVITÉ DU SEA, COMPTE TENU DE SA NATURE, EST PRÉGNANTE EN TERMES D’ENVIRONNEMENT ET DE SECURITÉ.

Enétendantaufildesannéessa démarche qualité à tous les aspects de sa mission, le service s’est engagé dans une démarche volontariste, à court, moyen et long terme, vis à vis des problématiques environnementales et de leurs exigences réglementaires : contrôle des installations

classées, des matériels de transport de marchandises dangereuses (TMD), ou encore contrôle technique des oléoducs.

La maîtrise des risques technologiques inhérente aux activités du SEA

En application des dispositions réglementaires relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le SEA a conçu un système de management dédié à la gestion des risques majeurs susceptibles d’entraîner des conséquences graves pour le personnel, les populations, les biens, l’environnement ou le milieu naturel : le Système de Gestion de la Sécurité (SGS).

Ce SGS traduit, sur le terrain, la politique de prévention des accidents majeurs (PPAM) élaborée par le Service. Il intègre les éléments de sécurité nécessaires pour réduire les dangers présentés par les installations pétrolières des dépôts du SEA dont le niveau de performance est régulièrement évalué. Il constitue un référentiel de standardisation visant à atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible.

Le contrôle des ICPE par le SEA

La réglementation a introduit, en 2006, le principe de contrôles périodiques obligatoires pour certaines catégories d’ICPE relevant du régime de la déclaration. Ces contrôles quinquennaux sontapplicablesauxrubriquesrelativesauxliquidesinflammableset,enparticulier,auxstations-service des armées. Ils doivent être réalisés par des organismes accrédités par le COmité FRançais d’ACcréditation (COFRAC) puis agréés par arrêté du ministre chargé des installations classées. Le SEA a mis en place un organisme de contrôle répondant à ces critères.

L’organismedecontrôleduSEA intervientauprofitduministèrede ladéfense,duministèredel’intérieur(GendarmerieetSécuritéCivile)et,depuisjuillet2012,duministèredesfinances(Douanes). Au cours de l’année 2014, l’organisme a procédé au contrôle de 72 installations, dont 64 du ministère de la Défense, 6 de la Sécurité Civile, 1 de la Gendarmerie et 1 de la DGDDI.

Les composantes du SEA

31

Page 32: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

32

Le contrôle, l’inspection et l’expertise des matériels de transport de marchandises dangereuses (TMD)

Afind’assurerlapréservationdelasécuritédestransportsdemarchandisesdangereusesauseindu ministère de la Défense, l’inspection consiste en visites périodiques des citernes des classes 3 et9.Ledirigeanttechniquedelacelluleestqualifiépourprononcerlesréceptionspartypeouà

titre individuel au titre de l’ADR des véhicules du ministère de la Défense affectés au transport des marchandises dangereuses de toutes les classes. Ilestqualifié,parlàmême,pourl’ouverturedescertificatsd’agrémentautitre du TMD (barré jaune) et de l’ADR (barré rose).

EX : agrément pour transport d’explosifs.FL : véhicule citerne.AT : véhicule citerne autre que FL (inclus citernes gaz).

GRV : grands récipients vrac métalliques.Spéciaux : véhicules de transports pyro-nucléaires stratégiques.TT : véhicules tracteurs agréés tout transport.

La formation au transport des matières dangereuses, sous agrément du MEDDE

Le SEA a reçu l’agrément du ministère pour assurer la formation TMD de l’ensemble du personnel du ministère de la Défense et de la Gendarmerie nationale. Cette mission est assurée par la BPIA. L’activité de la formation TMD est relativement constante sur les trois dernières années et représente environ 1600 personnes formées par an.

Nombre de coNtrôles par béNéficiaires déteNteurs

répartitioN par types d’agrémeNts

Page 33: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

33

Le contrôle technique des oléoducs intéressant la Défense Nationale

LA MISSION PRINCIPALE CONSISTE À S’ASSURER QUE LES OPÉRATEURS APPLIQUENT LA RÉGLEMENTATION CONCERNANT L’EXPLOITATION ET LA SÉCURITÉ.

Cette activité est déléguée au SEA par le ministère de l’industrie. Son champ d’action s’étend sur les réseaux suivants :

• La partie française du système d’oléoduc de l’OTAN en Europe, appelé oléoduc de défense commune (ODC), qui s’étend de Dunkerque à Fos sur Mer et du Havre à Strasbourg sur 2 200 km. L’exploitant est le service national desoléoducsinteralliés(SNOI),lequelenaconfiélagestionàunopérateurprivé, la société TRAPIL.

• Le système d’oléoduc Donges –Melun – Metz (DMM) dont la ligne principale, d’une longueur de 700 km, relie l’embouchure de la Loire à la Lorraine. Il est exploité par la Société Française Donges Metz (SFDM).

• Les canalisations de liaison du SEA, dont celles héritées de la marine en 2010, implantées à proximité de certains dépôts pour environ 100 km.

Dans un souci d’harmonisation vis-à-vis des canalisations de transport civiles, le SEA est associé aux travaux du bureau de sécurité des équipements industriels (MEDDE/BSEI) et des directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).

En 2014, l’action de la MCTO (mission de contrôle technique des oléoducs) du SEA a consisté en visites, contrôle des études de dangers et des plans de surveillance et d’intervention, du bon déroulementdedeuxexercicesafindes’assurerquelestransporteursmaîtrisentlesprocédureset disposent des moyens nécessaires pour limiter toute pollution, de suivi de travaux divers, d’épreuves hydrauliques ou passages des racleurs, ou encore de dossiers d’arrêt d’exploitation, etc.

Les composantes du SEA

Page 34: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

34

RESSOURCES HUMAINES

UNE SITUATION SOUS FORTE TENSION ET UNE TRAJECTOIRE ANNUELLE DÉCRITE JUSQU’EN 2019

Avec un effectif15 en baisse de 2,7 % en 2014, qui passe de 2 133 à 2 076, le SEA dispose de 1 394 militaires et 682 civils ce qui correspond à un ratio de 67 % de militaires identique à ceux de 2013 et 2012. L’adéquation obtenue à ce jour entre personnel civil et personnel militaire, a permis de mettre en place une organisation en mesure de répondre à la fois aux besoins de projection et d’entraînement des militaires, mais également aux missions permanentes des plates-formes aéronautiques et navales sur le territoire national.

Le personnel militaire constitue la composante projetable du service.

Les hypothèses du concept d’emploi des forces imposent au Service de disposer du personnel strictement nécessaire pour remplir sa mission de soutien opérationnel des forces engagées dans un cadre national, multinational ou interallié.

Le personnel militaire est composé :

- d’ingénieurs militaires des essences, dont le recrutement est interne, à partir du grade de capitaine diplômé ingénieur, et qui constituent un corps de direction, expert dans le domaine du soutien pétrolier ;

- d’officiers logisticiensdesessences,dont lenouveau statut remplaceceluidu corps technique et administratif, spécialisés dans le domaine pétrolier et assurant des fonctions à dominante technique ;

- desous-officiersduSEAetdesous-officiersdelaspécialité«soutienpétrolierdu SEA », composant l’encadrement intermédiaire au sein des organismes ;

- de militaires du rang sous contrat.

Une gestion complexe et difficile.

SurlapériodecouverteparlaLPM2014-2019,leSEAestconfrontéàunechargededéflationambitieuseainsiqu’àdesenjeuxdefidélisationdecertainescatégoriesdepersonnelspécialisédanslecoeurdemétier(sous-officiersdelamaintenance,ouvriersd’exploitation...).

15 Effectif réalisé au 31 décembre, périmètre personnel militaire géré sous PMEA et civils, en ETPE..

Page 35: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

35

Afindefavoriserlacontinuitédanssesorganismes,leSEAachoisidemaintenir,mêmeauseindes dépôts les plus militarisés, un socle constitué de personnel civil composé pour l’essentiel par des ouvriers de l’Etat, dont l’effectif a cependant baissé de 14% sur les deux dernières années. Celui-ciestainsipasséde385fin2012à330fin2014.

Mesures de politique RH. • Le SEA a entrepris de développer un lien pérenne avec le monde de

l’entrepriseàtraversunpartenariataveclesecteurpétrolierafindesefaireidentifieretconnaîtreauseindesréseauxRHdesentreprisespétrolièresetparapétrolières. La démarche a reçu un excellent accueil de la profession.

• Augmentation du taux d’officiers contractuels : recrutement d’un officiersous contrat (OSC) par voie de changement d’armée en 2014 ; et de trois OSC en 2015.

• Maintien d’un recrutement interne au sein de toutes les catégories : le SEA recrute majoritairement (80%) ses militaires au sein de la Défense. Un effort seraportéen2015surlerecrutementd’officierrang.

• Développementd’unepolitiqueefficaced’attractivitéetdefidélisationdesmilitaires du rang : avec un taux d’attrition de près de 30%, le SEA a réalisé un diagnostic approfondi des causes et trouvé des solutions qui vont faire l’objet d’un plan de mise en œuvre dès 2015.

• Préservation des compétences : un effort de recrutement et de ciblage de la population va être porté chez les maintenanciers militaires très sollicités en opérations. Le SEA s’est tourné vers la DRHAT pour recruter des sous-officiersmaintenanciersparvoiedechangementd’armée.

• Renforcement du dialogue administré/gestionnaire : le gestionnaire SEA a entrepris de rencontrer le personnel militaire en vue d’une meilleure prise encomptede leursprojets.Denombreuxofficiersontdéjàétéreçusenentretien directement par le gestionnaire.

• Détermination de l’effectif cible en personnel civil pour 2019. Établissement desfluxprévisionnels,desbesoinsenrecrutementsparfamilleprofessionnelle,cadencés jusqu’en 2019.

Symposium du 14 octobre 2014

Les composantes du SEA

Page 36: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

36

STRATÉGIE D’ACHAT ET MARCHÉS

LES APPROVISIONNEMENTS DE CARBURÉACTEUR EN MÉTROPOLE CONSTITUENT POUR LES ARMÉES UN ENJEU STRATÉGIQUE PARTICULIÈREMENT SENSIBLE.

Le SEA élabore les marchés de produits pétroliers (carburants, ingrédients et produits divers) destinés à assurer la satisfaction des besoins des forces ainsi que les marchés de conception et d’acquisition des matériels pétroliers de l’ensemble du ministère, ou pour ses besoins propres. Les marchés de produits pétroliers sont soumis au contrôle budgétaire et comptable ministériel (CBCM)16 selon les seuils.

Dansuncontextedefluctuations importantesdescours (produitspétrolierset parité euro/dollar), de restrictions budgétaires et de contrôle des dépenses de l’Etat, le service doit satisfaire à l’ensemble des besoins des forces et aux obligations de conservation de stocks réservés, optimiser ses achats en fonction de l’évolution des cours et des possibilités logistiques, notamment de stockage, oufinancièresdontildispose.

Des paramètres de gestion favorables en 2014.

L’année 2014 a été favorisée par un écart favorable entre les hypothèses de construction budgétaire (HCB) 201417 et les cours de brut constatés18, par des reports de charge maîtrisés, un bon niveau de trésorerie et une mise en œuvre d’outils destinés à réguler le coût de cession des carburants19).

Évolution comparée des stocks de carburéacteur et des cours du brut (échelle de gauche), année 2014.

16 À l’exception des marchés subséquents à un accord cadre relatif à l’approvisionnement en carburéacteur sur un marché SPOT. 17 Hypothèses de construction budgétaire 2014 : 105 $/bbl et 83,33 €/bbl. 18 Baisse brutale des cours en fin de gestion. Ainsi, le cours moyen du baril s’est révélé inférieur de 10,4 % aux HCB (99,61 $ en moyenne sur l’année 2014 et parité des devises à 1,33 $ pour 1 €,

portant ainsi le prix du baril à 74,65 €).19 Mise en œuvre de tarifs métropole pour les carburéacteurs calculés suivant la méthode coût unitaire moyen pondéré.

Page 37: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

37

L’adaptation de chaque procédure aux modes d’achats de carburéacteur et au contexte économique constitue aussi un axe fort de la politique d’achat de ce produit :

• Sécurisation des approvisionnements en suscitant l’intérêt des opérateurs pour des marchés rendus extrêmement lisibles et cohérents.

• Maîtrise des coûts d’acquisition en favorisant la concurrence (segmentation des marchés selon les opérateurs et structures de prix adaptés à chaque marché).

Dans un contexte de réduction des moyens de l’Etat, de recherche de synergies ou de mutualisations en interministériel, le ministère de l’Intérieur s’est rapproché du SEA afin deprofiterd’unsoutiencommunavecleministèredelaDéfense.Ainsi,enplusdusoutienhistoriquedelaGendarmerienationale,leServiceétendsoninterventionauprofitdelaPolicenationale.Cette stratégie permet au SEA de posséder une connaissance unique au sein de l’organisation de l’Etat sur les réseaux publics de distribution de carburants ce qui lui permettra d’offrir un meilleur appui aux pouvoirs publics en cas de crise.

Trois types de marchés :

Marchés à quantité fixe : achat mensuel d’un volume fixe pendant 12 mois à prix déterminé par une formule. Ce marché permet de sécuriser les approvisionnements à un bon prix. Il ne peut couvrir seul la totalité des besoins.

Marchés massif : achat mensuel d’un volume de 0 à 30 000 m3 à prix déterminé par une formule. Ce marché permet également de sécuriser les approvisionnements mais à un prix plus élevé tout en gardant la liberté d’acheter ou de déstocker en fonction des cours.

Accords-cadres : achat limité en volume (compris entre 10 et 30 000 m3) avec remise en concurrence de tous les titulaires à chaque consultation. Ce marché permet d’obtenir de bons prix en fonction de la conjoncture mais ne saurait garantir les approvisionnements car les prix ne sont pas encadrés.

Les composantes du SEA

Page 38: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

38

FINANCES

LES FINANCES DU SEA SE RÉPARTISSENT ENTRE UN BUDGET GÉNÉRAL ET UN COMPTE DE COMMERCE.

Le budget général du SEA : un budget modeste au regard des enjeux ministériels.

Le SEA est une structure modeste dont les budgets (TII, TII et TV) pèsent moins de 0,5 % du budget de la mission défense. Cette part modeste des ressources du ministère consacrée ausoutienpétrolierfaitfiguredesingularitéauseindesnationsdel’OTANquiconsacrentgénéralement une part 2 à 3 fois plus importante.

Elleconfirmel’opportunitédechoixréaliséparlaFrancedansl’organisationdesonsoutienpétrolier, notamment du regroupement de l’ensemble des composantes concourant à la fonction pétrolière dans une même chaîne métier.

Un coût d’intervention maîtrisé et compétitif par rapport au secteur civil

Dans le cadre de son processus de pilotage, le SEA calcule le coût de ses prestations grâce àunecomptabilitéanalytiqued’exploitation(CAE)afinded’établirdestarifsdecessions,decontrôler sa gestion ou de valoriser ses activités.

Le coût d’intervention du service correspond au coût que représente pour le ministère l’activité de cessions des produits pétroliers (charges d’approvisionnement, de stockage, de distribution et de mise-bord aéronef ou mise-bord navire). En 2014, il s’élève à 96 M€, en baisse de 2% par rapport à 2013.

Les coûts unitaires (/litres) restent stables par rapport à 2013, malgré un volume de mise bord avion en baisse de 12 % (passage de 444 000 m3 à 392 000 m3 en 2014). La comparaison des coûtscompletsduSEAavecceuxdesopérateurspétrolierscivilstémoignedel’efficiencedesprestationsduSEAauprofitdesarmées:leSEAestcompétitifde20cts/Lsurlaprestationdemise-bord aéronef par rapport aux plateformes aéronefs civiles de même type que celles du SEA.

Page 39: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

39

Le compte de commerceLecomptedecommerce«approvisionnementdesarméesenproduitspétroliers,autresfluideset produits complémentaires » (CdC) est un compte spécial du Trésor qui retrace les opérations d’achats et de cessions de produits pétroliers, autres fluides et produits complémentaires. Iltiresaressourcefinancièredesopérationsdecessionsconsentiesprincipalementauxarmées,auxadministrationspubliquesetauxarméesétrangères.Ilfinanceégalementlesprestationsdestockage et de transport externalisées.

En 2014, le compte de commerce présente un bilan proche de l’équilibre (692 M € de dépenses pour 717 M € de recettes, soit un gain d’environ 3 % par rapport aux recettes). Le bilan global, depuis sa création en 1986, est très satisfaisant en raison d’un écart très faible (+ 1 %) entre le cumuldesrecettes (14452M€)etceluidesdépenses(14269M€).Cetécartestsignificatifd’unéquilibreobtenusurlelongterme,malgrédenombreuxfacteursévolutifsetdifficilementprévisibles (prix d’acquisition, consommations des clients, etc.).

Les ressources du SEA empruntent aujourd’hui des vecteurs indépendants : compte de commerceet créditsbudgétaires.Cettedisparitéprésenteun risquepour lefinancementducoûtd’intervention.Afinderedonnerdelacohérenceàcettearchitecturefinancière,leSEAaprésenté un projet qui repose sur un transfert vers le compte de commerce des dépenses hors T2 de fonctionnement et d’investissement (hors programmes d’équipements d’infrastructures majeurs) actuellement portées en zone budgétaire.

20 Ouvert en application de l’article 71 de la loi de finances pour 1985 modifié par la loi n°2012-1509 du 29 décembre 2012 – article 57. Ses modalités d’organisation administrative et financière sont définies par le décret n°85-1451 du 30 décembre 1985 portant création de son agence comptable.

Les composantes du SEA

Page 40: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

ORGANISATION DU SEA

Page 41: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

Organisation du SEA

41

UNE GOUVERNANCE INSCRITE DANS UNE LOGIQUE DE COMPETENCE NATIONALE

Une évolution permanente pour s’adapter au contexte

Le caractère interarmées précoce du SEA a fait du soutien pétrolier une fonction facilement identifiableauseinduministère.DepuislaguerreduGolfe,alorsqu’ils’appuyaitencoresuruneffectif de plus de 4 000 personnes, le SEA a réduit ses moyens de près de 50 % pour atteindre aujourd’hui le format décrit précédemment, en adéquation avec l’évolution des forces armées.

Trois photographies du SEA illustrent l’importance de sa transformation :

• 1993 : une capacité de projection instantanée négligeable, 1 100 ouvriers de l’État, 6 directions régionales et 100 dépôts en métropole ;

• 2008 : une capacité de projection instantanée de 550 militaires, 500 ouvriers de l’Etat, 3 directions régionales et 56 dépôts ;

• 2014 : une capacité de projection instantanée ciblée à 750 militaires (NB : non atteinte), moins de 400 ouvriers de l’Etat, et 40 dépôts pilotés par une direction unique de l’exploitation et de la logistique pétrolières.

Le SEA s’appuie pour assurer ses missions sur :

• une direction centrale à Malakoff (environ 125 personnes) ;

• une direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées à Nancy : pôle de gestion des établissements du SEA et d’expertise pour la réalisation des moyens matériels de logistique pétrolière (environ 270 personnes) ;

• une base pétrolière interarmées à Chalon-sur-Saône : pôle de formation et de préparation aux opérations (environ 600 personnes) ;

• un centre d’expertise pétrolière interarmées à Marseille : pôle qualité et expertise pour les produits pétroliers (environ 85 personnes) ;

• des dépôts pétroliers sur l’ensemble du territoire (environ 1 100 personnes).

Cetteévolutionapermisd’aboutiràunecapacitéconfiéeàunopérateuruniqueetdisposantde l’ensemble des composantes du soutien pétrolier afin de préserver l’autonomie d’actiondes forces dans le cadre d’une opération nationale ou multinationale et d’assurer si besoin des prestations de sécurité et d’intérêt général.

Page 42: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

42

TROIS PÔLES DE COMPÉTENCES :

La Direction de l’Exploitation et de la Logistique Pétrolières InterArmées (DELPIA)

La DELPIA dirige l’activité pétrolière de l’ensemble des dépôts métropolitains, réalise l’acquisition des matériels pétroliers des armées, procède à la construction des infrastructuresduSEAetausuivicomptableetfinancierdes produits pétroliers.

Elle comprend :

- un organisme de commandement, situé à Nancy (54) ; - des entités rattachées ; - cinq Echelons de Proximité des Etablissements des Essences (EPEE) adossés à cinq

structures de l’Organisation Territoriale interarmées de Défense (OTIAD) réparties sur le territoire métropolitain ;

- un Centre de Soutien Logistique du SEA (CSLSEA) situé à Montereau-Fault-sur- Yonne (77) ;

- les dépôts pétroliers du SEA en métropole.

La Base Pétrolière InterArmées (BPIA)

La BPIA stationnée à Chalon-sur-Saône (71) assure :

- le soutien pétrolier des forces armées, l’entraînement opérationnel et la préparation à l’engagement du personnel militaire du SEA ;

- l a formation du personnel du SEA et des forces armées dans le domaine du soutien pétrolier.

Le Laboratoire : Centre d’Expertise Pétrolière InterArmées (CEPIA).

Le CEPIA, situé à Marseille (13), assure une mission essentielle d’études et de conseils dans le domaine des produits et matériels pétroliers et conduit ainsi l’ensemble des travaux relatifs aux produits distribués, études, rédactiondespécification,homologation,contrôlequalité, etc.

Page 43: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

43

LE PERSONNEL DÉTACHEAfindeparticiper,auplustôtetaubonniveau,àlaconceptiondusoutiendesforcesarmées,leSEAdétachedupersonneldanslesdifférentséchelonsdecommandementoùuneexpertisepétrolière est requise.

Le personnel du SEA détaché au sein du ministère

À chacun des niveaux stratégique, opératif et tactique, le commandement opérationnel dispose d’une autorité du SEA responsable du soutien pétrolier.

Dans la chaine logistique, on note la présence de conseillers pétroliers :

- à I’EMA, Sous-chefferie performance, au Centre de Planification et deConduite des Opérations (CPCO), au Centre du Soutien aux Opérations et des Acheminements (CSOA) ;

- à l’état-major du Commandement des Opérations Spéciales (COS) ; - à l’État-major InterArmées de Force et d’Entraînement (EMIA-FE) ; - dans les trois états-majors d’armées ainsi que dans les commandements des

forces (CFT, CSFA, etc) ; - au Service Interarmées de Maintien en condition opérationnelle des Matériels

Terrestres (SIMMT).

Le SEA conforte son rôle d’expert pétrolier dans les organismes ministériels suivants :

- au Contrôle Général des Armées (CGA), bureau de l’inspection des installations classées ;

- à la Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructure et des Systèmes d’Informations (DIRISI), à la Direction Générale de l’Armement (DGA), etc.

Relations internationales

Les relations internationales du SEA sont pilotées par la direction centrale qui dispose d’une celluledédiée. Le SEA s’appuie enoutre surun réseaud’officiers insérésdans les structuresmultinationales (OTAN essentiellement). Ce réseau constitue une source d’information précieuse etunvecteurd’influenceàhautevaleurajoutée:ilpermetd’influerauplushautniveausurlapolitique et les actions de soutien pétrolier de l’OTAN et d’être impliqué dans toutes les alertes du contrat opérationnel (France, Union Européenne et OTAN).

On trouve trois officiers en poste àAlliedCommandTransformation (ACT) , au Joint ForceCommand (JFC) et depuis juillet 2013, au Center of Excellence (CoE) de Vilnius (Lituanie) sur la sécurité énergétique dans l’OTAN (poste de directeur adjoint). Deux ingénieurs militaires sont en outre détachés au sein du CEPS-PO23 de la NSPA (Versailles).

21 Norfolk, USA. 22 Brunsum 23 Central Europe pipeline System Program.

Organisation du SEA

Page 44: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

44

Le personnel du SEA en dehors du ministère

Au Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Energie, à la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) en complément du Service National des Oléoducs Interalliés (SNOI);auseindelasociétéTRAPIL(sociétédestransportspétroliersparpipeline)etenfinausein de la Société Anonyme de Gestion de Stocks de Sécurité (SAGESS).

L’organisation est adaptée aux missions qui se caractérisent par :

• Polyvalence du personnel militaire

• Capacité de projection immédiate

• Rusticité des équipements opérationnels en toutes circonstances

• Equipements projetables adaptés à l’intensité des engagements actuels en opération (moyens de stockage en bacs souples, véhicules protégés, etc.)

• Connaissance des procédures et des règles de standardisation interalliés

• Respect du dispositif du code de l’environnement (DDAE, IOTA, etc.)

• Maîtrise des risques technologiques

• Respect de la réglementation européenne ADR relative au transport de matières dangereuses

• Inspection ICPE/DC

• Organismes accrédité COFRAC

• Expert dans les instances professionnelles des industries pétrolières (BNPé, ASTM, etc.)

Un soutien opérationnel… adossé à une pratique industrielle.

Page 45: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

45

LA RÉFORME DU SEA : UNE EXPERTISE OPÉRATIONNELLE AU SERVICE DE L’ÉTAT

Dans un contexte budgétaire exigeant (Livre Blanc, LPM), le directeur central du SEA a reçu pour mandat du ministre de la Défense de rechercher

les voies d’optimisation du service des essences des armées sur la période 2014-2019. Le projet de Service 2014-2019 est la réponse à cette exigence, il constitue le plan stratégique du SEA. Durant

cette période de transformation d’environ 6 ans, l’objectif principal est de maintenir à son niveau actuel la qualité du soutien pétrolier auprofitdesforcesarméeseteninterministérieldanslesdomaines

prioritaires.

Les ambitions du projet de service

• Maintenir l’essentiel de la capacité de soutien des forces en projection.• Maintenir à son juste besoin la capacité de soutien des forces en métropole.• Conforter l’ancrage interministériel dans un contexte de réduction des moyens

de l’État.• Consoliderlastratégied’influencesurleplaninternational• Maintenir l’attractivité de la fonction pétrolière.

Dans ce but, la structure globale sera maintenue autour de trois pôles (DELPIA, BPIA et CEPIA) avec une réorganisation des dépôts et une concentration de moyens au sein de complexes (voir carteci-dessous).L’évolutiondesressourceshumaines,caractériséeparladéflationdupersonnelmilitaire et civil, s’accompagnera d’un désengagement maîtrisé de certaines plateformes aérienne et du recours à la sous-traitance dans certains domaines.

Pour mener à bien ce projet ambitieux, la refonte du système d’information métier s’avère cruciale(projetSCALP)ainsiquel’introductiond’unnouveaucadrefinancier.Parailleurs,unevisibilité accrue sur le plan international (projet de center of excellence OTAN, forte implication danslesinstancesdel’OTAN)seraunavantageindéniabledanslamesureoùlesengagementsfuturs seront réalisés au sein de coalitions interalliées dans lesquelles une partie des fonctions capacitaires seront mutualisées.

Page 46: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

46

Missions :

✓     Soutien des dépôts (infrastructure, MCO, HSCT,…).

✓     Supervision et coordination des dépôts.

✓     Interlocuteurs des autorités territoriales.

Enfin,dansuncontextenationaletinternationaldeplusenplustendu,ilapparaîtindispensabledemaintenirunancrageinterministérielduSEAafind’améliorersacapacitéderéactionàunecrise d’hydrocarbure majeure sur le territoire national. Cette politique passe par deux actions fortes : le détachement de militaires dans d’autres ministères et auprès d’entreprises ayant un rôle stratégique dans la sécurité des approvisionnements pétroliers de la France ; et une extension du soutienduSEAauprofitnotammentduministèredel’Intérieur.

Carte des futurs complexes du SEA

Page 47: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

Implantations du SEA en France métropolitaine

47

Page 48: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

48

Car

tes

Sout

ien

pétr

olie

r de

s fo

rces

par

tout

dan

s le

mon

de :

plus

de

200

pers

onne

s, 3

700

m3

sur

roue

s et

22

000

m3

de s

tock

age.

(Fr

ance

: op

érat

ion

sent

inel

le)

Présence du SEA dans le monde

Page 49: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

Glossaire

49

ADR European Agreement concerning the international carriage of Dangerous goods by Road – Accord européen relative au transport international de marchandises par route

BdD : Base de Défense

BPIA : Base Pétrolière InterArmées, située à Chalon sur Saône (71)

CARAPACE : CAmion RAvitailleur Pétrolier de l’Avant à Capacité Etendue

CEPIA : Centre d’Expertise InterArmées, Marseille (13) (ex LSEA)

CEPS : Central Europe Pipeline System – réseau des oléoducs de l’OTAn en Centre Europe

CFMSEA : Comité de la Fonction militaire du SEA

CMP : Comité des Matériels Pétroliers

COFRAC : Comité Français d’Accréditation

COP : Combat Outpost - poste de combat avancé

CRE : Centre de Ravitaillement Essences

CSLSEA : Centre de Soutien Logistique du SEA, situé à Montereau-Fault-Yonne (77)

CSP : Compagnie de Soutien Pétrolier - unité élémentaire de la BPIA

DAO Détachement d’assistance opérationnelle

DCSEA : Direction centrale du Service des Essences des Armées, située au Fort de Vanves à Malakoff (92)

DE : Dépôt Essences

DEA : Dépôt Essences Air

DEAN : Dépôt Essences AéroNavale

DELPIA : Direction de l’Exploitation et de la Logistique Pétrolière InterArmées, située à Nancy (57)

DEM : Dépôt Essences Mixte

DEMa : Dépôt Essences Marine

DGA : Direction Générale de l’Armement

DETSEA : Détachement du Service des essences des armées

DIRISI : Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructure et des Systèmes d’Information de la défense

DLA-E : Defence Logistics Agency – Energy. Agence américaine chargée d’assurer, à travers le monde, la fourniture d’énergies auprofitdesunitésduministèredeladéfenseetd’autresagencesgouvernementales

DMPA : Direction de la Mémoire du Patrimoine et des Archives, au sein du Secrétariat Général pour l’Administration (SGA)

EMA : Etat-Major des Armées

EMAG Esters Méthyliques d’Acides Gras

EPEE : Echelon de Proximité des Etablissements des Essences

FOB : Forward Operating Base - base opérationnelle avancée

ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

IPDE : Ingrédients, Produits Divers et Emballages

LSEA : Laboratoire du Service des Essences des Armées, situé à Marseille (13)

MCO : Maintien en Condition Opérationnelle

MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie

MINDEF : Ministère de la Défense

MOA : Maîtrise d’ouvrage

MOAd : Maîtrise d’ouvrage déléguée

MOE : Maîtrise d’œuvre

NEB Numérisation de l’Espace de Bataille

NTI : Niveau Technique d’Intervention

NumTac : Numérisation des Unités Tactiques

OPEX : Opération Extérieure

ODC : Oléoducs de Défense Commune

SGA : Secrétariat Général pour l’Administration

SGS Système de Gestion de la Sécurité

SID : Service d’Infrastructure de la Défense

SIL : Système d’Information Logistique

SIM@T : Système d’Information de la Maintenance de l’Armée de Terre

SIMMT : Service Interarmées de Maintien en Condition opérationnelle des Matériels Terrestres

Page 50: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Rapport annuel d’activité 2014 - SEA

50

DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES (DCSEA) ADRESSE POSTALE

14, RUE SAINT DOMINIQUE

75700 PARIS SP 07

ADRESSE GÉOGRAPHIQUE

FORT DE VANVES

27, BOULEVARD DE STALINGRAD

92240 MALAKOFF

TEL : + 33 1 55 58 81 84 – FAX : +33 1 55 58 81 01

DIRECTION DE L’EXPLOITATION ET DE LA LOGISTIQUE PÉTROLIÈRES INTERARMÉES (DELPIA)

ADRESSE POSTALE CASE OFFICIELLE 60 016

54035 NANCY CEDEX ADRESSE GÉOGRAPHIQUE

CASERNE THIRY

47, RUE SAINTE CATHERINE

54000 NANCY

TEL : + 33 3 83 19 33 00 – FAX : + 33 3 83 19 33 01

CENTRE D’EXPERTISE PÉTROLIÈRE INTERARMÉES DU SEA (CEPIA) ADRESSE POSTALE

BASE DE DEFENSE DE MARSEILLE - CEPIA

11, AVENUE DE CORSE - BP 40 026

13568 MARSEILLE CEDEX 02 ADRESSE GÉOGRAPHIQUE

302, CHEMIN DE SAINTE MARTHE

13014 MARSEILLE

TEL : + 33 4 95 05 20 00 – FAX : + 33 4 95 05 20 02

BASE PÉTROLIÈRE INTERARMÉES (BPIA)ADRESSE POSTALE

BP 20114

71321 CHALON SUR SAONE CEDEX

ADRESSE GÉOGRAPHIQUE CASERNE CARNOT

73, AVENUE DE PARIS

71100 CHALON SUR SAONE

TEL : + 33 3 85 97 92 96 – FAX : + 33 3 85 97 92 57

Pour contacter les organismes du SEA

Page 51: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Avitaillement en F-18 du B-17 « Pink Lady » sur la Base aérienne d’Istres lors d’un meeting.

Quai Pétrolier de la base navale de Brest : le bras pétrolier sert à brancher le navire soit en réception soit en délivrance.

Page 52: RappoRt dactivité 2014 - Defense€¦ · D-Day - 6 juin 2014 MAI JUIN Inauguration La Tontouta 19 juin 2014 Participation du groupement école de la base pétrolière interarmées

Le rapport d’activité du SEA 2014 en ligne :

sur Internet : www.defense.gouv.fr (rubrique « essences »)

sur Intranet : www.essences.defense.gouv.fr

Directeur de la publication : ingénieur général de 1ère classe Volpi Jean-Luc

Directeur du comité de rédaction : ingénieur en chef de 1ère classe Bouillet Jean-Marc

Rédacteurs : ingénieur en chef de 1ère classe Jérôme Lafitte ingénieur en chef de 1ère classe Pierre Decamps, colonel Max Cante, ingénieur en chef de 2ème classe Stéphane Hilairet, ingénieur en chef de 2ème classe Olivier Roussel, capitaine Xavier Bossan, monsieur Alain Barbos.

Pour toute demande : DCSEA/DPS/SP au 01 55 58 81 68

Crédits photographiques : ECPAD – SEA – DICoD

Conception : DCSEA – capitaine Alexis Martin et SGA/SPAC/Pôle graphique de Paris

Impression : SGA/SPAC/Pôle graphique de Paris – Papier FSC