Présentation Veolia Environnement Stage EDD Rectorat - Vendredi 03 mai 2013
Rapport d’activité · le monde d’aujourd’hui et préparer celui de demain. Antoine Frérot,...
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2016Rapport d’activité
Sommaire06 AIDE AU DÉVELOPPEMENT ET URGENCE HUMANITAIRE
18 ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI ET LIEN SOCIAL
26 PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA BIODIVERSITÉ
34 PRIX DE LA SOLIDARITÉ ÉTUDIANTE
36 INDEX DES PROJETS ET DES PARRAINS
2fondation Veolia 2016
La fondation Veolia
soutient, en France et à l’étranger, des projets d’intérêt général
et sans but lucratif concourant au développement durable
des territoires.
Ses domaines d’intervention prioritaires sont l’urgence humanitaire
et l’aide au développement, l’accompagnement vers l’emploi
et le lien social, la protection de l’environnement et de la biodiversité.
Son originalité est de faire accompagner chaque projet
par un parrain, collaborateur du Groupe, et de favoriser le mécénat
de compétences, apportant ainsi à ses partenaires, associations et institutions, les savoir-faire
du réseau de collaborateurs volontaires Veoliaforce.
Depuis sa création en 2004, la Fondation a aidé plus
de 1 400 projets, et mené près de 180 missions
de compétences.
3fondation Veolia 2016
« Réparer » le monde
d’aujourd’hui et préparer celui
de demain.Antoine Frérot,
Président-directeur général de Veolia et Président de la fondation Veolia
Les années se suivent et se ressemblent, pour le meilleur ou pour le pire. Le pire, ce sont la guerre en Irak, l’ouragan Matthew à Haïti, le tremblement de terre en Équateur… Ces drames continuent de rythmer l’agenda des équipes d’urgence humanitaire de la fondation Veolia, sans cesse sur la brèche, pour partir à l’autre bout de la planète, sauver des vies alors que tout semble perdu. Ils s’inscrivent dans la durée : si quelques minutes ou quelques heures suffisent à un cyclone, un séisme ou un conflit pour ravager une région, il faut, après la phase d’extrême urgence, accompagner les populations sinistrées vers le retour à la normale, lorsque celui-ci est possible, ou dans le changement, lorsque cela est nécessaire. Se tenir à leurs côtés et les guider, au fil des mois, dans la reconstruction, c’est ce que fait la Fondation avec les réfugiés du conflit irakien.
Le meilleur, ce sont ces espérances ranimées, ces vies renouvelées, ces emplois retrouvés, ces écosystèmes préservés. Ce sont la réinsertion de chômeurs âgés dans le monde du travail ; l’eau potable et l’électricité revenues ; la restauration des fonds marins dégradés ; la symbiose réussie entre le nouveau siège de Veolia et Aubervilliers – un des territoires d’action de la Fondation – là où se crée la ville de demain… Protéger les hommes contre les colères de la nature et contre eux-mêmes, et protéger la nature contre les excès des hommes, ce sont, au fond, les missions de la Fondation.
Rien de tout cela ne saurait se faire sans ses volontaires, sans ses partenaires associatifs, sans les parrains de ses projets, sans ses bailleurs de fonds… La Fondation n’agit jamais seule : elle forme et anime une longue chaîne de solidarité au service de tous. Rien, non plus, n’aurait vu le jour sans innovation. Une innovation humble, au ras du terrain, faite de petits progrès qui, une fois rassemblés, deviennent décisifs. Une innovation hybride, mêlant technique, économique et social. Une innovation féconde, qui fait gagner en fiabilité, car on n’a pas le droit à l’erreur quand des vies sont en jeu ; en réactivité, lorsque les minutes comptent ; en capacité, pour apporter les services essentiels à davantage de personnes.
La route de l’innovation est semée d’obstacles, mais parce qu’elle va là où personne ne va, la Fondation a l’habitude de les franchir. La détermination de ses membres, la variété de leur expérience et son vaste réseau de partenaires l’aident dans cette tâche.
Pour qui sait ouvrir les yeux, le quotidien est un laboratoire magnifique. Les innovations reposent sur nos observations, mais aussi sur nos rêves et sur les appels du présent. Alors à quoi rêve la Fondation ? À un monde plus solidaire et moins pollué, plus pacifique et moins carboné, plus durable et moins fragile… Aussi s’emploie-t-elle, avec patience et modestie, à « réparer » le monde d’aujourd’hui et préparer celui de demain.
Innover ensemble pour mieux aider
Par Thierry Vandevelde, Délégué général de la fondation Veolia
5fondation Veolia 2016
Durant la COP22 à Marrakech, j’ai été frappé par la prise de conscience grandissante des impacts majeurs du changement climatique, qu’accentue encore la croissance démographique : les problèmes engendrés par la raréfaction des ressources en eau, en énergie, en matériaux sont immenses. Aucune organisation ne peut répondre seule à des défis de cette ampleur. Il faut créer des alliances hybrides, menées par des acteurs divers, qui recherchent et construisent ensemble des solutions adaptées : notre Fondation a cette ambition.
Aider les populations à vivre dignement et en bonne santé Avec le concours de nos partenaires, nos missions d’urgence humanitaire apportent leurs réponses aux catastrophes naturelles, climatiques et dans les zones de conflit. Les volontaires Veoliaforce mettent leur expertise au service des populations sinistrées et déplacées. Face aux situations inédites que nous vivons avec les mouvements migratoires actuels, il faut créer des solutions nouvelles. Ainsi, avec notre projet d’unité mobile Aquaforce, nous pourrons alimenter en eau potable 15 000 personnes grâce à un procédé d’ultrafiltration membranaire, développé par nos équipes. Nous cherchons à toujours faire mieux pour plus de personnes en souffrance, dans une démarche d’open innovation.
En 2016, les volontaires Veoliaforce ont été particulièrement sollicités. Ils sont intervenus en Équateur après le tremblement de terre du 16 avril, et en Haïti, éprouvé le 3 octobre par le cyclone Matthew. Plusieurs missions les ont conduits au plus près des migrants fuyant les conflits sur la route des Balkans, en Grèce, et au Kurdistan irakien dans les camps de réfugiés de Bardarash et de Mossoul.
D’autres migrations de populations sont liées au changement climatique qui rend impossible la vie dans certaines régions frappées par la sécheresse. La Fondation et ses partenaires cherchent à agir de façon préventive pour enrayer l’exode de ces populations. C’est le cas au Niger où la Fondation a réalisé plusieurs adductions d’eau potable fonctionnant à l’énergie solaire, en zone rurale ; dans l’ouest du Cameroun, où la Fondation participe à des actions pilotes de production d’énergie solaire ; au Sénégal, où elle soutient avec le CNRS la Grande Muraille Verte, programme de plantations autour d’une zone arborée écologiquement et économiquement viable pour les riverains.
En République démocratique du Congo (RDC) ou en Guinée, la Fondation agit pour améliorer l’hygiène et l‘accès à l’eau potable : seule solution pour lutter durablement contre le choléra, endémique dans cette partie de l’Afrique et prévenir les maladies diarrhéiques, un travail de terrain effectué depuis dix ans pour la résilience sanitaire dans ce pays.
L’impact de ces actions de mécénat et de transfert de compétences est démultiplié par le vaste réseau de partenaires que la Fondation a fédéré autour de ses actions : le ministère des Affaires étrangères (MAE), la Croix-Rouge, l’Agence française de développement (AFD), l’UNICEF,
Médecins sans frontières (MSF), Acted… Je n’oublie pas de mentionner les ONG et autorités locales qui sont des appuis compétents, motivés et indispensables.
Innover pour restaurer les conditions propices à la vie Dans le domaine de l’environnement, les premiers résultats du programme Remora, pour la reconquête de la biodiversité, sont plus qu’encourageants. L’immersion de récifs artificiels au droit du cap Sicié, près de Toulon, où toute vie avait disparu, favorise efficacement l’habitat et la reproduction des espèces. Les projets d’ingénierie écologique sont porteurs : quand l’innovation humaine lui procure des conditions propices, la vie reprend ses droits. Là encore, la force du projet est d’être collaboratif : il associe l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, des collectivités du littoral varois, Veolia Eau, l’Institut océanographique Paul-Ricard…
Dans le domaine de l’aide à l’emploi, c’est aussi l’innovation qui nous guide avec le soutien d’actions pilotes exemplaires telles que la conciergerie solidaire de quartier Lulu dans ma rue. Testé dans le 4e arrondissement de Paris, le dispositif a connu un succès rapide. Il est en cours de duplication dans d’autres quartiers de Paris et est attendu dans d’autres villes. Via des technologies digitales qui facilitent la mise en relation des clients et des prestataires, la conciergerie contribue à recréer lien social et emplois dans les quartiers.
Au cœur de grandes alliances qui stimulent l’innovation, la Fondation compte sur les salariés de Veolia pour nourrir ses actions, sous forme de volontariat ou de parrainage. À l’occasion de l’installation du Groupe dans son nouveau siège, le lancement de Cité Solidaire, programme de soutien aux associations de quartier d’Aubervilliers, en est la preuve. Les salariés offrent non seulement leurs expertises mais aussi leur ouverture d’esprit et leur appétence pour la solidarité.
« L’impact de ces actions de mécénat et de transfert de compétences est démultiplié par le vaste réseau de partenaires de la Fondation. »
Vivre bien, cela commence par disposer d’eau potable, de nourriture, d’énergie.
C’est voir sa santé protégée par une hygiène suffisante et un accès aux soins. Apporter ces fondamentaux, notamment
aux personnes fragiles, c’est l’objectif des projets soutenus par la Fondation,
ses parrains et les volontaires Veoliaforce.
AIDE au développement
et urgence humanitaire
7fondation Veolia 2016
Au Cameroun, un réseau de femmes élues localement s’engage dans un
projet d’électrification renouvelable. Les habitants de Bangangté et Fokoué
seront les premiers à en bénéficier avant un essaimage du programme
vers l’ensemble du pays.
Le projet de ce groupement de femmes élues porte sur Bangangté et Fokoué. Respectivement situées dans les départements du N’Dé et de la Menoua, à l’ouest du Cameroun, ces deux communes hébergeront des programmes de production locale et d’accès à l’énergie durable élaborés par le Refela-CAM. Ces projets doivent permettre la mise en place d’un réseau d’éclairage public à partir de l’énergie solaire à Bangangté et Fokoué, et la création d’une petite centrale hydroélectrique à Bangangté.
Dans les deux villes, la gestion des infrastructures fait également partie du programme : le projet inclut un volet dédié à la maintenance, à l’organisation des services techniques et à la mutualisation des compétences, autant d’éléments clés d’une bonne gestion de service public.
Villes pilotes du programme, Bangangté et Fokoué incarnent des modèles susceptibles d’être dupliqués. L’installation des infrastructures s’inscrit dans le cadre d’une démarche « réseau ». Les premiers retours seront partagés avec l’ensemble des communes : des sessions de formation sur le renforcement des services techniques et la maîtrise d’ouvrage communale seront organisées par le Refela-CAM. Des outils méthodologiques et pratiques sont prévus pour alimenter ce partage d’expériences. Les autres villes membres du réseau pourront ainsi échanger sur une démarche « exportable » au niveau de l’ensemble des territoires du pays. L’essaimage de ce projet innovant pourrait, à terme, bénéficier à des milliers de Camerounais.
Le Cameroun bénéficie d’un potentiel énergétique important, mais qui reste inutilisé. À peine 27 % des ménages ont accès à l’énergie électrique. Face à ce constat, le Réseau des femmes élues locales du Cameroun (Refela-CAM) se mobilise pour mettre en œuvre des actions pilotes sur l’énergie durable dans l’ouest du Cameroun. En partenariat avec l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et l’Ademe, la Fondation soutient cette initiative.
REFELA-CAMUne démarche pilote d’énergie
durable au Cameroun
Lieu : Bangangté et Fokoué, Cameroun Parrain : Richard NanadwanangDotation : 150 000 euros
AIDE AU DÉVELOPPEMENT ET URGENCE HUMANITAIRE
Déjà partenaire de la Fondation en RDC puis en Ouganda, MSF, conscient de l’importance des compétences disponibles au sein de Veolia, a sollicité la Fondation pour un appui en recherche et innovation sur des problématiques liées à ses activités sur le terrain, dans des domaines proches des métiers du Groupe : l’énergie, les déchets, l’assainissement et l’eau potable en urgence. Avec l’ONG, la Fondation s’est engagée dans un vaste programme de recherche-action pour tester de nouveaux modes opératoires et de nouveaux équipements. Les objectifs recherchés sont de permettre à MSF de mieux maîtriser son empreinte environnementale et de gagner en autonomie lors des interventions humanitaires.Une première étape du programme a porté sur l’utilisation par MSF d’énergies renouvelables : le partenariat a notamment permis la réalisation d’une installation pilote de production d’énergie hybride solaire sur la base vie MSF de Moïssala (Tchad) pour en sécuriser l’alimentation énergétique, la production d’un guide de terrain sur les générateurs hybrides solaires, la réalisation d’un kit solaire « plug and play » de 6 kVA ainsi que d’autres réalisations dans les énergies renouvelablesEn 2016, les équipes de MSF ont été associées aux tests d’une nouvelle unité mobile de production d’eau, l’Aquaforce 15000, qui est
en cours de développement à la Fondation. L’élaboration de cet équipement dédié à l’intervention humanitaire d’urgence dans des camps de réfugiés a suscité des échanges nourris entre MSF et les ingénieurs de la Fondation. Parallèlement, MSF continue à tester en situation l’Aquaforce 500.Dans le domaine des déchets, les ressources fournies par la Fondation ont permis le développement de plusieurs types d’incinérateurs destinés à des centres de santé ou des bases vie. Sur le terrain de l’assainissement, la Fondation accompagne MSF dans l’évaluation de solutions techniques de traitement des effluents en particulier via la définition d’une méthodologie de suivi et d’outils de mesure adaptés aux contextes d’intervention. Les deux partenaires ont notamment travaillé en 2016 sur des latrines à déshydratation. Installées en Ouganda et au Soudan du Sud, elles sont le fruit de l’adaptation de solutions préexistantes, testées sur le terrain par les équipes de MSF.Le partenariat recouvre enfin un volet formation qui sera mis en œuvre en 2017. La Fondation accompagne MSF dans le changement culturel qui va de pair avec l’innovation et mène des missions sur le terrain pour familiariser les équipes avec le matériel mis à disposition.* Médecins sans frontières
MSF*Recherche et innovation
dans le domaine humanitaireLieu : MondeParrain : Thibaut ConstantDotation : 170 000 euros
Plus de détails sur les missions de Veoliaforce en pages 14 et 15 et sur le site www.fondation.veolia.com.
9fondation Veolia 2016
La multiplication des conflits dans le monde ces dernières années a suscité des déplacements de populations inédits. Sans surprise, le contingent le plus important de réfugiés provient de Syrie où la guerre civile, débutée en 2011, est devenue une guerre totale. Plus de la moitié des habitants du pays ont dû fuir leur lieu de vie (11,7 millions début 2016, selon l’UNHCR). Les Irakiens comptent également parmi les populations les plus touchées avec 4,1 millions de réfugiés : un peu plus d’un tiers sont des déplacés intérieurs, les autres ont quitté le pays en proie à une guerre civile entre chiites et sunnites.À ces déplacements de populations, il faut ajouter les mouvements des migrants qui quittent leur pays d’origine pour des raisons économiques ou climatiques. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime ainsi à plus de 250 millions les personnes touchées directement par la désertification et la sécheresse dans le monde.
Engagée depuis de nombreuses années sur les terrains d’intervention humanitaire, la Fondation renforce sa présence aux côtés des populations déplacées. Mobilisée aux côtés de ses partenaires historiques (ministère des Affaires étrangères, Croix-Rouge, MSF, UNHCR), elle intervient dans plusieurs camps de réfugiés via du mécénat de compétences – en offrant l’expertise de ses volontaires – et/ou un soutien financier ou en matériel sur certains programmes de long terme.
En Grèce : des milliers de migrants tentent de rejoindre l’Europe et affluent vers la Grèce,
PROGRAMME DE SOUTIEN
AUX RÉFUGIÉS ET MIGRANTS
Lieu : MondeDotation : 350 000 euros
porte d’entrée pour emprunter la route des Balkans. Ils sont regroupés dans une vingtaine de camps gérés par l’armée où interviennent plusieurs ONG. Veoliaforce est intervenu à la demande de la Croix-Rouge dans le camp de Ritsona au nord d’Athènes. De même, sollicitée par le ministère des Affaires étrangères, la Fondation a conduit une mission sur l’île de Chios, qui accueille 3 500 migrants.
Au Kurdistan irakien : fuyant les persécutions de Daesh et les zones de combat, des milliers de personnes déplacées se réfugient dans des camps. La Fondation est intervenue à plusieurs reprises à la demande du MAE dans le camp de Bardarash, puis en fin d’année dans un des camps d’Hasansham à 20 km à l’est de Mossoul avec la Croix-Rouge française et les Croissants-Rouges irakien et qatari.
Au Liban : la Fondation a soutenu Acted lors des inondations qui ont frappé la ville de Tripoli.
En France : dans le camp de Grande-Synthe créé par MSF, la Fondation a pris en charge l’installation d’unités industrielles d’entretien des textiles (draps, tentes, vêtements, sacs de couchage, etc.) pour lutter contre les épidémies de gale qui affectent les réfugiés.
11fondation Veolia 2016
AIDE AU DÉVELOPPEMENT ET URGENCE HUMANITAIRE
Depuis 2007, la Fondation est engagée dans une stratégie globale pour lutter contre la propagation du choléra en République démocratique du Congo (RDC). Cette maladie d’origine hydrique, qui cause des vomissements et des diarrhées foudroyantes, est responsable chaque année de milliers de morts. Des études, financées par la Fondation en 2007, ont démontré le lien entre le développement de l’épidémie de choléra et le manque d’accès à l’eau potable. Elles ont également permis d’identifier les huit foyers sources de la maladie, pour la plupart situés en bordure de lacs, dans l’est de la RDC.
Face à ce constat, un plan stratégique national pour l’élimination du choléra (2008-2012) a été lancé par le ministère de la Santé publique congolais avec l’appui de la Fondation, avec la mise en place d’une démarche intégrant santé, eau, hygiène et assainissement. Prolongé en 2012 par un Plan multisectoriel d’élimination du choléra (PMSEC), ce programme quinquennal a pris une nouvelle dimension en mars 2016 avec la réunion des représentants de provinces de RDC. Pendant trois jours, la Fondation a rassemblé à Lubumbashi les ministres provinciaux de la Santé du Nord-Kivu, du Maniema, du Sud-Kivu, du Haut-Lomami, de l’Ituri, de Tshopo, du Tanganyika et du Haut-Katanga. L’ensemble des participants a validé l’approche multisectorielle du PMSEC préconisée par la Fondation et signé la Déclaration de Lubumbashi, s’engageant à décliner dans leurs provinces le programme national et à mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à son exécution.
Sur le terrain, à Kalémie, un des foyers source de la maladie, la Fondation, avec son partenaire
Solidarités International, a mis à jour la modélisation hydraulique du réseau d’eau potable en intégrant les travaux réalisés depuis 2009 pour améliorer l’accès à l’eau.
À Uvira, un programme d’amélioration de l’accès à l’eau et à l’hygiène, financé par l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE), et mené en partenariat avec la Regideso congolaise, prévoit d’importants travaux de réhabilitation et d’extension des infrastructures d’eau potable. Sont parties prenantes les autorités publiques congolaises (la Regideso, le ministère de la Santé publique), les bailleurs de fonds (l’AFD et l’UE), des experts scientifiques tels que la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) et la fondation Veolia, ainsi que des acteurs de la société civile (ONG locales et internationales). En 2016, des appels d’offres ont été lancés pour engager les travaux, en assurer le suivi, mener des audits et commencer à structurer le tissu communautaire autour des nouveaux accès à l’eau qui seront ouverts.
Le travail de suivi scientifique se poursuit également : la Fondation est engagée dans l’évaluation scientifique de cette démarche via une étude qui vise à mesurer, sur toute la durée du projet, son impact sur les cas de choléra. Une mission Veoliaforce sur le terrain a permis de réaliser les premières analyses d’eaux de boisson dans 500 foyers et le premier comité de pilotage réunissant l’AFD, l’UE, la Regideso, le ministère de la Santé publique congolais, Oxfam et la LSHTM, s’est tenu à Kinshasa au printemps pour le lancement effectif de l’étude d’impact du projet.
PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LE CHOLÉRA
Lieu : République Démocratique du CongoDotation : 550 000 euros
11fondation Veolia 2016
La Fondation a signé en 2014 un accord de coopération avec le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique de la République de Guinée qui prévoit un appui en expertise, financement et formation au Service national des points d’eau (SNAPE), établissement rattaché au ministère et en charge du Développement de la desserte en eau potable des populations rurales et semi-urbaines.Cet accord s’est concrétisé depuis 2015 par plusieurs programmes. Dans la préfecture de Kérouané, dans l’est du pays, des adductions d’eau alimentées par des champs solaires ont été réalisées en 2015 dans les villes de Komodou et Sibiribaro. En 2016, avec l’Association pour un développement durable (Aded), la Fondation s’est engagée à soutenir deux nouveaux projets d’adduction d’eau à énergie solaire situés dans le centre du pays, dans les communes rurales de Baro (préfecture de Kouroussa) et de Banko (préfecture de Dabola). Ce renforcement des infrastructures permettra à des milliers de Guinéens d’accéder à une eau potable de qualité.* Association pour un développement durable
SERVICE NATIONAL DES POINTS D’EAU
Former des personnels à la gestion de l’eau
En Guinée, la Fondation soutient des projets d’adduction d’eau potable, mais va plus loin que la seule assistance technique. Elle projette d’accompagner le Service National des Points d’Eau (SNAPE) pour faire monter en compétences ses personnels. Des formations à la gestion de projets hydrauliques en milieu rural et semi-urbain sont à l’étude.Elles seront axées sur le suivi de chantier et la maintenance des infrastructures : forage, dimensionnement des
pompes et des réservoirs, électrification (essais de pompage, HMT, puissance)… Les personnels du SNAPE pourront également être formés au suivi de chantier, à la maîtrise d’œuvre, à la sécurité, à la pose de canalisation et aux essais de mise sous pression. Les aspects administratifs pourront éventuellement être traités. L’objectif est de renforcer les compétences du SNAPE, maillon essentiel du service public de l’eau en Guinée.
ADED*Développer les réseaux
d’eau en Guinée
Lieu : République de GuinéeParrain : Pierre Ascencio Dotation : 20 000 euros
Lieux : Baro (préfecture de Kouroussa) et Banko (préfecture de Dabola), République de GuinéeParrain : Pierre AscencioDotation : 299 000 euros
12fondation Veolia 2016
AIDE AU DÉVELOPPEMENT ET URGENCE HUMANITAIRE
L’Unicef, l’agence onusienne en charge de la protection infantile, mais également de la coordination du cluster eau, assainissement et hygiène (WASH) va, avec le soutien de la Fondation, étudier l’impact du développement des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement sur les épidémies de choléra. Deux études successives s’intéressent aux programmes menés en République de Guinée, dans des communautés régulièrement touchées par la maladie. La méthodologie employée est celle d’un projet similaire mené par l’Unicef au Niger et vise à analyser les rapports coût/bénéfice et coût/efficacité des actions engagées pour mieux prévenir et contrôler le choléra à un niveau national. Les études menées au Niger et en Guinée s’inscrivent dans le cadre des actions de la Global Task Force on Cholera Control* (GTFCC) de l’OMS à laquelle participe la Fondation.* Groupe spécial mondial de lutte contre le choléra
BORONU FRANCE-BÉNIN
De l’eau pour BembérékéCréée en 2011, l’association Boronu France-Bénin s’est donné pour objectif de venir en aide à la commune de Bembéréké, située au nord-est du Bénin. Elle mène des actions en faveur de la population pour améliorer les conditions d’enseignement et pour faciliter l’accès à l’eau.Dans l’arrondissement de Gamia, la population est desservie par une adduction d’eau potable insuffisante qui oblige les habitants à recourir à l’eau de marigots et aux puits traditionnels. Les femmes, souvent en charge de la « corvée d’eau », sont les plus touchées par la situation. La Fondation soutient l’association pour réaliser un forage et installer une pompe à motricité humaine dans ce village situé à quelques kilomètres de Bembéréké. La mise en place de ces nouvelles infrastructures s’accompagne de la création d’associations de gestion des ouvrages pour pérenniser leur exploitation et, dans un avenir proche, mettre en place d’autres points de distribution et de pompage.
UNICEF WEST AND CENTRAL
AFRICA REGIONAL OFFICE
Évaluer les actions de lutte
contre le choléra
Lieu : Gamia, BéninMarraine : Sylvie PetitDotation : 10 000 euros
Lieu : République de GuinéeParrain : Thierry VandeveldeDotation : 30 000 euros
INDE-ESPOIRRéalisation de blocs sanitaires dans une école primaire accueillant 500 élèves de la caste des intouchables (dalits) ou des tribus hors castes.Lieu : Suntikoppa, État du Karnataka, IndeParrain : Helman le Pas de SéchevalDotation : 5 000 euros
MATINS DU SOLEILTravaux d’amélioration de cinq puits existants : installation de pompes pour améliorer l’alimentation en eau des habitants et de leurs troupeaux, et de réseaux californiens pour l’irrigation maraîchère.Lieu : entre Agadez et Iférouane, NigerParrain : Patrice FonlladosaDotation : 20 000 euros
SAME*Test, en Ouganda, d’un nouveau systèmed’électro-chloration solaire en zone rurale et d’un prototype d’unité de filtration d’eau pour les familles.* Society of american military engineers (Same)
Lieu : zone rurale, OugandaParrain : William NaughtonDotation : 22 000 euros
13fondation Veolia 2016
L’association créée par deux jeunes ingénieurs spécialisés en énergies électriques, a pour objet de concevoir, expérimenter et promouvoir dans les pays du Sud un nouveau modèle d’électrification décentralisée : les nanoréseaux. Fonctionnant à l’énergie solaire, ils alimentent en électricité cinq ou six foyers qui achètent à l’avance une quantité d’énergie par téléphone portable via une plateforme sécurisée. L’électricité fournie à chaque foyer permet d’alimenter deux ou trois lampes LED ainsi que de charger un appareil électrique/électronique, par exemple un téléphone. Pour le déploiement et l’entretien des réseaux, Nanoé va former et s’appuyer sur de petits entrepreneurs locaux, les « nanoentrepreneurs ». La Fondation aide Nanoé à expérimenter cette nouvelle technologie au nord-ouest de Madagascar qui a l’un des plus faibles taux d’électrification au monde.
La fondation Fundebien est née à l’hacienda San José de Baca, près de Mérida, dans le Yucatán où elle dispose de 20 hectares de nature. Elle y a créé un centre de réhabilitation qui, en dix ans, a accompagné près de 4 000 patients atteints du cancer, avec des thérapies naturelles qui favorisent l’amélioration physique et psychique des personnes en complément de leur traitement conventionnel. Engagée pour le développement durable, Fundebien a équipé ses installations en énergie
solaire. Avec le soutien de la Fondation, elle va réaliser une station de pompage et de potabilisation des eaux souterraines issues des cénotes (puits naturels creusés sous le site) ainsi que le réseau de distribution interne à l’hacienda pour assurer de façon autonome la fourniture d’eau pour l’ensemble de ses usages domestiques.Le dimensionnement de la station permettra également un embouteillage d’eau pour une production locale.* Fundación para el bienestar natural
NANOÉ DÉVELOP PEMENT
De l’électricité pour tous en zone rurale
FUNDEBIEN*Un centre
thérapeutique autonome en eau
Lieu : Région de Diana, MadagascarParrain : Philippe BlochDotation : 40 000 euros
Lieu : San José de Baca, Yucatán, MexiqueParrain : David ColonDotation : 70 000 euros
ADESAF*Réhabilitation des infrastructures (latrines et système d’eau potable) d’un collège en République du Congo pour améliorer la santé des élèves et des enseignants.* Association pour le développement économique et social en Afrique
Lieu : Boko, République du CongoMarraine : Christine de Villiers de la NoueDotation : 5 000 euros
FERDI*Participation à la création d’une banque d’informations recensant des initiatives d’électrification décentralisée en zones rurales et périurbaines, consultable dans le monde entier par les acteurs du secteur.* Fondation pour les études et recherches sur le développement international
Lieu : Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, FranceParrain : Nicolas RenardDotation : 15 000 euros
NIRINARéalisation d’une adduction d’eau pour alimenter en eau potable 1 000 habitants d’un village malgache.Lieu : Miarinarivo, MadagascarParrain : Rémy NormandDotation : 7 000 euros
ASSOPROJECTIONRenforcement des capacités des vidangeurs manuels de Ouagadougou pour améliorer leurs conditions de travail et développer leur activité économique.Lieu : Ouagadougou, Burkina FasoParrain : Patrice FonlladosaDotation : 20 000 euros
14fondation Veolia 2016
AIDE AU DÉVELOPPEMENT ET URGENCE HUMANITAIRE
HAÏTIAlimenter en eau
les victimes de l’ouragan
Octobre 2016
Suite au passage dévastateur de l’ouragan Matthew, la Fondation s’est mobilisée afin d’alimenter en eau potable des milliers de personnes situées dans la région du sud-ouest de l’île, zone la plus touchée. En lien avec le ministère français des Affaires étrangères (MAE), les autorités haïtiennes et l’ONG Acted, la Fondation a envoyé six stations mobiles de traitement d’eau Aquaforce 500 ainsi que des équipements de stockage, indispensables à la potabilisation de l’eau et à la lutte contre la propagation du choléra. Une équipe de volontaires Veoliaforce a réceptionné le matériel à Port-au-Prince et a organisé son transfert vers les lieux prioritaires identifiés par la coordination humanitaire des Nations unies et la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement. Veoliaforce a formé sur place les membres d’Acted à l’installation, l’utilisation et la maintenance du matériel.
ÉQUATEURIntervention
de Veoliaforce suite au séisme
Avril 2016
Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 a frappé en avril la côte pacifique de l’Équateur, provoquant des dégâts matériels et humains considérables. À la demande du ministère des Affaires étrangères, la Fondation s’est mobilisée dès les premières heures qui ont suivi le séisme en envoyant sur le terrain plusieurs unités de traitement et une équipe d’ingénieurs de la Fondation qui accompagnait 30 militaires de la Sécurité civile, spécialisés dans le traitement de l’eau. Avec l’aide des 50 volontaires d’Interagua, filiale
équatorienne de Veolia, Veoliaforce a déployé deux Aquaforce 500 et une Aquaforce 5000 dans la commune de Calceta, à 6 heures de route de Guayaquil, dans la province de Manabi. Une Aquaforce 5000 a également été mise en place à Chone, une commune voisine, où les ingénieurs de la Fondation ont pris le relais des militaires français. Les volontaires d’Interagua, encadrés par les experts Veoliaforce, se sont relayés pendant plusieurs semaines pour alimenter en eau potable plus de 20 000 sinistrés.
MISSIONS DE COMPÉTENCE
15fondation Veolia 2016
Sollicitée par le MAE, la Fondation est intervenue pour la troisième année consécutive dans le camp de Bardarash, au Kurdistan irakien. Ce camp abrite 8 000 Shabaks, une ethnie musulmane minoritaire originaire des plaines de Ninive et persécutée par Daesh. La Fondation a appuyé l’action de l’ONG Première Urgence
Internationale en envoyant deux experts volontaires afin d’améliorer la gestion de l’alimentation en eau dans le camp et la sécuriser par l’installation d’un système fiable de chloration. Les volontaires Veoliaforce ont également formé l’équipe de techniciens locaux à l’utilisation et à la maintenance du système.
IRAKLe soutien aux réfugiés de Bardarash prolongé
Juin 2016
Venus de Syrie, d’Afghanistan et d’Irak, des milliers de migrants qui fuient les zones de conflit et tentent de rejoindre l’Europe affluent vers la Grèce, porte d’entrée pour emprunter la route des Balkans. Ils se regroupent dans une vingtaine de camps gérés par l’armée avec l’aide de nombreuses ONG, où ils disposent d’un accès limité aux soins, à l’eau potable et aux structures d’hygiène. La Croix-Rouge française, qui intervient dans plusieurs de ces camps, a demandé à la Fondation d’améliorer l’alimentation en eau potable et l’assainissement dans le camp de Ritsona, au nord d’Athènes. Des volontaires Veoliaforce y ont installé une unité de traitement Aquaforce 5000 pour fournir de l’eau potable aux réfugiés. À la demande du MAE, la Fondation a conduit également une mission sur l’île de Chios, qui accueille 3 500 migrants, afin d’évaluer les besoins en eau et soutenir la mairie et la régie des eaux municipale.
GRÈCEDe l’eau pour les migrants
Mai à juillet 2016
Depuis le début de l’offensive militaire irakienne lancée contre Daesh en octobre dernier, plus de 100 000 habitants ont fui Mossoul et ses environs. Ces réfugiés sont hébergés dans plusieurs camps à Hasansham, dont le nouveau camp de Khazer 2, destiné à accueillir 8 000 familles. La Fondation accompagne la Croix-Rouge française et le Croissant-Rouge qatari et irakien pour alimenter en eau potable ce nouveau camp, situé à 20 km à l’est de Mossoul. Veoliaforce a installé dans le camp une station de production d’eau potable capable de fournir 20 litres d’eau par jour à 40 000 personnes. Les volontaires ont également formé une équipe de techniciens qui assure la maintenance des installations.
IRAKIntervention dans le camp de Khazer 2
Décembre 2016
1716fondation Veolia 2016fondation Veolia 2016
RETOUR SUR
MÉDECINS DU MONDE
Protéger les recycleurs de D3E à Manille
Des millions d’objets électroniques, électroménagers et électriques usagés exportés vers Manille deviennent
des D3E, recyclés par une économie informelle. Médecins du Monde et la Fondation se sont associés pour réduire
les risques encourus par les démanteleurs.
17fondation Veolia 2016
Des travailleurs pauvres extraient des objets les métaux valorisables : cuivre, or, plomb... Ils les revendent à des grossistes de quartier (junk shops), qui les revendent eux-mêmes à des grossistes de région qui les exportent vers des pays où ces métaux servent de matière première.
Première pierre du partenariat entre une ONG et un groupe privéEn 2012, Médecins du Monde demande l’aide de Veolia, via sa Fondation, pour une mission exploratoire sur le recyclage des déchets à Manille. L’attention se focalise sur les D3E, Veolia apportant l’expertise de sa filiale spécialisée Triade Électronique. Médecins du Monde et Veolia identifient les risques liés aux pratiques des démanteleurs : risques mécaniques (coupures, projections de métaux), risques d’intoxication directe (absorption de plomb) ou indirecte par la pollution de l’environnement où les métaux se répandent. Cette mission est la première pierre d’une collaboration innovante entre une ONG et une fondation. Leur objectif commun ? Réduire les conséquences sanitaires et environnementales du démantèlement informel des D3E à Manille. Médecins du Monde apporte sa connaissance du terrain et son aura auprès des instances sanitaires locales ; Veolia apporte sa connaissance des pratiques à risque dans le démantèlement des D3E et ses solutions : messages d’information et équipements individuels de protection.
Structuration, information, sécurisationLes deux partenaires identifient les lieux d’action : quatre barangays (1) de Manille où se concentrent des démanteleurs. Médecins du Monde impulse la création de quatre associations représentatives de ces travailleurs informels. La diffusion des messages de prévention est grandement facilitée par cette nouvelle organisation. Les volontaires de la Fondation formalisent les messages en cinq modules, transmis par Médecins du Monde aux communautés de démanteleurs et aux instances sanitaires locales. L’information est le préalable aux changements des pratiques quotidiennes. La Fondation finance des équipements de protection : gants, lunettes, manchettes… Quatre zones de démantèlement sécurisées (Safe dismantling areas : SDA) sont créées, alors qu’il s’effectuait auparavant n’importe où dans la rue.
(1) Autorités administratives, équivalentes à des arrondissements.
LE PROJET EN CHIFFRES
766 démanteleurs identifiés, dont 57 % sont membres d’une organisation.
2 200 personnes touchées par le projet (démanteleurs et leurs familles).3 584 paires de gants distribuées.5 modules de formation créés et
508 sessions réalisées.50 agents de santé formés.
Améliorer la santé et l’environnement des populations urbainesEn 2017, la situation des démanteleurs est en passe d’évoluer. Une loi en préparation aux Philippines rendra illégal le démantèlement informel. La chute des cours de matières premières a rendu l’activité moins rentable : certains démanteleurs se sont tournés vers d’autres sources de revenus. Face à cette nouvelle donne, Médecins du monde et la Fondation envisagent de capitaliser sur leurs acquis pour lancer un autre programme, en lien avec l’environnement et la santé des populations de Manille. Dans Manille, sont imbriquées des poches de pauvreté et de richesse, comme dans toutes les mégalopoles des pays en développement. Les infrastructures existent mais les populations les plus pauvres n’y ont pas accès. La même méthodologie sera appliquée : la structuration en communautés qui démultiplie l’impact des actions menées.
Le travail offre dignité et autonomie ; il apporte du sens à l’existence. La Fondation
soutient les initiatives et les structures qui favorisent le retour à l’emploi des personnes en
situation d’exclusion : associations et entreprises d’insertion par l’activité économique, projets de
formation, d’accompagnement et de lien social… Chacun de ces projets est soutenu par un parrain
ou une marraine du Groupe.
ACCOMPA- GNEMENT
vers l’emploi et lien social
19fondation Veolia 2016
L’agriculture urbaine, source d’une nourriture saine et créatrice d’emplois
d’insertion : la Fondation croit en ce modèle, expérimenté via le projet CultiCime. 2 000 m2 seront à terme
cultivés sur le toit d’un centre commercial d’Aubervilliers
par des salariés en insertion.
la recherche-action d’Espaces, avec l’aide de Topager, pour cultiver et rentabiliser ce terrain tout en créant des emplois. Espaces coordonne le projet et les ressources humaines, tandis que Topager apporte l’expertise agronomique et le suivi des cultures. Les partenaires de CultiCime ambitionnent de parvenir à l’équilibre économique avant trois ans.
Premières salades d’Aubervilliers vendues en 2016La surface exploitée atteindra 500 m2 en 2017 puis 2 000 m2 en 2018. Les cultures appliquent les principes de l’agroécologie : pas d’engrais chimiques, respect de la biodiversité et des interactions biologiques entre les espèces. Pour être rentables, les cultures urbaines doivent se focaliser sur des plantes qui supportent mal le transport ou dont la récolte est consommatrice de main-d’œuvre : salades, légumes, plantes aromatiques, fleurs… Les premières salades ont été vendues en octobre 2016 aux habitants d’Aubervilliers via une épicerie bio et une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) locale. Les Albertivillariens ont chaleureusement accueilli l’initiative et apprécié la qualité gustative des produits.
Fort potentiel d’emplois en Île-de-FranceSur CultiCime, Espaces prévoit de créer 12 emplois d’insertion ETP en trois ans : deux en 2016, quatre en 2017 et six en 2018. Cette expérimentation permet de définir les spécificités du métier de « maraîcher urbain » et de concevoir une formation adaptée. Ce métier est appelé à se développer fortement, si l’on considère le souhait de la Ville de Paris de créer 30 hectares de surfaces dédiées à l’agriculture urbaine. En 2017, 5,5 hectares seront déjà cultivés par les 33 lauréats de l’opération « Parisculteurs ». À terme, 1 800 emplois pourraient être créés dans le périmètre de Parisculteurs, et bien davantage dans l’ensemble de l’Île-de-France.
CultiCime est porté par l’association d’insertion Espaces avec l’aide de Topager, entreprise spécialisée dans la conception de jardins et potagers urbains. La Fondation, Espaces et Topager collaborent pour créer un nouveau modèle économique d’agriculture urbaine rentable, reproductible et créateur d’emplois.Topager exploitait une parcelle sur le toit d’un centre commercial d’Aubervilliers. Or, ce toit se situe à 200 mètres du nouveau siège de Veolia. La Fondation soutient pendant trois ans
ESPACES Maraîcher urbain : un métier d’avenir
Lieu : Aubervilliers, Seine-Saint-Denis, FranceMarraine et parrain : Pauline Dumons, Pierre de VainsDotation : 150 000 euros
2120fondation Veolia 2016fondation Veolia 2016
ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI ET LIEN SOCIAL
Veolia renouvelle périodiquement son parc d’ordinateurs et a recherché, avec sa Fondation, une solution de réemploi solidaire de ces matériels informatiques en fin d’usage dont une grande partie est en état de fonctionnement.Pour trouver une nouvelle vie à ces PC, la Fondation a confié à Ateliers sans frontières (ASF), filiale spécialisée dans le recyclage de D3E du groupe d’insertion Ares, le soin de préparer la réutilisation de ce matériel. Les ordinateurs qui le peuvent sont remis à neuf : suppression des données présentes, réparations éventuelles, installation d’un système d’exploitation et d’une suite logicielle bureautique. Le reste est démantelé dans des conditions de sécurité optimales. Pendant trois ans, 500 postes chaque année passeront par les ateliers d’ASF pour être ensuite acheminés, grâce au soutien de la Fondation, vers des associations qui ont en besoin, les premières à Madagascar, pays qui souffre d’importants retards dans le domaine de l’éducation. En 2016, le premier contingent d’ordinateurs a été mis à disposition de l’association Opta, à Madagascar, pour équiper trois établissements d’enseignement technique et plusieurs associations de formation professionnelle de femmes et de jeunes ruraux. Cette démarche a un double impact social : elle permet à la fois de remettre au travail des personnels qui en sont très éloignés et bénéficie à ceux qui n’ont aucun accès au numérique.
PHILHARMONIE DE PARIS
Démos recrée du lien social
La démocratisation de l’accès à la musique est une priorité pour la nouvelle Philharmonie de Paris. Avec le programme Démos, l’établissement public crée des orchestres avec des jeunes issus de quartiers sensibles. Démos associe musiciens professionnels et travailleurs sociaux, ne nécessite aucune initiation musicale préalable, et se base sur l’apprentissage collectif. Il permet aux enfants des quartiers défavorisés d’avoir accès à la musique classique, via la pratique d’un instrument de musique à raison de quatre heures par semaine. Plusieurs fois par an, les enfants, âgés de sept à quatorze ans, jouent les grands classiques (Mozart,
Verdi, Wagner…) lors de concerts dans les salles parisiennes.Plus qu’un accès à la musique classique, Démos donne l’opportunité aux enfants de développer les qualités nécessaires à la vie en communauté à travers un apprentissage collectif : écoute des autres, partage, respect, rigueur… Son objectif est de recréer du lien social là où il tend à se briser. Le projet prévoit aussi des ateliers pour les parents, afin que la musique et la culture fassent partie de la vie quotidienne des familles. La Fondation contribue au développement de Démos en cofinançant un nouvel orchestre d’enfants sur le territoire de Plaine Commune.
ATELIERS SANS FRONTIÈRES
Une seconde vie pour les ordinateurs
Lieu : Plaine Commune, Seine-Saint-Denis, FranceParrain : Jean-Marie LambertDotation : 150 000 euros
Lieu : Bonneuil-sur-Marne, Val-de-Marne, FranceParrain : Ludovic ChauveauDotation : 90 000 euros
21fondation Veolia 2016
La fondation Veolia s’est alliée à la fondation Vinci pour la Cité pour lancer Cité Solidaire, un programme de soutien aux associations de quartier de la ville d’Aubervilliers œuvrant en faveur du lien social et de l’insertion.
Ce programme repose sur trois piliers : • une ville : Cité Solidaire concentre ses aides
financières sur des territoires délimités en fonction de leur caractère social et de leur dynamique associative ; • des associations de quartier : le programme
s’adresse aux associations de la ville dont les actions bénéficient directement aux habitants du quartier où elles sont situées ; • des salariés impliqués : Cité Solidaire mobilise
les salariés de l’entreprise afin qu’ils apportent leurs compétences aux projets soutenus.Un appel à projets a été organisé avec les services de la ville ainsi qu’un appel à parrainage auprès des salariés des deux entreprises. Puis, après instruction par les équipes des deux fondations, un comité de sélection commun a choisi 16 projets. Les lauréats ont reçu un chèque de soutien au cours d’une cérémonie organisée avec la mairie et réunissant les associations et leurs parrains, le 21 février 2017.
Les projets primésAteliers éducatifs, accompagnement scolaire, initiation au numérique, alphabétisation : • Association solidarité emploi d’Aubervilliers • Association d’aide culturelle et sociale de la Seine-Saint-Denis • De L’Autre Côté
Éducation et animations culturelles, insertion par le sport et la culture • Atelier Kuso • Aubercail • AS Productions • École des Actes • Société de l’Histoire et de la Vie d’Aubervilliers • Totof Muay Thai
Environnement, solidarité, lien social • Indans’cité • Épicéas • Landykadi • Rires d’enfants • Maïda pour tous • Une oasis dans la ville – Autour de vous • AVEC/Grand Bouillon
En associant les expertises des collaborateurs des groupes Veolia et Vinci à des initiatives locales de lien social et d’insertion, Cité Solidaire offre une nouvelle passerelle entre les mondes de l’entreprise et les acteurs de la ville.
CITÉ SOLIDAIRES’engager pour la solidarité de proximité
Lieu : Aubervilliers, Seine-Saint-Denis, FranceDotation : 50 000 euros
22fondation Veolia 2016
Lulu dans ma rue recrute des personnes en situation d’exclusion pour proposer des services à domicile aux habitants d’un quartier : petit bricolage, livraisons, manutention, gardiennage d’animaux, aide informatique, ménage, etc. Toutes ces prestations sont disponibles auprès d’une conciergerie de quartier installée dans un kiosque. La mise en relation entre fournisseurs et clients est également possible via une plateforme Web. Le premier kiosque a ouvert au métro Saint-Paul en 2015 et le second, fin 2016, au métro Villiers.Pour l’heure, près de 15 200 services ont été rendus dans Paris, auprès de 8 500 clients. Les Lulus sont un peu plus de 100 dans Paris, sélectionnés sur des principes humains. Le service leur permet d’avoir un revenu non négligeable, en plus d’installer une relation de confiance avec les habitants du quartier. La Fondation a soutenu le projet dès sa conception en 2014 et accompagne son développement. Prochain objectif : six kiosques à Paris en 2017.* Association de préfiguration du comptoir des services
APCDS*/LULU DANS MA RUE
Bientôt cinq nouveaux kiosques à Paris
Lieu : Paris, FranceMarraine : Christine RodwellDotation : 150 000 euros
ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI ET LIEN SOCIAL
La Conciergerie Solidaire, entreprise d’insertion bordelaise créée en 2010, propose des services de conciergerie aux entreprises de l’écoquartier Ginko à Bordeaux.Associée à La Poste et à l’activité Recyclage &Valorisation des déchets de Veolia, elle va ouvrir avec l’aide de la Fondation, un espace multiservices dédié à l’économie circulaire. Dans ce lieu, les habitants et les commerçants bénéficieront d’une conciergerie de
quartier, d’un site de dépôt de matériaux recyclables (papier, carton, plastique, objets ménagers divers destinés au réemploi, cartouches d’encre, petit mobilier, vêtements…), d’ateliers autour des écogestes animés par des associations locales : antigaspillage alimentaire, réparation, upcycling, etc. Enfin, une « boutique starter » permettra à des entrepreneurs de l’économie solidaire de tester leurs produits ou leurs services.
CONCIERGERIE SOLIDAIRE
Une « Recycling shop » au cœur de Bordeaux
Lieu : Bordeaux, Gironde, FranceParrain : Bertrand AuneauDotation : 20 000 euros
23fondation Veolia 2016
Depuis 1981, Travail et Vie accompagne des personnes éloignées de l’emploi dans leur parcours d’insertion. Elle s’est lancée dans la blanchisserie semi-industrielle et fait travailler une dizaine de salariées au lavage, au repassage et à l’emballage de « linges plats » (draps, couvertures, housses de couette, serviettes de toilette…). La clientèle est constituée de centres d’hébergement, hôtels, résidences, restaurants, crèches… À Paris et en proche banlieue. Pour remplacer un équipement défaillant, Travail et Vie a investi avec le soutien de la Fondation dans une nouvelle calandreuse plieuse sécheuse qui permet de traiter de plus grandes quantités de linge. Elle consolide ainsi son activité économique et peut solliciter de nouveaux clients.
TRAVAIL ET VIE
Une blanchisserie pour se réinsérer
Life Project 4 Youth (LP4Y) se consacre à l’intégration sociale et professionnelle de jeunes adultes de 17 à 24 ans en grande précarité. À proximité de bidonvilles, LP4Y a développé des incubateurs de microprojets entrepreneuriaux. Baptisées « Life Project Centers », ces structures proposent aux jeunes qu’elles accueillent un programme de coaching de dix-huit mois consacrés au développement et à la gestion de la micro-activité économique qu’ils choisissent, à leur remise à niveau scolaire et à leur développement personnel. Après avoir soutenu l’ouverture d’un Life Project Center dans le bidonville de Chetla à Calcutta, la Fondation aide la rénovation du centre de Pahar Ganj à New Delhi.* Life project for youth
LP4Y*Entreprendre
pour sortir de la rue
Lieu : Paris, FranceParrain : Boris EfremenkoDotation : 20 000 euros
Lieu : Tournon-sur-Rhône, Ardèche, France Parrain : Bruno BertiniDotation : 20 000 euros
Lieu : New Delhi, IndeMarraine : Mélanie GrignonDotation : 10 000 euros
CRÉAQUARTIERProgramme de coaching mêlant immersion professionnelle, initiation à l’entrepreneuriat et ateliers de développement personnel pour des jeunes en décrochage scolaire.Lieu : Paris, FranceMarraine : Sonia OuldaliDotation : 12 000 euros
ACCORD’HEURESCréation d’une accorderie basée sur l’échange de services entre particuliers et sans contrepartie financière.Lieu : Allevard, Isère, FranceParrain : Philippe Langenieux-VillardDotation : 10 000 euros
VEGAFormation des salariés d’une entreprise d’insertion du Var, spécialisée dans l’entretien d’espaces verts et forestiers, à l’utilisation de matériel thermique et initiation à l’informatique.Lieu : Toulon, Var, FranceParrain : Laurent BreissandDotation : 10 000 euros
INITIATIVES SOLIDAIRESÉquipement de l’atelier bois d’une association d’insertion spécialisée dans les activités d’upcycling.Lieu : Aubervilliers, Seine-Saint-Denis, FranceMarraine : Dominique BoizeauDotation : 10 000 euros
TREMPLIN INSERTION
CHANTIERSRessourcerie et collecte
de papiersLe groupe d’insertion Tremplin spécialisé dans les emplois « verts », intervient depuis 1988 en Ardèche et dans la Drôme. Sa trentaine de permanents accompagne près de 650 salariés en insertion. Depuis peu, Tremplin diversifie ses activités en ouvrant des ressourceries. La dernière a ouvert ses portes avec l’aide de la Fondation,
à Tournon-sur-Rhône, dans un bâtiment de 300 m2 qui sert de dépôt aux encombrants collectés, au tri, puis à la rénovation de tout ce qui est valorisable. Sur ce site, Tremplin créé une dizaine d’emplois d’insertion et développe une nouvelle activité : la collecte de déchets de bureau, notamment le papier.
24fondation Veolia 2016
RETOUR SUR
L’ADIECréer des entreprises
dans les quartiers sensibles : Partageant les valeurs d’innovation sociale
et d’entrepreneuriat de l’Adie, la Fondation soutient cette association depuis 2006. Les partenaires ont déployé
de nouvelles solutions pour accompagner les créateurs d’entreprise et les aider à pérenniser leur activité.
25fondation Veolia 2016
Nathalie Huon, référente CréaJeunes et conseillère crédit à l’Adie« Le microcrédit pour créer sa boîte » : tel
est le slogan de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), fondée en 1989 par Marie Nowak. L’Adie aide des personnes exclues du marché du travail et du crédit bancaire à créer leur entreprise, grâce au microcrédit associé à un accompagnement professionnel. Retour sur les projets phares du partenariat de la Fondation avec l’Adie.
Les Espaces Adie Conseil pour se former et réseauter (2006-2009). Avec l’aide de la Fondation, l’Adie ouvre un Espace Adie Conseil (EAC) à Garges-lès-Gonesse (95). Un EAC est un lieu de formation organisé autour de trois gammes de services : « Je monte mon projet », « Je démarre mon activité », « Je développe mon entreprise ». Après ce premier soutien, la Fondation participera à l’ouverture ou à la rénovation d’une quinzaine d’autres sites en province et en Île-de-France.Adie Connect et les microfranchises solidaires (2010-2012). Le site d’octroi de microcrédits et de conseil en ligne Adie Connect complète l’offre des espaces physiques. Parallèlement, l’Adie lance les microfranchises solidaires : des filières d’activité de proximité sont proposées à des entrepreneurs de quartiers sensibles qui ne souhaitent pas se lancer seuls. La Fondation soutient la création de la microfranchise de chauffeurs sans voiture Chauffeur&Go.Accompagner 100 jeunes créateurs d’entreprise (2013-2015). En 2007, l’Adie a lancé le programme CréaJeunes pour renforcer son action auprès des 18-32 ans. Ils bénéficient d’ateliers gratuits, d’un tutorat individuel pour concrétiser leur projet et d’actions de mise en réseau. La Fondation soutient, via CréaJeunes, 100 jeunes issus de quartiers sensibles d’Île-de-France vers la création d’entreprise.75 nouvelles entreprises sur le territoire de Plaine Commune (2016-2018). La Fondation cible son soutien sur le territoire de Plaine Commune (93) où le Groupe Veolia a installé son siège, à Aubervilliers. Des jeunes Albertivillariens ou de communes avoisinantes bénéficient d’un accompagnement renforcé pour créer leur entreprise : ils ont accès au microcrédit de l’Adie et au tutorat pendant quarante-huit mois si nécessaire. Les collaborateurs de Veolia sont appelés à s’impliquer dans le suivi de ces jeunes. L’Adie vise la création de 75 entreprises en trois ans et d’une centaine d’emplois.
LES RECETTES DE L’INSERTION
Une étude KPMG (2015) chiffre les coûts évités et les recettes générées par l’action de l’Adie,
en les rapprochant du coût assumé par les financeurs publics et privés :
1 euro investi dans le microcrédit professionnel est amorti
en quatorze mois et génère 2,38 euros en deux ans.
Tous les jeunes qui lancent un projet sur Plaine Commune et sont financés par l’Adie entrent dans le cadre du partenariat avec la Fondation. Nous leur proposons plusieurs rendez-vous d’accompagnement avec des bénévoles qui assurent des permanences administratives, commerciales, juridiques, comptables… Les bénévoles leur apprennent à faire par eux-mêmes pour les rendre autonomes. Nous avons déjà financé 50 jeunes cette année à Plaine Commune.De nombreux jeunes ont des diplômes mais doivent se contenter de « petits
boulots » alors qu’ils ont de bonnes idées. Quand ils montent leur entreprise, beaucoup d’entre eux gardent un travail salarié à temps partiel pour plus de sécurité financière. Après dix-sept ans à l’Adie, je reste très admirative de l’engagement des créateurs d’entreprise. Ils s’accrochent pour voir récompensé le fruit de leur travail. S’ils ne parviennent pas à pérenniser leur activité, elle les a placés dans une dynamique et ils retrouvent un emploi salarié plus en phase avec leurs compétences. Quelle qu’en soit l’issue, la création d’entreprise a vocation d’insertion.
Vivre en harmonie avec la nature, préserver les ressources et la biodiversité, limiter
le dérèglement climatique : c’est faire en sorte que la Terre demeure habitable. La Fondation encourage
les actions qui éduquent ou sensibilisent le public aux comportements écoresponsables. Elle soutient
aussi des projets ambitieux de connaissance et de restauration des milieux naturels. Elle contribue à leur financement, à leur
rayonnement et leur apporte le soutien attentif et passionné d’un parrain ou d’une marraine.
PROTEC- TION
de l’environnement et de la biodiversité
27fondation Veolia 2016
Avec « L’Europe des possibles », la REcyclerie encourage la circulation des meilleures idées rencontrées chez
nos voisins. Pendant dix mois, une centaine de manifestations ont
permis d’échanger et de promouvoir une économie plus responsable grâce,
notamment, à l’économie circulaire.
kilo Emmaüs, un parcours à vélo sur la Petite Ceinture, ainsi que de nombreuses conférences.
En 2016, avec la programmation « L’Europe des possibles », soutenue par la Fondation dans le cadre de sa mission de sensibilisation et d’éducation à la protection de l’environnement, la REcyclerie s’est ouverte aux alternatives durables de nos voisins européens. Chaque mois, la direction du lieu a proposé de partir à la découverte d’un pays ou d’une ville pour créer un véritable laboratoire d’idées et partager ses découvertes avec le public. Au gré d’ateliers, de rencontres, de soirées, de petits déjeuners ou encore de conférences, des personnalités prestigieuses ont été invitées à faire partager une expérience positive. Ont ainsi été valorisés des dispositifs (monnaie locale, outils pédagogiques), des mouvements citoyens (solidarité, partage, action, réseau), des lieux (ferme urbaine, friche artistique, espace partagé) ou des initiatives « green business » (outil numérique, start-up, entrepreneur, nouveaux modèles économiques).
Parmi les événements proposés, des Conférences circulaires (2C) ont été régulièrement organisées avec le soutien de la Fondation. L’objectif était de fédérer un réseau d’étudiants engagés pour comprendre les clés d’un développement plus responsable grâce à l’économie circulaire. Dans cette perspective, la Fondation s’est appuyée sur plusieurs partenaires (la fondation Ellen MacArthur, l’École des Ponts ParisTech, l’Institut de l’économie circulaire et le réseau de jeunes CliMates) pour aborder la thématique avec pédagogie et curiosité. Découvrir l’extraction des métaux précieux à partir de poussières de rue à Londres, comprendre comment le marc de café peut produire de la vapeur et réduire la consommation de gaz naturel du torréfacteur, observer qu’une piscine de champions, à Marseille, peut être chauffée en émettant moins de CO2… Les sujets n’ont pas manqué.
À la fois café-cantine, ferme urbaine, atelier de réparation collaboratif et centre de ressources et d’apprentissage, la REcyclerie est un projet multiple autour de l’écoresponsabilité. Ouverte à Paris en juin 2014 dans les locaux de l’ancienne gare Boulevard-Ornano de la Petite Ceinture, elle fédère des publics divers (étudiants, start-up, collectivités, ONG, artistes…) et organise des événements tels que le marché de Noël de la REcyclerie, la vente au
LES AMIS RECYCLEURS
Partager les solutions de demain
Lieu : Paris, FranceMarraine : Fanny DemulierDotation : 30 000 €
28fondation Veolia 2016
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA BIODIVERSITÉ
Fidèle à sa devise « Agir, Préserver, Éduquer », l’association Colinéo œuvre depuis 1973 pour la protection et la valorisation des espaces naturels, notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Ses objectifs sont d’assurer la préservation de la biodiversité (vergers de conservation, potagers de légumes anciens) et de promouvoir le développement durable (gestion de l’énergie, des déchets, des ressources en eau). Grâce aux « chantiers nature », l’association implique différents publics autour d’actions collectives liées à un projet d’intérêt général : entretien des espaces verts du site, plantation du jardin d’herbes, fabrication de compost, cueillette des fruits du verger. Afin de sensibiliser davantage la population à ses activités, Colinéo a mis en place le projet « Échanges et Partage au jardin », destiné à réunir des personnes de tous milieux, dont une grande partie en difficulté sociale, et les bénévoles de l’association dans le cadre des chantiers nature. Le soutien de la Fondation a permis l’achat d’équipements d’accueil et de sécurité sur le site afin de développer les activités et diversifier le public.
UNIS-CITÉMédiaterre : tous
écocitoyens !Créée en 1995, l’association Unis-Cité offre aux jeunes de 18 à 25 ans la possibilité de réaliser un service civique volontaire dans des domaines liés à l’intérêt général. En 2009, Unis-Cité a lancé le programme Médiaterre afin de sensibiliser des familles issues des quartiers populaires aux enjeux de l’écologie. De jeunes volontaires engagés au sein du service civique aident des familles aux revenus modestes à adopter des « écogestes » afin de changer de comportements et faire de réelles économies. La Fondation a soutenu la
phase expérimentale du projet puis son déploiement les années suivantes principalement dans les régions Hauts-de-France, Île-de-France et en région lyonnaise avec le concours des Campus et des directions régionales. En 2016, le soutien de la Fondation a permis à Médiaterre de déployer ses activités à Montpellier et à Lille, d’assurer la coordination nationale du programme et de mettre en place le SuLiTest, un test professionnel destiné à certifier les compétences et savoir-faire développés par les volontaires.
COLINÉOÉchanges et Partage
au Jardin
Lieu : FranceMarraine : Isabelle HellioDotation : 40 000 euros
Lieu : Marseille, Bouches-du-Rhône, France Parrain : Frédéric ClémentDotation : 10 000 euros
29fondation Veolia 2016
Face au changement climatique et aux risques accrus de catastrophes naturelles, l’UICN a élaboré un outil, sur la base d’une méthodologie reconnue à l’international, destiné à évaluer les écosystèmes dans le monde. Cet outil a pour objectif d’établir une liste rouge des écosystèmes, complémentaire à la liste rouge des espèces menacées, démarche que la Fondation soutient depuis 2011. Il s’agit de classer les écosystèmes de la planète, de documenter leur état et de mettre en avant de bonnes pratiques de conservation. Après l’évaluation des habitats méditerranéens français et des mangroves de Mayotte, les années à venir seront consacrées à l’étude des habitats forestiers et littoraux des zones non méditerranéennes.* Union internationale pour la conservation de la nature
UICN*Une « liste rouge » des écosystèmes
UVED*Démocratiser
les connaissances scientifiques
CASQUES VERTS
Pour soigner la Terre
L’UVED, l’une des sept universités numériques thématiques et soutenues par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, réalise un nouveau MOOC (massive open online course) sur l’ingénierie écologique. Cette formation de cinq semaines, réalisée par des experts scientifiques, s’adresse à tout citoyen qui
aspire, à travers ses activités, à mieux préserver ou améliorer les écosystèmes. Après avoir soutenu la réalisation des MOOC sur la « biodiversité » et sur « les causes et enjeux du changement climatique » auxquels des experts de Veolia ont participé, la Fondation renouvelle son engagement auprès de cette université virtuelle.* Université virtuelle environnement et développement durable
D’abord dédiée à la lutte contre les incendies de forêt, les Casques Verts, association du sud-est de la France créée en 1987, a progressivement élargi ses actions à la prévention des inondations et à la « cicatrisation des environnements » après sinistres. Le soutien de la Fondation a permis aux Casques Verts d’intervenir dans la commune de La Londe-les-Maures, dévastée par de fortes inondations en novembre 2014, en renforçant les flancs de berge de sa rivière, le Pansard, grâce à un géofilet et à un processus de revégétalisation.
Lieu : FranceParrain : Michel MoriDotation : 40 000 euros
Lieu : MondeMarraine : Coline JacobsDotation : 25 000 euros
Lieu : La Londe-les-Maures, Var, FranceParrain : Vincent CotDotation : 15 000 euros
BEMED Protéger le bassin méditerranéen
En mars 2015, une conférence a réuni à Monaco les principaux acteurs de la filière plastique (industriels, scientifiques, ONG), dont des représentants de Veolia, afin de s’engager sur des actions concrètes contre l’impact de la prolifération des déchets plastiques en Méditerranée. Baptisée « Beyond Plastic Med », cette conférence a donné suite à BeMed, un appel à micro-initiatives lancé en juin 2016 et destiné à encourager des solutions de terrain afin de lutter contre les plastiques autour du bassin méditerranéen.
OCEAN SOLUTIONS INITIATIVESPromouvoir la cause des océans
En amont de la COP21, des chercheurs s’étaient mobilisés pour alerter les décideurs internationaux sur le rôle des océans dans la question climatique. La fondation Veolia s’associe à la FPA2 pour que ce mouvement initié en 2015, désormais baptisé « Ocean Solutions Initiatives » présente ses recommandations et productions finales (films, publications, conférences) à la communauté scientifique, mais également au grand public lors d’une conférence « Océan-Climat » à Monaco en juin 2017.
Animées par la même volonté d’œuvrer pour la protection de l’environnement, les fondations Veolia et Prince Albert II de Monaco (FPA2) travaillent de concert depuis plusieurs années afin de sensibiliser les acteurs publics à la cause environnementale.
FONDATIONAlbert II de Monaco
Lieu : Bassin méditerranéenParrain : Joël GentilDotation : 150 000 euros sur trois ans
Lieu : MondeMarraine : Coline Jacobs Dotation : 60 000 euros
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA BIODIVERSITÉ
31fondation Veolia 2016
Depuis 2006, la Fondation décerne chaque année le prix du Livre Environnement à un ouvrage ayant vocation à sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux majeurs. Le jury, présidé par Roselyne Bachelot, ancienne ministre de l’Écologie, a désigné les lauréats du Prix du Livre Environnement 2016, en novembre, lors de la Foire du livre de Brive.Dominique Joly, Denis Faure et Sylvie Salamitou, chercheurs au CNRS* ont reçu le Prix pour leur ouvrage Empreinte du vivant, l’ADN de l’environnement, édité par Cherche Midi. Cet ouvrage nous invite à découvrir le champ scientifique en plein essor de la génomique environnementale. Cette nouvelle discipline permet, grâce à l’étude des sols, de l’eau et de l’atmosphère, de trouver du matériel génétique susceptible de livrer des informations sur les organismes vivants et sur ceux qui vivaient il y a des milliers
d’années. Des spécialistes de toutes les disciplines issus des laboratoires du CNRS et de leurs partenaires dressent un panorama des travaux en cours et tracent les voies prospectives de recherches pour les années à venir.La mention jeunesse 2016 a été décernée à Jacqueline Farmer, Jean-Marc Hovasse et Emmanuelle Martin pour leur livre Ouragan, l’Odyssée d’un vent, édité par Actes Sud Junior. Conçu à partir du documentaire Hurricane (Ouragan), dont il reprend les images impressionnantes, cet ouvrage suit le développement dramatique de la tempête : il raconte la naissance d’un vent, la croissance d’une tempête tropicale, la vie et la mort d’un ouragan. Illustré par des phrases du poète Victor Hugo, ce livre est dédié à l’observation et à la compréhension de ce phénomène climatique destructeur, auquel les humains n’ont d’autre choix que de se soumettre.* Centre national de la recherche scientifique
PRIX DU LIVRE ENVIRONNEMENT
2016Lire pour éveiller les consciences
Lieu : Espace francophoneMarraine : Fanny Demulier
IDS*/PAGABAGSPoursuite du développement d’une filière équitable et écologique de création d’articles de mode à partir de sacs plastiques recyclés par des femmes burkinabées.* Initiatives de développement stratégique
Lieu : Ouagadougou, Burkina FasoParrain : Boris EfremenkoDotation : 21 000 euros
PARC NATUREL RÉGIONAL DE CAMARGUEPoursuite d’un projet de réserve marine dans le golfe de Beauduc.Lieux : Camargue, delta du Danube, France, RoumanieParrain : Nils FauchonDotation : 16 200 euros
UMIESS*/CNRSSoutien aux activités de l’Observatoire Hommes-Milieux International de Tessékéré au Sénégal (projet de Grande Muraille Verte).* Unité Mixte Internationale « Environnement, Santé et Société »
Lieu : Téssékéré, SénégalParrain : Thierry VandeveldeDotation : 30 000 euros
RECYCLED MISSISSIPPIConception d’un programme de sensibilisation à la pollution des eaux du Mississippi par les déchets plastiques.Lieu : États-UnisParrain : Thierry VandeveldeDotation : 30 000 euros
32fondation Veolia 2016
RETOUR SUR
REMORA Histoire d’une reconquête
environnementaleTrois ans après le lancement du programme
de restauration écologique Remora, les premiers signaux du retour de la faune et de la flore aquatiques sont
tangibles dans la rade de Toulon. Les récifs artificiels immergés servent d’habitat à des poissons et crustacés.
33fondation Veolia 2016
Au cap Sicié, à l’extrémité de la rade de Toulon, la problématique des eaux usées est un sujet qui traverse les décennies. La construction de la station Amphitria, en exploitation depuis 1997, avait permis un premier progrès avec le retour d’un fond sablonneux assaini. Mais la vie aquatique restait, jusqu’à il y a quelques mois, encore très pauvre.Remora, programme de Restauration écologique en milieu océanique par récifs artificiels, a été imaginé dans cette perspective. Élaboré en réponse à l’appel de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse pour la revitalisation du milieu marin, il devait tester les conditions du retour de la faune et de la flore aquatique.Des récifs artificiels particulièrement innovants ont été conçus. Composés de structures légères à base de joncs en fibre de verre et résine époxy, agencés en forme de haie, d’igloo, d’oursin, ou de pyramide, ils ont été immergés en avril 2015. L’objectif était clair : favoriser les trois fonctions essentielles – héberger, nourrir et se reproduire – à la reconquête des lieux par la faune.Après une observation de l’état initial, deux campagnes d’analyses ont été programmées chaque année pendant cinq ans. La revitalisation des fonds, l’amélioration de la diversité écologique, ainsi que la tenue des structures face aux courants et tempêtes étaient examinées.Des premiers résultats tangibles ont été observés au printemps 2016. Sur les trois fonctions visées, la première d’entre elles, l’habitat, est en nette amélioration. Il apparaît que les différents modules immergés ont un rôle attractif pour de nombreux poissons, crustacés, échinodermes… Des espèces pionnières amorcent une colonisation, formant un début d’organisation structurée précoralligène. La dernière campagne d’observation a également révélé la présence de pontes de calamars, seiches et labres, ainsi que celle de juvéniles de crustacés, poulpes et poissons.Cette opération pilote emprunte les codes d’un projet de recherche et développement. Les résultats scientifiques contribuent à une meilleure connaissance du sujet. Remora avait pour objet initial de tester la capacité à recréer un écosystème fonctionnel sur la base d’un milieu historiquement dégradé. Son ambition grandit au gré des premiers succès engrangés : le programme pourrait devenir un modèle à dupliquer au-delà du cap Sicié.
INFO EN +2 récifs immergés de 360 m2
composés chacun de 18 modules de formes géométriques
différentes
2 campagnes annuelles d’analyse sur 5 ans
Pour réaliser le travail d’inventaire de la biodiversité marine nécessaire au suivi scientifique de Remora, Oceanica Prod a conçu un dispositif innovant. Cette association spécialiste de vidéos sous-marines s’est associée avec la start-up Kalyzée pour créer un système de reconnaissance et de comptage des espèces sous-marines, Scirena. Ce système, testé au cap
Sicié et soutenu par la Fondation, permet de filmer l’environnement sous-marin au moyen de deux caméras programmables, l’une en ultra haute définition, l’autre en 360°. Il identifie ensuite automatiquement, grâce à un logiciel de reconnaissance d’images, les espèces de poissons et le nombre d’individus présents. Un gain de temps inestimable pour les chercheurs !
L’INNOVATION DANS LE SUIVI AVEC SCIRENA
34fondation Veolia 2016
PRIX DE LA SOLIDARITÉ ÉTUDIANTE
ENCOURAGER LES INITIATIVES
ÉTUDIANTESau service de l’intérêt général
La Fondation reçoit régulièrement des projets étudiants. Pour canaliser ces demandes tout en encourageant les initiatives des associations étudiantes, la Fondation a
lancé en 2008, en lien avec le Campus/Pôle relations écoles et universités de Veolia, le Prix de la Solidarité Étudiante. Il récompense les projets innovants et solidaires
des associations étudiantes, en France comme à l’étranger. Ces projets doivent s’inscrire dans l’un des trois domaines d’intervention de la Fondation.
Pour l’édition 2016, un prix spécial dédié à l’économie circulaire a été décerné. Les lauréats gagnent un soutien financier ainsi qu’un soutien technique sous forme
d’expertise, grâce au parrainage d’un salarié du Groupe.
Lieu : MondeMarraine : Brigitte DurandDotation : 30 000 euros
RISE*Des filtres à sable domestiques anti-arsenicCHINE. Avec RISE, les étudiants de l’École de l’environnement de l’université de Tsinghua souhaitent apporter une réponse aux problèmes environnementaux des zones rurales en Chine. Pour cela, ils ont développé des filtres à sable domestiques anti-arsenic dans deux villages de la province de Shanxi où l’eau présente un taux élevé d’arsenic.* Rural international student exchangeLieux : Liangjiabu et Zuojiabu, province de Shanxi, ChineParrain : Goulven Inial
2e
PRIX
1er
PRIX ET PRIX DE
L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
3e
PRIX EX-AEQUO
SOLEM** Améliorer l’accès aux soinsTOGO. Créée en 2005, cette association de la faculté de médecine Paris-V a pour vocation d’améliorer la prise en charge des femmes enceintes et l’accès aux analyses biologiques grâce à l’agrandissement d’un centre public de santé dans le village de Segbé, dans le sud du Togo.** Solidarité des étudiants en médecineLieu : Segbé, TogoMarraine : Martine Vullierme
3e
PRIX EX-AEQUO
LUMIÈRES D’AFRIQUEDe l’électricité grâce à l’énergie solaireCAMEROUN. Fondée en 2005 par des étudiants de CentraleSupélec du campus de Metz, Lumières d’Afrique a pour objectif de fournir un accès stable et pérenne à l’électricité en Afrique, grâce à l’utilisation des énergies renouvelables. En 2016, l’association a équipé en réfrigérateurs solaires et en éclairage solaire deux orphelinats et deux dispensaires dans quatre communes au sud du Cameroun.Lieux : Bangang-Chefferies, Nkolandom, Bandjounet d’Akonolinga, CamerounParrain : Élie Tambou
SMART CYCLEUne application pour le recyclage participatifFRANCE. Créé en 2015 par des étudiants de l’IAE d’Aix-en-Provence, Smart Cycle est une plateforme Web et mobile de revalorisation locale et solidaire de déchets urbains. Grâce à un système de géolocalisation, l’application permet de repérer et récupérer les objets destinés à la déchèterie, contribuant ainsi au recyclage participatif et au désencombrement des rues.Lieu : Marseille, Bouches-du-Rhône, FranceParrain : Alain Staron
36fondation Veolia 2016
Les projets et les parrains Veolia
Page 7REFELA-CAMCamerounRichard Nanadwanang
Page 8Médecins sans frontièresMondeThibaut Constant
Page 9Programme de soutien aux réfugiés et aux migrantsMonde
Page 10Programme de lutte contre le choléraRépublique démocratique du Congo
Page 11ADEDRépublique de GuinéePierre AscencioSnapeRépublique de GuinéePierre Ascencio
Page 12UNICEFRépublique de GuinéeThierry Vandevelde
Boronu France-BéninBéninSylvie PetitInde-EspoirIndeHelman le Pas de SéchevalLes Matins du SoleilNigerPatrice FonlladosaSAMEOugandaWilliam Naughton
Page 13Nanoé DéveloppementMadagascarPhilippe BlochFundebienMexiqueDavid ColonADESAFRépublique du CongoChristine de Villiers de la NoueFERDIFranceNicolas RenardNirinaMadagascarRémy NormandAssoprojectionBurkina FasoPatrice Fonlladosa
Page 19EspacesFrancePauline Dumons Pierre de Vains
Page 20Ateliers sans frontièresFranceLudovic ChauveauPhilharmonie de ParisFranceJean-Marie Lambert
Page 21Cité SolidaireFrance
Page 22APCDSFranceChristine RodwellConciergerie SolidaireFranceBertrand Auneau
Page 23Travail et VieFranceBoris EfremenkoTremplin insertion chantiersFranceBruno BertiniLP4YIndeMélanie GrignonCréaQuartierFranceSonia OuldaliAccord’HeuresFrancePhilippe Langenieux-VillardVegaFranceLaurent BreissandInitiatives SolidairesFranceDominique Boizeau
AIDE AU DÉVELOPPEMENT ET URGENCE HUMANITAIRE
ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI ET LIEN SOCIAL
Page 27Les Amis RecycleursFranceFanny Demulier
Page 28ColinéoFranceFrédéric ClémentUnis-CitéFranceIsabelle Hellio
Page 29UICNFranceMichel MoriUVEDMondeColine JacobsCasques VertsFranceVincent Cot
Page 30BEMEDBassin MéditerranéenJoël GentilOcean Solutions InitiativesMondeColine Jacobs
Page 31Prix du Livre EnvironnementEspace francophoneFanny DemulierIDS/PagabagsBurkina FasoBoris EfremenkoParc naturel régional de CamargueFranceNils FauchonUmiessSénégal /CNRSThierry VandeveldeRecycled MississippiÉtats-Unis Thierry Vandevelde
Page 34 Prix de la Solidarité ÉtudianteMondeBrigitte Durand
Page 35 Associations lauréates :Smart Cycle France Alain StaronRISEChineGoulven InialSOLEMTogoMartine VulliermeLumières d’AfriqueCamerounÉlie Tambou
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA BIODIVERSITÉ
PRIX DE LA SOLIDARITÉ ETUDIANTE
Fondation d’entreprise
Régie par la loi no 87-571 du 23 juillet 1987 modifiée
Siège : 21, rue La Boetie – 75008 ParisAdresse postale : 30, rue Madeleine Vionnet – 93300 Aubervilliers
E-mail : [email protected]
Direction éditoriale : Dominique BoizeauCréation, réalisation et suivi de fabrication :
Photos : photothèque Veolia, les marraines et parrains de la Fondation, les volontaires Veoliaforce, les associations, Alexis Rosenfeld (couverture), Christophe Majani d’Inguimbert (p.3), Christophe Majani d’Inguimbert (p.4), Anna Surinyach (p.4),
Nick Owen (p.8), Interagua (p14), Frédéric Plumas (p.15), Clément Petit (p.16), Lam Duc Hien (p.17), Mehdi Nedellec (p.24), EID Méditerranée (p.29), Ramoge-Sandrine Agnelli (p.30), Pierre Duffour/Andia (p.31), Charlotte Blan (p.32), Océanica prod (p.33).
Impression : Stipa.
Dans le souci du respect de l’environnement, le présent document est réalisé par un imprimeur Imprim’Vert® avec des encres végétales sur un papier X-PER certifié FSC®, garanti ECF, PH neutre, sans métaux lourds, fabriqué à partir de fibres issues de forêts gérées de façon responsable.
www.fondation.veolia.com
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