Rapport d’activité - FDSEA 29 · premiers à prendre le départ de la pointe St Mathieu pour...
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Rapport
d’activité
2015
Présenté par : Nadine PLUSQUELLEC et François KERSCAVEN
69ème Assemblée Générale — Jeudi 24 mars 2016
Espace Kérisnel - SAINT POL DE LEON
Fédération Départementale des Syndicats
d’Exploitants Agricoles du Finistère
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère
SOMMAIRE
2015 : UNE ANNEE DE FORTE MOBILISATION 1 Premier coup de semonce à la grande distribution 1 Visite en Finistère : Stéphane Le Foll s’en rappellera ! 1 Les agriculteurs sont en détresse. STOP : + de prix, - de normes ! 1 La colère paysanne monte à Paris du 1
er au 4 septembre 1
COMMISSION ENVIRONNEMENT PRESIDENT : JEAN-ALAIN DIVANAC’H 2 Déclaration des flux d’azote : la FDSEA renouvelle l’appel au boycott pour s’opposer à la sur-transposition des quotas d’azote par exploitation 2 La FDSEA mobilise agriculteurs et élus pour les consultations Eau et Biodiversité 3 Bassins Versants dits « en contentieux » (BVC) : la levée des contraintes pour TOUS ! 3 La FDSEA dénonce les contrôles terrains excessifs et abusifs 4 Vers une expérimentation de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) 4 LES PROCEDURES JURIDIQUES COLLECTIVES ENGAGEES PAR LA FDSEA 4 La FDSEA toujours engagée contre l’allongement de l’interdiction d’épandage 4 Zones vulnérables : le réseau FNSEA obtient l’annulation de l’arrêté du bassin Loire Bretagne 5 Les éleveurs bretons victimes d’une entente dans le secteur des phosphates destinés à l’alimentation animale : la FRSEA les défend ! 5 SECTION LAITIERE VICE - PRESIDENT : FRANÇOIS PLOUGASTEL 5 Remboursement des pénalités laitières : une belle victoire syndicale ! 5 Posture irresponsable des transformateurs laitiers face au prix du lait 6 2015 : un grand cru pour l’organisation des producteurs ! 6 Une marchandisation des contrats à l’encontre du bon sens 7 SECTION PORCINE CO-PRESIDENTS : OLIVIER BILLON ET CHARLES DONVAL7 Une co-Présidence pour la section porc 7 Les éleveurs de porcs veulent construire un avenir à la filière porcine 8 Nos actions contre les distorsions de concurrence 8 Une année de tempête pour le MPB 8 Une stratégie collective sur la commercialisation s’impose 9 Plaidoyer pour des éleveurs de porcs debout ! 9 Enregistrement porc : les associations environnementales déboutées 9 SECTION VOLAILLES PRESIDENT : ANDRE QUENET 10 Export : l’Etat prend son temps pour régler ses dettes 10 L’impuissance du plan bâtiment 10 Une augmentation du prix pour sauver la volaille ! 10 Le GDS fait le forcing 10 Le Finistère impacté par l’influenza aviaire 11 SECTION LEGUMES PRESIDENT : GILLES LE BIHAN 11 Fausses échalotes ou vrais oignons ? 11 Crise légumière : les magouilles de l’Etat 11 Phyto : la FDSEA dénonce les distorsions de concurrence 12 Crise agricole : la FDSEA obtient l’élargissement des aides pour les légumiers et horticulteurs 12 SECTION VIANDE BOVINE PRESIDENT : HERVE DENIS 12 La filière bovine en crise 12 Plan bâtiment : + 10% pour la viande bovine ! 12 Comment la filière peut-elle se refuser à exporter ? 13 SECTION OVINE PRESIDENT : GILLES MORVAN13 SECTION CANINE PRESIDENT : JEAN-FRANCOIS MORVAN13 COMMISSION ECONOMIE 13 Les modalités de la PAC se font attendre 13 Une MAEC pour les landes fauchées des Monts d’Arrée 14 86% des exploitants finistériens bénéficient de l’ATR 14 La FDSEA ouvre le chantier de la fiscalité agricole 14 SECTION DES FERMIERS PRESIDENT : HERVE LE SAINT 15
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère
Débat sur la transmission des baux ruraux hors cadre familial 15 Les Tribunaux Paritaires des Baux Ruraux (TPBR) : le mandat des assesseurs prorogé jusqu’en janvier 2018 15 Les fermages de septembre 2015 : de nouveau une hausse ! 15 GROUPE FONCIER RESPONSABLES : BENOIT AUDREN ET HERVE LE SAINT16 Le contrôle des structures agricoles en mode régional 16 En CDOA structures, la FDSEA est vigilante sur les dérives des montages sociétaires 16 L’information et la formation sur le foncier est au cœur des préoccupations des futurs installés 16 La formation des élus locaux de la FDSEA : toujours une obligation 17 COMMISSION EMPLOYEURS PRESIDENT : BENOIT TANGUY 17 Un nouveau Président pour la commission employeurs 17 Lors de vos embauches, pensez aux aides financières à l'emploi ! 17 Un nouvel accord national pour une Complémentaire Santé 17 Négociation de la Convention Polyculture-Elevage-Maraîchage 18 Désignations au Tribunal du Contentieux de l’Incapacité 18 Rencontre auprès de la MSA Armorique 18 Formation des récents et futurs employeurs 19 Maîtriser les évolutions de l’actualité sociale 19 HYGIENE, SECURITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL RESP. : GILLES LE BIHAN 19 Se prémunir des risques professionnels : l’outil SYSTERA 19 Sensibiliser aux risques sur les lieux de travail : les employeurs ont leur kit sécurité 20 Compte pénibilité : encore et toujours de la complexité 20 La CPHSCT : Commission Paritaire d’Hygiène Sécurité et Conditions de travail 21 Agri-formation 29 t’accompagne dans la gestion des ressources humaines : Agri-Ressources 21 AEF : ASSOCIATION EMPLOI FORMATION PRESIDENT : OLIVIER ROUE 21 Toujours un grand nombre d’offres d’emploi en production 22 Découvertes professionnelles : les jeunes d’aujourd’hui sont les actifs de demain 22 Observatoire de l’emploi : le développement du salariat se poursuit (+ 150 ETP) 23 Le CESA 29 : l’un des plus importants Comité d’Entreprises de Bretagne 23 SECTION DES AGRICULTRICES PRESIDENTE : LOUISE SEITE 24 Familles en danger, familles en détresse : les agricultrices rencontrent le Préfet 24 SPACE : la section des agricultrices se mobilise 24 LA SECTION DES ANCIENS EXPLOITANTS PRESIDENT : JEAN TROMEUR 24 La section des anciens rencontre le Préfet 24 Retraite : mise en place des 75% du SMIC 25 Les réunions inter-cantonales et la journée des retrouvailles continuent à innover et à rassembler ! 25 Les voyages forment la jeunesse ! 25 AJF : ASSOCIATION JURIDIQUE ET FISCALE PRESIDENT : ANDRE QUENET 25 LA VIE DES CANTONS 26 Été 2015 : à la rencontre des agriculteurs sympathisants de la FDSEA 26 Document Unique : réunions de sensibilisation décentralisées 26 Manger Français : sensibiliser le consommateur à l’achat citoyen 26 Vols en exploitation : lancement du dispositif Alerte Agri 29 27 Un nouveau guide de présentation de la FDSEA 27 UN SERVICE JURIDIQUE AU PLUS PRES DES ADHERENTS 28 Le service juridique gère les litiges de ses adhérents 28 Un service juridique au service du millier d’employeurs adhérents 29 ÊTRE ADHERENT : C’EST EGALEMENT BENEFICIER DES + A L’ADHERENT ! 29 LA FDSEA A VOS COTES 30 Une équipe de 14 salariés au service des adhérents 30 Des responsables engagés au niveau national 32 Les Présidents d’Unions Cantonales, vos contacts 2016 33 GLOSSAIRE 34
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 1
2015 : UNE ANNÉE DE FORTE MOBILISATION
Premier coup de semonce à la grande distribution
Face à des prix indécemment bas payés aux producteurs, les éleveurs se sont mobilisés du
27 au 29 mai en bloquant les centrales d’achat de Landerneau et de Gaël (35). 2,5 jours de
blocage qui ont rassemblé plus de 2 000 éleveurs en Bretagne !
Le rapport Chalmin est accablant : les prix aux consommateurs sont stables tandis que les
prix à la production diminuent. La FDSEA et JA ne comptent pas laisser la grande
distribution conforter ses marges tout en méprisant les éleveurs. Par exemple, il
manque 20 cts/kg en porc et 60 cts/kg en viande bovine pour couvrir uniquement les coûts
de production.
Visite en Finistère : Stéphane Le Foll s’en rappellera !
La FDSEA et JA avaient prévenu : il n’était pas question que Stéphane Le
Foll vienne se pavaner dans le Finistère sans apporter aucune réponse
concrète. Lors de sa venue, le 1er juin, des centaines de paysans se sont ainsi relayés
tout au long de son parcours, de Quimper à Brest, en passant par Châteaulin et Morlaix,
pour que le gouvernement prenne conscience de l’urgence d’agir !
La FDSEA et JA ont dénoncé les beaux discours des politiques sur l’agriculture et
l’agroalimentaire. Il n’est pas acceptable que l’Etat, en plus des contraintes administratives
et règlementaires imposées à tout bout de champ, se complaise dans de belles annonces
jamais suivies de faits.
Les agriculteurs sont en détresse. STOP : + de prix, - de normes !
Suite aux nombreuses actions menées par les agriculteurs finistériens et bretons afin
d’alerter le gouvernement et les responsables politiques sur le manque de compétitivité et
les crises que subissent les agricultrices et les agriculteurs, la FNSEA et JA ont décliné ces
actions au niveau national avec l’action « la nuit de la détresse ».
Le 2 juillet, plus de 300 agriculteurs sont venus exprimer à
Quimper leur détresse en reprenant le slogan de la FNSEA
« plus de prix et moins de normes ! ». La FDSEA a rappelé que
l’agriculture française avait un avenir à condition que les pouvoirs
publics soutiennent notre vision de l’économie agricole : une vision dynamique et
conquérante !
La colère paysanne monte à Paris du 1er au 4 septembre
Le 1er septembre, les 70 tracteurs finistériens étaient les
premiers à prendre le départ de la pointe St Mathieu pour Paris.
Après avoir parcouru plus de 700 km en convoi ou en bus, 400
Finistériens ont clamé haut et fort l'urgence de mettre fin aux distorsions de
concurrence et à l’incontinence normative, le 3 septembre à Paris. Cette mobilisation a
permis d’obtenir un certain nombre de mesures, loin d’être suffisantes, mais qu’il va falloir
exploiter au mieux pour utiliser un maximum de leviers. Dans le même temps, la FDSEA
continue à se battre sur les revenus, les distorsions de concurrence, la TVA sociale...
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 2
Tout au long de ses différentes mobilisations, la FDSEA n’a eu de cesse de rappeler
l’ensemble de ces revendications :
- Nous voulons l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires frais et aussi
transformés ! Alors que nos pays voisins appliquent cet étiquetage obligatoire,
pourquoi la France s’y refuse-t-elle ?
- Nous exigeons l’allégement des charges sociales, fiscales et environnementales
pour que nos exploitations soient plus adaptées et compétitives face au marché
mondial. Avec des normes toujours plus contraignantes, aujourd’hui, nous ne nous
battons pas à armes égales face à nos voisins européens.
L’ensemble des actions menées par la FDSEA et JA ont permis d’obtenir un certain nombre de mesures, et notamment une baisse des charges, même si cela reste insuffisant :
Prise en charge de cotisations sociales (Finistère) : 773 bénéficiaires pour un montant de 3 093 350 €.
Option de l’assiette annuelle N-1 pour les cotisations sociales MSA (Finistère et Côtes d’Armor) : 1 181 bénéficiaires pour un montant de 2 245 502 €.
Abaissement de l’assiette AMEXA (Finistère et Côtes d’Armor) : 5 924 bénéficiaires pour un montant de 1 666 161 €.
Echéancier de paiement de cotisations sociales (Finistère et Côtes d’Armor) : 2 727 bénéficiaires, échéanciers en place début 2016.
A cela s’ajoutent les remises gracieuses 2015, quelque soit la production
(animale/végétale), sur le taxe sur le foncier non bâti (TFNB) ou sur la taxe d’habitation et
les impôts sur le revenu.
COMMISSION ENVIRONNEMENT PRÉSIDENT : JEAN-ALAIN DIVANAC’H
Parce que la spécificité et la diversité des territoires finistériens méritent d’être prises en
compte dans l’élaboration des politiques publiques environnementales, la FDSEA a
souhaité redonner de la proximité territoriale à sa commission Environnement. En
2015, cette dernière s’est structurée autour d’un Bureau environnement représentatif
des différents territoires et productions, à raison de 2 à 3 référents à l’échelle des SAGE,
même si malheureusement la FDSEA n’est pour l’instant représentée officiellement que dans
deux SAGE, celui de l’Elorn et celui du Léon Trégor.
Déclaration des flux d’azote : la FDSEA renouvelle l’appel au boycott pour s’opposer à
la sur-transposition des quotas d’azote par exploitation
La FDSEA du Finistère n’a jamais cessé de s’opposer à la déclaration
des flux d’azote. En 2015, l’imposture pressentie s’est vérifiée : un
dispositif de surveillance de l’azote est envisagé via l’utilisation de ces
déclarations pour appliquer des quotas d’azote individuels à TOUTES les
exploitations du département. Cette sanction collective anti-agronomique est une
Moyenne de 280 € par bénéficiaire
Moyenne de 1 900 € par bénéficiaire
Moyenne de 4 000 €
par bénéficiaire
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 3
nouvelle sur-transposition franco-française inacceptable pour la FDSEA. Si le boycott
régional a permis de relancer les négociations, sa levée précipitée par des organisations
régionales dès le 10 novembre n’a pas permis de mettre le gouvernement face à toutes ses
responsabilités.
La FDSEA du Finistère a une fois de plus été la seule à maintenir jusqu’au bout ses
exigences. Cette action collective a permis la prise en compte de la réglementation
européenne dans les textes nationaux ce qui devrait éviter une application arbitraire de
quotas d’azote. Fin 2015, le non dépôt des déclarations n’étant plus un enjeu, la FDSEA a
levé son mot d’ordre de boycott. La FDSEA sera vigilante dans la transposition des
mesures en région et refusera toute tentative de sanction allant au-delà du droit
européen.
La FDSEA mobilise agriculteurs et élus pour les consultations Eau et Biodiversité
En 2015, les consultations du public sur la préservation de l’eau (SDAGE
révisé pour la période 2016-2021) et de la biodiversité (SRCE) ont permis à
la FDSEA de dénoncer une nouvelle surenchère réglementaire sans prise en
compte des résultats obtenus en matière d’environnement. Après avoir
convaincu une trentaine de communes finistériennes d’adopter une
motion défavorable au nouveau SDAGE en avril, la FDSEA a organisé des réunions
d’arrondissements fin mai et début juin pour participer massivement à la consultation.
Une mobilisation d’autant plus nécessaire que les assemblées qui ne se sont pas exprimées,
sont légalement « réputées favorables » aux projets ! Autrement dit « qui ne dit mot
consent »…soit un tour de passe-passe scandaleux pour masquer les 42% d’avis
défavorables exprimés !
Il aura fallu la forte mobilisation à Paris le 3 septembre pour acter l’urgence d’une
pause normative et des avancées rédactionnelles contre les sur-transpositions. La
FDSEA exige une meilleure prise en compte des enjeux agricoles dans la déclinaison
territoriale de ces plans d’actions, avec notamment une meilleure concertation et
représentativité des agriculteurs dans la prise de décisions.
Bassins Versants dits « en contentieux » (BVC) : la levée des contraintes pour TOUS !
La FDSEA se bat depuis plusieurs années pour lever les
plafonds de sous-fertilisation imposés aux agriculteurs situés en
BVC. Face à l’absence de réponse politique en région, au
national, et même à Bruxelles, la FDSEA-JA, la Chambre
d’agriculture et les organisations économiques ont réuni agriculteurs et prestataires de
services le 8 avril pour reprendre la main et discuter d’une action de sortie collective. Sous
la pression politique, la fin des contraintes a enfin été actée pour les agriculteurs de
l’Aber Wrac’h en juillet. Après trois années de pleine conformité, il était plus que temps
de reconnaître les efforts des agriculteurs !
En revanche, la situation reste inchangée pour le bassin versant de l’Horn malgré
l’engagement tout aussi collectif des agriculteurs pour la reconquête de la qualité de l’eau. Il
est inadmissible que l’Etat maintienne des contraintes économiquement intenables pour les
exploitants. La FDSEA continue son combat juridique et syndical pour obtenir la levée
urgente des plafonds de sous-fertilisation.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 4
La FDSEA dénonce les contrôles terrains excessifs et abusifs
En 2014, l’engagement du réseau FDSEA dans la mission d’amélioration des
contrôles a permis d’obtenir une meilleure coordination des contrôles, une
meilleure transparence sur les plans de contrôle, la délivrance de récépissé de
visite, etc. La FDSEA demande une application réelle de ces acquis tout en
exigeant une diminution des contrôles et plus de courtoisie et de souplesse
des agents de contrôles. En 2015, la FDSEA a continué de constater une pression
excessive de contrôles, ainsi que des méthodes d’interpellation démesurées. Les cantons
de Plouzévédé, Saint Pol de Léon, Landivisiau, Plouescat et Taulé, ont pris l’initiative de
réunir les élus, maires et conseillers départementaux de leur territoire le 23 juillet pour les
alerter sur ces méthodes inacceptables. Les élus politiques ont apporté leur soutien en
cosignant un courrier revendicatif à destination du Préfet départemental et du Préfet
régional. En fin d’année, il semblerait que ces actions aient porté leur fruit avec un réel
changement d’attitude des contrôleurs constaté sur le terrain : pourvu que cela dure !
Vers une expérimentation de Paiements pour Services Environnementaux (PSE)
Le 25 novembre, la FDSEA et la Chambre d’Agriculture du
Finistère ont invité leurs élus à une réflexion prospective sur la
rémunération des services environnementaux rendus par les
agriculteurs. Plus de soixante participants ont débattu autour des
présentations de la FNSEA, d’In Vivo, de l’INRA et des retours d’expériences d’agriculteurs
pionniers. Les PSE sont des contrats volontaires qui offrent une vraie plus-value
économique, et permettent de sortir du schéma des aides publiques et des contraintes
réglementaires. Ils proposent également une alternative aux stratégies d’acquisitions
foncières environnementales, notamment par le Conseil Départemental. La FDSEA entend
passer à l’action en 2016 pour proposer un cadre concret permettant de rémunérer les
services environnementaux rendus par la gestion agricole des territoires.
LES PROCÉDURES JURIDIQUES COLLECTIVES ENGAGÉES PAR LA FDSEA
En vertu de ses statuts, la FDSEA a pour objet de représenter et de défendre, sur le plan
départemental, les intérêts de la profession agricole. S’engager dans des procédures
judiciaires au titre de la défense collective de la profession agricole relève donc du rôle de la
FDSEA, qui s’y emploie avec l’accompagnement de Groupama.
La FDSEA toujours engagée contre l’allongement de l’interdiction d’épandage
Suite à un recours d’Eau et Rivières de Bretagne, l’interdiction d’épandage avant maïs a été
allongée de 1,5 mois. Cette mesure anti-agronomique a depuis été reprise dans le 5ème
programme d’actions Directive Nitrates et oblige à une mise aux normes injustifiée des
capacités de stockage. Les quatre FDSEA, et la FRSEA Bretagne, ont engagé trois
procédures juridiques parallèles pour lever ce non-sens agronomique et économique.
Les tribunaux ont rejeté deux d’entre elles sans même examiner les arguments
techniques de la profession ! Un vrai scandale ! Le feuilleton juridique se poursuit : les
règles agronomiques ne se décrètent pas dans les tribunaux !
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 5
Zones vulnérables : le réseau FNSEA obtient l’annulation de l’arrêté du bassin Loire
Bretagne
En février 2013, la FDSEA du Finistère a déposé un recours contre
l’arrêté de délimitation des zones vulnérables au côté du réseau
FNSEA concerné. En effet, bien que le Finistère soit déjà classé
entièrement en zone vulnérable depuis 1994, la FDSEA contestait la
fixation arbitraire d’un seuil à 11,5 mg/l de nitrates pour lutter contre l’eutrophisation marine.
La Cour Administrative d’Appel de Nantes, par un arrêt en date du 24 juillet, a donné
raison au réseau FNSEA en décidant d’annuler l’arrêté contesté. Le juge administratif a
estimé que l’administration avait illégalement surenchéri à la réglementation européenne et
nationale. Les pouvoirs publics ont été rappelés à l’ordre : ils ne peuvent décréter des
normes arbitraires, source de durcissement de contraintes, sans fondement scientifique et
juridique pertinent. La sur-transposition franco-française vient de subir une première
défaite, gageons que ce ne sera pas la dernière !
Les éleveurs bretons victimes d’une entente dans le secteur des phosphates destinés
à l’alimentation animale : la FRSEA les défend !
En 2010, la Commission Européenne a condamné 13 entreprises
pour leur participation pendant 35 ans à une entente
anticoncurrentielle sur le marché des phosphates destinés à
l’alimentation animale. Deux entreprises françaises appartenant au
groupe Roullier ont pris part à cette entente et ont été condamnées à une amende de près
de 60 millions d’euros.
Ces entreprises ont contesté cette décision devant le Tribunal de Première Instance de
l’Union Européenne (TPIUE). Dans un arrêt rendu le 20 mai, le TPIUE a rejeté l’ensemble
des arguments des sociétés du groupe Roullier : cette décision pourrait relancer l’action
en justice entamée par la FRSEA Bretagne, sous l’impulsion de la FDSEA, afin de faire
reconnaître la faute commise par ces entreprises à l’encontre des éleveurs bretons.
SECTION LAITIÈRE VICE - PRÉSIDENT : FRANÇOIS PLOUGASTEL
Remboursement des pénalités laitières : une belle victoire syndicale !
La TFA (Taxe Fiscale Affectée), ou pénalités laitières, était une
hérésie consistant à pénaliser individuellement les producteurs en
dépassement de quota alors même que le quota national n’était pas
réalisé. Ce dispositif franco-français a eu de graves
conséquences : le fait que les producteurs freinent leur production ou vident leur tank en fin
de campagne pour ne pas être pénalisés n’a pas incité les entreprises, tant agricoles
qu’industrielles, à se développer. Voilà une des explications du retard industriel laitier
français !
La FDSEA du Finistère a toujours soutenu l’association Agriculteurs-Entrepreneurs
dans sa démarche de dénonciation de la TFA entamée en 2011. A l’époque, nous étions
qualifiés d’irresponsables ; aujourd’hui, cette lutte acharnée est reconnue comme une belle
victoire syndicale ! Cette action a mis fin à une injustice intolérable.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 6
Le remboursement de la TFA peut ramener plus de 1 000 000 € dans la ferme laitière
finistérienne. Pour autant, la FDSEA trouve inadmissible que FranceAgriMer, qui connait
tous les éléments pour procéder à ce remboursement, ne le fasse pas directement. Encore
un bel exemple de simplification administrative… (Les demandes de remboursement sont à
déposer avant le 1er janvier 2019)
Posture irresponsable des transformateurs laitiers face au prix du lait
La section lait FDSEA/JA du 17 février, en présence des
coopératives, a réuni près de 150 éleveurs. Cette forte
mobilisation montre bien l’inquiétude dans les campagnes face à la
fin de la période administrée au 1er avril. Au vu de la sous-capacité
des outils industriels pour transformer vers les marchés export, la FDSEA regrette la non-
anticipation, par les entreprises, de la fin des quotas. Il est inacceptable que les
producteurs soient la variable d’ajustement de la stratégie d’entreprise.
Le 15 juillet, ce sont près de 300 producteurs qui sont venus à la rencontre des
transformateurs laitiers lors d’une réunion FDSEA/JA. La FDSEA et JA sont convaincus
que les éleveurs paient le manque de rentabilité de l’industrie laitière. Négocier en
ordre dispersé face à une grande distribution ultra-concentrée ne constitue pas un rapport de
force équilibré. Les producteurs, comme les entreprises, y perdent. Les laiteries doivent se
remettre en question.
Puis, suite à la forte mobilisation des éleveurs, les entreprises auraient pu payer aux
producteurs 340 €/1000L le lait destiné aux marques distributeurs et premiers prix. Aux
portes de la Bretagne, certaines entreprises respectent cet engagement. Mais en Finistère,
aucune ne s’y tient. Les industriels n’ont fait preuve d’aucune solidarité envers les
producteurs, remettant en cause l’idée même de filière. Pour la FDSEA, ce n’est que la
juste répartition des bénéfices après que les entreprises se soient engraissées sur le
dos des paysans depuis des années.
Les actions syndicales de l’été 2015 ont permis aux producteurs français d’avoir un prix
supérieur à celui des concurrents européens. Fin 2015, la moyenne sur 12 mois du prix
français est supérieure de 27 € à celle du prix allemand. Mais les tables rondes de l’été
(en lait, comme en porc) sont dans le collimateur de Bruxelles. Des plaintes de pays
étrangers, et notamment d’industriels allemands, ont fait ouvrir une enquête pour
comportement anticoncurrentiel.
2015 : un grand cru pour l’organisation des producteurs !
La FDSEA du Finistère soutient depuis des années le
renforcement du pouvoir des producteurs par l’organisation. En
septembre, l’association des producteurs laitiers du Léon et du
Trégor (OP Sill) obtient son agrément, et rejoint ainsi les associations
des producteurs Rolland et Lactalis déjà reconnues OP. L’OP agréée est l’interlocuteur
privilégié de la laiterie et permet collectivement aux producteurs de discuter, négocier,
proposer. Pour peser collectivement dans les discussions avec la laiterie, il faut adhérer
aux OP !
Le 6 octobre, l’AOP Grand Ouest est créée. Composée à ce jour de six OP, dont l’OP
Rolland, l’OP Sill et l’APLBL (OP Lactalis), elle rassemble près de 4 200 exploitations et
pèse 1,72 milliard de litres de lait. Une fois agréée, l’AOP Grand Ouest va permettre aux
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 7
OP de coordonner leurs actions à l’échelle du bassin de production de l’ouest, notamment
par des règles de disciplines communes. L’AOP Grand Ouest souhaite utiliser pleinement les
dispositions européennes (du paquet lait et de l’OCM unique de la PAC), notamment pour
mettre en place des outils pour faire face à la volatilité des prix ou la prévention des
crises. Dans le souci permanent de protéger les intérêts des producteurs, l’AOP portera la
voix des OP au sein de la filière et auprès des pouvoirs publics français et européens.
Pour construire ensemble notre avenir, producteurs et entreprises, il faut que les
coopératives évoluent dans leurs convictions. Elles doivent impérativement entrer dans
la réflexion collective de l’organisation des producteurs en OP et AOP territoriale pour que le
poids des producteurs, issus d’entreprises privées comme coopératives, soit renforcé au
sein de la filière. Plus que jamais, la FDSEA incite les adhérents à prendre la parole aux
assemblées générales pour être acteur des décisions de leurs coopératives.
Une marchandisation des contrats à l’encontre du bon sens
La section laitière du 5 novembre s’est emparée du sujet de la
marchandisation des contrats. Quel est l’intérêt de se battre sur le prix
du lait si, dans le même temps, les producteurs se rajoutent eux-
mêmes une charge supplémentaire ? La cessibilité des contrats et leur
marchandisation montre l’échec de la contractualisation individuelle prônée par le
gouvernement. La gestion des volumes doit être réalisée par les OP, par le biais d’un
contrat cadre collectif.
D’autre part, le système volumes-prix différenciés incite certains producteurs à acheter un
contrat pour garantir un développement en volume A. Si cela continue, les installations vont
se retrouver en concurrence avec les projets de développement : cela n’est pas tenable pour
le renouvellement des générations ! La FDSEA exige la suppression des volumes-prix
différenciés pour accélérer la fin de la marchandisation des contrats.
SECTION PORCINE CO-PRÉSIDENTS : OLIVIER BILLON ET CHARLES DONVAL
Une co-Présidence pour la section porc
Le 18 mai, Olivier Billon, de Loc-Eguiner, et Charles Donval, du
Drennec, ont été élus co-Présidents de la section porc de la
FDSEA. Ils succèdent à Emile Riou, qui avait notamment initié la
réflexion sur une logique commerciale collective et une reprise en
main de l’offre dans la filière par les éleveurs. La FNP a fait de ce
combat son rapport d’orientation 2015 qui a été présenté lors de son AG le 12 juin à
Ploërmel. Merci à Emile pour ces années de lutte syndicale, et bonne continuation.
Au début de l’été, le nouveau Bureau porc a rencontré tous les groupements de
producteurs, ainsi que les organisations comme lnaporc, CRP, UGPVB et MPB. L’objectif
était de présenter la nouvelle équipe, et le dialogue entre le syndicalisme et le monde
économique s’est avéré franc et sans tabou.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 8
Les éleveurs de porcs veulent construire un
avenir à la filière porcine
A l’appel du Bureau de la FDSEA, plus de 80 éleveurs de porcs se sont retrouvés le 4
février, en présence de François Valy, Président de la section porc régionale. Les éleveurs
ont insisté sur l’urgence d’oublier les guerres de chapelle pour construire ensemble un avenir
à la filière porcine. Il est grand temps de trouver des solutions collectives pour reconstruire
une filière forte dans l’intérêt des éleveurs, notamment finistériens.
La FDSEA a été renforcée dans les combats qu’elle mène depuis plusieurs années :
organisation du marché de manière collective, restructuration cohérente des abattoirs en
Bretagne, étiquetage du pays d’origine.
Nos actions contre les distorsions de concurrence
Le 22 avril, la FDSEA et JA dénoncent l’écart défavorable aux producteurs français du
prix du porc par rapport aux pays voisins européens. Ce n’est pas tolérable ! Et ce n’est
pas l’annonce d’aides MSA ou FAC (obtenues après les actions syndicales porcines de
décembre 2014) qui inversera la tendance !
Le 11 août, à l’appel de la FDSEA et JA, 150 éleveurs de porcs se
sont retrouvés devant la Préfecture de Quimper pour alerter l’Etat
sur les distorsions de concurrence. L’embargo sanitaire russe a
d’ailleurs permis de déclencher la prise de conscience du décalage
compétitif de la France, dû à ces distorsions de concurrence. Quand ce marché s’est fermé
avec l’embargo, le cochon breton en a été la première victime car il est plus cher en termes
d’aliments, de coût de contraintes administratives et environnementales, de coût de main
d’œuvre, de fiscalité, … Le gouvernement aurait dû prendre à bras le corps ces distorsions
de concurrence, et engager une sévère réduction des charges. Il aurait fallu, à court terme,
compenser directement les éleveurs du manque à gagner.
La forte pression des éleveurs mise sur les acheteurs cet été a permis au cours du
MPB d’atteindre les 1,40 €. La FDSEA reproche à Stéphane Le Foll et au gouvernement
d’avoir joué avec les éleveurs depuis de nombreux mois en appliquant la devise du
« diviser pour mieux régner ». En effet, il n’y a eu aucune avancée sur les questions sociales
et fiscales, ni même sur la mention d’origine ou le manger français.
Une année de tempête pour le MPB
Prix d’achat intolérable par rapport aux coûts de production, retards
d’enlèvement, absence physique des acheteurs au MPB, … Les producteurs
disent stop et se mobilisent au marché le 26 février. La FDSEA a rappelé
l’importance du MPB, qui est un outil créé par la profession et
indispensable à la fixation du prix.
L’été a ensuite été mouvementé, et le MPB a été le lieu de nombreuses mobilisations
d’éleveurs. En août, face au maintien d’un prix qualifié de politique, deux abatteurs (Cooperl,
suivie par Bigard) ont décidé unilatéralement, sans d’ailleurs avoir été rappelés à l’ordre pour
non respect de la convention du cadran, de quitter le MPB. Cela a mis fin à la cotation
MPB le 5 octobre et les éleveurs sont entrés dans la pagaille des prix différenciés :
autant de prix que d’abattoirs, voire même plus selon leur proximité par rapport à l’élevage
avec marges arrières et fléchages négociés entre groupements et abatteurs !
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 9
Le 10 septembre, la FDSEA demande au MPB et à la FNP de tout mettre en œuvre pour
rétablir un fonctionnement normal de l’outil MPB. De réunions en projets de convention,
le marché au cadran a finalement repris le 26 novembre. Après deux mois de réflexions, la
FDSEA et JA du Finistère pensent que la montagne a accouché d’une souris ! En effet,
recommencer un marché avec seulement 30 000 porcs (moitié moins qu’en 2014 !), soit
moins de 10% de la production ouest, ne montre pas un engouement franc et massif des
acteurs de la filière pour le MPB.
Une stratégie collective sur la commercialisation s’impose
Pour sortir de l’impasse, la FDSEA appelle de ses vœux depuis de
nombreuses années une réflexion sur la commercialisation, et
notamment sur la première mise en marché. Suite aux nombreuses sollicitations du réseau
sur ce sujet, la FRSEA et JAB avaient d’ailleurs envoyé un courrier, dès le mois de février, à
l’ensemble des éleveurs de porcs de Bretagne pour les inciter à exprimer leurs
revendications auprès des groupements, notamment sur la commercialisation.
Dans l’intérêt de tous, la FDSEA appelle les groupements bretons à une meilleure
concertation, pour que les éleveurs reprennent la main au sein de la filière en redevenant
vendeur de leur production. S’organiser pour être performant à l’export est indispensable !
S’il peut répondre momentanément à l’urgence de la fluidité dans les élevages, où les délais
d’enlèvement s’allongent de jour en jour, ce débouché doit constituer un véritable marché
porteur, et pas seulement un dégagement passager.
Suite à l’annonce du gouvernement de la création de la SAS France Viande Export, la
FDSEA et JA du Finistère avaient proposé de donner à cette plateforme export un
cochon par élevage. Cela aurait montré le bon sens de la SAS, assaini le marché intérieur,
et mis un terme au problème de fluidité dans les élevages. Cela aurait été aussi l’occasion
pour les groupements de travailler ensemble !
Plaidoyer pour des éleveurs de porcs debout !
Le 5 janvier 2016, Sébastien Louzaouen, Président de JA, et Thierry
Merret, Président de la FDSEA, ont signé une tribune pour affirmer
haut et fort qu’ils sont convaincus qu’il existe un avenir pour les
éleveurs de porcs. Il est important de mettre en place des solutions
collectives afin que la filière porcine retrouve ambition et perspectives !
Pour amplifier les effets de cette tribune, la FDSEA et JA du Finistère ont mis en place
une pétition pour une refonte indispensable et rapide de l’organisation de la filière
porcine. L’objectif de cette pétition est de faire pression auprès des groupements de
producteurs, avec un maximum de signataires, pour qu’ils mettent en place urgemment un
regroupement de l’offre. Sous une forme ou une autre, il doit viser à rendre le MPB
incontournable pour les abatteurs.
Enregistrement porc : les associations environnementales déboutées
Le 17 avril, le Conseil d’Etat a débouté France Nature Environnement et Eau et Rivières de
Bretagne, rejetant ainsi leur demande d’annulation du régime enregistrement porcin. Pour la
FDSEA, cette décision n’est qu’une juste illustration du manque de consistance des
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 10
attaques portées par ces associations environnementales, opposées à l’élevage porcin
plus par idéologie qu’autre chose ! Espérons que le vent soit en train de tourner...
SECTION VOLAILLES PRÉSIDENT : ANDRÉ QUENET
Export : l’Etat prend son temps pour régler ses dettes
L’Etat a plus que tardé à régler l’aide européenne exceptionnelle de 2014
compensant la fin des restitutions. Les avances de trésorerie PAC,
contractées dans l’attente du versement de l’aide, devaient être
remboursées le 31 décembre 2014. Pour ne pas se retrouver en difficultés
financières, les éleveurs se sont vus obligés de prolonger leurs courts termes bancaires. La
FDSEA a obtenu que les intérêts 2015 soient pris en charge.
L’aide a enfin été versée fin mars par l’administration, avec plus de trois mois de retard. 5%
des dossiers ont tout de même dû attendre le mois de juillet à cause de contrôles avant
versement. La FDSEA a dénoncé cette double peine pour les éleveurs : ils sont contrôlés
et ne sont pas payés ! Pour la FDSEA, il était scandaleux de faire attendre ainsi les
éleveurs alors que l’argent leur était dû !
L’impuissance du plan bâtiment
Le 19 janvier, la section volailles dénonce le plan pour la compétitivité et l’adaptation des
exploitations agricoles qui n’est que feu de paille pour relancer la dynamique dans les
filières. En investissant 120 000 € par exploitation, seulement 30 000 € de subvention
fiscalisable seraient octroyés. Comment financer les 90 000 € restants alors même que les
banques dites « mutualistes » ne suivent pas et que les organisations économiques, qui
n’ont d’économique que le nom, baissent régulièrement leurs contrats et engagements ?
Malgré ce plan, et malgré toute la bonne volonté des éleveurs, il ne leur sera pas possible
d’investir. La section volailles affirme que c’est la revalorisation des contrats qui
permettra aux éleveurs d’investir pour gagner en compétitivité !
Une augmentation du prix pour sauver la volaille !
Alors que les aviculteurs ont fait des efforts importants ces dernières années pour s'adapter
aux nouvelles donnes des marchés et aux attentes des consommateurs, la grande
distribution a capté tous leurs gains de compétitivité. La FDSEA est scandalisée par le
taux de marge sur les produits avicoles à la distribution : c’est le plus élevé des produits
alimentaires !
Les éleveurs doivent pouvoir dégager un revenu correct pour pouvoir investir et faire face à
leurs charges. La FDSEA revendique une revalorisation de 5 centimes d’euros/kg vif de
volaille. Suivant les statistiques de consommation, cela représenterait 2,5 euros annuels par
consommateur.
Le GDS fait le forcing
Désormais reconnu OVS (Organisme à Vocation Sanitaire), le
GDS a mené fin 2015 une campagne d’adhésion auprès des
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 11
volaillers : bulletin d’adhésion, facture de cotisation, relance… Tout est fait pour que
l’agriculteur s’y sente obligé ! Mais il n’en est rien, la FDSEA rappelle qu’il n’y a aucune
obligation réelle d’adhérer au GDS, malgré leurs pratiques autoritaires. Pour la FDSEA, les
aviculteurs n’ont pas attendu le GDS pour s’organiser sur la question du sanitaire : ils se sont
pris en main bien avant !
Le Finistère impacté par l’influenza aviaire
Même si le Finistère est indemne d’un point de vue sanitaire, les
échanges commerciaux subissent de plein fouet les conséquences de
l’influenza aviaire, apparue en France fin novembre. Et cela ne fait qu’aggraver la situation
déjà compliquée des éleveurs de volailles : fermeture de 10% des débouchés du grand
export et baisse de 15% de la production de poulet export. Sans oublier les producteurs
d’œufs, dont la vente de poules de réforme à l’export constitue le revenu de l’année.
L’achat et le don de poules pour les particuliers est à la mode : magasins et communautés
de communes s’y mettent ! Mais les aviculteurs du dimanche ne connaissent pas les normes
sanitaires à respecter, et c’est toute la filière française qui en pâtit ! Les enjeux sont bien trop
importants et la FDSEA demande à chacun de prendre ses responsabilités pour la
crédibilité de la filière avicole française.
SECTION LÉGUMES PRÉSIDENT : GILLES LE BIHAN
Fausses échalotes ou vrais oignons ?
Le 14 janvier, les producteurs d’échalotes de tradition se sont mobilisés
pour exiger le retrait immédiat de certaines variétés issues de semis.
Plus de 350 tracteurs ont déversé 3 500 tonnes d’échalotes sur le
pont de Morlaix.
Une délégation a pu rencontrer le Sous-Préfet et l’a mis en garde : cette manifestation dans
le calme n’était qu’un avertissement. En attendant une réponse de l’Union Européenne et de
la France, les producteurs sont prêts à retourner dans la rue. Mais il n’y a toujours aucun
signe sur la concurrence déloyale des produits de semis non homologués face à
l’échalote de tradition !
Crise légumière : les magouilles de l’Etat
En septembre 2014, suite à une réunion avec les organisations économiques, l’Etat s’est
engagé à soutenir tous les légumiers à hauteur du régime « de minimis » permis par
l’Europe, soit 15 000 € sur 3 ans. En janvier 2015, l’Etat est en passe d’annoncer, en
contradiction avec les possibilités européennes, un plafonnement des aides à 5 000 €/an.
Mais la FDSEA, en dénonçant les magouilles de bas étage de l’Etat qui met tout en
œuvre pour ne pas respecter ses engagements, a fait reculer l’Etat : le plafond des
aides de minimis est resté à 15 000 € sur 3 ans.
En septembre 2015, la FDSEA perd patience : un an après, les aides promises aux
producteurs de légumes ne sont toujours pas versées. Combien d’entre eux ont mis la clé
sous la porte en attendant cette aide ?
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 12
Phyto : la FDSEA dénonce les distorsions de concurrence
Depuis le retrait de l’homologation du Mocap sur pomme de terre en
France, la filière est fragilisée par la recrudescence des taupins, avec
une perte directe en Bretagne évaluée à près de 10 millions d’euros
en 2012. Le 3 février, la FDSEA et Bretagne Plants ont rencontré
le Préfet pour dénoncer les distorsions de concurrence entre Etats membres en matière de
phytosanitaires.
Compte-tenu de l’enjeu économique pour le Finistère, 1er producteur et exportateur de plants
français, la FDSEA a demandé une dérogation temporaire pour le Mocap en France.
Crise agricole : la FDSEA obtient l’élargissement des aides pour les
légumiers et horticulteurs
Cet automne, l’élevage s’est mobilisé dans toute la France et a pu
bénéficier d’un certain nombre de mesures. Le réseau FNSEA a notamment obtenu que la
possibilité de passer optionnellement en année N-1 pour les cotisations sociales MSA
de 2015 et/ou 2016 soit accessible à tous les agriculteurs, dont les légumiers, horticulteurs et
pépiniéristes.
Suite à une demande appuyée de la FDSEA, l’administration a élargi la possibilité de
demande gracieuse sur les impôts et taxes ou mise en place d’un échéancier de
paiement des sommes dues aux légumiers, horticulteurs et pépiniéristes.
Mais la crise s’aggrave avec une météo clémente pour la saison qui a engendré, notamment
en choux, une forte avance en culture. Cette surproduction, non absorbée par le marché,
fragilise les exploitations. La désorganisation du marché suite aux attentats de Paris a été
dramatique pour toutes les productions légumières et horticoles, puisque les acheteurs ont
déserté les marchés.
SECTION VIANDE BOVINE PRÉSIDENT : HERVÉ DENIS
La filière bovine en crise
En février, la section viande bovine dénonce la guerre des prix les plus bas que se
mène la grande distribution. A grand renfort de promotion et de prix au rabais, les
magasins sont en train de tuer le maillon production à petit feu.
La filière viande bovine devient une cause nationale, et des engagements sont pris le 17 juin
par tous les acteurs de la filière. Alors qu’une revalorisation des prix est possible, Bigard, qui
représente 35% de l’abattage français, ne bouge pas et entraîne tous les autres dans la
course au moins-disant. La FDSEA est révoltée car les producteurs n’ont toujours pas
obtenu une juste rémunération de leur production.
Plan bâtiment : + 10% pour la viande bovine !
Tout au long de l’année 2014, les représentants de la FRSEA ont
multiplié les réunions pour la prise en compte des spécificités de la
production viande bovine dans la mise en place de ce plan bâtiment. Et les résultats sont là !
En Bretagne, grâce à l’action des représentants de la FRSEA, le plan bâtiment prévoit une
bonification du taux de subvention de 10% pour les producteurs de viande bovine.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 13
Investir dans les bâtiments, c’est préparer l’avenir : pensons au renouvellement des
générations !
Comment la filière peut-elle se refuser à exporter ?
A l’export sur pays-tiers, des marchés potentiels ne sont pas investis alors que l’offre
française, en qualité et prix, pourrait satisfaire aux besoins exprimés. La FDSEA demande
un changement de stratégie de l’aval de la filière pour se saisir de ces nouveaux marchés
porteurs de croissance pour l’avenir de la filière viande bovine.
SECTION OVINE PRÉSIDENT : GILLES MORVAN
En 2015, la consommation de mouton a subi une baisse
exceptionnelle de 9% en France (habituellement, la baisse se situe aux
alentours des 3%). Si les prix se sont maintenus en circuits courts, ils ont
subi une baisse de 15% dans le système coopératif.
L’année 2015 a aussi été marquée par l’apparition en septembre de la FCO (Fièvre
Catarrhale Ovine). Si le GDS Bretagne a raté le coche pour demander des vaccins, la
section ovine se mobilise pour en obtenir dès que possible.
Au niveau national, le loup reste une problématique prégnante : 10 à 12 000 brebis ont été
tuées en 2015. Il ne faut pas regarder ça de loin, car l’arrivée du loup est prévue en
Bretagne dans moins de 15 ans.
SECTION CANINE PRÉSIDENT : JEAN-FRANCOIS MORVAN
Le 5 février, quelques éleveurs canins volontaires de rentrer dans le cadre d’une
défense collective de leur métier créent la section élevage canin de la FDSEA. En avril, ils
se font connaître lors du festival AgriDeiz à Quimper et rappellent aux nombreux visiteurs les
avantages d’acheter un chien issu d’un élevage professionnel.
Le 27 mai, la section rencontre la DDPP pour échanger sur les
problématiques de la filière canine, et notamment sur les
nombreuses distorsions de concurrence subies par les éleveurs
professionnels. En novembre, la section interpelle le Ministère sur
l’interdiction faite aux éleveurs d’administrer eux-mêmes vaccinations et injectables à
leurs animaux. L’autoriser pour les éleveurs professionnels serait une différenciation forte
d’avec les particuliers !
Pour les éleveurs canins, l’année finit sur une bonne nouvelle. Suite au lobbying du
syndicalisme canin, à partir du 1er janvier 2016, les particuliers n’ont plus le droit de
poster des petites annonces de vente de chien sur les sites internet comme Le Bon Coin.
Les effets sont immédiats : les ventes sur exploitation augmentent sensiblement début 2016.
COMMISSION ECONOMIE
Les modalités de la PAC se font attendre
François Hollande avait annoncé les grandes lignes de la PAC le 2 octobre 2013 à Cournon.
Pourtant, près d’un an et demi plus tard, l’administration n’a toujours pas finalisé les
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 14
modalités d’application de cette nouvelle PAC. PMTVA, gestion des haies et des talus, …
: rien n’était encore clairement défini.
Dès le mois de février, la FDSEA rappelle l’urgence d’annoncer les
modalités manquantes de la PAC. En deux mois, les agriculteurs devront
assimiler de nouvelles règles, adapter leur stratégie d’entreprise, et réaliser
une déclaration PAC correcte. De qui se moque-t-on ?
Une MAEC pour les landes fauchées des Monts d’Arrée
Tout le monde s’accorde à dire que les landes fauchées des Monts d’Arrée sont un
milieu naturel remarquable qui répond à toutes les attentes de la société en termes de
réservoir de biodiversité. Pourtant, la réforme de la PAC les a tout simplement sorties des
surfaces agricoles admissibles : un scandale !
Ne pouvant se résigner à abandonner les landes des Monts d’Arrée, la FDSEA a mobilisé
tout son réseau et obtenu la venue d’un fonctionnaire du Ministère de l’Agriculture sur
place pour constater les modes particuliers de mise en valeur de ces espaces agricoles. Il en
a résulté une prise de conscience de la nécessité de soutenir financièrement les agriculteurs
de ce territoire : une MAEC spécifique aux landes des Monts d’Arrée est en cours
d’écriture et sera opérationnelle pour la prochaine campagne.
86% des exploitants finistériens bénéficient de l’ATR
Cet été, dans une conjoncture économique difficile pour le secteur
agricole, la FNSEA a obtenu la possibilité de recevoir une ATR
(Avance de Trésorerie Remboursable) pour les agriculteurs ayant demandé des aides PAC.
Le 1er octobre, l’équivalent de 50% des aides PAC 2014 ont été versées, dans l’attente du
versement des aides PAC réelles en décembre.
Mais l’administration ayant pris du retard dans l’instruction des dossiers, les aides PAC n’ont
pas pu être versées avant la fin de l’année 2015 (et ne le sont toujours pas aujourd’hui !). Le
réseau FNSEA a alors obtenu la possibilité d’un nouvel apport de trésorerie : l’équivalent de
90% des aides PAC 2014 a été versé le 1er décembre.
La FDSEA ouvre le chantier de la fiscalité agricole
Au sein de l’AJF (Association Juridique et Fiscale), deux groupes de travail (légumes et lait)
se sont réunis pour proposer des évolutions de la fiscalité et des règles applicables aux
cotisations sociales des exploitants agricoles. L’objectif des mesures fiscales proposées est
d’apporter de la compétitivité sur l’exploitation.
Les conclusions ont été partagées avec la FRSEA et la FNSEA,
puis présentées le 22 janvier au député Marc Le Fur,
Président de la mission d’information sur la fiscalité agricole,
ainsi qu’à François André, député d’Ille-et-Vilaine, le 4 juin.
En octobre, la FDSEA participe à un groupe de travail mené par la Maison de l’Elevage afin
de partager les propositions à défendre. La profession porte d’une seule voix les
positions de l’agriculture finistérienne lors des différents rendez-vous avec les élus
politiques. Des avancées ont été adoptées dans la loi de finances rectificatives 2015 :
- Amortissement accéléré des travaux de modernisation ou de mise aux normes des
bâtiments d’élevage.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 15
- Assouplissement de la DPA (Dotation Pour Aléas).
- Elargissement des avantages fiscaux existant au remplacement pour congés étendus
aux GAEC de 4 associés.
SECTION DES FERMIERS PRÉSIDENT : HERVÉ LE SAINT
Débat sur la transmission des baux ruraux hors cadre familial
En février, dans le rapport d’orientation SNFM de la mandature (2014-
2017), les fermiers se sont engagés à faire évoluer le statut du
fermage, dans un rapport gagnant-gagnant avec les bailleurs. Les sections fermiers ont
mené de nombreuses réflexions sur les conditions d’exercice du droit de préemption, sur les
solutions à apporter aux pratiques de contournement du statut du fermage (pas de porte,
sous location, travail à façon…) et sur l’aménagement du dispositif de la parcelle de
subsistance. De nouvelles solutions ont aussi été proposées pour inciter les bailleurs à
accepter la cession des baux ruraux hors cadre familial.
Aucun accord n’a pu être trouvé sur ces propositions en Commission tripartite (FNSEA,
Bailleurs de la FNSEA et SNFM), les bailleurs s’opposant toujours à la transmission des
baux hors cadre familial. La section des fermiers continuent de porter leur revendication avec
une détermination forte : faire évoluer le statut du fermage, OUI, mais le brader, NON !
Les Tribunaux Paritaires des Baux Ruraux (TPBR) : le mandat des assesseurs prorogé
jusqu’en janvier 2018
Alors que la loi d’avenir de 2014 avait, en dernière minute, remplacé
les élections aux TPBR par des désignations, cette disposition a été
retoquée par le Conseil constitutionnel pour des raisons de forme.
Si le Ministère de l’agriculture essaie malgré tout de faire passer sa
réforme, aucune discussion n’a abouti en 2015, notamment avec la SNFM. Aussi, le mandat
des assesseurs fermiers, élus auprès des TPBR en 2010 pour 6 ans, a été prorogé
jusqu’en janvier 2018, par la loi dite Macron du 6 août 2015.
Les fermages de septembre 2015 : de nouveau une hausse !
La loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l'agriculture et de la
pêche a substitué aux anciens indices départementaux, un indice
national des fermages. Celui-ci est composé pour 60 % de l'indice
d'évolution du Revenu Brut d'Entreprise Agricole à l'hectare (RBEA)
constaté sur le plan national au cours des 5 années précédentes, et pour 40 % de l'évolution
du niveau général des prix de l'année précédente (PIB). Ainsi, compte-tenu des RBEA
(113,03) et PIB (105,59), retenus pour 2015, le nouvel indice national des fermages
s'établit à 110,05, et sa variation par rapport à 2014 à + 1,61 %.
La section des fermiers a dénoncé à nouveau cette nationalisation de l’indice qui ne
reflète pas la réalité des départements. Néanmoins, le paiement régulier des fermages est
une nécessité pour les fermiers. En cas de difficulté de paiement, la section a incité les
fermiers à négocier avec les bailleurs partenaires d’éventuels échelonnements. Une solution
partagée par chacun est toujours préférable à un conflit.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 16
En Commission Consultative Paritaire Départementale des Baux Ruraux, la section des
fermiers a fait savoir qu’il était difficile d’accepter une hausse du fermage à l’heure d’une
crise agricole sans précédent. Elle a aussi exprimé ses plus extrêmes réticences à la
révision des mini-maxi de l’arrêté valeur locative, voulue par la Propriété Privée Rurale.
GROUPE FONCIER RESPONSABLES : BENOIT AUDREN ET HERVÉ LE SAINT
Le contrôle des structures agricoles en mode régional
En 2015, le groupe foncier a travaillé sur la déclinaison de la loi d’avenir au
niveau régional, et notamment sur ses dispositions « contrôle des structures » et
« Safer ». En effet, le Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles
(SDREA) va remplacer les Schémas Directeurs Départementaux des Structures
Agricoles (SDDSA) pour régir les concurrences sur le foncier et les ordres de
priorité. La loi d’avenir et ses décrets d’application, parus tardivement pendant l’été, fixent le
cadre de l’élaboration du SDREA. La FDSEA n’a eu cesse de dénoncer cette «
nationalisation » qui a imposé un cadre rigide et un délai contraint des négociations.
Malgré près d’une trentaine de réunions en 2015, tous les points de blocage n’ont pas pu
être levés. En conséquence, la Commission Régionale de l’Economie Agricole et du Monde
Rural (COREAMR) de décembre n’a pu effectuer qu’un rapport d’étape. D’autres réunions
ont suivi en 2016 afin que le Préfet de région arrête le SDREA avant la fin mars, pour une
application prévue, en principe, en juin 2016.
La FDSEA sera vigilante pour que la CDOA départementale, qui continuera de se
réunir, conserve des marges d’appréciation adaptées aux réalités locales. La FDSEA
sera doublement vigilante car la nouvelle gouvernance de la SAFER, dont les pouvoirs ont
été renforcés par la loi d’avenir, et le lien entre les objectifs de la SAFER et les priorités du
SDREA tendent à diminuer le poids de la représentation agricole. Cela peut augurer
d’éventuelles difficultés de fonctionnement.
En CDOA structures, la FDSEA est vigilante sur les dérives des montages sociétaires
En CDOA structures, depuis 2006, la FDSEA a souvent regretté que le législateur n’ait
rien prévu pour contenir les dérives de montages sociétaires visant à contourner le
contrôle des structures. Alors que la loi d’avenir contenait des dispositions visant à limiter
ces dérives, le Conseil constitutionnel a demandé au législateur de revoir sa copie. Le décret
paru en juin laisse malheureusement une grande part d’interprétation et il faudra faire preuve
d’une grande détermination en CDOA pour endiguer les dérives des montages sociétaires.
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L’information et la formation sur le foncier est au cœur des préoccupations
des futurs installés
Depuis plusieurs années, face à la méconnaissance des porteurs de projet
d’installation sur les règles relatives à l’accès au foncier, la FDSEA propose aux
écoles et centres de formation, une information sur le contrôle des structures, les
baux ruraux et la Safer. En 2015, plusieurs établissements ont encore répondu
positivement : le lycée de Bréhoulou, l’Iréo de Lesneven, le centre de formation de
St Ségal et le lycée du Nivot. Pour eux, le foncier est déjà au cœur de leurs
préoccupations.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 17
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9 Alain Le Bellac est également intervenu dans le cadre de Vivea auprès des
porteurs de projet, au cours de leur PPP. En 2015, 3 sessions de formation ont
été assurées.
La formation des élus locaux de la FDSEA : toujours une obligation
Fin 2013, le Conseil d’administration de la FDSEA a acté
que l’ensemble des correspondants Structures et Safer
devait suivre les formations foncier organisées par Agri-
Formation 29, afin d’assurer au mieux leur rôle.
Ce sont ainsi près de 100 responsables locaux et cantonaux qui se sont formés en
2015, lors des 5 sessions de formations sur le contrôle des structures et lors des 4
sessions sur la Safer, animées par Dominique Molina. De très bons échanges
entre participants et intervenants (de la DDTM, et de la Safer), des certitudes
corrigées et des a priori balayés, coontinuent a marquer ces journées.
COMMISSION EMPLOYEURS PRÉSIDENT : BENOIT TANGUY
Un nouveau Président pour la commission employeurs
Installé en production porcine sur Taulé, Benoît Tanguy a été nommé par le
Conseil d’administration Président de la Commission employeurs.
En juin, le Bureau de la commission a entamé un travail sur le renforcement des
mandats patronaux de la FDSEA au niveau départemental et régional, sur les
enjeux du coût du travail et sur les nombreuses nouveautés sociales prévues pour 2016
(Déclaration Sociale Nominative, pénibilité, prévoyance,… les sujets ne manquent pas !).
Lors de vos embauches, pensez aux aides financières à l'emploi !
La FDSEA encourage les employeurs à utiliser les aides à l’emploi :
Le contrat de Génération : aide de 4 000 € ou 8 000 € par an, pendant 3 ans, pour
l'embauche en CDI d'un jeune de moins de 26 ans (ou de moins de 30 ans dans
certains cas) et le maintien dans l'emploi d'un salarié ou chef d'exploitation agricole
âgé de plus de 57 ans, ou encore l'embauche d'un senior de plus de 55 ans. Dans le
cadre d’une transmission, pour les exploitations ne pouvant pas bénéficier du contrat
de génération, une aide de 12 000 € a été obtenue pour une embauche ou un stage.
Le contrat d'Apprentissage : une aide minimum de 4 400 € pour les 12 premiers
mois, dans les entreprises de moins de 11 salariés qui emploient à partir du 1er juin
2015 un jeune de moins de 18 ans.
Le contrat d'Avenir : aide mensuelle de 35 % du SMIC pour l'emploi d'un jeune, doté
d'au plus un CAP ou un BEP, en CDI ou en CDD de 3 ans au plus.
Un nouvel accord national pour une Complémentaire Santé
Depuis 2010, les salariés agricoles bénéficient des garanties de
complémentaire santé. La loi de juin 2013 impose pour tous les salariés
du secteur privé de nouvelles conditions légales.
Le 15 septembre, l’ensemble des organisations patronales agricoles
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 18
et syndicales de salariés ont conclu un accord national pour un socle conventionnel
minimum obligatoire de garanties santé. Celui-ci comprend une couverture dès 3 mois
d’ancienneté, une cotisation patronale de 50% du coût de la cotisation globale comme le
prévoit désormais la loi, des garanties supérieures au panier minimum de soins ainsi que
des options possibles pour une meilleure couverture. Une offre nationale entre la MSA et
l’assureur Agrica a été proposée avec deux distributeurs (Crédit Agricole ou Groupama), au
choix de l’entreprise.
La FDSEA a organisé deux réunions d’information les 24 novembre et 8 décembre.
C’est ainsi devant plus de 150 employeurs finistériens qu’Agrica a pu présenter l’offre
nationale. Les nouvelles dispositions auraient dû être applicables au 1er janvier 2016. Pour
des raisons techniques, l’Anips assure une période transitoire pour qu’il n’y ait pas de rupture
de couverture des salariés. Au 1er janvier, les cartes Anips des salariés déjà connus au
titre de l’ancien accord ont été renouvelées pour 2016 et seront valables durant cette
période transitoire. Toutefois, le nouveau montant de la cotisation, fixée à 34 € et répartie
50/50 entre employeur et salarié, est entré en vigueur au 1er janvier 2016.
Négociation de la Convention Polyculture-Elevage-Maraîchage
Les salaires horaires minimaux de la convention collective Polyculture-Elevage-
Maraichage du Finistère ont été renégociés le 2 juin (avenant n°58). Les nouveaux
salaires horaires minimaux obligatoires depuis le 1er octobre sont :
Non-Cadres Cadres
Coef 11 12 21 22 31 32 41 42 51 52 61 62
Taux horaire 9,61 9,65 9,76 9,79 10,07 10,47 10,88 11,87 14,64 16,11 17,27 18,14
Salaire mensuel (brut en €)
1457,55 1463,62 1480,30 1484,85 1527,32 1587,98 1650,17 1800,32 2220,45 2443,40 2619,34 2751,29
Désignations au Tribunal du Contentieux de l’Incapacité
En novembre, la FDSEA, syndicat de l’ensemble des employeurs de la production agricole, a
été sollicitée pour désigner des assesseurs au Tribunal du Contentieux de l’Incapacité
(TCI) de Bretagne du régime agricole.
Le TCI peut être saisi par un assuré ou un ayant droit ayant un litige portant sur l'état ou le
degré d'invalidité en cas d'accident/de maladie ou encore sur l'état d'inaptitude au travail. Le
TCI traite notamment des litiges entre les assurés et la MSA. Au vu du développement des
préretraites pénibilité pour cause d’incapacité et suite à un accident du travail ou une
maladie professionnelle, le rôle des assesseurs au TCI prend de plus en plus
d’importance.
Les deux titulaires et deux suppléantes désignées par la FDSEA sont Christine Cloatre et
Eliane Arzur et Annie Gouennou et Isabelle Le Page.
Rencontre auprès de la MSA Armorique
Le 7 décembre, les commissions employeurs des FDSEA du Finistère et des Côtes d’Armor
se sont réunies pour étudier les impacts de la Déclaration Sociale Nominative (DSN) sur les
TPE agricoles. En effet, au 1er janvier 2016, la DSN devait remplacer toutes les déclarations
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 19
des cotisations MSA (bordereau de versement mensuel et déclaration trimestrielle des
salaires), et à terme, mettre en place le paiement dématérialisé des cotisations.
L’objectif est de dématérialiser le plus grand nombre de déclarations sociales afin d’obtenir
un paiement plus rapide des cotisations. La MSA exploitera toutes ces données pour assurer
ses missions et les transmettre aux organismes qui en auront besoin, et cela sans
intervention de la part de l’employeur. La paie ne sera plus une finalité pour l’employeur,
mais au contraire la source de toute une chaine de traitement de données sociales,
avec toutes les responsabilités qui en découlent en cas d’erreur, retard ou anomalies.
Interpellée sur les modalités et difficultés prévisibles de la mise en place de la DSN, la
FDSEA a transmis à la MSA la liste de ses interrogations, inquiétudes et demandes de
modifications, voire d’exonération dans le souci de protéger les intérêts des TPE agricoles.
La FDSEA souhaite que la MSA fasse remonter ses revendications à la CCMSA en vue
d’obtenir un traitement d’exception pour les TPE agricoles, la profession ayant déjà,
contrairement au régime général, un guichet unique via la MSA.
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Formation des récents et futurs employeurs
Ciblée pour les récents ou futurs employeurs, cette formation animée
par Armelle Calmet, juriste en droit du travail, permet de développer et
entretenir les compétences dans la gestion du personnel. Il s’agit aussi
d’instaurer des relations constructives et équitables entre le chef
d’entreprise et ses collaborateurs.
Cette formation a permis de familiariser les participants avec les connaissances
juridiques et sociales de base nécessaires à la recherche, l’accueil, l’intégration, le
suivi et l’accompagnement d’un nouveau salarié dans leur exploitation. Une
formation a ainsi été réalisée en septembre.
Maîtriser les évolutions de l’actualité sociale
La gestion des Ressources Humaines est une préoccupation majeure pour les
employeurs, particulièrement en cas de nouvelles lois fiscales et sociales. Aussi, la
FDSEA intervient dans les formations proposées par Agri-Formation 29 pour
permettre aux employeurs de s’approprier les nouveautés de la législation, de
maîtriser les évolutions futures et d’appréhender leurs conséquences juridiques et
financières. Les deux sessions organisées en 2015 étaient complètes (32
participants en tout), de nouvelles formations sont ainsi programmées pour 2016.
HYGIÈNE, SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE TRAVAIL RESP. : GILLES LE BIHAN
Se prémunir des risques professionnels : l’outil SYSTERA
Chaque chef d’entreprise doit évaluer les risques pour la sécurité et
la santé de toutes les personnes étant amenées à travailler ou
intervenir dans l’enceinte des bâtiments de son exploitation. Dans
son rôle de syndicat patronal, et pour simplifier au maximum
cette obligation, la FDSEA accompagne les agriculteurs grâce un progiciel d’aide à la
réalisation du Document Unique d’Evaluation des Risques (DUER) appelé Systera.
En 2015, la FDSEA a accompagné 130 agriculteurs dans la réalisation de leur DUER,
grâce à l’une des trois formules proposées :
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 20
Individuelle : l’évaluation des risques se fait avec l’agriculteur sur son exploitation et
la rédaction du DUER par l’animatrice est validée par l’exploitant. 20% ont choisi
cette formule.
Collective : Agri-Formation 29 propose une journée décentralisée de formation en
salle qui permet de connaitre l’étendue des obligations en matière d’hygiène, sécurité
et conditions de travail (HSCT) et de savoir réaliser son DUER (après-midi : mise en
pratique sur le progiciel Systera). 60% ont choisi cette formule.
Accès au progiciel : en autonomie, une présentation et un accompagnement à la
prise en main du progiciel est réalisé à distance par téléphone. 20% ont choisi cette
formule.
Sensibiliser aux risques sur les lieux de travail : les employeurs ont leur kit sécurité
La FDSEA dans son rôle patronal, accompagne les exploitants accueillant des
stagiaires, apprentis, ou employant des salariés. Afin de les sensibiliser à
l’amélioration de la mise en sécurité des lieux de travail et des outils utilisés, la
Commission employeurs a souhaité proposer une signalétique des
risques, pour inciter notamment les salariés à la vigilance et faciliter le port
des Equipements de Protection Individuelle (EPI).
Depuis le mois de septembre, la FDSEA propose un nouveau Kit Sécurité qui comprend :
Des planches pour l’affichage obligatoire
Des planches d’autocollants de signalétiques des risques et des EPI
Durant l’été, la FDSEA a proposé à la Fédération des MFR, une action de sensibilisation aux
risques en exploitation, par la réalisation du DUER pour les maîtres de stage et par une
proposition de mise en place de signalétiques sur l’exploitation. La FDSEA est ainsi
intervenue le 25 septembre, à la MFR d’Elliant, auprès des maîtres de stage afin de leur
présenter l’obligation qui leur incombe de réaliser le DUER dans le cadre de la
déclaration pour la dérogation « travaux dangereux pour les mineurs ». Pour y
répondre le plus facilement possible, l’outil Systera a été proposé aux exploitants.
Compte pénibilité : encore et toujours de la complexité
Deux décrets et plusieurs arrêtés parus le 31 décembre 2015 (!) précisent les modalités de
mise en œuvre du compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) et les obligations
qui en résultent pour l’entreprise. Le travail répétitif voit ainsi sa définition ajustée avec
notamment le terme « cadence contrainte » (ce qui est rarement le cas en agriculture).
Pour la FDSEA, ce compte est inapplicable dans notre secteur
d’activité, coûteux et source de complexité pour les
employeurs. La FNSEA appelle à ne pas déclarer de pénibilité, la
loi autorisant à rectifier sa déclaration jusqu’au 30 septembre. La
FDSEA du Finistère apporte régulièrement des éléments concrets à
En 2015, l’accompagnement à la réalisation du DUER par la FDSEA, c’est :
14 sessions de formation soit 88 personnes formées
130 comptes Systera ouverts …..Mais aussi 50 Kits Sécurité
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 21
la FNSEA, notamment sur l’exposition aux produits chimiques dangereux dont la définition
de l’arrêté ne prend pas en compte les spécificités de l’agriculture (Certiphyto, délai de
réentrée (DRE) …).
La CPHSCT : Commission Paritaire d’Hygiène Sécurité et Conditions de travail
Au sein de la CPHSCT, la FDSEA est représentée par deux élus, Gilles Le Bihan et
Bruno Trévien. Suite aux travaux de ces 3 dernières années sur le bien-être au travail,
une conférence de presse s’est tenue le 14 décembre, pour partager les outils à disposition
des exploitants en vue de communiquer auprès leurs salariés sur cette thématique (BD,
plaquette, formation…).
Le souhait de la CPHSCT 29 pour l’année à venir est de travailler sur la mise en place de
fiches accidents. Celles-ci permettront aux exploitants de disposer de différentes solutions
(communication, outils, formation etc…) afin d’éviter les accidents ou du moins d’en prévenir
les conséquences.
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Agri-formation 29 t’accompagne dans la gestion des ressources humaines :
Agri-Ressources
En 2015, 5 employeurs ont suivi le programme de formation intitulé Agri-
Ressources. Conjuguant accompagnements individuels et formations collectives,
ce programme aborde trois thèmes : le Droit du travail, le Management et l’HSCT.
« Ce qui change par rapport aux formations habituelles ? J’ai mis en pratique ce
que j’ai appris car j’avais une date butoir, la formatrice revenait sur mon
exploitation pour voir et m’accompagner dans la mise en place de mon plan
d’action », témoigne une exploitante.
Cette formation sera reconduite auprès d’un nouveau groupe. Si tu es intéressé,
quelle que soit ta production, ou pour toute précision, merci de contacter Agri-
formation 29 au 02 98 64 02 20 (choix 2).
AEF : ASSOCIATION EMPLOI FORMATION PRÉSIDENT : OLIVIER ROUE
L’Association Emploi Formation est une association paritaire, créée en 1990 par la FDSEA,
syndicat employeurs, et la CFDT (syndicat de salariés). Elle est financée par la profession
à travers une cotisation, versée par chaque employeur et chaque salarié. Cet outil
spécifique à la branche agricole, géré par les partenaires sociaux, est aux services de la
profession depuis plus de 25 ans.
Présidée depuis 2014 par Olivier Roué, pépiniériste à Plouigneau, cinq autres employeurs
de la FDSEA siègent au Conseil comme représentant patronaux (Christine Appriou, Thierry
Marchal, Claudie Le Menn, François Rosec et Michel Terrom ).
L’association, développe de nombreux partenariats et anime une multitude d’actions de
promotion des métiers de l’agriculture. L’AEF est aujourd’hui unanimement reconnue
comme acteur essentiel et structure ressource majeure pour toutes les questions
liées à l’emploi dans les productions agricoles sur le département.
La bourse départementale de l’emploi collecte offres et demandes d’emploi et sert ainsi
d’interface entre employeurs et candidats. L’AEF du Finistère fut la première du genre en
France et s’intègre aujourd’hui dans le réseau national de l’ANEFA composé d’une
soixantaine de relais départementaux ou régionaux www.finistere.anefa.org
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 22
Maraîchage Horti/Pépi Porc Lait Mixtes Machinisme
6%
37%
89%
72%
85% 88%94%
63%
11%
28%
15%12%
Type de contrats constatés lors des placements réalisés par
production
CDI
CDD
Toujours un grand nombre d’offres d’emploi en production
En 2015, l’AEF a collecté plus de 1 500 offres d’emploi, soit un volume quasi stable par
rapport à 2014. Ces offres émanent de 467 exploitations différentes avec 66% des postes en
maraîchage, 12% en ateliers porcins spécialisés, 9,5% en ateliers lait spécialisés…
Pour la première fois depuis plus de 10 ans, le nombre d’offres d’emploi en élevage porcin
reste sous la barre des 200 unités. Il s’agit indéniablement des premiers effets visibles sur
l’emploi des difficultés économiques rencontrées par les éleveurs. En lait, malgré un
potentiel très important de postes à pourvoir, le développement de l’emploi est freiné,
faute de visibilité économique.
Ce graphique met en évidence que les secteurs des productions végétales recrutent très
majoritairement en CDD, du fait de leur activité saisonnière, alors qu’en élevage et
machinisme, les recrutements se font principalement en CDI.
Autre constat sur le marché du travail agricole, la percée indéniable de main d’œuvre
étrangère dans le département et dans la région. Faute de pouvoir trouver dans la population
locale des demandeurs d’emplois disponibles, motivés et fiables, les employeurs n’ont
d’autres recours possibles que de faire appel aux prestataires proposant de la main
d’œuvre étrangère en détachement. Cette possibilité, certes légale, reste très encadrée et
doit être utilisée avec précaution. Les employeurs peuvent rencontrer via ce type de
recrutements des acteurs parfois peu scrupuleux et enclins à contourner les principes légaux
nationaux. Or, l’exploitant est co-responsable et doit vérifier la légitimité des
prestataires auxquels il fait appel.
Découvertes professionnelles : les jeunes d’aujourd’hui sont les actifs de demain
Aujourd’hui, plus de 50% des jeunes inscrits dans des formations agricoles
ne sont pas originaires du monde agricole. Chaque année depuis dix ans,
des professionnels et des collaborateurs du dispositif « Métiers Verts »
(AEF, Chambre d’Agriculture, familles de l’enseignement agricole, FDSEA
et JA) présentent les métiers de l’agriculture dans une 30aine de classes de collège et
encadrent des visites découvertes sur exploitation.
Le succès est indéniable puisque de nombreux collèges renouvellent chaque année
l’opération et que de nouveaux établissements rejoignent également le mouvement.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 23
Le 17 mars, à l’initiative des élus de la Communauté des communes de Landivisiau,
l’ensemble des collèges du territoire ont été sollicités par l’équipe « Métiers Verts », afin de
mobiliser sur une journée leurs élèves de 4ème et de 3ème.
Plus de 550 jeunes sont ainsi allés visiter plus de 30 exploitations agricoles
(élevages bovins, porcins, piscicole, maraîchers, pépiniéristes,
horticulteurs, paysagistes, CUMA ou ETA). Encadrés par des BTS de
l’IREO de Lesneven, les élèves ont visité deux exploitations dans la
matinée et ont ensuite participé à des ateliers techniques avant d’assister à la projection d’un
film sur les métiers.
Face à ce succès, cette action sera renouvelée en 2016 sur le territoire de Quimperlé
communauté.
Observatoire de l’emploi : le développement du salariat se poursuit (+ 150 ETP)
L’observatoire annuel de l’emploi publié par l’AEF, avec les chiffres de
l’année 2014, met en avant la constance du développement du salariat
sur le département : + 150 ETP sur l’année.
Avec 9 571 ETP salariés comptabilisés, le Finistère est le 1er département
breton en nombre d’ETP, en 2014. Cette progression dépasse les 9% sur 4 ans alors que
sur la même période le nombre d’exploitants baisse lui de 5%. La tendance observée est la
même à l’échelle de la Bretagne.
Finistère Total Bretagne
Années Nombre d’exploitants Nombre de
salariés (ETP) Nombre d’exploitants
Nombre de salariés (ETP)
2014 9 235 9 571 39 555 27 540
2013 9 407 9 460 40 226 26 781
2012 9 591 9 117 40 885 26 038
2011 9 743 8 779 41 423 25 084
Evolution sur 4 ans
- 508 792 -1 868 2 456
- 5,21% 9,02% - 4,5% 9,8%
L’observatoire du Finistère montre également que le nombre de CDD souscrits en 2014 a
baissé de plus de 3 000 contrats. Ce sont essentiellement des CDD de moins de 20 jours
qui démontrent statistiquement la percée des travailleurs détachés, liée à la difficulté de
trouver dans la population locale des demandeurs d’emplois disponibles et motivés.
N’étant pas déclarés à la MSA, ces derniers n’apparaissent pas dans ces chiffres. Malgré
cette baisse des contrats, conjuguée à une baisse du nombre de personne à avoir travaillé,
les ETP progressent. Les temps de travail des personnes et la durée moyenne des
contrats se sont allongés.
Le CESA 29 : l’un des plus importants Comité d’Entreprises de Bretagne
En 2016, cela fera vingt ans que les partenaires sociaux de l’agriculture (FDSEA et CFDT)
innovaient et créaient, via une cotisation patronale (0,5%), le premier Comité d’Entreprises
pour les salariés agricoles d’un département. Au fil des années, il n’a cessé de grandir pour
devenir aujourd’hui l’un des plus importants Comité d’Entreprises de Bretagne.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 24
En 2015, 4 342 salariés ont bénéficié des prestations proposées par le CESA, soit une
hausse de 5,5% sur l’année et de 9% sur deux ans. Pour en bénéficier, les salariés doivent
être titulaires d’un CDI, ou réaliser plus de 400 heures effectives de travail dans l’année en
productions agricoles.
Le choix des prestations est assuré par un comité de pilotage composé de
16 salariés bénévoles, avec l’appui d’une secrétaire animatrice. Plus de
90% du budget annuel du CESA est redistribué à travers des chèques
vacances et des bons d’achats divers (naissances, mariages, pacs,
retraite, médaille du travail, chèques lire ou disques, colis et repas de fin d’année, CESU…).
Pour célébrer ses vingt ans en 2016, le CESA envisage de développer de nouvelles
prestations et une communication visant à faire connaître cette particularité agricole au
grand public. Le CESA est un atout pour l’attractivité des métiers de l’agriculture.
SECTION DES AGRICULTRICES PRÉSIDENTE : LOUISE SEITE
Familles en danger, familles en détresse : les agricultrices rencontrent le Préfet
Dans le cadre de la mobilisation nationale des agricultrices, le 6 août, la section des agricultrices de la FDSEA du Finistère a interpellé par courrier les élus du Finistère sur la situation de détresse des familles agricoles.
Le 15 octobre, à l’occasion de la journée mondiale de la Femme
Rurale, des représentantes de la section des agricultrices de la FDSEA du Finistère sont allées à la rencontre du Préfet. Elles l’ont alerté sur les difficultés rencontrées par le monde agricole, mettant en danger de nombreuses familles. En effet, il s’agit non seulement d’une crise économique, mais aussi d’une crise sociale !
SPACE : la section des agricultrices se mobilise
Suite au succès de ces dernières années, les FDSEA bretonnes ont remis les
agricultrices à l’honneur lors du SPACE à la mi-septembre. Une présence permanente
sur le stand et un quizz spécial agricultrices ont permis d’informer et de communiquer de
manière ludique sur la place des femmes en agriculture. Une réussite, tant pour les
agricultrices que pour les visiteurs du salon !
LA SECTION DES ANCIENS EXPLOITANTS PRÉSIDENT : JEAN TROMEUR
La section des anciens rencontre le Préfet
Le 9 novembre, la section des anciens a rencontré le Préfet du
Finistère. Jean-Paul Bizien, président de la SNAE (Section Nationale
des Anciens Exploitants), a fait le point sur les acquis obtenus suites
aux actions menées depuis la pétition nationale de 2011. Désormais,
les points gratuits de RCO (Retraite Complémentaire Obligatoire) sont attribués aussi aux
conjoints et aides familiaux déjà retraités. Les critères d’accès aux revalorisations de la RCO
ont été assouplis et les points gratuits de RCO sont à présent reversés au conjoint survivant
de personnes décédées en activité.
La section a ensuite pu faire part de ses revendications : la retraite doit être calculée sur
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 25
les 25 meilleures années de revenus et les règles du minimum de retraite agricole
doivent être harmonisées sur le minimum contributif des retraites du régime général.
La section se bat également pour que le plafond du revenu fiscal de référence, qui sert de
base de calcul pour l’imposition, soit relevé de 2 000 €, que les retraités agricoles soient
représentés au Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie, et que les
anciens exploitants puissent passer le Certiphyto, afin de pouvoir exploiter leur parcelle de
subsistance.
Retraite : mise en place des 75% du SMIC
En 2015, la section des anciens exploitants a eu la satisfaction de voir enfin le début de
l’application des 75% du SMIC pour la retraite des chefs d’exploitation à carrière complète,
ce qui correspond en moyenne à une augmentation de 25-23 € par mois, pour celles et ceux
qui peuvent bénéficier de la mesure.
Avec désormais 820 € mensuels de moyenne, on est encore loin de la retraite nationale
moyenne qui est de 1 250 € ! On avance, mais à petits pas.
Les réunions inter-cantonales et la journée des retrouvailles continuent à innover et à
rassembler !
Les réunions d’informations inter-cantonales ont attiré plus de 450
personnes en 2015. Après la visite d’une entreprise innovante le
matin, l’après-midi est consacrée aux discussions sur la section. Le
succès des années précédentes est toujours au rendez-vous.
La journée des retrouvailles, au mois d’août au Nivot, a rassemblé plus de 400 adhérents
dans la bonne humeur malgré la pluie.
Les voyages forment la jeunesse !
En 2015, 190 personnes ont participé aux 3 voyages organisés par la section. A travers
leur convivialité, les voyages ont attiré de nouveaux adhérents, qui compte 3 800 adhérents
en 2015.
AJF : ASSOCIATION JURIDIQUE ET FISCALE PRÉSIDENT : ANDRÉ QUENET
En 2015, les juristes de l’Association Juridique et Fiscale (AJF) ont été sollicités sur de
nombreux dossiers. Leurs analyses ont permis d’appuyer les responsables professionnels
dans leurs revendications. L’AJF a travaillé notamment sur :
Les bénéfices agricoles forfaitaires de 2014. Les forfaits vont être supprimés à
partir des revenus 2016 et seront remplacés par un régime dit « micro-BA », micro-
bénéfice agricole, qui sera applicable dès lors que la moyenne des recettes hors
taxes d'une exploitation agricole, calculée sur les trois dernières années qui
précèdent l'année d'imposition, reste inférieure à 82 200 € (76 300 € pour l'actuel
forfait).
Evolution de la fiscalité agricole : un travail, débuté en octobre 2014, a été finalisé
en février 2015 après plusieurs réunions de travail. Les propositions d’évolution de la
fiscalité agricole et des règles applicables aux cotisations sociales des exploitants
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 26
agricoles, en vue de la loi de finances de 2015, ont été argumentées auprès des
députés, au niveau régional. Des avancées ont été obtenues.
Une analyse juridique de la mise en place du PBS (Produit Brut Standard) par actif
exploitant dans le cadre des aides à l’installation a été menée afin d’éviter que le
PBS soit, comme initialement prévu par l’administration, par exploitation.
Comme chaque année, les juristes ont assuré les permanences juridiques sous l’égide de
la Chambre d’agriculture, et accompagné les responsables professionnels lors des comités
d’agrément des GAEC.
LA VIE DES CANTONS
Été 2015 : à la rencontre des agriculteurs sympathisants de la FDSEA
Les adhérents sont la force de notre réseau ! Alors que nombre d’agriculteurs se
reconnaissent dans nos idées et nos valeurs, tous n’adhèrent pas à la FDSEA. Afin de peser plus fort, collectivement, une campagne de relance s’est déroulée sur plusieurs
cantons en juin. Les responsables locaux, accompagnés d’administrateurs de la FDSEA et
d’animatrices, sont allés à la rencontre des agriculteurs « sympathisants » à la FDSEA.
Grâce à cette campagne, couplée à une offre d’adhésion à -50% jusqu’au 31 juillet, 33
exploitations ont ainsi adhéré à la FDSEA. Le bilan de cette action ainsi que l’accueil
reçu par les responsables est très positif ! En tant que responsable local, c’est également
l’occasion de se faire connaître sur son secteur. Alors n’attends plus pour mener cette
relance sur ton canton !
Document Unique : réunions de sensibilisation décentralisées
Début 2015, les cantons de Pont l’Abbé, Crozon et St Renan ont
organisé des réunions de sensibilisation de 2 heures en exploitation
sur l’HSCT, animées par la FDSEA. Au cours de la visite d’une
exploitation du canton, les participants ont été sensibilisés à la réalisation
du DUER et à son application concrète sur le terrain.
En décembre, une réunion de présentation du progiciel Systera a été organisée pour
les agriculteurs du canton de St Pol de Léon. Cette réunion fut l’occasion d’appréhender
le fonctionnement du progiciel Systera, et les atouts de l’utilisation d’un support informatique
en ligne pour la mise à jour de son DUER.
Manger Français : sensibiliser le consommateur à l’achat
citoyen
Suite à la sensibilisation des élus politiques et des décideurs de la
restauration collective, une campagne de communication à destination des
consommateurs a été lancée au printemps par la FRSEA et JA pour les sensibiliser à
l’achat citoyen.
Divers outils ont été réalisés : affiches, flyers, banderoles, … Dans le Finistère, ces outils ont
été utilisés en juin lors de trois fermes ouvertes sur le canton de Saint Renan ainsi qu’à
l’Agrifête.
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 27
Communication positive : valorisons nos pratiques et nos résultats !
2015 aura été l’année du climat. Durant tout l’été, la FDSEA a relayé le
mouvement national de la Vache Verte pour donner la parole aux
éleveurs de ruminants et valoriser les pratiques environnementales déjà
généralisées et pratiquées dans les élevages. A la suite de la conférence de
presse de lancement le 10 juillet sur le canton de Quimper, plus d’une dizaine de cantons ont
relayé le mouvement à l’aide de banderoles « L’équilibre est dans le pré » et de points
presse locaux. L’occasion pour ces cantons de rétablir les vérités sur les bonnes pratiques
agricoles comme l’autonomie fourragère, la valorisation des déjections animales en engrais,
les prairies puits de carbone, etc. Autant de savoir-faire qui ont déjà contribué à une
diminution des Gaz à Effets de Serre de -14% entre 1990 et 2010 !
La FDSEA milite pour faire reconnaitre les efforts, les pratiques et les résultats
obtenus en matière d’environnement afin de stopper le rouleau compresseur
réglementaire. Rappelons que la Bretagne a relevé le défi des nitrates (-30% en 15 ans) et
qu’avec 67% de masses d’eau en bon état écologique, le Finistère affiche les meilleurs
résultats bretons !
Vols en exploitation : lancement du dispositif Alerte Agri 29
Face à la recrudescence des vols subis par les agriculteurs, la FDSEA, les
Jeunes Agriculteurs et la Chambre d'Agriculture, en partenariat avec Groupama
Loire-Bretagne, la Préfecture et les services de l’ordre ont signé le 15 juillet une
convention pour la mise place un dispositif d'alerte des agriculteurs. Ce
dispositif, nommé « Alerte Agri 29 », est un réseau d'alerte par SMS fondé sur le principe
de solidarité et animé par l'esprit civique. Le plus de l’adhérent ? Etre inscrit d’office à ce
dispositif (gratuit) qui permet d'être informé dans les meilleurs délais sur les faits de
vols ou tentatives de vols.
Un site Internet a été mis en place, afin que l’ensemble des agriculteurs puissent également
s’inscrire au dispositif via un simple formulaire en ligne : www.alerteagri29.fr. Des
autocollants à apposer sur les bâtiments d’exploitation sont à disposition des agriculteurs
auprès de la FDSEA, des antennes de la Chambre d’Agriculture et de Groupama.
Un nouveau guide de présentation de la FDSEA
Afin d’informer les agriculteurs des nombreux services proposés par la FDSEA,
et trop souvent méconnus, un nouveau livret de présentation a été élaboré et
distribué lors des Assemblées Générales cantonales à l’automne.
En s’inspirant de ce document, le canton de Saint Pol de Léon a décidé de
diffuser via le bulletin municipal un encart présentant l’ensemble des services de la
FDSEA. Une belle initiative à reprendre par l’ensemble des cantons pour faire connaître la
FDSEA aux non adhérents !
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 28
Une personne mise en garde à vue a des droits, qu’il est bon de connaître, afin d’éviter les poursuites :
Faire prévenir un membre de la famille ou son employeur,
Demander la visite d’un médecin,
Demander un entretien avec son avocat, dès l’annonce de la garde à vue,
Accéder à certaines pièces du dossier,
Etre informé des suites de la procédure.
Actions syndicales : les règles à respecter pour éviter les poursuites
Lors de mobilisation, un certain nombre
de règles sont à respecter afin de gérer
au mieux les actions et d’éviter les
poursuites judiciaires, qui peuvent être
lourdes de conséquences.
La FDSEA gère chaque année,
plusieurs affaires judiciaires qui
auraient pu être évitées si les
personnes avaient eu le réflexe
d’informer la FDSEA avant l’audition en
gendarmerie, ou la mise en garde à
vue. Une audition en gendarmerie mal préparée peut se poursuivre par une garde à vue ou
entrainer des poursuites judiciaires.
Des réunions d’informations peuvent également être
organisées au local avec l’intervention d’un avocat afin de
rappeler l’ensemble des règles à respecter. Ces actions de
sensibilisation permettent également de faire de l’adhésion.
UN SERVICE JURIDIQUE AU PLUS PRÈS DES ADHÉRENTS
Le service juridique gère les litiges de ses adhérents
Depuis 1986, par convention avec Groupama, la FDSEA gère les litiges garantis par
votre contrat assurance Protection Juridique. Ce contrat proposé par Groupama,
prolonge naturellement l’activité de conseil juridique de la FDSEA, qui peut donc effectuer la
déclaration du litige avec vous, mettre à disposition ses compétences, son expertise et le
réseau syndical, pour régler l’affaire à l’amiable, dans la mesure du possible, et si cela est
inévitable, vous accompagner durant une procédure judiciaire.
Dans ce domaine, la FDSEA a souvent fait preuve de son efficacité que ce soit
pour des dossiers individuels qui bien souvent revêtent un intérêt collectif (en
matière de baux ruraux, de contrôle des structures, d’environnement, de litiges
en droit du travail…) ou pour des dossiers collectifs (affaire SICAMOB,
annulation des arrêtes ZES, application du protocole expropriation…).
Une analyse des dossiers traités en 2015 permet de dégager les enseignements relatifs à
la nature et à l’importance des sujets traités dans le cadre de la protection juridique :
Le service juridique de la FDSEA assure aussi de très nombreuses consultations
téléphoniques et 7 permanences juridiques décentralisées par mois, visant à
Foncier (Bail rural, Contrôle des Structures, Safer) 75%
Contrats (droit des contrats, litige sur achat/vente de matériel…) 11%
Travail / Social (MSA) 11%
Droit de la propriété (limite de propriété, revendication de propriété,
litiges de voisinage, indemnités captage et expro…) 3%
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 29
La carte moisson c’est, au local :
54 partenaires « maison »,
47 partenaires « au travail »,
48 partenaires « bien-être »,
31 partenaires « sorties »,
22 partenaires « loisirs »,
19 partenaires « au marché »,
14 partenaires « vacances ».
renseigner les adhérents en amont des litiges, et leur évitant de commettre des erreurs
qui pourraient être lourdes de conséquences pour leur exploitation.
Un service juridique au service du millier d’employeurs adhérents
Les services de la FDSEA pour les employeurs sont pointus et très appréciés des
adhérents : prestations juridiques de conseil, rédaction d’actes juridiques, défense amiable
ou judiciaire, prestations en gestion des ressources humaines ou en hygiène- sécurité, …
La FDSEA apporte du conseil pour prévenir les litiges, des expertises pour optimiser
les emplois salariés et une disponibilité quotidienne.
Les informations et conseils sont regroupés dans le Biém’ail, le bulletin hebdomadaire
d’information des employeurs. Il est envoyé à chaque abonné aux packs de prestations
proposés par la FDSEA :
Le Pack Paie : gestion des formalités administratives liées à l’emploi de salariés.
Le Pack Biémo (Bulletin d’Information des Employeurs de Main d’Œuvre) : fond
documentaire sur la réglementation sociale.
ÊTRE ADHÉRENT : C’EST ÉGALEMENT BÉNÉFICIER DES + À L’ADHÉRENT !
Ayez le réflexe carte Moisson : la carte
d’adhésion « avec réductions ». Réservée aux
adhérents et à leur famille, elle leur permet de
bénéficier d’avantages tarifaires dans près de 240
commerces de proximité. Il est du rôle des
syndicats cantonaux et locaux d’aller à la rencontre
des commerçants, artisans, afin de développer les
partenaires. C’est également une manière
d’échanger sur nos problématiques communes de
chefs d’entreprise.
Développée dans plus de 70 départements, la carte Moisson permet ainsi aux adhérents du
réseau FNSEA de profiter de réductions dans de nombreuses enseignes nationales,
mais aussi dans les parcs d’attraction, concerts et spectacles, voyages, cinéma…
Le site internet Carte Moisson (carte-moisson.fr) a été renouvelé en 2015. Le code
d’activation et l’identifiant pour y accéder sont inscrits sur la carte moisson. Via leur
inscription sur ce site, 720 adhérents bénéficient ainsi de l’ensemble des offres nationales et
près de 50 adhérents utilisent régulièrement la billetterie, pourquoi pas toi ?
Depuis septembre 2014, la FDSEA transmet chaque mois à l’ensemble des adhérents le
mail : « Carte moisson : les bons plans du mois ». Cette information permet de mettre en
avant une offre spéciale nationale (ski, offre de rentrée, croisière…), un de nos partenaires
départemental, ainsi qu’une réduction chez Armor-Lux.
L’Extranet : ce site est réservé aux adhérents de la FDSEA. Ils y
retrouvent les dossiers de presse, les lettres d’information, les
nouveaux arrêtés, etc. Près de 600 adhérents sont inscrits sur
www.fdsea29.fr (rubrique Extranet) et le consultent régulièrement.
Au menu cette semaine ! Chaque semaine, les adhérents reçoivent la liste des nouveaux
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 30
documents diffusés et mis à jour sur le site de la FDSEA. En un clic, accède à l’information !
La FDSEA sur les réseaux sociaux ! Twitter : Créé en 2012, le compte twitter de la FDSEA compte plus de 1 400
abonnés. Connecte-toi dès à présent et retrouve toute l’actualité via
@FDSEA_Finistere.
Facebook : Afin de renforcer sa présence sur les réseaux sociaux, un compte
Facebook FDSEA du Finistère a été créé courant l’été. Déjà, près de 800 personnes
nous y suivent !
TerrAgricoles de Bretagne, pour être au cœur de l’actualité agricole bretonne :
les lecteurs (et aussi les internautes) y retrouvent chaque semaine l’actualité
syndicale et juridique de la FDSEA, mais également l’expression des
responsables de sections/commissions.
Les achats groupés : En tant que syndicat patronal et structure représentant 6 500
adhérents avec les anciens, la FDSEA propose trois opérations d’achats groupés, afin de
répondre aux questions de sécurité et de confort au travail : équipements de protection
individuelle, vérifications périodiques électriques et téléphonie.
LA FDSEA À VOS COTES Une équipe de 14 salariés au service des adhérents
Le service syndical, soucieux de faire connaître au plus grand nombre les réflexions et les
propositions du réseau, utilise tous les moyens de communication.
En moyenne par an, son activité peut se chiffrer ainsi :
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 31
Le service juridique conseille, oriente et défend les adhérents individuellement et
collectivement. En moyenne par an, son activité se résume par :
Plus de 5 000 consultations téléphoniques, soit près de 25 appels par jour
250 dossiers individuels, en gestion amiable ou contentieuse
70 permanences décentralisées
700 contrats de travail ou autres actes juridiques
5 100 bulletins de paie
46 Biém’ail, information sociale hebdomadaire
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 32
Des responsables engagés au niveau national
La FDSEA mandate au sein de la FNSEA et des Associations Spécialisées, via la région
Ouest, des agriculteurs adhérents qui connaissent et défendent nos spécificités agricoles.
Il est indispensable d’être à jour des cotisations nationales pour pouvoir y siéger.
Pour nous représenter à la FNSEA :
- Conseil d’administration de la FNSEA : Thierry Merret, Alain Le Bellac et Jean-Paul Bizien
Commission environnement : Hervé Sévenou et Thierry Merret
Commission sociale et fiscale : Patrick Huon et Jean-Paul Bizien
Commission statuts et conflits : André Quénet
Commission des agricultrices : Agnès Kerbrat
Section Nationale des Fermiers et Métayers : Alain Le Bellac
Président de la Section Nationale des Anciens Exploitants : Jean-Paul Bizien
Commission gestion des territoires : Hervé Le Saint
Commission faune sauvage : Gilles Morvan et Agnès Kerbrat
Commission gestion des risques naturels et sanitaires : Brigitte Rest
Pour nous représenter dans les Associations Spécialisées de la FNSEA :
- Bureau de la FNP : Jeff Trébaol
- Conseil d’administration de la FNP : Charles Donval (en tant qu’invité)
- Conseil d’administration de la CFA : André Quénet
- Bureau de la FNPLait : Serge Le Doaré
- Conseil d’administration de la FNPLait : François Plougastel
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 33
Les Présidents d’Unions Cantonales, vos contacts 2016
* Cantons en renouvellement à l’automne 2016, pour les AG cantonales 2017 (d’après les
statuts de la FDSEA).
BR
ES
T
BREST Robert TALARMAIN Guilers
DAOULAS Michel LE GALL Plougastel-Daoulas
LANDERNEAU* Jérémy ORCIL Dirinon
LANNILIS* Jean-Yves GOURIOU Lannilis
LESNEVEN Philippe QUILLON Saint Meen
PLABENNEC* Jean-Luc BERGOT Plabennec
PLOUDALMEZEAU* Charles LAOT Lanildut
PLOUDIRY Bernard POULIQUEN Le Tréhou
ST RENAN Agnès KERBRAT Milizac
CH
AT
EA
UL
IN CARHAIX* Jaap ZUURBIER Plounevezel
CHATEAULIN Jean-Alain DIVANAC’H Plonevez-Porzay
CHATEAUNEUF DU FAOU Jean-Paul KERAVAL Laz
CROZON Hervé LE ROUX Crozon
LE FAOU Gilles MORVAN Lopérec
LE HUELGOAT* Hervé DENIS Berrien
PLEYBEN Jean-Paul MAZE Braspart
MO
RL
AIX
LANDIVISIAU Daniel PICART Bodilis
LANMEUR David CLECH Plougasnou
PLOUESCAT* Joël BALCON Lanhouarneau
PLOUIGNEAU* François BRIANT Plouigneau
PLOUZEVEDE Alain MARC Plouvorn
SIZUN* André DONVAL Locmélar
ST POL DE LEON Gilles LE BIHAN Plouénan
ST THEGONNEC Dominique LAURENT Pleyber-Christ
TAULE François KERSCAVEN Taulé
QU
IMP
ER
ARZANO Gwénaël THIERY Arzano
BANNALEC Fréderic BRABANT Bannalec
BRIEC Xavier MENEZ Edern
CONCARNEAU Nicolas PENN Trégunc
DOUARNENEZ Alain CONAN Kerlaz
FOUESNANT* Alain LE BELLAC Quimper
PLOGASTEL ST GERMAIN* Bruno GENTRIC (Vice-Président) Landudec
PONT AVEN Yves-Marie JOUAN Riec Sur Belon
PONT CROIX Ronan QUINIOU Meilars
PONT L'ABBE* André QUENET Plomeur
QUIMPER Serge LE DOARE Plomelin
QUIMPERLE Patrick PENGLAOU Quimperlé
ROSPORDEN René LANDRAIN Rosporden
SCAER* Christian FICHE Scaër
Rapport d’activité 2015 de la FDSEA du Finistère 34
GLOSSAIRE
AEF Association Emploi Formation
AGPM Association Générale des Producteurs de Maïs
Agri-Formation 29 Association créée en 1995 par la FDSEA et JA – Centre de Formations
AJF Association Juridique et Fiscale
AOP Association d'Organisations de Producteurs
BVC Bassin Versant dit « en Contentieux »
CCDBR Commission Consultative Départementale des Baux Ruraux
CDOA Commission Départementale d’Orientation de l’Agriculture
CESA 29 Comité d'Entreprises des Salariés Agricoles du Finistère
COREAMER Commission Régionale de l’Economie Agricole et du Monde Rural
CPHSCT Commission Paritaire Hygiène Sécurité et Conditions de Travail
C3P Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité
CRP Comité Régional Porcin
DDTM Direction Départementale des Territoires et de la Mer
DSN Déclaration Sociale Nominative
DUER Document Unique d’Evaluation des Risques
ETP Equivalent Temps Plein
FAC Fond d’allégement des Charges
FNP Fédération Nationale Porcine
FNPLait Fédération Nationale des Producteurs de Lait
GES Gaz à Effet de Serre
HSCT Hygiène Sécurité et Conditions de Travail
LAAAF Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt
MAEC Mesures Agro-Environnementales et Climatiques
MFR Maison Familiale et Rurale
MPB Marché du Porc Breton
MSA Mutualité Sociale Agricole
OP Organisation de Producteurs
OPA Organisme Professionnel Agricole
OVS Organisme à Vocation Sanitaire
PAC Politique Agricole Commune
PIB Produit Intérieur Brut
PMTVA Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes
PPP Parcours Professionnel Personnalisé
PSE Paiement pour Service Environnemental
RBEA Revenu Brut d’Exploitation Agricole
RCO Retraite Complémentaire Obligatoire
SAFER Société d'Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural
SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
SDAGE Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
SDDSA Schéma Directeur Départemental des Structures Agricoles
SDREA Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles
SNFM Section Nationale des Fermiers Métayers
SRCE Schéma Régional de Cohérence Ecologique
TCI Tribunal du Contentieux de l’Incapacité
TFA Taxe Fiscale Affectée
TPBR Tribunal Paritaire des Baux Ruraux
TPE Très Petite Entreprise
TPIUE Tribunal de Première Instance de l’Union Européenne
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
Pour ceux qui souhaitent prendre connaissance de l’activité de la
FDSEA du Finistère, tout au long de l’année,
connectez-vous sur www.fdsea29.fr
Les rapports de l’Assemblée Générale, les dossiers et communiqués de
presse peuvent être consultés et téléchargés sur ce site.
Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles du Finistère
5 allée Sully – 29322 QUIMPER Cedex
Tél. : 02 98 64 02 20 – Fax : 02 98 95 17 47
[email protected] – www.fdsea29.fr
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