Rapport Assiette Toxique 281110

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    Mise en garde sur les limites de lenqute

    Cette enqute est base sur lanalyse des aliments des repas dune seule journe. Lacomposition du menu rsulte dun choix parmi des aliments de consommation courante. Elle neprtend pas tre parfaitement reprsentative de la consommation alimentaire franaisemoyenne et ne prtend pas reflter exactement ltat moyen de la contamination par dessubstances chimiques des aliments vendus en France. Par ailleurs, nous navons pas faitrechercher tous les substances chimiques possibles dans tous les chantillons, mais nous avonsfait rechercher les substances les plus courantes dans chaque type daliment. Enfin, les rsultatscontenus dans ce dossier nont pas de valeur statistique significative au regard du faible nombredchantillons analyss, mais sont illustratifs de la problmatique traite.

    Cette enqute vise clairer les questionnements que nourrissent le public et nos organisationsconcernant la contamination des aliments par des mlanges faible doses de substanceschimiques classes, par des instances officielles, cancrognes certaines, probables ou possiblesou souponnes dtre perturbatrices du systme endocrinien.

    Nous tenons rappeler quil est important davoir une alimentation diversifie et quilibreriche en fibres, vitamines, calcium et autres lments nutritifs ncessaires au bondveloppement dun enfant et la sant des adultes. Ainsi, nous tenons rappeler les

    recommandations inscrites dans le Plan National Nutrition Sant (PNNS) notamment :Manger au moins 5 fruits et lgumes par jourA chaque repas et selon lapptit manger des pains, crales, pommes de terre etlgumes secsAvoir 3 rations de lait et produits laitiers (yaourts, fromages) par jourLimiter la consommation de sel, de matires grasses ajoutes et de produits trop sucrsBoire de leau volont

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    31. Sommaire

    1. SOMMAIRE ............................................................................................................................ 3

    2. RSUM DE LENQUTE...................................................................................................... 53. CONTEXTE : POURQUOI CETTE ENQUTE ? .................................................................... 6 Cancer : Causes environnementales. ...................................................................... 6Le cancer de lenfant augmente til ? ..................................................................... 7INTRODUCTION ............................................................................................................................ 84. PRSENTATION DTAILLE DE LENQUTE .................................................................... 9La composition des menus de la journe ................................................................. 9Les substances recherches................................................................................. 9Les laboratoires sollicits .................................................................................. 10Les sources pour la classification ........................................................................ 115. RSULTATS......................................................................................................................... 13Rsultats synthtiques ................................................................................ 13Rsultats pour la journe entire ........................................................................ 13

    Dtails des diffrentes familles de substances ........................................................ 13Rsultats dtaille de lenqute ......................................................................... 14

    Les menus ................................................................................................... 146. ANALYSE DES RSULTATS ET DEMANDES DE NOS ORGANISATIONS ....................... 22Substances chimiques et effets cocktails : risques sanitaires ? .................................... 22

    Dimension politique ........................................................................................ 22

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    4Dimension scientifique .................................................................................... 23

    Demandes ..................................................................................................... 247. POUR ALLER PLUS LOIN : GNRALITS SUR LES SUBSTANCES RECHERCHES ETCOMMENT LES VITER ? .......................................................................................................... 26Pesticides ..................................................................................................... 26

    Gnralits .................................................................................................. 26Consommateur, sachez que............................................................................. 27Pour aller plus loin ......................................................................................... 29

    Additifs, armes et colorants alimentaires ............................................................. 29Consommateur, sachez que............................................................................. 30Le cas du BHA (additif prsent dans le chewing-gum) ................................................ 31Pour aller plus loin ......................................................................................... 31

    Autres chimiques dans la chane alimentaire .......................................................... 32Gnralits .................................................................................................. 32Consommateur, sachez que............................................................................. 34

    Les substances en contact avec les aliments .......................................................... 34Gnralits .................................................................................................. 34Consommateur, sachez que............................................................................. 36Pour aller plus loin ......................................................................................... 36

    8. CONTACTS / QUI SOMMES-NOUS ? .................................................................................. 37Prsentation des associations impliques .............................................................. 37Contacts presse .............................................................................................. 37Sites utiles .................................................................................................... 37

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    2. Rsum de lenqute

    Entre juillet et septembre 2010, le MDRGF aachet dans divers supermarchs de lOiseet Paris, des aliments non bio composantles repas types dune journe dun enfantdune dizaine dannes.

    Menus. 4 repas et un encas ont ainsi tlabors en suivant les recommandations duMinistre de la Sant. Ainsi 5 fruits etlgumes frais par jour ont t inclus dans lajourne, de mme quau moins 3 produitslaitiers et un litre et demi deau. Sans fairemanger trop gras, trop sal ou trop sucrlenfant, nous navons pu faire lconomiede quelques friandises qui entrentrgulirement dans les rations alimentaires

    des enfants.

    Substances. Diverses substanceschimiques ont t recherches par plusieurslaboratoires accrdits, spcialiss dans desanalyses alimentaires : des plastifiants dontdu Bisphnol A (BPA) et des phtalates, desretardateurs de flamme broms (PBDE),des

    dioxines, furanes, PCB et autres PolluantsOrganiques Persistants (POPs), despesticides ou encore des mtaux lourds...Nous avons aussi repr sur les tiquettesles divers additifs entrant dans la

    composition des produits transforms. Au-del de lanalyse des aliments, nous noussommes aussi penchs sur les substanceschimiques qui pouvaient se transfrer dansla nourriture, notamment lorsque lon faitchauffer son plat en plastique au micro-ondeou bien son eau dans une bouilloire enplastique.

    Rsultats ? Nos analyses montrentquen24h, un enfant est susceptible dtre

    expos, uniquement par son alimentation, des dizaines de molcules chimiquessouponnes dtre cancrignes ou encoresouponnes dtre des perturbateursendocriniens par des instances sanitaireseuropennes ou amricaines !

    128 rsidus chimiques dans la journe qui reprsentent 81

    substances chimiques diffrentes !La palme : 36 pesticides diffrents ingrs en une seulejourne !47 substances diffrentes cancrignes suspectes et 37perturbateurs endocriniens suspects en une seule journe!

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    3. Contexte : Pourquoi cette enqute ?Aujourdhui, un homme sur 2 et une femme sur 3 est ou sera touchs

    par le cancer en France. Nous sommes donc tous et toutes concerns parcette terrible maladie. Face cette pidmie, nous avons dcid de lancer une

    campagne sur Environnement et Cancer. Vous trouverez tous les dtails sur cette campagne surle site :www.environnement-et-cancer.com. Le premier volet de cette campagne est donc cetteenqute sur lexposition de la population, par lalimentation, des substances chimiquessuspectes dtre cancrignes.

    Notre but est de faire prendre conscience aux citoyens et aux responsables publics dela part importante que reprsentent les facteurs de risque environnementaux parmiles causes de cancers et ainsi de les inciter agir et prendre les mesures quisimposent1.

    Cancer : Causes environnementales.

    Lincidence du cancer en France a progress entre 1980 et 2005 de + 93% chez lhomme et + 84%chez la femme2. Le changement dmographique nexplique que 41% de cette augmentation chezlhomme et 29% chez la femme.Le reste, soit une augmentation de + 52% pour lhomme et + 55% pour la femme, doit treattribu des causes environnementales au sens large. Par environnement on entend bien srlenvironnement naturel mais aussi notre environnement intrieur, notre environnement au

    travail ou encore notre alimentation, qui sont autant de facteurs dexposition des facteurs derisque pour de nombreuses pathologies chroniques comme les cancers.

    Rien ne permet en effet de lier cette augmentation au tabac et lalcool, dont la prvalenceest en baisse rgulire depuis des dcennies. La baisse des cancers qui y sont les plus lis(poumons, sophage) en tmoigne.Au contraire, des tudes sur des registres de vrais jumeaux, ou sur les changements de taux decancer des populations migrantes montrent un lien entre de trs nombreux cancer et desfacteurs environnementaux. De mme la croissance rgulire du cancer chez lenfant en Europedepuis 30 ans nous montre quil faut chercher dans notre environnement les cause de cettemaladie et ne pas se cantonner mettre en avant les seuls facteurs tabac et alcool, comme lefont les acadmies de mdecine et des sciences, dans des rapports qui ne prennent pas encompte ces ralits.Aujourdhui la ralit cest que, mme si la mdecine progresse lentement du ct destraitements des cancers, le nombre de cas augmente inluctablement, et avec lui son lot desouffrance et de tragdies humaines mais aussi son cot financier norme qui entrane la ruinede notre systme de sant.

    1 Voir la partie analyses et demandes de nos organisations du prsent rapport2 1. InVS Estimation de l'incidence et de la mortalit par cancer en France de 1980 2005

    http://www.environnement-et-cancer.com/http://www.environnement-et-cancer.com/http://www.environnement-et-cancer.com/http://www.environnement-et-cancer.com/
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    Pourtant la science possde dj de nombreuses donnes quimontrent le rle jou par de nombreux facteurs de risque,

    comme : les pesticides ; dautres substances chimiques dont lesperturbateurs endocriniens ; les particules fines dans lair ;certains champs lectromagntiques et la tlphonie mobile3

    Le cancer de lenfant augmente til?

    La question a reu une rponse quasi-dfinitive avec la publication en dcembre 2004 dunetude mene sur une base de donnes finance par l'Union europenne regroupant 80 registresde cancers et couvrant environ la moiti des enfants (jusqu' 14 ans) et un quart des adolescents(15 19 ans)4. Chez les enfants, le taux moyen de l'incidence par classe d'ge dans les annes1990, calcul sur prs de 50 000 cas, s'tablit 140 cancers par million de personnes, contre 118dans les annes 1970 et 124 dans les annes 1980. Chez les adolescents, ce taux est de 193 parmillion au cours des annes 1990, contre 147 dans les annes 1970 et 165 dans les annes 1980.

    Dans l'ensemble, le taux est de 157 cancers par million. La conclusion est sans appel : Nosrsultats apportent une preuve vidente dune augmentation de lincidence du cancer delenfant et de ladolescent durant les dcennies passes et une acclration de cette tendance. Ltude note que le taux dans les annes 90 est un peu plus important l'Est qu' l'Ouest, enraison d'un nombre accru de cancers de la thyrode, consquence de la catastrophe deTchernobyl. Cest bien notre environnement actuel qui est en cause.

    (*)Zahm SH, Ward MH Pesticides and childhood cancer Environmental Health Perspectives 1998, 106, 3 : 893-907

    3 Pour les dtails voir le site www.environnement-et-cancer.com/cancer_environnement_aspects_scientifiques_sommaire.html4 Steliarova-Foucher E et al Geographical patterns and time trends of cancer incidence and survival amongchildren and adolescents in Europe since the 1970s (the ACCISproject): an epidemiological study.Lancet.2004, 11, 364(9451):2097-105

    Une revue de synthse(*) met en

    vidence des lments de liens avecles pesticides pour les 2 principauxtypes de cancers de lenfant :

    Leucmies : il existe 17 tudes cas-tmoins et une cohorte. Lutilisation parle pre ou la mre des pesticidesmnagers pendant la grossesse, oupendant la priode dallaitement par lamre multiplie de 3 9 le risque decancer. Lemploi de la mre danslagriculture ou lexposition de celle-cipendant la grossesse est associ avec lesLeucmies Lymphodes Aigus (LLA).Lexposition professionnelle par lun oulautre des parents ou lutilisation despesticides pendant lenfance est un

    facteur de risque de leucmies mylodesAigus.

    Tumeurs du cerveau : 9 tudes sur 16donnent des rsultats significatifs. Lemploide sprays insecticides ou autres pesticidespar la mre (OR 1,5 ; 2,2) de mme quelemploi des pres en agriculture (RR 2,0 ;2,9 ; 3,3) sont des facteurs de risque.

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    8Introduction

    80% des franais sont inquiets des rsidusde pesticides prsents dans les fruits, leslgumes ou les crales. Ils sont autantsoucieux (80%) des contaminants que peuventcontenir le poisson ou la viande. Prs d'unFranais sur deux (48%) estime ce sujet queles autorits publiques de l'Union europennen'entreprennent pas suffisamment d'actionspour protger les consommateurs de cerisque5.Cest parce que nous nous en inquitonsaussi que nous avons souhait faire cetteenqute. Depuis que nous travaillons sur lesujet de lalimentation et de la contaminationdes aliments, notamment par les pesticides,nous navons de cesse de nous interroger sur

    lexposition alimentaire relle laquelleune personne, particulirement un enfant, estsoumise durant une journe. A combien desubstances chimiques diffrents sommes nousexposs dans une journe par notrealimentation ? A quel type de substances ? Lesseuils fixs par les agences officielles sont-ilsrespects ? Combien de substancessouponnes dtre cancrignes et/ouperturbant le systme endocrinien ingronsnous de manire quotidienne ?

    Cest pour tenter de rpondre ces questionsque nous avons souhait mener lenqute.Malheureusement les rsultats de nos analysesvont bien au-del de ce que nous craignions.Si dans la quasi-totalit des cas les seuilslgaux (normes, limites) sont respects pourchaque substance prise individuellement,nous avons t impressionns par le nombreimportant de molcules diffrentes

    5 Eurobaromtre 354 Food related risk Nov. 2010

    retrouves susceptibles davoir des propritscancrignes et/ou pouvant perturber lesystme endocrinien.

    Le message que ce rapport porte est que,au vu des rsultats de cette enqute, il estdu devoir de nos reprsentants de trouverdes moyens de rduire de maniresubstantielle lexposition, notammentalimentaire, de la population auxsubstances chimiques suspectes dtrecancrignes et/ou pouvant perturber lesystme endocrinien.

    Cet objectif est atteignable. Pour nombre deces substances des solutions de substitution

    existent dj. Ainsi pour ce qui est despesticides et des additifs, la productiondaliments sans rsidus est possible comme leprouve lagriculture biologique.

    Ce rapport se divise en 3 grandes parties- La premire partie prsente lenqute

    de manire dtaille- La seconde partie prsente nos

    demandes formules destination desdcideurs.

    - Enfin la dernire partie fait un tat

    des lieux des connaissances sur lesdiffrentes substances trouves.

    Nota : Dans cette enqute, nous navons cibl queles substances chimiques les plus communmenttrouves dans chaque aliment. Les rsultatsobtenus sous-estiment donc peut-tre la ralit dela contamination des aliments par des substanceschimiques.

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    4. Prsentation dtaille de lenquteCette partie du rapport prsente la composition des menus de la

    journe ainsi que les substances recherches et les laboratoires sollicits,de mme que les sources qui nous ont permis dtablir la classification des

    substances retrouves comme susceptibles dtre cancrignes ou perturbatricesendocriniennes.

    La composition des menus de la journe

    Nous avons essay de composer des repas quilibrs et de nous conformer aux recommandations

    du PNNS soit notamment : 5 fruits et lgumes frais par jour et 1,5 l deau.Cependant nous navons pas pu faire lconomie de quelques sucreries. Cette journe type tantcelle dun enfant. Entre juillet et septembre 2010, le MDRGF a donc achet, dans diverssupermarchs de lOise (Auchan Beauvais, Carrefour Market Auneuil, Point Coop La Chapelleaux pots, Intermarch Nord Beauvais...), de Sane et Loire (Leclerc Monceau les Mines) et Paris (Franprix rue de paradis 75010), des aliments non bio composant les repas types dunejourne dun enfant dune dizaine dannes.Une bouilloire destine faire bouillir de leau at achete Auchan Amiens Sud et une assiette en plastique alimentaire chez GIFI Beauvais.Les donnes relatives aux articles achets ont t consignes sur des feuilles de prlvementdchantillon individuelles, les justificatifs dachat archivs et des photographies deschantillons prises.

    Dtails des menus

    Matin : Th avec du Lait(eau chauffe dans unebouilloire en plastique),pain de mie, beurre,confiture, jus de fruit(raisin) ;En-cas 10h: pomme (fruitfrais) ;

    Midi : salade compose(salade verte, tomate,thon) ; haricots verts /steak ; baguette ; raisin(fruit frais) ;Gouter : smoothies auxfruits rouges ;

    Soir : salade verte,saumon/riz (plat servi dansune assiette en plastiquealimentaire); citron pour lesaumon ; fromage fondu;pche (fruit frais) ; pain

    1 fois dans la journe : chewing-gum pour enfantToute la journe : eau du robinet

    Les substances recherches

    Selon les aliments nous avons cibl les substances les plus susceptibles de sy retrouver, parmiles familles de produits suivants :

    Dioxines/furanesRetardateurs de flamme broms (PBDE)

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    PCB Dioxine Like (PCB DL)Elments trace toxique

    Pesticides

    Nous avons galement fait analyser dventuels transferts de plastiquesalimentaires vers les aliments ( phtalates et BPA).

    Nous avons recherch des additifs problmatiques indiqus dans la compositionsur les emballages des produits.Nous avons recherch des sous produits de traitement de leau et rsidus de pesticides ennous appuyant sur les donnes du Ministre charg de la Sant, rsultat des analyses ducontrle des eaux destines lalimentation humaine dates du 14 juin 2010 et 19janvier 2010 Installation de Beauvais Nord.

    Pour en savoir plus sur toutes ces substances voir la dernire partie de ce rapport.

    A noterPour la comprhension des rsultats prsents dans les pages suivantes, notez que nous avonsfait la diffrence entre :

    - Les substances chimiques retrouves.- Les rsidus : un rsidu = une substance prsente dans un aliment. Une mme substance

    chimique retrouve dans 3 aliments diffrents est ainsi lorigine de 3 rsidus ingrssparment.

    Ce distinguo est dimportance car ne considrer que le nombre de substances, chacune priseindividuellement, reviendrait sous estimer lexposition relle de lorganisme ces substanceschimiques prsentes dans les aliments, et parfois ingres plusieurs fois dans la mme journe.

    Les laboratoires sollicits

    Nous avons fait appel plusieurs laboratoires accrdits COFRAC en France mais aussi enBelgique.

    Nous avons fait appel notamment EurofinsAnalytics France qui est l'un des leadersmondiaux dans le domaine des services analytiques et de l'expertise auprs des entreprisesprives et des organismes publics des secteurs de la Pharmacie, de l'Alimentation et del'Environnement .

    http://www.eurofins.fr/Cette entreprise a t notamment charge des analyses sur les aliments gras susceptibles decontenir des POPs.

    Nous avons aussi fait appel Fytolab (Belgique) pour la recherche de rsidus de pesticides. Celaboratoire est lun des laboratoires officiels auquel a recourt la Direction Gnrale delAlimentation (DGAL), Direction du ministre de lAgriculture. Un autre laboratoire, franais,accrdit par le COFRAC pour le programme 99.2 rsidus de pesticides a t galement utilispour les analyses de pesticides sur fruits et lgumes, mais il na pas souhait que son nomapparaisse dans le rapport dtude final. Nous respectons cette volont.

    http://www.eurofins.fr/http://www.eurofins.fr/http://www.eurofins.fr/
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    La recherche de rsidus de pesticides dans les pains a tconfie au Laboratoire Larebron, Illkirch, une socit du

    groupe Carso Agroalimentaire, galement accrdit par leCOFRAC pour le programme 99.2 rsidus de pesticides.Enfin, le laboratoire SGS Multilab, Saint Etienne du Rouvray, a

    ralis les tests de migrations de phtalates et de BPA vers les contenus desrcipients tests.

    Pourquoi plusieurs laboratoires ?Selon les substances recherches, nous avons choisi le laboratoire qui nous semblait le plusperformant et le plus ractif.

    Les sources pour la classification

    Nous avons procd au classement des substances retrouves par ces laboratoires enrecherchant, pour chacune des substances, le classement comme cancrignes certain, probableou possible ou si cette substance pouvait tre considre comme un perturbateur endocriniensuspect.

    Pour raliser ce travail nous nous sommes appuys sur :

    Pour le cancer, les classements des organismes officiels suivants :- Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC : Agents Classified by the

    IARC Monographs, Volumes 1100 mis jour le 22 octobre 2010)- Lagence de protection de lenvironnement des USA (US EPA : Chemicals Evaluated for

    Carcinogenic Potential 19 juillet 2004)- Lagence de protection de lenvironnement de Californie (Proposition 65 list of chemicals"known to the state of California to cause cancer" du 21 mai 2010 = P65)

    - LUnion Europenne : Classification europenne rglementaire des produits chimiquescancrognes, mutagnes et toxiques pour la reproduction 31e ATP, 2009 (UE)

    Pour chaque substance trouve pour laquelle un classement positif par rapport un ventuelrisque cancrigne existe dans au moins un de ces classements, nous avons prcis dans lestableaux de rsultats ci-dessous quel tait lorganisme lorigine du classement en indiquant lesigle reprsentant lorganisme en question. (CIRC ou USEPA ou P65 ou UE).

    Nous avons galement prcis pour ces substances la catgorie dans laquelle cette substance a

    t classe par lorganisme lorigine du classement.Les seules substances considres comme cancrignes certaines dans ce rapport sont cellesclasses 1 par le CIRC. Nous navons pas retenu les substances classes cancrignes par lUSEPAcalifornienne (P65) comme tant cancrignes certaines, car cette classification ne comptequune seule catgorie, ce qui ne permet pas de faire le distinguo entre divers niveaux decertitude concernant le risque cancrigne6.

    6 Les explications de ces diffrents classements figurent sur le site menustoxiques.fr/ etude-menus-toxiques-generations-futures.html onglet source.

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    Pour les classements des substances pouvant treperturbateurs endocriniens (PE) nous avons retenu ltude de

    rfrence commandite par la Commission Europenne : "Studyon enhancing the endocrine disrupter priority list with a focus onlow production volume chemicals" DHI 2007, (ref :

    ENV.D.4/ETU/2005/0028r)7. Les substances suspectes dtre desperturbateurs endocriniens y sont listes soit PE catgorie1 (PE1) si il existe

    au moins un test montrant un effet de perturbation endocrinienne sur unorganisme entier et PE catgorie 2 (PE2) si des donnes in vitro montrent un potentiel deperturbation endocrinienne sur un organisme entier.

    7 Il est noter, contrairement ce quil en est pour les donnes et classifications sur les CMR, quilnexiste pas lheure actuelle de classification officielle des perturbateurs endocriniens au sein de lUE.Le classement utilis dans notre enqute rsulte de cette tude commandite par la Commissioneuropenne qui sert de rfrence.

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    5. RsultatsRsultats synthtiques

    Rsultats pour la journe entire

    128 rsidus chimiques ingrs dans la journe provenant de 81 substances diffrentesdont :

    42substances diffrentes sont classes cancrognes possibles ou probables,

    5 substances diffrentes sont classes cancrignes certaines

    Ces 47 substancesreprsentent en tout 89 rsidus ingrs dans la journe.

    37substances diffrentes perturbateurs endocriniens (PE) suspects diffrents

    Ces 37 substances reprsentent en tout 71 rsidus ingrs dans la journe.

    Nota : 28 substances sont la fois classes possiblement cancrognes et PE.Seulement 2 rsidus de pesticides sont suprieurs aux LMR, les autres substances chimiques trouves sont

    des niveaux infrieurs aux diffrentes normes en vigueur.

    Dtails des diffrentes familles de substances

    dioxines / furanes : 14 rsidus issus de 9 substances diffrentes 7 de ces substances sontcancrignes possibles ou probables (seules la 2,3,7,8, TCDD et la 2,3,4,7,8-PeCDF sontclasses cancrignes certaines : catgorie1 par le CIRC)et 5 sont des PE suspects.PBDEs : 12 rsidus issus de11 substances diffrentes dont 4 PE suspectsPCB DL : 44 rsidus issus de 12 substances diffrentes, seul le PCB 126 est classcancrigne certain: catgorie1 pour le CIRC, les 11 autres sont classs cancrignesprobables (2A CIRC) et les 12 sont PE suspectslments trace toxique : 4 rsidus issus de 3 substances diffrentes dont 2 sont descancrognes certains : cadmium et arsenic (catgorie 1 pour le CIRC).Pesticides : 44 rsidus issus de 36 substances diffrentes avec 18 cancrignes possiblesou probables et 12 PE suspects. 2 substances sur les 36 viennent de lanalyse deau.Additifs alimentaires : 2 rsidus issus de 2 substances, toutes 2 cancrignes possibles et1 PE suspect.sous produits de traitements des eaux : 4 rsidus de 4 substances dont 3 cancrignespossibles.1 rsidu de nitrate dans leau.plastifiants : 3 rsidus de 3 substances diffrentes dont 1 cancrogne possible et 3 PEsuspects.

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    Dtails pour le petit djeuner et lencas

    Nom de laliment OrigineNombre

    dersidus

    Type de polluant Dosage Interdiction Classification Cancer Perturbateurendocrinien

    Lait entier France 7 PCB 105 53.3 pg/g fat 2A CIRC PE 1

    PCB 114 3.37 pg/g fat 2A CIRC PE 1

    PCB 118 210 pg/g fat 2A CIRC PE 1

    PCB 126 1.99 pg/g fat 1 CIRC PE 1

    PCB 156 19.4 pg/g fat 2A CIRC PE 1

    PCB 157 4.38 pg/g fat 2A CIRC PE 1PCB 167 10.4 pg/g fat 2A CIRC PE 1

    Pain de mie complet France 2 Pipronyl butoxyde 0,32 mg/kg C USEPA PE2

    Pirimiphos mthyle 0,11 mg/kg

    Beurre doux France 15 1,2,3,7,8-PeCDD 0.09 pg/g fat cancer P 65 PE 1

    1,2,3,6,7,8-HxCDD 0.14 pg/g fat cancer P 65

    2,3,4,7,8-PeCDF 0.26 pg/g fat 1 CIRC

    1,2,3,4,7,8-HxCDF 0.15 pg/g fat cancer P 65

    1,2,3,6,7,8-HxCDF 0.09 pg/g fat cancer P 65

    2,3,4,6,7,8-HxCDF 0.09 pg/g fat cancer P 65

    PCB 105 119 pg/g fat 2A CIRC PE1

    PCB 114 3.59 pg/g fat 2A CIRC PE1

    PCB 118 494 pg/g fat 2A CIRC PE1

    PCB 123 8.56 pg/g fat 2A CIRC PE1

    PCB 126 1.62 pg/g fat 1 CIRC PE1

    PCB 156 51.0 pg/g fat 2A CIRC PE1

    PCB 157 10.6 pg/g fat 2A CIRC PE1

    PCB 167 28.6 pg/g fat 2A CIRC PE1

    PCB 189 2.86 pg/g fat 2A CIRC PE1

    Jus de raisins France 3 Boscalide 0,013 mg/kg suggestive evidence cancer USEPA

    Dimethomorphe

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    16Djeuner, gouter et plaisir sucr

    33rsidus pour le djeuner dont 17cancrignes probables ou possibles, 4 cancrignescertains et/ou 14perturbateursendocriniens (PE) suspects.5rsidus pour le gouter avec 3cancrignes possibles et/ou 1 PE. Et 2cancrignespossibles et /ou 1PEpour le chewing-gum pour enfant.

    Chewing-gum pourenfant

    Butylhydroxyanisole(BHA)= E320Dioxyde de titane

    Djeuner Salade Tomates Thon Haricots verts Steak hach Raisins Baguette de pain Eau du robinet

    Gouter Smoothies aux

    fruits rouges

    DimethoateOmethoate

    LufenuronTetraconazole

    Pquinoxyfnefenhexamidemyclobutanil

    2,3,4,7,8-PeCDFPCB 105

    PCB 114PCB 118PCB 123PCB 126PCB 156PCB 157

    Propyzamide Pirimicarb

    2,4,4'-TriBDE (BDE-28)ArsenicCadmiumMercurePCB 167

    PipronylbutoxydePirimiphosmthylePCB 167

    PCB 189

    BromoformeChlorodibromomthaneChloroformeDichloromonobromomthaneNitratesAtrazineAtrazine dsthyl

    BoscalideFenhexamidFludioxonilIprodioneThiabendazole

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    Dtails pour le djeuner, le gouter et le plaisir sucr

    Nom delaliment

    OrigineNombre

    dersidus

    Type de polluant Dosage Interdiction Cancrigne Perturbateurendocrinien

    Salade France 2 Propyzamide

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    18framboise Fenhexamid 0,01 mg/kg

    Fludioxonil 0,01 mg/kg

    Iprodione 0,01 mg/kg Likely USEPA PE2

    Thiabendazole 0,03 mg/kg interdit en Francefraise et framboise

    likely high dosesUSEPA

    Chewing-gum gotTuttiFrutti

    France 2 Butyl hydroxyanisole (BHA)=E320

    Prsence seloncomposition

    emballage

    2B CIRC PE1

    Dioxyde de titane = E171(*) Prsence seloncompositionemballage

    2B CIRC

    40 26 16

    (*)Le CIRC classe le dioxyde de titane comme cancrigne 2 B = possible. Mais il faut nanmoins garder l'esprit quece classement dcoule de tumeurs observes chez l'animal au niveau des voies respiratoires aprs inhalation de lasubstance. Aucune tude sur l'animal ne semble montrer un excs de tumeur aprs l'ingestion de dioxyde de titane.Nous avons nanmoins dcid de garder le classement 2B dans notre tableau pour des raisons de cohrence car lasubstance est bel et bien classe 2B par le CIRC.

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    19Dner

    54rsidus pour le dner dont 33cancrignes probables ou possibles, 4 cancrignescertains et/ou 35perturbateursendocriniens suspects.

    Dner Salade

    scarole Saumon Riz basmati Citron (jus pour le

    poisson) Fromage fondu Pche Pain complet

    Utilisation duneassiette en plastiquerchauffe au

    microonde

    cyhalothrin (lambda-) 2,2',4-TriBDE (BDE-17)2,4,4'-TriBDE (BDE-28)2,2,4,4-TetraBDE(47)2,2',4,5'-TetraBDE (BDE-49)2,3,4,4-TetraBDE(66)2,2,4,4,5-PentaBDE(99)2,2',4,4',6-PentaBDE (100)2,2,4,4,5,5-HexaBDE(153)2,2',4,4',5,6'-HexaBDE(154)2,2',3,3',4,4',5,5',6-NonaBDE (BDE-206)

    DecaBDE(209)DDT (total)Dieldrinp,p'-DDEArsenic2,3,7,8-TCDD1,2,3,7,8-PeCDD1,2,3,6,7,8-HxCDD2,3,7,8-TCDF1,2,3,7,8-PeCDF2,3,4,7,8-PeCDF2,3,4,6,7,8-HxCDFPCB 77PCB 81PCB 105PCB 114PCB 118PCB 123PCB 126PCB 156PCB 157PCB 167PCB 169

    PCB 189

    isoprothiolanetricyclazole

    fenyl-fenol (2-) (Ortho-phenylphenol)imazalil

    thiabendazole

    PCB 105PCB 114PCB 118PCB 156PCB 157PCB 167

    Cypermethrine(+++)FolpetThiachlopridTrifloxystrobine

    Pipronyl butoxydePirimiphos mthyle

    DEHPDBP

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    Dtails pour le dner

    Nom de laliment OrigineNombre

    dersidus

    Type de polluant Dosage Interdiction Cancrigne Perturbateurendocrinien

    Scarole 1 cyhalothrin (lambda-) 0,10mg/kg PE1

    Saumon Europe 34 2,2',4-TriBDE (BDE-17) 0.04 ng/g

    2,4,4'-TriBDE (BDE-28) 0.115 ng/g

    2,2,4,4-TetraBDE(47) 1.68 ng/g PE2

    2,2',4,5'-TetraBDE (BDE-49) 0.458 ng/g

    2,3,4,4-TetraBDE(66) 0.066 ng/g

    2,2,4,4,5-PentaBDE(99) 0.180 ng/g PE2

    2,2',4,4',6-PentaBDE (100) 0.344 ng/g PE2

    2,2,4,4,5,5-HexaBDE(153) 0.047 ng/g

    2,2',4,4',5,6'-HexaBDE(154) 0.166 ng/g

    2,2',3,3',4,4',5,5',6-NonaBDE (BDE-206)

    0.195 ng/g

    DecaBDE(209) 4.46 ng/g PE2

    DDT (total) 0.003 mg/kg B2 USEPA PE1

    Dieldrin 0.002 mg/kg B2 USEPA PE2

    p,p'-DDE 0.003 mg/kg B2 USEPA PE1

    Arsenic 0.70 mg/kg 1 CIRC

    2,3,7,8-TCDD 0.02 pg/g 1 CIRC PE11,2,3,7,8-PeCDD 0.06 pg/g cancer P 65 PE1

    1,2,3,6,7,8-HxCDD 0.02 pg/g cancer P 65

    2,3,7,8-TCDF 0.58 pg/g cancer P 65 PE2

    1,2,3,7,8-PeCDF 0.05 pg/g cancer P 65 PE2

    2,3,4,7,8-PeCDF 0.19 pg/g 1 CIRC

    2,3,4,6,7,8-HxCDF 0.01 pg/g cancer P 65

    PCB 77 14.1 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 81 0.73 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 105 294 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 114 20.2 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 118 986 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 123 12.6 pg/g 2A CIRC PE1PCB 126 5.21 pg/g 1 CIRC PE1

    PCB 156 96.4 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 157 26.5 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 167 53.9 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 169 0.89 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 189 10.7 pg/g 2A CIRC PE1

    Riz complet Asie 2 isoprothiolane 0,037 mg/kg Interdit usageUE . vrifierLMR !

    tricyclazole 0,029 kg mg/ Interdit usageUE

    Citrons Argentine 3 fenyl-fenol (2-) (Ortho- 1,3mg/kg interdit cultures B2 USEPA PE2

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    21phenylphenol) F

    imazalil 2,1mg/kg LikelyUSEPA

    thiabendazole 0,24mg/kg likely highdosesUSEPA

    Fromage fondu France 6 PCB 105 26,5 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 114 2,21 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 118 109 pg/g 2A CIRC PE1PCB 156 12,8 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 157 2,67 pg/g 2A CIRC PE1

    PCB 167 7,41 pg/g 2A CIRC PE1

    Pche Espagne 4 Cypermethrine (+++) 0,015 mg/kg cancerUSEPA C

    PE2

    Folpet 0,016 mg/kg interdit F cancerUSEPA B2 etR 40

    Thiachloprid

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    6. Analyse des rsultats et demandes denos organisations

    Les rsultats de cette enqute vont au-del de ce que nous imaginions. Unetelle tude mriterait surement dtre approfondie mais elle vise avant tout

    apporter un clairage sur les substances chimiques auxquels nous pouvons tre exposes parnotre alimentation.

    Mme si, dans la quasi-totalit des cas, les limites lgales pour chaque substance chimique priseindividuellement ne sont pas dpasses, on voit bien dans notre enqute que la ralit del'exposition des consommateurs aux contaminants possiblement cancrignes et/ou PE est

    proccupante car elle rsulte de l'ingestion de cocktails de trs nombreuses substances. Leseffets de synergie possible induits par l'ingestion de tels cocktails de contaminants ne sont paspris en compte dans l'valuation des risques poss par ces diffrentes substances et le risquefinal pour le consommateur est donc probablement sous estim. Ce questionnement est reprispar des instances europennes, des organismes chargs de lvaluation et de nombreuxscientifiques comme en tmoigne les lments prsents ci-dessous.

    Substances chimiques et effets cocktails : risques sanitaires ?

    Dimension politique

    Le 22 dcembre 2009, lors du Conseil Environnement de lUE, les ministres de lEnvironnement,dans leurs conclusions adoptes, mettaient "laccent sur le fait que les effets de l'expositionconjugue de multiples substances chimiques provenant de sources ou de produits uniquessont reconnus dans certaines parties de la lgislation communautaire et qu'il est ncessaire dedvelopper les mthodes concertes d'valuation". Les ministres se disaient par ailleurs"conscients que les tres humains, les animaux et les plantes sont exposs de nombreusessubstances diffrentes provenant de sources et suivant des voies diffrentes, et que, selondes tudes rcentes, les effets de la combinaison de ces produits chimiques, dont latoxicit reproductive et d'autres effets nocifs des perturbateurs endocriniens, peuventavoir de graves rpercussions sur la sant humaine et sur l'environnement".

    Ainsi, le Conseil encourageait-il dans ses conclusions la Commission et les tats membres "intensifier leurs efforts de recherche dans ce domaine [] et insister pour que la questiondes effets d'une exposition conjugue de multiples substances chimiques, y compris lesperturbateurs endocriniens, soit dment prise en considration par l'OCDE".

    Enfin, dans ses conclusions, le Conseil invitait la Commission :

    formuler des recommandations sur la manire de prendre davantage en considrationl'exposition de multiples perturbateurs endocrinien dans le cadre de la lgislationcommunautaire en vigueur en la matire, notamment dans le cadre de son prochain

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    rapport sur la mise en uvre de la stratgiecommunautaire concernant les perturbateurs

    endocriniens, qui doit tre achev d'ici 2010 ;examiner comment et dans quelle mesure la lgislationcommunautaire en vigueur en la matire prend dment en

    considration les risques lis l'exposition de multiples produitschimiques provenant de diffrentes sources, envisager, partir de

    l, les modifications, les orientations et les mthodes d'valuationappropries, et faire rapport au Conseil d'ici dbut 2012 au plus tard;prter une attention particulire au principe de prcaution et aux risques potentiels lis l'exposition conjugue aux substances chimiques lors de l'laboration de futurespropositions, notamment en valuant la ncessit d'adopter des mesures de gestion desrisques pour protger l'environnement et la sant humaine."9

    Dimension scientifique

    Les recommandations ci-dessus sont confortes par un certain nombre dtudes qui montrent laralit de leffet cocktail.

    Ainsi, par exemple, une tude de 1996 a mis en vidence des effets de synergie entre despesticides aux potentiels oestrogniques faibles. Les effets des mlanges de pesticides taientde 150 1600 fois plus importants que les effets des pesticides pris isolment10.

    En 2005, une tude11 a valu les effets combins (additifs et synergiques) de substanceschimiques ayant un effet sur la thyrode des doses combines qui ne dpassaient pas les doses

    dune seule molcule. Ainsi, selon les auteurs, bien que lexposition certains produitschimiques potentiellement dangereux puisse tre infrieure aux seuils individuels causantdes effets nocifs, lexposition cumule plusieurs de ces substances dans notreenvironnement, mme des niveaux peu levs, peut tre nocive pour des groupesvulnrables.

    Une autre tude,12 de 2006 mene par le Pr. Kortenkamp, a dmontr quune grande partie descancers pourrait tre lie aux perturbateurs hormonaux chimiques, notamment du fait de l' effet cocktail , ce risque tant major en fonction de la priode dexposition diffrentsimitateurs d'strogne ( notamment in-utero).

    Une thse13, rdige et soutenue par Melle MERHI, en vue de lobtention dun doctorat de

    luniversit de Toulouse dlivr par lInstitut National Polytechnique (spcialit toxicologie,

    9Source : http://www.europaforum.public.lu/fr/actualites/2010/01/qp-huss-conseil-environnement/index.html et pour plusdinformations voir : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/envir/112044.pdf10Arnold et al. Synergistic activation of estrogen receptor with combinations of environmental chemicals. Science 272. 1489-1492111Crofton KM, Craft ES, Hedge JM, Gennings C, Simmons JE, Carchman RA, Hans Carter W, DeVito MJ (2005). Thyroid hormonedisrupting chemicals: Evidence for dose dependent additivity or synergism, Environ. Health Perspect. 113: 1549-54.12Kortenkamp, A (2006). Breast cancer, oestrogens and environmental pollutants: a re-evaluation from a mixture perspective. Int. JAndrol, 29, pp193-198. (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16466540)13 Etude de limpact de lexposition des mlanges de pesticides faibles doses : caractrisation des effets sur des lignescellulaires humaines et sur le systme hmatopotique murin , SEVAB, INRA UMR 1089 Xnobiotique, Directeur de thse Dr Tulliezet Dr. Gamet, rapporteurs Dr Baldi et Pr. Geahchan, 2008

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    pathologie, gntique et nutrition), conclue (p. 107 etsuivantes) que : La dmonstration dun lien de causalit entre

    lexposition aux pesticides et la prsence dun impact sur lasant chez lhomme pourrait tre apporte par des tudescomparatives entre les populations ayant une alimentation

    conventionnelle et biologique. Dailleurs, selon deux tudes ralises auDanemark, une meilleure qualit du sperme tait observe chez les hommes

    ayant une alimentation biologique par rapport des hommes se nourrissant avecdes aliments conventionnels (Jensen et al., 1996 ; Juhler et al., 1999). [] Au cours de ces troisannes de thse, nous avons pu associer des approches exprimentales et des approchesstatistiques afin daborder la problmatiques des effets des mlanges de pesticides. Nous avonsmontr que certains mlanges de pesticides des faibles doses sont capables dexercer deseffets in vitro et in vivo.

    Enfin, en mars 2009, le Dr Nat Scholz, dans une tude intitule Health effects of pesticidemixtures: Unexpected insights from the salmon brain 14, a examin comment les pesticides quis'coulent sur terre, se mlangent dans les rivires et se combinent, ont un effet toxique plusgrand que celui attendu sur le systme nerveux du saumon.Lors de leurs observations, le Dr Scholz et ses collgues ont constat que les saumons sont mortslorsqu'ils furent exposs des combinaisons de pesticides qui ne sont pas mortels lorsqu'ils sonttests individuellement. Les rsultats pour le saumon pourraient avoir des implicationsimportantes et mettre en pril les populations de saumon dans tout l'ouest des Etats-Unis. Larecherche a galement fait ressortir la ncessit d'une tude plus approfondie sur la faon dontles combinaisons de pesticides trouvs sur les fruits et lgumes pourraient affecter les humains.

    En France, lAFSSA (dsormais ANSES) et lINRA viennent de lancer le projet PERICLES15 chargdvaluer les effets des mlanges des pesticides. Cela montre lintrt majeur que suscite cetteproblmatique.

    >>> Pour aller plus loin : Cocktails chimiques : des mlanges nocifs bouleversent noshormones http://www.reseau-environnement-sante.fr/images/PDF/PE/cocktailschimiques.pdf

    Demandes

    Les lments supra montrent la ralit de limpact des cocktails des substances chimiques

    faible dose et les demandes du conseil europen pour que ces impacts soient mieux pris encompte. Actuellement, limpact des cocktails chimiques ingrs par voie alimentairenest pasvalu. A fortiori, limpact de ces rsidus alimentaires conjugu avec ceux des autres substanceschimiques auxquels nous sommes exposs tous les jours (par lair intrieur ou extrieur, par lescosmtiques, par les biocides)nest pas valu non plus. Cette situation est inacceptable.

    14Cathy A. Laetz,1 David H. Baldwin,1 Tracy K. Collier,1 Vincent Hebert,2 John D. Stark,3 and Nathaniel L. Scholz1. EnvironmentalHealth Perspectives Volume 117, Number 3, March 2009 The Synergistic Toxicity of Pesticide Mixtures: Implications for RiskAssessment and the Conservation of Endangered Pacific Salmon(http://www.ehponline.org/realfiles/members/2008/0800096/0800096.html)15PERICLES projet (2009-2011) Exposure to mixtures of active substances and possible combined effects on human cells Chef deprojet J. C. Leblanc (AFSSA)

    http://www.reseau-environnement-sante.fr/images/PDF/PE/cocktailschimiques.pdfhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/images/PDF/PE/cocktailschimiques.pdfhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/images/PDF/PE/cocktailschimiques.pdfhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/images/PDF/PE/cocktailschimiques.pdf
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    7. Pour aller plus loin : Gnralits surles substances recherches etcomment les viter ?

    Il existe de multiples substances de synthse ajoutes ou pouvant contaminer nos aliments.Dans notre enqute nous avons cibl les substances chimiques les plus communmentrecherches (ou celles qui pose le plus de questions dun point de vue sanitaire) soit :

    - certains rsidus de pesticides- certains additifs alimentaires- des dioxines, furane et PCB

    - des mtaux lourds- des retardateurs de flammes broms

    - des plastifiants : phtalates et BPA(uniquement dans les contenantsplastiques dans cette enqute)

    - des perfluors (uniquement dans lesaumon dans cette enqute)

    Vous trouverez ci-dessous une prsentation rapide de chacune de ces familles de produits,comment vitez ces molcules et des informations pour aller plus loin.

    Pesticides

    Gnralits

    Les pesticides, parfois appels produits

    phytosanitaires ou phytopharmaceutiques,ou produits de protection des plantes, sontutiliss en agriculture pour se dbarrasserdinsectes ravageurs (insecticides), demaladies causes par des champignons(fongicides) et/ou dherbes concurrentes(les herbicides) etc.

    Un produit pesticide est compos dun

    principe actif (matire active recherchepour les contrles alimentaires) doriginenaturelle ou synthtique. Les pesticidescommercialiss (ou spcialitscommerciales) sont composs dune ouplusieurs matires actives auxquelles ont aajout dautres substances : produits dedilution, surfactants, synergisants afindamliorer leur efficacit et de faciliterleur emploi

    Les pesticides dans la chane alimentaire en France

    En France, cest la Direction gnrale de la concurrence, de la consommation et de la rpressiondes fraudes (DGCCRF) qui soccupe deffectuer les analyses de rsidus de pesticides desaliments. Concernant les rsultats du plan de surveillance des fruits et lgumes (3 430chantillons) de lanne 2008 (paru en 2010), 43,8 % des chantillons contenaient des rsidus. 4% des fruits et lgumes analyss ne respectaient pas la rglementation (dpassement de laLimite Maximale en Rsidus).

    Parmi les fruits, 59 % des chantillons contiennent des rsidus de pesticides et en moyenne 3,9 %sont non conformes. Les dpassements concernent essentiellement les raisins de table, les

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    poires, les cerises, les pommes et les kiwis. linverse, lesoranges, les fraises, les avocats et les bananes ont un taux de

    dpassement de la LMR infrieur la moyenne des dpassements(en ne considrant que les fruits pour lesquels le nombredchantillons analyss est reprsentatif).

    Quant aux lgumes, prs de 30% contiennent des rsidus de pesticides et enmoyenne 4,1 % des lgumes prsentent des dpassements de LMR. Les

    dpassements concernent essentiellement les poivrons et piments, les cleris branches, lesnavets, le persil, les laitues et les pinards. linverse, les concombres, les tomates et lespommes de terre ont un taux de dpassement de la LMR infrieur la moyenne desdpassements (en ne considrant que les lgumes pour lesquels le nombre dchantillonsanalyss est reprsentatif).

    Les crales et les produits craliers prsentent 2,6 % de non conformits sur 352 chantillons.1,5 % de non conformits ont t constats sur les produits transforms.

    Pesticides dans lagriculture en France

    La prsence de niveaux levs de rsidus de pesticides dans la chane alimentaire est le rsultatdirect de la dpendance aux pesticides de l'agriculture conventionnelle. Chaque anne, prs de70 000 tonnes de pesticides sont annuellement pandus en France.

    Donnes sanitaires et environnementales

    Malheureusement la pulvrisation de ces pesticides nest pas sans consquence sur notre

    environnement et notre sant.

    Consommateur, sachez que

    Lavez, pluchez ou cuisinez vos fruits et lgumes16

    ?

    Dans les recommandations habituelles qui sont faites pour se dbarrasser des pesticidescontenus dans les vgtaux conventionnels, il est coutume de dire que le lavage ou le pelage desfruits et des lgumes permettent de rduire (voire dliminer) les rsidus de pesticides.Pour affirmer cela il faudrait que des tudes soient faites, or certaines tudes montrent que cesprcautions ne sont pas suffisantes ou voire quelles sont inutiles.

    Laver un fruit ou un lgume qui contiendrait des pesticides ne peut garantir de lliminationpartielle ou totale de ces rsidus, simplement parce que cela dpend des proprits physico-chimiques des pesticides (telles que la solubilit dans leau par exemple). Laver les vgtauxpermettra probablement de rduire les pesticides hydrophiles situs la surface. En outre, latemprature de leau de lavage aura une influence sur le niveau de rsidu. Une tude17 amontr que le lavage leau chaude avec un dtergent (sic !) sera plus efficace quun lavage eau froide. En outre, une autre tude a montr que le lavage coupl avec le frottement duvgtal pouvait rduire plus significativement la prsence de rsidu (Barooah et Yein, 1996).

    16Pesticide Residues in Food and Drinking Water: Human Exposure and Risks Denis Hamilton, Stephen Crossley17Holland et al 1994

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    Mais il faut savoir que les lavages ne rduisent passignificativement la prsence des pesticides systmiques et

    lipophiles dans les vgtaux.Peler alors ?

    Des tudes montrent que souvent les pesticides se concentrent dans ou sur lapeau. De fait, peler ses fruits ou lgumes non bio peut ter en partie les rsidus

    de pesticides. Cependant, se pose la question des pesticides systmiques qui pntrent au curde la plante. En effet dans ce cas, une tude a montr que le pelage de concombres traits avecdu thiomton ne permettait pas dliminer la prsence du pesticide (Sheikhorgan et al, 1994).A noter en outre que lorsquon ple un fruit ou un lgume, on se prive alors des vitaminescontenues dans la peau.De plus certains fruits et lgumes ne se plent pas ? Dans ce cas comment fait-on pour les

    fraises, les framboises ou les salades ?18

    Consommer des produits issus de l'agriculture biologique.

    L'AFSSA Agence Franaise de Scurit Sanitaire desAliments reconnait que:

    " Le mode de production biologique en proscrivant lerecours aux produits phytosanitaires de synthse,limine les risques associs ces produits, pour lasant humaine."19

    Cette alimentation sans rsidus de pesticides a unimpact trs favorable sur le niveau de contaminationcorporel et donc la sant. Le fait de passer unealimentation biologique limine trs rapidement lesrsidus de pesticides les moins persistants de nosorganismes.

    Ainsi, une tude conduite sur des dizaines de groupes d'enfants montre que le passage unealimentation bio fait disparaitre les rsidus d'insecticides organophosphors de leur organisme20,le diagramme de gauche montre la disparition des mtabolites de ces insecticides dans les urinesdes enfants pendant les 5 jours d'alimentation biologique !

    Autre conseil de bon sens

    18Voir sir menustoxiques.fr tableaux montrant le niveau de pesticide aprs pelage ou lavage en fonction du type daliment et dersidus source : Pesticide residues in food and drinking water: human exposure and risks Par Denis Hamilton,Stephen Crossley, 200419Evaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l'agriculture biologique", AFSSA, Juillet 200320Organic Diets Significantly Lower Children Dietary Exposure to Organophosphorus Pesticides Chensheng Lu, Kathryn Toepel, ReneIrish,Richard A. Fenske, Dana B. Barr, and Roberto Bravo Environmental Health Perspectives, 2005

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    Consommez des fruits et lgumes de saison ?Lintrt rside dans le fait que vous pourrez viter les aliments

    produits sous serre qui peuvent bnficier de traitementfongiques importants.

    Privilgiez les produits locaux ?Cela peut viter notamment certains insecticides et fongicides qui sont mis

    dans les lieux de stockage, notamment pour la conservation. Ainsi, il est courantque les oranges ou des bananes, voyageant par cargos, sont traites par des solutions deThiabendazole ou autre fongicide.

    Pour aller plus loin

    Les textes rglementaires

    Il y a deux textes europens socles de la mise sur le march des produits phytopharmaceutiqueset de leur utilisation (durable). Il sagit:

    - du Rglement (CE) no 1107/200921 du Parlement europen et du Conseil du 21 octobre 2009concernant la mise sur le march des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil.- de la Directive 2009/128/CE22 du Parlement europen et du Conseil du 21 octobre 2009instaurant un cadre daction communautaire pour parvenir une utilisation des pesticidescompatible avec le dveloppement durable.Suivre le lien : pour en savoir plusCette directive doit dsormais tre transpose en droit franais. Elle est retranscrite via

    notamment la loi Grenelle 1 et la loi Grenelle 2. Son application pratique prend corps au traversdu plan Ecophyto 201823.

    Les sites et livres intressants

    http://www.mdrgf.org/http://www.pesticides-etudes.mdrgf.org/http://www.pesticides-non-merci.com/

    Fabrice NICOLINO et Franois VEILLERETTE -" Pesticides, rvlations sur un scandale franais", 1er mars2007, Fayard

    Additifs, armes et colorants alimentaires

    De manire gnrale, l'additif alimentaire est une substance chimique qu'on ajoute l'alimentpendant sa fabrication ou sa transformation, qui s'intgre celui-ci ou en modifie les

    21http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:309:0001:0050:FR:PDF22http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:309:0071:0086:FR:PDF23http://agriculture.gouv.fr/ECOPHYTO-2018

    http://www.mdrgf.org/http://www.mdrgf.org/http://www.pesticides-etudes.mdrgf.org/http://www.pesticides-etudes.mdrgf.org/http://www.pesticides-non-merci.com/http://www.pesticides-non-merci.com/http://www.pesticides-non-merci.com/http://www.pesticides-etudes.mdrgf.org/http://www.mdrgf.org/
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    caractristiques, comme la couleur ou la texture. Certainsadditifs alimentaires sont drivs de sources naturelles, tandis

    que d'autres sont synthtiques.Les additifs sont des substances qui, ajoutes en petite quantit,permettent notamment :

    d'aider la conservation en empchant la prsence et ledveloppement de microorganismes indsirables (par exemple :

    moisissures ou bactries responsables d'intoxications alimentaires) : on les appelleconservateurs ;d'viter ou de rduire les phnomnes d'oxydation qui provoquent entre autres lerancissement des matires grasses ou le brunissement des fruits et lgumes coups : onles appelle anti-oxygne ;d'amliorer la prsentation ou la tenue, on les appelle agents de texture (mulsifiants,

    stabilisants, paississants, glifiants) ;de rendre aux aliments, de renforcer ou de confrer une coloration : on les appellecolorants ; de renforcer leur got (exhausteurs de got).

    Un nouvel additif ne peut tre utilis qu'aprs :

    avis de l'Agence franaise de scurit sanitaire des aliments (AFSSA) ;avis du Comit scientifique de l'alimentation humaine, au plan communautaire ;qu'un arrt d'autorisation, co-sign par les ministres chargs de l'conomie, de la sant,de l'agriculture et de l'industrie, en prcise les modalits d'emploi (doses et produits danslesquels il peut tre employ).

    Les additifs doivent obligatoirement tre mentionns sur l'tiquette des denres alimentaires :

    soit en clair (par exemple : "poudre lever : bicarbonate de sodium") ;soit l'aide d'un code prcd du nom de la catgorie (par exemple : "colorant E 102 ").

    Le code utilis est fix au niveau europen. Il se compose de la lettre "E" suivie d'un numropermettant d'identifier facilement la catgorie. Par exemple :

    100 pour les colorants ;200 pour les conservateurs ;300 pour les agents anti-oxygne;

    400 pour les agents de texture. La Norme gnrale Codex pour les additifs alimentaires (NGAA, Codex STAN 192-1995) stipule les conditions dans lesquelles des additifs alimentairesautoriss peuvent tre utiliss dans tous les aliments, quils fassent ou non dj lobjet dunenorme Codex.

    Consommateur, sachez que

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    Si vous dsirez limiter la quantit d'additifs dans votrealimentation, lidal est de manger frais et/ou bio. En gnral,

    manger des fruits et des lgumes, des ufs et du lait frais, pluttque des aliments transforms, rduit la quantit d'additifsalimentaires ingrs24.

    A noter que dans les produits transforms en bio, le nombre dadditifsalimentaires est considrablement plus restreint que ceux autoriss pour les

    aliments conventionnels. Si certains de ces additif posent des questions en terme de risqueallergique aucun notre connaissance ne sont suspects dtre cancrignes ou pouvantperturber le systme endocrinien.

    Le cas du BHA (additif prsent dans le chewing-gum)

    Le BHA est un additif alimentaire. Cest un antioxydant utilis largement dans lindustriealimentaire. Il est notamment prsent dans certains chewing-gums. Et est utilis pour viter auxmatires grasses de rancir. On le trouve dans divers aliments25.

    Quels risques pour notre sant?Le BHA est un cancrigne possible selon les donnes du CIRC et un perturbateur endocrinien.Le BHA est difficilement biodgradable et a un haut potentiel de bioaccumulation danslenvironnement.

    Pour aller plus loin

    Les additifs alimentaires rpondent des directives europennes qui dfinissent :une liste positive des additifs autoriss (tout ce qui nest pas expressment autoris estinterdit) ; une liste des aliments auxquels ils peuvent tre ajouts ; leur dose maximum autorise ; les critres de puret de ces produits.

    En France, le contrle des additifs dans les produits alimentaires est assur par la Directiongnrale de la concurrence, de la consommation et de la rpression des fraudes (DGCCRF).Les teneurs maximales dadditifs dans les aliments sont fixes de faon ne pas dpasser ladose journalire admissible (DJA)26: quantit dun additif qui peut tre ingrequotidiennement sans risque pour la sant (en mg/kilo de poids corporel).

    Les additifs, les armes alimentaires et les prparations enzymatiques font l'objet d'uneprocdure d'autorisation harmonise l'chelle europenne dans le cadre d'un rglementcommun CE/1331/2008 et de rglements spcifiques (respectivement rglements CE/1333/2008,CE/1334/2008, CE/1332/2008) fixant les listes de substances autorises et leurs conditionsd'utilisation.Textes rglementaires

    24Cf. page informative de Sant Canada sur les additifs alimentaires25 http://www.codexalimentarius.net/gsfaonline/additives/index.html26Un glossaire se trouve la fin de ce document

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    Dcret n 89-674 du 18 septembre 1989 relatif aux additifspouvant tre employs dans les denres destines

    l'alimentation humaineArrt du 2 octobre 1997 relatif aux additifs pouvant treemploys dans les denres destines l'alimentation humaine

    Plus dinfos sur :

    http://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/documentation/fiches_pratiques/fiches/c05.htmhttp://www.codexalimentarius.net/gsfaonline/index.html?lang=frhttp://www.afssa.fr/PNE201.htmLegifranceDr. Laurent Chevallier Les 100 meilleurs aliments pour votre sant et la plante Le Livre dePoche 6, 5 euros, septembre 2010.

    Autres chimiques dans la chane alimentaire

    Gnralits

    PCB

    Les PCB ou polychlorobiphnyles sont des composs aromatiques chlors galement connus, enFrance, sous le nom de pyralnes. Ces composs ont t utiliss sous forme de mlange dansl'industrie, pour leurs proprits isolantes (transformateurs lectriques) ainsi que pour leurstabilit chimique et physique (encres, peintures). La famille des PCB regroupe 209 molculesgalement appels congnres.

    On distingue deux types de PCB sur la base de leur mcanisme d'action :- Les PCB Dioxin-Like ou PCB-DL sont capables de se lier au mme rcepteur cellulaire queles dioxines (Rcepteur Ah). Leur mcanisme d'action tant similaire celui des dioxines, leurtoxicit (comme celle des dioxines) est exprime en facteur d'quivalent toxique par rapport la toxicit de la TCDD (2,3,7,8-Ttra-Chloro-Dibenzo para-Dioxine) plus communment appeledioxine de Seveso. Ce sont ces PCB DL que nous avons recherch dans notre enqute.- Les PCB Non Dioxin-Like ou PCB-NDL. Ces derniers agissent via un mcanisme d'actiondiffrent de celui des dioxines.

    Selon lINVS27, les PCB sont des composs chimiques potentiellement dangereux pour lhommesur le long terme. Ils sont interdits en France depuis 1987. Ces drivs chlors sont persistantsdans lenvironnement et peuvent saccumuler dans la chane alimentaire, en particulier dans

    certains poissons de plusieurs cours deau franais .

    Dioxines, furanes et PCB de type dioxine

    Que sont les dioxines ?

    Le terme de dioxines est un nom gnrique qui dsigne deux grandes catgories decomposs, les polychlorodibenzodioxines (PCDD) et les polychlorodibenzofuranes (PCDF) quiappartiennent la famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques chlors (HAPC). Il existe

    27http://www.invs.sante.fr/surveillance/pcb/index.htm

    http://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/documentation/fiches_pratiques/fiches/c05.htmhttp://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/documentation/fiches_pratiques/fiches/c05.htmhttp://www.codexalimentarius.net/gsfaonline/index.html?lang=frhttp://www.codexalimentarius.net/gsfaonline/index.html?lang=frhttp://www.afssa.fr/PNE201.htmhttp://www.afssa.fr/PNE201.htmhttp://www.afssa.fr/PNE201.htmhttp://www.codexalimentarius.net/gsfaonline/index.html?lang=frhttp://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/documentation/fiches_pratiques/fiches/c05.htm
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    210 molcules identifies appartenant la famille des dioxines . Seules 17 dentre elles, les plus toxiques, sont

    habituellement tudies. La 2,3,7,8 ttrachlorodibenzodioxine ouTCDD ou encore dioxine Seveso est la plus toxique.Actuellement au niveau international, les 17 molcules sont doses

    simultanment avec dautres substances organiques persistantes, lespolychlorobiphnyles (PCB) prcdemment prsentes.

    Ces molcules sont trs stables chimiquement, peu biodgradables. Elles ne sontdtruites qu trs haute temprature. Elles sont trs solubles dans les graisses, et peu solublesdans leau. Elles prsentent donc un potentiel important daccumulation dans les sols, lessdiments et les tissus organiques. Ainsi, leur dispersion dans lenvironnement a lieuessentiellement sous forme de particules et non sous forme gazeuse.Toutes ces proprits expliquent leur tendance saccumuler le long des chanes alimentairespour arriver finalement jusqu lhomme. On parle de bio-accumulation28.

    Evaluation de l'exposition de la population franaise aux Dioxines, furanes et PCB de typedioxine

    Selon lAfssa29, 28 % de la population a une exposition suprieure la Dose JournalireTolrable30 (DJT), rapporte la vie entire. LAgence prcise que pour les dioxines prisisolment, la DJT n'est dpasse ni par les enfants ni par les adultes. Sauf que,malheureusement, les rsultats de notre enqute montrent quvaluer limpact des dioxines isolment parait tre lger dun point de vu scientifique au regard du cocktail desubstances ingres.

    Mtaux lourds

    La pollution mtallique peut tre due diffrents mtaux lourds comme le cadmium, le mercureou le plomb. De multiples activits humaines en sont responsables. Cette pollution provient eneffet essentiellement :

    des rejets dusines, notamment de tanneries (cadmium, chrome), de papeteries(mercure), dusines de fabrication de chlore (mercure) et dusines mtallurgiques,des pandages sur les sols agricoles doligo-lments ou de boues rsiduelles de stationsdpuration,de lutilisation de certains fongicides (mercure),des retombes des poussires atmosphriques mises lors de lincinration de dchets(mercure) ou de la combustion dessence automobile (plomb),

    du ruissellement des eaux de pluie sur les toitures et les routes (zinc, cuivre, plomb).Cette pollution mtallique pose un problme particulier, car les mtaux ne sont pasbiodgradables. En outre, tout au long de la chane alimentaire, certains se concentrent dans lesorganismes vivants. Ils peuvent ainsi atteindre des taux trs levs dans certaines espcesconsommes par lhomme, comme les poissons. Cette " bio-accumulation " explique leur trsforte toxicit.

    28http://www.invs.sante.fr/surveillance/dioxines/default.htm29 http://www.afssa.fr/PN4401.htm30Voir Glossaire en fin de document

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    Consommateur, sachez que

    Les aliments les plus riches en PCB sont les aliments d'origineanimale, riches en graisses tels que les poissons gras en contact avec

    les sdiments contamins mais aussi le lait et les produits laitiers ou lesufs.

    En ce qui concerne les dioxines et furane, d'une faon gnrale, les poissons etautres produits de la mer sont plus contamins que les produits animaux terrestres mais lavariabilit de la contamination entre les diffrents chantillons est particulirement importantepour les produits de la pche.Les poissons gras sont les poissons " bleus " : maquereau, hareng, sardine, saumon, thon.Les poissons maigres sont les poissons " blancs " : cabillaud, lieu, merlan, limande, sole

    Principales sources de mtaux lourds dans l'alimentation31

    Plomb : Fruits et lgumes (contamination arienne) ; Boissons (rseaux de distributionau plomb) ; Abats Crustacs (biocencentration)Cadmium : Fruits et lgumes (contamination arienne et eaux pollues) ; Boissons ;Crustacs (bioconcentration)Mthylmercure : Poissons et crustacs (bioaccumulation)

    Les substances en contact avec les aliments

    Gnralits

    Plastifiants

    Phtalates

    Les phtalates sont les plastifiants le plus communment utiliss dans le monde. Ils forment unefamille de substance chimique utilise depuis environ 50 ans, principalement pour rendre lechlorure de polyvinyle (PVC) souple et flexible.Le DEHP nest plus class cancrigne possible par le CIRC mais est encore class cancrignepar lEPA californienne. Le DEHP est class comme toxique pour la reproduction de catgorie 2en Europe, reconnu comme une substance extrmement proccupante en vertu de lalgislation europenne sur les produits chimiques REACH, et il figure sur la liste prioritaire(substances substituer en priorit dans le cadre de la lgislation REACH)32.

    Bisphnol A (BPA)

    Le BPA est un plastifiant quon retrouve pour des usages non alimentaires (lunettes, CD, papierthermique etc.) et alimentaires (biberons, petit lectromnager de cuisine, rcipients plastiquespour micro-onde etc.). On le trouve dans les plastiques identifis par le code de recyclage n7(PC) et, dans une moindre mesure n 3 et 6.

    31http://www.senat.fr/rap/l00-261/l00-261134.html32 http://echa.europa.eu/doc/press/pr_08_38_candidate_list_20081028.pdf

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    Le Bisphenol A (BPA) agit comme un perturbateur endocrinienet serait impliqu dans des affections aussi varies que les

    problmes de reproduction, lobsit, les cancers du sein et de laprostate, le diabte, les dysfonctionnements thyrodiens et lesproblmes dattention chez les enfants. Lexposition embryonnaire et

    en bas ge pourrait augmenter une prdisposition aux cancers en affectantla programmation gntique ou epigntique du dveloppement des individus,

    selon de rcentes tudes scientifiques (voir www.reseau-environnement-sante.fr).

    Retardateurs de flamme

    PBDE

    Les polybromodiphnylther (PBDE) sont une famille de 209 produits chimiques broms

    diffrents, dont certains sont ou ont t utiliss pour ignifuger les produits plastiques et lestextiles. Trois PBDE ont connu un usage commercial : le pentabromodiphnylther (5-BDE) ;loctabromodiphnylther (8-BDE) et le dcabromodiphnylther (10-BDE).

    Cette famille de composs est fortement et rapidement bioaccumulable. Les organismesaquatiques en contiennent nettement plus que les autres, avec une bioaccumulation importante

    Composs perfluors (PFC)

    Les composs perfluors (PFC) sont des produits chimiques synthtiques; le perfluorooctanesulfonate (PFOS), le perfluorooctanoate (PFOA) et le perfluorooctane sulfonamide (PFOSA) enfont partie. Les PFC sont utiliss dans une vaste gamme de produits industriels et de

    consommation tels que les adhsifs, les cosmtiques, les produits de nettoyage et les moussesextinctrices. Les PFC sont aussi utiliss dans les agents hydrophobes, olophobes et antitachespour les tissus et le papier.Les PFC se retrouvent dans les aliments de diverses faons. Les animaux et les plantes utilisspour la production alimentaire peuvent bioaccumuler des composs perfluors qui sont prsentsdans l'air, l'eau, le sol et, en ce qui a trait aux animaux, dans leur nourriture.Sant Canada et la United Kingdom Food Standards Agency ont tous deux men des enqutes surla prsence de PFC dans les aliments. Les donnes indiquent que certains animaux utiliss pourla production alimentaire bioaccumulent et bioconcentrent les PFC, et que les plantesalimentaires peuvent galement accumuler les PFC. L'ventail des aliments qui ont t soumis l'enqute dans le cadre de l'tude canadienne sur l'alimentation ttale (AT) 1, 2 comprennent :les viandes, les poissons, les aliments de restauration rapide et les aliments prpars mmeleur emballage. Une tude rcente montre que les rivires europennes seraient contamines 97% par du PFOA et 94% par du PFOS33.

    L'exposition certains PFC, en particulier au PFOS et au PFOA, a t associe divers effetsnocifs pour la sant chez les animaux de laboratoire, dont des atteintes aux fonctionsimmunitaires, hpatiques et thyrodiennes. Selon les rsultats obtenus lors de l'AT de 2004mene par la Division de la recherche sur les aliments de Sant Canada, au Canada, l'ingestion

    33 EU-wide survey of polar organic persistent pollutants in European river waters. Robert Loos et al.Environmental Pollution 157 (2009) 561568

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    estime de PFA (acides perfluors) par la voie alimentaire taitde 4,0 ng/kg pc/jour, soit une ingestion qui est d'environ six fois

    suprieure celle des PFOSA dtects dans les chantillonsprovenant de la mme AT.34 Nous avons recherch ces compossdans un seul chantillon de poisson sans quils soient mis en vidence

    par les analyses.

    Consommateur, sachez que

    Phtalate

    Pour viter les phtalates, vitez les plastiques n3 en PVC pour vos usages alimentaires. Toutefois nos analyses montre quun contenant en plastique alimentaire n5 (PP) peut aussi relarguerdes phtalates. La prudence est donc de mise.

    Bisphnol A

    Pour lalimentation du bb : lait de substitution en poudre de prfrence vendu dans desemballages en carton, biberon en verre ou en plastique sans Bisphenol A (BPA).Les mamans qui allaitent devraient limiter au maximum leur exposition au Bisphenol A... (voirdossier BPA sur le site du RES).

    Faire les choix les plus srs en matire demballage et de stockage des aliments :Prfrez autant que possible pour les contenants ou le stockage de la nourriture les matriauxen l'tat actuel les plus srs : gr, verre, inox ou acier inoxydable, terre cuite, cramique.Eviter de chauffer de la nourriture ou des liquides dans des contenants en plastique.

    Le rseau environnement sant vous propose un Guide rapide des codes de recyclage desplastiques si vous ne trouvez pas d'alternative au plastique :Eviter :N 3 PVC (Chlorure de Polyvinyle)N 6 PS (Poly Styrne)N 7 PC (Poly Carbonate)En ltat de nos connaissances, les plastiques qui sembleraient les moins problmatiques :N 2 HDPE (Polythylne de haute densit)N 4 LDPE (Polythylne de basse densit)N 5 PP (Polypropylne) nuancer la lumire de nos analyses

    Composs perfluors (PFC) : le cas du PFOA (teflon)

    Vous pouvez choisir des poles sans PFOA dont certaines marques font dj un argument devente et qui portent le logo No PFOA . Le meilleur ustensile de cuisson semble tre ceux enacier inoxydable qui certes attache plus mais sont facilement nettoyable.

    Pour aller plus loin

    Sur le BPA voir le dossier du Rseau Environnement Sant :http://www.reseau-environnement-sante.fr/dossier-par-themes/bpa.html

    34 http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/securit/chem-chim/environ/pcf-cpa/qr-pcf-qa-fra.php

    http://www.reseau-environnement-sante.fr/dossier-par-themes/bpa.htmlhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/dossier-par-themes/bpa.htmlhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/dossier-par-themes/bpa.htmlhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/dossier-par-themes/bpa.htmlhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/dossier-par-themes/bpa.htmlhttp://www.reseau-environnement-sante.fr/dossier-par-themes/bpa.html
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    8. Contacts / Qui sommes-nous ?

    Prsentation des associations impliques

    Health and Environment Alliance (HEAL) a pour objectif de sensibiliser le public sur lesbnfices sanitaires de la protection environnementale. Pour cela elle facilite la reprsentationcitoyenne, limplication des professionnels de santet lexpertise scientifique dans le processusde dcision au niveau des politiques europennes environnementales et de sant. Depuis sacration les organisations qui se sont affilies HEAL nont fait que crotre pour former unrseau diversifi de plus de 60 entits internationales, europennes, nationales et locales decitoyens, de patients, de femmes, de professionnels de la sant, et denvironnementalistesqui ont toutes montr leur efficacit pour accroitre la participation du public et lexpertise dansle cadre de dbats ou des processus de prise de dcision au niveau europen. Site: www.env-health.org

    Cest le principe de responsabilit, tel quinscrit dans lArticle 2 de la Charte Franaise delEnvironnement, qui pousse lassociation Gnrations Futures (ex Mouvement pour les Droits etle Respect des Gnrations Futures - MDRGF) depuis plus de 15 ans sinvestir dans un combatpour une agriculture sans pesticides et sans OGM, afin de prserver lenvironnement et de

    protger la sant publique, et sengager dans le domaine de la sant environnementale (leMDRGF est co-fondateur du Rseau Environnement Sant). Site: www.generations-futures.com

    Ensemble, Le MDRGF et HEAL ont dcid de lancer une campagne sur environnement et canceren France, avec le soutien dONG comme le WWF-France et le rseau environnement sant(RES). Cette enqute assiette toxique est la premire dune srie denqutes que nousraliserons pendant plusieurs mois.

    Contacts presseFranois Veillerette, Porte parole MDRGFTel : 06 81 64 65 58Mail :[email protected]

    Nadine Lauverjat, charge de missionMDRGFTel : 06 87 56 27 54Mail :[email protected]

    Sites utiles

    www.menustoxiques.fr:le site qui reprenden dtail cette enqute.www.environnement-et-cancer.con: le sitede notre campagne sur environnement etcancer.www.generations-futures.com: le site delassociation Gnrations Futures (ex-MDRGF).

    mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]://www.menustoxiques.fr/http://www.menustoxiques.fr/http://www.environnement-et-cancer.con/http://www.environnement-et-cancer.con/http://www.generations-futures.com/http://www.generations-futures.com/http://www.generations-futures.com/http://www.environnement-et-cancer.con/http://www.menustoxiques.fr/mailto:[email protected]:[email protected]