Rapport Annuel Crp Henri Tudor 2013

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  • RAPPORT ANNUEL2013

    Innovating together

  • RAPPORT ANNUEL 2013

  • EditoDE SOLIDES FONDATIONS POUR DEMAIN

    En 2013, le CRP Henri Tudor a atteint de bons rsultats malgr la situation conjoncturelle et leffort quil a d fournir pour prparer son regroupement avec le CRPGabriel Lippmann. Les rsultats en terme de recherche contractuelle (8,7 M, soit une progression de plus de 18% par rapport lanne pr-cdente) sont nettement au-dessus des objectifs fixs dans le Contrat de Performance pour lanne 2013 (dpassement de lobjectif de 15%). Cette volution confirme la stratgie mise en place en 2010 avec les programmes dinnovation et le travail ralis ces dernires annes pour professionnaliser la gestion des partenaires et leur offrir des formules de col-laboration plus structures. Des conventions-cadre pour des partenariats public-priv orientes vers le long terme ont ain-si t signes avec ArcelorMittal et ILNAS en 2013 et EBRC et Post Luxembourg dbut 2014.

    En matire de recherche comptitive europenne, le CRP Henri Tudor dpasse les objectifs fixs dans le Contrat de Performance pour lanne 2013 (892 K, soit +19% par rap-port aux objectifs fixs). Les investissements consentis de-puis 2011 dans un support interne adapt et efficace portent donc leurs fruits et permettent au CRP Henri Tudor de par-tir en position de force dans le programme europen Horizon 2020, ce dautant plus que les trois piliers du programme (ex-cellence scientifique, primaut industrielle, dfis socitaux) correspondent en grande partie aux axes dans lesquels il est actif et quune place importante est enfin donne au transfert et la valorisation.

    Pour ce qui concerne la recherche comptitive nationale, donc le programme CORE du Fonds National de la Recherche (FNR), le CRP Henri Tudor est en-dessous des objectifs du Contrat de Performance fixs en 2010 pour 2013 (4,9 M soit -28% par rapport aux objectifs fixs pour 2013) et ce mal-gr lacceptation de plusieurs nouveaux projets dans le do-maine des matriaux avancs. Le caractre comptitif des appels CORE continue saccentuer, ce qui est sur le fond une bonne chose. Par contre, le fait de mettre en avant la seule excellence scientifique peut convenir des institutions de re-cherche acadmique de type universitaire, mais pas celles, comme le CRP Henri Tudor, dont le mtier est celui dun RTO (Organisation de recherche et de technologie), visant sur-tout la cration dimpact par le transfert de technologies, de connaissances et de comptences.

    Enfin, les rsultats en matire de transfert et de valori-sation, quant eux, sont tout fait honorables avec six de-mandes de brevets dposes, 108 licences payantes accordes et, surtout, la sortie dune 4me spin-off. La socit Open Assessment TechnologiesS.A. (OAT), hberge au Technoport

    Belval, commercialise et poursuit au niveau international le dveloppement de loutil dvaluation des comptences assiste par ordinateur TAO, fruit dune srie de projets de recherche mens en collaboration avec lUniversit du Luxembourg. La cration de cette socit sest faite grce lintrt marqu par Cito B.V., un des leaders mondiaux dans le domaine de lvaluation des comptences, qui a co-investi de manire substantielle dans la socit, donnant ainsi un signe fort de confiance dans la valeur du produit, les comptences de lquipe et le modle daffaire choisi pour la socit.

    Belval est lautre grand fait marquant de 2013 pour le CRP Henri Tudor qui a commenc prendre ses quartiers la Cit des Sciences avec linstallation dune centaine de chercheurs. Ces derniers pourront suivre de prs lvolution du chantier de la Maison de lInnovation dans laquelle le CRP Henri Tudor em-mnagera courant du premier semestre 2015. Soulignons ga-lement lamnagement en 2013 dun laboratoire ddi aux analyses environnementales dans les locaux de Hautcharage. Du ct des activits scientifiques et acadmiques, lanne 2013 a t trs bonne. Avec 245 articles scientifiques avec co-mit de relecture publis dans des revues internationales et des actes de confrences dont 66% rfrences par Thomson Reuters ou Scopus, le Centre dpasse de loin les objectifs fixs dans le Contrat de Performance. En 2013, le Centre a gale-ment assur en collaboration avec des universits trangres et/ou lUniversit du Luxembourg lencadrement de 37 doc-torants. Treize ont soumis avec succs leur thse doctorale. Par ailleurs, de nombreux chercheurs du Centre ont particip des activits dvaluation, en tant quvaluateurs pour des programmes de recherche nationaux ou europens, membres de jurys de thse dans des universits europennes ou encore relecteurs darticles dans des journaux scientifiques. Enfin, le Centre a activement particip lenseignement dans des universits europennes avec plus de 680 heures de cours. Ces excellents rsultats sont entre autres le fruit dun pro-jet interne visant lamlioration de la qualit scientifique de nos travaux et dans lequel tout un ensemble de mesures sont prises au niveau de la formation des chercheurs, du sou-tien en matire de veille STM (Scientifique, Technologique, March), de lencadrement des doctorants, etc.

    Finalement, pour ce qui est du regroupement avec le CRPGabriel Lippmann, les fondations du nouveau CRP ont t poses et le projet a franchi dimportantes tapes en 2013 avec, en particulier, la dfinition de son cadre stratgique et de son modle organisationnel. La vision dveloppe pour les 10 annes venir est ambitieuse et audacieuse : figurer dans le top 10 des RTO en Europe dans un nombre limit daxes prioritaires et devenir un partenaire cl dans le dveloppe-ment socio-conomique du Grand-Duch de Luxembourg. A nous maintenant de mettre en musique cette vision ! Cest un dfi que nous sommes prts relever

    Georges Bourscheid Dr Marc Lemmer Prsident du Conseil dAdministration Directeur Gnral

    3

  • Principaux chiffres 2013PROJETS DE RECHERCHE, DE DVELOPPEMENT ET DINNOVATIONPROJETS 2013 PAR DOMAINE SCIENTIFIQUE

    19%

    25%

    13%

    24%

    19%

    31 Technologies de lInformation et de la Communication (TIC)

    41 Technologies des matriaux avancs31 Organisation et gestion des entreprises40 Technologies pour lenvironnement21 Technologies pour la sant

    Total : 164 projets

    PROJETS 2013 PAR TYPE DE FINANCEMENT

    34%

    13%6%

    12%

    10%

    5%

    3%17%

    55 Projets RDI collaboratifs dans le cadre de programmes europens

    22 Projets RDI collaboratifs dans le cadre de programmes nationaux (FNR)

    10 Projets RDI collaboratifs20 Projets de prestation de recherche et

    dinnovation (suprieur 25.000 euros)9 Projets de support aux politiques publiques16 Projets RDI financement propre28 Projets RDI financement mixte4 Projets de maturation

    Total : 164 projets

    PROJETS 2013 DANS LE CADRE DE PROGRAMMES COMPTITIFS

    31%

    22%

    18%

    29%

    Principaux programmes RDI europens7 FP75 CIP1 LIFE+3 AAL1 ERA Net

    Autres programmes RDI europens3 ESA2 EUREKA13 FEDER - CRE5 LLL LEONARDO1 Autres

    Programmes de dveloppement rgionaux14 INTERREGProgrammes de financement nationaux18 CORE3 INTER1 PEARL

    Total : 77 projets

    PRINCIPALES ACTIVITS DE SUPPORT SCIENTIFIQUE AUX POLITIQUES NATIONALESConvention de collaboration MAEDveloppement du transfert technolo-gique travers la collaboration interna-tionale entre le Luxembourg et des pays tiers avec le support du Ministre luxem-bourgeois des Affaires trangres et eu-ropennes * Bernard LAMBEAUX

    CRTIB - documentation & managementSupport la direction et la documen-tation du CRTIB, en collaboration avec lOAI, la Chambre des Mtiers, le Groupement des Entreprises et la Fdration des Artisans * Fabrice ABSIL

    CVTSupport au dveloppement de la pro-prit intellectuelle au Luxembourg, en

    collaboration avec lOffice de la Proprit Intellectuelle du Ministre de lEconomie * Serge QUAZZOTTI

    Helpdesk Reach&CLPSupport au dploiement des rglements europens REACH et CLP, en collabora-tion avec le Ministre de lEconomie et le Ministre du Dveloppement durable et des Infrastructures * Arno BIWER

    Convention de collaboration MIGRSupport la dfinition, lvaluation et la mise en oeuvre de politiques de la ges-tion de leau, en collaboration avec le Ministre de lIntrieur et la Grande Rgion et lAdministration de la Gestion de lEau, avec un accent sur la directive

    europenne cadre sur leau (flux et de-venir de polluants dans les eaux de sur-face et eaux souterraines) et la gestion du cycle de leau urbain (eaux potables, eaux uses) * Tom GALL

    Convention de collaboration MDDISupport au Ministre du Dveloppement durable et des Infrastructures (MDDI) et lAdministration de lEnvironne-ment pour la dfinition, lvaluation et la mise en oeuvre de politiques envi-ronnementales, dans les domaines de la production propre (lgislation commo-do/incommodo), de lefficience nerg-tique et des nergies renouvelables, de la construction durable et de la mobili-t/logistique * Bianca SCHMITT

    RETROUVEZ LA LISTE DES PRINCIPAUX PROJETS RDI EN PAGE 32

    4

  • COLLABORATIONS & PRODUITSLes contrats repris dans le tableau ci-dessous sont regroups par catgories de collaboration.

    COUVERTURE SECTORIELLE PAR SECTION DACTIVIT DE LA NACE DES CONTRATS SIGNS EN 2013

    25%

    19%

    17%

    10%

    8%

    5%

    11%2%

    3%

    Industrie manufacturire Activits spcialises, scientifiques et

    techniques Administration publique Enseignement Information et communication Autres activits de services Construction Sant et social Autres sections NACE

    VENTILATION DES CONTRATS SIGNS EN 2013 PAR PAYS

    58%

    9%

    13%

    5%6%

    3%

    2%2%

    1% 1%

    Luxembourg France Belgique Allemagne Pays-Bas Royaume-Uni Italie Pologne Autres pays de lUE Autres pays du monde

    NOMBRE DE PARTENAIRES CONTRACTANTS PAR ANNE

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    201320122011

    202

    243263

    PRODUITS FINANCIERS 2013 EN M EURO

    48%12%

    14%

    6%

    13%7%

    20,6 Dotation du Ministre de lEnseignement suprieur et de la Recherche

    3 Secteur public5,5 Entreprises prives2,6 Organisations internationales5 FNR6 Autres (provisions, ESPON)

    Total : 42,7 M Euro

    VOLUME DE CONTRATS DE COLLABORATION SIGNS EN 2013

    Catgorie de contrat

    Montant engag dans les contrats

    Nombre de contrats signs

    Contrats cadres - 10

    Contrats dans le cadre de projets de support aux politiques publiques 1160319 4

    Contrats de prestations standards 666873 236

    dont sur catalogue (formations, veille, laboratoire des matriaux) 548056 196

    dont sur mesure 110881 30

    dont licences 7936 10

    Contrats de prestations de recherche et dinnovation 2800520 61

    dont

  • ACTIVITS SCIENTIFIQUES ET DE TRANSFERTPUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    201320122011201020092008

    65(52%)

    60(48%)

    62(42%)

    87(58%)

    118(56%)

    91(44%)

    163(66%)

    83(34%)

    161(66%)

    84(34%)

    162(66%)

    84(34%)

    Publications non rfrences

    Publications rfrences (ISI/Scopus)

    THSES DE DOCTORAT

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    201320122011201020092008

    11

    19

    3

    16

    20

    8

    9

    28

    13

    17

    33

    2

    15

    41

    10

    7

    42

    17

    Thses dfendues

    Thses en cours

    Nouvelles thses dbutes au cours de lanne

    FORMATIONS ET CONFRENCESNOMBRE DACTIVITS

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    180

    200

    201320122011

    59

    29

    48

    58

    26

    4

    100

    30

    44

    5

    Confrences scientifiques

    Confrences professionnelles et workshops

    Formations diplmantes

    Formations qualifiantes

    NOMBRE DE PARTICIPANTS

    0

    350

    700

    1050

    1400

    1750

    2100

    2450

    2800

    3150

    3500

    201320122011

    836

    1295

    104

    794

    1008

    106

    1431

    358

    1365

    1004

    109

    281

    Confrences scientifiques

    Confrences professionnelles et workshops

    Formations diplmantes

    Formations qualifiantes

    NOMBRE DHEURES

    0

    200

    400

    600

    800

    1000

    1200

    1400

    1600

    1800

    2000

    201320122011

    520

    99

    861109

    484

    119

    733

    696

    10656

    771

    70

    Confrences scientifiques

    Confrences professionnelles et workshops

    Formations diplmantes

    Formations qualifiantes

    CRATION EN 2013 DUNE SPIN-OFF APPELE DEVENIR LE LEADER MONDIAL DES TECHNOLOGIES OPEN SOURCE DANS LE DOMAINE DU TESTING ASSIST PAR ORDINATEUR, OPEN ASSESSMENT TECHNOLOGIES S.A.

    4 PROJETS DE MATURATION EN COURS EN 2013

    DPT DE 6 DEMANDES DE BREVETS EN 2013

    . Demande de brevet intitule Hybrid coating and method to obtain such coating, citant comme inventeurs Claude BECKER, Julien PETERSEN et Grgory MERTZ

    . Demande de brevet portant sur une gomtrie de bridge pour stent coronarien citant comme inventeur Mohamed AZAOUZI

    . Demande de brevet intitule Cell cultivation scaffold et citant comme inventeurs Robert LEMOR et Gtz PILARCZYK

    . Demande de brevet intitule Device and method for electrophysiological measurement, citant comme inventeurs Robert LEMOR et Gtz PILARCZYK

    . Demande de brevet intitule Stent for implantation into blood vessels, citant comme inventeur Mohamed AZAOUZI

    . Demande de brevet intitule Method for determining indoor locations of mobile receiver units, citant comme inventeur Damien NICOLAS

    108 LICENCES PAYANTES ACCORDES EN 2013

    Formations diplmantes Confrences scientifiques Confrences professionnelles et workshops Formations qualifiantes

    6

  • RESSOURCES HUMAINES (SITUATION AU 31.12.2013)EVOLUTION DU NOMBRE DE COLLABORATEURS 2000-2013

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    20132012201120102009200820072006200520042003200220012000

    161 167191

    239 252265

    302335 346

    402

    447 462 440

    400

    33 NATIONALITS REPRSENTES

    DOMAINES DEXPERTISE DE NOS CHERCHEURS ET SPCIALISTES DE LINNOVATION

    30%

    20%

    23%

    14%

    10%

    3%

    Informatique - Electronique Tlcommunications

    Ingnierie des matriaux - McaniqueSystmes industriels

    EconomieGestion & Organisation

    Ingnierie et sciences environnementales

    Physique - ChimieMathmatiques

    Ingnierie de la sant Imagerie mdicale - Biotechnologies

    ANNES DEXPRIENCE DE NOS COLLABORATEURS

    8%

    29%2%

    19,75%0,25%

    16,75%

    3,75%

    0,25%

    0,25%

    17%

    31%

    20%

    17%

    9%

    4%

    2%

    9%

    ge moyen37,5 ans

    Doctorantset Postdoctorants

    Collaborateurs horsDoctorants et Postdoctorants

    0 4 ans

    10 14 ans

    20 24 ans

    25 29 ans

    30 ans

    15 19 ans

    5 9 ans

    France

    Luxembourg

    BelgiqueAllemagne

    Italie

    Algrie

    Maroc

    Espagne

    Portugal Tunisie

    Liban

    Etats-Unis

    Togo

    Bulgarie Burkina Faso

    Finlande

    Mexique Moldavie Pays-Bas Pologne

    Serbie

    Vietnam

    Brsil

    IrlandeGrce Inde

    Bnin Chine

    Roumanie

    Vnzuela Zimbabwe

    UkraineRoyaume-Uni

    RPARTITION HOMMES/FEMMES

    60% 40%

    Hommes Femmes

    PRINCIPALES NATIONALITS

    22%

    46%

    11%11%

    10%

    NIVEAUX DE QUALIFICATION

    27% 58% 15%

    Doctorat Master Gradus

    7

  • Contrat de performanceDES RSULTATS CONCLUANTS ET PROMETTEURSLe deuxime Contrat de Performance que le CRP Henri Tudor a sign avec lEtat et qui portait sur la priode 2011 2013 sest termin fin 2013. Marc Lemmer, directeur gnral du CRP Henri Tudor, explique les rsultats et les perspectives pour les prochaines annes.

    Quel bilan faites-vous du Contrat de Performance 2011 2013 ?Le bilan est positif puisque les objectifs sont atteints et ce malgr la situation conjoncturelle difficile et les efforts raliser pour prparer notre regroupe-ment avec le CRPGabriel Lippmann.

    En matire de recherche contractuelle, nous dpassons les objectifs que nous avons ngocis avec le Ministre de lEn-seignement suprieur et de la Recherche. Il faut dire que nous nous sommes don-ns les moyens pour les atteindre. En ef-fet, en 2010, nous nous sommes dots dune structure interne ddie au dve-loppement stratgique de nos marchs et de nos partenariats, ainsi qu la va-lorisation et au transfert technologique. La mission de cette nouvelle Direction Business Development est daugmen-ter notre impact auprs des marchs et de valoriser au mieux nos rsultats de recherche. Lintroduction, lanne sui-vante, dun nouveau mode de gouver-nance de nos activits de recherche, le management par programmes, a permis dinitier un travail de focalisation jug ncessaire pour le dveloppement futur des activits du Centre. Les programmes dinnovation visent une rponse mul-tidisciplinaire aux dfis dinnovation des neuf marchs que sont lindustrie manufacturire, la construction, les

    cotechnologies, la mobilit, le trans-port et la logistique, la sant, les ser-vices publics, les services IT rguls pour le secteur financier et le capital humain. Enfin, ces deux dernires an-nes, nous avons galement commenc mettre en place un mode de gestion pro-fessionnalise de nos clients cls (Key Account Management). Des contrats-cadre portant sur un portefeuille dac-tivits de recherche pluriannuel ont t signs avec les entreprises Paul Wurth, PSA Peugeot Citron, ArcelorMittal, EBRC, Post Luxembourg et avec lILNAS. Ce genre de partenariat public-priv (PPP) ncessite dtre dvelopp dans les prochaines annes.

    Concernant justement ces partenariats public-priv, nous saluons la loi RDI de juin 2009, initiative du Ministre de lEconomie. Nous pensons toutefois que le potentiel de ces collaborations est loin dtre totalement exploit. Le CRP Henri Tudor participe bien sr des pro-jets dans le cadre de cette loi, huit pro-jets, la plupart lancs en 2013. Il faut dire que les premires annes dentre en vigueur de cette loi ont t difficiles. Il a fallu se synchroniser sur la comprhen-sion des dispositions avec les ministres et Luxinnovation, puis avec les entre-prises, les sensibiliser et les convaincre et ce alors que la situation conomique gnrale ne les incitait gure investir

    dans la recherche. Un autre fait est que linvestissement dans le recherche col-laborative avec des partenaires publics nest pas encore inscrit dans la culture des entreprises luxembourgeoises, sauf bien sr pour les usual suspects qui sont, en gnral, des entreprises inter-nationales ayant une longue et forte culture de la RDI. Les incitatifs prvus dans cette loi pour encourager la re-cherche collaborative entre entreprises et acteurs de la recherche publique sont des lments positifs. Cependant, pour intensifier cette collaboration tant sou-haite, encore faut-il que les mcanismes dincitation soient complets et adapts. Nous sommes confiants que cela se fera dans le cadre de la rvision de cette loi qui est en cours. Aussi, le Centre de-vrait-il pouvoir valoriser juste titre les efforts raliss pour susciter les entre-prises investir dans une recherche col-laborative, ce qui ntait pas le cas dans le Contrat de Performance qui vient de se clturer. Les contrats gagns en 2013 et lintrt port par tous les partenaires publics et privs nous font esprer pour les prochaines annes un dveloppement de nos activits de recherche collabora-tive avec les entreprises.

    Un autre domaine dans lequel nous avons investi de manire importante ces dernires annes et dans lequel nous enregistrons de bons rsultats est la recherche comptitive europenne, notamment le programme cadre FP7 qui est venu chance en 2013. A titre dexemple, citons le projet Eagle Enhanced Government Learning que le CRP Henri Tudor a lanc en fvrier 2014 avec dix partenaires europens et qui est un des trois projets retenus en 2013 parmi les 80 propositions de projets soumises dans le programme FP7/ICT sur le thme Holistic learning solutions: managing, reaching and engaging lear-ners in the public administrations. La mise en place en 2010 au sein du Project Management Office dune cellule sp-cialise ddie au soutien des quipes pour la veille proactive des programmes

  • AUTRES FAITS MARQUANTSCration du groupement LIST GIE

    Le 10 janvier, Franois Biltgen, Ministre de la Recherche, et

    les prsidents des Conseils dAdministration du CRPHenri Tudor et du CRPGabriel Lippmann ont sign le contrat constitutif du groupe-ment dintrt cono-mique Luxembourg

    Institute of Science and Technology dont

    lobjectif est daccompa-gner et coordonner le pro-

    cessus de regroupement des deux CRP. Sur la photo, de gauche droite, 1re range : Franois Biltgen, Ministre de la Recherche, Georges Bourscheid, Prsident du Conseil dAdministration du CRP Henri Tudor et vice-prsident du Conseil dAdmi-nistration du CRPGabriel Lippmann ; 2me range : Fernand Reinig, directeur du CRPGabriel Lippmann, Marc Lemmer, directeur gnral du CRP Henri Tudor.

    Coule de bton Le 11 janvier, le premier bloc de bton de la Maison de lInnovation dans laquelle le CRP Henri Tudor emmnagera en 2015 a t cou-l Belval en prsence de Franois Biltgen, Ministre de la Recherche, entour de la bourgmestre dEsch/Alzette, Lydia Mutsch, et des reprsentants du Fonds Belval, dAgo-ra, du CRP Henri Tudor, de Luxinnovation et du Centre de Formation Dr Widong.

    Installation la Cit des Sciences BelvalEn 2013, le CRP Henri Tudor a pris ses quar-tiers la Cit des Sciences avec le dmnage-ment, en attendant la Maison de lInnovation, de deux de ses dpartements de recherche, le Centre de Ressources des Technologies pour la Sant (SANTEC) et le Centre de Ressources des Technologies pour lEnvironnement (CRTE), re-prsentant prs dune centaine de chercheurs, dans des locaux provisoires Belval, le premier dans les anciens locaux du Fonds Belval et le deuxime dans ceux de lADEM. Pour le CRP Henri Tudor, la Cit des Sciences est locca-sion de runir une grande partie de ses quipes sur un site unique, de crer de nouvelles sy-nergies et opportunits, grce notamment la proximit de lensemble des acteurs de la recherche et de linnovation, et enfin de se rapprocher physiquement de son partenaire, le CRPGabriel Lippmann, avec lequel il se re-groupera en 2015 et qui est install Belvaux deux pas de la Cit des Sciences. Linauguration des deux btiments a eu lieu le 10 juillet en prsence du Ministre du Dveloppement du-rable et des Infrastructures, Claude Wiseler.

    Une spin-off de carrure internationaleLe 4 octobre, le CRP Henri Tudor a convi la presse pour prsenter sa 4me spin-off, Open Assessment Technologies S.A. (OAT S.A.), qui commercialise et poursuit le dveloppement de loutil dvaluation des comptences assiste par ordinateur TAO, fruit de plusieurs projets

    de recherche. Dvelopp partir de 2002 et perfec-tionn tout au long de ces dernires dix annes, en collaboration avec lUni-versit du Luxembourg et dautres acteurs in-ternationaux, TAO est aujourdhui utilis dans plus de 50 pays et notamment par lOCDE pour la ralisation de ses enqutes PISA (Programme for International Student Assessment) et PIACC (Programme for the International Assessment of Adult Competencies). Ses principaux atouts par rapport ses concurrents sont son carac-tre Open Source, son architecture ouverte, collaborative et flexible, ses nombreuses fonc-tionnalits et son intgration facile dautres systmes. Lambition dOAT S.A. est de deve-nir le leader mondial des technologies Open Source dans le domaine du testing assist par ordinateur. La cration de cette spin-off est un moment fort pour la recherche publique luxem-bourgeoise de par lampleur de lentreprise, son march, ses partenaires et son ambition, mais aussi en raison de lentre dans son capital de la socit nerlandaise Cito B.V., un des lea-ders mondiaux dans le domaine de lvaluation des comptences et de la mesure des connais-sances. Le CRP Henri Tudor est lactionnaire majoritaire de cette socit anonyme dont le financement initial slve 1,5 millions deuros. Sur la photo, de gauche droite : Marten Roorda, CEO Cito B.V., Marc Lemmer, directeur gnral du CRP Henri Tudor, et Martine Hansen, Ministre de la Recherche.

    et pour la soumission de propositions a pour objectif damliorer notre taux de russite en tant plus slectifs dans le choix des programmes, en travaillant sur la qualit des propositions de projets, en suivant la programmation europenne, en tant prsents dans les rseaux eu-ropens notamment lAssociation euro-penne des RTO (EARTO).

    Au niveau de la recherche compti-tive nationale, toutefois, lobjectif du Contrat de Performance 2011 - 2013 nest pas atteint, mme sil y a une pro-gression des projets accepts dans le programme CORE en 2013, surtout dans le domaine des matriaux avancs.

    Ce rsultat ne nous tonne gure. Nous continuons insister auprs des acteurs politiques et conomiques sur limpor-tance denvisager de nouveaux instru-ments financiers comptitifs nationaux supportant dautres formes dexcellence que la seule excellence scientifique mise en exergue par le Fonds National de la Recherche (FNR). Il subsiste tou-jours cette lacune prjudiciable pour la recherche publique dun fonds comp-titif ddi linnovation et au trans-fert comme cela existe, par exemple, en Allemagne, en Finlande ou en Lituanie.

    Cest davantage dans ce cadre quun RTO comme le CRP Henri Tudor ax avant tout sur la recherche applique avec les en-treprises pourrait dfendre son niveau dexcellence en matire de recherche comptitive nationale. Toutefois, il faut en mme temps reconnatre quau niveau des entreprises la volont dinvestir dans la RDI reste encore trs (trop) faible. Un rapprochement en matire de recherche industrielle et lencouragement la re-cherche dans les entreprises limage de ce qui se fait dans la plupart de nos voi-sins europens devraient tre envisags ensemble par lindustrie et les acteurs publics.

    Enfin, en matire dexcellence scienti-fique, le Centre a investi systmatique-ment depuis 2011 dans lamlioration de la qualit scientifique. La mise en place de formations internes notamment sur la veille en matire dintelligence co-nomique, scientifique et technologique, tout comme lencadrement amlior des jeunes doctorants et le suivi plus adapt des relations avec nos partenaires aca-dmiques, ne sont que quelques mesures qui ont contribu faire voluer favo-rablement le niveau dexcellence scienti-fique des chercheurs.

    Quelles sont les priorits pour le prochain Contrat de Performance ?Les ngociations pour le Contrat de Performance 2014-2017 ont dmarr avec le Ministre de lEnseignement su-prieur et de la Recherche en octobre 2013 et se sont poursuivies jusque dbut 2014 et ce dans le contexte des change-ments induits par le nouveau gouverne-ment en place depuis dcembre 2013.

    Ce que nous pouvons dores et dj dire cest que les priorits seront mises sur le dveloppement de la recherche contrac-tuelle et collaborative avec les entre-prises des secteurs prioritaires pour le Luxembourg, que ce soient de grands groupes ou des PME. La proximit avec les entreprises restera notre principale force et nous continuerons, comme nous lavons fait ces dernires annes, nous donner les moyens pour amliorer et pro-fessionnaliser encore davantage notre gestion des clients/partenaires dans le but de gnrer plus de partenariats de recherche ayant une forte composante de RDI collaborative.

    Une autre priorit que nous renforce-rons davantage sera le positionnement du nouveau Centre dans les projets de recherche comptitive europenne et

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  • Programmes dinnovationUNE INITIATIVE PAYANTEEn 2011, le CRP Henri Tudor a mis en place des programmes dinnovation ddis aux mar-chs prioritaires du Luxembourg. Trois ans plus tard, Jolle Welfring et Jean-Pol Michel, directeurs Business Development en charge des programmes dinnovation, tracent un premier bilan de cette initiative qui sest rvle payante pour le CRP Henri Tudor.

    Pourquoi des programmes dinnovation ?Lide de dpart tait davoir ct de loffre par domaine technologique des dpartements de recherche une offre sectorielle multidisciplinaire, ceci pour faciliter la communication vers nos par-tenaires et leur comprhension de ce que nous leur proposons. Un autre ob-jectif tait damliorer lchange lin-trieur du Centre entre dpartements, et ce au bnfice de nos partenaires qui ont accs maintenant une offre mul-tidisciplinaire et cohrente. Enfin, le troisime objectif tait de focaliser nos efforts sur des secteurs jugs por-teurs pour le Luxembourg. Nous avons

    ainsi dfini neuf programmes dinnova-tion, un pour chaque march prioritaire identifi : MANUFACTURING INDUSTRY, CONSTRUC TION, ECOTECHNOLOGY, TRANS-PORT & LOGISTICS, MOBILITY, HEALTH, PUBLIC SERVICES, INNOFINANCE et HU-MAN CAPITAL.

    Quel est le bilan que vous faites trois ans aprs leur lancement ?Le bilan est plus que positif. En interne, dabord, les programmes dinnovation ont permis aux quipes de recherche dchanger entre elles, de partager leurs informations et de dfinir des projets qui vont au-del de leur seule discipline et qui correspondent ainsi davantage la

    demande des marchs. Environ 50% de nos projets sont aujourdhui des pro-jets pluridisciplinaires, un taux qui d-passe de loin ce qui avait t fix dans le Contrat de Performance 2011 2013.

    Vis--vis de lexterne, nous pouvons dire juste titre que les programmes din-novation nous ont permis de connatre nos marchs prioritaires en profondeur, les dfis dinnovation auxquels ils sont confronts et leurs besoins en termes de recherche et dveloppement. Nous sommes aujourdhui plus pertinents et plus lgitimes auprs de ces marchs car nous parlons leur langage.

    principalement dans le programme com-munautaire Horizon 2020, successeur de FP7. Lobjectif est dtre encore plus ac-tifs, mais aussi de mieux cibler nos ef-forts et davoir de meilleurs taux de russite. Sachant que cela sera difficile au regard du caractre plus comptitif de ce programme, les efforts que le CRP Henri Tudor a raliss ces dernires an-nes seront poursuivis et intensifis par le nouveau CRP. Celui-ci sera bien posi-tionn pour le nouveau programme eu-ropen Horizon 2020 puisque les trois piliers du programme (excellence scien-tifique, primaut industrielle et dfis so-citaux) correspondent en grande partie aux axes dans lesquels le nouveau CRP sera actif et quune place importante est donne au transfert et la valorisation.

    Justement, le transfert et la valorisa-tion sont les autres priorits pour les annes venir. Les efforts initis en 2011 par une rflexion profonde sur nos besoins rels, puis la mise en place en 2012 dune cellule de transfert de tech-nologie (TTO) seront galement poursui-vis. Le CRP Henri Tudor peut se prvaloir en 2013 de la sortie dune spin-off, Open Assessment Technologies S.A. (OATS.A.),

    qui dveloppera et commercialisera loutil dvaluation par ordinateur des comptences TAO sur les marchs inter-nationaux et cela grce notamment la participation financire du leader euro-pen dans le domaine de lvaluation des comptences, la socit nerlandaise Cito B.V.

    O en est le projet de regroupement ?Aprs lannonce publique en avril 2012 de notre intention de nous regrouper, le projet newCRP a dbut dun point de vue oprationnel en septembre de la mme anne. Depuis, la rflexion strat-gique sur sa mission et son positionne-ment sest acheve. La vision 10 ans du nouveau CRP se dcline en deux axes : premirement, celui de figurer dans le top 10 des RTO en Europe et ce dans un nombre limit daxes de recherche prio-ritaires et, deuximement, celui dtre un partenaire cl dans le dveloppement socio-conomique du Grand-Duch de Luxembourg. En t 2013, le Groupement dIntrt Economique Luxembourg Institute of Science and Technology (GIE LIST) a galement dcid des premiers lments de la structure

    organisationnelle du futur CRP, une or-ganisation qui devra tre suffisamment robuste et simple, mais flexible pour supporter le dveloppement internatio-nal que nous souhaitons en complmen-tarit notamment avec les autres acteurs de la recherche publique et en particu-lier bien videmment avec lUniversit du Luxembourg. Fin 2014, les business plans relatifs aux diffrents domaines de recherche dans lesquels le nouveau CRP se focalisera seront finaliss. En pa-rallle, nous travaillons sur la gestion du changement afin daccompagner au mieux les collaborateurs vers le regrou-pement. Bien sr, tout cela est ralis ct de notre business as usual. Cest pour cela aussi que nous comptons sur un accompagnement adapt de notre mi-nistre de tutelle comme cela avait dail-leurs t promis au moment de lannonce du regroupement qui, rappelons-le, est une initiative des deux CRP. Cest gale-ment la raison pour laquelle je tiens remercier lensemble des collaborateurs du Centre pour les efforts quils sont en train de faire aujourdhui pour que notre vision de demain se ralise.

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  • Par ailleurs, la connaissance du ter-rain que nous avons acquise travers nos programmes dinnovation nous per-met maintenant de mieux focaliser nos activits de recherche et le dveloppe-ment de nos comptences, un atout qui sera de poids pour le nouveau CRP en construction.

    Enfin, les programmes dinnovation nous ont permis damliorer la communica-tion que nous avions avec les marchs. Notre offre est devenue beaucoup plus comprhensible et donc plus accessible pour nos clients/partenaires, ce qui se rpercute sur notre volume de recherche contractuelle qui en 2013 dpasse large-ment ce qui avait t prvu.

    Comment ont volu les programmes ?Certains programmes se sont dvelopps plus rapidement que dautres. Certains se sont rorients entre-temps, mais tous ont tenu la route.

    Dans le programme MANUFACTURING INDUSTRY ce sont les thmatiques des matriaux composites, de lvaluation de la performance environnementale et REACH qui ont particulirement intress les entreprises. La plate-forme de test et de caractrisation des matriaux, quant elle, sest rvle tre pour beaucoup dentreprises une porte dentre pour des projets de recherche plus ambitieux. Le programme CONSTRUCTION a sans doute connu la croissance la plus forte en termes de collaboration industrielle et de contract research. Bnficiant dun historique dj bien tabli, la progres-sion constate dmontre la pertinence de lapproche des programmes dinno-vation, notamment grce la mobili-sation de comptences la fois IT, en technologies environnementales et en matriaux avancs. Le programme MOBILITY sest galement bien dve-lopp. Il a su trouver un bon quilibre entre projets dinnovation, de recherche et activits de policy support en mobi-lit lectrique, Systmes de Transports Intelligents (STI) et en mobilit pour les personnes ges. Dans le programme ECOTECHNOLOGY ce sont les thmatiques du traitement des micropolluants et no-tamment des rsidus de mdicaments et le contrle des systmes complexes par le biais de la modlisation qui mnent la course. Le programme TRANSPORT & LOGISTICS, quant lui, sest inscrit ds le dpart en support au Cluster for Logistics, ainsi quaux Ministre de lEco-nomie et Ministre du Dveloppement durable. Il a apport, dans lcosystme

    luxembourgeois, la dimension euro-penne et interrgionale, dans le cadre notamment de projets INTERREG. En ef-fet, la problmatique du transport et de la logistique ne pouvant se cantonner aux frontires, le programme continue-ra dvelopper ses partenariats inter-nationaux. Le programme HEALTH, pour sa part, a t boost par sa collabora-tion avec lagence eSant nouvellement cre et dispose ainsi dun ancrage fort autour des dfis dinnovation du secteur. Dans le programme PUBLIC SERVICES, nous avons surtout travaill sur le ma-nagement public avec le Ministre de la Fonction publique et de la Rforme ad-ministrative et sur les e-services et leurs standards europens avec le Centre des Technologies de lInformation de lEtat (CTIE). Deux nouveaux challenges re-lever dans le futur sont : la dmocratie participative et lOpen Data. Le pro-gramme INNOFINANCE a concentr avec succs ses efforts sur les prestataires de services IT et les rgulateurs asso-cis, dans les domaines de la scurit de linformation et la gestion des risques oprationnels. La rorientation du pro-gramme vers lcosystme plus large des infrastructures de donnes scurises, des dispositifs de rgulation et des pres-tataires de services IT rguls est en fait le tmoin dun effort de diversification en passe de russir au Luxembourg, au-tour du dveloppement dun centre dex-cellence national dans la gestion des donnes sensibles qui concerne beau-coup de secteurs, mais surtout ceux des services financiers, de la sant et du service public. Latteinte de lexcel-lence dans ce domaine mrite incon-testablement un effort focalis de la recherche publique. Enfin, le programme

    HUMAN CAPITAL a russi fdrer au-tour de linnovation les professionnels des ressources humaines et bnficie au-jourdhui dune belle visibilit au niveau de la profession. Il a notamment reu le prix de HR One Best Public Partner.

    Quelles sont les difficults que vous avez rencontres ?Au dpart, nous avons certainement sous-estim la difficult de synchroniser les diffrents dpartements de recherche autour de programmes dinnovation cor-porate et multidisciplinaires. Ce ntait pas vident pour les dpartements de re-cherche dchanger entre eux, de parta-ger linformation, de dfinir des projets conjoints, de cder en visibilit, etc. Cela a demand un changement de pa-radigme. Aujourdhui, nous pouvons dire que nous avons gagn en maturit et que la recherche de linterdisciplinarit est devenue une proccupation constante.

    La russite dune approche par pro-gramme sectoriel dpend fortement de la demande. Une difficult rencon-tre a bien videmment t la situation conjoncturelle qui a pu postposer les d-cisions dinvestissement de nos parte-naires et ainsi retarder les effets positifs des programmes dinnovation tels quils se sont manifests en 2013.

    Et quels ont t les leviers ?Cest bien sr laccueil trs positif que nos partenaires et clients ont rser-v notre dmarche qui tait pour eux - comme pour nous dailleurs -, tout fait naturelle et logique, proche de leur ralit.

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  • Programmes dinnovationCIBLES ATTEINTESGrce ses programmes dinnovation, le CRP Henri Tudor ne cesse dafiner ses activits et comptences au service des neuf marchs identifis prioritaires il y a maintenant trois ans. Les excellents rsultats 2013 confirment lintrt de la dmarche.

    MANUFACTURING INDUSTRY

    Mise en place dans le cadre du projet DuraPolyMat (FEDER) dun laboratoire dessais mcaniques statiques et dynamiques ddi aux polymres et aux composites et ralisation de premiers travaux de dveloppement de mthodes dessais ;

    Collaboration avec Tarkett dans le cadre dun projet cofinanc par la loi RDI de 2009 et dont lobjectif est le dveloppement de comptences pour la pratique de lAnalyse du Cycle de Vie (ACV) chez Tarkett. Le CRP Henri Tudor et Tarkett dveloppent un outil daide la dcision robuste pour diffrentes quipes professionnelles de lentreprise (avec peu ou pas dexpertise en Analyse du Cycle de Vie - ACV). Le Centre continue galement de supporter Tarkett dans sa pratique de lACV, et les deux entits mnent ensemble des rflexions sur la compatibilit de lACV avec dautres concepts tels que le Cradle to Cradle (C2C) ;

    Collaboration avec le producteur de dtergents CHEMOLUX du groupe McBride sur un projet de recherche cofinanc par la loi RDI de 2009 et ayant pour objet lvaluation des impacts environnementaux de trois dtergents de lave-vaisselle. Les aspects de recherche et dinnovation se sont concentrs sur le dveloppement de facteurs dimpact (co)-toxique pour des ingrdients spcifiques de la composition des dtergents et sur le dveloppement dune mthodologie pour la lgislation et lanalyse scientifique de produits chimiques, pour rpondre la pression croissante des entreprises quant leur conformit rglementaire lgard de lutilisation de produits chimiques (dangereux). Les travaux ont t publis dans un journal scientifique ;

    Nombreux rsultats lchelle du laboratoire dans le projet FiberGO men avec lentreprise TEXTILCORD Steinfort (Glanzstoff Industries), cofinanc dans le cadre de la loi RDI de 2009. Le projet vise une amlioration des performances des produits de Textilcord pour le secteur MRG (Mechanical Rubber Goods). Ces rsultats permettent denvisager sereinement ltape dindustrialisation ;

    Dbut du projet TIAMAT, men en partenariat avec DELPHI (loi RDI 2009) et ddi la comprhension des mcanismes physico-chimiques de vieillissement de matriaux polymres pour le secteur automobile ;

    Dans le cadre du projet TRANSCOMAS (INTERREG IVA) dont lobjectif est de crer des opportunits de collaboration en identifiant les quipements et services de mesure et de contrle des secteurs spatial et aronautique, un colloque transfrontalier sur les standards ECSS a t organis et sept projets sont en cours de dfinition ;

    Dans le cadre du projet +Composites (Interreg IVB), organisation dune quinzaine de sminaires, de sessions B2B et de visites dentreprises et support personnalis de plus dune centaine dentreprises dans leur dmarche de dveloppement via les matriaux composites ;

    Lancement du projet FRED dans le programme INTERREG IVA dans lequel onze partenaires de la Grande Rgion (universits, centres de recherche et entreprises) partagent leurs comptences en mcanique et en co-conception afin de crer des modules de formation et des outils transfrables aux entreprises du secteur de la mcanique pour les supporter dans les premires tapes de lco-conception. Lco-conception, associe aux techniques de fabrication rapide, permet daccrotre la comptitivit de ce secteur et de mieux rpondre aux exigences du march.

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    CONSTRUCTION

    Organisation dans le cadre du ple dinnovation technologique de la construction durable Neobuild dune dizaine dvnements de sensibilisation et de deux enqutes nationales ;

    Dveloppement de services autour des pratiques de collaboration bases sur la maquette numrique (BIM) : les logiciels de CAO/BIM et leurs capacits dinteroprabilit, la mise au point de stratgies BIM et notamment la modlisation des processus dchange bass sur le BIM, la simulation de la construction 4D. Des activits ont t menes notamment avec la Banque Europenne dInvestissement (BEI), Schroeder et Associs, Felix Giorgetti et dautres ;

    Poursuite de la commercialisation, dans le cadre du CRTI-B, de loutil CRTI-weB qui est une plate-forme permettant de grer les comptes-rendus de projet et de faciliter lchange de documents. Elle est aujourdhui utilise pour la gestion de nombreux projets de construction au Luxembourg, dont notamment une dizaine de lAdministration des Btiments Publics ;

    Les recherches sur le thme du Lean Construction et plus particulirement sur la programmation architecturale, la gestion de projet de construction et lexcellence oprationnelle sur chantier ont permis de faire valoir lexpertise du Centre dans le cadre de plusieurs contrats nationaux et internationaux (Progroup, Schuler, CLK, Vinci, etc.) ;

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  • Participation au projet dinnovation N-cube de la socit NaturHome, dont lobjectif est de proposer une solution constructive pour concevoir et construire des habitations unifamiliales en bois saines et performantes, 20 25% moins chres quun habitat de mme qualit ralis suivant des mthodes traditionnelles ;

    En mars 2013, le projet de quartier Hollerich Village du groupe Schuler a t accrdit comme One Planet Community. Le CRP Henri Tudor a particip au groupe de travail qui a labor le plan daction pour atteindre les objectifs fixs par BioRegional dici 2020 dans les dix principes de One Planet Living. Les chercheurs du CRP Henri Tudor ont travaill sur les principes de gestion durable de leau, les matriaux co-responsables et la gestion durable de lnergie (zro carbone) ;

    En novembre 2013, le projet ECO-TRANS-FAIRE (Interreg IV A) a remport le trophe de la catgorie Economie solidaire et cration loccasion des Trophes de lEconomie citoyenne et solidaire, organiss par le Conseil Gnral de Meurthe-et-Moselle ;

    310 personnes de 137 socits ont particip en 2013 un ou plusieurs modules du cycle de formation pour les professionnels du domaine de la construction organis conjointement avec lOAI depuis 2002 ;

    Encadrement de 5 thses de doctorat en relation avec le domaine de la construction dont trois soutenues avec succs en 2013.

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    ECOTECHNOLOGY

    Mise en service dun systme de contrle avanc localis la station dpuration de Heiderscheidergrund qui rgule les effluents du rseau des communes du lac de la Haute-Sre permettant dviter les dversements deaux mixtes dans les cours deau sensibles de la rgion du lac de la Haute-Sre, principal rservoir deau potable du Luxembourg (projet ReseauSre 2, cofinanc par le FNR et le Ministre de lIntrieur et la Grande Rgion) ;

    Dmarrage du projet BioelectroMET financ par le programme europen FP7 et coordonn par WETSUS (Centre of Excellence for Sustainable Water Technology). Lobjectif est de dvelopper et dvaluer un dispositif bio-lectrochimique rcuprant le cuivre et autres mtaux des eaux uses produites par des procds mtallurgiques et dexploitation minire. Le Centre, en charge de lAnalyse du Cycle de Vie (AVC) de ce procd innovant, a commenc en 2013 le travail de collecte des donnes ;

    Suite au projet datlas thermique (www.heatmap.lu), dmarrage en collaboration avec lEcole Polytechnique Fdrale de Lausanne (EPFL) et avec le soutien du FNR dun projet de thse doctorale portant sur le dveloppement dune mthode doptimisation des cots et des missions de CO2 lis lnergie thermique, un niveau rgional ou national ;

    Dmarrage en partenariat avec Soil-Concept, L.E.E, Energolux, Gradel et lUniversit du Luxembourg du projet ValorTech, cofinanc par le Ministre de lEconomie, dont lobjectif est de promouvoir un nouveau concept de la valorisation nergtique par gazification des boues dpuration et dchets verts ;

    Dans le projet INNERS (Interreg IVB NWE), le CRP Henri Tudor participe llaboration dun systme de gestion nergtique en ligne (EOS Energy Online System) pour optimiser le bilan nergtique des stations de traitement des eaux uses. Deux stations, celle de Heiderscheidergrund(L) et celle de Burg (D) sont connects EOS et fournissent les donnes ncessaires la ralisation dune optimisation nergtique. Deux autres stations dpuration nerlandaises seront connectes sous peu.

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    PUBLIC SERVICES

    Acceptation de trois projets comptitifs europens dans les programmes FP7 et CIP : > EAGLE sur la formation des agences des administrations locales (communes), > VIRGO qui vise la mise en place dun cadastre europen des infrastructures souterraines, > SHARE-PSI sur la smantique des informations du secteur public.

    Ces trois projets commenceront dbut 2014. Accueil dans le cadre dune visite scientifique du Prof. Dr Bachir Mazouz de lUniversit du Qubec. Ce professeur

    de renomme dans le domaine du public management sintresse la gestion des interfaces dans un contexte de rformes administratives et le cas luxembourgeois sest parfaitement prt aux analyses quil a commences en 2005 ;

    Organisation en collaboration avec lEcole Nationale dAdministration Publique (ENAP) du Qubec de ldition 2013 du Symposium International Regards croiss sur les transformations de la gestion des organisations publiques ;

    Lancement du projet e-SENS sur linteroprabilit des services publics, financ par le programme europen CIP ; Lancement en collaboration avec luniversit prive dAgadir, Universiapolis, et avec le soutien du Ministre des Affaires trangres de

    Centaure Innovation Rseau International Tudor, dune plate-forme de transfert de technologies entre le Luxembourg et le Maroc.

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  • MOBILITY

    Inauguration, dans le cadre du projet ZAC-eMovin men en collaboration avec le CEPS, Post Luxembourg, City Mov et Enovos, du systme de chargement de voitures lectriques et dbut dexprimentation des solutions dlectromobilit pour les professionnels dans les zones dactivits commerciales ;

    Inauguration dans le cadre du projet Nordstad-eMovin men avec les communes de la Nordstad, City Mov et Enovos, du premier service de car-sharing de voitures 100% lectriques du Luxembourg et dbut des exprimentations pour valuer le systme dlectromobilit pour le grand public ;

    Lancement avec le Conseil Gnral de la Moselle, lUniversit de Kaiserslautern et lInstitut fr ZukunftsEnergie-Systeme (IZES) du projet ELECTRA (Interreg IVA) tudiant le potentiel des solutions dlectromobilit sur les principaux axes de dplacement des frontaliers de la Grande Rgion ;

    Lancement du projet HELCAR (AFR/FNR) dont lobjectif est de dterminer les impacts environnementaux des politiques de dploiement des voitures lectriques au Luxembourg ;

    Lancement du projet europen MEDIATE coordonn par le Centre dans le cadre du programme AAL avec lobjectif de dvelopper des solutions technologiques pour amliorer le maintien domicile des personnes ges. Le projet est galement soutenu par le FNR ;

    Lancement du projet MOBITRAFF (FNR) visant dvelopper avec lUniversit technologique de Varsovie un systme de rseau VANET (Vhicule Ad-hoc Network) de vhicules connects destin la gestion cooprative du trafic et de la mobilit ;

    Ralisation pour le Ministre de lEconomie et en coopration avec la socit MRK dune tude de faisabilit technico-conomique sur limpact des ITS (Intelligent Transport Systems) au Luxembourg ;

    Ralisation dune tude de faisabilit technico-conomique sur le Transport la Demande Dynamique (DDRT) mene en collaboration avec Sales Lentz et Geosense ;

    Dploiement en collaboration avec Cybercultus et RBS du dernier pilote dexprimentation dans le cadre du projet STIMULATE (programme AAL) dveloppant une plate-forme technologique qui permet dassister les seniors durant leurs voyages ;

    Clture du projet MOEBIUS (FNR) coordonn par le CEPS et men en collaboration avec le CRP Henri Tudor et lUniversit du Luxembourg. Le projet a permis de dvelopper des solutions daide la dcision en valuant (via des simulations) les politiques de dveloppement urbain qui visent en particulier les questions de mobilit rsidentielle et quotidienne.

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    TRANSPORT & LOGISTICS

    Lancement avec 14 autres partenaires de la rgion de lEurope du Nord-Ouest du projet LaMiLo Last Mile Logistic (INTERREG IVB NWE) dont lobjectif est damliorer les livraisons de marchandises en travaillant sur la dernire tape de la chane dapprovisionnement appele last mile ;

    Lancement en collaboration avec lAgence dUrbanisme de la rgion du Havre et de lEstuaire de la Seine (AURH) de la plate-forme GeoWeastflows, un outil de cartographie interactif ddi au transport et la logistique. GeoWeastflows rend les donnes cartographiques et statistiques du systme de transport de marchandises de lEurope du Nord-Ouest disponibles en ligne. Tous les types dinfrastructures (existantes ou en projet) et tous les types de transport de marchandises (rail, route, fleuve, mer, air) sont couverts ;

    Lancement du projet LIST Logistics Skills Transparency (programme Leonardo da Vinci) qui vise la cration de programmes de formation pour les fonctions de gestionnaires dentrept et de manutentionnaires conformes aux principes du systme europen de transfert de crdits pour lenseignement et la formation professionnels (ECVET) ;

    Dans le projet Ecologistics (Interreg IVB NWE), progression dans la spcification du dmonstrateur Track & Trace grce la collecte des besoins de la chane dapprovisionnement des PME. Ces besoins ont t recueillis travers des ateliers, des entretiens, des visites dtudes et des cas dutilisation ;

    Lancement de la 3me promotion du Master en gestion de la chane logistique en partenariat avec lUniversit de Lorraine ; Participation en juin 2013 la foire Transport Logistic Munich et dmonstration de la plate-forme GeoWeastflows travers lutilisation

    dune table tangible, vritable outil collaboratif et daide la dcision.

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    HEALTH

    Avancements importants raliss dans le domaine eSant avec notamment lintgration homogne de loutil Open Source GECAMed (Gestion du Cabinet Mdical) avec le DSP (Dossier de Soins Partag) de la plate-forme nationale eSant, llaboration et la rdaction dun cahier des charges fonctionnel pour un service de pseudonymisation national pour lagence eSant, le dveloppement de comptences dans lingnierie du savoir pour le secteur mdical (gnration et validation dontologies), la continuation des travaux dans le domaine de lorientation personnalise en matire dalimentation (NutriHealth) et la prvention assiste par ordinateur (projet CAPSYS) ;

    Dveloppement de comptences dans les exigences rglementaires de la directive sur les quipements mdicaux ; Dbut des activits dans le domaine de lingnierie des tissus base sur les modles.

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  • INNOFINANCE

    Le projet men avec la socit Labgroup a permis de dvelopper des modles de processus darchivage, de tester une mthode et un outil interoprables de gestion des risques et didentifier des indicateurs-cls de performance pour les activits du secteur. Paralllement, la refonte du systme de management de Labgroup a permis la socit dobtenir la certification ISO/CEI 27001 pour lensemble de ses activits et de se conformer aux exigences du guide technique pour les PSDC (Prestataires de Services de Dmatrialisation et de Conservation) ;

    Le projet PROGRESS, cofinanc par le FEDER, sest cltur avec des rsultats particulirement pertinents au regard des services externaliss par les PSF et des potentiels dimpact sur les PSF et leurs clients. La mthode de gestion des risques, le catalogue de risques et loutil de pilotage dvelopps dans le cadre du projet ont favoris le dveloppement de la maturit des PSF de support et ont contribu leur sensibilisation dans le cadre de leur conformit aux exigences de la CSSF via la circulaire 12/544 sur la gestion des risques oprationnels ;

    Dans le cadre du partenariat avec lInstitut Luxembourgeois de Rgulation (ILR), lanne 2013 a permis de finaliser lensemble du dispositif de lInstitut pour sensibiliser et outiller les oprateurs de tlcommunication lectronique dans la gestion des risques de leurs rseaux. Le dispositif a t prsent aux entreprises en 2013 et sera prsent au niveau europen dbut 2014 ;

    Pour prolonger et renforcer les travaux de recherche et dinnovation au service de lcosystme du secteur financier du Grand-Duch, plusieurs conventions de partenariat ont t signes avec notamment le GIE Smile, POST Luxembourg et EBRC. Ces collaborations sur le long terme faciliteront la recherche et linnovation autant que les impacts conomiques via les acteurs-cls de la place ;

    Lancement dun programme de recherche sur lapproche systmique de la gestion des risques oprationnels (SARIM). Celui-ci pose les bases dune recherche applique sur la gouvernance nationale des risques systmiques en visant la dfinition dun framework commun aux multiples acteurs du secteur financier en terme de management des risques. Le programme associera pour cela les principaux rgulateurs impliqus.

    Contact : [email protected]

    HUMAN CAPITAL

    Cration de la spin-off Open Assessment Technologies S.A. (OAT) qui dveloppe et commercialise un outil ddi lvaluation des comptences assiste par ordinateur, appel TAO ;

    Signature dun partenariat avec lIUIL, sur la thmatique de la prospective mtiers e-jobs dans le cadre de lObservatoire des comptences de lIUIL. La contribution de Tudor consiste notamment dployer et transfrer sa mthodologie danticipation des comptences valide scientifiquement et empiriquement au niveau de la Grande Rgion ;

    Lancement, en partenariat avec lUniversit Catholique de Louvain, de la chaire laboRH en management humain et transformation du travail. Vritable observatoire de la fonction RH et de lvolution du travail, cette chaire a pour objectif de faire collaborer professionnels RH et acteurs du monde acadmique et scientifique. Des workshop ont eu lieu en dcembre pour llaboration et la validation du cahier des charges. Une formule pilote a t dfinie pour les entreprises luxembourgeoises et lance en dcembre. Ce pilote sera valu en juin 2014 ;

    Organisation de trois Matinales de lInnovation RH rassemblant au total plus de 80 professionnels RH autour de thmatiques comme lanticipation des comptences, la gamification et la collaboration multignrationnelle ;

    Clture du projet SCAN Skills and Competences Assessment New career guidance and counselling approach (programme LifeLongLearning - Leonardo Da Vinci). Le projet a permis de transfrer et dadapter aux contextes slovaque et luxembourgeois, une mthodologie de coaching qui vient en aide aux personnes souhaitant changer dorientation ou trouver un emploi (www.careerplanning.eu) ;

    Clture du projet Q-CERT-VET Quality Certification for Vocational Education and Training (programme LifeLongLearning - Leonardo Da Vinci). Le projet a permis de dvelopper une norme portugaise NP4512 grce au transfert du modle de certification allemand Quality Platform Learning (QPL). Lobjectif plus large est de proposer une norme europenne de certification de la qualit de lenseignement et de la formation professionnelle (www.edu-certification.eu) ;

    Lancement du projet CERTI TRAIN (programme LifeLongLearning - Leonardo Da Vinci) dont lobjectif est dtudier les besoins de formation et de certification pour les formateurs travaillant dans le domaine de la formation professionnelle et continue ;

    En novembre 2013, le CRP Henri Tudor a reu de HR One le HR Award Best Public Partner pour les activits de son programme dinnovation ddi au capital humain.

    Contact : [email protected]

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  • SantGECAMED, UNE SOLUTION AVEC UNE GRANDE VALEUR AJOUTEClaude Poupart ( droite), responsable de lunit Advanced Health Informatics du dpartement SANTEC, et Guido Bosch ( gauche), project manager, reviennent sur GECAMed, une solution innovante de gestion de cabinets mdicaux dveloppe au CRP Henri Tudor, dont le transfert vers le secteur de la sant et lindustrie a commenc en 2013. Avec ce transfert, la mission dun centre de recherche public comme le CRP Henri Tudor est confirme : crer de la valeur ajoute pour la socit et lconomie luxembourgeoises.

    Comment est n GECAMed ?Au dbut des annes 2000, de nom-breuses socits proposent aux mdecins luxembourgeois des outils pour grer leur cabinet mdical. Certaines couvrent plus dune centaine de cabinets, dautres un nombre bien plus limit. En 2005, une des socits ayant en charge une cen-taine dinstallations fait faillite et laisse les mdecins sans aucun support. Ces derniers ne peuvent dailleurs mme plus rcuprer les donnes de leurs patients.

    Cest alors quun groupe de mdecins utilisateurs de cet outil, support par lAssociation des Mdecins et Mdecins Dentistes (AMMD), contacte le Centre de Ressources des Technologies pour la Sant (SANTEC), un dpartement du CRP Henri Tudor, pour dvelopper un outil de gestion de cabinets mdicaux qui ne d-pendrait plus dun seul fournisseur.

    Cest ainsi que nat GECAMed, qui de-vient rapidement, grce aux travaux de fin dtudes de plusieurs tudiants de

    la Fachhochschule de Trves, une plate-forme complte, multilingue et trs flexible, mais surtout Open Source et donc accessible par tout le monde sans frais de licence. Le support quotidien aux mdecins choisissant ce nouvel outil pour la gestion de leur cabinet mdical est confi, grce des formations don-nes par nos chercheurs, plusieurs so-cits IT intresses. Les mdecins ne dpendent ainsi plus dun seul fournis-seur pour ce support.

    En parallle, nous avons continu d-velopper loutil en collaboration avec des industriels comme Agfa Health Care, Pfizer et AstraZeneca, qui nous ont contacts pour faire voluer GECAMed. Ainsi, grce au support financier de lin-dustrie, plusieurs fonctionnalits ont t rajoutes ces dernires annes. La plus importante est certainement un systme de facturation innovateur, qui vrifie automatiquement les tarifications autorises par la Caisse Nationale de Sant pour les gnralistes et les radio-logues et qui ajuste automatiquement, si besoin, les factures. Dautres amliora-tions comme la facturation en milieu hospitalier, la vrification des factures

    Notre objectif tait de crer, grce GECAMed, le plus de valeur ajoute possible pour le Luxembourg, son systme de sant et son conomie

  • pour cardiologues et une flexibilisation de la saisie des donnes de consultation pour des mdecins spcialistes ont t apportes par le projet GECAMed Cardio. Enfin, la connectivit avec les Hospital Information Systems (HIS) et les Radiology Information Systems (RIS) a t ralise sur base du standard inter-national HL7. Tous ces dveloppements ont t faits en gardant le principe de dpart, celui de lOpen Source.

    Combien de mdecins utilisent aujourdhui GECAMed ?Environ 90 mdecins de toutes spciali-ts confondues, mais principalement les gnralistes, suivis par les cardiologues et les radiologues, utilisent aujourdhui GECAMed pour la gestion de leur cabinet mdical. A cela sajoutent les quelques 200 300 gnralistes qui sont rgu-lirement en contact avec loutil lors de leurs permanences dans une des trois Maisons Mdicales du pays, GECAMed tant utilis par le Ministre de la Sant pour la gestion de ces dernires.

    Comment envisagez-vous de valoriser GECAMed ?Lorsque nous nous sommes penchs sur la question de la valorisation de GECAMed, nous avons explor de nom-breuses pistes. Notre objectif tait de crer, grce GECAMed, le plus de valeur ajoute possible pour le Luxembourg, son systme de sant et son conomie,

    tout en gardant son caractre Open Source le distinguant des autres outils.

    En 2013 sest prsente lopportunit dintgrer dans GECAMed certains ser-vices de la nouvelle plate-forme eSan-t. En effet, lagence eSant avait lanc un appel doffre pour la mise en uvre dune plate-forme nationale eSant. Un point du cahier des charges concernait lintgration dune application mtier pour les mdecins de ville au Dossier de Soins Partag (DSP) de la plate-forme eSant. Nous avons vite ragi et rejoint un consortium de cinq partenaires sous la coordination de la socit franaise Sqli, qui, pour la suite, sest vue attri-buer le march parmi cinq consortia concurrents.

    De juin 2013 dcembre 2013 nous avons ainsi travaill avec nos parte-naires du consortium et lagence eSant pour raliser une intgration transpa-rente pour lutilisateur de GECAMed avec le service Dossier de Soins Partag (DSP) de la plate-forme eSant. Les derniers tests fonctionnels ont t r-aliss en janvier 2014 par des mde-cins dans un environnement de test proche de la ralit. Nous attendons aujourdhui le lancement officiel de la plate-forme eSant pour dployer une nouvelle version GECAMed eSant qui sera gratuitement disponible pour tous les mdecins qui souhaitent utiliser GECAMed pour la gestion de leur cabinet mdical et leur connexion avec la plate-forme eSant. Le CRP Henri Tudor, quant

    lui, assurera lvolution du logiciel pendant les premires annes, tout en travaillant sur le transfert de la mainte-nance technique et de lvolution fonc-tionnelle vers la socit Lineheart, avec laquelle le CRP Henri Tudor a sign un contrat de collaboration de recherche. Dans ce contrat, il est prvu de travailler conjointement avec la socit Lineheart pour dvelopper de nouveaux services et modules innovants taills sur les besoins spcifiques des utilisateurs. Finalement, ce projet de collaboration vise aussi transfrer des comptences internes lindustrie, tout en dveloppant de nou-velles connaissances quon pourra en-suite valoriser dans dautres projets de recherche.

    Quest-ce qui vous a le plus motiv dans ce projet ?Cest videmment le contact direct avec les mdecins. Cest avec eux que nous avons dvelopp cet outil pour quil r-ponde au mieux leurs besoins et quil leur apporte une relle plus-value dans leur travail quotidien. Nous avons beau-coup appris leurs cts et nous leur de-vons le succs de GECAMed.

    Un autre lment qui nous a boost tout au long du projet, a t de voir que de petites innovations permettent parfois de faire de grandes conomies, en temps et en argent, et ce lensemble des ac-teurs de la sant. Cest cela, selon nous, un des rles dun centre de recherche comme le ntre.

    de petites innovations permettent parfois de faire de grandes conomies en temps et en argent lensemble des acteurs de la sant.

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  • Service ScienceUN BEL EXEMPLE DE CO-CRATIVITEn 2013, le CRP Henri Tudor a dpos un brevet sur une solution de golocalisation indoor quil a dveloppe dans le cadre de plusieurs projets de recherche. Pour concevoir les services autour de cette solution, le dpartement Service Science & Innovation (SSI) du CRP Henri Tudor a consult lensemble de ses units de recherche, ainsi que des parte-naires externes. Damien Nicolas, ingnieur de recherche et responsable de la solution de golocalisation (3e gauche), Pierre Brimont, responsable de lunit Software Intensive Services Engineering (2e gauche), Yannick Naudet, R&D Manager en charge du projet EXPERIMEDIA BLUE ( droite), et Luc Vandenabeele, responsable de lunit Knowledge Intensive Systems & Services ( gauche), reviennent sur ce bel exemple de co-crativit.

    En quoi consiste la solution que vous avez dveloppe ?Il y a trois ans, nous avons eu la possi-bilit dans le cadre dun projet du Fonds Europen de Dveloppement Rgional (FEDER) dans lequel nous tions parte-naires de tester diverses solutions de golocalisation. Cest ce moment-l que nous avons commenc nous in-tresser de plus prs aux possibilits de localiser une personne lintrieur des btiments. Nous avons, en effet, constat que seules quelques rares so-lutions de golocalisation pour lint-rieur des btiments existaient qui, de surcrot, demandaient en gnral un in-vestissement important en matriel. Nous nous sommes alors dit que ce se-rait intressant de dvelopper une solu-tion de golocalisation indoor reposant sur un matriel dj install dans la plu-part des btiments dentreprises, sa-voir des bornes WiFi. Les entreprises

    qui utiliseraient cette nouvelle solution nauraient alors plus investir dans du matriel supplmentaire.

    Pour dvelopper cette solution, nous sommes partis de lalgorithme HORUS dvelopp aux Etats-Unis en 2005 et lavons adapt afin quil fonctionne avec les tlphones portables. Ce nouvel al-gorithme dvelopp par le CRP Henri Tudor a t dpos en 2013 auprs de lOffice Europen des Brevets.

    Quelles sont les applications possibles de cette nouvelle technologie ?Afin dtudier toutes les opportunits of-fertes par cette nouvelle technologie, nous avons organis en interne, avec toutes nos units de recherche, mais aussi avec des partenaires externes, comme Luxinnovation, que nous remer-cions dailleurs, une journe de co-cra-tion autour de cette technologie. Lide tait de trouver et dtudier ensemble

    un certain nombre de business cases pour cette technologie. Quelles sont les possibilits dapplication de cette technologie ? Quels sont les services concevoir autour de cette technologie ? Le sminaire a t riche en ides. Les secteurs dapplication sont aussi varis que nombreux : tourisme, culture, v-nementiel, surveillance, etc. Lors du sminaire, une des ides a t dvelop-pe plus en profondeur, sous lintitu-l PROCONNECT, savoir lutilisation de cette technologie pour mettre en rela-tion les professionnels ayant un mme intrt lors de salons professionnels.

    Par la suite, avec le projet europen du programme FP7 EXPERIMEDIA, nous avons eu loccasion de montrer concrte-ment lapplication de notre technologie. Dans ce projet o plus dune vingtaine de partenaires europens travaillent ensemble afin dexplorer de nouvelles formes dexpriences multimedia, le CRP Henri Tudor y coordonne plus particuli-rement lexprience EXPERIMEDIA BLUE dans laquelle il sagit de personnaliser la visite dans les muses grce des ta-blettes numriques. Lutilisation de lal-gorithme sest avre tre la solution la plus intressante parmi les solutions disponibles. Il a ainsi t intgr dans lapplication mobile MyMuseumGuide, dveloppe par le Centre, qui est un guide virtuel pour les muses fournis-sant, entre autres, des informations pertinentes en fonction de la locali-sation du visiteur. Dans EXPERIMEDIA BLUE, cette solution a t applique avec succs dans un cas rel, le mu-se Foundation of Hellenic World Athnes. Outre lintgration dans lap-plication MyMuseumGuide, le CRP Henri Tudor a ralis lensemble du calibrage dans le muse.

  • AUTRES FAITS MARQUANTS10 ans pour TIPA

    TIPA, la mthodologie dveloppe par le CRP Henri Tudor pour valuer les processus de ges-tion des services IT, a ft fin 2013 ses 10 ans dexistence. Transfre vers les marchs depuis mi-2011 grce un partenariat avec lentre-prise IT Preneurs, la mthodologie connat un succs international sans pareil pour une innovation issue de la recherche publique luxembourgeoise. 60 nouveaux TIPA lead as-sessors de 15 pays diffrents ont t forms en 2013. En novembre 2013, lquipe du projet TIPA a t invite participer avec les leaders mondiaux du service management linitia-tive Taking Services Forward qui devrait aboutir la prochaine gnration dITIL.

    Cration de la Business Unit STEPLa Business Unit Services and Technologies for the Evaluation of Progress a t cre au sein du dpartement SSI courant 2013 pour piloter, en collaboration avec lentre-prise amricaine ETS (Educational Testing Services), les dveloppements de loutil-lage des grandes enqutes de lOCDE telles que PIAAC 2011 et 2014 et PISA 2015.

    Natural User Interfaces pour le domaine de la logistiqueEn 2013, lquipe du SSI a expriment les Natural User Interfaces (table tan-gible) dans plusieurs projets du domaine de la logistique. Ces diverses applications ont t prsentes lors de plusieurs foires. La table tangible a galement t expose au Ministre du Dveloppement durable et des Infrastructures du 2 au 13 septembre 2013.

    Accompagnement mthodologiqueLe CRP Henri Tudor a accompagn pour le volet mthodologique le comit constitutif dune plate-forme reprsentative pour lconomie solidaire, qui a amen la constitution, le

    1er juillet 2013, de lUnion Luxembourgeoise de lEconomie Sociale et Solidaire (ULESS).

    InnovationSociale.luLe CRP Henri Tudor a lanc en 2013, en collaboration avec le Dpartement de lEconomie Solidaire du Gouvernement, linitiative InnovationSociale.lu. Celle-ci vise explorer et promouvoir linnova-tion sociale au Grand-Duch de Luxembourg. Un site Internet ddi a t mis en ligne ladresse www.innovationsociale.lu, une newsletter a t lance et une srie de workshops a t organise sous lintitu-l Les Jeudis de lInnovation Sociale.

    Global Entrepreneurship MonitorLe CRP Henri Tudor a particip au consortium international GEM (Global Entrepreneurship Monitor), en collaboration avec lUni-versit du Luxembourg et le STATEC, et a contribu lenqute nationale pour le rapport annuel GEM Luxembourg 2013 qui prsente les tendances entrepreneu-riales au Grand-Duch de Luxembourg.

    Visiteur scientifique de renommeLe CRP Henri Tudor a accueilli pour un sjour scientifique de six mois un professeur de re-nomme dans le domaine du public mana-gement, le Prof. Dr Bachir Mazouz de lEcole Nationale de lAdministration Publique (ENAP) de Montral. le Prof. Dr Bachir Mazouz est ga-lement titulaire de la Chaire Gutenberg 2009 lENA en France et rdacteur en chef de la revue Management international. Cette visite scientifique sinscrivait dans le cadre dune tude exploratoire sur la gestion de linnovation dans les organisations publiques et, en particulier, la gestion des interfaces politico-administratives au Luxembourg.

    Symposium internationalLe CRP Henri Tudor a organis du 21 au 22 no-vembre 2013 Luxembourg, dans le cadre de

    la visite scientifique du Prof. Dr Bachir Mazouz (voir ci-contre) et en collaboration avec lENAP, le Symposium International Regards croi-ss sur les transformations de la gestion des organisations publiques. Cette 5me dition, place sous le thme La gestion stratgique des administrations publiques laune des ob-jectifs et rsultats de performance publique a mobilis lespace de deux jours quelques 150 participants experts, universitaires, diri-geants publics et consultants -, autour dun programme riche en tables rondes, conf-rences acadmiques et ateliers de doctorants.

    Des comptences mondialement reconnuesLes comptences du dpartement Service Science & Innovation (SSI) dans le domaine de la gouvernance et de la performance des services IT sont de plus en plus reconnues par la communaut scientifique internationale. Le Prof. Dr Eric Dubois, directeur du SSI, a ainsi t invit en 2013 en tant que confrencier dhonneur plusieurs confrences internationales presti-gieuses sur cette thma-tique dont la 17me IEEE International Enterprise Distributed Object Computer Conference, qui sest tenue du 9 au 13 septembre Vancouver, et le 3rd Australasian Symposium on Service Research and Innovation, qui sest tenu du 27 au 29 novembre Sydney. Sur la photo, le Prof. Dr Eric Dubois remettant un des trophes rcompensant le service australien le plus innovant dploy en 2013.

    Par ailleurs, dans le domaine de lEnterprise Engineering, lquipe du Prof. Dr Erik Proper a co-organis une srie dimportantes conf-rences scientifiques (www.ee-team.eu/events), ce qui tmoigne de la reconnaissance inter-nationale dont jouit dsormais lquipe.

    Riches de cette exprience, nous es-sayons maintenant de dmarcher des entreprises de secteurs divers pour de nouveaux cas dapplication. Nous sommes actuellement en discussion avec plusieurs entreprises luxembourgeoises.

    Quelles sont les volutions possibles de cette technologie ?En parallle aux cas dapplication, nous continuons bien sr dvelopper notre technologie afin de la rendre encore plus prcise. A lheure actuelle, la tech-nologie permet une prcision de 2 5 mtres. Nous essayons galement dau-tomatiser la prise de mesure initiale qui peut savrer longue et fastidieuse. Cette prise de mesure pourrait se faire dans le futur via des robots. Un autre ob-jectif de recherche est de pouvoir com-biner la solution actuelle avec dautres

    technologies telles que le Bluetooth, les pseudolites ou les tags RFID, si celles-ci sont dj disponibles dans le btiment. Enfin, nous continuons galement tra-vailler sur le volet de la protection des donnes personnelles, un lment im-portant pour la confiance dans notre solution et son adoption par les futurs utilisateurs.

    Quest-ce qui vous a le plus plu dans ce projet ?Ce qui nous a le plus motiv cest dabord le dfi technologique derrire ce pro-jet. Ce ntait pas vident au dpart, mais nous avons russi dvelopper en moins de temps que prvu une solu-tion innovante, viable, qui apporte une relle plus-value aux entreprises sou-haitant utiliser des solutions de golo-calisation indoor. Nous avons galement

    pu appliquer rapidement cette solution dans un cas concret, la Foundation of Hellenic World . Aujourdhui, nous d-marchons les secteurs cibles en pouvant leur prsenter plus quun dmonstrateur ou un prototype, un rel cas dutilisa-tion, et il faut dire que les entreprises apprcient de voir que cela fonctionne.

    Un autre lment qui a t trs intres-sant dans ce projet cest le fait davoir pu faire avec toutes nos quipes de re-cherche, mais aussi avec des partenaires externes, cet exercice de co-cration, qui a t trs riche et qui nous a per-mis didentifier de nombreuses pistes de dveloppement. Cet exercice de co-cra-tion, surtout avec les industriels, est un vritable atout pour le CRP Henri Tudor et reste un lment cl de russite pour lensemble des innovations que nous dveloppons.

    Cet exercice de co-cration, surtout avec les industriels, est un vritable atout pour le CRPHenri Tudor et reste un lment cl de russite pour lensemble des innovations que nous dveloppons.

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  • EnvironnementCARACTRISER LA PERFORMANCE DES PANNEAUX PHOTOVOLTAQUES INTGRS AU BTIMENTEn technologies environnementales, la performance des modules photovoltaques intgrs dans les btiments a t tudie la loupe dans le projet BIPV-CharM Building Integrated Photovoltaics Characterisation, Performance Assessment and Monitoring qui sest cltur courant 2013. Daniel Koster, project leader ( gauche), et Oliver ONagy, project manager ( droite), reviennent sur ce projet sponsoris par Sudstroum et dont les rsultats permettent de faire avancer lintgration des modules photovoltaques dans les btiments.

    Quels taient les objectifs du projet BIPV-CharM ?Avec les Systmes Photovoltaques Intgrs au Btiment (BIPV), des l-ments de construction traditionnels dun btiment sont remplacs par des mo-dules photovoltaques appropris dont la fonction est multiple : contribuer las-pect architectural du btiment, amliorer son retour sur investissements et pro-duire de llectricit. Cest la combinai-son de ces fonctions en un seul lment de construction qui est intressante dans les BIPV. Or, cette multifonction-nalit est galement la cause dune pro-duction dlectricit limite par rapport aux installations photovoltaques clas-siques, soit en raison dune orientation non optimale des modules, soit parce que la construction elle-mme entrane une temprature de fonctionnement plus le-ve et donc un rendement plus faible.

    Ce sont justement ces limites qui ont t mesures et analyses dans le projet BIPV-CharM que le Centre de Ressources des Technologies pour lEnvironnement

    (CRTE), un dpartement du CRP Henri Tudor, a men de 2011 2013 avec le soutien financier de Sudstroum. Lobjectif du projet tait plus prcis-ment de dvelopper une mthode pour lidentification des meilleures techno-logies disponibles pour des BIPV, de caractriser les diffrences entre les modules photovoltaques classiques et les BIPV pour la production dlectri-cit et de raliser une installation de dmonstration.

    Quels sont les rsultats ?Grce linstallation dessai que nous avons mise en place sur le toit du Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM) Esch/Alzette, nous avons pu tester des technologies trs diffrentes comme le silicium mono cristallin (Mono Si), les couches minces de cadmium telluride (CdTe) ou de dislniure de cuivre / in-dium (CIGS). Nous avons galement pu mesurer toute une srie de paramtres environnementaux comme, par exemple, lensoleillement (direct, diffus, global,

    ainsi que son spectre compris entre 350nm et 1050nm) ou la temprature (ambiante et celle du panneau photovol-taque). Les caractristiques lectriques des panneaux photovoltaques ont t mesures pour trois diffrents mon-tages : ventil, thermiquement isol et dgag. Ces mesures ont t regroupes dans une importante base de donnes que nous pouvons maintenant exploiter selon nos besoins de recherche. Cette base nous a permis de dterminer pour chaque technologie les paramtres qui influencent le plus la performance du module photovoltaque, leurs interd-pendances et de calculer les diffrences par rapport la situation optimale. La performance des panneaux photovol-taques est principalement influence par lensoleillement et la temprature de la cellule solaire. Ces mesures nous permettent aussi de tirer des conclu-sions sur limportance du montage, cest--dire de leffet de lisolation ou de la ventilation.

    Notons galement que le test que nous avons mis en place peut sadapter dautres installations et sappliquer dautres technologies photovoltaques. Par ailleurs, nous avons galement d-velopp un algorithme qui dtecte et limine les donnes de mauvaise qua-lit due des conditions de mesures instables.

    Quest ce qui vous a le plus plu dans le projet ?Dabord, nous sommes trs contents davoir pu construire quelque chose sur les rsultats dun projet prcdent, sa-voir le projet PV-Lab, lors duquel nous avons install un laboratoire de test de panneaux photovoltaques sur le toit du CHEM. Cest sur cette plate-forme,

  • AUTRES FAITS MARQUANTS Dmnagement du CRTE BelvalLe CRTE a dmnag dbut 2013 dans de nouveaux locaux Belval et sera aux pre-mires loges pour suivre les travaux de la Maison de lInnovation dont la premire pierre a t pose en janvier 2013 et dans laquelle linstallation du CRP Henri Tudor est prvue pour le premier semestre 2015.

    Nouveau laboratoire Eau HautcharagePour faire face aux besoins croissants de ses projets de recherche en matire dana-lyses chimiques dans les cours deau et eaux souterraines, ainsi que sur les procds de traitement des eaux uses, le CRTE a amna-g un laboratoire environnemental pour :

    la prparation des chantillons solides et liquides ;

    les analyses de paramtres physico-chimiques tels que les nitrates, lammonium, les phos-phates, etc. et les analyses avances comme celles des micropolluants organiques (pesti-cides, mdicaments, perturbateurs endocri-niens, etc.) ;

    lexprimentation telle que la dgrada-tion de produits pharmaceutiques par les micro-organismes.

    Cet amnagement offre au dpartement de nouvelles perspectives de dveloppement tout en garantissant ses chercheurs un niveau de confort de travail et de scurit lev.

    Workshop sur lAnalyse de Cycle de Vie consquentielleLe workshop final du projet FNR CORE LUCAS, Modlisation des effets indirects des chan-gements dutilisation des terres dans lanalyse du cycle de vie consquentielle de la produc-tion de biogaz, qui sest tenu au CRP Henri Tudor le 4 mars 2013 a permis de prsenter les rsultats du projet. Les rviseurs ont don-n un retour trs positif sur les avancements mthodologiques apports par le projet dans le domaine de lAnalyse du Cycle de Vie.

    Dmarrage de deux projets CORE Le projet RIVHERB, men en partenariat avec

    lAdministration de la Gestion de lEau, le Helmhotz Centre for Environmental Research (Leipzig) et RWTH Aachen University, vise tudier la relation de cause effet entre lexposition aux herbicides et les peuple-ments de macrophytes. Les rsultats se-ront intgrs dans AQUATOX, un modle de simulation Open Source pour les systmes aquatiques.

    Le projet MUSA a pour objectif la simula-tion de scnarii futurs en relation avec la production de biogaz partir de mas au Luxembourg, base sur des modles mul-ti-agents. Les rsultats des simulations seront utiliss pour raliser une Analyse du Cycle de Vie consquentielle. Le principal

    livrable du projet sera le dveloppement dune mthodologie pratique pour linven-taire du cycle de vie consquentiel bas sur les modles multi-agents, ainsi quun greffon pour les systmes multi-agents dans le logi-ciel OpenLCA.

    IWA BeNeLux Young Water Professional Regional Conference Organise par lAssociation Internationale de lEau (International Water Association IWA) et le CRP Henri Tudor, en collaboration avec le CRPGabriel Lippmann, lUniversit du Luxembourg comme partenaires luxem-bourgeois, et avec le support du Technoport Business Incubator, ALUSEAU a.s.b.l., de lAdministration de la Gestion de lEau et des sponsors privs (Aquafin, Vlakwa, Wetsus et Elscolab), cette 3me dition a accueilli Belval du 2 au 4 octobre une centaine de jeunes chercheurs du domaine autour de thmatiques comme les micropolluants, llimination de lazote, leau urbaine, les bioracteurs membrane (MBR), leau potable, la digestion anarobie, le traitement des eaux uses et les technologies microbienne.

    Stand lOekofoire 2013 ddi aux risques chimiques A loccasion de la 26me dition de lOeko-foire, la foire cologique de la Grande Rgion qui sest droule du 27 au 29 septembre Luxexpo, le CRP Henri Tudor et le CRPGabriel Lippmann ont prsent sur un stand commun leurs projets et rsultats de recherche sur la thmatique : Produits chimiques : quels risques pour lHomme et lenvironnement ?.

    Directive cadre EAU : collaboration avec lAdministration de la Gestion de lEau Grce sa participation au projet LIFE+ M3 Modelling Monitoring Management et aux projets qui lui ont succd, le CRTE a contri-bu en collaboration avec lAdministration de la Gestion de lEau ltablissement de ltat des lieux et du nouveau plan de ges-tion 2015 pour la directive-cadre EAU.

    En effet, les techniques de monitoring passif et dvaluation des donnes acquises travers le projet M3 ont t mises profit du projet ImmiCad visant faire un screening des xno-biotiques pertinents surveiller dans le rseau hydrographique luxembourgeois. Les biocides en tant que polluants mergents ont t in-ventoris quant leur origine et leurs flux venant des btisses (faades) et des applica-tions industrielles. Une valuation gnrale de la pression des pesticides au Luxembourg a t

    faite en combinant des donnes sur les cultures agricoles, les pesticides utiliss et les chan-tillonnages rcents dchantillonneurs passifs. Leutrophisation des eaux de surfaces a t adresse dans des projets dvaluation automa-tise des pressions de nutriments (Eutropress) et la modlisation des dynamiques des ni-trates dans les bassins versants (EutroMod).

    Formation continue Traitement des eaux uses et protection des cours deau En dcembre 2013 a eu lieu la 6me dition de la formation continue Traitement des eaux uses et protection des cours deau, orga-nise par le CRP Henri Tudor avec lAssocia-tion du Personnel des Stations dEpuration du Luxembourg (APSEL) et lUniversit du Luxembourg. La quarantaine de participants tait compose demploys du personnel dex-ploitation de stations dpuration, mais aussi de nombreux ingnieurs-conseils du secteur de lassainissement. Les prsentations ont abord les procds de traitement, lutilisation des techniques de mesure en station dpuration communale, ainsi que les pratiques dexploi-tation en station dpuration communale.

    Transition nergtique : workshop et rencontres BelvalDu 19 au 21 novembre sest tenue Belval la runion semestrielle des partenaires du pro-jet Interreg IVb MUSIC Mitigation in Urban areas: Solutions for Innovative Cities. Cinq municipalits europennes se sont engages sur la route de la transition nergtique et le CRP Henri Tudor les accompagne dans le dveloppement dune plate-forme Internet commune daide la dcision pour la planifi-cation des rductions des missions carbone, plate-forme appele iGUESS. Cette runion a permis de mettre en relation les partenaires du projet MUSIC avec les acteurs locaux du Luxembourg tels que la Ville dEsch-sur-Al-zette, Climate Alliance, Pro Sud, MyEnergy ou encore le mouvement Transition Minett.

    Confrence annuelle REACHPlus de 70 participants ont pris part la 7me dition de la Confrence & Networking Lunch : Mise en uvre des rglements REACH&CLP et challenges venir organi-se le 5 dcembre par le Helpdesk REACH&CLP Luxembourg, avec le soutien de la Fedil Business Federation Luxembourg, lEnterprise Europe Network, le Ministre du Dveloppement durable et des Infrastructures et le Ministre de lEconomie. Au programme : tat de lart des dveloppements des diffrentes procdures de REACH et CLP en 2013 et perspectives pour 2014, le statut des nanomatriaux sous le r-glement REACH, la procdure dautorisation, le plan daction 2020 pour les substances extr-mement proccupantes et un exemple concret de limpact de la procdure dautorisation sur les entreprises du secteur de la mcanique.

    qui est en partie en plein air, que nous avons mis en place notre test. Ensuite, le projet nous a permis dacqurir de nombreuses connaissances sur la me-sure de la performance et de la carac-trisation de modules photovoltaques, connaissances qui nous font progresser

    dans nos recherches pour une meil-leure performance des modules photo-voltaques et que nous allons utiliser dans dautres projets que nous menons dans le domaine de lnergie solaire. Un autre lment qui nous fait plaisir cest davoir russi dvelopper une mthode

    de test transfrable dautres installa-tions. Nous sommes dailleurs en discus-sion avec plusieurs centres de recherche ce sujet. Enfin, nous avons pu bn-ficier tout au long du projet du soutien sans faille de Sudstroum.

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  • MatriauxLES BIOPLASTIQUES POUR LES MATRIAUX DE DEMAINLes rsultats du projet de thse de Georgio Kfoury, doctorant au dpartement Advanced Materials & Structures du CRP Henri Tudor, ont marqu lanne 2013 en ouvrant la voie toute une srie de nouvelles opportunits dans le domaine des bioplastiques. Georgio Kfoury, qui soutiendra sa thse le 6 mai prochain, prsente ses rsultats.

    En quoi consistait votre travail de thse ?Intitul High Impact Bioplastics by Reactive Extrusion of PLA , mon pro-jet de thse visait amliorer les per-formances du poly(lactide) (PLA). Parce quil est biosourc et biodgradable, le PLA reprsente un excellent candidat pour concevoir des matriaux polymres respectueux de lenvironnement. Ce-pendant, il souffre de quelques lacunes lies ses proprits mcaniques et sa mise en forme, savoir : une ma