Rapport annuel 2012

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La région de Lobaye en République centrafricaine n’avait jusqu’à lors guère accès à des soins médi- caux. Le bateau FAIRMED em- mène maintenant régulièrement des équipes de soins jusque dans les villages les plus reculés. Une vieille femme pygmée demande de l’aide au personnel soignant : le bébé qu’elle tient dans ses bras est visiblement sous-alimenté et déshydraté. La mère de l’enfant est décé- dée lors de l’accouchement. Elisa – c’est le nom de la petite fille – a été évacuée au plus vite. Le bateau sanitaire FAIRMED les a emmenées toutes deux à l’hôpital de Mongoumba. Elisa a pu être soignée grâce un ap- port de nourriture énergétique. C’était un sauvetage de dernière minute : Elisa serait morte dans les 36 heures. L’histoire d’Elisa n’est pas un cas unique : tous les ans, 3,5 millions de bébés meurent au cours de leur première année de vie de maladies qui pour- raient être évitées, telles que diarrhées, pneumonies ou malaria. Leur disparition repré- sente pour leur famille une souffrance indicible. Téléphone +41 (0) 31 311 77 97 Téléfax +41 (0) 31 318 08 41 Aarbergergasse 29 CH-3000 Berne 7 [email protected] www.fairmed.ch Rapport annuel 2012 C’est la raison pour laquelle les équipes d’intervention mobiles de FAIRMED mettent tout en œuvre sur place pour procurer l’accès à des soins de base aux habitants des régions les plus reculées de notre globe.

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Rapport annuel 2012

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La région de Lobaye en République centrafricaine n’avait jusqu’à lors guère accès à des soins médi-caux. Le bateau FAIRMED em-mène maintenant régulièrement des équipes de soins jusque dans les villages les plus reculés. Une vieille femme pygmée demande de l’aide au personnel soignant : le bébé qu’elle tient dans ses bras est visiblement sous-alimenté et déshydraté.

La mère de l’enfant est décé-dée lors de l’accouchement. Elisa – c’est le nom de la petite fille – a été évacuée au plus vite. Le bateau sanitaire FAIRMED les a emmenées toutes deux à l’hôpital de Mongoumba. Elisa a pu être soignée grâce un ap-port de nourriture énergétique. C’était un sauvetage de dernière minute : Elisa serait morte dans les 36 heures.

L’histoire d’Elisa n’est pas un cas unique : tous les ans, 3,5 millions de bébés meurent au cours de leur première année de vie de maladies qui pour-raient être évitées, telles que diarrhées, pneumonies ou malaria. Leur disparition repré-sente pour leur famille une souffrance indicible.

Téléphone +41 (0) 31 311 77 97Téléfax +41 (0) 31 318 08 41

Aarbergergasse 29CH-3000 Berne 7

[email protected]

Rapport annuel 2012

C’est la raison pour laquelle les équipes d’intervention mobiles de FAIRMED mettent tout en œuvre sur place pour procurer l’accès à des soins de base aux habitants des régions les plus reculées de notre globe.

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L'Inde jadis, aujourd'hui et dans l'avenir Par une sage prévoyance, les premiers fonds collectés par l'Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse (fondée en 1959) ont été investis dans une aile de l'Institut de recherche et de formation sur la lèpre en Inde.

Nos cinq hôpitaux en Inde (qui d'établissements pour les personnes atteintes de la lèpre, se sont recon-vertis en cliniques générales et centres de référence pour le traitement de la lèpre) prennent une place toujours plus importante dans notre portefeuille de projets.

Naguère pays emblématique de la misère frappé de famines à répétitions et d'innombrables morts, l'Inde s'est hissée au rang de puissance économique majeure disposant maintenant, avec plus d'un milliard d'habitants, d'un marché intérieur énorme et donc des plus attrayants pour les investisseurs étrangers. Affichant un coût du travail des plus faibles, l'Inde est également un puissant exportateur capable même de racheter des sociétés étrangères.

Revers de la médaille toutefois : la pauvreté y reste immense, le nombre de personnes y subsistant avec moins de 1,25 dollars américains par jour étant supérieur à la population de toute l'Afrique noire dans le même cas. Une grande part de la croissance économique de l'Inde est basée sur l'exploitation des pauv-res, qui édifient son infrastructure pour des salaires de misère et travaillent dans l'industrie. Mais attention : dans le monde occidental également, lors de la révolution industrielle, la croissance économique s'est fon-dée sur l'exploitation à outrance de générations de salariés indécemment sous-payés. Nos arrière-arrière-grands-parents européens ont aussi vécu dans une indigence presque inimaginable, avec temps de travail inhumains, entassés dans des taudis et devant se partager en alternance les mêmes lits avec d'autres travailleurs honteusement exploités. Des maladies telles que choléra ou tuberculose faisaient des ravages. L'esclavage des enfants était une réalité quotidienne.

Mais la société civile indienne et le sentiment de responsabilité sociale connaissent une évolution posi tive dans les entreprises et chez les personnes privées. On y soutient toujours plus d'organisations non gouver ne mentales qui agissent là où l'Etat et l'économie privée font défaut.

Pour la deuxième année déjà, grâce à une levée locale de fonds, FAIRMED Inde est dans les chiffres noirs. Et le potentiel est encore loin d'être épuisé. Notre objectif est de pouvoir un jour faire tourner FAIR-MED en Inde entièrement à partir des recettes générées par des dons locaux. Mais d'ici là néanmoins, les déshérités qui s'y font traiter chaque jour dans nos hôpitaux restent dépendants de notre soutien.

Rolf LehmannPrésident de la fondation FAIRMED

Dossier FAIRMED et les maladies tropicales négligées 4 Projets Afrique – Un continent qui s'éveille 6 Asie – Services sanitaires mobiles 8 FAIRMED en lutte contre les NTDs 11 Comptes annuels 2012 – FAIRMED se développe 13 Portrait Fondation FAIRMED 18 Remerciements Un grand merci 19

Sommaire

Impressum

Rapport annuel de FAIRMED. Rédaction : Rolf Lehmann, René Stäheli, Thomas Gass, Anna Opladen ; Photos : Simon B. Opladen, Simon Huber, FAIRMED ; Conception : graphicarts, Berne-Liebefeld ; Impression : Ast & Fischer AG, Wabern BE

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Avant-propos du président

SOMMAIRE AVANT-PROPOS

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Les maladies tropicales négligéesLa maladie tueuse (causée par des parasites) la plus grave du monde est le paludisme. Le deuxième rang des pathologies pour le nombre de décès, soit quel-que 200 000, revient à la schistosomiase (bilhar-ziose). Alors que tout le monde connaît le paludisme ne serait-ce que de nom, beaucoup de gens n'ont encore jamais entendu parler de la schistosomiase.

L'OMS place la schistosomiase dans le groupe (nouvel-lement créé en 2005) des maladies tropicales nég-ligées (Neglected Tropical Deseases / NTDs) qui en compte maintenant 17, voir encadré. Ces affections handicapent et affaiblissent leurs victimes, empêchant les enfants de fréquenter l'école et leurs parents de se rendre au travail. Ainsi sont-elles responsables de la per-te, pour les familles, de toute chance d'améliorer leur situation de vie. Ces maladies, dues à des parasites ou à des bactéries, interdisent à 1,4 milliard de plus pauvres parmi les pauvres, soit à-peu-près trois fois la population de l'Europe, de briser le cercle vicieux de la misère.

L'agenda négligéLa lèpre, autrefois l'un des pires fléaux de l'humanité, s'est maintenant stabilisée grâce à une thérapie médi-camenteuse efficace développée au milieu des années 1980, à un niveau laissant apparaître quand même 250 000 à 500 000 nouveaux cas par an. Elle aussi est maintenant répertoriée dans le groupe des NTDs. La lèpre n'était pas spécialement une maladie tropicale à l'origine ; elle était même largement répandue en Suisse au Moyen Âge, ce dont témoignent encore les dernières « maladreries » et noms de lieux-dits tels que « Mala-dière », etc. encore existants. Mais actuellement, la lèpre comme les autres NTDs est une affection associée à la pauvreté, et les plus pauvres parmi les pauvres vivent principalement et précisément dans la ceinture tropicale.

Dans ces zones où le pourcentage de population pouvant s'offrir un traitement médical est très faible,

il est possible de combattre efficacement certaines maladies négligées par une distribution stratégique massive de médicaments (Mass Drug Administra-tion / MDA). Ces pathologies sont particulièrement attractives pour les bailleurs de fonds institutionnels et les sociétés pharmaceutiques, car les défis à re-lever sont principalement logistiques. Or, des ma-ladies telles que la lèpre, la leishmaniose ou l'ulcère de Buruli nécessitent un suivi individuel des patients. N'étant donc pas au centre des préoccupations des bailleurs de fonds institutionnels, elles ont encore plus tendance à être négligées. A quoi s'ajoute que l'OMS considère la lèpre comme éradiquée dans un pays quand moins d'un cas pour 10 000 habitants est men-tionné dans les registres officiels. Comme de nom-breux pays se trouvent tout juste sous ce seuil, ou publient au moins de tels chiffres, la maladie est sou-vent considérée comme un problème réglé, sans donc nécessiter davantage de formation, de personnels ou de finances. Ainsi la lèpre n'est-elle pas seulement une maladie négligée, mais aussi dans beaucoup de pays un agenda négligé.

SynergiesBien évidemment, les grandes maladies tueuses tel-les que paludisme, tuberculose et HIV/sida doivent se trouver en tête de la liste des priorités. Des ressources considérables sont investies pour les combattre. Mais en raison de l'importance des maladies négligées en tant que groupe, l'appartenance de la lèpre aux NTDs constitue aussi une chance pour de nouveaux modes d'approche. Un fort potentiel, dont il n'est pas encore pleinement tiré profit, réside dans l'usage de synergies. Par exemple, le dépistage actif de maladies individuelles est trop cher, mais ses coûts peuvent être réduits s'il est mené en liaison avec d'autres maladies. Tandis que des programmes nationaux propres sont menés pour des maladies individuelles comportant souvent un finance-ment spécifique à la maladie, il est possible de regrou-per des interventions présentant des traits communs.

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DOSSIER

FAIRMED et les maladies tropicales négligées

From disease based to intervention based Toutes les maladies ne nécessitent pas les mêmes inter-ventions. Ainsi peut-il être nécessaire de choisir d'autres « maladies partenaires », plus pour le dépistage actif que pour la prévention de handicaps. Il faut une nouvelle ges-tion de la lutte contre les maladies, sous forme matriciel-le. FAIRMED s'implique activement en faveur du recours aux synergies sur le terrain, au niveau des ministères de la santé comme en liaison avec diverses plates-formes internationales pour NTDs, afin que soit accordée aux maladies négligées la place qui leur revient en propor-tion des dommages et souffrances qu'elles causent.

Post OMDFAIRMED s'implique également pour que dans la stra-tégie devant suivre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les maladies tropicales nég-ligées ne tombent plus dans l'oubli. C'est là une con-tribution essentielle à l'atteinte de plusieurs de ces objec tifs OMD.

René StäheliDirecteur FAIRMED

Les 17 NTDs• UlcèredeBuruli(bactérie,apparentéeàl'agentde la tuberculose)• MaladiedeChagas(protozoaires)• Dengue(fièvrevirale)• Dracunculose(filariosedeMédine)• Trypanosomiaseafricaine(maladiedusommeil, protozoaires)• Leishmaniose(kala-azaretboutond'Orient, protozoaires)• Lèpre(bactérie,apparentéeàl'agentdela tuberculose)• Filarioselymphatique(éléphantiasis,maladiedue à un ver filaire)• Onchocercose(cécitédesrivières,maladiedueà un ver)• Schistosomiase(bilharziose,maladiedueàunver)• Helminthose(infestationdutubedigestifpar des vers)• Trachome(bactérie)• Tréponématoses(bactéries)• Cysticercose(verplat)• Échinococcose(verplat)• Rage(rabies,virus)• Trématodes(verssuceurs)

(Source:T.Chirac,GlobalFrameworkonEssentialHealthR&D)

5DOSSIERDOSSIER

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Grâce à une croissance économique sensible ainsi qu'à l'intensification de la démocratisation, une classe mo yenne jeune émerge en Afrique, avide de forma-tion, de consommation et d'interconnexion globale. A l'instant présent, quelque 400 millions de personnes vivent en Afrique dans une extrême pauvreté. Une femme sur deux y accouche sans accompagnement médical, tandis qu'un nourrisson y meurt toutes les dix secondes. L'année passée, FAIRMED a conduit 27 pro-jets sanitaires en Afrique, dont 270 000 personnes ont pu profiter. Au travers de ces projets, des autochtones jeunes et qualifiés s'engagent en faveur d'une santé pu-blique se consacrant aussi aux plus pauvres.

CamerounEn 2012 au Cameroun, FAIRMED a également été l'institution de bienfaisance leader dans la lutte contre les maladies tropicales telles que la lèpre ou l'ulcère de Buruli. Environ 6 000 personnes concernées ont profité des prestations médicales et sociales. Dans le cadre du projet « PIER », FAIRMED a mis sur pied l'année der-nière un centre pour handicapés. Au travers des projets «SantéBaka»et«SantéBororo»en2012,FAIRMEDs'est impliquée en faveur de la santé des minorités

ethniques. Grâce à FAIRMED, 11 000 membres de la communautéPygméeBakaontmaintenantunmeilleuraccès aux soins de santé. A Bétaré Oya, 20 000 réfu-giés Bororos ayant fui la République centrafricaine ont bénéficié des prestations des douze centres sanitaires exploités par FAIRMED, en collaboration avec le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR) et avec le soutien financier de la DDC. Dans le district de Bankimenfin,68000patientsontprofitéduprojetdeFAIRMED pour le développement et le renforcement de l'hôpital comme des douze centres sanitaires. L'année dernière encore, avec l'appui financier de la fondation Medicor,FAIRMEDacréédansl'hôpitaldeBankimunenouvelle unité de chirurgie et de physiothérapie.

République centrafricaineCompte tenu de l'actuelle crise politique et humani - taire en République centrafricaine, les habitants ont un besoin encore plus vital de la solidarité et de l'as sis - tance d'organisations comme FAIRMED. Dans la Lobaye, 50000personnesdont15000PygméesAkaontpro-fité l'année dernière des prestations assurées par les 5 équipes sanitaires mobiles, les 14 centres sanitaires et les 2 hôpitaux avec lesquels FAIRMED collabore.

PROjETS

Afrique – Un continent qui s'éveille En Côte d'Ivoire, FAIRMED a mené l'année passée une évaluation externe du projet sanitaire à Taabo, en y soutenant des comités de santé et des infirmeries villageoises pour 40 000 personnes. L'évaluation a re-commandé la poursuite de la fructueuse coopération « Swissness » entre FAIRMED et le Swiss Tropical and Public Health Institute, qui maintiennent conjointement à Taabo un système de monitoring démographique et épidémiologique. Au Maroc, au Gabon, en Guinée-Bissau, en Ethiopie et au Mozambique enfin, FAIRMED a soutenu l'année dernière les projets de lutte contre la lèpre conduits par les organisations partenaires du réseau international anti lèpre ILEP.

Nombre de projets : 27

Coût des projets (CHF) : 1 790 910

Total de bénéficiaires : 270 000

Population cible : 25 000 000

Pays couverts, avec Yaoundé, Cameroun bureaux FAIRMED : Bangui, République centrafricaine

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Exemple de projet

Santé et vie autodéterminée pour les Baka

7PROjETSPROjETS

Dans la forêt vierge équatoriale africaine vivent environ 500 000 Pygmées, appartenant à 15 groupes ethno-linguistiques différents. L'un de ces groupes est con-stituépar lesquelque50000BakaduCameroun.Lajungle pluviale tropicale camerounaise est menacée par la déforestation, le braconnage et l'exploitation outrancière des richesses du sol. Les pouvoirs publics et les organisations internationales font certes de plus en plus pression pour la protection de la forêt pluviale et de la faune sauvage, mais les communautés indigè-nes se trouvent hélas souvent court-circuitées. Ainsi lesBaka(normalementnomadessaisonniers)perdent-ils progressivement leur espace vital, étant contraints de se sédentariser. FAIRMED s'est donnée pour mis-siond'accompagner lesBakadanscette inévitableetradicale mutation de leur mode de vie. De nombreu-sescommunautésBakaprivéesdeleursterresviventaujourd'hui dans des habitats provisoires le long des routes de transit. Comme elles n'ont aucun accès aux écoles, aux centres de soins, à l'agriculture ni à l'eau potable, elles survivent dans une extrême pauvreté et dans des conditions sanitaires déplorables. Depuis 2010 dans le district d'Abong-Mbang, FAIRMED mène unprojet-piloteayantpourbutd'apporterauxBaka lapossibilité d'une existence autodéterminée, fondée sur unebonnesanté.En2012,15000habitants(Bakapourla plupart) ont bénéficié des services du projet dans la zone couverte par quatre centres sanitaires. Ce projet a assuré le suivi médical de 400 naissances, fournissant ainsi une première et petite contribution à l'abaissement de la mortalité maternelle et infantile. 490 habitants ont adhéré à une caisse-maladie locale, 260 d'entre eux ayant pu obtenir un modeste revenu dans les champs de la communauté. A partir de 2013, FAIRMED compte étendre ce projet-pilote réussi à d'autres communautés Baka.

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9PROjETS PROjETS8

Exemple de projet

Les cinq hôpitaux de FAIRMED en Inde

Nombre de projets : 31

Coût des projets (CHF) : 1 837 985

Total de bénéficiaires : 449 000

Population cible : 20 900 000

Pays couverts, avec Dehli, Inde bureaux FAIRMED : Colombo,SriLanka

A tous les patients de ses cinq hôpitaux anti-lèpre en Inde (Tenali,Palamaner,Kumbakonam,HublietKathi-pudi), FAIRMED offre un traitement gratuit dont 29 781 malades ont profité l'année dernière. Pour calculer l'aide financière venant de Suisse, FAIRMED a intro-duit en 2009 des forfaits par cas liés à la prestation. Le système développé en collaboration avec la Haute école spécialisée de Suisse du Nord-Ouest permet aux hôpitaux une optimisation de la qualité et de la rentabilité des traitements de la lèpre. Pour chacune des onze pres-tations anti-lèpre définies, le système spécifie chaque annéeunevaleurderéférence(benchmark).Decettefaçon, les hôpitaux ont pu optimiser leurs coûts durant les années passées. Ainsi par exemple, les coûts du traitement chirurgical réparateur d'un pied ont-ils été ré-duits de 37 % entre 2008 et 2012, passant de 252 à 160 francs. Sur la base des valeurs de référence, FAIRMED définit annuellement la hauteur de la prise en charge des coûts. Sous la houlette de la division technique du bu-reau FAIRMED en Inde, une rencontre est tenue tous les trimestres entre les directions des divisions des cli-niques anti-lèpre de FAIRMED sur le thème du contrôle de la qualité. Ces quality circle meetings servent à com-parer les indicateurs de coûts et de performances, ain-si qu'à discuter des questions concernant la qualité. Le système d'information médical développé par FAIRMED permet le suivi et l'analyse des données sur la lèpre, en temps réel, à l'intérieur des hôpitaux comme entre eux.

Au cours des années passées, les cinq hôpitaux prévus à l'origine pour traiter les personnes atteintes de la lèpre ont évolué pour devenir des hôpitaux généraux. Dans ces cinq établissements au total en 2012, 293 000 patients (en ambulatoire ou stationnaire) ont été traités.

traitées comme il se doit. En collaboration avec une organisation de santé népalaise, FAIRMED a assisté l'année dernière 150 groupes d'auto assis-tance de mères, qui conseillent les femmes enceintes et les encouragent à enfanter dans un centre médi-cal. Ces dix centres profitent des améliorations archi-tecturales, de l'équipement, des fournitures de médi-caments et des mesures de formation continue apportés par FAIRMED. Ainsi FAIRMED a-t-elle atteint 73 000 bénéficiaires en 2012. En matière de dépis-tage précoce par ailleurs, des cliniques mobiles ont été mises sur pied pour examens gynécologiques et der-matologiques, dont 830 personnes au total ont profité.

Le fulgurant développement économique de l'Asie comporte ses « revers de la médaille ». En Inde par exemple, 626 millions de personnes ne disposent pas de W.-C. L'enfoncement dans la pauvreté s'accroît et dans les villes, de plus en plus de gens vivent dans des bidonvilles.EnInde,auSriLankaetauNépal l'annéedernière, au travers de 31 projets, FAIRMED a fourni une contribution déterminante pour l'amélioration de la santé de 449 000 personnes.

IndeEn Inde l'année dernière, 129 000 nouveaux cas de lèp-re ont été enregistrés. 29 781 de ces patients ont été traités gratuitement dans l'une des cinq cliniques de FAIRMED. Pour prévenir toutes lésions et inflamma-tions chroniques, FAIRMED a remis l'année der nière à 2643 personnes atteintes de lèpre, des paires de chaussures confectionnées tout spécialement. Dans la zone couverte par les hôpitaux de Kathipudi et Tenali, FAIRMED a par ailleurs conduit un projet de soins hors hôpital pour 6800 patients souffrant de lèpre, fournis-sant ainsi une contribution déterminante à la prévention des handicaps et de la cécité. L'année dernière encore, à Mumbai, des équipes sanitaires mobiles ont assuré

des missions pour le compte de FAIRMED. Dans le bi-donville de Bainganwadi, FAIRMED a assuré une aide médicale à 4000 patients. Depuis 2009, le nombre des patients traités est passé de 70 à 315 par mois.

Sri LankaL'annéepassée auSri Lanka, la lèpre a été diagnos-tiquée et traitée chez 2212 nouveaux patients. Dans sept districts, FAIRMED a apporté son soutien pour le dépistage, l'établissement du diagnostic, le traitement et le suivi des patients atteintes de la lèpre, atteig nant ainsi 59 % de tous les malades nouvellement infectés. Outre la lèpre, FAIRMED s'est également lancée dans la lutte contre la leishmaniose : pathologie infectieuse transmise par des moustiques, se manifestant le plus souvent sous forme de maladie cutanée pouvant aussi mais plus rarement attaquer les organes internes. 1165 casontétéenregistrésl'annéepasséeauSriLanka.

NépalAu Népal, 36 % des femmes seulement accouchent avec accompagnement médical. De nombreuses com -plications surviennent en conséquence lors des gro-ssesses et des naissances, et ne peuvent être

PROjETS

Asie – Services sanitaires mobiles

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PROjETS

FAIRMED en lutte contre les NTDs

FAIRMED est convaincue que le droit à la santé pour tous ne deviendra une réalité effective qu'au travers de partenariats et de collaborations. C'est pourquoi l'année passée également, FAIR MED s'est intercon-nectée avec d'autres organisations, tout en approfon-dissant les partenariats existants. En octobre 2012, 13 organisations de lutte contre la lèpre se sont ren-contrées à Londres pour coordonner leurs activités. René Stäheli, président de l'ILEP depuis cinq ans, a représenté le réseau 2012 lors d'événements internati-onaux. Dans le cadre des efforts pour trouver des syner gies avec d'autres maladies tropicales négligées, voir le thème dominant, il a pris part à la conférence de l'OMS sur les Neglected Tropical Diseases à Accra, ainsi qu'à la conférence suivante à Washington sur la London Declaration on Neglected Tropical Diseases.

Pour approfondir la thématique dominante du handi-cap, la responsable de projet Valérie Simonet a partici-pé en novembre 2012 à la conférence internationale « Community-Based Rehabilitation » à Agra, Inde. Dans la foulée de la conférence, FAIRMED a adhéré à l'Inter national Disability and Development Consortium (IDDC), et endossé le rôle de chef de file d'un groupe d'ONG (auquel appartiennent entre autres la Mission Christoffel pour les aveugles, Sightsavers et Médecins Sans Frontières) spécialisé sur le thème de l'infirmité.

En Suisse en 2012, FAIRMED s'est engagée en tant qu'organisation membre dans le réseau Medicus Mun-di, entretenant en particulier des partenariats liés à des projets avec la Direction du développement et de la coopération (DDC), le Swiss Tropical and Public Health Institute et la fondation UBS Optimus.

En octobre 2012, Thomas Gass a repris la direction du secteur des programmes, succédant à Thomas von Stamm dans cette fonction. Thomas Gass (ethno-logue) aura bientôt terminé un cursus d'études promo-tionnel en Public Health, à la London School of Hygiene & Tropical Medicine. Valérie Simonet, qui œuvrait pré-cédemment comme conseillère chez FAIRMED pour l'ulcère de Buruli et le handicap, travaille depuis fin 2012 comme responsable de projet dans le domaine des programmes.

11PROjETS PROjETS10

Notre campagne de sensibilisation 2012 s’est concen-trée sur le thème des soins médicaux itinérants aux plus pauvres. Sous la forme de flyers d’information et d'entretiens personnels, nous avons montré comment et où FAIRMED fait intervenir ses équipes de soins mo-biles. Le recours à ces équipes nous a permis de pré-server les populations concernées de la maladie et de séquelles permanentes, en initiant en temps voulu une thérapie à base de médicaments ou une intervention chirurgicale. Un dépistage et un traitement précoces permettent aux malades de demeurer dans leur envi-ronnement social et de trouver un travail sans craindre l'isolation ni la stigmatisation.

Nous avons pu également informer la population suisse et lui expliquer que des maladies ancestrales telles que la lèpre existent encore dans les pays du sud et qu'elles sont lourdes de conséquences sociales pour la popula-tion locale.

Par le biais de diverses publications et manifestations, nous avons par ailleurs démontré la corrélation entre pauvreté et maladie. L’action « Lumières d’étoiles » dans le cadre des célébrations de la fête nationale à Bâle a constitué l’un des beaux moments de notre année. Elle nous a permis d’exprimer un signe de soli-darité en faveur des Pygmées touchés par la maladie et la pauvreté en République centrafricaine.

FAIRMED est membre de l’association My Happy End. Cet organisme souhaite sensibiliser les Suissesses et les Suisses sur le thème des successions en faveur d’une bonne œuvre et les inciter à faire don d’une partie de leur héritage à des organisations caritatives. L’association My Happy End regroupe dix-neuf organi-sations suisses reconnues.

Sensibilisation en Suisse Slumbulance – des équipes de soins itinérantes au service des plus pauvres

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But francs

Santé de base 2 503 697 Sensibilisation et droits des patients 573 070 Projets de lutte contre la lèpre 392 031 Maladies liées à la pauvreté 143 061 Projets sociaux 299 483 Total 3 911 342

Les recettes globales ont été des plus réjouissantes en 2012, résultat surtout dû aux contributions au pro-jet « Stop Buruli », totalement absentes un an aupa-ravant et d'autant plus hautes en 2012. Les dons non affectés à un but précis sont plus bas d'environ 1 million de francs par rapport à l'année précédente : une dimi-nution attribuable au fait qu'en 2011, ces dons ont été exceptionnellement élevés suite à la dissolution de la fondation Contra Aussatz, dont les ressources ainsi libérées ont été comptabilisées comme dons non af-fectés à un objectif. Durant l'exercice couru, diverses personnes nous ont de nouveau généreusement sub-ventionnés dans leurs dernières volontés, grâce à quoi des projets essentiels visant à améliorer la qualité de vie ou même à sauver des vies ont pu être soutenus.

Du fait des fonds « Stop Buruli » de l'UBS Optimus Foundation, les contributions aux projets s'avèrent particulièrement hautes. La DDC a continué à soute-nir nos projets pour les pygmées et les Bororos du Cameroun. Pour ce qui est de l'emploi des fonds re-stants, un léger décalage est apparu à l'intérieur des pays. Ainsi le Cameroun et l'Inde ont-ils reçu des ap-ports inférieurs de 15 %. En Inde toutefois, ceci a pu être atténué via une levée de fonds locale, voir l'avant-propos du président. Le déplacement s'est surtout ef-fectué au bénéfice des projets de santé de base, au Népal et en République centrafricaine.

En 2012 après une longue période de « vaches mai-gres », des revenus financiers ont de nouveau pu être comptabilisés. Toutefois, comme nous sommes lar-gement sortis des placements basés sur des actions, ces recettes (de 102 000 francs) ne sont plus aussi élevées que lors des meilleures années, quand le re-venu financier dépassait parfois un million.

Globalement, nous clôturons sur un excédent de dé-penses d'environ 600 000 francs : un résultat meil-leur de 355 000 francs donc, face au déficit prévu de 955 000 francs.

Les présents comptes annuels 2012 ont été établis se-lon les principes du Swiss GAAP RPC 21, de la Zewo et du Swiss NPO-Code. L’organe de révision AudEx les a vérifiés intégralement et jugés corrects.

13COMPTES ANNUELSCOMPTES ANNUELS12

COMPTES ANNUELS

2012 – FAIRMED se développe

But d’utilisation 2012 (sans Stop Buruli)

Provenance des fonds 2012

Utilisation des fonds 2012

64

14

10

4

8

100

68 % Projets

4 % Frais annexes aux projets

23 % Acquisition de fonds

5 % Gestion / administration

48% Dons libres

1% DDC

1% Cantons et communes

29% Contributions ciblées

3% Partenaires ILEP

17% Legs

1% Rendement financier

%

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15COMPTES ANNUELSCOMPTES ANNUELS14

(en CHF) Remarques 2012 % 2011 %

Dons 4 012 360 5 065 413 Contributions ciblées 4) · Divers 2 448 621 419 035· DDC pour le Cameroun 87 679 176 969· Cantons et communes 70 300 261 050Legs et successions condoléances 1 440 817 414 766 Actions devises étrangères 10 500 25 550 Contributions partenaires ILEP 249 204 436 414Merchandising et autres recettes 25 300 0

Recettes de dons et contributions 8 344 780 100,0 6 799 197 100,0

Frais liés aux projets Frais de projets 5) 6 184 941 3 996 880Frais annexes aux projets 6) 374 085 411 740

Frais administratifsCollectes de fonds et RP 7) 2 123 926 1 978 527Autres frais administratifs 8) 404 422 407 082

Frais d'assistance et exploitation 9 087 374 108,9 6 794 230 99,9

Résultat intermédiaire 1 –742 593 –8,9 4 967 0,1

Rendement financier 650 885 94 932Frais financiers –548 803 –213 038

Résultat financier 102 081 1,2 –118 106 –1,7

Résultat intermédiaire 2 –640 512 – 7,7 –113 139 –1,7

Utilisation du fonds « Tsunami » 0 292 540Utilisation du fonds « Stop Buruli » 41 240 9 377

Résultat des fonds 41 240 0,5 301 918 4,4

Résultat annuel 1 –599 272 –7,2 188 779 2,8

Adaptation du fonds de fluctuation de valeur 40 000 45 000 Versements (–) / prélèvements (+) fonds d'entreprise 559 272 –233 779

Versements (– ) / prélèvements (+) fonds d'entreprise 599 272 7,2 –188 779 –2,8 Résultat annuel 2 0 0,0 0 0,0

Compte d’exploitation

(en CHF) Remarques 31.12.2012 % 31.12.2011 %

Actifs Caisses 1 758 1 658 CCP 689 011 1 262 047 Banques 603 244 314 747Titres 1) 1 341 654 1 737 829

Liquidités et titres 2 635 668 84,1 3 316 281 97,6

Créances· Contributions aux projets 57 540 50 000· Compte de liaison « aide aux lépreux » 63 666 0· Impôts anticipés 1 314 2 192 · Autres créances 37 343 12 850 Régularisation active des comptes 337 173 15 103

Créances 497 036 15,9 80 145 2,4

Actif circulant 3 132 704 100,0 3 396 426 99,9

Equipement exploitation et matériel It 1 403 2 703 Immeuble Torbey, Yaoundé 2) 1 1 Parts immeubles ILEP 3) 1 1

Immobilisations corporelles 1 405 0,0 2 705 0,1

Actifs immobilisés 1 405 0,0 2 705 0,1

Total Actifs 3 134 109 100,0 3 399 131 100,0

Passifs EngagementsAides et frais 505 893 116 672 Compte de liaison « aide aux lépreux » 0 44 792 Régularisation passive des comptes 59 062 28 000

Capital étranger à court terme 564 954 18,0 189 464 5,6

Capitaux étrangers 564 954 18,0 189 464 5,6

Fonds spécifiques aux projets · « Stop Buruli » 48 866 122 007

Capitaux de fonds 48 866 1,6 122 007 3,6

Capital de la fondation 500 000 500 000Fonds d’entreprise 1 886 288 2 413 660Fonds de fluctuation de valeur 134 000 174 000 Résultat de l’exercice 0 0

Capital de l'organisation 2 520 288 80,4 3 087 660 90,8

Capitaux des Fonds et de l'Organisation 2 569 154 82,0 3 209 667 94,4

Total Passifs 3 134 109 100,0 3 399 131 100,0

Bilan par 31. décembre 2012

Page 9: Rapport annuel 2012

17COMPTES ANNUELSCOMPTES ANNUELS16

AudEx® Audit Expertise Consulting Investigation

Bern und Genf

 AudEx AG  Genf:     

Burgackerweg 25, CH‐3047 Bremgarten‐Bern  Boulevard Helvétique 17, CH‐1207 Genève André Bolla Mitglied

Tel. +41 31 301 42 56, Fax +41 31 305 86 61  Tél. +41 22 700 63 00, Fax +41 22 732 57 34

www.audex.ch / www.finanzia.ch         rb 201

2 25

 f sig

nature 

Rapport de l’organe de révision sur le contrôle restreint au conseil de fondation de la 

Fondation Fairmed à Berne  En notre qualité d’organe de révision, nous avons contrôlé les comptes annuels (bilan, compte d’exploitation, tableau de flux de trésorerie, tableau de variation du capital et annexe) de la Fondation Fairmed pour l’exercice arrêté au 31.12.2012. Selon la Swiss GAAP RPC 21, les informations du rapport de performance ne sont pas soumises au contrôle de l’organe de révision.  La responsabilité de l’établissement des comptes annuels conformément à la Swiss GAAP RPC 21, aux exigences légales et aux statuts incombe au conseil de fondation alors que notre mission consiste à contrôler ces comptes. Nous attestons que nous remplissons les exigences légales d’agrément et d’indépendance.   Notre contrôle a été effectué selon la Norme suisse relative au contrôle restreint. Cette norme requiert de planifier et de réaliser le contrôle de manière telle que des anomalies significatives dans les comptes annuels puissent être constatées. Un contrôle restreint englobe principalement des auditions, des opérations de contrôle analytiques ainsi que des vérifications détaillées appropriées des documents disponibles dans l’entité contrôlée. En revanche, des vérifications des flux d’exploitation et du système de contrôle interne ainsi que des auditions et d’autres opérations de contrôle destinées à détecter des fraudes ne font pas partie de ce contrôle.  Lors de notre contrôle, nous n’avons pas rencontré d’élément nous permettant de conclure que les comptes annuels ne donnent pas une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats, conformément à la Swiss GAAP RPC 21, et que ces derniers ne sont pas conformes à la loi et aux statuts.  En outre, nous attestons que les dispositions de la Fondation ZEWO, à contrôler selon les dispositions explicatives concernant l’art. 12 du Règlement relatif au label de qualité ZEWO, sont respectées.  

 

AudEx SA

André Bolla, expert-comptable dipl. Expert-réviseur agréé

Bremgarten Berne, 16 avril 2013      Annexe: Comptes annuels  

Vous trouverez les comptes annuels complets sur www.fairmed.ch pour le téléchargement, ou vous pouvez le commander chez nous par téléphone ou par e-mail.

Annexe aux comptes annuels

Principes généraux de comptabilité La tenue des comptes se fait selon les principes du Swiss GAAP RPC 21. La différentia-tion entre frais liés aux projets et frais administratifs se fait selon les critères Zewo. Les comptes annuels sont un reflet réaliste de la situation de fortune, des finances et des revenus de la fondation FAIRMED.

Changement des principes comptables dans l'année de référenceIl n’y a pas eu de changements dans l’année de référence.

Règles d'établissement du bilan et d'évaluationPour autant qu'aucune autre mention ne figure pour les divers postes du bilan mentio n-nés, l'évaluation des postes du bilan se fait aux valeurs du marché le jour de la date du bi-lan, les éventuels intérêts courus ne pouvant être considérés comme faisant partie de la valeur de marché. La comptabilité est tenue en francs suisses. Les montants en devises étrangères de l'actif et du passif sont convertis aux cours de devise de la date du bilan, les opérations commerciales en devises étrangères sont converties au cours du jour.

Liquidités et titresLe poste comprend les avoirs en caisse, à la poste, sur des comptes bancaires ainsi que les titres et les valeurs patrimoniales assimilables à des titres, tels que les parts de fonds de placement. La comptabilisation des titres se fait au cours de l'année, à la valeur d'acquisition ou valeur initiale. En cas de baisse, les différences de cours sont calculées au prix coûtant et mentionnées dans le résultat financier. Afin de couvrir les risques de perte importantes et extraordinaires, une réserve d'évaluation de 10 % de la valeur vénale est constituée à partir du capital libre disponible.

CréancesL'évaluation se fait à la valeur nominale après déduction d'éventuelles corrections indi-viduelles de valeur. Les contributions aux projets ne sont portées au bilan qu'après con-firmation formelle.

Comptes de régularisation de l’actifCe poste englobe les postes de l'actif résultant de la régularisation factuelle et temporelle des divers postes de revenus et de dépenses. L'évaluation se fait à la valeur nominale. Immobilisations corporellesCe poste englobe les investissements mobiliers ou autres, tels que le matériel infor-matique et les logiciels servant à la fourniture des prestations et à l'administration en Suisse. L'évaluation des biens mobiliers se fait à la valeur d'achat, déduction faite des amortissements planifiés, en partant du principe que la durée d'utilisation est de quatre ans. Les amortissements se font dégressivement par rapport à la valeur comptable. Les acquisitions isolées inférieures à 3000 francs ne figurent pas à l'actif du bilan.

L'amortissement des investissements se fait à 1 franc (pro memoria). Les biens immo-biliers à l'étranger ont été amortis à 1 franc, puisqu'ils se trouvent dans un pays du Tiers Monde et que leur valeur vénale ne peut être déterminée de façon adéquate.

EngagementsCe poste englobe les contributions décidées en date du bilan, mais non encore versées ou non encore utilisées par les bénéficiaires. D'autres engagements concernant des frais d'ordre administratif sont également mentionnés sous ce poste. L'évaluation se fait à la valeur nominale.

Comptes de régularisation du passifCe poste englobe les postes du passif résultant de la régularisation factuelle et tempo-relle des divers postes de revenus et de dépenses. L'évaluation se fait à la valeur nominale.

Capitaux des fonds Ce poste comporte les ressources provenant d'actions de collecte clairement affectées. Ces capitaux constituent une obligation de prestation par rapport aux donateurs jusqu'à leur utilisation intégrale.

Capital de l'organisation Ces rubriques comprennent les moyens disponibles dans le cadre des objectifs statu-taires de la fondation FAIRMED. La réserve d'évaluation servant à couvrir les risques de perte est constituée à partir de ce capital libre. Elle sert à couvrir les risques liés aux placements dans des titres et est spécifiée séparément. La réserve d'évaluation s'élève à 10 % de la valeur de marché.

Principes de comptabilisation des flux de fondsLe tableau des flux de fonds indique les variations des liquidités, réparties selon les acti-vités opérationnelles, d'investissement et de financement. Le tableau des flux de fonds se fait selon la méthode indirecte.

Principes des comptes de variation du capitalLe tableau de variation du capital montre l'évolution de chaque fonds spécifique de chaque composante individuelle du capital libre disponible, répartie selon les diverses activités.

Transfert de fortune de l'association « Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse » Toutes les activités de l'association « Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse » sont reprises depuis le 1.1.2010 par la « Fondation FAIRMED ». Les actifs et passifs ont été repris par l' « Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse » dans le cadre d'un transfert de fortune conformé-ment à la loi sur les fusions. D’éventuels legs et contributions en faveur de l’organisation précédente sont transférés à la fondation FAIRMED, conformément aux termes de l’accord.

Données concernant la rémunération de l'organe directeurAucun honoraire n'est versé.

Données concernant l'évaluation des risquesLa direction a analysé un grand nombre de risques inhérents à l'organisation et élaboré une matrice des risques. La direction a pour mandat de surveiller cette dernière régu-lièrement et de procéder au moins une fois par an à sa vérification. Le système de ges-tion des risques permet de repérer et d'analyser à temps les risques, et de prendre les mesures qui conviennent. Font partie du processus d'évaluation des risques les direc-tives concernant une saisie et une évaluation systématique des risques, leur ordre de priorité, l'évaluation des effets et la surveillance des mesures afin d'éviter ou de minimi-ser les risques. Les éventuelles mesures qui en découlent doivent être discutées avec le conseil de fondation avant d'être mises en œuvre.

31.12.2012 1.1.2012

1) TitresLa composition des titres est répartie de la manière suivante : obligations 465 345 442 921actions 309 160 686 128fonds mixtes 567 149 608 780 1 341 654 1 737 829Immobilisations corporelles Les avoirs, les acquisitions, les ventes et les amortissements sont mentionnées dans le tableau des immobilisations.

2) Le bien immobilier Torbey acquis en 1997 se trouve à Yaoundé (Cameroun), dans le quartier « Centre-Résidentiel ». La parcelle comprend 1980 m2. La valeur d'assurance incendie est de 480 000 francs.

Valeurs d'acquisition, arrondies 370 000 370 000Amortissements cumulés – 369 999 – 369 999

Valeur comptable 1 1

3) Les parts de l'ILEP Londres sont indiquées pour un franc symbolique, puisqu'elles ne sont pas négociables et que leur valeur vénale ne peut être déterminée.

Remarques concernant les divers postes du compte d'exploitation 31.12.2012 31.12.2011

4) Contributions cibléesIl s'agit de contributions et dons attribués à des projets spécifiques. Si l'affectation des fonds a été spécifiée plus précisément que servant l'utilité de la fondation FAIRMED, que les dons sont importants et n'ont pas été utilisés au cours de l'exercice, ils sont imputés à un fonds de recettes particulier.

5) Frais de projetsIl s'agit de contributions directes à l'atteinte des objectifs de FAIRMED (par région) :

Inde 1 289 148 1 524 989Cameroun 1 103 179 1 357 496SriLanka 222566 144392République centrafricaine 428 705 308 694Gabon 11 967 14 224Côte d'Ivoire 116 945 100 328Divers Afrique 130 115 98 958Colombie (Brésil l'année précédente) 0 18 000Népal 318 533 95 791Stop Buruli 2 273 599 9 377Divers projets monde (y compris information externe) 290 186 324 631

6 184 941 3 996 880

* comprend CHF 136 861 (Année précédente CHF 105 829) pour SC Betaré Oya Bororoo

6) Frais annexes aux projets Il s'agit de dépenses en relation avec la conception, la planification, la préparation et le contrôle des projets :

Inde 33 062 29 699Cameroun 46 579 67 520Divers pays et régions 26 565 23 958Frais de personnel liés aux projets 208 648 216 830Autres frais annexes 59 231 73 732

374 085 411 740

Total des frais liés aux projets 6 559 027 4 408 621 7) Collecte de fonds et RPFrais de personnel 362 590 305 872Frais administratifs (locaux et frais de gestion) 68 400 80 723Impression de matériel publicitaire pour les collectes 315 161 401 265Frais postaux liés aux collectes 223 483 285 735Autres frais publicitaires liés aux collectes 1 064 251 805 853Impression de matériel publicitaire RP 11 380 11 933Frais de poste RP 0 309Autres frais publicitaires 78 661 86 836 2 123 926 1 978 527 8) Autres frais administratifs Frais de personnel 247 192 255 131Frais administratifs (locaux et frais de gestion) 155 930 149 595 Amortissements 1 300 2 357

404 422 407 082

*

Remarques concernant certains postes du bilan

Page 10: Rapport annuel 2012

19REMERCIEMENTSPORTRAIT18

•à tou(te)s nos donatrices et nos donateurs, sans lesquel(le)s nous ne pourrions permettre l'accès à la santé et poser les conditions d’une vie digne aux personnes touchées par la maladie et la pauvreté. Par vos nombreuses contributions régulières, vous nous témoignez votre confiance et nous permettez d'assumer notre travail en continu.

•à tous ceux qui nous soutiennent par le biais d’un legs, tendant ainsi la main aux personnes dans le besoin au-delà de leur propre existence.

•à tous les bénévoles qui nous aident à vendre nos produits provenant des ateliers d’handicapés et à tri-er l’argent étranger lors de notre action « Lumières d'étoiles ».

•à tous les partenaires, les communes, les entre-prises et les fondations qui ont aidé à financer ou à concrétiser nos projets : nous tenons à remerci-er nommément la DDC, les Fonds de loterie des

cantons de Berne, de Glaris, d’Argovie et de Thurg-ovie, la ville de Berne, la ville de Bienne, la com-mune de Maur, la commune de Zumikon, le can-ton de Bâle-Ville, la Fondation de la communauté des sœurs Liebfrauen, la Fondation Rosmarie et Armin Däster-Schild, la Fondation Dr Erwin Lau-per, la Medicor Fondation, la Fondation Stavros Niarchos, la Fondation Gertrude von Haller, la Fon-dation Christian Bachschuster, la Fondation Botnar, la Fondation FONTES, la fondation d’utilité publique Symphasis – le Fonds LUTTE CONTRE LA LÈPRE.

•à nos organisations partenaires de l’ILEP dans les pays où nous œuvrons et dont l’engagement a per-mis les résultats ici décrits.

•à tou(te)s nos prestataires de services civils et sta-giaires, qui nous soutiennent énergiquement à Berne.

Nous vous remercions tous du fond du cœur !

REMERCIEMENTS

Un grand merci

PORTRAIT

Fondation FAIRMED

FAIRMED est une fondation au sens des articles 80 et suivants du CC. Elle est membre de la Fédération interna-tionale des Associations de lutte contre la lèpre (ILEP), de la Fédération Emmaüs-Suisse et de Medicus Mundi. Le siège de l’organisation se trouve à Berne.

La Fondation a été créée dans le but de permettre à des personnes défavorisées l’accès à la santé, selon la devise d’Emmaüs : « sers en premier le plus souffrant ». Les organes de la Fondation sont le Conseil de fondation et l’Organe de contrôle. Le financement de la Fondation et de ses projets est assuré par des dons, des legs et des contributions de bailleurs de fonds institutionnels. Elle dé-tient le label de qualité Zewo.

Membres du Conseil bénévole de la fondation •Rolf Lehmann (président), avocat et notaire, Schliern bei Köniz•Dr (en médecine) Richard Hehl (vice-président), spécialiste FMH en chirurgie orthopédique et chirurgie de la main, Berne•Professeur Adrian B. Hehl, PhD, biologiste cellulaire, Zurich•SadhanaJain,Hinterkappelen•johannes Leutwyler, ancien directeur de la coopérative BAND, Ins•Goran Radin, lic. ès sc. pol., directeur de la banque Notenstein, Kaiseraugst•Beat Ritschard, lic. ès sc. pol., économiste, Köniz

Équipe de notre secrétariat à Berne•René Stäheli (directeur)•Corinne Abegglen (à partir de septembre 2012)•Lotti Appenzeller•Theresia Büsser (à partir de septembre 2012)•Thomas Gass (à partir d'octobre 2012)•Ruth Heilbronn•Irène Moret (jusqu en avril 2012)•Anna Opladen•Karin Scheidegger•Fatmir Seferaj (jusqu'au juin 2012)•Valérie Simonet•Mirjam Stäheli (à partir de mars 2012)•Christoph Stadelmann•Thomas von Stamm (jusqu'au juin 2012)•Carmen Walser (à partir de juillet 2012)

La santé pour les plus pauvresNous avons pour vision un monde où personne ne souf-frira plus de la lèpre ni d’une autre maladie liée à la pau-vreté et où personne ne sera plus discriminé en raison de sa maladie ou de son handicap.

Nos objectifs•Permettre aux personnes pauvres et malades

d’accéder aux services de santé.•Faire en sorte que les personnes frappées par la mala-

die ou le handicap soient malgré tout en mesure de mener une vie indépendante.

•Renforcer durablement la capacité des pays pauvres à s’affranchir de l’aide internationale.

•Promouvoir une politique de santé sociale et juste.•Briser le cercle vicieux de la maladie et de la pau -

vreté, et contribuer ainsi à l’atteinte des Objectifs du millénaire de l’ONU.

•Permettre aux personnes et communautés défavori-sées d’améliorer elles-mêmes leur environnement et contribuer ainsi à la réalisation de la charte d’Ottawa de l’OMS.

Chacun de nos projets contribue à nous rapprocher de ces objectifs. Notre action vise aussi à faire prendre conscience à la population suisse du destin des popu-lations des pays en développement qui souffrent de maladies dues à la pauvreté.