Rapport annuel 2011 Fondation Village d'enfants Pestalozzi

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2011 Rapport annuel

description

Plusieurs exemples vous permettront de vous faire une idée de la manière dont les enfants et les jeunes ont accès à la formation dans cinq régions du monde et apprennent au quotidien à cohabiter en paix.

Transcript of Rapport annuel 2011 Fondation Village d'enfants Pestalozzi

2011Rapport annuel

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Editorial 3

A propos de l’exercice 2011 4

E n b r E f

Vue d’ensemble de l’année 2011 5

r E p o r tA g E

La fillette aux chaussures rose vif 7

p r o g r A m m E s

Diversité culturelle 11

formation 12

Asie du sud-Est 14

Europe du sud-Est 16

Afrique de l’Est 20

Amérique centrale 22

formation internationale 26

Intégration et formation 28

C o m p t E s A n n u E L s

bilan, Compte d'exploitation, révision 34 – 41

f o n D At I o n

organes de la fondation 43

n o t r E r A p p o r t D ’ A C t I V I t é

Dans ce rapport annuel, nous nous focalisons en premier lieu sur

nos projets de formation. plusieurs exemples vous permettront

de vous faire une idée de la manière dont les enfants et les

jeunes ont accès à la formation dans cinq régions du monde et

apprennent au quotidien à cohabiter en paix.

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Il y a 65 millions d’années, les dinosaures ont disparu. Ils étaient grands et forts mais ils n’ont pas changé. Pour être apte à l’avenir, il faut s’adapter et continuer d’évoluer. C’est ainsi que la Fondation Village d’enfants Pestalozzi a l’obligation de relever sans cesse de nouveaux défis, dans l’intérêt des enfants et des jeunes qui doivent être soutenus et encouragés.Cela ne signifie pas pour autant que les princi­pes de base et les idées énoncés il y a plus de 60 ans par le fondateur Walter Robert Corti cessent d’être valables: l’activité de la Fon­dation continue de se focaliser sur l’objectif premier, consolider la cohabitation pacifique, les deux axes prioritaires étant la formation et la transmission de compétences interculturelles. Le Village d’enfants de Trogen reste bien sûr au cœur de notre action et fonctionne, pour l’acquisition de ces compétences, comme un centre tourné vers le monde entier.

L’époque actuelle se caractérise par l’échange et la rencontre de personnes issues des cultures les plus diverses. Le choc de ces cultures occasionne souvent de gros problè­mes. La Fondation Village d’enfants Pestalozzi a donc lancé d’une part le projet «go4peace» qui devrait motiver les jeunes à s’investir pour une cohabitation pacifique des cultures. Elle permet par ailleurs aux classes de notre pays de rencontrer des enfants et des jeunes de l’étranger qui séjournent au Village d’enfants dans le cadre de projets d’échange intercultu­rels. Des rencontres directes et vivantes ont lieu ici; dans ce cadre, les enfants et les jeunes apprennent à porter un regard critique sur leurs valeurs et leur comportement et, en même temps, à affirmer leur identité et à développer leur capacité de communication.Il est nécessaire et même indispensable d’in­vestir pour la jeunesse dans ces domaines afin de continuer de concrétiser le but du Village d’enfants et de donner à notre jeunesse les forces qui lui permettront de maîtriser l’avenir.

Nous vous remercions de nous soutenir dans cette tâche!

brigitta m. gadient,

présidente du Conseil de fondation

Objectif premier: consolider la cohabitation pacifique

E D I t o r I A L

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Quels sont les effets obtenus par la Fondation Village d’enfants Pestalozzi avec les 18 millions de francs suisses qu’elle investit chaque année pour ses projets et ses programmes en Suisse et dans douze pays du monde? Cette question, le public et les donateurs la posent de plus en plus souvent, et c’est bien légitime. Le monito­ring (ou surveillance) de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi indique qu’en 2011, 445 000 enfants et jeunes étaient les béné­ficiaires des programmes réalisés en Suisse et des programmes internationaux. Nous en sommes fiers. Mais que dit ce chiffre?Pour acquérir une bonne instruction, il faut des écoles; il faut aussi que les enfants et les jeunes aient l’opportunité d’aller à l’école. Il est essen­tiel qu’ils y apprennent effectivement quelque chose et qu’on les aide à acquérir la maturité nécessaire pour devenir des personnes auto­nomes et responsables. Et il arrive trop souvent

qu’il n’en soit pas ainsi parce que le personnel est, par exemple, insuffisamment formé, qu’il ne sait pas la langue locale des élèves ou que les plans d’étude ne sont pas adaptés.Pour vérifier les effets des projets de formation, il faut l’œil exercé des spécialistes. C’est pour­quoi nous faisons régulièrement examiner nos programmes par des experts indépendants en plus de la surveillance interne. La Fondation Village d’enfants Pestalozzi mesure donc les effets de ses programmes de manière étendue, conformément aux directives de la ZEWO. L’évaluation de programmes entiers nécessite un gros investissement et coûte cher. C’est pourquoi on l’effectue tous les cinq ans. Les projets en revanche sont contrôlés tous les trois ans par une évaluation indépendante.Face aux défis mondiaux, les programmes de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi ne sont­ils alors rien de plus qu’une goutte d’eau dans l’océan? Nos années d’expérience réfu­tent cela. Ainsi, par exemple, les centres de formation que nous avons mis en place ont été intégrés aux écoles publiques, les plans d’étu­de élaborés avec nos partenaires locaux ont été repris à l’échelon national. Lorsque le travail est effectué de manière professionnelle, il est donc possible d’obtenir des effets positifs du­rables, même avec de petits projets.

urs Karl Egger,

président de la Direction

Mesurer les effets – qu’est-ce que cela signifie?

A p r o p o s D E L’ E X E r C I C E

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boX – Community dance projetLa danse tisse des liens. Elle développe l’estime de soi et la tolérance en réunissant des personnes différentes. A fin mai 2011, «BoX» a été présenté à Saint­Gall et a fait salle comble: 70 enfants et jeunes ont été récompensés par de formidables applaudissements au terme de quatre se­maines de travail intensif.

Arthur bill est décédéArthur Bill qui avait occupé durant 25 ans les fonctions de responsable de maison, enseignant et directeur du Village d’enfants Pestalozzi est décédé au début d’avril 2011 à l’âge de 95 ans. Arthur Bill a marqué le Village par un dévouement sans pareil et beaucoup de discernement. Nous garderons toujours son action et sa mémoire en haute estime.

nos projets pour les enfants et les jeunes Motiver les jeunes à s’investir activement pour favoriser une cohabitation pacifique des cultures: tel est le but du concours de projets «go4peace» qui a été publié pour la deuxième fois en 2011. Les enfants et les jeunes peuvent encore déposer des projets jusqu’au 18 mai 2012 et gagner ainsi des prix très attractifs: go4peace.ch. Chaque fois que des jeunes venus d’Europe du Sud­Est rencontrent des classes suisses au Village d’enfants, powerup.ch est de la partie.

2 500 visiteuses et visiteurs au Village d’enfantsEn 2011, 2 500 personnes ont visité le centre d’information du Village d’enfants Pestalozzi. 120 visites guidées ont eu lieu. 200 personnes ont participé aux dimanches organisés pour les familles et à la journée des musées.

En bref

Moldavie | Dumitrita (9 ans)

«J’aide Ivan à faire ses calculs. En contre-partie, Ivan me conduit en fauteuil roulant partout où je veux. Mais quelquefois, j’aimerais qu’on ne m’aide pas. Je fais déjà beaucoup de choses toute seule. Je dis parfois à ma maman: ‹Ne t’inquiète pas, je vais me débrouiller. Il me faut peut-être davantage de temps que les autres, mais j’y arrive!›»

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La porte du bus s’ouvre et la première chose que l’on voit, ce sont des ballerines

rose vif. Le fauteuil roulant est rose lui aussi et c’est là qu’est installée Dumitrita. Sa

robe est parsemée de petites fleurs rose pâle et rose vif. Tout son visage s’éclaire

lorsqu’une petite troupe de camarades de classe apparaît devant le bus. Ivan, son

meilleur camarade de classe, porte aujourd’hui une chemise bleu roi et il se presse

vers l’avant. Les salutations sont chaleureuses et exubérantes. Après que le

conducteur a conduit le fauteuil roulant de Dumitrita de la rampe du bus au trottoir,

Ivan prend le relais. Il fait faire au fauteuil roulant un demi-tour énergique et le

pousse en courant vers l’entrée de l’école. Dumitrita, visiblement réjouie, pousse

des petits cris et réclame en même temps, un peu craintive: «Pas trop vite, Ivan!»

r E p o r tA g E

La fillette aux chaussures rose vif

L’école «Lyceum Pro Success» qui se trouve à Chisinau, la capitale moldave, est claire et bien aménagée ; les fenêtres sont décorées de fleurs en papier. Cette école a une caractéris­tique particulière: elle est entièrement acces­sible aux fauteuils roulants. Sur les 175 élèves de la 1ère à la 12e année, 18 ont un handicap, le plus souvent physique. «Pro Success» est l’une des quatre écoles pilotes du projet que la Fondation Village d’enfants Pestalozzi soutient depuis 2011 en Moldavie avec son organisa­tion partenaire Speranta (espoir). 60 enfants et jeunes en sont les bénéficiaires: ils ont tous des handicaps et, de ce fait, des besoins particu­liers (en matière d’instruction aussi). Au total, plus de 1000 enfants et jeunes sont sensibilisés à cette thématique. «Les enfants handicapés aimeraient être traités comme les autres, sur un pied d’égalité», explique Lucia Gavrilita, direc­trice de l’organisation Speranta. Elle a créé

8 r E p o r tA g E

cette ONG en 1998, d’abord pour essayer de s’en sortir elle­même. Lucia Gavrilita a en effet deux enfants gravement handicapés. La vision de Speranta est un monde où les capacités et les incapacités se transforment en possibilités. Les enfants handicapés ne devraient pas être placés dans des foyers mais intégrés dans des classes scolaires régulières. «Ces enfants font partie de notre société.»

Peu avant l’escalier, Ivan immobilise le fauteuil

roulant. Veronica, la mère de Dumitrita, travaille

comme secrétaire au Lyceum Pro Success.

L’escalier est équipé d’un élévateur, mais Vero-

nica porte la fillette à l’étage supérieur où se

trouve la salle de classe de 1ère année. Ivan est

de nouveau là et la conduit dans la salle de

classe. Et il s’assied bien sûr à côté d’elle. Ivan

n’est pas un génie en calcul. Dumitrita l’aide.

Quelquefois, elle en a assez parce qu’il pousse

le fauteuil roulant de manière un peu trop vigou-

reuse. Elle aimerait bien se faire aider par

d’autres. Mais Ivan est malin: «Je l’aide et en-

suite elle m’aide.» Il ne renoncerait à aucun prix

à la contrepartie.

Les quatre écoles pilotes du projet Speranta en Moldavie fonctionnent selon le principe d’une «pédagogie de l’inclusion scolaire». Le but est de permettre aux enfants de se socialiser à l’école malgré leur handicap. Pour répondre à leurs besoins particuliers, des programmes d’étude individuels sont établis pour eux. Ils reçoivent un appui pédagogique et thérapeu­tique sur mesure, c’est­à­dire qu’ils apprennent des choses importantes pour pouvoir vivre en étant intégrés socialement. Dumitrita qui est atteinte d’un handicap physique n’a pas besoin de programme d’étude particulier. A l’exception du sport, elle peut suivre l’enseignement régu­lier. «Elle aimerait être encore beaucoup plus autonome», explique sa mère, Veronica. «J’avais des rêves pour mon enfant», poursuit Veronica. Quand Dumitrita est née avec un

9r E p o r tA g E

Moldavie: l’intégration au lieu de l’exclusion La moldavie est le pays le plus pauvre d’Europe. Dans

ce pays tiraillé entre différentes cultures, il n’est plus possible depuis des années d’élire un président. Les minorités font souvent les frais de cette situation. En moldavie, la fondation Village d’enfants pestalozzi soutient trois projets qui s’occupent d’intégrer des minorités au lieu de les exclure. A part le projet réalisé avec l’organisation speranta pour les enfants qui ont des besoins particuliers en matière d’apprentissage, il s’agit, dans les deux autres projets, de permettre aux enfants roms d’avoir accès à une instruction élé-mentaire et de promouvoir la compréhension et la tolérance grâce à l’éducation interculturelle.

D’autres informations sont disponibles sur le site www.pestalozzi.ch.

handicap, Veronica a été bouleversée. Elle était découragée et pensait que sa fille ne pourrait jamais aller à l’école. Elle a alors découvert l’organisation Speranta et a pu envoyer Dumi­trita à l’école Pro Success. Sa peur initiale s’est envolée: «Ma fille me donne du courage. Quand je croise son regard, je ne me fais plus aucun souci.»

Plus tard le soir, nous retrouvons Dumitrita au

club «jeunesse» de notre organisation parte-

naire Speranta, en compagnie de nombreux

autres enfants handicapés. C’est ici que les

enfants se réunissent tous les vendredis pour

certaines activités et chacun apporte son aide:

les collaborateurs de l’organisation partenaire,

les enseignants de l’école, les parents, les bé-

névoles. Dumitrita dessine des fleurs sur une

feuille de papier. Rose vif, bien sûr.

» Carmelina Castellino

emPower | Dragana (26 ans)

Les fleurs et les couleurs font partie de la vie de Dragana. «Les femmes roms aiment beaucoup les vêtements colorés et raffolent des accessoires», explique-t-elle en riant. Cette jeune Rom de Serbie a suivi l’an dernier la formation interculturelle «emPower» et se réjouit de pouvoir travailler maintenant dans son pays avec des enfants et des jeunes.

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Des milliers d’enfants et d’adolescents du monde entier ont trouvé un foyer au Village d’enfants Pestalozzi. Ils y ont appris l’allemand tout en continuant de pratiquer leur langue maternelle car elle est étroitement liée à leur identité. Ils se sont immergés dans d’autres cultures tout en conservant les us et coutumes de leur culture d’origine. Le maintien de leur culture d’origine les aidait à s’intégrer dans la société car leur identité et leur estime de soi s’en trouvaient consolidées. Cette approche facilitait aussi par la suite le retour des enfants dans leur pays d’origine. Cette idée continue

de vivre aujourd’hui encore sous de nombreux aspects. Walter Robert Corti, le fondateur du Village d’enfants, a formulé alors des principes qui n’ont rien perdu de leur pertinence jusqu’à maintenant. Son but était de permettre à des personnes de différentes nations de cohabiter pacifiquement et d’avoir accès à une formation.

L’intégration des enfants et des adolescents au sein de la société de notre pays demeure au­jourd’hui une composante importante de notre travail. Les enfants et les adolescents des pro­

grammes d’intégration représentent 14 nations et six croyances religieuses différentes. Dans le cadre des projets d’échange, les élèves de classes suisses rencontrent des enfants et des adolescents venus de Serbie, de Moldavie, de Macédoine, de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine. En matière de coopération au déve­loppement, la fondation intervient dans douze pays. Chaque rencontre constitue un défi: pré­server et encourager l’identité culturelle de chaque personne.

Diversité culturelle f o C u s

«… toute personne a droit à une éducation et à une formation de qualité qui respectent pleinement son identité culturelle; toute per­sonne doit pouvoir participer à la vie culturelle de son choix et exercer ses propres pratiques culturelles …» Unesco

«Chaque création puise aux racines des traditions culturelles, mais s’épanouit au contact des autres cul­tures. C’est pourquoi le patri moine, sous toutes ses formes, doit être préservé, mis en valeur et transmis aux générations futures …» Unesco

Echange | Aura (16 ans) und Lilia (17 ans)

Aura et Lilia sont toutes deux actives dans des projets de la jeunesse en Moldavie. C’est pourquoi il n’était pas difficile pour elles d’être ouvertes à l’échange interculturel avec d’autres groupes de jeunes durant leur séjour au Village d’enfants Pestalozzi. Elles ont trouvé en Suisse un climat de gentillesse auquel elles ont été très sensibles. Pour elles, l’effet était bénéfique par rapport à la vie de tous les jours en Moldavie, trépidante et un peu folle.

La formation est considérée comme un but in­contesté du développement et comme un le­vier essentiel pour résoudre les problèmes des pays défavorisés et promouvoir une paix du­rable. La formation donne aux gens la capacité de comprendre les causes de leur pauvreté et de se faire entendre. Elle les aide à prendre confiance et à faire bouger et changer les choses eux­mêmes. Sur les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement, deux se rap­portent à l’instruction et à la formation: tous les

enfants devraient pouvoir suivre un cycle sco­laire primaire complet. Et les femmes devraient être sur un pied d’égalité avec les hommes et participer plus activement à l’évolution sociale et politique. Il convient en particulier d’éliminer le désavantage des filles dans les filières sco­laires primaires et secondaires.C’est pourquoi la Fondation Village d’enfants Pestalozzi s’investit en Suisse et dans douze pays du monde entier pour que les enfants et les jeunes aient accès à une instruction/forma­

Formationf o C u s

13f o C u s

tion de bonne qualité et apprennent, grâce à une approche interculturelle, à cultiver et à en­courager la cohabitation pacifique. Nous attachons beaucoup d’importance à la qualité de l’instruction et de la formation: un enseignement de bonne qualité ne signifie pas seulement l’acquisition de savoir­faire concer­nant la lecture, l’écriture et le calcul ; il signifie aussi la transmission de certaines valeurs, connaissances et compétences nécessaires pour pouvoir s’affirmer et trouver sa place au niveau local dans un monde de plus en plus marqué par la mondialisation. Qualité veut dire aussi «participation» et «inclusion». Les enfants, les jeunes et les adultes concernés par nos projets apprennent à partager les responsabili­tés, à jouer un rôle actif autour d’eux en faveur de davantage de justice, de l’égalité des sexes, de la tolérance et de chances équitables pour les différents groupes de la population.Dans les projets de la Fondation Village d’en­fants Pestalozzi, les enseignantes et les ensei­gnants sont préparés à leur tâche de manière à pouvoir dispenser un enseignement de bonne qualité et à encourager les aptitudes de chaque enfant, même dans des conditions particulière­ment difficiles. Dans le cadre des projets, les plans d’étude sont adaptés aux besoins lo­caux. En outre, des thèmes particuliers en rap­

port avec la culture locale, la communication interculturelle ou les droits de l’enfant y sont intégrés pour encourager la cohabitation paci­fique au sein de la population. Les enfants qui participent aux projets déve­loppent leur estime de soi, ils améliorent leur capacité d’attention et leur travail scolaire; la perception et la compréhension qu’ils ont de leur culture ainsi que de la situation de leur ré­gion et de leur pays gagnent en profondeur. Grâce à ces compétences, ils pourront, par la suite, accomplir un travail important en faveur du développement, de la réduction de la pau­vreté dans leur région ainsi que de la protection de leur environnement. Notre travail se fonde sur les droits de l’homme et les droits de l’enfant. Nous renforçons les compétences des enfants et des jeunes pour qu’ils puissent réclamer les droits qui leur re­viennent et en faire usage. Parallèlement, nous collaborons avec des services de l’Etat et les consolidons eux aussi de manière à ce qu’ils puissent assumer leurs obligations envers les enfants et les jeunes. Cette approche permet d’apporter un soutien durable au développement.Les pages suivantes vous apprendront de quelle manière nous permettons chaque année à 445 000 enfants, jeunes et adultes d’accéder à l’instruction et à la formation.

14 p r o g r A m m E s

Programmes Asie du Sud-Est

Les minorités ethniques peuvent accéder à une formation appropriée Aux confins de la Thaïlande, du Laos et du Myanmar (Birmanie), les enfants habitent dans de petits villages dispersés sur les flancs des montagnes. Leurs familles vivent des fruits, des légumes et du riz qu’elles cultivent, des ani­maux qu’elles chassent et des rares produits alimentaires qu’elles troquent. Les habitants se nourrissent de ce qu’ils produisent; c’est pour­quoi les enfants aident leurs parents dès le plus jeune âge. En réalisant ses projets, la Fondation Village d’enfants Pestalozzi renforce les minori­tés ethniques dans ces régions défavorisées en matière de formation. Elle assure à cet effet la formation d'enseignant(e)s du pays : ils appren­nent à utiliser dans la pratique des méthodes

adaptées aux enfants et à introduire dans leurs leçons le savoir de la population locale. Ils ap­prennent aussi à élaborer du matériel d’ensei­gnement en utilisant des matériaux à disposi­tion sur place, étroitement liés à la vie quotidienne: du bois, du bambou, des pierres. Ils rédigent des livres dans lesquels les dessins et les récits en rapport avec la vie du village ont leur place. Ils préservent ainsi pour les généra­tions futures le savoir et le patrimoine artisanal de la population locale.

f un enseignement adapté aux enfants: 1 216 enseignant(e)s ont appris à utiliser des méthodes adaptées aux enfants et à intégrer les nouveaux plans d’étude qui tiennent compte des connaissances de la population locale.1 216

54f Le droit d’avoir des loisirs pour jouer et se reposer: les espaces laissés à la créativité sont une condition pour que les enfants aillent volontiers à l’école. 54 places de jeu ont été construites à côté des écoles.

Responsable de l’Asie du Sud-Est: brigit burkardParticipantes et participants: 79 957

15p r o g r A m m E s

Thaïlande

Myanmar/Birmanie

Laos

f Enseignement dispensé dans la langue nationale: en thaïlande, 1 190 enfants apprennent en jouant la langue officielle qui est parlée à l’école; ils com-prennent ainsi la matière enseignée.

f Connaissances locales dans les plans d’étude: le développement durable se fonde sur le savoir indigène, car les communautés locales vivent en harmonie avec les ressources qu’elles utilisent et ont la capacité de les régénérer. 689 plans d’étude sont adaptés afin d’intégrer ce savoir.

f Apprendre au contact des habitants des villages: 9 308 personnes, des enfants aux grands-mères, ont participé activement à la planification du projet de formation dans leur village. Certains habitants jouent un rôle actif dans l’application pratique. Ils enseignent par exemple une matière scolaire locale caractéristique comme le tissage, la teinture, la médecine naturelle.9 308

1 190

689

p r o g r A m m E s

Programmes Europe du Sud-Est

Respect et tolérance au lieu d’exclusion et de violence Les préjugés et la haine naissent de la mécon­naissance de l’autre culture et des possibilités que l’on a manquées de se parler et d’ap­prendre les uns des autres en se rencontrant. En Europe du Sud­Est, de nombreuses régions sont marquées par les conflits ethniques et la crise économique – un environnement qui n’offre guère de perspectives d’avenir aux en­fants et aux jeunes. Dans les projets de formation interculturels qu’elle réalise en Macédoine, en Serbie et en Moldavie, la Fondation Village d’enfants Pesta­lozzi aide les jeunes à surmonter les barrières entre les cultures par une attitude de tolérance et d’ouverture en participant ensemble active­ment à la construction d’une société moderne et démocratique. Nos projets offrent aux jeunes des compétences, des aptitudes et des oppor­tunités pour réclamer leurs droits.

Permettre aux enfants exclus de la société d’acquérir une instruction scolaire de bonne qualité est le second axe prioritaire de notre tra­vail. Nous apportons notre soutien à des orga­nisations partenaires locales de manière à mettre en place une méthodologie pour l’ac­compagnement scolaire des enfants roms et la sensibilisation du personnel enseignant et des autorités. En Moldavie, nous favorisons l’inté­gration des enfants handicapés dans les écoles publiques et la pratique d’une pédagogie de l’inclusion.

Lisez plutôt notre reportage à ce sujet dans le rapport annuel.

f Droits de l’enfant et participation: 33 103 enfants et jeunes réfléchissent et travaillent sur la thématique de l’éducation interculturelle et des droits de l’enfant; ils jouent un rôle actif dans les clubs «jeunesse» ainsi que les organes de décision des écoles et des communes. 33 103

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Responsable de l‘Europe du Sud-Est: Argine nahapetyan, dr phil.

Participantes et participants: 46 129

p r o g r A m m E s

Serbie

Macédoine

Moldavie

f sensibilisation et lobbying auprès des services de l’Etat: le professionnalisme et la méthodologie du projet de formation réalisé en serbie ont convaincu les autorités scolaires et le ministère de l’éducation. Le ministère de l’éducation soutient la recon-naissance et la diffusion du programme de formation interculturel. Ce succès important est le fruit du long travail de patience accompli par notre organisation partenaire.

f «L’école après l’école» pour les enfants roms: 1 093 enfants bénéficient d’un soutien durant la scolarité. Ils bénéficient d’un appui scolaire, de matériel scolaire, de vêtements et d’un repas chaud. Ils participent à des activités sportives et artistiques durant leurs loisirs.

f formation à l’éducation interculturelle: 1 128 enseignantes et enseignants sont sensibilisés aux droits de l’enfant, à l’éduca-tion interculturelle et à la participation durant les cours de formation continue: ils appliquent ensuite ces connaissances dans leur enseignement.

1

1 093

1 128

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Moldavie | Polina (10 ans)

Polina sait beaucoup de mots en romani, la langue des Roms. Avec son amie, elle fait la course à celle qui pourra citer à l’enseignante le plus grand nombre de mots de la vie courante commençant par M. M comme Moldavie. Polina aime aller à la bibliothèque. Plus tard, elle souhaite devenir enseignante et instruire, en deux langues, les enfants roms!

Ethiopie | Teskome (10 ans)

Un monde dans lequel tous les enfants pourraient aller à l’école, c’est son rêve le plus cher. Plus tard, quand elle sera directrice d’une centrale électrique, elle veut permettre à chacun d’avoir du courant. Ses branches préférées sont les langues. Car elle sait bien que seules les personnes qui parlent plusieurs langues peuvent arriver à quelque chose.

Des approches novatrices pour une instruction scolaire de bonne qualité

Programmes Afrique de l’Est

Dans les pays d’Afrique, 45 millions de garçons et de filles ne vont pas à l’école. Par le biais des projets que nous réalisons en Ethiopie et en Tanzanie, nous favorisons l’accès à une ins­truction scolaire de bonne qualité pour enfants et jeunes, en particulier des filles. En adoptant des approches novatrices, nous cherchons à encourager un développement global de l’école et à permettre à tous les intéressés – depuis l’enfant qui fréquente l’école enfantine jusqu’aux autorités scolaires – d’intervenir acti­vement afin que les écoles soient sûres et adaptées aux besoins des élèves.En Tanzanie, nous encourageons une éducation sans violence et une pédagogie de l’inclusion scolaire. Les enfants qui ont des besoins particu­liers en matière d’apprentissage – par exemple les enfants malentendants et malvoyants – fré­

quentent l’école publique sur un pied d’égalité. Quant aux enfants qui vivent et travaillent dans la rue, ils peuvent suivre l’enseignement dans une école de rue. Les filles sont affectées dans des proportions encore plus importantes que les garçons par les désavantages de la situation. A l’aide de mesures ciblées, nous encourageons la scola­risation des filles et consolidons leur estime de soi grâce au coaching et à la participation au sein de clubs scolaires.La Fondation Village d’enfants Pestalozzi ne soutient actuellement aucun projet en Erythrée.

f Des écoles sûres en Ethiopie et en tanzanie: 75 000 enfants disposent d’eau potable et de toilettes dans leurs écoles. 40 200 bénéficient du fait que la «violence envers les enfants» est un sujet dont on parle et que des mesures ont été adoptées pour y répondre.115 200

11 450f Egalité et participation: devenus membres de clubs scolaires autogérés, 11 450 filles et garçons ont appris à s’affirmer et à intervenir activement. 5 954 filles ont bénéficié de mesures d’encouragement ciblées.

Responsable de l’Afrique de l’Est: Carmen meyer, dr méd.

Participantes et participants: 269 132, dont 145 334 filles

Tanzanie

Érythrée

Ethiopie

21p r o g r A m m E s

f Communautés: les enseignant(e)s bien formés ainsi que les écoles adaptées aux enfants ont des effets positifs qui dépassent largement les enfants directement bénéficiaires: 30 000 frères et sœurs et 60 000 membres de la famille tirent profit de nos mesures de formation.

f Le droit d’apprendre à lire et à écrire: en tanzanie, 43 310 enfants ont suivi les leçons de 810 enseignantes et enseignants spécialement formés. Ils avaient à disposition 135 bibliothèques scolaires et 90 livres de qualité en kiswahili.

f pour une pédagogie de l’inclu-sion scolaire: 275 enfants affectés par des handicaps fréquentent l’école publique aux côtés de 1 725 camarades de classe. Ces 6 écoles de la région de Dodoma servent de modèles pour la tanzanie.

43 310

90 000

275

22 p r o g r A m m E s

Programmes Amérique centrale

2 296

Des perspectives pour les jeunes et une culture de la paixOn observe dans toute l’Amérique centrale une recrudescence des violations des droits hu­mains. Cette tendance montre que la cohabita­tion pacifique et équitable qui avait débuté après des années de guerre civile, autorisant l’espoir, pourrait s’achever à tout moment. La violence et la criminalité sont quotidiennes et les gouverne­ments essaient de les combattre par des me­sures de plus en plus répressives. Au Honduras, au Salvador et au Guatemala, les pays où se déroulent ses programmes, la Fon­dation Village d’enfants Pestalozzi soutient l’ac­cès des enfants à l’instruction et aide les jeunes à relever les défis de l’entrée à l’âge adulte dans un environnement marqué par la violence.

Au Salvador, les efforts déployés sont axés sur la transmission de savoir­faire pratique et de compétences sociales, afin de faciliter aux jeunes la transition de l’école à la vie profession­nelle. Au Honduras, l’accent est mis prioritaire­ment sur les possibilités de formation dans les régions rurales. Et au Guatemala, le travail se focalise sur des programmes de formation inter­culturels. La transmission d’une culture de la paix est au cœur des préoccupations, car il s’agit de contrebalancer une histoire marquée par des décennies de conflits.

f Culture de la paix: 5 150 enfants et jeunes ont appris au salvador et au Honduras à avoir une attitude pacifique envers leurs semblables et leur environnement.

5 150 f formation professionnelle pour les jeunes: au salvador, 2 296 jeunes se sont préparés au monde du travail en effectuant une formation pro-fessionnelle; 254 ont réussi à obtenir un emploi.

Responsable de l’Amérique centrale: gisela Wattendorff

Participantes et participants: 48 475

23

HondurasEl Salvador

Guatemala

p r o g r A m m E s

f Enseignement interculturel: au guatemala, 1 968 jeunes ont accès à l’éducation interculturelle. 3 180 enfants du degré primaire béné-ficient eux aussi de cette mesure de formation. En utilisant les compétences acquises, les jeunes organisent dans leurs communes des activités au cours desquelles ils transmettent leurs connaissan-ces aux élèves du cycle primaire.

f formation en éducation inter-culturelle: 1 300 enseignantes et enseignants sensibilisent durant leurs leçons 34 270 élèves aux relations interethniques et à la cohabitation pacifique des cultures au guatemala.

f formation dans les régions isolées: au Honduras, 11 909 enfants et jeunes ont accès à une formation scolaire de bonne qualité au niveau primaire et secondaire.

34 270

5 148

11 909

Honduras | Mercy (18 ans)

Quand les enfants se moquaient des Garifunas elle prenait place près d’eux et engageait la discussion sur la discrimina-tion et les préjugés. A l’école primaire, les droits de l’enfant faisaient déjà partie de la matière enseignée. «Je suis devenue beaucoup plus attentive à ces questions et je suis prête à prendre des responsabi-lités.»

El Salvador | Francisco (19 ans)

Le projet jeunesse «Hope» a changé sa vie. Francisco a appris l’anglais mais il sait aussi maintenant comment résoudre les conflits de manière pacifique. Dans son nouveau travail, ce savoir est tout à son avantage. Les clients s’adressent spéciale-ment à lui parce qu’il est capable de parler anglais avec eux. Et dans les situations difficiles, il garde son calme.

26 p r o g r A m m E s

Programmes Formation internationale

Des enfants et des jeunes issus de nos projets d’Europe du Sud­Est et de la région de Tcher­nobyl participent à des projets d’échange inter­culturel au Village d’enfants Pestalozzi. Des rencontres très directes se déroulent sur place, notamment avec des classes suisses; enfants et jeunes sont invités à porter un regard critique sur leurs valeurs et leurs comportements, ce qui les aide à consolider leur identité. Toutes ces initiatives ont un objectif commun: apprendre aux enfants et aux jeunes à se parler plutôt qu’à se battre les uns contre les autres. La volonté de paix et la tolérance mutuelle sont des conditions pour construire un monde dans lequel les en­fants pourront grandir libres et heureux.Transmettre des compétences en matière de communication est également l’ambition princi­pale du programme emPower, un cycle de for­mation interculturelle destiné à de jeunes adultes. 20 étudiants et étudiantes issus des quatre régions dans lesquelles nous interve­nons, à savoir d’Europe du Sud­Est, d’Asie du

Sud­Est, d’Amérique centrale et d’Afrique de l’Est, ont pris part en 2011 à ce cycle de forma­tion organisé pour la quatrième fois. Pendant neuf mois, ces jeunes adultes envoyés par nos organisations partenaires ont vécu et étudié au Village d’enfants Pestalozzi. En décembre 2011, ils ont reçu leurs diplômes avec fierté puis sont retournés dans leurs pays respectifs. En qualité de multiplicateurs, ils transmettent ce qu’ils ont acquis en matière d’interculturel, de coopération au développement et de formation aux enfants, aux jeunes et aux adultes dans le cadre de nos projets.

f empower: 20 étudiantes et étudiants venus de 9 pays différents, à savoir de serbie, de macédoine, du myanmar/birmanie, de thaïlande, du Laos, du Hon duras, du guatemala, du salvador et de tanzanie ont suivi en 2011 la formation interculturelle dispensée au Village d’enfants pestalozzi.

20

Des jeunes qui interviennent comme multiplicateurs en Suisse et à l’étranger

26

Responsables:Projets d’échanges interculturels:Damian ZimmermannemPower: marlen rutz CernaParticipantes et participants: 911

27

Suisse

p r o g r A m m E s

f empower: 20 étudiantes et étudiants venus de 9 pays différents, à savoir de serbie, de macédoine, du myanmar/birmanie, de thaïlande, du Laos, du Hon duras, du guatemala, du salvador et de tanzanie ont suivi en 2011 la formation interculturelle dispensée au Village d’enfants pestalozzi.

f Enfants de tchernobyl: depuis 1997, des enfants et des jeunes des régions voisines de tchernobyl viennent au Village d’enfants pestalozzi. Au total, 2 340 enfants ont participé à des projets. En 2011, 201 enfants sont venus en suisse; 38 personnes adultes les accompagnaient.

f formation continue: les 129 personnes qui accompagnaient les projets d’échanges interculturels ont eu différents aperçus de l’approche pédagogique sur laquelle se fonde le travail avec les enfants.

f Les pays: les enfants et les jeunes qui participent aux projets d’échanges interculturels viennent de 7 pays différents, à savoir de moldavie, serbie, macédoine, roumanie, russie, biélorussie et ukraine.

f Echanges interculturels: 762 enfants et jeunes ont pris part en 2011 à un projet d’échange au Village d’enfants pestalozzi, ce qui leur a permis de consolider leurs compétences sociales et interculturelles.

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p r o g r A m m E s

Programmes Intégration et formation

f projets scolaires: en 2011, 535 enfants et jeunes ont pris part à un échange au Village d’enfants pestalozzi, consolidant ainsi leurs compétences sociales et interculturelles.

535

En bénéficiant d’un soutien individuel, les en­fants et les jeunes s’exercent, au Village d’en­fants Pestalozzi, à évoluer dans cet environne­ment; ils acquièrent en outre les compétences nécessaires pour gérer cette situation. Ils ap­prennent à préserver leurs spécificités et leurs identités culturelles tout en s’intégrant dans la société de notre pays au niveau professionnel et privé. Concernant l’accompagnement de ce processus d’intégration, la Fondation Village d’enfants Pestalozzi possède plus de 60 ans d’expérience.Les programmes d’intégration et ceux de for­mation – le second volet des programmes réa­lisés en Suisse – visent, les uns comme les

autres, à soutenir et à promouvoir la cohabita­tion pacifique, en Suisse, des personnes issues de différentes cultures. Des classes de toute la Suisse peuvent séjourner au Village d’enfants Pestalozzi dans le cadre d’une semaine ou de journées thématiques. Dans le cadre d’une se­maine d’échange, les élèves des classes suisses rencontrent des enfants et des jeunes qui participent aux projets que nous réalisons en Europe du Sud­Est et dans la région de Tchernobyl.A l’occasion d’une semaine thématique au Vil­lage d’enfants, les élèves abordent de manière diverse les questions en rapport avec l’intercul­turel, l’antiracisme la différence, le respect ainsi que les droits de l’enfant et les droits humains; ils vivent des expériences nouvelles et s’appro­prient des connaissances pour les comprendre. Au studio radio du village ou dans celui du bus, les participantes et les participants approfon­dissent ce qu’ils ont vécu et appris en réalisant eux­mêmes une émission qui sera diffusée par la suite. Le fait de combiner des projets sco­laires et radiophoniques permet d’apprendre de manière plurielle, avec un effet durable.

Une rencontre entre les cultures unique en son genre

28

Responsables:Programmes d’intégration:patrick Horber / Alexandra WölbitschProgrammes de formation: ursina pajarolaParticipantes et participants: 2 125

29

Suisse

p r o g r A m m E s

f Habiter au Village d’enfants: 28 enfants et jeunes habitaient en 2011 dans les 5 maisons des programmes d’intégration.

f prise en charge sociopéda-gogique: dans le cadre des programmes d’intégration, les sociopédagogues ont suivi les enfants et les jeunes durant 10 100 heures au cours de leur itinéraire et de leur évolution.

f projets radiophoniques: le studio mobile a permis à 1 744 enfants et jeunes de réaliser une émission et de prêter ainsi leur voix à leurs requêtes.

10 100

28

1 744

f Diversité linguistique: les enfants et les jeunes des programmes d’intégration parlent plus de 23 langues différentes. 23

Suisse | Kevin (16 ans)

Kevin s’investit activement dans le jury du concours go4peace destiné aux enfants et aux jeunes: il aimerait appren-dre de nouvelles choses et repérer les projets les plus créatifs. Son rêve: suivre une formation de gestionnaire du commerce de détail et être indépendant.

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Suisse | Dechen (16 ans)

Ecouter son cœur, c’est ce qu’a appris Dechen au Village d’enfants. Comme son père aurait préféré avoir un fils, il ne l’a jamais acceptée. Elle est arrivée en Suisse il y a trois ans. Elle aimerait devenir infirmière et travailler dans un foyer pour personnes âgées.

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34 C o m p t E s A n n u E L s

Actif 2011 2010

Liquidités 9 606 071 9 094 935 Fonds immobilisés 1 132 080 1 005 925 Créances à l'égard de tiers et de projets 107 798 66 206 Autres créances 1 366 033 1 386 099 Stocks 55 421 54 501 Comptes de régularisation actif 672 659 315 780

Actif circulant 12 940 062 11 923 446

Mobilier et véhicules 417 110 487 962 Immeubles 11 722 764 12 317 457 Immobilisations financières 12 474 138 12 607 538

Actif immobilisé 24 614 012 25 412 957

Actif immobilisé affecté 607 527 736 555

Total actif 38 161 601 38 072 958

Comptes annuels Bilan

35C o m p t E s A n n u E L s

Passif 2011 2010

Dettes à l'égard de tiers et de projets 670 476 677 600 Autres dettes à court terme 5 695 7 183 Comptes de régularisation passif 445 798 700 409

Capitaux étrangers à court terme 1 121 969 1 385 192

Dettes financières 900 000 920 000

Capitaux étrangers à long terme 900 000 920 000

Total capitaux étrangers 2 021 969 2 305 192

Capital des fonds affectés 4 010 310 3 724 826

Capital de la fondation 50 000 50 000 Réserves d'évaluation 2 472 120 2 589 360 Capital libre 29 607 202 29 403 580

Capital de l'organisation 32 129 322 32 042 940

Total passif 38 161 601 38 072 958

(en francs suisses)

36 C o m p t E s A n n u E L s

Comptes annuels Compte d’exploitation

2011 2010

Legs 3 717 503 7 930 315Dons 7 040 521 7 291 286Contributions 6 829 532 6 563 386 dont DDC 2 675 000 2 475 000

dont LED 150 000 150 000

dont Chaîne du bonheur 234 614 153 341 Vente de produits 188 152 223 719Produits des prestations Village d'enfants 337 515 406 253Autres produits d'exploitation 755 534 304 708Bénéfice vente d'immobilisations corporelles – 600

Produits d'exploitation 18 868 757 22 720 267

Dépenses Village d'enfants –1 079 927 –695 576Contributions aux projets –3 514 881 –4 538 206Frais de personnel –8 605 817 –8 336 137Loyers –34 674 –17 015Entretien bâtiments et installations –294 882 –390 522Entretien véhicules –16 444 –17 203Assurances –52 703 –54 053Energie et élimination des déchets –269 919 –287 815Administration et informatique –512 545 –540 285Frais de voyage et de représentation –119 181 –113 715Relations publiques –301 856 –307 282Recherche de fonds –2 581 969 –2 671 211Amortissements –863 218 –841 703Autres charges d'exploitation –181 044 –193 004

Dépenses pour la prestation de service –18 429 060 –19 003 727

Résultat d'exploitation 439 697 3 716 540

37C o m p t E s A n n u E L s

2011 2010

Produits financiers 935 431 927 823Charges financières –969 444 –640 960

Résultat financier –34 013 286 863

Charges immobilières sans rapport avec l'organisation –131 911 –111 380 Produits immobiliers sans rapport avec l'organisation 177 121 176 720 Autres résultat 45 210 65 340 Résultat sans résultat des fonds 450 894 4 068 743

Résultat interne des fonds –39 649 142 320 Variation des fonds –324 863 738 619 Décomptes des fonds –364 512 880 939 Résultat avant variation du capital de l'organisation 86 382 4 949 682 Variation des réserves d'évaluation et des titres 117 240 –565 360Variation des réserves libres –203 622 –4 384 322 Variation du capital de l'organisation –86 382 –4 949 682

Résultat annuel – –

(en francs suisses)

38

Comptes annuels Révision

C o m p t E s A n n u E L s

39C o m p t E s A n n u E L s

40

Programmes d'intégration (33 % Programmes de formation (7 % Projets d'échange interculturels (10 % emPower (5 % Village d'enfants Trogen (7 % Sensibilisation (3 % Centre d'information (2 % go4peace (0 % Droits de l'enfant (0 % Europe du Sud­Est (7 % Afrique de l'Est (10 % Amérique centrale (8 % Asie du Sud­Est (8 %

Coûts des programmes

Programmes d'intégration 4 387 048 Programmes de formation 983 500 Projets d'échange interculturels 1 373 328 emPower 635 999 Village d'enfants Trogen 936 371 Sensibilisation 437 399 Centre d'information 321 464 go4peace 8 385 Droits de l'enfant 37 890 Europe du Sud­Est 899 728 Afrique de l'Est 1 356 033 Amérique centrale 985 361 Asie du Sud­Est 1 016 067

Total coûts des programmes 13 378 573

Coûts administratifs

Recherche de fonds 3 033 584 Relations publiques et information 552 113 Services administratifs 639 480 Secretariat de la Fondation 825 310

Total coûts administratifs 5 050 487

Dépenses pour la prestation de service 18 429 060

Répartition en % descoûts des programmes

Coûts des programmes et administration

(en francs suisses)

C o m p t E s A n n u E L s

Mentions légales

rapport annuel 2011 de la fondation Village d’enfants pestalozzi Issn 1423-3274

A u t r I C E s

Carmelina Castellino, Dagmar Wurzbacher, Djulijana Zekic

p H o t o s

manuel bauer, marcel giger, simone Haering, regina Kühne, tara manuel, roland schnetz, Astrid serwart, tobias siebrecht, sandra D. sutter, silvia Voser, Jürg Zürcher, Archives Village d’enfants pestalozzi

r é D A C t I o n

Dagmar Wurzbacher

t r A D u C t I o n

martine besse

r E L E C t u r E

Intertext gmbH | www.intertext.ch

r E A L I s At I o n | L I t H o g r A p H I E

heussercrea ag, saint-gall

I m p r I m E r I E

Hautle Druck, saint-gall

Ce rapport annuel a été produit sur un papier fabriqué de manière respectueuse de l’environnement.

Les comptes annuels ont été vérifiés par les réviseurs de la maison Pricewaterhouse­Coopers SA et approuvés par le Conseil de fondation. Le rapport de révision et les comptes détaillés peuvent être comman­dés auprès du secrétariat de la Fondation ou téléchargés sur www.pestalozzi.ch.

Les numéros des pages qui figurent dans le rapport de révision font référence aux comptes annuels détaillés.

Total coûts des programmes (73 % Recherche de fonds (16 % Relations publiques et information (3 % Services administratifs (4 % Secretariat de la Fondation (4 %

Repartition en % des dépenses pour la prestation des services

Moldavie | Dumitru (16 ans)

Dumitru est soulagé. L’atelier dont il était responsable s’est bien déroulé. Durant trois heures, il a travaillé sur le thème de l’identité avec 20 jeunes du même âge.En novembre dernier, Dumitru a pu réaliserun vœu qui lui tenait à cœur: développer ses connaissances dans le cadre d’un projet d’échange au Village d’enfants.

43

L’organe suprême de la Fondation Village d’en­fants Pestalozzi est le Conseil de fondation. Il compte des personnalités de l’économie, de la politique, de la formation et du travail de coopé­ration au développement. C’est lui qui déter­mine les orientations des activités de la Fonda­tion. Le Conseil de fondation élit en son sein le Comité de fondation. Membres des organes de la Fondation (per avril 2012):

C o n s E I L D E f o n D At I o n

Brigitta M. Gadient*, lic. iur., LL.M., ancienne Conseillère nationale GR, Coire, présidente Raeto Conrad*, Regensberg, vice­président Arthur Bolliger*, Teufen, trésorier Prof. Christian Belz, dr éc.*, Grub SG Ivo Bischofberger, dr phil.*, Conseiller aux Etats AI, ObereggDenis G. Humbert, dr en droit*, Thalwil Bernard Thurnheer*, Seuzach

Jesse Brown, Goldach SG Samuel Eugster, Trogen Marc Fahrni, Trogen Mario Frick, dr en droit, Balzers (FL) Walter Fust, Hessigkofen Dolkar Gyaltag, Bonstetten Pia Hollenstein, Saint­GallReto Moritzi, AbtwilAnnegret Wigger, dr phil., Heiden

* Comité de fondation Le Comité de fondation prépare les dos­

siers pour le Conseil de fondation et sur­veille l’exécution des décisions.

Les organes de la Fondation

C o L L E g E D E D I r E C t I o n

La Direction constitue l'échelon supérieur du niveau opérationnel de la Fondation et com­prend les fonctions clés de la Fondation. Tous les départements de la Fondation sont repré­sentés à la direction générale.

Urs Karl Egger, dr éc., président Jürgen Beck, directeur des Services administratifs Carmelina Castellino, directrice Marketing & CommunicationUrsina Pajarola, directrice Programmes en SuisseBeatrice Schulter, directrice Programmes internationaux

r E V I s I o n D E s C o m p t E s

PricewaterhouseCoopers SA

o r g A n I g r A m m E

La Fondation Village d'enfants Pestalozzi se compose de cinq départements: Direction, Programmes en Suisse, Programmes internationaux, Marketing & Communication, Services administratifs. Vous trouverez l'organigramme sur le site Internet www. pestalozzi.ch

44 www.pestalozzi.ch

p o u r n o u s C o n tA C t E r

Fondation Village d’enfants PestalozziKinderdorfstrasse 20CH­9043 TrogenTéléphone +41 71 343 73 73Fax +41 71 343 73 00

[email protected]/skpschweizCompte postal 90­7722­4

L A f o n D At I o n V I L L A g E D ’ E n fA n t s p E s tA L o Z Z I E s t C E r t I f I é E pA r Z E W o D E p u I s 1 9 5 3 .

Le label de qualité atteste: d’un usage conforme au but, économique et performant de vos dons• d’informationstransparentesetdecomptesannuelssignificatifs• destructuresdecontrôleindépendantesetappropriées• d’unecommunicationsincèreetd’unecollecteéquitabledesfonds

LAbEL npo DE L’EXCELLEnCE DAns LE mAnAgEmEnt Et CErtIf IéE sELon LA normE Iso 9001

Le travail de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi est transparent et professionnel. Ses ressources – les dons y compris – sont utilisées efficacement. Concernant son systèmedequalitéetdemanagement,laFondationadepuis2009 le label NPO de l’excellence dans le management ainsi que le certificat selon la norme ISO 9001:2008.

s W I s s n p o - C o D E

LaFondationVillaged’enfantsPestalozzigèresonorganisa-tionetsonadministrationselonlesDirectivesenmatièredegouvernance institutionnelle pour les grandes organisations suisses d’utilité publique (Swiss NPO-Code) publiées par la Conférence des présidentes et des présidents des grandes œuvres d’entraide de Suisse. Une expertise effectuée à la demande de cette organisation a montré que les principes du Swiss NPO-Code sont respectés.