Rapport annuel 2010

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Espace Environnement Rapport d’activités Espace Environnement

description

Compte-rendu de toutes les missions réalisées par Espace Environnement en 2010

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R a p p o r t d ’ac tivités

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Espace Environnement

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SOM

MAIRE

1/ Sommaire

2/ Préface

3/ Présentation

4/ L’équipe de travail

Coproduction7/ Projet-pilote « Eco-exemplarité des entreprises wallonnes »

9/ EcoTeams au travail : réduire l’empreinte écologique des administrations & et du secteur non-marchand

11/ Réunions citoyennes pour la rénovation durable du bâti (RenoTeams)

14/ Rénovation urbaine du Faubourg Duchateau à Denain

16/ Dynamisation du quartier des Hamendes à Charleroi

18/ Aide à la mise en place de jardins partagés à la Maison des familles de Charleroi

20/ Dynamisation du processus participatif de la campagne beLLeviLLe à La Louvière

22/ Projet-pilote d’accompagnement d’une rénovation durable de logement à vocation sociale à Jette

23/ Dynamique citoyenne autour du patrimoine de la Grand’rue de Fontaine-l’Évêque et de ses alentours

Accompagnement25/ Accompagnement stratégique du programme local

de prévention des déchets du SYMEVAD (Nord-Pas de Calais)

28/ Réalisation du programme local de prévention des déchets du syndicat mixte de traitement des déchets du bassin est du Béarn

31/ Accompagnement participatif de la Rénovation urbaine de Jemeppe-Bas

32/ Conception, mise en œuvre et suivi d’une stratégie d’information et de mobilisation pour la réduction des déchets dans un quartier de Paris

Mise en réseau35/ Mise en place d’une dynamique de jardins partagés

à Charleroi : Le réseau JAQUADY

37/ Accompagnement méthodologique de collectivités sur le thème de la prévention des déchets en Picardie

39/ Participation à l’animation du Réseau national des Animateurs de Plans et Programmes de prévention des déchets

Concertation41/ Processus d’implication de la population dans le cadre

de l’étude Pollusol 2 en Wallonie

43/ Mise en place du comité d’accompagnement de la porcherie de Vignée à Rochefort

Recherche-action & production d’outils45/ Participation à une étude universitaire visant à déterminer

les leviers psychologiques favorisant les comportements écologiques

46/ Mise à jour de 6 brochures et création d’une nouvelle brochure technique sur l’isolation en région wallonne

47/ Contribution à l’accompagnement des habitants dans l’appropriation collective de leur éco-quartier à Tournai

48/ Consultation d’acteurs dans le cadre d’une étude sur la Valorisation du paysage urbain dans l’intra-ring de Charleroi

Animation50/ Animation lors des Journées du Patrimoine 2010 :

« Une brique, une pierre, mais qui est là derrière ? »

51/ Animation de la semaine de l’environnement à Chapelle-lez-Herlaimont

Formation55/ Organisation d’un voyage d’études consacré au

compostage individuel et collectif dans le cadre du projet européen Miniwaste

57/ Formation de collectivités françaises à la prévention

Missions en Wallonie et projets européens59/ Les Maisons de l’environnement, de l’urbanisme, du

patrimoine et de l’habitat sain

62/ La Maison de l’environnement

66/ La Maison de l’urbanisme du Hainaut

70/ Mission d’éducation et de conseil pour la valorisation et la sauvegarde du patrimoine bâti et naturel

73/ La santé et l’habitat

75/ Projet interreg IV B LivingGreen :pour une rénovation durable du patrimoine architectural

77/ Projet interreg IV A RE-Emploi : Concilier rénovation respectueuse de l’identité du bâti et enjeux énergétiques et environnementaux, un défi à relever ensemble !

82/ Projet Interreg IV B greencook : Vers une gestion intégrée et durable de l’alimentation

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PRÉF

ACE

Il aura fallu des années et beaucoup de ténacité pour en arriver là, mais ça y est : les gouvernements wallon et bruxellois ont enfin fait du développement durable l’une des articulations essentielles de leur politique régionale. D’abord envisagée comme une contrainte, voire un frein à l’action, la prise en compte de la dimension environnementale dans l’action publique est aujourd’hui reconnue, par les élus et la plupart des citoyens, comme une réelle opportunité de développement social et économique.

Cette avancée majeure mérite réellement d’être saluée. Et à Espace Environnement, nous ne boudons pas notre plaisir, nous qui défendons depuis près de 40 ans un développement harmonieux, durable et participatif du cadre de vie. Pour autant, la partie n’est pas gagnée, et le défi à relever demeure d’envergure. En effet, si la prise de conscience des enjeux globaux liés à la préservation de l’environnement est réelle, le passage à l’acte reste bien souvent aléatoire.

Pour faire bouger le plus grand nombre, il est temps de mettre à contribution l’ensemble des volontés disponibles, en les organisant en synergie. Combiner les forces en présence plutôt que les opposer s’avère toujours une recette gagnante pour construire en cohérence, et de façon démocratique. Cette stratégie est plus que jamais la nôtre. Notre métier : permettre la concertation, la coproduction d’idées et d’actions innovantes, organiser la mise en réseau d’acteurs publics, privés et associatifs, initier et animer une mobilisation citoyenne…

En 2010, les nombreuses missions réalisées par les équipes d’Espace Environnement se sont toutes déclinées autour de ces différentes lignes de force. Vous en trouverez les détails dans les pages qui suivent, que je vous invite à découvrir.

À travers votre lecture, vous comprendrez mieux pourquoi mettre le citoyen en capacité d’être acteur de son territoire, de son environnement, c’est d’abord l’informer et éduquer son bon sens. Vous réaliserez aussi tout l’intérêt de l’impliquer le plus en amont possible d’un projet, pour l’accompagner ensuite jusqu’à sa réalisation finale, à travers un processus de concertation maîtrisé.

Cela est particulièrement vrai en matière d’éco-rénovation, par exemple. En soutenant l’habitant dans une démarche active vis-à-vis de son logement (pour ce qui concerne sa réhabilitation, son optimisation ou tout simplement son entretien quotidien), on impulse de facto une dynamique positive générant un engagement individuel fort. Cet axe de travail se concrétisera notamment, dans le futur, à travers la Maison de l’Habitat durable aujourd’hui en chantier, et nous en sommes très fiers.

En mettant, dans un second temps, cet habitant en relation avec d’autres éco-rénovateurs, on stimule l’échange de connaissances et de savoir-faire et favorise aussi la convivialité. En sensibilisant in fine les professionnels et en les faisant participer à la réflexion, on influence l’offre et non plus seulement la demande finale.

Cette démarche est également pertinente pour les projets touchant au développement d’une alimentation de qualité et à la lutte contre le gaspillage alimentaire, autres sujets qui nous tiennent à cœur et sur lesquels nous travaillons activement, et de manière reconnue à l’échelon européen.

Enfin, parce que nous sommes convaincus que les pouvoirs publics ont un rôle-clé à jouer dans la diffusion des pratiques respectueuses de l’environnement au sein de la population, nous soutenons les administrations et les autorités publiques dans leur vocation d’explorateur, d’arbitre, de décideur, mais aussi d’exemple. La nécessité d’arbitrer l’usage des sols, d’éviter la précarisation énergétique des plus pauvres, de limiter la production de déchets, d’encourager les initiatives éco-responsables dans les entreprises… sont autant de dossiers cruciaux et urgents pour lesquels Espace Environnement dispose d’une expertise à partager.

Permettez-moi, en guise de conclusion, de saluer, cette année encore, la qualité du travail fourni par l’ensemble de nos chargés de mission, qui apportent chacun aux projets qu’ils mènent ce « supplément d’âme » qui caractérise notre méthode de travail. Puissent-ils être remerciés et encouragés à poursuivre dans cette voie.

Excellente lecture !

Baudouin Germeau, Secrétaire général

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PRÉSENTATION

Espace Environnement

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Espace Environnement

Espace Environnement est un organisme indépendant d’intérêt public qui travaille avec les citoyens, les associations, les entreprises et les pouvoirs publics. Il met à disposition une équipe pluridisciplinaire de près de 40 personnes spécialisées dans des domaines aussi divers que l’urba- nisme, l’aménagement du territoire, la mobilité, le patrimoine, l’environnement, la prévention des déchets ou la santé...

À partir de son orientation centrale, la participation du citoyen, Espace Environnement développe cinq axes de travail qu’on voit à l’œuvre dans ses différentes missions :

l’information et le conseil : les permanences téléphoniques, le site Internet et les publications sont des services très attendus de nombreux citoyens;

l’accompagnement des groupes et des consultations publi-ques : cette démarche jouit de la longue expérience de pro-fessionnels qui ont pu développer des méthodes novatrices, structurées et adaptées à chaque contexte;

la médiation et le soutien à la concertation : cette mission consiste à accompagner les différents partenaires vers une bonne compréhension, une participation active de tous les acteurs et un vrai dialogue;

le développement urbain et la dynamique participative : il s’agit de missions, toujours mandatées par les autorités publiques, pour développer des processus d’implication des citoyens dans un projet novateur;

l’éducation, la formation, la sensibilisation et l’intervention d’experts : des expositions, des publications, des modules de formation, des interventions dans des commissions consultatives de la Wallonie ou des Communes complètent le dispositif de soutien à la participation.

Espace Environnement inscrit son action dans le développement durable. Il s’occupe du citoyen avant tout et l’aide à devenir «éco-responsable».

En Belgique, Espace Environnement est actif dans toute la Wallonie. Plus précisément, trois périmètres d’action «concentriques» peuvent être définis en fonction des missions réalisées. Le premier englobe la Communauté du Pays de Charleroi, Val de Sambre et Sud Hainaut; le second s’étend aux communes contiguës et le troisième englobe l’ensemble de la Wallonie.

Mais le rayonnement d’Espace Environnement ne s’arrête pas là. Ses missions l’amènent fréquement à collaborer avec des partenaires étrangers dans des programmes européens transfrontaliers ou transnationaux : la France, la Grande- Bretagne, les Pays-Bas...

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L’ÉQU

IPE DE

TRAV

AIL

Laetitia Dapra

Michel Delire

Étienne Delooz

Marthe Desclée

Thérèse Devallée

Nathalie Feremans

Delphine Fontenoy

Micheline Franc

Line François

Antonella Galione

Françoise Jadoul

Liliane Knopf

Fabrice Lefebvre

Régis Lessent

Annick Marchal

Sophie Marguliew

Maria-Luisa Pazzaglia

Jean Pouleur

Nathalie Ricaille

Nicolas Rochet

Patricia Scarpina

Murielle Skelton

Xavier Sohet

Anne Timmermans

Gracia Tornero

Alexandra Vanden Eynde

Sabine Vigneron

Serge Vogels

Nadine Zanoni

Michel Art

Mathieu Baudelet

Jean-François Bayot

Anne-Catherine Bioul

Benoît Bourlard

Romanella Cacciatore

Baudouin Germeau

Eddy Bachorz

Faiza El Amraoui

Jean Perini

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L’ÉQUIPE DE TRAVAIL

Président du Conseil d’Administration : Eric Nicolas : Secrétaire général du Gracq

Membres du Conseil d’Administration :Pierre Callewier : Enseignant, architecte, FA+U UMonsJean-Luc Dossin : Eco-conseiller, FGTB wallonnePascale Thys : Directrice d’Habitat et ParticipationPaul Timmermans : Enseignant

Coordinateurs : Line François et Jean-Alexandre Pouleur.

Chargés de mission : Anne-Catherine Bioul, Line François, Régis Lessent, Jean-Alexandre Pouleur, Nicolas Rochet, Murielle Skelton, Anne Timmermans, Alexandra Vanden Eynde et Nadine Zanoni.

Secrétariat : Romanella Cacciatore et Micheline Franc.

Coordinateur : Serge Vogels.

Chargés de mission : Eddy Bachorz, Jean-François Bayot, Mathieu Baudelet, Michel Delire, Nathalie Feremans, Delphine Fontenoy, Annick Marchal, Sophie Marguliew, Nathalie Ricaille, Xavier Sohet, Sabine Vigneron, Serge Vogels.

Secrétariat : Laetitia Dapra et Antonella Galione.

Coordinatrice : Françoise Jadoul.

Chargés de mission : Etienne Delooz et Françoise Jadoul.

Secrétariat : Maria-Luisa Pazzaglia.

Coordination et gestion : Baudouin Germeau, Secrétaire général, Serge Vogels, Secrétaire général adjoint, Xavier Sohet, contrôleur de gestion, Line François, gestion participative.Secrétariat : Micheline Franc.

Finances : Xavier Sohet, coordinateur, Benoît Bourlard, secrétaire comptable, Liliane Knopf, secrétaire comptable, Gracia Tornero, gestionnaire financière.

Accueil : Laetitia Dapra et Patricia Scarpina.

Centre de documentation : Marthe Desclée, documentaliste

Communication : Thérèse Devallée et Nathalie Ricaille.Secrétariat : Antonella Galione.

Informatique : Benoît Bourlard, IT Manager, Fabrice Lefèbvre, IT Manager, Jean-Alexandre Pouleur, coordinateur.

Entretien : Faiza El Amraoui, entretien, Michel Art et Jean Perini, entretien, travaux de maintenance.

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CoproduCtion

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COPRODUCTION

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Les défis environnementaux sont avant tout des enjeux humains qui mettent en balance la préservation du cadre de vie et des res-sources que nous utilisons.

Mais l’environnement est également un enjeu économique, aussi bien qu’un atout de développement réel pour un territoire ou une entreprise.

Pour faire évoluer leur activité et s’adapter à cette nouvelle donne, les entreprises responsables d’aujourd’hui ont besoin de mettre en place des changements structurels progressifs permettant de réali-ser des économies d’échelle.

L’une des premières étapes de ce processus évolutif consiste à iden-tifier les impacts environnementaux et financiers liés à l’activité des travailleurs (mobilité professionnelle, gestion du papier, de l’eau et de l’énergie dans les locaux, management « déchets », etc.) et à mettre en place un plan d’actions de réduction efficace et pertinent, suscitant l’adhésion du personnel concerné sur le long terme.

Pour être menée à bien, une telle démarche se doit d’être encadrée et accompagnée par des opérateurs maîtrisant, à la fois, les codes de fonctionnement du monde de l’entreprise et les clés méthodo-logiques pour la mise en œuvre de dynamiques environnementales de type participatif.

Ce faisant, Espace Environnement et deux intercommunales de développement économique wallonnes (IDETA et Spi+) ont sou-haité associer leurs compétences dans le cadre d’un projet pilote pour la promotion de l’éco-exemplarité dans les entreprises des régions tournaisienne et liégeoise, soutenu par le Ministre régional de l’Économie.

Entreprises concernées

Ce projet visait idéalement 8 entreprises-pilotes réparties équitablement sur le territoire (4 entreprises en région liégeoise

et 4 entreprises en région tournaisienne) et présentant des caractéristiques socio-économiques variées (taille, profil de personnel, objet social, etc.).

La sélection a été opérée par IDETA et par la Spi+, compte tenu de leur parfaite connaissance du tissu économique local.

Cette diversité de profils avait pour but de permettre une appro-che personnalisée pour chaque entreprise, ainsi qu’une étude approfondie des meilleures méthodologies de travail et solutions pratiques à apporter en fonction de la typologie de l’entreprise ac-compagnée.

Méthodologie de travail

La méthode de travail qui a été utilisée est appelée « EcoTeam ».

Ce modèle (développé par le réseau international GAP, Global Action Plan) est aujourd’hui utilisé dans une cinquantaine de pays, avec de nombreuses variantes, tant à destination du personnel d’entreprises et d’administrations que des ménages.

En région flamande, l’association Ecolife utilise depuis 1995 cette méthode destinée aux ménages. En 2002, elle l’a adaptée avec succès aux travailleurs des entreprises et des administrations. Initialement adressée aux employés de bureau, des approches y ont, depuis, été développées vers le personnel non administratif (ouvriers, agents d’entretien, personnel de soin...).

Dans son principe, la méthode EcoTeam a pour objectif d’amener

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les travailleurs à choisir volontairement et librement des compor-tements favorables du développement durable. L’action se déroule avec l’appui d’un animateur et repose sur des techniques d’autono-misation (« empowerment » en anglais).

Ces techniques encouragent les travailleurs à donner le meilleur d’eux-mêmes, et à s’entraider mutuellement pour permettre à l’équipe de réussir. Le processus favorise la créativité, la collabo-ration, l’enthousiasme et la production de résultats concrets en faveur de l’environnement. La combinaison de ces différents élé-ments crée les conditions favorables à des changements d’attitude mentale et de comportement.

Cette démarche d’EcoTeam se traduit également par des économies financières substantielles en fonction de la réduction de la consom-mation de matériel et d’énergie.

Grâce à l’important travail d’interface réalisé par les deux intercommunales de développement économique, les 8 entreprises suivantes ont manifesté un intérêt pour le projet-pilote, à savoir :

pour la région liégeoise : NRB, JMV Colas, TDS Office et le bureau d’études Greisch ;

pour la Wallonie picarde : Orditech, Kingspan Door Components, DallaValle et la Scierie de Maffle.

L’ensemble des EcoTeams s’est déroulé durant l’année 2010. Toutes ont été menées à bien, mis à part le cas de la Scierie de Maffle, qui a souhaité interrompre le processus, pour des raisons d’organisation interne.

Dans chacun des cas, la démarche mise en place a été la suivante :

1. Réalisation d’un diagnostic des éco-comportements

Cette enquête anonyme avait pour objectif de faire apparaître les comportements des employés ayant un impact sur l’environne-ment, au moyen d’un questionnaire rempli par chaque travailleur.

L’analyse du questionnaire a permis de mettre en évidence la pro-portion des employés prêts à modifier leurs comportements en faveur de l’environnement, et les thématiques susceptibles d’offrir le plus de possibilités de changement.

2. Installation de l’EcoTeam à proprement parler

Une EcoTeam est constituée de 6 à 10 travailleurs volontaires, qui se réunissent 4 à 5 fois sur une période de 6 mois. Cette mixité et transversalité contribuent à renforcer la cohésion interne et à amé-liorer la collaboration entre les services. L’EcoTeam touche toutes les thématiques ayant un impact sur l’environnement : la consomma-tion, la gestion des déchets, l’eau, l’énergie, l’électricité, la mobilité.

Pour chaque thématique, les participants, guidés par l’accompa-gnateur, réfléchissent aux actions possibles à mettre en place au sein de l’organisation pour amener leurs collègues à modifier leurs comportements.

Les résultats et enseignements tirés de ce projet-pilote seront ren-dus publics en 2011, à travers l’organisation d’une journée techni-que et la publication d’un recueil de bonnes pratiques, les rendant ainsi transférables à l’ensemble des entreprises wallonnes, dans le cadre d’une phase ultérieure de généralisation.

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Une équipe d’Espace Environnement a été formée à la méthode EcoTeam en vue de la transposer et de l’adapter au contexte fran-cophone de la Belgique et du Nord de la France, dans le cadre du projet transnational Interreg IIIB « Reduce ».

La méthode intitulée « EcoTeam » a pour objectif d’amener les per-sonnes à choisir volontairement et librement des comportements favorables du développement durable. L’action se déroule avec l’appui d’un animateur et repose sur des techniques d’autonomi-sation (« empowerment » en anglais).

Ces techniques encouragent les travailleurs à donner le meilleur d’eux-mêmes, et à s’entraider mutuellement pour permettre à l’équipe de réussir. Le processus favorise la créativité, la collabo-ration, l’enthousiasme, et la production de résultats concrets en faveur de l’environnement. La combinaison de ces différents élé-ments crée les conditions favorables à des changements d’attitude mentale et de comportement.

Cette démarche d’EcoTeam se traduit également par des économies financières substantielles en fonction de la réduction de la consom-mation de matériel et d’énergie.

Une EcoTeam est constituée de 6 à 10 employés volontaires. Idéa-lement, chaque service devrait être représenté, ainsi que le respon-

sable des achats. La diversité des fonctions est importante. Cette mixité et transversalité contribuent à renforcer la cohésion interne et à améliorer la collaboration entre les services.

L’animation du groupe est assurée par un chargé de mission d’Espace Environnement. L’EcoTeam touche toutes les thématiques ayant un impact sur l’environnement : la consommation, la gestion des déchets, l’eau, l’énergie, l’électricité, la mobilité. L’approche intègre volontairement l’ensemble des thématiques environnementales, car les personnes ne se comportent pas de façon cloisonnée.

Pour chaque thématique, les participants réfléchissent aux actions possibles à mettre en place au sein de l’organisation pour amener leurs collègues à modifier leurs comportements. Une sélection est ensuite opérée, suivant la faisabilité des différentes propositions.

En 2010, Espace Environnement a réalisé 3 EcoTeams :

Maison culturelle d’Ath (novembre 2009 à juin 2010)

Participants :

L’équipe participant à l’EcoTeam était composée d’environ 10 per-sonnes (sur les 50 employées par les services culturels : adminis-tratif, accueil-billetterie, technique, artistique...).

Pistes d’action retenues pour réduire l’impact sur l’environnement :

mettre en place des tableaux de bord des consommations ;

instaurer un concept d’éco-vigiles au sein des différents bâti-ments utilisés par la Maison culturelle ;

utiliser des papiers labellisés ;

proposer une formation sur la gestion de l’archivage électroni-que au personnel ;

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envisager l’acquisition de vélos pliables pour le personnel...

Services de la Mairie de Béthune (F) (juin à octobre 2010)

Participants :

Tous les services (sauf le secteur scolaire) ont participé à l’EcoTeam : 14 personnes ont constitué l’équipe sur un ensemble d’environ 950 salariés de la Ville de Béthune.

Pistes d’action retenues pour réduire l’impact sur l’environnement :

placer des bouteilles d’eau dans les réservoirs des WC et faire placer des réducteurs de débit dans les infrastructures scolai-res et sportives, afin de réduire les consommations d’eau pota-ble ;

réaliser une formation sur les fournitures de bureau écologi-ques ;

mettre en place un système de récupération des papiers en vue de les réutiliser ou de les recycler ;

promouvoir l’utilisation des escaliers à la place des ascen-seurs...

Administration communale d’Etterbeek (mai à décembre 2010)

Participants :

Afin de compléter son éventail d’actions en faveur d’un développement durable (Agenda 21, plan mobilité, entreprise éco-dynamique...), la Commune d’Etterbeek s’est inscrite dans une démarche EcoTeam. 15 personnes ont participé à l’aventure bien soutenue par le Secrétaire communal.

Pistes d’action retenues pour réduire l’impact sur l’environnement :

Lancer une campagne d’information et de sensibilisation au sein des différents services pour installer et promouvoir le tri sélectif ;

favoriser l’utilisation de peintures écologiques surtout dans les bâtiments scolaires ;

suivre, via un tableau de bord des consommations en eau, les fuites et abus d’utilisation de l’eau potable ;

relancer le plan d’aménagement pour l’installation de la récu-pération de l’eau de pluie ;

promouvoir le port du pull et envisager l’arrêt de l’utilisation de petits chauffages électriques personnels...

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Qu’est-ce qu’une RenoTeam ménages ?

La RenoTeam ménages est une équipe de citoyens qui sont con-frontés personnellement à rénover de manière durable et soutena-ble leur logement. Elle est constituée idéalement de 6 à 8 ménages qui viennent à des rencontres participatives et conviviales afin d’échanger sur les questions, les savoir-faire des uns et des autres en la matière. Elle cherche des solutions simples à leurs problèmes complexes en les abordant à travers leur expérience quotidienne.

Elle est initiée par une collectivité locale ou régionale et animée par une association indépendante expérimentée aux techniques de dynamique de groupe. Cette approche s’appuie sur l’expérience au quotidien et vise à dépasser les individualités par l’effet dynamique du groupe.

Cette équipe de ménages (RenoTeam) est réunie à plusieurs repri-ses pour comprendre comment agir aux moments stratégiques de leur projet de rénovation :

description des besoins du ménage (réduction d’énergie, res-pect du patrimoine et de l’environnement, confort, santé...);

recherche d’entreprises, devis et comparatifs; contrat; réception des travaux.

L’équipe est de préférence suivie tout au long du projet, notamment entre les réunions, par une personne capable d’orienter les ména-ges vers les services techniques ad hoc.

Objectifs : pourquoi les RenoTeams ?

Quelle plus-value escompter des RenoTeams ?

Les techniques mises en œuvre dans le cadre des RenoTeams s’inspirent des CoP - Community of Practice - telles que mises en place aux Pays-Bas au sein du partenariat du chef de file du projet LivingGreen Curnet.

Apprendre à apprendre... La rénovation durable des parcs immobiliers de nos villes est un besoin urgent en Europe du Nord-Ouest, comme ailleurs, de façon à préserver leur haute qualité architecturale tout en augmentant leur performance énergétique.

Propriétaires publics ou privés, particuliers ou entreprises, ont un rôle-clé à jouer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre de leur bâtiment. La méthodologie des RenoTeams vise à aider à réaliser une vraie éco-rénovation. Les participants forment des groupes au sein desquels ils vont apprendre ensemble à com-prendre comment ils peuvent vivre et travailler dans leur bâtiment. Ils reçoivent de l’aide pour trouver les manières de répondre aux questions qu’ils se posent, et ils sont mis en contact avec des pro-fessionnels afin d’être conseillés dans leurs projets.

Les RenoTeams sont nées du croisement de l’expérience de con-seil en patrimoine, rénovation et éco-matériaux de la Maison de l’urbanisme avec celle des EcoTeams développées depuis 1990 par GAP dans une vingtaine de pays et mises en œuvre en Wallonie par Espace Environnement grâce au soutien d’Ecolife.

Expériences du changement de comportement, théorie de la per-suasion, principe de l’engagement... confirment la pertinence de ce type d’approche. Le principe de l’engagement est le plus central. La méthode ne vise pas à expliquer car alors les personnes ne retien-nent pas. Elle vise à imager pour que les personnes se souviennent et elle engage les citoyens à expérimenter pour qu’ils comprennent réellement.

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L’enjeu culturel : passer de la solution technique à la solution comportementale

Un des gros challenges des RenoTeams est de passer d’une culture de la solution technique à une culture comportementale.

Le fait que toutes les techniques ne se valent pas est bien iden-tifié par les participants formés. De même que la technique n’est pas neutre et que certaines feront un monde plus respectueux de l’environnement alors que d’autres offriront des solutions rapides et déjà toutes faites.

Une des raisons du succès du tout à la technique peut être trouvée dans le fait qu’il est plus facile de demander à quelqu’un de le faire que de changer sa manière de faire, sa manière de se comporter. L’objectif que doit se fixer l’animateur, c’est de continuellement se focaliser sur l’expérience que peuvent acquérir les participants et pas sur l’information qu’ils peuvent glaner.

Les tâches que les participants réalisent représentent le vrai savoir-faire. En l’occurrence, il ne s’agit pas d’isoler un mur, d’isoler une toiture, de ventiler un bâtiment... Il n’y a pas de dimension com-portementale à ces aspects (si ce n’est dans l’usage du produit fini). Il s’agit de savoir comment parler à des entreprises, de définir et écrire ses besoins, de demander des devis, de comparer les offres, de rédiger un contrat...

Ce sont ces aspects pratiques qui sont aux mains des personnes. Le comportement qui peut changer c’est, par exemple, de ne pas se suffire de choisir le plus bas prix mais d’analyser et ensuite de comparer objectivement les offres et enfin de faire fonctionner son feeling car cela donne aussi des informations à ne pas négliger. Ré-cupérer des avis de clients de l’entreprise que l’on veut sélectionner est aussi un comportement plus intéressant que de tenter d’acqué-rir avant tout une compétence technique plus élevée.

En 2009, trois RenoTeams ont été mises sur pied, à Charleroi, Jeu-mont et Nimy.

En 2010, un appel à participation sur les territoires d’Enghien et de Soignies a été lancé. Des premiers contacts ont également été pris pour lancer la démarche sur Lille. Une Renoteam transfrontalière a également été organisée sur les territoires de l’Avenois et de l’ar-rondissement de Thuin.

La RenoTeam vise à solutionner tant les enjeux techniques, de gestion que de comportements liés à la rénovation durable. C’est l’échange entre des personnes partageant une expérience com-mune qui est le moteur pour changer leur manière de faire. Il ne s’agit pas d’apporter les solutions toutes faites mais d’apprendre à apprendre.

Le but est de :

comprendre son bâtiment de façon globale et hiérarchiser ses priorités ;

évaluer son bâtiment : mesurer c’est savoir ; savoir avec qui réaliser son projet ; acquérir assez d’aisance pour dialoguer avec les hommes de

métier.

La plupart des citoyens sont sensibles à l’environnement mais ils ne sont pas toujours conscients qu’ils peuvent avoir un réel impact, par exemple dans la manière dont ils envisagent leur projet de rénova-

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tion. Certains veulent changer la manière dont ils vont rénover leur bâtiment mais il est souvent difficile de s’y retrouver dans le dédale des solutions proposées.

L’objectif principal des RenoTeams est donc d’aider les partici-pants à comprendre comment leur bâtiment « vit » et quels sont les principes généraux de leur fonctionnement. Cela leur permet d’identifier le schéma global de leur bâtiment et de trouver, par eux-mêmes, les réponses aux problèmes qui apparaissent.

Les personnes impliquées dans les RenoTeams travaillent ensemble lors de plusieurs sessions de rencontres. Elles écoutent les points de vue de chacun et profitent des expériences des autres participants. Cette approche leur permet d’aborder leurs propres difficultés avec recul, et peut-être de changer de point de vue.

Les RenoTeams sont invitées à visiter un bâtiment éco-rénové et à discuter avec le propriétaire et le concepteur de ce bâtiment. Cela leur permet d’imaginer concrètement les possibilités qui s’offrent à eux dans l’exécution de leur projet.

L’organisation d’un forum composé de spécialistes permet à cha-que participant des RenoTeams de rencontrer des professionnels. Ils peuvent ainsi établir des contacts directs avec des personnes à même de répondre à leurs questions pour la réalisation de leur projet.

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En septembre 2009, la Mairie de Denain a officialisé le démarrage d’un important projet de rénovation urbaine dans le quartier du Faubourg Duchateau. Ce projet aboutira d’ici 2013 à une rénovation complète du quartier, jusqu’ici exclusivement composé de loge-ments sociaux. Il prévoit notamment la démolition d’une partie des logements verticaux, la rénovation de l’ensemble des logements maintenus, la construction de nouveaux logements avec une diver-sification de l’offre (maisons unifamiliales, accès à la propriété).

Le projet prévoit également la recomposition d’une partie des voiries et espaces publics du quartier, ainsi que la rénovation ou la création de nouveaux équipements : écoles maternelles, maison de quartier.

Soucieuse d’impliquer les habitants dans la vie de leur quartier et de les rendre acteurs du changement à venir, la Ville de Denain a souhaité s’adjoindre les services d’un prestataire expert pour me-ner à bien une démarche participative. En septembre 2009, Espace Environnement a donc été désigné pour accompagner le processus participatif tout au long de la mise en œuvre du projet, jusqu’en 2013.

Après un temps de prise de connaissance du contexte et des princi-paux acteurs du projet, la démarche participative proprement dite a été lancée en novembre 2009, à la suite d’une réunion publique d’information et de mobilisation autour du projet. Espace Environ-nement y a présenté les objectifs et les modalités de la participa-tion des habitants et a également animé le débat qui a suivi les présentations.

Une dizaine d’ateliers participatifs, ainsi que d’autres activités liées ont été organisés en 2010. Ils ont permis de faire avancer les diffé-rents volets du projet.

Le volet « logement »

En 2009, un premier atelier avait permis de dresser un « diagnostic

d’usage » avec les habitants et de formuler des recommandations et attentes, tant sur l’aménagement et le fonctionnement intérieur des logements que sur l’aménagement et l’organisation des espaces extérieurs et des parties communes. En 2010, un travail sur le « marché de conception-réalisation » a été fait, avec une réflexion sur la construction d’une grille d’analyse et d’évaluation des offres, qui a abouti à une participation de deux représentants des habitants à la commission technique chargée d’analyser les avant-projets reçus.

Ensuite, une fois le groupement d’entreprises désigné pour la conception et la réalisation des logements, plusieurs ateliers ont permis de présenter les projets de réhabilitation et de construction et d’en débattre avec les habitants avant le dépôt des demandes de permis de construire.

Le programme de la Maison de quartier

Afin d’alimenter la réflexion des habitants et des futurs usagers de la Maison de quartier, une journée de visite a été organisée, réunis-sant une trentaine d’habitants et associations intéressés.

À la suite de cette visite, plusieurs ateliers ont été organisés et ont permis d’affiner tant les critères de localisation que les activités à accueillir, les locaux à prévoir et les liens entre ceux-ci, mettant chaque fois en parallèle les éléments importants et les attentes des habitants avec les propositions émises par la Mairie et le «program-miste», chargé de la réalisation du programme de la future Maison de quartier.

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Fin 2010, le programme de la Maison de quartier a été finalisé, fixant le nombre, le type et les caractéristiques techniques des locaux, ainsi que les interactions à prévoir entre ces locaux. Il servira de base à un concours d’architecture pour la conception du bâtiment, auquel les habitants seront toujours associés.

L’aménagement des voiries et des espaces publics

Plusieurs ateliers ont traité de l’aménagement des voiries et des es-paces publics. Une réflexion a été menée sur la vocation des futurs espaces verts du quartier. Un travail en sous-groupes a été réalisé sur les composantes d’un aménagement de voirie, à partir d’une animation basée sur des photos. Un repérage des futurs aménage-ments a été réalisé in situ. À chaque point d’arrêt dans le quartier, les vues et coupes disponibles ont été expliquées, matérialisées grâce à un mesurage avec les participants et resituées dans le con-texte général de la transformation du quartier.

D’autres sujets ont également fait l’objet d’un travail en atelier par-ticipatif : la localisation de la future école maternelle et la gestion urbaine de proximité.

2010 a permis d’affiner le projet : les permis de construire des lo-gements de Partenord Habitat vont être déposés ; le programme de la Maison de quartier va donner lieu à un concours d’architecture ; le plan de réaménagement des voiries et des espaces publics est en passe d’être approuvé par le Conseil municipal.

2011 sera une année charnière, avec le démarrage des premiers chantiers. Le travail de concertation en atelier continuera sur les projets d’équipements (maison de quartier et école maternelle) et espaces publics, tout en veillant à la communication et à la partici-pation des locataires autour des chantiers de logement.

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La Ville de Charleroi désire mettre en place une démarche-pilote de revitalisation participative d’un quartier. La démarche sera ensuite évaluée avant application à un plus large périmètre.

Ce type de programmes, les contrats de quartier, existent en région bruxelloise à l’initiative de la Région de Bruxelles-Capitale. Ces con-trats, mis en œuvre dans des quartiers fragiles, prévoient différentes opérations au sein du quartier sur base d’un programme. Celui-ci est élaboré au long d’un processus de consultation et de concer-tation avec la population, le monde associatif, l’Administration communale ainsi que des organismes d’utilité publique comme les sociétés de logement.

Les actions interviennent sur les différentes composantes du quartier : le bâti, les espaces publics, les infrastructures et équipements en soutien aux initiatives économiques et sociales. L’objectif est de remédier à la dégradation du quartier en associant, à toutes les étapes, les habitants et usagers et ce, dès la phase de diagnostic, afin de formaliser des actions à mettre en œuvre.

Dans le cadre fédéral de la Politique des Grandes Villes, la Ville de Charleroi a lancé un appel d’offres pour mettre en place une telle dynamique participative et construire un programme d’actions ré-pondant aux critères du développement durable.

Deux organismes spécialisés dans la participation citoyenne se sont associés pour réaliser cette étude du programme de revitalisation d’un quartier : Espace Environnement et Habitat et Participation.

Un gage s’il en est que la participation est au cœur du projet.

Le processus participatif peut commencer !

La démarche auprès de la population se décompose en 3 étapes :

1. Diagnostic

Il s’agit de déterminer avec la population quels sont les points forts et points faibles du quartier.

2. Pistes et actions

À partir de la première étape, quelles pourraient être les actions à mener pour améliorer la qualité de vie du quartier ?

3. Ajustement et validation

Avant la finalisation du programme, les actions sont discutées une dernière fois afin d’y suggérer des ajustements éventuels.

Les acteurs essentiels sont évidemment la population du quartier réunie en assemblée générale à chacune des étapes. Un comité d’accompagnement est également constitué et se réunit une fois par mois. Il s’agit essentiellement d’habitants et d’associations lo-cales qui s’engagent volontairement dans la dynamique. Ce comité est également complété de membres de l’administration, d’institu-tions concernées ou d’experts extérieurs afin de rendre les actions suggérées pertinentes et réalistes.

Au final, des fiches d’actions seront confectionnées et remises aux autorités proposant des projets, une étude de faisabilité, des moyens de mise en œuvre, des pistes de financements ainsi que des personnes-ressources susceptibles d’être mobilisées.

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Après l’étape préalable de traitement statistique et de sélection du quartier validé par le Collège des Bourgmestre et Échevins, c’est en été 2010 que le travail de terrain a véritablement débuté avec des rencontres de personnes-clés dans le quartier. Cela a permis de se familiariser avec le milieu.

La participation a effectivement démarré à l’automne avec la pre-mière assemblée tenue en octobre et introduite par l’Echevin de la participation citoyenne et de la rénovation urbaine. Une cinquan-taine de riverains ont répondu présents et ont participé aux ateliers proposés.

Les travaux ont été entamés et les rencontres avec le comité d’accompagnement se sont succédé, une fois par mois, pour discuter, proposer, affiner les pistes d’actions. En novembre, c’est par le biais d’une marche exploratoire dans le quartier, assortie d’un petit déjeuner Oxfam, que les participants ont pu s’exprimer et localiser les points d’attrait ou de faiblesse de leur environnement.

Pas moins de 5 pôles d’actions vont pouvoir être proposés et ap-profondis :

le pôle « rencontre et communication », par la mise en place d’une maison de quartier ;

le pôle « petite enfance », par l’organisation d’une halte-garderie ;

le pôle « jeunesse », par la localisation et le soutien d’une maison de jeunes ;

le pôle « espace verts / espaces de jeux », par l’aménagement de parcs publics et plaines de jeux ;

le pôle « mobilité », par des aménagements de sécurité dans un carrefour et la réalisation d’un parcours doux à travers le quartier et reliant les autres pôles.

L’ensemble des résultats des ateliers organisés sont disponibles en ligne sur le blog créé pour le projet : http://dynamisons-les-ha-mendes.blogspot.com/

La finalisation de cette étude est prévue pour l’été 2011.

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La Maison des Familles est une émanation du centre de santé mentale « La Pioche », située à Marchienne Docherie. Elle initie de nombreuses activités, pensées et réalisées par, pour et avec les bénéficiaires du centre (personnes en rupture avec les réseaux scolaire, familial, social et culturel).

L’ASBL offre au quartier, à la fois des interventions psychosociales centrées sur la famille et l’individu, et des activités de groupe sur un mode plus communautaire et convivial.

Pour réaliser son action, elle a donc mis en place une série de secteurs d’activités communautaires et préventives dont La Maison des Familles.

Cette dernière organise de nombreux ateliers (cuisine, expression artistique et théâtrale, informatique, santé...). Elle offre les services d’un magasin de seconde main, organise des dîners collectifs, des sorties culturelles et de détente ainsi que des voyages.

Toutes les activités sont pensées et réalisées par, pour et avec les personnes.

Au cours d’une de ces activités externes consacrée à la visite de jardins partagés, les coordinateurs de la Maison des Familles ont perçu auprès des participants une réelle motivation pour réhabiliter l’espace vert de la Maison qui, jusqu’alors, était laissé à l’abandon, sans qu’aucune activité ne s’y déroule.

En s’appuyant sur cette motivation grandissante, la Maison des Familles s’est donc engagée en 2009 dans l’élaboration d’un jardin partagé. Celui-ci s’est aujourd’hui ouvert aux riverains du quartier.

Pour mener à bien ce projet, le dynamiser et le rendre durable dans le temps, la Maison des Familles a sollicité Espace Environnement pour l’épauler dans l’élaboration du projet et mettre en place un accompagnement d’animations liées au jardin. Le projet a été en-cadré par Espace Environnement durant 2 ans, entre 2009 et 2010.

Depuis 2009, Espace Environnement apporte son expérience et son soutien pour la mise en œuvre du projet de jardin partagé.

Pour stimuler la dynamique de quartier, Espace Environnement a sollicité les participants pour réaliser un premier plan d’aménage-ment du jardin.

Ensuite, différentes actions ont été programmées afin d’amener chacun à participer à la réhabilitation de l’espace jusque-là laissé à l’abandon.

Des journées de nettoyage du terrain et des visites de jardins ont été organisées. Cet échange d’expériences a permis aux partici-pants de réfléchir à la conception de leur terrain et aux activités qu’ils désiraient mener.

En 2010, de nouvelles actions ont été planifiées dans le jardin partagé.

En 2010, différentes actions ont été menées :

17 mars : Première rencontre de l’année : planification des futurs aménagements et proposition d’un programme d’ac-tivités annuel ;

21 avril : journée de nettoyage des plates-bandes et du talus

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pour pouvoir y planter divers arbustes et plantes couvrantes ;

19 mai : plantation d’arbustes et de plantes couvrantes. Cette activité a permis d’égayer la plate-bande en y plantant des hortensias, forsythias, millepertuis hypericum... ;

15 septembre : agrandissement de la zone de culture en carré (de nouveaux carrés « potagers » ont été construits pour pou-voir cultiver un peu plus de légumes) et construction de ni-choirs pour attirer les oiseaux dans le jardin, les abriter durant l’hiver et favoriser leur reproduction ;

20 octobre : réunion de clôture avec verre de l’amitié et rétros-pective des moments forts de la vie du jardin par la projection de différentes photos des actions menées dans le jardin.

Toutes ces actions ont permis aux membres de s’approprier un coin de terre tout en acquérant un savoir dans la culture d’un jardin par-tagé.

Les parcelles de potagers en carré aménagées avec les participants leur ont permis de cultiver et de récolter des plantes aromatiques et des légumes pour leur propre consommation.

A l’issue de son partenariat avec Espace Environnement pour la réhabilitation de l’espace vert en jardin partagé, la Maison des Familles a rejoint le réseau des jardins partagés de Charleroi, « Jaquady ». Les participants pourront ainsi continuer à bénéficier de conseils ponctuels et d’échanges avec d’autres initiatives permettant de maintenir l’intérêt des uns et des autres.

La Maison des Familles a envie de faire partager ses acquis et son expérience du jardin partagé. Elle désire montrer aux autres quelles ont été les différentes étapes qui ont permis de développer le jardin et de l’ouvrir aux habitants du quartier.

Elle désire continuer à découvrir d’autres projets de jardins partagés, échanger des semences pour cultiver d’autres légumes, participer aux différentes visites et activités dont bénéficieront les jardins adhérant au réseau Jaquady.

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courriers aux responsables d’associations locales ; réunions publiques ; messages sur l’Intranet des services communaux ; reportages télévisuels sur un comité de quartier très actif ; articles dans le bulletin communal ; mise à disposition de feuillets de candidature dans les services

communaux en contact avec la population...

À ce stade, 14 candidats intéressés (à titre personnel ou collectif ) par le projet ont été rencontrés individuellement afin de préciser les fondements du projet et de s’assurer de leur bonne compréhension du programme d’activités imposé par le cahier des charges du projet « Quartier beLLe viLLe ».

Au terme de ces rencontres, 8 candidats ont accepté de s’impliquer dans le processus participatif.

Espace Environnement a accompagné chaque quartier volontaire dans la mise en œuvre de son programme d’actions pour améliorer sa qualité de vie.

La première opération a consisté à organiser une marche explora-toire afin de mettre en évidence les points forts et les points faibles des quartiers sur les questions liées au fleurissement, à la propreté et au bien-être. Selon les quartiers, entre 10 et 25 personnes se sont mobilisées.

En 2007, la Ville de La Louvière lançait officiellement le projet « beLLe viLLe ». Cette initiative s’inscrivait dans une véritable stratégie de salubrité publique visant à associer l’ensemble des acteurs internes et externes actifs sur le territoire de la ville.

Dans le prolongement de cette campagne, le projet devait permet-tre aux quartiers qui le souhaitaient de s’inscrire dans un processus de labellisation. Destiné à remplacer le label « Quartier Propre », le label « beLLe viLLe » intègre quatre critères : la propreté, le fleuris-sement, le bien-être et la participation citoyenne.

Cette mission s’intégrait plus globalement dans l’ensemble des démarches citoyennes impulsées par la Ville de La Louvière : projet « Quartiers Durables », initié dans le cadre de la Politique des Grandes Villes, et le label « Quartier Propre » qui a permis de mobiliser une série d’acteurs locaux impliqués dans des démarches participatives en 2006.

L’objectif du projet vise à mettre en place une dynamique partici-pative au sein des quartiers en vue de leur labellisation. À terme, celle-ci doit également déboucher sur un effet multiplicateur. Les premiers quartiers labellisés devant donner l’impulsion et l’envie aux autres quartiers d’adhérer à la démarche proposée.

Dans le cadre de ce projet, les autorités communales se sont fixé pour objectif de labelliser 5 quartiers en 2010, au terme du proces-sus de mobilisation des citoyens.

Pour identifier les acteurs locaux susceptibles de promouvoir le projet « Quartier beLLe viLLe » auprès des citoyens, Espace Environ-nement a réalisé une carte des acteurs territoriaux. Des rencontres individuelles ont permis de faire connaitre le projet auprès de pu-blics cibles (CPAS, maisons de quartier, comités de quartier...) qui ont marqué un vif intérêt pour la démarche.

Ensuite, Espace Environnement a effectué des démarches de communication pour élargir la mobilisation citoyenne :

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Sur base de ces observations, les comités de quartier ont décidé des actions à mettre en œuvre, les priorités se focalisant sur la propreté des voiries, la qualité des trottoirs, les problèmes de circulation et de stationnement, l’aménagement des aires de détente, le renforcement du lien social...

Le projet prévoyait une mobilisation citoyenne de 20 % des mé-nages dans chacun des quartiers candidats. Les habitants ont eu le loisir de symboliser leur mobilisation en faveur de l’amélioration de la qualité de vie en signant une charte d’engagement.

Ensuite, les comités de quartier ont organisé des opérations de net-toyage des quartiers en collaboration avec les autorités communa-les. L’engouement populaire était au rendez-vous.

L’année 2010 a marqué une première étape dans la mobilisation citoyenne en faveur de leur cadre de vie. Si l’objectif initial de label-liser les quartiers n’a pu être atteint, la motivation des comités de quartier demeure intacte à en croire les ambitieuses perspectives d’engagement pour l’année 2011.

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Les principaux objectifs de ce projet-pilote, porté par Espace Environnement et la Commune de Jette, sont :

l’information des locataires sur la meilleure façon d’occuper un bâtiment rénové de façon durable ;

la sensibilisation des locataires sur les économies potentielles à réaliser en eau et en énergie et sur la pollution intérieure ;

la création et le renforcement de la cohésion sociale entre les locataires ;

la réalisation d’un suivi en termes de consommation d’énergie et de comportements au quotidien.

Réalisation d’un atelier sur les polluants à l’intérieur de logements

Espace Environnement a proposé un atelier intitulé « Comment économiser l’énergie en veillant à ne pas concentrer les polluants dans les logements ? ».

Au-delà de l’identification des sources de pollution à l’intérieur des logements, l’atelier présente des actions concrètes (renouvel-lement de l’air, choix de consommation, etc.) pour diminuer la pollution intérieure.

Réalisation de produits d’entretien et de peintures naturelles

Les peintures et les produits d’entretien sont des sources non né-gligeables de pollution dans les logements. L’atelier propose de privilégier des alternatives naturelles pour remplacer les produits conventionnels souvent agressifs pour la santé et l’environnement. Moins chères, ces alternatives allègent aussi le coût lié à l’entretien et à la décoration des espaces intérieurs.

Réalisation d’une vidéo

Une vidéo a été réalisée par Espace Environnement pour présenter le projet-pilote et les actions en veillant à laisser la parole au ressenti des locataires.

L’évaluation des responsables communaux du projet est très posi-tive. Du côté des locataires, certains conseils ont directement été mis en place.

Une dernière étape sera menée par la Commune afin d’assurer un suivi au projet. Il s’agira d’informer les locataires sur les évolutions de leur consommation énergétique et d’évaluer l’impact des actions sur leurs comportements au quotidien.

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Espace Environnement a apporté son soutien en 2009 au Centre culturel de Fontaine-l’Évêque pour l’obtention d’un projet Quartier de Vie financé par la Fondation Roi Baudouin. Ce projet a été sélec-tionné et s’est déroulé durant l’année 2010. Il vise à mobiliser les habitants autour de la mise en valeur du patrimoine de la Grand’rue et de ses alentours.

Le Centre culturel a confié à Espace Environnement l’animation du processus. La dynamique citoyenne s’accompagne de la création participative d’une brochure destinée à devenir une carte de visite durable, afin de promouvoir l’intérêt patrimonial et touristique de la Grand’rue.

Artère ancienne du centre-ville, la Grand’rue a perdu son attractivi-té commerciale et ses commerces sont délabrés. Pourtant, elle pré-serve des façades remarquables témoignant de l’histoire ancienne de la cité « seigneuriale » bâtie au pied d’un château.

Le projet vise à sensibiliser les habitants sur l’histoire et le patrimoi-ne architectural, à conscientiser les propriétaires à la rénovation, de façon à assurer la pérennité de ce patrimoine. Lors des réunions participatives, les habitants ont pu exprimer leur attachement par rapport à certains lieux qui seront repris dans la brochure.

Un comité porteur composé de membres du Centre culturel, de

fonctionnaires communaux et de citoyens fontainois s’est consti-tué. Deux réunions participatives ont permis à ce comité d’établir des pistes d’actions à poursuivre pour dynamiser le centre-ville.

Parallèlement, les habitants ont été conviés à deux réunions publi-ques, centrées sur une présentation du patrimoine local, qui leur ont permis de mieux appréhender leur patrimoine, reflet de l’his-toire de la cité, mais aussi de sélectionner les lieux qui figureront dans la brochure. Parallèlement, un concours photo a été proposé aux écoles du centre-ville, afin d’intégrer le point de vue des en-fants sur leur patrimoine.

Le projet a permis de lancer une première action en faveur de la mise en valeur de la Grand’rue. Une synthèse des pistes d’actions a été transmise aux autorités communales. Les effets multiplicateurs dépendront du suivi des pistes dans l’avenir. La brochure (parution 2011) pourra avoir un effet bénéfique pour la suite d’un proces-sus de revalorisation du cadre de vie. Conçue avec la population fontainoise, elle vise à renforcer le sentiment d’appartenance et la fierté pour son cadre de vie, ainsi que l’envie d’agir en faveur de sa sauvegarde.

Certains habitants de la Grand’rue et de ses environs ont été sensi-bilisés à leur patrimoine architectural. Des élèves d’écoles primaires ont fait des photos de façades remarquables et de leurs détails qui seront intégrées dans la brochure. Ces élèves ont montré un intérêt pour la conservation du patrimoine architectural de leur ville.

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En France, la dynamique initiée par le Grenelle de l’Environnement a confirmé la priorité donnée à la prévention (quantitative et qua-litative) sur les autres modes de gestion des déchets. Il a ainsi en-couragé la mobilisation de la société pour l’adoption de modes de production et de consommation durables, à travers, notamment, le développement de Programmes Locaux de Prévention (PLP) portés par les collectivités.

Dans ce contexte, le SYMEVAD (Syndicat Mixte pour l’Élimination et la VAlorisation des Déchets, situé dans la région de Douai – 300.000 habitants) souhaite mettre en place des actions de sensibilisation des usagers du service public d’élimination des déchets ménagers et assimilés (habitants, administrations, artisans et commerçants), sachant que les comportements préventifs de ces acteurs écono-miques s’appliquent évidemment dans leur façon de gérer leurs déchets, mais aussi à travers leurs actes de consommation.

Sept thématiques de travail ont été retenues :

le compostage à domicile;

le réemploi des encombrants;

les changements des comportements d’achat;

l’exemplarité des administrations;

la limitation des imprimés non sollicités;

la prévention des déchets spéciaux;

le passage progressif à la redevance incitative.

Dans le cas du SYMEVAD, l’élaboration et la mise en œuvre du Programme Local de Prévention constitue, à la fois, la continuité et l’approfondissement des actions initiées dans le cadre du projet Interreg IIIB REDUCE, géré et animé par Espace Environnement et dont il était déjà partenaire.

À travers cette nouvelle mission de confiance, Espace Environne-

ment travaillera donc, pendant 3 ans (mi 2009 - mi 2012) à :

accompagner le SYMEVAD de manière personnalisée et straté-gique, en lui apportant ses compétences et son expérience lors de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi du PLP;

développer et entretenir, en lien direct avec le SYMEVAD, un vaste réseau d’acteurs publics, privés et associatifs et de par-ticiper à la réalisation d’actions de communication de proxi-mité.

Accompagnement stratégique et personnalisé

Ce volet de la mission est central, dans le sens où il permet, au tra-vers d’une structure de coordination, d’orienter, de définir, de struc-turer, de planifier, d’animer et d’évaluer le PLP du SYMEVAD.

Il s’agit donc, dans un premier temps, de :

réexaminer le programme de prévention adopté en 2007, dans le cadre du projet européen;

en évaluer les réussites et les échecs et le compléter en fonc-tion des souhaits de la collectivité, tels qu’exprimés supra dans le volet « Contexte » (nouvelles orientations politiques, nou-velles thématiques de travail, nouveaux partenariats...);

le mettre en lien avec les travaux du Grenelle de l’Environne-ment et l’adapter aux contraintes du dispositif d’aide aux plans et programmes locaux de prévention de l’ADEME.

Cette première phase (année 1) a donc pour objectif de produire un programme détaillé de prévention des déchets comportant les éléments suivants :

un diagnostic complet du territoire;

des objectifs généraux à atteindre;

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les ressources (financières et en personnel) à mobiliser par la collectivité;

les thématiques de travail à aborder ;

la carte des acteurs et les partenaires à impliquer ;

un planning de réalisation des actions ;

les outils à mettre en œuvre ;

le dispositif d’évaluation connexe.

En fonction des thématiques de travail abordées, et au-delà du processus général de pilotage du projet, Espace Environnement met aussi à la disposition du SYMEVAD une expertise spécifique et adaptée (partenariat avec la grande distribution, diagnostic du sec-teur professionnel et production de messages adaptés en matière de prévention de la production des déchets spéciaux, conseils pour l’aménagement d’un pavillon de la communication et d’un jardin écologique), lui permettant d’atteindre ses objectifs.

Actions de communication de proximité

Chacune des sept thématiques de travail donne lieu à des actions de sensibilisation de proximité.

Ces actions sont réalisées en partage, soit par l’agent d’animation du SYMEVAD, soit par l’animateur spécialisé d’Espace Environ-

nement, sur base d’un planning maîtrisé par la collectivité, mais établi en concertation.

Il s’agit de :

réunions publiques pour le compostage ;

la formation de groupes de guides composteurs ;

l’accompagnement des groupes de guides composteurs en activité ;

la réalisation d’animations dans les écoles (essentiellement sur le volet « compostage ») ;

la réalisation d’animations sur les « achats malins » et la prévention en général, dans les associations locales ;

la réalisation de demi-journées d’animation « prévention » lors d’événements locaux ou dans les grandes surfaces ;

la réalisation de réunions de travail avec des administrations, en vue de diffuser l’éco-exemplarité.

Il est recouru à la sous-traitance pour ce qui concerne la formation des guides composteurs (assurée par le CFPPA de Raismes, reconnu pour son expertise en la matière) et les animations locales dans les associations, les grandes surfaces et les évènements (prises en charge par le MNLE Scarpe Sensée Artois Douaisis, bien connu sur le territoire).

Entamé à l’été 2009, le travail d’accompagnement stratégique et personnalisé sous-tendant l’élaboration du PLP s’est poursuivi jusque mi-2010, et a permis la finalisation d’un programme détaillé offrant ainsi au SYMEVAD l’accès au soutien financier de l’ADEME. Il s’est basé sur une réunion de travail mensuelle, à laquelle s’est adjoint le nécessaire processus de validation politique. Ces réunions ont complété par un important travail de help-desk réalisé directement par Espace Environnement, qui est à l’origine de

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la rédaction des fiches détaillées par axe stratégique.

Durant le second semestre 2010, de premières approches de la grande distribution locale ont été tentées et ont abouti à la rédaction d’un plan d’actions concerté, à mettre en place dès 2011.

Le travail relatif à la réduction des déchets dangereux a également été initié. Un « focus group » s’est ainsi tenu en décembre. Ce panel de discussion a permis de faire émerger les préoccupations et attentes des consommateurs locaux en matière de produits de bricolage, d’entretien de la maison et du jardin, ainsi que les leviers et freins majeurs au développement de l’utilisation d’alternatives écologiques.

Ces acquis serviront de base à l’élaboration d’outils de sensibilisation, qui seront disséminés par une série d’acteurs-relais (chambres consulaires, fédérations sectorielles, associations de consommateurs, organismes de santé, etc.) dont le recensement est en cours.

Des actions de proximité ont, par ailleurs, été mises sur les rails dès septembre 2009, sur une base de :

12 réunions publiques sur le compostage/an ;

3 formations de guides composteurs/an, augmentées des réunions de suivi utiles ;

10 animations scolaires/an ;

10 conférences/débats dans les associations locales/an ;

10 animations/an, lors d’évènements ou en grandes surfaces ;

10 réunions de promotion de l’éco-exemplarité en administra-tion/an.

2011 sera véritablement l’année du lancement du programme local de prévention des déchets du SYMEVAD.

L’ensemble des thématiques de travail présentées ci-avant se dérouleront progressivement, dans une logique d’animation et de mobilisation du territoire.

Un accent particulier sera mis sur l’exemplarité des structures publiques, à travers la réalisation d’un état des pratiques et d’une journée d’échanges à destination des collectivités locales.

Les autres activités démarrées en 2010 se poursuivront.

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Créé en 2001, le SMTD traite les déchets des habitants produits sur son territoire en totale autonomie. Il compte 9 établissements publics adhérents (EPCI), pour 265 communes et près de 300.000 habitants.

Au moment de lancer son avis de marché, le SMTD avait déjà en-trepris des actions de réduction des déchets, au sein de ses propres services, auprès des collectivités adhérentes et des habitants.

Dans le prolongement de cette démarche, et dans la logique du dispositif national de soutien à la prévention des déchets, mis en place par l’ADEME, le SMTD souhaitait élaborer un programme lo-cal de prévention des déchets en concertation avec les habitants et les acteurs locaux.

La mission confiée à Espace Environnement visait à accompagner le SMTD dans la rédaction de son programme de prévention par-tant du principe qu’il se devait d’être :

la déclinaison opérationnelle du plan départemental d’élimi-nation des déchets ménagers et assimilés élaboré par le Con-seil général des Pyrénées Atlantiques ;

en conformité avec le dispositif ADEME ainsi qu’avec le « Guide méthodologique d’élaboration des plans et programmes lo-caux de prévention des déchets » paru en 2010 ;

et permettre au SMTD d’être identifié comme référent dans le domaine de la prévention en initiant une dynamique sur tout son territoire.

Espace Environnement a développé, au fil du temps, des compé-tences très pointues en matière d’accompagnement méthodologi-que des collectivités, permettant d’installer une véritable culture de la prévention des déchets.

La pertinence du travail fourni par Espace Environnement a été

confirmée, lorsque l’ADEME nationale lui a confié la rédaction d’un Guide méthodologique pour l’élaboration des plans et program-mes locaux de prévention des déchets, dans le cadre du dispositif d’aide issu du Grenelle de l’Environnement.

Ce guide, édité sous forme de cédérom, a pour objectif de soutenir les Départements et collectivités locales désireuses de se lancer dans des politiques de prévention des déchets : il a servi de réfé-rence dans le cadre de l’exécution de la présente mission.

Par ailleurs, Espace Environnement s’est appuyé sur une démarche participative, véritable fil conducteur de notre méthode de travail, pour identifier les différents acteurs présents sur le territoire, et les impliquer dans les échanges et travaux communs, le plus en amont possible de l’élaboration du programme, en ne se limitant pas aux seuls acteurs traditionnels de la gestion des déchets.

La méthodologie demandée par le SMTD comportait 3 phases dis-tinctes :

Phase 1 : réalisation du diagnostic territorial

Phase 2 : travail avec les acteurs du territoire

Phase 3 : création du programme local de prévention

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Réalisation du diagnostic territorial

Le diagnostic du territoire est une photographie à un instant déterminé : il permet d’appréhender les différentes composantes du territoire en s’appuyant sur un travail approfondi de collectes de données. Cela passe notamment par le recueil de statistiques socioéconomiques, la consultation d’études et de rapports existants, la rencontre de personnes-ressources, la réalisation d’enquêtes qualitative (focus groups) et quantitative (sondage téléphonique) auprès des habitants, etc.

Au final, le diagnostic territorial a permis d’élaborer une grille de type AFOM reprenant la synthèse des atouts et faiblesses, des op-portunités et menaces propres à la mise en place du programme local de prévention.

La réalisation du diagnostic a permis d’identifier les acteurs sus-ceptibles d’être sollicités pour participer à l’élaboration du plan d’actions. Le travail en concertation avec ces derniers a conduit à une première mobilisation des acteurs.

Travail avec les acteurs

Afin d’impliquer les acteurs locaux dans l’élaboration du program-me de prévention, six groupes de travail ont été organisés autour des thématiques suivantes :

exemplarité ; réemploi – formation ; santé et logement ; loisirs et tourisme ; jeunesse ; commerce – distribution.

Chaque groupe, constitué en moyenne de 13 participants, a été amené à se réunir à deux reprises. La première session de travail était consacrée à la réalisation d’un état des lieux ou diagnostic. Les participants étaient invités à faire part de leur expérience en matière de prévention des déchets. Ils ont également identifié un certain nombre de freins et obstacles et ont ébauché différentes pistes d’actions. Quant à la seconde session, elle s’est focalisée sur l’élaboration d’actions concrètes de prévention.

Rédaction du programme local de prévention

Les propositions d’actions ont été présentées en Comité de pilo-tage. Il s’agissait de sélectionner quelles actions cadraient parfaite-ment avec le programme de prévention ou celles qui sortaient des compétences du SMTD. Les actions sélectionnées ont servi de base à l’élaboration du programme local de prévention.

Différents outils d’investigation spécifiques ont été développés, tout particulièrement durant la réalisation du diagnostic territorial pour mener des entretiens individuels avec :

les EPCI adhérents au SMTD ;

les personnes-relais, considérées comme incontournables en regard des thématiques liées à la prévention des déchets ;

un guide d’animation a également été rédigé dans le cadre de focus groups visant à mieux comprendre les attitudes et comportements des habitants en matière de prévention des déchets.

Enfin, un questionnaire d’enquête a été mis au point pour être administré par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de la population.

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Le programme de prévention des déchets du SMTD a été présenté à l’ensemble des acteurs le 14 octobre 2010. Cette date a marqué le lancement officiel du programme de prévention qui est entré dans sa phase opérationnelle.

Cette démarche participative s’est avérée fructueuse à plus d’un titre. D’un point de vue quantitatif, ce travail en coproduction a permis d’élaborer plus d’une cinquantaine d’idées d’actions con-crètes. Ces idées ont largement été exploitées lors de la rédaction du programme de prévention du SMTD.

De manière plus informelle, la démarche a été fortement appréciée de par le fait qu’elle a permis de créer des liens entre les participants qui, pour la plupart, ne s’étaient jamais rencontrés auparavant. Dans la majorité des groupes de travail, les participants se sont montrés demandeurs de poursuivre ces échanges et de prendre part, de manière régulière, aux réunions de réseau des techniciens déchets issus des collectivités adhérentes au SMTD. Ces rencontres permettraient d’élaborer des actions en tenant compte de l’état d’avancement du programme local de prévention et de l’agenda des actions nationales de prévention.

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PAGNEMENT

Espace Environnement

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En 2002, la Ville de Seraing a mené une opération de rénovation urbaine sur un périmètre restreint du centre de Jemeppe. Axée sur la rue Grand-Vinâve, rue commerçante du quartier, l’opération a permis principalement de rénover cette rue et de créer des em-placements de stationnement alternatif, dégageant ainsi un espace piétonnier plus agréable.

Fin 2007, la Commune a décidé d’étendre l’opération à une zone plus vaste appelée le quartier de Jemeppe-Bas. Les analyses réalisées quelques années auparavant l’ayant été aussi pour ce périmètre éten-du, la Commune a fait appel à un auteur de projets pour actualiser les données, activer la participation citoyenne, permettant ainsi de déterminer le schéma directeur et le programme d’actions.

Le bureau d’architecture et d’urbanisme Fabienne Hennequin & associés a été désigné pour réaliser cette étude. Espace Environnement y assure la participation citoyenne, réalise la récolte des données subjectives et, d’une manière plus générale, prend en charge l’aspect participatif de l’opération.

Rétroactes de 2008 et 2009

Au cours de l’élaboration du dossier de base, la participation de la population a été sollicitée afin de mieux cerner leur vécu et leur perception du quartier, d’en identifier le patrimoine social, les potentialités et déficiences reconnues.

Des réunions ont eu lieu avec la population du quartier ainsi qu’avec la Commission de Rénovation Urbaine.

Les actions menées en 2010

La Commission de Rénovation Urbaine

La Commission de Rénovation Urbaine a été consultée les 27 avril et 4 mai sur l’avant-projet de schéma directeur et les différents projets à mettre en œuvre ainsi que sur les priorités de cette mise en oeuvre.

Le 7 octobre, une dernière réunion a eu pour sujet l’analyse des coûts et subsides possibles des projets dégagés en phase précé-dente ainsi que la préparation de l’exposition de l’avant-projet de schéma directeur, accessible à la population.

L’exposition du schéma directeur et des projets

Cette exposition a eu lieu les 28 et 29 octobre. Un questionnaire sur les priorités accompagnait cette exposition : une cinquantaine de participants ont rempli ce questionnaire.

L’approbation de l’avant-projet par le Collège communal et la Ré-gion wallonne et le lancement concret de l’opération

Le travail des auteurs de projets est terminé. En 2011, le Collège devra approuver le projet et le proposer à la Région wallonne pour approbation. Cette dernière étape est importante puisque l’appro-bation de la Région est nécessaire pour l’octroi des futurs subsides octroyés pour la réalisation de chaque projet.

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Espace Environnement

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La Ville de Paris a lancé son plan local de prévention des déchets en décembre 2007. Il ambitionne de faire évoluer les comportements des habitants, des entreprises et des services municipaux au niveau de la production comme au niveau de la consommation.

Le plan fixe des objectifs de réduction des déchets à atteindre et des actions à mettre en œuvre pour y parvenir, à la fois au niveau des ménages, des entreprises et acteurs économiques, sans oublier les services municipaux eux-mêmes, dans une logique d’exemplarité.

Pour parvenir à faire évoluer les comportements de consommation et de production, l’expérience des autres collectivités françaises et européennes montre qu’il faut mettre la prévention au centre de la vie quotidienne des habitants. Cela passe, bien entendu, par une information pratique et concrète sur les alternatives de produc-tion et de consommation, mais également et surtout par la mise en place d’une véritable stratégie de mobilisation visant à susciter l’engagement et la participation de tous, basée sur des partenariats avec les acteurs locaux : commerçants, artisans, associations, struc-tures de démocratie locale.

La Ville de Paris va donc, dès à présent, expérimenter une telle stratégie sur un territoire réduit (60.000 habitants) et pendant 3 ans. Elle ciblera toutes les personnes présentes, à savoir les habitants, les commerçants, les entreprises du quartier, les services publics locaux, les étudiants, les touristes.

Le choix du quartier s’est porté tout naturellement sur le 11ème arrondissement. En effet, il s’agit d’un arrondissement-pilote en matière d’actions de prévention grâce au rôle moteur du Comité d’Initiative et de Consultation d’Arrondissement – CICA 11, ainsi qu’aux partenariats de la Ville de Paris et de la Mairie du 11ème. Par ailleurs, les caractéristiques du territoire présentent un concentré de toutes les réalités urbaines, économiques et sociales parisiennes.

La mise en œuvre de la stratégie sera assortie d’un dispositif d’évaluation permettant de l’améliorer en continu et d’en définir

les conditions de succès pour une extension ultérieure à d’autres quartiers et d’autres arrondissements de Paris.

Afin de mener à bien ce travail ambitieux, la Mairie de Paris a solli-cité l’accompagnement d’Espace Environnement.

Le territoire-pilote correspond aux deux Conseils de Quartier Bastille-Popincourt et Nation-Alexandre Dumas :

Pour Espace Environnement, la première année de projet a princi-palement consisté en la réalisation du diagnostic du territoire, puis, à la formulation de la stratégie de mobilisation.

Le diagnostic du territoire

Dans un premier temps, afin d’avoir une vision approfondie du ter-ritoire ciblé, Espace Environnement a réuni toutes les données sus-ceptibles de contribuer à une meilleure compréhension du contexte dans lequel s’inscrit l’opération de prévention des déchets.

Les principales données sont :

urbanistiques : typologie de l’habitat, etc. ; socio-démographiques : caractéristiques de la population

habitant le quartier ; socio-économiques : activités économiques du quartier ; iées à la gestion des déchets (notamment type de déchets

par une étude de caractérisation «MODECOM» et quantités produites).

Version 4

faisonsles bons

choix!

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ACCOM

PAGNEMENT

Espace Environnement

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commerce et distribution ; scolaire et petite enfance ; habitat ; démocratie participative et associations ; économie sociale et solidarité ; administrations publiques et entreprises.

La stratégie produite contient également une troisième dimension, constituée par une typologie d’actions à mener, sur les différentes thématiques, avec l’ensemble des secteurs d’activités.

Un premier groupe d’actions a pour objectif de créer des conditions favorables au changement de comportement :

mener la concertation avec les acteurs du territoire ; informer et sensibiliser ; organiser des évènements, participer à des évènements ; former.

Un second groupe d’actions a pour objectif de favoriser le passage à l’acte :

favoriser l’engagement des citoyens et des acteurs du territoire ; innover, mener des projets « pilote » ; essaimer les projets « pilote ».

Sur base de ces différents éléments, une déclinaison sectorielle très concrète est proposée, mettant en évidence : les actions à mener, les cibles de celles-ci, et les moyens à mettre en œuvre.

Une stratégie de lancement du projet, un plan de communication et un dispositif d’évaluation ont également été proposés à la Ville de Paris.

En 2011, 2012 et 2013, Espace Environnement accompagnera et conseillera la Mairie de Paris dans la mise en place de cette stratégie.

En parallèle, en vue d’élaborer une stratégie basée sur la participation de l’ensemble des acteurs locaux, Espace Environnement s’est attelé à établir une carte des acteurs locaux (internes et externes à la structure), puis à rencontrer, individuellement, les acteurs pertinents.

Ce travail a été complété par le recueil d’un maximum d’informa-tions adéquates, qui ont été structurées sous la forme suivante, selon les prescrits du guide méthodologique « Elaborer un Plan ou un Programme de prévention des déchets », réalisé par Espace Environnement, pour le compte de l’Ademe.

La stratégie de mobilisation du territoire

Une fois le travail de diagnostic validé par les instances décision-naires du projet, Espace Environnement s’est chargé de proposer une stratégie de mobilisation adaptée aux attentes de la Mairie de Paris, et au contexte spécifique des quartiers du territoire-pilote.

L’observation des flux de déchets produits sur le territoire-pilote réalisée dans le cadre du diagnostic a conduit Espace Environne-ment à identifier des thématiques d’action en vue de réduire les déchets. Ces thématiques font référence aux comportements à favoriser pour réduire la production de déchets.

6 thématiques d’actions ont ainsi été retenues :

prévenir la production de déchets (actions de sensibilisation) ; lutter contre le gaspillage alimentaire ; promouvoir le compostage domestique et le jardinage écolo-

gique ; développer l’éco-consommation en matière de prévention des

déchets (réduction des emballages, produits durables, pro-duits d’entretien, piles) ;

développer le réemploi (réutilisation, réparation) ; réduire la consommation de papier.

Des objectifs spécifiques de réduction des déchets ont été associés à chaque thématique retenue.

Outre ce travail lié aux thématiques, 6 secteurs d’activités, présents sur le territoire, ont été identifiés :

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Mise en

réseau

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Espace Environnement

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Les jardins partagés sont des projets permettant la participation active des citoyens dans l’aménagement et la dynamisation des quartiers. De plus, ils sont des zones de refuge pour la nature en ville, ils améliorent également le cadre de vie des habitants tout en leur apportant des possibilités d’activités en plein air et de produc-tion de fruits et légumes.

À Charleroi, le devenir d’espaces désaffectés est une préoccupation pour les autorités publiques comme pour les habitants. En parallèle à ce phénomène, des demandes d’occupation de ces espaces pour des jardins partagés deviennent plus fréquentes.

C’est dans ce contexte, par le biais de la Politique des Grandes Villes, que Charleroi a lancé un appel à projets pour élaborer et structurer une politique de jardins partagés fondée sur la participation ci-toyenne et les principes du développement durable.

L’offre de service d’Espace Environnement a été sélectionnée en mars 2010 et prendra fin en juin 2011.

Le travail s’articule autour de deux axes :

1. La mise en place et l’animation d’un réseau de jardins dans la ville

Après inventaire des jardins existants sur le territoire, ces der-niers sont invités à signer une charte pour rejoindre le réseau. Les équipes projets bénéficient de diverses activités (animations et formations communes, échanges d’expériences avec d’autres jardins, conseils individuels). Ces activités tisseront les liens du réseau tout en favorisant la cohérence des projets et leur ma-turation.

2. L’accompagnement de deux nouveaux jardins

Un appel à candidatures a été lancé à l’attention des acteurs du territoire communal. Deux projets ont été sélectionnés

et bénéficieront d’un accompagnement méthodologique et technique durant une période d’un an.

Lancement du réseau des jardins partagés de Charleroi, le 28 mai

Le réseau a officiellement vu le jour lors de la journée publique de lancement, en présence de l’Échevin de la participation citoyenne et de l’aménagement urbain de Charleroi.

Au cours de la séance inaugurale, le concept de jardin partagé, abondamment illustré, a été rappelé et le nom du réseau dévoilé, portant l’appellation Jaquady pour « jardins de quartiers dynamiques ».

À cette occasion, la charte a été présentée comme un document fé-dérateur spécifiant les engagements de l’équipe du projet de jardin ainsi que ceux de la Ville.

Enfin, l’appel à projets a été lancé afin de sélectionner deux projets à initier sur le territoire.

La matinée s’est clôturée par une invitation à la presse, la signature de la charte par le jardin de la Broucheterre et un buffet privilégiant les légumes locaux de saison et les produits éthiques. Les partici-pants ont pu discuter et échanger les uns avec les autres autour

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MISE

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conduire un compost et motiver les jardiniers à gérer un compost de façon efficace.

L’activité a été une réussite avec la participation de 40 personnes issues de 5 jardins différents ainsi que des éco-cantonniers de la Ville. Ces derniers sont volontairement associés aux projets et réa-lisent certains travaux dans les jardins, en soutien aux jardiniers (défrichage, taille...).

Fin décembre, 3 jardins ont signé la charte d’engagement et 11 initiatives sont répertoriées sur le territoire.

de différents stands (coin lecture, témoignages de coordinateurs de jardins, animations sur les jardins en carré et le compost).

Sélection et accompagnement de deux projets de jardins

Quatre candidatures ont été reçues en réponse à l’appel à projets. Un comité de sélection en a retenu deux sur base d’une grille d’analyse comprenant des critères liés à la gouvernance et la participation et d’autres évaluant la prise en compte d’un

développement durable.

Les deux lauréats seront encadrés par Espace Environnement à tou-tes les étapes de la mise en place de leur jardin (mise en place du processus participatif, conception de l’aménagement, élaboration du règlement, recherche de financements...).

Les candidats non retenus bénéficieront néanmoins de conseils de structuration et certains d’entre eux pourront, à terme, rejoindre le réseau.

Encadrement collectif : Formation/visite au centre de compostage de Londerzeel

Très rapidement, les jardiniers ont fait part de leurs besoins en termes de formation. La gestion du compost a soulevé beaucoup de questionnements. La visite d’un centre de compostage a donc été organisée pour les différents jardins. L’objectif était triple : favoriser les échanges entre participants, donner des éléments pour

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MISE EN RÉSEAU

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Dans le droit fil du Grenelle de l’Environnement, l’ADEME vient de mettre en place un dispositif visant à soutenir les EPCI (Établis-sement public de coopération intercommunale) à compétence « déchets » et les Conseils Généraux dans l’élaboration de plans et programmes de prévention des déchets.

La conditionnalité de ce dispositif rend particulièrement pertinente la mutualisation des moyens, la recherche de synergie entre les différentes parties prenantes, et l’utilisation de méthodes de travail partagées.

Pour être efficaces, ces aides doivent donc s’accompagner de mesures favorisant leur mise en œuvre, à savoir :

créer un cadre permettant aux EPCI et Conseils Généraux d’échanger leurs expériences afin que l’ADEME puisse recueillir leurs demandes et y répondre de manière appropriée. Autrement dit, il s’agit de mettre en place et d’entretenir une dynamique de réseau ;

mettre à la disposition des EPCI et des Conseils Généraux les moyens nécessaires pour mener à bien leur programme ou plan. Autrement dit, il s’agit de leur permettre de bénéficier d’un accompagnement technique et méthodologique indivi-duel, ainsi que des outils et formations correspondantes.

Si l’ADEME prévoit de mettre à disposition des modules de forma-tion et de diffuser des outils qui viendront en support de la mise en œuvre des plans et programmes de prévention, ceux-ci ne rem-placeront pas la constitution d’un réseau d’échanges de proximité permettant aux collectivités d’apprendre les uns des autres.

Dans l’attente de la constitution de ce réseau (à intervenir courant 2011), l’ADEME Picardie a donc demandé à Espace Environnement d’organiser et d’animer deux journées collectives, consacrées à l’élaboration du diagnostic du territoire et à la mise en place d’indi-cateurs d’évaluation.

Philosophie de réseau

L’une des activités les plus importantes dans la mise en réseau de partenaires est l’organisation et l’animation de journées d’échange, dont les objectifs principaux sont les suivants :

assurer que tous les partenaires engagés dans un contrat d’aide disposent des mêmes informations et partagent des approches communes ;

montrer que tous les intervenants participent à une dynami-que régionale, soutenir et motiver les participants ;

permettre les échanges directs, définir des possibilités de coopération ;

identifier les besoins communs pour aller plus loin dans la réa-lisation des travaux de l’année 1, mais aussi soutenir les col-lectivités déjà engagées au stade de la mise en œuvre de leur programme d’actions, de façon à leur apporter des réponses pratiques aux problèmes issus du terrain ;

faire en sorte que chaque collectivité trouve dans les témoi-gnages présentés une source d’enseignement et d’exemple, en accordant une attention toute particulière à la diversité des états d’avancement des collectivités, qui doit être gérée dans une re-cherche de complémentarité, et non constituer un frein ;

intégrer harmonieusement les « nouveaux arrivants » ;

encourager la coopération et l’établissement de liens informels entre participants, afin de pérenniser l’existence du réseau, au-delà même des réunions collectives.

Méthodologie de travail

La plupart des EPCI et Conseils généraux engagés avaient suivi les formations « Prévention et Collectivités » et « Animateurs de Plans et Programmes de prévention des déchets » proposées par l’ADEME. Néanmoins, une série de questions d’ordre pratique sur

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MISE

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rapide tour de table et recueil des attentes ; apports théoriques ; exercice pratique n°1 ; capitalisation commune ; pause déjeuner ; exercice pratique n°2 ; capitalisation commune ; conclusions.

Dans les 2 cas, Espace Environnement a pris en charge la prépa-ration, avec l’ADEME Picardie, l’animation et le rapportage des réunions, en ce compris la production de supports d’étude ad hoc (présentations PPT). Ces réunions collectives ont mobilisé chaque fois 2 chargés de mission, le premier prenant en charge l’animation en tant que telle, le second amenant des éléments à vocation plus « technique », et directement liés aux contenus développés.

La Direction Régionale de l’ADEME a participé à l’organisation, a apporté les éléments d’appréciation par rapport au contexte régional, et a géré les invitations et les aspects logistiques inhérents à ce type de manifestation.

Ces 2 réunions collectives ont permis de réamorcer une dynamique de réseau sur le territoire picard.

Courant 2010, la délégation régionale de l’ADEME a lancé un mar-ché relatif à l’animation de ce réseau (accompagnement individuel des collectivités, réunions collectives, alimentation d’une plate-forme Internet en documents-ressources) durant les 3 prochaines années. Espace Environnement a remporté ce marché.

le « comment faire ? » en matière de diagnostic et d’indicateurs restaient toutefois d’actualité.

Sur base de l’expérience acquise par Espace Environnement en matière d’animation de réseaux, il a donc été convenu d’accompagner la réflexion des participants dans le cadre d’un processus créatif, permettant de proposer des solutions partagées et opérationnelles.

Dès lors, outre les aspects théoriques relatifs au diagnostic de territoire et au dispositif d’évaluation (développés lors de la réalisation du Guide méthodologique pour les plans et programmes locaux de prévention des déchets publiés par l’ADEME), Espace Environnement a souhaité proposer des exercices pratiques issus de son expérience avec des collectivités locales (SYMEVAD, SMTD Pau, Mairie de Paris, etc.) en orientant le travail en commun sur base de méthodes participatives favorisant l’échange et la capitalisation entre les collectivités.

2 réunions ont été menées à bien :

le diagnostic de territoire (7 juillet 2010 à Amiens) ;

le dispositif d’évaluation (7 septembre 2010 à Amiens).

Les 2 réunions collectives se sont structurées de la manière suivante :

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MISE EN RÉSEAU

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des fiches actions-résultat permettant d’avoir une vision d’ensemble du travail effectué par l’animateur de Plan ou Programme. Les fiches présentent les objectifs recherchés, les résultats obtenus ainsi que les différentes étapes de la mise en oeuvre (planning, moyens utilisés, etc.).

La contribution d’Espace Environnement à ce projet a pour objectif d’apporter une expertise solide en matière de prévention des dé-chets et d’animation de rencontres. Cette expertise est valorisée d’une part pour l’animation de journées nationales et régionales de rencontre du réseau, en apportant une expérience et une connais-sance des problématiques d’animation et de prévention, et d’autre part, pour la création d’une approche harmonisée en amont de l’animation des journées.

Les missions confiées à Espace Environnement, au sein d’une équi-pe de 4 animateurs, sont les suivantes :

aide à l’animation de sessions nationales de rencontre du ré-seau (préparation du programme, sélection des intervenants, préparation des interventions et des animations) ;

aide à l’animation de sessions régionales de rencontre du ré-seau (préparation du programme, sélection des intervenants, préparation des interventions et des animations) ;

participation à la réflexion de cadrage du réseau ;

participation à la création d’une approche harmonisée pour l’animation du réseau.

Le projet a démarré en septembre 2010, par l’animation d’une journée régionale en Bretagne, puis par des rencontres en Bourgogne, à Paris et à Nancy. Il se poursuivra en 2011 et 2012.

En 2008 et 2009, Espace Environnement avait été mandaté par l’Ademe, pour réaliser un guide méthodologique intitulé « Élaborer un Plan ou Programme de prévention des déchets ». Cet outil, présenté sous la forme d’un DVD interactif, avait pour objectif de soutenir les collectivités (porteuses de Programmes) et Départements (porteurs de Plans) dans leur démarche d’élaboration d’une stratégie globale visant à réduire les déchets sur leur territoire.

La publication du guide a eu lieu à la fin de l’année 2010. Une diffusion très large, sur l’ensemble du territoire, a été effectuée.

Dans la droite ligne de ces travaux, et du dispositif national évoqué plus haut, Espace Environnement a entamé, en 2010, une nouvelle collaboration avec l’Ademe. Celle-ci consiste en la participation à l’animation du Réseau national des Animateurs de Plans et Pro-grammes de Prévention des déchets.

Depuis juin 2010, l’Ademe a confié à la société Bio Intelligence Service, la charge de l’animation du réseau national de prévention des déchets.

L’objectif de la mise en place de ce réseau est de soutenir les Anima-teurs de Plans et de Programmes de prévention des déchets dans leurs démarches quotidiennes en optimisant la circulation des infor-mations pertinentes et des bonnes pratiques. Concrètement, il s’agit de mettre à disposition des animateurs une série d’outils, tels que :

un annuaire en ligne, regroupant les coordonnées des diffé-rents animateurs de plans et programmes sur le territoire fran-çais et permettant aux membres de retrouver facilement des interlocuteurs pour échanger sur des problématiques commu-nes grâce à un moteur de recherche par mot-clé ;

des journées d’échange, nationales ou régionales, permettant aux animateurs de faire régulièrement des rencontres pour ob-tenir des réponses, des conseils de la part des autres membres ou d’experts de la prévention chargés de l’animation ;

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ConCertation

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CONCERTATION

Espace Environnement

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L’étude POLLUSOL 2 (étude sur la qualité des sols et des eaux sou-terraines en zones urbaines et industrielles en Wallonie) a débuté en 2009 et fait suite à l’étude POLLUSOL 1 qui avait permis de dres-ser une carte des teneurs en métaux retrouvés habituellement dans les sols wallons. Elle complète l’inventaire pour les sols mais aussi les eaux souterraines, soumis aux retombées atmosphériques ur-baines et industrielles.

Les objectifs de l’étude, outre compléter les cartes pour l’ensemble de la Wallonie, visent à évaluer l’impact des retombées atmosphé-riques pour l’homme et l’environnement et à produire des outils d’aide à la gestion de ces zones susceptibles d’être influencées par les retombées.

L’étude est commanditée par la SPAQuE et réalisée par les universités de Liège (Aquapôle et Gembloux Agro Bio Tech) et Mons (FPMs) sous la coordination de l’UCL. Espace Environnement a été sollicité pour réaliser les aspects liés à la communication et la concertation avec les populations riveraines et les acteurs locaux, dans ces zones sensibles.

Huit zones ont été retenues et ont fait l’objet de campagnes d’échantillonnage avec prélèvements de terre, de légumes et

d’eaux. Ces prélèvements ont été réalisés, sur base volontaire, chez les particuliers, les agriculteurs et sur les terrains publics. Ils concer-nent des sols de forêts, prairies, pelouses et potagers.

Les résultats seront analysés tandis que des expériences complé-mentaires seront menées en laboratoire pour compléter les don-nées et répondre à certaines hypothèses liées aux transferts des composés du sol vers les végétaux.

Les résultats seront ensuite cartographiés et différents outils d’aide à la gestion seront produits. Enfin, ils seront diffusés auprès des différents publics concernés selon des formes adaptées.

Espace Environnement a mis son expérience en matière de par-ticipation et de concertation au service de la seconde campa-gne d’échantillonnage. Celle-ci a été menée sur les communes d’Aubange, Amay et Engis, La Louvière, Trooz et Verviers.

Le projet a d’abord été présenté aux autorités puis aux habitants des communes concernées. Les services techniques des adminis-trations ont ensuite été contactés pour leur connaissance du terri-toire et de ses acteurs.

Les habitants ont été invités à contribuer à l’étude en mettant leurs terrains à disposition pour la prise d’échantillons de terre,

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CONC

ERTA

TION

Espace Environnement

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eau et/ou légumes. À cette fin, dans chacune des zones d’étude, une campagne d’information a été organisée en concertation avec les autorités communales (conférences de presse, séances d’information, reportages sur les radios et télévisions locales ou régionales, toutes-boîtes, site Internet de la Commune...). Les structures et associations locales (cercles horticoles, comités et maisons de quartier, bibliothèques...) ont été sollicitées pour relayer l’information auprès de leurs publics respectifs.

Fin 2010, les campagnes d’échantillonnage sont terminées chez les particuliers. Les analyses sont pratiquement terminées et les résultas sont en cours d’interprétation.

Les volontaires ont reçu les résultats agronomiques de leur terrain ainsi que des conseils de fumure.

Certains forages profonds dans les sols agricoles et forestiers doivent encore être effectués pour des prélèvements de sol et d’eau.

Après analyse et interprétation de la globalité des données, les résultats seront communiqués aux communes ayant accueilli les campagnes d’échantillonnage et à la population. Par ailleurs, un support de communication sera produit afin de diffuser plus large-ment les conclusions de l’étude à l’échelle de la Wallonie.

Les outils cartographiques d’aide à la décision et à la gestion seront également mis à la disposition des autorités et techniciens concernés.

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CONCERTATION

Espace Environnement

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Un agriculteur exploitant une étable au centre du hameau de Vignée (Rochefort) a déposé, le 10 juillet 2009, une demande de permis pour un projet de construction et d’exploitation d’une porcherie d’engraissement sur caillebotis pour 1.923 porcs et d’une étable pour 136 bovins en zone agricole, plus éloignée du centre, à 300 m de l’exploitation agricole existante et à 250-300 m de l’habitation la plus proche.

Une contestation de riverains et d’habitants des environs a immédiatement suivi.

Entre temps, une plainte avait provoqué en septembre 2009 un contrôle du Département de la Police et des Contrôles de Namur (DPC) sur le site de l’exploitation de l’étable actuelle, dans le ha-meau. Elle se soldait par une mise en demeure de se conformer aux normes de stockage des effluents d’élevage pour le 31 décembre. Cela fut fait et dûment contrôlé en janvier.

Un premier permis a été octroyé par la Commune de Rochefort, le 12 octobre 2009. Un recours de riverains a été immédiat.

Faisant suite à un long examen par les administrations compétentes et de nombreux contacts, un permis unique conditionnel pour un projet limité à 1.824 porcs a été octroyé par le Ministre, le 15 février 2010.

Le 15 novembre 2010, l’agriculteur a déposé une demande de régularisation de permis à l’Administration communale de Rochefort pour modifier son projet. Elle a fait l’objet d’une réclamation de la part d’un riverain.

En novembre 2010, la Wallonie a confié à Espace Environnement la mission de mettre en place un comité d’accompagnement autour de ce projet : il s’était écoulé 16 mois de conflit depuis le dépôt de la demande de permis.

Avant de pouvoir mettre en place un tel comité dans pareil contex-te, il était nécessaire d’entendre chacune des personnes impliquées (l’agriculteur, les autorités communales, le comité d’habitants), de relever les points de convergence et de divergence et d’établir un climat propice au dialogue.

Les éléments suivants sont apparus au fil des rencontres :

le niveau d’information n’est pas le même pour chacun; la situation est analysée au départ de points de vue différents

et au départ des informations que chacun possède; la connaissance technique du projet reste approximative; les faits et gestes de chacun sont interprétés selon des angles

de vue différents; personne ne veut nuire à l’autre par son activité ou ses exigences; tous ont vécu ce conflit difficilement; le dialogue reste possible et il est même souhaité, par la gran-

de majorité des acteurs.

Il convient donc de s’assurer d’une connaissance de la situation objective et identique pour tous afin d’éviter toute interprétation et toute analyse tronquée.

Il est nécessaire de rassembler les informations manquantes et de rencontrer des personnes-ressources pour la bonne compréhension de la situation actuelle et du projet.

Il faudra ensuite transmettre le fruit de cette étape à l’ensemble des personnes impliquées.

Chacun est favorable à la mise en place du comité. Il a été défini par chacun comme un espace pour un réel dialogue entre tous, constructif et sans a priori.

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RecheRche- action &

pRoduction d’outils

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RECHERCHE-ACTION & PRODUCTION D’OUTILS

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Le projet est né du constat que le développement de pratiques écologiques chez les consommateurs représentait un des grands défis de ce siècle pour notre société. Les gouvernements et les organisations environnementales agissent souvent en tant que marketers sociaux afin de promouvoir les comportements d’éco-consommation. Toutefois, les méthodes conventionnelles employées semblent souvent manquer d’efficacité (même si leur impact est rarement évalué).

L’objectif de ce projet était d’examiner les leviers psychologiques qui peuvent être exploités, dans le but de développer de nouvelles techniques de marketing social afin de promouvoir les attitudes et comportements écologiques.

Trois objectifs étaient ainsi poursuivis : identifier certains comportements « écologiques » à promouvoir ; identifier les facilitateurs et les barrières à ces comportements ; mettre au point des stratégies spécifiques permettant de dé-

passer ces barrières.

Les études réalisées dans le cadre du projet confirment l’hypothèse selon laquelle les comportements pro-environnementaux ne sont pas tous égaux ou tous perçus de la même manière. De plus, les résultats indiquent que l’impact présumé des comportements sur l’environnement n’a pas d’effet sur la représentation sociale de ces comportements. En conséquence, les campagnes se focalisant sur les conséquences positives ou négatives de certains comportements sur l’environnement pourraient être inefficaces pour induire un changement des représentations et attitudes des individus. Par contre, elles seraient plus efficaces si elles insistaient sur les impacts positifs de ces comportements sur l’individu lui-même, sur la facilité à les accomplir et sur leur aspect normatif.

Les études ont aussi indiqué que les personnes considèrent souvent

que les comportements pro-environnementaux sont difficiles à accomplir s’ils pensent que leur environnement ne possède pas les infrastructures nécessaires à leur réalisation. Ce résultat révèle la nécessité de donner aux individus les moyens de se comporter durablement et de les informer sur les possibilités que leur offre leur environnement physique pour agir de manière pro-environnementale.

Les études révèlent l’importance de considérer les attitudes comme des variables complexes et de prendre en considération leur ambivalence. Les résultats indiquent que les composants négatifs des attitudes sont généralement plus concrets et moins distants que les composants positifs. Cela signifie aussi que, quand les deux types de pensée sont présents simultanément, les pensées relatives aux composants négatifs ont plus de chances d’être prises en considération lors d’une prise de décision (les individus portant plus d’attention aux arguments bénéfiques pour eux-mêmes et à court terme lors d’une prise de décision). Ces résultats révèlent l’importance d’insister sur les bénéfices directs que l’on peut gagner en se comportant de manière écologique. Concrètement, cela signifie que les campagnes de marketing et les messages pro-environnementaux seraient plus efficaces si leur contenu se focalisait sur les intérêts directs et à court terme qu’il y a à agir durablement plutôt que sur l’intérêt qu’y trouveront les générations futures ou les personnes vivant dans des pays lointains.

Les études portant sur les émotions mettent en évidence que la culpabilité peut être efficace pour stimuler des comportements pro-environnementaux. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de comprendre les conditions dans lesquelles la culpabilité a un impact positif sur les intentions et comportements. Enfin, les résultats du projet montrent que l’Empreinte Ecologique peut être utilisée comme un outil dynamique pouvant contribuer à changer les comportements.

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3. Création d’une nouvelle brochure technique « Isolation thermique des planchers »

Comme il n’y avait aucun support préalable (la brochure devait être créée sur le canevas des autres brochures techniques), Espace Environnement a organisé une table ronde avec des professionnels du secteur du bâtiment afin de confronter les expériences et le savoir-faire de ces experts et de jeter les jalons de la nouvelle brochure.

La moitié de la collection a été mise à jour et la Wallonie se charge de lancer en 2011 la poursuite du travail avec le partenariat de son choix.

RCHE

RCHE

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ION &

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Que cela soit pour la préservation de l’environnement ou plus sim-plement pour la réduction de la facture énergétique du secteur du logement, il est urgent de mettre en place des logiques construc-tives et de systèmes utilisant rationnellement l’énergie. C’est ce à quoi se propose de sensibiliser et de répondre la collection de bro-chures techniques mises en place par la Wallonie, à destination du « bricoleur averti » et du technicien du bâtiment.

Ces brochures abordent, de façon accessible et illustrée, différents aspects de l’URE (Utilisation Rationnelle de l’Energie). Mais depuis la première édition, il y a environ 10 ans, le secteur a beaucoup changé : la situation a évolué tant au niveau réglementaire par l’application de la PEB (Performance Energétique des Bâtiments), qu’au niveau du prix de l’énergie, des statistiques de consomma-tion… et du développement de nouvelles techniques.

Le travail a consisté en une relecture attentive, une correction et une réécriture des textes fournis par les partenaires (qui étaient chargés de faire toutes les recherches techniques relatives aux sujets traités et à fournir une première esquisse de la brochure) pour en faire un ensemble de documents cohérents, exacts et adaptés au public visé.

Le travail s’est divisé en trois parties distinctes :

1. Relecture, mise à jour, rédaction et suivi de la mise en page de la brochure généraliste « Optimisez votre maison. Vivez plus confortablement en économisant et en respectant l’environnement. »

2. Relecture, mise à jour et rédaction des brochures techniques suivantes :

Isolation thermique des murs de façade massifs. Isolation thermique de la toiture inclinée. Isolation thermique de la toiture plate. La ventilation des logements. Les fenêtres.

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À Tournai, au lieu-dit le Pic au Vent, un éco-quartier est en cours de réalisation. Au final, ce sont 36 maisons passives mitoyennes au sein d’un îlot vert et aéré qui seront construites ainsi qu’une maison de quartier en vue d’accueillir la vie communautaire et de s’intégrer au quartier existant. La première phase de construction est maintenant achevée et cette année 2010 a vu s’installer une vingtaine de foyers engagés dans une copropriété « horizontale » dont les bases sont posées par l’acte de copropriété mais dont la dynamique reste à construire. Implanté au cœur d’un lotissement pavillonnaire traditionnel, en marge mais à proximité du centre-ville, il donne une nouvelle expression du savoir-habiter en ville. Il illustre d’ailleurs sans faillir les intentions du nouveau Schéma de structure communal de la Ville de Tournai pour cette zone de la seconde couronne urbaine.

Initiée par la Maison de l’environnement (voir page 64) et les architectes promoteurs du projet, une proposition d’accompagnement des habitants dans l’appropriation collective du quartier a vu le jour. En partenariat avec le CIFOP (Centre Interuniversitaire de Formation Permanente), un programme de recherche-action a été développé et a démarré fin 2010.

L’intérêt de la démarche est multiple.

Il s’agit, dans un premier temps, d’observer les nouveaux habitants, de comprendre leur parcours résidentiel, leurs motivations à inté-grer un tel quartier, et la façon dont ils s’approprient les lieux. En parallèle, une expérience de mesure des consommations liées à la ventilation et au chauffage d’appoint est prévue, pour évaluer la consommation liée au chauffage des habitations. Une réflexion sur les consommations individuelles aura lieu avec les habitants.

Dans le même temps, les multiples acteurs ayant participé au chantier sont intégrés à la réflexion (architectes, administrations, banques, entreprises…). L’objectif est de comprendre et d’analy-ser leurs démarches, leurs ressentis, leurs problèmes éventuels ren-contrés, au travers de l’histoire de leur engagement dans le projet.

Ensuite, vient la question de la gestion collective des aspects de la copropriété, et plus largement de la dynamique de groupe. Enfin, un intérêt particulier est apporté à la relation aux autres, aux rive-rains du projet. Un « éco-quartier » comme voisin peut en impres-sionner certains, au-delà du rejet classique « NIMBY »…

Le quartier du Pic au Vent prend progressivement vie depuis un an.

À partir de septembre, les rencontres se sont succédé pour prendre connaissance du projet d’éco-quartier et de son montage original. À leur initiative, les concepteurs ont muri ce projet pendant des années avant d’aboutir au résultat qui sort maintenant de terre. Ils nous ont donc « raconté » leur parcours semé d’embûches. Les autres partenaires ont également eu droit à leur entretien, les ges-tionnaires administratifs (Commune et Wallonie), les partenaires financiers et les entreprises associées. Les premiers habitants, une quinzaine de foyers, ont également été invités à s’exprimer sur leurs motivations, leur histoire et leur perception du projet.

Au total, pas moins d’une trentaine d’entretiens auront été réalisés, afin d’alimenter le travail d’analyse qui va bientôt commencer.

En 2010, les prémices du programme de recherche-action ont débuté. Les rencontres individuelles, qui constituent la première étape de l’enquête, sont pratiquement bouclées. Cette matière, ri-che et dense, va pouvoir alimenter l’analyse des bonnes pratiques en matière de développement d’un éco-quartier. Les premiers ré-sultats de cette première partie seront disponibles dans le courant de 2011.

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Un appel à projets a été lancé par la Ville de Charleroi (Division de l’Aménagement urbain de la Ville de Charleroi) s’intitulant « Étude complète de la valorisation des façades, murs, pignons… et toute forme d’éléments et de particularités marquant l’attention et la pertinence du paysage urbain aux fins de créer de manière végétale, bâtie et artistique des valeurs ajoutées dans l’intra-ring de Charleroi. » Un partenariat a été constitué entre Espace Environnement et deux bureaux d’études, à savoir PEC (Piron Étude et Construction) et RéservoirA. Ayant été sélectionné, le travail a débuté dans le courant du premier trimestre 2010.

Le projet veut valoriser le paysage urbain du centre-ville. Les partenaires vont proposer à terme une dizaine de fiches projets d’intervention sur ce périmètre. La participation d’Espace Environnement à ce projet permet d’impliquer les acteurs-clés du territoire à la démarche.

La consultation ordinaire de la population large n’était pas appro-priée dans ce projet d’étude, Espace Environnement a donc ciblé cette consultation auprès de trois groupes d’acteurs différents :

Les acteurs culturels : ils peuvent apporter des projets qu’ils souhaiteraient mener hors des murs et/ou dans le centre-ville (Musée de la photographie, Charleroi-Danses, PBA-Eden, Couleur quartier…).

Les acteurs plus techniques faisant partie des services de la Ville : ils peuvent apporter des éléments de faisabilité en tant que gestionnaire de la ville (Services de la culture, du tourisme…).

Les usagers de la ville au quotidien (commerçants, habitants…) : ils vivent la ville au quotidien, l’animent et jouent un rôle important dans la dynamique à mettre en place.

Ces acteurs seront consultés tout au long du projet afin qu’ils puis-

sent porter par la suite les différentes interventions proposées.

Ce projet se déroule en plusieurs étapes :

Le diagnostic partagé : étude de la situation existante et con-sultation d’une série d’acteurs.

Le projet : choix des lieux et des palettes d’intervention et réa-lisation des fiches-projets.

Une communication au tout public sur le projet.

La première partie a pu être finalisée cette année. L’intervention d’Espace Environnement consistait à partager avec les auteurs de projets sa connaissance et sa perception de la ville mais surtout à consulter les trois types d’acteurs.

Le mode de consultation choisi pour cette première étape était un entretien individuel ou semi-collectif en fonction des acteurs ren-contrés. Ces rencontres ont permis de bien identifier les projets des uns et des autres et leurs perception et sensibilités dans le centre-ville. Elles se sont déroulées comme suit :

présentation de l’étude et de ses objectifs ; présentation de la méthodologie de travail ; échanges à partir d’un questionnaire.

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Lors de cette première consultation, certaines personnes rencon-trées avaient de multiples idées pour améliorer l’image de la ville et la faire vivre mais quelques-uns se sentaient aussi dépourvus et inquiets notamment par les multiples chantiers à venir !

Lors de chaque rencontre, deux questions leur ont été posées : « Quels sont les lieux qui demandent une intervention ? » et « Avec quels types d’outils ? ». À propos des lieux d’intervention, ceux qui ressortent le plus sont : le Ring, perçu comme une « muraille con-temporaine », qu’il faudrait rendre plus « perméable », volonté de certains de se le « réapproprier » ; une place publique conviviale et multifonctionnelle ; et des espaces verts. Pour les outils, utiliser la lumière sous toutes ses formes (projection lumineuse sur des bâ-timents, projection de films en plein air…), la nature (verduriser des espaces publics, créer des connexions vertes…) et le corps (créer des projets éphémères qui permettent d’animer les lieux). Il faut certainement penser à aménager des espaces publics mais aussi les faire vivre. Et pour cela, on peut compter sur les acteurs rencontrés !

Ce diagnostic partagé a été présenté à la Ville et la prochaine étape se déroulera dans le courant de l’année 2011.

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En 2010, le secrétariat des Journées du Patrimoine a proposé, parmi ses activités récurrentes, une nouveauté à ses partenaires, celle d’organiser des activités à destination des jeunes lors de ce week-end des 11 et 12 septembre dédié aux métiers du patrimoine. C’était l’occasion pour Espace Environnement de proposer une animation pour enfants en cours de conception dans le projet européen RE-Emploi. Celle-ci a été adaptée en un parcours ludique à travers la Maison de l’urbanisme et de l’environnement (rue de Montigny 29). Les parents accompagnés de leurs enfants pouvaient également rencontrer plusieurs artisans présents.

Maçonnerie de brique, taille de la pierre, menuiserie, ferronne-rie… Les façades sont le résultat de diverses techniques liées à l’art de construire.

Apprendre à observer une façade et comprendre le travail des arti-sans qui l’ont conçue, comprendre aussi en quoi ces métiers d’hier sont essentiels pour l’avenir !

Pour atteindre cet objectif, Espace Environnement a proposé deux activités :

Un parcours actif et ludique à travers la Maison de l’urbanisme et de l’environnement a été conçu pour les 8-12 ans et était parsemé de jeux, d’observations et de manipulations. Il a ame-né l’enfant à voir par lui-même et à appréhender ce qui fait le caractère ou la beauté d’une façade, tout en s’interrogeant sur les métiers nécessaires à son élaboration.

Une rencontre sur place avec des artisans. Grâce à des dé-monstrations, maquettes ou échantillons, les « Compagnons des devoirs » de Jeumont (France) ont partagé avec le public leur passion pour leur métier : la maçonnerie, la pierre, le bois ou le métal.

À travers ces animations, les participants ont pu se rendre compte de l’importance de ces métiers du patrimoine qualifiés de « durables ».

Ils permettent en effet de restaurer un bâtiment conformément aux techniques anciennes, c’est-à-dire en préservant les matériaux d’origine (les châssis, par exemple) au lieu de les remplacer. C’est une démarche qui s’inscrit dans le maintien d’un cadre de vie de qualité et le respect environnemental du développement durable.

Les participants ont apprécié cette rencontre avec les artisans et le parcours ludique à travers la maison. À partir de celui-ci, une animation sera proposée aux écoles pour les enfants de 5e et 6e

primaires dans le cadre de deux projets européens RE-Emploi et LivingGreen.

Un reportage a été conçu lors de cette journée et est visible sur le site Internet du projet RE-Emploi : http://www.renovationdurable.eu/Une-activite-pedagogique-et.html.

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Depuis 2009, la Commune de Chapelle-lez-Herlaimont, organise une semaine environnementale axée sur la prévention des déchets. Elle vise à sensibiliser tous les citoyens de la commune à réduire leur quantité de déchets et à porter une attention particulière à l’amélioration de la propreté en rue.

Cette semaine se déroule en octobre et demande la participation de différentes structures et associations telles que le CPAS, l’ASBL Symbiose, le CRIE de Mariemont, les écoles, les commerçants et Espace Environnement.

L’information a été principalement transmise auprès de la popula-tion via le bulletin communal et par affichage auprès de commer-çants de la localité.

Dans le cadre de cette semaine de l’environnement, Espace Envi-ronnement a été chargé d’organiser des rencontres avec les citoyens en mettant en avant le volet prévention des déchets. Des actions de sensibilisation ont été mises en place à différents endroits de la commune, invitaient le citoyen à une réflexion sur la façon dont il pouvait réduire ses quantités de déchets à la base.

Les thématiques de prévention et réduction des déchets telles que la consommation d’eau du robinet, les achats générant moins de déchets et le compostage à domicile sont les grands thèmes abor-dés au cours de cette semaine.

Espace Environnement a mis plusieurs actions en place sur la commune de Chapelle.

Animation-débat sur les thèmes des achats en magasins, de l’eau du robinet comme eau de boisson et du compost à domicile

Cette animation a permis d’échanger avec les citoyens présents et de les amener à réfléchir sur la façon dont ils pouvaient réduire leur quantité de déchets :

Achats en magasins : Présentation de produits qui génèrent moins de déchets (produits en recharge, concentrés, emballa-ges en verre, grands conditionnements, verre et verre consigné et moyens réutilisables pour le transport des marchandises).

Eau du robinet : Dégustation à l’aveugle et débat sur le prix et les risques pour la santé.

Compost : Explications largement illustrées sur la façon de bien démarrer son compostage, sur les déchets compostables et l’utilisation du compost.

Cette animation a rassemblé une trentaine de personnes et a été l’occasion de nombreux échanges entre les citoyens et Espace En-vironnement.

Stand d’information et de sensibilisation à la thématique du compostage à domicile

Ce stand, animé par Espace Environnement, en partenariat avec la Commune et le CRIE de Mariemont, a rencontré un vif succès. Une soixantaine de personnes y ont participé et ont reçu de nombreu-ses informations leur permettant de réaliser un compost avec leurs déchets organiques (cuisine et jardin).

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Des affiches et des brochures ont été diffusées.

Des élèves sont venus s’y informer avant de commencer un compost à l’école.

Animation visite de magasin

Espace Environnement a organisé une visite de magasin afin de compléter l’animation-débat et de montrer concrètement au citoyen les nombreux produits générant moins de déchets que l’on peut trouver en magasin.

Les 8 personnes participant à la visite ont ainsi pu se rendre compte que les produits peu emballés coûtent moins cher.

Stand animation multithèmes sur le marché

Cette action a permis d’aller à la rencontre des nombreux citoyens qui se trouvaient sur le marché (environ 350 personnes). Le stand d’animation qui clôturait la semaine environnementale a mis en évidence les différents thèmes déjà abordés au cours de la semaine. De nombreuses brochures de prévention ont été distribuées aux personnes intéressées.

Les résultats des actions menées par Espace Environnement durant cette semaine sont encourageants : toutes les animations ont permis d’aller à la rencontre d’environ 500 citoyens de la commune.

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Formation

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Miniwaste est un projet européen soutenu par le programme LIFE+ pour développer des méthodologies de réduction des déchets organiques. Les autorités locales de Rennes Métropole (France), Brno (République Tchèque) et Lipor (Grand Porto, Portugal), avec l’ACR+, le réseau européen des villes et régions en matière de gestion des déchets et des ressources et le Cemagref, centre de recherche français travaillant sur le compostage, unissent leurs forces dans le projet Miniwaste avec l’objectif d’identifier, de tester et de disséminer les outils les mieux appropriés pour la mise en œuvre et l’évaluation d’actions de réduction des déchets organiques.

Sur base de son expérience en matière de réduction des déchets, Espace Environnement a été sollicité par les partenaires du projet, en vue d’organiser un voyage d’études consacré aux bonnes pratiques en matière de compostage et de compostage collectif sur le territoire belge. Espace Environnement s’est chargé, à la fois des aspects techniques (production du contenu du programme, contact avec les structures rencontrées) et logistiques (réservation du logement, des salles de réunion, des moyens de transports…). La délégation des partenaires du projet Miniwaste a passé 2 jours en Belgique.

Visite du parc à conteneurs de Londerzeel

Les participants ont visité le parc à conteneurs communal de Lon-derzeel et y ont été accueillis par un guide composteur et Vincent Gobbe, Co-président du Comité Jean Pain.

À proximité de la zone de réception des déchets verts, les guides composteurs bénévoles de Londerzeel, formés il y a plus de 10 ans par le Comité Jean Pain, ont installé un site de démonstration des techniques de compostage destiné à informer et sensibiliser les vi-siteurs du parc à conteneurs. Après plusieurs années d’expérience, les guides composteurs ont décidé de se concentrer sur l’organisa-

tion d’une permanence hebdomadaire, le samedi de 10 à 14h. En termes d’animations, ils se focalisent sur cette activité et sur des présences ponctuelles sur le marché public, ou encore lors de fêtes communales.

Visite du centre de démonstration du Comité Jean Pain

Au centre de démonstration du Comité Jean Pain, situé à Londerzeel, la délégation a été accueillie par Gerrit Van Daele, et Vincent Gobbe, respectivement Président national et Co-président de l’antenne wallonne du Comité Jean Pain.

En premier lieu, les membres de la délégation ont assisté à une démonstration de tonte de pelouse par la technique du mulching. Le gazon est tondu hebdomadairement pendant les mois de croissance de l’herbe. On emploie à cet effet une tondeuse-mulcheuse équipée d’un système de coupe spécial qui réduit l’herbe tondue à de fines particules qui retournent à la surface gazonnée, sans qu’il faille ramasser quoi que ce soit.

Ensuite, le groupe s’est dirigé vers une zone du chantier où le Comité récolte des branchages issus des entretiens de jardins effectués par les voisins. Les grosses branches sont broyées et utilisées sous la forme de mulching au pied des arbres, arbustes et plantes vivaces, les branches plus fines sont broyées et compostées en tas, sur place. La délégation a pu observer également une démonstration de broyeurs domestiques ainsi qu’un panel de composteurs de dimensions et volumes variables. La visite s’est terminée par un ensemble d’applications du compostage à domicile au jardin, le Comité Jean Pain disposant également d’un jardin de plantes potagères et condimentaires.

Visite d’un pavillon de compostage collectif à Dilbeek

La matinée du second jour de travail a débuté par la visite d’un pavillon de compostage collectif à Dilbeek, commune de 40.000 habitants, située en périphérie nord de Bruxelles. La délégation a été accueillie officiellement à l’Administration communale par le Bourgmestre et l’Ingénieur en charge de la problématique des déchets.

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En 1997, la Commune a installé un premier pavillon de compostage collectif à proximité d’immeubles à appartements, afin de permettre aux habitants de la commune qui ne disposaient pas d’un jardin, de participer à la dynamique de compostage de la matière organique.

En parallèle à cette installation, de nombreuses réunions d’infor-mation ont été organisées pour les habitants. Durant les premiers mois, une attention toute particulière a été portée à la qualité de la matière organique apportée par les habitants. Aujourd’hui, ce con-trôle n’est quasiment plus nécessaire, les utilisateurs ayant parfaite-ment intégré les conseils. Seuls les déchets de cuisine (et de plantes d’intérieur) sont acceptés. Le pavillon, prévu pour une capacité de 300 familles, produit du compost en 6 mois environ.

Le site est clôturé et accessible selon des horaires précis. Sur place, la délégation a rencontré une guide composteur qui est active lors des périodes d’ouverture du site, mais aussi lors de manifestations publiques. Actuellement, la commune dispose de deux sites de compostage collectif.

Visite de la pépinière Vert d’Iris à Anderlecht

Pour les 3 visites suivantes, la délégation a été accompagnée par les représentants de l’association WORMS, créée en octobre 2008 suite au succès d’un projet de compostage de quartier de Watermael-Boitsfort. L’association est soutenue par la Région de Bruxelles-Capitale pour essaimer l’expérience de Boitsfort sur le territoire bruxellois. À ce stade, une quinzaine d’expériences sont recensées sur le territoire.

La pépinière Vert d’Iris est située à Anderlecht, en région bruxel-loise. Elle est implantée au sein d’un quartier très populaire et prend place sur un terrain mitoyen à des habitations, précé-demment à l’abandon et jonché de déchets. Ce projet est sou-tenu à la fois par des politiques environnementales (Région de Bruxelles-Capitale) et sociales (Plan de Cohésion Sociale d’Anderlecht). Il est porté par l’association Eco Innovation, qui a pour but de promouvoir l’agriculture urbaine à Bruxelles. À ce stade, le projet ne contient pas encore de dimension liée au compostage collectif et n’accueille pas les déchets organiques des habitations voisines. Cet aspect est néanmoins prévu, dans un futur proche.

Aujourd’hui, il s’agit :

d’un jardin communautaire où il est possible pour les habitants du quartier, moyennant paiement symbolique, de cultiver des parcelles en carré (de 0,5 m²), l’ensemble du matériel et des semences étant fourni ;

d’une pépinière professionnelle de culture maraîchère biologi-que (culture en carrés et en serre).

Visite du site de compostage collectif à Watermael-Boitsfort

Situé au sein d’un quartier résidentiel, le site a été créé en septem-bre 2007, par Benoît Salzac (fondateur de l’association WORMS), un jeune agronome, guide composteur. Le site est clôturé et ac-cessible tous les dimanches, de 13 à 16h. Il est couplé à un site de démonstration des techniques de compostage, mis en place par la Commune de Watermael-Boitsfort. Le site est équipé d’une « poubelle compostière » où les habitants, munis d’un code obtenu sur simple inscription, peuvent déverser des déchets organiques 24h/24 et compléter leurs apports avec du broyat de branches mis à disposition. Au total, il y a environ 200 familles inscrites.

Outre ces déchets et les dépôts faits lors des heures d’ouverture, les membres de WORMS profitent du marché dominical pour récupé-rer les invendus des maraîchers, à l’aide d’une brouette de grande capacité.

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FORMATION

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Module « ambassadeur » : destiné à des personnes (ambassadeurs prévention, ambassadeurs du tri, agents de proximité, éducateurs et animateurs environnement) développant des actions de sensibilisation, d’animation, en contact direct avec la population.

Module « collectivités » : destiné à des personnes (décideurs et acteurs du territoire) souhaitant s’engager dans un programme local de prévention des déchets, voire des personnes engagées mais ayant besoin d’une base technique et culturelle sur le sujet.

Module « animateurs » : destiné aux personnes (chefs de projet) en charge du pilotage des Plans ou Programmes de prévention des déchets.

Afin de diffuser les différents modules de formation sur le territoire français, Afnor Compétences a constitué une équipe de 10 formateurs expérimentés. Trois chargés de mission d’Espace Environnement font partie de cette équipe et dispensent spécifiquement les modules « collectivités » et « animateurs ». En 2010, les formateurs d’Espace Environnement ont animé une dizaine de formations, à Rouen, Douai, Montpellier, Paris, Nancy… La mission se poursuivra en 2011 et 2012.

En 2008 et 2009, Espace Environnement avait été mandaté par l’Ademe, pour réaliser un guide méthodologique intitulé « Élaborer un Plan ou Programme de prévention des déchets ».

Cet outil, présenté sous la forme d’un DVD interactif avait pour objectif de soutenir les collectivités (porteuses de Programmes) et Départements (porteurs de Plans) dans leur démarche d’élabo-ration d’une stratégie globale visant à réduire les déchets sur leur territoire

La publication du guide a eu lieu à la fin de l’année 2010. Une diffusion très large, sur l’ensemble du territoire, a été effectuée.

Dans la droite ligne de ces travaux, et du dispositif national évoqué plus haut, Espace Environnement a entamé, en 2010, une nouvelle collaboration avec l’Ademe. Celle-ci concerne la politique de for-mation en matière de prévention des déchets mise en place par l’Ademe, sur l’ensemble du territoire français.

Fin 2009, l’Ademe a confié à la société Afnor Compétences, pour une durée de 3 ans, la mise en place du dispositif de formation à la prévention des déchets. Concrètement, cette collaboration se tra-duit par la mise à disposition des collectivités et Départements des 3 modules suivants de formation de 3 jours :

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Missions

en Wallonie

Projets euroPéens

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MISSIONS

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MISSIONS EN W

ALLONIE

Ces « Maisons » font partie intégrante d’Espace Environnement et reflètent clairement une approche transversale des diverses théma-tiques qui composent le cadre de vie. Elles proposent une démarche commune à la gestion de matières très diversifiées.

Les différentes maisons sont reconnues par la Wallonie. Les approches et les axes de travail sont semblables et s’appuient sur différents outils développés au sein d’Espace Environnement, tels que permanence téléphonique, centre de documentation, site Internet, fiches-conseil...

Les informations détaillées pour chaque Maison se trouvent dans le corps du rapport, aux rubriques correspondantes.

Ce service est accessible aux citoyens et Communes de la région wallonne, par téléphone, Internet, ou sur rendez-vous dans nos locaux. La permanence téléphonique est accessible tous les jours de 9h à 12h30 et de 13h à 17h au 071/300.300.

Des conseillers spécialisés dans les différents domaines traitent les demandes et apportent des réponses précises et accessibles ainsi que, si nécessaire, un accompagnement personnalisé. Ils peuvent également, le cas échéant, orienter les appelants vers des organismes-ressources spécifiques.

Les collections

Le centre de documentation centralise et met à la disposition des chargés de mission de nombreux documents concernant toutes les thématiques traitées au sein de l’association.

Il offre des collections spécialisées en :

environnement (nature, air, sol, eau); patrimoine; urbanisme/aménagement du territoire/mobilité; déchets/prévention des déchets; santé et habitat/habitat durable/construction; médiation, participation.

Tous ces documents sont encodés dans une base de données, indexés au moyen de mots-clés et classés suivant un plan de classement propre à l’association qui comporte 7 catégories principales :

disciplines fondamentales; outils de travail; cadre de vie : environnement (nature, air, sol, eau),

aménagement des espaces, mobilité, construction, patrimoine, logement;

activités socio-économiques, loisirs, énergie; nuisances (bruit, électromagnétisme, changements

climatiques, déchets...); éco-consommation; santé-hygiène.

L’année 2010 marque une transition au niveau du logiciel de docu-mentation. Le logiciel libre PMB prend peu à peu le relais du logiciel Adlib et nous offre un outil plus adapté aux technologies actuelles.

Le centre de documentation posséde de nombreux livres, docu-ments divers (brochures, rapports, documents multimédias...) et références d’articles de périodiques.

Espace Environnement

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Toutes les informations encodées dans le logiciel sont complétées quotidiennement par :

une veille législative du Moniteur belge et des comptes rendus analytiques du Parlement wallon ;

une veille de sites Internet liés à nos domaines de travail (envi-ron 400) via le logiciel de surveillance « Website-Watcher » ;

une veille des appels d’offres via le bulletin des adjudications (Belgique), le Boamp (France ) et le service EBP (presse locale française).

Les services

Une diffusion sélective de l’information est pratiquée en fonction du profil documentaire de chacun (profil documentaire qui évolue avec les nouvelles thématiques de travail). Des informations ponctuelles, issues de newsletters, de sites Internet et de la veille législative sont ainsi diffusées individuellement.

Une synthèse des évènements s’adressant tant aux professionnels qu’au grand public est compilée via le dépouillement de revues et de sites Internet et proposée régulièrement au personnel.

Les chargés de mission peuvent faire appel au centre de documen-tation pour toute demande d’information (pour répondre à une question de la permanence, mettre sur pied un évènement, un dossier, une brochure, mettre à jour leurs connaissances...).

Les recherches documentaires se font sur nos collections (via les logiciels Adlib et PMB) ou sur Internet.

Notre centre de documentation reçoit également des demandes émanant de l’extérieur. Il est accessible sur rendez-vous et offre :

un encadrement par une documentaliste spécialisée; un suivi des demandes par un chargé de mission selon les cas.

Élèves de secondaire, étudiants, particuliers, professionnels... tou-tes ces personnes peuvent venir consulter nos collections et photo-copier les documents les intéressant.

Les fiches-conseil sont destinées aux citoyens soucieux de s’infor-mer sur leur cadre de vie. Elles sont également très demandées par un public professionnel (administrations communales, éco-conseillers, associations, professionnels de la santé...). Ces fiches sont actualisées en fonction des modifications législatives pour les fiches téléchargeables et lors des réimpressions pour les autres.

Plusieurs séries de fiches sont disponibles selon les thématiques recherchées en :

environnement : les plantations, le permis d’environnement, le permis unique, la qualité de l’air, l’épuration individuelle, le bruit... En 2010, la collection s’est enrichie de deux nouvelles thématiques : les incivilités environnementales (1 fiche) et la lutte contre les changements climatiques (2 fiches).

urbanisme : le permis d’urbanisme, le permis de lotir, les actes et travaux de minime importance, le certificat d’urbanisme, le patrimoine et la protection du bâti, la transformation des bâtiments...

santé-habitat : l’humidité, les pesticides, les substances chi-miques, les allergies, la qualité de l’air intérieur, les produits d’entretien, le renouvellement de l’air intérieur, les champs électromagnétiques.

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Je peux réduire

mon exposition aux

fumées de combustion

dans ma maison !Série « La Santé et l’Habitat » • F

iche d’information n° 9 • Septembre 2010

QUI CONTACTER ?

— Je cherche des informations su

r la pollution

intérieure et la bonne gestio

n des systèmes

de combustion

t Espace Environnement : 071.300.300

(permanence les lundis et jeudis de 9H30 à

12H30 et de 13H30 à 16H30)

Rue de Montigny 29, 6000 Charleroi

www.espace-environnement.be

www.sante-habitat.be

http://blog.sante-habitat.be/

— Je cherche un système de chauffage adapté

à mon logement.

t Les Guichets de l’énergie en Région

wallonne

N° vert de la Région wallonne : 0

800 11 901

— Je cherche des informations su

r le

tabagisme actif

ou passif

t FARES (Fonds des Affections Respiratoires

ASBL)

www.fares.be

t Fondation contre le Cancer

www.cancer.be

— Je souhaite connaître les co

nditions pour

bénéficier d’une prim

e à l’installation d’un

appareil au gaz à ventouse

t Le CPAS (Centre public d’action sociale) de

votre commune

— Je crois q

ue mes problèmes de santé sont

liés à la présence de polluants dans m

a

maison

t Votre médecin généraliste

Il peut contacter (ou vous-même) Espace

Environnement pour obtenir les coordonnées

d’un service d’analyse des milieux intérieurs

Espace Environnement

Communiquez

cette inform

ation

à vos voisin

s !

P Une ou plusieurs personnes

fument à l’intérieur

P Mon poêle au bois refoule

lorsque je fais du feu

P Je cuis mes alim

ents avec

une cuisinière au gaz

P J’a

llume souvent des bougies

ou je brûle de l’encens

P Un poêle au pétrole non raccordé à

une cheminée fonctionne en continu

P Il y

a un chauffe-eau au gaz

dans la salle de bain

P Le garage est en communication

directe avec la maison

PCHEZ MOI…

SI VOUS AVEZ COCHÉ PLUSIEURS P, CETTE

INFORMATION PEUT VOUS INTÉRESSER !

3. Entretenir le

s appareils de

combustion en bon père de famille

L’entretien des appareils de combustion est léga-

lement obligatoire ou conseillé selon le type de

combustible : il assure le rendement m

aximal des

appareils et la sécurité

des habitants ; rien ne

vaut la compétence d’un professionnel. D

e même

le ramonage régulier des cheminées garantit une

évacuation efficace des fumées de co

mbustion.

4. Nettoyer le

s surfaces

Les particules polluantes ont te

ndance

à se déposer sur les surfa

ces et à se

fixer dans les tapis et les tis

sus ;

leur nettoyage régulier à l’eau

participe à leur élim

ination.

5. Dans tous les cas,

renouveler l’air d

e la maison

Assurons un renouvellement de l’air

avec des entrées pour l’a

ir frais (grille

s

de ventilation ouverte

s), des sortie

s

pour l’air v

icié (extracteur dans la

salle de bain, hotte dans la cuisine)

et des ouvertures dans le bas des

portes pour permettre

la circulation de l’air entre

les pièces. Et, en sus, aérons une à deux fois par

jour pendant 15 minutes (pas plus longtemps en

hiver pour ne pas refroidir la

maison) et en dehors

des heures de grande circulation. Surveillons aussi

notre hygromètre : un taux d’humidité co

mpris

entre 40 et 7

0 % évite les problèmes de conden-

sation et le développement de moisissures.

Les bonnes adresses Les services Travaux ou Environnement, ainsi que l’éco-conseiller de votre commune. Le Numéro Vert de la Wallonie : 0800/11.901 (appel gratuit) - site Internet : www.wallonie.be. La Direction Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement (DGO3), avenue Prince de Liège 15 -

5100 JAMBES - Tél. : 081/33.50.50 - site Internet : http://environnement.wallonie.be. Les Directions extérieures de la D.P.A. :

- Direction de MONS : place du Béguinage, 16 - 7000 MONS - Tél. : 065/32.80.11.- Direction de CHARLEROI : rue de l’Ecluse, 22 - 6000 CHARLEROI - Tél. : 071/65.48.80.- Direction de NAMUR : avenue Reine Astrid, 39 - 5000 NAMUR - Tél. : 081/71.53.00.- Direction de LIEGE : rue Montagne Sainte-Walburge, 2 - Bâtiment II - 4000 LIEGE - Tél. : 04/224.54.11.

Espace Environnement, rue de Montigny 29 - 6000 CHARLEROI - Tél. : 071/300.300 - E-mail : [email protected] - site Internet : www.espace-environnement.be.Vous pouvez vous procurer toutes les adresses utiles à la permanence téléphonique de la Maison de l’urbanisme et de l’environnement, tous les matins de 9h30 à 12h30 au 071/300.300.Ill

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0.

INC1Une information, un conseil,

pour vous accompagner dans vos démarches

Série La Maison de l’urbanisme et de l’environnement

Incivilités environnementales

Des moyens efficaces pour réprimer la petite délinquance

une harmonisation de la recherche, la constatation, la poursuite et la répression des infractions pour un certain nombre de législations environnementales ;

un mécanisme d’amendes administratives régiona-les complétant les sanctions pénales ;

la possibilité pour les communes d’instaurer des amendes administratives communales sur base de règlements communaux (même s’il existe déjà un décret ou une loi sur le sujet) ;

la nomination d’agents supplémentaires chargés de la surveillance et du constat des infractions ;

La protection de toutes les espèces sauvages, les oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles, poissons, invertébrés, végétaux est concernée. Enfreindre l’interdiction d’en piéger, capturer, détruire ou endommager, détenir ou acheter, même en ce qui concerne les œufs le cas échéant, est considéré comme une infraction de troisième catégorie. De même que l’introduction ou la réintroduction d’espèces dans la nature. Enfreindre les protections relatives aux réserves naturelles et aux sites Natura 2000 (interdiction de tuer, chasser, piéger, couper, endommager le tapis végétal, allumer des feux, modifier le sol, détériorer les habitats naturels, etc.) est également une infraction de troisième catégorie.

Le permis d’environnement

(Décret du 11 mars 1999)

Un exploitant qui ne respecte pas l’obligation d’avoir un permis pour exploiter son établissement, qui ne res-pecte pas les conditions d’exploitation ou encore qui ne prend pas les précautions nécessaires pour éviter ou ré-duire les dangers, les nuisances ou les inconvénients de

l’établissement, commet des infractions de deuxième et troisième catégories.

Et encore :

Lutte contre la pollution atmosphérique (loi du 28 décembre 1964) : commet une infraction de troisième catégorie celui qui enfreint les mesures prises en cas de pic de pollution.

Lutte contre le bruit (loi du 18 juillet 1973) : commet une infraction de troisième catégorie celui qui crée ou laisse perdurer une nuisance sonore dépassant les normes.

Cours d’eau non navigables (loi du 28 décembre 1967) : commet une infraction de quatrième catégorie celui qui ne clôture pas une pâture située en bordure d’un cours d’eau.

ne respecte pas la législation relative à l’épuration des eaux usées comme le raccordement à l’égout ou l’épuration individuelle (voir fiche EPU1, Epuration, « L’épuration des eaux usées : où en sommes-nous en Région wallonne ? ») ;

ne fait pas vider sa fosse septique par un organisme agréé.

Les communes, jusqu’ici démunies, pourront donc faire appliquer les règlements relatifs à l’épuration des eaux usées.

Protection des animaux

et des végétaux

(Loi sur la conservation de la nature du12 juillet 1973)

Jusqu’à l’instauration du décret « incivilités environne-mentales », les communes ne pouvaient pas sanction-ner des infractions relatives à la biodiversité (puisque celle-ci n’entre pas dans le cadre de l’ordre public). Le décret renforce donc beaucoup la loi sur la conserva-tion de la nature en ouvrant la voie à des réglemen-tations communales et en permettant la présence de nouveaux agents sur le terrain.

Exemples d’infractions visées par le décretParmi les nombreuses législations environnementales visées par le décret, relevons quelques exemples d’infractions que le décret permet de constater, poursuivre et sanctionner plus efficacement.

Abandon et incinération de ses

déchets (Décret relatif aux déchets du 27 juin 1996)

En ce qui concerne les déchets, des communes ont pu adopter certaines réglementations communales en vertu du maintien de l’ordre public. Elles constituaient cependant une double incrimination (illégale à ce moment) et ne disposaient donc que d’une faible sécurité juridique.

Le décret prévoit deux interdictions assez larges dont la violation est considérée comme une infraction de deuxième catégorie et est donc sévèrement punie – voire très sévèrement si cette violation est délibérée et nuit à la santé. Elle est alors considérée comme une infraction de première catégorie :

L’abandon de déchets (« abandonner les déchets ou les manipuler au mépris des dispositions légales et réglementaires »). À noter que le dépôt de publications dans les boîtes aux lettres en violation des indications apposées sur les boîtes constitue un abandon de déchets.

L’incinération de déchets ménagers en plein air et plus généralement ne pas assurer ou faire assurer la gestion des déchets produits ou détenus « dans des conditions propres à limiter les effets négatifs sur les eaux, l’air, le sol, la flore, la faune, à éviter les incommodités par le bruit et les odeurs et, d’une façon générale, sans porter atteinte ni à l’environnement ni à la santé de l’homme ».

Pollution des eaux de surface

Code de l’eau

Le décret prévoit une infraction de deuxième catégo-rie pour celui qui déverse des eaux usées, des gaz pol-luants, des liquides interdits ou des déchets solides broyés dans les eaux de surface ordinaires ou dans les égouts, sans respecter les règlements.

Commet une infraction de troisième catégorie celui qui :

Votre voisin brûle ses déchets ménagers dans son jardin, quelqu’un perturbe sciemment la réserve naturelle ou le site Natura 2000 que vous connaissez bien, un personne n’a pas raccordé son habitation à l’égout... Des comportements qui sont illégaux depuis longtemps mais sur lesquels il y avait peu de prise : personne n’était disponible pour venir constater les dégâts, les parquets et tribunaux avaient d’autres priorités et étaient débordés, les responsabilités et les sanctions étaient multiples et variées et bien complexes à mettre en pratique... Bref, un sentiment d’impunité régnait.

Ces petites infractions ou « incivilités environnemen-tales » sont trop peu significatives, prises isolément, pour être gérées par la Wallonie. Mais leur répétition dégrade rapidement le cadre de vie des habitants concernés.

Un décret bien utileFace à ce constat, la Wallonie a voulu améliorer l’efficacité de la répression de ces infractions à l’égard de l’environnement. Le 5 juin 2008, un décret relatif à la recherche, la constatation, la poursuite et la répression des infractions et les mesures de réparation en matière d’environnement, a été adopté - aussi appelé le décret « incivilités environnementales » (M.B. du 20.06.2008, entrée en vigueur le 06.02.2009).

Ce décret améliore la poursuite et la répression de la délinquance environnementale par :

avec le soutien de

Cette pratique n’est pas seulement dérangeante ou interdite : elle est

dangereuse pour la santé et pour l’environnement. Saviez-vous que brûler

un kilo de déchets ménagers dans le jardin peut polluer autant qu’incinérer

10 tonnes d’ordures dans une usine d’incinération de déchets ménagers ?

Les polluants contaminent l’air et le sol ou un éventuel potager en

retombant à proximité.

1

CLI1

Une information, un conseil,

pour vous accompagner dans vos démarches

Série La Maison de l’Urbanisme et de l’Environnement

Changement climatique

Agir sur le changement climatique : Outils et adresses utiles

Devenez acteur pour le climat !

Le changement climatique est un

phénomène planétaire faisant l’objet

de nombreuses politiques nationales

et internationales mais qui ne peut être

ignoré localement. Nos faits et gestes

quotidiens ont, en effet, un impact

important sur l’environnement. Agir à ce

niveau est donc essentiel et fait partie

intégrante du processus de changement

global.Cette fiche vous propose un inventaire

d’organismes et

d’outils existants

répertoriés par

secteurs d’activités

(mobilité, habitat, consommation...) pour

vous aider à adapter vos gestes quotidiens

et vous engager pour une meilleure

qualité de vie.Chacun a un rôle à jouer dans la lutte

contre les changements climatiques et

pour l’amélioration de la qualité de l’air.

Beaucoup de gestes simples et efficaces

sont possibles.EvaluezD’abord, prenez le temps de faire une évaluation de

vos dépenses énergétiques via l’un des tests suivants.

Ils passent en revue les comportements en matière de

consommation d’énergie, de transport, d’utilisation

d’eau, etc. : http://climat.ecoconso.be/ : Calculateur d’écoconso

http://www.leclimatentrenosmains.org/ : Calculateur

de la Revue Durable

http://www.ademe.fr/climact/ : Calculateur de l’ADEME

http://reduce.wwf.be/fr/ : Impact reducer WWF

Cette manoeuvre simple vous permettra d’avoir une vue

générale de vos consommations et de détecter facilement

les postes qui peuvent être améliorés.

AgissezEnsuite, suivant les résultats obtenus et votre sensibilité,

engagez-vous dans un ou plusieurs des thèmes proposés

ci-après. Y sont repris les organismes qui peuvent vous

aider à mettre en œuvre vos actions.

Avec le soutien du Ministre wallon de l’Environnement

MISS

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Page 63: Rapport annuel 2010

Espace Environnement

61

En 2010, la collection s’est enrichie d’une nouvelle fiche sur les fumées de combustion.

Elles sont gratuites et envoyées sur simple demande, en complément parfois aux informations données lors de la permanence d’information.

Elles constituent également des supports intéressants lors de la participation des « Maisons » à des colloques, animations ou autres évènements à destination de professionnels comme du grand public ou du monde associatif.

Le site Internet est de plus en plus un outil de diffusion et de contact important. Régulièrement mis à jour, il représente une source considérable d’informations et est fréquenté par un vaste public.

De nombreux documents (fiches-conseil, rapports d’activités, brochures...) peuvent y être téléchargés.

Le nombre de téléchargements de fiches-conseil est très souvent, après les pages d’accès et de menu du site général d’Espace Environnement, à la première place des accès au portail. En tête des téléchargements figurent les fiches-conseil consacrées aux distances de plantation (18.747 téléchargements).

Vous pouvez visiter le site à l’adresse : http://www.espace-environnement.be.

Depuis 2009, Espace Environnement est présent au cœur du réseau social Facebook. Une page a été créée et le nombre de membres adhérents est en continuelle progression. Les principales informations qui se trouvent régulièrement sur la page sont des messages très courts renvoyant, si on le souhaite, à des textes plus longs du site Internet. Les nouveautés d’Espace Environnement et des conseils de consommation durable au sens large s’y retrouvent en première place.

Cette page est interactive. Toutes les personnes inscrites sur Facebook et adhérant à la page d’Espace Environnement peuvent y

déposer des informations, réagir à celles que nous donnons, donner leur avis, nous contacter..., ce qu’elles ne manquent d’ailleurs pas de faire.

Cette page est accessible à l’adresse : http://www.facebook.com/espace.environnement.

MISSIONS EN W

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Page 64: Rapport annuel 2010

Espace Environnement

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Depuis 1988, Espace Environnement propose et concrétise, avec le soutien du Ministère de l’Environnement de Wallonie, un pro-gramme annuel d’activités pour la « Maison de l’environnement ».

Cette mission est menée sur le territoire de la Wallonie, avec une attention plus particulière à l’environnement urbain sous tous ses aspects.

L’objectif principal de la mission est d’impulser une participation active à la gestion concertée de l’environnement dans une perspective de développement durable.

Si l’environnement est au cœur de bien des conversations, éditoriaux et déclarations, les actions structurées, qu’elles soient privées ou collectives, restent encore souvent isolées et peu nombreuses, en comparaison avec l’énergie déployée et les volontés sincères de changement.

C’est pourquoi, la mission d’information et de conseil de la Maison de l’environnement est plus que jamais essentielle pour canaliser et structurer les interrogations et responsabiliser, de façon constructive, tous les acteurs du cadre de vie afin de les amener à une participation et une mobilisation citoyenne.

Pour ce faire, la Maison de l’environnement a développé des compétences spécifiques :

impliquer tous les acteurs de la société dans des actions concrètes et locales visant à atténuer leur impact sur l’environnement ;

stimuler et accompagner des associations dans leurs projets ;

soutenir les pouvoirs publics dans leur rôle de gestionnaire du cadre de vie et dans leur réponse aux enjeux globaux du déve-loppement durable ;

proposer de l’information et de nouveaux outils de gestion au secteur privé.

Par ailleurs, la Maison de l’environnement recueille des informations auprès des acteurs et capitalise des expériences qu’elle transmet à l’échelon régional par différents biais (rencontres avec l’Administration ou le Cabinet, groupes de travail, commissions d’avis telles que le CWEDD et la Commission des déchets, participation à des réseaux tels que Associations 21, IEW, ABECE, remises d’avis lors de procédures d’enquêtes publiques...).

La Maison de l’environnement joue donc un rôle d’interface entre la Wallonie et les interrogations et préoccupations concrètes des citoyens dans leur quotidien.

Informer et conseiller

L’information et la sensibilisation sont les premières étapes indis-pensables à la participation et l’implication citoyenne.

Cette mission s’adresse plus particulièrement aux citoyens afin de leur permettre une meilleure participation au développement de leur cadre de vie (dans des processus décisionnels reconnus légalement ou dans des processus informels). Ces outils sont mis également au service des Administrations qui peuvent ainsi obtenir une clarification dans certaines procédures ou qui peuvent profiter d’une mise en réseau avec des acteurs de référence dans un dossier plus complexe.

La permanence téléphonique a permis de traiter 195 dossiers d’environnement et aménagement du territoire. Les thématiques les plus souvent abordées sont les distances de plantation et les réglementations associées à des pollutions environnementales.

Trois fiches-conseil ont été réalisées. La première porte sur les in-civilités environnementales, suite à la publication du décret relatif à la recherche, la constatation, la poursuite et la répression des in-fractions et les mesures de réparation en matière d’environnement. Deux autres portent sur les changements climatiques et offrent un

La Maison de l’environnement,

un espace à votre écoute, à votre service !

Véritable outil associatif et participatif, la Maison de l’environnement a pour objectif de sensibiliser et d’accompagner ses différents publics dans une démarche de développement durable

Installée au cœur de l’association Espace Environnement à Charleroi, la Maison de l’environnement apporte une attention particulière à l’environnement urbain sous tous ses aspects. Elle réalise des actions concrètes qui s’adressent au grand public, aux associations, aux communes et aux entreprises de la Région Wallonne tout en stimulant la

participation et la concertation.

L’initiation et le développement de projets participatifs novateurs !Vous souhaitez lancer un projet participatif dans votre quartier, votre école, votre maison de repos... ?

La Maison de l’environnement vous propose ses services pour concrétiser vos idées et vous accompagner dans vos démarches. Elle vous fera bénéficier de son savoir-faire pour vous permettre de :

- Bien cerner les besoins et les attentes du public que vous souhaitez toucher ;

- Développer une méthode de travail créative et des outils pertinents de mobilisation et de conception participative ;

- Dynamiser le processus ;

- Evaluer et capitaliser le travail réalisé pour que votre expérience soit valorisée et profite aussi à d’autres !

Une expertise reconnue hors les murs !

La Maison de l’environnement s’implique dans différentes réflexions stratégiques menées à l’échelle de la Région wallonne en matière d’aménagement d’environnement et de développement durable. Son expertise de terrain et ses compétence sont mises au service de diverses commissions régionales et groupes de travail.

Elle participe à des formations, colloques et conférences pour exposer les lignes de son action et présenter les méthodologies propres utilisées pour favoriser la participation et la mobilisation citoyenne.

Maison de l’environnementrue de Montigny 29 – 6000 Charleroi - Tél. : 071/300.300E-mail : [email protected] - www.espace-environnement.be

Permanence : du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30

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Page 65: Rapport annuel 2010

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recensement des acteurs existants et des initiatives proposées pour endiguer le réchauffement du climat.

Favoriser la concertation et la médiation

La concertation est le moyen privilégié d’intervention de la Maison de l’environnement, que ce soit dans le cas de la gestion d’un con-flit, d’une procédure de consultation publique ou l’accompagne-ment de projets.

La structuration de la demande en une démarche participative implique une approche plus globale : mobiliser l’ensemble des acteurs pouvant être concernés et, avec ceux-ci, chercher des so-lutions concertées. La validation de ces solutions passe par une analyse de leur caractère durable.

Conservation d’un bois classé « zone de grand intérêt biologique » à Balâtre

Au cours de l’année 2009, un comité de riverains inquiets des pres-sions exercées sur une zone boisée dans leur village (Balâtre) avait sollicité la Maison de l’environnement pour son expérience en con-certation et accompagnement de projets participatifs.

Au terme d’une première réunion de travail, chacun avait pris cons-cience de la nécessité d’entendre les attentes des uns et des autres pour le site. En particulier, une rencontre avec le CPAS, propriétaire du bois, et l’Administration communale semblait nécessaire afin d’exposer la volonté des riverains d’être associés au projet lié au site.

Un contact a été établi avec le CPAS, l’Administration communale et l’agent DNF responsable de la gestion du bois. Ensuite, une réunion plénière a été organisée le 18 mars 2010. Les objectifs étaient de :

informer le village, le CPAS, les autorités communales et l’agent DNF des préoccupations des riverains relatives à l’évo-lution du bois ;

donner l’occasion à l’agent DNF de rappeler les règles de circu-lation en forêt ;

créer un contact entre les différents acteurs ;

permettre à chaque groupe de s’exprimer et d’entendre les points de vue des autres.

À l’occasion de la réunion, les différents acteurs étaient bien repré-sentés : promeneurs, naturalistes, cavaliers, cyclistes, chasseurs, ASBL locale, administration communale, CPAS, DNF. Chacun a pu exprimer son point de vue et les exposés et échanges ont permis des prises de conscience chez différents acteurs. Par ailleurs, la Commune et le CPAS ont réalisé l’importance accordée au bois par les riverains. Le CPAS a d’ailleurs abandonné le projet de construire une antenne dans le bois.

Les différentes interventions de la Maison de l’environnement ont permis d’ouvrir le cercle des habitants à tous les acteurs concernés et d’entamer un dialogue constructif autour du site. À ce jour, le projet du bois est en stand-by. Néanmoins, si le projet redémarre, il pourra s’appuyer sur le travail réalisé.

Initiation et développement de projets

Les Agendas 21 locaux

En 2010, la Maison de l’environnement s’est positionnée pour jouer un rôle proactif dans l’appropriation de la notion de déve-loppement durable et d’Agenda 21 local et ce, tant au niveau de la réflexion qu’à celui de l’accompagnement de projets ou la création d’outils au service de ces thématiques.

Un carnet de recommandations

Depuis 2009, la Maison de l’environnement a entamé un travail en

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Page 66: Rapport annuel 2010

Espace Environnement

64

vue de rédiger, de façon concertée, à l’attention de la Wallonie, des recommandations en termes de méthodologie, leviers d’actions et moyens pour favoriser la mise en œuvre d’Agendas 21 dans les communes ou à l’échelle d’autres structurations du territoire wallon.

Cette action a été menée de façon participative et interactive avec les acteurs actifs ou compétents dans le domaine et a été alimentée par de nombreuses bonnes pratiques et témoignages en la matière.

Les principales étapes ont été les suivantes :

inventaire des personnes-ressources (2009) ; entretiens en face à face cadrés par un guide d’entretien com-

prenant de nombreuses questions ouvertes (2009-2010) ; analyse de ces entretiens et pistes de propositions à discuter en

table ronde (début 2010) ; concertation (mars 2010) ; élaboration de recommandations et pistes d’actions et propo-

sitions (juin 2010).

Un outil de mobilisation

Afin d’accompagner la mobilisation des élus, la Maison de l’en-vironnement avait entrepris, en 2009, la conception d’un outil d’aide à la décision à leur attention. Il s’agit de fiches présentant différentes initiatives favorables à une gestion durable du territoire. Celles-ci présentent des arguments et des propositions de mise en œuvre.

Fin 2010, l’outil était composé d’une farde destinée à contenir les différentes fiches et présentant de manière synthétique et attracti-ve la notion de développement durable et d’Agenda 21 local. Cette farde est accompagnée de 5 premièresfiches abordant les sujets suivants : l’énergie, les jardins partagés, la végétalisation de façade, les toitures végétales et les prairies fleuries, les trois dernières étant produites pour renforcer les actions menées dans cette année 2010, année de la biodiversité.

Par ailleurs, d’autres sujets ont été identifiés en vue de l’élaboration de nouvelles fiches afin d’élargir le panel de thématiques et appor-ter des outils pour la mise en œuvre de politiques communales.

L’Union des Villes et Communes de Wallonie est sollicitée aux diffé-rentes étapes de cette action et jouera un rôle dans la diffusion de la farde reprenant l’ensemble des fiches. Cette étape est prévue en 2011 avec l’organisation d’un évènement de lancement au Salon des mandataires.

Soutenir des projets durables : les jardins partagés

Depuis plusieurs années, la Maison de l’environnement participe à l’émergence de la dynamique de jardins partagés en Wallonie. Cette aide est structurée par une méthodologie participative per-mettant aux associations ou aux collectivités locales de s’approprier le projet et d’exprimer leurs points de vue. En effet, outre l’apport de biodiversité en ville, ces jardins encouragent l’éducation à l’en-vironnement, la cohésion sociale, la réappropriation de l’espace public et du sentiment de citoyenneté. Ils offrent donc une per-tinence environnementale, sociale et économique indéniable, en concrétisant les axes du développement durable. Ces expériences prennent tout leur sens lorsqu’elles sont portées à l’échelle d’une ville ou d’une commune par les élus, soutenues par les techniciens et déclinées sur le terrain par des associations, services publics ou groupes d’habitants. De cette façon, les acteurs se mettent alors en réseau d’apprentissage collectif et participatif.

La Maison de l’environnement s’attache à promouvoir les projets de jardins partagés en Wallonie. Pour ce faire, il est question d’initier des politiques communales en la matière et d’accompagner la mise en place de projets participatifs.

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Page 67: Rapport annuel 2010

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Une dizaine d’associations ou communes ont sollicité l’accompagnement de la Maison de l’environnement en 2010. À titre d’exemple : le potager du parc communal de Châtelet et le jardin de l’ASBL « La Cité s’invente » à Liège.

Expertise

Dans le but de transmettre les expériences capitalisées et les in-formations recueillies auprès de ces acteurs de terrain, la Maison de l’environnement fait part de son expertise à différents niveaux : Associations 21, CWEDD, Plate-forme Participative.

En 2010, la Maison de l’environnement a été sollicitée à 5 reprises pour présenter les lignes de son action ou pour exposer un sujet précis en matière d’environnement à l’occasion de colloques et formations.

La Maison de l’environnement a également encadré des stagiaires :

Une stagiaire en formation au Forem (conseiller en énergie). Cette personne engagée à l’issue de sa formation fait actuelle-ment partie de l’équipe.

Une étudiante en horticulture et maraîchage a été accueillie durant l’été et accomplira un stage en 2011. Ce stage per-mettra d’apporter des compétences techniques aux jardiniers des jardins partagés sous forme de conseils et d’animations. Ces actions complèteront les partenariats de terrain durant la phase de maturation du projet.

De plus, la Maison de l’environnement a participé au jury en fin de formation de l’Institut Eco-conseil (évaluation des éco-conseillers).

Communication et mise en réseau

Une plaquette d’information présentant les missions, produits et services offerts par la Maison de l’environnement a été réalisée et diffusée sous format papier.

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Le concept et le cadre institutionnel des Maisons de l’urbanisme sont définis dans le Code Wallon de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, du Patrimoine et de l’Energie.

Elles ont pour objet l’implication du public le plus large dans les enjeux de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme et dans la définition de son cadre de vie.

Leurs missions sont la sensibilisation, l’information, le dialogue, le débat et la communication pour toute matière ayant trait à l’amé-nagement du territoire et à l’urbanisme.

Leurs activités doivent donc s’ouvrir au public le plus large et favoriser les échanges avec les professionnels du secteur; elles sont diverses et adaptées à la variété des publics impliqués.

Au titre de Maison de l’urbanisme du Hainaut, Espace Environne-ment propose et concrétise un programme d’activités depuis 1987. Un Arrêté ministériel du 27 mai 2004 a agréé l’ASBL Espace Envi-ronnement en tant que Maison de l’urbanisme pour une durée de cinq ans sur la base des dispositions légales précitées. Cet agrément a été renouvelé pour cinq nouvelles années : de 2009 à 2013.

Les missions de la Maison de l’urbanisme sont étroitement liées à celles que nous accomplissons en patrimoine et en environnement, missions pour lesquelles nous sommes également appuyés par la Wallonie, nous permettant ainsi complémentarités et convergen-ces intéressantes pour nos publics.

D’autres synergies importantes : avec les autres Maisons de l’urba-nisme du territoire wallon et aussi avec la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université de Mons et le Parc naturel des Plaines de l’Escaut. Situés dans la partie occidentale du Hainaut, ces deux organismes permettent un relais plus aisé avec les communes de cette zone.

Les activités se déclinent selon 4 axes de travail :

l’information et le conseil;

l’accompagnement des citoyens (et de tous les acteurs con-cernés par les processus de décision) et le soutien à la con-certation dans le cadre de projets importants le plus souvent soumis à enquête publique;

l’aide à la mise en place de démarches volontaires et pilotes auprès des Communes, de Communautés de Communes ou d’organismes de gestion du territoire et le soutien aux actions de sensibilisation à la gestion du territoire;

l’éducation permanente, la formation et l’expertise.

L’information et le conseil

La permanence téléphonique a permis aux conseillers en urbanisme de traiter 347 demandes d’information et de conseil. Parmi les questions posées, une centaine de demandes traitent de sujets à la frontière entre l’urbanisme et l’environnement (permis unique par exemple).

La répartition par type de demandes est la suivante :

2009 avait vu un boom dans les demandes concernant l’application de la législation sur les permis de minime importance (ou les permis jugés comme tels). Cette tendance se confirme en 2010. Les modifications législatives apportées en 2009 restent difficiles à interpréter par les demandeurs qui cherchent donc une information précise.

Ce qui ne change pas d’année en année, c’est l’importance des demandes en matière de mitoyenneté et de plantations (25 %); les fiches créées restent un outil plus qu’utile dans les réponses apportées.

Suite aux nombreuses modifications du CWATUPE, nous avons débuté l’important chantier de l’actualisation des fiches-conseil.

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En 2010, celles qui concernent le permis d’urbanisme ont été complètement revues et figurent sur notre site Internet.

L’accompagnement des personnes et des consultations publiques

Extension d’un parking Colruyt en intérieur d’îlot à Marcinelle

La société Colruyt souhaite depuis plusieurs années agrandir son parking de l’avenue Mascaux, en construisant une extension sur un terrain qu’elle possède mais situé à l’intérieur d’un îlot bâti. Plusieurs demandes ont été refusées mais un changement de législation les incite à réintroduire un permis en juillet 2010. Pour des motifs d’erreurs administratives, ce sont 3 enquêtes qui se succéderont alors.

L’intérêt de suivre un tel dossier est double :

Sur le fond, l’aménagement d’un intérieur d’îlot en parking de supermarché. Dans un contexte urbain comme celui de Mar-cinelle, à proximité immédiate du centre-ville, la préservation d’un îlot de verdure semble bénéfique tant pour la faune et la flore que pour la quiétude des riverains. Ce ne sont pas moins de 50 parcelles (potentiellement 50 foyers) qui sont concer-nées par ce projet de réaliser 26 places supplémentaires de stationnement.

Sur la forme, l’ouverture de trois enquêtes successives, suite à certaines négligences, nuit gravement aux capacités des ci-toyens à s’exprimer. En effet, cette expérience a contraint les riverains à se mobiliser trois fois plutôt qu’une. Sans poser de jugement sur la bonne volonté des parties en présence, ne risque-t-on pas de détruire le fondement même de l’enquête publique : la participation directe du citoyen ?

L’aide à la mise en place de démarches participatives volontaires et pilotes – Le soutien à la concertation

Un cycle de conférences « Aménagement du territoire, urbanisme et architecture durables », réalisé en collaboration avec la Faculté d’Ar-chitecture et d’Urbanisme de l’UMons, s’est déroulé en trois soirées.

Une soirée introductive le 26 octobre, à Mons, Monsieur le Ministre Henry a présenté et débattu sur le thème : « Urbanisme et architecture dans les nouvelles politiques d’aménagement du territoire » en présence du recteur, Monsieur Conti.

Une soirée thématique le 16 novembre à Charleroi : « Aména-gement du territoire et urbanisme durables » avec la présence de deux conférenciers : P. Vandestraeten et J.-M. Degraeve.

Une deuxième soirée thématique le 23 novembre à Mons : « Rénovation et construction durables » avec la présence de deux conférenciers : A. de Moffart et J.-A. Pouleur.

Ces trois soirées ont permis d’aborder les trois échelles : aménagement, urbanisme et architecture en mettant en exergue la signification du mot « durable » à ces trois échelles et d’en débattre avec un public essentiellement composé de professionnels ou de futurs professionnels.

Cycle de formations à la connaissance et à la sensibilisation de la qualité paysagère dans le Parc naturel des Plaines de l’Escaut

En collaboration avec le Parc naturel des Plaines de l’Escaut, création d’un module de sensibilisation et formation des habitants, élus et techniciens des 6 communes du Parc à la (re)connaissance des qualités paysagères et au respect de celles-ci, par exemple dans le cadre des procédures de permis.

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Le rôle de la Maison de l’urbanisme a été le soutien à la mise en place de cette sensibilisation participative : mise en œuvre d’outils interactifs et animation des séances de formation.

Divers conférenciers et praticiens ont accompagné cette formation qui s’est déroulée à la fois en atelier et en travail sur le terrain :

Le 18 mars, une séance inaugurale ouverte au grand public, conférencière : Marie-Françoise Godard, coordinatrice ULB-Guide, a abordé le thème de manière générale : « La longue mise en place des paysages traditionnels de la Wallonie : des premiers siècles de notre ère aux années 50 ».

Les 27 mars et 1er avril, « Dimension culturelle et perception des paysages ».

Les 22 et 24 avril, « Dimensions rurales et environnementales des paysages ».

Les 6 et 8 mai, « Dimension architecturale et outils régionaux des paysages ».

Le 27 mai, une séance de clôture avec synthèse et évaluation.

Une cinquantaine de personnes ont participé à la conférence et dix ont suivi l’ensemble de la formation.

Édition Internet d’une brochure intitulée : « Les images de la Ville, durables ? »

Dans le cadre des activités de la Maison de l’urbanisme et plus particulièrement de ses missions de sensibilisation, les résultats de différentes analyses (enquêtes) sur la perception des images de la Ville par les habitants ont été mis en forme dans une brochure rendue ainsi accessible au grand public via notre site Internet : http://www.espace-environnement.be/pdf/urba_ville_durable.pdf

L’éducation permanente, la formation et l’expertise

Module d’information et de formation aux CCATM

Déjà élaboré en 2009, le module de base a été dispensé dans deux communes en 2010 : Beaumont et Chimay.

En 2010, ce module a également été adapté pour la Ville de Charleroi, dont un règlement communal d’urbanisme global est en cours et présenté à la CCATM.

Expertise auprès des associations et des instituts de formation

En réponse à une demande de l’Espace Formation Emploi pour la formation de futurs employés dans les services communaux, et sur base des modèles de formation délivrés aux membres des CCATM, création et présentation d’un module généraliste plus complet sur l’ensemble des outils de l’aménagement du territoire.

Ce module a également été présenté dans le cadre d’une jour-née transfrontalière de formation et de débat sur : « L’approche transversale des Parcs naturels dans les outils d’aménagement du territoire : une plus-value pour les communes ? ». Partici-pation au colloque : « Les logements sont-ils adaptés à nos vies ? » organisé par la Ligue des Familles à Namur.

Apport dans la rédaction d’un article de presse édité par IEW concernant : « Le métro carolo au regard du développement urbanistique de la Ville ».

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Soutien de l’ARAC (Association des Architectes de Charleroi) à la mise en place d’un colloque ayant pour thème : « Les villes industrielles reconverties ».

Expertise auprès des Communes

Schéma de Structure Communal de Charleroi : participation au brainstorming.

Charte éco-quartier de la Ville de Péruwelz : participation à la relecture du document.

Expertise auprès du CWEDD

La Maison de l’urbanisme apporte son expérience « de ter-rain » et met sa compétence au service du Conseil wallon de l’Environnement pour le Développement durable, en partici-pant à l’Assemblée plénière, à la Commission mixte d’agré-ment et à la section « études d’incidences » (concernant, par exemple, des lotissements, des implantations d’éoliennes...) et à des groupes de travail thématiques notamment sur des modifications d’arrêtés ou de décrets).

Suivi d’ateliers d’étudiants en architecture

Jury de la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’UMons.

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Espace Environnement réalise, avec le soutien de la Wallonie, un travail de conscientisation et d’accompagnement en matière de patrimoine dans différentes communes wallonnes. Un grand nombre d’actions de proximité, à la demande de particuliers, groupes d’habitants ou pouvoirs publics, sont menées sur le territoire wallon, principalement dans la région de Charleroi.

Elles répondent à des attentes diverses : d’une part, apporter un soutien aux personnes confrontées à des problèmes de conservation ou de sauvegarde du patrimoine, favoriser la participation des habitants et acteurs divers dans sa mise en valeur, d’autre part, aider les autorités communales qui, face à des décisions en cette matière, ne disposent pas toujours des éléments objectifs nécessaires.

Au-delà des biens classés ou susceptibles de l’être, cette action de proximité vise le patrimoine au sens large : les édifices ou lieux qui participent à l’image globale d’une région, l’ensemble des façades anciennes formant le tissu et le charme d’une ville, les lieux de mémoire ou ceux auxquels les habitants sont attachés. Leur sauve-garde nécessite souvent des solutions alternatives.

Cette action vise à améliorer la qualité du cadre de vie en favorisant la participation de tous les acteurs et en accompagnant les autori-tés communales dans la mise en place de politiques de valorisation du patrimoine élaborées avec la population locale. Ces objectifs s’inscrivent dans la philosophie spécifique du travail mené depuis 30 ans par Espace Environnement pour une meilleure gestion du cadre de vie.

La mission générale assurée pour l’intérêt collectif comprend différents types de démarches : l’information; la formation et sensibilisation (conseils, publications, expositions, conférences, animations et visites guidées...); les interventions (accompagnement, guidance, appui aux initiatives à la demande des acteurs les plus divers); les études ponctuelles tenant compte de l’intégration de la dimension sociale vécue du patrimoine.

Concrètement, les différents types d’actions sont répartis en cinq axes principaux :

l’information et le conseil ; l’accompagnement tel que la concertation-médiation, l’aide

à la décision ; les publications et recherches-actions ; les actions de sensibilisation la formation.

L’information et le conseil

Il s’agit, d’une manière ponctuelle, d’analyser les demandes et de fournir des réponses adaptées (documents, contacts...).

Cet axe comprend :

l’aide aux particuliers, propriétaires ou architectes, en fonc-tion de questions touchant, par exemple, la réaffectation ou les techniques de restauration, c’est-à-dire la diffusion d’une information pas toujours accessible pour le grand public;

le soutien aux habitants, groupes d’habitants, associations, co-mités de quartier impliqués, par exemple dans la sauvegarde d’un bâtiment ou d’un site;

l’information aux médias : interviews ou aide à la rédaction d’articles de presse;

le soutien aux auteurs de projets, par la présentation et mise à disposition des études et outils réalisés par l’association.

L’accompagnement de terrain

L’accompagnement de terrain va au-delà d’un service d’informa-tions. Il vise à soutenir les acteurs locaux (autorités communales, habitants, services d’urbanisme...) ou encore d’autres instances comme la Commission Royale des Monuments, Sites et Fouilles (CRMSF).

En 2010, l’action participative autour de la valorisation du site des jardins suspendus à Thuin s’est développée (réunion avec

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les propriétaires et proposition d’actions à mettre en place). À Charleroi, un soutien est apporté aux habitants désireux de préserver le site de la Cité de l’Enfance (pétitions en vue du classement, interventions auprès du Fonctionnaire délégué, de la direction du Patrimoine, de la Commission des Monuments et Sites).

Parallèlement au projet Fondation Roi Baudouin-Quartier de Vie, le partenariat avec la Ville de Fontaine-l’Évêque vise à mettre en place une brochure participative, outil pérenne destiné à valoriser le patrimoine du centre ancien et construit avec les habitants. Un diaporama sur le patrimoine est mis à disposition des responsables communaux afin qu’ils se l’approprient et soient eux-mêmes porteurs de la sensibilisation à la préservation du patrimoine.

Pour la CRMSF, l’accompagnement permet de porter la préoccupation pour la sauvegarde de certains patrimoines classés ou en voie de l’être. La Commission peut disposer des compétences, du fonds de documentation, des outils et de l’ancrage local de l’association. Cet apport est particulièrement intéressant car il favorise une bonne interaction entre les acteurs de terrain et les instances responsables des décisions. Outre le suivi des certificats de patrimoine entamés en 2009 comme le réaménagement du BPS 22 à Charleroi, d’autres dossiers de restauration sont accompagnés en 2010, à Charleroi (notamment Hôtel de ville et Temple Protestant) mais aussi dans le Hainaut : par exemple, la Vieille tour à Chimay, la ferme-château de Villers-Poterie, la pharmacie Milet à Binche.

Les publications et recherches-actions

Cette subvention permet également de répondre aux demandes de publications en cours d’année. Celles-ci intègrent des recherches ponctuelles ou des réflexions méthodologiques sur des probléma-tiques patrimoniales en vue d’un article ou une publication.

En 2010, un important article est commandité par la Ville de Charleroi pour l’ouvrage collectif de la commémoration du centenaire de l’exposition 1911-2011, qui s’intitule « Charleroi, de sa création à l’aménagement des grands boulevards. Essai sur les significations historiques, économiques et culturelles de son évolution ».

Pour son numéro de fin d’année, Les Cahiers de l’Urbanisme ont demandé un article sur la restauration remarquable de la Maison Bertinchamps, fleuron du patrimoine Art déco de Charleroi, en collaboration avec l’architecte auteur de projet et l’architecte de la Direction de la restauration.

Les actions de sensibilisation

Les actions de sensibilisation visent à rapprocher les citoyens de leur cadre de vie en racontant la « petite histoire » des lieux et en mettant en évidence le patrimoine de leur quartier. Elles ont pour objectif d’être accessibles au public le plus large. Elles sont l’occa-sion de rencontrer différents publics-cibles et de mettre en place une série de partenariats (institutions culturelles, IPW, propriétaires privés, industriels, milieu scolaire, associations, comités de quar-tier...).

Espace Environnement participe de façon récurrente aux Journées du Patrimoine. En 2010, dans le cadre de la thématique « Les métiers du patrimoine », cette journée s’est adressée plus spéci-fiquement aux jeunes : « Une brique, une pierre, mais qui est là derrière » est une animation didactique qui inclut une rencontre d’artisans. Elle se base sur un module pédagogique réalisé dans le cadre du projet RE-Emploi (Interreg IVa). Une partie du travail réalisé a été financée dans le cadre de ce projet.

D’autres actions de sensibilisation ont été réalisées comme :

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La mise en place d’une collaboration avec FA+U UMons pour une exposition dans le cadre de la commémoration 1911-2011 (travaux des étudiants sur l’évolution urbaine de Charleroi).

L’aide à la rédaction d’un dépliant sur « Charleroi Art nouveau » à la demande de l’Office du Tourisme (conseils, relectures).

La réalisation d’une fiche de capitalisation « Démarche partici-pative autour de la réaffectation d’un patrimoine public ».

La formation

Une présentation sur le patrimoine est demandée par la CCATM (Commission consultative de l’aménagement du territoire et mo-bilité) de Charleroi en prélude à l’élaboration du Schéma de struc-ture communal et du Règlement communal d’urbanisme (RCU). La présentation brosse un panorama du patrimoine afin que les membres soient informés de ses principales caractéristiques, soient conscients de son intérêt, et puissent mieux approcher les phases de travail du RCU.

À la demande de l’Administration, les missions se centrent prin-cipalement autour de la région de Charleroi. Les projets dans les-quels s’est investie l’association ces dernières années (Septentrion, Beauregard) lui ont permis de développer sa méthodologie sur un territoire élargi (Val de Sambre).

En 2010, la collaboration avec la Ville de Fontaine-l’Évêque s’est renforcée, parallèlement à l’opération « Quartier de vie – Fondation Roi Baudouin » par la mise en place d’une brochure participative sur le patrimoine du centre ancien (à paraître, 2011). Sur le terrain, l’accompagnement des initiatives portées par les acteurs locaux et habitants (Jardins suspendus à Thuin, Cité de l’Enfance à Charle-roi) nécessite de trouver des groupes d’habitants motivés et qui le resteront dans le temps, et de mettre en place, des dynamiques citoyennes, parfois complexes.

En terme quantitatif, les multiples actions menées et leur diversité permettent de toucher un public varié et de plus en plus nombreux. On peut attendre un effet multiplicateur de la médiatisation de certaines actions (Journées du Patrimoine, brochure sur le patrimoine de Fontaine-l’Évêque...).

En terme qualitatif, l’association met à disposition des ci-toyens, associations et Communes une équipe interdiscipli-naire outillée, composée d’historiens de l’art et d’architectes spécialisés dans les problématiques patrimoniales, ainsi que, notamment de sociologue, chargé de communication et do-cumentaliste. Ce sont des moyens qui, pour chacun des ac-teurs pris indépendamment, sont difficiles à organiser.

Au départ des rencontres avec les pouvoirs communaux dans la mission générale, des outils plus spécifiques et adaptés aux besoins peuvent être développés selon les attentes des Communes, moyennant la recherche de budgets financiers complémentaires.

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Les actions proposées par Espace Environnement visent l’informa-tion d’un large public à l’occupation plus adéquate de leur habitat en vue de prévenir et de remédier aux problèmes de santé liés à la pollution intérieure.

Il s’agit ainsi de diffuser des messages préventifs et de remédiation en matière de santé dans l’habitat sous forme de propositions d’ac-tions simples et concrètes.

Les thématiques s’articulent autour de la pollution intérieure en général et la promotion de techniques de construction ou de ré-novation, ainsi que de matériaux, plus respectueux de la santé et de l’environnement.

Permanence téléphonique d’information

La permanence téléphonique « Santé et Habitat » est une activité unique en région wallonne dans le sens où elle aborde la problématique de la santé-environnement dans tous ses aspects et où elle peut renvoyer les appelants vers des organismes-ressources plus spécialisés.

Elle permet :

d’informer et d’établir un dialogue avec le grand public sur la pollution intérieure afin de le mener à adopter des comporte-ments et des choix de consommation (matériaux et techni-ques de construction, équipements, produits d’aménagement et d’entretien intérieurs...) plus respectueux de la santé et de l’environnement ;

de mieux cerner la demande concernant la santé dans les ha-bitations (profil des appelants, thèmes suscitant de l’intérêt...) et définir les thèmes à développer dans le futur pour répondre à la demande.

La permanence téléphonique est accessible tous les jours au 071/300.300 de 9h à 12h30 et de 13h à 17h.

Les questions posées ont concerné principalement la construction et la rénovation, l’entretien de la maison, l’analyse de la qualité de l’habitat et les biocides et les traitements du bois.

La précision des questions et le vocabulaire utilisé témoignent d’une connaissance accrue du sujet par les particuliers.

Réponse à des demandes d’animations, de conférences, de cours

Espace Environnement a été sollicité pour donner des conférences et des cours sur les thèmes de la pollution intérieure et de l’éco-construction, auprès de publics diversifiés :

grand public, associations ;

étudiants (infirmier(e)s, stagiaires architectes, stagiaires en éco-construction, stagiaires en formation au CERES, deman-deurs d’emploi) ;

professionnels de la santé, de l’accueil de la petite enfance et de l’aide sociale à domicile (médecins, intervenants sociaux, infirmières) ;

professionnels de la construction (architectes, conseillers en éco-rénovation).

L’association est de plus en plus reconnue comme organisme ressource en matière de santé et d’habitat. Nous notons la satisfaction générale (et une certaine fidélisation) des organisateurs et des publics-cibles.

Réponse à des demandes de participation à des groupes de travail, des colloques

Espace Environnement participe entre autres à l’accompagnement de la création d’une plate-forme santé-environnement pour le Centre Local de la Promotion de la Santé du Brabant, à un échange de pratiques en promotion de la santé pour l’OSH et répond à différentes interpellations de la Fédération Inter-Environnement Wallonie.

Espace Environnement a été sollicité par la Wallonie pour préparer,

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participer et animer le colloque « La Santé environnementale et les vulnérabilités sociales » à Namur. Ce colloque était organisé dans le cadre de la présidence belge à l’Union européenne.

Ces demandes témoignent de la reconnaissance de l’expertise que nous avons acquise dans ce domaine, expertise qui s’alimente d’ailleurs de ces travaux.

Organisation d’une table ronde

Une table ronde sur le thème : « Le radon, un gaz polluant de nos maisons : impact sur la santé, prévention et remédiation » a été organisée en 2010.

Le choix du sujet s’est porté sur la problématique du radon car elle constitue un réel enjeu de santé publique. Ainsi, depuis quelques années, on note sa montée en puissance dans les préoccupations des institutions de la santé et du logement. Par exemple, l’absence de radon dans les logements constitue, depuis 2007, un critère mi-nimum de salubrité dans le Code wallon du Logement, au même titre que les moisissures, l’amiante, le plomb.

L’objectif de la table ronde était de rassembler et de croiser les savoirs et savoir-faire des participants pour construire un consensus sur les messages de prévention à transmettre à la population en ce qui concerne la problématique du radon dans la maison en relation avec la santé des habitants.

Pour cet évènement, nous avons invité des acteurs de la santé, des professionnels du bâtiment, des représentants des pouvoirs publics dont l’activité concerne la thématique abordée. La diversité du pa-nel a participé grandement à la richesse des débats.

Rédaction d’une fiche d’information Santé-Ha-bitat

Sur base de la table ronde « Le radon, un gaz polluant de nos mai-sons : impact sur la santé, prévention et remédiation », nous avons réalisé la dixième fiche d’information de la série La Santé et l’Ha-bitat : « Je peux réduire mon exposition au radon en provenance du sous-sol ! ».

Réalisation de 4 vidéos sur la pollution intérieure

L’information de demain sera principalement audiovisuelle. Fort de l’expérience d’Espace dans la réalisation de petites séquences vidéo, 4 capsules de quelques minutes sur des thématiques Santé-Habitat ont été réalisées. Elles sont téléchargeables directement à partir du blog, du site d’Espace Environnement ou de You Tube. Elles ont été présentées lors du Festival du film santé à Liège en support à une animation sur la pollution intérieure. Cette animation dont le public était principalement composé d’adolescents a été particulièrement bien accueillie.

Santé Habitat sur la toile

Espace Environnement relaie de l’information relative à la pollution intérieure vers les sites qu’il gère : www.espace-environnement.be, www.sante-habitat.be et http://blog.sante-habitat.be/

Le domaine Santé-Habitat est un domaine en plein essor. Les données sont de plus en plus nombreuses; les acteurs se positionnent avec leur spécificité; des actions se mettent en place. Espace Environnement récolte les informations, les décrypte et les vulgarise pour sensibiliser son public-cible (le grand public, et en particulier les ménages plus défavorisés) et des relais intervenant auprès de ce public-cible.

Le domaine « Santé-Habitat » est un domaine transversal. Il faut jeter des ponts entre les compétences de la Wallonie (Santé, Environnement, Logement), de la Communauté française et des instances fédérales et entre les acteurs. Espace Environnement élabore des projets qui vont dans ce sens. Il travaille en concertation avec les acteurs impliqués.

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L’énergie, il n’y a pas que ça !

De nos jours, les économies d’énergie s’imposent à tous. Nos bâtiments doivent devenir moins énergivores ! Cependant, cette approche uniquement énergétique évacue de nombreux paramètres et n’envisage pas les dégâts collatéraux au patrimoine et à l’environnement. Le véritable défi actuel consiste donc à concilier économies d’énergie, rénovation durable et préservation du patrimoine. Face à lui, le bâti existant des villes du nord-ouest européen présente un potentiel énorme.

Des solutions existent pour rénover et restaurer durablement nos villes, mais elles sont trop peu connues ! Le projet LivingGreen, débuté en 2008 et actif jusque 2013, s’attellera à dynamiser et stimuler ce pôle par des actions de terrain.

Le projet s’appuie sur des actions concrètes de terrain, pour réduire le fossé qui sépare les acteurs de la rénovation durable, à savoir les citoyens, les concepteurs, les entreprises et les politiques et leur donner des outils qui permettront la dynamisation de ce secteur. Ces actions seront le point de départ pour la mise en place d’actions menées sur le long terme dans les centres de démonstration de rénovation durable mis en place par les partenaires du projet.

Cette année à Espace Environnement, l’accent a été porté sur une activité à destination des entreprises. Outre les actions de terrain, des moments d’échange entre les partenaires du projet ont été programmés.

Création d’un cluster d’entreprises de rénovation durable à Enghien

Les grappes locales d’entreprises offrent un réel potentiel pour dy-namiser le secteur de la rénovation durable. Pourtant, il en existe très peu en Belgique et dans les pays limitrophes. Une telle grappe consiste en une association de personnes et/ou d’entreprises ac-tives dans le domaine de la rénovation durable sur un périmètre

d’action donné à l’échelle locale. Le but de ce groupe est de se réu-nir, de créer un réseau afin de développer des synergies au bénéfice de leur objectif commun : la rénovation durable du patrimoine existant. Lors de l’accueil des membres, une sélection a lieu : cha-cun doit répondre à une charte garante des objectifs de rénovation durable que le groupe souhaite poursuivre.

Les avantages de ce type d’action se situent sur deux niveaux. D’un côté, les entreprises, de l’autre, le maître de l’ouvrage.

Pour les entreprises, les bénéfices se situent d’abord au niveau tech-nique, grâce à l’échange d’expériences, bonnes ou mauvaises. En-suite, au niveau du chantier : comme les entreprises se connaissent, elles travaillent plus efficacement. Enfin, au niveau de la visibilité de chaque entreprise grâce à l’effet de groupe et à l’organisation d’évènements communs.

Le maître d’ouvrage peut, quant à lui, accéder directement à plusieurs entreprises qui partagent les valeurs qu’il recherche, en l’occurrence la rénovation durable. Le bénéfice au niveau du dé-roulement du chantier est très appréciable. Il gagne en efficacité et en qualité.

Sur base d’une enquête menée par Espace Environnement sur le retour d’expériences de grappes existantes à Mouscron et Beauraing, Espace Environnement a créé la première grappe locale d’entreprises à Enghien : après plusieurs mois de travail durant lesquels ont été rencontrées environ 20 entreprises afin de les évaluer tout en leur présentant le projet, douze entreprises ont été retenues.

PROJETS EUROPÉENS

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Lors d’une première réunion fin novembre 2010, 13 personnes représentant les entreprises du groupe étaient présentes. Cette pre-mière réunion a permis aux participants de faire connaissance et d’aborder les sujets d’organisation, de gestion et d’actions futures de la grappe.

De l’avis de tous, cette première réunion fut un franc succès et inau-gure de belles collaborations. Cette expérience très encourageante répond à un besoin criant en la matière et servira de base pour la mise en place de grappes similaires près des centres de démonstra-tion des partenaires du projet LivingGreen.

L’étape suivante en 2011 pour la grappe d’Enghien devrait voir l’élection de son premier animateur.

Échanges transnationaux

Mons

En avril 2010, les membres du partenariat LivingGreen ont pu dé-couvrir la ville de Mons et son riche patrimoine. Cette rencontre a été l’occasion pour les partenaires d’échanger leurs expériences et avancements dans leur projet respectif. Les actions de sensibilisa-tion des milieux scolaires et concernant les centres anciens proté-gés ont été présentés par Espace Environnement.

Anvers

Deux nouvelles rencontres ont eu lieu à Anvers en octobre 2010, permettant d’approfondir les échanges, notamment en

ce qui concerne les attentes pour la mise en place des grappes d’entreprises.

Diffusion d’une newsletter bisannuelle sur la rénovation durable

La communication et la diffusion des savoir-faire en matière de ré-novation durable est un axe essentiel du projet. Ainsi, afin de faire profiter le plus grand nombre des actions menées et des acquis en la matière, une newsletter est rédigée deux fois par an et diffusée par Internet. L’ensemble des réseaux LivingGreen, mais aussi toute personne intéressée, peut ainsi suivre la vie du projet. Pour con-sulter ces newsletters, rendez-vous sur le site Internet du projet : www.livinggreen.eu.

PROJ

ETS E

UROP

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En Europe, le secteur du bâtiment est à lui seul responsable de 40 % des consommations d’énergie et de plus de 20 % des émis-sions de gaz à effet de serre. À ce titre, il constitue l’une des prin-cipales priorités d’action pour lutter contre les bouleversements environnementaux, maîtriser la facture énergétique et contenir le réchauffement global pour que demain tempêtes, inondations, épuisement des ressources naturelles... ne fassent pas partie de notre quotidien.

La mise aux normes énergétiques et environnementales du parc de logements existant est, par conséquent, un levier majeur dans la mise en place d’une politique de développement territorial du-rable. Que cela soit le Grenelle de l’Environnement en France ou la Déclaration de Politique Régionale du Gouvernement wallon, les discours s’accordent sur l’importance de l’enjeu et la convergence vers un lien fort entre l’amélioration énergétique de l’habitat et la stimulation de l’emploi.

Pour autant, concilier les impératifs d’une rénovation respectueuse de la valeur patrimoniale d’un bâtiment et les nouveaux enjeux énergétiques et environnementaux reste un défi majeur.

Le citoyen a du mal à s’y retrouver parmi les réglementations, les matériaux, les techniques. Les professionnels, quant à eux, sont in-suffisamment (in)formés sur le sujet et jouent trop peu la carte de la transversalité entre corps de métier et une approche plus globale des travaux. Le projet RE-Emploi accompagne prioritairement ces deux publics.

Un projet integrant diagnostics, citoyens, collectivités, entreprises et formations

Le projet Interreg IIIa Beauregard a permis de mettre en avant l’identité transfrontalière du Val de Sambre comme un cadre de vie authentique ayant un formidable potentiel de développement pour la rénovation durable.

L’évolution économique liée à l’ère industrielle a conduit à l’urba-nisation rapide du Val de Sambre transfrontalier dès la deuxième moitié du XIXe siècle. Ce patrimoine bâti, qui participe véritable-ment à l’identité du territoire et à l’authenticité de son cadre de vie, est aujourd’hui souvent dégradé, mal équipé et vieillissant (la moitié des logements existants date d’avant la Seconde Guerre mondiale). Il contribue ainsi lourdement à la surconsommation d’énergie et à la production de gaz à effet de serre.

Veiller aux conditions dans lesquelles ce bâti existant est rénové est donc indispensable pour en assurer la durabilité économique et patrimoniale.

C’est dans la continuité de cette réflexion qu’Espace Environnement a souhaité mettre sur pied le projet RE-Emploi. Celui-ci propose une approche intégrée :

en agissant sur les leviers d’action-clés : la demande (le ré-novateur) – l’offre (les professionnels) – la compétence (la formation) ;

en prenant en compte l’ensemble des paramètres concernés : le respect de l’identité patrimoniale, les économies d’énergie, la qualité environnementale.

L’objectif premier de RE-Emploi est de dynamiser le secteur et de stimuler l’emploi en :

assurant une sensibilisation et une formation adaptée des professionnels ;

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revalorisant les métiers du bâtiment auprès des jeunes ;

permettant aux maîtres d’ouvrage (privés et publics) d’accéder aux savoir-faire en matière de rénovation durable du logement.

En encourageant la préservation de l’identité patrimoniale du bâti et la diffusion des pratiques d’éco-rénovation, RE-Emploi vise fina-lement à assurer, pour le futur, un cadre de vie agréable dans un environnement de qualité.

Cette approche multiple n’est rendue possible qu’au travers de la richesse et la complémentarité du partenariat mis en place.

Ce projet, mûri depuis plusieurs années par Espace Environnement, entre en 2010 dans sa deuxième année opérationnelle. Après une phase de diagnostic territoriale et le lancement des actions d’ac-compagnement en 2009, l’année 2010 porte ses premiers fruits :

La rénovation durable du logement public

Échange transfrontalier entre bailleurs français et wallons

L’objectif de cette action est de définir les critères et enjeux de la rénovation durable sous le prisme des logements publics et de partager les expériences propres à chacun des bailleurs. Le regard

croisé des acteurs transfrontaliers est enrichi par l’apport d’experts en matière de patrimoine et d’éco-rénovation.

La différence d’échelle des bailleurs français et belges conduit à des approches très différentes dans la pratique d’un métier qui pour-tant a le même objectif final. Ces approches différentes représen-tent une opportunité car elles permettent une ouverture des esprits au travers de riches échanges.

Ont participé à cette démarche de façon dynamique : des bailleurs wallons actifs, les deux principaux bailleurs du territoire français, leurs organismes de tutelle, les représentants de la Ville de Char-leroi et de l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre ainsi que les maîtres d’œuvre des opérations ayant apporté un support aux discussions.

Ces journées d’échanges ont permis de :

récolter une série de préoccupations particulières propres au logement public ;

appuyer sur l’importance d’agir aujourd’hui sur les questions de précarité énergétique ;

mettre en place des critères partagés de « ce qu’est » une rénovation durable du logement public. La définition de la rénovation durable mise au point lors de cette réunion a été utilisée comme élément inducteur de la réflexion dans le cadre du groupe de travail de l’alliance-emploi (Logement public) ;

comprendre les spécificités réciproques des deux versants et d’implémenter une réflexion sur ses particularités ;

alimenter la réflexion wallonne sur la mise en place de son cadastre énergétique à partir de la présentation, par le versant français, de son plan stratégique patrimonial. Des contacts plus directs se sont également créés entre bailleurs belges et français sur le sujet ;

présenter l’approche belge de la rénovation durable à partir de la présentation de l’exemple concret de rénovation ambitieuse de « la cité Parc à Saint-Vaast ».

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Ces réunions ont été l’occasion de présenter et d’échanger sur les approches particulières des deux régions. Au travers de ces présen-tations, les avantages et limites des opérations réalisées ont été mis en évidence ainsi que des systèmes de gestion différents en France et en Wallonie. Elles ont permis d’enrichir la réflexion de chacun, de tisser des liens entre les bailleurs des deux versants et d’expri-mer à quel niveau se situent les freins à la rénovation durable de ce patrimoine.

Réflexion architecturale sur la rénovation durable du logement public et sensibilisation des étudiants en architecture : un nouveau regard

L’action précédente auprès des bailleurs a mis en évidence leur besoin de voir évoluer la réflexion architecturale sur la rénovation durable des sites de logements publics.

Pour répondre à cette demande spécifique, Espace Environnement a proposé aux écoles d’architecture de Lille et de Mons un travail commun sur le devenir de deux sites de logements publics : la tour Apollo à Charleroi et les Provinces Françaises à Maubeuge.

Cette action avait pour objectif, d’apporter un regard neuf, hors des stéréotypes habituels sur la rénovation du parc public, au travers du travail d’ateliers des étudiants, mais également de sensibiliser ces futurs professionnels à l’importance et aux enjeux spécifiques de ce secteur.

Afin de répondre à ce double objectif, Espace Environnement a accompagné le travail d’ateliers de ces étudiants mais a également alimenté leurs réflexions par l’organisation de 3 séminaires abordant, à partir du regard de spécialistes, les différents aspects de la rénovation durable (lien à la ville, historique et évolution, enjeux sociaux du logement public, logement durable...).

Cette action a reçu un très bon accueil tant de la part des étudiants que des bailleurs qui ont été très intéressés par les projets remis. Ceux-ci envisagent d’ailleurs de recommencer ce type de partena-riat dans le futur.

Une exposition des meilleurs travaux sera organisée par Espace Environnement début 2011, à la demande de Société de Logement

du Service Public « La Carolorégienne ».

Accompagnement à la rénovation durable

Les « RenoTeams Ménages » (ateliers d’échange entre maîtres de l’ouvrage), sont en phase d’accompagnement et ont fait l’objet de différents reportages radiophoniques et télévisuels.

Cette action a également fait l’objet d’une présentation méthodolo-gique lors d’une formation des conseillers en aménagement du ter-ritoire en région wallonne ainsi qu’à des représentants de la direction Habitat de la Ville de Lille et de l’association Léo Lagrange.

Valorisation des métiers du bâtiment

Les métiers de la construction souffrent actuellement d’un déficit d’image important. L’objectif de cette action est de modifier celle-ci au travers du regard et de la plus-value que peuvent apporter le développement durable et le patrimoine.

Nous menons actuellement deux actions sur cette thématique :

Actions pilotes de sensibilisation du public scolaire

Cette action a pour but d’agir sur l’image des métiers auprès des jeunes en éveillant leur curiosité envers ceux-ci, avant que ces filiè-res de formation ne deviennent des filières associées à « l’échec ». Espace Environnement a donc développé une animation à destina-tion des enfants de 5e et 6e primaires (11-12 ans) qui est proposée gratuitement à l’ensemble des écoles du territoire.

L’année 2009 a permis la réalisation de la phase de préparation visant à bien connaître le contexte de cette action-pilote et de déterminer les grandes orientations à prendre : pour quel public ? Quel type d’animations ? Qu’existe-t-il en terme d’animation scolaire sur ces mêmes thématiques ? L’année 2010 nous a permis de confectionner notre matériel pédagogique mais également de tester celui-ci lors de l’activité « Une brique une pierre, mais qui est là derrière ? » mise en place pendant les Journées du patrimoine qui avaient pour thème cette année « Les métiers du patrimoine ». Une première animation a été faite dans une école-pilote de l’entité de Thuin.

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Un film réalisé par Espace Environnement sur cet évènement est mis en ligne sur le site Internet de RE-Emploi. Il sert à la fois de té-moignage de l’action menée mais également d’outil de promotion pour le module.

Émissions télévisuelles en partenariat avec Télésambre

Un partenariat s’est mis en place avec Télésambre pour réaliser des émissions visant à :

promouvoir les métiers du bâtiment et la rénovation respec-tueuse du bâti ;

montrer les qualités de ces métiers (sans en cacher les difficultés) et les nombreux débouchés.

La réalisation et la diffusion de celles-ci auront lieu dans le courant de l’année 2011.

Site Internet

Après un travail important de réflexion sur le fonctionnement du site, son graphisme... et concertation avec l’ensemble des parte-naires, le site a été mis en ligne : www.renovationdurable.eu

L’option choisie a été de ne pas faire un Xe site reprenant des conseils de type « Comment isoler un mur ? » mais de réaliser un site vivant sur le partage d’expériences et le vécu.

Il est ouvert aux différents acteurs de la rénovation durable et

s’articule en 4 grandes parties afin d’identifier clairement l’origine et le type de témoignage : les citoyens, les collectivités, les professionnels, et enfin l’emploi et la formation. Plusieurs contacts ont été pris afin de récolter des témoignages de particuliers, professionnels du bâtiment et collectivités pouvant alimenter ce site. Des appels à témoignages ont été postés sur les principaux forums Internet consacrés à l’habitat et aux travaux. Les articles pourront se présenter sous différentes formes, soit des témoignages directs, soit des témoignages récoltés par les partenaires, soit des conseils de professionnels...

Espace Environnement a rédigé, en partenariat avec l’Adus, plu-sieurs articles et un lexique explicitant les principaux termes tech-niques pouvant être employés dans les témoignages et conseils.

Le site reprendra également les publications et documents utiles et réalisés dans le cadre du projet.

Formation de formateurs

En partenariat avec l’ensemble des opérateurs du projet, Espace Environnement a développé deux modules de formation à desti-nation des formateurs :

sensibilisation au développement durable et à la rénovation durable ;

sensibilisation au patrimoine local.

Nous avons également assuré une partie de cette formation.

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Actions de communication et « essaimage »

Nous communiquons le plus largement possible sur les actions en cours. C’est pour nous également un moyen de sensibilisation à la thématique de la rénovation durable et de ces enjeux.

Le projet nous a également conduits à participer au groupe de travail Alliance Environnement Emploi - Formation Verte et à orga-niser une réunion d’échanges sur l’audit énergétique entre Région Nord-Pas de Calais et la Wallonie.

Ces deux années de vie du projet et les demandes multiples que nous recevons nous confirment la nécessité de mettre en place ce type d’actions qui, par une approche globale de la problématique, permet de fédérer des acteurs de différents horizons et d’amener une réflexion multiple souvent nécessaire.

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GreenCook veut réduire le gaspillage alimentaire et faire de l’Eu-rope du Nord-Ouest un modèle de gestion alimentaire durable, en menant un travail de fond sur le rapport du consommateur à la nourriture grâce à un partenariat multisectoriel.

Le gaspillage alimentaire constitue un problème interpellant, en lien direct avec la question des déchets, de la consommation et du changement climatique. Un quart de la nourriture produite chaque année dans le monde finit à la poubelle, sans avoir été consommée ! Le gaspillage alimentaire, miroir de notre société de surconsommation, renforce aussi les inégalités et est éthiquement inacceptable.

Des outils et méthodes sont expérimentés depuis peu pour aider le consommateur à améliorer la gestion de son alimentation tout en maîtrisant son pouvoir d’achat. Ils visent la modification des com-portements ou l’évolution de l’offre (au supermarché, au restaurant, à la cantine). Ils peinent hélas à se généraliser, du fait de la com-plexité des leviers à activer.

GreenCook ambitionne de créer cet effet levier, en générant une dynamique mobilisant l’ensemble des acteurs de l’alimentation et jetant des ponts inédits avec les domaines de la santé, de l’action sociale, du développement économique. Son partenariat diversifié entend démontrer la plus-value de l’action commune et transver-sale, et influencer les politiques communautaires, pour faire émer-ger un nouveau modèle européen d’alimentation durable.

Espace Environnement est le chef de file de ce partenariat euro-péen. À ce titre, l’association assure la coordination générale du projet et anime la coopération entre les 12 partenaires pendant 4 ans, de 2010 à 2013.

4 axes de travail pour influencer la consom- mation à la maison et à l’extérieur du domicile

Le plan d’action s’appuie sur 4 Communautés de Pratique, qui ont pour objectifs opérationnels : comprendre, montrer l’exemple, mobiliser et encourager les bonnes pratiques. Ceux-ci doivent se renforcer mutuellement, afin que l’ensemble des actions menées convergent vers le résultat escompté.

La coopération catalysée par GreenCook au sein des 4 communau-tés donnera aux partenaires les clés pour comprendre et les outils pour agir. Cet apprentissage se construira progressivement à travers les réflexions menées lors des groupes de travail transnationaux, avec le soutien du Comité d’Orientation, par le biais des laboratoires vivants (qui matérialisent la mise en commun des connaissances et savoir-faire) et grâce aux visites de bonnes pratiques in situ.

Par ailleurs, lutter contre le gaspillage alimentaire implique d’articuler travail sur les comportements des consommateurs et optimisation de l’offre alimentaire.

À ces fins, le partenariat GreenCook a identifié 4 axes de travail, correspondant à 4 lieux emblématiques de consommation, eux-mêmes reliés à 4 groupes d’acteurs-clés :

à la maison, dans la cuisine : ménages et publics précarisés, collectivités gestionnaires de déchets ;

au restaurant, à la cantine de l’entreprise : professionnels de la restauration ;

à la cantine de l’école : enseignants et élèves (pédagogie), cuisiniers (gestion) ;

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au supermarché : producteurs, distributeurs, banques alimentaires.

Les partenaires développeront des stratégies innovantes pour agir sur la relation du consommateur et du cuisinier à la nourriture, tant au niveau des professionnels de la restauration que des ménages. Il s’agira de mettre au point des procédures, outils et formations visant à améliorer l’ajustement aux besoins alimentaires réels, la gestion des stocks, le choix (emballages) et la conservation des aliments, la planification des repas, la composition des menus (aux niveaux gustatif et nutritionnel), la valorisation des aliments non consommés, etc.

Dans les cantines scolaires, une démarche pédagogique complè-tera l’approche pour susciter une réflexion globale et pérenne sur le cadre de vie, la santé, le bien-être, et l’acquisition de nouveaux savoirs.

Sur le lieu d’achat, les interactions entre client et distributeur se-ront intensifiées pour guider le consommateur dans ses choix et permettre au distributeur d’optimiser son processus de commande et de réassortiment, en lien direct avec les producteurs, et notam-ment les producteurs locaux. Dans ce contexte, le couple « produit- emballage » et son optimisation en vue de la lutte contre le gas-pillage seront mis en évidence.

Enfin, une attention particulière sera portée au public défavorisé et aux banques alimentaires, pour lesquels tout gain d’efficacité est vital.

Lancement de GreenCook (22-23 avril 2010, Lille, France)

Cette rencontre a permis aux partenaires :

d’apprendre à se connaître ; de déterminer des modalités de travail et un plan d’action

commun pour l’année ; de prendre connaissance des exigences administratives, finan-

cières et de communication du programme Interreg IVB ; de faire connaissance avec les responsables du projet au sein

du Secrétariat Technique Conjoint Interreg IVB.

Première réunion des Communautés de Pratique (5-7 juillet 2010, Stuttgart, Allemagne)

Chaque Communauté de Pratique s’est penchée pour la première fois sur la méthodologie à mettre en place pour atteindre les ob-jectifs fixés par la fiche-projet et ainsi décliner un calendrier pour l’action.

Mise en ligne de 2 pages Facebook (depuis septembre 2010)

2 pages publiques Facebook sont consacrées au projet.

Elles visent à diffuser de la façon la plus large possible les acquis et réalisations du projet, voire de susciter des interactions profitables avec des initiatives similaires menées sur ou en dehors de la zone géographique couverte par le programme Interreg IVB.

Elles sont accessibles aux adresses suivantes :

www.facebook.com/GreenCook.francais www.facebook.com/GreenCook.english

Séminaire de lancement de GreenCook (17 novembre 2010, Wageningen, Pays-Bas)

Accueilli par l’Université de Wageningen, et co-organisé par Espace

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Environnement, Food and Biobased Research (WUR) et De Proef-tuinen, cet évènement de dimension transnationale a rassemblé une centaine de spécialistes publics et privés, du secteur de l’ali-mentation et de l’environnement.

GreenCook y a été présenté, à travers ses différents axes de travail. Des interviews de partenaires sélectionnés et des présentations de projets-pilotes sectoriels ont ensuite permis de montrer concrètement l’envergure et les ambitions du projet sur le terrain.

L’après-midi, les participants ont pu découvrir le « Restaurant du Futur », à la fois centre de recherche et laboratoire de terrain innovant en matière de consommation, et échanger au sein d’ateliers thématiques.

Première réunion du Comité d’Orientation Conjoint (18 novembre 2010, De Steeg, Pays-Bas)

Ce Comité est constitué :

des représentants officiels des partenaires (directeurs, Présidents, et/ou Élus),

d’universitaires et d’experts techniques en matière de gaspillage alimentaire, prévention des déchets, protection de l’environnement et alimentation durable,

et de représentants d’autorités nationales et/ou régionales, ainsi que de représentants de l’Union Européenne.

Cette première rencontre a permis à ces décideurs et experts de mieux connaître GreenCook et de faire les liens utiles avec leur propre actualité.

Présentation de GreenCook lors de l’Evènement Annuel Interreg IVB (5-6 décembre 2010, Manchester, Royaume-Uni)

À l’invitation du Programme Interreg IVB, Espace Environnement a présenté GreenCook et les bénéfices concrets que ce projet apporte aux citoyens de l’Europe du Nord-Ouest devant plus de 400 acteurs européens impliqués dans la coopération transnationale.

L’année 2011 sera marquée par le développement de la coopération transnationale, à travers, notamment, la concrétisation de nombreux projets-pilotes sectoriels. De multiples réunions ad hoc dites « Living Labs » seront programmées pour soutenir la mise en œuvre de ces projets pilotes.

Une deuxième réunion des Communautés de Pratique sera organisée en février (à Lille, France), suivie d’un Comité d’Orientation Conjoint en mai (à Bruxelles, Belgique). La préparation de la première Plateforme de Dialogue transnational (à planifier pour 2012) sera, entre autres, à l’ordre du jour.

Des contacts avec la Commission Européenne pour la contribution de GreenCook au prochain EU Food Safety Day seront approfondis.Une plateforme de travail collaboratif à utiliser entre partenaires sera mise en ligne, ainsi qu’un site Internet qui représentera la vitrine du projet.

Un premier trophée culinaire GreenCook sera attribué dans le cadre du prestigieux concours Baron Pierre Romeyer (Belgique).

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Association sans but lucratif - fondée en 1972Présente en Communauté française

et en Région wallonnerue de Montigny, 29 - 6000 Charleroi

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