Rapport annuel 2009 - Fondation Village d'enfants Pestalozzi
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Editorial 3
R E p o R ta g E
Silence, on enregistre! 4
p R o g R a m m E S
Europe du Sud-Est 12
asie du Sud-Est 14
amérique centrale 16
afrique de l’Est 18
Intégration et formation 22
Formation internationale 24
C o m p t E S a n n u E l S
Bilan 28
Compte d’exploitation 30
Révision 32
Coûts des programmes et administration 34
Chiffres en bref 35
F o n d at I o n
organes de la Fondation 36
p R I o R I t é S
la nouvelle image graphique renforce la stratégie 41
mentions légales 43
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«Les enfants sont notre avenir». C’est une affir-mation qu’on entend bien souvent. Mais pour que les enfants soient réellement notre avenir, ils doivent avoir la possibilité d’espérer un ave-nir, un avenir qui leur réserve des possibilités et des perspectives constructives. Non pas celles de l’adolescent de quatorze ans à peine qui a commis récemment un attentat suicide dans la Bande de Gaza; non pas la lutte permanente pour la survie, tellement courante dans de nombreux pays du monde mais une existence épanouissante, digne d’être vécue – pas seule-ment dans les pays riches de l’hémisphère Nord mais sur la planète entière.
Tout près de chez nous aussi, il y a des enfants pour lesquels la vie n’est pas toujours rose. Jusque dans les années 1970, les services des enfants issus d’un contexte difficile étaient loués à des fermes comme main-d’œuvre bon
marché – il semble incroyable aujourd’hui que cela ait pu exister en Suisse. Et aujourd’hui en-core, il y a de nombreux enfants qui vivent dans des situations difficiles et sont mis de côté pour cette raison: des enfants de familles pauvres qui sont marginalisés socialement ou des en-fants de familles étrangères qui subissent des discriminations en raison de leurs origines ou de leur appartenance religieuse. Peut-être y a-t-il un manque de compréhension, de tolérance et de respect face à «l’autre». Mais souvent aussi, il y a une méconnaissance, un manque d’assurance ou même des craintes de notre part quant à la manière d’aborder «l’autre».
Le travail de notre Fondation intervient dans ces deux domaines: d’une part par des projets dans différents pays du monde afin d’offrir des pers-pectives d’avenir aux enfants et aux jeunes qui y vivent. D’autre part au Village d’enfants Pesta-lozzi où des enfants et des jeunes étrangers et suisses se familiarisent chaque jour, dans un contexte interculturel, avec ce qu’ils ne connais-sent pas en apprenant à se comprendre et à s’entendre. Nous leur proposons une formation qui fait intervenir l’esprit et le cœur, une condi-tion essentielle pour vivre une enfance heureuse et avoir de bonnes chances plus tard.
Ceci nous permet d’envisager l’avenir avec espoir!
Brigitta m. gadient présidente du Conseil de fondation
Un espoir pour l’avenir
E d I t o R I a l
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L’école – autrement. A neuf heures, l’équipe ra-diophonique de douze personnes examine les émissions du jour précédent, discute du travail de la journée et répartit les tâches. Les deux «Anna» souhaitent de nouveaux enregistre-ments dans le cours «Ich – Du – Wir/moi – toi – nous». Elles prennent leur bloc de papier, un crayon et l’enregistreur qui est à peine plus grand qu’un téléphone portable.
Leurs camarades les attendent déjà. Formant un grand cercle, ils essaient d’expliquer ce qui les a particulièrement impressionnés. Les deux Anna enregistrent les réponses. Dans ce cours, on ne reste pas longtemps assis, car c’est ce que l’on expérimente et ressent au fond du cœur qui favorise l’apprentissage et la compré-hension. L’exercice suivant est un exercice de confiance. L’un est la marionnette, l’autre le ma-rionnettiste. Anna et Anna se glissent entre eux avec le micro et demandent à leurs camarades ce qu’ils ressentent. «Un sentiment bizarre», dit l’un d’eux. «Pourquoi bizarre?» Les deux repor-ters veulent des précisions. «Eh bien, je suis stressé, parce que je ne peux rien contrôler».
L’après-midi, la fébrilité augmente. Anna et Anna examinent leur enregistrement. Elles écoutent les réponses plusieurs fois, coupent, assemblent, écrivent le texte de leurs interven-tions, choissent de la musique. Et adaptent ce qu’elles ont enregistré pour le public des audi-teurs et des auditrices. «A l’antenne, Anna et…» «…Anna. Nous avons de nouveau réuni pour vous des histoires captivantes. Si vous voulez savoir quels jeux nous avons expérimentés dans le cours Moi – toi – nous…» «…et ce que l’on ressent en étant une marionnette, restez avec nous. Sur la fréquence 90.1!»: les deux filles parlent déjà au micro comme des pros. Et maintenant, musique!
Des jeunes réalisent des émissions de radio. Grandeur nature, dans un studio mobile, sur le préau du centre secondaire de Müllheim, dans le canton de Thurgovie. Durant une semaine. L’idée est venue des équipes pédagogiques: elles souhaitaient, en leur permettant de vivre ensemble une expérience nouvelle, donner un coup de pouce à l’estime de soi et à la cohésion des élèves arrivés dix semaines plus tôt au centre secondaire de Müllheim en provenance de trois communes différentes. «Nous souhai-tions leur offrir un espace pour stimuler leur créativité et permettre à leur personnalité et à leurs talents cachés de s’exprimer d’une autre manière que durant les leçons», ajoute le res-ponsable pédagogique Simon Egger.
Eveiller la curiosité enversce qui est inconnu La Fondation Village d’enfants Pestalozzi et ses programmes destinés aux classes proposait ce qu’il fallait. Transmettre des capacités de com-
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muniquer et renforcer les compétences sociales sont des visées importantes de la Fondation. Comment devons-nous nous comporter les uns envers les autres pour pouvoir cohabiter en paix? Les projets scolaires et radiophoniques ont pour but premier d’apprendre aux enfants et aux jeunes qui vivent en Suisse à se parler plutôt qu’à se battre ainsi qu’à gérer les différences de manière constructive. Müllheim a choisi il y a deux ans un nouveau système scolaire. Ce mo-dèle vise à apprendre aux élèves à s’approprier les connaissances de manière individuelle et au-tonome. Mais ces modèles demandent aussi que l’on soit prêt à revoir ses schémas de pen-sée et à se lancer dans des choses nouvelles, inhabituelles. Pas seulement du côté des élèves mais aussi dans le public. «On lit sans cesse des gros titres négatifs sur les jeunes. Nous souhai-tons contrer cette tendance et aller au-devant du public avec notre école», explique Egger, le responsable pédagogique. C’est ainsi que la première année secondaire se lance sur les
ondes en novembre 2009 dans tout Müllheim, grâce au bus radiophonique.
Le lundi matin, les 85 élèves et les responsables pédagogiques rencontrent pour la première fois l’équipe du Village d’enfants. Le soir-même, ils diffusent déjà sur les ondes les premiers repor-tages et interviews. Entre-deux, des blocs publi-citaires et des sonneries. Toutes créées par les élèves. Et beaucoup de musique! Avec des spots publicitaires pour l’industrie locale, sous forme de poèmes accompagnés très habile-ment de musique, les élèves récupèrent une partie de leurs frais. Des affiches peintes par les élèves signalent partout la radio du Village d’en-fants «power_up»: fréquence 90.1. Le groupe de douze élèves qui est au centre du projet ra-diophonique s’est constitué par un concours lors duquel les élèves devaient défendre leur candidature. Avec tout ce qui en fait partie: pu-blicité, techniques de marketing, stratégies pour convaincre.
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Pour les projets scolaires, les classes sont nom-breuses à se rendre à Trogen, au Village d’en-fants Pestalozzi. Dans le cas de Müllheim, c’est l’équipe du Village d’enfants et le bus-studio qui se sont déplacés. Les autres élèves du centre secondaire et la population sont ainsi associés au projet. Ils participent en tant qu’auditeurs. Tous ceux et celles qui allument la radio cette semaine sur la fréquence 90.1 apprennent de quelle manière les élèves vivent leurs cours, quelles sont les nouvelles qui intéressent les jeunes, quelle est leur musique favorite et ils sourient lorsque le responsable pédagogique parle le soir dans «l’émission spéciale» des voyages qu’il a faits durant son congé de for-mation.
Les élèves qui ne font pas partie de l’équipe «ra-dio» suivent l’un des trois cours proposés par l’équipe du Village d’enfants. Le thème est pré-établi: éducation à la paix. Le programme en-globe des connaissances sur les droits de l’en-fant et les droits de l’homme, un travail pratique pour combattre le racisme ainsi qu’une réflexion sur l’identité et ses composantes. Le but est de consolider l’identité des enfants et des jeunes. «L’identité c’est moi.» De manière courte et claire, Tamara Lenherr trace les contours de ce thème complexe. C’est elle qui est responsable des programmes scolaires à la Fondation Vil-lage d’enfants Pestalozzi. Et tous les cours commencent ainsi: où est-ce que je me situe?
Quel est l’effet de cette situation sur moi? Qu’est-ce que je ressens avant de m’intéresser à une personne ou à une chose nouvelle? Suis-je capable de laisser à mon vis-à-vis assez de liberté?
Consolider l’identité des élèves «Connaître sa propre identité est important pour aborder autrui», explique Tamara Lenherr. «C’est la base d’une communication franche et libre de toute crainte» Par le biais de jeux de mouvement et de jeux de rôle, les élèves déve-loppent leur assurance; leur confiance en soi se renforce. C’est par différentes questions qu’elle aborde les thèmes avec les élèves et soudain, ils sont au cœur du sujet. Il n’est pas facile d’ex-pliquer ce qu’est le racisme ou la discrimination. Ce que l’on peut ressentir en pénétrant dans un groupe dont on ne comprend ni la langue ni les règles se présente comme un jeu amusant qui pousse à la réflexion. Lors de l’émission du soir,
les deux Anna résument le sujet. «Quand quelque chose est inhabituel pour nous, cela ne vaut pas dire qu’il est inhabituel pour les autres», remarque une élève. «Il y a vite des malentendus
Tamara Lenherr est responsable des projets scolaires. Pour elle, une chose est absolument évi-dente: «Notre but est de consoli-der l’identité des enfants.»
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quand on n’a pas les mêmes règles et les mêmes normes», constate un autre participant. Et: «Ce qui est différent n’est pas mieux ou moins bien.» Musique!
Dépasser les préjugés racistes «Il est désagréable de ne pas faire partie du groupe», dit une élève au micro, «mais ce n’était qu’un jeu et j’était soulagée quand j’ai été de nouveau intégrée». Être différent est un thème courant. Ne pas être intégré peut se produire partout et ce n’est pas toujours une affaire de racisme. «Ce sont des petites choses insi-dieuses que l’on vit et qui font mal», dit Damian Egli, responsable du cours et pôle tranquille dans l’équipe. Quand quelqu’un n’est pas ac-cepté pour la partie de foot. Quand on est tout-jours choisie en dernier lorsqu’on forme les équipes. Quand les autres se taisent à peine on est à proximité. Un cours ne peut pas défaire les préjugés mais il peut les mettre en lumière. Il peut élargir l’angle de vue et montrer aux élèves ce que signifie être différent.
Les travail approfondi sur des thèmes en rap-port avec la paix a marqué les élèves de Müllheim. «Je peux apprendre à respecter les
autres.» «Je peux travailler avec les autres même si nous ne nous apprécions pas telle-ment.» «Il est bon de savoir que nous avons des droits; cela me donne confiance. Je peux alors intervenir et dire «stop».» Ce sont là quelques exemples de réactions le dernier jour d’émis-sion, le vendredi. Les droits de l’enfant ont marqué les esprits. Très motivés, les enfants cherchent sur Internet des articles et des exemples en rapport avec le sujet. Et ils décou-vrent le sort des enfants soldats, de ces enfants que l’on a arrachés à leurs familles. Ils abordent la question de la consommation de drogue à l’école. Et signalent la permanence télépho-nique, «si vous êtes victimes de violence ou que vous observez des épisodes de ce type.»
Les enfants apprennent. On peut dire stop quand on observe une injustice. Ils se rendent compte que les différences culturelles n’existent pas seulement entre les nationalités. L’impor-tant est d’être ouvert à l’égard de ce qui est nouveau. Les expériences vécues dans les cours sont reprises dans les reportages radio-diffusés. C’est là que le vécu est transposé dans la pratique. Les recherches permettent de l’approfondir, la rédaction offre l’occasion d’y réfléchir puis de lui donner une forme accessible au public, sa diffusion ayant un effet multiplica-teur. «Il faut que la voix des enfants et des jeunes soit mieux entendue et prenne davan-
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Damian Egli encadre les élèves durant les cours. Son constat: «Être différent est un thème de la vie courante. Et les épisodes vécus peuvent faire très mal».
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tage de place», Florian Karrer en est convaincu; c’est le professionnel de la radio au Village d’en-fants Pestalozzi. Le fait d’associer le projet sco-laire et la réalisation d’émissions radiophoniques permet de travailler et d’apprendre de manière très globale.
Mais cette semaine axée autour de la radio n’aborde pas que des thèmes graves. Comme pour toute autre radio, les auditeurs et audi-trices peuvent gagner des CD lors de jeux de questions; les nouvelles locales sont choisies avec le plus grand soin, le morceau de musique que l’on souhaite et les succès ont chaque jour une place fixe. Les élèves découvrent que le
Information sur les projets scolaires et radiophoniques
Les semaines et les journées thématiques offrent la possibilité aux élèves de classes suisses de travailler à divers niveaux sur les trois thèmes centraux de l’interculturel, de l’antiracisme, des droits de l’enfant et des droits de l’homme, de vivre une expérience instructive et de s’approprier des connaissances. Une composante de cette semaine consiste à réaliser des émissions radiophoniques au Village d’enfants ou à l’extérieur, grâce au studio d’enregistrement mobile power_up. Un autre axe prioritaire est la rencontre avec des jeunes venus d’ailleurs qui séjournent au Village d’enfants Pestalozzi dans le cadre de projets d’échange interculturels.
concierge et l’enseignant spécialisé constituent une équipe de cuisiniers chez laquelle on peut chaque jour savourer un plat. Les deux Anna résument: «En travaillant ensemble, nous avons appris à bien nous connaître. C’était très stres-sant mais c’était super-génial», estime Anna. Et Anna: «Ici dans notre école, il y a tant de gens sympathiques. J’ai trouvé beaucoup de nou-veaux amis grâce à cette semaine. Et des com-pliments pour la radio!»
L’école autrement.
» dagmar Wurzbacher
Florian Karrer est le professionnel de la radio au Village d’enfants Pestalozzi. Sa conviction: «Il faut que la voix des enfants et des jeunes soit mieux entendue et prenne davantage de place.»
Laos | Dun (5)
Dun tourne les pages de son livre d’images. C’est son activité préférée à l’école enfan- tine. Il réussit déjà à déchiffrer quelques mots en laotien.
Macédoine | Dragana (17)
«Time Out»: cette expression qui, en Suisse, signifie sortir du circuit scolaire est pour Dragana un projet rassembleur au-delà des limites ethniques. Dans le cadre d’un atelier, la jeune Macédonienne a produit un journal avec des Albanais et des Macédoniens. Il continue d’être publié une fois par mois.
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Programmes Europe du Sud-Est
«L’effondrement d’un système politique comme cela s’est produit dans mon pays porte un coup à la société! Il laisse un vide!», estime Milan qui fait partie du club des jeunes à Niš, en Serbie. Sur les murs, les photos évoquent les cam-pagnes et les cours de formation continue sur des thèmes en rapport avec la cohabitation pa-cifique. Le climat est détendu parmi ces jeunes qui se connaissent bien. L’atelier de cet après-
midi porte sur le travail en réseau des groupes de jeunes de Serbie. «Comment pouvons-nous transmettre notre expérience aux plus jeunes? Comment pouvons-nous faire bénéficier de notre expérience d’autres groupes de jeunes?»
Ici, Jovanna se sent bien. «Tous ont les mêmes droits lorsqu’ils s’expriment. Toutes les opinions sont valables. Il y a des règles sociales qui faci-
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Serbiek Education interculturellek accès à l’instruction et à la formation
Roumaniek Education interculturelle k accès à l’instruction et à la formation
Moldaviek Education interculturellek droits de l’enfant
Macédoinek Education interculturellek accès à l’instruction et à la formationk Rapport de suivi sur la mise en œuvre de la Convention de l’onu relative aux droits de l’enfant
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litent notre vie commune. Et ces règles ne sont pas établies par les plus forts: nous les déci-dons ensemble.» La gymnasienne apprécie le sérieux et la fiabilité au sein de ce club. «Nous parlons régulièrement de nous-mêmes, de nos joies mais aussi de nos craintes.»
Nous apprenons à nous parler La guerre s’est achevée il y a dix ans dans les Balkans. Chômage, pauvreté, manque d’accès à l’instruction et à la formation pour les groupes marginalisés comme les Roms ou les couches pauvres de la société, discrimination des mino-rités ethniques. C’est ce qui marque la vie cou-rante des pays d’Europe du Sud-Est dans les-quels nous soutenons des activités de jeunesse et des projets de formation: en Macédoine, en Roumanie, en Moldavie, en Serbie. Sérieux et fiabilité – l’expérience de Jovanna dans son ate-lier contraste avec la politique de ces dernières années.
«Ces ateliers nous aident à croire davantage en nous. Dans ces ateliers, nous apprenons à nous parler», dit Milan. Le dialogue transforme les re-lations et le comportement, le dialogue est le fondement de la démocratie. Dans les ateliers, les jeunes issus de différents groupes ethniques et cultures s’initient à un comportement démo-cratique, à un engagement dans la société ci-vile, à la tolérance et à l’ouverture au monde. Ce soutien leur donne le courage de surmonter les barrières entre les cultures et de faire bouger et changer les choses eux-mêmes. Pour Milan, l’un des prochains pas consistera à transmettre son expérience à des enfants plus jeunes et à avoir un effet multiplicateur. Responsable de l’Europe du Sud-Est: argine nahapetyan Participantes et participants: 51 611 Coût: Fr. 1 230 056
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Programmes Asie du Sud-Est
Chompol est occupé à faire la vaisselle. Il plonge assiette après assiette dans le bassin et les net-toie à l’aide d’un chiffon. Ses deux cousins qui ont l’âge de fréquenter une école enfantine jouent au «memory» avec des rondelles de plas-tique. Le garçon de dix ans les surveille. Ses parents sont en déplacement avec la cadette.
Le père possède une moto et propose ses services comme taxi entre les villages.
Chompol vit à Wangka, au nord-ouest de Bangkok, près de la frontière birmane et appar-tient au peuple Mon. Les Mon constituent la population autochtone de la Thaïlande actuelle,
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Myanmar/Birmaniek Formation scolaire alternative dans les écoles communales k Soutien au niveau de l’école publique et des écoles communalesk Formation du personnel enseignant
Laosk Education préscolairek Soutien au niveau de l’école publiquek Soutien des connaissances traditionnellesk Elaboration de plans d’étude au niveau local
Thaïlandek Formation scolaire alternative dans les écoles communalesk Soutien au niveau de l’école publiquek Elaboration de plans d’étude au niveau localk Enseignement dispensé dans la langue maternelle
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du pays voisin et de la région centrale du Myanmar/Birmanie. Les Mon étaient les repré-sentants d’une culture bouddhiste précoce très raffinée et entretiennent aujourd’hui encore une tradition bouddhiste vivante. Wangka se trouve près d’un barrage hydraulique. Quand il a été construit, les gens qui habitaient dans la région ont dû partir. Tandis que l’ethnie thaï recevait de l’Etat un terrain de remplacement, les Mon ont perdu le leur. L’abbé du monastère voisin leur a fourni un terrain sur lequel ils ont pu reconstruire leur village. Au cours des siècles passés, les Mon ont été supplantés toujours plus par des peuples venus du Nord; leur minorité ethnique est aujourd’hui fortement désavantagée, en Thaïlande comme au Myanmar/Birmanie.
Enseignement dispensé dans la langue maternelleLa pêche dans le lac du barrage est une source de revenu importante pour la population locale. L’école de Wangka est soutenue par le monas-tère. Chompol suit la 4e année. Dans le cadre du projet soutenu par la Fondation Village d’en-fants Pestalozzi, l’enseignement bilingue en mon, sa langue maternelle, et en thaï, la langue officielle, est pratiqué dès l’école enfantine. Les enfants apprennent ainsi les deux langues en
jouant, ce qui accroît leurs chances de pouvoir fréquenter d’autres écoles par la suite, comme les enfants thaïs. Ils ont aussi davantage de facilité à apprendre d’autres langues, l’anglais par exemple. Comme les activités artistiques et le dessin, l’anglais fait partie des branches favorites de Chompol.
Un enseignement adapté aux enfants, des plans d’étude qui intègrent les connaissances propres à la culture locale et les savoir-faire traditionnels, des enseignantes et des ensei-gnants qualifiés: au Laos, en Thaïlande et au Myanmar/Birmanie, les pays où elle réalise des programmes, la Fondation Village d’enfants Pestalozzi renforce les minorités ethniques dans les régions défavorisées en matière de formation.
Responsable de l’Asie du Sud-Est: Brigit Burkard Participantes et participants: 59 820 Coût: Fr. 1 179 402
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Programmes Amérique centrale
Feliciano a deux prénoms, l’un en espagnol – Feliciano – et l’autre en kaqchikel, une langue maya parlée par un million de personnes au Guatemala. Kaji Balam est son nom en kaqchi-kel, ce qui signifie à peu près «quatre tigres». Au cours de sa vie, Feliciano a dû souvent être fort comme quatre tigres. Âgé de 12 ans, il est l’aîné d’une fratrie de quatre et doit aider sa mère pour les travaux des champs. Depuis le décès de son père, il s’est glissé dans le rôle de chef de famille.
Feliciano est en 6e année à l’école «El Caman», dans la région de Chimaltenango. El Caman signifie «esprit communautaire». Ce nom a va-leur de programme. Car cette école est dirigée par les parents. Ce sont eux qui ont choisi le personnel enseignant et le directeur, ce sont eux qui ont élaboré ensemble des lignes de conduite. Notre organisation partenaire, «Fun-dación Kaqchikel», a développé pour cette école du matériel d’enseignement en kaqchikel et préparé les enseignantes et les enseignants
Guatemalak Formation bilingue et interculturelle
Salvadork Culture de la paix et formation professionnelle
Hondurask programmes de formation novateurs
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à l’utiliser. Plusieurs heures par semaine, l’ensei-gnement est dispensé en kaqchikel. Feliciano aime beaucoup les leçons en kaqchikel. A part ça, ses préférences vont aux mathématiques et aux sciences naturelles.
Ce qu’il apprend à l’école El Caman lui sera utile pour son avenir: il va se présenter bientôt à l’examen d’entrée de l’école secondaire de So-lolá. Il y a un institut spécialisé dans les profes-sions agricoles. Feliciano aimerait tout savoir sur les animaux. Il souhaiterait avant tout devenir avocat. «Pour que nous puissions réclamer les droits qui nous reviennent», explique-t-il.
Des techniques de communication non-violenteLes relations entre les groupes ethniques et la dimension interculturelle sont les accents priori-taires des projets réalisés au Guatemala. Les projets réalisés au Honduras permettent de soutenir des offres de formation novatrices dans les régions rurales isolées; au Salvador, le pro-gramme comprend des activités qui aident les jeunes à effectuer avec succès la transition diffi-cile vers l’âge adulte dans un milieu marqué par la violence. En Amérique centrale, la violence et
la criminalité représentent un problème tel qu’il n’est guère possible de s’y soustraire dans la vie courante. En organisant des ateliers pour les jeunes, les parents et le personnel enseignant, nos organisations partenaires travaillent à mettre en place des techniques de communi-cation non-violente en esquissant un modèle de société pacifique.
Responsable de l’Amérique centrale: marlen Rutz Cerna Participantes et participants: 120 969 Coût: Fr. 1 229 117
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Programmes Afrique de l’Est
Elles sont installées à sept autour de la table, cinq élèves et deux enseignantes. Les élèves portent des pulls bleus, le signe distinctif de l’école. Il n’y a aucun livre sur la table, aucun cahier et pas le moindre crayon. Le tableau noir n’est pas utilisé. Mais les bras, les mains et les doigts font des mouvements rapides. Les yeux des enfants sont rivés sur l’enseignante qui ef-fectue des mouvements précis des doigts et des lèvres. La communication dans le langage des gestes peut se dérouler à un rythme rapide pour les personnes extérieures, avec ou sans accompagnement d’un mouvement des lèvres, généralement insonore. Ici, dans le coin d’une salle de classe de la région de Dodoma, en Tan-zanie, le rythme est encore lent.
Les enfants sourds ne sont pas les seuls à ap-prendre le langage des gestes; le personnel enseignant est lui aussi formé à cela. Dans d’autres salles de classe, des spécialistes pré-parent les enseignantes et les enseignants à travailler avec des enfants aveugles, avec des enfants qui ont des difficultés de mobilité ou d’autres handicaps. Notre organisation parte-naire met en place un dispositif qui permet au personnel enseignant de détecter les enfants qui ont des difficultés à apprendre, de détermi-ner le soutien pédagogique dont ils ont besoin et de trouver comment scolariser ensemble les enfants avec et sans difficultés particulières.
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Erythréek Soutien des écoles en milieu rural k Formation préparant les enseignants à utiliser des méthodes pédagogiques adaptées aux enfantsk accès à l’eau potable et à des installations sanitaires
Ethiopiek Formation scolaire et professionnelle alternative k Formation préparant les enseignants à utiliser des méthodes pédagogiques adaptées aux enfants k accès à l’eau potable et à des installations sanitaires
Tanzaniek Formation scolaire alternativek Instruction élémentaire pour les enfants de la ruek Encadrement psychosocialk promotion de l’éducation inclusive primaire pour les enfants vivant avec des handicaps divers et ayant des difficultés à apprendrek prévention de la violence à l’école et à la maison
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Par ses projets, la Fondation Village d’enfants Pestalozzi améliore la qualité de la formation en Tanzanie, en Ethiopie et en Erythrée. Elle sensi-bilise aussi les familles et les autorités au fait que tous les enfants ont le droit de s’instruire. Il ne s’agit pas d’introduire un système de formation parallèle à celui qui existe. Les écoles primaires sont construites et gérées par les villages et leurs autorités dans le cadre de la politique de formation de l’Etat. La qualité de l’enseigne-ment relève de la compétence du ministère de l’éducation; pour la Fondation Village d’enfants Pestalozzi et ses partenaires locaux, il s’agit de soutenir les pouvoirs publics dans leur tâche.
Formation aussi pour lesenfants avec difficultés particulièresDans les villages, des jeunes suivent par exemple une formation pour devenir ensei-gnants. Les plans d’étude sont remaniés en collaboration avec les parents, le personnel en-seignant et les enfants, de manière à y intégrer la culture locale et le savoir traditionnel. Les atti-tudes et les préjugés à l’égard des femmes et des filles sont également abordés dans les ma-nuels scolaires et au cours des leçons. Mais le contenu pédagogique n’est pas le seul à
être important, l’infrastructure l’est aussi, par exemple des toilettes séparées pour filles et garçons. Des «Girl groups» et des personnes spécialement formées à cet effet aident les filles à parler des problèmes rencontrés à l’école et dans la vie courante et à trouver des solutions.
Souvent, les enfants ne peuvent aller à l’école que quelques années. Nous souhaitons, durant ce laps de temps, leur apporter un soutien suffisant pour qu’ils sachent lire, écrire et cal-culer. Associée à la sensibilisation aux valeurs d’une coexistence pacifique et à la capacité de gérer soi-même son apprentissage, cette instruction de base devrait permettre aux en-fants de déterminer eux-mêmes le cours de leur vie. En jouant un rôle actif dans nos projets, ils prennent confiance et sont mieux préparés à la vie.
Responsable de l’Afrique de l’Est: dr med. Carmen meyer Participantes et participants: 63 981 Coût: Fr. 2 305 339
Guatemala | Feliciano (12)
Il a deux prénoms, Feliciano et Kaji Balam, ce qui signifie à peu près «quatre tigres», en kaqchikel, une langue maya. Au cours de sa vie, Feliciano a dû sou-vent être fort comme quatre tigres. Âgé de 12 ans, il est l’aîné d’une fratrie de quatre et doit aider sa mère pour les travaux des champs.
Tanzanie | Renee (32) Bénévole VSo des pays-Bas
Quatre enfants viennent d’arriver. Ils pleurent tout le temps. Ils ne savent pas comment communiquer car de nombreux parents ne connaissent pas le langage des sourds. Renee, en revanche, trouve facile d’entrer en contact avec les enfants. Ils ont besoin d’attention mais ils apprennent vite, avec ardeur.
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Programmes Intégration et formation
Sunny est adopté à l’âge de neuf ans. Il se sou-vient bien des Philippines, le pays où il est né. Trois ans plus tard, nouveau déménagement. Sa famille quitte l’Italie pour la Suisse, en quête d’emploi. L’année suivante, Sunny vient habiter dans la maison Alkuds au Village d’enfants Pestalozzi. Quand on lui demande pourquoi, le jeune de 19 ans au magnifique sourire ne dit pas grand-chose. Il n’a pas envie de parler. «Des problèmes à l’école et chez moi», c’est ainsi qu’il clôt abruptement le sujet.
Sunny fréquentait les écoles de Trogen; il achè-vera en été 2010 son apprentissage, très exi-geant, de cuisinier. Les collaborateurs et les collaboratrices de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi sont enthousiasmés par les menus
«expérimentaux» qu’il concocte dans la cuisine du Village. Sunny est devenu autonome. Il a de nouveau déménagé, dans le logement externe des apprentis à Saint-Gall. Il souhaite poursuivre sa formation afin de devenir cuisinier spécialiste des régimes et veiller, dans un hôpital ou un foyer, à une alimentation saine. Il s’intéresse à la relation entre les oligo-éléments, les vitamines et les nutriments. Quelles sont les interactions entre les choses?
A l’intersection de différentes culturesIl est parfois très difficile de grandir au milieu de différentes cultures. Les enfants et les jeunes issus d’autres cultures se trouvent face à un défi:
Suissek programmes d’intégrationk programmes de formation
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développer pleinement leur personnalité à che-val entre leur culture d’origine et les codes de comportement de la nouvelle culture en Suisse. La plupart des intéressés y parviennent très bien. Mais pas tous. Au Village d’enfants Pestalozzi de Trogen, ils trouvent un lieu d’habi-tation et de formation ajusté spécialement aux défis que représente la condition d’immigré. En termes d’intégration, la Fondation Village d’enfants Pestalozzi possède plus de 60 ans d’expérience.
Une rencontre entre lescultures unique en son genreGrâce au soutien individuel et à l’encadrement sociopédagogique dont ils bénéficient dans les logements où ils vivent en groupes et dans l’école interne au village, les enfants et les jeunes apprennent à se mouvoir entre deux cultures et acquièrent les compétences néces-saires pour gérer leur situation. Ils apprennent à préserver leurs particularités et leurs identités culturelles tout en s’intégrant au niveau profes-sionnel et privé dans la société helvétique.
Les deux domaines «intégration» et «pro-grammes de formation» – le second volet des programmes réalisés en Suisse – visent l’un et
l’autre à soutenir et à promouvoir la cohabitation pacifique, en Suisse, des personnes issues de différentes cultures. Dans le cadre des pro-grammes de formation, les classes et les en-seignants s’exercent à voir dans une société multiculturelle un enrichissement plutôt qu’une surcharge, voire un désavantage. La possibilité d’avoir des échanges directs avec des jeunes d’Europe du Sud-Est et d’Europe de l’Est sur le thème de la rencontre entre les cultures est, sous cette forme, unique en Suisse.
Responsable des programmes en Suisse: Heinz Wohnlich Participantes et participants: Intégration: en moyenne 28 enfants/jeunes Formation: 2097 (dont 163 personnes chargées de l’encadrement) Coût: Fr. 5 071 585
nous vous invitons à lire aussi, au début de ce rapport annuel, notre reportage sur le projet scolaire et radiophonique à müllheim.
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Programmes Formation internationale
La compétence interculturelle est une qualifica-tion clé pour les jeunes qui grandissent dans un monde complexe. Mais les compétences so-ciales et interculturelles ne sont pas des théories que l’on peut étudier dans les livres et ap-prendre par cœur. L’expérience de la vie et les rencontres concrètes sont indispensables. Et ces dernières on lieu quand des jeunes adultes issus de divers pays vivent durant neuf mois sous le même toit au Village d’enfants Pesta-lozzi à Trogen, partagent leur quotidien et tra-vaillent vers un même but: ils se forment dans le programme emPower pour devenir des spécia-listes des activités de jeunesse interculturelles.
«C’est comme si j’avais appris à me connaître; j’ai pris confiance en moi et je suis motivé à
prendre en main les choses dont je suis convaincu», tel est le regard que porte Kolaka sur le cycle de formation qu’il vient de suivre. emPower est dérivé du terme anglais «em-powerment» et signifie «acquérir la capacité». «Ma façon d’aborder les autres a changé, de même que mon ouverture à l’égard de l’appren-tissage de choses nouvelles.» Pour ce jeune homme venu du Laos, la transformation était immense. Car la spontanéité, le fait d’être direct ou de parler des conflits sont étrangers à la tra-dition culturelle asiatique. «Si tu changes, si peu que ce soit, tes amis se plaignent déjà avant même de s’être demandé si ce changement ne pouvait pas être aussi positif», explique Kolaka. Il a emporté son expérience et ce qu’il a appris en rentrant dans son pays et essaie maintenant
Suissek empower- formation interculturelle destinée à de jeunes adultes k projets d’échange interculturels
p R o g R a m m E S
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d’amorcer de petits changements dans son en-vironnement quotidien.
Un lieu afin de développerle sens de l’humainWalter Robert Corti, le fondateur du Village d’enfants Pestalozzi, souhaitait déjà en 1944, lorsqu’il lança son appel en faveur de la construction d’un village pour accueillir les or-phelins de la Deuxième Guerre mondiale, créer un lieu afin de développer le sens de l’humain. Un lieu où les enfants et les jeunes issus des nations les plus diverses pourraient se rencon-trer et apprendre ensemble. «Car on ne com-mencera jamais trop tôt à familiariser l’enfant avec l’image de la paix et de la liberté», est-il dit dans les nombreux écrits du philosophe et au-teur qui aurait eu cent ans cette année.
Les jeunes adultes issus des pays dans lesquels la Fondation Village d’enfants Pestalozzi réalise des projets de développement disposent dé-sormais de cette possibilité de formation. Quand ils retournent dans leurs pays respectifs, ils travaillent comme multiplicateurs et trans-mettent ce qu’ils ont appris aux enfants et aux jeunes dans le cadre de nos projets. Trans-mettre des savoir-faire pour permettre de mieux
communiquer est l’ambition première des pro-jets d’échange interculturels destinés aux en-fants et aux jeunes de pays étrangers. Partici-pant aux projets que nous réalisons en Europe du Sud-Est ou dans la région de Tchernobyl, ils travaillent ici au Village d’enfants Pestalozzi sur des thèmes tels que l’interculturel, l’anti-racisme et les droits de l’enfant. Durant leur séjour de deux ou trois semaines, ils ont aussi la possibi-lité d’entrer en contact avec des classes suisses. A leur retour, beaucoup d’entre eux transmettront à d’autres leurs expériences; ils continueront ainsi de poser pierre après pierre les fondements d’une culture de la paix.
Responsable de la formation internationale: Beatrice Schulter Participantes et participants: Projets d’échange interculturels: 988 (dont 158 personnes chargées de l’encadrement) emPower: 17 Coût: Fr. 1 919 795
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Ethiopie | Tiruseu (13)
Sa sœur (20) est déjà mariée et mère de quatre enfants. Elle-même a autre chose en tête. Elle rêve de pouvoir apprendre quelques chose aux autres en devenant enseignante. Et elle souhaite l’égalité de statut pour la ville et la campagne, l’accès à l’eau et à l’électricité pour tous. Alors, pour elle tout ira bien, même si elle n’a pas d’enfant.
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Suisse | Jiani (21)
Jiani, originaire de Shanghai, vit depuis sept ans en Suisse. L’entourage du Village d’enfants lui procure un bon sentiment. Elle est fière d’avoir trouvé une place d’apprentie comme dessinat-rice en bâtiment. Elle rêve d’un monde sans guerre mais aussi des maisons qu’elle construira – qu’elles ne voit pas nécessairement carrées.
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Actif 2009 2008
Liquidités 6 702 097 3 734 800 Fonds immobilisés 500 930 3 574 990 Créances à l’égard de tiers et de projets 61 895 129 315 Autres créances 928 767 1 415 272 Stocks 58 466 58 955 Comptes de régularisation actif 284 040 350 921
Actif circulant 8 536 195 9 264 253
Mobilier et véhicules 582 638 588 999 Immeubles 12 631 431 9 780 718 Immobilisations financières 11 014 357 10 758 728
Actif immobilisé 24 228 426 21 128 445
Actif immobilisé affecté 1 435 097 3 530 373
Total actif 34 199 718 33 923 071
C o m p t E S a n n u E l S
Comptes annuels Bilan
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Passif 2009 2008
Dettes à l’égard de tiers et de projets 699 010 337 605 Autres dettes à court terme 18 527 107 031 Comptes de régularisation passif 781 579 584 100
Capitaux étrangers à court terme 1 499 116 1 028 736
Dettes financières 940 000 280 000
Capitaux étrangers à long terme 940 000 280 000
Total capitaux étrangers 2 439 116 1 308 736
Capital des fonds affectés 4 667 344 8 646 841
Capital de la fondation 50 000 50 000 Réserves d’évaluation 2 024 000 2 080 000 Capital libre 25 019 258 21 837 494
Capital de l’organisation 27 093 258 23 967 494
Total passif 34 199 718 33 923 071
(en francs suisses)
30 C o m p t E S a n n u E l S
Comptes annuels Compte d’exploitation
2009 2008
Legs 2 918 690 2 367 299Dons 7 956 118 7 952 692Contributions 6 561 621 6 381 965 dont DDC 2 375 000 2 351 790
dont Chaîne du bonheur 74 603 372 425 Vente de produits 285 349 280 152Produits des prestations Village d’enfants 451 604 466 727Autres produits d’exploitation 266 893 384 289Bénéfice vente d’immobilisations corporelles – 10 615
Produits d’exploitation 18 440 275 17 843 739
Dépenses Village d’enfants –935 066 – 884 316Contributions aux projets –5 187 660 –5 305 544Frais de personnel –8 633 093 –8 420 259Loyers –7 316 –3 927Entretien bâtiments et installations –281 038 –244 493Entretien véhicules –14 043 –15 694Assurances –54 296 –52 521Energie et élimination des déchets –272 162 –267 133Administration et informatique –410 281 –405 347Frais de voyage et de représentation –100 834 –149 599Relations publiques –236 083 –231 655Recherche de fonds –2 169 846 –2 320 243Amortissements –839 084 – 632 793Autres charges d’exploitation –272 967 –246 247
Dépenses pour la prestation de services –19 413 769 –19 179 771
Résultat d’exploitation –973 494 –1 336 032
31
2009 2008
Produits financiers 1 476 929 1 066 221Charges financières –193 424 –3 008 967
Résultat financier 1 283 505 –1 942 746
Charges immobilière sans rapport avec l’organisation –147 612 – Produit des immeubles sans rapport avec l’organisation 176 370 –
Autres résultat 28 758 – Résultat sans résultat des fonds 338 769 –3 278 778
Résultat interne des fonds – 40 443Variation des fonds 1 933 249 1 213 656 Décomptes des fonds 1 933 249 1 254 099 Résultat avant variation du capital de l’organisation 2 272 018 –2 024 679 Variation des réserves d’évaluation et des titres 56 000 780 000Variation des réserves libres –2 328 018 1 244 679 Variation du capital de l’organisation –2 272 018 2 024 679
Résultat annuel – –
(en francs suisses)
34
Programmes d’intégration (29% Programmes de formation (7% Projets d’échange interculturels (10% Développement de programme (3% Village d’enfants Trogen (5% Droits de l’enfant (1% emPower (4% Europe du Sud-Est (8% Afrique de l’Est (16% Amérique centrale (9% Asie du Sud-Est (8%
Coûts des programmes
Programmes d’intégration 4 108 679 Programmes de formation 962 906 Projets d’échange interculturels 1 390 639 Développement de programme 483 573 Village d’enfants Trogen 756 905 Droits de l’enfant 134 279 emPower 529 156 Europe du Sud-Est 1 230 056 Afrique de l’Est 2 305 339 Amérique centrale 1 229 117 Asie du Sud-Est 1 179 402
Total coûts des programmes 14 310 051
Coûts administratifs
Recherche de fonds 2 926 638 Relations publiques et information 966 101 Services administratifs 653 702 Secretariat de la Fondation 557 277
Total coûts administratifs 5 103 718
Dépenses pour la prestation de services 19 413 769
Répartition en % descoûts des programmes
C o m p t E S a n n u E l S
Coûts des programmes et administration
(en francs suisses)
35
Les chiffres en bref
VIllagE d’EnFantS
Programmes d‘intégration: en moyenne 28 enfants/jeunesProgrammes de formation: 2097 participants (dont 163 personneschargées de l’encadrement)Projets d’échange interculturels: 988 participants (dont 158 personneschargées de l’encadrement) emPower: 17 participantsCentre d’information: 2600 visiteurs et visiteusesMaison Rose: en moyenne 8 enfants/jeunes
I n t E R n at I o n a l (participants)
Roumanie 20 051 Serbie 26 084 Macédoine 4 942 Moldavie 534Total Europe du Sud-Est 51 611
Ethiopie 28 476 Erythrée 18 424 Tanzanie 17 081Total Afrique de l’Est 63 981
Honduras 50 597 Salvador 12 750 Guatemala 57 622Total Amérique centrale 120 969
Myanmar/Birmanie 27 098 Laos 21 895 Thaïlande 10 827Total Asie du Sud-Est 59 820
Total international 296 381
Les comptes annuels ont été vérifiés par les réviseurs de la maison Pricewater-houseCoopers SA et ont été approuvés par le Conseil de fondation. Le rapport de révision et les comptes détaillés peuvent être commandés auprès du secrétariat de la Fondation ou être téléchargés sur www.pestalozzi.ch
Total coûts des programmes (74% Recherche de fonds (15% Relations publiques et information (5% Services administratifs (3% Secretariat de la Fondation (3%
Dépenses pour laprestation de services
36
L’organe suprême de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi est le Conseil de fondati-on. Il compte des personnalités de l’économie, de la politique, de la formation et du travail de coopération au développement. C’est lui qui détermine les orientations des activités de la Fondation. Le Conseil de fondation choisit en
C o m I t é d E F o n d at I o n
Brigitta M. Gadient, lic. iur., LL.M., Coire, présidente Raeto Conrad, Regensberg, vice-président Arthur Bolliger, Teufen, trésorier Prof. Dr oec. Christian Belz, Grub SGArne Engeli, RorschachDr phil. Carol Franklin Engler, StallikonDr iur. Denis G. Humbert, ThalwilBernard Thurnheer, Seuzach
C o n S E I l d E F o n d at I o n
Jesse Brown, Goldach SGSamuel Eugster, TrogenMarc Fahrni, TrogenDr iur. Mario Frick, Balzers (FL)Dolkar Gyaltag, BonstettenPia Hollenstein, Saint-Gall Reto Moritzi, AbtwilSonja Nef, Grub AR et Unken (A)Dr Berhane Ras-Work, Doctorat en relations internationales, Genève Dr rer. soc. oec. Josephine Siegrist, Zurich Dr phil. Annegret Wigger, Heiden
a u t o R I t é d E C o n t R ô l E
Hans Ulrich Bosshard, MörschwilClaudia Rechsteiner, Trogen
R é V I S I o n d E S C o m p t E S
PricewaterhouseCoopers SA
C o l l è g E d E d I R E C t I o n
Dr oec. Urs Karl Egger, président Jürgen Beck, directeur des services administratifsCarmelina Castellino, directrice marketing & communicationBeatrice Schulter, directrice programmes internationaux Heinz Wohnlich, directeur programmes en Suisse
d I R E C t R I C E d u S E R V I C E d u p E R S o n n E l
Conny Pöltinger Zwicker
S E C R é ta R I at d E l a F o n d at I o n
Margarete Pabst
son sein le Comité de la Fondation. Celui-ci prépare les dossiers pour le Conseil de fon-dation et surveille l’exécution des décisions. La Direction constitue l’échelon supérieur du niveau opérationnel de la Fondation. Membres des organes de la Fondation (mai 2010):
F o n d at I o n
Les organes de la Fondation
Serbie | Jovanna (17)
Elle s’apprête à poursuivre ses études à Vienne où vivait son grand-père. «Mais après, j’aimerais revenir ici. C’est ici que je suis chez moi, c’est ici que j’aimerais pouvoir restituer quelque chose à la société. La nouvelle génération doit avoir l’audace de changer les choses. Je souhaite un âge d’or pour la Serbie.»
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Suisse | Sunny (19)
Sunny a été adopté à neuf ans. Ses souvenirs des Philippines sont très présents. Il va terminer son apprentissa-ge de cuisinier en 2010. Il est tranquille, modeste, n’aime pas les fêtes bruyantes et préfère entretenir les amitiés nées au Village d’enfants. Son vœu: davantage d’égalité pour tous les humains dans le monde.
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Kinder und ihre Welt: Catarina, 15, und Qendrim, 16
Die beiden kochen gern, Catarina, deren
Familie aus Portugal stammt, und Qendrim,
dessen Familie vor zehn Jahren aus dem
Kosovo in die Schweiz kam. Rösti, Fondue,
Raclette, sie haben keine Mühe, eine Liste
der Schweizer Gerichte aufzuzählen, die sie
ihren neuen Bekannten, den Jugendlichen
aus Serbien, zubereiten würden. Eine Woche
verbringen die Jugendlichen aus Serbien und
der Schweiz im interkulturellen Austausch
im Kinderdorf Pestalozzi. Und schon am Ende
des ersten gemeinsamen Tages haben sie
Freundschaften geschlossen.
«Englisch, deutsch, serbisch, mit Zeichen
– so haben wir uns verständigt», erklärt
Catarina, zeigt es auch grad vor und prustet
vor Lachen. Ein paar Wörter kenne er von
seinen serbischen Freunden in Diessenhofen,
sagt Qendrim, der zu Anfang gar nicht erfreut
war, in der Projektwoche auf eine Gruppe aus
Serbien zu stossen. «Richtig hässig war ich
im ersten Augenblick.» Auch Catarina notierte
Vorurteile, als sie im Vorfeld ihre Erwartungen
an diese Woche formulieren musste. Doch
bereits als die SerbInnen nach der langen
Fahrt aus dem Bus stiegen, waren die Be den-
ken wie weggefegt. «Sie waren total sym pa-
thi sch.» Und auch Qendrim sagte sich beim
zwei ten Blick, dass die jungen Serben ja nicht
schuld seien am Konflikt mit Kosovo: «Jetzt
geh ich hin und schaue, wie die Woche wird.»
Und sie lässt sich gut an. Spielerisch lernen
sich die Jugendlichen kennen, stellen je den
andern im Plenum vor, umwickeln in Gruppen
rohe Eier mit Strohhalmen und Klebeband,
damit sie beim Wurf vom Tisch nicht kaputt-
gehen. Und lachen, lachen viel.
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Kinder und ihre Welt: Catarina, 15, und Qendrim, 16
Die beiden kochen gern, Catarina, deren
Familie aus Portugal stammt, und Qendrim,
dessen Familie vor zehn Jahren aus dem
Kosovo in die Schweiz kam. Rösti, Fondue,
Raclette, sie haben keine Mühe, eine Liste
der Schweizer Gerichte aufzuzählen, die sie
ihren neuen Bekannten, den Jugendlichen
aus Serbien, zubereiten würden. Eine Woche
verbringen die Jugendlichen aus Serbien und
der Schweiz im interkulturellen Austausch
im Kinderdorf Pestalozzi. Und schon am Ende
des ersten gemeinsamen Tages haben sie
Freundschaften geschlossen.
«Englisch, deutsch, serbisch, mit Zeichen
– so haben wir uns verständigt», erklärt
Catarina, zeigt es auch grad vor und prustet
vor Lachen. Ein paar Wörter kenne er von
seinen serbischen Freunden in Diessenhofen,
sagt Qendrim, der zu Anfang gar nicht erfreut
war, in der Projektwoche auf eine Gruppe aus
Serbien zu stossen. «Richtig hässig war ich
im ersten Augenblick.» Auch Catarina notierte
Vorurteile, als sie im Vorfeld ihre Erwartungen
an diese Woche formulieren musste. Doch
bereits als die SerbInnen nach der langen
Fahrt aus dem Bus stiegen, waren die Be den-
ken wie weggefegt. «Sie waren total sym pa-
thi sch.» Und auch Qendrim sagte sich beim
zwei ten Blick, dass die jungen Serben ja nicht
schuld seien am Konflikt mit Kosovo: «Jetzt
geh ich hin und schaue, wie die Woche wird.»
Und sie lässt sich gut an. Spielerisch lernen
sich die Jugendlichen kennen, stellen je den
andern im Plenum vor, umwickeln in Gruppen
rohe Eier mit Strohhalmen und Klebeband,
damit sie beim Wurf vom Tisch nicht kaputt-
gehen. Und lachen, lachen viel.
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Porträt
37
Interview
Das besondere Flair des KinderdorfesUrs Karl Egger, Sie sind Vater von drei
Kindern. Freuen sich Ihre Kinder, dass
Sie im Kinderdorf Pestalozzi arbeiten?
Meine Kinder hatten bei meinen früheren
Tätigkeiten Probleme zu verstehen, was
ich als Consultant, als Berater, eigent
lich mache. Mein Zweitältester und ich
pflegen das AbendRitual, einander zu
erzählen, was wir den Tag über getan
und erlebt haben. Und irgendwann ein
mal sagte er: «Gell, Papa, du hilfst den
jenigen, die helfen?» Unter «Kinderdorf»
können sie sich nun etwas Konkretes
vorstellen. Sie haben die Geschichte im
Besucherzentrum verfolgt und sind auf
dem Spielplatz davor herumgetobt. Sie
springen durchs Kinderdorf, sehen die
Häuser, die Kinder, die Jugendlichen.
Sie waren ständig auf Achse, in
zahl reichen Entwicklungsländern
unterwegs. Warum sind Sie sesshaft
geworden?
Als Berater wirkt man wie eine Biene:
Man fliegt von einer Organisation zur
andern, trägt das Wissen weiter und
wendet es an. Dies ist spannend, kann
man sich doch mit vielen un ter schie d
lichen Themen und Menschen be fas
sen. Aber die Kontinuität fehlt, man bleibt
abseits, ausserhalb der Programme und
Organisationen. Bei der Stiftung Kin
derdorf Pestalozzi bin ich Teil der Or
ga ni sation und kann einen Beitrag zur
Wei terentwicklung leisten, zusammen
mit den Menschen hier Veränderungen
erleben und mich auch darüber freuen.
Zu dem habe ich an vielen Orten auf der
Welt das gleiche Bild gesehen: Kinder
ge hören zu den schwächsten Gruppen in
der Gesellschaft, leiden besonders unter
Ar mut, Umweltzerstörung und Krieg.
Der Austausch von Wissen und Er fah
run gen zwischen Organisationen, die
in der Entwicklungszusammenarbeit
tä tig sind, war einer Ihrer Schwer
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Interview
Das besondere Flair des KinderdorfesUrs Karl Egger, Sie sind Vater von drei
Kindern. Freuen sich Ihre Kinder, dass
Sie im Kinderdorf Pestalozzi arbeiten?
Meine Kinder hatten bei meinen früheren
Tätigkeiten Probleme zu verstehen, was
ich als Consultant, als Berater, eigent
lich mache. Mein Zweitältester und ich
pflegen das AbendRitual, einander zu
erzählen, was wir den Tag über getan
und erlebt haben. Und irgendwann ein
mal sagte er: «Gell, Papa, du hilfst den
jenigen, die helfen?» Unter «Kinderdorf»
können sie sich nun etwas Konkretes
vorstellen. Sie haben die Geschichte im
Besucherzentrum verfolgt und sind auf
dem Spielplatz davor herumgetobt. Sie
springen durchs Kinderdorf, sehen die
Häuser, die Kinder, die Jugendlichen.
Sie waren ständig auf Achse, in
zahl reichen Entwicklungsländern
unterwegs. Warum sind Sie sesshaft
geworden?
Als Berater wirkt man wie eine Biene:
Man fliegt von einer Organisation zur
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abseits, ausserhalb der Programme und
Organisationen. Bei der Stiftung Kin
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Wei terentwicklung leisten, zusammen
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erleben und mich auch darüber freuen.
Zu dem habe ich an vielen Orten auf der
Welt das gleiche Bild gesehen: Kinder
ge hören zu den schwächsten Gruppen in
der Gesellschaft, leiden besonders unter
Ar mut, Umweltzerstörung und Krieg.
Der Austausch von Wissen und Er fah
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Urs Karl Egger, Vorsitzender der Geschäftsleitung
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«Nous encourageons la cohabitation pacifique en renforçant à tous les niveaux les compétences et les droits des enfants et des jeunes défavorisés». Telle est la déclaration centrale de la stratégie 2012 que la Fondation Village d’enfants Pesta-lozzi met en oeuvre depuis le début de 2008. L’axe central de la Fondation est soutenu depuis le début de janvier 2010 par un nouveau logo qui fait partie de la nouvelle stratégie de communica-tion de l’organisation. Entretien avec Carmelina Castellino, Directrice Marketing & Communication.
Quelles sont les raisons profondes qui ont poussé la Fondation Village d’enfantsPestalozzi à adopter une nouvelle imagegraphique? En définissant la stratégie 2012, la Fondation a fait un pas pour retrouver ses racines; elle vise dès lors à encourager la cohabitation pacifique par deux activités: un travail d’éducation et d’instruction et, par ailleurs, le développement des compétences interculturelles.
Quelle est la signification du nouveau logo?Il souligne l’axe central indiqué plus haut: au lieu d’un seul, deux figures d’enfants caractéri-sent désormais la Fondation Village d’enfants Pestalozzi. Les deux enfants sont en équilibre – comme les deux compétences centrales de la Fondation: l’éducation et les compétences interculturelles. Ce logo illustre aussi l’effet mul-tiplicateur que la Fondation cherche à obtenir par ses programmes: les compétences ac-quises par les enfants et les jeunes ainsi que par les personnes qui les encadrent devraient également exercer un effet sur les autres.
Comment la nouvelle image graphique a-t-elle été conçue?Des interviews ont été réalisées notamment avec différents bailleurs de fonds de la Fonda-tion, avec des donateurs, des institutions qui nous soutiennent, des fondations, la DDC et la Chaîne du Bonheur.
Comment la nouvelle image graphique est-elle introduite?C’est au début de 2010 que la Fondation s’est mise à propager son nouveau moyen de com-munication. La nouvelle image est introduite progressivement. Au cours de 2010, diverses activités seront organisées en l’honneur du fon-dateur de la Fondation, Walter Robert Corti, qui aurait eu cette année. C’est une occasion très favorable pour d’introduire le nouveau logo ET faire connaître en Suisse les compétences de la Fondation. L’événement marquant sera la jour-née portes ouvertes, le 11 septembre 2010, avec le concours go4peace et la remise du prix de la paix Walter Robert Corti – une première.
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Le travail de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi est transparent et professionnel. Ses ressources – les dons y compris – sont utilisées efficacement. Concernant son système de qualité et de management, la Fondation a obtenu en 2009 le label NPO de l’excellence dans le management ainsi que le certificat selon la norme ISO 9001:2008.
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La Fondation Village d’enfants Pestalozzi gère son organisa-tion et son administration selon les Directives en matière de gouvernance institutionnelle pour les grandes organisations suisses d’utilité publique (Swiss NPO-Code) publiées par la Conférence des présidentes et des présidents des grandes œuvres d’entraide de Suisse. Une expertise effectuée à la demande de cette organisation a montré que les principes du Swiss NPO-Code sont respectés.