Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

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Population Services International Rapport Annuel 1999-2000 Améliorer la Santé des Populations que Nous Servons

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Population Services InternationalRapport Annuel 1999-2000

Améliorer la Santé des Populations que Nous Servons

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PSI préconise

le marketing

social, une

méthode

qui a fait

ses preuves

à travers

le monde.

S O M M A I R E

Lettre du Président 2

Les activités de PSI 4

Ce qui distingue PSI 6

Pourquoi faut-il agir vite? 7

Les partenaires de PSI 8

Assurer le suivi de nos programmes 9

Quelques exemples de progrès en matière

de santé publique:

Les produits de contraception en Inde 10

La lutte contre le SIDA et autres MST

en Roumanie 12

La lutte contre le paludisme en Tanzanie 14

La lutte contre le SIDA en

Afrique de l’Ouest 16

Les multivitamines en Bolivie 18

Le programme d’assistance et test

volontaire au Zimbabwe 20

Les sels de réhydratation orale au Togo 22

Implantation géographique 24

D’autres histoires remarquables 26

Les visages de PSI 28

Les bureaux de PSI et ses filiales 30

Conseil d’administration 31

Direction 31

Représentants nationaux 31

Aperçu financier 32

Comment pouvez-vous nous aider? 33

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PSI a des histoiresremarquablesà raconter…

Imaginez vos enfants vivant dans unerégion rurale, au coeur d’un pays envoie de développement. Ils n’ont pasd’assurance médicale, et il n’y a pas dedocteur ni d’hôpital aux alentours. Lapauvreté les astreint à travailler auxchamps sans relâche; des travaux ren-dus particulièrement pénibles par lamalnutrition, l’anémie, et pour lesmères de famille, par les grossessesrapprochées. Sans les commoditésmodernes que nous tenons pouracquises dans nos régions du monde,les tâches de tous les jours sont com-pliquées et difficiles: imaginez devoirpréparer tous vos repas sans eaucourante, faire tous vos déplacementsà pied. Dans ces conditions, finir lesrécoltes à temps est une gageure et lespetites dettes s’accumulent.

C’est dans ces conditions que plusd’un milliard de nos enfants vivent.Ces conditions, PSI les connait, pouravoir partagé le quotidien de millionsd’hommes, de femmes et d’enfants àtravers le monde depuis près de trenteans. Dans ce rapport, vous trouverezdes récits d’expériences vécues parquelques uns de ces êtres qui, privésdes nécessités les plus élémentaires,ne désespèrent pas cependant de rendre leur vie meilleure.

Veena DeviInde

Alina GhimisRoumanie

Abdullah ShabanTanzanie

Ibrahima OuedraogoCôte d’Ivoire

Doña PetronaBolivie

Daniel GapareZimbabwe

Afi AmegandjinTogo

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L E T T R E D U P R É S I D E N T

Les progrès de ces dix dernièresannées et l’an 2000

Alors que nous abordons le 21ème siècle, c’est avec fierté

que nous faisons le bilan des progrès accomplis pendant les

dix dernières années. Aujourd’hui, notre réseau d’organisa-

tions à but non lucratif rassemble près de 2.000 employés et

œuvre dans 50 pays en voie de développement. Les métho-

des que nous avons utilisées jusqu’à présent nous ont per-

mis de fournir de nombreux services et d’assurer une

formation sanitaire continue aux populations les plus dému-

nies dans des régions très variées.

En Afrique par exemple, PSI a implanté un réseau de ser-

vices de planning familial et y a associé un programme de

prévention du SIDA. A l’époque de notre premier projet de

marketing social Africain au Zaïre, l’utilisation des préser-

vatifs était encore très peu répandue sur le continent

Africain. Aujourd’hui, les populations pauvres de la plupart

des pays d’Afrique subsaharienne ont les moyens d’espacer

les naissances et de se protéger contre le VIH/SIDA, et ceci

grâce à l’étendue des services bon marché et faciles d’accès

offerts par PSI aux populations locales. Ainsi, l’année

dernière PSI a paré à des dizaines de milliers de cas de

VIH/SIDA et a permis à plus de 13 millions de personnes

de se prémunir contre les conséquences des grossesses non

voulues.

PSI a diversifié ses programmes de santé publique afin de

lutter contre le paludisme, avec ses moustiquaires

imprégnées d’insecticide; les malformités et l’arriération

mentale des nouveaux nés dues aux carences alimentaires

en iode avec ses sels iodés; les maladies diarrhéiques et la

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malnutrition avec ses sels de réhydratation orale, ses

produits de traitement de l’eau et ses vitamines multiples

indispensables aux mères et aux jeunes enfants. Au Pakistan

par exemple, PSI et Social Marketing Pakistan (SMP) ont

introduits des services et produits pour faciliter le planning

familial dans des milliers de cliniques et pharmacies Green

Star. Nous avons agi de même au Cambodge, un pays dont

la population n’avait jamais eu accès et l’opportunité

d’apprendre à utiliser des produits qui pourraient sauver la

vie de nombreuses personnes. Par ailleurs, PSI a consid-

érablement relancé des projets de marketing social similaires

entamés au préalable par d’autres organisations, dans des

pays tels que le Rwanda, le Zimbabwe, la Tanzanie, la

Bolivie et le Nigeria, et en a amplifié les effets.

Quels sont nos défis pour le 21ème siècle?

Pour étendre la portée de nos programmes en matière de

santé et pour permettre ainsi à un plus grand nombre de

personnes de choisir librement de mener une vie plus saine,

nous devons encourager les changements positifs dans les

habitudes des populations locales. Pour ce faire, nous

devons élargir la gamme de nos produits et services, ainsi

qu’augmenter les ventes. C’est l’objectif actuel de notre

marketing social.

Comment aborder ces défis?

• En mettant l’accent sur les résultats, en encourageant

l’esprit d’entreprise et en incitant à l’efficacité afin de

répondre à l’urgence des problèmes contre lesquels nous

avons choisi de lutter: la vie n’attend pas.

• En développant les compétences à l’échelle locale, c’est à

dire là où nous sommes déjà implantés, et ce de manière

directe et indirecte, en créant des emplois et en stimulant

l’économie et en continuant à inciter les populations à

mener une vie plus saine.

• En continuant à nous concentrer sur les personnes con-

crètes, sans oublier notre personnel international qui tra-

vaille sans relâche en échange de salaires relativement bas,

et cela par dévouement à la cause servie par PSI.

• Nous n’abandonnerons pas les plus pauvres. Nos métho-

des de marketing social nous permettent de couvrir une

partie non négligeable des coûts d’exploitation de PSI tout

en résistant à l’inflation afin de rester accessible à tous.

• En stimulant l’offre et la demande des produits et ser-

vices sanitaires tout en œuvrant à les rendre toujours plus

bon marché. Si nous voulons que le progrès dans le

domaine de la santé dépasse la simple consommation des

produits offerts, nous devons prendre des initiatives dans les

domaines de l’éducation et de la communication.

• Pour finir, nous assurerons le suivi de nos projets en con-

solidant la compétence aux niveaux institutionnel et local.

Ceci rendra notre action plus profonde et durable – deux

qualités essentielles dans notre travail car en ce qui con-

cerne la santé dans les pays en voie de développement, il n’y

a pas de solution simple et immédiate.

Nos généreux donateurs sont invariablement à l’origine de

notre réussite: des individus, des fondations et des gou-

vernements, qui nous permettent d’œuvrer à l’amélioration

de la santé des plus pauvres. Nous vous remercions de leurs

parts, ainsi que du privilège de les servir.

Richard A. Frank

Président

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Les activitésde PSI

PSI joue un rôle particulièrementimportant là où les dispensairespublics rares et débordés ne peuventprendre en charge plus de mondequ’ils ne le font déjà, mais aussi là oùcliniques privées et produits sanitairessont inabordables pour la plus grandepartie de la population dont les mem-bres gagnent à peine deux dollars parjour. C’est en utilisant au mieux lataille et les forces des réseaux de dis-tribution existant déjà sur les cinqcontinents que PSI fait ses preuves.

En effet, dans les pays en voie dedéveloppement, les vendeurs ambu-lants, les marchés locaux, les pharma-cies, et les magasins alimentaires

forment déjà des réseaux de distribu-tion relativement efficaces. Pourinciter les commerçants à distribuerdavantage de contraceptifs, de sels deréhydratation orale, de vitamines etautres produits sanitaires, PSI fait ensorte que la vente de ces produits per-mette de réaliser un bénéfice.

Ainsi, les fonds apportés par nosdonateurs servent en partie à subven-tionner la distribution des produits etdes services de PSI de manière à cequ’ils restent abordables pour les pluspauvres, tout en permettant aux com-merçants de réaliser une marge bénéfi-ciaire. Ces produits et services sontvendus, et non offerts gratuitement,non seulement parce que la vente inciteles détaillants à en augmenter la quan-tité et la diversité, mais aussi parce que

la vente contribue à faire comprendreaux consommateurs que nos serviceset nos produits coûtent de l’argent etqu’ils doivent, par conséquent, enfaire le meilleur usage possible. Nosopérations sont donc partiellementindépendantes financièrement. Lesystème de prix instauré par PSI vise àéviter les dépenses inutiles tout enaugmentant le rapport coût-efficacitéde nos opérations. Partout où cela estpossible, PSI distribue une grandevariété de produits “santé et planningfamilial” afin d’avoir un impact aussiprofond que possible sur la santépublique tout en restant viable finan-cièrement. C’est avec enthousiasmeque les détaillants prennent con-science de la popularité de nos pro-duits et se joignent à notre réseauinternational de distribution.

Notre vaste réseau de points devente locaux nous permet de nousmettre au service de toutes sortes deconsommateurs: les gens des cam-pagnes, les jeunes, les célibataires, lespauvres. Cela nous est essentiel pouratteindre les personnes et les groupesdont les réticences, liées à des raisonspersonnelles, culturelles, ouéconomiques, les retiennent d’utiliserdes méthodes contraceptives ou autresproduits sanitaires. Notre système dedistribution se prête particulièrementbien à cela parce qu’il peut être missur pied rapidement, et ne requière laformation que d’un petit nombred’employés pour servir des centainesde milliers de clients à travers les paysdans lesquels nous travaillons.

Le succès de nos opérations tienten grande partie à nos campagnes d’éducation et de promotion. Nousutilisons des supports variés: des arti-cles dans la presse écrite, des émissionsradiophoniques, des bandes dessinéeset des séries télévisées inspirées desthèmes majeurs de nos campagnes,mais aussi des encarts publicitairesdans les journaux, des flashs à latélévision, et des panneaux publici-taires dans les rues. Nous produisonségalement des événements sportifs et des concerts de musique rock, etnous imprimons des tee-shirts ou des casquettes. Tout cela afin d’attirerl’attention de publics ciblés par nosétudes de marketing social sur les pro-duits et services “santé et planningfamilial” de PSI. Par ailleurs, nousformons des éducateurs et des profes-sionnels de la santé.

Les filiales de PSI emploient prèsde 1.800 nationaux qui, à leur tour,recrutent détaillants et grossistes auniveau local. Au total, tout cela formeun réseau de distribution de grande

envergure. Pouraider les milliersde détaillants quidistribuent nosproduits, nousfaisons appel auxservices d’agencespublicitaireslocales, nous participons à lacréation de pro-grammes de radioet de télévisiondestinés auxchaînes locales,nous louons des

Le Marketing Social

Le marketing social est uneméthode particulièrementbien adaptée pour l’améliora-tion de la santé des populationsà faibles revenus. Nous utilisonsles réseaux commerciauxexistants comme supports pourla distribution non lucrative denos produits et de nos services.Cette approche commercialecontribue à générer unedemande informée et à répan-dre l’offre de produits et deservices abordables.

Des pêcheurs sur la rivière Ayeyarwady au Myanmar passent enrevue des informationssur la santé reproductive.PSI/Myanmar utilisediverses stratégies pouratteindre les populationsnomades vivant sur l’eau.

PSI oeuvre à changer les habitudes des populations affectéespar le paludisme en leurdémontrant les avantages de l’utilisa-tion des moustiquairesimprégnées d’insecti-cide et le retraitementinsecticide de ces moustiquaires .

m Photo ci-dessous

Photo à droitel

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entrepôts de stockage, et plusgénéralement, nous partageons noscompétences et notre savoir-faire avectous ceux qui travaillent avec nous etnous aident à atteindre nos objectifshumanitaires en matière de santépublique.

Une filiale typique de PSI emploieune trentaine de professionnels locauxet dépense moins de 2 millions dedollars par an en produits “santé etplanning familial”, en emballage, encampagnes de promotion et en fraisde distribution, et cela dans des con-ditions souvent très difficiles. Malgréleur petite taille et leurs ressourcesmodestes, ces organisations localesjouent un rôle de premier plan dans la

diffusion de la contraception et dansles projets visant à améliorer la santépublique dans de nombreux pays.

Aujourd’hui, le succès de nos filialescontribue à faire de PSI la premièreorganisation à but non lucratif dans ledomaine de la diffusion des produitsde planning familial dans les pays envoie de développement. Tous les ans,PSI emballe, expédie et distribue plusd’un demi milliard de préservatifs surles cinq continents. PSI est aussi undes premiers distributeurs de contra-ceptifs oraux et injectables, destérilets, de préservatifs féminins et deméthodes de contraception d’urgence.Au Nigeria, par exemple, 80% descontraceptifs disponibles sont dis-tribués par nos services. Par ailleurs,nous oeuvrons à la protection de mil-lions de personnes contre les ravagesdu VIH/SIDA à travers le monde.PSI fut un des précurseurs dans la

promotion despréservatifs enAfrique, où danscertains pays, letaux de VIHdépasse 25% de lapopulation adulte,et où le SIDA afait des millionsd’orphelins. Enmoins de dix ans,les filiales de PSIont lancé despréservatifs sur lemarché de la plusgrande partie ducontinent, et lesont rendus aussi disponibles que lesallumettes.

Simultanément, PSI a développé lecapital humain et la capacité dusecteur privé des pays dans lesquelsnous sommes implantés. Les filialesde PSI protègent la santé des mères etde leurs enfants en répondant au défid’une population mondiale sans cessegrandissante et du VIH/SIDA, et con-struisent des libres entreprises et desinfrastructures économiques. Tout celaest accompli pour un coût modeste.Nous abordons les besoins en matièrede santé des mères de famille et de leursenfants en commercialisant des sels deréhydratation orale, des moustiquairesimprégnées d’insecticide, des selsiodés, des vitamines et produits detraitement de l’eau, ainsi que des testsde grossesse et de VIH.

Parce que la mission que PSI s’estfixée est menée à bien par un person-nel local dévoué qui bénéficie desavantages d’un approvisionnementcentralisé et de circuits de productionet de distribution à grande échelle,

elle coûte au total considérablementmoins cher que la plupart des autresprogrammes de santé publique. Ainsil’impact profond que nous avons surla démographie et sur la santé despopulations des pays en voie dedéveloppement coûte en moyennecinq dollars par an et par personneservie.

PSI fait participer lescommunautésreligieuses à ses projetsde prévention du SIDA.Ici, des moines cam-bodgiens.

L’un des plus grandsdéfis de PSI est detoucher les populationsqui ont le plus besoin denos services. Pourrépondre a ce défi,PSI/Bénin a choisi l’or-ganisation d’événementspopulaires tels que cettecourse de vélomoteurs.

Enseigner aux écoliersl’importance des selsiodés est un des objectifs-clé de nos programmes de santéinfantile. Par la suite,c’est par leurs enfantsque les mères de familleen apprennent les bienfaits.

Au Kenya, la campagne“Let’s Talk” (Parlonsensemble) est aussi po-pulaire que bien d’autrescampagnes de publicité.Le succès remporté parla marque de préserva-tifs Trust en témoigne.

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Ce qui distingue PSIdes autresorganisations• PSI est gérée comme une sociétécommerciale. Contrairement à la plupart des programmes traditionnelsde santé publique, nous utilisons destechniques commerciales. Si vous veneznous rendre visite, il y a de forteschances pour que vous nous trouviez entrain de passer en revue les dernierschiffres de ventes de PSI, ou en train dediscuter de campagnes de publicité avecdes professionnels du secteur privé.

Tout en restant une organisation à butnon lucratif nous mettons à profit lesavoir-faire des entreprises privées afinde toucher les populations des régionsles plus pauvres.

• PSI travaille avec des partenairesappartenant au secteur privé. Pouratteindre ses objectifs, PSI puise dans ledynamisme et dans les ressources dusecteur privé. En accordant aux grossistes,aux détaillants et aux distributeurs desmarges de profit convenables, PSIobtient le soutien de centaines de mil-liers de commerçants. Au Pakistan, parexemple, les produits de PSI/SMP sontdisponibles dans plus de 30.000 pointsde vente, et dans plus de 11.000 dispen-saires privés, qui participent au réseaude cliniques et pharmacies de PSI/SMP,“Green Star”.

• PSI met l’accent sur la pratique.PSI n’investit pas dans le domaine de larecherche pure ni dans l’organisationde conférences internationales sur lasanté publique. Au lieu de cela, nousabordons les problèmes de santé demanière directe et concrète. C’estpourquoi près de 90% de notre budget

annuel estdirectementconsacré auxprogrammes.Ainsi la distri-bution de selsde réhydrata-tion orale et demoustiquairesimprégnéesd’insecticide,ainsi que lescampagnesd’éducationqui les accom-pagnent, onteu des effets

immédiats et visibles sur la mortalitédes enfants due à la diarrhée ou aupaludisme. De même, la distribution decontraceptifs abordables et de bonnequalité alliée à nos campagnes d’infor-mation sur le planning familial se sonttraduits par des progrès sensibles dansla planification des grossesses. Pourfinir, les maladies sexuellement trans-missibles y compris le VIH/SIDA ontconsidérablement reculé à la suite denos campagnes d’information et de nos progrès dans la distribution depréservatifs fiables et bon marché.

• PSI a le souci du résultat. Commeles sociétés privées, PSI tient sesemployés responsables des résultatsobtenus. Les ventes de chacun des 136marques de PSI sont suivies mensuelle-ment. Les tendances de vente sont unindicateur important de l’impact sani-taire potentiel. Les employés doivent

également rendrecompte du niveaud’autres indicateurs:le pourcentage desventes aux groupes àhauts risques, lesindices de disponi-bilité des produits etservices, les progrèsréalisés dans la qua-lité des soins, etl’augmentation desconnaissances duclient en terme degestion de santé.

• A PSI l’initiative est décentralisée.PSI encourage son personnel local àprendre les décisions qui s’imposent surle terrain. L’avantage de cette décen-tralisation est la flexibilité indispensableà l’efficacité de mesures prises dans descadres et des conditions très variées.

• Le personnel de PSI possède uneexpérience variée. Les membres dupersonnel de PSI viennent de tous leshorizons: certains ont déjà l’expériencedu développement international,plusieurs d’entre eux nous viennent dumilieu des affaires. Avant de travailler àPSI, nos employés ont commercialisédes marques de boissons gazeuses, dedentifrice et de produits de beauté. Ilsont vendu des produits pharmaceutiques,travaillé pour des agences publicitaires,produit des programmes de télévisionet donné des conseils de gestion à desentreprises très diverses. Quelle quesoit leur origine, ils partagent tous lesmêmes caractéristiques: énergie, créa-tivité et esprit d’entreprise.

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PSI/Laos a adapté desformes de théâtre traditionnelles pour lelancement du préservatifNumber One.

Au Burkina Faso, desmilitaires et des groupeshumanitaires participentaux mêmes exercices.PSI diffuse des messagesportant sur la préventiondu SIDA dans le cadred’un programme adresséaux militaires.

Les membres d’unetroupe de théâtre localevêtus d’un habit de mar-iés, fait de cellophane etde latex, amusent lafoule au cours d’une ren-contre organisée parPSI/Russie pour encour-ager les jeunes à se protéger pendant lesrapports sexuels.

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Pourquoifaut-il agir vite?

Chaque année, des centaines de mil-lions de jeunes femmes, de chefs defamilles et d’enfants meurent des suitesde complications médicales quiauraient facilement pu être évitées sides produits et des services simples etbon marché avaient été disponibles.

• Chaque année, plusd’un demi-million defemmes meurent dessuites de complicationsliées à leurs grossesses,soit près d’une femmepar minute chaque jour.99% d’entre elles viventdans un pays en voie dedéveloppement. 40%des femmes dans lemonde n’ont pas accèsaux soins de santé repro-ductive. Entre 120 et150 millions de femmessouhaiteraient limiter ouespacer leurs grossesses,mais n’en n’ont pas lesmoyens, ou ne saventpas comment s’y prendre.

• Dans les tropiques, le paludisme estla plus redoutable des maladies infec-tieuses. En Afrique, c’est la principalecause de mortalité infantile. Partout oùil sévit, le paludisme frappe durementles communautés, ce qui freine ledéveloppement économique et social.

• Les maladies diarrhéiques sont ladeuxième cause de décès des enfantsde moins de 5 ans dans le monde. Onestime que 80% des maladies sévissantdans les pays en voie de développe-ment sont dues au manque d’eaupotable et à l’absence d’équipementsanitaire adéquat.

• Le SIDA a déjà tué plus de 16 mil-lions de personnes. L’année dernière,5,6 millions de personnes ont été infec-tées par le VIH (2,3 millions et 570.000de moins de 15 ans). En 1999, 2,6 millionsde personnes sont mortes du SIDA et33,6 millions vivaient avec le VIH/SIDA.Plus de 70% des infections du VIH à

travers le monde sont transmises aucours de rapports hétérosexuels.

• Plus d’un milliard de personnes sonthandicapées à cause de carences en vitamines et en minéraux. Sans fer, vita-mine A, acide folique et zinc, le corpscesse de se développer et est incapablede fonctionner normalement.

- Alors qu’une seule cuiller à souped’iode suffit pour prévenir les carencesen iode pendant toute une vie, cescarences constituent la cause la plusrépandue des retardations mentales àtravers le monde. Une distributiond’iode à grande échelle pourrait

épargner à des millions de personnesdes problèmes de goitre et de sous-développement mental.

- Chaque année, entre 250.000 et500.000 enfants deviennent aveugles àcause de carences en vitamine A. Il estprobable que deux tiers de ces enfantsmourront des suites de leurs invalidités.

- Plus de la moitié de la populationmondiale (dont les deux tiers viventdans les pays en voie de développe-ment) souffre d’anémie. L’anémie estcatastrophique pour le développementmental des enfants; elle est à l’originedu faible rendement et des échecs

scolaires de nombreuxenfants vivant dans lespays en voie dedéveloppement.L’anémie est aussi unedes causes principales dedécès pour les mères defamille et les femmesenceintes dans ces pays.

Les produits et lesservices distribués parPSI, ainsi que les campagnes d’informa-tions appuyant cette distribution, permettentde sauvegarder de nombreuses vies et contribuent à l’épanouissement des

enfants à travers le monde. PSI réussit àcontenir le coût des ses opérationsd’une manière remarquable comparé àd’autres systèmes de distribution deproduits et de services liés à la santépublique. L’impact humanitaire, socialet démographique des programmes dePSI est particulièrement significatif ausein des communautés les plus pauvres.

Concrètement, les succès de PSI semanifestent de manière aussi diversequ’il y a de choix de vie: le chauffeurde camion qui se protège contre leSIDA lors de ses déplacements et necontamine pas sa famille; l’élève delycée qui, grâce aux méthodes contra-ceptives, peut poursuivre ses étudesau delà de la seconde; la jeune mèrequi prend le temps de se refaire unesanté ou d’organiser sa vie de familleentre des grossesses planifiées; l’en-fant qui, grâce aux sels de réhydrata-tion orale, survit aux infectionscausées par l’eau contaminée.

Le lancement du pro-gramme de PSI pourl’eau potable attire lafoule en Zambie.

PSI/Laos cible lesjeunes, leur fait valoirles avantages de l’absti-nence et les encourageà se protéger pendantles rapports sexuels.

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Les partenairesde PSIGrâce à ses partenaires, PSI touchedes millions de personnes et estreprésenté au niveau national dansprès de 50 pays.

En investissant dans les programmesde PSI, nos donateurs deviennent despartenaires à part entière. Ces parte-naires peuvent être des gouvernements,des organisations internationales, desfondations privées ou de simples par-ticuliers. Parmi eux, les fondationsprivées jouent un rôle particulièrementimportant. Ce que nous proposons estune forme de partenariat réelle parceque nos donateurs participent directe-ment à la direction stratégique ettechnique de nos opérations tout entenant PSI responsable des résultatsobtenus. PSI/Europe, par exemple,réunit des fonds européens pourfinancer des opérations mises enœuvre sur le terrain par des filiales dePSI, tout en apportant de l’aide tech-nique dans tout le réseau.

Les gouvernements des pays où nosprogrammes sont implantés réalisentque le partenariat avec PSI comportedes avantages substantiels en matièrede santé publique. Ces gouvernementsnous offrent un soutien technique,financier, et juridique. En offrant plusd’1 million de dollars de subventions àPSI/Inde pour le marketing social descontraceptifs oraux, le gouvernementIndien par exemple, nous a permis, etcontinue de nous permettre, d’assurerle suivi d’opérations de diffusion de la

contraception que PSI/Inde a mis surpied dans le domaine de la diffusionde ces produits. Le gouvernement duBotswana offre plus de 2 millions depréservatifs par an et prend en chargeplus de 40% des coûts d’exploitationde PSI/Botswana. Le Gouvernementdu Kenya a offert l’équivalent d’environ400.000 dollars en temps d’antenneafin de soutenir notre campagne deprévention du VIH/SIDA. Ces gou-vernements n’ont pas été les seuls àcontribuer généreusement aux pro-grammes mis en œuvre par PSI.

PSI collabore avec de nombreusesorganisations non-gouvernementaleslocales. Une des ONG locales aveclesquelles PSI s’est associé est PROS-ALUD, un précurseur dans ledomaine de la santé publique enBolivie. Au Pakistan, PSI s’est associéavec Social Marketing Pakistan,Ltd.(SMP), afin de mettre en œuvrel’un des plus grands programmes de

marketing social deservices de santé aumonde. Toutes lesONG avec lesquellesnous sommes associésnous impressionnentfortement par leur talent et leur énergie.Nous travaillons aussiétroitement avec desassociations de petitetaille mais cependantbien implantées et quiont su se fairerespecter au sein des

populations à risque.

Enfin, PSI canalise l’énergie etprofite de l’ampleur du secteur com-mercial afin de mettre sur pied sesprogrammes de santé publique. Nousmettons l’efficacité et la rentabilité dusecteur commercial à profit pour dis-tribuer nos produits à travers lespoints de vente les plus nombreuxpossible. Ainsi les entreprises pharma-ceutiques privées offrent des contra-ceptifs gratuitement, et en grandequantité, aux filiales de PSI afin destimuler la demande pour leurs pro-duits. De plus, comme leurs prix per-mettent de réaliser des bénéfices touten restant abordables, nos services etnos produits pour la santé reproduc-tive sont utilisés par de nombreusescliniques privées. Ainsi sans que celane coûte davantage à PSI ou ses dona-teurs, les produits sanitaires de PSIsont mis à la disposition du publicdans des milliers de points de venteprivés à travers le monde. De même,

nous faisons participer de nombreuxinstituts de recherche et agences depublicité à la mise en œuvre de noscampagnes de promotion et d’éduca-tion publique. La haute qualité de noscampagnes est régulièrement recon-nue publiquement. Les récompensesque nous recherchons tout particu-lièrement sont les effets de nos cam-pagnes sur la santé et le bien-être demillions de familles pauvres dans lemonde.

PSI tient à remercier et à féliciterchacun de ses partenaires pour nousaider à améliorer la vie de millions depersonnes à travers le monde.

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Au cours d’une rencontreorganisée par le projetCommercial MarketStrategies, l’ambassadeuraméricain en Ouganda,Martin Brennan, décritl’importance du marketingsocial.

Walter North, leDirecteur de la missionde USAID en Zambie,apporte son soutien à lacampagne de préventioncontre le paludisme.

Le lancement despréservatifs Aphaw dansdes points de vente trèsfréquentés, qui jusqu’àtrès récemment nevendaient pas ce type deproduit, a contribué à lanormalisation de l’usagedes préservatifs auMyanmar.

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Assurer lesuivi de nosprogrammes

Les filiales de PSI doivent travaillerdans des conditions matérielles incer-taines. Quelle que soit l’année, 10%de nos filiales au minimum doiventfaire face à des déficits temporaires.PSI n’a pas assez de fonds de réservepour sauver des opérations qui parailleurs s’avèrent de très grande valeurpour les populations touchées.

En 1997, le Fonds de PartenariatPSI a été créé grâce à une contribu-tion de 1 million de dollars offerte parune fondation privée. L’objectif duFonds est de permettre à PSI de secourirles projets dont le financement a été

interrompu ou retardé. Depuis troisans, le suivi de 16 programmesnationaux a ainsi pu être assuré, lesdépenses considérables de remise enplace de programmes ont pu êtreévitées, et ceci dans un ensemble depays qui, réunis, comprennent l,5 milliard de personnes, soit unquart de l’humanité.

L’utilisation de fonds de secoursdans les périodes difficiles a permis àprès de 50 filiales d’assurer le suivi deleurs opérations. D’une manièregénérale ceci a contribué à appro-fondir l’impact des programmes dePSI à travers le monde.

En effet, la réussite de ces pro-grammes tient au long terme desefforts suivis que requière uninvestissement considérable encapital et en ressources humaines.Après six mois de déficit financier, unréseau complet de distribution peutêtre réduit à néant alors que sa créationavait pris des années. C’est ainsi quenous risquons de perdre le personnelqu’il nous avait pris tant d’efforts àformer. Par ailleurs, les distributeursamassent leurs stocks et augmententleurs prix de peur de ne pas être ravi-taillés. Les utilisateurs de contraceptifs

qui jusqu’alors avaient été prudentsprennent des risques et finissent parfois par être désabusés quant auxavantages et la fiabilité du planningfamilial.

Le Fonds de Partenariat PSIprotège des années d’investissementdans les réseaux de distribution etenraye les chutes d’approvisionnementen produits sanitaires. Ainsi, il per-met de renforcer les rapports que

nous avons établis avec des millionsd’hommes et de femmes quicomptent sur nos produits et surnos services.

Parce que nous avons consacré tantd’efforts à susciter la confiance de distributeurs et de consommateurs,nous souhaitons consolider nosréseaux autant que possible. C’estpourquoi, PSI espère faire participerun nombre croissant de donateurs àl’approvisionnement du Fonds dePartenariat, et ceci afin d’aider davan-tage de programmes à faire face auxdifficultés les plus pressantes.

Le groupe de rock russe“NaNa” s’associe à PSIafin de promouvoir une“Nouvelle Générationpour les RapportsSexuels sans Danger”.

PSI/Inde diffuse lesinformations nécessairespour que les famillespuissent choisir en connaissance de causeles méthodes contracep-tives qui leur conviennentle mieux.

Un “Club SIDA” gaiementdécoré en Afrique duSud. La SFH (Society for Family Health) atteint des milliers dejeunes sexuellementactifs en les impliquantdirectement dans ce programme.

PSI/Haïti profite d’uncarnaval local pour communiquer des messages de santé.

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Veena Devi etson mari seréjouissent queleurs troisenfants soient enbonne santé. Ilsne désirent plusd’autres enfants.

est relativement élevé, soit 3,4. Selondes études, le taux de mortalité mater-nelle et infantile augmente avec letaux de fécondité. En effet, mère etenfant sont moins vulnérables lorsqueles naissances sont espacées d’aumoins deux ans. Ainsi, beaucoup devies pourraient être épargnées si lesfamilles étaient capables d’espacer lesnaissances. Il faut du temps et de l’énergie pour se remettre d’unegrossesse et pour consacrer à chaqueenfant l’attention qui lui est nécessairepour bien grandir.

Dans beaucoup de pays en voie dedéveloppement, les grossesses tropnombreuses et trop rapprochées créentdes problèmes de santé graves chez lamère et chez l’enfant. Ces problèmesbrisent l’espoir et la vitalité de millionsde familles. Dans certains pays, plus de30% des femmes mariées disent qu’ellesutiliseraient des services de planningfamilial s’ils étaient disponibles.

Deux ans après la naissance de leurpremier enfant, Veena Devi et

son mari étaient enchantés de la nais-sance de leur deuxième bébé. Maisquand Veena est tombée enceinte ànouveau quelques mois plus tard, lajoie est vite retombée. “J’étais tout letemps fatiguée. Je n’avais pas assez delait pour mon bébé qui était maladif etgrandissait mal. J’ai été renvoyée carje m’absentais souvent de mon travailafin d’emmener mon bébé à l’hôpital”.

Heureusement, Veena et ses enfantsont survécu. Mais beaucoup d’autresfemmes indiennes n’ont pas cettechance. En 1998, l’OrganisationMondiale de la Santé estimait que125.000 femmes en Inde meurent dessuites de complications liées à leursgrossesses, et que 7 enfants sur 100n’atteignent pas l’âge d’un an. EnInde, le taux de fécondité, c’est à direla moyenne du nombre d’enfants misau monde pendant une vie de femme,

Un exemple de succès en Inde :LES PRODUITS DE CONTRACEPTION

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A travers nos programmes sur cinq continents, PSI fournit une vaste gamme de

produits contraceptifs de bonne qualité et bon marché.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 11

Près d’une naissance sur deux dansle monde n’est pas planifiée.Les enfants nés dans ces conditionsont considérablement moins dechances de poursuivre leur scolarité etde rompre ainsi le cercle vicieux de lapauvreté. En Inde, dans les circon-scriptions rurales où vivent les troisquarts de son milliard d’habitants, untiers seulement des femmes savent lireet écrire.

Veena aurait souhaité choisir saméthode de contraception. Elle avaitentendu parler des risques du planningfamilial. On lui avait dit que les clin-iques publiques locales “attachaientplus d’importance à réduire le nombre

de naissances qu’à la santé des mères”.Dans le cabinet de son médecin,Veena a finalement remarqué uneaffiche, produite par PSI, quireprésentait des contraceptifs orauxPearl. Curieuse, elle lui a demandéson avis. Comme il avait récemmentreçu la visite d’un représentant dePSI, son médecin fut à même de luirecommander Pearl. Pearl est en effetun de ces produit sûrs et de bonnequalité que PSI rend disponible etabordable, pour ceux qui ont peud’argent, comme Veena.

PSI communique son savoir-faireen matière de planning familial demanière claire et rassurante pour fairecontrepoids à la force des préjugés quirègnent à ce sujet en Inde. Avec lesoutien de la banque allemande pourle développement, Kreditanstalt fürWiederaufbau (KfW), du BritishDepartment for InternationalDevelopment (DFID) et de fondationsprivées, PSI fait valoir ses projets etses produits au niveau local, auprès dedocteurs, de pharmaciens et autres

détaillants afin d’améliorer le choix etl’accès aux contraceptifs. PSI/Indecomplémente ses ventes de produitscontraceptifs peu onéreux avec desinformations sur le planning familialet les maladies sexuellement trans-missibles dont le VIH/SIDA. C’est àtravers ces mêmes points de vente quePSI met en circulation des sels deréhydratation orale afin que lesfamilles puissent protéger leursenfants des effets souvent fatals de ladiarrhée. Récemment, PSI/Inde acommencé à promouvoir le planningfamilial dans les circonscriptionsrurales les plus désavantagées et plusdifficiles d’accès.

Tous les soirs, Veena doit travaillerchez elle afin de compléter le salairemensuel qu’elle gagne de jour à l’usine,

un salaire de 35 dollars. “Chaquerupee compte” dit-elle, “mais les 5rupees (12 cents) que je dépensechaque mois en contraceptif Pearl estle meilleur investissement que jepuisse faire pour l’avenir de mesenfants. Je suis fière que mes fillessoient en bonne santé et aillentencore à l’école”.

Pearl, contraceptif oraldistribué par PSI/Inde.

Le nombre de “CouplesProtégés par An (CPA)”fourni par les programmes de PSI estpassé de 800.000 en 1988à 6,5 millions en 1999.

Veena et son mari discutent de l’importanced’espacer les naissances.

PSI utilise les moyens de transport comme supports publicitairespour promouvoir les contraceptifs oraux.

7.000.000

6.000.000

5.000.000

4.000.000

3.000.000

2.000.000

1.000.000

Total PSI CPA (Couples Protégés par An)

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

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Page 14: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Alina Ghimis raconte qu’avantde participer au projet dePSI/Roumanie, elle avait “àpeine conscience de l’impor-tance de se protéger lors desrapports sexuels”.

“En ce qui me concerne, tout cequi se rapporte aux rapports

sexuels, y compris les maladies sexuellement transmissibles et lespréservatifs, était inconnu. Dans cettesociété, il était devenu difficile detrouver des informations dignes deconfiance. Parler de sexualité étaitpratiquement tabou”.

Il y a à peine dix ans, les Roumainsétaient encore soumis à une politiquegouvernementale nataliste, interdisanttoute méthode de contraception.Même aujourd’hui, alors que ces loisne sont plus en vigueur, l’éducationsexuelle ne fait toujours pas partie duprogramme scolaire. Le taux d’avorte-ment reste très élevé, reflétant une

Un exemple de succès en Roumanie :LA LUTTE CONTRE LE SIDA ET AUTRES MST

Page 15: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

faible connaissance des méthodes decontraception. Par ailleurs, près de20.000 Roumains sont atteints duVIH, le virus qui cause le SIDA. Letaux national de syphilis est le plusélevé d’Europe et le taux nationald’autres maladies sexuellement trans-missibles est parmi les plus élevésd’Europe. Pour répondre à tous cesproblèmes, PSI a lancé un projet enRoumanie avec le soutien financier del’agence gouvernementale hollandaise,MATRA, de l’Unicef et del’ONUSIDA, et avec la contributionde l’organisation non-gouvernemen-tale roumaine ARAS, et des agencespublicitaires Bates et “141”.

Il y avait jusqu’à très récemmentencore si peu d’informationsdisponibles à ce sujet en Roumanieque “la première publicité pour lespréservatifs Love Plus fut un choc”nous raconte Alina. Cependant, “cettepublicité présentait son message defaçon si claire et comique, qu’il estpassé”. En effet, les spots publicitairesdynamiques, de type MTV, abordentl’utilisation des préservatifs et la pro-tection contre les maladies sexuelle-ment transmissibles d’une manièrequi ne laisse pas indifférent. Ainsi, lemessage publicitaire “Je fais ce que jeveux mais je sais ce que je fais” estdevenu un slogan populaire enRoumanie.“Ces spots publicitairesn’ont pas seulement capté l’attentiondes jeunes, ils ont aussi touché lesgens plus âgés. Très vite, on a com-mencé à entendre le slogan partout”.

“J’ai été très surprise d’être sélec-tionnée pour un rôle dans plusieursspots publicitaires de Love Plus.

Au début, ces spots me semblaient osés,mais j’ai accepté ce rôle comme undéfi”. Ces spots humoristiques, filmésdans un ascenseur et une cabine de“photo-minute”, ont été élus commeles meilleurs spots publicitaires de1999, par les lecteurs du programmede télévision roumain. Ils ont étéensuite primés dans des compétitionsinternationales de publicité, et reconnuscomme des modèles de ce que la collaboration entre le secteur privé etpublic et les organisations non-gou-vernementales peut générer de mieuxen matière de promotion de la santépublique.

D’autres moyens artistiques ont étéutilisés pour promouvoir l’utilisationdes préservatifs. Le groupe de rockroumain le plus populaire parmi lesadolescents, Holograf, a sorti un nouvel album sur disque laser, avec àl’intérieur de la pochette, un préservatifaccompagné d’un message éducatif.Cette année, l’album est arrivé en têtedes ventes en Roumanie. D’autres starsde la musique ont été recrutées parPSI pour parler de leurs expériencessexuelles à la télévision roumaine enmettant l’accent sur l’importance dese protéger des maladies. Desemployés de PSI, des membres desmédias et des ONG locales ont voyagédans des véhicules préparés par PSI(“Safer Sex Caravan”), ciblant les zonesà risques afin de présenter les mêmesthèmes d’une manière appropriée(distrayante et légère) à la jeunesse envacances. L’équipe de PSI profitedurant que l’été, une grande partiedes jeunes de toute la Roumanie estrassemblée autour de la Mer Noire,pour inciter cette catégorie de la

population à utiliserdes préservatifs.

Aujourd’hui, plusde 70% de la popula-tion urbaineroumaine qui a entre15 et 24 ans connaîtles publicités pourLove Plus. Selon uneenquête nationalerécente, l’utilisationdes préservatifs aaugmenté de 43%parmi les jeunes

femmes célibataires au cours des troisannées pendant lesquellesPSI/Roumanie diffusait le seul programme national de promotion depréservatifs qui ciblait les jeunes.

Que ce soit auprès de jeunes enRoumanie ou en Haïti, ou bien auprèsdes camionneurs en Inde et des mèresde famille au Pakistan, PSI cible lesgroupes à hauts risques et les encourageà changer leur attitude en matière de

santé. Ainsi, PSI a mis sur pied denombreux programmes de préventiondu VIH/SIDA/MST pour les jeunesen Albanie, en Russie et dans beaucoupd’autres pays dont les Etats-Unis, oùtout a commencé avec le lancement duprojet d’origine, Project ACTION.

Alina nous parle de l’approche utilisée par PSI en Roumanie: “il estplus facile de parler de ces choses avecses amis. Ils comprennent ce que vousvivez et peuvent vous donner de bonsconseils en connaissance de cause.Après avoir rejoint l’équipe de PSI,j’ai beaucoup lu et discuté avec lesvolontaires du programme. Maintenant,ce sont mes amis et mes voisins qui setournent vers moi pour me demanderconseil. Ce n’est pas seulementintéressant, c’est surtout utile. Mapropre vie sexuelle aurait été très différente si je n’avais pas tant appris”.

PSI communique ses messages de manière à toucher les jeunes les plus exposés

aux risques de MST.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 13

PSI/Roumanie produitdes spots publicitairesdynamiques, style MTV,centrés sur le sloganmaintenant célèbre : “Je fais ce que je veuxmais je sais ce que jefais”.

Pendant une rencontreen Roumanie, les rock-ers du groupe “Holograf”,dont les chansons parlentde rapports sexuels protégés, encouragentles jeunes à utiliser lespréservatifs Love Plus.

n Photo à gauche

Page 16: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Agé de 8 mois,AbdullahShabansouffre déjà dupaludisme,une maladiequi tue unenfanttoutes lestrente secondesdans lemonde.

Un exemple de succès en Tanzanie :LUTTE CONTRE LE PALUDISME

Abdullah Shaban est né deux moisavant terme. Son poids était très

insuffisant pour un nouveau né parceque sa mère, Rose, souffrait du palu-disme pendant sa grossesse.

Apres avoir été piqué par un mous-tique peu après sa naissance, Abdullaha commencé à manifester les symp-tômes du paludisme. Inquiète du coûtdu traitement, Rose a attendu enespérant que le temps suffirait à leguérir. Mais après une semaine diffi-cile et terrifiante, elle a finalementemmené Abdullah à l’hôpital. Il fautsavoir que la première semaine detraitement pour Abdullah coûte 15dollars, et représente le quart du salairemensuel de son père de Abdullah,vendeur de vêtements d’occasion.

Abdullah a eu de la chance, maisbeaucoup d’enfants en Tanzaniemeurent du paludisme. On estime quetous les ans en Tanzanie, 75.000enfants de moins de cinq ans meurentdes suites du paludisme. Chez desmillions d’adultes, le paludisme est unmal chronique. En Afrique seulement,300 millions de crises de paludismesont à l’origine de plus d’un millionde décès par an. Les conséquenceséconomiques du paludisme sontrévélatrices: près de 20% des dépensesdes ménages et 40% de celles desmilieux hospitaliers en Afrique passentdans le traitement de cette maladie.

Selon l’Organisation Mondiale dela Santé, les moustiquaires imprégnéesd’insecticide pourraient réduire la

mortalité infantile de près d’un tiersdans les régions d’Afrique touchéespar le paludisme. Chaque année, l’utilisation de ces moustiquairespourraient sauver la vie d’un demi-million d’enfants, et à peu de frais.

Auparavant, Abdullah dormait dansle lit de ses parents, sous une mousti-quaire, que Rose n’avait pas traitéeavec de l’insecticide. Désormais,heureuse que son enfant soit en vie etayant pris conscience de l’importancedes mesures de prévention, Rose traitela moustiquaire familiale à l’insecti-cide. A l’heure actuelle, le produitprévu à cet effet et distribué par PSIest Ngao (qui veut dire bouclier enkiswahili). Ce produit est facilementaccessible et peu coûteux. Ngao est une

Page 17: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

tablette d’insecticide pour le traitementà domicile des moustiquaires.

Les consommateurs qui ont utiliséNgao sont satisfaits du résultat: letraitement est rapide, facile, abordable,et ne doit être répété qu’à quelquesmois d’intervalle. Une tablette Ngaocoûte seulement 0,51 dollars et lesmoustiquaires PSI coûtent entre 3,20et 4,74 dollars, selon la taille.

Le projet de moustiquairesimprégnées d’insecticide, mis enœuvre par PSI, est financé par leDepartment for InternationalDevelopment (DFID), une organisa-tion gouvernementale britannique, encollaboration avec le Ministère de laSanté et du Programme Nationalpour le Contrôle du Paludisme enTanzanie. Ce projet est le plus impor-tant de ce type en Afrique. Une étudede cas sur le paludisme, dirigée parl’Organisation Mondiale de la Santé,révèle que ce projet est un modèle departenariat entre le secteur public etprivé. PSI gère une dizaine d’autresprojets de moustiquaires imprégnéesd’insecticide au Bénin, au Kenya, auRwanda, au Zimbabwe, auMozambique, en Ouganda, auMalawi, en Namibie, en Zambie et enBolivie. Le projet de Tanzanie avaitdéjà vendu plus de 350,000 tablettesNgao au 30 janvier 2000. Mis enœuvre dans 4 régions pilotes, ce projet prendra bientôt une envergurenationale.

En dehors des tablettes de traite-ment, PSI distribue également lesmoustiquaires. En Tanzanie, elles sontvendues sous le nom de Njozi Njema(qui veut dire “Faites de Beaux Rêves”).Mais au début du projet, il avait étédécidé que les tablettes de traitementNgao seraient mises en circulationavant les moustiquaires. Et cela afind’encourager les consommateurs àtraiter les moustiquaires déjà en leurpossession et d’augmenter les ventes.Récemment, un fabricant national demoustiquaires signalait que le projetde PSI en Tanzanie avait permisd’augmenter les ventes commercialesde moustiquaires tout en baissant lesprix. Aujourd’hui, de nouveaux fabricants sont entrés sur le marché,

offrant un choix considérable demoustiquaires de toutes couleurs,formes et tailles. Là où il est possible,PSI vise à stimuler les ventes de pro-duits similaires offerts par les com-merçants locaux (un phénomèneconnu sous le nom d’“effet halo”) afinde renforcer l’infrastructure commer-ciale locale.

Comme dans tous les projets dePSI, l’un des objectifs du programmede Tanzanie est la distribution àgrande échelle de nos produits et denos services, à travers les points deventes locaux les plus variés. EnTanzanie, les points de ventes sontpublics et privés; ils sont gérés par deséquipes gouvernementales régionalesspécialisées dans les problèmes desanté, des cliniques, des dispensaires,des hôpitaux missionnaires, des phar-macies, des magasins d’alimentation,des kiosques, des ONG et autres associations. Au Rwanda, auZimbabwe et en Tanzanie, desvéhicules équipés de vidéos parcourentles routes, filmant et montrant desvidéos de personnes locales, discutantde l’importance de l‘utilisationrégulière des moustiquaires. Le but de cette opération est d’augmenter lademande en moustiquaires et entrousses de traitement, tout en rendantces produits disponibles et abordables.Les projets ciblent essentiellement les

populations rurales jusqu’à présentmal desservies, les populations les plusdémunies, les femmes enceintes et lesenfants âgés de moins de cinq ans, desgens comme Abdullah et sa mère.

La promotion par PSI des moustiquaires et des traitements insecticides a contribué au recul de la maladie,

à la baisse des décès et à l’amélioration des difficultés économiquesattribuables au paludisme.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 15

Ce feuilleton télévisémontre aux Tanzanienscomment utiliser latrousse de traitement àdomicile, Ngao.

350.000

300.000

250.000

200.000

150.000

100.000

50.000

1995 1996 1997 1998 1999

Total des Moustiquaires et Traitements d’Insecticide distribués par PSI■ MOUSTIQUAIRES ■ TRAITEMENTS INSECTICIDES

Page 18: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Sur la route pendant de longsmois, Ibrahima,camionneur deprofession, rend visite à sespetites amies.

Chauffeur de camion depuis l’âgede 16 ans, Ibrahima Ouedraogo

est maintenant un professionnelexpérimenté. A 21 ans, il a parcourudes milliers de kilomètres le long de lacôte ouest africaine – à travers la Côted’Ivoire, le Ghana et le Togo- et dansle Sahel en passant par le BurkinaFaso et le Mali. Il habite à BoboDioulasso au Burkina Faso. Mais sontravail l’amène à être loin de ses amiset sa famille pendant des mois.

Ibrahima est un de ces milliers decamionneurs qui sillonnent les routesd’Afrique de l’Ouest. Loin de leursfoyers durant de longues périodes, cescamionneurs ont tendance à avoir desrelations sexuelles avec des partenairesmultiples, ou des prostituées. Ils n’utilisent pas toujours de préservatifs.Dans certains pays d’Afrique del’Ouest, où des millions de personnesont un travail qui les amènent à sedéplacer - au Burkina Faso, par exem-ple, environs trois millions de person-nes vont travailler pendant despériodes variables en Côte d’Ivoire -

10% de la population adulte, estinfectée par le VIH. Ce taux est sou-vent deux à trois fois plus élevé parmiles camionneurs et les prostituées.

Ibrahima n’est pas marié. Il a unepetite amie dans sa ville d’attache etquelques autres sur ses trajets. Quandon lui demande s’il a entendu parlerdu SIDA, il répond “Bien sûr! J’utilisedes préservatifs avec mes petites amiesafin d’éviter des maladies sexuelle-ment transmissibles ainsi que desgrossesses non-désirées”. Ibrahimautilise Prudence, la marque vendue parPSI dans la plupart des pays del’Afrique de l’Ouest. Il explique, “Jesuis encore jeune et, à l’heure actuelle,je ne pourrais pas subvenir auxbesoins d’une famille”.

PSI a relevé le défi qui consiste àréduire les risques du VIH/SIDAencourus par les camionneurs enAfrique de l’Ouest. Nous avons lancél’initiative PSAMAO (Prévention duSida sur les Axes Migratoires del’Afrique de l’Ouest) au sein de notre

Un exemple de succès en Afrique de l’Ouest :LA LUTTE CONTRE LE SIDA

Page 19: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

projet régional d’Afrique Centrale etde l’Ouest, SFPS (Santé Familiale etPrévention du Sida). Cette initiativede marketing social, qui dépasse lesfrontières, ciblent les camionneurs,les prostituées, et d’une manièregénérale, les groupes itinérants vul-nérables tels que les travailleurssaisonniers et les passagers d’autocars.Un élément essentiel du projetPSAMAO est l’éducation par l’utilisa-tion innovatrice de moyens média-tiques, y compris les panneauxpublicitaires, la communication inter-personnelle et autres médiums sus-ceptibles d’informer ces groupes desrisques et de prévention duVIH/SIDA. PSI forme des groupesde camionneurs et des prostituées àl’éducation de leurs pairs. Les hôt-esses d’autocars suivent aussi une for-mation d’éducatrice et de vendeuse depréservatifs. La distribution despréservatifs est un autre volet essen-tiel du programme, qui assure la créa-tion de points de ventes facilementaccessibles aux itinérants tels que lesaires de repos, les hôtels et les stationsà essence. Les activités de PSAMAOsont implantées dans quatre pays: leBénin, le Burkina Faso, le Togo et laCôte d’Ivoire. Le Cameroun est sur lepoint de se joindre à cette initiative etsera suivi d’autres pays d’ici à 2003. Selon une étude réalisée en 1998,97% des camionneurs ivoiriensreconnaissent les panneaux de

PSAMAO sur leurs trajets; 83% d’en-tre eux ont vu le spot publicitaire à latélévision et 71% ont entendu l’an-nonce à la radio. Comparé à uneétude de référence datant de 1997, letaux de camionneurs affirmant avoirutilisé au moins une fois un préser-vatif est passé de 58% à 73%; le tauxde ceux interrogés qui se disent con-scients du fait que les infections duVIH peuvent être asymptomatiquesest passé de 57% à 68%. Le taux decamionneurs qui disent avoir eu desrapports sexuels avec une personneautre que leur partenaire habituel, aucours de l’année précédente, est passé

de 47% à 37%. Les activités du projetPSAMAO ont non seulement informéles camionneurs sur le VIH/SIDA,elles ont aussi eu un impact positif surleurs attitudes.

Les camionneurs du monde entiersont à risques. PSI répond à cette situation en touchant cette populationitinérante là où elle se trouve, et enparticulier dans les terminus de trans-port à Mombai et New Delhi, en Inde.

Par le biais de panneaux publicitaires, d’éducateurs et d’un réseau de milliers de points de vente de préservatifs, visibles et

accessibles sur les routes, PSI offre des mesures préventives contre le VIH aux populations itinérantes.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 17

De tous les moyens decommunication à la disposition de PSI, lespanneaux publicitairessont en général plus susceptibles de toucherles camionneurs.

Les hôtesses dessociétés d’autocars sontformées à diffuser auxpassagers des messageséducatifs sur leVIH/SIDA.

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Page 20: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Souciante de l’alimentation de ses patients, Doña Petronaexplique, “Je me sens responsable de la santé de cesfemmes depuis leur naissancejusqu’à ce qu’elles deviennentmères à leur tour.”

A62 ans, Doña Petrona Sorioco deHípamo est l’une des personnes

les plus respectées de la circonscrip-tion rurale de 2.000 habitants où ellevit, Nuevo Horizonte, dans les terresbasses de l’est de la Bolivie. Bien quenée dans une famille sous servitude,elle fut encouragée par ses parents àpoursuivre ses études. Lorsqu’elle prisconscience du fait que sa communautéd’origine manquait d’accès aux soinsmédicaux, Doña Petrona décida desuivre des cours d’infirmière par cor-respondance. Tous les jours, elle faisaitun trajet de 50 kilomètres, dans sa car-riole à cheval, pour participer auxtravaux pratiques organisés par la clinique la plus proche. Elle reçut unebourse de l’hôpital en récompensepour son travail remarquable.

Un Exemple de Succès en Bolivie:LES MULTIVITAMINES

Page 21: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Doña Petrona est aujourd’hui la seulepersonne à Nuevo Horizonte à posséderune formation médicale. En tant quesage-femme, Doña Petrona a mis aumonde la plupart des enfants de sacommunauté. Comme elle est aussiinfirmière elle dit se sentir “respons-able de la santé des femmes de sa com-munauté, de leur naissance jusqu’à cequ’elles deviennent mères de famille”.

Dans cette région où l’agriculture etl’élevage prédominent, où il n’y a nieau courante ni téléphone, et où lescarrioles et les motocyclettes sont lesmoyens de transport les plus répandus,Doña Petrona est souvent compenséepour ses services en poulets et en riz.

Récemment, Doña Petrona a ajoutéles vitamines VitalDía à ses ordon-nances pour les soins prénatals.VitalDía est un produit qui a étédéveloppé, lancé et distribué avec l’assistance de PSI. Comme la plupartdes populations à faibles revenus dansle reste du monde, la majorité deshabitants de Nuevo Horizonte a unrégime alimentaire qui consiste essen-tiellement en denrées peu coûteuses;ce qui veut dire que les produits ani-maliers, les fruits et les légumes richesen vitamines et minéraux essentiels àla santé sont rarement servis.

En Bolivie, les carences alimen-taires sont fréquentes, ce qui pose degraves problèmes de santé, en partic-ulier chez les femmes enceintes etchez leurs enfants. Une femme surtrois souffre de carence en fer. Le tauxnational de mortalité maternelle est leplus élevé de toute l’Amérique du sud,et près de la moitié des décès sontcausés par des hémorragies dues àl’anémie. D’autres carences en vita-mines A, B et D, en acide folique eten zinc sont aussi parmi les causes demortalité maternelle et infantileélevée, des naissances prématurées, dupoids insuffisant, des déformationsdes nouveau-nés, et des nombreusesmaladies infectieuses. Dans les paysindustrialisés, il a été démontré qu’unapport supplémentaire en acide foliquedans le régime des femmes enceintesréduit de 70% les risques de troublesnerveux chez les nouveaux-nés. Lesenfants d’une mère sous-alimentée

ont tendance à avoir un poids endessous de la normale à la naissance.Par ailleurs, la malnutrition affecte nonseulement la qualité du lait maternelmais aussi l’existence de lait tout court.C’est ainsi que la malnutrition enBolivie tue près d’un enfant sur dixavant qu’il n’ait pu atteindre l’âge decinq ans.

Pour répondre au problème de malnutrition, PSI et une ONG locale,PROSALUD, ont lancé, en Bolivie,les vitamines multiples VitalDía avec lesoutien de l’Academy for Educational

Development et l’USAID. VitalDíaest un supplément alimentaire quicomporte les vitamines et minérauxessentiels aux femmes en âge d’avoirdes enfants. VitalDía cible les femmesà faibles revenus en vue d’améliorerleur état de santé avant, pendant etaprès la grossesse. Les publicitéstélévisées et radiophoniques, lesbrochures et la communication inter-personnelle organisée par des groupes,tels que le Club des Mères fondé parDoña Petrona, sont certaines desméthodes utilisées afin de fournir auxmères et à leur famille des informationsau sujet de la nutrition et sur lamanière de prendre les supplémentsalimentaires. VitalDía est vendu dansdes centaines de cliniques, pharmacies,et marchés ainsi que par des représen-tants de commerce au sein de certainescommunautés. C’est ainsi que Doña

Petrona a pris connaissance de l’existence de VitalDía. Le succès deVitalDía a dépassé tous les espoirs:près de trois millions de tablettes ontété vendues depuis le lancement duproduit. Une enquête récente indiqueque 18% de la population féminine eturbaine à faibles revenus qui ont étéexposées aux annonces publicitairesreprésentant VitalDía, ont acheté cesupplément.

“L’anémie est un véritable problèmeici”, dit Doña Petrona, “parce que lesfemmes ont une alimentation pauvreet ont beaucoup d’enfants”. 28% desenfants souffrent de malnutritionchronique et seulement 12% desBoliviens consomment les 2.200 calo-ries journalières recommandées pourune alimentation saine. “La plupartd’entre nous ne peut pas se permettred’acheter des fruits, des légumes ou dela viande tous les jours et mêmequand nous le pouvons, ces produitsne sont pas toujours disponibles”.

L’approvisionnement en supplé-ments alimentaires mis à part, le projet de PSI en Bolivie a permis àPROSALUD de développer ses com-pétences en matière de marketingsocial, de création de produits, derecherche, d’évaluation et de prise dedécision. Ces compétences sont deséléments essentiels au suivi de nosprojets.

Le projet pilote de PSI enBolivie est le premier au monde àdistribuer des multivitamines parle biais du marketing social.Actuellement, PSI entreprend desprojets de marketing social de multi-vitamines au Pakistan et au Paraguay.Si l’on juge par l’intérêt porté à cetteopération, il est très probable que leprojet pilote bolivien sera reproduitglobalement.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 19

PSI et PROSALUD gèrenttout le processus de production et de distribu-tion –de l’achat desmatières premières àl’emballage destablettes – et fait ensorte que ces produitsatteignent les femmesqui en ont besoin.

L’emballage multicolorede VitalDía a été conçu àpartir de résultats d’en-quêtes qui indiquent queles femmes considèrentles fruits comme les élé-ments essentiels quicontribuent à la santé età la beauté.

PSI a lancé le premier projet au monde de marketing social de multivitamines ciblant les

femmes en âge d’avoir des enfants.

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Page 22: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

“Les quatre piliers du bonheur,”dit Daniel Gapare, “sont la

famille, les amis, le football et la nour-riture.” Les week-ends, Daniel estdétendu et de bonne humeur. Il joueau football avec ses amis ou se détendavec sa femme et ses trois enfants qu’ilchérit. Personne ne pourrait deviner,à le voir ainsi, que Daniel exerce undes métiers les plus difficiles deChinhoyi, une ville de taille moyenneà une heure de la capitale duZimbabwe, Harare. Dans un pays quipossède l’un des taux les plus élevésd’incidence du VIH, soit 25% de lapopulation adulte sexuellement activedu Zimbabwe, Daniel travaille pour leprogramme d’assistance volontaire etd’examen pour le VIH, New Start(Nouveau Départ), parrainé parl’USAID et mis en œuvre par leProgramme National de Coordinationpour le SIDA du Ministère de laSanté du Zimbabwe, et bénéficiant del’assistance technique de PSI.

“Au début, il m’était difficile deregarder les gens dans les yeux et deleur dire qu’ils étaient séropositifs”,raconte-t-il. “Je faisais des cauchemarsà l’idée de devoir le leur annoncer.Mais la formation suivie au sein duprogramme New Start m’a aussi per-mis de vivre des moments profondé-ment gratifiants. Un des deuxpartenaires d’un jeune couple mariéque je conseillais était séropositif. Laséparation de ce ménage me semblaitinévitable. Mais alors que nous parlionsdu problème, ils ont pris conscience

Conseiller lesséropositifsest difficile,mais lagénéreusedisposition deDaniel aidebeaucoup.

Un Exemple de Succès au Zimbabwe :PROGRAMME D’ASSISTANCE ET TEST VOLONTAIRE

Page 23: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

qu’ils s’aimaient toujours et qu’ilspourraient accepter de franchir la pre-mière étape d’une vie partagée avec levirus: l’adoption et l’utilisation despréservatifs”.

Ce couple ne représente que deuxpersonnes sur les milliers de person-nes que Daniel et ses collègues con-seillent, au sein du projet New Start,lancé par le programme de PSI,AIDSMark, au printemps 1999, avecl’assistance technique de FHI (FamilyHealth International). New Start estun programme de réseaux qui met à ladisposition du public des tests et con-sultations volontaires pour le VIH auZimbabwe. Des études faites sur lesujet démontrent que la recherche,l’assistance, et les tests contribuent àréduire la propagation du VIH.Même si leurs tests sont négatifs, lespatients qui sont passés par l’attenteanxieuse des résultats sont plus sus-ceptibles que les autres de se protégerà l’avenir. Ceux qui sont séropositifssont plus à même d’éviter de conta-miner les autres et de suivre destraitements médicaux au plus tôt.Daniel fait partie des 80 assistantssociaux déjà formés par New Start ausein des neuf nouveaux sites dedépistage ouverts au Zimbabwe (VCT).

New Start utilise au mieux lesressources déjà disponibles et les tech-niques qui ont prouvé leur efficacité.New Start est intégré au sein des services de santé existants, dans leshôpitaux et les cliniques publiques etprivées. Cette intégration permet uneplus grande efficacité et aide à sur-monter la peur du test. New Startcible les populations à risques tels queles jeunes couples, les adolescents, lesprostituées, et les travailleursitinérants. Le programme offre desservices variés. Les employés, commeDaniel, suivent une formation pourapprendre les nouvelles méthodesd’analyse médicale et d’assistancesociale. En cas de séropositivité, lespatients sont renvoyés à des groupescommunautaires de soutien.

Des campagnes de promotion encou-ragent l’utilisation de ces servicesgrâce à des moyens de diffusion et decommunication efficaces .

“J’apprécie mon travail d’assistantsocial”, nous dit Daniel. “J’aime vraiment venir en aide aux gens. Audébut, les gens hésitaient à parler deleurs craintes du VIH. Mais main-tenant, même mes voisins et quelquesfois des inconnus s’arrêtent chez moipour me demander conseil. Les chosess’améliorent”. Daniel représente avanttout le dévouement et la bonne volontéde tous ceux qui travaillent pour laprévention du VIH dans des conditionssouvent particulièrement difficiles.

Le programme récent de prévention du VIH/SIDA mis en œuvre par PSI, New Start, utilise l’analyse médicale volontaire et

l’assistance sociale, une approche novatrice et efficace.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 21

Neufs centres New Startfournissent des servicesde consultation etd’analyse médicale dehaute qualité à travers le Zimbabwe

Une distribution cibléeet une campagne depublicité créative ontnormalisé l’usage despréservatifs ProtectorPlus au Zimbabwe.

La communication inter-personnelle est essen-tielle au succès dumarketing social despréservatifs fémininscare de PSI/Zimbabwe

n Photo à gauche

Page 24: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Alors que sa mèreessayait de le sevrer,Benoît acommencé à souffrir de gravescrises dediarrhée.

En se déplaçant entre ses marchan-dises disposées dans la rue pour la

vente, Afi Amegandjin secoue le sablechaud de ses vêtements et observe sonfils, Benoît, qui joue à ses pieds. Alorsqu’elle étale ses pieds et oreilles decochon, ses élixirs et ses potions, Afiexplique comment, il y a un an, elle apresque perdu son fils, maintenantâgé de 18 mois. Elle essayait de lesevrer mais la transition aux alimentssolides ne se passait pas bien. Benoîtsouffrait de graves crises de diarrhée.Afi savait que la nourriture et l’eau -toutes les deux contaminées - étaient à l’origine de l’état de son fils.Malheureusement, le passage à lanourriture courante, d’origine souventdouteuse, est une nécessité commepour la plupart des enfants de la capitale du Togo, Lomé. La familled’Afi vit dans une pièce unique, autoit de chaume, dans un lotissementqui abrite plusieurs familles. Il fautprès de 3 dollars par jour pour que safamille puisse maintenir ce niveau devie. Chaque jour, Afi s’assied devant samaison sur la route de terre, en pleincentre-ville, avec sa marchandise, ettente de rassembler, comme elle lepeut, assez d’argent pour nourrir safamille.

Un Exemple de Succès au Togo:LES SELS DE RÉHYDRATATION ORALE

Page 25: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

“Quand Benoît est tombé malade ily a un an” raconte Afi, “il s’affaiblissaitde jour en jour”. Finalement, Afi apris peur et a emmené Benoît dans uneclinique locale où on lui a administrédes sels de réhydratation orale (SRO),Orasel, afin de rétablir son niveaud’hydratation. Ce produit promu parPSI, qui coûte seulement 8 cents pourune série de trois traitements, a peut-être sauvé la vie de Benoît. Chaqueannée, 1,8 million d’enfants de moinsde cinq ans (dont des milliers d’enfantstogolais) meurent de déshydratationdue aux maladies diarrhéiques, ladeuxième cause de mortalité infantileaprès le paludisme. Un enfant sur dixmeurt avant d’avoir atteint l’âge decinq ans. Seulement 37% de la popu-lation rurale au Togo a accès à l’eaupotable, et les décès dus à la diarrhéesont malheureusement fréquents.

“Après avoir pris Orasel pendantdeux jours”, Afi raconte, “mon enfantpouvait de nouveau manger. Orasel estbon marché, facile d’usage et a rapide-ment redonné des forces à mon fils”.

Depuis 1997, PSI/Togo a venduplus de trois millions de sachets desels de réhydratation orale Orasel, àdes mères de famille comme Afi, àtravers le pays. PSI travaille en étroitecollaboration avec le Ministère de laSanté et le Programme National dePrévention des Maladies Diarrhéiquesdu Togo. La promotion et la distribu-tion d’Orasel répondent à un besoinprimordial en matière de santépublique. Les contributions del’UNICEF et de USAID, ont permisà PSI/Togo de rendre le traitement deréhydratation orale accessible et abordable, même pour les mères defamille les plus démunies. PSI distribueOrasel partout au Togo, en pharmacies,dans les magasins d’alimentation, dansles cliniques et les hôpitaux, ainsi qu’àtravers divers réseaux d’éducation.Nos programmes, qui vont au cœurdes communautés, permettent auxmères de famille d’apprendre com-ment soigner leurs enfants en cas decrises de maladies diarrhéiques.

Dans neuf autres pays, le Bénin, leBurkina Faso, le Cameroun, la Côted’Ivoire, la Guinée, l’Haïti, l’Inde, le

Malawi et le Maroc, PSI a implantéavec succès d’autres programmes deSRO. Au total, ces programmes ontvendu plus de 26 millions de sachetsde sels de réhydratation orale, etsauvé la vie de millions d’enfants.

PSI explique clairement l’utilisation du traitement au cours de ses efforts de promotion, et fait en sorte que ces produits

soient abordables pour les mères de famille à faibles revenus.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 23

Les ventes de SRO dePSI ont augmenté defaçon constante aucours des cinq dernièresannées, en particulierdepuis le lancement duproduit en Afrique del’Ouest.

Une petite fille tient un échantillon gratuitd’Orasel qu’elle a obtenuau cours d’une rencontrepromotionnelle organiséepar PSI. Le travail de PSIest crucial: à l’heureactuelle, plus d’enfantsmeurent de déshydratationqu’il y a 10 ans.

8.000.000

7.000.000

6.000.000

5.000.000

4.000.000

3.000.000

2.000.000

1.000.000

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Total des ventes PSI d’Orasel par Région■ AFRIQUE ■ ASIE ■ CONTINENT AMÉRICAIN

Page 26: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

ÉTATS-UNIS• •

CUBA•

EL SALVADOR •

GUATEMALA•

BÉLIZE•

NICARAGUA•

COSTA RICA•

HAITÍ• • • • •

BOLIVIE• • • • • • • •

VÉNÉZUELA• • • • • • •

BRÉSIL • •

PARAGUAY• •

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

PROGRAMMES ET DISTRIBUTION

Albanie • •Bélize •Bénin • • • • •

Bolivie • • • • • • • •Botswana •

Brésil • •Burkina Faso • •

Burundi •Cambodge • •Cameroun • • •

République Centrafricaine •Costa Rica •

Côte d’Ivoire • • •Cuba •

République Démocratique du Congo •République Dominicaine •

El Salvador •Ethiopie • • •Erithrée •Géorgie •

Guatemala •Guinée • • • •

Guinée Bissau •Haití • • • • •Inde • • •

Kenya • •Laos •

Lesotho •Madagascar • • •

Malawi • •Maroc •

Mozambique • • •Myanmar • •

Namibie • •Nicaragua •

Nigeria • • • • • • Pakistan • • • • • •

Paraguay • •République du Congo •

Roumanie •Russie •

Rwanda • •Afrique du Sud • •

Tanzanie • • •Togo • • • •

Ouganda • • • • États-Unis • •

Vénézuela • • • • • • •Zambie • • • • • •

Zimbabwe • • • • •

24

Implantation géographique de nos programmes et distribution de nos produits

Page 27: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

RUSSIE•

ALBANIE• •

ROUMANIE•

KENYA• •

ÉTHIOPIE• • •

ÉRITHRÉE•

NIGERIA• • • • • •

NAMIBIE• •

AFRIQUE DU SUD• •

TANZANIE• • •

RÉPUBLIQUEDÉMOCRÁTIQUE

DUCONGO

MADAGASCAR• • •

MOZAMBIQUE• • •BOTSWANA

ZAMBIE• • •• • •

RÉPUBLIQUECENTRAFRICAINE

MAROC•

OUGANDA• • • •

LESOTHO

MALAWI• •

BURUNDIRUANDA

TOGO• • • •

BÉNIN • • • • •

CÔTE D'IVOIRE• • •

GUINÉE• • • •

BURKINA FASO• •

CAMEROUN• • •

ZIMBABWE• • •• •

RÉPUBLIQUE DU CONGO

GUINÉEBISSAU

PAKISTAN• • • • • •

INDE• • • MYANMAR

• •

CAMBODGE• •

LAOS•

GÉORGIE•

••

25

PROGRAMMES DE PSI

● Préservatifs masculins

● Contraceptifs oraux

● Préservatifs féminins

● Contraceptifs injectables

● Stérilets

● Tablettes vaginales spermicides

● Kits test pour les maladies sexuellement transmissibles

● Contraception d’urgence

● Sels de réhydratation orale

● Moustiquaires et traitements insecticides

● Lubrifiants

● Tests de grossesse

● Traitement de l’eau à domicile

● Multivitamines

● Tests VIH

● Programmes d’assistance volontaire VIH/SIDA

● Sel iodé

Page 28: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

B É N I NPSI/ Bénin produit “Amour & Vie”, un bulletind’information, très populaire auprès desjeunes. Il faut savoir qu’en Afrique, le SIDAse répand très vite chez les 15-19 ans, d’oùl’importance de cibler les jeunes. “Amour &Vie” présente des bandes dessinées

attrayantes qui parlent des rapports sexuelsde manière pratique. La section “Questionset Réponses” du bulletin fournit aux lecteursdes informations concernant la santé repro-ductive et les encourage à changer leursattitudes par rapport aux relations sexuelles.Avec un tirage 20 fois plus important quecelui d’un journal quotidien national, ce bul-letin disparaît aussi vite qu’il a été distribué,et est photocopié en grand nombre, ce quifait la joie de certains!

H A Ï T IPSI/Haïti, qui œuvre dans l’un des pays leplus pauvre de l’hémisphère ouest, vient dese distinguer à nouveau en recevant le

premier prix Emmanuel Ade du FNUAP.Grâce aux généreuses contributions de nosdonateurs, PSI a réussi à maintenir ses programmes en Haïti durant la récente instabilité politique. Des ventes record depréservatifs et de contraceptifs oraux etinjectables ont été enregistrées en 1999. Les sels de réhydratation orale ont été, parailleurs, lancés en 1999. De tous les pro-grammes de marketing social de PSI, lesventes de contraceptifs (traduites en couplesprotégés par an ou CPA) ainsi que les ventesde préservatifs par habitant en Haïti sontparmi les plus élevées.

PA K I S TA NEtant donné le taux élevé de fécondité etd’analphabétisme parmi les femmes et lapauvreté du système national de santé, le

Pakistan est un autre de ces pays qui a unbesoin urgent en matière de santé publique.Pour répondre à ce besoin, PSI et son parte-naire, Social Marketing Pakistan (SMP), y ontmis sur pied le réseau de cliniques GreenStar. Ce réseau est l’un des plus grand sys-tèmes franchisés au monde, et compte plusde 11.000 membres du corps médical dans 40villes. Les cliniques Green Star offrent unchoix de méthodes contraceptives, des infor-mations et une assistance sociale à des millionsde pakistanaises dont les revenus sont bas.

PA R A G U AYLes spots radiophoniques et le programmeéducatif pour les jeunes, Arte y Parte,conçus par le partenariat entre PSI et

PROMESA au Paraguay ont été primés. Lesvidéos qui ciblent les jeunes et traitent de lacontraception ont reçu l’équivalent d’unOscar dans la catégorie du meilleur docu-mentaire. En 1999, le spot radiophoniquefaisant la promotion des préservatifs Panteraa été choisi au niveau national dans la caté-gorie “meilleur spot publicitaire” et a reçuune mention honorable pour la région sud del’Amérique du sud. Les ventes de Pantera, lamarque de préservatifs récemment lancéesur le marché au Paraguay, sont en pleinecroissance. Le programme de PSI a convaincule Ministre de la Santé d’accorder son soutienà nos activités.

G U I N É EDepuis deux ans, PSI/OSFAM en Guinée batdes records de vente pour quatre de ses pro-duits. Les ventes de préservatifs ont augmentéde 50% et celles des sels de réhydratationorale, des contraceptifs oraux et injectablesont presque doublé. Le pourcentage de lapopulation guinéenne qui utilise des méthodesmodernes de contraception a plus quequadruplé durant les sept dernières années.

D’Autres histoires remarquablesDans les histoires précédentes racontées sur quelques unes des personnes que nous servons, nous avons pu remarquer les nom-breux succès de PSI. Au cours des deux dernières années nous avons aussi été témoins de bien d’autres succès. Nous n’en men-tionnerons brièvement que quelques uns dans ce qui suit.

26

La bande dessinéehumoristique “Amour etVie”, une des approchesles plus novatrices utilisées par PSI/Béninciblant les jeunes.

Ce point de vente hors du commun est un parfaitexemple des nouvellesméthodes de distributionemployées par PSI dansles régions les plus pauvres d’Haïti.

A travers le réseau de cliniques Green Star, lesPakistanaises à faibles revenus ont désormaisaccès aux produits abordables et de bonne qualitépour la santé reproductive.

L’émission de radio, Arte y Parte, organisée parPSI/Paraguay, est dirigée par et pour les adoles-cents. Elle diffuse des messages incitant lesjeunes à utiliser des méthodes contraceptiveslors de rapports sexuels.

PSI/OSFAM a élargi, d’une façon notable, l’ampleur deschoix de méthodes de contraception pour les Guinéennes.

Page 29: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

E TAT S - U N I SPSI/Etats-Unis a ouvert deux bureaux sup-plémentaires pour exécuter des projetsdivers, dont un projet visant à réduire lesrisques de maladies sexuellement transmis-sibles parmi les jeunes et un projet visant àpromouvoir des services de planning famil-ial et à rendre l’accès aux contraceptifsd’urgence plus facile. Dans le cadre de lapremière phase d’un plan quinquennal,visant à améliorer l’accès aux services deplanning familial, le bureau de PSI àPortland, dans l’Oregon, a entrepris un pro-jet de recherche à grande échelle sur lesfemmes dont les revenus sont à peinesupérieurs au seuil de pauvreté. Le projet decontraception d’urgence propose de formerle corps médical et d’éduquer les femmes àfaibles revenus dans le but de prévenir lesgrossesses non-desirées. Enfin, PSI a entre-pris de reproduire le projet ACTION dePortland dans la région centrale de la côteouest californienne, projet qui cible essen-tiellement les adolescents d’origine latino-américaine. Ce type de projet exécuté avecsuccès à Portland, Seattle et San José estbasé sur l’utilisation de campagnes média-tiques importantes visant à encouragerl’usage de contraceptifs et de préservatifs.En effet, dans ces trois villes, le projetACTION a contribué à une augmentationnotable de l’utilisation des préservatifsparmi les jeunes sexuellement actifs.

R U S S I ELa filiale de PSI en Russie à Saratov a adoptéune approche innovatrice, destinée à toucher les jeunes à travers des messagessur les rapports sexuels. Elle organise desévénements de sports “extrêmes” en util-isant les dernières modes lancées telles quele rollerblade, le skateboard et le surf desneiges. PSI profite de ces événements pourattirer de larges foules de jeunes, leur parlerdes risques de MST, et pour les inciter à seprotéger. A Saratov, ainsi que dans d’autresrégions de Russie, PSI cible aussi les toxico-manes qui utilisent des seringues, en leurexpliquant comment se protéger contre leVIH et les MST. En Russie, 90% des nouveauxcas de VIH touchent ces toxicomanes.

O U G A N D AC’est dans le cadre du projet CommercialMarket Strategies (CSM) que PSI en Ougandaa lancé avec brio la nouvelle marque depréservatif, Protector. Le défilé qui marquaitl’événement a pratiquement paralysé les rues.Un convoi de motocyclettes conduites par desjeunes gens arborant le sigle de Protector surleurs tee-shirts, a exécuté des manœuvresaudacieuses devant un public ravi de 100.000personnes. Une escorte de police et unemusique retentissante accompagnaient lesmessages éducatifs et la distribution d’échantillons.

Par ailleurs, le programme en Ouganda,financé par l’USAID, a lancé un projet-pilotequi consiste à la commercialisation destrousses de soins complets pour les maladiessexuellement transmissibles. Le nom de cettetrousse, “Clear Seven”, indique aux consom-mateurs que l’infection peut être traitée ensept jours. Clear Seven permet aux personnessouffrant d’urétrite, par exemple, d’acheter untraitement dans des points de vente facilesd’accès sans avoir à faire face à l’embarrasqui est souvent associé à cette maladie dansle milieu hospitalier local. Cette trousse con-tient des antibiotiques, des préservatifs, et desbrochures d’information qui encouragentleurs partenaires à se faire soigner aussi.D’après les données recueillies pendant lessix premiers mois du projet, les résultats sontencourageants: 84% des consommateurs de

Clear Sevenont été guérisde l’infection,et 93% desconsomma-teurs se sontconformés aumode d’em-ploi. Ces con-

sommateurs de Clear Seven sont plus à mêmed’utiliser des préservatifs pendant le traite-ment (36% comparé à 18% dans le groupe deréférence). Pour 22% d’entre eux, c’était lapremière fois qu’ils utilisaient un préservatif.Etant donné le taux élevé d’incidence duVIH/SIDA et les taux minimes d’utilisation despréservatifs en Ouganda, ces résultats sontparticulièrement encourageants. PSI se pro-pose d’élargir l’envergure et la portée de ceprojet-pilote au cours de l’année 2000.

N I G E R I ALa filiale de PSI au Nigeria, Society forFamily Health, gère un programme nationalde prévention du VIH/SIDA. Munis d’une formation approfondie, les éducateursutilisent des méthodes de communicationinterpersonnelle en vue d’augmenter lesconnaissances, la prise de conscience et laperception des risques associes au VIH dansdivers groupes. Le programme du Nigeriavise à changer les comportements grâce àl’utilisation systématique des informationsobtenues par le biais d’un travail derecherche et d’évaluation rigoureux.

A L B A N I EAu cours de la journée mondiale du SIDA etla fête de la Saint Valentin, PSI/Albanie et safiliale locale, ASMA, ont envoyé dans le cieldeux dirigeables publicitaires géants au-dessus du centre ville de Tirana. Durant lajournée mondiale du SIDA, PSI a aussi parrainé un concert à Moscou et Bucarest.

Z A M B I EEn Zambie, PSI a créé un programme detraitement de l‘eaux pour enrayer uneépidémie de choléra.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 27

L’éducation interperson-nelle est un élément cléd’une stratégie qui viseaux changements d’attitude.

Le dirigeable de PSIplace les préservatifs enavant-page des journauxet des informationsnationales en Albanie.

Des enfants, provenantde quartiers touchés parle choléra, participentau lancement de Clorin,le produit commercialisépar PSI, pour le traitementde l‘eau en Zambie.

Aux Etats-Unis, ce sont les adolescents, ciblés parles programmes de PSI, qui participent directement àla conception de nos campagnes publicitairespréventives contre les grossesses non-desirées desadolescents.

Le lancement pittoresque des préservatifs Protector.

Page 30: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Les visagesde PSICe sont les hommes et les femmes qui

distinguent PSI des autres organisations.

Qu’est-ce-qui attire ces personnes remar-

quables chez PSI? Le plus souvent, c’est la

prise de conscience que, grâce à leur

savoir-faire et à leurs talents professionnels,

ils peuvent contribuer à changer le monde.

Bien que les employés de PSI travaillent

dans des conditions souvent difficiles, ils

sont connus pour leur joie de vivre. Que ce

soit au cours de l’installation d’un ballon

gonflable géant en forme de préservatif, de

la traversée d’un pays en développement sur

des routes cahoteuses, ou bien encore de la

création d’un feuilleton télévisé sur le thème

du VIH/SIDA, les employés de PSI se jettent

cœurs et âmes dans ces projets. Cet esprit

est essentiel au dynamisme de l’entreprise.

Nous vous invitons à faire la connaissance

de quelques uns de ces 2.000 employés qui

font de PSI la première organisation de

marketing social au monde. Sur ces 2.000

personnes, 97% sont citoyens du pays dans

lequel ils travaillent.

S T. H I L A I R E L A F O R E TPendant plus de cinq ans, St. Hilaire a con-tribué d’une façon remarquable au projet dePSI/Haïti. Il a vécu de réelles tragédies danssa vie familiale mais son travail à PSI l'a aidé

à en éviter bien d’autres. Il y a trois ans, St.Hilaire a épousé une femme atteinte du VIHqui est récemment décédée. St. Hilaire adébuté chez PSI en tant que chauffeur et,après une série de promotions bien méritées,il dirige maintenant les ventes et la distributiondes produits de PSI au niveau régional.

C A R O L S Q U I R ECarol Squire maintient avoir commencé sonpremier “vrai” travail chez PSI à l’âge mûrde 37 ans. Elle a cependant géré auparavantplusieurs de ses propres entreprises, qui ontété couronnées de succès, dans lesdomaines de la formation professionnelle, dela gestion, des études de marché et de lapérennité et l’intégration du développement.Quitter son entreprise où elle dirigeait plus

de 200 employés a été dur. “J’ai pensé que jepourrais avoir un plus grand impact en travaillant pour une organisation interna-tionale”. Représentante Nationale de PSI enInde, Carol résume ses responsabilités:Embaucher les meilleurs employés et lesencourager à utiliser leurs talents, et con-struire des relations solides avec les dona-teurs afin de créer de nouveaux programmes,tels que l’initiative visant à diversifier lechoix des méthodes contraceptives. Dans lavie, on a besoin de choix réels, tangibles etnon théoriques. PSI rend ces choixdisponibles à tous.

J A N E M I L L E RLa première de deux jumeaux anglais nés àMoscou, Jane Miller fut saluée par la presseanglaise comme l’un des “jumeaux à l’étoilerouge”. A la suite d’une thèse doctorale,cette spécialiste en parasitologie médicale adéveloppé, sous les auspices de la LondonSchool of Hygiene and Tropical Medicine, unkit d’insecticide contre le paludisme pour letraitement à domicile des moustiquaires. Au sein de PSI, elle a été la force motricederrière le succès du programme qui com-mercialise les trousses de traitement de

moustiquaires en Tanzanie. Grâce à sa personnalité charismatique et un travail sans relâche, elle a conquis de nombreuxpartenaires privés et publics dans la luttenationale contre le paludisme en Tanzanie.

O S W A L D K A S S AOswald Kassa passe la plupart de sesjournées en public. En tant qu’éducateur etvendeur de préservatifs, on le trouve le plussouvent au milieu de foules sur les marchéspublics, en pleine séance de démonstrationset de discours éducatifs. Avant d’occuper ceposte, Oswald vendait des cigarettes dansdes bars, endroits souvent sombres et peupropres. Comme il l’indique, il continue à travailler dans des endroits similaires, “maisavec PSI je sais que j’aide les gens au lieude leur faire du mal”. Il paye aussi les fraisde scolarité de la plupart de ses frères et sœurs et subvient aux besoins de ses parents. Cette année il pourra enfin se marier.

En 1999, Oswald et ses collègues ont créé7.000 points de vente au Bénin, un pays de lataille du Tennessee. Des études ont révéléque l’utilisation des préservatifs dépend enpartie de leur disponibilité, alors Oswald lesvend un peu partout – y compris dans lesstands, chez les barbiers, et auprès d’unemultitude de marchands itinérants. Cespoints de vente sont le cœur du marchébéninois.

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Page 31: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

M U YA P E K W A K A L I M A“Pekwa” Kalima, 22 ans, a passé près dequatre ans en tant qu’éducatrice pour lecompte de la Society of Family Health (SFH)en Zambie. Elle est admirée pour son enthousiasme et sa compassion. “C’est formidable de pouvoir enseigner aux jeunescomment vivre une vie sure - maternité sansdanger et protection contre les maladies

sexuellement transmissibles”. L’annéedernière, au cours de la conférence interna-tionale sur le VIH/SIDA en Afrique à Lusaka,le passage de Pekwa à la télévision a ététrès remarqué. “Après cela, j’étais ravie derecevoir des messages par Internetprovenant de toute l’Afrique”.

D R . R E H A N A A H M E DAprès avoir obtenu son diplôme au DowMedical College à Karachi, Dr. RehanaAhmed a suivi son mari en Angleterre. Deretour à Karachi, quelques années plus tard,elle a assumé la direction d’une clinique deplanning familial. Elle y a instauré des ser-vices nécessaires de contraception, et créédes camps de contraception chirurgicaledans les circonscriptions rurales. Il a falluhuit heures de route difficile pour atteindreson premier camp dans le désert du

Tharparkhar. A son arrivée, elle se souvientavoir trouvé “le champs d’opération”déserté depuis longtemps, les vitrescassées, et envahi de lézards. Il lui a fallubeaucoup d’efforts afin de convaincre soncollègue de ne pas abandonner ce poste.Son équipe a couvert les fenêtres casséesde carton, nettoyé la pièce et installél’équipement qu’ils avaient apporté aveceux. Le lendemain, ils ont pratiqué 30 opéra-tions de ligature des trompes. Dorénavant,on ne ferait plus marche arrière. L’expériencemédicale de Rehana et son esprit de directionont été essentiels à la création du réseau decliniques et pharmacies Green Star dePSI/SMP.

D AW S W E Z I N H TA I KQuand la Responsable des ProjetsMédiatiques de PSI/Myanmar descend larue, les regards se tournent. Daw “Grace”Swe Zin Htaik est l’une des actrices les plusconnues au Myanmar, et a joué dans plus de200 films. Bien qu’elle ne joue plus, Grace atoujours l’élégance et la confiance d’unestar. Son savoir-faire technique l’a aidée àproduire le premier film dramatique de PSIsur le thème du SIDA au Myanmar, “HappyTravelers” (Les Voyageurs Heureux). Son

influence a permis au film de passer à latélévision. “Je suis contente de pouvoirutiliser mes contacts au sein de l’industriecinématographique au profit de PSI. C’est lapremière fois que le sujet du SIDA est abordé à la télévision au Myanmar.” “HappyTravellers” est un feuilleton de 10 épisodesqui comprend des messages éducatifs deprévention du SIDA et l’histoire captivanted’une famille touchée par la maladie. Cefeuilleton et ses informations vitales sur leSIDA auront un impact sur les gens duMyanmar.

F L O R E N C E Z A K ED’origine ougandaise, Florence Zake et safamille ont fui le pays en 1972, à la veille durègne de terreur de Idi Amin. Devenueaméricaine, et après avoir travaillé pourd’autres ONG internationales basées auxEtats Unis, elle a rejoint PSI en 1997. Sonexpérience précédente était dans le domainedu développement rural, y compris ledéveloppement des capacités locales, planning stratégique, élaboration et évalua-tion de projets. Ces huit années, dont cinqpassées en Afrique, se sont avérées être unepréparation idéale pour ses responsabilitésau sein de PSI, au début en tant queResponsable de Projet pour l’Afrique del’Ouest et Centrale, puis comme Responsablede Projet pour l’Afrique pour le projetCommercial Market Strategies (CMS), spon-sorisé par l’USAID. Florence est maintenantSous-Directrice du projet mondial de préven-tion du SIDA (AIDSMark) financé par l’USAID.

S C O T T B I L LYScott Billy a débuté chez PSI à Washingtoncomme Responsable de Projet pour l’Europede l’Est, puis a été nommé en Albanie afin d’y lancer un nouveau programme. Il estmaintenant basé à Washington, où il estResponsable de Projet pour l’Asie, dont leCambodge, l’Inde, le Laos, et le Myanmar.“Nous bénéficions énormément de notreparticipation dans un réseau mondial demarketing social. Il y a beaucoup plus desimilarités que de différences entre cespays. Je suis peut-être la seule personne aumonde à savoir combien le Laos et l’Albanieont en commun”. “Ce ne sont pas tant lesvoyages qui sont gratifiants, mais le fait devoir que l’utilisation des préservatifs a dou-blé en Albanie et ne cesse d’augmenter auLaos”.

PSI Rapport Annuel 1999-2000 29

Page 32: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

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Afrique du SudSociety for Family Health41 Frost AveBuilding 7Auckland Park 2006Johannesburg, Afrique du SudTéléphone: + 27-21-448-7303Télécopie: + 27-21-448-8075E-mail: [email protected]

AlbanieAssociation Albanaise de MarketingSocialKP 2430Tirana, AlbanieTéléphone: + 355-4234376Télécopie: + 355-4234378E-mail: [email protected]

BéninPSI/BéninB.P. 08-0876Cotonou, BéninTéléphone: + 229-30-77-00Télécopie: + 229-30-77-03E-mail: [email protected]

BoliviePSI/BolivieCalle 11 No. 824Zona de obrajesesq. Av. 14 de SeptiembreCasilla de Correo No. 9502La Paz, BolivieTéléphone: + 591-2-783-253Télécopie: + 591-2-784-561E-mail: [email protected]

BotswanaPSI/BotswanaPrivate Bag 00465Gaborone, BotswanaTéléphone y Télécopie: + 267-305-265E-mail: [email protected]

Burkina FasoPROMACO03 B.P. 7109, Ouagadougou 03Burkina FasoTéléphone: + 226-36-40-04Télécopie: + 226-36-50-54E-mail: [email protected]

Burkina FasoPSI/Burkina FasoCite SOCOGIB DassaghoVilla No 15 Rue 28/4901 B.P. 636, Ouagadougou 01Burkina FasoTéléphone: + 226-36-45-47Télécopie: + 226-36-45-51E-mail: [email protected]

BurundiPSI/BurundiPrudence CenterEx-Cultural AmericanCH. Rwagasore, B.P. 1474Bujumbura, BurundiTéléphone: + 257-2-29466Télécopie: + 257-2-29467E-Mail: [email protected]

CambodgePSI/CambodgeNo. 47, Street 302Sangkat Boeung Keng Kang 1Khan Chamcar MonPhnom Penh, Royaume du CambodgeTéléphone: + 855-23-3-60122Télécopie: + 855-23-3-62518E-mail: [email protected]

CamerounPSI/PMSCB.P. 14025Yaoundé, CamerounTéléphone y Télécopie: + 237-209-224Email: [email protected]

Côte d’IvoirePSI/ECODEV(Cocody 2 Plateau, lot 561 AE Tranche)15 B.P. 95 Abidjan 15Côte d’IvoireTéléphone: + 225-22-41-60-57Télécopie: + 225-22-41-9414E-mail: [email protected]

ErithréeGroupe de Marketing Social d’ErithréeZone 1 Subzone 01Nakura Street, House No. 14Asmara, ErithréeTéléphone: + 29-1-12-62-40Télécopie: + 29-1-12-73-50E-mail: [email protected]

EEUUPSI/Etats-Unis1120 Nineteenth Street, NW, Suite 600Washington, DC 20036 USATéléphone: 202-785-0072Télécopie: 202-785-0120E-mail: [email protected]

GuatemalaPASMO13 calle 3-40, Zona 10Edificio Atlantis, 6to Nivel, Oficina 606Ciudad de Guatemala, GuatemalaTéléphone: + 502-366-1557Télécopie: + 502-366-1567E-mail: [email protected]

GuinéeOSFAMB.P. 4111, Arret SogetragCite Ministerielle – DonkaConakry, GuinéeTéléphone: + 224-41-32-15Télécopie: + 224-41-24-55E-mail: [email protected]

Guinée BissauPSIRua Severino Gomes de PinaNos. 74e 74ABissau - Guinée Bissau Cx. Postal#275Téléphone: + 245-211940Télécopie: + 245-202321E-mail: [email protected]

HaitiPSI/HaitiB.P. 1169Port-au-Prince, HaitiTéléphone: + 509-245-6285Télécopie: + 509-245-9979E-mail: [email protected]

IndePSI/IndeC-445. Chittaranjan ParkNew Delhi 110 019, IndeTéléphone: + 91-11-648-7589Télécopie: + 91-11-646-7419E-mail: [email protected]

KenyaPSI/KenyaP.O. Box 22591Nairobi, KenyaTéléphone: + 254-2-446318Télécopie: + 254-2-440899E-mail: [email protected]

RDP LaosPSI/LaosP O Box 8723Vientiane, RDP LaosTéléphone: 856-21-312-519Télécopie: + 856-21-315-334E-mail: [email protected]

MadagascarCMS Madagascar ProjectImmeuble - FIARORue Jules RANAIVOESCALIER-D, 2eme EtageBP 7748Antanananrivo 101MadagascarTéléphone: + 261-20-22-629-84Télécopie: + 261-20-22-361-89E-mail: [email protected]

MalawiPSI/MalawiP.O. Box 52916 Leslie RoadBlantyre, MalawiTéléphone: + 265-674-139Télécopie: + 265-674-138E-mail: [email protected]

MarocPSI/Maroc33, Rue Oued Ouargha, 1st floor #3Residence ZIM, AgdalRabat, MarocTéléphone: + 212-7671989Télécopie: + 212-7671984E-mail: [email protected]/MozambiqueAv. Patrice Lumumba, No. 204C . P. 4059Maputo, MozambiqueTéléphone: + 258-1-430-307Télécopie: + 258-1-430636E-mail: [email protected]/Myanmar36 Golden Hill AvenueBahan TownshipYangon, MyanmarTéléphone y Télécopie: + 95-1-514473E-Mail: [email protected] de Marketing SocialKenya House, Office 302Robert Mugabe AvenueP.O. Box 22870Windhoek, NamibieTéléphone: + 264-61-244-936Télécopie: + 264-61-244-937E-mail: [email protected]/o DimecosaDel semáforo de la Óptica Matamoros2-1/2 cuadras abajo,Managua, NicaraguaTéléphone: +505-277-0855E mail: [email protected] Society for Family HealthAwaye House (Suite 6), 2nd FloorLagos/Badagry Road, Orile IganmuLagos, NigeriaTéléphone: + 234-1-585-0546/5850539Télécopie: + 234-1-774-2745E-mail: [email protected] Marketing Pakistan (SMP)D-29, Block 2KDA Scheme #5CliftonKarachi, Pakistan 7500Téléphone: + 92-21-583-8841Télécopie: + 92-21-586-7891E-mail: [email protected] /Paraguay/PROMESACapitán La Fuente 789 esq. BrasiliaAsunción, ParaguayTéléphone (595-21) 22-17-14/22-17-15Télécopie: (595-21) 21-01-66E-mail: [email protected] Régional d’Afrique de l’OuestSFPS22 B.P. 1356Abidjan 22, Côte d’IvoireTéléphone: + 225-22-47-10-18/47-10-22Télécopie: + 225-22-47-17-28E-mail: [email protected]. ciRépublique CentrafricainePSI/RCAB.P. 127Bangui, République CentrafricaineRue AfricareTéléphone: + 236-616795Télécopie: + 236-619188E-mail: [email protected]épublique Démocratique du Congo(RDC)Building ShellNo. 12 Blvd. 30 Juin(coin 30 juin & Wangata)Kinshasa 1, République Démocratiquedu CongoTéléphone y Télécopie: + 243-12-20544E-mail: [email protected]épublique du CongoAssociation de Santé Familale(même adresse ci-dessus)

RuandaPSI/RuandaB.P. 3040Immeuble BDR1er EtageBoulevard de la RévolutionKigali, RuandaTéléphone: + 250-72896Télécopie: + 250-77813E-mail: [email protected]

RoumaniePSI/RoumanieCalea dorobantilor, 184 bisSector 1, Bucarest 71282RoumanieTéléphone: + 401-230-7225Télécopie: + 401–230-7233E-mail: [email protected]

RussiePSI/Russie1st Yamskogo Polya Street, Blvd. 28First Entrance , 4th floorMoscou, 125124, RussieTéléphone: + 7-095-257-4196Télécopie: + 7-095-257-3377E-mail: [email protected]

TanzaniePSI/TanzanieTEXCO Building, 4th FloorPamba RoadP. O. Box 33500Dar es Salaam, TanzanieTéléphone: + 255-51-117372Télécopie: + 255-51-135389E-mail: [email protected]

TogoPSI/TogoImmeuble Auba, 1ieme Etage BDBP 13804Lomé, TogoWest AfricaTéléphone: + 228-22-2755Télécopie: + 228-22-4624E-mail: [email protected]

UgandaCMS Uganda ProjectPlot 46 Windsor Cresent, KololoPO Box 3495Nakasero, KampalaUgandaTéléphone: + 256-41-230080Télécopie: + 256-41-258678E-mail: [email protected]

VénézuelaProsaludTorre Findo ComúnAv. Andrés BelloEsq. Callejón Don Fidel deal Urb. SarriaPiso 13, of. 13-BLa CandelariaCaracas, VénézuelaTéléphone: +582-574-0549Télécopie: +582-576-5010E mail: prosalud@cantv. net

ZambiePSI/Zambie39 Central StreetJesmodine, LusakaTéléphone: + 260-1-292443Télécopie: + 260-1-292463E-mail: [email protected]

ZimbabwePSI/Zimbabwe#4 Rocklands RoadHatfield, HarareZimbabweTéléphone: + 263-4-572347Télécopie: + 263-4-572-856E-Mail: [email protected]

Les Bureaux de PSI et ses Filiales

Page 33: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Conseil d’Administration

Timothy R. L. Black C.B.E., M.D.M.R.C.P., M.P.H.Président-Directeur GénéralMarie Stopes InternationalLondres, Angleterre

Rita I. BassPrésidente-Directrice Générale MEDIBANC, Inc.Denver, Colorado

Robert L. CiszewskiConsultant en Marketing SocialSanger, California

Sarah G. EpsteinConsultante en Planning FamilialWashington, D.C.

Richard A. FrankPrésidentPopulation Services InternationalWashington, DC

Gail McGreevy Harmon, LLPAvocatHarmon Curran, Spielberg & Eisenberg, LLPWashington, DC

William C. HarropDiplomate à la retraiteWashington, D.C.

Phillip D. HarveyPrésidentDKT InternationalWashington, DC

Sallie Craig HuberDirectricePlanning Familial, Projets de DéveloppementManagement Sciences for Health Inc.Boston, MA

Gilbert OmennVice-Président aux Affaires MédicalesUniversity of MichiganAnn Arbor, MI

Malcolm PottsProfesseur, Ecole de Santé PubliqueUniversity of CA, BerkeleySan Mateo, California

Mechai ViravaidyaPrésidentPopulation and Community DevelopmentAssociation of BangkokBangkok, Thailande

Stephen W. Bosworth a démissionné en septembre1997 pour assumer le poste d’ambassadeur desEtats-Unis en Corée.

Frank Loy a démissionné en novembre 1998 pourassumer le poste de Sous-Secrétaire d’Etat auxAffaires Mondiales.

Direction

Richard A. FrankPrésident

Alex K. BrownVice-Président ExécutifOfficier financier principal

Peter ClancyVice-PrésidentDirecteur, AIDSMark

Michele R. CatoVice-PrésidentDirectriceAfrique Centrale et Afrique de l’Ouest

Dana S. HovigVice-PrésidentDirecteurAsie, Continent Américain, Europe de l’Est

William WarshauerDirecteurAfrique du Sud et Afrique de l’Est

Michelle P. ArmoniDirectriceRessources Humaines et Administration

Karla BonnerDirectricePassation de Marchés et Logistique

Carlos CuéllarSous-Directeur, CMS

Clayton DavisDirecteurServices Techniques

Dan R. MarvinContrôleur

Patricia L. McGrathDirectrice, Développement

Dominique MeekersDirecteur, Recherche

Kate M. RobertsDirectrice, Relations Extérieures

Marlaine TocatlianDirectrice, Contrats

Représentants Nationaux

Afrique Centrale & Afrique de l’OuestJacqueline Devine (Projet Familial du SIDA, Réprésentante PSI)Afrique du SudRob Eiger (Représentant National Principal)AlbanieKastytis KaledaAmérique CentraleDaun Fest (Représentante Régionale)BéninSteve LutterbeckBolivieChris BradyBotswanaIvor Williams (Chargé de Projet)Burkina Faso PROMACOMoussa AbboBurkina FasoJosiane Yaguibou (Consultante)BurundiImmaculée Nsengiyumva (Consultante)CambodgeJohn DeidrickCamerounDana WardCôte d’IvoireJeff Barnes (Représentant National Principal)Cuba/République DominicainePamela FauraEurope de l’Est Michael Holscher (Représentant Régional)ErithréeRob MaroniEtats-UnisJanet Livingstone (Directrice de Programmes)GuinéeWilliam StringfellowGuinée BissauNomination en instanceHaitiImran ZafarIndeCarol SquireKenyaJohn Berman (Représentant National Principal)LaosBarry WhittleMadagascarDavid McAfeeMalawiDavid Walker (Représentant National Principal)MarocMohammed Ktiri (Représentant National Intérimaire)MozambiqueJill SchumannMyanmarSteve HoneymanNamibieIrene Guevara (Consultante)NicaraguaPilar SebastianNigériaTim McLellanPakistanJohn HetheringtonParaguayDavid OlsonRépublique CentrafricaineTim BetoniRépublique Démocratique du CongoJohn LoftinRépublique du CongoJohn LoftinRoumanieJohn BeleutzRussieCynde RobinsonRwandaBrian SmithTanzanieBrad Lucas (Représentant National Principal)TogoAuguste KpognonUgandaElizabeth Gardiner (Directrice du Marketing Social)VénézuelaAlan Lambert (Consultant)ZambieNils GadeZimbabweAndrew Boner (Représentant National Principal)

PSI Rapport Annuel 1999-2000 31

Page 34: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Aperçu Financier

32

Population Services InternationalRelevé des activitésPour les années se terminant le 31 décembre 1998 et 1999

1999 Total 1998 TotalAide publique et autres revenus

Subventions du gouvernement fédéral américain 40,941,576 31,670,391Subventions de gouvernements étrangers 28,768,419 23,034,795Subventions d’organismes internationaux 2,675,563 2,540,567Subventions et contributions privées 10,249,223 2,864,103

Total de l’aide publique 82,634,779 60,109,856

Autres revenus et gains nets 266,717 297,468

Total des revenus et gains 82,901,496 60,407,324

Dépenses:Dépenses du service des projets 67,796,648 53,254,942 Services de soutien: frais administratifs et généraux 7,935,252 6,875,385

Total des dépenses 75,731,900 60,130,327

Dépenses: 7,169,597 276,997

Actif net en début d‘année 9,017,148 8,740,151

Actif net en fin d‘année 16,186,745 * 9,017,148

*Plus de la moitié de l’actif net de PSI est restreint aux activitiés programmatiques dictées par les contrats et les accordsde donation. Environ 5 millions de dollars de la partie exemptée de restrictions sont alloués au fonds de secours privé et lereste permet de lancer de nouvelles initiatives et de subvenir aux besoins de projets qui font face à des interruptions definancement.

Les montants ci-dessus ont été tirés des états et rapports financiers préparés par les auditeurs externes à PSI. Pour obtenirun exemplaire de ces états financiers, s‘àdresser à PSI à Washington, D.C.

Page 35: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Comment pouvez-vous nous aider?PSI est une organisation à but non lucratif qui a l’esprit d’entreprise des sociétés commerciales

et les contributions qui lui sont faites ne sont pas imposables. Pour 5 dollars par personne et

par an, les filiales de PSI permettent à des millions de familles, à travers le monde, d’espacer

les naissances, d’éviter les grossesses dangereuses ou non-désirées et d’investir dans la santé et

l’éducation de leurs enfants. Nous permettons aux jeunes de se protéger contre la maladie

tragique qu’est le SIDA. Nous fournissons les informations, produits et services qui permet-

tent aux populations de préserver leur santé, d’échapper à la pauvreté et de prendre part à

l’économie mondiale.

Les besoins en matière de santé parmi les communautés démunies sont pressants. PSI, tel un

entrepreneur, peut rapidement lancer des projets, souvent en utilisant des fonds de secours

privés (“bridge funding”) ainsi que ses propres réserves limitées afin de démarrer des initiatives

qui attirent plus tard le soutien de donateurs de grande envergure tels les gouvernements, les

agences de l’ONU et autres sources. Quand ce soutien institutionnel vient à manquer ou fait

défaut, PSI maintient sa volonté de répondre aux besoins continus de santé des communautés

à risque: notre Fonds de Partenariat remplace les financements, quelquefois interrompus

pendant des années, jusqu’à ce que de nouvelles donations et contrats puissent assurer la con-

tinuité de ces programmes de qualité. Le soutien généreux des particuliers, des fondations et

des compagnies privées permettent à PSI d’atteindre cet objectif.

PSI reçoit avec gratitude les contributions et legs à ces programmes sous toutes formes, y

compris les titres et indemnités d'assurance. Des arrangements pour les dons et legs peuvent

être adaptés aux besoins spécifiques de donateurs individuels. Des informations et consulta-

tions professionelles sur les dons et legs sont disponibles sur demande.

Toutes les photos contenues dans ce rapport représentent des projets de PSI. La photo en couverture a été prise par Piers Benatar, PSI/Pakistan.

Page 36: Rapport Annuel 1999-2000 - PSI

Population Services International1120 19th Street, NWSuite 600Washington, DC 20036Téléphone: 202-785-0072Télécopie: 202-785-0120E-mail: [email protected]://www.psi.org

PSI EuropeDouglas House, 1st floor16-18 Douglas StreetLondon SW1P 4PBUnited KingdomTéléphone: +44(0)20-7834-3400Télécopie: +44(0)20-7834-4433E-mail: [email protected]