Rapport 03

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v SOMMAIRE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL…………………………. 1 PREMIERE PARTIE L’EVOLUTION ECONOMIQUE ET FINANCIERE CHAPITRE I : LE SECTEUR REEL 1.1-LE PRODUIT INTERIEUR BRUT………………………………………………… 3 1.1.1-LES ORIGINES DU PIB… ……………………………………… ..…………..… 4 1.1.2-LES EMPLOIS DU PIB…………………………………………… ..…………… 5 1.2-L’EVOLUTION DES PRIX…………………………………………… ..………… ... 6 CHAPITRE II : LE SECTEUR EXTERIEUR 2.1-LA BALANCE DES PAIEMENTS…………………………………………………. 8 2.1.1-LA BALANCE COMMERCIALE……………………………………………… . 8 2.1.1.1-Les exportations …………………………………………………………… . 8 2.1.1.2-Les importations ……………………………………………………… ..…... 8 2.1.2-LES SERVICES NETS ET REVENUS DES I NVESTISSEMENTS… …………. 9 2.1.3-LES TRANSFERTS COURANTS.… ……………… .…………………………… 9 2.1.4-LES OPERATIONS E N CAPITAL ET FINANCIERES… …………………… ... 9 2.2-LE MARCHE INTERBANCAIRE DE DEVISES…………………………………. 10 2.2.1-LE VOLUME DES TRANSACTIONS… ……………………………………….. 10 2.2.2-LES OPERATIONS DES BANQUES COMMERCIALES… ………………… ... 10 2.2.3-LA BANQUE CENTRALE ET LE FRANC MALGACHE… …………………... 10 2.3-LA DETTE EXTERIEURE………………………………………………………….. 11 2.3.1-SERVICE DE LA DETTE EXTERIEURE… ………………………………...… .. 11 2.3.2-ENCOURS DE LA DETTE EXTERIEURE… ………………………………...… 12 CHAPITRE III : LES FINANCES PUBLIQUES 3.1-LES RECETTES PUBLIQUES ……………………………………………….…… .. 13 3.2-LES DEPENSES PUBLIQUES ……………………………………………….… ...… 14 3.3-LE FINANCEMENT DU DEFICIT GLOBAL…… ...…………………………… ... 16

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SOMMAIRE

L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL…………………………. 1

PREMIERE PARTIE

L’EVOLUTION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

CHAPITRE I : LE SECTEUR REEL

1.1-LE PRODUIT INTERIEUR BRUT………………………………………………… 3

1.1.1-LES ORIGINES DU PIB…………………………………………..…………..… 4

1.1.2-LES EMPLOIS DU PIB……………………………………………..…………… 5

1.2-L’EVOLUTION DES PRIX……………………………………………..…………... 6

CHAPITRE II : LE SECTEUR EXTERIEUR

2.1-LA BALANCE DES PAIEMENTS…………………………………………………. 8

2.1.1-LA BALANCE COMMERCIALE………………………………………………. 8

2.1.1.1-Les exportations……………………………………………………………. 8

2.1.1.2-Les importations………………………………………………………..…... 8

2.1.2-LES SERVICES NETS ET REVENUS DES INVESTISSEMENTS……………. 9

2.1.3-LES TRANSFERTS COURANTS.………………….…………………………… 9

2.1.4-LES OPERATIONS EN CAPITAL ET FINANCIERES………………………... 9

2.2-LE MARCHE INTERBANCAIRE DE DEVISES…………………………………. 10

2.2.1-LE VOLUME DES TRANSACTIONS………………………………………….. 10

2.2.2-LES OPERATIONS DES BANQUES COMMERCIALES……………………... 10

2.2.3-LA BANQUE CENTRALE ET LE FRANC MALGACHE……………………... 10

2.3-LA DETTE EXTERIEURE………………………………………………………….. 11

2.3.1-SERVICE DE LA DETTE EXTERIEURE…………………………………...….. 11

2.3.2-ENCOURS DE LA DETTE EXTERIEURE…………………………………...… 12

CHAPITRE III : LES FINANCES PUBLIQUES

3.1-LES RECETTES PUBLIQUES……………………………………………….…….. 13

3.2-LES DEPENSES PUBLIQUES……………………………………………….…...… 14

3.3-LE FINANCEMENT DU DEFICIT GLOBAL……...……………………………... 16

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V-ENQUETE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET SUR

LES INVESTISSEMENTS DE PORTEFEUILLE……….…...……………………. 32

VI-L’ADMINISTRATION DE LA BANQUE CENTRALE…………..……….…...…. 33

1-LE GOUVERNEUR……………………………………………………………………... 33

2-LE DIRECTEUR GENERAL………………………………………………………….... 33

3-LE CONSEIL D’ADMINISTRATION………………………………………………….. 33

4-LES CENSEURS……………………………………………………………………..….. 34

5-LES DIRECTEURS…………………………………………………………………....... 34

VII-LES COMPTES DE LA BANQUE CENTRALE…………..…….……….…….. 35

1-LE BILAN DE LA BANQUE CENTRALE…………………………………………….. 35

2-LE COMPTE DE RESULTATS………………………………………………………… 36

3-LES HORS BILAN……………………………………………………………………… 37

4-OPINION DE L’AUDITEUR…………………………………………………………… 38

LISTE DES TABLEAUX

T1. Produit intérieur brut aux prix de 1984

T2. Contribution à la croissance du PIB

T3. Balance des paiementsT4. Service de la dette extérieure

T5. Encours de la dette extérieure

T6. Evolution de la structure des recettes publiques

T7. Evolution de la structure des recettes budgétairesT8. Evolution de la structure des dépenses publiques

T9. Evolution de la structure des dépenses courantes

T10. Evolution de la structure des dépenses en capitalT11. Evolution du financement du déficit global du Trésor par le système bancaire

T12. Répartition de l’origine de la croissance annuelle de M3

T13. Structure et évolution des disponibilités monétairesT14. Structure de la quasi-monnaie

T15. Evolution des créances et des engagements de la Banque Centrale vis-à-vis de l’Etat

T16. Evolution des créances et des engagements des banques commerciales vis-à-vis de l’EtatT17. Répartition des encours de crédits bancaires à court terme

T18. Répartition des crédits bancaires à moyen et long termesT19. Encours des risques bancaires par branche d’activité économique

T20. Evolution des taux de base et taux débiteurs des banquesT21. Situation des réserves des banques

T22. Evolution de la vitesse de circulation de la monnaie

T23. Compte de résultats de la Banque Centrale de MadagascarT24. Les hors bilan de la Banque Centrale de Madagascar

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LISTE DES GRAPHIQUES

Fig.1: Evolution de la consommation globale, privée et publiqueFig.2: Evolution de l’épargne et des investissements

Fig.3: Evolution des indices des prix par origine des produits

Fig.4: Evolution des recettes publiquesFig.5: Evolution des dépenses publiquesFig.6: Evolution des taux d’intérêts

ANNEXES

Annexe 1 : Balance des paiements 2000-2003………………………………………….… 40

Annexe 2 : Evolution des importations………………………………………………….… 41

Annexe 3 : Evolution des exportations……………………………………………….…… 42

Annexe 4 : Evolution des crédits bancaires par agent économique bénéficiaire………..… 43Annexe 5 : Evolution des Opérations Globales du Trésor………………………………… 44

Annexe 6 : Résumé des résultats de la première enquête sur les investissements directs

étrangers et sur les investissements de portefeuille………………………..….. 45

1- Objectifs…………………………………………………………………….. 45

2- Situation des entreprises selon la part de capital des investisseurs non-résidents……………………………………………………………………….. 46

3- Les entreprises des IDE par branches d’activités…………………………... 46

4- Les indicateurs de résultat………………………………………………….. 475- Niveau général des investissements étrangers…………………………….... 48

6- Origines géographiques de la composante IDE…………………………….. 497- Le stock de capital par branche………………………….………………….. 49

8- Les principaux pays investisseurs à Madagascar……………………….…... 509- Situation générale des flux…………………………...…………………….. 51

10- Situation des flux des IDE par type d’entreprise d’investissementdirect…………………………………………………………………………… 5111- Situation des flux des IDE par pays d’origine…………………………….. 52

12- Remerciements……………………………………………………...…….. 53

Annexe 7 : Le bilan de la Banque Centrale de Madagascar……………………………….. 54

 Liste des tableaux de l’Annexe 6 

T1. Répartition des entreprises selon la part de capital détenue par les non-résidents

T2. Répartition des entreprises des IDE par branche en 2000 et en 2001 (en %)

T3. Indicateurs de performances des entreprises à investissement étranger par branche

en 2000 et en 2001

T4. Répartition des capitaux étrangers par type d’investissement (en FMG)

T5. Répartition des stocks des IDE selon leurs composantes (en FMG)

T6. Répartition par zone géographique des stocks des IDE 

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T7. Parts de chaque branche dans le stock de capital des IDE (en %)

T8. Structure du flux des IDE des années 2000 et 2001 (en FMG)

T9. Répartition des flux des IDE par type d’entreprise d’investissements directs (en FMG)

T10. Répartition par pays des flux des IDE des années 2000 et 2001

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LISTE DES ABREVIATIONS

__________

AGOA Africa Growth and Opportunity Act

AR Ariary

BAD Banque Africaine de Développement

BCM Banque Centrale de Madagascar

BTA Bons du Trésor par AdjudicationCAS Crédit d’Ajustement Structurel

CEM Caisse d’Epargne de Madagascar

CLDC Créances Douteuses, Litigieuses et Contentieuses

CRESED Crédit de Renforcement du Secteur Educatif 

DAI Direction de l’Audit Interne

DAT Dépôts à Termes

DAV Dépôts à vue

DAV IF Dépôts à Vue des Institutions Financières

DOCD Débiteur suite Ouverture de Crédit Documentaire

DTS Droits de Tirages Spéciaux

FAD Fonds Africain de DéveloppementFMG Franc Malgache

FMI Fonds Monétaire International

FOB Free On Board

FRPC Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance

IBS Impôts sur les Bénéfices des Sociétés

IDA Association Internationale Pour le Développement

IDE Investissements Directs Etrangers

IIA/IFACI Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne

INSTAT Institut National de la Statistique

IPF Investissements de Portefeuille

IPPTE Initiative pour les Pays Pauvres Très EndettésM1 Disponibilité monétaire

M3 Masse monétaire

MID Marché Interbancaire de Devises

NSTIC Nouveau Système de Traitement Informatique Comptable

OCDE Organisation pour la Coopération et le Développement Economique

ONG Organismes Non Gouvernementales

OPCA Organisme Public à Caractère Administratif 

PIB Produit Intérieur Brut

PU Prix Unitaire

RO Réserves Obligatoires

SOLIMASolitany MalagasyTCEN Taux de Change Effectif Nominal

TCER Taux de Change Effectif Réel

TUPP Taxe Unique sur les Produits Pétroliers

TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée

VA Valeur Ajoutée

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L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL

En 2003, l’économie malgache a évolué dans un contexte international qui lui est

favorable. En effet, sous l’impulsion de l’économie américaine, l’économie mondiale s’estredressée. L’année 2003 a été caractérisée par une évolution plutôt divergente des cours des

produits de base, par la dépréciation du dollar américain face aux principales devises et par

une appréciation du franc malgache par rapport au dollar américain.

La croissance mondiale

Pour l’année 2003, l’économie mondiale s’est accrue de 3,2 pour cent, croissancelégèrement plus forte que celle en 2002 qui a été de 3,0 pour cent. Cette croissance mondiale,

de laquelle dépendent les exportations des pays en développement comme Madagascar, est

inégalement répartie entre les différentes régions du monde.

Aux Etats-Unis, la croissance annuelle a été de 3,1 pour cent en 2003, contre

2,2 pour cent en 2002. Cette progression est due à la vigueur de la consommation et des

investissements.

L’économie nippone, soutenue par les exportations et la reprise des investissements, a

enregistré un taux de croissance annuel de 2,0 pour cent en 2003, après une quasi-stagnationde 0,2 pour cent en 2002.

Dans la zone euro, l’appréciation de l’euro a pesé négativement sur les échangesextérieurs et la croissance. En effet, cette dernière n’a été que de 0,4 pour cent en 2003, contre

0,9 pour cent en 2002.

Les prix des produits de base

Les cours mondiaux du pétrole, du coton ainsi que de la vanille se sont sensiblement

accrus en 2003, tandis que ceux du café et du cacao ont amorcé le sens contraire. Madagascara beaucoup bénéficié de la flambée du cours mondial de la vanille.

 Le pétrole

Les cours du brent se sont stabilisés autour de la moyenne de 28,8 dollars au cours du

1er

semestre 2003, soit 14,5 pour cent plus élevé par rapport à 2002. Vers la fin de l’année

2003, ils ont évolué entre 22 et 28 dollars le baril.

 Le coton

En deux ans, partant de son niveau atteint en 2002, soit le plus bas depuis 29 ans, les

prix du coton ont connu une hausse de 60 pour cent. A la fin de l’ann ée 2003, les cours n’ont

encore atteint le niveau rémunérateur pour les producteurs et n’ont pas permis aux paysproducteurs d’enclencher une évidente dynamique de croissance. La hausse des prix est en

partie expliquée par l’accroissement de 4 pour cent de la consommation en 2003, face à une

production mondiale en baisse de 11 pour cent.

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 Le cacao

Si au début de l’année 2003, les cours du cacao se sont considérablement accrus,finalement ceux-ci se sont stabilisés autour de 1 770 dollars la tonne contre 1 779 dollars en2002, en raison des anticipations d’un excédent de l’offre. En effet, la production mondiale aaugmenté de 5,1 pour cent en 2003, comparativement à la campagne précédente, face à une

demande mondiale stable.

 Le café 

Les cours du café ont repris la tendance baissière observée depuis le début de l’annéesous revue. Cette situation est due entre autres à la surproduction, à l’importance des stocks età la faiblesse de la demande.

 La vanille

L’année 2003 est caractérisée par une forte hausse des prix mondiaux de la vanille

atteignant à une certaine période plus de 450 US$ le kilo, un cours jamais atteint jusqu’à cettedate. Mais, étant donné la capacité d’absorption assez limitée de la demande mondiale et uneoffre mondiale appelée à s’accroître due à l’accroissement des productions des paysconcurrents, cette hausse notoire des prix de la vanille revêt un caractère strictementconjoncturel et passager.

Evolution des taux de change euro / dollar / FMG

L’évolution du taux de change du franc malgache a été affectée par d’une part,l’appréciation de l’euro et de l’autre par la dépréciation du dollar américain sur les marchésinternationaux. En ce qui concerne la parité dollar / franc malgache, celle-ci a été marquée par

une nette appréciation nominale du franc malgache surtout vers la fin du quatrième trimestrede l’année.

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PREMIERE PARTIE:

L’EVOLUTION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

CHAPITRE I : LE SECTEUR REEL

Après la sévère récession de 2002, la croissance de l’économie malgache est redevenuepositive en 2003. La mise en œuvre de politiques de relance s’appuyant sur l’assouplissement

de la politique monétaire et la voie fiscale a stimulé la demande. Ainsi, touchée par la crise

post-électorale en 2002, l’activité s’est redressée grâce à la reprise de la demande intérieure età la réactivation de la demande externe résultant du raffermissement des relations avec les

partenaires commerciaux, notamment avec les Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA (Loi sur

la croissance et les possibilités économiques en Afrique).

Les prix se sont orientés à la baisse, voire une variation négative en raison de la

progression de l’offre, du fait du redémarrage des activités productives et, surtout, durétablissement des circuits de distribution.

1.1- LE PRODUIT INTERIEUR BRUT

En 2003, Madagascar a réalisé une performance, avec une croissance de 9,8 pour cent,

après un recul de 12,7 pour cent en 2002. Elle dépasse ainsi de 7 points le taux de croissance

annuel de la population (+2,8%). Cette évolution est accompagnée par une augmentation duPIB par habitant (+7,0%) après la chute enregistrée en 2002 (-14,7%). Toutefois, malgré cette

remontée significative et l’impression générale d’amélioration de l’économie dans son

ensemble, le niveau du PIB est demeuré en–deça de celui de 2001.

T1. Produit Intérieur Brut au prix de 1984

En milliards de FMG Variation (en %)

2001 2002 2003 2001/2002 2002/2003

PIB (aux prix du marché)

Ressources

Secteur primaire

Secteur secondaire

Secteur tertiaire dont

secteur public

Charges non imputées

PIB (aux coûts des facteurs)

Impôts indirects

Emploi

Investissements publics

Investissements privésConsommation publique

Consommation privée

Exportations BSNF

Importations BSNF

Epargne intérieure

Déflateurs (indices)

Secteur primaire

Secteur secondaire

Secteur tertiaire

PIB

2 471

774

304

1 196

110

646

2 228

243

147

245207

1 941

463

532

322

992,1

1 320,7

1 343,6

1 207,7

2 158

764

241

1 016

113

-49

1 973

186

72

173179

1 883

250

399

95

1 173,2

1 692,1

1 517,8

1 392,1

2 369

774

276

1 124

119

-55

2 119

250

154

215232

1 948

349

529

189

1 172,2

1 706,9

1 562,5

1 430,7

-12,7

-1,3

-20,7

-15,1

2,7

6,5

-11,4

-23,5

-51,0

-29,4-13,5

-3,0

-46,0

-25,0

-70,5

18,3

28,1

13,0

15,3

9,8

1,3

14,5

10,6

5,3

12,2

7,4

34,4

113,9

24,329,6

3,5

39,6

32,6

98,9

-0,1

0,9

2,9

2,8

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1.1.1- LES ORIGINES DU PIB

Alors qu’en 2002, l’économie malgache a été fragilisée par une très mauvaise

conjoncture provoquée par l’effondrement de l’activité, c’est au contraire la reprise qui s’est

manifestée tout au long de 2003. Cependant, en prenant comme valeur de référence laproduction de 2001, malgré le redressement conjoncturel, le rétablissement de l’expansion n’a

pas pu effacer totalement les séquelles de la crise de 2002.

En volume, sur les trois secteurs d’activité, seul le secteur primaire est parvenu à égalerla production de 2001, les deux autres se situant à un niveau moindre. Malgré la baisse de

2002, cette situation s’est pourtant traduite par une faible progression du secteur primaire

(+1,3%, après –1,3% en 2002 et +4,0% en 2001). Sa contribution à la croissance du PIBs’élève tout juste à 0,5 point, contre 1,3 point en 2001. Si dans l’agriculture, l’activité s’est

redressée nettement (+2,6%, au lieu de +0,8% en 2002 et contre +5,5% en 2001), c’est plutôt

l’élevage qui est resté le plus dynamique (+4,1%, après +2,6% en 2002 et 3,1% en 2001). Dufait de la politique en matière d’exploitation forestière orientée vers une plus grande

protection de l’environnement, la sylviculture a continué de décroître (-15%, après –20% en

2002 et +2,1% en 2001).

C’est dans l’industrie, secteur très touché par les perturbations de 2002, que le

redressement de l’activité s’est réalisé de façon sensible. Toutes les branches en ont été

concernées, sauf l’agro-alimentaire. Sur un an, la production industrielle a progressé de14,6 pour cent, contre une baisse de 20,8 pour cent en 2002 (après +7,6% en 2001). L’apport

du secteur à la croissance représente 1,6 point, après 0,9 point en 2001. Les «entreprises de la

zone franche» ont été les plus dynamiques en dégageant une production supérieure à celle de2001 (+5,4%). Par ailleurs, beaucoup d’autres branches ont vite rattrapé le niveau de leurs

productions de 2001, telles que les industries alimentaires, tabacoles, pharmaceutiques et

matériels de transport.

La relance de l’activité du secteur tertiaire a été la plus vigoureuse. La production dusecteur s’est accrue de 10,6 pour cent, contre une baisse de 15,0 pour cent en 2002 (+6,1% en

2001). Des trois secteurs de l’économie, c’est le secteur tertiaire qui a fourni le plus grandsoutien à la croissance du PIB en 2003, avec 5 points de part contributive. Dans le bâtiment et

travaux publics, notamment, la progression de l’activité s’est déroulée à un rythme élevé(+30,0%), en dépassant même, en volume, la production de 2001 (+10,3%), en raison d’unepart, de la reprise de l’investissement en logement des ménages encouragé par des mesures

fiscales et, d’autre part, de l’accent mis sur le développement des constructions des routes.

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T2. Contribution à la croissance du PIB

(en points du pourcentage du PIB)

2001 2003

Croissance du PIB (%)

Secteur primaireSecteur secondaire

Secteur tertiaireTaxe indirecteCharges non imputées

6,0

1,30,9

3,01,0

-0,2

9,8

0,51,6

5,03,0

-0,3

1.1.2- LES EMPLOIS DU PIB

Du côté des emplois, la croissance économique de 2003 a été tirée par la vigueur de la

demande intérieure. Le dynamisme de cette dernière a reposé sur l’accroissement

concomitant de la consommation et de l’investissement. Par ailleurs, la reprise de l’activitééconomique a suscité une forte croissance des volumes d’importations qui n’a pas été

suffisamment compensée par celle des exportations.

La consommation globale a progressé à un rythme élevé (+5,8%) et contribué àhauteur de 5,5 points à l’offre totale. Le niveau de 2003 a même dépassé de 1,6 pour cent le

résultat de 2001. La consommation des ménages a avoisiné le niveau de 2001 tout en étant

légèrement supérieure (+0,4%), et participé pour 3 points à la croissance de la productiontotale. Le regain de dynamisme de la consommation traduit, apparemment, le retour deconfiance des ménages compte tenu, sûrement, de l’amélioration du marché du travail, de

l’augmentation du PIB per capita (146 860 FMG, au lieu de 137 522 FMG en 2002) et

encouragé par les mesures de détaxations prises à la fin du troisième trimestre de l’année,ainsi que la faiblesse de l’inflation. Le bond réalisé par la consommation publique (+30,2%,

contre +20,5% en 2001), dont le niveau a dépassé celui de 2001 de 12,6 pour cent, met enévidence l’objectif de l’Etat de stimuler l’activité après la sortie de crise de 2002.

Fig.1 - Evolution de la Consommation globale, privée et publique (en milliards de FMG de 1984)

0

50 0

1000

1500

2000

2500

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Co n s o mma tio n g lo b ale Co n s o mma tio n P riv ée Co n s o mma tio n P ub liq u e

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L’investissement brut, nonobstant sa progression de 50,6 pour cent par rapport à 2002,

n’a pas pu atteindre le niveau de 2001. Néanmoins, sa contribution à la croissance de laproduction totale s’est établie à 5,8 points. Parmi les déterminants de décision d’investir, on

peut, principalement, relever deux facteurs : d’abord, l’allégement des conditions bancaires,

notamment la baisse des taux des crédits à moyen et long termes, ce qui explique la forteprogression de 38,4 pour cent en glissement annuel à fin 2003 de ce type de financement ;

ensuite, l’environnement international favorable et plus porteur, engendré par le redressement

de l’économie mondiale. Pour l’ investissement privé, malgré une progression de 24,3 pourcent par rapport à 2002, le niveau n’a pas dépassé celui de 2001, et sa part contributive estdemeurée inchangée (sur 2 points).

Quant à l’investissement public, son volume a excédé celui de l’année 2001 (+4,8%) eta participé à concurrence de 3,8 points à la croissance de la production totale (contre 1,1

points en 2001).

Les anticipations optimistes des ménages qui ont ainsi reposé sur l’augmentation des

revenus et l’amélioration du marché de l’emploi, ont favorisé, en même temps, la reprise

ferme de la consommation et la constitution de l’épargne. Ainsi, globalement, l’ épargne

intérieure a presque doublé en 2003 pour atteindre 8,0 pour cent du PIB, après 4,5 pour centen 2002.

Fig.2 - Evolution de l’Epargne et des Investissements

(en milliards de FMG de 1984)

90

14 0

19 0

24 0

29 0

34 0

39 0

44 0

19 90 19 91 1992 19 93 19 94 19 95 19 96 1997 19 98 19 99 2000 20 01 20 02 20 03

EP A R GN E IN VES T IS S EM EN T S

1.2- L’EVOLUTION DES PRIX

En 2003, les prix de détail ont baissé de 1,7 pour cent en moyenne, contre une hausse de

16,5 pour cent en 2002 et 6,9 pour cent en 2001. En glissement sur un an, les prix ont

légèrement baissé (-0,8%, au lieu de +13,5% en 2002 et +4,8% en 2001). La normalisationprogressive des activités économiques après la crise post-éléctorale de 2002 constitue un des

facteurs ayant concouru au fléchissement des prix.

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Fig.3 - Evolution des indices des prix par origine des produits

(base 100 = décembre 2002)

8 5

1 05

D é c 0 2 j an v- 03 fé vr -0 3 m a rs - 0 3 a vr -0 3 m a i- 03 j ui n -0 3 j ui l- 03 a o û t- 03 s e p t- 03 o c t- 03 n o v- 03 d é c- 03

ENSEMBLE Produit Loc a l Produit Semi- importé Produ it importé Riz

Les prix des produits d’origine locale ont très peu augmenté d’une année à l’autre(+0,1%, au lieu de +14,3% et +5,8% respectivement en 2002 et 2001) ; ce fort ralentissement

s’explique par la baisse sur l’année des prix des produits alimentaires (-3,1% en 2003, après–3,7% en 2001 et contre +15,7% en 2002) et notamment les prix du riz qui ont baissé de

3,2 pour cent, contre une hausse de 10,0 pour cent en 2002. Les prix des produits importés ont

fortement baissé d’une fin d’année à l’autre (-8,4%, au lieu de +6,5% en 2002 et –1,0% en2001) ; cette diminution s’explique par la détaxation de certains matériels d’équipement et de

biens de consommation. Les prix des produits industriels, quant à eux, ont également baissé

(-0,1% en 2003, contre +18,3% en 2002 et +6,3% en 2001). En revanche, les prix de l’énergieont augmenté (+8,6%, après +6,1% en 2002 et contre +10,6% en 2001).

D’autres facteurs ont contribué au fléchissement des prix :

-  la modération de la hausse des prix du service privé qui, sur un an, a été de 1,2 pour cent,

au lieu de 18,1 pour cent en 2002 et +25,8 pour cent en 2001 ;

-  la baisse des prix des transports (-8,5%, contre +20,9% en 2002 et +17,1% en 2001) ;-  la hausse de la production de riz qui a contribué à la baisse du prix de cette denrée.

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CHAPITRE II : SECTEUR EXTERIEUR

2.1- LA BALANCE DES PAIEMENTS

Reflétant la reprise de l’économie nationale, l’exercice 2003 a été marqué par un

déficit record du compte courant, passant de 149,5 millions de DTS en 2002 à 231,6 millions

de DTS en 2003, soit 5,9 pour cent du PIB contre 4,1 pour cent en 2002 et 1,4 pour cent en2001. Néanmoins, compte tenu de l’importance des flux d’aides extérieures sous formed’aides budgétaires et d’allégements du service de la dette extérieure, les réserves officielles

de change de la Banque Centrale et celles des banques commerciales se sont inscrites en

hausse.

2.1.1- LA BALANCE COMMERCIALE

2.1.1.1- Les exportations

Les exportations ont progressé de 375 millions de DTS à 611,6 millions de DTS entre

2002 et 2003, mais restent en deçà des niveaux atteints en 2001 (757,9 millions DTS).

Cette reprise des exportations s’explique essentiellement par :

-  l’accélération des produits des entreprises de zone franche industrielle, soit

191,4 millions de DTS contre 78,1 et 267,2 millions de DTS respectivement en

2002 et 2001 ; ceci est expliqué par la normalisation de la situation socio-économique dans le pays et facilité par la relance de la demande mondiale ;

-  la forte augmentation des prix de la vanille (+25% par rapport à 2002 et +71% parrapport à 2001) accompagnée d’un accroissement en volume de 24 pour cent par

rapport à 2002 ;

-  et dans une moindre mesure des exportations de produits pétroliers à destinationdes pays de l’Océan Indien, dont le volume a progressé de 68 000 tonnes en 2002 à

plus de 222 000 tonnes en 2003.

2.1.1.2- Les importations

Les importations, de leur côté, se sont considérablement accélérées surtout au dernier

trimestre de l’année, compte tenu de la levée des taxes sur un certain nombre de produits, et sesont chiffrées en valeur CAF à 933,0 millions de DTS contre 484,0 millions de DTS en 2002

et 878,0 millions de DTS en 2001.

Les importations pour toutes les catégories de produits ont progressé à un rythme très

élevé par rapport à 2002, certains ayant enregistré des taux d’accroissement supérieurs à

100 pour cent. Par rapport à 2001, les importations, dans leur ensemble, ont progressé de6,3 pour cent. Par catégorie de produits, il y a lieu de noter l’accélération des importations de

matières premières (157,7 millions DTS, contre 103,1 millions DTS en 2001 soit +53%), de

biens de consommation (144,6 millions DTS, contre 103,9 millions DTS en 2001, soit +39%)et d’équipements (155,8 millions DTS, contre 128,7 millions de DTS en 2001, soit +21%).

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En définitive, en dépit de la reprise des exportations, le déficit commercial s’est

fortement détérioré : déficit de 181,5 millions de DTS contre un déficit de 36,4 millions deDTS en 2002 et un excédent de 11,6 millions de DTS en 2001.

2.1.2- LES SERVICES NETS ET REVENUS DES INVESTISSEMENTS

Les services nets ont suivi la même tendance, d’un déficit de 134,3 millions de DTS

en 2002 à 212,9 millions de DTS en 2003, expliquée en majeure partie par :

-  la progression des paiements effectués par le secteur privé en relation avec la

modification des textes réglementaires élargissant le nombre des opérations

libéralisées au niveau du compte courant ;

-  l’augmentation des paiements au titre des services liés aux aides extérieures non

remboursables et prêts projets de l’Etat ;

-  et enfin, du côté des recettes, de la faible reprise du tourisme.

Les revenus des investissements nets ont par contre stagné, avec un solde négatif del’ordre de 50 millions de DTS au cours des trois dernières années.

2.1.3- LES TRANSFERTS COURANTS

Les transferts courants ont, par contre évolué favorablement : 217,9 millions de DTS en

2003, contre 74,2 millions de DTS en 2002 et 114,7 millions de DTS en 2001. Cela est dû à laforte augmentation des aides budgétaires reçues par l’Etat, des allégements de la dette

multilatérale au titre de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés ainsi qu’une

forte croissance des dons en faveur du secteur privé, plus particulièrement les OrganismesNon Gouvernementaux (ONG).

2.1.4- LES OPERATIONS EN CAPITAL ET FINANCIERES

Comme il a été indiqué ci-dessus, le compte capital et financier s’est nettement amélioré

en raison surtout de l’accélération des déblocages au titre des dons et prêts projets d’un côtéet, de l’autre, des aides budgétaires.

En outre, les allégements de la dette au titre du dernier Club de Paris se sont élevés à

38,8 millions de DTS. Finalement, malgré un déficit du compte courant relativement élevé,

l’ensemble du système bancaire a pu accroître les avoirs extérieurs du pays à concurrence de16,3 millions de DTS pour les banques commerciales et 17,3 millions de DTS pour la Banque

Centrale. Les avoirs extérieurs bruts de la Banque Centrale se sont chiffrés à 281,4 millionsde DTS à fin décembre 2003, soit l’équivalent de 11,8 semaines d’importations de biens e tservices non-facteurs contre 14,4 semaines en 2001.

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T3. Balance des paiements

(en millions de DTS)

Rubriques 2000 2001 2002 2003

1- Transactions courantes -160,4 -47,1 -149,5 -231,6 

Balance commerciale -78,6 11,6 -36,4 -181,5

Services nets -131,0 -126,8 -134,3 -212,9

1-2- Revenus des investissements -53,3 -46,6 -53,0 -55,11-3- Transferts courants 102,6 114,7 74,2 217,9

2- Opération en capital 87,0 88,6 44,6   100,4

3- Opérations financières 34,1 90,9 25,6   60,4

4- Erreurs et Omissions -55,2 -112,9 -20,2 43,6 

5- Balance Globale -94,5 19,5 -99,5 -27,3

6- Financements 94,5 -19,5 99,5 27,3

2.2- LE MARCHE INTERBANCAIRE DE DEVISES

2.2.1- VOLUME DES TRANSACTIONS

En 2003, le volume des transactions s’est chiffré à 1 084,8 millions d’euros, contre

489,0 millions d’euros et 1 059,6 millions d’euros respectivement en 2002 et 2001. Cet

accroissement en volume traduit une nette reprise de l’activité après le blocage de l’économie

pendant de longs mois en 2002.

En relation probablement avec les mesures de détaxation mises en vigueur au mois de

septembre 2003, l’accroissement du volume des transactions s’est accéléré pendant les quatrederniers mois de l’exercice. En effet, pendant la période considérée, celui-ci est passé de

377,2 millions d’euros en 2001 à 332,8 millions d’euros en 2002 et à 407,8 millions d’euros

en 2003, soit un taux d’accroissement de 22,5 pour cent par rapport à 2002 et de 8,1 pour centpar rapport à 2001.

2.2.2- LES OPERATIONS DES BANQUES COMMERCIALES

Sur une base nette, les opérations des banques commerciales se sont soldées par un

léger déséquilibre entre leurs achats et leurs ventes, soit une vente nette de l’ordre de

2 millions d’euros seulement. Fait significatif, car depuis les trois dernières années, les vent esnettes des banques commerciales se sont chiffrées à 163,9 millions d’euros en 2000 ;

229,1 millions d’euros en 2001 et 14,8 millions d’euros en 2002. Ainsi, comme en 2002, les

banques commerciales sont parvenues à augmenter leurs avoirs extérieurs de 16,1 millions de

DTS en 2003.

2.2.3- LA BANQUE CENTRALE ET LE FRANC MALGACHE

Contrairement aux années précédentes, les opérations de la Banque Centrale, y compris

ses interventions sur le marché en vue de réguler les cours de change, ont été caractérisées par

la forte hausse des ventes au cours des quatre derniers mois de l’exercice 2003. Lesinterventions de la Banque Centrale à la vente sont passées de 23,5 millions d’euros en 2001 à

54,5 millions et à 145,1 millions d’euros respectivement en 2002 et 2003 .

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Ces interventions de la Banque Centrale s’expliquent par l’importance de la demande de

devises par rapport à l’offre sur le marché. En effet, si l’offre a été toujours supérieure à lademande en 2000 et 2001, depuis 2002, le marché a été marqué par un excédent de la

demande équivalent à 9,3 millions d’euros en 2002 et à 37,0 millions d’euros en 2003.

En ce qui concerne le cours du franc malgache, celui-ci a été stable pendant les neuf 

premiers mois de l’année. Depuis, sous l’effet de la progression de la demande, la valeur du

franc malgache a commencé à chuter pour atteindre 7 622 FMG pour 1 euro à fin décembre2003, contre 6 715 FMG à fin décembre 2002, soit une dépréciation nominale de14 pour cent. En terme de moyenne annuelle, la dépréciation nominale a été de 10 pour cent.

2.3 - LA DETTE EXTERIEURE

2.3.1 - SERVICE DE LA DETTE EXTERIEURE

T4. Service de la dette extérieure

(en millions de DTS)

Rubriques 2000 2001 2002 2003- Intérêts 44,3 41,4 47,3 35,7

- Principal 80,8 76,2 80,0 75,5

- FMI 3,8 1,3 2,7 6,3

TOTAL 128,9 118,9 130,0 117,5

- Allégement 59,6 74,6 77,7 68,6

- Club de Paris 59,6 55,8 57,5 47,9

- IPPTE  0,0 18,8 20,2 20,7  

TOTAL (après allégement) 69,3 44,3 52,3 48,9

- Exportations de biens et services non-facteurs (EBSNF) 904,5 1033,4 548,1 840,1

- Biens 628,5 757,9 375,0 611,6  

- Services 276,0 275,5 173,1 228,5- Services dette en pourcentage des EBSNF

- Avant allégement  14,3 11,5 23,2 14,0

- Après allégement  7,7 4,3 9,0 5,8

Le tableau ci-dessus montre l’évolution du service de la dette extérieure au cours des

quatre dernières années. Le service de la dette dû avant réaménagement exprimé en termesdes recettes d’Exportations de biens et services non-facteurs, a été de 14,0 pour cent ; après

réaménagement, celui-ci a représenté 5,8 pour cent des recettes d’exportations. Il ressort

également de ce tableau que les allégements obtenus au titre de l’Initiative en faveur des Pays

Pauvres Très Endettés (IPPTE) depuis 2001 ont réduit sensiblement le service de la detteextérieure du pays.

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2.3.2- ENCOURS DE LA DETTE EXTERIEURE

A fin 2003, l’encours de la dette extérieure a atteint 2 900,5 millions de DTS, soit

l’équivalent de 4 293,7 millions de dollars US. Ce qui représente 74 pour cent du PIB. En

incluant les arriérés de paiements extérieurs, les engagements extérieurs du pays se sontchiffrés à 3 278,8 millions de DTS, soit 4 853,6 millions de dollars. En pourcentage du PIB,

ceux-ci ont atteint 84 pour cent. Les engagements en arriérés sont essentiellement constitués

par des engagements vis-à-vis des autres créanciers officiels non membres du Club, et quifont l’objet de négociations entre le pays et les créanciers en vue d’un éventuel allégementsemblable aux pratiques du Club de Paris.

Le ratio Encours dette/PIB montre que la dette extérieure du pays reste importante etrisque d’entraver le développement économique sans un éventuel traitement dans le cadre de

l’Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés à l’issue du point d’achèvement prévu au fil

de l’année 2004.

Les principaux bailleurs de fonds du pays sont les organismes internationaux (61,4%) et

les pays membres du Club de Paris (37,6%).

T5. Encours de la dette extérieure

(en millions de DTS)

Rubriques 2000 2001 2002 2003

- Club de Paris 1 136,2 1 082,0 1 056,9 1 091,0

- Autres Créanciers officiels 13,4 12,4 11,4 10,3

- Fonds Arabes 15,8 15,3 13,2 11,3

- Banques privées 0,2 0,1 0,0 0,0

- Prêts privés 4,4 5,2 4,3 6,4

- Organismes internationaux 1 469,6 1 561,9 1 669,8 1 781,5

TOTAL 2 639,6 2 676,8 2 755,6 2 900,54ARRIERES 376,2 359,0 366,6 378,3

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CHAPITRE III : LES FINANCES PUBLIQUES

En 2003, le déficit des opérations globales du Trésor a été ramené à 4,9 pour cent du

PIB tout en restant supérieur à celui de 2001 (respectivement 5,7% et 4,0% en 2002 et 2001).Cette situation résulte de la forte progression des dépenses en capital et dans une moindre

mesure, du niveau des recettes budgétaires lesquelles n’ont pas suffi à couvrir entièrement les

dépenses budgétaires courantes.

3.1- LES RECETTES PUBLIQUES

Dans le contexte de la reprise de l’activité économique, l’exercice 2003 a vu les recettespubliques s’accroître de 73,7 pour cent par rapport à leur niveau de 2002 et dépasser de

995,2 milliards FMG ou 24,6 pour cent leur niveau de 2001. Ces réalisations se sont aussi

chiffrées à 101,3 pour cent des prévisions budgétaires.

En particulier, malgré l’impact de la détaxation en vigueur depuis septembre 2003, les

recettes budgétaires ont atteint 10,3 pour cent du PIB, contre 8,0 pour cent en 2002 et

10,1 pour cent en 2001, représentant 96,6 pour cent des prévisions budgétaires. Dans cecontexte, le taux de pression fiscale a atteint 10,0 pour cent dépassant les réalisations des

années antérieures (7,7% en 2002 et 9,7% en 2001). Néanmoins, il est à noter que cette

performance aurait été plus favorable sans la faiblesse du recouvrement de la taxe sur lavaleur ajoutée dont le manque à gagner, par rapport aux prévisions budgétaires, s’est chiffré à

près de 290 milliards FMG.

Il est à remarquer que, dans cette évolution, le total des dons courants et de ceux

affectés aux investissements a atteint 30,5 pour cent des recettes totales, contre seulement

17,0 pour cent en 2002 et 24,8 pour cent en 2001.

T6. Evolution de la structure des recettes publiques(en milliards de FMG)

2001 % 2002 % 2003 %

Recettes budgétaires 3 029,0 74,9 2403,1 82,8 3494,6 69,3

Recettes extra budgétaires 11,5 0,4 5,8 0,2 6,1 0,1

Dons courants 269,8 6,7 91,5 3,2 667,7 13,2

Recettes d’investissements 733,9 18,1 400,5 13,8 871,0 17,3

TOTAL des Recettes Publiques 4044,2 100,0 2900,9 100,0 5039,4 100,0

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T7. Evolution de la structure des recettes budgétaires

(en milliards de FMG)

2001 % 2002 % 2003 %

I- Recettes Fiscales 2 906,4 96,0 2 304,2 95,9 3 392,4 97,1

1 – Recettes fiscales

intérieures 1 454,3 50,0 1 260,6 54,7 1 679,2 49,5

Impôts sur revenus et gains 594,5 40,9 527,6 41,9 570,9 34,0

Impôts sur biens et services 804,3 55,3 689,7 54,7 1 037,0 61,8

Autres recettes fiscales 55,5 3,8 43,3 3,4 71,4 4,3

2 – Recettes fiscales

extérieures 1 452,1 50,0 1 043,6 45,3 1 713,2 50,5

Droits et taxes sur

importations 1 452,1 1 043,6 1 713,2

Droits et taxes sur

exportations 0,0 0,0 0,0

II- Recettes Non Fiscales 122,6 4,0 98,9 4,1 102,2 2,9

TOTAL 3 029,0 100,0 2 403,1 100,0 3 494,6 100,0

Fig.4 - Evolution des recettes publiques

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

1999 2000 2001 2002 2003

   M   i   l   l   i  a  r   d  s   d  e   F   M   G

Recettes totales Recettes fiscales Recettes d' investissement

3.2- LES DEPENSES PUBLIQUES

En augmentation de 44,9 pour cent par rapport aux réalisations de 2002 et de 27,7 pourcent par rapport à celles de 2001, les dépenses totales ont représenté, en 2003, 19,8 pour cent

du PIB contre 15,4 pour cent en 2002 et 17,6 pour cent en 2001. Dans cette évolution, près de

la moitié de ce total a été affectée aux dépenses courantes (53,7% contre 59% en 2002 et49,8% en 2001) et près d’un tiers alloué aux investissements (36,9% en 2003 contre 27,8% en

2002 et 37,0% en 2001).

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T8. Evolution de la structure des dépenses publiques

(en milliards de FMG)

2001 % 2002 % 2003 %

Dépenses Courantes 2 611,7 49,8 2 729,0 59,0 3 599,4 53,7

Dépenses En Capital 1 943,7 37,0 1 287,8 27,8 2 470,8 36,9

Autres dépenses 691,9 13,2 610,6 13,2 633,1 9,4

-Variation des arriérés intérieurs 457,3 456,2 500,9

-Coût des réformes structurelles 234,6 25,7

-Aides d’urgence et de restructuration 154,4 106,5

Total des dépenses publiques 5 247,3 100,0 4 627,4 100,0 6 703,3 100,0

En ce qui concerne par exemple les dépenses courantes, leur structure s’est apparentée àcelle de 2001. Ainsi, les dépenses de personnel ont représenté cette année, la part la plus

importante évaluée à 50,8 pour cent du total des dépenses courantes (50,6% en 2002 et 51,2%

en 2001), suivies du paiement des fournitures de biens et services (18,2% contre

respectivement 14,0% et 19,8%) et des transferts et subventions (12,6% contre 10,2% et13,8%). Dans cette catégorie, seuls les intérêts ont connu une évolution différentiée puisque

leur accroissement a atteint 55,1 pour cent, représentant 1,7 pour cent du PIB, contre près de1,2 pour cent les deux années antérieures. Cette évolution a été consécutive à la contrainte,

pour l’Etat, de recourir à un endettement intérieur exceptionnellement important afin de faire

face aux échéances des BTA.

T9. Evolution de la structure des dépenses courantes

(en milliards de FMG)

2001 % 2002 % 2003 %

Personnel 1 337,6 51,2 1 380,0 50,6 1 827,1 50,8

Biens et Services 518,4 19,8 382,3 14,0 653,3 18,2

Transferts et Subventions 359,9 13,8 278,4 10,2 453,0 12,6

Intérêts dus 315,1 12,1 364,7 13,4 565,8 15,7

sur dettes intérieures 242,8 251,8 447,6

sur dettes extérieures 72,3 112,9 118,2

Autres 80,7 3,1 323,6 11,9 100,2 2,8

Total des dépenses courantes 2 611,7 100,0 2 729,0 100,0 3 599,4 100,0

Quant aux dépenses en capital, s’étant accru de 91,9 pour cent par rapport à 2002 et de27,1 pour cent par rapport à 2001, leur part a représenté 36,9 pour cent du total des dépenses

publiques (27,8% en 2002 et 37,0% en 2001). Les investissements publics se sont intéressés

principalement à la construction ou à la réhabilitation des routes, des hôpitaux et des écoles.Ainsi, près de 44 pour cent du total des financements ont été orientés vers le secteuréconomique et 28 pour cent vers le secteur social. Il est à signaler, en outre, que la part du

financement a été assurée à concurrence de 72,7% par des ressources extérieures et 27,3% par

l’autofinancement.

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T10. Evolution de la structure des dépenses en capital

(en milliards de FMG)

2001 % 2002 % 2003 %

Financement Externe 1 238,6 63,7 886,2 68,8 1 796,0 72,7

Financement Interne 705,1 36,3 401,6 31,2 674,8 27,3

Total des dépenses en capital 1 943,7 100,0 1 287,8 100,0 2 470,8 100,0

Enfin le dernier volet des dépenses publiques constitué par l’apurement des arriérés

intérieurs, le coût des réformes structurelles et les aides d’urgence et de restructuration ontreprésenté pour 2003, 9,4% du total des dépenses contre 13,2% pour chacune des années

antérieures.

Fig.5 - Evolution des dépenses publiques

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

1999 2000 2001 2002 2003

   M   i   l   l   i  a  r   d  s   d  e   F   M   G

Dépenses totales Dépenses courantes Dépenses en capital

3.3- LE FINANCEMENT DU DEFICIT GLOBAL

Le financement du déficit des opérations globales du Trésor, en 2003, a été assuré par

un recours au financement extérieur net à hauteur de 60,1% du total, et par la mobilisation del’épargne intérieure à concurrence de 39,9%.

Le financement extérieur net a atteint 999,9 milliards de FMG. Si le financement à

titre exceptionnel a connu une baisse par rapport à 2002 (s’établissant à 321,3 milliards FMGcontre 664,4 milliards FMG en 2002), celle ci a été plus que compensée par l’accélération des

tirages sur emprunts extérieurs (925 milliards en 2003 contre 486 milliards en 2002 et

523 milliards en 2001) et ce malgré une légère augmentation des amortissements.

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Le financement intérieur a été caractérisé par une forte contraction des engagements

de l’Etat vis à vis du système bancaire, au profit d’une orientation vers la mobilisation del’épargne du secteur non bancaire et enfin par l’augmentation des dépôts des correspondants

du Trésor.

Du coté du système bancaire, le nouvel endettement de l’Etat n’a atteint que

18 milliards FMG, contre respectivement 659 milliards FMG et 484,5 milliards FMG en 2002

et 2001. En ce qui concerne la BCM, un désengagement de 241,6 milliards FMG a étéenregistré sur l’année. Cela est dû d’une part, à l’accroissement des dépôts de l’Etat (de122,8 milliards contre une baisse de 336,6 milliards sur 2002), liée au déboursement des aides

budgétaires et, d’autre part, à la baisse des avances à l’Etat de 118,8 milliards FMG (non

compris la reprise par l’Etat des engagements d’une entreprise publique à hauteur de353,7 milliards FMG) qui résulte de la diminution des avances statutaires (de 93,9 milliards

contre une hausse de 63,8 milliards en 2002 et de 71 milliards en 2001).

S’agissant du financement des banques commerciales, la tendance à la baisse des titres

souscrits s’est poursuivie en 2003 : 626,5 milliards en 2001, 382,4 milliards en 2002 et

331,3 milliards en 2003. De même, les dépôts du Trésor auprès des banques commerciales ne

représentaient plus que 12,7 milliards en 2003 contre 62,6 milliards en 2002 et 136,5 milliardsen 2001.

En définitive, l’essentiel du financement intérieur a été assuré par le secteur nonbancaire.

T11. Evolution du financement du déficit global du Trésor par le système bancaire

(en milliards de FMG)

Libellés Encours Variation annuelle

(en valeur absolue)

2000 2001 2002 2003 2001 2002 2003

I- Banque Centrale 1 162,7 1 207,8 1 585,2 1 697,4 45,1 377,4 241,6

1 - Avances 2 023,0 2 096,5 2 137,4 2 372,3 73,6 40,8 -118,8

.Avances statutaires 377,5 448,5 512,3 418,4 71,0 63,8 -93,9

.Avances consolidées en prêts à Long

terme 1 099,6 1 099,6 1 099,6 1 099,6 0,0 0,0 0,0

.Autres avances 545,8 548,4 525,4 854,2 2,6 -23,0 -24,9

2 – Dépôts 860,3 888,7 552,1 674,9 28,4 -336,6 122,8

.Dépôts en monnaie nationale 515,6 527,4 444,4 556,9 11,8 -82,9 112,4

.Dépôts du Trésor en devises 337,4 352,9 96,2 102,4 15,5 -256,6 6,2

.Encaisses des comptables publics 7,3 8,5 11,5 15,7 1,2 3,0 4,2

II- Banques Commerciales 400,6 840,0 1 121,6 1 381,0 439,4 281,6 259,5

1 – Avances 606,5 1 182,4 1 526,6 1 798,7 575,9 344,2 272,2

.Titres du Trésor 410,1 1 036,6 1 419,0 1 750,3 626,5 382,4 331,3

.OPCA 0,1 0,3 1,7 1,3 0,2 1,4 -0,4

.Autres 196,3 145,5 105,9 47,2 -50,9 -39,6 -58,8

2 - Dépôts 205,9 342,4 405,0 417,7 136,5 62,6 12,7

.OPCA et emprunts à LT 199,5 335,1 393,9 401,8 135,6 58,8 7,9

.autres 6,4 7,3 11,1 15,9 0,9 3,8 4,8

Système Bancaire Net 1 563,3 2 047,8 2 706,8 3 078,4 484,5 659,0 17,9

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CHAPITRE IV : LE SECTEUR MONETAIRE

Au niveau du secteur monétaire, la politique globale de relance et de stabilisation a été

concrétisée par des mesures visant à assouplir les conditions du crédit et à faciliter les levées

de fonds par le Trésor public. Dès le milieu du mois de janvier, la Banque Centrale a modifiéle niveau de ses instruments de politique monétaire. Ainsi, le taux directeur a été révisé à7,0 pour cent, contre 9,0 pour cent auparavant, tandis que les taux des réserves obligatoires

ont été réduits de 18,0 pour cent à 12,0 pour cent pour les dépôts à vue et assimilés, et de

2,0 pour cent à 0,0 pour cent pour les dépôts à terme et d’épargne. Ces mesures ont eu commeprincipal impact l’accélération des crédits bancaires, lesquels expliquent en grande partie

l’expansion de la masse monétaire sur l’année. Elles sont également à l’origine de

modifications au niveau de la structure de la masse monétaire.

4.1- L’OFFRE DE MONNAIE PAR LE SYSTEME BANCAIRE

De décembre 2002 à décembre 2003, la masse monétaire M3 a augmenté de648,0 milliards du fait à la fois de l' augmentation de la position extérieure nette

(+151,5 milliards au niveau de la Banque Centrale et +169,2 milliards au niveau des banques

de dépôts), du gonflement des créances nettes sur l' Etat (dont +376,7 milliards au niveau desbanques commerciales) et surtout, du fait d’une forte reprise des crédits bancaires au secteur

privé (+537,6 milliards).

Au cours du premier semestre de l' année 2003, le stock de monnaie M3 a légèrement

baissé (-214,1 milliards), suite principalement à un effort de désengagement du Trésor vis-à-

vis de la Banque Centrale (-678,9 milliards en net). Mais cette tendance du stock de monnaies' est inversée au cours du deuxième semestre à cause de l’augmentation des créances nettes

sur l' Etat de la Banque Centrale (+421,9 milliards de juin à décembre avant reclassement descréances sur les entreprises publiques) et des crédits bancaires (+510,9 milliards de juin à

décembre).

En termes de variation annuelle, l' augmentation de M3 a été de 8,2 pour cent à la fin del’année 2003, contre 7,1 pour cent en 2002.

Cette croissance annuelle trouve ses origines aussi bien dans la variation de la position

extérieure nette (contribution de 4,1 points sur les 8,2) que dans celle des créances nettes sur

l' Etat (contribution de 4,8 points) et des crédits bancaires (pour 6,8 points).

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T12. Répartition de l’origine de la croissance annuelle de M3

Variation annuelle en pourcentage de la masse monétaire de début de période

Unité : %

2001 2002 2003

Croissance annuelle M3 en %dont points expliqués par :

24,4 7,1 8,2Position extérieure nette 9,0 -2,0 4,1

Avoirs intérieurs nets 15,4 9,1 4,1

Crédit intérieur 16,6 8,9 7,2

Créances nettes sur l' Etat 10,5 8,6 4,8

Crédits à l' économie 6,1 0,3 2,4

Autres postes nets -1,2 0,2 -3,1

4.2- LES COMPOSANTES DE LA MASSE MONETAIRE

L’évolution des composantes de la masse monétaire au cours de l’année 2003 résulte àla fois des changements des conditions bancaires et du comportement des épargnants. Du côté

des établissements financiers, la réduction au taux zéro des réserves obligatoires assises sur

les dépôts à terme et d’épargne au début de l’année a conduit les banques à encouragerdavantage les dépôts d’épargne. En ce qui concerne les déposants, les autres types de dépôts

en FMG présentaient de moins en moins d’intérêts. En effet, le taux de rémunération des

dépôts à vue (DAV) est pratiquement nul. D’où une baisse importante des dépôts à vue et àterme, au profit des dépôts d’épargne, lesquels ont connu une forte accélération. Cela s’est

traduit par une part plus importante de la quasi-monnaie dans la masse monétaire M3, au

désavantage des disponibilités monétaires.

4.2.1- LES DISPONIBILITES MONETAIRES M1

La part des disponibilités monétaires par rapport au total de la masse monétaire adiminué en 2003, passant de 73,2 pour cent à 69,0 pour cent au profit de la quasi-monnaie.

Cette baisse de M1 est surtout attribuable à celle des dépôts à vue dont la part est passée de

43,6 pour cent en fin décembre 2002 à 38,9 pour cent vers la fin de l’année, celle de lacirculation fiduciaire ayant connu une légère hausse puisqu’elle est passée de 29,6 pour cent à

30,1 pour cent.

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T13. Structure et évolution des disponibilités monétaires

Variation annuelle(en pour cent)

Structure(en pour cent de M3)

2001 2002 2003 2001 2002 2003

Disponibilités monétaires M1 31,4 6,2 2,1 73,7 73,2 69,0

Circulation. Fiduciaire 20,9 7,9 10,3 29,4 29,6 30,1

Dépôts à vue 39,5 5,1 -3,4 44,4 43,6 38,9Masse monétaire M3 24,4 7,1 8,2 100,0 100,0 100,0

En termes de variation annuelle, les disponibilités monétaires n’ont augmenté que de2,1 pour cent en 2003, contre 6,2 pour cent en 2002 et 31,4 pour cent en 2001. Cette

croissance modérée de M1 a été, dans une certaine mesure, à l’origine de la faible allure de

l’inflation au cours de l’année. Si la circulation fiduciaire a augmenté de 10,3 pour cent contre7,9 pour cent en 2002 du fait d’un besoin accru de l’économie en billets pour accompagner la

reprise du commerce, les dépôts à vue ont chuté de 3,4 pour cent contre une croissance de

5,1 pour cent l’année précédente . Ces dépôts sont principalement détenus par les entreprises

privées et les ménages dont les parts respectives sont de 56,2 pour cent et 38,8 pour cent dutotal. Sur l’année 2003, les dépôts à vue des ménages ont baissé de 4,7 pour cent suite au

regain de la consommation et des investissements tandis que ceux des entreprises privées ont

stagné à cause d’un besoin plus important d’encaisses relatif à l’accélération de leurs activités.Un certain nombre d’entreprises ont même éprouvé des difficultés de trésorerie et ont eu

recours aux facilités de caisse.

4.2.2- LA QUASI-MONNAIE (M3-M1)

En raison de la révision du taux des réserves obligatoires assis sur les dépôts à terme et

d’épargne, qui a été ramené de 2,0 pour cent à 0,0 pour cent, la part de la quasi-monnaie dans

la masse monétaire (M3) est passée de 26,9 pour cent à 31,0 pour cent en 2003. Il en estrésulté une progression de la part des dépôts d’épargne dans les banques (de 5,4% à 8%). Par

ailleurs, la part des dépôts à la Caisse d’épargne a également augmenté, passant de 3,5 pourcent à 4,6 pour cent. Les dépôts en devises des résidents ont suivi la même tendance, passant

de 11,2 pour cent à 12,8 pour cent.

T14. Structure de la quasi-monnaie (en pourcentage de M3)

Structure

(en pour cent de M3)

Variation annuelle

(en pour cent)

2001 2002 2003 2001 2002 2003

Dépôts à terme 5,3 4,5 2,9 19,2 -8,1 -31,5

Dépôts d' épargne dans les banque 4,9 5,4 8,7 33,1 19,4 73,3

Caisse d' épargne de Madagascar 3,2 3,5 4,6 30,9 14,7 42,5

Obligations 2,3 2,3 2,1

Sous-total: dépôts en Fmg 15,7 15,7 18,2 22,3 6,7 25,6

Dépôts en devises des résidents 10,5 11,2 12,8 -8,0 13,6 23,7

Quasi-monnaie (M3-M1) 26,3 26,9 31,0

Masse monétaire M3 100,0 100,0 100,0 24,4 7,1 8,2

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S’agissant des   dépôts d’épargne, ils ont connu un essor particulier en 2003 avec une

performance dépassant les croissances enregistrées au cours des quatre dernières années. Lesdépôts d’épargne dans les banques ont crû de 73,3 pour cent en 2003, contre 19,4 pour cent

l’année précédente et 33,1 pour cent en 2001. Il en est de même au niveau des montants

collectés par la Caisse d’épargne, lesquels ont connu une hausse de 42,5 pour cent, contre14,7 pour cent en 2002 et 30,9 pour cent en 2001. Comme au cours des années antérieures, ce

dynamisme se justifie principalement par les avantages pratiques et financiers dont

bénéficient les titulaires de comptes d’épargnes par rapport aux détenteurs de dépôts à terme.Les banques sont beaucoup plus intéressées par ce genre de dépôt étant donné que les dépôtsd’épargne sont moins contraignants que les DAV vis-à-vis de la constitution des réserves

obligatoires.

Les dépôts à terme en FMG ont, par contre, continué de régresser en 2003, malgré une

légère hausse des taux servis sur ces dépôts. Ils ne représentent plus que 2,9 pour cent de la

masse monétaire à la fin de l’année. Les dépôts à terme sont défavorisés par le niveaurelativement faible des taux créditeurs des banques, lesquelles se trouvent par ailleurs en

situation de surliquidité. Leur rendement a été par exemple de loin inférieur à celui des dépôts

en devises, compte tenu de la dépréciation de la monnaie nationale. Ce recul s’explique

également du côté des déposants par leur besoin de liquidités dans le contexted’intensification des activités en 2003 aussi bien pour les ménages que pour les entreprises.

Contrairement aux dépôts à terme, les   dépôts en devises sont en nette progression :variation annuelle de 23,7 pour cent (208,2 milliards) en 2003 contre 13,6 pour cent

(105,3 milliards) l’année précéde nte. En termes de devises, l’augmentation a été de

20.0 millions de DTS (soit +20 pour cent). La hausse des dépôts en devises s’explique doncessentiellement par celle de son volume, l’effet du taux de change restant assez faible. Il a été

constaté que cette hausse s’est faite au détriment des autres dépôts bancaires sauf des dépôts

d’épargne. L’anticipation d’une dépréciation du FMG conséquente au déséquilibre de labalance commerciale a contribué à expliquer cette préférence pour les dépôts en devises,

anticipation qui s’est vérifiée depuis la fin du troisième trimestre avec la dépréciationprogressive de la monnaie nationale face aux devises étrangères. Les banques ont par ailleurs

révisé à la hausse le taux de rémunération de ces dépôts, soit de 2,3 pour cent à 5,2 pour centpour le taux maximal.

Quant aux obligations, leur stock est pratiquement demeuré stable sur l’année à177,0 milliards.

4.3- LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE

Les statistiques sur les contreparties de la masse monétaire, plus précisément celles

relatives aux crédits intérieurs, ont fait l’objet d’une rupture de série au mois de juillet 2003.En raison d’un reclassement, des créances de la Banque Centrale sur certaines entreprisespubliques qui étaient auparavant classées comme crédits à l’économie, sont désormais prises

en charge par le Trésor Public et donc affectées aux créances nettes de la Banque Centrale sur

l’Etat. Ces dernières ont ainsi augmenté de 352,8 milliards, tandis que les crédits à l’économiede la Banque Centrale ont diminué du même montant.

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4.3.1- LA POSITION EXTERIEURE NETTE

La position extérieure nette du système bancaire a augmenté de 320,8 milliards, soit

14,9 pour cent sur l' année 2003, contre une détérioration de 148,3 milliards (-6,4%) l' année

précédente. En termes de devises, l’augmentation a été de 27,8 millions de DTS. Lareconstitution des avoirs extérieurs concerne aussi bien la Banque Centrale (+151,5 milliards

ou 12,3 millions de DTS) que les banques primaires (169,2 milliards ou 15,6 millions deDTS). Cette reconstitution a été possible grâce aux aides extérieures totalisant 111,4 millionsde DTS, dont 33,4 millions de la Banque Mondiale (IDA), 66,6 millions des agences

internationales, et la reprise des exportations totalisant 611,6 millions de DTS.

4.3.2- LES CREANCES NETTES SUR L' ETAT

Sans le reclassement effectué par ailleurs, le financement net du déficit budgétaire par

le système bancaire sur l’année 2003 aurait été très modeste, soit de 17,8 milliards.Globalement, le montant des fonds levés par émission de titres publics auprès des banques

correspond au désengagement net du Trésor Public vis-à-vis de la Banque Centrale.

4.3.2.1 - Les créances nettes sur l' Etat de la Banque Centrale

Sur le total de l’année et après reclassement des créances sur les entreprises publiques,les créances nettes sur l’état de la Banque Centrale ont augmenté de 112,2 milliards (+7,1%).

Hormis cette modification, le recours net du Trésor à la Banque Centrale aurait été de

–241 milliards, soit un important désengagement net.

T15. Evolution des créances et des engagements de la Banque Centrale vis-à-vis de l’Etat 

(encours en milliards de FMG)

2001 2002 2003

Créances de la BCM 2 096,5 2 137,4 2 372,3

. Avances statutaires en FMG 448,5 512,3 418,4

. Avances statutaires en devises 540,1 524,1 496,6

. Avances consolidées 1 099,6 1 099,6 1 099,6

. Traites et obligations cautionnées 8,4 1,3 3,8

. Souscriptions en Bons du Trésor 0,0 0,0 0,0

.Prêt à M. et L. termes 0,0 0,0 353,8

Engagements de la BCM 888,7 552,1 674,9

. Comptes courants 0,0 0,0 0,0

. Fonds de contre-valeur 283,3 307,4 410,4

. Autres avoirs en FMG 244,1 137,0 146,5

. Comptes en devises 352,9 96,2 102,4

. Encaisses des comptables publiques 8,5 11,5 15,7

Créances nettes s/l’Etat de la BCM 1 207,8 1 585,2 1 697,4

4.3.2.2 - Les créances nettes sur l' Etat des banques primaires

Les créances brutes des banques sur le Trésor ont augmenté de 272,2 milliards

(+17,8%) au cours de l' année 2003. En termes nets, le flux de financement des banques

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primaires à l' Etat a été de +259,5 milliards. L' évolution de ces créances résulte essentiellement

de celle des encours de titres publics souscrits par les banques à concurrence de331,3 milliards sur l’année. Les dépôts de l' Etat auprès des banques primaires ont légèrement

augmenté de 12,7 milliards, suite aux mouvements des dépôts à vue des Organismes Publics à

Caractère Administratif (OPCA).

T16. Evolution des créances et des engagements des banques commerciales vis-à-vis de l' Etat 

(encours en milliards de Fmg)

2001 2002 2003

Créances des banques sur le Trésor 1 182,4 1 526,6 1 798,7

.Bons du Trésor 1 036,6 1 419,0 1 750,3

.Créances administratives 4,3 1,4 5,5

.Postes 2,8 8,3 4,8

.Emprunts OPCA 0,3 1,7 1,3

.Divers 138,4 96,2 36,9

Engagements des banques 342,4 405,0 417,7

.Dépôts à vue des OPCA 271,4 320,6 339,4

.Dépôts à terme des OPCA 51,4 62,2 53,6

.Autres 19,5 22,2 24,8

Créances nettes des banques sur le Trésor 840,0 1 121,6 1 381,0

4.3.3- LES CREDITS A L’ECONOMIE

L’encours total des crédits à l’économie a augmenté de 191,7 milliards, soit 6,8 pour

cent sur l’année 2003. Cette hausse globale des crédits à l’économie provient de la forte

hausse des crédits consentis par les banques commerciales (+ 540,6 milliards, soit une hausse

de 22,2 % contre une baisse de 2,6 % l’année précédente), du fait de la reprise des

investissements, de la production et des activités commerciales, encouragée par la détaxationdes intrants agricoles et des équipements industriels. Elle reflète également les effets des

mesures d’assouplissement de la politique monétaire à la fin de l’année 2002 et au début de2003, mesures destinées à créer un environnement financier favorable à la relance

économique.

Cette reprise des crédits a été favorisée entre autres par la mise en place du Fonds de

Garantie, en activité effective depuis le mois de mars et qui a garanti 25 milliards de crédits

 jusqu’à la fin de l’année, et l’implantation d’une nouvelle banque (la Compagnie Malgache

des Banques) qui a été opérationnelle depuis le mois de février.

Néanmoins, cette accélération des crédits bancaires a été en partie compensée par desopérations d’ajustement effectuées au niveau des comptes de la Banque Centrale (prise encharge des dettes de la SOLIMA par le Trésor).

En termes de structure, le stock de crédits à fin 2003 est constitué à 72,2 pour cent decrédits à court terme et à 21,0 pour cent de crédits à moyen terme. L' année 2003 a été

marquée par un important rebond des crédits à moyen terme, lesquels ont augmenté de

239,6 milliards ou 62,8 pour cent contre une baisse de 22,5 milliards ou 5,6 pour cent l’annéeprécédente. Les crédits à court terme ont progressé quant à eux de 309,3 milliards (+16,9%

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contre –1,2% l’année précédente) tandis que les crédits à long terme ont plutôt chuté de

11,3 milliards (-5,3 %).

4.3.3.1- Les crédits à court terme

La hausse des crédits à court terme provient essentiellement d' une très forte

progression des avances sur produits s' élevant à 143,9 milliards ou 37,6 pour cent (contre

–14,1% l' année précédente). Une partie du financement de la campagne agricole pour l' année2002 a été en effet transférée au début de l' année 2003, tandis que de nouveaux crédits ont étéalloués dès le milieu de l' année 2003 au titre de la nouvelle campagne (café, paddy et vanille

dont la campagne s’est poursuivie jusqu' à la fin de l' année).

L’insuffisance de trésorerie de certaines entreprises face à l’accélération des activités

les a conduit à recourir à des découverts constitués de facilités de caisse et de crédits divers à

court terme, lesquels se sont accrus sur l’année de 123,5 milliards ou 11,7 pour cent. L’année2003 a néanmoins connu une baisse du pourcentage des créances litigieuses, douteuses et

contentieuses (CLDC) par rapport au total des crédits (pourcentage réduit à 16,0% au lieu de

19,0% à la fin de l’année précédente), même si en termes bruts, l’encours des CLDC a

augmenté de 14,0 milliards (3,7 %).

L' escompte de papier commercial local a quant à lui augmenté de 42,7 milliards

(41,7%), alors qu' il a diminué de 78,0 milliards (-43,5%) en 2002, marquant la reprise descrédits interentreprises.

Les avances sur stocks de marchandises (D.O.C.D. inclus) ont été stimulées par lesactivités commerciales et ont augmenté de 15,3 milliards (+9,5%) sur 2003.

Les préfinancements de collecte de produits ont par contre diminué de 26,9 milliards(-19,7%), suite à des rapatriements plus conséquents des recettes en devises tirées des

exportations.

T17. Répartition des encours de crédits bancaires à court terme

(en milliards de FMG)

2001 2002 2003

Total des crédits à court terme 1857,1 1 833,9 2 143,2

Escompte commercial local 181,1 102,4 145,1

Avances sur marchandises 235,6 156,6 167,5

Découverts 575,4 539,6 669,9

Mobilisation de ventes à crédit 25,7 16,2 22,5

Faisance valoir 0,4 0,4 0,0Avances sur produits 445,6 382,7 526,6

Préfinancement collecte de produits 101,6 136,3 109,4

Autres crédits à CT 83,7 119,5 108,0

Créances douteuses, litigieuses et cont. 208,1 380,2 394,2

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4.3.3.2- Les crédits à moyen et long termes

Quant aux crédits à moyen et long termes, il y a lieu de noter la forte augmentation des

crédits à l' équipement (43,3 milliards, soit 18,9%) suivie par celle des crédits immobiliers

(22,5 milliards, soit 15,6%).

T18. Répartition des crédits bancaires à moyen et long termes

(en milliards de FMG)

2001 2002 2003

TOTAL 634,2 594,5 822,9

Equipement 303,5 228,5 271,8

Immobilier 180,9 144,1 166,6

Crédits d' accompagnement et acheteurs 21,8 19,4 7,4

Autres crédits à moyen et long termes 90,9 100,3 255,3

Créances douteuses, litigieuses et contentieuses 37,2 102,2 108,9

4.3.3.3- Répartition des crédits par secteur d’activités

L' industrie accapare la majorité du stock de risques bancaires à la fin de l' année 2003

(36,0% du total des risques), alors que cette place revenait au secteur des services sur les

années précédentes. C' est également l' industrie qui a connu la plus forte progression de créditsen 2003 (+224,7 milliards ou +28,4%), dont principalement les produits pétroliers

(119,7 milliards), suivis des travaux publics et constructions immobilières (50,4 milliards)

ainsi que la plupart des manufactures, telles que les industries chimiques et pharmaceutiques,les industries mécaniques et métallurgiques, et les industries alimentaires. Le secteur agricole

a également été bien appuyé par les crédits bancaires : 165 milliards de hausse, soit 32,2 pourcent. La mesure de détaxation prise au mois de septembre a stimulé le financement desintrants agricoles et l’acquisition d’équipements industriels. Enfin, les crédits au secteur

tertiaire n’ont progressé que de 1,3 pour cent.

Page 32: Rapport 03

8/3/2019 Rapport 03

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T19. Encours des risques bancaires par branche d' activité économique

(en milliards de FMG)

2001 2002 2003

Agriculture 490,6 515,7 681,6

Industrie 876,6 791,5 1 005,5

Mines 13,3 13,9 9,5

Produits pétroliers 14,4 17,6 137,3

Manufactures 743,7 649,2 697,5

Travaux publics et bâtiments 105,1 110,8 161,2

Services 887,9 862,7 834,5

Transport 94,5 80,4 91,9

Commerce 793,5 782,3 742,6

Autres activités 219,3 225,9 277,8

TOTAL DES CREDITS 2474,4 2 395,7 2 799,4

4.4- LES TAUX D’INTERETS ET LA LIQUIDITE BANCAIRE

4.4.1- LES TAUX D’INTERETS

4.4.1.1- Le taux directeur de la Banque Centrale et les taux bancaires

Le taux directeur de la Banque Centrale a été révisé à la baisse au début de l’année

2003, passant de 9,0 pour cent à 7,0 pour cent, taux le plus bas au cours des dix dernièresannées. Un certain nombre de facteurs ont motivé cette modification du taux directeur. D’une

part, la relance des activités de production après la crise et la promotion des investissements,

ont dû être appuyées financièrement par des mesures appropriées comme la facilitation descrédits bancaires. D’autre part, la tendance à long terme de l’inflation demeurait assez faible :

l’inflation observée en 2002 était considérée comme une hausse conjoncturelle des prix

relative à la réduction de l’offre, et non comme une tendance traduisant un déséquilibre

monétaire profond. Cela justifiait une révision à la baisse du taux directeur.

Ce signal des autorités monétaires a eu des répercussions sur l’allure générale de leurs

taux débiteurs. En effet, d’une manière générale, les taux de base des banques ont baissé.

Page 33: Rapport 03

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T20. Evolution des taux de base et des taux débiteurs des banques

Unité : %

Année 2001 2002 2003

Taux moyens pondérés Min Max Min Max Min Max

Taux de baseTaux débiteurs

Crédits à court termeCrédits à moyen terme

Crédits à long terme

10,92

10,109,25

12,63

14,50

25,0018,75

17,50

11,00

9,618,29

12,30

12,75

22,0017,50

17,50

8,41

9,008,23

8,20

11,75

20,7516,65

14,97

Les taux créditeurs, par ailleurs, ont affiché un léger contraste. En effet, les taux servis

aux dépôts à vue et aux bons de caisse ont diminué respectivement de 0,75 à 0,79 point et de

0,09 à 1,16 point par rapport à ceux appliqués l’année précédente. En revanche, la

rémunération maximale des dépôts à terme et d’épargne a connu une nette amélioration

(+ 1,49 point par rapport à celle enregistrée en 2002). De même, les taux maxima servis auxdépôts en euros ont augmenté de 1,04 point.

4.4.1.2 - Le rendement des titres publics

La révision à la baisse du taux directeur de la Banque Centrale n’a qu’une faibleinfluence sur l’évolution du taux de rendement moyen des Bons du Trésor par adjudication

(BTA). Ce dernier est resté relativement élevé depuis la réouverture du marché des titres

publics en octobre 2002. Le taux a même augmenté au premier trimestre, atteignant 13,0 pour

cent, malgré l’abondance de ressources au sein du système bancaire. Cette hausse a étéponctuellement modérée par le lancement des obligations « Fanambina » au mois d’août.

Le graphique suivant montre par ailleurs un véritable basculement de l’évolution dutaux de rendement moyen des BTA. Avant la crise, ces taux demeuraient loin en dessous des

taux de base des banques, avec un écart de plus de 2 points. Après la crise, ils se situent

nettement au-dessus, malgré l’abondance de liquidités.

Cette évolution des taux traduit l’incompressibilité de la demande de l’Etat en fonds

prêtables. L’insuffisance des recettes intérieures qui s’est traduit par un solde courantdéficitaire a entraîné le Trésor public à émettre des montants élevés de BTA pour faire face

aux échéances. Face à cette forte demande du Trésor, les soumissionnaires ont pu placer leurs

fonds à des taux élevés.

Page 34: Rapport 03

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http://slidepdf.com/reader/full/rapport-03 34/6128

Fig.6-Evolution des taux d' intérêts

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

18%

     d

     é   c  -     0

     1

     j   a   n   v  -     0

     2

     f     é

   v   r  -     0     2

   m   a   r   s  -     0

     2

   a

   v   r  -     0     2

   m

   a     i  -     0     2

     j   u

     i   n  -     0

     2

     j   u     i     l  -     0     2

   a   o

     û    t  -     0     2

   s   e

   p    t  -     0     2

   o

   c    t  -     0     2

   n   o   v  -     0

     2

     d

     é   c  -     0

     2

     j   a   n   v  -     0

     3

     f     é

   v   r  -     0     3

   m   a   r   s  -     0

     3

   a

   v   r  -     0     3

   m

   a     i  -     0     3

     j   u

     i   n  -     0

     3

     j   u     i     l  -     0     3

   a   o

     û    t  -     0     3

   s   e

   p    t  -     0     3

   o

   c    t  -     0     3

   n   o   v  -     0

     3

     d

     é   c  -     0

     3

     j   a   n   v  -     0

     4

     f     é

   v   r  -     0     4

   m   a   r   s  -     0

     4

   a

   v   r  -     0     4

   m

   a     i  -     0     4

     j   u

     i   n  -     0

     4

     j   u     i     l  -     0     4

   a   o

     û    t  -     0     4

   s   e

   p    t  -     0     4

Taux directeurs de la BCM Taux de base des Banques

Taux créditeurs des Banques Taux de rendement moyen des BTA

Quant aux obligations ‘Fanambina’, ils ont permis de collecter au cours de l’année

2003, en deux séances, 55,1 milliards provenant de 466 souscripteurs. Elles ont été lancées en

vue de renforcer le financement intérieur du développement. Les obligations « Fanambina »sont de deux sortes : l’une d’une durée de 2 ans est rémunérée au taux fixe de 5 pour cent et

l’autre, d’une durée de 3 ans est rémunérée au taux de 6 pour cent. Ces taux sont bien au-dessous des taux de BTA, d’où une offre assez limitée pour ce titre public.

4.4.2- LA LIQUIDITE BANCAIRE ET LA LIQUIDITE DE L’ECONOMIE

4.4.2.1- La liquidité des banques

A l’instar des années précédentes, les banques ont été en situation de surliquidité au

cours de l’année 2003. Cette situation se manifeste par un niveau excessif des réserves

constituées auprès de la Banque Centrale par rapport aux réserves requises. La principalecause en est la révision à la baisse des taux des réserves obligatoires en octobre 2002 et à mi-

 janvier 2003, où ces taux ont été réduits de 18,0 pour cent à 12,0 pour cent pour les dépôts à

vue et assimilés, et de 2,0 pour cent à 0 pour cent pour les dépôts à terme et d’épargne. Ainsi,de 811 milliards à fin décembre 2002, les réserves requises sont tombées à 534,3 milliards au

début de l’année alors que les réserves constituées étaient encore presque le double des

réserves requises (1024,8 milliards, soit un excédent de réserves de 91,8% en janvier).

Le montant des réserves ainsi libérées a été tel que le système bancaire est demeuré

surliquide tout au long de l’année 2003, malgré les importantes mobilisations de ressources

auxquelles les banques ont procédé sur le marché du crédit et celui des titres publics.

En effet, en matière de crédit, les banques ont été encouragées à octroyer plus de crédits

pour financer les activités productives et relancer l’économie après la crise. Sur le marché desBTA, l’encours nominal des titres souscrits par les banques est passé de 1474,8 milliards à fin

décembre 2002 à 1935,5 milliards à fin 2003, soit une augmentation nette de 460,7 milliards

Page 35: Rapport 03

8/3/2019 Rapport 03

http://slidepdf.com/reader/full/rapport-03 35/6129

correspondant à une diminution du même montant des réserves. Les opérations des banques

sur le marché interbancaire de devises (MID se sont quant à elles soldées par une vente nettede 1,987 millions d’euros. La contrepartie de cette vente n’a alimenté les réserves bancaires

que de 13,9 milliards Fmg.

T21. Situation des réserves des banques

(en milliards de FMG)

2001 2002 2003

Réserves requises 956,8 811,0 565,4

Réserves constituées 1213,9 1252,4 920,1

Exc/insuf(-) des réserves 257,1 441,5 354,7

Exc/insuf(-) en pour cent des RO 26,9 54,4 62,7

4.4.2.2- La liquidité de l’économie

Contrairement aux années précédentes, une augmentation sensible de la vitesse de

circulation de la monnaie a été constatée en 2003. Cela signifie une légère contraction de laliquidité de l’économie. En effet, l’augmentation en valeur nominale des transactions a étéplus forte que celle de la monnaie transactionnelle (M1). D’où une circulation plus rapide des

billets et monnaie dans les échanges. Le redressement de la situation en 2003 a contribué à

atténuer les tensions inflationnistes que la surliquidité aurait pu occasionner.

T22. Evolution de la vitesse de circulation de la monnaie

(Valeur moyenne de la période)

2000 2001 2002 2003

PIB nominal en milliards FMG (1) 26 242,0 29 843,0 30 042,0 33 893,0

Masse monétaire M1 en milliards Fmg (2) 4 128,7 5 425,7 5 763,2 5 886,7Vitesse de circulation de la monnaie = (1)/(2) 6,36 5,50 5,21 5,76

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DEUXIEME PARTIE:

ACTIVITES ET GESTION DE LA BANQUE CENTRALE

I- L’AMELIORATION DU SYSTEME DE PAIEMENTS

Le Conseil du Gouvernement qui s’est réuni le 13 mai 2003 a approuvé un projet de

modification de l’article 7 de la loi n° 94-004 du 10 juin 1994 portant statuts de la Banque

Centrale. A cet effet, l’article 7 de la loi susmentionnée stipule que l’Ariary, en abrégé Ar, estl’unité monétaire de Madagascar. Un Ariary équivaut à 5 FMG.

Parallèlement au changement de l’unité monétaire, trois nouvelles coupures libellées en

Ariary ont été mises en circulation au 31 juillet 2003 (10 000 Ar, 5 000 Ar et 2000 Ar). Prèsde 22 millions de billets de 10 000 Ar, 22 millions de billets de 5 000 Ar et 8,5 millions de

billets de 2000 Ar ont été ainsi émis. La Banque Centrale, disposant encore d’un stock 

important en billets neufs de 25 000 Fmg type 1998 et de 10 000 Fmg type 1994, a continué àémettre en parallèle ces anciennes coupures qui conservent leur cours légal jusqu’à fin

novembre 2004.

L’introduction des nouvelles coupures de 10 000 Ar a réduit le nombre de billets de

25 000 Fmg en circulation : -35,2 pour cent en 2003, contre une hausse de 9,0 pour cent en

2002. Un ralentissement de la croissance des billets de 10 000 Fmg en circulation a étéremarqué : +2,6 pour cent en 2003, contre +19,5 pour cent en 2002 ; de même, pour les

billets de 5 000 Fmg : +0,2 pour cent en 2003, contre +8,7 pour cent en 2002.

La réduction du nombre de billets de 2 500 Fmg en circulation a continué en 2003 :-35,2 pour cent, contre –38,7 pour cent en 2002. Quant aux petites coupures, leur évolution

est restée stable depuis 2001.

Au total, le taux d’accroissement de la circulation fiduciaire est passé de 9,4 pour cent

en 2002 à 11,0 pour cent en 2003.

Les billets de 10 000 Ar et de 25 000 Fmg ont représenté, en valeur, respectivement

37,0 pour cent et 50,3 pour cent du montant de la circulation fiduciaire à fin 2003.

Par ailleurs, en vue d’améliorer les moyens de paiement, une réflexion a été entrepriseen 2003 pour mettre en place une compensation automatisée des valeurs. Cela devrait

commencer par la normalisation des chèques.

Et, afin de mettre la Banque Centrale au même niveau fonctionnel et technique que lesautres membres du réseau bancaire SWIFT, un SWIFTNET a été installé.

II- LE DEVELOPPEMENT DU SYSTEME D’INFORMATION

Une étude pour le remplacement du serveur central du Siège de la Banque Centrale a étéeffectuée en 2003, l’objectif étant d’améliorer la capacité de stockage, de renforcer la sécurité

d’exploitation et de permettre à la Banque Centrale de s’ouvrir à une informatisation plus

poussée. A cet effet, des matériels plus performants ont été acquis vers la fin de l’année.

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8/3/2019 Rapport 03

http://slidepdf.com/reader/full/rapport-03 37/6131

Ensuite, Tolagnaro, considéré comme agence pilote, a vu la mise en place, en 2003,

d’un minisystème comptable et d’une connexion vers le Siège, dans le cadre de l’institution

du Nouveau Système de Traitement Informatico-Comptable (NSTIC).

Par ailleurs, dans le cadre de la gestion informatisée des incidents de paiement,

plusieurs actions ont été menées dont l’extension de l’informatisation sur i ncidents sur effets,

la constitution de base de données informatiques, la détermination automatique des

sanctions et la mise à la disposition rapide des renseignements auprès des banques primaires,périodiquement ou à la demande.

III- LE DEVELOPPEMENT DES MOYENS LOGISTIQUES

L’année 2003 a été marquée par une augmentation du budget alloué aux

investissements. Les principales réalisations ont été, entre autres, la mécanisation du

traitement des signes monétaires, la sécurisation des locaux du siège de la Banque Centrale, la

construction et l’acquisition de nouveaux bâtiments.

Dans le but de sécuriser le traitement des signes monétaires et pour plus de rapidité des

opérations, le Siège et les succursales ont été dotés de divers matériels fiduciaires (machine àdétruire les billets de banque, machine à trier, machine à compter, machine à perforer, …).

Installés au cours de l’année 2002, ces matériels ont été opérationnels en 2003. Afin que

toutes les entités de la Banque soient dotées des équipements nécessaires, le programme s’est

étalé sur plusieurs années. Ainsi, d’autres matériels ont été commandés en 2003.

Pour ce qui est de la sécurisation des locaux du siège de la Banque Centrale, des

caméras de surveillance ont été installés ; de même, la sécurité des convoyeurs ainsi que le

système d’alarme, renforcés.

Les travaux de construction des agences de Manakara et de Tuléar ont été achevés en

2003. De ce fait, les deux agences ont pu emménager dans les propres locaux de la Banque fin2003.

Par ailleurs, en raison de l’exiguïté des locaux du siège, un bâtiment annexe a été acquis

à Antananarivo. Ce bâtiment servira de bureaux à certaines Directions et abritera entre autres

de salles de réunions et d’archivage.

IV- LE RENFORCEMENT DE L’AUDIT INTERNE

Le Conseil d’Administration a décidé en avril 2003 la mise en place d’un comité d’audit

composé des trois Censeurs de la Banque Centrale.

Le comité d’audit a pour fonction d’aider le Gouverneur et le Conseil d’Administration

à remplir leurs missions lors des opérations d’arrêté des comptes, de supervision du dispositif 

de contrôle interne, d’audit interne et de risk management.

Depuis sa création, les principales réalisations du comité ont été :

- la validation de la méthodologie d’établissement du plan d’audit, basée sur

l’identification des risques, rédigée par la Direction de l’Audit Interne (DAI) ;

Page 38: Rapport 03

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http://slidepdf.com/reader/full/rapport-03 38/6132

- la validation du plan d’audit 2003-2005 de la DAI ;

- l’approbation d’une nouvelle charte de l’audit interne régissant la DAI, conforme aux

normes internationales de pratique professionnelle de l’audit interne de l’IIA/IFACI

(Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne) ;

- le suivi des suites données aux principales recommandations émises par la DAI et

l’appréciation des plans d’action y afférents au niveau des directions auditées ;

- l’assistance au Gouverneur et au Conseil d’Administration lors des arrêtés des

comptes des exercices 2002 et 2003.

Afin d’être à même de réaliser de façon optimale les missions programmées pour les

exercices 2004 et 2005 et parallèlement à la réalisation des missions prévues en 2003 par le

plan d’audit, la DAI a initié des actions de renforcement de ses moyens méthodologiques. Ils’agit de :

- l’élaboration d’un référentiel d’audit de la gestion des réserves de change et d’une

salle de marché ;

- la mise en place de méthodologie d’audit du réseau des succursales et agences ;

- la formation sur les risques relatifs à la sécurité de l’encaisse et du personnel

concerné ;

- la formation aux techniques d’audit opérationnel d’une salle de change.

V- ENQUETE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET SUR LES

INVESTISSEMENTS DE PORTEFEUILLE

La mise en œuvre des politiques visant l’attraction des investissements étrangers

adoptées à Madagascar nécessite un suivi étroit du poste « Investissements DirectsEtrangers » dans la balance des paiements du pays. La banque centrale, en tant qu’entité

responsable de la mise en œuvre des politiques monétaire et financière, doit alors avoir à sadisposition des statistiques fiables et à jour. C’est dans ce contexte que la première enquêtesur les Investissements Directs Etrangers (IDE) et les Investissements de Portefeuille (IPF) a

été réalisée au cours de l’année 2003.

Cette enquête, dont l’objectif a été de fournir les premiers instruments de base dans lecadre de la mise en place d’un système de suivi des IDE et des IPF au niveau de la Banque

Centrale de Madagascar, a été réalisée en collaboration avec l’Institut National de laStatistique. Cette collaboration a été entreprise, afin qu’à terme, la Banque Centrale puissemener elle-même toute l’opération, de la collecte sur terrain à l’exploitation des résultats. Le

résumé des résultats de cette première enquête est reporté en annexe 6 de ce rapport.

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8/3/2019 Rapport 03

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VI- L’ADMINISTRATION DE LA BANQUE CENTRALE

1- LE GOUVERNEUR

Le Gouverneur assume la direction et la gestion de la Banque Centrale. Il assure

l’application des lois et règlements relatifs à la Banque Centrale et des résolutions du Conseil

d’Administration. Il a l’initiative de la mise en œuvre de la politique monétaire et du créditdéfinie par le Conseil d’Administration. Il nomme aux emplois de la Banque Centrale et lareprésente vis-à-vis des tiers.

Le poste de Gouverneur est occupé par M. Gaston Edouard RAVELOJAONA pour unsecond mandat de 4 ans depuis le 03 juillet 2002, aux termes du décret n° 2002-500 pris en

Conseil des Ministres.

2- LE DIRECTEUR GENERAL

Le Directeur Général est nommé par décret pris en Conseil des Ministres sur

proposition du Conseil d’Administration. Il est placé sous l’autorité du Gouverneur qu’ilassiste dans l’exécution de sa mission. Par ailleurs, il participe aux séances du Conseil

d’Administration avec voix consultative.

Le poste de Directeur Général de la Banque Centrale de Madagascar est resté vacant en

2003.

3- LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Le Conseil d’Administration comprend :

. Le Gouverneur, Président ;

. Huit Administrateurs nommés par décret pris en Conseil des Ministres dont la compositionest répartie comme suit :

- Deux Administrateurs proposés par le Président de la République ;

- Deux Administrateurs proposés par le Gouvernement ;

- Deux Administrateurs proposés par l’Assemblée Nationale ;

- Deux Administrateurs proposés par le Sénat.

Les administrateurs sont nommés pour un mandat de 4 ans, renouvelable une fois.

Le Conseil d’Administration définit la politique monétaire et du crédit, délibère surl’organisation générale de la Banque Centrale et sur la création ou la suppression de toutesuccursale, agence, comptoir ou bureau de représentation.

Par décret n° 2003-382 du 19 mars 2003, sont nommés administrateurs de la BanqueCentrale de Madagascar :

-  Au titre de la Présidence de la République :

MM. Emile TSIZARAINAJean Noël RANAIVOSON

Page 40: Rapport 03

8/3/2019 Rapport 03

http://slidepdf.com/reader/full/rapport-03 40/6134

-  Au titre du Sénat :

MM. Christian RASOLOMANANA

Jean RAZAFINDRAVONONA

-  Au titre de l’Assemblée Nationale :

MM. Naina RAMAHAROSOA RABENARIVO

Le Général de Division Elie Corbel SILASY

-  Au titre du Gouvernement :

MM. Armand ZAFINANDRO

Alexander RAKOTOMANGA

4- LES CENSEURS

Les Censeurs sont nommés par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du

Ministre chargé des Finances. Leur mandat est de 4 ans, renouvelable une fois.

Les Censeurs exercent une surveillance générale sur tous les services et sur toutes lesopérations de la Banque Centrale. Ils assistent aux séances du Conseil d’Administration avec

voix consultative.

Par décret n° 2003-383 du 19 mars 2003, sont nommés Censeurs de la Banque Centrale

de Madagascar, pour une période de 4 ans :

Mmes Justine RAHELIANORO

Volatiana Zoely RABARISOA RAMANGALAHY

M. Honoré RAKOTOMANANA

5- LES DIRECTEURS

- Directeur des Etudes : M. Joseph RAKOTOMANGA

- Directeur des Services Etrangers et de la Dette Extérieure : M. André RAJAONAH-RATSIMISETRA

- Directeur du Crédit par intérim : Mme Njiva RAZANATSOA

- Directeur des Opérations Financières : M. Lala ANDRIAMAMPIONONA

- Directeur de la Comptabilité Générale : M. Solofosoa RANDRIANALIJAONA

- Directeur de l’Audit Interne : M. Niaina RABEARIVONY

- Directeur des Ressources Humaines : Mme Louisette RAHAJARIVONY

- Directeur de l’Administration Générale : M. Rajaona ANDRIAMANOHISOA

- Directeur de l’Organisation et de l’Informatique : M. Benjamin RAZAFINANJA

- Directeur par intérim des Affaires Juridiques : M. Justin RAKOTONDRAMANANA

Page 41: Rapport 03

8/3/2019 Rapport 03

http://slidepdf.com/reader/full/rapport-03 41/6135

- Directeurs Chargés de Mission : - Mme Clotilde RAZANA-RAMIANDRISOA- M. Mamy RAMANJATOSON

- M. Gilbert Aimé RAZAFINDRAKOTO

- M. Jean Joseph RAKOTONIRINA- M. Jules Théodore RAKOTONDRAMANGA

- Directeur de la Succursale de Toamasina : M. Fetra RAKOTOMALALA RAJAOFERA

- Directeur de la Succursale de Fianarantsoa : M. Prosper ANDRIANAIMALAZA

VII- LES COMPTES DE LA BANQUE CENTRALE

La mise en circulation des nouveaux billets a marqué les comptes financiers de la

Banque Centrale. Au niveau du bilan, la destruction des anciens billets s’est traduite, à l’actif,par une baisse importante des avoirs en caisse et, au passif, par une diminution des billets et

monnaies émis. Au total, la masse bilantielle a baissé de 8 029,5 milliards en 2002 à

7 586,9 milliards en 2003. Au niveau du compte de résultat, elle a entraîné une hausse

vertigineuse des charges de 177,0 pour cent sur l’entretien de la circulation fiduciaire, alorsque les produits n’ont augmenté que très faiblement. En conséquence, la perte de l’exercice

s’est élevée à 90,7 milliards, contre 89,1 milliards en 2002.

1-  LE BILAN DE LA BANQUE CENTRALE (Cf. chiffres complets en annexe 7)

En 2003, la masse bilantielle de la Banque a atteint 7 586,8 milliards de FMG, soit unebaisse de 5,5 pour cent par rapport à l’exercice 2002.

L’ACTIF

La diminution de l’actif est due, en grande partie, à la régression des soldes descomptes caisses et divers de 506,7 milliards de FMG (-18,0% contre +11,17% en 2002),

expliquée par les destructions de billets anciens et qui n’ont pu être compensées parl’émission de nouvelles coupures. De même, les concours à la clientèle et les débiteurs divers

ont connu, au total, une baisse de l’ordre de 430,0 milliards, comparée à l’exercice précédent.

Par contre, ces diminutions ont été quelque peu atténuées par l’augmentation, d’une

part, des avoirs extérieurs de 221,5 milliards de FMG du fait de la progression des réserves

officielles de change et, dans une moindre mesure, de la dépréciation du franc malgache et

d’autre part, des concours au Trésor Public de 232,8 milliards.

Ainsi, au niveau de la structure, la part des avoirs extérieurs a augmenté de 33,5 pourcent contre 28,9 pour cent en 2002 et celle des concours au Trésor 30,7 pour cent, contre26,1 pour cent, tandis que celle des disponibilités en caisse a baissé de 30,3 pour cent, contre

35,0 pour cent en 2002.

LE PASSIF

Les opérations de destruction très importantes ont diminué les soldes des comptes desbillets et monnaies émis de 234,3 milliards de FMG (-4,5%), malgré la mise en circulation de

nouvelles coupures. Les dépôts des établissements de crédit et des institutions financières

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résidents ont également accusé une baisse de 277,9 milliards en raison de l’utilisation des

liquidités bancaires dans les souscriptions de BTA.

Par contre, il a été constaté une augmentation des dépôts des banques et institutions

financières non-résidentes et des dépôts du Trésor, respectivement de 72,9 milliards et118,5 milliards.

Du point de vue structure, les billets et monnaies ont représenté 66,4 pour cent, contre65,6 pour cent en 2002 de la masse du bilan, suivi par les dépôts des banques et institutionsfinancières non-résidentes et des dépôts des établissements de crédit et institutions financières

résidents avec, respectivement, 14,8 pour cent contre 13,0 pour cent en 2002 et 10,6 pour cent

contre 13,5 pour cent en 2002 du total du passif.

2- LE COMPTE DE RESULTATS

L’exercice 2003 s’est soldé par un déficit de 90,7 milliards contre 89,1 milliards en 2002,

résultant d’une progression des charges sur l’entretien de la circulation fiduciaire et de la

contraction des produits.

LES CHARGES

Au cours de l’exercice 2003, les charges ont accusé une augmentation de 3,0 pour centpar rapport au niveau atteint en 2002 pour se situer à 249,8 milliards.

Ce sont les charges relatives à l’entretien de la circulation fiduciaire qui ont connu unehausse importante de 177,0 pour cent, soit 46,4 milliards, suite principalement à la mise en

circulation des nouvelles coupures de 10 000 Ariary, 5000 Ariary et 2000 Ariary .

Les autres charges ont également enregistré une hausse sensible de 25,6 pour cent

résultant de l’apurement d’opérations litigieuses avec des banques non résidentes pour untotal de 62,8 milliards de FMG.

Par rapport à 2002, les dotations aux amortissements et aux provisions, ont accusé une

forte baisse de 86,7 pour cent. Toutefois comparé à 2001, le niveau des dotations montre unehausse de 15,4 pour cent. En effet, l’année 2002 a été caractérisée par des dotationsexceptionnelles décidées par le gouvernement de la Banque, pendant la crise.

LES PRODUITS

Les produits ont atteint 159,1 milliards en 2003, soit une hausse de 3,7 pour cent par

rapport à l’exercice précédent.

Cette faible augmentation s’explique par le fait que les produits sur les opérations

interbancaires constituées essentiellement par les placements des avoirs en devises, ont

diminué de 19,3 milliards (-31,93 %) par rapport à 2002 suite à la chute des taux d’intérêtservis par les banques correspondantes.

De même les produits résultant des opérations avec le Trésor, la clientèle et les autresopérations ont accusé une régression de l’ordre de 45,2 pour cent, soit une baisse de

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38,9 milliards. Plus de la moitié de cette diminution (20,4 milliards) vient de la prise en

charge, sans intérêts, par le Trésor public des créances de la Banque Centrale sur la SOLIMA.

L’augmentation des provisions qui s’élève à 69,7 milliards, provient des dépréciations

des créances douteuses suite à l’apurement de dossiers sur des banques non-résidentes.

T23. Compte de résultats de la Banque Centrale de Madagascar arrêté au 31 décembre 2003

(en millions de FMG)

CHARGES 2002 2003 PRODUITS 2002 2003

Charges sur circulation fiduciaire &

opérations interbancaires

Charges sur opérations avec le Trésor , laclientèle et sur autres opérations

Charges de personnel

Impôts et taxes

Charges externes

Charges diverses d’exploitation

Charges exceptionnelles

Dotations aux amortissements et aux

provisions

Excédent produits sur charges

TOTAL

41 503,2

7 180,5

44 103,2

271,0

15 168,9

457,0

73,6

133 776,9

-89 127,1

153 407,2

85 519,4

8 833,5

52 987,6

219,3

19 768,7

64 038,7

661,6

17 826,4

-90 750,4

159 104,7

Produits sur opérations

interbancaires

Produits sur opérations avec le

Trésor , la clientèle et sur autresopérations

Subventions d’exploitation

Produits divers d’exploitation

Produits exceptionnels

Reprises de provisions

TOTAL

60 584,8

86 037,1

337,2

302,1

176,0

5 970,0

153 407,2

41 240,6

47 120,2

578,3

357,3

50,3

69 757,9

159 104,7

3- LES HORS BILAN

Quant aux engagements de garanties donnés, ils correspondent au total des billets àordre souscrits par le Trésor en faveur du groupe ENI et avalisés par la Banque Centrale de

Madagascar.

Enfin, les opérations de change au comptant non dénouées au 31 décembre 2003

résultent des achats de 1,8 millions d’Euros sur le MID.

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T24. Les hors-bilan de la Banque Centrale de Madagascar 

(en millions de FMG)

RUBRIQUE 2002 2003

Engagements de financement donnés 240,4 8 878,2

Engagements de financement reçusEngagements de garantie 4 826,7 4 574,1

Opérations de change au comptant – Engagements reçus 61 214,1 14 138,8Opérations de change au comptant – Engagements donnés

59 363,6 14 136,8

Compte d’ajustement devises Hors Bilan 1 850,5 2,0

4- OPINION DE L’AUDITEUR

Les comptes de la Banque Centrale relatifs à l’exercice 2003 ont été examinés par leCabinet FIVOARANA (Groupe MAZAR) au premier trimestre de l’année 2004. L’opinion de

l’Expert Comptable, Chef de la mission d’audit, sur ces comptes a été reportée ci-après :

«Nous avons procédé à l’examen du bilan, du hors bilan et de la comptabilité matières

de la Banque Centrale de Madagascar arrêtés au 31 décembre 2003 ainsi que du compte de

résultat de la période allant du 1er 

janvier au 31 décembre 2003.

  Les comptes annuels que nous avons examinés, qui font apparaître un résultat net 

déficitaire de 90 750 430 985 FMG à la fin de l’exercice 2003 contre un résultat net 

déficitaire de 89 127 107 935 FMG à fin 2002, ont été arrêtés par la Direction de la Banque.

 Il nous appartient, sur la base de nos travaux, d’exprimer une opinion sur ces comptes.

  Nous avons effectué notre audit selon les normes professionnelles applicables à  Madagascar ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir 

l’assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies

significatives. Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les

données contenues dans ces comptes. Il consiste également à apprécier les principes

comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à

apprécier leur présentation d’ensemble. Nous estimons que nos contrôles fournissent une

base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après.

Compte tenu des diligences que nous avons accomplies selon les recommandations de

la profession, nous sommes en mesure de certifier que le bilan et le compte de résultat arrêtés

au 31 décembre 2003, tels qu’ils sont présentés au paragraphe 22 du présent rapport, sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice 2003

et de la situation financière ainsi que du patrimoine de la Banque Centrale de Madagascar 

arrêtés a la fin de cette période».

 Antananarivo, le 16 avril 2004

_________________

Alain RAHOBISOA

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 ANNEXES

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 ANNEXE 1 : BALANCE DES PAIEMENTS 2000–2003

(en millions de DTS)

RUBRIQUES 2000 2001 2002 2003

1- Transactions courantes -160,4 -47,1 -149,5 -231,621-1- Biens et services -209,6 -115,2 -170,7 -394,4

Balance commerciale -78,6 11,6 -36,4 -181,5Exportations fob 628,5 757,9 375 611,6Importations fob -707,1 -746,3 -411,4 -793,1

Services nets -131 -126,8 -134,3 -212,9Exportations de services 276 275,5 173,1 228,5Transports 38,9 44,2 32,6 41,2Voyages 91,9 90,2 27,9 54Privés 106,9 80,4 61,2 84,3

Publics 38,3 60,6 51,3 49Importations de services -407,1 -402,2 -307,4 -441,4Transports -158,6 -166,9 -128 -164,4Voyages -85,1 -102 -70 -45,6

Privés -67,3 -65,3 -46,9 -131,7Publics -96 -68 -62,5 -99,7

1.2 Revenus des investissements -53,3 -46,6 -53 -55,12Recettes 16,6 18,8 20,1 11,6Revenus des investissements 0,2 10,1 7,1 6,1

Autres 16,4 8,7 13 5,5

Dont employés 8,5 8,5 12,8 5,5Paiements -69,9 -65,4 -73,1 -66,72Revenus des investissements -66,7 -71,4 -73,1 -63,32

Dividendes -22,4 -30 -28,4 -22,6Intérêts de la dette -44,3 -41,4 -44,7 -40,72

Dont: paiement d' intérêts de l' adm. Centr. -38Employés étrangers -3,2 -9 0 -3,4

1-3- Transferts courants 102,6 114,7 74,2 217,9Administrations publiques 25,5 25 6,2 103,5Aide budgétaire 16,5 36,7 22,1 93,1

Union européenne 16,5 17,9 20,2 54,7

France 1,9Allégement IPPTE 18,8 20,73Autres (net) 9 -11,7 -15,9 10,4

Autres secteurs 77,1 89,7 68 114,4

Compte capital et financier 121,1 179,5 70,2 160,782 - Opérations en capital 87 88,6 44,6 100,4Transferts de capitaux 100,4

Administration publique 87 88,6 44,6 100,4

Don projet 87 88,6 44,6 100,4Autres 0 0

Autres secteurs 0 0 03- Opérations financières 34,1 90,9 25,6 60,38

3-1- Investissements directs 52,9 73,1 6,4 9,13-2- Autres investissements -18,8 17,8 19,2 51,28

Tirages 87 90,2 120,3 147,98Dont PIP 46,2 60,4 54,6 110,72

Aide budgétaire 39,4 26,8 65,7 37,26Privés 1,4 3 0

Amortissements -80,8 -76,2 -80 -80,4Banques nettes -25 3,8 -21,1 -16,3

4– Erreurs et omissions -55,2 -112,9 -20,2 43,59Balance globale -94,5 19,5 -99,5 -27,25

5– Réserves et autres financementsFMI net 34,8 21,4 8,7 5,8

Achats 38 22,7 11,4 11,4Rachats -3,8 -1,3 -2,7 -5,6

Réserves BCM net -5,7 -98,3 31,4 -17,3Variation d' arriérés nets 5,8 1,6 1,5 -9,5Financements exceptionnels 65,4 57,4 59,4Allégement et annulation de dettes 59,6 55,8 57,9 48,25

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 ANNEXE 2 : EVOLUTION DES IMPORTATIONS

(en millions de DTS)

Millions de DTS 2000 2001 2002 2003

Alimentation 58,4 65,8 46,2 83,4Riz 30,7 36,8 32,3

Autres 27,7

Energie 161,0 131,8 99,2 132,2

Pétrole brut 92,0 131,8 35,6 63,1Produits finis 68,4 63,6 69,1

Autres 0,6

Equipements 126,6 128,7 68,8 155,8Matières premières 123,1 103,1 75,7 157,7

B. consommation 85,4 103,9 70,1 144,6

S/TOTAL 554,4 533,3 359,9 673,6

ARD 84,6 101,0 50,0 115,0ZF 193,5 243,8 74,2 144,4

TOTAL CAF 832,5 878,1 484,0 933,0

TOTAL FOB 707,6 746,3 411,4 793,1

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 ANNEXE 3 : EVOLUTION DES EXPORTATIONS

Quantité (Q): milliers de tonnes ; PU: DTS/kg ; et Valeur (V) en millions DTS

Produit 2000 2001 2002 2003

Café V 6,2 2,5 2,2 3,1

Q 13,0 6,2 5,7 7,1

PU 0,5 0,4 0,4 0,4

Vanille V 44,2 128,8 90,2 140,1

Q 1,1 1,6 0,8 1,0PU 39,8 78,5 107,7 134,5

Girofle V 34,5 75,4 22,8 20,5

Q 14,9 20,2 10,0 15,8

PU 2,3 3,7 2,3 1,3

Poivre V 1,1 1,1 1,0 1,3

Q 0,6 0,7 0,8 1,1

PU 1,8 1,5 1,3 1,3

Crevettes V 60,8 72,7 67,8 38,8

Q 11,5 12,0 11,3 8,1

PU 5,3 6,1 6,0 4,8

Sucre V 4,4 5,4 0,3 0,7

Q 14,0 21,0 0,8 1,7

PU 0,3 0,3 0,4 0,4Viande V 0,1 0,0 0,0 0,0

Q 0,0 11,4 0,0 0,0

PU 1,9 0,0 5,9

Cacao V 2,0 2,5 4,9 0,7

Q 2,3 3,2 1,2 0,6

PU 0,9 0,8 4,0 1,2

Tissus de coton V 27,6 17,5 5,3 3,7

Q 4,4 6,0 1,1 0,7

PU 6,3 2,9 4,6 5,4

Sisal V 1,5 2,7 4,9 1,2

Q 5,3 11,2 12,0 4,0

PU 0,3 0,2 0,4 0,3

Produits pétroliers V 17,1 20,0 7,3 22,5

Q 81,1 103,4 67,9 207,3

PU 0,2 0,2 0,1 0,1

Chromite V 4,2 5,1 2,7 2,1

Q 91,8 125,0 62,4 44,5

PU 0,1 0,0 0,0 0,0

Graphite V 4,4 3,1 2,7 5,2

Q 13,7 9,6 8,4 14,0

PU 0,3 0,3 0,3 0,4

Essence de girofle V 4,2 9,2 4,8 2,5

Q 1,3 1,1 1,2 0,9

PU 3,3 8,2 4,1 2,8

Autres V 121,2 101,7 65,0 78,8

Sous- total V 333,3 447,7 281,9 321,2

Réexportation V 47,1 43,0 15,0 99,0Produits ZFI V 248,1 267,2 78,1 191,4

TOTAL 628,5 757,9 375,0 611,6

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 ANNEXE 4 : EVOLUTION DES CREDITS BANCAIRES PAR AGENT ECONOMIQUE BENEFICIAIRE 

(en milliards de FMG, fin de période)

2001 2002 2003

. Court terme 1857,1 1 833,9 2 143,2.Particuliers et ménages 55,5 69,7 67,6

.Entreprises privées 1768,6 1 733,2 2 054,6

.Entreprises publiques 33,0 31,0 21,1

. Moyen terme 404,3 381,8 621,4

.Particuliers et ménages 57,6 67,8 194,6

.Entreprises privées 328,9 303,3 419,4

.Entreprises publiques 17,7 10,6 7,4

. Long terme 230,0 212,7 201,4

.Particuliers et ménages 24,1 20,0 22,8

.Entreprises privées 205,8 192,7 178,6

.Entreprises publiques 0,0 0,0 0,0

TOTAL DES CREDITS 2491,3 2 428,5 2 966,1

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 ANNEXE 5 :

2001 2002 2003 Variations en %

2002 2003

RECETTES TOTALES 4044,2 2900,9 5039,4 -28,3 73,7

Recettes courantes 3040,5 2408,9 3500,7 -20,8 45,3

Recettes budgétaires 3029,0 2403,1 3494,6 -20,7 45,4

Recettes fiscales 2906,4 2304,2 3392,4 -20,7 47,2

Recettes non fiscales 122,6 98,9 102,2 -19,3 3,3

Recettes extrabudgétaires 11,5 5,8 6,1 -49,6 5,2

Recettes sur réformes struct. 11,5 5,8 6,1 -49,6 5,2

Excédent sur autres op.nettes du Trésor

Dons courants 269,8 91,5 667,7 -66,1 629,7

Recettes d' investissement 733,9 400,5 871,0 -45,4 117,5

DEPENSES TOTALES 5247,3 4627,4 6703,3 -11,8 44,9

Dépenses courantes 2611,7 2729,0 3599,4 4,5 31,9

Dépenses budgétaires 2531,0 2405,4 3499,2 -5,0 45,5

Personnel 1337,6 1380,0 1827,1 3,2 32,4

Fonctionnement 878,3 660,7 1106,3 -24,8 67,4

Intérêts de la dette 315,1 364,7 565,8 15,7 55,1

Extérieure 72,3 112,9 118,2 56,2 4,7

Intérieure 242,8 251,8 447,6 3,7 77,8

Déficit autres op.nettes du Trésor 54,3 202,0 60,4 272,0 -70,1

Fonctionnement sur dons et aides 1,4 3,9 4,3 178,6 10,3

Dépenses exceptionnelles 25,0 117,7 35,5 370,8 -69,8

Dépenses en capital 1943,7 1287,8 2470,8 -33,7 91,9

Sur ressources extérieures 1238,6 886,2 1796,0 -28,5 102,7

Sur ressources intérieures 705,1 401,6 674,8 -43,0 68,0

Variation des arriérés intérieurs 457,3 456,2 500,9 -0,3 9,8

Arriérés à réengager 119,2 0,0 85,0

Apurements 338,1 456,2 415,9 34,8 -8,8

Coût sur réformes structurelles 234,6 25,7

Aides d' urgence et restructuration 154,4 106,5 -31,0

BALANCE GLOBALE -1203,2 -1726,5 -1664,0 43,5 -3,6

FINANCEMENT BAL. GLOBALE 1203,2 1726,5 1664,0 43,5 -3,6

Extérieur net 518,2 957,5 999,9 84,8 4,4

Tirages 523,3 485,7 925,0 -7,2 90,4

Amortissement (-) -187,2 -192,6 -214,1 2,9 11,2

Variations des arriérés -18,1 0,0 -32,3

Allégement dette

Financement exceptionnel 200,2 664,4 321,3 231,9 -51,6

Intérieur net 685,0 769,1 664,2 12,3 -13,6

Système bancaire 484,5 659,0 17,9 36,0 -97,3

dont BCM (nette) 45,2 377,4 -241,6 735,0 -164,0

Système non bancaire 112,5 -71,8 422,6 -163,8 -688,6

Différence de réévaluation -16,1 63,1 26,0 -491,9 -58,8

Recettes de privatisation 104,1 46,5 67,7 -55,3 45,6

Dépôts correspondants du Trésor 72,3 130,0 79,8

EVOLUTION DES OPERATIONS GLOBALES DU TRESOR

(en milliards de FMG)

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 ANNEXE 6 

 RESUME DES RESULTATS DE LA PREMIERE ENQUETE SUR LES INVESTISSEMENTS

 DIRECTS ETRANGERS ET SUR LES INVESTISSEMENTS DE PORTEFEUILLE 

Cette enquête a été réalisée conjointement par la Banque Centrale de Madagascar et

l’Institut National de la Statistique au cours de l’année 2003.

1- OBJECTIFS

L’opération vise à fournir les premiers jalons de base pour la mise en place d’un

système permanent de suivi des IDE et des IPF au sein de la Banque Centrale de Madagascar.

L’ouverture d’une économie vers l’étranger se reflète à travers les échanges

commerciaux de biens et services ainsi que les échanges de capitaux à court et à long terme.Si les premiers sont des outils de développement traditionnels, les seconds sont assez récents,

à partir du début des années 80 pour les pays développés.

Les investissements étrangers, particulièrement les IDE et IPF, constituent la majoritéde ces mouvements de capitaux. Ils correspondent à la prise de participation d’un non-

résident, sans tenir compte de la nationalité, dans le capital social d’une entreprise d’une autre

économie.

Les investissements étrangers peuvent être appréhendés de deux manières : i) les

investissements de l’étranger, c' est-à-dire venant de l’étranger, et ii) les investissements versl’étranger, c' est-à-dire effectués par les résidents dans une autre économie.

Compte tenu de la réglementation de change en vigueur à Madagascar, entre autres surla libéralisation des capitaux, toutes opérations d’investissements ou de placements à

l’étranger de la part d’un résident sont assujetties à l’autorisation du Ministère de l’Economie,des Finances et du Budget. Cette restriction isole l’économie, dans la mesure où bon nombre

d’entreprises résidentes éprouvent des besoins de financements chroniques qui bloquent leurdéveloppement.

Face à cette problématique, la première enquête sur les IDE et IPF a été axéeessentiellement sur les investissements venant de l’étranger. L’évaluation a porté sur les

stocks et les flux des investissements étrangers. Toutefois, les stocks, surtout ceux des IDE,

restent sous-évalués du fait de la non disponibilité des autres composantes du passif du bilan

des entreprises exceptés le « capital social » et les nouveaux flux de l’exercice concerné.Néanmoins, l’enquête aura permis d’identifier les entreprises d’investissements directs à

Madagascar, les flux nets en 2000 et 2001 et de mettre en place un système statistique fiabledes IDE et des IPF.

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2- SITUATION DES ENTREPRISES SELON LA PART DE CAPITAL DESINVESTISSEURS NON RESIDENTS

 Annexe 6 : T1. Répartition des entreprises selon la part de capital détenue par les non résidents

PART DE CAPITAL 2000 2001

 Entreprises d’Investissement de Portefeuille 8,0% 7,3%

 Entreprises d’Investissement Direct Etranger 92,0% 92,7%Dont Entreprises affiliées 27,8% 27,5%

Filiales 41,2% 40,8%

Succursales 23,0% 24,4%

Total général 100% 100%Source: Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM- 2003

Au total il a été dénombré 218 entreprises des IDE/des IPF en 2001 contre 187

entreprises des IDE/des IPF en 2000, soit une augmentation de 31 entreprises, correspondantà une croissance de 16,6 pour cent de l’effectif sur la période.

Les entreprises des IDE, composées des entreprises affiliées, des filiales et dessuccursales, représentent plus de 90 pour cent de l’ensemble. Parmi ces entreprises, les filiales

occupent la première place sur les deux années. Elles représentent plus de 40 pour cent de

l’effectif des entreprises d’investissements étrangers sur la période.

3- LES ENTREPRISES DES IDE PAR BRANCHES D’ACTIVITES

En 2000, les entreprises des IDE à Madagascar se concentrent essentiellement dansdeux branches : Activités de fabrication (44%), et Commerces (22%).

En 2001, les activités de fabrication occupent toujours la première place et regroupentles 47 pour cent des entreprises des IDE. La branche « commerce » a enregistré une légère

hausse de 1 point entre 2000 et 2001.

Si on ne considère que la branche « activités de fabrication », deux divisions se

démarquent par une croissance marquée de leur effectif, les fabrications d’articles

d’habillement (27,6%) et les industries textiles (11,8%).

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8/3/2019 Rapport 03

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 Annexe 6 : T2. Répartition des entreprises des IDE par branche en 2000 et en 2001 (en %)

Branches 2000 2001

Agriculture, chasse et sylviculture 3,5% 3,0%

Pêche 2,9% 2,5%

Industries extractives 1,7% 1,5%

Activités de fabrication 44,2% 46,0%Construction 1,7% 1,5%

Commerce 22,1% 22,3%

Hôtels et restaurants 4,7% 5,4%

Transports, entreposage et communications 5,2% 5,0%

Intermédiation financière 1,7% 1,5%

Immobilier, location et activités de service aux entreprises 9,9% 8,4%Autres activités 2,3% 3,0%

Total 100% 100%Source: Enquête IDE/IPF- INSTAT/BCM 2003

4- LES INDICATEURS DE RESULTAT

Le chiffre d' affaires des entreprises des IDE a atteint 2 288 milliards de FMG courant au

cours de l' exercice 2000 et a généré 727 milliards de FMG de valeur ajoutée (VA). Il est à

remarquer que pour les entreprises des IPF, le chiffre d’affaires est de 194 milliards de FMG,soit 8,48 pour cent du total.

 Annexe 6 : T3. Indicateurs de performances des entreprises à investissement étranger 

 par branche en 2000 et en 2001

Productivité apparente (VA/L)

(en 106

FMG/tête)

Taux de

valeur ajoutéeBranches2000 2001 2000 2001

Agriculture, chasse et sylviculture 6 14 19,01 49,12

Pêche 53 46 35,67 29,98

Industries extractives -1 0,4 -5,17 1,29Activités de fabrication 5 6 20,31 18,48

Construction -0,2 1 -2,62 4,44

Commerce 58 99 11,92 13,91Hôtels et restaurants 3 14 13,92 48,48

Transports, entreposage et communications 31 20 59,07 41,80

Intermédiation financière 9 36 16,59 42,26

Immobilier, location et activités de serviceaux entreprises

208 78 66,61 65,74

Autres activités 78 97 85,88 87,15

Ensemble 16 17 30,49 27,16Source : Enquête IDE/IPF- INSTAT-BCM- 2003

Le tableau n°3 montre que les branches « Autres activités », « Immobilier, location et

activités de service aux entreprises », « Transports, entreposage et communications » et

« Pêche » se caractérisent par des taux de valeur ajoutée élevés (ratio : valeur ajoutée

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8/3/2019 Rapport 03

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rapportée au chiffre d’affaires). En revanche, le taux de valeur ajoutée est faible pour les

branches «construction » et « Industries extractives » relativement à la moyenne del' ensemble.

La main-d' œuvre la plus productive est celle des «autres activités », de l' «Immobilier,location et activités de service aux entreprises »", et du « Commerce ».

5- NIVEAU GENERAL DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS

En 2000, la valeur des stocks de ces investissements s’est chiffrée à 961 milliards de

FMG courant. Et en 2001, celle-ci s’est élevée à plus de 1 068 milliards de FMG. Les IDE

proprement dit occupent une place prépondérante dans ces capitaux étrangers. En effet, pourles deux années consécutives, les IDE représentent environ 95 pour cent de l’ensemble des

investissements étrangers.

 Annexe 6 : T4. Répartition des capitaux étrangers par type d’investissement (en FMG)

Type d’investissement étranger 2000 2001

IDE 922 278 928 689 1 015 630 447 733IPF 1 625 671 850 1 615 251 850

Autre investissement 37 151 903 822 50 814 252 958

Ensemble 961 056 504 361 1 068 059 952 541

Source : Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM-2003

Lors de l’enquête de base, les stocks des IDE sont évalués 1 015 milliards de FMG

(154 millions de dollar US) en 2001 contre 922 milliards de FMG (136 millions de dollar US)

en 2000.Le tableau ci-dessous donne la répartition des IDE selon ses principales composantes :

stock de capital, bénéfices réinvestis et autres transactions.

 Annexe 6 : T5. Répartition des stocks des IDE selon leurs composantes (en FMG)

Composantes 2000 2001

Stocks de capital 458 124 965 381 506 696 623 310

Bénéfices réinvestis 193 801 041 315 167 682 759 023

Autres transactions 270 352 921 992 341 251 065 400

Total 922 278 928 689 1 015 630 447 733

Source : Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM-2003

Les stocks des IDE de Madagascar sont composés essentiellement de la composante

« capital social ». La part de cette dernière dans les stocks des IDE est de 50 pour cent pour

chacune des deux années couvertes par l’enquête. Vient ensuite la rubrique « autrestransactions » représentant 29 pour cent et 34 pour cent du total respectivement en 2000 et

2001. L’on remarque la place prépondérante des sous rubriques « apports en compte courant »

et d’« investissements du groupe » dans la rubrique « autres transactions » des IDE. En effet,

ces deux dernières sous composantes à elles seules représentent plus de 75 pour cent du total.

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6- ORIGINES GEOGRAPHIQUES DE LA COMPOSANTE IDE

Quatre continents constituent les principales origines des IDE à Madagascar mais dont

la contribution varie significativement d’une région à une autre, il s’agit essentiellement del’Europe, de l’Afrique (îles de l’Océan Indien notamment), de l’Amérique et de l’Asie. Le

tableau n°06 donne la répartition des IDE déclarés par origine lors de l’enquête.

 Annexe 6 : T6. Répartition par zone géographique des stocks des IDE 

Continents 2000 2001

Europe 69,8% 67,0%

Afrique 16,9% 18,6%

Amérique 7,0% 5,6%

Asie 5,3% 8,0%

Non déclarés 0,9% 0,9%Source : Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM-2003

Les résultats des niveaux par zone géographique des stocks des IDE montrentl’importance de l’Europe comme origine des investissements. L’Europe a apporté 70 pourcent et 64 pour cent des stocks respectivement pour les années 2000 et 2001. Cette place de

l’Europe est due essentiellement à la place qu’occupent trois pays à savoir la France, le

Luxembourg et la Belgique. Les stocks des IDE de ces trois pays regroupent plus de 90 pour

cent de l’ensemble de l’Europe.

L’Afrique, quant à elle, a apporté environ 17 pour cent et 19 pour cent des stocks des

IDE, respectivement pour les années 2000 et 2001. Il s’agit essentiellement de l’Ile Maurice etde l’Ile de La Réunion. Les stocks des IDE de ces derniers sont de l’ordre de 98 pour cent

pour l’année 2000 et de 99 pour cent pour 2001 par rapport à l’ensemble du continent.

Pour le continent américain, les stocks des IDE provenant des Etats-Unis et du Canada

représentent 5,5 pour cent du total des IDE en 2000 et 7,5 pour cent en 2001.

Quant au continent asiatique, entre 2000 et 2001, leurs stocks des IDE ont enregistréune hausse considérable de 65 pour cent. Cette évolution est due essentiellement à

l’augmentation des stocks de la Chine. Ces stocks des IDE sont passés de 25 milliards de

FMG à 40 milliards de FMG entre les deux périodes, soit une progression de 60 pour cent.Cet accroissement du stock des IDE de la Chine provient de la hausse significative de l’apport

en compte courant dans la branche d’activité « Fabrication de produits alimentaires et de

boissons » passant de 5 milliards de FMG à 16 milliards de FMG ainsi que de l’apport en

capital dans la branche « Fabrication textile » augmentant de 183 millions de FMG à4 milliards de FMG.

7- LE STOCK DE CAPITAL PAR BRANCHE

Les résultats par branche mettent en évidence l’importance de la part de capital détenu

par la branche « intermédiation financière (banque, etc.) ». Son stock s’est élevé à125 milliards de FMG en 2000 et à 127 milliards de FMG en 2001. La branche « activité de

fabrication » prend la seconde place avec un montant de 104 milliards de FMG et

148 milliards de FMG respectivement pour chacune des deux années. De plus, cette branche a

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connu la plus grande progression sur la période avec un accroissement de 41,48 pour cent.

Plus précisément, ce stock provient de la part de capital de la « fabrication d’habillement »représentant les 47,77 pour cent en 2000 et les 36,96 pour cent en 2001 et de la « fabrication

textile » pour laquelle ces parts avoisinent les 38 pour cent en 2000 et de 41,23 pour cent en

2001. Ainsi, cette branche a accédé à la première place en matière d’investissements étrangersà Madagascar en 2001.

Pour la branche « commerce », le stock comprend des parts détenues par les entreprisesdistributrices des produits pétroliers qui ont atteint plus de 58 milliards de FMG sur les deuxannées. Les entreprises de « vente en gros » les suivent avec près de 20 milliards de FMG en

2000 et 21 milliards de FMG en 2001.

 Annexe 6 : T7. Parts de chaque branche dans le stock de capital des IDE (en %)

Branche 2000 2001

Intermédiation financière 27,43 25,11

Activités de fabrication 22,85 29,23

Commerce 17,92 16,92

Transports, entreposage et communications 16,94 15,32Pêche 8,98 8,12

Industries extractives 3,64 3,29Agriculture, chasse et sylviculture 1,70 1,54

Hôtels et restaurants 0,27 0,24

Immobilier, location et activités de service aux entreprises 0,21 0,18Autres activités de services 0,04 0,04

Construction 0,01 0,01

Total 100 100

Source : Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM-2003

8- LES PRINCIPAUX PAYS INVESTISSEURS A MADAGASCAR

Au cours des deux années 2000 et 2001, la France reste le principal pays d’investisseur

direct à Madagascar. Sa part dans le capital social est passée de 273 milliards de FMG en2000 à 277 milliards de FMG en 2001.

Pour les autres pays, l’on peut citer selon les déclarations obtenues, le Luxembourg quiconstitue le second pays d’investisseur direct à Madagascar avec 81 milliards de FMG en

2000 et en 2001. Sa part sur les deux années reste alors stable.

L’île Maurice se retrouve à la troisième place malgré que sa part ait augmenté de67,25% sur les deux années. Son stock s’évalue à 61 milliards de FMG en 2001. La Belgique

et les Etats-Unis viennent après.

En définitive, ces cinq pays détiennent à eux seuls près de 90 pour cent du stock de

capital des IDE à Madagascar.

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9- SITUATION GENERALE DES FLUX

Le flux des IDE a connu une hausse de 17 pour cent entre les années 2000 et 2001. En

effet, le niveau des flux est passé de 475 milliards de FMG en 2000 à 558 milliards en 2001.Entre les deux années, la structure des flux des IDE est assez stable.

Ces flux d’investissements sont essentiellement constitués par la rubrique « Autrestransactions ». En effet, en faisant le cumul sur les deux années, ces dernières regroupent les59 pour cent de flux enregistrés. Les « Autres transactions » portent essentiellement sur des

investissements effectués par la maison mère, les apports en compte courant et les emprunts

accordés par l’investisseur direct. Ces derniers ont contribué à concurrence de 98 pour cent del’ensemble des flux des « autres transactions » enregistrés durant les années 2000 et 2001. En

terme d’évolution, les « autres transactions » ont connu une hausse de 26 pour cent entre les

années 2001 et 2000. Cette augmentation est due essentiellement à l’accroissement des fluxenregistrés pour les investissements effectués par la maison mère (38%), et les emprunts

accordés par les investisseurs directs (27%).

 Annexe 6 : T8. Structure du flux des IDE des années 2000 et 2001 (en FMG)

Libellé 2000 2001

Apports du capital 11 545 135 000 49 863 950 000Bénéfices réinvestis 193 801 041 315 167 682 759 023

Autres transactions 270 352 921 992 341 251 065 400

Total 475 699 098 307 558 797 774 423

Source : Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM-2003

La deuxième composante, en terme d’importance, est le « bénéfice réinvesti ». Dans

l’ensemble, les flux enregistrés pour ce dernier ont été de l’ordre de 35 pour cent pourl’ensemble de l’année 2000 et de 2001. Entre l’année 2000 et l’année 2001, contrairement auxautres composantes, les flux des bénéfices réinvestis ont connu une baisse de 13 pour cent.

Le poste « apports en capital » a enregistré une forte hausse entre les années 2000 et2001, avec des flux passant de 11 milliards en 2000 à 49 milliards en 2001. En terme de

structure, les apports en capital ne représentent que 6 pour cent de l’ensemble sur les deux

années.

10- SITUATION DES FLUX DES IDE PAR TYPE D’ENTREPRISE

D’INVESTISSEMENT DIRECT

On remarque l’importance des flux enregistrés au niveau des filiales, soit 52 pour cent

des flux sur l’ensemble des deux années. En comparant les flux des différentes entreprises

d’investissements directs suivant les composantes des IDE, il ressort l’importance desapports en capital, des apports en compte courant, des emprunts et des bénéfices réinvestis

pour les filiales sur l’ensemble des deux années et surtout en 2000.

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 Annexe 6 : T9. Répartition des flux des IDE par type d’entreprise d’investissements directs

(en FMG)

Type d’entreprise des IDE 2000 2001

Entreprise affiliée 103 562 445 930 155 388 162 578Filiale 274 727 481 555 262 598 057 783

Succursale 97 409 170 822 140 811 554 061

Total 475 699 098 307 558 797 774 423Source : Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM-2003

11- SITUATION DES FLUX DES IDE PAR PAYS D’ORIGINE

L’analyse des flux des IDE montre l’importance qu’occupent la France et l’Ile Maurice.

Les flux de ces deux pays représentent 52 pour cent de l’ensemble sur les deux années.

 Annexe 6 : T10. Répartition par pays des flux des IDE des années 2000 et 2001

Pays 2000 2001 Ensemble

France 38,1% 28,0% 32,6%

Maurice 17,6% 20,6% 19,2%

Belgique 8,0% 9,1% 8,6%Luxembourg 4,3% 11,5% 8,2%

Chine 5,0% 6,2% 5,6%

Canada 5,3% 5,4% 5,4%

Réunion 5,5% 4,8% 5,1%Pays-bas 4,7% 4,1% 4,3%

Etats unis 6,2% 2,1% 4,0%

Japon 1,6% 1,9% 1,8%Hong Kong 0,5% 2,7% 1,7%

Suisse 1,0% 0,8% 0,9%Grande Bretagne 0,4% 1,1% 0,8%Autres 1,9% 1,7% 1,8%

Total 100,0% 100,0% 100,0%Source : Enquête IDE/IPF-INSTAT/BCM-2003

Le tableau montre que la France reste encore le premier pays partenaire de Madagascar.Sur l’ensemble des années 2000 et 2001, l’investissement effectué par les investisseurs directs

français est de l’ordre de 33 pour cent des flux de la période considérée. Cependant, entre les

deux années, on a enregistré une baisse de 14 pour cent.

L’Ile Maurice occupe la seconde place avec un flux des IDE de l’ordre de 19 pour cent

de l’ensemble. De plus, les flux des IDE de l’Ile Maurice ont connu une hausse de 38 pour

cent entre les années 2000 et 2001.

On note également l’importance des flux engendrés par la Belgique, 9 pour cent le

Luxembourg (8%), la Chine (5%), le Canada (5%). et l’Ile de La Réunion (5%).

Il ressort donc de l’analyse des flux des IDE suivant le pays d’origine que les économies

française et mauricienne sont les plus entreprenantes en terme d’investissements.

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12- REMERCIEMENTS

Avec la réalisation de l’enquête sur les IDE et IPF, nous espérons que Madagascar peut

s' enorgueillir de disposer d' un outil performant en matière de suivi des IDE. Nous souhaitonsqu' il soit mis à profit grâce au partenariat entre les autorités et les opérateurs pour gagner la

bataille de la réduction de la pauvreté pour un développement rapide et durable du pays. Nous

tenons à remercier les chefs d’entreprise de la confiance qu' ils nous ont accordée, en acceptantde distraire quelques moments de leur temps précieux pour remplir le questionnaire, surtouten cette période difficile de relance économique.

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 ANNEXE 7: LE BILAN DE LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR

 ARRETE AU 31 DECEMBRE 2003

 ACTIF en millions de FMG

Rubrique Avoirs en FMG

(1)

Contrevaleur

en FMG

des avoirsen devises (2)

TOTAL

EXERCICE

2003(1)+(2)

TOTAL

EXERCICE

2002

CAISSES ET DIVERS

CONCOURS AUX ETABLISSEMENTS

DE CREDIT ET AUX INSTITUTIONS

FINANCIERES RESIDENTS

 Intervention sur le Marché Monétaire

 Autres concours

CONCOURS AUX BANQUES ET AUXINSTITUTIONS FINANCIERES NON

RESIDENTES

CONCOURS AU TRESOR PUBLIC

Prêts au Trésor Public

Souscriptions Bons du Trésor 

Pension et escompte de Traites et 

Obligations Cautionnées

CONCOURS A LA CLIENTELE

COMPTES DE LIAISON

COMPTES D’ATTENTE DEBITEURS

DEBITEURS DIVERS

VALEURS RECUES A

L’ENCAISSEMENT

COMPTES DE REGULARISATION ET

ACTIFS DIVERS

VALEURS IMMOBILISEES

2 299 253,7

17 598,1

17 598,1

1 830 819,0

1 826 990,7

3 828,3

17 678,6

2 653,1

43 263,4

22 438,9

14 568,0

95 871,5

113 188,5

13,9

67,9

67,9

2 541 044,2

498 110,9

498 110,9

90 299,1

4,2

2 299 267,6

17 666,0

17 666,0

2 541 044,2

2 328 929,9

2 325 101,6

3 828,3

107 977,8

2 653,1

43 263,4

22 438,9

14 568,0

95 875,7

113 188,5

2 805 922,6

27 446,0

27 446,0

2 319 464,9

2 096 105,0

2 094 781,4

1 323,7

448 155,7

43 913,8

2 314,0

112 387,3

47 761,9

39 106,8

86 933,5

TOTAL 4 457 332,9 3 129 540,2 7 586 873,1 8 029 511,6

Page 61: Rapport 03

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 BILAN DE LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR ARRETE AU 31 DECEMBRE 2003

(suite)

 PASSIF en millions de FMG

Rubrique Engagements

en FMG

(1)

Contrevaleur

en FMG

des

engagementsen devises (2)

TOTAL

EXERCICE

2003

(1)+(2)

TOTAL

EXERCICE

2002

BILLETS ET MONNAIES EMIS

DEPOTS DES ETABLISSEMENTS DE

CREDIT ET DES INSTITUTIONS

FINANCIERES RESIDENTS

 Interventions sur le Marché Monétaire

 Autres dépôts

DEPOTS DES BANQUES ET DES

INSTITUTIONS FINANCIERES NONRESIDENTES

DEPOTS DU TRESOR PUBLIC

DEPOTS DE LA CLIENTELE

COMPTES DE LIAISON

COMPTES D’ATTENTE CREDITEURS

CREDITEURS DIVERS

COMPTES EXIGIBLES APRESENCAISSEMENT

COMPTES DE REGULARISATION ET

PASSIFS DIVERS

SUBVENTIONS D’EQUIPEMENT

PROVISIONS

RESERVES

FONDS DE DOTATION

CAPITAL

REPORT A NOUVEAU

5 035 681,3

804 422,3

804 422,3

13 300,0

558 386,1

4 891,9

839,1

5 127,4

13 661,0

16,9

113,8

21 205,8

22 404,9

15 513,9

1 000,0

50 499,1

480,2

480,2

1 108 359,1

97 377,0

6 230,5

7 236,2

4,2

5 035 681,3

804 902,4

804 902,4

1 121 659,0

655 763,1

11 122,4

839,1

12 363,6

13 661,0

4,2

16,9

113,8

21 205,8

22 404,9

15 513,9

1 000,0

50 499,1

5 270 002,6

1 082 772,7

1 082 772,6

1 048 782,3

537 225,8

11 723,9

37 066,7

10 221,4

5 831,6

8,5

5,9

20 790,7

17 616,2

15 513,9

1 000,0

-6 771,6