Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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SECONDE COMMUNICATIONNATIONALE

A LA CONVENTION CADREDES NATIONS UNIES

SUR LES CHANGEMENTSCLIMATIQUES

Avril 2010

DRAFT

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SECONDE COMMUNICATION NATIONALEA LA CONVENTION CADRE

DES NATIONS UNIESSUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Avril 2010

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La ratification par le Royaume du Maroc de la CCNUCC en décembre 1995 lui a permis de rejoindre les paysParties à la Convention à la 2ème conférence des Parties tenue en juillet 1996 à Genève. En ratifiant cetteconvention, le Royaume du Maroc s’est engagé dans le processus mondial de lutte contre le réchauffementglobal de la planète par la limitation de ses émissions de GES et la mise en place de stratégies d’adaptationet d’atténuation compatibles avec sa politique de développement durable. En abritant, en 2001 à Marrakech,la septième Conférence des Parties (COP 7), le Maroc a contribué à rendre opérationnel le Protocole de Kyotoqu’il a ratifie en 2002.

La stratégie du Maroc en matière de lutte contre les changements climatiques est basée sur deux principes:d’une part la mise en oeuvre d’une politique d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre luipermettant de contribuer à son développement global, notamment grâce à l’introduction des technologiespropres et d’autre part l’anticipation d’une politique d’adaptation qui prépare l’ensemble de sa populationet de ses acteurs économiques à faire face à la vulnérabilité de son territoire et de son économie aux effetsdes changements climatiques. Le projet d’envergure d’installation de 2000 MW de puissance solaire s’inscritdans le cadre de cette stratégie qui place le développement des énergies renouvelables parmi les prioritésnationales de développement durable. La Charte nationale de l’Environnement et du DéveloppementDurable, dont les orientations générales ont été appelées par Sa Majesté le Roi dans son discours du Trônede 2009, place les préoccupations du développement durable parmi les piliers de la politique dugouvernement en matière de protection de l’environnement. Elle ambitionne de créer une dynamiquenouvelle et réaffirmer que la préservation de l’environnement doit être une préoccupation permanente detous et de toutes dans le processus de développement durable du Royaume. Concernant la lutte contre leréchauffement climatique, le PNRC, dont une démarche territoriale va être développée, constitue l'outil debase de la mise en œuvre de la gouvernance des changements climatiques.

En tant que pays Partie non Annexe I, Le Maroc a pour obligation de rendre compte régulièrement de sesinformations et actions en faveur de la relève du défi climatique La Seconde Communication Nationale estle fruit d’une collaboration fructueuse entre plusieurs institutions en relation avec la problématique deschangements climatiques, qui ont participé aux différentes phases de sa préparation. Il s’agit en particulierdes départements ministériels, des établissements publics, les collectivités locales, de la société civile, del’université, des ONG, des organisations socioprofessionnelles et des partenaires à la coopération et audéveloppement du Royaume.

Cette Seconde Communication Nationale suit un plan défini par la Conférence des Parties et fait suite à laCommunication Nationale Initiale publiée en 2001. Elle fait état des dispositions nationales entreprises pourfreiner, diminuer les émissions marocaines de gaz à effet de serre et anticiper et limiter les impacts sur leterritoire national liés à l’évolution du climat par des mesures d’adaptation appropriées.

Si elle doit aider le Maroc à évaluer son chemin et à remplir ses propres engagements vis-à-vis de laConvention, elle permet aussi de favoriser la communication transversale d’informations entre toutes lesParties liées à la Convention.

La définition des mesures d’atténuation des émissions de GES et d’adaptation aux effets néfastes deschangements climatiques, préconisées dans le cadre de cette communication, s’est basée sur les différentesstratégies sectorielles de développement que le Royaume du Maroc a élaboré pour accompagner sondéveloppement à court, moyen et long terme. Leur mise en oeuvre nécessite toutefois un appui financier ettechnique qu’il faudrait mobiliser à travers les différentes sources de coopération multilatérale.

AVA NT P ROP OS

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AVANT PROPOS 5

1 CONDITIONS PROPRES 14

1.1 CARACTERISTIQUES DES CONDITIONS PHYSIQUES DU PAYS 14

1.1.1 GEOGRAPHIE ET RELIEF 14

1.1.2 CLIMAT 16

1.2 ORGANISATION INSTITUTIONNELLE ET ADMINISTRATIVE 21

1.2.1 CONSTITUTION 21

1.2.2 FINANCES PUBLIQUES 21

1.2.3 SYSTEME JUDICIAIRE 22

1.3 DEMOGRAPHIE 22

1.3.1 UNE POPULATION QUI A PRESQUE TRIPLE EN TROIS DECENNIES 22

1.3.2 UN TAUX DE CROISSANCE A LA BAISSE 22

1.4 ÉCONOMIE NATIONALE 25

1.4.1 PRODUCTION NATIONALE DURANT LES DEUX DERNIERES ANNEES 25

1.4.2 LE MARCHE DE L’EMPLOI ET DEVELOPPEMENT SOCIAL 26

1.4.3 LES TELECOMMUNICATIONS, UN SECTEUR AVEC UN TAUX DE CROISSANCE

EXCEPTIONNEL 27

1.5 SYSTEME D’EDUCATION ET DE RECHERCHE 28

1.5.1 ÉDUCATION ET FORMATION 28

1.5.2 RECHERCHE & DEVELOPPEMENT 29

1.6 PRESENTATION DES SECTEURS AYANT UNE INCIDENCE DIRECTE SUR LES

EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE 30

1.6.1 ÉNERGIE 30

1.6.2 TRANSPORTS 31

1.6.3 INDUSTRIE 33

1.6.4 MINES 35

1.6.5 DECHETS 35

1.7 PRESENTATION DES SECTEURS VULNERABLES AUX IMPACTS DES CHANGEMENTS

CLIMATIQUES 36

1.7.1 L’EAU 36

1.7.2 L’AGRICULTURE 39

1.7.3 FORET : SECTEUR SOUMIS A TOUTES SORTES DE PRESSIONS 40

1.7.4 LITTORAL ET PECHE 41

1.7.5 SANTE ET RISQUE DE REACTIVATION DE FOYERS DE MALADIES 42

1.7.6 TOURISME 42

SOM M A I R E

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2 INVENTAIRE GES 43

2.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE 43

2.1.1 MODULE ENERGIE 43

2.1.2 MODULE PROCEDES INDUSTRIELS 43

2.1.3 MODULE AGRICULTURE 44

2.1.4 MODULE CHANGEMENT D’AFFECTATION DES TERRES ET FORESTERIE 44

2.1.5 MODULE DECHETS 44

2.2 METHODES D’ESTIMATION ET SOURCES DE DONNEES POUR CHAQUE MODULE

EMETTEUR 45

2.2.1 SYNTHESE DES EMISSIONS ET DES ABSORPTIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE AU

MAROC, EN 2000 45

2.2.2 ÉMISSIONS PAR SOURCE 46

2.3 ANALYSE SECTORIELLE DE GES AU MAROC EN 2000 46

2.3.1 MODULE ENERGIE 46

2.3.2 MODULE PROCEDES INDUSTRIELS 53

2.3.3 MODULE DES SOLVANTS ET AUTRES PRODUITS 54

2.3.4 MODULE AGRICULTURE 55

2.3.5 MODULE CHANGEMENT D’AFFECTATION DES TERRES ET FORESTERIE 56

2.3.6 MODULE DECHETS 57

3 POLITIQUES ET MESURES ENGAGEES PAR LE MAROC 59

3.1 INSTITUTIONS 59

3.2 STRATEGIES NATIONALES EN RELATION AVEC LA LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT

CLIMATIQUE 60

3.2.1 STRATEGIE NATIONALE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 60

3.2.2 CHARTE NATIONALE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE 63

3.2.3 PLAN NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE 63

3.2.4 PORTEFEUILLE DE PROJETS MDP 63

3.2.5 NOUVELLE STRATEGIE ENERGETIQUE 65

3.2.6 NOUVELLE STRATEGIE DE L’EAU 65

3.2.7 PLAN DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS 67

3.2.8 NOUVELLE STRATEGIE AGRICOLE : PLAN MAROC VERT 68

3.2.9 HALIEUTIS : NOUVELLE STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE LA PECHE 68

3.2.10 DECHETS 69

3.2.11 ÉCOSYSTEMES NATURELS 69

3.2.12 ÉCOSYSTEMES MARINS 71

3.2.13 STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DES ZONES MONTAGNEUSES 73

3.2.14 INITIATIVE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT HUMAIN : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 74

3.2.15 AUTRES PROGRAMMES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 75

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4 PROGRAMMES COMPORTANT DES MESURES VISANT A FACILITER UNE ADAPTATION

APPROPRIEE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES 77

4.1 VULNERABILITE DU MAROC AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES 78

4.1.1 METHODOLOGIES ET OUTILS DE SIMULATION D’EVOLUTION DES CHANGEMENTS

CLIMATIQUES 78

4.1.2 PROJECTIONS DU CLIMAT 80

4.1.3 IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES 83

4.2 STRATEGIE ET MESURES D’ADAPTATION 99

4.2.1 ADAPTATION : CONCEPT ET MISE EN ŒUVRE 99

4.2.2 RESSOURCES EN EAU ET ADAPTATION 100

4.2.3 METEOROLOGIE ET ADAPTATION 106

4.2.4 AGRICULTURE ET ADAPTATION 107

4.2.5 FORET ET ADAPTATION 110

4.2.6 LITTORAL ET ADAPTATION 111

4.2.7 SANTE ET ADAPTATION 116

4.2.8 ÉLEMENTS POUR UNE STRATEGIE D’ADAPTATION DU MAROC 120

5 PROGRAMMES COMPORTANT DES MESURES VISANT A ATTENUER LES

CHANGEMENTS CLIMATIQUES 125

5.1 METHODOLOGIE 125

5.2 CADRE GENERAL D’EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES 126

5.2.1 POPULATION 127

5.2.2 ÉCONOMIE 128

5.2.3 ÉNERGIE 129

5.2.4 PROCEDES INDUSTRIELS 130

5.2.5 AGRICULTURE 130

5.2.6 FORET 131

5.2.7 DECHETS 132

5.3 SCENARIO DE REFERENCE 132

5.3.1 SYNTHESE DES EMISSIONS ET DES ABSORPTIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE,

AU MAROC, A L’HORIZON 2030 132

5.3.2 ÉMISSIONS NETTES PAR MODULE 133

5.4 OPTIONS D’ATTENUATION ET PROJETS RETENUS DANS LE SCENARIO D’ATTENUATION 133

5.4.1 STRATEGIE D’ATTENUATION DES EMISSIONS DE GES PAR MODULE A L’HORIZON 2030 134

5.4.2 RESUME DE L’EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES AVANT ET APRES ATTENUATION 140

5.4.3 ÉVOLUTION DES EMISSIONS DE GES – 2000-2030 141

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5.5 PLAN D’ACTIONS PRECONISE 141

5.5.1 CRITERES D’ANALYSE ET D’EVALUATION DES PLANS D’ACTIONS 141

5.5.2 HIERARCHISATION DES PROJETS 143

6 RENFORCEMENT DE CAPACITES, TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET RESSOURCES

FINANCIERES 145

6.1 RENFORCEMENT DE CAPACITES 145

6.1.1 ACTEURS DE MISE EN ŒUVRE DE LA CCNUCC ET DE SON PK 145

6.1.2 ÉVALUATION DE L’IMPACT DU RC SUR LA MISE EN ?UVRE DE LA CCNUCC ET DE SON PK 145

6.1.3 ANALYSE DES FAIBLESSES 151

6.1.4 ÉVALUATION DES BESOINS EN RENFORCEMENT DE CAPACITES 152

6.1.5 PRIORISATION DES BESOINS EN RENFORCEMENT DES CAPACITES 160

6.1.6 BESOINS DE FINANCEMENT 160

6.2 TRANSFERT TECHNOLOGIQUE 161

6.2.1 ÉVALUATION DES BESOINS TECHNOLOGIQUES POUR L’ATTENUATION DES EMISSIONS DE GES 161

6.2.2 ÉVALUATION DES BESOINS TECHNOLOGIQUES POUR L’ADAPTATION AUX

CHANGEMENTS CLIMATIQUES 174

7 OBSERVATIONS SYSTEMATIQUES, RECHERCHE, FORMATION & SENSIBILISATION 180

7.1 OBSERVATIONS SYSTEMATIQUES 180

7.1.1 OBSERVATIONS TERRESTRES 180

7.1.2 OBSERVATIONS SPATIALES 182

7.2 RECHERCHE SCIENTIFIQUE 183

7.2.1 CLIMATOLOGIE 183

7.2.2 AGRONOMIE (ARIDO-CULTURE) 188

7.2.3 FORET 189

7.2.4 EAU 189

7.2.5 ÉNERGIES RENOUVELABLES 189

7.3 ÉDUCATION, FORMATION, INFORMATION ET SENSIBILISATION DU PUBLIC 189

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Evolution de la population du Maroc 23

Tableau 2 : Evolution du taux d'urbanisation (en %) 23

Tableau 3 : Pyramide des âges en 2004 23

Tableau 4 : Ménages (en milliers) selon le milieu de résidence (RGPH 1994 et 2004) 24

Tableau 5 : Taux d’inscription dans les disciplines scientifiques universitaires par rapport au total des

inscrits dans tous les domaines 29

Tableau 6 : Evolution des publications scientifiques entre 1999 et 2004 au Maroc 29

Tableau 7 : Evolution de la consommation de combustible dans le secteur du transport (en millions

de tonnes) 33

Tableau 8 : Ressources en eau renouvelables par bassin versant 37

Tableau 9 : Solde des émissions totales de GES par les différentes sources 46

Tableau 10 : Emissions de CO2 du module Energie par secteur – Année 2000 48

Tableau 11 : Répartition des émissions par type de combustible 49

Tableau 12 : Répartition sectorielle des émissions de gaz autres que le CO2 - module Energie 50

Tableau 13 : Emissions de GES du Module Energie - Année 2000 50

Tableau 14 : Répartition sectorielle des émissions de CO2 y incluant la biomasse - Module Energie 51

Tableau 15 : Répartition sectorielle avec affectation des émissions de l’industrie de l’énergie aux

autres secteurs du Module Energie 52

Tableau 16 : Comparaison entre l'approche référentielle et l'approche sectorielle 52

Tableau 17 : Emissions de GES du Module Procédés Industriels-en Gg Eq.CO2 - Année 2000 53

Tableau 18 : Emissions des solvants et autres produits - Année 2000 54

Tableau 19 : Répartition des émissions de GES - Module Agriculture - Année 2000 55

Tableau 20 : Emissions de GES par source d'émissions en Gg Eq.CO2 - Année 2000 56

Tableau 21 : Emissions et absorptions de CO2 du Module Changement d'affectation des terres

et foresterie - Année 2000 57

Tableau 22 : Emissions de GES du Module Déchets - Année 2000 58

Tableau 23 : Ecarts (¢) entre données du C RU et données observées 80

Tableau 24 : Précipitations, Ecarts entre données du modèle et données observées 80

Tableau 25 : Estimation des moyennes annuelles de la température à l’aide des changements obtenus

aux différents horizons temporels et scénarios SRES 81

Tableau 26 : Estimation des moyennes annuelles de la pluviométrie à l’aide des changements obtenus

aux différents horizons temporels et scénarios SRES 82

Tableau 27 : Evolution de la température et des précipitations dans les sous-bassins du Souss Massa 84

Tableau 28 : Résultats des changements climatiques globaux - Souss-Massa 84

Tableau 29 : Synthèse des Impacts des changements climatiques à l’échelon national sur l’agriculture 87

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Tableau 30 : Incidences sur les rendements de différentes cultures - Souss-Massa 91

Tableau 31 : Incidences sur les apports en eau (irrigation) – Souss-Massa 93

Tableau 32 : Situation S0 de l'impact sur les secteurs socio-économiques vulnérables 94

Tableau 33 : Situation avec changements climatiques induits 95

Tableau 34 : Effets du développement sur les secteurs économiques vulnérables 96

Tableau 35 : Effets des secteurs économiques vulnérables sur le développement 98

Tableau 36 : Options d’adaptation le plus souvent recommandées pour le secteur santé 118

Tableau 37 : Evolution de la population marocaine - 1960-2004 127

Tableau 38 : Tableau d'évolution de la population - 2000-2030 127

Tableau 39 : Bilan énergétique national (kTEP): Année 2000 129

Tableau 40 : Bilan énergétique national (kTEP) : Année 2030 130

Tableau 41 : Projection de la production de ciment à l'horizon 2030 130

Tableau 42 : Taux d’évolution des indicateurs liés au domaine forestier (en ha/an) 131

Tableau 43 : Scénario de référence Emissions des GES – 2000-2030 (Gg E-CO2) 132

Tableau 44 : Récapitulatif des mesures d'atténuation préconisées 135

Tableau 45 : Evolution des émissions de GES (Ligne de base // Scénario d'atténuation) 140

Tableau 46 : Indicateur d'évaluation des projets 142

Tableau 47 : Classement des mesures d'atténuation proposées 143

Tableau 48 : Classement des technologies pour le secteur énergie et transport 166

Liste des figures

Figure 1 : Principales unités géographiques 14

Figure 2 : Centres d’action régulant le climat du Maroc 17

Figure 3 : Etages bioclimatiques 18

Figure 4 : Evolution des précipitations au Maroc sur la période 1900-2000 19

Figure 5 : Répartition spatiale des précipitations 20

Figure 6 : Evolution des anomalies des précipitations au Maroc, 1900-2000 20

Figure 7 : Recettes ordinaires du Trésor 22

Figure 8 : Densité communale de la population en 2004 22

Figure 9 : Contribution absolue des secteurs économiques à la croissance du PIB 26

Figure 10 : Evolution de la production nationale d’électricité 31

Figure 11: Principales infrastructures du transport 33

Figure 12 : Performances industrielles des provinces en 2006 34

Figure 13 : Répartition inégale dans l'espace 37

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Figure 14 : Quelques illustrations d’inondations vécues dans différentes régions du Pays 38

Figure 15 : Pauvreté en 2004 74

Figure 16 : Triangle du développement durable 81

Figure 17 : Evolution des moyennes annuelles de température entre 1960 et 2099 suivant différents scénarios 81

Figure 18 : Evolution des moyennes annuelles de précipitations entre 1960 et 2099 suivant différents scénarios 82

Figure 19 : Graphiques montrant les changements de précipitations selon différents scénarios et à

différents horizons 83

Figure 20 : Evolution des volumes d'eau mobilisés et mobilisables 85

Figure 21 : Evolution du changement de pluviométrie annuelle sur l'ensemble des bassins et par scénario 86

Figure 22 : Evolution des températures moyennes annuelles par bassin versant et par scénario 86

Figure 23 : Evolution du changement de l'évapotranspiration annuelle en % 87

Figure 24 : Changements dans la pluviométrie et l’évapotranspiration annuelle selon A2 (gauche)

et B2 (droite) 88

Figure 25 : Evolution de l'indice de satisfaction en eau des cultures (blé et orge) 88

Figure 26 : Evolution de la variation des apports d'eau en mm (blé) 89

Figure 27 : Changement relatif du rendement agricole en % (orge et blé) 89

Figure 28 : Cartographie du gisement solaire au Maroc 102

Figure 29 : Cartographie du gisement éolien 102

Figure 30 : Stratégies d’adaptation à l’élévation du niveau de la mer (GIEC, SGZS, 1990) 113

Figure 31: Changements des moyennes annuelles des Températures en 2015 117

Figure 32 : Evolution du nombre d'établissements de santé de base 119

Figure 33 : Evolution des émissions de GES - Période 2000-2030 132

Figure 34 : Scénario Atténuation des émissions de GES - 2000-2030 136

Figure 35 : Courbes des coûts - 2030 137

Figure 36 : Evolution des émissions de GES : Ligne de base vs Atténuation globale 141

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1.1 Caractéristiquesdes conditions physiquesdu pays

1.1.1 Géographie et relief

n A. Une géographie variée avec uneforte diversité de reliefsSitué entre l’Atlantique et la Méditerranée

entre les latitudes 21°N à 36°N et leslongitudes 1°O à 17°O, le Maroc se trouve à

l’extrême Nord-Ouest du continent Africain. Iln’est séparé du continent Européen que parle détroit de Gibraltar, les points les plusproches entre le Maroc et l’Espagne étantdistants que de 14 km. Source : Direction de l’Aménagement du territoire

Grâce à sa grande extension en latitude, ilbénéficie d’une importante façade sur l’océanAtlantique (2 934 km), à laquelle s’ajoutent,

au Nord, 512 km de côtes sur la merMéditerranée. Cette situation lui confère une

CON DIT IONS P ROP R ES

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position géographique et stratégique depremier ordre. Le territoire marocain s’étend sur une superficiede 710 850 km2. Ses frontières terrestres sontpartagées avec l’Algérie à l’Est et au Sud-Est etavec la Mauritanie au Sud-Ouest.Le Maroc bénéficie d'une remarquablediversité de reliefs qui fait rencontrer sommetsenneigés et palmeraies, dunes sahariennes etvertes prairies, etc.

A.1 MontagnesLe Maroc est doté des plus hautes montagnesdu Maghreb, du monde arabo-musulman etde l’Afrique Nord Saharienne : Quatre (4)chaines montagneuses formées à desépoques différentes qui se succèdent du nordau sud du pays fort dissemblables en étendueet en altitude. C’est ainsi qu’on rencontre :• La chaîne du Rif qui s’étend en arc de cerclede l’Océan Atlantique à l’ouest, au pays de labasse Moulouya à l’est. Le Rif tombe sur laMéditerranée par une côte rocheuse ; vers leSud, il s’abaisse doucement en basses collines,appelées collines pré-rifaines. Peu élevé dansl’ensemble, même si le Tidirhine culmine à2.465 m, le Rif est très compartimenté avecdes vallées encaissées, courtes et étroites etdes massifs aux pentes abruptes, trèstravaillées par l’érosion. Il en résulte degrandes difficultés pour les cultures, pourl’équipement routier comme pour ledéveloppement de centres urbains souventperchés sur des pitons abrupts (Chefchaouen,Taounate). • Le massif de l’Atlas, où se situent les chainesles plus hautes d’Afrique du Nord, s’étend surun axe sud-ouest / nord-est, entre l’océanAtlantique et le Rif et est séparé de ce dernierpar la dépression de Taza. Ce massif estcomposé de 3 chaînes :

1. Le Haut Atlas, large d’environ 80 km s’étendvers l’est sur une longueur de 700 km. Le relief

y est diversifié. On y trouve tour à tourd’ouest, des plateaux d’altitude inférieure à2.000m, puis des massifs anciens (dont leDjebel Toubkal, point culminant du massif4.165 m) et enfin, des montagnes calcairesplissées et fortement arides au centre et à l’est.

2. Le Moyen Atlas est composé de 2 parties :Les Plateaux calcaires au nord ouest (2.100 m)et vers l’est un système plissé (avec le DjebelBounaceur qui culmine à 3.326 m).

3. L’Anti Atlas, quant à lui, est un massif plusancien se prolongeant de l’est à l’ouest avecde larges rayons de courbure de directionest-ouest à nord-ouest (le point culminant enétant le djebel Aklim avec 2.531 m d’altitude).

A.2 Plaines et plateauxLes plaines s’étendent sur de vastes portionsdu territoire : elles se situent le long du littoralatlantique (Gharb, Chaouia, Doukkala,Souss), le long du littoral méditerranéen(Martil, Laou, Triffa), à l’intérieur, comme lesplaines du Tadla et du Haouz, et dansl’Oriental comme la plaine de la Moulouya. Les plateaux occupent la majeure partie duterritoire et se situent à des altitudes variables :200-400m près du littoral atlantique (zone deLarache, Zemmours, Zaërs), 500-900m àl’ouest des chaînes du Moyen et Haut atlas(Saïs et plateau des phosphates) et desaltitudes pouvant atteindre 1 500m (Zaïan,Causses du Moyen Atlas, Hauts Plateaux del’Oriental). C’est ainsi qu’on peut distinguer, parmi lesdifférents plateaux et plaines :• Le grand ensemble situé dans le plateaucentral bordé de plaines côtières (Chaouia,Doukala, Abda) ou de plateaux dephosphate.• Les plaines et les hauts plateaux comme celuidu Maroc oriental situé entre les versantsatlasiques, la côte méditerranéenne et l’Algérie.

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• Les vastes étendues pré-sahariennes sousforme de dépressions parsemées de crêtes oude roches duresAu delà des chaînes de l’Atlas, on trouve leMaroc présaharien et saharien, où s’étendentles grandes Hamadas qui forment desplateaux désertiques rocailleux ou desplateaux couverts de galets (reg) ou couvertsde dunes (erg) ainsi que ceux parsemés desdivers reliefs résiduels isolés ou des dépressionsfermées (Sebkha) et enfin les plateaux au-dessus du niveau de la mer (-40 à -50m). Ces zones, qui remontent au nord-estjusqu’aux basses plaines de la Moulouya, sontcaractérisées par un écosystème aride où laproductivité biologique est négligeable.

A.3 Réseaux hydrographiquesAu niveau des réseaux hydrographiques, leMaroc est relativement bien arrosé àl’exception des parties sahariennes etprésahariennes. En hiver, il se forme sur leshautes montagnes du Rif, du Moyen et duHaut Atlas, une couche de neige parfois trèsépaisse. On est donc en présence de grandschâteaux d’eau d’où part l’ensemble desrivières et des fleuves (du Rif vers laMéditerranée, du Moyen et du Haut del’Atlas vers l’Atlantique ou le Sahara).Le Maroc possède les rivières et les fleuvespermanents les plus importants du Maghreb(Oum Rbia, Sebou, Moulouya, Loukous,Bouregreg, Souss...). Toutefois, le Marocsouffre du problème de l’irrégularité de leurcours. Ainsi, les inondations sont de règledans les plaines littorales et inversement leszones semi désertiques souffrent d’unmanque en eau durant toutes les saisons.Par ailleurs, la circulation souterraine estsouvent intense sur la majeure partie du paysmais parfois la proportion du sel dans cesnappes phréatiques les rend impropres à laconsommation et à l’utilisation.Enfin, on trouve également des eaux

stagnantes sous forme de lacs occupant devastes dépressions ou vallées. Les pluies fortestombant pendant de nombreux jourssuccessifs produisent aussi de belles étenduesd’eau temporaire.

A.4 Variations des solsLa répartition graphique des divers facteursdu milieu physique sont à l’origine desvariations des sols à travers les zones et lesrégions du pays. Les différences sont énormesentre les sols développés en montagne, lessols rencontrés sur les plateaux et les plainesatlantiques et ceux développés dans desconditions pré-sahariennes et sahariennes.Pour ce qui est de la nature géologique desroches, on distingue entre :• Les formations rocheuses tendres (marne,argile, dépôts de cours d’eau,...) qu’onrencontre dans le Maroc Atlantique et le Rif.• Les roches dures comme la quartzite, lecalcaire massif, le basalte, ... • Les roches carbonatées qui produisent unecouche calcaire s’étendant sur de grandessuperficies dans la partie sud du Maroc.Concernant les étages bioclimatiques, ontrouve des sols plus ou moins bruns ourouges, et les sols relativement riches enmatières organiques, ainsi que les solsminéraux bruts.Notons toutefois que l’activité humaineconcourt fortement à l’érosion du sol, et ce,par la destruction de la couverture végétale,l’extraction des cultures et le surpâturage.

n B. Fragilité des écosystèmes

B.1 Zones littoralesLes zones littorales au Maroc sont d’un grandintérêt écologique. Ces zones sont composéesde plusieurs types d’habitats (estuaires, plageset falaises) et lagunes qui hébergent une floreet une faune extrêmement diversifiées(lagune de Moulay Bousselham, réserve de

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17

Sidi Moussa, attractives pour lesornithologues internationaux) comme ellesdisposent de paysages à fort potentielrécréatif et touristique. De plus, le littoralmarocain est le support d’une importanteactivité économique. Le littoral Atlantiqueabrite 61% de la population urbaine desgrandes villes, 80% des effectifs permanentsdes industries, 53% de la capacité touristiqueet 92% du trafic maritime.

B.2 OasisLes oasis marocaines sont des écosystèmesfragiles qui s’étendent dans les grandesvallées pré-sahariennes du Sud notammentdans les provinces de Ouarzazate etd’Errachidia et occupent une surfaced’environ 44.000 ha avec notamment l’oasisdu Tafilalt qui est la plus grande au monde.

1.1.2 Climat

n A. Un climat diversifiéLe Maroc, de par sa situation géographique,dispose d’une riche mosaïque de types declimats avec des combinaisons diverses selonles lieux. Soumis aux influencesméditerranéennes au Nord, océaniques àl'Ouest, continentales au centre, puissahariennes à mesure que l’on descend versle Sud-est et le Sud, le climat du Maroc estprincipalement caractérisé par un été chaudet sec où les précipitations sont quasimentabsentes et l'évaporation particulièrementforte, et un hiver doux sur la bande littorale,froid à l’intérieur du pays, sur les chaînes del’Atlas, du Rif et les hauts plateaux del’Oriental. La configuration du relief marquefortement le climat du Maroc : pluviométrieerratique, vagues de froid et de chaleur avecdes sécheresses imprévisibles de plus en plusfréquentes, autant d'éléments qui serépercutent sur la vie économique et socialedu pays. La gamme des pluviométries

moyennes annuelles va de moins de 100mm au sud à 1200 mm avec deux picssaisonniers, en hiver et au printemps,selon les régions. Le pays présente devastes régions arides et semi-aridescaractérisées par de fréquentes crisesclimatiques induisant un écosystèmefragile.

A.1 Variations climatiquesLes variations climatiques résultent del’interaction entre plusieurs facteurs dont lesprincipaux sont :• Son extension latitudinale, de 21°N au 36°Nau nord-ouest du continent africain, soit 15°de latitude (autant que les USA), avec unegrande ouverture, à la fois, à la Méditerranéeau nord, et à l’Océan Atlantique à l’ouest, eten marge du plus grand désert chaud dumonde, le Sahara au sud;• La topographie qui crée des zonesclimatiques fortement différenciées : leschaînes montagneuses de l’Atlas constituentun obstacle aux vents dominants créant unezone désertique au sud-est, et celles du Rifforment une barrière à l’influenceméditerranéenne ;• Sa position géographique entre deuxgrands centres d’action de la circulationgénérale atmosphérique : l’anticyclone desAçores, obstacle à la trajectoire desperturbations pluvieuses du front polaire, etla dépression saharienne.Vu de manière globale, le climat est eneffet régulé par deux centres d’actionprincipaux : l’anticyclone des Açores,basé sur l’océan Atlantique et ladépression saharienne. Le Maroc se situeau niveau des anticyclones subtropicauxqui ceinturent le globe. L’anticyclone desAçores, en association avec ladépression de l’Islande, constitue lefacteur déterminant qui régule lepassage des systèmes pluvieux :

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Source : DMN

• En été, cet anticyclone se déplace vers leslatitudes élevées au nord du 45ième parallèleet rejette de ce fait les perturbationsatlantiques à des latitudes relativementélevées de l’Europe occidentale. Ainsi, si l’onexcepte le développement de foyers orageuxayant souvent un caractère local, lesperturbations pluvieuses sont pratiquementinexistantes pendant cette saison au Maroc ;• En hiver, l’anticyclone des Açores émigrevers des latitudes plus au sud et se retireoccasionnellement à l’ouest des îles desAçores cédant ainsi le passage auxperturbations atlantiques qui peuvent alorsintéresser le pays. Cependant, entre deuxpassages de perturbations, le Maroc estsouvent intéressé par du beau temps lié aurétablissement de l’anticyclone. Ainsi onobserve presque chaque année une périodede ciel clair que l’on appelle communément «beau temps d’hiver ». Cette période sèche quicaractérise la saison pluvieuse au Maroc n’estpas fixe dans le temps. Sa durée estnormalement de l’ordre de trois à quatresemaines. A ce mécanisme de base du climat marocain, ilfaut ajouter l’influence océanique, très forte lelong des côtes ; ses effets principaux étant la

modération des contrastesthermiques (jour/nuit etété/hiver), l’humidification etl’existence de vents réguliers,en provenance du nord-ouest, pendant la majeurepartie de l’année.Au fur et à mesure que l’ons’éloigne du littoralatlantique vers l’est, lecaractère océaniques’atténue : amplitudethermique plus élevée etvents moins réguliers.

L’effet de barrière des massifs de l’Atlasinfluence fortement le climat des zones demontagne et de la partie sud-est du pays, enraison de l’orientation nord-est /sud-ouest decette barrière et aussi de son altitude élevée.Les façades nord et ouest de ces massifsreçoivent directement les précipitations enprovenance du nord-ouest, d’où un climatsub-humide à humide (précipitationssupérieures par endroits à 2 000 mm/an),surtout sur le Rif occidental et le Moyen Atlas.Les façades orientales des massifs sont parcontre plus ensoleillées et moins humides.L’effet de barrière explique également leclimat pré-saharien de la région au sud-estde l’Atlas, peu accessible aux précipitations.Enfin, le grand sud (au sud du 30èmeparallèle) ne subit qu’exceptionnellement lestemps perturbés de nord-ouest, d’où unclimat saharien chaud et sec, modulé parl’influence des alizés sur les zones côtières.On peut donc conclure que, du nord vers lesud du pays, on subit de moins en moinsl'influence de la zone tempérée, d’où uneaccentuation de l’aridité du climatcaractérisée par une augmentation del’insolation et de la température moyenne etpar une diminution de la nébulosité et desprécipitations.

Figure 2 : Centres d’action régulant le climat du Maroc

Page 18: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

19

Cependant, il existe une grande diversité declimats locaux liée aux agencements de la

topographie (côte, reliefs) et des influencesmaritime et continentale.

Figure 3 : Etages bioclimatiques

Source : Direction de

l’Aménagement du territoire

n B. Réalités duchangement climatiqueau Maroc

B.1 Des précipitationserratiquesLe Maroc subit dessécheresses de plus en plusrécurrentes et sévèresconjuguées à une demande

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Figure 4 : Evolution des précipitationsau Maroc sur la période 1900-20000

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en eau de plus en plus croissante. Durant lestrois dernières décennies 1976-2006, on aobservé qu’aux fluctuations aléatoires desprécipitations (succession désordonnéed’années sèches et d’années humides) sesuperposent une décroissance globale nettedes quantités de pluie recueillies. Cettedécroissance oscille, selon les régions, entre3% et 30% (DMN, 2003).L’établissement de moyennes glissantes sur 30ans pour certaines stations du Maroc montreune nette régression des quantités de pluierecueillies annuellement : Nous retrouvonsainsi, bien que peu significative, uneconfiguration identique pour l’ensemble des

stations, une décroissance généralisée sur leplan du volume annuel, différenciée selon lessaisons.Les tendances qui ont été établies montrentque, en considération du large éventail degrandes différentiations climatiquesrégionales (plaines océaniques, montagnes,régions présahariennes, etc.), la pluviométrieannuelle a globalement régressé d’une façonassez significative au niveau des Hautsplateaux de l’Oriental (Oujda, Midelt etBouarfa), du Saïs (Meknès) et le Haut Atlas(Ifrane), ce déficit concerne en particulier lesprécipitations hivernales sachant que celles-cisont nettement déterminantes dans l’année.

Figure 5 : Répartition spatiale des précipitations

Source : Direction de la Météo Nationale

20

Page 20: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

Cependant cette baisse annuelle bien quenette dans les régions précitées, est plusdiscrète au niveau d’autres régions comme labande côtière de l’Atlantique (Casablanca,Laayoune, Tanger, Agadir) et le Haouz(Marrakech). Au niveau de la plaine de Abda(Essaouira) et du domaine présaharien(Ouarzazate), la baisse est quasi inexistanteou très peu significative ; bien au contraire, leprofil de sa tendance présente une très légèrecroissance.Des travaux récents de la DMN ont montréque les tendances des précipitationsnationales annuelles cumulées tombées surtout le territoire présentent les caractéristiquessuivantes :• augmentation des précipitations de début del‘année hydrologique (octobre-novembre) ;• déclin des précipitations du milieu et de finde l’année hydrologique ; ce déclinstatistiquement significatif, avoisine -26% ducumul de la saison pluvieuse, en particulier surla région nord-ouest du pays ;• les précipitations printanières montrent destendances à la baisse assez significatives, de l’ordrede -47% ;• les précipitations hivernales au niveau desrégions de l’intérieur ont baissé mais d’unefaçon peu significative.

Les autres indices de changement climatiqueétablis par la DMN à l’échelle nationale, ontété analysés pour cette période :• La durée maximale des sécheresses intra-annuelles : le nombre de jours consécutifs secs(pluie≤1mm) montrent une tendance positivepour la saison pluvieuse (septembre à avril),principalement importante en fin de saison,causant ainsi un allongement de la périodede sécheresse d’environ 15 jours.• Les fortes et très fortes précipitations : tendance vers une diminution marquée des précipitations relatives à la période février-mars-avril : baisse de 38mm, l’équivalent du

tiers de la normale, dans le nord-ouest dupays : baisse de 23mm à l’échelon national.Ce sont là des indicateurs d’anomaliespluviométriques établies qui pointent versl’évidence d’une évolution climatique nouvellequi s’amorcerait pour le Maroc, tout au moinspour ses conditions pluviométriquesrégionales et locales.

B.2 Des augmentations de températureen constante évolutionL’ analyse de l’évolution des températuresrelevées dans les différentes stationsmétéorologiques du royaume entre 1960-2000 montre :• Un réchauffement moyen durant cettepériode et ce sur tout le territoire du Maroc,avec un maximum de 1,4°C au sud -est duMaroc vers la région de Midelt. Le nordsemble avoir connu un réchauffement moinsimportant. Sur les 2/3 du pays ceréchauffement dépassait toutefois les 1°C.• Une tendance à la hausse des températuresminimales sur près de 40 ans. Cette tendanceest plus marquée durant les saisons parrégions :

v Printemps : les régions les plusconcernées sont la bande littorale atlantiquehumide (Laayoune, Agadir, Essaouira,Casablanca) et l’intérieur du pays (le domainearide: Ouarzazate, Bouarfa, Midelt, S

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Figure 6 : Evolution des anomalies des précipitations auMaroc, 1900-2000

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Page 21: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

Marrakech);v Eté : les régions concernées sont : Le

sud-est du Haut Atlas, le domaineméditerranéen, le Moyen Atlas et la bandecôtière atlantique ;

v Automne : les régions touchéessont : Ouarzazate, Midelt, Oujda etCasablanca ;

v Hiver : Deux régions sortent du lot :Laayoune et Ouarzazate.

• Une tendance à la hausse des températuresmaximales, certes moins significative, mais quise retrouve durant toutes les saisons :

v L’Hiver au niveau des régions : Ifrane(Moyen Atlas) et Meknès (le piémont),Marrakech (Haouz), Agadir (Souss Massa) etTanger ;

v Le Printemps, autour des régions:Essaouira, Agadir, Midelt, Bouarfa et Oujda ;

v L’Eté, à Midelt, Ifrane, et deLaayoune jusqu’à Essaouira ;

v L’Automne, à Ouarzazate.Cette analyse a aussi montré que les plagesde températures ont pratiquement toutes été

plus ou moins affectées durant ces dernièresdécennies :• Dans l’Oriental, les températures minimales(Tmin) et maximales (Tmax) comprises entre10°C et 15°C ont vu leur fréquence déclinertandis que celles comprises entre 15°C et25°C ont progressé. Simultanément, lesextrêmes supérieurs à 45°C ont légèrementaugmenté.

• Dans le Souss : les Tmax au-dessus de 40°Csont devenues moins fréquentes, tandis quecelles comprises entre 25°C et 30°C l’ont étéplus.Ces changements de température indiquentque les vagues de chaleur ont nettementprogressé au détriment des vagues de froid(diminution de 11 jours en 45 ans).

1.2 Organisationinstitutionnelle etadministrative

1.2.1 Constitution

Le Royaume du Maroc est une monarchieconstitutionnelle, démocratique et sociale. C’estun Etat musulman souverain dont la langueofficielle est l’arabe. Il fait partie du GrandMaghreb Arabe et agit dans le cadre desorganismes internationaux dont il est membreactif. Il souscrit aux principes, droits et obligationsdécoulant des chartes de ces organismes, dont laDéclaration Universelle des Droits de l’Homme.Les constitutions marocaines successives (1962,1970, 1972, 1992 et 1996) adoptées parréférendum populaire, ont consacré lahiérarchie suivante des institutions :

• le Roi, à la tête de l’Etat, exerce des pouvoirsimportants, temporels et spirituels(Commandeur des Croyants);• le Parlement composé de deux chambres (laChambre des Représentants et la Chambredes Conseillers) a des compétenceslégislatives, financières et de contrôle sur leGouvernement ;• le Gouvernement est l’instance exécutive etadministrative suprême de l’Etat.La Constitution interdit le système du partiunique et indique que les partis politiquesconcourent à l’organisation et à lareprésentation des citoyens.L’organisation administrative du Royaume

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Page 22: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

découle du découpage du territoire encirconscriptions intermédiaires entre l’État etles communes. Elle s’inscrit dans le cadre de lapolitique de régionalisation et dedécentralisation prônée par le Roi et mise enœuvre par le Gouvernement.

1.2.2 Finances publiques

Le Maroc est doté d’un système fiscalmoderne et synthétique depuis le milieu desannées 80. Les recettes fiscales ordinaires sontconstituées des principaux impôts qui sontl’impôt sur les sociétés (IS), l’impôt sur lesrevenus (IR) et la taxe sur la valeur ajoutée(TVA) qui s’applique aux dépenses deconsommation.

D’autres impôts et taxes, de moindreimportance budgétaire (taxe sur le produitimmobilier, taxe sur le produit des actions,droits d’enregistrement et de timbre, etc.)complètent le système fiscal marocain.Chiffrées à 203,2 milliards, les recettesordinaires de 2008 ont marqué uneprogression de 20,5%, consécutivement àl’accroissement de 23,6% des recettes fiscales.Ces dernières, compte tenu de la part de laTVA transférée aux collectivités locales, ontatteint 185,5 milliards se traduisant par unepression fiscale de 26,9% au lieu de 24,4%l’année précédente.Source : Rapport BAM 2008

1.2.3 Système judiciaire

L’autorité judiciaire est indépendante dupouvoir législatif et du pouvoir exécutif (art.80 de la Constitution). Les jugements sontrendus et exécutés au nom du Roi.Le système judiciaire marocain fonctionneselon les principes de l’égalité devant lajustice, la gratuité de la justice, la multiplicitédes juges et des instances judiciaires et la

publicité des audiences. La Cour Suprêmepermet de s’assurer que les jugements rendussont conformes à la loi. Des tribunaux et descours d’appel de commerce sont spécialisésdans les affaires commerciales.

1.3 Démographie

1.3.1 Une population qui a presquetriplé en trois décennies

Estimée à 5 millions d’habitants au début du20ième siècle, la population du Maroc aatteint 29.891.708 personnes au 2 Septembre2004, date du dernier Recensement Généralde la Population et de l’Habitat (RGPH). Celaa pris pratiquement 60 ans pour passer de 5à 11,6 millions et seulement 34 ans pourpasser de 11,6 à 29,9 millions d’habitants.Source : Direction de l’Aménagement du territoire

1.3.2 Un taux de croissance à labaisse

Malgré l’augmentation du volume de lapopulation observée depuis 1960 (date dupremier RGPH du Maroc indépendant), letaux d’accroissement moyen annuel a montréune tendance à la baisse. Il était de 2,6%entre 1960 et 1971 alors qu’entre 1994 et2004, il se situait au tour de 1,4%. Le tableausuivant donne l’évolution de cette population,à travers les recensements généraux de lapopulation et de l’habitat, durant la période1960-2004.

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Figure 8 : Densité communale de la population en 2004

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Le phénomène d’urbanisation a progressétimidement durant la première moitié du siècledernier pour prendre plus d’ampleur pendantla deuxième moitié. Il a été caractérisé parune migration du centre du pays vers la côteatlantique. Quatre facteurs ont contribué àl’amplification de ce mouvement : • l’accroissement naturel de la population urbaine, • l’exode rural dont l’intensité progresse avecles périodes de sécheresse, • la promotion de certaines agglomérationsrurales au statut de centre urbain, • les extensions répétées des périmètres des

communes urbaines à l’occasion de chaquerévision du découpage communal.Plus de 46% des citadins résident le long de lacôte atlantique. L’axe Kenitra - El Jadidaregroupe à lui seul 33% de la populationurbaine du Maroc.Le nombre de localités urbaines est passé de250 en 1982 à 391 en 2004. La populationcorrespondante a quasiment doublé durantces 22 années et le taux d’urbanisation estpassé d’environ 29% en 1960 à plus de 55%en 2004 (voir Tableau 2 : Evolution du tauxd'urbanisation (en %)) :

Source : Résultats des RGPH

n A. Une population encore très jeuneLa population marocaine est encore jeune. Unpeu plus de trois marocains sur dix n’ont pas

encore fêté leur quinzième anniversaire. Lespersonnes du 3ième âge (>60 ans)représentent 8% de l’ensemble de lapopulation.

Années 1960 1971 1982 1994 2004

Taux d’urbanisation 29,1 35,1 42,7 51,4 55,1

Hommes

5,0%5,2%5,6%5,3%4,8%4,0%3,6%3,0%3,0%2,6%2,1%1,3%1,1%0,9%0,8%1,0%

49,3%

Femmes

4,8%5,1%5,4%5,3%5,1%4,4%3,9%3,4%3,3%2,5%2,0%1,3%1,3%0,9%0,9%1,0%

50,6%

Ensemble

9,9%10,3%11,1%10,6%9,9%8,4%7,4%6,4%6,3%5,0%4,1%2,6%2,5%1,8%1,7%2,0%

100,0%

Groupe d'âge

0 – 45 – 9

10 – 1415 – 1920 – 2425 – 2930 – 3435 – 3940 – 4445 – 4950 – 5455 – 5960 – 6465 – 6970 – 74

75 ans et +Total

Tableau 1 : Evolution de la population du Maroc

Tableau 2 : Evolution du taux d'urbanisation (en %)

Tableau 3 : Pyramide des âges en 2004

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Ce tableau montre que la structure de lapopulation par âge révèle un rétrécissementde la base de la pyramide des âges et unélargissement de sa partie correspondant àplus de quinze ans. Cette transformationprogressive de la pyramide des âgess’explique par la baisse à la fois de lamortalité et de la fécondité. En effet,l’espérance de vie à la naissance est de 74ans en 2004 ; alors que le nombre moyend’enfants par femme a passé de 7 en 1962 à2,5 en 2004. On peut donc prévoir que l’on s’acheminevers une baisse progressive de la proportiondes jeunes au détriment de la population enâge d’activité tandis qu’augmente lapopulation du troisième âge.

n B. Une taille de ménages ruraux plusimportante que celle des urbainsEn 2004, le nombre de ménages recenséss’est élevé à 5,7 millions, dont 3,4 millionsrésident en milieu urbain. Si en termes depersonnes les citadins ne représentent en2004 que 55,1% de l’ensemble de lapopulation, en termes de ménages cetteproportion est d’environ 5,5 pointssupérieure. Cela s’explique essentiellementpar les différences entre les tailles desménages urbains et ruraux. Ces dernierscomptant en moyenne 1,2 personne de plusque les premiers.

Tableau 4 : Ménages (en milliers) selon le milieu derésidence (RGPH 1994 et 2004)

Entre les deux derniers recensements, lenombre de ménages a augmenté à un rythmesupérieur à celui de la population (2,5%contre 1,4% par an). La taille moyenne des

ménages a baissé de 5,9 personnes en 1994 à5,2 en 2004. Cette baisse a touché aussi bienle milieu urbain (de 5,3 à 4,8 personnes) quele milieu rural (6,6 à 6 personnes).

n C. Une transition démographique denature à amplifier la demande socialeLa transition démographique que connaît leMaroc s’opère dans un contexte de transitionpolitique, culturelle, sociale, économique ettechnologique. Ce contexte est de nature àamplifier l’impact des changementsdémographiques et les exigences de lademande sociale, aussi bien sur le marché dutravail que sur les besoins des populations.Cette transition est marquée par la baissecontinue du taux d’accroissement de lapopulation qui est passé de 2,06% entre1982/1994 à 1,4% durant 1994/2004, ladiminution de la part des moins de 15 ans,l’élargissement significatif de celle de latranche d’âge 15/59 ans et l’augmentationcontinue de celle des personnes âgées de 60ans et plus. Cette évolution aura, à l’évidence,des répercussions importantes sur les besoinssociaux et sur les différents secteurs del’économie nationale, particulièrement enmatière d’emploi et de protection sociale.L’impact de la transition démographique seraénorme dans le futur : Les changementsdémographiques poseront des défis auniveau de la nature et des rythmes de lacroissance économique, de la valorisation etde la mobilisation des ressources humaines et

de la protection sociale d’unepopulation marquée par lephénomène de vieillissement.Mais cette transition démographiquepeut constituer aussi une aubainepour le pays si son potentiel de force

de travail et de créativité est suffisammentvalorisé et mis à contribution. Face à cettepopulation grandissante et à ses exigences enmatière d’emploi et de satisfaction des

Milieu de résidence

UrbainRural

Ensemble

1994

2 5221 9214 443

2004

3 4402 2255 665

Taux (%)

3,21,52,5

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besoins, l’accélération de la croissanceéconomique au-delà des tendancesenregistrées jusqu’à présent est, à cet effet, unimpératif majeur.D’une nécessité impérieuse, cette accélérationde la croissance, sera cependant insuffisante,si elle n’est pas en mesure d’assurer larésorption de la pauvreté, l’atténuation desdisparités sociales et régionales et d’ouvrir lavoie à l’avènement d’une société plussolidaire. Le développement humain,notamment la valorisation du potentiel detravail et de créativité et la lutte contre lesmécanismes de reproduction des facteurs dela vulnérabilité sociale devra être placé auc?ur même de la stratégie de croissanceéconomique. C’est dire l’importance, à cetégard, de la nécessité d’assurer auxpopulations démunies l’accès aux servicessociaux de base, parallèlement à la mise enœuvre d’une politique économique favorableà la création d’emplois.

1.4 Économie nationale

1.4.1 Production nationale durant lesdeux dernières années

Après l’excellente croissance enregistrée en2006 (+8%), l’économie marocaine a réaliséun taux de croissance de 2,2% en 2007,freinée par les conséquences de la sécheressesur la valeur ajoutée du secteur primaire(-19,4%). L’activité non agricole, plus régulière,se maintient à un taux de croissance de 5%.La reprise de l’activité en 2006 s’estaccompagnée d’une hausse de l’inflation à3,3%, qui s’est infléchie en 2007 (2,1% enmoyenne annuelle).

n A. Année 2007En 2007, le PIB marocain s’est élevé à 615milliards de dirhams. La croissance marocaineest corrélée aux résultats du secteur agricole,

qui contribue pour 11% à 18% du PIB selonles années. Si les excellentes conditionsclimatiques de 2006 ont fait progresser lavaleur ajoutée du secteur primaire de 21%,l’année 2007 a été une année de sécheressequi a conduit à une décroissance de la valeurajoutée du secteur primaire de 19,4%, du faitde la très mauvaise campagne céréalière :24,4 millions de quintaux, contre unemoyenne de 70 millions sur les cinq dernièresannées.Pour l’ensemble de l’année 2007, la croissanceglobale a atteint 2,7%. Hors agriculture,l’évolution du PIB est moins volatile et plussoutenue : 6% en 2007, contre 5,3% en 2006et 5,4% en 2005. Elle est notamment tirée parl’excellente santé du secteur du BTP (+12,6%de ventes de ciments et +43,8% de crédits àl’immobilier à l’issue de 2007), du secteurindustriel (4,5% de hausse de l’indice de laproduction industrielle manufacturière en2007) et du secteur tertiaire avec lestélécommunications (+25,1% de hausse desabonnements au téléphone mobile au derniertrimestre 2007 par rapport à la mêmepériode en 2006) et le tourisme (+13,4% derecettes et +12,9% d’entrées de touristes àl’issue de 2007).Toujours en 2007, la consommation finale desménages a contribué pour 2,6 points à lacroissance économique, la formation brute decapital fixe a contribué pour 3 points, et lecommerce extérieur de biens et services pour -3,8points. Les taux d’épargne et d’investissement brutatteignent respectivement 33,1% et 34,1%.

n B. Année 2008Pour l’année 2008, la croissance économiquedu Maroc s’est élevée à 5,6%consécutivement à la hausse de 16,6% de lavaleur ajoutée du secteur primaire et, dansune moindre mesure, à la progression desactivités non agricoles, dont le rythme est,toutefois, revenu de 6% à 4,1%. En effet, la

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dégradation de la situation économique dansla zone euro, principal partenaire commercialdu Maroc, a affecté, surtout à partir duquatrième trimestre, certaines branchesindustrielles dont la production est orientéeprincipalement vers le marché européen, ainsique les secteurs du tourisme et du transport.

B.1 Secteur PrimaireA la faveur de conditions climatiquesrelativement favorables, l’activité agricole aconnu un redressement en 2008 (progressionde 16,3% contre une baisse de 20,8% un anauparavant). En effet, la bonne répartitiondes précipitations dans le temps et dansl’espace a permis une amélioration du cumulpluviométrique moyen national et du taux deremplissage des barrages à usage agricole.Ainsi, la production céréalière, de l’ordre de51 millions de quintaux, a plus que doublépar rapport à 2007.Parallèlement, le secteur de l’élevage abénéficié de l’amélioration de l’état desterrains de parcours, assurant ainsi unealimentation suffisante au cheptel, dontl’effectif s’est stabilisé à près de 25 millions detêtes.Pour sa part, la production halieutique aconnu une progression de 16%, en relationavec l’amélioration des apports des pêchescôtière et hauturièreDans ces conditions, la valeur ajoutée dusecteur primaire, à prix constants, a connu unaccroissement de 16,6%, après la contractiond’un cinquième en 2007 et sa part dans lePIB est passée de 12,8% à 14,1%.

B.2 Secteur secondaireLe secteur secondaire, qui a contribué àhauteur de 24,5% au PIB en 2008, aenregistré une progression de 3,6% au lieude 6,6% un an auparavant. Cettedécélération est attribuable principalement àla contraction de 5,9% de l’activité des

industries extractives et à la décélération del’activité des industries manufacturières,consécutivement à la baisse de la demandeétrangère.

B.3 Secteur tertiaireLe secteur tertiaire, qui a contribué à hauteurde 50% au PIB en 2008, a marqué uneprogression de 4,1% après celle de 6,1% en2007. Cette évolution est attribuableessentiellement au développement desservices de communications et des activités decommerce et, dans une moindre mesure, àl’évolution des transports, les services liés autourisme ayant baissé de 3%.Globalement, le PIB, estimé à prix courants à688 milliards de dirhams, a progressé de11,8% au lieu de 6,7% en 2007. La valeurajoutée agricole, chiffrée à plus de 82milliards de dirhams, a enregistré une haussede 20,7%, tandis que celle des activités nonagricoles, évaluée à 528 milliards de dirhams,s’est accrue de 12,4%.

1.4.2 Le marché de l’emploi etdéveloppement social

L’évolution du marché de l’emploi en 2008 aété marquée par la légère baisse du taux dechômage qui est passé de 9,8% à 9,6%. Endépit d’une bonne campagne agricole, letaux de chômage rural a connu une légèreaugmentation de 0,2%, alors que le

ralentissement de l’activité non agricole nes’est pas reflété au niveau du marché de

Page 28: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

29

l’emploi, le taux de chômage en milieu urbainayant reculé de 0,7%, pour s’établir à 14,7%.La population active âgée de 15 ans et plus aatteint 11,26 millions de personnes, en haussede 1,1%, consécutivement à l’augmentationde 2,2% de la population active en milieuurbain, celle en milieu rural ayant reculé de0,2%. Par conséquent, le taux d’activité alégèrement baissé, s’établissant à 50,6% en2008 contre 51% un an auparavant.Concernant la population active occupée, ellea enregistré une augmentation de 1,32% quirecouvre une hausse de 3,1% en milieu urbainet une baisse de 0,48% en milieu rural. Parcontre, le taux d’emploi est revenu de 46% à45,8% en un an, attribuable surtout à lahausse de la population active qui a été plusrapide que celle de la population activeoccupée. Par milieu de résidence, le tauxd’emploi urbain s’est établi à 38,2%, enprogression de 0,2%, alors que le tauxd’emploi rural est revenu de 57,4% à 56,6%.Parallèlement, la part de l’auto-emploi estpassée de 39,1% à 42,3%.L’économie nationale a créé en 2008, 133.000emplois nets, suite à la création de 310.000postes d’emplois rémunérés et la perte de177.000 emplois non rémunérés. Le volumeglobal de l’emploi est ainsi passé de 10,06 à10,19 millions de personnes. Les secteurs desservices et du bâtiment et travaux publics ontété les principaux pourvoyeurs d’emploi, avecdes parts respectives de 52% et de 33% dansla création totale d’emplois.

La population active en chômage, estimée à1,07 million de personnes, a marqué en 2008une baisse de 1,3% qui a concernéexclusivement le milieu urbain,consécutivement à la création nette de153.000 emplois. Toutefois, en dépit de labaisse du chômage chez les jeunes âgés de25 à 34 ans et chez les diplômés, le taux dechômage de ces catégories de la population

demeure relativement élevé, se situant autourde 20%. En milieu rural, la population activeen chômage s’est établie à 217.000 personnes,en hausse de 5,3%, suite à la perte de 68.000postes liés aux activités agricoles et à lacréation de 48.000 postes non agricolesrépartis principalement dans les secteurs dubâtiment et travaux publics et les services. Lesbaisses les plus significatives du taux dechômage ont concerné les tranches d’âge 25-34 ans (-0,9 point de pourcentage) et 35-44ans (-0,7 point de pourcentage). Par contre,seule la tranche d’âge 15-24 ans a enregistréune hausse du taux de chômage qui est passéde 17,2% à 18,3%.Afin de promouvoir l’emploi salarié et l’appuià la création d’entreprises, les pouvoirspublics ont mis en place un deuxième planInitiatives d’emploi 2009-2012. Ce nouveauplan vise à accompagner notammentl’Initiative nationale pour le développementhumain ainsi que les stratégies sectorielles etrégionales.

1.4.3 Les télécommunications, unsecteur avec un taux de croissanceexceptionnel

Le secteur de télécommunication au Maroc aconnu un développement remarquable à plusd’un titre au point qu’il est en passe dedevenir un des secteurs phares de l’économiedu pays.De 8,5 milliards de dirhams (1 milliard dedollars) en 1999, le chiffre d’affaires destélécommunications a dépassé 30 milliards dedirhams en 2007, l’équivalent de plus de 7%du PIB, un chiffre appelé à aller crescendo aufil des années pour atteindre 10% du PIB en2012.Le secteur est auréolé désormais de l’imaged’un gros employeur avec 37 000 emploisdirects et environ 120000 emplois indirectsalors qu’il s’est adjugé la moitié des

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Investissements directs étrangers (IDE) réalisésau cours des cinq dernières années dans leRoyaume.La lancée fulgurante du secteur s’est traduiteau niveau du nombre des abonnés qui ontdépassé les 20 millions pour la téléphoniemobile, sur une population de 30 millions, etplus de 2.300.000 pour la téléphonie fixe, soitune augmentation annuelle de 25%. Internet compte plus de 600.000 abonnés etsix millions d’internautes en plus de 7000cybercafés, ce qui place le Maroc en pôleposition dans le continent africain tout justederrière l’Afrique du Sud.Le pays fait de l’aménagement numérique duterritoire et de la réduction de la fracturenumérique un des chantiers prioritaires. Unnouveau plan de développement devrait êtremis en chantier pour la période 2009-2013.Dans cet ordre d’idées, le gouvernementavait lancé en 2008 un programme pourdesservir 9263 localités dans le monde ruralen moyens de télécommunications pour uneenveloppe de 1,44 milliard de dirhams (plusde 160 millions de dollars).Deux millions de personnes devront tirerprofit de ce programme étalé sur quatre ans(2008-2011) soit 17% de la population ruraleau Maroc.

1.5 Système d’éducation et de recherche

1.5.1 Éducation et formation

Bien que l’économie de la connaissance soitdavantage tournée en direction del’enseignement supérieur, il est important deconnaître l’éducation de base sur laquelle reposeces études supérieures. Un effort conséquent aété fait par le Maroc pour la scolarisation desenfants comme l’indique l’évolution des entrantsdans l’éducation. La période qui s’étale de 1993-1994 à 2003-2004 a connu l’accroissement

continu des effectifs d’élèves et la mise en placede nouvelles stratégies dans le but d’égaliser leschances d’accès et d’éducation pour les groupesdéfavorisés et en particulier pour les populationsrurales. Mais ce qui est plus intéressant c’est lepourcentage de la catégorie d’âge qui estscolarisé. Les données officielles du Marocmontrent qu’il n’y avait que 68,7% des enfantsen âge d’aller à l’école qui ont été scolarisés dansleurs catégories d’âge respectives avec un tauxencore plus bas pour les filles (62%).Le taux brut de scolarisation dans le cyclesecondaire a atteint une moyenne de 38% à45% pendant la période 1998/99-2002/03;ce qui veut dire que plus de la moitié de lapopulation en âge d’être dans le cyclesecondaire (15-19 ans) n’est pas scolarisée. Dans le cycle supérieur, la situation est encoremoins favorable puisque la proportion de lapopulation en âge d’être dans le cyclesupérieur (20-24 ans) ne dépasse pas 11%durant cette même période. Ceci traduit letaux d’efficience relativement bas du systèmed’enseignement avec des rejets importants etdes échecs.L’évolution des effectifs des étudiants inscritsdans les disciplines scientifiques au niveau dusupérieur est importante à déterminer. Ilconstitue un socle sur lequel l’économie de laconnaissance peut être bâtie.

Le ratio qui représente le pourcentage desétudiants dans les disciplines scientifiques parrapport au total des étudiants inscrits dansl’enseignement supérieur universitaire, tousdomaines confondus, est calculé dans leTableau 5 : Taux d’inscription dans lesdisciplines scientifiques universitaires parrapport au total des inscrits dans tous lesdomaines. Ce dernier montre que le taux brutd’inscription dans les disciplines scientifiques adiminué durant la période 1994-2004 passantde 30,88% en 1993/94 à 17,88% en2003/04.

Page 30: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

31

Source : Aperçu sur le système Educatif Marocain. Juillet

2004 ; IEAPS

Cette diminution progressive semble être dueaux préférences qu’ont les étudiants pour lesétudes en gestion, économie, ou droit quioffrent de meilleures perspectives d’insertiondans les professions libérales.Il faut souligner également que le nombred'étudiants ingénieurs malgré sa faiblesse aconnu une grande augmentation durant lamême période. D’une manière plus détaillée,l’importance des disciplines varie : les sciencesfondamentales semblent avoir le plussouffert. Le nombre des inscrits a diminué de44% environ en l’espace de 10 ans, unetendance qui risque de continuer. Ceci veutdire que les capacités de recherche dans ledomaine risquent de s’amenuiser et de neplus être à même de bénéficier dequalifications en nombre suffisant. C’est laraison pour laquelle une stratégie derenforcement de formation d’ingénieurs a étélancée visant d’atteindre 10 000 ingénieurspar an à l’horizon 2010.

1.5.2 Recherche & Développement

Les activités scientifiques sont couronnées pardes publications qui sont faites dans desrevues à comité de lecture. Les donnéespubliées montrent que les publicationsscientifiques par des chercheurs nationaux ontaugmenté d’une manière significative. D’aprèsl’étude bibliométrique établie dans le cadrede l’évaluation du système national derecherche, le nombre de ces publications,selon la base de données PASCAL14, estpassé de 242 publications en 1990 à 1010publications en 2001(Tableau 1.5), ce qui estun progrès notable dans un tempsrelativement court et qui fait que le Maroc seplace en tête des pays du Maghreb. Lerapport présenté par le ministère del’Education Nationale, de l’EnseignementSupérieur, de la formation des Cadres et dela Recherche Scientifique (MENESFCRS,2006) montre que le Maroc se plaçait en3ème rang au niveau Africain en termes deproduction scientifique dans les domaines dessciences exactes, des sciences de la vie et dessciences de l’ingénieur entre 1990 et 2001.

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Domaine d'étude

Sciences

Sciences et Techniques

Technologie

Total des Disciplines Scientifiques

Total Tous Domaines

Taux d'inscription (%)

93 / 94

69 174

1 969

1 432

72 575

235 030

30,88%

94 / 95

61 274

3 934

1 686

66 894

242 053

27,64%

95 / 96

51 011

6 889

1 678

59 578

246 042

24,21%

96 / 97

45 750

7 097

1 674

54 521

250 763

21,74%

97 / 98

42 392

7 173

1 957

51 522

242 929

21,21%

98 / 99

42 703

6 732

2 244

51 679

249 256

20,73%

99 / 00

40 365

6 251

2 432

49 048

250 111

19,61%

00 / 01

37 734

6 235

2 545

46 514

261 629

17,78%

01 / 02

36 098

6 622

2 750

45 470

266 621

17,05%

02 / 03

37 440

7 229

2 889

47 558

280 599

16,95%

03 / 04

38 956

7 610

3 026

49 592

277 428

17,88%

Base dedonnées

Pascal

90

189

92

416

93

422

94

471

95

489

96

643

97

765

98

974

99

1096

00

1051

01

1145

02

1096

02

1096

03

997

2004

648

Tableau 5 : Taux d’inscription dans les disciplines scientifiques universitaires par rapport au totaldes inscrits dans tous les domaines

Tableau 6 : Evolution des publications scientifiques entre 1999 et 2004 au Maroc

Page 31: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

32

Le Maroc a par contre perdu sa troisièmeplace au niveau Africain dès 2002. La baissedu nombre de publications observée pourl’année 2004 est probablement due au faitque toutes les publications de cette annéen’étaient pas encore parues.Cependant, le rôle joué par la coopérationscientifique internationale est prédominantétant donné que les trois quarts despublications sont cosignés avec despartenaires à l’étranger (MENESFCRS, 2006),notamment avec des partenaires français etceux de l’OCDE. Il faut noter qu’un nombrenon négligeable de ces publicationsconjointes sont aussi le fait de chercheursmarocains de la « diaspora » installés àl’étranger. La moitié de la productionscientifique nationale est assurée par 300chercheurs qui représententapproximativement 5% des chercheursengagés dans les champs de rechercheconcernés.Le nombre de brevets octroyés aux résidentsest considéré comme l’un des principauxindicateurs de la création technologique dansun pays donné. C’est également une façond’encourager les inventeurs et d’inciter àl’innovation. D’après les données de l’OfficeMarocain de la Propriété Industrielle etCommerciale, le nombre de brevets aaugmenté entre 1995 et 1998 passant de 379brevets à 498 brevets puis a commencé àdécliner depuis pour connaître un légersursaut à partir de 2000.En 2000, les équipements detélécommunication ont constitué l’essentiel desexportations atteignant 47% du total desexportations des produits à haute technologiesuivis des médicaments 20%. Les importationsde produits à haute technologie (IHT)indiquent la capacité de l’économie àabsorber de la technologie avancée et doncun certain niveau de maîtrise technologique.Les IHT ont augmenté d’une manière

régulière pour la majorité des produits de lacatégorie. Cependant, ils ont connu unevéritable explosion en ce qui concerne leséquipements de télécommunication, lesordinateurs et les équipements de l’aviation etde l’espace. L’examen des importations nettesdes produits à haute technologie montre undéficit important en la matière, que le Marocsera appelé à combler.Le domaine de la recherche et dudéveloppement connaît plusieurs problèmesde visibilité et de productivité. De plus, lapopulation est plutôt indifférente face à larecherche due au manque de communicationdans ce domaine. Tous ces facteursd’indifférence, couplés à la faible valorisationde la R&D, n’encouragent pas les chercheursà multiplier leurs travaux de recherche.

1.6 Présentationdes secteurs ayant uneincidence directe sur lesémissions de gaz à effetde serre

1.6.1 Énergie

Le Maroc est un pays en plein développementéconomique et social qui est peu pourvu enressources énergétiques fossiles. Il satisfait sesbesoins croissants en énergie ens’approvisionnant à plus de 97% del’extérieur. Cette forte dépendance le rendvulnérable aux fluctuations erratiques desmarchés et à la volatilité de leurs cours.

n A. Énergie primairePendant cette dernière décennie, la demandeen énergie primaire s’est accrue en moyennede 5% par an, tirée, pendant les cinqdernières années, par la croissance de laconsommation électrique qui a augmenté enmoyenne de 8% par an en raison de la quasi-généralisation de l’électrification rurale et du

Page 32: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

33

dynamisme de notre économie.La consommation finale d’énergie en 2008 aprogressé de 6,5% pour atteindre 14,58millions de Tonnes Équivalent Pétrole (TEP). Enregard, la production totale d’énergie s’estétablie à 10,5 millions de TEP, en baisse de4,5%, consécutivement à la réduction del’activité de raffinage, en liaison avecl’introduction sur le marché national du gasoil50 ppm.Aussi, les quantités importées ont-ellesaugmenté de 7,2% pour atteindre 14,2millions de TEP, portant le taux dedépendance énergétique du pays à 97,4% etla facture énergétique à 71,4 milliards dedirhams contre 54 milliards de dirhams un anauparavant. Après le rebond de 2%enregistré l’année précédente, la productionde produits raffinés s’est inscrite en repli de10,9%, pour s’établir à 5,4 millions de tonnes.

n B. Produits pétroliersEn revanche, la consommation totale de produitspétroliers a progressé de 11,2% pour atteindre 9millions de tonnes sous l’effet, notamment, de lahausse de 7,6% de la consommation de gasoil,qui en constitue 45%. Parallèlement, laconsommation de fuel, qui représente 23% dumarché des produits raffinés, a marqué unaccroissement de 29%, suite à la progression de50% de la consommation des centralesthermiques de l’ONE.

n C. ÉlectricitéPour sa part, en 2008, la demande nationaled’électricité a atteint 24.000 GWh. Les ventesd’électricité haute et moyenne tension,destinées aux secteurs productifs et aux régiesde distribution, se sont accrues de 5%. Demême, l’utilisation de l’électricité basse tensiona progressé de 9,4%, reflétant lagénéralisation progressive de l’accès àl’électricité dans le cadre du programmed’électrification rurale, dont le taux deréalisation a atteint 95,4%.En regard, la production nette localed’électricité s’est établie à 20.346 GWh, enhausse de 3,3%. La production des centralesthermiques, qui en représente 94,5%, aaugmenté de 3,4%, sous l’effetessentiellement de la hausse de la productiondes centrales de l’ONE. Pour sa part, laproduction d’électricité d’origine hydrauliqueet éolienne a progressé respectivement de3,4% et de 6,7%. L’écart entre la demande etla production d’électricité a été comblé par lesimportations d’énergie électrique, qui se sontaccrues de 21,3%, portant leur contributiondans l’électricité disponible de 15,5% à 17,7%.Face au déficit important des capacités deproduction électrique, les pouvoirs publics ontmis en place en avril 2008 un Plan Nationald’Actions Prioritaires qui vise à assurerl’équilibre entre l’offre et la demanded’électricité durant la période 2008–2012 àtravers le renforcement de l’offre et larationalisation de l’utilisation de l’énergie.

1.6.2 Transports

Le secteur des transports, tous modesconfondus, représente environ 5% du PIB. Ilemploie 10% de la population active urbaineet absorbe près de 24% de la consommationnationale d'énergie et 34% des produitspétroliers. Les différents plans dedéveloppement économique mis en place

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Figure 10 : Evolution de la production nationale d’électricité

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depuis 1973 ont réservé 15 à 20% du budgetgénéral d'investissement de l'État pour leséquipements et les infrastructures detransport.

n A. Transport routierLe Maroc dispose d'un réseau routier qui leplace parmi les premiers pays africains, avecun linéaire total de 60.000 km dont 60%revêtus. Le Maroc s'est lancé dans un programmeambitieux d’infrastructure autoroutière qui prévoitd’atteindre 1,500 km en 2013. En fin de 2008, leréseau autoroutier compte 866 km en exploitationet 550 km en phase finale d’achèvement, reliant àterme les grands axes sud-nord (Agadir-Marrakech-Casablanca–Rabat-Tanger et ElJadida-Casablanca) et les axes ouest - est (Rabat-Fès-Oujda). Le parc automobile privé est passé depuisl’indépendance du Maroc en 1956 de près de0,2 à 1,95 millions d’unités en 2004, soit untaux annuel moyen de croissance de 4,77%.

n B. Transport ferroviaireLe réseau ferroviaire est de 2144 Km dont600 km à voie double, 51% du linéaire étantélectrifié, soit 1093 km et 900 km en tractiondiesel. Ce réseau permet d'atteindre jusqu'à160 km/h sur les axes principaux. Il seprésente sous forme d'un couloir reliantMarrakech au centre et Oujda à l'Est, avecdes antennes desservant le port de Tanger audétroit, le nouveau port de Tanger Med, lesports de Safi et Jorf-Lasfar sur l'Atlantiqueainsi que la ville et le port de Nador sur laméditerranée est.

n C. Transport maritimeL’équipement portuaire comprendactuellement 30 ports qui constituent unvéritable réseau portuaire réparti le long dulittoral entre l’atlantique et la méditerranée.Ce dispositif a été renforcé avec la mise en

œuvre du port «Tanger- Méditerranée» quiest en cours d’extension et le lancement destravaux de réalisation du port «Nador WestMed (NWM)». La réalisation de cesinfrastructures portuaires, permettra auMaroc de se doter d'un port detransbordement d'une grande envergure etd’un port de stockage énergétique à grandevocation stratégique. Le trafic passager esttraité actuellement par les ports de Tanger surle détroit et celui de Nador au nord-est duMaroc en attendant la mise en service duport voyageurs de Tanger-Med.

n D. Transport aérienEn matière de transport aérien, le Marocpossède un patrimoine aéronautiquecomposé de 25 aérodromes ouverts à lacirculation aérienne publique, dont 18 deniveau international.Les mouvements des avions se répartissent endeux types :

• Les vols commerciaux• Les vols non commerciaux, à savoir :

vols de services, hélicoptères, avions privés,avions de l’État, avions militaires.

• La capacité totale des aérogaresdesdits aéroports en 2007 est d’environ20 millions de pax/an dont 11,4 millionspour l’aéroport de Casablanca, 3 millionspour l’aéroport d’Agadir et 2,5 pourl’aéroport de Marrakech. Le trafic despassagers que réalise Royal Air Maroc aatteint environ 6 millions de voyageursen 2007.

Si les ruptures de charge bi-modales (mer-route, mer-rail ou rail-route) ont fait l’objetd’améliorations ponctuelles dans les grandsports et au niveau des gares ONCF, il n’existepas actuellement de plate-forme multimodaleintégrant les trois principaux modes (mer, railet route), voire l’aérien. Ce besoin se faitsentir, notamment avec le développement de

Page 34: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

35

la conteneurisation ; il est exprimé au niveaudes chargeurs qui souhaitent bénéficier descomplémentarités intermodales et élargir lespossibilités offertes en matière de transport.

n E. Consommation énergétique dusecteur transportsLa part de la consommation de gasoil dusecteur du transport est calculée en adoptantune clé de répartition attribuant une part de50% de consommation de gasoil de la

demande du marché national au transport.Sur cette base, on établit la consommation degasoil du secteur des transports à 1,4 et 1,65millions de tonnes respectivement pour les

années 2000 et 2005, ce qui représente untaux d’accroissement interannuel moyen de1,31%. Le tableau ci-après donne l’évolutionde la consommation de combustible dans lestransports entre 1990 et 2005.En 2005, le transport routier areprésenté 83,25% de la consommationd'énergie totale du secteur du transport.La part de la consommation decombustible fossile du transportferroviaire est de 0,42% et celle dutransport aérien est de 16,33%.L'essence représente 16,33% environ dela consommation totale du secteur dutransport. Ce carburant est utiliséexclusivement dans le transport routier

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Figure 11: Principales infrastructures du transport

Essence

Kérosène

Gasoil National

Gasoil Transport

Total

1990

0,4

0,3

1,7

0,85

1,55

1998

0,4

0,3

2,6

1,3

2,1

2000

0,4

0,3

2,8

1,4

2,2

2005

0,4

0,4

3,3

1,65

2,45

Tableau 7 : Evolution de la consommation de combustible dansle secteur du transport (en millions de tonnes)

Source : SAMIR & MEM

Page 35: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

36

et principalement par les voitures detourisme. Le gasoil représente 67,35%environ de la consommation totale dusecteur du transport, dont 99,37%environ pour le transport routier et0,63% pour le transport ferroviaire. A noter que la consommation énergétiquedes engins agricoles (tracteur, moissonneusesbatteuses) est prise en compte au niveau dusecteur agricole.

1.6.3 Industrie

Depuis l'indépendance, le Maroc s’est lancédans d'importants investissements pourdévelopper et doter le pays d'infrastructuresindustrielles de base. Le secteur industrielreprésente en moyenne près de 28% du PIB.Longtemps dominé par les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, le secteurindustriel s’est diversifié rapidement grâce àl’essor des secteurs de la chimie et parachimie,du papier et des cartons, des équipementsautomobiles et de montage de véhicules, lesservices aux entreprises, l’informatique,l’électronique et l’industrie aéronautique.

n A. Les différentes branches industriellesLes différentes branches industriellesexistantes au pays sont classées selon lanomenclature marocaine en cinq secteurs:

• Industries Agro-Alimentaires • Industries Textiles et Cuir • Industries Chimiques et Parachimiques• Industries Mécanique et Métallurgiques • Industries Électriques et Électroniques

n B. LocalisationB.1 Les zones franches Le Maroc possède une zone franche à Tangerà 15 km de l'Europe, appelée Tanger freezone qui est une terre d'investissements grâce

à sa proximité avec l'Europe, aux facilitésadministratives, fiscales et logistiques. Sastratégie consiste à être liée au PortTangermed qui sera à terme le plus grandport de Méditerranée et d’Afrique.

B.2 Principaux axes géographiquesL’industrie marocaine demeure très concentrée.En effet, l’axe central formé de Casablanca-Mohammedia abrite près de 41% des emploiset 35% des établissements industriels, et si onlui ajoute les villes de Rabat et Salé et la régionde Doukkala Abda, on constate que cette airecentrale concentre 47% des établissements et54% de l’emploi industriel. De plus, l’industrie nationale se localiseencore essentiellement dans les régionslittorales au dépend des régions intérieures,des régions comme Meknès Tafilalet, Fès-Boulemane, Tadla-Azilal et Marrakech-Tensift-Al Haouz ne comptabilisent à elles quatre que17% de l’effectif industriel et 18% desétablissements industriels en 2006.

n C. Performances industriellesAvec 53% de la valeur ajoutée totale en2006, 49% de la production industrielleglobale et 35% des établissements industriels,le poids du Grand Casablanca demeureprépondérant dans l’industrie marocaine.Par rapport à l’année 2000, la région deTanger-Tétouan confirme sa progression ense positionnant désormais à la deuxièmeplace avec 10% de la valeur ajoutée globale,10% du nombre des établissements industrielset 14% du total des effectifs. La région de Doukkala-Abda connaît unecertaine régression en n’enregistrant que 7%de la valeur ajoutée (VA) globale alors qu’elleréalise 10% de la production industrielle et20% des exportations totales.La région de Souss-Massa-Drâa marque unerégression en ne réalisant que 3% de la VAnationale contre 5% en 2000 bien qu’elle

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enregistre un accroissement au niveau desétablissements industriels implantés (6% dutotal en 2006 contre 4,8% en 2000), ouencore au niveau des effectifs (5% du totalcontre 2,8% en 2000). Les axes Rabat-kénitra, Chaouia-Ouardighaet Fès-Meknès se stabilisent en maintenantleurs positions. Quant aux régions du Sud, leur contribution àl’industrie marocaine demeure très faible, eneffet, les trois régions sahariennes n’abritentque 3% des établissements industriels, 1% dutotal des effectifs et ne réalisent que 1% de laproduction industrielle globale en 2006. Lesperformances industrielles des provinces du

Maroc en 2006 sont présentées dans la carteci-dessus.

1.6.4 Mines

Le secteur des mines occupe une placeprivilégiée dans l'économie marocainepuisqu'il représente près de 21% des recettesd'exportation, 2,2% du PIB courant et qu'ilemploie environ 40.000 personnes.Les phosphates représentent la principale ressourceminière du pays. Avec les 3/4 des réservesconnues, le Maroc est le premier exportateur et le S

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Figure 12 : Performances industrielles des provinces en 2006Source : Direction de l’Aménagement du territoire

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3ième producteur à l'échelle mondiale.Pour les autres minerais, l'État intervient par lebiais de l’Office National des Hydrocarbureset des Mines (ONHYM), ex Bureau deRecherches et de Participations Minières(BRPM) créé en 1928. Sa mission estnotamment d’octroyer des permis derecherche de gîtes miniers (cuivre, argent, or,cobalt, manganèse, plomb, etc.) dont ledéveloppement et l'exploitation sont assurésessentiellement par des opérateurs privés.Par ailleurs, des exploitations minières artisanales deplomb, de zinc et de barytine existent dans lesrégions du Tafilalet et du Haut Atlas.La valorisation des phosphates se fait à traversla production d’acide phosphorique et d’engraischimiques dans les complexes industriels del'OCP (Maroc-Chimie et Maroc- Phosphore).L'activité minière reste toutefois fortementdépendante de l'extérieur, notamment desfluctuations des cours mondiaux des minerais.La politique de développement du secteurminier a permis de consolider la position dupays dans le marché national et internationalnotamment pour les phosphates. Ce secteurconstitue, en effet, un vecteur dedéveloppement, un générateur d’emplois etun important pourvoyeur de devises. Le poids de ce secteur peut être appréhendéà travers les principaux indicateurs suivants :• La production minière a atteint 29,4 millionsde tonnes en 2007 (dont 27, 8 millions tonnesde phosphate brut), contre 23,3 millions tonnesen 1999 enregistrant une hausse de 26%;• Le chiffre d’affaires du secteur a atteint 34milliards DH en 2007 (dont 26,7 milliards DHréalisés à l’exportation), contre 19,7 milliardsDH en 1999, soit une augmentation de 72,7%;• Les investissements réalisés en 2007 ontatteint 3,4 milliards de DH contre 2,7 milliardsde DH en 1999 avec un pic de 4,8 milliardsde DH en 2006.Concernant la cartographie et les bases dedonnées géologiques, et eu égard à leur

importance pour la connaissance desrichesses du sous- sol, pour les travauxd’aménagement du territoire, pour lapréservation de l’environnement et pour laprévention des risques naturels, legouvernement a poursuivi la réalisation duPlan National de Cartographie Géologiquelancé depuis 1997. Les réalisations effectuéesdans le cadre de ce plan ont permis de porterle taux de couverture du pays à fin 2007 à34% pour la cartographie géologique, à39% pour la cartographie géophysique, et à8% pour la cartographie géochimique.En vue d’adapter le cadre institutionnel etlégislatif aux contextes national etinternational, il a été nécessaire de procéderà des réformes et restructurations majeuresallant dans le sens de l’ouverture, de lalibéralisation et du développement despartenariats dans le domaine minier.

1.6.5 Déchets

n A. Déchets solidesLe Maroc doit faire face à une augmentationcontinue du volume des déchets produits dansle pays. Cette augmentation est due nonseulement à la croissance régulière dunombre d’habitants, mais aussi auchangement des modes de production et deconsommation, et en même temps, àl’amélioration du niveau de vie. Il s’agit des déchets très divers : des déchetsménagers, de l’industrie, des commerces, desactivités de soins, du bâtiment, des services dunettoiement, des espaces verts, etc.La production croissante des déchets auMaroc a provoqué la multiplication degrandes décharges sauvages un peu partout,autour des grandes villes, sans compter cellesqui naissent et grandissement d’elles-mêmesdans les terrains vagues à l’intérieur des villes,à force de déchets accumulés et délaissés.Les répercussions néfastes de cette situation

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sur les ressources naturelles, la santé publiqueet sur le budget des collectivités locales, ontété mises en évidence.A titre d’exemple, l’analyse descaractéristiques physico-chimiques etbactériologiques du lixiviat de la décharged’Akreuch (wilaya de Rabat-Salé), a révélé ledanger considérable qu’il présente pour lesrécupérateurs travaillant sur la décharge ainsique pour les ressources naturelles, (enl’occurrence les ressources en eau). Le lixiviatexaminé renferme de fortes teneurs enmatières minérales et organiques. Des teneursconsidérables de composés azotés, dephosphore total, de phénols, de détergents,ont été également décelés. Quant auxmétaux lourds, les résultats obtenus par cesanalyses n’ont pas révélé de concentrationsalarmantes sauf pour le chrome. Enfin, lacomposante microbiologique a montré uneconcentration importante en germesindicateurs de pollution. Les concentrations des déchets varient d’unerégion à une autre avec une productionmoyenne de 0,75 kg/hab/j, soit uneproduction annuelle pour 2004 d’environ 8,2millions de tonnes.

n B. Déchets liquidesLes volumes annuels des eaux uséesurbaines rejetées ont fortementaugmenté au cours des dernièresdécennies. Ils sont passés de 48 Millionsde m3 en 1960, à environ 600 Millionsde m3 en 2005. Ces eaux usées sont soitdéversées directement dans le réseauhydrographique ou épandues sur le solpour les rejets situés à l’intérieur dupays, soit rejetées en mer pour les rejetssitués dans les zones littorales.Les rejets littoraux sont localisés auniveau des principales agglomérationsde la côte atlantique marocaine. Lesrejets intérieurs sont concentrés dans les

bassins du Sebou et du Tensift. En milieu rural, la pollution est plus diffuse. Lesrejets se font en général dans des puitsperdus. Le taux de couverture en moded’assainissement autonome, est estiméactuellement à environ 30%.

1.7 Présentation dessecteurs vulnérables auximpacts des changementsclimatiques1.7.1 L’eau

L'alternance de séquences de fortehydraulicité et de séquences de sécheressed'intensité et de durée variables est un traitdominant des régimes hydrologiques du pays.Pour répondre aux besoins de sondéveloppement socio-économique, actuels etsurtout futurs, le Maroc aura à faire face à undouble défi :• D’une part celui de continuer l’effort demobilisation des ressources en eau dans desconditions techniques et économiques de plusen plus difficiles• D’autre part, celui d’améliorer lesperformances des infrastructures existantes etde promouvoir l’utilisation efficiente de l’eau,afin d’assurer une gestion durable de cetteressource vitale et de plus en plus rare.

n A. Une vulnérabilité naturelle dusecteur de l’eau marquée par lesextrêmes climatiquesLa grande disparité régionale desprécipitations induit également une grandevariabilité spatiale des écoulements d’eau desurface. 51 % des ressources en eau desurface sont produite au niveau de quatrebassins hydrauliques (Loukkos, Tangérois,Côtiers méditerranéens et le Sebou) quicouvrent 7.1 % de la superficie de pays. S

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Les ressources en eau superficielle surl’ensemble du territoire sont évaluées enannée moyenne à 18 milliards de m3, variantselon les années de 5 à 50 Milliards de m3

(voir tableau ci-après).

Ceci laisse un capital en eau de près de 740m3 par personne et par an. L’analyse de l’évolution des apports naturelsdepuis 1950 fait apparaître une réduction deprès de 20% au cours des trente dernièresannées.Au Maroc, l'eau souterraine constitue une

ressource en eau stratégique. Elle représenteenviron 20 % du potentiel en ressources eneaux du pays.Les aquifères du Maroc offrent des avantagesimportants au regard de leur qualité, facilité

d’exploitation, à des coûts relativement faibles,en plus de leur régularité spatio-temporelle. Ilsjouent un rôle important dans ledéveloppement socio-économique du payssurtout en périodes de sécheresses. Sur les 96nappes répertoriées, 21 sont des nappesprofondes et 75 superficielles. Les plusimportants systèmes aquifères couvrent unesuperficie totale de près de 80 000 kmÇ, soitenviron 10 % du territoire. Cependant, le suivi

de l’évolution des niveauxd’eau de la quasi-totalité desnappes du pays montre unebaisse continue atteignantdes valeurs alarmantes,dépassant parfois 2 mètrespar an. Cette baisse, dueaux effets conjugués de lasécheresse et de lasurexploitation, s’est traduite,entre autre, par uneimportante diminution desécoulements de base descours d’eau, des lacs,tarissement des émergencesFigure 13 : Répartition inégale dans l'espace

360016005560850

3450870625

139550

18000

Loukkos, Tangérois et Côtiers MéditerranéensMoulouya, Figuig, Kert, Isly et KissSebouBou Regreg et ChaouiaOum Er Rbia et El Jadida-SafiTensift et Ksob-IgouzoudenSouss-Massa et Tiznit-IfniGuir, Ziz, Rhéris, DraaSaharaTOTAL

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29 891 700

135588011001408605104501170160740

Eaux desurface

Eauxsouterraines

Nombred'habitants

(2004)

Potentiel en eau(m3/personne/an)

Ressources en eau renouvelables(Millions de m3/an)

Bassins

Figure 8 : Ressources en eau renouvelables par bassin versant

Source : Secrétariat d’État chargé de l’Eauet de l’Environnement

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et des ouvrages traditionnels de captaged’eau, augmentation des hauteurs depompages, baisse de pression dans lesaquifères captifs, intrusion marine,détérioration de la qualité chimique de l'eauetc.Le Maroc n’est pas à l’abri, non plus, del’autre phénomène météorologique extrême,les inondations. Au cours de la dernièredécennie, le Maroc a connu plusieursinondations sous forme de crues éclairs oucrues massives. Elles ont provoqué des pertesen vies humaines et des dégâts économiquesimportants.Les pluies sont de plus fortes intensités et

localisées, rendant difficiles la prévision et lessolutions d’aménagement appropriées.n B. Une vulnérabilité naturelle du

secteur aggravée par le mode de gestionCette vulnérabilité naturelle du secteur del’eau est accentuée par plusieurs facteursd’ordre socioéconomique, institutionnel,législatif et politique. Parmi ces facteurs, lesplus importants sont :• Les importantes pertes d’eau dansl’agriculture et les réseaux de distributiond’eau potable et industrielle : L’efficienceglobale de l’agriculture irriguée est de l’ordrede 48%, ce qui est très faible. Les réseaux dedistribution d’eau potable et industrielle sont àl’origine de la perte d’importants volumesd’eau. La majorité des centres urbains ont unrendement de réseau inférieur à 70%.

• La surexploitation des ressources eneau souterraine : L'eau souterrainereprésente un peu plus de 13% des ressourcesen eau renouvelables. Le suivi de l’évolutiondes niveaux d’eau de la quasi-totalité des

Figure 14 : Quelques illustrations d’inondations vécuesdans différentes régions du Pays

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nappes du pays montre une baisse continueatteignant des valeurs alarmantes, dépassantparfois 2 mètres par an. • La pollution des ressources en eau : Enzones urbaines, pas moins de 600 Mm3d’eaux usées sont produites annuellementdont uniquement 8% sont épurées dans 80stations d’épuration dont moins de la moitiéfonctionnent correctement. • La perte de capacité des barrages parenvasement : La capacité totale perdue parenvasement jusqu’à maintenant est évaluée àprès de 1 200 Mm3, soit près de 7% de lacapacité de stockage des barrages existants.

n C. Un secteur agricole grandconsommateur et peu économe en eauL’agriculture reste la principale utilisatrice del’eau avec, actuellement, 89% des ressourcesmobilisées du pays, principalement des eauxde surface, le reste étant réservé auxménages et à l’industrie.

Telle que pratiquée actuellement, l’agricultureest peu économe en eau et participe à ladégradation de l’environnement.

L’agriculture représente donc le secteur le plusvulnérable vis-à-vis de la variabilité dela ressource en eau et où les effortsd’économie d’eau et de modernisationdevront être le plus consentis.

n D. Nécessité de l’intégration duchangement climatique dans laplanification du secteur Le Maroc a de tout temps fait face à lavariabilité du climat en appliquant desdémarches classiques de gestion des risques.

Au fil du temps, ces mesures sont passéesd’opérations de secours à court terme à desapproches plus élaborées. Les incertitudessoulevées par le changement climatique

exigent cependant une approche de gestionadaptative, approche plus holistique de lagestion de l’eau, indispensable compte tenudes pressions croissantes dérivées del’augmentation de la demande et de lamontée des incertitudes.

Les sécheresses , les inondat ions ,l’accroissement de la demande notamment del’agriculture avec plus d’évapotranspiration etla dégradation de la qualité de l’eau sontquelques-unes des contraintes auxquelles lepays devra régulièrement faire face dans lefutur en relation avec les changementsclimatiques attendus dans cette région.

1.7.2 L’agriculture

L’agriculture a depuis toujours été considéréecomme un secteur clé jouant un rôle centralsur le plan économique et social du Maroc. Lamodernisation de l’agriculture menée au fildes ans, a privilégié cependant le secteurirrigué au dépend des zones bour.La politique des barrages qui a visé lamobilisation et la valorisation des eauxsuperficielles, a concrétisé son objectif dedesservir un million d’hectares de la SAU irrigable. En contre partie, l’effort du Maroc pourl’adoption de techniques agricoles plusavancées et l’amélioration de la productivitéagricole de ces terres en zone bour a étécontrecarré par les sécheresses récurrentes etles aléas climatiques.

n A. Un secteur irrigué inefficientD’autres acquis, cette fois-ci plutôt qualitatifs,ont pu aussi être enregistrés au niveau del’agriculture, notamment :

• La diversification de la production agricole ;• Une amélioration et une stabilisation desproductions et des rendements des culturessous irrigués ;

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• Le développement d’une agro-industrie ;• L’amélioration des productions animales ; • La redynamisation des exportations agricoles ;• Le développement rural par l’améliorationet la stabilisation des revenus des ruraux.Bien que le concept initial de « périmètresirrigués » fût en soit la création d’un système sedisant indépendant des aléas pluviométriques,l’importance des épisodes de sécheresses etleurs durées ces dernières décennies ontmontré les limites de ce concept.Une gestion peu efficiente des eaux dans lespérimètres irrigués constitue un facteurd’accentuation de la vulnérabilité de cesecteur face aux aléas climatiques.

n B. Un secteur bour soumis aux aléasdu tempsLe bour au Maroc se caractérise par :

• Un système d’exploitation traditionnel etvivier avec une prédominance descéréales qui occupent 57% de la SAUnationale ;• Une productivité faible par rapport à lamain-d’œuvre et aux facteurs deproduction ;• Une utilisation limitée des nouvellestechnologies à savoir la mécanisation, lessemences certifiées, engrais, lestraitements phytosanitaires et autres ;• Un manque manifeste des octrois decrédits, de vulgarisation et des assurancessur la production ;• Un enclavement de la plupart des zonespar le manque des structures routières etautres.

Ces problèmes se répercutent sur le niveaude vie des agriculteurs de ces régions quireprésentent 90% de la population rurale.Les cultures pratiquées en bour sont très liéesaux sécheresses. La production céréalièrepeut vaciller de 100 millions de quintaux pourune année de bonne pluviosité (1995-96) à 18

millions de quintaux pour une année sèchecomme la campagne 1994-95 et lesrendements entre 17qx/ha et 4 qx/ha.

n C. Un réchauffement préoccupantpour l’agricultureAu Maroc, les effets de l’augmentation de latempérature sur l’agriculture restent, à ce jour,peu perceptibles par rapport à ceux de lapluviométrie et de sa rareté de plus en plusmarquée.

Aussi on peut dire que l’agriculture marocaineest bel et bien vulnérable aux changementsclimatiques et ce tant au réchauffementapporté par ce changement qu’au manqued’eau que cela entraîne.Les effets du climat et de ses aléas ont eu unegrande part dans les crises qu’a connuesl’agriculture au Maroc ce dernier siècle.

1.7.3 Forêt : secteur soumis à toutessortes de pressions

La forêt Marocaine dans son ensemble estsous l’influence de plusieurs pressions quipeuvent être d’origine anthropiques ou liéesau climat et à ses aléas dans notre région.La vulnérabilité de la forêt Marocaine sousl’impact des pressions anthropiques peut êtreévaluée par :

• Les dégâts causés par le surpâturage surla régénération naturelle des différentesessences : la possibilité fourragère de laforêt est de 1,58 milliards UF et la quantitétotale annuelle d’UF prélevée par cheptelen forêt est 2,5 fois la possibilité de la forêt ;• Les coupes abusives de bois de chauffe : laforêt offre 3,25 millions de tonnes /an etles besoins sont de 9 millions de tonnes /an ;• Les incendies : en moyenne 2.938 hasont brûlés par an ;• Les défrichements, les élagages desbranches d’arbres pour les donner aux

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bétails en périodes de sécheresse, leramassage des glands et des pignes quisont consommés par la population.A ces pressions anthropiques sur la forêts’ajoutent celles liées aux changementsclimatiques qui sont observables. Elles onteu des conséquences visibles sur lesmassifs forestiers avec des mortalitésmassives d’arbres sur pied, et uneabsence totale de jeunes semis. Ceciconfère à la forêt Marocaine lequalificatif d’état statique qui est le stadeultime de l’équilibre climatique. La faune suit la flore dans cettedynamique régressive et montre aussi savulnérabilité.

1.7.4 Littoral et pêche

n A.Un littoral fortement sollicité parl’activité anthropique et exposé àl’élévation accélérée du niveau de la merLa zone côtière concentre les principalesagglomérations du pays, les densitésdémographiques rurales les plus élevées, lesréseaux d’infrastructures et decommunications les plus denses ainsi que lesprincipales activités économiques. La zonebénéficie également d’un important réseauhydrographique qui a permis ledéveloppement de plusieurs périmètresirrigués. La frange du littoral dispose également desressources halieutiques abondantes, despaysages diversifiés, et des sites naturels quilui permettent d’offrir un environnement trèsattrayant.

L’avantage que tire le Maroc de sa positionprivilégiée et de son littoral de 3.446 km, peutdevenir un handicap du fait des risques del’élévation du niveau de la mer. Ces risquessur les espaces côtiers sont nombreux etvariés mais les plus significatifs sont

généralement : la submersion des côtesbasses, l’érosion côtière et la salinisation desestuaires et des aquifères côtiers.

Une estimation préliminaire du degré devulnérabilité des zones littorales marocaines apermis d’établir une analyse de vulnérabilitédes milieux paraliques qui a identifié lalagune de Nador et la lagune de Oualidia-Sidi Moussa et l’estuaire du Sebou commesystèmes les plus vulnérables. Quant à celledes grandes villes littorales, elle fait ressortirTanger, Casablanca, Mohammedia et Agadircomme agglomérations urbaines les plusvulnérables.

L’élévation du niveau de la mer aura desconséquences sur l’environnement mais aussisur différents secteurs de l’économie dont enparticulier le tourisme et obligera à desinterventions (protection, réhabilitation, ...) quine seront pas toujours faciles, ni mêmepossibles parfois.

n B. Pêche : un secteur à fortpotentialitéLe secteur des pêches offre au Maroc despotentialités appréciables. Le patrimoinehalieutique est important et diversifié; il estévalué à 1.600.000 tonnes de poisson par an. Le Maroc dispose également d’importantesressources algales, utilisées essentiellementpour l’extraction de l’agar-agar, pourlesquelles le Maroc est l’un des cinq premiersproducteurs mondiaux.La consommation intérieure de poissons restefaible avec une moyenne de l’ordre de 8 kgpar habitant et par an. Le secteur des pêchesmaritimes emploie près de 110.000 marinspêcheurs dont 90% de pêche côtière et 10%en pêche hauturière. A ce chiffre, s’ajoute400.000 emplois indirects répartis entre marinspêcheurs et travailleurs exerçant dans les autresbranches liées à l’activité halieutique.

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1.7.5 Santé et risque de réactivationde foyers de maladies

Le système de santé au Maroc est organiséautour du secteur public et du secteur privélibéral.

Les indicateurs de base du système de lasanté au Maroc peuvent être résuméscomme suit : • Espérance de vie à la naissance h/f (2004) :69.0 / 73.0 années• Espérance de vie en bonne santé à lanaissance h/f (2002) : 59.5 / 60.9 années• Mortalité infantile (pour 1000) : 40• Mortalité de l’adulte h/f (pour 1000) :157 / 102• Mortalité maternelle (pour 100 000naissances vivantes) : 227• Prévalence VIH/SIDA adultes (15 – 49 ans) :0.1%• Total des dépenses de santé parhabitant (Intl $, 2003) : 218 US$En ce qui concerne les ressourceshumaines en santé pour l’année 2004,nous relevons :• 16 307 médecins, soit un ratio de 5,4pour 10 000 habitants• 26 282 infirmières, soit un ratio de 8,8pour 10 000 habitants• 3 091dentistes, soit un ratio de 1,0 pour10 000 habitants

La vulnérabilité de la santé aux changementsclimatiques au Maroc peut être expliquée parla présence des foyers endémiques desmaladies susceptibles d’être aggravées parles changements climatiques, notamment, lepaludisme, la bilharziose, la typhoïde et lecholéra. Bien que des efforts en matière delutte contre ces maladies soient déployés, lerisque de leur réactivation sous l’effet deschangements climatiques est toujours possible.

1.7.6 Tourisme

Le Maroc dispose d’un patrimoine touristiqueet culturel riche et diversifié qui offre undépaysement à faible distance, une bonneinfrastructure d'hébergement et unegastronomie renommée. Il a érigé le tourisme en priorité économiquenationale et a mis en place une stratégie dedéveloppement volontariste susceptibled'impulser l'économie du pays, notammentpar le lancement de plusieurs projetsd'envergure dans le domaine desinfrastructures hôtelières. Pour garantir le développement de ce secteurd’activité, des mesures d’adaptation limitantl’impact des changements climatiques devrontrapidement être mises en place.

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2.1 ApprocheméthodologiqueLe plan méthodologique pour la réalisationde l’inventaire des gaz à effet de serre s’estdéroulé selon trois missions distinctes et acomporté les principales étapes suivantes :• Préparation de l’inventaire• Préparation de l’approche méthodologiqueet de l’atelier de démarrage• Choix de l’année de référence• Analyse de la première CommunicationNationale• Analyse du SIEDCC• Choix des méthodes d’évaluation desémissions• Réalisation de l’inventaire• Calcul des facteurs d’émission et desdonnées des activités concernées• Analyse des catégories de sources clés• Collecte d’informations pour la réalisationde l’inventaire• Établissement du rapport d’inventaireLe présent inventaire national des GES a étéréalisé pour l’année 2000. Cet inventaire aété également réalisé pour l’année 2004,dont les résultats ont été utilisés pour l’analysedes tendances.Concernant la précision des inventaires, ilconvient de noter qu’elle dépend en premierlieu de la disponibilité de données spécifiquesprécises permettant de cerner l’ensemble dessources d’émission des GES et des puits decarbone. Ainsi, le GIEC a distingué dans seslignes directrices de 2006 entre trois niveauxd’approche d’établissement de l’inventaireselon la précision des données disponibles(Niveau 1 : approche de référence etapproche sectorielle, Niveau 2 et niveau 3 :approches ascendantes).En dépit de l’imprécision de données et desapproximations faites pour estimer lesquelques données manquantes, l’inventairede 2000 est assez précis et complet grâce au

niveau et à la précision des nombreusesdonnées disponibles.L’approche retenue par module pour laréalisation de l’inventaire est déclinée ci-dessous :

2.1.1 Module EnergieConcernant l’estimation du CO2 provenantde la combustion de combustibles, les deuxapproches de Niveau 1 ont été retenues (àsavoir l’Approche de référence et l’Approchesectorielle).Les approches de Niveau 2 et de Niveau 3(c’est-à-dire des approches ascendantes)permettent d’obtenir des résultats plus précispour les pays dotés de données détaillées surla consommation d’énergie. Dans le cas duMaroc, les données relatives auxcombustibles utilisés par catégoried’installations n’étant pas disponibles, seule lesapproches Niveau 1 pourraient être utiliséespour l’établissement de l’inventaire.

2.1.2 Module Procédés industriels

Les émissions comptabilisées au niveau dumodule Procédés Industriels se rapportentexclusivement au process. En effet, lesémissions issues de la combustion de matièrespremières utilisées dans les activités deproduction en tant que sourcesd’énergie/formes d’énergie (c’est-à-dire, lachaleur, les procédés de production devapeur ou d’électricité) sont comptabiliséesdans le Module Energie.Les unités de fabrication des produitsindustriels dont les émissions ont été retenuespour le module Procédés Industriels sont lessuivantes :• Minéraux

v Cimentv Chaux (production)v Chaux (utilisation)v Carbonate de soude

I NVE NTA I R E GES

Page 46: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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v Bitume pour étanchéitév Asphaltage routev Verre

• Industries chimiquesv Matières plastiquesv Acide sulfurique

• Autres productionsv Pâte à papierv Boissons et aliments

Les émissions dues à la productiond’ammoniaque, d’acide nitrique, d’acideadipique, de carbures, d’alliages de fer,d’aluminium, production et consommation deHFC, PFC et de SF6 n’ont pas été retenuespuisque ces produits ne sont pas fabriqués auMaroc.

2.1.3 Module Agriculture

Dans le module agriculture, les émissions desGES sont liées à la fermentation entérique etla gestion du fumier, aux systèmes de culture(riziculture), aux terres agricoles (sols cultivés)et à l’utilisation du feu (brûlage dirigé dessavanes et des résidus des cultures).

Tous ces aspects ont été traités sauf celui del’utilisation du feu pour des raisons d’absencede pratique de brûlage dirigé de la savane etde manque de statistiques sur le brûlage surchamp des résidus agricoles. Notons à cesujet que ces résidus sont principalementutilisés comme aliments pour le bétail oucomme combustible en milieu rural.Pour les sols cultivés la méthode de niveau 1utilisée est la seule proposée par les lignesdirectrices révisées (1996) du GIEC pourl’évaluation des émissions directes etindirectes liées à la culture des sols.Notons aussi qu’il y a un manque d’informationpour l’estimation des émissions des autressources de ce secteur, notamment celles relativesà l’utilisation du fumier (quantité, usage,stockage sous forme solide, pâturage, etc.).

2.1.4 Module Changement d’affectationdes terres et foresterie

Les lignes directrices du GIEC recommandentd’étudier, pour ce module, six catégoriesd’utilisation des terres afin d’assurer unereprésentation cohérente, couvrant tous lessecteurs géographiques d’un pays (terresforestières, terres cultivées, prairies, terreshumides, établissements et autres terres)En tenant compte des spécificités locales et detype d’usage des sols au Maroc, les forêtsnaturelles, le reboisement, le bois de feu de laforêt, bois de feu des vergers et les incendiesde forêts sont les catégories les plusimportantes pour ce module.En effet, l’analyse des catégories de sourcesclés de l’inventaire de 1994 a montré que, misà part l’incendie des forêts, toutes lescatégories considérées pour ce module sontdes sources clés. Le bois de feu de la forêt estla source la plus importante de ce moduleavec plus de 10% des émissions globales desGES. De plus, si on tient compte du bois defeu des vergers, cette source (bois de feu)contribue à hauteur de 13,9 % des émissionsglobales des GES et elle est classée deuxièmeaprès l’industrie de l’énergie.Au niveau des absorptions, les forêtsnaturelles et le reboisement représententrespectivement 4,6 % et 3,2 % du bilan desGES de 1994.Les méthodes de niveau 1 ont été utiliséespour l’évaluation des émissions dues auxsources/puits de ce secteur.

2.1.5 Module Déchets

n A. Déchets solidesLe secteur des déchets solides au Maroc estune catégorie de source clé des émissions desGES. Il représente la deuxième sourced’émission du méthane après la fermentationentérique.

Page 47: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

48

Par manque de données, la méthode pardéfaut de niveau 1 a été adoptée afind’évaluer les émissions de méthane pour lesdéchets solides en incluant un facteur decorrection de méthane selon le type de site(facteur de correction de gestion des déchets).Le guide en matière de bonnes pratiques(GPG2000) du GIEC recommande d’utiliserles méthodes de niveau 2 au moins pourl’évaluation des émissions de ce module. Cesméthodes tiennent compte de ladécomposition de la matière organique et dela production de méthane sur une longuepériode. Pour ce faire, il y a lieu de tenircompte des principaux facteurs suivants :• Génération et composition des déchets• Variables environnementales (humidité, pH,température et nutriments disponibles)• Âge, type et temps écoulé depuis lafermeture de la déchargeMalheureusement, la plupart de cesinformations ne sont pas disponiblesactuellement ce qui oblige à utiliser laméthode du niveau 1 pour l’évaluation desémissions pour les déchets solides.

n B. Eaux uséesLes eaux usées ne représentent pas unesource de catégorie clé pour le Maroc. Pourl’année 1994, elles n’ont représenté que 0,66% des émissions des GES (0,3 % de méthaneet 0,36 % d’hémioxyde d’azote).Les méthodes par défaut du GIEC ont étéutilisées pour l’évaluation des émissions duesaux eaux usées et aux excréments humains.

2.2 Méthodes d’estimation etsources de données pour chaquemodule émetteur

Ce sont les méthodes des lignes directricesrévisées et de l’ouvrage intitulé LignesDirectrices Révisées de 1996 pour lesinventaires nationaux de gaz à effet de serre

(GIEC) ainsi que le Guide des BonnesPratiques et Gestion de l’Incertitude desInventaires Nationaux de Gaz à Effet deSerre, qui ont été choisies en priorité pourestimer les émissions et absorptions de chacundes principaux gaz à effet de serre. Cesestimations ont été réalisées en utilisant lelogiciel d’inventaire du GIEC.Selon la disponibilité des données et lesspécificités locales des secteurs concernés parles émissions des GES, le niveau decomptabilisation a été arrêté en respectant,autant que possible, un cheminementconforme aux répartitions sectorielles et sous-sectorielles de la CCNUCC (secteurs, sous-secteurs, activités et processus degénération/absorption des GES).Les données ont été collectées auprès desdépartements ministériels et à partir dessources officielles publiées : AnnuairesStatistiques et rapports des études antérieuresdisponibles. Ces données ont été traitées pourles valider, les compléter et les organiser selonle format et la répartition requis par lesmodèles d’évaluation des émissions.

2.2.1 Synthèse des émissions et desabsorptions de gaz à effet de serre auMaroc, en 2000

Les émissions anthropiques nettes de GES auMaroc pour l’année 2000 sont évaluées à :63 439,86 Gg Eq-CO2 soit 2,21 tonnes Eq-CO2/habitant. Ces émissions correspondentau solde des émissions totales de GES par lesdifférentes sources (émissions brutes) et desabsorptions de CO2 par les écosystèmesvégétaux.La contribution de gaz à effet de serre directsdans ces émissions est la suivante :• CO2 : 37 187,78 Gg – soit 58%• CH4 : 433,05 Gg – soit 16 292,01 Gg Eq-CO2 et donc plus de 25%• N2O : 55,04 Gg – soit 9 960,07 Gg Eq-

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CO2 et donc plus de 15%Si on désagrège ce résultat, on trouve lesvaleurs suivantes :• Émissions brutes de GES au Maroc, en2000:

v CO2 : 42 811,51 Ggv CH4 : 433,05 Ggv N2O : 55,04 Ggv Total : 69 063,60 Gg Eq- CO2v Soit 2,4 tonnes Eq-CO2/habitant

• Absorptions de CO2 : 5 623,73 GgSolde des émissions totales de GES par lesdifférentes sources :

2.2.2 Émissions par source

Sur le plan sectoriel, le module Energie, responsabled'environ 80 % de dégagement de gaz carboniqueet plus de la moitié des émissions globales des GESdu Maroc, est de loin le premier émetteur du gazcarbonique et de GES en général. Ce module estaussi responsable de la majeure partie des émissionsdes gaz NOx et CO avec plus 99% chacun, desCOVNM avec 66% environ et du SO2 avec 70%.En deuxième position vient le moduleAgriculture avec 32% environ des émissions.Ce module est responsable de plus de 95%des émissions de N2O et de plus de 51% desémissions de CH4. Ce module n’émetpratiquement pas de gaz carbonique.Les parts des émissions des modules ProcédésIndustriels et Changement d’affectation des

terres et foresterie sont pratiquementéquivalentes avec 5,95% et 5,75%respectivement. Le gaz carbonique estpratiquement le seul gaz à effet de serredirect émis au niveau de ces deux modules.Pour ce même gaz, la contribution de cesdeux modules est d’environ 20%.Le module Déchets avec moins de 5% desémissions de GES est le module dont lacontribution est la plus faible au niveau desémissions. Ce module représente plus de 26%des émissions de CH4.Le module Solvants ne produit pas d’émission

de gaz àeffet deserre directset sacontributiondans lesémissions deCOVNM estde l’ordre de20%.

2.3 Analyse sectorielle de GESau Maroc en 2000

2.3.1 Module Energie

Pour le module Energie, les émissions de gazà effet de serre résultent de la production, dela transformation, de la manutention et del’utilisation de produits énergétiques LeSecteur de l’Energie comprend deux activitésprincipales liées à la combustion : 1) lacombustion fixe et 2) la combustion liée auxtransports, ou combustion mobile. Chacunede ces activités inclut différentes sourcesémettrices de dioxyde de carbone (CO2), deméthane (CH4) et d’oxyde nitreux (N2O).Les catégories de sources comprises dans lacombustion fixe incluent :• les industries de l’énergie, qui comprennentdes activités telles que l’extraction de sources

Tableau 9 : Solde des émissions totalesde GES par les différentes sources

ENERGIEINDUSTRIEAGRICULTUREFORESTERIEDECHETS

TOTAL

32 290,823 772,31

20 634,039 269,663 096,78

69 063,60

32 290,823 772,31

20 634,039 269,663 096,78

69 063,60

46,76%5,46%

29,88%13,42%4,48%

100,00%

46,76%5,46%

29,88%13,42%4,48%

100,00%

0,000,000,00

5 623,730,00

5 623,73

0,000,000,00

5 623,730,00

5 623,73

0,00%0,00%0,00%

100,00%0,00%

100,00%

32 290,823 772,31

20 634,033 645,933 096,78

63 439,87

32 290,823 772,31

20 634,033 645,933 096,78

63 439,87

50,90%5,95%

32,53%5,75%4,88%

100,00%

Emissions brutes

%Gg Eq.-CO2

Absorptions Emissions nettes

%Gg Eq.-CO2

%Gg Eq.-CO2

MODULES

Page 49: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

50

d’énergie, la production et la transformationd’énergie, notamment la productiond’électricité, le raffinage du pétrole, etc.• Les émissions issues de l’autoproductiond’électricité font partie de cette catégorie desources et doivent figurer dans les catégoriesindustrielles au sein desquelles l’activité deproduction intervient.• Le secteur secondaire et la construction, quiincluent des activités telles que la sidérurgie,la production de métaux non-ferreux, lafabrication de produits chimiques, la pâte, lepapier et l’imprimerie, l’agro-alimentaire, lesboissons et le tabac, etc.• Les autres secteurs, tels queCommercial/Institutionnel, Résidentiel etAgriculture/Foresterie/Pêche.Les catégories composant les sources mobilesincluent:• L’aviation civile;• Les transports routiers (automobiles, véhiculesutilitaires légers, véhicules utilitaires lourds etautobus, motocycles, etc.) ;• Les transports ferroviaires ;• La navigation ;• Les autres modes de transport, tels quel’acheminement par pipelines.Les combustibles de soutes internationales, quicomprennent les émissions de combustibles dela navigation et de l’aviation civile résultantdes activités liées au transport international,doivent être répertoriés séparément et ne pasêtre comptabilisés dans les totaux nationaux.De même, les combustibles à base debiomasse ne sont inclus dans la comptabilitérelative à l’énergie nationale et aux émissionsque dans un souci d’exhaustivité. Lesémissions de CO2 en résultant ne doivent pasêtre répertoriées avec les émissions nationalesde CO2 provenant de la combustion decombustibles. Les rejets de carbone issus del’utilisation de biomasse comme sourced’énergie doivent être répertoriés dans leSecteur Changement d’affectation des terres

et foresterie. En revanche, les émissions degaz autres que le CO2 issues de lacombustion de biomasse doivent êtrecomptabilisées dans le Secteur Énergie.Les émissions fugitives sont comptabilisées dansle bilan national. Ces émissions sont causéesessentiellement par les déversementsaccidentels, les fuites de l’équipement, lespertes au remplissage, le torchage, les fuitesdans les pipelines, les pertes à l’entreposage etla ventilation, ainsi que de toutes les émissionsdirectes autres que l’utilisation de combustibles.Dans le secteur Energie, les émissions fugitivesissues des combustibles peuvent être diviséesen catégories de sources liées auxcombustibles solides (principalement lecharbon) et aux systèmes à base de pétrole etde gaz naturel.Le principal gaz à effet de serre rejeté par cesdifférentes catégories de sources est leméthane (CH4), même si des quantités plusfaibles d’émissions fugitives de dioxyde decarbone (CO2) proviennent également decertaines sources.Ces sources, néanmoins, ne sont paspertinentes pour le Maroc dans la mesure oùnotre pays n’est pas doté d’activités deproduction importantes de charbon, depétrole ou de gaz naturel.La plus grande partie des émissions fugitives descombustibles solides survient à la mine pendantl’extraction. Cependant, certaines émissionsrésiduelles peuvent se produire au cours desactivités de manutention et de traitement.Au Maroc, la seule unité d’extraction decombustible solide est la mine de Jeradad’exploitation de l’anthracite. L’activité decette mine est actuellement à l’arrêt mais lesémissions issues des mines de charbonpeuvent perdurer après l’arrêt de laproduction. En général, la quantité d’émissiondiminue rapidement après l’arrêt de laproduction souterraine de charbon, mais ilarrive, dans certains cas, que les émissions de

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méthane issues des strates environnantessoient importantes et se poursuivent encorependant des années. A notre connaissance,aucune information ou donnée n’estdisponible sur les quantités émisesactuellement par cette mine.

Pour les installations de pétrole et de gaz, lesprincipaux types de sources d’émissionsfugitives concernent les fuites au niveau desdispositifs, les procédés d’évacuation et debrûlage à la torche, les pertes de stockagedues à l’évaporation (c’est-à-dire issues dustockage et de la manutention des produits,notamment dans le cas des pertes résultantde distillation par détente) et les rejetsaccidentels ou les pannes de matériel.

Les émissions liées à l’utilisation d’énergieincluent les émissions de CO2, de CH4, de N2O, d’oxydes d’azote (NOX), de monoxydede carbone (CO) et de ComposésOrganiques Volatils Non-Méthaniques(COVNM). Elles comprennent également lesémissions de dioxyde de soufre (SO2).

n A. Synthèse des émissions du moduleEnergie

A.1 Émissions de CO2

L’analyse du tableau suivant montre que, surle plan sectoriel, l’industrie de l’énergie est lapremière responsable des émissions de CO2de ce module suivie par le secteur dutransport puis par le secteur de l’industriemanufacturière et de construction.La répartition des émissions de CO2 de cemodule par type de combustible estprésentée dans le tableau suivant. L’analysede ce tableau montre que 65 % de cesémissions proviennent des produits pétrolierset 34% des combustibles solides (Charbonimporté, coke de pétrole et anthracite). Cette répartition reflète les parts deconsommation de ces deux types decombustibles dans la consommationénergétique nationale de l’année 2000.

Tableau 10 : Emissions de CO2 du module Energie par secteur-Année 2000

Secteurs

Industrie de l'énergie

Industrie manufacturière et de construction

Transports

Tertiaire

Résidentiel

Agriculture & pêche

TOTAL

CO2

11 031,19

4 885,67

5 933,21

837,75

3 316,46

3 774,21

29 778,49

%

37,04%

16,41%

19,92%

2,81%

11,14%

12,67%

100,00%

Page 51: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

52

A.2 Émissions sectorielles des gaz autres queCO2Comme préconisé par la méthodologie duGIEC, le calcul des émissions des autres gaztient compte de la combustion des énergiesfossiles et de la biomasse alors que pour lesémissions de CO2 ne sont comptabilisées queles énergies fossiles.L’analyse du tableau ci-dessous montre que lesecteur résidentiel est le principal émetteur de

deux gaz à effet de serre issus de lacombustion : le CH4 (81%) et le N2O (66%).Ce même secteur ainsi que celui du transportsont responsables d’une grande partie desémissions de CO et COVNM.

Il faut signaler que, à part les émissions deCH4 qui sont de l’ordre de 39 Gg, lesémissions fugitives des autres gaz sontrelativement faibles.

Gasoil

Fuel lourd

Fuel gaz

Essence

GPL

Jet kérosène

Pétrole lampant

Lubrifiants

Paraffine

Total Produits pétroliers

Charbon importé

Anthracite

Coke de pétrole

Total combustibles solides

Gaz naturel

Huiles usées

TOTAL

Bois de feu

Charbon de bois

123 104,34

67 458,92

1 935,63

18 144,00

53 370,41

1 810,35

4 380,70

2 652,54

361,70

273 218,59

83 053,43

5 832,02

18 293,10

107 178,55

1 584,14

215,58

382 196,86

164 340,00

5 820,00

9 026,75

5 166,88

128,53

1 244,81

3 332,23

128,15

318,00

96,29

26,30

19 467,94

7 818,76

561,63

1 826,11

10 206,50

88,43

15,65

29 778,52

16 789,69

574,26

30,31%

17,35%

0,43%

4,18%

11,19%

0,43%

1,07%

0,32%

0,09%

65,38%

26,26%

1,89%

6,13%

34,27%

0,30%

0,05%

100,00%

Combustibles TJÉmissions CO2

Gg %

Tableau 11 : Répartition des émissions par type de combustible

Page 52: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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A.3 Émissions totales du module ÉnergieLes émissions totales du module énergie sontde l’ordre de 32 290 Gg Eq-CO2 dont 97%proviennent de la combustion et le reste desémissions fugitives. Il est à signaler que, conformément à laméthodologie du GIEC, les émissions de CO2

de la biomasse et des soutes internationalesne sont données ici qu’à titre indicatif et nesont pas incluses dans les émissions dumodule Énergie. Par contre, les émissions desgaz autres que le CO2 provenant de labiomasse sont comprises dans les émissionsde ce module.Sur le plan contribution

Secteurs

Combustion Industrie de l'énergie Industrie manufacturière et de construction Transports Tertiaire Résidentiel Agriculture & pêche S/TotalÉmissions fugitives Mines de charbon Pétrole et gaz naturel S/Total TOTAL

CH4

5,430,140,684,32

46,740,28

57,59

0,3438,9139,25

96,84

CH4

5,430,140,684,32

46,740,28

57,59

0,3438,9139,25

96,84

%

9,43%0,24%1,18%7,50%

81,16%0,49%100%

0,87%99,13%

100%

N2O

0,140,040,050,060,640,030,96

0,000,000,00

0,96

%

14,58%4,17%5,21%6,25%

66,67%3,13%100%

- - -

NOx

33,6711,9263,96

2,5720,3857,72

190,22

0,000,410,41

190,63

%

17,70%6,27%

33,62%1,35%

10,71%30,34%

100%

0,00%100%100%

CO

37,221,63

208,2470,21

793,4247,87

1 158,59

0,000,620,62

1 159,21

%

3,21%0,14%

17,97%6,06%

68,48%4,13%100%

0,00%100%100%

COVNM

11,100,32

39,898,46

91,039,58

160,38

0,004,264,26

164,64

%

6,92%0,20%

24,87%5,27%

56,76%5,97%100%

0,00%100%100%

SO2

96,25119,4529,31

87,67

332,68

0,006,386,38

339,06

%

28,93%35,91%

8,81%0,00%

26,35%0,00%100%

0,00%100 %100%

Secteurs

Combustion Industrie de l'énergie Industrie manufacturière et de construction Transports Tertiaire Résidentiel Agriculture & pêche S/TotalÉmissions fugitives Mines de charbon Pétrole et gaz naturel S/Total TOTAL

Soutes internationales Biomasse

CO2

11 031,194 885,675 933,21

837,753 316,463 774,21

29 778,49

0,000,000,00

29 778,49

846,05

17363,95

CO2

11 031,194 885,675 933,21

837,753 316,463 774,21

29 778,49

0,000,000,00

29 778,49

846,05

17363,95

CH4

5,430,140,684,32

46,740,28

57,59

0,3438,9139,25

96,84

CH4

5,430,140,684,32

46,740,28

57,59

0,3438,9139,25

96,84

N2O

0,140,040,050,060,640,030,96

0,000,000,00

0,96

N2O

0,140,040,050,060,640,030,96

0,000,000,00

0,96

NOx

33,6711,9263,96

2,5720,3857,72

190,22

0,000,410,41

190,63

NOx

33,6711,9263,96

2,5720,3857,72

190,22

0,000,410,41

190,63

CO

37,221,63

208,2470,21

793,4247,87

1 158,59

0,000,620,62

1 159,21

CO

37,221,63

208,2470,21

793,4247,87

1 158,59

0,000,620,62

1 159,21

COVNM

11,100,32

39,898,46

91,039,58

160,38

0,004,264,26

164,64

COVNM

11,100,32

39,898,46

91,039,58

160,38

0,004,264,26

164,64

SO2

96,25119,4529,31

87,67

332,68

0,006,386,38

339,06

SO2

96,25119,4529,31

87,67

332,68

0,006,386,38

339,06

Total E-CO2

11 199,014 899,675 964,33

955,664 579,753 789,70

31 388,12

7,75894,97902,72

32 290,84

Total E-CO2

11 199,014 899,675 964,33

955,664 579,753 789,70

31 388,12

7,75894,97902,72

32 290,84

Tableau 12 : Répartition sectorielle des émissions de gaz autres que le CO2 - module Energie

Tableau 13 : Emissions de GES du Module Energie - Année 2000

Page 53: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

54

sectorielle des émissions de GES du moduleÉnergie, l’industrie de l’énergie occupe lapremière place avec 35%, suivie du secteurdu transport avec 18%, de l’industrie avec15%, du secteur résidentiel avec 14%, dusecteur agriculture et pêche avec 12%environ alors que le secteur tertiaire et lesémissions fugitives ne représentent que moinsde 3% chacun.La répartition sectorielle des émissions deCO2 du module Énergie, établie selon laméthodologie du GIEC, ne tient pas comptede la consommation en biomasse desdifférents secteurs et considère l’industrie del’énergie comme le premier émetteur de CO2de ce module, alors que l’activité de cesecteur ne consiste qu’à transformer uneénergie qui sera consommée ensuite par lesautres secteurs.Les paragraphes qui suivent présentent lesvariantes de cette répartition sectorielle dansle cas de figure où l’on affecte les émissionsde CO2 relatives à la biomasse aux différentssecteurs du module Énergie et dans celui oùl’on répartisse les émissions du secteur del’énergie sur les autres secteurs de ce module.

A.4 Répartition sectorielle des émissions deCO2 y compris celles de la biomasseLes secteurs du module Énergie qui consommentde la biomasse-énergie sont le résidentiel et letertiaire avec des parts respectives de 92% et8%. Les émissions brutes de CO2 de ces deuxsecteurs est de 8 947,67 Gg.Ces émissions ont été comptabilisées,conformément à la méthodologie du GIEC,au niveau du module Changementd’Affectations des Terres et Foresterie pourpouvoir en soustraire les absorptions de CO2par les stocks de biomasse.En affectant ces émissions brutes de CO2 auxsecteurs résidentiel et tertiaire du moduleEnergie, la nouvelle répartition sectorielle desémissions de CO2 de ce module est présentéedans le tableau ci-dessous.L’analyse de ce tableau montre que la partdes émissions de CO2 des secteurs résidentielet tertiaire, qui ne représentaient que 14%environ, passe à 34 % si l’on tient compte desémissions de la biomasse consommée par cesdeux secteurs qui deviennent la premièresource d’émission de CO2 du module Énergie.

11 031,194 885,675 933,21

837,753 316,463 774,21

29 778,49

37,04%16,41%19,92%

2,81%11,14%12,67%

100,00%

Industrie de l'énergieIndustrie manufacturière et de constructionTransportTertiaireRésidentielAgriculture et pêcheTOTAL

Gg Eq.-CO2 %

Combustiond'énergies fossiles

0,000,000,00

715,818 231,86

0,008 947,67

0,00%0,00%0,00%8,00%

92,00%0,00%

100,00%

11 031,194 885,675 933,211 553,56

11 548,323 774,21

38 726,16

28,49%12,62%15,32%

4,01%29,82%

9,75%100,00%

Gg Eq.-CO2 %

Combustion debiomasse-énergie

Gg Eq.-CO2 %

TOTAL

MODULES

Tableau 14 : Répartition sectorielle des émissions de CO2 y incluant la biomasse - Module Energie

Page 54: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

55

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CO

ND

E C

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NIC

AT

ION

NA

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NA

LE A

LA

CO

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S N

AT

ION

S U

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S S

UR

LE

S C

HA

NG

EM

EN

TS

CLI

MA

TIQ

UE

S

La répartition sectorielle des consommationsd’électricité a été utilisée pour affecter lesémissions du secteur industrie de l’énergie auxautres secteurs du module Énergie.La nouvelle répartition sectorielle desémissions de CO2 du module Énergie (voirtableau ci-dessous) montre que l’addition desémissions de la combustion de la biomasse aprofité aux secteurs résidentiel et tertiaire qui

ont vu leur part globale passer de 14% à46%, alors que la répartition des émissions del’industrie de l’énergie a renforcé la part dusecteur de l’industrie manufacturière et deconstruction qui est passée de 16% à 27%.Les parts des secteurs du transport et del’agriculture ont diminué en passant de 20% à16% et de 13% à 11% respectivement.

Cette analyse montre l’importance deshypothèses de base retenues pour larépartition de la consommation d’énergie parsecteur sur la contribution de chacun de cessecteurs dans les émissions de CO2.

A.5 Comparaison des résultats del’approche de référence et de l’approchesectorielle

L’utilisation de ces deux méthodes pour lecalcul des émissions de CO2 estrecommandée par les lignes directrices duGIEC afin de pouvoir vérifier que toutes lescatégories des sources d’émission pour lemodule Énergie ont été comptabilisées.

4 885,675 933,211 553,56

11 548,323 774,21

27 694,97

17,64%21,42%

5,61%41,70%13,63%

100,00%

10 319,646 112,803 458,89

14 429,084 405,77

38 726,18

26,65%15,78%

8,93%37,26%11,38%

100,00%

Industrie manufacturière et de constructionTransportTertiaireRésidentielAgriculture & pêcheTOTAL

Gg Eq.-CO2 %

Émissions dues àla combustion

5 433,97179,59

1 905,332 880,76

631,5611 031,21

Gg CO2

Émissions del'industrie de l'énergie

TOTAL

Gg Eq.-CO2 %Secteurs

20 850,15

10 968,1388,43

31 906,71

Combustibles liquides(Pétrole brut & produits pétroliers)Combustibles solides (Charbon)Combutibles gazeux (Gaz naturel)

Total combustible fossile

295 068,29

116 368,591 584,14

413 021,02

273 434,17

107 178,541 584,14

382 196,85

19 483,58

10 206,5088,43

29 778,51

1 366,57

761,630,00

2 128,20

6,6%6,9%0,0%6,7%

Consommation

TJ Gg

Émission CO2

Approche référentielle

Consommation Gg Eq.CO2

%TJ Gg

Émission CO2

Approche sectorielle Différence

Combustible

Tableau 15 : Répartition sectorielle avec affectation des émissions de l’industrie de l’énergie aux autres secteurs du ModuleEnergie

Tableau 16 : Comparaison entre l'approche référentielle et l'approche sectorielle

Page 55: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

56

L’écart entre les émissions de CO2 calculéespar les deux méthodes, qui est de l’ordre de6% pour l’année 2000, peut être expliqué parles pertes de combustibles au niveau dustockage, du transport et de la distribution etpar les imprécisions sur les variations desstocks des combustibles.

2.3.2 Module Procédés Industriels

Deux types d’émissions de GES peuvent êtreattribués au module Procédés Industriels : lesgaz produits par la combustion et ceuxgénérés par les processus industriels. En effet,l'industrie, en tant que secteur productif,génère des rejets gazeux associés à lacombustion des combustibles fossiles(charbon, produits pétroliers) et des sous-produits des unités de production.Les consommations énergétiques du secteurindustriel sont analysées et présentées dans leparagraphe précédent.Le deuxième type d’émissions de ce secteurprovient des rejets gazeux générés lors desréactions chimiques des processus industriels.Les émissions des gaz de combustion ayantété intégrées au module Énergie, le présent

paragraphe s’intéresse uniquement audeuxième type d’émissions, objet du secteurIndustrie.D’autre part, les émissions dues à laproduction de l’ammoniaque, d’acide nitrique,d’acide adipique, de carbures, d’alliages defer, d’aluminium, production et consommationde HFC, PFC et de SF6 n’ont pas été retenuesdans la mesure où ces produits ne sont pasfabriqués au Maroc.

n A. Émissions du module ProcédésIndustrielsLes résultats de calcul1 montrent que lesémissions de CO2 sont les plus importantes etsur les 3.772,31 Gg de CO2 émis par cesecteur, l’industrie du ciment est responsablede 3.737,25 Gg, soit 99% (voir tableau ci-dessous).L’asphaltage des routes et l’industrie desboissons et aliments sont à la source de 77%et 20% respectivement des émissions desCOVNM de ce module alors que lafabrication de l’acide sulfurique estresponsable de 98% des émissions de SO2.Les émissions de CH4 et de N2O de cemodule sont pratiquement nulles.

CO2 3 772,31

3 772,313 737,25

17,859,947,260,000,000,000,000,000,000,000,000,00

CH40,00

0,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,00

GAZTOTAL PROCEDES INDUSTRIELSSources d'émissionsMINERAUXProduit cimentProduction chauxUtilisation chauxUtilisation carbonate de soudeBitume pour étanchéitéAsphaltage routesProduction verreINDUSTRIE CHIMIQUEMatières plastiquesAcide sulfuriqueAUTRES PRODUCTIONSPâte à papierBoissons et aliments

N2O0,00

0,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,00

NOx0,19

0,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,190,190,00

CO0,73

0,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,730,730,00

COVNM38,16

29,62

0,000,000,000,000,03

29,270,310,200,200,008,330,487,85

SO2145,03

2,252,250,000,000,000,000,000,00

141,870,00

141,870,910,910,00

Tableau 17 : Emissions de GES du Module Procédés Industriels-en Gg Eq.CO2 - Année 2000

Page 56: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

57

SE

CO

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NA

LE A

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S

2.3.3 Module des solvants et autresproduits

Les données requises pour ce module sont lesquantités de produits contenant dessubstances volatiles, surtout des COVNM, etqui sont utilisées dans différents secteurs etactivités économiques à l’échelle nationale. Ils’agit, entre autres, de solvants, vernis,produits de nettoyage à sec, peintures,laques, produits de dégraissage, revêtementsde la tôle dans les industries de voiture,navires, etc.Cependant, même si l’utilisation de solvantsest identifiée par le GIEC comme une sourcemajeure d’émissions de composés organiquesvolatils non méthaniques (COVNM), aucuneméthode de calcul des gaz à effet de serreprovenant de l’utilisation des solvants et

autres produits n’est proposée pour lemoment dans la version révisée de 1996 desa méthodologie.

Dans la dernière version (version 1.3.2) dulogiciel de GIEC pour l’établissement del’inventaire national des GES des pays non-annexe I, la donnée requise pour ce moduleest la quantité totale de COVNM émise parles solvants et autres produits similaires.Les quantités de COVMN émises à l’échellenationale ont été estimées sur la base del’hypothèse que les solvants se volatilisententièrement sous forme de COVNM et quela peinture consommée contient enmoyenne 20% de solvant. La quantitéconsommée pour l’année 2000 a été doncestimée à 47,5 kTonne (voir tableau ci-dessous).

ProduitWhite spiritToluèneAcétate de vinyleSolvant-naphtaAcétonesButanone (Méthyléthylcétone)StyrèneAcétate d'éthyleAcétate de N-ButyleDichlorométhane saturéO-XylènePropylène chycolAlcool propylique et isopropyliqueIsomères du xylène en mélangeAutres alcools butyliquesFuraldéhyde (Furfural)Trichloroéthylène non saturéTétrachloroéthylène non saturéAlcool méthyliqueAutres solvants & diluants(A) : Sous-total solvants(B) : Peintures et vernis à l'huile(C) : Sous-total solvants cntenus dansla peinture (20% B)TOTAL Solvants (A+C)

Imports 7 755,558 893,003 722,24

129,1015 807,00

1 767,131 141,47

959,00797,80515,06660,00594,80543,23827,00507,47608,26445,00490,76101,30886,05

47 151,221 996,00

399,20

47 550,42

Exports

70,1370,13

132,0026,40

96,53

Consommation7 755,558 893,003 722,24

129,1015 807,00

1 767,131 141,47

959,00797,80515,06660,00594,80543,23827,00507,47608,26445,00490,76101,30815,92

47 081,091 864,00

372,80

47 453,89

Tableau 18 : Emissions des solvants et autres produits - Année 2000

Page 57: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

58

2.3.4 Module Agriculture

Les émissions des GES du module agriculturesont liées à la production agricole(fermentation entérique et gestion du fumier),aux systèmes de culture (riziculture), auxterres agricoles (sols cultivés) et à l’utilisationdu feu (brûlage dirigé des savanes et desrésidus des cultures).Tous ces aspects ont été traités sauf celui del’utilisation du feu pour des raisons d’absencede pratique de brûlage dirigé de la savane etde manque de statistiques sur le brûlage surchamp des résidus agricoles. Notons à cesujet, que ces résidus sont principalementutilisés comme aliments pour le bétail oucomme combustible en milieu rural.Pour les sols cultivés, la méthode de niveau 1utilisée pour l’élaboration de l’inventaire est laseule proposée par les lignes directricesrévisées (1996) du GIEC pour l’évaluation desémissions directes et indirectes liées à laculture des sols.Notons aussi qu’il y a un manqued’information pour l’estimation des émissionsdes autres sources de ce secteur, notammentcelles relatives à l’utilisation du fumier

(quantité, usage, stockage sous forme solide,pâturage, etc.).

n A. Émissions du module AgricultureOn retrouve, en annexe du Rapport del’Inventaire, les données sur les taux d’activitéet les facteurs d’émissions utilisées pour lecalcul des émissions du module Agriculturepour l’année 2000 ainsi que les feuilles decalculs donnant les émissions de GES.Les résultats de calcul (voir tableau ci-dessous)montrent que les émissions du moduleagriculture pour l’année 2000 sont de20 634,03 Gg Eq-CO2.Les émissions de N2O sont de 52,49 Gg, soit 15538,30 Gg Eq-CO2 (en tenant compte del’équivalence du coefficient de gaz à effet deserre 296) ou 75 % des émissions de ce module.Les sols agricoles sont à l’origine de plus de92 % des émissions de N2O alors que la partdu fumier n’est que de l’ordre de 8%.Les émissions de CH4 de ce module sont de221,55 Gg dont plus de 95% proviennent dela fermentation entérique, environ 4% dufumier et moins de 1% de la riziculture. Lesémissions de CO2 de ce module sontpratiquement nulles.

211,9987,0976,3924,78

5,802,73

15,218,262,572,440,840,240,251,370,550,001,300,00

221,55

95,7%39,3%34,5%11,2%2,6%1,2%6,9%3,7%1,2%1,1%0,4%0,1%0,1%0,6%0,2%0,0%0,6%0,0%

100,0%

CH4

Gg %Fermentation entériqueBovinsOvinsCaprinsCamelinsChevauxMulets et ânesFumierBovinsOvinsCaprinsCamelinsChevauxMulets et ânesVolaillesStockage fumier et pâturageRizicultureSols agricolesTOTAL

0,000,000,000,000,000,000,004,010,000,000,000,000,000,000,004,010,00

48,4952,49

0,0%

7,6%

0,0%92,4%

100,0%

N2OGg %

Eq.-CO2

Gg %4 875,782 003,001 756,95

569,83133,3162,89

349,811 376,23

59,0456,2219,375,565,73

31,4812,64

1 186,2029,90

14 352,1020 634,01

0,0%

7,6%

0,0%92,4%

100,0%

Sources

Tableau 19 : Répartition des émissions de GES - Module Agriculture - Année 2000

Page 58: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

59

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2.3.5 Module Changement d’Affectationdes Terres et Foresterie

La forêt présente de nombreux atouts enrapport avec sa grande diversité biologiqueet son impact sur l’équilibre socio-économiquedu pays. Elle joue un rôle de premièreimportance en ce qui concerne laconservation et la protection des sols et del’eau, la lutte contre la désertification etl’amélioration des conditions del’environnement. En plus, de par laphotosynthèse lors de la phase de croissancedes arbres, elle constitue un puits naturel deCO2, gaz responsable de plus 80% desémissions de GES à l’échelle planétaire.Sur le plan social, la forêt joue un rôleimportant car elle constitue une sourced’emploi et de revenu appréciable pour plusde 120 000 personnes. En effet, diversesactivités sont liées à la forêt comme lafabrication du papier, l’industrie du liège, lesscieries, l’activité de reboisement, lesindustries de panneaux de contre-plaqué etemballages, le bois d’œuvre, le bois de feu,les parcours, etc.

n A. Émissions du module Changementd’Affectation des Terres et ForesterieOn retrouve, en annexe du Rapport del’Inventaire, les données sur les taux d’activitéet les facteurs d’émissions utilisées pour lecalcul des émissions du module Changementd’Affectation des Terres et Foresterie del’année 2000 ainsi que les feuilles de calcul

donnant les émissions de GES.Il faut noter que la plupart des facteursd’émission utilisés pour le calcul des émissionsde GES sont des valeurs par défautproposées par la méthodologie du GIEC.Au niveau des émissions, le calcul desémissions de GES a tenu compte du bois defeu de la forêt, bois de feu des vergers,incendies de forêts, défrichement et autresutilisations du bois alors que les absorptions deGES retenues sont celles des forêts naturelles,du reboisement et de l’arboriculture.Il est à rappeler ici que la biomasse issue del’agriculture et utilisée comme combustible n’apas été considérée da ns les émissions de cemodule car elle ne correspond pas à unprélèvement dans les stocks de la forêt et desarbres fruitiers, qui ont mis des années à seconstituer, mais correspond à une productionde biomasse du même cycle annuelle.Les émissions de GES de ce module sont de3.645,93 Gg Eq-CO2 dont des émissionsnettes de CO2 de 3.636,97 Gg. Ces dernièrescorrespondent à des émissions brutes de9.260,70 Gg de CO2 et des absorptions de5.263,73 Gg de CO2.Le bois de feu de la forêt et des vergersreprésente plus que 93% des émissions dumodule Changement d’Affectation des Terreset Foresterie alors que les forêts naturelles etle reboisement sont responsables de plus de88% des absorptions de ce module.Les principaux résultats sont présentés dansles tableaux qui suivent :

CO2

3 323,94313,03

3 636,97

CH4

0,000,36

0,36

N2O

0,000,00

0,00

NOx

0,000,09

0,09

CO

0,003,13

3,13

Eq.CO2

3 323,94321,99

3 645,93

Sources d'émissions

Changements dans les stocks de biomasseDéfrichements et incendies de forêt

TOTAL

Tableau 20 : Emissions de GES par source d'émissions en Gg Eq.CO2 - Année 2000

Page 59: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

60

2.3.6 Module Déchets

Les déchets, au sens du présent paragraphe,désignent l’ensemble des rejets solides(déchets municipaux, industriels et hospitaliers)ainsi que les eaux usées produites par lesménages et l’industrie.L’assainissement liquide et la gestion desdéchets solides posent un problème épineuxau Maroc et représentent des sourcesmajeures d’atteinte à la santé de lapopulation et à l’environnement par lapollution des fleuves, des nappes phréatiqueset des eaux côtières. De plus, ils sont responsables d’émissions duméthane (CH4) et de l’oxyde nitreux (N2O).Au-delà de leur contribution à l’effet de serre,ces gaz présentent des risques gravessanitaires pour les populations avoisinant outravaillant sur les décharges municipales.

n A. Déchets solidesLa gestion des déchets solides concerneprincipalement le milieu urbain étant donnéque la population rurale produit très peu dedéchets qui ne sont ni collectés, ni mis endécharge.Pendant les deux dernières décennies, laproduction des déchets solides au Maroc(ménagers, industriels et hospitaliers) a connuune augmentation soutenue, liée à une

intensification des activités de production etde consommation.La croissance de la population etl’élargissement spontané ou planifié despérimètres urbains, conjugués à la croissancedes besoins de consommation, ont entraînéces dernières années une augmentationconséquente des déchets solides urbains.Le secteur des déchets solides au Maroc est unecatégorie de source clé des émissions des GES.Il représente la deuxième source d’émission deméthane après la fermentation entérique.L’inventaire de 2000 a adopté, par manquede données, la méthode par défaut deniveau 1 afin d’évaluer les émissions deméthane pour les déchets solides en incluantun facteur de correction selon le type de site(facteur de correction de gestion des déchets).Les valeurs par défaut retenues sont de0,4 pour les décharges non contrôlées peuprofondes (<5m) et de 0,8 pour les déchargesnon contrôlées profondes (> 5m).Il est à signaler que la première déchargecontrôlée a démarré ces activités à Fès en2001 et a été suivi par celles de Berkane(2004), Oujda (2004), El Jadida (2005),Essaouira (2006) et Rabat (2007).

n B. Eaux usées et déjections humainesTandis que la quasi-totalité des grandes etmoyennes villes disposent d’un réseau

6 200,132 279,77

467,7882,03

231,00

9 260,71

66,95%24,62%

5,05%0,89%2,49%

100,00%

3 430,891 531,04

661,805 623,73

61,01%27,22%11,77%

100,00% 3 636,98

Sources d'émission / absorption

Bois de feu de la forêtBois de feu des vergersAutres utilisations du boisIncendies de forêtDéfrichementsForêts naturellesReboisementArboricultureTOTAL

Émissions brutes

%Gg %Gg

Émission CO2

Absorptions Émissions nettes

Gg

TableauTableau 21 : Emissions et absorptions de CO2 du Module Changement d'affectation des terres et foresterie - Année2000 20 : Emissions de GES par source d'émissions en Gg Eq.CO2 - Année 2000

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d’assainissement collectif, la plupart de tempssous forme de réseau unitaire qui collecte leseaux usées domestiques et industrielles ainsique les eaux pluviales, plus du quart despetits centres est assaini par un systèmeautonome (fosses septiques ou simples puitsperdus).Cependant, certains de leurs quartierspériphériques sont encore assainis avec dessystèmes autonomes.Les principales matières polluantes véhiculéespar les eaux usées domestiques urbaines sontles matières oxydables (matières organiques)et les matières nutritives (Azote et Phosphore).Pour l’année 2000, les données disponiblespermettent de recenser 11 stationsd’épuration opérationnelles équipant lescentres urbains et ruraux. Les procédésd’épuration utilisés vont des procédés les plusmécanisés (boues activées) jusqu’au procédéle plus simple (infiltration).Les déjections humaines donnent lieu à desémissions de N2O en éliminant une partie desprotéines (contenant de l’azote) contenues

dans l’alimentation. Les eaux usées et lesdéjections humaines ne représentent pas dessources de catégories clés pour la Maroc. Pour l’année 2000, elles n’ont représentéesque 0,7 % des émissions des GES (0,5 % deméthane et 2,9 % d’hémioxyde d’azote).

n C. Émissions du module DéchetsOn retrouve, en annexe du Rapport del’Inventaire, les données sur les taux d’activitéet les facteurs d’émissions utilisées pour lecalcul des émissions du module Déchets pourl’année 2000 ainsi que les feuilles de calculdonnant les émissions de GES.Il faut noter que les facteurs d’émission utiliséspour le calcul des émissions de GES de cemodule sont des valeurs par défaut proposéspar la méthodologie du GIEC.Les émissions de ce module sont de 3.096,78Gg Eq-CO2 dont plus de 83% proviennentdes déchets solides.Les principaux résultats sont présentés dans letableau suivant.

CH4

112,34

1,96

0,00

114,30

N2O

0,00

0,00

1,58

1,58

Eq.CO2

2 583,79

45,13

467,85

3 096,77

Sources d'émissions

Déchets solides

Eaux usées domestiques

Déjections humaines

TOTAL

Tableau 22 : Emissions de GES du Module Déchets - Année 2000

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3.1 Institutions

Le Maroc ayant ratifié la convention, s’estdoté d’un cadre institutionnel chargé du suiviet de la mise en œuvre des engagementssouscrits en assurant la concertation et lacoordination des actions. Ce cadre a étérenforcé par les structures du ProjetMaghrébin sur les CC du FEM qui reposaientprincipalement sur des équipes nationaleset/ou régionales pluridisciplinaires etmultisectorielles.Cette pratique a ainsi fonctionné de 1996 à2001 et a permis, grâce notamment auxactivités du Projet RAB (projet maghrébin surles CC du FEM), d’aboutir à un certain nombrede résultats dont en particulier la création duComité National sur les ChangementsClimatiques (CNCC) regroupant notammentdes représentants des principauxdépartements ministériels impliqués dans laproblématique des CC au Maroc.Le fait que le Maroc ait été le pays hôte de la7ième Conférence des Parties en 2001, aprovoqué un tournant décisif dans la visionqu’ont eu les responsables politiques de laquestion des changements climatiques et dansla nécessité de doter le pays d’un cadreinstitutionnel chargé de la gestion et du suivide cette question. Cette expérience, a faitprendre conscience à un grand nombred’intervenants et de décideurs, à tous lesniveaux de :• l’ampleur et de la complexité de la questiondu réchauffement global de la planète et deschangements climatiques qui en découlent,• la complexité des négociations internationalessur cette question, ce qui nécessite descapacités spécifiques au niveau national,• la difficulté de mise en œuvre des dispositionsde la Convention et du Protocole de Kyoto,• impacts positifs potentiels de cette mise enœuvre sur le Maroc à condition d’avoir lescapacités pour en tirer avantage,

• la nécessité pour le Maroc de remplirhonorablement ses engagements vis-à-vis dela Convention et du Protocole de Kyoto(ratifié en janvier 2002), s’il veut garder lacrédibilité et la notoriété qu’il a acquises sur lascène internationale, suite aux Accords deMarrakech.Cette prise de conscience s’est traduitenotamment par un besoin impérieux destructuration cohérente et fonctionnelle etd’institutionnalisation des structures chargéesdes questions relatives aux CC en particulieret au développement durable, en général. Lecadre institutionnel des changementsclimatiques au Maroc a été renforcé par lacréation en février 2005 d'un Service CC ausein du Département de l’Environnement. Ceservice a pour attributions le suivi de la miseen ouvre de la Convention CCNUCC et duPK ainsi que la gestion des projets liés aux CCet au MDP. Il joue également le rôle deSecrétariat permanent du MDP.Le cadre institutionnel actuellement envigueur au Maroc pour suivre les actions liéesà la CCNUCC et son PK comporte lesstructures suivantes :• une unité Changements Climatiques (UCC),• un Comité National des CC (CNCC),• un Comité National Scientifique etTechnique – CC (CNST-CC),• une Autorité Nationale Désignée MDP(AND MDP),• un Centre d’Information sur l’EnergieDurable et l’Environnement (CIEDE).Le Département de l’Environnement, pointfocal national de la CCNUCC s’appuieégalement sur d’autres institutions telles que laDirection de la Météorologie Nationale(DMN), point focal du GroupeIntergouvernemental des Experts surl’évolution du Climat (GIEC), le ConseilSupérieur de l’Eau et du Climat (CSEC) et leComité Interministériel pour l’Aménagementdu Territoire (CIAT).

POLITIQU ES ET MESU RES E NGAGÉ ESPA R LE M A ROC

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De même, des institutions de recherche, descentres universitaires, des réseaux descientifiques et de cadres techniquesconfirmés des secteurs public et privé sontimpliqués activement dans les études etrecherches en relation avec les changementsclimatiques. Il s’agit principalement de :• CDER (énergies renouvelables, Efficacitéénergétique) ;• CIEDE (information, sensibilisation, formation) ;• CNRM de la DMN (climat et météorologie) ;• CNRST (recherche scientifique) ;• CRTS (imagerie satellitaire, …) ;• CNRF (foresterie) ;• DGH (eau) ;• HCEFLCD (forêts) ;• EHTP (climat, eau, littoral, agronomie,déchets, assainissement, …) ;• EMI (énergie, transport, déchets solides, …) ;• ENA Meknès (pastoralisme, …) ;• ENFI (forêts) ;• ENIM (énergie) ;• Entités de la recherche et développement dusecteur privé ;• Faculté des Sciences de Rabat (littoral) ;• Faculté des Lettres et des Sciences Humainesde Rabat (établissements humains, climat, …) ;• Faculté de Médecine de Rabat (CC et santé) ;• IAV Hassan II (agronomie, eau, déchetsliquides, …) ;• Institut d’Hygiène (maladies transmissibles,maladies à vecteurs, hygiène du milieu, …) ;• INAU (aménagement du territoire) ;• INRA (agronomie, eau, zones arides, …) ;• INRH (recherche halieutique) ;• Institut Scientifique (biodiversité, …) ;• LPEE (eau, air, littoral, …) ;• Observatoire de la sécheresse (eau, …) ;• ONEP (eau) ;• Réseau d’Experts Maghrébins en Climat etRessources en Eau.Toutes ces institutions ont besoin d'êtreconsolidées et leurs capacités renforcées pourjouer pleinement leur rôle dans la

problématique globale des changementsclimatiques.

3.2 Stratégies nationalesen relation avec la luttecontre le réchauffementclimatique

3.2.1 Stratégie nationale pour laprotection de l’environnement

Au lendemain du sommet de Rio en 1992, leMaroc s’est engagé à consolider le cadrepolitique, institutionnel et juridique de sonaction en matière de préservation del’environnement et d’instauration dudéveloppement durable du pays.En raison, en particulier de l'industrialisationet de l'urbanisation rapides qu'il a connuesdurant ces vingt dernières années, la Marocfait face à un certain nombre de problèmesen matière de gestion des ressourcesnaturelles et de pollution de l'environnementqui ont été abordés au chapitre 1.7. Le Conseil National de l'Environnement(CNE) créé en 1980 et restructuré en 1995 àl'issue du Sommet de la Terre en 1992 en vuede tenir compte de la nouvelle vision del'environnement et intégrer le concept dedéveloppement durable, est un organe ausein duquel sont représentés les départementsministériels concernés par l'environnement etle développement durable, qui y siègent entant que membres, avec les ONG, lesassociations professionnelles, ainsi que lesecteur privé. Lors de la 6ème session du CNE, les grandeslignes de la nouvelle stratégie de proximité enmatière de protection de l'environnement ontété présentées. Cette stratégie s'inscrit dansune politique de régionalisation volontariste,renforcée par l'implication de tous lesintervenants aux niveaux régional et local,dans la réalisation des plans d'action de

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restauration et de valorisation del'environnement dans un cadre partenarial.Elle vise à relever les défis liés à la protectionde l'environnement et à l'amélioration ducadre de vie du citoyen, tout en tenantcompte des impératifs du développementéconomique liés aux conditionnalités de lamondialisation et des accords de libre-échange conclus avec l'Union européenne etles Etats unis.

Sur la plan juridique, l’arsenal disponibleet/ou en cours d’élaboration comporte :• Domaines concernés :

v Eau, Air, Solv Littoral, Aires protégées, Déchetsv Energiev Etudes d’impact sur l’environnement,information environnementalev Pollution marine accidentelle

• 8 Lois ont déjà été promulguées :v Loi n°10-95 : Loi sur l’eau (1995)v Loi n°11-03: Protection et mise en valeur de l’environnement (2003)v Loi n°12-03 : Etudes d’impact sur l’environnement (2003)v Lo i n°13-03 : Lu t te contre lapollution de l’air (2003)v Loi n°28-00 : Gestion des déchetset leur élimination (2006)v Loi n° 13-09 sur les énergiesrenouvelablesv Loi n°57-09 relative à la création de l’agence «Moroccan Agency for Solar Energy »v Loi n°16-09 relative à la réorganisation du CDER en Agencepour le développement des énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique (ADEREE).

• Consolidation du cadre juridique :v 7 décrets d’application adoptés(déchets, eau,…)v 9 normes publiées (qualité des

eaux et rejets) et 67 normes en coursv Projets de loi en cours : efficacitéénergétique, littoral,…

Sur le plan politique, le Maroc a élaboré saStratégie Nationale de Protection del'Environnement et du DéveloppementDurable, dans un cadre participatif, et l’aadoptée en 1995. Cette stratégie a étédéclinée en un Plan d’Action National pourl’Environnement (PANE).Le PANE a pour objectif de concrétiser lesobjectifs de la stratégie par des programmesd'actions. Il vise également à intégrer laprotection de l'environnement au niveau desdifférents secteurs de développement socio-économique.Le PANE comprend 7 programmes :

1. Protection et gestion durable des ressourcesen eau ;2. Protection et gestion durable desressources en sols ;3. Protection de l'air et promotion desénergies renouvelables ;4. Protection et gestion durable du milieunaturel ;5. Prévention des catastrophes naturelles etdes risques technologiques majeurs 6. Amélioration de l’environnement urbain etpériurbain ;7. Gestion et communication environnementale.

La mise en œuvre du PANE incombe à l'ensembledes acteurs concernés (Ministères, privés, ONG,collectivités…), même si un engagement plusimportant est assigné aux départementsministériels et aux organismes publics.Plusieurs programmes ou projets sont réalisésou en cours dans différents domaines(exemples en lien avec EEER : Stratégie deDéveloppement des Énergies Renouvelables/ SDER, PERG…).Les actions non financées sont proposéesdans le cadre des nouvelles lois de finance et

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au financement par la coopérationinternationale.Une nouvelle Stratégie Nationale deDéveloppement Durable a été lancée en2006 à travers un nouveau processus deconsultation. Une actualisation du PANE doitêtre entreprise sur la base de l'évaluation desréalisations et des nouvelles orientations de laSNDD = Plan d'Action National de DD. Lamise en œuvre sera appuyée par le processusde l'Initiative Nationale de DéveloppementHumain (INDH), outil gouvernementalstratégique pour la réalisation des Objectifsdu Millénaire pour le Développement.Cette nouvelle orientation vise à fédérertoutes les synergies, à optimiser les ressourceset à assurer la complémentarité et lacohérence des actions engagées dans laperspective d'un développement harmonieuxau niveau de la région. La stratégie s'articule autour de plusieursaxes, notamment le suivi de l'état del'environnement au niveau des différentesrégions permettant de disposer de donnéesenvironnementales précises et fiables pourune meilleure planification, la protection desressources et des écosystèmes naturels dupays face aux changements climatiques etl'adoption d'une planification opérationnelleselon une approche programmatique. Il s'agit également de la mise en place desconditions nécessaires à l'instauration dudéveloppement durable en intégrantprogressivement la dimension environnementaledans les programmes de développement etd'aménagement régionaux et locaux. La mobilisation et la responsabilisationcontractuelle des acteurs locaux pour laréalisation de projets environnementauxcontribuant au développement local, la miseà niveau environnementale des entreprisesindustrielles au niveau local et lerenforcement du cadre institutionnel etréglementaire de gestion de l'environnement

de proximité, figurent également parmi lesaxes de cette stratégie. Pour assurer la mise en œuvre de cettestratégie, le département de l'Environnementa adopté une démarche tridimensionnellesuivant les axes territorial, programmatique etpartenarial. Cette démarche permet de mieuxappréhender les problématiques de mobilisertous les intervenants et de mettre en œuvredes projets répondant aux besoins expriméset de remédier aux dysfonctionnementsécologiques. L'approche territoriale consiste, quant à elle,en la mise en place d'ObservatoiresRégionaux de l'Environnement et duDéveloppement Durable (OREDD) et deComités Régionaux des Études d'Impact surl'Environnement. Pour ce qui est de l'approcheprogrammatique, elle est motivée par le soucide mener à bien les actions intégrées etcoordonnées assurant aussi bien laconsolidation des efforts et des acquis que ladurabilité des réalisations. Il s'agit notamment du Programme Nationald'Assainissement Liquide, celui de la gestiondes déchets ménagers et assimilés, leProgramme de mise à niveauenvironnementale des écoles rurales, desmosquées et des écoles coraniques et duProgramme national de prévention de lapollution industrielle et des risques. Concernant l'approche partenariale, elleconstitue l'un des piliers majeurs de lastratégie de proximité basée sur l'implicationdes acteurs locaux dans la mise en œuvre desprogrammes d'environnement et dedéveloppement durable. Cette approche s'articule autour de plusieursconventions dont les Conventions Cadres departenariat avec les régions, les Conventionsspécifiques de partenariat avec les provinceset le partenariat avec les ONG.

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3.2.2 Charte Nationale del’Environnement et du DéveloppementDurable

La Charte nationale sera mise en placeconformément aux Hautes OrientationsRoyales contenues dans le discours du Trônede 2009 où le Souverain avait appelé legouvernement à élaborer un projet deCharte nationale pour préserverl’environnement et répondre aux impératifsécologiques, induits par les effets majeurs etpressants en matière de développement.Cette implication royale constitue un pilierpolitique visant à renforcer les efforts dugouvernement en matière d’environnement.La Charte Nationale de l’Environnement et duDéveloppement Durable ambitionne de créerune dynamique nouvelle et réaffirmer que lapréservation de l’environnement doit être unepréoccupation permanente de tous et detoutes dans le processus de développementdurable du Royaume.

Les objectifs de la CNEDD sont :• Prise de conscience écologique collective etchangement de comportements• Fort engagement des différents acteurs• Sauvegarde de la biodiversité et de laqualité du patrimoine naturel et historique• Développement équilibré et amélioration dela qualité de vie et des conditions sanitairesdes citoyens La Charte instaurera les droits et devoirssuivants :• Le droit de vivre dans un environnementsain• Le devoir de ne pas porter atteinte àl’environnement et de le préserver pour lesgénérations futures• La garantie des droits environnementaux• Le recours pour faire valoir l’exercice desdroits et la sanction du non-respect desdevoirs

3.2.3 Plan National de lutte contre leRéchauffement Climatique

En conformité avec la Convention Cadre desNations Unies sur les ChangementsClimatiques, la Maroc a élaboré laCommunication Nationale Initiale en 2001 etla Seconde Communication Nationale en2009. Dans ces communications, desinventaires de projets d’adaptation etd’atténuation ont été réalisées.Par ailleurs, plusieurs plans nationaux ontdéjà engagé le pays sur une politique deluttre contre les changements climatiques et,dans le contexte des négociationsinternationales sur l’après-Kyoto, il estapparu important pour le Maroc de faireconnaître les mesures qu’il prendvolontairement en matière d’atténuation et lesmesures qu’il a déjà lancées ou qu’il prévoiten matière d’adaptation.Le Plan National de luttre contre leRéchauffement Climatique (PNRC) recense leportefeuille des actions gouvernementalesainsi retenues pour lutter contre leschangements climatiques. Le but de cerecensement est :• D’une part de permettre la visibilité et lacommunication sur ces actionsgouvernementales,• D’autre part d’initialiser et d’optimiser lepilotage interministériel nécessaire pour cesactions.Ce plan sera également utilisé pour lancer unedynamique territoriale de lutte contre leschangements climatiques à l’aide de PlansTerritoriaux contre le Réchauffement Climatique.

3.2.4 Portefeuille de projets MDP

Classé au 2ème rang à l’échelle de l’Afrique etpays leader des pays Arabe, le Marocdispose d’un portefeuille d’une soixantaine deprojets permettant une réduction des

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émissions de GES de l’ordre 8,4 millions TEqCO2/an.

Le Maroc a enregistré le premier projet à

- 2 projets approuvés sous réserve ;-16 projets approuvés par l’ANDau niveau NIP;-24 Autres projets en cours dedéveloppement.

l’échelle de l’Afrique, qui est le Parc Eolien deLafarge (10 MW, 28651 T Eq CO2/an) et quiest actuellement sujet d’une double extension(de 22 MW, soit 58073 T Eq CO2/an). LeMaroc a également enregistré le premierprojet Biomasse au niveau de l’Afrique et desPays du MENA, il s’agit du projet de laCOSUMAR (31653 T Eq CO2/an).

Plus des deux tiers des 43 projets examinéspar l’AND-MDP sont développés par lesecteur Publique et se déclinent par secteurcomme suit :

• Projets Energie Renouvelable : 38 %;• Projets Efficacité Energétique : 28 % ;• Projets relatifs aux déchets (Liquide/solide) : 25% ;• Projets de Biomasse Energie : 6% ;• Projets boisement/Reboisement : 3 %. L’ensemble des projets se déclinent comme suit :Par ailleurs, il est à noter que le Marocdéveloppe son premier projet MDPprogrammatique (PoA), il s’agit du projetrelatif aux déchets et qui concerne unedizaine de décharges. Le développement dece projet est appuyé par la BanqueMondiale.

Cinq projets enregistrés

Parc LaFarge Maroc de 10 MW

Parc éolien d’Essaouira 60 MW

Alimentation en électricité de foyers ruraux par des kits PV

Récupération et torchage du méthane de la décharge d’Oulja

Valorisation de la bagasse de la SURAC

28 651 T Eq CO2/an 150 026 T Eq CO2/an 38 636 T Eq CO2/an 32 481 T Eq CO2/an 28 864 T Eq CO2/an

28 651 T Eq CO2/an 150 026 T Eq CO2/an 38 636 T Eq CO2/an 32 481 T Eq CO2/an 28 864 T Eq CO2/an

Station d’épuration des eaux usées d’Agadir

Installation de centrales solaires pour la production de

la vapeur pour 8 unités/ANAFAP

Changement de combustible par la biomasse

Captage et brûlage du biogaz de la nouvelle décharge de Fès

Double extension du Parc éolien de l’usine La Farge Maroc

3 Parcs éolien de NAREVA (360 MW)

Projet de biomasse énergie de Cristal Lesieur

47275 Eq CO2/an

7 078 Eq CO2/an

27 494 Eq CO2/an

98 865 Eq CO2/an

58 073 Eq CO2/an

11 524 Eq CO2/an

Quatre PDD approuvés

Réduction des émissions de méthane de la décharge de Akreuch

Parc éolien de 140 MW à Tanger

Alimentation en Énergie Solaire de la station dessalement Tan Tan

Station d’épuration des eaux usées de Fès

75 947 Eq CO2/an 284 000 Eq CO2/an 16 922 Eq CO2/an

Neuf projets en cours de validation

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3.2.5 Nouvelle stratégie énergétique

Le Maroc connaîtra dans les années à venirun véritable bond en avant dans sondéveloppement économique et social avec laréalisation des grands chantiers lancés etprogrammés. Avec une agriculturemodernisée à travers le Plan Vert, uneindustrie redynamisée avec le PlanEmergence, un complexe phosphatiertransformé en hub mondial, desinfrastructures autoroutières, portuaires etaéroportuaires multipliées et étendues, leMaroc se développe à un rythme accélérépour assurer la prospérité et le bien-être desa population.Dans le scénario de base élaboré par lespouvoirs publics, cet élan de l’économienationale induit le quadruplement de lademande énergétique primaire et de laconsommation électrique qui passentrespectivement de près de 15 Mtep et 24GWh en 2008 à 43 Mtep et 95 GWh àl’horizon 2030 avec une puissance électriqueinstallée de 12 000 MW.Dans un scénario de rupture, la demandeélectrique monterait à 133 GWh en 2030avec une puissance installée de 20 000 MW.Globalement, de 2007 à 2030, laconsommation nationale de l’électricité seraitmultipliée par un minima de 4 et un maximade 6. Quant à la puissance électriqueinstallée, elle serait au même horizonmultipliée par 3,5.Pour faire face à cette situation, une nouvellestratégie énergétique a été élaborée enconcertation avec l’ensemble des opérateurssocioéconomiques du pays. Cette dernièrevise notamment à assurer la sécuritéd’approvisionnement énergétique et ladisponibilité de l’énergie au meilleur coût ets’articule autour des axes suivants :• Le développement des énergiesrenouvelables en portant à 18% leur

contribution dans la production électrique àl’horizon 2012, et à 42% de la puissancetotale installée à l’horizon 2020, incluant leprojet de concentrateur de puissance solaired’une capacité de 2.000 MW.• La promotion de l’efficacité énergétiquedans les secteurs de l’industrie, de transport etde l’habitat, ce qui permettra de réaliser deséconomies d’énergie de 12% à 15% en 2020et de près de 20% en 2030.• Le renforcement des capacités deproduction et l’amélioration de la gestion dela demande, afin de rétablir l’équilibre entrel’offre et la demande d’électricité durant lapériode 2008-2012.• La modification du mix énergétique nationalpar l’augmentation des parts du charbon etdu gaz naturel, réduisant ainsi celle desproduits pétroliers dans le bilan énergétiquede 60% à 40% à l’horizon 2030.La mise en œuvre de cette stratégienécessitera un investissement de l’ordre de150 milliards de dirhams, conformément à laconvention de partenariat signée, lors despremières Assises de l’énergie, entre leMinistère de l’Energie, des Mines, de l’Eau etde l’Environnement, le GroupementProfessionnel des Banques du Maroc etl’Office National de l’Electricité et l’annonceplus récente du projet de 2.000 MW géré parla « Moroccan Agency for Solar Energy ». Par ailleurs, l’option de l’énergie nucléairereste également envisageable à moyen etlong terme.

3.2.6 Nouvelle stratégie de l’eau

Malgré un contexte difficile caractérisé par larareté de la ressource, sa valorisationinsuffisante, et sa vulnérabilité auxchangements climatiques, ainsi que ladétérioration inquiétante de la qualité desressources en eau et les exigences dudéveloppement économique et social, le

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Maroc arrive à satisfaire ses besoins en eauet à soutenir son développement socio-économique grâce à une gestion intégrée desressources en eau. Pour la satisfaction de ses besoins futurs àcourt, moyen et long terme (2030), le Maroca mis en place une nouvelle stratégie dedéveloppement des ressources en eau baséesur six grands axes :

n A. Gestion de la demande et de lavalorisation de l’eau• L’économie d’Eau en Irrigation (2.4 Milliardsde m3/an) moyennant :

v Reconversion à l’irrigation localisée,amélioration des rendements des réseaux d’adductions,v Sensibilisation et encadrement desagriculteurs pour les techniques d’économies d’eau.

• L’économie d’eau potable, industrielle ettouristique (120 Millions de m3/an):

v Amélioration du rendement desréseaux, v Normalisation et incitation aurecours aux technolog ies appropriées d’économies d’eau, v Incitation au recyclage de l’eau

n B. Gestion et développement de l’offreNotre pays a déployé de grands efforts dansla mobilisation des ressources en eau, cesefforts seront poursuivis par la mobilisationde nouvelles ressources en eau à grandeéchelle à travers :• la réalisation d’une cinquantaine de grandsbarrages d’ici à 2030 (1,7 Milliards de m3) etde 1000 petits barrages ;• le transfert Nord-Sud pour le soutien dudéveloppement socioéconomique des bassinsde Bouregreg, Oum Er Rbia et du Tensift :1ière phase 400 Mm3/an à partir du Sebou,2ième phase 400 Mm3/an à partir duLoukkos-Laou ;

• Poursuivre la recherche et la mobilisationdes eaux souterraines notamment les eauxprofondes ;• Réaliser des projets de captage des eaux depluie.Par ailleurs, le recours à la mobilisation desressources non conventionnelles estinéluctable par:• le dessalement d’eau de mer etdéminéralisation des eaux saumâtres : 400Mm3/an• la réutilisation des eaux usées épurées : 300Mm3/an.

n C. Préservation et protection desressources en eau, du milieu naturel etdes zones fragiles• Protection de la qualité des ressources eneau et lutte contre la pollution :

v Accélérer le rythme de mise enœuvre des programmes nationauxd’assainissement et d’épuration deseaux usées, de prévention et de luttecontre la pollution et du plan nationalde gestion des déchets ménagers etassimilés v Assainissement rural

• Protection des nappes et reconstitution desstocks stratégiques • Sauvegarde et délimitation du Domainepublic hydraulique • Sauvegarde des bassins versants• Sauvegarde des zones humides et lacsnaturels • Sensibilisation sur la préservation et l’usagerationnel de l’eau

n D. Réduction de la vulnérabilité auxrisques naturels liés aux inondations etaux sécheresses• La prévision hydrométéorologique :Améliorer la connaissance dans le domainede la prévision hydrométéorologique et miseen place des systèmes automatiques de

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prévisions, d’annonce et d’alertes des cruesau niveau des grands bassins et des sitesvulnérables aux inondations.• La réalisation des travaux de protectioncontre les inondations :

v Parachever les actions retenuesdans le Plan National de protectioncontre les Inondations : objectif de 20sites protégés par an ;v Développer les mécanismesfinanciers (assurance et fonds decatastrophes naturelles).

• La lutte contre les effets de la sécheresse :plans de gestion de sécheresse par bassinhydraulique :

n E. Poursuite des réformes règlementaireset institutionnelles• Adaptation de la loi 10/95 et lapromulgation des textes d’application restants ;• Etudes juridiques, réglementaires etinstitutionnelles, études tarifaires, police del’eau.

n F. Modernisation des systèmesd’information et renforcement desmoyens et des compétences : réseaux demesures, recherche et développement,modernisation de l’Administration La nouvelle stratégie du secteur de l’eaudevrait permettre le soutien dudéveloppement du Maroc dans la durée, ensatisfaisant les besoins de la croissanceéconomique d’accompagner les grandschantiers engagés et en nous protégeant faceaux effets imprévisibles du réchauffementclimatique.En sus des investissements concernant l’eau etdéjà prévus dans d’autres plans, la nouvellestratégie va requérir un investissementadditionnel de 81 milliards de Dirhams sur lapériode 2009-2030.La mise en œuvre du plan d’actions prioritaireà court terme de la stratégie de

développement du secteur de l’eau, adémarrée par la mise en place de la loi definance 2010 selon les orientations de lastratégie. Cette mise en œuvre se fera dans lecadre de multiples conventions thématiquesen cours de finalisation à l’échelle provincialeavec l’ensemble des partenaires.

3.2.7 Plan de protection contre lesinondations

La récurrence des phénomènes extrêmes telsque les inondations et les sécheresses sontl’une des manifestations des changementsclimatiques et du réchauffement planétaire. Comme mesure d’adaptation, le Maroc aadopté le Plan National de Protection Contreles Inondations (PNPCI) dont un volet estconsacré au diagnostic des causes de cephénomène et un autre aux opérations deprotection. Pour cerner ce problème dans sa globalité, lespouvoirs publics ont mené une étudenationale de protection des villes et centrescontre les inondations. Cette étude a pour ambition d’avoir unevision synthétique et complète à l’échelle dela totalité du territoire national de l’ensembledes risques réels et potentiels d’inondationen vue de dégager et de planifier lesdifférentes mesures qui permettront d’y faireface. Ces mesures peuvent être physiques(réalisation d’ouvrages de protection telsque les barrages, les endiguements, lecalibrage et l’entretien des lits des coursd’eau ou les systèmes de lutte contrel’érosion, etc.) mais aussi préventives,réglementaires, organisationnelles ou encorede sensibilisation. Cette étude a permis d’inventorier 400 sitesqui ont fait l’objet de visites, d’études etd’analyses. Parmi ces sites, 50 ont été classésprioritaires, et traités jusqu’à cette date(décembre 2009).

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3.2.8 Nouvelle stratégie agricole :Plan Maroc Vert

Le contexte mondial marqué par la sécuritéalimentaire, le changement climatique, lahausse des prix des produits agricoles, laresponsabilisation des producteurs, la luttecontre la pauvreté a imposé au Maroc derevoir sa stratégie agricole dans un sens demise à niveau, de restructuration et deredéfinition des missions. C'est dans cetteperspective que le nouveau Plan Maroc Verta été élaboré et ce, pour rendre l'agriculturele principal moteur de croissance del’économie nationale dans les 10 à 15prochaines années. Ceci avec des retombéesimportantes en termes de croissance du PIB,de création d’emplois, d’exportation et delutte contre la pauvreté.La composante eau a été particulièrementanalysée dans le cadre de la nouvellestratégie compte tenu de sa rareté et de savulnérabilité aux effets des changementsclimatiques. Depuis les années 60, le Maroc adéveloppé avec succès son infrastructurehydraulique afin de garantirl'approvisionnement urbain et l'irrigationnécessaire au développement agricole etéconomique. En effet, la politique agricoleadoptée a focalisé l'essentiel de moyens sur lagrande hydraulique. Bénéficiant d'une visionà long terme et d'une part importante desbudgets publics, elle a pu donner lieu àd'importantes réalisations. Cependant, le tauxd'irrigation est encore parmi les plus bas de larégion, les pertes en eau sont élevées, laproductivité par hectare irrigué n'atteint pasencore le potentiel pour certaines culture et lem3 d'eau n'est pas suffisamment valorisé parles cultures à haute valeur ajoutée etl'intégration avec l'industrie. Les incitations àla gestion efficace et économe de l'eau ontencore une portée limitée et le prix de l'eaune reflète pas sa rareté. D’où la nécessité de

développer des systèmes d'irrigation et deproduction agricole plus efficients dans lesdifférents périmètres de gestion hydrauliqueà travers :• l'amélioration du service de l'eaud'irrigation;• la promotion des techniques d'irrigationéconomes et de systèmes de culturepermettant une meilleure valorisation del'eau.Dans ce sens, le Programme Nationald'Economie d'Eau en Irrigation (PNEEI)défini dans le cadre de la nouvelle stratégieagricole, a pour objectif principal laconversion massive de l'irrigation de surfaceet par aspersion à l'irrigation localisée sur unesuperficie de l'ordre de 550 000 ha sur unedurée de 15 ans, soit un rythme d'équipementde près de 37 000 ha/an. Cette superficie serépartie entre les périmètres de grandehydraulique et l’irrigation privée comme suit:• périmètres de grande hydraulique : 395090 ha avec un taux de conversion allant de4% pour Ouarzazate à 81% pour Tadla;• irrigation privée : 160 000 hacorrespondant à 50% de la superficieirriguée en gravitaire dans les zonesd'irrigation privée.

3.2.9 Halieutis : nouvelle stratégie dedéveloppement du secteur de la pêche

Halieutis est la nouvelle stratégie intégrée,ambitieuse et globale qui vise la mise àniveau et la modernisation des différentssegments du secteur de la pêche ainsi quel'amélioration de sa compétitivité et de saperformance. Elle ambitionne de valoriser de façonpérenne la richesse halieutique marocaine etde tripler le PIB du secteur d'ici 2020 pour enfaire un véritable moteur de croissance pourl'économie marocaine. Elle vise ainsi àaugmenter le nombre des emplois directs à

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115.000 contre 61.650 actuellement et àaccroître la valeur des exportations desproduits de la mer à plus de 3,1 milliards dedollars contre 1,2 milliard en 2007. Elle s’appuie sur trois principaux axes à savoirl'exploitation durable des ressources et lapromotion d'une pêche responsableimpliquant les pêcheurs considérés égalementcomme acteurs majeurs de développementdu secteur, le développement d'une pêcheperformante et de qualité, et le renforcementde la compétitivité à même de conquérir denouveaux parts de marché tant au niveaunational que mondial. Les trois axes de la stratégie halieutis sedéclinent en 16 projets : • quatre projets concernent la durabilité, • quatre projets portent sur la performance, • trois projets relatifs à la compétitivité et • cinq projets transversaux concernant lesactions prévues pour l’encadrement du secteur. En outre, Halieutis a mis l’accent sur un voletimportant à savoir la gouvernance du secteur.Ainsi, sur le plan institutionnel, elle a prévu la miseen place d’une gouvernance publique forte etmobilisatrice pour moderniser le secteurhalieutique. L’objectif ultime étant la mise en placed’un système de gouvernance sectoriellepermettant un transfert de pouvoir graduel auxrégions et au secteur privé. En parallèle, un travaild’organisation du secteur est lancé à traversl’organisation de la représentation professionnelleet l’encouragement d’une interprofession.

3.2.10 Déchets

Les efforts du Maroc en matière de gestion del’environnement urbain et péri-urbain ontpermis de définir un programme nationald’assainissement qui comporte deux volets :

n A. Assainissement liquide Le Programme National d’AssainissementLiquide (PNAL) a pour objectif d’augmenter le

taux de raccordement des eaux usées auréseau d’assainissement de 70 à 80% et deréduire la pollution domestique de 80% en2020 et 90% en 2030 et à traiter 100% deseaux usées collectées en 2030. Il consiste enune mise à niveau du service d’assainissement(réseaux d’assainissement et épuration) auprofit de 10 millions d’habitants. Les eauxusées seront ensuite réutilisées en agricultureet pour l’arrosage des golfs et autres espacesverts. Le potentiel d’eau épurée pourraitpermettre la création de petits projetsd’irrigation, d’une superficie globale de60.000 hectares.Les retombées attendues sont jugées trèspositives à divers niveaux, des recettes del’Etat, de la création d’emplois, de réductiondes risques sanitaires et surtout du recyclagedes eaux usées. Le coût global de ceprogramme est estimé à 50 et 80 milliards deDH respectivement aux horizons 2020 et2030.

n B. Déchets solidesLe Programme National des DéchetsMénagers (PNDM) cible quant à lui cetteautre grande source de pollution. L’objectif estd’atteindre à l’horizon 2021, un taux de 90%de collecte et de traitement des déchetsménagers. Le PNDM ambitionne aussi degénéraliser les décharges contrôlées àl’ensemble des agglomérations. Avec à la clél’organisation et la promotion de la filière de« tri–recyclage–valorisation». Il est ainsi prévud’atteindre le taux de 20% de récupérationdes déchets générés. Le coût global de ceprogramme est estimé à 37 milliards de DH.

3.2.11 Écosystèmes naturels

n A. ForêtsPour faire face aux différentes menaces quereprésentent les changements climatiques etles pressions socio-économiques pour la forêt

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Marocaine, une politique forte et rapided’adaptation s’impose. Elle concerne tant lalutte contre la déforestation que lereboisement. Dans un contexte deréchauffement et de rareté d’eau la réussited’une telle politique nécessite des moyenshumains et matériels importants et aussi unevéritable volonté politique.Dans ce sens, la stratégie, les études d'appuià la planification et le plan d'action élaboréspar le Haut Commissariat aux Eaux et Forêtset à la Lutte contre la Désertification ontpermis l'élaboration du Programme ForestierNational (PFN) en 1998 qui constitue le cadrestratégique de développement durable dusecteur forestier à l'horizon 2020. Il préciseles objectifs globaux et détaillés de lastratégie, les programmes prioritaires pour lescinq prochaines années pour atteindre cesobjectifs, les principales conséquences micro-économiques et juridiques, institutionnelles,financières, organisationnelles des choixproposés et les résultats attendus. Cettestratégie est fondée sur les principes de basesuivants :• enjeu stratégique de la forêt pour le pays; • cohérence entre les stratégies nationales dedéveloppement et la mise en œuvre desengagements du Maroc vis-à-vis desConventions de la CNUED (CCNUCC, CB,CCD),• durabilité des actions de conservation et demise en valeur des ressources forestières(prise en compte des besoins des générationsfutures),• approche intersectorielle qui tienne comptedes politiques de l’eau, de l’énergie, desparcours et de la montagne,• approche participative qui implique tous lesacteurs pour assurer le consensus etl’engagement sur les options et lesprogrammes.Cette stratégie consacre une placeimportante au renforcement des capacités

dont le secteur a besoin et à la sensibilisationdes citoyens sur les rôles majeurs de la forêtdans la société.Les objectifs globaux du Programme ForestierNational se déclinent comme suit :• protection des sols et la régulation des eaux ; • contribution au développement socio-économique des populations rurales ; • protection de la biodiversité et del'environnement ; • production de bois pour l'industrie etl'artisanat ; • production de services (paysages, détente etloisirs) pour les populations urbaines.

n B. Stratégie d’Aménagement et dedéveloppement des OasisL’espace oasien est qualifié aujourd’huicomme étant un milieu où la décompositionde la structure sociale traditionnelleconjuguée aux transformations du paysageéconomique débouche sur un processus dedégradation du milieu naturel. La question deprotection des oasis est une question d’intérêtnational, voire continental et constitue de cefait une priorité absolue.La question de l’eau qui est centrale dans laréhabilitation des oasis se trouve au c?ur despréoccupations du Schéma Nationald’Aménagement du Territoire (SNAT) qui faitde l’eau sa problématique majeure en ce sensqu’elle constitue un enjeu stratégique dedimension sociale, économique et écologiqueoù la composante territoriale, pourl’approcher, est fondamentale. Le cas desespaces oasiens est parfaitement révélateur.Ces espaces correspondent aux bassins-versants du Ziz-gheriss et de tout le Draa ainsique les régions intermédiaires, qui compteprès de 8 millions d’hectares, constituant laplupart des oasis du pays, avec près de 90%du patrimoine phoénicicole.La sauvegarde des oasis suppose, en effet, lamobilisation de l’ensemble des forces vives de

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ces espaces dans le cadre d’un projet nationaldes oasis. Et c’est dans cette perspective quele Département de l’Aménagement duTerritoire a engagé une étude pour ladéfinition d’une stratégie d’aménagement etde développement des oasis.Cette étude à pour objectif de placer les oasisdans une optique de développement durableet de mettre en place des mesures pourl’aménagement et la réhabilitation de cesespaces. Il y a alors nécessité de se doterd’une stratégie nationale qui permettra àl’aménagement du territoire de faire jouer lasynergie en vue de pouvoir agirconvenablement, mobiliser et interpeller lesautres acteurs.Parmi les constats de cette étude, on relève:• L’aggravation de pénurie d’eau qui résulted’un déséquilibre entre la capacité du milieuet l’augmentation des besoins ;• Le gâchis des ressources en eau du fait de lasuccession de la sécheresse et la multiplicationanarchique du pompage autour desanciennes palmeraies ;• Le système foncier est un facteur de blocageredoutable qui conduit parfois à l’abandon dela culture en des lieux d’excellente qualité ;• Le système traditionnel d’appropriation etde distribution de l’eau fige des situations derente inacceptables qui bloquent toutepossibilité d’amélioration culturale ;• Les 2% d’espaces cultivés sont malmenéspar le surpompage des nappes. Lesprélèvements effectués par les nouvellesexploitations installées en périphérie despalmeraies s’effectuent au détriment de lapalmeraie.• Les comportements traditionnels y résistentplus fortement qu’ailleurs. Tous les facteursjouent dans ce sens, forte ruralité :analphabétisme féminin élevé, carence deséquipements en tous genres.• La part des transferts venus des R.M.E.représente environ 60% des revenus

monétaires des oasis. Cet apport financierrégulier est donc - et de loin - la principalebase économique.Les actions stratégiques envisagées pour faireface à cette situation sont :• La reconversion progressive de l’agricultureoasienne par l’agriculture paysagère et ledéveloppement de l’agriculture – bio ; • La mise en place des conditions depromotion d’un tourisme oasien ; • L’action sur toutes les formes de gâchis del’eau, en inversant la posture par la dotationselon la demande et selon les vocations dechaque bassin ; • La réduction de la pression démographiqueau niveau de la palmeraie par laconsolidation des centres en terme deservices publics et des services d’intérêtéconomique général, pour qu’ils assurent unemploi de proximité et deviennent des lieuxde production de la valeur ajoutée ; • La sauvegarde des écosystèmes et lapréservation de la biodiversité en mobilisantla coopération internationale ; • La promotion et la mise en valeur du cachetarchitectural et du patrimoine local.Les mesures institutionnelles d’accompagnementprévues par cette stratégie sont présentées ci-après : • Renforcer la cohérence horizontale desprogrammes de développement en agissantau niveau des sous bassins identifiés sur labase de la quantité de l’eau imputable ; • Décentraliser et renforcer les capacités degestion du développement ; • Mener de pair une planification socio-économique et un aménagement du territoireen instaurant de nouveaux outils deplanification (Contrats-plans et contrats-programmes,).

3.2.12 Écosystèmes marins

Afin d’atteindre un développement durable

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des ressources halieutiques, une approche degestion du secteur par une visionécosystémique qui tient compte de la diversitéde la ressource, de son système d’exploitationet de sa gestion a été adoptée. A cet effet etpour relever les défis et assurer uneexploitation durable de ces ressources, leMaroc a mis en place une stratégie pourchacun des domaines suivants visant : • En matière des ressources halieutiques, il aété retenu :

v L’élaboration des plans de gestion des principales pêcheries selon des quotaspar espèce et par segment ;

v La mise en œuvre d’un programmede modernisation de la flottille de pêchecôtière ;

v La mise en œuvre d’un programmede villages des pêcheurs favorisant le bienêtre social ;

v Le renforcement de la recherchehalieutique nationale ;

v Le renforcement du suivi deressources halieutiques par la réalisation decampagnes en mer ;

v L’éradication des engins de pêchenocifs tels que le filet maillant dérivant ;

v L’implication de la profession dansla gestion des pêches à travers des plans sectoriels ;

v La ratification de la conventionFAO interdisant la pêche illicite ;

v L’encouragement d’une pêche enqualité et non en quantité à travers unemeilleure valorisation des produits de lapêche ;

v Le renforcement de lacoopération bilatérale et régionale afinde bénéficier du transfert de technologieNord-Sud et de mieux gérer les stockspartagés ;

v L’encouragement de l’aquaculture marine.

• matière d’impact de l’activité humaine surl’environnement marin, le Départementchargé de l’aménagement du territoire a misen place une vision intégrée pour lapréservation et la protection del’environnement marin et du littoral national.La priorité est donnée à :

v L’élaboration et l’adoption d’unnouveau projet de loi sur le littoral ;

v L’étude d’impact surl’environnement marin et le littoral, pour toutenouvelle activité humaine implantée ;

v La mise en place etrenforcement par le Département despêches maritimes d’un Réseau deSurveillance de la Salubrité du Littoral(RSSL) ;

v La mise en place d’un comitéinterministériel d’intervention en casd’accident en mer, notamment en ce quiconcerne les navires pétroliers et lesnavires transportant des produits chimiquesnocifs ;

v Le su iv i et la survei l lance desplages par le département del ’environnement et par le minis tèrede la santé ( Ins t i tut Nat ionald ’Hygiène) en actual i sant leursc lass i f icat ions annuel les à part i r desanalyses microbiologiques etchimiques ;

v La compétition au niveau desplages pour le label pavillon bleu. • En matière de Gestion Intégrée des ZonesCôtières (GIZC), au Maroc, le littoral nationalrecèle un potentiel biologique important, uneflore et une faune riches et variées, des sitesnaturels exceptionnels. Or, cet espace tantvital sur les plans biologique, humain, socio-économique et environnemental, suscite unecompétition entre plusieurs secteurséconomiques importants, notamment letourisme, le développement urbanistique, les

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activités de pêche et d’aquaculture, lesactivités balnéaires et de loisirs, les réservesmarines et parcs nationaux etc. Pourcontribuer à protéger cet espace, les actionssuivantes ont été préconisées :

v Mise en place d’une stratégied’aménagement intégrée du littoral ;

v Mise en place d’une stratégie pourla protection de la biodiversité, notammentpar le biais de la création d’aires marinesprotégées ;

v Etude du fonctionnement deszones côtières à travers une meilleureconnaissance du fonctionnement desécosystèmes marins, grâce à la réalisationdes campagnes en mer et à l’utilisationde la télédétection en appui à lamodélisation ;

v Etude du suivi du phénomène desupwellings et de leur impact sur la circulationmarine et les ressources halieutiques ;

v Protection des zones littoralessensibles, tels que les milieux lagunaires etles baies ;

v Renforcement de lacoopération dans le domaine desétudes océanographiques ethalieutiques ; à ce titre, il ya lieu deciter la participation du Maroc auxprojets : Carbocéan, Eurocéan, Encora,Istam, etc. • Dans le domaine des géosciences. Lesgéosciences constituent un domainefondamental non seulement pour laconnaissance des fonds marins et l’évolutiondu littoral, mais également pour l’étude dufonctionnement des écosystèmes marins et ladynamique des ressources halieutiquesnotamment les ressources démersales. A cetégard, les axes suivants ont une importancestratégique :

v Les études en matière degéoscience, qui visent la protection du littoral

contre tous les types de dégradation (érosionlittorale, recul du trait de côte, extraction desable à la fois à partir des dunes littorales etdes fonds marins etc.) ;

v La cartographie des fondsmarins et leurs liens avec la distributiondes communautés ichtyologiques etbenthiques ;

v Les é tudes sur l ’ é tendue dup la teau con t inen ta l mar in , a f in demieux cerner le s l im i te s de la zoneéconomique exc lus ive (ZE E ) denot re pays e t de ma î t r i se r sesr i ches ses .

3.2.13 Stratégie de développement deszones montagneuses

Les zones montagneuses abritent près du tiersde la population et disposent d’atouts naturelsdiversifiés avec plus de trois millions de terrespastorales et arables et 60% du patrimoineforestier. Toutefois, ces zones sont aussi desécosystèmes fragiles menacés par lesphénomènes d’érosion et de désertification ettrès vulnérables aux effets néfastes deschangements climatiques. En dépit desajustements apportés depuis une quinzained’années, les conditions de vie continuentd’accuser un retard considérable aggravantles écarts de revenus et de niveau de vieentre les populations urbaines et rurales. Lesattentes sont multiples : la nutrition, la santé,l’éducation, les infrastructures de base, l’eau,l’emploi, l’environnement… La stratégie globale de développement deszones montagneuses cherche à promouvoir ledéveloppement dans ces régions et trouverdes solutions d’adaptation aux effets deschangements climatiques. Celles-ci devronttoucher le volet économique, social etenvironnemental de chaque région et lagestion rationnelle des bassins hydrauliques.Les actions prévues dans le cadre de

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l’Initiative Nationale pour le DéveloppementHumain (INDH) seront renforcées dans lesrégions les plus démunies. Pour y arriver, legouvernement envisage de créer des pôlesde développement en s’appuyant sur lescapacités, les spécificités et les ressources dechaque région. Ainsi, la nouvelle stratégieinsistera davantage sur la convergence despolitiques publiques, notamment sociale, versles régions montagneuses, la coordination desinterventions et la complémentarité de cespolitiques. L’objectif est de permettre à lapopulation de ces zones de tirer le meilleurprofit des potentiels économiques et naturelsde leurs régions.A cet effet, le gouvernement a décidé unepanoplie de mesures dans le cadre destratégies, de plans sectoriels ou programmesde développement du monde rural. Parmi cesaxes, l’augmentation des subventionsconsacrées au fonds de développement ruralet l’orientation de ses activités en direction deprojets de développement intégré. Il s’agitprioritairement de renforcer les infrastructuresdu monde rural et de mettre en œuvre le planMaroc vert dans sa déclinaison régionale,notamment dans le domaine de la santé, del’éducation et du tourisme

3.2.14 Initiative Nationale deDéveloppement Humain : Lutte contrela pauvreté

Les changements climatiques ont un impactextrêmement élevé sur les populations les plusvulnérables en particulier celles qui vivent auseuil de la pauvreté. D’après le rapportgénéral des « 50 ans de développementhumain et perspectives 2025 », 4 millions deMarocains sont dans cette situation dont3 millions en milieu rural. La pauvreté touche spécialement les femmes,les enfants et les populations aux besoinsspécifiques.

Pour contribuer à éradiquer ce fléau, lespouvoirs publics ont opté pour undéveloppement durable basé sur despolitiques publiques intégrées s’inscrivantdans un projet global auquel toutes lescomposantes de la société doivent adhérer.L’Initiative Nationale de DéveloppementHumain se base sur les principaux axessuivants :• S’attaquer au déficit social en élargissantl’accès aux services sociaux de base,• Promouvoir les activités génératricesd’emplois et de revenus stables, • Adopter une action créative envers lesecteur informel, • Venir en aide aux personnes souffrant d’unegrande vulnérabilité ou ayant des besoinsspécifiques.• Dans un premier temps, l’INDH s’estintéressé au plus urgent et s’est attelé àrépondre aux besoins de la population la plusfragilisée dans quelques 360 communesrurales des plus pauvres et 250 quartiersdémunis dans le milieu urbain et périurbain. Toutes les composantes de la société ont étéinvitées à participer à la réalisation de cegrand chantier et à leur tête le gouvernementqui a élaboré un plan d’action pour la mise enœuvre de l’INDH. Ce plan définit le contexteet les enjeux de l’Initiative, les programmesélaborés, le financement, les modalitésd’exécution et le planning de la mise en œuvre.Le budget de l’INDH s’élève à 10 milliards dedirhams sur 5 ans. Selon le montage financierarrêté, le budget de l’État intervient à hauteurde 60% (6 milliards) et les collectivités localesà hauteur de 20% (2 milliards). Le reste, soitles 2 milliards de dirhams restants, est assurépar la coopération internationale. Parallèlement à cette initiative, le Maroc aentrepris plusieurs réformes institutionnellesallant dans le sens de la consolidation del’État de droit telles que le code de la famille,l’Instance Equité et Réconciliation (IER) ou

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encore les démarches en matière de luttecontre la corruption.

3.2.15 Autres programmes deprotection de l’environnement

n A. Programme national d’améliorationdu cadre environnemental de vie despopulationsCe programme vise à créer un processusd’envergure d’amélioration del’environnement urbain, au profit des

populations, dans une vision dedéveloppement urbain durable.Les objectifs de ce programme :• La propreté des villes ;• La création et l’entretien des espaces verts etrécréatifs ;• L’organisation de campagnes de nettoiementdes artères et des rues ;• L’embellissement des villes ;• L’organisation de campagnes de collecte etd’élimination des sacs en plastique ;• La sensibilisation et la communication.

Figure 15 : Pauvreté en 2004

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n B. Programme national de protectionet de valorisation de la biodiversitéLa biodiversité nationale est soumise àdiverses pressions naturelles ouanthropogéniques. La surexploitation desressources naturelles, la déforestation, lesurpâturage, l’urbanisation et la pollutionconstituent les causes majeures del’appauvrissement de la biodiversité auMaroc et l’extinction de certaines espèces.

Les objectifs de ce programme :• La gestion rationnelle et utilisation durabledes ressources biologiques ;• Le renforcement du cadre législatif etréglementaire ;• Le renforcement de la coopérationinternationale.Plusieurs lois et décrets régissent le domainede la protection de l’environnement, pour uneapproche législative concertée en faveur denotre environnement.

n C. Programme national de préventionde la pollution industrielle et des risques

La protection de l’environnement et de lasanté des citoyens passe par la réduction et lamaîtrise des rejets de substances et matièrespolluantes des différents secteurs d’activité.Ce programme porte sur la réalisation d’unétat des lieux, la préparation d’une stratégiede prévention de la pollution industrielle enétroite concertation avec tous les acteursconcernés et l’élaboration d’un plan d’actionsavec des objectifs quantitatifs à moyen etlong terme.

Les objectifs de ce programme :• L’élaboration et le renforcement du cadrejuridique intégrant des dispositions sur laprévention des risques, et leur gestionefficace et adaptée au contexte national etinternational.

• La mise en place d’une plate-formemultisectorielle pour la gouvernance de laréduction des risques de catastrophes ;• La prévention par la prise en compte des risquesdans l’aménagement du territoire, l’utilisation dusol et la construction et la réalisation de plans deprévention des risques (PPR)• Le développement de la surveillance et de laprévision par la réalisation de la cartographiedes risques et des systèmes d’information.

n D. Programme national de protectionde la qualité de l’air

La dégradation de la qualité de l’air estégalement l’une des préoccupations majeuresdu Département de l’Environnement comptetenu de son impact sur la santé des citoyensen milieu urbain et sur la dégradation del’environnement.Les objectifs de ce programme :• Renforcer le cadre juridique et institutionnelet les mécanismes de contrôle de conformité ;• Intégrer la composante environnementaledans les stratégies sectorielles (transport,industrie, artisanat…) et décliner les mesureset actions au niveau régional et local ;• Mettre en place des instruments incitatifséconomiques et financiers, renforcer lesinstruments existants (Ecotaxes, FODEP, FNE,…) et réaliser des actions et des projetspilotes.

n E. Plan directeur de reboisementCe plan définit les besoins en matière dereforestation en recommandant unprogramme prioritaire de reboisement de500 000 hectares de forêts en 10 ans.

n F. Plan national d’aménagement desbassins versantsCe plan a recommandé le traitement de 1,5million d’hectares sur 20 ans, au niveau de 22bassins versants prioritaires.

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n G. Plan directeur des aires protégéesCe plan a identifié plus de 150 sites d’intérêtbiologique et écologique, couvrant la totalitédes écosystèmes, sur une superficie quidépasse les 2,5 millions d’ha.n H. Le programme d’action national delutte contre la désertificationCe programme constitue le cadre stratégiquevisant à favoriser l’articulation et la synergiedes programmes sectoriels concourant à lalutte contre la désertification.

n I. Programme national «villes sansbidonvilles»Ce programme s’inscrit dans le cadre de lamise en oeuvre des Hautes OrientationsRoyales visant à lutter contre le déficit socialet à améliorer les conditions d’habitat et lecadre de vie pour les plus démunis et par làmême protéger leur environnement.La réalisation de ce programme, qui s’étalesur la période 2004-2012, concerneactuellement 83 villes et 298.000 ménages. Ildevra mobiliser un investissement d’environ25 milliards de dirhams, dont une subventionde l’Etat estimée à près de 10 milliards dedirhams.

n J. Le Fonds National de l’EnvironnementCe fonds a pour objet de :

• Contribuer au financement des programmesde dépollution des eaux domestiques (PlanNational d’Assainissement) et industrielle• Contribuer au financement des programmesde gestion des déchets solides• Prévenir et lutter contre la pollutionatmosphérique• Contribuer au financement des projetspilotes d’environnement et d’expérimentation.

n K. Le Fonds de Dépollution IndustrielleLe FODEP est un instrument incitatif quiencourage la mise à niveauenvironnementale à travers un appuitechnique et financier des entreprisesindustrielles ou artisanales.

Page 80: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

81

La réduction de la vulnérabilité auxchangements climatiques est considéréeparmi les priorités de la stratégie du Marocen matière de lutte contre le réchauffementclimatique et ce, pour deux raisons. Toutd’abord, l’existence de lacunes importantessur les manières de faire face aux impactset aux effets économiques et sociaux de ceschangements et ensuite, la fortedépendance de l’économie du pays desecteurs et ressources très sensibles auxvariations et changements climatiques, tels quel’agriculture, les ressources côtières, les ressourcesen eau et enfin les ressources forestières.Il en résulte que, pour le Marocl’adaptation aux variations et auxchangements climatiques, constitue lacomposante majeure dont dépend toutagenda politique visant un développementdurable.Pour conduire concrètement un telprocessus, une première étape consiste àmener des évaluations de vulnérabilité etd’adaptation afin d’identifier les dangers etles menaces actuels et d’identifier lesstratégies, les politiques et les actionsdestinées à faire face à la variabilité et auxchangements climatiques ainsi qu’à réduirela vulnérabilité future.Dans le contexte, il existe un ensemble decadres conceptuels généraux, d’initiatives,de mécanismes, d’aides financières etd’appuis techniques qui ont été élaborésafin de mener des évaluations devulnérabilité et de formuler des stratégiesd’adaptation.Cependant, avant d’entreprendre uneactivité quelconque d’évaluation devulnérabilité et d’adaptation, il convient dedéfinir les termes et les concepts qui serontutilisés. Les termes de vulnérabilité etd’adaptation peuvent souvent êtreinterprétés et utilisés de différentesmanières, ce qui, par la suite, pourra avoir

des répercussions sur ce que l’on vamesurer, comment on va le mesurer et quiva utiliser l’information obtenue. Il fautsavoir que la vulnérabilité est toujoursrelative, et non pas absolue, et doncl’évaluation du degré de vulnérabilité etdes capacités d’adaptation doivent fairepartie intégrante d’un processus social,institutionnel et politique ayantd’importantes conséquencessocioéconomiques et environnementales.D’une manière pragmatique, les évaluationsde vulnérabilité et des capacitésd’adaptation doivent donc prendre encompte les processus de développement enpremier.Au-delà des termes et des concepts, lechoix des cadres, méthodologies et desoutils pour comprendre et évaluer lavulnérabilité et l’adaptation auxchangements climatiques doit être guidépar une bonne compréhension duproblème, la prise en compte du contexteet une analyse des utilisateurs et de leursbesoins d’information.Dans la pratique, les objectifs desévaluations de la vulnérabilité et del’adaptation consistent à transformer lesdonnées en information pertinente puisl’information en actions.Dans le contexte «changementsclimatiques», trois grands types de cadrespeuvent actuellement être utilisés pourmener des évaluations de vulnérabilité etd’adaptation.• Le cadre proposé par le GIEC (Carter etal., 1994) est une approche descendante(«top-down») et prend comme point dedépart des scénarios de changementsclimatiques permettant d’identifier desimpacts par rapport auxquels sont définieset évaluées des mesures d’adaptation.• Le cadre proposé par le Programme desNations Unies pour le Développement

PROGRAMMES COMPORTANT DES MESURESVISANT À FACILITER UNE ADAPTATION

APPROPRIÉE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Page 81: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

82

(PNUD) avec l’«Adaptation PolicyFramework», (Lim and Spanger-Siegfried,2005) est une approche plus ascendante(«bottom-up») examinant les vulnérabilitésactuelles et futures, ainsi que les capacitésd’adaptation afin de définir des stratégiesd’adaptation qui feront l’objet d’un suivi.Cette approche, qui se veut flexible, met enavant la participation de tous les acteurs àtoutes les étapes.• Les lignes directrices proposées pour lesPlans d’Action Nationaux pour l’Adaptation(PANA) (Lignes Directrices Annotées – LEG,2002 ; UNFCCC/LEG, 2004) proposentégalement une orientation ascendante(«bottom-up»), où la vulnérabilité est le pointd’entrée et vise à améliorer les capacitésd’adaptation endogènes en fonction desbesoins urgents et immédiats des pays enmatière d’adaptation. L’approcheparticipative vise à contribuer à la définitionde la vulnérabilité, identifier la manière dontles populations font face à la variabilitéclimatique actuelle et enfin à participer auchoix des options d’adaptation à mettre enœuvre pour réduire la vulnérabilité actuelle etfuture.D’autres variantes des approches précédentesont été développées en l’occurrence laMatrice Impact Action adaptée auxChangement climatiques.Cette méthodologie empruntée àMunasinghe, M a été largement utilisée aulendemain du sommet de la terre de Rio (1992)pour intégrer les questions de l’environnementdans les plans de développement. L’approchepar la Matrice Impact Action peut être utiliséepour mieux comprendre les interactionsréciproques entre :a) les politiques de développement et leursobjectifs ;b) les secteurs vulnérables importants parrapport aux changements climatiques.Dans un premier temps, seront explorés les

effets des politiques de développement etleurs objectifs sur les secteurs vulnérables.Dans un deuxième temps, seront identifiés leseffets inverses des secteurs vulnérables sur lesaspects du développement durable.

4.1 Vulnérabilitédu Maroc aux changementsclimatiques

4.1.1 Méthodologies et outils desimulation d’évolution des changementsclimatiques

Les programmes et stratégies d’adaptationqui sont proposés ont pour objectif de releverles défis que posent les changementsclimatiques dans le contexte dudéveloppement durable.

n A. ClimatLa méthodologie adoptée permet de réaliserdes simulations d’évolution du climat et desimpacts sur les secteurs vulnérables du Maroc :• Les projections futures des changementsclimatiques ont été simulées par le modèleclimatique MAGICC. Il a été utilisé dans tousles rapports du GIEC pour établir lesévolutions de la température moyennemondiale et les changements du niveau desmers.• Pour cibler les répercussions de manière plusfine, un algorithme de régionalisation –SCENGEN – utilise une méthode de mise àl’échelle du climat (imbrication d’une librairiede données climatiques) produisant desinformations sur les changements climatiquessur une grille 5°x5° de latitude-longitude. Lesrésultats régionaux sont basés sur les sortiesde 17 modèles de circulation généraleutilisant le couplage atmosphère-océan(MCGAO).• Ces modèles de circulation atmosphérique,quelque soit leur degré de paramétrisation,

Page 82: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

83

ne permettent généralement pas de rendrecompte avec précision de l'évolution localede l'atmosphère ou de l'océan. Il faut alorsutiliser des méthodes de désagrégationspatiale (en anglais "downscaling"). Celle quia été adopté consiste à déterminer desfonctions de transfert calculées entre grandesurface et /ou à grande échelle de donnéesd’altitude et les climats de surface locales. Lesdonnées d’altitude sont celles issues desdonnées d’assimilation ou de la ré-analysedu National Center for EnvironmentalPrediction (NCEP) élaborées pour le casprésent (Région du Souss Massa) à l’aide dumodèle climatique HADCM3 et dont la mailleou cadran coïncide avec la zone de travail,et les données de surface sont celles qui sontobservées au niveau des stationsappartenant à cette même zone. L’approcheest statistique et consiste en une régressionmultiple.

n B. L’EauLe modèle conceptuel pluie-débit « WatBal »(bilan hydrique) appliquée aux stations dubassin permet de simuler les changementsdans l'humidité du sol et le ruissellement. Lesintrants au modèle sont les variablesclimatiques des postes du bassin, et lesparamètres globaux physiologiques (tels queles propriétés du sol et le taux d’occupationdes sols) issus des données physiques sur lebassin. Afin de déterminer les répercussions possiblesdes changements climatiques dans les sous-bassins, en première approche, les donnéessynthétiques des scénarios des modèles MCGde changement climatique seront utiliséescomme inputs au modèle « WatBal » quidéterminera l'impact de ces différentsscénarios sur les eaux de ruissellement etl'évaporation et donc des flux dans lesprovinces ou les sous-bassins définis dansl'étude.

n C. L’AgricultureLa méthode du downscaling a été retenueafin de disposer de séries journalières pour lapluviométrie et les températures maximales etminimales, pour quelques stations synoptiqueset climatologiques du pays. Cette méthodeest celle utilisée pour établir les projectionsfutures climatiques du Maroc.Partant de cette base de données sur l’étatfutur du climat du Maroc, des statistiquesclimatologiques pour chaque site ont étécalculées puis spatialisées par la méthodeoptimale du krigeage. Des analyses sur leschangements climatiques obtenus à l’échelledu territoire ont été réalisées pour leshorizons temporels 2030s, 2050s et 2080sdes variables agroclimatiques.

n D. Aspects socio-économiquesLa Matrice Impact Actions (MIA) a été retenuecomme méthode d’évaluation des impactssocio-économiques. Cette méthode se basesur l’évolution par étape vers ledéveloppement durable, le triangle dudéveloppement durable, la multidisciplinarité,la complémentarité entre optimalité etdurabilité. La construction de la Matrice pourle cas du Maroc est basée sur l’expression despoints de vue des partenaires de l’étude etdes recommandations et critiques du comitéde suivi.Les objectifs et les politiques dedéveloppement sont puisés dans les plans dedéveloppement et les différentes stratégiessectorielles, les études prospectives, le rapportdu millénium…. Il en découle les objectifs fondamentauxglobaux à travers les plans dedéveloppement :

v Maintien d’un taux de croissanceéconomique, soutenable ;v Assurer un taux croissant durevenu par tête d’habitant ;v Réduction de l’extrême pauvreté et la faim ;

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v Améliorer l’état de la sécuritéalimentaire ;v Améliorer l’état des ressourceshumaines ;v Tendance vers plus delibéralisation et d’ouverture sur leReste du Monde (RM) ;v Poursuite de la privatisation des

secteurs productifs.Les secteurs retenus comme vulnérables auxchangements climatiques

v Agriculture ;v Ressources en eau ;v Ressources forestières ;v Les écosystèmes côtiers fragiles ;v La santé des populations précaires.

4.1.2 Projections du climat

Les changements climatiques sontsusceptibles de porter atteinte à tous lessecteurs économiques du Maroc ainsiqu’à toutes les franges de sa populationen particulier les plus vulnérables d’entreelles.

n A. Evolution à l’échelle nationaleAprès avoir analysé les données climatiquesinternes et les avoir associées aux zonessélectionnées pour les comparer aux valeursactuelles observées au niveau des stations,une comparaison a été faite entre les résultats.

A.1 Cas des températuresLe tableau suivant présente les résultats de

cette comparaison :On note une grande disparité dans les écartsentre les données saisonnières du modèle etcelles observées, surtout au niveau des zonesde l’Oriental et du Sud (¢>0 qui indiquetempératures plus « chaudes »); les écarts sontvariables selon la saison au Nord mais plusstables et relativement bas au Centre (les ¢<0indiquent des températures plus « froides »).

A.2 Cas des Précipitations (cumul annuel)Les résultats de la simulation sont donnés dansle tableau suivant :

On note une grande variation spatiale desécarts ; les zones orientale et sud sesingularisent par des données du modèle(moyenne de toutes les données des MCGconsidérés) plus élevées que les donnéescourantes annuelles des stations. Ces zones secaractérisent dès le départ par leur humiditépar rapport aux autres zones du pays dans lemodèle. Paradoxalement le tangérois, partieseptentrionale de la grille, est sec dans lemodèle (¢=-4 4% qui correspond à un déficitd’environ 1mm/jour) ce qui, dans le contexte

climatique du pays, constitueune aberration.Ces différences entre lesdonnées du modèle et lesdonnées observées peuventêtre attribuées à la densitédes stations prises en compteau départ, aux périodes

HiverPrintempsEté Automne Hiver Printemps Eté Automne

8.115.826.418.39.8

18.028.819.8

1.5<∆<2.4

12.915.622.519.311.815.023.218.9

-1.1<∆<0.7

Données de Base Oriental Nord Centre Sud12.417.526.620.512.517.826.520.3

-0.2<∆<0.3

15.819.222.822.516.720.826.623.7

0.9<∆<3.8

Données observéesaux stations

Données du Modèle(CRU, NCAR)

Observations

Données de BaseDonnées observées (mm) aux stations

représentatives

Données du Modèle (CRU, NCAR) (mm)

Ecarts (mm)

Oriental140

210

+70 (+50%)

Nord720

405

-315 (-44%)

Nord720

405

-315 (-44%)

Centre236

188

-25 (-10%)

Sud59

87

+28 (-50%)

Sud59

87

+28 (-50%)

Tableau 23 : Ecarts (∆) entre données du CRU et données observées

Tableau 24 : Précipitations, Ecarts entre données du modèleet données observées

Page 84: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

85

historiques des séries mises à disposition, auxtechniques d’interpolation liées à la résolutionspatiale du maillage considéré, aux erreursaussi qui peuvent exister dans les séries dedonnées, aux diverses méthodes d’analyseutilisées par les développeurs de modèles,etc.A la lumière des ces petites imperfections liéesaux données de la base du modèle M/S(climatologies globales), on s’en est tenu, nonpas à considérer les quantités prédites dansleurs valeurs absolues, mais à étudier leurschangements (option « Change ») ouéventuellement les variabilités de ceschangements (option « S.D. Change) parrapport aux données de base, et ce en

fonction des scenarii socio-économiques etaux horizons temporels choisis.

A.3 Simulation en fonction des scénariossocioéconomiquesCette simulation a pour but de cerner lescontextes de changement des paramètresclimatiques régionaux en fonction desscénarios socio-économiques choisis.Les scénarios A1B-AIM (scénario deréférence) et B2-MES (scénario politique), ontété retenus.

F A.3.1 Changements de la température en2015s, 2045s et 2075sA l’échelle régionale, en fonction des

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Moyenne Annuelle °C 2015A1B

2045 2075

OrientalNord Centre Sud

17.119.317.620.1

17.919.918.220.5

18.020.018.120.7

19.221.019.421.7

19.221.019.421.7

21.022.422.023.0

20.421.920.422.5

B2 A1B B2 A1B B2

Tableau 25 : Estimation des moyennes annuelles de la température à l’aide des changements obtenus aux différents horizonstemporels et scénarios SRES

Figure 17 : Evolution des moyennes annuelles de température entre 1960 et 2099 suivant différents scénarios

Page 85: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

86

changements obtenus, nous obtenons lesrésultats suivants pour les moyennes annuellesdes températures :F A .3 .2 Changemen t s des moyennes

annue l l e s de la p luv iomé t r i e en2015s , 2045s e t 2075sComme pour le cas de la température, lesvaleurs des moyennes annuelles de la

pluviométrie au niveau des régionsmarocaines du modèle sont données dans lestableau et figure suivants :F A.3.3 Changements des moyennesannuelles de la pluviométrie en 2020,

2050 et 2080 dans le Souss-MassaLes figures suivantes présentent les résultatsdes scénarios de précipitations : leschangements des totaux saisonniers en %sont évalués sur la base de la période

Moyenne Annuelle °C 2015A1B

2045 2075

OrientalNord Centre Sud

14072023659

12168421053

13168422256

11862319754

12263420453

11756719045

11558919049

B2 A1B B2 A1B B2

Tableau 26 : Estimation des moyennes annuelles de la pluviométrie à l’aide des changements obtenus aux différents horizonstemporels et scénarios SRES

Page 86: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

87

standard 1961-1990, période dite deréférence puisque peu altérée par lechangement climatique (GIEC, 2001).

4.1.3 Impacts des changementsclimatiques

n A. Ressources en eauAu Maroc, les écoulements superficiels sonttributaires des précipitations. Les crues,généralement violentes et rapides, constituentl’essentiel des apports des cours d’eau. Enmoyenne, elles sont enregistrées sur despériodes de 5 à 15 jours pour les bassins du Sudet de 15 à 20 jours pour les bassins du Nord.

Les séries hydro climatiques générées et lesanalyses de scénarios vont être utilisées

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Figure 19 : Graphiques montrant les changements de précipitations selon différents scénarios et à différents horizons

Figure 20 : Evolution des volumes d'eau mobilisés et mobilisables

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88

comme intrants dans divers régressions pourd'autres analyses d’évaluation d’impactspossibles des changements climatiques.La figure ci-dessus montre l’évolution desvolumes d’eau mobilisés et mobilisable àl’horizon 2020. Source : Secrétariat d’Etat à l’Environnement

C’est d’ailleurs à ce moment que l’offre rejointla demande entraînant par la suite unesituation de pénurie d’eau.A.1 Cas du bassin versant du Souss-MassaLes taux de changements des précipitationsont été appliqués aux relations « Pluie-Débit »adoptées par l’Agence de Bassin Hydrauliquede la région du Souss Massa (zone pilote

étudiée), en vue d’obtenir les changementsfuturs dans les ressources hydriques :

A.2 Incidences sur les écoulements en eaudans le bassin du Souss MassaCes changements climatiques en termespluviométriques (inputs) et de pertes parévapotranspiration sous l’effet de

l’augmentation des températures,s’accompagneront de changements dans lesapports annuels d’eau.En utilisant les formules d’ajustement donnantles apports en eau en fonction de lapluviométrie, on obtient :

Tableau 27 : Evolution de la température et des précipitations dans les sous-bassins du Souss Massa

Tableau 28 : Résultats des changements climatiques globaux - Souss-Massa

Sous-bassins

Tamri-Tamraght

Haut-Souss

Souss rive droite

Souss rive gauche

Massa

Tiznit-Ifni

2020

0,25<∆T°C<0,40 -15<∆P/P%<-100,10<∆T°C<0,18

-7<∆P/P%<00,14<∆T°C<0,20 -20<∆P/P%<-150,10<∆T°C<0,14 -15<∆P/P%<-5

0,12<∆T°C<0,20 -10<∆P/P%<-7

0,14<∆T°C<0,16 -10<∆P/P%<-4

2050

0,40<∆T°C<0,80 -32<∆P/P%<-200,35<∆T°C<0,45 -32<∆P/P%<-200,40<∆T°C<0,50 -38<∆P/P%<-200,25<∆T°C<0,40 -38<∆P/P%<-200,30<∆T°C<0,55 -18<∆P/P%<-100,30<∆T°C<0,45

-10<∆P/P%<0

2080

1,00<∆T°C<1,50 -55<∆P/P%<-450,60<∆T°C<0,80 -60<∆P/P%<-350,60<∆T°C<0,80 -65<∆P/P%<-450,40<∆T°C<0,70 -60<∆P/P%<-300,60<∆T°C<1,00 -30<∆P/P%<-200,50<∆T°C<0,70 -30<∆P/P%<+5

ScénarioSRESA2B2

∆P/P%1 -5

-9,79

∆ETP/ETP%2 1,422,01

∆T°C3 0,530,7

2020

∆P/P%-18,82-13,27

∆ETP/ETP%4,324,13

∆T°C1,421,41

2050

∆P/P%-34,22-21,51

∆ETP/ETP%7,425,71

∆T°C2,522,44

2050

1 Taux de variations des précipitations2

Taux de variations de l’évapotranspiration potentielle3 Variation de température

Page 88: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

89

Cette déduction aux horizons temporelsconsidérés suppose que les coefficients de laformule « P – Q » d’ajustements restent

constants dans le temps quelque soient lestailles des échantillons considérés.

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Tamri Tamraght Haut Sous Souss rive D Souss rive G Massa Tiznit-Ifni

Limite inférieure-11.16-10.70-5.74-17.35-13.47-7.98-8.37

Limite supérieure-7.44-7.130.00

-13.01-4.49-5.59-3.35

Intervalle de variation du taux de changementdes apports annuels en eau ∆Q/Q en %Bassin

Tamri Tamraght Haut Sous Souss rive D Souss rive G Massa Tiznit-Ifni

Limite inférieure-23.81-22.82-26.26-32.97-34.11-14.37-8.37

Limite supérieure-14.88-14.27-16.41-17.35-17.95-7.980.00

Intervalle de variation du taux de changementdes apports annuels en eau ∆Q/Q en %Bassin

Tamri Tamraght Haut Sous Souss rive D Souss rive G Massa Tiznit-Ifni

Limite inférieure-40.93-39.23-49.24-56.40-53.86-23.95-25.11

Limite supérieure-33.49-32.10-28.72-39.04-26.93-15.974.19

Intervalle de variation du taux de changementdes apports annuels en eau ∆Q/Q en %Bassin

Horizon 2020

Horizon 2050

Horizon 2080

Page 89: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

90

A.3 Projections de ChangementsClimatiques au niveau du Maroc par BassinVersant

FA.3.1 PluviométrieLes figures suivantes présentent l’évolution dela pluviométrie par bassin versant et selon lesdeux scénarios SRES retenus (A2 et B2) :

FA.3.2 Température moyenneDe la même manière, une projection deschangements de température moyenne

annuelle a été réalisée. Les graphiques quisuivent en montrent les résultats :

Scénario SRES

A2B2

-5-9.79

-18.82-13.27

-34.22-21.51

∆Q/Q % 2020s ∆Q/Q % 2050s ∆Q/Q % 2080s

Selon le scénario A2, les bassins du nord-ouest (Bouregreg, Oum-Rbi, Sebou, Loukkos, et Al-Hoceima)

seront les plus affectés en terme de réduction de pluviométrie annuelle.

Dans le scénario B2, ce sont ces même bassins qui sont affectés mais à

moindre mesure.

Figure 21 : Evolution du changement de pluviométrie annuelle sur l'ensemble des bassins et par scénario

Dans ce scénario, la température moyenne annuelle dans le bassin du Draa Ziz et ceux de Oum-Rbi, Sebou et Moulouya vont s’élever de 4 à 6°C

au cours du siècle

En B2, là encore, les bassins du Draa Ziz et Moulouya sont les plus affectés avec des élévations de température

de 4 à5°C.

Figure 22 : Evolution des températures moyennes annuelles par bassin versant et par scénario

Page 90: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

91

F A.3 .3 Evapotranspirat ion potent ie l leEnfin, une projection des changementsd’évapotranspiration annuelle a été réalisée.

Les graphiques qui suivent en montrent lesrésultats :

n B. AgricultureAu Maroc, l’agriculture a depuis toujours étéconsidérée comme un secteur clé jouant unrôle central sur le plan économique et social.Elle a pris une importance indéniable danstous les plans de développement nationauxentrepris par l’état depuis l’indépendancevisant essentiellement sa modernisation et sonextirpation des effets incessants des aléasclimatiques.La modernisation de l’agriculture menée au fildes ans, a privilégié cependant le secteurirrigué au dépend des zones bour dont lesrésultats sont restées en-deçà des effortsdéployés.

B.1 Scénarios de changements climatiquesglobaux relatifs à la pluviométrie et àl’évapotranspiration

F B.1.1 L’horizon 2020s (2010-2039)Les deux scénarios A2 et B2 annoncent unelégère tendance à la baisse de la

pluviométrie annuelle avec une diminutionmoyenne de l’ordre de -5.7% selon A2 et -8.7% selon B2 par rapport au niveaupluviométrique annuel actuel.L’évapotranspiration potentielle annuelleaccusera quant à elle une hausse de +2.5%et de +3.0% respectivement pour A2 et B2.

FB.1.2 L’horizon 2050 (2040-2069)La pluviométrie annuelle baissera de -18.2%selon A2 et de -14.5% selon B2.L’évapotranspiration potentielle annuellecontinuera à augmenter pour atteindre+8.5% et +8.3% pour A2 et B2.

FB.1.3L’horizon 2080 (2070-2099)La pluviométrie annuelle baissera de -27.9.%selon A2 et de -21.3% selon B2.

L’évapotranspiration potentielle annuellecontinuera à augmenter pour atteindre+9.4% et +8.4% pour A2 et B2. S

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L’évapotranspiration s’accentuera dans tous les bassins au nord du Sahara d’ici

2050 (105-110%) et davantage en 2080, principalement le Draa Ziz et tous les bassins au nord du Tensift.

Pour ce scénario, le changement est moindre mais affecte les mêmes bassins que pour le scénario A2.

Figure 23 : Evolution du changement de l'évapotranspiration annuelle en %

Page 91: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

92

Les graphiques qui suivent décrivent larépartition de ces changements par bassinversant :

B.2 Indice de satisfaction en eau des culturesLa hausse de l’Evapotranspiration potentielleannoncée par les modèles aura desincidences sur les besoins en eau des cultureset par voie de conséquence sur les apports eneau en termes d’irrigation. Pour illustrer lesniveaux de stress hydrique que subiront lescultures végétales vis-à-vis de ces

changements, il est important d’analyserl’indice de satisfaction en eau représenté parle rapport ETR/ETM (=WSI, en anglais), avec

ETR : évapotranspiration réelle et ETM :évapotranspiration maximale, ces deuxvariables étant étroitement lié au type deculture considérée.Les graphiques suivants illustrent les évolutionsfutures de l’indice de satisfaction en eau pourles cultures de l’orge et du blé au niveau desbassins versants du pays :

Figure 24 : Changements dans la pluviométrie et l’évapotranspiration annuelle selon A2 (gauche) et B2 (droite)

Figure 25 : Evolution de l'indice de satisfaction en eau des cultures (blé et orge)

Page 92: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

93

B.3 Le bilan hydriqueLe bilan hydrique exprime la différence entreles apports naturels (pluviométrie) et lespertes par évapotranspiration réelle.Les histogrammes ci-après décrivent ladifférence absolue entre le bilan hydriqueactuel et le bilan hydrique projeté. Les valeursindiquées traduisent la quantité d’eausupplémentaire à apporter ou à mobiliserpour combler le déficit en eau.Les apports nuls indiquent une stationnarité dansle bilan hydrique par rapport au bilan hydriqueactuel (1961-2000). Nous rappelons la relationsuivante : 1mm= 10 m3/ha et 100 ha =1km2.

B.4 Le rendement agricoleLes rendements ont été simulés pour l’orge etle blé en conditions pluviales. Sur lesgraphiques suivants figurent les taux dechangements (en %) des rendements de cescultures par scénario de changementclimatique par rapport au rendement actuel(fonction de WSI) :

B.5 Synthèse des impactsLe tableau qui suit donne une synthèse desimpacts des changements climatiques surl’agriculture (blé et orge) et ce, à l’échelon national.

SE

CO

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NA

LE A

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S

Figure 27 : Changement relatif du rendement agricole en % (orge et blé)

Figure 26 : Evolution de la variation des apports d'eau en mm (blé)

Page 93: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

94

B.6 Plus spécifiquement pour le bassin versantdu Souss-MassaLes sous bassins Souss et Massa sedémarquent nettement par rapport auxautres en présentant des changements detempératures supérieures. La période 2080connaitra une certaine accélération dans lahausse des températures sur tout le bassin.Par rapport à la pluviométrie actuelle, leSouss et le Massa présentent des niveaux devariation > 20% en 2050, dépassant 35% àla fin du siècle. Les autres bassins ne sont pasépargnés.

Pour le Souss et le Massa, les taux dechangement de la demande climatiqueannoncée dépassent en moyenne 5%(sachant que 1% est équivalent dans cesrégions à 15 jusqu’à 20 mm). Les autresbassins présentent des histogrammes moinsélancés.Les incidences des ces changements sontmultiples :• Les contraintes majeures affectant le secteurde l’eau quant à la disponibilité de l’eausouterraine et de l’eau de surface pour

l’irrigation vont s’amplifier : lesconsommations vont augmenter alors que larareté de l’eau va se manifester de plus enplus;• Au vu des usages multiples actuels de l’eaumobilisable qui va tendre à s’amenuiser, desperspectives de conflits rudes se dessinent.• Les taux de recharges des aquifères vontchuter dans les mêmes rapports que lesprécipitations.• Les niveaux de pertes directes parévaporation vont atteindre des taux record.

F B.6.1 Incidences sur les rendementsLes histogrammes qui suivent décrivent lespourcentages de changements desrendements pour les différentes culturescéréalières :

2020

Blé

Orge

2050 2080

Les rendements enregistreront une légère baisse ne dépassant pas -5% selon A2 et -4% selon B2. Les besoins en eau d'irrigation : les modèles annoncent des stress bien marqués au niveau des BV de Oum Errabia, Moulouya, Tensift et Draa. Cependant, par rapports aux apports actuels, les besoins futurs restent stationnaires.

L'orge connaîtra une réduction insignifiante des rendements : la baisse ne dépasse pas -4% selon A2 et elle est quais nulle à légèrement positive selon B2

Le rendement du blé enregistrera une tendance à la baisse : le BV d'Oum Errabia subira la plus importante réduction à -15% par rapport au rendement actuel. Les autres BV enregistreront une baisse qui est voisine de -10%. Au plan irrigation, le blé nécessitera un complément en eau au niveau des BV d'Oum Errabia, Bouregreg, Moulouya, Draa-Ziz et Tensift. Pour les BV Al Hoceima, Loukkos et Sebou, les déficits hydriques demeurent stationnaires durant le cycle du blé.

Le bilan hydrique du blé présentera un déficit qui touchera les BV Sebou et Tensift. La pratique du blé en irrigué nécessitera une mobilisation de +19 mm à Sebou et de +58 mm à Tensift selon A2. B2 exigera +3 mm sur Sebou et une quantité supplémentaire de 45 mm sur Tensift.

Le scénario A2 prévoit une chute des rendements dépassant -10% sur les BV d'Oum Errabia, Loukkos, Moulouya, Sebou et Tensift et un peu moins pour les autres BV. B2 annonce une baisse moins sévère : Oum Errabia présente la projection la plus défavorable avec une diminution de l'ordre de -10%.

Pour le scénario A2, on a à l'échelle nationale une baisse de -28% dans les rendements avec un maximum pour Oum Errabia. B2 prévoit une diminution de moitié des taux de A2.

Tableau 29: Synthèse des Impacts des changements climatiques à l’échelon national sur l’agriculture

Page 94: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

95

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NG

EM

EN

TS

CLI

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TIQ

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S

Jusqu’à la fin du siècle, la chute des rendements annoncée est en

moyenne égale à 20%.

Les taux de chute dans les rende-ments du blé ne commencent à être perçus qu’à partir de la deuxième

moitié du siècle.

Le maïs par contre connaîtra en 2080 des réductions significatives dans ses

rendements avec des niveaux de perte voisins de 50% dans le Massa, et entre 40% et 20% dans les autres régions.

La régression des rendements est pro-gressive, rapide quand on avance dans le siècle, régulière à l’échelle de tout le

Bassin.

Le Massa connaîtra vers la fin du siècle les chutes de rendements les plus

élevées (> 30%).

Les modèles annoncent des chutes de rendements différenciées : Massa se démarquant avec une réduction de

34% à l’horizon 2080, suivi de Souss -30% - sc. A2.

Le modèle annonce une augmentation dans les rendements pour Tiznit en

2020s sc. B2 (+20%) !

Tableau 30: Incidences sur les rendements de différentes cultures - Souss-Massa

Page 95: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

96

FB.6.2 Incidences sur l’irrigationLes apports en eau sous forme d’irrigationsous l’effet du réchauffement d’une part et dela réduction de la pluviométrie d’autre part,vont s’accroître au cours du temps.Ces apports sont présents dans le modèlepour stabiliser et optimiser les rendements encontrecarrant les effets négatifs deschangements climatiques. Les quantitésspécifiées dans les graphiques suivants sont

estimées par rapport aux besoins réelscumulés de la culture considérée durant soncycle végétatif.

Les réductions de rendements sont régulières et très voisines aux différents

horizons sur tout le bassin, excepté pour Massa qui accuse une réduction brutale dès l’horizon 2020 (7% pour A2 et 12% pour B2) et 32% en 2080.

Les chutes de rendements sont régu-lières et rapides variant entre 1% et

6% en 2020s, 16% et 32% en 2080s - sc. A2

La réduction des rendements atteindra 35% au niveau de Massa, 31% pour

Souss , à la fin du siècle.

Le maximum de réduction 32% se situe à Massa en 2080, suivi de Souss avec

28%.

Le maximum de réduction 32% se situe à Massa en 2080, suivi de Souss avec

28%.

Page 96: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

97

n C. Impacts sur la ForêtL’impact des changements climatiques, selon lescénario probable du rapport du GIEC, sur laforêt Marocaine peut être perçu sur plusieursaspects, et de la manière suivante :• Le manque d’eau et l’augmentation destempératures moyennes vont se traduire pardes stress hydriques sur la végétation d’unemanière générale. Ces conditions caractérisentles étages bioclimatiques (EB) Sahariens (Sh),

Semi Arides (SA) et Arides (A).• La conséquence immédiate qui va s’installerprogressivement est le phénomène dedésertification qui va gagner sur le territoire.En d’autres terme, les étages bioclimatiquesvont remonter vers le nord en gagnant duterrain qui sera libéré par les espèces quin’auront pas pu résister au stress hydrique etqui auront à leur tour migré plus au nord à larecherche de fraîcheur et d’humidité. S

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Pour le Blé, c’est globalement au niveau du Souss et du Massa que les apports

seront les plus grands (+150mm en 2080 en sus des besoins standards du

blé #entre 250 et 300mm) et au niveau de Tiznit qu’ils seront les plus réduits

Les apports complémentaires s’accroissent progressivement : Les sous bassins Souss et Massa demeurent les

plus voraces en eau.

Par rapport à la luzerne, les agrumes expriment les mêmes compléments en eau alors que leur valeur ajoutée agri-

cole est nettement plus intéressante.

Même constat que pour les agrumes.

Même observation que pour les cultures précédentes.

Tableau 31: Incidences sur les apports en eau (irrigation) - Souss-Massa

Page 97: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

98

• Or, même le Nord du Maroc réputérelativement plus humide sur le planpluviométrique n’échappera pas à cephénomène de désertification. Il sera moinsaccentué que dans le sud et le centre du paysmais il gagnera du terrain lentement etprogressivement au fil des ans.Finalement l’image probable de ce scénariose traduira par un rétrécissement voiremême une disparition des aires écologiquesdes espèces des étages bioclimatiques dehaute montagne (HM), humides (H) et semi-humides (SH) et un élargissement, aucontraire, de celui des EB (Sh, A et SA) quigagnera du terrain.Les prémisses de ce scénario sont visibles etmême mesurables sur notre forêt depuisquelques décennies déjà et gagnent de plusen plus de terrain :• La régénération naturelle des différentesespèces, feuillues et résineuses, de notre forêtqui est devenue presque statique depuisquelques décennies, par arrêt de larégénération naturelle, qui ne retrouve plusses conditions favorables d’autrefois, vas’accentuer pour devenir absente totalement.Ce qui signifie que certaines espèces, les plusvulnérables notamment, disparaîtrontdéfinitivement lorsque l’arbre mère auradisparu d’une manière ou d’une autre.• Ainsi, les premières espèces qui vontdisparaître dans le Rif seront : Le Sapin deTalasemtante, le cèdre de Tizi Ifri, le chêneliège de la nappe numidienne ensuite le cèdrede Ketama. Ces espèces seront remplacéespar le thuya, le caroubier, le genévrier rouge,

le pin d’Alep qui sont des espèces adaptées àla sécheresse et au stress hydrique. • Les principales espèces du rif oriental vontse déployer vers le rif central où ils vontconstituer des îlots épars avant d’occuper toutle rif occidental. • Les premières espèces qui disparaîtront dansle Haut Atlas seront : Le Genévrier thurifère,les reliques de chêne liège. D’autres espècesproliféreront telles que le pistachier de l’Atlas,le thuya, les genévriers rouge et oxycèdres etle caroubier.• Par contre, il faut s’attendre pratiquement àune remontée vers le centre du pays desespèces des zones arides, semi-arides etsahariennes notamment de l’acacia radiana,du genévrier oxycèdre et du genévrier rouge,du caroubier, du thuya, l’oléastre etl’apparition de l’alfa et surtout de l’arganier,particulièrement dans les plaines du Souss, duHaouz, de Abda, de Chiadma, et deDoukkala. L’arganier suivra dans sa remontéevers le nord et le centre de la zone côtièrepour bénéficier de l’hygrométrie de l’air.

n D. Impacts socio-économiquesLes secteurs socioéconomiques sont enrelation interactive avec les principauxaspects de la vulnérabilité et l’adaptation auxchangements climatiques.

D.1 Situation avec changements climatiquesnaturelsLe tableau suivant donne la situation (S0) del’impact sur les secteurs socio-économiquesvulnérables dû aux seuls facteurs naturels :

Situation S0.

Domaines de vulnérabilitéEconomique

(1)

Agriculture

-1 -1-1-2 -2

Ressourcesen eau

Ressourcesforestières

PopulationSanté

(2) (3) (4) (5)

RN/Environnemental Social

-3 : effet/impact négatifsévère (indésirable)

1 : effet positif faible(souhaitable)

-2 : effet/impactnégatif modéré

2 : effet positif moyen

-1 : effet/impact négatif faible

3 : effet positif fort.

0 : pas d’impact-3 : effet/impact négatifsévère (indésirable)

1 : effet positif faible(souhaitable)

-2 : effet/impactnégatif modéré

2 : effet positif moyen

-1 : effet/impact négatif faible

3 : effet positif fort.

0 : pas d’impact

-3 : effet/impact négatifsévère (indésirable)

1 : effet positif faible(souhaitable)

-2 : effet/impactnégatif modéré

2 : effet positif moyen

-1 : effet/impact négatif faible

3 : effet positif fort.

0 : pas d’impact

-3 : effet/impact négatifsévère (indésirable)

1 : effet positif faible(souhaitable)

-2 : effet/impactnégatif modéré

2 : effet positif moyen

-1 : effet/impact négatif faible

3 : effet positif fort.

0 : pas d’impact

Tableau 32 : Situation S0 de l'impact sur les secteurs socio-économiques vulnérables Légende :

Page 98: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

99

F D.1.1 Pour l’agriculture (-1)L’impact se manifeste par la baisse de laproduction/productivité de l’agriculturesurtout pluviale, par l’extension des culturessur les terres marginales, par l’irrégularité desprix perçus par les producteurs, par un retourà l’investissement faible, donc peu d’avance àla terre et aux cultures (moins d’intrants, telsles fertilisants, les semences sélectionnées,l’irrigation), voire une décapitalisation.Irrégularité des précipitations dans le temps etdans l’espace est un élément impactant.L’assurance risque est peu répandue ce quirend les paysans des zones marginales dansun état précaire.

F D.1.2 Pour les ressources en eau (-2)Une demande croissante de l’eau àusage domestique, industriel et agricoleen l’absence de marché de l’eau à usageagricole, n’incite pas à l’économie del’eau. La concurrence entre les secteursaccroit la pression sur l’eau (Politiquestouristiques, urbanisation, industriesconsommatrices d’eau …).La production et l’exploitation desressources en eau devient de plus enplus coûteuse…

F D.1.3 Pour les ressources forestières (-2)On fait face à une demande croissanteen sources d’énergie (bois de feu), ensources alimentaires animale et humaineet en terre (défrichement). Les incendies,les maladies, l’extension del’urbanisation, le cloisonnement desforêts qui facilite leurs exploitations parles riverains, l’infrastructure auto-routière sont autant d’éléments influantsur la forêt

F D.1.4 Pour la santé (-1)Certaines maladies telles les maladiesrespiratoires, maladies à transmission

vectorielle et maladies hydriques sontperçues comme maladies devenuesendémiques mais qui risquent d’êtreaggravées à cause des changementsclimatiques naturelles. En l’absence decouverture sanitaire en milieu rural etdans les zones éloignées, l’encadrementinsuffisant et le manque de moyensfinanciers, ce qui rend la population àrevenu modeste est plus vulnérable, parexemple en vagues de chaleur et defroid qui emportent les plus fragiles. Enoutre, l’apparition de nouveaux virusconstitue une menace pour la populationà faible revenu.

F D.1.5 Pour la population (-1)Les données montrent que la pauvreté est unphénomène à dominance rurale (22% deruraux) qui a tendance à s’urbaniser (7,9% enville) en raison notamment de l’importance del’exode rural dans un contexte de faiblecroissance économique. En 2000-2001, lepays comptait 3,6 millions de ruraux pauvres.La situation qui s’était améliorée de 1985 à1990 (le nombre de pauvres ruraux étaitpassé de 3,3 à 2,4 millions), s’est à nouveaudétériorée avec la mise en œuvre du pland’ajustement structurel. Le taux de pauvretérurale est passé de 18% en 1990 à 28,2% en2000. Cette accentuation de la pauvretérésulte de la faiblesse de la croissanceéconomique (croissance négative en termesréels) mais aussi d’une augmentation del’inégalité, propre au milieu rural, etresponsable pour plus de 30% de cettedégradation.

D.2 Situation avec changements climatiquesinduitsLe tableau suivant compare la situation (S0) etS1 de l’impact sur les secteurs socio-économiques vulnérables dû aux facteursde CC induits :

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Page 99: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

100

F D.2.1 Pour l’agriculture (-2)L’agriculture, qui utilise plus de 80% desressources en eau mobilisées du pays, seraitla plus affectée à travers :• l’accroissement des besoins en eau descultures irriguées ;• la réduction de la durée des cyclesvégétatifs des cultures ;• la réduction des rendements des céréalespouvant atteindre 50% en année sèche et10% en année normale ;• l’érosion plus forte entraînant une plusgrande dégradation des sols ;• la salinisation des aquifères et des sols côtiers,handicapant l’agriculture des plaines littorales;• le déplacement de la zone aride vers lenord.

F D.2.2 Pour les ressources en eau (-3)Les changements probables du climatauraient en premier lieu un impact potentielsignificatif sur le cycle de l’eau et ladisponibilité des ressources en eau au Maroc.Cette évolution pourrait induire les impactssuivants :• Le potentiel en eaux renouvelables risquede diminuer en relation avec l’augmentationprévue de la température et par suite del’évaporation qui représente déjà plus de 80% des précipitations. Ce potentiel, qui étaitestimé à 29 milliards de m3 en 2020, ne seraitplus que de 25.5 milliards de m3. Les eauxmobilisables seraient de 17 milliards de m3 aulieu des 20 milliards considérés actuellement(13.6 pour les eaux de surface et 3.4 pour les

eaux souterraines) ;• La demande en eau risque, avec destempératures plus élevées, de croîtrenotamment en agriculture irriguée ;• Les débits des eaux superficielles etsouterraines subiraient une baisse de l’ordrede 10 à 15% en 2020 par rapport à 2000;Les conséquences de cette baisse et dudérèglement des précipitations pourraient sematérialiser par :• Une accentuation du stress hydraulique dupays : le capital-eau par habitant serait de682m3/habitant/an au lieu de 775m3/habitant/an dans l'hypothèse d'absencede changements climatiques;• Une réduction de la capacité des barrages(précipitations concentrées et envasementaccéléré par une érosion accentuée) ;• Une accentuation de la baisse des niveauxdes nappes phréatiques et une augmentationde la salinité de leurs eaux en zone côtièresuite à l’élévation du niveau de la mer;• Un dérèglement du régime des oueds et unedégradation de la qualité de leurs eaux,notamment ceux recevant des rejets(domestiques et industriels) bruts.

F D.2.3 Pour les ressources forestières (-3)Les changements climatiques futurs auront unimpact direct et beaucoup plus marqué sur lefonctionnement des écosystèmes terrestres etdes zones humides. L'augmentation de latempérature contribuerait à une décroissancede la productivité et à un déplacement deslimites de la végétation vers les zones Nord.On observera donc une désertification

Situation S0.

Domaines de vulnérabilitéEconomique

(1)

Agriculture

-1 -1-1-2 -2

Situation S0. -2 -2-2-3 -3

Ressourcesen eau

Ressourcesforestières

PopulationSanté

(2) (3) (4) (5)

RN/Environnemental Social

Tableau 33 : Situation avec changements climatiques induits

Page 100: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

101

progressive du pays.Les écosystèmes des zones humides,fortement tributaires des niveaux d’eauseraient affectés par les changementsclimatiques et l’élévation future du niveau dela mer. Ces nouvelles conditions modifieraientla disponibilité de l’eau et influenceraientfortement les fonctions écologiquesfondamentales de ces systèmes, telles que larégularisation des régimes hydrologiques etla fonction d’habitats pour la flore et la faune.

F D.2.4 Pour la santé (-2)Les changements climatiques n’affecteront pastoutes les régions de la même façon. Alorsque les populations marginalisées seront plusvictimes de propagation de ces maladies, lesrégions rurales seront affligées par desproblèmes de qualité et de quantité d’eaurésultant d’inondations et de sécheresses etprincipalement dans les régions où lasubsistance est intimement liée aux ressourcesnaturelles (p. ex., l’agriculture, la foresterie etles pêcheries).

F D.2.5 Pour la population (-2)Les changements climatiques pourraientengendrer un déclin économique, des

ruptures sociales et des déplacements depopulation. Les impacts des changementsclimatiques, en particulier la sécheresse, sur lapopulation se manifestent au niveau de lasécurité alimentaire, de la qualité de vie, et dela désagrégation sociale, avec commecorollaire l’éco-exode rural. Ces impactspeuvent également émaner de l’accentuationdes conflits entre les utilisateurs de l’eau lorsdes périodes de sécheresse. Cette situation serépercute sur le revenu des agriculteurs quidevient instable et les expose à un risqueélevé de pauvreté. La distribution de cesimpacts est souvent inégale, les groupes lesplus vulnérables sont généralement les petitsagriculteurs et les populations les pluspauvres du monde rural.Les conditions d’alimentation en eau, déjàprécaires dans le monde rural, favorisent ledéveloppement de maladies hydriques, quisont exacerbées lors des périodes desécheresse.

D.3 Effets du développement sur les secteurssocioéconomiques vulnérablesLa matrice qui suit présente les résultats desimpacts du développement sur les secteurssocio-économiques vulnérables en fonction

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SS0 Situation sans impacts

A

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S1

Objectifs de développement sans impacts de CC

Secteurs socioéconomiques vulnérables(1)

Agriculture

Taux de croissanceéconomique soutenu

Assurer un tauxd’accroissement de revenupar tête d’environ 4%

Réduire l’extrême pauvretéet la faim

Améliorer l’état de la sécuritéalimentaire

Améliorer l’état des ressourcesen capital humain

Libéralisation et ouverture surle RM

Privatisation des secteursproductifs

Situation avec impacts de CC

Effet à l’origine de dommage significatif

-1

+1

+1

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+2

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-1-1-2 -2

Ressourcesen eau

Ressourcesforestières

Santé etpopulationLittoral

(2) (3) (4) (5)

Tableau 34 : Effets du développement sur les secteurs économiques vulnérables

Page 101: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

102

des objectifs de développement :D3 : (-2) : cette évaluation indicative signifieà titre d’exemple que :• Gain (+1) à cause de pratiques d’irrigationéconomes d’eau• Perte (-3) : augmentation de la demanded’eau pour l’agriculture priverait les autressecteurs de la ressource (usage industriel,usage ménager).Dans l’échelle de l’évaluation, il n’y a pas desituation d’impact négatif sévère (-3), maisune attention doit être prêtée au niveau (-2)sur l’échelle des priorités.

D.4 Effets des secteurs socioéconomiquesvulnérables sur le développementDans la matrice suivante, on présente leseffets des secteurs économiques vulnérablessur le développement en tenant compte des

impacts des changements climatiques.A1 : (-2) Perte : Une baisse de la productionagricole dans les zones vulnérables produitun effet négatif sur les objectifs dudéveloppement et les politiques économiquespar exemple l’augmentation des importationsdes produits alimentaires. Les étudessectorielles ont montré qu’il se produirait :

• Une réduction des rendements des céréalesde 50% en année sèche et de 10% en annéenormale ;• Un accroissement des besoins en eau descultures irriguées compris entre 7 et 12%.

A2: (-2) Perte : La régression de la couverturevégétale ligneuse et herbacée provoquant undéficit important en matières de produitsligneux et en unités fourragères (32.000 hasont dégradés annuellement). L’érosionhydrique : pertes importantes en sol et en safertilité avec des baisses de rendementspoussant les agriculteurs à la recherche denouvelles terres au détriment, essentiellement,des forêts et des parcours.

A3 : (-3) Perte sévère : L’analyse de la vulnérabilitédans le secteur de l’eau a conclu qu’une baisse

moyenne et générale des ressources en eau del'ordre de 15 % est attendue (le volume totalpasserait à environ 24.6 milliards de m3/an). Onestime actuellement à plus de 50 millions de m3,la moyenne de la capacité perdue chaque annéepar envasement des retenues en raison del'érosion des sols dans les bassins versants soit uneréduction des possibilités d'irrigation d'environ

S0 Situation sans impacts

S1 Situation avec impacts de CC

A

B

C

D

E

F

G

Objectifs de développement sans impacts de CC

Secteurs socioéconomiques vulnérables(1)

Agriculture

Taux de croissanceéconomique soutenu

Assurer un tauxd’accroissement de revenupar tête d’environ 4%

Réduire l’extrême pauvretéet la faim

Améliorer l’état de la sécuritéalimentaire

Améliorer l’état des ressourcesen capital humain

Libéralisation et ouverture surle RM Privatisation des secteursproductifs

: Effet à l’origine de dommage significatif. : Effet à l’origine de dommage sévère.

-1

-2

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-1-1-2 -2

-2 -2-2-3 -3

Ressourcesen eau

Ressourcesforestières

Santé etpopulationLittoral

(2) (3) (4) (5)

Tableau 35 : Effets des secteurs économiques vulnérables sur le développement

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5.000 à 6.000 ha par an.A4 et A5 : (-1) Perte légère : Compte tenu dufait que 33% de la population et 70% despopulations pauvres vivraient en milieu ruralen 2020, la performance de l'agriculture seradéterminante pour les conditions de vie descouches sociales les plus défavorisées. Lesimpacts des changements climatiques sur laforêt, sur le littoral et la pêche, sur l'industrie,sur le tourisme et les établissements humainsprécaires n’ont pas encore fait l’objet d’étudespécifique, mais il est évident que tous cessecteurs seraient affectés directement ouindirectement par l’élévation de latempérature, du niveau de la mer et de ladiminution des précipitations. Lesinfrastructures portuaires, jetées, digues,quais, terre-pleins, magasins, halles destockages…, sont soumises à des actionsnaturelles de très grandes envergures.

Une fois les interactions les plus sévèresidentifiées, un classement des priorités a étéfait pour arrêter les programmes et mesuresd’adaptation conformes aux objectifs, et quisont présentés dans le chapitre suivant.

4.2 Stratégie et mesuresd’adaptation

4.2.1 Adaptation : Concept et mise enœuvre

Les événements climatiques extrêmesauront des effets différents selon lescapacités d’adaptation des populationstouchées. Il faut donc étudier lesstratégies d’adaptation au climat entenant compte d’éléments plus générauxcomme la croissance démographique, lapauvreté, l’assainissement, les soins desanté, la nutrition et la dégradation del’environnement qui influent sur lavulnérabilité d’une population et sa

capacité à s’adapter.L’adaptation est un processus permettantd’améliorer, d’élaborer et de mettre en œuvredes stratégies visant à modérer lesconséquences des événements climatiques, ày faire face et à en tirer avantage. Elle agitpar le biais de l’élaboration de politiquespubliques et de la prise de décisions par desacteurs tels que les individus, les groupes, lesorganisations (agences gouvernementales ouorganisations non gouvernementales (ONG))et leurs réseaux. Les acteurs concernésdoivent être réunis pour identifier les formesles plus appropriées d’adaptation.

n A. Acteurs concernés L’adaptation est susceptible de concerner tousles secteurs réceptifs aux conséquencespossibles du réchauffement climatique. Elledoit associer des politiques nationales, uneapproche au niveau local et une implicationdes acteurs socio-économiques.L’ensemble des décideurs privés et publicsdoivent intégrer l’adaptation dans leurs choix.L’intégration des mesures d’adaptationpertinentes dans le processus dedéveloppement exigera donc la prise dedécisions stratégiques à la fois par leGouvernement, les collectivités et les acteurssocio-économiques. La prise en compte parl’ensemble de ces acteurs des implications àlong terme de leur action, fondement dudéveloppement durable, nécessite deschangements de valeurs qui, comme lasociété, ne se réforment pas par décrets. Il nefaut donc pas négliger le travail sur la visionet les valeurs partagées.

n B. Mise en œuvre de l’adaptation La mise en œuvre de l’adaptation doit êtreguidée notamment par l’application desprincipes suivants :• le souci de l’équité, qui exige d’associertoutes les collectivités et catégories

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socioprofessionnelles susceptibles de subir lesconséquences du changement climatique ;• l’anticipation des situations de crise, autantque cela sera possible ;• le fait que les aides et les subventions nedoivent pas conduire à faire perdurer dessituations sans issue, mais plutôt favoriser lesévolutions et les diversifications économiquesdans une optique de développement durable ; • le souci d’articulation avec l’atténuation ;L’adaptation et l’atténuation sont étroitementliées au plan des principes : la crainte desimpacts est en effet la raison pour laquelleune action est nécessaire dans les deux cas.L’action en faveur de l’adaptation, commetoute politique publique, devra prendre enconsidération l’atténuation afin d’exploiter lessynergies, de résoudre les contradictionspossibles et d’assurer une bonne lisibilité del’action par les collectivités.Il convient en effet d’éviter quel’encouragement à prendre des mesures enmatière d’adaptation n’incite à négliger lesmesures d’atténuation, en déplaçant lamotivation des acteurs économiques, des éluset du grand public. Dans la pratique,l’adaptation et l’atténuation peuvent en effetse révéler compatibles ou contradictoires ; lescontradictions ne peuvent se résoudre quedans le cadre d’une démarche dedéveloppement durable.La question de l’adaptation relève doncclairement d’une analyse en termes dedéveloppement durable qui doit prendre encompte des objectifs multiples : objectifssociaux, environnementaux, économiques,dans un contexte souvent contradictoire. Unetelle démarche implique la prise en comptedes interfaces avec les politiques économiqueset sociales en termes d’acceptabilité.Finalement l’adaptation poursuit quatregrandes finalités qui doivent sous-tendrel’ensemble des mesures à mettre en place :• protéger les personnes et les biens en agissant

pour la sécurité et la santé publique ;• tenir compte des aspects sociaux et éviter lesinégalités devant les risques ;• limiter les coûts et tirer parti des avantages ;• préserver le patrimoine naturel.

4.2.2 Ressources en eau et adaptation

De par leur extrême vulnérabilité au climat età sa variabilité dans notre région, lesressources en eau sont parmi les secteursprioritaires et qui ont besoin de véritablespolitiques d’adaptation aux effets attendus duchangement climatique au Maroc. La rareté de l’eau devant une demandecroissante, la pollution des eaux et ladégradation de leur qualité, l’effet deschangements climatiques sur la ressource etson utilisation, sont parmi les défis majeursdes générations futures. Pour y faire face, unestratégie intégrée et polyvalente doitcompléter la stratégie globale du secteur del’eau. Elle concerne les principaux axessuivants:

1. Gestion de la demande en eau,2. Gestion et développement de l’offre,3. Protection des ressources en eau, du milieunaturel et lutte contre la pollution,4. Réduction de la vulnérabilité aux risquesnaturels liés aux sécheresses extrêmes et auxinondations,5. Poursuite des réformes règlementaires etinstitutionnelles.

n A. Gestion de la demande en eauLe Maroc est directement concerné par la raretédes eaux. Il est aujourd’hui en stress hydrique etla pénurie d’eau est prévue pour 2025. Les effortslouables de mobilisation d’eau, menés avecsuccès à travers en particulier la politique desbarrages, ne peuvent résoudre que partiellementce problème qui sera amené à s'aggraver dansla région sous l'effet du changement climatique.

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L’engagement dans un programme fort etambitieux d'économie d'eau et de réutilisationdes eaux usées traitées constitue unealternative d’extrême importance. Ceprogramme devra concerner tous les grandssecteurs consommateurs d’eau, notammentl’AEPI et l’agriculture.

A.1 Économie d’Eau en IrrigationL’utilisation de techniques optimalesd’irrigation comme l’irrigation localisée est deplus en plus encouragée par les pouvoirspublics. Elle permettra de réaliser entre 10 et20 % d’économie sur la dotation en eau del’agriculture, ce qui correspond à uneéconomie de 0,5 à 1 milliard de m3. Cetteoption vise en premier lieu les périmètresirrigués déjà opérationnels et pose leproblème de l’acquisition des équipements etmatériels d’irrigation. Cependant les coûtsd’investissement ne sont pas importants.L’économie d’Eau en irrigation concerneégalement la résorption du retardd’équipement hydro-agricole de superficiesdominées par les barrages : 108 000 ha et lamise en place d’un programme d’incitation(subventions) et de sensibilisation pouraccompagner ce processus. Cette action vapermettre d’économiser 2,4 Milliards dem3/an avec un coût d’investissement de 26Milliard de Dh (Plan vert).

A.2 Économie d’eau potable, d’eau industrielle& touristiqueLa quantité d’eau utilisée dans l’industriereprésente environ 40% du volume utilisédans le milieu urbain. Ce taux est relativementélevé, il pourrait être réduit de façonsignificative en procédant aux actionsprioritaires suivantes :• Amélioration du rendement des réseaux :80% comme moyenne nationale• Révision du système tarifaire incitant à laréduction de la consommation d’eau potable,

• Investissements pour l’amélioration del’efficience de l’utilisation et le recyclage del’eau• Généralisation des meilleures pratiquesopérationnelles et normes de construction• Tarification touristiqueCette action va permettre d’économiser 120Million de m3/an avec un coûtd’investissement de 6 Milliard de Dh.

n B. Gestion et développement de l’offreParmi les grandes priorités à mettre en œuvreet qui vont contribuer à l’adaptation dusecteur eau aux changements climatiques, ontrouve la poursuite de la mobilisation desressources en eau conventionnelles et lamobilisation de nouvelles ressources en eaunon conventionnelles :

B.1 Poursuite de la mobilisation des ressourcesen eau conventionnellesLa poursuite de la mobilisation des ressourcesen eau conventionnelle (1,7 milliard de m3) sefera par la construction de 59 grandsbarrages et un millier de petits barrages paran pour le développement local.D’autre part, afin d’atténuer l’effet de larépartition spatiale irrégulière de ces ressourcesen eau, un transfert entre bassins excédentaireset bassins déficitaires constituent une mesured’adaptation importante inscrite dans lastratégie de l’eau. Ce transfert, s’opérant suivantun axe Nord-Sud sera décliné en 2 phases :• 1ière phase : 400 Mm3 par an à partir duSebou • 2ième phase : 400 Mm3 par an à partir duLoukkos-Laou

B.2 Mobilisation des ressources en eau nonconventionnelles

F B.2.1 Dessalement et déminéralisationLe dessalement de l'eau de mer et celui deseaux saumâtres constitue depuis plusieurs

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décennies la solution à la pénurie d'eau dans denombreuses parties du monde. Cependant, lecoût de dessalement demeure encore tropélevé et ne peut être supporté par les pays envoie de développement non producteurs depétrole tels le Maroc dont la facture pétrolièrepose déjà trop lourdement sur son économie.Par ailleurs, l'utilisation de ces procédésénergivores est incompatible avec le concept dudéveloppement durable, étant donné que ceux-ci participent activement d'une part à l'effet deserre par les émissions qu'ils génèrentdirectement ou indirectement suite à leurutilisation de combustibles fossiles commesource d'énergie et d'autre part à l'épuisementdes réserves de ces sources d'énergie.L'immense richesse en énergies renouvelablesde notre pays constitue un atout pourdévelopper les technologies de dessalement enutilisant ces formes non polluantes d'énergietout en œuvrant pour rendre celles-cicompétitives. L’intérêt de ces solutions, devantaider le Maroc dans son adaptation auxchangements climatiques, est aussi leurcontribution à l’atténuation des émissionsen gaz à effet de serre ; d’où des possibilitésde financements pouvant se présenter dans lecadre des efforts prévus dans le Protocole de

Kyoto(MDP..) et au delà dans le futur régimeClimat Post2012 .

• B.2.1.1 Énergie solaireLe dessalement de l'eau par l'énergie solairepeut être considéré comme une alternative deproduction d’eau potable très intéressante, étantdonné la disponibilité de cette source d’énergie.

• B.2.1.2 Énergie éolienne En profitant d’un gisement éolien important, lerecours à l’énergie éolienne couplée auxstations de dessalement de l’eau de merconstitue une alternative potentielle pour pallierle déficit en ressources conventionnelles danscertaines régions côtières du sud du Maroctelles qu’Agadir, Tan-Tan, Laâyoune, Boujdour,

Sidi Ifni et Essaouira. Le dessalement d’eau demer, avec ses différentes techniques, est unprocédé, certes éprouvé à l’échelle mondialedepuis plusieurs années. Toutefois, son handicapmajeur demeure celui de ses coûtsd’investissement et d’exploitation élevés,notamment le coût d’énergie qui représenteselon le procédé de 20 à 40% du coût deproduction du m3 d’eau dessalée. L’usage del’énergie éolienne pour alimenter les unités dedessalement dans les provinces du sud peut eneffet ramener le coût de revient de cette eau àdes prix raisonnables.

Figure 28 : Cartographie du gisement solaire

Figure 29 : Cartographie du gisement éolien

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Précisons, à toutes fins utiles, que le dessalementd’eau de mer n’est envisageable que pourl’alimentation en eau potable et industrielle.L’usage de l’eau de mer dessalée pourl’agriculture n’a de rationalité économique quepour un nombre d’acteurs limité (ladéminéralisation paraît plus intéressante,toutefois les volumes en jeu sont limités, et serontessentiellement destiné à l’AEP). Les principalesactions envisagées sont :• Réalisation des usines planifiées à Laayoune etAgadir• Réalisation de nouvelles usines de dessalementde l’eau de mer pour les zones suivantes : Tiznit-Sidi Ifni, Chtouka, Essaouira, Safi, El Jadida,Casablanca, AL Hoceima et Saidia• Déminéralisation des eaux saumâtres à BouAreg & Sahel.

F B.2.2 Eaux usées Quant à la réutilisation des eaux uséesépurées, un potentiel de réutilisation de 300Mm3 par an des eaux usées épurées pourl’arrosage des golfs et des espaces verts etdans l’irrigation a été évalué. La contrainte la plus importante pour laréutilisation des eaux usées est le plus souventle respect de la santé publique. En effet, l'eauusée véhicule des organismes pathogènes eten général, des méthodes de traitementmodernes (par exemple, boues activées) nesont pas conçues pour les éliminer. Il esttoutefois reconnu que le potentiel en eauxusées traitées, une fois notre pays doté destations d’épuration pour ses principales villes,sera un atout pour des usages spécifiquesqu’il faudra planifier et contrôler. Cette étapenécessite au préalable la réussite d’unepolitique de traitement des eaux usées, trèslimitée à ce jour : seules les stationsd’épuration de Agadir, Marrakech et celleprévue pour Fès sont significatives.Notons enfin l’existence de projets pilotes decaptage des eaux de pluie faisant partie des

mesures d’adaptation du secteur de l’eau.

n C. Protection des ressources en eau, dumilieu naturel et lutte contre la pollution

Les actions les plus importantes à mettre enplace sont les suivantes :

C.1 Protection des ressources en eausouterraines• Maîtrise des prélèvements et mise en placedes périmètres de protection et desauvegarde pour les nappes surexploitées ouen voie de surexploitation ;• Substitution des prélèvements (85 Mm3 àl’horizon 2020) à partir des nappessurexploitées par des prélèvements à partirdes eaux de surface ;• Amélioration des moyens d’exercice de lapolice de l’eau • Révision des incitations financières • Recharge artificielle des nappes : 180 Mm3par an à terme • Contrats de nappes.

C.2 Protection de la qualité des ressources eneau et lutte contre la pollution• Accélérer le rythme de mise en œuvre duprogramme national d’assainissement etd’épuration des eaux usées (90% à l’horizon2030)• Programme National de Prévention et delutte contre la Pollution Industrielle• Programme National d’Assainissement Rural(taux de raccordement 90% à l’horizon 2030)• Mise en œuvre du plan national de gestiondes déchets ménagers et assimilés.

C.3 Sauvegarde des bassins versants, oasis, etzones humides• Protection des bassins versants à l’amont desbarrages contre l’érosion • Programme de sauvegarde des sources • Programme de protection des zones

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humides et lacs naturels• Préservation des Oasis lutte contre ladésertification • Protection du Littoral

n D. Réduction de la vulnérabilité auxrisques liés aux sécheresses extrêmes etaux inondationsPar la perturbation qu’ils provoquent dansl’évolution inter et intra-annuelle du cyclehydrologique au niveau d’un bassinhydrographique, les changements climatiquessont de nature à exacerber les phénomèneshydrométéorologiques extrêmes. Cesperturbations sont souvent associées à descatastrophes naturelles prévalant à diverseséchelles d’espaces et de temps. C’est la raisonpour laquelle la gestion de ces catastrophesfait souvent partie intégrante des mesuresd’adaptation aux CC. Les options d’adaptation peuvent concernerdes aspects structurels (aménagements deprotection contre les inondations parexemple) ou non structurels (délimitation desaires de propagation des crues,réglementation du domaine publichydraulique, etc.) ou encore des mesuresintermédiaires visant la maitrise de laconnaissance et de l’anticipation desphénomènes : • Actualisation des indicateurs de vulnérabilitéaux catastrophes naturelles d’originehydrométéorologiques (indices devulnérabilité, cartes, SIG, prédicteurssaisonniers, etc.) ;• Mise en place de réseaux et de systèmes detélémesure pour la gestion prévisionnelle desressources en eau (suivi des bilans, aide à ladécision pour l’optimisation des procéduresde gestion des retenues de barrage, suivi descrues et de la sécheresse, etc.) ;• Mise en place de systèmes d’annonce decrues pour la gestion des risques d’inondation ;• Développement de modèles ciblés par

bassins vulnérables.Dans ce domaine, les actions prioritaires àmettre en œuvre sont les suivantes :

D.1 Amélioration de la protection des biens etdes personnes contre les inondations• Parachever les actions retenues dans le PlanNational de protection contre les Inondations. • Intégrer le risque d’inondation dans les plansd’aménagement du territoire, les plansd’urbanisme et le plan d’aménagement desbassins versants,• Améliorer la connaissance dans le domainede la prévision météorologique et del’hydrologie urbaine.• Développer l’annonce de crue et des plansde secours.• Développer les mécanismes financierspouvant aider à faire face à ces catastrophes(assurance et fonds de catastrophesnaturelles).

D.2 La lutte contre les effets de lasécheresse : plans de gestion par bassinhydraulique• Caractérisation des sècheresses :identification et proposition d’indicateurs desuivi ;• Mise en place d’actions structurelles(diversification des sourcesd’approvisionnement en eau) ;• Elaboration des plans d’urgence ;• Développement des mécanismes financierstels que les assurances et les fonds decatastrophes naturelles.

n E. Adaptation de la gestion aux effetsdes changements climatiquesLa plupart des plans de gestion et desouvrages d’alimentation et de drainageactuellement utilisés ont été établis en fonctiondes données climatiques et hydrologiqueshistoriques, et tiennent pour acquis que lepassé est garant de l’avenir. Ces systèmes

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devraient pouvoir résister à la plupart desvariations des conditions moyennes qui seproduiront à cause du changement climatiquedans les 20 prochaines années, mais uneaugmentation de la variabilité climatique etde la fréquence des événements extrêmescauserait vraisemblablement des problèmesde gestion.

Selon plusieurs études, la conception dessystèmes de gestion de l’eau devrait êtrebasée sur des seuils – par exemple, le seuil dedépassement de la capacité de stockage d’unréservoir, plutôt que sur des conditionsmoyennes (Arnell, 2000; Murdoch et col,2000)

n F. Adaptations et considérationsinstitutionnelles

F.1 Poursuite des réformes règlementaires etinstitutionnelles.La stratégie nationale de l’eau prévoit uncertain nombre d’actions adaptatives d’ordreréglementaire et institutionnel dont il estimportant de soutenir la mise en place : • Parachever le dispositif réglementaire de laloi 10-95 sur l’eau (textes en souffrance) :Pollution, inondations, sécheresse • Activer l’apurement de la situation juridiquedu DPH & alléger les procédures d’octroid’autorisations de son utilisation• Renforcer le rôle de la police de l’eau• Réviser à la hausse les redevancesd’utilisation de l’eau• Revoir la loi sur l’eau et ses textesd’application, notamment, pour :

v Réglementer les rejets d’eauxusées en mer et le dessalement v Fixer les conditions institutionnelles,financières et techniques de valorisation des eaux uséesv Renforcer la protection des zones humides

v Institutionnaliser les comités de bassins pour promouvoir la concertationv Consacrer l’ABH comme gestionnaire unique des ressources eneau à l’échelle du bassin hydraulique v Instaurer des mécanismes de régulation et de partenariat public-privé.

F.2 Mise en œuvre de l’adaptationinstitutionnelleOn croit que la diminution desapprovisionnements en eau accentuera laconcurrence et les conflits entre les utilisateurset, du même coup, rehaussera la valeur decette ressource. La résolution de ces problèmespourra obliger parfois les décideurs àmodifier les politiques et les lois en vigueur.Actuellement, la plupart des lois qui régissentles ressources en eau ne tiennent pas compteexplicitement du changement climatique etrésisteront difficilement aux changementsprojetés. Par exemple, il pourrait devenirnécessaire d’actualiser les ententes sur leseaux transfrontalières en prenant dûment enconsidération les variations potentielles desrégimes d’écoulement et des débits. Lemécanisme des transferts d’eau, qui prend deplus en plus d’importance pour la gestion del’eau, engendre souvent de nouveauxproblèmes.Ainsi, les transferts d’eau entre deux parties àune entente touchent parfois une tiercepartie, comme un utilisateur en aval, qui n’apourtant rien à voir avec l’entente. Il est doncnécessaire de mettre en place des politiquespermettant de tenir compte de l’impact issudes transferts d’eau.Dans un autre plan d’action, il faut renforcerla capacité de l’adaptation de la populationcar le fait que le public ne soit pas sensibiliséà la nécessité d’économiser cette ressourceprécieuse et d’éviter les gaspillages constitueun autre obstacle. D’autre part, il fautrenforcer la recherche sur les impacts et

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l’adaptation aux changements climatiques.Dans cette optique, les études doivent seconcentrer sur les régions et les systèmesconsidérés comme les plus vulnérablesDans certains cas, il faudra peut-êtrecommencer par combler des lacunesfondamentales dans les connaissances (commela pauvreté des données sur l’utilisation deseaux souterraines dans la plupart des régions)avant de chercher à analyser les optionsd’adaptation. Voici une liste des besoinsrecensés dans la littérature récente que nouscitons dans le présent chapitre :

F F.2.1 Impacts• Amélioration des systèmes de suivi et decollecte de données : La gestion adéquatedes ressources en eau ne peut être assuréeque si des séries de données fiables sontdisponibles. A quelques exceptions près, lessystèmes nationaux pour la collecte dedonnées et la modélisation de la gestion desressources en eau sont faibles et devraientêtre renforcés en compétences, moyenstechniques et financiers. Ceci concerne nonseulement les caractéristiques hydrologiquesdes ressources en eau mais aussi lesparamètres et indicateurs de leur utilisation.• Recherches sur l’interaction des impactsdu changement climatique et des autresfacteurs de stress, comme les changementsdans le mode d’occupation du territoire et lacroissance de la population• Meilleure compréhension des impactséconomiques et sociaux du changementclimatique sur les ressources en eau• Amélioration de l’accès et de la surveillance desdonnées socio-économiques et hydrologiques• Études plus intégrées, qui examinent lescontrôles écologiques et l’influence deshumains sur la vulnérabilité de l’eau face auchangement climatique• Études cherchant surtout à comprendre et àdéterminer les seuils critiques dans les

systèmes des ressources en eau, plutôtqu’à prévoir les impacts des variations desconditions moyennes• Recherches sur la vulnérabilité des eauxsouterraines face au changementclimatique et amélioration de l’observationdes eaux souterraines• Recherches au sujet des impacts duchangement climatique sur lesutilisations de l’eau, comme la navigation,les activités récréo touristiques, l’alimentationen eau potable, la productiond’hydroélectricité et les processus industriels,de même que sur l’intégrité écologique• Études qui s’intéressent aux impacts duchangement climatique sur la qualité de l’eau.

F F.2.2 Adaptation• Études intégrées sur la planification desressources hydriques, qui examinent le rôledes gestionnaires de l’eau et leur influence surla capacité d’adaptation• Étude de la capacité actuelle des structureset des institutions de gestion de l’eau, afinde faire face au changement climatique, etconnaissance des coûts et des avantagessociaux, économiques et environnementaux desmesures d’adaptation éventuelles• En ce qui concerne les mesures d’adaptationqui font appel à la tarification de l’eau et qui fontintervenir des politiques ou des lois, meilleurecompréhension des conséquences de cesmesures au regard des principes de la justiceet de l’équité environnementales, et étude desmécanismes nécessaires pour évaluer l’incidencedes transferts d’eau sur les tierces parties

4.2.3 Météorologie et Adaptation

En contribution transverse sur la problématiquede l’adaptation, et en réponse aux projectionsclimatiques du Groupe Intergouvernementald’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC), laDirection de la Météorologie Nationale a

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élaboré un plan triennal d’adaptation 2010-2012, qui comporte les actions suivantes :

• le renforcement des structures humaine ettechnique pour le perfectionnement dudispositif d’alerte aux événementsmétéorologiques extrêmes (inondations,vagues de chaleur et de froid, etc.), par lerenforcement du réseau d’observation au sol eten altitude ainsi que des moyens de latélédétection (radar, satellite, foudre), et par lamise en place de modèles numériques deprévision à très courte échéance et à très hauterésolution (budget 335 millions de dirhams) ;• la mise en place d’un systèmed’information dédié à la vigilanceclimatique et à l’alerte aux événementsextrêmes facilement consultable par tous lesacteurs sectoriels (budget 19,2 millions dedirhams) ;• la recherche sur l’évolution du climat du payspar le renforcement des capacitéshumaines et techniques en matièred’observation et de suivi climatique et enmatière de prévision climatique à moyenneéchéance et de prédiction décennale et à pluslong terme (budget 30 millions de dirhams) ;• l’établissement d’études de risquesclimatiques aux niveaux régional et localet la satisfaction de la demande des usagers àces niveaux (budget 3 millions de dirhams) ;• l’assistance de chaque secteur, à sa demande,en mettant à sa disposition des donnéessur les projections climatiques, de manière àce que chaque secteur puisse évaluer sesvulnérabilités aux changements climatiques,élaborer des stratégies d’adaptation et affineren conséquence la définition de ses mesuresd’adaptation (budget selon projet).

4.2.4 Agriculture et Adaptation

n A. Éléments de cadrageL’ampleur des aléas climatiques sont très

perceptibles au niveau du secteur bour etne tarderont pas à retentir sur lesproductions irriguées par le tarissement desressources en eau, mais aussi par les dégâtsde plus en plus consistants et des foisdésastreux des inondations qui seproduisent et affectent tant les zonesirriguées que celles bour.En effet, le secteur répond de moins en moinsà ses objectifs pour une sécurisationalimentaire que ce soit pour les céréales, leslégumineuses, les cultures oléagineuses,sucrière et de production laitière à cause desaléas climatiques et de la croissanceexponentielle des populations du pays.

Une lecture du secteur agricole laisse émanerplusieurs défis à relever sur plusieurs niveauxd’action pour permettre un développementdurable. Les options d’adaptation le plussouvent recommandées pour le secteurd’agriculture sont les suivantes:

• Mesures d’ordre technique • Modifications des pratiques agricoles

v refonte du calendrier agricoletraditionnelv u t i l i sa t ion de semences sé lec t ionnées e t cho i x de var ié té s adap tées au c l ima tv reconversion et repositionnementdes cultures

• Modifications des stratégies d’irrigationsv élargissement de l’irrigation : application de l’irrigation complémentairev ou intensification de l’irrigation :application de l’irrigation totalev généralisation de techniquesoptimales d’irrigation

• Mesures académiques• Protection des sols - Protection des solscontre l’érosion, la pollution et ladésertification• Mesures d’ordre législatif

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A.1 Mesures techniquesLe changement des systèmes de productionagricole tenant compte de l'impact prévisibledes CC sur l'écophysiologie des cultures. Cetimpact pourrait concerner la phénologie decertaines cultures pérennes ce qui conduit àidentifier les modalités d'adaptation auniveau des systèmes de culture pratiqués.L’adaptation pourrait se faire en considérantles changements saisonniers et les datesde semis. Pour les cultures de saison courtetelles que le blé, le riz, l'orge, et beaucoup delégumes, l'allongement de la saison decroissance permettrait plus de cultures par an. Il convient, par ailleurs, de considérer lesoptions de déplacement des systèmes deproduction en latitude ou en altitude etl'introduction de nouvelles espèces, ouencore l'adaptation au niveau des territoires(occupation des sols notamment) :• Les différentes variétés ou espèces decultures : Pour la plupart des principalescultures, il existe des variétés avec unegrande gamme de maturités et de tolérancesclimatiques. En général, de tels changementspeuvent conduire à des rendements plusélevés ou compenser seulement partiellementles pertes de rendements ou la profitabilité. • Les nouvelles variétés de cultures : Enutilisant des semences sélectionnées, on peutréaliser des variétés céréalières à cycle courtet adaptées aux conditions locales.• L'approvisionnement en eau et les systèmesd'irrigation : Le changement du climataffectera les approvisionnements en eaufuturs. Il y a une grande perspective pourrehausser l'efficience de l'irrigation parl'adoption des systèmes d'irrigationgoutte à goutte et d'autres technologiesde conservation de l'eau (FAO, 1989, 1991)mais une adoption réussie nécessitera desmodifications substantielles de la manière degérer les systèmes d'irrigation et de celled'établir les prix des ressources en eau. La

méthode de labour et l'incorporation desrésidus des cultures sont d'autres moyensd'accroître l'approvisionnement en eau utilepour les cultures. • Les autres intrants et les ajustements de lagestion : Des suppléments d'azote et d'autresengrais seront probablement nécessairespour bénéficier pleinement de l'effet du CO2.Là où de fortes doses d'azote sontappliquées, l'azote qui n'est pas utilisé par laculture peut percoler dans l'eau souterraine,ruisseler dans les eaux de surface ou êtrerelâché à partir du sol sous forme d'oxydenitreux. Un excès d'azote dans les eauxsouterraines et de surface a des effets sur lasanté humaine et affecte les écosystèmesaquatiques. • Le labour : Les technologies de labourminimum et réduit combinées à la plantationde cultures de couverture et d'engrais vertsoffrent de grandes possibilités pour inverserla situation existante de la matière organiquedans les sols, de l'érosion et des pertes denutriments ainsi que pour combattre lespertes potentielles supplémentaires dues auchangement de climat (Rasmussen et Collins,1991).

A.2 Mesures académiquesDes stratégies importantes pouraméliorer la capacité de l'agriculture àrépondre aux diverses demandes etpressions, déduites d'efforts passés pourtransférer une technologie et fournir uneassistance au développement agricole,comprennent:

F A.2.1 La formation et la sensibilisationLa formation et la sensibilisation desagriculteurs : Des experts en agronomiepeuvent guider vers des stratégies et destechnologies possibles qui seraient efficaces.Les agriculteurs doivent évaluer et comparerces options pour trouver celles qui sont

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appropriées à leurs besoins et auxcirconstances de leurs exploitations.

F A.2.2 La recherche, la vulgarisation etsurtout communication des résultatsDes centres de recherche et des stationsexpérimentales en agriculture peuventexaminer la robustesse des systèmes agricolesactuels et tester celle de nouvelles stratégiesd'exploitation agricole au fur et à mesurequ'elles sont développées pour rencontrer leschangements de climat, de technologie, deprix, de coûts et d'autres facteurs. Unecommunication interactive qui délivre lesrésultats de recherche aux agriculteurs etles problèmes, les perspectives et les réussitesdes agriculteurs aux chercheurs est un panessentiel du système de recherche enagriculture. La consolidation de la recherche pourra êtrefaite par :• l’augmentation du budget octroyé à larecherche pour ouvrir des créneaux visantl’adaptation de l’agriculture aux changementsclimatiques ;• la subvention et l’encouragement de lacréation des sociétés de développement et decommercialisation des résultats de sesrecherches pour permettre à chacun d’enprofiter.Dans certains cas, il faudra aussi commencerpar combler des lacunes fondamentales dansles connaissances. Dans cette optique, larecherche dans ce domaine pourrait êtreorientée vers :• L'amélioration de la prédiction du climat àcourt terme. Une optimisation de la relationsol-végétal-climat en développant desrecherches multidisciplinaires et unemeilleure connaissance de la relation entrele bilan hydrique du sol et l'évolutionclimatique, sont une part importante etgrandissante des services de l'agriculturedans les pays développés et en

développement (McKeon et al, 1993) ;• L’identification des vulnérabilités présentesdes systèmes agricoles ;• L’identification des causes de la dégradationdes ressources, et des systèmes existants quisont résistants et soutenables ;• L’identification des stratégies qui sontefficaces pour traiter de la variabilité duclimat actuel et de la dégradation desressources vont probablement aussiaugmenter la résistance et l'adaptabilité auchangement futur du climat.

A.3 Mesures d’ordre législatif L’État a peu à peu levé son interventionnismesur le secteur agricole pour laisser place àune libéralisation du secteur. Mais l’état deslieux est tel qu’il serait plus judicieux de faireun interventionnisme positif qui va permettrede canaliser les actions vers undéveloppement durable du secteur agricoleet également de jouer un rôle du protecteurdu capital environnemental (terre et eau).Parmi les mesures à entreprendre dans cesens on peut citer :• la promulgation de lois plus sévères gérantl’utilisation de l’eau d’irrigation : pour lesoffices comme pour les agriculteurs ;• la sanction des mauvais utilisateurs que cesoit de l’eau ou du capital terre ;• l’octroi des primes et des subventions pourles agriculteurs probants ;• Organisation des métiers de l’eau :organismes de contrôle, Bureaux d’études etles sociétés commerciales.

n B. Axes stratégiques pour le secteuragricoleLe principal défi pour l’agriculture, au coursdes prochaines décennies, est la sécuritéalimentaire en termes de volume avecstabilisation de la production, de qualité etd’équilibre environnemental.Les études menées récemment par la Banque

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Mondiale et la FAO (Gommes et al., 2009)ont montré que malgré le stade dedéveloppement technologique atteint par leMaroc, et son appui continu, celui-ci finira pars’essouffler ne pouvant plus soutenir laproduction si des initiatives urgentes ne sontpas prises quant au choix de modèles futursde production et d’orientation de la rechercheagronomique.En contrepartie, l’Agriculteur ressent lechangement des conditions climatiques ets’adapte graduellement à ses tendances.Ainsi une étude récente conduite parl’INRA (Chriyaa et al., 2009) dans lecadre du programme ACCA (CRDI,2007-2009), vise à promouvoir et àsoutenir les capacités d’adaptation desagriculteurs en encourageant, enorientant et en développant les initiativeslocales respectueuses des conditionsagroécologiques existantes.Les axes stratégiques d’adaptation auchangement climatique de l’Agricultureconcerneront :• Recensement des zones vulnérables et miseen place de programmes de subvention• Caractérisation des systèmes de productionet de leur niveau d’adaptation compte tenudes tendances climatiques (indicateurs devulnérabilité)• Diversification des systèmes de culture etd’élevage• Diversification des sources de revenuindépendamment de l’activité agricole• Formation des agriculteurs et l’accès auxinformations utiles : développement etvulgarisation des connaissances sur lechangement climatique, soutenir les aptitudesaux solutions en matière d’adaptation• Mise en place d'un système d'informationde gestion des risques climatiques et deprévision des récoltes• Accès aux technologies disponibles• Renforcement des investissements pour une

amélioration des infrastructures• Limitation des coûts en tirant parti desavantages du changement climatique• Atténuation des disparités économiques desRégions en réduisant les inégalités devant lerisque.

4.2.5 Forêt et Adaptation Parmi les conséquences liées aux impacts deschangements climatiques sur l’environnement,on note que le rapport du GIEC revientsouvent sur l’augmentation de la températuremoyenne annuelle, la fréquence et l’intensitédes périodes de sécheresse, l’apparition desinondations inhabituelles due au dérèglementdes précipitations saisonnières, la réductionde la durée d’enneigement en montagne et lamodification de la répartition spatio-temporelle des pluies. Tous les observateurs du climat au Marocs’accordent pour dire que ces constatationsont été observées au Maroc au cours desdernières décennies. Elles sont même passéesd’un état conjoncturel à un état structurel etdemeurent vérifiables. Or la présence de la forêt et son dynamismesont très étroitement liés aux facteurs duclimat et particulièrement à la régularité de laquantité d’eau reçu chaque année et auxvariations des températures. Les principalesessences forestières qui constituent la forêtMarocaine sont reparties sur le territoire,chacune selon ses exigences écologiques quilui délimitent son aire écologique. Étant donné que les zones arides et semi-arides vont s’élargir pour se confondre avecla zone saharienne qui constitue l’aire del’acacia radiana et de l’arganier avec leurcortège, et que de l’autre côté les zoneshumides subhumides et perhumides vont serétrécir pour céder la place aux espèces lesplus résistantes au stress et à la sécheresse :• Une nouvelle stratégie de reboisement,adaptées aux nouvelles conditions s’impose.

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Elle consiste à aider les espèces autochtones,adaptées à la sécheresse et au stresshydrique, en leur facilitant cette émigration,en les aidant à se redéployer et à s’installerdans les nouveaux bioclimats conquis. L’accentdoit être mis sur les techniques d’élevages desplants, les techniques de reboisement, desylviculture et d’aménagement en zonesarides ;• Rechercher et développer l’introduction denouvelles espèces résistantes au stresshydrique pour diversifier et compenser cellesqui auront disparu ;• Exploiter l’analyse des différentes espècesintroduites pour être testées depuis longtempsdans les quarante arboreta repartis dans lesdifférents étages bioclimatiques du Maroc etdans les différentes parcelles expérimentalespour être utilisées dans la reconversion desforêts naturelles.

4.2.6 Littoral et Adaptation Le littoral est un lieu de concentration desactivités socio-économiques. Toute élévationdu niveau de la mer est une menace auxcomposantes et aux activités qui s’ydéroulent. Les transports maritimes, la pêche,le tourisme balnéaire, l’agriculture, l’habitat,l’industrie sont tous des secteursparticulièrement vulnérables vis-à-vis de cetteEANM. Une stratégie d’adaptation du littoralpermettrait de minimiser les impacts négatifstant sur les infrastructures que sur les espècesanimales et végétales et surtout sur l’homme.Le Maroc doté de 3500 km de littoral se trouvefortement concerné par cette problématique etse doit de tout faire pour anticiper les risquespossibles pour ses ressources naturelles, sesinfrastructures et ses populations côtières. Pource faire, le Maroc, à l’image des grands payscôtiers, a besoin d’une stratégie d’adaptationpour faire face à l’EANM. Le présent chapitreprésente des éléments pouvant aider àconcevoir cette stratégie.

n A. Revue bibliographique sur lesstratégies d’adaptation à l’élévation duniveau de la mer Face à l’élévation du niveau de la mer, ilfaudra décider quelles stratégiesd’adaptation choisir et quand les appliquer, àla lumière des caractéristiques physiques,sociales, économiques, politiques etenvironnementales de la région concernée.L’adaptation revêt deux formes : L’adaptationautonome et l’adaptation planifiée.

A.1 Adaptation autonomeLes systèmes côtiers naturels ont une capacité deréponse autonome à des pressions extérieurescomme les changements climatiques. Cettecapacité détermine largement l’adaptabilité et larésistance des systèmes à de telles pressions. Dessystèmes côtiers adaptables et résistants sontmoins vulnérables à l’élévation du niveau de lamer, parce que, jusqu’à un certain seuil, ils peuventy faire face en évoluant avec la mer. Par exemple,une zone humide saine, sans perturbation, réagiten déposant davantage de sédiments, et un récifcorallien en augmentant son rythme d’accrétion.La meilleure manière d’évaluer le potentield’adaptation autonome est d’étudier desanalogies historiques ou géologiques. Enbeaucoup d’endroits, cependant, les activitéshumaines ont réduit l’adaptabilité du systèmecôtier naturel à l’élévation du niveau de lamer de telle sorte que le potentield’adaptation autonome a diminué. L’adaptation planifiée à l’élévation du niveaude la mer devrait donc inclure l’examend’options qui traitent la mal-adaptation demanière à renforcer l’adaptabilité et larésistance des systèmes côtiers naturels et àfaciliter l’adaptation autonome.

A.2 Adaptation planifiée Etant donné les impacts socio-économiquespotentiels auxquels ils devront faire face endépit de l’adaptation autonome, les pays

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peuvent souhaiter planifier d’autres mesurespour prévenir ou réduire ces impacts, ou pourles affronter.Outre l’inaction et l’inversion des tendancesde mal-adaptation, on peut identifier troisstratégies de réponse distinctes à l’élévationdu niveau de la mer (GIEC, SGZS, 1990) : Leretrait, l’accommodement et la protection.

F A.2.1 Le retrait Cette stratégie consiste à abandonnerprogressivement les terres et les structuresmenacées par un retrait stratégique devantdes phénomènes majeures futures ou leurprévention dans les zones côtières pouvantêtre affectées par l’élévation du niveau de lamer et à réinstaller les habitants. Dans le casdu retrait, les possibilités sont les suivantes :• Mise en valeur interdite dans les zonesproches des côtes ;• Mise en valeur autorisée à la conditionqu’elle soit abandonnée si des conditionsl’exigent ;• Aucune intervention gouvernementaledirecte si ce n’est un retrait des subventions etfourniture d’information sur les risquesassociés.Le choix du retrait peut être justifié si laprotection devait exiger un fardeauéconomique ou environnemental excessif.

F A.2.2 L’accommodement Cette option implique la poursuite del’utilisation des terres, mais avec desmodifications, y compris des réponsesd’adaptation telles que l’élévation desbâtiments au dessus des niveauxd’inondation, la modification des systèmes dedrainage, la mise sur pied des réseauxd’avertissement des tempêtes et des plansd’urgence visant à protéger les populationscontre les phénomènes extrêmes, et deschangements dans l’utilisation des sols, parexemple se reconvertir de l’agriculture à la

pisciculture ou mettre en culture des plantestolérantes au sel ou à l’inondation.On peut interdire toute activité humaine quiréduit la capacité naturelle de protection decertaines ressources côtières. Les aspects lesplus importants en seraient sans doutel’interdiction de remblayer les terres humides,de construire les barrages, de procéder àl’exploitation des coraux et du sable desplages et de couper les mangroves. Les terresnon mises en valeur et présentant une pentesuffisante pourraient être réservées aurétablissement naturel des milieux humides etmangroves. Dans les deltas, on pourraitmaintenir les processus naturels endétournant les courants et donc lasédimentation. Face à l’intrusion de l’eausalée dans les aquifères, on pourrait mettreen œuvre des pratiques de gestion visant àrégulariser le pompage et l’extraction.Une bonne manière d’assurer lacompensation des blessures et dommagesentraînés par les catastrophes naturelles estd’exiger une couverture privée d’assurancesdans les zones vulnérables. Cela force lesgens à peser si le jeu en vaut la chandelle età réserver les fonds nécessaires auxdédommagements.Ces deux stratégies partent de la prémisseque l’on acceptera l’accroissement des pertesde terre et l’inondation des côtes, et quecertaines fonctions ou valeurs côtièreschangeront ou seront perdues. En revanche,ces stratégies aident à maintenir ledynamisme des écosystèmes côtiers et leurpermettent ainsi de s’adapter naturellement.

F A.2.3 La protectionCette stratégie comporte des mesuresdéfensives contre l’ennoyage, les très fortesmarées, les effets des vagues surl’infrastructure, l’érosion des rives, l’intrusiond’eau salée et la perte des ressourcesnaturelles. Elle vise à maintenir les lignes de

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rivage à leur emplacement actuel en mettanten place des mesures statiques (en dur) oudynamiques (douces), qu’on peut appliquerisolément ou en combinaison selon lesconditions particulières de l’endroit. Parmi lespremiers, on peut citer : • Les digues, levées et murs de protectioncontre l’inondation ;• Les ouvrages longitudinaux, revêtements etmurs de retenue protègent les terres de l’effetdirect des vagues et des marées de tempête ;• Les épis piègent la sédimentationlongitudinale de manière à élargir la plageou à en empêcher l’érosion ;• Les brise-lames détachés sont destinés à dissiperl’énergie des vagues de manière à réduirel’érosion et les dommages dus aux tempêtes ;• Exhausser les ouvrages existants :Surélévation et renforcement de ces ouvragesen cas de remontée du niveau de la mer oude plus grande exposition aux tempêtes ;• Les modifications aux infrastructuresimpliquent le relèvement des quais, des portsou des assises routières et ferroviaires, unréaménagement des systèmes de drainage, larelocalisation de diverses installations et lamise en œuvre des mesures anti-inondations ;• Les vannes et barrages de marée protègentcontre les inondations dues aux marées detempête ;• Les barrières à l’intrusion d’eau salée dansles eaux de surface et dans les aquifèressouterrains.Parmi les seconds, on peut envisager :• L’engraissement des plages et leuralimentation subséquente : L’apport de sablesur le rivage permet d’y établir et maintenirune plage dont la largeur et la position dutrait de côte assureront la dissipation del’énergie des vagues. Cette mise en valeur dela plage a également un intérêt sur les plansrécréatif et esthétique ;• L’érection des dunes ou la préservation desdunes existantes, combinées à des estrans

suffisants, permettent de bien protéger contreles effets des vagues et des marées detempête, les propriétés sises dans les terres ;• Des milieux humides et des mangrovespeuvent être créés par l’apport deremblayage jusqu’à un niveau suffisant, surlequel on fera par la suite des plantations ;

• D’autres solutions peuvent être envisagées :augmenter la résistance et réduire lavulnérabilité des littoraux qui risquent d’êtredégradés. Il faudra poursuivre les recherchesde terrain dans le domaine de l’utilisation desalgues artificielles, de la création des récifsartificiels, de la restauration des récifs naturelset de la plantation d’algues marines ; ondevra aussi mettre de l’avant l’idée deprotéger les récifs de la pollution etd’augmenter la protection des littoraux,instaurer des contrôles de la pollution etempêcher l’abattage des mangroves.L’option optimale ou le mélange d’optionspour une zone côtière donnée dépend desconditions biogéophysiques et socio-économiques locales, y compris les impactsprévus de l’élévation du niveau de la mer.Pour chaque option, il est précisé si elle peutêtre un ajustement autonome ou si elle

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Figure 30 : Stratégies d’adaptation à l’élévation du niveaude la mer (GIEC, SGZS, 1990)

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nécessite une action stratégique, et si sa miseen œuvre doit être réactive ou proactive.Les options de protection contre l’élévation duniveau de la mer peuvent être appliquées demanière à la fois proactive et réactive, alorsque la plupart des options de retrait etd’accommodement s’appliquent le mieux demanière proactive. Une approche proactivede la réduction de la vulnérabilité seraitavantageuse dans une perspective à la foisenvironnementale et économique L’adaptation peut et va tirer parti du fait quel’infrastructure côtière n’est pas statique.Beaucoup d’installations côtières setransforment en raison de réaménagementsde grande ampleur, de constructions et dechangements technologiques dans les zonesportuaires, industrielles et urbanisées, enmoyenne tous les 25 à 30 ans. Il y aura doncdes possibilités répétées de s’adapter àl’élévation du niveau de la mer, et les plans deconstruction et d’entretien peuvent en tenircompte dans la planification de l’utilisationdes sols, la gestion et les critères deconception technique (Stakhiv et al., 1991 ;Yim, 1995, 1996).Pour avoir la plus grande efficacité, lesréponses à l’élévation du niveau de la merdoivent donc être intégrées avec tous lesautres aspects de la planification dans leszones côtières.

n B. Stratégies d’adaptation du Maroc :Cas particulier de Tanger et Saidia Le problème d’adaptation à l’EANM ne sepose pas aujourd’hui par manque dedonnées et d’études sur ces aspects. Dans unetelle situation, les approches d’adaptationsont au coup par coup, conjoncturelles etlocalisées. La fiabilité de ces démarches laissealors à désirer et les coûts s’en trouventélevés.La seule expérience qui a permis d’imaginerune approche d’adaptation pour faire face à

l’EANM est celle du projet MATEE-PNUE,2005, et qui a concerné deux zones littorales: Tanger et Saidia. Pour ces deux villes, desmesures de réponse ont été proposées et cepour le court et moyen terme, et aussi le longterme. Les options proposées sont d’ordretechnique, institutionnel et législatif.

B.1 Les mesures de protection pour le court etmoyen termeSur le plan technique, la stratégie deprotection des littoraux des deux zonesétudiées (littoral de Saidia- Ras El Ma etlittoral de la baie de Tanger) pourraitenvisager de combiner les options suivantes :• Le rechargement artificiel en sable pourréhabiliter les plages érodées, couplée avecla construction d’épis et de brises lames ;• La réhabilitation et la fixation des dunes parla végétation ;• La construction de murs de protection et/oule renforcement des enrochements pourprotéger les zones urbanisées les plusexposées, notamment les habitations, et lesétablissements touristiques et industriels ;• La construction de barrages et d’écluses ;• La surélévation progressive des crêtes desdigues portuaires.

B.2 Les mesures d’adaptation pour le longterme Les stratégies de réponse aux changementsclimatiques ne pourraient être efficaces quedans le cadre plus global d’une GIZC quireprésente un outil incontournable pour ledéveloppement durable des littorauxmarocains. A cet effet, la création d’une institutionresponsable de la gestion et del’aménagement des zones côtières, dansune vision intégrée et prospective, seraitprobablement la meilleure façond’accompagner les processus d’adaptationdes zones côtières marocaines pour faire

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face aux changements climatiques futurs.Par ailleurs, il est évident qu’avec l’EANM, ledomaine public maritime n’aura plus la mêmeconfiguration, et son régime juridique tel questipulé dans les textes actuels devra être revuet modifié. Pour cette raison, il est plus quesage qu’il soit tenu compte dans la loi Littoral,encore à l’état de projet, de l’élévation futuredu niveau de la mer.

B.3 Estimation des coûts des stratégies deréponse

FB.3.1 Pour le littoral de SaïdiaEn considérant les stratégies de réponsesuivantes (Fixation des dunes : ganivelles etvégétalisation, construction de brises lamesau large de l’embouchure de la Moulouya, etconstruction de murs de protection au niveaudes habitations menacées), les coûts ont étéestimés à 371,2 millions de dirhams.Si on compare ce coût à la valeuréconomique susceptible d’être perdue par leseul impact des inondations, on se rendcompte de l'intérêt que le Maroc aurait àprotéger ses côtes afin de réduire les impactsdes changements climatiques, plusparticulièrement ceux liés à l'accélération del'élévation du niveau marin.

FB.3.2 Pour le littoral de TangerDans le cas de la baie de Tanger, les mesuresqui ont été préconisées pour répondre àl’EANM sont principalement la constructionde murs et d’enrochements et l’alimentationartificielle des plages. Sur cette base, les coutsglobaux de ces stratégies ont été estimés à39.4 millions de dirhams pour l’horizon 2050et 96.5 pour 2100.

Pour rendre ces mesures de protection plusefficientes dans le cas des deux littoraux(Tanger et Saidia), une série de mesuresd'accompagnement ont été suggérées. Elles

visent à diminuer la vulnérabilité en gérant demanière plus globale l’ensemble du systèmecôtier et en prenant des mesures législativeset institutionnelles appropriées. En effet, seuleune GIZC est à même d’assurer laparticipation de l’ensemble des acteursconcernés, ainsi que la cohérence et le suivides mesures, indispensables pour faireressortir des tendances d’évolution etproposer des prévisions futures moinsincertaines.

n C. Perspectives pour une meilleureadaptation du littoral marocainLes études menées à ce jour en matière deVulnérabilité & Adaptation du littoralmarocain restent qualitatives et ont concernéuniquement deux zones limitées (Tanger etSaidia). Il est important et urgent pourprotéger ce patrimoine national, de menerdes actions permettant d’appréhender avecplus de précisions, les effets possibles del’EANM sur les différentes franges littorales duMaroc, en vue d’en limiter les impacts négatifset surtout d’adapter la gestion etl’aménagement de ce littoral aux situationsfutures pouvant se présenter. Dans ce sens, lesactions suivantes devraient être soutenues : • Création de loi et réglementation :Visant à atténuer et ralentir la dégradationde l’environnement côtier d’une part, et declarifier les compétences des différentesautorités qui interviennent sur le littorald’autre part.• Gestion Intégrée des Zones Côtières :En dépit de l’intérêt grandissant des autoritésmarocaines pour les zones côtières, aucunestratégie de gestion intégrée du littoralmarocain n’a été jusqu’à présent initiée, enraison probablement de la multiplicité desacteurs intervenant dans ce secteur. Or, lesstratégies de réponse aux changementsclimatiques ne pourraient être efficaces quedans le cadre plus global d’une GIZC qui

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représente un outil incontournable pour ledéveloppement durable des littorauxmarocains. • Acquisition de données : L’évaluation desimpacts et l’élaboration et la mise en œuvredes stratégies d’adaptation dans le cadre d’unplan de GIZC, nécessitent une bonneconnaissance du fonctionnement organiquedu système côtier en question. Celle-ci estconditionnée par la disponibilité des données.L’absence de données océanographiques,marégraphiques (mesures de marées réelles,mesures de l’élévation du niveau marinhistorique sur au moins une centained’années), de longues séries temporelles dehoules de tempête, des cartes topographiqueset bathymétriques réactualisées, des cartesd’occupation des sols récentes et détaillées, etdes cartes marines, représente un grandhandicap dans l’estimation des impactsphysiques. Il devient donc indispensabled’installer sur les côtes marocaines, desinstruments de mesures en continu de la houleet de la marée, et de suivre l’évolution desplages afin de disposer de longues séries dedonnées qui permettraient de dégager destendances d’évolution. • Mise en place d’un programme derecherches intégré et modélisation del’impact de la surélévation du niveau de lamer sur les côtes.

4.2.7 Santé et Adaptation

n A. Éléments de cadrageLes changements climatiques ont uneinfluence sur la dynamique des maladiesinfectieuses. Dans les régions dontl’infrastructure de santé publique est réduiteou détériorée, la hausse des températurestendra à faire progresser la zonegéographique de transmission du paludismevers des altitudes plus élevées (degré deconfiance élevé à moyen) et vers des latitudes

plus hautes (degré de confiance moyen àfaible). Les changements climatiques, ycompris la modification de la variabilité duclimat, auront un impact sur beaucoupd’autres infections à transmission vectorielle(par exemple la dengue, les leishmanioses,divers types d’encéphalites transmises par lesmoustiques, la maladie de Lyme etl’encéphalite à tiques), en bordure de leurrépartition actuelle (degré de confiancemoyen/élevé). Dans certaines régions,l’évolution du climat réduira l’incidence decertaines maladies à transmission vectorielle,en raison de la diminution de la pluviosité oude températures (degré de confiance moyen). D’autre part, les changements climatiques, àtravers l’augmentation dans la fréquence etl’intensité d’événements extrêmes tels que lestempêtes, les inondations, les sécheresses oules cyclones auraient des effets néfastes sur lasanté par différentes voies. Ces phénomènesnaturels peuvent être directement responsablesde décès et de blessures et nuire indirectementà la santé par la destruction de logements, ledéplacement de population, la contaminationde l’eau, la perte de récoltes (entraînant la faimet la malnutrition).

FA.1 Sensibilité de maladies au climat Plusieurs études confirment la sensibilité decertaines maladies au climat, notamment lepaludisme, la bilharziose, la typhoïde, laleishmaniose et le choléra • Les leishmanioses sont connues depuislongtemps pour être influencées par leclimat. Des modèles de simulation, quis’appuient sur une augmentation de 3°C en2030 et des changements pluviométriques,ont été mis au point, au Maroc enparticulier. Il ressort de ces études quel’extension des zones arides etl’augmentation de température ont un rôlesynergique sur les risques d’augmentationdes leishmanioses.

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• des résultats des études faites en Nouvelle-Zélande (OMS 2004) et en Europe (OMS2005) prouvent une relation de causalitéentre la typhoïde et la température moyenne.

• La bilharziose est très dépendante del’agressivité de son vecteur (schistosome) quilui-même dépend de la température de l’eau.Au Maroc, l’analyse de l’évolution du nombrede cas de Bilharziose dans deux foyers de lamaladie, montre une variation cyclique quirenseigne sur la sensibilité de la maladie auclimat.

Cependant, les effets des changementsclimatiques globaux sur le devenir desmaladies ou d’origine anthropique (émissionde gaz à effet de serre, etc.) sont encore malconnus et il reste difficile de cerner de telseffets parce que la plupart des problèmes desanté ont une origine multifactorielle et parceque les contextes socio-économiques,démographiques et environnementauxvarient beaucoup dans le temps.

A.2 Le besoin d’adaptation aux changementsclimatiques Bien que des efforts en matière de luttecontre ces maladies soient déployées, lerisque de leur réactivation sous l’effet deschangements climatiques est toujours possibleà cause de : • La présence des foyers de maladies dont lafréquence risque d’être accentuée par lesimpacts des changements climatiques ;

• La concentration de ces foyers dans desrégions démunies ;

• Projections de l’augmentation de latempérature à des températures favorables àla survie des vecteurs de la maladie.

D’autre part cette situation serait exacerbéedavantage en tenant compte des projectionsd’augmentation de la température établiepour le Maroc (voir Figure 31: Changementsdes moyennes annuelles des Températures en2015) si des mesures sérieuses ne sont pasentreprises.

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Figure 31: Changements des moyennes annuelles des Températures en 2015

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A.3 Options d’adaptation pour le secteur dela Santé De nombreuses options d’adaptation ont desavantages autres que ceux associés auchangement climatique. La remise en état et lemaintien de l’infrastructure de la santépublique est souvent considérée comme lastratégie d’adaptation la plus importante, laplus rentable et la plus immédiatementnécessaire (OMS, 2004). Cette stratégie doit,bien entendu, inclure la formation en santépublique, une surveillance et des systèmesd’intervention plus efficaces en cas desituations d’urgence, ainsi que desprogrammes viables de prévention et de lutte.

A.4 Les défis aux décideurs en matièred’adaptationLes difficultés actuelles du Maroc dans ledomaine de la santé procèdent à la fois de ladégradation générale de la situation socio-économique et environnementale (insalubrité,insuffisance d’aménagement urbain, climat,pollution atmosphérique, pauvreté, etc.), lesconditions précaires du personnel de santé etdu mal emplacement de certaines structuresde santé primaire (communautaire.)

FA.4.1 Ressources économiquesGénéralement, les pays riches sont plus àmême de s’adapter car ils disposent desressources nécessaires pour investir et pourrésorber les coûts d’adaptation. Au Maroc,les dépenses en matière de santé restentrelativement modestes.

FA.4.2 TechnologieL’accès à la technologie dans les secteurs etcontextes clés (agriculture, ressources en eau,soins de santé, urbanisme, etc.) est undéterminant important de la capacitéd’adaptation.Grand nombre de stratégies d’adaptation

visant àprotéger lasantéimpliquentun recoursà latechnologie.Or, celle-ciest parfoisbien établie,parfoisnouvelle eten cours dediffusion, etparfois

encore en voie d’élaboration.Il convient d’estimer à l’avance les risquespour la santé que pourraient présenter lesadaptations technologiques prévues. Parexemple, un recours accru à la climatisationpermet de se protéger contre le stressthermique mais pourrait augmenter lesémissions de gaz à effet de serre et d’autrespolluants atmosphériques.En général, les pays qui ont le plus de «capital humain » ou de connaissances ont une

Stress thermique

Phénomènesmétéorologiquesextrêmes

Qualité de l’air

Maladies àtransmissionvectorielle

Maladiesd’originehydrique

Normes de construction

Lois d’aménagementNormes de constructionMigration forcéeIncitations économiquesà la construction

Limitation des émissionsRestriction de la circulation

Loi sur la protection desbassins versantsRèglements sur la qualitéde l’eau

Logement, bâtiments publics,urbanisme pour réduire l’effetd’îlot thermique, climatisation

Urbanisme Abris de tempêtes

Amélioration des transports publics,convertisseurs catalytiques, cheminées

Lutte contre le vecteur Vaccination, moustiquaires delit imprégnées Programmes durables desurveillance, prévention et lutte

Dépistage génétique/ moléculairedes agents pathogènesAmélioration du traitement de l’eau Amélioration de l’hygiènepublique (ex : latrines)

Systèmes d’alerte précoce

Systèmes d’alerte précoce

Avis de pollution

Information sanitaire

Avis d’eau non potable(faire bouillir)

Vêtements, sieste

Utilisation des abris de tempête

Covoiturage

Méthodes de stockage de l’eau

Lavage des mains etautres mesures d’hygièneUtilisation des latrines

Problème de santé Législation Mesures techniques Enseignement et avis Culture et comportement

Tableau 36 : Options d’adaptation le plus souvent recommandées pour le secteur santé

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plus grande capacité d’adaptation.L’analphabétisme rend une population plusvulnérable à grand nombre de problèmes.

Les systèmes de santé utilisent une main-d’œuvre abondante et ont besoin depersonnel qualifié et expérimenté, notammentdu personnel formé à la gestion, au contrôlede la qualité et au maintien de l’infrastructurede santé publique

FA.4.3 InfrastructureUne infrastructure spécialement conçue pourréduire la vulnérabilité à la variabilité duclimat (structures de protection contre lesinondations, climatisation, isolation desbâtiments. exp.) ainsi qu’une infrastructure desanté publique (assainissement, systèmes detraitement des eaux usées, laboratoires, etc.)renforcent la capacité d’adaptation.Néanmoins, les infrastructures, surtout si ellessont inamovibles, peuvent être endommagéespar les aléas climatiques et notamment parles événements extrêmes comme lesinondations ou les ouragans.

FA.4.4 Institutions et équitéLes pays dont les mécanismes institutionnels

ne sont pas très solides ont moins de capacitéd’adaptation que ceux dont les institutionssont bien établies. Dans ce cadre lacollaboration entre les secteurs public et privépeut accroître la capacité d’adaptation. D’un autre côté, la capacité d’adaptation estd’autant plus grande que l’accès auxressources dans une communauté, un pays oudans le monde est équitable (Rayner S,Malone EL, 1999). Les populations marginaleset sans ressource n’ont pas les moyens des’adapter. Alors qu’un accès universel à desservices de qualité est fondamental pour lasanté publique, nombreux sont ceux qui n’ontpas accès à des soins de santé. Globalement,les pays en développement représentent 11%des dépenses mondiales de santé etsupportent 90% de la charge mondiale demorbidité.Des stratégies visant à protéger la santépublique seront nécessaires, que l’on prenneou non des mesures pour atténuer les effetsdu changement climatique. La création demoyens est une étape préparatoireessentielle. Les ressources financières, latechnologie et l’infrastructure de santépublique ne suffiront pas par elles-mêmes. Ilfaudra y ajouter l’éducation, la sensibilisationet la création de cadres juridiques,d’institutions et de contextes permettant auxpopulations de prendre des décisions pourl’avenir en toute connaissance de cause.

n B. Activités urgentes et besoins enmatière d’adaptation

B.1 Activités urgentesPour des besoins d’adaptation à ceschangements climatiques et phénomènes devariabilités, des actions urgentes etimmédiates doivent être envisagées surl’ensemble du pays :• La formation, la sensibilisation, l’informationet la communication sur les effets néfastes des

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Figure 32 : Evolution du nombre d'établissements de santéde base

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changements climatiques sur la santé et lebien être de la population ;• La formation, sensibilisation à l’hygiène etl’assainissement dans les collectivités rurale eturbaine ;• Le renforcement des capacités deprévention et de riposte aux maladies àpotentiel épidémique et meurtriers ;• Le renforcement et l’extension des capacitésd’intervention des différents plans etprogrammes nationaux dans le cadre deschangements climatiques ;• La mise en place des institutions politiquesd’aide et de coordination des activitésd’adaptation des changements et de lavariabilité climatique (Création d’un bureaunational sur les changements et variabilitésclimatiques et la santé, un fond d’appui auchangement climatique…….) ;• Évaluation des impacts réels deschangements et variabilités climatiques sur lasanté et le bien-être de la population ;• Plans d’alerte aux conditionsmétéorologiques extrêmes en vue de laprévention de leurs effets sur la population.Des priorités d’adaptation peuvent êtreidentifiées à partir des évaluations devulnérabilité existantes, auprès d’acteurssusceptibles d’être affectés ou à partir desavis et besoins des décideurs et des expertsscientifiques. Toutefois, pour qu’il soitvéritablement valable pour l’adaptation etlégitime aux yeux du public, le processus dehiérarchisation devrait inclure unecontribution importante des acteurs.

B.2 Les besoinsUn certain nombre de besoins peuvent êtreidentifiés dans les zones les plus vulnérablespour faire face aux effets néfastes deschangements climatiques. Sans être exhaustif,on peut citer :• le renforcement des actions de contrôle dela qualité de l’eau ;

• la recherche sur les maladies climato-sensibles ;• la lutte contre la pollution des eaux ;• le développement des infrastructuressanitaires surtout en milieu rural ;• le rehaussement de la couverture vaccinalecontre les maladies ;• le renforcement de la coopération sousrégionale en matière de prévision de prévention,de détection et de lutte contre les épidémies ;• le renforcement des capacités.Pour satisfaire les besoins identifiés en matièred’adaptation, plusieurs solutions sontproposées parmi lesquelles nous avons :• le renforcement des capacités des servicestechniques ;• la contribution à la lutte contre les maladiesclimato-sensibles ;• l’information et sensibilisation despopulations sur les bonnes pratiques pouréviter ces maladies ;• le renforcement du système d’alerte et degestion des risques épidémiques liés au climat ;• la formation du personnel de santé enquantité et en qualité ;• la distribution de moustiquaires imprégnées ;• le traitement des gîtes des moustiques parépandage d’insecticide ;• l’équipement des centres de santé enmatériel et en médicaments ;• l’information du public sur les sources desinfections et leur sensibilisation pour prendredes précautions adéquates pendant lespériodes propices aux développements desinfections : par exemple destruction des gîtesdes moustiques pendant la saison pluvieuse,protection des enfants pendant l’harmattan.

4.2.8 Éléments pour une stratégied’adaptation du Maroc

n A. Liminaire introductifAu Maroc, l’adaptation aux changementsclimatiques peut réduire de manière sensible

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de nombreuses incidences négatives etfavoriser les effets bénéfiques, mais cela a uncoût important. Les coûts écologiques, sociaux etéconomiques de l’adaptation réactive etautonome aux effets cumulatifs deschangements climatiques, adoptées à ce jour,sont élevés. Nombre de ces coûts pourraientêtre évités par des mesures planifiées etanticipatoires. Lorsqu’elles sont conçues demanière rationnelle, de nombreuses stratégiesd’adaptation pourraient procurer de multiplesavantages à court et à long terme. Il existetoutefois des limites à leur mise en œuvre et àleur efficacité. Le renforcement des capacités dans cedomaine permet de réduire la vulnérabilitédes secteurs et des régions aux changementsclimatiques, y compris la variabilité et lesphénomènes extrêmes, favorisant ainsi ledéveloppement durable et l’équité.L’adaptation planifiée et anticipatoire peutréduire la vulnérabilité et permettre deréaliser des opportunités associées auxchangements climatiques, sans tenir comptede l’adaptation autonome. Lorsqu’elle estfacilitée par des agences gouvernementales,elle constitue une part importante de laréponse de la société aux changementsclimatiques. La mise en œuvre de politiques, deprogrammes et de mesures d’adaptation agénéralement des bénéfices immédiats etfuturs. L’adaptation au climat et aux risquesclimatiques actuels (par exemple sécheressesrécurrentes, tempêtes, inondations et autresphénomènes extrêmes) est généralementcohérente avec celle aux conditionsclimatiques changeantes ou modifiées. Cetype de mesures ne devrait probablementêtre mis en œuvre que si elles sont conformesou intégrées aux décisions ou programmestraitant des stress non climatiques. Les vulnérabilités associées aux changements

climatiques sont rarement subiesindépendamment des conditions nonclimatiques. Les incidences des facteursclimatiques sont ressenties par des stresséconomiques ou sociaux, et les mesuresd’adaptation au climat sont évaluées etentreprises (par les personnes, les populationset les gouvernements) à la lumière de cesconditions. Leurs coûts sont souventnégligeables par rapport aux autres coûts degestion ou de développement. Pour êtreefficace, l’adaptation aux changementsclimatiques doit tenir compte des stress nonclimatiques et être cohérente avec lespolitiques, les objectifs de développement etles structures de gestion en place. Etant donné la diversité des impacts et desvulnérabilités dans un pays comme le Maroc,on doit envisager au moins deux typesd’adaptation tenant compte du facteur temps.En effet certaines politiques peuvent être àcourt terme tandis que d’autres sont plusdans une optique de long terme et dedéveloppement durable . La réussite de stratégies d’adaptation restetributaire des données climatiques. Lemanque de données fiables concernant lesprévisions saisonnières représente unvéritable handicap. En effet, ceci induitd’importantes faiblesses dans la prévision desrisques météorologiques et donc uneimpossibilité de s’adapter.

n B. Éléments de Stratégie AdaptationMaroc La stratégie adaptation du Maroc auxchangements climatiques, dans une visionglobale intégrée et durable, devra concernertant les aspects institutionnels, scientifiques ettechniques que les choix socio-économiques.Des actions devraient être menées enparallèle. Elles auraient pour but :• D’avoir un suivi plus précis et donc uneconnaissance meilleure, tant au niveau

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qualitatif que quantitatif, de l’évolution duclimat du pays ;• du comportement à moyen et à long termedu climat de la région en relation avec leschangements climatiques attendus ;• D’avoir une estimation plus développée, pluscomplète et autant que possible quantifiée dela vulnérabilité des différents secteurs socio-économiques et des différentes régions duroyaume face aux changements climatiqueset des actions d’adaptation qui s’imposent enconséquence. Il s’agira aussi de mettre enplace un observatoire permettant le suivi del’évolution de cette vulnérabilité au niveaudes différents secteurs concernés ;• De permettre, dès à présent, l’intégrationdans les choix socio-économiques etpolitiques faits au Maroc, de la forteVulnérabilité de la région face auxchangements climatiques et de besoins destratégies et d’actions durables d’adaptationpour y faire face ;• De disposer de structures institutionnellesdéfinies et disposant des pouvoirs requis pourtraiter de l`adaptation tant au niveauscientifique et technique qu`au niveaupolitique et économique.

B.1 Réseau d’Observation Climatique Toutes les données qui ont permis d’estimer lecomportent contemporain du climat du Marocrésultent de stations météorologiques géréesde façon directe ou indirectes par les servicesmétéorologiques (DMN). C’est ce réseau quipermettra aussi demain de suivre la déviationque pourrait connaître le climat de la région etsurtout de la quantifier. D’où l’importancestratégique d’avoir un réseau météorologiquelocal aussi performant que possible.Aujourd’hui, ce réseau reste peu étendu sur leterritoire. Il nécessite un renforcement et uneréhabilitation tant au niveau quantitatif(nombre de stations) qu’au niveau destechniques et technologies utilisées.

B.2 Prévisions du Climat futur de la région Pour ce qui est de l’avenir du climat de larégion en cas de changement climatique, il estimportant de noter que les estimations deréchauffement et de modifications au niveaudes précipitations faites dans les études devulnérabilité restent très peu précises. Ellesrésultent d’estimations faites à l’aide demodèles empiriques. Une connaissance ducomportement possible du climat de la régionen cas de changements climatiques, élémentde base pour toute évaluation précise de lavulnérabilité de cette région, nécessite quela région puisse disposer d’un modèle decirculation générale avec un maillagecentré sur le Maghreb. Il s’agit là d’un outilde base qu’il parait essentiel d’aider les paysde la région à acquérir, à développer etadapter au contexte climatique local. Il est ànoter que parmi les services météorologiquesde ces pays la direction de la météorologienationale du Maroc est au niveauinformatique et technique en mesure d’assurercette mission avec l’appui d’organismesinternationaux spécialisés.

B.3 Évaluation et suivi de la vulnérabilité de larégion face aux changements climatiquesLes études de vulnérabilité réalisées à ce jourpour le Maroc sont restées très peudéveloppées. Pour que cette appréciation dela vulnérabilité de la région aux changementsclimatiques et de son évolution soitsuffisamment réaliste et précise, deux actionss’avèrent nécessaires :

• Le lancement de projets de recherches dans lesuniversités et écoles d’ingénieurs du Royaumesur cet aspect vulnérabilité/adaptation. Sanscette connaissance de base du comportementdes systèmes naturels et humains de la régionface aux changements climatiques, les étudesmenées ne pourraient être que générales etapproximatives : le développement de centres

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d’excellence d’études et de recherchesspécialisés dans ce domaine s’impose;• La mise en place dans la région d’unobservatoire de suivi de la vulnérabilitédes systèmes naturels et humains face auxmutations que connaît le climat et des actionsd’adaptations menées pour y faire face : Ils’agit ici d’un indicateur qui permettra à toutmoment d’ajuster les stratégies d’adaptationtenant compte de l’évolution réelle de cettevulnérabilité et du niveau de réussite desdifférentes tentatives d’adaptation testées in situ.

B.4 Des choix politiques, économiques etinstitutionnels intégrant la vulnérabilité de larégion et son besoin d’adaptation face auxchangements climatiques Au Maroc, outre ces études et stratégies àdévelopper pour permette à ce pays de sedoter d’outils permettant de s’adapter auxeffets probables des changementsclimatiques, ce qui est essentiel et primordialaujourd’hui, c’est une prise de consciencepolitique des enjeux socio-économiques liés àce phénomène. Il s’agit d’arriver à intégrer au niveau deschoix politiques et économiques du pays cettedonne structurelle du changement climatiquedans sa dimension large avec sesrépercussions à moyen et long terme. Ainsi ily a un besoin de faire un lien direct et clairentre ce phénomène et d’autres aspectssocio-économiques plus intégrés au niveaupolitique : l’accélération de l’exode rural, laforte urbanisation, la pauvreté, la sécuritéalimentaire, la santé, l’agriculture, le tourisme,l’énergie, la rareté de l’eau.Il est important de souligner que même dansce domaine, des pas importants ont étéfranchis par les gouvernements ces dernièresannées : Dans les discours récents des hautsresponsables, le mot changement climatiqueapparaît de plus en plus. Une prise deconscience politique semble se dégager. Il

reste maintenant à renforcer cette volontépolitique et la traduire à un niveau concret, etpour cela :• Créer des structures durables et à un hautniveau de l’Etat pour concrétiser cette vision :Un comité interministériel en charge deschangements climatiques avec commeprincipale attribution de veiller à réussirl`adaptation et à mobiliser des appuisfinanciers et technologiques pour réussir cedéfi ;

• Initier à grande échelle des programmesde sensibilisation et d’éducation despopulations aux impacts de ces changementsclimatiques et aux moyens et techniquesdisponibles permettant d’améliorer notreadaptation aux effets néfastes ; • Créer un portefeuille de projets «Adaptation du Maroc » et le promouvoir auniveau international pour avoir les soutienstechnologiques et financiers nécessaires. Ceportefeuille pourrait par exemple intégrer desprojets de ce type -qui restent à préciser - :

v Renforcement des capac i tésnationales sur l’adaptation ; v Mise en place d’un centre d’excellence en matière d’adaptation ;v Mise en place d’un observatoire de la vulnérabilité - adaptation aux changements climatiques - ;v Renforcement et élargissement duréseau météorologique de la DMN ;v Dessalement d’eau de mer enzones de déficit hydrique ;v Protection de villes d’inondationsextrêmes ;v Construction de barrages collinairespour protéger des villes d inondations ; v Adaptation des infrastructuresportuaires dans des zonesmenacées par l’élévation duniveau de la mer ;

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v Lutte contre la déforestation engendrée par les conditionsclimatiquesextrêmes ;v Programme de diversification des cultures en agriculture ; v Introduction de technologies économes d`eaux en agriculture ;v …

• Créer un mécanisme financier nationalpermettant d’appuyer cette politiqued’adaptation et de profiter au mieux desopportunités actuelles et futures devant seprésenter au niveau international dont enparticulier le fonds d`adaptation mis en placedans le cadre de la CCNUCC. • Développer la synergie avec les autresconventions de Rio : Un effort de cadrageet d’initialisation a été déployé dans le cadredu projet ANCRE (Auto Évaluation Nationaledes Capacités à Renforcer en matièred’Environnement, Projet FEM/PNUDMOR/03/G31-00013695), durant la période2004/2006. Il reste à capitaliser cesconnaissances et bonnes pratiques pourasseoir le processus de mise en synergie surune base continue.

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5.1 Méthodologie

Les stratégies d’atténuations qui sontproposées dans le cadre de cette étudeont pour objectif de relever les défis queposent les changements climatiques dansle contexte du développement durable. La méthodologie adoptée permet deressortir les éléments ci-après : • Modélisation du bilan du carbone,• Prévisions des émissions de gaz à effetde serre,• Modélisation et l’analyse des retombéeséconomiques des mesures d’atténuation.La méthodologie retenue pour mener àbien cette étude a porté sur lesinvestigations préliminaires relatives àl’étendue des prestations, sur la définitionde l’horizon des projections, surl’identification des différents partenairespertinents pour la faisabilité des projetsidentifiés et sur la démarche suivie pourl’évaluation des mesures d’atténuation.L’échelle du temps retenue pour définir lesscénarios de référence et d’atténuationest 2030, en raison notamment deséléments suivants :

• Le Maroc est un pays en voie dedéveloppement et la plage de projectionhabituellement utilisée pour la définitiondes plans d’action est de 20 à 25 ans.• Il existe un travail de réflexion publiépar le Haut Commissariat au Plan (HCP)sur le devenir du Maroc en 2030. Lesréflexions menées par les experts ayantélaboré ce document ont servi deplateforme de base pour la présenteétude.• L’horizon 2030 est suffisamment éloignémais pas trop pour des investigationsfutures. Au-delà, les prévisions risquent deperdre de leur fiabilité.

• Le GIEC a chiffré le financement desmesures à prendre pour lutter conte lechangement climatique entre 0,2% et 3%du PIB mondial d’ici à 2030.Les données de base de cette étude pourchaque secteur d’activité ont été prises del’inventaire des émissions de GES. Les tauxd’extrapolation de ces données ont étéobtenus des séries fournies par ladirection des statistiques, rapport de2005, alors que les données sur lapopulation et sur les déchets sont extraitesdu dernier recensement de 2004.Les indicateurs de consommation relatifs àl’énergie et au transport des ménages ontété tirés de l’Enquête nationale sur laconsommation et les dépenses desménages réalisée en 2000/2001. Toutesles données statistiques ont étérécupérées auprès du Haut Commissariatau Plan.L’année de référence fixée est 2004, maisdes extrapolations ont été faites pourdéduire l’année 2000 et les autreshorizons jusqu’à 2030. Cette année aconstitué la limite du projet d’atténuation.Le scénario de référence est celui selonlequel les émissions de GES sont produitesdans un système où aucune politique demaîtrise des émissions n’est menée. Cetteréférence a permis d’estimer l’efficacitédes politiques et mesures menées pourlutter contre les émissions de GES. Pour cefaire, l’étude s’est basée sur les tendancesdu passé et où aucune politique nouvellen’est adoptée.L’estimation des atténuations des GESpour le module énergie s’est basée surles modèles ascendants qui sont trèsutiles pour étudier des options qui ontdes impl i cat ions sec tor ie l les e ttechnologiques spécifiques. Les donnéestechnologiques désagrégées, sontprogressivement agrégées pour traduire

PROGRAMMES COMPORTANT DES MESURESVISANT À ATTÉNUER

LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

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les choix énergétiques de chaque catégoried’agent. Le logiciel utilisé dans cette étude est le LEAP

qui est le plus utilisé par des pays similaires auMaroc et qui est basé sur une comptabilitésimple et une modélisation/simulation desapproches. L’évaluation des émissions des GES etl’analyse des mesures et programmesd’atténuation des émissions de Gaz à Effet deSerre GES au Maroc ayant un impact directou indirect sur la génération de ces émissionsa été faite selon une approche sectorielle. Par ailleurs, l’établissement du scénariod’évolution des émissions des GES à l’horizon2030 nécessite, de par la nature des activitésconcernées, l’analyse préalable depratiquement l’ensemble des programmes,des politiques et des stratégies dedéveloppement socio-économique du pays.Pour mieux focaliser l’analyse sur les facteurspertinents de génération des GES, uneapproche dictée par la détermination desparamètres requis par les modèlesd’évaluation des GES a été adoptée. Lesanalyses faites ont ciblé ainsi principalementles politiques et mesures, ainsi que lesprogrammes et les stratégies susceptiblesd’avoir un impact sur l’évolution de cesparamètres. La démarche des études prospectives aprivilégié l’utilisation des données officiellesde projection des activités sectorielles fourniespar les différents départements concernés.Des approximations et des extrapolations ontété faites pour les données manquantes sur labase d’hypothèses clairement définies dans lerapport de l’étude. De même, des modèlesd’évolution ont été proposés pour lesparamètres qui s’y prêtent. Les optionsretenues et les données prospectives ainsidéfinies ont été utilisées pour l’établissementdu scénario de référence d’évolution desémissions des GES à l’horizon 2030.

Suite à l’établissement de ce scénario, lesoptions d’atténuation possibles des émissionsdes secteurs contribuant aux GES ont étéanalysées. Un long processus de concertationavec les départements ministériels concernés,les établissements publics et le secteur privé aété engagé en vue de l’identification deprojets d’atténuation pertinents et conformesaux objectifs et aux priorités dedéveloppement économique et social dupays. Globalement, quarante-trois (43) projets ontété retenus dans le cadre du plan d’actionnational d’atténuation et ont fait l’objetd’études préliminaires permettant d’évaluerles émissions évitées, d’estimer l’investissementrequis et de faire une première analysecomparative coût/avantages. Laconsolidation des émissions évitées des projetsa permis d’établir le scénario probabled’atténuation des émissions à l’horizon 2030.

5.2 Cadre générald ’évo lu t ion des émissionsde GES

L’analyse des résultats des inventaires desémissions de GES, pour les années 1994 et2004, permet d’identifier les principauxfacteurs responsables de la croissance desémissions de GES :• la croissance démographique ;• le développement socio-économique despopulations, qui conditionne leurs habitudesde consommation ;• la consommation énergétique des secteursproductifs, liée au développement de l’activitééconomique ;• l’aménagement du territoire et l’affectationdes sols.Le scénario de référence de l’évolution desémissions de GES à l’horizon 2030 a étéétabli sur la base des hypothèses d’évolution

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des différents secteurs concernés. Le calculdes émissions a été réalisé en utilisant laméthodologie GIEC/OCDE/AIE (version1996 révisée en 1997), déjà utilisée pour lesinventaires de 1994 et 2004.Les données d’activité nécessaires aux calculsont été validées par les départementsconcernés.Dans certains cas, des méthodesd’extrapolation ont été utilisées pourdéterminer les données manquantes. Unrésumé des principales hypothèses retenuespour les données d’activité est présenté ci-après.

5.2.1 Population

Estimée à 5 millions d’habitant au début du20ième siècle, la population du Maroc a

atteint un peu moins que 30 millions depersonnes au dernier Recensement Généralde la Population et de l’Habitat (RGPH) deseptembre 2004. Elle a pris pratiquement 60ans pour passer de 5 à 11,6 millions etseulement 34 ans pour passer de 11,6 à 29,9millions d’habitants.En dépit du ralentissement de son rythme decroissance au cours des dernières années, lapopulation continuera à augmentersensiblement. Les projections de lapopulation, telles que élaborées par le Centrede Recherche et des Études Démographiques(CERED), montrent que la populationmarocaine serait de 38 millions à l’horizon2030. La population urbaine continuerait àaugmenter à un rythme moins soutenu alorsque la population rurale se stabiliserait autourde 13 millions (voir tableau ci-après).

La population urbaine qui représentait ainsi50% de la population en 1994, atteindrait lapart de 64,2% en 2030. Ces augmentations

seraient dues principalement à l'exode ruralet à l'extension des centres urbains (voirtableau ci-après).

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Urbain

3 389 6135 409 7258 730 39913 407 83516 463 634

Rural

8 236 8579 969 53411 689 15612 665 88213 428 074

Ensemble

11 626 47015 379 25920 419 55526 073 71729 891 708

Taux d’accroissement(en %)

-2,62,62,01,4

Taux d’accroissement(en %)

-2,62,62,01,4

Années

19601971198219942004

Tableau 37 : Evolution de la population marocaine - 1960-2004

AnnéeUrbainRuralTotal

T.A.M.A

2000158401286528705

2004164331340729840

2005167551341730172

1,0018%

2010183891346231851

1,0890%

2015200431346033503

1,0165%

2020216441346835112

0,9426%

2025231251351236637

0,8539%

2030244171357737994

0,7300%

Tableau 38 : Tableau d'évolution de la population - 2000-2030

Page 131: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

132

5.2.2 Économie

La performance de l’économie marocaine,appréhendée à travers le PIB par habitant quiest un indicateur du niveau de vie de lapopulation, reste insuffisante comparée auxpotentialités réelles du pays.La diversification de la production et laproductivité sectorielle sont des élémentsfondamentaux pour la réalisation d’unecroissance économique forte et durable.Le secteur agricole conserve encore un poidsimportant dans l’économie. Il emploie lamajorité de la population active rurale, etassure près de 46% de l’emploi national. Sacontribution au PIB se situe en moyenne de 12à 17% selon la pluviométrie et les exportationsagricoles représentent 12% des exportationstotales. Il en découle ainsi que ce secteur, quiutilise une part importante de la force detravail nationale, crée des valeurs ajoutéesrelativement modestes, soit une faibleproductivité de l’emploi agricole.D'ici à 2030, un taux annuel de croissance duPIB de 5 à 6 % par an serait plausible, sur lesbases suivantes:

n A. Secteur de l’agriculture Ce secteur contribue à l'heure actuelle pourenviron 15 % de la richesse nationale etemploi 46 % des actifs du pays, la productionagricole est irrégulière en raison des aléasclimatiques (niveau de pluviométrie, périodesde gèle, etc.). Ces aléas pourraient êtreatténués dans une certaine mesure par ledéveloppement des cultures sous serres ethors sol déjà assez largement pratiquées. Cedéveloppement s'accompagnerait, dans lecadre d'une économie de plus en plusouverte sur l'extérieur, d'un accroissementmarqué des exportations, notamment àdestination de l'Europe.Le nombre d'emplois pourrait être maintenu,voire un peu augmenté, mais sa part dans le

total des emplois diminuerait. Ce maintienserait de nature à freiner un peu l'exoderural, et dès lors l'accroissement del'urbanisation, mais les pôles géographiquesde développement de l'agriculture necorrespondraient sans doute pas au "ruralprofond"; le développement agricole seconcentrerait surtout dans les zones irriguéeset les plaines du Nord du pays.

n B. Secteur de l’IndustrieLa croissance de ce secteur serait tirée à lafois par le développement du marchéintérieur et par le développementd'exportations, dans le cadre d'une économiede plus en plus ouverte.Sur le marché intérieur, le secteur du bâtimentdevrait jouer un rôle important, en raison d'unfort développement de la demande, lié à lacroissance démographique, à l'urbanisationcroissante, au tourisme et aux changementsrelatifs au confort de l'habitat; s'y ajoute lademande de locaux, liée au développementdu secteur tertiaire.Le Maroc pourrait bénéficier de délocalisations(surtout depuis l'Europe), malgré la vivacité dela concurrence asiatique. A ce sujet, il faudraitque le pays vise et réussisse à constituer despôles de développement de certaines industriescorrespondant à des "spécialités", par exempledans les domaines des transports (par exemple,plus précisément, des véhicules utilitaires), desindustries électriques et électroniques, ainsi quedes éco-industries, en visant là encore descréneaux plus précis correspondant à des"poches de spécialités". Ces pôles pourraientalimenter des exportations à assez largeéchelle.

n C. Secteur tertiaireCe secteur devrait connaître la plus fortecroissance, en liaison avec le développementde l'urbanisation et l'élévation du niveau derichesse. Les nouvelles technologies

Page 132: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

133

d'information et de communication (NTIC)constituent un enjeu important, et la croissancepourrait aussi être alimentée, dans ce domaine,en particulier par la délocalisation de "callcenters". Devrait s'y ajouter la poursuite dudéveloppement du tourisme.Vis-à-vis des émissions de GES, l'agricultureainsi conçue n'occasionnerait qu'unaccroissement modeste, et susceptible d'êtrecompensé par des plantations forestières. Dansl'industrie, les industries traditionnelles devraientbénéficier du développement de procédés pluséconomes en énergie, et les nouveaux secteursvisés seraient assez sobres en énergie. Pluspréoccupant serait l'accroissement prévisibledes émissions du secteur tertiaire, notammenten raison du développement des transports (ycompris le transport aérien associé autourisme), malgré le développement des NTICet des consommations d'énergie des locaux(habitat et bureaux).

5.2.3 Énergie

L’analyse de la consommation d’énergie finalemontre que la génération de l’électricité a une

place primordiale dans le secteur de l’énergieet catalyse souvent les réformes adoptéesdans ce secteur.La projection des répartitions sectorielles a étéréalisée par extrapolation des données pourl’année 2000.

Malgré sa croissance d’environ 140% àl’horizon 2030, grâce notamment àl’introduction des énergies renouvelables, laproduction nationale d’énergie resteraitfaible, biomasse non comprise. Donc, à moinsd’une découverte importante de gisementsd’hydrocarbures, le Maroc resterait fortementdépendant des importations de pétrole, degaz naturel et de charbon et, dans unemoindre mesure, d’électricité d’Espagne etd’Algérie.

La projection du bilan énergétique national aété obtenue à partir du logiciel LEAP. Lestableaux ci-après donnent les bilansénergétiques pour les années 2000 et 2030.La consommation d’énergie primaire passeraitde 14.546 ktep en 2000 à 32.728 ktep en2030.

SE

CO

ND

E C

OM

MU

NIC

AT

ION

NA

TIO

NA

LE A

LA

CO

NV

EN

TIO

N C

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DE

S N

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NIE

S S

UR

LE

S C

HA

NG

EM

EN

TS

CLI

MA

TIQ

UE

S

ProductionImportationsExportationsFrom Stock ChangeEnergie primaire totaleGénération électricitéRaffinage de pétroleFabrication de charbonTransmission et DistributionTotal TransformationDifférences statistiquesMénageIndustrieTransportTertiaireAgriculture_PêchesDemande totaleDemande non rencontrée

Électricité

052,3

00

52,31 303,3

00

-124,31 179,0

0380,7579,518,0

189,963,2

1 231,30,0

Produitspétroliers

01 373,8

0,00

1 373,8-830,3

5 696,300

4 866,00

903,41 590,72 237,0279,6

1 229,26 239,9

0,0

Combustiblessolides

17,32 766,7

00

2 784,0-2 734,3

000

-2 734,300

49,6000

49,60,0

Combustiblessolides

17,32 766,7

00

2 784,0-2 734,3

000

-2 734,300

49,6000

49,60,0

Pétrolebrut12,1

6 306,60

0,06 318,7

0-6 318,7

00

-6 318,70000000

0,0

Gaznaturel

31,8000

31,8000

-0,6-0,6

00

31,2000

31,20,0

Hydro-électricité

11,1000

11,1-11,1

000

-11,10000000

0,0

Biomasse

03 973,7

00

3 973,700

-1 325,40

-1 325,40

2 158,773,5

0416,2

02 648,4

0,0

ENR

0,40,900

1,3-0,4

000

-0,40

0,90000

0,90,0

Total

72,714 474,1

0,00,0

14 546,8-2 272,7-622,4

-1 325,4-125,0

-4 345,50

3 443,82 324,52 254,9885,7

1 292,410 201,3

0,0

Tableau 39 : Bilan énergétique national (kTEP): Année 2000

Page 133: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

134

5.2.4 Procédés industriels

Les cimenteries sont les principalesresponsables des émissions de CO2 dumodule procédés industriels. L'analysehistorique des tendances de la consommationnationale du ciment révèle des taux moyensde croissance de l’ordre de 6,37%. Ce tauxdevra être revu la hausse dans les prochainesannées en raison des quatre projets decimenteries, actuellement en cours de mise enœuvre (voir tableau ci-après).

Pour l’évolution de l’activité des autresindustries émettrices de GES (essentiellement

peintures, vernis et laqués), nous retenons untaux moyen conservateur des trois dernièrescampagnes, qui est de 6,92% et qui est dumême ordre de grandeur que celui de laprogression de l’activité du ciment, un produitégalement en lien avec l’activité du bâtiment.

5.2.5 Agriculture

La superficie agricole utile reste constante encomparaison à 2004, prise comme année deréférence. Ceci est justifié par les données

historiques. Cependant, on relève que : • la production des céréales connaît une

ProductionImportationsExportationsFrom Stock ChangeEnergie primaire totaleGénération électricitéRaffinage de pétroleFabrication de charbonTransmission et DistributionTotal TransformationDifférences statistiquesMénageIndustrieTransportTertiaireAgriculture_PêchesDemande totaleDemande non rencontrée

Électricité

01 378,1

00

1 378,12 696,6

00

-489,02 207,6

0924,5

2 299,520,9251,789,1

3 585,70,0

Produitspétroliers

011 003,0

00

11 003,0-1 789,96 993,3

00

5 203,40

1 841,55 623,35 242,9370,5

3 128,216 206,4

0,0

Combustiblessolides

03 692,1

00

3 692,1-3 521,0

000

-3 521,000

171,0000

171,00,0

Combustiblessolides

03 692,1

00

3 692,1-3 521,0

000

-3 521,000

171,0000

171,00,0

Pétrolebrut

07 757,4

00,0

7 757,40

-7 757,400

-7 757,40000000

0,0

Gaznaturel

0623,8

00

623,8-426,4

00

-3,0-429,3

00

194,4000

194,40,0

Hydro-électricité

187,2320,8

00

508,0-508,0

000

-508,00000000

0,0

Biomasse

07 724,8

00

7 724,800

-4 169,20

-4 169,20

2 665,4282,9

0607,3

03 555,6

0,0

ENR

16,625,0

00

41,6-39,2

000

-39,20

2,40000

2,40,0

Total

203,832 524,9

00,0

32 728,7-3 587,9-764,1

-4 169,2-491,9

-9 013,10

5 433,88 571,25 263,81 229,53 217,2

23 715,50,0

Secteur cimentier (kTonnes)

Production (kTonne)Cons.per capita% croiss . / an – product ion% croiss . / an - per capi taPopulation (103 hab.)

19946284241,01

26 074

20007625,8265,666,0%4,3%

28 705

20049796,3327,725,6%6,3%

29 892

200510420345,366,37%5,20%30 172

201014190445,506,37%5,22%31 820

201519323576,746,37%5,30%33 482

202026312749,386,37%5,38%35 112

202535830977,976,37%5,47%36 511

203048791

1 284,176,37%5,60%37 994

Tableau 40 : Bilan énergétique national (kTEP) : Année 2030

Tableau 41 : Projection de la production de ciment à l'horizon 2030

Page 134: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

135

augmentation moyenne de 1,13% entre 2000et 2004. Cette progression a été maintenueen raison du besoin vital des céréales pourl’alimentation de la population et du bétail.• L’évolution de la production des céréales estpresque identique à celle de l’accroissementde la population totale du Maroc pour lamême période.• Le taux d’évolution des légumineuses estmaintenu comme préconisé par la stratégiedu ministère de l’agriculture, soit 4,69% àl’horizon 2020 puis à 2030.• Les cultures oléagineuses seront soumises àune évolution de 4,75% par an, jusqu’en 2015et 3,8% par entre 2015 et 2030. Cecis’explique par le plan oléicole national mis enœuvre et stimulé par une tendance auxplantations oléagineuses, notamment l’olivieret la mise en œuvre du plan vert.• Les cultures industrielles, notamment labetterave avaient connu une régression versla fin des années 2000. Cette tendance moinsimportante que prévu, si on se base sur laproduction betteravière, principale cultureindustrielle, entre 2000 et 2004. Celle-ci aaugmenté à peine de 2,65%. • Le taux d’évolution des cultures maraîchèressera retenu comme prévu par la stratégie, soit4,01%.Dans le cas de la riziculture, la superficiecultivée varie énormément mais semblestagner ces 9 dernières campagnes. Lasuperficie moyenne cultivée est de 5700 ha. A

défaut d’avoir une visibilité sur la manièredont la stratégie peut atteindre ses objectifs,dépendant principalement de la pluviométrie,on retiendra la moyenne de 5700 ha pourl’horizon 2030. Le taux de croissance retenusera de 0% par rapport à cette superficiemoyenne.Le taux annuel moyen de croissance de laconsommation d’engrais azotés a été estimé à3%. Quant à l’élevage, principale sourced’émissions de GES du module Agriculture, lesprojections correspondantes se basent sur lesperspectives d’évolution de la consommationde viande rouge (2.05% par an pour le bovinet 3,68% pour l’ovin) et de viande blanche(8%).

5.2.6 Forêt

Les émissions de GES du module Forêts sontessentiellement dues à la consommation debois de feu. L’évolution de cetteconsommation repose sur les perspectivessuivantes : amélioration attendue du niveaude vie induisant des changements dans lesmodes de vie en milieu urbain, facilitésd’accès au gaz butane de la populationrurale et épuisement progressif de labiomasse disponible. D’où une réductionsensible de cette consommation entraînantune diminution des émissions du module (voirtableau ci-après).

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S C

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UE

S

11111

1+4,7%

1-0,4%

-0,26%

18,5%

1-0,4%-0,26

1+11,6

1-0,45%-0,63

1+15,4

1-1,27%-0,75

IncendiesDéfrichement pour urbanisationDéfrichement pour but agricoleBois de feuPerte cumulée en forêt

3000100050002200031000

Taux

2004 2010 2015 2020 2030Indicateur Superficie

Tableau 42 : Taux d’évolution des indicateurs liés au domaine forestier (en ha/an)

Page 135: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

136

5.2.7 Déchets

En raison de l'accroissement démographique(plus la population saisonnière), dudéveloppement de l'urbanisation et del'évolution des consommations, associée àl’organisation de la gestion des déchetssolides, on retiendra suivant un scénario"au fil de l'eau un taux de croissance dela production des déchets solides de 3 %par an. De 2007 à 2030, il en résulteraitun doublement de la production de cesdéchets qui atteindrait 14 Mt en 2030.

Par ailleurs, le schéma directeurd’assainissement liquide prévoit uneaugmentation du taux de réalisationd’ouvrages d’épuration produisant desboues génératrices de GES qui atteindrait60% en 2030.

5.3 Scénario de référence

5.3.1 Synthèse des émissions et desabsorptions de gaz à effet de serre, auMaroc, à l’horizon 2030

L’estimation des émissions et absorptions destrois gaz à effet de serre direct (CO2, CH4,N2O) a été faite selon les directives du GIECet a donné les résultats suivants :

La comparaison aux émissions nettes de2000, exprimées en E-CO2, montre des tauxannuels moyens de croissance de 3,72% de2000 à 2030 avec :• 3,27% entre 2000 et 2005• 3,81% entre 2005 et 2030.

Les émissions nettes par habitant ont étéévaluées à 2,29 tonnes E-CO2 per capita en2000. Elles devraient progresser à un rythmeannuel moyen de 2,75% pour atteindre 5,16tonnes E-CO2 per capita à l'horizon 2030. Le rythme de croissance des émissions durant cettepériode dépasserait ainsi le taux de croissance dela population estimé à 0,94%. La croissance desémissions s'explique en partie par l'augmentationde niveau de vie et de consommations despopulations et par le développement des secteurséconomiques productifs. La figure suivante présente la ligne de base

MODULEEnergieAgricultureProcédés industrielsForesterieDéchetsLigne de base

PopulationTonne E-CO2 per capita

200034 13920 6363 7723 6453 122

200034 13920 6363 7723 6453 122

65 31465 314

28 70528 705

2,282,28

76 67576 675 89 58889 588 112 995112 995 134 546134 546 160 803160 803 160 803160 803

% 52,27%31,59%5,78%5,58%4,78%

30 31630 316

2,532,53

31 98031 980 33 6143,36

33 6143,36

35 1973,82

35 1973,82

36 6814,38

36 6814,38

38 0395,12

38 0395,122,802,80

200539 60624 0915 1383 6554 185

200539 60624 0915 1383 6554 185

% 51,65%31,42%6,70%4,77%5,46%

201045 27628 1886 9993 4715 654

201045 27628 1886 9993 4715 654

% 50,54%31,46%

7,81%3,87%6,31%

201559 43333 0589 5333 2837 689

201559 43333 0589 5333 2837 689

% 52,60%29,26%

8,44%2,91%6,80%

202069 26738 86112 9852 918

10 515

202069 26738 86112 9852 918

10 515

% 51,48%28,88%

9,65%2,17%7,82%

202580 36945 79517 6862 50214 450

202580 36945 79517 6862 50214 450

% 49,98%28,48%11,00%1,56%8,99%

203094 55754 09924 0912 09219 942

203094 55754 09924 0912 09219 942

% 48,55%27,77%12,37%

1,07%10,24%

Tableau 43 : Scénario de référence Emissions des GES – 2000-2030 (Gg E-CO2)

Figure 33 : Evolution des émissions de GES - Période 2000-2030

Page 136: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

137

du scénario de référence des émissions deGES pour la période 2000-2030.

5.3.2 Émissions nettes par Module

n A. ÉnergieAvec des émissions de l'ordre de 94.600 GgE-CO2 en 2030, le module de l'énergie seraitle premier responsable des émissions des GESau Maroc. Sa part serait en faibleprogression dans la mesure où elle évolueraitde 52,54% en 2000, à 48,98% en 2030. Le taux annuel moyen de croissance des émissionsde ce module sur la période 2000-2030 serait de3,48% contre 3,72% pour les émissions globales.

n B. AgricultureLe module de l'Agriculture constitue, avec desémissions évaluées à 54.099 Gg E-CO2 en2030, la deuxième source d'émissions desGES au Maroc. Sa part dans le bilan nationalpasserait de 31,42% en 2000 à 27,54% en2030. Sur la période 2000-2030, lesémissions de ce module évolueraient à untaux de croissance annuel moyen de 3,26%.

n C. Procédés industrielsLes émissions associées au module ProcédésIndustriels ont atteint 24.091 Gg E-CO2 deGES en 2030. La part de ce module dans lesémissions globales des GES au Marocpasserait de 5,74% en 2000 à 12,26% en2030, traduisant la progression importante del’activité cimentière au Maroc. Le taux decroissance annuel moyen durant la période2000-2030 enregistrerait une augmentationde 6,38%.

n D. DéchetsLe module Déchets, responsable de 4,75%des émissions globales en 2000, verrait sacontribution passer à 10,15% en 2030correspondant à un taux de croissanceannuel moyen de 6,38%. Ce taux, supérieur

à la moyenne des autres modules, reflète leprogrès qui serait réalisé dans la collecte desdéchets solides et l'assainissement liquide.

n E. ForesterieLes émissions nettes du module foresterie(émissions moins absorptions) ont étéévaluées à 2.092 Gg E-CO2 à l'horizon2030. Sa part dans le bilan national passeraitde 5,55% en 2000 à 1,06% en 2030. Le tauxde croissance annuel moyen durant lapériode 2000-2030 enregistrerait unerégression de -1,83%.

5.4 Options d’atténuationet projets retenus dans leScénario d’atténuationEn matière de réduction des émissions deGES, le Maroc, bien qu’il ne soit pasconsidéré comme un grand émetteur comptetenu de son niveau de développement actuel,cherche toutefois à promouvoir toutes lesoptions d’atténuation des gaz à effet de serredans tous les secteurs de son développementéconomique car de cette manière, il œuvrepour atteindre son objectif politique dedéveloppement durable.Le recours à des investissements privésnationaux et internationaux permettant aupays de conforter ses choix en matière deréduction des émissions de GES s’avèrenécessaire. Dans ce cadre, le Marocconsidère comme importantes et stratégiquesles possibilités et les opportunités pouvantêtre offertes par la CCNUCC et son PK enparticulier le Mécanisme pour unDéveloppement Propre (MDP), en matière detransfert de technologies propres etd’amélioration de l’environnement.Ce sont en effet des problèmes à la base dela détérioration de cet environnementécologique et socio-économique quipourraient bénéficier d’un soutien du MDP

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Page 137: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

138

notamment dans les domaines du:• Développement des Énergies Renouvelables :le Maroc est fortement dépendant del’extérieur au niveau énergétique. Outre lesimpacts directs du recours à ces énergies nonrenouvelables sur l’environnement, la facturede cette dépendance devient de plus en pluslourde (plus de 47 milliards de Dhs en 2007)alors que les gisements solaires et éoliens duMaroc sont parmi les plus importants duMonde ;• Amélioration de l’Efficacité Énergétique : ondoit recourir dans les secteurs résidentiels,industriels et tertiaires à des systèmesefficients à hauts rendements et peuconsommateurs d’énergie. Dans ce contextele recours à de nouvelles technologies devientune nécessité ;• Transport mieux organisé, moinsconsommateur d’énergie et moins pollueur :une démographie croissante, une urbanisationet une mobilité de plus en plus fortes sontautant d’éléments qui caractérisent notre payset qui requièrent une politique des transportsmoins énergivore et plus propre. Aujourd’hui leMaroc connaît, dans certaines grandes villes(Casablanca, Rabat…), des problèmes réels dequalité de l’air liés au transport. Des solutionsadéquates s’imposent pour y remédier tant auniveau du parc automobile, des carburants, destransports en commun que de l’organisation dela mobilité dans ces grandes capitales ;• Gestion de déchets plus saine : le problèmedes déchets -particulièrement celui desdécharges- est à ce jour posé avec acuitédans l’ensemble des villes du Royaumecompte tenu des gaz émis et des risques queces décharges sauvages représentent pour lespopulations. C’est ainsi que 6 millions detonnes de déchets solides municipaux et plusde 975.000 tonnes de déchets industrielsproduits annuellement au niveau national seretrouvent dans des décharges sauvagespour la plupart ;

• Boisement et reboisement permettant decompenser partiellement la déforestationimportante que connaît le Maroc s’impose :On estime à plus de 30.000 hectares par anles pertes annuelles en forêts. Lesprogrammes de reboisement lancés cesdernières années arrivent à compenser unepart très limitée de ces pertes soit moins de30%.Le principal objectif des mesures d’atténuationidentifiées est d’assurer l’intégrationd’impératifs de réduction de GES à tous lesprogrammes de développement du Maroc. Ainsi, l’accent a été mis sur des mesuressusceptibles de permettre au Maroc de faireface à ses défis de croissance économique àcourt terme, sans perdre de vue les impératifsà long terme concernant les GES et ledéveloppement social. Le plan d’action, sesobjectifs et sa mise en œuvre ne visent pas àrépondre aux intérêts et besoins d’un ouquelques centres urbains et ruraux du Maroc,mais à ceux du Royaume dans son ensemble. Par ailleurs, les mesures suggérées s'appuientsur les programmes en cours dans le paysrevitalisées dans le contexte de la mise enœuvre de la présente communication nationale.

5.4.1 Stratégie d’atténuation desémissions de GES par module àl’horizon 2030

Le tableau récapitulatif des projets etémissions évitées avec leur coûtd’investissement est présenté ci-après :

Page 138: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

139

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NIC

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ION

NA

TIO

NA

LE A

LA

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N C

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DE

S N

AT

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S S

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LE

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EM

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TS

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3

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23

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25

Aménagement dusecteur énergie électriqueAménagement dusecteur énergie électrique

Parc éolien national : 5 000 MW

Centrale nucléaire : 1 300 MW

Centrales hydroélectriques : 500 MW

Micro-centrales hydroélectriques de

capacité totale : 30 MW (100 x 300 kW)

Energie solaire de puissance de capacité

de 2.000 MW

Energie solaire de puissance de capacité

de 291 MW

Centrales à cycle combiné d'un total de

1 027 MW

Importation et distribution du gaz naturel

dans les principales villes industrielles

du Royaume

Promotion du solaire thermique : 200 000 m2/an

Programme d'efficacité énergétique dans le

bâtiment (Ménages et tertiaire)

Lampes à basse consommation dans les

Ménages et le Tertiaire

Labellisation écologique des appareils

domestiques (réfrigérateurs efficaces)

Energie éolienne - Dessalement eau de

mer - ONEP : 10 MW

Energie éolienne - ORMVA : Parc de 20 MW

Efficacité énergétique dans l'industrie

Energie éolienne - Ciments du Maroc :

Parc de 20 MW

Energie éolienne - Lafarge Maroc :

Parc de 32 MW

OCP - Pipeline de phosphate entre

Khouribga et Safi/Jorf

Mise en place de système de récupération

d'énergie (HRS) sur 4 sites de l'OCP

Cellulose du Maroc - Substitution du fioul

N°2 par de la biomasse - bois

Sensibilisation - communication pour

changement des comportements de

conduite // entretien

Rajeunissement du parc automobile

par incitations fiscales

Plans de déplacement urbains

Plans de déplacement d'entreprises et d'administration

Plans de déplacement des établissements scolaires

Parc éolien national : 5 000 MW

Centrale nucléaire : 1 300 MW

Centrales hydroélectriques : 500 MW

Micro-centrales hydroélectriques de

capacité totale : 30 MW (100 x 300 kW)

Energie solaire de puissance de capacité

de 2.000 MW

Energie solaire de puissance de capacité

de 291 MW

Centrales à cycle combiné d'un total de

1 027 MW

Importation et distribution du gaz naturel

dans les principales villes industrielles

du Royaume

Promotion du solaire thermique : 200 000 m2/an

Programme d'efficacité énergétique dans le

bâtiment (Ménages et tertiaire)

Lampes à basse consommation dans les

Ménages et le Tertiaire

Labellisation écologique des appareils

domestiques (réfrigérateurs efficaces)

Energie éolienne - Dessalement eau de

mer - ONEP : 10 MW

Energie éolienne - ORMVA : Parc de 20 MW

Efficacité énergétique dans l'industrie

Energie éolienne - Ciments du Maroc :

Parc de 20 MW

Energie éolienne - Lafarge Maroc :

Parc de 32 MW

OCP - Pipeline de phosphate entre

Khouribga et Safi/Jorf

Mise en place de système de récupération

d'énergie (HRS) sur 4 sites de l'OCP

Cellulose du Maroc - Substitution du fioul

N°2 par de la biomasse - bois

Sensibilisation - communication pour

changement des comportements de

conduite // entretien

Rajeunissement du parc automobile

par incitations fiscales

Plans de déplacement urbains

Plans de déplacement d'entreprises et d'administration

Plans de déplacement des établissements scolaires

6 000,00 2 600,00 400,00

37,50

9 000,00

1 162,40

821,60

428,93

150,00

10,25

248,81

12,00 24,00 200,00

24,00

38,40

390,00

164,00

1,50

100,00 12,00 2,50 2,50

6 000,00 2 600,00 400,00

37,50

9 000,00

1 162,40

821,60

428,93

150,00

10,25

248,81

12,00 24,00 200,00

24,00

38,40

390,00

164,00

1,50

100,00 12,00 2,50 2,50

17 571,94 9 729,38 2 138,33

71,49

3 574,31

519,35

4 767,00

6 420,77

221,55

716,76

447,54

711,95

15,56 50,28 549,02

50,28

80,45

990,28

342,66

16,98

36,81

501,12 76,63 15,12 6,03

17 571,94 9 729,38 2 138,33

71,49

3 574,31

519,35

4 767,00

6 420,77

221,55

716,76

447,54

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15,56 50,28 549,02

50,28

80,45

990,28

342,66

16,98

36,81

501,12 76,63 15,12 6,03

-50,12 18,58 -89,59

-295,93

-70,51

-98,39

-5,54

5,50

-56,98

-88,76

-133,75

-117,66

-10,18 -42,54 30,55

-42,54

-42,54

52,87

-125,64

-59,29

-328,12

-315,35 -322,34 -320,90 -280,34

-50,12 18,58 -89,59

-295,93

-70,51

-98,39

-5,54

5,50

-56,98

-88,76

-133,75

-117,66

-10,18 -42,54 30,55

-42,54

-42,54

52,87

-125,64

-59,29

-328,12

-315,35 -322,34 -320,90 -280,34

-880,75 180,77 -191,56

-21,15

-252,02

-51,10

-26,39

35,34

-12,62

-63,62

-59,86

-83,77

-0,16 -2,14 16,77

-2,14

-3,42

52,36

-43,05

-1,01

-12,08

-158,03 -24,70 -4,85 -1,69

-880,75 180,77 -191,56

-21,15

-252,02

-51,10

-26,39

35,34

-12,62

-63,62

-59,86

-83,77

-0,16 -2,14 16,77

-2,14

-3,42

52,36

-43,05

-1,01

-12,08

-158,03 -24,70 -4,85 -1,69

Mesures d'atténuation$US x 106 T. E-CO2/an (103) $/T. E-CO2 $US x 106

2 0 n/a 0,84

650,00

2,75

Investissementde base

Potentield'atténuation

Coûts/GainsNets directs

Coûts totauxdirects annualisés

Tableau 44 : Récapitulatif des mesures d'atténuation préconisées

Page 139: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

140

On estime à 57.535 Milliers de Tonnes E-CO2annuelles évitables pour un investissement de29.600 Millions $US, soit un coût unitaire debase (sans tenir compte des autres coûtsdirects) de -25,76 $US/tonnes E-CO2.

Nous présentons ci-après la répartition de cesprojets entre ceux du module Énergie et ceuxdes autres modules « Non-Énergie » qui sontles modules Procédés industriels, Agriculture,Forêts et Déchets.

26

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40

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42

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44

Tramway - Rabat

Tramway / Métro - Casablanca

TGV - Casablanca - Tanger

ONCF : Parc éolien de 50 MW

Energie éolienne - ONDA

Agence de contrôle - transport routier

Limitation de vitesse sur autoroutes et routes

nationales

Amélioration du rendement des terres agricoles

Récupération du méthane du fumier et valorisation

des déjections animales en combustible alternatif

Reforestation - reboisement sur 50.000 ha / an

Renforcement du programme oléicole -

reboisement de 500.000 ha

Plantation de palmiers-dattiers dans les oasis

du Tafilalet

Traitement des margines issues de la trituration

des olives

Utilisation des cendres volantes en cimenteries

Recyclage du verre

Augmentation du recyclage de PVC

Valorisation des émanations de GES en

provenance des décharges contrôlées

Réhabilitation des décharges non-contrôlées

et Valorisation des émanations de GES

Valorisation des émanations de GES enprovenance des stations de traitementdes eaux usées

Tramway - Rabat

Tramway / Métro - Casablanca

TGV - Casablanca - Tanger

ONCF : Parc éolien de 50 MW

Energie éolienne - ONDA

Agence de contrôle - transport routier

Limitation de vitesse sur autoroutes et routes

nationales

Amélioration du rendement des terres agricoles

Récupération du méthane du fumier et valorisation

des déjections animales en combustible alternatif

Reforestation - reboisement sur 50.000 ha / an

Renforcement du programme oléicole -

reboisement de 500.000 ha

Plantation de palmiers-dattiers dans les oasis

du Tafilalet

Traitement des margines issues de la trituration

des olives

Utilisation des cendres volantes en cimenteries

Recyclage du verre

Augmentation du recyclage de PVC

Valorisation des émanations de GES en

provenance des décharges contrôlées

Réhabilitation des décharges non-contrôlées

et Valorisation des émanations de GES

Valorisation des émanations de GES enprovenance des stations de traitementdes eaux usées

TOTALTOTAL

Sous-Total – Énergie (N°1 à 32)Sous-Total – Énergie (N°1 à 32)

Sous-Total - Non Énergie (N°33 à 44)Sous-Total - Non Énergie (N°33 à 44)

29 600 57 535 -25,76 -1 482,3 29 600 57 535 -25,76 -1 482,3

28 068 50 941,20 -30,44 -1 550,8 28 068 50 941,20 -30,44 -1 550,8

1 532 6 593,35 10,51 69,31 1 532 6 593,35 10,51 69,31

400,00 2 500,00 2 500,00

60,00 12,00

102,50

10,00 2,30 0,60

150,30 150,25

150,10

0,75

0,00 2,36 0,20

1 000,25

25,12

50,25

400,00 2 500,00 2 500,00

60,00 12,00

102,50

10,00 2,30 0,60

150,30 150,25

150,10

0,75

0,00 2,36 0,20

1 000,25

25,12

50,25

120,93 889,43

IND125,71 25,14 53,88

104,50 2 025,00

16,73

208,94 109,44

54,45

0,71

40,00 2,54 7,86

3 507,17

284,56

335,95

120,93 889,43

IND125,71 25,14 53,88

104,50 2 025,00

16,73

208,94 109,44

54,45

0,71

40,00 2,54 7,86

3 507,17

284,56

335,95

-114,41 -165,92

0,00 -42,54 -42,54 -29,03

-292,68 0,30 9,46

84,49 -812,72

212,97

161,03

0,00 136,63

2,94 33,50

15,34

17,57

-114,41 -165,92

0,00 -42,54 -42,54 -29,03

-292,68 0,30 9,46

84,49 -812,72

212,97

161,03

0,00 136,63

2,94 33,50

15,34

17,57

-13,84 -147,57 259,22 -5,35 -1,07 -1,56

-30,58 0,61 0,16

17,65 -88,95

11,60

0,12

0,00 0,35 0,02

117,49

4,36

5,90

-13,84 -147,57 259,22 -5,35 -1,07 -1,56

-30,58 0,61 0,16

17,65 -88,95

11,60

0,12

0,00 0,35 0,02

117,49

4,36

5,90

Figure 34 : Scénario Atténuation des émissions de GES - 2000-2030

Page 140: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

141

n A. Module ÉnergieCe module est scindé en sous-secteurs selonle modèle du GIEC pour tenir compte de :• Production d’énergie• Énergie renouvelable et efficacitéénergétique• Secteur ménages et Tertiaire• Secteur industrie• Secteur transportDes fiches projets, stratégies d’atténuation dumodule énergie, ont été élaboréesconcernant la mise en œuvre et l’entretiend’opérations énergétiques durables, ainsi quela sensibilisation institutionnelle à l’importancedes énergies renouvelables et de l’efficacitéénergétique dans le processus décisionnel.Succinctement, les projets présentés enmatière énergétique portent sur lafavorisation : • De l’éco-efficacité énergétique• Du transport en commun• De l’intégration de l’homme au centre dudéveloppement urbain• Du remplacement des énergies nonrenouvelables par des énergies renouvelables Le module Énergie comprend les mesures N°1à 32 données dans le tableau précédent.Pour ce module, on estime à 50.941 Milliers deTonnes E-CO2 annuelles évitables pour uninvestissement de 28.068 Millions $US, soit uncoût unitaire de base (sans tenir compte desautres coûts directs) de -30,44 $US/tonnes E-CO2.La répartition de ces projets entre les sous

modules énergie est présentée ci-après :

A.1 Production d’énergieSpécifiquement pour la production d’énergie, neuf(9) projets ont été élaborés, dont le premier surl’aménagement du secteur de l’énergie électrique,essentiel à l’investissement en masse dans dessolutions renouvelables et durables pour le Maroc :• Aménagement du secteur énergie électrique ;• Génération d’électricité d’origine éolienne àhauteur de 5000 MW à l’horizon 2030 ;• Mise en place d'une centrale nucléaire d’unecapacité de 1300 MW ;• Installation de centrales hydroélectriques decapacité totale de 500 MW ;• Développement des micro-centraleshydroélectriques (30 MW) ;• Production d’énergie solaire de puissance(2000 MW) par concentrateurs solaires depuissance ;• Production d’énergie solaire de puissance(290 MW) par cellules photovoltaïques ;• Mise en place de centrales à cycle combinéde capacité totale de 1.027 MW ;• Importation et distribution du gaz natureldans les principales villes industrielles duRoyaume.

A.2 Énergies renouvelables et l’efficacitéénergétiqueSpécifiquement pour les énergiesrenouvelables et l’efficacité énergétique,quatre (4) projets ont été élaborés, dont le

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Figure 35 : Courbes des coûts - 2030

Page 141: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

142

premier sur la loi-cadre sur l’Efficacitéénergétique et les Énergies Renouvelables(EEER) et la mise en place de son Fonds d’unmilliard de $ :• Loi sur l'EEER et son PNEEER – Fondsd’assistance à l’accompagnement de mesures• Labellisation écologiques des appareilsdomestiques (cas des réfrigérateurs)• Efficacité énergétique dans le bâtiment• Efficacité énergétique dans l’industrie

A.3 Secteur Ménages et TertiaireS’inscrivant en ligne droite dans la nouvellestratégie énergétique nationale, trois (3)projets ont été élaborés. Il s’agit de :• Généralisation de lampes à basseconsommation (LBC)• Labellisation écologiques des appareilsdomestiques (cas des réfrigérateurs)• Mise en place par l’ONEP d’un parc éoliende 10 MW pour le dessalement d’eau de merà TanTan

A.4 Secteur IndustrieDans le cadre de cette étude, pour le secteurIndustrie, cinq (5) projets ont été élaborés,allant essentiellement vers des voletsd’énergies renouvelables et d’efficacitéénergétique.Il est clair que d’autres projets pourraient voirle jour dans les prochaines années en fonctionde la réglementation qui se mettra en placeen matière de facilité de production d’énergieélectrique (éolien, cogénération, etc.) :• Mise en place d’un parc éolien de 20 MWpour Ciments du Maroc ;• Extension du parc éolien de Lafarge Marocde 32 MW ;• Mise en place d’un Pipeline - phosphate deKhroughriba à Safi/Jorf ;• Installation de système de récupération dechaleur (HRS) sur 4 sites industriels de l’OCP àSafi/Jorf ;• Installation d’une chaudière à biomasse-bois

en substitution du fioul n°2 à Cellulose duMaroc.

A.5 Secteur TransportSpécifiquement pour le secteur des transports,douze (12) projets ont été élaborés :• Sensibilisation au changement decomportement de conduite• Incitations fiscales pour les voitures à basseémission et rajeunissement du parc• Plans de déplacements urbains• Plans de déplacements d’entreprise etd’administration• Plans de déplacements des établissementsscolaires• TGV – Casablanca-Tanger• Tramway de Rabat• Tramway-Métro de Casablanca• Mise en place d’un parc éolien de 50 MWpour l’ONCF• Mise en place d’un parc éolien de 10 MWpour l’ONDA• Mise en place d’une agence de contrôle desémissions provenant des véhicules detransport• Limitation de vitesse : passage de 120 à 110km/h sur autoroutes et de 100 à 90 km/h surroutes nationalesNotons que le projet de TGV entre Tanger etCasablanca, portant sur une période de 5ans (2010-2015), a été doté d'un budgetconséquent de 20 milliards de DH. Les travaux débuteront en juin 2010 pours’achever vers la fin de l'année 2014. La miseen service de la ligne se fera en décembre2015.

A.6 Secteur Agriculture et PêchesLe secteur Agriculture et Pêches du ModuleÉnergie compte, en 2004, pour moins de 5%de la consommation nationale énergétique.Ainsi, pour ce secteur, un (1) seul projet a étéélaboré, proposant la mise en place d’un parcéolien couvrant les besoins électriques des

Page 142: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

143

offices régionaux de mise en valeur agricoledu royaume (ORMVA).

n B. Modules Non ÉnergieOn regroupe sous cette appellation tous lesautres modules secteurs ayant des activitésgénératrices de GES sous forme de CO2mais aussi sous forme de méthane (CH4) etd’oxyde nitreux (N2O) selon la méthodologiedu GIEC (procédés industriels, agriculture, laforesterie et les déchets).Les Procédés industriels sont divisés en :• Industrie du Ciment et • Autres Industries.L’Agriculture comprend :• Fermentation Entérique• Fumier• Riziculture et,• Sols agricolesLa Foresterie englobe les secteurs suivants :• L’utilisation de la biomasse et les incendies• Les forêts naturelles• Le Reboisement et• L’ArboricultureEnfin, les Déchets touchent :• Les déchets solides• Les eaux usées• Les déjections humainesLes modules Non-Énergie comprennent lesmesures N°32 à 43 données dans le tableauprécédent.Pour ces modules, on estime à 6 593 Milliersde Tonnes E-CO2 annuelles évitables pour uninvestissement de 1 532 Millions $US, soit uncoût unitaire de base (sans tenir compte desautres coûts directs) de 10,51 $US/tonnes E-CO2.La répartition de ces projets entre les modulesdits non-énergie est présentée ci-après :

B.1 Module Procédés IndustrielsLes procédés industriels sont générateurs degaz à effet de serre, dont le plusprépondérant est le gaz carbonique. En

2004, la part des procédés industriels était de7,4% de l’ensemble des émissions émises.L’industrie du ciment représente la quasi-totalité de ces émissions. Parmi les projets porteurs d’une réductionsignification des GES des procédés, l’IC aretenu :• Ajout de cendres volantes au ciment• Recyclage du verre• Augmentation du recyclage en PVC

B.2 Module Agriculture En agriculture, les principales composantesproductrices de GES au Maroc sont : • la fermentation entérique des déchetsagricoles, • la fermentation du lisier et fumier provenantde l’élevage, • la riziculture et • la gestion des sols agricoles. Deux de ces facteurs se distinguent par leurimportance au niveau des émissions, ce sontles sols agricoles (21,8%) et la fermentationentérique (6,8%). Les GES produits par ladécomposition du fumier viennent entroisième position avec 2% de la part desémissions de l’agriculture.La trituration des olives, qui produit près de80.000 m3/an de margines, contribue àl’émanation des GES par la biodégradation,même lente, des margines. Cette activité, quine semble pas avoir été prise en compte dansl’inventaire des GES, en 2007, mérite d’êtreapprofondie du point de vue possibilité detraitement des margines, surtout qu’il y a desprojets pilotes en cours de réalisation pour larécupération de leur biogaz. Partant de ces constats, les projets pertinentsdans l’atténuation des GES ont portées sur:• Amélioration du rendement des terresagricoles• Récupération du méthane du fumier etvalorisation des déjections animales encombustible alternatif

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RE

DE

S N

AT

ION

S U

NIE

S S

UR

LE

S C

HA

NG

EM

EN

TS

CLI

MA

TIQ

UE

S

Page 143: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

144

• Traitement des margines issues de latrituration des olives

B.3 Module ForesterieLe secteur de la forêt, pour sa part, présenteune part d’émission relativement faible (4,9% en2004), mais un potentiel inestimable, en tant quepuits de carbone. Les actions à mener doiventêtre accentuées dans le sens de l’afforestationpour augmenter le potentiel de capture du CO2émis par ailleurs et la rationalisation de l’emploidu bois de feu et de la biomasse en général.Ainsi, les axes d’investigations, sont : • Reforestation - reboisement sur 50.000 ha / an• Renforcement du programme oléicole -reboisement de 500.000 ha• Plantation de palmiers-dattiers dans lesoasis du Tafilalet

B.4 Module Gestiondes déchets solides etliquidesLes déchets solides etliquides sontgénérateurs de gaz àeffet de serre, dont leplus prépondérantest le biogaz émispar les décharges etpar les stationsd’épuration des eauxusées. En 2004, lapart des déchets étaitde 5,9% del’ensemble desémissions émises. Lesémissions issues desdéchargesreprésentent environ73% du moduledéchets. Les principaux projetspermettant d’atténuer

ces émissions portent sur :• Mises en place de décharges contrôlées• Réhabilitation des décharges contrôlées• Collecte et valorisation du biogaz desstations d’épuration des eaux usées

5.4.2 Résumé de l’évolution desémissions de GES avant et aprèsatténuation

Le tableau suivant reprend chaque module etsecteur de l’inventaire en y donnant pourl’année 2030 la réduction de GES prévueainsi que son pourcentage de réduction parrapport à la ligne de base.

Unités : Gigagrammes E-CO2

Atténuation Energie Ménages

Ligne de base

Atténuation Energie Industrie

Ligne de base

Atténuation Energie Transport

Ligne de base

Atténuation Energie Tertiaire

Ligne de base

Atténuation Energie Agri. & Pêches

Ligne de base

TOTAL Demande d'énergie

Total Ligne de base

Atténuation Transformation EnergieLigne de base

Unités : Gigagrammes E-CO2

Atténuation Energie Ménages

Ligne de base

Atténuation Energie Industrie

Ligne de base

Atténuation Energie Transport

Ligne de base

Atténuation Energie Tertiaire

Ligne de base

Atténuation Energie Agri. & Pêches

Ligne de base

TOTAL Demande d'énergie

Total Ligne de base

Atténuation Transformation EnergieLigne de base

2000

4 256,60

4 256,60

5 520,60

5 520,60

5 996,30

5 996,30

912,50

912,50

3 814,50

3 814,50

20 501

20 501

2000

13 63813 638

2000

4 256,60

4 256,60

5 520,60

5 520,60

5 996,30

5 996,30

912,50

912,50

3 814,50

3 814,50

20 501

20 501

2000

13 63813 638

2005

4 782,10

4 782,10

6 864,80

6 864,80

6 846,30

6 846,30

1 150,20

1 150,20

4 495,50

4 495,50

24 139

24 139

2005

14 90015 468

2005

4 782,10

4 782,10

6 864,80

6 864,80

6 846,30

6 846,30

1 150,20

1 150,20

4 495,50

4 495,50

24 139

24 139

2005

14 90015 468

2010

5 344,20

5 349,80

8 426,30

8 460,80

7 558,20

7 912,90

1 419,60

1 419,60

5 249,60

5 249,60

27 998

28 393

2010

14 64216 884

2010

5 344,20

5 349,80

8 426,30

8 460,80

7 558,20

7 912,90

1 419,60

1 419,60

5 249,60

5 249,60

27 998

28 393

2010

14 64216 884

2015

5 910,10

5 973,10

9 426,50

10 519,70

7 863,30

9 149,30

1 768,90

1 837,80

6 130,10

6 130,10

31 099

33 610

2015

11 41725 823

2015

5 910,10

5 973,10

9 426,50

10 519,70

7 863,30

9 149,30

1 768,90

1 837,80

6 130,10

6 130,10

31 099

33 610

2015

11 41725 823

2020

6 499,50

6 676,00

10 033,70

13 211,80

6 964,40

10 583,00

2 287,80

2 473,30

7 158,40

7 158,40

32 944

40 103

2020

6 65129 164

2020

6 499,50

6 676,00

10 033,70

13 211,80

6 964,40

10 583,00

2 287,80

2 473,30

7 158,40

7 158,40

32 944

40 103

2020

6 65129 164

2025

7 277,10

7 477,20

12 564,30

16 751,30

8 063,40

12 245,80

2 965,30

3 341,20

8 359,10

8 359,10

39 229

48 175

2025

9 06032 195

2025

7 277,10

7 477,20

12 564,30

16 751,30

8 063,40

12 245,80

2 965,30

3 341,20

8 359,10

8 359,10

39 229

48 175

2025

9 06032 195

2030

8 160,20

8 387,80

15 926,50

21 427,70

8 695,60

14 174,80

3 836,50

4 513,60

9 761,30

9 761,30

46 380

58 265

2030

12 54836 292

2030

8 160,20

8 387,80

15 926,50

21 427,70

8 695,60

14 174,80

3 836,50

4 513,60

9 761,30

9 761,30

46 380

58 265

2030

12 54836 292

Ecart / %

227,60

2,71%

5 501,20

25,67%

5 479,20

38,65%

677,10

15,00%

0,00

0,00%

11 885,10

20,40%

Ecart / %

23 743,7065,42%

Ecart / %

227,60

2,71%

5 501,20

25,67%

5 479,20

38,65%

677,10

15,00%

0,00

0,00%

11 885,10

20,40%

Ecart / %

23 743,7065,42%

Mod

ules

Dem

ande

d'é

nerg

ie

Tableau 45 : Evolution des émissions de GES(Ligne de base // Scénario d'atténuation)

1

Les estimations des évolutions des émissions de la ligne de base et du scénario de référence sont issues du logiciel LEAP. Elles sont baséessur les évolutions tendancielles des différents secteurs émetteurs. Le potentiel d’atténuation dégagé par les 44 mesures préconisées a étédéterminé par le calcul direct des émissions évitées par ces projets.

Atténuation Non-Energie - Procédés

Industriels

Ligne de base

Atténuation Non-Energie - Agriculture

Ligne de base

Atténuation Non-Energie - Foresterie

Ligne de base

Atténuation Non-Energie - Déchets

Ligne de base

TOTAL Non-EnergieTotal Ligne de base

Scénario AtténuationGRAND TOTAL LIGNE DE BASE

Atténuation Non-Energie - Procédés

Industriels

Ligne de base

Atténuation Non-Energie - Agriculture

Ligne de base

Atténuation Non-Energie - Foresterie

Ligne de base

Atténuation Non-Energie - Déchets

Ligne de base

TOTAL Non-EnergieTotal Ligne de base

Scénario AtténuationGRAND TOTAL LIGNE DE BASE

2000

3 772,30

3 772,30

20 635,70

20 635,70

3 645,30

3 645,30

3 122,20

3 122,20

31 17631 176

2000

65 314,165 314,1

2000

3 772,30

3 772,30

20 635,70

20 635,70

3 645,30

3 645,30

3 122,20

3 122,20

31 17631 176

2000

65 314,165 314,1

5 138,20

5 138,20

24 090,90

24 090,90

3 654,80

3 654,80

3 516,80

4 184,80

36 40137 069

2005

75 439,376 675,1

5 138,20

5 138,20

24 090,90

24 090,90

3 654,80

3 654,80

3 516,80

4 184,80

36 40137 069

2005

75 439,376 675,1

6 998,60

6 998,60

28 171,10

28 187,90

3 431,10

3 470,90

4 350,00

5 654,00

42 95144 311

2010

85 591,189 587,7

6 998,60

6 998,60

28 171,10

28 187,90

3 431,10

3 470,90

4 350,00

5 654,00

42 95144 311

2010

85 591,189 587,7

9 425,40

9 532,80

29 666,10

33 057,80

2 953,13

3 282,70

5 351,20

7 689,00

47 39653 562

2015

89 912,0112 995,3

9 425,40

9 532,80

29 666,10

33 057,80

2 953,13

3 282,70

5 351,20

7 689,00

47 39653 562

2015

89 912,0112 995,3

12 829,20

12 984,60

35 469,60

38 861,30

2 408,89

2 917,50

6 528,30

10 515,50

57 23665 279

2020

96 831,1134 545,6

12 829,20

12 984,60

35 469,60

38 861,30

2 408,89

2 917,50

6 528,30

10 515,50

57 23665 279

2020

96 831,1134 545,6

17 434,30

17 686,50

42 403,00

45 794,70

1 893,49

2 501,60

7 868,30

14 450,30

69 599

80 433

2025

117 888,5

160 802,5

17 434,30

17 686,50

42 403,00

45 794,70

1 893,49

2 501,60

7 868,30

14 450,30

69 599

80 433

2025

117 888,5

160 802,5

23 689,60

24 091,10

50 706,90

54 098,60

1 404,09

2 091,80

9 318,90

19 941,60

85 119

100 223

2030144 047,9194 780,3

23 689,60

24 091,10

50 706,90

54 098,60

1 404,09

2 091,80

9 318,90

19 941,60

85 119

100 223

2030144 047,9194 780,3

401,50

1,67%

3 391,706,27%

687,7132,88%

10 622,70

53,27%

15 103,6115,07%

Ecart / %

50 732,4126,05%

401,50

1,67%

3 391,706,27%

687,7132,88%

10 622,70

53,27%

15 103,6115,07%

Ecart / %

50 732,4126,05%

Mod

ules

Non

Ene

rgie

2005 2010 2015 2020 2025 2030 Ecart / %

Page 144: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

145

5.4.3 Évolution des émissions de GES –2000-2030

La figure qui suit indique l’évolution des deuxscénarios étudiés : la ligne de base et lescénario Atténuation globale.

5.5 P lan d ’ac t ionsprécon i sé

Parmi toutes les mesures et programmesd’atténuation préconisées, il a été établi uneliste de mesures potentiellement réalisablespour le Maroc à l’horizon 2030.Ainsi, pour déterminer de manière plusefficace les mesures à réaliser suivant uncalendrier prioritaire, une matrice d’évaluationa été établie servant à noter chaque projetsuivant un certains nombre de critères dedéveloppement durable et de rentabilité.

5.5.1 Critères d’analyse etd’évaluation des plans d’actions

Pour définir une structure et une base decomparaisons communes aux différentesmesures proposées, un ensemble de critères aété élaboré permettant de les analyser. Ces

critères orientent l’examen vers certains desprincipaux avantages et inconvénients d’unlarge éventail de mesures. Ainsi trois critèresprincipaux d’évaluation des plans d’action onété déterminés :• Changements climatiques : il est évalué

l’ampleur possible de la réductiondes émissions de GES ; • Considérations d’ordreéconomique et social : ce critèrepermet d’évaluer le rapport coût-efficacité en déterminant les coûtsmoyens et marginaux, lesdépenses d’investissement et fraisd’exploitation, coûts d’opportunitéet coûts supplémentaires. Lesaspects macroéconomiques sontpris en compte : PIB, nombred’emplois créés ou perdus,incidences sur les taux d’inflation

ou d’intérêt, répercussions sur ledéveloppement à long terme, changes etcommerce extérieur, autres avantages ouinconvénients économiques ;

• Considérations d’ordre administratif,institutionnel et politique : ici la chargeadministrative est évaluée par les capacitésinstitutionnelles de mener à bien lesopérations nécessaires en matière de collectedes informations, de surveillance, de mise àexécution, d’autorisation, etc. Maiségalement, la capacité d’endurer lesprocédures politiques et bureaucratiques etde maintenir un appui politique cohérentavec les autres mesures d’intérêt public.

Ces trois critères ont été considérés dansl’examen de chacun des plans d’action proposés.Il est à rappeler également que les critères surlesquels se fondent les politiques pour évaluer lesdifférents plans d’action et le degré de prioritéaccordé à ces divers critères peuvent différer deceux retenus ici. Toutefois, les analyses ou

SE

CO

ND

E C

OM

MU

NIC

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ION

NA

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NA

LE A

LA

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EN

TIO

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AD

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DE

S N

AT

ION

S U

NIE

S S

UR

LE

S C

HA

NG

EM

EN

TS

CLI

MA

TIQ

UE

S

Figure 36 : Evolution des émissions de GES : Ligne de base vs Atténuation globale

Page 145: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

146

commentaires fournis au sujet de l’efficacité destechniques et des mesures de réduction desémissions de GES au regard de ces critères ont

pour objet de faciliter l’action des gouvernementsau moment du choix des solutions.

Indicateur

Contribution à la réductiondes émissions de GES

Contribution au développementdurable

Contribution à la créationd'emploi direct net

Considérations d’ordreadministratif, institutionnel et politique

Contribution positive sur le planmacro-économique

Effets sur les coûts

Contribution à l’autonomietechnologique

Contribution à l’utilisation durabledes ressources naturelles

Note

de -3 à +3

de -3 à +3

de -3 à +3

de -3 à +3

de -3 à +3

de -3 à +3

de -3 à +3

de -3 à +3

Evaluation

Mesurée par la réduction nette des émissions de GES (CO2, …) Barème: 0 pas de changement dans les émissions de GES comparé au scénario de base et + 3 pour une réduction totale des émissions

L’impact sur l’environnement local sera évalué par le % de variation des émissions du polluant local le plus significatif (CO2 , CO, N2O , MPS, SO2, Métaux lourds …). Une moyenne pondérée doit être envisagée s’il faut tenir compte de plusieurs polluants à la fois.Barème : 0 pour pas de changement, +3 pour un évitement total des émissions du polluant et -3 pour un doublement de ces émissions

Nombre additionnel d’emplois créés par le projet en comparaison avec la ligne de base.Barème : 0 pas de changement du niveau d’emploi, +3 doublement du nombre d’emplois et -3 suppression pour tous les emplois prévus au scénario de base. Cet indicateur est problématique car il n’intègre pas l’aspect qualitatif des emplois : qualification, temporaire/permanent, direct/indirect, …

Capacités institutionnelles de mener à bien les opérations nécessaires en matière de collecte des informations, de surveillance, de mise à exécution, d’autorisation, etc. Mais également, la capacité d’endurer les procédures administratives et bureaucratiques et de maintenir un appui politique cohérent avec les autres mesures d’intérêt public. Barème : 0 pas de changement dans les décisions de politiques rapport au scénario de base, +3 mesures encourageantes

Atténuation de la charge qui revient au Trésor Public mesurée par la réduction des investissements directs rendue possible par l’investissement étranger dans le projet en comparaison au scénario de base. Barème : 0 pas de changement dans l’investissement public (IP) en comparaison au scénario de base, +3 suppression de l’IP correspon-dant et -3 un doublement de l’IP en comparaison au scénario de base.

Les réductions de coût induites par le projet en comparaison au scénario de base. représentent la mesure de la contribution positive du projet à la ‘’durabilité’’ sur le plan micro-économique. Barème : 0 pas de changement des coûts en comparaison au scénario de base, +3 suppression des coûts et -3 doublement des coûts par rapport au scénario de base.

Une diminution des importations de technologies peut être un indicateur de la ‘’durabilité’’ technologique. Quand un projet fait recours à une plus grande contribution des équipements produits localement, cela réduit les paiements des royalties et des licences, de l’assistance technique étrangère en comparaison au scénario de base. Barème : 0 pas de changement pour les dépenses en devises destinées à l’acquisition de technologies, +3 suppression totale de ces dépenses et -3 pour le doublement des dépenses par rapport au scénario de base.

Les projets doivent contribuer à une utilisation plus durable des ressour-ces naturelles non renouvelables (énergie fossile, eaux de surface et souterraine, produits de la forêt, etc.). Barème : 0 pas de changementdans l’utilisation des ressources naturelles non renouvelables (RNNR), +3 suppression de l’utilisation des RNNR et -3 pour un doublement de cette utilisation.L’incertitude concernant la performance des innovations technologiques doit être prise en compte.

Tableau 46 : Indicateur d’évaluation des projets

Page 146: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

147

5.5.2 Hiérarchisation des projets

Le tableau qui suit en page suivante donne lerésultat du classement des mesures

d’atténuation proposées qui tient compte deleurs contributions répondant le plusadéquatement aux indicateurs dedéveloppement durable du Maroc.

SE

CO

ND

E C

OM

MU

NIC

AT

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NA

TIO

NA

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LA

CO

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ION

S U

NIE

S S

UR

LE

S C

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NG

EM

EN

TS

CLI

MA

TIQ

UE

S

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

Renforcement du programme oléicole -

reboisement de 500.000 ha

Centrale nucléaire : 1 300 MW

Traitement des margines issues de la trituration

des olives

Micro-centrales hydroélectriques de capacité

totale : 300 MW

Programme d'efficacité énergétique dans

le bâtiment (Ménages et tertiaire)

Lampes à basse consommation dans les

Ménages et le Tertiaire

Efficacité énergétique dans l'industrie

Plans de déplacement urbains

Energie solaire de puissance de capacité de

2.000 MW

Energie solaire de puissance de capacité

de 291 MW

Labellisation écologique des appareils

domestiques (réfrigérateurs efficaces)

Energie éolienne - Ciments du Maroc :

Parc de 20 MW

Promotion du solaire thermique :

200 000 m2/an

Reforestation - reboisement sur 50.000 ha / an

Amélioration du rendement des terres agricoles

Utilisation des cendres volantes en cimenteries

Centrale nucléaire : 1 300 MW

TGV Casablanca-Tanger

Tramway / Métro - Casablanca

ONCF : Parc éolien de 50 MW

Centrales hydroélectriques : 74 MW

Limitation de vitesse sur autoroutes et routes

nationales

Rajeunissement du parc automobile par

incitations fiscales

Récupération du méthane du fumier et

valorisation des déjections animales en

combustible alternatif

Renforcement du programme oléicole -

reboisement de 500.000 ha

Centrale nucléaire : 1 300 MW

Traitement des margines issues de la trituration

des olives

Micro-centrales hydroélectriques de capacité

totale : 300 MW

Programme d'efficacité énergétique dans

le bâtiment (Ménages et tertiaire)

Lampes à basse consommation dans les

Ménages et le Tertiaire

Efficacité énergétique dans l'industrie

Plans de déplacement urbains

Energie solaire de puissance de capacité de

2.000 MW

Energie solaire de puissance de capacité

de 291 MW

Labellisation écologique des appareils

domestiques (réfrigérateurs efficaces)

Energie éolienne - Ciments du Maroc :

Parc de 20 MW

Promotion du solaire thermique :

200 000 m2/an

Reforestation - reboisement sur 50.000 ha / an

Amélioration du rendement des terres agricoles

Utilisation des cendres volantes en cimenteries

Centrale nucléaire : 1 300 MW

TGV Casablanca-Tanger

Tramway / Métro - Casablanca

ONCF : Parc éolien de 50 MW

Centrales hydroélectriques : 74 MW

Limitation de vitesse sur autoroutes et routes

nationales

Rajeunissement du parc automobile par

incitations fiscales

Récupération du méthane du fumier et

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combustible alternatif

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Valorisation des émanations de GES en

provenance des stations de traitement des

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Valorisation des émanations de GES en

provenance des décharges contrôlées

Mise en place de système de récupération

d'énergie (HRS) sur 4 sites de l'OCP

Sensibilisation - communication pour

changement des comportements de conduite

// entretien

Cellulose du Maroc - Substitution du fioul

N°2 par de la biomasse - bois

Plans de déplacement d'entreprises et

d'administration

Centrales à cycle combiné d'un total de 1 027 MW

Plans de déplacement des établissements scolaires

Parc éolien national : 5 000 MW

Energie éolienne - Lafarge Maroc : Parc de 32 MW

Energie éolienne - Dessalement eau de mer -

ONEP : 10 MW

Energie éolienne - ONDA

Agence de contrôle - transport routier

OCP - Pipeline de phosphate entre Khouribga

et Safi/Jorf

Energie éolienne - ORMVA : Parc de 20 MW

Tramway - Rabat

Augmentation du recyclage de PVC

Recyclage du verre

Importation et distribution du gaz naturel

dans les principales villes industrielles du Royaume

Réhabilitation des décharges non-contrôlées

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Sensibilisation - communication pour

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Cellulose du Maroc - Substitution du fioul

N°2 par de la biomasse - bois

Plans de déplacement d'entreprises et

d'administration

Centrales à cycle combiné d'un total de 1 027 MW

Plans de déplacement des établissements scolaires

Parc éolien national : 5 000 MW

Energie éolienne - Lafarge Maroc : Parc de 32 MW

Energie éolienne - Dessalement eau de mer -

ONEP : 10 MW

Energie éolienne - ONDA

Agence de contrôle - transport routier

OCP - Pipeline de phosphate entre Khouribga

et Safi/Jorf

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6.1 Renforcement decapacités

Dans ce chapitre, nous passerons en revueles acquis du Maroc en matière durenforcement des capacités dans le domainedes changements climatiques ainsi que leursimpacts dans la mise en œuvre de laCCNUCC et de son protocole. Les besoinsen renforcement des capacités humaines,matérielles, technologiques institutionnelleset financières, que le Maroc devra à mettreen place tant à l’échelle nationale que localeafin de lui permettre d’honorer sesengagements et profiter pleinement desopportunités offertes par les pays Parties àla CCNUCC, seront par la suite présentés. Les domaines prioritaires autour desquelsseront initiées les actions de renforcementdes capacités ainsi que les besoins definancement y associés sont égalementprésentés.

6.1.1 Acteurs de mise en œuvre de laCCNUCC et de son PK

La mise en œuvre de la CCNUCC et deson PK repose sur l’implication de tous lesacteurs concernés à travers leurs domainesde compétences respectifs. Ces acteursproviennent des différentes composantesde l’Etat et se répartissent en 5 groupesimportants :• Groupe des administrations et organismesinstitutionnels (GAOI); • Groupe des élus et des collectivitéslocales (GECL);• Groupe d ’opérateurs économiques(GOE);• Groupe des chercheurs – universitaires(GCU);• Groupe d’opérateurs de la société civile(GOSC).

6.1.2 Évaluation de l’impact du RC surla mise en œuvre de la CCNUCC et deson PK

Depuis la ratification de la CCNUCC par leMaroc en décembre 1995, plusieurs actionsde renforcement des capacités aussi biensur le plan institutionnel, humain, financieret technologique ont été réalisées. Cesactions lui ont permis de se doter demoyens humains et institutionnels pours'acquitter convenablement de sesobligations vis-à-vis de la communautéinternationale et de tirer profit, du moinspartiellement, des opportunités offertesaux pays Parties à la CCUNCC. Nous allons dans un premier temps,présenter les principales actions derenforcement des capacités réalisées par leMaroc. Nous présentons ensuite leslacunes qui persistent dans ce domaine etqui ont eu des impacts négatifs entraînantpour le Maroc des pertes d’opportunitésoffertes par la CCNUCC et son protocoleaux pays Parties. Ainsi, à la lumière deslacunes et contraintes identifiées, lesbesoins en matière de RC pour gérerl’environnement national et global serontprésentés dans le prochain paragraphe.

n A. Renforcement des capacitésinstitutionnellesSur le plan institutionnel, le Maroc ahissé au lendemain du sommet mondialde Rio en 1992, le service Environnement,qui était alors sous la tutelle du Ministèrede l'Intérieur, au rang de Sous Secrétariatd'État devenu par la suite Ministèrede l’Environnement puis Secrétariatd’État auprès du Ministère de l’Énergie,des Mines, de l’Eau et de l’Environnement.Après avoir ratifié la CCNUCC endécembre 1995, il s’est doté d’un cadreinstitutionnel chargé du suivi et de

RENFORCEMENT DE CAPACITÉS,TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET

RESSOURCES FINANCIÈRES

Page 149: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

150

la mise en œuvre des engagements souscritsen assurant la concertation et la coordinationdes actions. Le schéma actuellement en vigueur poursuivre les actions liées à la CCNUCC et sonPK comporte les structures suivantes :• une Unité CC (UCC), • un Comité National des CC (CNCC),• un Comité National Scientifique etTechnique – CC (CNST-CC),• une Autorité Nationale Désignée MDP(AND MDP),• un Centre d’Information sur l’ÉnergieDurable et l’Environnement (CIEDE).Le Département de l’Environnement, pointfocal national de la CCNUCC, s’appuieégalement sur d’autres institutions telles que laDirection de la Météorologie Nationale(DMN), point focal du GroupeIntergouvernemental des Experts surl’évolution du Climat (GIEC), le ConseilSupérieur de l’Eau et du Climat (CSEC) et leComité Interministériel pour l’Aménagementdu Territoire (CIAT). La justification, le rôle, les missions et lacomposition de ces structures sontsommairement décrits ci-dessous.

A.1 Unité Changement ClimatiqueL’Unité Changement Climatique (UCC) est lavéritable épine dorsale du système de gestionet de suivi de la CCNUCC et du PK. Cetteunité est basée au DE au sein de la Directiondes Etudes, de la Planification et de laProspective (DEPP). Les attributions de cette unité portentessentiellement sur la coordination et lagestion des actions concernant la mise enœuvre des engagements souscrits par leMaroc au titre de la CCNUCC et duprotocole de Kyoto. A ce titre, elle estchargée de la gestion administrative etfinancière de l’ensemble des activitésgouvernementales relatives aux CC. Toutes

les questions relatives aux CC sont traitéespar cette Unité avec la participation desautres comités et conseils dont elle assure lacoordination et le secrétariat. Le manque de moyens humains et financiersde l’UCC n’a pas permis à cette unité deremplir pleinement son rôle de gestion et desuivi des nombreuses questions liées à laCCNUCC et à son PK.

A.2 Comité National des ChangementsClimatiques Le Comité National sur les ChangementsClimatiques (CNCC) institué dès 1996, estcomposé des représentants de plusieursinstitutions telles que les départementsMinistériels les plus concernés par les CC, desÉtablissements Publics, des Établissements derecherches et d'autres institutions publiques etprivées relevant de secteurs en relation avecla problématique des changementsclimatiques. Son but était d’impliquer cesinstitutions et de renforcer leurs capacités àtraiter la problématique des CC. Il devaitfonctionner comme un organe deconsultation et d’appui du Projet RAB. Cecomité a joué un rôle important dans laréalisation de la Communication NationaleInitiale (CNI) du Maroc sur les CC en 2001 etce en facilitant l'accès aux données utiliséesdans ce rapport et en participant activementà la validation des études techniques. L’absence d’un cadre juridique et institutionnelclaire qui règlemente le fonctionnement de ceComité a entraîné une démobilisation desressources tant humaines que financièresconduisant notamment à une contributionréduite dans la prise en charge de laproblématique des CC.

A.3 Comité National Scientifique et Techniquesur les Changements Climatiques Le peu de visibilité, d’efficacité, de structure etde légitimité du CNCC ont conduit le

Page 150: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

151

Département de l’Environnement, lorsqu’ilfallait se préparer à COP 7, à la création en2000 d’un nouveau Comité sous l’appellationde ‘’Comité National Scientifique etTechnique’’ (CNST-CC). Ce comité a été créeavec comme objectif d'appuyer le Ministrequi était président de la COP7 en ce quiconcerne les questions techniques etscientifiques relatives aux CC. Son rôledevrait être complémentaire au rôle joué parle CNCC, dont les membres sont desreprésentants de l'administration. Ce Comitépluridisciplinaire et pluri-sectoriel, à caractèrepurement scientifique et technique, devraitjouer le rôle de l’équivalent du GIEC auniveau national. La définition d’un cadre juridique etinstitutionnel claire de ce Comité estindispensable pour appuyer le DE dans lesquestions techniques et scientifiques relativesaux CC.

A.4 Autorité Nationale Désignée MDP Les Accords de Marrakech ont défini lesrègles initiales et les institutions pour la miseen œuvre du mécanisme MDP issu duProtocole de Kyoto. Pour bénéficier desopportunités offertes par ce mécanisme, etaprès avoir ratifié le PK, le Maroc a désignépar arrêté ministériel du 18 septembre 2002,son Autorité Nationale Désignée (AND MDP)au sein du Département de l’Environnement.L’AND MDP Maroc se compose :

• du Conseil National du MDP ;• du Secrétariat Permanent du CN MDPassurée par le Département del’Environnement.

Un projet MDP n’est éligible que s’il estapprouvé officiellement par l’AND, cetteapprobation a pour objectif de s’assurer quele projet est en conformité avec les prioritésnationales du développement durable du

pays. La définition d’un règlement intérieurqui définit les modalités et les procédures defonctionnement s’avère indispensable.

A.5 Centre d’Information sur l’Énergie Durableet l’Environnement Le Centre d'Information sur l’Énergie Durableet l'Environnement (CIEDE) a été crée enfévrier 2000 dans le cadre du Projet RAB. Lamise en place de ce Centre a été le fruit d’unpartenariat entre le Département del’Environnement (DE), le Ministère de l'Energieet des Mines (MEM) à travers le Centre deDéveloppement des Energies Renouvelables(CDER) ainsi que l’ensemble desdépartements ministériels représentés au seindu CNCC. Ses attributions s’articulent autourde l’Information, de la Communication et dela Sensibilisation dans les domaines del’énergie durable, des changementsclimatiques et du développement durable. La définition d’un nouveau schémainstitutionnel est indispensable pourpositionner ce Centre par rapport auxactivités des différents partenairesinstitutionnels nationaux et combler le vide enmatière d’information sur l’énergie durable etles CC.

n B. Renforcement des capacitéshumaines Avec le démarrage des activités du projet derenforcement des capacités des pays duMaghreb (Projet RAB/94/G31), denombreuses actions de RC humaines par lebiais de la formation et de la sensibilisationsur les différents aspects des CC ont étéréalisées au bénéfice des cadres et acteursmarocains de différents horizons.De même, et en particulier avec le lancementdes activités du projet de renforcement descapacités en matière du MDP au Maroc (RCMDP Maroc), des actions de RC relatives auxdifférentes phases de mise en œuvre de

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152

projets MDP ont également été menées.

B.1 Activités de formation et de sensibilisationrelatives aux changements climatiquesLes activités de sensibilisation et de formationsur les CC ont débuté au Maroc avec la miseen œuvre du Projet Maghrébin sur le RC enmatière des CC (Projet RAB/94/G31). C’estainsi qu’en 1997, une stratégie globale deformation destinée à renforcer les capacitéshumaines du pays par rapport à laproblématique des CC a été élaborée. Un plan d’action de mise en œuvre de cettestratégie a été également proposécomportant des mesures à court, moyen etlong terme :• Mesures à court terme s’adressant à deséquipes opérationnelles devant répondre àdes besoins immédiats en matière des CC ;• Mesures à moyen terme s’adressant à desdécideurs chargés d’élaborer des politiquesde développement et aux membres degroupes de travail thématiques chargés de ladéfinition des programmes et des moyens ;• Mesures à long terme s’adressant auxpopulations de jeunes et d’étudiants desécoles, des lycées et des universités. La première action de cette stratégie,s’inscrivant à court terme, a été menée àl’occasion de la réalisation de l'inventairenational des émissions de GES par les sourceset leur absorption par les puits, élaboré selonla méthodologie révisée de l’IPCC/OCDE.L’ensemble des opérateurs nationauxconcernés par les émissions de GES ont étéainsi sollicités et ont de ce fait été impliquéspar des actions de RC « sur le terrain ». Puis des ateliers et séminaires ont étéorganisés :• En 1998, 5 ateliers thématiques, dontl'objectif est de vulgariser les différentsaspects liés aux CC, ont été organisés. Lestrois premiers ont abordé des thèmesgénéraux et les deux derniers ont traité les

aspects techniques spécifiques aux CC.• En 1999, un outil didactique intitulé«Introduction à la problématique des CC» aété présenté lors d’un atelier de sensibilisationà la problématique des CC au profit d’unesoixantaine d’enseignants des Universités etEcoles d’Ingénieurs. Cet atelier a été suivi detrois autres dédiés à l’encadrement et la miseen place de ce cours dans trois Universitéspilotes. • En 2000, un atelier a été organisé pourprésenter les résultats de l’Inventaire nationaldes GES et démarrer le ProjetCommunication Nationale Initiale (CNI) surles CC. D’autres ateliers d’information portantnotamment sur les activités régionales etnationales menées par le Maroc, sur le bilanpost COP5 et sur la préparation de ladélégation nationale à la COP6 ont été aussiorganisés.• En 2001, et à l’occasion de la préparationde la COP7 abrité par le Maroc, le rythmedes activités sur les CC a connu uneaccélération importante :

v Organisation de rencontresscientifiques et techniques destinées au RCde la délégation marocaine en termesd’études faisant partie de la CNI duMaroc..

v Création du Comité NationalScientifique et Technique (CNST-CC) qui a participé et animé plusieursateliers (impacts des CC sur lesressources en eau au Maroc,vulnérabilité et adaptation aux effetsadverses des CC, foresterie et CC,validation des études techniquesréalisées dans le cadre de la CNI, RCdes négociateurs, …).

v Organisation par les ONG deplusieurs journées de sensibilisationauxCC et de préparation de la sociétécivile à sa participation à la COP7.

Page 152: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

153

• En 2002, 3 ateliers régionaux à Oujda,Agadir et Tanger ont été réalisés portant sur :

v La sensibilisation des opérateurséconomiques (OE) aux enjeux des CC, e taux opportun i tés de financement desprojets y afférant.

v La vulnérabilité et l’adaptation faceaux impacts des CC : quelles incertitudes, etcomment arriver à une différentiation entreles régions en termes de vulnérabilité ?Quelles mesures d’adaptation possibles pourle Maroc ?

v La sensibilisation et l’implication desdécideurs politiques et des élus locaux pourprendre en considération la problématiquedes CC dans la planification stratégiquenationale et les politiques sectorielles.

B.2 Activités de formation et de sensibilisationrelatives au MDPLe Mécanisme de Développement Propre(MDP), qui constitue un axe majeur decoopération entre les pays développés etceux en développement, représente depuis2000 une thématique de formation prioritairepour le Maroc.• En 2001, en préparation à l’entrée envigueur de ce nouveau mécanisme definancement après la COP6 :

v Deux ateliers d’informationont été organisés au profit desinstitutions étatiques, des industriels etdes ONG.

v Un premier atelier deformation ciblant les OE marocains a étéorganisé. Il a porté sur les modalitésd’identification et de développement deprojets pouvant accéder auxmécanismes de financement liés à laCCNUCC et au PK dont principalementle Mécanisme pour le DéveloppementPropre (MDP).

v Des experts du PNUE onteffectué une mission pour s’informer surl’organisation d’ateliers thématiques relatifsaux points inscrits à l’ordre de jour de laCOP7.

v La GTZ a organisé un atelier sur laprésentation d’une étude relative aulancement des activités liées au MDP auMaroc.• En 2002, un atelier de formation de cinqjours sur la formulation des projets MDP a étéorganisé au profit des acteurs professionnelsmarocains. • En 2003, avec le démarrage du ProjetRC/MDP Maroc, plusieurs activités ont étémenées notamment :

v Accompagnement de troisopérateurs économiques (ONE, OCP etWilaya de Rabat – Salé) au niveau du choixet de l’élaboration des PDD de trois projetsMDP.

v Organisat ion d ’un ate l ier àl’attention des membres du Conseil Nationaldu MDP (CN/MDP).

v Elaboration de plaquettes sur leprojet RC MDP Maroc et sur les aspectstechniques des projets MDP.

v Edition et diffusion au niveaunational et international d’un document debase intitulé « MDP Maroc, Stratégie,Organisation et Procédures ».

v Mise en place et mise à jourcontinue d’un site web sur le MDP au Maroc(www.mdpmaroc.com).

v Publication d’un bulletin bimensuelsur le MDP au Maroc « ECHOS MDPMAROC ».

v Participation de l’équipe duprojet à différentes manifestationsnationales et internationales sur le MDPoù les réalisations du Maroc en matièrede MDP ont ét présentées, en particulierlors de la réunion des organes

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subsidiaires à la Convention Climat OS18et à la COP9 à Milan.

v Appui au développement et aurayonnement du réseau d’expertsnationaux MDP Maroc .

v Poursuite de l’effort de formation,débuté dans le cadre du projet PN U DFEM RAB /94/G31 e t portant sur ledéveloppement des PDD des projets MDP.• En 2004, deux ateliers de formation et unforum de sensibilisation, d’information etd’initiation au MDP ont été réalisés. Lepremier atelier sur les méthodes de calcul deslignes de base des projets MDP est organiséau profit des experts et consultants nationaux.Le second à l’attention des représentants dusecteur financier marocain a pour objectif deprésenter la stratégie, les procéduresnationales en matière de MDP et lesopportunités que représente ce mécanismedans la concrétisation des projets dedéveloppement propre et durable. Le ForumMDP a été organisé à Marrakech. Il acomporté quatre sessions : MDP au niveaunational et international, Portefeuille MDPMaroc : réalisations et perspectives,Acheteurs potentiels d’unités de réductionscertifiées de Carbone (URCE) et Projets MDPdans les domaines de l’énergie et des déchets.• En 2005, à l’occasion de l’entrée en vigueurdu PK, une campagne de sensibilisation surles CC, le PK et le MDP a été menée. • En 2007-2008, des ateliers régionaux auprofit d’acteurs locaux ont été organisés àMarrakech, Fès et Tanger pour présenter lesopportunités offertes par le MDP auxopérateurs locaux chargés de la promotionde projets de développement local.

Sur le plan international, le Maroc a participéà plusieurs rencontres sur le MDP en vue defaire connaître les acquis et les potentialitésdu Maroc, s’enrichir des expériences menéesdans ce domaine par d’autres pays et

chercher les synergies possibles entre ces payset le Maroc pour une meilleure promotion duMDP. Ces rencontres étaient égalementl’occasion de connaître et débattre lespositions et les initiatives des OrganismesInternationaux (OI) en matière deprogrammes de RC et d’opérationnalisationdu MDP.

n C. Renforcement des capacitésfinancières et technologiquesLes projets qui ont contribué directement ouindirectement au renforcement des capacitésfinancières du Maroc en matière des CCsont :• Le projet de renforcement des capacités despays du Maghreb (Projet FEM/PNUD :RAB/94/G31), • Le projet FEM/PNUD pour la réalisation dela CNI : MOR/99/G32,• Le projet de renforcement des capacités enmatière du MDP au Maroc (RC MDP Marocdu PNUD/PNUE), • Le projet FEM/PNUE sur l’évaluation del’impact et de l’adaptation des Zones CôtièresMarocaines face aux CC (CCZC-Maroc),• Le projet FEM/PNUD de réalisation de laSeconde Communication Nationale (SCN),• Le Programme de Micro Financement (PMF)du FEM/PNUD.L’introduction de quelques projets etprogrammes de maîtrise de l’énergie, depromotion des énergies renouvelables et deproduction propre dans l’industrie et dans lesservices ont permis par ailleurs de renforcerles capacités technologiques du pays dansle domaine de l’atténuation des émissionsde GES. Parmi ces projets, nous citons particulièrementles réalisations suivantes : l’électrificationrurale décentralisée par systèmesphotovoltaïques dans le cadre du Programmed’Electrification Rurale Global (PERG), lesparc éoliens de Tétouan et Essaouira (et les

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futurs parcs en préparation), la centrale àcycle combiné de Tahaddart, la diffusion dechauffe-eau solaire à grande échelle dans lecadre du programme PROMASOL,l’introduction de programmes d’EE dansl’industrie dans le cadre des projets GEM(ciment, textile, agro-alimentaire, …) et plusrécemment IZDIHAR avec la zone industriellede Sidi Bernoussi, l’utilisation efficace du bois-énergie, etc.

6.1.3 Analyse des faiblesses

La mise en œuvre de la CCNUCC au Marocs’est heurtée à un certain nombre dedifficultés institutionnelles, techniques etfinancières. Ces difficultés ont conduit auxinsuffisances suivantes :• Le manque de reconnaissance juridique etde clarté de fonctionnement des structuresmises en place pour la coordination et le suivides actions liées à la CCNUCC a entraînéune démobilisation des ressources tanthumaines que financières conduisantnotamment à une contribution réduite descomités CNCC et CNST-CC.• La faible intégration du CIEDE en matièrede transfert d’information a conduit à unefaible sensibilisation des différents opérateurssocioéconomiques et du public aux questionsdes CC.• Le manque de moyens humains et financiersde l’unité UCC ne lui a pas permis de remplirpleinement son rôle de gestion et de suivi desquestions liées à la CCNUCC et à son PK.• Le manque de suivi de certaines actions etde concertation entre les différentsintervenants a provoqué beaucoup de retarddans la mise en œuvre de certains projets,voire même dans certains cas leur abandon.• Le manque d’apprentissage des processusde travail intersectoriel et interdisciplinaire aconsidérablement retardé la mise en œuvrede nombreuses actions.

Parmi les points de faiblesse du régime actuelde mise en œuvre de la CCNUCC, nousrelevons les aspects suivants :• Sur le plan institutionnel, l’absence de statutdes structures en charge des CC et du MDP etle manque de coordination entre elles ;• Sur le plan réglementaire, la non applicationdes lois relatives à la protection del’environnement, notamment celles portantsur les émissions de gaz ;• Sur le plan humain, le manque de capacitéde travail en équipes pluridisciplinaires etplurisectorielles ;• Sur le plan financier, les moyens defonctionnement des structures sont inexistants;• Sur le plan cognitif, l’absence de bases dedonnées pour les études d'atténuation et devulnérabilité & adaptation.Les conséquences de ces faiblesses sontpréjudiciables pour le pays. Cela se traduit,notamment, par : des retards dans laréalisation des activités de mise en œuvre dela CCNUCC, la non participation d'un certainnombre d'acteurs importants dans lesprocessus de mise en œuvre, un gaspillage detemps et de ressources et une perted'opportunités de financement de projets parla coopération technique avec des pays plusavancés.En dépit de ces faiblesses, les structures misesen place ont néanmoins permis d’accomplirdes tâches essentielles telles que l’adoption deplans d’action nationaux, la validationd’études et de rapports nationaux,l’approbation de projets MDP, etc. Lesaccomplissements qui répondent auxobligations du Maroc vis-à-vis de la CCNUCCet de son PK sont résumés ci-après :• Études nationales : Étude initialed'atténuation des émissions de GES etinventaire des émissions de GES et cellesrelatives à l’élaboration de la SCN ;• Stratégies et plan d’action : Étude devulnérabilité/adaptation aux CC dans les

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secteurs de l’agriculture, de l’eau et du littoral ;• Information et sensibilisation : activités duCentre d'information sur l'énergie durable etl'environnement (CIEDE) et les campagnesd’information sur les CC & MDP ;• Communication Nationale avec laprésentation de la CNI et la préparation de laSCN ;• MDP avec la préparation de portefeuillesde projets de réductions des émissions deGES et l’accompagnement jusqu’àl’enregistrement de certains projets MDP.

6.1.4 Évaluation des besoins enrenforcement de capacités

L’identification des besoins en RC nationalesdans les domaines en relation avec la mise enœuvre de la CCNUCC et de son protocolesera menée en analysant les besoins identifiésdans le cadre du projet ANCRE, des besoinsexprimés par les groupes cibles de l’étudemenée par le département del’environnement sur les besoins de formationsur le MDP, et d’autres qui se sont fait sentirau fur et à mesures de la mise en place desstructures en charge de la problématique duCC au Maroc.Pour évaluer les besoins futurs de RC duMarc, nous avons identifié onze domainesprincipaux :

D1 : Besoins liés à la mise en œuvre de laCCNUCC et du PK: renforcement desconnaissances et des capacités relatives auxthèmes Inventaire des GES, Atténuation desGES, et Vulnérabilité et Adaptation au CC, …;D2 : Besoins liés au renforcement juridique,institutionnel et organisationnel ;D3 : Besoins dans le domaine de laRecherche-Développement et del’Observation Systématique ;D4 : Besoins dans le domaine de l’éducation,de la formation, et de l’information et de la

sensibilisation du public ;D5 : Besoins dans le domaine de l’échanged’informations et participation à des réseauxd’échanges ;D6 : Besoins en mobilisation des ressourcesfinancières, matérielles et négociation ;D7 : Besoins en matière de bonnegouvernance et de décentralisation ;D8 : Besoins en transfert de technologie ;D9 : Besoins en coordination et suivi/évaluation ;D10 : Besoins en coopération, partenariat etcollaboration ;D11 : Besoins en technique et gestion desdonnées.

n A. Besoins en RC liés à la mise enœuvre de la CCNUCC et du PKLes besoins en RC liés à la mise en œuvre dela CCNUCC en particulier pour mener à bienles études relatives aux thèmes « Inventairedes GES », « Atténuation des émissions deGES » et « Vulnérabilité & adaptation au CC» portent principalement sur :• Consolidation des comités nationaux mis enplace pour la coordination et le suivi desactions liées à la CCNUCC et au PK (CNCC,CNSTCC, AND MDP). La participation à cescomités devrait être au plus haut niveau encherchant à assurer une pérennité deprésence de leurs membres. Cecicontribuerait, dans l’immédiat, à faciliter lacollecte et la validation des donnéesnécessaires à la réalisation des études, et àterme, permettre l’intégration des questionsrelatives aux CC dans les préoccupationsnationales de développement socio-économique. • Appui à l’intégration des membres de cescomités dans des réseaux internationaux et laparticipation à leurs activités. • Formation continue sur les nouvellesdirectives de préparation des CN et sur lesméthodologies et les bonnes pratiquesd’inventaire des émissions de GES.

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• Formation d’experts sur les techniquesrécentes d’évaluations de la vulnérabilité desdifférents secteurs socio-économiques dupays face aux impacts des CC (impacts sur lesressources en eau, sur l’agriculture, sur laforêt, sur les zones côtières, sur les systèmesécologiques, sur l’économie, sur le social et lasanté, etc.). Ces experts nationaux devraientin fine être capables de préparer desstratégies de riposte contre les effets adversesdes CC ;• Assistance technique à l’identification desmodes de transport les plus appropriés pourfaire face à la problématique des CC etl’introduction des énergies alternatives pouratténuer les émissions de GES ;• Assistance technique à la mise en placede politiques d’amélioration des espècesforestières, des modes de reproduction,de reboisement et d’aménagement desforêts ;• Mise en œuvre de politiques d’introductiond’espèces et variétés de culture etd’arboriculture adaptées aux conditionsclimatiques et pédologiques des différentesrégions agricoles du pays;• Appui à la définition de politiques etmesures dans le domaine de captage et devalorisation du méthane généré par lesdéchets solides et les stations de traitementdes eaux usées ;• Appui à la définition d’une stratégied’observation et de modélisation climatique àl’échelle régionale impliquant les chercheurs,les cadres de la DMN et leurs homologuesétrangers. • Préparation d’argumentaires technico-économiques et environnementaux ainsi quede supports multimédias d’information sur lestechnologies destinés à favoriser la priseeffective de décisions importantes allant dansle sens de l’intégration de la problématiquedes CC dans le processus de développementsocio-économique.

• Renforcement des capacités des équipesresponsables des négociations du pays tantsur l’aspect juridique, linguistique que denégociation.Les principaux besoins en matière de RC desacteurs qui opèrent dans le processus demontage et de suivi des projets MDP sont :• Formation sur les méthodes de conception,de formulation et de suivi de projets MDP ;• Formation sur les contours d’approbation,de validation et d’enregistrement et sur lesméthodologies de vérification et decertification ;• Recherche de sources de financement pourles projets MDP sur le marché du carbone.

n B. Besoins en RC liés au domainejuridique, institutionnel et organisationnelLes textes juridiques constituent des outilsindispensables à la gestion durable del’environnement. Au Maroc, un important effort aété entrepris dans l’élaboration et l’adoption destextes relatifs à la gestion de l’environnement etdes ressources naturelles. Cependant, le cadrejuridique marocain est confronté à certainescontraintes dont entre autres : l’absence des textesd’application, les obstacles d’ordre technique,sociologique et culturel et la faible connaissancede la réglementation en matière d’environnement.Aussi, le RC organisationnelles et institutionnellespar la mise en place de moyens matériels,techniques et de ressources humaines qualifiéesest indispensables. Les mesures qui pourraientcontribuer à atténuer ces contraintes sont :• Officialisation organique et juridique descomités nationaux mis en place pour lacoordination et le suivi des actions liées à laCCNUCC et au PK (CNCC, CNSTCC). • Coordination des interventions des comitésnationaux : CNCC, CNSTCC, AND MDP ;• Rehaussement du niveau (SG ou Directeur)de représentation dans le CNCC et ladésignation des membres par le PremierMinistre.

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• Désignation nominative pour une duréedéterminée de scientifiques, chercheurs etcadres techniques confirmés en provenancedes secteurs public et privé dans le CNST-CC.• Attachement administratif des deux comitésCNCC et CNST-CC à la primature pourrehausser le niveau d’engagement et departicipation des membres.• Identification des domainesenvironnementaux ayant un vide juridique ;• Elaboration participative et l’adoption destextes d’application des lois environnementales ; • Diffusion de la législation et l’implication desorganisations et associations œuvrant dans ledomaine de la protection de l’environnementdans la mise en œuvre des politiques en lamatière ;• Information et la formation sur les textesjuridiques à l’intention des acteurs de lagestion environnementale notamment auniveau local ;• Elaboration, l’adoption et la vulgarisation destextes sur la gestion et l’accès aux données ;• Réglementation de l’accès et l’imposition desnormes d’exploitation des ressourcesnaturelles ;• Harmonisation des textes relatifs à lagestion des ressources partagées.• Dotation des institutions en charge del’environnement au niveau local de moyenshumains et matériels appropriés et suffisants ;• Renforcement des connaissances dupersonnel des institutions en charge del’environnement au niveau local à travers dessessions de formation continue ;• Mise en place d’un mécanisme adéquat decirculation de l’information entre les différentsacteurs.

n C. Besoins de RC dans le domaine deRecherche-Développement etObservation SystématiqueLa recherche développement constitue l’undes axes stratégiques de mise en œuvre de la

CCNUCC. C’est pour cette raison qu’elle faitpartie des obligations des pays signataires às’engager selon leurs capacités respectives,pour favoriser la coopération technique etscientifique par l’intermédiaire des institutionscompétentes aux niveaux national, sousrégional, régional et international.Au Maroc, les difficultés relatives à la mise enœuvre d’une politique de recherche-développement sont liées à son inadéquationavec les préoccupations des acteurséconomiques et la vulgarisation des résultatsobtenus, mais aussi à la faiblesse des actionsde recherche dans le domaine des CC. • En matière de recherche scientifique, lesinstitutions de recherche et de formationpourraient contribuer à la mise en œuvre desconventions et accords signés par le Maroc.Pour cela, il est important que les centres derecherches nationaux élaborent desprogrammes de recherche en matière :• d’analyse et modélisation des impacts desCC sur les milieux naturels et sur les activitéséconomiques,• de modélisation du climat à l’échellerégionale ;• de détermination des facteurs d’émissionspropres aux différentes sources émettrices deGES au Maroc ;• d’efficacité énergétique, d’énergiesrenouvelables et d’économie du carbone envue d’atténuer les émissions de GES ;• d’atténuation des impacts sur le littoral ;• d’atténuation des impacts sur les oasis etmontagnes ;• d’adaptation aux effets des CC applicablesau contexte marocain.En matière d’observation systématique, il estopportun de mentionner la fragmentation duréseau d’observation existant qui rend lesétudes sur le climat difficile eu égard à l’accèsaux données. il est donc nécessaire de palier àcette lacune et d’élaborer des indicateurspertinents permettant de caractériser la

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vulnérabilité face aux impacts des CC dans lesdomaines qui pourraient être affectésdirectement ou indirectement à l’échellenationale, régionale ou locale. Les principauxbesoins en RC ressentis dans ce domaine sont :• Mise en place d’un centre d’excellence surles technologies respectueuses du climat ; • Formations spécifiques aux changementsclimatiques, notamment en ce qui concernel’utilisation des données de l’observationspatiale et des nouvelles technologies del’information ;• Développement d’axes de coopération etd’échange avec des centres de recherchesinternationaux spécialisés dans les études surles CC ;• Soutien financier pour renforcer les activitésliées à ce secteur ;• Coopération et la concertation soutenueentre les organismes nationaux concernés parla problématique de façon à mettre en placedes projets fédérateurs intégrant toutes lescomposantes des CC à l’échelle nationale.

n D. Besoins de RC dans le domaine del’éducation, de la formation, et del’information et de la sensibilisation dupublicL'information, la sensibilisation et lacommunication jouent un rôle importantpour la prise de conscience par lesacteurs, notamment les populationsrurales, de la gravité des problématiquesenvironnementales. Elles jouent égalementun rôle décisif dans la promotion dudéveloppement social, culturel etéconomique du pays.La mise en oeuvre de la CCNUCC nécessiteune compréhension et une appropriation destextes de la convention et du protocole PKainsi que des stratégies et plans d’actions yafférant.Le maintien de l’équilibre environnementalnécessite des actions continues d’information,

de sensibilisation du public et decommunication à travers :• Développement de nouvelles méthodes etapproches ;• Amélioration des moyens nationaux derecherche, de collecte, de traitement, del’échange et de l’analyse de l’information, afinde mieux comprendre les phénomènesenvironnementaux et de mettre en pratiqueles résultats des analyses.Dans le domaine de l’éducation, qui est lefondement d'une bonne compréhension desquestions relatives à l’environnement et audéveloppement durable, beaucoup d’effortsont également été consentis. Cependant, cesacquis ont été peu capitalisés et, si l’on tientcompte de l’ancrage sur le terrain, on se rendcompte de la fragilité du gain après lesefforts déployés. La formation, qui vient en appui à l'exécutiondes actions, fournit aux différents acteurs lecomplément de connaissances techniquesnécessaires et facilite la mise en oeuvre desprogrammes d'action de la CCNUCC et duPK. Cependant, malgré les multiples actionsmenées, ce domaine est encore confronté àdes contraintes notamment au niveau local.Pour répondre aux besoins exprimés par lesacteurs et tenir compte de leurenvironnement socioculturel, des modules deformation doivent être développés en matièrenotamment :• d’évaluation de la vulnérabilité des différentssecteurs socio-économiques du pays auniveau local face aux impacts des CC ;• d’adaptation locale et de moyens de faireface aux CC ;• de modes de transport les plus appropriéspour faire face à la problématique des CC etintroduction des énergies alternatives pouratténuer les émissions de GES ;• d’amélioration des espèces forestières, desmodes de reproduction, de reboisement etd’aménagement des forêts ;

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• de captage et de valorisation du méthanegénéré par les déchets solides et les stationsde traitement des eaux usées au profit desélus locaux et des collectivités locales ;• de modélisation climatique et decommunication sur les manifestationsrégionales des CC ;• de maîtrise des mécanismes de financementciblant les CC et en particulier le FEM et leMDP ;• de comptabilité environnementale.

n E. Besoins de RC dans le domaine del’échange d’informations et participationà des réseaux d’échangesLes réseaux d’échange d’informations etd’expériences servent par plusieurs aspectsles intérêts de la gestion des systèmes affectéspar le changement climatique et lesthématiques liées à ce dernier. Le premierapport semble être naturellement lareconnaissance de la problématique et sonpartage par l’ensemble des opérateursimpliqués dans le domaine en relation avec lechangement climatique. La mise en réseau estégalement le moteur de la transdisciplinaritéet de la transversalité. Les réseaux d’échangecontribuent également à mettre en place lesconditions de dialogue entre les acteurs, quelque soit le lien qui les unit à la problématique.Les réseaux favorisent aussi la transférabilitédes informations entre acteurs et entreterritoires. Au Maroc, plusieurs tentatives de création deréseaux autour de thématiques liées aux CCont été initiées et n’ont pas réussi, pour laplupart d’entre eux, à s’inscrire dans la durée.Parmi ces tentatives, nous citons la création duréseau d’experts et opérateurs économiquesdans le domaine du MDP, du réseauMaghrébin des Experts en Environnementavec sa thématique « CC », du réseaud’échanges entre la société civile nationale etles ONGs internationales impliquées dans les

CC (CAN international, RAC Maghreb, RACFrance, etc.), du réseau marocain desassociations de lutte contre la désertification,du réseau marocain de rechercheuniversitaire sur les énergies renouvelables,etc.Les besoins de RC dans ce domaine tels qu’ilsressortent des recommandations desdifférentes rencontres tenues au Maroc sur leschangements climatiques, portent sur :• Formation sur la création, la gestion etl’animation de réseaux thématiques sur les CC ;• Aide à la mise en place d’un réseau entreacteurs impliqués dans la gestion intégrée deszones côtières ;• Aide à la mise place de réseaux entreacteurs nationaux et internationaux impliquésdans les aspects spécifiques en relation avecles CC (modélisations climatiques, scénariosd’évolution, détermination des facteursd’émission, mesures d’adaptation, mesuresd’atténuation, etc.) ;• Aide à la mise en place d’un réseau entreacteurs impliqués dans la gestion intégrée desforêts ;• Consolidation du réseau d’experts etopérateurs économiques sur le MDP ;• Consolidation des réseaux existants entremembres de la société civile (RIOD, RACMaghreb, etc.).

n F. Besoins en mobilisation desressources financières, matérielles et denégociationDans le secteur de l’environnement et enparticulier dans le domaine des CC plusieursstratégies ont été élaborées. Cependant, leurmise en œuvre n’est pas toujours aisée àcause de l’insuffisance voire d’un manquecrucial de ressources. En effet, parmi lesinsuffisances constatées dans la mise enœuvre de la CCNUCC au niveau local, onnote les faibles capacités des acteurs dans lamobilisation des ressources, les dossiers de

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projets élaborés éprouvent souvent desdifficultés à trouver des financements sur lesplans local, national et international. Cet étatde fait s’explique entre autres par la faiblemaîtrise, par les différents acteurs destechniques de négociation, la méconnaissancedes procédures des partenaires techniques etdes sources de financement.Pour faire face à cette situation, un RC dansces domaines s’avère nécessaire et peut setraduire par :• Aide au montage et suivi des projets liés aumarché carbone ;• Connaissance des institutions financières biet multilatérales et de leurs procédures definancement ;• Maîtrise des procédures du FEM en tant quemécanisme financier commun aux troisconventions de Rio ;• Maîtrise des principes clés de négociation ;• Formation sur le Mécanisme deDéveloppement Propre (MDP) ;• Sensibilisation des décideurs politiques et dusecteur privé dans le financement des actionsen relation avec les CC.

n G. Besoins en matière de bonnegouvernance et de décentralisationLa bonne gouvernance constitue la pierreangulaire dans la stratégie de mise en œuvrede la CCNUCC. Le PNUD définit le conceptde gouvernance en le reliant à celui dedéveloppement humain durable, ce qui est ladéfinition la plus appropriée dans le contextede la présente communication.Au niveau local, l’approche participative degestion des affaires fait intervenir unensemble complexe d’institutions et d’acteursqui n’appartiennent pas tous à la mêmesphère du gouvernement. Cet état de faitpose le problème de conflit de compétenceentre acteurs, qui s’observe généralemententre les représentants de la société civile, lesautorités administratives et locales et les

services techniques. La faible compréhensiondes fondements de la gouvernance locale etla gestion décentralisée des ressourcesnaturelles explique cette situation. De même,la faible maîtrise des rôles et responsabilitésdes différents acteurs notamment lesreprésentants de la société civile, les autoritéslocales et les services techniques justifie leurréticence sinon leur résistance à s’inscrire dansle processus. Il en ressort un manqued’harmonisation des interventions sur leterrain, le non respect de la planification despopulations par les autres partenaires, lafaible prise en compte des activités de gestiondes ressources naturelles. L’analphabétismedes populations et leur méconnaissance detextes relatifs à la gouvernance locale et lagestion des ressources naturelles aggraventsouvent cette situation.La bonne gouvernance doit associerl'efficacité économique, la lutte contre legaspillage des ressources naturelles et lapauvreté, la couverture des besoins légitimesdes communautés et une sensibilisation et uneresponsabilisation du public.Pour la mise en œuvre efficace de laCCNUCC et de son PK, le renforcement descapacités dans le domaine de lagouvernance et de la décentralisation doitconcerner principalement :• Décentralisation et l’appui aux acteurslocaux ;• Réformes du secteur public et la gestionéconomique et financière ;• Gouvernance participative en particulierl’appui au parlement, aux ONG et auxmédias ;• Bonne gouvernance du système judiciaireen appui au projet de réforme de la justice ;• Bonne gouvernance du système del’éducation surtout en milieu rural en appui auplan de réformes prioritaires del’enseignement ;• Gestion de l’entraide et l’instauration du

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principe de l’imputabilité ;• Renforcement du rôle de la société civile ;• Planification et l’appui à la formulation depolitiques de développement ;• Engagement des citoyens etresponsabilisation du gouvernement et descollectivités locales envers eux; • Organisation du secteur bénévole ;• Renforcement du rôle du système de santéface aux CC.

n H. Besoins en transfert de technologieL’accès à la technologie et le transfert de celle-ci entre les parties sont des éléments essentielsà la réalisation des objectifs de la CCNUCC, ils’avère nécessaire de promouvoir, financeret/ou à faciliter le financement du transfert,de l’acquisition, de l’adaptation et de la miseau point de technologies écologiquementrationnelles, économiquement viables etsocialement acceptables pour préserverl’environnement en vue de contribuer àl’instauration d’un développement durable.Pour atteindre ces objectifs, les actions ci-dessous peuvent être entreprises :• Promotion des techniques d'adaptation auxeffets des CC ;• Mise en place de mesures incitatives liéesaux investissements du secteur privé enrelation avec les CC ;• Financement adéquat de la recherche ;• Appui à la spécialisation des chercheurs ;• Amélioration de la liaison recherche-vulgarisation ;• Développement d’un répertoire destechnologies, des connaissances, dusavoir–faire et des pratiques ainsi que leurdiffusion auprès des utilisateurs ;• Renforcement des échanges d'expérience.

n I. Besoins en coordination etsuivi/évaluationLes questions environnementales constituentune préoccupation prioritaire pour de

nombreuses institutions nationales, du fait deleur nature transversale, d’une prise deconscience grandissante et des liens étroits quiexistent entre l’Environnement et leDéveloppement. En effet, le Maroc disposed’un riche réseau d’institutions nationales etd’acteurs de la société civile qui couvrent,globalement, l’ensemble des domaines relatifsà la gestion de l’environnement et du cadrede vie.La multitude de structures pose cependant leproblème de coordination, malgré l’existencede plusieurs commissions et comitésinterministériels mis en place. Dans le domaine de suivi-évaluation, il sepose également le problème de coordination.En effet, chaque structure dispose de sonsystème de suivi-évaluation ce qui ne permetpas de faire un bilan au niveau national,régional et local des actions de protection del’environnement. Aussi, les systèmes de suivi-évaluation relatifs aux plans et programmesnationaux ne sont pas fonctionnels.La coordination étant l’une des contraintesmajeures de nos actions développement, lapriorité doit être accordée à ce domaine afind’éviter le double emploi et de créer lasynergie indispensable entre les structuresimpliquées dans la protection del’environnement. Une attention particulièredoit être accordée en vue de:• Dynamiser le CNE et ses structuresdéconcentrées et les doter des moyens d’unfonctionnement adéquat, afin d’assurer unemeilleure coordination et collaboration entreles parties prenantes aux questionsenvironnementales ;• Renforcer l’organigramme de l’UCC pour luipermettre de faire face aux nombreusessollicitations dont elle fait l’objet en le dotantde plusieurs cellules dédiées à la coordinationavec les autres structures (AND-MDP, CNCC,CNSTCC, CIEDE) ;• Poursuivre le renforcement des capacités

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des institutions étatiques et de la société civileintervenant dans le domaine del’environnement ;• Mettre en place et/ou procéder à la refontede banques de données en matière de suivide l’ensemble des activités liées aux CCmenées par les différents opérateurs.

n J. Besoins en coopération, partenariatet collaborationLa mise en œuvre de la CCNUCC et de sonPK requiert le développement de lacoopération scientifique et technique et unpartenariat solide entre les parties. Pour celale Maroc collabore avec plusieurs institutionssous régionales et régionales et lacoopération bilatérale et multilatérale. Dansle domaine du partenariat, la gestion durabledes ressources naturelles impose un partagedes pouvoirs et de responsabilités, et unedéfinition des rôles entre tous les acteursnotamment la population et la société civile.Cependant, force est de constater le faiblerespect des rôles des différents acteurs et lafaible responsabilisation des acteurs locaux.Aussi, le système de partenariat mis en placeavec les ONG et les Associations deDéveloppement Local (ADL) est peufonctionnel notamment en raison de lafaiblesse de l’organisation de ces dernières etde leur manque de moyens.Les besoins en coopération technique serésument aux renforcements des capacitésdes cadres, des structures étatiques et desresponsables de la société civile à travers :• Prise des mesures permettant le respect desrôles et la responsabilisation des acteurslocaux et nationaux entre eux ;• Formation en évaluation et suivi des effetsde la dégradation des ressources naturelles etla formation en indicateurs d’impact etdéveloppement durable ;• Formation en gestion de données etcirculation de l’information à travers le réseau

Internet ;• Formation en gestion publique del’environnement ;• Formation en élaboration de projetscommunautaires ;• Mise en place et le fonctionnement d’unsystème d’information environnemental ;• Renforcement des synergies entre lesservices de coopération et de partenariatministériels ;• Renforcement des liens de coopération et decollaboration entre les différentes instanceslocales de gestion de l’environnement et leniveau central.

n K. Besoins en technique et gestion desdonnéesAu niveau local, malgré la prise deconscience en matière des problèmesenvironnementaux, les populations et lesstructures organisées manquentd’encadrement et de technologies. En effet,leur faible connaissance des techniquesd’adaptation aux CC et de planificationparticipative ne leur permet pasd’entreprendre des actions efficaces deprotection de l’environnement national etglobal.Aussi, les acteurs qualifiés sont peu sollicitésdans la mise en oeuvre des actions. Il s’avèreurgent et indispensable d’élaborer desmodules relatifs aux techniques de protectionde l’environnement spécifiques à chaqueconvention de Rio et de responsabiliser lesacteurs compétents en particulier dans la miseen œuvre de la CCNUCC.La planification des actions est basée sur lesdonnées statistiques disponibles au niveau dela Direction des Statistiques relevant du HautCommissariat au Plan. Les donnéesclimatiques collectées par les différentesstations d’observation systématique de laDMN, sont sauvegardées dans une banquespécialisée et traitées pour être fournies sous

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forme appropriée aux utilisateurs (édition debulletins réguliers et à la demande). Lagestion de ces données est confrontée àdiverses contraintes dont entre autres:l’insuffisance et/ou le manque de données, lafiabilité des données et la réticence à ladiffusion des institutions détentrices.Vu l’importance des données dans leprocessus de développement durable, Il estindispensable et urgent de :• Réaliser des études spécifiques pourl’acquisition des données dans les domainesen relation avec la mise en œuvre de laCCNUCC et son protocole ;• Harmoniser les méthodes de collecte, destockage et de compilation des données auniveau de la direction des statistiques;• Créer et mettre à jour régulièrement unebanque informatisée de données relativesaux projets de développement local.

6.1.5 Priorisation des besoins enrenforcement des capacités

Pour identifier les besoins prioritaires, nousappliquons une «matrice de hiérarchisation»basée sur des critères simples au regarddesquels les divers enjeux sont évalués etclassés par ordre d’importance. Nous avonsretenu les trois critères suivants :• besoin : c’est le besoin en renforcement descapacités identifié dans le précédentparagraphe à partir des lacunes et faiblessesde la mise en œuvre de la CCUNCC auMaroc ;• ordre de priorité : chaque besoin en RC estclassé sur une échelle de 1 à 4 (P1 : très hautepriorité, P2 : haute priorité, P3 : moyennepriorité, P4 : faible priorité).• Echelle géographique permettant deprendre en compte l’équilibre de répartitiondes efforts en matière de RC entre lesdifférents niveaux (central ou local).Sur la base des critères ci-dessus, tous les

besoins en matière des RC en relationavec la mise en œuvre de la CCNUCC etde son protocole sont hiérarchisés. Cettehiérarchisation à court, moyen et longterme est résumée dans le tableau donnéen annexe I.

6.1.6 Besoins de financement

Contrairement à la CNI, l’évaluation desbesoins de financement des actions derenforcement des capacités a été effectuéedans la présente communication. Les besoins de RC ainsi formulés ont étéclassés en deux catégories :• Catégorie 1 : actions de formation yincluant celles de sensibilisation et d’aide à ladéfinition de politiques pour la mise à niveaudes différents acteurs nationaux ;• Catégorie 2 : actions d’appui scientifique,technique, technologique, institutionnel etfinancier.Pour évaluer les besoins financiers de lacatégorie 1 à court (2010-2014), moyen(2015-2019) et long terme (2020-2024), nousnous sommes basés sur :• une estimation du nombre de jours et de lapopulation cible nécessaires pour mener àbien chaque action. • un coût unitaire par personne/jour de 400 $(incluant la rémunération des formateurs etexperts, leurs frais de séjour et dedéplacement ainsi que ceux des participants). L’évaluation des besoins financiers des actionsrelevant de la catégorie 2 s’est basée sur lesestimations des opérateurs concernés par lesdifférentes actions de RC ainsi que le savoir-faire des experts ayant rédigé la SCN.Les besoins de financement à court terme sontévalués à 8 000 000 ¤ , ceux à moyen termeà 10 000 000 ¤ et ceux à long terme à12 000 000 ¤ . Les besoins de financement àl’horizon 2024 sont de 30 000 000 ¤ .Sur la base des hypothèses retenues

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165

ci-dessus, les besoins de financement et leurhiérarchisation à court, moyen et long termesont résumés dans le tableau donné enannexe I.

6.2 Transfert technologique

L’évaluation des besoins technologiquespermet d’identifier les technologies, lespratiques et les réformes devant être mises enœuvre dans différents secteurs du pays pourréduire les émissions des GES et s’adapteraux effets des changements climatiques. Letransfert des technologies comprend donc lesavoir et le savoir-faire pour atténuer lesémissions des GES, réduire la vulnérabilité etassurer l’adaptation aux CC. Le processusd’évaluation des besoins en transfert detechnologies couvre tous les secteursémetteurs de GES tels que définis par le GIECainsi que les secteurs vulnérables présentésdans le rapport de l’étude devulnérabilité/adaptation.Pour l’évaluation de chaque secteur, l’analyseadoptée a comportée les étapes suivantes :• Une revue des options et ressources ;• L’identification des critères d’évaluation ;• La sélection des technologies clés ;• L’identification des barrières ; • La définition et la sélection des actions.

6.2.1 Évaluation des besoinstechnologiques pour l’atténuation desémissions de GES

n A. Revue des options et ressourcesUne description détaillée des options etressources impliquées dans les mesuresd’atténuation des émissions des GES estdonnée dans le rapport sectoriel relatif auxtransferts de technologies1 .

A.1 Secteur énergie Pour élargir ses sources d’énergie et réduire

sa dépendance face aux importationsd’hydrocarbures, le Maroc a opté cesdernières années pour des technologiquesalternatives ou renouvelables telles que :• Energie hydroélectrique : la grandehydraulique est suffisamment développéemais la micro-hydraulique n’est encore qu’àses débuts avec le développement dequelques projets.• Energie éolienne et solaire : ces énergiesse développent à un rythme soutenu avec lamise en place de plusieurs parcs éoliens, laréalisation d’un programme solaire pour lapromotion des CES, l’utilisation des kitssolaires individuels dans le programmed’électrification Rurale Global (PERG) etl’introduction de l’énergie solaire de puissancede type Concentrateur.• Biomasse-énergie : des technologiesaméliorées prouvées et matures sont en coursde diffusion, mais se heurtent à des obstaclesnotamment financiers et sociaux.Les nouvelles technologies introduites par leMaroc afin de réduire les émissions de GES etassurer des modes de production pluspropres sont :• Énergies renouvelables.• Technologies de maîtrise de l'énergie aussibien dans le secteur industriel que résidentiel.• Introduction de GPL Carburant.La filière charbon reste incontestablement laplus compétitive et constitue la solution la plusadaptée au Maroc pour les utilisations enbase. La technologie dite «charbon propre»,développée en vue d’augmenter lesrendements et de diminuer les émissions, estintroduite dans les nouveaux projets decentrales thermiques.La filière gaz naturel est adaptée à desutilisations en semi base (entre 4000 et 6000heures par an) malgré des coûts deconstruction plus faibles et des durées deréalisation plus courtes. L’accès limité sur lemarché international du gaz naturel et la

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1 Rapport sur les transferts de technologies et du savoir faire de la SCN, voir documents consultés

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pression plus forte sur les prix ont limité ledéveloppement de cette filière au Maroc.La filière solaire reste une source d’électricitéd’appoint car elle présente un coût deproduction trop élevé et son développementest tributaire à l’amélioration de latechnologie. La filière éolienne est en cours dedéveloppement. L’ONE vise à accroître lapart de l’éolien dans le portefeuille de sourcesd’énergie du Maroc et limiter les émissions àeffet de serre. La filière schistes bitumineux présente unpotentiel très important au Maroc en termesde réserves malgré un pouvoir calorifiquerelativement faible. Elle nécessite cependantdes études approfondies pour qu’elle soitune technologie complémentaire au charbonà long terme.

A.2 Secteur des transportsInfrastructure routière : Le Maroc disposed'un réseau routier d'environ 60.000 km, dont60% revêtus, d'assez bonne qualité mais quidoit encore être renforcé pour faire face aubesoin de développement du pays.Infrastructure autoroutière : Le Maroc a leplus grand réseau autoroutier du Maghreb etle 2ième d'Afrique après l'Afrique du Sud. Au31 décembre 2008, le réseau autoroutiercompte 866 km d’autoroutes en exploitation,et 550 km en cours de construction. Parailleurs, un programme complémentairetotalisant 384 km d’autoroutes est en cours definalisation pour un investissement globald’environ 15 milliards de dirhams.Réseau ferroviaire : Entre 2007 et 2009,l’ONCF a réalisé plusieurs projets derénovations et d'extensions du réseauferroviaire. Le schéma directeur pour ledéveloppement d’un réseau ferré de lignespour Trains à Grande Vitesse au Maroc(TGVM) prévoit la construction d’un réseau de1500 km devant relier à l’horizon 2030 :

• Tanger à Agadir via Rabat, Casablanca,Marrakech et Essaouira (Ligne Atlantique), • Casablanca à Oujda via Méknes, Fés (LigneMaghrébine). Réseau aéroportuaire : 25 aérodromesouverts à la circulation aérienne publiquedont 18 aéroports internationaux, celui deCasablanca est le plus important du pays etun des plus grands d'Afrique.

A.3 Secteur changement d’utilisation desterres et ForesteriePlusieurs projets et stratégies nationales ontété mis au point depuis 1965 pour pallier lesproblèmes de la désertification au Maroc.Chronologiquement, les plus anciens projetsdont les objectifs sont directement liés à cetteproblématique sont :• Le projet DERRO : Ce projet a été lancéen 1965 et recadré en 1968 pour contribuerau développement rural du Rif Occidental età la maîtrise des risques d’érosion quimenacent cette région. • Les projets de développement intégré(PDI) : Ils concernent une génération deprojets impulsés par la Banque Mondiale à lafin des années 1970. Les PDI couvraientpresque un million d’hectares et visaientgénéralement des zones de céréaliculture etcelles où l’élevage extensif revêt uneimportance palpable dans l’économie desexploitations traditionnelles.• Le plan national de lutte contre ladésertification : Ce plan a été élaboré en1986 conformément aux recommandationsde la Conférence Internationale sur laDésertification tenue à Nairobi en 1977. Leplan privilégiait deux secteurs jugésprioritaires à savoir le pastoralisme etl'approvisionnement en combustibles ligneux.Un deuxième plan a été validé en 2001.• Le Plan Directeur de Reboisement :Finalisé en 1997, ce plan répond à unerecommandation formulée dans la stratégie

Source ONCF (http://www.oncf.ma)

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de développement forestier. En s’inscrivantdans une vision à long terme, ce plan sepropose de fournir une réponse durable auxbesoins prioritaires en produits forestiers. Leplan recommande la réalisation de cetobjectif ambitieux à travers le développementd’un partenariat permettant de multiplierl’action de reboisement auprès d’un plusgrand nombre d’intervenants publics etprivés, et la contribution à des programmeslocaux sur une base participative.

A.4 Secteur AgriculturePlusieurs technologies peuvent aider ledomaine de l’agriculture à émettre moins deGES. Les technologies suivantes tirées duProgramme National de Transfert deTechnologie en Agriculture (PNTTA) sontconsidérées comme les moins polluantes :

F A.4.1 Nouveaux aliments pour lesruminants à base de fruits de cactus :Des travaux réalisés sur la valorisation desfruits de cactus en alimentation des ruminantsont montré que la production de mélangesalimentaires à base de fruits de cactus noncommercialisés est possible. Elle peut se fairesous forme de mélange en «vrac séché» ou en«ensilage». Ces aliments sont bien acceptéspar les animaux tout en leur assurant desperformances zootechniques et économiquesintéressantes. Ce nouveau mélangealimentaire développé, caractérisé par unevaleur nutritive intéressante et un coûtrelativement plus faible que les alimentsclassiques, devrait donc avoir des impactspositifs aussi bien sur le revenu de l’éleveurque sur le développement de la culture ducactus au Maroc.Les locaux et matériaux nécessaires à cetteopération dépendent de l’envergure àdonner au projet. Dans le cas d’une grandeopération, qui assurera une production deplus d’une tonne de mélange alimentaire par

jour, les locaux et équipements suivants sontnécessaires: • Un hangar est nécessaire pour installer lematériel utilisé et stocker les aliments utilisésdans le mélange. • Un broyeur de paille et de grains, unbroyeur de fruits de cactus en tôle inox, unmélangeur des différents ingrédientsalimentaires et du petit matériel (seaux etbassines en plastique, peson...).

F A.4.2 Compostage des déchets decultures sous serre et du fumier :Les déchets de culture sous serre véhiculent ungrand nombre de pathogènes. Leurenfouissement à l’état brut dans le solengendre une dissémination de cesorganismes ce qui inciterait inéluctablementau recours à l’utilisation de produitsphytosanitaires. A ce niveau, il convient desouligner deux aspects importantscaractérisant le secteur de fruits légumes auMaroc: (i) l’application de doses importantesde fumier frais (20 à 60 tonnes/ha),notamment pour la tomate, le fraisier, lapomme de terre, le melon, etc. et (ii)l’accumulation de grandes quantités dedéchets verts à proximité des serres etchamps, notamment de tomate et debananier (près de 30 % de la productiond’après des estimations effectuées dans leSouss Massa). Ces pratiques entretiennent et disséminent lespopulations de pathogènes. Un moyenefficace de remédier à cette situation est doncle compostage de ces matières organiques. Il existe plusieurs types de procédés, du plusartisanal au plus sophistiqué. Le principe decompostage reste le même dans sesfondements biochimiques. Considérant lecontexte climatique et socio-économique dela plupart de nos régions ainsi que ladisponibilité de terrain dans les zonesagricoles, il est recommandé d’opter pour une

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technologie semi-mécanisée de type «andainsdynamiques à retournement périodiques». Ceprocédé s’avère techniquement acceptable etéconomiquement viable pour le cas desdéchets organiques agricoles. Il permet à lafois une bonne maîtrise du processus, uneéconomie en investissement et enfonctionnement et un emploi appréciable dela main d’œuvre.

F A.4.3 Générateur d'Acide Sulfurique(SAG): nouvelle technologie pourréhabiliter les sols salins-sodiquesAu Maroc, la plupart des études post-projetréalisées dans les différents périmètresirrigués ont montré que des sols initialementnon salés sont devenus salés après irrigation.Actuellement, la superficie des sols salés auMaroc est estimée à 350 000 ha, soit environ35% de l'ensemble des terres actuellementirriguées.L'amélioration des propriétés physiques etchimiques d'un sol affecté par des selssolubles et/ou une accumulation sélective desodium consiste à débarrasser le complexe etla solution du sol des ions alcalinisants. Pourles sols calcaires, ce qui est le cas de laplupart des sols du Maroc, l'acide sulfuriquereste le moyen le plus efficace et le plusrapide pour la réhabilitation de ces sols.Cependant, les problèmes liés à lamanutention et à la manipulation de cetamendement ont limité sont utilisation auMaroc. Pour contourner ces difficultés, SweetWaterFarming Inc. (Utah, USA) a développé unenouvelle technologie. Il s'agit du traitement del'eau d'irrigation sur place à l'aide d'ungénérateur d'acide sulfurique (SAG).Cette technologie a été testée par l'IAVHassan II sur différentes cultures (maïs,agrumes, pêcher et tomate) dans les régionsdu Tadla, Haouz et Souss-Massa en utilisantdifférents systèmes d'irrigation (gravitaire et

goutte à goutte).D'après ces études, on a constaté que letraitement de l'eau d'irrigation par legénérateur d'acide sulfurique a eu un effethautement significatif sur les propriétésphysico-chimiques du sol. Cet effet est dû engrande partie à la qualité de l'eau d'irrigationtraitée. L'irrigation avec cette eau aengendré, avec le temps, une désalinisation etune désodification rapides du sol, toute enaméliorant la perméabilité et l'agrégation dusol qui vont faciliter la lixiviation des sels.

A.5 Secteur Déchets

FA.5.1 Déchets ménagersLa forte teneur en matières organiques desdéchets ménagers marocains, associée auxconditions climatiques favorables et à la présenced’un marché potentiel des amendementsorganiques a incité les responsables à mettre enplace des unités de compostage (UTOM) baséessur le modèle européen trop mécanisé. Toutefois,et pour des raisons d’ordre technique, financier etenvironnemental, cette expérience a été vouée àl’échec.

FA.5.2 Déchets hospitaliersLe traitement des déchets hospitaliers esteffectué dans quelques rares installationsd’incinération in situ encore en état demarche. Ces installations sont plutôt des foursde destruction que des incinérateurs, et parconséquent, leur impact sur la qualité de l’airest néfaste. Dans les autres hôpitaux, lesincinérateurs sont généralement inexistants ouen panne depuis longtemps. D’une manièregénérale, les déchets hospitaliers finissent dela même manière que les ordures ménagèreset les déchets industriels au niveau desdécharges publiques, ce qui pose de sérieuxproblèmes de santé publique, notammentpour les récupérateurs au niveau desdécharges.

Page 168: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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A.6 Secteur Procédés Industriels

FA.6.1 Industrie du ciment :La fabrication du ciment est un procédécomplexe qui exige un savoir-faire, unemaîtrise des outils et des techniques deproduction, des contrôles rigoureux etcontinus de la qualité, mais aussi un matérielperformant.Au Maroc, La fabrication de ciment se faitselon le procédé par voie sèche. Elle estassurée par les principales firmesinternationales du domaine et également pardes opérateurs nationaux.

FA.6.2 Production et utilisation de bitumes :Les développements actuels que connaissentles techniques de recyclage et la technologiedes liants émulsionnés permettent auxdonneurs d’ordre et aux entrepreneurs defaire leur choix parmi plusieurs options enfonction des besoins spécifiques d’ordre local,logistique, environnemental ou économique.Plusieurs techniques soucieuses del’environnement sont disponibles :• Incorporation des recyclas dans un mélangebitumineux ; • Mélanges d’émulsion à froid à destempératures basses de l’ordre de 60°C. • Utilisation d’un liant émulsionné enrobé àfroid pour encapsuler les matériaux à basede goudron dans le but d’annuler le potentielde dégradation à des températures élevéestout en s’attaquant de manière efficace auxproblèmes futurs de lixiviation. • L’utilisation d’un bitume lié avec une émulsionfroide peut procurer des avantages d’ordrelogistique lorsque le stockage et le transportlongue distance sont nécessaires.En conclusion, l’émulsion de bitume peut êtreun produit intéressant de substitution au cut-back 0/1 pour le Maroc. Il constitue unesolution adaptée aux différents problèmesposés par le cut-back 0/1. Il s’agit d’un produit

fiable, économique et écologique.

n B. Évaluation des critèresLes critères d’évaluation des actions et destechnologies sont basés sur les facteurssuivants :

v Contribution aux objectifs duMillénaire,v Acceptabilité sociale et durabilité pour les conditions du Maroc,v Potentiel du Marché,v Contribution aux changements climatiques : Atténuation/Adaptabilité.

Chaque facteur ci-dessus englobe des sousfacteurs comme précisé dans le rapport sectorielrelatif aux transferts de technologies . Le poidsaffecté à chacun de ces facteurs et sous facteursest un autre critère du processus de sélection. Lamatrice d’évaluation des technologiesd’atténuation des GES, basée sur cette analysemulti critères, est présentée en Annexe II.

n C. Sélection des actions / technologiesclésUn ensemble de politiques et mesures a déjàété identifié dans le rapport atténuation deGES faisant partie de la présentecommunication nationale. Une analysed’avantages de prix d'options/mesures detechnologie a été effectuée pour le secteur del'énergie et du transport. Ces technologies/mesures déjà analyséespour les secteurs de l'énergie et du transportont été évaluées sur la base des critèresd'évaluation : (i) avantages deDéveloppement; (ii) Potentiel du marché; (iii)Contribution au changement climatique.

C.1 Secteur Énergie et transportUn processus de classement des technologiesidentifiées a été adopté et un ensemble de 7technologies prioritaires a été sélectionné.Ces 7 technologies devraient être classéescomme prioritaires pour le Maroc. D'autres

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technologies telles que celles des projets 10,14, 20, 22, 23 et 30, avec des scores faiblesmais plus faciles, plus rapides à réaliser et decoût réduit, ont été retenues dans le cadre decette Seconde Communication Nationale. Letableau récapitulatif est présenté ci-après :

C.2 Secteur Changement d’utilisation desterres et ForesterieTrois projets concernant les forêts ont étéconsidérés prioritaires dans le rapportatténuation des gaz à effet de serre faisantpartie du projet de la seconde communicationnationale. Il s’agit de :

• la reforestation - reboisement sur 50.000ha/an, • le renforcement du programme oléicole -reboisement de 500.000 ha • la plantation de palmiers dattiers dans lesoasis du Tafilalet.

C.3 Secteur AgricultureUn processus de classement des technologiesidentifiées a été adopté et un ensemble de 2technologies prioritaires a été sélectionné. Ces2 technologies devraient être classées commeprioritaires pour le Maroc. Il s’agit de :

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Promotion du solaire thermique : 200 000 m2/an

Parc éolien national : 5 000 MW

Programme d'efficacité énergétique dans le bâtiment (Ménages et tertiaire)

Tramway – Rabat

Tramway / Métro – Casablanca

Énergie solaire de puissance de capacité de 2.000 MW

Énergie solaire de puissance de capacité de 290 MW

Micro-centrales hydroélectriques de capacité totale : 30 MW

Importation et distribution du gaz naturel dans les principales villes industrielles du Royaume

Sensibilisation - communication pour changement des comportements de conduite // entretien

Plans de déplacement urbains

Energie éolienne - Dessalement eau de mer - ONEP : 10 MW

Plans de déplacement des établissements scolaires

Plans de déplacement d'entreprises et d'administration

Efficacité énergétique dans l'industrie

OCP - Pipeline de phosphate entre Khouribga et Safi/Jorf

Lampes à basse consommation dans les Ménages et le Tertiaire

Centrale nucléaire : 1 300 MW

Centrales hydroélectriques : 500 MW

Labellisation écologique des appareils domestiques (réfrigérateurs efficaces)

Centrales à cycle combiné d'un total de 1 027 MW

Limitation de vitesse sur autoroutes et routes nationales

ONCF : Parc éolien de 50 MW

Agence de contrôle - transport routier

Energie éolienne – ONDA

Energie éolienne - Ciments du Maroc : Parc de 20 MW

Energie éolienne - ORMVA : Parc de 20 MW

Energie éolienne - Lafarge Maroc : Parc de 32 MW

Mise en place de système de récupération d'énergie (HRS) sur 4 sites de l'OCP

Rajeunissement du parc automobile par incitations fiscales

Cellulose du Maroc - Substitution du fioul N°2 par de la biomasse – bois

Promotion du solaire thermique : 200 000 m2/an

Parc éolien national : 5 000 MW

Programme d'efficacité énergétique dans le bâtiment (Ménages et tertiaire)

Tramway – Rabat

Tramway / Métro – Casablanca

Énergie solaire de puissance de capacité de 2.000 MW

Énergie solaire de puissance de capacité de 290 MW

Micro-centrales hydroélectriques de capacité totale : 30 MW

Importation et distribution du gaz naturel dans les principales villes industrielles du Royaume

Sensibilisation - communication pour changement des comportements de conduite // entretien

Plans de déplacement urbains

Energie éolienne - Dessalement eau de mer - ONEP : 10 MW

Plans de déplacement des établissements scolaires

Plans de déplacement d'entreprises et d'administration

Efficacité énergétique dans l'industrie

OCP - Pipeline de phosphate entre Khouribga et Safi/Jorf

Lampes à basse consommation dans les Ménages et le Tertiaire

Centrale nucléaire : 1 300 MW

Centrales hydroélectriques : 500 MW

Labellisation écologique des appareils domestiques (réfrigérateurs efficaces)

Centrales à cycle combiné d'un total de 1 027 MW

Limitation de vitesse sur autoroutes et routes nationales

ONCF : Parc éolien de 50 MW

Agence de contrôle - transport routier

Energie éolienne – ONDA

Energie éolienne - Ciments du Maroc : Parc de 20 MW

Energie éolienne - ORMVA : Parc de 20 MW

Energie éolienne - Lafarge Maroc : Parc de 32 MW

Mise en place de système de récupération d'énergie (HRS) sur 4 sites de l'OCP

Rajeunissement du parc automobile par incitations fiscales

Cellulose du Maroc - Substitution du fioul N°2 par de la biomasse – bois

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Tableau 48 : Classement des technologies pour le secteur énergie et transport

1 Rapport sur les transferts de technologies et du savoir faire de la SCN, voir documents consultés

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• l’amélioration du rendement des terres agricoles,• la récupération du méthane du fumier et lavalorisation des déjections animales encombustible alternatif.

C.4 Secteur DéchetsUn processus de classement des technologiesidentifiées a été adopté et un ensemble de 2technologies prioritaires a été sélectionné. Ces2 technologies devraient être classées commeprioritaires pour le Maroc. Il s’agit de :• la réhabilitation des décharges noncontrôlées et la valorisation des émanationsde GES,• Valorisation des émanations de GES enprovenance des stations de traitement deseaux usées.

C.5 Secteur Procédés IndustrielsUn processus de classement des technologiesidentifiées a été adopté et un ensemble de 3technologies prioritaires a été sélectionné. Ces3 technologies devraient être classées commeprioritaires pour le Maroc. Il s’agit de :• Traitement des margines issues de latrituration des olives,• Utilisation des cendres volantes encimenteries,• Augmentation du recyclage de PVC.

n D. Identification des barrières

D.1 Secteur ÉnergieLes études de cas ainsi que l’analyse de lasituation au Maroc ont permis d’identifier desbarrières qui pourraient impacter fortementla mise en place de programmes d’efficacitéénergétique et énergies renouvelables. Cesbarrières sont principalement d’ordrepolitique mais aussi technique, financier etliées au manque d’information et desensibilisation des principaux acteurs etparties prenantes.

FD.1.1 BarrièresD.1.1.1 Politiques et institutionnelles

• Peu de synergies entre les différentespolitiques publiques ;• Cadre de la finance et microfinance auMaroc nécessitant d’être revu pour faciliter lamise en place de nouveaux modèles definancement ; • Absence d’engagement du secteur privédans les programmes (partenariats public –privé) ;• Absence de ciblage des populations quinécessitent une aide plus forte.

D.1.1.2 Financières

• Problèmes de coût des équipements avecune meilleure efficacité énergétique ;• Accès limité au financement disponibilité etproblèmes de solvabilité des populationsvulnérables ;• Difficultés rencontrées pour mobiliser lesressources financières internes des PME ;• Limitations des PME pour atteindre lemarché rural des zones isolées, principaleszones où se trouvent justement lespopulations qui n’ont pas accès aux servicesénergétiques modernes ;• Modèles financiers classique proposés parle secteur du micro-crédit non adaptés auxproduits et services énergétiques (adaptationnécessaire des taux, durée et garantie);• Risque financier plus élevé sur le produiténergie.

D.1.1.3 Techniques

• Problème de maturité du secteur au Maroc ;• Problèmes liés à l’absence de certificationtechnique des matériels ;• Gestion technique de la qualité du service ;• Risques sur la fiabilité des structures encharge du service après-vente ;• Manque de connaissance du produit et duservice énergétiques. S

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D.1.1.4 Barrières liées au manque d’information

et de sensibilisation des populations concernées

• Insuffisances de sensibilisation et devulgarisation de la part de l’Etat ;• L’efficacité énergétique n’est pas une prioritépour la population la plus pauvre ;• Méconnaissance des produits énergétiquespar les utilisateurs potentiels;• Méconnaissance des possibilités definancements existants dans d’autresdomaines pour l’ensemble des acteurs ;• Méconnaissance des intérêts et bénéficesd’accéder à un service moderne d’énergiedes usagers finaux.

FD.1.2 Mesures et politiques pouvant leverles barrièresLes mesures et politiques pouvant lever cesbarrières sont présentées ci-après :

D.1.2.1 Recherche–développement (R&D)

• Soutenir et renforcer les réseaux decompétences et les incubateurs ;• Asseoir une dynamique de partenariat avecdes structures R&D externes publique-privé ;• Renforcer le rôle de l'interface Université-Entreprise et les liens avec le secteur productifou industriel ;• Renforcer la coordination et le suivi destravaux de recherche au niveau desuniversités et centres spécialisés ;• Faciliter le financement de la R&D entre lesecteur privé et les universités ;• Favoriser la R&D dans le domaine del'énergie (EE, EnR et nouvelles technologies)dans d’autres secteurs de l’économie.• Mettre en place un fonds spécial pour lefinancement des projets R&D dans le domainede l’énergie alternative.• Pratiquer une recherche orientée dans uncadre régional ou international sur desthématiques touchant la région du Maghreb.• S'organiser en réseau (coordinationrenforcée, circulation en temps réel de

l'information, orientation adaptée).• Réaliser l'économie de l'ingénierie importéeet créations de nouveaux métiers.

D.1.2.2 Législatif et réglementaire

• Instaurer des codes et des directives deconstruction et des normes d'équipementélaborés en concertation avec l'industrie pourminimiser les influences négatives sur lesfabricants;• Mettre en place une nouvelleréglementation prévoyant la création d’unfonds pour l’énergie verte destiné à financerle surcoût de la production d’électricité àpartir de sources d’EnR.

D.1.2.3 Communication et sensibilisation

• Des programmes de gestion orientés vers lademande pour promouvoir un éclairage et unmatériel d'un bon rendement énergétique.• Les acteurs nationaux, notammentéconomiques, doivent avoir connaissancedes technologies et disposer d’informationssur leurs coûts, leurs utilisations et leursmarchés.

D.1.2.4 Technologie

• Les technologies doivent être fiables etopérationnelles. Plus une technologie a faitses preuves, plus il sera facile à transférer.

D.1.2.5 Incitations fiscales et financières

• Le financement public de mesuresincitatives en faveur de la construction delogements d'un meilleur rendementénergétique et préservant mieuxl'environnement ;

D.1.2.6 Politique

• L’État doit jouer un rôle clé en créant lecontexte favorable à l’adoption destechnologies d’EnR.

D.1.2.7 Contrôle de qualité et normalisation

• Un étiquetage de la performance

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173

énergétique et environnementale sur lesproduits de consommation; • Des programmes publics en faveur debâtiments, d’installations de bureau etd’autres matériels présentant un meilleurrendement énergétique et préservant mieuxl'environnement;• L'adoption de normes et de réglementationsappropriées peut stimuler et faciliter letransfert de technologie dans les pays etentre pays.

D.2 Secteur Changement d’utilisation desterres et ForesterieLes barrières et les facteurs de blocageidentifiés peuvent être classés en six grandescatégories qui relèvent des cadresorganisationnel et législatif, des procéduresde conception et de mise en œuvre desprogrammes, de leur portée et des modalitésd’encadrement et de financement.

FD.2.1 BarrièresD.2.1.1 Organisationnel

Le système marocain se caractérise par unfoisonnement des intervenants. Denombreuses administrations et instances sontimpliquées directement ou indirectement dansla gestion des ressources naturelles, sans qu’ily ait eu au préalable, pour quelques unesd’entre elles, une clarification desprérogatives et des compétences.

D.2.1.2 Institutionnel

Les tendances autonomistes des entitésadministratives prennent souvent le pas sur lacollaboration, la coordination et l’intégrationsans suffisamment de synergie entre lesdifférents intervenants. La centralisationexcessive du processus de décision apparaîtde plus en plus comme une contrainteinstitutionnelle majeure. L’Etat ne dispose pas de structuressuffisamment souples pour intervenir à de

petites échelles. Les structures administrativeset comptables existantes sont plus adaptéespour mener des opérations d’envergure quiconcernent des espaces importants alors queplus l’échelle des projets est petite, plus il y amaîtrise de ceux-ci et focalisation des actions.

D.2.1.3 Législatif

Les textes législatifs sont parfois élaborés sanssouci de continuité et parfois de compatibilitéet mentionnent rarement la participationpopulaire au processus décisionnel. L’arsenaljuridique marocain s’appliquant à la gestiondes ressources naturelles est caractérisé par larareté des mesures incitatives par rapport àune pléthore de mesures répressives. Ceci estparticulièrement valable en matière deforesterie, d'exploitation des pâturages et deconservation des sols.

D.2.1.4 Économique

Les modalités de financement sontsystématiquement identifiées comme unecontrainte dans la mise en œuvre de tous lesprojets portant sur le développement desressources naturelles. Cette contrainte traduitcinq types de problèmes : inadaptation dusystème de crédit, insuffisance du montant dufinancement public, absence de mécanismespour la mobilisation des fonds, discontinuité etinstabilité des financements, et rigidité desprocédures d'engagement des dépenses.

D.2.1.5 Encadrement

Le sous encadrement des ressourcesnaturelles apparaît clairement à travers ledécalage constaté entre d’une partl’étendue de la surface et l’importance despopulations concernées par certainsprojets de gestion des ressources naturelleset d’autre part les moyens humains quileurs sont affectés. Une autre expressiondu problème du sous encadrement estl’insuffisance des données de base et

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l’indisponibilité de paquets technologiquesadaptés dont résulte une tendance à lastandardisation des techniques.Sur le plan économique, le mécanismede développement propre offre unpotentiel important au Maroc pour letransfert de technologie dans le secteurd’utilisation de la terre et de la foresterie.

FD.2.2 Mesures et politiques pouvant leverles barrièresLes mesures et politiques pouvant lever cesbarrières sont présentées ci-après :• Clarification des prérogatives et descompétences des administrations et instancesimpliquées directement ou indirectement dansla gestion des ressources naturelles ;• Collaboration, coordination et intégrationdes administrations et instances impliquéesdirectement ou indirectement dans la gestiondes ressources naturelles ;• Décentralisation du processus de décision ;• Mise en place de mesures incitatives à laconservation des ressources naturellesparticulièrement en matière de foresterie,d'exploitation des pâturages et deconservation des sols ;• Développement d'un plan de renforcementde capacités et de formation en matière deconservation des ressources naturelles ; • Mise en place de paquets technologiquesadaptés au secteur d’utilisation de la terre etde la foresterie.

D.3 Secteur AgricultureDes barrières diverses n'aident pasl'agriculture marocaine à être pluscompétitive et plus performante pour releverles défis de la sécurité alimentaire, de laglobalisation des marchés et de laconcurrence. FD.3.1 Barrières

D.3.1.1 Déficit de Gouvernance

Depuis l'indépendance, les modèles

d'intervention de l'Etat n'ont fait qu'instaurer,par leur standardisation, une visionappauvrie de développement agricole. Cequi a largement inhibé le potentield'innovation qu'offre le pays et qui est fondésur la richesse de la diversité, sur lamobilisation des acteurs et sur l'adaptationaux opportunités du marché. La conséquencede ce mode de gouvernance est que le retardrural s'est accumulé et une importanteagriculture de rente s'est constituée.

D.3.1.2 Le Foncier

En termes de classification des exploitationsagricoles, le secteur agricole marocain estcomposé de 1.431.600 exploitations agricolespouvant se répartir en 3 catégories: • les petits exploitants (< 5 ha) représentant24% de la SAU et 70% des exploitations; • les exploitations moyennes (5 à 50 ha)représentant 60% de la SAU et 29% desexploitants;• les grandes exploitations (> 50 ha)représentant 16% de la SAU et 1% desexploitants. D'après une étude sur l'agriculture à l'horizon2030, il a été constaté que le manque desécurité foncière a limité les investissements etles incitations à une bonne gestion des terres.Les propriétés ont subi les contraintes del'indivision et entrent difficilement sur lemarché foncier. Le statut collectif est un freinà la mise en valeur des terres collectivesirriguées. Le statut forestier s'applique à denombreuses terres agricoles de parcours sansboisements qui sont pâturées par des usagesdéresponsabilisés. Des contradictions et desconflits importants se sont crées entre lesdroits fonciers reconnus juridiquement et lesusages réels des terres aux statuts multiples etsouvent mal clarifiés.

D.3.1.3 La composante humaine en milieu

agricole et rural

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La composante humaine du milieu agricole etrural au Maroc laisse sous-entendre qu'ellen'est pas suffisamment préparée pour jouerun rôle important dans la modernisation dusecteur agricole. En effet, les exploitationsagricoles se caractérisent par :• l'âge moyen de la population d'exploitantsest de 52 ans, les exploitants âgés de plus de65 ans représentent 23.4% ;• le taux d'analphabétisme est élevé ;• en matière d'application de technologies, laproportion des exploitations agricoles qui faitrecours à la mécanisation pour les travaux dusol et pour la moisson ne s'élève qu'à 47% et31% respectivement. Quant aux engrais,semences sélectionnées et produitsphytosanitaires, le taux des exploitants qui lesutilisent n'est que de 51, 16 et 33%respectivement.

D.3.1.4 Gestion et Économie de l'eau pas

suffisamment maîtrisées

L'eau est une ressource stratégique rare auMaroc. Depuis les années 60, le pays adéveloppé avec succès son infrastructurehydraulique afin de garantirl'approvisionnement urbain et l'irrigationnécessaire au développement agricole etéconomique. Cependant, le taux d'irrigationest encore parmi les plus bas de la région, lespertes en eau sont élevées, la productivitépar hectare irrigué n'atteint pas encore lepotentiel pour certaines culture et le m3 d'eaun'est pas suffisamment valorisé par lescultures à haute valeur ajoutée et l'intégrationavec l'industrie. Les incitations à la gestionefficace et économe de l'eau ont encore uneportée limitée et le prix de l'eau ne reflète passa rareté.Un autre problème rencontré au Maroc, estl'absence manifeste de paquetstechnologiques adaptés à chaque régionagro-écologique ajouté à des lacunes pourfaire connaître les techniques développées et

les rendre accessibles aux agriculteurs.Pour développer le secteur agricole, il estnécessaire d'améliorer la productivité grâce à :• des technologies de production telles quel'amélioration des systèmes d'irrigation et laprotection des végétaux ;• de solides services de vulgarisation et uneassistance technique suffisante ;• La recherche agricole et les améliorationstechnologiques sont déterminantes pouraccroître la productivité agricole ainsi que larémunération de la population rurale.

FD.3.2 Mesures et politiques pouvant leverces barrièresLes mesures et politiques sont présentées ci-après :• Une bonne gouvernance centrale etrégionale ;• Le développement d'alliances stratégiquesavec le privé ;• Approche proactive de mobilisation defonds internationaux ;• Développement d'une approchepartenariale innovante avec la professionagricole ;• Développement d'un plan de renforcementde capacités et de formation ;• Etablissement d'une stratégie efficace decommunication et de sensibilisation au profitde petits et moyens agriculteurs ;• Production de paquets technologiquesadaptés aux différentes zones bioclimatiques.

D.4 Secteur DéchetsFD.4.1 Traitement des ordures ménagères etindustriels

D.4.1.1 Barrières

I. Barrières techniques :• Inadaptation du procédé technique auxcaractéristiques des déchets marocains ;• Défaillance du système de maintenance àcause de la forte mécanisation des procédésutilisés et l’indisponibilité des pièces de

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rechange sur le marché local ;• Faible qualité de compost produit quicontenait certains produits indésirables àcause de l’absence d’un système de tri desdéchets à la source.

II. Barrières économiques et financières :• Coûts d’investissement et de fonctionnementtrès élevés ;• Difficulté de commercialisation du compostvu sa mauvaise qualité et l’absence decampagnes de vulgarisation et desensibilisation des agriculteurs.

III. Barrières environnementales : • Absence d’un système de traitement dulixiviat ;• Dégagement d’odeurs nauséabondes et laprolifération d’insectes et de rongeurs ;• Mauvaises conditions hygiéniques de travail.

IV. Barrières liées à la sensibilisation/éducation : • Absence d’un programme spécifique etcontinu d’éducation du public en matière degestion des déchets ;• Manque de communication entre lescitoyens et les communes d’une part et entreles communes et les industriels d’autre part ;• Insuffisance de la participation de lapopulation dans l’amélioration de la qualitéde la collecte des déchets et le maintien de lapropreté des lieux publics par les communespar manque de sensibilisation et de senscivique;• Absence d’actions de sensibilisation etd’éducation du public en parallèle avec lescampagnes de propreté qui sont organisées.

D.4.1.2 Mesures et politiques pouvant lever

les barrières

• Renforcement du cadre réglementaire relatifà la gestion des déchets ;• Réalisation d’études de marché afin demieux commercialiser le compost à produire ;

• Implication de tous les acteurs concernéspar la production et l’utilisation du compost;• Mise en place de mesures incitatives enfaveur de la valorisation des déchets(réduction des droits de douane sur leséquipements, instauration de subventions desactions de valorisation, …);• Introduction de systèmes de tri à la sourcedes déchets ménagers ;• Elaboration d’un manuel de gestion desdéchets;• Le renforcement de l’éducationenvironnementale dans le cursus scolaire.

D.4.2 Recyclage et valorisation des produitsplastiquesFD.4.2.1Barrières

I. Barrières organisationnelles, juridiques etinstitutionnellesDe nombreuses sociétés de plasturgie sontnon formelles. Leur encadrement parl’association marocaine de plasturgie etl’ouverture d’un dialogue sur les planscommercial et organisationnel demeureactuellement difficile.

II. Barrières techniques et environnementalesLa filière de recyclage ne bénéficie pas d’undéveloppement des techniques devalorisation des produits recyclés ourecyclables comme la dépolymérisationpermettant d’obtenir des produits chimiques «neufs » qui pourront être réutilisés dans lafabrication de matières plastiques vierges.L’ensemble de la filière de recyclage nebénéficie pas d’un transfert detechnologie.

D.4.2.2 Mesures et politiques pouvant lever

les barrières

• Régularisation du secteur clandestin ;• Groupement en masses critiques desrécupérateurs et des intermédiaires ;

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• Sensibilisation à l’amélioration de la qualitédes produits recyclés ;• Développement de nouveaux créneaux derecyclage ;• Sensibilisation à l’évolution du marché durecyclage et veille technologique liée à cesecteur.

FD.4.3 Filière papier et cartonD.4.3.1 Barrières

I. Barrières organisationnelles, juridiques etinstitutionnelles Le manque d’organisation des récupérateurscontribue probablement à limiter les quantitésde papier et carton recyclées au niveaunational. Cette limitation porte atteinte audéveloppement de l’activité industrielle desces matériaux.

II. Barrières techniques et environnementales La principale contrainte est constituée parl’importance de l’investissement qu’il fautconsentir pour moderniser les machines. Cettecontrainte risque d’avoir des répercussions surla modernisation de l’outil de production aveccomme conséquence, un manque decompétitivité face à la concurrence étrangère.

D.4.3.2 Mesures et politiques pouvant lever

les barrières

• Régularisation du secteur clandestin ;• Promotion de solution de tri à la source ;• Groupement en masses critiques desrécupérateurs et des intermédiaires ;• Sensibilisation à l’évolution du marché durecyclage et veille technologique liée à cesecteur.

FD.4.4 Filière verreLe recyclage du verre, qu’il soit blanc,transparent ou coloré contribue directement àla préservation des ressources naturelles et àla protection contre la pollutionatmosphérique. En effet, le verre est

indéfiniment recyclable, par conséquent, ilpermet de préserver les gisements de sable,de calcaire, etc. Ces gisements sont extraits auniveau de carrières dont l’exploitation peutavoir des impacts majeurs surl’environnement.

D.4.4.1 Barrières

I. Barrières organisationnelles, juridiques etinstitutionnellesIl n’existe pas un système normatif permettantde réguler la qualité des produits recyclés etleur part dans les produits fabriqués.

II. Barrières techniques et environnementalesLa contrainte technique, au niveau nationaldu recyclage du verre demeurel’investissement dans des moyens plussophistiqués de tri, ou l’orientation du tri parprovenance des produits recyclés. C’est unconcept et une technique qui sont adaptéesau contexte national et son niveau detechnicité.

D.4.4.2 Mesures et politiques pouvant lever

les barrières

• L’encouragement à la création d’entreprisesspécialisées dans la valorisation industrielle duverre coloré. Ces entreprises peuventbénéficier en priorité d’hébergement dansdes pépinières d’entreprises qui existentactuellement au niveau de la plupart desvilles marocaines.• Promotion du recyclage des lampes à néonavec séparation et valorisation des métauxqu’elles contiennent.

FD.4.5 Filière métauxLa dissémination croissante de la ferrailledans la nature, si elle n’était pas récupérée,aurait engendré une pollution croissante enmétaux lourds qui nécessite un investissementconsidérable pour l’épuration des eaux et ladépollution des sols.

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D.4.5.1 Barrières

I. Barrières organisationnelles, juridiques etinstitutionnellesCes contraintes sont communes à toutes lesfilières de récupération et de recyclage desdéchets. Cependant, la filière de la ferraillerevêt un caractère particulier car elle estdominée par l’industrie. Partant de ce fait, leniveau d’organisation peut être plus aisé àappréhender à travers un décretd’application de la loi sur la gestion desdéchets.

II. Barrières techniques et environnementales Le niveau de technicité requis pour lavalorisation des métaux non ferreux nepermet pas l’épanouissement de cesegment de la filière. En effet, si lavalorisation des produits récupérés sefaisait entièrement au niveau national, nonseulement la demande augmenterait maisl’économie nationale pourrait enbénéficier davantage. Le transfert detechnologies permettant la valorisationdes métaux précieux des piles, desbatteries ou des néons ne peut êtrecapitalisé que par des grandes entreprisesqualifiées.

D.4.5.2 Mesures et politiques pouvant lever

les barrières

• Développement d’autres segments dumarché de la récupération (plomb desbatteries, métaux des piles électriques,métaux précieux des lampes).

D.5 Secteur Procédés IndustrielsLe Maroc, comme tous les pays en voie dedéveloppement souffre de beaucoup debarrières qui gênent le processus de transferttechnologique.

D.5.1.1 Barrières

Le manque ou l’insuffisance de capital pouracheter des équipements modernes est une

barrière majeure pour ce secteur. Le manque de conscience relatif aux impactsdes CC et aux influences humaines est uneautre barrière accentuée par le manqued'informations sur les technologies propres.Ceci devient une contrainte réelle pour ladiffusion et le transfert de technologies.Le manque de personnel qualifié et bienformé, particulièrement dans les PME, mène àcertaines difficultés d’exploitation dans le casde la mise en place d’équipements modernes.L’absence de politiques et de structuresinstitutionnelles adéquates pour promouvoirla diffusion de technologies modernes dans lesecteur d'industrie forme une autre barrière.Cette dernière influence négativement aussibien la transaction que l'efficacité duprocessus de transfert de technologie.

D.5.1.2 Mesures et politiques pouvant lever

les barrières

• Développement de produits financiers pourl’acquisition de technologies propres ;• Développement d'un plan de renforcementde capacités et de formation du personnelparticulièrement dans les PME ;• Création de structures institutionnellesdédiées à la promotion et la diffusion detechnologies modernes dans le secteurd'industrie.

6.2.2 Évaluation des besoinstechnologiques pour l’adaptation auxchangements climatiques

n A. Revue des options et ressourcesUne description détaillée des options etressources impliquées dans les mesuresd’adaptation au changement climatique ainsique les technologies actuellement utilisées estdonnée dans le rapport sectoriel relatif auxtransferts de technologies .

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n B. Identification des critèresd’évaluationLes critères d’évaluation des actions et destechnologies d’adaptation aux CC sont lesmêmes que ceux des technologiesd’atténuation, ils sont basés sur les facteurssuivants :

v Contribution aux objectifs duMillénaire.

v Acceptabilité sociale et durabilitépour les conditions du Maroc

v Potentiel du Marchév Contribution aux changements

climatiques : Atténuation/Adaptabilité

n C. Sélection des technologies clésL’ensemble des technologies / mesuresd’adaptation déjà analysées pour lesdifférents secteurs a été évaluéqualitativement sur la base des critèressuivants: (i) avantages de Développement; (ii)Potentiel du marché; (iii) Contribution auchangement climatique. Cette évaluation apermis de dégager certaines technologies clésque nous avons résumées ci-après sous formede recommandations.

C.1 Réseau d’observation du climat• Lancement de projets de recherches dans lesuniversités et écoles d’ingénieurs sur l’aspectV&A et développement de centresd’excellence et de recherches spécialisés dansce domaine ;• Mise en place d’un observatoire de suivi dela vulnérabilité des systèmes naturels ethumains face aux mutations que connaît leclimat et des actions d’adaptations menéespour y faire face. Il s’agit ici d’un indicateurqui permettra à tout moment d’ajuster lesstratégies d’adaptation tenant compte del’évolution réelle de cette vulnérabilité et duniveau de réussite des différentes tentativesd’adaptation testées in situ.

C.2 Eau• Mobilisation des eaux conventionnelles nonmobilisées à ce jour ;• Développement du recours aux eaux nonconventionnelles (eaux usées, dessalement,etc.) ;• Dépollution des systèmes hydriques etépuration des eaux usées avant leur rejet ;• Recours aux techniques d’économie d’eauen particulier en agriculture et choix decultures moins consommatrices d’eau ;• Application des principes préleveur-payeuret pollueur-payeur ;• Sensibilisation et éducation des citoyens à lavaleur de l’eau dans notre région ;• Maintiens et renforcement des efforts demobilisation de l’eau ;• Promotion de la gestion de la demande eneau pour mieux valoriser les ressources eneau déjà mobilisées et éviter les pertes d’eauet la dégradation de l’environnement ;• Préservation des infrastructures hydrauliques ;• Adoption d’une politique volontariste degestion des phénomènes de sécheresse etd’inondation ;• Application la Loi sur l’Eau et en particulierl’instauration des conditions d’unfonctionnement efficace des agences debassins en vue d’une gestion décentralisée,concertée et intégrée des ressources en eau ; • Mise en place des conditions institutionnelleset des outils nécessaires pour une gestionintégrée des ressources en eau ;• Instauration des mécanismes efficaces derecouvrement des coûts des servicesrendus dans les différents sous secteurs del’eau ;• Renforcement des capacités dans lesdomaines qui manquent de compétences ;• Amélioration de la connaissance dans lesdomaines de prévision hydrométéorologique,de suivi, et de contrôle des ressources en eau ;• Stabilisation de la demande en eau grâce àune atténuation des pertes et du gaspillage,

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et l’augmentation de la valeur ajoutée parmètre cube d’eau utilisé ;• Promotion de la gestion intégrée des ressourcesen eau à l’échelle des bassins versants ;• Atteinte des Objectifs du Millénaire pour ledéveloppement en matière d’accès à l’eaupotable et à l’assainissement ;• Promotion de la participation, dupartenariat et de la coopération active etsolidaire pour la gestion durable de l’eau auniveau local et national.

C.3 Littoral• Fixation des dunes (mécanique etbiologique) et reboisements, pour renforcerles ressources côtières face aux pressions desChangements Climatiques ;• Protection des terres agricoles contrel’ensablement (brises vents) ;• Amélioration des techniques d’irrigation oude dessalement en vue de lutter contre lesrisques de salinisation des eaux liés auxchangements climatiques.

C.4 Agriculture• Favoriser les productions et les technologieséconomes en eau et en énergie ;• Favoriser la diversification de l’économie ruralevers des produits et des services autres qu’agricoles,économes en eau, en transports et en énergie, parexemple en développant le tourisme de moyenneou longue durée et la résidence dans les arrière-pays ;• Permettre les migrations des aires derépartition des végétaux et des animaux etéviter ainsi un effondrement de la biodiversitédu fait des changements climatiques. Pourcela, limiter la fragmentation de l’espace etrecréer des corridors verts.

C.5 Pêche• Connaître avec précision les effets deschangements climatiques sur les espècesciblées par la pêche (migration, substitutions,

évolutions des populations, etc.) pour que lesmesures préconisées en matière de pêche soientconformes aux normes d’une pêche durable ;• Prendre les mesures qui s’imposent pouralléger la pression sur des ressources trèsfragilisées par la pêche et grandementperturbées, écologiquement etphysiologiquement, par les changementsclimatiques ;• Conserver et préserver les zones de ponte,de fraie, d’engraissement, etc. pour donneraux espèces ciblées par la pêche des chancespour reconstituer leurs stocks et, aussi, pourrésister aux effets des changementsclimatiques ;• Revoir les méthodes de pêches desressources halieutiques déjà très essouffléespar les prélèvements effectués à diversniveaux de la chaîne trophique ;• Réfléchir à la façon de s’adapter auxnouvelles donnes relatives aux changementsclimatiques susceptibles d’affecterconsidérablement les secteurs en lien avec lelittoral et la mer, en l’occurrence la pêche etl’aquaculture ;• Mettre en place une stratégie d’aménagementbénéfique pour le secteur à moyen et à longterme ;• Mettre en place des programmes depréparation aux catastrophes et de systèmesd'alerte précoce pouvant contribuer à limiterles dégâts causés par les catastrophesnaturelles.

C.6 Forêt• Formation de techniciens forestiers ;• Contrôle de l'érosion et de la désertification; • Rétablissement de l'équilibre sylvo-pastoral; • Gestion de la demande énergétique auniveau du monde rural; • Accroissement de l'offre du bois et ledéveloppement des filières forestières; • Contribution au bien être social; • Adhésion des partenaires (population,

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institution, société civile) au développementdurable des ressources forestières ;• Régénération des forêts naturelles etreboisements ;• Utilisation des cultures fourragères pourdiminuer l’impact du bétail sur la forêt ;• Pratique d’un zonage approprié desgrandes superficies forestières, tant pour lesopérations de sylviculture que pour letourisme ou les loisirs.

C.7 Population• Anticiper et planifier la croissance urbaine ;• Valoriser le patrimoine urbain ;• Améliorer la qualité de vie et réduire lesinégalités ;• Améliorer la gouvernance urbaine etrenforcer la solidarité entre villes.

C.8 Santé• Recherche sur les maladies climato-sensibles ;• Développement des infrastructuressanitaires surtout en milieu rural ;• Rehaussement de la couverture vaccinalecontre les maladies;• Renforcement de la coopération sousrégionale en matière de prévision, deprévention, de détection et de lutte contre lesépidémies ;• Renforcement des actions de contrôle de laqualité de l’eau ;• Lutte contre la pollution des eaux et de l’air;• Renforcement des capacités des servicestechniques ;• Contribution à la lutte contre les maladiesclimato-sensibles ;• Information et sensibilisation des populationssur les bonnes pratiques pour éviter lesmaladies climato-sensibles ;• Renforcement du système d’alerte et degestion des risques épidémiques liés au climat ;• Formation du personnel de santé enquantité et en qualité ;• Distribution de moustiquaires imprégnées ;

• Traitement des gîtes des moustiques parépandage d’insecticide ;• Equipement des centres de santé enmatériel et en médicaments ;• Information du public sur les sources desinfections et leur sensibilisation pour prendredes précautions adéquates pendant lespériodes propices aux développements desinfections.

n D. Identification des barrièresAu Maroc, le transfert technologique enmatière d’adaptation aux CC fait face à uncertain nombre de barrières à caractèresspécifiques aux sites d’implantation etnécessites donc des solutions bien adaptées.Parmi toutes les barrières identifiées déjà parnotre équipe et les consultations de partieprenante on considère les plus significativessuivantes : • manque de fonds pour couvrir le coût élevédes technologies; • manque d'informations et connaissance destechnologies d'adaptation; • manque de capacités pour l’utilisationtechnologique et de sa maintenance; • manque de coordination entre différentesparties prenantes et différentes institutions.Le sentier le plus sûr pour s'adapter auxchangements climatiques se trouve sansaucun doute au niveau du secteur public.Les expériences dans d'autres paysmontrent que le processus de transferttechnologique dans l'adaptation estsurtout du ressort des gouvernements.C'est le gouvernement qui doit créer etentretenir l'environnement pour untransfert efficace et réussi detechnologies par une politique desoutien. C'est aussi le gouvernement quidoit encourager et promouvoir lesinstitutions de recherche nationales et lesdiverses organisations pour créer desactivités de développement en faveur

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des technologies d'adaptation.

n E. Sélection des actionsLe rôle de la technologie est importants’agissant de faire face aux causes duchangement climatique et d’aider lespopulations à s’adapter à ses effets. Nouspouvons développer des technologiesnouvelles, plus propres, et nous pouvonscultiver des plantes qui soient plus résistantesà la variabilité climatique. Il est indispensablede donner une impulsion à la recherche-développement pour mettre au point destechnologies plus propres et plus efficaces.Des techniques de séquestration et destockage du carbone et des systèmes d’alerteprécoce pour les phénomènesmétéorologiques extrêmes sont notammentnécessaires. Cela suppose également lamobilisation de fonds et le resserrement desaccords technologiques internationaux afinde permettre le transfert de technologies pluspropres telles que les éoliennes, les panneauxsolaires et l’irrigation au goutte-à-goutte, etc.Dans le tableau en Annexe III, sontregroupées les actions d’adaptation dans lesdifférents secteurs par ordre de priorité :

• CLIMAT :

v Mise en place d’un observatoire desuivi de la vulnérabilité des systèmes naturels et humainsv Lancement de projets de recherches dans les universités et écoles d’ingénieurs sur l’aspect V&A

• EAU :

v Dépollution des systèmes hydriqueset épuration des eaux usées avant leur rejet ;v Recours aux techniques d’économied’eau en particulier en agriculture et

choix de cultures moins consommatrices d’eau;v Développement du recours aux eaux non conventionnelles (eaux usées, dessalement, recharge artificielle);

• AGRICULTURE

v Favoriser les productions et les technologies économes en eau et en énergie,v Favoriser la diversification de l’économie rurale vers des produits etdes services autres qu’agricoles, économes en eau, en transports et enénergie.

• FORET

v Régénération des forêts naturelles et reboisements,v Utilisation des cultures fourragèrespour diminuer l’impact du bétail sur laforêt,v Contrôle de l'érosion et de la désertification.

• PECHE

v Conserver et préserver les zones de ponte, de fraie, d’engraissement, etc..v Revoir les méthodes de pêches desressources halieutiques,v Prendre les mesures qui s’imposentpour alléger la pression sur des ressources très fragilisées par la pêche et grandement perturbées.

• LITTORAL

v Amélioration des techniquesd’irrigation ou de dessalement en vue

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de lutter contre les risques desalinisation des eaux liées auxchangements climatiques,v Fixation des dunes (mécanique etbiologique) et reboisements, pourrenforcer les ressources côtières faceaux pressions des ChangementsClimatiques,v Protection des terres agricoles contre l’ensablement (brises vents).

• POPULATION

v Améliorer la qualité de vie et réduire les inégalités,v Améliorer la gouvernance urbaineet renforcer la solidarité entre villes,v Anticiper et planifier la croissance urbaine,

• SANTE

v Développement des infrastructuressanitaires surtout en milieu rural,v Renforcement des actions de contrôle de la qualité de l’eau,v Formation du personnel de santé en quantité et en qualité.

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7.1 Observations systématiques

Plusieurs organismes, dont les activités sontliées au climat, sont impliqués dans leprocessus d'observation systématique. Il s'agitprincipalement de la Direction de laMétéorologie Nationale (DMN), du CentreRoyal de Télédétection Spatiale (CRTS), de laDirection Générale de l'Hydraulique (DGH) etdes Instituts et Centres de recherche, quiassurent l'essentiel des observationseffectuées sur le climat et les changementsclimatiques.

7.1.1 Observations terrestres

n A. Réseau de mesures climatiquesLa DMN dispose de 44 stations synoptiquesdont 5 équipées de radars, 5 équipées destations automatiques, 4 pour les mesures enaltitude, 5 pour les mesures maritimes, 12pour les mesures radiométriques et enfin 2qui sont dotées de moyens de mesures de lapollution de fond et une de moyens demesure de l’ozone. Ces stations sontrelativement bien réparties sur le territoirenational avec toutefois une réduction de ladensité des stations dans les régions les pluséloignées, comme le sud et l’oriental. Cesstations synoptiques fonctionnent pour laplupart 24h/24 et font des prélèvementshoraires des principales variablesmétéorologiques : pression atmosphérique,température, humidité relative, force etdirection du vent, nébulosité, quantité etintensité des précipitations, durée d’insolationet rayonnement.Il existe sur le territoire national plus de 1000postes climatologiques dont la plupart estdomicilié soit dans les communes, soit auniveau des barrages. Ces postes effectuentessentiellement les mesures du volume desprécipitations et parfois de la température,qui sont ensuite transmises à la DMN qui se

charge de leur exploitation, de leur saisie etde leur archivage.Les stations agro-météorologiques existentessentiellement dans les instituts de rechercheagronomique (IAV à Rabat, INRA à Settat etENA à Meknès) et dans les centresdépendant du Haut Commissariat aux Eauxet Forêts et Lutte contre la Déforestation. LaDMN dispose également de plusieurs stationsagro-météorologiques pilotes dont celles deCasablanca-Anfa, Béni Méllal, Ouarzazateet Fès qui, en plus de l’observationmétéorologique classique, mesurentl’évaporation, l’évapotranspiration et le suivide l’évolution d’un terrain de culture in situ.En collaboration avec la DGH, la DMNassure depuis 1994 la collecte des eaux depluie pour mesurer leur acidité dans les villesde Fès, Marrakech, Oujda, Tétouan, Agadiret Béni Méllal. La station de Fès fait partied’un réseau de l’AIEA pour la mesure desisotopes dans les précipitations.

n B. Réseau de mesures de la qualité del’airIl existe actuellement dix neuf stations pourcontrôler la qualité de l'air. Ces stations sontpresque distribuées uniformément sur leterritoire : Rabat, Salé, Casablanca,Mohammadia, El Jadida, Safi, Agadir, Fès,Tanger, Kénitra et Marrakech. Le contrôle de la pollution sera généralisé surl'ensemble des grandes villes du Royaume àl'horizon 2012. La surveillance de la qualité de l’air estassurée, pour le compte de l’État marocain,par le Laboratoire National des Études et dela Surveillance de la Pollution (LNESP) établi àRabat, extension de la Direction de laSurveillance et de la Prévention des Risques(DSPR) du MEMEE. Sont là mesurés quelques éléments de qualitéde l'air comme la teneur de l’air en polluants,notamment le monoxyde de carbone, le

OBSERVATIONS SYSTÉMATIQUES,RECHERCHE, FORMATION &

SENSIBILISATION

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bioxyde d’azote, les particules solides, en plusdes facteurs de l’humidité et de la chaleur.Plusieurs stations ont été acquis dans le cadre duprogramme environnemental « Qualit’air ». Ceprogramme a pour objectif de lutter contre lapollution de l’air, améliorer sa qualité etcontribuer à préserver la santé des citoyensdans les grandes villes. Pour ce faire, leprogramme a mis en place des mesures etarrêté diverses actions, notamment l’introductiondu diesel propre « 350 ppm » sur le marchémarocain et depuis le second trimestre de 2009le « 50 ppm », l’homologation des appareils demesure des gaz d’échappement des véhicules,l’équipement progressif des centres de visitestechniques en matériel de mesure.L'établissement d’un système complet de contrôlede la qualité de l'air est très urgent, aussi bienque l'amélioration du service météorologiqueexistant, pour évaluer l'augmentation possiblede la contamination aérienne et del'avertissement au danger à temps.

n C. Réseaux de mesures des ressourcesen eauLe Maroc dispose d’un réseau national demesures hydrologiques et hydrogéologiques,développé et réparti sur l’ensemble duterritoire national.Des efforts sont menés pour consolider lesacquis et assurer le développement de cesréseaux. 265 stations hydrométriques, 710points de jaugeages périodiques et 380postes pluviométriques sont suivis et traitésrégulièrement.De même, le réseau piézométrique compteprès de 2400 piézomètres permettantd’assurer le suivi continu des niveaux de plusde 80 nappes souterraines.

n D. Réseaux de suivi et de surveillancede la qualité des eauxLa qualité de l’eau est suivi par plusieursdépartements ministériels parmi lesquels le

Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et del’Environnement qui dispose d’un réseau desurveillance de la qualité des eaux composéde 209 stations de mesure pour les eauxsuperficielles et d’un réseau de 480 stationscontrôlant 32 nappes au niveau des eauxsouterraines

n E. Réseau d’annonce de cruesL’objectif de ce réseau est le suivi dessituations hydrologiques au niveau desbassins versants, la gestion des retenues debarrages, la protection des chantiers et laprotection contre les inondations despopulations et des biens.Il est composé de 188 postes radio émetteur-récepteur répartis entre le siège de SEEE àRabat, les Agences de Bassins hydrauliques(postes directeurs) et les stationshydrologiques et barrages (postes primaires).Ce réseau connaît continuellement desactions de modernisation par la mise en placede systèmes de télémesure automatique et decentres de supervision. Ainsi, six bassins sontdotés de systèmes automatiques : Ourika,Martil, Souss, Ziz, Loukkos et Bouregreg.Les données enregistrées portent sur le niveaudes cours d'eau, les précipitations, lanébulosité, la pression atmosphérique et lesapports d'eau aux barrages.

n F. Réseau d’observation de lasécheresseL'observation de la sécheresse est assurée parun réseau institutionnel, constitué enObservatoire National de la Sécheresse(ONS) ; il a pour mission essentielle d'utiliserles informations disponibles pour élaborerdes outils pertinents à la gestion de lasécheresse. Parmi ses objectifs prioritaires,l'observatoire vise à mettre à la dispositiondes décideurs des indicateurs permettant deréaliser le suivi régulier de la sécheresse et dehiérarchiser les réponses possibles aux

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différents stades de son évolution.Cette approche devrait permettrel'amélioration des outils de prise de décisionspour anticiper les effets de la sécheresse àtravers la gestion des risques au lieu de lessubir à travers une gestion de crise.L'observatoire est doté d'une unité centralede coordination et de gestion et d'unitésrégionales qui s'appuient sur les compétencesscientifiques et techniques des institutions deformation et de recherche sous tutelle duMinistère de l'Agriculture, et des compétencesde ses partenaires au niveau central etrégional.L'observatoire participe à la gestion desrisques de sécheresse à travers sacontribution aux activités suivantes :

• Connaissance précise des différents typesde sécheresse par région,• Caractérisation de la sécheresse (fréquence,durée, intensité, impacts),• Suivi régulier de l'avènement de lasécheresse pour son alerte précoce,• Analyse de la vulnérabilité des populationsface à la sécheresse,• Prise en compte de ces éléments dans laplanification économique et sociale,• Préparation de plans opérationnels de luttecontre les effets de la sécheresse.La capacité institutionnelle et humaine de cetobservatoire a cependant besoin d’êtreconsolidée et renforcée.

7.1.2 Observations spatiales

La réception d’images satellites se fait auniveau de deux centres d’observation : leCentre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS)et la DMN. Le CRTS utilise des systèmes opérationnelspour la collecte, la production et l’analyse desdonnées de l’observation de la Terre etdéveloppe des applications et des

méthodologies dans le domaine destechniques spatiales et des disciplinesconnexes. Il réalise également le programmenational dans le domaine de la télédétectionspatiale en partenariat avec les différentsdépartements ministériels concernés, lesopérateurs privés et les universités. Dans ce cadre, le CRTS mène différentsprojets ou études qui ont un rapport direct ouindirect avec les CC. Ces projets sont basésessentiellement sur l’utilisation del’observation spatiale dans différents secteurséconomiques : évolution des forêts,désertification, océanographie et gestion desressources halieutiques, occupation des sols,etc. Le CRTS a mis en place des partenariats etcherche à compléter et à mettre à jour labase de données existante, pour compléter lacartographie forestière et d’occupation dusol, pour assurer l’observation et le suivi desphénomènes marins et terrestres relatifs auxchangements climatiques.

n A. OcéanographieLes observations liées aux CC sontessentiellement réalisées par le CRTS quiassure le suivi de la hauteur dynamique del’océan (topographie de la surface de la mer).Par ailleurs, des mesures physiques(température, salinité,…) et biologiques sonteffectuées par l’Institut National de laRecherche Halieutique (INRH) lors descampagnes d’évaluation des stocks depoisson. Des observations spatiales fourniespar le CRTS sont également utilisées dans lesactivités régulières de cet Institut qui portentprincipalement sur l’évaluation et la gestiondes ressources halieutiques ; le lien avec laproblématique des CC est en train des’établir.

n B. Banques de donnéesLa Direction des Statistiques collecte et traite

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les données de l’ensemble des secteurs del’activité économique du pays depuis lesannées 1930; elle publie annuellement unAnnuaire Statistique qui présente l’ensemblede ces données, y compris celles sur leclimat.Les données climatiques collectées par lesdifférentes stations d’observationsystématique de la DMN sont sauvegardéesdans une banque spécialisée et traitées pourêtre fournies sous la forme appropriée àl’utilisateur (édition de bulletins réguliers et àla demande).Une nouvelle architecture de la banque dedonnées climatologiques, organisée autourd'un serveur, a été conçue pour faire faceaux besoins de plus en plus précis etexigeants des utilisateurs et pouraccompagner le développementtechnologique dans ce domaine.La DGH constitue de son côté une base dedonnées comportant toutes les analyses etmesures effectuées sur l’eau. L’exploitation deces données permet l’édition de bulletinsd’information sur les ressources en eau etl’état de leur qualité par région hydrauliqueainsi qu’à l’édition du rapport national sur lesressources en eau.Le CRTS actualise et met régulièrement à jourune base de données cartographique etstatistique d’occupation des sols et dedynamique forestière, à partir des traitementsdes données satellitaires.L’INRA et d’autres établissements constituentégalement des banques de données relativesà leur activité.

7.2 Recherche scientifique

Les travaux de recherche en relation avec laproblématique des CC sont menés parcertains établissements publics sous tutelle dedifférents départements ministériels et par lesuniversités et les écoles d’ingénieurs.

7.2.1 Climatologie

En dehors de quelques départements degéographie de Facultés de lettres et scienceshumaines, c’est essentiellement à la DMN quedes recherches en climatologie sont conduites.Pour répondre aux préoccupationsnationales, notamment celles relatives à lasécheresse et à la prévention desphénomènes extrêmes (crues, inondations), laDMN travaille sur des programmes desurveillance du climat, de veille scientifique ettechnologique, d’étude et de gestion de lasécheresse, de développement de la prévisionimmédiate et d’assistance aux secteursutilisateurs de l’information météorologique.Dans le domaine des changementsclimatiques, les programmes s’articulentautour de :• la caractérisation des climats passés,• le suivi des situations météorologiques encours,• les prédictions saisonnières (nouveauxindices et nouvelles techniques),• la simulation des changements dans larégion au cours des cinquante prochainesannées.Parmi les projets de recherche de la DMN, onpeut citer :• le développement d’un modèle dynamiquecouplé océan-atmosphère,• l’intégration de la chimie de l’air et desinteractions biosphère-atmosphère afin dedévelopper et/ou adapter un modèlerégional capable de simuler les changementsclimatiques et leurs impacts sur les ressourcesnaturelles et les écosystèmes,• l’évaluation des impacts des CC sur la santé.Dans le domaine de l'eau, les programmes derecherches poursuivis par la DMN sontarticulés autour des axes suivants :• AL BACHIR : Modèle de prévisionmétéorologique à courte et moyenneéchéance

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• AL MOUBARAK : Programme ayant pourbut de mettre en place des techniques etméthodes statistico-dynamiques pour laprévision de la tendance pluviométrique pourles trois mois à venir.• AL GHAIT: Programme visant à augmenterles précipitations sur le Haut Atlas et quirepose sur des techniques de modificationartificielle du temps utilisant l’ensemencementdes nuages par l’Iodure d’Argent à partir devecteurs aéroportés ou à partir desgénérateurs au sol.• Agrométéorologie : Programme visant àmettre en place un système de diffusion debulletins météorologiques réguliers et avisspéciaux pour l’agriculture• Lutte anti-grêle : Projet en cours de mise enœuvre en collaboration avec la direction dela protection végétale du Ministère del’Agriculture sur la région du Moyen-Atlas.

n A. Objectifs stratégiques et pland’actions

A.1 Prévision immédiateLa prévision immédiate et à très courteéchéance a été épaulée durant le planprécédent par l’acquisition de cinq radars, etd’une station pour la réception des images àhaute résolution des Satellites à défilement etla mise à jour de la station de réception desimages du satellite géostationnaireMETEOSAT. Un ensemble de produits a étédéveloppé pour en optimiser l’utilisation. Ils’agit de IRAPED V1.0 : Logiciel qui permet defaire la prévision d’une image radar jusqu’àune échéance de 90 minutes parextrapolation du déplacement des cellulespluvieuses diagnostiquées sur deux imagesradar observées.• Climatologie radar et satellitaire:

v Caractérisation climatologique descellules pluvieuses pour l’année 1997 à partirde l’imagerie radar.

v Caractérisation des systèmespluvieux à partir de l’imagerie satellitaire.

v Etude sur les sites potentiels radar :Détermination analytique des sites potentielspour l’installation de nouveaux radars.

• Renforcement des outils de mesure et decalcul :

v Renforcement de la couverture duRéseau Radar du Maroc surtout au Sud et àl’Est du pays;

v Mise en place d’un réseau foudre; v Acquisition de 5

spectropluviomètres pour l’étalonnage de larelation Z-R

v Renforcement des outilsd’archivage et de calcul de l’unité dedéveloppement radar.

v Amélioration de la qualité de lamesure des précipitations par les outils detélédétection.

v Développement d’outils pour laprévision immédiate.

A.2 Prévision à courte et moyenne échéance, En matière de prévision à courte et moyenneéchéance, la DMN dispose depuis 1995 del'application Al Bachir, version marocaine dumodèle Aladin; modèle à aire limitée deprévision du temps couplé avec Arpège(Modèle français élaboré à Météo France).Pour Al Bachir, le domaine Aladin Maroccouvre une partie du Maghreb, l'Espagne etune grande partie du Sahara sur un plancartésien. Les équipements dont la DMN s’est dotéedernièrement (Un calculateur IBM RS 6000 derapidité de 54 Gflops, un robot d’archivagede capacité 8 teraOctets, des équipementsréseau assurant l’interconnexion des différentsréseaux de la DMN ainsi que la liaison128 Kb/s avec Météo-France) ont permisd’améliorer sensiblement la qualité desprévisions et de concrétiser une multitude

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d’axes de développement dans les domainesde la prévision numérique. L’application AlBachir est passée d'une résolution de 16 km àune résolution de moins de 10 km surl’horizontale, de 31 à 41 niveaux sur laverticale et de 48 heures à 72 heures pourl’échéance maximale de prévision, ceci engardant la même extension géographique dudomaine actuel. Les efforts de recherche dansce domaine ont abouti à la mise en placed’une chaîne ALBACHIR massivementimbriquée composée de :• ALBACHIR MENA (28 km de résolutionhorizontale) : basée sur une nouvelleméthode d'assimilation des données etcouvrant plusieurs pays africains.• ALBACHIR MA (11 km de résolutionhorizontale)• ALBACHIR INTER-REGIONAUX (5 km derésolution horizontale).Les perspectives de développement de cetteapplication sont :• Développement et adaptation auxconditions météorologiques du Maroc de lapartie physique du modèle (rayonnement,nuage, convection, précipitation..). Descampagnes de mesure sont fortementrecommandées,• Elaboration des modèles régionaux àrésolution très fine,• Couplage du modèle ALBACHIR avec lesmodèles hydrologiques, les modèles deprévision de crues et les modèles dedispersion des polluants dans l’air,• Utilisation des données radar et satellite enentrée du modèle numérique. Elle apporteraun complément important aux données duréseau synoptique et aidera à l'améliorationdes prévisions,• Introduction dans le modèle numérique denouvelles techniques scientifiques(l'assimilation variationnelle, version nonhydrostatique à haute résolution, eau liquidepronostique...,).

• Poursuite de la collaboration dans le cadredu consortium ALADIN qui constitue unterrain de recherche liant le Maroc à d'autrespays d'Europe. Des projets seront définis dansce cadre de coopération pour continuer surcette lancée et affiner davantage le modèle.

A.3 Prévision longue échéanceEn matière de prévision longue échéance(PLE), les efforts portent sur:• Continuer le développement etl’amélioration des méthodes statistico-dynamiques dans le but d’améliorer les scoresde prévision actuels,• Etendre la PLE à des échéances plus longues(annuelle, décennale) dans le but d’anticipersur les prévisions des changementsclimatiques,• Etendre la prévision saisonnière auparamètre " Température mensuelle ousaisonnière "• Transformer les prévisions à échelle globaleen produits ciblés sur le Maroc,• Utiliser les sorties numériques d'autresmodèles de PLE (exemple : ECHAM4, CEP),adapter et évaluer leurs pouvoirs prédictifssur nos régions,• Acquérir un modèle couplé océan-atmosphère afin de représenter au mieux lesystème climatique et les interactionsmutuelles entre ses différents éléments(atmosphère, océan, ...) et donc améliorerd’avantage la qualité des prévisions,

n B. Suivi des changements climatiquesEn matière de suivi des ChangementsClimatiques, la DMN a lancé un programmede suivi des changements climatiques auniveau global, avec un regard particulier surl'évolution du climat au Maroc. Ce suivipermanent est effectué à travers :• L’étude du passé : Différentes étudesdiagnostiques, statistiques et dynamiques ontété réalisées sur la variabilité des

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précipitations au Maroc, sur les sécheresses etleurs fréquences et sur la relation entre lesprécipitations au Maroc et le systèmeclimatique global (NAO, El Nino, TSO…)• Le suivi en temps réel : Dans ce cadre, laDMN a établi une liste d’indices dechangements climatique relatifs à différentsparamètres tels que: la température, lesprécipitations, le vent, les phénomènesmétéorologiques de petite et grande échelles…• La prévision et la simulation :

v Utilisation des prévisions touteséchéances confondues pour intégrer desindices prévus des changements climatiques.

v Simulations climatiques à l’aide demodèles de circulation générale (simulationssur 50 ans issue d’ARPEGE-Climat).

n C. Perspectives de développement Utiliser l’ensemble des informationsmétéorologiques issues du réseau national,ainsi que celles issues du réseau d’observationinternational pour assurer un bon suivi deschangements climatiques aux échelles localeet régionale :• L’étude du passé : Etude des causes et desimpacts des anomalies météorologiquesobservées durant le vingtième siècle.• Le suivi en temps réel : Elaboration régulièredes indices de changements climatiques ;Etudes de " détection-attribution ".• La prévision et la simulation : - Utilisation dessorties de modèles couplés océan-Atmosphère (dans le cadre de la coopérationDMN – Centre Européen de Prévision àMoyen Terme),• Réalisation d’études de sensibilité avec lesmodèles dynamiques (Arpege-Climat enl’occurrence) dans différents cas (exemple dedoublement du CO2, de variation de l’albédodu sol, ..) et en déduire les perturbationséventuelles pouvant toucher la variationclimatique au niveau du Maroc et

éventuellement à des niveaux régionaux etglobaux.Le programme de recherche enagrométéorologie œuvre à apporter, dans lecadre du Projet d’Appui Technique à l’Agro-Météorologie (PATAM), une contributionsignificative à la gestion des activités agricolesen développant des outils d’aide à la décisionqui visent à :• Anticiper les aléas climatiques et leurs effetsnéfastes : phénomènes météorologiquesextrêmes prévus, stress hydrique et typesd’irrigation appropriés• Optimiser la production agricole (rendementoptimum, réduction des intrants…) :apparition de maladies de culturesgénérées par les conditionsmétéorologiques, et le degré d’infection desplants; dates optimales de semis etprévisions de récoltes; risques d’érosion dessols d’origine pluviale.

n D. Réalisations et outils mis en œuvre• Installation d'un système d’observation, degestion et de calcul d’indicateursagrométéorologiques : installation de 3stations automatiques interconnectées parGSM, et reliées à 2 serveurs,• Installation d'un système de gestion debases de données agrométéorologiquesrelationnelles, BDSAM,• Elaboration d'un Modèle de prédictionclimatique régionale à échelle fine, El_Ard- Mise au point de Modèles de simulation decroissance et de maladies des cultures :CropSyst,Olive, Simtag, Plasmo, DSS, Olifly.• Installation d'un Système d’informationgéographique (SIG) : ArcView et Erdas-Imagine pour élaborer des produits adaptéset de haute qualité. Actuellement le projetPATAM porte sur la région agricole du Tadla.• Extension du projet PATAM à d’autresrégions agricoles du pays : Le Doukkala(2004-2005) et La Moulouya (2006-2007),

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n E. Perspectives

• Élaboration des Atlas Agro-ClimatologiquesRégionaux,• Développement d’un Réseau Agro-météorologique viable,• Élaboration de cartes de zones gélives pourle Maroc,• Développement de produits issus de l’Agro-télédétection.• Élaboration de cartes de risques de feux deforêts.En hydrométéorologie, les activités de laDMN visent à répondre aux besoins desusagers de l’informationhydrométéorologique par :• Le Traitement des intensités desprécipitations qui donne les éléments de baseaux calculs hydrologiques et agricoles,• La Construction d’un modèle de pluie etcartographie des précipitations au niveauNational, pour différentes échelles, en vue deconstituer une banque pluviométriquecontenant les valeurs avec une hauterésolution de terrain (910m X 910m) etpermettant de suivre l’évolutionpluviométrique nationale,• Le Calcul des apports pluviométriques pourles différents bassins versants à différenteséchelles (quotidienne, décadaire, mensuelle...).Ces apports servent de base pour les besoinsde la gestion des ressources en eau, et lebilan hydrique du sol,• Le Zonage des champs des précipitations àl’échelle régionale et définition des différenteszones homogènes,• L’élaboration de produits similaires pourd’autres paramètres tels quel’évapotranspiration et les intensités de pluie,• Le calcul de la lame d’eau.Le Programme Al Ghaït de modificationartificielle du temps a été lancé en 1982 et apour objectifs de:• Définir et mettre au point un programme

scientifique d’ensemencement des nuagesd’hiver pour alléger les conditions desécheresse.• Etudier les nuages et les processus deformation des précipitations pour améliorer labase scientifique du programme.• Estimer la quantité d’eau additionnelleproduite par l’ensemencement.Les 17 années écoulées du programme ontpermis de capitaliser une expérience enmatière de conception, d'organisation, deconduite et d'évaluation des activités de lamodification artificielle du temps pourl'accroissement de la pluie. L'illustrationparfaite étant la conduite réussie par lescadres du Programme AL GHAIT del'opération SAAGA au Burkina Fasso.En raison des résultats positifs encourageantsenregistrés et des déficits hydrologiqueschroniques que connaît le pays, une extensionspatiale des activités d’ensemencement desnuages vers d’autres régions est en cours deréalisation.Le Maroc a souscrit par ailleurs à l’approcherégionale, qui repose essentiellement surl'émergence de la technique hygroscopique. Ils'agit de la planification d'un projet cadred'augmentation des précipitations dans lespays du Bassin Méditerranéen, Sud Est del'Europe et du Proche Orient (MEDSEEME-PEP). Parallèlement à cela, des opérations delutte anti-grêle dans la région du Moyen Atlassont au programme.En matière de modélisation et de physiquedes nuages, l'équipe scientifique duprogramme AL GHAIT dispose du modèle3D, de Clark du Centre National deRecherche Atmosphérique (NCAR) aux USA.Le modèle est utilisé pour simuler lesprocessus physique et dynamique au sein dunuage et constitue, un outil d’aide à ladécision pour engager les opérations.Les besoins en matière de renforcement descapacités de ce programme portent sur :

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• Acquisition d’instrumentation aéroportée denouvelle génération• Acquisition d’instrumentation sophistiquéepermettant le sondage vertical del’atmosphère à partir du sol (Humidité,Température, Eau liquide, taille et distributiondimensionnelle des particules précipitantes),• Renouvellement et renforcement du réseaudes générateurs au sol.Dans le domaine de la rechercheatmosphérique, la DMN est sollicitée,depuis plusieurs années, pour fournir uneassistance technique au niveau régional(Burkina Fasso, Sénégal et bientôt auNiger). Le succès de ces opérations aconduit à désigner le Maroc commeprincipal parrain d’un projet régional(VI I Iième Conférence OMM sur lamodification artificielle du temps àCasablanca, 14ème Congrès de l’OMMet Séminaire régional sur la modificationartificielle du temps en Syrie).

7.2.2 Agronomie (arido-culture)

La recherche dans ce domaine se faitessentiellement à l’Institut national de larecherche agronomique (INRA), à l’Institutagronomique et vétérinaire Hassan II (IAVHassan II) ainsi que dans quelques Facultésdes sciences.L’INRA a mis en place dès le début desannées 1980 un programme de recherche-développement en arido-culture visant àdévelopper des technologies permettant auxagriculteurs de faire face aux situations desécheresse.La stratégie de recherche en génétiqueconsiste à créer des variétés à cycle courtcapables de s’adapter à la période decroissance qui devient de plus en plus courtedans la majorité des régions du Maroc. Cesvariétés installées précocement peuventéchapper aux sécheresses fréquentes de fin

de cycle. L’introduction de gênes de résistanceaux maladies et insectes, dans les génotypesdisponibles, a amélioré considérablement lepotentiel de ces variétés.Le recours à la biotechnologie a permisde raccourcir la durée d’obtention desvariétés. Pour garantir la diversitégénétique, la conservation dugermoplasme est assurée par la banquede gênes installée au Centre d’Arido-Culture de l’INRA à Settat.Les travaux d’amélioration génétique ontpermis de mettre à la disposition desagriculteurs une large gamme de variétés : untotal de 140 variétés (dont 75 pour lescéréales) est inscrit par l’INRA au catalogueofficiel pour les différentes cultures. L’adoptionde ces nouvelles variétés par les agriculteursa permis des gains de rendement de 35%pour le blé tendre et de 50% pour le blé duret l’orge. A l’échelle nationale, ces résultatsont contribué à améliorer le rendementmoyen des céréales de 2 à 4 quintaux parhectare au cours des dix dernières années,malgré la succession des périodes desécheresse.La composante agronomique de cetterecherche est axée sur l’économie etl’utilisation efficiente de l’eau. Les techniquesd’arido-culture développées par l’INRA ontbeaucoup contribué à l’amélioration desrendements et la stabilisation des culturesdans les climats aléatoires.Des centres techniques dépendant desORMVA ou des DPA développent égalementdes techniques d’adaptation à travers desprogrammes d’expérimentation, sur des siteset pour des cultures spécifiques (betterave,canne,…).Le CRTS développe des méthodologies pourcaractériser la dynamique spatio-temporellede l’état de la végétation, de l’état hydriquedes surfaces et pour évaluer le phénomènede désertification.

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193

7.2.3 Forêt

La recherche forestière est essentiellementconduite à la Station de recherche duDépartement chargé des Eaux et Forêts, maisaussi dans quelques Facultés des sciences etEcoles d’ingénieurs (ENFI, IAV Hassan II). Le Programme Triennal de la RechercheForestière (2001-2003), défini selon unedémarche participative impliquant lesdifférents partenaires, a comporté 65 actionsde recherche qui ont nécessité une enveloppefinancière de 17 millions de dirhams par an.

7.2.4 Eau

La recherche sur l’eau est essentiellement axéesur la prospection des ressources (DGH,ONEP), la gestion et l’utilisation rationnelle del’eau (AGR, INRA, EHTP, IAV Hassan II, EMI,…),le traitement des eaux résiduaires (Université etEcoles d’ingénieurs), l’impact des CC sur lesressources en eau et sur le littoral (EHTP).

7.2.5 Énergies renouvelables

La recherche dans le domaine des énergiesrenouvelables s’effectue essentiellement dansquelques écoles d’ingénieurs et dans de raresétablissements universitaires.Afin d’encourager les chercheurs à travaillerdans ce secteur, le CDER a lancé depuis 2000un Prix de la recherche pour ledéveloppement des énergies renouvelables.

7.3 Éducation, formation,information et sensibilisationdu public

Comme le précise l’article 6 de la CCNUCC,le Maroc s’emploie selon ses capacités àélaborer et à appliquer des programmesd’éducation, d’information et de sensibilisationdu public sur les CC et leurs effets.

Ainsi, depuis 1996, tous les projets “énergie’’et “environnement’’ comprennent unecomposante “renforcement des capacités’’.Par ailleurs, le projet maghrébin du FEMréalisé par le PNUD (RAB/94/G31), mis enœuvre en 1996, a énormément contribué àrenforcer les capacités des cadres de l’Etat etdu secteur privé sur de nombreux aspectsrelatifs aux CC.Une action pilote a été tentée dans quelquesuniversités pour introduire dans les formationsdiplômantes un enseignement relatif aux CC.Les activités de ce projet régional ainsi quecelles inscrites dans le cadre des projetsFEM/PNUD d’appui à la première etseconde communication du Maroc ont étél’occasion d’un renforcement très sensible descapacités institutionnelles et humaines dansles domaines des CC. De même, le projetANCRE/ PNUD (MOR /03/G31/00013695)sur l’Auto évaluation Nationale des Capacitésà Renforcer en matière d’Environnement aété l’occasion d’identifier les besoins enrenforcement de capacités dans les domainescouverts par les trois conventions de Rio et dechercher les synergies entre elles dans cedomaine. Ainsi de nombreuses sessions de formationont été organisées sur différents thèmesrelatifs aux CC : inventaires, atténuation,vulnérabilité/adaptation, MDP et marché ducarbone, enjeux des négociations, etc. Lesbénéficiaires de ces formations sensibilisentprogressivement les responsables et décideursde leur Département respectif : Energie,Transport, Industrie, Agriculture, Forêts,Travaux Publics, Santé, Finances, etc.En matière de renforcement de capacité dansle domaine de mise en ?uvre du PK, le ProjetPNUD– PNUE de Renforcement desCapacités sur le Mécanisme deDéveloppement Propre (RC/MDP Maroc) apermis de mener plusieurs activités deformation, d’information et de soutien dont

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principalement l’accompagnement de troisopérateurs économiques (ONE, OCP etWilaya de Rabat–Salé) au niveau du choix etde l’élaboration des PDD de trois projetsMDP. Plus globalement et dans le cadre de ceprojet, une action de sensibilisation et decommunication sur le MDP Maroc tant auniveau national qu’international a été initiée àtravers notamment :• L’élaboration de plaquettes sur le projet RCMDP Maroc et sur les aspects techniques desprojets MDP ;• L’édition d’un document de base intitulé «MDP Maroc, Stratégie, Organisation etProcédures » largement diffusé aussi bien auniveau national qu’international ;• La mise en place et la mise à jour continued’un site web sur le MDP(www.mdpmaroc.com) où sont présentéstoutes les informations sur ce mécanisme tantau niveau national qu’international ;• La publication d’un bulletin bimensuel sur leMDP au Maroc « ECHOS MDP MAROC » ;• La participation de l’équipe du projet àdifférentes manifestations nationales etinternationales sur le MDP où les réalisationsdu Maroc en matière de MDP ont étéprésentées, en particulier lors de la réuniondes organes subsidiaires à la ConventionClimat OS18 et à la COP9 à Milan ;• L’appui au développement et aurayonnement du réseau d’experts nationauxMDP Maroc ;• La poursuite de l’effort de formation, débutédans le cadre du projet PNUD FEMRAB/94/G31 et portant sur ledéveloppement des PDD des projets MDP.Si ces différentes actions ont permis desensibiliser les décideurs aux enjeux etopportunités offertes par la mise en ?uvre dela CCNUCC et de son PK, les actions desensibilisation du grand public restent encoreinsuffisantes.

Le Département de l’Environnement a réalisé,dans le cadre du plan quinquennal1999–2003, un programme d’action enmatière d’information-éducation–communication-partenariat-formation, à même d’accompagner lesprogrammes de protection del’environnement et de développementdurable.Les activités menées dans ce domaines’inscrivent dans le cadre des principaux axessuivants:• Promouvoir une prise de conscience et uneéthique environnementale en focalisant lesactions sur des populations cibles prioritaires :femmes, enfants, décideurs publics et privés,élus, médias, et population rurale;• Intégrer la dimension environnementaledans les cursus scolaires de l’enseignementfondamental et secondaire ;• Engager le partenariat avec les intervenantsdans le domaine de la communicationenvironnementale;• Développer l’approche participative àtravers la réalisation de projets communsavec les ONG ;• Renforcer les capacités des différentsintervenants sur les questions relatives àl’environnement et au développementdurable.Dans le cadre de la société civile, de plus enplus d’ONG sont impliquées dans lesdomaines de l’Environnement. Des ONG deplus en plus nombreuses travaillent sur desprojets relatifs aux CC, financés dans le cadredu Programme de Micro financement du FEMou encore par des agences dedéveloppement nationales ou internationales.

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ANNEXE I : BESOINS DE RENFORCEMENT DE CAPACITÉS

A COURT, MOYEN ET LONG TERME

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Consolidation des comités nationaux mis en place pour la coordination et le suivi des actions liées à la CCNUCC et au PK : CNCC, CNSTCC et AND MDP.

Collaboration, coordina-tion et suivi des actions des comités

Formation de la popula-tion cible

Formation de la popula-tion cible

Formation de la popula-tion cible

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles

Formation de la popula-tion cible

Formation de la popula-tion cible

Formation continue sur les nouvelles directi-ves de préparation des CN et sur les méthodologies et les bonnes pratiques d’inventaire des émissions de GES.

Formation d’experts sur les techniques récentes d’évaluation de la vulnérabilité des différents secteurs socio-économiques du pays face aux impacts des CC

Formation d’experts nationaux capables de préparer des stratégies de riposte contre les effets adverses des CC

Assistance technique à l’identification de politiques et mesures en matière de modes de transport les plus appropriés pour faire face à la problématique des CC et introduc-tion des énergies alternatives pour atténuer les émissions de GES

Mise en œuvre de politiques d’introduction d’espèces et variétés de culture et d’arboriculture adaptées aux conditions climatiques et pédologiques des différentes régions agricoles du pays

Appui à la définition de politiques et mesures dans le domaine de captage et de valorisation du méthane généré par les déchets solides et les stations de traitement des eaux usées

Formation sur les méthodes de conception, formulation (élaboration de PDD : défini-tion de la ligne de base, calcul des émissions, directives techniques de bonnes pratiques du GIEC/IPCC et les facteurs d'émissions) et suivi de projets MDP

Renforcement des capacités des équipes responsables des négociations du pays tant sur l’aspect juridique, linguistique et de négociation.

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Besoins de renforcement des capacités à court terme (2010 - 2014)

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Officialisation organique et juridique des comités nationaux mis en place pour la coordination et le suivi des actions liées à la CCNUCC et au PK : CNCC, CNSTCC et AND MDP

Élaboration des status juridiques

Décision administrative

Recrutement de deux personnes par région

Création de dix sites web

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Recrutement de trois experts pour des actions ponctuelles

Création du centre et recrutement de 2 experts

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Organisation de trois séminaires par an

Rehaussement du niveau de participation à ces comités en cherchant à assurer une pérennité de présence de leurs membres

Dotation des institutions en charge de l’environnement au niveau local de moyens humains et matériels appropriés et suffisants.

Mise en place d’un mécanisme adéquat de circulation de l’information entre les différents acteurs

Encourager la recherche développe-ment en matière d’efficacité énergétique et énergies renouvelables en vue d’atténuer les émissions de GES

Encourager la recherche développe-ment en matière d’atténuation des impacts sur le littoral

Appui à la définition de mesures d’adaptation aux effets des CC applica-bles au contexte marocain

Mise en place d’un centre d’excellence sur les technologies respectueuses du climat

Développement d’axes de coopération et d’échange avec des centres de recherches internationaux spécialisés dans les études sur les CC

Assurer une coopération et une concerta-tion soutenue entre les organismes nationaux concernés par la problématique du CC de façon à mettre en place des projets fédérateurs intégrant toutes les composantes des CC à l’échelle nationale

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Éducation, formation, information et sensibilisation en matière d’adaptation locales face aux CC

Organisation de trois séminaires par an

Organisation de trois séminaires par an

Organisation de trois séminaires par an

Organisation d'un séminaire par an

Organisation d'un séminaire pour le lancement du réseau et maintien du réseau

Création d'une banque de données et recrutement d'un informaticien

Collaboration entre services

Formation, information et sensibilisation en matière de modes de transport les plus appropriés pour faire face à la problémati-que des CC et introduction des énergies alternatives pour atténuer les émissions de GES

Renforcement des capacités des élus locaux et des collectivités locales dans le domaine de captage et de valorisation du méthane généré par les déchets solides et les stations de traitement des eaux usées

Maîtrise des mécanismes de financement ciblant les CC et en particulier le FEM et le MDP

Aide à la mise en place d’un réseau entre acteurs impliqués dans la gestion intégrée des forêts.

Mise en place et/ou refonte de banques de données en matière de suivi de l’ensemble des activités liées aux CC menées par les différents opérateurs

Renforcement des synergies entre les services de coopération et de partenariat ministériels

Appui à l’intégration des membres des comités CNCC, CNSTCC et AND MDP dans des réseaux d’échange internatio-naux et participation à leurs activités.

Envoi des membres des comités à des séminaires, des sallons, … à l'étranger

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles et envoi de chercheurs et cadres à l'étranger

Assistance technique à la mise en place des politiques d’amélioration des espèces forestières, des modes de reproduction, de reboisement et d’aménagement des forêts

Appui à la définition d’une politique de l’observation et la modélisation climatique à l’échelle régionale impliquant les chercheurs universitaires des facultés et écoles d’ingénieurs, les cadres de la DMN et leurs homologues étrangers.

TOTAL (arrondi)Besoins de renforcement des capacités à moyen terme (2015 - 2019)

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Éducation, formation, information et sensibilisation en matière d’adaptation locales face aux CC

Organisation de trois séminaires par an

Organisation de trois séminaires par an

Organisation de trois séminaires par an

Organisation d'un séminaire par an

Organisation d'un séminaire pour le lancement du réseau et maintien du réseau

Création d'une banque de données et recrutement d'un informaticien

Collaboration entre services

Formation, information et sensibilisation en matière de modes de transport les plus appropriés pour faire face à la problémati-que des CC et introduction des énergies alternatives pour atténuer les émissions de GES

Renforcement des capacités des élus locaux et des collectivités locales dans le domaine de captage et de valorisation du méthane généré par les déchets solides et les stations de traitement des eaux usées

Maîtrise des mécanismes de financement ciblant les CC et en particulier le FEM et le MDP

Aide à la mise en place d’un réseau entre acteurs impliqués dans la gestion intégrée des forêts.

Mise en place et/ou refonte de banques de données en matière de suivi de l’ensemble des activités liées aux CC menées par les différents opérateurs

Renforcement des synergies entre les services de coopération et de partenariat ministériels

Appui à l’intégration des membres des comités CNCC, CNSTCC et AND MDP dans des réseaux d’échange internatio-naux et participation à leurs activités.

Envoi des membres des comités à des séminaires, des sallons, … à l'étranger

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles et envoi de chercheurs et cadres à l'étranger

Assistance technique à la mise en place des politiques d’amélioration des espèces forestières, des modes de reproduction, de reboisement et d’aménagement des forêts

Appui à la définition d’une politique de l’observation et la modélisation climatique à l’échelle régionale impliquant les chercheurs universitaires des facultés et écoles d’ingénieurs, les cadres de la DMN et leurs homologues étrangers.

TOTAL (arrondi)Besoins de renforcement des capacités à moyen terme (2015 - 2019)

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Formation sur les contours d’approbation, de validation, d’enregistrement et de suivi des projets MDP et méthodologies de vérification et de certification

Formation de la population cible

Information

Coordination

Formation de la population cible

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Formation de la population cible

Organisation de 5 séminaires par an

Recrutement de trois experts pour des actions ponctuelles

Organisation de 3 séminaires par an

Organisation de 7 séminaires par an

Formation de la population cible

Information sur les financements de projets MDP sur le marché du carbone

Coordination harmonieuse des interven-tions des comités nationaux : CNCC, CNSTCC et AND MDP

Renforcement des connaissances du personnel des institutions en charge de l’environnement au niveau central et local à travers des sessions de formation continue

Détermination des facteurs d’émissions propres aux différentes sources émettrices de GES au Maroc

Formations spécifiques aux CC, notamment en ce qui concerne l’utilisation des données de l’observation spatiale et des nouvelles technologies de l’information

Soutien financier pour renforcer les activités liées à l’observation systématique

Analyse critique et développement des méthodes d’approches en matière d’éducation, de formation, d’information et de sensibilisation

Amélioration des moyens nationaux en matière de recherche, de collecte, du traitement, de l’échange et de l’analyse de l’information

Vulnérabilité des secteurs socio-économi-ques du pays au niveau local face aux impacts des CC (impacts sur les ressources en eau, sur l’agriculture, sur les zones côtières, sur les systèmes écologiques, sur l’économie, sur le social et la santé, etc.)

Formation en matière d’amélioration des espèces forestières, des modes de repro-duction, de reboisement et d’aménagement des forêts

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Renforcement des capacités sur les méthodes de modélisation climatique et communication sur les manifestations régionales en matière de CC

Organisation de 2 séminaires par an

Organisation d'un séminaire par région

Organisation d'un séminaire par an

Organisation de deux séminaires par an. Prise en charge chaque année des frais de participation à l'étranger pour deux chercheurs à des activité liées au présent thème

Recrutement d'une personne pour le suivi du réseau

Recrutement de deux experts pour des actions ponctuelles

Formation de la population cible

Organisation d'un séminaire par an et par région

Organisation de cinq séminaires par an

Organisation d'un séminaire par an et par région

Organisation d'un séminaire par an et par région

Organisation d'un séminaire par an et par région

Frais de campagnes publicitaires

Mesures incitatives

Renforcement des capacités locales pour faire face aux effets des CC

Aide à la mise en place d’un réseau entre acteurs impliqués dans la gestion intégrée des zones côtières et des forêts

Aide à la mise place de réseaux entre acteurs nationaux et internationaux impliqués sur des aspects spécifiques en relation avec les CC (modélisations climati-ques, scénarios d’évolution, détermination des facteurs d’émission, mesures d’adaptation, mesures d’atténuation, etc.)

Consolidation du réseau d’experts et opérateurs économiques sur le MDP

Renforcement des capacités de montage et de suivi des projets liés au marché carbone

Maîtrise des principes clés de négociation

Décentralisation et appui aux acteurs locaux

Gouvernance participative en particulier l’appui au parlement, aux ONG et aux médias

Bonne gouvernance du système judiciaire en appui au projet de réforme de la justice

Bonne gouvernance du système de l’éducation surtout en milieu rural en appui au plan de réformes prioritaires de l’enseignement

Engagement des citoyens et responsabilisa-tion du gouvernement et des CL envers eux

Promotion des techniques d'adaptation aux effets des CC

Mise en place de mesures incitatives liées aux investissements du secteur privé en relation avec les CC

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Dynamisation du CNE et ses structures déconcentrées

Recrutement de deux personnes

Recrutement de deux personnes

Formation de la population cible

Organisation d'un séminaire par an et par région

Réalisation d'une étude par an en relation avec le présent thème

Renforcement de l’organigramme de l’UCC pour lui permettre de faire face aux nombreuses sollicitations dont il fait l’objet en le dotant de plusieurs cellules dédiées à la coordination avec les autres structures (AND-MDP, CNCC, CNSTCC, CIEDE)

Formation en évaluation et suivi des effets de la dégradation des ressources naturelles et formation en indicateurs d’impact et développement durable

Renforcement des liens de coopération et de collaboration entre les différentes instances locales de gestion de l’environnement et le niveau central

Études spécifiques pour l’acquisition des données dans les domaines en relation avec la mise en œuvre de la CCNUCC et de son protocole

Préparation d’argumentaires technico-économique, environnemental et de supports multimédias d’information sur les technologies destinés à favoriser la prise effective de décisions allant dans le sens de l’intégration de la problématique des CC dans le processus de développement socio-économique.

Financement des activités de recherche en matière d’analyse et modélisation des impacts des CC sur les milieux naturels et sur les activités économiques.

Modélisation du climat à l’échelle régionale

Encourager la recherche développement en matière d’atténuation des impacts sur les oasis et montagnes

Encourager la recherche développement en matière d’économie du carbone

Formation en matière de recherche-développement dans le cadre de la gestion de l’environnement au niveau des principales zones industrielles

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Besoins de renforcement des capacités à long terme (2020 - 2024)TOTAL (arrondi) 10 000 000

Recrutement de six experts pour des actions ponctuelles

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Financement des activités liées au présent thème de 5 laboratoires de recherche

Formation du personnel technique de dix zones industrielles

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Thèmes et types d’actions

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té Niveau Catégorie Actions catégories 1 Coût

LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Mise en place de systèmes de communication adéquats

Formation en comptabilité environnementale

Séminaires sur les différents aspects liés à la création, la gestion et l’animation de réseaux thématiques sur les CC

Consolidation des réseaux existants entre membres de la société civile (RIOD, RAC Maghreb, etc.)

Renforcement des capacités pour une meilleure connaissance des institutions financières bi et multilatérales et de leurs procédures de financement

Maîtrise des procédures du FEM en tant que mécanisme financier commun aux trois conventions de Rio

Connaissance des bailleurs de fonds nationaux et internationaux intéressées par l’environnement en général et les CC en particulier et de la manière de les aborder

Sensibilisation des décideurs politiques et du secteur privé sur le financement des actions en relation avec les CC

Réformes du secteur public en matière de gestion économique et financière

Gestion de l’entraide et instauration du principe de l’imputabilité

Renforcement du rôle de la société civile

Planification et appui à la formulation de politiques de développement

Renforcement du rôle du système de santé face aux CC

Appui à la spécialisation des chercheurs

Amélioration de la liaison recherche-vulgarisation

Développement d’un répertoire des technologies, des connaissances, du savoir–faire et des pratiques ainsi que leur diffusion auprès des utilisateurs

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Financements de spots de communication

Formation de 5 personnes des communes et 5 personnes des zones industrielles des 16 régions du Maroc

Organisation de six séminaires thématiques par an

Recrutement de six personnes pour le suivi des réseaux

Organisation de deux séminaires thématiques par an

Organisation d'un séminaire thématique par an

Organisation d'un séminaire thématique par an

Organisation d'un séminaire thématique par an

Organisation d'un séminaire thématique par an

Organisation d'un séminaire thématique par an

Organisation d'un séminaire thématique pour 5 ONGs par région et paran

Organisation d'un séminaire thématique par an

Organisation d'un séminaire thématique par anFinancement des activités de deux chercheurs de dix universités et écoles d'ingénieurs

Participation à deux salons par an

Création de deux banques de données

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Thèmes et types d’actions

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LocalCentral 1 2 Jours Pers. (Euros)Observations

Renforcement des capacités des institutions étatiques et de la société civile intervenant dans le domaine de l’environnement

Organisation de deux séminaires thématiques par an

Organisation de deux séminaires thématiques par an

Formation de la population cible

Formation de la population cible

Formation de la population cible

Créations de 5 SIGs

Organisation d'un séminaire thématique par an

Création d'une banque de données et recrutement d'une personne pour la mise à jour et le suivi

Mesures permettant la définition et le respect des rôles et la responsabilisation des différents acteurs locaux et nationaux entre eux

Formation en gestion de données et circulation de l’information à travers le réseau Internet

Formation en gestion publique de l’environnement

Formation en élaboration de projets communautaires

Mise en place et fonctionnement d’un système d’information environnemental (SIGs)

Harmonisation des méthodes de collecte, de stockage et de compilation des données au niveau de la direction des statistiques

Création et mise à jour régulière d’une banque informatisée de données relatives aux projets de développement local

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ANNEXE II : MATRICE D’ÉVALUATION/ ATTÉNUATION

TECHNOLOGIES D’ATTÉNUATION DE GES

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Avantages pourle développement (500)

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Contribution auxchangements climatiques

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TOTAL(900)

Parc éolien national : 5 000 MW

Centrale nucléaire : 1 300 MW

Centrales hydroélectriques : 500 MW

Microcentrales hydroélectriques de capacité totale : 30 MW

Énergie solaire de puissance de capacité de 2000 MW

Énergie solaire de puissance de capacité de 290 MW

Centrales à cycle combiné d'un total de 1 027 MW

Importation et distribution du gaz naturel dans les principales villes industrielles du Royaume

Promotion du solaire thermique : 200 000 m2/an

Programme d'efficacité énergétique dans le bâtiment (Ménages et tertiaire)

Lampes à basse consommation dans les Ménages et le Tertiaire

Labellisation écologique des appareils domestiques (réfrigérateurs efficaces)

Energie éolienne - Dessalement eau de mer - ONEP : 10 MW

Energie éolienne - ORMVA : Parc de 20 MW

Efficacité énergétique dans l'industrie

Energie éolienne - Ciments du Maroc : Parc de 20 MW

Energie éolienne - Lafarge Maroc : Parc de 32 MW

OCP - Pipeline de phosphate entre Khouribga et Safi/Jorf

Mise en place de système de récupération d'énergie (HRS) sur 4 sites de l'OCP

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SECTEUR ENERGIE ET TRANSPORT

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Technologie

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Avantages pourle développement (500)

Acceptabilitésociale et adaptabilité

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Éléments demarché (175)

Contribution auxchangements climatiques

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TOTAL(900)

Cellulose du Maroc - Substitution du fioul N°2 par de la biomasse - bois

Sensibilisation - communication pour changement des comportements de conduite // entretien

Rajeunissement du parc automobile par incitations fiscales

Plans de déplacement urbains

Plans de déplacement d'entreprises et d'administration

Plans de déplacement des établissements scolaires

Tramway – Rabat

Tramway / Métro - Casablanca

ONCF : Parc éolien de 50 MW

Energie éolienne - ONDA

Agence de contrôle - transport routier

Limitation de vitesse sur autoroutes et routes nationales

Amélioration du rendement des terres agricoles

Récupération du méthane du fumier et valorisation des déjections animales en combustible alternatif

Reforestation - reboisement sur 50.000 ha / an

Plantation de palmiers-dattiers dans les oasis du Tafilalet

Renforcement du programme oléicole - reboisement de 500.000 ha

Valorisation des émanations de GES en provenance des décharges contrôlées

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SECTEUR AGRICULTURE

SECTEUR FORESTERIE

SECTEUR DECHETS

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Avantages pourle développement (500)

Acceptabilitésociale et adaptabilité

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Réhabilitation des décharges non-contrôlées et Valorisation des émanations de GES

Valorisation des émanations de GES en provenance des stations de traitement des eaux usées

SECTEUR INDUSTRIE

Traitement des margines issues de la trituration des olives

Utilisation des cendres volantes en cimenteries

Recyclage du verre

Augmentation du recyclage de PVC

Page 207: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

ANNEXE III : MATRICE D’ÉVALUATION / ADAPTATION

TECHNOLOGIES D’ADAPTATION

Page 208: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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305

Climat

Lancement de projets de recherches dans les universités et écoles d’ingénieurs sur l’aspect vulnérabilité-adaptation

Mise en place d’un observatoire de suivi de la vulnérabilité des systèmes naturels et humains

Eau

Renforcer les capacités dans les domaines qui manquent de compétences

Dépollution des systèmes hydriques et épuration des eaux usées avant leur rejet

Développement du recours aux eaux non conventionnelles (eaux usées, dessalement, recharge artificielle);

Recours aux techniques d’économie d’eau en particulier en agriculture et choix de cultures moins consommatrices d’eau;

Mobilisation des eaux conventionnelles non mobilisées à ce jour ;

Préserver les infrastructures hydrauliques

Stabilisation de la demande en eau grâce à une atténuation des pertes et du gaspillage, et l’augmentation de la valeur ajoutée par mètre cube d’eau utilisé

Sensibilisation et éducation des citoyens à la valeur de l’eau dans les régions vulnérables

Application des principes préleveur-payeur et pollueur-payeur;

Améliorer la connaissance dans les domaines de prévision hydrométéorologique

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Technologie

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COC(50)

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RPS(50)

GHGR(100)

AP(50)

GE(50)

Avantages pourle développement (500)

Acceptabilitésociale et adaptabilité

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Éléments demarché (175)

Contribution auxchangements climatiques

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Agriculture

Favoriser les productions et les technologies économes en eau et en énergie,

Permettre les migrations des aires de répartition des végétaux et des animaux

Favoriser la diversification de l’économie rurale vers des produits et des services autres qu’agricoles, économes en eau, en transports et en énergie

Forêt

Contrôle de l'érosion et de la désertification

Régénération des forêts naturelles et reboisements

Utilisation des cultures fourragères pour diminuer l’impact du bétail sur la forêt

Adhésion des partenaires (population, institution, société civile) au développement durable des ressources forestières

Pratique d’un zonage approprié des grandes superficies forestières

Pêche

Connaître avec précision les effets des changements climatiques sur les espèces ciblées par la pêche

Prendre les mesures qui s’imposent pour alléger la pression sur des ressources très fragilisées par la pêche et grandement perturbées

Revoir les méthodes de pêches des ressources halieutiques

Conserver et préserver les zones de ponte, de fraie, d’engraissement, etc

Littoral

Amélioration des techniques d’irrigation ou de dessalement en vue de lutter contre les risques de salinisation des eaux liées aux changements climatiques

Page 210: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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Avantages pourle développement (500)

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Protection des terres agricoles contre l’ensablement (brises vents)

Fixation des dunes (mécanique et biologique) et reboisements, pour renforcer les ressources côtières face aux pressions des Changements Climatiques

Population

Anticiper et planifier la croissance urbaine

Améliorer la qualité de vie et réduire les inégalités

Valoriser le patrimoine urbain

Améliorer la gouvernance urbaine et renforcer la solidarité entre villes

Santé

Développement des infrastructures sanitaires surtout en milieu rural

Rehaussement de la couverture vaccinale contre les maladies

Renforcement de la coopération sous régionale en matière de prévision de prévention, de détection et de lutte contre les épidémies

Renforcement des actions de contrôle de la qualité de l’eau

Lutte contre la pollution des eaux

Lutte contre les maladies climato-sensibles

Formation du personnel de santé en quantité et en qualité

Equipement des centres de santé en matériel, et en médicaments

Information du public sur les sources des infections

Renforcement du système d’alerte et de gestion des risques épidémiques liés au climat ;

Page 211: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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ABH ACDI ADM AFD AIE AMENDIS AND MDP APC ASP BEPI BMCE BOT BTP CCCCNUCCCDERCDM CED CERED CETEMCO CGEM CH4 CIEDE CIMAR CMPP CNCCCNECNEDSCNEDSCNESTEN CNICNPAC CNRFCNRMCNRSTCNST-CCCO2 COVCOVNM CRTSDBO

: Agence de Bassin Hydraulique: Agence Canadienne de développement International: Autoroutes Du Maroc: Agence Française de Développement : Agence Internationale de l’Energie: Société des Eaux et de l’Electricité du Nord: Autorité Nationale désignée du Mécanisme de Développement Propre: Association des Professionnels du Ciment: Ammonium Sulfo-Phosphate: Bureau des Etudes et des Participations Industrielles : Banque Marocaine du commerce Extérieur: Build, Operate and Transfer: Bâtiment & Travaux Publics: Changements Climatiques: Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques: Centre de Développement des Energie Renouvelables: Charbonnages du Maroc: Compagnie Éolienne de Détroit : Centre d’études et de recherche démographique: Centre Technique des Matériaux de Construction: Confédération Générale des Entreprises Marocaines: Méthane: Centre d'Information sur l'Energie Durable et l'Environnement: Ciments du Maroc: Centre Marocain de Production Propre: Comité National Changement Climatique: Conseil National de l'Environnement: Centre National d’Elimination des Déchets Solides: Centre National d’Elimination des Déchets Solides: Centre National de l'Énergie, des Sciences et Techniques Nucléaires: Communication Nationale Initiale à la CCNUCC: Comité National de Prévention des Accidents de la Circulation : Centre National de Recherche Forestière: Centre National de Recherches Météorologiques: Centre National de Recherche Scientifique et Technique: Comité National Scientique et Technique - Changement Climatique: Dioxyde de carbone: Composé organique volatile: Composé organique volatile non méthanique: Centre Royal de Télédetection Spatiale: Demande biologique en oxygène

AC RONYM ES

Page 212: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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DCO DGCL DGHDMNDSPREBEEEHTPEMIENAENFIENI ENIMEnRFCP FEM FFEM FNUAP FOB FODEP GEF GES GgGIEC GIZCGME GPL GWhHCEFLCD HClHCP HT IAV Hassan IIIERIFNINAUINDHINRA INRHIPCCISF

: Demande chimique en oxygène: Direction Générale des Collectivités Locales : Direction Générale de l'Hydraulique: Direction de la Météorologie Nationale: Direction de la Surveillance et de la Prévention des Risques: Etage bioclimatique: Efficacité Energétique: Ecole Hassania des Travaux Publics: Ecole Mohammédia des Ingénieurs: Ecole Nationale d'Agriculture: Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs: Ente Nazionale Idracarbur: Ecole Nationale de l'Industrie Minérale: Energies Renouvelables: Fédération de Chimie et Parachimie: Fonds de l’Environnement Mondial: Fonds Français pour l’Environnement Mondial: Fonds des Nations Unies pour la Population: Free On Board: Fonds de Dépollution Industrielle: Global Environment Facility: Gaz à effet de Serre: Gigagramme : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat: Gestion Intégrée des Zones Cotières: Gazoduc Maghreb Europe: Gaz de Pétrole liquéfié: Giga watt heure: Haut Commissariat des Eaux et Forets et de la Lutte Contre la Désertification: Chlorure d’hydrogène: Haut Commissariat au Plan: Haute tension: Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II: Instance Equité et Réconciliation: Inventaire Forestier National : Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme: Initiative Nationale de Développement Humain: Institut National de Recherche Agronomique : Institut National de Recherche Halieutique: Intergovernmental Panel on Climate Change (GIEC en français: Indice synthétique de fécondité ) S

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JLEC LEAP LNESPLPEELYDEC MDP MEMEEMETMIAMWh N2O NCEPNIPNOx NTIC OCDE OCP ONA ONCFONDA ONE ONEM ONEP ONGONHYM ONSONT ONUDI OREDDPANEPAN-LCD PATAMPCI PDCI PDDPDESPDR PERG PIBPMEPNAL

: Jorf Lasfar Electric Company: Long-range Energy Alternative Planning: Laboratoire National des Etudes et de la Surveillance de la Pollution: Laboratoire Public d'Essais et d'Etudes: Lyonnaise des Eaux de Casablanca: Mécanisme de Développement Propre : Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement: Ministère de l'Equipement et des Transports: Matrice Impact Action: Méga Watt- heure: Oxyde nitreux: National Center for Environmental Prediction: Note d’Idée de Projet: Monoxyde et dioxyde d’azote: Nouvelles Technologies d'Information et de Communication: Organisation de coopération et de développement économiques: Office Chérifienne des Phosphates: Omnium Nord Africain: Office National des Chemins de Fer: Office National des Aéroports: Office National d’Electricité: Observatoire National de l’Environnement du Maroc: Office National de l’Eau Potable: Organisation Non Gouvernementale: Office National des Hydrocarbures et des Mines: Observatoire National de la Sécheresse: Office National des Transports: Organisation des Nations Unis pour le Développement Industriel: Observatoires Régionaux de l'Environnement et du Développement Durable: Plan d’Action National pour l’Environnement: Programme d’Action National de lutte Contre la désertification : Projet d'Appui Technique à l'Agro-Météorologie: Pouvoir Calorifique Inférieur: Plan Directeur de Prévention et de Lutte contre les Incendies de forêts : Project Design Document (Document de Description de Projet): Plan de Développement Économique et Social: Plan Directeur de Reboisement : Programme d'Electrification Rurale Globale: Produit Intérieur Brut: Petite et Moyenne Entreprise: Programme National d'Assainissement Liquide

Page 214: Rapp Integral CNI Mai2010 - 4C MAROC

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PNDMPNE PNED PNER PNPCIPNR PNRCPNUDPPER PRES PROMASOL PTRCPVCRADEEF RADEEJ RADEEMA RAM REDAL RGA RGPH RSSLSAMIR SAU SCP SNDDSNEP SNTL SO2SONASID STEP TAMA TEP TGVTHT TIC UCCUEUF USAV&AZEE

: Programme National des Déchets Ménagers: Plan National de l’Eau: Programme National d'Electrification Décentralisés: Programme National d'Electrification Rurale: Plan National de Protection Contre les Inondations: Plan national de reboisement: Programme National de lutte contre le Réchauffement Climatique: Programme des Nations Unies pour le Développement: Programme Pilote d’Electrification Rurale: Programme Régional d’Electrification Solaire: Programme marocain de promotion du solaire: Programme Territorial de lutte contre le Réchauffement Climatique: Polychlorure de vinyle: Régie autonome de distribution de l’eau et de l’électricité de Fès: Régie autonome de distribution de l’eau et d’électricité d’El Jadida: Régie autonome de distribution de l’eau et d’électricité de Marrakech: Compagnie Royal Air Maroc : Régie autonome de distribution de l’eau et de l’électricité de Rabat Salé Skhirat: Recensement Général de l’Agriculture: Recensement Général de la Population et de l’Habitat: Réseau de surveillance de la salubrité du littoral: Société Anonyme Marocaine de l’Industrie de Raffinage: Surface agricole utile: Société Chérifienne du Pétrole: Stratégie Nationale de Développement Durable: Société nationale d’électrolyse et de pétrochimie: Société Nationale des Transports et de Logistique : Dioxyde de soufre: Société Nationale de Sidérurgie: Station de transfert d’énergie par pompage: Taux d’accroissement moyen annuel : Tonne équivalent pétrole: Train à Grande Vitesse: Très haute tension: Taxe intérieure de consommation: Unité Changement Climatique: Union Européenne: Unités Fourragères : Etats-Unis d’Amérique: Vulnérabilité&Adaptation: Zone économique exclusive S

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N° Intitulé du document Organisme/ Auteur

Organisme/ Auteur

Stratégie nationale pour la protection de l’environnement et le développe-ment durable

Technologies, Policies and Measures for Mitigating Climate Change

Etude Nationale sur la Biodiversité

Inventaire national des gaz à effet de serre : émissions par les sources et absorptions par les puits

Plan d’Action National de lutte contre la Désertification

Vital Climate graphics, The impact of Climate Change

Summary for Policymakers. Methodological and Technological Issues in Technology Transfer. A special Report of IPCC Working Group III.

Questions méthodologiques et technologiques dans le transfert de technologie

Cahiers Agricultures. Volume 9, Number 5, 369-80

Communication Nationale du Maroc à la COP7

Etude des possibilités d’atténuation des gaz à effet de serre au Maroc

Etude de Vulnérabilité du Royaume du Maroc face aux impacts des changements climatiques

Etude de redéfinition des attributions institutionnelles du CIEDE

PANE : Programme d’Action National pour l’Environnement

Programme d’action national de lutte contre la désertification

Changements climatiques au Maroc : Etude sur les arrangements institu-tionnels

Rapport national au Sommet Mondial du Développement Durable,

Simple steps, effective actions: Understanding technology needs assess-ment A UNDP/GEF Handbook on methodologies for technology needs assessments. UNDP-GEF 1st Draft

LEAP

Evaluation finale du Projet RAB 94/G31, PNUD/GEF

Stratégie Nationale de mise en oeuvre des projets MDP

Simple Steps, Effective Actions. A UNDP/GEF Handbook on Methodolo-gies for Technology Needs Assessments. Final draft

SECTEUR DES DECHETS SOLIDES: Situation actuelle & perspectives de développement

Vulnérabilité des pays du Maghreb face aux changements climatiques

La désertification au Maroc – Quelle stratégie de lutte, 2nd FIG Regional Conference Marrakech, Morocco

Inventaire des Trois Conventions et Synergies entre elles, État de mise en œuvre de la CCNUCC au Maroc - A. Bennani

MATUHE, Département de l'Environnement

IPCC

MATUHE, Département de l'EnvironnementMATUHE

Ministère de l'Agriculture

UNEP

IPCC

IPCC

MATUHE

MATUHE

MATUHE

MATUHE

MATUHE, Département de l'EnvironnementMinistère de l'Agriculture, du Développement Rural et des Eaux & Forêts.Projet RAB 94/G31, MATUHEDépartement de l’EnvironnementUNDP

SEI

Projet RAB 94/G31, PNUD/GEFMATEE

UNDP

MATEE

A.Agoumi,

Mohamed Ghanam

Projet ANCRE / PNUD - MOR /03/G31/00013695

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N° Intitulé du document Organisme/ Auteur

Organisme/ Auteur

Inventaire des Trois Conventions et Synergies entre elles, Évaluation des besoins en renforcement des capacités dans les domaines couverts par les trois Conventions de Rio : cas de la CCNUCC - A. Bennani

Auto évaluation Nationale des Capacités à Renforcer en matière d’Environnement, Eléments de la Stratégie Nationale de Renforcement des Capacités en matière d’Environnement - Coordinateur national

Imprégnation des assises de chaussées en graves non traités à l’émulsion de bitume

Développement du secteur de recyclage des déchets solides au Maroc

Rapport National 2004 sur les ressources en eau au Maroc

Diagnostic des pratiques d’irrigation gravitaire et possibilités d’amélioration dans le Gharb au Maroc

Rapport sur l’état d’avancement de l’élaboration, par le Fonds pour l’environnement mondial, d’indicateurs de performance en matière de renforcement des capacités

Identification des domaines prioritaires en renforcement des capacités

Etat des lieux en besoins de renforcement des capacités dans le cadre de la CCNUCC, Rapport final

Etude sur le cadre organisationnel, institutionnel et législatif pour la promotion des Énergies Renouvelables

Inventaire National des GES - Mission II

Efficacité Énergétique et Énergie Renouvelable - Maroc – Résumé de l’étude nationale

Plan d’action 2008-2012 du Domaine du Génie Rural.

Reconversion vers des systèmes d'irrigation localisée au Maroc : quels enseignements pour l'agriculture familiale ? Hommes, terre et eaux (137) : 7-20.

Bulletin Mensuel de Liaison et d'Information du PNTTA Transfert de technologie en agriculture M MADER/DERD N°151

Besoins et opportunités en matière de renforcement des capacités vus sous l’angle des agences de gestion environnementale dans le contexte du changement climatique, Programme de bourses de recherche sur le changement climatique en Afrique

Plan Maroc Vert : Premières perspectives sur la stratégie agricole.

Premières perspectives sur la stratégie agricole – Plan Maroc Vert

Etude micro finance et énergie: Comment concilier efficacité énergétique et micro finance au Maroc ?

Etude de faisabilité sur le développement d’un mécanisme d’observation régionale sur l’eau en Méditerranée : Etude du cas du Maroc

Présentation de l’encadrement réglementaire, stratégique et incitatif

Projet ANCRE / PNUD - MOR /03/G31/00013695

Projet ANCRE / PNUD - MOR /03/G31/00013695

DRCR

MEMEE

Mokhtar Bzioui

A. Taky,J.C. Mailhol, Abdelhafid Debbarh , S. Bouarfa , A. Hammani, D. Zimmer, P. Ruelle , K. BelabbesUNFCCC, FCCC/SBI/2006/22

CNEDD, Secrétariat exécutif, FEM, République du NigerCNEDD, FEM PNUD, République du Niger

GTZ

ADS Maroc

CDER / Plan Bleu

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.Bekkar Y., Kuper M., Hammani A., Dionnet M., Eliamani A

PNTTA

Atelier pour l’évaluation des besoins et des opportu-nités – White Sands Hotel and Resort, Dar es Salaam, Tanzanie.Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.Ministère de l’Agriculture

EFFM

Créative technologies

CDER

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N° Intitulé du document Organisme/ Auteur

Organisme/ Auteur

Présentation du Plan d’action régional pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables

Présentation du plan d’actions des énergies renouvelables au Maroc

Présentation du Plan d’efficacité énergétique dans le bâtiment au Maroc

Présentation en matière d’Energie Renouvelable et d’Efficacité Energéti-que – Cadre global

Fascicule Energies Renouvelables – 1ères assises nationale sur l’Energie

Fascicule Secteur Electrique – 1ères assises nationales sur l’Energie

Le Plan National d’actions prioritaires – Un programme ambitieux et réaliste pour la maîtrise de notre avenir énergétique

Principales réalisations du secteur de l’énergie – 2008

Conférence Nationale Les changements climatiques au Maroc : défis et opportunité

Vers un système d’alerte précoce à la sécheresse au Maghreb

Textes juridiques de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

Textes juridiques du Protocole de Kyoto à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

Environnements littoraux et aménagement durable : Apport de l’information spatiale

CDER

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CDER

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MEMEE

MEMEE

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Hydraumet

Collection Synthèse

Secrétariat de la CCNUCC.

Secrétariat de la CCNUCC.

Majid Mansour

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