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Patrimoine Les couvreurs parisiens à l’Unesco ?

Réalisation Du zinc en surélévation à Rennes

Patrimoine Les couvreurs parisiens à l’Unesco ?

Réalisation Du zinc en surélévation à Rennes N

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L ’ A R T I S A N C O U V R E U R

toitureMAGAZINE

3N°16 - JANVIER - FÉVRIER - MARS 2019

édito

édito

objectif recrutement !

Début mars se sont tenues les traditionnelles Journées portes ouvertes des Com-pagnons du Devoir et du

Tour de France, qui avaient pour objec-tif d’attirer les jeunes à grands coups de « Formez-vous autrement ». Afin de vivre avec son temps, six youtubeurs ont été mobilisés pour mettre en lumière six mé-tiers, dont celui de couvreur. En parallèle, l’Agence pour la forma-tion des adultes (Afpa) d’Auray, dans le Morbihan, ouvrira fin mars un disposi-tif d’alternance pour devenir couvreur- zingueur. Dans un double dessein : atti-rer des personnes déjà salariées d’une part, et viser les réorientations profes-sionnelles d’autre part.Ces deux exemples illustrent un pro-blème latent : le cruel manque de cou-vreurs qualifiés sur nos toits. La pro-fession ne cache pas ses (énormes) difficultés à recruter, surtout les petites entreprises. Des soucis confirmés par les enquêtes annuelles BMO de Pôle Emploi : en 2018, sur près de 6 000 intentions d’embauche, environ 80 % ont été mar-quées par des difficultés à recruter, fai-sant du métier de couvreur la troisième profession la plus atteinte de France ! Un constat qui ne fait que s’aggraver au fil

des ans, alors même que les projets de recrutement sont, mécaniquement, en hausse. Et les chiffres de la formation des cou-vreurs ne sont guère plus engageants. Selon l’Observatoire des métiers du BTP, les effectifs sont en constante diminu-tion : toutes formations confondues (continue, initiale et contrats profession-nels), le nombre de stagiaires est passé de 6 663 en 2012 à 5 674 en 2017… avec un impact évident sur le nombre global de salariés : près de 40 000 cou-vreurs étaient recensés en France en 2008, contre un peu plus de 36 500 en 2017. Pourtant, le nombre d’entreprises augmente, lui !Dès lors, quelles solutions ? Privilé-gier l’information auprès des jeunes, notamment via les outils numériques comme les Compagnons ? Ou insis-ter sur les reconversions et les réo-rientations, notamment des chô-meurs, comme l’Afpa ? Peut-être un mélange des deux. Toujours est-il que la situation est suffisamment inquiétante pour que la profession se penche active-ment dessus… sous peine de devoir re-fuser du travail faute de main-d’œuvre.

Brice-Alexandre Roboam

Couvreurs

4 N°16 - JANVIER - FÉVRIER - MARS 2019

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6 RÉALISATIONS Pleine lumière sur le lycée du Nivolet

Zinc-roi pour surélévation à Rennes

10 ACTUALITÉ Vie des entreprises, prévention, patrimoine, concours…

16 PROFESSION Des chantiers garantis avec 360travaux

20 PATRIMOINE Une toiture renaît de ses cendres

Les couvreurs parisiens bientôt à l’Unesco ?

28 CONCOURS Terreal a décerné ses trophées Terroirs

34 PRODUITS ET MATÉRIAUX

sommaire

est édité par SPC ÉditionsSARL au capital de 8 000 euros - RCS Paris B 432 274 181 - 41, rue du Télégraphe, 75020 ParisTél. : 01 40 33 33 30 - Fax : 01 53 01 28 77Directeur de la publication, éditorialiste, rédacteur en chef Yves Samama - Rédacteur en chef adjoint Brice-Alexandre Roboam, [email protected] - Rédaction Adèle Cazier, Alice Heras, Louis Siegfried - Journaliste réviseur, secrétariat de rédaction Jean-François Laroche - Rédacteur graphiste Benjamin Goeman - Responsable publicité Olivier de Rolland, [email protected] - Annonces classées et publicité Gloria Iaconelli - Administration - Abonnements C. Lechat - Impression : Imprimerie du Canal, 12, rue des Immeubles-Industriels, 75011 Paris - Commission paritaire : 0423 T 92679 ISSN : 2427-9943© 2019 SPC éditions. Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit ni transmis d’aucune manière que ce soit, y compris mécanique et électronique, on-line, sans autorisation écrite de SPC éditions.

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Publireportage Attila, page 18

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Pleine lumière sur le lycée du NivoletRendre sa place à la lumière naturelle, tel était le maître-mot du

projet de réhabilitation du lycée du Nivolet. Situé à La Ravoire, an-

cien village agricole devenu troisième commune du Grand Cham-

béry (73) en nombre d’habitants, cet établissement d’enseigne-

ment professionnel accueille près de 600 élèves dans ses locaux

de 25 000 m2 datant des années 60. Pour lui donner un coup de

jeune, l’agence d’architecture Palloix et Rosset a d’emblée souhaité

réintroduire la lumière naturelle dans le bâtiment afin de valori-

ser les espaces de vie et de permettre d’importantes économies

d’énergie, tout en se préoccupant de renforcer l’isolation acous-

tique. Chargée de la rénovation, l’entreprise Tissot Étanchéité,

basée à Barby, à quelques kilomètres du chantier, a procédé à la

dépose des anciens lanterneaux en polyester.

Ce sont les produits de la marque Bluetek qui ont été choisis

comme nouvelle solution, aussi bien pour l’éclairage naturel que

pour le désenfumage et l’aération naturelle. Différents types de

lanterneaux ont été utilisés, ayant tous pour particularité d’être

équipés de la technique Pearl Inside, un remplissage de microbilles

de verre qui permet une meilleure diffusion de la lumière naturelle

et améliore la performance acoustique. 104 lanterneaux Bluesteel

RPT (79 pour l’éclairement zénithal fixe, 25 pour le désenfumage

et l’aération) de 820 x 2 900 mm en polycarbonate alvéolaire, d’une

épaisseur de 20 mm avec sept parois, ornent donc la nouvelle toi-

ture du lycée. Ils sont tous à rupture de pont thermique, et cha-

cun est équipé d’un voile-dôme également fourni par Bluetek, qui

agit comme brise-soleil sur le principe du toit saharien : il supprime

ainsi l’ensoleillement direct en été tout en laissant entrer la chaleur

en hiver. Pour l’éclairement zénithal fixe, 18 Bluevoûte Therm de

2 600 x 32 000 mm ont également été posés.

Louis Siegfried

Fiche technique

Solution de toiture : lanterneaux Bluesteel RPT (Bluetek).

Entreprise de pose : Tissot Étanchéité, Barby (73).


Les lanterneaux sont équipés de la technologie Pearl Inside, qui autorise une meilleure diffusion de la lumière naturelle tout en améliorant la performance acoustique.

Les lanterneaux sont équipés de la technologie Pearl Inside, qui autorise une meilleure diffusion de la lumière naturelle tout en améliorant la performance acoustique.

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Tous les lanterneaux disposent de costières à hauteur variable, avec grilles de protection.

Tous les lanterneaux disposent de costières à hauteur variable, avec grilles de protection.


150 m2 de zinc ont été mis en œuvre, en façade et en toiture.

La nouvelle couverture, en deux parties sur un même axe.La nouvelle couverture, en deux parties sur un même axe. Le zinc a été entièrement posé à joint debout.Le zinc a été entièrement posé à joint debout.

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Zinc-roi pour une surélévation à Rennes

Autorisant un gain de place aisé à moindre coût, les extensions et suréléva-

tions sont un système constructif de plus en plus prisé dans les villes : le spectre

d’une surpopulation urbaine venant s’ajouter au manque de disponibilités

immobilières, la solution consisterait à « élever » les habitations… C’est aussi

le choix qu’ont fait les propriétaires rennais – pourtant bien étrangers à ces

considérations – d’une maison dans le centre-ville de la préfecture bretonne.

Désireux de gagner de l’espace et de créer des chambres supplémentaires,

ils ont accepté la proposition de l’agence d’architecture locale In[Side]Out

d’une surélévation entièrement habillée de zinc en façade et en toiture. Au

total, ce sont 150 m2 de zinc VMZ joint debout en aspect de surface Azengar

et fourni par VMZinc qui ont été nécessaires pour toute l’enveloppe. L’édifice

de base, construit en 1930, a déjà connu des agrandissements, notamment

deux chantiers importants en 1970 et en 2000. La surélévation tire com-

plètement parti de ce volume en T : elle permet de conserver à l’identique

l’emprise au sol, tout en profitant des limites maximales de constructibilité.

Si la nouvelle toiture a conservé une pente similaire à celle de la précédente

(45 degrés), son aspect a changé. Alors que l’ancienne épousait la forme en

T de la structure avec une couverture d’un seul tenant, la nouvelle se divise

en deux parties dans le même axe. La hauteur du faîtage s’élève désormais

à 10 m, et les fenêtres de toit créées pour l’occasion sont alignées sur celles

du rez-de-chaussée. Six mois de travaux en site occupé ont été nécessaires à

l’entreprise Payou et Fils, basée à Saint-Méen-le-Grand (35), pour une pose

du zinc exclusivement à joint debout, assurant la jonction entre la façade et

la toiture via un calepinage en prolongement direct.


Le zinc a été entièrement posé à joint debout.Le zinc a été entièrement posé à joint debout.

Fiche technique

Solution de toiture : Zinc VMZ joint debout Azengar (VMZinc).

Entreprise de pose : Payou et Fils (Saint-Méen-le-Grand, Ille-et-Vilaine).

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Concours

Les cordistes visent les sommetsLes 23 et 24 mai prochains, les cordistes professionnels s’affronteront à l’occasion de leur VIIe championnat de France annuel, organisé à la Cité des arts de la rue à Marseille (13). Différentes épreuves attendent les concurrents, sur corde et en hauteur, afin de tester leurs compétences : travail de précision, déplacement sur corde, rapidité d’exécution, maîtrise de l’outillage, sécurité, intervention de secours… La première journée sera réservée aux qualifications, et les 32 « ouvriers du vide » restants disputeront le Master le lendemain.

Patrimoine

Fréquentation des monuments en hausseComme chaque début d’année, le Centre des monuments nationaux (CMN) a présenté le bilan de fréquentation de l’exercice passé. Résultat : en 2018, les 100 monuments du réseau ont dépassé pour la première fois la barre symbolique des 10 millions de visiteurs (10,2 millions). Le record précédent datait de 2014 (9,5 millions de visites). Surtout, et ce malgré la fermeture de nombreux sites parisiens durant les différentes manifestations de décembre, la fréquentation poursuit sa progression : + 8 % par rapport à 2017, qui avait déjà surpassé 2016 de 10 %. L’Arc de triomphe de l’Étoile demeure le monument le plus fréquenté avec quasiment 1,7 million de visiteurs, soit 6 % d’augmentation (en dépit de deux semaines de fermeture en décembre suite aux dégradations des Gilets jaunes) ; l’abbaye du Mont-Saint-Michel est deuxième avec 1,4 million de visiteurs, soit 12 % d’augmentation. À noter : le château d’Azay-le-Rideau (37), qui a fait l’objet d’une vaste campagne de restauration en 2017 (voir Toiture Magazine n° 9), a accueilli 307 000 personnes, soit presque 10 % de plus qu’en 2017. Vu

edic

i.orgUn métier en pleine expansion :

moins coûteux qu’un échafaudage, le cordiste est de plus en plus présent sur les grands chantiers.

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Les visiteurs ont été nombreux à admirer la toiture restaurée du château d’Azay-le-Rideau.Les visiteurs ont été nombreux à admirer la toiture restaurée du château d’Azay-le-Rideau.

Fixation

Würth étend sa proximitéLe fabricant allemand de produits de fixation et de quincaillerie Würth étend son réseau de distribution avec un nouveau Proxi Shop à Nanterre (92). C’est le 134e magasin inauguré en France par le groupe depuis le tout premier à Haguenau (67), en 2006. Ce point de vente en libre-service propose les 4 500 références les plus courantes du catalogue en consommables, outillage, produits chimiques, machines portatives, équipements d’atelier ou de chantier.

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Les points de vente de Würth proposent les 4 500 références les plus courantes du catalogue.


Certification

Avis technique pour SageGlassLe vitrage dynamique SageGlass, commercialisé depuis 2012 par Saint-Gobain, vient de se voir délivrer un Avis technique favorable par le CSTB. Le groupe spécialisé « vitrages » de la commission chargée de formuler les avis techniques a validé le Document technique d’application (DTA) en fin d’année dernière. Ce vitrage électrochrome a la capacité de se teinter ou de s’éclaircir pour gérer la quantité de chaleur et de lumière naturelle entrant dans la pièce.

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SageGlass avait déjà obtenu trois Atex, dans le cadre de trois chantiers différents.

Numérique

Eternit complète sa bibliothèque BimLe fabricant d’ardoises composites Eternit complète sa bibliothèque Bim avec les gammes Vertigo Tecta et Artoit. Disponibles aux formats Revit et/ou IFC, ces nouveaux objets facilitent le travail des architectes lors de la conception des projets. Outre leur représentation en 3D sur maquette numérique, les objets Bim sont enrichis d’informations techniques, de fichiers PDF sur les produits, voire de vidéos ou de liens Internet pour encore plus d’informations. À télécharger sur www.bimobject.com.

Ardoises de façade Artoit, intégrées en objets Bim sur le logiciel Revit.


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Négoce

Limours Matériaux racheté par ChavignyLe groupe Chavigny s’est offert Limours Matériaux, un négoce indépendant basé à Pecqueuse (91). Déjà très présent en Centre-Val-de-Loire avec 75 sites dans sept départements, le groupe familial créé en 1896 entend, par cette opportunité de croissance externe, toucher le Bassin parisien et profiter du dynamisme économique engendré par les chantiers du Grand Paris.

Limours Matériaux, spécialisé en gros œuvre et couverture, emploie actuellement neuf salariés sur un site d’environ 2 000 m2. Li

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Media

Fischer revisite son siteLe fabricant allemand de solutions de fixation Fischer démarre l’année 2019 avec un nouveau site Internet et un catalogue général en ligne destiné aux professionnels. Revisité, le site propose une navigation adaptée à l’utilisateur selon son domaine d’activité : artisan, revendeur, bureau d’études ou ingénieur, industrie ou bricoleur. Surtout, le nouvel espace Product Online Catalogue (Poc) fournit à l’utilisateur la liste exhaustive des solutions de la marque, avec une fiche produit associée qui comprend notamment le type d’utilisation et les matériaux auxquels il est destiné, les autorisations et agréments nécessaires, les références et dimensions disponibles, des instructions de montage… Le catalogue de 400 pages est téléchargeable au format PDF.

Web

2vi

Exemple de maquette numérique 3D, réalisée pour la société Toitsur. Exemple de maquette numérique 3D, réalisée pour la société Toitsur.

Digitalisation

Le drone nouveau mètre chez TerrealTerreal a clairement pris le virage du futur. Après s’être lancé dans les solutions photovoltaïques, le fabricant de tuiles en terre cuite a signé un accord de collaboration exclusif avec la société Web2vi pour proposer à ses clients une solution de métrage par drone relié à un logiciel de gestion. À partir des séquences prises en vol par l’appareil, l’interface génère une maquette numérique 3D sur laquelle s’effectue la prise de cotes. Le métré est ensuite transformé en devis par le logiciel, et les référentiels de pose permettent au couvreur d’étudier avec précision ses temps de chantier, quantitatifs et prix d’achat de matériaux. Terreal jouera le rôle de prescripteur entre ses clients et Web2vi.

Patrimoine

Le centre-ville de Saint-Dié classéEngagée en 2014, la démarche de la ville de Saint-Dié-des-Vosges a enfin abouti : son centre-ville a été classé Site patrimonial remarquable (SPR), à l’unanimité, par la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA).

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Le centre-ville déodatien est désormais reconnu et valorisé.


actualité

Outillage

MOB-Mondelin n’a d’yeux que pour LeborgneAprès avoir absorbé la société Roger Mondelin en 2015, le groupe familial MOB Outillage va racheter toute l’activité de Leborgne. L’actuel propriétaire, le groupe Fiskars, souhaite recentrer sa stratégie sur les biens de consommation liés à l’art de vivre : les outils professionnels n’entrent donc plus dans ce cadre. C’est via sa holding, la Financière Moulin, que le groupe MOB-Mondelin a fait une offre d’achat pour la totalité des actifs de Leborgne (production, vente et distribution). La cession devrait être effective dans le courant du deuxième trimestre 2019, avec la création d’une nouvelle entité : Leborgne SAS.

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Fabricant d’outils depuis cent quatre-vingt-dix ans, Leborgne va quitter le giron de Fiskars.

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Sécurité

L’OPPBTP cible les toitures-terrasses…

L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a lancé voici quelques années une série de vidéos de prévention en ligne, « D-Clic Prévention », sur son site Internet. Un nouveau module, exclusivement consacré à la sécurisation d’un chantier en toiture-terrasse, vient d’y être ajouté. En une quinzaine de minutes, la vidéo aborde différents points cruciaux en alternant séquences explicatives et quizz interactif. Sont notamment abordés la préparation et l’établissement du devis en intégrant les aspects de sécurité, la préparation du chantier et le choix des bons matériaux de protection, sa mise en place et l’approvisionnement en moyens de protection collective provisoire, l’installation de ces moyens de protection, ou encore leur maintenance, leur contrôle et leur dépose.

… et les étudiants du bâtimentL’OPPBTP a signé une convention de partenariat avec l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie de Paris (ESTP). L’organisme mettra à la disposition des étudiants de première et deuxième années un module « Prévention des risques » d’une durée de deux heures, disponible en formation e-learning et composé de quatre parties (Repérer, Intervenir, Communiquer, Anticiper). Un soutien sera également apporté aux intervenants extérieurs via des modules déjà développés pour l’offre de formation initiale de l’OPPBTP, qui assurera par ailleurs un suivi de ses actions à l’aide d’indicateurs (notes d’évaluation, taux de participation…).

Végétalisation

Toitures végétalisées : actualisation des règles professionnellesDix ans après leur version initiale, les nouvelles règles professionnelles concernant la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées ont été adoptées en 2018 par la Commission prévention produits (C2P) et l’Agence qualité construction (AQC). Cette actualisation a été cosignée par les différentes organisations professionnelles du secteur : l’Association française des toitures et façades végétales (Adivet), la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE), et l’Enveloppe métallique du bâtiment (ex-SNPPA). Si les techniques ne sont pas révolutionnées, les nouveaux textes insistent particulièrement sur la problématique des charges, sur le respect des caractéristiques du système de végétalisation et sur l’entretien des complexes d’étanchéité. La nouveauté vient des nombreuses annexes qui permettent d’accompagner au mieux l’utilisateur : fiches d’aide à la conception, guide d’arrosage, fiche d’aide à la décision pour la gestion des eaux pluviales, listes des plantes couramment utilisées ou interdites… Ces règles sont téléchargeables gratuitement sur les sites Internet des organisations professionnelles précitées.


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Numérique

La terre cuite passe au BimPar l’intermédiaire de la Fédération française des tuiles et briques (FFTB), la filière terre cuite a franchi le pas de la numérisation en mettant à la disposition des maîtres d’œuvre six objets Bim génériques. Dont deux sont destinées à la toiture : la couverture de tuiles en terre cuite sur comble perdu, et la couverture de tuiles en terre cuite sur comble aménagé. Ces objets, neutres et sans caractéristiques de fabricant, sont destinés à l’amont des projets et ont vocation à être remplacés ou mis à jour par les données de la marque choisie au final. Ils sont téléchargeables sur www.bimandco.com.

Déménagement

Kingspan Light + Air change d’airLa division de Kingspan spécialisée dans la fabrication et la mise en œuvre de solutions d’éclairement naturel pour les bâtiments tertiaires et industriels (entre autres), Light + Air, vient de déménager son siège social France. Installée à Chaponnay (69) jusqu’à fin 2018, la filiale française a profité de la nouvelle année pour effectuer un saut d’une dizaine de kilomètres vers le nord et s’implanter à Saint-Priest, toujours en banlieue lyonnaise. Le nouveau site de 30 000 m2 permet de regrouper sur un unique pôle la production, les services administratifs, commerciaux et export du groupe. La capacité de stockage a été doublée et le bâtiment fait office de showroom, nombre de solutions de la marque y étant installées.

Patrimoine

Le Loto passe à la caisseLes fonds récoltés par le Loto du patrimoine et les jeux à gratter sont en passe d’être distribués. 40 millions d’euros (incluant le crédit ministériel exceptionnel, voir Toiture Magazine n° 15) vont être répartis : 19,6 millions issus des gains directs de cette « mission patrimoine » initiée par Stéphane Bern sont dédiés aux travaux d’urgence sur les 269 monuments sélectionnés, dont 5,2 millions déjà versés aux 18 sites emblématiques des régions mis en avant sur les jeux à gratter. Les fonds supplémentaires seront dégelés au fur et à mesure des tranches de travaux engagées. Si une première mission parlementaire d’évaluation a rendu un avis globalement positif sur cette opération, certaines critiques ont néanmoins émergé : de nombreux élus sont déçus de la somme qui leur est finalement allouée pour la restauration de leur édifice. Il est vrai que les 251 autres projets doivent se partager le reste des fonds… Pas de quoi assombrir l’enthousiasme de Stéphane Bern, qui a officiellement lancé la reconduction du Loto et des jeux à gratter pour 2019. Il a d’ores et déjà annoncé souhaiter une meilleure communication au niveau local, et espérer une plus forte mobilisation des grandes entreprises pour le mécénat.

Rachat

Loxam se renforce outre-MancheLe géant européen de la location de matériel Loxam renforce sa présence au Royaume-Uni en finalisant l’acquisition de UK Platforms (UKP) via sa filiale britannique Nationwide Platforms. Cette opération de croissance externe s’inscrit dans la stratégie de Loxam consistant à développer son offre de matériel de levage et à renforcer son positionnement outre-Manche. Racheté au groupe HSS Hire, UK Platforms emploie 120 personnes pour un parc de matériel d’élévation d’environ 3 000 unités.

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Le nouveau siège de Kingspan a nécessité un investissement d’environ 20 millions d’euros.


actualité

… et Avis technique pour FoamglasLa marque d’isolation et d’étanchéité du groupe américain Owens Corning, Foamglas, a obtenu un nouvel Avis technique pour la mise en œuvre de ses plaques en verre cellulaire Foamglas T3+. Composé de cellules de verre entièrement fermées, ce matériau est résistant à la compression et au tassement ; il revendique une conductivité thermique de 0,036 W/m.K tout en étant incombustible et étanche à la vapeur d’eau, à l’eau et à l’air sans dégradation de performance. Mis en œuvre par collage, il est utilisable pour les toitures-terrasses inaccessibles, accessibles, techniques ou végétalisées sur éléments porteurs en béton, bac acier ou bois.

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glas

Foamglas propose une garantie Toiture 25 de quinze ans

supplémentaires sur l’étanchéité de la toiture et de vingt-cinq ans

sur sa performance thermique.

Habitat

Promotelec a deux nouveaux adhérents…La Fédération française des métiers de l’incendie (FFMI) et la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) ont rejoint Promotelec en tant qu’administrateurs. Créée en 1962, Promotelec est une association d’intérêt général qui réunit des acteurs de l’électricité, du bâtiment et des associations de consommateurs autour de l’habitat et du bâtiment du futur. Sont notamment mises en valeur les performances énergétiques du bâti ou la valorisation des matériaux durables et renouvelables.

… et un nouveau présidentLes membres de l’association Promotelec ont élu leur nouveau président. Thierry Le Boucher, ancien élève de HEC, a effectué la presque intégralité de sa carrière au sein d’EDF ; après avoir enchaîné les postes à responsabilité commerciale ou managériale, il est nommé PDG de Demasz, filiale du groupe en Hongrie. Il prend la tête de la stratégie de la direction commerce en 2013 avant de devenir directeur délégué de la R&D jusqu’en février 2018. Depuis, il est le nouveau directeur des opérations et de la performance de la direction commerce. Il succède à Patrick Bayle, qui était en poste depuis 2011.

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Thierry Le Boucher.

Certification

Avis techniques étendus pour Firestone…Le spécialiste en membranes d’étanchéité Firestone a renouvelé ses deux Avis techniques concernant sa solution Rubbergard EPDM, dédiée aux toitures-terrasses commerciales et industrielles. Ces nouvelles évaluations, valides pour les sept années à venir, certifient désormais la pose en adhérence totale et en indépendance sous lestage, la pose sur toiture-terrasse en pente nulle sur élément porteur béton, et la pose sur toiture accessible avec protection par dalles sur plots sur élément porteur béton.

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Les Documents techniques d’application (DTA) sont validés par le CSTB et le CCFAT.


ne marketplace qui, outre la mise en

relation clients-entreprises, garantit aux

premiers que leurs travaux contractuali-

sés sur le site seront achevés ? C’est ce que propo-

sera très prochainement la Capeb avec 360travaux,

sa nouvelle plate-forme actuellement en cours

de construction. « Face à la digitalisation de nos

métiers, nous nous sommes demandé, à partir de

2016, comment nous pouvions accompagner nos

membres. Nous avons constaté qu’il existait plus

de 150 plates-formes de mise en relation clients-

entreprises et nous en avons fait une étude détail-

lée. Or aucune d’entre elles ne garantit l’achève-

ment des travaux ni offre de garanties aux entre-

prises », explique Patrick Liébus, le président de

l’organisme. La Capeb, qui en tant que syndicat ne

peut générer de bénéfices économiques, a donc

créé une société chargée de la conception d’une

LA CAPEB VA LANCER SA PLATE-FORME 360TRAVAUX, « CONÇUE PAR ET POUR LES ARTI-

SANS DU BÂTIMENT ». ACCESSIBLE AUX PARTICULIERS À PARTIR DU MOIS D’AVRIL, ELLE

GARANTIRA NOTAMMENT L’ACHÈVEMENT DES TRAVAUX ENGAGÉS.

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Des chantiers garantis avec 360travaux

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360travaux : une formule gagnante pour l’artisan comme pour son client.


plate-forme fiable, immé-

diatement soutenue par

des partenaires financiers

qui ont cru au projet : l’Or-

cab (coopératives d’achat

des artisans du bâtiment),

l’organisme de crédit

Siagi, Économie d’éner-

gie, Coop 3.0 et Covéa

ont en effet estimé que

« la qualité fera la diffé-

rence », comme le note

Joël Schoenher, admi-

nistrateur artisan de

l’Orcab.

2 500 artisans déjà inscritsAlors que 360travaux n’est pas encore en ligne,

le nombre d’artisans inscrits s’élève déjà à 2 500.

« Nous espérons doubler, voire tripler le nombre

d’inscrits d’ici à la fin de l’année », note Sabine Basili,

vice-présidente de la commission économique de

la Capeb. C’est dès l’inscription, simple et gratuite,

que l’artisan doit se soumettre aux exigences de la

plate-forme : une commission évalue le sérieux des

candidats, qui doivent être parrainés et signer une

charte d’engagement. « Nous lançons un produit

permettant de réhabiliter la relation entre l’entre-

prise et le particulier. Si jamais il y a un problème sur

le chantier, la Capeb se chargera de trouver un arti-

san de remplacement », poursuit Sabine Basili. L’ob-

jectif de la plate-forme étant de contribuer à déve-

lopper le chiffre d’affaires des artisans, qui doivent

y mettre du leur : c’est à eux d’envoyer un devis

au client et d’effectuer la réception des travaux,

puis de facturer directement. La plate-forme, elle, se

charge de relancer les clients et de l’encaissement.

Échanges de matériel en ligneUne fois la charte signée, l’artisan est amené à

répondre à plusieurs

questions afin de

paramétrer son pro-

fil. Il devra présenter

le logo de son entre-

prise, une photo de

chantier, une autre de

lui-même, deux réfé-

rences client, l’attesta-

tion d’assurance (sauf

s’il est reconnu Qualibat)

et le détail de ses spéci-

ficités métier. La plate-

forme propose de son

côté plusieurs services

comme la prise de ren-

dez-vous par SMS, le suivi

des factures afin d’alléger

les tâches administratives,

la médiation à l’amiable

en cas de difficultés, un agenda électronique,

et enfin des conseils financiers et commer-

ciaux. Sans oublier la grande trouvaille de

360travaux, le service 360matos, qui permettra des

échanges de matériels entre artisans. Souhaitons

donc que la plate-forme devienne vraiment ce ser-

vice de confiance qu’elle ambitionne d’être.

Alice Heras

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Publireportage


LE CHANTIER DE RECONSTRUCTION DE L’HÔTEL DE VILLE DE LA ROCHELLE, RAVAGÉ

PAR UN INCENDIE EN 2013, ARRIVE À SON TERME. DÉBÂCHÉE EN JUIN 2018, LA TOITURE

D’ARDOISES A DÛ ÊTRE ENTIÈREMENT REFAITE. REPORTAGE.

Une toiture renaît de ses cendres

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Ce versant de la partie Renaissance a été remis à neuf par Le Bras Frères.

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Tel le phénix, l’hôtel de ville de la préfec-

ture de Charente-Maritime renaît de ses

cendres. Voici presque six ans, le 28 juin

2013, un spectaculaire incendie ravageait ce splen-

dide édifice classé monument historique depuis

1861. Près de vingt-quatre heures furent nécessaires

pour en venir à bout avant de constater les dégâts

irrémédiables causés par les effets combinés du feu

et de l’eau. La partie protégée au titre des monu-

ments historiques (salle des fêtes, façade Renais-

sance, charpente et couverture) est fortement tou-

chée : la charpente est consumée, la toiture n’existe

plus, les façades sont déstabilisées… et on ne parle

même pas de l’intérieur. Un véritable désastre pour

ce symbole de l’indépendance de La Rochelle, qui

reste actuellement le plus ancien hôtel de ville fran-

çais en fonction – depuis 1298 ! Fruit de la succes-

sion des époques, le bâtiment se compose d’un mur

d’enceinte gothique flamboyant datant du Moyen

Âge, d’un pavillon édifié au XVIe siècle, d’un corps

principal achevé en 1606 (partie Renaissance), du

bâtiment des Échevins où s’est déclaré l’incendie, et

d’un autre pavillon datant du XIXe siècle, construit à

l’occasion d’une grande rénovation de l’édifice ini-

tiée par l’architecte Juste Lisch.

Reconstruction d’après photosUne fois le traumatisme et les formalités adminis-

tratives passés, le travail de nettoyage a pu débuter.

Le chantier de reconstruction et de restauration a

démarré en 2016. La façade de la grande galerie

Renaissance, en cours de rénovation lors de l’incen-

die, ne s’était pas effondrée – probablement grâce

à la présence de l’échafaudage. Des tirants et un

plancher connecté sont venus la consolider. Dans

l’attente des charpentes et des travaux de couver-

ture, un vaste parapluie de 1 000 m2 a été installé

afin de mettre l’édifice hors d’eau. Le feu ayant

lourdement endommagé le pavillon des Échevins

et la partie Renaissance, deux nouvelles charpentes

ont été mises en œuvre : la première, traditionnelle,

en chêne sur le pavillon, et une en sapin lamellé-

collé au-dessus de la salle des fêtes. L’occasion pour

l’architecte de prendre une liberté : les combles,

non aménagés dans l’édifice précédent, accueil-Les combles vont être aménagés pour accueillir des séances du conseil municipal.

Lucarnes, ardoises, ornements… tout a été refait à l’identique.

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leront désormais une nouvelle salle des conseils

municipaux, sans que cela altère l’aspect extérieur.

« Tous les volumes extérieurs ont été refaits à l’iden-

tique », atteste d’ailleurs François Rousselle, chef

de chantier chez Le Bras Frères, entreprise basée à

Jarny (Meurthe-et-Moselle) et spécialisée en cou-

verture de monuments historiques. L’architecte en

chef des monuments historiques Philippe Villeneuve

s’est fondé sur de nombreuses photos détaillées de

l’ancien édifice pour en produire l’exacte réplique, à

quelques détails près.

Un chantier en plusieurs étapesLe chantier de couverture a débuté en septembre

2017, et s’est déroulé en plusieurs phases. La pre-

mière, jusqu’à la fin de l’année 2017, a concerné

les parties XVe et XIXe siècles de l’édifice. La deu-

xième, pour la partie Renaissance, a duré jusqu’à fin

juin 2018 et a dû respecter un délai symbolique : la

municipalité a demandé que le parapluie soit enlevé

– et donc la nouvelle couverture d’ardoises révélée

aux administrés – le 28 juin, soit cinq ans jour pour

jour après l’incendie. « Cela ne veut pas dire que le

chantier était terminé pour autant, nuance François

Rousselle, mais que l’édifice était au moins étanche

à l’eau. » Pour tenir cette limite « anniversaire », Le

Bras Frères a envoyé une équipe supplémentaire.

Pendant les travaux, 15 couvreurs en moyenne

œuvraient sur les toits, appartenant à deux entre-

prises distinctes : Le Bras Frères donc, et la société

Alain Le Ny, basée à Dardilly en banlieue lyonnaise

(Rhône). Les deux entités ont travaillé de concert et

se sont partagé le chantier, notamment les tâches

les plus délicates : « De notre côté, nous avions

cinq lucarnes à traiter, détaille le chef de chantier

de Le Bras Frères, tandis que côté Le Ny il y avait

deux frontons couverts en plomb et un avant-corps

avec noues à fendis… un découpage équitable en

somme ! » Des lucarnes qui ont toutes été déposées

en début de chantier et refaites à neuf.

Le souci de l’exactitudeAu total, environ 34 000 ardoises Renaissance

SIN 150 de dimensions 30 x 20 cm pour 5 mm

d’épaisseur, fournies par le fabricant allemand

Rathscheck Schiefer, ont été posées sur les 750 m2

concernant les parties classées de l’édifice. « Le cale-

pinage a été assez basique, mais le travail autour des

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La partie Renaissance a également été traitée par la société Alain Le Ny.

Les noues des lucarnes comportent désormais un seul tranchis.©

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lucarnes sortait davantage de l’ordinaire, explique

François Rousselle. Avant l’incendie, la toiture com-

portait des noues à deux tranchis ; pour élancer les

lucarnes, les noues sont désormais à un seul tran-

chis. J’aurais même préféré des noues rondes, mais

le délai imposé nous a obligés à accélérer la mise en

œuvre. » Fixées à la pointe cuivre carrée crantée de

40 mm fournie par Connecton sur des pentes de

60 degrés, les ardoises ont été posées avec un

pureau classique non dégressif de 10,5 cm de

moyenne, avec renvers à tranchis et rives traitées

en déversée à deux fendis. Les couvreurs ont aussi

dû se pencher sur de nombreux petits ouvrages en

plomb ou en zinc pour l’évacuation des eaux plu-

viales, « nos moutons à cinq pattes, comme il y en a

sur toutes les toitures ».

Le faîtage est quant à lui composé de cinq pièces

de plomb, et a nécessité un travail particulier afin

de retrouver la hauteur exacte d’avant l’incendie.

« Les photos que nous avions n’étaient pas très pré-

cises, et nous n’avons pas réussi à trouver beaucoup

d’indices sur la pierre encore en place ou le bois non

calciné, développe le chef de chantier, nous avons

donc dû faire beaucoup d’essais avec des rondins

en comparant aux photos pour retrouver l’emplace-

ment. » Les ornements ont également été restaurés

à l’identique, puis dorés à la feuille d’or.

Des nouveautésRepartir de (presque) zéro présente quelques avan-

tages : l’édifice sera rendu conforme aux normes de

sécurité et d’accessibilité, ce qui se révèle souvent

ardu dans un bâtiment classé vieux de plusieurs

siècles. Un ascenseur sera donc installé, et un sys-

tème de ventilation-climatisation avec entrée et sor-

tie de toiture a été mis en œuvre. Bien intégré esthé-

tiquement, il reste dissimulé aux regards du public,

car posé sur un versant ne donnant pas sur la rue. En-

fin, l’une des parties non classées a été reconstruite.

Sous pare-pluie Dörken, elle sera recouverte d’envi-

ron 400 m2 de tuiles canal fournies par Edilians.

Si le chantier de couverture est en cours de fina-

lisation, la livraison définitive de l’édifice « comme

neuf » est attendue pour la fin de l’année. Et La Ro-

chelle pourra de nouveau s’émerveiller devant son

hôtel de ville, le plus « ancien » de France.


patrimoine

Le système de ventilation permet la mise aux normes de l’hôtel de ville.

400 m2 de tuiles canal recouvriront les parties non classées.©

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l faut changer les regards sur le métier

de couvreur. » Le message d’Olivier Boi-

leau Descamps est clair : secrétaire gé-

néral du Comité de soutien pour l’inscription des

toits de Paris au patrimoine mondial de l’Unesco, il

était également commissaire de l’exposition dédiée,

organisée du 6 au 23 février dans les vastes salles de

la mairie du IXe arrondissement de la capitale. Une

exposition qui a mis en avant, à grand renfort de

photos, de maquettes et d’outils, les savoir-faire des

couvreurs-zingueurs et des ornemanistes parisiens,

qui devraient être prochainement inscrits au patri-

moine culturel immatériel de l’Unesco.

Travail de longue haleine initié en 2014 par la maire

du IXe arrondissement, Delphine Bürkli, avec le sou-

tien du Conseil de Paris et de nombreux industriels

via le Syndicat des entreprises de génie climatique

et de couverture plomberie (GCCP), la candidature

a connu plusieurs rebondissements, entre cadre

normatif et décisions politiques : « Initialement, la

LA CANDIDATURE AU PATRIMOINE DE L’UNESCO DES TOITS PARISIENS ET DES SAVOIR-

FAIRE QU’ILS REPRÉSENTENT VOIT SA RÉCEPTION APPROCHER. POUR LA SOUTENIR, UNE

EXPOSITION S’EST TENUE À LA MAIRIE DU IXe ARRONDISSEMENT DE PARIS.

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Les couvreurs parisiens bientôt à l’Unesco ?

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Couvreurs et ornemanistes se sont associés pour présenter la candidature de leurs avoir-faire complémentaires.Couvreurs et ornemanistes se sont associés pour présenter la candidature de leurs avoir-faire complémentaires.


candidature des toits parisiens concernait le patri-

moine mondial de l’Unesco, résume Olivier Boileau

Descamps, mais des problèmes de critères nous ont

poussés à revoir notre copie et à nous tourner vers

le patrimoine immatériel. » Loin d’être une simple

candidature de secours, le patrimoine immatériel

implique un périmètre différent, d’où l’inclusion

– logique – des savoir-faire des couvreurs et des or-

nemanistes. La situation s’est peu à peu décantée :

en juin 2017, les « savoir-faire du couvreur-zingueur

parisien » ont été inclus dans l’inventaire national du

Patrimoine culturel immatériel par le ministère de la

Culture, et un avis favorable de ce même ministère

pour une candidature au patrimoine immatériel de

l’Unesco a été rendu en octobre 2018. De lourdes

contraintes administratives (et lexicales !) mais, au

final, l’espoir d’une reconnaissance internationale.

Contribuer à la transmission du métierComme pour toute profession manuelle et sécu-

laire, la transmission du savoir-faire est primordiale.

C’était d’ailleurs l’un des objectifs de cette exposi-

tion thématique, reconnaît son commissaire : « Re-

donner du lustre à des professions méconnues. »

Destinée au grand public, elle avait pour but de

revaloriser les métiers de couvreur et d’ornema-

niste, afin de susciter des vocations ou d’attirer les

plus jeunes. « Les métiers manuels sont aujourd’hui

dévalorisés par le système scolaire ou la pression pa-

rentale, insiste Olivier Boileau Descamps, mais il ne

faut pas croire que l’on peut choisir cette profession

par défaut, car elle est très exigeante ! L’exposition

n’a pas été montée pour la ‘‘gloriole’’ des profes-

sionnels, mais bien pour rendre hommage à leur

savoir-faire et parer au manque criant de renouveau

générationnel chez les couvreurs. » De nombreuses

classes de collège ont été invitées pour découvrir

le métier, rencontrer des professionnels et même

poser quelques ardoises dans le cadre d’ateliers.

« Au-delà des jeunes, l’exposition pouvait même

sensibiliser des personnes qui se cherchent profes-

sionnellement. » En somme, donner envie aux visi-

teurs d’exercer sur les toits de Paris.

Outre les photographies de Gilles Mermet (dont

certaines illustrent cet article), magnifiant la pro-

fession et les somptueux décors des couvertures

parisiennes, l’exposition a mis en avant l’outillage

traditionnel du couvreur : marteau et enclume d’ar-

doisier, batte en bois, cisaille pélican, fer à souder,

griffe à zinc… Des réalisations étaient également

présentées, comme quelques mitrons, un œil-de-

bœuf en zinc ou un chef-d’œuvre signé Stéphane

Colinet, lauréat du concours « Un des meilleurs

ouvriers de France » en 2019, regroupant en une

même maquette l’ensemble des techniques et des

matériaux que l’on retrouve sur les toits parisiens.

Une précédente exposition s’était tenue en juin

2017 à… Hong Kong ! Pendant trois mois, les toits

de Paris s’étaient dévoilés à travers l’art et le ciné-

ma, une manière de démontrer l’universalité de la

candidature, et notamment l’influence haussman-

nienne dans le monde (Chicago, New York, Buenos

Aires, Bucarest…).

Valoriser une spécificité parisienneParticulièrement bien décrits par Victor Hugo dans

Notre-Dame de Paris, les toits parisiens – médié-

vaux et pointus, très caractéristiques – ont changé

de nature suite aux travaux du baron Haussmann

entre 1852 et 1870. Tout en conservant une iden-

tité propre : si le gris du zinc et des ardoises domine

désormais, le cuivre et le plomb recouvrent toujours

certains monuments, tandis que la tuile n’est pas

absente. « Voilà en quoi le couvreur parisien se dis-

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La beauté du geste et la noblesse de l’outil sont autant d’arguments à porter au crédit de la candidature parisienne.


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tingue de ses confrères, souligne le commissaire de

l’exposition. Il doit maîtriser à la perfection toutes

les techniques des différents matériaux de couver-

ture, car l’on trouve de tout sur les toits parisiens, à

l’inverse des spécificités régionales, nettement plus

marquées. » Argument supplémentaire de la perti-

nence de la candidature : Paris n’a jamais postulé

au patrimoine immatériel de l’Unesco. « Faire recon-

naître à l’échelle internationale un savoir-faire est la

plus belle candidature possible », se félicite-t-il.

Si, avec l’avis favorable du ministère de la Culture, la

candidature est certaine d’aboutir, la date de l’ins-

cription proprement dite reste incertaine. Le Comité

de soutien espère évidemment qu’elle sera officiali-

sée dès 2019, mais d’autres concurrents pourraient

tirer leur épingle du jeu : la yole ronde de Marti-

nique ou les Fêtes de l’ours en Vallespir (Pyrénées-

Orientales). Car un seul dossier peut être soumis par

la France tous les deux ans. Et si l’aval du ministère

est la garantie d’une reconnaissance future quoi

qu’il arrive, sa date peut varier. « Il ne faut pas se

leurrer, conclut Olivier Boileau Descamps avec une

pointe de regret, malgré notre lobbying, le choix

du candidat proposé par la France à l’Unesco sera

politique et fonction de la conjoncture du moment.

Mais nous sommes dans tous les cas heureux de

l’aboutissement, même s’il faut encore attendre

deux ans pour voir cette inscription officialisée ! »


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Un chef-d’œuvre signé Stéphane Colinet, lauréat 2019 du concours « Un des meilleurs ouvriers de France ».

Couverture ou haute couture ? Bacs de zinc, couvre-joint, joint de dilatation, patte d’oie, gouttière, membrane, coulisseaux et bande d’astragale sont assemblés avec une précision millimétrique.


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Terreal a décerné ses trophées Terroirs

concours

Les deux prix Demeures de caractère sont revenus d’une part à la rénovation de la toiture de cette bastide provençale…


e fabricant français de tuiles en terre cuite Terreal

a rendu publics les résultats de ses désormais tradi-

tionnels trophées Terroirs. Organisée le 8 novembre

dernier à la Cité des Vins de Bordeaux (33), la cérémonie a

récompensé sept lauréats. Les trophées sont attribués en fonc-

tion de critères techniques, esthétiques et de respect du patri-

moine architectural local, et s’inscrivent dans la volonté de la

marque de valoriser les travaux de réhabilitation patrimoniaux.

Dans cette même optique et pour la quatrième année consé-

cutive, Terreal s’était associée à Maisons paysannes de France,

organisme national reconnu d’utilité publique pour la sauve-

garde du patrimoine rural bâti et paysager.

L

concours

LA NEUVIÈME ÉDITION DES TERROIRS DE TERREAL

A RENDU SON VERDICT . SEPT PROFESSIONNELS DE

LA COUVERTURE ONT ÉTÉ DISTINGUÉS POUR LEURS

TRAVAUX DE RÉNOVATION DE PATRIMOINE.

Terreal a décerné ses trophées Terroirs

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… et d’autre part à la réfection du toit de cette résidence de charme normande.… et d’autre part à la réfection du toit de cette résidence de charme normande.


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con

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rsconcours

Prix Demeures de caractère 2 Entreprise Renault Francis (13)

Originalité de cette édition des trophées Terroirs, ce ne sont

pas un, mais deux prix qui ont été décernés dans la catégorie

Demeures de caractère. Si le premier lauréat est situé dans

la moitié Nord de la France, le second se rapproche de la

Méditerranée : l’entreprise Renault Francis est en effet basée

à Châteaurenard (13), à quelques kilomètres d’Avignon, à la

lisière du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Et c’est pour

un chantier local, une bastide nichée au cœur des vignes

du Luberon, qu’elle a reçu son prix. Également spécialisée

en charpente, la société a rénové les 680 m2 de toiture de

cette maison typique. Pour respecter le caractère propre à

la région, la tuile canal Origine en coloris panaché Nuances

d’antan a été choisie : la bastide retrouve ainsi l’aspect des

toits provençaux. Le jury a particulièrement apprécié le tra-

vail effectué sur le faîtage, les rives et les égouts bâtis à l’an-

cienne au mortier. © T

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Prix Demeures de caractère 1 Entreprise Lesieur Routour Couverture (14)

Le savoir-faire et la polyvalence, la société Lesieur Routour

connaît. Également installatrice de salles de bains et de

chauffage, l’entreprise dispose de divisions plomberie et

bien sûr couverture. C’est évidemment dans ce domaine

qu’elle a été récompensée par le prix Demeures de carac-

tère, pour la rénovation complète de la couverture d’une

villa normande. Basée non loin du chantier, à Pont-l’Évêque

dans le Calvados, la société a couvert les 287 m2 de cette

résidence de charme construite au début du XXe siècle. Près

de 20 000 tuiles plates Rustique, fabriquées à proximité du

chantier à Bavent (14), ont été mises en œuvre. Le jury a

avant tout souhaité valoriser le savoir-faire appliqué sur les

nombreux points singuliers et techniques de la couverture,

notamment les arêtiers et le faîtage scellés au mortier, ou

encore les croupes normandes.


concours

Prix du Patrimoine historiqueEntreprise Brière Couverture (44)

Le très prisé trophée du Patrimoine historique a été

décerné à la société Brière Couverture, basée à Clisson

en Loire-Atlantique, pour la rénovation du prieuré de

l’ancienne abbaye Sainte-Radegonde au Loroux-Botte-

reau (44). Édifiée au XIIe siècle par les nonnes de l’ordre

de Sainte-Radegonde, l’abbaye accueille désormais un

des musées viti-vinicoles les plus riches de France, pré-

sentant notamment une collection d’outils très four-

nie. La toiture du prieuré nécessitait une rénovation

complète, ses 440 m2 de tuiles devant rester en accord

avec les bâtiments attenants. Le couvreur, Mickaël

Brière, a privilégié la tuile canal Girondine Vieux Pays

dans le coloris Nuances d’antan pour l’ensemble de la

toiture. Un choix qui permet au bâtiment de conserver

son authenticité avec un aspect vieilli, sans trancher

totalement avec les murs extérieurs dont les enduits à

la chaux ont également été refaits.

Prix de la Maison paysanne Entreprise Jérôme Ragot (72)

Ce n’est pas tous les jours que l’on a rendez-vous

avec l’Histoire… C’est pourtant ce sentiment qu’a dû

éprouver Jérôme Ragot, couvreur basé à Domfront-

en-Champagne dans la Sarthe, lors de la rénovation

d’une ancienne seigneurie datant du XIIe siècle. 200 m2

de toiture ont été réhabilités, avec un travail sur l’es-

thétique particulièrement soigné : le panachage de

trois coloris a séduit le jury, notamment son intégra-

tion à la pierre des murs et à l’environnement. La tuile

plate Pommard a été utilisée, en coloris Sablé Bour-

gogne à hauteur de 60 % pour la teinte rouge, en

Sablé Champagne à 35 % pour le jaune, et en Sablé

Lauze pour les petites nuances plus foncées.

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con

cou

rsconcours

Prix Patrimoine rural Entreprise Dulery et Fils (87)

La société Dulery et Fils, basée au Vigen en Haute-

Vienne, non loin de Limoges, a reçu le prix Patri-

moine rural pour un chantier particulier : la réhabili-

tation de l’annexe d’une demeure bourgeoise datant

du début du XIXe siècle. Pour sa rénovation, le bâti-

ment, qui servait d’écurie et de logement pour les

domestiques, a été entièrement recouvert de tuiles

alors qu’une partie était à l’origine couverte d’ar-

doises. Deux modèles ont été retenus : la tuile canal

Vendéenne et la tuile plate Sologne (pour la partie

ardoise), toutes deux en coloris Vieille Terre. Le jury a

mis en avant le travail de finition : les scellements ont

été réalisés au mortier de chaux et le poinçon en bois

a été habillé de zinc, avec un rappel en aluminium

des frises d’origine en bois.

Coup de cœur du juryEntreprise Coutand (85)

Si les grands projets sont les plus spectaculaires,

les plus modestes font facilement vibrer la corde

sensible du jury. Ce fut le cas pour la chapelle

Sainte-Marie de Réaumur, en Vendée, pour

laquelle l’entreprise Coutand a reçu le trophée

Coup de cœur des Terroirs. Bâtie en 1220 sur

l’emplacement d’une source miraculeuse (selon

une légende médiévale), la chapelle offre une ap-

parence très humble. Incendié par les colonnes

infernales pendant la guerre de Vendée, puis

rénové et agrandi en 1900, le petit sanctuaire

n’avait pas connu de nouvelle phase de travaux

depuis, ni même de réel entretien – notamment

au niveau de la toiture. Afin de respecter l’esthé-

tique originale de l’édifice et selon les prescrip-

tions de la Fondation du patrimoine, les couvreurs

ont choisi la tuile Grand Cru Écaille, en coloris

Sablé Bourgogne. Son aspect rustique et sa

forme arrondie redonnent à la chapelle son appa-

rence de jadis, ancrée dans l’histoire vendéenne.© T

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Prix Technique Entreprise RBI (78)

Seconde particularité de ce millésime des Terroirs de Terreal,

la création d’un prix Technique. Décernée à l’entreprise RBI,

basée à Verneuil-sur-Seine dans les Yvelines, cette récompense

entend valoriser le savoir-faire étendu du couvreur pour la ré-

novation d’un ancien corps de ferme du début du XXe siècle

réhabilité en habitation. Principal argument du jury : le pana-

chage remarquable de cinq coloris de la tuile Monument histo-

rique Pompadour. Doublé d’un habillage des rives en ardoises

et d’une gouttière cuivre, il permet à l’édifice de s’intégrer

parfaitement dans son environnement. D’autres détails tech-

niques n’ont pas échappé à l’œil expert du jury, entre autres

deux noues ouvertes réalisées dans les règles de l’art, et de

belles finitions sur le faîtage scellé avec crêtes et embarrures.

Brice-Alexandre Roboam © T

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Ventélia par Cheminées Poujoulat

Spécialiste des conduits de cheminée et des sorties de toit métalliques, Cheminées Poujoulat commercialise Ventélia, une sortie de toit spéciale ventilation. Circulaire, elle se distingue par ses performances aérauliques qui contribuent au meilleur fonctionnement des systèmes raccordés comme les VMC double flux, améliorant ainsi la qualité de l’air intérieur. Compatible avec le DTU 68.3 sur les installations de ventilation mécanique, elle s’adapte à tous les types de toiture (tuiles, ardoises, toitures-terrasses, bacs acier…) et se pose facilement, sans qu’il soit besoin de passer par les combles. D’un diamètre unique de 160 mm avec chapeau ajustable à la pente, elle peut ensuite être adaptée grâce à un panel de réductions de diamètre 160-100 mm, 160-125 mm ou 160-150 mm. Disponible en plusieurs finitions selon le matériau de couverture (noir, brique, amarante, gris anthracite et gris terre d’ombre).

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La vis Rapid Hardwood de Schmid Schrauben

Sous Agrément technique, la vis Rapid Hardwood a été conçue pour répondre aux exigences des assemblages en bois durs (densité maximale de 730 kg/m3) sans préperçage. Ses poches sous tête permettent un noyage facile et une finition soignée, tandis que son alésoir de meulage longitudinal breveté réduit la résistance au vissage. Elle affiche une amorce rapide et un fendage réduit grâce à sa géométrie de pointe (compresseur de fibre). Une trempe spéciale lui confère une bonne résistance (testée sept cents heures en brouillard salin), et son revêtement lubrifié lui assure une bonne protection et une pénétration facilitée dans le bois. De par un diamètre du noyau renforcé, la résistance à l’arrachement de cette vis de Ø 8 mm soumise aux contraintes de traction et/ou de cisaillement correspond à celle d’une vis standard de Ø 10 mm. Mise en œuvre : assemblages bois/bois ou bois/métal. Dimensions standard : de 8 x 80 mm à 8 x 240 mm. ©

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L’isolant ignifuge Métisse par Le Relais

Créé en 2007 par Le Relais, membre d’Emmaüs France, l’isolant Métisse en coton recyclé est issu de vêtements en fin de vie, et notamment du recyclage de jeans collectés, triés et transformés par cette société française. Les textiles, propres et secs, sont effilochés puis conditionnés en panneaux, rouleaux ou flocons. L’isolant biosourcé est ainsi garanti sans aucune émission de COV et sans développement fongique, pour une conductivité thermique de 0,039 W/mk et un affaiblissement de plus de 68 dB en cloison SAD180 selon un rapport de test du CSTB. Surtout, grande innovation 2019,

Métisse devient le premier isolant proposant une protection au feu naturelle, sans sels de bore ni sels d’ammonium. La fibre est traitée au cœur de la matière par imprégnation d’un produit naturel ; l’isolant est ainsi rendu ignifuge. Cette innovation a permis au Relais de recevoir le prix BePositive Awards lors du

salon du même nom, qui s’est tenu à Lyon mi-février.

© Le Relais


Connecton présente la membrane Connectflex

Le fabricant belge de solutions de couverture Connecton, spécialisé dans la fixation des ardoises, innove en proposant une nouvelle gamme de membranes adhésives EPDM/alu Connectflex. Elles se composent d’une base d’EPDM (ethylène, propylène, diène et monomère) combinée à une trame d’aluminium. Légères (3,3 kg/m2) et auto-adhésives, elles représentent une alternative étanche et durable au plomb. Deux versions sont proposées : EPDM profilé et EPDM lisse, selon utilisation. Connectflex est disponible en trois largeurs (300, 450 et 600 mm), en rouleaux de 5 ou 10 m de longueur pour 2,5 mm d’épaisseur, et cinq coloris : noir, rouge, gris, anthracite et brun.

produits

La gouttière alu de Sodifab

La société Sodifab propose plusieurs profils de gouttière en aluminium : corniche moulurée (style contemporain), trapèze (style moderne) ou demi-ronde (style classique). Sans crochet apparent, ces gouttières s’adaptent aussi bien aux maisons individuelles qu’aux bâtiments collectifs, industriels ou agricoles. L’offre est composée de trois gammes : en aluminium 7/10e polyester et 20 coloris, en aluminium 7/10e polyamide et huit coloris, ou en aluminium 10/10e et huit coloris. Afin d’éviter les jointures et les soudures, souvent sources de fuite, une offre sur mesure est également proposée par la société via ses propres poseurs et leur profileuse embarquée sur chantier. Pour l’aide à la décision, l’entreprise a mis au point une application de réalité augmentée permettant d’intégrer la gouttière et le coloris sélectionnés à une prise de vue du bâtiment choisi.

L’application Festool Order

Le fabricant allemand d’outillage électroportatif Festool poursuit sa transformation digitale en proposant aux artisans une application mobile, Festool Order. Elle permet aux professionnels de rechercher et de commander leurs accessoires et consommables directement auprès du distributeur de leur choix. La recherche s’effectue via le catalogue produits intégré, une barre de recherche dédiée ou encore en scannant directement le code-barres d’un accessoire ou d’un outil déjà possédé. L’utilisateur peut gérer ses listes de produits favoris, tandis que des listes d’achats communes pour des commandes groupées peuvent être créées et partagées. La fonction de géolocalisation permet en outre à l’artisan de trouver le distributeur le plus proche.

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L’isolant Thermoflex de Gutex

Le fabricant allemand de produits d’isolation en fibres de bois présente sa gamme Thermoflex. Applicable aussi bien en murs intérieurs ou extérieurs qu’entre montants bois ou entre chevrons, elle présente une conductivité thermique de 0,036 W/m.K et une densité réduite. Thermoflex procure une protection contre la chaleur estivale ou le froid hivernal ainsi qu’une insonorisation efficace. Dans un format unique de 1 350 x 600 mm, les panneaux souples sont disponibles en 40, 60 ou 145 mm d’épaisseur (pour un poids d’environ 2 kg au m2 en 40 mm). Sa structure homogène en fibres assure un bon effet de calage, lui permettant de s’insérer facilement dans toutes les cavités tout en conservant sa forme sur le long terme.

La tuile Alpha solaire par Edilians

Alpha solaire d’Imerys, première tuile photovoltaïque du marché français, est une double tuile en terre cuite Alpha 10 Ste Foy sur laquelle a été fixé, sans aucune surépaisseur, un capteur photovoltaïque. Elle s’intègre parfaitement aux tuiles de couverture, et les propriétés de la terre cuite lui garantissent une étanchéité optimale. Adaptée à une pose à joints croisés à emboîtement double, elle présente des dimensions hors tout de 455 x 580 mm, pour un pureau variable de 350 à 370 mm (soit environ cinq tuiles au m2), et un poids unitaire de 10,8 kg. La tension de sécurité en continu n’excédant pas 50 V, son installation ne nécessite aucune formation spécifique.

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Le système Delta-Optidrain de Dörken

Dörken propose Delta-Optidrain, un système de drainage reconnu pour le bâtiment, sous Avis technique du CSTB et intégralement conforme au DTU 20.1. Il est adapté aux parois verticales enterrées (construction classique et génie civil) et au drainage horizontal (sous dallage ou de toiture-terrasse). Ce système complet ne s’écrase pas sous le poids du remblai ou de la dalle. Sa surface de captation supérieure à 80 cm2/m est optimale en cas de fortes pluies, notamment par captation de l’eau à 360 degrés grâce aux perforations sur tout le pourtour du drain et jusqu’à 20 cm au-dessus du fond du tube.©

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Chaussure de sécurité Super X S3 ESD de Lemaître

Le fabricant alsacien de chaussures de sécurité Lemaître présente la Super X S3 ESD. Destinée aux couvreurs et à la logistique, elle présente une tige en nubuck hydrofuge et matière anti-abrasion, et une doublure en textile tridimensionnel micro-aéré à haute respirabilité. La semelle plate Sporty PU2D est composée de polyuréthane de deux densités différentes, pour la couche de confort et pour la couche d’usure. Antidérapante, elle dispose d’un embout de protection en acier inoxydable et d’un semelage anti-fatigue ; l’attaque talonnière est, elle, arrondie afin de faciliter la conduite de véhicule. Cette chaussure présente également une spécificité ESD, c’est-à-dire une « sécurité électro-statiquement dissipatrice » pour les métiers où la prévention de l’accumulation des charges électrostatiques est nécessaire. Cette chaussure est disponible en versions haute ou basse, dans des pointures allant du 38 au 48.

Le pare-feuilles GutterStark d’Araltec

La société Araltec a développé le GutterStark, un pare-feuilles pour gouttières demi-rondes. Fabriqué en aluminium anodisé avec clips et supports inox, il résiste aux UV, à

la corrosion, aux intempéries ainsi qu’aux agressions extérieures – fortes rafales, grêle… Il empêche l’accumulation de feuilles, de débris ou de nids d’oiseau dans le profilé sur toute la

longueur de la gouttière : les éléments déposés sur la grille sont balayés par le vent dès 15 km/h. De ce fait, il évite la formation de gîtes larvaires ou la prolifération de moustiques en empêchant l’eau

de stagner. Les perforations sont suffisamment petites pour bloquer les insectes tout en laissant passer l’eau de pluie et en facilitant son écoulement. Compatible avec tous les types de profilés, le GutterStark est

garanti vingt-cinq ans.

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produits

Le blouson chauffant M12 HJ de Milwaukee

Spécialiste de l’outillage électroportatif, Milwaukee propose également un panel d’accessoires pour les artisans, notamment des vêtements de travail. Parmi eux, toute une gamme de vestes chauffantes, dont le blouson M12 HJ. Conçu en polyester stretch ToughShell, il protège du vent et résiste à l’eau pour s’adapter à des conditions extrêmes sur chantier. Le design Freeflex offre une meilleure mobilité à l’utilisateur, tandis que les cinq zones chauffantes en fibre de carbone et la doublure polaire permettent une meilleure conservation et une bonne répartition de la chaleur sur le haut du corps. Les zones chauffantes sont alimentées par une batterie de 2,0 Ah, à l’autonomie de huit heures. Le blouson possède également des poches larges, dont une dotée d’une prise USB 2.1A pour la recharge de smartphones ou de tablettes. Disponible en différents coloris et tailles, du S au 2XL.

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Guide des risques chimiques de WeeSafe

Spécialiste des EPI (équipements de protection individuelle) pour les vêtements de protection chimi- que de catégorie 3 à usage court, l’entreprise WeeSafe conçoit, normalise et fait fabriquer des gammes de vêtements à usage unique. Dans cette optique, elle a développé un nouvel outil de choix d’EPI : le guide Quelle tenue, pour quel métier ?, qui couvre l’ensemble des professions classées par secteur d’activité professionnelle, et propose des fiches métiers listant les risques chimiques inhérents au secteur, en apportant à chaque fois une solution de protection adaptée. L’objectif est de fournir un outil pédagogique et préventif aux utilisateurs comme aux distributeurs. Plusieurs fiches sont notamment consacrées aux risques relatifs à l’amiante et aux isolants.©

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Tuile R Pro par Bacacier

Développée par Bacacier, Tuile R Pro est une solution complète, repositionnable, livrée clé en main. Ces panneaux d’un mètre carré, composés de 48 tuiles, sont conçus pour être emboîtables entre eux, en hauteur comme en largeur, s’adaptant ainsi à tous les types de

chantier. Fabriqués en acier galvanisé revêtu de polyester, ils présentent une longueur utile de 115 cm et une largeur de 87 cm, pour une épaisseur de 0,5 mm et un poids

de 5,31 kg/m2. Les tuiles mesurent 14,3 x 14,5 cm. Un kit de fixation de 50 vis autoperceuses est fourni avec chaque panneau, ainsi qu’une rive ondulée crantée ajustable sans découpe de 120 cm de longueur, et une faîtière de 100 cm de

longueur. Deux coloris sont disponibles : rouge ou graphite. Compatible en pose sur voliges ou sur liteaux avec un écran de sous-toiture, ou en pose sur bardeaux.

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Ancrage de toit pour EPI sur bac acier de Frénéhard

Le fabricant français Frénéhard dévoile sa nouvelle solution d’ancrage individuel pour couverture bac acier, qui permet de sécuriser les interventions sur toiture en bac acier sans avoir à mobiliser une nacelle ou à monter une ligne de vie. Conforme à la norme NF EN 795 A2, cet ancrage est fabriqué en acier galvanisé à chaud. Simple et rapide à mettre en œuvre, il se pose directement sur le bac acier par l’intermédiaire de huit vis autoforeuses et d’une bande d’étanchéité fournies. Il est particulièrement adapté aux interventions ultérieures, par exemple l’entretien de panneaux photovoltaïques. Discret, il s’intègre esthétiquement à la toiture et propose un jeu de six finitions teintées : zinc naturel, bleu ardoise, rouge tuile, gris ombre mat, brun cuivre ou gris mat.

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N°16 - JANVIER - FÉVRIER - MARS 201938

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