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Raisonnement spatial Stéphane Donikian Raisonnement spatial Page 2 Plan • Introduction • Définitions Modèles méréo-topologiques Relations topologiques sur des régions complexes Relations spatiales directionnelles L’algèbre des n-pavés Concepts spatiaux dans la langue naturelle Raisonnement spatial Page 3 Raisonnement spatial : pour quoi faire ? Représentation totale de l’espace : – Systèmes d’Information Géographique (SIG) – CAO (architecture, aménagement spatial, circuits imprimés, …) Représentation partielle et subjective : – traitement du langage naturel – vision artificielle

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Raisonnement spatial

Stéphane Donikian

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Plan

• Introduction• Définitions• Modèles méréo-topologiques• Relations topologiques sur des régions

complexes• Relations spatiales directionnelles• L’algèbre des n-pavés• Concepts spatiaux dans la langue naturelle

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Raisonnement spatial : pour quoi faire ?

• Représentation totale de l’espace :– Systèmes d’Information Géographique (SIG)– CAO (architecture, aménagement spatial,

circuits imprimés, …)

• Représentation partielle et subjective :– traitement du langage naturel– vision artificielle

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Connaissance qualitative

• Connaissance pertinente essentielle à un agent pour réaliser une tâche.

• Il faut trouver de bons modèles formels :– pour la manipulation d’informations spatiales

qualitatives, – plus facilement manipulables que les données

quantitatives dont elles sont extraites.

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Raisonnement Spatial Qualitatif

• Raisonner sur les notions de l’espace

• sans utiliser :– de représentation – ou de méthode de raisonnement

faisant appel à une description numérique ou quantitative.

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Les avantages du Qualitatif

• Réduction de la complexité :– l’utilisation de données numériques peut amener à

faire plus de distinctions que nécessaire et peut entraîner un coût plus important en calcul.

• Meilleure précision :– évite les problèmes de discrétisation et de perte

d’information qualitative (comme l’égalité)

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Les avantages du Qualitatif

• Meilleure gestion des informations partielles :– en numérique, il faut travailler sur des ensembles

de valeurs possibles, ce qui complexifie les calculs.

• Un nombre de distinction adapté à la tâche visée

• Comparaison aisée entre valeurs inconnues

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Caractéristiques de l’espace

• Plusieurs catégories :

– Topologie

– Inclusion

– Orientation

– Distance

– Forme

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Raisonnement Spatial Qualitatif

• Domaine de recherche très actif en ce moment– Conférences biannuelles :

• Conference on Spatial Information Theory (COSIT), publiée dans la série Lecture Notes in Computer Science de Springer-Verlag

• Spatial Cognition, publiée dans la série Lecture Notes in Artificial Intelligence, sous-série des LNCS de Springer-Verlag

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COSIT• COSIT '0 (1992). Theories and Methods of spatio-temporal reasoning in geographic space (LNCS 639), Springer-Verlag. • COSIT '93 (1993). Spatial information theory: A theoretical basisfor GIS (LNCS 716), Springer-Verlag. • COSIT '95 (1995). Spatial information theory: A theoretical basisfor GIS (LNCS 988), Springer-Verlag. • COSIT '97 (1997). Spatial information theory: A theoretical basisfor GIS (LNCS 1329), Springer-Verlag. • COSIT '99 (1999). Spatial information theory: Cognitive andcomputational foundations of geographic information science (LNCS 1661), Springer-Verlag. • COSIT ’01 (2001). Spatial information theory: Foundations of Geographic Information Science (LNCS 2205), Springer-Verlag.

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Spatial Cognition

• Freksa, C., Habel, C., & Wender, K.F. (Eds.) (1998). Spatial Cognition - An Interdisciplinary Approach toRepresenting and Processing Spatial Knowledge, LNAI 1404, Springer-Verlag

• Freksa, C., Habel, C., & Wender, K.F. (Eds.) (2000). Spatial Cognition II - Integrating Abstract Theories, Empirical Studies, Formal Methods, and PracticalApplications, LNAI 1849, Springer-Verlag

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Définitions

• Ontologie :– Bases de données dont l’objectif est de capturer

l’ensemble des concepts humains sous forme :• d’un ensemble d’objets conceptuels;• de relations entre ces objets.

– Modélisation par des relations plutôt que par des grandeurs mesurables.

• Problème central : choix des entités primitives

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Définitions

• Méréologie : – relation de partie à tout entre deux régions.

• Topologie :– relations de contact et de connexité entre

régions

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Quelques modèles méréotopologiques

• Théories méréologiques

• Théories topologiques

• Théories méréotopologiques

• RCC

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Théorie méréologique de base

• La relation primitive la plus souvent choisie est la relation P de partie à tout– C’est en fait une relation de pré-ordre

• Théorie M définie par les axiomes suivants : P(x,x); (P1)

P(x,y) ∧ P(y,x) → x = y; (P2)

P(x,y) ∧ P(y,z) → P(x,z); (P3)

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Autres notions définies sur cette base

• Partie propre de (Proper Part) : PP(x,y) =df P(x,y) ∧ ¬ P(y,x)

• Recouvrement (Overlap) : O(x,y) =df ∃z (P(z,x) ∧ P(z,y))

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Autres notions définies sur cette base

• Partiellement hors de (Over-Crossing) : OX(x,y) =df O(x,y) ∧ ¬ P(x,y) – Il existe une partie de x hors de y.

• Recouvrement partiel (Partial Overlap) : PO(x,y) =df OX(x,y) ∧ OX(y,x) OU PO(x,y) =df O(x,y) ∧ ¬ P(y,x) ∧ ¬ P(x,y)– Il existe une partie de x hors de y et une partie

de y hors de x.

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Autres notions définies sur cette base

• Sous-couvrement (Underlap) : U(x,y) =df ∃z (P(x,z) ∧ P(y,z))

• Under Crossing : UX(x,y) =df U(x,y) ∧ ¬ P(y,x)

• Sous-couvrement partiel (Partial Underlap) : PU(x,y) =df UX(x,y) ∧ UX(y,x)

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Les quatre types de configuration

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Définitions alternatives

• En prenant O comme primitive : P(x,y) =df ∀ z(O(x,z) → O(z,y))

• En prenant PP comme primitive : P(x,y) =df PP(x,y) ∨ (x = y)

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Méréologie étendue (EM)

• Extension de la théorie M en ajoutant l’axiome de complémentarité : ¬ P(x,y) → ∃z (P(z,x) ∧ ¬ O(z,y)) ; (P4)

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Méréologie (étendue) fermée C(E)M

• Extension de (E)M en ajoutant les axiomes suivants : U(x,y) → ∃z ∀w(O(w,z) ↔ (O(w,x)∨O(w,y))); (P5)

O(x,y) → ∃z ∀w(P(w,z) ↔ (P(w,x) ∧P(w,y))); (P6)

∃z (P(z,x) ∧ ¬ O(z,y)) → ∃z ∀w(P(w,z) ↔ (P(w,x) ∧ ¬ O(w,y))); (P7)

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Opérations sur CEM

• Soit ι un opérateur de description.• P5 correspond à la somme :

x+y =df ι z ∀w(O(w,z) ↔ (O(w,x)∨O(w,y)))• P6 correspond au produit :

x.y = df ι z ∀w(P(w,z) ↔ (P(w,x) ∧P(w,y))) P7 correspond à la différence :

x-y = df ι z ∀w(P(w,z) ↔ (P(w,x) ∧ ¬ O(w,y)))

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Réécriture de P5-P7

U(x,y) → ∃z (z = x + y) (P5’)

O(x,y) → ∃z (z = x . y) (P6’)

∃z (P(z,x) ∧ ¬ O(z,y)) → ∃z (z = x - y) (P7’)

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Existence d’un univers borné

∃z ∀x(P(x,z))

• Le symbole représentant l’univers est noté U : U=df ι z ∀x(P(x,z))

• Définition du complément : ~x =df ι (U - x)

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Quasi-inexistence de l’élément nul

• Peu de théories méréologiques définissent un élément nul tel que :

∃z ∀x(P(z,x))

• Pour cette raison le produit ou la différence ne sont pas toujours garanties et le complément de l’univers U n’est pas défini.

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Méréologie Générale (étendue) G(E)M

• G(E)M est une théorie extension de (E)M grâce à l’ajout de l’axiome de fusion : ∃x φ → ∃z ∀y (O(y,z) ↔ ∃x (φ ∧ O(y,x))) (P8)

• Cet axiome introduit un z constitué de toutes les entités qui vérifient une propriété φvérifiée par au moins une entité.

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Somme et produit généralisés

• G(E)M est en fait une extension de C(E)M car (P5)-(P7) dérive de (P8).

• Somme généralisée : σ x φ =df ι z ∀y (O(y,z) ↔ ∃x (φ ∧ O(y,x))) La somme de deux entités est la fusion de leurs

parties.• Produit généralisé :

π x φ =df σ z ∀x (φ → P(z,x))

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Réécriture des opérateurs dans GEM

x+y = σ z (P(z,x) ∨ P(z,y))

x.y = σ z (P(z,x) ∧ P(z,y))

x-y = σ z (P(z,x) ∧ ¬ O(z,y)))

U= σ z (P(z,z))

~x = σ z (¬ O(z,x))

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Variante atomique

• AX est l’extension atomique de la théorie méréologique X obtenue en ajoutant l’axiome suivant :

∀x ∃y (P(y,x) ∧ ¬ (∃z PP(z,y)))

Il existe des éléments indivisibles (atomes) qui seront les constituants de base de la modélisation.

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Variante sans atomes

• ÃX est l’extension « non-atomique » de la théorie méréologique X obtenue en ajoutant l’axiome suivant :

∀x ∃y PP(y,x) (P10)

Il n’existe pas d’éléments indivisibles. Tout objet peut être décomposé en parties plus fines.

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Atomicité vs division infinie

• Discussion détaillée sur les notions :– d’atomicité– de divisibilité – et de densité

• dans :– C. Masolo, L. Vieu. Atomicity vs. Infinite

Divisibility of Space. COSIT99, LNCS 1661, Springer-Verlag

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Bilan des théories

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Le besoin de topologie

• La méréologie est une théorie générale qui sert à modéliser des propriétés abstraites sur des entités de même niveau ontologique.

• C’est par l’ajout de notions topologiques que l’on peut commencer à parler de théories spatiales.

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La topologie mathématique

• Structure de la forme τ = (E, T) dans laquelle T est un ensemble de sous-ensembles de E, appelés les ouverts de la topologie τ.

• Ces sous-ensembles vérifient les propriétés suivantes :– l’intersection de deux ouverts est un ouvert ;– l’union quelconque d’ouverts est un ouvert ;– E ∈ τ et ∅ ∈ τ

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Connexité d’une région

• Dans la théorie classique, une région R est dite connexe lorsqu’il n’existe pas deux ouverts disjoints O1 et O2 tels que :

R = O1 ∪ O2

• Par rapport à la méréologie, la topologie manipule des entités faites d’un seul morceau

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Théorie topologique de base

• Soit C le prédicat de connexion.

• T est la théorie topologique définie par les axiomes suivants : C(x,x); (C1)

C(x,y) → C(y,x); (C2)

P(x,y) → ∀z (C(z,x) → C(z,y)); (C3)

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Théorie alternative

• Une solution alternative est de n’avoir que C comme primitive en remplaçant (C3) par :

∀z ((C(z,x) ↔ C(z,y)) → x = y); (C3’)

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Autres relations

• Connexion externe : EC(x,y)=df (C(x,y) ∧ ¬ O(x,y))

• Partie tangentielle : TP(x,y)=df P(x,y) ∧ ∃z (EC(z,x) ∧ EC(z,y))

• Partie interne ou non tangentielle : IP(x,y)=df NTP(x,y)=df P(x,y) ∧ ¬ TP(x,y))

x y

y x z x y

y x

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Les sept formes de base

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Relations complémentaires

• Fermeture : E(x,y)=df ∀z (C(z,x) → C(z,y));

• Fermeture interne : IE(x,y)=df ∃z (IP(z,y) ∧ E(x,z));

• Fermeture tangentielle : TE(x,y)=df ∃z (TP(z,y) ∧ E(x,z));

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Relations complémentaires

• Superposition : S(x,y)=df ∃z (E(z,x) ∧ (E(z,y));

• SuperCrossing : SX(x,y)=df (S(x,y) ∧ ¬ E(x,y));

• Superposition propre : PS(x,y)=df SX(x,y) ∧ SX(y,x);

• Coïncidence : I(x,y)=df E(x,y) ∧ E(y,x);

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Relations de disjonction

• Soit n’importe laquelle des relations (E, IE, TE, S, SX, PS, I) on définit D comme :

D (x,y)=df (x,y) ∧ ¬ S(x,y);

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Frontière

• La frontière (Boundary Part) peut être définie comme une partie tangentielle n’incluant pas de partie intérieure :

BP(x,y)=df (TP(x,y) ∧ ¬ ∃z (P(z,x) ∧ (IP(z,y)));

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Combiner Méréologie et topologie

• Il existe différentes stratégies de combinaison :1 Utiliser la méréologie comme théorie de base et

l’enrichir à l’aide entre autre de notions topologiques

2 La méréologie est vue comme une sous-théorie de la topologie et les notions méréologiques sont décrites en terme de primitives topologiques.

3 La topologie est vue comme une sous-théorie de la méréologie et les notions topologiques sont décrites en terme de primitives méréologiques.

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Théorie Méréotopologique MT

• La théorie MT est définie conjointement par les axiomes de M (P1)-(P3) et par les axiomes de T (C1)-(C3).

– Méréo-topologie de Casati et Varzi [CAS94]• Cet ensemble d’axiomes est redondant et les

axiomes C2 et C3 peuvent être remplacés par :

P(x,y) → ∀z (C(x,z) → C(z,y));

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Théories méréotopologiques XT

• Soit X n’importe laquelle des théories méréologiques précédemment décrites. La théorie méréo-topologique XT induite par X consiste en l’extension de X obtenue par l’ajout des axiomes de T.

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GEMT

• Définition d’opérateurs topologiques en plus des opérateurs méréologiques :

– Intérieur : i(x) =df σz IP(z,x)– Extérieur : e(x)=df i(~x)– Fermeture : c(x)=df ~e(x)– Frontière : b(x)=df ~(i(x) + e(x))

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Connexité d’une région

• La propriété SC définie ci-dessous, est vraie pour tout objet x pour lequel il existe un chemin continu pour aller d’une partie de lui-même à toute autre partie sans quitter x.

SC(x)=df ∀y ∀z (x=y+z → C(y,z))

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Connexion externe

• La relation SSC définie ci-dessous définit la notion de connexion externe :

SSC(x)=df SC(x) ∧ SC(i(x))

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Définitions supplémentaires

• Ouvert : Op(x)=df (x=i(x))

• Fermé : Cl(x)=df (x=c(x))

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GEMTC

• GEMTC (General Extensional Mereotopology with Closure conditions) est l’extension de GEMT obtenue en ajoutant les axiomes suivants: Cl(x) ∧ Cl(y) → Cl(x + y) (C4) ∀x(φ → Cl(x)) → (z = πxφ → Cl(z)) (C5)

• Soit :– la somme finie de fermés est un fermé.– L’intersection de deux fermés est un fermé (si elle

existe).

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GEMTC

• ou de manière équivalente : Op(x) ∧ Op(y) → (z=x .y → Op(z)) (C4’) ∀x(φ → Op(x)) → Op(σxφ) (C5’)

• Soit :– l’intersection (si elle existe) de deux ouverts est

un ouvert.– la fusion de deux ouverts est un ouvert.

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Axiomes de Kuratowski

– P(x,c(x))– c(c(x))=c(x)– c(x+y) = c(x) + c(y)– P(i(x),x)– i(i(x))=i(x)– i(x.y)=i(x).i(y)– b(x)=b(~x)– b(b(x))=b(x)– b(x.y)+b(x+y))=b(x)+b(y)

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BX

• Soit X une théorie méréotopologiquequelconque. La variante sans frontière de X est l’extension de AX obtenue en remplaçant (P10) par l’axiome suivant :

∀x ∃y IPP(y,x) (C6)

avec : IPP(x,y)=df IP(x,y) ∧ PP(x,y)

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Problèmes

• X ne doit pas être atomique• BX ne peut avoir que des modèles infinis.• X doit être plus faible que GEMTC sous peine

d’incohérence.• Le problème principal réside dans la gestion

des frontières.

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Frontière

• Définition de la relation de frontière (Boundary) :

B(x,y) → ∃z ∃w (BP(x,z) ∧ IP(w,z))

B étant défini par :

B(x,y)=df P(x,b(y))

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Bilan de la première stratégie

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Deuxième stratégie

• Topologie comme base pour la méréologie.• SMT (Strong Mereotopology) est la théorie

extension de MT obtenue en ajoutant l’axiome suivant :

∀z((C(z,x) → C(z,y)) → P(x,y)) (C7)

• SMT peut être simplifiée car (P1) et (P3) peuvent être dérivées des autres axiomes.

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SMT

• SMT est ainsi définie par (C1), (C2) et (P2’), l’axiome suivant :

∀z((C(z,x) ↔ C(z,y)) → x=y) (P2’)

• qui correspond à (P2) avec P défini comme suit :

P(x,y)=df ∀z((C(z,x) → C(z,y))

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Simplification

• Réduction du nombre de primitives :– P et C peuvent être définis par une relation

ternaire unique CP(x,y,z) qui signifie :– x et y sont des parties connectées de z

• Réécriture de P et C : P(x,y) =df ∃z (CP(x,z,y) C(x,y) =df ∃z (CP(x,y,z)

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Définitions

• Soit X une théorie méréologique. La théorie méréologique forte SXT induite par X est l’extension de XT obtenue en ajoutant l’axiome C7.

• La théorie correspondante avec condition de fermeture SXTC est obtenue en ajoutant les axiomes de fermeture (C4) et (C5) ou de manière équivalente (C4’) et (C5’).

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Définitions

• La théorie sans frontière BSXTC est obtenue en ajoutant l’axiome (C6) ou en le substituant par (P9) ou (P10) si l’un d’eux fait partie de X.

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De la place des frontières

• Modification de la sémantique des opérateurs + et - en remplaçant O par C :

x +’ y=df ι z ∀w (C(w,z) ↔ (C(w,x) ∨ C(w,y)))

x -’ y=df ι z ∀w (P(w,z) ↔ (P(w,x) ∧ ¬ C(w,y)))

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Analyse

• Si x est fermé, alors : i(x) + e(x) = U - b(x)

tandis que i(x) +’ e(x) = U

• De la même manière : U - x = ~x

tandis que U -’ x = ~x - b(x)

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Redéfinition de l’opérateur de fusion

σ’x φ =df ι z ∀y (C(y,z) ↔ ∃x (φ ∧ C(y,x)))

Les opérateurs i,e,c,b peuvent être ainsi redéfinis.

On note X’ la théorie qui utilise ces nouveaux opérateurs.

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Conséquences

• Dans la théorie SGMT’, on obtient les axiomes suivant :

¬ C(x,~x)

¬ SC(U)

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BSCMTW’

• La théorie BSCMTW’ est obtenue en ajoutant les axiomes suivants à BSCMT’ : ∃x ∀z C(z,x) existence de l’univers ∃y ∀z (C(z,y) ↔ ∃w (IP(w,x) ∧ C(w,z))) c(U) = U ∃x ∃y EC(x,y) ∃y (y = n(x)) ∃x ∃y WC(x,y)

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Voisinage et connexion faible

• n est l’opérateur de voisinage : n(x) =df ι y (P(x,y) ∧ Op(y) ∧

∀z ((P(x,z) ∧ Op(z)) → P(y,z))) plus petit ouvert contenant x

• WC définit la relation de connexion faible : WC(x,y) =df ¬ C(x,y) ∧ C(x,c(n(y))) connection avec la clôture du voisinage

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BSCMTW’

• D’après Asher et Vieu, BSCMTW’ est sémantiquement cohérente et complète.

• Cette théorie est utilisée pour des applications en sémantique de la langue naturelle.

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RCC

• RCC est une version de BSCMT’, avec une interprétation faible de la connexion :

Les fermetures topologiques des régions x et y partagent un point commun.

• La définition de SC est transformée en : SC(x)=df ∀y ∀z (x=y+z → C(c(y),c(z)))

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RCC• L’opérateur ~ (complémentaire) défini dans les

théories de type (B)SXT(C)’, par : ~x=df ι y ∀z(C(z,y) ↔ ¬ P(z,x))

devient : ~x=df ι y ∀z((C(z,y) ↔ ¬ IPP(z,x)) ∧

(O(z,y) ↔ ¬ P(z,x)))

• Ce qui permet de garantir que toute région non universelle soit connectée avec son propre complément : C(x,~x)

Raisonnement spatialPage 74

RCC

• RCC est une extension de EM.

• Dans RCC, la distinction entre ouvert et fermé s’effondre.

• En effet : ∀z(O(z,x) ↔ O(z,y)) → x = y

Raisonnement spatialPage 75

Bilan de la deuxième stratégie

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26

Raisonnement spatialPage 76

Troisième stratégie

• Soit X une théorie méréologique. La théorie Méréotopologique RBX fondée sur des régions minimales est une extension de X obtenue en ajoutant les axiomes suivants pour le prédicat Région R :

C(x,y) ↔ O(x,y) ∧ R(x) ∧ R(y) EC(x,y) ↔ C(x,y) ∧ ∀z((P(z,x) ∧ P(z,y)) → ¬ R(z))

Raisonnement spatialPage 77

Références bibliographiques

• Méréotopologie :– A.V. Varzi. Parts, wholes and part-whole

relations: the prospects of mereotopology. Dataand knowledge engineering, vol. 20, pp 259-286, 1996.

Raisonnement spatialPage 78

Différents modes de connexion

• C1(x,y) ↔ x ∩ y ≠ ∅• C2(x,y) ↔ (x ∩ c(y) ≠ ∅) ∨ (c(x) ∩ y ≠ ∅)• C3(x,y) ↔ c(x) ∩ c(y) ≠ ∅

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27

Raisonnement spatialPage 79

Quatre types de frontières

connexion minimale

connexion étendue

connexion maximale

connexion parfaite

Raisonnement spatialPage 80

Un cas extrême de connexion

Raisonnement spatialPage 81

Référence bibliographique

• Pour plus de détails, consulter l’article suivant :

– A.G. Cohn et A.C. Varzi. Modes of Connection, COSIT99, LNCS 1661, Springer-Verlag

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Raisonnement spatialPage 82

RCC-8

Raisonnement spatialPage 83

DC(x,y) =df ¬ C(x,y) P(x,y) =df ∀z(C(z,x) → C(z,y)) PP(x,y) =df P(x,y) ∧ ¬ P(y,x) x=y =df P(x,y) ∧ P(y,x) O(x,y) =df ∃z [P(z,x) ∧ P(z,y)] PO(x,y) =df O(x,y) ∧ ¬ P(x,y) ∧ ¬ P(y,x) DR(x,y) =df ¬ O(x,y) TPP(x,y) =df PP(x,y) ∧ ∃z [EC(z,x) ∧ EC(z,y)] EC(x,y) =df C(x,y) ∧ ¬ O(x,y) NTPP(x,y) =df PP(x,y) ∧ ¬ ∃z [EC(z,x) ∧ EC(z,y)]

RCC-8P-1(x,y) =df P(y,x)PP-1(x,y) =df PP(y,x)TPP-1(x,y) =df TPP(y,x)NTPP-1(x,y) =df NTPP(y,x)

Raisonnement spatialPage 84

Graphe de dépendance des relations

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Raisonnement spatialPage 85

Relation spatiale

• Relation spatiale : R(x,y) = ∨i=1

8 αi.ri(X,Y) avec ri l’une des huit relations de RCC8.

• Il y a donc 28 relations différentes possibles entre deux régions.

Raisonnement spatialPage 86

Configuration spatiale

• Une configuration spatiale est constituée d’un ensemble de relations spatiales.

• Définition des différentes opérations :

– Union : (R∪S)(X,Y) ↔ R(X,Y) ∨ S(X,Y)

– Intersection : (R∩S)(X,Y) ↔ R(X,Y) ∧ S(X,Y)

– Inverse : R-1(X,Y) ↔ R(Y,X)

– Composition : (R°S)(X,Y) ↔∃Z : R(X,Z) ∧ S(Z,Y)

Raisonnement spatialPage 87

Table de composition

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Raisonnement spatialPage 88

Fermeture

• Etant donné un ensemble U quelconque de relations de RCC8 ;

• La fermeture de U, notée Û, est obtenue en appliquant les opérations de composition, d’inversion et d’intersection à l’ensemble des relations de U.

Raisonnement spatialPage 89

Cohérence de la description

• Un ensemble Φ de relations spatiales est dit cohérent s’il est possible de trouver une réalisation de Φ.

• C’est à dire de trouver une instanciation de chaque variable spatiale à l’aide d’une région spatiale de telle manière que toutes les relations soient compatibles.

Raisonnement spatialPage 90

Exemple d’incohérence

• Soit l’ensemble :

Φ = {NTPP(X,Y),TPP(Y,Z),(TPP ∨ NTPP)(Z,X)}

• Φ est incohérent car :- NTPP(X,Y) ° TPP(Y,Z) donne NTTP(X,Z)

- l’intersection entre {NTTP-1} et {TPP, NTPP} est vide.

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Raisonnement spatialPage 91

Transitions continues dans RCC-8

Raisonnement spatialPage 92

Décidabilité

• La définition de RCC en logique du premier ordre ne permet pas des procédures de décision efficaces.

• Il peut même être prouvé que RCC est indécidable.

• Pour pallier ce problème, certains auteurs ont proposé une description de RCC-8 en logique modale.

Raisonnement spatialPage 93

Codage en logique modale de RCC8

• Introduit en 1995 par Bennett. • Utilisation de l’opérateur I (Intérieur).

IX = intérieur de X

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Raisonnement spatialPage 94

Codage en logique modale de RCC8

• Dans ce modèle, les contraintes du modèle doivent être vraies (c’est à dire égales à l’univers) tandis que les contraintes induites (entailment constraints) doivent être fausses.

X ∨ Y : union des régions

X ∧ Y : intersection des régions

¬ X : complément de la région

Raisonnement spatialPage 95

Second opérateur €

• Utilisé pour combiner les contraintes du modèle et les contraintes induites dans la même formule modale.

• €ϕ signifie :– la région spatiale ϕ est égale à l’univers

• et ¬ €ϕ signifie :– la région spatiale ϕ n’est pas égale à l’univers

Raisonnement spatialPage 96

m2

• Chaque formule spatiale R(X,Y) peut être ainsi transformée en une formule modale m1(R(X,Y)).

• Il faut aussi ajouter la formule m2 qui assure que seules des régions fermées seront utilisées.

m2(X) = €(X ↔ ¬ I ¬ IX) ∧ �(¬ X ↔ I ¬ X)

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Raisonnement spatialPage 97

H8

• Soit H8 l’ensemble des formules spatiales qui peuvent être réécrites en formule de Horn (64 relations différentes).

• H8 = RCC8 \ (N1∪ N2 ∪ N3) (148 relations/256) N1 = {R / {PO} ⊄ R et ({TPP,TPP-1} ⊆ R ou

{NTPP,NTPP-1} ⊆ R) } N2 = {R / {PO} ⊄ R et ({TPP,NTPP-1} ⊆ R ou

{NTPP,TPP-1} ⊆ R) } N2 = {R / {EQ} ⊆ R et (({NTPP} ⊆ R, {TPP} ⊄ R )

ou ({NTPP-1} ⊆ R, {TPP} ⊄ R ))}

Raisonnement spatialPage 98

Théorème

• H8 est un sous-ensemble maximale traitable de RCC8 (la consistance peut être résolue par la méthode de la chemin-consistance).

• Les auteurs en ont découvert deux autres récemment avec respectivement 158 et 160 relations et ont montré que ce sont les trois seules ensembles maximaux possédant les huit relations de base.

Raisonnement spatialPage 99

Références Bibliographiques

• D.A. Randell, Z. Cui et A.G. Cohn. A spatial logic based on Regions and Connection. Proceedings of the 3rd International Conferenceon Principles of Knowledge Representation andReasoning, pp 165-176, Morgan Kaufmann, octobre 1992.

• J. Renz et B. Nebel. Spatial Reasoning with Topological Information. COSIT 1997, pp 351-371.

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Raisonnement spatialPage 100

Couplage topologie et tailles

• Coupler :– des relations topologiques (RCC-8)– des relations de taille relative (QS)

Raisonnement spatialPage 101

Relations de tailles qualitatives

• Soit S ∈ QS (Qualitative Size)

• Soient x,y ∈ V (ensemble de régions)

• On peut définir la contrainte suivante :

– size(x) S size(y)

– avec S ∈ {<, >, ≤, ≠, =, ≥, <=>, ∅}

Raisonnement spatialPage 102

Interdépendance entre QS et RCC-8

• Les contraintes de QS peuvent être utilisées pour raffiner une description dans RCC-8

• On peut aussi détecter des incohérences entre les deux descriptions

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Raisonnement spatialPage 103

Théorème• Soit Φ un ensemble de contraintes dans H8 et Σ

un ensemble de contraintes dans QS impliquant des objets de Φ. L’algorithme BIPATH-CONSISTENCY appliqué à Σ et Φ décide de la cohérence de Σ∪Φ.

• Cet algorithme (décrit dans l’article) est une version modifiée de l’algorithme de chemin-consistance de Vilain et Kautz opérant sur un graphe de paires de contraintes.

Raisonnement spatialPage 104

Référence Bibliographique

• A. Gerevini et J. Renz. Combining Topologicaland Qualitative Size Constraints for Spatial Reasoning. Dans les actes de Principles andPractice of Constraint Programming - CP98, Pise, Italie, octobre 1998, LNCS 1520, Springer-Verlag.

Raisonnement Spatial

Méréotopologie sur les espaces discrets

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Raisonnement spatialPage 106

Méréo-topologie sur les espaces discrets

• Théorie atomique• Une cellule est définie comme le constituant le

plus petit d’une région de l’espace.

– Les régions sont des agrégats de cellules.

– Une région nulle ne contient aucune cellule

– La région universelle contient toutes les cellules.

Raisonnement spatialPage 107

Espaces discrets

• Notations : – lettres minuscules : les cellules – lettres majuscules : les régions.

• Les relations primitives sont :– x ∈ X : la cellule x est contenue dans la région X.– A(x, y) : la cellule x est adjacente ou égale à la

cellule y.

Raisonnement spatialPage 108

Exemples d’espaces discrets

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Raisonnement spatialPage 109

Quelques propriétés

• La relation d’adjacence est réflexive et symétrique, c’est à dire :

– ∀x A(x, x)– ∀x, y A(x, y) → A(y, x)

• Chaque cellule a un nombre fini de voisins

• L’univers contient un nombre fini de cellules.

Raisonnement spatialPage 110

Quelques relations• X ⊆ Y =df ∀x (x ∈ X → x ∈ Y)

• X ⊂ Y =df X ⊆ Y ∧ X ≠ Y

• P(X, Y) =df X ⊆ Y ∧ X ≠ ∅

• PP(X, Y) =df P(X, Y) ∧ X ≠ Y

• O(X, Y) =df ∃ Z (P(Z, X) ∧ P(Z, Y))

• PO(X, Y) =df O(X, Y) ∧ ¬ P(X, Y) ∧ ¬ P(Y, X)

• DJ(X, Y) =df X ∩ Y = ∅

Raisonnement spatialPage 111

Méréologie sur les espaces discrets

• {DJ, PO, =, PP, PPi} forme un ensemble de relations mutuellement exhaustives et complet.

• Cet ensemble de relations permet de définir tous les partitionnements possibles de l’espace.

Page 38: Raisonnement spatial - IRISARaisonnement spatial Page 5 Raisonnement Spatial Qualitatif • Raisonner sur les notions de l’espace • sans utiliser : – de représentation – ou

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Raisonnement spatialPage 112

Topologie sur les espaces discrets

• C(X, Y) =df ∃ x, y (x ∈ X ∧ y ∈ Y ∧ A(x, y))• EC(X, Y) =df ¬ O(X, Y) ∧ C(X, Y)• DC(X, Y) =df ¬ C(X, Y)

• TPP(X, Y) =df EC(X, - Y)

• NTPP(X, Y) =df DC(X, - Y)

• TPPi (X, Y) =df TPP(Y, X)• NTPPi (X, Y) =df NTPP(Y, X)

Raisonnement spatialPage 113

RCC-8D

• {DC, EC, PO, =, TPP, NTPP, TPPi, NTPPi} forme un ensemble de relations mutuellement exhaustives et complet.

• Cet ensemble de relations permet de définir tous les partitionnements possibles de l’espace.

Raisonnement spatialPage 114

Voisinage conceptuel

RCC-8 RCC-8D

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Raisonnement spatialPage 115

Voisinage, frontière, intérieur, ...

• Voisinage d’une cellule : ensemble des cellules directement adjacentes à la cellule– Nx =df { y | A(x, y) }

• Intérieur d’une région : X° =df { x | Nx ⊆ X }

• Extérieur d’une région : ( - X)°

• Fermeture d’une région : X =df { x | Nx ∩ X ≠ ∅ }

• Frontière d’une région : δX =df { x | Nx ∩ X ≠ ∅ ∧ Nx - X ≠ ∅ }

Raisonnement spatialPage 116

Région et composante connexe

• Région connexe :– SC(X) =df X ≠ ∅ ∧ ∀Y ( PP(Y, X) → C(Y, X - Y) )

• Composante connexe :– CC(Y, X) =df PP(Y, X) ∧ SC(Y) ∧ ¬ C(Y, X - Y)

• Soit x ∈ X et la séquence Xx0, Xx

1, … définie récursivement par :– Xx

0 = {x} et Xxn+1 = Xx

n ∩ X• Xx = ∪n=1

∞ Xxn est la composante connexe de X

contenant x.

Raisonnement spatialPage 117

Chemin et distance

• Un intérêt des espaces discrets concerne l’existence d’une métrique naturelle.

• Afin de définir la distance entre deux cellules, on utilise la notion de chemin les rejoignant.

• Chemin de x à y : – séquence de cellules x=x0, x1, x2, …, xn-1, xn=y – telles que ∀ i=1..n A(xi-1, xi)– Le nombre n dans cette définition correspond à la

longueur du chemin.

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Raisonnement spatialPage 118

Distance entre cellules

• Soit δ(x, y) le plus petit entier n tel qu’il existe un chemin de longueur n entre x et y.

• Propriétés :– δ(x, y) = 0 ssi x = y– δ(x, y) = δ(y, x) – δ(x, y) ≤ δ(x, z) + δ(z, y)

Raisonnement spatialPage 119

Distance entre régions

• ∆(A, B) est le plus petit entier n tel que chaque cellule d’une région est au plus à une distance n d’une cellule dans l’autre région.

• Propriété :∆(X, Z) ≤ ∆(X, Y) + ∆(Y, Z)

Raisonnement spatialPage 120

Référence bibliographique

• A. Galton. The Mereotopology of discrete space. Dans les actes de COSIT ’99, LNCS 1661, pages 251-266, Springer-Verlag

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41

Raisonnement spatialPage 121

Topologie dans des partitions hiérarchiques

• Découpage de l’espace en quadtree– partition spatiale récursive et régulière en

quatre quadrants de taille égale

Raisonnement spatialPage 122

Intersection entre deux régions

Intérieur de la région Extérieur de la région

Raisonnement spatialPage 123

Référence bibliographique

• S. Winter. Topological Relations in Hierarchical Partitions. Dans les actes de COSIT ’99, LNCS 1661, pages 141-155, Springer-Verlag

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Raisonnement Spatial

Relations topologiques sur des régions complexes

Raisonnement spatialPage 125

Régions complexes

• Soit U l’univers défini par l’espace ℜ2 et la métrique usuelle d.

• A est un ensemble homogène de points de U simplement connectés.

• A est appelé une région.

Raisonnement spatialPage 126

Notations• On note :

∂A la frontière de A Å l’intérieur de A A la fermeture de A

Soit C(p,r) un disque 2D de rayon r centré en p Å = {p ∈ A : ∃ε > 0 : C(p,ε) ⊂ A} ∂A = {p ∈ A : ∀r > 0 : C(p,r) ∩A ≠ ∅ ∧

C(p,r) ∩U - A ≠ ∅ }

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Raisonnement spatialPage 127

Modèle d’Egenhofer

Raisonnement spatialPage 128

Les huit relations topologiques

Raisonnement spatialPage 129

Comparaison avec RCC

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Raisonnement spatialPage 130

Orientation de la frontière

• Pour tout point p ∈ ∂A, soit l une ligne contenant p dans C(p,ε) ∩ ∂A, pour un ε >0.

• l est appelé un chemin passant par p. • Une orientation rA(p) est un chemin l orienté

passant par p, le long de la frontière ∂A, de telle manière que l’intérieur Å se trouve sur la droite lors du passage par p dans l’orientation rA(p).

Raisonnement spatialPage 131

Région simple

• Une région est dite simple si pour tout point p de sa frontière ∂A, rA(p) est unique.

Raisonnement spatialPage 132

Régions avec trous

• Soit {A0, A1, …, Ak} un ensemble de régions simples telles que : ∀Ai, 1≤ i ≤ k : contains(A0,Ai)

et ∀Ai ∀Aj, 1≤ i ≠ j ≤ k : disjoint(Ai, Aj)

A = A0 - ∪i=1k Åi est appelé région à trous et

A1, …, Ak sont appelés les trous de A.

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45

Raisonnement spatialPage 133

Régions avec trous

∂ A = ∪i=0k ∂ Ai

Å = Å0 - ∪i=1k Ai

Raisonnement spatialPage 134

Relations entre régions à trous

• Soit A = A0 - ∪i=1

k Åi

et B = B0 - ∪j=1

l Bºj

• Nous allons redéfinir les relations d’Egenhoferpour ces régions à trous.

Raisonnement spatialPage 135

Relations entre régions à trous

disjointH(A,B) ↔ disjoint(A0,B0) ∨ (∃Ai, i ≠ 0 : contains(Ai,B0)) ∨(∃Bi, j ≠ 0 : contains(Bj,A0))

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Raisonnement spatialPage 136

Relations entre régions à trous

touchH(A,B) ↔ touch(A0,B0) ∨ (∃Ai, i ≠ 0 : covers(Ai,B0)) ∨(∃Bi, j ≠ 0 : covers(Bj,A0))

equalH(A,B) ↔ equal(A0,B0) ∧ k = l ∧ ∃(j1, …, jl) : ∀i : equal(Ai, Bjl)

Raisonnement spatialPage 137

Relations entre régions à trous

containsH(A,B) ↔ contains(A0,B0) ∧ (∀Ai , i ≠ 0 : disjoint(Ai,B0) ∨

(∃Bi, j ≠ 0 : contains(Bj,Ai)))

Raisonnement spatialPage 138

Relations entre régions à trous

coversH(A,B) ↔ (covers|contains|equal)(A0,B0)∧ (∀i ≠ 0 : (disjoint|touch)(Ai,B0) ∨

(∃j ≠ 0 : (covers|contains|equal)(Bj,Ai)))∧ ¬ ((containsH|equalH)(A,B))

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Raisonnement spatialPage 139

Relations entre régions à trous

overlapH(A,B) ↔ ¬ ( (disjointH|touchH|coversH|containsH)(A,B) ∨

(coversH|containsH)(Β,Α) ∨equalH(A,B))

Raisonnement spatialPage 140

Théorème

• Soit SH l’ensemble suivant de relations topologiques :

SH= {disjointH,touchH,overlapH,coversH,containsH,equalH}

Etant donné deux régions à trous A et B, il existe une et une seule relation de Shentre A et B.

Raisonnement spatialPage 141

Régions complexes

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Raisonnement spatialPage 142

Régions complexes

• Une région complexe peut être définie récursivement par :– toute région simple avec ou sans trous est une

région complexe.– Soit {A1, …, Ak} un ensemble de régions

complexes. A= ∪i=1k Ai est une région

composite. – Chaque région composite est aussi une région

complexe.

Raisonnement spatialPage 143

Orientation inverse

• Soit une orientation rA, l ’orientation rA-1

appelée orientation inverse, est induite par le même chemin l, de telle manière que l’intérieur Å se trouve sur la gauche lors du passage par p dans l’orientation rA

-1.

Raisonnement spatialPage 144

DAB

• Chaque chemin orienté r(p) est divisé par p en deux moitiés : allant à et partant de p. Ces deux vecteurs sont notés respectivement r(p-) et r(p+).

• DAB = {p∈ ∂A ∩ ∂B | ∀rx(p*): (rx(p*) ⊂Y° ∧ Y ≠ X) ∨(∃ry(p#), Y ≠ X : rx(p*) = ry(p#)-1)}

• avec X,Y ∈ {‘ A ’, ‘ B ’} et *,# ∈ {‘ - ’, ‘ + ’}

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Raisonnement spatialPage 145

Lemme

• Soit A et B deux régions. L’intérieur, la frontière et la fermeture de A ∪ B sont déterminés comme suit :

(A ∪ B)° = A° ∪ B° ∪ DAB

∂(A ∪ B) = ∂Α ∪ ∂B - (A ∪ B)°

(A ∪ B) = A ∪ B

Raisonnement spatialPage 146

Lemme

•Soit A, B et C trois régions. L’intérieur et la frontière de A ∪ B ∪ C sont déterminés comme suit :

(A ∪ B ∪ C)° = (A ∪ (B ∪ C)°)° = ((A ∪ B)° ∪ C)°

= ((A ∪ C)° ∪ B)°

∂(A ∪ B ∪ C) = ∂(Α ∪ ∂(B ∪ C)) = ∂ (∂(A ∪ B) ∪C)= ∂ (∂(A ∪ C) ∪B)

Raisonnement spatialPage 147

Relations entre régions composites

• Soit A = ∪i=1

n Ai avec N = {1, …, n} et

B = ∪j=1m Bj avec M = {1, …, m}

• Nous allons redéfinir les relations d’Egenhofer pour les régions composites.

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Raisonnement spatialPage 148

Relations entre régions composites

disjointC(A,B) ↔ ∀Ai ∀Bi : disjointH (Ai,Bj)

touchC(A,B) ↔ (∀Ai ∀Bi : (touchH|disjointH) (Ai,Bj)) ∧ ¬ disjointC(A,B)

containsC(A,B) ↔∀Bi ∃I ⊆ N : containsH(∪i∈IAi,Bj)

Raisonnement spatialPage 149

Relations entre régions composites

coversC(A,B) ↔∀Bi ∃I ⊆ N : (coversH|containsH|equalH)(∪i∈IAi,Bj)∧ ¬ ((containsC|equalC)(A,B))

equalC(A,B) ↔ ∀Ai ∃J ⊆ M : (coversH|containsH|equalH)(∪j∈JBj,Ai)∧∀Bi ∃I ⊆ N : (coversH|containsH|equalH)(∪i∈IAi,Bj)

Raisonnement spatialPage 150

Relations entre régions composites

overlapC(A,B) ↔ ¬ ( (disjointC|touchC|coversC|containsC)(A,B) ∨

(coversC|containsC)(Β,Α) ∨equalC(A,B))

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Raisonnement spatialPage 151

Théorème

• Les relations topologiques sur les espaces composites :

{disjointC,touchC,overlapC,coversC,containsC,equalC}

sont mutuellement exclusives et l’ensemble est complet.

Raisonnement spatialPage 152

Algorithme de test pour OverlapC

O(nm)

Complexitéoptimale

Raisonnement spatialPage 153

Complexité

• Algorithme en O(nm)

• Cet algorithme est dit de complexité optimale par les auteurs.

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52

Raisonnement spatialPage 154

Référence bibliographique

• V.H. Nguyen, C. Parent, S. Spaccapietra. Complex Regions in Topological Queries. Spatial Information Theory, a Theoretical Basis for GIS, International ConferenceCOSIT’97, LNCS 1329, 1997.

Raisonnement Spatial

Relations spatiales directionnelles

Raisonnement spatialPage 156

Travailler dans un espace orienté

• La notion d’orientation est associée à l’existence d’une direction.

– haut, bas, avant, arrière, …

– est, ouest, nord, sud

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53

Raisonnement spatialPage 157

Illustrations

• Calcul des directions cardinales

• 2D-PIR

• L’algèbre des N-pavés

Raisonnement spatialPage 158

Calcul des directions cardinales

• Généralisation au plan de l’algèbre des points de Vilain et Kautz.

• Les points considérés sont les points du plan muni d’un repère orthogonal.

Raisonnement spatialPage 159

Positions relatives

• Etant donné un point X(x1, x2) du plan ;• Décomposition du plan en neuf zones :

X

n

sw se

nw ne

s

w eeq

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Raisonnement spatialPage 160

card

• Neuf relations pour caractériser la position relative d’un point par rapport à un autre :

• card = {eq, e, ne, n, nw, w, sw, s, se}

Raisonnement spatialPage 161

card -> algèbre des points

sw (<, <) w (<, =) nw (<, >)

s (=, <) eq (=, =) n (=, >)

se (>, <) e (>, =) nw (>, >)

A chaque relation A de card correspond un couple de relations atomiques (A1, A2) :

Raisonnement spatialPage 162

Exemple

• X = (x1, x2)• Y = (y1, y2)• X e Y <=> {x1 > y1, x2 = y2}

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55

Raisonnement spatialPage 163

Relations

• Il existe 29 relations qui correspond à l’ensemble 2 card.

• Relation = disjonction des relations atomiques• soit X et Y deux points• soit R ε 2 card, • X R Y, si et seulement si il existe une relation

atomique A ε R telle que X et Y satisfont A.

Raisonnement spatialPage 164

Raisonnement

• Représentation des informations spatiales par des réseaux de contraintes binaires (V, C)

• V : ensemble de variables représentant des points

• C : application qui associe à chaque couple de variables (Vi, Vj) une relation de 2 card, notée Cij.

Raisonnement spatialPage 165

Problème de la consistance

• Trouver une instanciation consistante de ces réseaux est un problème NP-complet dans le cas général.

• Sur les 29 relations de 2 card il y a 141 relations préconvexes.

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Raisonnement spatialPage 166

Problème de la consistance

• Propriété 1 : La méthode de chemin-consistance est une méthode de décision pour le problème de la consistance des réseaux de contraintes ne contenant que des relations préconvexes de 2 card.

• Propriété 2 : L’ensemble des relations préconvexes est pour le problème de la consistance l ’ensemble maximal traitable contenant les neuf relations atomiques de card.

Raisonnement spatialPage 167

Référence Bibliographique

• Gérard Ligozat. Reasoning about cardinal directions. Journal of Visual Languages andComputing, 1(9):23-44, 1998.

Raisonnement spatialPage 168

2D-PIR

• 2D-PIR est l’acronyme de 2D Projection Interval Relationships

• Rectangle Minimum Englobant // axes (a) et véritable Rectangle Minimum Englobant (b).

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Raisonnement spatialPage 169

Relation spatiale

•Déterminée par le triplet (δxy,χxy,ψxy) défini par: δxy = relation topologique utilisant le formalisme

d’Egenhofer ({disjoint, touch, overlap, covers, contains, equal})

χxy = relation d’Allen satisfaite par les deux intervalles projections des boites englobantes sur l’axe des X.

ψxy= relation d’Allen satisfaite par les deux intervalles projections des boites englobantes sur l’axe des Y.

Raisonnement spatialPage 170

La relation (disjoint, b, oi)

Raisonnement spatialPage 171

Utilisation

• Description symbolique des relations spatiales entre les objets se trouvant dans des images :

à droite de = (*, a, *)

au dessous de = (*, *, b)

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Raisonnement spatialPage 172

Référence bibliographique

• M. Nabil, J. Shepherd, A.H.H. Ngu. 2D projection interval relationships: a symbolic representation of spatial relationships. LNCS n°951, pp 292-309, 1995.

Raisonnement spatialPage 173

L’algèbre des N-pavés

• N-pavé : extension de l’intervalle d’Allen dans à n.

• Une relation entre deux N-pavés est ainsi un nuplet de relations d’Allen sur chacun des axes.

Raisonnement spatialPage 174

La relation est intérieurement connecté

• Entre deux 2-pavés :

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Raisonnement spatialPage 175

La relation est à gauche de

Raisonnement spatialPage 176

Exemple

• Soient quatre objets A, B, C, D modélisés par des 2-pavés.– A, B, C se trouvent à l’intérieur de D.– A ne touche aucun bord de D.– B se trouve dans un coin de D.– C est à droite de A et au dessus de B.

• Soit V1,V2,V3 et V4 les quatre variables représentant les objets A, B, C et D.

Raisonnement spatialPage 177

Codage de l’exemple

• R(V1, V4 ) = {(d,d)}• R(V2, V4 ) = {(s,s), (s,f), (f,s), (f,f)}• R(V3, V4 ) = {(s,eq), (s,s), (s,d), (s,f), (eq,s),

(eq,d), (eq,f), (d,eq) (d,s), (d,d), (d,f), (f,eq), (f,s), (f,d), (f,f), (eq,eq)}

• R(V3, V2 ) = ψ1 x {mi,a}

• R(V3, V1 ) = {mi,a} x ψ1

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60

Raisonnement spatialPage 178

Une instanciation consistante

Raisonnement spatialPage 179

Complexité des sous-ensembles de 2 n

Raisonnement spatialPage 180

Théorèmes

• Soit un sous-ensemble ε de 2 n tel que ε est inclus dans W et stable pour l’opération d ’intersection avec les relations convexes de 2 n. La méthode de la chemin-consistance est une méthode de décision pour le problème de la consistance des réseaux de n-pavés sur ε.

• La méthode de la chemin-consistance est une méthode de décision pour le problème de la consistance des réseaux de n-pavés sur S.

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Raisonnement spatialPage 181

Stabilité des sous-ensembles de 2 n

Raisonnement spatialPage 182

Réseau de rectangles augmentés

• M = (N, S1, S2)

Raisonnement spatialPage 183

Instanciation consistante de M

• Algorithme en temps polynomial pour trouver une instanciation consistante d’un réseau de rectangles augmenté fortement préconvexe.

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62

Raisonnement spatialPage 184

Références bibliographiques• J.F. Condotta. Problèmes de satisfaction de

contraintes spatiales : algorithmes et complexité. Thèse de l’Université Paul Sabatier, Toulouse, 14 janvier 2000.

• J.F. Condotta. Les réseaux augmentés des intervalles et des rectangles, RFIA 2000, volume 3, pages 183-192, Paris, 1-3 février 2000.

–Accessibles en ligne :http://www.irit.fr/ACTIVITES/LILaC/Pers/Condotta/home.html

Raisonnement spatialPage 185

Théorie Qualitative des Formes

• Notions de distance, orientation et forme• Notions de direction et d’angle

Raisonnement spatialPage 186

Sphères

• Introduction de la relation F qui veut dire :– x peut être contenu dans y

• F(x, x)• F(x, y) ∧ F(y, z) → F(x, z)• P(x, y) → F(x, y)• Congruence :

x =cg y =df F(x, y) ∧ F(y, x)

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63

Raisonnement spatialPage 187

Relations sur les sphères

ID(x, y, z) =df TPP(x, z) ∧ TPP(y, z) ∧ ∀u ∀v (¬O(u, z) ∧¬O(v, z) ∧ EC(x, u) ∧ EC(y, v) → ¬O(u, v))

« x et y sont diamétralement internes »ED(x, y, z) =df EC(x, z) ∧ EC(y, z) ∧ ∀u ∀v (¬O(u, z) ∧

¬O(v, z) ∧ P(x, u) ∧ P(y, v) → ¬O(u, v))« x et y sont diamétralement externes »

zu v zu vyxx y

ID(x, y, z) ED(x, y, z)

Raisonnement spatialPage 188

Relations sur les sphères

CNC(x, y) =df (x=y) ∨ (PP(x,y) ∧ ∀u∀v(ED(u,v,x) ∧ TPP(u,y) ∧ TPP(v,y) →

ID(u,v,y))) ∨(PP(y,x) ∧ ∀u∀v(ED(u,v,y) ∧ TPP(u,x) ∧ TPP(v,x) →

ID(u, v, x)))« x et y sont concentriques »

BTW (x,y,z) =df ∃x’ ∃y’ ∃z’ (CNC(x,x’) ∧ CNC(y,y’) ∧CNC(z,z’) ∧ ED(y’,z’,x’)

« x est entre y et z »

Raisonnement spatialPage 189

Relations sur les sphères

LIN(x, y, z) =df BTW(x,y,z) ∨ BTW(x,z,y) ∨BTW(y,x,z) ∨ CNC(x,y) ∨ CNC(y,z) ∨ CNC(x,z)

« x, y, z sont alignés »

SSD(x, y, z) =df BTW(x,y,z) ∨ BTW(y,x,z) ∨CNC(x,y)

« x et y sont du même côté de z »

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Raisonnement spatialPage 190

Relations sur les sphèresPB (x,y,z) =df ∃x’ ∃y’ ∃z’ (CNC(x,x’) ∧ CNC(y,y’) ∧

CNC(z,z’) ∧ DC(y’,z’) ∧ EC(x’,y’) ∧ EC(x’,z’) ∧ y’ =cg z’

« x se trouve sur la bissectrice perpendiculaire à y et z »z

z’x

y

x’

y’

Raisonnement spatialPage 191

DistancesSP(x,y) → ∃z (SPH(z) ∧ EC(c,x,z) ∧ EC(c,y,z) ∧

∀t (SPH(t) ∧ EC(t,c,x) ∧ EC(t,c,y) → F(z,t)))« z est la plus petite sphère fermée connectée-externe à

x et y et notée δ(x,y) »

Z

X

Y

Raisonnement spatialPage 192

DirectionD(x,y) =df ¬CNC(x,y) « x et y définissent une direction »

xy // x’y’ =df D(x, y) ∧ D(x’, y’) ∧ (¬∃w (LIN(w, x, y) ∧ LIN(w, x’, y’)) ∨ (LIN(x’, x, y) ∧ LIN(y’, x, y)))

« xy et x’y’ sont parallèles »X Y

X’ Y’

Directions parallèles

X Y Y’ X’

Directions égales

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Raisonnement spatialPage 193

Intersection

¬(xy//x’y’) ∧ D(x, y) ∧ D(x’, y’) → ∃z (LIN(z, x, y) ∧ LIN(z, x’, y’))

« si deux directions ne sont pas parallèles alors il existe une sphère z qui appartient à ces deux directions »

Y’X Y Z

X’

Raisonnement spatialPage 194

Angles• Différentes sortes d’angles

Y Z

X

Angle droit

X Y Z

Angle plat

Y X Z

Angle nul

W

X

Y Z

Angle aigu

X

W

Y Z

Angle obtus

Raisonnement spatialPage 195

Formes: squelette et épaisseur• Utilisation de sphères maximales internes pour mesurer

l’épaisseur d’un objet• Volume englobant pour approximer la forme• Nécessité d’extraire le squelette

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66

Raisonnement spatialPage 196

Polygones réguliers sans direction principale

Raisonnement spatialPage 197

Orientation relative de deux objets convexes

• Directions associées à chaque objet• Déduction de l’orientation relative de deux

objets• Deux cas pour xy et x’y’:

– Même direction– Intersection: cas remarquables

Raisonnement spatialPage 198

Directions parallèles

x yx’ y’

DCx x’ y y’

PO

x x’ y y’

TPP et TPPI

x y x’ y’

ECx x’ y y’

EQ

x x’ y’ y

NTPP et NTPPI

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Raisonnement spatialPage 199

Le “V”• xy et x’y’ sont du même coté de z• V(x,y,x’,y’) = ∃ z(INT(z,x,y,x’,y’) ∧ SSD(x,y,z) ∧

SSD(x’,y’,z)

y

x y’ x’z

Raisonnement spatialPage 200

Le “T”• z, l’intersection, est entre les sphères d’un

segment et du même coté que l’autre.• T(x,y,x’,y’) = ∃ z(INT(z,x,y,x’,y’) ∧((BTW(z,x,y) ∧

SSD(x’,y’,z)) ∨ (BTW(z,x’,y’) ∧ SSD(x,y,z)))) x z y

x’

y’

Raisonnement spatialPage 201

Le “L”• L’intersection z est concentrique avec une sphère

d’un des segments• L(x,y,x’,y’) = ∃z ( INT(z,x,y,x’,y’) ∧

( (SSD(x,y,z) ∧(CNC(z,x’) ∨ CNC(z,y’))) ∨(SSD(x’,y’,z) ∧(CNC(z,x) ∨ CNC(z,y)))))

x’ y’

x

y

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Raisonnement spatialPage 202

Le “X”• xy et x’y’ se croisent en z• X(x,y,x’,y’) = ∃z ( INT(z,x,y,x’,y’) ∧ BTW(z,x,y) ∧

BTW(z,x’,y’))

x x’

z

yy’

Raisonnement spatial

Concepts spatiaux dans la langue naturelle

Raisonnement spatialPage 204

Langage et cognition spatiale

• Lien entre la schématisation de l’espace :– par le langage naturel– par le système de perception et de conception

de l’être humain• Postulat : on décrit les choses comme on les

perçoit ou conceptualise.– Un certain nombre d’études de psychologues et

de cogniticiens.– cf conférences Spatial Cognition I et II

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69

Raisonnement spatialPage 205

Orientation et distance qualitatives

• Knauff, Rauh et Renz ont demandé à un échantillon représentatif de personnes de décrire un ensemble de relations spatiales entre objets.

• Objectif :– déterminer les familles de relations spatiales les

plus utilisées– et ainsi les techniques de schématisation de

l’espace de l’être humain.

Raisonnement spatialPage 206

Résultats de l’étude

Con

tenu T O M T

+O

T+M

O+M

T+O+M

Aut

re

Fréq

uenc

e

62.1 0 0 14.1 19.2 0 0 4.6

T : topologie ; O : orientation ; M : métrique

Raisonnement spatialPage 207

Analyse

• Forte prédominance de la topologie.

T + (T+O) +(T+M) = 95.4%

• Il manque des informations dans l ’article sur la nature des « autres » informations.

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70

Raisonnement spatialPage 208

Références bibliographiques

• M. Knauff, R. Rauh et J. Renz. A Cognitive Assessment of Topological Spatial Relations: Results from an Empirical Investigation. Dans les actes de COSIT ’97, LNCS N°1329, Springer-Verlag.

Raisonnement spatialPage 209

Repères « allo et égo » centriques

• Repère allocentrique : repère global de l’espace de représentation.– Au minimum un point et une direction– exemple : axe nord-sud sur une carte.

• Repère égocentrique : associé à une entité. – Le point de référence est l’entité elle-même.– La direction concerne l’avant d’un objet

(lorsque celui-ci en a un).

Raisonnement spatialPage 210

Repères « allo et égo » centriques• R. Klatzky définit les notions de repérage

dans ces deux types de repères :

Ego

ObjetDirection

égocentrique

Directionallocentrique

Distanceégocentrique

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71

Raisonnement spatialPage 211

Références bibliographiques

• R. Klatsky. Allocentric and egocentric spatial representation: definitions, distinctions andinterconnections. Spatial Cognition - An Interdisciplinary Approach to Representingand Processing Spatial Knowledge, LNAI 1404, Springer-Verlag, 1998.

Raisonnement spatialPage 212

Relation entre langage et vision Le monde

• Collection d’objets identifiables par un nom ;• Certains des objets sont des sujets qui peuvent

observer le monde ;• Le monde est construit au début, mais peut être

manipulé (déplacer un objet).

Raisonnement spatialPage 213

Exemple

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Raisonnement spatialPage 214

Les objets

• Les objets du monde sont vus comme des points sur un plan 2D.

• La position d’un objet est donné à travers la position de son centre et une orientation;

• Pour les objets dotés d’une orientation intrinsèque, on fournit l’azimut de la direction frontale.

Raisonnement spatialPage 215

Quatre types de description

• égocentrique :– position (locuteur), orientation (locuteur)

• intrinsèque (droitier)– position (personne), orientation (personne)

• intrinsèque (gaucher)– position (objet orienté), orientation (objet)

• rétinal– position (objet), orientation (à travers l’observateur)

Raisonnement spatialPage 216

Description égocentrique

• A partir de sa propre position et orientation dans l’espace, le locuteur décrit une vue comme une liste d’objets avec pour chacun :– son nom– un vecteur (distance, orientation)

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Raisonnement spatialPage 217

Exemple (Simon locuteur)

Paul est devant moi à gauche.

La chaise se trouve devant moi.

Raisonnement spatialPage 218

Distance et direction qualitatives

Raisonnement spatialPage 219

Description intrinsèque• Selon le point de vue de quelqu’un d’autre.

Pierre dit à Simon : la balle est devant toi.Pierre dit à Paul : la balle est devant Simon.

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Raisonnement spatialPage 220

transformationsVsol->objet = Wobservateur->objet - Uobservateur->sol

Raisonnement spatialPage 221

Orientation

Après rotation, la relation « la balle est au nord de la chaise » devient « la balle est à l’ouest de la chaise »

Raisonnement spatialPage 222

Combinaison de plusieurs relations• R(a, b) = R-1(b, a)• Pour la transitivité, il sera possible seulement

dans certains cas de déterminer la relation entre le premier et le troisième objet à partir des deux autres relations.– Seulement quand le type d’orientation des deux

phrases est le même– Simon, Pierre et Paul sont devant moi.– Simon est à gauche de Pierre qui est lui même à

gauche de Paul => Simon est à gauche de Paul.

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Raisonnement spatialPage 223

Allocentrique vs égocentrique

Raisonnement spatialPage 224

Référence bibliographique

• A. Frank. Formal Models for Cognition -Taxonomy of Spatial Location Descriptionand Frames of Reference. Dans les actes de Spatial Cognition, LNAI N°1404, Springer-Verlag, 1998.

Raisonnement spatialPage 225

Autre représentation qualitative

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Raisonnement spatialPage 226

Mouvement qualitatif

• Utilisé pour la description de mouvements– <close east> 5 <close north> 2 <close

west> 3 <close south> 1 <medium-dist south> 1 <medium-dist east> 1

– <close forward> 5 <close left> 2 <close left> 3 <close left> 1 <medium-dist forward> 1 <medium-dist left> 1

Raisonnement spatialPage 227

Problème de maintien de l’information

Raisonnement spatialPage 228

Règles de composition

• Si dir ∈ {left, right}– dir ° -dir = forward– dir ° dir = backward– dir ° forward = dir– dir ° backward = -dir– <dist1 dir speed1> + <dist2 dir speed2> =

<dist2 backward speed2> si dist2>dist1<dist1 dir speed1> sinon

– ...

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Raisonnement spatialPage 229

Référence bibliographique

• A. Musto, K. Stein, K. Schill, A. Eisenkolb andW. Brauer. Qualitative Motion Representationin Egocentric and Allocentric Frames of Reference. COSIT’99, LNCS 1661, pp. 461-476, Springer-Verlag, 1999.

Raisonnement spatialPage 230

Raisonnement spatial paramétrique

• Les relations entre paires d’objets sont représentées par des matrices de transformation homogènes paramétriques et par des contraintes numériques.

• Une description textuelle est transformée en un graphe composé de :– nœuds (objets et référentiels locaux)– arcs (relations)

Raisonnement spatialPage 231

Objets : cercles et rectangles

Personne : cercle de rayon ∈ [0.2, 0.4]Frigidaire : rectangle de largeur ∈ [0.3, 0.4]

et de longueur ∈ [0.3, 0.4]

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Raisonnement spatialPage 232

Relations

Raisonnement spatialPage 233

Graphe initial : structure hiérarchique

Raisonnement spatialPage 234

Définition de « à droite de »

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79

Raisonnement spatialPage 235

Ambiguité

• « B est à droite de A » et « C est à gauche de B »• On ne peut pas déduire exactement la relation

entre A et C, car C intersecte les secteurs « à droite de » et « derrière ».

Raisonnement spatialPage 236

Inférence• Inférence d’une relation par multiplication

de matrices :

Raisonnement spatialPage 237

Exemple de graphe

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80

Raisonnement spatialPage 238

Contraintes et résolution

• Pour obtenir une représentation visuellement correcte de l’ensemble des relations exprimées

• Équations et inéquations contenant des fonctions trigonométriques

• Résolution en utilisant des techniques d’apprentissage par réseaux neuronaux

Raisonnement spatialPage 239

Références bibliographiques• B. Claus, K. Eyferth, C. Gips, R. Hörnig, U.

Schmid, S. Wiebrock et F. Wysotzki. Reference Frames for Spatial Inference in Text Understanding. Spatial Cognition, LNAI 1404, Springer-Verlag, 1998.

• S. Wiebrock, L. Wittenburg, U. Schmid et F. Wysotzki. Inference and Visualization of Spatial Relations. Spatial Cognition II, LNAI 1849, Springer-Verlag, 2000.

Raisonnement spatialPage 240

Sémantique du positionnement spatial

• Soit une phrase de type : Ncible Verbe Syntagme locatif Nsite

[selon le point de vue du locuteur]0/1

• avec– N : syntagme nominal complet– Verbe : verbe d’état principalement l’auxiliaire

être mais aussi des verbes comme se trouver, être placé, se tenir, etc.

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81

Raisonnement spatialPage 241

Orientation de la phrase

• La sémantique de la phrase n’est pas unique pour chaque syntagme locatif.

• Elle dépend de l’orientation de la phrase qui est en fait un repère tridimensionnel dont l’origine et l’orientation vont définir le sens de la phrase.

• Le polarisateur est défini comme l’entité déterminant l’orientation dans l’expression considérée.

Raisonnement spatialPage 242

Orientation déictique

• Le sens de la relation ne dépend que de la position du locuteur.

• Exemple : la chaise est devant la table.

locuteur cible site

Raisonnement spatialPage 243

Exemple

• A gauche de :

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Raisonnement spatialPage 244

Orientation intrinsèque

• Il existe une partie du site qui permet de définir l’orientation du repère de manière indépendante du locuteur.

• Exemple : la table est devant le canapé.

cible site

Raisonnement spatialPage 245

Orientation contextuelle

• Deux cas de figure : soit c’est la cible qui est le polarisateur, soit il s’agit d’un élément extérieur à la relation.

• Exemple : l’armoire est derrière la chaise.

cible site

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Utilisation de l’algèbre des 3-pavés

• Recherche du polarisateur et du repère de la relation

• Passage de l’expression de la relation exprimée dans son propre repère à son expression dans le repère de la scène.

• Les relations de localisation s’appliquent entre les boites englobantes des objets.

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Raisonnement spatialPage 247

Exemple• X est posé sur Y

Clatéral(I, J) = {s ∨ f ∨ d ∨ =}Cvertical(I,J) = {mi}Cfrontal(I,J) = {s ∨ f ∨ d ∨ =}

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Mélange qualitatif-quantitatif

• Exprimer des contraintes entre des extrémités de segments

Raisonnement spatialPage 249

Allen => relations entre extrémités

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Raisonnement spatialPage 250

Résolution symbolique

• Chemin consistance

• Réduction des incertitudes numériques au cours de l’algorithme– détection de certaines incohérences numériques

linéaires

Raisonnement spatialPage 251

Réécriture du système • Transformation en un système d’inéquations

non-linéaires

• V est défini de la manière suivante :

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Détection d’incohérences numériques

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Réécriture (suite)

• Prise en compte de contraintes géométriques non-linéaires :

• Le système à résoudre est de la forme :

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Résolution numérique

Raisonnement spatialPage 255

Exemple

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Exemple (suite)

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Références bibliographiques

• N. Hathout. Un modèle logique pour le raisonnement spatial. Rapport de DEA, Université Paul Sabatier, Toulouse, 1989.

• S. Donikian. Une approche déclarative pour la création de scènes tridimensionnelles : application à la conception architecturale. Thèse de l’Université de Rennes I, 1992.