Radiologie digestive
Transcript of Radiologie digestive
SÉMIOLOGIE SÉMIOLOGIE RADIOLOGIQUERADIOLOGIQUE
LA RADIOLOGIE DIGESTIVELA RADIOLOGIE DIGESTIVE
Dr M. BESSON Service de Radiologie, Trousseau, 2004
LL ’Abdomen Sans Préparation’Abdomen Sans Préparation
IndicationsIndications
• Les indications vont conditionner la technique de
réalisation et doivent donc être exposées clairement sur
la demande d ’examen
• Analyse des gaz digestifs ( recherche de niveaux hydro-
aériques -NHA- dans les syndromes occlusifs ) ou extra-
digestifs ( recherche de pneumopéritoine )
• Recherche de calcifications ( calculs biliaires, rénaux,
calcifications pancréatiques, … )
Technique ITechnique I
• L ’ASP peut-être réalisé de différentes façons : debout de face ( avec
souvent un cliché centré sur les coupoles diaphragmatiques en
complément ), couché de face ou couché de profil. La technique
utilisée dépend du diagnostic évoqué et de l ’état général du patient.
• La recherche de Niveaux HA ou de pneumopéritoine se fait
idéalement sur des clichés réalisés en position debout pour rechercher:
> la limite air-eau dans les NHA sous la forme d’une ligne horizontale
> ou un croissant gazeux dans la zone la plus haute c’est-à-dire sous
les coupoles diaphragmatiques dans un pneumopéritoine.
Technique IITechnique II
• Pour ce qui est de l ’analyse des parties molles ( recherche de
calcifications…) en revanche, on effectuera des clichés en position
couchée de face afin de respecter les repères anatomiques de
projection des différents organes ( en s ’amendant des ptoses
éventuelles par exemple )
Technique III• Comparez sur les clichés d ’ASP suivants la projection des organes et
notamment du côlon. Le cliché fait en position couchée donne une visualisation plus « anatomique » des différents organes.
COUCHE DEBOUT
Technique IV
Les critères de réussite de l ’ASP doivent
être respectés au maximum pour permettre
la meilleure analyse possible des clichés :
• voir en haut les coupoles
diaphragmatiques
• en bas la symphyse pubienne
• pénétration suffisante pour voir la
projection des différents organes
abdominaux et pelviens ( reins, foie,
rate, psoas essentiellement )
Syndrome occlusif ISyndrome occlusif I• Mise en évidence des NHA sur un cliché debout de face. Selon l’aspect et la
localisation, on s’oriente vers une occlusion colique ( niveaux périphériques plus hauts que larges ) ou grélique ( niveaux plutôt centraux et plus larges que hauts )
• Sur les clichés suivants, il s ’agit d’une occlusion du grêle avec un premier cliché réalisé en position de face couchée ne permettant pas de mettre en évidence les NHA. On visualise bien une distension aérique( comparez par exemple avec le cliché de la diapositive précédente ) mais il est impossible de préciser s ’il existe des niveaux et leur localisation.
Syndrome occlusif IISyndrome occlusif II• Et un second cliché en position debout ( à gauche ) ou l’on voit
distinctement les niveaux et leur localisation (comparez par rapport a un
cliché normal à droite)
Syndrome occlusif IIISyndrome occlusif III
• On peut différencier les types de
NHA sur ce cliché fait en position
debout de face:
– Des grands niveaux gréliques plus larges que hauts
– Des petits niveaux gréliques centraux
– Des niveaux coliques périphériques plus hauts que larges
Pneumopéritoine IPneumopéritoine I• Chez un patient pouvant tenir la station
debout, le cliché d ’ASP debout de face AVEC les coupoles permet de faire le diagnostic de pneumopéritoine en montrant un croissant aérique sous la coupole…parfois !!
• Le cliché suivant a été réalisé chez un patient 5 jours après une cœlioscopie. A ce stade, l ’air est encore normalement présent dans la cavité péritonéale. Le voyez vous ?
• NON, le pneumopéritoine n ’est pas visible dans ce cas.En effet, 50% des pneumopéritoines passent inaperçus à la radio standard.
Pneumopéritoine II
• Chez cet autre patient, voyez
vous un pneumopéritoine sur
le cliché suivant ?
• Ici, et comme dans la majorité
des cas, le pneumopéritoine se
voit mieux sous la coupole droite
( à gauche, on est gêné par la
poche à air gastrique et l ’angle
colique gauche )
Pneumopériotoine III
Un pneumopéritoine plus important
se verra:
• au dessous des 2 coupoles
• mais reste plus facilement
visible à droite.
Pneumopéritoine IVPneumopéritoine IV• Comme pour les occlusions, il est parfois impossible de réaliser des clichés debout
parce que le patient est âgé ou en mauvais état général ( fréquents dans les recherches de pneumopéritoine ). Le cliché est alors réalisé en profil couché à la recherche d ’un croissant gazeux sous la paroi antérieure.
Sur les clichés suivant, il s ’agit d ’une perforation colique : L ’ ASP de face couché ne permet pas d ’affirmer le pneumopéritoine même si la répartition des clartés aériques est pathologique ( on peut voir la paroi du colon droit moulée à l ’extérieur par l ’air extra-digestif ).
Pneumopéritoine VPneumopéritoine V
• En revanche, sur le cliché de profil couché ( le patient est en décubitus dorsal
et le rayon est horizontal - le haut est à gauche et le bas à droite -), l ’air extra-
digestif est bien visible sous la paroi antérieure sous la forme d ’un
croissant aérique.
< TÊTE PIEDS >
DOS
Analyse des parties mollesAnalyse des parties molles
• Il s ’agit essentiellement maintenant :
– de la recherche d ’un fécalome chez les personnes âgées ou non
mobiles, d ’une importante stase stercorale dans le cadre de
troubles du transit
– et surtout de la recherche de calcifications ou de corps étrangers
( ingérés ou post-chirurgicaux voire introduits dans différentes
cavités anatomiques… )
Calcifications ICalcifications I
• L ’ASP permet de rechercher divers calculs ou calcifications
• Sur le cliché suivant, visualisez vous une anomalie ?
• il s ’agit d ’un volumineux
calcul vésiculaire bien visible en sous
hépatique sur ce cliché réalisé en
position couchée.
Calcifications II
calcifications vasculaires:
• Aorte
• artères iliaques primitives
On voit souvent sur les ASP des calcifications fortuitement découvertes, non
pathologiques et dont il faut connaître l ’aspect:
Calcifications Calcifications IIIIIImatériel chirurgical :
Ici prothèse biliaire sur cancer
Zoomée sur le cliché de droite
Calcifications IVCalcifications IV
• phlébolithes pelviens
• calcifications costales
• ganglions calcifiés...
Recherche de corps étrangersRecherche de corps étrangers
• Sur ce cliché, on visualise
plusieurs images de tonalité
métallique situées en projection
des anses digestives ( grêle et
colon ) qui évoquent des
plombs de chasses.
• Le patient n ’ayant pas été
blessé, il s ’agit en fait de
plombs ingérés alors que le
patient mangeait du gibier.
Stase stercoraleStase stercorale
• Pour estimer l ’importance
d ’un fécalome ou d ’une stase stercorale
(visualisation des matières appelé granité cæcal )
l ’ASP est l ’examen à demander.
• Pour conserver des rapports
anatomiques compréhensibles, il sera
demandé de face en position couchée.
Test ITest I
• Sur le cliché suivant effectué de face couché, essayez de retrouver les projections des différentes structures anatomiques:
• poche à air gastrique
• rein droit
• rein gauche
• bord inférieur du foie
• psoas gauche
Test IITest II
De quel service est cette patiente ?
Un peu d ’aide: quelle est l ’anomalie?
Corps étrangers intra-digestifs ( grêle et cæcum )
A quoi correspondent ils ?
Des punaises
Réponse: la patiente est hospitalisée en psychiatrie
TEST III
• Cette patiente présente des douleurs pelviennes bilatérales pour lesquelles
on effectue un ASP debout de face.
• Quelle est l ’anomalie ?Visualisez vous des niveaux ou un
pneumopéritoine ? Une anomalie des parties
molles ?
NON. Le cliché est de bonne qualité et on ne
visualise pas d ’anomalie abdominale ou
pelvienne.
Que reste t’il à analyser ?
Le cadre osseux. Il existe une coxarthrose
bilatérale qui peut-être responsable de
douleurs pelviennes projetées. Il faut toujours
analyser l ’ensemble d ’un cliché !!!
Le ScannerLe Scanner
IndicationsIndications
• Les indications du scanner abdominal sont vastes. Dans le domaine de
l ’imagerie digestive, l ’exploration par tomodensitométrie est nécessaire pour
un grand nombre de pathologies.
• On explore à l ’aide du scanner tous les organes pleins abdominaux mais
également le tube digestif, les vaisseaux, les aires ganglionnaires et la
graisse intra-abdominale
• L ’examen va être réalisé pour le diagnostic de pathologies
inflammatoires, tumorales, traumatiques, vasculaires ou mécaniques
(par exemple les brides post-chirurgicales entraînant un syndrome occlusif )
avec des techniques différentes.
Technique Technique IaIa
• La technique de réalisation du scanner abdominal dépend donc de
la pathologie recherchée. Il faut alors que la demande d ’examen soit
suffisamment précise pour que le radiologue puisse établir un
protocole d ’examen permettant de répondre à la question.
• Le scanner abdominal peut-être réalisé en coupes plus ou moins fines selon l ’organe exploré, en contraste spontané ou après injection intra-veineusede produit de contraste iodé à différents temps d ’acquisition ( artériel, veineux, porte, tardif… ). Cette injection va permettre de rehausser et donc d’analyser l ’ensemble des structures vasculaires mais également tous les organes perfusés à la recherche d ’une anomalie de perfusion ou d ’une anomalie focale traduisant la présence d ’une pathologie.
Technique Technique IbIbLes trois clichés suivants ont été effectués sur la même patiente
et au même niveau à la recherche d ’une métastase hépatique.
• Le premier est fait sans injection IV
• Le deuxième au temps artériel de l ’injection
( Xénétix 300, laboratoire Guerbet, France )
(opacification dense de l ’aorte
mais pas de la veine cave inférieure)
• Le troisième au temps portal
(opacification de l ’ensemble des structures vasculaires
artérielles et veineuses ainsi que du parenchyme des
différents organes)
Le nodule du foie gauche est surtout visible au
temps artériel
alors qu ’il est invisible sans injection
et à peine visible au temps portal
Il faut donc IMPERATIVEMENT poser une question précise sur la demande d ’examen pour permettre d ’adapter la technique
Technique II aTechnique II a
• Le scanner peut être également effectué sans ou avec opacification
digestive ( Télébrix Gastro, laboratoire Guerbet, France ).
Cette dernière peut concerner le tube digestif haut ( estomac,
duodénum et grêle par voie haute )
et/ou bas ( côlon par lavement )
elle est la plupart du temps faite à l ’aide de produit de contraste
hydrosoluble contenant de l ’iode et donc rehaussant (« blanchissant »)
le contenu des anses digestives remplies.
Technique Technique IIII bb
Sur les clichés d ’exemple suivants,
le premier est effectué sans opacification
digestive
et le deuxième avec opacification haute
et basse (les deux sont réalisés après IV)
• Sur ce premier cliché :
les parois digestives sont mal analysables
Technique Technique IIII cc
• Sur ce deuxième cliché
au contraire, le remplissage
digestif permet d ’individualiser
les parois digestives et de mettre
en évidence une anomalie de la
paroi qui est en fait une maladie
de Crohn avec
– atteinte de la dernière anse iléale
– et du cæcum
qui présentent tous deux
un épaississement pariétal.
Technique III• Les conditions techniques entraînent des contre-indications:
– l ’opacification par voie veineuse ne doit pas se faire chez le patient insuffisant rénal car on risque d ’aggraver sa fonction rénale
– enfin, tout antécédent d ’allergie prouvée au produit de contraste iodédoit être documenté ( type de réaction, soins apportés, type d ’examen ayant entraîné cette complication pour savoir quel produit avait été employé ) afin d ’évaluer sa gravité et surtout de discuter le rapport bénéfice/risque lié à la réalisation d ’un nouvel examen avec opacification vasculaire.
• Enfin et surtout :
– il s ’agit de rayons X qui sont donc contre-indiqués chez la femme enceinte ( de même que l ’ASP )
• Il faut ici, parler de l’irradiation. En effet, que ce soit des clichés d ’ASP ou, encore plus, d ’un scanner, il s’agit d ’examens irradiants.
Leurs INDICATIONS devront donc être JUSTIFIÉES car il existe un risque permanent et non négligeable lié à la délivrance de rayons X.
Technique IVTechnique IV
• Pour analyser un scanner « digestif », il faut:
– savoir précisément quelle était la question posée par le clinicien
– savoir s ’il a été réalisé après injection IV et/ou après opacification
digestive
– Enfin, un scanner se lit sur toutes les coupes. On n ’interprète pas
une coupe isolée sans regarder au dessus et en dessous car si le
scanner est en coupes, les organes, eux, restent entiers et donc
chacune de leurs « tranches » doit être analysée.
Radio anatomie au scannerRadio anatomie au scanner
• Pour interpréter un scanner, il faut connaître parfaitement l ’anatomie en
coupes et l ’aspect normal des différents organes
pour en rechercher un éventuel aspect pathologique.
• L ’étude du tube digestif est facilitée par l ’opacification endoluminale à
l ’aide de produit de contraste qui permet d ’obtenir un remplissage plus ou
moins complet des différents segments digestifs
• L ’étude des organes pleins et des vaisseaux est quant à elle facilitée par
l ’opacification vasculaire.
Radio anatomie: le tube digestifRadio anatomie: le tube digestif
• On doit pouvoir reconnaître les
différentes portions de chacun des
organes composants le tube digestif
(à vous d ’essayer !!)
• Estomac:
– grosse tubérosité
(partie la plus déclive )
– antre
• Bulbe duodénal
( bien visible sur la même coupe )
ESTOMACESTOMAC
• Petite courbure• Grande courbure
DUODÉNUMDUODÉNUM
D 1
Genu superius
D 2Genu inferius
D3Angle de treitz
INTESTIN GRÊLEINTESTIN GRÊLE
• Jéjunum, proximal et avec un
plissement prononcé
• Iléon, distal et avec un plissement
beaucoup moins marqué
CÔLON ICÔLON I
• Angle colique gauche
• Angle colique droit
• Colon transverse
Les clichés sont
effectués après
remplissage colique.
Les images
hypodenses
hétérogènes intra-
coliques
correspondent à des
matières.
CÔLON IICÔLON II• Cæcum
• Sigmoïde
• Rectum
• Appendice
Opacifications
• Enfin, il ne faut pas oublier que les différents segments du tube digestif sont
explorables en radiologie conventionnelle grâce aux opacifications à l ’aide
de produit de contraste baryté.
• L ’œsophage, l ’estomac, le duodénum et le grêle sont analysés à l ’aide de
clichés centrés sur les zones d ’intérêt lors d ’une opacification digestive par
voie haute et le côlon, par voie basse.
• Nous avons volontairement fait l ’impasse ici sur ces explorations car leurs
indications sont actuellement du domaine de la spécialité.
Radio anatomie: les organes Radio anatomie: les organes pleinspleins
• Les organes pleins intra-abdominaux à analyser sont: le foie, la rate , le
pancréas. On étudie naturellement dans le même temps les reins et les
surrénales même s ’il ne s ’agit pas à proprement parler d ’organes
digestifs.
• Pour chacun de ses organes, on étudie la taille, les contours , la densité,
la vascularisation et les éventuelles structures internes ( système
biliaire dans le foie par exemple ). Il faut également être capable de
reconnaître les différents segments anatomiques normaux de chacun de
ces organes.
LE FOIELE FOIE
• Au sein du parenchyme hépatique, outre sa taille, ses contours et sa densité, il faut analyser sa vascularisation ( réhaussée par le produit de contraste IV ) surtout veineuse (systèmes porte et sus-hépatique ) et les voies biliaires.
• Sur le cliché, on voit que différentes structures sont visibles sur une même coupe, on devra donc soigneusement étudier chacun des différents éléments des coupes pour être exhaustif.
Le Foie: les vaisseauxLe Foie: les vaisseaux• Veines Sus-Hépatiques
(droite, médiane et gauche)
• Veine cave
rétro-hépatique
• Branche porte gauche
• Branche porte droite
• Tronc porte
• Artère hépatique
( issue du tronc cœliaque )
Le PancréasLe Pancréas
• Il faut savoir en reconnaître les
différentes portions, en
sachant que la tête et l ’uncus
sont les portions les plus basses,
elles entourent les vaisseaux
mésentériques supérieurs et
sont entourées par le
duodénum.
• Queue pancréatique
• Isthme
• Corps
Le PancréasLe Pancréas
• Tête
• Duodénum ( contenant de l’eau ici )
• bas cholédoque (hypodense
car liquidien)
• uncus ou crochet
• veine et artère
mésentériques supérieures
La RateLa Rate
• Le tissu splénique doit être
homogène ( au temps portal ),
sans anomalie focale
• l ’artère splénique doit,
comme la veine, être reconnue.
Elle est issue du tronc cœliaque
et se dirige vers le hile splénique
en étant souvent serpigineuse.
La RateLa Rate
• La veine splénique se dirige vers le confluent
splénomésaraïque
(confluent entre la veine splénique
et la veine mésentérique supérieure)
en longeant le pancréas.
Elle est plus rectiligne que l ’artère.
Les ReinsLes Reins• Selon les différents temps
d ’injection, les reins présenteront un aspect TDM différent:
• Le temps artériel permettra de bien différencier
– le cortex (hyper dense)
– de la médullaire
• Le temps veineux permettra une
analyse plus globale du parenchyme
• Le temps tardif permettra
d ’analyser les voies excrétrices
( excrétion du produit de contraste IV )
Les Reins: vascularisationLes Reins: vascularisation• On doit également reconnaître les
vaisseaux rénaux artériels et veineux.Parfois, comme ici, on peut visualiser les 4 vaisseaux au même niveau.
• Où sont ils ?
> Aorte
> Veine cave inférieure
> Artère rénale gauche
> Artère rénale droite (passe en arrière de laVCI )
> Veine rénale gauche
(passe entre l ’aorte et l ’artère mésentérique supérieure )
> Veine rénale droite
Les SurrénalesLes Surrénales
• Les surrénales sont de petits organes situés entre:
• Elles présentent une forme de - virgule
- le rein et le pancréas à gauche
- ou de « chapeau de gendarme »et sont visibles sur plusieurs coupes
- le foie et le rein à droite (en arrière de la VCI)
Quelques Anomalies au ScannerQuelques Anomalies au Scanner
Épanchement intraÉpanchement intra--péritonéalpéritonéal
• En dehors des différents organes et de leurs vaisseaux, la densité péritonéale normale est graisseuse
(densité négative « gris foncé »)
• Lorsqu ’il y a un épanchementle péritoine contient du liquideet sa densité devient donc plus élevée, positive (entre 10 et 30UH = « gris plus clair »)
•Quand la quantité est importante, l ’épanchement est diffus, sinon il faut le rechercher dans les régions déclives ( Cul-de-sac de Douglas notamment ).
PneumopéritoinePneumopéritoine
• Le scanner est beaucoup plus sensible que les clichés standards pour la recherche de pneumopéritoine. Ils sont quasiment tous diagnostiqués.
• Le scanner étant réalisé en position de décubitus dorsal, le pneumopéritoine est alors à rechercher sous la paroi antérieure. Il se manifeste sous la forme d ’un croissant gazeux extra-digestif de densité très négative, plus noire que la graisse
TEST ITEST I• Quelle est l ’anomalie ANATOMIQUE
sur le cliché suivant ?
Pour vous aider, recherchez les structures
suivantes:
- foie
- pancréas ( tête )
- côlon droit
- reins
- aorte
- veine cave inférieure
Alors, avez vous trouvé l ’anomalie VASCULAIRE ?
Il s ’agit d ’une Veine Cave Inférieure gauche, variante de la normale.
- estomac
- côlon descendant
- la veine mésentérique
supérieure
- l ’origine de l ’artère rénale droite
TEST IITEST II
• Quelle est l ’anomalie ANATOMIQUE ?
Le scanner est il injecté ?
Oui, les vaisseaux sont rehaussés
Y a t ’il une opacification digestive haute ?
Oui, le grêle est partiellement opacifié.
Une opacification basse ?
Non, le côlon n ’est pas opacifié
Reconnaissez vous:
- le foie
- la tête pancréatique
- les reins
Les différentes structures vasculaires sont elles normales ?
Non, la veine rénale gauche est RETRO-AORTIQUE. Il s ’agit d ’une variante de la normale.
LES VOIES BILIAIRESLES VOIES BILIAIRES
Techniques dTechniques d ’exploration ’exploration
radiologiqueradiologique
Les Voies Biliaires: Les Voies Biliaires: Scanner IScanner I
•• Les voies biliaires sont explorables par différents types d ’imagerie
• En scanner, les voies biliaires de calibre normal ne sont pratiquement pas visibles. En revanche, quand elles sont dilatées, on les visualise sous la forme de structures linéaires, liquidiennes ( donc hypodenses ), suivant les vaisseaux portes et non rehaussées par le produit de contraste. En suivant ses structures, on cherche à mettre en évidence l ’obstacle expliquant cette dilatation.
• La vésicule biliaire est un organe de densité liquidienne, sous-hépatique à limite nette. Sa paroi est mal analysable en scanner et cet examen n ’est pas effectué en première intention dans la pathologie vésiculaire, notamment inflammatoire.
Voies Biliaires: Voies Biliaires: Scanner IIScanner II• Sur ces deux clichés, on peut différencier:
- les voies biliaires dilatées - les voies biliaires normales (à la limite de la visibilité le long desvaisseaux portes )
Les Voies Biliaires: Les Voies Biliaires: ÉchographieÉchographie
• L ’échographie est un très bon moyen d ’exploration des voies biliaires
quand les conditions d ’examen sont bonnes.
• Compte tenu de ses résultats, de son accessibilité et de son moindre
coût, l’échographie est l ’examen de première intention dans la
pathologie biliaire et notamment vésiculaire.
• Elle permet de rechercher une dilatation, des calculs ou de faire le
diagnostique de cholécystite en montrant un épaississement pariétal
notamment.
Voies Biliaires: Voies Biliaires: ÉchographieÉchographie IIII
• Sur le premier cliché suivant, on visualise très bien la vésiculebiliaire sous la forme d ’une image trans-sonore ( contenu liquidien ), à paroi nette et fine, entourée de tissu plus échogène correspondant au parenchyme hépatique.
• Sur le second cliché, la vésicule biliaire contient une image très densearrêtant les ultrasons ( image de cône d ’ombre en arrière), ovalaire bien limitée, correspondant à un calcul.
Les Voies Biliaires: Les Voies Biliaires: IRM IIRM I
• L ’analyse des voies biliaires ( en dehors de la pathologie vésiculaire) est idéalement faite en IRM.
• Certaines séquences permettent effectivement de ne visualiser que les voies biliaires sur différentes incidences sans aucun geste invasif. La seule condition à cet examen est la bonne coopération du patient (apnées courtes mais répétitives ).
• On peut ainsi s ’aider de la bili-IRM pour faire le diagnostique de pathologies se manifestant morphologiquement essentiellement par des variations de calibre des voies biliaires ou rechercher un obstacle. Par exemple, un calcul se visualisera sous la forme d ’une lacune en hyposignal au sein du liquide biliaire en hypersignal ( séquences pondérées T2 )
Voies Biliaires: Voies Biliaires: IRM IIIRM II
> Sur une bili-IRM normale
on peut reconnaître:
• le canal hépatique droit
• le canal hépatique gauche
• La confluence biliaire supérieure
• le canal hépatique commun
• Le canal cystique
• le cholédoque
• le wirsung
Voies Biliaires: Voies Biliaires: IRM IIIIRM III• Comme vous pouvez le voir sur les deux images suivantes,
on différencie parfaitement:
• des voies biliaires de calibre normal • Des voies biliaires dilatées.
TEST I
• Patient présentant des épisodes répétitifs de colique hépatique. Échographie non contributive car patient pléthorique et barrage aérique.
• On réalise alors une bili-IRM. Voyez vous l ’anomalie sur cette image coronale ( en dehors de la dilatation )?
Reconnaissez-vous:
-le canal hépatique droit
-le canal hépatique gauche
-la vésicule biliaire
-le cholédoque
Ces deux derniers éléments présentent ils un signal normal?
NON, il existe de multiple images de lacunes, bien limitées, déclives.
A quoi correspondent elles ?
A des calculs.
Il s ’agit d’ un empierrement cholédocien
TEST II
• D ’abord un peu de clinique: patiente de 60 ans hospitalisée pour pancréatite aiguë. Le bilan de gravité comprend toujours un scanner à 48 heures du début de la douleur.
Voyez vous l ’anomalie sur ce scanner injecté avec opacification digestive haute ?
Retrouvez d ’abord:
-le foie
-la rate
-le pancréas
-le pôle supérieur du rein gauche
-les deux surrénales
-la veine splénique
-la vésicule
Si je vous dis que cette image a une densité très élevée, proche de celle de l ’os. A quoi correspond elle ?
Est elle normale ?
Il s ’agit d ’une image arrondie, de densité calcique, intra-vésiculaire
qui correspond à un calcul vésiculaire.