Radiance, Tome 1 : ici et maintenant - Lire en série · Et si quelqu’un est assez bête pour...

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tome 1: ici et maintenant radiance

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t o m e 1 : i c i e t m a i n t e n a n t

r a d i a n c e

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Traduit de l ’angla i s (États -Unis)par Maud Desur vire

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À paraître :Radiance, tome 2 : éclat

Titre original : RadiancePremière publication par St. Martin’s Griffin

© Alyson Noël, 2010.Tous droits réservés.

© Éditions Michel Lafon, 2011, pour la traduction française7-13, boulevard Paul-Émile-Victor – Île de la Jatte

92521 Neuilly-sur-Seine Cedexwww.michel-lafon.com

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« Je suis peut-être morte,

mais il me reste la beauté. »

Buffy contre les vampires

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un

La plupart des gens pensent que la mort signifiela fin.

La fin de la vie, de ses bons moments… bref, depresque tout.

Mais ces personnes se trompent.Complètement.J’en sais quelque chose. Je suis morte il y a presque

un an.

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deux

Le plus bizarre, c’est que rien n’a vraimentchangé depuis.

Pourtant, il y a de quoi imaginer l’inverse, non ?Parce que, bon, regardons les choses en face : mou-rir, c’est plutôt un sacré événement. On en écritdes chansons, des livres, et même des scénarios.Sans rire, c’est même le thème principal des dessinsanimés du samedi matin ! Mais en fait, ça n’a rienà voir avec ce qu’on nous montre à la télé.

Rien du tout.Prenez mon cas, par exemple. Je suis morte, et

pourtant je suis toujours là, donc c’est bien lapreuve vivante (façon de parler) qu’il n’y a pasgrande différence avec avant. Du moins, pas audébut. Et pas dans le sens négatif où vous l’enten-dez sûrement.

En vérité, dès l’instant où je suis morte, je mesuis sentie plus vivante que jamais. Je pouvais sau-ter plus haut, courir plus vite, et même traverser

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les murs si je voulais. D’ailleurs, c’est un peu cequi m’a mis la puce à l’oreille.

Traverser les murs.Évidemment, ce n’est pas comme si j’avais ce

genre de talents par nature, donc j’ai compris qu’ilse passait quelque chose.

Un truc grave.Mais jusque-là, j’avais juste l’impression qu’on

avait fait un détour hyper sympa. Que mon pèreavait décidé de bifurquer sans prévenir à la dernièreminute.

On roulait tranquillement sur une nationale encourbe. Je fredonnais en écoutant mon iPod avecla tête de mon chien Caramel posée sur mesgenoux, et en faisant tout mon possible pourignorer ma grande sœur autoritaire Ever, dont lavie se résumait, en gros, à me persécuter. Et laseconde d’après, on s’est retrouvés tout à faitailleurs.

Plus de route, plus d’Oregon ; pour une raisonou pour une autre, on avait atterri au beau milieud’une immense prairie lumineuse, où les arbres sebalançaient et où les fleurs ondulaient. Puis, quandj’ai vu mes parents voler d’un côté et ma sœur del’autre, je suis restée figée avec un tournis halluci-nant, sans trop savoir qui suivre.

Une part de moi me poussait à franchir le pont :« Suis papa, maman et Caramel. Eux savent ce quiest mieux ! »

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L’autre me retenait : « Fais pas ta nunuche. Sijamais Ever voit un truc génial et que tu passes àcôté, tu vas le regretter toute ta vie ! »

Le temps que je me décide enfin à rejoindre masœur, j’avais tellement hésité qu’elle était déjà par-tie.

Elle avait… disparu.À travers cette brume aveuglante.Retour direct sur Terre.C’est là que je me suis retrouvée coincée entre

deux mondes.Puis j’ai fini par trouver mon chemin jus-

qu’« Ici ».C’est comme ça qu’ils appellent cet endroit.Et si quelqu’un est assez bête pour demander

l’heure, on lui répond : « Maintenant. »Sans doute parce que le temps n’existe pas Ici.

Ça signifie… eh bien, que tous les événements seproduisent à un instant T, qui en fin de comptecorrespond toujours à maintenant.

Donc, on peut dire que je vis Ici et Maintenant.Bizarrement, ce n’est pas très différent de là où

j’habitais avant, à Eugene, dans l’Oregon.Excepté l’absence de repères temporels, et bien

sûr, cette histoire de traversée des murs et le reste.À part ça et le fait que je peux faire apparaître

ce que je veux, par un simple effort d’imagination,que ce soit une maison, une voiture ou des vête-ments, même un animal ou une plage, tout est àpeu près pareil.

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Mes parents sont Ici. Mes grands-parents aussi.Même mon adorable golden retriever Caramel apu venir. Ce qu’il y a de drôle, c’est que bien qu’onait la possibilité de vivre où on veut, dansn’importe quelle maison de nos rêves, mon nou-veau quartier est une copie quasi conforme del’ancien.

Tout est identique, des habits pendus dans monplacard à mes tiroirs bourrés de chaussettes, enpassant par les affiches collées aux murs de machambre. La seule différence, le détail quim’embête, c’est que les autres maisons aux alen-tours sont vides. Principalement parce que tousmes anciens voisins et amis sont en vie, en bonnesanté et sur Terre (enfin, pour l’instant en toutcas !). Mais hormis ce point, c’est exactementcomme dans mon souvenir.

Comme je l’espérais.J’aimerais juste avoir des amis avec qui en pro-

fiter.