R N DOC

Mai 2016

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Un MOOCUne nouvelle expérience

professionnelle

Mai 2016

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La Lorraine :Le MOOC, une nouvelleexpérience professionnelle

Le jeu sérieux :Agrimanager

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La fin des classes se profile déjà (le mois de juin passera si vite !), il est donc temps de faire un premier bilan de cette année 2016.La Note de Service devrait être publiée puis appliquée en septembre 2016, à temps pour procéder au renouvelement des membres du CNOP pour 2017. Nous devrions aussi commencer à voir plus clair dans la redistribution des régions et le calage des ARR (animateur réseau renadoc1).

Les gros chantiers qui nous occupent cette fin d’année scolaire sont la mise en place de la BNL qui prend le relais de Renaweb et du système actuel de diffusion des bases mensuelleset la mise en chantier du portail de Renadoc.

Le premier sera un outil résolument moderne pour la diffusion, la recherche et la consultation de la base nationale, le second va offrir une vraie vitrine à Renadoc ainsi qu’un outil de partage et de mutualisation de nos pratiques. Ce portail est la concrétisation d’une des recommandations du rapport de CGGAER qui soulignait le “manque de visibilité du réseau sur le site «Chlorofil.fr» et préconisait (recommandation R6) de : ”Créer une plateforme «Renadoc» (...), accessible à tous les publics, présentant l’ensemble des produits et services offerts.”

Visibilité, accessibilité, mutualisation renforcée, portail et BNL seront les rouages essentiels de la machine “Renadoc”.

Marie-Véronique Robardet-Deguînes

1 ancien PRR

Actualités du réseau • Fiches actions catalogue & portail p. 3• Retour sur la mise à jour

de Thésagri p. 4• La BNL,

qu’est-ce que c’est ? p. 4

Coup de projecteur sur…• Un MOOC, une nouvelle

aventure professionnelle p. 5• Le Jeu Sérieux

découverte d’Agrimanager p. 7

« Un p’tit surf ? » p. 9

Coordination : Katell Collet-Thireau, Marie-Véronique Robardet-Deguînes - Dessin Renagus : Fabien Joly - Dessin ressources : Dominique Azan - Maquette et conception gra-phique : Brigitte Mignotte - Mise en page : Frédérique Rousseau - Mai 2016

AgroSup Dijon – Institut Eduter - Renadoc26, bd Docteur-Petitjean

BP 8799921079 DIJON CEDEX

www.renadoc.chlorofil.fr

Equipe technique Renadoc : 03 80 77 27 05Mél : EquipeTechniqueRND@educagri.fr

Attention : lancement de l’enquête pour les affecta-tions 2017 aux alentours du 15 juin : surveillez vos boîtes mail !

Notre mascotte Renagus est en séance de reloo-king ! Confiée à Brigitte Mignotte, graphiste à Eduter Signes, nous ne manquerons pas de vous dévoiler sa nouvelle tête !

Rappel : pour consulter les notices du réseau suite à la fermeture de Renaweb, vous pouvez aller sur l’e-sidoc de Renadoc :http://0219101d.esidoc.fr/search.php

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Fiches actions catalogue & portail : où en est-on ?Groupe Portail Renadoc :Le groupe de travail est composé de 8 personnes :• Anne Orain (Montauban de Bretagne) ;• Hélène Laxenaire (Montpellier SupAgro) ;• Laurent Villain (DRTIC Académie de Poitiers) ; • Sonia Darcourt (Lycée Agro Environnemental d’Arras) ;• Stéphanie Debriester (LEGTA de l’Oise) ;• Equipe Technique Renadoc : Nathalie De Filippo, Frédérique Rousseau et Marie-Véronique Robardet.

Un état des lieux du contenu des pages Rénadoc sur Chlorofil.fr a été réalisé. La première étape consiste à trier cela : certaines entrées sont obso-lètes, d’autres sont à repositionner...Lorsque ce contenu sera calé, nous nous attelle-rons à l’architecture proprement dite du site, en lien avec le cahier des charges en cours de valida-tion par le groupe. Nous allons travailler sur une architecture que la société PMB nous propose en même temps que la Base Nationale en Ligne.Une réunion physique du groupe est prévue le 9 juin à Paris.Si vous désirez nous faire part de vos réflexions, propositions, de ce que vous souhaiteriez voir apparaître sur ce portail (lien, infos…), n’hésitez pas à adresser un mail à :equipetechniquernd@educagri.fr

Groupe catalogue :Pour l’instant les travaux de ce groupe portent sur les points suivants :• Création d’un réservoir de notices à partir de lots régionaux, à échanger au niveau national ;• Mise à disposition des notices d’Educagri édi-tions ;• Mutualisation de la saisie des sommaires de périodiques ; • Mutualisation des saisies de notices de manuels scolaires .Les membres du groupe :• Cécile Maréchal (Legta Emile Boyer de la Giro-day à la Réunion),• Evelyne Bremond (Legta Le Gros Chêne à Pontivy),• Joanne Adisson (Lycée du Bois à Envermeu), • Marie-Thérèse Figuet (Lycée Granvelle à Dannemarie),• Sandrine Meszaros (LPA du pays de Bray à Neufchâtel),• Marie-Véronique Robardet (AgroSup Dijon).

Retour sur la mise à jour de Thésagri Rappel de l’objectif de la mise à jour du thesau-rus agricole :permettre aux professeurs-documentalistes et aux techniciens formation recherche documen-tation de réaliser un travail d’indexation perti-nent sur les ressources qu’ils mettent à disposi-tion de la communauté éducative de l’EA en lien avec les référentiels et ainsi permettre d’identifier le vocabulaire technique et scolaire nécessaire à la réussite des parcours scolaire, de formation et d’insertion professionnelle des élèves, des étu-diants et des apprenants.

Méthodologie de travail retenue :• Consulter l’arborescence de Thesagri 2012 sur les thématiques de travail de chacun des membres du groupe.•  Consulter d’autres langages contrôlés (RAMEAU, Agrovoc …) ainsi que les travaux et/ou bases de données des partenaires identifiés (INRA, CIRAD...).• Examiner les récentes évolutions de Motbis.• Déterminer les ajouts, modifications à appor-ter à cette arborescence.• Consulter des experts des champs sémantiques travaillés pour validation des choix de mise à jour.

Point d’étape des travauxUn premier référencement de l’existant a été réa-lisé et a été complété par des propositions d’ajouts de descripteurs, d’ajouts et de modifications de relations hiérarchiques.

Suite au message envoyé aux adhérents du réseau, nous avons récupéré quelques propositions de mise à jour sur le champ sémantique Agro-écolo-gie et d’autres champs sémantiques.Nous vous incitons à poursuivre les envois. Ils seront étudiés lors de la troisième réunion du groupe qui se tiendra le 26 mai prochain à Paris.

Je vous rappelle que vous trouverez un formu-laire sur les pages Renadoc de chlorofil.frhttp://www.chlorofil.fr/index.php?id=301 Il est à déposer au plus tard le 15 juin 2016, à cette adresse : rnd-thesaurus@educagri.fr

La finalisation du corpus aura lieu fin juin 2016, ave c une res t i tut ion à C anop é Chasseneuil-Du-Poitou.La nouvelle mise à jour de Thesagri intégrée à Motbis est prévue pour le premier trimestre 2017.

Pour le groupe Langages contrôlésKatell Collet-Thireau.

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La BNL, qu’est-ce que c’est ?

Cela fait déjà un moment que nous cherchons à optimiser la qualité et le délai de réception des notices issues du CNRD.

Comme vous l’avez constaté avec les problèmes rencontrés en ce début d’année, les outils que nous utilisons pour construire les bases arrivent à un niveau d’obsolescence inquiétant. Certaines “mou-linettes” datent des années 2000 ! En outre, l’outil Renaweb qui permettait de télécharger et recher-cher les notices ayant subi une intrusion en juin 2015, nous avons été contraints de fermer cet accès.

Après une étude rigoureuse, nous avons abouti à un cahier des charges satisfaisant, des devis ont été faits, et c’est la société PMB Services qui a semblé la plus à même de satisfaire nos exigences. En jan-vier 2015, le projet a été proposé au CNOP qui a voté à l’unanimité le choix de PMB Services.

Nous avons donc demandé à la DGER une sub-vention exceptionnelle de 35 000 euros (montant du devis) afin de réaliser la nouvelle base en rem-placement de Renaweb. Cette subvention ayant été accordée en décembre 2015, les travaux ont com-mencé en avril et devraient aboutir en juin pour une utilisation dès la rentrée de septembre.

Qu’est-ce que cela va changer pour vous ?

Pour l’envoi de vos notices : rien. Simplement, pour ceux qui ne sont plus corrigés, au lieu d’en-voyer votre dépouillement à l’adresse mail de votre correcteur, vous l’enverrez à une adresse mail pmb services. Pour les autres, c’est toujours à vos cor-recteurs que vous adresserez votre dépouillement. Et ceux-ci après corrections enverront à leur tour les dépouillements à l’adresse mail PMB Services.L’avantage premier est que les dépouillements arri-veront ainsi en flux tendu chez PMB Services.Par exemple, si l’indexeur qui est en charge du titre «Anthos» poste son dépouillement chez PMB Ser-vices le lundi, le dépouillement apparaîtra dans la base le mardi.De même, dès que les correcteurs auront traité leurs fichiers, ils pourront les envoyer sur le ser-veur PMB Services qui les mettra à dis-position le lendemain. L’étape de traite-ment des notices par Eduter est donc supprimée.

De votre côté, vous aurez à remplir une fiche «identité» sur la BNL qui permettra votre identifi-cation. Vous remplirez ensuite un profil dans lequel vous sélectionnerez les titres dont vous sou-haitez télécharger les notices. De ce fait, vous serez prévenus automatiquement par mail lorsque les dépouillements souhaités arriveront sur la base. Il vous suffira ensuite de télécharger (en bcdi ou pre-mium) vos notices afin de les intégrer dans vos propres bases au CDI.

Il y aura bien sûr une interface de recherche vous permettant de récupérer n’importe quand n’im-porte quelles autres notices.

Un mode d’emploi spécifique sera diffusé prochai-nement et vos correcteurs vont suivre fin mai une semaine de formation sur ce nouvel outil.

Au fait : BNL = Base Nationale en Ligne !

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Catherine Jacquot1 s’est aventurée en décembre 2015 dans un Mooc via la plateforme FUN. Elle a entraîné une partie de ses collègues documenta-listes. Dans ce jeu de questions – réponses, elle nous explique ce que tout cela signifie.

Catherine, tu as sollicité les documentalistes de Lorraine pour participer à un MOOC bien parti-culier, le MOOC eFAN (Enseignement et forma-tion avec le numérique). Pourquoi ce MOOC ?

Celui-ci était hébergé sur la plateforme FUN (France université numérique) qui propose des Mooc, c’est-à-dire des cours en ligne, gratuits, ouverts à tous dans de très nombreux domaines.

Ce Mooc, proposé par l’Ecole Normale Supé-rieure de Cachan et de Lyon, portait sur l’EMI : l’Education aux Médias et à l’Information à l’ère numérique. Si l’éducation aux médias existe depuis longtemps, elle est dorénavant inscrite dans la loi d’orientation et de programmation du 8 juillet 2013 afin de «faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique». L’EMI a donc été introduit dans les programmes du collège de l’Education natio-nale et rejoint ce que nous enseignons dans les cours d’information-documentation dans l’ensei-gnement agricole. Participer à ce Mooc, c’était donc l’occasion de réfléchir avec des personnes venues d’autres horizons sur comment former les élèves à notre société de l’information ? Comment décrypter l’information ? Comment former de futurs citoyens ? Comment participer sur les réseaux sociaux ?

Ce cours avait déjà eu lieu au printemps 2015 mais je n’y avais pas participé. Cette deuxième version s’est déroulée sur 6 semaines, du 3 décembre au 24 janvier, avec une coupure durant les congés scolaires. Comme tous les Mooc, il était organisé autour de capsules vidéo, de quizz rela-tifs aux contenus des vidéos et d’activités. En plus de cette organisation assez classique, nous avons participé à des projets collaboratifs qui étaient proposés soit par l’équipe organisatrice soit par des participants. C’est ainsi que j’ai sollicité mes collègues documentalistes en région.

1 Documentaliste au LEGTPA de Meurthe et Moselle

Tu as contribué beaucoup en prenant en charge «un projet», lequel ?

Lors d’une réunion régionale, j’ai présenté le Mooc EMI et j’ai proposé qu’on travaille ensemble sur la notion d’information. Mais il est apparu que la qualité de l’information était plus délicate à enseigner et que réfléchir à cette notion avec des regards extérieurs serait plus enrichissant. J’ai donc déposé, pour le groupe, le projet suivant : Comment vérifier la qualité d’une information ?La notion d’information s’est complexifiée avec l’apparition du Web 2 : surinformation, auteurs anonymes, désinformation, rumeurs, hoaxs. Comment choisir et trier la bonne information, c’est-à-dire une information de qualité et qui répond à mon besoin ? Cette notion centrale, concerne l’ensemble des champs disciplinaires : comment s’appuyer sur ceux-ci pour aborder l’évaluation de la qualité de l’information ?J’ai également sollicité mon collègue TIM qui

aborde l’information d’un point de vue data, ce qui est différent de notre approche documen-taire. Il aurait été judicieux d’in-viter aussi des collègues d’ESC à participer, puisqu’ils abordent

l’information plutôt sous l’angle des médias. Ce qui est encore un autre point de vue !

En prenant cet engagement, tu as été confronté à des participants d’origines diverses, quels en étaient les profils ? Et concrètement, sur quoi avez-vous travaillé ? A la reprise du Mooc après les congés de Noël, nous étions 14 participants à ce projet. Nous venions d’horizons un peu différents : étudiante en Master documentation, étudiant en docu-mentation et linguistique, professeurs de phy-sique-chimie, enseignant en technologie, profes-seurs de lettres dont une était une ancienne journaliste, et plusieurs professeurs-documenta-listes en lycées agricoles.Je les ai invités à écouter l’intervention d’André Tricot lors du séminaire « Pédagogie active, édu-cation aux médias et à l’information, vers un usage citoyen ? » qui s’était déroulée le 16 décembre 2015 à Canopé Grenoble et qui avait été diffusée sur le Mooc. André Tricot est professeur à l’IUFM de Midi-Pyrénées et chercheur au laboratoire Travail et Cognition du CNRS à Toulouse, il travaille sur les apprentissages et la recherche d’information via les documents hypermédias.

Un MOOCune nouvelle aventure professionnelle

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Il est possible d’accéder au streaming et au storify (c’est-à-dire une prise de note via Twitter) des conférences de la journée à l’adresse suivante : https://youtu.be/aAAOjiFwRy8. Le montage vidéo n’ayant pas été fait, en zappant les plans fixes de la salle vide, on peut écouter André Tri-cot au timing suivant : 3h30 – 4h10 ; mais les autres intervenants sont tout aussi intéressants ! J’ai proposé que nous prenions comme point de départ la grille de validation de la qualité docu-mentaire proposée par Sahut et Tricot afin d’éla-borer une séance pédagogique. Leur grille de validation repose sur trois critères : crédibilité, confiance et autorité, qui sont le résultat à la fois du travail de l’auteur et du travail du lecteur. Dans l’enseignement agricole, nous abordons l’évalua-tion de la qualité de l’information à travers trois critères également : fiabilité de la source, validité de l’information et pertinence par rapport à son besoin d’information. Mais les critères de fiabilité et de validité étant mêlés, il est parfois difficile de les distinguer et je trouvais que l’approche d’An-dré Tricot nous amenait à les relire de manière un peu différente. Comme il est difficile de mener une réflexion sur deux niveaux d’enseignement (collège et lycée), au vu des ressources échangées et du profil des participants, j’ai suggéré au groupe de faire un pas de côté par rapport à la proposition initiale des collègues des lycées agricoles. En effet, la majorité des participants au projet collectif venant de collège, j’ai proposé de réfléchir à une séquence niveau collège, bâtie à partir des cri-tères d’évaluation de la qualité documentaire d’André Tricot : crédibilité, confiance et autorité. L’écriture collaborative sur une séquence com-mune n’étant pas aussi aisée qu’il y paraît, surtout quand on est novice, nous nous acheminons peu à peu vers plusieurs séquences construites à par-tir des ressources échangées par les membres du groupe. Ces séquences niveau Collège sont dis-ponibles sous licence Creative Commons à l’adresse suivante :https://docs.google.com/document/d/132btHDNRsazAWNXllPvrYOOnnZTwcK9j4yoi5P5M9CM/edit?usp=sharingAfin que les collègues de lycée ne soient pas en reste, le partage a ensuite redémarré sur une séquence niveau Lycée, toujours axée sur les trois critères d’évaluation d’André Tricot. Vous trouve-rez à l’adresse suivante une séquence niveau Lycée, toujours sous licence Creative Commons :https://docs.google.com/document/d/1DAUIcBlZKCLNq9KknS-nxO2YSlp6AaegnhfoBsLSb6s/edit?usp=sharing Et quelles ont été les difficultés ?J’ai rencontré des difficultés de deux ordres. Tout d’abord, d’un point de vue personnel, il est diffi-cile d’apprendre hors présentiel, même si on se sent accompagné par le biais du forum. Mais cela rejoint les difficultés relevées lors des plages d’au-toformation en CdR par exemple. Heureuse-ment, les ressources sont continuellement à dis-position et les vidéos sont retranscrites, ce qui

permet de revenir facilement sur des points qu’on souhaite approfondir. A noter que participer activement à un Mooc demande un investisse-ment personnel assez conséquent, que j’ai pu assumer notamment parce que la durée du Mooc était relativement courte. Ceci dit, il est tout à fait possible de suivre un Mooc sans participer à toutes les activités proposées.Les autres difficultés sont liées au fait de travailler de manière collaborative. Non pas que les parti-cipants n’étaient pas prêts à le faire, mais du fait d’une mauvaise maîtrise des outils informatiques. Ecrire à plusieurs à distance de manière asyn-chrone n’est pas si facile quand on n’a pas le bon outil ou qu’on le maîtrise mal …. Ce qui était mon cas et ce qui a donc un peu compliqué les choses avant que tout le monde n’ait les droits d’écriture sur le document commun !

au terme de ce Mooc, que peux-tu nous dire ? Quel(s) usage(s) en fais-tu ?Dans un premier temps, partie sur ma lancée d’avoir pu participer pleinement à un Mooc, je me suis lancée dans un second Mooc, qui venait compléter celui-ci : le wikiMooc. Ce Mooc d’une durée de 4 semaines m’a permis de découvrir les dessous de Wikipédia, d’en comprendre la philo-sophie, son histoire et son évolution et surtout ses exigences ! En effet, il nous a été proposé de devenir contributeur à Wikipédia et, pour cela, d’écrire un article … Ce fût bien plus ardu que je ne l’aurais pensé parce que les exigences de rece-vabilité d’un sujet sont très pointues. Au fil des semaines, j’ai compris la qualité qui sous-tend chaque article de ce projet encyclopédique. Comme dans toute entreprise humaine, il y a iné-vitablement des imperfections, mais Wikipédia est beaucoup plus fiable et de bien meilleure qua-lité qu’on ne le pense. D’ailleurs, je pense m’ap-puyer sur certains de leurs critères pour complé-ter mes cours sur la qualité de l’information et la notion de source !Dans un second temps, afin que les propositions pédagogiques que nous avions élaborées dans le projet collectif du Mooc EMI ne restent pas lettre morte, j’ai proposé à mes collègues du lycée d’in-tervenir dans leurs classes sur une ou plusieurs séances à propos de la qualité de l’information et sur les théories du complot. Depuis les attentats contre Charlie hebdo en janvier 2015, il y a eu une prise de conscience sur les théories complo-tistes qui sont facilement relayées sur les réseaux sociaux et qui séduisent nombre de jeunes. Plu-sieurs collègues m’ont sollicitée et c’est comme ça que je suis intervenue dans une demi-douzaine de classes, de la 3e au BTS. A chaque fois, même si parfois au début certains élèves se montraient un peu sceptiques, à la fin de la séance les réac-tions étaient différentes et j’ai senti une prise de conscience et un intérêt pour le sujet.

le MOOC en 3 mots clés : passionnant – exigeant – éclairant- En bref, n’hé-sitez pas à tenter l’expérience, ça vaut le coup !

Merci Catherine. (de rien !).

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w89lxstP0O xvo Le jeu sérieuxDécouverte d’Agrimanager

Intervention d’Antoine Taly, chercheur au CNRS

Lors de la réunion du réseau des documenta-listes de Lorraine du 28 janvier à Pixérécourt, le jeu a été mis à l’ordre du jour. Au programme : découverte d’Agrimanager et intervention d’Antoine Taly, chercheur au CNRS qui propose un Diplôme Universitaire sur le jeu.

Un jeu sérieux ?Angélique Albrecht, du CdR de Pixérécourt a pré-senté « Agrimanager » développé par le Crédit Agricole. Le principe est que les apprenants démarrent le jeu sur une exploitation et doivent faire des choix face à différentes situations. Diffé-rents objectifs sont couverts :• pédagogique : savoir bien démarrer son instal-lation ; bancaires : connaître la notion de compte ;• bancaire : comprendre le mécanisme de prêt simple, comprendre les assurances matérielles ; • gestion : connaître les indicateurs clés du tableau de bord, développer son Chiffre d’affaires annuel, comprendre la notion de besoin en Fond de roulement. Ce jeu peut être vécu de manière individuelle ou en groupe, avec des compétitions possibles (pourquoi pas entre établissements).A noter que « L’essentiel de l’Agrimanager » per-met aux apprenants de connaître le calendrier des cultures.

Apprendre par le jeu/Jeux sérieux ?Antoine Taly, venu de Paris nous a consacré une grande partie de sa journée. Il a commencé son intervention en apportant des éléments de réponse à cette question : pourquoi est-ce que nous apprenons grâce aux jeux ?Apprendre par le jeu est assez ancien. Le jeu était déjà utilisé en Chine, dans l’Antiquité pour apprendre l’art de la guerre. Dans la nature, les animaux jouent, cela contribue à l’apprentissage de la vie. Monsieur Taly reprend la définition du jeu en s’appuyant sur Jouer et apprendre de Gilles Brougère.Le jeu permet de se concentrer sur quelque chose qui soit à la limite de ce que l’on sait déjà faire, à la limite de notre niveau de compétences. Si l’acti-

vité est adaptée, l’apprentissage est plus facile pour l’apprenant. La sensation éprouvée lors de la réus-site provoque la sécrétion dans notre cerveau d’un neurotransmetteur : la dopamine. C’est ce qui va provoquer cette sensation de plaisir provoquée par la réussite.Pour les joueurs, la réalité est secondaire. Le joueur prend la décision d’entrer dans le jeu mais également les décisions dans le jeu même, pour réaliser les objectifs demandés. Un jeu dispose de règles, de buts et de limites de temps dans un espace donné. Quand le joueur perd il n’y a pas de conséquences dans la vie réelle. A noter l’impor-tance de l’essai/erreur qui crée du sens à partir d’une expérience.Définir le jeu c’est se demander aussi ce que tout un chacun considère comme un jeu. Pour illustrer Monsieur Taly donne l’exemple du sport : à quel moment le sport cesse-t-il d’être un jeu pour le monde professionnel ?

Les effets sur le cerveau ?Les jeux de plateformes permettent d’améliorer la capacité visuelle. Les joueurs développent des capacités multitâches et la capacité de savoir si une information est pertinente ou non. Il explique que les jeux permettent aux élèves qui ont des difficultés de reprendre confiance en eux. D’ail-leurs, il apparaît que ceux-ci commencent un jeu sans a priori contrairement à un élève ayant cer-taines prédispositions d’apprentissage qui lui, se sent en position d’échec lorsqu’il démarre un jeu. A noter l’importance des interactions sociales car les jeux d’équipes s’appuient sur la fidélisation du groupe.Monsieur Taly explique aussi que la boucle qui permet l’émergence de la dopamine est à l’origine de l’état de dépendance des joueurs. Plus il y a d’incertitudes et plus il y a de dopamine et plus il y a de dépendance.

Comment et quoi enseigner avec les jeux ?Le jeu permet de répéter des choses et de favori-ser la mémorisation, mais également de résoudre des problèmes et de travailler en collaboration. Dans un CV, mentionner que l’on joue à certains types de jeux nécessitant des capacités de mana-ger peut être bien perçu. Exemples de jeux : «  MinecraftEdu » propose des applications en Maths, biologie, géographie avec des règles d’uti-lisation créées par les joueurs qui développent

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Renadoc Infos n° 65 - Mai 2016

des propriétés émergentes. Il existe aussi des jeux de rôle autour de la révolution française. Des fiches sont données à chaque élève pour pouvoir revivre cette révolution. DragonBox est utile pour résoudre des équations.Les jeux permettent d’aborder des sujets compli-qués comme la géopolitique : la république romaine/ La crise des missiles à Cuba/ Le début de la première guerre mondiale « jouer en classe en collège et en lycée » Dominique Natanson, Marc Berthou éditions Fabert 2013 ; mais aussi l’éducation sexuelle : Crips1.

M. Taly insiste sur l’importance de faire un débriefing avec les apprenants sur le jeu utilisé, pour leur permettre d’acquérir les connaissances nécessaires.

Le jeu et l’intelligence collectiveDans le développement de la science, les jeux ont une portée significative. Les jeux sont utilisés pour mobiliser l’intelligence collective et per-mettre de résoudre certains problèmes liés à la médecine qui ne trouvaient aucune solution. En jouant, les participants ont permis de « faire avancer la science ». Monsieur Taly présente trois jeux scientifiques : • Foldit : travail sur la simulation de protéine sur l’écran on peut interagir sur ce qui se passe dans l’instant. Exemple d’un groupe de cher-cheurs bloquant depuis 10 ans sur le VIH. La mise sur plateforme a permis de travailler en équipe à travers le monde avec un nombre consi-dérable de joueurs faisant équipe, ce qui a per-mis, au final, de débloquer la situation.• The cure : le jeu consiste à essayer de faire des pronostics sur le cancer : Sélectionner des gènes qui permettent à la personne de ne pas rechuter. Un autre jeu plus abordable pour des non scien-tifiques est apparu pour lutter contre le cancer : tout se passe à bord d’un vaisseau spatial, dans l’univers intergalactique. La mission : recueillir une sorte de poussière d’étoile baptisée «élément Alpha» et gravir les échelons, en évitant et en détruisant les astéroïdes qui passent. En fait, l’élé-ment Alpha représente les données génétiques des cancers. En jouant à «Play to cure» et en récoltant petit à petit la poussière d’étoile, on traite les quantités importantes de données géné-tiques que les scientifiques ont à analyser. • Phylo : jeu basé sur des séquences d’ADN. L’objectif est de savoir quelles sont les séquences qui sont similaires.

1 Centres régionaux d’information et de prévention du sida

Quelques jeux sérieux et éducatifs à découvrir…La Formation « Apprendre par le jeu » est en refonte pour mêler présentiel et distanciel. Diplôme universitaire visant un public large, il permet la création d’un jeu à partir d’un contenu didactique.Interview disponible http://lecdidemirecourt.wordpress.com/2016/01/31/la-place-du-jeu-dans-lenseignement/Pour faire suite à notre réunion, voici quelques jeux que vous pourrez découvrir sur http://www.pearltrees.com/gaelle_w/jeux-serieux-edu-catifs/id15340727#l345

G. Weiss / A. Albrecht / E. Gautrot

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Prochain numéro en Septembre 2016

Qu’est ce que l’Open Data ?

Le Portail Européen de Données a conçu un pro-gramme e-Learning afin de découvrir ce qu’est l’open data.Le module est structuré en 13 cours indépendants les uns des autres à travers lesquels sont traités les sujets aussi variés que générer de la valeur à partir de l’Open Data, comment évaluer la qualité de l’Open Data, l’utilisabilité des données, lier le web de données.Chaque cours est découpé en quatre rubriques, il propose une vidéo d’environ 2 minutes pour introduire le sujet, puis du texte court et des images. A la fin de chaque rubrique, un quizz permet d’évaluer ses connaissances.

Accès au portail:http://www.europeandataportal.eu/elearning/fr/#/id/co-01

« Usages, usagers et nouvelles technologies d’enseignement/apprentissage »

Jean Pierre Fewou Ngouloure, Revue française des sciences de l’information et de la communication

Article extrait de la revue Française des Sciences de l’information et de la communication qui a consacré un dossier aux « Usages et usagers de l’information à l’ère numérique ».Mots-clés : nouvelles technologies, enseignement/apprentissage, analyse systémique.http://rfsic.revues.org/13046

MUNAÉLe Musée national de l’Éducation dévoile ses collections grâce à son catalogue en ligne.

À la fois catalogue et base d’images, dans les domaines de l’histoire de l’éducation et de l’histoire de l’enfance, le site web du Musée national de l’Éducation permet d’explorer ses collections en ligne, en partie numérisées. Il donne accès aux informations patrimoniales et documentaires qui accompagnent les objets et documents.La Recherche thématique permet une première approche, par le moteur de recherche.Des facettes (type de document, mots-clés, auteur, date) filtrent les résultats.La Recherche avancée propose 11 critères de recherche ; une aide en ligne pour chacun des critères permet d’interroger avec pertinence le catalogue.Il est possible de constituer des paniers, d’exporter des notices au format PDF et de garder une trace de l’historique des recherches.Accès au catalogue : http://www.munae.fr/collections

Paris Musée

Paris Musées ouvre une plateforme regroupant et présentant toutes les œuvres et toutes les collections des treize musées de la ville de Paris.La plateforme offre un accès à 185 000 œuvres et 300 000 médias. Le site s’adresse aussi bien au grand public, aux professionnels ou aux scolaires.Estampes, photographies, dessins, peintures, objets : chaque pièce est mise en valeur avec des images en haute définition.Le moteur de recherche permet de fouiller dans l’index général par œuvre, par auteur, par musée ou par mot clé. Chaque recherche peut ensuite être affinée avec un système de filtres. Il est possible de se créer un compte afin de conserver le résultat des recherches et de bénéficier de suggestions personnalisées. La rubrique Parcours thématique offre quatre parcours illustrés et commentés prêts à servir pour un usage pédagogique pour les enseignants.Accès à la plateforme : http://parismuseescollections.paris.fr/