Quotidien Juin 2015

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LUNDI 20 AVRIL 2015 - 1ER RAJAB 1436 - N° 6205 - PRIX ALGÉRIE : 20 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information NOUVELLE HÉCATOMBE REDOUTÉE AU LARGE DE LA LIBYE Naufrage d’un bateau de 700 migrants BISKRA ET MILA : NEUF MORTS DANS DEUX ACCIDENTS DE LA ROUTE TROIS MARCHES POUR LE PRINTEMPS BERBÈRE Révision de la Constitution et cohésion gouvernementale Aujourd'hui Notre page AUTO MOBILE P. 14 L’HOMMAGE DE PARIS AUX VICTIMES DU 8 MAI 1945 Un officiel français à Sétif Tizi Ouzou Après la décapitation de 21 Egyptiens en février 28 chrétiens éthiopiens exécutés par Daech en Libye PLAIDOYER POUR UNE RÉGIONALISATION Ali Yahia Abdenour et Saïd Sadi à Tizi Ouzou P. 2 P. 2 P. 4 P. 5 P. 6 P. 5 P. 6

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  • LUNDI 20 AVRIL 2015 - 1ER RAJAB 1436 - N 6205 - PRIX ALGRIE : 20 DA - ISSN 1111-2166

    Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

    NOUVELLE HCATOMBEREDOUTE AU LARGE

    DE LA LIBYE

    Naufrage dun bateaude 700 migrants

    BISKRA ET MILA : NEUF MORTSDANS DEUX ACCIDENTS DE LA ROUTE

    TROISMARCHES POURLE PRINTEMPS

    BERBRE

    Rvisionde la Constitution

    et cohsiongouvernementale

    Aujourd'huiNotre page

    AUTOMOBILE

    P. 14

    LHOMMAGE DE PARISAUX VICTIMES DU 8 MAI 1945

    Un officiel franais Stif

    Tizi Ouzou

    Aprs la dcapitationde 21 Egyptiens en fvrier

    28 chrtiensthiopiens

    excuts parDaech en Libye

    PLAIDOYERPOUR UNE

    RGIONALISATION

    Ali Yahia Abdenouret Sad Sadi Tizi Ouzou

    P. 2

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    P. 4P. 5

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  • E V E N E M E N T02 Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015

    Le Quotidien PrsidentDirecteur GnralDirecteur

    de la PublicationMohamed Abdou

    BENABBOU119.

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    23.25.23 / 23.25.2423.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15

    Une nouvelle date, le 15mai, et un nouveau lieu :Bamako ont t fixspour la tenue de la cr-monie de paraphe de laccorddAlger de paix et de rconcilia-tion ngoci par les parties ma-liennes sous lgide de la mdiation internationalepour le Mali conduite par notre pays. Rappelonsquelle aurait d avoir lieu Alger le 15 avril maisque cela ne sest pas fait.

    La Coordination des mouvements de lAzawad(CMA) dont sont membres les organisations poli-tico-militaires du nord du Mali ayant particip audialogue intermalien Alger avait fait savoir lamdiation internationale que ses composantes nap-poseront pas leurs signatures au dit accord tant quede nouvelles ngociations nen auront pas clarifiet prcis certaines de ses dispositions. Lesquellesconcernent la nature du statut politique de lAzawad,les comptences qui seront celles de ladministra-tion locale de cette rgion et celles des organisa-tions politico-militaires qui la constituent en mati-re du maintien de lordre et de la scurit.

    Sil nest pas dans lintention de la mdiation in-ternationale de donner suite au pralable mis par laCMA, le rendez-vous de Bamako avortera pour lamme raison que celui dAlger. Lon ne peut alorsque dduire de son annonce de la nouvelle chan-ce que des ngociations ont t relances par elledont elle espre que les conclusions permettrontle rendez-vous du 15 mai Bamako. Rien na filtrdu ct de la mdiation internationale qui serait venuconfirmer que de nouvelles ngociations sont en

    cours. Mais on ne peut imaginerque laccord contest va tre pr-sent Bamako en ltat que lesmembres de la CMA ne veulentpas signer.

    Il est probable que la mdiationse dmne pour emmener les par-

    ties maliennes sentendre sur un accord quili-br qui scellant leur rconciliation leur permet-trait dagir collectivement et solidairement con-tre le retour en force au nord du Mali des groupesjihado-terroristes qui se manifeste par de specta-culaires attentats et coups de main contre ce quisubsiste de reprsentation de lEtat malien dansla rgion et contre la population que les mouve-ments politico-militaires de lAzawad sont censsprotger. Cest dire que les deux parties malien-nes impliques dans le processus de paix ont int-rt parvenir un accord.

    Les autorits maliennes ont dans un premier tempsfait savoir quelles ne se prteront pas des ngo-ciations de rectification de dispositions de lac-cord dAlger au motif que la CMA aurait en vue laremise en cause du caractre unitaire de lEtat ma-lien. Le regain de la menace jihado-terroriste au norddu Mali qui risque de concerner lensemble du payscomme la montr lattentat terroriste en plein Ba-mako la capitale, elles semblent avoir accept das-souplir leur position sur de nouvelles ngociations.La mdiation internationale a en tout cas moins dunmois pour tenter de rapprocher les positions desdeux parties maliennes et en obtenir les concessionsncessaires la conclusion dun accord de paix quien fera des partenaires pour la dfense du Mali.

    Kharroubi Habib

    DAlger Bamako,un accordqui tarde

    Moncef Wafi

    Comment interprter la dclaration du chef de la diplomatie algrienne, hier, propos de la signature de laccordde paix et de rconciliation auMali ? Alors que lopinion interna-tionale attend ladhsion de laCoordination des mouvements delAzawad (CMA), Ramtane La-mamra annonce que laccord, pa-raph Alger le 1er mars dernier,sera sign le 15 mai prochain Ba-mako, alors quune premire dateavait dj t annonce pour le 15avril Alger. Il prcisera que cet-te signature se fera avec le soutiende la communaut internationaleet la participation de tous les ac-teurs maliens, sans voquer le casde la CMA qui, jusqu dernire in-formation, refuse toujours de si-gner laccord.

    Samedi, et dans un communi-qu rendu public dans la capitalealgrienne, la mdiation internatio-nale au dialogue malien, conduitepar lAlgrie, a invit toutes lesparties signer laccord de paix etde rconciliation.

    La mdiation avancera mmedes garanties sur la mise en uvrede laccord, effective et complte,selon des modalits et un calen-drier dapplication. Alors, quesest-il pass, en moins de 24 heu-res, entre linvitation, voire la pri-re, de la mdiation et lannoncepleine dassurance du ministre al-grien des Affaires trangres ? Al-ger a-t-elle reu des certitudes desmouvements du Nord Mali dtreau rendez-vous, le 15 mai Ba-mako ? La CMA a-t-elle eu gainde cause concernant certainsamendements ? Ramtane La-mamra a-t-il russi convaincrela dlgation de la CMA prsen-te, dernirement, Alger, lin-vitation de lAlgrie ? Rien nestmoins sr dautant plus que desinformations non vrifiables ontcircul sur lissue ngative de cetterencontre.

    Rappelons quun communiqude la Coordination, rdig Nouakchott, le 14 avril 2015, etsign par Mohamed ElmaouloudRamadane, le porte-parole duMouvement arabe de lAzawad

    Nat Ali H.

    La rgionalisation et lautonomiedes rgions, voire linstauration dusystme fdral, constituent les solu-tions indiques pour rpondre aux as-pirations du citoyen, selon Sad Sadiet Ali Yahia Abdenour qui animaientconjointement, hier, une confrence-dbat luniversit Mouloud Mam-meri de Tizi Ouzou, dans le cadre dela clbration du printemps berbre.Pour eux, le systme actuel a montrses limites dans la gestion des affairesdu citoyen do lurgence dopterpour le systme de la dcentralisationqui a donn des rsultats dans denombreux pays. Les deux hommesnont pas manqu loccasion de criti-quer le rgime accus de continuer grer le pays par la dictature en lab-

    Nait Ali H.

    A loccasion de la clbration du35e anniversaire du printempsberbre, trois marches seront orga-nises aujourdhui, lappel dunparti et de deux mouvements. Eneffet, les artres de la capitale duDjurdjura a rendez-vous avec cemoment historique si importantpour toute une rgion et soncombat identitaire avec lorgani-sation de trois marches lappeldu Rassemblement pour la Cul-ture et la Dmocratie (RCD), duMouvement pour lautonomie de laKabylie (MAK) et des anciens ani-mateurs des Archs. Les deux pre-mires marches auront pour pointde dpart le portail du campusHasnaoua de luniversit MouloudMammeri et la troisime depuis laplace de lolivier en face du sigede la sret de wilaya. Alors que le

    Accord de paix et de rconciliation au Mali

    Les certitudesde Lamamra

    (MAA), a prcis que la dlgationconduite par Sidi Brahim Ould Si-datt, Secrtaire Gnral du MAA,se dplacerait Alger pour expli-quer, de vive voix la position dela CMA. Cette dernire, qui regrou-pe essentiellement le MAA, laCoordination pour le peuple delAzawad (CPA), le MNLA et leHaut conseil pour lunit delAzawad (HCUA), dsirait gale-ment, travers cette visite, expo-ser aux acteurs de la mdiation in-ternationale les raisons qui ne luipermettent pas de parapher le do-cument propos sa signature le1er mars, ainsi que les rserves per-tinentes remises la mission inter-nationale, le 17 mars 2015 Ki-dal. Des amendements qui cons-tituent lessentiel des revendica-tions de lAzawad remis la mis-sion internationale qui stait d-place Kidal, dans le nord duMali, pour convaincre la CMA designer le projet daccord. La m-diation avait essuy un non cat-gorique de la Coordination qui faitde lautonomie de lAzawad unecondition sine qua non pour pa-rapher laccord de paix.

    Dans un prcdent communi-qu de presse rdig dans la ca-pitale mauritanienne, le 10 avrildernier, et sign par Mossa AgAttaher, le porte-parole du Mou-vement National de Libration delAzawad (MNLA), la CMA avaittenu informer lopinion natio-nale et internationale quelle nepourra pas parapher laccord enquestion dans son tat actuel et la date indique, le 15 avril Alger. La CMA avait raffirm,alors son engagement poursui-vre le dialogue.

    Pour rappel, laccord a t pa-raph, Alger, par Bamako et cer-tains mouvements politico-militai-res du nord engags dans la plate-forme dAlger, sous la supervisiondune mdiation internationale.Pourtant, et ds le dpart, la CMAa refus de le cautionner en de-mandant du temps pour lexpli-quer ses militants rfractaires. Surle terrain, Kidal, Ber ou M-nka, les pro-Azawad avaient sou-lign les limites du texte qui nint-gre ni lautonomie ni le fdralis-me dans le projet daccord de paix.

    Tizi OuzouTrois marches

    pour le printemps berbrepoint darrive est fix la place delancienne mairie. Certains redou-tent des incidents loccasion desmarches mme si leurs initiateursappellent marcher dans lunionpour faire aboutir lultime tape dela conscration totale de lidenti-t amazighe par lofficialisationde tamazight dans la future cons-titution. Alors que pour dautres,il ny a aucune raison pour un teldoute puisque la revendicationest la mme pour les trois initia-teurs de ces marches. Paralllement ces marches pr-vues aujourdhui, la Kabylie vit de-puis dj une semaine au rythmedes activits commmoratives decet vnement dans ses quatrecoins linitiative des associationset de la direction de la culture de lawilaya de Tizi Ouzou en concoctantdes programmes riches et varis la hauteur du 35e anniversaire.

    Ali Yahia Abdenour et Sad Sadi Tizi Ouzou

    Plaidoyer pour une rgionalisationsence des quilibres entre les diff-rents pouvoirs. Pour linfatigable mi-litant des droits de lhomme, MatreAli Yahia Abdenour, ce pouvoir faitpeur son peuple . Et de soulignerlimportance des effectifs des forcesde lordre recruts ces dernires an-nes. La maladie du prsident de laRpublique et la rvision de la Cons-titution nont pas t en reste des cri-tiques des deux hommes qui ont ap-pel lurgence de mettre en placeune alternative dmocratique cergime finissant, en prconisantlunion de toutes les forces dmocra-tiques travers le pays. Pour Sad Sadi, le vent de libertdu sud du pays doit stendre len-semble du territoire national pour im-poser le changement dmocratique.Ce changement, selon le mme in-

    tervenant, est irrversible car la peura chang de camp et lpoque de larente ptrolire est rvolue avec lerecul des prix du ptrole. Il a soute-nu que la communaut internationa-le nest plus prte tolrer la frau-de lectorale par laquelle le rgimese maintient au pouvoir . Ali Yahia Abdenour a, de son ct,appel les nouvelles gnrations fdrer leurs nergies pour faire abou-tir les idaux dmocratiques dans lepays par voie pacifique et viter detomber dans le pige de la violence. Il est noter quau cours de cettemme confrence, ces animateursont longuement abord lhistoriquedu printemps berbre, en particulier,et le combat pour la dmocratie, engnral, en Algrie, en marquant deshaltes chacune de leurs tapes.

  • 03E V E N E M E N T Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015

    Ligne rougepour les autres,zigzag pour soi

    Ciel vaste, bleu, pro-fond : les nuages ysont immensescomme des dieux al-longs sur le dos. Soleil durcomme un index sur la ttedun accus. Du neuf en terrealgrienne ces jours-ci ? Rien : une routinede deux millions de kilomtres carrs allon-ge sur un puits. Ou peut-tre du neuf pour leFFS. A lire les comptes rendus de son mee-ting Alger hier, on samuse : le SG de ceparti vient de revenir sur terre aprs quelquespas sur la lune dserte et sinistre du rgime :il ny a pas despoir de changement doux, in-telligent, calcul et serein. Le Pouvoir na pasde sentiments de devoir. Le SG du FFS a r-sum son aventure consensuelle par du d-pit : le rgime gagne du temps, cest sa faonde dcrocher lternit. Retour la grandequestion qui a tourment les lites politiquesopposantes, les intellectuels, les gens, les ob-servateurs, les retraits et les autres : ce rgi-me est-il capable de changer doucement, delintrieur ou lextrieur ? Chacun a donc es-say de trouver la solution cette vaste mu-raille de Chine enroule sur elle-mme. Cer-tains ont essay lintrieur, les autres lesdouceurs, dautres les armes, mais rien. Ledernier en date est donc le FFS qui y a cruet permis au rgime de gagner quelques moisen isolant les opposants. Retour sur le selde la nation : les mains vides. Sceptiquesassis, on samuse donc de ce voyage de r-traction entam par le plus vieux parti dop-

    Kamel Daoudposition de lhistoire algrien-ne. Lhistoire pique entre laterre et la liste des colons suc-cessifs. Etrange au final : chaque fois que quelquunpossde ce pays, il ne veutplus le lcher que par une

    guerre et du sang. Pourquoi ? Souvenir dunmoment rare dans les lettres de lEmir AbdEl Kader lors de son sjour forc en Fran-ce : passant en diligence prs de vergers ver-doyants, il crivit : pourquoi ces gens (lesFranais) veulent notre pays aride et lais-sent derrire eux une valle si grasse ? Oui,trange : il y a une mystique de la propritchez chaque colon propritaire de notre ter-re. Ds quil la tient, il sy accroche, tue, lapi-de, dilapide, louvoie, tergiverse et met un si-cle et quelques pour tre chass. Terrible. Retour au sujet : le FFS dcouvre que lanature est plus forte que les volonts chez lePouvoir. Le seul changement que le rgimeconoit cest celui qui ne commence pas parlui. La Loi est que le changement, cest lesautres qui doivent changer. Bouteflika est su-pranational selon la Constitution familiale. Etcomme chaque fois, le Rgime trace tou-jours deux traits : une ligne rouge pour lesautres et une ligne zigzag pour lui. Regard glissant vers le haut. Brusque vi-dence : le ciel est une grande dmocratie :les changements, cest presque chaque heu-re. Les mandats y sont des saisons. Latterrissage forc du FFS est donc la rarenouveaut dhier.

    Z. Mehdaoui

    Report le 25 mars dernier,le procs de lautorouteEst-Ouest, impliquant plu-sieurs entreprises trangres, a re-pris hier au tribunal criminel dAl-ger et ce, en prsence de tous lesavocats de la dfense. Sur les 16 personnes impliquesdans cette affaire, une (1) est en fuiteet quatre sont en dtention. Les septentreprises trangres Citic-CRCC(Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Ca-nada), Isolux Corsan (Espagne), Pi-zarotti (Italie), Garanventas (Suisse)et Coba (Portugal), doivent rpondrede plusieurs dlits lis la corruption. En sus des 12 avocats Algriens, desavocats trangers de Chani Med-jdoub, Me William Bourdon et Phi-lippe Penning, taient galement pr-sents ce procs trs mdiatis. Sur les 17 tmoins appels, 9 sontabsents. Parmi eux cinq tmoins dontla justice na trouv aucune trace. Undes tmoins est par ailleurs dcd. La stratgie des avocats est dsor-mais connue depuis hier. Elle consis-te dsormais battre en brche lesprocdures lies larrestation, lin-terrogatoire et lemprisonnementdu principal accus dans cette af-faire, Chani Medjdoub. Premier lancer la charge, Me Ami-ne Sidhoum qui a affirm que sonclient (Chani Medjdoub) a t kid-napp par le DRS, avant dtre re-lay par un autre avocat qui deman-de tout simplement lextinction de laprocdure judiciaire contre son client. Nous voulons lapplication de laloi et donc celle de la convention in-ternationale des droits civiques etpolitiques ratifies par lAlgrie en1989 a plaid Me Belarif qui ac-cuse le DRS dagir en dehors desinstances judiciaires. Cest une violation des procdu-res pnales soutient lavocat qui af-firme que selon les conventions in-ternationales des droits de lHom-me et selon la loi, une enqute de-vait tre ouverte, ds la prsenta-tion de Chani Medjdoub devant leprocureur de la Rpublique, pourtorture dans les locaux du DRS. Son client, ajoute-t-il, tait dans untat lamentable. Il avait subi toutesorte de violence dans les locaux duDRS et avait mme t empch dedormir et de prendre une douche. Les avocats de Chani ont mis enexergue, tout au long de leur plaidoi-rie, la violation des procdures p-nales en rappelant quil nexistaitaucun mandat darrt contre leurclient quand il a t interpel la-roport. Me Belarif enfonce encore leclou en affirmant quaucun docu-ment ne prouve que le Procureur dela rpublique ntait inform dunmandat de dpt ni dune prolonga-tion de la grade vue et ce, entre le28 septembre et le 06 octobre 2009et que la femme de Chani avait pr-venu la police du Luxembourg de sadisparition le 16 septembre. Aprs une courte suspensiondaudience, les avocats trangers deChani entrent en scne. Me Bourdondemande au prsident du tribunalde prononcer la nullit des aveuxextorqus sous la torture parce quilsvont conditionner, selon lui, le che-minement du reste du procs. Vous avez les lments pour pren-dre la bonne dcision du point de vue

    Quarante-six contrebandiersont t arrts par des d-tachements de lArme nationa-le populaire (ANP) et saisi, ga-lement, des armes et une quan-tit de munitions, dans le sud dupays, indique, dimanche, le mi-nistre de la Dfense nationale(MDN) dans un communiqu. Dans le cadre de la scurisa-tion des frontires et de la luttecontre la contrebande et le cri-me organis, des dtachements

    Affaire de lautoroute Est-Ouest

    Le principal accuscontre le report du procs

    du droit. Je nai jamais vu de ma vieun dossier de justice qui documen-te ainsi des faits de torture, tonneMe Bourdon qui sinterroge si laprocdure peut tre respectable etrgulire si elle est prcde de troissemaines de torture ? Me Bourdon, qui rappelle que la jus-tice et les juges doivent tre commeun bouclier contre larbitraire, et desgardiens de la dignit des citoyens,menace et affirme quun jugeluxembourgeois a envoy une com-mission rogatoire pour entendre lesofficiers du DRS pour les faits de tor-ture sur Mejdoub, son client. Me Bourdon affirme que son clienta t squestr durant 20 jours o ila t priv de ses droits les plus l-mentaires. Il na t prsent au tri-bunal de Sidi Mhamed quau boutde trois semaines. Cela a eu lieu minuit et il na t entendu par le jugedinstruction qu 3 h du matin. Cest bien dvoquer la raisondEtat mais que faire quand lEtatperd sa raison ?, lance-t-il enco-re au prsident de la cour qui avaitfait appel auparavant un inter-prte en langue arabe. Il faut savoir que les avocats ontmenac plusieurs reprises de seretirer de la salle daudience. Le prsident du tribunal diraquun tel retrait nest pas seule-ment un abandon de la dfensede ses clients mais constitue ga-lement un affront pour le tribunal. Mais Chani Medjdoub, a dclarquil ne voulait pas le report du pro-cs. Je peux me dfendre tout seul.Je nai pas besoin de ces avocats quine servent rien, a-t-il dit, les lar-mes aux yeux aprs avoir racont lesconditions de son arrestation.En 34 ans dans le secteur de lajustice, je nai jamais vu une dfen-se formuler des requtes et se reti-rer avant mme quon lui rponde,souligne le juge avant dentendreMe Bourayou intervenir pour rcla-mer que chacun parle uniquementau nom de son client Pour Me Abbaside avocat de lac-cus Khelladi, laffaire de lautorou-te part dans tous les sens et ceux quiveulent le report aujourdhui veulentaussi la mener sur un nouveau ter-rain: celui des droits de lHomme,note lavocat qui voque une volon-t de dvier le procs. Alors quon sattendait des rv-lations fracassantes sur ce scandalede lautoroute Est-Ouest, on a assis-t plutt un procs intent au DRSpar certains avocats. Il faut soulignerque sans lenqute du service judi-ciaire du DRS-service gel sur dci-sion du prsident de la Rpubliquedepuis plus dune anne- laffairenaurait jamais clat ni ne serait con-nue de lopinion aujourdhui et en-core moins transmise la justice.En fait, hier, on a parl de tout saufde lessentiel, savoir le scandale enlui- mme, une affaire de malversa-tion et de corruption qui a cot lAlgrie des centaines de millions,voire plusieurs milliards de dollars,alors que cette autoroute nest pasencore termine. Pis que a, certainstronons, aussi bien louest qulest du pays, sont en train de con-natre des rfections qui cotentau Trsor public quelques millionsde dollars de plus, ce qui consti-tue lgitimement un autre scanda-le sous dautres cieux.

    de lArme nationale populaire,relevant des secteurs opration-nels dIn Guezzam et Bordj Ba-dji Mokhtar (6me Rgion militai-re) ont intercept les 17 et 18avril 2015, quarante-six contre-bandiers de diffrentes nationa-lits africaines et saisi 1 pistoletmitrailleur de type Kalachnikov,1 fusil de confection artisana-le, une quantit de munitions,2 camions, 1 vhicule tout-ter-rain, 3 motos, 30 tonnes de

    denres alimentaires, 15 dtec-teurs de mtaux, 71,3 g dor, unesomme dargent de 3.200 CFA,2 groupes lectrognes et 5 tl-phones portables. Par ailleurs, et dans la 4me

    Rgion militaire, un dtache-ment de lANP, relevant du sec-teur oprationnel dEl Oued, aintercept un vhicule utilitai-re bord duquel se trouvaient25 quintaux de tabacs destins la contrebande.

    In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar

    46 contrebandiers arrtset des armes saisies

    Ph.:

    Rac

    hid

    K.

  • E V E N E M E N T04 Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015

    Ghania Oukazi

    Il semble que le projet de rvision de la Constitution nest pasprs de connatre son pilogue silon sarrte aux dclarations departis politiques qui rclament queles Algriens donnent leurs avis etopinions ce sujet. Lon se deman-de pourquoi ont-ils attendu tout cetemps pour le faire. Il y a eu, eneffet, deux commissions diffren-tes, la premire de Bensalah et laseconde de Ouyahia. Tous lesdeux ont t dsigns par le prsi-dent de la Rpublique pour me-ner, chacun pour sa part et sur despriodes diffrentes et distancieslune de lautre, des discussionsautour de ce projet avec toutesles composantes de la socit. Lespartis politiques ont particip auxdeux rounds sur plus dune annedintervalles. Ils taient nombreux avoir accept de parler devantles commissions sur ce qui doitchanger ou pas dans la Constitu-tion. Personnalits nationales, po-litiques, intellectuelles, lus locauxet nationaux, reprsentants de lasocit civile et autres responsa-bles dinstitutions publiques et pri-ves ont eu largement le temps etla libert de tout dire aux deuxcommissions. Celles-ci ont depuislongtemps rang leurs cahiers maislacte de consacrer cette rvisionnest toujours pas pris dfinitive-ment. Et bien quil ait rappel audbut de lanne, quil y tenait,Bouteflika ne lui a toujours pasdonn de date prcise et fixe.Par cette revendication de derni-re minute, les partis politiques sem-blent dailleurs vouloir lui en trou-ver des circonstances attnuantespuisquils se sont rappel quil y aun peuple dans ce pays et quilfaille lui donner la parole pour quilpuisse sexprimer sur le contenu dela future Constitution. Ils ne crai-gnent pas ainsi de se discrditer etde remettre en cause en mmetemps leurs mandats en tantqulus. Ils reconnaissent en effet,implicitement, quils ne reprsen-tent pas le peuple.

    LE CONSEIL DE LARVOLUTION OU LRE DE

    LA CHARTE NATIONALE

    Daprs ces politiques, le peupleest le plus apte recadrer le con-tenu de la nouvelle Constitution,mme aprs que tous ceux qui setarguent depuis plusieurs annesdtre ses reprsentants ont pen-dant longtemps et en deux occa-sions donn leurs avis ce sujet.Avis qui, faut-il le noter, ont tconsacrs dans des rapports dis-tincts et, selon leurs signataires, tremis au chef de lEtat.Lappel au peuple algrien poursexprimer sur la Constitution nousrenvoie 1976, anne durant la-quelle Houari Boumediene alorsprsident de la Rpublique, minis-tre de la Dfense et au nom duConseil de la Rvolution, avaitexig que le micro soit donn toutes les populations du payspour quelles enrichissent, lpo-que, le dbat sur la Charte natio-nale. La tlvision publique offi-cielle et unique navait de tempsque pour sillonner les villes, cam-pagnes, quartiers et rues pour in-terviewer les citoyennes et citoyens

    M. Aziza

    La secrtaire gnrale duParti des travailleurs, Louiza Hanoune, a affirm, hier,lors dune confrence de pressetenue au sige de son parti, que leprsident de la Rpublique na pastenu son engagement quant larvision rapide de la Constitution.Elle a appel Bouteflika soumet-tre rapidement la rforme consti-tutionnelle au peuple et surtout dene pas la soumettre au Parlement. Dans les dtails, Louiza Hanou-ne affirme que le prsident avaitbel et bien affirm que la rvisionde la Constitution se fera imm-diatement aprs les lections pr-sidentielles. Et de prciser quilavait mme ritr avec force lancessit de passer la rvision,lors de son investiture. La SG duPT affirme ne pas comprendrepourquoi un an aprs la mouturefinale de la Constitution na pas tsoumise au peuple ? Louiza Ho-noune insiste : si le projet serasoumis lAssemble populaire,cela veut dire quon ne fait pasconfiance au peuple algrien. Se-lon elle, soumettre le projet de lanouvelle Constitution au Parle-ment est une confiscation de lasouverainet du peuple. En ce qui concerne les dclara-tions des uns et des autres sur lesdiffrentes copies de la nou-velle Constitution, Louiza Hanou-ne a affirm dans ce sens quellene trouve aucune explication et naaucune lecture des dclarationscontradictoires des diffrents res-ponsables de diffrentes institu-tions. Elle a cit le prsident delAPN, El Arbi Ould Khelifa, qui a fait une dclaration lENTV surla nouvelle Constitution alors quepersonne ne la mandat pour lefaire, dailleurs Medelci la remis sa place , a-t-elle soulign. Et deprciser que ce nest pas le premiercafouillage, les cafouillages semultiplient ce qui dmontre la fra-gilit de lEtat . Et de prciser quecette fragilit extrme de lEtat estdue la nature de ces institutionsqui sont lhritage du systme ob-solte du parti unique. Elle poursuit son rquisitoire pourtirer sur le parti unique sans le ci-ter nommment affirmant quil estderrire toutes les drives y com-pris les drives des oligarques quipar leur lien au gouvernementsaccaparent systmatiquement lesfonds publics. Pour Louiza Hanou-ne, le gouvernement actuel comp-te des ministres patriotiques et desministres qui servent les intrtsdes oligarques. Et daffirmer queloligarchie est une forme plus s-vre que le terrorisme. Pour ne pasciter lhomme daffaires Ali Had-dad, Hanoune a voqu la frn-sie du FCE. Elle affirme que cetteorganisation patronale na pas delimite, elle ne cesse de demanderdavantage de concessions en ma-

    Louiza Hanounesen prend au FCE

    Aprs avoir demand lintervention de SadBouteflika, conseiller spcial et frre du

    prsident, pour mettre un terme aux drivesdes oligarques au sein du gouvernement,

    Louisa Hanoune sollicite aujourdhuilintervention dAbdelaziz Bouteflika pour

    stopper les cafouillages qui sont tous lesniveaux. Cest une question de survie

    de lEtat, selon ses propos.tire de fiscalit au profit des en-treprises sans rien apporter en con-trepartie. Pis, affirme-t-elle, le FCEenvisage douvrir des reprsenta-tions au niveau dune dizaine decapitales ltranger, dpassantainsi les grandes organisationspatronales trangres telles que leMedef, les patrons amricains, bri-tanniques et allemands qui nontpas encore song ouvrir des re-prsentations ailleurs que dansleur pays. Pour Louiza Hanoune,lide avance par ces affairis-tes qui consiste dvelopper lesexportations est une foutaise . Elle enchane en exhortant lesmembres du FCE et les chefs den-treprises produire davantage, alimenter le march local et am-liorer la qualit de leur produit,pour parler aprs de lexportation.Pour Louiza Hanoune, ces oligar-ques veulent tout simplement crerun Etat parallle pour privatiser lesentreprises publiques, pour sacca-parer du ciel et de la mer afin detransfrer largent du peuple ltranger, par le biais des repr-sentations quils comptent ouvrir. Par rapport ses rcentes d-clarations sur Sad Bouteflika,cartant une succession de ce-lui-ci au chef de lEtat, LouizaHanoune dit assumer toutes lesdclarations quelle a faites cepropos et de prciser quelle nestpas une femme caractrielle. Im-possible, il ny aura pas un rgi-me hrditaire en Algrie, a-t-elle encore une fois affirm. Enfin, la SG du PT a prsentun bilan mitig (des points noirset des points positifs) un anaprs la rlection dAbdelazizBouteflika un quatrime man-dat. La SG du PT a attribu desnotes ngatives certains sec-teurs tels que le secteur de lasant, du transport, de la com-munication, de la jeunesse et dessports et de lindustrie. Des sec-teurs mins par la pression deslobbies, des secteurs qui ouvrentla voie une privatisation mas-que, selon elle. Louiza Hanou-ne a galement critiqu lacces-sion de lAlgrie lOMC, lesagissements du Calpiref qui, dit-elle, octroie des concessionspour du foncier au Sud et dansles Hauts Plateaux au dinar sym-bolique des investisseurs pri-vs qui ninvestissent pas. La liste des points ngatifs estlongue allant de la corruption g-nralise au principe fondamentalde la dmocratie. Louiza a accor-d quelques points positifs au sec-teur de lhabitat et au secteur delducation, plutt la ministre delEducation nationale, mais pourHanoune, louverture dun dbatgnral est primordial car, dit-elle, nous sommes angoisss aprsune anne de la rlection du pr-sident de la Rpublique un qua-trime mandat, notamment parrapport au bilan.

    Rvision de la Constitutionet cohsion gouvernementale

    Des partis politiques demandent au prsidentde la Rpublique de faire participer lesAlgriens dans la rvision de la Constitution.

    ce propos. Le dbat tournait enrond. Beaucoup dAlgriensavaient par exemple trouv bizar-re que le pouvoir ait opt pour ladnomination de Nation et nonde Peuple pour dsigner les Al-griens. Ctait toute une polmi-que, strile de surcrot parce quelexplication de ce choix ne leur apas t donne. Le parti uniquenavait pas comme tche de poli-tiser les masses. Et si Bouteflikapense rditer lexprience pourcette fois, il serait fou de penserque les nombreux partis politiquesqui sagitent sur la scne nationa-le aient pris la peine de le faire. Seulement, il lui sera plus faciledentendre les Algriens sexprimeren direct sur les crans des multi-ples chanes de tlvision privesqui ont pignon sur rue tout en tantailleurs par la force des satellites.Le pays en compte plus de 30, etses officiels reconnaissent sansgne que 5 seulement ont lagr-ment. Ceci importe peu. Laudio-visuel priv agit comme les gros-ses fortunes prives. Ils se met-tent tous au service du pouvoirpour en entretenir les pratiques.

    LARGENT, LE DROITET LE 4E POUVOIR

    Entre lEtat privatis et lEtat horsla loi, il ny a mme plus de pas franchir. Lon se rappelle qu cha-que fois que Bouteflika abordaitle sujet des mdias, il ne se lassaitpas de rpter quil ne permettrajamais louverture de lespaceaudiovisuel dune manire dbri-de comme la t la presse criteprive. Louverture a bien eu lieupas seulement dune manire d-bride, mais en dehors de toutesnormes, thique et dontologie.La Rpublique est mme nargue partir des crans o trnent lesassassins de ses propres enfantssans aucune pointe de pudeur, deregrets ou de cas de conscience.Le pouvoir a dcid de laisser fai-re. Les choses voluent follement. Largent acquier t tous lesdroits, commencer par semerle dsordre au sein dune corpo-ration qui, pourtant, avec unminimum de courage et de vo-lont, aurait pu assainir sesrangs et reprendre sa vritableplace en tant que professionnel-le aprs avoir t partie prenan-te dans diffrents combats etluttes de clans et dintrts. Elleaurait pu imposer son statut devritable quatrime pouvoir. Ceci, bien sr, pas avantquelle nait extirp tous sespions des cabinets noirs et desofficines, ou de ce quil en res-te et mis un terme la voraci-t de certains de ses barons. Pour lheure, la situation danslaquelle voluent les mdias detous bords se confond trange-ment avec celles qui ont prcddes programmations la casse desdiffrentes collectivits ou corpo-rations. La casse du secteur public,par effets collatraux dofficielsinterposs sous le prtexte falla-cieux des conditionnalits du FMI,est encore frache dans les mmoi-res de ceux qui restent attachs

    ce pays malgr ses effroyables d-boires et ses fcheuses dconve-nues. La fermeture de fleurons delindustrie nationale et dentrepri-ses productives en a t le coupde grce. Le morcellement dusecteur de la sant a bien eu lieuen permettant, entre autres, ses personnels davoir un pasdans le public et lautre dans lepriv sans quaucune autorit nepuisse obliger ce que le travailsoit bien fait sous lun ou lautrestatut. Sans compter la remise encause du principe de la gratuitdes soins par la force de la d-gradation des structures de san-t publiques dans leur ensembleet lorientation par voie de con-squence, donc force, des pa-tients vers les structures prives.La descente aux enfers du sys-tme ducatif na rien voir avecBenghebrit. Elle a t amorcedepuis que les dcideurs du paysavaient permis depuis les annes70 de faire fonctionner lcole etassurer le savoir par ceux-l m-mes que ce systme avait reca-ls. Depuis, le pouvoir saccom-mode plus des cancres que dela comptence quil sarrangepour faire fuir ds quelle tente derevoir ses copies.

    LE GOT DINASSOUVIS

    Des copies de politiques publiquesmal crites sont lgion. Les nom-breuses stratgies industrielles,commerciales, conomiques, du-catives, environnementales etautres sociales et culturelles labo-res coups dargent, dnergieset de temps, ont toutes t refai-tes, ramnages ou tout simple-ment jetes dans les poubelles.Les quipes gouvernementales sesuccdent mais la continuit delEtat nest pas assure. Elle nestque discours. Il ne peut quen treainsi quand on sait que pour tousles gouvernements, les passationsde pouvoirs ont toujours laiss ungot dinachev ou plutt dinas-souvis (intrts). Les partantsprennent en gnral le soin de lais-ser derrire eux, des enclaves mi-nistrielles mines.Il existe aujourdhui des ministresqui se tirent dans les pattes. Il enest ainsi y compris dans un mmeministre o les chefs se ravissentla vedette sur des dossiers politi-ques lourds, un autre chef qui bou-de publiquement un responsabledune autre institution en laccu-sant de marcher sur ses plates-ban-des, dautres qui creusent pour fai-re tomber ceux qui les gnent deleurs collgues. Il est difficile deparler de discipline ou de cohsiongouvernementale quand les coupsfourrs sont donns au grand jour.Le lancement officiel de Constan-tine, capitale de la culture arabe2015 en a dmontr lampleur.Cest dautant plus vrai quand loc-casion est saisie pour mettre entreparenthses des institutions delEtat et rendre des hommagesappuys des individus dont laseule mission depuis de longuesannes est de compter les grossous de grosses ralisations sansobligation de rsultats.

  • E V E N E M E N T 05Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015

    Yazid Alilat

    Petit petit, Paris sachemi-ne inexorablement vers lareconnaissance des mas-sacres perptrs par la colonisa-tion franaise en Algrie. En par-ticulier le gnocide contre le peu-ple algrien en cet historique etdramatique 8 mai 1945, au mo-ment o le monde clbrait la findu fascisme et du nazisme. Cespetits pas concrets vers la repen-tance demande par Alger laFrance se sont concrtiss, hier ; Stif, une des villes-martyrs dela rpression coloniale lors de ce8 mai 1945 et des jours qui ontsuivi, par une visite, hautementsignificative pour les deux pays,du secrtaire dEtat franaischarg des Anciens combattants,Jean-Marc Todeschini, qui a ren-du un hommage aux victimesdes vnements de Stif. Aprsla visite Stif de deux ambas-sadeurs franais entre 2000 et2012, la France, sous la gau-che, envoie donc un de sesministres en Algrie pour allerdans le sens dune reconnais-sance officielle des massacresde Stif, Guelma, Kherrata etdautres villes algriennes aumoment o le monde aspirait la paix aprs le cauchemar de laSeconde guerre mondiale. A Stif, Todeschini, accompa-gn du ministre des Moudjahi-dine Tayeb Zitouni, a affirmquil a dbut son voyage m-moriel en Algrie par Stif, encette anne du 70e anniversairede la fin de la Seconde guerremondiale, au nom de lamitifranco-algrienne. Ce geste estla traduction des propos tenuspar le prsident de la Rpubli-que (Franois Hollande) devantle Parlement algrien en dcem-bre 2012, a-t-il ajout, prcisantque cette visite sinscrit dansune dmarche damiti, de res-pect et dans le souci de continuer apprhender notre mmoirecommune de manire apaise.Accompagn galement parlambassadeur de France Al-ger et du Consul gnral de Fran-ce Annaba, le ministre franaisstait auparavant recueilli de-vant la stle rige au centre dela ville dAin El Fouara la m-moire de Bouzid Sal, premiermartyr des massacres du 8 mai1945, au pied de laquelle il adpos une gerbe de fleurs. Il napas manqu galement de per-

    Le prsident rwandais, Paul Kagame, est arriv hieraprs-midi Alger pour une vi-site dEtat de trois jours en Al-grie linvitation du prsidentde la Rpublique, AbdelazizBouteflika. Le prsident rwan-dais a t accueilli son arri-ve laroport internationalHaouari-Boumedine par leprsident du Conseil de la na-tion, Abdelkader Bensalah, etdes membres du gouvernement.La visite du prsident rwandaissera loccasion pour les deuxpays, qui partagent des liens tra-ditionnels damiti et de coop-

    R. N.

    Un sminaire euro-mditerranensur le traitement de substitutionaux opiacs (TSO) et la rductiondes risques, se tiendra, demain, auSheraton dAlger. Organis par lOf-fice national de lutte contre la dro-gue et la toxicomanie (ONLCDT), encollaboration avec le ministre de laSant, de la Population et de la R-forme hospitalire (MSPRH) et lerseau MedNet, cette rencontre vise mener une rflexion sur lesmeilleures modalits dintroductiondu traitement de substitution auxopiacs, dans le systme de soins,en Algrie . Il sagit, galement, de sinformer sur les expriences, lesdifficults rencontres et les rsultatsobtenus, dans certains pays euro-pens, en matire du TSO et de miseen uvre de la politique de rduc-tion des risques . Il sera, aussi,question de lopportunit et desmeilleures modalits dintroductiondu traitement de substitution auxopiacs, dans le systme national desoins et sur les modalits de prise encharge et de suivi des patients, can-

    Trois barons de la drogue ont tarrts et 7 quintaux de rsinede cannabis (chira) et 5.000 com-prims de psychotropes (ecstasy)saisis, lors de plusieurs oprationsmenes par les brigades de lutte con-tre les stupfiants, a annonc hier, lechef de la Sret de wilaya dAlger,Nouredine Berrachdi. Lors dunpoint de presse, M. Berrachdi a indi-qu que suite larrestation dun con-sommateur Rghaa, les investiga-tions ont permis de remonter la fili-re et saisir 7 quintaux de rsine decannabis, dans plusieurs oprations,

    B. Bousselah

    Neuf personnes ont trouv lamort, hier, dans 2 accidents dela route, survenus sur les territoiresdes wilayas de Biskra et Mila. A Bis-kra, 5 personnes ont trouv la mort,hier, dans un accident de la route sur-venu au lieu-dit Zerara dans la com-mune de Mlili, distante de 30 km, louest du chef-lieu de wilaya, a indi-qu la Protection civile. Laccident, quia eu lieu sur la RN46 B, reliant les wi-layas de Biskra et El Oued est d une collision entre un poids lourd im-matricul El Oued et une voiture im-matricule dans la wilaya de Mda,qui roulaient en sens inverse. Deuxhommes gs de 28 ans, 2 femmesde 27 et 35 ans et 1 bb dune an-ne et demie, qui taient bord dela voiture, ont pri sur le coup, a pr-cis la mme source qui souligne que

    didats au traitement de substitutionaux opiacs . Cette rencontre ver-ra la participation de spcialistes,dans la prvention contre la drogue,de reprsentants des services delutte (Gendarmerie nationale etDGSN) ainsi que des reprsentantsdes dpartements ministriels con-cerns. Le sminaire runira, ga-lement, des reprsentants et ex-perts parmi les pays membres durseau MedNet, notamment, lEgyp-te, la France, lItalie, le Liban, le Por-tugal et la Tunisie. Selon lOffice national de lutte con-tre la drogue et la toxicomanie(ONLCDT), plus de 24 tonnes dersine de cannabis ont t saisies,durant les 2 premiers mois de lan-ne 2015, en Algrie, dont 87,90%saisies dans la rgion-ouest du pays. Au total, 24.218,19 kg de rsinede cannabis ont t saisis durant les2 premiers mois de 2015 (janvier-fvrier), dont 87,90 % ont t saisisdans la rgion Ouest du pays , aindiqu lAPS, le directeur gnralde lOffice, Mohamed Benhalla, ense basant sur le bilan global des 3services de lutte (Gendarmerie na-

    tionale- Douanes- Sret nationale).LOrgane international de contrledes stupfiants (OICS) avait affir-m, dans son dernier rapport, quele Maroc restait toujours le premierproducteur de rsine de cannabis,sur le continent africain et lun despremiers au monde. Sagissant des drogues dures, le di-recteur gnral de lONLCDT a sou-lign que le bilan des 3 services delutte a, galement, enregistr, durantla mme priode, une saisie de82,695 g de cocane et 12 g dh-rone contre 316, 066 g de cocaneet 59,1 g dhrone, la mme p-riode de lanne dernire. Une sai-sie de 63.369 comprims de subs-tances psychotropes, de diffrentesmarques, a t, galement, enregis-tre durant la mme priode qui avu le traitement de 2.918 affaires,dont 714 lies au trafic illicite de ladrogue et 2.204 relatives la dten-tion et lusage de drogue. Plus de 3.902 personnes, dont 7trangers, sont impliques dans desaffaires lies la drogue, dont 51%ges entre 26 et 35 ans et 81,62%sont sans profession.

    Plus de 24 tonnes de kif saisies en 2 mois

    Alger et Oran, ainsi que 5.000comprims de psychotropes (ecsta-sy). Trois barons de la drogue ontt arrts, depuis 5 jours, pour treprsents devant la justice, 3 vhi-cules et des sommes dargent en di-rhams marocains, ainsi que des do-cuments falsifis et des tlphonesportables ont t rcuprs, a ajou-t M. Berrachdi. Des quantits s-pares de 130 et 81 kg de rsine decannabis ont t saisies, dans desvhicules alors que 5 quintaux ontt retrouvs Oran et taientdestins aussi bien la consomma-

    tion qu lexportation, a-t-il ajout. M. Berrachdi a soulign que lesproduits saisis provenaient dun paysvoisin et que les faits sont imputs une bande criminelle transfrontali-re. Un comprim decstasy est re-vendu 8.000 DA alors quun kilode rsine de cannabis est cdentre 350.000 et 450.000 DA parles trafiquants de drogue. Larussite de lopration a t possi-ble grce une extension de com-ptence de la Brigade de rechercheet dintervention (BRI) , a-t-on ap-pris auprs des enquteurs.

    Alger, OranTrois barons arrts,

    sept quintaux de kif saisis

    Biskra et MilaNeuf morts dans 2 accidents de la route

    La brigade dinvestigation et de re- cherche de la sret de wilaya deBoumerds a arrt rcemment unindividu qui se faisait passer pour unofficier des douanes et qui a escroqu15 personnes, a-t-on appris hier desource scuritaire. Le mis en cause at arrt sur la base dinformationsfaisant tat de la prsence dun cer-tain (Gh.A), la cinquantaine, qui abu-sait de la confiance des gens au vu deson prtendu statut dofficier des doua-nes, a indiqu lAPS le charg decommunication la sret de wilaya.

    BoumerdsUn faux officier des douanes arrt

    les corps des victimes ont t vacus lhpital de la ville dOurlal. Uneenqute a t ouverte par les servi-ces de scurit pour dterminer lescirconstances de laccident. Dans la wilaya de Mila, une vio-lente collision entre 2 voitures touris-tiques, survenue dimanche, 7h, surlautoroute Est-Ouest, au point kilo-mtrique 140, sur le territoire de ladara de Chelghoum Lad, a fait 4morts et 1 bless, apprend-on auprsde lunit centrale de la Protectioncivile de la wilaya. Les lments dela Protection civile ont retir les corpssans vie de 2 personnes ges de 45et 28 ans, dcdes sur le coup, alorsquune troisime victime, ge de 38ans, a succomb ses blessures avantson arrive lhpital de ChelghoumLad. Un autre bless devait succom-ber ses blessures aprs son admis-sion. A signaler que parmi les victi-

    mes, figure un footballeur du DRB Ta-djenanet, Faouzi Belkheir. Une en-qute a t ouverte par les servicesde la Gendarmerie nationale pour d-terminer les circonstances exactes dece drame. Selon un bilan de la Pro-tection civile, 11 personnes ont trou-v la mort et 20 autres ont t bles-ses dans des accidents de la route,survenus ces dernires 24 heures,dans plusieurs wilayas du pays. Lemme bilan fait, par ailleurs, tat durepchage du corps dun adolescentg de 15 ans, mort noy danslOued Sibous, dans la commune deBoumahra, (wilaya de Guelma). A Mda, les mmes services sontintervenus pour secourir 5 personnesincommodes, suite linhalation degaz brls manant dun chauffe-bain, dans un domicile sis la citEl Zebra, commune et dara deKsar El Boukhari.

    Les investigations menes par les ser-vices de scurit ont rvl que ce fauxofficier avait escroqu une quinzainede personnes en leur faisant croire quilavait de linfluence pour intervenir enleur faveur dans de nombreuses wi-layas du pays, a soulign la mmesource, relevant que cet imposteuravait russi par ce procd dlesterses victimes dune somme globale de600.000 DA. Une fouille son domi-cile a permis la dcouverte de boutsde papier avec les noms et numrosde tlphone de ses victimes qui il

    promettait de laide pour lacquisitionde vhicules touristiques ou autresmatriaux et quipements agricolesmis aux enchres par les services desdouanes. Lors de linterrogatoire le misen cause a avou tous les faits retenuscontre lui. Il a t prsent devant leprocureur de la Rpublique prs le tri-bunal de Boumerds qui a ordonnsa mise en dtention prventive lta-blissement de rducation de Tidjela-bine sous le chef dinculpation d es-croquerie et usurpation didentit, a-t-on indiqu de mme source.

    Un officiel franais Stif

    Lhommage de Parisaux victimes du

    8 mai 1945ptuer la tradition en allant boi-re leau de la fontaine Ain ElFouara. Evoquant les propos dedeux anciens ambassadeurs Alger (Hubert Colin de Verdireet Bernard Bajolet), qui avaientdnonc une tragdie inexcusa-ble, il a expliqu que le plusimportant, ce sont les propos duprsident Franois Hollande endcembre 2012, et que sa pr-sence Stif joint le geste laparole prsidentielle. Lors de savisite officielle Alger en dcem-bre 2012, le prsident FranoisHollande a eu des propos trsdurs contre le systme colonialfranais, sans aller cependantvers une reconnaissance officiel-le de la France de ces massacres.Mme si au centre, comme droite et dans lextrme droite,cela avait irrit. Jeudi 20 dcem-bre 2012 Alger, au sein de lh-micycle, il avait reconnu devantles dputs les souffrances quela colonisation a infliges au peu-ple algrien, citant les massa-cres de Stif, de Guelma et deKherrata, qui demeurent ancrsdans la mmoire et dans la cons-cience des Algriens, avant dednoncer un systme colonialprofondment injuste et brutal.Au premier jour de sa visite enAlgrie, il avait expliqu quilnest pas venu faire repentan-ce ou excuses. Je viens dire cequest la vrit, ce quest lhis-toire. Jai toujours t clair surcette question : vrit sur le pas-s, vrit sur la colonisation, v-rit sur la guerre avec ses dra-mes, ses tragdies, vrit sur lesmmoires blesses, avait-ilprcis en rponse une ques-tion sur les demandes dexcu-ses ou de repentance qui sesont leves en Algrie. Maisen mme temps, volont defaire que le pass ne nous em-pche pas, au contraire, de fai-re le travail pour lavenir.,avait ajout Franois Hollande.A un peu plus de deux semai-nes de la commmoration parles Algriens des massacres du8 mai 1945, et par le mondede la fin du cauchemar nazi,Paris pourrait, dans un gestetout autant historique, faire legeste mmoriel que tout lemonde attend, la reconnaissan-ce officielle de ce gnocide enAlgrie. Pour des relations al-gro-franaises vraiment apai-ses, 70 ans aprs les dramati-ques vnements.

    ration, de procder au plus hautniveau un change de vues surdes questions dintrt commun,notamment africaines, avait in-diqu un communiqu de la pr-sidence de la Rpublique. Lesdiscussions qui auront lieu en-tre les membres des deux dl-gations permettront aux deuxparties didentifier les voies etles moyens de promouvoirleurs changes et leur coop-ration dans tous les domaines,y compris avec le concours deleurs oprateurs conomiquespublics et privs, avait ajout lamme source.

    Le prsident rwandais Alger

  • E V E N E M E N T06 Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015

    Le groupe Etat islamique(Daech) a diffus hierdimanche une nouvellevido qui menace les chrtiensen montrant lexcution daumoins 28 hommes, prsentscomme des Ethiopiens, pardes djihadistes en Libye. Ladiffusion de cette vido surdes sites djihadistes intervientdeux mois aprs celle dima-ges dexcutions de 21 chr-tiens coptes, pour la plupartdes Egyptiens, qui avait pro-voqu une raction arme duCaire. La nouvelle vido de 29minutes montre deux groupesdhommes prsents commedes fidles de lEglise thio-pienne ennemie. Les 12 hom-mes du premier groupe sontgorgs sur une plage tandisque les 16 du second sont tuspar balles bout portant dansune zone dsertique indter-mine. Il tait impossible dedterminer lorigine et les cir-constances de la capture. Len-registrement porte le logo delEI et sa mise en scne pr-sente des similarits avec laprcdente vido sur la dca-pitation des 21 coptes.

    Les 12 hommes, vtus decombinaisons oranges, sontamens sur la plage avantdtre couchs au sol et d-capits au couteau. Un hom-me habill en noir sexprimeen anglais alors que lesautres bourreaux, un derri-re chaque prisonnier, sont in-tgralement vtus de treillismilitaires et silencieux. Toussont masqus.

    Lorateur, qui brandit un pis-tolet, menace les chrtiens silsne convertissent pas lislam.

    Les images des excutionsconcluent la vido de 29 mi-

    Aprs la dcapitationde 21 Egyptiens en fvrier

    28 chrtiensthiopiens excutspar Daech en Libye

    nutes. Auparavant, elle mon-tre des hommes prsentscomme des chrtiens de Sy-rie expliquer que les djihadis-tes leur ont donn le choix dese convertir lislam ou depayer, et quils ont choisi dedonner de largent.

    Cest la premire fois quelEI cible dans une vido desressortissants de lEthiopie.Environ deux-tiers des Ethio-piens sont chrtiens, la majo-rit dentre eux tant des cop-tes orthodoxes. De nombreuxEthiopiens ont quitt leur payspour aller chercher du travail,notamment en Libye, o lamain doeuvre trangre taitnombreuse avant que le paysne tombe dans le chaos lasuite de la chute de Mouam-mar Kadhafi en 2011. DesEthiopiens rejoignent aussi laLibye pour tenter de rejoindrelEurope par la mer. LEI adclar un califat sur les pansde territoire syrien et irakiensous son contrle et y multi-plie les exactions. Certainesatrocits sont, limage decelles diffuses hier, mises enscne dans des vidos insou-tenables, devenues une armede propagande des djihadis-tes. Le groupe ultra-radical apris pied en Libye en profitantdu dsordre dans le pays li-vr aux milices et dirig pardeux gouvernements rivaux.Il contrle notamment deszones dans la rgion de Syr-te, une ville ctire situe 450 km lest de Tripoli. Lemdiateur de lONU, Berna-dino Leon, y a qualifi de trsproccupantes les informa-tions pas encore confirmesconcernant les nouvelles ac-tivits terroristes de lEI.

    Les chefs dEtat-major despays membres de la Liguearabe se runiront ce mercredien Egypte pour tudier la miseen place dune force militaireconjointe, a indiqu un respon-sable de lorganisation pana-rabe. Les chefs dEtat de la Li-gue, runis en Egypte pour leursommet annuel, avaient ap-prouv fin mars la cration decette force, destine notam-ment combattre les groupesterroristes au moment o lesdjihadistes du groupe Etat isla-mique (Daech) multiplient lesatrocits dans la rgion. Les chefs dEtat-major se ru-niront mercredi au sige de lor-ganisation pan-arabe, au Caire,pour tudier notamment la com-position, les mcanismes dac-tion et le budget dune telle for-ce, a indiqu dimanche lAFPun haut responsable de la Ligue.Leurs recommandations de-vront tre entrines dans lestrois mois par le Conseil de d-fense de la Ligue, qui regroupe

    Force militaire arabe :les chefs dtat-major

    runis mercrediles ministres de la Dfense et desAffaires trangres. Lorganisa-tion panarabe prsentait depuisplusieurs mois comme un be-soin pressant la constitutiondune telle force, notammentpour combattre lEI, qui sestempar de larges pans de ter-ritoire en Irak et en Syrie, etpoursuit sa progression en Li-bye et dans le nord de la p-ninsule du Sina gyptien. Leprsident gyptien Abdel Fat-tah al-Sissi oeuvrait avec leplus dinsistance la concrti-sation du projet. Son arme,lune des plus importantes enterme deffectif et lune desmieux quipes de la rgion,devrait constituer lpine dorsa-le de cette force. Linitiative intervient alors quelArabie Saoudite a pris la ttefin mars dune coalition de paysarabes sunnites engage au Y-men pour stopper lavance desrebelles chiites Houthis, soute-nus par lIran et qui tentent desemparer de la totalit du pays.

    R. N. et Agences

    Un bateau, avec son bord700 personnes, a chavir environ 70 miles (130 km)des ctes libyennes, selon le tmoi-gnage des 28 rescaps secourus parun navire marchand portugais, in-diquent des agences de presse, ci-tant la porte-parole du Haut-Com-missariat des Nations unies aux r-fugis (HCR), Carlotta Sami. Selonla mme source, il sagirait de lapire hcatombe, jamais vue en M-diterrane, si ces chiffres taientconfirms. Les garde-ctes italiensont rcupr 24 cadavres. Sils nesavancent pas sur le chiffre de 700personnes bord du chalutier nau-frag, ils assurent que ce dernier, de20 mtres de long, est en capacitde transporter plusieurs centaines depersonnes. Aprs avoir reu unappel au secours, dans la nuit desamedi dimanche, les garde-c-tes italiens ont demand un cargoportugais de se drouter. A leur arrive sur les lieux, envi-ron 120 miles (220 km) au sud delle italienne de Lampedusa, lqui-page a vu le chalutier chavirer. Se-lon les garde-ctes, cest probable-ment quand les centaines de mi-grants bord se sont prcipits, tous,du mme ct larrive du cargoportugais que le drame est surve-nu. 17 navires des marines italien-ne et maltaise, notamment, partici-paient, hier, une importante op-ration de secours.

    ENTRE 500 1.000MIGRANTS RCUPRS

    CHAQUE JOUR

    Depuis la chute du rgime Kad-hafi, la Libye est livre aux miliceset au chaos. Consquence, le nom-bre de migrants, embarquant depuisles ctes libyennes, connat une

    Naufrage dun bateau de 700 migrants

    Nouvelle hcatombe redouteau large de la Libye

    hausse sensible. Ainsi, entre 500 etparfois 1.000 personnes sont rcu-pres, chaque jour, par les garde-ctes italiens ou des navires mar-chands. Plus de 11.000 ont, ainsi,t rcupres en une seule semai-ne. Depuis le dbut de lanne, plusde 900 migrants ont pri entre laLibye et lItalie. Un dcompte ma-cabre qui ne prend pas en comptecette nouvelle tragdie.

    Des organisations internationaleset humanitaires sont montes au cr-neau, ces derniers temps, dnonantlincurie des autorits europennes.Il faut une opration Mare nos-trum europenne, a demand laporte-parole du HCR. Loprationitalienne Mare nostrum de sauve-tage des migrants a t remplacecette anne par lopration Triton,une opration de surveillance desfrontires beaucoup plus modeste.En 2014, au moins 3.300 migrantsont trouv la mort en Mditerrane.

    RUNION DURGENCEDE LUE

    Ragissant au drame, lUnioneuropenne a annonc la tenue pro-chaine dune runion des ministresde lIntrieur et des Affaires trang-res, pour prendre des mesures. Desvies humaines sont en jeu, et lUnioneuropenne, dans son ensemble, alobligation morale et humanitairedagir, a indiqu la Commission. Enattendant, la nouvelle stratgie surlimmigration, qui doit tre adoptemi-mai, des mesures immdiatessont ncessaires. (...) Tant que lespays dorigine et les pays de transitne prendront pas des mesures pourviter ces traverses dsespres, desgens continueront mettre leur vieen pril. Une grande partie de notreapproche est de travailler avec lespays tiers, a insist lexcutif euro-pen. Pour sa part, la chef de la di-

    plomatie de lUE, lItalienne Federi-ca Mogherini, a dcid de mettrecette question lagenda de la ru-nion des ministres des Affaires tran-gres, aujourdhui, Luxembourg.Je vais prsenter une srie de pro-positions concernant la Libye, unedes principales routes du trafic ill-gal de migrants. Au menu des mi-nistres des 28, lassistance que pour-rait fournir lUE un gouvernementdUnit nationale en Libye, actuel-lement en pourparlers.

    TOUS LES REGARDS SETOURNENT VERS LA LIBYE

    Nous avons, trop souvent, dit plusjamais a. Il est, dsormais, tempspour lUnion europenne de prendrele problme bras le corps, sans plusattendre, a estim Mme Mogheriniqui souligne que les Europens doi-vent continuer travailler sur lescauses profondes de limmigration etparticulirement sur linstabilit dansla rgion, de lIrak la Libye.

    Jeudi dernier, le Premier ministreitalien, Matteo Renzi, et le prsidentamricain, Barack Obama, admet-taient que la crise tragique de lim-migration clandestine, en Mditerra-ne, ne pourra tre rsolue, sans sta-bilisation de la situation en Libye. Etde prciser que quelques frappesne suffiraient pas rtablir la situa-tion. La seule solution, aujourdhui,est la paix en Libye et la stabilit desinstitutions, avait dclar le Premierministre italien, lors dune confren-ce de presse la Maison-Blancheavec le prsident amricain. Souli-gnant que 91% des migrants qui ar-rivent en Italie, depuis lAfrique, pas-sent par la Libye, exactement, com-me il y a trois ans, lorsque les gensvenaient de Tunisie en labsence destabilit dans ce pays, M. Renzi ainsist sur la ncessit dune vrita-ble coordination internationale.

    Une nouvelle hcatombe est redoute,la pire jamais vue en Mditerrane , aprs le naufrage,

    dans la nuit de samedi dimanche, dun chalutier de migrants,au large de la Libye. Aprs la tragique disparition de 450

    migrants, la semaine dernire, dans les mmes circonstances,on redoutait, hier, 700 morts.

  • DBATLenseignement de Tamazight dans les Aurs

    Un bilan ngatif

    Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015 07

    Par Salim Guettouchi

    Ce constat peu reluisant estdautant plus inexpliqu quele monde daujourdhuiprne la prise en charge des lan-gues et cultures maternelles et re-commande la valorisation du plu-rilinguisme qui nest plus considrprsentement comme une excep-tion mais un fait rel et commun plusieurs pays de la plante. Lemonde est plurilingue, cest un fait,affirmait J-L Calvet pour signifierque cest lunilinguisme qui en cons-titue une exception. Sefforcer alorsdriger lexception en rgle surlautel dune ralit oh combienindniable et continuer cultiverlunicit de la langue et de la pen-se, cest surfer lencontre du bonsens et de lhistoire.

    Aujourdhui en Algrie, force estde constater quaprs tantdannes dindpendance, la ques-tion de Tamazight nest pas prtede connatre son pilogue puisquecertaines officines en haut lieu etcertaines chapelles politiques con-tinuent malheureusement soppo-ser son officialisation. Il sembleque, quand bien mme lon a recou-vert notre indpendance voici cin-quante-trois ans, les sentiments ducomplexe de lex-colonis, du refusdassumer son histoire et de la hainede soi soient toujours de mise.

    Ce dni a exacerb, hlas, unsentiment de haine entre lescommunauts linguistiques etouvert la voie toute sorte dex-trmismes qui tentent, depuisquelque temps, de fragmenterlidentit nationale pour porteratteinte aux fondements mmede la Rpublique. Ce mme dni a gnr gale-ment une dception totale chez denombreux militants sincres quisoffusquent aujourdhui de lina-boutissement dune cause pourtantsi noble et si juste, aprs tant dan-nes de lutte. Ils ne comprennentpas comment Tamazight a russiailleurs de grandes enjambes endevenant la fois langue nationaleet officielle, alors quici en Algrie,elle est toujours frappe de statuquo. Et pourtant, cest le mouve-ment culturel algrien qui tait lefer de lance du combat identitaireau Maghreb et qui a consenti le plusde sacrifices pour rconcilier cettepartie du monde avec sa culture etson histoire millnaires.

    Ces contradictions font quil esturgent de saisir cette anneloccasion de la clbration du 20avril pour faire le bilan dun com-bat vieux de 66 ans. Une critiquesimpose ds lors, elle est mmencessaire pour valuer toutes lesactions entreprises jusque-l, aus-si bien par le mouvement berb-re que par les appareils et autresinstitutions chargs de promou-voir lAmazighit.

    Et pour ne pas tomber dans lesddales de la thorie, nousnous proposons dans cette contri-bution dvaluer dune manireplus pratique lune des actionsconcrtes tendant sauvegarderet promouvoir cette composan-te ou plutt cet lment fonda-mental de notre identit.

    Trente-cinq ans dj passs depuis les vnements du 20avril 1980 et la revendication amazighe, malgr ses avances

    politiques mi-figue mi-raisin, est loin datteindre tous sesobjectifs et reste en de des attentes de millions dAlgriens.

    Il sagit, en loccurrence, delenseignement de Tamazight lcole algrienne. Le choix du su-jet ne se prte, faut-il le souligner, aucune interprtation tendancieu-se car la cause amazighe ne se r-duit nullement une simple reven-dication linguistique. Loin sen faut. Ce qui importe, disait MouloudMammeri, ce nest pas de conna-tre une langue, cest de se sentir quelon appartient un peuple, unehistoire, une culture. Il seraitalors vain de croire que le mouve-ment berbre est n uniquementpour permettre aux amazighopho-nes de ce pays dapprendre leurlangue. Tamazight tant un hrita-ge culturel et historique appartenant tous les Algriens, quelle que soitleur langue dusage.

    Reste cependant que lintroduction de cette langue dans le sys-tme ducatif algrien tait une ac-tion aussi urgente que ncessairepuisquelle constituait le seul moyen mme de promouvoir et surtoutde sauvegarder cette langue. Ce quiexplique peut-tre la clrit aveclaquelle a t prise la dcision den-seigner Tamazight ds lanne sco-laire 1995 1996, soit juste quel-ques mois de la cration du HCA.Cette dcision a-t-elle t prcdedun dbat riche et fructueux ? A-t-elle t lobjet dun change p-dagogique entre cette institution etle ministre de lEducation ? Inuti-le de rpondre ces questions par-ce quil existait lpoque un autrefacteur politique qui aurait sansdoute biais toute concertation etacclr lintroduction de cette lan-gue dans le systme ducatif.

    En effet, la dcision rpondait des impratifs politiques. Lepouvoir lpoque en mal de lgi-timit sapprtait organiser, dsnovembre 1995, des prsidentiel-les dans un climat caractris pardes troubles et un manque de s-curit. Lenjeu tait de taille, surtoutque le pays vivait, depuis linterrup-tion du processus lectoral, un blo-cus de la part des puissances tran-gres. Il fallait tout prix gagner lepari en amenant les Algriens serendre aux urnes, surtout en Kaby-lie o les apprhensions taientassez grandes tant cette rgion tait,pour ainsi dire, une citadelle rebel-le et rfractaire tout ordre ma-nant de lautorit centrale. Le pou-voir, par sa dcision dintroduireainsi cette langue dans le systmeducatif avant cette joute lectora-le lchait, en fait, du lest en es-sayant tant bien que mal de con-tenter une population trs attache ses racines berbres.

    Bref, la dcision fut prise et seize wilayas ont t choisies dsseptembre de cette anne pour lan-cer cette exprience indite et his-torique denseigner enfin la languede Massinissa au pays de Massinis-sa ! Le choix de ces wilayas, ap-partenant pour la plupart la sph-re berbrophone, a suscit toute-fois une sourde polmique, surtoutlorsque lon sait que le pouvoir in-

    sistait lors de ses tractations avecles reprsentants du mouvementberbre sur lauthenticit et la l-gitimit historique dune culture et notamment sur lapproche de re-considrer lAmazighit comme patrimoine culturel appartenant tous les Algriens .

    Le choix a t en effet contesten sourdine car lon estimait lpoque quil fallait plutt com-mencer par les wilayas arabopho-nes car, au-del des allusions de r-gionalisme peine voiles lancesici lencontre du mouvement,lauthenticit recommandait, pourparaphraser un vieux militant aures-sien, damazighiser plutt larabo-phone afin de rconcilier le citoyenalgrien avec lHistoire quon rvede rcuprer. Mais quimporte, lesconsidrations politiques lont tou-jours emport et lenseignement decette langue a bel et bien commen-c dans ces 16 wilayas. Aujourdhui, il nen reste queonze. Cest dire lchec du pro-cessus (prexprimentation, exp-rimentation, application et gn-ralisation) de lenseignement decette langue initi lpoque parle ministre de lEducation encol laboration avec le HCA.Daucuns parlent plutt de fiascopour qualifier lexprience surtoutque Tamazight a gagn, depuis lors,de nombreuses batailles sur le ter-rain juridique et politique en deve-nant composante de lidentit al-grienne, puis langue nationaledans la constitution.

    Une autre dcision pour le moinsincongrue a eu, par ailleurs,des effets ngatifs sur lenseigne-ment de cette langue, entranantpar l la dsaffection de bon nom-bre dapprenants. Il sagit en loc-currence de ce choix irrflchi voi-re dsastreux port sur les classesdexamen de 9AF et 3AS pour lan-cer cette exprience pilote. Cettedcision tait, le moins que lonpuisse dire, insense et cachait maldes vellits pour saborder ds ledpart lenseignement de cette lan-gue. Car avec tous les problmesinextricables avec lesquels se dbatlcole algrienne - rien nattireaujourdhui llve ce lieu de sa-voir -, comment russir lexprienceavec un public scolaire prparant unexamen en fin danne, sachant quelenseignement de cette langue nestni obligatoire ni sanctionn par unenote dvaluation ?

    Heureusement que lon a rectifi le tir ds lanne suivanteen choisissant denseigner cette lan-gue ds le troisime palier, en main-tenant toutefois tous les autres as-pects entourant cette exprience,comme le systme de classes pilo-tes et laspect facultatif de lensei-gnement de cette langue. Pourquoinavons-nous pas revu ce systmeen instituant plutt des tablisse-ments pilotes ? Autrement dit destablissements o cette langue estobligatoirement enseigne, valueet note, dautant plus que Tama-zight tait dsormais consacre

    langue nationale dans la consti-tution. Toutes ces embches ontpes lourd sur lenseignement decette langue dans les Aurs. Le bi-lan y tant trs ngatif car, des qua-tre wilayas concernes par cetteexprience, il nen reste aujourdhuique trois : Batna, Oum el Bouaghiet Khenchela. Encore que dans cesdeux dernires wilayas, la prsen-ce de Tamazight lcole soit trssymbolique. A Khenchela, parexemple, o la population est pour-tant totalement berbrophone,seuls trois enseignants y exercentaujourdhui pour perptuer lensei-gnement de la langue de la Kahi-na. A Biskra, par contre, on a finicarrment par venir bout de cet-te exprience.

    Ainsi, seule Batna est concerneaujourdhui et dune manireeffective par cette exprience, carelle est classe en quatrime posi-tion au niveau national si lon serfre au nombre dapprenants quiy suivent des cours de Tamazight.Aprs lintermde 2001 2005, len-seignement de cette langue danscette wilaya a repris de plus belle eton y comptabilise aujourdhui 169enseignants.

    Si, dans la capitale des Aurs, lavolont politique semble ac-compagner lexprience de Tama-zight lcole, cest la seule wi-laya dailleurs o lon continue autoriser la reconversion des profspour enseigner cette langue il nendemeure pas moins que des probl-mes dordre graphique et pdagogi-que subsistent toujours. Comme cetcueil de lalphabet (arabe, tifinaghou grco-latin) que lon doit adopterpour transcrire cette langue. Il sem-ble que lon fait tout ici pour imposerla premire graphie. Des injonctionsont t mme adresses par ladmi-nistration aux enseignants rfractai-res pour sy conformer.

    Dans ce contexte, si nousnavons aucun a priori quantau choix de lalphabet que lon doitchoisir Tamazight, il est lgitimetoutefois de poser certaines ques-tions. Ecrire une langue ncessitecertes une graphie mais aussi desrgles et un systme de transcrip-tion cohrent et unique. En existe-t-il un pour la graphie arabe ? Et ya-t-il un pays de par le monde olon opte pour un alphabet lco-le, alors quil nest ni valid ni utili-s luniversit ?

    Ce qui a fait dire certains militants auressiens que toutes cesfacilits offertes ici Batna ne sontpas innocentes, et tout porte croi-re que ce bricolage est volontaireet quil nexiste rellement aucunevolont sincre pour dvelopper etpromouvoir cette langue.

    Tous ces problmes, estime-t-on, nesont en ralit que des artifices pourmettre en chec lexprience deTamazight dans les Aurs et appor-ter, ainsi, de leau au moulin auxassertions des dtracteurs de cettelangue, comme le trs controvers

    Athmane Saadi, qui singnientencore et toujours pour dmon-trer lhandicap soi-disant endog-ne de Tamazight et linutilit deson enseignement. La persistance de toutes ces con-traintes tend, par ailleurs, mettre lindex les enseignants car il appar-tient, murmure-t-on, ceux-ci dvi-ter le dsintressement des lves,desquisser les contenus pdagogi-ques et de russir cette exprience. Mais mme si, sous langle p-dagogique, cela est vrai, et mmesil a t constat, en effet, quelengouement suscit, au dbut delintroduction de Tamazight dans lesystme ducatif, a subi aujourdhuiun coup, force est de constater ce-pendant que laspect facultatif delenseignement de Tamazight impo-s la rgion ntait pas mmedarranger les choses.

    Il est inutile donc dimputer la responsabilit de lchec aux seulsenseignants qui, dailleurs, se re-trouvaient souvent seuls, livrs eux-mmes, sans encadrement etsans un suivi pdagogique srieux.En outre, il existe dautres raisonsqui nont gure favoris lenseigne-ment de cette langue, et encoremoins facilit la tche lenseignantde Tamazight. Il sagit notammentde la spcificit de la variante desAurs Hchawit qui ncessite dela part de celui-ci un effort suppl-mentaire et une longue rflexion,dautant plus que les supports p-dagogiques et les moyens didacti-ques font dfaut dans cette varian-te. Les rares tudes faites sur leparler des Aurs se limitent en effet quelques recueils de contes sansgrande porte pdagogique, ce quioblige recourir assez souvent latraduction, un procd qui nces-site, bien videmment, beaucoupdefforts et une grande matrise.

    Il faut noter galement ici que lapport transversal des autres disci-plines comme lhistoire et les let-tres arabes tait ngligeable, voireinexistant dans les programmesscolaires. Llve algrien connatbeaucoup de choses par exemplesur les potes pr-islamiques desMuallaqat (en franais suspen-dues) de la pninsule arabique,mais peu ou presque rien sur lesApule de Madaure, Moufdi Zaka-ria, Jugurtha et autres. Bien au con-traire, cest linverse qui se produitcar il sest trouv par moment desenseignants dautres disciplines etdes administrateurs qui menaientcompagne pour dissuader les l-ves dapprendre la langue de BenBoulaid et Amirouche.

    Enfin, sil y a un enseignement tirer de cette exprience, cestque Tamazight ne peut russir sonintroduction dans le systme du-catif sans la volont de tout un cha-cun et sans une stratgie o tout lemonde (enseignants, chercheursuniversitaires, administrations, )apporte sa contribution. On aura beau officialiser cettelangue noir sur blanc dans la fu-ture constitution, on aura beau yapposer un sceau tremp dans lesang des martyrs du combat iden-titaire, Tamazight ne verrait pas lebout du tunnel tant quil nexistepas de volont sincre de la partdu pouvoir politique.

  • CENTRE & EST

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    08 Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015

    EL-OUEDUne cole pour les enfants sourds

    Rabah Benaouda

    Traquant en permanence, travers une lutte sans merci, les vendeurs et reven-deurs de ce poison mortel questle kif trait, les lments de la sec-tion de recherches, relevant dugroupement territorial de la Gen-darmerie nationale de la wilaya deMda viennent de russir, derni-rement, un joli coup de filet aveccette autre neutralisation dunebande criminelle organise, sp-cialise dans le trafic de stupfiantset notamment le kif trait. Unebande criminelle compose de pasmoins de 10 individus. Une mise hors dtat de nuiredont le thtre a t le centre-villede Ksar El-Boukhari, chef-lieu dedara, situ 64 km au sud de M-da, lissue de laquelle 6 mem-bres de cette bande criminelle ontt arrts et placs sous mandatde dpt alors que 2 autresltaient dj pour dautres affai-res similaires prcdentes. Et les re-cherches se poursuivent, toujours,pour mettre fin aux agissementsnfastes des 2 derniers membres,identifis, de cette bande organi-se. Cest ce qui ressort du com-muniqu de presse, manant de

    Un glossaire en langue des signesddi aux sourds et malenten-dants sera dit, prochainement, a an-nonc, samedi El Oued, la ministrede la Solidarit nationale, de la Fa-mille et de la Condition de la femme,Mounia Meslem. Sexprimant enmarge de la crmonie dinaugura-tion dune cole pour enfants sourds,dans le cadre de la premire journedune visite de travail, dans la rgion,Mme Meslem a indiqu que lditionde ce glossaire national devrait uni-formiser les langages des signes, chezcette catgorie sociale, aux besoinsspcifiques, au niveau national. Cet-te oeuvre, premire du genre en Al-grie, devra constituer lunique rf-rent dans laccomplissement de lamission didactique et pdagogique,au sein des centres spcialiss, a in-diqu la ministre. Elle a ajout quece support pdagogique devra per-mettre, galement, llaborationdouvrages spcialiss au profit decette frange sociale, dans les diffren-tes tapes de lenseignement, afin deleur assurer les mmes chances derussite que leurs pairs normaux. Inaugure par la ministre de la Soli-darit nationale, lEcole des petitssourds, ouverte au titre de la saisonscolaire 2014-2015, dans la commu-ne de Reguiba, 30 km nord-ouest dela wilaya dEl Oued, offre une capa-cit daccueil de 80 enfants, selon lesexplications fournies la dlgationministrielle. Ralise pour un mon-

    Merzougui Mohamed

    Il a fallu une dizaine de mois, auxlments de la brigade de luttecontre la criminalit, relevant dugroupement de la Gendarmerienationale, de la wilaya de BordjBou Arreridj, pour arrter le pr-sum meurtrier rpondant auxinitiales M.A, g de 57 ans, gar-

    B.Bousselah

    Poursuivant sa lutte contre le march informel, sur la voie publique,lAPC de Ferdjioua a russi, tt la ma-tine dhier, librer les deux derniersespaces occups par des marchandsambulants, proximit de la poste du

    tant de 120 millions de DA, cettestructure, dote de 3 rgimes densei-gnement (internat, demi-pensionnatet externat), offre 37 postes demploi,dont 15 permanents et 22 la fa-veur de contrats dinsertion. La mi-nistre sest, lors de cette tourne, en-quise dans la commune dEl Oued,du fonctionnement dun tablisse-ment ddi lenfance en dtresse,dune capacit daccueil de 40 en-fants, dont 7 pensionnaires accueillis,actuellement. Occupant une superfi-cie de 3.800 m, cet tablissement at ralis, la faveur dune enve-loppe de 49 millions de DA. Mme Meslem qui a, cette occa-sion, exhort les responsables du sec-teur mettre au point des mcanis-mes susceptibles dinciter les familles prendre en charge cette catgoriesociale, a poursuivi sa visite par lins-pection du projet de la Maison de lasolidarit des associations, ralise la cit 8 Mai 1945 pour un mon-tant de 26 millions de DA. La mi-nistre a, galement, appel les em-ploys et cadres du secteur ac-corder davantage dimportance ces catgories sociales, par la sen-sibilisation de la socit civile auxmissions dvolues aux diffrentstablissements, relevant du secteurde lAction sociale. Mme Meslemdevait poursuivre, dimanche, sa visi-te dans la wilaya dEl-Oued par lins-pection dautres structures et installa-tions, relevant de son secteur.

    Des jeunes filles enveloppes dansdes mlayas traditionnelles, unample voile de couleur noire, jadis trsporte dans la rgion-est du pays, ontsillonn samedi le centre de Annabapour annoncer le coup denvoi desactivits du mois du Patrimoine. La procession sest branle duparvis du thtre rgional Azzedi-ne Medjoubi pour remettre au gotdu jour cette tenue de sortie, ce quina pas manqu de titiller la nos-talgie des personnes ges qui ontvu leurs mres et leurs pouses por-ter ce voile typique. Pour Hanane N., une des jeunesfilles qui ont dfil dans lantique Hip-pone, la mlaya, dont ont dit quellefut porte par les femmes de la partieorientale du pays, au lendemain deloccupation du Beylik de lEst par lar-me coloniale franaise, est un sym-bole dauthenticit et de rsistance aucolonialisme. Le petit cortge pdes-tre, initi par lassociation locale Er-raounak el-annabi, avec le concoursde la direction de la Culture, a ga-lement fait dfiler, jusquau Palaisde la Culture et des arts MohamedBoudiaf des fillettes et des petitsgarons en habits traditionnels(gandoura, chachia, bedaa). La premire journe du mois duPatrimoine, plac sous le sloganPatrimoine culturel et territoire a,galement, donn lieu une con-frence sur le patrimoine oral de largion anime par des universitai-res. Diverses autres manifestationset actions de bnvolat pour le net-toyage de sites archologiques sontprvues au programme de la cl-bration du mois du Patrimoine Annaba. Par ailleurs Batna, lesvieux ksour de Mdoukal seront,cette anne, au coeur de la cl-bration du mois du Patrimoinedans la wilaya de Batna, la fa-veur dun programme arrt pour

    ANNABA ET BATNAMois du Patrimoine, cest parti !

    la priode du 22 au 25 avril parlassociation des Amis dImedghas-sen. Cette cit dont lge avoisineles 16 sicles abritera, dans ce ca-dre, une journe dtude qui ru-nira des chercheurs universitaires,des architectes, des archologueset des cadres du ministre de laCulture qui dbattront de la riches-se de ce patrimoine et de sa classi-fication ainsi que dautres sites dela rgion des Aurs dont Tighani-mine, Taghoust, Bouzina et Aman-tane, a indiqu le prsident de las-sociation, Azzedine Guerfi. Un ate-lier de formation sur larchitecturetraditionnelle (construction en ter-re) sera encadr, en marge de larencontre, par des spcialistes auprofit de jeunes qui pourront treassocis aux actions de restaura-tion. Des jeux traditionnels, un con-cours des plats populaires, une ex-position des produits artisanaux,des visites aux sites touristiquesde la rgion et des exhibitions defantasia et de danses folkloriquesfigurent au menu de la manifes-tation qui prvoit galement lor-ganisation dune crmonie de ma-riage traditionnel. La valorisation du patrimoine ins-titutionnel et social, la lumire duPlan national damnagement du ter-ritoire horizon 2030 et le projet derestauration du noyau de la ville deMdouakal seront, notamment, tu-dis durant cette manifestation. Une visite guide sera, galement,organise vers le site dIchouyka-ne, dans la commune de FoumToub, class, rcemment, patrimoi-ne national. Un site qui renfermedes vestiges de lre nolithique, lesgrottes de Khenguet Seba Rgoudet Khenguet Lakhra. Pour les amateurs de sports deplein air, les organisateurs propo-sent, dans la commune dIchemoul,un cross baptis Sur les traces dessept dormants, a, encore fait sa-voir le prsident de lassociationdes Amis dImedghassen.

    MDA

    Un rseau de trafic de kifdmantella cellule concerne du comman-dement du groupement territorialde la Gendarmerie nationale de lawilaya de Mda, qui prcise quecest partir dinformations sres,fournies par une source citoyen-ne anonyme, que lenqute a tdclenche. Des investigations quine tardrent pas donner leurspremiers fruits avec la localisationet linterpellation dun premier sus-pect, rpondant aux initiales M.B.et g de 45 ans, alors quil taiten possession dune quantit dekif trait, sous forme de plaquet-tes, prtes tre, immdiatement,commercialises. Son interrogatoi-re permit aux enquteurs davoirdes informations concernant lecerveau de cette bande criminel-le, un baron de cette ville de KsarEl-Boukhari, rpondant aux initia-les B.R. et g de 39 ans, ainsi queson bras-droit, g de 29 ans etrpondant aux initiales B.O., pourlesquels travaillait M.B. Munis deces informations, et notamment lesdescriptions physiques de ces 2individus, les enquteurs de la sec-tion de recherches mettent en pla-ce une souricire et, moins de 24heures plus tard, le baron tom-bait dans les filets des forces descurit. La fouille systmatique

    du domicile de ce baron,situ en plein centre-ville de KsarEl-Boukhari, permit aux enqu-teurs de dcouvrir une quantit dekif trait, une pe artisanaledune longueur de 70 cm et uneimportante somme dargent deplus de 23 millions de centimes,le produit, sans doute de la com-mercialisation de stupfiants. Pas-sant des aveux complets, ce baron donnera, sans peine,les autres membres de sa ban-de criminelle dont 4 seront locali-ss et neutraliss. Une arrestationqui sera suivie de la saisie dunesomme dargent de plus de 40millions de centimes et de pasmoins de 4 vhicules lgers quiservaient aux multiples dplace-ments des membres de cette ban-de criminelle. Prsents devant leprocureur de la Rpublique prs letribunal de Ksar El-Boukhari, etaprs ltude de leurs dossiers parle magistrat instructeur, les 6 indi-vidus arrts ont t placs sousmandat de dpt, lEtablissementde rducation de Ksar El-Boukha-ri, sous le chef dinculpation prin-cipal de possession et commer-cialisation de kif trait avec enplus, pour le baron, port dar-me blanche prohibe.

    LEntreprise nationale de transport maritime de voyageurs(ENTMV) sest fixe un objectif dechargement, pour lt prochain, de26.000 voyageurs et 9.500 vhicu-les, partir du port de Bjaa, a-t-onappris, samedi, auprs de lentrepri-se portuaire de cette wilaya. Dix es-cales ont t retenues, ce titre, du 23juin au 6 septembre prochains aveccomme ambition de faire mieux quelexercice prcdent, sige dun char-gement conjoint avec la SNCM (So-cit nationale corse Mditerrane) delordre 17.546 voyageurs, ralisautant lembarquement quau d-barquement, a-ton ajout. Lobjectifretenu est prometteur dautant quini-tialement la plate-forme ntait pas pro-gramme pour soutenir cette activit, cause dapprhensions lies, pourlessentiel, des contraintes daccos-tage des car-ferries, elles mmes gn-res par le chantier du ralignementdes quais, a-t-on encore indiqu demme source. Les quais 11 et 12 etle poste RoRo existants, qui servaientde poste daccostage, habituelle-ment, ont d tre suspendus pourpermettre lachvement des travaux,

    BJAALentreprise de transport maritime

    de voyageurs veut mieux faireprvus en octobre prochain, signale-t-on, de mme source. Dsormais,seul le quai 7, offrant des avantagespour laccostage (tant dot de ram-pes ncessaires, notamment la ram-pe passagers-pitons), est habilit recevoir les navires, a-t-on expliqu.Ces contraintes ne sont pas de natu-re, cependant, entraver le transitdes voyageurs et leur confort, a-t-onassur, soulignant que toutes les con-ditions matrielles et techniques sontrunies pour leur viter, tout ala.En plus du renforcement des postesde police et de leur effectif, des qui-pes dagents dorientation, du dispo-sitif 2014, inhrents aux formalits,

    beaucoup dautres mesures dagr-ments ont t prises. Il sagit de la multiplication de bancspour le repos, de distributeurs deboissons et de fontaines fraches, etde pagodes, tous au profit des pas-sagers et auto-passagers. Lensemblede ces mesures, a-t-on assur, visent,non seulement, faciliter le transitmais, aussi le rduire au maximum,avec comme objectif de traiter unbateau en moins de 130 minutes.Durant cette priode, outre la Com-pagnie nationale (ENTMV), un autreprogramme distinct est retenu par laSocit franaise SNCM, qui prvoitdescaler par 5 fois, Bjaa.

    DJELFALe monoxyde de carbone fait

    une autre victime

    Un jeune, g de 28 ans, a t retrouv mort, vendredi soir, sondomicile familial, sis au villageFours, dans la commune de Tadi-mt ( une cinquantaine de kilo-mtres, au sud du chef-lieu dewilaya de Djelfa), aprs avoir in-hal du monoxyde de carbone,

    a-t-on appris, samedi, auprs desservices de la Protection civile. Lejeune homme, atteint, galement,de brlures au 2me degr, a t in-toxiqu au monoxyde de carboneprovenant dun chauffage dfec-tueux, fonctionnant au gaz butane,a-t-on prcis de mme source.

    BORDJ BOU ARRERIDJLe crime dEl-Achir lucid

    dien de nuit dans un chantier im-plant dans la ville dEl-Achir, dis-tante de 9 km lest de Bordj BouArreridj, indique un communiqude la cellule de communicationde ladite institution. En effet, le 28 juin 2014, la vic-time T.S 44 ans a t dcouverte,sans vie, dans une cave dun im-meuble en construction, dans la

    paisible localit dEl-Achir. Lesgendarmes ont aussitt diligentune enqute tout en prlevant cer-tains indices et empreintes digita-les dont lADN a confirm quel-les sont lies au collgue de la vic-time exerant dans le mme chan-tier. Identifi et arrt, le mis encause a t plac sous mandat dedpt par le parquet de Bordj BouArreridj, sous le chef dinculpationdhomicide volontaire. La population de la rgion dEl-Achir a appris cette nouvelle avecun grand soulagement et tient rendre un vif hommage la Gen-darmerie nationale.

    MILAGuerre dclare contre

    le march informelcentre-ville ainsi qu la placette situeprs de la prison rouge. La dlocalisation sest drou-le sans heurts sous la vigilancedu service dordre. Une quaran-taine de ces revendeurs ont rejointaussitt une place amnage ct du match Batimtal.

  • CONSTANTINE 09Le Quotidien d'OranLundi 20 avril 2015

    Horaires des prires pour Constantine et ses environs

    El Fedjr06h23

    Dohr12h33

    Assar16h16

    Maghreb19h17

    Icha20h40

    1er rajab 1436

    La statue du vnrableCheikh Abdelhamid Ben-badis, installe au cur du cen-tre-ville de Constantine, en facedu Palais de la culture MedLad Al Khalifa, un lieu publicde forte affluence populaire, nelaisse pas indiffrent. Elle provoque des sentimentsdisparates au sein de lopinionpublique, allant du buzz sur lesrseaux sociaux et les ractionsdindignation quil aura imman-quablement provoques auxnombreux citoyens qui se pren-nent en photo souvenir sescts et jusqu des membresde la famille du Cheikh Abdel-hamid Benbadis qui exigent desautorits denlever carrment lastatue, dont les traits sont jugsfaux par rapport limage relledu Cheikh. Aussi, autre aspectplus encore fcheux, cest que lammoire de lImam est saluedune manire outrageuse qui nesied pas sa stature. Une calom-nie, selon les ractions de lar-ges pans de la socit. Deux jeunes, lun tenant un

    A. El Abci

    Les personnes sans revenu et souffrant du diabte de type 2, cest--dire suivant un traitement basede comprims, nont pas droit laprise en charge par les services de so-lidarit de la Direction de laction so-ciale (DAS) et souvent sont obligesde recourir lemprunt ou la soli-darit familiale ou de celle des voi-sins et des connaissances, poursacheter les mdicaments. Cest quenous a indiqu un des malades con-cern, ayant dpass la cinquantai-ne et dmuni, pour qui une forme detouisa a t organise, hier, dans lequartier de la vieille ville de RahbtEssouf, pour lui collecter la sommedargent ncessaire lachat de sescomprims. Selon notre interlocuteur,sa maladie est de nature chroniquequi le contraint pratiquement pren-dre des mdicaments toute sa vie eten consquence, dira-t-il, ces collec-tes ne peuvent pas durer ni reprsen-ter la solution idoine. Et dajouterquon peut y recourir une fois ex-ceptionnellement, mais pas tou-jours et cela est valable pour moicomme pour les autres, qui souf-frent de la mme maladie et quisont aussi court dargent.

    Les premires prises de vue dufilm Les lions dAlgriedAhcne Osmani ont t effec-tues dans la wilaya de Constan-tine, a appris lAPS dimancheauprs du secrtariat de lOrga-nisation nationale des Moudja-hidine (ONM). Les tournages ont t oprsdans la commune de Mes-saoud-Boudjeriou et sur les si-tes de batailles contre les forces

    A. Z.

    Des lves mcontents ont dregagner leurs classes pieds et des travailleurs ontprouv toutes les peines du mon-de trouver un moyen de transportpour rejoindre leurs postes. Et, au-del de ces arrts intempestifs dutramway, cest tout le systme de lagestion des rotations des ramesquon pointe du doigt. Le tram-way se clochardise de jour en jour,on narrive plus matriser le fluximportant des voyageurs et il re-joint, ainsi, de plus prs le transportpar bus avec ces images de passa-gers entasss les uns sur les autrescomme dans une bote de sardi-nes, dnoncent les clients. Pour-quoi les rames ne respectent-ellespas le dlai de rotation chaque deuxou trois minutes, officiellementadopt ?, se plaint-on longueurde jour