Leguide 2015

100métiersqui recrutentProvence

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Un numéro spécial pour collégiens et lycéens

Fé v r i e r -ma r s 20 1 5

Toutes les formations

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Aide-soignant - AudioprothésisteArchitecte - Avocat - CuisinierPolicier - Chirurgien - Comptable

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100 métiers qui recrutent en Provence

Les 100métiers qui recrutenten Provence

Hors-série édité par248, avenue Roger-Salengro, 13015Marseille.Président Directeur Général :Marc Auburtin.Directeur Général Délégué(développement et opérationsspéciales) : Claude Perrier

Coordination: Philippe Schmit(rédacteur en chef Marseille)

Conception et réalisation :Florence Cottin

Textes et photos: Les étudiants desmasters CCN-J2 et CCN-S2 de l’écolede Journalisme et de Communicationd’Aix-Marseille

Mise en page et couverture :Jean-Louis Boyer (rédaction)

Imprimé par la S.A. La Provence, Centreméditerranéen de presse,248, avenue Roger-Salengro, 13015Marseille, et Riccobono, le Muy(couverture).

Publicité : La Provence publicité.smagnan@laprovence-publicite.fr04 91 84 80 75La reproduction, même partielle, desarticles et des illustrations de cemagazine est interdite - Commissionparitaire 0614 K 91383

Le Groupe La Provence s’en-gage dans une démarcheoriginale dans l’univers desmagazines en privilégiant desmatériaux respectueux del’environnement. Ce magazineest certifié PEFC, ses encresne comportent pas de compo-

sés volatils organiques (COV) et le papierest recyclé ou issu de forêts éco gérées.Ce magazine sera lui-même recyclé. Pen-sez au tri sélectif.

Le Groupe La Provences’est vu décerner lamarque IMPRIM’VERT.Cette marque signifieque notre entreprise faitcollecter et traiter lesdéchets qu’elle produitpar des prestataires

agréés et s’engage à ne plus utiliserde produits toxiques dans le cadre de cesactivités offset. Vous avez la garantie quevos exigences environnementale serontrespectées.

édito

L’orientation est un univers compliqué et impitoyable. Compliqué en raison de lamultitude des formations proposées et souvent peu lisibles, impitoyable car unmauvais choix peut engendrer un échec à vie. C’est donc une épreuve ardue qui at-tend les adolescents et (surtout) leurs parents qui souvent demeurent prescripteurs.

Mais partons d’abord d’un constat : décrocher un diplôme est une nécessité abso-lue tant la plupart des professions sont désormais normées. Avoir un bac profes-sionnel, un DUT ou un master est aussi le gage pour un employeur de recruter uncollaborateur déjà dégrossi et rapidement opérationnel. Les critères de rentabilitéétant devenus l’alpha et l’oméga de tout chef d’entreprise – et même au sein de lafonction publique -, les plus capés cumulent les chances d’être embauchés.

Voilà pourquoi, quel que soit le niveau de votre enfant, il convient de le pousser àobtenir un diplôme. D’autant que l’appétit vient en mangeant à l’image d’Anthony,19 ans, parti pour faire un bac de paysager et qui, s’étant découvert une vocationpour les plantations, poursuit en BTS. C’est, à l’arrivée, un enrichissement person-nel et l’opportunité d’accéder à des responsabilités plus intéressantes et mieuxpayées.

C’est dès la classe de troisième qu’il faut commencer à se soucier de son orien-tation. En favorisant les stages en entreprise, les rencontres avec des amis quiexercent une profession attractive, les visites des salons dédiés à l’orientation, vousdéfricherez cette jungle. Nos ados sont généralement ignorants du monde dutravail. Allez voir aussi les profs des matières principales pour qu’ils vous aident àévaluer les compétences de votre progéniture.

Ce magazine a été réalisé dans ce but par la rédaction de La Provence, en par-tenariat avec l’Onisep d’Aix-Marseille. Prenez le temps de lire la centaine de por-traits qui suit, il y en a forcément un ou deux qui colleront avec les aspirations devos enfants. Peut-être trouveront-ils là matière à idées, car bien des jeunes gensmanquent cruellement d’informations pratiques. Les témoignages recueillis auprèsdes professionnels les défriseront ou les séduiront. Nous avons en outre l’ambi-tion de vous présenter des professions en tension pour la plupart, c’est-à-dire quidevraient recruter dans les années à venir. L’orientation est un long chemin, nousvous proposons de vous y accompagner.

Philippe SCHMIT

Les diplômesvalent de l’or

3

métiers100

Sommaire100 mé t i e r s qu i re c r u t e n t en P ro ven ce

Compte tenu d’une réforme des diplômesuniversitaires, certains intitulés de licences et delicences professionnelles risquent de changer.

En partenariat avec :

P 5 à 12 -OrientationP 14 Interview Recteur

P19à52

P 20 Agent immobilierP 21 Aide-soignantP 22 Auxiliaire de vieP 23 Assistante maternelleP 24 Assistante socialeP 25 AudioprothésisteP 26 Biologiste médecinP 27 Biologiste technicienP 28 BrigadierP 29 ChirurgienP 30 DentisteP 31 DiététicienP 32 Éducateur spécialiséP 33 Enseignant chercheurP 34 ErgothérapeuteP 35 GendarmeP 36 InfirmierP 37 KinéP 38 Manipulateur radioP 39 Médecin généralisteP 40 MicrobiologisteP 41 OrthophonisteP 42 OrthoprothésisteP 43 OrthoptisteP 44 OrthodontisteP 45 PodologueP 46 Prothésiste dentaireP 47 PsychologueP 48 PuéricultureP 49 StomatologueP 50 Sage-femmeP 51 Les métiers de l’armée

P 54 Agent de sécuritéP 55 Analyste en sécurité informatiqueP 56 ArchitecteP 57 Bijoutier-joaillerP 58 Avocat

P 59 Chargé de clientèleP 60 Chauffeur routierP 61 ComptableP 62 Conducteur de transportP 63 Conseiller gestionP 64 Coach professionnelP 65 Conseiller en assuranceP 67 Directeur relations publiquesP 68 Directeur des ventesP 69 Directeur ressources humainesP 70 Entrepreneur pompes funèbresP 71 Gérant établissement hôtelierP 72 Gouvernant d’hôtellerieP 73 Guide de voyageP 74 HydraulicienP 75 Ingénieur BTPP 76 PharmacienP 77 PompierP 78 Professeur des collègesP 79 Professeur des écolesP 80 SommelierP 81 Surveillant pénitentiaireP 82 Technicien maintenanceP 83 Technicien de payeP 84 Conseiller séjour

P 87 Agent d’exploitationP 88 Community managerP 89 Contrôleur efficacité énergétiqueP 90 Développeur d’applicationsP 91 Développeur webP 92 Diagnostiqueur immobilierP 93 Expert bilan carboneP 94 Monitrice de plongéeP 95 OpticienP 96 Responsable e-commerceP 97 Technicien intervention fibreP 98 ThanatopracteurP 99 Web conseiller

P 102 Agent machiniste

P 103 AgriculteurP 104 BoucherP 105 BoulangerP 106 CarreleurP 107 Carrossier/peintreP 108 CharpentierP 109 ChaudronnierP 110 CoiffeurP 111 CordonnierP 112 Paysagiste/jardinierP 114 ÉbénisteP 115 FacteurP 116 FleuristeP 117 ForestierP 118 GaragisteP 119 Installateur chauffageP 120 Laveur de vitreP 121 MaçonP 122 CuisinierP 123 PizzaioloP 124 PlombierP 125 ServeurP 126 Tourneur fraiseurP 127 Traiteur

Les indispensables

P 53 à 85Les valeurs sûres

Les valeurs montantesP 86 à 100

Les physiques et manuelsP 101 à 127

5 bonnes raisons de partir travaillerP 128

à l’étranger

5

MétiersIl y a desopportunités

opportunités

7

Pour les collégiens, lycéens ou encoreétudiants, l’heure de l’orientation a son-né. D’ici quelques jours, ils vont devoirplancher sur leur futur et se «prononcer»sur leurs vœux. Une période redoutée parles indécis, perdus dans le labyrinthe desfilières de formation proposées et unecrise économique qui n’en finit pas. Pour-tant, malgré cette conjoncture difficile,les jeunes peuvent encore y croire. Dansde nombreux secteurs, en France commedans notre région, il y a encore de réelles

opportunités. C’est en tout cas ce que souligne une étude réaliséepar France Stratégie et la Dares (Direction de l’animation de la re-cherche, des études et des statistiques) et publiée en juin dernier.D’ici 2022, environ 800 000 postes seraient à pourvoir, tous les ans.Avec quelques tendances. Les métiers du commerce et des ser-vices devraient continuer à se développer. On attend de fortes créa-tions d’emploi dans les professions des services aux personnes.Le secteur bancaire, dans le cadre du pacte de responsabilité envi-sageraient de recruter 4 000 personnes d’ici 2017 avec une prioritéaux jeunes demoins de 30 ans. De leur côté, les entreprises du webet de la high tech vont continuer à embaucher à tour de bras. Toutcomme le e-commerce qui ne connaît pas la crise et propose desemplois en continu.La santé poursuit sa politique de recrutement. Toujours selon cettemême étude, avec les départs à la retraite et le vieillissement de lapopulation, le secteur de la santé et de l’action sociale va connaître

un rythme de croissance soutenue. L’accent est mis sur les métiersd’infirmiers et d’aides-soignants qui gagneraient près de 350 000créations nettes d’emploi. Le métier d’aide-soignant, avec 160 000postes créés d’ici 2022, connaîtra une hausse de 2,6 % en moyennechaque année. En Paca, le secteur de la santé est un des plus grosemployeurs avec 170 000 salariés. A l’hôpital, en maison de retraiteou en cabinets, les besoins sont nombreux. Mais attention l’accès àces professions reste sélectif.

L’industrie chimique, selon l’observatoire des industries chimiquesest le quatrième employeur industriel en France avec 6,8% del’emploi industriel. Les embauches restent importantes, de l’ordrede 10 000 salariés par an. Ces recrutements portent sur des mé-tiers à haute technicité : des concepteurs en génie des procédéschimiques, des chercheurs en chimie, des toxicologues industriels,des spécialistes en cosmétovigilance, des spécialistes de la régle-mentation et des ingénieurs. Mais elle a également besoin d’opé-rateurs de fabrication, de pilotes d’installation, de superviseurs defabrication, de spécialistes en environnement... Ces métiers de plusen plus pointus et techniques requièrent un niveau de qualificationplus élevé. La chimie s’inscrit aussi dans une démarche de déve-loppement durable avec la «chimie verte, chimie du végétal, chimiebiosourcée...» Selon une étude de l’Ademe, elle pourrait créerjusqu’à 19 000 emplois supplémentaires. En Paca, près de 20 000personnes travaillent dans la chimie et la plasturgie, soit un salariésur 100. L’emploi est surtout concentré autour de l’Etang de Berre,mais aussi sur les zones de Canne-Antibes et Marseille-Aubagne.La plasturgie, secteur innovant et créateur d’emplois, poursuit sonessor. Toujours en Paca, il enregistre environ 1 000 embauches an-nuelles dont la moitié en CDI. Ces chiffres devraient doubler d’ici lesprochaines années pour palier les nombreux départs à la retraite.Le tourisme, lui non plus, ne connaît pas la crise. Le climat, la di-versité des paysages font de la région Paca un territoire attractifqui génère des milliers d’emplois dans ce domaine. Paca est d’ail-leurs la première destination, après Paris des touristes étrangers.Il est toujours l’un des premiers employeurs de la région derrièrele commerce et l’industrie. Le tourisme représente 12% du PIB dela région. Malgré une image peu valorisée, la moitié des emplois

est concentrée sur l’hôtellerie et la restauration. Les cuisinierssont toujours très recherchés s comme les serveurs. Surfant surla vague MP2013, la construction de nouveaux établissements hô-teliers et l’augmentation des croisièristes, le secteur offre de bellesperspectives de carrière. Petit bémol avant de se lancer dans cedomaine: sachez que les contraintes horaires sont souvent impor-tantes, il faut travailler parfois le soir tard, les week-ends et joursfériés. Maîtriser une langue étrangère, notamment l’anglais,estsouhaitable.Enfin, les secteurs du service, de la propreté ou encore du transportet logistique, sont pourvoyeurs d’emplois. Pour le premier cité, 2000 postes sont à pourvoir chaque année en CDI dont 1 000 à tempsplein. Incontournable en Provence, le secteur transport logistiquereprésente quant à lui 9% des emplois en Paca. Pour exemple,chaque année, le secteur logistique seul recrute un millier de per-sonnes.Il ne vous reste qu’à choisir. Prêt??

Florence Cottin

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Conseils aux lycéens

pour bienchoisirOrientation

A u j o u r d ’ h u ivous êtes enTerminale, etc’est le Bac quiest votre pre-mière préoccu-pation. Oui maisaprès, qu’allezvous faire ?Quellesétudes choisir pourvous diriger versle métier que voussouhaitez exercer ?Avant toute décision,et pour tous ceux quin’auraient pas encorela moindre idée de cequ’ils veulent faire,voici toutes les façonsde vous informer pourmieux préciser votreprojet.

On ne le dira jamais assez :bien s’orienter, c’est avanttout bien s’informer. Pourcela, de nombreuses possibi-lités existent, elles ne coûtentrien et peuvent s’avérer sacré-ment utiles.

Vous devez effectuervos vœux d'orientationpost-bac sur le site:http://www.admission-postbac.fr

jusqu'au20 mars 2015

En terminale

Les forumsAutre source d’informations :les forums. Premier avantage :vous allez vous rendre compteque vous n’êtes pas le (la)seul(e) à vous poser des ques-tions sur votre orientation.Cela permet de relativiser unpeu et de se soutenir à plu-sieurs ! En plus, les forumssont remplis de messagesde plus anciens déjà pas-sés par là : que ce soit desconseils pour bien chercher,des pistes, des avis sur telleformation ou école. Après,vous devez rester vigilantet ne pas prendre pourargent comptant un avissur une école, qu’il soitpositif ou négatif, cartout ressenti est forcé-ment personnel. Recou-pez les informations !

Des conseils dans les CIOVoushésitez sur votreorientation?Vous voulez faire appel à des professionnelsquiconnaissent lessecteursmétierset lesfilièresd’études?RDVdansunCentred’Information et d’Orientation (CIO), qui sont un service public. Il en existe danstoutes les villes donc forcément un près de chez vous ! Autre avantage : vouspouvez prendre rendez-vous avec un conseiller d’orientation-psychologue quivousdonnerades conseils personnalisés et vous assistera dans vos recherches.

Pour quel métier êtes-vousfaits ?Faites le test gratuitement !Rendez-vous sur www.study-rama.com pour réaliser un testd’orientation gratuit, en ligne.Ce test comporte 3 parties quiévaluent vos intérêts profession-nels, vos motivations et votrepersonnalité. A l’issue du test(comptez une vingtaine de mi-nutes de concentration pour leréaliser), une liste de 20 métiersvous est proposée. Bien sûr, cetest ne vous aidera pas à déter-miner dans l’immédiat LE métierpour lequel vous êtes faits, maisil pourrait bien vous donner despistes et vous faire découvrir desmétiers auxquels vous n’aviezpas forcément pensé !

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Vous avez désormais toutes les cartes enmain pour réussir votre future orientation !■

Salons d’orientation : rencontrerdes professionnels et des étudiantsLes salons généralistes sont unpassage incontournable pour vous,futurs bacheliers qui n’auriez pasencore bien défini votre projet deformation et/ou professionnel. Envous rendant sur un salon, vousavez à portée de main de nom-breuses propositions de formationset de cursus dans l’enseignementsupérieur, de bac à bac+5, danstous les secteurs d’activité. Et forcé-ment une (ou plusieurs) parmi ellesqui correspondent à vos envies...Les salons spécialisés sont foca-lisés sur un secteur en particulier.Ils s’adressent à ceux qui ont déjàune idée plus précise de leur pro-jet d’études et/ou qui montrent unintérêt pour le secteur en question.Poussez donc sans inquiétude lesportes des salons d’orientation.D’autant que leur entrée est libre etgratuite. Et que parler à un respon-sable d’école ou prendre des rensei-gnements ne vous engage à rien !

Les sites d’informationIl existe de nombreux sitesd’informations sur les études,l’orientation, les secteurs mé-tiers. Certains sont spécialiséssur un secteur en particulier,d’autres permettent commeStudyrama, d’avoir une visiongénérale sur tous ces aspects.

Journées portes ouvertes :le meilleurmoyen de découvrir une écoleTous les établissements organisent des journées portes ouvertes(JPO),généralementauprintemps.L’occasionpourvousdevoir l’école,ses installations, ses enseignants, ses étudiants, son ambiance.Il est important de se sentir bien dans son école. Or commentle savoir quand on n’y a jamais mis les pieds ? C’est à cela queservent les JPO dont l’intérêt est aussi de pouvoir poser toutesles questions relatives à votre projet et à vos envies. Que ce soità l’équipe pédagogique qui connaît bien l’école et ses forma-tions et qui saura vous dire si votre profil est adapté. Ou alors auxétudiants généralement présents et qui pourront vous racon-ter leurs parcours, ce qu’ils ont vécu à l’école, leurs projets, etc.Même si vous avez l’impression que cela prend dutemps - a fortiori si vous ne choisissez pas l’établisse-ment que vous avez visité -, mieux vaut "perdre" une de-mi-journée qu’une année entière dans la mauvaise école !

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▲

???

10Bien choisirsa formation

questionsChoisir, ce n’est pas le plus difficile, c’est bien choisir qui pose problème ! Et dans l’orienta-tion, autant bien choisir dès le départ pour éviter le sentiment d’échec et la démotivation.

en

Voici les questions de base à vous poser avant de faire votre choix définitif !

1 - Quel est l’objectif de la formation ? Est-elle généraliste, spécialisée, ou apporte-t-elle unedouble-compétence ? C’est typiquement la question à se poser lorsque l’on cherche une école d’in-génieurs par exemple.

2 - Quel est votre projet professionnel ?Maintenant que les échéances approchent, ne gâchez pas tout en vous inscrivant à une formation quine correspond pas à vos envies ! Mûrissez votre choix. Dans quel secteur souhaitez-vous travailler,à quel type de poste ? Peut-être avez-vous encore besoin d’y réfléchir ? Dans ce cas faites un testd’orientation.

3 - Le programme et les options proposées correspondent-ils parfaitement à votre projet ?Les salons de l’orientation et les journées portes ouvertes, voici le meilleur moyen de s’in-former !Rencontrer des établissements, des directeurs pédagogiques, des professeurs,des responsables relations-entreprises, et aussi des étudiants : voilà lesavantages de venir à la rencontre des établissements sur les salonsorganisés à côté de chez vous. Allez à la pêche aux informationspour répondre à vos interrogations !Enfin visitez les établissements qui vous intéressent le plus.Outre les fameuses journées portes ouvertes, désormais cer-tains offrent la possibilité de se mettre à la place d’un étudiantpendant quelques heures ou une journée, histoire de vousmettre dans la peau de votre future vie. C’est indispensablepour voir si vous « avez le feeling » ou pas avec cet envi-ronnement dans lequel vous allez passer 2, 3 voire 5 ans !

4 - De quelle durée est le stage et quelle en est sa di-mension (internationale, PME…) ?

5 - Combien coûte la formation : avez-vous les res-sources financières suffisantes ? Sinon, existe-t-ildes aides de l’école ou d’autres organismes ?

6 - Quel est l’environnement de l’école, de quelsmoyens dispose-t-elle ? (qualification des en-seignants et intervenants, ordinateurs, biblio-thèque…)Il s’agit d’un des critères de sélection le plusimportant.

7 - Comment s’effectue la sélection ? Au-rez-vous les qualités requises ?

8 - Depuis quand la formation existe-t-elle ?Quelle en est sa reconnaissance (labels, accrédi-tations, valeursur lemarché)?Cherchezàensa-voir plus sur les diverses reconnaissances et leslabels internationaux

9 - Comment s’est déroulée l’insertion desanciens diplômés (consultez l’annuaire) ? Lessecteurs d’activités et fonctions qu’ils occupentaujourd’hui sont-ils susceptibles de répondre àvotre carrière ?

10 - Ce diplôme vous apporte-t-il une réelle plus-value etquels en sont les débouchés ? Préférez les doubles com-pétences en proscrivant une formation qui ferait doublon.Ajouter sans raison un diplôme à votre CV sera mal vu parles recruteurs !

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onisep.fr/aix

BACTOUTE L'INFO SUR LES MÉTIERS ET LES FORMATIONS

RENTRÉE2015

ministère de l’Éducation nationalede l’Enseignement supérieur et de la Recherche

CHOISIRSESETUDESSUPERIEURES

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académie d’Aix-Marseille

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www.onisep.fr/aixpour avoir toutes les infos sur lesformations, les établissementsscolaires et les métiers

www.monorientationenligne.frun site et une appli mobilepour poser vos questions àdes conseillers/ères,par mail, tchatet téléphone

les publications régionalestoute l’info sur les formationsde l’académie d’Aix-Marseille

dans une documentation papierdistribuée à tous les élèves, à

chacun des paliers d’orientation

des applications facilitantl’accès aux infos pour tous

total accès

Interview

"Si vous aviez un conseil à donner auxcollégiens qui vont pour la premièrefois devoir réfléchir sur leur orienta-tion, quel serait-il?Je leur dirai tout simplement : « Soyezcurieux ». S’orienter est une démarcheinteractive, qui suppose des question-nements et des rencontres. Chaqueinstant de leur scolarité doit les aiderà construire ce projet d’orientation. Encours d’expérimentation avant sa gé-néralisation à la rentrée 2015, le par-cours d’information, d’orientation etde découverte du monde économiqueet professionnel (PIIODMEP) proposéde la 6e à la terminale constitue unformidable levier pour leur permettred’acquérir les connaissances et com-pétences utiles pour faire des choixéclairés. Ce travail d’exploration sup-pose au-delà des informations et desmultiples ressources qu’ils pourronttrouver en centres d’information etd’orientation et sur le site de l’Oniseppar exemple, de se confronter à la ré-alité des métiers et des formations.Aussi, je leur conseille vivement deprofiter des salons professionnels, desforums, et de toutes les autres mani-festations organisées dans les terri-toires de l’académie d’Aix-Marseillepour échanger avec tous les acteurs,formateurs et professionnels. Je leurdonnerai enfin deux derniers conseilsen guise de conclusion : « Osez, etayez de l’ambition ! ».

Avec les nouvelles règles sur l’ap-prentissage, faut-il pousser lesjeunes vers cette formation? Com-ment la valoriser ?L’apprentissage est un élément consti-tutif de la politique en faveur de l’em-ploi des jeunes : plus de 60 % des ap-prentis trouvent un emploi en CDI àl’issue de leur formation. Le dévelop-pement de ces formations doit donc

être un objectif aussi bien de l’éduca-tion nationale que des régions. La loidu 5 mars 2014 renforce les disposi-tifs de sécurisation des parcours desapprentis, et incite les entreprises àrecourir à l’apprentissage. Il convientégalement de rappeler que ce modede formation est souvent associé auxseuls métiers manuels alors mêmequ’il se développe dans tous les sec-teurs et permet d’obtenir des diplômesallant du CAP au Bac + 5.

Comment «raccrocher» les jeunesqui ont quitté le système scolairesans formation?Les raisons qui conduisent au dé-crochage scolaire sont complexes etmultifactorielles. Mais, nous pouvonscompter dans chacun de nos terri-toires sur une implication sans faillede tous les acteurs de l’éducation na-tionale et de tous nos partenaires pourproposer des solutions innovantes etadaptées à chacun des élèves. Des ré-seaux se mettent en place à tous lesniveaux :En établissement, ce sont les groupesde prévention du décrochage scolairequi agissent en particulier en matièrede prévention du décrochage scolaire,En bassin de formation, les réseaux« formation-qualification-emploi »(FoQualE) offrent de nouvelles op-portunités en matière de parcours deformation au sein de l’éducation natio-nale,Dans l’académie, quinze plateformesde suivi et d’appui aux décrocheurscoordonnent les acteurs locaux de laformation, de l’orientation et de l’in-sertion des jeunes en leur proposantdes solutions permettant un retour enformation ou une préparation à l’en-trée dans la vie active.Un chiffre en guise d’illustration : prèsde 80% des jeunes suivis par les ac-

teurs de la mission de lutte contre ledécrochage scolaire reviennent en for-mation.La lutte contre les ruptures scolairesconstitue un axe fort de notre poli-tique éducative. Elle a fait l’objet d’unplan national présenté par Madamela Ministre de l’éducation nationale,de l’enseignement supérieur et de larecherche le 21 novembre dernier, etdécliné dans chacun des territoires.Dans notre académie, tous les effortssont portés en direction d’une mêmeligne directrice : développer l’appé-tence et la persévérance scolaires.

Est-ce que les métiers de l’éducationvont poursuivre le recrutement cesprochaines années ?L’objectif de recrutement de 60 000nouveaux enseignants sur 5 ans sepoursuit. Pour accompagner cetobjectif, le nombre de postes auxconcours de l’enseignement public afortement augmenté que ce soit dansle premier degré ou dans le seconddegré. Le nombre d’inscriptions auxconcours a d’ailleurs augmenté defaçon significative, ce qui est encou-rageant. Le dispositif emplois d’ave-nir professeur (EAP) se poursuit en2015. Je rappelle qu’il a pour objectifde permettre à des étudiants d’originemodeste de s’orienter vers les métiersde l’enseignement en leur proposantun parcours professionnalisant et enles accompagnant financièrement. Laloi de refondation de l’Ecole de la Ré-publique répond ainsi à un objectif demixité sociale.

| Propos recueillispar Florence Cottin |

Bernard BeignierRecteur de l’académie d’Aix-Marseille

Chancelier des universités

Osezet soyez curieux "

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7 lycées privés professionnels et technologiques

Charlotte Grawitz (Marseille13e)Edmond Rostand (Marseille 6e)Marie Gasquet (Marseille 12e)

Brise-Lames (Martigues)Caucadis (Vitrolles)Le Rocher (Salon)

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Provence Formation7 lycées

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JPO 2015 :

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«Allez, vous avez jusqu’au 31 mai 2015 pour hié-rarchiser vos vœux sur Admission-PostBac. Nenégligez pas cette phase puisque l’ordre aurades conséquences sur les propositions qui vousseront faites. Existe-t-il une stratégie pour voirson vœu le plus cher exaucé ? La réponse ici...

Le classement de vos vœux est primordial, c’estquasiment la phase la plus importante qui soit.En effet, dès que l’un de vos vœux peut être sa-tisfait par APB, cela annule automatiquementtoutes les candidatures de rang inférieur. Aucunautre vœu ne sera dans ce cas examiné.Imaginons par exemple que vous avez choisi declasser dans vos vœux 1 à 4 des classes prépa,pour vos vœux 5 à 7 des licences universitaires etenfin pour vos vœux 8 à 10 des BTS.Si APB vous fait une proposition pour votre vœun°4, vous savez d’ores et déjà que c’est en classeprépa que vous irez : vos vœux inférieurs en BTSet à l’université seront en effet annulés.

APB : quelle stratégie adopter alors ?Pas de magie ou de truc tout prêt : la réponseest «aucune» ! Sinon celle de vos préférences enmatière de goût et de votre projet professionnel.Toute la raison d’être d’APB est de chercher àétablir l’égalité de traitement entre les étudiants.Ainsi, les établissements qui reçoivent vos dos-siers ne savent pas dans quel ordre et à quelrang vous les avez classés. Ils doivent étudiertoutes les candidatures qui leur parviennent etétablir un choix en fonction de critères scolaires.Une fois que l’établissement a étudié les dos-siers et classé les élèves, le logiciel APB croiseles deux classements et cherche à satisfaire levœu le mieux classé de chaque élève. Cela si-gnifie qu’il ne faut pas placer les Licences uni-versitaires en début de liste et les formationssélectives après : en effet les vœux en Licencesont quasiment satisfaits à chaque fois en raisondu grand nombre de places disponibles dans cesfilières.A noter : vous avez changé d’avis sur un vœu quevous avez validé ? Pas de souci : ne le classezpas, et il ne sera alors pas pris en compte, toutsimplement.

APB : pas d’autocensure !Il s’agit donc pour vous de classer vos vœuxsuivant vos priorités, en fonction de votre pro-jet d’études supérieures, pas en fonction de laformation. Ne vous autocensurez pas : ne par-tez pas du principe que vous n’avez pas un assezbon dossier pour aller dans tel ou tel établis-sement. Faites cette hiérarchisation selon vosréelles préférences. Vous avez jusqu’au 31 mai2015, attention !Si vous hésitez encore entre différentes for-mations, n’hésitez pas à vous renseigner plusprofondément sur les établissements qui vousintéressent, à participer aux journées portes ou-vertes ou à les rencontrer sur des salons d’orien-tation pour affiner votre choix final.

Par Julie Mleczko

Adm i s s i o nPostBac :Quelle stratégie adopter en terminalepour hiérarchiser ses vœux ?

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Eva exerce sonmétier de dentiste, dans un centremutua-liste à Aix-en-Provence, depuis quatre ans.

Eve fait sa première année de Médecine, après un bac scientifique, dans le butd’entrer à l’école de Kiné. A sa grande surprise, elle obtient de très bons résultats.Un choix cornélien s’impose alors à elle : médecine, kiné, dentiste, maïeutique ?Après quelques jours d’hésitation, elle teste plusieurs domaines et s’oriente vers ledentaire. Sans vocation particulière au préalable, elle se lance dans cette formationrelativement courte (de six ans). Le côté manuel et scientifique de la discipline luicorrespond.Au début de sa formation, Eva se sent un peu perdue et sceptique. « On me parlaittout le temps de dents. » s’amuse-t-elle. « J’ai commencé à aimer mes étudesquand j’ai eu mes premiers patients ». Ce qu’elle privilégie dans l’exercice de sonmétier, c’est la relation avec ses patients. Elle a choisi de travailler dans un centremutualiste pour traiter des personnes issues de tous milieux sociaux sans distinc-tion. Elle plaisante en comparant le fauteuil du dentiste au canapé du psychiatre.« Je connais la vie de chacun. »Cette jeune femme pleine de malice apprend chaque jour de son métier. Les tech-niques évoluent en permanence. Il existe énormément de spécialisations dans ledentaire: les prothèses, les enfants (pédodontistes), les handicapés (réseaux Han-dident)...Eva a choisi, pour elle ce sera plus particulièrement les enfants et l’orthodontie,« la relation de confiance qu’un médecin réussit à établir avec un enfant est totaleet plus gratifiante. »Au fil des années, cette jeune dentiste se découvre une réelle vocation. « Je re-donne le sourire aux gens » résume-t-elle. Elle considère les dentistes comme desacteurs de soins : Sourire dans la rue, bien manger, c’est une qualité de vie qu’ilsapportent.

Elise PERISSE

Les indispensables

Dentiste

INFOS

Durée des études

6 années d’études sont nécessairespour devenir dentiste, 8 ou 9 anspour devenir dentiste spécialisé.

Salaire

S’il exerce en libéral, un dentistegagne en moyenne aux alentoursde 6 100 e net par mois mais il doitpayer des charges. En tant quesalarié, le chirurgien-dentiste a unsalaire mensuel brut variant entre2 800 et 3 500 e.

Conseil

Il n’est pas forcément plus intéres-sant d’exercer en libéral qu’en tantque salarié, les salaires sont plus oumoins équivalents.

FormationLa formation débute par la PACES (1ère année communeaux études de santé). Les étudiants passent en find’année le concours odontologie (dentaire). En 2e et 3e

années précliniques : acquisition des connaissancesfondamentales nécessaires au soin des dents (phy-sique, physiologie, anatomie dentaire, biomatériauxet chirurgie buccale). En fin de 3e année, obtention dudiplôme de formation générale en sciences odontolo-giques. En 4e et 5e années cliniques : santé publique etanesthésiologie. Premiers soins en conditions réelles.A l’issue de la 5e année, les étudiants choisissent entre

un cycle court (1 an) qui prépare à l’exercice du métier,ou un cycle long qui conduit, moyennant concours, àl’internat qualifiant. Celui-ci permet de se spécialiseren orthodontie, médecine bucco-dentaire (en 3 ans) ouen chirurgie orale (en 4 ans). La soutenance d’une thèseest obligatoire pour obtenir le Diplôme d’État (DE) dedocteur en chirurgie dentaire.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 6 et plus : DE docteur en chirurgie dentaire

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant cette forma-tion dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les conseilsChaque portait est complété parles conseils du professionnel quivous permettront peut être defaire votre place au sein d’un en-treprise. A lire attentivement

Les salairesIls sont donnés àtitre indicatif. Pourun même métier, ilspeuvent être diffé-rents en fonction dutype d’entreprise, leniveau de formation,le statut du salarié,l’expérience et l’an-cienneté.

MétiersLa liste des métiers a étéétablie en collaborationavec l’Onisep (Office na-tional d’information surles enseignement et lesprofessions). Ces métiersfont partie de ceux qui re-crutent le plus en notrerégion ou qui attirent etpassionnent toujours lesjeunes. Pour chaque mé-tier, retrouvez le portraitd’un professionnel.

les fiches métiersComment lire

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Les formationsPour chaque portait, re-trouvez les filières de for-mation qui préparent dansl’académie d’Aix-Marseilleet au-delà, les diplômesdemandés aux métiersconvoités. La base de don-nées de l’onisep (www.onisep.fr) ne recense quel’offre de formation initialesous statut scolaire.

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Les indispenP 20 Agent immobilierP 21 Aide-soignantP 22 Auxiliaire de vieP 23 Assistante maternelleP 24 Assistante socialeP 25 AudioprothésisteP 26 Biologiste médecinP 27 Biologiste technicienP 28 BrigadierP 29 ChirurgienP 30 DentisteP 31 DiététicienP 32 Éducateur spécialiséP 33 Enseignant chercheurP 34 ErgothérapeuteP 35 GendarmeP 36 InfirmierP 37 KinéP 38 Manipulateur radioP 39 Médecin généralisteP 40 MicrobiologisteP 41 OrthophonisteP 42 OrthoprothésisteP 43 OrthoptisteP 44 OrthodontisteP 45 PodologueP 46 Prothésiste dentaireP 47 PsychologueP 48 PuéricultureP 49 StomatologueP 50 Sage-femmeP 51 Les métiers de l’armée

sables

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Marilyne Chekroune a monté son agence immobilière àMarseille, dans un esprit de proximité. Elle préfère y voirun métier d’accompagnement avant tout.

Sourire aux lèvres, on n’a qu’une envie quand on rencontre Marilyne dans sonagence du 5e arrondissement, c’est de signer un bail tout de suite. Son credo, c’estla proximité, bien connaître son secteur et permettre ainsi à ses clients de trouverchaussure à leur pied.Pourtant, Marilyne, 37 ans, voulait devenir avocate, mais une première occasionde travailler dans le commerce du prêt-à-porter de luxe s’est présentée et elle l’asaisie. Marilyne est arrivée dans l’immobilier quelques années après, toujours surdes conseils d’amis. Salariée pendant quatre ans dans deux agences, elle a apprisle métier petit à petit. Marilyne y a pris goût puisqu’elle s’est ensuite lancée dansl’aventure avec son mari en créant la SAS “La Marseillaise d’immobilier”.Épanouie dans sa profession, elle n’y trouve pas ou presque d’inconvénients. “C’estun travail de terrain où il n’y a pas d’horaires fixes, on peut donc aménager sonemploi du temps. Avec trois enfants, ça aide beaucoup” confie-t-elle. De réellesrelations d’amitié et un climat de confiance se sont installés avec ses cinq col-laborateurs. En témoigne Christine Otparlic: “Je ne la connaissais pas au départ,aujourd’hui elle est comme ma sœur”.“C’est un métier commercial qui se divise en deux: la transaction avec la vente etla location avec la recherche de local”. En général, les petites agences se secto-risent. Marilyne a fait le choix contraire et c’est un travail de longue haleine que sonagence doit accomplir. Il faut rencontrer le propriétaire, faire le diagnostic, le man-dat, prendre des photos, organiser les visites, monter les dossiers, les rendez-vouschez le notaire, etc.“On est présent du début jusqu’à la fin de la procédure pour mieux conseiller leclient et établir des liens dont il se souviendra”. Son agence s’occupe d’ailleursbeaucoup des néo-arrivants à Marseille et rayonne du 1er au 12e arrondissement.Ce qu’elle aime aussi, c’est l’inattendu. “On peut passer de l’étudiant à une per-sonne haut placée, de petits appartements dans le centre-ville aux belles demeuresde la Corniche”. Un autre événement inopiné a été sa collaboration avec StéphanePlaza de la célèbre émission de télé “Recherche appartement ou maison” en dé-cembre 2012.

Sittina YOUSSOUF

Les indispensables

Agent immobilier

INFOS

Durée des études

L’accès à ce métier se fait couram-ment avec un bac + 2. On peut pour-suivre une année supplémentairepour une licence pro.

Salaire

C’est un métier aléatoire, le salairedépend des transactions réalisées.Un agent immobilier gagne entre1 050 et 3 600 e, et entre 2 400 eet 4 900 e pour le responsabled’agence.

Conseil

Selon Marilyne, il faut à la fois de larigueur, de la réactivité et un sensdu relationnel. Mais c’est bienla fibre commerçante qui doitanimer le futur agent immobilier.Enfin,des connaissances juridiquess’avèrent indispensables.

FormationLe secteur immobilier connaît une progression régu-lière 500 000 constructions nouvelles par an, dont24 % de logements sociaux, et 40 000 HLM vendus.Un commercial formé sur le tas, telle a été longtempsl’image de l’agent immobilier. Aujourd’hui, les recru-teurs exigent des personnels qualifiés, titulaires d’unbac + 2. Mais avec une segmentation du marché(industriel, commercial, particulier, location-vente) etdes réglementations de plus en plus complexes, unbac + 3 spécialisé est souvent apprécié de même que

la maîtrise de l’anglais (les acheteurs étrangers étantde plus en plus nombreux).

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 : BTS professions immobilièresNiveau bac + 3 : Licence pro les métiers de l’immobi-lier dans la construction et la gestion immobilièreNiveau bac + 5: Master droit immobilier privé et public

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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KhadiatouSiby travaille la nuit, dans un service de pointe :la réanimation en chirurgie cardiovasculaire à La Timone.Elle espère devenir infirmière.

Khadiatou Siby, 28 ans, est aide-soignante à La Timone dans le service de réanima-tion de chirurgie cardiovasculaire. Elle n’était pas une bonne élève à l’école mais afinalement trouvé sa voie. Le sentiment d’être utile et d’aider les gens l’a pousséevers les métiers du paramédical.Elle passe donc le concours d’entrée d’aide-soignante et suit une formation surdix mois. Elle débute en gériatrie dans une maison de retraite à l’âge de 20 ans oùelle a passé de très bons moments avec les personnes âgées qui lui ont beaucoupappris.Khadiatou trouvait que sa quête en tant qu’aide-soignante n’était pas finie, et avoulu découvrir la sphère médicale. Du coup, elle intègre l’hôpital de La Timone en2013. Elle aime la collaboration avec les infirmières, les médecins, effectuer desactes médicaux et assurer la surveillance des patients.Cette aide-soignante joue un rôle important auprès des malades, partage les joiescomme les peines, une vraie confidente, tout en sachant rester en retrait. Son rôleest d’accompagner les personnes à mobilité réduite, les assister dans les actes dela vie quotidienne, les rassurer et les mettre en confiance. Elle qualifie ce métierd’aide-soignante de «métier d’humain». Et n’aime pas qu’on réduise son travailà la simple toilette des patients. «Cet aspect humain est primordial, il faut êtreà l’écoute.» C’est un quotidien très dur qui l’a fait grandir, lui a fait acquérir unegrande maturité sur le plan humain et lui a appris à apprécier la vie. «Quand jem’occupe de quelqu’un, je me sens utile. Et puis, c’est un secteur où il y aura tou-jours du boulot.»Elle s’épanouit pleinement dans ce nouveau service à l’hôpital, lui permettant d’ac-quérir de nouvelles connaissances théoriques, pratiques et techniques qui sont dif-férentes dans chaque unité. Khadiatou travaille de nuit, le rythme et l’endurance nelui font pas peur.La profession ouvre des portes de carrière dans le milieu hospitalier, Khadiatousouhaite plus tard passer son diplôme d’infirmière qu’elle considère comme l’ac-complissement de l’aide-soignante.

Natacha LAURENT

Les indispensables

Aide-soignant (e)

INFOS

Durée des études

La formation d’aide-soignante dure10 mois en général.

Salaire

Pour une aide-soignante débutantedans le milieu hospitalier, le salaireest de 1500 e. Dans une maison deretraite, le salaire est de 1100 e.

Conseil

Patience, esprit d’équipe, endu-rance, écoute sont les qualités pourexercer cette profession.

FormationLe diplôme d’État (DE) d’aide-soignant se prépare ausein d’écoles spécialisées. Le concours d’entrée àces écoles est accessible sans diplôme préalable. Ilfaut être âgé de 17 ans au moins à la date d’entrée enformation et réussir les épreuves de sélection écriteset orales organisées par l’institut de formation. Lescandidats déjà titulaires d’un diplôme de niveau bac,ou ayant suivi une 1e année d’études d’infirmier, etn’ayant pas été admis en 2e année, peuvent être dis-pensés des épreuves écrites d’admissibilité. Après 3

années d’exercice professionnel, le titulaire de ce DEpeut se présenter à l’examen d’admission spécifique àla formation conduisant au DE infirmier.

Exemples de formations dans l’académieAprès la 3e : DE d’aide-soignantNiveau bac : Bac pro accompagnement, soins et ser-vices à la personne option à domicile ou en structure

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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Revenue vivre à Marseille, Sabine Jouvenot par-court la ville pour aider les familles dans leurs tâchesquotidiennes.

Sabine Jouvenot, 49 ans travaille à A2micile depuis quatre mois. L’ancienne mère aufoyer, sensible à l’aspect social du milieu, a décidé de suivre la formation d’auxiliaire àla vie sociale en 2006. Elle a commencé à exercer sa profession à Gap dans des mai-sons de retraites. Originaire de Marseille, elle est revenue vivre dans sa ville natale oùelle a trouvé un emploi à temps partiel chez A2micile. L’enseigne compte une dizained’agences en région Paca. Sabine confie qu’elle se préfère intervenante à domicile :« Je souhaitais faire une formation d’aide-soignante par la suite mais le côté pressédu métier me pousse à garder mon poste d’auxiliaire de vie car contrairement auxaides-soignantes, je reste deux heures chez une personne ce qui permet d’échanger etde développer le contact ».Lors de ses interventions, Sabine s’occupe de l’intérieur du domicile. Entre ménage etrepassage, elle insiste sur son rôle : « je ne suis pas une femmedeménage. Je suis uneauxiliaire de vie. Mon travail, ce n’est pas de faire du ménage au sens strict du termeen astiquant mais de faire l’entretien du domicile des personnes qui ont du mal à l’ef-fectuer elles-mêmes ». Sabine accompagne aussi les personnes en courses et compteégalement quelques heures de garde d’enfants dans son emploi du temps.Avant toutes choses, auxiliaire de vie est un métier relationnel. « Parler avec notreclient fait partie de la profession » explique Sabine qui aime son métier pour le contacthumain et le fait de voyager de domicile en domicile. Cette Marseillaise qui aime se ba-lader et marcher, avoue qu’elle découvre même parfois des « coins de la ville » qu’ellene connaît pas.Sabine a rencontré des personnes extraordinaires et notamment une dame âgée de 94ans qui s’avère être unemamie trèsmoderne. « Elle a un iPad et internet. On s’échangedes mails. Une fois, on revenait de courses et elle me dit « vous restez manger avecmoi, on prend un Mc Do ? » s’amuse Sabine.Néanmoins, le fait d’entrer dans l’intimité des familles ne doit dépasser le devoir pro-fessionnel et le devoir de discrétion. Sabine en a bien conscience. « Jeme limite àmontravail même si on s’entend très bien, il y a une certaine barrière à ne pas dépasser ».Intervenant auprès de personnes âgées mais aussi auprès de personnes enconvalescence, de tous âges et de tous horizons, l’auxiliaire de vie repart souventavec la satisfaction d’avoir aidé et rendu propre l’intérieur du client. « Quand je re-çois un sms de la maman des enfants que je garde pour me remercier et me direque le repas préparé était délicieux, ça me fait plaisir car elle est reconnaissante »s’enthousiasme la fée du logis.

Céline GIRAUD

Les indispensables

Auxiliaire de vie

INFOS

Durée des études

Avec un niveau bac, Sabine a passéil y a huit ans avec le Greta, laformation pour obtenir le DEAVS(Diplôme d’État d’Auxiliaire de viesociale).

Salaire

Sabine est payée au smic horaire etgagne environ 650 e pour 80 heurespar mois. Elle bénéficie égalementde nombreux avantages commeles tickets restaurants, la prise encharge de frais kilométriques…

Conseil

Pour exercer cette profession, il fautêtre diplomate, avoir de la patienceet du bon sens. Il faut égalementêtre responsable et faire preuved’une certaine autorité notammentavec les enfants.

FormationLa tendance est à la professionnalisation, même s’il estencore possible d’aborder ce métier sans diplôme. Lediplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) ouvertà tous les candidats âgés de 18 ans au minimum, devientla référence. La MC aide à domicile, accessible après unCAP, permet d’être titulaire de droit du DEAVS. Le TitreProfessionnel d’assistant(e) de vie aux familles faciliteaussi l’insertion professionnelle dans ce métier. Cediplôme de niveau V, équivalent à un CAP, est accessiblepar capitalisation de certificats de compétences profes-sionnelles (CCP) ou suite à un parcours de formation.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP assistant technique en milieuxfamilial et collectif ; petite enfance ; CAPA servicesen milieu rural ; MC aide à domicile ; Diplôme d’Étatd’auxiliaire de vie sociale (DEAVS)Niveau Bac : Bac pro services aux personnes et auxterritoires ; accompagnement, soins et services à lapersonne option A : à domicile option B : en structureNiveau bac + 2: BTS économie sociale familiale ; ser-vices et prestations des secteurs sanitaire et social

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Même avec 20 ans d’expérience comme assistant mater-nel, Robert Huard continue d’étonner. Il exerce un métierà 99% féminin et il a tissé des liens forts avec les petitsqu’il garde.

« J’ai eu la garde de mes enfants lors de mon divorce ». C’est encore plus atypiquepour un homme que cette décision est intervenue dans les années 80. Robert, au-jourd’hui âgé de 65 ans, avait sans doute déjà cette fibre maternelle sans le savoir.Il a été cuisinier au ministère des armées en Allemagne avant d’échanger sa toquepour des jouets et des histoires enfantines.Comment en est-il arrivé là ? « Je commençais à prendre de l’âge, répond-il amu-sé. Ma nouvelle femme était assistante maternelle depuis deux ans et j’ai eu enviede faire la même chose ». C’est donc en couple, avec Jacqueline, qu’il travaille, cequi surprend encore plus, car il est rare de trouver des couples assistants mater-nels. Un schéma très apprécié des parents car il reproduit le cadre familial.« Papou et nanou », c’est ainsi que les appellent les bambins qu’ils gardent. Robertne parle pas que des enfants dont il s’occupe en ce moment, mais de plein d’autrescar de vraies relations se sont créées avec eux. Et puis, ce sont souvent des fratriesentières qu’il a eu en charge. D’autres comme Clémence sont là depuis toujours. «On est allé la chercher à la Timone. Sa mère nous l’a confiée alors que c’était unegrande prématurée, elle pesait à peine un kilo. Elle a aujourd’hui 13 ans et je lagarde pour le périscolaire ».Robert s’occupe de tout-petits comme des plus grands. Ce sont donc des journéesbien chargées qui l’attendent. Des jeux d’éveil comme la peinture, des dessins-an-nimés, le repas, la sieste, le goûter, des activités à l’extérieur après quoi “le tempscalme” à 17 heures permet aux parents de récupérer des petits plus détendus.Robert tient aussi à les sortir le plus possible : « On a fait tous les parcs deMarseille,les petits trains de Notre-Dame de la Garde, le Ferry-Boat, etc». Ils ont même uncamping-car avec lequel ils font des sorties plus lointaines comme au zoo de laBarben à Salon-de-Provence.Il s’épanouit dans ce qu’il fait. « On vieillit moins vite. Les petits ont toujours deshistoires étonnantes à raconter et en retour on les aide en quelque sorte à grandir.»C’est un métier avec une grande liberté, même si des conditions strictes sont àprendre en compte. Il vient d’ailleurs de déménager dans le 11e arrondissement deMarseille et a dû mettre la maison aux normes.

Sittina YOUSSOUF

Les indispensables

Assistant (e) maternel (le)

INFOS

Durée des études

Deux ans après la classe de 3epour un CAP Petite Enfance, sinonaucune condition de niveau d’étudesest imposée. Il suffit d’avoir l’agré-ment (renouvelable tous les 5 ans)du Conseil général.

Salaire

Avec une base de 44,60 e brut parjournée de 8 heures par enfant, ilarrive à un salaire de 2 000 e brut.Avec les frais, il empoche 1 400 enet.

Conseil

Il faut avant tout aimer les enfants.Il est important de s’assurer quele courant passe avec les parents.Enfin, parce que ça peut très vitedevenir casanier, il faut absolumentsortir pour éviter l’isolement.

FormationPour exercer, il faut obtenir l’agrément du conseil général,puis suivre une formation de 120 heures. Pour être agréé, ilest nécessaire d’avoir son propre logement, d’être en bonnesanté et demaîtriser le français oral. Une assistante socialeet une auxiliaire de puériculture de la PMI (protectionmaternelle et infantile) visitent également le domicile pours’assurer qu’il est adapté à l’accueil d’enfants et respecteles règles de sécurité. Des entretiens évaluent par ailleurslamotivation et l’équilibre dumilieu familial.Une fois agréé, il faut suivre 60 heures de formation avant

d’accueillir les premiers enfants, puis 60 heures en coursd’emploi. Les formations sont entièrement prises en chargepar le conseil général. Il permet de garder 2 enfants. Unedérogation peut être accordée pour en garder 3 ou 4.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP Petite enfance ou diplôme d’Étatd’auxiliaire de puériculture

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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À seulement 30 ans, Pauline Rossell se plaît dans le do-maine de l’assistance sociale. Son parcours et ses re-mises en causes ont forgé sa détermination et l’aidentdans son travail.

“Je me suis sentie devenir une professionnelle”. C’est en termes que Pauline Ros-sell, aujourd’hui coordinatrice au pôle infos seniors du CCAS-Centre sociale de laville de Marseille- parle de sa trajectoire personnelle et de comment elle en estarrivée là. L’idée d’être assistante sociale est venue petit à petit. Elle a d’abord faitdes études de psychologie avant de tenter le concours de professeur de écoles dansle but de travailler avec les enfants malentendants; Pauline avait d’ailleurs apprisla langue des signes. Mais l’ayant raté à trois reprises et après avoir été au contactd’une assistante sociale dans un collège où elle était surveillante, elle s’est décidéeà passer celui d’assistance sociale. Pauline a 25 ans quand elle réussit le concoursqui l’embarque pour trois années d’études supplémentaires. “Je bossais différem-ment mes examens explique t-elle. J’avais toujours l’idée du métier en tête.” Ellese plaît dans ce qu’elle fait et comprend alors que son parcours ne l’a pas amenéelà par hasard. “Pour aider les autres, il faut être au clair avec soit”. Ce diplôme luia donné des ailes: quatre jours après son obtention, elle a été recrutée par MPM,après quoi elle a décidé de passer le concours de la fonction publique qui lui permetdepuis octobre dernier de travailler pour un organisme public.Son travail de coordinatrice répond aux exigences du métier d’assistance sociale.Elle fais le relais entre tous les professionnels et les personnes qui ont besoind’aide. “Il y a la partie administration où je suis au bureau, les visites à domicile etles rencontres avec les organismes”.“C’est un métier prenant, en tout cas c’est ainsi que je le vis, confie-t-elle. On nerentre pas chez soi en laissant ses dossiers au bureau, on y pense toujours pourtrouver des solutions”. C’est à la fois le seul inconvénient et le plus du métier:“Notre travail est utile, c’est pour cela qu’on le fait”.Elle travaille aujourd’hui autour des problématiques liées aux personnes âgées,son domaine de prédilection reste cependant les enfants, celui par lequel elle aeu le déclic du métier. Mais comme elle le dit, “toute expérience est formatrice, j’yviendrai en temps voulu”.Pauline conseille donc de prendre son temps. “Je sais pas si j’aurais été capablede le faire à 18 ans”. Faire d’autres études, échouer parfois et l’expérience l’ont ai-dée à se trouver, à trouver ce pour quoi elle est faite. “Je ne me vois pas faire autrechose”, résume-t-elle.

Sittina YOUSSOUF

Les indispensables

Assistant (e) social (e)

INFOS

Durée des études

Elle a une licence et une maîtrise enpsychologie. Elle a eu le concoursd’assistance sociale et fait les troisannées de formations nécessaires.Elle a récemment passé et obtenu leconcours de la fonction publique.

Salaire

Le salaire d’un débutant està 1445 e euros.

Conseil

C’est un métier difficile dans lesens où on est en contact avecdes personnes qui sont dans dessituations parfois très précaires, ilfaut donc être mature émotionnelle-ment et psychologiquement. Savoirêtre à l’écoute et patient est aussiimportant.

FormationLes besoins en services sociaux de proximité sont trèsmarqués. À cela plusieurs raisons : l’extension de laprécarité, le vieillissement de la population, la com-plexité des dispositifs d’aide. En outre, de nombreuxtravailleurs sociaux partiront à la retraite au cours desprochaines années. L’emploi progresse et les jeunesrencontrent peu de difficultés à s’insérer, en fonctionde la région où ils vivent. Pour occuper un emploi d’as-sistant de service social, il faut obligatoirement pos-séder le diplôme d’État d’assistant de service social(DEASS). Bien que se déroulant sur 3 ans, la formation

est actuellement reconnue au niveau bac + 2. Elle estorganisée dans 66 établissements (instituts régionauxdu travail social, universités...). Très sélective, elle estaccessible aux bacheliers, aux titulaires de diplômeséquivalents (DAEU...) et aux personnes ayant réussiun examen de niveau, après réussite à des épreuvesécrites + entretien.Exemples de formations dans l’académieNiveaubac + 2 : Diplômed’État d’assistant de service social

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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Depuis plus de quinze ans, Laurent Pionnier murmure àl’oreille des séniors dans son cabinet du 12e arrondisse-ment de Marseille.

Scientifique de formation mais découragé par deux années trop théoriques à lafaculté de mathématiques, Laurent Pionnier cherche à se réorienter vers quelquechose de plus concret. « Ma cousine est audioprothésiste et c’est elle qui m’aencouragé à passer le concours. » Un conseil qui n’est pas tombé dans l’oreilled’un sourd. Il quitte alors son Alsace natale et, deux ans plus tard, Laurent devienttitulaire d’un diplôme d’Etat d’audioprothésiste obtenu à l’Institut des Sciences etTechniques de la réadaptation de Lyon.Fin des études, il quitte la capitale de la gastronomie pour venir s’installer dans lacité phocéenne. Puis après trois années à exercer, l’audioprothésiste plie les gauleset s’envole en direction du Québec. Un choix personnel, pour lui qui rêvait de vivreà l’étranger. Une aventure qui permet également au jeune homme de se diversifier,en devenant directeur commercial pour un grand fournisseur de prothèses audi-tives.Une profession qui ne lui était pas prédestinée mais qui se révèle très vite pas-sionnante au fil des expériences et des voyages. De retour aujourd’hui à Marseille,il a retrouvé ses patients qu’il considère un peu comme ses « propres parents ougrands-parents. » Au-delà du simple métier d’audioprothésiste, Laurent Pionnierest avant tout proche des personnes qui viennent le consulter. « Je suis installédans le quartier de Saint-Barnabé et il m’arrive de temps en temps de croiser cer-taines d’entre elles lorsque je fais mes courses par exemple. On se dit bonjour, onse connait réellement ! » Une relation qu’il estime nécessaire dans le métier. « Ilfaut vraiment les aimer et qu’elles le ressentent. » Une dimension psychologiqueimportante car, comme l’explique Laurent, « certains patients n’acceptent pas for-cément l’idée d’être équipés d’un appareil auditif. »Un métier qui évolue également avec son temps. Aujourd’hui, les technologies serenouvellent très régulièrement pour une qualité toujours plus optimale. « Tous les18 mois, de nouvelles prothèses auditives plus confortables, plus efficaces arriventsur le marché. » Comme la jeune génération avec ses téléphones portables, lespersonnes âgées ont donc elles aussi trouvé le moyen de rester toujours à la mode.

Mathieu AELLEN

Les indispensables

Audioprothésiste

INFOS

Durée des études

Si Laurent a obtenu son diplômed’Etat en deux ans, Il faut compterdésormais trois ans après la bac.

Salaire

Un débutant commence à 1200 epuis le salaire varie en fonction del’ancienneté.

Conseil

Il faut avoir de l’empathie car lespatients sont, pour la plupart, âgés.

FormationCette profession est en plein essor. Selon une étuderéalisée, 6% des Français souffriraient d’une déficienceauditive, soit environ 4 millions de personnes. Or moinsde 1 million de malentendants sont actuellementappareillés. Le public concerné par l’audioprothésistecomprend aussi bien les malentendants de naissanceque des personnes subissant une perte de l’audition,quelle qu’en soit la cause.Pour exercer ce métier, il faut être titulaire du diplômed’État d’audioprothésiste, préparé en 3 ans après le bac.Le candidat doit réussir l’examen d’entrée organisé par

l’établissement de formation. Il comprend 3 épreuvesécrites de physique, biologie et mathématiques, baséessur le programme de terminal S et une épreuve oraledestinée à évaluer les aptitudes psychotechniques et laculture générale. La formation s’effectue soit à l’universi-té, dans le cadre des UFR de médecine et de pharmacie,soir dans des écoles spécialisées.

Exemples de formations hors académieNiveau bac + 2; Diplôme d’État d’audioprothésiste

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions en dehors de l’académie d’Aix-Marseille: www.onisep.fr

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Depuis plus de 30 ans, pour Bernard Labit, les patients nesont pas que des tubes, ils ont une histoire à laquelle ilfaut s’intéresser pour bien faire son métier.

« Moi, ce qui m’a plu, c’est d’abord le contact avec les gens ». Tout aussi importantque les compétences médicales, « il faut savoir parler aux patients, échanger aveceux; les faire parler ». Au-delà de ce qui est écrit sur l’ordonnance, il faut discuteravec le patient pour connaître les raisons de sa venue. « Une jeune fille qui vientpour la pilule et une personne qui a besoin d’analyses pour sa chimiothérapie, cen’est pas la même approche ».Rassurant et pragmatique, du soleil dans la voix, Bernard Labit met en pratiqueson sens du relationnel tous les matins dès 7h30, en faisant des prélèvements san-guins au laboratoire jusqu’à 10h. Basé au plateau technique de Saint-Maximin, il sedéplace aussi jusqu’au laboratoire de Sisteron. Bernard apporte plusieurs fois parmois son expérience et sa qualité d’écoute à la porte des Alpes, car « là-bas, ilsn’ont plus de biologiste ».L’humain, voici le nerf de la guerre du biologiste. Outre l’analyse et l’interprétationdes résultats, il faut constamment dialoguer avec les médecins en charge des pa-tients. Le biologiste a ce rôle de passeur d’informations, il est au front en quelquesorte. Quelle préconisation ? Quel traitement donner ? Discussions récurrentesentre les deux professionnels et au bout du compte, c’est le généraliste qui tranche.Parfois ce dialogue est difficile car il n’est pas toujours joignable et la responsa-bilité d’annoncer les résultats au patient revient au docteur Labit ou à un de sesconfrères.En plus de 30 ans, Bernard a vu le métier de médecin biologiste évoluer avec l’ap-parition croissante de nombreuses contraintes. « Aujourd’hui, c’est devenu très ad-ministratif en interne» concède cet habitant des Granettes près d’Aix-en-Provence.Fini le temps de la paillasse, le travail en laboratoire est automatisé ; chaque actiondoit être enregistrée pour assurer une meilleure analyse.Bientôt la retraite pour Bernard Labit. A 64 ans, ce médecin biologiste en cabinetmédical a décidé de laisser la place aux jeunes. Mais pas encore. Jusqu’au 1er oc-tobre 2015, il gardera le contact avec les patients.

Romain MATTIO

Les indispensables

Biologiste médecin

INFOS

Durée des études

Au moins 10 ans d’études sontnécessaires pour former un mé-decin spécialiste. Six ans d’étudesà la faculté de médecine avant derentrer en internat et se spécialiseren biologie médicale pour une duréede quatre ans avant de recevoir undiplôme d’étude spécialisée.

Salaire

Dans le public, le salaire démarreà 2800 e et s’élève à 4900 e en finde carrière. Dans le privé, le salairemensuel moyen brut va de 4750een début de carrière à 5770 e en finde carrière.Pour un propriétaire ouassocié, la rémunération est va-riable selon les entreprises et leursformes juridiques.

Conseil

Il faut avant tout aimer les gens,avoir le sens du contact et du rela-tionnel. En ce sens, avoir un espritd’équipe est un réel atout pourréussir dans ce métier.

FormationCe métier est accessible avec un diplôme d’Etat (DE)de Docteur en médecine ou pharmacie, complété parle Diplôme d’études spécialisées (DES) en biologiemédicale. Après le bac, les étudiants s’inscrivent enPACES (1er année commune aux études de santé) etpassent un concours (20 % d’admis), puis, en fin de6e année, l’ECN (examen classant national), à l’issueduquel ils deviennent internes pour une durée de 3 à 5ans dans une spécialité. Le diplôme d’État de docteur

en médecine, avec mention de la spécialité, est délivréaprès la soutenance d’une thèse.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 10 et plusDE (diplôme d’État) de docteur en médecine, avecmention de la spécialité.DES Biologie médicale

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Loin d’être une star de la chanson, Sophie Leclerc en-chaine pourtant les tubes. Laborantine à Aix-en-Pro-vence, cette Strasbourgeoise a fait de son métier « sapréférence ».

De l’ordinateur aux aiguilles, il n’y a qu’un pas. Car au départ, Sophie est plutôtbranchée programmes informatiques que tests immunologiques. Le déclic se pro-duit au moment du fameux stage de troisième. « Ma mère m’a parlé de ce métieret ce stage en laboratoire m’a complètement conquise. » La jeune femme se dirigealors vers un bac STL (Sciences et Technologies de Laboratoire) avant de basculersur un BTS Analyses de Biologie Médicale à Strasbourg. « Une voie indispensablepour pouvoir exercer. »Mais malgré la passion qu’elle voue à son métier, il lui manquait encore quelquechose : le soleil. La Nationale 7 chère à Charles Trenet voit alors passer la jeuneStrasbourgeoise qui, lassée par la grisaille alsacienne, décide de prendre la routepour venir vivre sous le ciel bleu de Provence. Une vie au soleil qui n’influe pas surles responsabilités qu’implique ce métier. « Nous sommes fortement confrontés àla maladie. Et même si ce n’est pas le devoir du technicien d’annoncer le résultatau patient, nous sommes garants de la première validation de l’analyse. » Une pro-fession où l’erreur n’est pas permise.Si le métier lui est tombé dessus un peu par hasard, Sophie admet que sa person-nalité est totalement adaptée à son travail. « L’esprit d’équipe et la sociabilité sontdes qualités sine qua non pour pouvoir exercer. Le contact humain est permanent.»La journée de travail de Sophie est rythmée par les analyses sanguines ou bacté-riologiques. Un tempo qui peut s’accélérer lors des gardes de nuit, qui déclenchentun stress que la jeune femme adore. « Il faut garder la même rigueur et être extrê-mement rapide dans l’analyse et la publication des résultats. »Au fil du temps, le matériel a évolué. Dans le laboratoire de Sophie, les machinesfont danser les tubes. Des robots qui prennent aujourd’hui de plus en plus de place.« C’est vrai que parfois, on nous désigne comme des presse-bouton. » Une évolu-tion que la jeune femme ne voit pas que d’un œil pessimiste pour l’avenir. « L’hu-main garde encore une place prépondérante, ne serait-ce que dans le contact avecles patients. Et puis, si la machine tombe en panne, il faut bien quelqu’un pour laréparer ! »

Mathieu AELLEN

Les indispensables

Biologiste technicien (ne)

INFOS

Durée des études

Les techniciens biologistes sont re-crutés avec un bac + 2 au minimum.Après le Bac, Sophie a passé unBTS.

Salaire

Le salaire brut tourne autour de1800 e par mois.

Conseil

« Il faut faire preuve de rigueur et deprécision. Mais aussi savoir travail-ler en équipe et être sociable afin demettre en confiance les patients. »

FormationLes formations sont nombreuses, et certaines peuventse préparer par l’apprentissage. Les plus courantessont les BTS et les DUT. Pour faciliter l’insertionprofessionnelle, il est vivement conseillé de complétersa formation par un stage dans le domaine où l’on veutexercer. Une licence professionnelle plus pointue peutêtre particulièrement appréciée des entreprises lors-qu’elle correspond à leur champ d’activité (biotechno-logies, industries chimiques et pharmaceutiques…).

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS analyses de biologie médicale ;bioanalyses et contrôles ; biotechnologie ; métiersde l’eau ; DUT génie biologique options industriesalimentaires et biologiques, génie de l’environnementNiveau bac +3: Licences pro microbiologie dans lesindustries agro-alimentaires ; méthodes et techniquesd’analyses chimiques et biologiques ; maintenance ettechnologie biomédicales

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille: www.onisep.fr

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À 38 ans, le brigadier Patrick Meunier a une riche ex-périence du terrain et de l’opérationnel. En métropolecomme en Outre-Mer, son leitmotiv reste le même :« Garder les gens en sécurité ».

Lorsque ce jeune Toulonnais s’engage dans son service militaire, il a 19 ans, ungrand-père gendarme, un père militaire, une mère dans l’arsenal et des onclespoliciers. Autant dire qu’il a la vocation dans le sang… et l’âme voyageuse, car c’estau sein de la brigade territoriale de Guyane qu’il termine sa formation. Rapidement,il élargit son expérience et prend goût au terrain, alternant affaires de vol, interpel-lations, contrôles routiers et police secours.De retour en métropole, il obtient le concours de Gardien de la Paix qui lui ouvre lesportes de l’École de Police de Fos-sur-Mer. Entre des cours théoriques et un stagepratique, il trouve un nouvel équilibre. « En entrant dans la police, j’ai pu réelle-ment séparer ma vie professionnelle et ma vie personnelle ». Il commence alors àtravailler avec la police de proximité dans les quartiers Nord de Marseille, trouvantsa place au sein d’« une équipe soudée, où tout le monde est motivé et a la mêmeligne de conduite ».Après quatre ans de service, il retourne exercer en Guyane, à la police des fron-tières cette fois. « L’importance du travail dissimulé et des clandestins en borduredu Brésil demande un fort travail d’investigation et d’adaptation aux populationslocales » précise t-il.C’est aujourd’hui dans un grand open-space que cet homme de terrain, à son bu-reau, dans les étages de l’Hôtel de Police offrant une vue imprenable sur la cathé-drale de la Major. Depuis 2008, il a rejoint l’équipe de 120 policiers qui travaillentau Centre d’information et de commandement (CIC). Autrement dit, le centre né-vralgique de Police Secours, où circulent tous les appels 17 du département et oùcommuniquent différents corps de métiers (pompiers, gendarmes, CRS).« Dans l’ombre », il gère l’envoi en temps réel des équipes sur le terrain. « Même sije ne suis plus sur la voie publique, c’est de l’opérationnel : on agit dans l’urgence,on transpire, c’est cérébral et intéressant ! ».Depuis 2012, Patrick a réussi ses examens pour monter en grade et devenir bri-gadier-chef : « L’évolution est pyramidale, on attend que les postes et le budgetse libèrent ». Il songe aussi à repartir Outre-Mer, mais en gardant des horairesadaptées à sa vie de famille afin de s’occuper de ses deux filles de 7 et 9 ans. «Ona cette chance dans la police » se réjouit-il.

Adèle MARTIGNON

Les indispensables

Brigadier/Fonctionnaire de Police

INFOS

Durée des études

Le service militaire dure 18 mois,l’école de Police un an. À Bac+3, onpeut passer le concours d’officier.

Salaire

À partir de 1780 e nets mensuelspour un brigadier, puis le salaireévolue selon les échelons.

Conseil

« Les mots d’ordre : humanité etrigueur ». Ne pas négliger le côtésportif, ni appréhender l’arme.« Etre toujours en alerte, et biendans sa tête.»

FormationLes officiers de la police nationale appartiennent aucorps de commandement de la police nationale. Lecorps comprend trois grades : lieutenant, capitaine,commandant de police. Pour devenir officier de police,il faut passer un concours. Conditions d’accès : êtrede nationalité française, être titulaire au minimumd’un bac + 3 (licence ou diplôme équivalent) et êtreâgé de 35 ans au plus. Après réussite au concours, lesofficiers de police suivent une formation de 18 moisau sein de l’ENSOP (école nationale supérieure desofficiers de police) et s’engagent à servir l’État pendant5 ans. À noter : dans le cadre de l’égalité des chances,

une préparation au concours (classe préparatoireintégrée) est dispensée par l’ENSOP (école nationalesupérieure des officiers de police). La sélection se faitsur dossier en fonction de critères sociaux, écono-miques et géographiques. 15 à 20 candidats sontsélectionnés chaque année.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +3: Licences de droit ; de psychologie …Niveau bac + 5: Master pro métiers de la police et del’administration pénitentiaire

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Après de longues études de médecine, Hugo Castejon,exerce au Centre hospitalier d’Arles depuis maintenant6 ans.

11h, Hugo commence sa quatrième opération de la matinée. Madame C. est an-goissée. L’opération de la cataracte se pratique sur un patient éveillé, seul l’œilconcerné est anesthésié. Il faut donc la rassurer pour que tout se passe bien. L’am-biance est détendue, et chacun sait où est sa place. Après s’être minutieusementlavé les mains, le médecin entre dans la salle d’opération. Il ne peut rien toucher.Les infirmières lui enfilent sa blouse, son masque, lui passent les instruments unà un sans que jamais une seule demande ne soit formulée. C’est comme un grandballet parfaitement orchestré.« Un seul faux mouvement, et l’opération devient toute autre ». Le ton d’Hugo se faitplus grave. Il lui est arrivé une seule fois en six ans qu’une opération se passe mal,mais il s’en souviendra toujours « C’est un métier où l’on fait face chaque jour à delourdes responsabilités ».Selon ce praticien, la rémunération ne peut pas être la seule motivation, c’est lareconnaissance qui compte le plus « Un remerciement n’a pas de prix. »Lorsque les médecins se penchent à l’unisson sur le microscope géant qui trône aumilieu de la salle d’opération, un silence religieux s’installe. Les gestes sont minu-tieux. Tout le monde est suspendu aux mouvements d’Hugo.« J’aime l’ambiance au bloc, et la finesse technique de la micro chirurgie ». Aprèsses 6 premières années de médecine, Hugo choisit de s’orienter vers la chirurgieophtalmologique. « Les études sont très longues. On travaille énormément, et psy-chologiquement c’est dur. »Il fait son internat au CH de Arles, où il fait la connaissance du Docteur Khalil et detoute l’équipe médicale. C’est en grande partie pour eux qu’Hugo est resté dans lemême hôpital. « L’équipe et les rapports humains sont essentiels pour tenir».L’opération de Madame C. est terminée. L’équipe a pris de l’avance sur la matinée.Hugo a un rendez-vous important à midi mais en voyant arriver le deuxième patient,il préfère retarder l’opération. Sa pupille n’est pas suffisamment dilatée, il faudraattendre un peu, et tant pis pour son rendez-vous.

Elise PERISSE

Les indispensables

Chirurgien (ne)

INFOS

Durée des études

11 années d’études sont nécessairespour devenir chirurgien. 6 annéesd’études de médecine, puis les ECN(épreuves classantes nationales) quipermettent d’accéder aux 5 annéesde spécialisation de l’internat.

Salaire

Un chirurgien ophtalmologistegagne entre 3400 et 6300 e en tantque salarié d’hôpital. Il peut en pa-rallèle y exercer une activité libérale(à 20% de son temps).

Conseil

Un bon chirurgien doit être patientet avoir de bonnes qualités hu-maines pour travailler en équipe. Ilfaut être passionné.

FormationEn 2013-2014, 654 postes sont disponibles dans lesspécialités chirurgicales. L’internat : les étudiantspréparent un DES (diplôme d’études spécialisées) enchirurgie, qui dure 5 ans au minimum. Une thèse,de préférence dans la spécialité du futur chirurgien,est soutenue à la fin de l’internat et débouche sur lediplôme d’État de docteur en médecine, avec mentionde la spécialité. Il est possible de poursuivre avecun diplôme d’études spécialisées complémentaires(DESC), parfois indispensable pour exercer certaines

spécialités (médecine du sport, cancérologie, chirurgieplastique…).

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +11Diplôme d’État de docteur en médecineDES chirurgie généraleDESC chirurgie thoracique et cardio-vasculaire

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Eva exerce sonmétier de dentiste, dans un centremutua-liste à Aix-en-Provence, depuis quatre ans.

Eve fait sa première année de Médecine, après un bac scientifique, dans le butd’entrer à l’école de Kiné. A sa grande surprise, elle obtient de très bons résultats.Un choix cornélien s’impose alors à elle : médecine, kiné, dentiste, maïeutique ?Après quelques jours d’hésitation, elle teste plusieurs domaines et s’oriente vers ledentaire. Sans vocation particulière au préalable, elle se lance dans cette formationrelativement courte (de six ans). Le côté manuel et scientifique de la discipline luicorrespond.Au début de sa formation, Eva se sent un peu perdue et sceptique. « On me parlaittout le temps de dents. » s’amuse-t-elle. « J’ai commencé à aimer mes étudesquand j’ai eu mes premiers patients ». Ce qu’elle privilégie dans l’exercice de sonmétier, c’est la relation avec ses patients. Elle a choisi de travailler dans un centremutualiste pour traiter des personnes issues de tous milieux sociaux sans distinc-tion. Elle plaisante en comparant le fauteuil du dentiste au canapé du psychiatre.« Je connais la vie de chacun. »Cette jeune femme pleine de malice apprend chaque jour de son métier. Les tech-niques évoluent en permanence. Il existe énormément de spécialisations dans ledentaire: les prothèses, les enfants (pédodontistes), les handicapés (réseaux Han-dident)...Eva a choisi, pour elle ce sera plus particulièrement les enfants et l’orthodontie,« la relation de confiance qu’un médecin réussit à établir avec un enfant est totaleet plus gratifiante. »Au fil des années, cette jeune dentiste se découvre une réelle vocation. « Je re-donne le sourire aux gens » résume-t-elle. Elle considère les dentistes comme desacteurs de soins : Sourire dans la rue, bien manger, c’est une qualité de vie qu’ilsapportent.

Elise PERISSE

Les indispensables

Dentiste

INFOS

Durée des études

6 années d’études sont nécessairespour devenir dentiste, 8 ou 9 anspour devenir dentiste spécialisé.

Salaire

S’il exerce en libéral, un dentistegagne en moyenne aux alentoursde 6 100 e net par mois mais il doitpayer des charges. En tant quesalarié, le chirurgien-dentiste a unsalaire mensuel brut variant entre2 800 et 3 500 e.

Conseil

Il n’est pas forcément plus intéres-sant d’exercer en libéral qu’en tantque salarié, les salaires sont plus oumoins équivalents.

FormationLa formation débute par la PACES (1ère année communeaux études de santé). Les étudiants passent en find’année le concours odontologie (dentaire). En 2e et 3e

années précliniques : acquisition des connaissancesfondamentales nécessaires au soin des dents (phy-sique, physiologie, anatomie dentaire, biomatériauxet chirurgie buccale). En fin de 3e année, obtention dudiplôme de formation générale en sciences odontolo-giques. En 4e et 5e années cliniques : santé publique etanesthésiologie. Premiers soins en conditions réelles.A l’issue de la 5e année, les étudiants choisissent entre

un cycle court (1 an) qui prépare à l’exercice du métier,ou un cycle long qui conduit, moyennant concours, àl’internat qualifiant. Celui-ci permet de se spécialiseren orthodontie, médecine bucco-dentaire (en 3 ans) ouen chirurgie orale (en 4 ans). La soutenance d’une thèseest obligatoire pour obtenir le Diplôme d’État (DE) dedocteur en chirurgie dentaire.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 6 et plus : DE docteur en chirurgie dentaire

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Ala fois coachsportif etdiététicienne,Charlènen’aqu’unemission : vous faire fondre. Et la faim justifie les moyens!

«On peut maigrir sans faire de sport mais on risque d’avoir la peau toute molle.»Charlène annonce la couleur. La diététique et l’activité physique sont intimementliées. C’est pour cette raison que cette jeune auto-entrepreneuse de 24 ans porteune double casquette : coach sportif et diététicienne. Elle consulte en cabinet àCeyreste deux jours par semaine et le reste du temps, elle prodigue ses conseilsnutrition à domicile. Certains de ses patients suivent même un double programme:la diététique pour maigrir et le sport pour raffermir la silhouette.Pourtant, elle ne se destinait pas à exercer cette profession. «Je voulais être profd’éducation physique. Après ma licence STAPS, il n’y avait aucun Master qui m’in-téressait. Du coup, j’ai suivi les conseils de ma mère et j’ai fait un BTS diététique.»Son compagnon, pro du web, l’a aidée à bien référencer son site sur Google. Et lebouche-à-oreille fonctionne à merveille. En six mois à peine, Charlène a réussi àse constituer une jolie clientèle. «J’ai des obèses, mais aussi des gens qui veulentperdre 4 ou 5 kilos. Côté diététique, ma clientèle est surtout composée de femmesentre 25 et 60 ans.»Lors de la première consultation, tous les patients de Charlène répondent à unquestionnaire ultra-ciblé. Elle leur propose ensuite un régime personnalisé. « Si lesgens suivent mes conseils, ils obtiennent de très bons résultats ». En effet, Char-lène tient à se différencier de certains réseaux qui fondent leur stratégie sur despertes de poids rapides basées sur des brûle-graisse et des coupe-faim. Elle pré-fère jouer la carte du 100% naturel.Charlène détecte immédiatement les mauvaises pratiques. «Je suis tombé surun couple. Ils ont tous les deux pris 5 kilos en un mois. Ils ne comprenaient paspourquoi, ils m’ont avoué qu’ils mangaient un steack frites tous les midis, desviennoiseries le matin et une bouteille de rouge le soir!». Pour Charlène, tout estune question de dosage. On peut manger de tout mais après un excès, il faut êtrevigilant le lendemain. Le secret ? : Privilégier des aliments riches en fibres etprotéines (pâtes complètes, viande blanche, poissons, fruits, légumes ).«On dit souvent que ça coûte cher de manger équilibré mais c’est faux. On n’estpas obligé de faire les marchés bio, les légumes surgelés ne sont pas chers». Ladouce Charlène ne s’énerve jamais sauf quand on lui parle de certains produitslight comme les barres de céréales. «C’est de la pub mensongère. C’est aussicalorique qu’une barre chocolatée.» A bon entendeur!

Laurent VAN ROEY

Les indispensables

Diététicien (ne)

INFOS

Durée des études

Après le bac, deux années pourdécrocher un BTSou deux années enIUT pour un DUT. Les diététiciensne sont pas diplômé d’Etat (DE)mais la réflexion sur la réforme desétudes est en cours.

Salaire

Entre 1300 et 1700 e net en débutde carrière avec des primes pos-sibles en fonction de l’employeur.

Conseil

Il ne faut pas hésiter à se lancer. Lestatut d’auto-entrepreneur est trèsavantageux, à moins de 26 ans ona droit aux ACRE, je ne paye pas decharges. Ensuite, c’est progressif. Ilfaut mettre en confiance ses interlo-cuteurs et être pédagogue.

FormationLe secteur est en nette progression ces dernièresannées. La profession a notamment bénéficié duprogramme national «Nutrition santé» des hôpitaux etétablissements d’accueil et de soins. Des actions desensibilisation, d’information et de suivi ont en effetété confiées à des équipes comprenant de nombreuxdiététiciens.Pour exercer ce métier, il faut être titulaire du BTS dié-tétique ou du DUT génie biologique option diététique.Ces deux diplômes de niveau professionnel équivalent

se préparent en 2 ans après un bac S de préférence,ou un bac ST2S (sciences et technologies de la santéet du social). Après le BTS ou le DUT, il est possible depoursuivre ses études en licence professionnelle.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2BTS diététique

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Au cœur de l’action, Jean-Claude participe à l’éducationdes jeunes qui sont confrontés à des difficultés d’ordresocial, d’insertion et des troubles du comportement.

«J’accompagne les jeunes en difficultés pour les aider à mieux s’insérer dans lasociété», raconte Jean-Claude qui a à son actif une vingtaine d’années dans le do-maine de l’éducation spécialisée. Cet homme de 50 ans justifie sa vocation par ungoût prononcé pour le contact humain et pour le domaine social, lui qui est souventconfronté à des situations dramatiques et complexes.Après avoir passé plus d’une dizaine d’années à coacher les jeunes dans une sallede musculation située dans un quartier populaire de Toulon, Jean-Claude a étéfrappé par la détresse de ces jeunes en perte de repères.Dès lors, il entreprend de venir en aide à cette jeunesse qui comme, il le souligne,«a besoin de trouver sa place dans cette société.» Lui qui a toujours eu cette culturedu défi, s’est mis en tête de valoriser ces jeunes en les aidant à devenir plus auto-nomes. Après avoir passé et obtenu son DEES au bout de 3 ans, il intègre le posted’éducateur spécialisé au sein d’un foyer d’accueil à Toulon. «C’est un métier quej’aime faire et dans lequel je me sens réellement utile et sollicité,» précise Jean-Claude. Il faut conseiller, assister et accompagner ces adolescents intelligemmentsans les brusquer afin d’obtenir les meilleurs résultats et les aider à surmonterleurs difficultés. Quotidiennement, il faut offrir un accompagnement individuel entrouvant la bonne distance avec le jeune sans que l’affectif ne prenne le pas sur leprofessionnalisme. Concernant les qualités requises, «Il faut être patient, dispo-nible et faire preuve d’humilité.»Quand on évoque son futur professionnel, Jean-Claude rétorque : «Dans 5 ans, jeme vois toujours éducateur spécialisé. Même si on a des possibilités de devenirchef de service, j’aimerais garder le contact que j’ai avec ces jeunes.» Plus qu’unmétier, une passion, un objectif personnel qu’il s’est mis en tête d’accomplir. Sou-vent, il est aussi amené à travailler en collaboration avec des assistantes socialesafin d’avoir un suivi plus complet du jeune qu’il a en charge.Un métier passionnant qui lui offre le sentiment d’être utile: «Quand je finis majournée, j’ai l’impression d’avoir changé les choses àmon échelle, n’est-ce pas celale plus important?» conclut Jean-Claude.

Sofiane HAMADOUCHE

Les indispensables

Educateur (trice) spécialisé (e)

INFOS

Durée des études

Pour exercer ce métier, il fautobtenir le DEES (diplôme d’Etatd’éducateur spécialisé). Bien qu’ilse prépare en 3 ans après le bac (ouen 1 an après le DUT), ce diplômeest reconnu seulement au niveaubac + 2.

Salaire

Un débutant débute à environ 1600ebrut par mois; un confirmé toucheenviron 2600 e brut par mois.

Conseil

Il faut être à l’écoute et savoir fairepreuve d’empathie pour comprendreles problèmes des jeunes et réussirà les résoudre.

FormationEnviron 80 % des 55 000 éducateurs spécialiséssont employés par le secteur associatif. Le nombredes diplômés ne parvient pas à couvrir les besoinsde la profession. Différents concours permettent detravailler dans l’éducation spécialisée : assistant so-cio-éducatif (fonction publique hospitalière), assistantsocio-éducatif territorial (fonction publique territo-riale), éducateur spécialisé dans les instituts nationauxde jeunes sourds et de jeunes aveugles, éducateurdans les établissements de la protection judiciaire dela jeunesse, conseiller d’insertion et de probation dans

les établissements de l’administration pénitentiaire(fonction publique d’État)... Pour exercer ce métier,il faut obtenir le diplôme d’État d’éducateur spéciali-sé (DEES), accessible aux bacheliers, sur concours.Accès possible pour les titulaires du DUT carrièressociales, option éducation spécialisée + examen deniveau.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 : Diplôme d’État d’Éducateur spécialisé

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Permettre de faire avancer la recherche scientifique ettransmettre le goût de la découverte à ses étudiants, voi-là les deux volets du métier de Thomas Lecuit.

Depuis son plus jeune âge, Thomas n’a cessé d’être fasciné par les choses quil’entourent, il a toujours voulu connaître et comprendre le monde. Ancien élève del’Ecole Normale Supérieure de Paris, il a suivi un parcours universitaire classiquejusqu’au doctorat. Mais, ce qui lui a permis de découvrir le monde de la recherche,ce sont les stages qu’il a effectués dès la fin de la licence et lors de son master. Lepremier à l’Université Rockefeller de New York qui lui a ouvert les yeux sur l’environ-nement de la recherche et le second à l’Institut Pasteur qui n’a fait que le conforterdans son envie de poursuivre dans cette voie. Un retour à Rockefeller lui a d’ailleursoffert la possibilité de se former pendant 1 an à l’étranger. Véritable enrichissementpersonnel et professionnel, ce stage lui a permis de commencer à apprendre l’ac-tivité quotidienne du chercheur, de rencontrer des étudiants étrangers venant detous les horizons et d’avoir une vision plus large du domaine scientifique. « C’estune chance immense propre au métier de la recherche ». Il a finalisé son parcoursuniversitaire en effectuant une thèse dans un institut européen (l’EMBL) à Heidel-berg en Allemagne. « Cela a été un grand enrichissement dans ma formation ».Aujourd’hui, chercheur à l’Institut de Biologie du Développement au sein d’Aix-Mar-seille Université, Thomas est à la tête d’une équipe d’une quinzaine de personnes,étudiants, post-doctorants, chercheurs, ingénieurs et techniciens. Cette responsa-bilité est d’abord celle d’un chef d’orchestre qui définit des axes de recherche pro-metteurs, recherche le financement pour l’accomplir (auprès d’agences nationales,publiques ou privées, internationales), attire et recrute des étudiants et chercheurs.Mais il insiste sur un point précis « l’activité la plus épanouissante et importanteest de suivre, former et accompagner les membres de mon équipe. J’y consacre lamoitié de mon temps. C’est une activité très humaine. Il faut orchestrer un travaild’équipe où les talents se complètent. ».Thomas passe aussi une grosse partie de son temps à expertiser le travail d’autrespersonnes (les articles, les demandes de financement) ce qui lui donne une ouver-ture vers d’autres champs de recherche. Le travail de recherche débouche toujourssur des publications qui sont le point culminant d’un travail de plusieurs années.Contrairement à ce que l’on pourrait croire, « le chercheur n’est pas un individu iso-lé. Il doit communiquer sa recherche, ce qui l’amène à se rendre à des conférences,donner des séminaires dans des universités et autres instituts de recherche dansle monde entier. ». Autant d’activités que l’enseignant chercheur doit cumuler. Unmétier complet qui permet de vivre quotidiennement de sa passion !

Sofiane HAMADOUCHE

Les indispensables

Enseignant-chercheur

INFOS

Durée des études

L’enseignant-chercheur est undoctorant qui prépare une thèse(en 3 ou 4 ans) après un masterrecherche (bac + 5).

Salaire

Les salaires sont ceux de la fonctionpublique et varient entre environ2000 e au recrutement et jusqu’à5000 e pour une carrière plus avan-cée, ou plus suivant les cas.

Conseil

Les étudiants doivent fonctionnerau plaisir : le plaisir est un élémentmoteur pour avancer.

FormationLemarché du travail pour les doctorants reste trèsconcurrentiel et les recrutements d’enseignants-cher-cheurs sont relativement stables. Les disciplines quirecrutent le plus sont les lettres, les sciences humaines, ledroit, l’économie et la gestion, et les sciences pour l’ingé-nieur. Durant son doctorat, il bénéficie d’une allocation derecherche et peut assurer des cours en tant qu’ATER (atta-ché temporaire d’enseignement et de recherche). Dans lesuniversités, les écoles doctorales accompagnent l’apprentichercheur. Elles l’initient aux contacts avec les entreprises,l’aident à trouver un financement. Pour devenir maîtrede conférences ou professeur des universités, l’ensei-

gnant-chercheur doit être inscrit sur une liste nationale dequalification du CNU (Conseil national des universités).Après avoir obtenu la qualification, il peut se présenter auxconcours de recrutement organisés par les établissementsd’enseignement supérieur. L’HDR (habilitation à dirigerdes recherches) est indispensable pour se présenter auconcours de professeur des universités. Dans les disciplinesjuridiques, politiques, économiques et de gestion, les pro-fesseurs sont recrutés par le concours de l’agrégation.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 et plus: Doctorat

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Depuis 7 ans, Camille aide les patients dépendantsà retrouver un minimum d’autonomie.

Après une expérience en ergothérapie dans un EHPAD (établissement d’héber-gement pour personnes âgées dépendantes) dans la région bordelaise, Camille adécidé d’ouvrir son propre cabinet à Toulon, il y a déjà cinq ans. Elle accueille lespersonnes de tous les âges. Car, après un accident ou une maladie, le patient seretrouve en position de handicap, et c’est toute sa vie qui est bouleversée. Il perdson indépendance et ne peut plus effectuer certains gestes indispensables au quo-tidien. L’ergothérapeute aide alors le patient à retrouver un maximum d’autonomiegrâce à des pratiques manuelles qui se rapprochent des gestes de la vie quoti-dienne. « Je fais faire à mes patients des exercices à la fois physiques et mentaux,pour les aider à retrouver un peu de leurs capacités », explique Camille.Un ergothérapeute en maison de retraite s’occupera en revanche des personnesâgées dépendantes. « Elles sont en fin de vie, je les aide à mieux vivre ces an-nées-là», explique l’ergothérapeute libérale.Ainsi, séance après séance, le patient pourra s’habiller, se laver, manger … sansaucune aide. « La majorité des patients ne croyaient pas au départ qu’ils seraientcapables, un jour, de réaliser de tels progrès», affirme Camille.L’ergothérapeute soigne aussi les personnes invalides. C’est pourquoi il doit pré-alablement établir la nature du handicap du patient, et convenir d’un traitementadapté à son infirmité. « Tous les mouvements ne sont pas les mêmes d’un handi-cap à un autre. Un malade n’aura pas le droit à telle séance, à tel exercice … Car letraitement ne conviendra pas à son handicap. »De ce fait, l’ergothérapeute doit avoir un sens inné de l’observation pour dresserun bilan médical adéquat. « C’est une compétence essentielle pour un ergothéra-peute.»De plus, Camille est amenée à travailler avec des personnes lourdement handi-capées, ce qui nécessite un mental d’acier et un goût pour les relations humainestrès important. «Quand j’ai devant moi un jeune handicapé qui ne parvient pas àmanger seul, bien sûr que ça me rend triste. Mais je me sens tellement heureusequand il arrive à porter sa fourchette à la bouche pour la première fois » affirme ladiplômée d’Etat, avant d’ajouter « Il ne doit pas y avoir trop de sensibilité en nous.Je ne dis pas qu’il faille avoir un cœur de pierre, mais pas loin… ».

Charlotte ZUBER

Les indispensables

Ergothérapeute

INFOS

Durée des études

Après un bac, si possible scien-tifique et après un succès auconcours d’entrée de l’école, lesétudes durent trois ans. Pour ceuxn’ayant pas le bac, il est possiblede passer le concours grâce à uneexpérience professionnelle de 5 ans.

Salaire

Le salaire d’un débutant est d’envi-ron 1700 e.

Conseil

Il faut aimer les relations humaines.La patience et le tact sont aussiessentiels. Mais surtout, il faut avoirun moral d’acier.

FormationLes perspectives de travail sont plutôt favorables. Lama-jorité des débouchés concerne des postes salariés, dansles secteurs privé et public : centres de soins hospitaliers,cliniques, centres de rééducation et de réadaptation... etdans unemoindremesure, dans des centres de postcureou des établissements accueillant des personnes âgées.D’autres débouchés émergent : l’intervention dans laconception de produits industriels à usage domestique(ascenseurs, sanitaires...), l’urbanisme, l’ergonomie etle dessin industriel... Les compagnies d’assurances fontaussi appel à des ergothérapeutes afin d’évaluer les préju-dices subis par une personne lors d’un accident.

Pour exercer ce métier, il faut être titulaire du diplômed’État d’ergothérapeute. Ce diplôme se prépare en 3 ansdans un institut de formation dont le concours d’entréeest accessible soit directement après le bac, soit aprèsla PACES (1e année commune aux études de santé) enfaculté de médecine. Il s’obtient par la validation de 180crédits européens et confère le grade de licence.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 3: Diplôme d’État d’ergothérapeute

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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John est gendarme depuis… son enfance ! Comme sonpère, il a choisi ce métier sans routine qui le passionneet qui lui permet d’aider les gens dans la région aixoise.

« Petit, je voyais mon père rentrer le soir du travail et il me racontait sa journée ».Gendarme est, pour John, bien plus qu’une vocation, c’est une histoire de famille.A 36 ans, ce Bourguignon d’origine aime dire que cela fait autant d’années qu’ilest gendarme.Et ce, malgré les 14 ans de carrière qu’il possède déjà au compteur.« C’est un métier motivant car il n’y pas de routine.Tu ne sais jamais ce que tu vasfaire du jour au lendemain, les missions ne sont jamais les mêmes ». Un gendarmedoit être disponible tout le temps cependant, et en ce sens il faut arriver à trouverun équilibre familial. La vie en communauté de la caserne, où règne la solidarité,est une aide. « C’est une grande famille. Ça relate bien qu’en gendarmerie le « je »n’existe pas, c’est le on qui prime ».John a commencé comme gendarme mobile pendant cinq ans, c’est-à-dire qu’ilétait un renfort saisonnier dans des territoires où, pendant les vacances, la popu-lation s’accroît fortement. Aujourd’hui, il appartient à la brigade motorisée de l’es-cadron départemental 13 de sécurité routière. John est sur les routes tous les jourspour faire respecter la loi. « Il faut occuper le terrain en tout lieu et en tout temps,être à la recherche permanente de renseignements ».Tout passe par la route et « si tu es curieux, tu es un bon gendarme », selon lui.Dans cette mission, le relationnel est primordial. « Je n’oublie jamais ce que l’onm’a appris durant ma formation : respecter les gens ». Et parfois, les conducteursle lui rendent bien au-delà de ce qu’il peut espérer. Comme cet automobiliste réci-diviste, incarcéré après un contrôle « qui m’a dit merci après être sorti, car il avaitretrouvé une vie stable grâce à mon action ». John ne cherche pas la reconnais-sance, il est juste heureux de se rendre compte qu’il a été utile.Basé à la gendarmerie d’Aix-en-Provence, qu’il a retrouvée après y avoir passé plu-sieurs années, le trentenaire envisage d’avoir d’autres responsabilités ; il aimeraitmonter en grade. Les possibilités de promotion en interne dans ce corps de métiersont grandes. C’est le principe de l’armée que de pouvoir évoluer : gendarme nau-tique, formateur, technicien, pilote d’hélicoptère, spéléologue, musicien...

Romain MATTIO

Les indispensables

Gendarme

INFOS

Durée des études

Pour les sous-officiers uneformation de 12 mois en école degendarmerie suit la réussite duconcours. Pour devenir gendarmeadjoint volontaire le baccalauréatn’est pas exigé mais une formationde 13 semaines est obligatoire.

Salaire

1 500 e net par mois pour un élèvegendarme, 1 700 e après 3 ans deservice et 2 500 e pour un lieute-nant en début de carrière. Plus lesprimes.

Conseil

Le plus important c’est d’avoirl’esprit d’équipe et une grandecuriosité. Aimer bouger et êtreutile aux autres sont des qualitésintéressantes.

FormationDans les années à venir, la gendarmerie devraitrecruter pour relever le niveau des effectifs, en baisserégulière ces dernières années, et assurer le renouvel-lement des générations de gendarmes sur le départ.Pour devenir gendarme (sous-officier), il faut passerun concours. Conditions d’accès : être de nationalitéfrançaise, bachelier et être âgé de 18 ans au moinset de 35 ans au plus. Après réussite au concours, uneformation (rémunérée) de 12 mois est dispensée ausein d’une école de gendarmerie.Aucun diplôme n’est exigé pour devenir gendarme adjoint

volontaire, agent de police judiciaire adjoint. Mais il faut êtreâgé de 17 ans aumoins et de 36 ans au plus et suivre uneformation (13 semaines) dans une école de gendarmerie.Enfin, pour les aspirants de gendarmerie issu duvolontariat, il faut être âgé de 17 ans au moins et de36 ans au plus, être titulaire d’au moins un bac + 2, etsuivre ensuite une formation de 12 semaines.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac : Bac pro métiers de la sécurité ; BP agenttechnique de prévention et de sécurité

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Romain Balocco, 24 ans originaire d’Allauch, est en trainde terminer ses études à l’IFSI deMontpellier afin de pré-parer un métier pour lequel il nourrit un intérêt depuistoujours.

Après avoir effectué un BTS communication dont les débouchés lui avaient déplu,Romain s’est tourné vers un métier qui l’intéressait depuis toujours. Le grand gail-lard aux épaules robustes explique : « Ma tante, ma mère, ma marraine sont toutesinfirmières.» Rajoutez à ça une poignée d’amis proches également dans le milieuet il était presque impossible pour lui de passer à côté de la profession. En fin deformation à l’IFSI (Institut de Formation et Soins Infirmiers) de Montpellier, Ro-main reconnaît volontiers avoir été échaudé au début de ses stages par la « masseénorme » de travail qu’on lui demandait. « Mais c’est normal, au vu des respon-sabilités que l’on va avoir, il faut nous former au mieux et ce n’est pas plus mal ».Parmi les expériences professionnelles que le jeune Marseillais de 24 ans a vécues,sa préférence se porte sur la dialyse. « J’ai eu un parcours relativement normalpour un infirmier, j’ai commencé par faire de la maison de retraite, puis du SSR(Soins de Suite et de Réadaptation), beaucoup de surveillances médicales donc,avant d’enchaîner avec les urgences gynécologiques et enfin de la dialyse ». Prin-cipalement usité lors de dysfonctionnements des reins après des insuffisances, ladialyse est un soin technique qui permet la purification du sang. « Avec ce type desoins je suis acteur de ma formation, c’est très technique et ça m’amène beaucoupd’expérience. Cela ne plaît pas à tout le monde mais c’est ce qui m’intéresse leplus » confie le futur infirmier.Avec un projet de vie très réfléchi, Romain avoue que dans le futur il se voit bieninfirmier libéral.« A terme j’aspire vraiment à le devenir ». Le jeune homme a mûrement pensé àson chemin. « J’aimerais bien travailler dans les urgences pour commencer, dansle service pool pourquoi pas –le pool est un service dans lequel les infirmiers sontappelés à effectuer des remplacements sur n’importe quelle spécialité d’un hô-pital, la polyvalence de l’intéressé est donc primordiale. Puis si j’y arrive, je sou-haiterais obtenir le statut d’infirmier libéral ». Appliqué dans sa future professionRomain avoue à demi-mot qu’il aimerait toutefois enseigner, pourquoi pas plustard, ce qu’il sait à de futurs aspirants.

Quentin BARATON

Les indispensables

Infirmier (ère)

INFOS

Durée des études

3 ans de formations accessibles surconcours ou liste 2.

Salaire

Compter environ 1 500 e net pour uninfirmier qui débute.

Conseil

être organisé et appliqué dans sesgestes. S’avoir allier l’intellectuelet le manuel. Posséder une visionanalytique et réfléchie.

FormationAvec le vieillissement de la population, les besoins enprofessionnels du soin ne cessent d’augmenter. Cepen-dant, le nombre de postes à pourvoir varie en fonctionde la région. Le diplômé devra donc être mobile. Maisles nombreux départs en retraite attendus dans lesannées à venir, laissent penser que ces difficultés d’in-sertion vont progressivement s’estomper.Pour exercer ce métier, il faut obtenir le diplôme d’Étatd’infirmier, délivré par les IFSI (instituts de formationaux soins infirmiers). Le diplôme d’État est reconnu auniveau bac + 3. Les auxiliaires de puériculture et lesaides-soignants justifiant de 3 ans d’expérience peuvent

se présenter à un examen d’admission spécifique etbénéficier d’une dispense de certaines unités de for-mation. Les lauréats du concours s’inscrivent parallèle-ment à l’université pour y suivre des enseignements quileur permettront d’obtenir, après 3 années d’études, legrade de licence conjointement au DE d’infirmier.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 3Diplôme d’État d’infirmier

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Léandre Isbirian, 23 ans, vient de s’installer dans le Var.Son métier, technique, favorise aussi l’échange avec lespatients. Et c’est ce qui lui plait !

Fraîchement diplômé de l’Institut de Formation en masso-kinésithérapie (IFMK) deMarseille, Léandre exerce désormais en libéral à Ollioules (Var). Dans un cabinetrefait à neuf, il accueille ses patients dans un climat convivial. Lemythe de la blouseblanche est oublié, c’est décontracté qu’il entame une longue journée de travail.Avant d’en arriver là, Léandre a fait une année de médecine à la faculté de la Ti-mone. « Il y a le choix entre plusieurs concours. Durant l’année, on travaille pourespérer obtenir une place dans celui que l’on désire ». Au départ, il voulait conti-nuer en médecine mais le nombre d’années d’études l’a découragé. Il a ajouté leconcours de kiné à sa liste et l’a réussi. « Je voulais être dans le médical, avoir lesentiment d’aider les gens et de servir à quelque chose ». Il a ensuite intégré l’IFMKpour trois ans. « La première année, on apprend toutes les bases anatomiques etphysiologiques ainsi que les techniques de massage et de manipulation. Un staged’observation clôture l’année. Ensuite, pour la 2e et 3e année, c’est en alternance :cinq semaines de cours et cinq de stage. Les techniques spécifiques pour soignerun certain nombre de pathologie sont abordées ».Après l’école, les offres d’emploi sont nombreuses. « Juste après la validation demon diplôme, j’ai fait un remplacement de deux semaines, précise Léandre. Puisles kinés du cabinet m’ont proposé un contrat d’assistanat. Ils me confient tout lematériel nécessaire ainsi que quelques-uns de leurs patients. En contrepartie, jeleur verse une rétrocession déduite de mon salaire ». Depuis, Léandre s’est fait sapropre patientèle.Il a un bon contact avec les gens et apprend à juger chaque caractère pour adapterau mieux le traitement. « Pour une même pathologie, les patients ne réagissentpas de la même façon ». Pour être un bon kiné, il ne faut pas s’arrêter à son di-plôme, les formations annexes sont importantes. Elles permettent d’élargir sesconnaissances et ses techniques. « Depuis septembre, un week-end par mois, jesuis une formation en thérapies manuelles sur Aix-en-Provence ». Cela permet dese spécialiser, « il y en a qui s’orientent vers l’ostéopathie, d’autres vers le sport »,c’est un métier très varié.En libéral, contrairement à l’hôpital, les horaires sont adaptables. En revanche, il ya beaucoup de charges et d’assurance à payer. « Des patients nous font vivre uneexpérience humaine enrichissante. Il n’est pas rare que, pour nous remercier, ilsnous offrent des chocolats ».

Clémentine CARRENO

Les indispensables

Kinésithérapeute

INFOS

Durée des études

Il faut compter 4 ans d’études: un ande médecine et 3 ans de kiné. Uneréforme est en cours afin d’allégerle cursus.

Salaire

Le salaire débutant est d’environ1500 emais varie selon les établis-sements.

Conseil

Il faut aimer le contact avec les genset avoir un esprit de curiosité.

FormationLemétier de kinésithérapeute bénéficie de bonnes pers-pectives d’emploi. Les besoins en professionnels de santéaptes à prendre en charge la dépendance et les handicapsaugmentent. Grâce à la formation continue, ils restent aucourant des dernières découvertes dans leur domaine.En s’appropriant les nouvelles techniques, ils élargissentleurs solutions thérapeutiques et leur offre de soins.Pour exercer cemétier, il faut être titulaire du diplômed’État demasseur-kinésithérapeute. Préparé en 3 ansaprès le bac en institut de formation, le DE n’est reconnu

qu’au niveau bac + 2. L’accès à la formation s’effectue soitpar concours directement après le bac, soit par concoursaprès une PACES (première année commune aux étudesde santé) en faculté demédecine. La réforme du diplômed’Etat est en cours. Il devrait être prochainement reconnuau niveauMaster 1.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +2 : DE de masseur-kinésithérapeute

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Véronique Pathouot est manipulatrice radio au centre deradiothérapie de Gap. Le rapport humain, la médecine etla technologie de pointe sont les piliers de ce métier.

Véronique Pathouot oeuvre dans un univers médical alliant la précision scientifiqueet l’écoute des patients. Manipulatrice radio à l’hôpital de Gap, elle s’occupe demalade atteins du cancer. A chaque patient correspond un diagnostic, aussi la jour-née n’est jamais la même pour le manipulateur radio. 8 heures, arrive le premierpatient. « On sait quand on commence le matin mais pas quand on finit le soir ».Véronique manipule tous les jours une machine grosse comme un coffre-fort etd’une précision digne de la NASA. Et cela fait écho à son lieu de travail rappelantles sites sécurisés : porte blindée et panneaux de danger de radiation. « Il fautvraiment que la machine soit bien paramétrée pour chaque patient, un cancer dusein et de la gorge n’ont pas besoin de radiations sur les mêmes parties du corps ».Le manipulateur radio se conforme au traitement fixé par le médecin, positionnela machine et le physicien qui l’épaule charge les bons paramétrages, il faut doncêtre en constante discussion pour pouvoir être précis. « Avec les évolutions techno-logiques, les radiations sont plus ciblées et cela permet de mieux traiter la tumeur.Avant on tapait large et on irradiait des zones saines. »En plus de son rôle médical, elle accomplit une fonction d’accompagnement. « Ilfaut vraiment faire attention à ne pas s’attacher aux patients, témoigne la Gapen-çaise. Quand tu vois tous les jours les mêmes personnes, que tu les écoutes, il y ade fortes chance de culpabiliser de ne pas suffisamment les aider ». Véronique amis du temps à se faire à cette idée. « Quand tu sors de tes études de médecine, tun’es pas préparé pour affronter ce genre de situation qui affecte profondément ».Un patient peut venir faire des rayons tous les jours. Pour un cancer de la prostate,il peut effectuer jusqu’à 36 séances.Véronique n’a pas toujours été dans la radiothérapie, même si c’est le premierposte qu’elle a occupé à la sortie de la fac. Elle a voulu souffler en passant parla radiologie pendant dix ans. Mais fatalement, elle est revenue à la thérapie, savéritable vocation. « Au moins les gens ne se plaignent pas pour un pied cassé ! »ironise Véronique.

Romain MATTIO

Les indispensables

Manipulateur (trice) radio

INFOS

Durée des études

Les manipulateurs d’électrora-diologie médicale sont titulairesdu Diplôme d’Etat qui se prépareen trois ans après l’obtention dubaccalauréat.

Salaire

La rémunération nette en débutde carrière pour un manipulateurd’électroradiologie médicale est de1400 e. Et elle dépasse légèrementles 2000 e en fin de carrière.

Conseil

Il est très important d’aimer lesgens, le contact humain. Par ail-leurs, les appétences pour la tech-nique et la technologie est un réelplus. Il faut être sûr de soi et mêmesi il y a des passages humainementdifficiles, il faut persévérer.

FormationPour exercer le métier de manipulateur en électrora-diologie médicale, il faut être titulaire du diplôme d’État(DE) de manipulateur d’électroradiologie médicale ou dudiplôme de technicien supérieur imagerie médicale etradiologie thérapeutique. Ces diplômes se préparent en3 ans après le bac. Ils s’obtiennent par la validation de180 crédits européens et pourront, lorsque les établisse-ments de formation auront conclu des accords avec lesuniversités, conférer le grade de licence.À côté des services de radiothérapie des établissementspublics et privés, les manipulateurs-radio travaillent

également en dispensaires, centres de dépistage et demédecine préventive. La profession connaît un faibletaux de chômage. La demande en examens médicauxet l’augmentation des cabinets privés offrent de bonnesperspectives d’emploi pour les jeunes diplômés.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 3: DTS imagerie médicale et radiologiethérapeutique; DE de manipulateur d’électroradiologiemédicale

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Après de longues années d’études et de nombreuses ex-périences médicales aux quatre coins du monde, c’est fi-nalement dans la région, aux côtés de sa famille, que ladocteure Aurore Baudoin accompagne ses patients.

Depuisunan,cette trentenairepétillantearpente larégion.Elle jongleentre lecabinetdesesparentsàMarseille,etsespermanencesmédicalesàAubagneetàlaDestrousse.Toute petite déjà, Aurore rêvait de suivre le chemin de ses parents, tous deux méde-cins. Comme une évidence, après le bac, elle entre en première année demédecine.Au cours de sa formation, Aurore n’a qu’une envie: découvrir de nombreuses fa-cettes de la médecine. En 2006, elle part au Pérou, puis au Vietnam. Elle est ame-née à soigner des maladies exotiques, dans des conditions extrêmes. « C’était uneexpérience géniale, très dure, mais très formatrice. »En rentrant de ces voyages, la jeune femme réalise la chance qu’elle a d’étu-dier et de pouvoir pratiquer la médecine en France. Elle pose ses valises àMarseille, fait des remplacements dans une clinique psychiatrique, puis en-cadre des événements sportifs. Après avoir longtemps cherché sa voie, Au-rore comprend que c’est en médecine générale qu’elle pourra s’accomplir.« Cette discipline permet de faire ce que l’on veut. J’ai des amis qui sont spécialisésen tabacologie, en esthétique, en nutrition et médecine du sport... C’est un métierqui évolue beaucoup et il faut constamment se former. Les études peuvent semblertrès longues, mais on a encore beaucoup de choses à découvrir en s’installant. »Sa passion, c’est la gynécologie.Grâce à ses parents médecins elle s’estime chanceuse d’avoir pu gran-dir avec une patientèle qu’elle connaît depuis des années. Auroreaime pouvoir suivre des familles entières sur plusieurs générations.Cette jeune docteure a tout de même vécu des moments diffi-ciles. «Il faut être animé d’une vraie vocation pour tenir. On portede lourdes responsabilités, on est confronté à la mort, au doute.»Mais au final, Aurore n’échangerait son métier pour rien au monde. « Je suis tou-jours heureuse d’aller travailler. », résume-t-elle avec un sourire radieux.

Elise PERISSE

Les indispensables

Médecin généraliste

INFOS

Durée des études

Avant de prononcer le sermentd’Hippocrate, 9 ans sont nécessairespour former un médecin généra-liste. Des études longues à l’univer-sité, qui débouchent sur le diplômed’État de docteur en médecine.

Salaire

Le salaire brut du médecin géné-raliste oscille entre 3 000 et 8 400 enet par mois selon qu’il travaille enmilieu hospitalier ou en libéral.

Conseil

Les études de médecine sontlongues et éprouvantes. Il fautsavoir persévérer dans les momentsdifficiles et être passionné.

FormationLe cursus se déroule en quatre grandes étapes :- La PACES (1e année commune aux études de santé)constitue le premier barrage. Elle se termine par unconcours au nombre de places restreint (20 % d’admis).Profil recommandé : un bac S, si possible avec mention.- Les 2e et 3e années : enseignement des bases théo-riques de la médecine et 1ers stages hospitaliers. Enfin de 3e année, obtention du diplôme de formationgénérale. Les 4e, 5e et 6e années : acquisition d’uneformation médicale complète et de plus en plus depratique hospitalière. A la fin de la 6e année, l’étudiant

passe l’ECN (examen classant national). Le choix dela spécialité et/ou de la région où il effectuera soninternat dépend de ses résultats et de son rang declassement. L’internat, d’une durée de 3 ans, constitueune plongée dans le métier. Il se conclut par l’obten-tion du DE de docteur en médecine.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 9 : DES médecine générale ; Diplômed’État de docteur en médecine

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Les micro-organismes n’ont pas de secret pour VincentPagès. Pharmacien de formation, il travaille à l’institutrégional de lutte contre le cancer, à Marseille.

Vincent Pagès, 39 ans, est chargé de recherche dans le secteur public au sein duCentre de Recherche en Cancérologie de Marseille, l’Institut Paoli-Calmettes. Cechercheur étudie les mutations de l’ADN et les mécanismes de la mutagenèse.Vincent est un passionné. Pharmacien de formation, il n’a pas un parcours banal.C’est son intérêt pour la biologie et l’envie de comprendre les choses qui l’ont pous-sé à se destiner à la recherche micromoléculaire. Son diplôme de pharmacien luiapporte un plus dans son métier. Après sa thèse, il part travailler aux Etats-Unis,dans un laboratoire avec un statut de post doctorant. Il faut savoir qu’en France,le nombre de postes ouverts par an est restreint, il vaut mieux se lancer à l’étran-ger où les salaires sont beaucoup plus attractifs. Après une expérience de cinqans, Vincent rentre en France et intègre le CNRS (Centre National de la RechercheScientifique) au sein du Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille en 2010.La routine? Il ne connait pas ! Ses journées ne sont jamais les mêmes : écriture deprojet, analyse d’expérience, écriture d’articles, réunion entre chercheurs… Il jouitd’une grande liberté, c’est ce qu’il aime, c’est pour cela qu’il a choisi de travaillerdans le secteur public. Ce qui lui permet également de se concentrer sur ce quil’intéresse vraiment. Il faut s’armer de patience, bien souvent les hypothèses sou-levées n’aboutissent pas, avec un sentiment de frustration, ou parfois au contraire,une découverte inattendue survient, et une nouvelle piste est à suivre. Les chosesévoluent peu dans ce domaine.Les contraintes expérimentales l’obligent souvent à venir travailler le dimanchesoir afin de pouvoir se lancer dès le lundi matin. C’est un métier où le temps n’estpas compté. Mais ce n’est pas un véritable problème pour ce mordu de recherche.“On ne peut pas faire cela sans y croire”. Son métier lui permet d’avoir un versantenseignement. Il donne des cours à la fac, forme des étudiants en master et enca-dre des élèves en thèse. En plus de ces tâches de recherche pure et d’enseigne-ment, il participe à des congrès et réalise des articles scientifiques afin de partagerles résultats de ses travaux avec les chercheurs du monde entier. Ce qui lui procureune grande satisfaction.Vincent est en phase de transition et deviendra bientôt chef d’équipe. Un avenirprometteur s’ouvre à ce jeune chercheur.

Natacha LAURENT

Les indispensables

Microbiologiste

INFOS

Durée des études

Ce sont des études longues. Il fautcompter au minimum 6 ans aprèsun bac scientifique.

Salaire

1700 e pour un chercheur débutanten France contre 3000 e aux États-Unis.

Conseil

Curiosité, rigueur, et passion sontles qualités essentielles pour unchercheur.

FormationL’obtention d’un doctorat est incontournable pouraccéder au métier de chercheur. Après une licence, onpeut décider de poursuivre par un master rechercheou par un diplôme équivalent. Pour le doctorat, il fautchoisir son sujet de thèse et trouver un laboratoired’accueil. Une fois le diplôme obtenu, il est possible decompléter son cursus par une expérience profession-nelle, en France ou à l’étranger. Mission scientifique,à durée déterminée et rémunérée, le post-doctoratest recommandé, car il constitue un atout lors desconcours et recrutements. Malgré de gros besoins en

innovation, la recherche-développement en biologiesouffre d’un manque de financement.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 :Master recherchemicrobiologie; Diplômed’ingénieur spécialité génie biologiqueNiveau bac + 8 : Doctorat (possibilité de réaliser sa thèse ausein d’une entreprise dans le cadre d’une convention CIFRE; convention industrielle de formation par la recherche)

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Dans son cabinet libéral depuis 4 ans, Camille Unal,soigne ses patients atteints de troubles du langage avecminutie.

« C’est une véritable passion » confie Camille Unal, orthophoniste depuis 7 ans.Cette blonde pétillante a passé son certificat de capacité d’orthophonie en 2007 à lafaculté de médecine de Marseille. Avec un bac littéraire, elle n’était pas prédesti-née à un métier dans l’univers de la santé. Mais « la profession d’orthophoniste estouverte. Elle concerne le paramédical », affirme la jeune libérale.Après un premier stage de découverte en classe de première, au sein même d’unhôpital, la santé et particulièrement l’orthophonie intéressent Camille. A la suited’une année considérable de prépa au concours de Médecine ainsi que quatre an-nées d’études, Camille Unal, diplôme en poche, part à l’étranger. Elle consacredeux années de travail dans son domaine au Vietnam, puis un an au Mali répondantà l’appel de parents d’élèves du lycée français de Bamako.En 2010, l’orthophoniste souriante décide de revenir en France et d’ouvrir sonpropre cabinet médical à Aix-en-Provence. Elle gère ainsi son emploi du tempset ses patients comme elle l’entend. Le métier demande beaucoup d’heures detravail en dehors de ses fonctions, notamment au niveau des comptes rendus pourles médecins et des préparations aux prochaines séances. « J’ai besoin d’avoir dutemps pour penser à ce que je fais. ». L’orthophonie est variée de par les multiplestroubles à soigner comme ceux du langage écrit ou oral et de par sa perpétuelleévolution.C’est pourquoi Camille Unal réalise un D.U bégaiement en parallèle. Elle aime lapluralité de ce travail et le fait d’aider, de suivre ses patients à long terme. Lesmettre dans une situation d’acteur pour les projeter dans la vie réelle, leur donnerconfiance, est important.L’orthophoniste engagée fait aussi partie de l’Association Parole Bégaiement. Cettemaladie neurologique lui tient à cœur. « Le bégaiement subit trop de stéréotypes ».Il est à noter que ce métier se fait sous la prescription de médecins et en collabo-ration étroite avec des psychologues, psychomotriciens, ergothérapeutes. « Notremétier est à un carrefour dans beaucoup de domaines médicaux, nous nous atte-lons à la rééducation de tous les langages ».

Prescilia DELAHAYE

Les indispensables

Orthophoniste

INFOS

Durée des études

Pour devenir orthophoniste comp-tez cinq années après le bac. Unconcours avec numérus clausus està passer pour accéder aux étudesen orthophonie. Il est possible de leréaliser dans de nombreuses villesde France et ce choix est détermi-nant selon les spécialités.

Salaire

Le salaire dépend du statut dumétier d’orthophoniste. Il peut êtresalarié à temps complet en hôpital,la rémunération débutant à partir de1600 e. En tant que libéral, le salairese fait en fonction des honoraireset des consultations. Le combinélibéral et consultation en hôpital estaussi réalisable.

Conseil

Le métier d’orthophoniste nemanque pas d’offres, et mêmed’opportunités à l’étranger. Il fautêtre irréprochable au niveau del’orthographe et sans cesse sedocumenter pour s’adapter auxdifférents cas.

FormationÀ condition d’être mobile, l’orthophoniste trouve faci-lement un emploi à l’issue de sa formation. Impossiblede devenir orthophoniste sans obtenir le certificat decapacité d’orthophoniste. Les candidats doivent satisfaireà un examen d’entrée comprenant des épreuves écrites(culture générale, orthographe...), des tests psychotech-niques et un entretien avec un jury. Les modalités desélection varient entre les écoles, mais toutes demandentune parfaite maîtrise de la langue française. C’est le seulexamen d’entrée du secteur paramédical à privilégierles bacs littéraires. La plupart des candidats suivent unepréparation (en 1 an) avant de se présenter au concours.

Réforme : depuis la rentrée 2013, le certificat de capaci-té d’orthophoniste confère le grade de master.Les études comportent 10 semestres de formation (soit5 années), et se composent du 1er cycle (6 semestresde formation, 180 ECTS) correspondant au niveaulicence, et du 2e cycle (4 semestres, 120 ECTS) corres-pondant au niveau master.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5: Certificat de capacité d’orthophoniste

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Voilà un métier manuel et créatif pour lequel Jean-LouisConil se passionne depuis 45 ans ! Et ça recrute !

Jean-Louis Conil, du haut de ses 69 ans, est un symbole d’expérience. Après desétudes à Paris dans les années 70 qui l’ont amené à devenir podologue, il s’est rapi-dement consacré à l’orthoprothésie, après que l’un de ses contacts lui ait conseilléde s’y intéresser.Il a ainsi exercé le métier en tant qu’artisan pendant une trentaine d’années, avantde rejoindre le groupe Lagarrigue. Il exerce désormais à Aubagne et n’envisagepas de décrocher même si cela fait 45 ans que Jean-Louis est orthoprothésiste. Ilconnaît la discipline sur le bout des doigts et s’y consacre pleinement. Son métierconsiste à fabriquer des orthèses pour corriger une déficience et des prothèses surmesure pour remplacer un membre perdu, comme une jambe ou un avant-bras.« C’est un métier très ouvert, nous ne sommes pas confinés dans nos bureaux.Nous rencontrons les patients mais également de nombreux autres médecins etkinés avec qui nous travaillons ». Jean-Louis souligne ainsi l’aspect social du mé-tier. Il faut ainsi être très ouvert et avoir du plaisir à rencontrer les autres, car on netravaille jamais seul.« Nous avons souvent des réunions tous ensemble, avec le patient, son entourageet ses autres médecins. Cela permet de prendre la meilleure décision ensemble etd’aboutir à la solution la plus adaptée pour le patient ».Le praticien met un point d’honneur à comprendre ses patients, leur situationde handicap, leurs difficultés et connaître leur quotidien. Cela lui permet de leurproposer des prothèses adaptées à leur train de vie, faites spécialement pour eux.« C’est un travail à la fois social, manuel et mécanique », précise Jean-Louis. C’estd’ailleurs ce qu’il aime, c’est un métier qui exige de la créativité et un esprit ima-ginatif.L’orthoprothésiste se montre très confiant pour l’avenir de la discipline. Le métierest en pleine expansion et les demandes sont de plus en plus nombreuses. Cela estpartiellement dû au vieillissement de la population. Avec l’âge, la dépendance aug-mente et les handicaps se font eux-mêmes plus nombreux. L’orthoprothésie n’estainsi pas un métier qui pourrait disparaître, tant il est nécessaire.Cependant, cela ne veut pas dire que le secteur est facile d’accès. Jean-Louis Conilinsiste sur l’importance de l’apprentissage. « Bien qu’il soit possible d’être diplôméavec un simple enseignement théorique et des stages, je conseille grandement depasser par un apprentissage ou un parcours en alternance. Beaucoup de cabinetsne recrutent simplement pas sans un minimum d’expérience ».

Jérémy JagEr

Les indispensables

Orthoprothésiste

INFOS

Durée des études

Un CAP peut suffire pour excercercette profession, c’est-à-dire deuxans après la 3e. mais mieux vautpoursuivre jusqu’au BTS.

Salaire

Le salaire débutant est le SMIC,tandis qu’un artisan peut gagnerjusqu’à 3000 e.

Conseil

Il faut avoir plusieurs centres d’in-térêt comme fabriquer, construire,soigner ou encore secourir.

FormationLes formations sont peu nombreuses, les jeunes diplôméstrouvent facilement un premier emploi. Les principauxemplois se trouvent en centre de rééducation et d’appa-reillage, centre de soins et de rééducation fonctionnelle,entreprise de fabrication de prothèses ou d’orthèses.Les postes en hôpitaux sont plus rares. Lemarché desorthèses (appareils suppléant une déficience osseuse,musculaire ou neurologique) est très porteur et dyna-mique en terme de création nouveaux produits (corsets,attelles, ceintures...).Trois diplômes permettent d’exercer cemétier, à différentsniveaux de responsabilité. Le CAP débouche sur un poste

d’ouvrier spécialisé dans la réalisation de l’appareillage.Le DT (diplôme de technicien) permet d’occuper un postede chef d’atelier.Et le BTS prothésiste-orthésiste, un poste de techniciensupérieur, chargé de concevoir, de réaliser et d’adapterl’appareillage sur les personnes handicapées.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP orthoprothésisteNiveau Bac: DT prothésiste-orthésiste

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Dans son cabinet depuis 1997, Sylvie rééduque les mus-cles oculaires, faisant disparaître les maux de tête en-gendrés par leurs dysfonctionnements.

Orthoptiste, Sylvie Mathey, 46 ans, n’avait pas envisagé cette carrière à la sortie dulycée. Pour elle, c’était Médecine ou rien. Seulement, n’ayant pas eu le concours,elle a dû envisager d’autres possibilités. Quitte à passer un concours, autant ententer d’autres et la voilà parmi les 4 reçus à l’école d’orthoptie de la faculté demédecine de la Timone, dirigée par le professeur Saracco. Pas vraiment convain-cue, elle se lance tout de même pour ne pas passer une année sans rien faire.Finalement, elle se découvre jour après jour une passion pour ce métier méconnudu grand public.Diplôme en poche, elle effectue des remplacements et à l’occasion d’un détour parPôle Emploi, elle s’entend dire « Vous êtes sûre que ça existe comme métier, c’estpas plutôt orthopédiste que vous faites ? » Certains se seraient laissés aller à la dé-prime mais pas Sylvie. Elle, elle garde sa bonne humeur et de son humour mordant: « Mon bon Monsieur, j’espère bien que le métier existe après 3 ans d’études pourdécrocher un diplôme universitaire ! ».Aujourd’hui, Sylvie exerce dans un petit cabinet du 6ème arrondissement de Mar-seille. Avec 2100 € tous les mois, soit deux fois plus qu’avec les remplacements dedébut de carrière. Elle travaille 50 heures par semaine mais cela la satisfait plei-nement. Organisée, cette maman économise pour offrir à ses enfants les étudesqui leur plairont. Depuis quelques années, elle collabore tous les jeudis avec uneophtalmologiste afin de faire passer des examens poussés comme les champs vi-suels ou la baby-vision basée sur le regard préférentiel. Elle travaille par exempleavec des patients atteints de glaucome ou réalise des dépistage de pathologiesoculaires, ce qui diversifie son action.Elle apprécie d’être au contact de personnes de tous âges, principalement 20 - 50ans, même si parfois, tout ne se passe pas comme prévu. Elle s’est fait, un jour,sermoner par une dame qui constatait l’absence d’ascenseur. L’objet de cette co-lère reposait pourtant sur une erreur de la patiente : elle pensait avoir pris ren-dez-vous avec une orthopédiste… Heureusement l’innocence des enfants rattrapeces situations pas banales : « Toi t’es une magicienne : avec deux t’en fais trois !» lui a lancé un petit garçon. Sa remarque faisait référence aux images que pré-sentent Sylvie pour obliger les muscles à travailler.

Elodie PARGAUD

Les indispensables

Orthoptiste

INFOS

Durée des études

3 ans à l’école d’orthoptie de laTimone : elle a suivi l’étape depréparation au concours de sep-tembre à décembre puis à obtenuson concours en décembre pour larentrée de janvier.

Salaire

Le salaire est de 2100 e par moisaprès plusieurs années d’activité.

Conseil

être à l’écoute des gens et de leursautres besoins, indépendamment dela vision, pour mieux les rééduquer.La loi impose de passer 20 minutesminimum avec les patients maisSylvie conseille de prévoir des ren-dez-vous de 30 minutes afin d’êtretoujours à l’heure.

FormationVoilà un métier qui a de l’avenir ! Méconnue, cetteprofession offre cependant de réels débouchés.Aujourd’hui, les écrans de télévision et les consolesde jeux vidéo mettent nos yeux à rude épreuve. Pourexercer ce métier, il faut être titulaire du certificat decapacité d’orthoptiste. Ce diplôme se prépare en 3 ansaprès un bac scientifique et la réussite à un concoursd’entrée dans un des 15 établissements dépendantdes facultés de médecine. Le candidat passe un exa-men d’admission qui comporte des épreuves écriteset une épreuve orale. Les épreuves écrites portent sur

les sciences de la vie et la physique. Les sujets sontconçus sur la base des programmes enseignés dansles classes de terminale S. L’épreuve orale d’admis-sion consiste en une évaluation des connaissancesgénérales des candidats. La sélection est sévère : enmoyenne, 25% des candidats sont admis.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: Certificat de capacité d’orthoptiste

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Serge Dahan enjolive les sourires marseillais depuis 10ans. Il travaille à repositionner les dents, des enfantscomme des adultes.

Ce soir, rue d’Italie, les lumières du cabinet de Serge sont encore allumées à 19h. Unejolie jeune femme, Madame E, est allongée sur l’un des trois fauteuils verts pommede la pièce principale. Le docteur prend de ses nouvelles, ils discutent de leurs va-cances à venir.« Est-ce que ça a bougé ?» demande Madame E. alors qu’il observe sa bouche.Bonne nouvelle, les dents de la jeune femme se mettent doucement en place. Elledécoche un sourire lumineux. Impossible de deviner son appareil bien caché derrièreses dents blanches.Après 6 années de pratique, le docteur Dahan a ouvert son cabinet il y a quatre ans.« Au début, on perd de l’argent et on travaille beaucoup» avoue-t-il « mais ça vautle coup ». Effectivement les locaux sont impeccables et équipés d’outils numériquesdernier cri « On prend actuellement un virage technologique. Ces équipements sontplus précis et rassurent les patients ».A l’étage, une salle lui permet de recevoir les dentistes partenaires, ou bien desorthodontistes qui désirent se former aux nouvelles technologies. Au cours de sesétudes, Serge a rencontré des « maîtres » qui lui ont donné envie de suivre leur voie.Son père est dentiste, et c’est dès le plus jeune âge qu’il s’intéresse aux métiers dudentaire « Les dents c’est particulier, ça en dégoûte certains ».Ce jeune papa s’est spécialisé dans le traitement des adultes, même si sa patientèlereste majoritairement enfantine, comme pour tous les orthodontistes. Sa patiente,Madame E. est aussi maman depuis peu. Elle raconte que lorsqu’elle vient au cabinetavec son fils, elle le pose sur son ventre « Il est fasciné par ce qui se passe à l’inté-rieur de ma bouche, et il ne bouge pas, c’est pratique ».Serge fait partie du réseau Handident, il est donc habilité à s’occuper de personneshandicapées.Ses locaux sont équipés et conçus pour que chacun puisse y circuler sans difficulté.Il mesure fièrement l’entrée des toilettes « il faut une ouverture de 90 cm pour laisserpasser un fauteuil roulant ».Finalement, ce qu’aime Serge dans son métier, c’est qu’il apporte un soin à ses pa-tients, mais à la différence du dentiste il ne traite pas l’urgence, ni la douleur « On n’apas le même rapport avec les patients, ils sont souvent heureux de venir nous voir ».Madame E prend rendez-vous pour la rentrée, d’ici là sa dentition aura à nouveaubougé, et à en juger par son sourire radieux, ça n’est pas pour lui déplaire.

Elise PERISSE

Les indispensables

Orthodontiste

INFOS

Durée des études

Il faut compter 8 ou 9 ans de for-mation pour devenir orthodontiste,en commençant par une premièreannée de médecine, et en se spécia-lisant ensuite.

Salaire

Un orthodontiste gagne entre 7000et 15 000 e par mois.

Conseil

Ce sont des études longues mais quidemandent rapidement de passer àla pratique.

FormationLes étudiants s’inscrivent en PACES et passent leconcours « odontologie » (dentaire) en fin de premièreannée. En 2e et 3e années précliniques : acquisition desconnaissances fondamentales nécessaires aux soinsdes dents. En fin de 3e année, obtention du diplôme deformation générale en sciences odontologiques, niveaulicence. En 4e et 5e années cliniques : le programmes’étend à la santé publique et à l’anesthésiologie. Premierssoins en conditions réelles. Le 3e cycle : au terme de la 5eannée, les étudiants choisissent entre un cycle court (1 an),orienté vers l’insertion professionnelle, ou un cycle long,qui conduit, moyennant concours, à l’internat qualifiant.

Celui-ci permet de se spécialiser en orthodontie.L’internat : préparation d’un diplôme d’études spéciali-sées (DES) en orthopédie dento-faciale pendant 3 ans. Lediplôme d’État de docteur en en chirurgie dentaire, avecmention de la spécialité, est délivré après la soutenanced’une thèse.Possibilité de poursuivre avec un diplôme d’étudesspécialisées complémentaires (DESC) en orthopédiedento-maxillo-faciale.Niveau bac + 8: Diplôme d’État de docteur en chirurgiedentaire; DESC orthopédie dento-maxillo-faciale

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A Marseille, le cabinet de Capucine de Pieretti, 32 ans etpodologue depuis bientôt 10 ans, a un cadre très féminin.

Autour du siège vert de consultation se mêlent teintes roses et blanches. Uneambiance assumée par la jeune femme. « L’environnement était plutôt sombre àmon arrivée. J’ai voulu donner une touche plus agréable pour que mes patients sesentent à l’aise quand ils viennent me voir. »Mais au départ, Capucine hésite. « Au lycée, j’avais plusieurs idées en tête : kiné-sithérapeute, podologue ou infirmière notamment. » Le déclic arrive lors d’une ré-union d’information sur le métier. « C’est à ce moment-là que je me suis vraimentlancée là-dedans et je ne le regrette pas. »Après un Bac SMS, aujourd’hui ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et duSocial), la jeune Marseillaise monte trouver chaussure à son pied à Paris. Une an-née de prépa puis trois ans à Assas Paris dont elle sort diplôme d’Etat en poche.Pendant trois ans, elle travaille dans un institut de beauté d’une grande marqued’esthétique, sur le célèbre Rond-Point des Champs-Elysées. Un cadre idylliquequ’elle quitte pour ouvrir son premier cabinet, où elle exerce pendant une année.Puis la fougue de la jeunesse a fini par la saisir. « J’ai entendu parler des PermisVacances Travail et je me suis dit que c’était le bon moment pour voyager. » Ca-pucine agrippe son sac à dos et part pour deux ans en Australie où elle se coupetotalement du monde paramédical. Une expérience riche qui l’a portée dans sonparcours professionnel. « Je me suis sentie plus grande en revenant. Ce voyage m’apermis de m’émanciper et de devenir réellement indépendante. »Après son escapade océanienne, Capucine revient à Marseille. Après plusieursremplacements, elle ouvre son propre cabinet, rue Saint-Jacques dans le 6e arron-dissement. Sa plus grande satisfaction aujourd’hui : remettre sur pied ses patientset en voir les résultats immédiats. Un plaisir qu’elle transmet depuis un an et demiaux futurs podologues de l’école de Marseille. Des étudiants pour lesquels Capu-cine entrevoit un bel avenir. « Prendre soin de ses pieds rentre doucement dans lesmœurs. » Un métier prometteur donc, avec une clientèle qui se renouvelle. « Engénéral, le patient type est une dame du troisième âge. Mais aujourd’hui, on voit deplus en plus de femmes de 20 ans, notamment parce que les talons saccagent lespieds et le corps. »Mesdames, vous êtes averties. Pour prendre soin de vos pieds, mettez aussi desbaskets !

Mathieu AELLEN

Les indispensables

Podologue

INFOS

Durée des études

Il faut compter 4 ans après le bacdont une année de prépa.

Salaire

Un débutant gagne autour de 1500 enet par mois. Avec l’expérience, celapeut monter à 3500 e net.

Conseil

C’est un métier qui nécessitepatience, tact et une certaine di-mension psychologique.

FormationLe diplôme d’État (DE) de pédicure-podologue est obli-gatoire pour exercer ce métier. Il se prépare en 3 ansaprès le bac, dans des écoles accessibles sur concoursou après une PACES (1e année commune aux étudesde santé) en faculté de médecine.Les perspectives d’insertion professionnelle sontplutôt bonnes pour les jeunes diplômés. L’installationprofessionnelle des pédicures-podologues en cabinetprivé est facile, à condition de s’établir dans une ville

ou un quartier non saturé. Les zones rurales et lesvilles moyennes offrent de réelles opportunités d’ins-tallation. Certaines régions sont mêmes en manque depédicures-podologues.

Exemples de formations dans l’académieNiveau Bac+3Diplôme d’État de pédicure - podologue

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Kamel Hakem exerce un métier de précision au labora-toire Ferrer d’Aix-en-Provence. Sa spécialité, c’est lamé-tallurgie.

Penchés sur leur ouvrage, les prothésistes du laboratoire Ferrer, à Aix-en-Pro-vence, sont affairés à la tâche. Au milieu des moules de mâchoires et des dents encéramique, les vannes et les éclats de rires fusent.Quand on lui demande ce qu’il aime dans ce métier, Kamel répond en riant qu’iln’a jamais eu l’impression de travailler : être prothésiste dentaire c’est avant toutun plaisir.C’est un métier manuel et minutieux qui demande de rester de longues heures as-sis. Il est donc nécessaire d’être extrêmement patient et attentif. « Dans ma famille,on est tous bricoleurs », confirme le jeune homme.C’est lorsqu’il rencontre son orthodontiste, à l’installation de son appareil dentaire,au collège, que naît son intérêt pour la profession. Kamel a toujours été très ma-nuel. Il sait, après son Bac en sciences éco, qu’il a le désir d’apprendre un métierconcret. Il cherche sa voie quelques années et ça n’est qu’à 26 ans qu’il obtient sonCAP de prothésiste dentaire.Il a une première expérience peu concluante, et finalement, il rencontre M. Ferrer.Depuis 11 ans maintenant, ils travaillent côte à côte. Kamel pense qu’il doit beau-coup à son patron, et que l’on apprend ce métier à travers les autres.« Le métier ne s’apprend pas, il se vole! », s’exclame-t-il à l’intention de ses collè-gues, hilares.Depuis un moment, un jeune apprenti vient après ses cours au cabinet. Kamel es-time que c’est ainsi que l’on se forme, en pratiquant et avec une bonne dose depassion et sans compter son temps.Ce métier, en interactivité avec la monde médical, connaît une forte évolution tech-nique ; d’où la nécessité pour les professionnels d’adapter régulièrement leursconnaissances. La robotique et les techniques informatiques assistées par ordina-teur modifient progressivement l’exercice quotidien de la profession. Chaque pro-thésiste dentaire à sa spécialité (armature, céramique, prothèse mobile…)La spécialité de Kamel, c’est la métallurgie. Il chuchote avec un regard malicieux etcomme s’il confiait un secret : « Parfois notre métier peut aussi s’apparenter à del’orfèvrerie, on fait aussi des bijoux ». Il ouvre un tiroir et en sort une noix en plombqu’il a créée de ses propres mains.

Elise PERISSE

Les indispensables

Prothésiste dentaire

INFOS

Durée des études

L’enseignement peut s’effectuer soitdans les lycées professionnels, dansles centres de formation d’apprentisou dans les écoles privées. Ces di-plômes se préparent sur une duréede 3 à 7 ans en formation initiale oubien en formation continue.

Salaire

Le salaire du prothésiste dentairedépendra des moyens du cabi-net, de sa spécialisation et de sonexpérience. Le salaire d’un ouvrierqualifié peut varier entre 1 100 e et2 200 e pour un chef de laboratoire.

Conseil

Le prothésiste dentaire est contraintde manipuler des moulages délicatset de façonner des pièces minus-cules, cela nécessite une bonne vueet de l’habilité. De plus, un prothé-siste est amené à manipuler desproduits toxiques, avec précaution.

FormationSur les 6millions de prothèses posées chaque année, onestime à environ 2millions celles qui seraient fabriquéesà l’étranger. Face à cette concurrence internationale, lesecteur recherche en permanence des améliorations,aussi bien sur le plan technique (matériaux, procédés decalcul et de fabrication...) que sur le plan commercial. Lademande en prothèses dentaires reste cependant assezstable. Pour exercer cemétier, il est indispensable d’ob-tenir le bac professionnel prothèse dentaire. Accessibleaprès la 3e, il est le point d’entrée dans la filière, et permetde poursuive en BTS prothésiste dentaire puis en licence

professionnelle (bac + 3). Ceux qui visent un poste àresponsabilité peuvent aussi choisir la filière artisanale enpréparant le BTM (brevet technique desmétiers ; en 3 ansaprès un bac général, ou en 1 an après le bac pro prothèsedentaire), puis le BTMS (brevet technique desmétierssupérieur ; en 2 ans après le BTM, reconnu à bac + 2).

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac: Bac pro prothèse dentaireNiveau bac + 2: BTS prothésiste dentaire

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Habitée par la sagesse, Marie-Brigitte Portier-Catani achoisi la voie de l’âme. Pour elle, le métier de psycho-logue est semblable à celui de l’artiste.

Il y a un peu plus de 30 ans, Marie-Brigitte Portier-Catani se destinait à la philoso-phie. Mais une volonté de rencontrer l’autre et de comprendre le fonctionnementde l’être humain ont poussé cette quinquagénaire vers la psychologie. « Mon mé-tier est devenu ma philosophie.» Aujourd’hui, elle est psy dans une clinique privéemais possède également son cabinet dans le 8ème arrondissement de Marseille.Un psychologue-clinicien a une connaissance approfondie du fonctionnement psy-chique et des maladies mentales. Il peut recevoir aussi bien des personnes en dif-ficultés après des «accidents de la vie» que des personnes en grande détressepsychologique, ce qui explique son intervention en institution psychiatrique .A 54 ans, au cabinet comme en institution, elle oscille entre des consultations indi-viduelles et des thérapies de groupe. «A l’hôpital de jour, j’ai un rôle supplémentairede psychologue coordinateur car je participe au projet médical et au bon fonction-nement de l’hôpital : comment mieux accueillir et orienter le patient par exemple.»«Je vis des expériences enrichissantes tous les jours.» Au fil des ans, Marie-Bri-gitte Portier-Catani reconnaît qu’avec chaque patient, elle travaille à deux commeà la création d’une œuvre. Amatrice de peinture, elle se plaît à dire que « la ren-contre avec un patient c’est comme le début d’une œuvre: c’est se mettre à sonécoute et travailler à l’émergence de son être profond en l’aidant à se libérer de sesémotions négatives.»La psychologue insiste sur le fait qu’il faut être très respectueux de l’autre «c’est unêtre authentique qui a l’humilité de dévoiler sa fragilité.» Il faut donc s’oublier pouraccueillir la parole du patient.Pour Marie-Brigitte Portier-Catani, un psychologue est un chercheur toute sa vie.Si, sa base théorique reste la psychanalyse, elle peut s’en éloigner pour s’intéresserà des techniques qui tiennent compte du corps comme le yoga et l’EFT (EmotionnalFreedom Technique). En ce sens, elle a mis en place dans son cabinet des séancesde libération émotionnelle et de gestion du stress par la respiration avec la cohé-rence cardiaque

Romain MATTIO

Les indispensables

Psychologue - clinicien (ne)

INFOS

Durée des études

Pour avoir le titre de psychologueil faut un master 2 ( bac + 5) laspécialité de psychologie cliniqueet psychopathologie se fait dès lalicence . Ensuite il faut s’inscrire aurépertoire des professionnels ADELI.

Salaire

Dans la fonction publique, votresalaire dépend de votre grade etde votre échelon. A partir de 1300epour un débutant et jusqu’à 3300een fin de carrière. En libéral, vosrevenus dépendent de votre lieud’exercice, de votre notoriété, deshonoraires que vous pratiquez, etc.Beaucoup de psychologues libérauxont, en parallèle, une activité eninstitution.

Conseil

Il faut se connaître soi-même, êtreau clair avec sa propre souffrancepour accéder à celle des autres etpour pouvoir être dans uneécoute bienveillante.

FormationDe nombreux psychanalystes sont médecins psychiatresou psychologues, mais la profession n’étant pas régle-mentée, il n’existe pas de formation obligatoire. Il estessentiel d’en acquérir une en psychologie à l’universitéet d’avoir effectué une analyse de plusieurs années, àraison de 3 à 4 séances hebdomadaires. La Société psy-chanalytique de Paris (la plus ancienne) sélectionne descandidats dont la cure est déjà bien avancée pour uneformation dans l’un de ses instituts. Ils doivent égalementêtre reconnus et accrédités par leurs pairs. Pratique etthéorique, cette formation dure 8 ans en moyenne.

Exemples de formations dans l’académie

Niveau bac + 5: Masters psychanalyse et psychopa-thologie clinique ; psychologie sociale de la santé ;psychologie clinique du développement : enfance,adolescence, vieillissement…Niveau bac + 5 et plus : Diplôme d’études spécialisées(DES) en psychiatrie : 6 ans d’études de médecinegénérale, plus 4 ans de spécialisation.

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Petite, elle rêvait de devenir infirmière. De soigner etd’être au plus proche de ses patients. Valérie, 38 ans, estaujourd’hui infirmière puéricultrice à Avignon et se sentd’autant plus épanouie auprès des enfants.

Aprés son diplôme d’infirmière il y a 15 ans, Valérie a fait ses débuts dans un service deréanimation polyvalente à Avignon, où elle est confrontée aux dures réalités du service.«Je n’étais pas armée pour travailler aux côtés de personnes en fin de vie. Au début,chaque soir, je pleurais» raconte-t-elle avec émotion.Aprés 3 ans au sein de ce service, elle se sent épuisée et ne s’épanouit plus commeelle l’imaginait. Attirée depuis toujours pas les enfants, elle se renseigne sur le métierde puéricultrice. Elle se lance alors dans l’aventure et suit une formation complémen-taire d’un an où elle apprend à organiser et coordonner les activités de soins pour lesenfants.Elle y développe aussi une approche relationnelle indispensable dans le métier. «Etreau plus proche des familles et les soutenir font partie intégrante du métier», souligne-t-elle. Elle découvre alors un univers dans lequel elle acquiet au fil des jours plus d’as-surance et de maîtrise. Qualités indispensables dans les métiers de la santé. «Dans leservice de réanimation polyvalente, je perdais confiance enmoi, je ne me sentais pas àl’aise, aujourd’hui je revis et je me retrouve.»Après cette formation, Valérie intégre le service pédiatrie de l’hôpital Henri Duffautd’Avignon. En accompagnant l’enfant et la famille tout au long de l’hospitalisation,la puéricultrice joue un rôle fondamental dans la prise en charge du jeune patient.«Chaque jour est différent et bien sûr certains sont plus difficiles que d’autres, maison apprend à faire face, à se construire une carapace», explique Valérie. Les journées,souvent éprouvantes, nécessitent une énergie positive et un sang-froid à toute épreuve.«En démarrant mes études d’infirmière, je savais que j’en oublierais par moment mavie privée et j’ai appris à partagermon temps entre lemicrocosme que représente l’hô-pital et ma vie en dehors.» Même si elle est dans son élément, elle envisage d’intégrerplus tard un PMI, centre de protection maternelle et infantile. Un environnement où lerelationnel prime, où elle conseillerait les parents, assurerait le suivi à domicile desenfants signalés par l’hôpital. «J’aime mon métier d’infirmière puéricultrice mais jepense qu’après plusieurs années d’expérience je me dirigerai vers une carrière plussociale, au plus proche des enfants et de leur famille», souligne Valérie. Le métierde puéricultrice offre donc de multiples possibilités d’évolution mais exige d’avoir unebonne capacité d’écoute et surtout d’aimer le contact avec les enfants.

Laure LAVergne

Les indispensables

Puériculteur (trice)

INFOS

Durée des études

Niveau d’étude minimal: Bac +4. 95% des puéricultrices ont undiplôme d’infirmier (3 ans d’études)suivi d’une année supplémentairedans une formation spécialiséede puéricultrice. Elle peut ensuitetravailler en crèche, en halte-garde-rie ou dans un service de protectionmaternelle et infantile (PMI).

Salaire

Le salaire moyen est de 2 200 e.

Conseil

Il faut être attentive, rigoureuse,patiente et avoir un bon sens durelationnel.

FormationPour exercer ce métier, il faut être titulaire du DE(diplôme d’État) de puériculture, préparé en 1 an dansune école agréée. Ce métier est une spécialisationaccessible aux infirmières et aux sages-femmes, dèsla dernière année de leurs études (sous réserve d’ob-tenir le DE d’infirmier ou de sage-femme). Les jeunesdiplômées ne rencontrent pas de difficultés pourtrouver un emploi, à condition d’accepter une mobilitégéographique. Les zones rurales sont moins bienpourvues en structures d’accueil des moins de 3 ans

que les grandes villes. Le nombre de crèches dépendde la densité démographique, mais la demande resteforte grâce à une natalité dynamique.

exemples de formations dans l’académieNiveau bac +3DE d’infirmier - Niveau bac + 4DE (diplôme d’État) de puériculture - Niveau bac +5DE de sage-femme

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Entre médecine et dentisterie, la stomatologie est unediscipline chirurgicale que Charles Levy exerce depuis 27ans.

Voilà plus d’un quart de siècle que Charles Levy, 58 ans, exerce le métier de stoma-tologue au Centre Massilien de la Face, situé sur l’avenue du Prado à Marseille. Àl’origine seul, il œuvre désormais aux côtés de 6 autres associés.Plus jeune, Charles Levy avait pour vocation de devenir dentiste. Cependant, àl’époque, les études de dentisterie n’étaient pas encore très définies comme ellesle sont aujourd’hui, et celui-ci se tourne ainsi vers des études de médecine à Paris.Diplômé de la faculté de Médecine de Paris VI en 1983, il descend à Marseille pourdécrocher son Certificat d’Etudes Spéciales en Stomatologie en 1986.« La stomatologie est une spécialité charnière entre la médecine et la dentisterie,souligne le praticien. Celle-ci traite les pathologies et la chirurgie des dents, dela bouche et de la mâchoire. C’est une spécialité importante qui est pourtant entrain de changer ». En effet, la stomatologie en France bénéficie d’un renouveau etcherche à se mettre aux normes européennes. « On ne parle d’ailleurs plus vrai-ment de stomatologie, mais de chirurgie orale. Cela vient des pays anglo-saxons etleur « oral surgery » .Comme tout métier chirurgical, la stomatologie est très manuelle. « C’est ce quej’aime, il y a un côté mécanique. On assemble des pièces pour que tout marcheparfaitement ».Par ailleurs, le Dr Levy souligne que la discipline requiert des connaissances debase assez importantes. « Cela est vrai pour toutes les disciplines médicales maisen ce qui concerne la stomatologie, nous conjuguons à la fois le côté médical etchirurgical. Cela fait de ce métier un travail rigoureux mais intellectuellement trèsintéressant. Il y a une certaine gymnastique de l’esprit. »De plus, la stomatologie est une profession qui engendre beaucoup d’interactionsavec les autres disciplines de dentisterie. « Le stomatologue est une sorte de réfé-rent pour les chirurgiens-dentistes et orthodontistes, nous communiquons énor-mément pour prendre les meilleures décisions ».Charles Levy imagine un bel avenir pour son métier. Ce n’est pas le genre de spé-cialité qui peut disparaître car la charge de travail est importante. « Les dents, c’estun problème social. Tout le monde a besoin de les faire soigner, on voit toutes lescouches sociales dans ce métier ».

Jérémy JagEr

Les indispensables

Stomatologue

INFOS

Durée des études

Pour arriver à cette spécialité, desétudes de médecine sont obliga-toires, il faut donc compter 6 annéesde médecine, suivies par 5 annéesde spécialité et enfin 2 années pourobtenir le diplôme de stomatologie

Salaire

Le salaire d’un stomatologue esten moyenne entre 8000 e et 10000 epar mois.

Conseil

La stomatologie est un métier rigou-reux qui est également très manuel.Il faut être consciencieux.

FormationLa formation débute par la PACES (première annéecommune aux études de santé) est accessible aprèsle bac (S de préférence). La PACES se termine par unconcours au nombre de places restreint (20 % d’admis).En 2e et 3e années : enseignement des bases théoriques(anatomie, biologie...) de la médecine et premiers stageshospitaliers. En fin de 3e année, obtention du diplômede formation générale en sciences médicales. En 4e,5e et 6e années : acquisition d’une formation médicalecomplète. À la fin de la 6e année, l’étudiant passe lesECN (épreuves classantes nationales). En 2013-2014, 654

postes sont disponibles dans les spécialités chirurgi-cales. L’internat : les étudiants préparent un DES (di-plôme d’études spécialisées) en chirurgie, qui dure 5 ansau minimum. Une thèse, de préférence dans la spécialitédu futur chirurgien, est soutenue à la fin de l’internat.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 11: DE de docteur en médecine; DESStomatologie; DESC Chirurgie maxillo-faciale etstomatologie

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Maryne accompagne depuis 4 ans les familles marseil-laises à accueillir l’heureux événement.

En cette fin d’après-midi d’automne, Maryne parcourt les couloirs du service ma-ternité de La Conception. Entre les ventres bombés et les landaus de poupons,elle arpente l’hôpital en terrain conquis, prenant des nouvelles des familles, s’en-quérant des accouchements de chacune. Maryne Djerari a suivi la plupart de cesgrossesses et connaît les peurs et les joies de toutes ces femmes.« Ce qui m’a attirée dans ce métier, c’est d’être présente dans des moments fortsde la vie des gens. »Tout remonte à sa 16e année, lorsqu’elle rencontre la sage-femme de sa tante alorsenceinte. C’est la naissance d’une passion. Après son bac, Maryne fait donc unepremière année de médecine, passage obligé, sachant pertinemment vers quellesétudes elle désire ensuite se tourner.Pourtant, elle préfère ne pas parler de vocation, elle évoque en riant sa naïveté enentrant à l’école de maïeutique. Ses cinq années d’études auront parfait son ap-prentissage de la technique.Elle aura l’occasion de suivre une formation spécialisée dans la physiologie. Lamaïeutique a des champs communs avec la gynécologie, mais à la différence dumédecin, les sages-femmes ont essentiellement un rôle de prévention par le biaisd’une fonction à la fois sociale et médicale, notamment lors de la surveillance degrossesses à risque : prise de rendez-vous, visites à domicile, prévention des me-naces d’accouchement prématuré, suivis des traitements de toute pathologie liée àla grossesse, examen obstétrical et gynécologique. « Nous avons un rôle clé dansle suivi d’une grossesse. Nous sommes des donneurs d’alertes», précise Maryne.Elle a beaucoup appris sur le terrain, c’est de ces expériences qu’elle garde sonplus beau souvenir : lors de son dernier stage à l’école de sages-femmes, Marynea accouché une femme dont c’était le premier enfant. Un an et demi plus tard, ellea, à nouveau, accompagné la naissance de son deuxième enfant. Depuis, les deuxfemmes sont en contact, elle reçoit régulièrement des nouvelles et des photos de lafamille.« On devient quelqu’un d’important pour la femme qu’on accouche. Même si on ne larecroise pas tous les jours »L’année dernière, sa patiente a donné naissance à son troisième enfant et même siMaryne n’était pas présente à ce moment-là, elle a eu un peu l’impression d’y être.« C’est une reconnaissance qui n’a pas de prix », conclue-t-elle, le sourire aux lèvres.

Elise PERISSE

Les indispensables

Sage-femme

INFOS

Durée des études

5 années d’études sont nécessairespour devenir sage-femme : 1 an àl’université puis 4 ans dans l’une des38 écoles de sages-femmes agrééespar les régions, dont 2 écoles pri-vées payantes.

Salaire

Une sage-femme débute à l’échelonle plus bas à 1450 e net/mois puisgravit les échelons à l’ancienne-té. En fin de carrière, le revenumensuel d’une sage-femme peutatteindre les 3 820 e.En 2008, le revenu mensuel moyendes sages-femmes libérales estestimé à 2 426 e.

Conseil

Maryne conseille aux jeunes sages-femmes de commencer par exercerleur fonction dans le public. Même siexercer en libéral permet d’organi-ser ses horaires comme on l’entend,l’hôpital apporte de l’expérience etsurtout permet de développer sonréseau.

FormationLa formation débute par la PACES (première annéecommune aux études de santé) accessible après lebac (S de préférence). La PACES se termine par unconcours au nombre de places restreint (20 % d’admis).En 2e et 3e années de maïeutique : anatomie, physiolo-gie, obstétrique et pédiatrie. S’y ajoutent des languesvivantes, de la sociologie, de la psychologie, de l’éthique,du droit... L’étudiant(e) apprend à suivre une grossessequi se déroule normalement. Un tiers de la formationest consacré aux stages. En fin de 3e année, obtentiondu diplôme de formation générale en sciences maïeu-

tiques. En 4e et 5e années : elles sont davantage axéessur l’étude des pathologies et des grossesses à risques.Côté pratique, des stages en maternité ou en pédiatriesont prévus, assortis d’un stage pré-professionnali-sant de fin d’études de 6 mois. Les étudiants doiventégalement soutenir leur mémoire pour obtenir le DE(diplôme d’État) de sage-femme.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +5 :DE de sage-femme

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Avec sa formation en mécanique, Jean-Paul Bandiera aincorporé le corps de la Marine Nationale en 2003. Ré-serviste depuis 2011, il continue samission à l’Arsenal deToulon.

Le Second Maître Jean-Paul Bandiera, âgé de 36 ans, est membre de la réserveopérationnelle de la Marine Nationale. Après un BEP en mécanique, il enchaîne lespetits boulots, parfois dans d’autres domaines que celui de sa formation, jusqu’àson incorporation en 2003 à l’âge de 25 ans. C’est à la Marine Nationale qu’il vapoursuivre sa formation en mécanique, notamment sur les bâtiments et naviresmilitaires.En tant que soldat de la Marine, Jean-Paul a connu les missions de longue durée enmer, durant parfois plusieurs mois. Une fois en mer, le rôle d’un mécanicien de lamarine relève de plusieurs compétences. Si la responsabilité première d’un méca-nicien est de s’assurer du bon fonctionnement des moteurs, il doit pouvoir agir surd’autres systèmes ou appareillages qui pourraient connaître une panne.Aussi, qu’il s’agisse de problèmes mécaniques, de plomberie pour la gestion del’eau douce, d’électricité ou encore de climatisation, le mécanicien doit pouvoir ré-pondre aux besoins de son équipage et du navire. Il doit être polyvalent et manuelcar le travail en mer demande efficacité et investissement physique.Cependant, le travail ne s’arrête pas seulement aux missions en mer. En effet, lemécanicien poursuit parfois son activité à terre, notamment en ce qui concernel’entretien, la réparation ou la surveillance des bâtiments de la Marine. A l’heureactuelle les équipes à bord se réduisent de plus en plus, une tendance qui s’expliqueà la fois par des raisons de coûts de personnels et l’automatisation des bateaux.Jean-Paul regrette cet état de fait qui oblige des « équipes réduites à travailler et às’investir davantage », ce qui complique la tâche desmécaniciens embarqués. C’estpourquoi les mécaniciens de la Marine se retrouvent parfois à trois par navire, pourgérer l’ensemble des pannes ou problèmes mécaniques.Aujourd’hui membre de la réserve opérationnelle, Jean-Paul continue d’exerceren tant que soldat de la Marine, en étant affecté à la sûreté des sites et bâtimentsmilitaires, au renfort d’équipages et à la sauvegarde maritime. Des responsabilitésqu’il exercent avec fierté et engagement en tant que Second Maitre dans la MarineNationale à Toulon.

Alexandre LEUNG

Les indispensables de l’Armée

Mécanicien - marine

INFOS

Durée des études

Il n’y a pas de conditions particu-lières pour incorporer un corpsd’armée. Une formation préalablepeut vous diriger vers un secteurspécialisé (mécanique, génie, infor-matique...), toutefois il vous faudrarespecter l’âge légal moyen (de 18à 25 ans) et réaliser votre Journéed’appel à la défense.

Salaire

La solde d’un soldat de la MarineNationale est de 20 000 euros paran. Cependant, cette dernière varieen fonction de l’activité. Les marinsembarqués gagne 20% de plus surleurs salaires que les soldats quitravaillent à terre.

Conseil

Les métiers de l’armée demandentdu volontariat, de la discipline etde la rigueur. La Marine Nationaleforme des soldats qui sont respon-sables de la sécurité du territoire etdes eaux territoriales, des respon-sabilités qui incombent un devoird’engagement à tous les militaires.

Opérateur de transmissionsC’est quoi? Les opérateurs des transmissions sontmembres de la branche des communications et de l’élec-tronique de la Composante marine des Forces Armées.Leur travail consiste à offrir aux unités de l’Armée desservices de transmission en téléphonie et de transmis-sion de données faisant appel à des satellites haut degamme, à du matériel d’information et des communica-tions numériques, fixes, aérotransportables et mobiles.Les principales tâches des opérateurs des transmissions: installer et utiliser des systèmes de communicationpar satellites et des radios numérisées à ondes, gérer etadministrer les réseaux locaux de distribution. La trans-mission et la réception des messages et des données

font partie du quotidien. Les opérateurs des transmis-sions ont la charge de coordonner le rétablissement descircuits des réseaux de communication et d’information,planifier des services de communication.Ses compétences? Les opérateurs des transmis-sions doivent être de constitution robuste, posséderde bonnes aptitudes pour apprendre et retenir del’information et de la dextérité. Ils doivent être loyaux,discrets, fiables, doués de talents variés, équilibrés etmanifester de l’intérêt pour le matériel électronique dehaute technologie et les ordinateurs.Sa carrière? Ce sont des militaires de rang quipeuvent participer à des opérations terrestres et, aubesoin, livrer combat à titre de soldat d’infanterie.

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LesvaleurssûresP 54 Agent de sécuritéP 55 Analyste en sécurité informatiqueP 56 ArchitecteP 57 Bijoutier-joaillerP 58 AvocatP 59 Chargé de clientèleP 60 Chauffeur routierP 61 ComptableP 62 Conducteur de transportP 63 Conseiller gestionP 64 Coach professionnelP 65 Conseiller en assuranceP 67 Directeur relations publiquesP 68 Directeur des ventesP 69 Directeur ressources humainesP 70 Entrepreneur pompes funèbresP 71 Gérant établissement hôtelierP 72 Gouvernant d’hôtellerieP 73 Guide de voyageP 74 HydraulicienP 75 Ingénieur BTPP 76 PharmacienP 77 PompierP 78 Professeur des collègesP 79 Professeur des écolesP 80 SommelierP 81 Surveillant pénitentiaireP 82 Technicien maintenanceP 83 Technicien de payeP 84 Conseiller séjour

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Une à deux fois par semaine, derrière la grande vitre del’accueil, Stan Bazebizonza veille à la sécurité des étu-diants et du personnel de KEDGE, l’école de commerce deMarseille.

Rien ne prédestinait ce grand gaillard de 43 ans à devenir agent de sécurité. Aprèsdeux années en Lettres modernes et l’arrivée d’un heureux événement, Stan s’estretrouvé sans trop savoir quoi faire. Il rêvait d’intégrer une école de commerce maisfaute de moyens, il a baissé les bras. C’est alors qu’il croise la route d’un ami qui luiouvre les portes du monde de la sécurité.Il a débuté au plus bas de l’échelle, à l’époque, aucune formation n’était dispensée,il fallait apprendre sur le tas. Sa force de persévérance et son ambition l’ont conduità devenir contrôleur chez Etic Sécurité. Il travaille essentiellement à Marseille etdans sa région. « Aujourd’hui, la profession est très encadrée sous l’égide de lapréfecture et les formations sont nombreuses » indique Stan.Agent de sécurité est un métier de surveillance mais aussi d’accueil. Le côté hu-main lié aux renseignements lui plaît beaucoup. « C’est une profession très enri-chissante dans laquelle il faut tout de même être très vigilant car certaines per-sonnes ont tendance à nous prendre de haut pour rien. Les gens sont devenus deplus en plus méfiants ». Savoir garder son sang-froid est donc une qualité indis-pensable. « Nous ne sommes jamais à l’abri d’un sale coup » rajoute-t-il.Et des incivilités, Stan en a vu au fil de sa carrière : vols, actes racistes, violences…A chaque fois, son objectif est de réagir et d’alerter au plus vite dans le but deprotéger. Il se souvient, lorsqu’il travaillait dans un magasin, avoir entendu unefemme hurler et sortir d’une cabine d’essayage en expliquant qu’un homme l’avaitfilmée à travers le rideau. Toute l’équipe de la sécurité s’est mise en chasse afinde retrouver l’individu. La police est intervenue : l’homme disposait de plus de 200photos de femmes dénudées prises à leur insu, qu’il publiait ensuite sur Internet.Dans ces moments-là, il faut avoir du recul et faire preuve de patience pour ne pasfaire d’erreur avec les différentes procédures à réaliser.Mais les avantages de ce métier sont nombreux. Il permet de se créer un bon ré-seau de connaissances. L’agent de sécurité évolue seul ou à plusieurs mais il estassez libre, le patron n’est jamais sur son dos si le travail est bien fait. Chaque jourest différent car les équipes et les lieux de travail changent beaucoup. La mobilitéest une des principales motivations de Stan.

Clémentine CARRENO

Les valeurs sûres

Agent de sécurité

INFOS

Durée des études

Il y a des CAP en deux ans quimènent au métier mais aussi desbacs professionnels en trois ansaprès le brevet des collèges. UnDUT en deux ans après le bac estégalement envisageable.

Salaire

Tout dépend des heures de travailet de l’entreprise dans laquellel’agent exerce. Un débutant gagne,en moyenne, 1 100 e. En accord aveccertaines agences, il est possible defaire plus d’heures si la disponibilitéle permet.

Conseil

Pour Stan, on ne devient pas agentde sécurité par hasard. Il faut dela motivation, de la patience etde la disponibilité car il y a descontraintes, surtout au niveau deshoraires. Le temps de travail s’étendsouvent le week-end.

FormationDifférents niveaux d’études sont possibles pour exercercemétier. Les CAP,MC (mention complémentaire) ouBP(brevet professionnel) représentent les diplômes de base.Avec un bac + 3 ou un bac + 5, on occupe directement unposte d’encadrement. Viennent s’ajouter des qualificationsprofessionnelles (agent de sécurité incendie certifié, opé-rateur certifié en télésécurité) reconnues par la conventioncollective nationale. Il faut êtremajeur, avoir un casier judi-ciaire vierge et être en possession d’une carte profession-nelle obligatoire, délivrée par le préfet et valable 5 ans.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP agent de sécurité

Niveau bac : Bac pro métiers de la sécurité ; services deproximité et vie locale ; BP agent technique de préven-tion et de sécurité.Niveau bac + 2 : DUT hygiène, sécurité, environnementNiveau bac +3 : Licences pro management des risquestechnologiques et professionnels ; coordonnateur deprévention, santé-sécurité au travail, évaluation desrisquesNiveau bac + 4 : Responsable sécurité, environnementNiveau bac + 5 : Master pro prévention des risques etdes nuisances technologiques.

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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Mettre en place des politiques de prévention contre lesmenaces liées à l’informatique, veiller au bon déroule-ment des opérations de sécurité, telles sont les princi-pales fonctions de Mikaël Lelouch.

Mikael Lelouch a 25 ans et il assume déjà une fonction importante. Après de bril-lantes études en réseaux et télécoms, il est, depuis trois ans, expert en sécuritéinformatique à l’agence APX à Marseille.Le rôle d’ingénieur réseau est complexe, puisqu’il se décompose en deux parties.Premièrement, il conseille et explique à ses clients la meilleure façon de gérer sesréseaux informatiques. Il est parfois difficile pour une entreprise de les protéger. «La société dont l’informatique n’est pas le cœur de métier va faire appel à un pres-tataire pour s’occuper de ses réseaux. » Ainsi, il va être en charge de la protectiondu système informatique: « Il faut l’accompagner et le conseiller sur la meilleurefaçon de protéger ses réseaux d’une attaque extérieure. ».Deuxièmement, il évite lui-même les attaques extérieures, en intégrant des pro-duits réseaux. « Afin de contourner les attaques extérieures, on installe des bar-rières sécurité » affirme le jeune ingénieur, le tout dans le but de filtrer et proté-ger l’environnement informatique du client. Les opérations de veille technologiquedoivent être très poussées, et la vigilance est de mise.De nombreuses compétences sont requises pour exercer ce métier. « Il faut savoirgérer son temps, être organisé», mais surtout, il faut être à jour sur les nouvellestechnologies, notamment liées à l’informatique. « En lisant des journaux spéciali-sés par exemple. »Cependant, Mikael prévient : il faut avoir beaucoup d’assurance, car la pression estconstante, en particulier de la part des clients.De plus, la langue ne doit pas être un barrage, c’est pourquoi, il est recommandéd’avoir quelques bases dans celle de Shakespeare. « On voyage beaucoup et on ades clients étrangers, la langue ne doit pas être une barrière à une bonne commu-nication. »Enfin, il faut être féru d’informatique « être passionné est essentiel. Il faut aimerson métier, tout simplement. »

Charlotte ZUBER

Les valeurs sûres

Analyste en sécurité informatique

INFOS

Durée des études

Il faut compter cinq annéesaprès le bac.

Salaire

Le salaire pour un débutant avoisineles 50 000 e par an.

Conseil

Il faut être passionné et feru d’in-formatique, c’est essentiel. Il fautaimer son métier, tout simplement.

FormationLes diplômés de niveau bac + 5 (ingénieurs outitulaires d’un master) bénéficient de belles oppor-tunités. Les techniciens supérieurs (bac + 2 ou + 3)avec une expérience professionnelle sont égalementrecherchés. Certaines universités proposent desspécialisations intéressantes : sécurité des systèmesinformatiques, systèmes intelligents et communicants; ingénierie des réseaux et systèmes... Tout commecertaines écoles d’ingénieurs, offrant une spécialitésystèmes en fin de cursus ou une filière spécialisée.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5Masters pro informatique décisionnelle ; fiabilité,sécurité et intégration logicielle ; systèmes d’informa-tion répartisMaster ingénierie du logiciel pour la société numé-rique ; réseaux informatiques et services mobilesDi-plômes d’ingénieur informatique, réseaux et multimé-dia ; micro-électronique et applications- cycle ISMIN

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Originaire de Lille, Emmanuel Dujardin a construit sacarrière en PACA, une région qu’il affectionne particuliè-rement. D’ailleurs, il parie totalement sur le potentiel ar-chitectural de Marseille.

Emmanuel s’est lancé naturellement dans des études d’architecture, qui corres-pondaient à son esprit à la fois créatif et cartésien. Après cinq années à l’InstitutSupérieur d’Architecture Saint-Luc de Tournai en Belgique, il débarque à Marseillepour suivre une formation complémentaire en informatique et se différencier desnombreux autres diplômés. D’expérience, il recommande fortement aux jeunespousses de se doter de ce « plus », professionnel ou culturel, qui élargira leur ca-pacité à évoluer. D’autant que les dernières technologies permettent de travailleravec de nouveaux outils, comme le « Building Informatique Model » (BIM), formeaméliorée et renseignée de maquette numérique.Depuis 2009, Emmanuel est co-directeur de la 40e agence d’architectes de France,Tangram Architectes. Un nom à la symbolique forte, désignant l’objet qu’il tiententre ses mains : un puzzle chinois où des pièces géométriques s’assemblent pourformer différentes figures. Au sein d’un généreux espace de travail de 600m2, cesont donc 70 collaborateurs aux métiers complémentaires (urbanistes, paysa-gistes, maquettistes, graphistes ou encore designers d’intérieur) qui confrontentleurs points de vue pour enrichir chaque projet. À l’heure où la Commission Eu-ropéenne pousse à la dérèglementation de la profession, remettant en question lemonopole du permis de construire détenu par les architectes, Emmanuel insiste :« travailler seul, c’est fini. Il faut se grouper, mutualiser les moyens, les ressources,les connaissances… et les galères ! ».Malgré ces difficultés, le plaisir de « repartir de quelque chose de nu » à chaqueprojet l’emporte. Pour lui, Marseille et sa région ont tous les atouts pour devenirune métropole forte, et Tangram oriente sa réflexion vers le développement de laville. Euromed 2 par exemple, plus grande opération de rénovation urbaine en Eu-rope, « se fera sur 20 ans, et la commande ira vers des agences importantes etstructurées ». L’utilisation de nouvelles matières comme le bois ou les matériauxbiosourcés, donne également un bel élan au métier. Dernière réalisation en date de2013 : « Ywood l’Ensoleillée » à Aix-en-Provence, premier parc tertiaire en France100% bois, à énergie positive.

Adèle MARTIGNON

Les valeurs sûres

Architecte

INFOS

Durée des études

Ce sont des études longues.Il faut compter 5 ans en école,complétés par deux ans deformation complémentaire dansun secteur comme l’informatique.

Salaire

1800 à 1900 e, lorsque l’ondébute dans une agence,mais cela peut évoluerassez vite.

Conseil

Acquérir de l’expérience en agence,sur des projets tant publics queprivés, est essentiel pourun débutant. « Un architecten’est pas bon avant 40 ans » rap-pelle Emmanuel Dujardin.

FormationLes études demandent autant de connaissances endessin et histoire de l’art qu’en sciences et techniques.Les formations sont dispensées au sein des 20 écolesnationales supérieures d’architecture. Il est aussi pos-sible de se former à l’Insa (Institut national des sciencesappliquées) de Strasbourg et à l’ESA (École spécialed’architecture de Paris, école privée). L’architecte d’Étatqui souhaite réaliser des projets sous sa propre respon-sabilité doit suivre un cursus supplémentaire de 1 an etobtenir l’habilitation à l’exercice de la maîtrise d’œuvre

en son nom propre (HMONP). Certaines écoles proposentdes spécialisations et/ou la préparation de doctorats.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +3 : Diplôme d’études en architecture (licence)Niveau bac + 5: Diplôme d’Etat d’architecte (master)Niveau bac + 6: Habilitation à la maîtrise d’œuvre enson nom propre (HMONP)

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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Dans son atelier-boutique à Marseille, Christophe DerMardirossian crée des bijoux, mais effectue aussi debelles rencontres humaines.

Après son CAP en dessin industriel au lycée technologique du Rempart à Marseille,ce Marseillais de 46 ans s’est essayé à plusieurs métiers, comme marin-pompierou vendeur dans un magasin de vêtements. Mais l’intérêt n’y était pas. C’est en2002, dans les petites rues du 6e arrondissement, qu’une idée prend forme audétour d’une opportunité. Christophe vient d’acheter une boutique de quelquesmètres carrés : c’est ici, sous l’enseigne Gris Métal, qu’il créera des bijoux.Avec de faibles moyens, tant économiques que matériels, mais une grande sensi-bilité, il se met à travailler le métal qu’il achète sous forme de plaques, et apprendà souder sur le tas. Il suit son instinct, mais pas la mode, et décide de créer desbagues, bracelets et colliers pour hommes. Et ça marche. Il travaille avec des créa-teurs locaux, notamment Jonas, et maîtrise de mieux en mieux les matières qu’ilfaçonne à sa guise. « Je fais aussi des erreurs, des éclats de métal tombent, etcréent des formes imparfaites que j’aime exploiter », raconte t-il, l’air inspiré. Dansles tiroirs de sa boutique, il met de côté diverses matières, comme le bois qu’il arécupéré chez un ami luthier, pour « prendre le temps d’y réfléchir ».Depuis cinq ans, Christophe se consacre davantage à la réalisation de commandesde ses clients. En témoigne le carnet de croquis bien rempli au coin de son bureau,sur lequel il met en forme les idées parfois floues de ses visiteurs. Là encore, iltrouve une véritable motivation : celle de travailler des pièces uniques, et d’offrir àchacun un bijou personnalisé et « intemporel » comme il aime le rappeler. « Maistu fais des choses extraordinaires, dans un petit lieu pas adapté » lui souffle soncollègue et ami graveur. En fait, c’est ce lieu qui fait la spécificité de ce bijoutier : unatelier intimiste, qui favorise le contact humain, et permet aux clients de découvrirle travail de la matière.Si la réalité économique d’un bijoutier indépendant peut être compliquée, Chris-tophe est optimiste car « la créativité est accessible à tous, et il est très simple decommencer avec de tout petits moyens, comme moi », rappelle-t-il. S’il n’a pasencore surfé sur la vague du business en ligne, il en reconnaît les perspectivesnotamment en termes de notoriété et de régularité des ventes. Il a d’ailleurs ré-cemment créé ses pages Facebook et Pinterest. Son rêve pour demain ? Voir lecentre-ville de Marseille revivre grâce aux petits créateurs.

Adèle MARTIGNON

Les valeurs sûres

Bijoutier - joailler

INFOS

Durée des études

Il faut compter 4 ans après la classede 3e. Deux après la 3e pour pré-parer le CAP, un an de plus pour lamention complémentaire joaillerie.Deux ans supplémentaires pour leCAP sertisseur.

Salaire

Au départ, le salaire d’un ouvrierpeut atteindre 1200 e par mois. Lescréateurs peuvent gagner davan-tage. Tout dépend de leurs ventes.

Conseil

La précision, la patience, la minutiesont les principales qualités. Avoirdu goût et faire preuve d’imaginationartistique, des aptitudes à créer ensomme.

FormationLes offres d’emploi sont en partie liées au remplacementdes professionnels qui partent à la retraite. D’autres possi-bilités d’embauche existent en entreprise (industrie, luxe)ou en boutique. La plupart des ateliers se situent en régionparisienne et en région lyonnaise. Les autres sont concen-trés en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La réputation de lajoaillerie française n’étant plus à faire, le bijoutier-joaillierqualifié peut aussi s’expatrier pour trouver un emploi.Après quelques années d’expérience, l’ouvrier salariépeut devenir chef d’atelier ou s’installer à son compte. Ildoit alors acquérir les notions de gestion et de commerce

indispensables pour administrer son entreprise.Plusieurs diplômes allant du CAP au DMA permettentd’acquérir les techniques de base desmétiers de la bijou-terie-joaillerie. L’école Boulle et l’Institut de gemmologieproposent des stages de perfectionnement de différentesdurées.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP art et techniques de la bijoute-rie-joaillerie options bijouterie-joaillerie et MC joaillerieNiveau bac : BMA bijou option bijouterie-joaillerie

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille: www.onisep.fr

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Maître Gassend défend ses clients devant la cour d’Aix-en-Provence depuis huit ans.

« La rencontre entre un avocat et son client, c’est une conscience qui reçoit uneconfiance.» Pierre Gassend définit son métier en citant Maître Keita qui a été sonprofesseur à l’école d’avocat.Pierre entre à l’école en 2004, il prête serment deux ans plus tard, après un stageau cabinet Molla-Bass. A l’époque, il était déjà convaincu que ce métier était faitpour lui. Il rencontre plusieurs pontes du droit pénal qui l’éveillent à la profession.« Plaider pour la liberté, c’est passionnant ».Mais finalement il se rend compte que ces problématiques se retrouvent dans toutesles spécialités du Droit, et s’oriente vers un profil plus généraliste, Il se donne ainsila possibilité de traiter des dossiers très différents du Droit de la famille au droitdu travail.« Il faut être capable d’un grand esprit d’adaptation, et s’intéresser aux problèmesde chacun.» Pierre suit la vie de familles entières depuis des années. « On estforcément touché, affecté par certains dossiers mais il faut établir une distancenécessaire .» Pierre se dit soumis à un devoir de conseil, il veut orienter les gensvers la meilleure décision possible.« Je pense que tout le monde est attaché à sa dignité, lorsqu’on plaide aux côtésd’une personne, on travaille à lui rendre cette dignité » Pierre est un humaniste quicroit beaucoup en la justice française. Il pense que l’avocat est un « démineur »:son rôle est d’expliquer les décisions de justice pour désamorcer des colères, etéviter les rancœurs que pourraient provoquer un jugement. Il cite Balzac « Ils ontdes robes noires, peut-être parce qu’ils portent le deuil de toutes les vertus, detoutes les illusions. »Maître Gassend est très attaché au secret professionnel, il estime que c’est la ga-rantie d’un avocat. Et des secrets il en a beaucoup à en juger par le nombre dedossiers qui s’entassent sur son bureau. Autant de vies éclatées qui comptent surson soutien.« Nous sommes au cœur de la démocratie » conclue-t-il.

Elise PERISSE

Les valeurs sûres

Avocat (e)

INFOS

Durée des études

Ce sont généralement des étudeslongues au-delà de 6 ans.

Salaire

Il est difficile de se faire une idée dusalaire d’un avocat car il peut êtretrès variable.

Conseil

Un avocat commence généralementen étant collaborateur. Il est conseil-lé de se faire sa propre clientèleavant d’ouvrir son cabinet même s’ilest possible de poser sa plaque ausortir de l’école depuis peu.

FormationPour intégrer la formation d’avocat dans l’un des 12CRFPA (centres régionaux de formation professionnelledes avocats), les étudiants doivent posséder aumoins unmaster 1 en droit (mais beaucoup sont titulaires d’unmas-ter 2). L’examen d’entrée, très sélectif, est préparé en 1 anau sein d’un IEJ (institut d’études judiciaires) à l’université.La formation en CRFPA dure ensuite 18mois (6 consacrésaux cours théoriques, 6 à un projet pédagogique individuel,6 en stage dans un cabinet d’avocats).À l’issue de la formation, les étudiants passent un examend’aptitude en vue d’obtenir le certificat d’aptitude à la pro-

fession d’avocat (CAPA). Il leur faut ensuite prêter sermentet demander leur inscription au sein d’un barreau.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5: Masters droit public ; droit de la santé ;droit des affaires ; droit international et européen ;droit privé et sciences criminelles…Niveau bac + 5 et plus : Certificat d’aptitude à la pro-fession d’avocat (CAPA)

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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David Troil, 42 ans, est chargé d’affaires au Crédit Coopé-ratif. Il accompagne des PME dans leur développement,en finançant certains de leurs projets.

Nous sommes nombreux à nous souvenir de ce que nous faisions le 11 Septembre2001. David Troil s’en rappelle d’autant plus qu’il effectuait son deuxième jour auCrédit Coopératif à Paris.Après des études d’économie-gestion et une première expérience dans un autreétablissement bancaire mutualiste, il commence sa carrière comme conseillerclientèle auprès de particuliers et d’associations.En 2005, il est muté à Marseille, à sa demande, pour réaliser un projet de vie com-mun avec sa femme, une Marseillaise. Aujourd’hui, il a évolué professionnellementet est devenu chargé d’affaires auprès de PME-PMI sur un territoire qui s’étend deMartigues à La Ciotat, en passant par Aix.Si l’analyse financière et la rigueur qu’elle exige lui semblent fondamentales dansle métier de chargé d’affaires, c’est l’aspect relationnel qui lui donne le plus desatisfaction. Sa fonction lui permet, en effet, non seulement de rencontrer des pro-fessionnels de milieux très divers, mais surtout de construire avec eux une relationdurable, basée sur l’échange et la confiance.Les qualités essentielles à l’exercice de ce métier sont, selon David, l’ouvertured’esprit et la curiosité de l’autre car les porteurs de projets qu’il rencontre dé-fendent souvent des idées novatrices, qui définissent de nouveaux secteurs d’acti-vités et les business models inédits qui leur sont associés. Bref, ces entrepreneursdessinent le monde de demain.“C’est une chance de voir évoluer le monde au quotidien et de pouvoir assumer sesvaleurs personnelles dans son travail.”, se réjouit David. Car, si sa clientèle s’élargitde plus en plus à d’autres formes d’entreprises et aux particuliers, le Crédit Coo-pératif s’affirme comme la banque de l’économie sociale et solidaire (associations,coopératives, mutuelles…). Ce sont les clients, à la fois usagers et associés, quidétiennent le capital et composent le conseil d’administration.Autres qualités requises : savoir bien gérer son temps et résister au stress car,en plus des 2 clients rencontrés en direct, il faut traiter 50 mails et 15 à 20 appelstéléphoniques en moyenne par jour. Son avenir, David le verrait bien dans des fonc-tions de management ou de support au siège. En tout cas, pas question de quitterl’univers de l’économie sociale et solidaire, car partager une vision du monde avecses collègues, ça n’a pas de prix!

ElvIrE STOFFAES

Les valeurs sûres

Chargé (e) de clientèle

INFOS

Durée des études

Le niveau d’études minimal est dedeux ans après le bac voire 5 anspour un master qui est de plus enplus recommandé.

Salaire

Le salaire d’entrée se situe entre28 et 30 000 e net par an. Au bout de10 ans, un chargé d’affaires toucheentre 40 et 50 000 e net par an.

Conseil

Pour exercer ce métier, il faut aimersortir, aller vers les autres, aimerrencontrer des personnes car laprospection de nouveaux clientsreprésente une à deux journées detravail par semaine.

FormationSelon le type de clientèle, le niveau requis varie de bac +2 à bac + 5. Pour une clientèle de particuliers, un BTS ouun DUT peut suffire. Pour se voir confier un portefeuillede grandes entreprises, mieux vaut viser un bac + 5(master pro ou diplôme d’écoles supérieures de com-merce) dans le secteur de la banque et de la finance.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 : BTS banque, conseiller de clientèle(particuliers) ; négociation et relation client (NRC) ;DUT techniques de commercialisation (TC)Niveau bac + 3 : Licences mathématiques et informa-

tique appliquées aux sciences humaines et sociales;économie et gestion; Licences pro banque : conseillerclientèle particulier ; banque ; management financieret comptable appliqué aux PME/PMI ; managementgénéral appliqué aux PME/PMI ; marketing relation-nel et négociation. Chargé de clientèle banque-fi-nance-assurance. Diplôme supérieur de gestion etcommerceNiveau bac + 5 : masters pro droit de la banque et desopérations patrimoniales ; procédures bancaires etmarché des professionnels ; master finance

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Ludovic Rizzo a 53 ans et travaille depuis plus de trenteans en tant que chauffeur routier. Avec Ludo, tout roule !

Passionné de véhicules, il a commencé par travailler dans les pneumatiques et lamécanique automobile. Puis, il s’est lancé dans une carrière de routier avec sonfrère qui possédait une entreprise de transport. Cet appui familial l’a poussé àcontinuer seul sur cette voie.Ludo, comme on l’appelle dans la société Nicolas au Puy Sainte-Réparade, confieque c’est un métier difficile où les inconvénients sont plus nombreux que les avan-tages. « On se sent souvent seul dans le camion, les kilomètres sont parfois dif-ficiles à avaler ». Lorsqu’il a débuté, le métier lui faisait très bien gagner sa vie etne demandait que le permis poids lourd. Il roulait à l’international restant parfoisjusqu’à quinze jours sans rentrer chez lui. « Je conseillerais aux jeunes célibatairesde faire de l’international, c’est très enrichissant. Ça permet de voir d’autres hori-zons et de rencontrer d’autres personnes » dit-il le sourire aux lèvres. Mais cettepratique est de plus en plus difficile car il y a de nombreuses contraintes tarifairesà l’étranger.En gardant un œil attentionné sur son camion en train de passer sous les rouleauxautomatiques, Ludovic prouve l’attachement qu’ont les routiers pour leur engin. Ille bichonne dès qu’il le peut. Il se dit chanceux d’avoir des patrons qui mettent àla disposition des routiers du matériel de qualité. Dans son véhicule attitré, un 38tonnes, Ludo a une clim réversible, un frigo et il s’est même payé le luxe d’un écranplat. Histoire d’oublier qu’il est loin de sa famille lorsqu’il fait route vers la Vendéeou la Bretagne. « Durant les longs trajets, on a le temps de penser à tout ».La profession permet une certaine liberté lorsque les chauffeurs partent sur laroute. « Si on fait bien son travail, le patron n’est pas tout le temps derrière nous ».Ludovic fait plus de quarante-cinq heures par semaine. Heureusement, avec lesnouveaux engins, la conduite est de plus en plus facile et agréable. C’est un métierqui ne se fait pas par dépit, il faut aimer conduire et accepter une certaine flexibi-lité horaire. « On ne sait jamais vraiment à quelle heure on va finir, il suffit qu’uncamion passe avant nous dans le chargement et on perd facilement une heure ».Il est l’heure pour Ludo de retourner sur la route, direction la Roche-sur-Yon !

Clémentine CARRENO

Les valeurs sûres

Chauffeur routier

INFOS

Durée des études

Après le collège, deux ans en CAPsuffisent pour exercer le métier dechauffeur routier.

Salaire

Un routier gagne environ 1 500 eA l’international, la rémunérationpeut aller jusqu’à 2 500 e.

Conseil

Il faut être très patient et vigilantau volant car les heures de routesont longues. Il faut avoir aussi desnotions de base en mécanique.

FormationPosséder le permis de conduire C ne suffit pas. Il estimpératif d’avoir au moins une formation profession-nelle minimale obligatoire (FIMO). Cette qualificationaccélérée est obligatoire pour la conduite de véhiculedont le PTAC dépasse 3,5 tonnes. Il faut être titulaire dupermis C (poids-lourds) ou E(C) (véhicule + remorque) etêtre âgé au minimum de 21 ans. Cette formation (durée4 semaines = 156 heures) doit permettre au conducteurd’exercer son métier dans le respect de la sécurité et dela réglementation professionnelle. Elle s’effectue dansles centres de formation agrées par le préfet de région.75 % des marchandises transitent par la route. Même si

un rééquilibrage vers le transport par rail est à prévoirdans les années à venir, le transport routier continuera àrecruter. Le recours à l’intérim est important et va de pairavec l’augmentation des effectifs. C’est un milieu plutôtmasculin qui tend à se féminiser.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP conducteur livreur de marchan-dises ; conducteur routier marchandisesNiveau bac: Bac pro conducteur transport routiermarchandises

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Tout au long de la journée il compte, calcule et contrôledes centaines de chiffres, voici le quotidien de Jérémy,comptable depuis une quinzaine d’années.

«J’ai toujours eu une certaine affinité avec les chiffres et de très bons résultatsen maths», raconte Jérémy qui, comme son parcours l’indique, a toujours voulutravailler dans le domaine de la comptabilité. Après l’obtention d’un baccalauréatprofessionnel et d’un BTS spécialisé dans la gestion et la comptabilité, il intègresa concession automobile en région parisienne. Puis, neufs ans plus tard, voulantvivre une expérience nouvelle, il rejoint cette fois-ci une société spécialisée dans ledéveloppement de logiciels informatiques.Fort de ses quinze années d’expériences professionnelles qui lui auront permisd’acquérir de plus grandes connaissances, le jeune comptable a, malgré tout, cer-tains regrets, comme de ne pas être allé plus loin dans ses études. « Cela m’auraitpermis, dit-il, d’avoir une plus grande indépendance et d’ouvrir, pourquoi pas, monpropre cabinet comptable.»Pour Jérémy, «le métier de comptable demande beaucoup de rigueur et d’organi-sation car il n’y a pas de marge d’erreur possible» pour lui qui doit quotidiennementvérifier toutes les dépenses et les recettes de l’entreprise. Il enregistre aussi tousles contrats fournisseurs et il élabore en fin d’année le bilan comptable. «Ce quiest intéressant aussi, c’est que contrairement à ce que l’on peut penser, il y a pasmal d’échanges avec les fournisseurs et les clients donc un côté relationnel assezenrichissant», souligne Jérémy.Quand on évoque son futur professionnel, c’est avec le sourire qu’il rétorque: «Jeme sens bien dans mon métier, j’aime ce que je fais, passer du temps à vérifierles bilans, les comptes de résultats et je ne me vois pas faire autre chose. Mêmesi le travail est parfois fastidieux, le résultat et la satisfaction sont à la hauteur desefforts consentis.»Il est vrai que le comptable à l’inverse du commercial n’a pas d’impact sur le chiffred’affaires d’une entreprise mais il a tout de même une importance capitale. «L’es-sentiel pour ceux qui aspirent à devenir comptable, poursuit Jérémy, c’est d’avoirde solides compétences en fiscalité, en finance et en droit. Je conseille aussi desuivre un cursus qui propose une partie Ressources Humaines car aujourd’huic’est très recherché par les recruteurs.»

Sofiane HAMADOUCHE

Les valeurs sûres

Comptable

INFOS

Durée des études

Au niveau bac + 2, on a le choix entreun BTS et un DUT. On peut les com-pléter par une licence de gestion,une licence professionnelle ou lediplôme de comptabilité et gestion(DCG), qui donne une qualificationreconnue par la profession.

Salaire

Le salaire d’un comptable débutantest d’environ 1 800 e bruts men-suels.

Conseil

Il faut savoir être patient, rigoureuxet aimer les chiffres, avoir le sens del’organisation.

FormationNul besoin d’être un matheux de haut vol pour s’en-gager dans ces études, qui demandent néanmoinsun esprit logique et la capacité à suivre une forma-tion pluridisciplinaire (comptabilité, économie, droit,langue, informatique).

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS comptabilité et gestion des organisa-tions; DUT gestion des entreprises et des administrations(GEA), option gestion comptable et financièreNiveau bac + 3: licence économie et gestion ; licence de

gestion (3e année uniquement); licences pro collabora-teur en cabinet d’expertise comptable ; managementfinancier et comptable appliqué aux PME-PMI; métiersde la comptabilité : responsable de portefeuille clients encabinet d’expertise comptable; contrôle et pilotage desperformances ; gestion de la paie et du social ;Diplôme de comptabilité et gestion (DCG)Niveau bac + 5: Diplôme supérieur de comptabilitéet de gestion (DSCG); Masters comptabilité, contrôle,audit (CCA) ; contrôle de gestion

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En tant chauffeur de bus,MichelMichels exerce unmétiervoué au déplacement permanent. Pourtant, son parcourset sa situation actuelle reflètent une grande stabilité etune continuité.

« J’ai toujours été dans le transport », affirme Michel Michels. Avant d’être conduc-teur-receveur à la régie publique des transports en commun à Marseille -la RTM-,ce quinquagénaire a, entre autres, été chauffeur de taxi.C’est en 1986 qu’il entre à la RTM. « Au départ, on est ‘’volant’’ avec un CDD, c’est-à-dire qu’on est appelé à faire tous les dépôts pour ce que l’on appelle la reconnais-sance du terrain ». Au bout d’environ un an et demi, il a signé un contrat en CDI, etc’est aussi à ce moment-là qu’il a pu choisir son secteur : « A Saint-Pierre, dans le5e arrondissement de Marseille, parce que j’habite à côté »,Depuis quelques années, Michel s’occupe aussi de la formation interne. Les nou-veaux arrivants à la RTM doivent en effet suivre une formation de trois semainesmêlant la théorie avec la connaissance des lignes et des différents types de bus, etbien évidement la pratique avec des voitures écoles, des exercices de parcours, etc.Pour ce qui est de la nature du travail, le métier de chauffeur de bus est en sommestable et classique. Il consiste en effet à transporter un collectif de personnes d’unpoint A à un point B sur le réseau urbain. Mais ce n’est pas pour autant simple, carune lourde responsabilité pèse sur le chauffeur. Michel insiste aussi sur l’accueil,car il est en contact permanent avec les voyageurs.L’emploi du temps varie cependant. « On tourne tout le temps avec le système quel’on appelle ‘’bonne heure’’ et ‘’tard’’ ». Ainsi, pendant une semaine notre chauffeurpeut effectuer les horaires du matin, en général de 6h30 à 13 heures, et la semainesuivante ceux du soir. « L’avantage de travailler à la RTM c’est la souplesse », dit-il.Sa situation actuelle témoigne également de la progression rendue possible ausein de l’entreprise. Il est entré en tant que chauffeur, aujourd’hui il occupe aussile poste de formateur. « Quand la possibilité s’est présentée, d’autres sont passésagents demaîtrise, ou ont alors changé d’engin en passant aumétro ou au tramway.Certains ont complètement changé de trajectoire en allant vers la mécanique ».Michel voit également dans ce métier la sécurité de l’emploi car la dynamique està la promotion des transports en commun.Enfin, il ne faut pas oublier que Marseille est la deuxième ville d’Europe la plus em-bouteillée, un rappel qui n’est pas anodin quand on connaît l’impatience de certainsusagers. Dans son cas, la longévité apporte de la sérénité. « Les passagers vousconnaissent à la longue et ça se passe très bien ».

Sittina YOUSSOUF

Les valeurs sûres

Conducteurde transportencommun

INFOS

Durée des études

Michel a une formation en mé-canique. Mais aujourd’hui, il estindispensable de faire une formationinitiale minimum obligatoire devoyageur (FIMO).

Salaire

Le débutant est à 1500 e, mais onpeut facilement faire des heuressupplémentaires.

Conseil

Il faut bien évidement aimerla conduite avant tout. Mais lapatience et la ténacité sont aussiimportantes. Enfin, il ne faut pasoublier que c’est un métier où onest en contact avec le public, parconséquent le caractère comptebeaucoup.

FormationIl faut savoir que posséder le permis D ne suffit pas. Ilest impératif d’avoir au moins une formation profes-sionnelle minimale obligatoire (FIMO). La FIMO (140heures) permet au conducteur d’exercer son métierdans le respect de la sécurité et de la réglementationprofessionnelle. Au programme : prendre en chargeune mission de transport, utiliser les documents dutransport, connaître les règles du chargement ... Pasd’obligation de niveau pour la préparer. Il faut possé-der le permis D ou E(D) et être âgé d’au moins 21 ans.

Les titulaires d’un CAP ou d’un titre professionnel ensont dispensés. Les besoins en conducteurs se fontplus que jamais sentir dans le secteur public commedans le secteur privé. Les débouchés sont importantsaussi bien en ville qu’à la campagne.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP Agent d’accueil et de conduiteroutière, transport de voyageurs

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Après avoir effectué un Master en psychologie, PeggyReigner n’a pas hésité à changer de voie, ce qui permetaujourd’hui d’exercer un métier qu’elle ne changeraitpour rien au monde.

Depuis qu’elle a rejoint le Crédit Agricole Alpes Provence en 2006 en tant qu’assis-tante d’accueil, on peut dire que Peggy Reigner a fait du chemin. En effet, en 5 ans etdemi, celle-ci a connu pas moins de 5 évolutions professionnelles qui lui ont permisd’accéder au poste de conseillère en gestion patrimoniale.Cette évolution, elle ne la doit guère à ses études mais aux nombreuses formationsinternes que son entreprise propose.« J’ai quitté la Normandie pour effectuer des études de psychologie à Montpelliermais après ça j’ai eu envie de changer » confie-t-elle. « Mon père travaillait dans la fi-nance et j’ai travaillé plusieurs fois en banque durant l’été, c’était unmilieu familier ».Peggy est aujourd’hui au sein de l’agence du Crédit Agricole deMallemort et demeureplus que satisfaite de sa situation. « Il est facile d’évoluer. Si je voulais, je pourraism’intéresser à d’autres secteurs. Mais pour le moment, je m’éclate ! »Le quotidien de Peggy est composé de rencontres avec les nombreux clients de sonportefeuille à qui elle prodigue conseils en matière d’épargne et de crédit. Elle éla-bore la stratégie patrimoniale de ses clients, autant pour leur préparation à la retraiteque leur passation de patrimoine. « Ce métier demande une grande proximité avecses clients, il faut être à l’écoute et avant tout être disponible. Les clients sont exi-geants, il faut leur fournir une relation de confiance et de qualité ».Ce qui l’a amenée vers ce secteur, en plus de ses influences familiales, est avant toutle côté clientèle. « J’ai fait des études de psychologie car je voulais un travail avec unrôle de conseil et d’écoute. Mon métier actuel me permet au final la même chose ».D’autant plus que le travail de Peggy s’effectue en agence, cela accentue ainsi lerapport de proximité avec ses clients. Ces derniers savent que si ils en ont besoin,leur conseillère est toujours disponible pour un rendez-vous. Et ces rendez-vous,Peggy y va toujours avec le sourire.« Il faut bien accueillir le client, être heureux de le recevoir. Mais il faut que ce soitnaturel, c’est pour cela qu’il est important d’aimer ce que l’on fait ».Pour améliorer sa relation avec ses clients, Peggy a par ailleurs appris à maîtrisertoutes les nouvelles technologies. « Pour les plus jeunes c’est facile, ils ont grandiavec. En ce qui me concerne, j’ai dû apprendre ! Mais au moins maintenant, celame permet d’avoir une meilleure relation avec mes clients et d’être bien plus faci-lement joignable ».

Jérémy JAGER

Les valeurs sûres

Conseiller (ère)gestionpatrimoniale

INFOS

Durée des études

Le cas de Peggy est quelque peuatypique, ce sont les formations in-ternes de son entreprise qui lui ontpermis d’accéder à ce poste.De manière générale, il est néces-saire d’avoir un Bac+5 en écono-mie-gestion, en assurance ou enfinance.

Salaire

2000 e par mois pour un débutant,auxquels peuvent s’ajouter desprimes et commissions en fonctionde l’entreprise. (Informations prisesauprès de l’ONISEP)

Conseil

Il faut avoir de la rigueur, être àl’écoute et se montrer disponible.Il faut avoir envie de s’investir dansson travail et avant tout aimer lecontact avec les autres.

FormationLe recrutement représente un très petit volume. Ondébute souvent comme analyste crédit. Une premièreexpérience, notamment dans un service de recouvre-ment, comptable ou commercial, est un atout. Le creditmanager évolue souvent vers la direction financière ouvers un poste de responsable commercial.S’appuyant sur de solides bases en finance d’entreprise,droit des affaires et techniques commerciales, le creditmanager est généralement titulaire d’un diplôme d’écolesupérieure de commerce et de gestion ou d’un master.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 et plusDiplôme du programme Grande École (ESC)Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion(DSCG)Masters pro comptabilité, contrôle, audit ; contrôle degestion ; management des risques financiers ; finance- entreprise et marchés

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Aurélie Maisonneuve, 41 ans, aide des professionnels etdes particuliers à savoir où ils veulent aller et à semettreen action.

Coach, ce mot anglais est dérivé d’un mot français “coche”, qui signifie “carrosse”,“voiture”. Comme le cocher autrefois, Aurélie accompagne des personnes sur uncheminement personnel ou professionnel d’un point A à un point B. Ces personnesqui arrivent dans son cabinet sont plus ou moins perdues, en tout cas en demandede changement.Pourtant, «l’erreur à ne surtout pas commettre, explique Aurélie, est de tomberdans le conseil.» Si le coach doit poser les bonnes questions, il ne doit pas sesubstituer à son client pour y répondre. «Mon métier, c’est de poser des questionsà la fois précises et ouvertes. Et de questionner les émotions d’une personne pourentendre sa demande sous-jacente.»A la différence de la psychothérapie, on ne s’attarde pas sur lemal-être, les troublesdu comportement, le «d’où-je-viens», mais sur le bien-être, la motivation, l’avenir :où je vais?Une fois que la personne a “accouché de SA solution”, une fois qu’elle a réussi à for-muler sa destination, son objectif, Aurélie considère que lamoitié du chemin est faite.Ses clients ont tous les âges et les problématiques qui s’y rattachent. Ils ne sontpas nécessairement en souffrance, mais il faut pouvoir accueillir leurs difficultés,rester dans la bienveillance et la neutralité. Aurélie reçoit 3 à 4 clients par jour pourdes séances de 1 à 2h, étalées sur 3 à 4 mois. En une dizaine d’heures, ils doiventressortir autonomes et confiants.La fatigue psychique que génère ce type de métier est en partie atténuée par desséances de supervision avec un autre coach 1 à 2 fois par mois ou plus. Ce métierrequiert du vocabulaire et la capacité à mesurer le poids des mots. Si la spontanéitéest de mise dans l’établissement du lien avec les clients, ainsi que l’empathie, lecoaching nécessite d’être réfléchi et de respecter l’altérité. Une posture de «vieuxsage», que son expérience professionnelle diversifiée, couplée à un questionne-ment personnel, un long travail sur soi et une indispensable formation en coachingont construite au fil du temps.Aujourd’hui, Aurélie espère que le métier va être mieux encadré légalement et quel’entreprise qu’elle a créée à Marseille en 2011, Le Comptoir de l’Orientation, vacontinuer à se développer pour lui permettre de vivre pleinement de cette activité,qui lui procure une profonde satisfaction personnelle.

Elvire STOFFAES

Les valeurs sûres

Coach professionnel (le)

INFOS

Durée des études

Un équivalent bac+4, quel que soitle domaine de spécialité + 1 and’expérience professionnelle ouune validation d’acquis profession-nels d’au moins 8 ans sont souventrequis pour accéder à un Master 2de Coaching.

Salaire

Les tarifs environ sont d’environ65 e l’heure pour les particulierset 250 e pour les entreprises.

Conseil

Pour exercer ce métier, il faut aimerécouter les autres et savoir se mon-trer digne de la confiance que vousaccordent vos clients. Une formationen coaching donne des outils poureffectuer un travail qui, s’il ne revêtpas d’obligation de résultat,comporte une obligationde moyens.

FormationEnviron 11 000 personnes travaillent dans le réseaudes missions locales. Cet effectif, variable en fonctiondes dispositifs mis en place et des orientationspolitiques, reste en constante progression, car lenombre de jeunes en difficulté et sans qualificationgénère des besoins importants. Si le recrutementdes conseillers fait partie des priorités des missionslocales, il reste néanmoins soumis aux financementspublics. Il n’existe pas de diplôme précis pour accéderà ce métier. Les formations privilégiées sont celles dudomaine de la psychologie, de l’économie, du droit, du

développement social et de l’insertion, de niveau bac +3 à bac + 5. Dans tous les cas, une expérience auprèsdes jeunes, la connaissance du monde du travail et leparcours personnel du candidat sont des critères desélection.

Niveau bac + 3: Licences sciences de l’éducation ; psy-chologie ; sociologieNiveau bac + 5: Master psychologie de l’orientation, del’insertion et du conseil

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Rattachée à l’agence Groupama Saint-Loup dans le 10earrondissement de Marseille, Malory assure la gestiond’un portefeuille de sociétaires. Faire grandir ce porte-feuille tout en apportant toute l’assistance nécessaireaux clients actuels, telle est sa mission au quotidien.

Pour devenir conseillère en assurance, Malory Gourdon, après un bac économiqueet social, a suivi un BTS Négociation et relation client. «J’ai eu l’opportunité d’ef-fectuer ces études en alternance au sein de Groupama Méditerranée. Après l’ob-tention de mon diplôme, un poste en CDI m’a été proposé et cela fait maintenant4 ans et demi que je fais partie de l’entreprise au poste de conseiller.» Depuis, elles’emploie au sein de son agence à relever le défi de la prospection, de la satisfac-tion des besoins de la clientèle et du suivi des dossiers.«Le niveau de formation exigé pour les conseillers en assurance est de plus en plusélevé, notamment pour les recrutements actuels, poursuit-elle. Face à une telleexigence du secteur, Malory suit régulièrement des formations offertes par sonentreprise. Elle estime à juste titre que le conseiller doit avoir des notions dans dif-férents domaines complexes, autant sur la large gamme de contrats qu’il peut pro-poser mais aussi concernant tous les services post-souscriptions. Des exigencesauxquelles s’ajoutent le sens du contact, l’écoute active, la rigueur, l’organisationet le sens du travail en équipe ; qui sont des qualités indissociables du conseilleren assurances.Si pour Malory Gourdon cette profession est passionnante et offre d’intéressantesperspectives de carrière, il n’en demeure pas moins vrai que cela reste un métierde services pour lequel les contraintes sont souvent d’ordre général. Il faut pou-voir se démarquer de la concurrence, autant en termes de prix que de qualité deservice, dans le but de satisfaire et fidéliser des sociétaires. «Et puis, dit-elle, noussommes quotidiennement en contact direct avec les sociétaires à chaque étape deleur vie dans les bons moments et les moments les plus difficiles. Il faut gérer avecbeaucoup de tact.»Ce qu’elle apprécie également, c’est qu’il n’y a pas réellement de journée type.«D’une journée à l’autre, les activités sont diversifiées. Il faut accueillir les clients,assurer les rendez-vous, répondre aux appels, gérer les flux de courrier, program-mer des plages horaires de téléphone, assurer le suivi des dossiers en cours etproduire de nouveaux contrats.»«C’est un métier passionnant où l’on apprend chaque jour et où les évolutions decarrières sont possibles.»

Térance AhoMAdéGbé

Les valeurs sûres

Conseiller (ère) en assurance

INFOS

durée des études

Il faut au minimum poursuivre sesétudes deux ans après le bac.

Salaire

Le conseiller en assurances esten partie rémunéré en fonction desa production, en rémunérationvariable, qui vient en complément deson salaire fixe. En prenant en glo-balité la rémunération, Un débutantperçoit en moyenne 18 000 e brutpar an, un professionnel confirmédoit atteindre en moyenne 40 000 ebrut par an. Ceci est très variableselon la zone géographique et laproduction du conseiller.

Conseil

C’est un métier qui a de l’avenir,dans un secteur où il y a de l’em-bauche et des perspectives d’évolu-tions. Un bon sens du relationnel estl’atout principal d’un bon conseiller.

FormationUn diplôme de niveau bac + 2 est nécessaire pourdébuter, le plus souvent complété par une formationdispensée par une société d’assurances ou un orga-nisme agréé. À l’issue de cette formation (d’au moins600 heures), le candidat obtient la carte profession-nelle, indispensable pour exercer.Exemples de formations dans l’académie

Niveau bac + 2 : BTS assurance ; management desunités commerciales (MUC) ; négociation et relationclient (NRC)

DUT techniques de commercialisation (TC) ; gestion ad-ministrative et commerciale des organisations (GACO)Niveau bac + 3 : Licence économie et gestion ; ma-thématiques et informatique appliquées aux scienceshumaines et socialesChargé de clientèle banque - finance- assuranceDiplôme supérieur de gestion et commerceNiveau bac + 5 : Master pro droit et métiers des assu-rances; Master finance

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«Tais-toi » lui disaient ses proches quand elle était jeune.Aurore Sun, bavarde dans l’âme, a fait de son défaut dejeunesse l’un de ses principaux atouts professionnelspuisqu’elle est aujourd’hui directrice d’agence en rela-tions publiques

« Petite, j’avais comme rêve d’être journaliste, écrivaine, mais surtout de voyager. »Bref, Aurore avait envie de parler à la terre entière !Finalement, la jeune femme se lance dans un cursus en affaires internationales,loin de son désir d’écriture. Elle en profite alors pour commencer à voyager. Expé-riences estudiantines et professionnelles à Wolverhampton (Angleterre), puis unessai en Italie avant un retour à Marseille pour un dernier stage dans la distributionde documentaires à l’étranger. À cette période de sa vie, elle l’avoue elle-même :« J’ai totalement oublié la communication et le journalisme. »Mais ce qu’elle ne perd pas de vue, c’est cette indésirable envie de parcourir lemonde. Le Canada devient sa terre d’accueil. Un départ pour une aventure de huitannées à Montréal où elle s’exerce au métier de la communication notammentdans une organisation internationale avant d’intégrer Porter Novelli, l’une des plusgrandes agences de relations publiques au monde.Seulement, l’envie de bouger se fait à nouveau ressentir. « Trop froid, trop de neige,ce n’était plus possible. » Après avoir envisagé Sydney comme nouveau point dechute, Aurore revient finalement à contrecœur dans la cité phocéenne. « L’idée étaitde mon mari. Pour moi, il n’y aurait pas d’opportunités de travail à Marseille. »Le retour s’avère compliqué et certains rendez-vous professionnels démotivants.« On m’a recalée d’un entretien car les recruteurs ont appris que j’avais un en-fant en bas âge ! » Alors après un an sans job avant de se lancer en auto-entre-preneuse, Aurore créée Spark RP en mai 2011 en se spécialisant sur l’international,forte de son expérience dans plusieurs pays. Une prise de risque qu’elle assumeen travaillant sans relâche, jusqu’à ce qu’elle restructure l’agence qui deviendraSpark Relations suite à son association avec Laurent Weil.Cette surcharge de travail, la jeune maman la compense par une passion sansmesure pour sa profession. Avec une joie de vivre indissociable d’un caractère bienà elle. Preuve en est le conseil qu’elle destine aux jeunes voulant se diriger vers lesRelations Publiques : « Soyez passionnés et bougez-vous ! »

Mathieu AELLEN

Les valeurs sûres

Directeur(trice) relations publiques

INFOS

Durée des études

Après un bac ES, Aurore Sun a faitune année de fac puis trois ans àl’ISAFI (Institut Supérieur d’Affaire etde Finances Internationales)

Salaire

Elle touche entre 3000 et 4000 epar mois.

Conseil

S’impliquer dès le plus jeune âgedans la communauté et « croire enses rêves ».

FormationLes recruteurs recherchent des diplômés de niveaubac + 5 : diplôme d’école supérieure de commerce,d’IEP (institut d’études politiques) ou master. Lesdoubles cursus peuvent être un bon atout, tout commeune expérience en milieu associatif.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5: Masters pro communication institu-tionnelle et journalisme politique à l’international ;journalisme et communication des organisationspubliques et privées ; administration des institutions

culturelles ; management des organisations et desmanifestations culturelles ; marketing et communi-cation publics ; affaires et projets culturels internatio-naux, mécénat…; Master communication et contenusnumériques ; études avancées en communicationet médias - innovations sociétales et numériques ;publics de la culture et communication; médiationsde la culture et des patrimoines…; Diplôme de l’IEP ;diplôme du programme Grande École (ESC)

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Avec plus de 20 ans d’expérience dans la vente de maté-riels pour le traitement de l’eau, Jean-Pierre Graziani estaujourd’hui responsable commercial des Bouches-du-Rhône.

A 59 ans, Jean-Pierre Graziani est un autodidacte passionné par son métier. Ven-deur aguerri, il sillonne les Bouches-du-Rhône depuis plus de vingt ans pour allerà la rencontre de ses clients et différents partenaires avec lesquels il collabore.Spécialisé dans la vente de raccords multi-matériaux, il travaille essentiellementavec des professionnels à la recherche de solutions innovantes pour le traitementde l’eau.Après un BAC technologique en Bâtiment et travaux publics, il entre au service d’unbureau d’étude et travaille pendant trois ans sur le calcul et le dessin de contraintesde plancher. Par la suite, il décide de se tourner vers le métier de commercial,qu’il exercera pendant 7 ans chez un négociant en travaux publics et qui le mèneraà un poste de chef d’agence jusqu’à l’âge de 36 ans. Aujourd’hui, avec plus d’unevingtaine d’années d’expérience dans le secteur, il est le directeur des ventes de lasociété NORHAM, responsable des Bouches-du-Rhône.Souvent en déplacement, Jean-Pierre avoue aisément qu’il s’agit d’un métier chro-nophage où il vaut mieux éviter de compter ses heures. Le métier de responsablecommercial demande d’être mobile, voire nomade, car les rendez-vous, ainsi queles partenaires, sont nombreux. De plus, son activité s’étend aussi sur d’autresterrains, notamment celui de la communication, indispensable pour une sociétéaujourd’hui.« Les salons sont une vitrine technologique pour nos clients » affirme Jean-Pierre,qui assiste souvent à ces rencontres entre professionnels, des événements ma-jeurs pour sa fonction. Il connaît parfaitement ses produits, « une règle d’or » selonJean-Pierre, qui a acquis une solide culture technique au contact des différentsacteurs professionnels.S’il reste le directeur des ventes de sa région, c’est avec un bureau d’étude et deséquipes de chantiers avec lesquels il travaille en synergie, qu’il s’efforce de ré-pondre aux nombreuses demandes de ses clients. Une responsabilité certes im-portante mais qui repose à la fois sur un travail collectif et sur sa capacité à mobi-liser ses forces en interne, un peu à la manière d’un chef d’orchestre.

AlexAndRe leUnG

Les valeurs sûres

Directeur (trice) des ventes

INFOS

durée des études

Selon le secteur choisi, la voie laplus sûre pour déboucher sur uneactivité de commerciale, c’est l’écolede commerce. Elle vous formera à lavente, au commerce et au marke-ting. études entre 2 et 5 ans aprèsle bac.

Salaire

Il peut différer selon l’activitécommerciale et l’entreprise, maisun directeur des ventes expérimen-té perçoit une rémunération auxalentours des 50 000 e annuels (horsfrais personnels) et débute avecenviron 2500 emensuel.

Conseil

Le poste de directeur des ventesdemande du temps et de la mobilité.Les déplacements sont nombreuxainsi que les rencontres. Un bonrelationnel, une écoute active et uneconnaissance approfondie de sesproduits sont des qualités essen-tielles pour un commercial.

FormationCette fonction est accessible après un bac + 2 et une expé-rience professionnelle de plusieurs années. Les entreprisesrecherchent des commerciaux ayant déjà une expérience deterrain etmaîtrisant le produit dont ils font la promotion. Lesoffres d’emploi concernent le plus souvent les trentenaires,et s’adressent aussi aux jeunes diplômés ayant acquis unepremière expérience au cours de leurs études.

exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 : BTS négociation et relation client ;management unités commerciales ; DUT techniquesde commercialisation

Niveau bac + 3: Licences pro marketing relationnel etnégociation ; management multi canal du commerce dedétail ; distribution : management de rayon (DistrisupManagement) ; commercialisation des produits agro-ali-mentaires à l’international ; import-export (commerceinternational) ; import- export des PME-PMI ;Niveau bac + 5 : Masters pro management ducommerce international ; management et interfacemarketing - commerce des projets innovants; Mastercommerce international; Diplôme du programmeGrande École (ESC)

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Quand on lui pose la question, Pierre se définit comme unDirecteur des Ressources Humaines atypique et à regar-der de plus près sa formation, il dit vrai...

Un DUT génie mécanique en poche, Pierre démarre sa carrière en tant que dessi-nateur industriel dans la sidérurgie en Moselle au sein du groupe Usinor. Il y passeplusieurs années avant que sa vie ne prenne un autre tournant. Lors d’un plan so-cial dans son entreprise, Pierre qui a acquis quelques compétences commercialesau sein de l’entreprise familiale, est sollicité par sa direction pour aider la politiqued’essaimage en cohérence avec son expérience extra professionnelle. C’est à cettepériode que sonnent pour lui les prémices d’une carrière dans les ressources hu-maines. Mais la question de son niveau de diplôme se pose rapidement. Il décide,alors de suivre une formation au Conservatoire National des Arts et des Métiers.Par la suite, il réintègre le groupe « Usinor » dans le nord-est de la France où ilprogresse dans le domaine de la gestion des compétences.Pierre est rapidement devenu intéressant pour les chasseurs de têtes de la région.Il rejoint le groupe « Danone » dans les Vosges, dans une usine de fabrication debouteilles de verre. Il y reste 3 ans. Le groupe Saint-Gobain s’intéresse à lui et luipropose le poste de RH à Orange dans une usine de laine de verre où il y passe 5années. Fort de ses compétences, il prend par la suite la responsabilité RH desusines de l’ensemble de la société « Isover » en France.Et, il y a un mois, il a rejoint le groupe « Point.P » à Marseille, toujours en tant quedirecteur des ressources humaines. De la Moselle à la région PACA, le parcours dePierre n’aura cessé d’évoluer. « J’ai changé mes perspectives d’avenir, j’ai voulucomprendre le business commercial, totalement éloigné du business industriel oùla gestion des salariés et des profils de compétences est différente. » explique-t-il.D’un hasard est née sa vocation pour les ressources humaines.Pour la suite, Pierre, au regard toujours tourné vers l’avenir, aimerait s’orientervers le conseil en entreprises, analyser des situations et développer de nouvellesstratégies pour répondre à l’évolution des besoins des entreprises.Pour l’heure, il s’épanouit dans son métier, aussi prenant que diversifié.

Laure LAVERGNE

Les valeurs sûres

Directeur(trice)desressourceshumaines

INFOS

Durée des études

De plus en plus, on exige un diplômede niveau bac + 5, indispensable àun poste aussi stratégique. Maisle diplôme suffit rarement. Uneexpérience à un poste d’assistantou de chargé de recrutement est engénéral exigée.

Salaire

La fourchette des salaires s’étendenviron de 80 000 e à 150 000 e brutsannuels.

Conseil

« Le DRH aime anticiper, entrevoirl’avenir, rectifier le tir, observer lestendances et se lancer des challen-ges. Un bon DRH est quelqu’un quiaime écouter et qui est proche del’Homme. »

FormationDe nombreuses filièresmènent à cemétier touchant à lafois au droit social, à la gestion et à l’économie, à la psycho-logie... De nombreuxmasters sont accessibles après unelicence en droit ou en psychologie, ou encore après un IEP.Citons par exemple lemaster duCIFFOP deParis 2 ou celuide Lille 1.Mais attention : ces diplômes, très sélectifs, re-cherchent des candidatsmotivés. Le fait d’avoir auparavanteffectué un stage en entreprise est incontournable.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: DUT GEA option gestion des ressourceshumaines ; gestion administrative et commerciale des

organisations Niveau bac + 3: Licences droit ; psycho-logie ; administration économique et sociale (AES) ;administration publique ; économie et gestion; Licencespro gestion de la paie et du social ; GRH, gestion de laformation, de l’emploi et des compétences ; manage-ment général appliqué aux PME-PMI ; métiers de laGRH: formation, compétences et emploi …Niveau bac + 5: Master pro RH et management respon-sable des organisations ; sciences du management ;administration des entreprises ; psychologie sociale dutravail et des organisation; Master ergologie

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Aprèsavoireuuneexpériencedecommercialetdeconseil-ler funéraire, Éric a monté les échelons. Aujourd’hui, à latête d’une agence d’un grand groupe funéraire, il racontecomment son métier s’avère plus qu’utile.

Cela fait plus de 20 ans qu’Éric exerce le métier de conseiller funéraire. Aujourd’huiil est à la tête d’une agence située à Marseille. « Ce n’est pas un milieu dans le-quel on atterrit par vocation » assure-t-il en parlant du monde funéraire, avantde poursuivre « je suis arrivé par voie détournée. C’est le fait de me sentir utile etefficace dans l’accompagnement des familles qui a dicté mon envie ». Après avoirparticipé à un concours administratif, Éric a décroché un emploi dans le milieufunéraire de la ville de Marseille, après une formation de trois semaines, payée parson employeur, il s’est vu offrir un poste régulier. Aujourd’hui les fonctions qu’il oc-cupe, à savoir chef d’agence, sont dues à la fois à son ancienneté et à ses qualitésobservées.En France, cette profession et le sujet de la mort sont encore tabous. Lorsque l’onévoque les métiers du funéraire, qui englobent tout un segment de professions(thanatopracteur, conseiller funéraire, entrepreneur de pompes funèbres etc...),certaines critiques récurrentes sont émises. « C’est un faux débat » assure Éric,« notre métier est un service, il prend en compte tout un savoir-faire et on ne s’ytrompe pas, la meilleure gratification c’est celle des familles. Un merci qui nousrappelle l’utilité de notre profession ». Devenu chef d’agence, l’ancien conseillerfunéraire explique ici les impératifs du service que le métier propose. L’accompa-gnement des familles est une étape très importante pour le processus du deuil.« On prend en charge toute la partie administrative. Notre but c’est de dire auxfamilles, nous sommes là pour ça, faites votre deuil et déchargez-vous sur nous ».Un conseiller funéraire se déplace également sur le terrain et est présent lors desenterrements afin d’assister les familles.Le métier requiert donc forcément une compassion et une disponibilité totales.« Savoir faire preuve d’empathie quand il le faut et garder aussi son esprit d’ana-lyse. C’est unmétier où on ne connaît pas de routine, donc il faut savoir s’adapter etêtre réactif » avance l’entrepreneur. Avant de poursuivre son explication : « C’est decette manière que l’on pourra assister au mieux les familles ». Le relationnel et lesens du contact s’avèrent des qualités indispensables pour qui souhaite s’impliquerdans ce milieu.

Quentin BARATON

Les valeurs sûres

Entrepreneur de pompes funèbres

INFOS

Durée des études

A partir de Bac+2, concoursadministratif et formation de troissemaines ou plus (selon employeur)validée par un diplôme et un jury.

Salaire

Selon une grille de salaires, 1 700 ebrut au commencement.

Conseil

Être à l’écoute, être disponible etfaire preuve de compassion. Troisqualités « indispensables ».

FormationCette filière en pleine évolution recrute.Mais attention, laprofession est réglementée. Une habilitation préfectorale estobligatoire pour ouvrir une entreprise de pompes funèbres.Il faut être titulaire du diplôme de conseiller funéraire etjustifier de compétences enmatière de gestion d’entre-prise. Une formation de base type école de commerce oude gestion est fortement recommandée demêmeque desconnaissances techniques enmanagement, commerce etmarketing, relations publiques et communication,marbre-rie funéraire, logistique et comptabilité, gestion, droit social,des affaires, hygiène et sécurité…

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +2 : BTS négociation et relation client; ma-nagement des unités commerciales; DUT techniques decommercialisation; gestion administrative et commer-ciale des organisations; hygiène sécurité environnement ;GEA option gestion et management des organisationsNiveau bac +3 : Licences pro management appliqué auxPME/PMI ; marketing relationnel et négociationProgramme Kedge BachelorNiveau bac +5 :Master pro management et interfacemarketing- commerce des projets innovants

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A 35 ans, Anne Audrey a un parcours bien rempli et plu-sieurs cordes à son arc dans lemilieu hôtelier. Ambitieuseet assidue, elle évolue dans un métier en perpétuel mou-vement.

Motivée et passionnée par le monde de l’hôtellerie, elle a commencé à travailleraprès le Bac où elle s’est lancée dans un BTS en alternance. Elle a fait ses pre-miers pas dans l’hôtel le Cloître St-Louis à Avignon. Après 2 ans de découverteset d’apprentissage, Anne Audrey obtient son diplôme. L’hôtel lui propose alors leposte d’attachée commerciale. Démarre alors une carrière dans laquelle elle évo-luera seule. Telle une autodidacte, elle gravira rapidement les échelons. Elle passealors responsable commerciale et directrice d’hébergement. En 2006, le Cloître StLouis rachète l’Avignon Grand Hôtel, Anne Audrey conserve les même postes maisofficiera dans les deux établissements.Par la suite une restructuration est mise en place pour éviter un trop plein deresponsabilités. Une directrice d’hébergement est embauchée, et Anne Audreyretrouve son poste de prédilection, responsable commerciale. « Mon poste mepermet de toucher à beaucoup de choses, de me lancer chaque jour de nouveauxchallenges. » souligne t-elle. Dynamique et épanouie dans son métier, elle recon-naît que les journées sont parfois éprouvantes. « Il m’arrive de faire des journéesde 10 heures, mais chaque jour est différent, il y a une polyvalence dans le métierqui rend le quotidien passionnant. » « Il faut savoir trouver un équilibre entre sa vieprivée et sa vie professionnelle » raconte Anne Audrey.Ses journées débutent tôt et se partagent entre réunions, rapports journaliers,points sur les chiffres, activités sur les séminaires, études de concurrence et pro-motion du restaurant, dont elle est aussi responsable commerciale. Son métierrequiert du dynamisme, un sens aigu de l’organisation, un bon sens du relationnelet une capacité de prise d’initiatives.Le regard tourné vers l’avenir, Anne Audrey se verrait bien plus tard à la directiond’un hôtel, dans l’idéal dans la région, où soleil et farniente attirent chaque annéeun grand nombre de touristes.

LAure LAvergne

Les valeurs sûres

Gérant (e) établissement hôtelier

INFOS

Durée des études

Un bac + 2 au minimum et quelquesannées d’expérience sont néces-saires pour accéder à la directionhôtelière. Mais, de plus en plus, lebac + 5 est le sésame pour accéderà la fonction.

Salaire

Le salaire d’un débutant est de1870 e environ. Tout va dépendre deson satut, s’il est indépendant ousalarié.

Conseil

Il doit faire preuve d’une grande dis-ponibilité et d’une capacité de travailimportante. Autonome, organisé, aumoins bilingue, il sait faire preuved’autorité.

FormationOn note actuellement une augmentation des em-bauches de cadres hôteliers, dont un certain nombrepar promotion interne. Les employeurs sont séduitspar des candidats formés en école hôtelière, mobiles,parlant au moins une langue étrangère et possédantune expérience. Mais les titulaires de BTS en alternancesont également très appréciés. Les hôtels de chaînerecherchent des managers autonomes, sachant s’adap-ter à la culture d’entreprise, encadrer des équipes etpossédant des compétences en gestion de planning,de budget et de produits. La direction d’un hôtel de

plus grande taille, voire de plusieurs établissements,ou l’expatriation, vers l’Extrême-Orient en particulier,constituent de réelles évolutions de carrière.

exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS hôtellerie-restauration optionmercatique et gestion hôtelière ; responsable del’hébergementNiveau bac +3: Licence pro hôtellerie et tourismeNiveau bac + 5 : Master pro management de l’hospitalité

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Gouvernante générale de l’hôtel Pulmann Palm Beach àMarseille, rien n’échappe à l’œil aiguisé d’Andrée.Surtout pas les petits détails qui font toute la différence…

Il y a le ciel, le soleil et la mer… mais Andrée n’a pas le temps de profiter du cadreidyllique de la Corniche. Dès 7h30, la gouvernante générale de l’hôtel PulmannPalm Beach organise le travail d’une quinzaine de personnes. Après le briefde 8h30, le ballet des femmes de chambre commence. Leur mission : faire 15chambres en 30 minutes l’unité. Ce travail est ensuite minutieusement passé aucrible par Andrée et ses adjointes.«Pulmann a mis en place des nouvelles normes en 2014. Plus de 1600 standardssont contrôlés pour tout l’hôtel (piscine, baies vitrées, salles de séminaires…) et255 critères rien que pour une seule chambre. « Le travail d’une gouvernante, c’estle souci du détail », résume Andrée. De l’écriture du savon (toujours dans le bonsens) à l’étiquette du tapis, en passant par les accroches des rideaux, rien n’estlaissé au hasard. « On doit veiller à tout, y compris à l’alignement parfaitement droitdes chaises sur les terrasses ».Quand elle était petite fille, Andrée voulait être prof d’histoire. «Le côté trop dilet-tante de la fac ne me correspondait pas. Je me suis tournée vers l’hôtellerie parceque j’aime tout ce qui est carré».Elle commence sa carrière dans la restauration. « Très vite, c’est devenu compli-qué avec mes enfants. Je cherchais un travail sans coupure pour être libre le soir».Dès 2007, elle est recrutée comme responsable d’étage au Pulmann et devient gou-vernante générale en 2013 à seulement 34 ans.Qu’ils soient touristes, businessmen ou people, Andrée a la même exigence dequalité envers les clients. « Nos stars sont assez sympas et ne font pas de caprices.Nabilla est venue récemment et on n’a pas eu de dégâts». La proximité du stadeVélodrome attire aussi les grands clubs de foot (PSG, Bayern) ou des sélectionsde Rugby comme l’Afrique du Sud. Goldman, Ruquier ou Tal sont également deshabitués.Par ailleurs, le boom touristique et culturel de Marseille en 2013 a apporté unenouvelle clientèle asiatique. « Les Japonais et les Chinois sont des clients rêvés. Ilsarrivent très tard et repartent très tôt. Le problème, c’est que certains abîment lesbouilloires en y faisant cuire des nouilles ». Polyglotte, Andrée s’adapte à toutesles circonstances. « Il faut que tout soit naturel pour le client. Le travail est réussiquand il ne s’aperçoit de rien ». Tout repose donc sur l’anticipation. Dans l’hôtelle-rie comme dans la politique, gouverner c’est prévoir …

Laurent VAN ROEY

Les valeurs sûres

Gouvernant (e) d’ hôtellerie

INFOS

Durée des études

Bac pro au lycée hôtelier de Bonne-veine. « J’ai une formation hôte-lière. avec un BTS hôtellerie optioncuisine et restauration. »

Salaire

Entre 1900 et 2500 e à Marseille enfonction de l’expérience. Jusqu’à3000 euros brut dans un palaceparisien.

Conseil

« Il faut être réactif et avoir un trèsbon relationnel. Surtout ne pas avoirpeur de bosser le week-end. L’hô-tellerie est un des secteurs por-teurs pour devenir très vite un jeunemanager. »

FormationDes diplômes spécifiques complétés par une expé-rience en hôtellerie sont indispensables pour accéder àcette profession et occuper, par la suite, des fonctionsd’encadrement. Le secteur de l’hôtellerie se porte bien etrecrute à tous les niveaux. Hôtels de luxe, établissementsde catégorie 3 ou 4 étoiles, en France ou à l’étranger,sont autant de lieux d’exercice pour le (la) gouvernant(e).Actuellement, de nombreux hôtels recherchent des gou-vernantes ayant une solide culture générale. À l’étranger,les opportunités d’emploi nemanquent pas, surtout pourcelles qui maîtrisent une ou plusieurs langues étrangères.

Si le recrutement est presque exclusivement féminin, leshommes font une entrée en douceur dans la profession.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac: Bac techno hôtellerieNiveau bac + 2: BTS hôtellerie-restauration optionmercatique et gestion hôtelière ; BTS responsabled’hébergementNiveau bac +3 : Licence pro hôtellerie et tourisme :management hôtelier

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Cela fait 10 ans que Pascal Simon est guide-accompagna-teur au Chili. L’aventure, il la partage à chaque voyageavec les touristes, qui le lui rendent bien.

Cet Angevin de 39 ans se passionne pour la montagne dès son plus jeune âge, lorsde ses vacances en famille. En parallèle de son DEUG en sciences de la vie, suivid’une licence de logistique, il acquiert les brevets de secourisme et le BAFA, qui luiassurent les bases indispensables de la sécurité et l’encadrement.L’envie de voyages le rattrape vite : profitant d’une année sabbatique, il s’envolerejoindre les montagnes qui le font rêver, en Patagonie. Six mois après, il parlecouramment espagnol. « Après plusieurs treks au Chili, en Argentine, au Pérou eten Bolivie, et parce-que j’ai une bonne mémoire, plaisante t-il, j’avais acquis as-sez d’expérience sur le terrain pour devenir guide ». Passant d’abord par l’agenced’une amie au Chili, Altitrek, il choisit par confort de devenir auto-entrepreneur,après avoir obtenu son visa de résident. Son quotidien se résume à accompagnerdes groupes d’une dizaine de personnes pendant des randonnées d’une à trois se-maines, selon un programme établi en amont par des agences françaises.Du désert de sel de Bolivie, à l’Altiplano de la Cordillère des Andes, en passant par7000 mètres d’ascension d’un volcan, Pascal voyage aussi au travers de la « doublerencontre » créée avec ses compagnons de route. « Ils découvrent de nouveauxpaysages, une culture et une population locale qu’ils ne connaissaient pas. Et moi,je rencontre des personnes incroyables, qui ont parfois fait plusieurs fois le tourdu monde, et qui me permettent aussi de rétablir un lien avec mon pays natal ». Etpuis, il y a les imprévus, inévitables dans ce métier. Qu’il s’agisse de contraintes na-turelles, douanières ou de la santé des touristes, le sens des priorités et la gestiondu groupe sont les mots d’ordre pour poursuivre le voyage sereinement. « Lorsquele volcan islandais est entré en éruption en 2010, je n’ai eu que deux voyageurs surun groupe de dix ! Ils ont eu des vacances personnalisées » se souvient-il.De retour en France en attendant sa prochaine saison, Pascal ne peut ironiquementpas exercer son métier d’accompagnateur. C’est pourquoi il préconise aux jeunesqui veulent suivre son modèle de valider leur formation en France. « Il y a large-ment du travail dans ce domaine, car les activités sont très diverses » rassure t-il,avant d’ajouter : « certains de mes amis au Chili recherchent toujours des guidesfrancophones ! »Avis aux amateurs.

Adèle MARTIGNON

Les valeurs sûres

Guide de voyage

INFOS

Durée des études

Pour obtenir le Diplôme d’Étatd’accompagnateur de moyennemontagne, il faut compter 18 mois.

Salaire

1680 e brut par mois pour un débu-tant. Au Chili, le travail est rémunéréà la journée, entre 50 et 150 e.

Conseil

Un bon sens de l’orientation et del’organisation sont nécessaires, liésà une dose de psychologie et detolérance essentiels pour assurerun bon contact avec les gens.

FormationIl n’y a pas de formation exclusive pour devenir accom-pagnateur de voyages. Bien que le programme du BTStourisme ne prépare pas directement à cette fonction, ilpermet d’acquérir la culture touristique et le niveau delangues étrangères requis. Une licence de langues oud’histoire peut aussi constituer un tremplin à ce métier.Pour mettre toutes les chances de leur côté, lesjeunes candidats ont intérêt à préparer le BAFA (brevetd’aptitude aux fonctions d’animateur), exigé pour en-cadrer des groupes de jeunes, en centre de vacances,par exemple. Les voyages à l’étranger, la pratique des

langues constituent des atouts sérieux sur un CV.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS tourismeNiveau bac + 3: Licences histoire de l’art et archéo-logie ; histoire ; LEA ; langues, littératures et civilisa-tions étrangères et régionales; Licences pro droit etéconomie du tourisme ; développement durable desterritoires ruraux ; tourisme et économie solidaire

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Yann Viala, 39 ans, est un ingénieur hydraulicien de la So-ciétéduCanaldeProvence (SCP).Etudier lesmouvementsde l’eau, un métier passionnant qui coule de source.

Ayant découvert le secteur de l’hydraulique en école d’ingénieur, c’est pendant sathèse de doctorat que Yann Viala a décidé de devenir hydraulicien. Après 11 ans pas-sés à la conception des ouvrages au service ingénierie et trois ans au service ex-ploitation, c’est dans la même société, la Société du Canal de Provence et d’amé-nagement de la région provençale, que cet expert se sent comme un poisson dansl’eau. Son métier se partage en deux pôles, une partie étude avec une dominanted’expertise à l’internationale, et une partie gestion et exploitation des ouvrages de laSCP. Avec un mode de vie peu monotone, cet amoureux de voile navigue entre deuxeaux. Il a commencé par des études de conception d’ouvrages hydrauliques avant des’orienter vers la gestion concrète de cesmêmes canaux, stations de pompages, etc..« J’ai travaillé sur un système de mesure des volumes délivrés aux clients. Je suisfier aujourd’hui de voir qu’il a été réalisé car c’est un outil qui me sert tous les jours ».Bien qu’il passe 80% de son temps dans les bureaux à Aix-en-Provence, Yann vaparfois observer le comportement des ouvrages sur le terrain, effectue des missionsà l’étranger. Une à deux fois par an, il se rend en Tunisie ou dans d’autres pays endéveloppement. Pour répondre à des appels d’offres, vendre des études, des activitéscomplémentaires qui enrichissent son travail. « Ce métier est passionnant et permetde voir des choses variées, d’être au contact du terrain, de rencontrer des acteurslocaux. Il n’y a pas un système hydraulique qui ressemble à un autre. »Aujourd’hui au service exploitation, il est en charge de la gestion des réseaux detransport de l’eau. En résumé, il est tenu de définir lesmoyens àmettre en place pourassurer l’alimentation d’une grande partie du territoire provençale. « Ma société gèreun process de transport de l’eau d’un point A à un point B en essayant de ne gaspilleraucune goutte d’eau dans les réseaux avant d’atteindre les clients. »Pour comprendre les phénomènes naturels et les appréhender, ce passionné de l’eaudoit souvent se déplacer sur le terrain. Ce domaine demande un sens de la physiquedonc des phénomènes qui se développent autour de nous afin de mieux les cerner etles maîtriser. Il est donc essentiel d’être mobile et disponible afin de comprendre, parexemple, pourquoi une rivière va déborder à un endroit précis. « Lorsqu’une goutterejoint le cours de l’eau, c’est lemoment où j’interviens », résume joliment Yann Viala.Un secteur dynamique qui est amené à se développer et constitue donc un secteurqui recrute.

Stéphanie FORGEOIS

Les valeurs sûres

Hydraulicien (ne)

INFOS

Durée des études

Yann a obtenu un diplôme d’ingé-nieur spécialité mécanique desfluides. Après cela il a réalisé unethèse de doctorat en science del’eau spécialité en automatique(commande des systèmes automa-tisés).

Salaire

Le salaire d’un débutant est,environ, de 2500 e par mois avecpossibilité d’évolution.

Conseil

Il faut essayer d’aller au maximumcomprendre le monde de l’hydrau-lique sur le terrain. Il est aussiindispensable d’aller observer l’eauen crue et d’être au contact desexploitants de canaux, des rivières.

FormationHydraulique, hydrogéologie, génie sanitaire, mécaniquedes fluides ou génie civil...la palette des disciplines pouraccéder à la profession d’hydraulicien est vaste, à condi-tion de poursuivre les études jusqu’au niveau bac + 5.Sans le titre d’ingénieur, point de salut ! Les écoles d’in-génieurs proposent l’aménagement hydraulique commeoption ou spécialisation, souvent en dernière annéed’études. L’une d’elles est spécialisée sur les questionsd’hydraulique : l’Ense3 (École nationale supérieure del’énergie, l’eau et l’environnement) de Grenoble.La gestion de l’eau est un domaine dont l’importance

croît avec l’émergence des problématiques environne-mentales.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5Masters hydrogéologie, sol et environnement; géologiedes réservoirs ; gestion des eaux et des milieux aqua-tiques ; gestion des risques naturels et technologiquesDiplôme d’ingénieur spécialité génie civil

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Cédric a beau avoir rejoint le monde professionnel, il y apeu, le jeune ingénieur BTP conduit déjà des chantiers.Une réussite qui implique un fort investissement person-nel.

Il y a seulement deux mois que Cédric Berthod a trouvé son premier emploi chez4D, une PME spécialisée dans la démolition basée dans le 11e arrondissement deMarseille. Cependant, l’ingénieur de 24 ans semble déjà très professionnel et sûrde lui.« J’ai toujours été attiré par la démolition » confie-t-il, c’est pour cela qu’aprèsavoir décroché son bac, il se tourne vers l’ESITC de Cachan, une école d’ingénieursde la construction à proximité de Paris. Ces cinq années de formation lui ont permisde découvrir le métier, autant au niveau théorique que pratique, grâce aux nom-breux stages et également un séjour linguistique aux Etats-Unis.C’est d’ailleurs un de ces stages qui lui a permis de trouver son travail. « J’ai pilotéun projet de revalorisation d’un site et j’ai beaucoup aimé cette mission. Ça m’adonné envie d’approfondir ».Il faut savoir que l’ingénierie BTP est un domaine très large composé de nom-breuses spécialisations. Celle de Cédric ? Conducteur de travaux. Un métier pleinde responsabilités, étant donné qu’il se doit de gérer de nombreux chantiers, tantau niveau technique, qu’au niveau économique et humain.« C’est une profession très prenante pour laquelle on ne compte pas ses heures ».En effet, selon la charge de travail et l’urgence du chantier, le conducteur de tra-vaux se doit d’être d’autant plus présent pour le mener à bien. Voilà ainsi un mé-tier qui demande énormément d’investissement personnel. « Mais comme on dit :quand on aime on ne compte pas », lance Cédric.« On est parfois tellement investi dans un chantier qu’on le traite un peu commenotre bébé, il dépend de nous. Mais quand il est mené à bien, c’est très valorisant ».En plus d’être gratifiant, ce domaine d’activité a l’avantage d’être facile d’accès, unefois les études adéquates effectuées. En effet, les travaux publics sont un secteurmajeur de l’économie française dans lequel il y a une forte demande.Pour preuve, Cédric Berthod a trouvé son travail juste après avoir quitté les bancsde l’école. « Presque toute ma promotion a trouvé un emploi immédiatement, le be-soin est réel». Après seulement deux mois chez 4D, Cédric a déjà géré un chantierseul. Encore étudiant il y a quelques mois, il a aujourd’hui tout d’un professionnel.

Jérémy JAGER

Les valeurs sûres

Ingénieur BTP

INFOS

Durée des études

Pour devenir ingénieur BTP, ilfaut suivre une formation en 5 ansdans une école d’ingénieur commel’ESITC. Cependant, la majeurepartie d’entre elles sont des écolesprivées.

Salaire

31000 à 35000 e par an en débutant,cela peut augmenter rapidement enfonction des compétences.

Conseil

Ce métier demande de l’organisa-tion et un sens des responsabilitésainsi qu’une certaine aisance scien-tifique. Cette profession demandebeaucoup d’investissement, il fautdonc être passionné pour y réussir.

FormationMalgré un contexte économique difficile, les entreprises deconstruction, les bureaux de contrôle et les cabinets d’in-génierie n’ont pas cessé leurs recrutements. Au-delà desingénieurs travaux classiques, les entreprises recherchentdes spécialistes dans des domaines d’expertise commele développement durable, les études de structures ou lesétudes de prix. Certaines de ces écoles se préparent en5 ans après un bac S ou STI2D: ESITC deCachan, CaenetMetz, INSA de Lyon, Rennes, Rouen, Strasbourg etToulouse, UTC deCompiègne…On note aussi le réseau desécoles Polytech (spécialités génie civil, énergétique, géo-

technique...). D’autres recrutent pour 3 ans sur concoursaprès une prépa scientifique, unDUT ou unBTS du secteurou une 2e année de licence en sciences et technologies.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 : Master pro ingénierie productiondu bâtiment; Diplôme d’Ingénieur spécialité travauxpublics ; génie civil;Niveau bac + 5 et plus : Diplôme d’Ingénieur spécialitéinfrastructures et géotechnique

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Géraldine Blanchard tient la double casquette depharmacienne et gérante de la pharmacie Blanchard si-tuée rue des Cordeliers dans le centre historiqued’Aix-en-Provence.

En plein cœur de la ville, Géraldine Blanchard, 35 ans, gère sa petite entreprisepharmaceutique. Depuis toujours, la trentenaire a baigné dans le monde des médi-caments et de l’officine. Suivant les traces de son père, Géraldine a repris le flam-beau en son nom. En 1998 la jeune femme entreprend des études pour devenirdocteur en pharmacie. A l’époque, dit-elle, « c’était un concours propre à la phar-ma, maintenant c’est un examen en commun en fac de médecine ». Le concours,avec 145 places à pourvoir sur environ 800 élèves, est à préparer avec attention etrigueur.Selon Géraldine, le métier de pharmacien est polyvalent, de surcroît avec la gestionde l’officine. Elle aime le contact avec la clientèle, conseiller les différents patients,les rassurer. Puis passé le comptoir pharmaceutique, il y a aussi l’appréhension desstocks de médicaments, les commandes à effectuer, le personnel à gérer.C’est pour toutes ces raisons que cette jeune femme aux cheveux blonds continued’être pharmacienne. Pour Géraldine Blanchard « il faut être à la page dans lesnouveautés médicamenteuses et j’aime ça ». Elle met l’accent sur l’évolution dumétier et l’importance du « soin » de nos jours. A présent, le pharmacien peutréaliser des entretiens pharmaceutiques afin de réexpliquer un traitement et desuivre avec minutie celui-ci avec le patient. Ces principes entrent dans une volontéd’instaurer une relation de confiance et par la suite de fidéliser, « ce qui est de plusen plus dur de nos jours » affirme la pharmacienne.En effet, avec l’incessante croissance du mode de consommation dit de « masse »,le pharmacien se bat actuellement contre la vente des médicaments dans lesgrandes surfaces. La pharmacie Blanchard a réalisé une pétition à ce sujet quetous les clients ont signée. Géraldine est confrontée à une clientèle multiple et par-fois surprenante. « Un dimanche matin à 8 heures, un homme est arrivé pour medemander une crème précise sans en savoir le nom. Il pensait que j’allais devinertout de suite quelle était cette crème ! ça m’a fait rire ! ». Pharmacien, un travail àmi-chemin entre le domaine du commerce et de la santé.

Prescilia DELAHAYE

Les valeurs sûres

Pharmacien (ne)

INFOS

Durée des études

Les études de pharmacie durent 6ans pour ceux qui s’orientent versl’officine ou l’industrie et 9 ans pourceux qui souhaitent se spécialiser.

Salaire

Le salaire d’un pharmacien dé-butant peut s’élever à 1800 e. Parla suite ce salaire peut évoluer enfonction du poste et des années detravail.

Conseil

Etre pharmacien requiert d’effec-tuer beaucoup d’heures car il existedes gardes de nuit et du dimanche.L’officine est un endroit propre etrangé où il est agréable de travailler.Une bonne mémoire et beaucoup delogique sont à recommander pourles études et la pratique du métier.Il faut aimer le contact avec la clien-tèle et avoir de la patience.

FormationLe bac S s’impose pour s’inscrire en pharmacie. LaPACES: accessible après le bac, la 1e année commune auxétudes de santé se termine par un concours au nombre deplaces restreint. En 2e et 3e années, l’étudiant entre dansl’étude dumédicament. En fin de 3e année, obtention dudiplôme de formation générale en sciences pharmaceu-tiques (DFGSP), niveau licence. Au cours de la 4e année,l’étudiant choisit son orientation de 3e cycle. La 5e année,elle, est dite « hospitalo-universitaire » car l’étudiantdoit réaliser un stage à l’hôpital. Le cycle court: c’estune année de spécialisation. Elle débouche sur le DE dedocteur en pharmacie qui permet d’exercer en officine ou

dans l’industrie pharmaceutique. Le cycle long (internat)dure 4 ans. Il mène à trois diplômes d’études spécialisées(DES) différents. Le DES de biologiemédicale oriente verslemétier de biologiste en laboratoire d’analyses, celui depharmacien des hôpitaux ou celui d’inspecteur de la santé.Enfin, le DES innovation pharmaceutique et recherchepermet de devenir chercheur ou enseignant.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 et plus : DE de docteur en pharmacie; DESbiologiemédicale ; pharmacie ; innovation pharmaceu-tique et recherche

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Elodie Savornin est sapeur-pompier professionnel à lacaserne d’Istres. Un métier sous les feux de la rampe.

Elodie baigne dans l’univers des pompiers depuis son plus jeune âge. Cette vo-cation familiale lui a été transmise par son oncle et son cousin. A treize ans, elledécide d’intégrer le centre de secours et d’incendie de Marignane en tant quejeune sapeur-pompier. A dix-sept ans, elle s’aventure dans un bac professionnel encomptabilité mais comprend très vite que ce n’est pas pour elle. La jeune femmepétillante entre alors comme pompier volontaire à Gardanne. Une caserne qu’elleapprécie particulièrement et dans laquelle elle continue d’exercer en plus de sonposte de professionnel à Istres.Plus tard, Elodie reprend ses études à l’Estaque. En partenariat avec le Service Dé-partemental d’Incendie et de Secours des Bouches-du-Rhône, elle prépare un bacprofessionnel sécurité et prévention. Cette formation permet de préparer à tous lesmétiers de la sécurité comme pompier, policier ou encore agent de sécurité. Par lasuite, elle tente plusieurs fois le concours de sapeur pompier professionnel. Il estouvert à tous à partir du brevet des collèges mais « il faut bien travailler à l’école etavoir un niveau physique complet sur toutes les épreuves ».« Pour faire ce métier, il faut l’avoir dans la peau » avoue la sportive. Et, pour elle,les femmes ont autant leur place dans ce métier. « Tout le monde a la même tenue.Les femmes n’ont aucun souci particulier à s’intégrer si elles s’affirment, il fauttrouver un juste milieu ». En ce qui concerne le rythme de travail, il varie en fonctionde la sollicitation du centre de secours. « Je travaille vingt-quatre heures puis j’aideux jours de repos », des horaires qui lui permettent d’avoir une vie « normale »durant quarante-huit heures.Un repos pas si calme puisqu’il arrive à cette passionnée de poser un jour de gardeau centre de secours de Gardanne. La profession est rythmée par des formationsnécessaires tout au long de la carrière. « J’ai été embauchée à Istres en mars maisj’ai eu quatre mois de formation d’intégration avant de prendre mon poste ». Enplus de cette formation initiale, des techniques complémentaires sont à acquérirsuivant les centres d’affectation. « Chaque véhicule particulier correspond à uneformation, en avril j’ai un stage permis poids lourds à passer » ajoute Elodie.Dans cemétier, chaque jour est différent car les interventions s’enchainent mais nese ressemblent jamais. Une vie très loin de la routine qui plaît tant à Elodie.

Clémentine CARRENO

Les valeurs sûres

Pompier

INFOS

Durée des études

Divers niveaux d’études sont pos-sibles pour devenir sapeur-pompier:du CAP à bac+ 3 avec un très bonniveau en sport. Pour devenir sa-peur-pompier professionnel ou mili-taire, le recrutement est différent.

Salaire

Les sapeurs pompiers profes-sionnels font partie de la fonctionpublique territoriale et sont doncsoumis à la même grille salariale.Le salaire de base pour un débutantest situé entre 1 100 et 1 200 e.Toutes primes comprises, il peutmonter jusqu’à 1 500 e.

Conseil

Il faut être prêt à affronter toutes lessituations. Aujourd’hui, les pompiersfont beaucoup de social lors de leursinterventions. Selon les saisons,certains incidents reviennent plusfréquemment mais le changementest continuel.

FormationLe sapeur-pompier professionnel non officier estrecruté sur concours externe pour les titulaires d’unDNB ou CAP (sans condition de diplôme pour ceuxjustifiant de 3 ans d’activité). Pour sapeur-pompierprofessionnel officier, être titulaire d’un bac + 2pour le concours externe de lieutenant. À l’issue duconcours, formation de 40 semaines réparties sur 18mois à l’École nationale supérieure des officiers de sa-peurs-pompiers. A partir de 2015, un concours externede capitaine devrait être ouvert pour les bac + 3.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP agent de sécuritéNiveau Bac: métiers de la sécurité; agent technique deprévention et de sécuritéNiveau Bac+2: DUT hygiène sécurité environnementNiveau Bac+3 : coordonnateur de prévention, san-té-sécurité au travail, évaluation des risques ; mana-gement de la sécurité et de la gestion des risques;lieutenant de sapeurs- pompiers professionnels/volontaires;Niveau Bac +5: Sciences du feu - ingénierie de lasécurité incendie

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A 38 ans Élodie Lopez-Keller exerce unmétier qui la pas-sionne : professeure documentaliste à Manosque. De lapédagogie, des enfants et des livres. Il n’en faut pas pluspour la rendre fière et heureuse.

«J’ai toujours voulu enseigner au milieu des livres » Aujourd’hui c’est chose faite.Élodie Lopez-Keller est professeur documentaliste au collège de Manosque. Cettejeune maman enseigne sa science au sein du Centre de documentation et d’infor-mation (le fameux CDI), le havre de paix et de connaissance pour les collégiens.C’est le refuge pour les élèves en quête de calme, fuyant la tumultueuse salle depermanence. « C’est un lieu à part, un lieu hybride » explique fièrement cette an-cienne professeure de français et d’histoire en lycée professionnel.« Tu dois être le passeur pour qu’ils cherchent la bonne info ». Voici le principal rôledu professeur documentaliste, à l’heure où les jeunes croulent sous les informa-tions ; le métier nécessite un changement dans l’approche de la recherche docu-mentaire qui leur servira toute leur vie. Cette adaptation est inhérente à ce métierlié au numérique et la souriante et énergique petite blonde en a fait son cheval debataille.Avec un CAPES de documentation, Élodie officie depuis 12 ans dans un CDI et nechangerait de fonction pour rien au monde. « Mes années se suivent et ne se res-semblent jamais. Je n’ai pas d’horaires fixes, je n’ai pas de classe attitrée ; et je netravaille jamais seule, que ce soit avec les profs ou avec les élèves surtout ». CetteManosquine de 38 ans considère les élèves comme son moteur. Elle les connaîttous et ils le lui rendent bien. « Quand je leur explique comment chercher et que jevois dans les yeux de quelques-uns une lumière qui s’éclaire, je me dis que je n’aipas perdu ma journée ». Certains même lui disent « merci ».Il n’y a pas de hasard pour cette passionnée de littérature. Sa vocation est née aucollège, par une rencontre avec la documentaliste de l’établissement. Cette dameest même devenue la tutrice d’Élodie au CAPES. Et la belle histoire ne s’arrête paslà. Pour son premier poste en tant que professeure, elle remplace un départ à laretraite... celui de sa documentaliste modèle. « Aujourd’hui je travaille comme elle,de la classification en passant par le contact avec les élèves » confie Élodie l’œilbrillant. Avant de rajouter, pleine d’aplomb : « C’est un métier qui ne se racontepas, il se vit ».

Romain MATTIO

Les valeurs sûres

Professeur (e) des collèges

INFOS

Durée des études

Le métier de professeur en collègenécessite cinq ans d’études aprèsle baccalauréat. C’est à dire 3 ansde licence en métier de l’enseigne-ment, de l’éducation et de l’informa-tion et ensuite 2 ans de formationaprès la réussite du CAPES.

Salaire

A la sortie des études, le salairepour un professeur débutant oscilleentre 1325 e et 1428 e net d’impôts.Et après 30 ans de carrière, lesalaire mensuel net est de 2973 e.Comme pour tout fonctionnaire, larémunération augmente au fur età mesure qu’il gravit les échelons :à chaque échelon correspond unindice qui détermine le montant dela rémunération.

Conseil

Il faut de la patience et de la persé-vérance car c’est un métier qui usepsychologiquement. Néanmoinsavoir naturellement de l’autoritépermet une plus grande facilitéd’adaptation dans une classe touten ne perdant pas de vue le sensaiguisé de la justice.

FormationConcours obligatoire. Après l’obtention d’une licencedans l’une des disciplines enseignées au collège,l’étudiant poursuit son cursus en intégrant un mastermétiers de enseignement, de l’éducation et de laformation (MEEF) - 2nd degré. En M1 (1e année demaster), il présente un concours : le CAPES. Une foisle concours réussi, le professeur stagiaire suit uneformation en alternance en M2 (2e année de master)qui se déroule à temps partiel dans un établissement.La titularisation est soumise à la validation du master2. Les jeunes diplômés sont nombreux à se présenter

aux concours, mais le nombre de départs à la retraitereste important, ce qui implique le renouvellement deseffectifs.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5: Masters MEEF- 2nd degré parcoursenseignement de lettres ; langues vivantes ; his-toire-géographie ; mathématiques ; sciences de la vieet de la terre ;sciences physiques et chimiques …

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Titulaire d’un DEUG, Nathalie Nicolas a passé sonconcours d’instituteur en 1982. Après plusieurs réformesla profession possède désormais la dénomination de Pro-fesseur des écoles.

« Depuis toute petite, je voulais soit être la femme de Zorro, soit maîtresse. N’ayantpu exaucer le premier rêve, je me suis concentrée sur le deuxième » s’amuse Na-thalie Nicolas, institutrice depuis maintenant près de 30 ans. Pour pouvoir êtreprofesseure des écoles, celle qui officie à l’école élémentaire des Camoins avait dûpasser un DEUG, réparti en 18 semaines sur trois années. Aujourd’hui, pour pouvoirexercer la fonction, il faut être titulaire d’un master MEEF (Education, Enseigne-ment, Formation) et participer au concours du C.R.P.E (concours de recrutementde professeur des écoles).« J’ai fait toute ma carrière à Marseille par choix, annonce l’institutrice originairede Martinique. La ville m’attire particulièrement. J’ai été en poste pendant près dedix ans à Frais-Vallon, puis dix années à l’école de la Barrasse ». Difficile pour elled’expliquer quelle a été sa meilleure expérience, « ayant connu des arrondisse-ments très différents, je ne peux pas dire quel endroit est été mon favori. J’ai eu detrès bons moments et de très mauvais dans chacun ». Cependant, Nathalie évoqueun fait qui lui semble capital dans le déroulement de son métier : l’esprit d’équipe.« Là où on se sent le mieux, ce sont les écoles où les gens travaillent dans le mêmesens ».Effectivement l’ambiance au travail peut s’avérer être aussi bien un handicap qu’unatout selon son état, mais pour Nathalie c’est une donnée primordiale à la bonnetenue des missions nécessaires du professeur des écoles. Mais des choses moinscourantes peuvent être aussi difficiles de prime abord. « Ma première barrière aété de devoir adapter mon niveau de langage à celui de mes élèves et de leursâges », confie-t-elle, avant de narrer une anecdote peu commune : « Une fois, j’aidébarqué avec une cape noire que je trouvais très belle pour m’habiller. A l’époque,j’avais une classe de CP, les enfants sont partis en pleurant en me voyant arriver lematin ! Du coup, je fais attention à certaines de mes tenues désormais ».Fière et contente de son métier, Nathalie évoque « l’absolu » intérêt d’avoir envied’apprendre et de donner envie d’ouvrir les yeux sur le monde pour pouvoir êtreune professeure des écoles appliquée et respectable. Enfin, même si cela sembleacquis, il est toujours bon de le rappeler : aimer travailler avec les enfants !

Quentin BARATON

Les valeurs sûres

Professeur (e) des écoles

INFOS

Durée des études

Après un niveau licence, compterdeux ans pour obtenir un masterM.E.E.F qui donne accès à la partici-pation au concours du C.R.P.E.

Salaire

Il faut prévoir environ 1 600 e net.

Conseil

Savoir faire preuve d’empathie etde compréhension. Être patient et àl’écoute afin de pouvoir s’adapter àtous les niveaux.

FormationDe nombreux enseignants doivent être formés et embau-chés dans les années à venir. Mais le nombre de postesdépend du budget alloué. C’est pourquoi le volume desrecrutements est ajusté chaque année. La premièreétape à franchir pour devenir professeur des écoles: obtenir un master métiers de l’enseignement, de l’édu-cation et de la formation (MEEF) - 1er degré. Et, il fautpasser le CRPE (concours de recrutement de professeurdes écoles). Une fois le concours réussi, les étudiantsdeviennent des fonctionnaires stagiaires en responsabi-

lité. Ils suivent une formation en alternance en 2e annéede master qui se déroule à temps partiel dans une école.Attention : s’il est possible de se présenter auconcours dès la fin du M1 (1e année de master), lerecrutement définitif et la titularisation sont soumis àla validation du M2 (2e année de master).

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5: Master MEEF - 1er degré

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Stéphane Andréani est sommelier-Conseil à Toulon. De-puis quatre ans, il gère la cave «Les quilles», un repairepour les amoureux du vin de la région.

Dans le magasin situé sur la Place d’armes, des milliers de bouteilles ornent lesétagères qui s’élèvent jusqu’au plafond. Rouges, rosés, blancs ou encore cham-pagnes issus de grands vignobles, Stéphane Andreani accueille, dans ce décor, sesclients et évoque, avec ardeur, sa passion pour le bon vin.Stéphane vend des vins millésimés, de la région en particulier. Il les connaît touspar cœur. « Il est nécessaire de connaître ce que l’on vend. Quand un client décritses goûts, il faut savoir quel sera le meilleur vin pour lui. »Ainsi, le contact avec la clientèle est important. Etmême s’il espère que ses conseilsavisés aboutiront à une vente, il est hors de question, pour le sommelier, qu’unclient reparte de sa cave sans un vin adapté à ses goûts. « Je ne suis pas là pourpipoter. Je connais le travail du vigneron et l’expliquer aux gens est essentiel. »Stéphane est également en relation étroite avec les vignerons de la région. « Monmétier consiste aussi à valoriser le travail du vigneron », affirme-t-il. Dégustationsdes millésimés et déplacements dans les vignobles font régulièrement partie del’agenda du sommelier-conseil.Pour faire ce métier, il faut aimer boire et manger. « La culture épicurienne estessentielle. Il faut être gastronome, mais surtout il faut avoir une grosse mémoireolfactive. » Et dire qu’avoir une mémoire olfactive n’est pas donnée à tout le mondeest un préjugé: « Le palais se travaille et tout le monde a la capacité d’apprendre,même si on peut avoir des difficultés. »Selon Stéphane, le métier du vin est riche et complexe. C’est pourquoi un bon som-melier doit rester humble. « On ne doit pas être pompeux si on veut exercer danscette branche, sinon c’est l’échec assuré. Le vin est toujours aléatoire, il n’a jamaisle même goût. » Être sommelier est un travail de longue haleine, en somme.

Charlotte Zuber

Les valeurs sûres

Sommelier (ère)

INFOS

Durée des études

Pour devenir sommelier, il faut en-visager trois années d’études aprèsune classe de 3e.

Salaire

En début de carrière, le salaire varieentre 1500 et 1800 e.

Conseil

Il convient de distinguer le som-melier de restauration du som-melier-conseil. Selon StéphaneAndréani, le premier « est l’art dela table. » Savoir quel vin corres-pond à tel met en est la principalefonction. En restaurant, l’œnologueconnaît tous les vins de la carte. Lamémoire est très importante.

FormationLa mention complémentaire (MC) sommellerie estindispensable pour devenir sommelier. Elle se préparedans une cinquantaine d’établissements. Le brevet pro-fessionnel (BP) sommelier permet de devenir assistantsommelier, sommelier ou chef sommelier, dans lesrestaurants gastronomiques recevant une clientèle fran-çaise et internationale. L’obtention du titre de sommeliern’est qu’une étape, dans un secteur où l’on apprend sanscesse. Selon les professionnels, il ne faut pas moins de10 ans d’expérience pour exercer réellement le métier !Le sommelier exerce le plus souvent dans les restau-rants gastronomiques, en France ou à l’étranger. De

plus en plus, des établissements plus modestes, enquête d’un service de qualité, ont désormais recoursà ses compétences. Il peut également exercer son artdans les caves, les bars à vins, les magasins alimen-taires de luxe, voire dans la grande distribution.

exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: MC sommellerieNiveau bac : Bac pro commercialisation et services enrestauration; BP sommelier

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Aux Baumettes depuis six ans, Geoffrey n’ouvre pas quedes portes ! Ce surveillant pénitentiaire veille à la sécuri-té et au bon déroulement du quotidien des détenus.Geoffrey, 29 ans, travaille depuis 2008 au Centre Pénitentiaire des Baumettes quicompte 1 800 détenus. C’est sa première affectation depuis son diplôme. Il est posté encoursive, autrement dit là où sont aménagées les cellules des détenus. Confronté uni-quement à des hommes en détention provisoire ou condamnés à une peine inférieureà deux ans, le jeune surveillant avoue que la maison d’arrêt est toujours en mouve-ment avec des entrées et des sorties tous les jours. Geoffrey s’est dirigé vers cetteprofession pour son côté humain. Il explique avoir revu par hasard un détenu à Mar-seille, libéré après deux ans de prison. Ce dernier était avec ses enfants, « il est venume les présenter et me remercier. J’ai été touché de voir que lamission de réinsertionavait fonctionné car les surveillants aussi participent à la réinsertion des détenus etc’est d’ailleurs le côté le plus dur du métier. Quand on revoit des anciens détenus quinous annoncent qu’ils ont trouvé du travail, ça nous fait plaisir parce que notre métierne consiste pas uniquement à ouvrir et fermer les portes ! » défend Geoffrey. Lesjournées du surveillant sont minutées. Entre vérification de l’effectif réalisée huit foispar jour et deux fois par nuit, gestion des rendez-vous avec les avocats, assistantessociales, conseillers d’insertion et de probation… ou encore lesmouvements collectifscomme les promenades, les activités et la douche, le personnel de surveillance gèrele quotidien du détenu. Avec un rythme de trois jours de travail qui se termine par unenuit et deux jours de repos, les sept équipes de huit surveillants font de nombreusesheures supplémentaires par manque de personnel.À ceci s’ajoute quelques difficultés auxquelles les fonctionnaires doivent faire face.« On doit savoir gérer la sécurité de l’établissement mais aussi la sécurité du déte-nu et ses problèmes » confie Geoffrey. Que ce soit des problèmesmédicaux, familiauxou des tensions entres détenus qui se terminent parfois par des violences physiquesoumoralesmais également des risques de suicide ou d’évasion. « Travailler en équiperend la profession moins difficile car gérer sa coursive c’est aussi la gérer pour sescollègues. Quand on a confiance en ses collègues, les journées ne sont pas lesmêmeset ça permet d’être plus serein » explique Geoffrey. Néanmoins, Geoffrey ne manquepas de rappeler qu’il ne faut pas se limiter à l’image dangereuse de la prison: « Mafamille au début était choquée que je puisse être seul avec cinq détenusmais la prisonest représentative de la société. On a des jeunes, des pères de famille… Ce sont despersonnes comme nous ». Ce jeune homme souhaite évoluer dans le milieu carcéralet passer le concours interne pour devenir chef de poste afin d’assurer la gestion deséquipes de surveillants car pour lui, dans cet univers clos, le travail en équipe et lecontact humain priment sur les éventuels risques.

Céline GIRAUD

Les valeurs sûres

Suveillant(e) pénitentiaire

INFOS

Durée des études

Avec un Bac Scientifique, Geoffreya suivi pendant un an des études dedroit avant d’obtenir le concours degendarme adjoint. Il a exercé cetteprofession pendant deux, il a ensuiteobtenu le concours de surveillantpénitentiaire et suivi huit mois deformation à l’École Nationale d’Admi-nistration Pénitentiaire (ENAP).

Salaire

La rémunération est de 1527 e netpar mois pour 35 heures mais Geof-frey effectue de nombreuses heuressupplémentaires et gagne jusqu’à2000 e par mois.

Conseil

Il faut avoir une certaine ligne deconduite. Le surveillant pénitentiaireest un fonctionnaire du ministèrede la Justice, il doit faire preuved’éthique, être ferme, savoir fairerespecter les règles de sécurité età la fois savoir s’adapter et avoir unbon contact humain.

FormationLe surveillant est recruté sur concours. Il doit êtreâgé de 19 ans au moins et titulaire du DNB (diplômenational du brevet) ou équivalent.Les candidats ayant réussi les épreuves d’admissibilitéassistent à une présentation des missions de l’ad-ministration pénitentiaire et du métier de surveillantavant de passer 2 épreuves d’admission.Une fois admis au concours, les élèves surveillantssuivent une formation de 8 mois, rémunérée 1 452 eu-ros net mensuels (primes de stage incluses), dispen-sée à l’École nationale d’administration pénitentiaire

(ENAP) située à Agen (Lot-et-Garonne).Elle se déroule en alternance sous forme de coursthéoriques (droit pénitentiaire, connaissance despopulations prises en charge, gestion du stress,techniques d’intervention...) et de stages pratiques enétablissement pénitentiaire.

Exemples de formations dans l’académieNiveau 3e

DNB + concours de surveillant pénitentiaire

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Technicien de maintenance dans une société marseil-laise, Kévin est bien installé dans son poste qu’il lui per-met d’assouvir son envie de « bougeotte ».

A la fin de sa formation - un BEP maintenance des systèmes mécaniques automa-tisés et un Bac Pro maintenance des équipements, reçus lors de son passage aulycée marseillais Jean Perrin - Kevin Kneipp ne savait pas vraiment encore versquel métier se tourner. C’est après son stage à O.K Corral qu’il prend goût à lamaintenance de systèmes électriques et automatisés. Après avoir pu s’occuper desmécanismes de différents manèges du parc d’attractions situé à Cuges-Les-Pins,il a décidé de se perfectionner en effectuant un BTS Électrotechnique. Depuis 2011,Kévin travaille dans une boîte gérant la maintenance mais aussi la pose et l’instal-lation de portes automatiques. En quatre ans, il a évolué de technicien de mainte-nance à responsable du S.A.V (service-après-vente).« C’est agréable de ne pas avoir de supérieur constamment derrière son dos, maisil faut savoir gérer son temps et la valeur de son travail pour ne pas faire d’erreurspréjudiciables ».Intervenant essentiellement sur des pannes et des missions de contrôle auprèsdes sociétés ayant un contrat avec son entreprise, il avoue qu’il faut « accepterde faire beaucoup de route. C’est parfois fatiguant, mais pour ceux qui ont la bou-geotte comme moi, c’est très bien ! ». En plus de la route, il faut reconnaître quele métier de technicien s’avère assez physique. « Ce n’est pas forcément lors desinspections d’entretien mais surtout lors d’installations ou de poses, on a besoind’être plusieurs selon le matériel ». Mais encore une fois, un aspect qui pourraitêtre contraignant trouve écho dans les désirs du concerné : « Cela permet de direc-tement valoriser son travail une fois qu’il est terminé et puis au moins je suis dansl’action chaque jour et pas cloîtré derrière un bureau. J’aime être sur le terrain ».Tout dépend des automatismes et mécanismes à entretenir ou poser, mais un tech-nicien doit développer un sens et un goût pour la mécanique. « Ça s’apprend, maisc’est important », cependant un pan du métier que l’on ne pourrait pas soupçonnerau début c’est le sens du relationnel. « Moi qui étais très timide, j’ai eu un peu demal au début pour aller simplement vers les clients. Heureusement, maintenantc’est du passé. Avec désormais deux personnes sous sa direction, Kévin sembleavoir trouvé le rythme de travail qu’il lui fallait et cela lui permet de s’imaginer dansl’avenir, pourquoi pas, avec une entreprise à son nom.

Quentin BARATON

Les valeurs sûres

Technicien (ne) demaintenance

INFOS

Durée des études

Généralement, c’est deux ans pourobtenir un BTS dans la maintenancedes systèmes automatisés.

Salaire

Au début de son expérience il devraittoucher entre 1 600 et 1 900 e bruts.

Conseil

Un jeune technicien devra tout demême développer son sens de ladébrouillardise et de la mécanique.

FormationLes formations enmaintenance industrielle couvrent unelarge gammede domaines techniques :mécanique, élec-tricité-électronique, électrotechnique, hydraulique... Indis-pensable dans tous les secteurs industriels, lamaintenancerecrute. Les entreprises de production sont les principauxrecruteurs, suivies des sociétés sous-traitantes.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac: Bac pro électrotechnique, énergie, équipe-ments communicants ; maintenance des équipementsindustriels; MC maintenance installations oléo hydrau-

liques et pneumatiquesNiveau bac+2: BTS conception et réalisation de sys-tèmes automatiques ; contrôle industriel et régula-tion automatique ; maintenance des systèmes; DUTchimie; génie chimique, génie des procédés; génieélectrique et informatique industrielle.Niveau bac+3: Licences pro maintenance équipementsproduction ; maintenance des systèmes pluri-tech-niques; maintenance et technologie; biomédicales ;gestion et maintenance des installations énergétiques

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Aujourd’hui, en tant qu’assistante de Direction chez IDPresse, Karima Allali est en charge des différentes res-ponsabilités administratives au sein de la rédaction. Unrôle polyvalent qui lui va comme un gant !

C’est en 2007 que Karima rejoint l’équipe d’ID Presse à Marseille, en tant que se-crétaire administrative. Rapidement, elle s’implique dans les questions de comp-tabilité et de gestion au sein de la rédaction. Progressivement, elle va devenir unrouage essentiel au bon fonctionnement de cette agence d’édition et de conceptionéditoriale.Originaire d’Algérie, elle passe son bac scientifique puis obtient une licence deLettres modernes avant d’entamer une formation en secrétariat et comptabilité.A l’âge de 24 ans, elle arrive en France, où elle décide de poursuivre sa carrièreprofessionnelle. Aujourd’hui mariée et mère de deux enfants, elle conjugue sesresponsabilités administratives et sa vie de famille avec brio.Désormais assistante de direction, ses activités sont diverses et variées, avec plu-sieurs rôles : à la fois secrétaire, technicienne de paie, et responsable administra-tive, Karima cumule les activités au sein de son entreprise. En effet, en tant quechargée de salaire, elle se doit de réaliser un travail en amont assez conséquent,qui fait appel à la comptabilité et au secrétariat.Comptabiliser les heures de travail, prendre en compte les congés, les absences,gérer les avantages (tickets restaurants,...), voilà les éléments variables à prendreen compte avant de verser un salaire. Si les fiches de paie sont réalisées conjointe-ment avec un comptable, Karima effectue un important travail de veille et de vérifi-cation. Un technicien de paie doit pouvoir recenser l’ensemble de ces éléments afinde réaliser une paie dans les meilleures conditions.De nombreuses responsabilités incombent à Karima qui évolue sur plusieurs frontsà la fois. « Il faut savoir être multi-tâches et avoir un bon relationnel» selon elle,qui fait preuve d’une polyvalence inébranlable dans son quotidien. Une polyvalencequ’elle met aujourd’hui au service de la presse.En effet, membre de la rédaction d’ID Presse depuis 7 ans, elle a su développer devraies compétences et reste la clé de voûte du bon fonctionnement de la rédactionqui aujourd’hui compte plusieurs revues et magazines publiées, ainsi que sur in-ternet.

Alexandre LEUNG

Les valeurs sûres

Technicien (ne) de paye

INFOS

Durée des études

Le métier de technicien de paie estaccessible avec le BAC ou un BACPro spécialisé en Ressources hu-maines et peut être compléter avecun BTS en comptabilité. Néanmoins,cette activité se greffe de plus enplus à un autre poste et reste acces-sible via les métiers du secrétariat.

Salaire

Selon son secteur, le salaire d’untechnicien de paie tourne aux alen-tours de 18 000 e annuel. Toutefois,ce dernier cumule souvent uneautre activité au sein de son en-treprise et donc une rémunérationsupplémentaire.

Conseil

Apprécier les métiers de l’adminis-tration est une condition indispen-sable. Le rôle d’un technicien depaie est essentiellement adminis-tratif et procédurier, il vous faudradonc un solide expérience, un bonrelationnel et une polyvalence quevous saurez exploiter.

FormationC’est la fonction qui offre le plus d’emplois au sein desRH. Toutes les entreprises disposent d’une équipe (oud’une personne) chargée de traiter les rémunérations.Celle-ci permet à des titulaires d’un DUT ou d’unelicence pro de tirer leur épingle du jeu. La gestion desrémunérations constitue un tremplin pour accéder àdes postes plus stratégiques, en tant que responsabledes RH par exemple.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +2: DUT gestion et administration des en-treprises (GEA) option gestion comptable et financière

Niveau bac +3: Licences administration économique etsociale (AES) ; économie et gestion; Licences pro ges-tion de la paie et du social ; métiers de la comptabilité :responsable de portefeuilles clients en cabinet d’ex-pertise comptable ; gestion des ressources humaines :gestion de la formation, de l’emploi et des compé-tences. Niveau bac +5: Masters pro droit des relationsde travail ; gestion des compétences et des ressourceshumaines; Diplôme du programme Grande École (ESC)

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Le métier de conseiller en office de tourisme, MichèleMartini-Moigno le connaît bien. Elle l’a pratiqué à ses dé-but et, aujourd’hui, elle est responsable de ce service àAix-en-Provence.

« Tout passe par le service d’accueil ». C’est clairement le centre névralgique d’unoffice de tourisme pour Michèle Martini-Moigno responsable du service accueil,information, réservation de l’office de tourisme d’Aix-en-Provence. Pleine d’entrain,Michèle veille à la bonne coordination du service d’accueil de l’office. « On est làpour vendre un territoire, aider les gens à faire un choix face à la manne d’informa-tions touristiques qui leur est fournie ».La parfaite connaissance de la région est la pierre angulaire du métier de conseillerséjour. « Il faut être sur de l’information que l’on donne. On ne doit jamais dire, je nesais pas. » Mais l’agent d’accueil touristique n’est pas un robot, il ne peut évidem-ment pas avoir la réponse appropriée aux demandes diverses et parfois farfeluesdes personnes qui se présentent à l’accueil. Dans ce cas, il se renseigne auprèsd’autres structures compétentes. « Si jamais on n’a pas l’information, on fait lerelais », mais en aucun cas la personne ne repart pas sans avoir plus de matièrequ’elle n’en avait en passant la porte de l’office de tourisme.Cela fait 24 ans que Michèle Martini-Moigno est responsable de ce service. Elle acommencé en tant que saisonnière à l’office de tourisme d’Aix et un poste d’hô-tesse d’accueil s’est libéré. « Pour bien manager une équipe, il faut avoir prati-qué ». Michèle connaît la réalité du terrain et gère le personnel avec cette approcheempirique. Tous les matins, 15 minutes avant l’ouverture de l’office, la responsablediscute avec son équipe dans le but d’une qualité de service optimale durant lajournée. La difficulté de conseiller séjours, et comme dans tout métier à forte in-teraction sociale, c’est de garder le sourire lorsque sa vie personnelle est difficile.Intégrer l’équipe d’un office de tourisme se fait principalement à travers les stages,surtout durant les fortes périodes touristiques. Au sein d’une enceinte touristique,les stagiaires ne peuvent dépasser 10% de l’effectif. Il sont 70 employés à Aix. Unopportunité à saisir pour tous les passionnés d’un territoire et qui veulent le fairevivre à travers une carrière.

Romain MATTIO

Les valeurs sûres

Conseiller (ère) séjour

INFOS

Durée des études

Les études sont assez courtespuisque vous pouvez postuler à unposte de conseiller séjours aprèsdeux ans d’études supérieures,c’est à dire après un BTS Tourisme.Il n’existe pas d’études spécifiquespour le poste de responsable, ils’obtient avec l’expérience.

Salaire

En début de carrière, le salaire avoi-sine les 1300 e net, il évolue avec lesannées et en prenant des respon-sabilités. Un responsable d’accueilgagne environ 3000 e par mois.

Conseil

Il faut être curieux. L’informationne vient pas vers vous, il faut allerla chercher. Au-delà de délivrer unservice, il faut également bien savoirs’intégrer au sein d’une équipe ; etcela passe par la communication.Il faut savoir partager l’informationavec ses collègues de travail.

FormationLes professionnels du tourisme font aujourd’hui appelà des candidats ayant suivi une formation bien ciblée,de préférence avec un niveau bac + 2 au minimum.Bon niveau de culture générale, maîtrise de l’infor-matique, pratique de l’anglais (au minimum), sérieuxet assiduité sont autant de facteurs qui favorisentune évolution de carrière en tant que responsable duservice d’accueil dans un office de tourisme ou dansun syndicat d’initiative.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac: MC accueil-réceptionNiveau bac + 2: BTS tourisme (2 langues vivantes obliga-toires dont l’anglais)Niveau bac +3 : Licences pro tourisme et économie so-lidaire ; hôtellerie et tourisme ; développement durabledes territoires ruraux

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BTSOPTICIEN

Formation initialeou en alternance

The State University of New York(SUNY), Wenzhou medical

University (Chine)

Optométrie et contactologie,management et marketing enoptique, création et design

SPÉCIALISATIONSBAC +3 À BAC +5

ÉCHANGESINTERNATIONAUX

ISO MARSEILLE

15, bvld Schloesing13010 Marseille

Tél. : 04 91 78 50 50E-mail : isomarseille@iso.fr

L’ISO FORME LES EXPERTSDES MÉTIERS DE LA VISION

www.iso.fr

INTÉGREZ L’ÉCOLE D‘OPTIQUE N°1 EN FRANCE

CRÉATION ET DESIGN PARAMÉDICAL

COMMERCE ET MANAGEMENTPRÉCISION ET TECHNICITÉ

Lesmontantes

P 87 Agent d’exploitationP 88 Community managerP 89 Contrôleur efficacité énergétiqueP 90 Développeur d’applicationsP 91 Développeur webP 92 Diagnostiquer immobilierP 93 Expert bilan carboneP 94 Monitrice de plongéeP 95 OpticienP 96 Responsable e-commerceP 97 Technicien intervention fibreP 98 ThanatopracteurP 99Web conseiller

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valeurs

C’est une candidature spontanée qui a amené Jean-YvesSoulié à devenir technicien d’exploitation de la Société duCanal de Provence et d’aménagement de la région pro-vençale située à Aix-en-Provence.

Fort de ses 26 ans passés à la Société du Canal de Provence (SCP), Jean-Yves estaujourd’hui un technicien d’exploitation accompli. Pourtant il ne se destinait pasà cette carrière. Ayant obtenu un BEP agricole en pisciculture, il s’est lancé dansl’élevage de poissons à Annecy. C’est un concours de circonstances qui l’a conduità candidater pour la SCP. « Je voulais me rapprocher d’Aix-en-Provence et j’ai doncenvoyé une candidature spontanée. Cela a débouché sur mon premier emploi dansla société en tant qu’agent d’exploitation ». Aujourd’hui, il est en charge, avec sescollègues du secteur de la Vallée de l’Arc, du réseau chez les particuliers, les agri-culteurs, les industriels et les communes pour délivrer l’eau d’un point A à un pointB de la manière la plus fiable possible. En d’autres termes, surveiller les ouvrageset les postes de livraison, voir le compteur chez les particuliers et détecter lesfuites pour les faire réparer, telles sont ses missions.« C’est un métier où l’on peut évoluer et passer de simple agent d’exploitation àtechnicien avec de plus amples connaissances dans le domaine avec la possibilitéde travailler sur de gros ouvrages. On devient expert ! »Ayant un poste avec plus de responsabilités, il gère maintenant de gros ouvragescomme la station de traitement des Clapiers à Gardanne qui alimente la centralethermique.« Ce qui me plait le plus dans cemétier c’est le contact avec la clientèle, la livraisond’eau coûte que coûte pour que les gens soient satisfaits. »C’est un travail exigent qui demande des sacrifices. Quelques semaines par an,Jean-Yves est d’astreinte et se doit de répondre, depuis son domicile parfois, afinde dépanner les clients.« Souvent les clients me disent heureusement que vous êtes là », confie-t-il d’unair enjoué. La distribution d’eau, la surveillance des réseaux et ouvrages pourleur bon fonctionnement, nécessitent de faire preuve de rapidité d’esprit, de savoirse repérer sur un réseau, d’aimer le contact avec la clientèle et de posséder desconnaissances en hydraulique. Ce sont les critères essentiels à un technicien d’ex-ploitation. Pour autant cet amoureux de la pêche n’a pas abandonné sa passionpour la truite qui nourrit encore ses loisirs.« J’ai vu passer plus de truites dans ma vie que vous n’avez dû en manger ».

Stéphanie FORGEOIS

Les valeurs montantes

Agent d’ exploitation

INFOS

Durée des études

Un bac pro peut suffir mais desformations à bac + 2 ou 3 sontproposées.

Salaire

Le salaire d’un débutant est d’envi-ron 1445 € (source Onisep).

Conseil

C’est un métier qui se pratique à80% sur le terrain, en plein air mêmeen hiver. Il faut donc être autonomeet aimer la vie en plein air. Pour ceposte il ne faut pas avoir peur de s’in-vestir à long terme, ne pas être avidede savoir, être curieux. Il ne faut pasavoir peurde se remettre en question enpermanence. Le métier a beaucoupchangé, évolué.

FormationLe bac pro est le diplôme minimum requis. Les bac+ 2 sont fortement recommandés. D’autres diplômes(d’écoles spécialisées, de commerce, de la profession)proposent des formations pointues, en centre de for-mation ou en alternance, à tous les niveaux d’études.Peu connue du grand public, la profession recherchedésespérément des candidats. Extension du marchéeuropéen et mondial, développement du commerceélectronique... la mondialisation va générer de nom-breux déplacements de marchandises. Les besoins dela profession devraient continuer à progresser.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac : Bac pro logistique; transportNiveau bac +2 : BTS transport et prestations logis-tiquesDUT gestion logistique et transportNiveau bac + 3 : Licences pro management logistiqueopérationnel ; management et droit du transportmaritime

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Ancien chef d’entreprise, Fabian Frydman est désormaisle community manager du journal La Provence.

Fabian Frydman est un spécialiste du référencement et de la stratégie web. Anciensportif, il a du renoncer à sa carrière de tennisman après une blessure. Par hasard,il a été formé au référencement par une connaissance, ajoutant ainsi une cordesupplémentaire à sa raquette, vu qu’il avait déjà accompli un stage de journaliste.Le référencement se base sur l’utilisation des réseaux sociaux. C’est grâce à cettespécificité qu’on lui a offert le poste de community manager de La Provence.Ce qu’il aime dans ce métier c’est pouvoir pratiquer plusieurs fonctions au quoti-dien. Pour lui, un community manager ce n’est pas un « geek » qui ne voit jamaispersonne et ne décolle pas de son écran. Il dépeint son job comme un carrefourstratégique situé à la croisée des chemins de nombreux autres métiers. Ainsi, ilest en contact avec la rédaction du journal, ce qui lui permet de mettre en avant,sur les réseaux sociaux, le contenu le plus adapté. Il interagit également avec leservice webmarketing de l’entreprise. Cette relation étroite permet par exemple derelayer les jeux à destination des lecteurs. Fabien intervient aussi auprès du servicepublicitaire et au niveau des partenaires, que ce soit pour les concours ou les évé-nements organisés par La Provence. Enfin, ce journaliste 2.0 a une place prépon-dérante dans la circulation de l’information car les réseaux sociaux représentent 15à 17 % du trafic de LaProvence.com.Chaque jour, ce qu’il aime, c’est être en contact avec une communauté variée d’in-ternautes. La majeure partie d’entre eux habitent la région de Marseille et parfoiscertains « débarquent avec des victuailles ».Cela réchauffe l’atmosphère déjà conviviale du service webmarketing et contreba-lance largement son rôle moins réjouissant de modérateur. En effet, un sentimentde liberté totale plane sur internet et le comportement de certains laisse à désirer.Certains sujets, comme l’OM, impliquent à coup sûr une modération. Néanmoins,ces désagréments n’altèrent pas la passion qu’il éprouve pour son métier. « Unjour, on m’a offert un “dictionnaire du Parler marseillais” avec des expressions peurecommandables comme “hé con” mais qui pour un Marseillais appartiennent aulangage courant ». Cela simplifie sa tâche lors des modérations nécessaires sur lesmatchs de l’OM retransmis en direct sur LaProvence.com.

Elodie PARGAUD

Les valeurs montantes

Communitymanager

INFOS

Durée des études

Il existe des formations de bac+2 àbac+5. Fabian a suivi une formationbac+2 en histoire avant d’être forméen stage au métier de journalistepuis par une connaissanceau référencement.

Salaire

En tant que community manager, lesalaire dépend de la taille de l’entre-prise. A La Provence, Fabian gagne1500 e net alors que dans certainesboîtes parisiennes son salaire pour-rait aller jusqu’à 2000 e.

Conseil

Il estime que de bonnes connais-sances en images et en photogra-phie sont nécessaires pour être unbon community manager. Il fautaussi aimer faire des tâches variéeset savoir travailler en autonomie car« être community manager c’estavoir une certaine liberté mais aussifaire des choses sur lesquelleson n’a pas vraiment de contrôle ».

FormationIl n’existe encore que très peu de formations spéci-fiques à ce métier en pleine expansion, aux confluentsdu web 2.0, de la communication et des techniquesvidéo. Les profils les plus recherchés sont des bac +5en sciences humaines, dotés d’une excellente connais-sance du web et des communautés en ligne.

Exemples de formations dans l’académie :Niveau bac + 2: BTS communication; DUT réseaux et télé-communications ; métiers dumultimédia et de l’internetNiveau bac + 3: Licence information et communication

(L3); Licences promarketing et réseaux de communication ;multimédia, internet, webmaster ;management des nou-velles technologies de l’information et de la communicationNiveau bac +5:Masters pro communication et contenusnumériques ;marketing et communication publics ; veille,technologie et innovation ; management et technologies del’information ; journalisme et communication des organisa-tions publiques et privées ;Mastermanagement de l’information stratégique ; étudesavancées en communication etmédias

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Marc Tanca effectue les tests de perméabilité à l’air desconstructions neuves, qui doivent respecter la réglemen-tation thermique RT2012.

Si vous vous êtes posé la question d’acheter un logement neuf l’année dernière,vous avez forcément entendu le terme de RT2012. Ce sigle signifie RéglementationThermique 2012, entrée en vigueur le 1er Janvier 2013. Cette disposition a donnédu fil à retordre aux constructeurs immobiliers, bouleversant leurs habitudes, lesobligeant à utiliser de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques pour que lesconstructions neuves soient moins consommatrices d’énergie et plus écologiques.La RT2012 a également vu naître un métier inédit, celui qui consiste à mesurer dela perméabilité à l’air des bâtiments.C’est ce métier qu’exerce Marc Tanca depuis 2 ans. Salarié dans un univers pas siéloigné, Marc vendait des chauffe-eau solaires et des pompes à chaleur. Quand il aentendu parler de cette réglementation RT2012, il y a vu l’opportunité de se mettreà son compte, comme contrôleur en efficacité énergétique, en créant sa propreentreprise Maison-Chaleur-Eco à La Ciotat. Il s’est formé pour 4000 euros en 2012(le coût de la formation a diminué depuis) et a acquis le matériel nécessaire (7000euros).Quand Marc Tanca sort ses instruments du coffre de sa voiture, si on ne se trouvaitpas sur un chantier, on pourrait croire être une farce d’un intermittent du spectacle,avec sa grosse caisse et son rideau rouge. C’est pourtant à un tout autre spectaclequ’on assiste : Marc s’apprête à remplacer la porte d’entrée par une porte souf-flante pour extraire l’air intérieur du bâtiment et le mettre en dépression. Pourrechercher les infiltrations d’air, il utilise un anémomètre.Si un test dure en général 15mn, entre l’installation, la désinstallation, etc…, chaquemesure lui prend en tout 2h. Il faut ensuite compter 6h de rédaction de rapports parjour. Soit, s’il parvient à réaliser 10 tests par mois, 4000 euros de revenus. Un tiersde son temps de travail est consacré à la prospection.Son quotidien comporte aussi un aspect pédagogique, à travers une lutte contrela résistance au changement manifestée par de nombreux professionnels du bâti-ment. Mais Marc se veut optimiste : d’ici 2 ans, le pli aura été pris par les construc-teurs...en attendant la RT2020, qui devrait promouvoir les maisons passives totale-ment autonomes en énergie.

Elvire STOFFAES

Les valeurs montantes

Contrôleur efficacité énergétique

INFOS

Durée des études

En général la formation de base estde niveau bac + 2 :- BTS professions immobilières,-BTShygiène, propreté, environnement,- BTS technico-commercial optionmatériaux du bâtiment,- BTS technico-commercial optionénergie.

Salaire

En tant que salarié, un contrôleuren efficacité énergétique débutantreçoit une rémunération brutemensuelle comprise entre 1 700 et2 000 e. A son compte, il peut assezrapidement gagner 4000 e net.

Conseil

Pour s’orienter vers ce métier, ilest conseillé d’être issu du secteurdu bâtiment, de la construction oude l’expertise immobilière ou d’uneformation juridique spécialisée etde se former par le biais de stagesprofessionnels aux techniquesrequises.

FormationLa profession est ouverte aux titulaires d’un bac + 5(master ou diplôme d’ingénieur) ayant réalisé aumoins un stage dans le domaine, ou ayant uneexpérience en bureau d’études. La formation peutêtre complétée par un mastère spécialisé. Au vu desnouvelles réglementations, les perspectives pour lesingénieurs efficacité énergétique du bâtiment sont aubeau fixe. Cette spécialité représente encore des effec-tifs modestes. Les jeunes diplômés auront tout intérêtà effectuer un stage dans ce domaine pour augmenterleurs chances d’être recrutés. La maîtrise de l’anglais

permettra une évolution vers l’international.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 : Diplômes d’ingénieur spécialitésmécanique et énergétique ; génie civil ; nouvellesénergies pour un développement durable ; Master proingénierie de la production du bâtimentNiveau bac + 5 et plus : Mastère spé construction ethabitat durables

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Bruno Doucende imagine des applications pour smart-phones et tablettes. Sa principale qualité: se poserles bonnes questions pour répondre aux attentes desconsommateurs.

C’est avec passion que Bruno Doucende, patron de Synertic à Marseille, racontel’univers qui est le sien, celui du développement. Agé de 43 ans, cet informaticien aconnu un parcours riche et varié en tant qu’ingénieur d’études, chef de projets, chefd’équipe, puis Directeur de R&D. C’est en 2004 qu’il se lance à son propre compteavant de se spécialiser dans les solutions logicielles en 2010.Pour lui, le métier de développeur d’applications est, «de façon basique, celui quiconsiste à écrire des lignes de code pour qu’ensuite, il y ait pour le client, une appli-cation pour smartphones et tablettes. Mais au-delà, poursuit-il, c’est une missionqui exige des compétences logicielles pour asseoir une bonne architecture, toutcomme on le ferait pour une maison.”Dans ce vaste univers technologique, il faut en effet distinguer le développeurd’applications mobile du développeur web ou encore du développeur tout court.La nuance notoire se situe au niveau des langages de programmation et de la com-plexité des systèmes, les uns étant destinés aux smartphones et tablettes, et lesautres à des navigateurs web. Toutefois, une même personne peut exercer ces dif-férentes facettes de la profession.Pour se distinguer dans ce métier, il faut être à l’affut de l’information technolo-gique mais pas que. Bruno Doucende estime en effet que « le bon développeur, cen’est pas seulement celui qui sait répondre aux bonnes questions mais plutôt celuiqui sait se poser les bonnes questions ». Ceci s’avère d’autant plus pertinent pourrépondre aux besoins spécifiques des clients que pour rester en phase avec lesavancées qu’induit Internet. Aujourd’hui, l’univers du développement d’applicationsconnaît des changements dans les usages, à cause d’internet. Les notions de ser-vices, de connectivité, de mobilité ou encore d’objets connectés sont, parmi tantd’autres, une porte ouverte sur ce qu’il qualifie de « 4ème espace ». Toutes chosesqui exigent ainsi du développeur une adaptation aux besoins et usages afin de ré-pondre convenablement à la demande.

Terance AHOMADEGBE

Les valeurs montantes

Développeur (euse) d’applications

INFOS

Durée des études

Cinq ans après un bac de préférencescientifique, soit pour obtenir unmaster professionnel, soit pourdécrocher un diplôme d’ingénieur.

Salaire

De 1 600 e à 2000 e au départ, enfonction des entreprises. Il fautcompter 3000 e avec une anciennetéde 10 ans.

Conseil

Acquérir l’expérience par les stages,s’informer constamment des évolu-tions, développer une méthodologiepour répondre de façon optimaleaux besoins des clients. Maîtriserl’anglais.

FormationEn dehors des formations web, les écoles d’ingénieursproposent des modules spécifiques, et les formationscomplémentaires se multiplient.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS services informatiques aux organisa-tions option B solutions logicielles et applicationsmétiers ;systèmes numériques option A informatique et réseaux ;DUT informatique ; réseaux et télécommunicationsNiveau bac + 3: Licence informatique; Licences prodéveloppement et administration internet et intranet ;

réseaux sans fil et HD ; multimédia- internet-web-master; Responsable conception et développement ensolutions mobilesNiveau bac + 5: Diplômes d’ingénieur généra-liste (Centralien) ; spécialité micro-électronique etapplications - cycle ISMIN ; microélectronique ettélécommunication; Master réseaux informatiques etservices mobiles; Masters pro génie logiciel; systèmesd’information répartis

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Mathieu Cochelin, est un techos ouvert sur lemonde. Sur-fant sur internet comme personne, il est web developperà La Provence.

Comme la plupart des personnes qui travaillent derrière un ordinateur, Mathieuest considéré comme un Geek. Pourtant, ce n’est pas un passionné de jeux vidéoavec un T-Shirt de Call Of Duty. Il s’agit d’un jeune homme souriant à l’esprit vif,qui chaque jour réalise des améliorations sur le site internet du grand quotidienrégional, sans que personne ne le sache. Ce qu’il appelle optimisation et dévelop-pement des performances, les utilisateurs l’interprètent comme une informationtransmise rapidement d’une page à l’autre. Un travail de l’ombre qui demande uneattention constante, mais qui ne l’empêche pas de s’épanouir. « Sur internet lecontact avec les autres est humain, mais pas physique. Le support par lequel on separle est technique, mais la finalité est la même. On rencontre des personnes quel’on n’aurait jamais pu rencontrer en temps normal. »En ce moment, il travaille sur le nouveau site de laprovence.com. Il est essentield’échanger avec les services qui l’entourent pour répondre à leurs besoins. Ceuxdes internautes doivent aussi être pris en compte. « Ce qui me plait, c’est qu’onarrive à toucher un nombre de personnes impressionnant sans se douter qu’il y aitun web developper derrière. Mes amis peuvent tomber sur quelque chose que j’aifait sans le savoir ».Web développer ne s’arrête pas à la gestion de site. Avant d’entrer à La Provence,il travaillait dans une entreprise spécialisée dans la distribution de publicité. End’autres mots, c’est à eux qu’il faut s’en prendre si des publicités surgissent surinternet lorsque l’on ouvre une application ou un site.Ainsi, le surnom qu’on lui associe de « techos », en rapport avec le domaine etle langage technique qu’il emploie, ne le dérange pas. Il n’oublie pas de rappelerqu’aujourd’hui, de plus en plus de monde se passionne pour le web à travers desservices comme Facebook ou Twitter.Ce métier n’est pas figé, il peut évoluer. C’est d’ailleurs ainsi que ce quasi-tren-tenaire perçoit son avenir professionnel. «En début de carrière on est beaucoupderrière l’ordinateur, mais je suis de plus en plus en contact avec les clients et enréunion avec les prestataires. » Une évolution pouvant aboutir à un poste de chef deprojet web qu’il souhaite depuis la fin d’études auxquelles il n’était pas prédestiné.

Stéphanie FORGEOIS

Les valeurs montantes

Développeur (euse)Web

INFOS

Durée des études

Les diplômes vont du bac + 2 (pourles techniciens) au bac + 5 (pour lesingénieurs). Après un bac S, Mathieua fait deux ans d’études à l’IUTservice et réseau de communicationde Castres. Puis il a étudié troisans dans une école d’ingénieurs àMarseille.

Salaire

Le salaire en début de carrière estde 27 à 30 000 e brut annuel.Aujourd’hui il varie entre40 et 45 000 e brut annuel.

Conseil

C’est un métier est ouvert surun monde en perpétuel mouve-ment. Les besoins des utilisateurschangent tous les jours. C’est doncun travail de constante remise enquestion et de persévérance.

FormationSi les outils du développeur s’améliorent considérable-ment, ils deviennent aussi de plus en plus complexes.D’où la nécessité de se tenir à jour. Il faut aussi être àl’aise avec les langages de programmation (Java, J2EE,.Net, PHP, C++...) et le triplet HTML/CSS/Javascript uti-lisé par les services web ou les serveurs d’application.Bien connaître l’anglais est indispensable.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS services informatiques aux orga-nisations option solutions logicielles et applications

métiers. DUT métiers du multimédia et de l’internet ;informatiqueNiveau bac +3 : Licence informatique; Licences proconception et administration de site web ; nouvellestechnologies de l’informatique ; imagerie numérique ;développement et administration internet et intranet ;multimédia- internet-webmasterNiveau bac + 5: Masters pro génie logiciel ; fiabilité, écuri-té et intégration logicielle ; méthodes informatiques appli-quées à la gestion des entreprises, imagerie numérique…

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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S’il été obligé de s’endetter au départ, Frédéric Nieto, vé-ritable “Dr House”, 31 ans, exerce sonmétier avec plaisirdepuis six ans à La Ciotat.

Même s’il apprécie l’aspect solitaire de son quotidien, le côté commercial a été,pour Frédéric Nieto, fondamental, surtout la première année, pour démarcher lesclients. Ce sont essentiellement des agences immobilières, mais aussi des parti-culiers, par le biais des notaires, et parfois des syndics pour les parties communesdes immeubles.“Une vente, c’est souvent unmalheur (divorce, décès, faillites).” Les propriétaires lerencontrent à un moment délicat de leur vie, mais, en général, ils l’accueillent biencar ils ont besoin de lui. L’art du diagnostic consiste à en décrire l’état d’un bien im-mobilier, sans contrarier le propriétaire, tout en protégeant le candidat acquéreurcontre d’éventuels vices cachés.L’alternance des déplacements, du travail sur le terrain (il ne faut pas avoir peur dese salir pour examiner les combles, où il a déjà croisé des araignées énormes etdes cadavres de rats) et de l’administratif (en moyenne, 1h30 de rédactionnel pour1h30 de diagnostic) ne doit pas faire oublier la responsabilité pénale du diagnosti-queur.En effet, la profession de diagnostiqueur immobilier résulte de l’obligation régle-mentaire, en cas de vente ou de location, de procéder au mesurage et aux diagnos-tics d’amiante, plomb, termites, performance énergétique et des installations degaz et d’électricité.Si un équivalent Bac+2 donne accès aux centres de formation, être son propre pa-tron à 25 ans a un prix : outre la certification, valable 5 ans, qui coûte entre 6 et10000 e la première fois, puis entre 3 et 5000 e, Frédéric a vendu sa voiture pouracheter une machine à plomb (20000 eneuve + recharges à 6000 e tous les 4 ans),mais se passe d’un local commercial.Il dit travailler en moyenne 10 heures par jour et le week-end pour vivre conforta-blement, à l’écart de la guerre des prix qui sévit sur Marseille. Il conseille de s’im-planter à la campagne, où les chiffres d’affaires atteignent 20 à 25000 e par mois.Son diagnostic préféré? Les termites, qui peuvent détruire une charpente enquelques mois.Le petit «plus»? Pouvoir entrer dans lesmaisons demaître, véritablesmaisons-mu-sées.Ses idées d’évolution? Les centres commerciaux, entreprises, institutions…et lesexpertises pour les tribunaux.

Elvire STOFFAES

Les valeurs montantes

Diagnostiqueur (euse) immobilier

INFOS

Durée des études

Il faut compter 3 ans après le bac.Sans compter la formation profes-sionnelle continue dans ce genre deprofession.

Salaire

De 1500 à 3000 e par moisselon le niveau d’expérience.

Conseil

Faire preuve de bon sens et dediscernement, acquérir une bonnsconnaissance du bâtiment et avoirle sens du commerce.

FormationDes formations allant de bac (avec de solides connais-sances en bâtiment ou expertise immobilière) à bac +5(dans le domaine du BTP) préparent à cemétier. Il estaccessible après une formation (payante) certifiée par leComité français d’accréditation (COFRAC) et obligatoirepour exercer. Une recertification est exigée tous les 5 ans.Il faut être constamment formé, non seulement auxnouveaux diagnostics et aux évolutions des réglemen-tations. La formation professionnelle continue est doncessentielle et fait partie de la déontologie de ce métier.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS professions immobilières ; mé-tiers des services à l’environnement; technico-com-mercial option environnement et équipement del’habitat; étude et économie de la constructionNiveau bac + 3: Licences pro énergie et environ-nement ; gestion et maintenance des installationsénergétiquesNiveau bac + 5: Master droit immobilier privé et public

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Ingénieure projet en environnement chez EoDeveloppe-ment, Géraldine Grobois est consultante et réalise desbilans de gaz à effets de serre pour les professionnels.

Après un Master en Environnement, Géraldine décide de se diriger vers les métiersdu développement durable. Tournée vers l’écologie et la préservation de l’environ-nement, elle travaille successivement dans le secteur de la pétrochimie commechargée de projet, puis en tant que responsable sécurité et environnement dansl’agroalimentaire. Aujourd’hui en tant que consultante, elle travaille à la mise enplace de stratégies de maîtrise de l’énergie et à la réalisation de bilans de gaz àeffets de serre pour les entreprises.En effet, ces dernières années ont été celles de la prise de conscience pour lessecteurs industriels et professionnels, qui restent des sources importantes d’émis-sions de gaz à effets de serre. La majorité des grandes entreprises réalisent au-jourd’hui des bilans d’émissions GES (comprenez Gaz à Effets de Serre), une activi-té qui s’étend à de nombreux secteurs d’activités. Si les grands acteurs du secteursindustriels se sont d’ores et déjà tournés vers le contrôle et la régulation de leursémissions de carbone, d’autres s’y intéressent progressivement (événementiel avecles « éco festivals », activités de services,...).Pour Géraldine, le consultant a pour « but de préparer une société à tenir comptedes contraintes environnementales ». L’objectif étant de mettre en évidence leséléments vecteurs de déchets ou de pollution. Le consulting passe aussi par lapréconisation, prestation que Géraldine réalise aussi pour les professionnels avidesde conseils et d’expertises.Concrètement, le bilan de gaz à effets de serre concerne de nombreux aspects dansl’activité d’une société. Il peut se réaliser à travers l’analyse du cycle de vie d’unproduit, de l’émission de gaz durant sa fabrication, son transport. Selon le secteurd’activité, le bilan GES peut prendre en compte divers moyens ou ressources, afind’optimiser le rendement et la maitrise énergétique d’un professionnel.L’expert en bilan carbone cible la réduction des déchets, du gaspillage et vise unmeilleur management de ses ressources énergétiques. C’est aussi grâce à l’auditet aux conseils qu’il accompagne les entreprises dans la réalisation de leurs pro-jets et leur volonté de préserver l’environnement.

Alexandre LEUNG

Les valeurs montantes

Expert (e) en bilan carbone

INFOS

Durée des études

La formation requise peut se fairepar différentes voies. En règlegénérale, ce sont de longuesétudes à bac + 5.

Salaire

Selon le secteur d’activité, l’experten bilan carbone gagne entre 2000et 2500 e par mois. Un salaire quise bonifie au fil des années et del’expérience acquise par le consul-tant. Le salaire peut varier selon lespostes et activités cumulées au seind’une entreprise.

Conseil

Lesmétiers du développement durabledemandent de véritables convictions etune volonté de préserver l’environne-ment. L’accompagnement des profes-sionnels n’est pas seulement technique,il s’agit d’aider les professionnels à seprojeter dans l’avenir grâce à l’expertiseet l’analyse,mais aussi aux conseilsde l’expert qui se doit d’avoir un bonrelationnel avec ses clients.

FormationIl n’existe pas de diplôme spécifique d’expert bilancarbone. La plupart de ces professionnels sont desingénieurs, qui ont ensuite suivi une formation courteà l’IFC (Institut de formation carbone). Depuis juillet2011, cette formation s’est substituée à celle aupara-vant dispensée par l’Ademe (Agence de l’environne-ment et de la maîtrise de l’énergie).Exemples de formations dans l’académieBac + 5 : Diplôme d’ingénieur de l’Ecole des métiersde l’environnement; Master pro droit des affaires spé-cialité environnement, sécurité et qualité de l’entre-

prise; Master pro ingénierie du développement durablespécialité droit de l’environnement, de la sécurité etqualité dans les entreprises; Master pro risques etenvironnement spécialité ingénierie environnementaleet énergies nouvellesMaster pro sciences de la Terre et de l’environnementspécialité gestion de l’environnement et du développe-ment durable; Master pro sciences pour l’ingénieur etl’environnement spécialité bâtiment intelligent.

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Palmes, tuba, masque… Il y a plus classique comme bleude travail. Mais Gaëlle Jaffuel n’échangerait pour rien aumonde sa combinaison. Monitrice de plongée, elle a faitde sa passion, son métier.

« Le plus dur quand je plonge, c’est une fois en bas. Car il faut une bonne raisonpour remonter et parfois, j’ai du mal à en trouver une. » Ses paroles, sorties de labouche de Jean-Marc Barr interprétant Jacques Mayol dans le cultissime film LeGrand Bleu, ont prouvé à quel point l’homme est attiré par la profondeur des mers.C’est le cas de Gaëlle Jaffuel. « Je pratique la plongée depuis l’âge de 10 ans, unepassion qui ne m’a jamais quittée depuis. » Fascinée par la mer, c’est tout natu-rellement que la jeune femme se dirige vers le métier dont elle rêve : monitrice deplongée.Après son bac, Gaëlle passe les quatre niveaux de formation nécessaires pourdevenir pédagogue des fonds marins. Un monitorat au coût non négligeable, quipeut être en partie pris en charge par des organismes comme Pôle Emploi. Unechance dont n’a pas pu bénéficier Gaëlle. « Pôle Emploi a refusé ma demande definancement. J’ai donc du m’autofinancer pour pouvoir payer les quatre niveaux deformation. » Une autonomie qui va amener Gaëlle à faire des sacrifices. Des choixqu’elle ne regrette pas aujourd’hui.Pourtant, le métier est difficile, notamment car il ne se pratique que lors de lasaison estivale. « Ceux qui exercent cette profession ont souvent une double cas-quette : moniteur de plongée l’été et moniteur de ski l’hiver. Un choix impossiblepour moi qui suis totalement allergique au froid ! » Une autre possibilité est de s’ex-patrier le temps de la saison hivernale. « Pour exercer dans un autre pays, il fautacquérir le diplôme américain qui lui aussi coûte relativement cher. » Malgré le faitqu’elle ne possède pas cette équivalence, cela n’a pas empêché la jeune femme devoyager et de partir ainsi travailler en Guadeloupe. Une expérience très enrichis-sante pour elle, qui lui a également permis d’apprécier la différence d’approche dumétier en métropole et outre-mer.Au-delà des apparences, le métier de moniteur de plongée est une profession quidemande une activité physique intense. C’est pourquoi une grande partie de la pro-fession se reconvertit aux alentours de 40 ans. De son côté, Gaëlle reprend sesétudes afin de devenir professeure des écoles. Un tournant professionnel pour elle,qui quittera pour la première fois sa bonne mer.

Mathieu Aellen

Les valeurs montantes

Moniteur (trice) de plongée

INFOS

Durée des études

Les formations sont accessiblesdirectement après le bac. La duréedes formations diffèrent entreles différents clubs et centres deplongée.

Salaire

Un moniteur peut toucher entre1 300 e et 1 500 e brut par mois,avec parfois quelques avantages(repas ou hébergement).

Conseil

Il faut avant tout « suivre son cœuret sa passion car cela n’a pas deprix ». Il faut aussi avoir plusieurscordes à son arc, dans le cadred’une future reconversion.

FormationTitulaire duBrevet professionnel de la jeunesse, de l’édu-cation populaire et du sport (BPJEPS -Niveau IV) plongéesubaquatique, il assure la sécurité, encadre en autonomie larandonnée subaquatique et enseigne la plongée subaqua-tique jusqu’à 6mètres de profondeur. Il anime des activitésde découverte et d’initiation en scaphandre, sous l’autoritéd’unmoniteur titulaire d’unDEJEPS ouDESJEPS. Letitulaire duDE de la jeunesse, de l’éducation populaire etdu sport (DEJEPS -Niveau III) spécialité perfectionnementsportifmention plongée subaquatique assure les fonctionsd’encadrant et d’enseignant jusqu’à 60mètres. L’entraîneurtravaille dans le cadre d’associations sportives affiliées à

une fédération sportive ou d’entreprises du secteur sportifprofessionnel. Et pour assurer des fonctions de direction, ilfaut posséder le DES de la jeunesse de l’éducation populaireet sport (DESJEPS -Niveau II) spécialité performancesportivemention plongée subaquatique.

exemples de formations hors académieBPJEPS plongée subaquatique; DEJEPS spécialité per-fectionnement sportif mention plongée subaquatiqueDESJEPS spécialité performance sportive mentionplongée subaquatique

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Nicolas Archimbaud vous aide à choisir les verres lesmieux adaptés à votre problème de vue, réalise le mon-tage des lunettes tout en vous conseillant sur les ten-dances. Un gars plutôt… looké !

Entre une prise de contact cordiale avec ses collaborateurs et un check-up destâches en instance, la journée de Nicolas Archimbaud est lancée. Le jeune opticienqui dirige l’entreprise éponyme dans le quartier de Saint-Barnabé à Marseille (12e)a reçu cette vocation assez tôt, lorsqu’un ami de son père, opticien, lui confie desverres « à traiter ». Depuis, il a fait de son rêve une réalité.Le métier d’opticien peut s’avérer être bien plus exigeant qu’on ne l’imagine.D’après Nicolas, il s’agit d’un triptyque qui concilie les trois dimensions que sontcelui du professionnel de santé, du technicien et du commerçant. En tant que tel,l’opticien se charge d’identifier les besoins des porteurs de lunettes en vue d’unchoix convenable des verres, réalise des montages et, pour finir, intègre l’aspect“mode” pour s’assurer ainsi d’être au goût des clients.Mais attention, il s’agit d’une profession très réglementée avec auminimum un BTSopticien-lunetier. Un gage de sérieux pour le client. Si le gros des recrutementss’est effectué il y a quelques années, il reste encore un nombre important de placesà pourvoir.Faut-il avoir peur de l’environnement concurrentiel qui se caractérise par la pra-tique de prix agressifs? Notre opticien qualifie cela de « concurrence positive, tantqu’elle ne fait pas du cannibalisme. Car, les positionnements des magasins dif-fèrent ». C’est dans ce sens que l’arrivée d’internet, pour sa part, ne révolutionnepas pour autant le mode de fonctionnement et les pratiques en général. «En ligne,explique Nicolas, même si le low-cost est de règle, il n’est pas possible de faire unchoix confortable étant donné que la prise de mesures n’est pas disponible.»Dans un contexte où la demande de lunettes est croissante, chercher les besoins etles adapter aux envies reste une priorité, de même que demeurer à l’affut des nou-veautés de sorte à ne favoriser aucun élément du triptyque au détriment d’un autre.

Terance AHOMADEGBE

Les indispensables

Opticien (ne)

INFOS

Durée des études

Un bac plus 2 est obligatoire maisil est possible de continuer à Bac+ 4 pour être mieux formé sur lesexamens de vue et les adaptationsde lentilles

Salaire

Il varie de 15.000 e à 30.000 e brutpar an.

Conseil

Etre à l’écoute de l’environnementet de l’actualité. La profession d’op-ticien n’est pas pour les personneshermétiques au contact humain, à lasanté et à la technicité

FormationLes prévisions d’emploi restent favorables, près dela moitié des Français portant des lunettes ou deslentilles. Les jeunes diplômés n’ont pas de difficul-tés à trouver un premier emploi salarié et se voientrapidement proposer un contrat à durée indéterminée.Malgré un grand nombre de diplômés, les offres d’em-ploi ne sont pas toujours toutes pourvues. Cet écartentre offre et demande tient le plus souvent à desraisons géographiques. En effet, les villes moyennes etplus petites offrent de bonnes opportunités d’implan-tation. Le BTS opticien-lunetier est obligatoire pourexercer et ouvrir un commerce. La sélection se fait sur

dossier et entretien de motivation. Il est conseillé dese présenter avec un bac S, STL ou STI2D. A l’univer-sité, à l’issue des 2 années de formation, les étudiantspeuvent présenter également le Diplôme Universitaired’optique physiologique et optométrie qui atteste d’uneformation universitaire en optique de la vision (DUO).

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2: BTS opticien-lunetier; Diplôme d’uni-versité d’optique physiologique et optométrie (DUO)Niveau bac + 3: Licence pro optique professionnelle

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Référencement naturel, e-mailing, display, bases de don-nées… Derrière ces termes très actuels se cache HaroldDorstter, responsable webmarketing pour l’agence Oxa-tis, située dans le 2e arrondissement de Marseille.

Adolescent - alors que le webmarketing que l’on connaît aujourd’hui en est qu’àses premiers balbutiements -, Harold commence à apprivoiser les codes de l’in-formatique outre-Atlantique. « J’ai eu la chance de passer mes années de collègeet de lycée aux Etats-Unis où on nous dispensait déjà des cours d’informatique etj’ai pu apprendre très tôt les premières bases du webmarketing, comme le langageHTML par exemple. »De retour en France, Harold Dorstter entame un cursus à l’Ecole Supérieure deCommerce Extérieur, puis s’envole pour l’Allemagne dans le cadre d’un MasterCommerce International, spécialisé dans la gestion d’entreprise. Pour son stagede fin d’études, il intègre une plateforme d’affiliation qui marque ses premiers pasprofessionnels dans l’univers du webmarketing.Un cursus commercial qui va l’aider à s’imprégner de l’univers Internet et marke-ting. « On peut définir le rôle du responsable webmarketing en un regroupement detrois compétences : analytiques, commerciales et techniques. » Au-delà de cettefibre marchande, l’esprit d’équipe et une prédisposition à la technique sont égale-ment des qualités indispensables selon lui pour pouvoir exercer.Ce métier nécessite de toujours rester connecté. « Le webmarketing est un éter-nel recommencement. Les technologies et les services évoluent constamment. »Une remise en question perpétuelle qui peut donner un côté stressant au métier.« Après les campagnes, il y a toujours un retour afin de voir ce qu’il est possibled’améliorer. » Un univers où la satisfaction suprême n’existe donc pas.Concernant l’avenir, Harold l’imagine en plein développement. « Beaucoup destart-up voient le jour et le responsable webmarketing est l’un des premiers postesque les jeunes développeurs cherchent à recruter. » Une analyse qui montre lerôle prépondérant que joue cette fonction dans l’organigramme des nouvelles en-treprises. Les anciens acteurs n’ignorent pas non plus la puissance que repré-sente aujourd’hui une communication centrée sur le web et « eux aussi cherchentquelqu’un de compétent pour gérer leur réputation en ligne. »Un milieu fermé où tout le monde se connaît et qui selon lui « ouvre beaucoup deportes. » Des portes qui ne sont pas prêtes de se refermer, dans un univers web deplus en plus globalisé.

Mathieu AELLEN

Les valeurs montantes

Responsable e-commerce

INFOS

Durée des études

Il faut compter cinq années d’étudessupérieures.

Salaire

Le salaire moyen se situe entre40 000 e et 50 000 e par an.

Conseil

Le principal conseil que donne Ha-rold Dorstter, c’est de « ne pas avoirpeur. Si vous êtes intéressé par lewebmarketing mais que vous n’avezpas encore en main toutes les tech-niques, n’hésitez pas à faire des de-mandes de stages. Les techniquess’apprennent très rapidement enmilieu professionnel. »

FormationÉvolution du comportement des acheteurs, créationscroissantes de nouveaux sites marchands, diversité desprofils recherchés : le e-commerce est un secteur enplein essor et qui connaît de profondes mutations.Pour exercer ce métier, une formation en webmarke-ting/e-commerce, de préférence de niveau bac+5, estnécessaire: école supérieure de commerce, formationuniversitaire en économie complétée par une spéciali-sation dans le e-commerce, e-business, webmarketing.Exemples de formations dans l’académie

Niveau bac +3 : Licence pro management des nou-velles technologies de l’information et de la com. ;marketing et réseaux de communicationNiveau bac +5 : Masters marketing and brand mana-gement; études avancées communication et médias ;ingénierie logiciel pour la société numériqueMaster pro management et interface marketing ;Diplôme d’ingénieur spécialité informatique; Diplômedu programme Grande École (ESC)

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Responsablee-commerce

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La fibre, Christophe Zagari, la possède et en fait cadeau.Ce technicien d’intervention travaille chez Orange et sedéplace chez les clients pour faire (re)naitre internet.

Christophe Zagari est un sauveur. Il est un super-héros qui vole de maison en mai-son pour réparer ou installer des câbles de fibre optique. Accueilli à bras ouvertspar les clients d’Orange depuis six mois, Christophe adore son métier fondé sur latechnique, le relationnel, l’écoute et la patience. Internet est, aujourd’hui, devenule cœur des habitats. Alors, lorsque la box familiale est sous perfusion, les clientssont désemparés par cette défaillance. « Parfois les problèmes techniques ne sontpas détectables du premier coup. Mais quand je réussis à débloquer la situation, lesgens sont contents et ils me témoignent leur gratitude ».Soigner le cœur numérique d’un foyer n’a pas toujours été dans la tête de cethomme de 32 ans. A l’issue de son Bac Pro électro-technique, Christophe travailledans le bâtiment, au sein de l’entreprise familiale. Sa venue dans le monde destélécoms s’est faite grâce à une opportunité qui s’est présentée à lui. Tout de suite,ce manuel a pris le virus, la fibre. « C’est un beau métier. A l’heure actuelle c’estvraiment un gisement d’emploi, il faut beaucoup de mains d’œuvre pour équipertous les foyers ».L’approche territoriale du technicien d’intervention ne doit pas lui faire perdre devue la cohésion d’équipe. Le matin lorsqu’il prend ses fonctions au siège d’Orangeentre Aix-en-Provence et Les Milles, Christophe regarde le planning de la journéeet discute avec ses collègues de travail. Les autres corps de métiers de la boitesont une aide dans sa recherche d’efficacité dans l’intervention. Avant de partir surle terrain, le technicien prévient les clients de son arrivée. Les journées de Chris-tophe sont bien chargées, avec des interventions chez quatre à cinq personnes enmoyenne. Une intervention à domicile dure généralement entre une heure trenteet deux heures.« Je me verrais bien manager mais garder un contact avec le technique. Plus tard,je me vois plus haut en grade mais dans le côté technique ». Les grandes entre-prises comme Orange permettent ces évolutions de carrière, grâce notamment àdes formations en interne.

Romain MATTIO

Les valeurs montantes

Technicien (ne) d’intervention fibre

INFOS

Durée des études

Le recrutement de technicien d’in-tervention se fait à Bac+2, Bac+3,surtout en IUT avec la possibilitéd’alternance qui est fortementappréciée par les entreprises.

Salaire

Le salaire à l’embauche se situeentre 1 300 e et 1 500 e. Au boutde 10 ans, il peut atteindre entre1 700 e et 2 000 e. Des évolutions decarrière sont possibles.

Conseil

Il faut surtout être patient, aimer latechnologie et les relations sociales.Aimer les métiers manuels et êtreà l’écoute sont deux qualités indé-niables pour être un bon techniciend’intervention fibre.

FormationL’explosion fulgurante des réseaux, ces dernières années,a créé des besoins enmain-d’œuvre qualifiée. Le secteurévolue très vite et la demande en produits nouveaux estforte. L’alliance des télécoms et de l’informatique a donnénaissance à unemultitude de produits. Sans oublier ledéveloppement du haut débit et des réseaux d’entreprise(l’intranet). Si la concurrence entre les entreprises estsévère, les perspectives d’embauche sont réelles dansle secteur privé et public. Les principaux débouchés sontofferts par les installateurs en télécoms et réseaux.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac : Bac pro systèmes électroniques numériquesNiveau bac + 2 : BTS systèmes numériques options in-formatique et réseaux ; électronique et communicationsDUT génie électrique et informatique industrielle ;réseaux et télécommunicationsNiveau bac + 3 : Licences pro administration et sécuri-té des réseaux d’entreprises ; réseaux sans fil et hautdébit ; systèmes automatisés et réseaux industriels

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Grégory Fauveau a choisi une profession méconnue :il s’occupe des corps des défunts avant l’enterrement.

Le crâne rasé, la trentaine, Grégory Fauveau exerce la profession de thanatoprac-teur après avoir passé deux années de formation à Avignon au centre Accent. Unmétier particulier qui attire autant qu’il interroge sur la question de la mort. « Jesuis fier du métier que je fais » explique le jeune homme qui a été aide-soignantet conseiller funéraire avant d’entrer dans la voie de la thanatopraxie à Marseille.Egalement ancien chauffeur de taxi, Grégory explique que l’un des attraits dans laprofession c’est avant tout de ne plus « ressentir la douleur des gens » dont il avaitla charge.La thanatopraxie permet avant tout de s’occuper de la conservation des corps dedéfunts pour les funérailles. Dans un pays où la mort est encore un sujet tabou, lemétier permet de faciliter le deuil pour les familles, mais le soin fourni par le tha-natopracteur est aussi un moyen de limiter la décomposition du corps et ainsi depermettre une conservation plus longue jusqu’à l’enterrement. « De tous les mé-tiers que j’ai pu faire, c’est le seul où l’on me dit autant merci. C’est un vrai moteurpour se lever tous les matins» avance Grégory, avant de poursuivre « je me sensvraiment utile dans ce que je fais et le processus de deuil des familles ».« J’ai beaucoup de respect pour l’être humain et je pense que c’est une qualitéindispensable pour faire ce que je fais » confie Grégory. La profession souffre par-fois d’une image fantasmée de travailleurs de « l’ombre » un peu morbide. Cepen-dant pour Grégory il faut éviter de « rentrer dans un personnage » et ne pas avoirl’image d’un croque-mort. De nature très joyeuse, il avance «qu’être thanato c’estposséder un sens de l’esthétique élevé, savoir être discret mais aussi pédagoguequand les situations le demandent ». Un vrai métier de vie qui apprend l’humilitéet à relativiser.Toutefois, avant de se lancer dans la profession, il faut que la réflexion soit par-faitement mûrie. « C’est un vrai projet de vie », la formation étalée sur deux ansest considérée comme très difficile. « Si l’on est accroché et intéressé par l’êtrehumain, c’est un beau métier.»

Quentin BARATON

Les valeurs montantes

Thanatopracteur (trice)

INFOS

Durée des études

Deux ans de formations dans desécoles privées ou dans les universi-tés disposant de la spécialité.

Salaire

Pour un praticien qui débute, envi-ron 2 000 e nets

Conseil

Connaître le milieu funéraire et lesmétiers qui le compose est un vraiavantage pour pourvoir acquérirune certaine forme de polyvalencerecherchée par les employeurs.

FormationL’accès à la profession passe par l’obtention dudiplôme national de thanatopracteur, reconnu parle Ministère de la Santé. Les candidats doivent avoirsuivi les formations théorique et pratique nécessairesà l’inscription à l’examen national. Au programme :théorie des soins de conservation, anatomie, médecinelégale, réglementation funéraire (…). L’examen quicomprend une épreuve écrite de 6 h et une évalua-tion de la formation pratique en entreprise débouchesur le diplôme. On fait de plus en plus appel auxthanatopracteurs. Le métier a donc de l’avenir. Pourautant, l’examen est très sélectif et les professionnels

encore assez peu nombreux. Après quelques annéesd’expérience, il est possible de créer ou reprendre uneentreprise de pompes funèbres.

Exemples de formations hors académiePréparation à l’examen d’accès au diplôme (post-bac)DTU de thanatopraxie; DU thanatopraxieAttention ! Les préparations à l’examen sont coûteuses !Des écoles privées délivrent également ce type dediplôme.

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions : www.onisep.fr

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Jessy Khelif travaille en tant que web conseillère dansles bureaux aixois d’Orange. Surnommée la « geek » ausein de son équipe, elle est le lien entre l’entreprise et lesclients sur Internet.

A vingt-huit ans, cette jeune femme a décidé d’associer sa passion pour les nou-velles technologies à son métier. Après un contrat professionnel au service com-mercial d’Orange, elle a poursuivi en tant qu’intérimaire. Elle a ensuite été recrutéedans le Sud en tant que web conseillère, un métier très récent. Pour le moment, ily en a seulement quatre-vingts en France. Une profession en pleine expansion queJessy ignorait. «Je ne connaissais pas, c’est tout nouveau chez Orange ».Les clients ont de moins en moins le temps de passer en boutique. La digitalisationde ce métier permet d’avoir un suivi précis en temps réel. Cette technique permetaussi de gérer beaucoup plus de dossiers en même temps. « Grâce au web, onconnait mieux les personnes avec lesquelles on travaille et on a plus de temps pourelles », affirme Jessy. Elle accompagne les clients sur la Toile grâce aux sites del’entreprise mais aussi par le biais des réseaux sociaux comme Twitter et Face-book. Elle répond aux questions, oriente et conseille dans un laps de temps trèscourt. « Il faut aimer le web, avoir un bon rédactionnel et une excellente relationavec les clients. Il faut faire très attention sur Internet, car tout ce qu’on écrit sepropage très vite et reste indéfiniment », confie-t-elle.Elle avoue qu’au départ la fracture numérique était assez marquée. Il y avait essen-tiellement des jeunes qui communiquaient sur Internet. Mais au fur et à mesure,les usages se sont répandus et les générations se sont adaptées. Cependant, elleen voit souvent de toutes les couleurs. « Parfois on reçoit des questions vraimentbateau comme « comment insérer ma carte SIM dans mon téléphone ? » ». Jessygarde le sourire car elle adore son métier où la réactivité est un atout. Ses horairesvarient du lundi au samedi, elle travaille soit le matin de 8h à 14h soit l’après-midide 14h à 20h.Sur le site d’Aix-en-Provence, travaille une petite équipe de sept personnes. Lapartie web est intégrée au « front », c’est-à-dire ceux qui sont devant, qui ont le pre-mier contact avec le client par téléphone. Tous les employés, où qu’ils soient basésen France, échangent énormément sur les différents dossiers et les consomma-teurs. « Il y a un réel esprit d’équipe» dans lequel la « geek » a su tisser sa toile.

Clémentine CARRENO

Les valeurs montantes

Web conseiller (ère)

INFOS

Durée des études

Chez Orange, il est possible de seformer en 5 semaines grâce auMooc. Il s’agit d’une formation enligne, concoctée par un web conseil-ler et un community manger. Toutle monde peut y avoir accès, il n’y apas de diplôme particulier à avoir.

Salaire

Tout dépend du niveau d’étude, del’expérience et de l’ancienneté. Unweb conseiller débutant gagne unpeu plus que le SMIC.

Conseil

Web conseiller est une professiontrès intéressante et enrichissante,il faut foncer ! Si vous aimez le web,il permet d’allier cette passion dunumérique avec un métier d’avenir.

FormationUne formation de niveau Bac +5 en gestion des sys-tèmes de l’information ou en technologie (universitésou écoles d’ingénieur) est nécessaire ainsi qu’unepremière expérience professionnelle.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 : Masters pro informatique décision-nelle ; recherche d’informations multimédia ; sys-tèmes d’information répartis ; méthodes informatiquesappliquées à la gestion des entreprises (MIAGE) ;Marketing et communication publics

Masters études avancées en communication etmédias-innovations sociétales et numériques E-com ;communication et contenus numériques ; manage-ment de l’information stratégique ; réseaux informa-tiques et services mobiles ; ingénierie du logiciel pourla société numérique.Diplômes d’ingénieur généraliste (Centralien) ; spécia-lités micro-électronique et applications- cycle ISMIN;informatique, réseaux et multimédia…

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Lesphysiques etmanuelsP 102 Agent machinisteP 103 AgriculteurP 104 BoucherP 105 BoulangerP 106 CarreleurP 107 Carrossier-peintreP 108 CharpentierP 109 ChaudronnierP 110 CoiffeurP 111 CordonnierP 112 Paysagiste-jardinierP 114 ébénisteP 115 FacteurP 116 FleuristeP 117 ForestierP 118 GaragisteP 119 Installateur chauffageP 120 Laveur de vitreP 121 MaçonP 122 CuisinierP 123 PizzaioloP 124 PlombierP 125 ServeurP 126 Tourneur-fraiseurP 127 Traiteur

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A l’âge de 57 ans, Daniel Casciani a plus de 30 ans d’ex-périence dans l’exécution de machine en extrusion decaoutchouc.

Après 37 ans au service de l’ASKOL (racheté par le groupe CIM), Daniel est ce qu’onappelle un agent machiniste chevronné. En 1977, il rentre dans cette entreprisespécialisée dans la fabrication de joints et de pièces en caoutchouc en tant quemanœuvre, sans formation spécifique. A 19 ans, il a quitté l’école après un CAPen électromécanique et a découvert le métier d’agent machiniste au sein de cetteentreprise qu’il va voir évoluer durant trois décennies. Formé sur le terrain, il vaprogressivement s’initier au contrôle des machines, notamment en extrusion, unprocédé de modelage thermique du caoutchouc par compression du matériau viaun profilé ou une filière. Un métier technique et manuel qui demande précision etrigueur.Si à présent, Daniel Casciani travaille exclusivement sur une machine d’extrusionavec un caoutchouc préparé et livré, il fut un temps où lematériau devait être prépa-ré sur place. La chimie faisait donc partie intégrante du travail d’agent machiniste,avant que cette activité ne soit confiée à un fabricant spécialisé. Les demandeset les clients sont aussi « nombreux que différents » affirme Daniel, qui peut êtreamené à produire des pièces de toutes tailles, du joint de tuyauterie jusqu’au jointindustriel de large diamètre.Cependant, les temps et les mentalités ont changé et Daniel regrette parfoisl’époque où les gens « n’avaient pas peur de travailler », en particulier dans uneprofession manutentionnaire. Il ne s’agit pas seulement de contrôle et de mise enactivité de machines complexes, mais d’un savoir-faire acquis après de longuesannées d’expériences, qu’il faut pouvoir mettre au service des professionnels.Il faut connaître le matériau pour pouvoir anticiper ses réactions face au traitementdes machines. Des compétences que Daniel a su forger en observant et en se for-mant au contact des professionnels qu’il a côtoyés durant sa carrière. Désormais,l’agent machiniste traite seul les commandes de ses clients, en extrudant plu-sieurs centaines de kilos de caoutchoucs, ce qui demande savoir-faire et sens dela manutention.Aujourd’hui, Daniel évoque son métier avec passion et rigueur mais aussi avec nos-talgie, puisque à 57 ans il approche de sa retraite, qu’il souhaite consacrer à safamille et sa passion pour la pêche.

Alexandre LEUNG

Les physiques et manuels

Agent machiniste

INFOS

Durée des études

Plusieurs formations sont acces-sibles, deux ans après une classede 3e. Toutefois, des spécialisationsexistent, selon les organismes, lescentres de formation et le secteurrecherché.

Salaire

Le salaire de départ avoisine les1300 e. Un agent machiniste expéri-menté perçoit 2000 e net par mois,soit un salaire annuel de 24 000 e.Le montant du salaire peut différerselon le secteur et la nature desactivités machinistes.

Conseil

Le métier d’agent machinistedemande précision et rigueur.La manutention peut être plus oumoins importante selon le secteuret le type de machine.

FormationPour exercer en qualité d’agent machiniste, il faut pos-séder le CAP maintenance et hygiène des locaux. Outreles cours d’enseignement général commun à tous lesCAP, les élèves étudient : le nettoyage industriel pourapprendre à choisir la technique d’entretien la plusadaptée au travail à effectuer les différents types dematériaux et de revêtements, les produits de nettoyageet les machines (monobrosse, autolaveuse, canon àmousse...) la microbiologie et la chimie appliquées, lesmicrobes et les risques de contamination qu’ils s’em-

ploient à éliminer avec les produits et techniques quiconviennent. Les cours d’hygiène et de sécurité sontaussi importants. Le certificat de qualification profes-sionnelle CQP agent machiniste classique en propretése prépare en entreprise.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAPCAP maintenance et hygiène des Locaux

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Hauria et Olivier ont repris la Ferme des Jonquiers à Au-bagne grâce à unemobilisation citoyenne qui a rassemblé300 000 euros. Mais ils produisent bio déjà depuis vingtans. Une belle aventure.

Quand on retrouve Hauria, en cette matinée ensoleillée d’automne, devant son ca-banon de la plaine de Beaudinard à Aubagne, la terre est partout : labourée dansles champs tout autour, au fond des cageots empilés prêts à être remplis de lé-gumes fraîchement cueillis mais aussi sur les chaises et la table en bois, qu’onépoussette rapidement avant de s’y installer pour une pause bien méritée.Oui, méritée, car le travail de maraîcher, bio de surcroît, est physiquement dur.Comme le dit elle-même Hauria, “pour exercer ce métier, il faut être résistant phy-siquement (au chaud, au froid, à l’humidité et à la saleté), faire preuve d’optimismeet surtout être deux.” Sans son mari, Olivier, elle ne se serait jamais lancée.Elle se souvient pourtant des week-ends à la campagne avec ses parents, quandils partaient cueillir les châtaignes et les champignons. Ils lui viennent de là, sa“vocation” et son amour de la nature. Puis ce fut le lycée agricole, la rencontred’Olivier, cuisinier à l’époque, et leur arrivée en Provence. Comme il y avait peu detravail dans la région dans le domaine agricole, ils décident, en 1993, de louer à unparticulier un terrain de 8000 m2, qui n’avait pas été travaillé depuis huit ans. Ilsfont leur premier marché au bout de cinq mois, sans camion.Ils sont labellisés bio depuis vingt ans. Leur production est totalement écoulée encircuit court, pour moitié au marché d’Aubagne le samedi et le dimanche. Un autrequart remplit chaque semaine les paniers hebdomadaires des membres d’uneAMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) et d’une associa-tion de consommateurs. Le dernier quart est livré dans deux points de vente bio dela zone commerciale d’Aubagne, la Coopérative du Garlaban et le magasin Satoriz.L’aventure de leur vie, c’est le projet des Jonquiers. L’association Terre de Lien aréussi à lever plus de 300 000€ auprès de particuliers pour racheter et sanctuariserles terres agricoles de la ferme des Jonquiers, alors qu’elles allaient être venduesà une grande surface pour agrandir son parking. La maison a été rachetée par lacommunauté d’agglo du Pays d’Aubagne et ce sont Hauria et Olivier qui la louent etcultivent les 2,7 hectares de la ferme.S’ils ont mis entre dix et quinze ans avant de gagner leur vie, Hauria et Olivier em-ploient aujourd’hui 2 CDI, 1 saisonnier et quelques stagiaires.

Elvire STOFFAES

Les physiques et manuels

Agriculteur (trice)

INFOS

Durée des études

On peut faire des études trèscourtes et jusqu’à bac +5. Soit entravaillant directement après le BacPro soit en deux ans après la sortiedu Lycée. Les ingénieurs ou lesmanagers liés à l’agriculture doivents’affranchir de 5 ans d’études post-bac.

Salaire

Variable en fonction du type etde la taille de l’exploitation.

Conseil

Pour excercer ce métier, il fautaimer la nature, aimer travailler de-hors, par tous les temps et suivantl’exploitation, aimer les animaux.Enfin, il ne faut pas avoir peur detravailler tous les jours de l’année,matin, midi et soir.

FormationPour bénéficier d’aides, les agriculteurs doivent justifierd’une CPA (capacité professionnelle agricole). Ilsdoivent être titulaires d’un diplôme au moins équivalentau niveau bac pro conduite et gestion de l’exploitationagricole, BP responsable d’exploitation agricole, BTSA(bac + 2) analyse et conduite de systèmes d’exploitation,etc. Les plus motivés peuvent poursuivre leurs étudesen écoles d’ingénieurs d’agronomie ou d’agriculture.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac : Bac pro conduite et gestion de l’exploitation

agricole option systèmes à dominante cultures, optionsystèmes à dominante élevage ; conduite et gestion del’exploitation agricole option vigne et vin; BP respon-sable d’exploitation agricole; CS conduite de productionsen agriculture biologique et commercialisationNiveau bac + 2: BTSA agronomie : productions végé-tales ; analyse, conduite et stratégie de l’entrepriseagricole ; productions animales; DUT génie biologiqueoption agronomie

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Freddy, 29 ans est un boucher à l’ancienne. Cet artisanpassionné tranche avec la majorité de ses concurrents« marchands de viandes ».

Freddy aurait pu tomber dès son plus jeune âge dans le monde de la viande. Maisce fils de boucher était plutôt attiré par l’automobile. « A 16 ans, j’ai entamé un CAPde mécanique, mais les voitures sont bourrées d’électronique et les cours n’avaientplus rien à voir avec la mécanique ». Après plusieurs petits boulots, il dépanneson père dans le magasin familial «le Baron d’agneau» sur la Corniche Kennedy àMarseille. « Je pensais faire ça six mois en attendant, mais à force de travailler, jeme suis perfectionné et aujourd’hui j’y suis toujours. C’est un travail qui m’épanouittotalement », s’enthousiasme Freddy pour qui la boucherie est tout sauf un cauche-mar. C’est même devenu une révélation !Son père lui a enseigné les rudiments du métier, puis Freddy est passé à la vitessesupérieure avec Alain, un boucher expérimenté qui n’est pas peu fier de son pou-lain. « Je suis impressionné par sa progression. Il a trouvé sa voie, il sait ce qu’ilveut : de la qualité et du service». Alain lui a appris le métier et la découpe de laviande comme cela se faisait il y a 50 ans. «Aujourd’hui, 80% des bouchers sont desmarchands de viande. Freddy respecte le produit. La boucherie, c’est de la finesseà toutes les étapes», martèle Alain. Ce dernier lui a appris l’amour du travail bienfait. Freddy confirme : «Le meilleur apprentissage, c’est sur le tas. Mon père etAlain m’ont transmis le secret de la boucherie : la finesse».Au début, il avoue avoir eu un peu d’appréhension par rapport au sang, aux tripeset aux boyaux, mais aujourd’hui Freddy s’éclate « J’apprécie beaucoup le contactavec la clientèle, la mise en place des étalages et aussi la découpe en chambrefroide. Tout est lié». Parmi ses clients, des habitués, des touristes, et quelquescélébrités comme Kad Merad ou des acteurs de « Plus Belle La vie ».Gros bosseur, Freddy aime travailler dans l’urgence. « La période que je préfère,c’est Noël , on croule sous les commandes, mais j’adore préparer les chapons ».Très exigeant avec lui-même, il ne supporte pas la désinvolture de certains bou-chers de supermarchés. « En vacances, j’ai commandé des merguez et le boucherétait incapable de me dire ce qu’il y avait dedans ». Un comble pour ce pro qui a déjàcinq ans d’expérience. Bien décidé à ne plus jouer les seconds couteaux. Il va eneffet bientôt ouvrir son propre établissement du côté de la plage du Prophète avecla même exigence de qualité.

Laurent VAN ROY

Les physiques et manuels

Boucher (ère)

INFOS

Durée des études

Pour devenir boucher,il faut compter 3 ansaprès une classe de 3e.

Salaire

Le salaire brut mensuel d’un débu-tant est de 1430 e. Pour un ouvrierexpérimenté, il varie de 1600 eà 2000 e.

Conseil

Il faut aimer le contact avec la clien-tèle. La boucherie, c’est la finesse.Il faut aussi être acheteur, prépa-rateur et gestionnaire. Rigoureux etappliqué.

FormationLa profession est principalement accessible avecle CAP de boucher. Il est également possible depoursuivre ses études en préparant une mentioncomplémentaire (MC) ou un bac pro boucher-charcu-tier-traiteur. Le BP boucher se prépare après le CAP, àcondition d’avoir une expérience professionnelle. Lesdébutants sont les bienvenus dans tous les types decommerce : boucheries artisanales, rayons bou-cherie des grandes surfaces, restauration collectiveen cuisine... Les possibilités d’emploi sont variées.Après quelques années, il est possible de devenir chef

d’équipe ou de rayon, responsable de laboratoire,acheteur. S’installer à son compte nécessite un inves-tissement financier important et un équipement trèsstrict, compatible avec les normes d’hygiène.La profession déplore actuellement une pénurie dejeunes bouchers capables de prendre la relève.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP Boucher puis MC employé traiteurNiveau bac: BP Boucher

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Tombé par hasard dans le pétrin, Guillaume est désor-mais fier de défendre son métier et d’en expliquer lesévolutions.

Après la classe de troisième, Guillaume est tombé, il l’avoue, un peu par hasard,dans le métier et la profession d’artisan boulanger. «Les horaires qui semblent unpeu difficiles pour la plupart, à savoir quatre heures du matin jusqu’à midi en géné-ral, me paraissaient, à moi, plutôt avantageux.» Avec des journées de 5 à 6 heuresseulement, un apprenti-boulanger dispose de temps libre. « Après il faut aussi sa-voir se lever tôt, venir travailler six jours sur sept et les jours fériés, mais c’est unrythme comme un autre », admet-il.Afin de pouvoir effectuer le métier qu’il trouvait attirant, le jeune homme de 22 ansest passé par un CAP de Boulanger en alternance. La formation qui se déroulait àSaint-Maximin (Var) lui a permis de mettre un pied dans le monde professionneltrès rapidement et ainsi de se familiariser le plus tôt possible avec les différentesméthodes de travail. « Entre l’artisanat traditionnel et la boulangerie industrielle,je préfère quand même l’industrielle. Je sais qu’il est de coutume de dire que l’arti-sanat est mieux car on perpétue le métier comme il était d’antan ». Afin d’expliquerson choix, le jeune boulanger avance que lorsque l’on travaille dans l’industriel, lapression est moins « grande » et surtout on abat une charge de travail bien moinsconsidérable que celle d’un artisan. « C’est plus facile de s’adapter aux techniquesqui sont simplifiées et aux horaires bien mieux aménagés ».« J’ai travaillé dans une boulangerie bio, c’est aussi complètement différent de ceque l’on apprend en milieu traditionnel. Ils travaillent sans levure et les méthodesde cuisson sont à l’inverse de ce que l’on fait normalement » réfléchit Guillaume.Le jeune boulanger reconnaît que personnellement il se sent plus à l’aise dans laproduction – la confection des produits qui vont être vendus par la suite – que dansla cuisson. « Il faut être organisé et apprécier le travail en équipe et c’est tout à faitmon cas » relate-t-il. « Dans la cuisson, il faut savoir être patient et pouvoir tra-vailler au fur et mesure, c’est primordial afin d’éviter au maximum le gaspillage ».Malgré l’intérêt que Guillaume porte à sa profession, il reconnaît bien volontiersqu’il faut être un minimum concerné et curieux du métier avant de se lancer. « Il n’ya pas beaucoup d’évolution et davantage d’inconvénients si l’on n’est pas intéres-sé » explique-t-il avant de conclure : « Cependant, le travail ne manque pas et il estfacile de trouver un métier pour quiconque s’en donne les moyens ».

Quentin BARATON

Les physiques et manuels

Boulanger (ère)

Durée des études

Un apprenti-boulanger effectue engénéral un CAP ou un BEP en Bou-langerie pendant deux années aprèsune classe de 3e.

Salaire

Il faut compter environ 1 400 e netau début.

Conseil

Il est souvent conseillé de s’intéres-ser également à la pâtisserie et à lacuisson afin d’être polyvalent. Il nefaut pas avoir peur de se lever trèstôt. Et avoir une bonne résistanceà la fatigue. Les journées sont bienremplies !

FormationLe CAP boulanger est le diplôme de référence dansla profession, mais il n’est pas le seul. Il existe aussid’autres diplômes pour se perfectionner et pouvoirprétendre à la création ou à la reprise d’une entre-prise. Exerçant comme salarié dans un commerceartisanal, industriel ou grande surface, il peut accéder,après quelques années d’expérience, aux fonctions dechef d’équipe ou responsable fabrication, s’installer àson compte ou choisir de s’expatrier !La boulangerie souffre actuellement d’une crise du re-crutement. En raison des horaires contraignants (tra-

vail de nuit, le week-end et les jours fériés), les jeunesboudent la profession. Pourtant, c’est un secteur enpleine évolution. Les nouvelles techniques facilitent letravail, et font gagner du temps.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP boulanger; MC boulangerie spéciali-sée ; pâtisserie boulangèreNiveau bac: Bac pro boulanger-pâtissier ; BP boulanger.

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INFOS

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Pas banal : elle s’appelle Patricia Lafleur, elle a 28 ans etelle est...carreleuse à Marseille !

Ce qu’elle préfère, c’est poser des parquets. Mais, comme le CAP de parqueteurn’existe pas, elle a opté pour celui de carreleur. Tant qu’elle apprenait son métiersur de petites surfaces à l’école, le carrelage ne lui posait pas de souci, mais unefois prise à l’essai dans l’entreprise marseillaise de son père, ses limites physiquesl’ont rattrapée : “J’ai craqué car c’était trop dur de faire une cage d’escalier touteseule sur 3 étages.”Partie à Avignon, elle a tenu 6 mois comme chef de rayon Carrelage d’un grandmagasin de bricolage, où elle en a profité pour apprendre à poser du parquet. S’en-suivent quelques mois comme facteur, puis la voilà de retour chez son père. Et çafait maintenant 5 ans que ça dure! D’abord en auto-entrepreneur pendant deux ans,elle est désormais cadre, chef d’équipe depuis 3 ans.95% du chiffre d’affaires de l’entreprise est réalisé en rénovation intérieure pourdes HLM de Marseille. Fini les grandes chapes trop physiques, elle s’est spécia-lisée dans les faïences de salles de bain et la peinture. Car Patricia aime être surles chantiers, apprécie le contact avec les clients et la minutie qu’exige la pose dela faïence.Il faut savoir être débrouillard, aussi, quand l’électricité a été coupée dans l’appar-tement ou qu’il faut adapter ses outils à de nouveaux matériaux. Autres qualitésrequises : être bon en calcul et en géométrie et savoir faire preuve de patience,notamment avec les employés, qu’il n’est pas toujours facile de manager, en tantque femme dans un univers très masculin. Il lui faut pourtant se perfectionner dansce domaine car elle devrait reprendre les rennes de l’entreprise dans quelquesannées.Mais être une femme dans ce milieu ne comporte pas que des inconvénients. Pa-tricia raconte que certains locataires apprécient au contraire que leur femme, aufoyer, se retrouve en compagnie d’une carreleuse, plutôt que d’un carreleur… Par-fois, elle a eu l’occasion de découvrir dans un même immeuble HLM des logementsmisérables jouxtant des intérieurs incroyables, lesquels lui ont donné des idées, enplus de toutes les relations développées dans le bâtiment, pour refaire sa propremaison de A à Z.Patricia songe à évoluer. Passé 35 ans, il sera temps de se mettre à l’administratif,l’aspect le moins attirant mais incontournable pour la reprise de l’entreprise pa-ternelle.

Elvire STOFFAES

Les physiques et manuels

Carreleur (euse)

INFOS

Durée des études

Elles vont de deux à trois ans aprèsla classe de troisième.

Salaire

Un ouvrier débutant gagne 1120 e.S’il reste salarié, il peut prendre desresponsabilités de chef d’équipe etaugmenter sa rémunération. A soncompte, un carreleur gagne entre2500 e et 4000 e par mois.

Conseil

Rigueur et précision, sens du décor,goût du calcul et du dessin. Il doitavoir un bon réseau et rendre untravail sérieux.

FormationLe CAP carreleur-mosaïste constitue le diplôme debase exigé par les entrepreneurs. Le bac pro et le BP(brevet professionnel) garantissent une meilleure évo-lution professionnelle. S’adapter aux évolutions tech-niques, aux exigences de sécurité, d’environnementet d’économie d’énergie constitue un impératif pourles entreprises du BTP, qui favorisent la formationcontinue. Sur les petits comme sur les gros chantiers,le travail ne manque pas, et le carreleur-mosaïste n’aaucun mal à décrocher un emploi. Les débouchés sontimportants, particulièrement dans les entreprises de

plomberie, de peinture, de carrelage, de décoration etd’aménagement intérieur. Le contexte est favorable àl’entrée des femmes : elles sont de plus en plus nom-breuses à apprécier ce métier.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP carreleur-mosaïsteNiveau bac : Bac pro aménagement et finition du bâti-ment ; BP carrelage-mosaïque

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Jeune carrossier-peintre, Cédric Franzetti refait, depuis4 ans, une beauté aux véhicules endommagés.

Cédric Franzetti, 25 ans, est devenu carrossier-peintre automobile par passion.Néanmoins, ce Lyonnais ne se destinait pas à cette profession. Après un bac gé-néral, il a entamé des études à l’Université afin de passer le concours pour entrerdans la Police Nationale. Pour diverses raisons, Cédric s’est finalement réorientévers le monde de l’automobile. « Je suis sensible au dessin depuis mon enfance–que je pratique d’ailleurs lors de mon temps libre- et passionné de voitures, j’aidonc vu dans le métier de carrossier-peintre la possibilité d’allier mes deux hob-bies » affirme cet artiste dans l’âme qui apprécie l’idée de faire quelque chose deses mains.Ayant obtenu ses diplômes haut la main, Cédric travaille actuellement dans l’unedes plus grandes carrosseries de Marseille, la société Dubost-Pintat qui fêterases 150 ans l’année prochaine. La fonction de carrossier-peintre réclame de nom-breuses qualités. Selon Cédric, « les gens voient cette activité comme un métier derustre mais c’est une fausse idée. Il faut au contraire être appliqué et soigneux pourfaire du bon travail ».Il s’agit d’une profession qui requiert de la minutie notamment pour préparer lesvéhicules avant de les peindre. Elle réclame également une bonne forme physiquecar le salarié travaille debout et accroupi, et enfin elle nécessite surtout de la pa-tience. Réparer une voiture abîmée demande beaucoup de temps et de nombreusesétapes pour arriver au résultat final. Ce métier fait également travailler l’œil et letoucher afin d’évaluer au mieux les déformations.Le carrossier ne chôme pas puisque « contrairement à ce que l’on pense, les élé-ments endommagés ne sont pas systématiquement changés mais réparés en rai-son du prix élevé des pièces de rechange. C’est pour cela que le métier perdure ».Une fois les réparations faites, place à la peinture. La préparation de la teinte est unmélange de différentes couleurs. Gris, blanc, noir, bleu, rouge… il s’agit d’une véri-table recette ! Mais attention, tout est rigoureusement pesé au dixième de gramme.« La grande satisfaction du métier reste le résultat final, surtout lorsque le chocparaissait irréparable », confie Cédric. Un de ses collègues, Jean-Luc, donne uneimage amusante du milieu en qualifiant le carrossier-peintre de « chirurgien es-thétique » qui refait la beauté des véhicules. Entre savoir-faire et esprit créatif,Cédric souhaite apprendre d’autres procédés et, peut-être, créer un jour sa propreentreprise.

Céline GIRAUD

Les physiques et manuels

Carrossier-peintre

INFOS

Durée des études

Diplômé d’un Bac Économique etSocial, Cédric a seulement passéles matières pratiques et a obtenuses CAP Carrosserie et Peinture endeux ans au centre de formationprofessionnelle SEPR à Lyon.

Salaire

Cédric gagne 1 650 e net par moispour quatre ans d’expérience.

Conseil

Il s’agit d’une profession difficile etphysique. Le carrossier-peintre estexposé à des produits nocifs et unclimat bruyant. Il est donc importantd’effectuer des stages préala-blement afin d’être conscient del’environnement professionnel. Lecarrossier-peintre doit faire preuvede minutie, d’autonomie et de pa-tience. Le salaire se définissant es-sentiellement sur les compétenceset le savoir-faire, il est important desuivre plusieurs formations dans ledomaine.

FormationDu CAP au bac pro. La filière carrosserie qui va du CAPau bac pro, a été rénovée pour couvrir la construction,la réparation et la peinture jusqu’au BTS. Les CAPsont les diplômes de base. Ils sont accessibles aprèsla 3e en lycée professionnel ou par apprentissage. Ilpeut être intéressant de se former successivement à lapeinture et à la réparation en carrosserie, notammentpour s’insérer dans un petit garage : Les CAP répa-ration des carrosseries, peinture en carrosserie ainsique construction des carrosseries peuvent suffire pourexercer ce métier. Les bacs pro carrosserie option

construction et réparation de carrosserie restent tou-tefois les titres les plus demandés par les entreprises.Ces formations de technicien garantissent en outreune meilleure évolution professionnelle.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAPCAP réparation des carrosseries ; peinture en carrosserieNiveau bacBac pro réparation de carrosserie

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Marc Bouglan, à 43 ans, est gérant de la société Les Toitsde Provence depuis les années 2000. Cet artisan met unpoint d’honneur à défendre le savoir-faire des charpen-tiers.

Passionné par la matière du bois dès la vingtaine, Marc Bouglan est devenu arti-san à son compte avec la société Les Toits de Provence dont le siège se trouvait àPuyricard à l’époque.Au départ, l’homme aux yeux bleus entreprend des études de Droit, qu’il aban-donne rapidement au profit d’un CAP puis d’un Brevet Professionnel Charpente àMarseille en alternance. Cette envie de travailler le bois remonte à un job d’été entant qu’animateur scout. Le métier de charpentier est partagé entre les matériauxdu bois et de la métallique, dans l’industrie ou dans l’artisanal, afin de réaliser lesstructures d’un bâtiment. Pour Marc, il existe « une vraie culture de la charpentedepuis plus d’un siècle ».La montée en puissance des industries et de la profession d’ingénieur peut statuerle charpentier au seul niveau de main d’œuvre. En réponse à cela Marc Bouglan ré-plique : « Je ne veux pas que le savoir se perde ! ». C’est pourquoi l’artisan conseillevivement de faire de longues études visant le BTS et la licence en charpente afinde rester en conception. Le domaine de la charpente demande de la réflexion. Celafait aussi appel à la créativité et à la technique, ce qui, selon le charpentier, est « leplus intéressant ». La profession est en perpétuelle évolution, l’adaptation est lemaître mot.Pour le quadra, l’artisanal « apporte un supplément d’âme à une maison ».L’échange avec le client est une grande motivation. La construction d’une maisonfait appel au quotidien et à l’intimité. « Il y a parfois des moments émouvants » dit-il. Le gérant des Toits de Provence raconte alors un souvenir dont il est fier :« J’avais réalisé un chantier dans la Drôme pour de riches clients. C’était unegrande maison où l’on avait posé des structures en bois. A la fin, le propriétairea demandé à son architecte de reprendre les plans de cet édifice pour intégrer lastructure en bois, la laissant apparente, tellement cela lui avait plu ! ».Depuis sa société basée à présent au Puy Sainte-Réparade, à 20 km d’Aix-en-Pro-vence, Marc Bouglan a prouvé, par ses vingt ans d’expérience, son amour et sonprofessionnalisme de la charpente. Unmétier, pour lui, dont il faut « restermaître ».

Prescilia DELAHAYE

Les physiques et manuels

Charpentier

INFOS

Durée des études

Les études commencent par unCAP Charpente, puis un Bac pro ouun Brevet Professionnel Charpentemais il est vivement conseillé decontinuer en BTS et en licence pourtravailler en « conception ».

Salaire

Le salaire dépend du statut, en tantqu’artisan cela se fait en fonctiondes chantiers. En tant qu’ouvrier lesalaire débute à 1600 e.

Conseil

Pour faire charpentier-couvreur, ilfaut aimer être logique, techniqueet créatif. Le métier demande unebonne forme physique et supposed’être souvent à l’extérieur, de subirles intempéries. Le paramètre dela hauteur sur les chantiers est àprendre en compte.

FormationLa profession cherche des jeunes qualifiés et offre debelles perspectives. En effet, l’utilisation du bois esttoujours plus répandue et le recours à des charpen-tiers s’intensifie. Bien qu’il existe une forte demandepour les productions écologiques, la charpente tradi-tionnelle, surtout utilisée dans la nouvelle construc-tion ou la réhabilitation, conserve une large part dumarché.À noter : les formations par compagnonnage sontégalement très développées.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP charpentier bois ; constructeurbois ; charpentier de marineNiveau bac : Bac pro technicien constructeur bois ;interventions sur le patrimoine bâti ; Bac techno STI2Dspécialité architecture et constructionBP charpentier de marine

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Kevin Suanez, 29 ans, n’a pas hésité à changer totalementde voie au milieu de ses études. Depuis 9 ans, il est chau-dronnier et heureux de l’être.

Après s’être lancé dans des études de commerce, Kevin Suanez a rapidement réaliséque ce n’était pas fait pour lui. Très manuel depuis toujours, il s’est renseigné autourde lui pour trouver lemétier qui lui correspondait vraiment. Cemétier, il l’a trouvé dansla chaudronnerie.Cette profession ancestrale ne se limite cependant pas à ce que son nom pourrait lais-ser entendre. En effet, le chaudronnier ne se contente pas de fabriquer des chaudrons,c’est en réalité une spécialité avancée de la métallurgie et un métier d’avenir.L’artisan-chaudronnier participe ainsi à la confection de nombreuses pièces de toutesles industries de pointe, que ce soit le pétrolier, le nucléaire ou encore l’alimentairemais également dans les travaux publics et le bâtiment. C’est ainsi un métier dont lesavoir-faire se révèle très utile à de nombreux domaines.Néanmoins, ce travail n’a rien de facile. Comme le précise Kevin, le chaudronnier sedoit d’être très rigoureux et précis. « C’est un travail physique mais également trèscérébral. Il faut faire preuve d’une minutie sans pareille pour confectionner chaquepièce avec perfection. Lemoindre décalage entre les pièces d’une structuremétalliquefera que celle-ci sera inutilisable. C’est un travail de précision qui demande patience etsavoir-faire ».Notre artisan fait ce métier par choix et c’est la seule façon de le faire. « Une journée,c’est 10h en atelier. On ne peut pas faire ce métier si on n’est pas passionné. J’ai choisila chaudronnerie car je voulais travailler le fer. Pas le bois ou quoi que ce soit d’autre ».La passion, on peut dire que Kevin l’a rapidement trouvée avec la chaudronne-rie. Après avoir arrêté ses études de commerce en cours d’année, il a rejoint unCAP Réalisation en Chaudronnerie Industrielle à Marseille, qu’il a effectué en al-ternance.Son diplôme en poche, il a travaillé pour de nombreuses entreprises, avant de de-venir auto-entrepreneur en 2012. Désormais à son compte, et gérant de la sociétéMetalink, Kevin Suanez ne pouvait être plus heureux.« J’aime le contact. Il existe une certaine camaraderie lorsqu’on travaille en atelier.C’est du travail rigoureux mais quand il y a une bonne entente, les journées sontagréables. C’est ce qui compte ».Après 9 ans dans ce métier, Kevin Suanez est convaincu d’une chose: il a fait lebon choix, lorsqu’il s’est réorienté. Cela lui a permis de souder l’avenir qui lui cor-respond vraiment.

Jérémy Jager

Les physiques et manuels

Chaudronnier

INFOS

Durée des études

Deux ans après une classe de 3ejusqu’à deux années supplémen-taires après le bac pour un BTS.

Salaire

Un débutant touche un salaire de1300 à 1500 e. Une fois l’expérienceacquise, le salaire peut varierentre 1500 et 2500 e.

Conseil

Ce métier demande énormémentde rigueur, de patience et de pré-cision. On ne compte parfois passes heures, il est donc importantde faire ça par passion et non parcontrainte.

FormationLe niveau d’études est variable selon les postes occu-pés : du CAP au BTS. Plusieurs secteurs emploient deschaudronniers : l’aéronautique, l’automobile, la méca-nique, la construction navale, la métallurgie, le bâtiment(construction d’ouvrages métalliques)... Mais les entre-prises ont des difficultés à recruter des professionnelsqualifiés pour ce métier qui reste peu connu.

exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP réalisation en chaudronnerie indus-

trielle; MC soudageNiveau bac : Bacs pro technicien en chaudronnerieindustrielle ; technicien outilleur ; Bac techno STI2D(développement durable)Niveau bac + 2 : BTS conception et réalisation en chau-dronnerie industrielle ; étude et réalisation d’outillagesde mise en forme des matériaux

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille: www.onisep.fr

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À 24 ans, le jeunemusicien Thibault Maudru a réussi avecbrio sa réorientation vers la coiffure. Il dit y avoir trouvéun autre moyen d’expression manuelle et artistique.

Il y a trois ans, Thibault décide de passer son CAP Coiffure à Marseille, au lycéeprivé Roger Para, afin de « s’armer d’un bagage concret et reconnu ». C’est le stagequ’il entame en parallèle chez Toni and Guy, pionnier international dans la coiffure,qui sera déterminant pour sa carrière.Du salon d’Aix-en-Provence, il rejoint celui de Paris l’année suivante, pour y passerun brevet professionnel (BP) en alternance. Il bénéficie alors de formations régu-lières et approfondies, tant dans le domaine de la coiffure que du commerce et desactivités artistiques, qui vont rapidement élargir son champ de compétences.Il prend conscience que « la vie en dehors du salon est passionnante, elle permetde revisiter son métier à travers d’autres milieux, et de travailler avec d’autres ar-tistes, stylistes, maquilleurs… ». Coiffant tantôt des mannequins pour un shooting,des comédiens pour un tournage ou des danseurs dans une galerie, Thibault en-chaîne les nouvelles expériences et se découvre lui-même.C’est de retour à Marseille, au sein du salon Sculpt près du Vieux-Port qu’il a poséses valises, aujourd’hui. Jeune recrue depuis le mois d’octobre, Thibault est tou-jours motivé car « l’équipe est géniale et le bon esprit ambiant est très importantdans le métier ». Ses journées sont bien remplies, et si le salon est toujours trèsfréquenté, c’est justement le contact avec sa clientèle « cool et ouverte » qu’il ap-précie particulièrement.Penché par dessus l’épaule de son client, ciseaux en main et idée en tête, il établitune relation de proximité et de confiance. Il coupe, colore, change le style ou affirmecelui des hommes comme des femmes qui s’assoient face au miroir. « C’est superde rendre beau quelqu’un » confie-t-il, gardant à l’esprit qu’il faut « arriver à faireplaisir au client tout en se faisant plaisir ».Pour l’instant, Thibault à encore de belles heures chez Sculpt. Un troisième salonva s’ouvrir à Aix-en-Provence, et un autre dans la foulée à Marseille, au sein des-quels des CAP et BP seront les bienvenus. Mais depuis ses débuts, il projette de« voyager à travers la coiffure ». Car si ce métier a l’avantage d’être universel, la« French touch » y est en plus particulièrement appréciée. Alors pourquoi pas unSculpt à San Francisco, où le secteur esthétique fait fureur, ou au Canada, où lescoiffeurs louent leur fauteuil et se rémunèrent à la coupe.

Adèle MARTIGNON

Les physiques et manuels

Coiffeur (euse)

INFOS

Durée des études

1 an de CAP (réorientation), puis2 ans de Brevet Professionnel (BP).

Salaire

Pour un débutant, c’est 1300 e.Thibault est augmenté tous les deuxmois ; avec les pourboires (2 à 5 een moyenne par client), cela peutaller jusqu’à 1800-2000 e.

Conseil

Acquérir des compétencesconstamment donne de la confianceen soi, et « être bien dans sesbaskets est essentiel pour trans-mettre cette confiance au client ».Bien choisir son salon pour sonapprentissage « car c’est ici que l’onapprend le plus ».

FormationDiplôme de base, le CAP, complété éventuellement parunemention complémentaire, permet de travailler en tantqu’ouvrier qualifié. Le titulaire du bac pro perruquier-pos-ticheur vend, conçoit, fabrique et entretient des perruqueset des postiches. Pour ouvrir un salon de coiffure, le BP(brevet professionnel) ou le BM (brevet demaîtrise) sontnécessaires. Il est possible d’acheter un salon sans cesdiplômes, à condition d’en confier l’exploitation à unepersonne qualifiée. Le BP et le BM permettent en outre àleurs titulaires de former des apprentis.Le coiffeur peut se spécialiser en devenant coloriste-per-

manentiste ou styliste-visagiste, voire perruquier-posti-cheur. Cette dernière spécialisation permettant d’exercerdans lesmilieux très convoités du cinéma et du théâtre,mais attention, les places sont rares.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP coiffure; MC coloriste-permanen-tiste ; styliste-visagisteNiveau bac: BP coiffureNiveau bac + 2: BM coiffeur

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Réticent au départ, Youssouf Said-Ahamada ne cesse dedévelopper les services de sa cordonnerie. Gérant deMaélyou Artisan-Cordonnier àMarignane, il a aujourd’huitrouvé chaussure à son pied.

«Tume vois faire ça?» Telle fut la réaction de Youssouf lorsqu’on lui proposa de faire dela cordonnerie. Nous sommes en 2001, il vient de quitter l’école et enchaîne les petitsboulots: stadier au Vélodrome, maçon et agent de sécurité. C’est ce dernier poste quil’amène vers la profession.Il travaillait alors dans un centre commercial à Marseille et à l’occasion rendait serviceà Frédéric Gallan, un cordonnier qui tenait le Multiservices Cordonnerie Misterminit.Ce dernier le voyant à l’aise, lui propose une formation et un CDI à la clé. Il hésite unmoment mais finit par accepter et puis tout est allé très vite. Il a été salarié pour dif-férentes chaînes à Marseille et en Corse avant de se mettre à son compte. En effet,en 2010, le même Frédéric lui parle d’un local libre à Marignane. Il y met toutes seséconomies et saute sur l’occasion. «Comme beaucoup j’avais des préjugés sur ce mé-tier, avoue-t-il. Il est mal perçu, on ne voit que les chaussures alors qu’il y a beaucoupd’autres activités et c’est très enrichissant.»«La chaussure c’est la base, après chaque cordonnier peut proposer d’autres ser-vices.» Le décor de son magasin en atteste: des centaines de clés ornent une partiedu mur, des cuirs, des vernis ou encore des talons garnissent des étagères entières etbien évidemment des chaussures en veux-tu en voilà dont lui seul connaît au premiercoup d’oeil, l’état, la date de livraison et le propriétaire. Des outils plus oumoins grandsy sont répartis un peu partout comme cet énorme banc de finissage, ce pantographepour les tampons et unemachine à coudre spécialisée. En plus des clés, notre cordon-nier a donc ajouté la fabrication de tampons, les gravures et les cartes de visite à sesservices.Ce qu’il aime dans son métier, c’est le côté artisanal. Youssouf prend le temps de dis-cuter avec ses clients comme cette dame, Mireille, qui lui demande des nouvelles desa femme.Il y a toujours du travail, «depuis que j’ai commencé, je n’ai jamais connu le chômage.»Contrairement à ce que l’on pense, tous les Français ne se débarrassent pas de leurschaussures dès qu’elles sont usées. «Il y a un noyau de personnes qui détient despièces de valeur ou qui a juste l’habitude d’une paire dont il ne veut pas se séparer.»La principale difficulté du statut d’artisanat, c’est qu’on est souvent seul. «Si je suismalade, je suis obligé de venir sinon le magasin est fermé.» Il cherche d’ailleurs unapprenti et a le projet d’ouvrir d’autres cordonneries.

Sittina YOUSSOUF

Les physiques et manuels

Cordonnier (ère)

INFOS

Durée des études

Il a un BEP MSMA (bac pro main-tenance des systèmes mécaniquesautomatisés).

Salaire

Il empoche environ 1800 e.Le salaire débutant est à 1445 e.

Conseil

Ce n’est pas un métier contraignantphysiquement, c’est bien payé et il ya toujours du boulot. Il faut ensuiteavoir des qualités propres au travailmanuel comme une bonne vue, desdoigts agiles…

FormationDes formations allant du CAP auBTS préparent à cemétier.Les CAP cordonnerie multiservice ; cordonnier bottierLe bac pro métiers du cuir option chaussuresLe BTM cordonnierCette formation, sanctionnée par un diplôme de niveauIV de la Chambre des métiers, permet de se présenterau concours du meilleur ouvrier de France.Le BTS Métiers de la mode - chaussure et maroquinerieLes Compagnons du devoir proposent également uneformation jusqu’au BM. On peut aussi compléter sa

formation initiale en cours d’emploi, en suivant lesstages de l’AFPA (Association pour la formation profes-sionnelle des adultes). Les débouchés sont assurés,tant les jeunes délaissent cette profession qui, par ail-leurs, reste, aujourd’hui encore, très majoritairementexercée par des hommes.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP cordonnerie multiservice

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À 32 ans, Thomas Borgognio est à un tournant de sa car-rière mais aussi de sa vie: développer son entrepriseau-delà des cinq employés actuels.

“L’homme est un outil”, c’est ainsi que Thomas décrit son métier. Un auto-entre-preneur avec une taille-haie comme seul matériel fera des espaces verts ou desrafraîchissements contrairement à une structure comme la sienne- la SARL Abat-tages Tom à Marseille - équipée d’une tondeuse, d’une tronçonneuse élagueuse,d’une fondeuse ou encore d’une débroussailleuse. Les outils, Thomas peut en par-ler des heures. «J’avais déjà les mains dans le moteur» avoue-t-il. Le reste, commele nom des fleurs et les nouvelles techniques, il l’apprend au fur et à mesure, chezlui en surfant sur internet, auprès de collègues et même avec ses apprentis qui,sortant de l’école, sont plus au point sur les tendances.Thomas marche là sur les pas de son père. L’atmosphère de son village d’enfance,Plan-de-Cuques, où les jardiniers sont nombreux, a renforcé son attirance pourcette profession. Mais avant, notre homme a fait des tas d’activités. À la Poste, àla banque, médiateur à la mairie, cantonnier, membre des comités de feux et puispompier. C’est avec un collègue de la caserne que Thomas décide en 2007 de mon-ter sa société. Ils se sont séparés depuis, et dirigent tous deux leur propre activité.«Aujourd’hui, je finis le travail des grosses entreprises, je préfère ne pas répondredirectement aux appels d’offres pour faire des économies.»En général, d’avril à juin, il taille des haies, de juin à juillet, place au débroussaillagepour prévenir les incendies. En août il s’occupe des écoles des 6e et 8e arrondisse-ments de Marseille et le reste du temps, il se consacre à l’élagage. «Ce que j’aimedans mon métier c’est la nature avant tout. On travaille la terre il faut bien la pré-server. Je fais toucher du doigt la pollution à mes ouvriers, on ramasse des papiersà la place des feuilles.»Son garage entier est dédié au stockage de ses machines. « On devient fou parfois,mais c’est vraiment une passion.” Il doit faire des choix qui conviennent autant audéveloppement de son entreprise qu’à sa vie personnelle. C’est en consultant safamille et ses employés qu’il prend les décisions. Il est d’ailleurs à un momentcharnière car son entreprise est aujourd’hui en passe de franchir un nouveau pa-lier. En dehors de l’investissement financier, c’est aussi un local plus grand, un dé-ménagement et un travail plus conséquent à prévoir. Thomas ne se contente doncpas de cultiver le jardin des autres…

Sittina YOUSSOUF

Les physiques et manuels

Paysagiste jardinier

INFOS

Durée des études

Pour devenir ouvrier qualifié dupaysage, un niveau CAPA ou bac proagricole est indispensable. La forma-tion de technicien paysagiste s’étenddu bac au bac + 2.

Salaire

Son salaire est d’environ 1000 e.Celui d’un ouvrier est de 1200 e,plus 200 e de “panier”.

Conseil

Il faut aimer apprendre car c’estun métier en perpétuelle évolution.Il y a de nouvelles machines quiapparaissent et il faut suivre les ten-dances en matière d’aménagementpaysager. Avoir des connaissancesen mécanique légère est indispen-sable et bien sûr aimer la nature.

FormationLe nombre d’entreprises, artisanales pour la plupart, abeaucoup augmenté. Ces dernières travaillent pour lesparticuliers, des sociétés et parfois pour des collectivi-tés publiques. Le secteur est dynamique et embauche.Les employeurs publics, essentiellement les collec-tivités territoriales, recrutent, elles, sur concours ousur contrat. Le concours concerné se nomme agenttechnique territorial ou agent technique qualifié terri-torial (catégorie C). En cas de réussite au concours, lelauréat doit trouver lui-même la commune, la régionou le département qui l’emploiera. L’ouvrier paysagiste

débute comme exécutant et prend ensuite peu à peudu galon. Il peut devenir chef d’équipe, avec le niveaubac pro au minimum.Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAPA travaux paysagers ; entretien de l’es-pace rural ; BPA travaux des aménagements paysagersNiveau bac: BP aménagements paysagers; Bac proaménagements paysagersNiveau bac + 2: BTSA aménagements paysagers

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Afin de poursuivre son engagement auprès des citoyens et des habitants, la Ligue de l’enseignement des Bouches-du-Rhônese renforce en 2015. Lors de l’année précédente, des actions de qualité ont pu être mises en place grâce à la collaboration de chacun.Et c’est parce que la Ligue de l’enseignement 13 tient à maintenir ses efforts auprès de ses partenaires qu’elle a besoin de vous.

Les centres sociaux gérés par la Ligue de l’enseignement des Bouches-du-Rhône ainsi que les secteurs de l’éducation, des vacances, del’animation scolaire et du sport se développeront. Des animateurs TAP (Temps d’Animation Périscolaire) et des agents de garderie sontainsi recrutés tout au long de l’année. Auxiliaires de puériculture, adultes-relais, responsable d’ACM (Accueil Collectif de Mineur),animateurs d’éveil, éducateur de jeunes enfants seront également les postes à pourvoir courant 2015.

Mouvement d’Éducation Populaire, Œuvre complémentaire de l’école, reconnue d’utilité publique et

agréée Éducation nationale, la Ligue de l’enseignement des Bouches-du-Rhône est un mouvement d’idées et deréflexion, une fédération de 480 associations, et une entreprise de l’économie sociale et solidaire œuvrant dans les champsde l’éducation, des loisirs, de la culture, du sport et de la solidarité.

www.fai l13.org • Ligue de l ’enseignement Fédération des AIL • lal igue13@lal igue13.fr • 192, rue Horace Bert in - 13005 Marsei l lef

La Ligue de l’enseignementfédération des ail

recrute en 2015 !

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CFPPA de Vaucluseadultes

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Enseignement Général et TechnologiqueEnseignement Général et Technologique

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Section

eu Ro

pRojet

Après 18 ans de travail du bois, Frédéric Muti reste pas-sionné par son travail, un héritage paternel qu’il a faitfructifier.

Frédéric Muti est ce que l’on appelle un passionné. Voilà 18 ans qu’il exerce le mé-tier d’ébéniste à l’Ebénisterie de la Croix à Marseille. Cependant, il a baigné dansla profession durant toute sa jeunesse. Fils d’ébéniste, Frédéric a toujours été trèsmanuel et a rapidement été captivé par le métier de son père. « Je passais montemps à bricoler, à l’accompagner sur les chantiers… Cela m’a toujours intéressé ».Néanmoins, Frédéric a reçu une éducation bien différente. Après avoir rejoint la fa-culté d’économie d’Aix-en-Provence, il a effectué son service militaire pour ensuitetravailler avec son père en 1996. « Quand j’étais enfant, je n’avais aucune idée dece que je voulais faire plus tard, ça s’est imposé naturellement ». En 1998, FrédéricMuti reprend la boutique et travaille seul depuis. Il ne compte pas ses heures tantle métier le dévore désormais. « Quand je suis sur un chantier ou une réalisationintéressante, j’y pense le soir avant de me coucher et j’ai hâte d’y retourner ».La passion pour son métier est palpable, Frédéric précise d’ailleurs que cela estessentiel. « C’est un travail que l’on fait par passion, qui demande beaucoup d’im-plication. Mais lorsque l’on aime ce qu’on fait, ça n’a pas d’importance».Fréderic ne cache pas son côté perfectionniste. Ce trait de caractère est selon luidécisif pour bien faire ce métier. Il faut avoir le sens du détail et être très méticu-leux. « J’ai besoin que l’ouvrage soit impeccable. J’essaye toujours de m’améliorer.Surtout qu’on apprend sans cesse de nouvelles choses ».Un des aspects du métier que Frédéric affectionne tout particulièrement est la di-versité. « On fait toujours des choses différentes. Certaines commandes sont trèsprécises, tandis que certains clients sont plus indécis. Il faut les aider et cela laissede la place à l’imagination ».A 42 ans, Frédéric constate que le travail du bois a toujours fait partie de sa vie etl’ébéniste ne s’en lasse pas. « Je ne fais pas ça pour l’argent mais parce que j’aimeça ».Cependant, son activité ne se limite pas qu’à cela. En effet, Frédéric est ce quel’on peut appeler un « homme à tout faire ». Par le biais de son entreprise, il pro-pose également des restaurations, de la fabrication de cuisine et des confectionset poses de parquet stratifié. « Il ne faut pas hésiter à se diversifier pour réussir ».Néanmoins, le travail du bois reste sa passion première et cela ne risque pas dechanger de sitôt !

Jérémy JAger

Les physiques et manuels

ébéniste

INFOS

Durée des études

Le CAP ébéniste se prépare en2 ans, après une classe de 3e,notamment en apprentissage.

Salaire

Le salaire d’un débutant peut allerde 1 050 e à 1600 emais une foisartisan à votre compte, le salairemoyen est de 1900 à 3800 e.

Conseil

Ebéniste est un métier très rigou-reux qui demande de la patience,de la précision et de la minutie.La découpe du bois et le dessindemandent une grande habiletémanuelle.

FormationCAP et bac pro sont les diplômes de base exigés parles employeurs.Près de 90 % des jeunes sont embauchés par desentreprises artisanales. Ces dernières travaillentessentiellement pour la réhabilitation, la rénovation etl’agencement Les menuisiers expérimentés peuventse spécialiser dans la décoration, l’agencement decuisines ou de bateaux, et créer ou reprendre uneentreprise. Des connaissances en gestion sont alorsindispensables.

exemples de formations dans l’académieAprès la 3e : CAP arts du bois options marqueteur,sculpteur ornemaniste ; menuisier aluminium-verre ;menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agen-cement ; menuisier installateurNiveau bac: Bac pro technicien constructeur bois ;technicien menuisier agenceur ; menuiserie alu-minium-verre; BP menuisier ; menuisier alumi-nium-verre ;

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Lucile Roubaud, qui rêvait de travailler dans lemilieumé-dical, est devenue factrice à Marseille. Un «rôle social»qu’elle ne regrette pas.

Si on lui avait prédit qu’un jour elle deviendrait factrice, Lucile Roubaud n’aurait pascru le moins du monde à cette prophétie. Pensant, au contraire, avoir affaire à unbonimenteur. D’autant que plus jeune, elle caressait d’autres rêves qui devaient lamener vers le monde médical. «Je voulais prendre soin des gens», dit-elle. Aussi,c’est tout naturellement qu’elle s’oriente vers un bac ST2S (Sciences et TechniquesMédico-Sociales). Mais pour des raisons familiales, elle quitte prématurément lelycée sans le moindre diplôme. «Il fallait que j’aille travailler.» Elle enchaîne lespetits boulots pour finir serveuse. «C’était dur mais j’en garde de bons souvenirs.J’ai appris ce qu’était le monde du travail.»On lui propose de travailler à La Poste, elle fait une demande, on lui «offre» unCDD et se retrouve à la plateforme des Arnavaux à Marseille. «Je devais préparerle courrier.» Sa hiérarchie la remarque et lui parle du métier de facteur et descontrats d’avenir que l’entreprise propose.«Il fallait être inscrit à la mission locale et correspondre aux critères de sélection.J’avais moins de 25 ans, un casier vierge et j’étais domiciliée dans une zone sen-sible. Je répondais aux exigences, j’ai pu suivre la formation.» Avec un «vieux fac-teur», elle apprend les ficelles du métier. «Je commence très tôt mais je profite demes après-midi. Je suis sur le pont à partir de 6 heures. Je trie le courrier avant departir faire la tournée.» A pied, en scooter ou Quadéo (Quad 100% électrique déve-loppé pour la Poste), elle sort par tous les temps. «J’aime ce rythme. Je suis assezautonome. Je n’ai pas le sentiment d’avoir des contraintes. Je sais ce que je doisfaire. En fait, j’aime être à l’extérieur plutôt qu’assise toute la journée.»Elle ne regrette pas son choix, même si au début, elle s’est demandée si elle allaittenir. «Surtout si j’allais réussir. Ce n’est plus le cas. En rentrant dans la vie sociale,j’ai pris une bonne leçon de vie. J’ai enfin confiance en moi. Avant, je ne comprenaispas les personnes qui faisaient le choix de travailler dans ces grandes entreprises.Aujourd’hui, je ne les juge plus.»A 24 ans, Lucile Roubaud ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle sait qu’ellea la possibilité d’évoluer au sein de la société. «Il y a plusieurs options : continuerdans la filière «courrier» ou se diriger vers une carrière «banque». J’ai le tempsd’y réfléchir. Je démarre.» Et de conclure: «Finalement, je reviens à mes premièresamours, je fais du social. Parfois, avec les personnes âgées, j’ai l’impression d’êtreleur seul lien avec le monde extérieur. Je les réconforte et j’aime ça.»

Florence COTTIN

Les physiques et manuels

Facteur (trice)

INFOS

Durée des études

Un an, c’est la durée de formationproposée par le groupe La Poste.

Salaire

1170 e par mois, soit le salaire d’undébutant.

Conseil

Rigueur et sociabilité. Dans cer-taines situations, il faut garder soncalme et parler. Dans d’autres, ilfaut savoir écouter. Enfin, il ne fautpas avoir peur de braver le mauvaistemps.

FormationPour devenir facteur, agent de tri ou opérateur de colis,il faut être titulaire au minimum du diplôme national dubrevet ou d’un CAP et avoir le permis de conduire B. LaPoste offre la possibilité de préparer en apprentissagele CAP distribution d’objets et de services à la clientèle.Cette formation alterne sur un an : un enseignementthéorique (dispensé dans les lycées partenaires de l’en-treprise) et un enseignement technique et professionnel(assuré par La Poste).Confrontée à la concurrence, La Poste vit d’importantes

mutations. Aujourd’hui, le recrutement des facteurs,agents de courrier et opérateurs de colis s’effectue parla voie contractuelle (en CDD ou CDI). Les candidatssont sélectionnés sur CV, lettre de motivation et testsécrits, suivis d’un entretien d’embauche avec un jury.

Exemples de formations dans l’académie :Niveau CAPCAP distribution d’objets et de services à la clientèle

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Il coupe, répare, décore, cisaille, embellit et met en bou-quet. Le fleuriste récolte le plaisir d’offrir et fait partie deces métiers qui dessinent un bout de sourire. Sandrineappartient au monde de ces marchands de rêve et nousdévoile son univers.

Eternelle rêveuse, Sandrine voulait devenir une artiste avec un grand A, nourriede performances, de peintures et d’art contemporain. Elle est alors rentrée auxBeaux-Arts de Marseille à l’âge de 22 ans. Sans trop savoir où se spécialiser, ellea décidé de démarrer chez un fleuriste, Olivier Fleuri qui exerçait dans sa boutiqueavenue Cantini. Malgré une adoration pour les plantes, rien ne la prédestinait à enfaire son métier. Mais le fleuriste est un artiste et ce qu’elle aime par-dessus toutc’est la création. Pour être un bon fleuriste, il faut avant tout être créatif mais aussicohérent. « Tout est possible à condition de respecter les saisons, les tendances, lademande de la clientèle», dit-elle.Elle travaillera 7 ans dans cette boutique. Elle décide ensuite de s’exiler quelquestemps à la campagne, au plus proche de la nature mais très vite le dynamisme dela ville lui manque. Elle troque alors la terre pour le bitume et revient avec un projeten tête, ouvrir sa propre boutique. C’est ainsi que démarre l’histoire de cet endroitagréable où la rêverie est de mise. Végetal Factory a vu le jour il y a 3 ans et revêtun costume coloré au milieu d’un boulevard Baille grisonnant. Sandrine a des jour-nées bien remplies. Surtout le mercredi, qui sonne l’arrivée des nouvelles fleursdirectement de Hollande. Il faut alors s’assurer qu’il n’y a pas eu de désagréments,laver les vases, désépiner les roses, les mettre dans l’eau. «On fait tout par nousmême, le fleuriste doit être réactif et polyvalent.»Le fleuriste est présent pour toutes les étapes de la vie, « que ce soit pour une nais-sance ou un décès, les gens font appel aux fleurs ». Malgré leur éphémère légèretéde l’être, les fleurs accompagnent au fil des mois et des années. Pas seulementfleuriste, Sandrine aime la décoration: « Il faut savoir embellir une fleur, la rendreencore plus vivante ».Le fleuriste laisse le client rentrer dans un monde abstrait, où les couleurs sontdes plantes et les plantes des couleurs. Sandrine parle le langage des fleurs maisaime aussi le contact humain, chose essentielle dans ce métier. «Il faut installer unclimat de confiance avec la clientèle et lui donner envie de revenir ». Plus tard, elleenvisage de faire du jardinage et de la décoration à domicile car elle s’est aperçuequ’il y avait une réelle demande.

Laure LAVERGNE

Les physiques et manuels

Fleuriste

INFOS

Durée des études

Un CAP ou un BEP en horticulturedurent deux ans

Salaire

Un fleuriste gagne environ 1 445 epar mois.

Conseil

Le fleuriste est l’intermédiaire entrel’horticulteur et le client. Il se doitd’être polyvalent et d’avoir autantdes techniques artistiques quecommerciales.

FormationChaque année, 1 000 à 1 300 postes de fleuristes sontà pourvoir. Dans les petits commerces tout d’abord :on compte 13 000 boutiques traditionnelles, qui repré-sentent 75 % des points de vente et emploient, à ellesseules, 22 000 personnes. Dans les grandes surfaces,le développement de rayons spécialisés en produitsfloraux dans les hypermarchés et les jardineries desgaleries marchandes a créé des emplois. À noteraussi, le développement des fleuristes franchisés. Lediplôme de référence est le CAP fleuriste. Il se préparesouvent en apprentissage, dans environ 80 établisse-

ments. De nombreux titulaires d’un CAPA agricole oud’un BEPA productions horticoles, option productionsflorales et légumières ou pépinières, se spécialisenten passant un CAP fleuriste. Enfin, un diplôme deniveau bac permet de s’installer à son compte.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP fleuristeNiveau bac: BP fleuriste

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Aurélien Toucas est technicien supérieur forestier à l’Of-fice National des Forêts (ONF), et s’occupe de l’unité ter-ritoriale Étoile-Calanques depuis 2009. Pour lui, il a « ga-gné au loto des métiers ».

En haut de la tour de guet surplombant le Massif de l’Étoile à Marseille, Aurélienouvre les bras, souriant : d’un côté, les Alpes enneigées, qu’il aperçoit pour la pre-mière fois de l’année, de l’autre le massif du Garlaban, paré de ses couleurs autom-nales. « Voilà pourquoi je me lève tous les matins ».Ce Hyérois trentenaire parle de véritable « métier passion », qui se révèle la pre-mière fois qu’il croise un garde-forestier à cheval. Il a alors 6 ans. Plus tard, ilpassera un BTS Gestion des espaces naturels en alternance, et se classera 15e auconcours d’agent technique de l’environnement. Une place qui lui garantit l’accès àson premier choix géographique : il devient le premier garde-forestier de MarseilleNord.Au volant de sa voiture, jumelles, radio et GPS à proximité, Aurélien sillonne lesprès de 2000 hectares dont il est responsable. Pour prendre soin de la forêt dedemain, encore marquée par l’important incendie de l’été 1997, ses missions sontmultiples. Il travaille beaucoup avec la DFCI (Défense des forêts contre les incen-dies) sur l’aménagement du massif et la régénération des végétaux. « Ici, désignet-il, ce sont deux hectares sur lesquels nous avons réussi à faire naître de jeunespousses de pin. Bientôt, il faudra en couper une sur deux pour que les plus bellesprospèrent ».Il protège également la faune et la flore, riches en surprises, comme ces aigles deBonelli, appréciés des amateurs. La chasse et la circulation sont donc réglemen-tées sur le domaine. De manière plus occasionnelle, Aurélien accueille égalementdes groupes d’étudiants afin de les sensibiliser à l’environnement. « C’est un vastemétier qui recrute environ 100 postes par an en France. Au sein de mon unité ter-ritoriale, il y aura un ou deux postes vacants dans les années à venir » précise t-il.Au pied de l’Étoile, rien ne trouble la sérénité des lieux dont viennent chaque jourprofiter randonneurs et vététistes. Hormis des ouvriers forestiers au loin, débrous-saillant les sentiers, et un Canadair passant au-dessus du domaine pour s’entraî-ner. Un spectacle dont n’est pas prêt de se lasser Aurélien : « On a le plus beaumétier de l’ONF, c’est 80% du temps dehors !».

Adèle MARTIGNON

Les physiques et manuels

Forestier

INFOS

Durée des études

« J’ai mis quelques années àavoir une situation stable, mais enpassant par le concours d’agenttechnique de l’environnement, c’estbien plus simple ».

Salaire

1450 emensuels net pour undébutant. Avec les primes, Auréliengagne entre 2000 et 2400 e.

Conseil

Être disponible et réactif avecles différentes communes qui tesollicitent, ne pas être dérangé parla solitude.

FormationDans le secteur privé, le technicien forestier esttitulaire du BTSA gestion forestière. Dans la fonctionpublique, il faut au minimum un bac (professionnelle plus souvent) pour se présenter aux concours, del’ONF (Office national des forêts). Le BTSA est recom-mandé. Le BTSA gestion forestière forme les élèves àla gestion des forêts et des espaces boisés. L’objectifétant une gestion durable de la forêt, l’élève apprendà mettre en œuvre des travaux sylvicoles qui pré-

servent les ressources, la biodiversité et le patrimoinepaysager.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAPA Travaux forestiers spécialités sylvi-culture, bûcheronnage ; BPA Travaux forestiersNiveau bac: Bac pro forêt ; gestion des milieux natu-rels et de la faune

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Pascal Albanese, 42 ans, garagiste à Saint-Cyr-sur-Mer,a les mains dans le cambouis depuis l’âge de 4 ans.

Fils de garagiste, Pascal est né pour exercer ce métier. D’aussi loin qu’il se rap-pelle, son père l’a toujours emmené à l’atelier : « Dès l’âge de 3-4 ans, je jouais àbricolo-bricolette dans le garage.» Puis, à partir de 13-14 ans, il passait toutes lesvacances scolaires à aider son père.Un BEP-CAP de Carrossier-Peintre à Draguignan et deux ans chez Volkswagen auLuxembourg ont achevé sa formation. En 2000, après 10 ans comme salarié dans legarage paternel, Pascal a naturellement repris l’affaire familiale.«J’ai joué la carte des agréments des compagnies d’assurance en adhérant à desréseaux de garages.» Ce choix s’est avéré être le bon: l’entreprise se porte telle-ment bien qu’il a fallu déménager pour pouvoir agrandir les locaux.Aujourd’hui, Pascal emploie un peintre, un carrossier, un mécanicien et une se-crétaire, en l’occurrence, sa femme, Virginie, qui ramène leur fille au garage aprèsl’école. «On tient à cette ambiance familiale, on fonctionne à l’affectif», confie Virgi-nie, pendant que Pascal reçoit un client.S’il regrette de ne pas pouvoir passer plus de 40% de son temps à l’atelier, pasquestion pour lui de renoncer à la proximité avec les clients, qui apprécient lesmoments qu’il prend pour leur expliquer ses choix de réparation.Le garage Albanese répare des véhicules depuis plus de 50 ans à Saint-Cyr et çan’est donc pas près de s’arrêter. Pascal a suivi pour cela, avec la plus grande at-tention, toutes les évolutions dans le domaine : dans la composition des véhiculesentrent aujourd’hui beaucoup de nouveaux matériaux (aluminium, plastique, élec-tronique), qui nécessitent de maîtriser des techniques et des outils innovants. Pourles formations en mécanique, électronique, climatisation, mais aussi informatique,comptabilité, gestion, il peut compter sur le réseau AD (AutoDistribution), dont ilfait partie, avec 700 autres adhérents.Entre l’assureur et le garagiste, fini le téléphone. Aujourd’hui, la photoexpertiseremplace souvent les experts : le garage envoie lui-même les photos des véhiculesendommagés. Comme ce véhicule qu’un particulier avait eu la bonne idée de garerjuste devant la Police Nationale à La Ciotat, avec, bien en évidence sur le tableau debord, un jouet Airsoft en forme de fausse bombe. Résultat : 3000€ de réparationsaprès la décision de la police, croyant à une menace d’attentat, de neutraliser levéhicule…

Elvire STOFFAES

Les physiques et manuels

Garagiste

INFOS

Durée des études

Pour accéder à ce métier, on peutcommencer par préparer un CAP,en deux ans après la 3e, mais unbac pro est conseillé. Il est encorepossible de s’insérer avec un CAPmais au risque de n’effectuer quedes opérations d’entretien courant.

Salaire

Un salarié débutant est souventpayé au SMIC. Après quelquesannées de métier, le technicienauto peut accéder au poste de chefd’équipe ou de chef d’atelier.Un salarié confirmé peut gagner2000 e net par mois.Un gérant peut gagner 3000 e netpar mois.

Conseil

Pour être un bon garagiste, il fautêtre ordonné, méthodique, et avoirune bonne mémoire pour capitalisersur ses expériences. Il faut être mi-nutieux, avoir le sens du détail et necraindre ni la poussière, ni la saleté.

FormationContrairement aux titulaires d’un bac pro, les titulairesd’un CAP ne réalisent généralement pas de diagnos-tic et travaillent en suivant les instructions d’un chefd’équipe ou d’un chef d’atelier. Ces diplômes peuventêtre complétés par une mention complémentaire pourdavantage de spécialisation.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP maintenance des véhicules optionsvéhicules de transport routier ; voitures particulières

MC maintenance des moteurs diesel et de leurs équi-pements ; maintenance des systèmes embarqués del’automobileNiveau bac : Bac pro maintenance de véhicules optionsvéhicules de transport routier ; voitures particulièresMC maintenance des installations oléohydrauliques etpneumatiquesNiveau bac + 2 : BTS Après-vente automobile optionsvéhicules industriels ; véhicules particuliers

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Depuis plus de trente ans, Roger Mondoyan a vu le mé-tier d’installateur en climatisation et chauffage connaîtred’importants changements sur la région marseillaise.

Avec son frère Alex, Roger Mondoyan possède l’agence Sofrat, située sur le bou-levard Françoise Duparc à Marseille et spécialisée dans la pose et la maintenancedes climatisations et des chauffages. Près de trente ans après sa formation aucentre Afpa de Marseille - la Treille – Roger reconnaît que le métier pour lequel ilemploie deux apprentis et des techniciens, est en train « d’évoluer ».Plus que le matériel technologique utilisé, c’est sur le facteur « pollution » que lechangement opère principalement. « Il y a trente ans quand j’ai eu ma formationde Maintenance des systèmes frigorifiques (MDF), on utilisait beaucoup de gaz pol-luants pour la couche d’ozone. Aujourd’hui tous ces systèmes doivent être changéspour de l’énergie renouvelable, c’est pour ça que le métier marche bien en ce mo-ment ».De nos jours, la formation MDF a disparu pour laisser place à celle que l’on ap-pelle « Installateur en chauffage climatisation sanitaire et énergies renouvelables ».Elle est toujours dispensée à l’Afpa de la Treille. En plus d’un métier qui exige unerigueur dans la gestion de son temps car il dispose de beaucoup d’autonomie,lorsque l’on est installateur il est primordial d’avoir une bonne « présentation » etun bon relationnel. « On pénètre chez les gens, on rentre dans leur intimité, c’estdonc important de savoir être avenant et d’entamer la discussion avec les particu-liers » reconnaît Roger Mondoyan. S’il est un aspect du métier auquel on ne pensepas, c’est la multiplicité des tâches. « C’est vital que l’installateur soit un touche-à-tout. Avoir ses bases en physique et chimie mais aussi être un peu un maçon, unplombier et surtout un électricien » avance le patron de l’entreprise. « Lorsqu’onpose du matériel comme le nôtre, il faut percer dans les murs, installer des sys-tèmes électriques et respecter les normes de sécurité, c’est primordial ».Rigueur et débrouillardise sont donc deux qualités requises pour pouvoir s’épa-nouir dans la profession. Surtout, c’est un métier en pleine évolution qui regorged’avantages par forcément perceptibles au premier abord. « Avec les nouvellesnormes, on est donc dans une dynamique perpétuelle et on n’a pas le temps des’ennuyer » tranche Roger Mondoyan.

Quentin BARATON

Les physiques et manuels

Installateur en chauffage et clim

INFOS

Durée des études

Il faut compter deux à trois ansaprès la classe de 3e. Une forma-tion de 11 mois ou 1 an à l’AFPA estégalement possible.

Salaire

Un installateur devrait commenceravec le smic. Selon les sociétés,il pourra monter jusque dans les2 000 e bruts.

Conseil

De multiples qualités lui serontdemandées comme des notionsd’électricité et de plomberie.

FormationLes besoins en chauffage et climatisation, la nécessitéde faire des économies d’énergie et les préoccupationsécologiques font du monteur en installations ther-miques et climatiques un interlocuteur indispensable,tant pour les particuliers que pour les entreprises, lescommerces ou les hôpitaux. Les entreprises de génieclimatique recrutent des ouvriers qualifiés de niveauCAP. Cette formation peut être complétée par une MC(mention complémentaire). Les employeurs apprécienttout particulièrement les titulaires d’un BP (brevet pro-fessionnel). Par ailleurs, le bac pro permet d’accéder

plus rapidement à des fonctions d’encadrement.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP installateur thermique; MC mainte-nance en équipement thermique individuelNiveau bac: BP installateur, dépanneur en froid etconditionnement ; monteur en installations du génieclimatique et sanitaire; Bac pro technicien en installa-tion des systèmes énergétiques et climatiques

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Pour Alexis Serrat, 18 ans, le nettoyage est une affaire defamille. Dans la droite lignée de sa mère et de son frère,également dans le métier, il s’est lui aussi lancé dans legrand bain.

Dans l’esprit d’Alexis, la sciure de bois avait d’abord pris l’avantage sur les produitsd’entretien. À la sortie du collège, il se dirige vers un CAP Menuiserie, qu’il arrêteà la fin de sa première année. Il se réoriente finalement vers un CAP Agent de Pro-preté et d’Hygiène, obtenu à Château-Gombert à Marseille. Un choix porté par soncontexte familial, mais pas seulement. « J’ai choisi cette profession parce qu’elleme plaît, mais aussi car cela reste un métier tranquille. »Lorsqu’il fait du lèche-vitrine, Alexis Serrat n’est pas là pour parfaire sa culturemode et shopping. Il nettoie, astique et entretient les surfaces vitrées de magasins,mais aussi les fenêtres de villas de particuliers à Marseille et dans les alentours. Saseule contrainte : adapter son emploi du temps en fonction de la météo et du mau-vais temps. Au-delà du changement de planning, c’est aussi un problème pour lalogistique. « Comme on travaille principalement sur Marseille, c’est beaucoup plussimple pour nous de venir sur les chantiers en scooter, ce qui s’avère beaucoupplus dangereux quand il pleut avec le matériel derrière et la circulation. » raconte lejeune homme assis au volant de sa petite Twingo rose, ses essuies glaces balayantles trombes d’eau s’abattant sur la cité phocéenne en ce jour d’hiver.Sous les ordres de son frère depuis seulement quelques mois, il ressent déjà lespréjugés autour de sa profession. En effet, lorsqu’il en vient à se confier, AlexisSerrat regrette qu’elle soit souvent sous-évaluée par certaines personnes. « Pourmoi, il n’y a pas de sous-métiers. Je prends du plaisir à faire ce que je fais et c’estle principal. » Loin de ces idées préconçues, il n’hésite pas à parler de son travailautour de lui. « Je l’ai encore conseillé récemment à un ami qui ne sait pas trop oùs’orienter professionnellement. »Son avenir personnel, il le voit aujourd’hui dans les pas de son ainé. « Je suis bienpour l’instant mais l’idéal serait de m’associer avec mon frère dans les prochainesannées. »

Mathieu AELLEN

Les physiques et manuels

Laveur de vitre

INFOS

Durée des études

Il faut compter deux ans aprèsune classe de 3e pour l’obtentiond’un CAP.

Salaire

« Je touche 800 e par mois. Unsalaire qui passera au SMIC lorsquej’aurais 21 ans. »

Conseil

Un laveur de vitres doit « savoirs’adapter à différentes situations,ainsi qu’être pointilleux et minu-tieux. »

FormationUn CAP ou une expérience professionnelle dans lesecteur de l’hygiène et du nettoyage de locaux peutfaciliter l’accès à ce métier, ainsi que le certificat pro-fessionnel (CQP) laveur de vitres moyens spécifiques.Un Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité-CACES-, peut être exigé pour l’utilisation de nacelles.Le bac pro est intéressant pour évoluer vers de postesd’agent qualifié, chef de chantier, chef de site dans des

PME ou TPE relevant des secteurs de la propreté, del’hygiène et de la stérilisation.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP agent de propreté et d’hygièneNiveau bac: Bac pro hygiène, propreté, stérilisation

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De conducteur de travaux à ses débuts à gérant de la so-ciété familiale, François Torrentino, 39 ans, a su parfaite-ment bâtir sa carrière en bon maçon qu’il est.

François a toujours eu une idée bien précise de ce qu’il voulait faire. Une fois le Bacet le BTS en poche, il a d’abord commencé au sein de la société Eiffage Construc-tion. « Je voulais voir autre chose, c’est pour ça que je n’ai pas travaillé tout de suitepour mon père » explique-t-il. Il se souvient aussi avec fierté : « J’ai fait le centrecommercial Grand Littoral, en 1996 ! ».François n’occulte pas la dureté du métier; mais ça peut très vite devenir un engre-nage. « J’ai toujours besoin d’être sur les chantiers, de crier, de travailler en pleinair, les week-ends je me sens parfois inutile ».Une fois qu’il a intégré l’entreprise fondée il y a 30 ans par son père -la SARL Tor-rentino dans le 16ème arrondissement de Marseille- François a complété sa forma-tion avec un DUT. Une manière pour lui d’acquérir une vraie “légitmité”. Il a étéensuite le bras droit de son père.« On ne peut pas faire du commercial et du terrain en même temps», lance-t-il. Ils’est donc retrouvé dans les bureaux. Cette semaine par exemple, son entreprisetravaille au centre des impôts pour faire des pentes à destination des personneshandicapées et il doit signer plusieurs autorisations pour y accéder le week-end carils ne peuvent pas y travailler en semaine.Son père avait, dès le début fait le choix de travailler pour le service public et depuis5 ans qu’il a la gérance de la société, François a continué dans ce sens. « Si je tra-vaillais pour des particuliers, je ne ferais que du carrelage », s’amuse-t-il. Or, avecle secteur public, il répond à des appels d’offres pour les différentes collectivitésde la région, pour France Domaine et même l’armée qui est l’un de ses plus grosclients. Il a gardé dans son portable la vidéo de l’inauguration d’une place d’armeà Marseille cet été, réalisée par son entreprise. François a rénové plusieurs locauxmilitaires comme dernièrement le pôle médical de la caserne des Catalans. De ceschantiers, il garde aussi le souvenir de belles rencontres et surtout la reconnais-sance du personnel militaire.C’est d’ailleurs un colonel qui lui a donné l’idée de son dernier diplôme en date, lavalidation d’une VAE diplôme d’ingénieur pour lequel il a dû faire un mémoire. « Lemonde du travail n’a rien à voir avec l’école. C’est sur le chantier que ça se passe »,ajoute-t-il, et de conclure: « C’est bien de partir d’en bas, on a une meilleure visiondes choses. J’ai fait tout ça dans l’espoir d’être là où je suis aujourd’hui ».

Sittina YouSSouF

Les physiques et manuels

Maçon

INFOS

Durée des études

Il est titulaire d’un Bac technologieen Génie civile, puis d’un BTS Bâti-ment au lycée Diderot à Marseille.Ensuite, il a validé un DUT enalternance à l’École supérieure desjeunes dirigeants du bâtiment à Pa-ris et récemment une VAE diplômed’ingénieur.

Salaire

Le salaire en tant que débutant estde 1445 e.

Conseil

Il faut l’amour du métier pour êtremaçon car la maçonnerie reste unsecteur difficile malgré les progrèstechniques. Une bonne conditionphysique est par exemple néces-saire car on est amené à porter descharges.

FormationLe CAP est le premier niveau de qualification pourdevenir maçon. Après au moins 2 ans d’expérience,les titulaires du CAP peuvent préparer un BP (brevetprofessionnel) maçon ou métiers de la pierre (2 ans),afin d’évoluer.Les bacs pro technicien du bâtiment : organisationet réalisation du gros œuvre ou interventions sur lepatrimoine bâti permettent d’accéder à un plus hautniveau de responsabilité que le CAP. Après le bac pro,une poursuite d’études est envisageable en BTS pourun poste de technicien spécialisé. Après quelques an-

nées d’expérience, ils peuvent devenir chefs d’équipeou, après une formation en gestion et en comptabilité,reprendre ou créer une entreprise.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP maçon ; constructeur en bétonarmé du bâtimentNiveau bac: Bac pro technicien du bâtiment : organisa-tion et réalisation du gros œuvre; BP maçonNiveau bac + 2: BTS bâtiment

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A33 ans, ChristopheCaïol a quitté lemonde du graphismepour se lancer dans la restauration. Ce Marseillais faittourner seul sa crêperie japonaise Ko-Ishi située à deuxpas du Vieux-Port.

Cette reconversion a été un peu difficile au début. Un univers inconnu lui tend lesbras, personne autour de lui n’évolue dans ce domaine. Pour lui, il est impossiblede faire le métier de cuisinier par dépit. « La restauration, il faut absolument que çaplaise », confie-t-il emmitouflé dans sa veste de cuisine japonaise. D’abord plon-geur, il a gravi les échelons avant de devenir cuisinier dans une crêperie bretonne.Une des qualités sur laquelle il appuie fortement reste la capacité d’adaptation ra-pide. C’est un métier où chaque jour est différent, l’intensité de la charge de travailest forte sur de courtes périodes. « Il faut être solide et endurant ». Lesmangas, quiornent les murs de son petit restaurant chaleureux, pourraient en être le symbole.C’est un métier enrichissant qui permet de rencontrer des personnes différentes,de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Pas mal d’opportunités sont possibles, les cui-siniers peuvent facilement trouver du travail à l’étranger. En nettoyant son plande travail, Christophe Caïol précise qu’il faut être organisé. La restauration paraîtfacile en apparence mais c’est une pratique dangereuse où il faut être vigilant avecles outils mais aussi au niveau sanitaire. Le cuisinier a dû effectuer des formationssur le tard pour pouvoir répondre aux normes exigées.Dans son restaurant aux couleurs chaudes, situé 25 rue Sainte, le chef a décidéde cuisiner devant ses clients. La notion de convivialité est primordiale ici. L’ob-jectif est de faire découvrir des goûts et des saveurs, « il faut aimer faire plaisir ».La restauration est une profession de service, il est très important d’entretenir debonnes relations avec les clients. Il faut être très attentif à toutes les remarques,toute critique est constructive.Le féru du Japon doit beaucoup au chef Noriaki Shimbara qui lui a appris des mil-liers de choses. « Il faut prendre tous les conseils que l’on nous donne » dit-il untorchon sur l’épaule gauche. Pour réussir, l’autorité doit être acceptée et la fiertéravalée. Christophe Caïol ne compte plus les heures passées devant sa machine àcrêpes japonaises mais continue de donner de la générosité dans ses plats pourses clients.

Clémentine CARRENO

Les physiques et manuels

Cuisinier (ère)

INFOS

Durée des études

C’est très variable. Deux ans aprèsla classe de 3e pour un CAP jusqu’à5 ans pour un BTS. Christophe Caïoln’a pas fait d’études dans la restau-ration. Il a commencé en tant queplongeur et a gravi, patiemment, leséchelons.

Salaire

Le salaire varie en fonction du posteet de la taille du restaurant.Un cuisinier débutant gagneenviron 1450 e.

Conseil

Il ne faut pas avoir peur de com-mencer très bas. L’apprentissageest long et rigoureux mais il permetde faire de belles rencontres. Il fautêtre passionné.

FormationMétier passion, l’art culinaire rebute souvent par sonrythme de travail, intense et décalé. Pourtant, lesoffres d’emploi ne sont pas négligeables : chaqueannée, 14 000 postes de cuisinier sont proposés enFrance ! Le cuisinier peut occuper des postes sai-sonniers. Il peut aussi tenter sa chance à l’étranger.Partout dans le monde, on raffole de la gastronomiefrançaise ! Il existe de nombreuses formations pouraccéder au métier de cuisinier.Le BTS hôtellerie-restauration permet d’occuper un

emploi de premier commis ou de chef de partie.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP cuisine; MC cuisinier en desserts derestaurantNiveau bac: Bac pro cuisine; Bac techno hôtellerie; BPcuisinierNiveau bac + 2: BTS hôtellerie-restauration option artculinaire, art de la table et du service

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«La pizza, c’est tout un art» martèle Antonio, fils de piz-zaiolo installé à Marseille et qui sillonne places et mar-chés au volant de son camion.

Son père était le gérant d’une pizzeria en Corse, c’est lui qui lui a transmis le virus.Savoir cuisiner est indispensable avant de se lancer dans l’aventure de la pizza. «Ilfaut savoir associer les aliments, varier les recettes et apporter une touche uniqueà chaque pizza.» La Pizza est bien plus qu’un morceau de pâte que l’on garnit: lepizzaiolo exerce son art avec finesse. Il pétrit patiemment et décore la pâte.» ex-plique Antonio.A la mode, la pizza a de quoi séduire. «Les gens ne s’en lassent pas et c’est deve-nu le plat idéal du dimanche soir.» Ce n’est pas pour autant qu’il faut négliger larecette unique de la pizza.» De la simple Marguerita à la sophistiquée pizza auxartichauts, Antonio fait tourner son camion d’une main de maître. Equipé d’un fourà bois, le véhicule est son outil de travail tout entier.Au départ il voulait récupérer le restaurant de son père mais lui vient vite l’idéed’être un cuisinier mobile. «Un camion à pizza, c’est pratique, et je peux me placerà divers endroits stratégiques.» L’homme à l’originale moustache ne peut rester enplace. De la Plaine au Vieux-Port, il balade son camion quotidiennement. L’été ils’installe aux abords des marchés et l’hiver sur les places du centre-ville de Mar-seille. «C’est un boulot à plein temps.» Le matin, il s’affaire pour recevoir les diffé-rents ingrédients. Et Antonio aime les bonnes choses. «Chez moi, rien de surgelé,tout est frais et ça se sent.» Après la livraison, vient la mise en place, il prépare soncamion en attendant les premiers clients. «Certains viennent manger sur le pouceet d’autres commandent au préalable pour se faire livrer sur leur lieu de travail.»Et le soir il remet le couvert!Il n’y a pas de consommateur type, tout le mondemange de la pizza. Et c’est unmé-tier qui ne connaît pas la crise. A petit prix, les pizzas d’Antonio ont de quoi séduire.Ce métier, souvent négligé, requiert de réelles qualités de cuisinier et il faut savoirdonner goût aux gens pour la pizza.«Aujourd’hui, avec les pizzas surgelées, les clients n’apprécient plus les bonneschoses.» regrette-t-il. Formé sur le tas, Antonio n’est pas au courant quand on luiparle de formation et ajoute : «Le mieux c’est de mettre la main à la pâte.» Son ca-mion, c’est sa fierté. Et sur les routes du Sud l’été, il prend plaisir à faire découvrirde nouvelles recettes, dont il est le seul à détenir le secret.

Laure LAVERGNE

Les physiques et manuels

Pizzaiolo

INFOS

Durée des études

Le CQP (certificat de qualificationprofessionnelle) pizzaïolo ou cuisine,reconnu par la profession, estaccessible en 1 an dans le cadre del’alternance emploi-formation.

Salaire

Pour le salaire, tout dépend del’affluence et de la notoriété dupizzaoilo.

Conseil

Réactivité, efficacité, polyvalence etconnaissances en cuisine.

Formation

Le métier peut s’exercer sans diplôme, mais certainesformations professionnelles facilitent l’embauche entant que salarié. Dans la région, une école «Pôle-Piz-za» sur Avignon propose à chaque stagiaire, une for-mation, un protocole et un style de pizza adapté à sesenvies ou à son projet (restaurant, local, camion).

Exemples de formations dans l’académie :Niveau CAPCAP cuisineMC employé traiteurNiveau BacBP cuisinier ; restaurantBac pro cuisine

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Au 90 de la rue Ferrari à Marseille, Damien Bessarda les bons tuyaux.

Chez Agati Plomberie, l’ambiance est très vintage : tapisserie à fleurs, vieille bai-gnoire et objets d’époque. Un cadre en décalage avec Damien Bessard, ce jeuneplombier de vingt-cinq ans. Pourtant, il s’y sent bien. « J’ai effectué mon premierstage ici et j’y suis resté ».Son parcours est particulier. Après un baccalauréat économique et social et unDiplôme Universitaire et Technologique Techniques de Commercialisation (bac+2) àToulon, Damien a travaillé un an à la Caisse d’Epargne sur le boulevard National àMarseille en tant qu’attaché commercial. Cette expérience ne lui a pas plu. « J’étaisà l’accueil et les clients me faisaient faire bien plus que mon travail ». Le socialn’est pas sa vocation première, il a toujours été très manuel.Damien décide de se reconvertir grâce à une formation de neuf mois à l’Afpa, finan-cée par Pôle Emploi. Il s’essaie au métier d’installateur sanitaire et thermique. Cechangement de voie ne l’a pas perturbé, bien au contraire. A peine sorti du systèmeuniversitaire, il avait conservé des facilités d’apprentissage. Avant d’entamer cetteformation, Pôle Emploi exige qu’il fasse un premier stage non rémunéré. C’est à cemoment qu’il a été en contact avec Agati Plomberie. « J’avais l’habitude de ne pastrès bien gagner ma vie, ce stage sans rémunération n’a pas été une barrière ».La baie vitrée de l’entreprise laisse entrevoir une autre société de plomberie. Da-mien, qui vient de racheter son entreprise, n’a pas l’air inquiet de la concurrence.Le métier de plombier est l’un des rares où l’entraide prévaut. « S’il me manqueune pièce, le voisin me dépanne volontiers. Chacun a sa clientèle, la maison Agatiest là depuis plus de trente-cinq ans ». Lorsqu’il a des doutes sur les normes, iln’hésite pas à demander à l’ouvrier plus âgé que lui. Malgré les nombreuses for-mations à l’Afpa, il continue de prendre le temps de se renseigner pour répondre aumieux à une clientèle fidèle.La flexibilité est un des atouts majeurs pour exercer. « Il faut aimer se compli-quer la vie, arriver à prévoir et surtout réussir à s’adapter en toute situation. Il ya quelques jours, je me suis fait voler ma caisse à outils dans ma voiture. J’ai dûrapidement en racheter une pour continuer à travailler ». Chaque jour réserve sonlot de surprises. « Une fois, un ouvrier est allé changer des compteurs électriquesdans un hall d’immeuble. Une dame était en train de passer le balai nue dans lacage d’escalier ». Jolie surprise…

Clémentine CARRENO

Les physiques et manuels

Plombier

INFOS

Durée des études

Damien a fait une formation à laplomberie de neuf mois financéepar Pôle Emploi. Après un Bac+2et un an d’activité dans le domainecommercial, il n’a donc pas hésité àchanger de voie.

Salaire

« Le plombier qui a un salairephénoménal est un mythe. Mais unbon plombier gagne correctementsa vie ». Un débutant perçoit auminimum 1500 e brut par mois.

Conseil

Ce métier demande du caractère,de la patience et surtout d’aimerl’imprévu. Le moral et le physiquedoivent suivre tout le temps.

FormationLa formation la plus adaptée pour exercer ce métierest le CAP installateur sanitaire, qui peut être utile-ment complété par une MC. La MC zinguerie permetd’acquérir une double compétence très appréciée parles recruteurs. Avec le bac pro technicien de main-tenance des systèmes énergétiques et climatiques,on peut intégrer un service technico-commercialou accéder à des fonctions d’encadrement. Les BPéquipements sanitaires, monteur en installations degénie climatique et métiers de la piscine permettentd’acquérir une qualification supérieure en se formant,

notamment, à la gestion d’entreprise.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP installateur sanitaire; MC mainte-nance en équipement thermiqueNiveau Bac: Bac pro technicien en installation/ techniciende maintenance des systèmes énergétiques et clima-tiques ; BP équipements sanitaires ; métiers de la piscineNiveau bac +2: BTS fluides, énergies, domotique optiongénie climatique et fluidique

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Après une reconversion professionnelle, Adrien Abecas-sis s’est tourné vers le conseil commercial. Actuellementen formation, il est en charge du service à la « Cave deBaille ».

A 26 ans, Adrien a tout abandonné pour se consacrer entièrement à sa passion pourles vins et l’art de la table. En effet, après 6 d’expérience en tant que comptabled’entreprise, il décide de quitter en juillet dernier, ce secteur qui ne l’intéresse plus,pour réaliser son rêve. Actuellement en formation de conseiller commercial, il esten charge du service à la « Cave de Baille » à Marseille, établissement spécialisédans les produits viticoles et spiritueux, ainsi que dans la restauration.Avec un BAC+3 en comptabilité, rien ne le destinait aux métiers de l’hôtellerie et dela restauration, toutefois, c’est par passion qu’il va entamer sa reconversion pro-fessionnelle avec l’aide du Pôle emploi. Adrien a toujours été attiré par les arts dela table mais après sa formation, il décide de faire le choix de la raison en intégrantune société en tant que comptable. Finalement, la passion prendra le pas sur laraison car il abandonnera complètement la comptabilité pour se consacrer exclu-sivement aux métiers du vin.Actuellement en charge du service, il est responsable de l’accueil, du placementdes clients dans la salle, ainsi que du service à table. Toutefois, étant en formationdans le conseil de produits viticoles, son rôle ne se limite pas seulement aux res-ponsabilités de base qui incombent au serveur. Adrien doit être capable de cernerles envies de ses clients.Le vin est selon lui un « produit noble », qui mérite une attention toute particulière,en prodiguant conseils et recommandations à ses clients. L’établissement étantaussi une cave, il lui faut parfois faire preuve d’un grand talent de vendeur afind’orienter au mieux les acheteurs.Adrien est un serveur polyvalent, qui se doit aussi de connaître ses produits. Il par-ticipe aussi aux événements auxquels la «Cave de Baille» est conviée, notammentle SAVIM (Salon des vignerons et de la gastronomie de Marseille), qui réunit tousles professionnels et exposant de la régions et d’ailleurs, bref un rendez vous in-contournable pour les initiés.A l’issue de sa formation, Adrien souhaiterait travailler dans le conseil commercialen vins californiens, une activité en adéquation avec ses attentes qui, espérons-le,se réaliseront très vite.

Alexandre LEUNG

Les physiques et manuels

Serveur (euse)

INFOS

Durée des études

Le CAP restaurant ou le BEP hôtel-lerie/ restauration sont les diplômesde base pour exercer commeserveur dans un établissement.Toutefois, un secteur spécialisécomme les caves à vin, demanderades compétences ou formationssupplémentaires qui seront trèsappréciées des employeurs.

Salaire

Entre 1300 et 1800 e brut par mois,selon le secteur d’activités, sanscompter les pourboires, plutôt fré-quent dans la restauration. Le mon-tant du salaire d’un serveur dépasserarement les 1500 e net mensuel,malgré le rythme de travail parfoisélevé.

Conseil

Le relationnel est primordial car lecontact avec la clientèle est perma-nent. Le serveur doit pouvoir gérerson stress et son rythme de travailqui peut s’avérer soutenu. De plus,une bonne mémoire et une agilitécertaine, seront appréciées desrestaurateurs.

FormationIl est possible de débuter directement comme garçon decafé et d’apprendre grâce à la pratique, avec une forma-tion générale de niveau brevet ou bac. Un CAP est néan-moins recommandé pour être directement opérationnel.Les emplois sont très nombreux, notamment dans lesgrandes villes, mais les brasseries et autres cafétériasont du mal à recruter. Le garçon de café, diplômé ouautodidacte, trouve donc facilement une place, exceptédans les zones rurales où beaucoup d’établissementsfinissent par fermer. Le garçon de café, s’il est diplômé,peut évoluer dans un restaurant. Après quelques années

d’expérience, il pourra devenir responsable de salle, puischef de rang, voire maître d’hôtel.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: CAP services en brasserie-café ; restaurantMC employé barman ; sommellerieNiveau bac : Bac pro commercialisation et services enrestauration; BP restaurant ; sommelierNiveau bac +2: BTS hôtellerie-restauration option artculinaire, art de la table et du service

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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A l’âge de 55 ans, Raymond Ibba est tourneur-fraiseur,depuis plus de 30 ans. Une expérience forgée sur le ter-rain au fil des années.

Depuis 32 ans, Raymond travaille chez Service Inter Industrie, filiale de BonnansS.A., spécialisée dans l’usinage, l’assemblage d’ensemble mécaniques et la fabri-cation de pièces critiques dans le domaine aéronautique civil ou militaire. En tantque tourneur régleur numérique, Raymond travaille sur des machines complexesqui demandent précision et savoir-faire.Après un CAP de tourneur fraiseur, Raymond intègre la société S.I.I en 1982 et c’est« sur le tas » comme il le dit, qu’il va apprendre et se former progressivement, à lamanipulation des machines et au métier de tourneur spécialisé en aéronautique.« La majorité des pièces fabriquées sont de classe 1 », affirme Raymond, « c’est-à-dire des pièces mécaniques vitales pour les appareils ».En effet, travaillant en partenariat avec de grands groupes tels qu’Eurocopter,Messier-Bugatti ou Airbus, les employés de Service Inter industrie oeuvrent à lafabrication et à l’usinage de pièces essentielles dans l’assemblage d’hélicoptèresou d’avions, ce qui demande une précision et une rigueur très strictes dans leurréalisation. Les employés en charge des machines et de la fabrication ne travaillentjamais sans cahier des charges ou plans pré-établis.Le métier de tourneur-fraiseur est un métier de manutention, qui demande desqualités manuelles et une certaine habileté. La manipulation des pièces peut s’avé-rer parfois délicate, notamment avec les matériaux de calibres et de poids impor-tants. Un métier physique mais noble. Raymond ne cache d’ailleurs pas quelquesdouleurs à l’épaule, résultat de trente années d’activité en tant que tourneur. Lesgestes répétitifs et la difficulté du travail demandent une bonne condition physiqueet de la volonté. Néanmoins le métier de tourneur-fraiseur reste une professiongratifiante et intéressante, en particulier dans le domaine de l’aéronautique.Avec son expérience, Raymond a tout connu, du travail de nuit à la formation dejeunes tourneurs en apprentissage, qu’il prend volontiers sous son aile. Aujourd’hui,fort d’une expérience aboutie, il transmet son savoir aux jeunes tourneurs et mé-caniciens en formation chez S.I.I et forme la nouvelle génération qui succèdera auxprofessionnels chevronnés comme lui.

Alexandre LEUNG

Les physiques et manuels

Tourneur-fraiseur

INFOS

Durée des études

Le métier de tourneur-fraiseurrequiert un CAP, soit deux ansd’études. Plusieurs BAC Pro ouvrentaussi la voie dans ce domaine,néanmoins ces formations restentaccessibles en alternance ou enapprentissage.

Salaire

Un tourneur-fraiseur débutant com-mence avec un salaire variant de 1450 eà 1500 e brutmensuel. Selon le secteurd’activité, on peut noter des différencesmais avec l’expérience et le perfection-nement, il est possible de faire évoluerrapidement son salaire.

Conseil

Le métier de tourneur-fraiseur n’estpas seulement un métier manuten-tionnaire qui demande des com-pétences physiques, il s’agit d’undomaine rigoureux et d’un travailde précision. Le tournage-fraisageconcerne souvent des secteursaux exigences très strictes c’estpourquoi il s’agit d’une activité quidemande rigueur et régularité.

FormationLes formations sont nombreuses du CAP au BTSet certaines sont très spécialisées. Le mécani-cien tourneur-fraiseur traditionnel doit savoir aussitravailler sur des machines à commande numérique.Une autre possibilité : après un bac STI2D, envisagezla préparation d’un BTS pour obtenir une qualificationplus élevée.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP : CAP conducteur d’installations de pro-duction; Mention complémentaire soudage

Niveau BAC: Bac pro étude et définition de produits in-dustriels; Bac pro pilotage de systèmes de productionautomatisée; Bac pro technicien d’usinage; Bac protechnicien outilleur; Bac STI2D (sciences et technolo-gies de l’industrie et du développement durable)Niveau BTS : BTS conception de produits industriels;BTS industrialisation des produits mécaniques; DUTgénie mécanique et productique

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille et/ou dans d’autres académies :www.onisep.fr

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Michel Escoffier, charcutier-traiteur est dans lemilieu dela restauration depuis l’âge de 14 ans. Il est aujourd’hui lepatron d’une boutique “Le Marmiton”.

Elevé au milieu des cochons, Michel était fait pour ce métier. Né dans une familleoù on est charcutier de génération en génération, sa voie était toute tracée. De filen aiguille, il entre dans la profession, débutant en tant que charcutier, il complètesa formation avec la pâtisserie et la cuisine.En 1988, il se lance à son compte en ouvrant une petite boutique dans le quartierd’Endoume. Il exerce sonmétier avec passion et amour. Cette activité lui apporte unépanouissement total. Ses clients avides de bonnes choses ne passent pas la portede son magasin par hasard. Michel réalise une cuisine fine et de qualité. Il veilletout particulièrement à la qualité de ses produits. Il fabrique lui même sa charcu-terie, il achète les produits puis les transforme. La clientèle apprécie la diversité deses produits et la fabrication “maison”. La tradition du produit est essentiel pourMichel.Au-delà de la vente en boutique, cette entreprise familiale travaille pour tout typed’événements aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels. Le Mar-miton propose toutes sortes de menus, chauds, froids. Cet artisan travaille beau-coup avec les entreprises pour des séminaires, des congrès, des lancements deproduits entre autres. Il faut être polyvalent. Michel aime ce qu’il fait. La libertéd’être soi-même et de s’épanouir dans ce qu’il fait l’ont poussé à devenir traiteur. Lecontact avec la clientèle est un des côtés de la profession que Michel aime.Cet artisan regrette cependant le peu de reconnaissance dont bénéficie la profes-sion et le manque d’intérêt des jeunes pour les produits de qualité. C’est un métierdans lequel on apprend tous les jours. C’est jamais la même chose en cuisine : fa-brication de terrines, confection de rillettes de porc...Tout dépend de l’envie de sesclients. Il a le sens du contact et sait s’adapter à l’évolution des goûts. Sa passion nelui offre pas de monotonie. La passion prime avant tout dans ce milieu.

Natacha LAURENT

Les physiques et manuels

Traiteur

INFOS

Durée des études

Le CAP est de rigueur, mais on peutse former toute sa vie.

Salaire

Entre 1500 et 5000 e. “Plus ontravaille, plus on gagne dans cemétier”.

Conseil

La passion, la motivation, ne pasavoir peur de travailler et la disci-pline sont primordiales pour fairece métier.

FormationLe CAP charcutier-traiteur est le diplôme de référencepour débuter dans la profession. Il se prépare généra-lement en apprentissage. Comme d’autres professionsde bouche, la charcuterie souffre d’un déficit de main-d’œuvre qualifiée. Un jeune formé à ce métier n’a doncaucune difficulté à trouver un emploi. Côté carrière,un jeune débute le plus souvent en apprentissageavant d’occuper un poste de charcutier-traiteur quali-fié. Dans l’artisanat, beaucoup d’employés expérimen-tés finissent par s’installer à leur compte.D’autres perspectives d’évolution existent dans

l’industrie et la grande distribution. Un charcutier-trai-teur peut, par exemple, devenir chef de fabrication enlaboratoire industriel ou bien responsable de ventedans un hypermarché.Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP: MC employé traiteurExemples de formations hors académieNiveau CAP: CAP charcutier-traiteur ; Niveau bac :Bac pro boucher-charcutier-traiteur ; BP charcu-tier-traiteur

➛ Pour connaître les adresses des établissements proposant ces forma-tions dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

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Faire des études à l’étranger est quelque chose qui se pré-pare… et se mérite ! En effet, cela exige de trouver un éta-blissement adapté, de remplir les critères académiqueset linguistiques demandés, de réussir son admission, desavoir s’adapter sur place, etc. Des conditions qui a prioripeuvent sembler drastiques, mais sont la garantie d’un sé-jour réussi et valorisant. On fait le point avec vous.

imple comme bonjour ! Entre les programmesErasmus, les partenariats des écoles, les bourses à lamobilité, etc, il n’a jamais été aussi facile de partir àl’étranger pour un semestre ou une année d’études.

Cela en ferait presque oublier le fait qu’un séjour réussi estd’abord un séjour qui se prépare, et qui exige aussi un certainnombre de conditions.

◗ Avez-vous le niveau ?Diplômes, niveau académique : autant d’élémentssur lesquels vous allez devoir faire le pointavant de songer à partir. Ne serait-ce queparce qu’ils vous seront demandés pourêtre admis.Le meilleur moyen de ne pas se planterest donc d’anticiper le plus possible. His-toire de pouvoir ajuster votre projet à votreprofil, ou inversement, vos compétences àvos ambitions.La première chose à vérifier est que vousavez bien les diplômes exigés par le ou lesétablissement(s) que vous visez. Si voussouhaitez par exemple intégrer un programme un-dergraduate anglo-saxon en 1ère année, pas trop de difficul-té : vous devez avoir obtenu le Bac (une mention et de bonnesnotes sont évidemment un plus). Les choses se compliquentun peu si vous souhaitez intégrer directement une 2e ou 3eannée de Bachelor (licence) après un premier cycle d’étudesen France. Pour cela, vous pouvez vous appuyer sur le systèmedes crédits ECTS, aujourd’hui reconnu mondialement (unBac+1 équivaut à 60 crédits, un Bac+2 à 120 crédits, etc).Toutefois, il faut que le cursus que vous visez soit dans la li-gnée des études que vous avez déjà effectuées. Ainsi vous nepourrez pas prétendre intégrer une 3e année de Bachelor enmarketing si vous avez suivi une licence de droit…Pour intégrer un programme postgraduate comme le Mas-ter, là aussi vous devez avoir obtenu un diplôme de licence

reconnu par l’État avec de bons résultats, et dans la spécia-lité que vous visez. Dans certains pays comme l’Allemagne,vous pouvez passer un test d’éligibilité si vous n’êtes pas sûrde la reconnaissance de votre diplôme.A noter que bien souvent, vous allez devoir faire traduire vosdiplômes dans la langue visée : ne vous y prenez pas au der-nier moment !

◗ Réussir son admissionQuelle que soit votre destination de départ, le contexte danslequel vous partez ou encore l’établissement que vous visez,vous allez devoir passer par un processus d’admission, orga-nisé soit par l’établissement étranger, soit par le vôtre si vouspartez dans le cadre d’un partenariat.Dossier scolaire, CV et lettre de motivation, test de langue :faire une bonne candidature ne s’improvise pas. Pour dé-crocher l’université de vos rêves, vous allez devoir montrer

pas mal de détermination ! Car non seulementdes étudiants de votre école sont suscep-tibles de la viser aussi, mais ceux d’autresécoles en France et dans le monde égale-ment ! Voilà pourquoi vous devez particu-lièrement soigner et personnaliser votre CVet votre lettre de motivation – rédigés dansla langue du pays visé. Cette candidaturevous permet de mettre en avant vos pré-cédentes expériences à l’étranger (stages,voyages) et éventuellement ce que celavous a apporté, ou encore d’autres quali-

tés que celles liées à votre niveau scolaire.

◗ Une expérience profitable et valorisableLa réussite de votre séjour ne s’arrête pas à votre admission.Le meilleur reste à venir sur place… et le plus difficile aussi,car il s’agit de ne pas rater cette expérience.Et ce n’est pas parce que vous êtes revenu que l’aventures’arrête, bien au contraire. Conseil n°1 : anticipez ! Certes,votre expérience à l’étranger a été enrichissante mais n’ou-bliez pas qu’elle s’inscrit dans un projet plus large, qu’il soitscolaire ou professionnel. Il faut donc songer à son retour,bien avant même de partir à l’étranger.

Par Audrey Steeves

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Les raisonsqui poussentà étudierà l’étranger !

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Mise en place par la Région, avec l’appui du CARIF Espace Compétences, cette nouvelleplate-forme d’accueil téléphonique permet à tous de mieux s’informer sur les formations et lesmétiers. Elle s’inscrit dans la nouvelle compétence de la Région qui gère désormais le Servicepublic régional de l’orientation tout au long de la vie.

* Appel gratuit depuis un poste fixe.

En partenariat avec l’Éducation nationale, Pôle emploi, les missions locales, CapEmploi, l’APEC et les OPACIF.

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