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QUIMFER FINISTERE CATHEDRALE St CORENTIN Diagnostic archéologique

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QUIMFER FINISTERE

C A T H E D R A L E St C O R E N T I N

D i a g n o s t i c a r c h é o l o g i q u e

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QUIMPER

F I N I S T E R E

CATHEDRALE St CORENTIN

D i a g n o s t i c a r c h é o l o g i q u e

R e s p o n s a b l e : J . - P . LE B I H A N A r c h é o l o g u e m u n i c i p a l de Q u i m p e r

R a p p o r t : J . - P . LE B I H A N a v e c la c o l l a b o r a t i o n de J . - Y . R o b i c A r c h é o l o g u e c o n t r a c t u e l

Novembre 1 992 -Janvier 199 3

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CATHRA92

SOMMAIRE

1 INTRODUCTION

1.1 Localisation

1.2 Le projet de restauration

2 LA CATHEDRALE DE QUIMPER, ELEMENTS D'HISTOIRE

2.1 Les édifices antérieurs: le problème des sources

2.2 La cité épiscopale de Quimper: les données récentes

2.2.1 Les édifices religieux

2.2.2 Les remparts

2.2.3 Conclusion

2.3 1239-1856: construction de la cathédrale gothique

3 LE CONTEXTE ARCHEOLOGIQUE

4 LES SONDAGES ARCHEOLOGIQUES

4.1 Mise en oeuvre

4.2 Réalisation

5 LE SONDAGE Fl

5.1 Les murs de la cathédrale

5.1.1 S. 1: le mur du choeur

5.1.2 S.2: le mur du transept

5.2 Les niveaux remaniés

5.3 S.3: la tranchée de fondation du transept

5.4 La structure S.4

5.5 S.5: le remblai de la structure en abside S.5

5.6 Conclusions

6 LE SONDAGE F2

6.1 S.1: le mur du choeur S.1

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6.2 les niveaux remanié

6.3 Le gros mur de soubassement S.6/S.7

6.4 Le sol naturel argileux

6.5 Le sarcophage S.8 et les sépultures détruites S.9

6.6 Le puits ou la cuve S. 10

6.7 Conclusions

7 LE SONDAGE F3

7.1 Le mur du choeur S.l

7.2 Les niveaux remaniés

7.3 Le mur supérieur sud-est/nord-ouest S.l 1

7.4 L'ensemble de gros murs S.12/S.13

7.4.1 Le mur est-ouest S. 12

7.4.2 Le mur nord-sud S. 13

7.5 Conclusions

8 LE SONDAGE F4

8.1 Les données anciennes

8.2 Le mur de la cathédrale S.l et l'entrée murée

8.2.1 Le mur S.l

8.2.2. Le contrefort central S. 14

8.2.3 L'entrée obturée

8.3 Le bâtiment récent S. 15

8.3.1 Le plan

8.3.2 L'élévation

8.4 La fosse moderne S. 17

8.5 Conclusions

9 LE SONDAGE F5

9.1 Localisation et environnement

9.1.1 Etat des lieux et structures visibles

9.2 Les données anciennes

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9.3 Le mur du choeur S. 1

9.4 La porte S. 18

9.5 La salle en sous-sol S. 19

9.5.1 Description

9.5.2 Fonction et hypothèses

9.5.3 Relations avec les remparts et le niveau de la rivière

9.6 Les niveaux remaniés

9.6.1 La protection de l'entrée

9.6.2 Le caniveau moderne (509)

9.6.3 Les terres remaniées

9.7 Les grosses dalles contre le caniveau

9.8 Le pavage S.20

9.8.1 Description

9.8.2 Situation stratigraphique

9.9 Le dallage S.21 sous le pavage

9.10 Le remplissage intermédiaire

9.11 Le dallage profond S.22

9.12 Le sol géologique

9.13 Conclusions

10 LE SONDAGE F6

10.1 Le mur du choeur S.l

10.2 Le caniveau moderne (602)

10.3 Les terres remaniées

10.4 Le mur de soubassement

10.4.1 Le niveau intermédiaire S.23

10.4.2 Le niveau profond S.24

10.5 Conclusions

11 LE SONDAGE F7

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11.1 Localisation

11.2 Les structures modernes et remaniées

112.1 Le sol de bâtiment (701)

11.2.2 Le réseau de caniveaux modernes

11.2.3 Les terres remaniées

11.3 Le mur du choeur S.l

11.4 Le mur du transept S.2

11.5 Le contrefort S.25 et ses fondations S.26

11.6 Le pavage supérieur S.27

11.7 Le niveau intermédiaire de pavage S.28

11.8 L'empierrement profond S.29 au nord du sondage

11.9 L'aménagement de pierres S.30 le long du contrefort

11.10 Les niveaux de terres anciennes non fouillées

11.11 Le sol naturel

11.12 Conclusions

12 CONCLUSIONS

12.1 Conclusions scientifiques

12.1.1 Le problème

12.1.2 Les acquis

12.1.3 En guise de conclusion

12.2 Conclusions techniques

12.2.1 Etat des connaissances

12.2.2 Les problèmes

12.2.3 Principes retenus

12.2.3.1 Sur le flanc sud du choeur

12.2.3.2 Sur le flanc nord du choeur

12.2.3.3 Au nord de la chapelle absidiale

12.3 Conclusion d'ensemble

BIBLIOGRAPHIE

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1 INTRODUCTION

1.1 Localisation

Département: Commune: Lieu-dit: Carte IGN:

Quimper Cathédrale Saint-Corentin

1/25 000 Quimper 3-4, 1975

Finistère

Coordonnées Lambert: t: Zone II, X= 119,950 Y= 2352,575 5 m Section BL 1968, renouvellé 1974

Altitude: Cadastre:

Située au choeur du centre urbain moderne de la ville de Quimper la Cathédrale Saint-Corentin s'élève sur la rive droite de l'Odet.

Avec les remparts, elle évoque la ville médiévale de Quimper, capitale de Cornouaille et siège épiscopal. La cité médiévale1 s'étend au fond de la ria de l'Odet, au confluent du Steïr et de l'Odet, dans un vallon encadré, au nord, par le plateau de Kerfeunteun et, au sud, par celui du Frugy.

1.2 Le projet de restauration:

Le choeur de la cathédrale Saint-Corentin fait actuellement l'objet d'une importante restauration intérieure et extérieure. Ce programme inclut, également, la mise en place d'un réseau de drains et de puisards. Le fond de fouille du drain doit se situer entre 1 et 1,20 m sur tout le périmètre du choeur. La profondeur des cinq puisards varie entre 1,60 et 2,5 m sur une surface de 5m2.

L'ampleur des travaux, les profondeurs estimées et la méconnaissance totale de l'environnement archéologique de la cathédrale imposent la réalisation de sondages archéologiques préalables. Cette exploration préliminaire doit estimer précisément le patrimoine archéologique et évaluer les risques de destruction liés au creusement du réseau de drainage.

1 Les études historiques et archéologiques ne permettent pas encore de dater les origines de la ville du Moyen-Age.

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«

i

PLAN CADASTRAL

D'après le cadastre de 1835 Section A de St Corentin

feuille 1

Mairie

^Cathédrale -.••• • ••..-.,- -..-..-.

276 Evéché

Place St Corentin

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«

i

PLAN CADASTRAL D'après cadastre de 1968 renouvelé en 1974

Section BL 0 50 m

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2 LA CATHEDRALE DE QUIMPER, ELEMENTS D'HISTOIRE

2.1 Les édifices antérieurs: le problème des sources

Si les historiens semblent d'accord pour fixer la date de début des travaux de la "nouvelle cathédrale de Quimper" entre 1239 et 1240, sous l'épiscopat de Rainaud (1219-1245), ils ne le sont plus lorsqu'il s'agit d'évoquer les édifices antérieurs à la cathédrale gothique.

Ces divergences résultent de l'extrême pauvreté (pour ne pas dire l'absence) de la documentation qui laisse prise à toutes les hypothèses, sérieuses ou non. L'époque où "les historiographes de la cathédrale" écrivent, et surtout leur condition sociale expliquent ces désaccords. En effet, 1' historien des années 1990 se montre critique face aux récits légendaires de la fondation de l'évêché de Quimper véhiculés depuis le Moyen-Age et encore acceptés au XIXème siècle.

La tradition, reprise par tous, rapporte que l'évêché de Quimper fût fondé au Vème siècle par Corentin, ermite de la forêt de Nevet. Le roi Gradlon, touché par la sainteté de l'homme et animé par la volonté de l'installer évêque, lui donne, pour qu'il y établisse un évêché, son château sis au confluent de Steïr et de l'Odet2.

R.-F. Le Men, dans le premier chapitre de sa Monographie de la cathédrale de Quimper. publiée en 1877, indique, au sujet des origines de la cathédrale: "On ne sait rien de cette première cathédrale ni de celles qui lui succédèrent pendant les sept siècles suivants3." L'hypothèse de cathédrales successives pendant sept siècles est née. Bien que non fondée elle trouve, jusqu'à nos jours4, un large écho dans de nombreuses publications.

Deux années après la publication de sa monographie, R.-F. Le Men aborde à nouveau la question des édifices antérieurs à la cathédrale et apporte quelques précisions sur les origines de cet édifice. En effet, il signale dans le bulletin de Société Archéologique du Finistère (Le Men 1879) qu'un chapiteau de style roman a été découvert dans le mur d'une maison proche de la cathédrale. Ce chapiteau est, selon lui, comparable, à ceux de Sainte-Croix de Quimperlé, fondée au Xlème siècle. Le Men va plus loin et, se servant de l'analogie stylistique entre les chapiteaux, il en déduit la date de construction d'une cathédrale primitive au XP™1 siècle. "Ce fut dans la seconde moitié du XIème,«...», que fut construite la belle église de Sainte-Croix de Quimperlé «...». C'est à la même époque, j'en ai la conviction, qu'il faut rapporter la construction de la cathédrale d'où provient notre chapiteau,«...»."

Dans le même article, Le Men fait état d'une note, publiée par Dom Plaine dans la Bibliographie Catholique de 1878, indiquant que ce dernier a trouvé des "détails" sur la construction d'une des cathédrales primitives au IXème siècle dans une vie inédite de Saint-Corentin. Malgré l'absence de précisions sur ces "détails", Le Men associe5 l'évêque Félix (835-848) à la construction d'un édifice antérieur à la cathédrale du XIème siècle.

Si l'on synthétise ces différentes données, l'histoire des origines de la cathédrale peut s'établir comme suit:

2 Sur Saint-Corentin voir Dom Plaine 1886 et surtout Oheix-Fawtier 1925 avec les compléments de Larguillère 1925 et de Merdrignac 1985.

3 Le Men 1877, p. 5.

4 Par exemple: Thomas 1892 page 136, Barrié 1987, la plaquette La cathédrale de Quimper (sans date, mais publiée dans les années 1980) p. 4.

5 "Quoi qu'il en soit, si la date de ces actes est bien le commencement du IXe siècle, il en résulterait «...».", Le Men 1879 p. 72.

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- Fondation de l'évêché au Vème siècle - Succession de cathédrales depuis le Vème siècle - Construction d'une cathédrale au IXème siècle - Remplacement de l'édifice précédent au XIÈme siècle - 1239 début de la contraction de la cathédrale gothique

Mais cette chronologie, exaltant la pérénnité et l'ancienneté de l'évêché de Quimper, résiste mal à la critique historique.

Déjà, dans les premières décennies du XXème siècle, H. Waquet émet des doutes sur les hypothèses formulées par Le Men. Ainsi dans un article publié en 1914, puis repris en 1920 (Waquet 1914, 1920), l'idée de la construction d'une cathédrale au IXème siècle n'est pas reprise et des réserves sont formulées au sujet de l'édifice du XIème siècle "«...et encore l'attribution ne va-t-elle pas sans conteste."6.

Les recherches hagiographique concernant Saint-Corentin portent également un coup fatal à cette chronologie. La Vita Sancti Chorentini publiée par Dom Plaine (Plaine 1886), n'est pas du IX™« siècle comme il le pensait mais du XIIIème siècle7. En conséquence, l'idée d'utiliser "les détails" contenus dans la Vita pour attester de l'existence d'une cathédrale primitive du IXème siècle ne peut plus être retenue.

De la chronologie de Le Men, il ne reste malheureusement rien de tangible, seule demeure la légende.

2.2 La cité épiscopale de Quimper: les données récentes

Si les documents ou informations concernant les cathédrales primitives sont inexistants, il reste, néanmoins, possible d'évoquer la cité épiscopale de Quimper avant la construction de la cathédrale gothique.

J. Kerhervé propose de faire remonter la fondation réelle du diocèse de Quimper au IXÈme

siècle8 dans l'enceinte du castellum situé au confluent de l'Odet et du Steïr. Ce castellum n'est, toujours d'après J. Kerhervé, pas le seul noyau urbain à l'époque, puisqu 'un second existe près du monastère de Locmaria, bâti sur les décombres de la cité gallo-romaine. Il est malheureusement difficile de préciser la nature des fortifications du castellum dont la superficie pouvait englober 3,5 hectares.

Plusieurs textes complètent ces informations et apportent quelques renseignements sur des édifices religieux situés dans cette enceinte et à proximité d'une cathédrale ancienne.

2.2.1 Les édifices religieux:

La chapelle Notre-Dame où, "suivant une tradition discutable9", le comte Alain Cainart (1022-1058) est enterré, se trouve près de l'église cathédrale comme l'indique le texte cité par Le Men "Sepultusque in ecclesia beate Virginis Marie que adjacet ecclesie sancti Corentini in pace quiescit10".

6 Waquet 1920 p. 33.

7 Larguillère 1925, Chédeville-Guillotel 1984, Merdrignac 1985.

8 Kerhervé 1988, notice historique.

9 Waquet 1920, se montre sceptique et précise en note qu'au XVIIèn» siècle, on montrait, à Ste-Croix de Quimperlé, un tombeau dit Alain Cainart

10 D'après Dom Morice, Preuves 1.

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ND du Guéodet

Cathédrale Palais episcopal

Château XV "s

LA CATHEDRALE ET LA VILLE MEDIEVALE

Enceinte primitive (castellum IX s ?)

Enceinte du XIII e-XIV'

d'après Kerhervé 1988

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A proximité de cette chapelle, qu'il ne faut pas confondre avec la chapelle Notre-Dame du Guéodet (XIIIème siècle, située à l'extrémité ouest de la rue du Guéodet), se dresse l'église du Baptistère. Les comptes de fabrique de la cathédrale mentionnent cet édifice jusqu'en 1439-40, date de sa destruction. En 1327, le Cartulaire du Chapitre de Quimper précise sa position par rapport à la cathédrale: "«...» in ecclesia baptismali juxta ecclesiam corisopitensem.n".

2.2.2 Les remparts:

Egalement aux abords la cathédrale, sur son côté sud, se trouve le mur du "castellum" au pied duquel s'écoule l'Odet. Seule la portion sud-est semble reprise lors de l'édification de la grande ceinture de fortifications sous les règnes des ducs Jean 1er Le Roux (1237-1286) et Jean II ( 1286-1305)12. La guerre de succession de Bretagne qui se déclenche en 1343 endommage sérieusement les fortifications de la ville. Les murs des rives de l'Odet sont restraurés vers 1380, sous Jean IV (Waquet 1920). Les courtines situées le long de l'Odet, du Frout et du futur champ de foire sont reconstruites entre 1475 et 1491 (Kerhervé 1988) ; le "château" construit dans l'angle sud-ouest de la muraille, au confluent du Steïr et de l'Odet, est achevé en 1498 (Waquet 1920). Au XVIIème siècle, les murs de la ville perdent leur vocation militaire (Kerhervé 1988). Les murs, encore visibles, aujourd'hui, dans le jardin de l'évêché sont les vestiges restaurés des ces murs. La surveillance de travaux 13 lors de la refection récente d'un bâtiment à l'angle sud-est de l'enceinte ne permet pas de confirmer comme l'indiquent plusieurs plans, la présence, à cet endroit, d'une tour.

2.2.3 conclusion

Ces divers renseignements et notations permettent donc de se faire une idée du cadre dans lequel s'est installée la cathédrale gothique. L'on peut supposer l'existence d'une cathédrale dédiée à Saint-Corentin près de laquelle se trouvaient, dans la seconde moitié du XIème siècle une chapelle et un baptistère (?).

Mais, il n'est pas possible, à partir de ces seuls indices, d'extrapoler la date de fondation et la nature exacte de cet édifice ni de supposer qu'il existe des édifices (cathédrale ou basilique) antérieurs au XI6™ siècle.

2.3 1239-1856: contraction de la cathédrale gothique

C'est, comme le rapporte Le Men14, touché par la pauvreté et la vétusté de l'ancienne cathédrale que l'évêque Rainaud décide sa reconstruction en 1239. Il est, d'ailleurs, possible de rapprocher le chapitre XIV "De Basilica in honorem Sancii Chorentini aedificanda" de la Vita Chorentini publiée par Dom Plaine de la décision de l'évêque Rainaud (et non pas de la construction d'un édifices du I X ^ siècle). Ce texte évoque l'édification d'une basilique en l'honneur de Saint-Corentin de la manière suivante:

"Pourquoi m'attarder ? Voilà qu'on élève une église en l'honneur du Saint Confesseur. La chose était devenue nécessaire, la multitude des miracles amenant des foules si nombreuses au saint tombeau, le local s'en trouvait trop étroit. Bientôt, Dieu le voulant et y mettant en quelque sorte la main, on jette dans les fondements du nouvel édifice de solides pierres de taille, puis les murs s'élèvent rapidement dans les airs, et l'église cathédrale, dont les constructions premières étaient si humbles, s'étend à vue d'oeil en long et en large. Les clercs de l'église, naturellement plein de sollicitudes pour édifier leur cathédrale avec promptitude et sur de larges proportions, ne cessent d'exhorter les populations à se montrer généreuses ; ils

11 Cartulaire du Chapitre de Quimper n°51, P77, v° d'après Le Men 1877 p. 5.

12 Kerhervé 1988, notice historique.

13 Information J.-P. Le Bihan, inédit.

14 Le Men 1877 p.236.

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les supplient, au nom du Seigneur, de dilater leur charité, de subvenir largement aux dépenses exigées pour les travaux des tailleurs de pierres, des maçons et des autres ouvriers.15"

Comme la date de rédaction de cette Vita semble se situer aux alentours de 1230, il est possible, en optant pour une date de rédaction basse, de l'attribuer à un chanoine contemporain du début des travaux de la nouvelle cathédrale. Ainsi le passage de cette Vita pourrait louer (tout en restant assez critique) l'action de l'évêque Rainaud.

Celui-ci accorde donc, en 1239, à la fabrique de la cathédrale, du consentement de son chapitre, le revenu d'une année de toutes les églises de son diocèse, à sa collation, qui viendront à vaquer, par autres causes que par permutation16.

Rainaud ou_Rainaldus aliàs Ranulphus de genere francus, ainsi mentionné dans les catalogues des anciens évêques de Quimper17, est d'origine française. Chancelier du Duc Pierre de Dreux, dit Mauclerc, il enteprend donc de faire reconstruire le choeur de la cathédrale dans le "nouveau style" en vogue dans le royaume français. Mais quel fût son projet initial ? A-t-il envisagé une reconstruction totale de l'édifice dans ce nouveau style où seulement une restauration du choeur ? Sa mort en 1245 laisse le soin à ses successeurs de continuer et d'achever les travaux. Ainsi, dans les premières années du X V I ^ siècle, soit plus de 250 ans après le début des travaux, c'est une cathédrale gothique de 92m de long avec deux tours hautes de 40m qui est achevée.

La Monographie de la cathédrale de Quimper par Le Men esquisse une chronologie des principales phases de construction du monument18. Quelques indications relatives à des bâtiments annexes sont également données.

1239/40: Destruction du choeur roman Début de la construction du chevet

1245: le chevet est déjà terminé

1280: le collatéral nord est en voie d'achèvement

1285: Démolition des murs de la Chapelle Notre-Dame, intégration au nouveau choeur début de sa reconstruction19

1287: consécration du choeur

1335/36: Mur du collatéral sud

1408/17: Construction et décoration des voûtes du choeur Début de "la nouvelle oeuvre de la cathédrale"

1408: construction d'un bâtiment épiscopal, rattaché au mur sud de la nef à l'est du portail Sainte-Catherine.

15 Traduction de Dorn Plaine, 1886, p. 145.

16 Cartulaire du Chapitre de Quimpern°31, f 17, n°56, f l ,v°, d'après Le Men 1877 p. 236.

17 Le Men 1877 p. 234.

18 La chronologie que donne Le Men dans le chapitre XXIII "Dates des travaux" p. 233-251, est basée sur l'étude de nombreux documents dont les comptes de la fabrique et le Cartulaire du Chapitre de Quimper.

19 La chapelle Notre-Dame est ensuite qualifiée de Capella nova (chapelle neuve) dans le Cartulaire du Chapitre de Quimper, d'après Le Men 1877 p. 58.

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Etapes de construction de la cathédrale

Etapes de construction des voûtes

^ XIIIe

(1239-1287)

XIVe

(1335-1336)

Milieu du XV'

= XVI (1514)

1285-1295(?)

H XV e

(1424-1460)

(14 7-1485) 0

ETAPES DE CONSTRUCTION DE LA CATHEDRALE

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1424/45: Contruction de la façade avec tours et portails

?: destruction progressive de la nef romane

1460: Achèvement de la nef

1467: Charpente du croisillon sud du transept et carré du transept

1468/69: Clocher central recouvert de plomb

1475/85: Construction du croisillon nord du transept

1486: Construction et décoration des voûtes du transept

1492: mention du pavage de la place de la cathédrale20

1495/?: Fenêtres de la nef et vitraux du transept

1501: Fin des travaux

1507/18: construction du palais épiscopal dit "grand logis de Rohan" faisant suite au "bâtiment de Rosmadec" bâti au XVème siècle

1514: Construction de l'ossuaire près du portail nord

1595: incendie du palais épiscopal dont le "bâtiment de Rosmadec" et une partie du "logie de Rohan" sont détruits

1613: incendie de la tour nord de la façade

1620: incendie de la flèche centrale (elle ne sera pas reconstruite)

1645: reconstruction de la portion détruite du palais épiscopal21

1737: Rétablissement du pavé de l'église

1840: destruction de l'ossuaire

1840/71: destructions des boutiques qui ceinturaient la cathédrale.

1854/56: Construction des flèches

1857/59: reconstruction de la sacristie

1860: Achèvement de la galerie supérieure de la nef

20 Kerhervé 1988, notice historique.

21 Waquet 1957 page 13.

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PLANS DE LA CATHEDRALE St CORENTIN

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Ces faits et éléments de chronologie sont exposés. Ils ne peuvent être considérés comme les fondement rigoureux et absolus d'une histoire de la cathédrale. Est-il même possible de se livrer à une analyse critique satisfaisante de ces documents ? En théorie, les résultats d'une telle enquête devraient trouver un écho sur le terrain à la suite des fouilles archéologiques. Ce n'est sans doute pas aussi simple.

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3 LE CONTEXTE ARCHEOLOGIQUE

Les données et les sondages antérieurs sont malheureusement peu nombreux et apportent peu d'informations sur l'environnement archéologique de la cathédrale.

Les premières informations proviennent du chapitre de la Monographie de la Cathédrale de Quimper consacré à ses origines. R.-F. Le Men envisage l'hypothèse d'un oppidum gallo-romain au confluent de l'Odet et du Frout. Il considère que cette hypothèse peut être admise comme certaine "d'après les débris romains que l'on découvre chaque jour dans le voisinage de la cathédrale ...22". Il signale, également, la présence de nombreuses tuiles à rebords gallo-romaines près de la cathédrale: "J'ai trouvé des fragments de tuiles à rebords, dans le jardin de l'évêché. On en a aussi découvert dans les fondations du musée"23. Il est sans doute difficile de maintenir cette conclusion de Le Men. Cependant, les mentions de tuiles à rebords sont simplement à considérer comme des indices sérieux d'une présence gallo-romaine.

Des observations et quelques redressements de coupes de terrain effectuées durant l'hiver 1983-1984, devant la cathédrale24 ne livrent qu'un fragment de tuile à rebords et un tesson de céramique commune gallo-romaine sur le sol naturel argileux, profond de 0,20 à 0,40 m. Ces faibles indices sont insuffisants pour indiquer une réelle occupation à cette époque. Ce sondage met également au jour une série de fosses médiévales ou modernes.

Dans le Jardin de l'Evéché la base d'un mur et un sol dallé sont repérés25 devant le Musée Départemental. Ces vestiges, découverts à 1,30 m sous le niveau actuel correspondent, peut-être, à un aménagement des XVI/XVIIIème siècle. Ils sont peut-être à mettre en relation avec les sols bas du Musée ou avec les seuils anciens des portes du rempart sud.

Ces quelques données archéologiques, glanées au hasard de rares sondages, ne permettent pas de tirer de conclusions sur la nature exacte du patrimoine archéologique médiéval et moderne enfoui aux alentours de la cathédrale. Elles soulignent la présence et la possibilité de leur assez bonne conservation.

Quelques indices indiquent que les abords de la cathédrale ont connu, avant l'édification de la cathédrale du XIIIème siècle, une riche histoire: peut-être un castellum du IXème siècle, un ou des édifices civils antérieurs au XIIème siècle, des bâtiments épiscopaux, des édifices religieux du XI et XIIème siècle... En fait, c'est l'existence d'un évéché antérieur au XIIIème siècle qui constitue l'argument le plus fort en faveur d'une telle histoire.

L'histoire médiévale de Kemper est très liée à celle, très complexe et mal connue, du siège épiscopal. Cependant, l'absence de données archéologiques concernant les périodes les plus anciennes de la cité médiévale ne doit en aucun cas être interprétée de façon négative. Les investigations sur le Quimper du Moyen-Age débutent simplement.

22 Le Men 1877, p.4.

23 Le Men 1877, p.5.

24 Le Bihan 1984, p. 49-50.

25 Le Bihan 1987, inédit.

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® Inspection générale des édifices diocésains vers 1850

? Le M en - Tuiles gallo-romaines (non localisées)

4 ® 1983/84 J Le Bihan

O 1987

CONTEXTE ARCHEOLOGIQUE : Les sondages anciens

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4 LES SONDAGES ARCHEOLOGIQUES

4.1 Mise en oeuvre:

L'opération, d'un coût total de 70 000 F , est financée en intégralité par les Monuments Historiques, maître d'oeuvre du programme de restauration. La réalisation des sondages est confiée à J.-P. Le Bihan, archéologue de la Ville de Quimper. Deux archéologues contractuels et le service municipal d'archéologie assurent, pendant deux mois, le travail de terrain. L'entreprise de restauration S.E.E.L. met à la disposition des archéologues une petite pelle mécanique pour le creusement des sondages. Le Centre de Recherche Archéologique du Finistère apporte également son soutien technique et logistique à cette opération26.

L'importance des travaux à effectuer impose la prise en charge, au-delà des délais initialement prévus, des travaux de post-fouille par le C.R.A.F. et le service municipal d'archéologie.

4.2 Réalisation:

Sept sondages sont implantés en fonction de la nature des travaux à réaliser (puisards) et de l'accès aux abord de la cathédrale (zones libres d'échafaudages).

Dans un premier temps, des tranchées d'1 m de large (Fl, F3, F5, F6) sont creusées à la petite pelle mécanique. La profondeur des sondages est déterminée par la présence ou l'absence de vestiges archéologiques. Leur superficie réduite, ne permettant pas une interprétation correcte des vestiges repérés, nécessite leur élargisssement (sauf F6) et deux nouveaux sondages (toujours non destructifs) plus étendus (F2 et F4).

Il convient de souligner que tout vestige immobilier est maintenu en place. Murs et sols sont conservés. En effet, faute d'une fouille large, il est impossible d'en définir la nature et la fonction. En outre, les relations entre les vestiges des différents sondages ne sont pas établies. Seuls les indices de chronologie relative peuvent être interprétés, parfois avec prudence. Il est donc impossible de démonter les éléments de construction ancienne mis au jour. La fouille s'arrête, toujours à leur découverte.

Les fortes pluies gênent considérablement le déroulement des sondages et oblige les archéologues à installer une structure de protection légère et mobile pour effectuer les travaux de relevés. Toutes les données, modernes ou anciennes, issues de ces sondages font l'objet d'un enregistrement systématique en plan et en coupe. Une couverture photographique oblique et verticale complète l'archivage des données.

Pour les mêmes raisons, il est difficile de laisser les sondages les plus profonds ouverts. En effet, le ruissellement et les infiltrations d'eau provoquent rapidement l'effondrement des parois et l'inondation des sondages, Ceux-ci doivent être rebouchés partiellement.

26 Ont participé à cette opération: J.-P. Le Bihan, responsable de l'opération, Y.-L. Goalic, archéologue contractuel, J.-Y. Robic, archéologue contractuel, J.-F. Villard, service municipal d'archéologie, Y. Gourmelon, archéologue bénévole.

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Quimper-cathedrale • ' — D"*n

Projet de drainage autour du choeur

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QUIMPER-CATHEDRALE : Position des sondages

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Porte murée

rr 10m

Sondage archéologique

QUIMPER-CATHEDRALE : Position des coupes

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5 LE SONDAGE F 1

5.1 Les murs de cathédrale:

5.1.1. S. 1: Le mur du choeur (collatéral nord):

Bâti entre 1239 et 1280, sa structure extérieure est identique à celle des murs de la chapelle absidiale et des murs sud du choeur. Les assises sont constituées de moellons de granité de forme parallélépipèdique et de taille variable27. Ils sont montés au mortier. L'élévation du mur du choeur, côté nord et sud, présente une rupture dans son aplomb. Un rang de moellons biseautés à 45°, sur la face supérieure, marque cette rupture. L'aplomb de la partie basse du mur est d'environ 10 cm en décrochement28. La dernière assise repose, sous le sol actue, sur un mur (plus ancien?) repéré à 0,30 m de profondeur.

5.1.2. S.2: le mur du transept (bras nord):

Edifié, seulement, entre 1475 et 1485, sa structure extérieure est bien différente de celle du mur du choeur. Les moellons irréguliers laissent, ici, place à de solides blocs de granité29

rectangulaires dont la longueur varie entre 0,50 m et plus d'1 m, pour une épaisseur comprise entre 0,30 et 0,40 m. La présence dans le mur de blocs de dimensions plus retreintes (0,20 à 0,30 m) laisse supposer l'emploi de boutisses.

Ce mur repose, à 0,20 m sous le niveau actuel, sur des fondations installées en tranchée et constituées par un socle de grandes dalles de granité. Celles-ci s'encastrent dans la partie supérieure du mur de fondation du choeur mais sont seulement plaquées contre dans sa partie inférieure. Les éléments utilisés en fondation de S.l sont donc démontés pour permettre aux dalles de fondation de S.2 de s'encastrer sous le choeur puis remontés au mortier gris pour stabiliser l'ensemble.

5.2 Les niveaux remaniés:

Un rang de dalles de granité, d'environ 0,50 m de large, accolé, aux murs du choeur et du transept, marque le niveau actuel. Une couche de terre brune (102), assez grasse, en avant du dallage, prolonge ce niveau vers le nord. La destruction des maisons contigiies à la cathédrale entre 1840 et 1871, peut donner une indication sur le terminus ante quem de cet aménagement.

La dallage et la couche de terre noire reposent sur la terre brune (103), contenant du sable de rivière, des fragments d'ardoises et de pierres. Ce niveau, non daté, recouvre le mur ancien et la structure en abside.

5.3. S.3.: la tranchée de fondation du transept:

Large d'environ 0,20 m au sud et de 0,50 m au nord, elle recoupe le mur antérieur au choeur et le niveau de remblai qui lui est associé. Des pierres de différents modules, disposées sans ordre, mêlées à de l'argile jaune assez compacte constituent son remplisssage supérieur. Un niveau de remblai de sable gris et d'argile contenant quelques gros blocs de pierres et de nombreux déchets de taille est mis en évidence sous celui-ci.

27 L'aspect des moellons des murs du choeur (angles arrondis, tailles irrégulières, formes variées) est si différent de celui des murs de la nef et du transept qu'il est possible d'envisager qu'ils proviennent de la destruction du choeur roman.

28 La hauteur, par rapport au sol, du rang de moellons biseautés est variable: 0,30 à 0,40 m pour le côté sud et 0,50 à 0,70 m sur le côté nord.

29 L'étude des comptes de la fabrique de la cathédrale montre que les moellons utilisés pour a construction aux XV™5 et XVPm= siècle proviennent des carrières de Kerjestin en Quimper, de Kerrem en Plomelin. Jannes 1983.

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I" I ! "I Mur de la cathédrale et corniches

Fondation du transept

Fondation du choeur Base de mur

Dallage ou radier

\| Niveaux remaniés

+ + + + + ++ + + + + + -H- + + + + + -H- + + -H- + + + + + ++ + + + + + -H- + + + + + ++ + + + + +

0 1 m SONDAGE F 1 : Plan

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Sondage F 1 : Vue verticale, niveau supérieur

Sondage F 1 : Vue verticale, niveau profond

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r 1 i.v.x.y.v^n

t + | Mur de la cathédrale ||||| Base de mur gothique j s 4

j|i|g Fondation B l l Dallage ou radier

Tranchée de fondation

N Niveaux remaniés

Le remblais S 5

1 m

SONDAGE F1 : Coupe 1

to

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Mur de la cathédrale |||| Base de mur (?) gothique

[;|§§;j| Fondation 5 Niveaux remaniés

0

SONDAGE F 1 : Coupe 2

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5.4 La structure S.4:

L'observation, au niveau du sol, du fond de ce sondage peut, au premier abord, laisser croire à l'existence d'un dallage sommaire de granité, assez mal conservé. Or, l'examen d'une photographie verticale introduit le doute. Il peut s'agir, en fait, de la base d'un mur délimitant, vers le nord, une structure circulaire en abside se prolongement vraisemblablement sous l'actuelle cathédrale. Le parement interne est bien marqué et l'unique assise conservée est constitués d'un blocage de pierres.

Le parement extérieur de ce gros mur éventuel n'apparaît pas dans les limites du sondages.

5.5. S.5: remblai de la structure en abside:

Un lit de pierres de différents modules, de terre argileuse brun-jaune et de sable blanc, se glisse sur et contre la structure S.4.

5.6 Conclusions:

La faible emprise de ce sondage et l'absence de fouille profonde autorisent seulement à constater que le parement soigné du mur du choeur (1239-1285) repose sur une structure dont on ne peut préciser ni la fonction, ni la date. Doit-on rattacher cette structure en abside à une cathédrale romane antérieure ? La question reste posée et il sera difficile d'y répondre car, versl'ouest, ces vestiges sont détruits, à la fin du XVème siècle, par les fondations en tranchée du bras nord du transept. En revanche, l'étude de la relation de ces vestiges avec le mur ancien mis au jour dans le sondage F2 pourrait apporter quelques précisions.

à

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Sondage F 1 : Structure S 4 - détail

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Sondage F 1 :

Structure S 4

vue oblique

Sondage F 1 : Structure S 4 et la tranchée du transept S 3

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6 LE SONDAGE F2

6.1. S. 1: le mur du choeur (collatéral nord):

Il présente les mêmes caractéristiques que dans le sondage Fl. Il repose sur un large mur ancien qui déborde vers le nord de 0,80 m.

6.2 Les niveaux remaniés:

Le long du choeur court un caniveau récent de granité, vraisemblablement contemporain du dallage du sondage F1, et de la couche de terre noire (205).

Le caniveau et la couche de terre noire recouvrent une strate d'argile grise (206) grasse, d'environ 0,25 à 0,30 m d'épaisseur, contenant pierres de modules variées et des fragments d'ardoises. Il n'est pas possible de la dater. Sous la couche 206, une strate d'argile brune (207) avec pierres, os, charbons de bois et fragments d'ardoises s'appuie, au nord sur le mur S.6/S.7.

6.3 Le gros mur de soubassement S.6/S7:

Mis en évidence sur 3,50 m de long et 0,90 m de profondeur ce mur de blocs irréguliers de granité, présente un parement extérieur assez soigné. Néanmoins, l'examen d'une photographie verticale révèle plusieurs irrégularités. En effet, une légère incurvation du parement extérieur selon l'axe est-ouest apparaît nettement, ainsi qu'un décrochement, S.7. Cet ensemble peut servir de soubassement au mur du collatéral nord de la cathédrale gothique. Seule une extension de la fouille peut le démontrer.

6.4 Le sol naturel argileux:

Il apparaît à 1,40 m de profondeur sous la forme d'une couche d'argile jaune compacte contenant des petits galets roulés. La fondation du gros mur de soubassement et une ou plusieurs sépultures à sarcophage surcreusent ce substrat.

6.5 Le sarcophage S.8 et les sépultures détruites S.9:

Parallèle au mur ancien, le sarcophage S.8 est mis en évidence sur une longeur de 1,60 m.; son extrémité occidentale est hors de l'emprise du sondage. Des dalles de granité ou de schiste, fichées côte-à-côte dans l'argile, forment ses parois. La couverture est réalisée par juxtaposition de dalles de même nature.

A l'est de cette sépulture, la présence d'une dalle de chant séparant deux cavités creusées dans le substrat peut indiquer l'exitence une autre sépulture (S.9) le long du mur ancien.

Le caractère particulièrement atypique du sarcophage ne permet malheureusement pas de lui attribuer de datation précise. Seule son niveau par rapport au mur ancien permet d'envisager une date antérieure à la cathédrale gothique. En revanche, il peut être postérieur au mur S.6/S.7.

6.6 Le puits où la cuve S. 10:

La réalisation de ce sondage à la pelle mécanique met en évidence, en la détruisant partiellement, une structure circulaire maçonnée à l'argile, haute d'environ 0,80 m pour un diamètre d'environ 0,90 m et située à l'extrémité orientale de ce sondage. Le fond de cette structure correspond au niveau des dalles de couverture du sarcophage.

Son aspect intérieur (parement soigné, jointoyé à l'argile) rappelle le cuvelage des puits mais sa faible profondeur plaide plutôt en faveur d'une cuve ou d'une citerne. Cette structure

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Compteur d'eau

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SONDAGE F 2 : Plan

Mur de la cathédrale ||||| Sarcophages gothique

Mur S 6 K \ \ Niveaux remaniés

Décrochement S 7 /\ Sol géologique

0 1 m

w o

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Sondage F 2 : Vue verticale, niveau profond

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Sondage F 2 : Le mur de soubassement S 6/S 7

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Sondage F 2 : Le sarcophage S 9

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SONDAGE F 2 : Coupe 1

[• ' ' Mur de la cathédrale gothique Mur S 6

Décrochement S 7

Sarcophage

Niveaux remaniés

Sol géologique

0 1 m

UJ 4>«

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| ^ + j Mur de la cathédrale jfo Reste de sarcophage (?) gothique

Mur S 6 \ Niveaux remaniés

Décrochement S 7 —j—-j— Sol géologique

SONDAGE F 2 : Coupe 2

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pourrait se rattacher aux boutiques et ateliers qui occupaient, dès le XIIIème siècle30, le pourtour de la cathédrale.

6.7 Conclusions:

Ce sondage livre quelques éléments intéressants concernant les fondations et les origines de la cathédrale. En effet, la mise en évidence d'un énorme mur, débordant de l'aplomb du mur S.l de près d'1 m, associé à une ou plusieurs sépultures à sarcophage peut indiquer que la cathédrale gothique a utilisé les murs d'un édifice plus ancien comme soubassement. Les sépultures marquent peut-être l'emplacement d'un cimetière accolé à l'édifice religieux selon l'habitude au Moyen-Age.

30 Le Men 1877, p. 223. Un document assez tardif (1680), donne la description et l'attribution des bâtiments sis autour de la cathédrale et affermés par le chapitre. Ainsi à cette époque, l'espace compris entre le transept et la sacristie est occupé par Pierre Velain, maître cordonnier. Voir Diverres 1888 p.1-12.

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7 LE SONDAGE F3

7.1 Le mur du choeur S.l (collatéral nord):

Se repporter aux sondages FI et F2 pour la desciption de ce mur. S.l semble reposer sur un mur, S.l 1, désaxé par rapport au choeur ; S. 11 est, lui-même, installé sur un autre gros mur plus ancien, S. 12.

7.2 Les niveaux remaniés:

Comme dans les précédents sondages, ces niveaux englobent, d'abord, le caniveau moderne (S.301), le remblai nécessaire à sa pose (S.303) et la couche de terre noire (S.302). La couche de sable 303 recoupe une strate d'argile brune (S.304). Ces deux couches surmontent un niveau d'argile jaune (S.305) contenant pierres et mortier qui recouvrent les gros murs et les remblais d'argile au nord de ces derniers. Trois couches (S.307, 308, 309) semblent s'appuyer sur les murs anciens. S'agit-il du remplissage de la tranchée de fondation liée aux murs anciens ou de couches remaniées plus récentes ? Il n'est malheureusement pas possible de trancher.

7.3 Le mur supérieur sud-est/nord-ouest S. 11:

Etudié seulement sur une faible longueur, il n'est pas possible de déterminer précisément sa fonction. Seules de simples constatations stratigraphiques sont permises: il semble, en effet, qu'il soit antérieur au mur du choeur et postérieur au gros mur de soubassement S. 12, sur lequel il repose. Son orientation plaide en faveur d'une construction différente de celle de la cathédrale gothique et de l'ensemble S.12/S.13.

7.4 L'ensemble de gros murs S12/S.13:

Egalement repéré sur une trop faible distance, il n'est pas possible d'être certain de sa nature et de sa fonction.

7.4.1 Le mur est-ouest S.12:

Réalisé en blocs irréguliers de shiste et de granité, il déborde du mur du choeur de 0,70 m vers le nord et atteint une profondeur minimum de 1,50 m. Son profil nord-sud est concave à la différence du mur S.7 du sondage F2 qui présente un profil convexe.* Son interprétation n'est pas aisée. S'agit-il du mur d'un édifice plus ancien ou simplement de la fondation du mur du choeur ? L'absence de continuité entre les sondages F2 et F3 empêche de donner une réponse. De toute manière, une relation avec l'ensemble S.7/S.8 du sondage F2 est tout à fait envisageable, en dépit de problèmes d'orientation.

7.4.2 Le mur nord-sud S13:

Très proche, par la facture , de S. 12 auquel il semble lié par la construction, il s'oriente nord-sud.

7.5 Conclusion:

Encore une fois, la faible emprise de ce sondage interdit une bonne exploitation des données archéologiques mises au jour. L'interprétation des murs S.12 et S.13 ne peut pas être sérieusement envisagée sans une liaison entre les sondages F2 et F3 et un élargissement en direction du nord et l'est du sondage F3..

S'il se confirme que S. 12 et S. 13 constituent un ensemble architectural unique cela signifie que nous sommes, bel et bien, en présence d'un important édifice antérieur à la cathédrale

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j- ' + | Mur de la cathédrale gothique

l l l l Mur S11

• Mur S12

Mur S13

0 1 m

SONDAGE F 3 : Plan

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Sondage F 3 : Le mur supérieur S 1 1

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SONDAGE F 3 : Coupe 1

S 4 +

' 4 +

jm

j+"1~ t| Mur de la cathédrale gothique Fondations

ZI Niveaux remaniés

1 m

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m .1 Mur

Niveaux remaniés z:

1 m

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Sondage F 3 : Le mur supérieur S 1 1 et les murs S 1 2 / S 1 3

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Sondage F 3 :

Les murs S12 et SI 3

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gothique. Il s'agirait là d'une découverte notable pour l'histoire du c oeur urbain médiéval de Quimper.

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...

. . . .

*

..

-

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+ 1 Mur S15 «»»te

Fondations du pilier

• ] Tranchée de fondation du pilier

f - -j Tranchée de fondation du mur S

Mur 413

Décrochement 414

Niveaux remaniés

J S16

0 1 m

SONDAGE F 4 : Coupe 1 •p» 00

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SONDAGE F 4 : Coupe 2

Mur

XZL Niveaux remaniés

1 m

•p-vO

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8.3 Le bâtiment récent S. 15:

8.3.1 Le plan:

Le plan d'ensemble d'un bâtiment du X I X ^ siècle (sans doute seconde moitié du siècle) apparaît. Deux murs orientés est-ouest sont reliés par un autre, nord-sud. L'un des murs est-ouest est plaqué contre celui de la chapelle au niveau de l'entrée condamnée. L'autre, seulement mis en évidence sur 2 m, semble se prolonger vers l'est, à deux mètres au nord de l'extrémité du contrefort est. Le mur nord-sud présente un parement interne soigné, aux joints bien marqués et soulignés de rouge, contrastant nettement avec son parement extérieur brut

8.3.2 L'élévation:

La présence d'un support d'échafaudage sur ce bâtiment en interdit une fouille interne profonde. En revanche, la fouille extérieure dégage le parement extérieur et la fondation du mur sur près de 2 m de profondeur. Le parement externe du mur (S.412) est repéré sur 1,20 m de haut. Il repose sur un mur débordant (S.413) d'environ 0,15 m pour 0,30 m de haut. Ce dernier étant également installé sur un autre mur débordant(S.414) de 0,15 m et mis au jour sur 0,50 m de profondeur. Ne s'agit-il pas, tout simplement, des décrochements d'un mur unique ?

L'examen de la stratigraphie nord permet de dissocier les deux murs débordants S. 16 du mur supérieur S.412. En effet, S.412 semble être élevé dans une tranchée de fondation (S.417) qui recoupe deux couches de remblai (S.415 et 416) dont le remplissage de terre brune associée à de la pierre et des fragments d'ardoises s'achève sur le niveau supérieur du mur S.413. Il semble raisonnable de dissocier les fondations S.413 et 414 du mur S.412. Faut-il, en ce cas, les relier à l'aménagement de l'entrée du caveau ?. Nous n'y croyons guère

Il ne faut pas écarter totalement l'hypothèse d'un bâtiment unique. La construction du XIXème serait, tout simplement dotée d'une cave.

8.4 La fosse moderne S. 17

Obturée par une couche de terre brune contenant pierres et mortier (S.418), elle est creusée dans un remblai(?) d'argile jaune présent le long de la fondation du contrefort central et du mur de la chapelle. Son comblement est constitué de terre noire et de débris de faïences, de grès, de tuyaux de pipes et de fragments de bouteilles en verre qui confirment la date récente de cette fosse. La fouille de ce dépotoir est arrêtée, sans que le fond soit atteint, à la profondeur de 2,25 m (par rapport au niveau actuel) à cause des remontées d'eau.

8.5 Conclusions:

Les données de ce sondage concernent surtout des périodes très récentes (bâtiment S.15 et fosse S.17). L'intérêt historique du bâtiment S.15 n'est sans doute pas considérable. Il convient, toutefois, de signaler son bon état de conservation^ Il est possible que le plan complet soit encore accessible.

Pour les éléments anciens il n'est pas possible d'apporter de réponses précises . A quelle époque condamne-t-on la porte ? Quel est la nature du caveau ? Le mur de la chapelle absidiale repose-t-il sur un mur de l'ancienne chapelle romane Notre-Dame ?

Ce sondage met, une nouvelle fois, en évidence la complexité de l'histoire des abords de la cathédrale et démontre que seuls des fouilles de grande ampleur permettront de réfléchir sur des bases solides.

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9 LE SONDAGE 5

9.1 Localisation et environnement:

9.1.1 Etat des lieux et structures visibles:

L'emplacement du sondage F5 est lié à la présence, dans le mur sud du choeur, de l'entrée, non condamnée, d'une salle bâtie sous le collatéral sud du choeur. Au niveau actuel, seule la partie supérieure de cette porte est visible. En avant de celle-ci, un entourage de larges blocs de granité marque, au sol, la présence de l'ouverture. De petites encoches et des traces d'oxydation signalent la présence d'une grille de protection aujourd'hui disparue.

9.2 Les données anciennes:

R.-F. Le Men dans la Monographie de cathédrale de Ouimper. signale, en ces termes, l'existence d'un caveau sous la chapelle de Saint-Paul: "Il existe sous cette chapelle un caveau dont il est difficile de préciser la destination, et dans lequel on entrait par le jardin de l'évêché33".

Or dans la description de la chapelle de Saint-Jean (à l'ouest de la première) il signale l'existence d'une porte donnant sur le jardin de l'évêché et d'un caveau en sous-sol: "Avant la construction au XV̂ ™5- de l'enfeu qui se trouve dans la muraille sud de la chapelle de Rosmadec, on communiquait directement du dehors avec cette chapelle, par une porte qui a été murée, mais dont on aperçoit les jambages du jardin de l'évêché. Il y avait aussi sous cette chapelle, un caveau semblable à celui qui existe sous la chapelle voisine que je viens de décrire. Les portes de ces deux caveaux étaient protégées par des auvents34."

Cette deuxième description pose un problème. Une porte murée est effectivement visible, du jardin de l'évêché, dans le mur du collatéral sud. Mais elle n'est pas placée, comme le suggère la description de Le Men, à l'ouest du caveau du sondage F5 ; elle est au contraire située à l'est du sondage F5, au niveau de l'escalier intérieur sud. Il semble donc qu'il faille rester prudent et se contenter de signaler ces informations sans y attacher une trop grande attention.

Il faut donc conserver cette image forte d'un choeur de cathédrale recouvrant une série de salles hypogées accessibles et visibles de l'extérieur.

9.3 Le mur du choeur S.l (collatéral sud):

Edifié entre 1335 et 1336, il présente le même aspect et la même structure extérieure que le mur du collatéral nord. Le parement soigné descend jusqu'au seuil de l'ouverture de la salle hypogée.

9.4 La porte S.18:

Haute de 2 m et large de 1,18 m, sa partie supérieure est terminée par un arc en plein cintre (ou surbaissé). Son niveau inférieur est marqué par un seuil fait de trois moellons aux bords extérieurs biseautés. Le jambage est également biseauté vers l'extérieur.

9.5 La salle en sous-sol S. 19:

9.5.1 Description:

33 Le Men 1877, p.101.

34 Le Men 1877, p. 110.

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Sondage F 5 : Vue verticale, niveau supérieur

Sondage F 5 : Vue verticale, niveau profond

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Pierres ^ _ Sol géologique

l l l l l Mortier

SONDAGE F 5 : Q - • 1 m

Plan de la porte S18 (d'après photo)

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Sondage F 5: Relation stratigraphique entre la porte S 18

et les niveaux de dallages

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L'intérieur de cette salle n'ayant pas été vidé, seule une description incomplète peut être donnée. Au-delà de la porte, la salle s'élargit de 0,85 m de chaque côté. Elle atteint une profondeur de 8,50 m pour un largeur de près de 3 m ; son extrémité correspond à la verticale des piliers sud de la travée centrale du choeur. Cette salle voûtée a vraisemblablement excité les curosités puisque l'on remarque un amas de moellons, résultat d'une tentative de percement du mur du fond sur plus d' 1 m d'épaisseur par quelques personnes sans doute à la recherche d'un trésor ou d'un passage souterrain.

9.5.2 Fonction, hypothèses:

Le paragraphe sur les données anciennes permet d'envisager, en restant prudent, l'hypothèse d'un caveau. La salle est suffisament vaste pour y placer, en son centre, un tombeau. Mais à qui l'attribuer ? Est-ce celui de l'évêque Alain Le Gall qui décida, en 1336, la construction de la chapelle sous laquelle il est placé35 ? Est-ce le caveau d'un riche seigneur dont l'histoire a, aujourd'hui, perdu le nom ? Est-ce réellement un caveau ? En l'état actuel de nos connaissances, il n'est pas possible d'apporter de réponse.

9.5.3 Relations avec les remparts et le niveau de la rivière:

La découverte du seuil de la porte à 1,70 m sous le niveau actuel confirme que le niveau du jardin de l'évêché ne correspond pas au niveau médiéval. La présence, à la base du rempart, de deux larges ouvertures dont les parties supérieures dépassent du sol actuel de 1,40 m confirme l'élévation du niveau du jardin de l'évêché36 à une époque récente. Le niveau des plus hautes eaux de la rivière, qui borde le rempart jusqu'au XIXème siècle, se situe entre 0,50 et 1 m sous le niveau du seuil. Les salles hypogées de la cathédrale sont, de ce fait, bâties à un niveau proche de celui l'Odet, mais hors d'eau.

9.6 Les niveaux remaniés:

9.6.1 La protection de l'entrée:

Sans doute construite peu après le caniveau 509 (XIX-XX^ siècle), elle est constituée de trois grands blocs de granité reposant, en partie sur la maçonnerie du caniveau. Vraisemblablement réalisé pour protéger la porte, cet encadrement était complété par des grilles condamnant l'accès de la salle en sous-sol.

9.6.2 Le caniveau moderne (509):

Repéré dans tous les sondages du flanc sud (F5, F6 et F7), le caniveau se présente sous la forme d'un conduit de section carrée de 0,25 m de côté. Ce conduit est réalisé sur un radier de pierres plates liées avec un mortier jaune assez dur sur lequel ses parois internes sont soigneusement montées en moellons de module moyen. La couverture est constituée de dalles plates juxtaposées et liées au mortier. L'ensemble forme un imposant massif de maçonnerie large d'1 m et haut de 0,50 m lié avec le même mortier jaune. Inclinée vers l'est (2%), ce caniveau est partiellement bouché à l'ouest et ne semble plus fonctionner qu'à l'est du sondage F5, où des conduits d'évacuations d'un caniveau de surface en ciment (502) continuent à lui apporter de l'eau.

9.6.3 Les terres remaniées:

35 Le Men 1877,p.99.

36 Une gravure antérieure à 1854 (mais sans doute du XIXèmc siècle) montre , de la rive gauche, deux escaliers montant du bord de l'eau vers des ouvertures pratiquées dans le rempart. Si l'on suppose une hauteur de 2,20 m ou 2,40 m pour ces portes, il est possible de les mettre en relation avec le pavage S.20 et le dallage S.21. IL faut peut-être rapprocher leur condamnation de la construction des quais actuels.

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Ciment

Béton

Terre

Mur de la cathédrale Niveaux remaniés gothique

0 1 m

SONDAGE F 5 : Plan du niveau supérieur

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[' + 1 Mur de la cathédrale gothique

Niveaux remaniés

Caniveau

SONDAGE F 5 : Plan du niveau supérieur du caniveau

0 1 m

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| + j Mur de la cathédrale gothique

z: Niveaux remaniés

Caniveau

SONDAGEF5: Plan niveau fond du caniveau

0 1 m

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Mur de la cathédrale gothique

i l Caniveau Niveaux remaniés

SONDAGE F 5 : Coupe 1

Dallage S 20 0

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Outre les deux couches récentes de sable (504 et 505), servant de support au caniveau supérieur (502) et à la dalle de béton (503) qui le prolonge au sud, trois couches sont identifiées. La stratigraphie montre clairement que la couche de terre brune, contenant ardoises et petites pierres, recouvre le caniveau 509 et est recoupée par une fosse comblée de terre argileuse brun-jaune (508). La troisième couche (511) recouvre le pavage ancien (S.20) et constitue également le comblement d'un sondage profond devant la porte. Constituée de terre brune grasse, de fragments d'ardoises et de pierres, elle livre dans sa partie supérieure des fragments de plaques de schiste ou de marbre frappées de croix de Malte dans les angles

9.7 Les grosses dalles contre le caniveau:

Le niveau de pierres 510 n'existe pas sur toute l'emprise du sondage. Mis en évidence dans la coupe stratigraphique est, il se situe juste au-dessus du pavage S.20. Au premier abord, ce niveau peut apparaître comme un simple remblai de pierre recoupé, au nord, par l'installation du caniveau moderne. Mais après un examen attentif, on remarque un niveau supérieur horizontal. En fait, ce niveau de pierres peut être interprété comme un pavage grossier réalisé en gros blocs posés sur un lit de pierres de module moyen.

9.8 Le pavage S.20:

9.8.1 Description:

Malheureusement détruit dans sa partie nord par les installations précédent la porte S. 18, il couvre le reste de la surface du sondage. Il est réalisé avec de petites dalles de granité posées de chant selon un axe est-ouest. Deux rangs, nord-sud, de dalles posées à plat près du bord ouest du sondage viennent briser l'harmonie de ce pavage. En fait, cette rupture marque la présence d'une rigole peut-être destinée à recevoir l'eau évacuée par la gargouille qui la surplombe.

9.8.2 Situation stratigraphique:

Sa position, assez haute, dans la stratigraphie (0,90 m au dessus du sol géologique et du seuil de la porte), nous conduit à lui attribuer une datation assez récente (XVI/XVIIIèmc

siècle), en tous cas nettement postérieure au XIVème siècle, date de la construction du mur et, sans doute, de la porte. L'examen de la stratigraphie nord montre, d'ailleurs, l'existence de deux niveaux de dallage antérieur à S.20. Ce pavage se rattache peut-être aux structures archéologiques repérées lors de nos sondages dans la cour du Musée Départemental37. En effet, le sol dallé et la base de mur mis en évidence à 1,30 m de profondeur dans ces sondages peuvent participer, avec le dallage S.20, d'un niveau d'aménagement des XVI/XVIIIème siècles.

9.9 Le dallage S.21 sous le pavage:

Dissocié du pavage S.20 par une couche de terre brune contenant pierres et fragments d'ardoises (513), le dallage S.21 est mis en évidence sur une faible surface, en frange de la coupe nord. Il est réalisé en blocs de granité de module moyen. Sa position stratigraphique le situe, en chronologie relative, entre l'abandon de l'entrée du caveau et le pavage S.20. Le raccordement de ce dallage avec les structures mises au jour dans la cour du Musée est également envisageable.

9.10 Le remplissage intermédiaire:

Une strate de terre brune, assez grasse, contenant des pierres de différents modules et des fragments d'ardoises assure la transition entre le dallage S.21 et le dallage profond S.22. Cette couche homogène, épaisse de 0,50 m, semble mettre en évidence une phase de remblaiement,

37 Sondages J.-P. Le Bihan 1897, inédit.

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Ciment

Béton

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|§f§] Dallage S 21 A 501 géologique

0 SONDAGE F 5 : y Plan au niveau du dallage

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Sondage F 5 : Le pavage S 20 et la stratigraphie ouest

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Sol géologique

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• Dallage S 20 H

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513

Niveaux remaniés

Ciment

SONDAGE F 5 : Coupe 2

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Dallage -é Niveaux remaniés

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SONDAGE F 5 : Coupe 3 0 1 m

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Sondage F 5 : Le pavage S 20, vue d'ensemble

Sondage F 5 : Le pavage S 20, détail

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peut-être en liaison avec un réaménagement général de l'espace compris entre les remparts et les bâtiments épiscopaux. Il est possible que l'accès au caveau soit, alors, condamné.

9.11 Le dallage profond S.22:

Situé à quelques centimètres au-dessus du sol naturel argileux, il est composé de blocs de granité de taille moyenne. La correspondance entre le niveau du seuil de la porte et le niveau du dallage semble indiquer que ce dernier est contemporain de la période d'utilisation de l'hypogée (XIV-XV*™ siècle ?).

9.12 Le sol géologique:

Atteint à 1,75 m de profondeur, il est formé d'argile jaune très compacte dans laquelle se remarquent de nombreux petits galets roulés de couleur brune. Quelques remontées sporadiques d'eau sont constatées en avant du seuil.

9.13 Conclusions:

Ce sondages est riche d'enseignements. Si il permet de mettre en évidence une salle, dont la destination ne peut pas être précisée avec certitude (caveau ?), il montre aussi que les niveaux archéologiques (sol naturel et dallage S.22) contemporains de la contraction du mur sud du choeur (1335-1336) sont préservés. Des niveaux structurés plus récents (dallage S.21 et pavage S.20) sont, également, bien conservés sous les couches remaniées modernes. Le potentiel archéologique de l'actuel jardin de l'évêché est donc important. Il concerne non seulement l'histoire de la cathédrale mais, plus généralement, l'histoire de l'urbanisme médiéval et post-médiéval de la ville de Quimper.

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10 LE SONDAGE F6

10.1 Le mur du choeur S. 1 (collatéral sud):

Dans sa partie supérieure, il ne diffère en rien du mur décrit dans le sondage F5. Le mur de beaux moellons s'arrête, ici, à 0,15 m sous le niveau actuel et repose sur un mur de fondation débordant de 0,25 m. Ce mur a, d'ailleurs, été arrasé sur ses trois premières assises et ramené à l'aplomb du mur S.l pour servir d'appui à la maçonnerie du caniveau moderne 602.

10.2 Le caniveau moderne (602):

Il s'agit du même caniveau que celui décrit dans le sondage F5 (509).

10.3 Les terres remaniées:

Les. niveaux de pavage et de béton repérés en surface du sondage F5 n'existent plus ici. Ils semblent avoir été détruits récemment.

Une couche de terre brune contenant quelques pierres (601) recouvre le caniveau et occupe l'espace en avant de celui-ci sur 0,70 m d'épaisseur. La couche d'ardoises 604 et la couche de terre brune et de sable à gros grains 605, toutes deux antérieures au caniveau, sont recoupées par son installation.

Sous ces strates, une épaisse couche d'argile grise, grasse, contenant des petits galets roulés, des fragments d'ardoises et de charbon de bois (606) recouvre l'argile jaune du sol géologique.

10.4 Le mur de soubassement:

Il est possible de discerner, dans l'élévation de ce mur, deux parties distinctes. En effet à 0,75 m de profondeur, la disposition oblique des moellons marque une rupture.

10.4.1 Le niveau intermédiaire S.23:

Bien que détruit à l'aplomb du mur S.l par l'installation du caniveau moderne 602, il reste visible sur 0,75 m. Il est constitué de moellons irréguliers de granité et de schiste.

10.4.2 Le niveau profond S.24:

Sa structure ne diffère pas de S.23. Il est repéré sur 0,50 m mais semble se poursuivre dans une tranchée de fondation creusée dans le sol géologique et comblée par de l'argile grise.

Cette partition du mur signifie-t-elle que le mur S.24 a été réhaussé pour recevoir le mur S. 1 ?. Il convient de ne pas oublier que cette rupture, visible sur seulement 1 m de large, peut n'être qu'accidentelle.

10.5 Conclusions:

Le mur du choeur, comme celui du côté nord, repose sur un soubassement débordant, peut-être composé de deux murs superposés (S.23 et S.24). Mais, ici, le décrochement atteint seulement 0,25 cm contre 0, 80 m dans le sondage F2.

Le mur de soubassement appartient-il à un édifice ancien ou est-il élevé comme fondation du mur du collatéral sud en 1335-1336 ? La question peut, encore une fois être simplement posée car aucun élément n'autorise de réponse. Les comparaisons avec les murs profonds des sondages du flanc nord sont vains.

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Mur de la cathédrale gothique

Murs S 23/24

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SONDAGE F 6 : Plan niveau profond

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I" -H- | Mur de la cathédrale gothique

Caniveau moderne

Fondations S 23 Niveaux remaniés

Fondations S 24 y—"J~ Sol géologique

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SONDAGE F 6 : Coupe 1

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11.1 Localisation:

Le sondage F7 est réalisé dans l'angle sud-est de la croisée sud du transept. Prolongé, vers l'est d'environ 2 m de long, il couvre une surface totale de 8 m2.

11.2 Les structures modernes et remaniées:

11.2.1 Le sol de bâtiment (701):

Réalisé en grandes dalles de granité de 0,25 m d'épaisseur, jointoyées au ciment, il recouvre l'espace trapézoïdal défini par les murs du choeur, du transept et du contrefort. Ce dallage appartient à une petite construction légère, moderne, installée dans le renfoncement formé par les trois murs.

11.2.2 Le réseau de caniveaux modernes:

Deux nouveaux segments du caniveau mis au jour dans les sondages F5 et F6 sont mis en évidence. Le premier orienté sud-ouest nord-est prolonge les tronçons est-ouest des sondages F5 et F6. Le second, orienté nord-ouest sud-est, dont l'origine se trouve sous le mur du collatéral sud, se raccorde, à l'est, sur le précédent.

11.2.3 Les terres remaniées:

Mise à part la couche supérieure de terre noire (714) présente dans tous les sondages du côté sud, toutes les autres strates sont en relation directe avec le réseau de caniveaux modernes ou avec le dallage supérieur moderne. Les couches liées aux caniveaux se composent de remblais de terre brune argileuse contenant pierres, mortier blanc et ardoises (715, 716, 719) et d'un radier de fondation (717) constitué d'une épaisseur de 0,30 m de pierres de petit à moyen module. Sous le dallage moderne plusieurs couches, sans doute liées à sa mise en place, son repérées. Il s'agit de couches de sable gris (702), d'argile jaune (703) ou d'un mélange d'argile brune et de sable de rivière (704).

11.3 Le mur du choeur S.l (collatéral sud):

Pour sa partie supérieure, il ne diffère en aucun point du mur décrit dans les sondages F5 et F6. La présence de plusieurs niveaux de dallage contigus à S.l ne permet pas d'exhumer et de décrire sa base.

11.4 Le mur du transept S.2 (bras sud):

Edifié dans la deuxième moitié du XVème siècle, ce bras est plus court (presque de moitié) que son homologue septentrional. Son élévation est identique à celle du bras nord. Malheureusement la présence d'un niveau ancien de dallage contigu au transept n'autorise pas la description de ses fondations.

11.5 Le contrefort S.25 et ses fondations S.26:

Construit, comme le mur du transept, en grands moellons de granité, il est pourvu, sur ses trois faces, à 0,70 m au-dessus du sol actuel, d'un larmier. Le contrefort s'asseoit sur une fondation, S.26, constituée d'un empilement de gros blocs de granité, installés dans une tranchée de fondation (709) creusée dans le sol naturel. La fondation du contrefort est repérée jusqu'à 0,90 m de profondeur.

11.6 Le pavage supérieur S.27:

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Mur de la cathédrale gothique

Dallage Moderne

Caniveau pavé

SONDAGE F 7 : Plan au niveau supérieur

H

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[ i l " ] Mur de la cathédrale gothique

Dallage S 27

Dallage S 28

SONDAGE F 7 : Plan au niveau des dallages

caniveau moderne

Voir plan

niveau profond

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_ _ 706 iz Niveaux remaniés

Sol géologique (?)

0 1 m

SONDAGE F 7 : Coupe 1 00 oo

Dallage moderne 701

Mur de la cathédrale gothique

Fondations du pilier

Dallage

Tranchée de fondation du pilier (?)

Sable de mine

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SONDAGE F 7 : Coupe 2

^ -| Mur de la cathédrale gothique

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Composé de dalles de moyenne dimension, de granité et de schiste, il est mis en évidence dans le renfoncement formé par le contrefort et les murs du transept et du collatéral sud. L'installation des caniveaux modernes l'a partiellement détruit. Il ne subsiste que sur environ 0 , 3 0 m de large le long du mur. Le long du contrefort, un rang de dalles inclinées vers le nord et un rang incliné vers le sud forment une rigole d'évacuation de l'eau vers l'est.

11.7 Le niveai intermédiaire de pavage S.28:

Mis en évidence, sur une très faible surface, dans l'angle nord-ouest du renfoncement, il paraît semblable au pavage S.28.

La position stratigraphique de ces deux niveaux de pavage suggère une date assez récente. Ils sont postérieurs ou contemporains de l'édification du transept.

11.8 L'empierrement profond S.29 au nord du sondage:

Repéré à 0,55 m sous le niveau actuel, il se présente sous la forme d'un empilement d'au moins deux grandes dalles de schiste, délimité au sud par un parement de petites pierres. La mise en évidence, trop partielle, de cette structure n'autorise pas son interprétation. S'agit-il des fondations du mur du collatéral, d'un bâtiment plus ancien ou d'un aménagement d'une autre nature ? Ces questions restent sans réponse.

11.9 L'aménagement de pierres S.30 le long du contrefort:

Mis en évidence sur 1 m de long à 0,75 m sous le niveau actuel, il prend la forme, au nord de la fondation du contrefort, d'un rang de pierres posées de chant orienté est-ouest, sur lesquelles de petites dalles plates, inclinées vers le nord, sont appliquéées. A l'est de la fondation du contrefort, seules deux pierres de chant subsistent, mais une bande d'argile plus sombre semble prolonger cet aménagement vers l'est. La nature de cette structure est assez difficile à cerner. Néanmoins, ces quelques pierres pourraient peut-être marquer l'emplacement d'un petit caniveau ou drain ancien le long du contrefort.

11.10 Les niveaux de terres anciennes non fouillées:

Trois niveaux sont repérés mais laissés en place compte tenu du caractère anecdotique que représenterait la fouille de ces couches sur de si petites surfaces. La couche 713 composée d'argile jaune, de pierres et d'ossements, peut être assimilée à un remblai déposé, sans doute, peu après la construction du contrefort. Les deux autres couches 718 et 720 constituent le comblement de deux dépressions creusées dans l'argile naturelle à l'est et au nord-est du sondage. L'examen du niveau suipérieur de la strate 718 montre un mélange de terre cendreuse, d'argile rougie, de charbon de bois, de pierres et de quelques fragments d'ardoises. En revanche, la couche 720, très homogène, se compose uniquement d'argile rougie par le feu.

11.11 Le sol naturel:

Dégagé sur moins d'1 m2, à l'extrémité sud-est du sondage, il est constitué d'argile jaune semblable à celle repérée dans les sondages F5 et F6. La seule différence notable est la faible profondeur de celui-ci. En effet, il est atteint à 1 m de profondeur au lieu de 2 m dans le sondage F5. Cette dernière constatation suggère une assez forte déclivité du sol géologique vers l'est.

11.12 Conclusions:

Encore une fois, la superposition de nombreux niveaux structurés interdit la réalisation d'un sondage profond. Les impératifs de conservation des vestiges mis au jour n'autorisent pas une étude approfondie de chaque niveau ou structure. Aussi, est-il difficile d'aller au-delà d'une description incomplète des vestiges. Il faut se contenter d'émettre des hypothèses. La présence

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Sondage F 7 : La fondation du contrefort

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Sol géologique

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SONDAGE F 7 : Coupe 4

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de deux niveaux de pavages (S.27 et 28), contigus aux murs du collatéral sud et du transept ne permet pas d'étudier les fondations de ceux-ci. La structure S.29 appartient-elle à la fondation du mur S.l, à un bâtiment plus ancien ou à un autre type d'aménagement ? A quoi sont reliées les fosses situées à l'est du sondage et comblées par les couches d'argiles brûlées 718 et 720 ?

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12.1 Conclusions scientifiques:

12.1.1 Le problème

Une opération de ce type interdit toute vision exhaustive des vestiges. Conjugué à la complexité du site, ce manque de vue d'ensemble limite considérablement les interprétations.

Or, un site urbain étroitement lié à une cathédrale est nécessairement chargé d'histoire et très complexe. La plus grande rigueur et la plus grande prudence s'imposent donc.

12.1.2 Les acquis

La fouille livre de nombreux renseignements sur les points suivants:

- Sur la cathédrale

. Il apparaît que le bel appareil des murs de la cathédrale respecte strictement le niveau de sol occupé au moment de sa construction. Jamais ces derniers ne s'enfoncent dans un sous-sol invisible. Ce point est important car il permet de réfléchir à l'allure et à l'intégration du monument dans son cadre général lors de sa construction.

. Les fondations de la cathédrale sont très difficiles à identifier. En effet, chaque sondage livre des éléments architecturaux qui s'y rattachent directement ou qui la précèdent. Il n'est pas aisé de se prononcer sur ces questions, au demeurant fondamentales pour l'interprétation. En outre, la nature de ces structures, notamment des murs sous-jacents, varie de sondage à sondage. Aucune unité n'est perceptible. Il est donc bien difficile de conclure à des constructions directement liées à l'érection de la cathédrale. Nous songeons davantage à l'exploitation, après arasement, de murs d'édifices antérieurs réutilisés comme base des murs gothiques. Cela est assez surprenant pour une cathédrale d'une telle importance ; d'autre part, cela ouvre des perspectives intéressantes pour l'étude des vestiges d'époque romane.

Après tout, les perspectives de mise au jour de murs d'une cathédrale romane représentent un progrès notable pour l'histoire de la ville. Recadrées dans la vaste problématique de recherche archéologique développée à Quimper, elles dépassent largement l'anecdotique

- Le monument dans son cadre

L'analyse des murs et la mise au jour des ouvertures extérieures de salles bâties sous le choeur mettent en évidence un aspect totalement inconnu de la vie de l'édifice et de la perception qu'en avaient les habitants contemporains de sa construction. Il apparaît que le niveau d'occupation initial s'abaisse très fortement vers l'est. Ainsi, il est possible de circuler près de deux mètres au-dessous du niveau actuel ; au moins trois caveaux (s'il s'agit bien de caveaux) s'ouvrent sur les espaces extérieurs.

- L'espace urbain

Une histoire de l'espace urbain s'esquisse ou, tout au moins, semble encore inscrite dans le sol par les vestiges qui y demeurent.

Nous savons qu'un sol dallé, peut être une esplanade, surplombe et recouvre, entre le XVIème et le XVIIIème siècle, les niveaux d'occupation du XIII ème siècle et de la fin du Moyen Age. D'autres vestiges sont également en place près du Musée Départemental {cf.supra). Cela siginifie, clairement que l'espace compris entre la cathédrale, le rempart et l'ancien évéché conserve, relativement bien scellés, les niveaux d'occupation du Bas-Moyen

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Age à nos jour. Si cette zone a été occupée plus tôt, les chances de conservation de niveaux très précoces sont également très grandes.

Il est évident que les substructions découvertes sous les murs en élévation de la cathédrale sont des vestiges qui peuvent se révéler déterminants pour la connaissance de l'histoire de Quimper au Moyen-Age. Au-delà des anecdotes et supputations liées aux fondations de la cathédrale et à l'inclinaison de l'axe du choeur, ce sont des questions beaucoup plus sérieuses qui sont soulevées.

- Sur un plan général

. technique de fondation des grandes cathédrales.

. topographie urbaine et son évolution au fil des siècles.

- Sur le plan quimpérois

. topographie ancienne des lieux.

. histoire médiévale et post-médiévale de la cité. . il semble bien que l'on ait là, sous et à proximité immédiate du bâtiment, des éléments de

réponse à la grande question des origines de la ville du confluent, Kemper: implantation de l'évéché, du castellum, de l'origine du pouvoir religieux et administratif dans cette cité.

12.1.3 En guise de conclusion

Pour la première fois, des investigations usant des techniques et des principes stricts et modernes de la recherche s'appliquent aux fondations de la cathédrale de Quimper. Les écrits et considérations ne manquent pas sur le sujet. Les hypothèses non plus. Parfois, le fanstasme s'en mêle.

Il était important de considérer le monument autrement que comme un objet posé ; d'essayer d'en comprendre, par quelques fenêtres entrouvertes, le lien avec le sol et l'histoire qui la portent.

Une rapide enquête conduit J.Y. Robic à relire les divers mémoires contant l'histoire du monument . Les contradictions ou les incohérences paraissent évidentes. Sans accabler qui que ce soit, il me semble bien dangereux d'espérer retracer cette histoire à partir de telles sources. L'expérience de la vérification in-situ de données archéologiques anciennes m'a, depuis longtemps, prévenu contre ce danger. Je suis convaincu qu'il existe autant pour les bâtiments en élévation que pour les vestiges enfouis. L'accumulation et une tentative de synthèse de témoignages invérifiables ne peuvent donner que des résultats fantaisistes. Il était important de le vérifier.

Les quelques observations faites lors de la fouille confirment ce point de vue. Toute une histoire git sous, et à proximité de la cathédrale. Nous ne la connaissons pas. Des posssibilités existent de la décoder et de l'étendre au c oeur urbain, au moins depuis le Bas-Moyen Age.

De toute manière, cette fouille constitue une merveilleuse leçon de modestie pour les historiens et les archéologues, qui sont aussi des historiens. Cette opération aura été l'occasion de confronter les sources écrites à la vision archéologique de terrain.

12.2 Conclusions techniques:

12.2.1 Etat des connaissances

- Les fouilles exécutées dans le cadre de l'opération de diagnostic permettent de se faire une idée de la nature des vestiges susceptibles d'être rencontrés.

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Hypothèse d'une coupe Nord/Sud restituée pour l'époque médiévale

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Hauteur des anciennes portes

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Niveau actuel

Niveau d'urbanisme XV e-XVIe-XVIIe

Niveau d'occupation possible au XIII ' Sol géologique

Niveau des plus hautes marées

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- Chaque secteur livre des vestiges immobiliers intéressants sur le plan archéologique.

- Le niveau d'apparition des vestiges s'abaisse progressivement d'ouest vers l'est. La base du mur de la cathédrale gothique peut atteindre 2 m sous le niveau actuel. En conséquence, les niveaux ou structures archéologiques qui s'y rattachent, ou s'accumulent contre lui, subissent le même abaissement. Les remblais sans intérêt scientifique ou esthétique s'épaississent.

12.2.2 Les problèmes

- D'assez larges secteurs n'ont pu faire l'objet de sondages à cause de la présence des échafaudages: sud-est du choeur, nord-ouest de la chapelle absidiale.

- La nature, l'aspect et l'intérêt des vestiges varient d'un point à l'autre du site.

- Les vestiges immobiliers sont nombreux et d'intérêt architectural et urbanistique certain.

- Le caractère ponctuel des fouilles interdit une connaissance exhaustive du dossier. Les décisions devront en tenir compte et limiter les risques

- Ce caractère ponctuel entraîne une impossibilité de détruire quelque élément immobilier que ce soit. Sa compréhension et son interprétation ne seront possibles qu'après une fouille totale du site. Inversement, ils éclaireront les vestiges découverts lors d'éventuelles fouilles ultérieures.

- Quelques points particuliers sont à retenir:

. Sur le flanc nord existent des vestiges qu'il ne faut pas détruire. Ils apparaissent à environ 0 , 3 0 m sous le sol actuel.

. Le bâtiment du XIXème siècle découvert dans le sondage F4 affleure à 0 , 2 0 m sous le sol actuel.

. De l'abaissement du niveau extérieur de la cathédrale vers l'est découle la présence des salles hypogées. Cela pose un problème et impose des choix: occultation, protection ou mise en évidence des portes.

. Le sondage F7 livre des vestiges affleurant à moins de 0 , 3 0 m sous le sol actuel. Il n'est pas possible d'y creuser un puisard.

12.2.3. Principes retenus

- Toute possibilité de fouille exhaustive et d'interprétation ultérieures doit être maintenue. En conséquence, la conservation de toutes les structures mises au jour doit être garantie. Reste à discuter l'éventuelle destruction partielle du bâtiment du XIXème siècle (S 15).

- Les drains devront être le moins profond possible.

- Le creusement de puisards à proximité immédiate de l'édifice sera évité.

12.2.3 Les suggestions

Il apparaît possible de proposer, pour chaque secteur, une solution.

-12.2.3.1. Sur le flanc sud du choeur

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Caniveau moderne repéré

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Caniveau vraisemblable

QUIMPER-CATHEDRALE : Plan du caniveau moderne le long du flanc sud du choeur

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. Il convient de réutiliser le caniveau moderne et d'éloigner les eaux de l'édifice. Si des puisards sont nécessaires dans le jardin de l'évéché, il conviendra de procéder aux investigations archéologiques appropriées. Le risque de présence de niveaux et édifices médiévaux et post-médiévaux est certain. La recherche du tracé de ce caniveau se fera à partir des points connus.

. Il convient de se poser le problème de l'entrée S18 de la salle hypogée S. 19 (sondage F5). Cette salle est aujourd'hui partiellement comblée mais visible et accessible. Il s'agit d'un problème qui ne peut être occulté. Il est possible:

a) de reprendre l'ancien schéma, et, sans vider la salle, de rebâtir une protection en maçonnerie avec, si possible, une grille métallique.

b) de mettre ces éléments architecturaux en évidence:

Cela permettrait, sans engager de véritable fouille, de présenter, aux Quimpérois et aux visiteurs, cette caratéristique de la cathédrale et, surtout, de leur donner une idée de l'allure originelle de l'édifice dans son contexte urbanistique. Les notions de transformation du paysage urbain, de l'élévation progressive du niveau d'occupation apparaîtraient.

Cela impliquerait une mise hord d'eau de la salle et de l'espace (réduit) dégagé devant l'entrée. Une couverture transparente robuste peut écarter les eaux de pluie. Un cuvelage étanche appliqué aux trois parois de la fouille éviterait les écoulements ainsi que les glissements de terrain. Les infiltrations temporaires par le sol, dans le caveau vidé de ses remblais, ne devraient pas poser plus de problème qu'ils n'en ont entraîné dans le passé.

Sans préjuger des techniques appliquées à sa réalisation, cette solution semble, de très loin, la plus satisfaisante.

- 12.2.3.2.Sur le flanc nord du choeur

La nécessité de maintenir en place tous les vestiges découverts impose un traitement en très faible profondeur des eaux pluviales. S'il est nécessaire de les collecter au plus près du mur de la cathédrale gothique, il faut s'en tenir au sommet des gros murs apparus en décrochement dans les sondages F2 et F3. (environ 0,35 m sous le niveau actuel.

La mise au jour du sommet de ces murs le long de l'édifice peut se faire sous la surveillance d'un archéologue. Une protection de sable appliquée avant installation du collecteur peut suffire.

Le même principe peut être retenu vers l'ouest sur le sondage Fl.

- 12.2.3.3.Au nord de la chapelle absidiale

. Un sondage complémentaire sera nécessaire au nord-ouest de la chapelle absidiale afin d'évaluer la profondeur de fouille acceptable pour le drain.

. L'abaissement de la base de la cathédrale laisse le choix des techniques de drainage si l'on accepte le principe de la destruction partielle des fondations du bâtiment du XIXème siècle. Il conviendra, toutefois, de préciser la technique d'évacuation de l'eau (vers le sud ou vers le nord).

. Les projets à moyen terme de l'aménagement de l'espace oriental de la cathédrale peuvent dicter la conduite à tenir. Il faut, en particulier, réfléchir sur la nature du lien entre le nord et le sud de cet espace, aujourd'hui divisé par un mur et une forte différence de niveau. Il pourrait être intéressant, lors du traitement de cette rupture topographique, d'exploiter la présence des fondations, relativement bien conservées de ce bâtiment ancien ?

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Porte d'après plan de 1770

Mur du choeur

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7—7-

Sondage archéologique

Sol géologique

Coupe restituée Ouest/Est du mur nord du Choeur

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Ce ne sont que des suggestions mais il nous paraît important d'y réfléchir avant de détruire ces vestiges.

12.3 Conclusion d'ensemble

Ce rapport souligne l'intérêt de l'opération archéologique conduite sur ce site.

Sur le plan scientifique et historique les éléments mis au jour éclairent l'histoire de ce secteur de la ville médiévale et moderne. Ils ouvrent également de larges perspectives ; l'espoir de comprendre l'évolution de ce quartier devient réel.

Des solutions sont proposées au sujet du traitement des eaux de pluie issues de la toiture. Elles sont différentes de celle du projet initial. Ce n'est pas la moindre justification de ce diagnostic archéologique.

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Abréviations:

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