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Ce volume ne contient qu'une partie des articles (couleur bleue) qui composent la Revue Spirite, Année 164, n.2 – Janvier 2021, dans sa version inte ́grale en langue portugaise.

CEI - Conselho Espírita Internacional | Revue Spirite – Janvier 2021

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INDICE

Editorial L´Histoire de la couverture

Spiritisme et Science Spiritism et Philosophie

Spiritism et Religion Réviser la Revue

Spiritism et Societé Plan Historique

La Nouvelle Généracion Conversacions avec la tombe

Apprendre de Raul Conversation avec

Communication Sociale Spirite Actualités

Correspondance

Jussara Korngold L’Équipe de la Revue Spirite Décio Iandoli Jr. Humberto Schubert Coelho Eulália Bueno Alessandro Viana Vieira de Paula Osvaldo Faria Evandro Noleto Bezerra Lucia Moysés Espírito Deolindo Amorim Cristiane Lenzi Beira Raul Teixeira Ismael Moura Costa y André Siqueira

ÉDITORIAL Nous sommes en 2021, presqu’au quart du 21ème siècle, et la Revue Spirite fondée par Allan Kardec suit le chemin de lumière qui inspira le Codificateur voici 162 ans, en Janvier 1858. Mais ce chemin n’a pas été sans obstacles, et il lui a fallu affronter de nombreux défis.

Après la désincarnation d’Allan Kardec en mars 1869, la Revue Spirite sous l’administration de Pierre Gaëtan Leymarie a continué d’être publiée jusqu’en 1913, puis interrompue entre 1914 et 1916 à cause de la première guerre mondiale. Au cours des 50 années qui suivirent

(1917-1967), sous l’impulsion initiale de Léon Denis et la direction de Jean Meyer, la Revue Spirite reparu, et fut publiée de façon ininterrompue.

Entre 1968 et 1971, les droits furent transmis à Hubert Forestier. En 1972, André Dumas, secrétaire général de l’Union Spirite Française, fut nommé rédacteur en Chef de la Revue Spirite. Trois ans plus tard, les droits et le titre de la Revue furent acquis par le biais d’un contrat signé entre André Dumas et les héritiers d’Hubert Forrestier pour un franc symbolique. Cependant, avec le changement de nom de l’Union Spirite Française en Union Scientifique pour l’Investigation Psychique et l’Etude de la Survivance en avril 1976, André Dumas transféra les droits à l’USIFEPS. A la suite de cela, la Revue Spirite fut absorbée par la publication du magazine Renaître 2000, possédé par André Dumas.

En 1985, l’Union Spirite Française et Francophone (U.S.F.F.) fut crée par Roger Perez et d’autres spirites, et deux ans plus tard, une bataille judiciaire commença pour récupérer les droits de la Revue Spirite et le 23 mars 1989, le tribunal de Meaux déclara qu’André Dumas n’avait plus aucun droit sur la Revue Spirite car il ne l’avait plus publiée.

Le 11 mai 1989, le titre de la Revue Spirite fut finalement enregistré auprès de l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) au nom de l’Union Spirite Française et Francophone, et en octobre de la même année, la publication d’un numéro historique eu lieu : 4ème trimestre 1989, n°1, 132ème Année.

Prenant en considération le difficile chemin emprunté, et avec l’unique objectif que la Revue Spirite ne soit plus jamais menacée, Roger Perez transféra l’intégralité des droits du magazine au Conseil Spirite International en octobre 2000 au cours d’une l’assemblée générale, de sorte que son administration soit confiée à l’union et la collaboration de toutes les nations spirites constituant cette organisation.

Aujourd’hui, nous publions la Revue Spirite en format digital en plusieurs langues, et nous remercions pour leurs efforts continuels tous les collaborateurs spirites qui y contribuent.

Le mouvement spirite est le grand gagnant de cette épopée, et nous prions pour que vive à jamais ce grand héritage laissé par le Maitre de Lyon, Allan Kardec, et que la force morale du Spiritisme puisse fertiliser le courant de rénovation pour notre monde. Ceci constitue notre rôle dans cette étape de régénération.

Traduit par l’Union Spirite Française et Francophone, USFF.

Jussara Korngold

Secretaire Général CEI

United States of America


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L’HISTOIRE DE LA COUVERTURE

En ces temps de transition, il est difficile d’envisager des changements.

Nous avons une certitude sur l’accélération des connaissances digitales et le changement dans la manière de travailler. Nous inventons et nous transformons pour faire face rapidement aux changements.

Les lois naturelles nous ont offert un virus invisible, il a stimulé la créativité, il nous a fait réfléchir autrement, pas seulement du point de vue des formats, mais aussi des méthodes, des processus et des comportements. Il nous a obligés à avoir des dialogues internes, éthiques et moraux.

Le présent est un défi pour le renouveau. Innover pour surmonter les difficultés et dépasser les obstacles, tout en les réinventant positivement.

Nous sommes les agents de la transition et du changement. Quand nous pensons différemment, nous créons l’avenir qui commence maintenant au présent.

Le choix de l’image de la couverture a été soutenu par le désir de représenter l’idée de force de la nature, parfois cassante, mais qui révèle l’Intelligence Suprême de Dieu

Traduction : UCESS

SPIRITISME ET SCIENCE FACE À FACE Qu’est-ce que Dieu?

Décio Iandoli Jr.*

* Décio Iandoli Jr. est docteur en médecine,diplômé de l’Université fédérale de S. Paulo

(UNIFESP). Président de l’Association Médico-Spirite de Mato Grosso do Sul et Vice-président

de l’Association Médico-Spirite Internationale. Résumé

Pourrait-on admettre que Dieu soit le fruit d’un acte de foi, une certitude que l’on accepte sans la moindre discussion ? Serait-il un dogme ? Nous allons traiter de ce sujet dans l’optique scientifique épistémologique1, en utilisant comme outils de base la raison et la logique, vu que la doctrine spirite est à la fois une science et une philosophie avec des conséquences morales ; elle est donc le meilleur outil pour aborder le thème. Même si nos ressources sont limitées, nous ne pouvons pas nous soustraire à l’étude, à l’argumentation théorique, car pour aboutir, le plus grand périple commence avec le premier pas. Nous nous appuyons sur l’œuvre de l’auteur spirituel André Luiz pour éclairer notre raisonnement, dans le but de contribuer avec des éléments utiles à une réflexion féconde.

1 C’est la Science et la Connaissance – une étude scientifique qui traite des problèmes liés à la croyance et la connaissance, sa nature et ses limitations. L’Épistémologie peut également être vue comme étant la philosophie de la science.

Mots-clé : Dieu,

spiritisme, évolution,

religion, science


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Pour nous, habitants de la belle planète bleue, dans notre aventure de découverte de la conscience cosmique et spirituelle, chaque chose doit avoir une définition, tout doit être expliqué et compris, un peu comme pour les enfants curieux qui demandent des milliers de fois par jour à leurs parents : pourquoi, pourquoi, mais… pourquoi ?

Néanmoins, définir signifie mettre une limite, établir un périmètre, déterminer le début et la fin de quelque chose. Ainsi, nous percevons déjà le premier des nombreux défis que nous avons à surmonter lorsqu’il s’agit de « connaître » Dieu ou d’en débattre. Comment définir ce qui a toujours été ? Comment définir ce qui ne finira jamais, car n’ayant pas de fin ? Selon les mots d’Isaac-Félix Suarès2 « toute définition est une limite3 ».

Je contourne ce premier obstacle en proposant non pas une définition (qui serait impossible à notre avis selon cette ligne de raisonnement) et j’échange ainsi la définition contre un « concept », mot qui peut être compris soit comme « caractérisation » soit comme « conception ». J’avoue que ce dernier me plaît particulièrement, car avoir une conception de Dieu équivaut à créer ou faire naître en soi une idée ou une pensée qui puisse le caractériser, qui nous permette de le capturer dans notre intellect puéril, pour que nous sachions de quoi il s’agit avant même d’être capable de le comprendre.

Cela dit, je propose la recherche d’un concept de Dieu, d’une conception qui détermine l’idée de lui qui nous est inhérente et, dans ce but, je fais appel au livre qui a donné naissance à la doctrine spirite : Le Livre des Esprits (publié à Paris en 1857, par un ancien élève de H. Pestalozzi). Au début, dans le « Livre Premier » qui porte le titre « Les Causes Premières » au « Chapitre Premier : Dieu », Allan Kardec pose la première question :

« Qu’est-ce que Dieu ? »

Observons que Kardec a le souci de ne pas exprimer la question en utilisant le pronom « qui », ou encore « quoi », mais simplement « qu’est-ce que », pour éviter un préjugé ou une question qui pourrait induire une réponse préconçue, démontrant ainsi non seulement le sérieux et la sagacité, mais encore une profonde sagesse. Après tout, la prémisse qu’il a suivie était que Dieu ne pourrait être quelqu’un et encore moins quelque chose.

La réponse qui s’ensuit est :

« Dieu est l’intelligence suprême, cause première de toutes choses ».

Intelligence suprême, cause première ! Voilà : nous avons un concept magnifique, bien plus profond et complexe qu’il n’y paraît à première vue.

Or intelligence suprême désigne une intelligence qui se trouve au-dessus de toutes les intelligences. La cause primaire est celle qui précède toutes les causes connues ou non, par conséquent ce qui a toujours été est la cause de tout ce qui est, l’origine de tout et de tous. Ainsi, si Dieu n’est pas quelqu’un ni quelque chose, s’il est à l’origine de tout et de tous, alors il ne 2 Poète et écrivain français (1868-1948) 3 https://dicocitations.lemonde.fr/citations/citation-15676.php [consulté le 20.10.2020]

https://dicocitations.lemonde.fr/citations/citation-15676.php

peut être confiné dans notre intelligence, comme l’avait déjà affirmé le philosophe brésilien Huberto Rohden (voir bibliographie) lorsqu’il a posé la question :

« Homme ! Toi qui ne comprends pas l’artefact – prétends-tu comprendre l’Artisan ?

Qui serait ce Dieu s’il pouvait être contenu dans ton intelligence ?

Une mer qui pourrait être contenue dans la coquille d’un mollusque – serait-elle encore la mer ?

Un univers renfermé dans un dé à coudre, quel nom mériterait-il ?

L’infini circonscrit par le limité – serait-il encore l’infini ? »

Nous y percevons quelque chose de fantastique, car la doctrine codifiée par Allan Kardec en 1857 a été capable de nous offrir une issue rationnelle pour parvenir à accepter Dieu, malgré la profonde ignorance dans laquelle nous nous trouvons et qui défie notre entendement de ce qui dépasse une de nos références les plus importantes et profondes : le temps.

Pour nous, tout doit avoir un avant et un après, il faut un début. Or, même si nous sommes capables d’accepter l’idée qu’une chose n’ait pas de fin, qu’elle est infinie, la conception de quelque chose sans un début est bien plus complexe. Ainsi, comment comprendre ce qui a toujours été ?

J’admets qu’il est très difficile de nous affranchir du concept de temps, mais j’ai des raisons de croire qu’il n’existe effectivement pas. Le temps serait une illusion causée par le contact de notre conscience avec la réalité profonde, une sensation qui nous aide à percevoir ce qui nous entoure, de manière logique, mais qui n’est pas réel ; c’est quelque chose de perçu, de subjectif, une conséquence de notre interaction avec le milieu, qui pour autant n’est pas sans importance, vu que nous en avons besoin – pour accomplir notre processus d’évolution et de relation avec la réalité. Cependant, dans la recherche concernant Dieu, qui est à l’origine de tout ce qui existe, l’illusion nous dessert, car Dieu transcende cette image que nous appelons « réalité » que Platon a si bien fixée par le mythe de la caverne, par les ombres de ce qui est, et non pas par ce qui existe réellement.

Même si cette ligne de raisonnement peut paraître floue, flottant dans un tourbillon d’idées inconsistantes, les difficultés préliminaires nous apportent une perle, quelque chose de précieux à nos yeux, vu que nous sommes incarnés sur une planète d’expiation. C’est la perception d’un concept qui nous semble logique et justifie l’existence – non seulement la nôtre, mais celle de tout ce qui existe – puisque tout effet intelligent est déclenché par une cause intelligente. S’il n’en était pas ainsi, il faudrait admettre que le néant puisse créer quelque chose et ce type de pensée me paraît non seulement inconsistante, mais encore irrationnelle et illogique, vu que le néant est ce qui n’existe pas, or ce qui n’existe pas ne peut pas créer ni engendrer quoi que ce soit. Pour ceux qui cherchent la vérité et se servent


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de la science pour y parvenir, il est fondamental de maintenir la logique et la rationalité, donc :

Face à la complexité et à la perfection de ce que nous connaissons de la vie et des planètes, y compris celles des plus surprenantes et parfaites lois de la nature, quelle pourrait en être la cause ? Si le début de l’univers est expliqué par une grande explosion, qui en a été le responsable ? Qu’est-ce qui a explosé ?

Quelque chose a causé le Big Bang, c’était quoi ?

Et si nous découvrons la cause du début de l’univers, une prochaine question viendra s’y superposer : qu’est-ce qui en a engendré la cause ? Il en sera ainsi jusqu’à ce que l’on arrive à la cause primaire, une intelligence suprême capable de créer tout ce qui existe : Dieu.

André Luiz nous le rappelle :

« L’intelligence humaine a saisi l’envergure de l’univers et compris sa propre humilité, en reconnaissant dans ses entrailles l’idée inaliénable de Dieu4 ».

Que l’on change le nom ou que l’on modifie sa manière de voir, force est de constater notre besoin d’admettre la cause primaire, non pas par la foi, mais par la logique, une cause intelligente qui explique tous les effets intelligents qui nous entourent, de différentes manières et à divers niveaux.

En posant cette question fondamentale et géniale : Qu’est-ce que Dieu ? Kardec entame son travail. Cette question a amené une réponse capable de nous faire l’idée du Créateur.

Ce Dieu, en tant qu’intelligence suprême, nous éloigne de la vision limitée et pauvre du dieu anthropomorphique qui habite encore de nos jours nos esprits, y compris parmi les spirites. Cette vision étroite nous donne l’impression qu’il est en tout comme nous : il punit, il se venge, il crée des privilèges, il détruit… Ce genre de choses font partie de notre caractère primitif et sont incompatibles avec Sa divinité.

Dans le livre Ouvriers de la vie éternelle le curé Hippolyte affirme :

« En réalité les religions anthropomorphiques de la Terre nous ont empoisonné l’esprit, en y instillant de fausses conceptions de Dieu dans nos raisonnements. »

Ce concept de Dieu, qui nous a été offert par les Esprits, est celui d’un Dieu royal, le Dieu de la science, de la philosophie et qui devrait également l’être de la religion. C’est le Dieu de la logique et de la raison qui nous affranchit de nos définitions et qui justifie ce que nous ne sommes pas en mesure de comprendre. Il est le point de départ d’une nouvelle découverte, celle de nous-mêmes, qui concerne la réalité où nous sommes immergés et qui nous échappe encore.

Les conjectures que je présente semblent nous éloigner de Dieu, comme si elles nous plaçaient dans une situation d’automatisme incorruptible, dont il 4 Evolution dans deux mondes, F.C. Xavier

est impossible de nous affranchir. Néanmoins, malgré la distance qui nous sépare de Lui, Il est proche de nous, car nous sommes Ses créatures et Lui, le Créateur. Notre ignorance ne L’éloigne pas de nous, elle nous rend simplement incapables de Le percevoir la plupart du temps. Malgré ce fait, il est très important de nous affranchir du dieu anthropomorphique, pour assumer la responsabilité qui nous a été octroyée en même temps que notre libre arbitre, puisque nous ne sommes pas « quelque chose » mais « quelqu’un » donc des intelligences créées et parfaites, en évolution. Assumer notre responsabilité c’est cesser de transférer les victoires et les défaites à des tiers, fût-il le dieu anthropomorphique qui n’est pas même l’ombre de ce qu’est l’Intelligence Suprême.

“Pour le reste, il est indispensable de reconnaître que l’emprunteur est esclave de l’engagement assumé. Dieu a créé le libre arbitre, nous avons créé la fatalité. Il faut donc briser les menottes que nous avons moulées pour nous-mêmes5 ».

Nous ne sommes point lâchés et perdus. Il existe un ordre et des lois qui nous conduisent à la perfection, nous avons cependant la liberté de choisir et la capacité d’apprendre et c’est ce qui devrait nous mouvoir. Nous sommes issus du Créateur et notre évolution nous ramènera à Lui, même s’il a toujours été auprès de nous, alors que nous étions distants de lui6.

“L’évolution est notre long cheminement de retour vers Dieu7 ».

Ainsi, tout ce qui est, ce qui existe, vient de Lui et existe en Lui :

« Il nous incombe donc d’être conscients que le fluide cosmique ou plasma divin est la force dans laquelle nous vivons tous8 », dans les différentes contrées de la nature, raison pour laquelle il a été dit avec raison « qu’en Dieu nous nous mouvons et existons9 ».

Si nous parvenons à admettre toutes nos limitations – ce qui serait déjà un signe d’apprentissage – nous devenons capables de percevoir la nature qui recèle l’ensemble des lois divines. Le concept de Dieu est fondamental au progrès de notre prétention de connaître l’univers et ses lois pour comprendre qui nous sommes, d’où nous venons et vers quoi nous allons. Ce sont des questions très anciennes comme celles concernant la vie elle-même, car Dieu est à la fois le conteneur et le contenu, Il est le tout et la fraction. Le seul « incréé » qui existe est Dieu, vu qu’Il a tout créé. Par conséquent, ce qu’Il n’a pas créé n’existe pas et ne peut être considéré.

“Dieu n’est pas un Dieu des morts, mais le Père des créatures qui vivent à jamais10 ».

Dieu est juste et sa justice est d’une perfection immuable. Si l’on est parfait, il n’est pas nécessaire d’évoluer, mais c’est un processus dynamique qui

5 Notre Demeure, F.C. Xavier 6 Le poème “Traces dans le sable » illustre bien cette pensée. 7 Et la vie continue, F.C. Xavier 8 Evolution dans deux mondes, F.C. Xavier 9 Actes des Apôtres, 17: 28. 10 Les Messagers, F.C. Xavier


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avance en diffusant ce qui est parfait entre les créatures, puisqu’au début il n’y avait que le Créateur.

Nous sommes des créatures, mais aussi cocréateurs, puisque le libre arbitre nous permet de créer ; nous sommes parfaits ainsi que tout ce que Dieu a créé, en dépit d’être incomplets, vu que nous sommes en formation et recevons de toute la création ce dont nous avons besoin pour qu’un jour nous soyons aptes à Le comprendre, à Le percevoir ou, comme l’a dit Jésus, de nous retrouver « face à face » avec Dieu, en Le sentant à travers Sa création, alors que nous nous connaissons encore à peine. Nous conservons en notre essence la similitude avec notre Père, par notre nature intelligente.

Il s’ensuit que ce que nous créons n’est pas éternel, comme ce qui l’a été par Dieu, et c’est encore André Luiz qui l’affirme, lorsqu’il se réfère en ces termes aux intelligences créées :

« Ces intelligences glorieuses prennent le plasma divin et le convertissent en demeures cosmiques de maintes expressions, rayonnantes ou sombres, gazeuses ou solides, tout en obéissant aux lois prédéterminées. Ce sont des habitations faites pour durer des millénaires, mais qui finissent par s’élimer et se transformer, vu que l’Esprit créé peut former ou cocréer, alors que seul Dieu est le Créateur de toute éternité11. »

Sentir Dieu si proche de nous dans tout ce qui nous entoure est notre lot. Il en a toujours été ainsi. En tant que créatures, nous portons en nous l’essence du Créateur, nous faisons partie d’un tout qui n’est pas encore imaginable, mais réel, bien plus réel que ce que notre expérience matérielle nous procure, bien plus vraie que les vérités que nous supposons connaître. C’est donc la destinée de la science, qui cherche la vérité, de connaître Dieu, puisque Dieu et la vérité sont indissociables.

Traduction : UCESS - Nelly Berchtold

Bibliographie

KARDEC, Allan. 2001. Le Livre des Esprits. Editions Philman, F.

ROHDEN, Huberto. 1998. De Alma para Alma. São Paulo: Editora Martin Claret.

XAVIER, Francisco C. (André Luiz, Esprit). Evolution dans deux mondes.Trad. Pierre-Etienne Jay

XAVIER, Francisco C. (André Luiz, Esprit). Les Messagers. Trad. Pierre-Etienne Jay, F.

XAVIER, Francisco C. (André Luiz, Esprit). Notre Demeure. Trad. CESG, Genève.

XAVIER, Francisco C. (André Luiz, Esprit). Ouvriers de la vie éternelle. Editions Philman, F.

XAVIER, Francisco C. (André Luiz, Esprit). Et la vie continue. Trad. CESG, Genève.

11 XAVIER, Francisco C. - Evolution dans deux mondes

SPIRITISME ET PHILOSOPHIE – Le Concept de Dieu

Humberto Schubert Coelho*

* Humberto Schubert Coelho - Travailleur

à la Société Spirite Primavera

[email protected]

Résumé

Le concept de Dieu est le fondement de toute la philosophie occidentale, car il n’est pas possible de penser à la réalité de manière cohérente sans un lien d’intégration entre les multiples ordres de réalité, qui incluent la pensée ainsi que le sentiment au-delà de la matière. En tant que philosophie, le spiritisme ne pourrait pas oublier de se référer à ce principe fondamental, et il le fait de manière cohérente, pour renforcer les autres aspects de son édifice théorique sur l’ensemble d’idées sur Dieu et Ses attributs.

La philosophie, avant sa récente perversion à travers l’idéologie du relativisme culturel, était largement caractérisée par la méditation sur la pensée la plus élevée possible, sur les causes ultimes de toutes les choses et sur les lois naturelles. L’idée de la “chose plus haute pensable” a été définie par Aristote

comme la théologie, la science de Dieu, puis, l’ère classique de la philosophie (Socrate, Platon et Aristote) a pris fin avec la thèse centrale qu’une cause intelligente et l’absolue étaient le fondement de l’être.

Mots-clé

Dieu Kardec

Philosophie


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La philosophie hellénistique, qui domina la culture occidentale entre l’empire d’Alexandre et les premiers trois siècles de l’empire romain, se reconnaissant incapable de prendre la fuite de l’esprit vers les lieux divins de la pensée classique, s’est tournée vers le monde, cherchant à résoudre le problème le plus pressant du bonheur cependant, revenant sou-vent au concept de Dieu comme seul fondement possible pour la solution.

Avec le christianisme, le monde a vu naître une pensée qui n’était plus spéculative mais transcendentale-ment inspirée et soutenue par l’expérience et la familiarité avec le divin; qui pliait des cœurs auparavant imperméables aux invitations de l’intellect et donna naissance à la notion de l’amour sur la planète Terre, étroitement tissée dans celle d’un Dieu d’une compassion pater-nelle infinie et d’un engagement personnel envers ses créatures, qui apparaissent comme des enfants, ce qui était l’idée impersonnelle et presque uniquement logique d’une Force divine ou Lagos, des Grecs .

L’Occident a récolté les fruits amers de ses excès et de ses ambitions, s’effondrant pendant des siècles douloureux en tant que civilisation, mais il n’a pas manqué de mûrir dans le silence des âmes, ces concepts élevés, voyant la patiente harmo-nisation entre le rationalisme grec se construire avant lui et la mystique chrétienne, au point de produire comme les expressions maximales de la compréhension du sens du christianisme, un modèle pratique, dans la figure de saint François d’Assise et un modèle théorique, dans la figure de Thomas d’Aquin, abandonnant ainsi l’héritage de

l’envol de l’esprit tel qu’on con-naissait au Moyen Age.

La Réforme est venue, comme une réaction spiritualiste et morale aux nombreuses formes de perversion dans l’Eglise Romaine. Les Réfor-mateurs ont entrepris des efforts titanesques pour extirper les rituels vides et la chrétienté, la soumission de l’Eglise du Christ à l’ordre du monde, l’immoralité et la licence du clergé, mais ils n’ont pas réussi à convertir les cœurs – parce que les leurs ne l’étaient pas – à la vie chrétienne la plus pure, ils ont construit des églises très similaires à celles qu’ils avaient l’intention de renverser ou de réformer. Cela n’a, cependant pas empêché le mou-vement de renouveau de la Renais-sance et de la Reforme de remplir partiellement son but, inaugurant la liberté, la pluralité respective d’inter-prétations du monde, de la vie et des Saintes Ecritures, ce qui donnait nais-sance à la pensée moderne.

C’est donc dans le sillage des idées de liberté individuelle et d’un patri-moine de la conscience que d’innom-brables missionnaires continuent à penser de plus en plus, parfois en thermes purement matériels, pour l’amélioration de la vie corporelle, parfois en termes plus spirituels et moraux, en harmonisation parfaite avec les expressions superlatives de la sagesse de Socrate, Platon et Jésus.

Cela a produit la pensée moderne, subjectiviste et critique, Descartes dit dans ses Principes de Philosophie (1644) : “17. Plus nous concevons qu’une chose est parfaite, plus nous devons aussi croire que ses causes le sont encore plus” (Descartes 1995, 31). Or, la cause de l’âme ne peut être

que quelque chose de meilleure, c’est-à-dire, plus pensante, plus libre et moralement supérieure à la chose elle-même, ou elle n’aurait pas pu la produire. Il est irrationnel de pré-tendre que l’âme humaine ne dérive de rien, de la matière, qui n’a pas ces attributs et perfections. Ce qui est renforcé dans le vingtième point: “nous ne sommes pas la cause de nous-mêmes” et, si nous n’avons même pas une compréhension de nous-mêmes ou des choses, ou de la façon dont notre intellect comprend exactement les choses, comment est-il possible que nous ayons une idée de quelque chose apparem-ment parfaite au-dessus de nous, ne serait-ce que parce que ce même Dieu a implanté dans notre âme ces idées (de Lui-même et de Ses attributs),qui sont très claires pour l’âme. Bien que nous ayons ces idées en nous, ce sont clairement des idées qui dépassent nos capacités intellec-tuelles. Donc, l’idée de l’infini, qui est présente en nous, des êtres finis que nous sommes, est source de beau-coup d’embarras. (Descartes 1995)

John Locke (1632-1704) divise les formes de révélation divine en formes naturelles et correctement révélées (par les prophètes de Jésus), et affirme que les deux ne pouvaient pas se contredire ; suivi par Isaac Newton, qui désavoue également la doctrine de la Trinité. Fénelon, au même moment (1690-1710) affine la philosophie rationaliste de Descartes comme une preuve plus subtile de l’existence de Dieu, basée sur la démonstration de l’impossibilité du matérialisme. Peu de temps après (1730-1750), Voltaire conduirait le grand mouvement des consciences en faveur de la liberté et la fin des superstitions et de la “paresse de la raison”, favorisant une vision d’un

Dieu qui ne peut aimer et se reveler qu’aux juifs et aux chrétiens, il doit être instintivement dans tous les coeurs de tous les peuples, ses enfants. Enfin, Alexander Baum-garten (1714-1762) clarifie la sépa-ration entre le concepte de Dieu révélé directement, dans la Bible, et celui révélé par la raison, établissant que le second suffirait à tout être de raison à glorifier le Supreme Auteur de tout.

Préparée pour une grande révélation la Terre conçoit la restauration du spiritualisme à l’Ere Moderne avec Gothold E. Lessing, (1729-1781) qui dans l’ Education du Genre humain propose la révélation progressive, c’est-à-dire, que la verité est devoilée de la même manière et en même temps que l’avancement de la science sans à aucun moment avoir la possession de la vérité, mais seulement l’ accumulation d’études, de révélations et de méditations proportionnelles à notre capacité; et que, lorsque nous sommes prêts, Dieu permet une nouvelle révélation directe, à travers des prophètes et des mystiques, ou q’une âme plus mûre élabore de nouveaux éléments à partir de son effort. Ces âmes plus mûres, conclut Lessing, n’ont pas pu être ainsi conçues par Dieu, avec un avantage sur les autres âmes, mais elles ont dû commencer aussi simples et ignorantes que les autres. La seule solution rationnelle pour assimiler la justice de Dieu d’une part et, d’autre part, la différence entre la maturité des esprits serait le principe de la réincarnation.

En étudiant avec Pestalozzi, Kardec a eu le privilège d’être éduqué dans un environnement bilingue (franco-alemand), ce qui lui a permis de connaitre en profondeur le travail des


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grands penseurs français et allemands. Pestalozzi lui-même était un penseur des illuministe, qui voyait Dieu comme un principe causal de toutes choses, ne se limite pas aux traits culturels qui caracterisent sa présentation aux juifs et aux chrétiens. De cette tradition des Lumières, Kardec a appris que l’ Evangile devrait être lu selon les lois de la raison et jamais l’ inverse, c’ est-à-dire, ne jamais plier la raison afin de l’ acommoder aux Saintes Ecritures. Il ne pourrait pas en être ainsi, parce que, comme le note Kardec, les Saintes Ecritures ont été écrites dans un langage mystique et symbolique (Kardec 2005) ce qui empêche une interprétation litérale et oblige l’usage d’ une clé de lecture critique.

Pour la raison, autant que pour la Bible, Dieu est le point clé autour duquel gravitent toutes les idées et les pensées, actuelles ou possibles. C’ est parce qu’aucune idée ne peut s’appuyer tant qu’elle est séparée d’ un fondement métaphysique, un sens capable de la justifier.

Depuis Socrate et Platon on sait que les idées matérialistes, les seules qui veulent nier que Dieu est la source de la réalité, finissent par s’éfondrer face à l’ impossibilité de se justifier com-me des idées. En d’autres mots, l’ alternative à la philosophie, qui trouve en Dieu le fondement mental de toute chose, c’ est la doctrine contradictoire elle-même que celle observée par l’ esprit (la matière) est le fondement de son propre esprit. De cette doctrine anti-philosophique resultent les récentes et également inconsistantes doctrines de la psychanalyse, du marxcisme et du positivisme, crées au XIXième siècle, quand la haine culturelle à la religion n’ admettait pas que le fond

philosophique (métaphisique) de la pensée humaine c’ est l’ idée de Dieu.

Il ne faut pas ignorer la contribution des doctrines qui avaient un rejet à la métaphisique et à la religion, rela-tivement justifié par les abus au sein des églises, il est nécessaire d’ob-server que l’équilibre de la pensée au canon de la rationalité exige l’ exclusion des doctrines qui veulent fuir au fondement idealiste de la réalité. S’être aligné sur cette longue tradition d’idéalisme, rationalisme et théisme qui cacterise la philosophie et la pensée en général, dans un moment d’éclipse de ces idéees avec son contraire, le matérialisme, est un des mérites de la Doctrine Spirite.

Il est beau et suggestif que Kardec commence et termine le canon de la phlosophie spirite, respectivement dans Le Livre des Sprits et La Génèse, par les études sur le concept de Dieu, comme pour montrer qu’ aucun autre sujet ne vole à l’auteur du cosmos la primauté.

“La partie la plus importante de la révélation du Christ, au sens de la source première, la pierre angulaire de toute sa doctrine c’est le point de vue entièrement nouveau sur lequel il considère la Divinité” (Kardec 1999, 23). Cette phrase opère plusieurs marques philosophiques: elle fait de Jésus un philosophe; il discrimine la préocupation eminement philoso-phique de Kardec pour les causes premières des phénomènes et des choses; il indique la voie selon laquelle doit commencer l’inter-prétation des faits et des lois morales contenues dans les Evangiles; il recomande la méditation sur le concepte de Dieu comme solution pour les autres problèmes philo-sophiques fondamentaux. De tels

marquages, comme on peut le voir, fonctionnent aux niveaux théoriques et pratiques.

En illuministe, Kardec pense au concepte de Dieu selon la grandeur qui le place au-dessus des interêts des religions et des églises, des expressions humaines et souvent mesquines, minuscules de l’idée de Dieu. En tant que spirite, Kardec montre clairement que c’ est la compréhention philosophique de Jésus la base de la foi et de la profondeur morale de sa doctrine, ce qui serait impossible si elle n’ était pas conforme à un fondement tout aussi élevé.

Libéré des dogmatismes, Kardec ne préeente pas dans son tour d’ horizon rationnel des dictées des esprits un concept étanche de Dieu. A l’instar d’ Immanuel Kant, grand penseur du siècle précédent, Kardec organise les questions afin de mettre en évidence le cactère conjoncturel et postulatif du concept de Dieu. La Doctrine des Esprits, par conséquent, ne présente pas une idée prête et permanente de Dieu, au croyant de l’ accepter, mais un horizon à travers duquel la raison voit le point maximum et sa compréhention actuelle de la réalité. Embarassée dans le premier chapitre

du Livre des Esprits, la raison humaine, rôle symboliquement figuré par Kardec, s’interroge ainsi que les cieux sur cette inteligence infinie et suprème qui serait la cause de toutes choses, obtenant comme réponse à ses questions, des lignes directrices pour le travail et la méditaion, pas d’ idoles à adorer et se cristalliser dans des pretendues certitudes.

Peu de temps après, esquissant les lignes directrices des lois morales, Kardec et ses interlocuteurs procéderaient de la même manière, en évitant les codes de compor-tement et les commandements, nécessairement datés et limités; pointant, plutôt, sur des principes abstraits qui permettent aux consciences individuelles de juger par elles-mêmes de ce qui est capable de garantir leur dignité, leur tranquilité d’ esprit et leur bonheur.

En purifiant la religion de telle manière à travers le filtre de la raison et de l’ expérimentation controlée, Kardec a légué à l’humanité une idée si élevée de la source miraculeuse de l’être que, lorque nous la comprenons, nos âmes tombent dans un silence maladroit et une adoration ravissante.

Traduction : UCESS - Francinete Briachetti

Bibliographie

DESCARTES, René. 1995. Los princípios de la filosofía. Barcelona: Alianza Editorial.

KARDEC, Allan. 1999. A Gênese, os milagres e as predições segundo o Espiritismo. Rio de Janeiro: FEB.

KARDEC, Allan. 2005. O Evangelho Segundo o Espiritismo. Rio de Janeiro: FEB.

KARDEC, Allan. 2007. O Livro dos Espíritos. Rio de Janeiro: FE


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RÉVISER LA REVUE – Attitudes violentes

Alessandro Viana Vieira de Paula*

Nous voyons encore sur la Terre diverses manifestations de violence, qui révèlent le primitivisme moral de beaucoup de ses habitants. Nous avons, tous les jours, de nouvelles de lynchage, présentiel ou virtuel, de violence domestique, de violence dans les relations humaines, etc. L’article de la Revue Spirite intitulé « La barbarie dans la civilisation » est une alerte sur les niveaux de violence qui ont encore lieu sur la Terre. La créature humaine qui souhaite un monde meilleur (le monde de régénération qui s’approche) doit éviter la vengeance et la violence à tout niveau, et s’efforcer pour vivre la fraternité, la tolérance et l’amour, afin également de ne pas entrer en syntonie avec des esprits inférieurs qui souhaitent promouvoir le désordre, y compris par le biais d’actions violentes. Une nation ou une société révèle sa grandeur morale par les signes des lumières de la conscience, la diffusion de la solidarité et la fraternité. Kardec, dans l’ouvrage La Genèse, dit que la fraternité est la grande pierre angulaire du monde régénéré de l’avenir. Puisse la créature humaine être le changement qu’elle veut voir dans le monde, comme l’a affirmé Gandhi, et elle pourra ainsi contribuer à l’édification du monde de régénération.

*Alessandro Viana Vieira de Paula,

membre du Centre spirite Allan Kardec, de la ville d’Itapetininga SP (Brésil)

Mots-clé : lynchage, violence, réseaux

sociaux, transition planétaire, fraternité

Dans la Revue Spirite de janvier 1863, il y a un article intitulé « La barbarie dans la civilisation », dans lequel Allan Kardec reproduit un fait malheureux ayant eu lieu à Dalton, dans le comté de Caroline, dans l’état de Maryland, aux États-Unis, lorsqu’un jeune noir, accusé d’avoir commis un crime sexuel, déjà détenu dans la prison locale, fut victime d’un lynchage violent, une fois qu’une foule s’est rendue au local, l’a traîné jusqu’à la place centrale, a rendu un jugement sommaire et l’a pendu.

Il en ressort, encore, qu’ils ont tiré sur le criminel pendant que celui-ci se débattait à la suite de la pendaison, qu’ils ont saisi son corps et qu’ils l’ont promené dans la ville comme s’ils exhibaient un trophée. Et, non satisfaite, la foule a encore allumé un feu, mutilé le cadavre et l’a jeté aux flammes.

À partir de ce récit, au cours d’une réunion de la Société parisienne d’études spirites Kardec demande comment il a été possible qu’une population entière, qui a fait preuve de supériorité d’intelligence et, dans certaines occasions, de sentiments humanitaires, qui prône une religion de douceur et de paix, fut capable d’un comportement si sauvage.

En réponse à cette question, un esprit, qui était le père du médium, envoie un message qui explique que l’intérêt humain (l’égoïsme), les plaisirs sensuels, les satisfactions de l’orgueil et de la vanité fomentent encore ces types de comportements violents et cruels, et qu’une nation ne peut être réputée avancée que lorsqu’il y a le perfectionnement du cœur, les lumières de la conscience, la diffusion

12 Référence faite par José de Souza Martins, auteur de l’ouvrage Lynchages – La justice populaire au Brésil, dans un interview accordé à

des sentiments de solidarité universelle et la fraternité.

Cet article de la Revue Spirite est de grande actualité, dans la mesure où nous avons encore de nouvelles de lynchages après la pratique d’un crime qui choque une communauté ou une ville.

Afin que nous puissions avoir une idée de la dimension des lynchages, on estime qu’au Brésil il y a, en moyenne, un lynchage par jour, et qu’au cours des soixante dernières années, au moins un million de personnes ont participé à des lynchages12.

Les lynchages révèlent les traces d’agressivité encore présentes dans beaucoup de créatures humaines. Il y en a qui sont violentes dans un certains degré (l’attitude, la façon de parler, le regard, etc.), et n’efforcent pas pour inhiber les gestes violents, car elles aiment imposer la peur et manipuler le prochain, ce qui démontre leur niveau d’infériorité morale.

Il y en a d’autres chez lesquelles la violence n’est pas explicite, mais résulte d’anciennes tendances de l’être immortel, toujours pas totalement surmontées. Dans certaines situations de la vie, elle peut ressurgir en face de contrariétés et de défis, par le biais de petites attitudes grossières, rudes, et, s’il elle n’est dûment soignée, elle peut engendrer des comportements agressifs à posteriori.

Pour revenir au thème du lynchage, en face de la pratique d’un crime grave qui émeut la population, peuvent être considérés deux types de créatures humaines : celles qui

la reporteuse Maria Martin, le 8 juillet 2015, pour le journal El País (www.brasil.elpais.com).


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sont habituellement agressives ; celles qui portent dans leur intimité la tendance violente et qui, incitées par un processus obsessionnel collectif13 (esprits qui inspirent la violence), se trouvent déjà impliquées dans le lynchage lorsqu’elles s’en rendent compte.

Il va sans dire que les personnes dont les traces d’agressivité sont plus ténues auront moins de probabilité de se trouver impliquées dans un lynchage ou de pratiquer un acte plus violent, mais, sans l’attention morale nécessaire, en négligeant la vigilance et la prière recommandées par Jésus, elles peuvent entrer en syntonie avec des esprits qui souhaitent créer le désordre. Initialement incitées par la révolte en face d’un crime ou d’une quelconque situation qu’elles trouvent injuste, elles sont subtilement prises par de vibrations grotesques, émises par les obsesseurs et par les incarnés qui, explicitement, souhaitent exercer la vengeance par les propres mains, et, lorsqu’elles s’en rendent compte, elles expriment déjà l’agressivité, à laquelle se suit la culpabilité et le drame de conscience.

Cet avertissement est opportun, parce que beaucoup d’esprits arriérés attendent la négligence morale de quelqu’un pour potentialiser ses niveaux d’agressivité, en causant des désordres et de la perturbation, non seulement dans le milieu social, mais aussi dans l’environnement familial (violence domestique), dans le local de travail, au temple religieux, etc.

Conformément à l’orientation du message spirituel obtenu par Kardec

13 À ceux qui s’intéressent à l’étude du thème de l’obsession collective, j’indique les articles suivants : « Épidémie démoniaque en Savoie », dans la Revue Spirite d’avril 1862 ; « Le

à la Société parisienne, les comportements malheureux, colériques, agressifs, etc., découlent des imperfections morales non surmontées, tels l’égoïsme, l’orgueil et l’emprise des plaisirs sexuels.

L’orgueil, le fils bien-aimé de l’égoïsme, fait que l’individu impose ses points de vue de façon agressive, sans aucun égard pour l’opinion de l’autre et pour la liberté de la pensée.

Les plaisirs sensuels mentionnées par l’Esprit dans le message peuvent aussi engendrer des violences, y compris dans la relation conjugale, lorsque, normalement, l’être masculin de la relation (non seulement le masculin en termes de gendre, mais aussi dans la posture psychologique, car dans les unions homosexuelles il y a en général celui qui adopte une position masculine) impose que l’autre satisfasse son désir sexuel, tout en utilisant, dans certains cas, la violence psychologique, laquelle peut être plus cruelle que la violence physique.

Par ailleurs, le jeune qui a été victime du lynchage dans l’article de la Revue Spirite en question, était accusé d’avoir commis un crime sexuel, autrement dit, il a agi sous l’emprise des plaisirs sexuels.

Le lynchage qui, je le répète, a lieu de nos jours, résulte du désir de vengeance, et, selon l’Évangile selon le Spiritisme, dans la leçon « La vengeance », cette pratique est « l’un des derniers résidus des coutumes barbares, qui tendent à disparaître parmi les hommes ». (Kardec 1998, 156).

Ramanenjana”, dans la Revue Spirite de février 1865 et “Les arbres hantés de l’Île Maurice”, dans la Revue Spirite de mars 1869.

Dans cette leçon, nous retrouvons l’avertissement suivant : « Si votre haine n’arrive pas à ces extrêmes, attaquez-le dans son honneur et dans ses affections ».

Dans ce contexte, on constate que, de nos jours, en face de la croissance inévitable des réseaux sociaux, l’individu peut exprimer sa violence par le biais du lynchage virtuel.

Combien de fois les personnes se servent de ces ressources virtuelles pour dénigrer l’image de quelqu’un afin de satisfaire un désir de vengeance, en l’exposant au ridicule, en publiant de fausses informations, en rendant public ce qui devrait rester privé, ou simplement en utilisant des mots agressifs pour blesser ou pour répondre à une offense.

Nous savons que les informations lancées sur les réseaux sociaux atteignent un nombre incalculable de personnes, si bien que le lynchage virtuel engendre de graves dommages à la victime, ainsi qu’à l’auteur de l’agression, lequel, ce faisant, porte grave atteinte aux lois divines, pouvant souffrir des expiations douloureuses.

Il faut de l’attention morale pour ne pas se livrer à de comportements agressifs de n’importe quel ordre, qu’il s’agisse d’un lynchage présentiel ou virtuel ou d’une petite attitude rude du quotidien dans les relations humaines.

Seulement la vie dans l’amour et l’effort pour la conquête de vertus permettra à l’individu d’être libéré de la violence. Comme nous l’apprend Gandhi, chacun doit être le changement qu’il veut voir dans le monde.

La Terra se trouve en pleine transition planétaire et marche, graduellement,

vers le Monde de régénération. Toutefois, subsistent toujours les coutumes barbares telles que le lynchage de tout ordre. Il incombe donc à l’individu ayant la conscience éveillée au vrai sens de la vie (« les lumières de la conscience », selon l’expression employée dans le message de la Revue Spirite) et qui souhaite un monde plus moralisé et pacifique, l’effort pour vivre et agir en manifestant le perfectionnement des sentiments.

La communication spirituelle du père du médium est une invitation à l’exercice de la solidarité et de la fraternité, lesquelles seront les marques morales du monde régénéré de l’avenir.

Dans ce sens, dans l’ouvrage « La Genèse », nous retrouvons l’affirmation selon laquelle « seul le progrès moral peut assurer le bonheur des hommes sur la Terre, en mettant un frein aux mauvaises passions ; lui seul peut faire régner, parmi eux, la concorde, la paix, la fraternité » (Kardec 2008, 272).

Et, dans le même chapitre, il est mentionné que « la fraternité doit être la pierre angulaire du nouvel ordre social » (Kardec 2008, 271).

Dans l’effort journalier pour vivre la fraternité et la solidarité, la créature humaine sera confrontée à l’information sur les crimes, quelques-uns brutaux, pouvant même avoir lieu dans son entourage, voire comporter l’élimination d’un être cher, mais elle ne devra jamais céder à une quelconque forme de lynchage ou de vengeance. Elle devra surtout chercher à comprendre l’état moral inférieur de celui qui a commis le délit, ce qui ne relève pas de la connivence, mais de la tolérance, suivant l’extraordinaire exemple de Jésus


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dans le passage évangélique de la femme adultère (Jean 8 :1-11).

Dans quelques situations, des personnalités publiques (hommes politiques, artistes, idoles, etc.) se trouvent impliquées dans des scandales ou agissent de façon équivoquée, et souffrent un sévère lynchage virtuel.

L’individu qui cherche à être un homme de bien ne doit pas adopter cette posture, mais plutôt prier pour celui qui a moralement failli, sachant que les lois divines possèdent des mécanismes de réparation et d’éveil, et qu’il n’est pas nécessaire que l’homme exprime sa colère ou sa violence. Au cas où il n’arriverait pas à prier pour celui qui a commis une erreur, il peut au moins garder le silence, afin d’éviter, on le répète, de s’affilier au groupe de personnes plus exaltées et en déséquilibre qui lynchent ou humilient quiconque trébuche au cours de la vie.

Si un individu est victime d’une quelconque forme de violence, y compris sur les réseaux sociaux, il est évident qu’il pourra prendre les mesures juridiques et légales qu’il entend pertinentes, afin de faire cesser la violence, mais il ne devra jamais penser à se venger, manifestant par là le même niveau

d’évolution voire un niveau inférieur par rapport à celui ayant causé la violence ; il ne devra pas non plus se sentir tenté d’agresser ou de répondre à une quelconque offense.

Cela étant, nous percevons l’actualité et l’importance du texte qui a été accueilli dans la Revue spirite comme une alerte légitime pour que les hommes puissent éviter toutes formes de lynchage et de violence, qui sont encore des vestiges du primitivisme moral, mais qui, dans le Monde de régénération qui s’approche, seront remplacés par des attitudes d’amour, de tolérance, de solidarité et de fraternité, ces attitudes devant s’initier par le biais de l’action de chaque individu, d’autant plus qu’un monde ou une nation ne progresse que lorsque ses habitants s’élèvent.

Traduction: UCESS - Liza Sant’Ana Lima

Bibliographie

KARDEC, Allan. 1998. L’Évangile selon le Spiritisme. São Paulo : FEESP.

KARDEC, Allan. 2008. La Genèse. Amparo : IDE.

PLAN HISTORIQUE – SESSION MEDIUMNIQUE DANS LES TUILLERIES?

Evandro Noleto Bezerra*

Article initialement publié dans Reformador octobre 2002, révisé, corrigé et développé par l'auteur pour le présent numéro.

*Evandro Noleto Bezerra

Directeur et membre du Conseil Supérieur de la Fédération Spirite Brésilienne.

Traducteur pour le portugais des œuvres de base et complémentaires d'Allan Kardec publiés par FEB

Editora, dont les douze premiers volumes de la Revue Spirite (1858-1869). Rédacteur en chef et

auteur du magazine Reformador.

RÉSUMÉ

La plupart des spirites ignorent que l'ancien palais de Tuileries à Paris a été le théâtre de mémorables sessions médiumniques d'effets physiques, avant même qu'Allan Kardec ne publie la première édition du Livre des Esprits en 1857. Profitant de la présence, dans la capitale française, du célèbre médium écossais Daniel Dunglas Home, l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie ont promu des séances spirites avec ledit médium dans les locaux du palais impérial et ont été surpris par ce qu'ils ont vu, étant donné leur caractère transcendant et inhabituel, des choses que, selon les médecins de la Sorbonne du XVIIIe siècle, les yeux humains ne pourraient jamais voir, car elles étaient impossibles...

Mots-clés: Palais des Tuileries,

Napoléon III, Maison Daniel Dunglas, séance spirite, médiumnité d’effets

physiques.


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L'ancien palais de Tuileries se confond avec l'une des périodes les plus troublées de l'histoire de Paris. Commencé en 1564 par Catherine de Médicis, il était situé à l'ouest du Louvre, entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, et donnait directement sur les célèbres jardins qui ont inspiré son nom.

Au fil du temps, l'édifice a été agrandi et modifié par plusieurs souverains, notamment sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIV, jusqu'à ce que ce dernier transfère la cour à Versailles en 1682. Avec la révolution de 1789, il est devenu le siège du pouvoir exécutif et, pendant l'Empire, il a été la résidence officielle de Napoléon Bonaparte et de son neveu Louis Napoléon, plus connu sous le nom de Napoléon III. Partiellement incendié par le peuple en 1871, quelques mois après la victoire prussienne de Bismarck sur la France, le palais fut démoli en 1883 sur ordre de l'Assemblée Nationale.

Pendant plus de trois cents ans combien de secrets n’auraient pas été enterrés avec ses cendres ? Combien de drames, combien d'intrigues, combien de destins et combien de crimes n’auraient pas été vécus, construits, accomplis et perpétrés dans ses élégantes salles ? Mais ce que beaucoup de gens ignorent, c'est que leurs luxueux locaux ont servi de théâtre à certaines manifestations médiumniques d'effets physiques, au XIXe siècle (1857), et en présence d'une assistance choisie et curieuse….

Selon Anna Blackwell, contemporaine d'Allan Kardec et traductrice pour l’ anglais des deux premiers livres de la Codification Spirite, Allan Kardec s'est produit d'innombrables fois au palais des Tuileries, à l'invitation de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice Eugénie, où ils ont tenu de longues conférences sur les doctrines exposées dans le Livre des Esprits (Doyle 2013, 431) Modeste par nature, l'un des traits marquants de sa personnalité, le Codificateur n'a jamais cherché à tirer profit de la situation, car être reçu dans l'intimité par ses Majestés

Impériales était une véritable déférence aux normes alors en vigueur dans la capitale française.

En une occasion, lors d'une conversation privée avec le médium Divaldo Franco sur le Second Empire Français (1852-1870), il m'a révélé qu'il avait parmi ses papiers un article très intéressant, probablement inconnu de la plupart des spirites, qui fut publié dans la revue Selections du Reader's Digest en octobre 1944.

Il s'agit d'une biographie de Daniel Dunglas Home, célèbre médium écossais du XIXe siècle, imprimée dans la section de livres de ce magazine, sous le titre de Sorcier de l’Apogée, racontant quelques prodiges de sa remarquable médiumnité, dont il a ravi et intrigué les têtes couronnées d'Europe.

Voyons par la suite, parmi les nombreux épisodes intéressants relatés dans l'article publié dans Sélections:

(...) Le matin du 11 février 1857, le marquis de Belmont, sous l’ordre de Sa Majesté Impériale Napoléon III, attend devant la maison du Foyer [alors à Paris] pour voir si "le pouvoir est revenu". Oui monsieur, répondit Home, il était rentré à minuit pile, et le signe de la reprise avait été donné par la main d'un Esprit qui s’était posée sur son front...

"Cela dit, le marquis supplia le médium, au nom de l'empereur, de se présenter au palais de des Tuileries dès que possible.

"Le jour choisi, avec un sentiment de mystère, fut le vendredi 13 février 1857 pour que Home apparaisse pour la première fois en présence de Napoléon III et de la romantique impératrice Eugénie. Tout au long de cette première session, les yeux froids de l'empereur étaient pensifs. Le souverain était aussi un magicien amateur assez raisonnable; en tout cas, cela lui faisait penser que ces mystérieux tapages répondaient à ses questions mentales...

"L'impératrice Eugénie s'est laissée complètement captiver par le spirite, rapidement et sans opposition. Home lui a demandé de mettre sa main sous la table, en lui chuchotant que si une autre main y serrait la sienne, ce serait celle de quelqu'un que Sa Majesté n'avait pas à craindre... Ils ont tous attendu, et un instant plus tard, l'impératrice a murmuré, presque étouffée, incapable de croire ses sens: "C'est la main de mon père". A son tour, l'empereur la toucha aussi: tous deux avouèrent l'avoir reconnue sans hésitation, par un certain défaut caractéristique.

Le moment culminant de la séance fut cependant lorsqu'un halo lumineux se condensa dans l'air, bientôt transmuté en une main d'homme, qui prit un crayon et écrivit rapidement: "Napoléon. L'empereur a déclaré sans hésitation qu'il s'agissait de la signature du grand Bonaparte. Eugenia supplia alors de pouvoir baiser la main de celui à qui elle et son mari devaient tant, et la main, avant de s'éteindre, s'éleva aux lèvres de l'impératrice.

Impressionné, l'empereur envoie un message urgent aux docteurs de la Sorbonne qui, espère-t-il, expliqueraient tous ces phénomènes comme étant causés par l'électricité" - alors encore une curiosité de laboratoire un peu moins mystérieuse que l'ectoplasme des spirites. Mais le verdict déconcertant des sages enseignants fut seulement que tout ce que l'empereur venait de leur dire qu'il avait vu - n'était pas quelque chose que les yeux humains pourraient jamais voir...

"Dès lors, Home se rendit chaque semaine au dîner en famille avec le couple impérial, et interpréta de nombreux numéros de son transcendant répertoire pour le plaisir et l'émerveillement des visiteurs étrangers les plus distingués. Toute la cour était fascinée, et tout le monde était infatigable pour honorer le spirite..."

Ce que la revue Seleções ne raconte pas, mais que Divaldo Franco révèle, c'est que le défaut présenté par la main matérialisée qui apparaissait sous la table, bientôt reconnue comme celle du beau-père de l'empereur, résultait de l'absence d'un doigt, accidentellement perdu, et qui servait, pour les deux, de preuve indiscutable pour identifier le défunt...

Daniel Dunglas Home a opéré d'autres prodiges dans ses incursions parisiennes, dans d'autres environnements non moins exquis. En une occasion, chez Madame de Attainville, en présence de la princesse de Metternich et de son mari, le célèbre diplomate autrichien et inspirateur de la Sainte-Alliance, le phénomène suivant s'est vérifié:


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"Lorsque la table s'inclinait en présence et sous l'action du médium, quel que soit l'angle de son inclinaison, les objets qui s'y trouvaient restaient tous à leur place, adhéraient fermement à la nappe (qui la couvrait) et résistaient à tous les efforts déployés pour les déplacer. Mais ce n'est pas tout: la flamme d'une bougie, au lieu de rester verticale, s'inclinait selon le même angle du chandelier et de la table sur laquelle elle reposait".

Comment expliquer un tel prodige? Face à la logique positiviste de l'époque, le phénomène n'était qu'une illusion des sens, dans le meilleur des cas, alors que la médisance l'attribuait à la tricherie, à la tromperie. Pour nous, spirites, il s'agissait de l'explosion de la médiumnité des effets physiques, une des manifestations des Voix du Ciel (Kardec 1996, 23), préfigurant l'arrivée des temps marqués par la Providence Divine pour la régénération de l'Humanité, afin de "dissiper les ténèbres, confondre les orgueilleux et glorifier les justes", selon les sages paroles de l'Esprit de Vérité. (Kardec 1996, 23).

Comme par le passé, en parrainant la venue des prophètes qui ont ouverts les chemins à Jésus, le Plan Spirituel Supérieur a également préparé le terrain qui allait être pavé par le Spiritisme naissant. C’est intéressant de souligner que les faits relatés ici se sont produits peu avant qu'Hippolyte Léon Denizard Rivail ne publie le Livre des Esprits et n'immortalise le pseudonyme Allan Kardec. C'est une preuve supplémentaire, parmi tant d'autres, pour démontrer que la Codification Spirite n'était pas l'œuvre du hasard ou de l'improvisation, mais, au contraire, le fruit d'une planification consciente et délibérée, magistralement menée par le Christ de Dieu.

Traduction: UCESS - Livia Buhlmann

Bibliographie

DOYLE, Arthur C. 2013. A História do Espiritualismo. [Trad. José Carlos da Silva Silveira]. Brasília: FEB.

KARDEC, Allan. 1996. O Evangelho segundo o Espiritismo. Brasília: FEB.

Seleções do Reader’s Digest – “Seção de Livros”, outubro 1944.

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1 Seleções do Reader’s Digest – “Seção de Livros”, outubro 1944. 2 Idem.

LA NOUVELLE GÉNÉRACION – LE PROTAGONISME DE LA JEUNESSE DES NOUVEAUX TEMPS

Lucia Moysés*

*Lucia Maria Moraes Moysés

Conseil Spirite de l’Etat de Rio de Janeiro

RÉSUMÉ

L’année 2020, marquée par la pandémie qui a frappé presque toutes les nations, a vu apparaitre un mouvement de jeunes qui, profitant des connaissances technologiques dont ils disposent, a donné une grande impulsion à la diffusion spirite par les moyens numériques. Les rencontres hebdomadaires des jeunes, qui d’ habitude ont lieu dans les centres spirites, se tiennent désormais en ligne. Les thèmes du quotidien sont devenus le centre des études et des discussions, à la lumière du Spiritisme; les jeunes issus d’autres institutions ont commencé à y adhérer; le sentiment d’appartenance et les liens d’amitié se sont renforcés, ainsi que l’engagement d’étudier et diffuser le Spiritisme. Une rétrospective du mouvement des jeunes au Brésil vient montrer l’importance qui a eu le 1er Congrès de la Jeunesse Spirite, en 1948, dans le renforcement et l’expantion du Spiritisme en terre brésilienne. Ce mouvement intense des jeunes d’aujourd’hui, qui va au-delà des frontières, a un potentiel similaire pour amener le Spiritisme à toutes les nations.

Mots-clés: Spiritisme, jeunesse, protagonisme,

diffusion, intégration

Le Mouvement Spirite enregistre, en ce moment, un fait pertinent qui indique de nouveaux chemins et nous remplit de joie. Les jeunes leaders émergent avec un rôle rarement vu. Les facilités offertes par internet et ses médias numériques sont devenus un terrain fertile pour se manifester. En particulier, l’isolement social forcé par la pandémie a fourni de nombreuses opportunités aux jeunes spirites d’exprimer leurs pensées, leurs sentiments ainsi que leurs opinions par rapport aux sujets d’actualité, en les analysant sous la lumière du Spiritisme.

Liés aux groupes d’évangélisation des centres spirites, et ayant un accès aux differentes techonologies médiatiques, les jeunes qui ont de bonnes connaissances des contenus spitrites, profitent des opportunités que celles-ci leur offrent pour présenter leurs idées et montrer au public ce qui était, jusqu’à présent, limité à leurs institutions.

Ce sont les protagoniste eux-mêmes qui nous en parlent, dans les programmes d’entretien en ligne, les débats ou simplement par la diffusion doctrinale, leurs initiatives, leurs projets ainsi que leurs envies.1 Lors de tels évènements, il est surprennant d’entendre leurs témoignages sur le rôle qui jouent la connaissance spirite et l’Evangile de Jésus dans leurs vies

Les innombrables récits trouvés sur la toile nous donnent la dimension de

1 (1) Espiritismo de Jovem para Jovem: https://www.youtube.com/channel/UC8g0yQmo59DQqXg4UoyKMBA; (2) FEDF: E agora, jovem espírita? Vida Espírita/Papo Cabeça: https://www.youtube.com/watch?v=5k_zYriR_Tw

cette transformation en cours. Par leur propre initiative, des participants à de groupes de jeunes se sont réunis, durant la quarantaine, pour approfondir leur connaissances spirites.

A l’aide des plateformes numériques qui permettent la discussion en temps réel, les jeunes, encadrés par leur éducateurs spirites ou par libre initiative du groupe, choisissent les oeuvres qui seront étudiées chaque semaine. Dans la majorité des cas leur choix revient au Pentateuque Spirite. Cette activité possède plusieurs modèles. Il y a des groupes où une composante est chargée de préparer et présenter un thème du livre étudié, suivi d’un débat; d’autres, cette tâche est accomplie par paires; ou, encore, tout le groupe fait la lecture du texte choisi suivi d’un débat virtuel. Dans la variété des modèles, nous trouvons, aussi, des groupes où ils abordent les sujets du quotidien, choisis par eux-mêmes, qui dialoguent avec le Spiritisme. Parfois ces analyses ont comme point de départ des documents trouvés sur la toile considérés favorables à une discussion.

Un point extrêmement positif de ces réunions virtuelles, mis en évidence par les participants, est de pouvoir inclure des compagnons qui ne pouvaient pas venir aux réunions présentielles.

En regardant de près le discours de ces jeunes, on peut voir de quelle manière le contenu doctrinale spirite

(3) Mocidade CEFEC Nova Iguaçu : https://www.instagram.com/mocidadecefecni/ https://www.instagram.com/p/CCRgdc1HSPs/ ; (4) mocidadecefecni, live personalidades que passaram pelo CEFEC: https://www.instagram.com/p/CCRgdc1HSPs/ (todos acessados em 05/07/2020).

https://www.youtube.com/channel/UC8g0yQmo59DQqXg4UoyKMBAhttps://www.youtube.com/channel/UC8g0yQmo59DQqXg4UoyKMBAhttps://www.youtube.com/watch?v=5k_zYriR_Twhttps://www.youtube.com/watch?v=5k_zYriR_Twhttps://www.instagram.com/mocidadecefecni/https://www.instagram.com/p/CCRgdc1HSPs/https://www.instagram.com/mocidadecefecni/https://www.instagram.com/p/CCRgdc1HSPs/

détermine leur manière de penser, de sentir et d’agir dans la vie, ce qui nous fait penser à ce que Kardec disait: “Quand la génération sera éduquée dans les croyances spirites, une autre jeunesse surgira, plus studieuse et moins turbulente. Cela peut être évalué par l’effet que ces idées ont sur les jeunes qui en sont déjà imprégnées.” (Kardec 1998, 370)

En fait, les idées tirées des textes doctrinaux ont modifié leur manière de voir la vie et leur a donné un sens et un but.

Nous avons eu la chance, pas seulement d’analyser les vidéos, mais aussi d’être invités à participer, à deux rencontres de cette nature: le We are One, et la Connexion de la Jeunesse.

Le premier était parrainé par le Conseil Spirite Intenational, (CEI) et par la Fédération Spirite Américaine (USSF), destiné à la famille, il a ouvert un espace pour recevoir des jeunes spirites de différents pays. Nous avons pu y observer, la conscience que les jeunes ont que le Spiritisme est capable de fournir les réponses aux questions existentielles qui les affligent. 2

La Connexion de la Jeunesse est un projet qui a vu le jour durant la pandémie, dont les participants fréquentent de différentes institutions spirites d’une petite ville de l’Etat de Rio de Janeiro. Lors d’une de ces rencontres nous avons pu

2 O We are One /17th Family Spiritist Retreat ocorreu nos dias 11 e 12/07/2020, reuniu cerca de 60 jovens que discutiram temas atuais na visão espírita. Vídeo de divulgação com depoimentos: https://www.youtube.com/watch?v=9DTDaTESfDM. (Acessado em 10/07/2020).

poser quelques questions aux membres de ce groupe.3

Les réponses qu’ils ont données sur le rôle du Spiritisme dans leur vie viennent à l’encontre des mots de Kardec à ce sujet, comme on peut le lire dans les déclarations:

“Avant, je me considérais comme athée. Mais quand j’ai connu le Spiritisme, je me suis retrouvé. Tel un petit bateau, je me trouvais dans une mer agitée. Tout d’un coup, un phare est apparu et j’ai pu trouver ma direction. J’ai trouvé la terre ferme. J’ai trouvé d’autres petits bateaux, qui sont dans la même voie.” (I., 26 ans).

“Le Spiritisme est toute ma vie. Avec le Spiritisme, je m’accepte tel que je suis. Je sais que je peux mener ma vie avec les enseignements que j’ai appris. Je peux dire que je suis une autre personne, avec des idées différentes. Dans le moment le plus difficile il m’a aidé en m’apportant la réponse dont j’avais besoin. C’est pour cela que j’ en suis très reconnaissant.” (J., 17 ans).

Ce que nous sentons dans un milieu homogène

Un autre aspect qui apparait dans les groupes de jeunes c’est le renforcement des liens affectifs. A ce propos, Kardec met l’accent sur le sentiment de bien-être originaire des groupes qui partagent les mêmes pensées: “grâce au Spiritisme, nous comprenons, alors, la puissance et les effets de la pensée collective; nous comprenons mieux la sensation

3 Conexão de Mocidades: https://www.youtube.com/channel/UCOE9kE63EaqlncZ-iQLw-bg; (Acessado em 05/07/2020).

https://www.youtube.com/watch?v=9DTDaTESfDMhttps://www.youtube.com/watch?v=9DTDaTESfDMhttps://www.youtube.com/channel/UCOE9kE63EaqlncZ-iQLw-bghttps://www.youtube.com/channel/UCOE9kE63EaqlncZ-iQLw-bg


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de bien-être que nous ressentons dans un environnement bienveillant et convivial.” (Kardec 2004, 487).

Et c’est ce sentiment de bien-être que, généralement, on entend dans les programmes en direct comme on entendait dans les réunions hebdomadaires dans les centres spirites. Ces programmes sont un espace où les jeunes peuvent partager les questions qui les préoccupent. La confiance mutuelle leur donne du corage pour aborder les dificultés et les angoisses auxquels ils sont confrontés. Ces entretiens en direct et à distance permettent d’extérioriser les émotions. Vient du groupe lui-même la clarification et le réconfort qu’offrent le contenu doctrinal spirite et l’evangile de Jésus. L’esprit et le corps s’unissent, facilitant ainsi le developement personnel, exprimé, généralement, par des mots de gratitude à Dieu. En plus de l’étude, les prières et les vibrations pour ceux qui souffrent sont également présentes dans les réunions de cette nature.

Ecouter les témoignages de ces jeunes c’est faire l’écho dans l’esprit de l’infatigable travailleur spirite Antônio Batuíra: “Donnons-nous les mains en solidarité fraternelle. Soutenons-nous. ... nous sommes les uns pour les autres. Appartenons-nous. Tendons nos bras aux compagnons dans le besoin. [...]Ouvrons nos coeurs avec sincérité, comme toujours, et écoutons-nous avec compréhention et amour.” (Xavier 1985, 39).

15 FEDFtv: https://www.youtube.com/watch?v=dwMPrg4rmJ0&t=2731s (Acessado em 05/07/2020).

L’acceptation mutuelle et le sentiment d’appartenance sont les marques fortes dans le Mouvement des Jeunes Spirites, d’une manière générale.

On sait que, particulièrement les plus jeunes, ceux qui sont encore adolescents, ont tendance à être en quête d’autonomie et d’affirmation identitaire. Ces deux situations génèrent, souvent, des conflits familiaux, des sentiments confus par rapport à eux-mêmes ce qui est source d’anxiété et de stress. Etre acueilli dans un groupe de paires, avoir un espace pour parler de soi et de ses necessités émotionnelles est mis par les jeunes spirites comme un des points les plus positifs de leurs relations en groupe au Centre spirite et, en ce moment, dans les groupes sur internet.

Tout cela contribue à créer un sentiment d’appartenance chez le jeune, comme on peut l’entendre dans les différents discours enregistrés dans certaines réunions virtuelles, disponibles sur les réseaux sociaux. 15

Dans l’une d’elles, un garcon de 19 ans souligne l’importance de ces échanges, en disant que “participer à ces rencontres et voir le Mouvement Spirite s’articuler pour nous permettre de parler de nos vies, de l’expérience au sein de la famille, de l’expérience sociale et artistique; sur les sentiments... ouvrir un espace pour l’écoute c’est très enrichissant et j’en suis très reconnaissant”. (R., 19 anos).16

16 FEDFtv: https://www.youtube.com/watch?v=dwMPrg4rmJ0 (Acessado em 05/07/2020),

https://www.youtube.com/watch?v=dwMPrg4rmJ0&t=2731shttps://www.youtube.com/watch?v=dwMPrg4rmJ0&t=2731shttps://www.youtube.com/watch?v=dwMPrg4rmJ0%20https://www.youtube.com/watch?v=dwMPrg4rmJ0%20

De la gratitude c’est ce que ce jeune ressent de pouvoir “donner de l’amour à ses compagnons, remercier l’autre de sa présence au sein du groupe et multiplier les moments d’émotion”.

L’expérience des préceptes évangéliques et doctrinaux dans leur vie est si réels que, a partir de ces réunions virtuelles, un nombre expressif de jeunes a commencé à avoir un regard plus indulgent envers les membres de leurs familles. A noter que les conflits familiaux, dans beaucoup de foyers, se sont amplifiés pendant la période de l’isolement social. Plusieurs ont ressenti le besoin de coopérer avec les taches du quotidien. “Il est temps de dialoguer, au lieu de s’isoler, d’aider au lieu de créer des conflits”. (Franco 2015, 156).

Nous avons vu aussi, les jeunes rapporter un changement de perception par rapport aux personnes souffrant de dépréssion ou d’idées suicidaires, un changement qui les a incités à rester en contact et essayer de les aider.17 En d’autres thermes: ils parlent et gardent leurs pensées focalisées sur le Bien. Ce sont des attitudes venues de la connaissance de la Doctrine Spirite, elles leur change la vision, comme nous le dit Emmanuel. “Au contact des idéaux de la Nouvelle Révélation, l’homme sent sa vision s’élargir naturellement, il commence à percevoir, avec une plus grande amplitude, les problèmes qui l’entourent. Sa sensibilité est aiguisée, sa capacité d’aimer amplifiée. Son coeur devient un estuaire spirituel profond, dans

17 Tema debatido com quatro jovens na FFEDFtv:

lequel toutes les douleurs humaines font écho.” (Xavier 1952, 139).

Ces faits confirment les preuves trouvées dans une enquête menée par le Département de l’Enfance et de la Jeunesse et de la Fédération Spirite Brésilienne (DIJ/ FEB) auprès de 1.072 jeunes de tous les états, en avril 2013. Il leur a été proposé de souligner les principaux motifs qui les avaient amenés à participer d’un groupe de jeunes au Centre Spirite. Les résultats ont montré que 70% des jeunes ont indiqué comme premier motif “apprendre sur la vie spirituelle et la Doctrine Spirite”. Comme deuxième, 38% des jeunes ont indiqué “Trouver des réponses pour les défis de la vie de jeune” et, 37% “Rencontrer les amis” (Dusi 2015, 75-6).

Une attitude innovante qui a été observée chez les jeunes est d’inviter d’autres jeunes non spirites à participer des évènements dans les centres qu’ils fréquentent. L’enchantement causé par a connaissance des contenus spirites est si grand qu’ils ressentent le besoin de le partager avec ceux qu’ils chérissent. Ces participations sont soit dans une réunion commune de l’Evangélisation de la Jeunesse, ou dans une conférence publique, ou encore dans un évènement artistique. Les expréssions artistiques, comme la musique et le théâtre – sont très présentes dans les groupes de jeunes spirites –, ils ont gagné plus de visibilité avec l’internet et les réseaux sociaux, spécialement à cette période. A cet égard, il convient de noter une initiative des jeunes de Vancouver, au Canada, qui

https://www.youtube.com/watch?v=OxBzqcuU4pM (Acessado em 05/07/2020).

https://www.youtube.com/watch?v=OxBzqcuU4pMhttps://www.youtube.com/watch?v=OxBzqcuU4pM


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produisent des podcast en anglais et en portugais, en forme de dialogue faits par eux-mêmes, très basiques, sur le Spiritisme. Bien qu’ils soient peu nombreux ils touchent beaucoup de monde.18

Aujourd’hui, les réseaux sociaux rendent possible une tendance généralisée: l’intégration des jeunes spirites du monde entier. Le mouvement qui a débuté à un niveau local, aujourd’hui il va au-delà des frontières, et permet aux jeunes de différentes régions du monde de s’enrichir et d’échanger des expériences.

A la fin du We are One, par exemple, c’ est de manière spontanée que plusieurs jeunes ont proposé la création d’un seul groupe virtuel avec tous les participants réunis. Ils se montrés très intéressés à continuer à interargir avec leurs paires d’autres pays. “En ce moment nous vivons une situation grave mais nous ne sommes pas seuls!”, a dit un jeune.

Tout ce mouvement révèle la force du protagonisme des jeunes à grande échelle. Et, à la suite de leurs réflexions collectives, certaines révendications voient le jour. L’une des principales révendications c’est d’avoir plus d’ espace au sein des centres qu’ils fréquentent où même au sein du Mouvement Spirite. Ils souhaitent, aussi, décider les thèmes et définir les formats des rencontres des jeunesses; promouvoir plus d’échanges avec d’autres groupes de jeunes et participer plus activement aux projets et activités du centre .19 Concernant cette participation, nous savons que dans de nombreuses

18 Youth Society: https://www.youtube.com/watch?v=_tb00Hhr-Ig

institutions les jeunes sont très impliqués dans des projets d’assistance et de promotions sociales, y compris dans les petits groupes.

Nous avons enregistré aussi le témoignage d’une jeune fille de El Salvador, à la fin de cette rencontre internationale, et elle nous dit que malgré la petite taille de son groupe, une dizaine de jeunes seulement, ils ont l’habitude de passer, à certaines occasions, toute la journée au sein des communautés pauvres, à offrir des repas ou des habits, afin de leur apporter un peu de joie et de réconfort spirituel.

C’est indéniable le plaisir qu’une grande partie de jeunes trouve dans les activités de ses groupes spirites ou de ceux, comme nous pouvons voir, qui partent de leur propres initiatives.

Dans de nombreux centres spirites, des jeunes adultes qui ont participé activement à des groupes de jeunes, ont commencé à assumer le rôle d’évangélisateurs ou de coordinateurs de jeunes spirites, et à travailler dans d’autres départements comme la diffusion. Et ce sont eux qui sont les plus ouverts au dialogue avec la jeunesse d’aujourd’hui, parce qu’ils comprennent bien leur envie de participer au mouvement.

D’autres jeunes, travaillent déjà, depuis quelques temps, avec la production de programmes en ligne ou de videos, destinés au public jeune, ils abordent le Spiritisme de manière simple et décontractée, avec des thèmes du quotidien. Ils sont une référence entre les spirites

19 Voir la note precedente.

https://www.youtube.com/watch?v=_tb00Hhr-Ighttps://www.youtube.com/watch?v=_tb00Hhr-Ig

de cet âge et leurs programmes ont des milliers de vues.4

C’est cette vigueur, cet enthousiasme desormé consolidé chez les jeunes, qui nous remplissent le coeur d’espoir de voir la Doctrine Spirite se répandre dans le temps et dans l’espace.

Historiquement, avec plus ou moins d’intensité, la présence des jeunes du Mouvement Spirite, a été une constante dans toutes les fédérations spirites, depuis que les départements d’Evangélisation de la Jeuenesse ont été créés, suivant les directives du Conseil Fédératif National.

Le début des rencontres des jeunes remonte au milieu des années 1940, lorsque notre pays a connu un épanouissement de groupes de jeunes intégrés dans les centres spirites, avec la création de ce qu’ils appelaient la Jeunesse Spirite, avec l’aide de Leopoldo Machado, journaliste, professeur, écrivain et conférencier qui a dédié sa vie à la diffusion du Spiritisme. Selon l’historien spirite Lucena, il “a ouvert les portes de la Doctrine aux jeunes, en les integrant au travail du Centre spirite, en leur donnant ainsi le goût pour l’étude de la doctrine et les a encouragés à fréquenter la tribune spirite avec les plus expérimentés, surtout dans le domaine assistentiel.” (Lucena et Godoy 1982, 156). Avec Lins de Vasconcellos et autres idéalistes spirites, il a diririgé le 1er Congrès de la Jeunesse Spirite du Brésil, en 1948, à Rio de Janeiro, avec

4 Carol Oliveira, com Meninas Espíritas: https://www.youtube.com/meninasespiritasvlog?sub_confirmation=1; Thiago Toledo, com Cidadão do Universo e Marina Miranda, com Minha nada mole encarnação, vlogs da FEBtv https://www.febnet.org.br/febtvsite/juvenil (acessado em 05/07/2020)

la participation de plus de mille jeunes de tout le pays.5

“Ce fut une des plus belles réalisations spirites de tous les temps, dans le sens positif de la continuité de ses résolutions. Car, même aujourd’hui, on récolte les fruits de ce Congrès.” (Lucena e Godoy 1982, 156). C’est aussi cet auteur qui rapporte que le Mouvement Spirite brésilien, dans les années suivantes, était presque entièrement dirigé par les jeunes spirites de 1948 et d’autres, qui sont venus le rejoindre encouragés par le résultat de ce magnifique évènement

Mais c’est à partir des annèes 80, que se sont instaurées les grandes rencontres annuelles de jeunes spirites et aujourd’hui ils se font présent partout. La Confraternisation de la Jeunesse Spirite de l’état de Rio de Janeiro – COMEERJ, par exemple, est à sa 41ième édition, en 2020. Des rencontres semblables à celles-ci ont lieu dan tous les états, organisées par leurs fédérations, atteignent un nombre expressif de participants.

Plus récemment la FEB a réalisé en (2019), la 1ère Confraternisation Brésilienne des Jeunesses Spirites (CONBRAJE) à niveau national, un évènement qui a compté avec la présence de 700 jeunes, venus de tous les états du pays et qui, selon leurs témoignages, a laissé des marques profondes dans leur coeur, confirmant leur envier d’embrasser la Doctine Spirite.

5 http://grupochicoxavier.com.br/informacao-historica-do-1o-congresso-de-unificacao/ (Acessado em 05/07/2020).

https://www.youtube.com/meninasespiritasvlog?sub_confirmation=1https://www.youtube.com/meninasespiritasvlog?sub_confirmation=1https://www.febnet.org.br/febtvsite/juvenilhttp://grupochicoxavier.com.br/informacao-historica-do-1o-congresso-de-unificacao/http://grupochicoxavier.com.br/informacao-historica-do-1o-congresso-de-unificacao/


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Le lien entre tous ces évènements est la grande participation du jeune spirite. L’engagement et l’étude; l’intégration et le sentiment d’appartenance; l’engagement à la continuité de la Doctrine Spirite et la joie sont ses objectifs.

Les voir en action, apprecier leurs comportements, leur protagonisme et le sérieux avec lequel ils exécutent leurs tâches dans la société, nous fait penser à Kardec quand, dans la Génèse, il aborde les nouveaux temps. “C’est à eux de fonder l’ère du progrès moral, la nouvelle génération se distingue par l’intelligence et la raison généralement précoces ainsi que le sentiment inné de bonté et les croyances spiritualistes, signe incontestable d’un certain degré d’avancée. Il ne sera pas composé

esclusivement d’Esprits supérieurs, mais de ceux qui, ayant déjà progressé, sont prédisposés à assimiler toutes les idées progressistes et sont capables de soutenir le mouvement de régénération”. (Kardec 1998, 442).

A notre avis, une bonne partie de ceux qui s’y trouvent, auront dans leurs mains la responsabilité de donner de la continuité au Mouvement Spirite, comme cela s’est déjà produit dans le passé. Faisons confiance aux jeunes: à leur raisonnement lucide, à leur capacité à faire des projets pour l’avenir. En leurs bons sentiments, à leurs possibilités de régénération. Entre leurs mains, se reposent les actions qui propulseront le Spiritisme au-delà de toutes les frontières.

Traduction: UCESS - Francinete Brianchetti

Bibliographie

DUSI, Miriam M. (coord.). 2015. Orientação À Ação Evangelizadora Espírita da Juventude: Subsídios e Diretrizes. Brasília:FEB.

FRANCO, Divaldo P. (Manoel Philomeno de Miranda, Espírito). 2015. Perturbações espirituais. Salvador: LEAL.

LUCENA, Antônio S. e Paulo A. Godoy. 1982. Personagens Espíritas. São Paulo: FEESP.

KARDEC, Allan. 1998. A Gênese. Rio de Janeiro: FEB.

KARDEC, Allan. 2004 “O Espiritismo é uma religião? Discurso de abertura do Sr. Allan Kardec”. Revista Espírita. Brasília: FEB (Ano XI, Dezembro 1868: 483-495).

XAVIER, Francisco C. (Emmanuel, Espírito). 1952. Roteiro. Rio de Janeiro: FEB.

XAVIER, Francisco C. (Batuíra, Espírito). 1985. Mais Luz. São Bernardo do Campo: GEEM.

ACTUALITÉS

Informacion: https://www.10cem.com/

Le comité exécutif du Conseil Spirite International a décidé de suspendre temporairement le projet du 10ème Congrès Mondial dans sa forme actuelle, et la vente de billets, afin d'attendre une clarification de la situation sanitaire. Cette décision est une suite logique de la crise actuelle ne permettant pas de se projeter avec certitude dans le futur et pouvoir planifier sereinement un évènement d’une telle ampleur.

Toutefois, toutes les réservations des locaux sont maintenues et le projet reste globalement actif. Un nouveau plan de réalisation est à l’étude, et la France conservera le privilège de l’organisation de cette manifestation qui sera donc peut-être sous une forme différente en fonction de l’évolution de la situation sanitair

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