Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ? 6 mars 2017

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La lettre d’Eleaur Family Office Le 6 mars 2017 1

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La lettre d’Eleaur Family Office

Le 6 mars 2017

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Synthèse

Economie :

Après avoir bouclé sa semaine la plus faste de l’année, la Bourse de Paris est attendue sur une note hésitante dans un marché partagé entre le regain des tensions géopolitiques et uncalendrier macroéconomique chargé avec le conseil de la BCE, jeudi, et les chiffres de l’emploi américain vendredi.

La tendance pourrait réagir à la prévision par Pékin d’un ralentissement de la croissance chinoise cette année Rachat par PSA de la filiale européenne de General Motors, Opel-Vauxhall, pour 2,2 milliards d’euros Le secteur bancaire devrait être animé après la confirmation par Deutsche Bank d’un projet d’augmentation de capital de 8 milliards d’euros La probabilité d’un resserrement monétaire de la Fed la semaine prochaine est évaluée à 96% selon les calculs de Bloomberg sur la base des contrats futures sur Fed funds, contre 94%

vendredi soir. Les bonnes nouvelles sur le terrain économique, en particulier au niveau des PMI et de l'inflation, accentuent la pression sur Mario Draghi afin qu'il dévoile prochainement une stratégie de

sortie de l'assouplissement quantitatif

Changes :

En Asie, le Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo a terminé en repli de 0,46%, fragilisé par la remontée du yen en réaction à quatre tirs de missiles balistiques nord-coréens L'euro s'est replié sous 1,06 dollar lundi sur le marché des changes après la déclaration d'Alain Juppé

Actions :

Vendredi à New York, le Dow Jones a fini quasiment atone et le Nasdaq a gagné moins de 0,2%. La Bourse de Tokyo a terminé en repli de 0,46% sur fond de remontée du yen après le tir de quatre missiles balistiques nord-coréens, dont trois sont tombés en mer dans la zone économique

exclusive japonaise Vers 10h45, les opérateurs prennent une partie de leurs bénéfices et le CAC 40 lâche 0,5% à 4.970 points.

2Le 6 mars 2017

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Synthèse

Obligations :

Rendement des obligations d'Etat françaises, à près de 0,97% pour l'OAT à 10 ans. L'écart de rendement entre les titres français et allemand s'est quant à lui creusé à 64,8 points de base, contre environ 62,5 points avant la déclaration du maire de Bordeaux.

Matières premières :

le baril WTI ressort à 53,02 $ et le Brent s'affiche à 55,58 $. L'once d'or se traite 1 2226,50 $

3Le 6 mars 2017

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Risk aversion by assets

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 6 mars février 2017

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Tendances et risque de bulles

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Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 6 mars 2017 .

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Top recommendations

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 6 mars 2017.

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Analyse hebdomadaire des marchés.

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Belle semaine pour les marchés actions, en particulier en Europe où les marchés marquaient le pas depuis des semaines. L’environnement économique mondial et les perspectives de résultats des entreprises restent très positifs. La reflation à l’œuvre depuis près d’un an fait espérer une progression des chiffres d’affaires, ce qui n’était pas arrivé depuis quatre ans, et donc une amélioration des marges des entreprises. Le discours rassembleur de Donald Trump a rassuré les marchés bien que les précisions espérées sur la réforme fiscale ont été différées. La Fed a indiqué pour sa part qu’elle allait prendre en compte l’environnement favorable en remontant les taux peut-être dès le mois de mars, ce qui a soutenu le cours du dollar et à nouveau les valeurs financières et cycliques. Nous sommes toujours structurellement favorables aux actions mais nous réduisons tactiquement nos positions. Nous redoutons que les marchés - particulièrement enthousiastes - prennent insuffisamment en compte les risques politiques et l’impact tardif des mesures espérées du gouvernement américain.

Source: Flash marchés du 6 mars 2017

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• Actions européennes :

Encore une semaine de publications pour les entreprises européennes (85% ont désormais publié leurs chiffres trimestriels) dans un marché qui franchit des paliers à la hausse (le CAC 40 est au plus haut depuis novembre 2015), malgré une actualité politique française déroutante. Le discours de Trump, confirmant des dépenses élevées d’infrastructure, aura aidé au rebond du secteur de la construction et des matériaux, également propulsé à la hausse par les bons résultats des groupes européens (Vinci, SaintGobain). Les valeurs cycliques publient généralement des révisions en hausse. Lafarge dévoile des résultats plus solides qu’attendu et annonce encore de meilleures perspectives à venir. Thales dévoile une forte génération de free cash-flow. Croda amorce un retour à une croissance organique positive après quatre trimestres consécutifs de baisse, tandis qu’Arkema augmente ses volumes et améliore ses marges en Chine. Valeo confirme l’accélération de sa croissance et relève ses objectifs financiers 2017- 2021. GKN et Meggitt publient des résultats et des prévisions supérieurs aux attentes du marché. Le secteur des utilities est également revalorisé par les très bons résultats du programme de transformation d’Engie et par ses perspectives optimistes. Le secteur bancaire suit la même tendance. Intesa progresse fortement, après l’annonce de l’abandon de son projet d’acquisition de Generali, entraînant dans son sillage les autres valeurs européennes du secteur. Le groupe a considéré une trop faible création de valeur pour le projet, comparée à un risque important pour sa solvabilité. Du côté du M&A, les négociations Peugeot / Opel semblent bien progresser mais la fusion LSE / Deutsche Börse est remise en question en raison des conditions « trop » strictes posées par la Commission européenne.

• Actions américaines :

Nouvelle semaine de hausse pour les indices américains. La progression du Dow Jones et du S&P depuis le début de l’année dépasse les 6% et atteint près de 9% pour le Nasdaq. Le PIB (corrigé) pour le quatrième trimestre affiche une croissance de 1,9%. L’ISM manufacturier continue de progresser pour atteindre 57,7 pour le mois de février (contre 56 précédemment). Les chiffres de l’inflation au sens du PCE pour le mois de janvier indiquent une progression des prix de 1,7%, en ligne avec la tendance récente. Plusieurs directeurs des Feds régionales sont intervenus cette semaine et leurs discours laissent tous deviner une possible hausse des taux à relativement court terme. Le discours de Donal Trump devant le Congrès n’a pas apporté de nouvelles précisions sur le timing de ses réformes ou leurs modalités, mais on retiendra toutefois un ton assez rassembleur et conciliant. Au cours des cinq dernières séances, les secteurs de la santé et des services publics affichent les plus fortes progressions, tandis que la consommation de base et la technologie sont à la traîne.

Source: Flash marchés du 6 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (2)

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. Actions japonaises :

Pendant la semaine, l’indice TOPIX a gagné tout juste 0,5% et a atteint jeudi son niveau le plus élevé depuis décembre 2015. Les marchés ont accueilli favorablement la première allocution deDonald Trump devant le Congrès américain, où le nouveau Président a tempéré ses propos par rapport aux discours fracassants qu'il avait pu prononcer jusqu’alors. Anticipant une progressiondes rendements des bons du Trésor, les valeurs financières se sont inscrites en hausse devant les signaux émis par Janet Yellen pour indiquer que la Fed pourrait éventuellement relever sestaux au mois de mars. Les exportateurs ont bénéficié de l’affaiblissement du yen face au dollar américain (-0,9% cette semaine, à 114 JPY pour 1 USD). Le secteur le plus performant de lasemaine a été celui des valeurs mobilières et matières premières, en hausse de 2,4% ; à l’opposé, le secteur minier a cédé 1,9%

. Marchés émergents :

La correction des cours des matières premières et l'appréciation du dollar ont enrayé le solide rebond enregistré par les marchés émergents depuis le début de l'année. Les marchés les plus performants depuis le 1 er janvier, à l'instar du Brésil et de l'Argentine, se sont retrouvés sous pression cette semaine. Les cours des matières premières sont, en effet, un facteur important de la performance des marchés émergents. Ils revêtent toutefois une importance secondaire par rapport au différentiel de croissance et à la performance du crédit entre les marchés émergents et les marchés développés. La situation n'a pourtant guère changé dans ces deux domaines cette semaine, et son évolution a même été plutôt favorable aux marchés émergents. Le compte rendu de la réunion de la banque centrale du Brésil, publié une semaine après la confirmation d'une baisse de taux de 75 points de base, donne également des perspectives encourageantes. Il indique que, si les conditions le permettent (autrement dit si les réformes se poursuivent comme prévu), la banque centrale accélérera le rythme de l'assouplissement monétaire. La nouvelle baisse de taux attendue en avril pourrait dépasser 75 points de base. L'ampleur de ce cycle de baisse de taux reste à préciser mais la banque centrale brésilienne a toujours une marge de manœuvre considérable. Une réduction des taux à 9,5% d'ici la fin de l'année, contre 12,25% actuellement, demeure le scénario de base optimiste

Source: Flash marchés du 6 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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. Marchés émergents (Suite) :

En Chine, la session annuelle du Congrès national du peuple s'ouvre ce dimanche. Le Premier ministre Li Keqiang dressera le bilan de l'année dernière et fixera les objectifs de croissance économique pour 2017. Les marchés attendent des annonces positives et détaillées sur de nouvelles réformes axées sur l'offre, en particulier dans les secteurs des matériaux et de l'industrie. Dans l'industrie sidérurgique, les autorités pourraient annoncer un objectif de réduction des capacités de production effectives existantes de l'ordre de 50 millions de tonnes, qui viendraient s'ajouter aux efforts déployés actuellement pour éradiquer les fours à induction de petits producteurs privés. L'instauration d'une taxe d'ajustement à l'exportation semble exclue : le gouvernement ne ressent pas la nécessité de soutenir les exportations en raison de la vigueur de la demande intérieure et de la réduction de l'offre. À noter également que lors des 12 derniers mois, la balance commerciale entre la Chine et les États-Unis dans les domaines du minerai de fer et de l'acier s'est rapprochée de l'équilibre. L'instauration aux États Unis de droits de douane sur les importations aurait donc un impact très limité. Pékin devrait également poursuivre la réduction des capacités de production dans le ciment, les mines de charbon et l'aluminium. Sberbank, la principale banque russe, détenue à hauteur de 50% par la banque centrale du pays, a publié de bons résultats relatifs au quatrième trimestre 2016. Son bénéfice de 141 milliards de roubles est nettement supérieur aux attentes des marchés grâce à la bonne tenue de son revenu net d'intérêts (+20% sur un an) et à la forte baisse de ses provisions. Son rendement des capitaux propres a bondi pour atteindre 20% sur le trimestre. La banque a enregistré un bénéfice record sur l'ensemble de l'exercice 2016, à 540,5 milliards de roubles, et un ROE de 19,2%. Son ratio de fonds propres Tier1 s'est amélioré à 12,3%, contre 11,2% au troisième trimestre 2016. Il s'est avéré supérieur à l'objectif de la direction, à savoir 12%. Le titre se négocie sur la base d'un ratio cours/valeur comptable intéressant (1,1).

Source: Flash marchés du 6 mars 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (4)

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A suivre de près cette semaine…et état des lieux

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Source: Newsletter du 6 mars 2017.

Avant de se focaliser sur les NFP aux Etats-Unis, les investisseurs se tourneront vers Francfort dans la perspective de la réunion de la BCE. Les bonnes nouvelles sur le terrain économique, en particulier au niveau des PMI et de l’inflation, accentuent la pression sur Mario Draghi afin qu’il dévoile prochainement une stratégie de sortie de l’assouplissement quantitatif. En effet, pour la première fois depuis janvier 2013, l’inflation a atteint la cible de 2% en zone euro, même si l’inflation sous-jacente reste encore faible, à 0,9%. C’est évidemment cette dernière donnée qui sera regardée de près par la banque centrale et qui influencera les échanges au sein du Conseil des gouverneurs cette semaine. Le marché a, en tout cas, déjà intégré que la normalisation monétaire surviendra plus tôt que prévu, avec une première hausse des taux qui pourrait intervenir au début de l’année 2018. A court terme, le vrai problème pour la BCE vient de pressions en externe, en particulier de la part de l’Allemagne, qui visent à influencer les décisions de l’institution. Ainsi, vendredi dernier, le vice-président de la CDU, Ralph Brinklaus a déclaré que « l’inflation plus élevée en Europe prive la BCE de légitimité pour maintenir sa politique d’argent facile ». La riposte allemande n’en est certainement qu’à ses débuts. Elle pose un réel problème car elle questionne directement l’indépendance de la formulation de la politique monétaire.

Au Royaume-Uni, le PMI Services est ressorti un peu plus bas que le consensus à 53,3 (attendu à 54,1) contre 54,5 le mois précédent. La paire GBPUSD a baissé d’environ 30 pips après la publication de l’indicateur.

Au Japon, l’inflation au niveau national est de nouveau en territoire positif, avec une hausse de seulement 0,1%. En revanche, l’IPC Tokyo reste toujours négatif, à -0,3%.

Au niveau du marché des actions, le groupe CGG a annoncé la nomination d’un mandataire ad hoc afin de restructurer la dette de l’entreprise. CGG a été durement pénalisé par la baisse du pétrole en 2016 et a affiché, pour la période, une perte de 576,6 millions de dollars. Le chiffre d’affaires a été divisé par deux quasiment, à 1,2 milliard de dollars. Dans la foulée de l’annonce, le titre s’est effondré à la Bourse de Paris, chutant de plus de 10%.

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Comment gérer le risque d’implosion de la zone euro ?

Source: Rapport hebdomadaire 6 mars 2017

Il ne faut pas confondre le risque Le Pen avec le risque France ni avec le risque d'implosion de la zone euro. Cette focalisation sur le risque Le Pen est excessive. Pour les marchés,tout semble aujourd’hui lié à la probabilité de son élection le 7 mai prochain. Or, au strict plan politique, le risque va bien au-delà de Le Pen. Le potentiel électoral des candidatsau programme à peu près « responsable » au plan financier et compatible à moyen terme avec les positions allemandes (et de la plupart de ses partenaires européens) estaujourd’hui minoritaire. Il ne représente aujourd’hui tout au plus que 45% du corps électoral dans les sondages actuels. Quant au problème de fond, il dépasse largement l’horizonpolitique de 2017 et concerne avant tout le risque France. Ce pays sous performe les autres pays riches en termes de croissance du PIB par habitant depuis plus de 40 ans et cettedétérioration s’est plutôt accentuée depuis la grande crise de 2008. De multiples autres indicateurs illustrent le déclassement français : érosion de la base exportatrice et perte departs de marché, déficits extérieurs structurels, persistance du chômage de masse et montée de la pauvreté, baisse des standards de formation (enquêtes PISA et PIIAC). Sonrang dans les grands classements internationaux de compétitivité générale est toujours peu flatteur (21ème rang dans le World Economic Forum ; 29ème dans le Doing business dela Banque Mondiale). Parallèlement, la défiance à l’égard de sa gouvernance est légitime, quelles que soient les majorités. C’est un pays plus corrompu qu’on pourrait ne le penser(23ème rang mondial selon Transparency International, derrière…. l’Uruguay et l’Estonie), alors que l’Allemagne et le Royaume-Uni occupent la 10ème place. C’est aussi un paysassez imparfaitement démocratique (27ème rang selon l’indice de The Economist), avec notamment un très faible degré de confiance des citoyens dans les élites politiques.Derrière les grandes envolées lyriques des discours de campagne, la réalité est toujours plutôt celle, quinquennat après quinquennat, d’un immobilisme en matière de réformes.La France reste paralysée par ses rentes (dont témoigne la forte addiction aux dépenses publiques), son millefeuille institutionnel et son inflation réglementaire. Et la dynamique dudéclin s’auto entretient : il est en effet très difficile d’amorcer une stratégie de redressement durable en raison des obstacles sociaux, politiques et même économiques (lesréformes ont un coût économique de court terme) que le déclin génère en lui-même. Et le temps d’un quinquennat est trop court pour amorcer des réformes ambitieuses etcohérentes qui soient de nature à porter des fruits visibles pour les électeurs. Ajoutons que le risque d’implosion de la zone euro ne viendra pas uniquement des défaillancesfrançaises. Elle peut aussi provenir des nombreuses insuffisances de la gouvernance européenne qui ne répond toujours pas, malgré quelques améliorations depuis 2012(comportement plus approprié de la BCE, progrès vers l’Union bancaire,…), aux critères d’une zone monétaire optimale.

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Comment gérer le risque d’implosion de la zone euro ?

Source: Rapport hebdomadaire du 6 mars 2017

Pourquoi alors la France a-t-elle jusqu’à présent toujours bénéficié d’un « traitement de faveur » par les marchés, en empruntant pratiquement aux mêmes conditions quel’Allemagne, à l’exception de courtes périodes liées aux élections ? Du fait de sa taille (20% du PIB de la zone euro). Une sortie de la France signifierait en effet presquemécaniquement l’implosion de la zone. On pourrait même qualifier la situation de privilège exorbitant, expression utilisée dès les années 60 à propos des EtatsUnis qui continuent definancer leurs déficits jumeaux « sans pleurs ». Ce privilège provient dans le cas américain de l’émission de la monnaie de réserve internationale. Pour la France, c’est sa naturesystémique au sein de la zone euro. Le message du pays à ses partenaires est implicitement ; « c’est nos déficits mais c’est votre problème ». Cette complaisance va-t-elle durer ?On peut avoir quelques doutes. Il y a depuis longtemps en Allemagne une lassitude croissante à l’égard de l’irresponsabilité française. La réassurance de la BCE n’est pas non plusnécessairement éternelle. Rappelons aussi que le mandat de M. Draghi s’achève en novembre 2019. Et n’oublions pas non plus les fortes pressions qui s’exerceraient sur la France sil’Italie devait sortir à la suite de ses handicaps bancaires macro et politiques. Au total, le risque d’implosion de la zone euro est sans doute lointain aux yeux des marchés. Unsondage réalisé auprès des investisseurs nous livre des résultats différents. En effet, le probabilité de sortie de la France de la zone euro ne cesse d’augmenter depuis fin 2016 et estactuellement proche de 10%. Selon certains sondages menés auprès d’investisseurs (Sentix), la probabilité d’éclatement de la zone euro est proche de 25%, au plus haut depuis2015. Pourtant, les marchés sont très loin de « pricer » un tel évènement. Si l’on s’en tient ainsi à la probabilité de défaut implicite à 5 ans pour la France, elle n’est que de 0,4%, bienloin des 2,7% atteints fin novembre 2011, en pleine crise de la zone euro. Comment gérer un tel évènement ? Avant tout en shortant l’euro. Les swaps quanto (écart entre les CDS endollars et en euros) nous permettent d’estimer la baisse attendue sur l’euro consécutivement à un défaut d’un des pays de la zone. Ils ont récemment progressé dans l’ensemble (enparticulier en France et en Italie) mais restent bien inférieurs à ce que l’on observait en 2012. Dans le cas d’un défaut de la France, la chute de l’euro pricée par les marchés seraitactuellement proche de -30% (contre -50% en 2012). Les meilleures couvertures restent dans un tel cas de figure l’or et le franc suisse. L’or doit néanmoins être privilégié comptetenu de l’exposition du système bancaire suisse à la zone euro.

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Comment gérer le risque d’implosion de la zone euro ?

Source: Rapport hebdomadaire du 6 mars 2017

Une tendance naturelle en termes de couverture pourrait aussi être de jouer le Bund qui bénéficierait de flux entrants liés au repli de l’appétit pour le risque dans un premier temps.Il faut s’en méfier car on ne doit pas oublier que les fondamentaux de solvabilité de la dette allemande en cas de risque d’explosion de la zone euro se dégraderaient (perte sur lesbalances Target 2, recapitalisations bancaires, éventuel soutien financier d’autres Etats européens en cas d’explosion seulement partielle). Il est préférable de se couvrir en achetantdu papier en dehors de la zone. En matière d’actions, la dispersion géographique devrait s’accroître très sensiblement et il convient de discriminer les pays notamment sur leurexposition sur les autres pays de la zone euro, le poids du secteur financier dans les marchés actions, la solidité macro-financière du pays, l’exposition des marchés en dehors del’UE et les valorisations. Les pays les moins attractifs sont les pays périphériques et les pays les plus attractifs sont l’Irlande, la Finlande, l’Allemagne et l’Autriche. Du point de vuesectoriel, il n’est pas très difficile d’imaginer que les banques constitueraient le secteur le plus vulnérable (dégradation de la qualité de leur marché domestique et de leurs conditionsde financement, dépréciations d’actifs importantes, fuite des capitaux). A l’heure où l’appétit pour le risque reste élevé (cela fait désormais presque 100 jours qu’il n’y a plus eu debaisse supérieure à 1% sur le S&P 500), le marché actions mondial serait particulièrement sensible à toute résurgence prochaine de cette thématique. Dans la mesure où lesmarchés envisagent assez peu le scénario extrême d’une explosion de la zone euro, les couvertures sur les marchés actions apparaissent relativement bon marché (volatilité implicitefaible). Cela offre donc un moyen attractif de couverture pour l’investisseur contrarian.

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Focus : Actualités et Dynamique des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 6 mars 2017 .

La semaine dernière, les marchés ont intégré positivement la nouvelle détermination de la Fed, sans attendre le plan Trump, hausse des taux en mars et réaffirmation d’un scénarioà trois mouvements en 2017, comme le signe tangible que l’économie va mieux… de même qu’ils ont retenus du discours de Donald Trump, plus rassembleur de sa majoritérépublicaine, une confirmation officielle devant le Congrès que les mesures « pro-business » auraient bien lieu cette année… même si les effets espérés prendront du temps…Privilégiant la thématique de la reflation et du rebond des résultats, les investisseurs ont ainsi choisi de regarder le verre à moitié plein en relativisant, jusque-là, la valorisation dumarché américain. Le compartiment technologique de Wall Street en est l’exemple parfait. C’est le secteur le plus performant du S&P 500 depuis le début de l'année, en haussede 10% (6% pour l'indice). C’est aussi, le plus cher… Ce secteur se traite à 17,9 fois ses résultats attendus, contre une moyenne sur 10 ans de 14,5 fois. Le ratio PER est supérieur à samoyenne de long terme depuis un an et sur cette période le secteur a augmenté d'environ 28%. Mais malgré le niveau élevé de ses valorisations, il figure encore parmi les secteurspréférés des gérants qui tablent sur une vague de dépenses d'investissement de la part des entreprises américaines. "Les baisses d'impôts sur les sociétés et l'allègement de laréglementation vont favoriser l'investissement dans tous les secteurs, et l'investissement des entreprises sera largement technologique", souligne Doug Cote, responsable de lastratégie chez Voya IM. Les dépenses en informatique dématérialisée devraient augmenter de 21,5% par an jusqu'en 2020, presque sept fois plus vite que les dépenses informatiquesdans leur ensemble, selon une récente estimation du cabinet de recherche IDC. Dimanche s’est ouvert, à Pékin, la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire qui préparele crucial Congrès du Parti communiste de cet automne. « La stabilité est d'une importance primordiale », a indiqué le Premier ministre Li Keqiang, en exergue de son discours.L’objectif officiel de croissance pour 2017 a été abaissé à 6,5%. Pékin entend donner la priorité à l'encadrement des risques, et notamment ceux liés à l'endettement et àl'immobilier, plutôt qu'à un soutien à court terme de son activité. le Premier ministre a annoncé que des mesures seraient prises pour garantir la sécurité du système, dénoncé laspéculation immobilière et fait du désendettement des entreprises d'Etat « une priorité ». PSA et General Motors = une conférence de presse ce lundi matin à 9h15 à Paris au siègedu constructeur français = officialisation de leur accord sur l'acquisition par le groupe automobile français de la filiale européenne de GM. D’autre part, GM aurait accepté d’injecterun "montant substantiel" pour couvrir une partie du déficit des retraites d'Opel. Standard Life et Aberdeen AM, deux des groupes financiers écossais les plus réputés, sont ennégociations en vue d'une fusion à 11 milliards de livres (12,73 milliards d'euros), entièrement en actions, en vue de créer la première société britannique de gestion d'actifs. Lesactionnaires d'Aberdeen détiendraient 33,3% du capital de la nouvelle entité et les actionnaires de Standard Life 66,7%.

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Focus marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 6 mars 2017 .

Les actionnaires d'Aberdeen recevront 0,757 d'une nouvelle action ordinaire Standard Life pour chaque action Aberdeen. Les autres conditions de l'opération sont encore en discussion, ont précisé les deux groupes, ce qui laisse penser qu'il y a encore beaucoup de travail à faire avant qu'une offre formelle puisse être présentée aux conseils deux sociétés et aux actionnaires. A eux deux, ils auraient environ 660 milliards de livres sous gestion pour le compte d'une clientèle de particuliers et d'investisseurs institutionnels. Cela représente le double des actifs gérés par Henderson et Janus Capital, qui ont bouclé l'an dernier leur propre fusion à six milliards de dollars (5,65 milliards d'euros), et Schroders, plus gros gestionnaire d'actifs britannique avec près de 400 milliards de livres sous gestion..

Les fonds spécialisés dans la dette à haut rendement ont encore collecté 991 millions de dollars sur la semaine arrêtée au 1er mars, selon les statistiques EPFR analysées par Bank of America Merrill Lynch et qui reflètent les flux retail européens. Il s'agit de leur 13ème semaine de collecte consécutive, avec des flux nets qui atteignent 8,2 milliards de dollars depuis le début de l'année. Les ETF high yield, quant à eux, ont drainé 189 millions sur la semaine et 1,37 milliard sur 2017. «Même si les fonds spécialisés sur l'Europe ont enregistré des flux entrants, le gros de la collecte est concentré sur des fonds orientés sur les Etats-Unis et sur le monde», note BoA Merrill, avec des flux respectifs de 289 et 530 millions de dollars. Dans la classe d'actif obligataire, les fonds investment grade ont également attiré les investisseurs (+1,3 milliard de dollars). A l'inverse, les actions ont connu des sorties de près de 2 milliards, ETF inclus.

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Taux de chance de remonter les taux ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 6 mars 2017 .

■ Amundi « Après les multiples déclarations des membres du FOMC, il apparait désormais très probable que la Fed remontera ses taux en mars et probablement deux autres fois au cours de l’année. Nous continuons de penser que les taux longs devraient monter en 2017, que ce soit aux Etats-Unis ou en Allemagne. Aux Etats-Unis, la partie longue de la courbe devrait continuer à s’aplatir. L’accélération du programme de remontée de fed funds va mettre davantage sous pression les devises des pays à déficit courant élevé. La parité EUR/USD pourrait temporairement passer sous 1,05 mais nous continuons d’anticiper que l’euro finira l’année à des niveaux plus élevés. L’indice MSCI World AC a enchainé sa quatrième semaine de hausse d’affilée, ce qui est rare. Privilégiant la thématique de la reflation et du rebond des résultats, les investisseurs ont ainsi choisi de regarder le verre à moitié plein en relativisant jusque-là la valorisation déjà excessive du marché américain, le resserrement à venir de la Fed et le calendrier électoral européen. »

■ Jean-François Gilles (Erasmus Gestion) « La BCE passera son tour, la Fed non. Cette semaine la BCE passera son tour : les conditions posées par Mario Draghi pour une revue de sa politique monétaire ne sont pas remplies. Par contre, la rafale d’interventions des membres du FOMC en faveur d’une hausse des taux montre que celle-ci est sans doute pour la mi-mars. Les actifs risqués européens progressent sous le triple effet du dynamisme de l’économie, de la hausse des taux qui se profile aux EtatsUnis et de la baisse des inquiétudes sur le terrain politique après la publication des derniers sondages. Les mouvements de cette semaine dans nos fonds : deux ventes, celles de Technip FMC et de Vallourec à la suite de notre déjeuner avec Philippe Crouzet, patron de Vallourec, qui n’attend qu’une faible amélioration du secteur cette année et en toute fin d’année, et un achat, celui de Thalès qui offre une valorisation très raisonnable en face d’un carnet de commandes impressionnant alors que les dépenses militaires augmentent un peu partout.».

■ Chris Turner, directeur de la stratégie devises à Londres (ING) « Il y a beaucoup de rhétorique, mais tout ne sera bien sûr pas appliqué à la lettre. La Réserve fédérale est indépendante et Donald Trump a beau estimer que le dollar est trop fort, cela n’empêchera pas la banque centrale de relever ses taux en temps et en heure. Mais l’équipe du Trésor américain est en train d’être renouvelée et devrait faire des annonces mi-mars, qui pourraient avoir, à la marge, une influence sur le billet vert. En tout cas, il est possible d’observer une certaine volatilité sur la devise dans les prochaines semaines. D’autre part, l’instauration d’une taxe douanière aux États-Unis est délicate. Pour qu’une hausse de 20 % des droits de douane soit sans douleur pour les consommateurs et les entreprises américaines, il faudrait que le dollar s’apprécie d’autant. Cela est fort peu probable, étant donné que le billet vert est déjà surévalué. Il est plus probable que Donald Trump opte pour une taxe de 10 %, par exemple, à instaurer progressivement sur cinq ans pour en lisser les effets ».

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Arbitrages : Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 6 mars 2017 .

■ Denis Kessler, président directeur général (Scor) « Scor ne détient plus de dette publique française. Scor est conçu pour gérer les risques, qu’ils soient naturels, politiques ou économiques. Ses résultats financiers traduisent la solidité du modèle. Depuis l’élection de Donald Trump en novembre dernier, la prime de risque sur la dette française a augmenté et ne semble pas encore avoir atteint son sommet. Scor a réduit progressivement son exposition et, aujourd’hui, le groupe ne détient plus de dette publique française. Nous avons privilégié d’autres actifs, comme les Bunds allemands ou encore les obligations privées. De la même façon, au cours des trimestres qui avaient précédé la crise des dettes souveraines européennes, nous avions réduit notre exposition aux obligations des Etats « périphériques » et nous n’en détenions plus aucune lorsque la crise a éclaté. Avec 6,7 milliards d’euros de cash-flows financiers à investir au cours des vingt-quatre prochains mois et 1 milliard de cash-flows opérationnels par an, le groupe est très bien positionné pour bénéficier de la remontée des taux. La remontée des taux américains est donc une bonne nouvelle pour Scor, car aujourd’hui 50 % de nos actifs sont libellés en dollars. La hausse consécutive des taux dans les autres pays nous sera également bénéfique. »

■ Dennis Jose (Barclays) « L’élection française est la dernière étape avant une large sur-performance des Bourses européennes. Mais des achats de titres peuvent être réalisés dès maintenant. Depuis la crise financière de 2008, les actions européennes enregistrent une performance exprimée en dollar de 31% inférieure à celle des Bourses mondiales. Cette contreperformance des actions européennes constatée depuis dix ans est historique ! Pour autant, la plupart des vents contraires qui ralentissent la hausse des actions européennes ont commencé à disparaitre. L’appétit des investisseurs pour les valeurs cycliques, revenues à la mode, devrait favoriser les Bourses européennes. Depuis dix ans, la corrélation est élevée entre la performance relative des cycliques et celle des actions européennes par rapport aux actions américaines. Nous visons donc un indice européen Stoxx 600 à 400 points pour la fin d’année, soit un potentiel de 7% sur le niveau actuel, et un objectif à 3.700 points sur l’EuroStoxx 50, soit un potentiel de 11%. Parmi les valeurs européennes recommandées, on trouve Accor hôtels, BMW, Paddy Power Betfair, Volkswagen, Carrefour, Dia, BP, Axa, ING Groep, Intesa Sanpaolo, Société Générale, Fresenius, Roche, Ryanair, Vinci, Rio Tinto, Wirecard, Orange ».

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Arbitrages : Réflexions des marchés

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 6 mars 2017 .

■ Allianz GI « La question des « revenus du capital » reste essentielle. Tandis que l’asymétrie des politiques monétaires devrait continuer d’alimenter la performance des actifs risqués, dans un environnement de marché qui reste globalement volatil, les investisseurs continuent de rechercher les coupons des obligations d’entreprises. Cependant, les investisseurs restent essentiellement attirés par les dividendes qui leur offrent une exposition aux « actifs réels », c’est-à-dire aux actions, par le biais de fonds actions. Les dividendes ne contribuent pas seulement à limiter la volatilité historique des portefeuilles, ils offrent également de belles perspectives de performance sur l’année à venir. Selon nous, les entreprises de l’indice MSCI Europe devraient à elles seules verser 315 milliards EUR de dividendes au cours de l’année. Un record ! Ce montant était en effet de 302 milliards EUR en 2016. Hans-Jörg Naumer, global head of capital markets & thematic research »

■ Ambroise Associés « Plus puissant fonds souverain au monde, le fonds norvégien gère de façon transparente et avisée 846 milliards d’euros, issus de la manne pétrolière de son pays. Le fonds a réalisé un gain annuel de 6,9 % grâce à une hausse de 8,7 % de ses placements en Bourse. Fin 2016, la part des actions cotées représentait 62,5 % du fonds. Le ministère des Finances norvégien lui recommande de monter à 70 %, soit au maximum de ses contraintes d’investissement ! Une telle offensive représente un flux potentiel vers les actions de 63 milliards d’euros. La pierre ne pèse que 3,2 % de son allocation d’actifs, mais Oslo souhaite que le fonds se montre plus ambitieux dans ce domaine. Un nouvel ordre de mission vient d’être rédigé, qui prévoit de porter de 5 à 7 % le seuil maximal de l’encours pouvant être alloué à l’immobilier en 2017. Mais si le fonds souverain norvégien souhaite être plus offensif à l’égard des actions et de l’immobilier, il n’est pas difficile de comprendre, même s’il ne le dit pas, qu’il devient vendeur d’obligations… Celles-ci représentent 34,3 % de son encours. En imaginant que la poche actions atteigne 70 % et que celle allouée à l’immobilier s’élève à 7 %, il ne reste plus qu’une part de 23 % consacrée aux obligations. Ce qui signifie que nous nous retrouvons avec un vendeur potentiel de 95 milliards d’obligations à l’avenir ! »

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Faded Impluse Still Supportive of Growth

20Source: Blommberg 6 mars 2017 .

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4594 entreprises ont créé 88'000 emplois en trois ans en Suisse

21Source: Zone Bourse 6 mars 2017 .

En 2014, la Suisse comptait 4594 entreprises à forte croissance, c'est-à-dire des sociétés dont l'emploi a augmenté de plus de 10% en moyenne annuelle sur trois ans. Ces firmes ont contribué à la création de 88'000 emplois sur la période 2011-2014.Ces entreprises à forte croissance représentent 7,7% de l'ensemble des firmes suisses ayant au moins dix emplois, a indiqué lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS) qui publie pour la première fois ce type de données. Près de trois quarts de ces unités se trouvent dans le secteur tertiaire.La construction, l'industrie et énergie ainsi que les activités spécialisées et scientifiques sont les domaines d'activité qui regroupent le plus grand nombre d'entreprises à forte croissance (high growth). A part presque égale, ces trois branches regroupent plus de 40% des "high growth".Si l'on rapporte les niveaux absolus au total des entreprises de dix emplois ou plus en 2014, la branche la plus dynamique est celle de l'information et communication, avec 13,6% des unités à forte croissance. Elle est suivie par les activités immobilières et de services (12,5%). L'hébergement et la restauration est la branche la moins dynamique (4,9%).Par zones géographiques, l'analyse monte peu de différences. La région de Zurich enregistre le taux d'entreprises à forte croissance le plus élevé (8,9%), et la Suisse orientale le plus faible (6,6%).Les écarts sont plus marqués au niveau cantonal. En valeurs absolues, ce sont "sans surprise" les grands cantons - Zurich en tête - qui enregistrent le plus grand nombre d'entreprises à forte croissance, précise l'OFS.Si l'on compare le taux d'entreprises à forte croissance sur l'ensemble des firmes d'au moins dix emplois dans chaque canton, la situation se présente différemment. Jura (10,7%) et Genève (10%) caracolent en tête. Le Valais (5,6%) et les Grisons (5,3%) ferment la marche.L'analyse met en évidence un taux relativement faible (4,1%) d'entreprises à forte croissance parmi les petites sociétés comptant entre 10 et 19 emplois. Les firmes ayant entre 20 et 49 emplois sont les plus dynamiques avec un taux de 13% de "high growth". Les entreprises ayant 1000 emplois ou plus ont le taux le plus bas (3,6%).

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Rappel : Comment l'Europe sortira-t-elle de la politique de Quantitative Easing ?

Source: La Tribune .fr (fevrier 2017) Jean-Yves Archer, économiste

et Fondateur du think tank Archer 58 research et Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque

.En premier lieu, il faut être certain que ce renfort que constitue le QE puisse être soustrait du paysage sans pour autant porter atteinte au niveau de croissance obtenu. Compte-tenu de l'atonie actuelle, la question ne se posera pas avant la deuxième partie de 2017, dans le meilleur des cas. Il n'est d'ailleurs pas exclu qu'en cas de résultat jugé insuffisant la BCE décide de renforcer son programme d'acquisitions de dettes souveraines, en lançant un QE 2, à l'image de ce qui s'est fait aux Etats-Unis de 2008 à 2014.En deuxième lieu, la sortie du QE est un exercice technique délicat qui vise à réajuster à la baisse la taille du bilan de la banque centrale. Si ceci est assez spontanément réalisable - et réaliste - pour ce qui concerne les prêts octroyés, l'opération est infiniment plus délicate pour ce qui touche aux titres acquis par l'Institut d'émission. Il faudra des conditions de marché idéales pour que la banque centrale et, in fine le contribuable, ne subissent pas de pertes sur les actifs rachetés. A cet égard, l'expérience américaine invite à l'optimisme puisque la FED n'a pas essuyé de pertes dans le cadre de son QE. En revanche, le "tapering", la diminution graduelle du QE par ralentissement des achats de titres peut, s'il est effectué de manière trop frontale, perturber le marché interbancaire : celui-là même que la faillite de Lehman Brothers avait gravement altéré. Un pilotage fin sera nécessaire. L'exubérance irrationnelle des marchés En troisième lieu, les marchés restent caractérisés par une forte exubérance irrationnelle qui est perceptible sur quasiment tous les segments de marché et se traduit par d'importants flux spéculatifs, en particulier sur les actifs émergents. A l'ère du taux zéro, les investisseurs à la recherche de taux de rendement élevés se sont logiquement tournés vers les pays émergents créant un boom sur leur marché de la dette souveraine et de la dette d'entreprise et un mauvais "pricing" des monnaies locales. La fin du QE pourrait induire un désinvestissement sélectif qui aurait pour conséquence d'éroder la position de ces monnaies. Pour simplifier, nous pourrions avoir un malade occidental apparemment guéri mais au détriment de l'ordre monétaire international.La crainte d'un krach obligataire Quatrièmement, le QE vise à lutter contre le risque de déflation mais, point subtil, il ne faut pas négliger les anticipations inflationnistes qui sont une sorte d'asymptote, de plafond de verre, pour la politique monétaire. Parallèlement, si le QE intervient trop tardivement, des bulles spéculatives sont alors au rendez-vous. De nombreux analystes redoutent la perspective d'un krach obligataire : lorsque les taux d'intérêt remonteront à la faveur de l'embellie économique, les détenteurs d'obligations d'Etat pourraient être tentés de s'en séparer pour acquérir des actifs plus attractifs causant au passage une forte dévalorisation des obligations et, ultimement, un krach si les ventes sont massives. C'est un risque réel mais qui pourrait entrainer une purge salutaire sur un marché qui n'est plus en ligne avec les fondamentaux. Une hausse des taux d'intérêt En guise de conclusion provisoire, la sortie du QE sera délicate et verra une inversion des niveaux des taux qui vont, de nouveau, remonter. L'amplitude de la hausse des taux conditionnera le succès de la stratégie de sortie et le retour à une valorisation des actifs financiers plus soutenable. Pour notre part, nous pensons que la fin du QE présenterait l'avantage de redonner une "vraie valeur" à l'argent contrairement à la multiplication des taux d'intérêt négatifs, en Suisse ou au Danemark encore récemment, qui demeurent nécessairement une anomalie. Ainsi, il serait erroné de voir dans les taux d'emprunt négatifs actuels de la France et de l'Allemagne la manifestation d'une confiance particulière des investisseurs dans l'économie de ces deux pays. Il s'agit d'un dysfonctionnement de marché. Les modèles économiques déboussolés Point hélas moins souvent évoqué, le QE est nécessairement un élément de perturbation pour les modèles macroéconomiques qu'utilisent les banques centrales. Ils conditionnent une large partie de leurs actions et ont pour nom DSGE : "dynamic stochastic general equilibrium models". Ces modèles peinent à prendre en compte la nouvelle donne monétaire internationale et notamment les risques que font peser sur le bilan des banques centrales les processus de rachats d'actifs. La sortie du QE, si elle se fait de manière ordonnée, sera l'occasion pour les banquiers centraux d'entamer un travail indispensable d'introspection afin de revenir sur les modèles qu'ils utilisent et d'effectuer un arbitrage entre stabilité des prix et stabilité financière, ce qui n'est pas encore le cas de nos jours. Enfin, n'oublions pas que l'économie moderne se caractérise par la vitalité des possibilités de crises auto-réalisatrices : la sortie du QE n'échappera pas à cette règle d'où son haut format de technicité et de communication externe. Nous n'échapperons peut-être pas à une nouvelle crise qui ne sera que la continuation de celle de 2007.

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En guise de fin…

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