Description d'allah par ses noms et attributs dans le quran et la sunna
Que dit l’Islam · elle la preuve tirée du Livre et de la Sunna ? Réponse : Le jour chez les...
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Que dit l’Islam ?
https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/le-jour-du-vendredi-jumua-en-islam/
OUM AMATILLAH
Mai 2013
Le jour du vendredi
1
Introduction
Allâh, Exalté soit-Il, élève qui Il veut et ce qu’Il veut parmi Ses créatures. Ainsi, Il a
choisi parmi les jours de la semaine d’élever le jour du vendredi et d’en faire un jour
de fête chez les musulmans.
Ce jour comporte beaucoup de mérites et d’importance que tout musulman se doit
de connaître.
Un grand évènement se produit ce jour : la prière appelée – جمعة – « Jumu’a » tous
les vendredis à l’heure de Dhohr.
Cette prière permet aux musulmans de se réunir au moins une fois par semaine afin
de se connaître, de prendre des nouvelles les uns et des autres et d’assister à un
sermon dont le but est de les exhorter à se détacher de cette vie d’ici-bas et à se
rapprocher de leur Seigneur.
En marge de cela, d’autres activités sont fortement recommandées en ce jour béni
de par leurs valeurs et récompenses.
Le but de ce livret est de rappeler toutes ces activités en essayant d’aider au mieux
le fidèle à les effectuer conformément à la Chari’a.
Nous avons puisé nos sources dans le Coran et la Sunna ainsi que dans les avis des
savants. L’authentification des ahadiths s’est faite au travers du site www.dorar.net.
Nous remercions Allâh – Glorifié et Exalté soit-Il – de nous avoir permis de mener à
bien ce projet. Puisse Allâh agréer notre modeste effort et nous pardonner nos
erreurs.
Pour toute erreur ou remarque constructive, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse
suivante : [email protected]
2
Les mérites du jour du vendredi
1. DEBUT ET FIN DE LA JOURNEE DU VENDREDI
En Islam, la nuit précède le jour.
La « nuit » du vendredi commence le jeudi à l’adhan de Maghreb et se termine le
vendredi matin à l’adhan de Fajr.
La « journée » du vendredi commence à l’adhan du Fajr et se termine à l’adhan de
Maghreb.
Question : Quand le jour chez le Musulmans débute-t-il ? Commença-t-il à
l'apparition de l'aube ? Ou à minuit comme le calcule les astronomes ? Quel en est-
elle la preuve tirée du Livre et de la Sunna ?
Réponse : Le jour chez les Musulmans commencent à l'apparition dans le sens de la
largeur de la lumière du crépuscule (au deuxième appel à la prière de l'aube).
للكمأحل ﴿﴿ يامليم لص فثأ لر
لىأ
هن نسائكمإ وأنتمل كملباس علل هن لباس لل
كنتمأن كمأ تان ونتم
كمفتابأنفسكم ىنعنكموعفاعليم لـم وهن فٱ ش بمتغوإ ب
كتبماوأ لل
بوإ وكوإ لكمأ شم
ىوأ حت يتبي
لمخيمطلك بميضأ لم
لمخيمطمنأ
ودأ سم لم
رمنأ لمفجم
وإ ث أ ياأتم لص
لمأ
ل يملإ
﴾﴾أ
« On vous a permis, la nuit d'as-Siyam, d'avoir des rapports avec vos femmes; elles
sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez
clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a
graciés. Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu'Allah a prescrit
en votre faveur; mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc
de l'aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu'à la nuit. » (2:187)
مكتومأ مإبنيؤذنحتوإشبوإفلكوإبليل،يؤذنباللاإ ن
Le Prophète a dit : « Bilâl fait le premier appel à la prière quand il fait encore nuit,
mangez donc et buvez jusqu'à ce que vous entendiez Ibn 'Omm Maktoum faire le
second appel ».
(Fatwa 17638 du Comité de l’Ifta – Partie 26/397 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Bakr Abou
Zayd, Sâlih Ibn Fawzan, AbdAllâh ibn Ghoudayan, Sheikh Al Ach Chaykh)
3
2. LES MERITES
Le vendredi possède de nombreux mérites qui le mettent au-dessus des autres jours.
عن عنم إلل أ يبهريرةوحذيفةريضهللاعهنامقال:قالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:أضل
مإلحد،فجاءإلل بمت،وكنللن صارىيوم مإلس لنا،فكنللميوديوم كنقبم بنافهدإ إلمجمعةمنم
ليوم نإلخإلل مإلمقيامة،نم تبعلنايوم هم بمتوإلحد،وكذل رونمإلمجمعة،فجعلإلمجمعةوإلس
لإلمخالئق قبم لهمم مإلمقيامة،إلممقمض لونيوم نميا،وإلو لإدل أهم منم
D'après Abou Horeyra et Hudhayfa, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى) a dit : « Allâh
avait caché le vendredi à ceux qui vous ont précédé : les Juifs célébraient le samedi
et les Chrétiens le dimanche. Et Allâh nous a donné le vendredi et fait succéder le
vendredi, le samedi et le dimanche. Aussi viendront-ils (les Juifs et les Chrétiens)
après nous au jour de la Résurrection. Nous sommes les derniers ici-bas et les premiers
dans l'au-delà : ceux qui seront jugés avant les autres créatures » - Sahih Muslim (856)
منعيلفٱ كرثوإإلصعقةوفيهإلنفخةوفيهقبضوفيهأدمخلقفيهإمجلعةيومأ ايمكلأ فضمنإ ن
وقدعليكصالتناتعرضوكيفهللارسولايقالوإقالعيلمعروضةصالتكفا نفيهإلصالة
نفقالبليتيقولونأ رمت إل نبياءأ جسادإل رضعىلحرموجلعزهللاإ
D'après Aws ibn Moussa, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le vendredi fait partie
de vos meilleurs jours. C'est en ce jour qu'Adam fut créé. C'est encore en ce jour que
son âme fut saisie. C'est toujours en ce jour que sera lâché l'ultime souffle (mettant fin
à la vie sur terre) et le coup (qui assommera tout vivant terrestre) Multipliez-y les
prières pour moi. Car vos prières me sont exposées. » - « O Messager d'Allâh,
comment nos prières vous seront exposées quand vous aurez été réduit en
poussière ? ! » - « Allâh Le Puissant et Majestueux a interdit à la terre d'absorber les
corps des Prophètes » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abi Daoud (1047)
:وسلعليههللاصىلهللارسولقال:قالعنههللاريضهريرةأ يبوعن م خيم يوم هطلعتم عليم
س مم مإلش خلوفيه،أدمخلقفيه،إلمجمعةيوم رجوفيه،إلمجن ةأدم اأخم مهنم
D'après Abou Horeyra, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le vendredi est le
meilleur jour qui puisse voir le soleil se lever. C'est en ce jour qu'Adam fut créé. C'est
aussi en ce jour qu'il fut admis au paradis. C'est encore en ce jour qu'il en fut chassé.»
Sahih Muslim (854)
تغربولإلشمستطلعل:وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضريرةهأ يبعن
لدإبةمنوماإمجلعةيوممنأ فضلعىل لإمجلعةيومتفزعويهإ وإل نسإجلنإلثقليهذينإ
4
D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le soleil ne se lève pas et
ne se couche pas sur un jour meilleur que le jour du vendredi et il n'y a aucun animal
qui ne craint pas le jour du vendredi sauf les djinns et les hommes ». – Authentifié par
Sheikh al-Albânî dans Sahih al-Mawârid (459)
،إلقيامةيومإملوعودإليوم:وسلعليههللاصىلهللالرسوقالعنههللاريضهريرةأ يبعن
أ فضليومعىل،غربتولإلشمسطلعتوما،إمجلعةيوموإلشاهد،عرفةيومإملشهودوإليوم
لخبيهللايدعومسلعبديوإفقهالساعةفيه،منه شمنيس تعيذول،هلهللاإس تجابإ
منههللاأ عاذهإ ل
D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le jour promis est le jour de
la résurrection, le jour dont on témoigne est le jour de ‘Arafat, le jour témoin est le
jour du vendredi. Le soleil ne s'est jamais levé ou couché sur un jour meilleur que lui. Il
y a dans ce jour une heure durant laquelle aucun serviteur musulman ne demande
un bien à Allâh sans qu'Il ne lui exauce et il ne demande protection contre un mal
sans qu'Allâh ne le protège ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’
(8201)
إبمنعن رسولقال:قالعهنامهللاريضعب اس ن :وسلعليههللاصىلإلل مهذإإ جعلعيد يوم
لميإلل لجاءفمنم،للممسمنم،فلميغمتسلمإلمجمعةإ
طيبكنوإ كم،منمهفلميمس ووعليم إكبلس
Ibn ‘Abbas rapporte que Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Certes, ce jour est
un jour de fête qu'Allâh a affecté aux musulmans. Que celui qui va assister à (la
prière du vendredi) prenne un bain, se parfume s'il en possède et se cure les dents. »
Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albânî dans Sahih Ibn Madja (908)
Ibn al-Qayyim dit dans le cadre de son explication des spécificités du vendredi : « La
13e spécificité est que c'est un jour de fête hebdomadaire. » Zad al-Ma’ad, 1/369.
Parmi les sources du mérite du jour figurent :
1/ La prière du vendredi, la meilleure des prières à propos de laquelle Allâh dit :
وذر﴿﴿ لل رأ ذكم لى
إ إ عوم سم
لمجمعةفٱ
مأ ةمنيوم لوى ذإنودىللص
إ ينءإمنوإ ل
اأ ٱي ي خيم لكم عذ لمبيم
أ وإ
لمون تعم نكنتمإ ﴾﴾ل كم
« Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salâ du jour du Vendredi, accourez à
l'invocation d'Allâh et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous
saviez! » (62:9)
س،وإلم الةإلمخمم قال:إلص هوسل عليم إلل صىل رسولإلل أيبهريمرةريضهللاعنهأن عةعنم جمم
تغمشإلمكبائر مالمم عة،كف ارةلمابيمهنن لإلمجمم إ
5
D'après Abou Horeyra, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Les cinq prières et
la prière du vendredi expient les fautes commises entre deux vendredis, pourvu
qu'on évite les péchés majeurs.» - Sahih Muslim (233)
2/ La prière de l'aube effectuée collectivement le vendredi est la meilleure à
accomplir par le musulman durant la semaine.
امعةالةإلصبحيومإمجلعةيفجعنإبنمعرقال:قالإلرسول:أ فضلإلصلوإتعندهللاص
D'après Ibn ‘Umar, le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « La meilleure des prières
auprès d'Allâh est la prière de l'aube du vendredi accomplie collectivement.»
Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (1119)
La prière de l'aube du vendredi se caractérise par le fait qu'on y récite la sourate 32
dans la première rak’a et la sourate 78 dans la seconde.
.إل ولإلركعةيف،تزنيلبمل،إمجلعةيوم،إلصبحيفيقرأ كنوسلعليههللاصىلإلنيبأ ن
. مذكورإشيئايكنملإدلهرمنيحإل نسانعىلأ ىتهل:إلثانيةويف
D'après Abou Horayra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) récitait au cours de la prière de
l'aube du vendredi la sourate qui débute par « alif laam mime tanzil » dans la
première rak’a et la sourate qui débute par « hal ataa ala al insani » dans la
seconde. Sahih Muslim (880)
Selon al-Hafiz ibn Hadjar, il est dit que la sagesse qui a dicté le choix de ces sourates
réside dans l'allusion qui y est faite à la création d'Adam et aux conditions qui
marquent le jour de la Résurrection. Car tout cela aura lieu un vendredi.
3/ Allâh protège contre l'épreuve de la tombe toute personne qui meurt dans la
journée ou la nuit du vendredi.
ل مسم :مامنم هوسل عليم إلل صىل عنعبدهللابنمعروريضهللاعهنامقال:قالرسولإلل
لوقإلمجمعةإ ل ليم مإلمجمعةأوم يموتيوم فتمنةإلمقبم اهإلل
D'après Abdoullah ibn Omar le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Allâh
protège contre l'épreuve de la tombe tout musulman qui meurt dans la journée ou
la nuit du vendredi.» - Hadith déclaré hassan par Sheikh Albânî dans Sahih at-Tirmidhi
(1074)
(Fatwa n°9211 du site Islamqa)
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La prière du Fajr le vendredi
1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE AL-FAJR A LA MOSQUEE
اعة مإجلمعةيفج حيوم بم لوإتعنمدهللاتعالصالةإلص أفمضلإلص
« La meilleure des prières aux yeux d'Allâh est la prière de l'aurore effectuée en
congrégation, le vendredi. » - Rapporté par Abou Na’im dans al-Hilyah al-awliyah
(7/244) et authentifié par Sheikh al-Albânî dans al-Silsilah as-Sahihah (1566)
2. LA LECTURE DES SOURATES AS-SAJDAH ET AL-INSAANE
Selon al-Hafiz ibn Hadjar, il est dit que la sagesse qui a dicté le choix de ces sourates
réside dans l'allusion qui y est faite à la création d'Adam et aux conditions qui
marquent le jour de la Résurrection. Car tout cela aura lieu un vendredi. (Fatwa 9211
du site Islamqa)
Question : Certains priants s'ennuient de la récitation de la sourate As-Sajda et Al-
Insân le vendredi à l'aube pour leur longueur. Quelle position l'imam doit-il adopter
sachant que certains apprécient et d'autres pas ?
Réponse : Ceci est un acte de Sunna authentiquement rapporté du Prophète ( هللا صلى
سلم و عليه ). L'imam est tenu de réciter ces deux sourates pendant la prière de l'aube du
vendredi même si cela ne plaît pas à certains priants paresseux, car la Sunna passe
avant tout le monde.
Les imams doivent, dans toutes les prières, respecter les actes de Sunna, suivant
cette parole d'Allâh (l'Exalté) :
﴿﴿ لل ءإخروذكرأ لم
مأ لميوم
وأ لل
أ جوإ ل منكنيرم نة وةحس أسم لل
فرسولأ كنلكم إل قدم ﴾﴾كثي
« En effet, vous avez dans le Messager d'Allâh un excellent modèle (à suivre) » (33:21)
Et selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
7
منرغبعنسنيتفليسمين
Anas ibn Malik rapporte du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ): « Celui qui s'oppose à ma
Sunna, n'est pas des miens. » - La chaine est authentique selon Sheikh al-Albânî dans
Takhrij Kitâbu Sunnah (61)
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12 / Page 394 – Parmi les questions adressées à son éminence après
son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et
son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
Question : Est-il permis de se limiter à l'une des deux sourates As-Sadjda ou Al-Insân
pendant la prière de l'aube du vendredi ?
Réponse : La Sunna veut qu'on les récite ensemble et qu'on ne se limite pas à l'une d'elle selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
صلوإكامرأ يمتوينأ صيل
Malik ibn Huwayrith rapporte du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ): « Priez comme vous
m'aviez vu prier. » - Sahih Bokhari (631)
Et suivant la généralité de cette Parole d'Allâh (l'Exalté) :
﴿﴿ لل ءإخروذكرأ لم
مأ لميوم
وأ لل
أ جوإ ل منكنيرم نة وةحس أسم لل
فرسولأ كنلكم إل قدم ﴾﴾كثي
« En effet, vous avez dans le Messager d'Allâh un excellent modèle (à suivre) » (33:21)
Par ailleurs, il y a dans cela une façon de revivifier la Sunna et de la respecter.
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12 / Page 397 – Parmi les questions adressées à son éminence après
son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et
son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
Question : Quel est l'avis de la religion sur celui qui récite la Sourate As-Sajda dans
deux Rak’a ?
Réponse : L'avis de la religion sur lui est qu'il a dérogé à la Sunna. Il doit être appelé à
pratiquer la Sunna mais sa prière demeure valide, louange à Allâh. Mais il n'y a pas
de mal à réciter parfois d'autres sourates que les deux sourates susmentionnées pour
faire comprendre aux priants que leur récitation n'est pas obligatoire chaque
vendredi. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/399 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb,
cassette n°11)
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La prière de Jumu’a
1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE DU VENDREDI
On doit aller à la prière du vendredi avec humilité, tranquillité et sérieux en vue
d'assister au bien et d'y participer en priant, en évoquant Allâh et en écoutant ce
qui vous sera utile dans votre religion et dans votre vie d'ici-bas, suivant cette Parole
d'Allâh (l'Exalté) :
وذر﴿﴿ لل رأ ذكم لى
إ إ عوم سم
لمجمعةفٱ
مأ ةمنيوم لوى ذإنودىللص
إ ينءإمنوإ ل
اأ ٱي ي خيم لكم عذ لمبيم
أ وإ
لمون تعم نكنتمإ ﴾﴾ل كم
« Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la Salât du jour du Vendredi, accourez à
l’invocation d’Allâh et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous
saviez ! » (62:9)
Puis, Allâh (Gloire et Pureté à Lui) a ordonné ce qui est utile à l'homme ici-bas et
dans l'au-delà et a dit :
قضيت﴿﴿ ذإفا ل عل كم إ كثي لل
أ كروإ ذم
وأ لل
أ ل فضم من بمتغوإ
وأ ض رم لم
أ ف وإ نتش
فٱ ة لوى لص
أ
لحون ﴾﴾تفم
« Puis quand la Salât est achevée, dispersez-vous sur terre et recherchez [quelque
effet] de la grâce d’Allâh, » (62:10)
C'est-à-dire recherchez la richesse et le bien…
لحون﴿﴿ تفم إل عل كم كثي لل أ كروإ ذم
﴾﴾وأ
« Et invoquez beaucoup Allâh afin que vous réussissiez. » (62:10)
…afin que vous ne soyez pas préoccupés par les diverses transactions de vente, et
d'achat, et par les types de délices et des besoins urgents qui détournent de
l'évocation d'Allâh (Exalté soit-Il) et des motifs de la félicité. La félicité se trouve dans
l'évocation d'Allâh et l'exécution de Son ordre. Les besoins du corps ne doivent pas
dominer ceux du cœur et de l'esprit, de même que les besoins du cœur et de l'esprit
ne doivent pas dominer ceux du corps et de la vie mondaine. Bien plus, on doit
accorder de l'attention à ceux-ci et à ceux-là. Les musulmans s'acquittent de ceux-
ci et de ceux-là. Tantôt, ils se consacrent aux affaires de leur vie d'ici-bas et leurs
besoins. Untel travaille dans sa plantation, Untel autre dans sa boutique et son
magasin, un troisième dans d'autres besoins et d'autres tâches permises par Allâh
9
(Exalté soit-Il), afin que tout le monde participe à tous les types de projets bénéfiques
et aux tâches licites et utiles, pour venir en aide aux pauvres et faire du bien aux
gens.
Lorsque les heures pendant lesquelles Allâh a imposé un commandement à l'homme
arrivent, ce dernier doit s'empresser vers l'obéissance à Allâh et l'accomplissement
de ce qu'Il lui a imposé. Certains besoins ne doivent pas le détourner d'autres, bien
plus, il doit donner à toute situation ce qui lui sied et donner à tout besoin ce qui lui
convient. Il surveille son temps et s'acquitte de ce qu'Allâh lui a imposé. Il recherche
la richesse et marche sur la terre d'Allâh en quête du licite. Il est de notoriété que la
prière est le pilastre de l'Islam et le deuxième de ses piliers selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
رأ سإل مرإل سالمومعودهإلصالة
« La partie principale de la religion, est la soumission à Allâh, son pilier, la prière. »
Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (2616)
Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans un hadith jugé authentique :
هللأ نشهادة:مخسعىلإل سالمبين لإ إوأ نهللاإ قامهللا،رسولمحمدا يتاءإلصالة،وإ إلزكة،وإ
وجحإلبيترمضان،وصوم
« L'Islam est bâti sur cinq piliers : L'attestation qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allâh et
que Mohammad est Son Messager, l'acquittement de la prière, le versement de la
Zakât, le jeûne du mois de Ramadan et l'accomplissement du Hadj à la Maison
Sacrée. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (2609)
Le Prophète ( سلم و يهعل هللا صلى ) mentionna un jour à ses Compagnons le mérite de la
prière et dit :
إهلكنتعلياحافظمن ولنور،هليكنملعلياحيافظملومنإلقيامة،يوموجناةاوبرها انورا
خلفبنوأ يبوهامان،وفرعون،قارونمعإلقيامةيوموكنجناة،ولبرهان،
« Quiconque l'accomplit assidûment, elle sera pour lui, le Jour du Jugement, une
lumière, une preuve, et un secours. Quant à celui qui n'aura pas été assidu, il n'y
aura pas pour lui de lumière, de preuve, ni de secours, et sera, ce jour-là, rassemblé
avec Pharaon, Hamân, Qâroun, et ‘Obbay ibn Khalaf. » - (Rapporté par Ahmad
dans le mousnad d’Al-Moukthirin parmi les compagnons, n°6288) NDR : Sheikh al-
Albânî l’a déclaré faible (da’îf) dans Da’îf at-Targhiib (312), Da’if al-Mawârid, etc.
Ce hadith authentique englobe la prière du vendredi et les cinq prières
quotidiennes. Il renferme une sublime promesse à celui qui l'accomplit assidûment et
l'observe qui est que sa prière sera pour lui une lumière ici-bas et dans l'au-delà, une
preuve et un secours le Jour Dernier. De même, il renferme une menace virulente à
l'endroit de celui qui ne l'accomplit pas assidûment qui est qu'il n'aura ni lumière, ni
preuve, ni secours et qu'il sera le Jour Dernier rassemblé avec Pharaon, Hâmân,
Qâroun et ‘Obbay ibn Khalaf. Ceci englobe les cinq prières en général et la prière
10
de vendredi en particulier et fait allusion également à leur accomplissement à leurs
horaires tel qu'Allâh a légiféré et en communauté avec les musulmans.
D'après certains ‘ulamas, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a mentionné le rassemblement
de celui qui néglige la prière avec ces mécréants qui appellent à la mécréance et à
l'égarement, et parmi les prêcheurs de l'infidélité, pour mettre en garde contre la
négligence et amener les gens à la rebuter afin que le musulman ne ressemble pas
à ces mécréants.
Car, lorsqu'on néglige la prière à cause du commandement ou de la royauté, on
ressemble à Pharaon -qu'Allâh nous en préserve- qui fut berné par sa royauté et son
commandement au point d'opprimer et de tyranniser. Il dit : "Je suis votre seigneur le
très-haut" et se retrouva en Enfer.
Le musulman ne doit pas ressembler à ce président égaré. S'il lui ressemble et se
laisse préoccuper par sa présidence au détriment de ce qu'Allâh lui a imposé, on le
rassemblera avec lui en Enfer. S'il néglige la prière à cause du ministère ou d'une
fonction, il sera semblable à Hâmân le vizir de Pharaon et par conséquent sera
rassemblé avec lui le Jour Dernier en Enfer.
S'il néglige la prière à cause des plaisirs charnels et pour satisfaire l'âme et ses
délices, il sera semblable à Qâroun le négociant des Israélites et leur tyran qui
opprima, tyrannisa et désobéit à Moïse. Il s'enfla d'orgueil et alors, Allâh le fit
disparaître sous terre ainsi que sa demeure. Quiconque lui ressemble sera rassemblé
avec lui le Jour Dernier. S'il est préoccupé par la vente et l'achat, les échanges et les
transactions, il sera semblable à ‘Obbay ibn Khalaf le négociant des gens de La
Mecque et par conséquent sera rassemblé avec lui en Enfer. Qu'Allâh nous en
préserve.
Nous devons, chers musulmans, prendre garde de cette assimilation. Le musulman
doit accorder une importance à la prière du vendredi et s'empresser de l'accomplir. Il est authentiquement rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il a dit :
لينهتيأ قوإمعنودعهمإمجلعاتأ وليخمتنهللاعىلقلوهبمثليكوننمنإلغافلي
« Que certains cessent de délaisser la prière du vendredi, ou Allâh scellera leurs
cœurs au point d'être comptés au nombre des insouciants. » - Sahih Muslim (865)
Et si on cèle son cœur et qu'il se retrouve parmi les insouciants, il périra. Allâh dit :
عذإبعظي ﴿﴿ وة ولهمم ـ غش رهم ـ أبمص وعىلى عهمم سم وعىلى مم قلوهب عىلى لل أ ﴾﴾خت
« Allâh a scellé leurs cœurs et leurs oreilles ; et un voile épais leur couvre la vue ; et
pour eux il y aura un grand châtiment. » (2:7)
Implorons Allâh de nous accorder le salut.
Ceci est une preuve que celui qui se montre laxiste à l'égard de l'ordre d'Allâh et
manque à ce qu'Allâh lui a imposé, on cèlera son cœur et ses oreilles et sa vue sera
couverte d'un voile épais de sorte qu'il ne pourra pas se guider vers la vérité ni même
la voir.
11
Partant de là, on comprend que la prière de vendredi occupe un rang sublime et
que le fait de se montrer laxiste envers elle est dangereux. Les musulmans doivent
donc lui accorder une importance et l'accomplir assidûment avec les autres cinq
prières afin de profiter de ce qu'Allâh a légiféré dans celle-ci, et afin qu'ils se
rappellent le grand bien qui résulte de cette réunion tel que la connaissance
mutuelle, la cohérence, l'entraide dans la bonté pieuse et la piété, l'audition des
prêches et des sermons et le bénéfice qui en est tiré, en plus de plusieurs autres biens
et une récompense sublime qui en résultent tel que le fait de recommander le
louable et interdire le blâmable, l'échange de visites, les conseils mutuels, l'entraide
dans la mise sur pied des projets charitables et la connaissance des choses
religieuses qui peuvent nous échapper surtout si les orateurs préparent
minutieusement les sermons et accordent un intérêt à ce qui est important pour les
gens dans leurs affaires religieuses et mondaines comme les savants l'ont fait
remarquer.
L'orateur a pour devoir crucial d'accorder une importance au sermon afin d'élucider
à ses frères les jugements d'Allâh qui leur échappent. Chaque sermon doit
comporter des orientations et des instructions et la définition des jugements qui
peuvent échapper aux gens. Il doit également rappeler aux fidèles ce qu'Allâh leur
a imposé et leur a interdit et les mettre en garde contre ce qu'Allâh leur a interdit et
bien d'autres choses vers lesquelles l'orateur trouvera judicieux de les orienter et les
guider, surtout les problèmes contemporains et leurs jugements qui peuvent
échapper aux gens.
Parmi les gens, il y a l'ignorant, l'insouciant et le clairvoyant. Le clairvoyant accroît sa
science et se rappelle de ce qui lui a échappé, l'oublieux se rappelle, l'ignorant
s'instruit et le profit englobe tout le monde. Se détourner des cercles de science et
ne pas tirer profit des sermons du vendredi est un malheur car l'ignorant devient de
plus en plus ignorant, l'insouciance prend le dessus sur les gens, les cœurs souffrent,
se détournent de l'évocation d'Allâh et obstruent le chemin de la vérité à cause des
péchés qui se sont accumulés sur eux. Lorsque l'homme commet un péché, celui-ci laisse une tache noire sur son cœur comme le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) l'a dit, et
quand il se repent, cette tâche disparaît. Mais s'il persévère dans les péchés, les
taches s'accumulent et les péchés s'amoncèlent au point de noircir et de couvrir le
cœur. Tel est le sens de la Parole d'Allâh (Gloire et Pureté à Lui) où Il dit :
﴿﴿ معىلىرإنبلملك اقلوهب بونكنوإ م ﴾﴾يكمس
« Pas du tout, mais ce qu’ils ont accompli couvre leurs cœurs. » (83:14)
C'est-à-dire les mauvaises actions et les péchés. Lorsque l'homme se montre laxiste
envers les péchés et que les péchés prolifèrent sur son cœur, ce dernier se noircit et
se rétracte au point de ne plus reconnaître le convenable et ne plus interdire le
blâmable.
On doit donc se méfier du mal des péchés et toujours se repentir. Le serviteur doit
accorder un intérêt aux cercles de science, à l'audition des sermons intéressants, à
la révision avec les frères et à la lecture des livres utiles s'il aime la lecture, et ce pour
gagner en bien, en lumière et en science. Le plus important, c'est d'accorder de
l'intérêt au Saint Coran, d'en multiplier la récitation et de prêter une oreille attentive
12
à celui qui le récite, car, Allâh (Gloire et Pureté à Lui) en a fait une lumière, une
guidée et une guérison pour les maux des cœurs, comme l'Exalté a dit :
أقموم﴾﴿﴿ ءإنيمدىلل ته لمقرم ذإأ ـ ه ن
إ
« Certes, ce Coran guide vers ce qu'il y a de plus droit » (17:9)
ينهوقلم﴿﴿ ىءإمنوإ لل ﴾وشفاء هد
« Dis : "Pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison". » (41:44)
هكت ب﴿﴿ ليمكأنزلمن رك إ ب روإ مب تهۦل يد لوإ وليتذك رءإي بأو لمب لم
﴾أ
« [Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur
ses versets et que les doués d’intelligence réfléchissent » (38:29)
Il y a, en fait, plusieurs versets qui traitent de ce sujet.
Dans le hadith authentique, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
ال حصابهيومإلقيامةإقرؤوإ نهيٱ يتشفيعا هذإإلقرأنفا
« Lisez le Coran, car il viendra, le Jour de la Résurrection, comme intercesseur pour
les siens (ses lecteurs assidus) » - Sahih Muslim (804)
Cela veut dire qu'il intercédera en faveur de ses adeptes qui le mettaient en pratique ici-bas, comme le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) l'a si bien expliqué dans un autre
hadith qui est sa parole qui suit :
نهإلقرأنإقرؤوإ فا هناممعرإنألوسورةإلبقرة إلزهرإوينإقرؤوإل حصابهشفيعاإلقيامةيوميٱ يتفا
غيايتانك هنامأ وغاممتانك هنامإلقيامةيومتٱ تيان عنحتاجانصوإفطيمنفرقانك هنامأ و.
أ حصاهبام
« Au Jour de la Résurrection, on présentera le Coran et on fera venir ceux qui ont mis
en exécution ses prescriptions dans le bas monde. Les deux sourates "Al-Baqara" (La
Vache) et "Al-’Imrân" (La Famille de ‘Imrân) seront comme deux nuages ou deux
équipes d'oiseaux en groupe et fourniront des arguments en faveur de ceux qui les
récitaient (et appliquaient leurs prescriptions). » - Sahih Muslim (804)
Il a dit également :
:لكنوحرف{إمل}أ قوللأ مثالها،بعشإحلس نةوحس نة،بهفلهللاكتابمنحرفاقرأ من
حرفميوحرف،لموحرف،إلف
13
« Celui qui récite une seule lettre du Coran se voit inscrire une bonne action, et la
bonne action sera encore décuplée. Je ne dis pas que (Alîf-Lâm-Mîm) forme une
seule lettre, mais bien que (Alîf) est comptée pour une lettre, ainsi que (Lâm) est une
lettre, et (Mîm) est une lettre. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans sahih al-jâmi’
(6469)
Il y a, en fait, plusieurs hadiths qui traitent de ce sujet. Aujourd'hui, beaucoup de
gens sont tellement préoccupés par les jouissances et les balades qu'ils se
désintéressent des prières du vendredi. Ils sont ainsi privés d'écouter ce qu'elles
renferment comme prêches et leçons, et l'insouciance perdure encore pour
longtemps. Lorsque l'homme n'assiste pas aux cercles de science, n'écoute pas les
sermons, n'accorde pas une importance à ce qui est transmis d'après les savants, il
devient de plus en plus insouciant. Il se peut même que son cœur s'endurcisse au
point d'être celé et couvert d'un voile et pour finir, il est compté parmi les insouciants,
qu'Allâh nous en préserve.
Le croyant doit veiller à accomplir la prière du vendredi et toutes les autres prières en
communauté afin de tirer parti des sermons, des conférences et des cercles de
science et afin de prendre exemple sur d'autres. S'il faut nécessairement se balader
les jours de congé, les vendredis et les jeudis, on doit donc veiller à ne pas s'éloigner
de la ville de sorte qu'à l'heure de la prière, on y retourne et on fait la prière du
vendredi avec ceux qui sont restés sur place. Ainsi, on n'aura pas raté le vendredi ni
ce grand bien.
Des gens ont dit que dans certains pays islamiques, on joint la prière de Zhouhr à
celle du vendredi arguant que la prière de vendredi peut ne pas être valide
lorsqu'elle est accomplie dans une contrée qui renferme une multitude de mosquées
où on l'accomplit, et que, pour plus de précaution, on doit accomplir le Zhouhr
après de peur qu'on ait accompli la prière du vendredi de façon illégale. Cette
assertion est purement fausse et cet acte est une innovation.
Cela est contraire aux preuves légales et à ce que les musulmans ont toujours eu
coutume de faire à tout moment et en tout lieu, depuis que cette communauté
existe, lorsqu'on eut besoin d'élargir les groupes de prière. Il n'est donc pas permis
d'innover une prière non autorisée par Allâh (Gloire et Pureté à Lui). Par ailleurs, Il a
imposé à Ses serviteurs cinq prières à accomplir le jour et la nuit, que ce soit le
vendredi ou un autre jour. Il n'est pas permis de créer une sixième prière, que ce soit
le vendredi ou un autre jour, car, cela est contraire aux preuves légales et au
consensus des Salafs (prédécesseurs) de la communauté. Allâh (le Très-Haut) a dit :
﴿﴿ لل يٱذنبهأ ينمالمم دل
نأ لهمم عوإ ش ؤإ ك ش لهمم ﴾أمم
« Ou bien auraient-ils des associés (à Allâh) qui auraient établi pour eux des lois
religieuses qu'Allâh n'a jamais permises ? » (42:21)
Le Prophète ( سلم و ليهع هللا صلى ) a dit :
منأ حدثيفأ مر هذإماليسفيهفهورد
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on le
lui rejette. » - Sahih Bokhari (2697)
14
ردفهوأ مر عليهليسمعالامعلمن
« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. » - Sahih Muslim (1718)
Cela veut dire que cette œuvre est inacceptable. Nous implorons Allâh de guider
tous les musulmans, gouvernements et peuples, à s'instruire dans la religion, à s'y
conformer et à prendre garde de ce qui la transgresse. Il en est le Souverain Puissant.
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12 / Page 315 – Commentaire de son éminence le Cheikh ‘Abd-Al-
’Azîz ibn ‘Abd-Allâh ibn Bâz sur le séminaire, tenu à la mosquée Al-Djam’a Al-Kabîr, intitulé (Importance
du vendredi en islam) donnée par le Cheikh Al-Ghazâlî Khalîl ‘Eid , le Cheikh Mohammad Ibn Hassan
Ad-Dirî`î et le Cheikh Mohammad Râ'fat Sa’îd, le 16\5\1402 de l'hégire.)
2. LES MERITES DE SALAT JUMU’A
2.1. PURIFICATION DES PECHES
On rapporte dans un hadith authentique du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il a dit :
رهلثأ نصتللخطيبحتيفرغمنخطبتهثيصيلمعه منإغتسلثأ ىتإمجلعةفصىلماقد
غفرهلمابينهوبيإمجلعةإل خرىوفضلثالثةأ ايم
« Quiconque, le vendredi, procède à la purification rituelle, se rend à la mosquée,
prie autant que possible, puis écoute attentivement les propos de l'imam jusqu'à ce
qu'il termine son sermon et accomplit la prière avec lui, se verra pardonner les
péchés commis entre ce vendredi et le précédent plus trois jours. » - Sahih Muslim
(857)
Cela est dû au fait que les bonnes œuvres sont décuplées.
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/405 - Parmi les questions adressées à son éminence après son
commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son
importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
لإمجلعةبيماهلغفروأ نصتفاس متعإمجلعةأ ىتثإلوضوءفٱ حسنتوضٱ من ثالثةوزايدةإمجلعةإ
لغافقدإحلىصمسومنأ ايم
D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait les ablutions
parfaitement puis se rend au Jumu’a puis écoute et se tait, il lui est pardonné ce qu'il
y a entre ce moment et le vendredi suivant et trois jours en plus et celui qui touche
des cailloux a certes fait une futilité ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih
abi Daoud (1050)
15
نطيبمنمسو،إمجلعةيومإغتسلمن خرجث،ثيابهأ حسنمنلبسو،عندهكنإ
وبيهناملاكفارةكن،يصيلحتأ نصتث،أ حدإيؤذملو،هلبدإمافيكع،إملسجديٱ يتحت
إل خرىإمجلعةبي
D'après Abou Ayoub Al Ansari, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le
ghousl le jour du vendredi, met du parfum s’il en possède, met son plus bel habit,
puis part vers la mosquée et prie autant qu'il lui plaît sans gêner personne ; puis se
tait jusqu'à ce qu'il prie, alors ceci est une expiation de ce qu'il y a jusqu'au vendredi
suivant ». – Hadith déclaré sahih lighayrihi par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhib
(688). NDR : le hadith sahih lighayrihi est un hadith hassan qui a plusieurs chaines de
transmission qui sont chacune hassana. Ils se renforcent pour former un hadith sahih.
2.2. RECOMPENSE POUR CHAQUE PAS
لمن كبوملومىش،وإبتكروبك ر،وإغتسلإمجلعةيومغس يلغوملفاس متع،إل ماممنود ،يرم
وقيامهاصيامهاأ جر،س نة معلخطوة بك هلكن،
D'après Aws Ibn Aws Al Thaqafi, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le
ghousl le jour du vendredi et lave sa tête, sort tôt et est présent au début de la
khotba, marche et ne prend pas sa monture, s'approche de l'imam, écoute et ne
fait pas de futilité a pour chaque pas la récompense d'une année de jeûne et de
prières nocturnes.» - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Ibn Maja (898)
2.3. RECOMPENSE D’UN HAJJ POUR LA PRIERE EN GROUPE
إلضحىبيحتسإ لخرجومنإحملرمإحلاجك جرفٱ جرهمكتوبةصالةإ لمتطهرإبيتهمنخرجمن
لينصبهل ايهإ عليييفكتاببيهناملغولصالةأ ثرعىلوصالةإملعمترك جرفٱ جرهإ
Abou Umama rapporte : « Celui qui sort de sa demeure en état de purification pour
accomplir la salat obligatoire, sa récompense sera identique à celle du pèlerin en
état de sacralisation. Et celui qui sort pour accomplir la salat Duha sans nulle autre
raison, sa récompense sera identique à celle du petit pèlerin. Aussi, une salat
accompli à la suite d’une autre sans la moindre futilité est inscrite dans le livre de
‘illiyoun » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (558)
2.4. CELUI QUI ABANDONNE LA SALAT JUMU’A
Question : Je suis un jeune croyant, j'accomplis mes prières et je persévère dans la
prière, mais il m'est arrivé une fois de négliger la prière du Vendredi deux fois de
suite. Nous savons tous que la prière du Vendredi est obligatoire pour tout musulman
16
(son accomplissement se fait à la mosquée). Je l'ai délaissée ni sans faire exprès ni
pour une raison majeure. Puis, j'ai lu, après cela, dans certains ouvrages que celui qui
délaisse la prière du Vendredi pendant deux semaines successives, ce dernier est
loin de l'Islam et des musulmans et devient mécréant. Je n'ai confiance ni dans ces
ouvrages ni dans l'idéologie des savants qui y figurent. C'est pour cela que je me
dirige vers votre Eminence pour que mon cœur soit apaisé.
Réponse : Celui qui est astreint d'accomplir la prière du Vendredi et l'a négligée
exprès, sans raison, aura commis un des plus grands péchés et un énorme délit. Il aura désobéi à Allâh et à Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) Il lui revient de prendre
l'initiative de se repentir de façon sincère pour le mal qu'il a fait, et de ne plus
recommencer ce genre de choses.
Il a été mentionné dans des hadiths authentiques une sévère mise en garde à
l'encontre de celui qui néglige la prière du Vendredi sans une excuse légitime. Puis
un durcissement pour celui qui la néglige dont ce qui a été rapporté par Ibn Mas’oud au sujet du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit pour les gens qui n'assistent
pas à la prière du Vendredi :
لقدمهمتأ نأمررجالايصيلبلناس،ثأ حرقعىلرجاليتخلفونعنإمجلعةبيوهتم
« J'ai certes songé de donner l'ordre d'appeler à la prière, puis qu'un homme dirige
les fidèles, pendant que je me rends auprès de ceux qui n'assistent pas à la prière en
commun afin de brûler leurs maisons alors qu'ils y sont. » - Sahih Muslim (652)
Puis dans ce qui a été rapporté par Abou Horeyra et par Ibn ‘Umar qui ont dit avoir entendu le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dire sur le minbar :
إلغافليمنليكوننثقلوهبمعىلهللاليخمتنأ وإمجلعاتودعهمعنأ قوإملينهتي
« Que certains cessent de délaisser la prière du vendredi, ou Allâh scellera leurs
cœurs au point d'être comptés au nombre des insouciants. » - Sahih Muslim (865)
Puis qui a été consigné par l'imam Ahmad et An-Nasâ`î d'après un hadith d'Ibn
‘Umar et d'Ibn ‘Abbâs qui a été transmis par Abou Al-Dja`d Ad-Damrî - qui a une compagnie - au sujet du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit :
قلبهعىلهللاطبع،هباهتاو جعثالثتركمن
« Quiconque manque trois prières du vendredi par négligence, Allâh lui scellera le
cœur ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6143)
Puis consigné par l'imam Ahmad dans son Mousnad et Ibn Mâdja dans ses sounanes
et autre selon le hadith de Djâbir avec les termes suivants :
قلبهعىلهللاطبعرضورةغيمنثالاثإمجلعةتركمن
« Allâh (l’Exalté) scelle le cœur de celui qui abandonne la prière pendant trois
vendredis (successifs), sans raison valable. » - Il a été consigné aussi par An-Nassâ'î,
17
Ibn Mâdja, Ibn Khouzayma, Al-Hâkim et Ad-Daraqottnî - Hadith déclaré hassan sahih
par Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Mâjah (931)
Par contre celui qui néglige la prière du Vendredi en rendant cela licite, alors ce
dernier aura renié ce qui a été révélé à Mohammad. Pour avoir traité de mensonge
les versets et les hadiths clairs qui se rapportent au caractère obligatoire de la prière
du Vendredi. Certains doctes ont qualifié de mécréant celui qui délaisse la prière du
vendredi ou toute autre prière parmi les cinq prières exigibles par fainéantise et par
négligence même si ce dernier ne renie pas son caractère obligatoire et ce, conformément à la globalité de la parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) contenu dans
le hadith suivant :
إلصالةتركوإلكفرإلشكوبيإلرجلبيإ ن
« Entre l’homme, la mécréance et le polythéisme, il y a l’abandon de la prière » -
Sahih Muslim (82)
Selon Djâbir le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
كفرفقدتركهامفنإلصالةوبيهنمبينناإليإلعهد
« Ce qui fait la différence entre nous et eux, c'est la prière. Quiconque l’abandonne
devient alors mécréant. » - Hadith consigné par l'imam Ahmad et les gens de
sounanes qui sont quatre, avec une chaîne de transmetteurs authentique d'après
Borayda ibn Al-Hasyb. Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (2621)
(Fatwa 19338 du Comité de l’Ifta – Partie 7/86 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al
Ach-Chaykh – Membres : Bakr Abou Zayd, Sâlih Ibn Fawzan, AbdAllâh ibn Ghoudayan)
3. LES CONDITIONS DE JUMU’A
Question : Quelles sont les conditions permettant la validation du Jumu’a ?
Réponse : Les gens de science ont rappelé que celle-ci est soumise à quatre
conditions.
1/Elle doit être priée à l'heure délimitée qui débute, selon l'avis authentique, dès le
déclin [du Soleil] jusqu'à la fin du temps de Zouhr. Il est donc interdit qu'elle soit
effectuée avant le temps et après celui-ci. Si son heure est passée, elle doit être
priée comme étant [la prière de] Zouhr et non pas, être priée, comme étant le
Jumu’a.
2/La sédentarisation (c'est à dire le fait de s'établir à un endroit). La prière du
vendredi n'est pas valable de la part des nomades qui suivent les endroits pluvieux
et le troupeau et qui ne sont pas installés dans un endroit et elle n'est pas valable
18
également de la part des voyageurs lors du voyage hormis s'ils prient le Jumu’a avec
les gens de la région (agglomération).
3/Il est conditionné pour sa validité le fait qu'elle soit précédée de deux discours
contenant la Louange à Allâh, les deux attestations [de foi], la Prière et le Salut sur
Son Messager, le conseil de craindre Allâh ‘Azza wa Jall, l'exhortation par laquelle les
cœurs vont s'agiter (s'émouvoir) et de lire une portion du Qur'ân.
4/Parmi les savants, certains conditionnent le fait d'avoir un nombre déterminé de
participants aux deux discours et à la prière comme quarante prieurs par exemple.
Néanmoins, l'avis authentique est qu'aucun nombre défini n'est conditionné car
aucune preuve claire ne prouve le fait qu'il soit une condition. Dès lors, si un groupe
est présent au Jumu’a et même s'il est minime, cela sera suffisant. (Source: Al-
Mountaqah min Fatâwah As-Sheykh Sâlih Al-Fawzân, tome 5, page 39, question 101)
4. OBLIGATOIRE POUR QUI ?
Question : Quel est l'avis de la religion musulmane au sujet de la prière du Vendredi ?
Réponse : La prière du vendredi est obligatoire pour toute personne pubère,
Moukallaf (Personne réunissant les conditions qui sont exigées pour qu'elle soit
légalement responsable de ses actes), qui est libre, musulman et résident, ou bien
résident dont le séjour ne permet pas le raccourcissement dans un endroit où est
organisée la prière du Vendredi. (Fatwa 18100 du Comité de l’Ifta – Partie 7/89 – Président :
Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Bar Abou Zayd)
Question : Quel est l'avis de la religion relatif à celui qui néglige la prière du
Vendredi ?
Réponse : La prière du Vendredi est une obligation qui incombe à tous les
musulmans (Fard ‘Ayn) de sexe masculin, pubères, doués de raison, libres et
résidents. Celui qui la délaisse par négligence s'expose à une terrible menace. En effet, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
لينهتيأ قوإمعنودعهمإمجلعاتأ وليخمتنهللاعىلقلوهبمثليكوننمنإلغافلي
« Que certains cessent de délaisser la prière du vendredi, ou Allâh scellera leurs
cœurs au point d'être comptés au nombre des insouciants. » - Sahih Muslim (865)
Il est du devoir de celui qui agit de la sorte de se repentir vers Allâh et de prendre
soin à accomplir la prière du Vendredi avec les autres musulmans. (Fatwa 17157 du
Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al
Ach-Chaykh, Bar Abou Zayd)
19
Question : Des choses se sont produites et je désire demander l'explication si vous
voulez bien afin de lever toute confusion éventuelle concernant la femme qui
accomplit la prière du vendredi dans sa maison.
Réponse : La prière de vendredi n'est pas obligatoire à la femme mais plutôt aux
hommes. Il en est de même de la prière en commun, elle n'est pas obligatoire à la
femme mais elle l'est pour les hommes.
La Sunna veut que la femme prie chez elle que ce soit le vendredi ou tout autre jour
car cela est mieux pour elle. Mais si elle accomplit la prière du vendredi avec les
gens, celle-ci remplacera celle de Zhouhr, à condition qu'elle soit voilée et sobre et
qu'en sortant de chez elle, elle ne se parfume pas. Elle n'aura pas commis de péché
pour avoir entendu ce qui lui est utile et pour avoir suivi le sermon et les prêches.
Toutefois, elle doit être soucieuse du voile et de l'éloignement de la tentation, et en
marchant en route, elle ne doit pas avoir mis de parfum ni afficher ses atours. Bien
plus, elle doit se voiler pour assister à la prière avec les gens comme le faisaient certaines femmes au temps du Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) lorsqu'elles priaient avec lui.
Il a dit :
ماءمتنعوإل نلهنخيوبيوهتن هللامساجدهللاإ تفالت وليخرجم
« ...qu’elles sortent sans être parfumées. » - Rapporté par Ahmad – Les reste du
mousnad al moukthikin – 9270 – Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa al-ghaliil
(515)
C'est-à-dire sans aucune bonne odeur afin de ne pas tenter les hommes. En plus, elles ne doivent pas afficher leurs atours en sortant. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
ماءمتنعوإل نلهنخيوبيوهتن هللامساجدهللاإ تفالت وليخرجم
« ... et leurs maisons sont meilleures pour elles » - Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Irwa al-ghalîl (515)
Il n'y a donc aucun mal à ce qu'elle prie avec la communauté tout en étant voilée,
en prenant ses précautions et en s'éloignant des causes du mal, de la tentation et
ne s'étant pas parfumée.
On comprend donc que la femme n'est pas tenue d'accomplir la prière de vendredi
à la mosquée, et qu'elle prie la prière de Zhouhr chez elle. Mais si elle accomplit la
prière du vendredi avec les gens, celle-là remplacera le Zhouhr.
C'est le cas du malade qui n'a pas à prier la prière de vendredi qu'il remplace par
celle de Zhouhr, mais s'il accomplit la prière de vendredi, celle-ci tiendra lieu de
Zhouhr.
L'esclave et le voyageur se trouvent dans la même situation. La prière de vendredi
ne leur est pas obligatoire, mais plutôt celle de Zhouhr. Toutefois, s'ils font la prière du
vendredi, celle-là tiendra lieu de Zhouhr. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/333 – Extrait du
programme Nour ‘Alâ Ad-Darb)
20
Question : Il y a des enfants de quatre à cinq ans qui viennent à la prière du
vendredi avec leur pères, puis, lorsque l'imam prie ils interrompent la prière d'autrui,
parlent et sortent ; Est-ce que cela est correct ?
Réponse : Ce qui est requis aux parents c'est de ne pas amener – à la mosquée –
leurs petits enfants qui ont moins de sept ans jusqu'à ce qu'ils aient leur raison. S'ils
atteignent sept ans et qu'ils ont leur raison, l'islam leur ordonne de prier, s'ils ne l'ont
pas atteint ou s'ils n'ont pas encore la raison, ils est conseillé de ne pas les amener à
la mosquée car la prière ne leur est pas obligatoire, et parce qu'ils nuisent aux prieurs
et les dérangent. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/408 - Parmi les questions adressées à son
éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé
(Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
5. QUI EST EXEMPTE DE LA FAIRE ?
Taariq ibn Shihaab a rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu’il a dit :
وإجبحقإمجلعة : حديثطارقبنشهابريضهللاعنهأ نإلنيبصىلهللاعليهوسلقال
ل؛جامعةيفمسللكعىل مريضاأ و،صبياأ و،إمرأ ةأ و،مملوكعبدإ:أ ربعةإ
« La prière de Jumu’a est une obligation à tout musulman, afin d’être effectuée en
groupe, sauf quatre : un esclave qui est la propriété (de quelqu’un), une femme ou
un enfant ou quelqu’un de malade. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih
al-jâmi’ (3111)
Le fait que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ait mentionné 4 catégories de personnes
dispensées de la prière Jumu’a ne signifie pas que ce sont les seules catégories. En
effet, on compte également les voyageurs et les gens du désert.
Sheikh Ferkous explique :
« Le Législateur a permis de délaisser la prière en groupe à toute personne pour qui
se rendre au Jumu’a est difficile, à cause d’une excuse qui la touche.
Ceci est valable quand l’excuse est effective, comme si la personne est endettée et
a du mal à payer sa dette, si elle craint la prison, si elle se cache des autorités ou si
elle est malade et craint l’aggravation ou la continuité de sa maladie.
Les savants assimilent à ce dernier cas celui qui s’occupe de soigner le malade, si sa
présence est indispensable. Sont également considérés comme ayant une excuse :
celui qui redoute un mal pour sa personne, celui qui redoute la perte de ses biens et
celui qui redoute des dommages touchant des dépôts qu’on lui a confiés et qu’il
doit garder.
La preuve à cela est le hadith d’Ibn ‘Abbâs rapporté par Abou Daoud, dans lequel le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
21
منإت باعهعذر إملناديفلمينعه خوفأ ومرض-منسع إلعذر؟قال: وما تقبلمنه-قالوإ: مل
إلصالةإليتصىل
« Celui qui entend celui qui appelle à la prière (le Muezzin) et qu’aucune excuse
n’empêche d’y répondre... » – Ils dirent : « Qu’est-ce que l’excuse? » Il dit : « La peur
ou la maladie – la salat qu’il aura accomplie ne lui sera pas acceptée.» - Rapporté
par Abû Dâwûd au début de «Kitâb As-Salât», chapitre de la dureté quant au
délaissement de la prière en groupe (551), Ad-Dâraqutnî dans ses Sunan (1576) et Al-
Bayhaqi (5249), d’après Ibn ‘Abbâs. Al-Albânî a dit dans Al-Irwâ' (2/336): «Da’îf en
ces termes.». Il dit dans Al-Michkât: «Sa chaîne est Da’îf, elle comporte Abû Janâb
Yahyâ Ibn Abî Hayya Al-Kalbî, qui est Da’îf et Mudallis et qui l’a rapporté en disant
«‘An» («selon»), cependant le hadith est Sahîh en d’autres termes –à venir dans le
livre–, plusieurs [savants] l’ont jugé Sahîh et j’en ai parlé dans Sahîh Abî Dâwûd
(560)». Il l’a, aussi, jugé Da’îf dans Tamâm Al-Minna (p327).
Il dit, dans la version d’Ibn Mâjah :
ل هلصالةفالجيبفلإلن دإءسعمن عذرمنإ
« Celui qui entend l’appel (à la prière) et qui n’y répond pas, n’a pas de salat, sauf
s’il avait une excuse.» - Rapporté par Ibn Mâjah dans « les mosquées et la prière en
groupe », chapitre du blâme de celui qui délaisse la prière en groupe, Ibn Hibbân
dans « la salat », chapitre de l’obligation de la prière en groupe et des excuses
permettant de la délaisser et Al-Hâkim dans « la salat » (1/363) ; jugé Sahîh par
Cheikh Albânî dans Al Irwâ' (2/337), dans Tamâm Al-Minna (p327) et dans Sahîh At-
Targhîb Wat-Tarhîb (1/301), n° 426.
(Fatwa n°45 de Sheikh Ferkous – Alger, le 12 de rajab 1417)
Question : Le Messager d'Allâh (صىلهللاعليهوسل) avait-il abandonné la prière du vendredi
en raison de mauvaises conditions climatiques ? J'entends parler d'un temps marqué
par la chute de 20cm de neige.
Réponse : Premièrement, rien n'a été rapporté dans la Sunna qui indique la
possibilité d'abandonner la prière du vendredi pour un empêchement dû à la pluie
ou à la neige. Il ne l'abandonnait qu'en cas de voyage.
Deuxièmement, il est permis d'abandonner la prière du vendredi et la prière
collective en cas de pluie abondante et de vent glacial ou de neige pouvant porter
atteinte aux gens ou leur rendre difficile la participation à la prière du vendredi. Ceci
s'atteste dans ce qui a été rapporté par Bokhari (901) et Muslim d'après Ibn ‘Abbas.
Celui-ci avait dit à son muezzin qui lançait l'appel à la prière au cours d'une nuit
pluvieuse : « Quand tu auras dit : « J'atteste que Muhammad est le Messager
d'Allâh » n'ajoute pas : « venez prier » mais plutôt : « Priez chez vous ». Les gens ont
semblé désapprouver cette manière de faire. Ibn ‘Abbas dit : cela a été fait par
quelqu'un qui est meilleur que moi. La prière du vendredi est une affaire importante.
Je n'ai pas voulu vous déranger en vous exposant à la boue et aux faux pas.»
22
An-Nawawi explique dans son commentaire de Muslim que les termes arabes dahd,
zalal, zalaq et rad' signifient endroit glissant. Plus loin, il dit : « ce hadith indique qu'on
peut se passer de la prière du vendredi en cas de pluie et d'un autre handicap
pareil. C'est conforme à notre doctrine et à d'autres, contrairement à
l'enseignement de Malik. Allâh Très Haut sait mieux ce qui est juste ».
Les Hanbalites considèrent la chute (abondante) de la neige comme une excuse
pour abandonner la prière du vendredi et la prière collective.
L'auteur de khasf al-quinaa (1/495) dit : « Est dispensé d'assister à la prière du
vendredi… celui qui s'expose à la pluie ou à la boue, ou à une chute (massive) de
neige ou de grêle ou à un vent glacial soufflant dans une nuit opaque » compte tenu de la parole d'Ibn Omar : « Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) faisait dire à son muezzin
au cours des nuits froides ou pluvieuse en voyage : « Priez dans vos campements »
Cité par Bokhari et par Muslim). Ibn Madia l'a rapporté grâce à une bonne chaîne
de rapporteurs mais il n'a pas mentionné le voyage. Dans les deux Sahih est cité un
hadith selon lequel Ibn Abbas a dit la même chose à son muezzin au cours d'un
vendredi pluvieux. La neige et la grêle y sont assimilables.
Cela étant, le vent glacial soufflant au cours d'une nuit opaque constitue une
excuse car il peut s'accompagner de pluie.»
Il est évident que la pluie ne porte pas atteinte à beaucoup de gens et ne les
empêche pas de vaquer à leurs occupations et à veiller à leurs intérêts. La chute de
neige ne constitue pas pour ceux-là une excuse de ne pas aller assister à la prière du
vendredi. Si elle était telle qu'elle les empêche d'arriver à la mosquée, elle devient
une excuse pour eux. (Fatwa n° 148398 du site Islamqa)
Question : Je suis infirmier dans un hôpital où je suis responsable de la section
d'accueil. Le vendredi, je reste seul avec le médecin. La prière du vendredi
m'incombe-t-elle ou pas ? Vu que la section accueille les accidents et les urgences
pendant 24 heures ?
Réponse : Si votre travail à l'hôpital exige que vous y soyez présent à l'heure de la
prière du vendredi pour parer aux urgences, il n'y a pas de mal à ce que vous
demeuriez à l'hôpital. Vous serez excusé de n'avoir pas accompli la prière du
vendredi ; à sa place vous accomplirez la prière de Zhouhr, qui est de quatre rak’a. (Fatwa n°17054 du Comité de l’Ifta – Partie 7/90 - Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Al Ach-
Chaykh, Sheikh Fawzan, Bakr Abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)
Question : Un homme travaille comme berger chez quelqu'un dans un endroit
proche de la mosquée. Son responsable l'empêche d'effectuer la prière du vendredi
sous prétexte qu'il est excusé s'il garde les moutons. Quel est l'avis de la religion à
cela ? Doit-il continuer à faire ce travail ou non ? Alors que sa désobéissance lui sera
préjudiciable dans le sens où il perdra son travail.
Réponse : Celui à qui est confié un travail qui risque d'être perdu en l'abandonnant
ou s'il craint le vol ou la perte tel que le fait de garder des moutons ou de l'argent, ce
dernier est excusé s'il n'effectue pas la prière du vendredi ou la prière en commun, si
23
ce dernier a besoin de ce travail et s'il ne trouve aucun autre travail que celui-ci,
alors il poursuit son travail et nul grief contre lui pour cela. Cependant, il est à noter
qu'il doit substituer la prière de Zhouhr à celle du vendredi. (Fatwa n°15924 du Comité de
l’Ifta – Partie 7/91 - Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh Fawzan, Bakr
Abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)
6. QUORUM ?
Question : Quel est le minimum de priants qui est une condition pour
l'accomplissement de la prière du vendredi et la prononciation du sermon ?
Réponse : Les ‘ulamas ont beaucoup divergé sur cette question, mais l'avis le plus
authentique à ce propos est que ce nombre est de trois personnes : l'imam
accompagné de deux personnes. Si dans un pays, on trouve trois hommes et plus,
pubères, libres et résidents, ils doivent accomplir la prière du vendredi au lieu de
celle de Zhouhr, car ils sont concernés par les preuves démontrant la légalité et
l'obligation de la prière du vendredi. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz publiée dans le livre Ad-Da’wa,
premier volume, page 66)
Sheikh al-Bassam partage cet avis dans Charh Boulough al-Maram et cite
également l’avis concordant d’Ibn Taymiyyah dans Al-Ifhâm 1/235 (Chapitre : le livre de
la prière, paragraphe 364/5 – Editions Tawbah)
Question : J'ai lu dans certains livres que l'une des conditions d'accomplissement de
la prière de vendredi est la présence de quarante priants pour qui la prière est
obligatoire. Dernièrement, "Ad-Da’wa" a publié une fatwa de Votre Eminence selon
laquelle deux personnes en plus de l'imam peuvent accomplir la prière de vendredi.
Comment joindre ces deux avis ?
Réponse : Un groupe de ‘ulamas dont l'imam Ahmad ibn Hanbal a posé comme
condition d'accomplissement de la prière de vendredi la présence de quarante
priants. L'avis le plus vraisemblable est qu'il est permis de l'accomplir si les priants sont
moins de quarante. Le minimum obligatoire est de trois priants comme souligné dans
la fatwa précitée en réponse à une question qui a précédé celle-ci, vu qu'il n'y a pas
de preuve sous entendant l'exigence de quarante priants. Le hadith mentionné sur
l'exigence de quarante priants est faible comme l'érudit Ibn Hadjar l'a clarifié dans
l’ouvrage intitulé "Bolough Al-Marâm". (Fatwa de Sheikh Ibn Baz publiée dans le livre Ad-Da’wa,
premier volume, page 66)
Question : Un homme demande : Je suis de confession musulmane dans une région
isolée et dans le village, il n'y a, comme coreligionnaires, que trois musulmanes qui
sont veuves. Est-il permis d'organiser la prière du vendredi avec elles dans le village ?
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Réponse : Il n'est permis d'organiser la prière du vendredi qu'en présence d'un
nombre [de personnes] requis qui autorise la célébration de la prière du vendredi. Le
nombre minimal requis pour cela, est la présence de deux hommes avec un imam,
selon l'avis le plus correct des gens de science. Par contre, la prière du vendredi ne
peut pas être organisée avec les femmes mais si ces dernières assistent avec les
hommes à la célébration de la prière du vendredi, cela leur tient lieu de prière de
Zhouhr. (Fatwa 15856 du Comité de l’Ifta – Partie 7/74 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh
Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Bar Abou Zayd)
7. LIEUX AUTORISES EN DEHORS DE LA MOSQUEE ?
Question : Nous disposons de deux grandes mosquées dans lesquelles se tiennent les
cinq prières prescrites ainsi que la prière du vendredi. Ces dernières connaissent une
grande affluence notamment pendant les jours du mois de Ramadan. Un groupe de
musulmans a alors procédé à la location d'une salle qui se trouve dans un quartier
de la ville afin d'y accomplir la prière du Tarâwîh pendant un mois seulement. Est-il
valable, pour eux, d'accomplir la prière du Vendredi dans cette salle, qui a été
louée temporairement, pour un mois seulement, c'est-à-dire : organiser quatre
prières du Vendredi durant un mois de Ramadan seulement ?
Réponse : Si la situation est telle qu'elle a été évoquée, à savoir que le nombre de
fidèles se multiplie durant le mois de Ramadan au point où les deux mosquées
deviennent exigües pour les contenir, alors il n'y a pas d'objection à louer une salle
qui contiendra ces fidèles et il est du devoir de tout musulman de veiller à accomplir
toujours les prières avec ses coreligionnaires à la mosquée et pas spécialement le
mois de Ramadan ou autre mois, car la prière collective, à la mosquée, est
obligatoire pour les hommes.
Il a été rapporté de façon authentifiée que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
لمنعذر منسعإلندإءفلجيبفالصالةهلإ
« Nulle, sera la prière de celui qui entend l’appel à la prière sans aller à la mosquée
faire la prière collective, à moins qu'il ait une excuse valable. » - Authentifié par
Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhib (426)
(Fatwa n°18240 du Comité de l’Ifta – Partie 7/79 - Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al
Ach-Chaykh - Membres : Sheikh Fawzan, Bakr Abou Zayd)
Question : Une de mes connaissances m'a dit que la prière du vendredi ne saurait
être correctement effectuée que dans un endroit où l'on célèbre les cinq prières
quotidiennes publiquement. Est –ce exact?
25
Réponse : Selon la majorité des jurisconsultes hanafites, chafiites et hanbalites –
contrairement aux malikites – il n'est pas nécessaire que la prière du vendredi soit
célébrée dans une petite ou grande mosquée.
L'auteur d'al-Bahr ar-Raiq, un ouvrage de référence hanafite (2/1620), dit :
« l'autorisation générale » signifie que la publication (de la prière du vendredi) est sa
condition d’accomplissement. C'est d‘autant plus vrai que si un chef (militaire)
fermait le portail de son fort et dirigeait la prière du vendredi pour ses troupes, son
acte ne serait pas permis. » Voilà ce qui est dit dans al-Khoulaassa.
Dans al-Mouhit, on lit : « Si quelqu'un ouvre la porte de son palais et permet aux gens
d'entrer (pour prier dans sa mosquée), son geste est permis, mais réprouvé puisqu'il
ne se serait pas conformé aux exigences d'une mosquée publique.»
L'auteur de tarh at-tathrib (3/190) dit : « Selon notre doctrine (celle des Chafiites) la
prière du vendredi n'est pas à célébrer exclusivement dans les mosquées puisqu'on
peut la célébrer dans les bâtiments. Si on l'accomplit ailleurs que dans une mosquée,
celui qui entre dans le lieu de prière n'aura pas à effectuer les deux rak’a de
salutation de la mosquée.»
L'auteur de al-Insaf, un ouvrage de référence des hanbalites (2/378), dit : « Il est
permis de la célébrer dans des bâtiments séparés compris dans un complexe et
dans des constructions proches les unes des autres situées dans le désert. » Voilà
l'enseignement définitif de la doctrine adopté par la majorité des condisciples.
Nombreux d'entre eux l'ont adopté résolument. Il est dit encore qu'il n'est permis de
la célébrer que dans une mosquée. »
Quant aux malikites, ils soutiennent que l'usage d'une mosquée est une condition de
validité de la célébration de la prière du vendredi, comme il a déjà été dit. Le
malikite al-Khalil mentionne parmi les conditions de la célébration de cette prière :
« Une mosquée construite composée d'une seule unité.»
L'auteur de tadj wa al-iklil (2/520) dit : « Dans une mosquée. Selon Ibn Bachir l'usage
d'une mosquée en est une condition de validité. Selon Ibn Roushd, on ne peut pas
célébrer la prière du vendredi en dehors d'une mosquée (construite).
Selon al-Badji, la mosquée en question doit être construite selon les normes d'une
mosquée.»
En somme, la célébration de la prière du vendredi dans le lieu indiqué est juste selon
l'avis de la majorité des ‘ulamas, si on ne peut pas affecter un espace de prière
spécial aux musulmans et s'ils ne peuvent pas se rendre à la mosquée la plus proche
ou au centre islamique où l'on célèbre la prière du vendredi. (Fatwa n°153872 du site
Islamqa)
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8. LES GRANDES ABLUTIONS
Effectuer le ghusl le vendredi est recommandé et non obligatoire selon la majorité
des fuqaha, bien que certains d’entre eux sont d’avis qu’elles sont obligatoires. Al-
Nawawi a dit dans al-Majmo’ (4/534) : « Effectuer le ghusl le vendredi est sunna, non
obligatoire dans le sens où celui qui ne le fait pas commet un péché, et il n’y a pas
de divergence d’opinion parmi nous à ce sujet. Pour celui qui considère le ghusl
comme sunna, il y a quatre points de vue mais l’avis correct appuyé par les textes et
considéré par l’auteur et la majorité comme étant l’avis correct est le suivant : le
ghusl est sunna pour celui qui veut assister à Jumu’a, qu’il soit homme, femme,
enfant, voyageur, esclave ou autre et ce, en vertu du sens apparent du hadith d’Ibn
‘Omar et parce que le sens voulu (du ghusl) est le nettoyage et ils sont tous égaux
sur ce point. Il (le Ghusl) n’est pas sunna pour celui qui n’a pas l’intention d’assister à
Jumu’a, même s’il fait partie de ceux qui devraient y assister et ce, en vertu du sens
du hadith et parce que la raison n’existe plus. Qui plus est, le hadith d’Ibn ‘Omar selon qui le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
منأ ىتإمجلعةمنإلرجالوإلنساءفليغتسل,ومنمليٱ هتافليسعليهغسلمنإلرجالوإلنساء
« Quiconque se rend à Jumu’a, homme ou femme, laissez-le faire le ghusl et
quiconque ne vient pas, homme ou femme, n’a pas à faire le ghusl » - Rapporté par
al-Bayhaqi avec cette version et avec une chaine authentique.
(Fatwa n°142753 du site Islamqa)
Question : L'ablution majeure le jour du vendredi est-elle obligatoire ou
recommandée et l'ablution mineure peut-elle lui suffire, car cela devient difficile
pendant la saison d'hiver, à cause du froid qui est rigoureux ?
Réponse : Le jour du vendredi est le meilleur jour de la semaine. Les musulmans s'y
rassemblent pour accomplir la prière du vendredi et pour écouter le sermon. Il est
recommandé, pour celui qui vient assister à la prière du vendredi, d'être propre en
se lavant afin d'enlever les mauvaises odeurs de son corps et de se parfumer. Et si ce
dernier se contente de l'ablution mineure seulement, cela lui suffit compte tenu de ce qui a été affirmé au sujet du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit :
منتوضٱ يومإمجلعةفهباونعمتومنإغتسلفالغسلأ فضل
« Se contenter de faire les ablutions mineures le jour de vendredi est valable et c'est
un acte louable, cependant les ablutions majeures sont préférables. » - Authentifié
par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (497)
(Fatwa n°14151 du Comité de l’Ifta – Partie 7/70 - Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh
‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan)
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Question : Les ablutions majeures (Ghousl Al-Djanâba) suffisent-elles pour ne pas faire
le Ghousl du vendredi ?
Réponse : Si on les fait dans la journée (avant la prière du vendredi), cela suffit, et il
est préférable que l'on émette l'intention des deux, en ayant l'intention de faire les
ablutions majeures du vendredi et celles pour lever l'impureté (Djanâba). Ainsi, on
aura, si Allâh le veut, le mérite du bain rituel (Ghousl) du jour du vendredi. (Fatwa de
Sheikh Ibn Baz – Partie 12/406 - Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire
sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance
dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
Question : Les ablutions majeures obligatoires faites avant la prière de l'aube valent-
elles pour la prière du vendredi ou non ?
Réponse : La Sunna veut qu'on fasse les ablutions majeures quand on se prépare
pour la prière du vendredi. Il est mieux que cela ait lieu quand on s'apprête à aller à la mosquée selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
ذإرإ حأ حدمكإ لإمجلعةفليغتسلإ
« Lorsque l'un de vous veut se rendre à la prière de vendredi, qu'il fasse ses ablutions
majeures. » - Sahih Bokhari (882)
Mais si on a fait les ablutions majeures en début de journée, cela est suffisant car les
ablutions majeures du vendredi sont un acte sunna vivement conseillé. Certains
‘ulamas soutiennent qu'elles sont obligatoires. On doit donc respecter les ablutions
majeures du vendredi et il est mieux que cela ait lieu quand on se rend à la
mosquée comme souligné précédemment, car cela est plus purificateur et plus à
même d'éliminer les mauvaises odeurs. On doit prendre soin de se parfumer et porter
ses plus beaux vêtements.
De même, lorsqu'on se rend à la prière, on doit être apaisé et ne pas presser les pas
car chaque pas absout les péchés et élève le rang auprès d'Allâh. C'est pourquoi on
doit être serein et attentionné. Une fois à la mosquée, on doit avancer le pied droit,
prier sur le Messager, dire "Au nom d'Allâh" et réciter : "J'implore le refuge d'Allâh Le
Sublime, par Son Visage noble et Son autorité ancienne contre Satan le maudit.
Seigneur, ouvre-moi les portes de Ta miséricorde." Puis, on accomplit le nombre de
rak’a qu'on peut, on ne s'assoit pas entre deux personnes. Après cela, on s'assoit et
attend la prière soit en récitant, soit en évoquant Allâh, soit en implorant Son pardon,
soit en gardant le silence jusqu'à l'arrivée de l'imam. On doit se taire quand l'imam
prêche, après, on prie avec lui. Lorsqu'on agit ainsi, on a fait une bonne action sublime. On rapporte dans un Hadith authentique du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il a
dit :
رهلثأ نصتللخطيبحتيفرغمنخطبتهثيصيلمعه منإغتسلثأ ىتإمجلعةفصىلماقد
غفرهلمابينهوبيإمجلعةإل خرىوفضلثالثةأ ايم
28
« Quiconque, le vendredi, procède à la purification rituelle, se rend à la mosquée,
prie autant que possible, puis écoute attentivement les propos de l'imam jusqu'à ce
qu'il termine son sermon et accomplit la prière avec lui, se verra pardonner les
péchés commis entre ce vendredi et le précédent plus trois jours. » - Sahih Muslim
(857)
Cela est dû au fait que les bonnes œuvres sont décuplées. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz –
Partie 12/405 - Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire
tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en
date du 16\5\1402 de l'hégire.)
9. SOIGNER SA PRESENTATION
9.1. SE PARFUMER, METTRE DE BEAUX HABITS
وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضإل نصاريأ يوبأ يبعن يومإغتسلمن:
نطيبمنومسإمجلعة مافيكعإملسجديٱ يتحتخرجثثيابهأ حسنمنولبسعندهكنإ
إل خرىإمجلعةوبيبيهناملاكفارةكنيصيلحتأ نصتثأ حدإيؤذوملهلبدإ
D'après Abou Ayoub Al Ansari, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le
ghousl le jour du vendredi, met du parfum s’il en possède, met son plus bel habit,
puis part vers la mosquée et prie autant qu'il lui plaît sans gêner personne ; puis se
tait jusqu'à ce qu'il prie, alors ceci est une expiation de ce qu'il y a jusqu'au vendredi
suivant ». – Hadith déclaré Sahih lighayrihi par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhib
(688) NDR : le hadith sahih lighayrihi est un hadith hassan qui a plusieurs chaines de
transmission qui sont chacune hassana. Ils se renforcent pour former un hadith sahih.
9.2. UTILISER LE SIWAK, SE RASER, SE COUPER LES ONGLES, ENCENSER LA MOSQUEE
وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضإخلدريسعيدأ يبعن إمجلعةيومغسل:
عليهقدرماإلطيبمنوميسوسوإكحمتللكعىلوإجب
D'après Abou Said Al Khoudri, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Le ghousl du
vendredi est obligatoire à chaque personne pubère et le siwak et de mettre ce qu'il
peut comme parfum (*) ». - Sahih Muslim (846)
(*) Il ne faut pas comprendre de ce hadith que le siwak et le parfum le jour du
vendredi sont des obligations mais que ces deux choses sont très fortement
recommandées. (Voir Charh Sahih Muslim de l'imam Nawawi hadith n°846)
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10. HEURE DE DEBUT DE LA PRIERE
Question : Le noble hadith évoquant le mérite de se rendre très tôt à la mosquée
pour accomplir la prière du vendredi affirme que celui qui arrive à la première heure
recevra une récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une chamelle
une offrande. Et celui qui arrive à la deuxième heure recevra telle ou telle chose,
etc. J'espère qu'on m'explique quand débute la première heure et quand elle
termine et commence la deuxième ?
غسلإمجلعةيومإغتسلمنعنأ يبهريرةريضهللاعنهقال:قالإلنيبصىلهللاعليهوسل:
قربفك منا،إلثانيةإلساعةيفرإحومن،بدنةقربفك منا،إل ولإلساعةيفرإحث،إجلنابة
فك منا،إلرإبعةإلساعةيفرإحومن،أ قرنكبشاقربفك منا،إلثالثةإلساعةيفرإحومن،بقرة
ذإ،بيضةقربفك منا،إخلامسةإلساعةيفرإحومن،دجاجةقرب حرضتإل مامخرجفا
إلكريس متعونإملالئكة
Abou Horayra rapporte du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) : « Celui qui effectue ses grandes
ablutions le jour du vendredi puis se rend à la mosquée le vendredi à la première
heure recevra une récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une
chamelle une offrande. Et celui qui arrive à la deuxième heure recevra une
récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une vache une offrande. Et
celui qui arrive à la troisième heure recevra une récompense égale à celle réservée
au fidèle qui fait d’un bélier une offrande. Et celui qui arrive à la quatrième heure
recevra une récompense égale à celle réservée au fidèle qui fait d’une poule une
offrande. Et celui qui arrive à la cinquième heure recevra une récompense égale à
celle réservée au fidèle qui fait d’un œuf une offrande. Quand l’imam monte en
chair, les anges viennent écouter le rappel ». - Sahih Bokhari (6063)
Les savants ont émis trois différentes opinions à propos de la détermination de ces
heures.
- La première est que la première (heure) commence dès le début de l’aube.
- Et la deuxième est que la première (heure) commence dès le lever du soleil.
C’est l’avis de Chafi’i, d’Ahmad et d’autres.
- La troisième est que la première heure est le laps de temps qui commence à
midi. C’est l’avis de Malik adopté par une partie des chafi’ites. Cette dernière
opinion est faible et rejetée par de nombreux (‘ulémas).
An Nawawi a dit : « Il est connu que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) se rendait à la
mosquée le vendredi à midi sonné. C’est aussi la pratique observée par tous les
imams dans toutes les villes. C’est le terme de la sixième heure. Cela indique que
celui qui vient après midi n’aura aucun mérite. Et aucune récompense ne lui sera
inscrite puisqu’il arrive après la clôture des registres. La mention des heures vise à
encourager les gens à se rendre tôt à la mosquée. C’est pour leur faire désirer le
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mérite lié au fait de s’installer très tôt dans la première rangée des prieurs et attendre
la prière tout en s’occupant de pratiques surérogatoires. Ceci n’est pas donné à
celui qui arrive à la mosquée après midi. Venir après cette heure ne procure aucun
mérite. Car c’est à cette heure que l’appel est lancé. Or, il est interdit de venir après
le lancement de l’appel ». (Voir Al-Majmou’, 4/414)
Ibn Qudama a dit : « L’avis de Malik est contraire aux traditions. Car il est recommandé d’accomplir la prière du vendredi à midi. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
avait l’habitude de se hâter à l’accomplir. Quand l’imam sort (pour s’installer en
chair) les registres sont clos de sorte que la prière du vendredi effectuée par le fidèle
arrivé après la clôture des registres ne comptera pas. Quel mérite y a-t-il là ? » (Voir
al-Moughni, 2/73)
La deuxième opinion est celle qui est juste. En effet, les heures commencent dès le
lever du soleil. Elles résultent de la division en cinq parties du temps qui s’écoule
entre le lever du soleil et le lancement du deuxième appel à la prière. Chacune des
cinq parties correspond à ce qui est appelé « heure » dans le hadith.
Sheikh Utheymine a été interrogé en ces termes : quand commence la première
heure du vendredi ? Voici sa réponse : « Cinq heures ont été mentionnées dans les propos du Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) que voici :
- « Celui qui se rend à la mosquée à la première heure est comme celui qui a
sacrifié une chamelle.
- Celui qui s’y rend à la deuxième heure est comme celui qui a sacrifié une vache.
- Celui qui s’y rend à la troisième heure est comme celui qui a sacrifié un bélier.
- Celui qui s’y rend à la quatrième heure est comme celui qui a sacrifié une poule.
- Celui qui s’y rend à la cinquième heure est comme celui qui a sacrifié un œuf ».
Il a ainsi divisé en cinq heures le temps qui s’écoule depuis le lever du soleil jusqu’à
l’arrivée de l’imam. Chacune des cinq parties équivaut à l’heure bien connue. Elle
peut aussi être supérieure ou inférieure car le temps subit des changements. Aussi
cinq heures s’écoulent-elles entre le lever du soleil et l’arrivée de l’imam pour la
prière. Les heures commencent dès le lever du soleil. Certains disent qu’elles
commencent dès le début de l’aube. Mais la première opinion est la plus plausible
car le temps qui précède le lever du soleil fait partie de celui de la prière du fadjr ».
Voir Madjmou’ fatawa de Cheikh ‘Uthaymine, 16, question n° 1260. (Voir une
explication détaillée de cette question dans l’ouvrage Zad al-ma’ad d’Ibn al-
Qayyim, 1/399-407) (Fatwa n°60318 du site Islamqa)
10.1. L’HEURE PEUT COMMENCER AVANT DHOHR
ظل للحيطان وليس ، ننصرف مث اجلمعة وسلم عليه اهلل صلى النيب مع نصلي كنا فيه نستظل
31
Salamah ibn al Akwa rapporte : « Nous accomplissions la prière du vendredi avec le
Messager d’Allâh puis nous repartions sans que les murs n’offrent d’ombre pour nous
abriter. » Sahih Bokhari (4168)
مع مع رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلمج إذا زالت الشمس. مث نرجع نتتبع كنا نج الفجيءج
Salamah ibn al Akwa rapporte : « Nous accomplissions la prière du vendredi avec le
Messager d’Allâh après que le soleil ait décliné puis nous repartions en recherchant
des zones d’ombre. » Sahih Muslim (860)
اجلمعة بعدج إال نتغجدى وال نجقيل كنا وماSahl ibn Sa’d rapporte : « Nous ne faisions la sieste et ne déjeunions qu’après la prière
du vendredi » - Sahih Bokhari (6248)
Sheikh al-Bassam explique dans le Charh de Boulough al-Maram que ces ahadith
nous enseignent la chose suivante : « Le Prophète accomplissait la prière du
vendredi tantôt avant le zénith tantôt après le déclin du soleil. Il est préférable que la
prière ait lieu après le déclin du soleil car c’est ce que le Prophète a pratiqué le plus
souvent et que c’est le temps sur lequel les musulmans sont unanimes et l’union est
prioritaire et meilleure. Et c’est Allâh qui accorde le succès » (Chapitre : Le livre de la
prière, paragraphe 363/3 – Editions Tawbah)
Question : Si un homme arrive à la mosquée le vendredi quand la prière est terminée
et trouve un homme accomplissant une Rak’a manquée, doit-il compléter avec
celle-ci la prière de Zhouhr ou la prière du vendredi ?
Réponse : Si la prière de vendredi a été accomplie avant midi, il est bon à savoir que
la prière de Zhouhr ne s'accomplisse qu'après midi. Car, il est permis d'accomplir la
prière de Jumu’ah savant midi à la sixième heure (c'est-à-dire l'heure qui précède
midi) selon l'avis le plus juste des ‘ulamas. Mais il est mieux et plus prudent de
l'accomplir après midi comme le soutiennent les ‘ulamas dans leur majorité. La prière
de Zhouhr, quant à elle, ne s'accomplit qu'après midi selon le consensus des
musulmans. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/329 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb)
Question : Est-il permis d'accomplir la prière du vendredi avant le déclin du soleil ?
Réponse : Il est permis d'accomplir la prière de vendredi avant le déclin du soleil,
mais le mieux est de l'accomplir après pour s'écarter de la divergence des ulémas,
car, pour la majorité des ‘ulamas, on doit l'accomplir après le déclin du soleil. Tel est
l'avis de la majorité. Certains savants pensent qu'il est permis de l'accomplir avant le
déclin du soleil à la sixième heure. Beaucoup de hadiths démontrent que cela est
valide. Quand on prie un peu avant le déclin du soleil, cette prière est valide, mais,
32
on ne doit le faire qu'après le déclin du soleil en application de tous les hadiths et
afin de s'écarter de la divergence des ‘ulamas et de faciliter les choses aux gens
pour qu'ils y assistent tous et que la prière soit accomplie au même moment. Cela
est meilleur et plus prudent. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/392 – Parmi les questions
adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr
à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
10.2. SE RENDRE TOT A LA MOSQUEE
عىللكببمنأ بوإب قالرسولهللاصىلهللاعليهوسل: عنأ يبهريرةريضهللاعنه
إملساجديومإمجلعةملكنيكتبانإل ولفال ولكرجلقدمبدنةوكرجلقدمبقرةوكرجلقدمشاة
ذإقعدإل مامطويتإلصحف وكرجلقدمطيإوكرجلقدمبيضةفا
D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Il y a à chacune des
portes des mosquées le jour du vendredi deux anges qui écrivent les gens dans
l'ordre d'arrivée (*), comme un homme qui a sacrifié un chameau, comme un
homme qui a sacrifié une vache, comme un homme qui a sacrifié une chèvre,
comme un homme qui a sacrifié un oiseau, comme un homme qui a sacrifié un œuf
puis lorsque l'imam s’assoit les feuillets sont pliés ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Sahih at-Targhib (708)
(*) C'est à dire que les gens ont l'équivalent de la récompense d'avoir sacrifié un
chameau, puis une vache...en fonction de l'heure à laquelle ils sont arrivés à la
mosquée.
Question : Certains réservent des lieux dans la mosquée au jour du vendredi alors
qu'ils sont dans leurs maisons. Est-ce correct ?
Réponse : Cela n'est pas admissible. Ce qui est plutôt admis ou permis, c'est que le
prieur se présente lui-même à la mosquée pour s'asseoir et attendre l'arrivée de
l'heure de la prière du vendredi après avoir prié ce qu'Allâh lui a rendu possible de
faire comme prières surérogatoires, puis il doit s'occuper par la lecture du Coran, la
glorification (Tasbîh), la louange (Tahmîd), le Takbîr (fait de dire "Allâhou Akbar, Allâh
est Grand), le Tahlîl (fait de dire "Lâ Ilâha Illa Allâh" il n'y a de Dieu qu'Allâh) et
l'invocation jusqu'à ce que l'imam monte sur le minbar. Quant à ce que font
certaines personnes, telle que la réservation des lieux par le dépôt de sandale, d'un
bâton ou d'autre chose et repartent chez elles, cela est inadmissible. C'est celui qui
se rend en premier à la mosquée qui mérite plus une place, ainsi, le premier rang et
celui qui le suit sont pour lui. C'est celui qui se rend le premier à la mosquée qui a la
priorité d'y avoir une place. Quant à la réservation de la place par une sandale ou
par autre chose ou par un tapis, cela n'est pas admissible. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz –
Partie 12/307 – Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire
tenu à la mosquée Al-Djam’ Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en
date du 16\5\1402 de l'hégire..)
33
10.3. LES ANGES FERMENT LE LIVRE QUAND L’IMAM S’ASSOIT SUR LE MINBAR
أبهريمر عنم إلغر دإلل أبعبم عنم رى هم عنإلز إبمنأبذئمب ثنا قالحد أدم ثنا قالحد قال ة
وسل صىلهللاعليه ي:إلن ب جد إلممسم بب عىل إلممالئكة وقفت ، إلمجمعة م يوم كن ذإتبونإ كم
،ث ك ىيمدىبقرةا ،ث كل ىيمدىبدنةا ركثلإل ل،ومثلإلممهج لفالو إلو دجاجةا ا،ث بمشا
كمر تمعونإل ،ويس م فهمم إحص مامطوومذإخرجإل
،فا ضةا . ،ث بيم
D'après Abou Horeyra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Lorsque vient le jour du
vendredi, les anges se tiennent debout à la porte de la mosquée. Ils inscrivent le
premier arrivé, puis le second (et ainsi de suite). Celui qui vient de bonne heure est
comme celui qui fait l'aumône d'une chamelle grasse, puis (successivement)
comme celui qui fait l'aumône d'un bœuf, puis d'un bélier, puis d'une poule, puis
d'un œuf. Quand l'imam sort, les anges ferment leurs registres et écoutent la mention
de Dieu. » - Sahih Bokhari (929)
11. TAHIYYATUL MASJID
أ ن قمقاللقالفالنايأ صليتفقالخيطبوسلعليههللاصىلوإلنيبإمجلعةيومجاءرجالا
فاركعم
Djâbir-ben-’AbdAllâh a dit : « Un homme vint au moment où le Prophète ( صلى هللا عليه و
-faisait le prône aux fidèles un jour de vendredi. » « As-tu fait la prière, ô untel, dit (سلم
il » « Non, répondit celui-ci » « Lève-toi, répliqua le Prophète (صلى هللا عليه و سلم) et fais
l'inclinaison. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1115)
Question : J'ai eu une discussion avec certains frères priants à la mosquée (Fatna) à
Rifî Marwî en république démocratique du Soudan à propos de l'accomplissement
de deux rak’a si on entre à la mosquée quand l'imam prononce le sermon.
J'aimerais que Son Eminence le cheikh nous délivre une fatwa sur ce sujet. Est-il
permis de l'accomplir ou non, sachant que les frères priants dans cette mosquée
antique sont de la doctrine de l'Imam Mâlik.
Réponse : D'après la Sunna, lorsqu'on entre dans la mosquée, on doit accomplir
deux rak’a de salutation de la mosquée même si l'imam prononce le sermon, selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
ذإدخلأ حدمكإملسجدفالجيلسحتيصيلركعتي إ
34
« Lorsque l'un de vous entre à la mosquée, qu'il ne s'asseye pas avant d'avoir
effectué deux unités de prière.» - Sahih Bokhari (1167)
En plus, Muslim a rapporté, dans son Sahîh, d'après Djâbir que le Prophète ( عليه هللا صلى
سلم و ) a dit :
ذإ فياموليتجوز،ركعتيفليكع،خيطبوإل مام،إمجلعةيوم،أ حدمكجاءإ
« Si l'un de vous arrive à la mosquée, le vendredi, lorsque l'imam accomplit son
prêche, qu'il prie deux rak’a, et qu'il les allège (qu'il se restreigne à ce par quoi sa
prière est acceptée). » - Sahih Muslim (875)
Tel est le texte clair sur cette question et personne ne doit le transgresser. Il se peut
que l'imam Mâlik n'ait pas eu vent de ce hadith puisqu'il est confirmé d'après lui qu'il
a interdit d'accomplir deux rak’a pendant le sermon. Tant qu'un hadith est authentiquement rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) il n'est plus permis à
quiconque de le transgresser pour adopter l'avis d'untel quel qu'il soit, suivant Sa
parole (Exalté soit-Il) :
ر﴿﴿ مم لم أ ل وأو سول لر
أ وأطيعوإ لل
أ أطيعوإ ينءإمنوإ ل
أ ا ٱي وهي فرد ء فشم تم زعم نتن
فا منكم
سنتٱويالا وأحم خيم ل ءإخرذ لم مأ لميوم
وأ لل
منونبٱ تؤم نكنتم
سولإ لر
وأ لل
لأ ﴾إ
« O les croyants! Obéissez à Allâh, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous
qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit,
renvoyez-le à Allâh et au Messager, si vous croyez en Allâh et au Jour dernier. Ce
sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement) » (4:59)
Et sa parole (Gloire et Pureté à Lui) :
تموما﴿﴿ تلفم خم ءمنفيهأ هۥشم لفحكم
إ لل
لكأ ذ لل
أ هرب متعليم هتوك ليم
﴾أنيبوإ
« Sur toutes vos divergences, le jugement appartient à Allâh. » (42:10)
Il est connu que le jugement du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) fait partie du jugement
d'Allâh (Exalté soit-Il), suivant Sa parole (Gloire et Pureté à Lui) :
سوليطعم ن﴿﴿ لر أطاعفقدمأ لل
﴾أ
« Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allâh. » (4:80)
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/388 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, premier volume, page 52)
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12. COMMENT S’INSTALLER ?
12.1. MEILLEURS RANGS
هاأ ولها هاأخرها.وخيصفوفإلنساءأخرها.وش خيصفوفإلرجالأ ولها.وش
D'après Abou Horayra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Les meilleurs rangs pour les
hommes sont les premiers et pires sont les derniers ; et les meilleurs rangs pour les
femmes sont les derniers et les pires sont les premiers. » - Sahih Muslim (440)
12.2. S’ASSOIR PRES DE L’IMAM
وإمجلعةيومغسلمن:سلوعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضأ وسبنأ وسعن
بكهلكن،يلغملو،فاس متعإل ماممند و،يركبملومىشو،إبتكروبكرو،إغتسل
قياهماوصياهماأ جر،س نةمعلخطوة
D'après Aws Ibn Aws Al Thaqafi, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le
ghousl le jour du vendredi et lave sa tête, sort tôt et est présent au début de la
khotba, marche et ne prend pas sa monture, s'approche de l'imam, écoute et ne
fait pas de futilité a pour chaque pas la récompense d'une année de jeûne et de
prières nocturnes.» - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Ibn Maja (898)
12.3. SE PLACER FACE AU KHATIIB (CELUI QUI FAIT LA KHOTBA)
ذإ-وسلعليههللاصىل-هللارسولكن بوجوهناإس تقبلناه؛إملنبعنإس توىإ
D’après un hadith authentique, certains compagnons du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
ont dit : « Quand le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) montait sur la chaire, nous tournions nos
visages (vers lui) ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Takhrîj Mishkaat al-
Massaabiih (1359)
إملنبعىلوسلعليههللاصىلهللارسولجلس:قالعنههللاريضإخلدريسعيدأ يبعن
...حوهلوجلس نا
Abou Said al-Khoudri a dit : « Le Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) s’installa sur la
chaire et nous nous installâmes autour de lui » - Sahih Muslim (1052)
Bokhari a cité ce hadith dans un chapitre intitulé : « l’imam se tourne vers les gens …
Les gens font face à l’imam quand il prononce son sermon, Ibn Omar et Anas se
tournaient vers l’imam »
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Al-Hafiz dit dans al-Fateh (2/402) : « L’auteur a déduit du hadith le contenu de l’intitulé, à savoir que le fait de s’asseoir autour du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) pour
l’écouter implique le plus souvent qu’on le regarde. Ceci n’est pas remis en cause
par ce qui a déjà été dit concernant le fait de prononcer le sermon debout puisque dans le cas présent l’on comprend que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) parlait assis à un
endroit plus élevé que les places occupées par l’auditoire. Si cela est possible en
dehors de la prêche, il est a fortiori permis dans celle-ci compte tenu de l’ordre qui
(nous) a été donné de l’écouter attentivement ».
Al-Hafiz a dit : « Un des aspects de la sagesse qui inspire l’attitude qui consiste à faire
face à l’imam est que cette posture est plus à même de permettre au fidèle de bien
entendre le sermon et plus conforme à la bonne tenue de celui qui écoute. Si le
fidèle se tourne entièrement vers lui et reste attentif, il devient plus à même de
comprendre le sermon et plus disposé à adhérer à la mission confiée à l’imam ». » (Fatwa 10667 du site Islamqa)
Question : Est-ce que le fait de monter sur la chaire, pour un imam alors qu'il fait son
sermon, et le fait de tenir un bâton est considéré comme une obligation ou un
devoir ou une Sunna ou une chose recommandée ou permise ?
Réponse : La Sunna recommande à l'imam de prononcer son sermon en se tenant sur sa chaire en suivant l'exemple du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى )
La hauteur [de la chaire] doit être moyenne de sorte que celle-ci soit suffisante pour
communiquer avec les fidèles et que ces derniers puissent voir l'orateur.
S'agissant du fait de s'appuyer sur un bâton, cela est légitime s'il n'y a pas de chaire,
pour que cela puisse l'aider à garder son sang-froid et à réduire ses mouvements.
Mais après l'adoption de la chaire, il ne fait pas partie de la Sunna de s'appuyer sur
un bâton ou autre chose de semblable, car cela ne relève pas des enseignements du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
Egalement, il n'est pas rapporté de lui qu'il la gravissait en s'aidant d'une épée ou
d'un arc ou d'un bâton ou autre chose de semblable, sauf si l'orateur a besoin de
s'appuyer sur un bâton [durant le sermon] compte tenu de son âge avancé ou
autre, dans ce cas il n'y a pas de gêne. (Fatwa du Comité de l’Ifta – Partie 7/110 - Président :
Sheikh Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Bakr Abou Zayd)
12.4. NE PAS BOUSCULER LES GENS POUR ETRE PRES DE L’IMAM
Question : Quel est l'avis religieux relatif à une personne qui arrive en retard à la
mosquée et bouscule les fidèles pour se ranger derrière l'imam au premier rang, alors
qu'il est venu en retard ?
Réponse : Si un musulman se rend à la mosquée pour accomplir la prière du
vendredi, alors il ne lui est pas permis d'enjamber les fidèles compte tenu de la
nuisance que cela cause à ces derniers, en les détournant de l'écoute du sermon et
en les perturbant. Ainsi, dans le recueil (Mousnad) de l'imam Ahmad,
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طب،فقالهل:إجلسفقدأذيتوأنيتأ نرجالاجاءيتخطىرقابإلناس،وإلنيبخي
« Un homme vint traverser les rangs le jour du Vendredi, alors que le Prophète ( هللا صلى
سلم و عليه ) disait son sermon. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) lui dit : « Assieds-toi, tu gênes
et tu es en retard » ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Targhiib (714)
Et le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans le Mousnad également et dans les Sounans
d'Abou Daoud d'après ‘AbdAllâh ibn ‘Ass :
هللادعارجلفهوعويدحرضهاورجلمهناحظهوهويلغوحرضهارجلنفر ثالثةإمجلعةحيرض
نوجل عز نأ عطاهشاءإ نصات حرضهاورجلمنعهشاءوإ وملمسل رقبةيتخط وملوسكوت ب
إيؤذ لكفارةفهي أ حدا يقولوجل عز هللابٱ نوذلأ ايم ثالثةوزايدةتلياإليتإمجلعةإ
نةجاءمن﴿﴿ لمحس ۥبٱ فل ثالهاعشم ﴾﴾أمم
« Trois catégories de personnes assistent à la prière du vendredi : un homme qui
prend part à la prière mais commet des futilités, alors cela est sa seule rétribution. Un
homme y prend part et invoque Allâh, Celui-ci s'Il le veut, exaucera sa demande et
s'Il le veut refusera. Et un homme qui assiste à la prière du vendredi en prêtant
attentivement l'oreille, avec quiétude, sans enjamber aucun musulman et sans nuire
à quiconque, alors celle-ci (la prière du vendredi) est une expiation jusqu'au
prochain Vendredi plus trois jours. Car Allâh Le Très-Haut, a dit : Quiconque viendra
avec le bien aura dix fois autant (6:160) » - Hadith déclaré Hassan par Sheikh al-
Albânî dans Sahih abi Daoud (1113)
(Fatwa 14001 du Comité de l’Ifta – Partie 7/103 - Président : Sheikh Ach-Chaykh – Vice-Président : Sheikh
‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan)
12.5. NE PAS S’ASSOIR ENTRE DEUX PERSONNES
مإلمجمعةويتطه ر»وعنأيبعبدهللاسلممانإلفاريسقال:قالرسولهللا: تسلرجليوم ليغم
ت إثمنيماإس م قبيم رجفاليفر خيم طيببيمته،ث منم يمس نه،أوم دهم هنمنم ،ويد طهمر طاعمنم
مابيمنه لغفرهلمام،إ ذإتلك مإل
،ث ينمصتإ ماكتبهل إجلمعةإ،ث يصيل رىوبيم «لخم
Salman Al Farisy a dit : Le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait ses
ablutions majeures le jour du vendredi, se purifie autant qu’il le peut, se pommade
ou met du baume, sort pour la prière, ne sépare pas deux personnes assises l’une
près de l’autre dans la mosquée, prie autant que cela lui est possible, puis à l’arrivée
de l’imam, commence à écouter attentivement …, celui-là verra pardonnés ses
péchés commis jusqu’au vendredi prochain. » - Sahih Bokhari (883)
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12.6. NE PAS FAIRE LEVER QUELQU’UN DE SA PLACE
عدهمنأ خاهإلرجليقيأ نمإلنيبهنيى وغيهاإمجلعة:قال؟إمجلعة:لنافع قلت.فيهوجيلسمقم Nâfi a dit : « J'ai entendu Ibn ‘Omar dire : « Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a défendu à
un fidèle de faire lever son frère de la place qu'il occupait pour s'y installer lui-
même. » Et comme Ibn-Djoraidj, l'un des râwi, disait à Nâfi : « Le vendredi ? » « Le
vendredi et les autres jours, répondit Nâfi » » - Sahih Bokhari (911)
Question : Certains enfants vont très tôt à la prière de vendredi, puis, des gens plus âgés viennent après eux et prennent leurs places prétextant que le Prophète ( هللا صلى
سلم و عليه ) a dit : « Que ceux qui sont le plus doués d'intelligence et de lucidité, parmi
vous se placent derrière moi (pendant la prière communautaire) » Cela est-il
permis ?
Réponse : Certains savants le disent et pensent qu'il est mieux pour les enfants de se
ranger derrière les hommes. Mais cet avis est discutable. L'avis le plus authentique est
que s'ils se trouvent devant, il n'est pas permis de les ramener en arrière. S'ils ont été
les premiers à se trouver au premier rang, celui qui vient après eux ne doit pas les
déplacer, car, ils ont été les premiers à s'arroger un droit, donc on ne doit pas les
ramener en arrière, vu la généralité des hadiths sur ce sujet. En plus, les ramener en
arrière les rebute vis-à-vis de la prière et de l'émulation envers celle-ci, ce qui n'est
pas bienséant.
Mais, si les gens se réunissent au même moment, s'ils entrent alors qu'ils sont en
voyage par exemple ou pour une autre cause, les hommes doivent d'abord se
ranger, les enfants se rangeront après eux, puis les femmes s'ils se rencontrent tous
par hasard. Dans le cas contraire, il n'est pas permis aux adultes de déplacer les
enfants pour prendre leurs places comme nous l'avons souligné plus haut.
Quant à cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
ليلينمنكأ ولوإل حالموإلهنيى
« Que ceux qui sont le plus doués d'intelligence et de lucidité, parmi vous se placent
derrière moi (pendant la prière communautaire » - Sahih Muslim (432)
…l'objectif est d'inciter les personnes douées d'intelligence à se hâter à la prière et à
occuper les premiers rangs. Cela ne veut pas dire qu'on ramène en arrière ceux qui
sont venus avant eux pour les asseoir, car cela est contraire aux preuves légales
susmentionnées.
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/400 – Parmi les questions adressées à son éminence après son
commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son
importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
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12.7. EVITER DE S’ASSOIR AVEC LES GENOUX COLLES A LA POITRINE
On doit éviter de s'asseoir en « Ihtibâ’ » pendant la Khotba.
« Ahmed, Abû Dâûd, At Trimidhî et Al Hâkam ont rapporté, par leur
propres chaînes de transmission, selon Mu'âdh :
حلبوة يوم اجلمعة واإلمام خيطبأن رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم هنى عن ا« Le Prophète a interdit al-hibwa lors de la prière du Vendredi, lorsque l'imam fait son
sermon. » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (1110)
L'origine du mot [al hibwa] provient de [ihtibâ], définissant la position suivante :
joindre les jambes contre le ventre, en les retenant soit par un habit noué passant
par le dos, ou en se tenant les mains au lieu de s'attacher avec l'habit. A présent, tu
connais l'erreur faite par beaucoup de ceux qui s'assoient de cette manière
pendant le prêche de l'imam. C'est une faute, car cette position traduit une certaine
paresse et pousse à la somnolence. En adoptant cette position, le fidèle s'expose à
la perte de ses ablutions et à la découverte de sa nudité. Veille donc, ô frère (sœur)
prieur, à t'éloigner du risque de tomber dans l'interdit et le blâmable afin que mérites
et récompenses te soient garantis. » (Source : L'essentiel des erreurs relatives à la prière - Sheikh
Mash-hûr Hasan Âl-Salmân – élève de Sheikh Al Albânî – Dar al-Muslim – p157)
وأنم اء م إلص تمال إش م صىلهللاعليهوسلعن إلل هنيىرسول قال أن ه رى إلمخدم سعيد أب عنم
ء جهمنمهشم ،ليمسعىلفرم وإحد ب جلفثوم إلر تب حيم
Abu Said Al-Khudri rapporte : Le Messager d’Allâh a interdit l’Ishtimal-As-Samma'. Il a
aussi interdit l’Ihtiba' lorsque qu’on n’est enveloppé que d’un seul vêtement sans
qu’une partie de ce vêtement ne couvre les parties intimes. - Sahih Bokhari (367)
Dans le charh de Riyad as-Salihine, Sheikh ‘Utheymine explique que « cette
réprobation est motivée par deux raisons : la première est que cette position peut
l’amener à dormir et à rater le prêche du Vendredi. La deuxième est que cette
position peut l’amener, en bougeant, à découvrir ses parties intimes, dans la mesure
où les vêtements les plus portés par les gens à l’époque étaient la robe ample et le
manteau. Ainsi, lorsque quelqu’un se trouvait dans cette position, il pouvait montrer
ses parties intimes en bougeant. Cependant, lorsque ce risque n’existe plus, il n’y a
aucun inconvénient à utiliser cette position car une fois que la cause disparaît, la
réprobation disparaît aussi. » ((Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe 1705 – Editions
Universel)
Question : Quelle est la règle concernant l’Ihtiba' lorsqu’on écoute le sermon du
vendredi ?
Réponse : Il est préférable de ne pas s’assoir de cette manière qui peut amener à
somnoler. Il est mieux de s’assoir d’une autre façon qui permettra de rester en alerte
et éviter ainsi la somnolence. (Sheikh Ibn Baz – Fatwa Nour ‘ala al-darb – Cassette n°387 –
Question n°37)
40
13. ADHAN ET IQAMA
13.1. INSTAURATION DU 2E
ADHAN LE VENDREDI
Question : J'ai remarqué dans votre pays, le Royaume d'Arabie Saoudite, qu'on
appelle deux fois à la prière le vendredi, or cela n'est pas juste, vu que lorsque le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) montait sur le minbar, on appelait à la prière une seule fois
et tous les livres de la Sunna le soutiennent. J'aimerais que vous confiiez ceci aux
organismes spécialisés tels que la Direction des Fatwas (Dar Al-Iftâ') présidée par Son
Eminence le Cheikh `Abd Al-`Azîz ibn Bâz afin qu'Allâh confirme la vérité et annule le
mensonge.
Réponse : Comme l'a dit le questionneur, du temps du Prophète d'Allâh ( و عليه هللا صلى
) il y avait un seul appel et un seul Iqâma. Lorsque le Prophète (سلم سلم و عليه هللا صلى )
entrait pour le sermon et la prière, le muezzin appelait à la prière et il prononçait
deux sermons et on prononçait l’Iqâma pour la prière. Ceci est connu chez les
savants et les croyants et c'est ce que dit la Sunna comme l'affirme le questionneur.
Puis, lorsque le nombre de gens s'accrut sous le règne du Calife bien guidé ‘Othmân
ibn ‘Affân à Médine, il trouva nécessaire d'ajouter un troisième appel dénommé
premier appel, et ce, pour avertir les gens que c'était le jour de vendredi et qu'il
fallait se préparer et se hâter à aller à la prière avant l'appel habituel et connu après
le déclin du soleil. Puis, les Compagnons présents à cette époque le suivirent, tels
que ‘Alî, ‘AbdAr-Rahmân ibn ‘Awf, Az-Zobayr ibn al-’Awwâm, Talha ibn ‘ObaydAllâh
et bien d'autres figures illustres parmi les grands Compagnons. Les musulmans, dans
la majorité des villes et des contrées, adoptèrent cela suivant ce que fit le Calife
bien guidé. Le quatrième Calife bien guidé ‘Alî le suivit également ainsi que tous les
autres Compagnons.
C'est dire donc que cela se produisit sous le Califat de ‘Othmân et après lui, la
majorité des musulmans continuèrent à l'observer dans les villes et à travers les
époques jusqu'à nos jours, et ce, en application d'un acte de Sunna accompli par
‘Othmân sur la base de son Ijtihâd (effort de réflexion pour déduire les jugements) et du conseil reçu des musulmans. Il n'y a donc en cela aucun péché. Le Prophète ( صلى
سلم و عليه هللا ) a dit :
لنوإجذعلياوعضوإ،هبامتسكوإإلرإشدينإملهدييإخللفاءنةوس بسنيتفعليك با
« Attachez-vous à ma Sunna, et à celle de mes Califes bien guidés, saisissez-la et
cramponnez-vous-y de toutes vos forces » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans
Sahih Abi Daoud (4607)
Et il fait partie des Califes bien guidés. L'intérêt de cela étant évident, les gens de la
Sunna et du consensus l'ont adopté et n'y ont vu aucun inconvénient vu qu'il relève
de la Sunna des Califes bien guidés ‘Othmân et ‘Alî et des Compagnons qui furent
leurs contemporains. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/347 – Extrait du programme Nour ‘alâ
Ad-Darb, cassette n°523)
41
13.2. A QUEL MOMENT SE FONT LES DEUX ADHAN ?
عم قالس رى هم يونسعنإلز ب قالأخم دإلل عبم ب قالأخم دبمنمقاتل ثنامحم ائببمنحد تإلس
مإلمجمعةع ماميوملسإل حيجيم هل مإلمجمعةكنأو إلذإنيوم ن
فعهمدرسوليزيديقولإ ىلإلممنمب
إلمجمعةبل م وإ،أمرعثممانيوم اكنفخالفةعثممانوكرث رفلم ومع وأببكمر ذإنإلث الث،إلل
رعىلذل رإء،فثبتإلمم وم نبهعىلإلز فٱذ
Sâib bin Yazîd a dit : « Le premier appel à la prière, le jour du vendredi, se faisait, au temps du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dès que l'imam s'était assis en chaire. Il en fut de
même sous les califats d'Abou Bakr et de ‘Omar. Mais, sous son califat, comme le
chiffre de la population s'était accru, ‘Othmân ajouta un troisième appel à Ez-
Zaoura. » (Ez-Zaoura, d'après Bokhari, était un endroit du marché de la ville de
Médine) - Sahih Bokhari (916)
« Ensuite le premier appel à la prière du vendredi doit être séparé du deuxième par
un temps suffisant pour permettre aux gens de se préparer pour la prière.
Il n’est pas juste que ce temps doit être aussi bref que le temps nécessaire à
l’accomplissement de deux rak’a ou d’autres activités similaires comme cela se
pratique dans certains pays et mosquées. » (Fatwa Sheikh Munajjid)
13.3. QUI PEUT ETRE MUEZZIN ?
ائ عنإلس رى هم دإلمعزيزبمنأبسلمةإلمماجشونعنإلز ثناعبم قالحد ثناأبونعيم حد ببمنيزيدأن
ىزإدإلت صىلإل للن ب يكنم لإلممدينة،ولمم أهم مإلمجمعةعثممانبمنعف انحيكرث ٱذينإلث الثيوم
نعىلإلم مام،يعملسإل مإلمجمعةحيجيم ،وكنإلت ٱذينيوم وإحد نغيم . بمنمهللاعليهوسلمؤذ
Selon Sâib bin Yazîd, celui qui ajouta un troisième appel aux deux autres, le jour du
vendredi, fut Othmân bin ‘Affân, et cela lorsque le nombre des habitants de Médine
eut augmenté. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) n'avait jamais employé qu'un seul
muezzin (et de son temps) l'appel à la prière, le jour du vendredi, avait lieu lorsque
l'imam s'asseyait, c'est-à-dire s'asseyait en chaire. - Sahih Bokhari (913)
Question : Dans la prière du vendredi, un homme fait le premier appel et un autre
fait le second, (…) Quel est l'avis de la religion là-dessus ?
Réponse : Il n'y a aucun mal à cela, louange à Allâh. Le premier appel peut être
prononcé par un homme et le second par un autre (…) (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie
12/384 – Réponse de son éminence, à la question présentée de la part de Gh.Q.Ch., lorsqu'il était le
Vice-Président de l'Université Islamique, sous le numéro 4991\1 et en date du 8\7\1387 de l'hégire.)
42
13.4. FAIRE DEUX RAK’A APRES LE PREMIER ADHAN ?
Question : Je remarque pendant la prière de vendredi dans les deux Mosquées
Sacrées que certains priants se lèvent pour accomplir deux rak’a après le premier
appel. J'aimerais que Son Eminence nous élucide la vérité dans cet acte.
Réponse : Je ne connais pas de preuves légales qui démontrent qu'il est
recommandé d'accomplir ces deux rak’a car, l'appel susmentionné fut innové par
‘Othmân ibn ‘Affân pendant son califat quand le nombre de gens s'accrut à
Médine. Il voulut par cet acte attirer leur attention sur le fait que c'était le jour du
vendredi. Les Compagnons le suivirent dans cela, et parmi eux ‘Alî. Cela fut établi comme acte de Sunna selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
لنوإجذعلياوعضوإ،هبامتسكوإإلرإشدينإملهدييإخللفاءوس نةبسنيتفعليك با
« Attachez-vous à ma Sunna, et à celle de mes Califes bien guidés, saisissez-la et
cramponnez-vous-y de toutes vos forces » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans
Sahih Abi Daoud (4607)
Certains ‘ulamas sont pour la légitimité de deux rak’a après l'appel vu la généralité de cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
شاءملن:إلثالثةيفقالثصالة،أ ذإنيلكبيصالة،لكأ ذإنيبي
« Entre chaque deux appels à la prière (Al-Adhân et Al-Iqâma), il y a une prière
surérogatoire ; entre chaque deux appels à la prière, il y a une prière surérogatoire.
Et après avoir dit cela une troisième fois, il ajouta : "Pour celui qui le veut." » - Sahih
Bokhari (627)
Ce qui me paraît évident est que l'appel susmentionné n'est pas pris en compte car, par deux appels, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) entend le premier et le second (Iqâma)
pour d'autres prières que celle de vendredi, car, ce jour, les priants doivent se
préparer à suivre le sermon après l'appel. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/390 – Parmi les
questions adressées à son éminence de la part du magazine Al-Madjala al-‘Arabiyya)
13.5. ARRETER TOUT NEGOCE AU 2E
ADHAN
وذر﴿﴿ لل رأ ذكم لى
إ إ عوم سم
لمجمعةفٱ
مأ ةمنيوم لوى ذإنودىللص
إ ينءإمنوإ ل
اأ ٱي خيم ي لكم عذ لمبيم
أ وإ
ذم وأ لل
أ ل منفضم بمتغوإ
ضوأ رم لم
أ ف وإ نتش
فٱ ة لوى لص
أ قضيت ذإ
فا لمون تعم نكنتم
إ ل كم لل
أ كروإ
اوتركوكقا ليمإ وإ نفض
إأ لهموا أوم رةا ـ ت إ ذإرأوم
لحونوإ تفم إل عل كم لل هموكثي
نأ م خيم لل
ماعندأ اقلم ئم
زقي لر أ خيم لل
رةوأ ـ لت ج
﴾﴾ومنأ
« Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salât du jour du Vendredi, accourez à
l’invocation d’Allâh et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous
saviez! Puis quand la Salât est achevée, dispersez-vous sur terre et recherchez la
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grâce d’Allâh, et invoquez beaucoup Allâh afin que vous réussissiez. Quand ils
entrevoient quelque commerce ou quelque divertissement, ils s’y dispersent et te
laissent debout. Dis: « Ce qui est auprès d’Allâh est bien meilleur que le
divertissement et le commerce, et Allâh est Le meilleur des pourvoyeurs ». (62:9-11)
Sheikh Utheymine a dit : « Acheter et vendre après le deuxième appel à Jumu’a est
interdit et aussi invalide. De ce fait, la transaction est invalide. Donc il n’est pas
permis à l’acheteur de disposer de ce qu’il a acheté car il n’en est pas le
propriétaire et il n’est pas permis au vendeur de disposer de l’argent donné car il
n’en est pas le propriétaire. C’est un sujet sérieux car il peut arriver que certaines
personnes achètent ou vendent après le deuxième appel à Jumu’a et donc,
prennent des choses en pensant qu’elles leur appartiennent. » (Ash-Sharh al-Mumti’, 8/52)
Sheikh Ibn Baz a été questionné ainsi : Est-il interdit d’acheter ou vendre pendant ou
après l’adhan ? Qu’en est-il lors du vendredi ?
Réponse : Il n’est pas permis d’acheter et vendre ou louer ou effectuer tout type de
transaction ; au contraire, les gens devraient se focaliser sur la prière de Jumu’a et se
hâter d’aller à la prière de Jumu’a et ne rien laisser les distraire. (Fataawa 226 – Partie
13/324 – Noor ‘ala al-Darb – Question 32, casette 302)
14. QUE FAIRE EN ATTENDANT L’IMAM ?
14.1. FAIRE DES PRIERES NAFILA
،إمجلعةأ ىتث ،إغتسلمن رمافصىل أ نصتث .هلقد ث .خطبتهمنيفرغحت ،معهيصيل
م ثالثةوفضل،إل خرىإمجلعةوبيبينهماهلغفر أ اي
D'après Abou Horayra, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Celui qui fait le ghousl le
jour du vendredi puis se rend à la prière du vendredi et prie autant qu'on le lui
permet puis écoute attentivement jusqu’à ce que l’imam termine son prêche et
accomplit ensuite la prière sous sa direction se verra pardonner (les péchés commis)
entre ce vendredi et le suivant ainsi que trois journées supplémentaires.». – Sahih
Muslim (857)
Sheikh al-Bassam dans le Charh de Boulough al-Maram explique que ce hadith nous
enseigne la recommandation d’attendre la venue de l’imam en priant et il a précisé
que cette prière ne comptait pas parmi les Rawâtib mais qu’il s’agissait d’une prière
obligatoire non spécifique. (Chapitre : le livre de la prière, paragraphe 377/2 – Editions Tawbah)
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14.2. FAIRE DU DHIKR, LIRE LE CORAN
Ce qui est plutôt admis ou permis, c'est que le prieur se présente lui-même à la
mosquée pour s'asseoir et attendre l'arrivée de l'heure de la prière du vendredi après
avoir prié ce qu'Allâh lui a rendu possible de faire comme prières surérogatoires, puis
il doit s'occuper par la lecture du Coran, le Tasbîh, Tahmîd, Takbîr, Tahlîl et
l'invocation jusqu'à ce que l'imam monte sur le minbar. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie
12/307 – Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à
la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du
16\5\1402 de l'hégire..)
Question : Dans certaines mosquées, dans de nombreux territoires du monde
musulman, on récite des versets du Coran à travers les haut-parleurs, et cela se fait
avant la prière du vendredi. Quel est l'avis de la religion à ce sujet ?
Réponse : Nous ne connaissons rien de cela, ni du Coran ni de la Sunna, ni des
œuvres des Compagnons ni de celles des pieux prédécesseurs. Cet acte, selon la
manière mentionnée, est l'une des choses innovées que l'on doit abandonner car
c'est une innovation. La lecture peut déranger les prieurs dans leurs prières et les
lecteurs dans leurs lectures. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/413 – Publiée dans le livre Ad-
Da’wa, deuxième volume, page 131)
Question : Est-ce que le Tasbîh (glorification) en élevant la voix au jour du vendredi
bien avant la prière d'une heure ou plus est un acte sunna ou une innovation ?
Réponse : Il n'y a aucun doute que cet acte est une innovation car cela n'est rapporté ni du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ni de ses Compagnons. D'ailleurs, tout le
bonheur provient du fait de les suivre. Il n'y a rien de mal quant à la glorification faite
à voix très basse. Plutôt, cet acte a de grands mérites et beaucoup de récompenses d'après ce qui est authentiquement rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qui a dit :
هلإ لهللا،وهللاأ كب أ حبإلالكمإ لهللاأ ربع:س بحانهللا،وإمحلدهلل،ولإ
« Les paroles les plus aimées par Allâh sont au nombre de quatre : "Gloire et Pureté à
Allâh, louange à Allâh, il n'y a de divinité digne d'être adorée en dehors d'Allâh et
Allâh est le plus Grand" » - Sahih Muslim (2137)
Il a dit également :
س بحانوحبمده،هللاس بحان:إملزيإنيفثقيلتانإلرمحنإ لحبيبتانإللسانعىلخفيفتانكمتان
إلعظيهللا
« Deux paroles faciles à prononcer, aimées du Très-Miséricordieux, lourdes dans la
Balance : "Gloire à Allâh et louange à Lui, Gloire à Allâh, Le Très-Grand." » - Sahih
Bokhari (6682)
Les hadiths évoquant le mérite des formes d'imploration (Dhikr) sont nombreux.
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/414 – Parmi les questions adressées à son éminence de la part des
cheikhs et des nobles de Sabâ` et Mâ'rab sous le numéro (102), le 19\1\1391 de l'hégire. Son éminence
a répondu à ces questions lorsqu'il était le Président de l'Université Islamique à Médine Illuminée.)
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15. DEROULEMENT DU SERMON ET DE LA KHOTBA
Question : Certains orateurs du vendredi se présentent à la mosquée et
accomplissent "la Sunna" dans un endroit de la mosquée et récitent le Coran et
lorsque le moment venu pour prononcer le sermon, ils montent sur la chaire. Cette
façon de faire, est-elle conforme aux enseignements de la religion ?
Réponse : L'habitude du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est qu'il entre à la mosquée, pour y
diriger la prière du vendredi, au moment même de la dite prière. Il monte sur la
chaire sans accomplir ni prière dite de salut de la mosquée ni aucune autre. Celui,
parmi les imams, qui se trouve dans la mosquée, avant l'avènement de la prière du
vendredi à attendre, alors nul grief à cela. Cependant, il lui convient d'effectuer la
prière dite du salut de la mosquée dès son entrée dans la mosquée et avant de s'asseoir. Ibn Al-Qayyim a dit au sujet de l'attitude du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) en
sortant de chez lui pour prononcer le sermon du vendredi et diriger pour les gens la
prière du vendredi, ce qui suit : « Il attendait, le jour du vendredi, jusqu'à ce que les
gens se réunissent et lorsqu'ils sont tous réunis, il sort vers eux, sans qu'il y ait un garde
pour annoncer son entrée ni porter un voile de tête ni écharpe ni vêtements noirs.
Lorsqu'il pénètre dans la mosquée, il salue les gens et lorsqu'il montre sur la chaire, il
regarde les gens en face et les salue » (Dixit ce qu'Ibn Al-Qayyim a écrit dans son
ouvrage intitulé « Zâd Al-Mi’âd » Vol. 1 p. 429).
C'est pour cela qu'il a été considéré comme faisant partie des spécificités du jour de
vendredi, le fait que le fidèle s'occupe à faire des prières, des rappels et la récitation
du Coran et ce, jusqu'à ce que l'imam fasse son apparition. Selon un des avis, le
moment de l'exaucement des invocations, le jour du vendredi, est le suivant : « Ce
dernier est compris entre l'instant où l'imam pénètre à la mosquée et le moment où
la prière prend fin ». C'est ce qui est narré par An-Nawawî et par d'autres d'après le
hadith rapporté par Abou Moussa Al-Ach’arî de façon établie à ce sujet. (Fatwa 17847
du Comité de l’Ifta – Partie 7/109 - Président : Sheikh Ibn Baz –Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh
Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh Bakr Abou Zayd)
16. LA KHOTBA
16.1. EST-ELLE OBLIGATOIRE ?
Question : Nous organisons dans notre village la prière du vendredi et un jour il n'y
avait pas de prêcheur et les gens se sont mis à accomplir quatre unités de prière.
Puis un homme s'est levé et a dirigé la prière pour les gens en effectuant deux unités
de prière, en récitant [les versets] à haute voix.
Réponse : Parmi les conditions de validité de la prière du vendredi, le fait de faire
deux parties du sermon qui comportent les louanges adressées à Allâh ainsi que les
éloges pour Lui puis les deux attestations de foi, la prière et les salutations adressées au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ), la recommandation de craindre Allâh et la récitation
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de quelques versets coraniques en rapport avec l'objet du sermon. Si ces les deux
parties du sermon ne sont pas faites comme nous les avons exposées alors la prière
du vendredi n'est pas correcte et il convient aux fidèles présents d'effectuer, à sa
place, la prière de Zhouhr en accomplissant quatre unités de prière.
Sur cette base, la prière accomplie par ceux qui ont effectué deux unités de prière
seulement, n'est pas valide et il leur revient de refaire la prière en effectuant la prière
de Zhouhr, en accomplissant quatre unités de prière. (Fatwa 17925 du Comité de l’Ifta –
Président : Sheikh Ibn Baz –Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh
Bakr Abou Zayd)
16.2. LE KHATIIB ET L’IMAM PEUVENT-ILS ETRE DIFFERENTS ?
Question : Dans l'ouvrage "Al-Fiqh `Alâ Al-Madhâhib Al-Arba`a" (Le fiqh selon les
quatre écoles de jurisprudence), j'ai lu une opinion des malékites sur les conditions
de validité de la prière du vendredi. Parmi celles-ci, il y a le fait que l'imam doit être
l'orateur. Si l'orateur n'est pas celui qui dirige la prière, la prière est nulle, sauf s'il y a
une excuse qui empêche l'imam de diriger la prière. Je n'ai vu aucune mention de
cette condition chez les chaféites car, dans certaines mosquées, j'ai vu, pendant la
prière du vendredi, une personne qui prononce le sermon et une autre qui dirige la
prière. Qu'en dites-vous et quel jugement porter sur ma prière si je suis malékite ?
Réponse : Cette question soulève une divergence entre les savants, mais la vérité est
qu'on n'exige pas que l'orateur soit celui qui dirige la prière, car le sermon est séparé
de la prière.
Mais il est préférable que celui qui prononce le sermon dirige la prière, de même pour l'Aïd, comme le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et les califes bien guidés le firent. Mais
s'il arrive que l'orateur n'ait pas la possibilité de diriger la prière pour un
empêchement donné, la prière est valide. Il en est de même si l'on dirige la prière
sans avoir prononcé le sermon et après avoir choisi quelqu'un d'autre pour le faire.
La prière est valide et il n'y a aucun mal en cela. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/382 –
Extrait du programme (Nour `Alâ Ad-Darb))
16.3. LE KHATIIB SALUT LES ORANTS LORSQU’IL MONTE SUR LA CHAIRE
Question : Quel est l'avis religieux relatif au salut que l'imâm adresse, le vendredi, aux
fidèles en entrant dans la mosquée ?
Réponse : Cela fait partie de la Sunna que l'imâm, qui est chargé du prêche,
adresse un salut aux fidèles présents à la mosquée lorsqu'il monte sur la chaire avant
de s'asseoir. (Question 5 de la Fatwa 5611 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-
Président : Cheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Ibn Qa’oud)
47
16.4. LE KHATIIB DOIT-IL ETRE EN ETAT D’ABLUTION POUR LE SERMON ?
Question : L'orateur prononce son sermon le jour du vendredi et rompt ses ablutions.
Doit-il interrompre son discours et refaire ses ablutions ou que doit-il faire alors ?
Réponse : La Sunna a mis en évidence qu'il ne convient à aucun musulman de se
rendre le jour du vendredi à la mosquée sans avoir au préalable effectué ses
ablutions mineures (Woudou) et son bain rituel (Ghoussl) et ce, conformément à ce qui a été rapporté dans le hadith de Samoura dans lequel le Prophète ( و عليه هللا صلى
: a dit (سلم
أ فضلفالغسلإغتسلومن.ونعمتفهباإمجلعةيومتوضٱ من
« Se contenter de faire les ablutions mineures (wodô) le jour de vendredi est valable
et c'est un acte louable, cependant les ablutions majeures (ghussl) sont
préférables. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (497)
D'après Abou Sa`îd Al-Khoudrî, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
حمتللكعىلوإجبإمجلعةيومغسل
« Tout pubère est tenu obligatoirement de parachever ses ablutions majeures au jour
du vendredi. » - Sahih Bokhari (895)
Cependant, si les ablutions de l'orateur sont rompues alors qu'il prononçait son
discours, il lui convient de parachever son sermon puis de refaire ses ablutions
(mineures) pour effectuer la prière, car la purification n'est pas une condition pour la
validité du sermon, mais par contre, elle l'est pour toute prière et doit-être accomplie
avant l'entame de la prière. (Question 2 de la Fatwa 16863 du Comité de l’Ifta – Partie 7/134 –
Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Al Ach-Chaykh)
16.5. LES ENSEIGNEMENTS DU PROPHETE SUR LA MANIERE DE FAIRE LE SERMON
Question : Quelle est la manière du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) de prononcer un
sermon (comme un orateur) ?
Réponse : La conduite du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) pour prononcer son sermon est
qu'il le faisait le jour du vendredi, en se tenant sur sa chaire, face aux gens et en leur
disant :
إلسالمعليك
« As-Sallamou ‘Alaikoum »
Lorsqu'il prononce son sermon, ses yeux rougissent, sa voix s'élève et sa colère
s'intensifie, comme s'il les mettait en garde contre une armée ennemie, en disant :
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صبحكومسامك،
« Elle vous attaque matin et soir »
Et il ajoutait :
هوسل،وشإل مورأ مابعد،فا نخيإحلديثكتابهللاوخيإلهديهديمحمدصىلهللاعلي
حمداثهتاولكبدعةضالةل،
« Et ensuite, la meilleure des paroles est le Livre d'Allâh et la meilleure voie est celle
de Mohammad et la pire des choses, ce sont les choses innovées [dans la religion]
et toute innovation [dans la religion] est un égarement ».
Il ne commençait aucun prêche sans glorifier et louer Allâh. Le plus souvent, il récitait
dans son sermon le Coran.
Tout son sermon tournait autour de la glorification d'Allâh ; il chantait Ses louanges,
Ses bienfaits, Ses grâces et Ses parfaits attributs, Sa magnificence et apprend (aux
compagnons) les règles de l'Islam, évoque le Paradis, l'Enfer, le Jour de la
Résurrection et ordonne de craindre Allâh en mettant en évidence les causes de
Son courroux et les choses qu'Il agrée, tout en veillant, en général, à le faire avec
concision. Comme il a été affirmé qu'il a dit :
ن نطولصالةإلرجل،وقرصخطبته،مئنةمنفقهه.فٱ طيلوإإلصالةوإقرصوإإخلطبة.وإ إ
منإلبيانحسرإ
Quand l’homme accomplit de longues prières et délivre des discours concis, c’est
une preuve de sa maitrise de la science. Allongez donc vos prières et raccourcissez
vos discours. - Sahih Muslim (869)
Lorsqu'il interdisait une chose que certains ont commise, il ne désignait personne par
son nom mais il disait :
اليقولونكذإوكذإوكنمابلرج
« Que dire des hommes qui disent ceci ou cela ».
Il prononçait des sermons en tout temps, selon ce que dictent la nécessité et les
besoins des interlocuteurs. Il faisait parfois des discours succincts en fonction des
besoins des gens. Son discours qu'il prononçait de façon incidente était plus long
que celui qu'il prononçait tous les vendredis.
Il prêchait parfois aux femmes séparément pendant les fêtes ; il les exhortait à
donner des aumônes et à beaucoup demander le pardon à Allâh.
(Fatwa 15618 du Comité de l’Ifta – Partie 7/111 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh Fawzan,
Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Al Ach-Chaykh, Sheikh Ghoudayan)
49
هللارسولوتنورتنور كنلقد:قالتإلنعامنبنحارثةبنتهشامأ معن وسل عليههللاصىل
إ أنق)أ خذتوما.س نة وبعضس نةاأ وس نتي.وإحدا ل(إلممجيدوإلمقرم هللارسوللسانعنإ
ذإ.إملنبعىلجعة يوملك يقرؤها.وسل عليههللاصىل إلناسخطبإ
Umm Hisham bint Harithah ibn an-Nu’man rapporte : « Je n’ai appris la sourate « Qâf,
Par le Coran glorieux » que de la bouche du Messager d’Allâh qui la récitait chaque
vendredi sur la chaire lorsqu’il adressait son prêche aux gens. » - Sahih Muslim (873)
Sheikh al-Bassam dans le Charh de Boulough al-Maram souligne que le Prophète
récitait la sourate Qâf lors du sermon de la prière de Jumu’ah car « elle contient
comme rappel l’inscription de toute parole, bonne ou mauvaie, la mention de la
mort, la Résurrection, le Paradis et l’Enfer. Aussi, en raison de ce qu’elle contient
comme exhortations sévères et réprimandes, elle est donc la meilleure des
exhortations. » (Chapitre : le livre de la prière, paragraphe 369/2 – Editions Tawbah)
16.6. L’ORATEUR SE TIENT DEBOUT
هللارسولأ ن ااخيطبكنوسل عليههللاصىل اافيخطبيقومث.جيلسث.قامئ نب ٱ كمفن.قامئ
اخيطبكنأ نه صالة أ لمف منأ كرثمعهصليت!وهللا،فقد،كذبفقدجالسا
« Le Prophète prononçait son sermon debout puis il s’asseyait puis se levait pour
prêcher debout. Quiconque te dit qu’il prononçait son prêche assis aura menti » -
Sahih Muslim (862)
إلنيب أ ن ااخيطبكنوسل عليههللاصىل لياإلناسفانفتلإلشاممنعيجفاءت.إمجلعةيومقامئ إ
ليبقملحت. عشإثناإ رجالا
« Le Prophète prononçait son sermon debout lorsqu’une caravane arriva du Shâm.
Les gens partirent à sa rencontre au point qu’il ne reste que douze hommes (dans la
mosquée) » - Sahih Muslim (863)
Sheikh al-Bassam a expliqué dans Charh Boulough al-Maram que ce hadith nous
enseigne : « la recommandation que l’orateur soit debout. Ibn ‘Abd al-Barr a
rapporté l’unanimité des savants musulmans sur le fait que le sermon devait être
prononcé debout, mais cela n’est pas obligatoire car cela ne figure pas parmi les
conditions de validité. » (Chapitre : le livre de la prière, paragraphe 364/2 – Editions Tawbah)
16.7. LA DUREE DU SERMON
Sheikh Utheymine a dit : il est préférable que le sermon soit court car il y a deux
bénéfices à cela :
50
1/ Les orants ne s’ennuient pas car, si le sermon est long – et notamment lorsque
celui qui le délivre le fait de manière soporifique de sorte à ce que le discours
n’atteigne pas les cœurs et ne les motive pas – alors les gens vont s’ennuyer et en
avoir assez.
2/ Cela permet aux orants de mieux se souvenir (du discours) car s’il est trop long, la
première partie du discours sera perdue avant même qu’il ait atteint la fin du
sermon. Mais s’il est court, alors il est possible de s’en souvenir et d’en retenir des
leçons.
C’est pourquoi le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
نطولصالةإلرجل،وقرصخطبته،مئنةمنفقهه إ
« Quand l’homme accomplit de longues prières et délivre des discours concis, c’est
une preuve de sa maitrise de la science. » - Sahih Muslim (869)
C’est-à-dire qu’elle est révélatrice de sa compréhension de la religion et démontre
qu’il tient compte de la situation des gens.
Mais parfois, il est nécessaire d’avoir recours à une longue exhortation, et si une
personne s’attarde dans son discours parce que la situation le requière, cela ne
signifie pas qu’il est exclu de la description d’être de ceux qui comprennent la
religion et ce, car la longueur et la brièveté sont relatifs. Il est prouvé que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) parfois faisait un sermon en récitant la sourate Qaf et cette
sourate, lorsqu’elle est récitée lentement et avec soin, (tarteel) et avec des pauses à
chaque verset, prend beaucoup de temps. (Ash-Sharh al-Mumti’ ‘ala Zaad al-Mustaqni’
(5/65) – Sheikh Al-‘Utheymine – Fatwa 112084 du site ISlamqa)
16.8. L’IMAM S’ASSOIT ENTRE LES DEUX SERMONS : QUE DIT-IL ET QUE FAISONS-NOUS ?
عد يقم بتيم طبخطم صىلهللاعليهوسلخيم بنمعرريضهللاعهنامقال:كنإلن ب دإلل عبم عنم
يمهنماب
‘AbdAllâh ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) faisait deux prônes et
s'asseyait dans l'intervalle. » - Sahih Bokhari (928)
Question : Durant la prière du vendredi ou les prières des deux fêtes, lorsque l'imam
s'assoit entre les deux sermons pour observer une halte courte et provisoire, que
récite-t-il durant cette courte halte ? Que convient-il aux fidèles de réciter ?
Réponse : La pause de l'orateur entre les deux sermons est recommandée et non obligatoire comme il a été affirmé que cela a été fait par le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
pour séparer les deux parties du sermon et afin que l'orateur prenne un peu de repos
après son premier sermon. Ce qui est légitime de faire : L'orateur et les fidèles doivent
s'affairer à faire des supplications sans la récitation [du Coran]. Car ce moment, qui
va de l'instant où l'orateur s'assoit sur la chaire jusqu'à ce qu'il se relève est un des
moments durant lesquels les invocations sont exaucées, peut-être que celui dont les
51
invocations coïncident avec ce moment précis, son invocation sera exaucée. (Question 1 de la Fatwa 20831 du Comité de l’Ifta –Président : Sheikh Al Chaykh – Membres : Sheikh
Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd)
16.9. LANGUE DU SERMON ET TRADUCTION
Question : Est-il permis de traduire le sermon du vendredi aux non arabes afin qu'ils
en saisissent le sens ?
Réponse : Oui, il est permis de prononcer le sermon en arabe et de le traduire vers
une langue que les auditeurs comprennent, car l'objectif est de les exhorter, leur
rappeler et leur enseigner les règles de la charia, et cela n'est possible que par la
traduction. Nous implorons Allâh de tous nous guider vers la science utile et vers sa
mise en pratique. Qu'Il nous guide tous, ainsi que tous les musulmans dans Son droit
chemin car Il est Généreux et Noble. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/370 – Son éminence
a répondu à cette question lorsqu'il était le Président de l'Université Islamique à Médine Illuminée, sous le
numéro 1065\Kh, le 14\5\1394 de l'hégire)
Question : Est-il permis de traduire un sermon du vendredi par une personne, autre
que l'imam, pour ceux qui ne comprennent pas l'arabe ?
Réponse : Il est permis de faire la traduction du sermon du vendredi, dans la langue
des gens présents qui ne comprennent pas la langue de l'orateur afin qu'ils en tirent
bénéfice. (Question 1 de la Fatwa 16127 du Comité de l’Ifta – Partie 7/142 – Président : Sheikh Ibn Baz
– Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan,
Sheikh Al Ach-Chaykh)
Question : Est-il permis à l’imam de prononcer le sermon du vendredi en anglais, si la
majeure partie de l’auditoire ne comprend pas l’arabe ?
Réponse : Certains ‘ulamas soutiennent l’interdiction de la traduction des sermons
du vendredi et des deux fêtes en langues non arabes. Ceci exprime leur désir de préserver la langue arabe et de la sauvegarder à l’instar du Messager ( سلم و عليه هللا صلى )
et ses Compagnons qui prononçaient leurs discours en arabe dans les pays non
arabes comme ailleurs. C’est aussi pour encourager les gens à apprendre l’arabe et
à en prendre soin.
D’autres ‘ulamas soutiennent la permission de traduire les sermons en langues non
arabes si les interlocuteurs ou la majeure partie d’entre eux ne connaissent pas
l’arabe, compte tenu de l’objectif pour lequel Allâh a institué le sermon. En effet, il
s’agit bien de faire comprendre aux gens les dispositions qu’Allâh leur a prescrites et
les choses qu’Il leur a proscrites et leur orientation aux bonnes mœurs et aux nobles
qualités et leur mise en garde contre leur contraire.
Nul doute que le sens et la portée du sermon sont plus importants que les mots. Ceci
est surtout vrai quand on s’adresse à des gens qui ne comprennent pas l’arabe et
qui ne seraient pas touchés par le sermon et que l’usage de l’arabe ne pousserait
pas à apprendre cette langue et à s’en occuper. Ce qui est surtout le cas à notre
52
époque car les Musulmans sont en retard tandis que les autres sont en avance et
que la langue du vainqueur progresse et celles des vaincus régressent dans le
monde.
Si l’objectif visé à travers la transmission des connaissances et de la chari’a aux gens
ne pourra se réaliser au sein des non arabes que grâce à la traduction des sermons
dans leurs langues, l’avis qui autorise la traduction des sermons dans les langues des
interlocuteurs qui leur permettent de comprendre le discours et d’en saisir la portée
mérite mieux d’être suivi. Ceci est d’autant plus vrai que la non traduction peut
provoquer disputes et querelles. C’est pourquoi la traduction s’impose dans ce cas
parce qu’elle permet de réaliser un avantage et d’écarter un préjudice.
S’il existe au sein de l’auditoire des gens qui comprennent l’arabe, le prêcheur doit
utiliser les deux langues alternativement ; il prononce le sermon d’abord en arabe,
ensuit il le répète dans l’autre langue comprise par les autres. Ce qui permet de
réaliser deux avantages et d’écarter le préjudice et d’écarter toute dispute au sein
de l’auditoire.
Cela s’atteste dans de nombreux arguments tirés de la loi purifiée. Citons-en les
propos du Puissant et Majestueux :
﴿﴿ ويمدىمني منيشاء لل أ فيضل لهمم مهۦليبي بلسانقوم ل
إ منر سول سلمنا وهووماأرم شاء
لمحكي لمعزيزأ
﴾﴾أ
« Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les
éclairer. Allâh égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le Tout Puissant, le
Sage. » (14:4)
Citons encore l’ordre donné par le Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) à Zayd ibn Thabit
d’apprendre la langue des Juifs pour l’utiliser dans ses correspondances et pour leur
expliquer les preuves et pour pouvoir lire leurs messages et en expliquer le contenu au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
Citons aussi le fait que, quand les Compagnons envahirent les territoires perse et
byzantin, ils invitèrent les gens en arabe à se convertir à l’Islam par le biais
d’interprètes avant de les combattre. Quand ils conquirent lesdits territoires, ils
appelèrent les gens vers Allâh le Transcendant en arabe et leur donnèrent l’ordre
d’apprendre cette langue. Ceux qui ignoraient celle-ci étaient appelés dans la
langue qu’ils comprenaient.
C’est ainsi qu’il fut possible de leur administrer la preuve (de la validité de l’Islam).
Nul doute que c’est le chemin qu’il faut suivre à la fin des temps, au moment où
l’Islam redeviendra étranger et où les gens seront accrochés à leurs langues
respectives.
La traduction est devenue nécessaire et le prédicateur ne peut plus s’en passer dans
sa prédication. L’orateur doit choisir ce qui est mieux pour l’auditoire. S’il s’avère utile
de diviser le sermon et de traduire les parties l’une après l’autre jusqu’à la fin, il doit le
faire. S’il juge plus utile de tout traduire après le sermon arabe ou après la prière, il
peut procéder de cette façon. Allâh, le Très Haut le sait mieux. (Avis de la Commission
Permanente, 8/251-255)
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Question : Quelle est la règle religieuse concernant les sermons dans une langue
autre que l’arabe ?
Réponse : Ce qui est vrai dans ce cas-là, c'est qu'il n'est pas autorisé à la personne
qui fait le sermon du vendredi de parler dans une langue qui n'est pas comprise par
les personnes présentes en dehors de lui.
Par exemple, si les personnes présentes ne sont pas Arabes et ne comprennent pas
la langue arabe alors la personne qui fait le sermon doit le faire dans leur langue car
cette dernière est le moyen de leur expliquer la religion. Car le but du sermon est de
montrer les limites d'Allâh aux gens, de les exhorter et leur montrer la voie.
Par contre, les versets du Coran doivent impérativement être dits en langue arabe et
l'explication (tafsir) doit être faite dans la langue des gens présents.
Et ce qui indique que la personne qui fait le prêche du vendredi doit s'exprimer dans
la langue des gens présents se trouve dans la parole d'Allâh, le Très-Haut :
﴿﴿ ويمدىمني منيشاء لل أ فيضل لهمم مهۦليبي بلسانقوم ل
إ منر سول سلمنا وهووماأرم شاء
لمحكي لمعزيزأ
﴾﴾أ
« Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les
éclairer. Dieu égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le tout Puissant, le
Sage ». (14:4)
(Sheikh Utheymine - Fatawi arkan al islam - Fatawi as-salat, question 324, page 393)
Question : Je vis actuellement en Afrique. Je ne parle pas encore leur langue.
Pendant le sermon du vendredi, je n’en retire jamais rien. Que devrais-je faire
pendant que le sermon a lieu ? Puis-je lire le Coran et me rappeler mon Seigneur ou
bien devrais-je juste m’assoir et écouter quelque chose que je ne comprends pas ?
Réponse : Si vous écoutez, même si vous ne comprenez rien, vous accomplirez une
bonne action inchaa Allâh. Certains savants excusent ceux qui ne comprennent pas
la langue du sermon et les autorisent de s’occuper avec du dhikr ou la lecture du
Coran à la condition qu’ils ne perturbent pas les autres qui sont en train d’écouter le
sermon. L’avis pour lequel je suis en faveur, est que vous devriez écouter même si
vous ne comprenez pas. (Shaykh ‘Abd al-Kareem al-Khudayr)
16.10. SUR QUOI PORTENT LES SERMONS ET A PARTIR DE QUOI SONT-ILS TIRES ?
Question : Quel est l'avis de la religion sur celui qui lit le sermon du vendredi à partir
d'un livre spécialisé dans les discours, comme celui d'Ibn Nabâta ?
Réponse : Les discours d'Ibn Nabâta contiennent certaines erreurs. Alors, le
prédicateur doit chercher de bons livres qui ont été établis - uniquement - pour les
discours afin d'en tirer profit. Il y a certainement beaucoup de livres qui renferment
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des discours utiles, à savoir, le livre des discours du Cheikh ‘AbdAllâh Al-Khayâtt et
ceux du Cheikh ‘AbduRahmân As-Sa’dî, du Cheikh ‘AbdAllâh ibn Qa’oud, du
Cheikh Mohammad ibn Sâlih ibn ‘Outhaymîn, du Cheikh ‘AbdAl’Azîz ibn ‘AbdAllâh
ibn Hassan et d'autres savants, en se basant sur les versets coraniques et les hadiths
prophétiques authentiques dans les discours, en tenant compte de ce qui convient
aux circonstances dans tous les temps. Quant aux discours qui ne sont pas attribués
aux célèbres savants doués de la science et de la vertu ayant la croyance des gens
de la Sunna et du Consensus, on doit s'en méfier. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/420 –
Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la
mosquée Al-Djam`a Al-Kabîr à Riyad intitulé: (Le vendredi et son importance dans l'islam) en date du
16\5\1402 de l'hégire)
Question : Est-il légal pour un orateur de faire un sermon, le jour du vendredi, sur une
biographie comme celle qui se rapporte à l'un des Compagnons ou sur l'un de ceux
qui leur ont succédé (Tâbi'îne) et d'autres qu'eux, parmi ceux qui ont le mérite ou
une influence sur l'Islam de sorte que les sermons du vendredi comprennent la vie,
les œuvres et les qualités de la personnalité dont la biographie est faite ?
Réponse : Il ne faut pas limiter le sermon du vendredi à la biographie d'une personne
mais il faut que cette dernière contienne l'ordre de faire preuve de piété et de la
crainte d'Allâh, de la bonne exhortation et la mise en évidence de ce dont les gens
ont besoin au sujet de leur religion. Mais si la vie d'une bonne personne est
mentionnée comme exemple et pour inciter les autres à suivre son bon exemple,
alors il n'y a pas de mal à cela. De toute façon, le sermon du vendredi ne doit pas se
limiter à cela. (Fatwa 20635 du Comité de l’Ifta – Partie 7/112 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-
Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh
Ghoudayan)
Question : Chargés de prononcer le sermon du vendredi, nous sommes confrontés à
des critiques aussi bien de la part de certains amis que de la part du public. Cela
nous arrive quand nous abordons divers sujets religieux et des aspects des réalités de
la vie de la Communauté. Les uns apprécient le thème, les autres ne l’apprécient
pas. Ainsi, les gens se divisent en opposants et partisans... Comment doit être le bon
orateur ? Quelle est selon vous la meilleure méthode à utiliser pour sensibiliser les
gens sur les réalités de leur vie du haut de la chaire afin de les lier à leur religion ?
Réponse : Le bon orateur est celui qui dit ce qui profite à son auditoire ! Celui-ci peut
comporter des gens de niveaux différents : des gens du commun, des personnes
instruites, des gens cultivés, des jeunes et des vieux. Cela peut être difficile à réaliser
car il implique le choix d’expressions et de thèmes utiles à tous. À force d’apprendre
par la pratique, on finit par en avoir une bonne maîtrise.
Le bon orateur est celui qui s’efforce d’apprendre aux gens les affaires de leur
religion, l’explication des bases de la loi, la clarification des affaires générales et la
mention des détails portant sur le dogme, le droit et d’autres sujets qui intéressent les
gens.
Le bon orateur est celui qui saisit l’occasion des événements décrétés par Allâh le
Très Haut, les mentionne et les traite de façon à les situer dans leur contexte et à
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expliquer leur réalité et leur statut à la lumière du livre et de la Sunna. Il emploie tout
cela dans le sens de la promotion de ce type d’éducation qu’on appelle
l’éducation à l’aide de leçons tirées des événements ! C’est comme ce que nous
apprenons dans des versets de la sourate de la famille Imran, versets qui concernent
la bataille d’Ouhoud mais qui sont mentionnés en raison des grandes leçons qu’ils
permettent de tirer de cette bataille.
Le bon orateur est celui qui sait réconcilier les propos des anciens et des
contemporains et explique clairement les dangers et les événements que traverse la
Communauté.
Le bon orateur est celui qui sait diversifier son sermon. Parfois, il aborde des aspects
de la foi en l’unicité divine. Parfois il met en garde contre différentes formes de
polythéisme. Parfois il prône la pratique de la Sunna. Parfois il met en garde contre
les innovations et leurs dangers. Parfois il explique certaines questions juridiques dont
la clarification intéresse les gens parce qu’ils les vivent souvent. Parfois il commente
les événements que traverse la communauté à la lumière du Livre, de la Sunna et
des propos des ‘ulamas, etc. Ce faisant, son sermon comporte toujours des leçons et
le rappel d’Allâh et du jour dernier car ce rappel constitue un objectif fondamental
du sermon.
En somme, si l’orateur procède de façon équilibrée et sage, personne n’a le droit de
s’opposer à lui. C’est Allâh qui assiste. (Fatwa 9403 – Sheikh Munajjid)
16.11. LEVER LES MAINS PENDANT LE SERMON (KHATIIB ET ORANTS)
Question : Quel est l'avis de la religion sur celui qui lève les mains quand l'orateur prie
pour les musulmans pendant le deuxième sermon avec preuve à l'appui ?
Réponse : Lever les mains n'est pas prescrit pendant le sermon du vendredi ni
pendant le sermon de l'Aïd que ce soit par l'imam ou ceux qui le suivent dans la
prière. Ce qui est légal, c'est plutôt de se taire pour écouter l'orateur et dire
intérieurement « « Amin » quand il prie, sans élever la voix. Lever les mains n'est pas légal car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne le faisait pas dans le sermon de vendredi ni
dans celui de l'Aïd. Lorsque certains Compagnons virent quelques Emirs lever les
mains pendant le sermon de vendredi, ils réfutèrent cela en disant que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne l'avait pas fait. Oui, si on implore le secours pendant le sermon du
vendredi pour demander la pluie à Allâh, on doit lever les mains dans ce cas – quand on demande la tombée de la pluie – car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) levait ses
mains dans ce cas. Donc, lorsqu'on demande la pluie dans le sermon de vendredi ou de l'Aïd, il est valable de lever les mains pour imiter le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/338 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb, cassette n°1)
Question : Il est mentionné dans le Sahîh de Bokhârî qu'Anas ibn Mâlik a dit : Un bédouin était venu à la mosquée, pendant que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
prononçait son discours de prêche et lui a dit : « ô Prophète d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) ;
l’argent a tari et les enfants sont affamés ; invoque Allâh (l’Exalté) pour nous. Alors, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) leva les mains au ciel et invoqua Allâh ». Des nuages aussi
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gros que des montagnes s’amoncelèrent alors, et avant que le Prophète ( و عليه هللا صلى
ne descende de son sanctuaire, la pluie avait commencé à tomber, et l’eau à (سلم
s’écouler sur sa barbe. Il a été rapporté par Muslim et Ahmad d'après Hassyîn qui a
dit : "J'étais aux côtés de ‘Amâra ibn Rou’ayba et Bichr ibn Marwân nous faisait un
sermon. Lorsqu'il se mit à implorer Allâh, il leva les mains et ‘Amâra dit alors : "Qu'Allâh maudisse ces deux mains, j'ai vu le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) ne pas faire
avec sa main plus que cela. Ce dernier désigna le doigt qu'il agite lors des glorifications (index droit)". Dans le premier hadith, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a levé
les mains et dans le second hadith, l'Emérite compagnon ‘Amâra a désapprouvé
Bichr ibn Marwân qui levait ses mains. Comment dès lors concilieriez-vous et mettriez-
vous en accord ces deux hadiths ?
Réponse : Le principe est que le fait de lever les mains par un imam-orateur qui se
trouve sur sa chaire en train de faire des invocations n'est pas une chose légitime
sauf lorsqu'il s'agit de la prière de l'istisqâ' (Prière de demande de pluie). En dehors
de ce cas, cela n'a pas de fondement, car lever les mains vers le ciel durant les
supplications est un acte d'adoration et les actes de dévotion ne sont valables que
s'ils sont conformes. Et il n'a pas été relaté de façon authentique que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ait levé les mains durant les invocations effectuées pendant le
sermon du vendredi, sauf lorsqu'il s'agissait d'invocations faites durant la prière de
demande de pluie. C'est pourquoi, ce compagnon a désapprouvé Bichr ibn
Marwân lorsque ce dernier a levé les mains durant le discours du vendredi. Cela
n'était pas une prière de l'Istisqâ'. De cette manière, on obtient la conciliation entre
les deux hadiths évoqués. (Fatwa 19610 du Comité de l’Ifta – Partie 7/114 – Président : Sheikh Ibn
Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh
Ghoudayan)
16.12. DIRE AMIN LORSQUE LE KHATIIB FAIT DES INVOCATIONS
Question : Est-il de la Sunna que l'imam, à la fin de la seconde partie du sermon de
la prière du vendredi, fasse des invocations et que les fidèles disent "Amine" ?
Réponse : Il est permis à l'imam de faire des invocations, lors de la première et de la
seconde partie du prêche, en faveur des coreligionnaires présents et en faveur de
tous les musulmans et il est permis de dire "Amine" lors des invocations faites durant le
sermon. (Fatwa 15618 du Comité de l’Ifta – Partie 7/111 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh
Al Ach-Chaykh , Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)
16.13. FAIRE LES INVOCATIONS POUR LE PROPHETE LORSQUE SON NOM EST CITE
Question : Lorsque l’imam mentionne le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dans le sermon du
vendredi, est-il permis que nous priions sur lui ( سلم و عليه هللا صلى ) ?
Réponse : La prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est légiférée lorsqu'on le
mentionne dans les sermons de vendredi et de l'Aïd et dans des assemblées d'évocation selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
هفليصلعيلرمغأ نفرجلذكرتعند
57
« Qu'Allâh humilie celui qui entend mon nom prononcé en sa présence, et ne prie
pas pour moi » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (3510)
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/338 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb, cassette n°1)
Question : Lorsque j'écoute le sermon du vendredi et que l'orateur mentionne le nom du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) quelle serait alors la manière de le saluer ?
Réponse : Le devoir consiste à prêter une oreille attentive au sermon du vendredi, de s'abstenir de parler et de cesser tout mouvement, car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a
défendu de parler et de s'agiter alors que l'imam prononce son sermon. Il revient à celui qui entend le nom du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) mentionné lors du sermon, de le
saluer à voix basse. Il ne doit pas élever sa voix pour cela. Car cela est une
invocation et non de simples paroles. (Fatwa 16143 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn
Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Al Ach-Chaykh , Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou
Zayd, Sheikh Ghoudayan)
16.14. EVITER TOUTE CHOSE FUTILE PENDANT LE SERMON
Sheikh al-Bassam précise dans le Charh de Boulough al-Maram que : « l’interdiction
de parler est spécifique au moment où l’imam prononce son prêche et cela réfute
l’avis de ceux qui prétendent que cela s’applique à partir du moment où l’imam
apparait. » Il ajoute plus loin que : « les savants ont excepté e l’interdiction de parler
celui qui est trop loin pour entendre l’imam et qui ne doit pas se taire mais réciter du
Cora, ou des formules de rappel. »(Chapitre : le livre de la prière, paragraphes 370/2 et 370/8 –
Editions Tawbah)
Question : Est-ce que l'homme doit cesser de toucher les cailloux et de se curer les
dents (Siwâk) pendant la prière du vendredi ? Est-ce dès la montée de l'imam sur le
minbar ou dès le début du sermon ? Car je vois beaucoup de gens qui ne cessent
de se curer les dents qu'après que l'imam commence le sermon et certains se curent
même les dents pendant le sermon.
Réponse : Selon la Sunna, on doit se taire pour écouter le sermon et cesser de se
curer les dents et arrêter tout autre divertissement du début du sermon à la fin, et ce,
en application des hadiths authentiques rapportés à ce sujet. Mais celui qui entre
dans la mosquée et trouve l'imam en train de prononcer le sermon doit accomplir la prière de salutation de la mosquée avant de s'asseoir. En effet, le Prophète ( عليه هللا صلى
سلم و ) a dit :
ذإ امفيوليتجوز،ركعتيفليكع،خيطبوإل مام،إمجلعةيوم،أ حدمكجاءإ
« Si l'un de vous arrive à la mosquée, le vendredi, lorsque l'imam accomplit son
prêche, qu'il prie deux rak’a, et qu'il les allège (qu'il se restreigne à ce par quoi sa
prière est acceptée). » - Sahih Muslim (875)
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/337 – Parmi les questions adressées de la part de la revue Al-
Madjala Al-‘Arabiyya)
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Question : Est-il permis de parler pendant que l'imam se tait entre deux sermons
pendant la prière du vendredi ? Est-il permis de placer l'index sur la bouche sans dire
mot pour sommer quelqu'un de ne pas parler pendant le sermon ?
Réponse : Il est permis de parler quand l'imam se tait entre deux sermons et ce, en
cas de nécessité. Il n'y a pas d'inconvénient à faire un signe de se taire à celui qui
parle quand l'imam prononce le sermon. De même, le signe est permis dans la prière
en cas de nécessité. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Parmi les questions adressées de la part de la
revue Al-Madjala Al-‘Arabiyya)
Question : Je porte à la connaissance de votre Eminence qu'un groupe d'habitants
d'un lotissement à Ad-Dammâm m'ont demandé de poser, à votre Eminence, cette
question relative à ce qu'ils endurent chaque semaine à cause des adolescents qui
s'amusent pendant le sermon du vendredi à l'étage supérieur [de la mosquée]. Ce
qui n'est pas sans causer un vacarme et un dérangement. Ce qui, à son tour, les
empêche d'écouter et de tirer profit du sermon du vendredi. Cela a poussé certains
responsables de la mosquée à les surveiller et à les discipliner, ce qui oblige le
contrôleur de parler durant le sermon du vendredi.
Réponse : Il n'y a aucun doute qu'il convient à l'assistance d'écouter et de prêter
une oreille attentive au sermon du vendredi et qu'il est interdit de parler lors du
prêche à l'exception de celui qui s'adresse à l'orateur ou de celui à qui l'orateur
adresse la parole. Ce qui est évoqué dans cette question, à propos des futilités que
certains ignorants effectuent au moment du sermon, il revient à l'orateur de les
désapprouver et de les faire cesser et si ces derniers ne veulent pas se conformer, il
convient alors de les empêcher d'aller dans cet étage afin d'éloigner leur méfait. (Fatwa 16143 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh –
Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)
Question : Quel est le jugement concernant le fait de prendre des notes relatives à la
science de la religion que l’imam mentionne au cours du sermon du vendredi ?
Réponse : Il est inconvenant de prendre des notes lorsque l’imam fait le sermon du
vendredi, car, sans tenir compte du fait que la prise de notes empêche d’écouter
[ce que dit l’imam], cela distraira, d’autre part, l’ensemble des gens, venus pour
accomplir la prière, qui seront occupés à regarder la personne qui prend les notes.
En effet, cela les empêchera d’être à l’écoute obligatoire du sermon, alors que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
ت لغوم طبفقدم مامخيممإجلمعة،وإل ،يوم ذإقلمتلصاحبك:أنمصتم
إ
« Si tu dis à ton compagnon : « Écoute ! » alors que l’imam fait le sermon du vendredi,
tu auras, alors, tenu des propos futiles » - Sahih Muslim (851)
Du reste, la personne peut enregistrer le sermon et bénéficier de son contenu plus
tard. (Fatwa 682 – Sheikh Ferkouss - Alger, le 24 Chawwâl 1427 H)
59
Sheikh Fawzan a dit dans Al-Mulakhkhas al-Fiqhi (1/176)
« Il n’est pas permis pendant la khotba de jouer avec ses mains, ses pieds, sa barbe, son vêtement ou autre chose car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
منمسإحلصافقدلغا
« Quiconque joue avec des cailloux s’est engagé dans une action inutile » - Sahih
Muslim (857)
ومنلغاوتطىرقابإلناسكنتهلظهرإا
« Quiconque engage une action inutile ou enjambe les personnes (par le cou), ce
sera la prière de Dhohr pour lui » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’
(6067)
En effet, le fait d‘être agité empêche le Khushoo’ (concentration et humilité). De
même, il n’est pas approprié de se tourner à gauche ou à droite, ou d’être distrait
en regardant les gens et ainsi de suite car tout cela distrait de l’écoute du sermon.
Au contraire, il est mieux de faire face au khatiib comme les sahaba avaient coutume de faire en faisant face au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) pendant la khotba. » (Fatwa 72960 du site Islamqa)
Sheikh Fawzan a dit dans Al-Mulakhkhas al-Fiqhi (1/175)
« Il n’est pas permis à celui qui écoute le sermon de donner des sadaqa à un
mendiant pendant la khotba car le mendiant effectue alors quelque chose qui ne
lui est pas permis et par conséquent, on ne doit pas l’aider à faire quelque chose qui
n’est pas permis, à savoir parler pendant la khotba. » (Fatwa 72960 du site Islamqa)
16.15. REPONDRE A CELUI QUI ETERNUE
Question : Quel est l'avis de la religion sur le fait de dire « qu'Allâh te fasse
miséricorde » (yarhamouk Allâh) à celui qui éternue pendant que l'imam prononce
le sermon le vendredi ?
Réponse : Il n'est pas valable de lui dire "qu'Allâh te fasse miséricorde" (yarhamouka
Allâh) vu qu'il est obligatoire de se taire. Autant on ne dit pas "qu'Allâh te fasse
miséricorde" (yarhamouka Allâh) à celui qui éternue dans la prière, autant on ne le
lui dit pas pendant le sermon. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Publiée dans le livre Ad-Da’wa,
deuxième volume, page 134)
60
Question : Quel est l'avis religieux sur le fait de rendre le salut et de faire une
invocation pour celui qui éternue durant le discours du vendredi ?
Réponse : Il n'est permis ni de faire une invocation en faveur de celui qui éternue ni
de rendre le salut pour celui qui vous adresse un salut alors que l'imam prononce son
discours et ce, selon le plus juste des avis des gens de science eu égard à l'interdiction générale édictée par le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) sur le fait de parler
durant le sermon. En effet, dans les deux Sahîhs, il est rapporté que Sa’îd ibn Al-Moussayyib a été informé par Abou Horeyra que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
ذإقلتلصاحبكيومإمجلعة:أ نصت،وإل مامخيطبفقدلغوت إ
« Lorsque tu dis à ton compagnon au moment où l'imam fait le sermon du vendredi :
« Prête l'oreille attentivement », tu auras certes commis un acte de bavardage. » -
Sahih Bokhari (934)
Et cette expression est celle de Bokhârî (Vol. 1 Page 224). Et eu égard aussi à ce qui
a été consigné par l'imam Ahmad dans son Mousnad (Vol. 2 page 474) dans les
termes suivants :
لغافقد،أ نصت:خيطبإل مامو،إمجلعةيوملصاحبهقالمن
« Quand un homme dit à son compagnon "Ecoute" le jour de vendredi, alors que
l’imam fait son sermon, il est jugé comme disant des futilités. » - Authentifié par Sheikh
al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6432)
Si une personne vous salue, serrez-lui la main et ne parlez pas pour lui rendre son
salut. Vous lui rendrez le salut à la fin de la première partie du discours ou à la fin de
la seconde partie du discours, s'il vous a salué durant la seconde partie du sermon.
On peut répondre à son salut en lui faisant un signe comme le ferait une personne
en prière. Il en est de même, pour celui qui évoque Allâh pour une personne qui
éternue. Il revient à cette dernière de lui faire, en retour, une invocation à la fin de la
première partie du discours ou de la seconde comme cela a été évoqué
précédemment. (Fatwa 18978 du Comité de l’Ifta – Partie 7/129 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-
Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh
Ghoudayan)
16.16. REPONDRE A CELUI QUI NOUS SALUT ET/OU NOUS TEND LA MAIN
Question : Si l'imam fait son discours et qu'un tiers me salue, et s'il tend la main et me
salue, quel est l'avis de la religion sur cela ?
Réponse : S'il fait cela, faites-lui seulement un signe lors du discours, et mettez votre main dans sa main s'il la tend vers vous, sans parler car, le Messager d'Allâh ( هللا صلى
سلم و عليه ) a ordonné de garder le silence pendant le discours du vendredi, et il ( هللا صلى
سلم و عليه ) a dit :
61
ذإقلتلصاحبكيومإمجلعة:أ نصت،وإل مامخيطبفقدلغوت إ
« Lorsque tu dis à ton compagnon au moment où l'imam fait le sermon du vendredi :
« Prête l'oreille attentivement », tu auras certes commis un acte de bavardage. » -
Sahih Bokhari (934)
Certes, il a assimilé le fait d'ordonner le bien lors du discours à une futilité alors, qu’en serait-il des autres paroles ? Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans un hadith
authentique :
منمسإحلىصفقدلغا
« Quiconque s'amuse à toucher des cailloux (pendant le sermon), aura fait preuve
de futilité. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1050)
Donc, le croyant doit, lors du prêche du vendredi, garder le silence, craindre Allâh,
s'abstenir de s'amuser avec des cailloux ou autre. Si on le salut, il doit répondre par
un signe et ne doit pas parler.
Et s'il met sa main dans la main de l'autre lorsque ce dernier la lui tend sans parler, il
n'y a rien de mal à cela comme on l'a dit antérieurement. Il doit lui faire savoir après
le sermon que cela ne lui est pas permis, mais, ce qui lui est légal et permis, s'il entre
et que l'imam est en train de faire son discours c'est de prier deux rak’a de salutation
de la mosquée (Tahiyat Al-Masjid) et ne doit saluer personne jusqu'à ce que le
discours finisse. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/410 – Parmi les questions adressées à son
éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé
(Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
17. LE DEROULEMENT DE LA PRIERE
17.1. NOMBRE DE RAK’A
Des hadiths ont été rapportés de façon fréquente au sujet du Prophète ( و عليه هللا صلى
indiquant qu'il célébrait la prière du vendredi en effectuant deux rak’a (سلم
précédées par un discours en deux parties. (Question 7 de la Fatwa 20308 du Comité de l’Ifta
– Partie 7/72 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh
Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Ghoudayan)
17.2. L’IMAM PEUT-IL ETRE VOYAGEUR ?
Question : Est-il permis à un voyageur de présider à la prière du vendredi?
Réponse : Il est permis à un voyageur de guider la prière du vendredi si ce dernier a
les qualités requises pour l'imama. Ceci est l'avis d'Abou Hanîfa, de Mâlik et d'Ach-
62
Chafi’i. Ceci a été mentionné par l'auteur d'Al-Moghni. Cela est également une
version dans le Madh-hab (école de jurisprudence) d'Ahmad. Cela a été mentionné
par l'auteur de l'ouvrage « Al-Inçâf » Nous ne connaissons pas une disposition dans la
législation qui interdirait cette pratique. (Question 1 de la Fatwa 4093 du Comité de l’Ifta –
Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Ibn
Qa’oud)
17.3. SOURATES QU’IL EST RECOMMANDE DE LIRE
Question : J'ai commencé le mois de Moharam de l'année 1416 H. Je suis le plus
récent parmi mes camarades qui m'ont précédé de plus de dix années. Depuis ma
montée sur la chaire, seule une minorité de "connaisseurs" (savants) me critique,
peut-être par jalousie ou peut-être par ignorance. Ce qui m'a poussé à venir
demander conseil auprès des Eminences et des gens de science tels que vous, car ces gens m'accusent de m'éloigner de la Sunna du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى )
- Qu'Allâh m'en garde. La raison est que lorsque je dirige pour eux la prière du
vendredi, je ne récite ni la Sourate Al-A’lâ ni la Sourate Al-Ghâchiyah, et lorsque je
récite la Sourate Al-Djomo’a, je ne récite que ses trois derniers versets. Il en est de
même pour la sourate Al-Mounâfiqqoune. Ils veulent que je récite les deux sourates
entièrement ou pas du tout. Il en est de même pour les deux sourates : Al-A’lâ et Al-
Ghâchiyyah. Et moi, en réalité, je récite dans la première unité de prière (rak’a) des
versets qui coïncident avec le thème du prêche puis dans la seconde unité de
prière, je récite quelques versets de la Sourate Al-Djomo’a ou celle d'Al-
Mounâfiqqoune ou Al-A’lâ. Parfois, d'autres versets en dehors des versets précités.
Par conséquent, je souhaite que vous me veniez en aide en m'indiquant ce qui est
juste à ce sujet.
Réponse : La Sunna consiste à ce que l'imam récite dans la prière du vendredi dans
la première rak’a, la sourate Al-Djomo’a après Al-Fâtiha. Puis dans la seconde rak’a,
la sourate Al-Mounafiqqoune ou réciter la sourate Sabih dans la première (rak’a) et
Al-Ghâchiyyah dans la seconde ou la sourate Al-Djomo’a dans la première rak’a et Al-ghâchiyyah dans la seconde rak’a, car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) les récitait
pendant la prière du vendredi, comme cela a été consigné par l'imam Muslim dans
son sahîh selon Ibn Abou Râfi’ qui a dit :
بعدسورةإس تخلفمروإنأ بهريرةعىلإملدينةوخرجإ ل مكةفصىللناأ بوهريرةإمجلعةفقرأ
ذإ ﴿﴿:إلركعةإلخرةإمجلعةيففقونجاءكإ لممن
فقلتإنرصفحيهريرةأ بفٱ دركت:قال ﴾﴾ أ
نك:هل هريرةأ بوفقال،بلكوفةهباميقرأ طالبأ يببنعيلكنبسورتيقرأ تإ سعتإ ين:
إمجلعةيومهباميقرأ وسلعليههللاصىلهللارسول
« Il a été demandé à Marwân de remplacer Abou Horeyra à Médine qui s'est rendu
à La Mecque. La prière a été dirigée par Abou Horeyra le vendredi en récitant la
sourate Al-Djomo’a dans la dernière rak’a : « Quand les hypocrites viennent à toi »
(63:1) Il a dit : J'ai rejoint Abou Horeyra au moment où il se retirait et je lui ai dit : Tu as
récité deux sourates que ‘Alî ibn Abî Tâlib récitait à Koufa. Il répondit, Abou Horeyra : J'ai entendu le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) les réciter le vendredi. » - Sahih
Muslim (877)
63
Dans une autre version de Muslim également dans le v.6 p.167, An-No’mân ibn
Bachîr a dit :
يةحديثأتىىكهلم ﴾ ش ـ لمغ أ ﴿و ح ب س سم
عمىلرب كأ لم
﴾أ ﴿ : عليهوسليقرأ كنإلنيبصىلهللا
يفإلعيدينويفإمجلعة
« Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) récitait durant les prières des deux Aïd (fêtes) et celle
du vendredi : « Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut » (87:1) et « T’est-il
parvenu le récit de l’enveloppante? » (88:1) »
Et dans une autre version de Muslim également selon Damra ibn Sa’îd d'après
‘ObaydAllâh ibn ‘AbdAllâh qui a dit :
لقيسبنإلضحاككتب وسلعليههللاصىلهللارسولقرأ يشءأ ييسٱ هلبشيبنإلنعامنإ
أ اتكهليقرأ كن:فقالإمجلعةسورةسوىإمجلعةيوم
« Ad-Dahhâk ibn Qays a écrit à An-No’mân ibn Bachîr pour lui demander ce que lisait le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) le jour du vendredi hormis la sourate Al-
Djomo’a. Il répondit : Il récitait : "T'est-il parvenu... » - Sahîh de Muslim 5878) avec les
commentaires d'An-Nawawî v.6 - p.167 –
Sur ce, ta récitation des trois versets des sourates mentionnées ou une partie
seulement, est contraire à la Sunna et à ce qui fut la conduite des compagnons et
celle des pieux prédécesseurs. Il t'est recommandé de prendre exemple sur le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) et sur ses compagnons en récitant les sourates
évoquées, en lisant chaque sourate entièrement.
Il te convient d'accepter la vérité qui vient de la part de celui qui t'y invite et que tu
sois un modèle, d'autant plus que tu es un imam orateur de la mosquée et d'espérer
la récompense et le mérite dans la récitation des sourates évoquées en suivant la Sunna et l'exemple du Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) de ses compagnons et de patienter
devant tout ce qui t'est dit, car cela ne te nuira pas tant que tu crains Allâh dans ton
travail et que tu t'en acquittes avec sincérité et si tu suis le Livre d'Allâh et la Sunna
de Son Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) (Fatwa 19302 du Comité de l’Ifta – Partie 7/94 – Président :
Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr
abou Zayd, Sheikh Fawzan)
17.4. RECITATION A HAUTE VOIX
« Il récitait à voix haute durant la prière du sobh, les deux première rak’a du
maghreb et de ‘isha. Et à voix basse durant la prière du dohr, du ‘asr, la 3e rak’a de
la prière du maghreb et les deux dernières de la prière de ‘isha. Il lisait également à
voix haute durant la prière du Jumu’a, la prière des deux fêtes, la prière de
demande de pluie et durant la prière de l’éclipse. » (Extrait du livre du livre de Sheikh
Albânî : la description de la prière du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ))
64
بعدسورةإس تخلفمروإنأ بهريرةعىلإملدينةوخرجإ ل مكةفصىللناأ بوهريرةإمجلعةفقرأ
فقون ﴿﴿:إمجلعةيفإلركعةإلخرة لممن ذإجاءكأ
ل:فٱ دركتأ بهريرةحيإنرصففقلتقا ﴾﴾ إ
إ ينسعت : هبامبلكوفة،فقالأ بوهريرة نكقرأ تبسورتيكنعيلبنأ يبطالبيقرأ إ هل:
رسولهللاصىلهللاعليهوسليقرأ هباميومإمجلعة
« Il a été demandé à Marwân de remplacer Abou Horeyra à Médine qui s'est rendu
à La Mecque. La prière a été dirigée par Abou Horeyra le vendredi en récitant la
sourate Al-Djomo’a dans la dernière rak’a : « Quand les hypocrites viennent à toi »
(63:1) Il a dit : J'ai rejoint Abou Horeyra au moment où il se retirait et je lui ai dit : Tu as
récité deux sourates que ‘Alî ibn Abî Tâlib récitait à Koufa. Il répondit, Abou Horeyra : J'ai entendu le Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) les réciter le vendredi. » - Sahih
Muslim (877)
17.5. COMMENT SE TIENT L’IMAM ?
قالسٱلوإسهملبمنس أبوحازم ثنا يانقالحد سفم ثنا قالحد دإلل بمنعبم عىل ثنا حد أى منم د عم
إلممنمب ء شم لرسولإلل لفالنة فالنموم ل أثملإلمغابة،مع هومنم من بقىبلن اسأعمل فقالما
بل تقم فاس م ووضع، ل، مع صىلهللاعليهوسلحي إلل رسول ه عليم وقام صىلهللاعليهوسل،
كب ل رجعإلمقهمقرى،إلمقبم رفعرأسه،ث فسجدوقامإلن اسخلمفه،فقرأوركعوركعإلن اسخلمفه،ث
رجعإلمقهمقر رفعرأسه،ث ركع،ث قرأث ،ث لإلممنمبعادإ ض،ث ض،عىلإلرم سدبلرم ىحت
بمنحنمبل د سٱلنأمحم دإلل بمنعبم قالعىل دإلل شٱنه.قالأبوعبم -فهذإ هإلل هذإ-رمح عنم
صىلهللاعليهوسلكنأعم إلن ب تأن ن ماأردميكونإلمحديث،قالفا ىلمنإلن اس،فالبٱسأنم
هذإ ٱلعنم يانبمنعييمنةكنيسم سفم ن مامأعمىلمنإلن اسهبذإإلمحديث.قالفقلمتإ
إل إفلم كثيا
همنمهقالل معم .تسم
Abou Hâzim ibn Dînâr rapporte ce qui suit : Quelques personnes vinrent trouver Abou Sahl ibn Sa’d Es-Sâ’idi. Elles étaient en discussion sur la chaire (du Prophète ( عليه هللا صلى
سلم و )) pour savoir de quel bois elle était faite. Comme elles interrogeaient Abou Sahl
à ce sujet, celui-ci répondit : "Par Dieu ! Je sais bien en quoi elle est faite. Je l'ai vue le premier jour où elle a été installée, et le premier jour où l'Envoyé de Dieu ( و عليه هللا صلى
) s'y est assis. L'Envoyé de Dieu (سلم سلم و عليه هللا صلى ) avait fait dire à une telle, une
femme dont Sahl a dit le nom : "Donne l'ordre à ton serviteur, le menuisier, de me
faire une estrade en bois pour que je m'y asseye quand je parlerai aux fidèles." Cette
femme donna l'ordre, et la chaire fut fabriquée avec des tamaris de El-Ghâba (ce
mot signifie : le bois, c'était le nom donné à un bois de tamaris voisin de la ville de
Médine.) Le serviteur l'apporta ensuite à sa maîtresse qui l'expédia à l'Envoyé de Dieu ( سلم و عليه هللا صلى ) Il la fit placer ici ; et j'ai vu l'Envoyé de Dieu ( سلم و عليه هللا صلى ) faire
sur elle la prière : il y prononça le takbîr, y fit l'inclinaison puis descendit à reculons, se
65
prosterna au pied de cette chaire ; il y remonta après cela. Quand le Prophète ( صلى
سلم و عليه هللا ) eut terminé sa prière, il se tourna vers les fidèles et dit : "Ô fidèles, tout ce
que je viens de faire, c'est pour vous guider et pour que vous appreniez ma façon
de prier." - Sahih Bokhari (377)
17.6. PASSER DEVANT CELUI QUI PRIE
Question : Quel est l'avis de la religion au sujet de celui qui interrompt la prière d'un
prieur, et de celui qui passe devant celui qui fait ses prières surérogatoires lors de la
prière du vendredi à cause du grand nombre des hommes ?
Réponse : Il n'est pas admis à celui qui rentre à la mosquée d'interrompre la prière de
qui que ce soit. Mais il doit emprunter les passages qui sont vides et qui n'entraînent
pas le passage devant un prieur. Si le passant est obligé de le faire et qu'il n'a pas
trouvé un passage, alors, nous espérons qu'Allâh lui pardonne.
Toutefois, il doit chercher à suivre les passages convenables. Toutefois, le passage
devant un prieur n'est pas illicite à la Mosquée Sacrée (Al-Masdjid Al-Haram) car,
c'est un lieu où il y a plusieurs personnes, et le prieur n'aura pas la possibilité de
pousser le passant devant lui. S'il y a beaucoup de personnes dans un autre lieu qui
empêchent celui qui entre de trouver un passage pour arriver aux rangs, nous
espérons qu'Allâh lui pardonne, conformément à Sa parole (Exalté soit-Il) :
ل ماإ﴿﴿إ كم معليم احر للكم فص هوقدم عليم إلل اذكرإسم مم أل تٱكوإم ومالكم ن
هوإ ليم
إ تم طررم ضم
علم مبغيم وإئ تدينكثيإال يضلونبٱهم بلممعم رب كهوأعمل ن ﴾﴾إ
« Alors qu'Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez
contraints d'y recourir. »
Ainsi, le prieur doit rester dans un lieu qui ne soit pas préjudiciable aux personnes, ou
limiter les rak’a qu'Allâh lui a rendues possible de faire à deux ou quatre. Puis, il doit
s'asseoir s'il se trouve sur le chemin. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/408 – Parmi les questions
adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la mosquée Al-Djam` Al-Kabîr
à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du 16\5\1402 de l'hégire.)
17.7. DU’A QUNOOT PENDANT SALAT JUMU’A
Question : Quel est l'avis de la religion relatif au fait qu'un imam fasse le Qunoot lors
de la prière du vendredi ? Est-il permis ou détestable de faire le Qunoot pendant la
prière du vendredi, que cela soit accompli durant le mois du Ramadan ou durant les
autres mois de l'année ? Mais malgré le fait que j'ai mémorisé le Noble Coran en
entier et appris de nombreux honorables hadiths prophétiques, je n'ai trouvé aucune
preuve qui autoriserait ou interdirait de faire le Qunoot lors de la prière du vendredi ?
Réponse : Il est affirmé que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a prononcé le qunoot
pendant la prière de l'Aube (Fadjr) après avoir relevé la tête de l'inclination pendant
la dernière unité de prière. Il invoquait [Allâh] contre les infidèles et invoquait [Allâh]
66
en faveur des musulmans vulnérables qui étaient restés à La Mecque et à partir de
là, les ‘ulamas ont déduit qu'il est légitime à un imam de prononcer le qunoot durant
les prières prescrites lorsque surviennent des accidents ou des fléaux. S'agissant, de la
prière du vendredi, il n'a pas été transmis, d'après nos connaissances, que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) y avait fait le qunoot. Peut-être, cela était dû au fait qu'il se
contentait de ce que le prêche comportait comme invocations en faveur des
musulmans et d'autres contre les mécréants. Il convient de se limiter à ce qui a été
transmis à son sujet. (Fatwa 18488 du Comité de l’Ifta – Partie 7/97 – Président : Sheikh Ibn Baz –
Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan)
17.8. LES INVOCATIONS RECITEES EN CHŒUR APRES LA PRIERE
Quant aux invocations répétées en chœur suite à l’imam au sortir de la prière, voici
ce qu’en dit Cheikh Ibn Utheymine dans la Fatwa (P.368) : Ceci relève des pratiques innovées qui n’ont été rapportées ni du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ni de ses
compagnons. Ce qui est recommandé aux prieurs après la prière c’est de se
rappeler Allâh le Très Haut conformément aux enseignements du Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) Ce rappel doit se faire à haute voix selon le hadith d’Ibn Abbas
rapporté par Bokhari qui dit :
كنرفعإلصوتبلكرحيينرصفإلناسمنإملكتوبةعىلعهدإلنيبصىلهللاعليهوسل
« A l’époque du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) il était coutume de pratiquer le dhikr à
haute voix quand on venait de terminer une prière obligatoire ». - Sahih Bokhari (841)
(Fatwa 6653 – Sheikh Munajjid)
18. COMMENT RATTRAPER LA PRIERE
لياأ خرى منأ دركمنإمجلعةركعة؛فليضفإ
« Celui qui parvient à rattraper une rakat de la prière de Jumu’ah, qu’il y ajoute une
unité de prière. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Tamam al Manah (340)
صالتهمتتفقد،غيهاأ وإمجلعةصالةمنركعةأ دركمن
« Celui qui parvient à rattraper une rakat de la prière de Jumu’ah ou d’une autre, sa
prière sera alors complète. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’
(5994)
67
Sheikh al-Bassam explique dans le Charh de Boulough al-Maram que ces ahadith
nous enseignent que : « assister au sermon n’est pas une condition de validité de la
prière du vendredi car il dit : « quiconque parvient à accomplir [avec l’imam] une
unité de la prière » et celui qui est dans ce cas n’a pas assisté au sermon » (Chapitre : le
livre de la prière, paragraphe 365/3 – Editions Tawbah)
Question : Un demandeur dit : "Si un homme arrive à la mosquée le vendredi quand
la prière est terminée et trouve un homme accomplissant une rak’a manquée, doit-il
compléter avec celui-ci la prière de Zhouhr ou la prière du vendredi ? Si une autre
personne se joint à lui après qu'il ait fini une rak’a, ce sera pour compléter la prière
de Zhouhr ou celle de vendredi ?
Réponse : Il doit l'accomplir pour compléter la prière de Zhouhr car la prière de
vendredi est passée. En effet, la prière de vendredi se rattrape par une seule rak’a
quand on rattrape la deuxième rak’a avec l'imam. Ainsi, la rak’a manquée sera
accomplie comme faisant partie de la prière du vendredi. Mais s'il n'arrive qu'après
la salutation finale ou après la deuxième rak’a pendant le Tachahhoud ou pendant
la prosternation de la deuxième rak’a, on ne pourra pas les compenser comme
relevant de la prière de vendredi mais plutôt de celle de Zhouhr, selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
لياأ خرىوقدمتتصالته منأ دركركعةمنإمجلعةفليضفإ
« Quiconque rattrape une rak’a de la prière du vendredi, qu'il lui en ajoute une
autre, sa prière est alors achevée » - (At-Tirmidhi – Le Vendredi – 482) -
On comprend donc que lorsqu'on rattrape moins d'une rak’a, on n'a pas rattrapé la
prière de vendredi, et on accomplira la prière de Zhouhr, c'est cela qui est légal.
Mais, si l'on trouve quelqu'un en train de compenser la prière manquée et qu'on se
joint à lui, ce qu'on accomplira sera compté comme prière de Zhouhr et non
comme prière du vendredi. On doit aussi faire en sorte que cela ait lieu après midi. Si
la prière du vendredi (Jumu’a) a été accomplie avant midi, il est bon à savoir que la
prière de Zhouhr ne s'accomplit qu'après midi.
Car, il est permis d'accomplir la prière de vendredi avant midi à la sixième heure
(c'est-à-dire l'heure qui précède midi) selon l'avis le plus juste des ‘ulamas. Mais il est
mieux et plus prudent de l'accomplir après midi comme le soutiennent les ‘ulamas
dans leur majorité. La prière de Zhouhr, quant à elle, ne s'accomplit qu'après midi
selon le consensus des musulmans. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/329 – Extrait du
programme Nour ‘alâ Ad-Darb.)
Question : Si quelqu’un participe à une rak’a de la prière du vendredi puis se lève
pour accomplir la rak’a restante, doit-il y réciter à haute voix ou pas ?
Réponse : Cheikh al-islam Ibn Taymiyya a dit : Il baisse la voix dans la récitation et ne
l’élève pas. Car quand le retardataire se lève pour accomplir la partie qu’il a ratée
avec l’imam, il prie seul et les règles qui régissent le prieur isolé lui sont applicables.
Pour la partie qu’il a priée avec l’imam il a le statut d’un prieur guidé. C’est la raison
68
pour laquelle le retardataire effectue une prosternation de réparation s’il commet
une faute dans la partie qu’il prie tout seul. S’il en est ainsi, le retardataire n’élève la
voix que là où le prieur isolé le fait.
Les ‘ulamas qui pensent que le prieur isolé doit réciter le Coran à haute voix dans les
prières du coucher du soleil, du crépuscule et de l’aube, soutiennent que le prieur
doit réciter à haute voix s’il rattrape les deux premières rak’a. En revanche, les
‘ulamas qui pensent que le prieur isolé ne lève pas la voix estiment que le
retardataire n’élève pas la voix. La prière du vendredi ne pouvant pas être
accomplie individuellement, il est inconcevable que celui qui l’effectue ainsi élève
la voix. Or le retardataire est assimilé au prieur isolé. Aussi n’élève-t-il pas la voix. Mais
il a implicitement et par effet d’entraînement participé à la prière du vendredi, et les
conditions à appliquer à celui qui est suivi ne sont pas applicables à celui qui suit.
C’est pourquoi le nombre et les autres aspects similaires n’entrent pas en ligne de
compte dans ce que le retardataire accomplit à titre de rattrapage. Toujours est-il
que selon la Sunna celui qui participe à une rak’a d’une prière a attrapé la prière.
De la même manière on attrape la prière du vendredi. C’est comme celui qui
effectue une rak’a de la prière de ‘asr juste avant le coucher du soleil et celui qui
effectue une rak’a de la prière de l’aube juste avant le lever du jour. Dans les deux
cas, on est censé avoir prié à l’heure même où le reste de la prière est accompli en
dehors de l’heure. Al-fatawa al-koubra d’Ibn Taymiyya, tome 2, livre sur le vendredi – Fatwa 6740 du
site Islamqa
19. EN CAS DE COUPURE DE MICRO
Question : Un groupe a accompli la prière du vendredi dans le sous-sol d'une
mosquée et pendant la prière, il y a eu une coupure d'électricité et les fidèles
accomplissant la prière derrière l'imam ne l'entendaient plus. L'un d'eux s'est avancé
et leur a achevé la prière. Quel est le jugement porté sur la prière de ceux-là vu qu'il
leur a achevé la prière pour le compte de la prière de vendredi ? Quel est le
jugement si personne ne s'était avancé ? Chacun doit-il achever sa prière seul ? Si
cela est permis, doit-on l'achever comme étant la prière de Zhouhr ou la prière du
vendredi puisqu'on a suivi le sermon et qu'on a amorcé la prière avec l'imam et
même accompli une rak’a avec lui ?
Réponse : Si ce que le questionneur dit est réel, la prière de tous est valide car,
quiconque rattrape une rak’a a rattrapé la prière du vendredi comme cela est mentionné dans le hadith authentique du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) Même si, parmi
eux, personne ne s'avance et que chacun accomplit la dernière rak’a seul, cela est
suffisant, vu qu'ils sont considérés comme un prieur ayant raté une partie de la prière
en commun qui accomplit ce qu'il rattrape avec l'imam et compense la deuxième
rak’a seul, selon la règle générale tirée de sa parole :
69
منأ دركركعةمنإلصالةفقدأ دركإلصالة
« Celui qui rattrape une rak’a de la prière, aurait effectivement rattrapé la prière »
Sahih Bokhari (580)
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/332 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, deuxième volume, page 135)
20. SI L’ON PRIE CHEZ SOI
Question : Si je n'accomplis pas la prière de vendredi en communauté à la
mosquée, puis-je accomplir deux rak’a à la maison avec l'intention de la prière du
vendredi ou dois-je accomplir quatre rak’a avec l'intention du Zhouhr ?
Réponse : Quiconque n'assiste pas à la prière du vendredi à la mosquée avec les
musulmans pour une excuse légale telle que la maladie et autre ou pour d'autres
motifs doit accomplir la prière de Zhouhr. C'est aussi le cas de la femme, du
voyageur et des bédouins. Tous ceux-ci accomplissent la prière de Zhouhr comme le
démontre la Sunna. C'est également l'avis de la majorité des savants et il n'y a
aucune considération pour ceux qui ont adopté un avis contraire. En outre, celui qui
la néglige exprès doit se repentir auprès d'Allâh (Gloire et Pureté à Lui) et accomplir
la prière de Zhouhr à sa place. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Publiée dans le livre Ad-Da’wa,
premier volume, page 67)
21. SI LA PRIERE DE L’AÏD A LIEU UN VENDREDI
Question : Quel est l'avis de la religion sur la prière du vendredi quand elle coïncide
avec le jour de l'Aïd ? Son accomplissement est-il obligatoire à tous les musulmans
ou à un groupe déterminé, vu que certaines gens pensent que lorsque l'Aïd coïncide
avec la prière de vendredi, la dernière s'annule ?
Réponse : Il est obligatoire à l'imam et orateur du vendredi d'accomplir la prière du
vendredi, d'être présent à la mosquée et d'officier la prière à ceux qui sont présents. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) l'accomplissait le jour de l'Aïd. Il accomplissait la prière
de l’Aïd et la prière du vendredi et il se peut que dans les deux prières, il récitait les
sourates Al-Joumou’a et Al-Ghâchiya, comme l'a dit An-No’mân ibn Bachîr dans ce
qui est authentiquement rapporté de lui dans le Sahîh.
Mais quiconque assiste à la prière de l'Aïd est autorisé à laisser celle de vendredi
avec les gens et à accomplir la prière de Zhouhr chez lui ou avec quelques un de
ses frères s'ils ont assisté à la prière de l'Aïd.
70
Toutefois, il est préférable et plus souhaitable d'accomplir la prière de vendredi avec
les gens. Mais, s'il laisse la prière de vendredi parce qu'il a assisté à celle de l'Aïd, il n'y
a aucun mal à ce qu'il accomplisse la prière de Zhouhr individuellement ou en
commun. Qu'Allâh vous accorde la réussite. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/342 – Extrait
du programme Nour ‘alâ Ad-Darb)
Question : Beaucoup de gens se posent la question de savoir si la prière du Jumu’a
est obligatoire pour celui qui a assisté à la prière de l'Aïd, dans le cas où le jour de la
fête de l'Aïd El-Fitr ou Al-Adha venait à coïncider avec un vendredi, qui est la fête de
la semaine, ou bien est-il autorisé à effectuer la prière de Zhouhr à la place de la
prière du Jumu’a ? Convient-il, dans ce cas, de lancer l'appel à la prière de Zhouhr
dans les mosquées ou non ?
Réponse : Dans la question qui a été soulevée, il y a de nombreux hadiths Marfo’ (un Hadith narré d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) avec une chaîne de narration
continue ou discontinue) et des Athârs (Les récits rapportés d’après les compagnons
du Prophète) mawqouf (qui ne remontent pas jusqu'au Prophète) dont :
1 - Le hadith rapporté par Zayd ibn Arqam dans lequel il dit que :
أ نمعاويةبنأ يبسفيانريضهللاعنهسٱ هل:هلشهدتمعرسولهللاصىلهللاعليهوسل
كيفصنع؟قال:صىلإلعيدثرخصيفإمجلعة، نعم،قال: عيدينإجمتعايفيوموإحد؟قال:
فقال:منيشاءأ نيصيلفليصل
Mou’âwiya ibn Abî Soufyân lui a posé la question suivante : "Y a-t-il eu à l'époque du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) deux Aïds (fêtes) qui ont coïncidé le même jour ? Il
répondit : Oui. Il lui dit : Comment avait-il fait alors ? Il lui a répondu : Il a dirigé la
prière de l'Aïd et il a autorisé les fidèles à assister ou pas à la prière du vendredi
(Jumu’a) en disant : celui qui veut effectuer la prière qu'il vienne prier. Hadith
rapporté par Ahmad, Abou Daoud, An-Nasai, Ibn Mâdja, Ad-Dârimî et Al-Hâkim
dans son recueil "Al-Moustadrak" en rajoutant que ce hadith est un hadith qui a une
bonne chaîne de narration (sahîh), bien que les deux ne l'aient pas consigné, mais
ce hadith a un hadith qui le renforce et conforme aux conditions définies par Muslim.
Il a été approuvé en cela par Adh-Dhahabî. Et An-Nawawî a écrit dans son recueil
"Al-Majmou`" : Sa chaîne de transmission est bonne. – Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Sahih abi Daoud (1070)
2 - Le hadith qui le conforte est le hadith rapporté par Abou Horeyra dans lequel le Prophète ( سلم و ليهع هللا صلى ) a dit :
مجمعونوإ إمجلعةمنأ جزأ هشاءمفنعيدإن،هذإيومكيفإجمتعقد
« En ce jour (le vendredi), coïncident deux fêtes, celui qui veut, peut ne pas
accomplir la prière du vendredi, mais nous allons faire la prière de vendredi (avec
celle de la fête) » - Hadith consigné par Al-Hâkim comme cela a été cité puis
consigné par Abou Daou, Ibn Mâdja, Ibn Al-Djâroud, Al-Bayhaqî et par d'autres.
Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1073)
71
3 - Puis le hadith d'Ibn ‘Omar dans lequel il a dit :
رسولعهدعىلعيدإنإجمتع إلل صىل هإلل وسل عليم يٱ يتأ نشاءمنقالث بلن اسفصىل
فليتخل فيتخل فأ نشاءومنفليٱ هتاإمجلعة
Deux fêtes (celle de l’Aïd et la prière du Vendredi) coïncidèrent au temps du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ; après avoir présidé les gens en prière il dit : « Celui qui aime
faire la prière du vendredi qu'il la fasse, et celui qui n'aime pas qu'il ne la fasse pas ».
Hadith consigné par Ibn Mâdja et par At-Tabarânî. Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Sahih ibn Mâjah (1091)
Dans le grand glossaire (Mou’jam Al-Kabîr) il est rapporté dans les termes suivants :
هللارسولهبمفصىلوجعة،فطريوموسل،عليههللاصىلهللارسولعهدعىلعيدإنإجمتع
نك:إلناساأ ياي:فقالبوهجهعليمأ قبلثإلعيد،وسلعليههللاصىل إأ صبتإ إ،خيا وإ وأ جرا
فليجعأ هلإ ليرجعأ نأ رإدومنفليجمع،معناجيمعأ نأ رإدمفنمجمعون،
« Deux fêtes étaient survenues le même jour du temps du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) : la fête du Fitr, et le Jumu’a. Alors, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) accomplit la prière d’al-
Fitr, puis se tourna vers les croyants, en disant : O croyants ! Aujourd’hui est un jour de
bienfait et de rétribution pour vous. Nous allons accomplir la prière du Jumu’a : celui
qui le souhaite, qu’il nous accompagne pour cette prière, et celui qui veut retourner
chez lui, qu’il le fasse. »
4 - Le hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs selon lequel le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
هللاشاءإ نمجمعونوإ إمجلعة،منأ جزأ هشاءمفنهذإ،يومكيفعيدإنإجمتع
Deux fêtes sont survenues en ce jour ; celui qui le souhaite sera dispensé de la prière
du Jumu’a. Mais, nous autres allons l’accomplir, Inchaa Allâh. Hadith consigné par
Ibn Mâdja. Al-Boussayrî a dit que son isnad (chaine de transmetteurs) est
authentique et les hommes qui y sont mentionnés sont des gens de confiance –
authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Mâjah (1090)
5 - Moursal Dhakwân ibn Sâlih a dit :
خفطبقامثفصىلعيد،ويومجعةيوموسلعليههللاصىلهللاعهدرسولعىلعيدإنإجمتع
إأ صبتقد:فقالإلناس إ،ذكرا ومن-بيتهيف:أ ي-فليجلسجيلسأ نأ حبمفنمجمعونوإ وخيا
فليجمعجيمعأ نأ حب
Deux fêtes coïncidèrent du temps du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) : Le jour du
vendredi et le jour de l'Aïd. Il dirigea la prière (de l'Aïd) puis il fit le prêche et dit aux
gens : Vous avez fait beaucoup de rappels et vous avez fait acquisition de
beaucoup de biens; nous allons nous réunir (pour célébrer la prière du Jumu’a).
Celui qui le désire peut rester - chez lui - et celui qui veut accomplir la prière du
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Jumu’a qu'il vienne. Hadith consigné par Al-Bayhaqî dans son recueil intitulé : As-
Sounans Al-Kobra.
6 - D'après ‘Attâ` ibn Abî Rabâh, ce dernier a dit :
ليناخيرجفلإمجلعةإ لرحناثإلهنار،أ ولجعةيوميفعيديوميفإلزبيإبنبناصىل فصليناإ
، إلس نةأ صاب:فقالهلذلذكر قدمفلام،بلطائفعباسإبنوكنوحدإ ا
Ibn Az-Zoubayr a présidé la prière le matin (de l'Aïd) un jour où coïncidèrent la prière
de l'Aïd et celle du vendredi. Puis nous nous sommes rendus (à la mosquée) pour
célébrer la prière du vendredi. Ce dernier ne nous a pas rejoints et nous avons
célébré la prière du vendredi sans lui. Ibn ‘Abbâs se trouvait alors à Taëf. Lorsqu'il fut
de retour, nous lui avons mentionné ce qui c'était passé ; il nous répondit alors : Il a
agi conformément à la Sunna. - Hadith consigné par Abou Daoud et par Ibn
Khuzayma qui l'a rapporté avec d'autres termes en rajoutant à la fin du hadith : Ibn
Az-Zoubayr a dit : J'ai vu ‘Omar ibn Al-Khattâb agir de la même façon lorsque deux
fêtes coïncidaient. Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (1071)
7 - Dans le recueil de hadiths authentiques de Bokhârî ainsi que dans le Mowatta' de
l'imam Mâlik d'après un hadith rapporté par Abou ‘Obayda :
أ يااي:فقالخطبثإخلطبةقبلفصىلإمجلعة،يومذلوكن،عفانبنعامثنمعإلعيدشهدت
نإلناس، فلينتظر،إلعوإيلأ هلمنإمجلعةينتظرأ نأ حبمفنعيدإن،فيهلكإجمتعقديومهذإإ
هلأ ذنتفقديرجعأ نأ حبومن
J'ai assisté à la célébration de la prière de l'Aïd du temps de ‘Othmân ibn ‘Affân,
c'était un jour de vendredi. Il dirigea la prière avant de faire le sermon puis il dit lors
de la Khotba : O vous les gens, aujourd'hui coïncident deux fêtes ; que celui qui,
parmi les gens ont une famille à charge et veut attendre pour célébrer la prière du
vendredi qu'il attende. Quant à celui qui désire rentrer chez lui, qu'il s'en aille, car il a
mon autorisation. - Sahih Bokhari (5571)
8 - D'après ‘Alî ibn Abî Tâlib, ce dernier a dit, le jour où deux fêtes ont coïncidé :
بيتهيفجيلسيعين:سفيانقالفليجلسجيلس أ نأ رإدومنفليجمع،جيمعأ نأ رإدمن
"Que celui qui désire célébrer la prière du Jumu’a qu'il reste, et que celui qui désire
rester qu'il reste". Soufyân a dit : "Cela signifie : qu'il reste "chez lui". - Hadith rapporté
par ‘AbdArRazâq dans le Mosannaf puis dans des termes semblables chez Ibn Abou
Chayba.
Sur la base de ces hadiths (marfo’) attribués au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) puis des
propos relevés chez un grand nombre de compagnons et de ce qui a été décidé
par la majorité des gens de science dans leur jurisprudence, le Comité a rendu les
sentences suivantes :
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1 - Il est permis à celui qui a pris part à la célébration de la prière de l'Aïd de ne pas
participer à la célébration de la prière du Jumu’a, en accomplissant toutefois, à sa
place, la prière de Zhouhr dès l'avènement du moment de la prière de Zhouhr. Mais
s'il décide de célébrer la prière du Jumu’a avec les autres fidèles, cela est meilleur
pour lui.
2 - Cette autorisation ne s'étend pas à celui qui n'a pas assisté à la célébration de la
prière de l'Aïd. Ce dernier doit de se diriger rapidement à la mosquée afin
d'effectuer la prière du Jumu’a. Mais à défaut de trouver à la mosquée un nombre
requis de personnes pour célébrer la prière du Jumu’a, il lui reviendra dans ce cas
d'effectuer la prière de Zhouhr.
3 - Il convient à l'imam attitré de se présenter à la mosquée pour y célébrer, ce jour-
là, la prière du Jumu’a afin de permettre à ceux parmi les fidèles qui souhaitent
célébrer cette prière ou à ceux qui n'ont pas pu assister à la prière de l'Aïd, de le
faire. A défaut de trouver le nombre requis de fidèles pour célébrer la prière du
Jumu’a, il conviendra à l'imam de diriger la prière de Zhouhr.
4 - Il convient à celui qui a assisté à la prière de l'Aïd mais qui veut bénéficier de
cette autorisation d'effectuer la prière de Zhouhr dès l'entrée en vigueur du moment
de la prière de Zhouhr.
5 - Il ne convient cependant pas de faire l'Adhân dans la mosquée à moins d'y
célébrer la prière du Jumu’a, car il n'est pas légal de faire, ce jour-là, l'Adhân pour la
prière de Zhouhr.
6 - L'avis selon lequel celui qui a assisté à la prière de l'Aïd est dispensé de la prière
du Jumu’a et celle de Zhouhr, n'est pas vrai. C'est pour cela que les ‘ulama l'ont
réfuté et l'ont taxé de faux et d'étrange, car ce dernier est d'une part en
contradiction avec la Sunna et d'autre part, dispense, sans preuve évidente, les
gens d'accomplir un acte obligatoire qu'Allâh a décrété. Peut-être que les
arguments tirés de la Sunna et des paroles des compagnons sur la question
(autorisation de manquer la prière du Jumu’a et de la remplacer par la prière de
Zhouhr pour celui qui a assisté à la célébration de la prière de l'Aïd), ne sont pas
parvenus à l'oreille de celui qui a soutenu cet avis. (Fatwa 21162 du Comité de l’Ifta – Partie
7/117 – Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan, Sheikh
Ghoudayan)
22. SI L’ON EST EN VOYAGE
Question : Quant à votre question concernant l'avis de la religion sur
l'accomplissement de la prière du vendredi par vous et vos semblables parmi les
étudiants en pays étranger, la réponse est la suivante.
Réponse : Les savants ont stipulé que l'accomplissement de la prière du vendredi ne
vous incombe pas ni à vos semblables, bien plus, il y a à redire sur sa validité si vous
l'accomplissez. C'est plutôt la prière de Zhouhr qui vous est obligatoire car vous êtes
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semblables aux voyageurs et aux habitants du désert. Or, la prière du vendredi est obligatoire aux résidents. La preuve en est que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne l'a pas
ordonnée aux voyageurs ni aux habitants du désert.
En plus, il ne la fit pas pendant ses voyages et ses Compagnons ne la firent pas non
plus. Il est rapporté dans des hadiths authentiques que pendant le Pèlerinage
d'Adieu, il fit la prière de Zhouhr à Arafat un vendredi au lieu de la prière du Jumu’a.
Par ailleurs, il ne l'ordonna pas aux pèlerins parce qu'ils avaient le statut de voyageur.
Je ne connais pas de divergence parmi les ‘ulama sur cette question, louange à
Allâh, sauf une divergence anormale de la part de certains qui suivent et auxquels il
ne faut pas se fier.
Mais si on trouve parmi les musulmans résidents des gens qui accomplissent la prière
du Jumu’a, il devient légal pour vous et vos semblables qui séjournez
temporairement dans ces pays pour la quête de la science ou le commerce ou
autre, de l'accomplir pour bénéficier du mérite de la prière du vendredi.
Aussi, un groupe de savants soutient qu'elle est obligatoire au voyageur qui devient
semblable au résident lorsqu'il séjourne dans un lieu où on accomplit la prière de
vendredi et dont le séjour ne lui permet pas de raccourcir les prières. (Fatwa de Sheikh
Ibn Baz – Partie 12/377 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, premier volume, page 67)
23. NE PAS REGROUPER SALAT JUMU’A AVEC SALAT ‘ASR
Sheikh Utheymine a dit : « Il n’est pas permis de regrouper ‘Asr avec Jumu’a dans les
cas où cela est permis pour Zhohr et ‘Asr. Si un voyageur est de passage dans une
ville et prie Jumu’a en groupe, il ne lui est pas permis de regrouper ‘Asr avec Jumu’a.
Si la pluie tombe et qu’il devient permis de regrouper Zhohr et ‘Asr à cause de la
pluie, il n’est toujours pas permis de regrouper ‘Asr avec Jumu’a. Si une personne
malade qui est autorisée à regrouper les prières assiste à la prière Jumu’a, il ne lui
sera pas permis non plus de regrouper ‘Asr avec Jumu’a. » Plus loin il explique que :
la prière de Jumu’a est une prière à part avec ses propres règles. Elle diffère de la
prière de Zhohr dans plus de 20 points. De ce fait, ces deux prières ne peuvent pas
être comparées. » (Majmo’ Fataawa Sheikh ‘Utheymine 15/371)
Question : Je porte à la connaissance de votre Excellence, qu'un des imams des
grandes mosquées de la région a procédé au regroupement de la prière de ‘Asr
avec la prière du Jumu’a, en avançant la seconde [‘Asr] pour l'effectuer à l'heure
de la première prière (Djam’ Taqdîm), car il pleuvait ce jour-là, au moment de la
prière du Jumu’. Beaucoup, parmi les fidèles présents qui ont prié derrière cet imam,
se pose la question de savoir si leur prière, ainsi faite, est valide et s'ils sont tenus de
refaire la prière de ‘Asr ? Ils désirent savoir si votre Eminence, qu'Allâh vous rende
profitable aux gens, juge utile d'informer les fidèles de la mosquée, lors de la prière
75
du Jumu’a prochain, de refaire la prière de ‘Asr parce que cette dernière n'est pas
valide ?
Réponse : Ce que l'imam évoqué a fait en regroupant les prières d ‘Asr et celle du
Jumu’a à cause de la pluie est un effort intellectuel (Ijtihâd) qu'il a fait, qu'Allâh le
récompense pour cela, mais sur lequel il s'est trompé, car cela n'a aucun fondement
dans la législation, parce qu'on ne peut pas regrouper la prière de ‘Asr avec celle du Jumu’a et parce que cela n'a été transmis ni par le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ni
par ses Compagnons après lui.
Et parce qu'aussi, la prière du Jumu’a n'est pas du même genre que celle de ‘Asr.
C'est pourquoi, il convient à cet imam et aux autres fidèles, qui ont regroupé les
deux prières, de refaire la prière de ‘Asr uniquement, car ils l'ont effectuée avant son
heure appropriée, sans qu'il y ait une preuve légale.
Et il convient de les informer de cela et de porter à la connaissance de tous les
imams de la région que cela n'est pas permis et ce, afin que cela ne se reproduise
plus, pour ne pas créer une confusion au sein de la congrégation qui leur portera
préjudice dans leur religion en effectuant les prières avant l'heure, en plus de la
nécessité de la rattraper en dehors de son moment approprié.
Il est arrivé que la pluie soit tombée un vendredi à l'époque du Prophète ( و عليه هللا صلى
alors qu'il dirigeait la prière du Jumu’a pour les gens, mais il n'avait pas regroupé (سلم
pour autant les prières. (Fatwa 19887 du Comité de l’Ifta – Partie 7/45 – Président : Sheikh Ibn Baz –
Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan, Sheikh
Ghoudayan)
24. ORGANISER DEUX SALAT JUMU’A DANS LA MEME MOSQUEE
Question : Je vous serai reconnaissant si vous me délivriez une fatwa au sujet de
cette question qui émane d'une association musulmane de la ville de New Castle au
Royaume-Uni ; afin d'organiser la prière du Jumu’a pour deux groupes de personnes
compte tenu du fait que l'endroit n'est pas assez spacieux pour les contenir tous.
Aussi, l'association qui leur a offert cet endroit, a exigé que le nombre de participants
ne dépasse pas les 250 personnes alors que leur nombre aujourd'hui a augmenté
pour atteindre les 400 personnes ?
Réponse : Il n'est pas permis d'établir deux groupes ou plus dans la même mosquée,
car il n'y a pas de preuves pour cela, ni dans le Livre d'Allâh ni dans la Sunna de Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) et cela n'était connu chez aucun des pieux prédécesseurs
de la Oumma et chez ses imams. Mais il est permis en cas de besoin, d'organiser une
autre prière de Jumu’a dans une autre mosquée de la ville. (Fatwa 18310 du Comité de
l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou
Zayd, Sheikh Fawzan, Sheikh Ghoudayan)
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25. ORGANISER PLUSIEURS SALAT JUMU’A DANS LE MEME QUARTIER
Question : Quel est l'avis de la religion sur l'accomplissement de la prière du vendredi
dans deux ou plusieurs endroits dans une ville ou un quartier avec la mise en
évidence de la preuve persuasive ?
Réponse : Sachez, qu'Allâh vous accorde la réussite, que la majorité des savants
penchent pour l'interdiction de la multiplicité de la prière du Jumu’a dans un seul village à moins que ce soit par nécessité. En effet, du vivant du Prophète ( و عليه هللا صلى
on n'accomplissait à Médine qu'une seule prière de Jumu’a. Il en était de même (سلم
à l'époque des Califes bien guidés Abou Bakr, ‘Omar, ‘Othmân et ‘Alî.
Cela a toujours été ainsi dans toutes les autres villes islamiques au début de l'Islam.
Cela est dû au fait que la loi pure a incité l’accomplissement de la prière en
commun vu que dans le rassemblement des musulmans dans un seul lieu pendant
l'accomplissement de la prière du vendredi et de l'Aïd, il y a de l'entraide dans la
bienfaisance et la piété et l'accomplissement des rites de l'Islam. En plus, les
musulmans se rencontrent, s'aiment, se connaissent, s'instruisent dans l'Islam et
s'imitent les uns les autres dans le bien. Par ailleurs, le bien et la récompense
s'accroissent à cause du grand nombre de priants, chose qui vexe les ennemis de
l'Islam parmi les hypocrites et autres lorsqu'ils voient les musulmans unis.
Plusieurs textes du Livre et de la Sunna incitent au rassemblement et à l'entente et
mettent en garde contre la division et la dissension. C'est le cas de la Parole d'Allâh
(Exalté soit-Il) :
قوإم﴿﴿ يعااولتفر ج لإلل بم حب تصموإم ﴾﴾وإعم
« Et cramponnez-vous tous ensemble au « Habl » (câble) d’Allâh et ne soyez pas
divisés » (3:103)
Et Sa Parole (Gloire et Pureté à Lui) :
تلف﴿﴿ وإخم قوإم ينتفر كل إلمبي ناتولتكونوإم دماجاءه منبعم ﴾وإم
« Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que
les preuves leur furent venues » (3:105)
Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit dans un hadith jugé authentique :
:يرىضلكأ نتعبدوهولتشكوإبهشيئااوأ نتعتصموإإ نهللاي ويسخطلكثالاثا رىضلكثالاثا
اولتفرقوإ،وأ نتناحصوإمنولههللاأ مرمك ...حبلهللاجيعا
« Certes Allâh agrée de vous trois choses et n'en agrée pas trois autres : Il agrée de
vous de L'adorer sans rien Lui associer, de vous attacher tous à Son câble, sans vous
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séparer les uns des autres et de conseiller à celui qui règne sur vous par l'ordre
d'Allâh. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-adab al-moufrad (343)
De ce qui précède, il apparaît qu'il est obligatoire aux habitants de la ville ou du
village d'accomplir une seule prière du vendredi. De même, ils doivent se rassembler
pour accomplir une seule prière de l'Aïd là où cela est possible sans difficulté pour les
preuves et les raisons susmentionnées. L'intérêt du rassemblement est majeur.
Mais, il n'y a pas d'inconvénient quand un besoin pressant entraîne
l'accomplissement de deux prières de vendredi ou plus dans une contrée ou un
grand quartier, selon l'avis le plus authentique des ‘ulama. C'est le cas d'une contrée
vaste où il est difficile aux habitants de se regrouper dans une seule mosquée ; il n'y
a donc pas d'inconvénient à ce qu'ils accomplissent la prière du vendredi dans deux
mosquées ou plus selon le besoin. De même, si le quartier est vaste et qu'il n'est pas
possible aux habitants de se rassembler dans une seule mosquée, il n'y a pas
d'inconvénient à y accomplir deux prières de vendredi comme dans un village. C'est
pourquoi, lorsqu'on bâtit Bagdad, on y accomplit deux prières du vendredi, l'une à
l'est, l'autre à l'ouest parce qu'elle était une grande ville. Ce fut au milieu du
deuxième siècle en présence des ‘ulama célèbres qui ne le renièrent pas vu que
cela était indispensable. Et lorsqu'on dit à l'Emir des croyants ‘Alî ibn Abî Tâlib
pendant son califat qu'il y a à Koufa des personnes faibles qui peinent à sortir dans le
désert pour assister à la prière de l'Aïd, il mandata quelqu'un pour leur officier la
prière de l'Aïd dans la ville et il officia la prière à la masse dans le désert.
Si cela est permis pour la prière de l'Aïd par nécessité, la prière de vendredi est
semblable à celle-ci vu la difficulté, le besoin et la bienveillance à l'égard des
musulmans. Plusieurs ‘ulama soutiennent qu'il est permis de multiplier les prières de
Jumu’ en cas de nécessité. Mouwafaq Ad-Dîn Abou Mohammad ‘AbdAllâh ibn
Ahmad ibn Qodâma dit dans son livre (Al-Moghnî) à la page 184, tome 2, lorsqu'il
aborde les propos d'Abou Al-Qâssim Al-Kharqî : "Lorsque la contrée est grande et
qu'elle requiert plusieurs mosquées, la prière de vendredi y est permise partout" Il dit
ce qui suit : "Cela veut dire, grosso modo, que dans une ville grande où les habitants
peinent à se réunir dans une seule mosquée et où cela est difficile à cause de
l'éloignement de ses quartiers ou l'étroitesse de sa mosquée qui ne peut contenir ses
habitants tel que Bagdad, Ispahan et bien d'autres grandes villes, il est permis
d'accomplir la prière de vendredi dans des mosquées où cela est nécessaire. Tel est
l'avis de `Attâ', et Abou Youssouf l'a également autorisé à Bagdad uniquement
parce que là-bas, les châtiments s'exécutent dans deux lieux et on accomplit la
prière du vendredi là où on applique la peine. Il veut dire que s'il existe un autre pays
où on applique les châtiments dans deux lieux, il est permis d'y accomplir la prière du
vendredi dans deux lieux parce que la prière du vendredi s'accomplit là où on
applique les châtiments. Tel est l'avis d'Ibn Al-Moubârak. D'après Abou Hanîfa, Mâlik
et Ach-Châfi’î, il n'est pas permis d'accomplir plus d'une prière du vendredi dans un même lieu car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) ne rassemblait les gens que dans une
seule mosquée, de même que les Califes après lui. Si cela était permis, ils n'auraient
pas suspendu d'autres mosquées à tel point qu'Ibn ‘Omar dit : "Qu'on n'accomplisse
la prière du vendredi que dans la grande mosquée où l'imam prie."
Al-Mowaffaq a dit : "Nous pensons qu'elle est une prière à laquelle on a prescrit le
rassemblement et le sermon. Elle est donc permise dans les endroits où le besoin se
fait ressentir au même titre que la prière de l'Aïd. Il est authentiquement rapporté
d'après ‘Alî que le jour de l'Aïd il se rendait à l'oratoire et mandatait Abou Mass’oud
78
al-Badrî pour prier aux faibles. Si le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) n'a pas autorisé
l'accomplissement de deux prières du vendredi, c'est parce qu'ils n'avaient pas
besoin d'une seconde. En plus, les Compagnons désiraient écouter son sermon et
assister à la prière du vendredi dirigée par lui-même si leurs domiciles étaient
éloignés, car il était le transmetteur de la Révélation Divine et le législateur des
jugements. Lorsque le besoin se fit ressentir dans les villes, on l'accomplit dans divers
endroits sans que cet acte ne soit désavoué, et par conséquent, ceci a fait l'objet
d'un consensus. La parole d'Ibn ‘Omar veut alors dire qu'on ne l'accomplit pas dans
de petites mosquées au détriment de la grande.
Mais considérer cela à travers l'application des châtiments n'a pas de sens. Abou
Daoud a dit : "J'ai entendu Ahmad dire : "Quel châtiment appliquait-on à Médine ?"
Mos’ab ibn ‘Omayr arriva à Médine quand ils étaient cachés dans une maison. Ils
étaient une quarantaine et il leur officia la prière de vendredi. S'il n'y a pas nécessité,
il n'est pas permis de l'accomplir dans plus d'un site et si deux sites peuvent suffire, le
troisième n'est pas permis. Plus il y a de besoin, plus les sites se multiplient et nous ne
connaissons personne qui soit en désaccord. Sauf qu'on dit à `Attâ' que la grande
mosquée ne peut pas contenir tous les habitants de Bassorah. Il dit : "Chaque peuple
doit avoir une mosquée où se rassembler et cela les dispensera de se rassembler
dans la grande mosquée." Mais l'avis de la majorité est meilleur parce qu'on n'a pas rapporté d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et ses Califes qu'ils accomplirent plus
d'une prière de vendredi puisque le besoin ne se fit pas ressentir. Il n'est pas permis
d'affirmer les jugements fortuitement." Fin de ses propos
Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya fut interrogé sur la prière du vendredi à la grande
mosquée de la citadelle à Damas et si elle était permise ou non vu qu'on prononce
le sermon du vendredi ailleurs dans la ville. Il répondit : "Oui, il est permis d'y
accomplir la prière du vendredi car c'est une autre ville comme l'Egypte et le Caire.
Si elle n'était pas comme une autre ville, il est permis selon la majorité des ‘ulama
d'accomplir la prière du vendredi dans une grande ville dans deux sites en cas de
besoin. Lorsqu'on bâtit Bagdad avec deux côtés, on accomplit la prière de vendredi
dans le côté oriental et le côté occidental, et plusieurs ‘ulama autorisèrent cela.". Fin
de ses propos
Vu ce qui précède, il apparaît au questionneur qu'il est permis d'accomplir deux
prières du vendredi et plus dans une même contrée en cas de besoin, que ce soit
pour l'étroitesse de la mosquée ne pouvant pas contenir tous les habitants de la ville,
ou la grandeur et l'extension de la ville qui font que les habitants éprouvent des
difficultés à se regrouper au sein d'une seule mosquée. De même, si la ville est
composée de deux ethnies ou plus en conflit et qu'on craint que leur regroupement
dans une même mosquée crée la sédition et les tueries, il est permis à chaque ethnie
de se créer sa propre mosquée tant que la méfiance persiste. Cela est valable pour
d'autres causes semblables.
Il y a un autre point important à faire remarquer. Durant des époques récentes,
quand on accomplissait deux ou plusieurs prières du vendredi dans une ville,
certaines personnes accomplissaient la prière de Zhouhr après arguant que c'est par
précaution de peur que l'une des deux prières du vendredi ne soit pas valide.
En réalité, c'est un acte blâmable apparent et une innovation dans l'Islam à
désapprouver. Certains grands ‘ulama qui l'ont vécu l'ont désapprouvé car Allâh a
imposé aux musulmans cinq prières le vendredi et les autres jours, or ceux-là
79
imposent six prières aux gens le vendredi. Même s'ils ne l'imposent pas, ils le
recommandent et l'autorisent. Cela n'est pas permis parce qu'il fait partie des actes innovés. Il est authentiquement rapporté d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu'il
disait dans le sermon du vendredi :
خيإحلديثكتابهللاوخيإلهديهديمحمدصىلهللاعليهوسلوشإل مورحمداثهتاولك
بدعةضالةل
« La meilleure parole est le Livre d'Allâh. La meilleure voie est celle de Mohammad.
Les pires pratiques religieuses sont les innovations. Toute innovation est une source
d'égarement ». - Sahih Muslim (867)
Ceci figure dans les deux Sahîhs d'après le Hadith de ‘Aïcha d'après le Prophète ( صلى
سلم و عليه هللا ) qui a dit :
ردفهومنهليسماهذإأ مر يفأ حدثمن
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les
lui rejette. » - Sahih Muslim (1718)
ردفهوأ مر عليهليسمعالامعلمن
« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. » - Sahih Muslim (1718)
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/351 – Publiée dans le livre Ad-Da’wa, premier volume, page 67)
26. PRIERE SUREROGATOIRE AVANT ET APRES SALAT JUMU’A
26.1. NOMBRE DE RAK’A
Question : Y a-t-il une prière surérogatoire à accomplir avant ou après la prière du
vendredi ?
Réponse : Il n'y a pas de prière surérogatoire à accomplir avant la prière du vendredi
selon l'avis le plus authentique des ‘ulama. Mais il est prescrit que le musulman
accomplisse plusieurs rak’a dans la mesure du possible quand il entre dans la
mosquée, et qu'il sépare chaque deux rak’a de la salutation finale, selon la parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
صالةإلليلوإلهنارمثنمثن
« Les rak’a des prières surérogatoires faites de nuit comme de jour, se font deux par
deux » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (597)
80
Rapporté par l'imam Ahmad et les auteurs des Sounan avec une bonne chaîne de
transmission. Ce hadith a une origine dans le Sahîh sans la mention de jour.
En plus, il est authentiquement rapporté d'après le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dans
plusieurs hadiths ce qui démontre qu'il est prescrit au musulman, quand il se retrouve
dans la mosquée le vendredi, d'accomplir les prières surérogatoires qu'Allâh lui permet d'accomplir avant la sortie de l'imam. Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) n'a pas
délimité le nombre de rak’a. Il est bien d'accomplir deux ou quatre rak’a voire plus,
mais le minimum est de deux rak’a de salutation de la mosquée (Tahiyat Al-Masjid).
Mais, après la prière de Jumu’a, il existe une prière surérogatoire qui l'accompagne.
Le minimum est deux rak’a et le maximum est de quatre selon cette parole du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) :
ابعدهافليصلإمجلعةبعدمصلياامنككنمن أ ربعا
« Quiconque désire prier après la prière du vendredi, qu'il accomplisse quatre
rak’as. » - Sahih Mouslim (881)
Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) accomplissait deux rak’a chez lui après la prière de
vendredi. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/387 – Publiée dans la revue Al-Madjala Al-‘Arabiyya en
date de Rabi Al-Awal en 1412 de l’hégire)
Question : Est-ce que la prière du Jumu’a comporte une prière dite Râtiba (prière
surérogatoire confirmée et régulièrement effectuée) ?
Réponse : Il n'y a pas pour la prière du Jumu’a de prière dite Râtiba à accomplir
préalablement mais il est recommandé à celui qui entre dans la mosquée, avant
l'arrivée de l'orateur, de s'occuper avec des choses qui le rapprochent d'Allâh telles
que les prières surérogatoires, la lecture du Coran, l'évocation, les demandes de
pardon [à Allâh] etc. Il est louable à un musulman, après la prière du Jumu’a,
d'effectuer deux rak’a chez lui ou quatre ou six à la mosquée comme cela a été
rapporté, à ce sujet, par les Athâr (narrations des Compagnons). (Question 7 de la Fatwa
21675 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh
Fawzan, Sheikh Ghoudayan)
Question : A l’issue des deux rak’a du vendredi, les fidèles effectuent une autre
prière de 2 ou 4 rak’a. Est-ce une innovation?
Réponse : Al-iraqi dit : « Je n’ai pas connaissance que les trois imams recommandent
qu’elle soit précédée d’une prière surérogatoire ». Ce que le traditionniste Cheikh
Albânî commente en ces termes : « C’est pourquoi cette prétendue sunna n’est pas
mentionnée dans al-Umm de Shafi ni dans al-massail de l’imam Ahmad ni dans les
œuvres des imams anciens, selon ma connaissance. C’est pourquoi je dis : ceux qui pratiquent cette « sunna » ne suivent pas le Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) et n’imitent pas
les imams, mais ils se réfèrent à des gens des générations postérieures qui étaient,
comme eux-mêmes, non pas des chercheurs capables de fructifier les textes, mais
81
des imitateurs. Je m’étonne de voir un imitateur en copier sur une autre » (Voir al-
Qawl-al mubine, 60,374). (Fatwa 6653 – Sheikh Munajjid)
26.2. PRIERES A LA MOSQUEE / CHEZ SOI
A propos de la prière qui fait suite immédiatement à celle du Jumu’a, voici ce qu’Ibn Qayyim en dit dans az-Zad (1/440) : « Quand le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) avait
terminé la prière du Jumu’a, il regagnait son domicile et y effectuait les deux rak’a
surérogatoires d’usage. Mais il disait à ceux qui voulaient effectuer cette prière à la
mosquée de porter les rak’a à quatre. Notre Maître Ibn Taymiyya, Aboul ‘abbas dit :
« Si le fidèle prie dans la mosquée le nombre de rak’a est de 4 et s’il le fait chez lui, le
nombre est de 2 » » C’est ce qui s’appuie sur les ahadith. Dans ses Sunan (1130),
Abou Daoud cite qu’Ibn ‘Omar priait quatre rak’a à la mosquée et deux chez lui. (Fatwa 6653 – Sheikh Munajjid)
26.3. NE PAS LES ENCHAINER SANS SEPARATION PAR LA PAROLE OU AUTRE
Question : J'aimerais avoir l'explication de ce hadith : D'après As-Sâ’ib ibn Yazîd,
Mo’âwiyya a dit : "Lorsque tu accomplis la prière de Jumu’a, ne lui joins pas une autre prière sans parler ou sortir, car le Prophète d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) nous a
ordonné de ne point unir une prière à l'autre sans les séparer par la parole ou la
sortie"
Réponse : Le hadith est rapporté par Muslim dans son Sahîh et signifie que lorsque le
musulman accomplit la prière de vendredi ou toute autre prière obligatoire, il ne doit
pas la joindre à une autre prière sans avoir parlé ou sans être sorti de la mosquée.
Parler ici comporte les évocations qu'Allâh a légiférées telles que de dire : "J'implore
le pardon d'Allâh, j'implore le pardon d'Allâh, j'implore le pardon d'Allâh. Seigneur !
Tu es La Paix, la paix provient de Toi, bénis sois-Tu ô Le Vénéré par excellence." On dit
ceci après la salutation finale. Ensuite, on continue avec d'autres types d'évocation
légiférés par Allâh. C'est ainsi qu'on coupe tout lien avec la prière afin qu'on ne croit
pas que la prière précédente est une partie de la suivante.
L'objectif en est de distinguer la prière bouclée de l'autre prière qu'on n'a pas encore
débutée. Quand on fait la salutation finale de la prière de vendredi, on ne doit pas
la relier avec la prière surérogatoire afin de ne pas croire ou faire croire que les deux
sont unies ou que cette dernière lui est indispensable. C'est également le cas avec
les autres prières telles que celle de Zhouhr, de ‘Asr, de Maghrib, de ‘Ichâ' et de
Fadjr, on doit les séparer par la parole telle que l'évocation ou une autre parole, ou
bien sortir de la mosquée afin qu'on sache qu'elle n'est pas rattachée à ce qui la
précède. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/336 – Extrait du programme Nour ‘alâ Ad-Darb)
82
27. RETARDER LE REPAS APRES JUMU’A
Sahl ibn Sa’d a dit :
قالكن سهمل ثنأبوحازم عنم انقالحد ثناأبوغس قالحد ي ثناسعيدبمنأبمرم رأةحد فيناإمم تم
عأصول تزنم عة مج ذإكنيومإ لهاسلمقاا،فكنتم رعة بعاءفمزم علعىلأرم تم ر فقدم عل لمقفتجم إلس
قه،وكن اننمرصفمنم لمقعرم حهنا،فتكونأصولإلس تطم شعي منم هقبمضةا علعليم تم صالة،ث
نافنلمعق ليمعامإ إلط بذل ا،فتقر عليم مإلمجمعةلطعامهاذلإلمجمعةفنسل يوم ه،وكن انتمن
« Il y avait parmi nous une femme qui avait planté des betteraves sur le bord d'un
canal, dans son champ. Quand le jour du vendredi était venu, elle arrachait des
racines de ces betteraves, les mettait dans un chaudron et y ajoutait par-dessus une
jointée d'orge qu'elle avait moulue, en sorte que ces betteraves formaient une
pâtée. Quand nous revenions de l'office du vendredi, nous saluions cette femme, et
elle approchait alors cette pâtée de nous, et nous en mangions quelques cuillerées.
Nous aspirions au jour du vendredi pour qu'elle nous fît manger de ce mets. » - Sahih
Bokhari (938)
Sahl bin Sa’d au sujet de ce hadith a dit :
ك وقالما هبذإ سهمل عنم أبيه عنم أبحازم إبمن ثنا حد قال لمة بمنمسم إلل د عبم ثنا نقيلولحد ن ا
دإلمجمعة ل بعمىإ . نتغد
« Nous ne faisions la sieste et ne déjeunions qu'après l'office du vendredi. » - Sahih
Muslim (859)
28. FAIRE UNE SIESTE APRES JUMU’A
Anas a dit :
قالكن انبك ربلمجم أنس دعنم يم مح ب قالأخم دإلل عبم ب دإنقالأخم عبم ثنا دحد عة،ونقيلبعم
إلمجمعة
« Nous faisions de bonne heure la prière du vendredi, et nous faisions la sieste après
l'office. » - Sahih Bokhari (905)
83
L’heure particulière
D'après ‘AbdAllâh Ibn Salam, j'ai dit alors que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) était assis :
تورسولهللاصىلهللاعليهوسلجالسإ لنجديفعنعبدهللابنسالمريضهللاعنهقل
لقىضهللاهل كتابهللاتعاليفيومإمجلعةساعةليوإفقهاعبدمؤمنيصيليسٱ لهللاهباشيئاإ
فقلت:صدقتأ وبعضساعة،أ ي قالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:أ وبعضساعة حاجته
هناليستساعةصالة قال:أخرساعاتإلهنار ساعةيه؟ نبىل:قال قلت:إ ذإإلعبدإ ثصىلإ
لجيلسهملجلس صالةيففهوإلصالةإ
Certes nous trouvons dans le livre d'Allâh : il y a le jour du vendredi une heure dans
laquelle aucun serviteur croyant ne prie et ne demande quelque chose à Allâh sans qu’Allâh ne lui règle son besoin. Alors le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a fait signe vers moi
et a dit : « Ou une partie d'une heure » J'ai dit : Tu as dit vrai, ou une partie d'une heure, et de quelle heure s'agit-il ? Le Prophète ( مسل و عليه هللا صلى ) a dit : « La dernière
heure de la journée ». J'ai dit : Certes ce n'est pas une heure de prière. Le Prophète
( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Si, lorsque le serviteur prie puis il s'assoit et ce n'est que la
prière qui l'a fait s'asseoir alors il est en prière ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans
Sahih ibn Mâjah (941)
D'après Anas Ibn Malik, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
وسلعليههللاصىلهللارسولقالعنههللاريضمالبنأ نسعن إليتإلساعةإلمتسوإ:
لإلعرصصالةبعدإمجلعةيوميفترىج إلشمسغيبوبةإ
« Cherchez l'heure que l'on espère dans le jour du vendredi après la prière du ‘Asr
jusqu'au coucher du soleil ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Targhib
(701)
Question : A quels moments les musulmans doivent-ils rechercher l'heure de
l'exaucement le vendredi ? Est-ce pendant tout le jour de vendredi ou à la prière de
‘Asr ou directement après la prière de vendredi ?
Réponse : Allâh (Exalté soit-Il) a placé une heure le vendredi durant laquelle les
prières sont exaucées. Cette heure est courte et lorsque la prière du musulman
coïncide avec cette heure, elle est exaucée. C'est une heure sublime mais courte.
Il est dit dans certaines versions d'après Muslim que cette heure commence à partir
du moment où l'imam est assis sur le minbar jusqu'à la fin de la prière. C'est comme
cela qu'il est dit dans le Sahîh de Muslim dans le hadith d'Abou Moussa dont la chaîne remonte jusqu'au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) (Marfo’). Certains le jugent
84
défectueux et l'attribuent à Abou Barda ibn Abou Moussa. Sa chaîne de transmission ne remontant pas jusqu'au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) La vérité est que sa chaîne de
transmission remonte jusqu'au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
Il est également rapporté du hadith de Djâbir ibn ‘AbdAllâh et ‘AbdAllâh ibn Salâm
que cette heure se retrouve entre la prière de ‘Asr et le coucher du soleil.
Dans certains hadiths, il est dit qu'elle est la dernière heure du vendredi.
Tous ces avis sont justes et il n'y a pas de contradiction entre eux. Mais le plus
explicite et le plus escompté est l'avis qui situe cette heure entre le moment où
l'imam est assis sur le minbar jusqu'à la fin de la prière, et entre la fin de la prière de
‘Asr jusqu'au coucher du soleil. Ces heures sont plus escomptées comme heures
d'exaucement de la prière. Toutes les autres heures du vendredi sont escomptées
comme heures d'exaucement de la prière, mais la plus escomptée est celle située
entre le moment où l'imam est assis sur le minbar jusqu'à la fin de la prière et entre la
prière du ‘Asr et le coucher du soleil comme souligné plus haut. Toutes les autres
heures du vendredi sont escomptées comme heures d'exaucement de la prière vu
la généralité des hadiths rapportés sur ce sujet. On doit donc multiplier les prières le
vendredi dans l'espoir de coïncider avec cette heure bénie. Mais, les trois heures susmentionnées doivent bénéficier de plus d'attention car le Prophète ( و عليه هللا صلى
- a dit que cette heure est celle d'exaucement. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz – Partie 12/401 (سلم
Parmi les questions adressées à son éminence après son commentaire sur le séminaire tenu à la
mosquée Al-Djam` Al-Kabîr à Riyad, intitulé (Le vendredi et son importance dans l'islam), en date du
16\5\1402 de l'hégire)
Question : L'heure où les invocations sont exaucées est-elle la dernière heure de
l'après-midi du vendredi ? Le musulman doit-il être à la mosquée à cette heure-là ?
Les femmes doivent-elles être dans leurs domiciles à ce moment-là ?
Réponse : Les avis les plus prépondérants en ce qui concerne l'heure où les
invocations sont exaucées le vendredi sont au nombre de deux :
Le premier : Elle s'étend de la prière de l'après-midi (‘Asr) jusqu'au coucher du soleil,
pour celui qui est assis pour attendre la prière du Maghrib, en invoquant Allâh, qu'il
soit à la mosquée ou chez lui, qu'il soit homme ou femme. Il est possible qu'à ce
moment-là l'invocation soit exaucée.
Cependant, il ne convient pas à l'homme d’accomplir la prière du Maghrib – ou une
autre – chez lui, sauf pour une excuse valable, comme cela est connu d'après les
preuves religieuses.
Le deuxième : Elle dure depuis le moment où l'imam (celui qui conduit la prière en
commun) monte sur le minbar (chaire) pour faire le prêche du jour du vendredi
jusqu'à la fin de la prière.
C'est dans ces deux moments que l'invocation peut être exaucée selon les hadiths
authentiques rapportés à cet égard. L'heure d'acceptation de l'invocation peut être
à n'importe quel moment de la journée. Et le bienfait d'Allâh (l'Exalté) est immense.
85
L'invocation est acceptée durant la prière, qu'elle soit obligatoire ou surérogatoire, pendant la prosternation, car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
أ قربمايكونإلعبدمنربهوهوساجدفٱ كرثوإإدلعاء
« Le Serviteur n'est jamais aussi près de son Seigneur que lorsqu'il est en prosternation.
Multipliez vos invocations (dans cette posture) ». - Sahih Muslim (482)
De même, Muslim rapporte dans son Sahîh d'après Ibn ‘Abbas que le Prophète ( صلى
سلم و عليه هللا ) a dit :
لكيس تجابأ نفقمنإدلعاءيففاجهتدوإإلسجودوأ ماإلرب،فيهفعظموإإلركوعأ ما
« Pendant les inclinations, glorifiez le Seigneur, et pendant les prosternations,
multipliez vos invocations, car, vous serez sûrement exaucés. » - Sahih Muslim (479)
La signification de "vous serez sûrement exaucés" est : "vous êtes susceptibles d'être
exaucés". (Fatwa partie 6/125 – Question n°10 posée à Sheikh Ibn Baz parmi les questions adressées
lors de la Conférence importante sur l’invasion de l'Irak sur le Koweït)
Question : Celui qui veut atteindre la dernière heure du jour de Vendredi pour faire
des invocations et des supplications, est-il tenu de rester à l'endroit où il a fait la
prière de ‘Asr ou chez lui ou dans une autre mosquée ?
Réponse : Les hadiths, en apparence, ne posent aucune condition. Toute personne
qui invoque Allâh dans les moments appropriés pour l'exaucement des prières, il est
bon d'espérer que ses vœux soient entendus.
Mais cela est plus approprié pour celui qui attend la prière du Maghrib dans la mosquée car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit à ce sujet :
يصيلقامئوهو
« Alors qu'il est debout en train de prier. » - Sahih Bokhari (935)
Celui qui attend l'heure de la prière à la mosquée est assimilé à une personne qui
effectue une prière. Celui qui attend la prière à la mosquée est plus enclin à être
exaucé.
Il n'y a cependant pas de mal pour le malade et pour la femme qui attendent la
prière chez eux. Il est préférable de se rendre assez tôt à la mosquée dans laquelle
on veut accomplir la prière du Maghrib pour celui qui souhaite faire des invocations. (Fatwa 196 Sheikh Ibn Baz – Partie 30/271 – Question personnelle à laquelle son Eminence a répondu en
date du 27/12/1418 de l’hégire)
86
Les invocations sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
1. MERITES
D'après Anas, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
عنأ نسريضهللاعنهقالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:أ كرثوإإلصالةعيليومإمجلعةو
ليلإمجلعة،مفنصىلعيلصالةصىلهللاعليهعشإ
« Multipliez les prières sur moi le jour et la nuit du vendredi, celui qui prie sur moi une
prière Allâh en prie dix sur lui ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Al-Jâmi’
(1209)
Les savants expliquent que le sens de la prière d'Allâh est qu’Allâh mentionne cette
personne devant les anges rapprochés.
Selon ‘Aws ibn ‘Aws, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
إحلسيبنعيلعنعبدإلرمحنبنيزيدبنجابرعنأ يب أ بوبكربنأ يبشيبةحدثنا حدثنا
نمنأ فضل إل شعثإلصنعاينعنأ وسبنأ وسقالقالرسولهللاصىلهللاعليهوسلإ
منإلصالةفيهفا نصالتكأ ايمكيومإمجلعةفيهخلقأدموفيهإلنفخةوفيهإلصعقةفٱ كرثوإعيل
ن معروضةعيلفقالرجلايرسولهللاكيفتعرضصالتناعليكوقدأ رمتيعينبليتقالإ
هللاحرمعىلإل رضأ نتٱ لكأ جسادإل نبياء
« Parmi vos meilleurs jours se trouve le vendredi [...] augmentez-y donc vos prières sur moi car vos prières me sont présentées. » Ils dirent : « Ô Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
comment nos prières te seront présentées alors que tu seras en poussière ? » Il dit :
« Allâh a interdit à la terre de manger le corps des prophètes ». - Authentifié par
Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Mâjah (1335)
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2. COMMENT PRIER SUR LE PROPHETE ( سلم و عليه هللا صلى )
هوسل صىلهللاعليم
Salla l-lâhu ‘alayhi wa salam
Source : Invocations 107 - Le mérite de la prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )| La Citadelle du
Musulman
ن كمحـيدبمرإهـي،إ إ بمرإهـيوعلـىأل د،كـاصل يـتعلـىا ـد،وعلـىألمحم علـىمحم صل إلل هـم
ـد،كـابركمتعلـى محم ـد،وعلـىأل علـىمحم بركم بمرإهي، مجـيد،إلل هـم إ بمرإهـيوعلـىأل إ
ن ك محـيدمجـيدإ
lâ a‘allayta sammadin kamâ hlâ âli Mua‘ammadin wa hlâ Mua‘alli sAllâhumma
alâ ‘amîdun majîd. Allâhumma bârik halâ âli Ibrâhîma. Innaka ‘Ibrâhîma wa
alâ âli ‘lâ Ibrâhîma wa a‘ammadin kamâ bârakta halâ âli Mu‘ammadin wa hMu
majîd.amîdun hIbrâhîma. Innaka
Sahih Bokhari (6357)
Source : Invocations 107 - Le mérite de la prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) | La Citadelle du
Musulman
3. QUARANTE BONNES RAISONS DE PRIER SUR LE PROPHETE ( مسل و عليه هللا صلى )
(IBN QAYYIM)
1. Lorsque l’individu prie sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) il se soumet avant tout au
commandement du Seigneur.
2. Il s’inspire de son Seigneur bien que Sa Prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
soit différente de la nôtre ; la Sienne consiste à lui faire les honneurs et les
éloges et la nôtre consiste à prier et à invoquer en sa faveur.
3. Il suit les traces des anges.
4. Il obtient dix prières de la part d’Allâh pour chaque prière qu’il prononce.
5. Allâh l’élève de dix degrés à chaque fois.
6. Il lui sera inscrit dix récompenses.
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7. Il lui sera effacé dix péchés.
8. S’il accompagne sa prière à ses invocations, elles seront plus favorablement
reçues par le Seigneur étant donné que cette fameuse prière permet de les
faire monter au ciel. Sans cela, ses invocations risquent de rester suspendues
entre le ciel et la terre.
9. C’est aussi un moyen d’obtenir l’intercession du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
10. C’est un moyen de se faire pardonner les péchés.
11. C’est un moyen par lequel Allâh soulage la détresse de Son serviteur.
12. C’est un moyen de se rapprocher de Son Seigneur le Jour de la Résurrection.
13. La prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) se substitue à l’aumône envers les
personnes en difficulté.
14. Elle lui permet de mener ses affaires à bien.
15. Elle lui permet de recevoir les prières d’Allâh et celles des anges.
16. Elle lui permet de se purifier et de se mettre en valeur.
17. Elle lui permet de se voir annoncer le Paradis avant sa mort.
18. Elle lui permet de s’épargner les douloureux événements de la Résurrection.
19. Elle lui permet de recevoir en réponse les prières et les salutations du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
20. Elle lui permet de se rappeler les choses qu’il a oubliées.
21. Elle lui permet d’embellir ou de purifier ses assemblées et de faire que celles-ci
ne soient pas un sujet de regret le Jour de la Résurrection.
22. Elle permet de repousser la pauvreté.
23. Il s’épargne ainsi de prendre le nom d’avare que mérite toute personne se privant de prier sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) au moment où ce dernier est
évoqué.
24. Il ne sera pas concerné ainsi par l’invocation destinée contre tous ceux qui
s’abstiennent de prier sur lui à l’écoute de son nom.
25. Elle lui permet de se maintenir sur le chemin du Paradis contrairement à celui
qui ne prie pas sur lui.
26. Il s’épargne ainsi des assemblées impures dans lesquelles il n’est consacré aucun éloge ni aucune attention à Allâh et à Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى )
27. Elle permet de rendre parfait un discours au début duquel les louanges sont consacrées au Seigneur et les prières consacrées au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
89
28. Elle lui permet d’acquérir une lumière durant la traversée du Pont jeté au-
dessus de la Géhenne (le Sirât).
29. Elle le préserve de la dureté du cœur (ou de l’abandon du Seigneur).
30. Elle lui permet d’entretenir les éloges qu’Allâh réserve à l’auteur d’une telle
prière et qu’Il communique aux occupants de la terre et des cieux. En priant sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) le serviteur réclame au Très-Haut de lui réserver
les éloges et les honneurs. Il mérite par conséquent de jouir relativement en
retour de ces éloges, en sachant que la récompense est de même nature
que les actes.
31. Elle lui rapporte la bénédiction dans ses œuvres, sa durée de vie, et ses
différentes affaires. Comme il implore la bénédiction en faveur du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et de sa famille, il mérite en retour d’être comblé de la même
faveur en sachant que ses propres invocations en faveur du Prophète ( هللا صلى
سلم و عليه ) sont automatiquement exaucées et que la récompense est de
même nature que les actes.
32. Elle permet d’obtenir la Miséricorde divine qui peut prendre le sens de prière –
selon une certaine tendance – bien que selon la meilleure tendance, la prière
est un effet de la Miséricorde divine. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, il
reçoit cette Miséricorde.
33. Elle lui permet d’entretenir et d’augmenter les sentiments qu’il éprouve vis-à-
vis du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) en sachant que l’amour du Prophète ( هللا صلى
سلم و عليه ) est un acte de foi incontournable. Plus l’être est bien-aimé, plus ses
qualités et ses caractéristiques attirantes sont évoquées et présentes à l’esprit
et plus les sentiments à son égard augmentent. Son souvenir à l’ardeur
grandissante anime et envahit tout le cœur. Lorsque ce sentiment n’est pas
entretenu, il perd de son intensité. La chose la plus attirante à la vue, c’est de
contempler son bien-aimé et la chose la plus attirante au cœur, c’est de se
remémorer ses qualités. Ce sentiment intense se manifeste à travers les
paroles en faisant incessamment ses éloges.
34. Elle lui permet d’obtenir en retour l’amour du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) de la
même manière qu’elle permet d’entretenir l’amour du Prophète ( و عليه هللا صلى
(سلم
35. Elle est un moyen de le guider sur le bon chemin et de vivifier son cœur. Plus il
prie sur lui, plus son cœur se remplit d’amour de sorte qu’il n’éprouve plus
aucune réticence vis-à-vis de ses commandements et de ses enseignements
qui vont s’imprégner en lui comme l’encre s’imprègne sur une feuille. Ils sont
toujours présents avec lui et l’orientent constamment sur le chemin du savoir
et du bonheur. Sa clairvoyance et son savoir ainsi accrus le pousseront à prier
sur lui davantage.
36. Toutes les fois qu’il prie sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) son nom lui est transmis
par les anges ; cet honneur suffit à lui-même !
37. Elle permet de lui raffermir le pas au moment de traverser le Sirât.
90
38. Prier sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est le moindre des droits que nous lui
devons. C’est une façon de lui exprimer notre reconnaissance pour tous les
bienfaits qu’Allâh nous a procurés par son intermédiaire. Bien qu’il soit
impossible de lui être pleinement reconnaissant, dans Son infinie Générosité,
Allâh se contente de peu de la part de Ses serviteurs.
39. Cela implique d’évoquer le Seigneur et de Le remercier pour avoir envoyé un tel Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) aux hommes. Cette prière implique notamment
d’invoquer le Seigneur de récompenser Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) à sa
juste valeur. Allâh nous fait connaître à travers la Révélation Ses Noms et
Attributs et Il nous guide sur le chemin qui mène à Son Agrément. Il nous fait
connaître également quels agréments nous attendent une fois arrivés au bout
de ce chemin et une fois parvenus à Sa rencontre. Ainsi, nous croyons à
l’Existence de notre Seigneur, à Son Savoir, à son écoute, à Sa Puissance, à Sa
Volonté, à Ses Attributs et à Sa Parole. Nous avons foi également aux enseignements du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu’Il a envoyé et à qui nous
vouons un amour parfait. Ce Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) que nous aimons et à
qui nous croyons nous a fait découvrir ces différents fondements de la foi. Prier
sur lui constitue donc l’une des œuvres les plus méritoires.
40. La prière sur le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) est une forme d’invocation en
sachant qu’il existe deux sortes d’invocations. Premièrement : le serviteur
invoque en sa propre faveur et deuxièmement : il fait les éloges de l’Ami
proche et du Bien-Aimé d’Allâh. Ainsi, pour plaire à Dieu, il privilégie de prier
sur Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) au dépend de prier pour lui-même. Il préfère
plaire à Allâh et à Son Messager ( سلم و عليه هللا صلى ) et se sacrifier que de chercher
à résoudre ses propres affaires. En récompense à celui qui Le privilégie à Ses
créatures et à ses propres besoins, Allâh le privilégie à Ses autres créatures
étant donné que la récompense est de même nature que les actes…
Que les Prières et les Salutations d’Allâh soient sur notre Maître Mohammed ainsi que
sur sa famille ses compagnons !
Extrait du livre intitulé : Jalâ el Afhâm fî Fadhl e-Salât wa e-Salâm ‘ala Mohammed khaïr el Anâm d’ibn
el Qayyim el Jawziya (p. 612-626).
91
Le jeûne
1. JEUNER LE VENDREDI SEUL
Question : Pouvez-vous nous dire si nous pouvons effectuer notre jeûne facultatif le
vendredi ?
Réponse : Les deux Sahih ont cité le hadith d’Abou Horeyra dans lequel il dit :
ده بعم أوم ل اقبم ما ليوممإلمجمعةإ أحدمكميوم ليصومن
« J’ai entendu le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dire : « Qu’aucun de vous ne jeûne le
vendredi sans jeûner (avec lui) un jour avant ou après » - Sahih Bokhari (1985)
Muslim a rapporté dans son Sahih d’après Abou Horeyra que le Prophète ( و عليه هللا صلى
: a dit (سلم
وإل تص لتم منمبقيام إلمجمعةليم وإولإلل يايلبيم متص منمبصيام إلمجمعةيوم مبيم اي لإلميكونأنمإ
م يف أحدمكميصومهصوم
« Ne réservez pas de prières surérogatoires à la nuit du vendredi et ne réservez pas
de jeûne à son jour à l’exclusion des autres jours, à moins qu’il ne s’agisse de
quelqu’un qui en a l’habitude ». - Sahih Muslim (1144)
Dans le Sahih est cité un hadith de Djouwayriyya bint al-Harith selon lequel le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) s’était rendu auprès d’elle un vendredi et l’avait trouvée en
jeûne : – As-tu jeûné hier ? – Non. – Tu as l’intention de jeûner demain ? – Non. – Mets fin à ton jeûne alors, conclut le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
Hammad ibn al-Djaad a entendu Qatada raconter que Djouwayriyya avait reçu l’ordre de rompre son jeûne après en avoir parlé au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
(Rapporté par Bokhari, Sawm, 1850)
Ibn Qudama a dit : « Il est réprouvé de singulariser le vendredi par le jeûne, à moins
qu’il coïncide avec un jeûne qu’on a l’habitude d’observer comme le cas de celui
qui jeûne un jour sur deux et tombe sur un vendredi. Il en est de même de celui qui a
l’habitude de jeûner le premier jour ou le dernier jour du mois ou celui qui en occupe
le milieu. » Al-Moughni, tome 3 p.53.
An-Nawawi a dit : « Nos compagnons (c’est-à-dire les chafiites) affirment qu’il est
réprouvé de singulariser le vendredi par le jeûne. Cette réprobation disparaît si l’on y
ajoute le jeûne de la veille ou du lendemain ou qu’on jeûne le vendredi par
coïncidence. C’est comme si on a formulé le vœu de jeûner le jour où l’on est guéri
92
d’une maladie ou le jour de l’arrivée d’untel et que cela coïncide avec le
vendredi ». Voir al-Majmo’, charh al-mouhadhdhab, tome 6, p.479.
Cheikh al-Islam a dit : « Selon la Sunna, il est réprouvé de singulariser Radjab par le
jeûne et de viser exclusivement le vendredi ». Al-Fatwa al-Koubra, tome 6p. 180.
Cheikh Utheymine a dit : « S’agissant du vendredi, la Sunna n’en recommande pas
le jeûne. Bien au contraire, il est même réprouvé de lui réserver le jeûne ». Voir ach-
charh al-mumti’ ; tome 6/465.
Cette interdiction ne s’étend pas à celui qui a jeûné la veille ou va jeûner le
lendemain ni à celui qui a jeûné le vendredi parmi des jours qu’il a l’habitude de
jeûner. C’est le cas de celui qui jeûne les jours blancs (13e, 14e et 15e) et celui qui a
l’habitude de jeûner un jour déterminé comme le jour de ‘Arafa ou celui de
‘Ashoura lorsque ces jours coïncident avec un vendredi. Cela permet de
comprendre qu’il est aussi permis à celui qui a formulé le vœu de jeûner le jour de la
guérison d’untel ou de l’arrivée d’untel et d’exécuter leur vœu, même si cela
implique le jeûne du vendredi. Voir l’ouvrage intitulé : Fateh al-Bari d’Ibn Hadjar.
Il en est de même pour celui qui doit jeûner pour rattraper des jours du Ramadan ; il
lui est permis de jeûner le vendredi pour rattraper une journée de Ramadan, même
si le jeûne se limitait au vendredi. Fatwa de la Commission Permanente, tome 10,
p.347.
Il en est de même encore si le jour de ‘Ashoura et celui de ‘Arafa coïncidaient avec
le vendredi, on pourrait le jeûner puisque ce qui est visé c’est ‘Ashoura ou ‘Arafa et
pas le vendredi. Allâh est le garant de l’assistance. (Fatwa 20049 – Sheikh Munajjid)
2. LE JEUNE DE DAOUD LORSQU’UN DES JOURS DE JEUNE TOMBE LE
VENDREDI
Il est rapporté dans les deux sahih par ‘AbdAllâh ibn ‘Amr que le Prophète ( عليه هللا صلى
سلم و ) a dit :
ثنا عبمدبمنعىلحد ثناقالإلل يانحد ثناقالسفم روحد روأن دينار بمنمعم بمنمعم س هأوم ب أن أخم
عبمد روبمنإلل هإلمعاصبمنمعم ب رسولأن أخم الةأحبهلقالوسلعليههللاصىلإلل لإلص إ
ه-دإودصالةإلل المعليم ياموأحب-إلس لإلص إ فيناموكن،دإودصيامإلل ويقومإلل يملنصم
ا،ويصومسدسهوينامثلثه ما ايومويفمطريوم ما
Abdullah bin 'Amr Ibn-Al-'As rapporte : Le Messager d’Allâh m’a dit : “la prière la plus
aimée d’Allâh est celle de Daoud et le jeûne le plus aimé d’Allâh est celui de
Daoud. Il avait l’habitude de dormir la moitié de la nuit puis il priait un tiers de la nuit
93
puis il dormait à nouveau le sixième de la nuit et il avait coutume de jeûner un jour
sur deux. » - Sahih Bokhari (1131)
Ce hadith ne contredit pas le fait qu’il n’est pas autorisé de jeûner les vendredis car
l’interdiction de jeûner le vendredi s’applique à celui qui réserve le vendredi pour le
jeûne plutôt qu’un autre jour. Mais celui qui observe le jeûne de Daoud n’agit pas
de la sorte.
Sheikh Utheymine a dit : Le hadith de ‘AbdAllâh ibn ‘Amr indique que si jeûner un
vendredi ou samedi coïncide avec un jour habituellement jeûné, sans avoir
l’intention de réserver ce jour pour le jeûne, alors il n’y a pas de mal à cela. En effet,
s’il jeûne de façon alternative, cela va coïncider avec des vendredis et des samedis.
Par conséquent, il apparaît clair que jeûner ces jours n’est pas interdit. Autrement, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) aurait dit : jeûnez un jour sur deux aussi longtemps que le
jeûne ne coïncide pas avec le vendredi ou le samedi. » Al-Sharh al-Mumti’, 6/476. (Fatwa 47819 tirée du site Islamqa)
3. LORSQUE LE VENDREDI COÏNCIDE AVEC LE JOUR DE ‘ARAFAT OU
‘ACHOURA
Dans le charh de Riyad as-Salihine, Sheikh ‘Utheymine explique que « si le jour de
‘Arafat tombe un vendredi, alors jeûne-le sans aucun problème même si tu n’as pas
jeuné un jour avant. Il en va de même pour le jour de ‘Achoura. Cependant,
concernant le jour de ‘Achoura, nous devons nous démarquer des juifs en jeûnant
un jour avant ou un jour après. » ((Commentaire de Riyad as-Salihine – paragraphe 1763 –
Editions Universel)
94
La lecture de la sourate al-Kahf
1. LES MERITES DE LA LECTURE
Question : Il y a des gens qui récitent en permanence la Sourate Al-Kahf le jour du
Vendredi. Ils disent à celui qui ne la récite pas : "Récite la Sourate Al-Kahf chaque
Vendredi", car sa récitation est une vertu et celui qui la récite est meilleur que celui
qui ne la récite pas, même si ce dernier récite tout le reste du Coran. Celui qui ne la
récite pas verra sa rétribution diminuée même s'il récite le Coran du début jusqu'à la
fin.
Réponse : La récitation de la Sourate "Al-Kahf" (La Caverne) le vendredi est une chose recommandée comme le stipulent de nombreux hadiths du Prophète ( هللا صلى
سلم و عليه ) dont celui-ci :
إمجلعتيبيماإلنورمنهلأ ضاء،إمجلعةيوميفإلكهفسورةقرأ من
« Celui qui lit la Sourate Al-Kahf le vendredi, Allâh lui donne une lumière jusqu'au
vendredi suivant. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6470)
A propos de ce qui a été évoqué dans la question sur la non-rétribution pour celui
qui récite le vendredi une autre sourate que la sourate Al-Kahf, cela n'a aucun
fondement. (Question 9 de la Fatwa 18762 du Comité de l’Ifta – Partie 7/105 – Président : Sheikh Ibn
Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou Zayd, Sheikh Fawzan)
2. A QUEL MOMENT LIRE LA SOURATE ?
Question : Est-ce que la lecture de la Sourate Al-Kahf pendant le jour et la nuit du
vendredi est un acte recommandé (mandoub) ?
Réponse : Il y a à ce sujet des Hadiths Marfo’ (récit du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
commençant par exemple par : ''J'ai entendu le Prophète dire...'' les uns appuient les
autres) qui indiquent la légitimité de la lecture de la sourate Al-Kahf le jour du
vendredi.
Il est authentiquement rapporté d'Abî Sa’îd Al-Khoudhrî par un hadith Mawqouf
(récit rapporté par un seul Compagnon et commençant par exemple par : "On nous
a ordonné de...'') Ce genre de hadiths ne fonctionne pas au sujet du point de vue,
mais il expose un acte de Sunna. (Fatwa 196 Sheikh Ibn Baz – Partie 12/415 – Question publiée
dans le livre Ad-Da’wa, deuxième volume, page 131)
95
Question : Quel est l'avis de la religion au sujet de la lecture de la Sourate Al-Kahf
pendant le jour et la nuit du vendredi ?
Réponse : Beaucoup de hadiths qui sont rapportés au sujet de la lecture de la
Sourate Al-Kahf pendant la journée du vendredi sont presque tous faibles. Toutefois,
certains savants ont déclaré que ces hadiths s'appuient les uns des autres et sont
valables pour protester. Il est rapporté d'Abî Sa’îd Al-Khoudhrî qu'il la lisait.
Alors, le fait d'appliquer ce genre de hadiths est bon, en imitant cet honorable
Compagnon, et en appliquant les hadiths indiqués car ceux-ci s'appuient les uns les
autres, et l'acte du Compagnon évoqué confirme cela. Quant à sa lecture dans la
nuit du vendredi, je n'en connais aucune preuve. Ainsi, il est évident que cet acte
n'est pas permis. (Fatwa 196 Sheikh Ibn Baz – Partie 12/415 – Question publiée dans le livre Ad-
Da’wa, deuxième volume, page 131)
Question : Selon la Sunna, quelle est l’heure appropriée pour la récitation de la
sourate de la Caverne le vendredi ? Faut-il la réciter après l’aube et avant l’entrée
de l’heure de la prière du vendredi ou à n’importe quelle heure du jour ? La
récitation de la sourate Imran le vendredi est-elle fondée sur la Sunna ? Si la réponse
est affirmative, quand faut-il la réciter ?
Réponse : Des hadiths authentiques ont été rapportés du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) à
propos de la récitation de la sourate La Caverne au cours de la journée et de la nuit
du vendredi. Parmi les hadiths citons :
a – D’après Abou Sa’id al-Khoudri le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
إلعتيقإلبيتوبيبينهفاميإلنورمنهلأ ضاءإمجلعةليلإلكهفسورةقرأ من
« Quiconque récite la sourate de la Caverne au cours de la nuit du vendredi on lui
éclairera l’espace qui le sépare de la Maison antique » - Authentifié par Sheikh al-
Albânî dans Sahih at-Targhiib (736)
b – إمجلعتيبيماإلنورمنهلأ ضاءإمجلعةيوميفإلكهفسورةقرأ من
« Quiconque récite la sourate de la Caverne le vendredi bénéficiera d’un éclairage
(divin) jusqu’au vendredi suivant » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-
jâmi’ (6470)
c – D’après Ibn Omar le Messager d’Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
يومهليضءإلسامءعنانإ لقدمهحتتمننورهلسطعإمجلعةيوميفإلكهفسورةقرأ من
إمجلعتيبيماهلوغفر،إلقيامة
« Quiconque récite la sourate La Caverne le vendredi recevra une lumière qui jaillira
de ses pieds pour se répandre vers les horizons célestes et l’illuminera au jour de la
96
Résurrection. Et il lui sera pardonné (les péchés commis) entre deux vendredis ».
Hadith déclaré faible (da’ïf) par Sheikh al-Albânî dans Da’ïf at-Targhiib (447)
Al-Moundhir dit : « AbouBakr ibn Madouwih l’a rapporté dans son exégèse (du
Coran) grâce à une chaîne de rapporteurs acceptables ». Voir at-Targhib wa at-
Tarhib, 1/298.
La sourate est à réciter au cours de la journée ou de la nuit du vendredi. Le temps
indiqué commence du coucher du soleil au terme de la journée du jeudi et s’étend
jusqu’au coucher du soleil au terme de la journée du vendredi.
Al-Manawi dit : Al-Hafizh ibn Hadjar dit dans ses « Amali » : certaines versions
précisent le jour du vendredi d’autres parlent « de la nuit du vendredi ». Pour les
réconcilier, il faut entendre qu’il s’agit de la journée et de la nuit du vendredi ». Voir
Faydh al-Quadir, 6/199.
Al-Manawi dit encore : on recommande la récitation de la sourate aussi bien
pendant la journée qu’au cours de la nuit du vendredi selon la précision donnée par
ach-Chafi’i. Voir Faydh al-Quadir, -6/198).
Aucun hadith authentique n’a été rapporté à propos de la récitation de la sourate 3
(Famille d’Imran) le vendredi. Il n’a été rapporté que des hadiths très faibles voire
apocryphes.
D’après Ibn ‘Abbas, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
إلشمسحتجبحتمالئكتهوعليههللاصىلإمجلعةيوممعرإنألفيايذكرإليتإلسورةقرأ من
« Quiconque récite la sourate dans laquelle on parle de la famille d’Imran le
vendredi, Allâh et Ses anges prieront pour lui jusqu’à la disparition du soleil »
(Rapporté par at-Tabarani dans al-Mu’djam al-Awzat, 6/191 et dans al-Kabir (11/48).
Le hadith est très faible voire apocryphe) - Hadith déclaré mawdo’ (inventé) par
Sheikh al-Albânî dans Da’ïf al-jâmi’ (5759)
Selon al-Haythani, at-Tabarani l’a rapporté dans Al-Awsat et dans al-Kabir. La chaîne
de ces rapporteurs comporte Talha ibn Yazid ar-Raqqi qui est très faible. Voir
Madjma’ az-Zawaid, 2/168.
Selon Ibn Hadjar, Talha est très faible et Ahmad et Abou Daoud l’ont accusé d’être
d’un inventeur de hadith. Voir Faydh al-Qaadir, 6/199.
Selon Cheikh Albânî le hadith est apocryphe. Voir le hadith n° 5759 de Dhaif al-
Djâmi’.
Fait partie des hadiths relevant du présent chapitre celui rapporté par at-Taymi dans
at-Targhib en ces termes :
إلسابعةإل رضأ يإلبيدإءبيكامإل جرمنهلكنإمجلعةليليفمعرإنوألإلبقرةسورةرأ قمن
إلسابعةإلسامءأ يوعروبا
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« Quiconque récite les sourates « la vache » et « la famille d’Imran » au cours de la
nuit du vendredi recevra une récompense aussi immense que l’espace qui sépare la
septième terre du septième ciel ». - Selon al-Manawi, ce hadith est étrange et très
faible. Voir Faydh al-Quadir, 6/199.
Allâh le sait mieux. (Fatwa 10700 – Sheikh Munajjid)
Question : La récitation de la Sourate Al-Kahf le jour du vendredi, dans certains
vendredis, m'est impossible ; m'est-il alors possible de la réciter le samedi matin ?
Réponse : La récitation de la Sourate "Al-Kahf" (La Caverne) le vendredi est une
Sunna eu égard au hadith qui mentionne cela. Si l'on ne peut pas la réciter le
vendredi, alors on ne doit pas la réciter le samedi, en remplacement de ce dernier,
car il n'y a pas de preuve à cela. (Question 1 de la Fatwa 18501 du Comité de l’Ifta – Partie
7/104 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh Al Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Bakr abou
Zayd, Sheikh Fawzan)
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Autres sujets
1. LES AUMONES
إ لبلنس بةرمضانشهريفكلصدقةإل س بوعأ ايمسائرإ لبلنس بةفيهوإلصدقة:»إلقيإبنقال
) إل ايمسائريفإلصدقةمنأ عظمفيهوإلصدقة:)...كعبحديثويف«إلشهورسائر
Ibn Qayyim rapporte que Ka’b a dit : « L’aumône en ce jour (vendredi) par rapport
aux autres jours est comme l’aumône pendant Ramadan par rapport aux autres
mois. » (Hadith imputé de manière authentique à Ka’b et attribué au Prophète ( هللا صلى
سلم و عليه )) (Extrait de du livre « Le vendredi » de Sheikh Khâlid Abû Sâlih – Editions Al-Hadith)
2. DECES LE JOUR OU LA NUIT DU VENDREDI
عنعبدهللابنمعروريضهللاعهنامقالرسولهللاصىلهللاعليهوسل:مامنمسلميوت
لوقاههللافتنةإلقب يومإمجلعة،أ وليلإمجلعة،إ
D'après AbdAllâh Ibn Oumrou, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Il n'y a pas un
musulman qui meurt le jour du vendredi ou la nuit du vendredi sans qu'Allâh ne le
protège de l'épreuve de la tombe ». - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Ahkam
Janaiz p.49
3. VEILLER LA NUIT DU VENDREDI
إلمجمعةب ل وإليم تص لتم لأنمم،إ إلاي بيم منم مإلمجمعةبصيام وإيوم إلل يايل،ولتص بيم منم قيام
يصومهأحدمكم م يكونيفصوم
Muslim rapporte selon Abû Horeyra que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « Ne
privilégiez pas la nuit du vendredi, spécifiquement, par un qiyâm, par rapport aux
autres nuits. Et ne privilégiez pas le jour du vendredi, spécifiquement, par un jeûne,
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par à rapport aux autres jours, à moins que ce soit un jeûne que l’un de vous doit
accomplir pour quelque raison. » - Sahih Muslim (1144)
4. AU PARADIS
ثويف مال،فتحم رحيإلش .فهتب عة ج يفإجلن ةسوقاايٱ توهنالك ن رسولهللاقال:إ وعنأ نسأ ن
وجالا ناا حس م دإدوإ إزم وقد ، ليمم أهم ل إ جعون فيم الا وج حس ناا فزيدإدون ، مم وثياهب ،وجوههم
ف تم ددم وهللالقدإزم !فيقولون:وأ نمتم الا وج ناا حس م تم ددم :وهللالقدإزم لوهم أهم ناايقوللهمم د حس م بعم
وجاملا
Selon Anas, le Messager de Dieu ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit : « II y a au Paradis un marché
où les gens viennent le vendredi. A ce moment souffle un vent du Nord qui jette une
poussière sur leurs visages et leurs vêtements. Leur beauté en devient plus
resplendissante. Ils retournent alors auprès de leurs épouses et les trouvent, elles aussi,
plus belles et plus resplendissantes. Leurs épouses leur disent : « Par Dieu, vous êtes
devenus plus beaux et plus resplendissants ». Et ils leur disent : « Vous aussi, par Dieu,
vous êtes devenues plus belles et plus resplendissantes ». - Sahih Muslim (2833)
5. DIRE « JUMU’A MUBARAK » TOUS LES VENDREDIS
Question : Comment juger le fait d'envoyer des SMS terminés par « vendredi béni » ?
Réponse : Les ancêtres pieux n'échangeaient pas de félicitations le vendredi. Nous
n'innovons pas une pratique qu'ils n'ont pas faite. (Extrait de adjiwiba wa as'ila de la revue
madjallat ad-dawa al-Islamiyya – Sheikh Fawzan.)
Cheikh Souleymane al-Madjid (Qadi au grand tribunal de Ryad) a donné une fatwa
dans le même sens. Il a dit :
Réponse : Nous ne pensons pas qu'il soit institué d'échanger des félicitations le
vendredi en se disant : « vendredi béni » ou d'autres expressions similaires car cela
fait partie du chapitre des invocations et des dhikr, domaine dans lequel il faut
s'arrêter à ce qui a été rapporté car il s'agit d'un domaine purement cultuel. Si la pratique en question était bonne, le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) et ses compagnons
l'auraient faite avant nous. Si quelqu'un l'autorise, cela reviendrait à légaliser les
invocations et les prières mutuelles de bénédiction échangées au sortir des cinq
prières et d'autres pratiques cultuelles. Ce qui n'était pas pratiqué par les ancêtres
pieux.» Extrait du site du Cheikh. http://www.salamjed.com/ar/node/2601
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6. LES VISITES DE TOMBES
Il n'y a pas de différence entre le fait de visiter les tombes le vendredi ou un autre jour de la semaine, car, il n'est pas authentiquement rapporté du Prophète ( عليه هللا صلى
سلم و ) qu'il réserva un jour de la semaine pour la visite des tombes. Réserver un jour
pour les visiter devient donc une innovation. Il est confirmé du Prophète ( و عليه هللا صلى
: qu'il a dit (سلم
ردفهومنهليسماهذإأ مر يفأ حدثمن
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les
lui rejette. » - Sahih Muslim (1718)
(Fatwa 8084 du Comité de l’Ifta – Partie 9/115 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi
– Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Ibn Qa’oud)
Question : Il y a un hadith rapporté d'après Abou Horeyra où il a dit : Le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) dit : « Quiconque visite la tombe de ses parents ou de l'un d'eux tous
les vendredis sera absout et sera enregistré parmi les reconnaissants envers leurs
parents. » Pourriez-vous me dire s'il y a une invocation particulière qu'on dit auprès du
tombeau des parents ou de l'un d'eux ? La visite du tombeau doit-elle avoir lieu
avant ou après la prière du vendredi ? Ou bien y a-t-il un temps préférable à ce
propos le vendredi ?
Réponse : Premièrement : Le hadith évoqué plus haut est très faible, et il n'est pas
permis d'en déduire quoi que ce soit vu son caractère inauthentique et étant donné qu'il n'est pas authentiquement attribué au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
Deuxièmement : La visite des cimetières est permise à n'importe quel moment, et il
n'y a aucune preuve déterminant le vendredi en particulier ou un quelconque autre
jour que le vendredi pour la visite des tombes. L'imam Muslim a rapporté d'après Soulaymân ibn Borayda d'après son père cette parole : le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
leur apprenait à dire lorsqu'ils visitaient les tombes :
نشاءهللابكلحقون،أ سٱ لهللا لناولكإلسالمعىلأ هلإدلايرمنإملؤمنيوإملسلمي،وإ إ
إلعافية
« Paix soit sur vous les demeures des croyants et des musulmans. Nous allons, si Allâh
le veut, vous rejoindre. Nous implorons Allâh de nous accorder, à nous ainsi qu'à
vous, le salut » - Sahih Muslim (975)
Dans un autre hadith rapporté par Ibn ‘Abbâs : L'Envoyé d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى )
passa près de quelques tombes à Médine, tourna son regard vers eux (les morts) et
dit :
101
بل ثروننسلفناأ نتولك،لناهللايغفرإلقبور،أ هلايعليكإلسالم
« Que la paix soit sur vous, ô habitants des tombes. Qu'Allâh nous pardonne et vous
pardonne. Vous êtes nos prédécesseurs et nous vous suivrons ». - Rapporté par
Tirmidhî qui l'a jugé Hassan ghariib. – Hadith déclaré Da’ïf (faible) par Sheikh al-
Albânî dans Da’if at-Tirmidhi (1053)
(Fatwa 7777 du Comité de l’Ifta – Partie 9/113 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi
– Membres : Sheikh Ibn Qa’oud)
7. LE MARIAGE LE VENDREDI
Question : Je vais conclure le mariage avec ma fiancée très prochainement, s'il plaît
à Allâh. J'ai choisi le vendredi pour l'établissement du mariage. Ensuite j'ai su que
certains ‘ulamas pensent que le vendredi est recommandé pour un tel acte alors
que d'autres pensent que c'est une innovation. Que me conseillez-vous ? Faut-il
maintenir la date choisie ou la changer pour éviter de commettre une innovation?
Réponse : Il n'y a pas un jour de la semaine ou de l'année qu'il faut retenir pour
l'établissement d'un mariage. Car on peut conclure cet acte à n'importe quel jour,
qu'il s'agisse du vendredi ou d'un autre jour. Du moment qu'on a choisi le vendredi
parce qu'on a besoin d'accomplir l'acte ce jour ou parce qu'il convient plus que tout
autre jour, l'affaire en soi n'est plus susceptible d'être qualifiée de conforme à la
sunna ni d'être une innovation. C'est ce qui se dégage de votre question car vous
avez fixé d'abord le vendredi avant d'entendre ce qui a été dit à son propos. Cela
dit, vous n'avez pas à changer votre rendez-vous. Il n'y a là aucune innovation, s'il
plaît à Allâh.
Quant à la recommandation de conclure le mariage le vendredi, elle a été précisée
par bon nombre de ‘ulama appartenant aux Quatre Ecoles juridiques. A ce propos
Ibn al-Quadama dit : « Il est recommandé de conclure le mariage le vendredi. » Al-
Moughni, 7/64. An-Nafrawi al-Maliki dit : « Il est recommandé que la conclusion du
contrat et le sermon se fassent le vendredi.» Al-Fawakih ad-Dawani, 2/11. Voir Asnaa
al-mataalib de Cheikh Zakaria al-Ansari, un chafiite, 3/108 et Fath al-Quadir d'Ibn
Hammam, un hanafite, 3/189.
Ils se fondent tous en cela sur la pratique perpétrée par un groupe des ancêtres
pieux parmi lequel figurent Dhamourah ibn Habib, Rachid ibn Saad et Habib ibn
Ataba. Ils arguent en plus que le vendredi est un jour béni, ce qui fait espérer
qu'Allâh bénira le mariage qui y est conclu. C'est un grand jour, un jour de fête.
Il faut remarquer ici que les jurisconsultes emploient des expressions comme « Il est
recommandé » et non « la sunna enseigne » car ils savent que l'exhortation à conclure le mariage le vendredi n'est pas rapportée du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) Ce
n'est rapporté que de certains ancêtres pieux et de jurisconsultes anciens. C'est le
résultat de leur effort personnel d'interprétation des textes fondé sur le désir d'obtenir
102
la bénédiction du mariage conclu ce jour-là et sur l'espoir qu'Allâh exauce les prières
formulées en ce jour.
Les jurisconsultes emploient avec une certaine indulgence l'expression « il est
recommandé » à propos d'une affaire qui ne fait l'objet d'aucun texte. Dans ce cas,
le « recommandé » couvre un champ plus vaste que celui qu'implique une pratique
qualifiée de « sunna » car une telle qualification doit s'attester dans un hadith authentique attribué au Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
Voilà pourquoi certains ‘ulama ont attiré l'attention des gens sur le non admission de ce qui est « recommandé » comme une sunna reçue du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )
pour éviter qu'on le hisse à ce rang. Mieux, ils estiment que le qualificatif «
recommandé » est en lui-même discutable.
Sheikh Utheymine dit : « Je ne connais aucune sunna à ce propos. Ils ont utilisé
l'argument selon lequel les ultimes heures du vendredi contiennent le moment de
l'exaucement des prières, ce qui fonde l'espoir que la prière faite par l'assistance
pour le couple en des termes tels que : « Puisse Allâh vous bénir et bénir votre
affaire » sera exaucée. Cependant on dit : est-ce qu'on trouve dans l'enseignement du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) le fondement du choix de ce moment ? Si la réponse est
affirmative, la recommandation est évidente, autrement, il ne convient pas d'en faire une sunna car le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) se mariait quand il le voulait et
concluait les mariages quand il lui plaisait sans viser un moment précis. Oui, si le choix
était fortuit, nous dirions : une heureuse coïncidence, s'il plaît à Allâh. Quant au choix
délibéré, il restera discutable aussi longtemps qu'une preuve ne viendra l'étayer. Ce
qui est vrai, c'est que, chaque fois que la possibilité est donnée de conclure un
mariage, à la maison, à la mosquée, au marché, en avion, ou partout ailleurs, on
peut bien le faire. » Extrait de charh al-Moumti’, 12/23).
En somme, ayant fixé vous-même le jour en question, il n'y a aucun inconvénient à le
maintenir, même si vous n'êtes pas tenu à le faire. Peut-être Allâh vous fera-t-Il
profiter de la bénédiction attachée à ce jour. (Fatwa 147198 tirée du site Islamqa)
8. LIRE SOURATE DUKHAN LA NUIT DU VENDREDI
Question : Est-il sounna de lire la sourate Dukhan la nuit du vendredi ?
Réponse : Il existe des hadiths marfo’ au sujet des vertus de la lecture de la sourate
Dukhan, mais aucun d’entre eux n’est authentique.
En ce qui concerne le premier hadith : il a été rapporté d’Abou Horeyra que le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) a dit :
مجلعةغفرهلمنقرأ "مح"إدلخانيفليلإ
« Quiconque récite Ha-Meem (sourate Dukhaan) la nuit qui précède vendredi sera
pardonné » - Rapporté par Tirmidhi (2889) via Hishaam Abu’l-Miqdaam, via al-Hasan,
103
via Abou Horeyra. – Hadith déclaré Da’ïf (faible) par Sheikh al-Albânî dans Da’ïf at-
Tirmidhi (2889)
Puis, Tirmidhi dit : nous ne connaissons ce hadith qu’avec cette chaîne et Hishaam
Abu’l-Miqdaam est faible. Et al-Hasan n’a pas entendu d’Abou Horeyra. C’était
l’avis de Ayyoob, Yoonus ibn ‘Ubayd et ‘Ali ibn Zayd. Par conséquent, ce hadith a
deux erreurs :
1/ Abu’l-Miqdaam Hishaam ibn Ziyaad : les savants du hadith sont unanimes sur le
fait qu’il soit faible. Ibn Hibbaan a dit : il rapportait des récits fabriqués à partir de
rapporteurs de confiance, et il n’est pas permis de le citer comme preuve. Voir
Tahdheeb al-Tahdheeb, 11/39.
2/ Il y a une coupure dans la chaîne entre al-Hasan et Abou Horeyra. Donc, il a été
classé comme faible par Ibn al-Jawzi dans al-Mawdoo’aat (1/247), Ibn al-’Arabi
dans ‘Aaridah al-Ahwadhi, 6/35, et Cheikh Albânî dans Da’if at-Tirmidhi.
Le deuxième hadith : Dans son Tafseer (4/46), al-Waahidi rapporte un hadith
d’Ubayy ibn Ka‘b qui est similaire au hadit précité, excepté que la chaîne inclut
Sallaam ibn Saleem qui est accuse de mensonge. Donc, Shaykh Albaani, dans al-
Silsilah al-Da’eefah (no. 4632), a décidé qu’il est très faible.
Ahmad ibn Manee’ l’a aussi rapporté d’Ubayy ibn Ka’b dans son Musnad, comme il
le dit dans al-Busayri’s Ithaaf al-Khiyarah al-Maharah (6/89). Puis, il dit : Cette chaîne
est faible car Haroon ibn Katheer est inconnu.
Le troisième hadith : Il a été rapporté par Abu Umaamah que le Prophète ( عليه هللا صلى
سلم و ) a dit :
منقرأ "مح"إدلخانيفليلإمجلعةأ ويومإمجلعةبنهللاهلبيتاايفإجلنة
« Quiconque récite Ha-Meem la nuit précédant vendredi ou le jour du vendredi,
Allâh lui construira une maison au Paradis. » - Ceci a été rapporté par Tabaraani
dans al-Mu’jam al-Kabeer (8/264) – Hadith déclaré Da’ïf Jiddan (très faible) par
Sheikh al-Albânî dans Al-Silsillah ad-Da’ïfa (5112)
Sheikh Albânî a dit : (il est) très faible. Il a été rapporté par al-Asfahaani dans al-
Targheeb wa’l-Tarheeb (p.244) par Hafs ibn ‘Umar al-Maazini : Fidaal ibn Jubayr nous
a dit, via Abu Umaamah dans un récit marfoo’…
Je (Sheikh Albânî) dit : « Cette chaine est très faible. En ce qui concerne Fidaal ibn
Jubayr, Ibn Hibbaan a dit : il n’est pas permis de le citer comme preuve quelque
soient les circonstances ; il rapportait des hadiths sans fondement. A cause de lui, al-
Haythami le considérait comme un hadith défectueux et disait (2/168) : il a été
rapporté par al-Tabaraani dans al-Kabeer et sa chaîne inclut Fidaal ibn Jubayr qui
est très faible, et Hafs ibn ‘Umar al-Maazini qui est inconnu, comme cela est dit dans
al-Lisaan. » Silsilah al-Ahaadeeth al-Da’eefah wa’l-Mawdoo’ah, 11/191, no. 5112.
Ce hadith est aussi classé comme da’if dans Fataawa al-Lajnah al-Daa’imah, 3/141 (Fatwa 141015 tirée du site Islamqa)
104
9. RECITER DES INVOCATIONS SPECIFIQUES AU VENDREDI ?
Question : Il y a certains livres qui mentionnent des invocations et évocations spécifiques rapportés du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) Parmi eux, par exemple,
un livre intitulé « Ad-Du’a al-Mustajaab » dans lequel se trouvent des invocations pour
chaque jour de la semaine. Il y a des invocations et évocations pour le vendredi
(Jumu’a) et d'autres pour le samedi et ainsi de suite. Est-ce que suivre ces
invocations relève de l'innovation ou de la Sunna ?
Réponse : Ce livre n'est pas fiable et son auteur est un Haatibul-Layl : celui qui
rassemble (ensemble les narrations) corrompu et méprisable avec le bon et le sahih,
le faible et le Mawdo’ (fabriqué). Par conséquent, on ne peut s’appuyer dessus.
Et il n'est pas permis d'isoler n'importe quel jour ou toute la nuit avec quoi que ce soit, sauf avec une preuve d'al-Ma'soom (l'infaillible) (le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى )). Donc,
on ne peut pas se fier à ce livre.
Vous devriez plutôt avoir recours à d'autres livres, car ce qui est fermement rapporté du Messager d'Allâh ( سلم و عليه هللا صلى ) en ce qui concerne les invocations et
évocations du matin et du soir est légiféré. Et ce qui n'est pas (rapporté) ne l’est pas
(légiféré).
Nous avons écrit en ce qui concerne cela (les invocations et évocations
authentiques) un petit traité que nous avons intitulé « Tuhfatul-Akhyaar bimaa Sahha
min ad-D'iyyah wal-Adhkaar ». Référez-y vous si vous le souhaitez.1 (Sheikh Ibn Baz –
Fataawa Noor 'alaa ad-darb)
10. I’TIKAF (RETRAITE SPIRITUELLE) TOUTES LES NUITS DU VENDREDI
Question : Quel est le jugement concernant l’i’tikaf (retraite spirituelle)
hebdomadaire, tous les jeudis dans les centres tabligh sachant qu’ils utilisent le
hadith suivant comme preuve : « Celui qui pratique l’i’tikaf une nuit dans une des
maisons d’Allâh, Allâh mettra entre lui et le feu trois fossés. Entre deux fossés, il y a la
distance contenue entre les cieux et la terre » ?
Réponse : L‘i’tikaf tous les jeudis, lors de la nuit du vendredi, est sans nul doute une innovation, car il n’est pas rapporté du Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) qu’il réservait le jour
du jeudi pour l’i’tikaf, mais il a effectué l’i’tikaf pendant le mois du Ramadan, au
début, puis au milieu puis à la fin de ce mois ; et ceci à la recherche de la nuit du destin. Puis quand le Prophète ( سلم و عليه هللا صلى ) fut informé que cette nuit se trouvait
dans les dix dernières nuits de Ramadan, il pratiqua l’i’tikaf jusqu’à sa mort pendant
les dix dernières nuits. Il n’a jamais pratiqué l’i’tikaf hors du mois de Ramadan, sauf
une année où il ne le pratiqua pas au début de Ramadan et l’effectua pendant le 1 http://www.fatwaislam.com/fis/index.cfm?scn=fd&ID=601
105
mois de chawal. Il autorisa ‘Umar ibnul Khattab à accomplir le vœu qu’il avait
effectué : celui de faire l’i’tikaf à la mosquée sacrée de la Mecque. Quant au hadith
cité plus haut, il n’est pas authentique. (Rapporté par At-Tabari et Al-Bayhaqi : classé
faible). (Sheikh Utheymine - Questions 103 de l’ouvrage : sahwatul islamiya)
107
Table des matières
INTRODUCTION ................................................................................................................. 1
LES MERITES DU JOUR DU VENDREDI ..................................................................................... 2
1. DEBUT ET FIN DE LA JOURNEE DU VENDREDI .................................................................. 2
2. LES MERITES ......................................................................................................... 3
LA PRIERE DU FAJR LE VENDREDI ......................................................................................... 6
1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE AL-FAJR A LA MOSQUEE ....................................................... 6
2. LA LECTURE DES SOURATES AS-SAJDAH ET AL-INSAANE ..................................................... 6
LA PRIERE DE JUMU’A ........................................................................................................ 8
1. L’IMPORTANCE DE LA PRIERE DU VENDREDI ................................................................... 8
2. LES MERITES DE SALAT JUMU’A ................................................................................. 14
2.1. PURIFICATION DES PECHES ........................................................................... 14
2.2. RECOMPENSE POUR CHAQUE PAS ................................................................... 15
2.3. RECOMPENSE D’UN HAJJ POUR LA PRIERE EN GROUPE ........................................... 15
2.4. CELUI QUI ABANDONNE LA SALAT JUMU’A ........................................................ 15
3. LES CONDITIONS DE JUMU’A ................................................................................... 17
4. OBLIGATOIRE POUR QUI ? ...................................................................................... 18
5. QUI EST EXEMPTE DE LA FAIRE ? ............................................................................... 20
6. QUORUM ? ........................................................................................................ 23
7. LIEUX AUTORISES EN DEHORS DE LA MOSQUEE ? ............................................................ 24
8. LES GRANDES ABLUTIONS ....................................................................................... 26
9. SOIGNER SA PRESENTATION .................................................................................... 28
9.1. SE PARFUMER, METTRE DE BEAUX HABITS ......................................................... 28
9.2. UTILISER LE SIWAK, SE RASER, SE COUPER LES ONGLES, ENCENSER LA MOSQUEE ............ 28
10. HEURE DE DEBUT DE LA PRIERE ................................................................................ 29
10.1. L’HEURE PEUT COMMENCER AVANT DHOHR ..................................................... 30
10.2. SE RENDRE TOT A LA MOSQUEE ..................................................................... 32
10.3. LES ANGES FERMENT LE LIVRE QUAND L’IMAM S’ASSOIT SUR LE MINBAR ...................... 33
11. TAHIYYATUL MASJID ............................................................................................. 33
12. COMMENT S’INSTALLER ? ....................................................................................... 35
12.1. MEILLEURS RANGS .................................................................................... 35
12.2. S’ASSOIR PRES DE L’IMAM ............................................................................ 35
12.3. SE PLACER FACE AU KHATIIB (CELUI QUI FAIT LA KHOTBA) ...................................... 35
12.4. NE PAS BOUSCULER LES GENS POUR ETRE PRES DE L’IMAM ...................................... 36
12.5. NE PAS S’ASSOIR ENTRE DEUX PERSONNES ......................................................... 37
12.6. NE PAS FAIRE LEVER QUELQU’UN DE SA PLACE ................................................... 38
12.7. EVITER DE S’ASSOIR AVEC LES GENOUX COLLES A LA POITRINE ................................ 39
13. ADHAN ET IQAMA ................................................................................................ 40
13.1. INSTAURATION DU 2E ADHAN LE VENDREDI ....................................................... 40
13.2. A QUEL MOMENT SE FONT LES DEUX ADHAN ? .................................................... 41
13.3. QUI PEUT ETRE MUEZZIN ? ........................................................................... 41
13.4. FAIRE DEUX RAK’A APRES LE PREMIER ADHAN ? .................................................. 42
13.5. ARRETER TOUT NEGOCE AU 2E ADHAN ............................................................ 42
108
14. QUE FAIRE EN ATTENDANT L’IMAM ? .......................................................................... 43
14.1. FAIRE DES PRIERES NAFILA............................................................................ 43
14.2. FAIRE DU DHIKR, LIRE LE CORAN ................................................................... 44
15. DEROULEMENT DU SERMON ET DE LA KHOTBA ............................................................. 45
16. LA KHOTBA ....................................................................................................... 45
16.1. EST-ELLE OBLIGATOIRE ? ............................................................................. 45
16.2. LE KHATIIB ET L’IMAM PEUVENT-ILS ETRE DIFFERENTS ? ........................................ 46
16.3. LE KHATIIB SALUT LES ORANTS LORSQU’IL MONTE SUR LA CHAIRE ............................ 46
16.4. LE KHATIIB DOIT-IL ETRE EN ETAT D’ABLUTION POUR LE SERMON ? .......................... 47
16.5. LES ENSEIGNEMENTS DU PROPHETE SUR LA MANIERE DE FAIRE LE SERMON .................. 47
16.6. L’ORATEUR SE TIENT DEBOUT ....................................................................... 49
16.7. LA DUREE DU SERMON ............................................................................... 49
16.8. L’IMAM S’ASSOIT ENTRE LES DEUX SERMONS : QUE DIT-IL ET QUE FAISONS-NOUS ? ........ 50
16.9. LANGUE DU SERMON ET TRADUCTION ............................................................. 51
16.10. SUR QUOI PORTENT LES SERMONS ET A PARTIR DE QUOI SONT-ILS TIRES ? ................... 53
16.11. LEVER LES MAINS PENDANT LE SERMON (KHATIIB ET ORANTS) ................................. 55
16.12. DIRE AMIN LORSQUE LE KHATIIB FAIT DES INVOCATIONS ....................................... 56
16.13. FAIRE LES INVOCATIONS POUR LE PROPHETE LORSQUE SON NOM EST CITE .................. 56
16.14. EVITER TOUTE CHOSE FUTILE PENDANT LE SERMON ............................................. 57
16.15. REPONDRE A CELUI QUI ETERNUE .................................................................. 59
16.16. REPONDRE A CELUI QUI NOUS SALUT ET/OU NOUS TEND LA MAIN ........................... 60
17. LE DEROULEMENT DE LA PRIERE ............................................................................... 61
17.1. NOMBRE DE RAK’A .................................................................................... 61
17.2. L’IMAM PEUT-IL ETRE VOYAGEUR ? ................................................................. 61
17.3. SOURATES QU’IL EST RECOMMANDE DE LIRE ..................................................... 62
17.4. RECITATION A HAUTE VOIX.......................................................................... 63
17.5. COMMENT SE TIENT L’IMAM ? ....................................................................... 64
17.6. PASSER DEVANT CELUI QUI PRIE ..................................................................... 65
17.7. DU’A QUNOOT PENDANT SALAT JUMU’A ......................................................... 65
17.8. LES INVOCATIONS RECITEES EN CHŒUR APRES LA PRIERE ....................................... 66
18. COMMENT RATTRAPER LA PRIERE ............................................................................. 66
19. EN CAS DE COUPURE DE MICRO ................................................................................ 68
20. SI L’ON PRIE CHEZ SOI ........................................................................................... 69
21. SI LA PRIERE DE L’AÏD A LIEU UN VENDREDI .................................................................. 69
22. SI L’ON EST EN VOYAGE ......................................................................................... 73
23. NE PAS REGROUPER SALAT JUMU’A AVEC SALAT ‘ASR ...................................................... 74
24. ORGANISER DEUX SALAT JUMU’A DANS LA MEME MOSQUEE ............................................... 75
25. ORGANISER PLUSIEURS SALAT JUMU’A DANS LE MEME QUARTIER ......................................... 76
26. PRIERE SUREROGATOIRE AVANT ET APRES SALAT JUMU’A ................................................. 79
26.1. NOMBRE DE RAK’A .................................................................................... 79
26.2. PRIERES A LA MOSQUEE / CHEZ SOI ................................................................ 81
26.3. NE PAS LES ENCHAINER SANS SEPARATION PAR LA PAROLE OU AUTRE ........................ 81
27. RETARDER LE REPAS APRES JUMU’A ........................................................................... 82
28. FAIRE UNE SIESTE APRES JUMU’A ............................................................................... 82
L’HEURE PARTICULIERE .................................................................................................... 83
LES INVOCATIONS SUR LE PROPHETE ( سلم و عليه هللا صلى ) ............................................................ 86
1. MERITES ........................................................................................................... 86
109
2. COMMENT PRIER SUR LE PROPHETE ( سلم و عليه هللا صلى ) .................................................... 87
3. QUARANTE BONNES RAISONS DE PRIER SUR LE PROPHETE ( مسل و عليه هللا صلى ) (IBN QAYYIM) ......... 87
LE JEUNE ......................................................................................................................... 91
1. JEUNER LE VENDREDI SEUL...................................................................................... 91
2. LE JEUNE DE DAOUD LORSQU’UN DES JOURS DE JEUNE TOMBE LE VENDREDI .......................... 92
3. LORSQUE LE VENDREDI COÏNCIDE AVEC LE JOUR DE ‘ARAFAT OU ‘ACHOURA ......................... 93
LA LECTURE DE LA SOURATE AL-KAHF ................................................................................ 94
1. LES MERITES DE LA LECTURE .................................................................................... 94
2. A QUEL MOMENT LIRE LA SOURATE ? ......................................................................... 94
AUTRES SUJETS ................................................................................................................ 98
1. LES AUMONES ..................................................................................................... 98
2. DECES LE JOUR OU LA NUIT DU VENDREDI ................................................................... 98
3. VEILLER LA NUIT DU VENDREDI ................................................................................ 98
4. AU PARADIS ....................................................................................................... 99
5. DIRE « JUMU’A MUBARAK » TOUS LES VENDREDIS .......................................................... 99
6. LES VISITES DE TOMBES ......................................................................................... 100
7. LE MARIAGE LE VENDREDI ..................................................................................... 101
8. LIRE SOURATE DUKHAN LA NUIT DU VENDREDI ............................................................ 102
9. RECITER DES INVOCATIONS SPECIFIQUES AU VENDREDI ? ................................................. 104
10. I’TIKAF (RETRAITE SPIRITUELLE) TOUTES LES NUITS DU VENDREDI ...................................... 104
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... 107