Quartiers d'orange

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Un petit recueil de textes choisis, écrits sur plusieurs années, jalons d'un passé, ponts vers l'avenir. Découvrez un peu l'Afrique, le Viet Nam,... à travers le regard de l'auteur, et les fusains et huiles d'Eric Plumet. Quartiers d'orange... Partage de réflexions, de moments de vie, avec le souhait d'élargir l'espace de ma tente. Ce livre ? C'est cela, Quelques mots expulsés, Mon cœur exposé, Quelques morceaux choisis, Parcelles de vie...

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© Karine Saehr – [email protected]

© Les Éditions Keraban – 2008ISBN [email protected]://www.keraban.fr49, rue Lazare Carnot92140 Clamart

***Les Éditions Keraban sont une maison fondée en avril 2008 sous

forme d'une association déclarée Loi de 1901 sans but lucratif. Animéespar une équipe de bénévoles formés aux techniques d'édition, elleséditent surtout des romans, des polars, des ouvrages de fiction ou defantaisie, des nouvelles, des récits de vie, des œuvres poétiques outhéâtrales et des livres pour enfants.

Le comité de lecture et la direction éditoriale prêtent une attentionparticulière aux ouvrages présentés par des auteurs écartés de la vieordinaire par la maladie, le handicap physique ou mental et l'exclusionsous toutes ses formes.

***La loi du 11mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article

41, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usageprivé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, queles analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, toutereprésentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentementde l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (alinéa 1er del’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que cesoit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 etsuivants du Code pénal.

***Image de couverture : toile d'Éric Plumet

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À mes Uniques

« Il faut éclairer la conscienceet non la contraindre. »

DIDEROT,« Lettre à mon frère »

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Un livre,Bribes de vie,Graine semée…Gestation…Éclosion…Un livre, comme une naissance.Enfant qui naît, Avec le plus de douceur possible,Mais dans la violence, la douleur aussi.

Un livre, Mots expulsés,Cœur exposé, Morceaux choisis,Parcelles de vie,Quartiers d’orange.

Mots ouverts à l’espace de la pensée.

Mots offerts à Dieu, qui est fidèle.À ceux qui ont croisé ma route,À ceux qui tiennent ma main,À ceux qui m’ont tant appris,À ceux, parents, amis, Qui m’ont enrichis de leur vie, Élargissant l’espace de ma tente.

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Remercier Un temps pour Dieu.

Remercier, on oublie.Tant de choses à faire,je me laisse happer.

Remercier !C’est bon,Cela décentre de soi,Recentre sur Dieu,Ouvre à l’autre. Arc-en-ciel dans un ciel nuageux.

L’arc-en-ciel,Alliance de Dieu avec l’homme.Je veux mettre ma volonté À respecter cette alliance.

Septembre 1995

Le silence… quand les mots sont enchaînés,Le bâillonnement de l’esprit… quand les pensées sont étouffées,

La maladresse des gestes… quand les émotions effrayent.Uniformité et vide.

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FunambuleMinuit,En l’espace d’une seconde, On passe d’un jour à l’autre,Comme on passe de la vie à la mortOu à la Vie.

Le temps bascule.Chutes libres – équilibres,Se succèdent,Créant variétés, mystères, peurs et joies.L’espace d’un instant, La vie bascule,Chute libre ? équilibre ? Novembre 1989

À ressasser le passé,Le présent vous file entre les doigtsSable fin…

E. Plumet

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Quand vient le bruitLa nuit,Des cris, comme des éclairs,Viennent foudroyer le silence !

Et la peur m’envahit.Prise dans un étau…No way to escape.Paralysie…

Dehors, des cris… encore.Des chuchotements…Bousculades,L’angoisse, la peur, le viol,La mort… peut-être !?Où sont les autres ?… et elle ?Toi, pour qui je ne peux rien…Vaincue par ma propre peur.Soudain,Le silence…Et cette peur au ventre.

Le silence.

J’entends…Des mots expirés…

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La vie !

Mais cette peur,Cette impuissance,Ma lâcheté… pas d’échappatoire…

Le jour se lève… enfin !J’ai cru que le soleil,Cette nuit, oublierait sa coursePour toujours…

Ce n’était pas un cauchemar,Réalité froide, sans merci.

Le soleil est là,Le jour se lève,La vie continue,Quelle vie ? Juin 1992

E. Plumet

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J’ai toujours aiméL’image de l’Homme debout,Qui marche.Qui va son chemin,À son rythmeParfois lent,Enclin à la réflexion.Passant un obstacle,Surmontant une difficulté !Parfois plus rapide,D’un pas assuré,Profitant d’un chemin favorableMarchant vers un but fixé !Aller de l’avant,Puisque la vie n’attend pas.L’homme qui marcheSymbole de vie…

Nettoyant une vieille lampe-tempête,Une idée me traverse l’esprit :Je me sens parfois comme elle !Essuyant les tempêtes de ma vie.Le froid et la pluie,Les soirées paisibles aussi !Puis vient le jour Où il faut nettoyer,Décrasser,Pour ne pas cacher la flamme… !Pour ne pas que ma vie ne devienne…Qu’un objet décoratif !

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MontjoieIl est des moments Où l’on ne sait plus ni d’où l’on revient, Ni qui l’on est, ni ce que l’on veut. Des moments où le tourment intérieur Est trop grand.Où les nuits sont des cauchemars,Des moments où des appels raisonnentComme le glas.Un glas qui semble impossible à taire en soi.

C’est à cause, grâce, À un moment pareilQue je suis là !Jours après jours,Nuits après nuits,Des moments heureuxS’immiscent dans mes cauchemars.

Vous m’avez reçu avec tact,Gentillesse et tendresse.Je vous remercie du fond du cœur,Espérant avoir su vous faire comprendre Le plaisir que j’ai eu En votre compagnie,Le bien que vous m’avez fait. Août 1992

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Des pas sur un filEntre vie et mort,Joie et peine, On croirait un abîme,Or, il n’y a qu’un fil.Fil sur lequel l’on déambule,Un pas après l’autreFunambules.Jonglant avec nos sentiments,Lançant une balle, puis l’autre,Avec maladresse souvent,Doute ou conviction tout à la fois !

Un être meurtUn autre naît.Tous deux aimés,L’un encore,L’autre déjà !Pesanteur de mon absenceSilence…Les mots d’adieux,Les paroles de bienvenue Se sont tus… perdus,Restent les larmes,Celles que nul n’a vues !Point d’adieux,Point de bienvenues…Seule l’absence !Toi ô Dieu, tu sais…Qui était et qui sera !

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Tu es là,Tenant dans tes mainsRemplies d’amour,La mort, la vie,Nos peines, nos joies…Tu nous en fait cadeau,Pour le meilleur,Pour que la vie Vaille d’être vécue,Pour que l’on sache…Que tu es Dieu ! Mai 1993

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Prénoms d’AfriqueL’Afrique,Rêve de la moitié de ma vie.Connaître son rythme,Rencontrer ses peuples…

Kayton, le long somalien,Réfugié, fuyant son pays en guerre.Sara, devenant ronde à vue d’œil !Papa Mujinga, sa curiosité du monde,Sa passion du foot, de la Croix-Rouge,Son regret du passé.Kalofia, futée, intelligente, attachante,Petit Jean, sûr de lui, fier et fort.Hélène, curieuse, perfectionniste.Petite Nat, ton regard doux,Tes bras autour de mon cou.Marie, petite sœur, amie.

Et ces petits qui rient de plaisir,Posant leur regard sur la blanche !Tendant la main… voir si je suis vraie,Si la peau de la musungu va déteindre !Ces petits dont les regards Me font fondre de bonheur !

Je vous aime ! Mai 1993

Je vais à la dérive.Bateau sans gouvernail

Mon rêve africain ferait-il naufrage ?Deviendrait-il cauchemar ?

À nouveau ?

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Il n’est de frontière, Ni pour l’amitié,Ni pour l’affection !Élan du cœurÉlan de vieUne amitié naît quelque part…Le chemin en fait deux !Bifurcation… séparation…au revoir… adieux ?Subsistent une amitié, une affection…Demeure le sentiment profond D’avoir de la valeur pour quelqu’un,Quelque part.Perdurent, Une parole, une attitude,Un sourire, un parfum.

Serait-il que je sois une âme errante ?Une errante dans l’âme ?

E. Plumet

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Enfants de là-basPetit Tarysh, petit Cola,Petits amis zaïrois,Petite Nat, qui veut partir avec moi à Bulaya…Que seriez-vous hors de chez vous ?Votre terre ocre,Vos grands arbres verts,Vos flamboyants.La vie de vos ruesLes rythmes des tam-tams.Tout cela est à vous, Vous va si bien.

Votre soleil rouge vif à son déclin,Votre ciel fabuleusement étoilé,La douce chaleur qui court dans les rues,Tout cela est à vous.

Les parfums des frangipaniers,Les couleurs des bougainvilliers,Tout cela est entre vos mains.Vous n’avez rien à envierAux petits basungu.Si, pardon, ô combien pardon !Le privilège des bancs de l’école,Le bonheur d’une assiette pleine !

Votre regard s’illumineTellement plus grandQuand un sourire s’y dessine !Maintenant que mon départ se précise,Je ressens encore plus combien,Votre absence sera un vide.

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Je garderai dans mon cœur,La richesse de vos vies,Vos sourires, vos jeux,La joie de vous avoir portés dans mes bras,Le bonheur de vous entendre m’appeler !Merci à vous petits amis.

Octobre 1993

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Si je peux partirJe suis là, bien là. Mes pieds touchent le sol,Mes mains frôlent des objets,Des visages connus.

Mes yeux fixent,Se fixent sur des endroits,Des regards où ils se sont déjà posés.Mais je me sens absente !Mon esprit, mes pensées,Ne font que voyager.Voyage entre ici et ailleurs,Ou là-bas.

Je retrouve des visages aimés.Je serre dans mes brasCeux que j’avais laissés.J’embrasse ceux qui aussi ici,Ont une place dans ton cœur.

Soudain ,Les images de KasengaRemontent jusqu’à ma mémoireEt je me souviens…Des sanglots déchirants de Kakunta, de Marie, Mon cœur se serre.J’ai envie de les prendre dans mes bras,Leur dire que je ne les oublie pas…Et je me souviens…

J’essuie les larmes qui roulentSur ces joues couleurs locales.

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Je caresse, serre contre mon cœurCes têtes crépues aux yeux immenses Remplis de larmes.Je tente de consoler… Et moi ? Je pleure, je pleure…Mais maintenant,Je suis ici, bien ici.Pas question d’être absente, Perdue dans mes images souvenirs.Je ne veux pas exclure ceux que j’aime ici, De ce qui a fait une partie de ma vie.Je veux qu’ils sachent que si je peux partir,C’est parce qu’ils sont ici…À me garder dans leur cœur,Si je peux partir, C’est parce que je me sais aimée… ici ! Novembre 1993

E. Plumet

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Viêt Nam Les rayons du soleilLèchent les bambous en-rosés.

Déjà, les femmes plantentLes pousses de riz,De l’eau jusqu’aux genoux.Du haut de la colline,Leurs vêtements colorés,Fleurs s’épanouissant au soleilBougeant au gré du vent.Aidés de buffles,Les hommes labourent,Préparant le sol inondéÀ recevoir les prémicesDe leur richesse,Le riz.

Dans les hautes et longues maisons,Humbles malgré leurs pilotis,Le feu, compagnon de vie.Le feu pour le thé, convivial.Le feu pour le riz, précieux.Dans la rudesse de leur vie,Ils savent recevoir, accueillir,Partager le peu. Simplicité.Plaisir d’être connus, reconnus.Reconnaissance de l’attention donnée.Pauvres de richesses,Riches d’ingéniosité, d’accueil, De souffrances, de joies !

Février 1994

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Les couleurs de la vieSur la feuille blancheDu temps qui passe.Aujourd’hui est déjà hier,Demain est bientôt maintenant…

Le fil de la vie, ténu,Tendu ou souple,Enchevêtré ou démêlé.

Puis un jour,La boucle est bouclée…Restent les couleurs de la vieSur le tissage de notre existence…

Octobre 1994

M. Still

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ParfumIl y a des moments précieux Qui restent dans mon cœur, Qui s’envolent avec moi quand je pars,Qui sont comme un baume,Un parfum précieux et unique.

Ces moments,Je les repasse en mon cœurQuand la nostalgie,La mélancolieS’introduisent dans mes penséesEt me rendent triste.Je les repasse en mon cœur, Et lentement, ils chassent la tristesse.Lentement, ils me redonnent de la joieM’aidant à continuer,À vivre le moment présent,Parce qu’ils me rappellent ceux que j’aimeEt qui m’aiment.

Amitié, affection…Cadeaux précieux,Avoir de l’importancePour quelqu’un,Quelque part…Oui, cadeau inestimable !Moments parfumés,Délicatement… par la main de Dieu.

Janvier 1995

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E. Plumet

Deux par deuxÀ demi conscientes,On les guide, Les dénude,Les soulève.

Deux par deux,Leur visage tourné vers le ciel…Et le couperet tombe !Fine lame,Ouvrant le chemin Vers leur fertilité,Leur féminité,Leur intimité.

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Deux par deux,Leurs pensées traversentRizières, vallées et monts.Elles revoient leur village, Leur compagnon, leurs enfants.Dans le lointain, une voix résonne, écho. « …pour le bien de vos enfantspour leur donner le meilleur250 000 Dongs,rien que trois petits coups…vous ne serez pas seule… ! »

Trente… deux par deux !

Trente ans, je n’enfanterai plus !Chair de ma chairEt si je vous perds ?Pas de retour possible... j’ai dit OUI !Décision sans retour,Sans recours.

Derrière la porte, Les regards sont intenses…Voyeurs… curieux… C’est donc cela ?Moi aussi… deux par deux,Trois petits coups.Trente…Un petit tour Et puis… s’en vont !

Et si la voix avait menti… Par omission ?

Deux pairs d’yeux masculins,Rivés sur mon intimitéMa féminité.J’ai dit OUI !Mais m’a-t-on dit la vérité ?Trente FEMMES…Deux par deux« Stérilisées » à la chaîne.« Ça ne sera RIEN »,Disait la voix,Disait la FEMME Avril 1995

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DéchiruresOn ne revit jamais ce qu’on a vécu.Je laisse ce Viêt Nam que j’ai aimé.Ces yeux bridés.Visages d’abord fermés,Puis tellement lumineux.Je quitte ces gens que j’ai aimés.Nous nous sommes apprivoisés.

DéchiruresLê, Cuc, Khoah, Huong, Nga, Thuy, Phat…Les au revoir sont douloureuxParce que j’ai peur qu’ils ne soient des adieux !Je revois ces visages que j’aime…Mes yeux s’embrumentMon cœur se dilate en moiJ’ai envie de crier ma douleur,Pour l’expulser de moi,Pour qu’ils entendent que je les aime,Qu’ils me manquent déjà.Mais je reste là, à écrire, Assise sur le siège de ce trainQui me ramène chez moi, Le cœur gros !

Et d’autres visagesS’infiltrent dans mes rêveries…D’autres pays traversés…Lentement,S’est tissé le fil de l’amitié,Respect, richesse de la découverte,Heurts, réconciliation.Dieu, fait que ma mémoire,Jamais, ne me fasse défaut.

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Que les mois, les années passent,Sans que jamais je n’oublie,Les visages, les émotionsD’ici ou d’ailleurs !Gares, rails, aéroports, pistes…

À nouveau… rengaine ? Je laisse toujours quelqu’un…Plus riche d’amitié, Mais comme dépossédée, Par les adieux,D’une partie de moi-même… Novembre 1995

E. Plumet

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Retrouvailles amicalesDans la joie, La simplicité, familiales

MontjoieParfums de lavande, de thym, De pin. J’aime les petits cheminsQui serpententDans ses pentes.

Montjoie,Chargé de souvenirs,D’avenir. Y retrouver,S’y retrouver.

Montjoie,Que je suis émue de revoirQuelques années plus tard.J’étais si mal à l’époque, Si perdue après cette attaqueNe sachant plus que fairePensant que mon rêve africain Était inatteignable !

Montjoie, Jusqu’à ce jour, J’ai fait ce dont je rêvais. Ce qui m’appelait.

Été 1996

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SahelDans la noirceur du ciel scintillent les étoiles. Le petit berger peuhl ramène son troupeauDe moutons et de chèvres.Le soleil s’est couché derrière la colline. Minaret orangé,Nuages rosés.

Le vent ne m’a pas portéLe doux son de la cloche ce soir.

La plume vermeille était posée À même le sol ocreAu milieu de ces petits oiseaux rougesQue j’aime.Je me suis approchéeIls se sont envolés.Étincelles, Dans le ciel. Et je l’ai ramassée, Rouge vermeille La petite plume,Pour qu’elle s’envole.Autre destinationPour dire mon affection. Janvier 1997

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RemerciementsMes remerciements chaleureux et affectueux à ceux qui ont

participé d’une manière ou d’une autre à ce que ce livre voit le jour,à ce que mon rêve devienne réalité.

En particulier Éric qui a gentiment accepté de dessiner, peindrepour ce projet, ainsi que Monique.

Claudine et Brig, mon « comité de lecture »Charlotte et Joseph, je vous porte à toujours en mon cœur.Bérengère et Peggy pour vos encouragements et votre

enthousiasme. Brigitte pour ta confiance, ta fidèle amitié. Et tous ceux qui se lisent entre les lignes, ceux qui me sont chers,

ma famille. De chacun je reçois l’amitié, l’affection et l’amour comme un

précieux trésor.Nulle histoire n’est le fait d’un seul, je suis pétrie de vécu, de

rencontres et de ceux qui m’aiment.

E. Plumet

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Aujourd’hui, certaines personnes rencontrées ont quittécette terre. Que ce livre soit pour elles l’humble hommagede mon cœur.

E. Plumet

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