Qu’est-ce qui est le plus frappant lorsque l’on visite un ... · Le data driven marketing au...

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et sans clavier, la voix est reine ! D’autre part, le cross-canal et le chrono responsive : les contenus sont évolutifs et intelligents, ils ne sont plus prisonniers d’un device, ils nous suivent de l’un à l’autre en toute fluidité et développent leur pertinence en fonction du moment. Mais aussi les Smart Data : dans les coulisses, des architectures techniques capables de brasser des milliards de données et de les traiter au profit de chaque utilisateurs pour anticiper les interfaces et surtout les moments où l’information lui sera la plus utile. Enfin, la personnalisation : des algorithmes intelligents et apprenants qui savent reconnaître l’usager, ses habitudes, mais aussi ses émotions pour l’aider à les vivre pleinement et à les partager à ses communautés. Pour cela, il va falloir de beaucoup de développements et de nombreuses innovations - les acteurs du secteur du tourisme digital en ont l’habitude-, mais surtout de la convergence de façon à rassembler l’ensemble en une nouvelle expérience client unifiée, lisse et cohérente. A la clé, un tourisme « in real life » refondé au cœur d’un nouveau pacte émotionnel avec les voyageurs. L ooking forward tomorrow Qu’est-ce qui est le plus frappant lorsque l’on visite un parc Disney ? Le bonheur des enfants -bien-sûr-, les attractions à couper le souffle -cela va de soi-, l’efficacité des parcours -sans aucun doute-. Mais la fameuse « magie » Disney, qu’est-ce qui la caractérise le plus ? Le fait qu’elle soit totalement invisible et parfaitement indécelable : tout ce qui la rend possible, toute la machinerie, toutes les technologies, toutes les personnes qui y contribuent, tout cela est camouflé, de façon à garantir une expérience la plus pure et la plus parfaite possible. C’est exactement ce qui va se passer dans le tourisme digital, demain : une expérience utilisateur invisible, totalement fondue dans l’environnement et contextualisée dans ce que vit l’individu. Elle ne vient plus interférer avec ce qu’il fait ou avec son voyage (« Attends, je vérifie sur mon portable !»), elle est au contraire translucide, liquide, parfaitement intégrée à ce qui l’entoure et l’accompagne. Elle l’augmente, là où aujourd’hui elle le gêne. Plus besoin de décaler mon train, mon appli agenda a repéré mon changement d’heure de meeting et elle le fait d’elle-même. Plus besoin de passer par ma tablette lorsque je suis au salon, par mon desktop au bureau ni par mon smartphone dans les transports pour préparer mon week-end en Provence : il me suffit de parler à haute voix pour que mon device le plus proche me réponde, peu importe que ce soit mon ordi, mon mobile ou même l’intelligence artificielle de mon frigidaire. Plus besoin de chercher les vols les moins chers pour la Thaïlande, ils sont automatiquement triés et compilés en un magazine de voyage interactif qui m’est poussé lorsque je m’ennuie dans le métro. L’idée de passer des heures devant un écran pour préparer un voyage nous semblera bientôt aussi anachronique que d’imaginer, aujourd’hui, devoir composer un numéro de téléphone sur un cadran. Cette révolution nécessite toute une batterie d’innovations qu’il va bien entendu falloir développer. D’une part, les nouvelles interfaces : les wearables comme les montres connectées, mais aussi les tissus intelligents et plus globalement tous les objets connectés. Prime aux interfaces sans écran Franck Gervais, Directeur général de Voyages-sncf.com

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et sans clavier, la voix est reine ! D’autre part, le cross-canal et le chrono responsive : les contenus sont évolutifs et intelligents, ils ne sont plus prisonniers d’un device, ils nous suivent de l’un à l’autre en toute fluidité et développent leur pertinence en fonction du moment. Mais aussi les Smart Data : dans les coulisses, des architectures techniques capables de brasser des milliards de données et de les traiter au profit de chaque utilisateurs pour anticiper les interfaces et surtout les moments où l’information lui sera la plus utile. Enfin, la personnalisation : des algorithmes intelligents et apprenants qui savent reconnaître l’usager, ses habitudes, mais aussi ses émotions pour l’aider à les vivre pleinement et à les partager à ses communautés.

Pour cela, il va falloir de beaucoup de développements et de nombreuses innovations - les acteurs du secteur du tourisme digital en ont l’habitude-, mais surtout de la convergence de façon à rassembler l’ensemble en une nouvelle expérience client unifiée, lisse et cohérente. A la clé, un tourisme « in real life » refondé au cœur d’un nouveau pacte émotionnel avec les voyageurs.

Looking fo rward tomorrow

Qu’est-ce qu i est le p lus f rappant lo rsque l ’on v is i te un parc D isney ?

Le bonheur des enfants -bien-sûr-, les attractions à couper le souffle -cela va de soi-, l’efficacité des parcours -sans aucun doute-. Mais la fameuse « magie » Disney, qu’est-ce qui la caractérise le plus ? Le fait qu’elle soit totalement invisible et parfaitement indécelable : tout ce qui la rend possible, toute la machinerie, toutes les technologies, toutes les personnes qui y contribuent, tout cela est camouflé, de façon à garantir une expérience la plus pure et la plus parfaite possible.

C’est exactement ce qui va se passer dans le tourisme digital, demain : une expérience utilisateur invisible, totalement fondue dans l’environnement et contextualisée dans ce que vit l’individu. Elle ne vient plus interférer avec ce qu’il fait ou avec son voyage (« Attends, je vérifie sur mon portable !»), elle est au contraire translucide, liquide, parfaitement intégrée à ce qui l’entoure et l’accompagne. Elle l’augmente, là où aujourd’hui elle le gêne.

Plus besoin de décaler mon train, mon appli agenda a repéré mon changement d’heure de meeting et elle le fait d’elle-même. Plus besoin de passer par ma tablette lorsque je suis au salon, par mon desktop au bureau ni par mon smartphone dans les transports pour préparer mon week-end en Provence : il me suffit de parler à haute voix pour que mon device le plus proche me réponde, peu importe que ce soit mon ordi, mon mobile ou même l’intelligence artificielle de mon frigidaire. Plus besoin de chercher les vols les moins chers pour la Thaïlande, ils sont automatiquement triés et compilés en un magazine de voyage interactif qui m’est poussé lorsque je m’ennuie dans le métro. L’idée de passer des heures devant un écran pour préparer un voyage nous semblera bientôt aussi anachronique que d’imaginer, aujourd’hui, devoir composer un numéro de téléphone sur un cadran.

Cette révolution nécessite toute une batterie d’innovations qu’il va bien entendu falloir développer. D’une part, les nouvelles interfaces : les wearables comme les montres connectées, mais aussi les tissus intelligents et plus globalement tous les objets connectés. Prime aux interfaces sans écran

Franck Gervais, Directeur général de Voyages-sncf.com

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L’Update, l'émission mensuelle de la TOM TV, tient les professionnels du Tourisme informés des nouvelles tendances technologiques dans le Travel. TOM revient sur les évènements importants du Tourisme digital, s’entretient avec les personnalités de l’économie numérique et décrypte les innovations du secteur.

L’ÉMISSION DU TOURISM

E DIGITAL !

TRAVEL ON MOVE

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Les lignes bougent dans le Tourisme. C’est rassurant tant les enjeux sont importants pour l’industrie et la France. Parmi les tendances émergentes que l’on observe aujourd’hui figurent des signaux faibles annonciateurs de profonds changements. Or, au-delà des valeurs morales qui réinvestissent - souhaitons-le - l’économie et la société, les années à venir auront assurément comme dénominateur commun la « disruption », ce moment crucial où une nouveauté est si populaire qu’elle bouleverse durablement un secteur économique.

Heureusement, donc, que certains patrons du Tourisme sont attentifs aux nouveaux discours, acceptent d’ouvrir leurs portes aux start-ups et créent des événements tels que les hackathons pour favoriser l’émergence d’idées nouvelles. Et tant pis pour ceux qui sont intimement persuadés que leurs succès d’hier brilleront encore demain. Le client n’attend pas et les mastodontes du Numérique sont animés par une ambition à faire pâlir nos entreprises les plus solides : ils veulent tout simplement changer le monde. Leur moteur? Une foi inébranlable envers un dieu unique : le client. Certains comptent ni plus, ni moins connecter la planète entière comme en témoignent les projets d’Elon Musk, de Google, Facebook et Airbus. Si l’on est en droit d’être sceptique, les professionnels du Voyage devraient moins souvent considérer ces idées comme loufoques et s’y intéresser, voire s’y impliquer, notamment lorsque Tourisme d’itinérance fait ses premiers pas…

Une partie de l’industrie du Tourisme a pris conscience qu’elle peut se faire « disrupter » à tout moment. C’est bien, mais attention, l’enjeu n’est pas là. Lors des conférences de net Managers qui se sont déroulées en juin dernier, Georges-Edouard Dias, ex-patron du Digital de l’Oréal et co-fondateur de Quanstreams, a rappelé que le plus important était d’éviter la « Kodakisation ». Ceci succède à la prise de conscience et implique de se donner les moyens de se transformer, «d’abandonner ce que l’on est pour devenir ce que l’on sera », comme le dit Manuel Diaz, Président d’Emakina.

Un autre événement spécialisé mesure l’ampleur de ce défi : Web In Travel. En octobre 2015 à Singapour, PhocusWright organisera des conférences afin d’explorer de nouvelles pistes de réflexion pour « redémarrer » l’industrie du Voyage avec la volonté de rejeter la veille pensée de « on n’a toujours fait comme ça » à « voyons si nous pouvons le faire d’une autre manière». Quatre mois après un net Managers consacré aux « Next Big Things », nous aurons donc un Web In Travel au thème non moins évocateur : « Reboot » !

Guillaume Poulain

I L FAUT « REBOOTER »

LE TRAVEL !

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