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'2'qua- ; - Seigle '22 00. _ • qualité *29 00. le *2S *.l|). 2 q n a l u â — Sngle 15 85 — qualité tl 0.1. ; * quai 44 e. \us h\ IAIIES iptnnt FEUILLETON (10) L’INVASION ERCKM A NN-CIIATRIÀN La bpve femme vint se rasseoir près de son dis, le cœur gros ; elle n* pfluvail,cacher son trouble. Tout le monde était ému. Louise, le bras sur la vieille épauletto râpée de Gaspard, la joue sur son oreille, sanglotait, llullm vidait les cendres de sa pipe au boutde la table, les sourcils froncés, sans rien dire; mais quand les bouteilles arrivèrent et qu'on les eut débouché!1» : « Allons, Louise, s’écria-t-il, du courage, morbleu ! Tout cela ne peut durer longtemps; il faut que ça linissnd'une manière ou d'une autre, cl jo dis, moi, que ça finira bien; Gaspard reviendra, et nous ferons la noce. » Il remplissait les verres, et Catherine s’essuyait les yeux en murmurant : Et dire que tous ces brigands sont cause de ce qui nous arrive. Alil qu'ils viennent, qu’ils viennent par ici ! • On bgt d'qn air m 'daneoliquu ; mais le vieux rikerir, entrant dansl’âmedcccshravcsguns, ne tarda point à les ranimer. Gaspard, plus ferme qu’il ne l’avait paru d’abord, se mit à raconter les terriblm affaires do BauUcn, de Lutzcn, de Leipzig et de Hanau, où les conscrits s‘ctaicnt battus comme des anciens, remportant victoire sur victoire, jusqu’à ce que les traîtres se missent de la partie. *■ Tout le monde l’écoutait en silence. Louise, dans les moments de grand danger, — au passage dos rivières .sous le feu de l’en nemi, à l’enlèvement d’une batterie à la baïonnette, — lui serrait le bras, comme pour le défendre. Les yeux de Jean-Claïujc étin celaient; le docteur demandait chaque fois la position de l’ambu lance; Materne et ses garçons allongeaient le cou, leurs grosses mâchoires rousses serrées; et, lo vin vieux aidant, l'enthousiasme grandissait de minute en minute: Ali! les gueux! ah! les brigands! Gare, gare, tout n’est nas fini!... • I«i mère Lefcvre admirait le courage et le bonheur de son fils au milieu do ces événements, dont les siècles des siècles garderont le souvenir. Mais quand Lagarmitte, grave ctsolennel dans sa longue jaquette do tôile grise, son large feutre noir sur les boucles blanches de ses cheveux, et sa longue trompe d'écorce sur l'épaulo, traversa la cuisine et parut à l'entrée de la salle, disant : » Ceux de la Sarre arriventl- Alors toute celte exaltation disparut, el l’on se leva, songeant à la lutte terrible qui bientôt allait s’engager dans la montagne. Louise, jetant scs bras au cou de Gaspard, s'écria : « Gaspard, ne l'en va pas !... Reste avec nous ! » Il devint tout jiâle. « Je suis soldat, dit-il; je m’appelle Gaspard Lefôvrc; jo t aime millo fois plus que ma propre vie; mais un Lelèvro lie connaît que ton devoir. • Et il dénoua ses br.ts, Louise, alors, s'affaissant sur la table, se mit â gémir tout liant. Gaspard se leva, llullin se posa entre eux, et lui serra utiles mains avec, force, les joues frémissantes : « A la bonne heure! s'écria-t-il, lu viens de parler co.nino un homme. » Sa mère s’avança d’un air calme, pour lui boucler le sac sur les épaules. Kilo fil cela, les sourcils froncés, les lèvres serrées sous son grand liez crochu, sans pousser i.u soupir; mais deux grosses larmes suivaient lentement les rides do ses joues, lit quand ello eut fini, se détournant, la maiiclni sur les yeux, elle dit : « C’est bien... va... va... mon enfant, la mère to bénit. Si lu guerre lo prend, tu no seras pas mort... tiens, Gaspard, voici ta place, la, entre Louise et moi : tu y seras toujours! Celte pauvre c liant n’est pas encore assez vieille pour savoir que vivre c est souffrir!... >* . Tout le inonde sorti.; Louise seule resta dans la salle, a se lamenter. Quelques instants après, comme la crosse du fusil retentissait sur les dalles de la cuisine, et que la porte extérieure s’Ouvrait, «lie jeta un cri déchirant, et se précipitant dehors : « Gaspard! Gaspard! dit-elle, regarde, j’ai du courage, je ne pleure |«is; je ne veux pas le retenir, non, niais ne inc quitte pas lâché; aie pitié de inoii — Fâché! fâché contre toi, ma bonne Louise. Oh! non. non, lit-il. Mais do to voir si malheureuse, ça inc crève le-cœur... Ah! si tu avais un peu de courage... maintenant je serais heureux! — Kli bien, j'en ai, embrassons-nous! Regarde, je ne suis plus la même; jo veux être comme maman Lelcvre! » Ils se donnèrent les embrassades d’adieu avec calme, llullin tenait le fusil ; Catherine agita la main comme pour dire : « Va ! va ! c’est assez! » Et lui, saisissant tout à coup son arme, s’éloigna d'un pas ferme et sans tourner la tête. De l’autre côté, ceux de la Sarre, avec leurs pioches et leurs haches, grimpaient à la lilo le sentier du Valtin. Au lient de cinq minutes, au détour du gros chêne, Gaspard sc retourna lovant la main ; Catherine et Louise lui répondirent, llullin s'avancait alors à la rencontre de son monde. L ■docteur Lorquiu seul restait avec les femmes; quand Gaspard, poursuivant sa route, eut disparu, il s'écria : « Catherine I.elèvrc, vous pouvez vous glorifier d’avoir pour lils un homme d cœur. Dieu veuille qu’il ait de la chance! » On entendait les voix lointaines des arrivants qui riaient entre eux, et marchaient â la guerre comme on court â la noce. Tandis que llullin, à la lètedes montagnards, prenait ses mesures pour la défense, le fou Yégof — cet être sans conscience de lui- mème, ce malheureux couronné de fer-blanc, celte image désolante de l'âme humaine frappée dans ce qu'elle a de plus noble, de plus grand, do plus vital : l'intelligence!.— , lo fini Yégof, la poitrine ouverte â tous les vents, les pieds nus, insensible nu froid, comme le reptile dans sa prison de glace, vaguait de montagne en mon tagne, au milieu des neiges. D’où vient que l'insensé résiste aux atteintes les plus âpres do la température, alors que l’être intelligent y succombe? Est-ce une concentration plus puissante delà vie, une circulation plus rapide du sang, un étal de fièvre continu! F,sl-ce l’effet de la surexcitation des sens, ou toute antre cause ignorée ? La science n’en dit rien. Elle n’admet que les causes matérielles, impuissantes â rendre compte de tels phénomènes. Yégof allait donc au hasard, et la nuit venait, lo froid redoublait, le renard claquait des dents à la poursuite d’un gibier invisible : la base alfainee retombait les serres vides sur les broussailles, en jetant un cri de détresse. Lui, son corbeau sur l’épaule, gesticulant, parlant comme en rêve, marchait toujours, du Holderloch au Sonnebcrg, du Sonncbcrg au Illutfeld. Or, en celte nuit, le vieux pâtre Robin de la ferme du Boia-de- Chêno devait être témoin du plus étrange cl du plus épouvantable spectacle. Quelques jours auparavant, ayant été surpris par les premières neigesau fond delà gorge du Blulfeld, il avait laissé là sa charrette, pour reconduire son troupeau à la ferme; mais s étant aperçu qu'il avait oublié sa peau do mouton dans la guérite ambulante, il s'était ce jour-là, sa besogne faite, mis en route, vers quatre heures du soir, pour aller la chercher. Le Blulfeld, situé entre lo Schnécberg et le Grosmann, est une gorge étroite bordée de rochers â pic. Un filet d’eau y serpente, été comme hiver, à l'ombre de hautes broussailles, et dans le fond s'étend un grand pâturage tout parsemé de larges pierres grises. On descend rarement uans ce défilé, car lo Blulfcd a quelque chose de sinistre, surtout au clair de lune d’hiver. Les gens ins truits du pays, lu maître d’école do Dagsburg, celui de llazlach, disent qu’en cet endroit s’est livrée la grande bataille des Triltoques contre les Germains, lesquels voulaient pénétrer dans les Gaules, sons la conduite d'un cher nommé Luitprandl. Ils disent que les Triboqucs, des cimes d'alentour, précipitant sur leurs ennemis des masses de rochers, les broyèrent là dedans comme dans un mortier, et que de ce grand carnage, lu gorge a conservé le nom do Illutfeld (champ du sang). On y trouve des pots cassés, des fers de lance rouillé». des\ morceaux de casques, et dss épées longues de deux aunes, en l'ormo de croix. # « La nuit, lorsque la lune éclaire co champ et ces gros*» pierres Avis aux Abonnés. L’abonnement est payable d’avance. Il n’çst jamais interrompu et est considéré c renouvelé si à l’expiration on ne donne pas d’avis contraire. Chemin de fer du Mord. Départs i> k S enlis : 7 h. 00 matin. -~ 12 h. 30, — 7 h. 02 soir, Aiuuvékb a Paris : 8 h. 50 matin, — 2 h. 15, — 9 h. 60 soir. Sentis, le 17 Juinl »7|. Le.,winUtre,,des finances: vient de présenter â l'Assemblée un projet de loi ayant ppurobjHt;la création de nouveaux impôts et riçugipgotation.d'un certain nombre parmi les anciens. Après les ju hç8|afrnvénein e p ls q u u n ous venons de traverser, il n'est personne qui pujpse douter de la nécowité alwolue de demander à l'impôt, non pis seulement; l'argent nécessaire i*our faire l'ace au service dos prochain* emprunts, mais des ressources suflisanlus pour éteindre graduellement le capital même des charges qui pèsent euribtiIfVancq. Indemnité dugii.erre allouée à l’Allemagne, liquida tion je nos pnoprft1tln|M)nscs, réparation des dommages causés au domaine public et: à la propriété privée, tout cela demande du l'argent, beaucoup d'argent, et en évaluant ce terrible total à 8 ou 9 milliards, nous ne serons pas très-éloignés de la vérité. Au^,_malgrC\p0 qjiq, peut a.voir de..donloilrrux celte.aggravation de j'impôt, qst-çq avec une sorte :de résignation patriotique qu’il co.uvjgqt Je lire iQi.projet de loi . présenté à la Chambre par M.Vpoujflrr.Quwlier. Le caractère particulier de ce projet consiste surtout à laisser ] le* impôts directs, c'est-à-dire l’ijnpôt foncier et mobilier et celui 1 des patentes, en dehors de toute espèce de remaniement, et de | deinapdèf Rr^qup exclusivement à :l enregistrement, aux contri- i billion* indirecte* et.<à..ses taxes.nouvelles ou à des. surtaxes en matières de douanes, les 490 millions environ qui, en s'ajoutant à des réductions budgétaires considérables, combleront ce déficit de 000 millions qui seinblo devoir exister dans notre prochain budget. Ce n’est nas à dire cependant qncja propriété foncière, l’industrie et la fortune mohilère ne seront pas atteintes indirec tement par ces mesures financières, el il suffit d'en parcourir la liste pour demeurer convaincu que ce contre-coup se produira certainement. Mais comme cette solidarité économique est la loi .de toute société, et qu'il est absolument impossible qu’un impôt frappant telle ou telle forme particulière de la richesse publique ne les affecte pas toujours avec plus ou moins d'intensité, nous ne nous élèverons pas contre cette sorte de transmission, qui résulte de la nature même des choses. Quelques journaux républicains de? départements prêchent l'abstention comme protestation contre les tendances de l’Assem blée à se transformer en Constituante. Nous nous élevons énergi quement contre ce conseil. L’abstension est toujours une faute; à 1 heure présente ce serait une faute capitale. Des élections pro chaines sortira, sinon en fait, au moins en germe, le sort futur du pays; il est du devoir des minorités de se compter comme aux majorités d'agir. Devant tes ennemis — ils sont deux — qui menacent la France et la République, l’abstention serait une folie. Ce3 deux ennemis sont YInternationale, qui n’est ni républi caine ni française, et la restauration bonapartiste. S'abslénir c'est faire les affaires d’u'n de ces ennemis, peut-être des deux. ___________ La gauche radicale vient de publier un manifeste; la gauche républicaine a suivi cet exemple : les deux manifestes partent en principe de ce que l'on pourrait appeler la République obligatoire. La différence entre cas deux documents, c'est que lu premier 4qnna A11* »miM^Jo*-ét>»elpnra. Je second raisonne la situation et cherche à maintenir le provisoire ; h* premier ne dit pas le plus petit mol do blâme contre les abominables actes de la Commune; lo second, du moins, proteste contre l'Internationale et donneainsi cetté satisfaction à l'opinion puldique; le manifeste de la gauche républicaine conclut à la nécessité d'imposer une trêve aux passions politiques par la consolidation de l'état provisoire actuel avec M. Thicrs. C’est h l’occasion des élections qu’ont été lancées ces deux proclamations: c’est qu'en, effet les élections du 2 juillet auront u no importance capitale et il faut absolument que tous les électeurs sa présentent au scrutin. C“3 élections révéleront jusqu'à quel point l’apiisoment moral, complément in lispeusable de lapais . ‘ment matériel, s’est fait dans les esprits, ut si lu pays a profité des leçons do l’expérience. AUX ÉLECTEURS. Chers concitoyens. Lu moment est venu où chaque Français doit affirmer ce qu'i veut, ce qu'il pense, ce qu’il croit. S’abstenir, dans les circons tances où nous sommes, c’est renoncer à la vie politique. Du quoi s'agil-il * Do nous refaire une France, de la r générer. Or, la régénération commencera par vous, par le vote que vous allez déposer dans l'urne. Voilà le principe de notre renaissance. Cette renaissance, elle est encore une fois dans vos mains. La monarchie a relevé son drapeau. C’est l’occasion pour nous de relever le nôtre. Ne vous laissez pas endormir jusqu’au jour où vous vous réveilleriez brusquement dans la monarchie. La monarchie ne peut que vous ramener au césarisme, et le eésarisine à la décadence suprême, irrémédiable. Pour y échapper, vous n’avez qu’une issue. Vous n’êtes séparés d el’abime que par la République. Attachez-vous donc à ce dernier abri. Il n'y a au-delà que la chute après la chute, dans lo vide sans fond. Vous élus dans une de ces heures où un peuplcaùchojsir entre Il vie et i.i morl. Toute illusion sur ce pçint vous perJrail sans espoir. . La mort, c'est le retour à un passé que tout a condamné chez nous, quelque nom qu'il ail pris : ancien régime. Napoléon, Charles X, Louis-Philipiio, Louis Bonaparte. Ces régimes divers ne vous rappellent (pie des chute? et dos ruines. Assez de ruines ! Reposons-nous enfin dans ce qui vit, dans ce (pii est, dans l'esprit moderne : l'esprit inoderno s’appelle : Liberté, République. No luttons pas contre la force dos chose? qui entraine les choses mortes ; dynastie.*, monarchie.*. Elles nous entraîneraient dans leurs tombeaux. Faisons alliance avic les choses vivantes. Elles guériront nos plaies, elles nous rendront l'espoir, elles nous communiqueront leur force. Elle? rendront à notre France sa jeunesse im mortelle. Vive la République! Versailles, le 13 juin 1871. Edgar Quinel, A Peyrat, Sehœlcher, Edmond Adam, Langluis, Henri Bri?son, G. F. Colas, P. Joigneaux, Carion (Côte-d'Or), L. Greppo, Ratifier (Yonne), Tolain, Taberlet. Lcpère (Yonne), Louis Blanc, E. Farcy, La Flize, Ancolon, Viox, Berlet, Michel Renaud, Martin Demain!. AUX ÉLECTEURS. Lorsque l'Assemblée nationale s'est constituée à Bordeaux, le sentiment d’un commun devoir, le devoir de sauver la France, réunit un moment tous le? partis. Tous convinrent d’ajourner les question? politique? qui nous divisent, afin de résoudre ensemble les questions du salut public sur lesquelles nous pou viens et nous devions nous entendre. - C'est là ce qu’un a nommé le pacte de Uordeaux. Nous y avons été fidèle? jusqu'à nous faire accuser du tiédeur pour notre silence sur ce (pli nous tenait tant au cœur : reconnais sance définitive de la République par l'Assemblée. Ivos partis monarchiques ont-ils observé comme nous le pacte de Bordeaux! La guerre civile, dans notre infortuné Paris, avait succédé à la guerre étrangère. Une faction anti-sociale, anti-nationale, avait (garé une partie (lu peuple, en prétendant défendre ce qu'elle ne tendait qu’à détruire : la République française, la liberté municipale, la patrie. Avant même que la Commune se fût ahimée dans le sang et dans les flammes, un manifeste qui semble un lointain écho du passé est venu proposer à la Franco, comme remède, à l’anarchie communiste, la légitimité appuyée sur le rétablissement d’une religion (l’Etat. L s champions de la légitimité commentent cl complètent aujourd'hui le manifeste du comte de Ghainbord, en colportant dan.? les campagnes des pétitions qui dumamkuU avec la restaura tion de l’ancien régime, une intervention armée dans les affaires intérieure? de l’Italie, c’est-à-dire une guerre nouvelle ! A peine la guerre civile terminée, la majorité de l’assemblée a cru devoir abroger sans délai le? lois qui interdisaient aux deux branches des Bourbons le territoire français, et, malgré les réserve? exprimées par une grande partie de ceux qui ont voté l’abrogation imméliule, do l'opinion du dehors éinue de.? mani festations (pii s'étaient produite? on faveur du ce qu'on a nommé la maisons de France, a vue dans celle grave mesure une menace pour la République. — Le? agitation? boiirbouniennes ont encouragé lino autro monarchie à relever la lêlo : Les lionaparles, si près encore de Sedan, viennent déjà revendi quer les débris do la France, par eux seuls conduite, à sa rume et livrée aux mains dp l’étranger, sanglante et mutilée. Aux périls qui nous environnent quel est lu. remède? Il est devant nous, il est sous notre main : le?élections. La France a 115 représentants à élire pour compléter l'Assem blée nationale. Quelle fasse connaître, par ces choix, ce quelle pense, eu quelle veut ! Que faut-il à ce pays qui sort de si effroyable? épreuves ? Il lui faut la paix intérieure, le travail, la sécurité, le crédit, la prospérité de l'agriculture et de l’industrie. Il lui faut aujourd'hui une nouvelle trêve imposée aux passions politiques, la consolidation de l’état provisoire actuel avec M. Thicrs, l'homme d'Elal éminent dont lu patriotisme n’est contesté par personne, et qui a promis du garder intact le dépôt de la République. Il lui faudra plus tard un ordre définitif, qui ne «oit que le développement do l’état actuel et la confirmation du gouverne ment ne la nation par clle-mêine. Cet ordre ne peut être que l'ordre républicain. Plus de liste civile, plus de cour, plus de faste stérile et corrupteur! Plusde révolution nouvelle! — Il y a trois monarchies rivale?. Il n'y a qu’une république. Des choix favorables aux prétentions de l’une ou l’autre des trois monarchies accroîtraient l’agitation publique, et retarderaient indéfiniment l’évacuation du territoire que foulent encore les armées étrangères. Les républicains libéraux de la veille ou du lendemain, les j patriotes (pii veulent une république fondée sur l'ordre et la loi, sur le respect de tous le? droits et la pratique de tous les devoirs, ceux-là seuls donneront à la France la stabilité et h; repos dans le progrès el dans la liberté. Electeurs, c’est à vous de choisir! Suivent les signatures des premitrs adhérents à ce manifeste : M. Rameau, président (Seinc-ct-Oise); MM. Le Rohor (Rhône), Ch. Rolland (Saône-el-Loire), Sadi Carnot (Côte-d’Or), secrétaires; MM. Guinard (Savoie), Turquet (Aisne), questeurs; MM. Emmanuel Arago (Pyrénées-Oricntales), Eugène Pellelan (Bouches-du-Rhône), Le Blond (Marne), llumbcrl (llautc- Garonnc), comité de direction; MM. Alexandre (Saûne-ct-Loire), Ancelon (Meurthe), Amat (Bouches-du-Rhône), Hamburger (Moselle), Bardoux (Puy- de-Dôme), Barlhc (Basses-Pyrénécs), Berlet (Meurthe), géné ral Billot (Corrèze), Billy (Meuse), Bozerian (Loir-et-Cher), Breton (Isère), Itrico (Meurthe), Brun (Var), Carquet (Savoie), Carnot (Seinc-ct-Oisc), Chardon (Haute-Savoic), général Charenton (Drôme), Ed. Charton. Camille Claudu 'Meurthe), Coulaut (Vosges), Daron (Saûno-cl-Loire), Dçlacroix (Eiijrq-et-Loiroâ. Deslremx (Ardèche), Dorian (Loire), Dubois (Gôtc-d’Or), Ducarre (Rhône), Duparc (llaute-Savoie), üuclerc (Basses-Pyrénées), Dueuing (llautes- Pyrénces), Jules Ferry (Vosges), Flolard (Rhône), Fouquet (Aisne). Catien Arnoult (llaute-Garonne), George (Vosges), Girard (Nièvre), Godin (Aisne), Grândpierre (Meuse), Guilcr (Pyréuées-Orieulales), Journault (Scine-cl-Oise), Jozon (Soine-cl-Marnej, Oscar de Lafayellc (Seine-et-Marne), I-afon de Fongaulier (Sénégal), La Flize (Meurthe), La Serve (Ile do la Réunion), Pierre Lelronc (Pyrénées-Orentales), Lignier (Aube), Lucet (Constantiue), Magnin (Côte-d’Or), de Mahy (Ile de la Réunion), Maleno (Drôme), Malepieu (Aisne), Margaine (Marne), Marc Dufraise (Paris), Henri Martin (Aisne), Magini (Rhône), Michal Ladichèrc (Isère), Moreau , (Côte-d’Or), Noël Parfait (Eure-et-Loir), Parent (Savoie), général Pélissier (Saône-ct-Loire), Renaud (Basses-Pyrénées), Rolliu (Guadeloupe), Roussel (Lozière), Roux (Puy-de-Dôme), Soye (Aisne), Sleinheit (Vosges), Tainisier (Jura), Thurel (Jura), Varli, Varroy (Meurthe), Viallet (Haiilc-Savoic;, Villain (Aisne), Wasnier (Aisne), etc. Emprunt de 500,000,000 francs. EXPOSÉ DES MOTIFS. Le traité de paix définitif entre la France el l'Allemagne a été signé le 10 mai à Francfort el les ratifications en ont été échangées le 20 du même mois. Vous connaissez, messieurs, les obligations oui résultent de ce traité : deux milliards doivent être payés à l'Allemagne avant le ■•4" mai prochain. Trois milliafds, dont l'intérêt sera assuré dans les budget? de chaque année, seront remboursés en 1874. à Faille «le négociations financières qui auront lieu seulement vers le moment de leur échéance. D'ici à cette époipie, nous n'avons à nous occuper que des payements indispensables pour délivrer lu pays des troupes alh*- mandes qui l'occupent encore el imposent à la «lignite et aux intérêts «lu no? compatriotes lus plus pénibles sacrifices. Eu prolongeant «le pris du trois moi?h1?souffrances «l«s popula tions comprises dans les départements occupés, l'odieuse et criminelle insurrection, dont l'anéantissement vient de mettre en relier une lois «le plus l'incomparable bravoure du nos soldats el haïr dévouement à la cause de 1 ordre, a rendu plus urgentes encore les mesures financières «pie nous avons à vous proposer. Aux termes du traité de paix, ce n'est qu'après le versement des trois premiers demi-milliards •(1,500,000,009 fr.) que la France sera replacée, vis-à-vis du l’Allemagne, dans les conditions qui résultaient pour elle «les préliminaires de paix du 21* février, el que le nombre des troupi1? d’occupation sera réduit au chilfre déterminé par la convention militaire «lu 11 mars. Il importe avant tout «le hâter se résultat. Nos concitoyens y trouveront le soulagement moral et matériel qu'ils attendent avec une légitime impatience, et «pic nous eussions voulu lions mêmes leur apporter plus tôt; «l'un autre côté, le Trésor verra les dépenses mises à sa charge pour l'alimentation des troupes alle mandes uotahhmicnl réduites. M.vs le gouvernement n’a pas pensé que là dussent s’arrêter l«*s vœux de l'Assemblée el du pays. L'intérêt général commande, selon lui, «le limiter 'immédiate ment l’occupaliQii à la zono déterminée tluns les préliminaires de paix et comprenant, indépendamment de Bellbrt, lessixdéparte- i monts de la Marne, de la Meuse, des Ardenncs, des Vosges, de la 1 Meurthe et de la Haute-Marne. I Il est indispensable pour atteindre ce but, de porter à «leux milliards la somme à paver à l’Allemagne. 1 Nous venons avec confiance, messieurs, réclamer de vous les autorisations nécessaires pour faire face à ces payements. Mais malheureusement nous ne pouvons qous borner à cette S remière demande. Les travaux entrepris pour établir les résultats qanciers des exercices 1870 et 1871 nous permettent, en efTet, de constater l’existence da déficits notables dans les recettes de l’exercice 1870, et, nous no pouvons vous le dissimuler, les recettes de Rexercice 1871 seront certainement au-dessous des prévisions. En admettant que ces déficits soient sensiblement atténués par de fortes réductions de dépenses dans les six derniers mois de celte année, par la perception d’impôts nouveaux et par une reprise générale el vigoureuse du travail et des affaires, nous ne pouvons cependant concevoir l’espoir de voir descendre au- dessous du chiffre de 500 millions le montant des découverts dont nous sommes menacés, toutes compensations faites, pour les deux exercices. L’emprunt seul peut nous permettre de parer à ces multiples et douloureuses exigences, et de rétablir nos budgets dans une situation normale. Le gouvernement vous demande en conséquence la faculté de contracter un emprunt dont le chiffre pourra s’élever à 2,500,000,000de francs; mais il v a lieu de croire que cette somme est une limite extrême qu’il ne sera pas obligéd’alteindre. L’opération financière que nous allons entreprendre est la plus importante de toutes celles qui aient jamais été tentées; et si pour en assurer le succès, nous avons le droit de compter sur là confiance que notre grand et généreux pays n ’a cesse d’inspirer aux nations étrangères, nous comptons plus encore sur l'énergique concours que, dans son patriotisme, la France entière ne peut manquer de nous apporter. Grâce à tous ces efforts, nous avons la conviction qu’il nous sera possible d’offrir à l’Allemagne, dans un avenir prochain, des garanties financières qui, fortifiées déjà par l’exécution loyale des engagement pris, seront acceptées par elle et nous permettront ainsi de délivrer promptement les départements de la Champagne et de la Lorraine de l’occupation étrangère, Ne perdons pas de vue, messieurs, qu’aujourd’hui la question financière domine de toute sa gravité la question politique; n’oublions pas que non-seulement les Prussiens foulent encore notre sol, mais que les engagements pris par nous et non exécutés les ramèneraient fatalement dans nos foyers déjà délivrés de leur présence. Nous reverrions donc ces masses ennemies, que nos convention s antérieures ont rejetées au-delà de la Seine, réenvahir nos départe ments de l'ouest el du midi, pressurer le pays el exiger peutftre des sacrifices plus douloureux encore que ceux imposés par eux lors de la première invasion. Que l’étranger s’éloigne ! voilà le cri de la France; que l’étranger s’éloigne! voilà le cris de nos cœurs, qui tous battent à l’unisson; et coupables du lèse-nation seraient ceux qui, par une agitation soit réelle, soit factice, viendraient jeter l'inquiétude dans les esprits et entraver le succès d'une heureuse entreprise d’où dépend le salut de la patrie. La France a engagé sa parole; elle ne reculera devant aucun sacrifice, quehpie lourd qu’il soit, pour la respecter. Mais pour réaliser ces promesses, ces obligations, il lui faut l'ordre et la tranquillité, et nous n’hésitons pas, pourobtenir l’un el l'autre, à faire un énergique appel aux sentiments patriotiques «le tous les Français. 11 faut, «levant la grande opération qui se prépare, que nos divisions s'effacent; il faut que le travail renaisse, que notre commerce sc réveille, que les relations se rétablissent, et qu'enfin lu crédit reprenne tout son essor. C'est avec l’aide de l’Assemblée nationale que le gouvernement espère celte noble et sainte tâche de la pacification des esprits et de la libération du pays. Cet emprunt aura pour eOet d'imposer à l'Etal la création de charges nouvelles; mais les éléments déjà recueillis, pour la préparation du budget de 1872, me laissent lactnviction qu’elles n’excéderont pas les forces vives du pays. Vous reconnaîtrez certainement, messieurs, lorsque ce document vous sera soumis, que, sans porter atteinte au progrès do son agriculture et de son industrie, au développement de son commerce intérieur et extérieur, la France peut trouver en elle les ressources nécessaires pour faire face à toutes ses obligations. Le chilfre du notre dette sc trouvera considérablement accru; mais le gouvernement est tellement résolu à introduire dans nos finances l’économie la plus stricte cl la plus sévère, qu’à l’exemple «les Etats-Unis il pourra réduire, par des mesures d’un effet rapide et certain, ces charges nouvelles. C’est ainsi que nous verrons renaître avec l'ordre et le travail, seuls éléments de la véritable richesse, une prospérité réelle et durable, qui garantira aux épargne? el à tous les capitaux qui nous auront été confiés une solirit- et légitime rémunération. Alors, messieurs, la France^ à l’abri de toutes nouvelles con- viilsiôns révolutionnaires, délivrée de la présence de l’étranger, pourra, dans toute sa liberté et dans toute son indépendance, choisir la forme définitive du gouvernement qui devra assurer désormais sa stabilité et sa puissance. PH0JET I)K 1.01. Le président du conseil des ministres, chef du pouvoir exécutif de la République française, propose à l’Assemblée nationale le

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F E U I L L E T O N

(10)

L’ I NV ASI ON

ERCKM A NN-CIIATRIÀN

La b p v e femme vint se rasseoir près de son dis, le cœur gros ; elle n* pfluvail,cacher son trouble. Tout le monde était ému. Louise, le bras sur la vieille épauletto râpée de Gaspard, la joue sur son oreille, sanglotait, llullm vidait les cendres de sa pipe au boutde la table, les sourcils froncés, sans rien dire; mais quand les bouteilles arrivèrent et qu'on les eut débouché!1» :

« Allons, Louise, s’écria-t-il, du courage, morbleu ! Tout cela ne peut durer longtemps; il faut que ça linissnd'une manière ou d'une autre, cl jo dis, moi, que ça finira bien; Gaspard reviendra, et nous ferons la noce. »

Il remplissait les verres, et Catherine s’essuyait les yeux en murmurant :

• Et dire que tous ces brigands sont cause de ce qui nous arrive. Alil qu'ils viennent, qu’ils viennent par ici ! •

On bgt d'qn air m 'daneoliquu ; mais le vieux rikerir, entrant dansl’âmedcccshravcsguns, ne tarda point à les ranimer. Gaspard, plus ferme qu’il ne l’avait paru d’abord, se mit à raconter les terriblm affaires do BauUcn, de Lutzcn, de Leipzig et de Hanau,

où les conscrits s‘ctaicnt battus comme des anciens, remportant victoire sur victoire, jusqu’à ce que les traîtres se missent de la partie. *■

Tout le monde l’écoutait en silence. Louise, dans les moments de grand danger, — au passage dos rivières .sous le feu de l’en­nemi, à l’enlèvement d’une batterie à la baïonnette, — lui serrait le bras, comme pour le défendre. Les yeux de Jean-Claïujc étin­celaient; le docteur demandait chaque fois la position de l’ambu­lance; Materne et ses garçons allongeaient le cou, leurs grosses mâchoires rousses serrées; et, lo vin vieux aidant, l'enthousiasme grandissait de minute en minute: Ali! les gueux! ah! les brigands! Gare, gare, tout n’est nas fini!... •

I«i mère Lefcvre admirait le courage et le bonheur de son fils au milieu do ces événements, dont les siècles des siècles garderont le souvenir.

Mais quand Lagarmitte, grave ctsolennel dans sa longue jaquette do tôile grise, son large feutre noir sur les boucles blanches de ses cheveux, et sa longue trompe d'écorce sur l'épaulo, traversa la cuisine et parut à l'entrée de la salle, disant : » Ceux de la Sarre arriventl- Alors toute celte exaltation disparut, el l’on se leva, songeant à la lutte terrible qui bientôt allait s’engager dans la montagne.

Louise, jetant scs bras au cou de Gaspard, s'écria :« Gaspard, ne l'en va pas !... Reste avec nous ! »Il devint tout jiâle.« Je suis soldat, dit-il; je m’appelle Gaspard Lefôvrc; jo t aime

millo fois plus que ma propre vie; mais un Lelèvro lie connaît que to n devoir. •

Et il dénoua ses br.ts, Louise, alors, s'affaissant sur la table, se mit â gémir tout liant. Gaspard se leva, llullin se posa entre eux, et lui serra utiles mains avec, force, les joues frémissantes :

« A la bonne heure! s'écria-t-il, lu viens de parler co.nino un homme. »

Sa mère s’avança d ’un air calme, pour lui boucler le sac sur les épaules. Kilo fil cela, les sourcils froncés, les lèvres serrées sous son grand liez crochu, sans pousser i.u soupir; mais deux grosses larmes suivaient lentement les rides do ses joues, lit quand ello eut fini, se détournant, la maiiclni sur les yeux, elle dit :

« C’est bien... va... va... mon enfant, la mère to bénit. Si lu guerre lo prend, tu no seras pas m ort... tiens, Gaspard, voici ta

place, la, entre Louise et moi : tu y seras toujours! Celte pauvre c liant n’est pas encore assez vieille pour savoir que vivre c est souffrir!... >* .

Tout le inonde sorti.; Louise seule resta dans la salle, a se lamenter. Quelques instants après, comme la crosse du fusil retentissait sur les dalles de la cuisine, et que la porte extérieure s’Ouvrait, «lie jeta un cri déchirant, et se précipitant dehors :

« Gaspard! Gaspard! dit-elle, regarde, j ’ai du courage, je ne pleure |«is; je ne veux pas le retenir, non, niais ne inc quitte pas lâché; aie pitié de inoii

— Fâché! fâché contre toi, ma bonne Louise. Oh! non. non, lit-il. Mais do to voir si malheureuse, ça inc crève le-cœur... Ah! si tu avais un peu de courage... maintenant je serais heureux!

— Kli bien, j'en ai, embrassons-nous! Regarde, je ne suis plus la même; jo veux être comme maman Lelcvre! »

Ils se donnèrent les embrassades d’adieu avec calme, llullin tenait le fusil ; Catherine agita la main comme pour dire : « Va ! va ! c’est assez! »

Et lui, saisissant tout à coup son arme, s’éloigna d'un pas ferme et sans tourner la tête.

De l’autre côté, ceux de la Sarre, avec leurs pioches et leurs haches, grimpaient à la lilo le sentier du Valtin.

Au lient de cinq minutes, au détour du gros chêne, Gaspard sc retourna lovant la main ; Catherine et Louise lui répondirent, llullin s'avancait alors à la rencontre de son monde. L ■ docteur Lorquiu seul restait avec les femmes; quand Gaspard, poursuivant sa route, eut disparu, il s'écria :

« Catherine I.elèvrc, vous pouvez vous glorifier d’avoir pour lils un homme d cœur. Dieu veuille qu’il ait de la chance! »

On entendait les voix lointaines des arrivants qui riaient entre eux, et marchaient â la guerre comme on court â la noce.

Tandis que llullin, à la lètedes montagnards, prenait ses mesures pour la défense, le fou Yégof — cet être sans conscience de lui- mème, ce malheureux couronné de fer-blanc, celte image désolante de l'âme humaine frappée dans ce qu'elle a de plus noble, de plus grand, do plus vital : l'intelligence!.—, lo fini Yégof, la poitrine ouverte â tous les vents, les pieds nus, insensible nu froid, comme le reptile dans sa prison de glace, vaguait de montagne en mon­

tagne, au milieu des neiges.D’où vient que l'insensé résiste aux atteintes les plus âpres do la

température, alors que l’être intelligent y succombe? Est-ce une concentration plus puissante delà vie, une circulation plus rapide du sang, un étal de fièvre continu! F,sl-ce l’effet de la surexcitation des sens, ou toute antre cause ignorée ?

La science n’en dit rien. Elle n’admet que les causes matérielles, impuissantes â rendre compte de tels phénomènes.

Yégof allait donc au hasard, et la nuit venait, lo froid redoublait, le renard claquait des dents à la poursuite d’un gibier invisible : la base alfainee retombait les serres vides sur les broussailles, en jetant un cri de détresse. Lui, son corbeau sur l’épaule, gesticulant, parlant comme en rêve, marchait toujours, du Holderloch au Sonnebcrg, du Sonncbcrg au Illutfeld.

Or, en celte nuit, le vieux pâtre Robin de la ferme du Boia-de- Chêno devait être témoin du plus étrange cl du plus épouvantable spectacle.

Quelques jours auparavant, ayant été surpris par les premières neigesau fond delà gorge du Blulfeld, il avait laissé là sa charrette, pour reconduire son troupeau à la ferme; mais s étant aperçu qu'il avait oublié sa peau do mouton dans la guérite ambulante, il s'était ce jour-là, sa besogne faite, mis en route, vers quatre heures du soir, pour aller la chercher.

Le Blulfeld, situé entre lo Schnécberg et le Grosmann, est une gorge étroite bordée de rochers â pic. Un filet d’eau y serpente, été comme hiver, à l'ombre de hautes broussailles, et dans le fond s'étend un grand pâturage tout parsemé de larges pierres grises.

On descend rarement uans ce défilé, car lo Blulfcd a quelque chose de sinistre, surtout au clair de lune d’hiver. Les gens ins­truits du pays, lu maître d’école do Dagsburg, celui de llazlach, disent qu’en cet endroit s’est livrée la grande bataille des Triltoques contre les Germains, lesquels voulaient pénétrer dans les Gaules, sons la conduite d'un cher nommé Luitprandl. Ils disent que les Triboqucs, des cimes d'alentour, précipitant sur leurs ennemis des masses de rochers, les broyèrent là dedans comme dans un mortier, et que de ce grand carnage, lu gorge a conservé le nom do I l lu t fe ld (champ du sang). On y trouve des pots cassés, des fers de lance rouillé». des\ morceaux de casques, e t dss épées longues de deux aunes, en l'ormo de croix. # «

La nuit, lorsque la lune éclaire co champ et ces gros*» pierres

A vis aux A bonnés.L’abonnement est payable d’avance. Il n’çst jamais interrompu et est considéré c

renouvelé si à l’expiration on ne donne pas d’avis contraire.

C h e m in de f e r d u M ord .Départs i>k S enlis : 7 h. 0 0 m atin. -~ 1 2 h . 3 0 , — 7 h . 0 2 soir, Aiuuvékb a Paris : 8 h . 5 0 m atin , — 2 h . 1 5 , — 9 h . 6 0 soir.

Sentis, le 17 Juinl »7|.

Le.,winUtre,,des finances: vient de présenter â l'Assemblée un projet de loi ayant ppurobjHt;la création de nouveaux impôts et riçugipgotation.d'un certain nombre parmi les anciens. Après les ju hç8|afrn vénein e p ls q u u n o u s venons de traverser, il n'est personne qui pujpse douter de la nécowité alwolue de demander à l'impôt, non pis seulement; l'argent nécessaire i*our faire l'ace au service dos prochain* emprunts, mais des ressources suflisanlus pour éteindre graduellement le capital même des charges qui pèsent euribtiIfVancq. Indemnité dugii.erre allouée à l’Allemagne, liquida­tion j e nos pnoprft1 tln|M)nscs, réparation des dommages causés au domaine public et: à la propriété privée, tout cela demande du l'argent, beaucoup d'argent, e t en évaluant ce terrible total à 8 ou 9 milliards, nous ne serons pas très-éloignés de la vérité. Au^,_malgrC\p0 qjiq, peut a.voir de..donloilrrux celte.aggravation de j'impôt, qst-çq avec une sorte :de résignation patriotique qu’il co.uvjgqt Je lire iQi.projet de loi . présenté à la Chambre par M.Vpoujflrr.Quwlier.

Le caractère particulier de ce projet consiste surtout à laisser ] le* impôts directs, c'est-à-dire l’ijnpôt foncier et mobilier et celui 1 des patentes, en dehors de toute espèce de remaniement, et de | deinapdèf Rr^qup exclusivement à :l enregistrement, aux contri- i billion* indirecte* et.<à..ses taxes.nouvelles ou à des. surtaxes en

matières de douanes, les 490 millions environ qui, en s'ajoutant ‘ à des réductions budgétaires considérables, combleront ce déficit

de 000 millions qui seinblo devoir exister dans notre prochain budget. Ce n’est nas à dire cependant q n c ja propriété foncière, l’industrie et la fortune mohilère ne seront pas atteintes indirec­tement par ces mesures financières, el il suffit d'en parcourir la liste pour demeurer convaincu que ce contre-coup se produira certainement. Mais comme cette solidarité économique est la loi .de toute société, et qu'il est absolument impossible qu’un impôt frappant telle ou telle forme particulière de la richesse publique ne les affecte pas toujours avec plus ou moins d'intensité, nous ne nous élèverons pas contre cette sorte de transmission, qui résulte de la nature même des choses.

Quelques journaux républicains de? départements prêchent l'abstention comme protestation contre les tendances de l’Assem­blée à se transformer en Constituante. Nous nous élevons énergi­quement contre ce conseil. L’abstension est toujours une faute; à 1 heure présente ce serait une faute capitale. Des élections pro­chaines sortira, sinon en fait, au moins en germe, le sort futur du pays; il est du devoir des minorités de se compter comme aux majorités d'agir.

Devant tes ennemis — ils sont deux — qui menacent la France et la République, l’abstention serait une folie.

Ce3 deux ennemis sont Y Internationale, qui n’est ni républi­caine ni française, et la restauration bonapartiste.

S 'abslénir c'est faire les affaires d’u'n de ces ennemis, peut-être des deux. ___________

La gauche radicale vient de publier un manifeste; la gauche républicaine a suivi cet exemple : les deux manifestes partent en principe de ce que l'on pourrait appeler la République obligatoire. La différence entre cas deux documents, c'est que lu premier 4qnna A11* »miM^Jo*-ét>»elpnra. Je second raisonne la situation et cherche à maintenir le provisoire ; h* premier ne dit pas le plus petit mol do blâme contre les abominables actes de la Commune; lo second, du moins, proteste contre l'Internationale e t donneainsi cetté satisfaction à l'opinion puldique; le manifeste de la gauche républicaine conclut à la nécessité d'imposer une trêve aux passions politiques par la consolidation de l'état provisoire actuel avec M. Thicrs.

C’est h l’occasion des élections qu’ont été lancées ces deux proclam ations: c’est qu'en, effet les élections du 2 juillet auront u no importance capitale et il faut absolument que tous les électeurs sa présentent au scrutin. C“3 élections révéleront jusqu'à quel point l’apiisoment moral, complément in lispeusable de lapais .‘ment matériel, s’est fait dans les esprits, ut si lu pays a profité des leçons do l’expérience.

AUX ÉLECTEURS.Chers concitoyens.

Lu moment est venu où chaque Français doit affirmer ce qu'i veut, ce qu'il pense, ce qu’il croit. S’abstenir, dans les circons­tances où nous sommes, c’est renoncer à la vie politique.

Du quoi s'agil-il * Do nous refaire une France, de la r générer. Or, la régénération commencera par vous, par le vote que vous allez déposer dans l'urne. Voilà le principe de notre renaissance. Cette renaissance, elle est encore une fois dans vos mains.

La monarchie a relevé son drapeau. C’est l’occasion pour nous de relever le nôtre.

Ne vous laissez pas endormir jusqu’au jour où vous vous réveilleriez brusquement dans la monarchie.

La monarchie ne peut que vous ramener au césarisme, et le eésarisine à la décadence suprême, irrémédiable.

Pour y échapper, vous n’avez qu’une issue. Vous n’êtes séparés d e l’abime que par la République. Attachez-vous donc à ce dernier

abri. Il n'y a au-delà que la chute après la chute, dans lo vide sans fond.

Vous élus dans une de ces heures où un peuplcaùchojsir entre Il vie et i.i morl. Toute illusion sur ce pçint vous perJrail sans espoir.. La m ort, c'est le retour à un passé que tout a condamné chez nous, quelque nom qu'il ail pris : ancien régime. Napoléon, Charles X, Louis-Philipiio, Louis Bonaparte. Ces régimes divers ne vous rappellent (pie des chute? et dos ruines.

Assez de ruines ! Reposons-nous enfin dans ce qui vit, dans ce (pii est, dans l'esprit moderne : l'esprit inoderno s’appelle : Liberté, République.

No luttons pas contre la force dos chose? qui entraine les choses mortes ; dynastie.*, monarchie.*. Elles nous entraîneraient dans leurs tombeaux.

Faisons alliance avic les choses vivantes. Elles guériront nos plaies, elles nous rendront l'espoir, elles nous communiqueront leur force. Elle? rendront à notre France sa jeunesse im­mortelle.

Vive la République!Versailles, le 13 juin 1871.

Edgar Quinel, A Peyrat, Sehœlcher, Edmond Adam, Langluis, Henri Bri?son, G. F. Colas, P. Joigneaux, Carion (Côte-d'Or), L. Greppo, Ratifier (Yonne), Tolain, Taberlet. Lcpère (Yonne), Louis Blanc, E. Farcy, La Flize, Ancolon, Viox, Berlet, Michel Renaud, Martin Demain!.

AUX ÉLECTEURS.Lorsque l'Assemblée nationale s'est constituée à Bordeaux, le

sentiment d ’un commun devoir, le devoir de sauver la France, réunit un moment tous le? partis. Tous convinrent d ’ajourner les question? politique? qui nous divisent, afin de résoudre ensemble les questions du salut public sur lesquelles nous pou viens et nous devions nous entendre. — -

C'est là ce qu’un a nommé le pacte de Uordeaux.Nous y avons été fidèle? jusqu'à nous faire accuser du tiédeur

pour notre silence sur ce (pli nous tenait tant au cœur : reconnais­sance définitive de la République par l'Assemblée.

Ivos partis monarchiques ont-ils observé comme nous le pacte de Bordeaux!

La guerre civile, dans notre infortuné Paris, avait succédé à la guerre étrangère.

Une faction anti-sociale, anti-nationale, avait (garé une partie (lu peuple, en prétendant défendre ce qu'elle ne tendait qu’à détruire : la République française, la liberté municipale, la patrie.

Avant même que la Commune se fût ahimée dans le sang et dans les flammes, un manifeste qui semble un lointain écho du passé est venu proposer à la Franco, comme remède, à l’anarchie communiste, la légitimité appuyée sur le rétablissement d ’une religion (l’Etat.

L s champions de la légitimité commentent cl complètent aujourd'hui le manifeste du comte de Ghainbord, en colportant dan.? les campagnes des pétitions qui dumamkuU avec la restaura­tion de l’ancien régime, une intervention armée dans les affaires intérieure? de l’Italie, c’est-à-dire une guerre nouvelle !

A peine la guerre civile terminée, la majorité de l’assemblée a cru devoir abroger sans délai le? lois qui interdisaient aux deux branches des Bourbons le territoire français, et, malgré les réserve? exprimées par une grande partie de ceux qui ont voté l’abrogation imméliule, do l'opinion du dehors éinue de.? mani­festations (pii s'étaient produite? on faveur du ce qu'on a nommé la maisons de France, a vue dans celle grave mesure une menace pour la République.

— Le? agitation? boiirbouniennes ont encouragé lino autro monarchie à relever la lêlo :

Les lionaparles, si près encore de Sedan, viennent déjà revendi­quer les débris do la France, par eux seuls conduite, à sa rume et livrée aux mains dp l’étranger, sanglante et mutilée.

Aux périls qui nous environnent quel est lu. remède? Il est devant nous, il est sous notre main : le?élections.

La France a 115 représentants à élire pour compléter l'Assem­blée nationale.

Quelle fasse connaître, par ces choix, ce quelle pense, eu quelle veut !

Que faut-il à ce pays qui sort de si effroyable? épreuves ?Il lui faut la paix intérieure, le travail, la sécurité, le crédit, la

prospérité de l'agriculture et de l’industrie.Il lui faut aujourd'hui une nouvelle trêve imposée aux passions

politiques, la consolidation de l’état provisoire actuel avec M. Thicrs, l'homme d 'E lal éminent dont lu patriotisme n’est contesté par personne, et qui a promis du garder intact le dépôt de la République.

Il lui faudra plus tard un ordre définitif, qui ne «oit que le développement do l’état actuel et la confirmation du gouverne­ment ne la nation par clle-mêine.

Cet ordre ne peut être que l'ordre républicain.Plus de liste civile, plus de cour, p lus de faste stérile et

corrupteur! Plusde révolution nouvelle! — Il y a trois monarchies rivale?. Il n'y a qu’une république.

Des choix favorables aux prétentions de l’une ou l’autre des trois monarchies accroîtraient l’agitation publique, et retarderaient indéfiniment l’évacuation du territoire que foulent encore les armées étrangères.

Les républicains libéraux de la veille ou du lendemain, les j patriotes (pii veulent une république fondée sur l'ordre et la loi, sur le respect de tous le? droits et la pratique de tous les devoirs, ceux-là seuls donneront à la France la stabilité et h; repos dans le progrès el dans la liberté.

Electeurs, c’est à vous de choisir!Suivent les signatures des premitrs adhérents à ce manifeste :M. Rameau, président (Seinc-ct-Oise);MM. Le Rohor (Rhône), Ch. Rolland (Saône-el-Loire), Sadi

Carnot (Côte-d’Or), secrétaires;MM. Guinard (Savoie), Turquet (Aisne), questeurs;MM. Emmanuel Arago (Pyrénées-Oricntales), Eugène Pellelan

(Bouches-du-Rhône), Le Blond (Marne), llumbcrl (llautc- Garonnc), comité de direction;

MM. Alexandre (Saûne-ct-Loire), Ancelon (Meurthe), Amat (Bouches-du-Rhône), Hamburger (Moselle), Bardoux (Puy- de-Dôme), Barlhc (Basses-Pyrénécs), Berlet (Meurthe), géné­ral Billot (Corrèze), Billy (Meuse), Bozerian (Loir-et-Cher), Breton (Isère), Itrico (Meurthe), Brun (Var), Carquet (Savoie), Carnot (Seinc-ct-Oisc), Chardon (Haute-Savoic), général Charenton (Drôme), Ed. Charton. Camille Claudu 'Meurthe), Coulaut (Vosges), Daron (Saûno-cl-Loire), Dçlacroix (Eiijrq-et-Loiroâ. Deslremx (Ardèche), Dorian (Loire), Dubois (Gôtc-d’Or), Ducarre (Rhône), Duparc (llaute-Savoie), üuclerc (Basses-Pyrénées), Dueuing (llautes- Pyrénces), Jules Ferry (Vosges), Flolard (Rhône), Fouquet (Aisne). Catien Arnoult (llaute-Garonne), George (Vosges), Girard (Nièvre), Godin (Aisne), Grândpierre (Meuse), Guilcr (Pyréuées-Orieulales), Journault (Scine-cl-Oise), Jozon (Soine-cl-Marnej, Oscar de Lafayellc (Seine-et-Marne), I-afon de Fongaulier (Sénégal), La Flize (Meurthe), La Serve (Ile do la Réunion), Pierre Lelronc (Pyrénées-Orentales), Lignier (Aube), Lucet (Constantiue), Magnin (Côte-d’Or), de Mahy (Ile de la Réunion), Maleno (Drôme), Malepieu (Aisne), Margaine (Marne), Marc Dufraise (Paris), Henri Martin (Aisne), Magini (Rhône), Michal Ladichèrc (Isère), Moreau

, (Côte-d’Or), Noël Parfait (Eure-et-Loir), Parent (Savoie), général Pélissier (Saône-ct-Loire), Renaud (Basses-Pyrénées), Rolliu (Guadeloupe), Roussel (Lozière), Roux (Puy-de-Dôme), Soye (Aisne), Sleinheit (Vosges), Tainisier (Jura), Thurel (Jura), Varli, Varroy (Meurthe), Viallet (Haiilc-Savoic;, Villain (Aisne), Wasnier (Aisne), etc.

Em prunt de 5 0 0 ,0 0 0 ,0 0 0 francs.EXPOSÉ DES MOTIFS.

Le traité de paix définitif entre la France el l'Allemagne a été signé le 10 mai à Francfort el les ratifications en ont été échangées le 20 du même mois.

Vous connaissez, messieurs, les obligations oui résultent de ce traité : deux milliards doivent être payés à l'Allemagne avant le

■•4" mai prochain. Trois milliafds, dont l'intérêt sera assuré dans les budget? de chaque année, seront remboursés en 1874. à Faille «le négociations financières qui auront lieu seulement vers le moment de leur échéance.

D'ici à cette époipie, nous n'avons à nous occuper que des payements indispensables pour délivrer lu pays des troupes alh*- mandes qui l'occupent encore el imposent à la «lignite et aux intérêts «lu no? compatriotes lus plus pénibles sacrifices.

Eu prolongeant «le pris du trois moi?h1?souffrances «l« s popula­tions comprises dans les départements occupés, l'odieuse et criminelle insurrection, dont l'anéantissement vient de mettre en relier une lois «le plus l'incomparable bravoure du nos soldats el haïr dévouement à la cause de 1 ordre, a rendu plus urgentes encore les mesures financières «pie nous avons à vous proposer.

Aux termes du traité de paix, ce n'est qu'après le versement des trois premiers demi-milliards •(1,500,000,009 fr.) que la France sera replacée, vis-à-vis du l’Allemagne, dans les conditions qui résultaient pour elle «les préliminaires de paix du 21* février, el que le nombre des troupi1? d’occupation sera réduit au chilfre déterminé par la convention militaire «lu 11 mars.

Il importe avant tout «le hâter se résultat. Nos concitoyens y trouveront le soulagement moral et matériel qu'ils attendent avec une légitime impatience, et «pic nous eussions voulu lions mêmes leur apporter plus tô t; «l'un autre côté, le Trésor verra les dépenses mises à sa charge pour l'alimentation des troupes alle­mandes uotahhmicnl réduites.

M.vs le gouvernement n’a pas pensé que là dussent s’arrêter l«*s vœux de l'Assemblée el du pays.

L'intérêt général commande, selon lui, «le limiter 'immédiate­ment l’occupaliQii à la zono déterminée tluns les préliminaires de paix et comprenant, indépendamment de Bellbrt, les six départe- imonts de la Marne, de la Meuse, des Ardenncs, des Vosges, de la 1Meurthe et de la Haute-Marne. I

Il est indispensable pour atteindre ce but, de porter à «leux milliards la somme à paver à l’Allemagne. 1

Nous venons avec confiance, messieurs, réclamer de vous les autorisations nécessaires pour faire face à ces payements.

Mais m a lh e u r e u s e m e n t n o u s ne p o u v o n s q ou s b o r n e r à cette

Sremière demande. Les travaux entrepris pour établir les résultats qanciers des exercices 1870 et 1871 nous permettent, en efTet,

de constater l’existence da déficits notables dans les recettes de l’exercice 1870, et, nous no pouvons vous le dissimuler, les recettes de Rexercice 1871 seront certainement au-dessous des prévisions.

En admettant que ces déficits soient sensiblement atténués par de fortes réductions de dépenses dans les six derniers mois de celte année, par la perception d ’impôts nouveaux et par une reprise générale el vigoureuse du travail et des affaires, nous ne pouvons cependant concevoir l ’espoir de voir descendre au- dessous du chiffre de 500 millions le montant des découverts dont nous sommes menacés, toutes compensations faites, pour les deux exercices.

L’emprunt seul peut nous permettre de parer à ces multiples et douloureuses exigences, et de rétablir nos budgets dans une situation normale.

Le gouvernement vous demande en conséquence la faculté de contracter un emprunt dont le chiffre pourra s’élever à 2 ,500,000,000de francs; mais il v a lieu de croire que cette somme est une limite extrême qu’il ne sera pas obligéd’alteindre.

L’opération financière que nous allons entreprendre est la plus importante de toutes celles qui aient jamais été tentées; e t si pour en assurer le succès, nous avons le dro it de compter sur là confiance que notre grand et généreux pays n’a cesse d ’inspirer aux nations étrangères, nous comptons plus encore sur l'énergique concours que, dans son patriotisme, la France entière ne peut manquer de nous apporter.

Grâce à tous ces efforts, nous avons la conviction qu’il nous sera possible d ’offrir à l’Allemagne, dans un avenir prochain, des garanties financières qui, fortifiées déjà par l’exécution loyale des engagement pris, seront acceptées par elle et nous permettront ainsi de délivrer promptement les départements de la Champagne et de la Lorraine de l’occupation étrangère,

Ne perdons pas de vue, messieurs, qu’aujourd’hui la question financière domine de toute sa gravité la question politique; n’oublions pas que non-seulement les Prussiens foulent encore notre sol, mais que les engagements pris par nous et non exécutés les ramèneraient fatalement dans nos foyers déjà délivrés de leur présence.

Nous reverrions donc ces masses ennemies, que nos convention s antérieures ont rejetées au-delà de la Seine, réenvahir nos départe­ments de l'ouest el du midi, pressurer le pays el exiger p e u tf tre des sacrifices plus douloureux encore que ceux imposés par eux lors de la première invasion.

Que l’étranger s’éloigne ! voilà le cri de la France; que l’étranger s’éloigne! voilà le cris de nos cœurs, qui tous battent à l’unisson; et coupables du lèse-nation seraient ceux qui, par une agitation soit réelle, soit factice, viendraient jeter l'inquiétude dans les esprits et entraver le succès d'une heureuse entreprise d ’où dépend le salut de la patrie.

La France a engagé sa parole; elle ne reculera devant aucun sacrifice, quehpie lourd qu’il soit, pour la respecter.

Mais pour réaliser ces promesses, ces obligations, il lu i faut l'ordre et la tranquillité, et nous n’hésitons pas, pourobtenir l ’un el l'autre, à faire un énergique appel aux sentiments patriotiques «le tous les Français.

11 faut, «levant la grande opération qui se prépare, que nos divisions s'effacent; il faut que le travail renaisse, que notre commerce sc réveille, que les relations se rétablissent, e t qu'enfin lu crédit reprenne tout son essor. C'est avec l’aide de l’Assemblée nationale que le gouvernement espère celte noble et sainte tâche de la pacification des esprits et de la libération du pays.

Cet emprunt aura pour eOet d'imposer à l'E tal la création de charges nouvelles; mais les éléments déjà recueillis, pour la préparation du budget de 1872, me laissent lactnviction qu’elles n’excéderont pas les forces vives du pays. Vous reconnaîtrez certainement, messieurs, lorsque ce document vous sera soumis, que, sans porter atteinte au progrès do son agriculture et de son industrie, au développement de son commerce intérieur et extérieur, la France peut trouver en elle les ressources nécessaires pour faire face à toutes ses obligations.

Le chilfre du notre dette sc trouvera considérablement accru; mais le gouvernement est tellement résolu à introduire dans nos finances l’économie la plus stricte cl la plus sévère, qu’à l’exemple «les Etats-Unis il pourra réduire, par des mesures d ’un effet rapide et certain, ces charges nouvelles. C’est ainsi que nous verrons renaître avec l'ordre et le travail, seuls éléments de la véritable richesse, une prospérité réelle et durable, qui garantira aux épargne? el à tous les capitaux qui nous auront été confiés une solirit- et légitime rémunération.

Alors, messieurs, la France^ à l’abri de toutes nouvelles con- viilsiôns révolutionnaires, délivrée de la présence de l ’étranger, pourra, dans toute sa liberté et dans toute son indépendance, choisir la forme définitive du gouvernement qui devra assurer désormais sa stabilité et sa puissance.

PH0JET I)K 1.01.

Le président du conseil des ministres, chef du pouvoir exécutif de la République française, propose à l’Assemblée nationale le

Page 2: qous - bmsenlis.combmsenlis.com/data/pdf/js/1870-1872/bms_js_1871_06_17_MRC.pdf · do tôile grise, son large feutre noir sur les boucles blanches de ses cheveux, et sa longue trompe

Razoua.

Cournct.

JOURNAL DE S B N L II.***** C .illl» %k

.«Ma**»»— . Af.l-Kti& a+ièm V ***•.,?• Mi-

projet dü » ! m pr&œnti parlorainiel» d » liiiàncra,- chargé d’en exposer Ifs motifs el d en foiitenir la discussion :

• * " * Ail. 1". it * ininialr».(la# finances es» autorisé à contractée un emprunt

dont le chiffre pourra s'élever jusqu’il 2,500,000,000 de fr.; il en fera la réalisation dans la forme, aux taux el aux conditions qui roncilierout le mieux leu intérêts du Trésor avec la fcVilité des négociations.

T ''' " ,>a Art. 2.Sénrcômptis dans ce chiffre de 2,500,000,000 de fr. la somme

nécessairopotir couvrir les dépenses matérielles de l'emprunt, ainsi que tous les frais quelconques de changes, transports et négociations.

L<es Elections «le P aris.Paris doit élire, le 2 juillet prochain, 21 représentants à

l'Assemblée nationale, i l n’est pas sans intérêt de donner quelques notes sur les représentants à remplacer.

Victor Hugo (214,169 voix). — Démissionnaire.Gàribaldi (200,065 voix). — lie patriote italien s’est démis do

son mandat.Gambelta (191 £11 voix). — A opté pour le Bas-Rhin, s’rat

* démis de son mandat à la suite de la ratification des préliminaires de la paix.

Rocheforl (163,248 voix). — Démissionnaire, arrêté, et transporté 5 Versailles où il attend son jugement.

Del escluze (153,897 voix. — Démissionnaire, m em bre.de (a Commune, membre du Comité de salut public, ministre de là guerre; tué sur une barricade.

Lockroy (134,635 voix). — Démissionnaire; arrêté au commencement du mois de mai, conduit;! Versailles; prisonnier 5 Chartres. >. •

Gambôn (120,473 voix). — Démissionnaire; membre d e là Commune; disparu.

Ranc (126,726 voix). — A donné sa démission, d'abord comme député, ensuite comme membre de la Commune. llalon (117,253 V.oix). — Démissionnaire; membre de la Commune ; prisonnier.

Clemenceau (95,048 voix). — Démissionnaire.Floquet (93,438 voix). — Démissionnaire.Cournet (91^648 voix). — Démissionnaire; membre de la

Commune, délégué à la sûreté générale de la Commune; disparu.Lcdru-Rollin (76,636 voix). — A refusé son mandatRazoua (74,115 ,voix). — Démissionnaire; membre de la

Commune, commandant de l’Ecole-Mijitaire; disparu.Joigncaux (153,314 voix). — A opté pour la Côte-d’Or.Scbœlcher (149,918 voix). — A opté pour la Guadeloupe;

arrêté par la Commune, en compagnie de M. Cernuschi, au con­cert des Tuileries.

Henri Martin (139,155 voix). — A opté pour le département de l'Aisne.

Dorian (12^,197 voix). — A opté pour le département de la Loire.

- A opté pour le département .duJules Favre (81,121 voix)Rhône.

Millière (73,145 voix). - • journées de mai, à Paris.

Félix Pyat (111,118 voix). — Démissionnaire; membre d e là Commune, membre du Comité de salut public; disparu.

Démissionnaire; tué pendant les

De Mérode. — Doubs, Nord. — Opté pour lo Nord.Amiral de Montagnac. — Allier, Seine-Inférieure. — Opté*

pour l'Ailier.D'Aurelle de Paladincs. — Gironde, Allier. — Oplé po.ir

l’Alliur.DÉIU8SI0NNAIHKS • |

Garibaldi, nommé par les Alpes-Maritiines, Alger, fa Côte-d’P r et la Seine. > . . .

Général de Charetle, élu dans les Bouches-du-Rhône.Tridon. — Côte-d'Or.Si mon-Lebrun. — Cher.Général Delipny. — Indre-et-Loire.Noblot. — Moselle.Docteur André. — Moselle. •Etienne Arago. - r Pyrénées-Orièntalra.Philipp. — llanle-Savoie.Victor Hugo, — Félix Pyat, — Ranc, — Malon, —

Clemenceau,. — Floquet, — Ledru-Rollin, nommés par la Seino.

Général Faidherbe. élu dans la Somme.Laurier, dans le Yar.

ÉLECTIONS ANNULÉES.

Chaix. — llautes-Alpes, comme préfet.Marc-Dufraisse. — Alpes-Maritines, même raison.Meslreau.,— Charente-lnférieure, même raison.Lamorle. — Drôme, même raison.Pin. — Gcnt, — Taxile Delord, — Poujadc, — Naquct. —

Les élections de Vaucluso frappées en bloc pour agissements du préfet.

DÉCÉDÉS.

De Kersauson de Pennedreff. — Finistère.De Vauguyon. — Mayenne.De Savignac. — Morbihan.Puvis de Cliavannes. — Saûnc-et-Loire,Calluaud. — Somme.Rarbaroux. — Var. i

IIUS0NN1KRS.

Charles Floquet. — Henri Rochelorl. - F.donard Lockroy, de le Seine.

TUÉS.

Delcseluze. — Millière.

E lection s com p lém en ta ires à r a s s e m b lé e nationale.

Les élections sont fixées au 2 juillet; 111 sièges sont vacants ; 1* par suite de votes multiples dans plusieurs départements en faveur des mêmes candidats; 2* par démission ; 3* par annula­tions d’élections; 4 ' par suite de décès depuis l’ouverture de l’Assemblée; 5* par suite de participation criminelle àT insur-

! rection.t Voici, d ’après la France, les noms des députés élus dans plusieurs collèges :

M. Thiers a été envoyé à la Chambre par vingt-cinq départe­ments qui sont ; les Basses-Alpes, l’Aube, les Bouches-du-Rhône, la Charente-lnférieure, le Cher, la Dordogne, le Doubs, la Drôme, le Finistère, le Gard, la Gironde, l’Hérault, l’HIe-ct-Vilaine, les Landes, le Loir-et-Cher, la Loire, lu Loiret, le Lot-et-Garonne, le Nord, le Pas-de-Calais, Saône-et-Loire, la Seine, la Seine-Inférieure, Seinc-et-Oise et la Vienne.

H a opté pour la Seine.Le général Trochu. — Elu neuf fois: dans les Bouches-du-

Rhône, Finistère, lllo-et-Vilainc, Loire, Morbihan, Rhône, Seine- Inférieure, Tarn, Vendée. — Opté pour le Morbihan.

M. Gambelta. — Nommé dans les huit départements des Bouches-du-Rhône, de la Meurthe, Moselle, Seine, Scine-et-Oise, Var, Alger, Oran. — Considéré comme démissionnaire par suite de son option pour le Bas-Rhin.

Jules Favre. — Elu dans les cinq collèges de l’Ain, de l’Aisne, du Rhône, de la Seine et de Seine-et-Oise. — Opté pour le Rhône.

Le général Changamier. — Nommé dans les quatre départe­ments de la Gironde, du Nord, de Saône-ct-Loireeldela Somme. — Opté pour la Somme.

Casimir Périer. — Triple élection dans l’Aube, les Bouches-du- Rhône et l’Isère. — Opte pour l'Aube.

Schœlcher. — Elu'trois fois dans la Seine, à la Martinique, à la Guyane. — Opté pour la Martinique.

Ernest Picard. — Double élection dans Seinc-et-Oise et dans la Meuse. — Opté pour la Meuse.

Dufaure. — Nommé par les Bouches-du-Rhône, la Charente- lnférieure, l’Hérault. — Opté pour ce dernier.

Grévy. — Bouches-du-Rhône, Jura. — Opté pour le Jura. _Benoist-d’Azy. — Gard, Nièvre. — Opté pour la Nièvre.Dorian. — Loire, Seine. — Opté pour la lx»ire.Léon de Malleville. — Landes, Tarn-ct-Garonne. — Opté pour

le dernier. ,Duclerc. — Landes, Basses-Pyrénécs. — Opté poiir le dernier.Joigneaux. — Seine, Côte-d’Or — Oplé pour la Côte-d’Or.Audren de Kerdrel. — Ille-et-Vilaine, Morbihan. —■ Opté pour

le dernier.Henri Martin. — Aisne, Seine. — Ojité pour l’Aisne.Léon Say. — Seine, Seine-el-Oise. — Opté pour.le dernier.

Ordre du jonr a l ’arm ée de réserve.L’armée do réserve vient de quitter Paris où elle avait pris une

part si glorieuse à la répression de l’insurrection. Avant son départ elle avait reçu du général Vinoy, son commandant en chef, l ’ordre du jour suivant : -

Officiert, sous-officiers el soldais de f armée de réserve.Vous aile: quitter Paris pour regagner vos campements et jouir

d’un repos bien mérité; beiucoup d ’entre vous faisaient partie du corps d’armée de Mézières qui fut le noyau de l’armée de Paris ; a p rè s avoir vaillamment dérendu la capitale pendant plus de quatre mois contre les ennemis de la France, ils ont dû, réduits à douze mille, abandonner la ville devant des ennemis plus cruels, ceux qui menacent el l’ordre public et la société tout entière.

Réunis à divers régiments de marche de la Loire, et à de braves marins, constituant à vous tous l’armée de réserve et marchant côte à côte avec l’armée de Versailles, vous avez glorieusement combattu et vous êtes rentrés dans Paris, la tête haute, châtiant ceux qui avaient oublié leurs devoirs de citoyens, et vous conseil­laient d’oublier vos devoirs de soldats.

La cité menacée, 1« pays, ne sauraient oublier le service que vous avez rendu, cl la civilisation tout entière, qui était en cause, vous eu saura gré.

Notre général en chef est fier d’avoir combattu 5 votre tête; il vous remercie de. ce que vous avez fait.

Au quartier général, le 8 juin 1871.Signé : Vinoy.

Pour ampliation : l a 1 g é n é r a l , c h e f d ’é ta l - m a jo r d e

f a r in é e d e r é se rv e ,G én é r a i, d e Y aliian .

L cn p e r t e s «le l ' l i i i e r n n t io n n l e .L’Association internationale des travailleurs, dit le Figaro, est

en voie de réorganisation, dans la capitale du moins. On cherche è se rendre compte des pertes en hommes et en argent éprouvées par la Société.

Les pertes en argent sont déjà connues. Files se composent ainsi :

Produit des sommes versées pendant le siège par les sociétaires de paris, el absorbées par la propagande . . . . 260,001) fr. 00

Cotisations volontaires faites pendant le siège, el ayant eu la même destination . . . . . . . . 21,615 25

Envoi de Ismdres, le 11 mars, au capitaine Audignoux, par deux traites sur la maison Rothschild et une traite sur la maison Pillel Will, traites air nom d ’un grand marchand de four­rures . . . . . . . ..................................... 115,000 00

Second envoi de Lindrcs au même, mêmemoyen, trois tra ites ................................................... 100,000

Premier envoi de Berlin si Léon Franckel etRegère, par Wolweski jeune, espèces...................... 96,000

Deuxième envoi de Berlin : deux traites parChamard, soldat revenu de captiv ité ...................... 20,000

17 mars. Envoi de Londres par Serailler en es|ȏee3 ....................................................................... 200.000

Au 18 mars, l’insurrection parisienne coûtait donf à l’Association interiiationaledestravaillenrs. 782,000

. Bfeqle lendemain du 18 mars, Flourens écrivait à Londres :« Paris est à nous, mais il nous faut d is fonds. Le citoyen Assi

prétend que l’on peut tenir deux mois avec un million, et .nous avons à peine cent mille francs. ■

Quelques jours après, un envoi de dftux millions vint-en aîdo i Comité central, qui so trouvait sans le sou, et lui donna jre

moyens de cidhutor les partisans dé l'ordre.(» fut le dernier envoi de fonds.Tou'efois, la Société envoya à Flourens.qui était soi. U enjujln,

des armes et des munitions : environ 5,000 rcmingloié, 10,000 revolvers cl 5 millions do cartouches.

Aujourd’hui, l'insurrection a perdu ses armes, mais elle» nocroit pas avoir perdu complètement sou argenl. . b

Quand à établir h a perles numériques cn \ hommes, c’esT uno affaire plus difficile. <

La plupart dep secrétaires des sections sont’ ou ' tno^t, Ou emprisonnés, ou en fhite, '* ■ j

Toutefois, les résultats donnés par onze sections prouvent bien que les internationaux ont laidement payé de leur personne dans la lutto qui a ensanglanté Paris.

Sur cinquante-cinq mille adhérents inscrits à Paris, l'Associa­tion internationale des travailleurs a perdu huit mille hommes, tués ou blessés.

Vingt mille affiliés environ sont entre les mains de la justice.Los affiliés étrangers ou provinciaux qui sont venus apporter

,_i»r concours à l’insurrection étaient, d'après lui rapports officiels de Londres, cinquante-cinq mille environ également.

Vingt-deux mille sont aujourd’hui tués, blessés ou prisonniers. Ces.pertes, dont le chiffre n'est pas définitif, montrent que le

comité central de l'Association n’est p is facile à effrayer.En effet, on demande tout simplement de Londres de reconsti­

tuer la Société avant le 1" juillet.Le gouvernement laissera-t-il les bandits se réorganiser ?

L 'A rsen a l «lo l'In su rre c tio n .Voici, d ’après {'Opinion m tinm le , lo chiffre exict désarm és

saisies entre les mains des insurgés el rendues à l’Etal, en vertu des ordres de l’autorité militaire : 235,000 chassepols; 190,000 fnsils à tabatière; 78,000 fusils à piston ; soit 513,000 Insilsde tous modèles, avec leurs sibres-b.iio:mettesou baïonnettes, et les fourniments correspondants ;

50.000 sabres de cavalerie de toutes formas et de tons grades ;11.000 carabines — la plupart du système Enficld ;39.000 revolvers, — il.cn manque encore 11,000 à l’appel.Enfin, 10,000 armes diverses, telles que poignards à côte,

poignards simples, stylets, hachettes, cannes-épées, etc ..Ce qui donne jusqu’à ce jo u r un total de 669,000 armes de

toute espèce, entre les mains des c-immuneux, — indépendamment des 1,700 pièces de canon el mitrailleuses qu’ils avaient p r isa l’Etal et dont ils ont fait le terrible usigi que l’on sait.

Quant aux armes deluxe, fusils de chasse, pistolets, sabres, etc ., do:.t le dépôt esl exigé en vertu des circon italiens exce.Uioiinolles que nous traversons, elles ne dépit «eut pas jusqu'à présent le chiffre do 15,000, ce qui s'explique tout luliiralle.nis.it p i r lo gland nombre de personnes qui se sont sauvée» de Paris dans ces geruiers temps.

Le gouvernement de l'Assemblée esl décidé à avoir raison, une fois pour toutes, des insurrections algériennes.

Le ministère de la guerre réorganise, pour une expédition considérable en Kabylic, plusieurs régiments qui seront armés des engrins les plus nouveaux.

L'expédition a pour but de réduire à jamais au silence la Kabylic. Elle précédera de peu de jours, sans doute, l’abrogation des lois déplorables faites par l’empire en faveur dos Arabes et contre les colons.

Notre armée trouvera dans cette expédition une nouvelle occasion de s’aguerrir, et notre corps d'intendance pourra s’exer­cer à effacer II déplorable r pillât ion qu’il s’est acquise durant la campagne de Franco. • ■

On lit dans la Patrie :Contrairement à ce que disent certains journaux étrangers, les

frais d’entretien des corps allemands restés en France ont toujours été acquittés régulièrement et d’avance. Dès le principe, les paiements avaient lien tons les lundis; depuis on a agi autrement, et la première quinzaine de juin a été payée le 31 mai. La seconde quinzaine a été sol lée h 14 de ce mois.

Les troupes alleman Ira n’ont droit do la part de l'habitant

3u’au seul logement. Elles doivent, payer toutes les autres épenses. Certaines dérogations à ce principe avant eu lieu, le

gouvernem'Mil Italie iis a énergiquement réclamé, et la Prusse s’est empressée de faire d ro it à-ses recl im liions.

On lit dans le Français :« Ou a lu le 12 juin dans les casernes de Paris une circulaire

du ministre de la guerre, aux termes de laquelle toutes les nomi­nations faites dans l'armée sous le régime Gambelta, en delrore des conditions ordinaires d’avancement, seront annulées. On reviendra purement cl simplement à la loi de 1832.

« Un jury militaire sera institué, qui réglera les con litioas dans lesquelles a eu lieu l’avancement de chaque officier.

« A cause des con lilions anormales proluitei par la guerre, on tiendra compte des servicei r.mliis sur le clnm p de bataille par les officiers. »

Les insurgés condamnés à la déportation doivent être envoyés à la Nouvelle-Galédonie, où leurs familles pourront les accom­pagner. Ils seront partagés en deux catégories, dont la première o cecutera des travaux de construction, et dont la seconde sera employée à des travaux de culture. Des ordres viennent, dit-on, d’être adressés au gouverneur do la colonie, afin qu’il prenne toutes les dispositions nécessaires pour préparer l’exécution de celte mes ire.

L : voyage, en raison de sa longueur et des dépenses qu’il nécessitera, se fera sur des bâtiments à voiles> qui partiront dans les premiers jours du mois de juillet procha’m pour Nouméa. Les insurgés dont la conduite ét l’application au travail auront été satisfaisantes pourront, au bout do trois ans, recevoir des conces­sions du terre, qu'ils cultiveront à leur prolit.

On sait que le c lim itde la Nouvelle-Calédonie esl très-bon, è-t que l’Ile possède déjà des établissements pénitenciers bien dirigés, mais qui manquent de bras.

J k l la Somme annonça.«ud .Mv/le. jiiik a lffitid U q jb o rtit ffcirfé à accepter la (anaiuatùfo'dn urSoinmo pour Ira

1*2 juillet. iu < : • oor.«

I # 1 M-.y ■ ■ « r«' la) maréchal Muc-Mahon est venu à Versailles, pour s’entendre

livre M. Thiorifc au sujet du la-grctido revueidnMVméu que l'Assemblée niqjênale doit passer dimanche à Paris.

On pense utfÇ M. Thiers saisira l'ocrasioiT'de cette fevhe'pour chercher à obtenir du l'Assemblée qu’elle revienne siéger dans la capitale. ’

: î if:. X <T! - ’ .-.l t » .«#Lo duc d'Aumalu et le prince du Joinvillc sont venus à Paris»

t*-onl dqjeuué rue Mirumcsnil, chez un aini. Les convives étaient au nombre de q u a tr^

Après le déjeuner," les princes sont montés en voiture, et on visite les quartiers les plus éprouvés par l'insurrection. Arrivés sur les boulevards, ils sont descendus devant le passage des Panoramas, el, mêlés à la lou Ie,iU on t «o'itim ié’leur rostœ àytiedjusqu’à la Madeleine.

Lo gouvernement entre décidément dans la voie des économies, et les théâtres subventionnés nu tarderont pas à s’en apercevoir.

Pour commencer, il esl question de supprimer les subventions de l’Optra-Comique, du Tluâtre-ltalien' el du Théâtre-Lyrique. L'Odôon n’aurait plus que le loyer gratuit d e là salle, évalué à60,000 fr. Quant à l'Opéra, sa subvention serait réduite à 500,000 francs, et celle du Théâtre-Français à 150,000 fr.

Le nouveau chargé d'affaires de France à Berlin, M. lu marquis de Gabriac. ne se rendra pas à son poste avant que l’entrée soleq- nelle des troupes, fixée au 15-18 juin, ait eu lieu.

Une révolte vient d’avoir lieu en Allemagne, dans un régiment de landwehr qui retournait dans ses foyers. Les révoltés, tous Polonais, ont commis de graves excès e t pillé quelques vlllogçi. Quatre hommes ont été condamnés à mort cl un grand nombre aux travaux forcés. ‘

Tous les débris de la colonne Vendôme sont à celte Retire au palais de l’Industrie, on ne compte pas moins de 274 morceaux sans la statue et son piédestal.

• Paris se repeuple et les étrangers visiteurs y affluent.Une statistique porto à 282,000 le nombre des émigrés renliés

à Paris depuis le 1" ju in ; on comprend également dans ce chiffre lo nom des étrangers venus depuis’cette époque dans notre ville.1

Les trains de plaisir s’organisent n i Angleterre pour faire visiter les ruines du Paris, Uuo compagnie do Londres offre aux touristes, pour 10 liv. sterl., pendant huit jours, le voyage, le logement, la nourriture et des omnibus à volonté.

Les remparts de Paris commencent à reprendre leur physiono­mie habituelle.

Plusieurs portes ont été déjà débarrassées du leurs travaux do défense ; aux rerues, par exemple, la grille a été replacée, le terrain nivelé, et les douaniers ont repris leur poste sous les petits pavillons qui leurs sont affectés.

Le départ pour l’Allemagne des troupes prussiennes évacuant je territoire français s’opère activement. Tous les joiirs'il part'à la gare de Trêves quarante trains militaires venant de France.

Par une lettre adressée à la Gironde. M. Fréihy, gouverneur du t'.rédil Foncier, informe le public que cet établissement n’â été ni hrûlo, ni pillé, ni occupe. Ses hôtels, ses bureaux, ses cuisses,çes Iilres sont inl.ii ls

NOUVELLES DEPARTEMENTALES.M. le ministre de l'intérieur vient d ’accorder îles subventions

aux communes ci-après désignées, pour les aider à maintenir en activité des ateliers de travaux d'utilitu communale :

A Hénonville................... 200 fr.A Labruyère. , . ........... 200A Méru.. . . ................. 500Et à Pont-S’*-Maxence. . 300

Lcllre «le M. Eiulle Leroux,Député de VOise, à i l , Jules Favre, Ministre des affdires

étrangères, pour lui dennndtr l"évacuation de la rive droite de l'Oise. l !

Monsieur lu Ministre,Le règlement de l’Assemblée nationale ne permettant pas do

proposer aucun amendement aux traités de paix qui doivent être adoptés on rejetés dans leur ensemble, c’est à vous que j'a i l'honnenr do m’adresser pour vous faire 'remarquer qu’il serait de toute convenanco el de toutejuslfke,d’établir pour ledéparlenlcnt de l’Oise comme |»our le département dè Seiue-ét-Oiso, par une convention annexée au traité de paix, deux zôneset par conséquent deux périodes d ’occupation.‘ Le département est divisée par l’Oise en deux parties bien

distinctes : l’une snM a rive gauche qui esl limitrophe de Seiiic- et-Marne, l’autre sur la rive droite qui est lifnitroplic de TEuro el de la Seine-Inférieure.

Or, la Seine-Inférieure et l’Eure doivent être évacués après lu paiement de cinq cents millions. La partie de l’Oise qui est limi- Irophtv de ces ceux départements ne doit-elle pas partager' le môme sort? Faut-il lui rairu attendre lo bienfait de la délivrance jusqu’après le paiement, non plus d ’un demi-milliahl, mais dé trois demi-milliards ?

couvertes de neige, lorsque la bise souille, agitant les buissons glacés* comme des cymbales, il semble qu’on entend le grand eri des Germains au moment de la surprise, les pleurs des femmes, les hennissements des chevaux, lu roulement immense des chariots dans le défilé; car il parait que ces gens conduisaient, dans leurs voitures couvertes de peaux, femmes, enfants, vieillards, et tout ce qu’ils possédaient en or, en argent, en meubles, comme les Allemands qui partent pour l'Amérique.

'Les Triboques nu se lassèrent point de les massacrer pendant deux jonra, el, lo troisième, ils remontèrent au Douon, au Schnéeberg, au Grosmann, au Giromàni, au Ilengst, leurs larges

' épaules courbées sous 1e Butin.Voilà ce qu’on racorflc touchant le filutfeld ; cl certes, à voir

cètto gorge encaissée dans les montagnes comme une immense citerne, sans autre issue qu’un étroit sentier, on comprend que les Germains ne devaient pas s'y trouver à leur aise.

Robin n'arriva qu’entre sept et huit heures, au lever de la lune.

’,lié brave homme était descendu cent fois dans le précipice, màis il né l’avait jamais vu si vivement éclairé et si morne.

De loin, sa charrette blanche, au fond de l’abime, lui produisait l'eflht d ’une de ces groSsra pierres couvertes de neige, sous lesquelles on' avait enterré les Germains. Elle était à l'entrée du gouffre, derrière un gros massif de broussailles, et le. petit torrent m ur­murait auprès et se répandait dans les llèrhes d’eau, brillantes comme des glaives.

Arrivé la, le pâtre se mit à chercher la ciel du cadenas, puis, ayant ouvert sa guérite, et se traînant sur les mains et les genoux, il retrouva fort heureusement sa casaque, et même une vieille hachette à laquelle il ne pensait plus.

Mais qu'on juge de sa surprise, lorsqu’en se retournant ponr sortir, il vit le fou Yégof apparaître nu détour du sentier, et s'avancer droit à lui sous'lcs vustayons de la lune.

Le bravo homme se rappela tout do suite l’histoire terrible de la cuisinodu DoIs-de-Chêncs, e t il eut peur!...-m ais ce fut bien autre chose, lorsque derrière le fou, à quinze ou vingt pas, débouchèrent à leur tour cinq loups gris, deux grands et trois. txAjlB. *

D'abord il Crut que c'étaient des chitns, mais c'étaient des loups, suivaient Yégof p u à p u , e t Ipi no semblait pas les voir; son

:

corbeau voltigeait, allant de la pleine lumière dans l’ombre des rochers, puis revenait; les loups, les yeux brillants, leurs naseaux pointus en l'air, flairaient; le fou levait son sceptre.

Le pâtre tira la porte de sa guérite aussi prompt que l'éclair, mais Yégof ne le vil pas. Il s'avança dans la gorge comme dans mu salle immense; à droite et à gauche se dressaient les rochers à pic, au-dessus brillaient des milliards d’étoiles. On aurait ent uidu voler une mouche; les loups ne faisaient aucun bruit en marchant, et le corbeau venait de se poser à la cime d ’un vieux chêne desséché sur l’une des roches en lace; son plumage luisant paraissait bleu sombre, il tournait la tête 11 semblait écouler.

(/était étrange.Robin strdil :« Le fou nu voit rien, il n’entend rien; ils vont le dévorer. S’il

trébuche, s’il glisse, c’est fini ! ■Mais, au milieu de la gotge, Yégof s’étant retourné, s’assit sur

une pierre, et les cinq loups, tout autour de lui, le nez eh l’air, s’assirent dans la neige.

Alors, chose vraiment terrible, le fou, levant son sceptre, leur lit un discours en les appelant par leurs noms.

Les loups lui répondaient par des cris lugubres.Or, voici, ce q ’iiil leur disait :« lié î Child, Bléed, Menveg. el loi. Hirimar, mon vieux, nous

voilà donc encore une fois ensemble ! Vous êtes revenus gras... il y a eu horme chère en Allemagne, hé ! •

Puis, montrant la gorge blanche :« Vous rappelez-vous la grande liataille? »L’un des loups se mil à hurler lentement d’une voix plaintive,

puis un autre, puis tous les cinq'onseinble.Cela dura bien dix minutes.1^ corbeau, perché sur la branche dessécliée, ne bougeait pas.Robin aurait voulu fuir; il priait, invoquant tous les saints, et

surtout son patron, pour lequel les pâtres do la montagne ont la plus grande vénération.

Mais les loups hurlaient toujours, et tous b s échos du lllutfeld avec eux.

A la lin, l’un, le plus vieux, se tut, puis uh autre, puis tons, et Yégof reprit : \

« Oui, uni, c’est un« triste histoire. Oh I regardez. Voici la rivière où coulait notre sangl — C’est égal, Merweg, c’est égal,

les autres ont aussi laissé de leurs os dans la bruyère. — Et la lune a vu leurs femmes s’arracher les cheveux durant trois jours et trois nuits ! — Oh ! les chiens, ont-ils été fiers de leur grande victoire! — Qu’ils soient maiioila.. maudits! »

Iæ fou avait jeté sa coiironi.cn terre; il la ramassa en gémissant.. Les loups, toujours assis, l’écoulaient comme des jiersonnes

attentives. Le plus grand so mil à hurler, et Yégof lui répondit:« Tu as .faim, Sirim ar! réjouis-toi, réjouis-toi, la chair ne

manquera pas longtemps : les nôtres arrivent; on va recommencer la bataille. » '*

Puis, st- levant et frappant de son sceptre une pierre :« Tiens, voilà tes os ! »Il s'approcha d'une autre :■i El Ira tiens, Merweg, les voilà I » fit-il.Toute la bande le suivit; lui, se dressant sur une | etite roche et

regardant le goufl're silencieux, s'écria :« Notre clianl de guerre esl mort ! notre chant de guerre esl

un gémissement ! l’heure est proche, il \a se réveiller! — Et vous serez des guerriers; vous aurez encore une fois ces vallons et ces montagnes.

« Oh ! ces bruits du charrettes, ces cris de femmes, ces coups de masse, je les entends, l'air en est plein.

« Oui, oui, ils drscendaienl’do li'i-liaut, et nous étions entourés ! — Et maintenant tout esl m ort; écoulez, tout est m ort; vos os dorm ent, mais vos enfants arrivent, votre tour reviendra : — chantez, chantez ! »

El lui-même so mil à hurler, tandis que les loups reprenaient leur chaut sauvage.

(les plaintes devenaient de plus en plus navrantes, et le silence des rochers d'alentour, les uns sombres, Ira autres éclairés de face; l'immobilité des bois sous leur lardeau de neige, les échos lointains répondant au lugubre cnnceil d'une voix mvslérieuse, tout était l'ail pour saisir le vieux pfitre d'une horreur éternelle.

Ccpendanlil craignait moins, car Yégof et son funèbre cortège sc trouvaient plus loin de lui, el s'éloignaient vers llazlach.

A sou tour le corbeau, jetant un cri rauque, déploya ses ailes et prit son vol dans l'azur pâle.

Toute cette scène disparut comme un rêve !Robin, longlempsencore.écoulaleshurlomentsqiii s’éloignaient.

Ils avaient Complètement co.-eé depuis plus de vingt, minutée, et

le silence de l'hiver régnait seul dans l’espace, lorsque le bravo homme se sentit assez rassuré pour sortir de sa guérite, et repren­dre eu courant le chemin de la ferme.

En arrivant au Bois-de-Cliênos, il trouva tout le monde en l'air. On était en train d’abattre un bœuf pour la troupe du Donon. Hullin, le docteur Lorquin, Louise, étaient partisavec ceux de la Sarre. Catherine Lelèvre faisait charger sa grande voiture à quatre chevaux, de pain, de viande et d'eau-dc-vio. On allai!, on courait, tout lo monde prêtait la main aux préparatifs.

Robin ne put raconter à personne ce qu'il avait vu. D’ailleurs, cela lui paraissait àltii-m ênie tellement inérôyaÿle, qu’il n’osait en ouvrir la bouche. .

Lorsqu’il fut couché dans sa crèche, au milieu de l’étahlu, il finit par se dire que Yégof avait sans doute apprivoisé dans lo temps une nichée de loups, et qu’il parlait de sre folios' avec eux, comme on parie quelquefois à son çliien.

Mais il lui resta toujours du celle rencontre uno crainlo supers­titieuse, et, dans l’âge- le plus avancé, le bravo homme ne parla jamais do ces choses qu’en frémissant.

XI

Tout ce que Hullin avait ordonné s’était accompli : les défilés de la Zornc, de la Sarre étaient gardés solidement; celui, du Blanni, point extrême de la position, avait été mis Cil étal de défense pur Jean-Claudo lui-même cl les trois cents hommes qui fonnaienl sa force principale. * '

(S’est là, 6pr lo versant oriental du Donon, à deux kilomètres de Grandfontaine. qu'il faut nous porter pour attendre les événements ultérieurs.

Au-dessus do la grande route, qui longe la côte én écharpo jusqu’aux deux tiers du la cime on remarquait alors une frrmo entourée du quelques arpents île terre cultivée, la tnétairio do l’elsly l'anabaptiste, une large construction à toiture plate, (ello qu’il la fallait pour ne pas être enlevé1 par lus grands courants d’air. Lesélableset Ira réduits à porcs s'étendaient derrière, vors le sommet de la moqtngnc.

{La suite au prochain numéro.)

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Page 3: qous - bmsenlis.combmsenlis.com/data/pdf/js/1870-1872/bms_js_1871_06_17_MRC.pdf · do tôile grise, son large feutre noir sur les boucles blanches de ses cheveux, et sa longue trompe

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JOURNAL DE SENLIS.

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Auimq;nolir<pu peut être afljjgué pour i continuer' l'occupation sur ridle partie du Iprrilôll'o. ,-fi

l.a piirlio du dép irleuiHiil defOisQqjii Vst limitrophe do l'Eureet do is Si'iiio-lijfôrlüiipe, cl uiii (esl sitnéh sur la rive droite de l'Oise, ne met' les armées'alloihindes on communication avec mienne do leurs ligues. En leur laissant l'usage de la ligne du chomiir de Ter du Npi\|» • et; « i la pre(ianl |>our limite, leur exigenco doit être «ajIsDiilo! . .

INiiajiliy jifiUlu yRprtJl^ln département d» l'O sc, le sacrifiée doit-il Cire sans réserver,

.. Dans le^-firéliminaitttt(dqj(o|x, ce.sont 1rs r i m de la Seine qui ont servi de limites à i occupation' allemande, la rive droite rosUIrtl’ ocfcupéc et la ri vtfcau oli e é la n t é va c u éc. Il serait juste qijp..

• dans lo traité définitif, les rive*de l’OLsa cusseiit le même béné-' lice (jue lus ri\ys de la Seine, cl c’est avec conliaiice quo je

r rem njnando il voire sollicitude^ les intérêts des populations , ^ u ^ ^ y f la p ^ p tB -q i i^ t io i i .

VeidUoârçgrijHr, Monsieur le, ministre, d'assurance de ma haulo .. (oiusidéranon. . 1 ,

*,.» ./• !•*•" \ ■ Lenoux -,“ ‘ ‘ \ Député de rOite,

. . . . w, 17.ip.ai:w r * v !• ( . . . . . . .C 'iîodom iik.Io de M. l*!<nilt* L cu ix répond a uû vœu général

*. ilaiftf nqlre département.

Plusieurs journaux ont reproduit la teneur d’une décision • ministérielle q u i . rappelait Immédiatement à l'activité: 1* les

soutiens de famille maintenus jusqu'alors dans leurs foyers par les : conseils de révision; 8* les militaires, reconnus sou tiens de famille,

ayant fait la campagne de. France 'dans les corps francs, h garde ' mobile ou mobilisée* ( t : centrés dans leurs loyers après Ie-licen-

ciemnnt do «es‘corjW;' 1” IOettéinolft avait'-ému avec raison un grand nombre de feuilles.

Nifusavonsaujourd’huj lo mot de l’énigme, dit la Vérité. i„-\ déclsioiren question avait été publiée dans unjournal do Lyon, et n 'éljil qu 'une mesure purement locale et u'éinananl en aucune

^taçoiFfhi'jmflislrede l»goerre« c-. r.*.. .Un n'avait pas pris garde à ce caractère local d ’un fait militaire

-qn'omo reproduit comme é(ant-jjguéral cl s'appliquant à toute la •Fraure.-'B* IftTétnotion qué nons'sommes en mesure do calmer aujOuftPInii-par les explications qui précèdent,

j, f Cç(lp qijiç|jpnp’fât,même accusée si vivement, que la mesure a ' etiVsuspendue dans la ville ou elle avait été rendue, — ce sont 1rs

jqurirçjjs.de Lyop qtp l'assurant, jusqu'à la décision du ministre.

' 12,000 chcvaux'àpparlenant Ma'cavalerie de ligne et à l'artillerie vont être mis par le, ministre de h guerre à la disposition des

'cuiti.vjitciite. q lliau'riml à suivre, pour k s demandes à faire de ces 1 cîioVa1rx,‘ les règlements àutéiiouremijh! observé*?.

• On Ijt dans l'fcYAo agricole :■■ ■ : i -{ .-i. ‘ •> / Borest près Scnlis (Oise), 7 juiu. 187.1.

» du jJiij Monsieur le rédacteur. 1 :>Depuis l’article que vous avez publié, à la suite de ma lettre du

28 mars, pour appeler la sollicitude de la Chambre su r les cultivateurs. martyrs de U -gucrra, leur situation s'est encore aggravée. La. cause on revient au .second siège de Paris, et à la continuation peu nation prussienne qui doit, se prolonger l o n g t e m p s c n S t e j l j i . , ■ k

Rien d'iminedial n a.donc été fait ppur nous que du mal !,,N!y ayatJril cependant pas urgence de la part de l'Assemblée, à

vM ir, par, pnefilloL-atipu prçmpto,. melfre à même les fermiers pfRAi dé liursiihiinaW do remplace* Ifciirhétail, sinon dans leur iifférft, tout dq moqis dans l’intérêt général? Car, il faut vivre

Pri ^ IICPj4i'in({.diBqtl(;,i(épas aider à.en préparer une seconde, en ne fournissant p is à.cas pourvoyeurs de laüiTien- tation publiquo Jûs, moyens d é fa ire dos engrais, source de toute récolte.

Je sais fciçjp qtfè Ta côm'mlsYiou des ditthmages à déposé un projet de Kû/ èanleqqel plie proposq de rocônnpitro en .principe, <prc loiite/^luà^pcrtw occasiortnote pur la guerre rh té ro n t^ -la charji!>(te:JlEtat|;,Uii>m pnialtendant qu'il soit, discuté, .adopté, viendra lé ténpS deésertianies'; e t le ènltiVatém1 inalhctîrefiÿ deVra y procéder dans des conditions désaslimses, faute d ’avoir été oeçpurtt au bon pquqfiiL'Il en sera t|c celacoiniqude ces semonces; de mûrs, dcslinw s^rôpàrer lis dégâts d'jm hiver rude, distribuées par les soins de l’Kta'l lin aV'Kt'ou mài, alors qu'il n'était plus

'La^ricnlturoot ses besoins ne seront-ds jamais compris? (empire, république, ou royauté.)

Tous nos désatHres, dois-je ajouter, n’cmpêcliont pas les |iercen- ,.bw ts de se présenter à nos portes; I Etat nous doit cependant la

gamolie de oos biens; en échange do nos impôts, et nous ne •''aevéions être recherchés sons ce éapport,qu’après qu’il eût donné

lui-même lé bon éxcmplo, en nouk indemnisant.Je me résume’: *(Jue l'Assemblée prenne j^on temps pour réparer nos portes

mobilières.' màîs^ff b fd e s1 jifôfessions (puj ne peuvent plus s’exer- cpr.>i op iês faiVqttçhdre, et déco iiombri* est l'agriiulliire privée de se* bestiaux.. . . . !

. Si notre situation rencontre m.illicomisejnchl tropd’indiirércnts, je lie dois pasctunprendre parmi eux l ’honorable M. Eiriile Leroux, député de l’Oise, président de la commission des dommages, qui apprécie parfaitement nos infortune?, ci uous est très sympa­thique. * t. vi ! .

G est un hommage vine je me plais à rendre ici à cet Immmo de bien, intelligent défeii&ur de la cause agricole,

• ■•'ReoevM, etc. ' ’ •’ii 1 ’ A. R o u s s el .

• lie'Conseil dépâruwimlal-:do l'instruction1 publique o fixé comme still lei taux de la réirlbrttion scrtlairo à payer par les élèves non gratuits^ adimisdans les écôles publiques de l'Oise :

-tvl.fts çlèves navanU, non abonnés, qui auront atteint sept ans ' aù^ jT rtV W tO T 'bW W fffl^ lV .-SO (Wi" mois,’ -pendant -tôtit -le cours «le l’année ( I " catégorie), et IIV. seailement s’ils n’ont point atlclpt fiefrîtea (2* catégorie).^.

2* Les élèves abonpes paieront, 12 francs pour l’année, s’ils sonüfle la l~ ça t^ o r ié , j*t 8 francs seulement s’ils appartiennent à la spVoiuljt, pyee jouissance (les (aux déç’roissants-plablis précé­demment par le Consoîf, dans sa séance d'oclôbro 1867. ‘{Voir le Recueil des Actes administratifs, année 1867, p go 283).

Monceaux, Gotiviepx, Fletuines, Frcsnoy-lo-Luat, Gourleuil, La Chapelle-en»Serval, et Saint-Léonard.

La taux unique d'abonnement, 10 fr., avec .les décroissances d usage, est établi dans les communes ci-dessus désignées.

5* w taux unique, 1 fr. 50, est établi dans les communes suivantes : Lo ('.uudray-Sniut-Germer, llanvoile, Chamnont et NoyerH-Sainl-Murliii.

tt* Dins |es quatre communes dénommées ci-dessus sera établi le taux uuiquo d’abonnement, 12 fr., avec les décroissances d ’usage.

7* l'ormcrie, 1 fr. 2ô et,l fr. 80, selon la catégorie.8* Songeons, 1 fr. 25 et 1 fr. 50, selon la catégorie.U* Sommercux. — Ecole de tilles jouissant d’une fondation,

(10 §t 80 c.., selon la catégorie.10* Méru. — Ecole de garçons, 1" classe, I” division. 2 fr. 50,

2* division 1 fr. 50; 2*classe, i fr. - Ecole de «Iles, au-dessous do 8 ans, 1 fr.; au-dessus de cet âge, 1 fr. 50. — Salle d asile, 50 c.

11* Clrrmont. - Eroledes tilles, 1™ classe, 2 fr. 50;2 fr. ; 3* classe, i fr. 50; 4* classe, 1 fr.’

■ 12* Liaucourl, 1 fr. 50 et 2 fr., selon la catégorie.13* S'iirit-Juil-en-Cliaiissée. — Salle d ’asile, 60 c.

. Au-dfssous dc 8 ans, 1 fr»; au-dessus de cet fige,I fr. 50. -r- Division supérieure, 2 fr. 25.

15* Ghantilly. — Taux unique, 2 fr.16' Crouy. *i- Salle d ’asile, 50 c.17* Fleurines. — Salle d'asile, de 2 à C ans, 50 c.; do 0 à 7 ans, I fr. 25.18* Nanteuil, 1 et 2 IV., selon la (^légorie.19* Pont-Sainlo-Maxcnco. — Salle d'asile, 1 fr. — Ecoles, do

6 a 10 ans, 1 fr. 50; au-dessus de 10 ans, 2 fr.20*'-Thury-en-\alois — Ecolo de «Ilesavec fondation: Selon

la catégorie, rétribution mensuelle, 60c. et- 1 fr.; abonnement 6 où 9 fr.

Lettres d'un Bourgeois de Seuils.

3* Le taux unique, : est établi dans les communes •

Monsieur le Directeur du Journal de Senlis,Je né m imaginais guères, quand je vous écrivais ma précé­

dente lettre, que je pourrais être lentéde recommencer; ce n’était pour moi qu 'un moyen de-me sou'ager le cœur, en disant tout d’un coup une foule de choses qui me tourmentaient la nuit, quand je né dormais pas. Mais il faut vous dire que presque tous tes soirs je vais au café lire les journaux, comme beaucoup d'honnêtes gens do ma connaissance; or, depuis-une semaine je n’entends parler autour de moi que de cette malheureuse lettre chacun dit son mot : elle est do celui-ci; elle est de celui-là ; c’est •un Républicain ; c’est un Réactionnaire, etc., etc ... Moi, cela finit par m’agacer, ut puisque je mo suis mal expliqué la première fois, il faut bien que je recommence, pour prouver à mes con­citoyens que je né suis pas un homme dangereux. Ce que c’est que de nous, elqui m 'alliai! jamais ditque je deviendrais journaliste! Voilà justement — sans vouloir vous ollenscr — comme on prend

« mauvaises habitudes.Je déclare donc le plus haut possible que je ne suis ni un

Républicain, ni un Monarchiste, mais un hommo d’ordre; je ne yeux pas lél pu tel gouvernement de préférence à un autre, mais jè veux l’ordre i>ar dessus tout, de gré ou de force, n’imporlo comment ! Sapristi ! je suis un citoyen tranquille ! J ’espère maintenant qiift personne ne conservera de mauvaise idée sur nion compte : je sais bien .qu'on- pourra* peutœtrc mo reprocher do m'Occuper de politique, moi petit bourgeois sans instruction, au lieu de m’en rapporter à ceux qui s’y connaissent mieux que moi. Maisjpourtant, Monsieur, quand on est arrivé au bout del’année, à frtflnc d’économie, à mettre de côté un pauvre petit billet de mille francs (jqfric parle pas do 1870 ni «le 1871, bien entendu), j .n trouve to u t naturel .de discuter la manière lu plus avantageuse de Replacer; en actions du Nord, en oldigations de l’Est, en rontésôrt sur hypothèque.; ch bien! quand il s’agit do choisir le gouvernement dont la manière d'agir peut influer sur.lou UjvVAUo. pelito fort une, il ine semble qu'il est encore bien plus naturel de chercher le meilleur, do prendre le temps de la ivllçxiou, et de l'employer à discuter les mérites de chacun do ceux qui iü présentent.

Monsieur, qinnd on n’a pas l'habitude d’écrire, il arrive suivent (jite l’on dit plus ou moin? que l’on ne voulait dire : le fait est que tout à l’heure j ’avais tort «le .vous dire que tous les gouvernénmnts m ’étaient i ml i lièrent s'; car il y en a un, un seul, dont jo ne veux |» s du tout, c'est celui île l’Empire. E t remarquez bien que je m» .suis pis la seul;- nous sommes beaucoup au contràire qui l’avons exalté, soute-qu, qui avons volé pour lui quand même, qui l'avons salué les uns d'articles dans les journaux, les au'ros de discours dans les réunions, ceux-ci. de toasts dans les banquets, ceux-là d'acclamations dan^ la rue'; et qui à celto heure ne voulons plu.fseiiMmerit en entendre |»arler. Au premier abord, nous aY(ins iVir d'un las de girouettes; mais nu fond, VQyea-vons, nous avons un motif sérieux, c’est qu’il nous a' toujours trompés. Il notisa dit que l'Empire c’était la paix, et il nous a fait nous ha|tre en Crimée, en Syrie, en Chine, en Italie, au Mexique, et enlin avec h Prm'so* il nous a dit que nous allions aller à Berlin, e t il a laissé les ennemis entrer à Paris; il nous a ju ré que noijs avions 3 millions de chassepols, et il parait qu’on a eu bien du mal à en trouver 300,000; il nous a assuré . gijg sansJni la Itépabliquo nous aurait tous dévorés, et pour mieux nous té prouver il payait des appointements considfrahles aux chefs de l'Internationale qui a failli détruire tout Paris. Voyez-vous, on a hèaVètrq bête, on finit toujours bien par voir qu’on Se moque de voqs, et quand ça a duré comme cela pendant dix-huit ans, ça vçxe.

C’est déjà quelque chose qu » do savoir le gouvernement dont Dl-OB veut pas ; mais il serait encore mieux de savoir celui que l'on veut. Malheureusement, monsieur, dans ce moincnl-ci il est bleu difficile, et p^ut-èlrc même bien dangereux de prendre un parlL Tous les esprits sont encore bien exaltés, et on risquerait

$

fort de se battre si on en venait h discuter la forme définitivo du gouvernement. D’ailleurs il ne faut pas oublier une chose, c’est quo les Allemands sont toujours là, et quo nous battre en leur présence c'est leur fournir le moyen de liiiro revenir l'Empereur, qui rstppsuiémcuh-du.loii? les souverains possibles ou impos­sibles, celui avec lequel ils s’entendraient le mieux; aussi, dans ma petite idée, quoique pas Républicain, je trouve quo celui qui voudrait aujourd'hui restaurer une monarchie ne serait pas meilleur Français qu’un vrai Communaux. Pourtant il faut bien, voyez-vous, so persuader qrte tant que nous serons sqiis lo provi­soire, tant quo nous pourrons craindre un changement de gouver­nement pour co soir ou pour demain matin, ni les affaires, ui le commerce, ni l’industrie ne reprendront; quo l’argent ne so montrera pas, et qu’on aura bien de la peine à trouver celui qui est nécessaire pour nous délivrer des Allemands.

Comment faire ? Dame! c’est bien hardi à moi do proposer quelque chose dans un cas aussi gravo; mais si les bourgeois de Senlis, mes confrères, pensaient comme moi, nous enverrions à I Assemblée nationale une grande pétition aussi bien écrite que possible, pour ne pas nous faire moquer de nous, et contenant à peu près co que jo vais v o j s diro :

« Attendu’que les capitaux ont besoin d’un peu de sécurité politique pour so m ontrer,

« A tte n d u q u o d e la b o n n e v o lo n té d e s c a p ita lis te s d é p e n d e n t e t la r e p r is e d e s a ffa ire s e t la r é a lis a tio n d e l ’im p ô t p ro je té ,

■ Attendu qu’un peuple qui n’a ni Roi ni Empereur est censé être en République,

« Nous prions’ l’Assemblée nationale de conférer à Monsieur Tluers, Chef du Pouvoir exécutif, pour un laps de deux années à partir de ce jour, les pouvoirs et le litre de Président de la République française. » \

Agréez, Monsieur, efc., etc.Un bourgeois de Senlis.

Etat c iv il «le S en ll«Naissance.

Flamant (Henri-Geoijges).Décès.

Caron (Antoine-N'icolas), 81 ans.Beaudemont (Louis-Joseph), 32 ans 1 mois.Rochoforl (Viuceul-Julien), 4 ans 4 mois.

Publications de mariages.Entre M. Berlhelot (Antoine-Marie), courtier à Paris, et

mademoiselle Floury (Ismérie-Florine-Maxime), sans profession à Senlis. ‘

Entre M. Bugnon (Marc-Louis), valet de chambre à Chantilly, et mademoiselle Dajoz (Maric-Antoinettej, cuisinière à Senlis (Villemetrip).

Mariages.M. Fays (Jean-Bapliste). marchand boulanger, et dame Facque

^Caroline), repasseuse à Senlis.M. Thirel (Louis-Ad)lphe), Trotteur, à Senlis, et mademoiselle

Dneux (Maric-Clara), repassouse, à Senlis.

« h a u i i l l y . — Un grand mouvement militaire a eu lieu dimanche à Chantilly. Le commandant prussien a passé dix mille hommes en revue d’inspection.

Un major saxon a alliriné à la personne de qui émane co renseignement que l’évacuation de Chanlillv et des environs était très prochain».

L’adresse suivante, signé par M. le Maire, qar le Conseil municipal et un grand nombre d ’habitants de Chantilly, vient d’être envoyée à M. Thiers.

« Monsieur le Chef du Pouvoir exécutif, Président du Conseil des Ministres.« Les soussignés, touchés du patriotique dévouement dont vous avez fait preuve pendant la crise douloureuse que la France vient de traverser, croient de leur devoir de vous en exprimer toute leur reconnaissance.* iG°i,yai||<‘us que toute tentative pour établir un gouvernement définitif avant quo le calme soit rentré dans les esprits sérail le signal de nouveaux troubles, ils espèrent que l’Assemblée,

- suivant vos sages conseils, subordonnera les questions de parti « au salut du pays, et qu’elle vous confirmera lo pouvoir qu'elle « vous a confié elqui ne saurait être placé entre dos mains plus- dignes et (dus loyales.

« Ils ont l'honneur. Monsieur lo Chef du Pouvoir exécutif,« d être vos Iris-humbles et très-dévoués serviteurs. »

CSuivent les signatures).

C p a u i l —F r c s n o y . - Dans la nuit du 7 ju in , un audacieux malfaiteur s'est introduit dans la cave du sieur Boursier, cultivateur, en passant par la ponc du jard in , et a soustrait 4 kilog. de lard et 10 bouteilles «le vin : la porte est estimée à 45 francs.

C oncours cantonal «le l'ont-Salntr-M axenec.

PREMIÈRE DIVISION.Orthographe,

Donné parlaSociétéd'insIriiction générale de Senlis*' Florent Dccuignières, de Verberie.

Arthur Thiénanl, de Verberie.Albert Berly, de RubervaL Fernaud Laloue, de Pont Auguste Besmarest, de Pontpoint.Narcisse Créleaux, de Verberie.Albert Duciiauffoiir, de Pontpoint.Oscar Masson, do Pontpoint.Henri Ilenncquin, de Pontpoint,Bernard Winter, de Pont.Alfred Courtois, de Fleurines.Arthur Martin, de Rully.

Arithmétique.I " Prix. Donné par M. l’abbé Sauvage, curé de Verberie,

délégué cantonal : Albert Berly. do Roberval.Albert Diichauffour, de Pontpoint.Henri Court, do Verberie.Henri Honncrjuin, de Pontpoint.

4* -5* - .f r -

I*’ Prix.

1" Prix. 2* Prix.

i" Prix.• Prix. . 'M ention..

Prix. . Mention. !

Alfred Courtois, de Fleurines.Arthur Tbiénard, de Verberie.Bernird Winter, de Pont. .Fernand Laloue, de Pont.

Ecriture.,)0.n”é P ^ M- Cavrel-Leduc, libraire à Senlis :

Albert Berly, de Roberval. o ™ ur Tbiénard,'de Verberie.Mention. Florent Decuignières, de Verberie.

— Narcisse Créteaux, de Verberie. r 'Albert Ducbauffour, de Pontpoint.Fernand Laloue, de Pont.Amédée Tardieu, de Pont.Auguste Desmarets, de Pontpoint.Paul Raingard, de Pont.Alfred Courtois, de Fleurines.Oscar Masson, de Pontpoint.A rthur Martin, de Rully.

Histoire et Géographie.Bernard Winter, de Pont.

« » ----- - Fernand Laloue, de Pont.r* Mention. Albert Berly, de Roberval.2* — Amédée Tardieu, de Pont.3’ — Albert Duchauffour, de Pontpoint.4* — Florent Decuignières, de Verberie.

— Arthur Tbiénard, de Verberie. b* — Paul Raingard, de Pont.7* — Henri Ilennequin, de Pontpoint.fr —• Jules Gourland, de Pontpoint.

— Alfred Courtois, de Fleurines.*fr — Oscar Masson, de Pontpoint.

Géographie.Prix oniqü. de d ii (ranra, donné par U Société d'inslrucüon

gtnerale de Senlis, à 1 eleve Fernand Laloue, de Pont.Agriculture.

l r* Mention. Fernand Laloue, de Pont.2* — Amédée Tardieu, de Pont.

DEUXIÈME DIVISION.Orthographe.

Prix. Arthur Remand, de Pontpoint.Prix. Achilla Delaitre, de Villeneuve.

Mention. Eugène Boulet, de Pontpoint.— Charles Temps, de Pont.— Théodule Personne, de Pontpoint.— Henri Fortief, de Pontpoint, et Albert Peter», de

Verberie.— Alfred Petitpas, de Verberie.— Georges Cordier, de Verberie.— Georges Langely, Paul Boullet, Thomas Grantis, de

Pont.— Jules Jacqz, de Pont.

Arithmétique.Prix. Charles Temps, de Pont.Prix. Théodule Personne, de Pontpoint.

l e n l io n . A ch ille D e la i t r e d u V i l lo n m iu— • . . .w u u i i . , c io u iu ic , u e r u u ip u m

Mention. Achille Delaitre, de Villeneuve.— Eugène Boulet, de Pontpoint.— Georges Cordier, de Bray.— Armand Aniet, de Roberval.— Albert Peters, de Verberie.— Ernest Lecomte, de Verneuil.— Arthur Romand, de Pontpoint.— Thomas Ganlis, de Pontpoint.— Georges Thierry, de Pont.

Ecriture.Jean-Pierre Walrinel, de Verberie. Achille Delaitre, de Villeneuve.

Prix.Prix. nviimc unaiiic, UB TlllcIieUV6.

r* Mention. Eugène Geoffroy, de Verberie. froy, de Verberie.Arthur Romand, de Pontpoint.

3* — Paul Douillet, de Pont.4* — Ernest Lecomte, de Verneuil.5 ' — Alfred Petitpas, de Verberie.6' — Albert Peters, de Verberie.7* — Henri Forlier, de Pontpoint.8* — Jules Leroy, de Verneuil.9* — Armand Aniet, de Roberval.

10* — Thomas Gantis, de P ontpoint.Histoire Sainte.

1" Prix. Paul Douillet, de Pont.2* Prix. Georges Thierry, de. Pont.1" Mention. Ernest Lecomte, de Verneuil. 2 ' — Jules Jacqz, de Pont.3 ' — Eugène Geoffroy, de Verberie.4* — Achille Delaitre, de Villeneuve.5* — Servais Geoffroy, de Rhuis.6 ' — Charles Temps, de Pont.

L'Echo il» .Ymi nnin annonce que Ira demandes de houille dans les has?insdu Pas-de-Calais et du Nord sont, depuis quelques jours, considérables; les bras sont insuffisants dans les localités charbonnières et principalement à U ns, Ilénin-Liélard et Béthune, malgré le prix élevé des salaires. Les achats de combustible sont I indire certain d une grande reprise des affaires.

Celle-ci serait encore plus active si les expéditions par chemins de fer au delà de Paris e'I vers l’Estétaient enfin rétablies, e t si nos Compagnies de voies ferrées ne manquaient de matériel.

L’autorité supérieure vient de donner l’ordre aux manufactures des tabacs de cesser le mélange de tabac belge aux tabacs français

On dit que ce mélange entrait pour environ 10 p. 100 dans les paquets de tabac commun do 100 gram. et de 500 gram.

Mardi soir, au café de la Paix, plusieurs officiers prussiens étaient attablés, se croyant suffisamment déguisés par leurs habits civils. Mais un capitaine des éclaireurs Mocquard, M. do P decore au retour de sa captivité et blessé deux fois pendant la campagne, les eyenla bien vite.

Il éleva la voix, en regardant ces officiers, pour dire qu’il savait qu il y avait au cafédes Prussiens, mais qu’il voudrait savoir exactement ou ils étaient, parce qu’il ne les aimait pas cl les ferait sortir. Aussitôt nos anciens ennemis, qui décidément n’aiment pas les duels, quittèrent lo café et s’en allèrent fort piteusement, abandonnant la place au capitaine P . . . .

Le Proprié taire-Géra n t : Err.esl Pa ïe n .

Anï. I* \Etude de M ° P u n i D clgove, avoué

J & m v:P U R G E L É G A L E . _

\ Par e x p l o i t > ^ M a r ^ ,UiijBW à.N aup fcuil-lo-Hatulofiin, î h date A d 1 dix-sept Juin 1871, enregistré.

Il a été, à la requête do Madame Laurc- Florentino Seillière. veuve de M. Jean-

K W W f f i i m f S î !au château, do- Fontaine-lcs-Corps-Nuds- (Oise).

Certifié et notifié à M. le Procureur de ifo iW P Y ty lw . près Iç A ribunal.^yil do ’J>)fË|iWir5tau«--odo SonlU,

T Quo* m ^ iin t acte dfi*ssé au gr<*ffo idtii f& ibèiM do ' S(|nl|é,. le sfpt juin 1871,’érirïigiStré, M' Delgove, limité à Senlis, et do la requérante, a déposé en ce gr. fiii la copie collaiionnée ét enregistrée d’un pmets-vcrbal dressé par R* Vrainant, notaire à Baron (Oise), le trois juillet 1870, enregistré, contenant âil/udicdDén au profil do madame la comtesse de Ror- desoulle sus-uommée, à la requête do ; l*M*Augpslp.Morin,-propriétaire, et ma­dame fé n è l» u â b ‘riello Côlkon, sirtt fybhsé 9ulomé»! ditmirenl oowxnhlo t Fontaine*

.'âA'l’P..VAd'“M ih . .,= ,(;* •

dt|SvÇ«i)^id«j; 2* M. Izuijs-IIenri Moriü, ’ ieirituricr, e t madame Féltctlé-Amolie

Fischer», son -épouse, qu'il a autorisée, demeurant ensemble à Paris, rue de Ri­chelieu, ,n*4 5 ; 8- M- Klisée-Nicolas (’ irle, m reliand épiciqr, et madame. -Ebîonore- Apjibllnë ’MoHn,’ éon épouse,1 niitorisée, demeurant ensemble à FonUiue les-t'.orps- Nuds; 4* M. Louis-Augustin Vidé, proprié- taircydcm unrant -à .B iren, ayapt agi* te dernier, tffi nom ‘el crtminê mtindaiaire do madamo Eugénie Morin, épouse, de Jf. Julcs-Loniç -Esnnnlt, aynnt demeuré ensemble à Paris-Bclle.ville, ruo des Prés,

i0* O j.II . Esftault alors sans . iiroprçsjon, -doraiéile qi résidence coimds. lAdilnVljiipp Esnault, ôuvrièro en bottines, demeurant à Senlis, aux termes du. la proeurarion qu'elle lui avait donnée suivant acto reçu en . minute par M* Vramant, no taire‘à Daroq: I» doux juillet 1870; ladite damo Esnault Autorisée spécUlcmcnt à l’effet do l'adjudication sus-Hatéii suivant jugement rendu par la jiremiero Cliarnbre du tribu­nal civil de première instance de. la Seine, le premier juin 1870 ; 5* M. Jean-Baptislo- Desiré Ddafolie, huissier, dcineunint à NnuleuiMo-Ilaudoiiin, ayant agi au nom et coinme mandataire de M. Charles-Art toi ne

'Peigné, représentant do commerco, de­meurant à l’Ue-Saiut-Denis (Seine), quai du Moulin, n* i", aux tenues de la pro- cifrâtion rtti’il lui avait dorfriée .suivant acto reçu-oû-rainuto par M* Yfumant* notàiré

,V ‘ Vy V- .

à Baron, le*hpt mars 1870; 6* M. Victor- Séverin Réainne, m archand/ -tailleur d'habits, demeurant à Baron, ayant agi au nom et comme mandataire de mademoi­selle Elisa-Félirilé. Plisson, en religion sfRiir Saiiil-Raplraf'l, demeurant à Paris, rue Monsieur, 20, au couvent des Bé­nédictines du Sainl-Sicrement.\aiix termes do la procuration qu’elle lui avait donné(‘, su i vaut acte reçu par M'. Meiguan et son collègue,* notaires à Paris, lo sept mars 1870, dont le brevet original dûment enregistré et légalisé a été diiposo pour minute à M* Vramant, notaire à Baron, taiivaul anto/eçu par lui, le quinze dudit m'ois da mars ; 7* M. Philip|ic-Louis- Pierre Livrayes, selli<*r-c irrossier, el ma­dame Agalho-Litonline Plisson, son épous.*, demeurant ensemble à Senlis ; 8* M. Aimé- Eloi Bouclier, instituteur primaire, de­meurant à Baron, ayant agi au nom et comme mandataire de mademoiselle Marie- Léonie Pli-son, linnère, demeurant à Paris, avenue de la Bonrdonnais, n" 69, aux termes de la procuration qu'elle lui avait donnée, suivant acte sous signature

Îriviv en date à Paris du vingt-trois mars 870, dont l’original a été déposé au rang

des inimités de M* Vramant, notaire à Baron, suivant l'acte qu'il n dressé de co dépôt le vingt-cinq dudit mois de mars, enregistré'; 9* et M Ileuri-llippolyte Plisson. monteur en bronze, demeurant à Pam-Greiicllc, nie des Entrepreneurs,

n° 90, ayant ^igi, ce dernier, en son nom personnel ;

D’uno Maison bourgeoise, située à Fon- laino-les-Corps-Nuds, canton de N'anleuil- le-Haudouin, arrondissement do Scnlis, près le château, en la rue qui conduit à Montlognon, consistant : au rez-de-chausséo en une cuisine, office, chambres do do­mestiques, vestibule, sallo à manger, autre petite salle, salon garni do belles boiseries eu chêne, stylo Louis XV, chambres à coucher el cabinet à côté; au premier étage, cinq chambres à coucher el un cabinet; au deuxième étage, un appar­tement complet avec clnm urc de doines- tiques, grands greniers sur le tout, caves dessous dans lesquelles sont pratiqués plusieurs caveaux, cour plantée do tilleuls, ayant entrée par une grande porte cochèro, pompe dans celte cour; grand jardin garni d’espaliers el d'arbres fruitiers alors en plein rapport; basse-cour, dans laquelle deux Incuries, un bûcher et autres bâtiments; lieux ’d*aisance à gauche du jardin, et au bout de la cuisine, une serre, un petit cellier et uno laiterie; le tout d ’une contenance superficielle de Quatre-vingts ares trois centiares, lient par devant à la rue de Fontaine à Montlognon, par derrière à la propriété de madame do Bordesoulle, d ’un côté à MM. Giboin el Dosposto, et à la route do Morlofonlainc, et d'autre côté à M. Landigoois, et co, ntoyqnnant le prix principal de <|iüiuo

mille francs, outre les charges.2 ’ Que ledit dépôt a été ainsi effectué

pour parvenir à'purger l’immeuble vendu des hypothèques légales pouvant le grever.

Avec délaralioii à M. le Procureur de la République :

I " •■". Que les anciens propriétaires de l'immeuble ont été, outre les vendeurs sus-nommés : Marie-Rosc-Prudonce Carie, veuve de Izinis-Henri-René Morin ; Louis- Henri-René Morin et Marie-Rose-Prudenco Carie, son épouse; Marie-Rose Leclerc, veuve do NicolasPalin; Nicolas Palin fils; Roso-Angéliquo Palin. épouse de Louis-Vic- torCoquerel, Maric-Adélaïde Palin, épouse (le Pierre-Alexandreüèvimeux; Nicolas Pa- lin et Marie-Rose l<eclcre, son épouse; Clé­ment Pépot et Mari(*-Genevièvc Daragon, son épouse; Joseph Frédiu; Izmisc-Gabriellc- Ainné Boucher, veuve de Fr.mçois-Marie Frédin; Maric-Anne Boucher, veuve de Louis-Pierre Boucher; Marie-Calherino Varcnne, veuve do Louis Beaulieu; Marie- Claude Varonno, veuve de Edme-Eiie De- lives; Marie-Angélique Varonno.

E l «nie ne connaissant pas tons ceux du chefs desquels il pourrait être requis des inscriptions pour raison d'hypothèques lé­gales existant indéjieiHlamment de l’ins­cription la requérante ferait publier la présenté insertion conformément à la loi.

Pour insertion :Signé : P. D k lo o v r ,

A r t . 2 . V

COMPAGNIE DES EAUX DE SENLISSOCIÉTÉ A nKSPOXSABILIÏÉ I.IMITKK

CAPITAL SOCIAL : 1 1 0 ,0 0 0 fr.

A M E H B L É K G É W É R A L EDES ACTIONNAIRES

Le Conseil d’Aministralion de la Com­pagnie des Eaux de Scnlis prévient Mes- sieurs les Actiohnaires quo, conformément a I article 33 des statuts de ladite Com­pagnie, il sera tenu une assemblée générale «b inaire k* DIMANCHE 23 JUILLET

l a réunion aura lieu dans une'salle do l'Hôtel-de-Ville, à une heure très pré- cise.

I/Assemblée se compose de tous les Actionnaires porteurs de deux actions au moins. (Article 31 des statuts do ladite Compagnie.)

El conformément au même article, les propriétaires do deux actions devront les déposer d ie jours avant rassemblée géné­rale, chez M. Bvi.i.r.itKXT, receveur de la Cmnpagnio, rue Saint-Pierre, n* I, dont lu bureau est ouvert tous les jours, d? huit heures du matin à trois heures de l’après- midi, excepté les Mardi, Vendredi et Dimanche.

Page 4: qous - bmsenlis.combmsenlis.com/data/pdf/js/1870-1872/bms_js_1871_06_17_MRC.pdf · do tôile grise, son large feutre noir sur les boucles blanches de ses cheveux, et sa longue trompe

____ ____

f l

' 3b

4

JOURNAL DE SENU6.

A»y. 3 .Elude de M* Awjr«w<r

licencié eu droit, uv'otiu à Stû'db», ruo Neuve-de-P»ris, n* 17,

successeur de M* F rkmy.

p d r c i ePar exploit du ., ministère de Delalolie,

huissier à Nanteuil, en date du seize juin 1871, enregistré, el à la roquèle de M. Alexatidre-Tliéoduh* Cartier, sans pro­fession, el madame Mario Martel, son épouse, de lui autorisée, demeurant en­semble à Nantctiii-le-llauilouin,

Notification a été faite à M. le Procureur do la République, près le tribunal civil de première instance de Senlis, tPV un acte dressé au greffe dudit tribu­nal 18 treize juin 1871 f ènregistré, cons­tatant le dépôt fait audit greffe par M* Vantroys, avoué de M. et madame Cartier, de la copie collationnéc et enre­gistrée d ’un contrat passé devant M* Le- nicquc, notaire à N^nteuil-le-llaudouin, le •neuf mai 1871, enregistré, contenant vente auxdits sieur e t dame- Cartier, par M. Auguste-Adolplie Dulien, garçon coif­feur, demeurant ci-devant à Nanteuil, et actuellement à Montpellier (Hérault), rue des Eluves, n* 17, de : 1° un abattoir, une écurie couverte en zinc, trois toits à porcs non couverts, un terrain entouré par des m urs, des, planches et les constructions ci-dessôs, le 1 tout contenant onze ares vingt-deux centiares, situés au.terroir de Nanteuil-lc-llaudouin, lieu d it à la Garenne Dollée. canton de Bonnièrç, près la remise Dollée et le chemin Blanc de Perove; 2* une chaudière en fonte, une autre'eu cuivre, et un train à charrier de l’eau, el ce, moyennant, outre les charg clauses et conditions énoncées audit acte, un prix principal de quinze cents francs, dont treize cents francs applicables à l’im­meuble, avec stipulation que les intérêts des quinze cents francs commenceraient à courrir, dans quatre mois du jour de ladite vente après l’accomplissement des forma­lités de transcriptions el de purge.

Ledit dépôt effectué pour parvenir à

fiurger l’immeuble vendu des hypothèques égales pouvant ïègrever.

Avec déclaration à M. le Procureur de la République que ladite notification lui était faite afin qu’il eût dans le délai, de deux mois à prendre au profit de qui de droit toutes inscriptions d’hypothèques de cette nature, faute de quoi ledit immeuble en serait affranchi.

2* Que les anciens propriétaires étaient, outre le vendeur, Jacques Meslre et Olympe Coulon, son épouse; la Société en nom collectif Mestre et Normand ; Sophie- Françoise-Isidorc Saulrillon, veuve de Elienne-Nicolas Yilcoq; Mario-Françoist*- Angélique Paris, épouse de Jean-Louis Saulrillon.

3* Et que les requérants ne connaissant pas tous ceux du chef desquels il pourrait être formé des inscriptions pour raison d’hypothèques légales, feraient faire la pré­sente insertion conformément à la loi.

Pour insertion :Signé : A. Y a xtrots .

Art. 4 .

Etude de M* A u gu ste V n u l r o j slicencié en droit, avoué Senlis (Oise),

rue Neuve-de-Paris, n° 17, Successeur de M* F rkmy.

A » . 6.ADMINISTRATION

de rBara^utrement et dn Domaines.

PAR ADJUDICATION,

D E B A M I E I t SET DE PEUPLIEOS SU IiSE S

P r e p r m ù fa ire «lu hol« «le h ou lan grr e t d es

allnuartlrN.

Le oublie est prévenu ' que le Jeudi vingt-deux Juin 1871, trois heures de relevée, outre les points 3 k. et -i kiloin. 200 m ill., commune de Yillm-Saint- Frambourg, route nationale, n“ 32, il sera procédé par le, Receveur des domaines déSenlis.'k la vente par adjudication, de :

1* Sept lots de ramiers et de peupliers suisses ;

2* Environ 112 stères de bois de même essence.

La vente aura lieu au comptant, avec cinq pour cent au-dessus du prix principal.

Le Receveur des Domaines, Bovs.

Art . 7 .

PR É FE C T U R EDU DÉPARTEMENT DE L’OISE.

Nous, Préfet de l’Oise,Vu le jugement en date du deux juin

1870, par lequel le tribunal de première instance île Senlis a prononcé l’expro­priation-d’une parcelle de terrain appar­tenant au sieur Vigneron (Eliennc-Josei h), et située à Rouillancy, pour lu redresse­ment du chemin de grande communication n" 90 ;

Vu les propositions de M. l'ingénieur en chef du département;

Vu la loi du trois mai 1811 ;• Arrêtons :

Article 1".L’indemnité due pour dépossession de

deux ares vingt-six centiares de terrain en verger, vingt-cinq mètres courant de haie, quinze petits arbres de diverses essences et une partie de mur de trois mètres, portant au cadastre île Rouillancy le n* 514 de la section C et dont le ’ sieur Vigneron (Etiennc-Josephj, demeurant à Rouillancy, a été exproprié pour le redressement du chemin de grande communication n* 11!), est lixée ù la somme de 32(1 francs 20 cen­times.

Article 2.Ladite indemnité sera offerte au sus­

nommé conformément à l'article 23 de la loi du trois mai 1811.

Fait à Béarnais, le dix-neuf mai 1871 Signé : ( '.nom s.

Pour copie conforme.Le Secrétaire général,

T ripier.

V E Ü T EDE BIENS DE MINEURE

COSSISTAXT EX :

1* D eux lia ison sA PLA1LLY, rue. du Tcrrail;

2' SEPT PIÈCES DE TERRESises aux terroirs de PLA1LLY, MONTABY,

. MORTEFONTAINE, EVE (Oise), OT1US el DAMMART1N (SeiUe-et-Marne);

3° lin Fonds de Commerced e ( H A i m o w i i a :

Exploité à PLAILLY, rue du Tcrrail; En plusitur* Lois qui seront réunis au

gré des amateurs. L’Adjudication aura lieu par le ministère

do M* MOREL, notaire à Senlis, commis ù cet effet, i P la illy , le lîim an - eh e vingt-cinq J u in 1871 , et ée E v e , le U im an ch c deux J u il le t 1871, heure de midi.

S'adresser pour avoir des renseigne menls :

1* A M* V A N T R O Y S , avoué poursui­vant la vente.

2* À M'MOREL, notaire à Senlis, dépo­sitaire des litres et du cahier des charges.

3* A M. BERSON, à Dammartin.

A r t . 8 .

H ôpital gén éra l d e S en lis .

FOURNITURESA faire en 1871 à l’Hôpital général

de Senlis,DES QAl.XflTKS

D 'E P IC E R IENécessaires an.r besoins dudit Etablis­

sement.

On fait savoir que le Ytndredi 30 Juin 1871, à deux heures de relevée, il ser procédé, par-devant M. le Maire.de Senlis. en présence de MM. les Membres de la Commission administrative de l'Hôpital de ladite ville et du Receveur dudit Eta­blissement, à l’adjudication publique au rabais et sur soumissions rachetées, de la Fourniture des articles d ’épicerie néces­saires pendant l’aimée 1871 aux besoins de l’Etablissement hospitalier de Senlis ‘ dont les quantités sont indéterminées.

Les'soumissions devront être déposées en séance publique, les jour cl heure siis-indi- qués, de une heure et demie à deux heures de relevée; elles seront ouvertes à celte dernière heure.

Les prix seront établis au kilogramme ou à l'hectolitre.

On pourra prendre connaissance du cahier de charges, tous les jours, de neuf heures du malin à quatre heures du soir soit au siège de l’Etablissement soit an bureau du Receveur de l'Hôpital général, rue des Cordelière, n ' 3.

Le Maire de Senlis, Président de la Commission

administrative.IIkxri OÜENT.

Annonces D iverses.

A r t . &.

Elude de M* A u g u ste V antroys,licencié en droit, avoué h Senlis (Oise),

rue Neuve-de-Paris, n* 17, successeur de M* F rkmy .

V B îlT E S U R LICITATIOYENTRE MAJEURS ET MINEUR,

DE

f* Deux MaisonsSises à BORAN, place de l'Eglise

et rue de la Comléc;

2* NEUF PIÈCES DE TERRESisèi terroirs de BORAN (Oise) et

BRUYÈRES (Seine-et-Oisc);En plusieurs Lots qui seront réunis au

gré des amateurs. L'Adjudication aura lien par le ministère

de M' MA1TRE-DEVALLON, notaire à * Chambly, commis è cet effet, A B oran ,

l e I M n R M b e n e u l J n l I U t 1871, heure de midi, en la salle de la Maison d ’école.

S'adresser pour avoir 1rs renseigne­ments :

1* A M* VANTROYS, av o u é s Senlis, poursuivant la vente;

2* A M* CHALM1N, avoué, présent à la vente;

8* A M* MAITRF/-DEVALLON, notaire iO tam bly , dépositaire des fit résidé pro-

• priété et du cahier de* charges.

Etude de M e B a l l é i l e n t , commissaire' priscur à Senlis.

V e n l e M o b i l i è r eAU COMPTANT,

A SEN LIS, chez Madame Assolant,Le Lundi 19 Juin 1871, à une heure.

Consistant on :Ustensiles de cuisine, meubles en tous

genres, literie.Cabriolet, harnais.El beaucoup d autres objets.

B elle occasion

FONDS DE MARÉCHALTOUT AGENCÉ

A VEiVDRGAprès décès

TRÈS DELI.E CLIENTÈLELa Maison est toujours tenue provisoi­

rement par la veuve.Pour les renseignement?, s’adresser :A Senlis, û M. Boxki., Vicillo-Rue*dc-

Paris (aux Bains).

A V i : \ IH S i : à l'am iable.La Hérolle de Foin

§ n r p i e d (■ '• C o u p e )A faire sur environ six hectares de

prairies et verger Dans le parc de Baron,

irtenant aux héritiers de M. F o u r x b t . •our visiter, s’adresser I» M. MASSON,

régisseur, qui teccvra les offres jusqu’au 25 juin.

AppartPour

Elude do M* l la l l t& d e ta i, romtnW-eiiira priscu r à Senlis.

V E N T E an v enelière»Par suit" du départ d<‘ M. C. ARMAND,

propriétaire,A S a ln l- l’IruInN.

Commune de Courleuil, près Senlis, es DIMANCHE 25 et LUNDI 23 JUIN

1871, à une heure très précise de relevée,

Pur le ministère de M* Rallkükxt, com ­missaire priscur u Senlis,

D'II.V RO .\ E T R I CH Ef in i tiL iË it

Dont la Désignation Sommaire suit : U sten siles «le cu ln liie t Bat­

terie de cuisine, ustensiles de ménage, vaisselle, une bonne cuisinière en fonte, une fontaine lillrante, buffet et table de cuisine.

(àacu iliircv «le ch em inée :Lampes, vases, grandes et belles glaces, chenets, pelles, pincettes, beaux et grands tapis, pastels, photographies, gravures, pochades, réveijlc-matiu suisse, tablettes de cheminée, coucou, banquette de vesti­bule, porte-parapluie.

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jardinières, un très beau tapis d ’Anbiisson avec rosaces, deux potiches en Japon, deux tasses en Sèvres, canapé, divans avec coussins, fauteuils, chaise longue, chaises laquées, chauffeuses.

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en bois, fer et jonc, bancs, chaises, tables, tabourets, arrosoirs, échelles, escabeau cil chêne, brouette, planches, bouteilles vides, et beaucoup d autres objets. EmpreM.s«;m ent au com ptant,

N o ta . — La rente étant fuite expressé­ment au comptant, les objets rendus ne seront enlevés qu’après paiement.

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Celle Maison consiste en :1* Au rez-de-chaussée : salle à m an­

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bres à coucher el deux cabinets de toilette.

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Par le ministère de M' Monei., notoire ü Senlis.

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fait des offres suffisantes S’adresser audit M” Mo r k l , notaire.

A V E N D R EPar adjudication amiable,

Kn la Mairie de Saint-IjOii-d’Eesewit. f a r le m inistère de M* Biiiiin, notaire

ii Précy-sur-Oise, . la» Dimanche 25 Juin 1871, à deux heures

23 Pièces «le TerreSituéee terroirs de Seuil-Leu, Villers

et Thivcrny.Jouissance de su ite .

S'adresser audit M* iiiuiix, notaire.

Etude «le M* F ranche, notaire à Crépy (Oise).

A V E N D R EPar adjudication volontaire.

En l’étude cl par le ministère ae M* F ranche, notaire à Crèpy,

Le Dimanche 2 Juillet 1871, à midi,

Un Marché de TerreEn huit pièces sises terroirs de Crépy,

CONTENANT* 7 llcrlarcH 18 A re» 0 3 a.

Facilités pour payer. S'adresser audit M* Franche, notaire

Etude de .Me J n l r s S o l r v a l l e ,huissier è Senlis.

V E N T E

«te Foin cl LuzerneSl’R l’IED

A P L A IL L lLe Lundi 19 Juin 1871, à quatre heures

de relevée.Par le ministère, de M” J . N olf. va l lk ,

huissier à Senlis.On se réunira à l’entrée de Plailly,

du côté de Montinélian.

Elude de M* l . e n l c q u r , notaire à Nanteuil-le-H Hidouiii fUise).

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Kn ta Maison d é f i e de Roissy-Fresnoy. Par le ministère de M* I.enic.q u e , notaire

à Nanteuil,I e Dimanche 25 Ju in 1871, à midi.

Facilites pour le paiinent. S'adresser audif M* l.enicque, notaire■.

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Enregistré A Senlis, le 1 8 7 1 . / Imprimerie et Lithographie Ernest PA ÏEN , suce, de N"* REGNIER, Plats d» l ’Iiéttl-de-YiÙê i------

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