Q2--- Agriculture Le commissaire HIER européen au … · Alors que l’agriculture euro- péenne...

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Alors que l’agriculture euro- péenne se prépare à la réfor- me de la Politique agricole commune (1) , le commissaire de l’Union européenne, Da- cian Ciolos, était hier dans le Sud-Aveyron. Une visite à l’ini- tiative de José Bové. Son péri- ple a mené l’ancien ministre de l’agriculture de Roumanie des caves de Roquefort, à une ferme du Lévézou (sur invita- tion de la FDSEA), la soirée se terminant avec les élus à la préfecture. Une réunion de travail s’est tenue l’après-midi, au siège de la confédération générale de Roquefort, à Millau, avec José Bové, Jean Laurens (Chambre d’agriculture), Robert Glan- dières (FrSeb),Laurent Rever- sat (SPLB), Thierry Zurcher (Société), Martin Malvy, etc. Il a surtout été question des AOC et autres signes français de qualité. Des représentants nationaux des AOC laitières ont demandé le maintien, dans le cadre de la future Pac, des labels Appellation d’origi- ne protégée (AOP) et Indica- tion géographique protégée (IGP). L’entretien avec Da- cian Ciolos leur a donné satis- faction. Celui-ci a délivré ce message : « On a discuté de la politique de qualité. Pou r moi, l’agriculture européen- ne doit tourner autour de deux mots-clés : la diversité et la qualité. (…) Nous allons réformer le système de quali- té pour que ce soit plus clair et plus visible pour le consom - mateur. L’échange avec les producteurs a été intéressant du fait de leur très longue ex- périence de la diversité à tra- vers la qualité. » Peu avant, les membres de la Confédération paysanne avaient prêché pour leur vi- sion de la future Pac. Redistri- buer les aides, moins vers le productivisme, et plus vers « une agriculture de qualité, qui fait vivre les territoires, crée de l’em ploi et protège l’en - vironnement ». Ce message a-t-ilune chance de passer au sein d’une commission bruxel- loise libérale ? « Il n ou s a di t qu ’i l com pre- nait, mais qu’on ne peut pas changer rapidement car les 27 ne voudront pas, relate Christian Rouqueirol. On prend acte qu’il n’y a pas de volonté politique. Ça n’empê- che qu’il est sympathique. Il vient d’u n pays il y a 4 millions d’agriculteurs et qui va au-devant de graves problèm es sociaux avec la fer- meture de petites fermes, il est sensibilisé à ces ques- tions. Mais il ne peut faire que des propositions à la mar- ge. Ça se joue au niveau des opinions publiques. » Dacian Ciolos, pour eux, c’est toujours mieux que son prédécesseur productiviste, Margaret Fischer-Boll, mais en une demi-heure d’entre- tien, ils ont eu le temps de trouver un désaccord de taille : la contractualisation di- recte du producteur aux indus- triels, que le Roumain souhai- te encourager. Néanmoins, le commissaire dit avoir « bi en compris le besoin de soutenir les petits agriculteurs. Il faut trouver de nouveaux outils de maîtrise du marché. Nous ne sommes plus dans un marché européen fermé. On ne peut pas faire l’impasse sur une collaboration avec le reste du monde. Mais compte tenu des spécificités de l’agriculture par rapport aux autres sec- teurs m archands, il faut déve- lopper une ouverture de ma- nière maîtrisée, sans être com plètem en t administré par l’Etat. » José Bové est plutôt satis- fait. « Il y a un conflit avec des Etats m em bres qui es- sayent de casser la maîtrise du marché par les quotas de volum es. Le m odèle Roquefort présente une cohérence entre la maîtrise et la valorisation. C’est pour ça que la présence du com m issaire ici est im por- tante. Roquefort n’est pas un endroit neutre, et Millau non plus, dix ans après le démon- tage du McDo. Quand on a in- vité le commissaire, on lui a dit : on a payé le prix fort fa- ce aux USA, mais on a gagné contre le bœuf aux hormones. Maintenant, il faut soutenir l’AOC et renforcer les signes de qualité. » La bataille ne fait que commencer. ! Philippe HAIMART " (1) Dacian Ciolos fera ses propositions en novembre. Viendra ensuite la bataille d’épiciers entre Etats. La réforme sera appliquée en 2013. HIER Un an et demi après son ouverture La résidence les Cheveux d’Ange officiellement inaugurée En présence de nombreux élus de la Ville et du conseil général, dont Simone Anglade, vice-présidente en charge des affaires sociales, et de plusieurs responsables des organisations mutualistes de l’Aveyron, Armand Haon a rappelé les grandes étapes du chantier de la résidence les Cheveux d’Ange, hier, lors de l’inauguration officielle. Un an et demi après son ouverture et le transfert des pensionnaires de la maison de retraire La Miséricorde dans les locaux rénovés de l’ancien Foyer des jeunes travailleurs, le président de l’Union des mutuelles millavoises (UMM), porteuse du projet, a de nouveau insisté sur les difficultés rencontrées pour boucler son financement et les lourdeurs administratives qui ont émaillé sa mise en œuvre. « Le temps, c’est de l’argent et, en France, il apparaît que cela n’est pas perçu comme une vérité. Je m’étais promis de le dénoncer, car on en souffre tous beaucoup et cela coûte très cher à la société », a-t-il notamment déclaré dans son discours inaugural. Pour autant, grâce à la mobilisation de nombreux partenaires publics et privés, le chantier a pu être réalisé dans les délais et près de 300 000 ont pu être économisés. Armand Haon s’est dit « fier de cet outil au service d’une approche sociale et humaine exigeante » qui permet aux « aînés d’être logés avec une qualité et un standing que certains n’auraient peut-être pas pu s’offrir. » Outre la maison de retraite, la résidence mutualiste propose un service d’accueil de jour pour malades Alzheimer. Sur l’aire multiactivités de Millau-Plage Le cirque dans tous ses états avec Bala Roda Le festival de cirque organisé depuis le 4 juin par le collectif d’associations Bala Roda bat son plein ce week-end sur l’aire multiactivités de Millau-Plage. Hier, c’est un cabaret-cirque qui a été proposé au public, en soirée sous le chapiteau, par sept compagnies excellant dans l’art du clown, de la jonglerie, des planches ou encore de la danse sur corde. Peu avant, à l’heure de l’apéro, notre confrère photographe Eva Tissot a inauguré, au milieu du "petit" peuple circassien une expo consacrée aux clowns en stage à Millau. Aujourd’hui et demain le spectacle continue avec des stages, des spectacles dans l’après-midi et l’entrée en scène, sur la piste aux étoiles, de la Cie du Mouton à 5 pattes, en résidence depuis le début de la semaine. Agriculture Le commissaire européen au pays de l’AOC A TRAVERS LA VILLE Les lycéens de Jeanne d’Arc s’impliquent pour financer leur voyage à New York Lors du vide-greniers du lycée Jeanne d’Arc, les élèves de seconde et première, qui se rendront en septembre prochain à New-York, ont participé activement à l’organisation de la manifestation afin de recueillir des fonds supplémentai- res pour le voyage et les activités sur place. Les professeurs organisateurs ont salué leur investissement tout au long de la matinée. Les lycéens ont proposé gâteaux et café aux exposants ainsi qu’aux chalands. La veille, ils avaient aménagé la cour du lycée puis, le vide-greniers terminé, ils ont rangé le matériel. Tout ceci dans un bon esprit. Précédemment, les élèves du lycée professionnel, avaient eux aussi contribué à cette réussite, en vendant, à deux reprises, sur le marché de Millau, des gâteaux confectionnés par les parents d’élèves. Dacian Ciolos, ici entouré de José Bové et Martin Malvy, a participé à une réunion de travail au siège de la Confédération de Roquefort. Eva TISSOT 855506 «On lui a dit : "On a payé le prix fort face aux USA. Maintenant, il faut soutenir l’AOC." » MILLAU 3 Q2--- Samedi 19 juin 2010

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Alors que l’agriculture euro-péenne se prépare à la réfor-me de la Politique agricolecommune (1), le commissairede l’Union européenne, Da-cian Ciolos, était hier dans leSud-Aveyron. Une visite à l’ini-tiative de José Bové. Son péri-ple a mené l’ancien ministrede l’agriculture de Roumaniedes caves de Roquefort, à uneferme du Lévézou (sur invita-tion de la FDSEA), la soiréese terminant avec les élus à lapréfecture.Une réunion de travail s’est

tenue l’après-midi, au siège dela confédération générale deRoquefort, à Millau, avec JoséBové, Jean Laurens (Chambred’agriculture), Robert Glan-dières (FrSeb), Laurent Rever-sat (SPLB), Thierry Zurcher(Société), Martin Malvy, etc. Ila surtout été question desAOC et autres signes françaisde qualité. Des représentantsnationaux des AOC laitièresont demandé le maintien,dans le cadre de la future Pac,des labels Appellation d’origi-ne protégée (AOP) et Indica-tion géographique protégée(IGP). L’entretien avec Da-cian Ciolos leur a donné satis-faction. Celui-ci a délivré cemessage : « On a discu té de la

poli tique de quali té. Pourm oi , l’agricu lture européen-ne doi t tourner autour dedeux m ots-clés : la diversi téet la quali té. (…) Nous allonsréform er le systèm e de quali -té pour que ce soi t plus clai ret plus visible pour le consom -m ateur. L’échange avec lesproducteurs a été in téressantdu fai t de leur très longue ex-périence de la diversi té à tra-vers la quali té. »Peu avant, les membres de

la Confédération paysanneavaient prêché pour leur vi-sion de la future Pac. Redistri-buer les aides, moins vers leproductivisme, et plus vers« une agricu lture de quali té,qu i fai t vivre les terri toi res,crée de l’em ploi et protège l’en-vi ronnem ent ». Ce messagea-t-il une chance de passer ausein d’une commission bruxel-loise libérale ?« Il nous a di t qu’i l com pre-

nai t, m ais qu’on ne peut paschanger rapidem ent car les27 ne voudront pas, relateChristian Rouqueirol. Onprend acte qu’i l n ’y a pas devolonté poli tique. Ça n’em pê-che qu’i l est sym pathique. Ilvien t d’un pays où i l y a4 m i llions d’agricu lteurs etqu i va au-devant de graves

problèm es sociaux avec la fer-m eture de peti tes ferm es, i lest sensibi li sé à ces ques-tions. Mais i l ne peut fai reque des proposi tions à la mar-ge. Ça se joue au niveau desopin ions publiques. »Dacian Ciolos, pour eux,

c’est toujours mieux que sonprédécesseur productiviste,Margaret Fischer-Boll, maisen une demi-heure d’entre-tien, ils ont eu le temps detrouver un désaccord detaille : la contractualisation di-recte du producteur aux indus-

triels, que le Roumain souhai-te encourager. Néanmoins, lecommissaire dit avoir « biencom pris le besoin de souten irles peti ts agricu lteurs. Il fau ttrouver de nouveaux outi ls dem aî tri se du m arché. Nous nesomm es plus dans un m archéeuropéen ferm é. On ne peutpas faire l’im passe sur une

collaboration avec le reste dum onde. Mais com pte tenu desspéci fici tés de l’agricu lturepar rapport aux autres sec-teurs m archands, i l faut déve-lopper une ouverture de m a-nière m aî tri sée, sans êtrecom plètem ent adm inistrépar l’Etat. »José Bové est plutôt satis-

fait. « Il y a un confli t avecdes Etats m em bres qui es-sayent de casser la m aî tri sedu m arché par les quotas devolum es. Le m odèle Roquefortprésen te une cohérence entrela m aî tri se et la valori sation .C’est pour ça que la présencedu comm issaire ici est im por-tan te. Roquefort n’est pas unendroi t neutre, et Mi llau nonplus, dix ans après le dém on-tage du McDo. Quand on a in-vi té le comm issaire, on lu i adi t : on a payé le prix fort fa-ce aux USA, m ais on a gagnécontre le bœuf aux horm ones.Main tenant, i l fau t souten irl’AOC et ren forcer les signesde quali té. » La bataille ne faitque commencer. !

Philippe HAIMART

" (1) Dacian Ciolos fera sespropositions en novembre.Viendra ensuite la batailled’épiciers entre Etats. La réformesera appliquée en 2013.

HIERUn an et demi après son ouvertureLa résidence les Cheveux d’Angeofficiellement inaugurée

En présence de nombreux élus de la Ville et du conseil général,dont Simone Anglade, vice-présidente en charge des affairessociales, et de plusieurs responsables des organisationsmutualistes de l’Aveyron, Armand Haon a rappelé les grandesétapes du chantier de la résidence les Cheveux d’Ange, hier, lorsde l’inauguration officielle.Un an et demi après son ouverture et le transfert despensionnaires de la maison de retraire La Miséricorde dans leslocaux rénovés de l’ancien Foyer des jeunes travailleurs, leprésident de l’Union des mutuelles millavoises (UMM), porteusedu projet, a de nouveau insisté sur les difficultés rencontréespour boucler son financement et les lourdeurs administrativesqui ont émaillé sa mise en œuvre. «Le temps, c’est de l’argent et,en France, il apparaît que cela n’est pas perçu comme unevérité. Je m’étais promis de le dénoncer, car on en souffre tousbeaucoup et cela coûte très cher à la société », a-t-il notammentdéclaré dans son discours inaugural. Pour autant, grâce à lamobilisation de nombreux partenaires publics et privés, lechantier a pu être réalisé dans les délais et près de 300 000 !

ont pu être économisés.Armand Haon s’est dit « fier de cet outil au service d’uneapproche sociale et humaine exigeante »qui permet aux «aînésd’être logés avec une qualité et un standing que certainsn’auraient peut-être pas pu s’offrir. »Outre la maison de retraite,la résidence mutualiste propose un service d’accueil de jour pourmalades Alzheimer.

Sur l’aire multiactivités de Millau-PlageLe cirque dans tous ses états avec Bala Roda

Le festival de cirque organisé depuis le 4 juin par le collectifd’associations Bala Roda bat son plein ce week-end sur l’airemultiactivités de Millau-Plage. Hier, c’est un cabaret-cirque quia été proposé au public, en soirée sous le chapiteau, par septcompagnies excellant dans l’art du clown, de la jonglerie, desplanches ou encore de la danse sur corde. Peu avant, à l’heurede l’apéro, notre confrère photographe Eva Tissot a inauguré, aumilieu du "petit" peuple circassien une expo consacrée auxclowns en stage à Millau. Aujourd’hui et demain le spectaclecontinue avec des stages, des spectacles dans l’après-midi etl’entrée en scène, sur la piste aux étoiles, de la Cie du Mouton à5 pattes, en résidence depuis le début de la semaine.

Agriculture Le commissaireeuropéen au pays de l’AOC

A TRAVERS LA VILLELes lycéens de Jeanne d’Arc s’impliquentpour financer leur voyage à New YorkLors du vide-greniers du lycée Jeanne d’Arc, les élèves deseconde et première, qui se rendront en septembre prochain à

New-York, ontparticipéactivement àl’organisationde lamanifestationafin derecueillir desfondssupplémentai-res pour levoyage et lesactivités surplace.Les professeurs

organisateurs ont salué leur investissement tout au long de lamatinée. Les lycéens ont proposé gâteaux et café aux exposantsainsi qu’aux chalands. La veille, ils avaient aménagé la cour dulycée puis, le vide-greniers terminé, ils ont rangé le matériel. Toutceci dans un bon esprit.Précédemment, les élèves du lycée professionnel, avaient euxaussi contribué à cette réussite, en vendant, à deux reprises, surle marché de Millau, des gâteaux confectionnés par les parentsd’élèves.

DacianCiolos, ici entouré de JoséBové et MartinMalvy, a participé à une réunionde travail au siège de la ConfédérationdeRoquefort. Eva TISSOT

855506

«On lui a dit : "On apayé le prix fortface aux USA.

Maintenant, il fautsoutenir l’AOC." »

MILLAU 3Q2--- Samedi 19 juin 2010

Très ému, André Parenti, direc-teur général et cofondateurdes Bergers du Larzac, n’a paspu retenir ses larmes lorsqu’ila été chaudement applaudipar les quelque 250 personnesvenues, hier, à l’inaugurationde la nouvelle fromagerie dela coopérative, à La Cavalerie,sur la zone d’activités deMillau-Sud. La consécrationde dix-sept années de travail,ponctuées « d’essais, de lou-pés et de réussi tes ».Devant l’importance de

l’événement, un beau gratinpolitique a fait le déplace-ment : le président de RégionMartin Malvy, le président duDépartement Jean-Claude Lu-che, les députés Alain Marc etMarie-Lou Marcel, le sénateurAlain Fauconnier, lesconseillers régionaux PierrePantanella et Régis Cailhol,sans oublier, bien sûr, le mai-re cavalérien Robert Muret.Tous se sont accordés à sa-

luer un exemple de dynamis-me et d’innovation, surtoutdans un contexte de grandesdifficultés pour le monde agri-cole. « Ce que vous fai tes icidonne du baum e au cœur.Vous êtes dans une logique dedéveloppem ent. Il fau t que cem essage de réussi te soi t en-tendu de tous comm e un m es-sage d’espoir », a déclaréJean-Claude Luche. « On voi ttous les jours les effets de lacri se, m ais l’accent est insu f-fi samm ent m is sur les in i tia-

tives. On voi t bien avec vousce qu’on peut fai re pour créerdes richesses », a pour sa partestimé Martin Malvy.Et chacun y est allé de son

petit rappel des dispositifs deleurs institutions respectivesen faveur d’une ruralité décri-te - explicitement ou en filigra-ne - comme maltraitée par lepouvoir central. Le premier aévoqué les 280 000 ! déblo-qués pour le RSA et alléger lescharges de la MSA, ainsi quel’attribution d’un bonus à laDotation jeunes agriculteurs.Le second a parlé des 91 PMEaveyronnaises bénéficiant decontrats d’appui au développe-ment de l’emploi, et des 4 M!

dégagés sur la région pouraider 7 600 exploitations en

difficulté.Après ce moment œ cuméni-

que, mâtiné de tirage de cou-verture, les différents caci-ques ont enfilé blouses blan-ches et charlottes pour visiter

l’usine et admirer les nouvel-les mouleuse, presses et cu-ves qui font désormais la fier-té des producteurs et salariéslarzaciens. !

Philippe HAIMART

Semaine difficile du côté de laMaladrerie. Avant d’affronterGolfech pour un match capitaldans l’optique du maintien, lesMillavois, contre toute attente,apprenaient que le match deMarssac, qui aurait dû se jouerle 16 janvier, et pour lequel lesTarnais avaient fait valoir unarrêté municipal de fermeturedu terrain que la commissiondes litiges et contentieux de laLigue Midi-Pyrénées avait, pardeux fois, jugé non conformedevait se jouer.D’autant plus surprenant

que les hommes de Grialou etles arbitres qui avaient fait ledéplacement, avaient puconstater qu’il s’agissait d’unarrêté de "complaisance" éditésur demande du club local, quipâtissait sûrement ce jour-làde problèmes d’effectif à uneépoque de la saison où il étaiten course pour la montée.Bien que ces faits aient étéconfirmés par le rapport mo-ral et écrit de l’arbitre, puispar la commission d’appel, quidès lors avait octroyé la victoi-re au Som sur tapis vert, il

n’empêche que, curieusement,malgré un dossier totalementà charge, les Marassagais ten-taient un recours supplémen-taire à la commission d’appelde la FFF où, c’est un comble,l’avocat qui les représentaitaxait sa plaidoirie sur l’éthiquesportive. Comprenne qui pour-ra mais ladite commission ac-cédait à la demande des Tar-nais. Les dirigeants millavoisne comptent pas en rester là.Du coup, avec le match nul

concédé face à Golfech,concurrent direct au classe-ment, les sang et or se retrou-vent à 7 points de leurs adver-saires du jour avec un matchde retard à Marssac (bien sûr).Breton et sa bande, malgréune prestation sérieuse, regret-teront jusqu’au trille final ce fa-ce-à-face avec le portier adver-se que Filapitu expédiait à cô-té, car, au final, ce fut la seuleoccasion de s’approcher de lacage d’adversaires qui, augrand dam des Millavois, re-partaient avec le nul (0-0)qu’ils étaient venus cher-cher. !

L’un des clous de l’inaugura-tion fut la visite, à l’écart dubâtiment principal, de l’unitéde méthanisation de la froma-gerie, qui représente un inves-

tissement de 700 000 !. Réali-sée par l’entreprise Valbio,basée à Avignon, elle permetd’économiser 60 % de laconsommation électrique del’usine, en assurant le chauf-fage. Cette mécanique fonc-tionne avec les effluents de lafromagerie, principalementle lactosérum ou petit lait.Dans un premier temps, ce li-quide issu de la coagulationdu lait est dégraissé, puis

conduit dans un méthaniseur(une cuve sans oxygène), oùdes bactéries sont introdui-tes. C’est grâce à leur travailqu’est créé le biogaz qui, enétant brûlé dans une chaudiè-re d’une capacité de 125 kW,produit l’énergie chauffant lafromagerie. En énergie,1 000 l de sérum équivalent à25 l de fioul, et l’unité des Ber-gers du Larzac peut en traiter12 000 par jour. D’habitude,

le petit lait est transportédans une unité de séchagepour être transformé en pou-dre pour animaux. Compte te-nu de la spéculation sur ceproduit, l’intérêt de sa com-mercialisation est aléatoire.Le choix de la méthanisationn’est donc pas seulement uneaffaire de développement du-rable. Il existe cinq unités deméthanisation par lactosé-rum en France. !

RAPPEL" Une soixantainede personnes ontmanifesté hier sous lesfenêtres de la CCI oùse tenait la deuxièmeréunion de concertationsur le renforcementdes lignes électriquesdu Sud-Aveyron

Les responsables de RTE, ges-tionnaire du réseau de trans-port d’électricité français, ontexposé hier aux membres ducomité de concertation réunisà la chambre de commerceleur projet de modernisationdu dispositif en Sud-Aveyron.En substance, il s’agit d’inter-connecter le réseau local(225 000 volts) et le réseau na-tional (400 000 volts) encréant un nouveau transforma-teur. Trois communes, situéesà proximité des lignes et dansle périmètre d’étude, sont sus-ceptibles de recevoir cet équi-pement, nécessitant une em-prise foncière de quelque septhectares : Saint-Victor-et-Mel-vieu, Les Costes-Gozon etSaint-Rome-de-Tarn (Midi Li -bre du 29 avril).Le collectif Plateau survol-

té, présidé par l’élue locale Ca-role Joly, croit savoir que lechoix de RTE s’est déjà portésur Saint-Victor, qui accueilled’ores et déjà un transforma-teur au lieu-dit Le Planol. Unterrain, situé à moins de500 m des premières habita-tions serait "réservé" à cet ef-fet, et le maire Daniel Frays-sinhes serait plutôt favorableau projet (*).Sous les fenêtres de la CCI,

une soixante de riverains etde militants environnementa-listes ont fait entendre leurvoix discordante, arguant nonseulement des impacts paysa-gers, mais également des ris-ques pour la santé publique.

Selon Lionel Jacolino, citantun rapport de l’Agence françai-se de sécurité sanitaire de l’en-vironnement et du travail (Afs-set), certaines leucémies in-fantiles pourraient être impu-tées à une exposition prolon-gée aux champs magnétiquesdes lignes très haute tension.« L’hypothèse de l’im plica-tion de ces cham ps dans desm aladies neurodégénérati -ves, comm e Alzheim er, nepeut être écartée non plus »,insiste cet animateur du col-lectif.Le collectif Plateau survolté

bénéficie d’ores et déjà du sou-tien du collectif Agir pour leLévézou (son porte-parole,

Jean Marty, était à la manifes-tation), qui redoute que la mo-dernisation du réseau électri-que très haute tension ne préfi-gure de nouvelles vagues decentrales éoliennes. « Avec leren forcem ent que RTE pré-voi t, c’est l’électrici té produi -te par 650 éoliennes qui pour-rai t être transportée par les li -gnes d’ici 2014 », assure Lio-nel Jacolino. !

Hugues CAYRADE

# (*) Le maire nous a fait savoirqu’il ne souhaitait pas faire decommentaire sur ce dossier etque la communication relèvedu sous-préfet. Une conférence depresse est justement prévueaujourd’hui à la sous-préfecture.

VIE DES SPORTSVOLLEY-BALLDemi-finale de la Coupe de l’Aveyron :la MJC s’incline à Villefranche-de-PanatL’équipe 1 de la MJCMillau se déplaçait à Villefranche-de-Panatvendredi soir, pour y disputer la demi-finale de la Coupe del’Aveyron. Devant un public venu nombreux encourager leuréquipe locale, les Millavois, en manque de compétition etd’entraînement à cause du cruel manque de gymnase,présentaient en plus une équipe réduite à son strict minimum : sixjoueurs. Pas vraiment armés au mieux, les Millavois jouaient sanscomplexes, mais cumulant beaucoup trop de fautes directes etface à une séduisante équipe de Villefranche,ils s’inclinaient 25-23 et 26-24 dans les deux premiers sets.Plus dans le coup, les volleyeurs millavois perdaient le 3e set25-16. Villefranche-de-Panat, vainqueur 3 sets à 0, rencontreraDecazeville en finale, le 29 mai, à Rodez.Suite du championnat cette semaine, la MJC1 se rendà Réquista et la MJC2 reçoit Villefranche-de-Rouergue.

ATHLÉTISMEChallenge à Carmaux : les minimesqualifiées pour la finale nationaleEn finissant premières de la ligue Midi-Pyrénées, les minimesmillavoises ont décroché avec succès leur qualification pour lafinale nationale du Challenge Equip’Athlé. Cette manchequalificative se disputait à Carmaux où malgré la pluie, les jeunesSomistes ont totalisé 396 points, ce qui les place à l’heure actuelleen 1re position au niveau national.Emilie Lourdou-Cure montrait l’exemple en s’imposant surle 50 m en 7" 55. Elle était suivie par Pauline Bion qui terminait 1re

du 100 m en 13" 44 et du 1 000 m en 3’ 18"50.Amarylis Puech réalisait elle aussi le doublé en s’imposant surle 50 m haies en 8" 17 et à la longueur avec un saut de 5,27 m,tandis que Laura Bousquet se classait 1re du lancer du disque avec26,67 m. Mais le feu d’artifice de cette journée était à venirpuisque le relais 4x60 m battait le record d’Aveyron en 30" 89.L’ancien record était de 30" 92 et avait été établi en 2006 parl’équipe millavoise, vice-championne de France d’Equip Athlé,composée de Séverine Blanchet, Merryl MBeng, Anne-LaureFroment et Mélissa Roux. Enfin, il convient d’associer à cette belleperformance, Margaux Sabathier qui, bien que malade,a tenu à tenir sa place de jeune juge.Les deux autres équipes cadettes et minimes garçons terminent3e, une bien belle performance également, même si ellene sera pas synonyme de qualification.

GYMNASTIQUEL’Hirondelle millavoise échoue de peuLaura, Marine,Marjorie, Séverineet Tiphaine avaientrendez-vous,dimanche 25 avril,à Boulazac, pour lademi-finale duchampionnat deFrance. Aprèsune qualificationrégionale àl’arrachée, elles passaient dans le 1er tour, position compliquée engymnastique puisque les juges établissent les notes de référencepour le reste de la compétition. Malgré cette difficultésupplémentaire, l’équipe a effectué une compétition sans fautesmajeures et a assumé pleinement son programme. Les filles ontdémontré une belle motivation et se sont battues pour décrochercette qualification. Elles se classeront 12e, à 1 point 450 de ladernière équipe qualifiée.L’Hirondelle millavoise ne sera donc pas au championnatde France cette année mais aucun regret sur le parcours…Quelques leçons sont néanmoins à retenir. Toutes les étapes sontimportantes, l’équipe n’était pas suffisamment prête pour larégion mais, dans le futur, elle ne commettra pas la même erreur.Bravo à ces cinq gymnastes qui ont beaucoup donné de leurpersonne ces dernières semaines pour relever ce challenge.

AndréParenti, cofondateur desBergers, n’apaspuretenir seslarmeslorsqu’il aétéchaudement applaudi.E.T.

Lesmanifestantsont fait valoir desargumentsenvironnementaux, maiségalement sanitaires. E. TISSOT

Bergers du LarzacBeaucoupd’émotion à l’inauguration

Le ciel s’assombrit pour le Som

La fromageriese chauffeau petit lait

Énergie Le collectif Plateausurvolté refuse le "transfo"

Quelques chiffresLa coopérative des Bergers du Larzac a été fondée en 1996 par sixfermes. Elle en regroupe aujourd’hui vingt, dont dix en bio. La quan-tité de lait transformé est passée de 360 000 litres en 1998 à 1,7 Mde litres en 2009, pour un chiffre d’affaires de 3,2 M!. La fromage-rie emploie 22 salariés, dont 11 à la fabrication et 5 au conditionne-ment. Le nouveau bâtiment s’étend sur 1 800 m2, sur une emprisede 15 000 m2. Sur 3,8 M! d’investissements réaliséspour des tra-vaux qui ont duré deux ans, 1,5 M! ont été apportés par desaides (dont 636 000 ! de la Région et 60 000 ! du Département).De trois types de fromages transformés au début, la fromagerieest passée à sept. Le secteur de l’agriculture et de l’agroalimen-taire est le premier employeur de la Région avec 107 000 actifs.

Football Après le nul faceàGolfech

MILLAU 3Q2--- Mardi 4 mai 2010

Il n’est pas près d’oublier cettenuit-là ! Car cet adolescent fu-gueur a passé de longues heu-res à flanc de falaise, dans unfroid glacial, avant d’être sau-vé, hier matin, par les hommesdu Groupement de rechercheset d’intervention en milieu pé-rilleux (Grimp) de Florac.Originaire de la région pari-

sienne, il se trouvait en Lozèredans le cadre d’un séjour enca-dré. Mercredi, en fin de mati-née, il a échappé à la vigilancede ses accompagnateurs lorsd’une sortie spéléo sur le caus-se Noir. Âgé de 15 ans, l’ado-lescent est alors parti à pied, àtravers le plateau, sans direc-tion précise. Une errance quil’a conduit à l’approche desgorges du Tarn, sur le territoi-re de la commune de La Ma-lène. Il aurait alors voulu re-joindre la rivière en allant toutdroit. « Il s’est trouvé face à lafalaise, raconte Frédéric Ro-bert, commandant du Grimp.Il a chuté et a atterri sur unepeti te corn iche. Une si tuationpéri lleuse puisqu’i l lu i étai tim possible de rem onter et que100 m de vide se trouvaien tsous lu i… »C’est son accompagnateur,

parti à sa recherche, qui a réus-si à le localiser, grâce à sescris, cinq heures plus tard.Dans un premier temps, l’adul-te a tenté de le récupérer, aupéril de sa vie. Finalement, les

secours étaient déclenchésvers 18 h 30.Impossible d’aborder la vic-

time par le haut : les pompiersont donc déployé leursmoyens par le bas. Les Bate-liers de La Malène étaientcontactés pour permettre defranchir le Tarn. « La seule op-tion , c’étai t l’escalade », indi-que le commandant Robert.Une escalade « très engagée »,de nuit, sur une falaise d’unecentaine de mètres, gelée parendroits. Un groupe d’éclaira-ge venu de Chanac s’efforçaitde faciliter la progression dessecours.Il leur a fallu plusieurs heu-

res pour aborder la victime.Immédiatement mis en sécuri-té, l’adolescent recevait lespremiers soins. Sa chuten’avait occasionné que quel-ques contusions mais il souf-frait d’hypothermie. Des gelu-res étaient aussi redoutées auniveau des extrémités. Descen-du en rappel par une civière, ilétait pris en charge par uneambulance du Samu, à 3 h dumatin, et évacué vers l’hôpitalde Mende.Au total, 25 pompiers (dont

15 hommes du Grimp) et 9 gen-darmes ont pris part à cette im-pressionnante opération desauvetage. Nul doute qu’elleservira de leçon au jeune fu-gueur. !

Mathieu LAGOUANÈRE

RAPPEL" Des spéléologueslocaux dénoncentles pollutions dontsont victimes ces failleskarstiques en bordurede l’A 75, alors que,parallèlement, de plusen plus d’avens sontclôturés sous prétextede protéger les sources

Aux confins de l’Aveyron et del’Hérault, le bassin de décanta-tion aménagé en contrebas del’autouroute A 75, dans le sec-teur de Servières, n’a pas vrai-ment fière allure. La bâchesupposée étanche qui recou-vrait ce petit "cratère" larza-cien est en lambeaux et l’onaperçoit sans peine, au milieude cette jungle hérissée deplastiques et de bouses d’ani-maux indéterminés, les en-trées de deux avens.« Ça ne donne pas envie

d’en trer à l’in térieur », assureMickaël Picaud, exploitant del’accroroc des Infruts et spé-léologue affilié au club Arago-nite de Creissels. Selon lui, lebassin est dans cet état depuisdeux ou trois ans. En dépit dela clôture, l’endroit ressembleà une petite décharge, récepta-cle de l’eau de ruissellementde l’autoroute et de tous les dé-chets qu’elle charrie.Les spéléologues supposent

que les avens en question dé-bouchent sur la Sorgue à l’is-sue de leurs circonvolutionsdans le ventre calcaire du Lar-zac. « Si un cam ion transpor-

tan t des m atières nocives serenverse, elles fin i ront leurcourse directem ent dans la ri -vière sans que personne n’ai tle tem ps d’in tervenir », avan-ce Mickaël Picaud.A quelques encablures de là,

sur la commune de La Couver-toirade, un autre bassin de dé-cantation de l’A 75 se déverse,lorsqu’il déborde, dans un bos-quet, en plein champ, au boutd’un canal et d’un fossé aména-gés à cet effet. Et au milieu du-dit bosquet, là encore, unaven, susceptible d’alimenterquelque source ou cours d’eaudans la vallée !Les spéléologues ont déjà

procédé à son nettoyage à plu-sieurs reprises mais ils décou-vrent régulièrement à l’inté-

rieur des papiers gras, canet-tes et autres bouteilles utili-sées par les routiers pour sesoulager. Ils s’en sont émusauprès du parc des GrandsCausses et de la direction desroutes mais, jusqu’à présent,sans résultat.

Les explorateurs des failleset du milieu souterrain en gé-néral sont d’autant plus remon-tés qu’une campagne de clôtu-

re des avens est en cours dansle cadre de la protection desressources en eau potable. Lessyndicats des eaux achètent,voire exproprient, faute d’ac-cord, des agriculteurs afin dematérialiser les périmètres deprotection. « C’est vrai , recon-naît Robert Muret, présidentdu syndicat d’adduction d’eaudu Larzac. Mais c’est la loi .L’État nous oblige, m êm e sic’est le syndicat qui paye. »In fine, les spéléologues re-

doutent de ne plus avoir accèsaux avens en vertu de cette ré-glementation protectionniste.« Si l’on veut vraim ent proté-ger les sources, i l fau t raserl’au toroute », renchérit PierreViala, un spéléologue de Cor-nus, affilié à l’Alpina. !

Hugues CAYRADE

Mardi, un différend sur fondde facture impayée estpeut-être à l’origine de l’agres-sion dont a été victime un Vil-lefranchois.Trois individus ont fait ir-

ruption chez lui et le ton esttrès vite monté. Au point quel’un des trois a alors assénéplusieurs coups, avec une ar-me blanche, au propriétaire

des lieux. Blessé aux mem-bres inférieurs, il a toutefoispu appeler les gendarmesdont le dispositif de recher-ches a abouti à l’interpella-tion des agresseurs dans lesecteur villefranchois.La victime, quant à elle, a

été évacuée sur l’hôpital deVillefranche. Ses jours nesont pas en danger. !

Une « révolution » pour la bre-bis Lacaune vient d’être lan-cée, hier, à la Confédérationgénérale de Roquefort, où setenait une réunion de travail.Le projet Roquefort’in, d’unedurée de quatre ans et d’uncoût de 4 M! (*), doit permet-tre d’améliorer la productionde lait, grâce à la technologiede sélection génomique, uneméthode déjà appliquée de-puis trois ans dans la filière bo-vine où elle est en plein essor.Pour la filière ovine, c’est unepremière.Le procédé consiste à détec-

ter les informations généti-ques des mâles reproducteurspour pouvoir prédire les per-formances laitières de ses des-cendantes. Pour se faire, 3 000béliers seront équipés de pu-ces SNP, capables d’enregis-trer 60 000 marqueurs sur30 000 gènes. Les analysescomparatives sur un lot d’ani-maux permettent ensuite desélectionner les individus auxpropriétés recherchées. Unprincipe ancien mais qui, avecce système, devrait se fairebeaucoup plus rapidement.« Avant, on pouvai t juger

un m âle sur l’apti tude de sesdescendantes à l’âge de 3 ou4 ans, là on pourra le fai re àla naissance. C’est une nouvel-le façon de gérer la populationanim ale », explique FrancisBarillet, chercheur à l’Inra, àToulouse. A l’issue du projet,il ne sera plus nécessaire defaire des mesures, les éleveurspourront savoir directementoù se trouvent les gènes re-cherchés dans la populationovine, tout en ayant besoin demoins de béliers.

Ce qui est attendu, c’est unemaîtrise des qualités du lait etune production plus régulière,de janvier à juillet. Aux éle-veurs, sont promis « plus derentabi li té et m oins d’astrein-te », car les recherches visentà élever des brebis qui ne se-ront traites qu’une fois par

jour. « Des expérim entationsde m onotrai te sur la Lacauneont perm is de constater qu’el-le le supporte bien », affirmeFrancis Barillet. Et c’estd’ailleurs sur ce constat que leprojet a pu être lancé.Marie Verdagué, secrétaire

générale de la Confédération,estime que cette nouvelle tech-nologie profitera aussi bienaux éleveurs qu’aux indus-triels, ne serait-ce que parceque les livraisons - de lait com-me de produit final - pourrontêtre plus régulières. Les résul-tats ne sont pas garantis maisles chercheurs considèrentque « d’ici la fin de l’année,on en aura une peti te idée ».Des essais seront réaliséspour vérifier s’il y a une diffé-rence de qualité du roquefortavec le lait issu de la monotrai-te. « On veut évi ter d’être ennon-conform i té, i l y a un ca-hier des charges à respecter,assure Marie Verdagué. Si lesessais ne sont pas bons, on necontinuera pas. »Luc Estienne, représentant

des éleveurs, pense lui aussiqu’il y a un réel potentiel pourla filière. « Cela va perm ettred’am éliorer les condi tions detravai l, m ais aussi d’adapter

le produi t final (AOC ou pasAOC) au goût du consomma-teur. Avant, i l fallai t dix anspour lancer une orien tationde produi t. A présent, ce seraen trois ou quatre ans, ce serabeaucoup plus adaptable. » Etl’AOC ? « L’AOC ne fai t pastou t. On peut avoir un pro-dui t en AOC qui ne corres-pond plus du tout au goût duconsommateur. Il fau t le gar-der, m ais i l doi t pouvoir évo-luer, i l ne fau t pas de règlestrop contraignantes, et i l doi têtre assez rém unérateur. » !

Philippe HAIMART

# (*) Les principaux partenairessont le Service élevage de laConfédération, l’Inra (associée àla ferme expérimentale de La Fageet au lycée La Cazotte), le pôlede compétitivité Agrimip, avecle soutien du ministère del’Agriculture, de la Région,des départements du Tarn etde l’Aveyron, de la CA de Rodezet des fonds européens.

Lesspéléologuesconstatent que lesavenssituésà proximité de l’A75 recueillent de nombreuxdéchets.

La Malène Opération périlleusepour sauver l’ado fugueur

Uneréuniondetravail sur lasélectiongénomiquese tenait, hier, à laConfédérationgénéraledeRoquefort. F.C.

Environnement Sur le Larzac,des avens sous tension

Villefranche Le différenda été réglé au couteau

FAITS DIVERSMillau Refus d’obtempéreret violences volontairesUn Millavois de 34 ans sera jugé cet après-midi devant le tribunalcorrectionnel de Rodez, sous le régime de la comparution immé-diate, pour refus d’obtempérer et violences volontaires sur agentde la force publique. Les faits se sont produits mercredi, vers 14 h,alors que l’intéressé était garé sur l’emplacement réservé habituel-lement aux convoyeurs de fonds. Contrôlé par les policiers, puisverbalisé, l’automobiliste a d’abord signifié à celui qui rédigeait lepapillon : «Si je descends, je t’en colle une. » Le décor planté, il aensuite tenté de passer en force, le policier étant pourtant le nezsur son capot. «Il l’a poussé avec son pare-chocs», expliquait,hier, le commandant Delchambre. Bref, il n’en fallait pas plus pourqu’il soit placé en garde à vue, déféré devant le parquet de Rodezet finalement placé en détention à la maison d’arrêt du chef-lieuaveyronnais dans l’attente de son jugement, aujourd’hui.

Sud-Aveyron Neige : chausséesglissantes et sorties de route

Hier, en milieu de matinée,un camion citerne venu del'Hérault, qui transportait deshydrocarbures, s'est retrouvéen difficulté sur la D 607 en-tre Rebourguil et Faveyrolles.Il menaçait de basculer surle côté et de s'appuyercontre le talus. Vers 13 h 30,sa remorque a été soulevéeet remise sur la chaussée parun camion équipé d'unegrue venu de Millau (notrephoto). Il n'y a paseu de bles-sé et aucune fuite n'étaitconstatée. Vers 13 h, sur laroute D 607 entre Montfrancet Roquecézière, a proximitédu carrefour avec le lieu-dit

Fourès, un autre poids lourd s'est mis en portefeuille à cause decongères de neige. Puis, c’est sur la D 999, dans la côte deSaint-Sernin, qu’une dizaine de camions ont été en difficulté au filde la journée.Par ailleurs, vers 17 h, la RD 32 entre Belmont et Lacaune, les ac-cès aux Rives et à La Pezade depuis Cornus, l’accès à Mauriac de-puis Saint-Beauzély ainsi que le secteur de Saint-Jean-le-Froid surle Lévézou, étaient fermésà la circulation. La nuit s’annonçait parti-culièrement délicate également entre Salles-Curan et Montjauxpar Bouloc.

Roquefort La révolutiongénomique est en marche

«Si l’on veutvraiment protégerles sources, il faut

égalementraser l’autoroute »

«Plus de rentabilitéet moinsd’astreinte »sont promisaux éleveurs

DU SUD AU NORD 4Q3--- Vendredi 12 février 2010

RAPPEL! Le dispositifaveyronnais a étéprésenté hier par lepréfet Vincent Bouvier

1 Pourquoi ?Lavaccination contre la grip-

pe H1N1 est basée sur le vo-lontariat. Toutefois, ce gestepermet de se protéger soi-mê-me mais également son entou-rage, notamment les person-nes les plus fragiles. A ce jouren Aveyron, le seuil épidémi-que n’est pas encore atteint,contrairement à d’autres ré-gions et départements voi-sins. Même s’il se dit beau-coup que ce virus ne seraitpas très virulent, selon les épi-démiologistes, il est trèscontagieux et nul ne peut pré-voir l’évolution de sa morbidi-té dans les mois qui viennent.

2 Qui ?Au terme de lacampagne de quatre mois

qui s’ouvre demain, tout lemonde doit être vacciné. Tou-tefois, dans un premier temps,la Caisse d’assurance maladiea identifié les personnes pré-sentant des risques. Ces per-sonnes seront prioritairementinvitées par courrier à se fairevacciner. Puis, dans un deuxiè-me temps, les personnes dites"sans risque particulier" se-ront à leur tour convoquées.Les vaccinations se feront ex-clusivement dans ce cadre-làet non par le médecin de fa-mille.

3 Où et quand ?Six centresouvriront leurs portes jeu-

di en Aveyron. Ils seront lesseuls à être dotés de doses devaccins. Chaque assuré socialdevra s’y rendre.Decazeville : Immeuble

France Télécom, place Deca-ze. Jeudi 12 novembre de 16 hà 20 h. Tous les mardis de 9 hà 13 h avec la présence de pro-fessionnels de la protectionmaternelle et infantile Tousles mercredis de 16 h à 20 h.Espalion : Ancien bâti-

ment multi-accueil, parkingBessières. Jeudi 12 novembre

de 16 h à 20 h. Tous les mer-credis de 16 h à 20 h. Tous lesvendredis de 9 h à 13 h avec laprésence de professionnels dela PMI.Millau : Pépinière d'entre-

prises, immeuble TGM, 4 ruede la mégisserie. Jeudi 12 no-vembre de 16 h à 20 h. Tousles mercredis de 16 h à 20 h.Tous les vendredis de 9 h à13 h avec la présence de pro-fessionnels de la PMI.Rodez : 34 rue Saint Cyrice

(et non à l’ancienne maternitéde Combarel comme initiale-ment prévu.) Jeudi 12 novem-bre de 16 h à 20 h. Tous lesmercredis de 16 h à 20 h avecla présence de professionnelsde la PMI. Tous les vendredisde 9 h à 13 h.Saint-Affrique : Tribunal

d'Instance. Jeudi 12 novem-bre de 16 h à 20 h. Tous lesmercredis de 16 h à 20 h. Tousles vendredis de 9 h à 13 havec la présence de profes-sionnels de la PMI.Vil le franche -de -Roue r-

gue : Ecole maternelle Sud,place Présidial. Jeudi 12 no-vembre de 16 h à 20 h. Tousles mercredis de 16 h à 20 h.Tous les vendredis de 9 h à13 h.

4 Dispositions particulières.En milieu scolaire, les en-

fants des classes maternelleset primaires seront vaccinéesen même temps que leurs pa-rents. Pour les lycéens, collé-giens et personnels éducatifs,la vaccination se fera dans lecadre scolaire à compter du20 novembre.Pour les femmes enceintes

notamment, nécessitant l’em-ploi de vaccins sans adjuvant,la vaccination débutera égale-ment fin novembre, le tempsque les doses spécifiquessoient disponibles. Pour lespersonnes isolées qui ne peu-vent se déplacer, des vaccina-tions à domicile pourront êtreorganisées avec le concoursde l’Udsma. "

# S’informer sur la campagne enAveyron : http:/ / www.aveyron.pref.gouv.frPar téléphone : infogrippe :0 825 302 302.

RAPPEL! A partir du 1er janvier,il succédera à ManuelCantos à la présidence

«C’est une erreur de se consi -dérer indispensable, quelleque soi t la fonction . Le chan-gem ent apporte tou jours unplus, une nouvelle énergie,explique Manuel Cantos.Hui t ans de présidence, lors-que l’on se donne à fond, c’estun cap suffi san t. »L’homme a suffisamment

de sagesse pour ne pas s’entê-ter à vouloir effectuer le man-dat de trop. Et c’est en dou-ceur que l’actuel président dutribunal de commerce dépar-temental s’apprête à passer lerelais à Claude Guirande, quilui succédera, après son élec-tion, à partir du 1er janvier, à

la tête de la juridiction avey-ronnaise. Juge depuis huitans, Claude Guirande a parfai-tement mesuré l’ampleur dela tâche qui l’attend. Et il par-tage une philosophie identi-que à celle de Manuel Cantosquand il affirme que « c’estune façon de rendre à l’écono-m ie ce que l’économ ie nous aapporté. »Aveyronnais bon teint de

66 ans, originaire de Villecom-tal, Claude Guirande a effec-tué ses études au lycée tech-nologique de Monteil puis àla faculté des sciences deToulouse, où il a obtenu unelicence de physique. Aprèsavoir débuté sa carrière pro-fessionnelle aux côtés de sonpère dans le commerce fami-lial ruthénois d’électroména-ger, Claude Guirande a déci-dé de voler de ses propresailes, en créant son entrepri-

se d’électricité en septem-bre 1979.Des courants faibles aux li-

gnes moyenne tension, enpassant par le câblage de cer-

taines machines-outils, avecde prestigieux donneurs d’or-dres tel Michelin, l’entrepriseGuirande s’est rapidementforgée une solide réputationsur le marché national. EtClaude Guirande dirigeaitune équipe de 150 salariéslorsqu’il a décidé de vendreson entreprise au groupe Eif-fage, en septembre 2001.C’est dire qu’à l’image de

Manuel Cantos, Claude Gui-rande a fait ses preuves etconnaît parfaitement bien lesdifférents rouages du mondeéconomique. Un Manuel Can-tos qui va poursuivre sa mis-sion de juge et qui peut se ré-jouir, une fois de plus, de nepas avoir eu à affronter unseul recours, dans le cadredes procédures collectives,durant ses huit années de pré-sidence. "

Joël BORN

RAPPEL! Un accord a ététrouvé hier sur le prixdu lait. Fin de crise

144,5 millions d’euros. C’est lasomme qui a mis tout le mon-de d’accord, hier après-midi,à l’issue des négociations en-tamées lundi à Millau. C’estenviron 6 millions de plus quece que les industriels avaientproposé aux producteurs delait au début de la crise, et ce-la représente une baisse d’en-viron 1,5 % par rapport à la"marmite" de l’an dernier.Une belle différence par rap-port aux – 5,37 %proposés ini-tialement par les industriels.« Cet accord reflète les di ffi -

cu ltés du secteur, a déclaréThierry Zurcher, présidentdes industriels de Roquefort,en sortant de la table des né-gociations. L’ensem ble desparties ont fai t les pas qu’i lfallai t pour retrouver la séré-n i té. Il n ’y a ni vainqueur, n ivaincu , j’ai tou jours di tqu’on étai t dans le m êm e ba-teau . C’est un com prom is,pas une solu tion parfai te.On doi t se retrouver rapide-m ent pour trouver des règleset évi ter d’être dans la m êm esi tuation l’an prochain . »Pour Robert Glandières,

président de la Fédération ré-gionale des Syndicats d’éle-veurs de brebis, « l’im portan test d’avoir fai t la preuve quele systèm e in terprofessionnelpeut continuer à fonction-ner, le dialogue est là. Lepoin t fort a été l’am pleur dela m ani festation de vendre-di , on a vu l’attachem ent desgens pour la culture du roque-fort. Des efforts ont été fai tsde part et d’autre. On a recon-nu qu’i l y a la cri se, et qu’i l ya m oins de from age pour sa-lade et de pérai l. Il faudrapeut-être m ettre en place unsystèm e d’indice pour m esu-

rer l’évolu tion des prix ets’adapter au plus près dum arché. »Laurent Reversat, porte-pa-

role du Syndicat des Produc-teurs de Lait de Brebis, est luiaussi relativement positif :« Il a fallu lâcher quelquesconcessions, on n’est pas ar-rivés totalem ent au prixm oyen de l’an dern ier, m aison a augm enté les lignes lesplus valori santes. Ce n’estpas sati sfai sant pour les pro-ducteurs com pte tenu deleurs di ffi cu ltés, m ais c’estune sortie de cri se très hono-rable. Quelque chose est né

dans le m ouvem ent paysanet avec les salariés. C’est unevraie belle histoi re, la façondont on s’est retrouvés. L’an-née à venir va être di ffi ci le.On nous avai t dem andé deproduire du lai t que les in-dustriels ne savent plus valo-ri ser. Il va falloi r passer àdes réflexes raisonnables surles volum es à produire. »Après huit jours de conflit,

les barrages ont été levés, leslivraisons ont repris sans en-trave. Le calme est revenu.Mais les discussions vontcontinuer. "

Philippe HAIMART

La mobilisation était massive,hier matin, dans le premiercanton moutonnier de Fran-ce. Quatre cents personnes –agriculteurs toutes produc-tions confondues mais aussicommerçants, habitants etélus – ont défilé dans lesrues de Réquista pour mani-fester leur colère et leur ma-laise. Cette marche funèbre,sur le thème "Réquista, villemorte", visait surtout à pesersur les négociations pour lafixation du prix du lait qui sedéroulaient au même mo-

ment à Millau.Orchestrée par Jérôme Fa-

ramond, producteur de laitde brebis à Saint-Jean-Del-nous et membre du bureaude la FRSeb, la manifesta-tion a pris une tournure sym-bolique. Vers 10 h 30, rassem-blés aux entrées principalesde Réquista, arrivant de Ro-dez, Villefranche-de-Panat etSaint-Sernin-sur-Rance, 140tracteurs, suivis des manifes-tants, se sont élancés pour re-joindre le centre-ville.Au carrefour de l’avenue

de la vallée du Tarn et del’avenue de Millau, les deuxconvois se sont retrouvés fa-ce à face. « Voi là, ce blocagei llustre bien notre si tua-tion : on est dans l’im pas-se ! », a lancé Jérôme Fara-mond dans son mégaphone.« Et parce que ce problèm enous concerne tous, produc-

teur, représentant des com -m erçants et élu vont m onterdans le m êm e tracteur ».Dont acte. Et la file d’enginsde faire un tour de ville dansun brouhaha de klaxons,tous gyrophares allumés,sous le regard des riverains,postés devant les vitrinesdes commerçants qui, par so-lidarité, avaient baissé le ri-deau.

Sur le parvis de la mairie,le président de l’Union descommerçants de Réquista, leconseiller régional Régis Cail-hol, le maire Eric Bula, le sé-nateur Alain Fauconnier, ledéputé Alain Marc, ont suc-cessivement exprimé leursoutien à des agriculteurstransis de froid mais qui brû-laient de détermination. "

Anaïs ARNAL

Premièresinjectionsjeudi matin, sur convocation. Archives D.B.

ClaudeGuirande, ancienchef d’en-trepriseet Aveyronnaisbonteint.

Hier, lesindustriels, ici Thierry Zurcher, et leséléveurs, ici Robert Glandières, sont tombésd’accord. F. CÉLIÉ

Unevaguede140 tracteursaenvahi le centredeRéquista, hier matin.

Grippe H1N1 La campagne devaccination débute demain

Tribunal de commerce ClaudeGuirande prend les rênes

Roquefort Éleveurs et industrielssont enfin sortis du tunnel

Villemorteet marchefunèbre, hieràRéquista

FAITS DIVERSA Saint-Laurent-d’OltExplosion au gaz : une damede 80 ans blessée et choquéeHier matin, la commune de Saint-Laurent-d’Olt s’est réveillée ensursaut. Peu avant 7 h 30, au lieu-dit Le pont, une explosion dueau gaz s’est produite dans une maison d’habitation. Celle-ci trou-verait son origine dans la fuite d’une bouteille de gaz, selon lessoldats du feu. Les sapeurs-pompiers du bourg se sont immédia-tement rendus sur place et ont porté secours à une femme âgéede 80 ans qui habite dans cette maison. Superficiellement brûléeau cuir chevelu et extrêmement choquée, elle a été transportéeau centre hospitalier de Rodez. Si, par chance, l’explosion n’a pasété suivie par un incendie, le rez-de-chaussée de la demeure anéanmoins été entièrement dévasté.

A RoquefortSortie de route : un blessé légerPour une raison encore indéterminée, un véhicule a fait plusieurstonneaux, hier, en fin de journée, à hauteur de la tournée versMoussac (D 999), sur la commune de Roquefort. Légèrementblessée dans cette embardée, la victime a été évacuée vers l’hôpi-tal de Saint-Affrique.

DU SUD AU NORD 4Q3--- Mercredi 11 novembre 2009

RODEZ! La société Avenirconstruction bois estprésente sur le Salonde l’habitat de Rodez

Quand on les interroge sur lesidées reçues à propos de lamaison en bois, BenjaminBoutefeu et Lætitia Juillotéclatent de rire : « Votre blocne va pas y su ffi re ! » Dansce florilège de pensées toutesfaites, il y a : ça brûle, ça pour-rit, ça noircit, ce n’est pas soli-de…Pourtant, les deux jeunes

gens sont des avocats convain-cus de la construction bois.Leur société, implantée à Bo-zouls, a ainsi bâti une trentai-ne d’habitations, essentielle-ment en Nord-Aveyron et enRuthénois. Même si, crise obli-ge, le marché s’est déplacé.« Cette année, on a m oinsconstru i t de m aisons m aison a davantage travai llé surdes réali sations de garages,des surélévations d’habi ta-tion ou des agrandisse-

m ents », explique Lætitia.Toujours dans le cadre des

idées reçues, il y a le coût aumètre carré. Là aussi, lesconstructeurs bozoulais affir-ment qu’à qualité égale, cen’est ni plus ni moins cher.Par contre, là où la

construction bois fait la diffé-rence, c’est en terme de dé-lais. « Il su ffi t de quatre se-m aines pour réali ser le grosœuvre, une fois que tout a étépréparé dans l’atelier. On adéjà constru i t une m aisoncom plète en six m ois, de laprem ière esquisse à son achè-vem ent », explique Benjamin.L’entretien, lui, est fonction

de l’essence de bois choisie etde l’exposition au soleil, maisun entretien tous les dix anssuffit. Quant à ceux qui crai-gnent les termites, il faut sa-voir « que le vrai trai tem entconcerne les fondations. Lesterm i tes craignent la lum ièredu jour et rem onten t dans lesbois, via les fondations »,conclut Benjamin Boutefeuqui se félicite que « peti t à pe-ti t la construction bois en tredans les mœurs. » "

« On est partis pour faire tom -ber le m ur de Roquefort, unm ur d’incom préhensions. »Les laitiers étaient motivés,hier. Venus du Saint-Affri-cain, du Lévézou ou du Lar-zac, près d’une centaine detracteurs ont convergé, surles coups de midi, vers lerond-point de Lauras, aprèsune matinée d’opération es-cargot.AMillau, le matin, une quin-

zaine de tracteurs a ainsi faitle tour du Mandarous sansperturber beaucoup le trafic àune heure de faible affluence,suscitant plutôt la sympathiedes habitants et badauds ducentre-ville. « Je pense qu’i lson t raison , car on les étran-gle », estimait alors un pas-sant.Une fois à Lauras, les agri-

culteurs, affichant les cou-leurs de la FrSeb et de laConfédération paysanne, sesont déployés en un long cor-tège montant vers Roquefort.Ils en ont fait le tour, à grandscoups de klaxon, s’étirant de-vant les bureaux des caves,applaudis en chemin par plu-sieurs salariés. Avant de re-descendre à Lauras, le convoiest passé devant les entrepôtsde Société bloqués par un lar-ge tas de terre (agrémentéd’un peu de fumier) déverséauparavant, avec ces mots ins-crits à la bombe : « Sans pay-

san : des friches. » Le messa-ge est clair : les producteursde lait ne défendent pas queleurs revenus mais aussi l’ave-nir du territoire sud-aveyron-nais.Objectif de l’opération :

mettre la pression sur les in-dustriels, avant les négocia-tions de l’après-midi. Négocia-tions qui ont failli être annu-lées car un des laitiers avait,le matin, déversé le contenud’une fourche à fumier dansune des laiteries de

Saint-Georges.Certains agriculteurs

avaient perdu la confiancequ’ils pouvaient avoirvis-à-vis des industriels. « Ilsn’ont pas respecté leur enga-gem ent, en 2008, de répercu-ter la hausse dem andée surdeux ans, déplorait Alain Sou-lié, ancien porte-parole duSyndicat des producteurs delait de brebis (SPLB). Zur-cher (ndlr, président de la Fé-dération des industriels de ro-quefort) di t qu’on doi t s’adap-ter m ais de plus en plus degros producteurs ont des di f-fi cu ltés de trésorerie. Des ex-ploi tations qui se sont déjàrestructurées. Quant aux ar-gum ents sur la concurrencedes autres from ages, c’est di f-fi ci le à véri fi er. Il n ’y a pasde transparence sur leurs ré-su ltats. »Cependant, après une se-

maine de bras de fer, le dialo-gue s’est établi. Eleveurs et in-dustriels ont commencé àtrouver un terrain d’entente(li re ci -dessous). L’épiloguede cette crise pourrait êtrepour ce matin. "

Philippe HAIMART

Les représentants syndicauxdes laitiers avaient, hier ma-tin, des chiffres plein la tête.Combien allaient-ils pouvoirobtenir pour les éleveurs durayon ? 146 ou 143 millionsd’euros, les sommes corres-pondant à zéro baisse sur leprix moyen, ou sur chaque li-gne de production ? Les né-gociations ont commencé à15 heures, au siège de laConfédération générale deRoquefort. Les industrielssont arrivés avec la proposi-tion suivante : 142 millions.

Les discussions ont été lon-gues. Suspensions de séan-ce, litres de café… A 18 heu-res, Robert Glandières, prési-dent de la FrSeb, commen-tait : « On avance len tem ent,m ais leurs proposi tions etles nôtres se rapprochentprogressivem ent. » Vers21 heures, éleveurs et indus-triels ont convenu de pour-suivre le lendemain. En sequittant, chaque délégationétait optimiste sur une issuerapide du conflit. Au nomdes industriels, Thierry Zur-cher a déclaré : « On s’appro-che plutôt d’une sortie de cri -se. Les deux parties ont fai tpreuve de responsabi li té etde bonne volonté. Sans vou-loi r vendre la peau de l’ours,on espère qu’on va se calerdem ain . » Laurent Réversat,en tant que membre de la dé-légation des producteurs delait, a affirmé : « Ils ont bien

entendu que 143 m i llionsd’euros, ça n’est pas assez .Les éleveurs ont besoind’avoir le m êm e chi ffre posi -ti f que l’année dern ière. Lesindustriels sont en traind’essayer de réunir une som -

m e pour arriver à quelquechose de conséquent. Cen’est pas le grand soir, m aison s’achem ine sans doutevers une sortie de cri se. Careste à valider avec les gensdes barrages. » "

Il est vrai que le Parti de Gau-che (PG) en Aveyron n’est pascelui qui occupe le devant dela scène médiatique. Mais il sesouvient que, six mois aprèssa création, il avait remportéun premier succès au sein duFront de gauche aux euro-péennes du printemps dernieravec l’élection de son leader,Jean-Luc Mélenchon, au Parle-ment de Strasbourg.Aussi, à l’approche des ré-

gionales, il repart à l’assautdes électeurs et escomptebien présenter des listes aupremier tour. Toujours asso-cié au Parti communiste, àla Gauche unitaire et à Répu-blique et socialisme, il compteélargir son audience aux Alter-natifs et pourquoi pas au NPAd’Olivier Besancenot. « A lu ide faire le choix du rassemble-m ent », plaide Guilhem Sey-ries.Cela ne sera un scoop pour

personne, ce Front de gauchearticule sa plateforme autourde la dénonciation de la politi-que du gouvernement et duprésident Nicolas Sarkozy, ac-cusé « d’im posture poli ti -

que », de faire « reculer les li -bertés publiques. » Au bou-clier fiscal, le PG oppose le« bouclier social », à la privati-sation de La Poste, « la rena-tionali sation d’EDF », à la re-traite à 67 ans, « une retrai tedécente à 60 ans. »Un même credo contestatai-

re vise aussi l’Aveyron et sonprésident du conseil généralJean-Claude Luche, « de plusen plus insupportable quandi l prétend vouloir rassem blerles Aveyronnais tou t en étantle chef de fi le de l’UMP aux ré-gionales ». Sans oublier unbudget « communication duDépartem ent en hausse de117 %».Le Parti de Gauche repart

donc au combat politique, enannonçant une campagne deterrain, de porte-à-porte etl’organisation de soirées péda-gogiques et thématiques, surle néo-libéralisme par exem-ple.Quant à la désignation de la

future tête de liste de ce Frontde gauche en Aveyron, il fau-dra attendre le 25 novembreprochain. "

Le rassemblement à gauche va attendre le deuxième tour.

Lesagriculteurssesont déployésenunlongcortègemontant versRoquefort.

Lematin, l’opérationescargot dansle centre-ville deMillau a finalement été assez rapide. Photos Eva TISSOT

Eleveurs(photo) et industrielsont négocié pendant 8 heures.

RégionalesLe Front degauche au premier tour

Habitat La maison en boisentre dans lesmœurs

Lait Pendant la manifestationles négociations progressent

Éleveurset industrielssont prochesd’unaccordContrôles sur les stands

Hier, les professionnels installés sous les chapiteaux du foirailont été la cible de contrôles diligentés dans le cadre du Comitéde lutte contre le travail illégal (Colti). Police, direction du tra-vail et Urssaf étaient ainsi associéeset placéessous la coordina-tion de madame le procureur de la République. Pour Pierre-Ma-rie Camus, directeur de l’Urssaf, ces opérations ont, avant toutechose, « une vertu pédagogique. Il s’agit de sensibiliser les em-ployeursà leursobligationscollectiveset individuelles », et no-tamment à remplir « la déclaration unique d’embauche ». En sa-chant que, pour Pierre-Marie Camus, « les chefs d’entreprisesaveyronnais sont plutôt bons payeurs. Ce sont des gens quifont preuve de civisme et de respect de la réglementation. » Etquand l’un d’entre eux ne paye plus ses cotisations, « c’est sou-vent en raison de difficultés, parce que son entreprise connaîtdes problèmes ». L’Urssaf travaille alors en lien avec les servi-ces de l’État et du tribunal de commerce «pour l’aider à passerce cap. Car pour nous, une entreprise qui disparaît, c’est aussiune perte de cotisations sociales. »

Près d’unecentaine de tracteursvenus d’un peupartout ont investi

Roquefort

DU SUD AU NORD 4Q3--- Mardi 10 novembre 2009

RAPPEL! Un téléfilm, remake deMalevil, est tournéactuellement à Montaigut

Après un immense cataclysme,des survivants s’affrontentdans un environnement dévas-té et désertique. Les gentilssont au château de Montaigut,les méchants sont àSaint-Jean d’Alcas. Dans le té-léfilm, tiré d’un roman de Ro-bert Merle, le château s’appel-le Malevil. Tourné dans leSud-Aveyron depuis début oc-tobre, il sera diffusé sur Fran-ce 3 en 2010.Mardi dernier, avant la pau-

se déjeuner, le metteur en scè-ne Denis Malleval, réalisateurd’épisodes de la sérieMaupas-sant faisait répéter une scèned’action. « Les scènes d’actiondoivent être bien disséquées,explique-t-il, ça doi t être unechorégraphie, pour que çasoi t flu ide et précis, resti tuerla violence et évi ter les acci -dents. » Dans cette scène, lespillards prennent une jeunefemme en otage pour faire sor-tir les habitants du château.Le réal’, en uniforme de met-

teur en scène (casquette et lu-nettes de soleil), explique auxcomédiens le scénario et lapsychologie des personnages.« Tu sais pas ce qu’i l y a de-dans, tu sais juste qu’i l y adeux débi les, tu te m éfies.(…) Quand i l prend la flèchedans le dos, tu te retournes, ettu ti res. (…) Faut pas le sur-jouer. » Les méchants qui enprennent plein la poire sontdes cascadeurs profession-

nels. Anémone franchit le por-tail, et fait "ouh !" en se retrou-vant nez-à-nez avec un fusil.Quand la caméra tourne, si-

lence absolu ! La route est bar-rée en contrebas pourqu’aucun moteur de voiturene se retrouve sur la pisteson. Mais rien à faire quandun tracteur laboure bruyam-ment au lointain ! Dans le murdu château, deux gros trousont été percés (ils seront re-bouchés), pour les besoins del’histoire, en accord avec l’As-sociation des amis du Châ-teau. Le téléfilm nécessitebeaucoup d’effets spéciaux,pendant le tournage (unepluie de cendres - du papierde soie - sur le château), ou enpost-production avec un tra-vail en numérique (le rougiertchernobylisé).Montaigut et Saint-Jean

d’Alcas représentent 90 %desdécors, mais l’équipe a tourné

également aux Baumes, sur leLarzac, et au lac du Salagou.Les producteurs ont sillon-

né la région dès décem-bre 2008 pour repérer les sitesadéquats. Selon le producteurFranck-Nicolas Chelle, la re-tombée économique sur la ré-gion se chiffre à 1 M! (loca-tions, hôtellerie, restauration,etc.), plus les techniciens em-

bauchés en échange d’une sub-vention de Midi-Pyrénées(90 000 !), rejoignant ceux dela production parisienne et deFrance 3 Bordeaux.

Durant trois semaines, lesacteurs ont logé dans un hôtelsaint-affricain. Ils ont visité lepatrimoine, fait du cheval, dela thalasso. Ils ont apprécié lesens de la fête des locaux àSaint-Affrique, et la splendeurdes paysages. Anémone abeaucoup aimé sa balade surle chemin des chevaliers duRouergue. A la cantoche, dé-tendus, les acteurs mâles re-grettent seulement la raretédes donzelles à draguer.« Vous êtes déguelasses ! »,

leur lance la flegmatique Ané-mone. Férue d’économie, elleembraye sur la ganterie àMillau, dit qu’elle regrette ledéclin de l’artisanat dans no-tre société de consommation.Dans Malevi l, tout cela est belet bien fini ; les humains repar-tent de zéro. "

Philippe HAIMART

Hier en fin de matinée, uneépaisse fumée noire recou-vrait une partie de Lauras.Sous la pluie, une cinquantai-ne de producteurs de lait debrebis en colère venait d’en-flammer des palettes et despneus pour se réchauffer de-vant les entrepôts de l’indus-triel Vernières.Depuis lundi soir, ces agri-

culteurs ont mis en place unblocage de tous les entrepôtsdes différents industriels deRoquefort, blocage qui sepoursuivait encore la nuit der-nière.Les manifestants ont toute-

fois laissé la porte ouverte audialogue en permettant aux in-dustriels de se réunir mardiaprès-midi. « On verra le ré-su ltat », expliquait RobertGlandières, président de la Fé-dération régionale des syndi-cats des éleveurs de brebis(FRSeb). Mais pas questionde laisser passer les camions

sur les plateformes de Tendi-gues et Lauras. La pression,toujours la pression.« On dem ande à avoir le

m êm e prix du lai t pour 2009que celu i payé en 2008 », indi-quait encore, hier matin, Chris-tophe Layrolle, agriculteur àDurenque, devant les entre-

pôts de Vernières. « Car lesagricu lteurs ont fai t des sa-cri fi ces et le produi t de quali -té aujourd’hui n’est pas payé.La colère m onte et on dem an-de à Lactali s de prendre enconsidération notre dem an-de ». Seul élu présent sur pla-ce, le conseiller général et mai-

re de Cornus Christophe Labo-rie, était venu « tém oigner deson soutien aux producteursqui sont im portants sur le ter-ri toi re ». Hier midi, quatretracteurs bloquaient encore lecarrefour situé devant l’égliseen plein centre de Roquefort,et la majorité des producteursde lait était réunie à la salledes fêtes.Sans nouvelle des indus-

triels lors de l’assemblée géné-rale qui s’est tenue hier soir,Robert Glandières a alors invi-té la centaine d’éleveurs àpoursuivre l’action ce mercre-di. Dans le même temps, lesous-préfet aurait proposé l’in-tervention d’un médiateur.« Pour le m om ent on espère

que notre systèm e interprofes-sionnel arrivera à résoudre leproblèm e », a tenu à préciserle syndicaliste. Non loin de là,les agriculteurs s’organisaientdéjà pour passer la nuit à lasalle des fêtes de Roquefort. "

J.-M. C.

Hier, on ne comptait qu’unedouzaine d’affaires inscritesau rôle du tribunal de commer-ce. Une fois encore, ce sont detrès petites entreprises quiétaient concernées. Six liquida-tions ont ainsi été prononcées,mais, en tout, un seul salariéétait concerné. Il s’agissaitd’entreprises de restauration,de monuments funéraires, deconstruction bois ou de ventede vêtements.Le tribunal a aussi pronon-

cé une clôture avec extinctionde passif, ce qui signifie quetous les créanciers ont été rem-boursés.Heureusement, quelques en-

treprises parviennent à redres-ser la tête, à l’image de Pougetcharpentes, à Mayran, qui em-ploie trois salariés. La procé-dure de redressement judiciai-re a été maintenue en raisonde l’évolution positive de l’en-treprise. Même chose pourl’’URL Moba, à La Cavalerie,qui emploie deux salariés. Ils’agit de restauration, et la pro-cédure de sauvegarde a étéprolongée jusqu’au 15 janvier.

Notons que l’audience,consacrée aux procédures col-lectives, était présidée par Ber-nard Charrié. Une premièrepour le restaurateur ruthé-nois. Cette façon de procéderpourrait être poursuivie dansles semaines qui viennent. Lesdivers juges se voyant propo-ser la présidence de l’une oul’autre audience. Une manière,pour Manuel Cantos, de "pas-ser la main" en douceur, puis-qu’on sait qu’il cessera sesfonctions à la fin du mois dedécembre. "

Thierry Zurcher, président de laConfédération générale de Ro-quefort et de la Fédération desindustriels, est le principal in-terlocuteur des producteurs delait. Entretien.

Pourquoi proposez-vousune baisse de 5 %?La filière est en difficulté.

La crise des USA nous a faitperdre 400 t / an. L’interdic-tion d’utiliser l’appellation fe-ta nous fait perdre 1 200 t / an(10 % de la production duMassegros) rien qu’au Royau-me Uni. De plus, les pouvoirspublics ne nous ont pas aidés.Fin 2008, les industriels ontaccepté une augmentationdes lignes entre 3 et 14 %.Mais pendant ce temps, les

produits à base de lait de va-che ont baissé de 20 %. L’arbi-

trage des consommateurs aété défavorable au lait de bre-bis. Nous avons donc eu plusde lait que nécessaire. Nousl’avons orienté vers des mar-chés moins valorisants. En2009, le rayon de Roquefort aperdu 10 %de son chiffre d’af-faires. Et nos prévisions pour2010 ne sont pas optimistes.Que dites-vous aux pro-

ducteurs qui n’acceptentpas une te lle baisse deleurs revenus ?On est conscient qu’ils sont

dans une passe difficile. Onva tous faire une année 2009

mauvaise. On sera obligés des’en sortir tous ensemble etpas les uns contre les autres.On va essayer de trouver unesolution pour mieux valoriserle lait. Il faut que les produc-teurs arrivent à s’adapter,nous aussi, on fait des efforts.Est-ce que le blocage est

durement ressenti par lesindustrie ls ?Si le blocage continue, les

distributeurs français ne vontplus avoir de produits dansleurs linéaires dans les pro-chains jours. "

Recueilli par Ph. HAIMART

Desproducteursont bloqué lesentrepôtsdeGaltier danslanuit de lundi.

Montaigut devient Malevil danscette histoirequi sedéroule aprèsunegigantesquecatastrophe. Photo F. CÉLIÉ

B. Charrié a présidé l’audience.

Lait de brebisLa colère desproducteurs monte d’un cran

CinémaL’apocalypse surle Rougier avec Anémone

Commerce Une douzained’affaires au tribunal

Th. Zurcher :«La criseest durepour tous»

FAITS DIVERSAMillau Il insulte les policiersdans la rueLe week-end dernier a été particulièrement agité dans les rues deMillau. Dans la nuit de samedi à dimanche, vers 1 h 30, alors qu’ilsverbalisaient un cyclomotoriste, deux policiers ont été copieuse-ment insultés par un individu, ivre, qui prenait un verre à la terrassed’un bar du centre-ville. Comme on pouvait s’y attendre, le braillarda fini sa soirée au commissariat pour dégriser. Il devra répondre deses actes devant la justice le 15 novembre prochain.

Port d’armes prohibéesUn différend opposant, samedi soi, r un couple sur le parking d’unrestaurant a failli mal tourner. Fort heureusement, en intervenant ra-pidement, les policiers millavois ont mis fin à la dispute et surtoutneutralisé deux armes de 6e catégorie détenues par l’homme, unVarois de 48 ans.Les deux petits sabres, dont on n’ose pas imaginer à quoi ilsauraient pu servir, ont été confisqués.Quant au prévenu, il devra luiaussi faire une petite visite devant le juge.

Toujours du grabuge au MamboSamedi électrique une fois de plus au Mambo, la discothèquemilla-voise située route de Millau-Plage. Refoulé par un videur, un Milla-vois de 21 ans n’a rien trouvé de mieux que de revenir avec unebombe lacrymogène et un couteau de cuisine afin de régler sescomptes. Plusieurs vigiles ont été gazésmais, fort heureusement, lalame n’a pas servi. Arrivés sur les lieux, les policiers ont fait le ména-ge en interpellant le jeune homme.

Il fonce sur lesmilitairesavec sa voitureVisiblement éméché et passablement énervé après une altercationavec des militaires, un Montpelliérain de 31 ans n’a rien trouvé demieux que de leur foncer dessus avec son véhicule avenueJean-Jaurès. L’automobiliste a raté son coup mais n’a pas pu éviterla patrouille qui passait par là à 5 h 25. Arrêté dans la foulée, il de-vra comparaître devant le tribunal correctionnel pour conduite sousl’empire alcoolique en récidive,menaces demort et violence volon-taire.

A RignacSurpris par le propriétaire,les cambrioleurs s’enfuientL’affaire aurait-elle pu plus mal tourner ? Christophe Bourdy, entout cas, en a été quitte, hier matin, avec des yeux passablementrougis par le coup de bombe lacrymogène que lui ont "porté" lesdeux individus qu’il a surpris devant son domicile, à La Joulinie,commune de Rignac.Les faits se sont déroulés un peu avant 10 heures. A ce moment-là,Christophe Bourdy venait de quitter la boulangerie dans laquelle iltravaille comme pâtissier boulanger. Quelle n’a pas été sa surprisede se trouver, alors, nez à nez avec deux individus «pas forcémentjeunes». «Ça s’est vite passé, raconte ce sapeur-pompier volontai-re. Je leur ai demandé ce qu’ils faisaient là. Visiblement je les ai dé-rangés, et l’un d’eux m’a aussitôt aspergé avec une bombe lacry-mogène… ». Le duo n’a pas demandé son reste, et sur le champ, apris la poudre d’escampette à bord du véhicule qu’il avait garé de-vant la maison. « Ils avaient fracturé la porte d’entrée, mais a priorin’ont rien emporté », ajoute Christophe Bourdy qui, une fois "re-mis" de cette tentative de cambriolage, est allé déposer plainteauprès de la brigade de gendarmerie.

A Onet Collision entre un camionet une voiture à La RouquetteHier, vers midi et demi, une auto et un camion sont entrés en colli-sion à La Rouquette, sur la commune d’Onet-le-Château. Un acci-dent qui a fait deux blessés légers, à savoir un garçonnet de huitans et sa maman. Légèrement blessés, tous deux ont été transpor-tés à l’hôpital de Rodez.

Le Rougierest dévasté par unepluie de cendres,par la magie

des effets spéciaux

DU SUD AU NORD 4Q3--- Mercredi 4 novembre 2009

RAPPEL! Une conférencedonnée par l’Abapadéplore la difficulté querencontre la filière biopour répondre auxattentes des collectivités

Aussi sûrement que la consom-mation de produits bio a levent en poupe, la filière a, el-le, besoin de structurer son of-fre. Le constat mis en lumièrejeudi à l’occasion d’une confé-rence donnée par l’Associa-tion pour la promotion del’agriculture biologique enAveyron, (Apaba) prendd’autant plus de reliefaujourd’hui que les collectivi-tés ont, elles aussi, pris ce vi-rage.« Boostées » par le Grenelle

de l’environnement qui encou-rage la consommation de pro-duits issus de l’agriculture bio-logique (15 % d’aliments bioen 2010 et 20 % en 2012), larestauration collective dansle département et les seulescantines scolaires représen-tent aujourd’hui plus de40 000 repas par jour, soitprès de 1,5 millions de repasannuels.Or même en n’assurant que

les 20 % réglementaires, cou-vrir localement de tels be-soins et « dem ander au 300producteurs bio de supporterla seule demande aveyronnai-se relève de l’u topie », souli-gne le président de l’Apaba,Laurent Remes. Ceci dit, lenouvel attrait que suscite lebio auprès des producteursdu département (100 se di-sent prêts à franchir le pas)mais aussi français, laissententrevoir quelques solutions.« Pourquoi , en effet, ne pas

opérer des synergies entre dé-partem ents lim i trophes ? »,pose le président. Car, en ef-fet, si l’Aveyron assure d’oreset déjà un tiers de la demandeen viande bovine bio, elle estloin du compte en ce quiconcerne les fruits et légumesfrais. Production très dévelop-pée dans le Tarn-et-Garonnevoisin, par exemple.« Pourquoi ne pas fédérer

par ai lleurs la fi li ère en l’or-ganisant en fonction des be-soins globaux des collectivi -tés, comme cela doi t être expé-rim enté par l’association So-li ’Terre ? », reprend un autreinterlocuteur.Autant de problématiques

et de questions auxquelles ilfaudra répondre sans tarderpour que le bio porte durable-ment ses fruits… "

Que le haut débit suscite desconversations n’étonnera fi-nalement personne. Etqu’avec le très haut débit toutcela monte finalement d’uncran, peut sembler logique.Jusqu’à devenir un dossier po-litique, proximité des élec-tions régionales oblige.Il y a quelques jours, les

conseillers généraux d’oppo-sition, Malet, Gaben-Toutant,Escoffier et Bultel, sont ainsimontés au créneau.Tout aussi naturellement,

le conseiller général en char-ge du dossier, Jean-Louis Gri-mal, répond en souhaitantqu’on évite la polémique :« Ce dom aine est aussi im -portant que les routes. Et m ê-m e que la RN 88. Il ne fau-drai t donc pas que, au ni -veau des autoroutes de l’in -form ation , on fasse la m êm eerreur que la pour la m ise àdeux fois deux voies ».Pour Jean-Louis Grimal, il

est donc primodial de ne pasconfondre le haut et le trèshaut débit. Et de regretterqu’on ait pu faire l’amalgame.L’élu rappelle ainsi que la

délibération visant à apporterle haut débit aux Aveyron-nais, a été votée à l’unanimitéen 2007, au sein de l’assem-blée départementale.

Pour ce qui est des 13,9 mil-lions d’euros dépensés, dansle cadre d’un équipement entechnologie hertzienne, il faitremarquer qu’il s’agit d’unedélégation de service public,

et que, « dans quinze ans, les85 relais et leurs équipe-m ents i ront au départem ent.L’Aveyron sera bien conten tcette technologie des poin tshauts. on pourra en faire

autre chose ».Jean-Louis Grimal, en tout

cas, mise désormais beau-coup sur Aveyron num éri -que, un syndicat mixte desti-né à faire du très haut débit.« Il s’agira d’un outi l pour al-ler chercher des subventions.Il travai llera en outre avec leSieda qui aura la responsabi-li té de la m aî tri se d’ouvra-ge ».Cette anticipation sur le

très haut débit se fera à tra-vers un schéma directeur(afin de définir ce que seral’Aveyron technologique dansles dix ans), et grâce à l’ap-port de diverses communau-tés de communes.Le département, pour

autant, est toujours forcé-ment en relation avec la socié-té Alti tude dont les presta-tions ont donné lieu à quel-ques épisodes conflictuelsavec le conseil général. Car lehaut débit ne passe pas par-tout, loin s’en faut.Une réunion avec les nou-

veaux dirigeants de Alti tudeest ainsi prévue pour ce10 novembre. Un état deslieux devrait être fait, et quel-ques perspectives pourraientêtre tracées. La questionautour du nombre restreintde clients (700) sera aussi po-sée. "

PRI X DU LAI T! Les négociationsentre industriels etproducteurs de laitsont encore plusdifficiles cette année

La proposition des industrielsa été jugée « inacceptable etindécente » par les différentssyndicats de producteurs durayon de Roquefort (FRSeb,SPLB, Coordination rurale),côte à côte, hier, à Lauras.Une baisse de 5,3 % du prixmoyen du lait de brebis, ça se-rait pour eux « une double pei-ne : sur la quanti té et sur lesprix », s’insurge Robert Glan-dières (FRSeb, fédération ré-gionale des syndicats d’éle-veurs de brebis). Par rapportà l’année précédente, les laite-ries prendront 11 millions delitres de moins, dont 6 mil-lions de moins pour le roque-fort.Laurent Reversat (SPLB,

Syndicat des producteurs delait de brebis) a fait le calcul :« Cette proposi tion sign i fieque pour une exploi tationproduisant 100 000 li tres,c’est-à-dire supérieure à lam oyenne et avec au m oinsdeux acti fs, le bénéfice net, entenant com pte des prim es,passerai t de 8 000 ! à5 000 !. Le producteur estobligé de vivre sur des réser-ves de plus en plus hypothéti -ques. » La proposition des in-dustriels a été présentée aucours d’une réunion le 9 octo-bre. Hier, les producteurs delait se sont dispatchés en troisdélégations pour montrer auxfabricants de fromage la réali-té des comptes d’une exploita-tion type, et donc de leurs dif-ficultés.Ces dernières années, la ten-

dance était à la hausse du prixdu lait, aujourd’hui à919 !/ 1 000 litres. Mais selonGeorges Glandières, « ça

n’étai t pas à la hauteur pourrattraper l’augm entation descharges. Depuis 2005, ellesont augm enté de 23 %. »Le marché du roquefort peu

florissant (- 4,5 % de ventes)pénalise industriels et produc-teurs. Les commerçants fontjouer la concurrence, « le ro-quefort est jeté de certainspays parce que les distribu-teurs dem andent des baissesdes prix ». « On est d’accordpour faire des efforts, affirmeRobert Glandières, mais i lsdoivent en faire aussi . Nos ef-forts seront tou jours plus éle-vés que les autres, i ls on td’ai lleurs convenu que leur si -tuation est m ei lleure que lanôtre. » De plus, le risqued’une "contamination" du mar-ché du lait de brebis par la cri-se du lait de vache plane surles producteurs roquefortais.« On ne veut pas être la varia-ble d’ajustem ent pour les bé-néfices de Lactali s », avertit

Joël Acher. La société a indi-qué qu’elle ne fera pas de bé-néfices cette année, mais lesproducteurs se méfient de la« transparence des résu l-tats ».La FrSeb pose des ques-

tions sur l’avenir du bassin.« On a eu l’im pression , endiscu tant avec les indus-triels, que le "pouvoir roque-

fortai s" s’échappai t vers La-val (ndlr, siège de Lacta-li s) », regrette Guy Meyruex.« Devant Zurcher (ndlr, PDGde Société des caves) , on a in-si sté : que voulez -vous faire ?Est-ce que vous avez encore

un in térêt dans le bassin , ouest-ce que c’est une danseusequi vous apporte un peti tplus ? » Les producteurs sor-tent encore des chiffres : le ro-quefort représente « 4 500 ac-ti fs dans le Sain t-Affri -cain »… et « Société représen-te 2 %du chi ffre d’affai res deLactali s », qui par ailleurs re-présente « 70 % des débou-chés » des producteurs de laitde brebis du bassin.Ce qu’ils veulent, à présent,

c’est « ne pas avoir dem oins », ne pas réduire leurbénéfice, soit une augmenta-tion ligne par ligne des diffé-rents prix du lait, qui compen-serait au moins la perte dequantité. « Dans les PyrénéesAtlan tiques, i ls on t augm entéle prix m oyen de 2,5 %», indi-que Robert Glandières. Le pro-chain round de négociation setiendra mercredi prochain. "

Philippe HAIMART

Samedi dernier, aux alentoursde 16 heures, trois Ruthénoisen manque d’action et d’ar-gent décident de s’en prendreà une prostituée, route deNarbonne, sur la communede Nissan-lez-Ensérune (Hé-rault). Les trois compères segarent alors à sa hauteur,deux d’entre eux descendentdu véhicule et intiment à lajeune femme de leur donnerson sac à main. Celle-ci nepeut que s’exécuter.Les deux jeunes remontent

dans la voiture et prennent lapoudre d’escampette, lais-sant la prostituée totalementdémunie. Fiers de leur coup,ils s’empressent de se parta-ger le butin avant de se défai-re de toutes les autres preu-ves pouvant les incriminer.Par la fenêtre de la portière,ils jettent alors les papiers de

la jeune femme, ses produitsde beauté, son peigne puisson sac. Et ce, sans se sou-cier du reste.Mais ce qu’ils n’avaient pas

prévu, c’est que le conduc-teur de la voiture qui les sui-vait n’était autre qu’un poli-cier en vacances. Travaillantau commissariat de Sète, ce-lui-ci a dès lors alerté ses col-lègues du commissariat deBéziers qui n’ont plus eu qu’àles intercepter dans le quar-tier du Faubourg à Béziers.Placés tous les trois en gar-

de à vue, les deux majeurs fe-ront l’objet d’une convoca-tion par officier de police judi-ciaire devant le tribunal cor-rectionnel de Béziers le 3 fé-vrier 2010, tandis que le mi-neur sera convoqué prochai-nement devant le juge des en-fants de Rodez. "

Lademande enAveyronde plusenplusimportante.

Jean-LouisGrimal : «Ce domaine est aussi important que lesroutes. »

Robert Glandièreset Laurent Reversat ont mené la délégationd’éleveursreçue à la Société descaves. E. T.

Filière bio Des collectivitésencore trop gourmandes

(Très)Haut débit Le départementvise désormais le numérique

Roquefort Les éleveurs rejettentune proposition « indécente »

Hérault Les trois Ruthénois,la prostituée et le policier...

FAITS DIVERSContrôlesConduites sous l’emprisede stupéfiants ou de l’alcoolUne équipe de l’escadron de la sécurité routière de la gendarme-rie s’est livré à un contrôle des "conduites addictives", samedi der-nier, à Calmont (sur la RN 88). Ce contrôle s’est déroulé entre14 h 30 et 17 h 30, et il a requis la présence de sept motards etd’une équipe cynophile. Quatre-vingt-cinq véhicules ont étécontrôlés, et il a été relevé quatre détentions de stupéfiants, unepersonne ayant notamment sur elle 11,40 grammes de cannabis,et l’autre 5,50 grammes. Les deux autres détenteurs possédaientdes quantités beaucoup plus réduites.Quatre conducteurs ont aussi été interpellés pour conduite sousl’usage de stupéfiants, et un autre avec 0,61 milligramme d’alcoolpar litre d’air.

«Le bénéfice netd’une exploitationde 100 000 litres

passerait de 8 000 !

à 5 000 ! »

DU SUD AU NORD 5Q4--- Mardi 20 octobre 2009

8 heuresen villeen villeen ville

En dernière page, la météo régionale

11 heures

14 heures 8 heures17 heures

8 heures21o

33o

Laurent Danneville est le"monsieur eau" du Parc desGrands Causses. L’assainisse-ment (collectif, domestique,agricole, industriel) est soncheval de bataille. « Des ef-forts ont été fai ts, m ais cen’est pas su ffi san t », résu-me-t-il. Un transfert de com-pétence a octroyé au Parc la

charge de contrôler les instal-lations des particuliers, viale Spanc (Service public d’as-sainissement non collectif).Depuis 2003, 4 000 habita-

tions ont été visitées par lesagents du Spanc sur le terri-toire du Parc. Il en reste àpeu près 1 500. Les proprié-taires aux installations nonconformes ont quatre anspour être aux normes.N’étant pas une "police del’eau", le Spanc laisse auxcommunes ou aux servicesde l’Etat le soin de tirerl’oreille aux récalcitrants.Dans le secteur agricole,

les rejets sont trois fois pluschargés de polluants que lesrejets domestiques. Les tech-

niciens du Parc ont essayé,pendant presque dix ans, detrouver une solution au trai-tement des eaux blanches(effluents des laiteries), rienn’existait au niveau national.Le dispositif retenu est la fos-se-filtre plantée de roseaux,épuratrice à 100 % (ce quin’est pas le cas des stationsd’épuration qui laissent tou-jours échapper quelques rési-dus).« Il faut que ça se générali -

se, dit Laurent Danneville. Ily en a 100 sur le terri toi redu Parc. On a form é les orga-n isations agricoles profes-sionnelles. Elles le proposentsystém atiquem ent désor-m ais. » Idem pour les eaux

brunes, issues du ruisselle-ment de la pluie sur les tasde fumiers. Quant aux indus-triels, c’est l’Etat qui est cen-sé s’occuper de tout.L’assainissement a un

coût. Les travaux du Spancsont assortis de deux rede-vances (30 ! pour la vérifica-tion des installations existan-tes et 150 ! pour les nouvel-les) ayant récemment fait po-lémique. Quant aux stationsd’épuration, leurs réhabilita-tions entraînent des ardoisesvariant entre 500 000 et1 M!. Comptez de 3 000 ! à6 000 ! pour la réhabilita-tion d’une maison et, pourles raccordements, 150 ! lemètre linéaire. !

Chaque été, le même cycle serépète : la chaleur et le faibledébit fluvial favorisent la proli-fération de plantes aquatiquesdans nos rivières, communé-ment appelées "algues", mêmesi certaines sont des herbes.Si ce phénomène n’est pasalarmant en soi (cette année,il n’a pas été jugé utile de faireprocéder à des analyses parles services de l’ex-Ddass), ilaffaiblit néanmoins la capaci-té auto-épuratrice du coursd’eau, contrarie la reproduc-tion des truites et donne uneimage dégradante pour le tou-risme. Les plantes aquatiquessont un indicateur fiable de lasanté du milieu naturel. Les re-noncules aquatiques en fleur,c’est plutôt bon signe pourl’écosystème. En revanche,les algues, vertes, brunes ou fi-landreuses, indiquent une pol-lution. On parle alors d’eutro-phisation : un appauvrisse-ment de la biodiversité aquati-que résultant d’un apport ex-cessif de nitrates ou de phos-phates.Ces jours-ci, à Millau, que

ce soit à la Maladrerie ou enaval au niveau du pont Lerou-ge ou en amont vers le pontde Cureplat, d’imposantesmasses de renoncules, dontcertains plants peuvent attein-dre 6 m, affleurent à la surfa-ce. Côté pollution, pas de pro-blème. Le stade d’eaux vivesde la Maladrerie fait procéderà des analyses tous les mercre-dis par la Surfrider Founda-tion qui, jusqu’à présent n’arien eu à dire sur la qualité

des eaux de baignade.Mais les renoncules cau-

sent un problème "mécani-que". « On va bien tôt pouvoirtraverser à pied, ironise Ar-naud Foret, éducateur sportifet permanent sur le staded’eaux vives. Le principal ri s-que, c’est que quelqu’un tom -be dedans et s’y em pêtre, dit-iltout en jetant un œ il aux ga-mins qui pagaient non loin desrenoncules. C’est comm e unfi let de pêche. » Selon lui, l’ex-plication de cette proliféra-tion exponentielle cette annéeréside dans des facteurs natu-rels : une eau assez fraîche- prisée par les renoncules -

due aux fortes précipitationsdu printemps, et une absencede crue favorisant le dépôt devase et de limon, substrat fa-vorable à ces plantes. « Beau-coup de gens disen t que c’està cause des n i trates de l’agri -culture, m ais je connais la ré-gion : i l n ’y a pas beaucoupd’exploi tations au-dessus.D’autres disen t que ce sontles cam pings, m ais les herbesont poussé avant qu’i ls ne serem pli ssen t. »Sauf à imaginer deux bar-

ques côte à côte avec une bar-re de coupe entre les deux, Ar-naud ne voit pas comment sedébarrasser de ces plantes en-

vahissantes qui, si elles pous-sent trop, pourraient ralentirle courant, ce qui serait bienplus problématique pour l’éco-système.Quant aux algues vertes, on

commence à en trouver de-puis une semaine à la Maladre-rie. De là à y voir un lien avecle démarrage de la saison tou-ristique, le pas est vitefranchi, et que ce soit au Parcou chez les usagers du Tarn,on n’hésite pas à affirmer qu’ily a encore du travail à faire auniveau du traitement des dé-chets des campings. !

Philippe HAIMART

31o

27o

Le PCF contre la torpeurPour André Pérez, secrétairede la section locale duParti communiste, lavigilance est de mise,à l’heure où «la torpeurestivale est mise à profitpar le gouvernement pourporter les coups les plusrudes». Le dernier congrèsdu parti, en juin, a traçé latrame de la feuille de routeà suivre dès la rentrée.Au programme : ateliersthématiques, cahierscitoyens sur le modèle descahiers de doléances de1789. Un vaste chantierintellectuel auquel sontnotamment conviéssyndicats et associations.En attendant, sur le terrainlocal, le PCFn’est pas à untacle près contre les "amis"du PS. Ainsi, sur le festivalLes Pieds sur Terre : «Enfaisant venir des têtesd’affiche politiques, GuyDurand a fait un choixpoliticien. »Ou à proposdes cantonales : «Si leDépartement bascule, c’estbien, sauf si ça se passecomme à Millau, c’est-à-dires’il ne se passe rien. »

Eolien : les sénateursrépondent à BorlooEn Aveyron, la circulaire deJean-Louis Borloo relative audéveloppement de l’énergieéolienne laisse songeur.Adressée en juin à tous lespréfets, elle décline en effetles objectifs annuels etrégionaux à atteindre enterme d’installation. Surpris,les sénateurs Anne-MarieEscoffier et Alain Fauconnierviennent d’adresser uncourrier au ministre duDéveloppement durabledans laquelle ils évoquentleurs interrogations. «Parquels calculs arrive-t-on à detelles disparités : 1 éolienneen Alsace et 26 en Midi-Pyrénées ? Il semble, eneffet, que les futures ZDE(Zone de développementéolien) devront tenir comptedes schémas régionaux. Orcelles-ci ne sont pas encoremises en place ! N'y-a-t-ilpas quelque précipitationà vouloir accélérer desprocédures que legouvernement et leParlement ont souhaitémettre en place afin que lesdécisions ne soient arrêtéesqu'après une réflexionapprofondie ?»

E-caussesOn en parle peu maisl’Ecosse, pays du lancerde tronc, vit depuis leMoyen Âge une grave crisedémographique dûe au faitque les vikings ont quitté lesterres, embarquant avec euxla plupart des femmes.Fort heureusement, le Parcnaturel du Loch Ness peutcompter sur ses fans à traversle monde, comme c’est le casdans le village de Saint-André-de-Vézines, situé sur le plus"noir" de nos causses. Al’occasion de son traditionnelrepas champêtre prévu cesoir, le comité des fêtes asollicité les joyeux sonneursdu Rebel Sheep pour animerle bal avec leurs airsultra-rapides qui faisaient,jadis, fureur sur lesdance-floors écossais. Lesamateurs de cornemuseseront comblés. Quant à ceuxqui considèrent l’instrumentcomme une sorte d’armede destruction massive, ilspourront toujours se rabattredans la soirée sur lescérémonies patriotiquesfêtant le 14 juillet le 13. Et sedire, comme durant le fol été1789, "ah ça ira"... J. B.

9Coachés par

Manuel Da Silva,9 des 11 pilotes

du TeamAveyron VTTparticiperont,ce week-end àVal d’Isère, auxchampionnatsde Francede VTT

Si ce phénomène n’est pasalarmant , il affaiblit néanmoinsla capacité auto-épuratrice du coursd’eau. F. C.

! Dimanchesoir, pour lecoupd’envoi du33e Festival international de l’abbayedeSylvanès, lepublicaétéaurendez-vous. 700spectateursont parti-cipéàcetteune journéed’ouvertureplacéesouslesignedescontrastes. AprèsleChœur deCrimée, qui aoffert aupublicuneprestationvocaled’uneexceptionnellequalité, c’est Norig, "lanouvellevoix tzigane", qui a illuminé l’aireducloîtregrâceàunevoixhorsducommunet uncharismequi enaébloui plusd’un! Accompagnée demusiciensvirtuoses, dont le guitariste et violoncelliste SébastienGiniaux, une "pointure" de lamusique tzigane,Noriga emporté le publicversdeshorizonsencore jamaisexplorésdansleséditionsprécédentes. Deuxuniversdifférentspour deuxconcertsexcep-tionnels: cette première journée a confirmé l’audace et l’originalité d’uneprogrammation qui n’a pasfini de noussurprendre!

L’actionduParcpour assainirlesrivières

Le chiffre

Vite dit

Causses toujours !

L’image du jour

La phrase

"" Surcertaines étapesde montagne, il ya jusqu’à 6 000camping-carsmais tout est trèsbien organisé. Leboulanger passemême plusieursfois par jour...

##D’un couple aveyronnaisqui, chaque été depuisvingt ans, se rend surplusieurs étapes de la

grande boucle (lire en p. 5).

Eau/ Tarn Faut-il s’inquiéterde l’invasion des plantes ?

Demaindans

POLITIQUERetour sur lelancement duchantier de laCapelle, évoquélundi soirenconseilmunicipal.

Ledébut d’unenouvelleèrepour laville?

MILLAU 2Q1--- Mardi 13 juillet 2010

8 heuresen villeen villeen ville

En dernière page, la météo régionale

11 heures

14 heures 8 heures17 heures

8 heures18o

26oDepuis que leurs appareils à té-lécommande ont été perturbésla semaine dernière (lire MidiLibre du 21/08), de nombreuxhabitants autour des hauteursdu Crès ont voulu en connaî-tre l’origine. Frédéric Bonne-fous, radioamateur résidantavenue Charles-de-Gaulle, aété bien embêté, car avec sonantenne bien visible de 8 m,les regards se sont tournésvers lui. Mais il est certain queça ne peut pas être lui. Les ap-pareils brouillés émettent àune fréquence de 400 MHz, or,son équipement n’utilise quedes basses fréquences entre 3et 30 MHz qui, ricochant dansla troposphère, lui permettentde capter des signaux à l’autrebout de la Terre.Rien à voir donc avec les té-

lécommandes. « J’ai une licen-ce pour avoir le droi t à l’anten-ne depuis 2001, précise-t-il. Jedois présenter un carnet detrafic à l’Agence nationale desfréquences. Je peux m êm eêtre réquisi tionné pour unplan Orsec si m on antennepeut être u ti le. »Ce qui est sûr, c’est que le re-

lais UHF (au-dessus de300 MHz) de Saint-Germain,utilisé par le radio club de laMJC, a été brouillé entre lemercredi soir et le vendredimatin. C’est ce qu’a constaté

Patrick Vidal, président duclub et de la MJC. « Pour m oi ,c’est un problèm e accidentel,pense-t-il. Ça peut être un ra-dioam ateur équipé en UHFqui a oublié de débloquer la pé-dale de son ém etteur et quis’en est aperçu plus tard. » Cen’est pas l’émission elle-mêmequi est en cause, mais sa du-

rée, qui a mis les appareils à ru-de épreuve. Dans leur prati-que, les radioamateurs n’émet-tent que brièvement. « Notrehobby est technique, onconnaî t nos apparei ls, on sai toù on peut aller, insiste Pa-trick Vidal. On n’aim e pas per-turber et on n’aim e pas êtreperturbés. Les parapenti stes

uti lisent des apparei ls qui res-sem blen t aux nôtres et i l leurarrive de rentrer dans les fré-quences réservées aux radioa-m ateurs. »La hantise d’être bombardés

par des ondes rend parano.Les radioamateurs de Millauont une anecdote révélatricesur le sujet. Un de leurs collè-gues a un jour installé un man-che à balais déguisé en anten-ne sur son toit. Son voisin estvenu se plaindre d’interféren-ces qu’il pensait dues à la pseu-do-antenne, avant de se retrou-ver tout penaud. « On peut re-procher aux fabricants de nepas faire d’apparei ls assezétanches, poursuit Patrick Vi-dal. Les télévi seurs aussi sontde vraies passoires, quandune m obylette passe à côté, çales perturbe. »Si la thèse d’une bévue se

confirme, les perturbations tel-les que les a connues le quar-tier ne se reproduiront pas.« Si c’est quelqu’un qui fai tl’andoui lle, on sera les pre-m iers à m onter au créneau ,discrètem ent, on fera unetriangulation et on le trouve-ra rapidem ent. On sai t le fai -re, on est habi li tés à fi ler uncoup de m ain à la protectioncivi le en repérant la bali sed’un avion qui s’est crashé »,assure Patrick Vidal. !

Philippe HAIMART

A l’office de tourisme et dansles rangs de l’association desFermiers de l’Aveyron, co-or-ganisateurs des marchés noc-turnes de Millau, on se frotteles mains.Avant même le dernier ren-

dez-vous prévu le 6 septem-bre (18 h 30 à 23 h), place Em-ma-Calvé, tous les feux sontau vert.Touristes et Millavois ont

toujours répondu présentsmalgré quelques prix prohibi-tifs, les producteurs ont vuleurs stocks fondre au soleil(rien à voir avec la canicule !)et tout indique que l’édition2010 restera bel et bien dans

les annales. Hier encore, il afallu jouer des coudes sur laplace du Mandarous pour sau-ver une saucisse ou des far-cous.Un petit bémol toutefois. Si

l’alimentaire a fait recette, l’ar-tisanat a eu plus de mal à dé-clencher la fièvre acheteuse.Pour l’anecdote, ce quatrièmemarché nocturne était initiale-ment prévu sur la place Em-ma-Calvé. Les soixante expo-sants "bouffant" trop dewatts, le déménagement n’apu être possible. Le 6 septem-bre, faute d’une puissanceélectrique adéquate, ils ne se-ront que trente. !

25o

23o

Les rugbymenmillavois en stageMême si la météo actuelleinvite plus à la baignadequ’au footing, les rugbymenmillavois poursuivent leurpréparation sans faiblir.Du 27 au 29 août, un stageest même prévu à Millau.Au programme, des activitésen eaux vives (quandmême !), une via ferratamais aussi un match amical,samedi, à 18 h, aumunicipal, face àVendres-Lespignan(Fédérale 2). Une rencontreà laquelle Castan neparticipera pas. Blessédurant le challengeVaquerin, le demid’ouverture du Som seremet petit à petit d’uneentorse à la cheville.Felices, touché à un genoula saison dernière, a repris,quant à lui, la course.Pour mémoire, lechampionnat débuterale 12 septembre.

Avis aux célibatairesIl y aurait quatorze millionsde célibataires en France.Et quelques milliers enAveyron… Voilà sans doutepourquoi le LSA XV (LévézouSégala) a décidé d’organiser,ce week-end (28 et29 août), un salon à leurattention. Si la gastronomie,avec de nombreux repas,et la fête, avec plusieursrendez-vous dansants,tiendront une placeimportante, il sera aussipossible de rencontrerl’âme sœur à l’occasionde deux "Tournez manège".Mais le grand amoursupposé a un prix : de 25 !

à 45 ! selon les formuleschoisies.Renseignements au06 87 29 24 94.

Le Mondial tremplinpour l’EuropeEn pleine préparation lorsdu Mondial Midi Librede pétanque, l’équipe deFrance féminine est devenuechampionne d’Europe,le week-end dernier, enSlovénie, après avoir battu leDanemark en finale (13 à 5).Angélique Papon, entouréede Marie-Christine Virebayre,Isabelle D'Isodoro et AnnaMaillard dans l’épreuve paréquipe, a également conquisle titre de championned'Europe de tir de précision.

HistoireLa présence du colonelRoy D. Simmons, avant-hierà La Pezade, pourcommémorer le 66e

anniversaire des combats quiont coûté la mort à 23 jeunesmaquisards et à un aviateuraméricain le 22 août 1944,fera date. Les témoins decet épisode tragique de laSeconde Guerre mondialese raréfient. Et les ancienspilotes de l’USAir Force plusencore. Il faut donc se hâterde les honorer et ne jamaisrater une occasion d’éclairerles jeunes générations.Dimanche, il y avait beaucoupà apprendre. Non seulementsur les faits d’armes de laRésistance en Sud-Aveyronmais aussi sur la bataille deStalingrad ou la capitulationde l’Allemagne nazie à Berlin.Il aurait juste fallu donner laparole à l’une des huitcadettes de l’Armée de l’airUS, descendante directedu Maréchal (soviétique)Joukov. Mais ça, c’est uneautre histoire.

Dominique MERCADIER

1250C’est,

en degréset selonle forgeron

Johann Lemire,coutelier d’artà Sainte-Eulalie-de-Cernon,

la températureidéale à laquellele fer est forgé

(à liredans notreprochaineédition)

Unecertitude: l’antennedeFrédéricBonnefousn’est pasencause. E. T.

! Onn’est jamaisaussi bienservi quepar soi-même. UnpréceptequequatreMillavoisont fait leur en installant unbanc, leur banc, à200mètresduviaduc, ducôtédeSoulobres. Seul petit problèmepour Norbert, Ginette, Andréet Firmin, parfois, le repose-séant enquestionest l’objet dedétériora-tionsquotidiennes. Norbert adoncposéunepancarte invitant lespassantsànerienvoler :«Nousenavonsbesoinpour récupérer nosforcesqui nousabandonnent unpeupluschaque jour. Utilisez-le si vousvoulezmaisne le cassez pas. »D’avance, merci pour eux!Photo Eva TISSOT

Al’office de tourisme, on se félicite du succèsdesmarchés. Eva TISSOT

La phrase

Ondes Eclaircissements surun brouillage mystérieux

EAUAuMonna

et sousleviaduc,entreMillauet lebourgrupestredePeyre,deuxsourceskarstiquesprovoquentunecurieuseprocession

Animation La bonne recettedesmarchés nocturnes

Le chiffre

Vite dit

Causses toujours !

L’image du jour

"" LaMaison desjeunes répondaux attentesdes Millavois...

##De Simone CASSAN, hier,lors de la présentation duprogramme 2010-2011 de

la MJC que nous vousferons découvrir dans une

prochaine édition

Demaindans

MILLAU 2Q1--- Mardi 24 août 2010

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11˚

17 HEURES

13˚

14 HEURES

12˚

11 HEURES

10˚

LA PHRASE

“ J’ai sollicité deuxrendez-vous auprèsdu président deRégion, la premièrefois au lendemain deson élection et laseconde il y a quinzejours, je n’ai obtenuaucune réponse »Raymond Couderc, le sénateur-mairede Béziers, aurait bien aimé que ChristianBourquin profite de son passage dans le Biterroisaujourd’hui pour lui rendre une petite visite. Maisapparemment, ce n’est pas prévu.

L’ÉVÉNEMENT

Bizzness’day au menuAujourd’hui au palais des Congrès,60 étudiants participent à la première édition duBizzness’day. Dans la peau de commerciaux, ilsseront en compétition face à un jury composé deprofessionnels et responsables des ressourceshumaines. Ils devront vendre et se vendre. Ceprojet créé par les DCF de Béziers, est un projetpilote destiné à s’étendre au plan national. Lafinale, à 18 h 30, est ouverte à tout public.

CHAI... ET RASADES

Vins vantés à ParisHuit viticulteurs du Biterrois présententleurs productions aux professionnels parisienslundi prochain, à l’initiative de l’Agglo, pour desaccords mets-vins avec des fromages del’Aveyron. Ça se passera au Chat ivre, dans le11e arrondissement. Seront de la partie lesdomaines de l’Arjolle, des Filles de Septembre,des Deux Ruisseaux, Valjulius, Les Faïsses,Augé, La Jeanne et l’Hort Del Gal.

! CET INDICEde la qualité del’air (de 1 bon à10 mauvais)est fourni parAir-LR. Plus surwww.air-lr.org.

! PHOTOSPour fêter sa20e année,l’Aviron clubbiterroisorganise uneexpositionphotos ouverteà tous, sur lethème“L’aviron et sescouleurs”.Contact au06 46 77 19 77.

! PARENTSL’associationABI propose un“café desparents”, tousles mercredishors vacancesscolaires de8 h à 9 h 30 au26, rue del’Orb.Il a pour objet :l’accueil,l’écoute,l’information etl’orientationdes parents.Contact au04 67 80 07 20.

L’Auberge du Presbytère concocte unecuisine divine, initiée par un duo d’illuminésGastronomie l Installée à Vailhan, cette table s’est vue décerner un “Bib gourmand”.

Du pétrole ou du gazsous les vignes ?Énergie l Une société détient un permis d’explorationsur le Biterrois. Les anti-gaz de schiste se méfient.

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M oins médiatisé que le permis deNant (Larzac), le “permis des Plai-nes du Languedoc” mobilise néan-moins les opposants à l’exploita-

tion du gaz de schiste. Ce “permis exclusifde recherches de mines d’hydrocarbures li-quides ou gazeux”, attribué à la société d’ex-ploration pétrolière suédoise Lundin, est àcheval sur le Narbonnais et le Biterrois sur2348 km2. À Narbonne, l’association Écolo-gie du Carcassonnais, des Corbières et duLittoral audois organise une réunion d’infor-mation lundi à 20 h 15 au Palais du Travail.

D’abord pour le pétroleLe permis des Plaines du Languedoc a été oc-troyé par le ministère du Développement Du-rable en octobre 2009 pour 5 ans. SelonAlain Buisson, directeur des explorations enFrance chez Lundin, il n’était question quede pétrole, « une recherche conventionnel-le ». «Le buzz a atteint des proportions sidé-rantes, s’inquiète-t-il. Les permis pétrolierssont désormais affublés de l’étiquette “gazde schiste”. (...) On crache dans la soupe,c’est grâce à l’industrie pétrolière que l’on aune meilleure connaissance des aquifè-res. » Et le gaz de schiste ? « C’est trop tôtpour répondre. On ne sait même pas s’il yen a. Il faut faire au moins un forage pourconnaître la teneur en méthane. S’il y a unpotentiel, il faut alors demander les autori-sations et tenir compte de l’environnementlocal, avec un impact minimal. » Pas ques-tion de détruire des vignes ou de toucheraux nappes phréatiques, assure-t-il : « Je nenie pas le contenu de “GasLand” (NDLR, do-cumentaire sur les conséquences environne-mentales des puits de gaz de schiste aux

États-Unis), mais la réglementation fran-çaise n’est pas celle des USA. C’est trèscontrôlé. »« Ca me fait rigoler, réagit l’ex-conseillère ré-gionale verte Maryse Arditi. Les industrielsont obtenu une signature du président desÉtats-Unis disant que la réglementationsur l’eau et sur l’air ne s’appliquerait pas.Ils savaient que ce serait brutal et qu’on nesait pas faire autrement. » Selon elle, s’ilest question de gaz de schiste, ce sera danstous les cas avec le procédé de “fracturationhydraulique”, impliquant de grands risquesde pollution de l’eau à cause des produitschimiques utilisés. Pour l’heure, la ministreNathalie Kosciusko-Morizet a suspendu pro-visoirement les autorisations de prospectionde gaz de schiste, en attendant d’étudier dessolutions “propres”.

PHILIPPE [email protected]

8 HEURES

" Guillaume Becker, Silvia Gascone-Becker et Yannick Savioz-Fouillet.

LA PUCEÀ L’OREILLE

Grogne A la posteet à la gare SNCFDepuis ce matin et pour unedurée illimitée, le personnel del’Enseigne Grand Public dubureau de Poste de BéziersHôtel de Ville est en grève. LaCGT FAT 34 et l’UL CGTBéziers s’inquiètent de lasituation sur ce bureau et surle Biterrois et au-delà, après lepassage en SA de la poste,«et de ses conséquences,malgré le refus du personnelet des usagers en 2010»,signalent les syndicats.À la gare SNCF aussi, on râleet on pétitionne. À 6 heures,hier matin, les usagers étaientinvités à signer une pétitioncontre les nouveaux horairesd’ouverture des guichets (lirenotre rubrique “En baisse “),« à cause de la diminution deseffectifs», dénoncent lessyndicats CGT, FO et Sud rail.

Cantonales Du Plaaassemble les ennemisDepuis hier, le candidatsocialiste et conseiller généralsortant de Béziers IV,Jean-Michel du Plaa, faitdistribuer son journal decampagne, jusqu’au 6 mars,veille du démarrage officiel dela compétition électorale. On ytrouve les choses faites et àfaire par le Département danschaque localité de sacirconscription. On ne sait passi c’est fait exprès (toutefois,on ne croit pas trop auhasard), mais avoir mis envis-à-vis deux citations deBernard Auriol et FrédéricLacas, maires voisins deSauvian et Sérignan, nemanque pas de sel. Il souligneainsi que les deux ennemisintimes de l’Agglo disent leplus grand bien de « Monsieurle conseiller général ».Du Plaa veut nous montrer, defaçon à peine subliminale,qu’il est le bienfaiteur de toussans distinction, comme le ditson slogan : “Au service detous”. “Rassembler pourrégner” pourrait être sadevise, à défaut d’être cellede son parti en interne.

3

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Après un chemin de croix deprès de trois ans, l’Auberge duPresbytère vient enfin d’obte-nir la reconnaissance qu’elleméritait en décrochant un “Bibgourmand”. Il faut dire que sice site majestueux, surplom-bant le lac des Olivettes, nelaisse personne indifférent, ilest totalement isolé. Vailhan,petit village de 150 âmes, nichéau-dessus d’une vallée encais-sée, est en effet perdu à unevingtaine de kilomètres aunord de Pézenas.

Un site majestueux

«Nous avons découvert cesomptueux presbytère d’uneéglise gothique du XVIIe sièclepar hasard, sur internet, en2008. On est tombé sous lecharme, explique Silvia Gasco-ne-Becker, la maîtresse de mai-son, à la tête d’une impression-nante carte des vins. On a ten-

té le pari, et quinze joursaprès, nous posions nos vali-ses à Vailhan! Nous n’étionspas au bout de nos surprisescar ici, surtout en hiver, il n’ya vraiment pas grand mon-de. » Loin, très loin des soiréesparisiennes où Guillaume Bec-

ker, son mari, et Yannick Sa-vioz-Fouillet, le second chefcomplétant cette fine équipe,avaient l’habitude d’œuvrer.Eux qui travaillaient respecti-vement au “Jules-Verne” et au“Georges V” avant de se ren-contrer chez “Potel et Chabot”,

traiteur habitué de la gar-den-party de l’Elysée !Heureusement, avec de tellesréférences, le bouche à oreillefut des plus salvateurs.D’autant que ce duo d’illumi-nés prône une cuisine inventi-ve faite de produits “basiques”offrant un très bon rapport qua-lité-prix. Leur recette : «Ne pascompter ses heures pour êtreimaginatif et proposer des ma-riages surprenants». Et le ré-sultat est là. Pavet de cabillaudaïoli avec un jus de bulots etpoireaux, accompagné d’un gâ-teau de blettes et champi-gnons ; coquelet en sauce demuscat sec des côtes-de-thon-gue; saumon mariné au citronconfit avec son croustillant depanais aux pavots...Un avant-goût de paradis.

LAURENT [email protected]

# Contact au 04 67 24 76 49.

OR NOIRÀ Gabian en 1920C’est dans le Languedoc, à Gabian, que lespremiers puits de pétrole en France ont étéforés. Où jadis était exploitée une sourced’huile de naphte dans les années 1920. Lespuits ont été abandonnés, mais selon AlainBuisson, qui compile des données anciennesavant d’approfondir sur le terrain, il y a desprédispositions géologiques. En raison de lacomplexité du sous-sol, les recherches nes’étaient pas poursuivies, mais « cela vaudraitle coup d’y revenir et de comprendre mieux »,grâce aux modélisations des ordinateurs.

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EN HAUSSE

Les pommesde la solidarité

Les membres du Lions Club BéziersPaul-Riquet se mobilisent vendredi et samedipour la vente des pommes, au bénéfice desmalvoyants et aveugles. Baobab, la Jardinerieet Conforama les accueillent dans leursmagasins. Le producteur Pommes Lomagnede Castelsarrasin fait don des pommes et lesétudiants du Lycée Sacré-Cœur distribuent.

EN BAISSE

Les effectifsà la gare

Le conseiller régional Claude Zemmours’élève contre « la direction de la SNCF quiveut faire des économies sur le dos du servicepublic à Béziers ». La réduction d’effectifsconduirait à « une ouverture des guichets à7 h 10 au lieu de 6 h ». « Depuis 2003, celafera trois suppressions d’emploi aux guichets.Les conditions de travail, de contact avec laclientèle seront dégradées. »

AUJOURD'HUI PolitiqueBourquin en BiterroisLe président de Région ChristianBourquin est cet après-midi dans le Biterrois, àCazouls, Montady et Sérignan, avant uneréunion entre militants PS à 18 h 30 au Centroà Béziers.

DEMAIN ThéâtreTautou sur scèneDernière chance biterroise de voir lacomédienne Audrey Tautou sur les planches,avec la deuxième représentation (la premièreayant lieu ce soir) de La maison de poupée,d’Henrik Ibsen. A 20 h. Tarif : 32,40 !.

2 MidiLibre midilibre.comMARDI 22 FÉVRIER 2011

O1---

Béziers

Bébés Shani et Maïssa,les deux dernières néesÉnergies Photovoltaïque :

l’Agglo impose un cadre

Dans le Languedoc, on n’a pasde pétrole mais on a du soleil,vive l’énergie solaire ! Récem-ment encore, la Ville a inaugu-ré la toiture photovoltaïquedu centre équestre. Seule-ment voilà, le photovoltaïqueest une bulle en train d’écla-ter, comme a éclaté la bulle in-ternet. Investir dans le sili-cium est de moins en moinsintéressant. Tous les sixmois, le prix de rachat del’électricité par EDF baissede 30 %. Depuis 2 ans, l’Aggloplanche sur un schéma de dé-veloppement des énergies re-nouvelables. « Pendant unan, raconte Michel Suère, vi-ce-président chargé de l’amé-nagement de l’espace, je rece-vais une cinquantaine d’en-treprises ou d’artisans, quien général n’étaient pas spé-cialisés, pour des projets pho-tovoltaïques. Maintenant,j’ai une demande par mois. »

Au début des années 2000,en France, le saupoudragesans cohérence des éoliennesa mis à mal, localement, les ré-seaux moyenne tension. EDFa imposé une réglementationpour rectifier le tir et concen-trer rationnellement les équi-pements. Tirant partie de cet-te expérience, le schéma de

l’Agglo a été pendant deuxans un moratoire permettantd’éviter un développementanarchique similaire du photo-voltaïque. « Il y a eu un inté-rêt spéculatif pour le photo-voltaïque qui ne correspondpas à une nécessité, répondMichel Suère, par ailleurs in-génieur chez EDF. On n’a pasle droit de laisser croire àune possibilité de gagner del’argent sans rien faire. Cefantasme a berné beaucoupde monde. » L’essentiel est depréserver le cadre paysageret agricoles, et de ne pas occu-per l’espace au détriment deszones économiques. « Un viti-culteur peut peut-être dansl’immédiat gagner1 500 !/ha, mais dans 20ans, EDF ne rachètera plus,le terrain sera en friche, et cesera un désert économique. »

Le schéma passe en revuele solaire et la biomasse. Pourcelle-ci, il y a « peut-être unpotentiel sur les déchets viti-coles. Un prélèvement de50 % des sarments serait unequantité suffisante pourmaintenir une filière. » Maiscette filière est à organiser deA à Z, cela demanderait degros investissements, donc...on verra plus tard. Par contre,

la filière bois, une énergie40 % moins chère que l’électri-cité, va être développée, ti-rant partie des ressources fo-restières des Hauts-Cantons.L’Agglo cherchera à imposerles chaudières à bois sur lesbâtiments publics et loge-ments sociaux à bâtir.

« L’utilisateur doit y trou-ver son compte, rappelle Mi-chel Suère. Plutôt que de fai-re de la production à outran-ce, il vaut mieux faire des

économies d’énergie. Noustravaillons avec Béziers Mé-diterrannée Expansion à l’ar-rivée d’entreprises dans cedomaine. Il en arrivera uneà Servian qui utilisera despapiers journaux pour isolerles murs. »

Autre idée : rapprocher laproduction de la consomma-tion. Un argument pour atti-rer des entreprises, en réper-

cutant le moindre coût del’énergie sur le prix des ter-rains. Sept sites, couvrant71 ha, sur des surfaces inutili-sables autrement (anciennedécharge, ancienne carrière)ont été retenus pour un appelà projets photovoltaïques (lechoix se fera en juin pro-chain). Une zone près de LaBaume à Servian, une autreprès de Saint-Jean du Libron,une près de la future zone dePech Auriol à Villeneuve...« A Energaïa (NDLR, salonsur les énergies renouvela-bles tenu récemment à Mont-pellier), il y a eu beaucoupd’échanges intéressants. Denombreuses sociétés vontsans doute se proposer. » Enétant optimiste, ces sites pour-raient produire l’électricitépour 23 200 foyers. Le gel, parle gouvernement, des aidespubliques pour le photovoltaï-que pendant 3 mois, peut son-ner comme un mauvais présa-ge. « Il est fort possible que cesoit plus coûteux en termesde rentabilisation, répond Mi-chel Suère, mais peut-êtreque l’Etat sera plus indulgentsur ces zones-là. Ce serait na-vrant si ce n’était traité quesous l’angle économique oudu point de vue d’un lobby(NDLR, nucléaire). » !

Philippe HAIMART

Rien de plus réjouissant pourdébuter cette année 2011 queces grands bonheurs qui débar-quent bruyamment, que ces bé-bés qui chamboulent le petitmonde de leurs parents. On sepliera donc une fois de plus àla tradition de vous présenterle dernier enfant de 2010 et lepremier de 2011 à Béziers.

Pour la fin d’année, c’est aucentre hospitalier que ça sepasse, et c’est la petite Shani,3,730 kilos, qui a pointé lebout de son nez vendredi à21 h 30. Elle fait toute la joiede son papa et de sa maman,

Aurélie Rodriguès et LaurentArnaud, qui habitent Mur-viel-lès-Béziers.

Pour le début d’année, la pe-tite Maïssa est arrivée à 2 h 45du matin à la clinique Cham-peau. Elle pèse 3,320 kilos, me-sure 50 cm, et c’est la troisiè-me fille de la Biterroise Mous-sya Souidi, déjà maman de Ca-mélia, neuf ans, et Nohayla,six ans. Que les sœurs pren-nent bien soin de la petite der-nière, et qu’une bonne fée sepenche sur le destin de cesdeux jeunes filles, Shani etMaïssa. !

MoussyaSouidi et sa petiteMaïssa, premièreBiterroise née en2011.

Sept sitesphotovoltaïques

pourraient produirel’électricité pour23 200 foyers

LaCabeme aélaboré unschémadesénergiesrenouvelablespour éviter lesincohérencesdansleur développement.

VŒUX 2011Karine Chevalier, conseillère régionale. « Que cette nouvelleannée apporte à chacun de vous santé, bonheur,épanouissement personnel, prospérité. Je souhaite que, grâceà la politique dynamique et ambitieuse du Conseil régional enmatière d’éducation et de formation, tous nos jeunes aient enmain les outils nécessaires à la construction de leur projet devie en Languedoc Roussillon. »

Claude Zemmour, conseiller régional. « Si les cadeaux deNoël du gouvernement n’ont pas amélioré votre viequotidienne en 2010, la Région sera aux côtés de lapopulation du Grand Biterrois en 2011. Nous mettrons enœuvre des mesures fortes : gratuité d’un ordinateur portablepour les élèves entrant en seconde à la rentrée prochaine,soutien aux entreprises, en privilégiant l’objectif fondamentalde la création d’emplois, construction de 10 000 logementsaidés. C’est du concret. »

Raymond Couderc, sénateur-maire de Béziers. « A l’orée decette nouvelle année, mes pensées vont tout d’abord en

direction de celles et ceux quisouffrent de la maladie, duchômage ou de la pauvreté. Je leursouhaite du fond du cœursoulagement et accès à l’emploi.Mes vœux de bonheur vont aussi endirection de toutes les Biterroises etde tous les Biterrois : qu’ils sachentsaisir les moments fugaces debonheur dans l’amour et l’amitié.Enfin, que notre ville poursuive saprogression, sa transformation, pourque la vie quotidienne y soit encoreplus agréable et plus heureuse ! »

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Shani est néeà l’hôpital deBéziersvendredi à21h30. Photos Pierre SALIBA

BÉZIERS 3O2--- Dimanche 2 janvier 2011

L’AG du Syndicat départemen-tal des forestiers privés (envi-ron 200 adhérents) s’est dé-roulée dernièrement à la mai-rie de Vézins-de-Lévézou enprésence de l’ancien prési-dent du conseil général JeanPuech, et sous la présidencedu Millavois Georges Vin-cens.La forêt aveyronnaise (28 %

du territoire) est très morce-lée, avec plus de 50 000 pro-priétaires. Avec cette configu-ration de petites surfaces, lesaides du fonds forestier duconseil général (environ100 000 ! par an), pour lestravaux sylvicoles dans les ex-ploitations de moins de 4 ha,étaient les bienvenues. Or, el-les n’ont pas été renouveléescette année.Déjà, le fonds forestier na-

tional avait stoppé ses subven-tions il y a quelques années.Avant 2000, il se plantait1 000 à 1 500 hectares par andans le département.Aujourd’hui, on en est àmoins de 100 ha. Le syndicatcraint, en outre, à l’horizon2011, la perte d’ingénieurs syl-vicoles détachés en Aveyronpar le Centre régional de lapropriété forestière, voué àdisparaître au profit d’une en-

tité nationale. « Ce serai t latroisièm e catastrophe pournous », s’inquiète GeorgesVincens.Rapport en main, Jean

Puech s’est efforcé de rassu-rer. En mai, l’ancien ministrede l’Agriculture a remis à Ni-

colas Sarkozy ses préconisa-tions sur le développementde la filière bois. Il y a, synthé-tise Georges Vincens, l’idéede « rém unérer la forêt pourles services qu’elle rend enm atière d’environnem ent etd’activi tés de pleine nature(randonnée, VTT, chasse,cuei llette, etc.) D’après desétudes, i l y a plus à espérer,notamm ent en Aveyron , dutourism e et des loi si rs qued’une activi té industrielle. »Le syndicat siège d’ores et

déjà à la Commission départe-mentale des espaces, sites etitinéraires, qui planche sur

ces nouvelles orientations.On pouvait penser qu’avec

le développement des éner-gies renouvelables, en particu-lier le chauffage au bois, la fi-lière pourrait bénéficier d’unsolide débouché. Mais selonle syndicat forestier, il com-pensera tout au plus la baissede la demande industriellepour la fabrication de papier.De plus, l’Aveyron est très enretard : « Nous sommes au dé-but de l’activi té bois-énergie.Le Lot ou la Lozère ont dixou douze ans d’avance surnous », reconnaît GeorgesVincens.Le rapport Puech prévoit

un fonds d’investissementstratégique, sans recours auxcrédits d’État. « Le rapportm ise sur l’investi ssem ent degrosses en trepri ses, notam -m ent de travaux publics, dé-crypte Georges Vincens. Sion veut bien vendre les activi -tés de pleine nature, i l fau tdes forêts bien desservies.C’est au niveau des in fras-tructures, des routes, qu’in-terviendraien t les aides pu-bliques. »Autre préoccupation : le

changement climatique. « Onplantai t beaucoup de sapinsen Sud-Aveyron . Main te-

nant, i ls sèchent. Les sapinsde Bouloc n’ont pas de problè-m e m ais à Sain t-Sern in ,beaucoup sont m orts. Il fau-dra planter des essences plusadaptées : du pin Laricio, ducèdre. »De manière générale, les fo-

restiers préfèrent ne pas sefaire d’illusions sur les aidespubliques : « On sai t bien queles forestiers ne sont pas enprem ière ligne des préoccupa-tions des poli tiques, les agri -cu lteurs et les chasseurs pas-sen t avant. On ne dem andepas à être plain ts, m ais c’estennuyeux pour les em plois,environ 400 à 500 pour la fi -li ère aveyronnaise. » !

Philippe HAIMART

RAPPEL" Le charmant villagemédiéval met le fruitd’automne à l’honneurce dimanche 25 octobre

Les bénévoles des trois asso-ciations organisatrices de lafête de la châtaigne de Catesl-nau-Pégayrols mettent lesbouchées doubles afin quecelle-ci en soit réellement unece dimanche 25 octobre.Plus d’une tonne de châtai-

gnes a été ramassée dans leschâtaigneraies environnanteset, lors d’une soirée, elles se-ront entaillées manuellemententre bénévoles et habitantsdu village (demain). Le chapi-teau accueillant la restaura-tion rapide au bas du village,en plus de la possibilité de serestaurer au restaurantLou Griffoul, est en place. Lepressoir n’attend plus que les

pommes (plus de quatre ton-nes seront pressées) et lesbras forts. Une tâche qui seraeffectuée le samedi 24 octo-bre pour proposer du jus depomme frais et naturel aux vi-siteurs, dimanche.La mise en place des par-

kings aux différentes entrées

du village sera effectuée audernier moment, ainsi que lafermeture de la route venantde Montjaux (déviation par laferme du Sahut).Il est conseillé aux visiteurs

de venir de bonne heure lematin afin de disposer detemps pour chiner à la brocan-

te et au vide-greniers, fairedes achats auprès des forainset autres artisans locaux, outout simplement pour dégus-ter à leur aise jus de pommeet châtaignes grillées sur pla-ce. La machinerie pour grillerles châtaignes, œ uvre d’un bé-névole du village, est net-toyée et huilée. Elle est lefruit du recyclage d’une an-cienne bétonnière en une gi-gantesque poêle à châtai-gnes ; d’anciens congélateursservant à faire cofi r (pronon-cer coufir) las castanhas.Castelnau et ses habitants

vous attendent nombreux, di-manche, pour déguster jus depomme et châtaignes. Ce seraaussi l’occasion de flânerdans les ruelles de ce pittores-que village médiéval et de(re)découvrir ses cinq sitesclassés : son château, sesdeux églises romanes, sonprieuré et son original systè-me hydraulique. !

RAPPEL" Hier matinse déroulait le dernierépisode destracasseries policièresdu festival millavois

C’est soutenu par plusieursélus et une vingtaine de mem-bres issus du milieu associatifque Patrick Bringer s’est pré-senté, hier matin, devant la ju-ridiction de proximité (1).Prévenu en tant que prési-

dent de l’associationLes Pieds sur Terre, il lui étaitreproché une série d’infrac-tions relevées par le commis-sariat lors de la grande soiréedu festival éponyme aux sta-des de La Maladrerie, débutjuillet.Notamment en charge du

volet festif de cette manifesta-tion autour du bien commun,le sapeur-pompier PatrickBringer a d’abord écouté lerappel des faits avant de faireamende honorable à la barrede l’ex-TGI (tribunal de gran-de instance), reconnaissant lenon respect des prescriptionsd’un arrêté préfectoral relatifà la vente d’alcool (au-delà del’heure légale) et aux horairesde fermeture (3 h 30 au lieude 3 h).En revanche, l’intéressé a

contesté l’infraction relativeau tapage nocturne. Son avo-cat, MeAimonetti, a pris la pa-role pour faire valoir l’absen-ce de relevé au sonomètrelors dudit contrôle et rappeléla jurisprudence. Son conseila également fait état de cequ’il estime être « une vagued’acharnem ent à Mi llaucontre les associations ».A l’issue des débats, le capi-

taine Lefebvre, exerçant le rô-le d’officier du ministère pu-blic (OMP), a fait part de sesréquisitions : 150 ! d’amende

pour la vente d’alcool etautant pour la fermeture tardi-ve ; enfin, 450 ! d’amendepour tapage nocturne.Interrogé après l’audience,

Patrick Bringer a une nouvel-le fois admis ne pas avoir« m esuré l’am pleur de la tâ-che ». Avant de prendre la dé-fense d’un festival qui s’est dé-roulé « sans incident ».« C’est vrai , dit-il, j’ai ac-

cepté des responsabi li téssans connaî tre parfai tem enttou t de la loi . Mais, à l’ave-n ir, i l serai t bien que les for-ces de sécuri té soien t plusproches des associations quipréparent des m ani festa-tions, notamm ent en am ontpour faire de la préventionauprès des bénévoles. »Désormais, le dossier va

être examiné par le juge deproximité qui statuera en der-nier ressort. Le délibéré est at-tendu le 19 novembre. !

J. BEAUBET

# (1) Le juge de proximité statuesur les petits litiges de la viequotidienne et sur les petitesinfractions aux règles de la vieen société.

FOOTBALL6ETOURDELA COUPEDEFRANCERodez à Toulouse-BagatelleDernier rescapé aveyronnais, Rodez connaît son prochainadversaire à l’occasion du 6e tour de Coupe de France(30 octobre ou 1er novembre). Hier soir, le tirage au sort a offertaux Ruthénois la formation de Toulouse-Bagatelle, qui évolueen Promotion d’honneur, où le Raf se rendra.

Plusd’une tonne de châtaignessera grillée dimanche.

Patrick Bringer.

La forêt aveyronnaise (28%duterritoire) est trèsmorcelée, avecplusde50000 propriétairesqui nese font guèred’illusionssur lesaidespubliques.

GeorgesVincensest inquiet.E.T.

Castelnau-PégayrolsLa foireà la châtaigne se prépare

Millau Le président des Piedssur Terre devant la justice ForêtsLa filière bois étudie

de nouvelles orientations

FAITS DIVERSOnet-le-Château Le magasinRodez Bike cambrioléLes faits remontent à une dizaine de jours. Le magasin Rodez Bi-ke, installé sur la route de Vabre, à Onet-le-Château, a été cam-briolé.Cette nuit-là, le ou lesmalfrats a (ont) fait main basse sur une cin-quantaine de véloset de VTT, divers accessoires et des vêtements.Le préjudice est conséquent. «Heureusement que l’entreprise estsaine, sansquoi elle aurait pu aller aux devants de graves problè-mes», reconnaît Philippe Azorin, réputé pour être l’un desmeilleurs vendeurs de cycles du sud de la France et notammentl’un des premiers en Europe de la marque Orbea.Après un dépôt de plainte, la police mène une enquête.

Tayrac La route fermée à caused’un semi-remorque bloquéLe GPSa joué un drôle de tour à un routier hongrois, hier matin.Au volant de son semi-remorque, le chauffeur, se fiant au guidagesatellite, s’est engagé sur la route départementale 85 afin de ral-lier La Salvetat-Peyralès. Arrivé à Tayrac, où la route est particuliè-rement étroite et sinueuse, le poids lourd s’est retrouvé bloqué,ne pouvant plus ni reculer ni avancer.Une déviation a été mise en place par le chemin départemental905, et elle restera en place jusqu’à ce matin. En effet, l’entreprisespécialisée dans le levage de ce type d’engins, à l’aide de grues,ne pouvait être sur place qu’aujourd’hui très tôt.Il s’agira de dételer et de lever d’abord le tracteur puis la remor-que, avant de les transporter un peu plus loin.Le poids lourd transporte desaliments pour animaux, ce qui ne re-présente heureusement aucun risque d’une quelconque pollu-tion.

Bois-énergie :« Le Lot ou la Lozèreont dix ou douzeans d’avancesur nous »

DU SUD AU NORD 4Q3--- Mercredi 21 octobre 2009

Jean-Claude Austruy et sonéquipe réalisent depuis des an-nées un travail discret, patientet inestimable dans le but depréserver la biodiversité. Passeulement de la faune locale,puisque c’est ici, à Millau,qu’est mis en place le plan derepopulation du faucon créce-relette en France (lireci-contre). Ceux qui sont "re-produits" ici sont relâchésdans l’Aude.Le Centre de sauvegarde de

la faune sauvage caussenard,près de Millau-Plage, ne man-que pas de pensionnaires cestemps-ci. Les pessimistes yverront un signe que les ani-maux sont davantage agres-sés, et les optimistes que lesgens se préoccupent plus deleur sort et ont le réflexe deles recueillir pour les faire soi-gner. Certains viennent deloin. Une triplette de chouet-tes chevêches à peine sortiesde l’œ uf mais déjà très vora-ces a été trouvée àSaint-Amans-des-Côts. Ungrand-duc a été sauvé près deFrontignan. Ce jeune rapace,censé être plus familier des zo-nes escarpées et rocheuses,était complètement égaré.Le centre dispose d’un gar-

de-manger impressionnant.Tout ce beau monde ingurgiteannuellement des tonnes depoussins, de souris, de pois-sons, de lapins et autres versou insectes. Un petit coup depouce à la nature pour répa-rer un peu des outrages quelui inflige l’humain un peutrop envahissant, prédateur ul-time au sommet de la chaînealimentaire. !

Textes : Philippe HAIMARTPhotos : Roxane LECOZ

A SAVOIRDes chouettes souvent ramassées à tortLes rapaces nocturnes sont les mieux représentés au Centre desauvegarde de la faune sauvage caussenard. Chouetteschevêches ou hulottes, hiboux petit, moyen et grand-duc…Ils y sont bien. Tellement bien que deux hiboux moyen-duc

(sur une vingtaineen résidence), enparfaite forme depuisun moment, qui ontla possibilité deprendre la clé deschamps quand bonleur semble,préfèrent toujoursdemeurer dans leurvolière dorée.

Une fois les oiseaux remis sur pattes ou accompagnés dans leurcroissance, les lâchers sont progressifs. De la nourriture estlaissée à un endroit à l’extérieur, ils viennent encore deux outrois semaines, apprennent la chasse petit à petit, vont de plusen plus loin, jusqu’à ce qu’ils trouvent leur territoire. S’il y aautant de chouettes au Centre de sauvegarde, c’est parce queles gens les récupèrent en croyant bien faire, pensant que lespetits qu’ils viennent de trouver ont été abandonnés. Or, il fautsavoir qu’il arrive aux petits rapaces nocturnes de quitter le nidavant de savoir voler. En général, les parents les récupèrent.Seulement, l’intervention humaine les fait fuir. Si les petits nesont pas replacés là où ils étaient avant 48 h, les parents neles reprennent pas. Donc, si vous voyez une petite chouettesur le sol, ne la considérez pas comme une orpheline.

Un busard rescapé de la faucheCe bébé busard saint-martina tout juste un jour et demi.Au chaud dans une couveuseartificielle, il faisait partied’une couvée découverte parun paysan dans son champ.Les busards saint-martinnichent dans les champs et ilarrive malheureusement queleursœufs ou leurs petitsse fassent faucher, ce quifragilise l’espèce. Lesagriculteurs qui acceptent de participer à sa protection laissentun carré pour les busards ou signalent leur trouvaille à la LPOqui confie lesœufs au Centre de sauvegarde.

Le renard mérite une meilleure réputationLe goupil a mauvaise réputation mais, contrairement aux idéesreçues, ses mets de prédilection sont les souris et autresrongeurs. On ferait mieux de le considérer comme un animal

utile plutôt que commeun voleur de poule.Ce timide renard est seuldans sa volière en dur.Du coup, on lui a installéun miroir pour qu’il sacheà quoi ressembleson espèce et qu’il nes’identifie pas àses protecteurs.

A la fois acteur de terrain en fa-veur des droits des femmes àla contraception et espace deparole dédiée à la sexualité, leMouvement français du Plan-ning familial en Aveyron(MFPF 12) vit actuellementdes jours difficiles. Avec deseffectifs en baisse – 26 bénévo-les seulement sur le départe-ment -, la structure associati-ve doit faire face à un affluxtoujours plus important de jeu-nes mineures en situation deprécarité et de femmes victi-mes de violences sexistes.Rien qu’en 2009, les

conseillères du Planning ontaccueilli et soutenu près de6 000 personnes sur le terrainou dans ses locaux de Rodezet Millau. Motif principal : lacontraception.Pour autant, le Planning ne

se résume pas à un supermar-ché gratuit où l’on vient sefournir en pilule en touteconfidentialité. Toute l’année,cette structure accueille et of-

fre une écoute objective etprofessionnelle aux jeunesfilles, lutte contre les violen-ces faites aux femmes et infor-me sur les MST et sur l’IVG.Sur le plan médiatique, l’as-

sociation organise égalementde nombreuses campagnes,comme celle lancée il y a trois

semaines et qui exige des pou-voirs publics « le rem bourse-m ent de tous les types decontracepti fs (pilules, patchs,préservatifs, ndlr) ».Malheureusement, en rai-

son d’un tarissement des sub-ventions institutionnelles, lastructure ne cache pas son in-

quiétude sur son devenir.D’autant que la municipalitémillavoise, toujours encline àfaire de belles promesses,vient de lui jouer un bien mau-vais tour. « La mairie s’étai tengagée oralem ent à nousfournir un nouveau local en2010, explique la MillavoiseNadia Mouzaïa, du MFPF 12.Or, sam edi , poursuit l’ancien-ne présidente de l’association,une représen tante de la m ai -rie qui participai t à notre AGdépartem entale au Créa nousa fai t savoir que, finalem ent,ça ne serai t pas le cas. Je nevous cache pas que nous som -m es très en colère. »Pour l’équipe de bénévoles,

cet abandon est vécu commeun nouveau coup dur. Depuis1993, et donc pour quelquetemps encore, celle-ci assureson rôle de transmissiongénérationnelle chez les fem-mes dans un tout petit 15 m2 si-tué au 3e étage du Créa. !

Jérémy BEAUBET

Nature Un centre aux petits soinspour les animaux sauvages

! Cemilan noir majes-tueux et teigneux vitavec madame et veillesur sonpetit. Impossiblede le relâcher, il est tropaccoutumé, depuis desannées, à son mode devie en captivité.D’ailleurs, on ne remeten liberté que les ani-maux au comportementnormal. Et celui-ci, à for-ce de côtoyer l’homme,n’a pas peur de l’atta-quer.

VOTRE SEMAINEDEMAINJean-Claude Luche à CampagnacMardi, le président du conseil général, Jean-Claude Luche,tiendra une réunion de travail avec les élus des cantons deSaint-Geniez-d’Olt, Campagnac et Sévérac-le-Château dans leslocaux de la Communauté de communes de Campagnac. Auprogramme, présentation du budget du Département, visitede l’échangeur de l’A 75 et de la station d’épuration de Séverac.

VENDREDIEpagneul breton : 33eNationales d’élevageDans le cadre des 33eNationales d’élevage organisées autourde l’épagneul breton, des passionnés du monde entier de cetterace de chien à poils courts vont se rassembler, du 18 au 20 juin,au parc de la Victoire. Un rendez-vous original où il sera possiblede suivre les compétitions soumises à l’appréciation des jugesofficiels de la Société centrale canine tout en découvrant le travailde peintres et sculpteurs animaliers.

Les Cheveux d’Ange : inaugurationde la résidence mutualisteEn présence notamment du maire de Millau et du président del’UMM, la résidence mutualiste les Cheveux d’Ange (26 rueLucien-Costes) sera officiellement inaugurée ce vendredi, à 16 h.

Conférence autour de l’Appel du 18 juinQuelques heures avant la cérémonie qui se tiendra au parc de laVictoire (18 h 30) à l’occasion du 70eanniversaire de l’Appeldu 18 juin 1940, une conférence sera donnée à 14 h 30 dansl’amphithéâtre de la CCI de Millau sur le thème "Du triomphe de1918… à la France libre". Elle sera animée par Christian Font etHenri Moizet, chercheurs associés à l’Institut d’histoire du tempsprésent (CNRS-Paris).

Un femelle fauconcrécerelette couvant sesœufsdansla voilière duprogrammede reproduction.

" Ce hibou petit-duc se remetdesonaccident : il s’était empê-trédansunpapier tue-mouches.Petit format bourré d’énergie, ilest capable de migrer jusqu’auSénégal.

! Desœdicnèmescriards, des pen-sionnaires rares.Eclosil y a àpeinequatre jours, ilssont déjà capablesde gambader surleurs longues pat-tesqui lesfont res-sembler à desoutardes. Vivantsur lescausses, ilssont, à l’âge adul-te, gros commedespintades.

Lorsde l’assemblée générale de l’association, samedi, auCréa. F. C.

Il faut sauver le crécereletteLe faucon crécerelette est l’un des rapaces les plus rares d’Euro-pe. Dans les années 1990, il ne restait que 30 couples en France.Lesprogrammesde réintroduction ont permisd’augmenter sa po-pulation jusqu’à 300 couples. Dansnotre pays, il existe troiscolo-nies de cet oiseau migrateur et insectivore, dont les mâles arbo-rent un magnifique plumage rouge-bleu : dans la Crau, l’Héraultet l’Aude. Le programme de sauvegarde de cette espèce est consi-déré comme prioritaire par les instances européennes. Elles fi-nancent donc, au Centre de sauvegarde de la faune sauvage caus-senard, depuis quatre ans, l’unique programme de reproductiondu faucon crécerelette en France. Seize individus vivent dansunevolière spécialement aménagée. L’expérience de centres de re-production espagnols a grandement aidé. Les nids se trouventdans des boîtes, et par une coursive qui fait le tour de la volière,on peut les ouvrir par-derrière. Quand la femelle ne couve pas, onpeut subtiliser unœuf, puisun deuxième, ainsi, elle sera incitée àen pondre deux de plus, et son espèce se renforcera plus vite !Mais la nature contrariera parfois les plans de reproduction. Ain-si, deux mâles se sont mis en couple. Ils sont même allés jusqu’àcouver un poussin mort, qui sert normalement de nourriture.

Social Le Planning familialest inquiet pour son avenir

MILLAU 3Q2--- Lundi 14 juin 2010