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points de repère point à la une d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e La métropole en réseau entre en action ! En réponse à l’appel à coopération métropolitaine lancé par la DIACT en 2004, le réseau des villes-centres et des grandes agglomérations de Rhône-Alpes, regroupant la région urbaine de Lyon et le sillon alpin, a lancé des ate- liers de travail qui font aujourd’hui émerger des pistes d’ac- tion, à l’heure de la préparation des Contrats de projets État-Région 2007-2013 et des nouvelles politiques euro- péennes (programmes opérationnels). Dynamiques métropolitaines en Rhône-Alpes Plusieurs pistes d’actions concrètes, permettant l’élabora- tion d’un projet territorial fédérateur, émergent aujourd’hui. C’est, en matière économique par exemple, le renforce- ment du bi-pôle Lyon-Grenoble comme moteur de l’inno- vation, mais aussi la construction d’une intelligence écono- mique en réseau pour les transferts de technologie, afin d’améliorer l’accompagnement des PME (par exemple dans la filière de l’image d’animation). En matière de déplacements, c’est l’affirmation du rôle de Saint-Exupéry comme aéroport international de l’ensemble de la région Rhône-Alpes, le soutien à la liaison ferroviaire Lyon-Turin et au maillage TGV, mais aussi l’amélioration des liaisons intercités et des services aux usagers… Côté culture et tou- risme, c’est par exemple un agenda culturel et le dévelop- pement d’une offre coordonnée entre les villes. Cette dynamique territoriale se concrétisera à des échelles différentes selon les actions : au sein du sillon alpin, entre ce territoire et la région urbaine lyonnaise, en contractuali- sation avec des métropoles voisines ou des territoires trans- frontaliers (avec l’Italie sur l’innovation et le transfert de technologie par exemple, avec la Suisse), dans un cadre régional, national ou même européen. Liens entre villes et montagnes au sein du sillon alpin La conférence métropolitaine, du 10 juillet 2006, propre au sillon alpin, a représenté un point d’étape important. Concomitamment à la Directive territoriale d’aménage- ment des Alpes du Nord relancée par l’État, un travail est envisagé entre les Schémas de cohérence territoriale (Scot) et les trois parcs naturels régionaux du sillon alpin, afin d’avancer sur la maîtrise qualitative de l’espace reliant urbain, rural et montagne. Autre piste : la concré- tisation d’un Plan climat au niveau du sillon alpin, comme projet fédérateur de plans climats territoriaux. En matière de tourisme, il s’agit notamment de développer des offres combinant urbain, alpin et fluvial. La place des villes dans le massif et les relations entre ces villes et les espaces montagnards est en effet un des axes que le sillon alpin entend développer. En témoigne le festival Fontaine en Montagne qui propose le colloque « Montagnes et métro- poles à 30 minutes les unes des autres… seulement » (le 14 octobre au Sappey-en-Chartreuse), posant la question de « l'interdépendance obligée à construire entre les hauts et les bas ». Améliorer les infrastructures ferroviaires et harmoniser les tarifs des transports pour faciliter les liai- sons entre les villes et renforcer l’accessibilité internationale. Conforter les pôles de recherche et d’enseignement supérieur pour diffuser l’innovation. Valoriser les pôles de compétitivité et leur effet d’émulation. Construire une offre touristique urbaine et culturelle globale. Les pistes d’actions issues des ateliers de travail de la métropole en réseau commencent à émerger. « Voisins-voisines » : quel habitat entre la maison et l’immeuble ? Renouveler l’approche de l’habitat indivi- duel périurbain et poser la question de l’habitat intermédiaire en ville : tel est l’axe de l’exposition « Voisins-voisines » accueillie par l’Agence d’urbanisme et ses partenaires à la Plateforme de la ville de Grenoble. Elle présente huit opérations d’habitat alternatives au logement individuel en lotissement. • Le 17 octobre : une journée autour de l’exposition, avec visites guidées d’opérations lyonnaises et de l’exposition « Voisin-voisines ». Visites et rencontres avec les concepteurs et les maîtres d’ouvrages d’opérations autour de Lyon qui proposent des formes urbaines alternatives au lotissement banal ou à l’habitat pavillonnaire traditionnel en périurbain (greffes de villages, habitat intermédiaire). Inscription obligatoire au 04.76.28.86.48. • Le 25 octobre : une conférence–débat « Comment conce- voir de nouvelles formes d’habitat ? Quels marchés, quel partenariat, implication des maîtres d’ouvrages, coût et financement, soutien à l’innovation... ? » À 20 heures à la Plateforme (place de Verdun, Grenoble), dans la limite des places disponibles. • Le 8 novembre : une journée autour de l’exposition, avec visites d’opérations locales et visite guidée de l’exposition. Visites et rencontres avec des maîtres d’œuvres et des habitants d’opérations dans la région urbaine grenobloise illustrant l’habitat intermédiaire (ou maison de ville dense) et son usage en milieu urbain. • Les 13-14 novembre : voyage d’études à Lille et aux alen- tours. Deux jours pour découvrir les opérations à Lille et autour avec l’Agence d’urbanisme de Lille, les élus et opé- rateurs. Inscription obligatoire. Prix : 300 euros. Places limitées. Pour toute information : 04.76.28.86.00 – [email protected] – www.aurg.org lettre de l’agence d’urbanisme 5 O c t o b r e 2 0 0 6 1 2 3 1 6 7 8 4 La métropole en réseau entre en action ! Point à la ligne « Nous gagnerons collectivement, ou nous ne gagnerons pas » Points de suspension Corridors écologiques en Isère : vers un projet européen Dossier Une maison à la campagne : pourquoi des familles quittent la ville ? Rencontre : « Comment articuler individualisme et vie collective ?» avec Guy Tapie Territoires point par point Mise au point Le chiffre, le métier, le mot, la commune Trois petits points... À lire à l’Agence, l’Agence hors les murs, les rendez-vous

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Une maison à la campagne : pourquoi des familles quittent la ville ? Rencontre : « Comment articuler individualisme et vie collective ?» avec Guy Tapie Dossier « Voisins-voisines » : quel habitat entre la maison et l’immeuble ? Dynamiques métropolitaines en Rhône-Alpes 6 7 1 4 2 3 8 n°5 1

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points de repère

point à la une

d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e

La métropole en réseau entre en action !

En réponse à l’appel à coopération métropolitaine lancépar la DIACT en 2004, le réseau des villes-centres et desgrandes agglomérations de Rhône-Alpes, regroupant larégion urbaine de Lyon et le sillon alpin, a lancé des ate-liers de travail qui font aujourd’hui émerger des pistes d’ac-tion, à l’heure de la préparation des Contrats de projetsÉtat-Région 2007-2013 et des nouvelles politiques euro-péennes (programmes opérationnels).

Dynamiques métropolitaines en Rhône-AlpesPlusieurs pistes d’actions concrètes, permettant l’élabora-tion d’un projet territorial fédérateur, émergent aujourd’hui. C’est, en matière économique par exemple, le renforce-ment du bi-pôle Lyon-Grenoble comme moteur de l’inno-vation, mais aussi la construction d’une intelligence écono-mique en réseau pour les transferts de technologie, afind’améliorer l’accompagnement des PME (par exempledans la filière de l’image d’animation). En matière dedéplacements, c’est l’affirmation du rôle de Saint-Exupérycomme aéroport international de l’ensemble de la régionRhône-Alpes, le soutien à la liaison ferroviaire Lyon-Turin etau maillage TGV, mais aussi l’amélioration des liaisonsintercités et des services aux usagers… Côté culture et tou-risme, c’est par exemple un agenda culturel et le dévelop-pement d’une offre coordonnée entre les villes. Cette dynamique territoriale se concrétisera à des échellesdifférentes selon les actions : au sein du sillon alpin, entrece territoire et la région urbaine lyonnaise, en contractuali-

sation avec des métropoles voisines ou des territoires trans-frontaliers (avec l’Italie sur l’innovation et le transfert detechnologie par exemple, avec la Suisse), dans un cadrerégional, national ou même européen.

Liens entre villes et montagnes au sein dusillon alpinLa conférence métropolitaine, du 10 juillet 2006, propreau sillon alpin, a représenté un point d’étape important.Concomitamment à la Directive territoriale d’aménage-ment des Alpes du Nord relancée par l’État, un travail estenvisagé entre les Schémas de cohérence territoriale(Scot) et les trois parcs naturels régionaux du sillon alpin,afin d’avancer sur la maîtrise qualitative de l’espacereliant urbain, rural et montagne. Autre piste : la concré-tisation d’un Plan climat au niveau du sillon alpin, commeprojet fédérateur de plans climats territoriaux. En matièrede tourisme, il s’agit notamment de développer des offrescombinant urbain, alpin et fluvial. La place des villes dansle massif et les relations entre ces villes et les espacesmontagnards est en effet un des axes que le sillon alpinentend développer. En témoigne le festival Fontaine enM o n t a g n e qui propose le colloque « Montagnes et métro-poles à 30 minutes les unes des autres… seulement » (le14 octobre au Sappey-e n -Chartreuse), posant la questionde « l'interdépendance obligée à construire entre les hautset les bas ».

Améliorer les infrastructures ferroviaires et harmoniser les tarifs des transports pour faciliter les liai-sons entre les villes et renforcer l’accessibilité internationale. Conforter les pôles de recherche etd’enseignement supérieur pour diffuser l’innovation. Valoriser les pôles de compétitivité et leur effetd’émulation. Construire une offre touristique urbaine et culturelle globale. Les pistes d’actions issuesdes ateliers de travail de la métropole en réseau commencent à émerger.

« Vo i s i n s-voisines » : quel habitat entre la maison et l’immeuble ?

Renouveler l’approche de l’habitat indivi-duel périurbain et poser la question del’habitat intermédiaire en ville : tel est l’axede l’exposition « Vo i s i n s-voisines » accueillie

par l’Agence d’urbanisme et ses partenaires à la Plateformede la ville de Grenoble. Elle présente huit opérationsd ’ h abitat alternatives au logement individuel en lotissement.

• Le 17 octobre : une journée autour de l’exposition, avecvisites guidées d’opérations lyonnaises et de l’exposition« Voisin-voisines ».Visites et rencontres avec les concepteurs et les maîtresd’ouvrages d’opérations autour de Lyon qui proposentdes formes urbaines alternatives au lotissement banal ouà l’habitat pavillonnaire traditionnel en périurbain (greffesde villages, habitat intermédiaire).Inscription obligatoire au 04.76.28.86.48.

• Le 25 octobre : une conférence–débat « Comment conce-voir de nouvelles formes d’habitat ? Quels marchés, quelpartenariat, implication des maîtres d’ouvrages, coût etfinancement, soutien à l’innovation... ? »À 20 heures à la Plateforme (place de Verdun, Grenoble),

dans la limite des places disponibles. • Le 8 novembre : une journée autour de l’exposition, avec

visites d’opérations locales et visite guidée de l’exposition.Visites et rencontres avec des maîtres d’œuvres et deshabitants d’opérations dans la région urbaine grenobloiseillustrant l’habitat intermédiaire (ou maison de ville dense)et son usage en milieu urbain.

• Les 13-14 novembre : voyage d’études à Lille et aux alen-tours. Deux jours pour découvrir les opérations à Lille etautour avec l’Agence d’urbanisme de Lille, les élus et opé-rateurs. Inscription obligatoire. Prix : 300 euros. Places limitées. Pour toute information : 04.76.28.86.00 –a c c u e i l @ a u r g.asso.fr – www. a u r g. o r g

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La métropole en réseau entre en action !Point à la ligne « Nous gagnerons collective m e n t, ou nous ne gagnerons pas »Points de suspensionCorridors écologiques en Isère : vers un projet européen

DossierUne maison à la campagne : pourquoi des familles quittent la ville ?Rencontre : « Comment articuler individualisme et vie collective ?» avec Guy Tapie

Territoires point par pointMise au pointLe chiffre, le métier, le mot, la communeTrois petits points...À lire à l’Agence, l’Agence hors les murs, les rendez-vous

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points de suspension

L’étude du Réseau écologique départemental isérois (Redi), établien 2001 par le conseil général de l’Isère, a permis de mettreen évidence la nécessité du maintien des connexions entre lesespaces naturels afin de préserver la biodiversité. En effet, faceau développement des infrastructures humaines, les espacesnaturels se fragmentent progressivement et la circulation de lafaune est entravée, causant de surcroit de véritables risques enterme de sécurité routière. Deux territoires de la région greno-bloise ont été étudiés : le Moyen et le Haut Grésivaudan parl’Agence d’urbanisme et la cluse de Voreppe par le serviceEnvironnement du conseil général. Le cas de la vallée duGrésivaudan met bien en évidence ce phénomène de « difficilesconnexions » entre les massifs de Chartreuse, Belledonne etVercors par l’existence de nombreuses infrastructures de trans-port, le développement de l’urbanisation, des activités et del’agriculture intensive.Sur le Moyen et le Haut Grésivaudan, la phase de diagnostica permis de comprendre le fonctionnement de cinq grandsc o rridors transversaux entre Chartreuse et Belledonne, d’iden-t i f i e r l’ensemble des obstacles et de proposer des préconisationsd’aménagement.

Candidature au projet européen Life +A u -delà, les deux secteurs étudiés ont permis de dégager lespremiers principes d’aménagement et d’entamer la prépara-tion d’un dossier de candidature auprès de l’Union euro-péenne dans le cadre d’un programme Life+. Le projet euro-péen, s’il aboutit, s’étalera sur la période 2008-2011.Coordonné par le conseil général, l’AURG et le Symbhi, il apour objectif de mettre en application les préconisations de ces

études afin de rétablir les connexions écologiques entre lesmassifs. Ce projet d’envergure se place donc clairement dansla perspective de la mise en place d’un réseau écologique auniveau de l’arc alpin.Un plan d’actions associe de multiples partenaires : collectivitéslocales, services de l’État, gestionnaires des infrastructures detransport, acteurs de l’eau, de la chasse et de la pêche, agricul-teurs, propriétaires forestiers et fonciers, carriers, associations deprotection de l’environnement, gestionnaires d’espaces proté-gés, parcs naturels régionaux…Il se décline en quatre axes : - pérenniser les corridors écologiques comme éléments incon-

tournables de l’aménagement du territoire ; - maintenir les connextions existantes et limiter les obstacles par

des aménagements ponctuels ; - adapter la gestion et la fréquentation des corridors ; - susciter l’adhésion de tous par des actions de communication.

Actions le long des cours d’eauIl s’agit notamment de mettre en place des aménagementsadaptés sur les grands corridors identifiés. Ces aménagementspeuvent prendre différentes formes : passages au dessus ou audessous d’une route, ralentisseurs pour véhicules, détecteurs defaune en lien avec une signalisation routière, plantation de haiesguide, végétalisation des abords des cours d’eau (ripisylves)…C’est dans ce contexte, qu’un groupe de travail réunissant lesacteurs de l’eau (les associations syndicales de l’Isère, l’asso-ciation départementale Drac, Isère, Romanche, le conseil supé-rieur de la pêche) et l’Agence d’urbanisme a permis de recenserles expériences de gestion et d’envisager des actions le long decertains cours d’eau. D’une manière générale, la reconstitutiond’un corridor écologique le long d’un cours d’eau peut seconcrétiser par le maintien ou la restauration d’une végétationadaptée favorisant la biodiversité, en offrant, pour la fauneaquatique, un habitat riche et diversifié, et pour la faune ter-restre, un chemin conducteur attirant qui lui permet de sedéplacer entre deux milieux naturels favorables. La plantationd’essences locales et une gestion adaptée de la fauche permet-tent de rendre plus attractifs, pour la faune, les abords d’uncours d’eau et de limiter le développement des espèces invasives(notamment la renouée du Japon). Différentes actions sont proposées dans la même logique derestauration sur les divers corridors afin de favoriser et de cana-liser le passage des espèces floristiques et faunistiques, et deleur permettre d’assurer leurs cycles de vie (alimentation, repro-duction, hivernation, migrations saisonnières…).

Le diagnostic et les propositions d’action sont disponibles au centre dedocumentation de l’Agence.Contacts : marie.adam@aurg. a s s o . f r, murielle.pezet- k u h n @ a u r g. a s s o . f r,a d e l i n e . l e m e u r @ a u r g.asso.fr

Espaces publics du centre-ville de GrenobleÀ la demande de la ville de Grenoble, l’Agence mène uneréflexion sur l’extension du centre-ville afin de définir de grandesorientations et d’engager le débat politique et la concerta-tion. Une équipe pluridisciplinaire travaille sur trois scénarioscontrastés « habiter », « utiliser, travailler » et « visiter, attirer ».Cette intervention s’articule avec la grande démarche enga-gée par la commune : « cœur de ville, cœur d’agglo ».

Bilan Loti de Tram 3Le projet Tram 3 comprennait le prolongement de la ligne Bj u s q u’à la gare de Gières, et la réalisation des lignes C et D.Le bilan, rendu obligatoire par la loi sur les transports inté-rieurs (Loti) doit contenir un récapitulatif du projet (historique,contexte, caractéristiques techniques…) et une comparaisondes réalisations effectives au projet initial. Une partie qualitativev i e n d r a également l’alimenter. Le bilan devrait être rendupublic autour de 2010, soit trois à cinq ans après la mise enservice du projet. Aujourd’hui, l’équipe déplacements a organisé la méthodologiede travail conformément aux prescriptions du CERT U, et com-mencé à recueillir les données.

Réunion d’équipe projets territoires délocaliséeUne réunion d’équipe projets territoires Bièvre-Voironnais s’esttenue le 20 juin dernier au sein des locaux de laCommunauté d’agglomération du Pays voironnais (CAPV)afin de présenter l’étude sociologique sur les choix résiden-tiels des ménages menée par l’Agence (lire le dossier p 3 à6). Cela a été l’occasion d’un débat entre techniciens de laC A P V, des intercommunalités de la Bièvre et du Syndicat mixtedu schéma directeur.

Schéma de secteur du Pays voironnaisL’évaluation environnementale accompagnant l’élaborationdu Schéma de secteur du Pays voironnais est achevée. Cetteétude, réalisée par le bureau d’études Edater, évalue enamont les impacts positifs et négatifs du Schéma de secteur etmet en place le suivi de sa mise en œuvre (lire aussi Le Po i n tsur l’Y n°4).

P LU de BeaucroissantLe projet de PLU de Beaucroissant, pour lequel l’Agence aassisté les services de la commune, a été arrêté par délibéra-tion du conseil municipal le 12 juillet dernier. Le dossier est àla consultation des services de l’État et des personnes publi-q u e s .

En quoi le sillon alpin est-il unemétropole, et quels sont les élémentsqui concourent à la structuration de ceterritoire en métropole ?Le sillon alpin est déjà une entité physiqueet géographique naturelle, avec des villessituées à distances rapprochées, bienreliées les unes aux autres, en tout cas parun système autoroutier. De plus, uneconurbation se dessine entre Grenoble etChambéry : des gens habitent d’un côtéou de l’autre et se croisent pour aller àleur travail ou faire les achats…Même si l’identité sillon alpin ne saute pasaux yeux, il existe des éléments forts depatrimoine, touristiques et culturels sur les-quels s’appuyer…

Quelle articulation peut se développerentre la région urbaine lyonnaise(RUL) et le sillon alpin ?

La RUL et le sillon alpin ne sont pasimperméables l’un à l’autre ! Certainsprojets ne se discutent pas à une échellesillon alpin ou RUL, mais bien en articula-tion entre les deux, c’est le cas de l’aéro-port de Saint-Exupéry ou de la complé-mentarité entre le pôle « bio » de Lyon etle pôle « nano » de Grenoble. Autre lienfort, sur lequel nous travaillons ensemble :la liaison Ly o n -Turin. Ainsi, dans le cadrede l’appel à projet « Coopération métro-politaine » de la DIACT (ex DATAR), nousmenons une vraie réflexion croisée et tra-vaillons sur un projet global.

La Communauté d’agglomérationGrenoble Alpes métropole a joué unrôle d’assembleur pour la démarchedu sillon alpin, comment voyez-vousson implication future ?C’est l’agglomération la plus importante

du sillon alpin, elle doit continuer à jouerun rôle moteur tant en terme démographi-que qu’économique. Nous devons conti-nuer à entrainer les autres dans lar é f l e x i o n .

Comment justement envisagez-vousla suite, après le dépôt du dossier etdes projets fin décembre 2006,auprès de l’État ?Contractuellement, trois démarches secroisent aujourd’hui : le contrat de projetsÉ t a t-Région (CPER), les projets européenset l’appel à projet DIAC T. De fait, les pro-jets inscrits dans ce dernier seront essen-tiellement financés dans le cadre des deuxpremiers. Le CPER permettra de financerles politiques de déplacements, l’Europepourra certainement financer le soutien àl’emploi et le développement économi-que, ainsi que les politiques des quartiers.

Il ne faut pas laisser retomber le soufflet !Avec l’appel à projet de la DIAC T, denombreuses réunions et réflexions ont eulieu, cela fait longtemps que nousn’avions pas autant réfléchi ensemble (vil-l e s-centres, agglomérations, départe-ments, région) à des projets à cetteéchelle. Il faut que les élus continuent à sev o i r, à se rencontrer, peut-être chaqueannée, pour faire le point sur l’avance-ment des projets. L’un des enjeux est devraiment associer les départements, carchaque collectivité, à son niveau, apporteune pierre à l’édifice : lorsqu’on travaillesur l’aéroport de Saint- E x u p é r y, il faut parexemple également travailler sur sonaccessibilité à partir des villes de lar é g i o n .De plus, il faudra certainement structurerle sillon alpin, peut-être en s’inspirant dela région urbaine lyonnaise…

Rencontre avecMichel Issindou,v i c e-président de

Grenoble Alpes Métropole

point à la ligne

« Nous gagnerons collective m e n t, ou nous ne gagnerons pas »

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Une sélection de corridors a été retenuepour intégrer un projet européen Life+.

Corridors écologiques en Isère : vers un projet euro p é e n

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Une maison à la campagne : pourquoi des familles quittent la ville ?

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L’agglomération grenobloise, comme la plupart des grandes villes de

France, connaît un phénomène d’étalement urbain et de périurbanisation

de plus en plus éloignée. De nombreux ménages aspirent à la propriété

et quittent l’agglomération pour trouver leur bonheur ailleurs. La Bièvre et

le nord Voironnais sont deux des destinations privilégiées des candidats à

l’exode. L’Agence d’urbanisme est allée rencontrer ces familles pour com-

prendre les ressorts de cette périurbanisation. Témoignages.

Points de méthode de l’étude

• Question posée : vous avez quitté l’agglomération grenobloise, pouvez-vous m’ex-pliquer pourquoi vous avez choisi de venir habiter cette maison/appartement à[commune] ?

• Interviews enregistrées au domicile des ménages.• Entretien non directif pour recueillir un témoignage « libre » et approfondi.• 18 personnes interrogées : 9 femmes et 9 hommes.• Profils diversifiés : couples bi-actifs, couples avec femme au foyer, femmes à temps

partiel, couples retraités.• Professions diverses : pompier, ingénieur, musicien, ouvrier, employé, infirmier,

commerçant…• Palette de revenus large : de 1000 à 5000 euros mensuels.• Familles avec enfants et couples sans charge d’enfants.

dossier

Une aspiration forte : êtrep r opriétaire…Accéder à la propriété est la premièredes raisons citées par les ménages.Cette aspiration à la propriété s’ex-prime très fortement dans leurs propos :les ménages souhaitent en finir avec lestatut de locataire, vécu comme peusécurisant, puisque les loyersa u gmentent régulièrement et qu’il nepermet pas l’appropriation et l’inves-tissement dans les lieux. Dans uncontexte où la précarité augmente,l’achat de leur logement apparaît auxménages comme la première sécurité.On retrouve là le consensus généralqui semble s’instaurer sur l’avantagedu statut de propriétaire ayant fini depayer son logement à la retraite1.

1 . Selon l’enquête IPSOS réalisée pour LeMoniteur (16 juin 2006), les moins de 30 ans,encore plus que les autres, ne s’imaginent pasautrement que propriétaires (98 %).

« … on s’est dit qu’au lieu depayer un loyer, on pouvait rem-bourser un crédit… »« … on s’est dit qu’à l’âge qu’onavait, on pouvait peut- ê t r equand même investir au lieu depayer un loyer… »« … finalement, je vais capitali-ser un peu d’argent en le mettantdans ma maison à moi… »

… d’une maison individuelleL’engouement des ménages pour lamaison individuelle apparaît toujoursaussi vif, en particulier lorsqu’il s’agitde familles 2. En quête d’une meilleurequalité de vie, les ménages, avec l’ar-rivée des enfants, souhaitent quitterl’appartement qu’ils occupent en ville,

2. Selon l’enquête logement INSEE 2002 (Éco-nomie et Statistique no 381-382), parmi lesacquéreurs récents (1998- 2002), près de 90 %des couples avec deux enfants ou plus ontacquis une maison individuelle.

Les politiques d’aménagement et d’urba-nisme se donnent pour objectif généralun développement durable et équilibrédes territoires. Or, les comportementsrésidentiels des ménages s’inscriventdans un mouvement inverse et sont aufondement de ces dynamiques de périur-banisation qui se poursuivent et s’intensi-fient de manière croissante. Afin demieux comprendre les motivations deceux qui font le choix d’habiter en périur-bain, l’Agence d’urbanisme a interrogédébut 2006 des ménages ayant quittél’agglomération grenobloise ces troisdernières années pour aller acheter unlogement individuel neuf ou ancien dansune commune périurbaine du nordVoironnais ou de la Bièvre. Il s’agissaitde savoir pourquoi et dans quel contexteces ménages font le choix de l’exode,quels sont les éléments qui fondentl ’ a ttractivité d’une localisation en périur-bain éloigné, et comment les ménagess’organisent concrètement pour leur viequotidienne et la gestion des déplacements.

Un besoin ou une envie : déména-ger avec l’arrivée des enfants ou lepassage à la retraiteFace à l’amélioration continue desconditions de logement au cours descinquante dernières années, les ménagesse montrent de plus en plus exigeantsdans le choix de leur logement. Premierposte de consommation et actif domi-nant du patrimoine des ménages, lelogement fait aussi l’objet d’un investis-sement affectif tout particulier. C’ e s tgénéralement à l’occasion d’un événe-ment familial (agrandissement de lafamille, départ en retraite…) que lesménages sont amenés à envisager unchangement de logement. En quête d’uncadre de vie mieux adapté à leurss o uhaits et à la composition de lafamille, les ménages vont se confronter àl’offre existante et au marché.

« … quand on a eu le petit, on s’estdit tiens ce serait bien qu’on partepour autre chose… »

« … quand elle a été enceinte dudeuxième, on s’est dit bon là c’estplus possible, moi je vais me retrou-ver à la cave »« … on n’avait plus de charges d’en-fants étant en scolarité sur l’agglo deGrenoble, donc à partir de là… »

Des choix à opérerTrès vite, grâce aux nouveaux moyensd’information à leur disposition (internet,journaux spécialisés, simulations finan-cières…), les ménages prennentconscience de la réalité de l’offre et desprix du marché, à savoir : à quels pro-duits ils peuvent prétendre dans le cadrede leur budget, et où. Les ménages inter-rogés décrivent un contexte où ils dispo-sent de budgets serrés face à un marchéc h e r, mais où les prix sont globalementdégressifs au fur et à mesure qu’ o ns’éloigne de l’agglomération. Du coup,les marges d’arbitrage sont restreintes.Pour choisir leur logement, les ménagesdevront soit rogner sur leurs ambitionsinitiales en matière de qualité du loge-ment ou de cadre de vie s’ils veulent res-ter en ville ou à proximité, soit s’éloigner.Les ménages de l’enquête ont choisil’éloignement, car ils préfèrent opterpour la maison individuelle et l’espacedisponible en périurbain, plutôt que lavie en collectif urbain. Sachant que pourla plupart, pour le prix de leur maison deplus de 100 m2 avec jardin à 50 kilomè-tres de Grenoble, ils n’auraient eu enville qu’un T3 de 70m2, ou un apparte-ment plus grand mais dans un quartier àla valorisation patrimoniale incertaine.

« … au début je voulais investirdans un appartement […] Mais vules prix qui se pratiquaient sur desF2, F3 - j’en ai visité à des prix demaisons - donc ça ne devenait passpécialement intéressant… »« … Et en gros pour le prix de lamaison on avait un T3… »« … on ne peut pas acheter unemaison proche de Grenoble, avecles tarifs, c’est pas possible… »

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généralement trop petit et dont ils sontsouvent insatisfaits, pour aller vivre enmaison individuelle, qu’ils voient avec unjardin où les enfants pourront jouer,comme le lieu d’épanouissement le plusfavorable pour leur famille. La surface disponible dans une maisonest perçue comme la condition d’uneréelle appropriation et la garantie du faitque chacun puisse disposer de « sonespace à soi » pour y conduire des pra-tiques diverses (bricolage, élevage d’ani-maux, musique,…). Pour les ménagesinterrogés, le logement individuel estaussi celui qui permet, outre la meilleureappropriation, le rapport le plus immé-diat à l’extérieur, et un rapport maîtriséau voisinage. À la fois ouvert sur l’exté-rieur mais bénéficiant d’un jardin clos, ilpermet la sécurité et le bien-être desenfants en bas âge. Par opposition, lecollectif est perçu comme enfermant etsuscitant des rapports de voisinageimposés.

Une limite incontournable : lacapacité financièreLes ménages partis en périurbain éloignédisposent de budgets relativement limitéscomparativement aux prix de l’offre exis-tante sur le marché. Leurs capacitésfinancières dépassent rarement les1 5 0 000 euros quand, à la mêmepériode, il fallait compter autour de220 000 euros pour une maison à larevente dans l’agglomération et 2 000euros/m2 pour un appartement neuf.Notons qu’il s’agit généralement de jeu-nes couples, âgés de 30 à 40 ans,p r i m o-accédants, avec peu d’apportpersonnel, dans une palette de revenusassez large mais avec un revenu médiancompris entre 2 000 et 3 000 euros

(parmi les ménages interrogés, la moitiéont des revenus supérieurs à 3 000euros). De fait, en neuf comme enancien, de nombreux ménages consenti-ront des travaux d’auto-finition oud ’ a u t o-réhabilitation importants pourrendre leur bien habitable.

« … au niveau des prix, je me suisvite rendu compte que c’était beau-coup plus cher que ce que je pen-sais... »« … un budget qui était à peu près de130 000 euros en gonflant bien… »« … on pouvait faire rajouter parles artisans toutes les options qu’onvoulait, mais bon, c’était à un prixqui était hors budget donc on l’afait par nous-même… »

Un choix : le périurbain… La maison individuelle en ville ou à saproximité étant inabordable pour cesbudgets, et le logement collectif dans unquartier bien perçu étant cher pour dessurfaces restreintes, les ménages aban-donnent rapidement leurs recherchesdans l’agglomération et choisissent des’orienter vers une maison en milieupériurbain ou rural3 (les communesenquêtées dans la Bièvre ou le nordVoironnais se situent de 40 à 50 kilomètresde Grenoble). L’éloignement qu’ i l sconsentent au final, pour trouver le pro-duit qui leur convient, est souvent plusimportant que prévu au départ, en rai-son notamment des valeurs foncières

3. Pour les ménages, le critère de surface prime surle critère d’accessibilité. Il en résulte que les ména-ges aisés, toutes choses égales par ailleurs, tendentà se localiser en périphérie plutôt qu’au centre del’agglomération. (INSEE, Économie et Statistiqueno 381-382, « Les prix des attributs du logement »)

« Comment articuler individualisme et vie collective ? »rencontre

élevées à proximité de l’agglomérationet de la diffusion de la cherté. Les atta-ches familiales, le vécu d’enfance, unefamiliarité avec le territoire au senslarge sont aussi des facteurs qui orien-tent la recherche plutôt vers tel ou telsecteur de la région urbaine. De fait,on retrouve le fonctionnement « parbranche » observé pour les migrationsrésidentielles : les ménages qui vontdans la Bièvre et le Voironnais, habi-taient plutôt des communes de l’ouestde l’agglomération.

« … On a cherché sur Saint-Égrève, le Fontanil parce quec’était à proximité sur cette rive là.Après on s’est écarté un peu surVoreppe… »

« … Moirans c’était super cher,c’était genre 15 à 20 000 eurosde plus qu’ici. Après Rives c’estencore 5, 10 000 euros et aprèsquand on arrive ici [Sillans] c’étaità peu près dans nos prix… »

…mais plus loin que prévu Souvent, la commune où ils aboutis-sent n’était pas connue de leur part, oupas spécialement recherchée. Mais aufinal, c’est souvent le fait de trouver unproduit immobilier répondant à leursattentes et à leur budget qui déterminele lieu. Les ménages évoquent cepen-dant leur attention à certains critèrespour retenir cette localisation : l’acces-sibilité aux différents lieux de travaildes adultes (en voiture et pour certains,

Rencontre avec

Guy Tapie,

sociologue,

enseignant

à l’École

d’architecture

et de paysage

de Bordeaux

Comment analyser la forte demandede maisons individuelles ?La maison individuelle reste très attractive etpossède de nombreuses qualités : un espaceplus grand que dans le collectif, « complet »avec tous les espaces fonctionnels (cellier,garage, rangements…), un jardin et souventla proximité d’un environnement naturel,enfin l’idée que c’est un placement financier. Elle correspond aussi fondamentalement audésir de repli sur soi, de sécurité et de consti-tuer un lieu où l’on peut vivre soi, où l’ondéploie ses envies, ses pratiques. C’est saisis-sant de voir la façon dont les maisons évo-luent au fil du temps : le garage devient unbureau, la cuisine s’agrandit, une véranda estconstruite… il y a un véritable travail de per-sonnalisation et d’adaptation. Il est possibledans le collectif mais n’en a ni l’ampleur, niles possibilités. Le désir de maison, c’est aussi la crainte duc o l l e c t i f, le rejet du désagrément de la vieurbaine (bruit, stationnement, taille des loge-ments…). La nouveauté est que les habitants ont unparcours résidentiel plus riche au sein de lamaison individuelle : on compte des p r i m o,mais aussi des s e c u n d o, des t e r t i o a c c é d a n t squi ont une expérience critique de l’habitati n d i v i d u e l .

E s t-on condamné à ne faire que de lamaison individuelle ?Non, car la maison est liée aux cycles de vie.La maison individuelle s’adresse aux famillesavec jeunes enfants. Au regard de l’évolutiondes structures familiales (divorces, sépara-tions, familles recomposées, personnes quivivent seules…), d’autres demandes émer-gent. Par exemple, lorsque l’on vieillit, que lesenfants sont partis, etc., la maison devienttrop grande, difficile à entretenir. De plus, il ya le souhait d’une proximité de services, quiimpose une localisation plus proche deséquipements et des centres urbains. Dans ces conditions, les séniors deviennentune clientèle attractive pour de nouveauxprogrammes immobiliers, comme « Le sSéniorales » (voir photos), qui allient à la foisune maison de ville et des services. Ellesapporteraient aussi de la sécurité (vivre entre-soi), thème majeur aujourd’hui, encore tropfaiblement appréhendé par la recherche.

La maison individuelle est associée àzone pavillonnaire, est-ce une formeurbaine incontournable ?Les statistiques n’arrivent pas à saisir la diver-sité des formes de regroupement de maisonsindividuelles, y compris pour les lotissementsqui peuvent être relativement variés. Desexemples historiques, comme les cités jardins,révèlent la richesse possible des compositionsspatiales et des espaces publics. L’ e x p o s i t i o n« Vo i s i n s-voisines » montre aussi qu’il est pos-sible de renouveler l’offre en introduisant del’architecture contemporaine et en faisant cequi est aujourd’hui à la mode, de l’habitatindividuel dense. Les habitants l’acceptent,parce qu’ils n’ont quelquefois pas le choix,mais aussi à condition de conserver desq u alités « d’utilité ». Dans tous les cas, cesexpériences mettent à l’ordre du jour un pointfondamental : comment articuler individua-lisme et vie collective.

Les Sénioriales allient maison de villeet services.

Tra j e c to i res de re c h e rche résidentielle des ménages enquêté s

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refonder en quelque sorte une nou-velle civilisation – « vivre comme avant »dira une dame - face aux dérives de lasociété urbaine.

«... non, il y a trop de pollution,la ville c’est trop pollué »«... je pense qu’en termed’épanouissement c’est plusintéréssant que de vivre noyédans une grande ville »

Pour ces ménages, l’espoir ou lan o stalgie quand ils pointent, ne seportent pas vers le retour dans unappartement de ville mais bien plutôtsur la possibilité de se rapprocher del’agglomération, d’accéder à une maisondans le périurbain plus proche deGrenoble, décrit par de nombreuxménages comme un optimum résiden-tiel : proche de la nature en mêmetemps que des lieux de travail et deservice, et hors des espaces urbainsinvivables.

« On est nettement mieux dansune maison, on est tranquille lesoir, on arrive, on rentre, on est aurepos, on est au calme, on n’apas de bruit »« … en étant à cinquante kilomè-tres d’une grande ville on amoins de problème au niveaudes nuisances tels les vols, ladélinquance… »« … si on se rapprochait, pas for-cément en ville, mais au moinsMoirans ou Voreppe, je pensequ’on serait content … »

Quelles politiques?Ces observations et les aspirationsq u’elles traduisent de la part desménages montrent que les politiquesd’aménagement durable, qui ont pour

objectif de limiter l’étalement urbain etl’inflation constante des déplacements,sont difficiles à mettre en œuvre dansun contexte de marché central cher, oùles ménages doivent s’éloigner de laville pour trouver un cadre de vie et unproduit individualisé qui réponde àleurs attentes. Ces comportementsquestionnent les politiques d’habitat,d’urbanisme et de déplacement : • Quelle offre peut-on proposer plusprès de l’agglomération grenobloisepour répondre aux aspirations desménages (espace, calme, cadre devie…) et qui soit compatible avec leurspossibilités financières ? • Quelles sont les possibilités desaménageurs pour limiter l’investisse-ment initial en préservant la surface( a u t o-finition, auto- a m é n a g e m e n t ,produits personnalisables…) ?• En ville, comment rendre les produitsd’habitat et les espaces plus attractifs,en particulier pour les familles (servicesà l’enfance, espaces publics adaptésaux enfants, végétalisation…)?• Quelles politiques conduire pourrenforcer les bourgs (commerces,s e rvices…) ?• Quelle offre en transport en communproposer en périurbain (desserte etcadencement) ?Des pistes sont explorées dans ces dif-férents domaine ;c’est le cas notam-ment de la question des nouvelles for-mes d’habitat individuel, comme entémoigne le cycle Vo i s i n s-voisines quipropose une exposition, des rencontres,des débats et un voyage d’étude.

Contacts : nicole.tartamella@aurg. a s s o . f r,e m m a n u e l . b o u l a n g e r @ a u r g. a s s o . f r

en train), la proximité de l’école, des ser-vices médicaux, les avantages de laproximité d’un bourg avec commerces etservices.

« … en fait, il s’avère qu’il a falluque j’étende le périmètre parcequ’à ce prix là je ne trouvais pas ceque je cherchais, c'est-à-dire unemaison avec trois chambres, unpeu de la nature… »« … c’est là qu’on s’est dit, c’est lemieux qu’on ait vu… »

Un mode de vie réorganisé autourdu nouvel environnement et dufoyerHabiter en périurbain aussi éloignén’était pas a priori le souhait initial desménages. S’ils font ce choix finalement -plutôt que de demeurer en ville - et mal-gré les contraintes de déplacement, c’estparce que l’habitat individuel et l’envi-ronnement périurbain leur semblentmieux correspondre aux valeurs fondatri-ces de leur mode de vie à ce moment-là,que l’appartement en milieu urbaindense. Plutôt satisfaits, ils développent concrète-ment de multiples comportementsd’adaptation à ce nouveau cadre de vie :pratique de la multi-modalité pour lesdéplacements pendulaires, fréquentationdes pôles urbains les plus proche, servi-ces commerciaux et culturels les plusproches, limitation délibérée desdéplacements vers l’agglomération enmême temps qu’usage plus intensif de lavoiture, liens plus distendus avec leréseau amical d’origine, mais plus res-serrés avec la famille proche. Les bala-des dans la nature à proximité, le tempset les moyens consacrés à l’auto-finitionou l ’ a u t o-réhabilitation du logementr e mplacent les loisirs urbains (specta-cles, restaurants, lèche-vitrine) et les

départs en vacance. Pour certains,l’adaptation va jusqu’à la mutation ou lechangement professionnel dans le sec-teur d’arrivée pour minimiser les dépla-cements quotidiens. Le champ de viese recentre globalement autour de laconstitution du « foyer » pris dans sonsens le plus large (famille et habitat).

« … on aime bien faire des bala-des à pieds… »« … Grenoble […] on a tous nosamis mais c’est pas les mêmes. Cesont des amis que vous avez bienciblés… »« … je prends le train le matin et çava bien. Je peux bosser dans letrain, lire, etc. […] c’est vraiment lapremière fois dans ma carrièrep r ofessionnelle que je prends lestransports en commun et j’étais pastrès chaud… »

Une faible nostalgie de l’urbainMême lorsqu’ils ont dû aller plus loinque prévu, les ménages ne sont pas nos-talgiques du milieu urbain qu’ils ontquitté et expriment plutôt de la satisfac-tion vis-à-vis de leur nouveau cadre devie. Rien qu’au niveau du logement, ilsbénéficient d’une maison et d’un jardin,alors que la ville ne leur proposait qu’unappartement trop petit dans un quartiercôté ou un appartement confortable maisdans un quartier réputé difficile. La tran-quillité, la proximité de la nature, lemoindre anonymat, un environnementconsidéré comme globalement plussécurisé, moins stressant et plus « sain »,au sens physique et moral, sont les avan-tages mis en avant de la nouvelle locali-sation. Tout se passe comme si les adultesavaient voulu élever leurs enfants à l’abrid’un mode urbain décrit comme hostile,bruyant, pollué, anonyme, moralementmalsain, et peut-être, par extension,

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Politique de la ville : bilans et perspectivesVoici six ans que le premier contrat de ville d’agglomération aété co-signé par la Métro, l’État, le conseil général de l’Isère, leconseil régional Rhône-Alpes et la Caisse d’allocations familia-les. Ce contrat avait pour objectif de mieux intégrer les popula-tions et territoires fragilisés pour parvenir à un rééquilibrageurbain et social. 2006 est l’année du bilan qui permettral ’ i mpulsion d’un nouveau contrat.L’observation dynamique de la cohésion sociale dans l’agglo-

mération dont a été chargée l’Agence, a permis la mise en place d’outils statistiques et d’approchesqualitatives qui contribuent à la conduite d’un réel développement durable et solidaire de la villeet de ses quartiers.Après six ans de réflexions et d’actions partenariales, les Assises de la ville, organisées par laMétro du 11 au 14 septembre derniers, ont été l’occasion pour l’ensemble des acteurs, institu-tions, associations, élus et techniciens d’échanger sur les projets réalisés mais aussi de débattrecollectivement de l’avenir de cette politique.

Contacts : benedicte.jobert@aurg. a s s o . f r, olivier. b a i l l s @ a u r g. a s s o . f r, sylvie.barnezet@aurg. a s s o . f r

Analyse sociodémographique et économiqueL’amélioration de la connaissance du territoire de lacommunauté de commune du Sud grenoblois (CCSG) àtravers l’analyse de ses caractéristiques sociodémogra-phiques et économiques s’inscrit dans le premier volet duprogramme d’activité partenarial défini entre l’Agence etla CCSG. Il s’agit, à partir de ces deux focales, de mettrel’accent sur les spécificités et le positionnement de ce ter-ritoire au sein de la région urbaine grenobloise (RUG). Il ressort de l’étude que le territoire a globalement subi

les mêmes effets de périurbanisation que les autres secteurs de la RUG. Depuis le début desannées 90, il connaît cependant un net ralentissement de la croissance démographique,plus marqué qu’ailleurs. On retrouve également le vieillissement de la population, une forte

croissance du nombre des ménages, des catégories socioprofessionnelles qui évoluent versles classes « supérieures ». Le poids relatif des ménages de grande taille reste lié au pro-fil périurbain du territoire. C’est au niveau du développement économique que le territoire de la CCSG présente unetrajectoire réellement différente, avec une évolution de l’emploi plutôt défavorable. Cetteconfiguration tient aux spécificités sectorielles de l’activité économique : un profil industrielmarqué par des industries traditionnelles (chimie de base, industries du bois et du papier) etun faible niveau de services. Elle pèse sur l’équilibre et le fonctionnement du territoire, tantdu point de vue du ratio emplois/actifs et de la possibilité, pour les actifs, de travailler prèsde leur lieu de résidence, que des besoins quotidiens de la population, notamment les moinsmobiles.

Contact : virginie.meurier@aurg. a s s o . f r

Une réflexion collective sur le foncierDans le cadre du Contrat de développement de pays deRhône-Alpes (CDPRA) et des moyens financiers d’ingénieriesur le volet foncier mis à la disposition par la région, le Paysdu Grésivaudan a initié une démarche sur les enjeux et attentesdu territoire en matière d’action foncière, avec l’aide del’Agence.Cette démarche a permis de réaliser plusieurs temps forts surle territoire. Dans un premier temps, une phase d’enquête desprojets auprès des communes et des intercommunalités a été

conduite. Le taux de réponses et de participation très important a démontré l’intérêt et l’acuitédu sujet sur ce territoire. Ensuite, l’organisation et l’animation de deux demi-journées de ren-contres et d’échanges au sein du Pays du Grésivaudan sur des expériences, sur la mise enœuvre de politiques et d’actions foncières et sur la création d’outils spécifiques d’interven-

tion foncière. Là encore, la participation des acteurs du terri-toire a été significative. Les interventions et débats riches ontpermis de réaliser une plaquette synthétique des interventions. L’ensemble de ces travaux a permis de dégager les premiersbesoins et attentes en matière d’actions foncières du territoire.Dans le cadre du groupe foncier du Pays, transversal à plusieursthématiques (logement, agriculture, économie, environnement

et transport) et piloté par Janine Dubus, première adjointe au maire de Saint- N a z a i r e- l e s-Eymes, un document de référence est en cours d’élaboration dont la finalité sera de détermi-ner un cadre d’action foncière pour le Grésivaudan. Une présentation à chaque intercommu-nalité du territoire est prévue afin d’affiner les attentes et les pistes d’intervention.

Contact : serge.baraniecki@aurg. a s s o . f r

Le PLU de Voiron : pôle d’équilibreVoiron, seule ville-centre d’une agglomération de plus de42 000 habitants dans un rayon de cinquante kilomètresautour de l’agglomération grenobloise, constitue un pôled’équilibre inscrit au Schéma directeur. Il structure la régionurbaine et équilibre l’influence grenobloise en offrant habitat,emplois, services, équipements et une centralité qui concourentà l’attractivité du Pays voironnais au delà les limites de lacommunauté d’agglomération. Le PLU, co-élaboré par l’Agence, affiche le souhait de la

c o mmune de contenir son développement pour ne pas dépasser 24 000 habitants à l’hori-zon 2020. Cet objectif se situe dans la logique des tendances observées entre les deux der-niers recensements, à mi-chemin entre la croissance de la ville (+ 0,65 % par an) et celle duPays voironnais (+ 1,03 % par an). Par ailleurs, le PLU affiche la volonté de maintenir le tauxde logements sociaux à 24 % du nombre total des logements.Pour assurer une mixité conforme aux objectifs de la loi, le PLU propose un zonage simplifié,basé sur la typologie et l'histoire de la ville. La zone centre-ville/ville historique, dont le règlement repose sur l'alignement, la conti-nuité et une hauteur définie par les bâtiments voisins, est étendue au Sud de la voie ferréesur d'anciens secteurs d'activité.

Une zone intermédiaire, créée en périphérie de cette zone centrale, doit permettre uneévolution de ce secteur proche des commerces et services. Elle repose sur un règlements o uple, sans COS, mais définissant une hauteur maximale et, pour les tènements de moinsde 2 500 m2, une hauteur relative.La zone pavillonnaire est conservée, avec l'objectif de diversifier l'offre : un tiers de logementsindividuels classiques, un tiers de maisons groupées, un tiers de logements intermédiaires.Le PLU de Voiron, arrêté le 22 juin 2006, a été conçu comme un outil évolutif et marque lelancement d’études complémentaires : risques, gestion des eaux de pluie sur le plateau duCriel, vallon Sud Morge (lire Le Point sur l’Y n°4, page 6).

Contact : yannick.goëtz@aurg. a s s o . f rLes institutions adhérentes à l’AURG peuvent télécharger les éléments du PLU sur l’extranet de l’Agence,rubrique Programme et études, www.aurg.net

territoires point par point

Agglomération

Grésivaudan

Sud

Voironnais

Responsables EPT : f r a n ç o i s e . p i c h a v a n t @ a u r g. a s s o . f [email protected]

Élu représentant : Daniel de Murcia

Responsables EPT : m u r i e l l e . p e z e t . k u h n @ a u r g. a s s o . f [email protected]

Élu représentant : Claude Dailly

Responsables EPT : j a n . k a c z o r o w s k i @ a u r g. a s s o . f [email protected]

Élu représentant : Jean-Claude Ogier

Responsables EPT : e m m a n u e l . b o u l a n g e r @ a u r g. a s s o . f [email protected]

Élu représentant : Maurice Berthet

L’Agence d’urbanisme s’est organisée en équipes projets territoires (en lien avecl’élu représentant un secteur au sein du conseil d’administration) sur les cinq sec-teurs de son périmètre d’action et de partenariat.Ces équipes ont pour objectif de croiser les connaissances, d’accompagner et d’articuler les différents projets à l’échelle communale, intercommunale ou i n t e r-intercommunale.

5 équipesprojets territoires

Le PLU de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs : centralitéet équilibre Le PLU de Saint- É t i e n n e-d e-S a i n t-Geoirs, pour lequell’Agence d’urbanisme a assisté la commune, a étéapprouvé le 12 juillet 2006. Si pour son développement, le bourg doit affirmer sa voca-tion et sa fonction de pôle urbain majeur de la Bièvre ausein de la région urbaine grenobloise, le diagnostic terri-torial a contribué à l’élaboration d’un PADD et d’orienta-tions d’aménagement soucieux d’une consommation

m a îtrisée et économe de l’espace et de la préservation d’un patrimoine naturel riche.L’extension du village, susceptible d’accroître son attractivité, permettra d’offrir davantage dediversité, en termes d’habitat et de services, dans le cadre d’un véritable projet urbainp r enant également en compte, à leur échelle, le développement des hameaux excentrés, touten privilégiant l’entité et le maintien des grands espaces agricoles et naturels.

La commune a souhaité pour l’avenir :• Maîtriser le surcroît important des dépenses de fonctionnement des services publics. • Permettre un développement des hameaux excentrés par de nouvelles infrastructures et des

espaces de futurs développements nécessaires à une urbanisation progressive. • Permettre la création de nouvelles infrastructures afin de renforcer le développement et la

cohérence urbaine de la ville et de son espace public.• Créer et prévoir des cheminements piétons et des voiries nouvelles permettant de relier les

quartiers et les équipements futurs. • Contenir le développement urbain afin de préserver l’unité des espaces agricoles et la

q u alité paysagère de la plaine et des coteaux.

Contact : [email protected] institutions adhérentes à l’AURG peuvent télécharger les éléments du PLU sur l’extranet de l’Agence,rubrique Programme et études, www.aurg.net

Bièvre

Responsables EPT :[email protected]Élu représentant : François Brochier

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Comparativement à d’autres agences, l’Agence d’urbanismede la région grenobloise s’est très tôt dotée d’un juriste. Ladévolution de la compétence « documents d’urbanisme » àl’échelon communal par les lois de décentralisation de 1983a rendu nécessaire la présence permanente d’un spécialiste endroit de l’urbanisme au sein de l’Agence et à la disposition descommunes. L’inflation législative, la multiplication des recourscontentieux notamment contre les POS/PLU ou les autorisa-tions de construire militent pour une association du juriste laplus en amont possible des décisions administratives.Le conseil et l’assistance sont ses missions essentielles auprèsdes collectivités locales et de l’ensemble des urbanistes del’Agence. Son intervention porte à la fois sur des questions defond : l’état initial de l’environnement que doit comprendre le

rapport de présentation du PLU est-il suffisant ?, de forme : ladécision par laquelle une commune exerce son droit de préem-ption urbain est-elle suffisamment motivée ? ou de procédure :quelle procédure d’évolution du POS/PLU faut-il engager pourpermettre l’implantation d’une zone d’activité ?

Sécurité juridiqueLa veille juridique occupe une place importante de l’activité.S’informer des dernières décisions de justice, analyser les loiset règlements afin d’en expliquer les tenants et aboutissants, estessentiel afin de garantir la sécurité juridique des documentsd’urbanisme ou d’alerter les différents acteurs des risques juri-diques générés par telle décision. Lors de la promulgation dela loi SRU par exemple, une cinquantaine de réunions d’infor-

mation qui présentaient les principales dispositions de la loi ontété organisées au sein des mairies qui le souhaitaient. Par ailleurs, l’« espace juridique » de l’extranet accessible auxmembres de l’AU R G, régulièrement alimenté par des décisionsjurisprudentielles, des réponses ministérielles ou des notesexplicatives permet cette transmission de l’information et lepartage d’une culture juridique.Même si les questions juridiques occupent une place prépon-dérante dans l’élaboration des PLU, au point que l’on raisonneparfois plus souvent en terme de contentieux, la matière doitnéanmoins demeurer au service d’un projet. Le Code del ’ u rbanisme, en même temps qu’il définit un cadre juridique,constitue aussi une boîte à outils. Contact : philippe.couillens@aurg. a s s o . f r

mise au point

Le chiffre

Ju r i s te : conseil et boite à outilsLe métier

La zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) est un outil deprotection pouvant être institué autour de monuments historiques, dans des quartiers et sites àprotéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre esthétique ou historique. Cet outil,i n stitué à l’initiative et sous la responsabilité de la commune, permet de mettre en place desmesures de protection adaptées à la diversité des caractéristiques du territoire, indépendammentde l’existence d’un monument historique. La ZPPAUP suspend la servitude du périmètre de 500mètres aux abords des monuments historiques et permet ainsi de délimiter un périmètre plusp e rtinent en fonction des réalités locales.Les prescriptions applicables dans une ZPPAUP peuvent être de natures différentes et les règlessont appropriées à la typologie d’un bâti ou d’un site. Il pourra s’agir d’interdictions ou de limi-tations au droit de construire (interdiction de démolir, de déboiser, de modifier l’aspect desimmeubles), d’obligations de faire liées à des autorisations (travaux d’entretien, de ravalement,de plantation), d’obligations de moyens ou modes de faire (utilisation de certains matériaux, pro-cédés ou techniques).

La ZPPAUP s’impose aux PLULa ZPPAUP se concrétise à travers un document qui comprend un rapport de présentation quiexpose les motifs et les objectifs, un règlement qui comprend prescriptions et recommandationset les plans de délimitation et de protection. Servitude d’utilité publique, la ZPPAUP est opposa-ble aux tiers et s’impose aux documents d’urbanisme, et notamment aux plans locaux d’urba-n i s m e .

À Grenoble, une ZPPAUP a été crééeen juillet 2005. Son périmètre corres-pond aux limites de la ville au XIXe s i è-cle. Elle protège trois zones :

(1) le cœu r historique du XVIe au XVIIIe

siècle ;(2) les extensions de la ville au XIXe s i è c l e(quartier haussmannien) et les bâti-ments architecturaux représentatifs duX Xe siècle (Hôtel de Ville, parc Mistral,Île Verte) ;(3) les espaces naturels de la Bastille etde l’Esplanade.

Les secteurs de la ZPPAUP de Grenoble

Q u ’ e s t-ce qu’une ZPPA U P ?Le mot

+185 %

+185%Les prix des terrains à bâtir résidentiels à destination desp a rticuliers ont quasiment triplé dans l’agglomération greno-bloise entre 2000 et 2004 (+ 185 %). Et la hausse s’est pour-suivie les années suivantes. Sur la même période, les volumesde transactions ont quasiment diminué de moitié dans l’agglo-mération grenobloise.L’offre de terrains à bâtir résidentiels proposée à la vente dansl’agglomération grenobloise ne représente plus qu’environ 6 % del’offre globale au sein de la région urbaine grenobloise (RUG).Concernant l’offre de maisons à la revente, l’agglomérationgrenobloise ne constitue que le tiers de ce marché à l’échellede la RUG. Sachant que le prix de revente d’une maison indi-viduelle a également fortement augmenté entre 2000 et2004, les ménages de la région grenobloise qui disposentd’un budget compris entre 150 000 et 200 000 euros ont pubénéficier d’un effet d’aubaine (conjugaison des facteurs prix,lieu, date…) en achetant une maison ou un logement familialdans le périurbain plus lointain.

En effet, à budget équivalent, les effets de marchés sur lapériode 2000 à 2004 ont accru la concurrence entre lesd i fférents produits de logement. Les acheteurs de maison enpériurbain ont payé un prix moyen en 2004 équivalent à celuide 2000 sur l’agglomération.Un budget de 200 000 euros permet encore aux ménagesd’accéder à la maison individuelle au sein de certains territoirespériurbains éloignés mais ne permet plus que d’accéder à unT3-T4 en collectif neuf ou ancien au sein de l’agglomérationgrenobloise.Si les ménages ont pu acquérir un logement individuel enpériurbain en profitant d’un contexte favorable de financement(taux des prêts, durée de remboursement, aides fiscales…), lanotion de coût global (prix d’acquisition, remboursement, fraisde déplacements…) n’est encore que très rarement prise encompte par les ménages.Lire aussi le dossier pages 3 à 5.

Évolution du prix au m2 moyen à la revente enindividuel ancien

Contact : [email protected]

Montbonnot Saint-Martin : un second centre de vie

La commune

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Depuis plusieurs années, la commune de Montbonnot-Saint-Martin réfléchit, avec l’aide del’Agence d’urbanisme, à la création d’un second centre de vie, pôle mixant habitat, services etcommerces de proximité. Rencontre avec Dominique Bonnet, adjoint à l’urbanisme.

Quelle est la genèse du projet de second centre pour la ville?Une étude de la chambre de commerce et d’industrie de Grenoble avait démontré, en 2001,l’opportunité de créer des commerces de proximité dans le Sud de la commune, pour répondreà une demande croissante générée par l’urbanisation de nouveaux quartiers et le développe-ment des zones d’activités de la Croix Verte, de Pré Millet, ainsi que d’Inovallée.Pour mener à bien ce projet, nous avons engagé, en juillet 2002, une procédure de révision duPOS en vue de le transformer en PLU. L’Agence d’urbanisme a alors été sollicitée pour assisterla commune dans l’élaboration de son nouveau document d’urbanisme et notamment pourl’épauler dans la mise en place de ce projet, en partenariat avec la CCI de Grenoble et lep r omoteur maîtrisant le tènement support de l’opération.

En quoi ce projet répond aux besoins du territoire ?P l u s i e u r s années de réflexion auront été nécessaires pour aboutir à ce projet partagé, répondantà des exigences de mixité sociale et fonctionnelle. Cet ensemble comportera des commerces deproximité et un pôle médical, s’organisant autour d’une place publique. Il permettra d’accueillirune population variée (accession ou locatif social) dans cent-vingt logements répartis en immeu-bles, maisons jumelées et maisons individuelles. Certains de ces logements seront égalementadaptés ou adaptables aux personnes âgées ou personnes à mobilité réduite. L'« Espace Saint-Martin » sera réalisé en retrait de l'avenue de l'Europe, afin de laisser un emplacement suffisantpour permettre ultérieurment la mise en place d'un transport en commun en site propre (TCSP).

À terme, ce quartier sera relié non seulement aupôle d’équipements publics situé plus au Nord

(maison de la petite enfance, salle de récep-tion, salle de réunion, bibliothèque…),

mais aussi à l'ensemble des lotisse-ments voisins par un maillage de che-

mins piétons. Cela permettra de constituer levéritable second centre de vie de la commune.

Le projet devrait être livré au printemps 2009.

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Les nouvelles études de l’Ag e n c e• Pour un aménagement du territoire intégrant et valori-sant les corridors écologiques dans la vallée duGrésivaudan. Diagnostic et propositions d'actions.

Agence d’urbanisme de la région greno-bloise, PEZET- KUHN Murielle, LEBRUNMarie, mars 2006, 184 p.Le développement des activités humaines(urbanisation, développement des infra-structures de transport et de communica-tion…) conduisent progressivement àune fragmentation des milieux naturels.O r, des continuités naturelles reliant cesespaces se révèlent indispensables pourassurer la survie de nombreuses espècesfaunistiques ou floristiques qui ont besoin

de différents milieux pour assurer leurs cycles de vie. Le conseil général de l’Isère, dans le cadre de sa politique enfaveur de la mise en place du réseau écologique départementalde l’Isère, a confié à l’Agence d’urbanisme la mission d’identi-fier les corridors écologiques de la vallée du Grésivaudan dontl’enjeu de préservation des connexions naturelles entreChartreuse et l’Isère et entre l’Isère et Belledonne, s’inscrit dansla liaison entre les massifs de l’arc alpin. Le diagnostic établi par l’Agence d’urbanisme défend uneapproche intégrée d’aménagement du territoire, comprenanta u -delà des enjeux de biodiversité, des enjeux en termes depréservation du paysage et du cadre de vie, de l’activité agri-cole et de la contribution à la prévention des risques naturels. Ilse poursuit par la mise en place d’un plan d’actions multiparte-n a i r e s .Lire aussi page 2.

• Un portrait des grands boulevards. Troisième ligne de tramway : suivi et évaluation. La situa-tion en juin 2006.

Agence d’urbanisme de la région greno-bloise, COUVRAT-DESVERGNES Marie,COQUELET Guillem, juillet 2006, 57 p.Tram 3 a été inauguré le 20 mai 2006,et le nouveau réseau bus est entré enservice le 22 mai 2006. Dans le cadrede l’évaluation des impacts de Tram 3,un observatoire « avant – après » la miseen service de l’infrastructure a été éla-boré sur l’ensemble des territoires traver-sés. Cette étude propose une photogra-phie d’une partie des grands boulevards

après un à deux mois d’exploitation.

• Communauté de communes du Sud grenoblois : analysede la consommation de l’espaceAgence d’urbanisme de la région grenobloise, BOUKERROUKa d e r, KACZOROWSKI Jan, KIRSCHNER Maryvonne, juillet2006, 64 p.La communauté de communes du Sud grenoblois a demandéà l’Agence d’urbanisme de l’aider à mieux appréhander lesspécificités de son territoire communautaire. Cette étudeapporte des éléments d’analyse sur l’évolution de l’occupation

du sol entre 1990 et 2000. Elle déve-loppe une méthode permettant aux com-munes de la CCSG d’avoir une v i s i o ncommune de leur territoire à travers laréalisation d’une carte de recollementdes documents d’urbanisme en vigueur.Enfin, elle identifie les espaces potentiel-lement urbanisables. À partir de ces élé-ments de connaissance, la CCSGpourra définir des moyens d’action sur lef o n c i e r, selon différents leviers : planifi-

cation stratégique, planification réglementaire, fiscalité fon-cière, choix pré-o p é r a t i o n n e l s .

Quelques études sur le te r r i to i re local• Articulation urbanisme transports dans l’agglomérationg r e n o b l o i sSéminaires de réflexion

Agence d’urbanisme de la région greno-bloise, Syndicat mixte des transports encommun, juillet 2006, 64 p., 3 vol.(séminaires des 30 novembre 2005, 16mars et 11 mai 2006)Suite à la réflexion engagée par le SMTCsur le lien entre urbanisme et déplace-ments, trois séminaires regroupant éluset techniciens des communes ont étéorganisés par l’Agence d’urbanisme dela région grenobloise. Parmi les sujetsdébattus : l’avenir et le développement

des transports dans l’agglomération grenobloise, le renforce-ment du lien entre le développement du réseau de transports etles projets d'aménagements urbains, des exemples de mesuresde coordination entre urbanisme et transports.

• Pratiques et images des transports : une typologie des com-portements dans la région grenobloise et son évolution :analyse comparative sur la base de l'enquête ménagesdéplacements 2002École polytechnique fédérale de Lausanne, JEMELINChristophe, KAUFMANN, Vincent, novembre 2005, 62 p.L'étude, basée sur une analyse complémentaire des enquêtesménages déplacements standard CERT U, analyse les détermi-nants et les pratiques modales, notamment pour évaluer lepotentiel ouvert à un changement de mode de déplacements -en particulier de la voiture vers les transports publics. Elle com-pare les comportements modaux des habitants et leur percep-tion des modes de transports.

• Les forêts du Pays voironnaisAd a y g, Communauté d’agglomération du Pays voironnais,2005, 27 p.La forêt occupe environ 30 % du territoire du Pays voironnais.Les données synthétiques sur le taux de boisement communal,la part forêt publique/forêt privée, les modes de conduite et laréglementation des boisements, les espaces naturels, la prévi-sion contre les risques naturels, la desserte forestière et la filièrebois permettent d'avoir un état des lieux de cet espace forestier.

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Voir, interroger, anticiper Séminaire Fnau-Scot, Agence d’urbanisme de Reims, 13 et 14 juinSerge Baraniecki et Yannick Goëtz ont animé le débat sur« Quelle organisation des territoires pour la mise en œuvred’une politique foncière ? ».

Sillon alpinCité des territoires, Grenoble, 10 juillet1re conférence métropolitaine du Sillon alpinJérôme Grange a animé une table ronde sur le temps des pro-jets, de la vision long terme à l’actualité du Contrat de projetÉtat-région.

La ville, changement de nature ? Ou comment la natureinfluence-t-elle l’urbain ?Université d’été du CFDU, Lille, 30, 31 août et 1er septembre.Corinne Creissels a animé une table ronde sur la représenta-tion des territoires.

Assises de la VilleEspace vie étudiante, Grenoble, du 11 au 14 septembreOlivier Baills et Bénédicte Jobert ont introduit un débat sur lebilan et les perspectives de la politique de la ville. SylvieBarnezet est intervenue sur les points forts des pratiques parti-cipatives dans l’agglomération grenobloise.

trois petits points...

L’Agence hors les murs

21, rue Lesdiguières - 38000 GrenobleTél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12

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Les chargés d’étude de l’Agence sont régulièrement invités à intervenir lors de colloques, de séminaires, de manifestations ou à collaborer àdes publications pour proposer un regard d’expert sur des problématiques actuelles de l’aménagement du territroire.

À lire à l’AgenceLes documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre estouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : [email protected] ou 04 76 28 86 59.

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloiseDirecteur de la publication : Jérôme GrangeCrédits photos : Agence d’urbanisme de la région grenobloise,Conseil Général de l’Isère, IGN BDcarto, orthophoto.Illustrations : Caroline Nocart Imprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset.Dépôt légal à parutionN° ISSN 1770-9717

Crise sociale, crise civique : un enjeu décisifLes Xe rencontres de la démocratie locale sont organisées parl'Adels. Trois thèmes y seront abordés :

- Comment construire de la démocratie autour d’un projetde territoire

- Mettre en synergie la pluralité des acteurs- Redéfinir la place des élus et le fonctionnement des outils

a c t u e l sForums d’acteurs, tables rondes, ateliers d’expertise populaire,séances plénières alimenteront les rencontres.Les 20 et 21 octobre 2006 à Dijon Plus d’informations : www. a d e l s . o r g

V Ie Forum des projets urbainsLe forum des projets urbains rassembleinvestisseurs, promoteurs, décideurs poli-tiques et acteurs professionnels. Uneséance plénière sur le thème de la den-sité, quatre ateliers stratégiques et qua-r a n t e-huit ateliers projet permettront auxacteurs de débattre et d’exposer leursconceptions, montages, financements etr é a l i s a t i o n s .

Le 13 novembre 2006 au CNIT Pa r i s- La DéfensePlus d’informations : www.projetsurbains.com

Enjeux de mémoire et construction des territoires ded e m a i nCes rencontres nationales sont organisées par la communautéd’agglomération du Pays de Montbéliard dans le cadre d’unprogramme intercommunal de valorisation des mémoiresvivantes. Cette initiative, menée dans le cadre du volet cultureldu contrat de ville, part du postulat que le processus mémorielpeut être un levier d’action des politiques de développementlocal. Les rencontres nationales sont l’aboutissement d’un pro-jet de trois années et permettront de croiser les expériencesconduites dans d’autres territoires et d’en imaginer les prolon-g e m e n t s .Du 15 au 17 novembre, à MontbéliardPlus d’informations : http://terrains-c u l t i v e s . a g g l o- m o n t b e l i a r d . f r

La Semaine de l'urbanisme et de l'aménagementCe congrès propose une conférence d'actualité « Réaménagervos quartiers dans une démarche durable » et huit formations : Utiliser le PLU pour mettre en œuvre les politiques d'urbanismeMener l'évaluation environnementale des documents d'urbanismeMaîtriser le foncier pour produire du logement socialRénovation urbaineMontage de projets urbains complexesChoisir et mener efficacement les procédures adaptées à unprojet d'aménagementUrbanisme pour non urbanisteÉlaborer et mettre en œuvre un Programme local de l'habitatDu 20 au 24 Novembre 2006 à Paris Plus d’informations : www. c o m u n d i . f r

Démocratie participative en EuropeCe colloque international pluridisciplinaire interroge le principede démocratie participative et met en exergue les expériencesdiverses. Les ateliers « contexte », « enjeux » et « expériences »permettront de croiser les études sur les pratiques et les dispo-sitifs de communication propres à la démocratie participativede trois groupes de pays : les membres historiques de l'Unioneuropéenne, les États ayant intégré l'Union européenne toutrécemment et les pays candidats à une adhésion en 2007(Bulgarie et Ro u m a n i e ) .Organisé par le Laboratoire d'études et de recherches appli -quées en sciences sociales (LERASS)Du 15 au 17 novembre à To u l o u s ePlus d’informations : http://www.lerass.iut-tlse3.fr/democratie 2006

Les rendez-vous

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