PV Conseil du 23.05 - Choisy le roi...du Mercredi 23 Mai 2012 Le vingt trois Mai deux mille douze,...

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_____________________________________________________________________________________ Conseil Municipal – Séance du Mercredi 23 Mai 2012 1 Ville de Choisy-le-Roi Procès-verbal de la séance du conseil municipal du Mercredi 23 Mai 2012 Le vingt trois Mai deux mille douze, à dix neuf heures, le Conseil Municipal de la commune de Choisy-le Roi, légalement convoqué à domicile par écrit le 14 Mai 2012, s'est réuni au lieu ordinaire de ses séances, sous la présidence de Daniel DAVISSE, Maire. ETAIENT PRESENTS : MM. DAVISSE Daniel, LEMARCHAND Jean Joël, BRAHIMI Nadia, JUHEL Françoise, LUC Nadine, TISLER Frédéric, AOUMMIS Hassan, DUPUY Gilles, MASSE Elodie, GUILLAUME Didier, CHAMBON Gérard, DIGUET Patrice, ZIEGELMEYER Laurent, CHARTIER Josyane, MORO Christiane, DESMANET Monique, CLEMENT Jacqueline, AKABI Yamina, GLEMEE Jérôme, SOUAILLE Catherine, BENTOUNES Samia, MELY Laurent, HANINE Mohamed, BERRARD Claude, LEFORT Elsa, LANOE Jean Paul, BISMUTH Bernard, BARON Monique, PANETTA Tonino, SALIM Malika, COELHO Vasco, BERTRAND Annette, ALIROL Béatrice, BRIENNON Jean Marc. ETAIENT REPRESENTES : Mme DESPRES Catherine mandat à M. CHAMBON Gérard Mme ODIN Micheline mandat à Mme LUC Nadine M. ATHEA Bernard mandat à M. TISLER Frédéric M. SCOTTO D’ABUSCO Marc mandat à Mme JUHEL Françoise Mme ARNAUD Anne Marie mandat à M. DIGUET Patrice ETAIT ABSENT : / SECRETAIRE DE SEANCE : M. HANINE Mohamed

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    Ville de Choisy-le-Roi

    Procès-verbal de la séance du conseil municipal

    du Mercredi 23 Mai 2012

    Le vingt trois Mai deux mille douze, à dix neuf heures, le Conseil Municipal de la commune

    de Choisy-le Roi, légalement convoqué à domicile par écrit le 14 Mai 2012, s'est réuni au lieu

    ordinaire de ses séances, sous la présidence de Daniel DAVISSE, Maire.

    EE TT AA II EENN TT PP RR EE SS EENN TT SS ::

    MM. DAVISSE Daniel, LEMARCHAND Jean Joël, BRAHIMI Nadia, JUHEL Françoise, LUC Nadine, TISLER

    Frédéric, AOUMMIS Hassan, DUPUY Gilles, MASSE Elodie, GUILLAUME Didier, CHAMBON Gérard,

    DIGUET Patrice, ZIEGELMEYER Laurent, CHARTIER Josyane, MORO Christiane, DESMANET Monique,

    CLEMENT Jacqueline, AKABI Yamina, GLEMEE Jérôme, SOUAILLE Catherine, BENTOUNES Samia, MELY

    Laurent, HANINE Mohamed, BERRARD Claude, LEFORT Elsa, LANOE Jean Paul, BISMUTH Bernard,

    BARON Monique, PANETTA Tonino, SALIM Malika, COELHO Vasco, BERTRAND Annette, ALIROL

    Béatrice, BRIENNON Jean Marc.

    EE TT AA II EENN TT RR EE PP RR EE SS EE NN TT EE SS :

    Mme DESPRES Catherine mandat à M. CHAMBON Gérard

    Mme ODIN Micheline mandat à Mme LUC Nadine

    M. ATHEA Bernard mandat à M. TISLER Frédéric

    M. SCOTTO D’ABUSCO Marc mandat à Mme JUHEL Françoise

    Mme ARNAUD Anne Marie mandat à M. DIGUET Patrice

    EE TT AA II TT AABB SS EENN TT : /

    SS EE CC RR EE TT AA II RR EE DD EE SS EE AANNCC EE : M. HANINE Mohamed

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    SOMMAIRE

    � Désignation du secrétaire de séance ................................................................................................... 4 � Appel nominal .......................................................................................................................................... 4 � Approbation du procès-verbal de la séance du 28 mars 2012 ......................................................... 4 � Installation de Mme LEFORT Elsa dans ses fonctions de conseillère municipale en remplacement de Mme CARO BUENO Marie Thérèse ............................................................................. 5 � Remplacement du poste de 8ème adjoint au Maire .......................................................................... 5

    FINANCES .................................................................................................................................................. 20

    � Affectation du résultat de fonctionnement 2011 - Budget principal ............................................... 20 � Affectation du résultat de fonctionnement 2011 – Budget annexe des parkings ....................... 20 � Approbation du résultat de fonctionnement 2011 - Budget annexe assainissement .................. 20 � Approbation du budget supplémentaire exercice 2012 – Budget principal .................................. 21 � Approbation du budget supplémentaire exercice 2012 – Budget annexe assainissement........ 25 � Approbation du budget supplémentaire exercice 2012 – Budget annexe des parkings ............ 25 � Garantie d’emprunt accordée à Valophis Habitat : résidentialisation de 393 logements sur les groupes Gambetta et Gabriel ....................................................................................................................... 25

    TRAVAUX – URBANISME ...................................................................................................................... 26

    � Approbation de l’avenant n°1 de la convention entre le SEDIF et la commune pour la mise à disposition d’un terrain situé quai de Choisy .............................................................................................. 26 � Acquisition à l’euro symbolique de deux parcelles cadastrée S182 et S144 situées 7 et 9 rue Lamartine ......................................................................................................................................................... 27 � Acquisition d’un local commercial, lot n° 425, Gale rie Rouget de Lisle, aux consorts Delacourt 27 � Cession du SAF à la SADEV 94 d’un terrain de 5 086 m² dans le périmètre de la ZAC du Port (parcelles AC 34 (2197 m²), AC 52 (24m²) et AC 58 (2865 m²) pour la réalisation du Modul’Air ...... 28 � Requalification de l’entrée de ville rue du Général Leclerc, en limite de la ville de Thiais et instauration d’un périmètre d’étude, au titre de l’article L111-10 du code de l’urbanisme .................. 29 � Approbation de l’avenant à la convention d’objectifs pour la mise en œuvre du Grand Projet 3 (CPER 2007-2013) entre la Région Ile de France et le territoire d’Orly Rungis Seine Amont ........... 30 � Approbation de la convention à passer avec la Société M2O pour la pose de répéteurs pour le télérelevé des compteurs d’eau sur la commune ...................................................................................... 31

    RENOUVELLEMENT URBAIN .............................................................................................................. 34

    � Projet de Renouvellement Urbain : Avenant à la convention de renouvellement urbain à passer avec le Conseil général du Val-de-Marne : Modification du mode de versement des subventions... 34

    DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ..................................................................................................... 35

    � Approbation de la convention avec l’association Seine Amont Développement pour le financement de la phase de préfiguration du centre de ressources ....................................................... 35 � Approbation de la convention de partenariat 2012 avec l’association DEFI MECATRONIC .... 37 � Modification de la convention de partenariat pour le 9ème forum intercommunal de l’emploi .. 39

    DEVELOPPEMENT DURABLE .............................................................................................................. 40

    � Approbation de la convention de participation financière à passer avec l’association AU FIL DE L’EAU, année 2012 : passeur de rives........................................................................................................ 40 � Agence de l’Energie: Convention de partenariat à passer avec le CAUE 94 .............................. 41

    DEVELOPPEMENT LOCAL - CITOYENNETE ................................................................................... 43

    � Actions financées dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale 2012 : demandes de subventions ..................................................................................................................................................... 43 � Répartition du solde de la subvention municipale aux associations, année 2012 ...................... 44 � Répartition du solde de la subvention départementale aux associations, année 2011.............. 44

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    RESSOURCES HUMAINES..................................................................................................................... 46 � Modification du tableau des effectifs du personnel communal....................................................... 46

    CULTURE ................................................................................................................................................... 48

    � Tarification des activités culturelles au 1er Août 2012 ................................................................... 48

    SPORTS....................................................................................................................................................... 49 � Répartition de la subvention aux écoles des clubs, année 2012 ................................................... 49 � Attribution d’une aide aux sportifs de haut niveau et actions exceptionnelles ............................. 49 � Répartition de la subvention municipale aux associations sportives et approbation des avenants aux conventions d’objectifs et de moyens pour l’année 2012 ................................................ 50

    ADMINISTRATION GENERALE ........................................................................................................... 52

    � Modification des statuts du Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Electricité en Ile de France (SIGEIF) ........................................................................................................................................................... 52 � Modification des statuts du Syndicat Intercommunal pour la gestion et l’animation d’un Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi .................................................................................................................. 54 � Compte rendu des Décisions L 2122.22 du Code Général des Collectivités Territoriales ........ 56 � Vœu pour lutter contre les expulsions................................................................................................ 57

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    La séance est ouverte à 19 heures, sous la présidence de M. Daniel Davisse, Maire de C hoisy-le-Roi .

    M. le Maire : Nous accueillons une nouvelle conseillère municipale, Elsa Lefort. J’y reviendrai tout à l’heure. Vous avez été convoqués dans les formes légales en vue de cette nouvelle séance du Conseil municipal ce jour.

    � Désignation du secrétaire de séance

    M. le Maire : Conformément aux dispositions de l’article L.2121-15 du Code général des collectivités territoriales, il nous faut désigner un secrétaire de séance. Je vous propose M. Mohamed Hanine.

    (M. Mohamed Hanine est désigné à l’unanimité secrétaire de séance.)

    M. le Maire : Je vous remercie et je passe la parole à Monsieur le Directeur général pour procéder à l'appel nominal.

    � Appel

    (M. Billotte procède à l’appel.)

    M. le Maire : Je vous remercie. Mes chers collègues, avant de passer à l’ordre du jour du Conseil municipal, je vous propose d’observer une minute de silence, à la mémoire des sept victimes de Montauban et de Toulouse, parmi lesquelles trois enfants, victimes d’un fou ou d’un terroriste, que l’on désignera comme l’on veut.

    Notre ville a été, comme toute la France, choquée par ce drame. Dès que nous avons appris l’horrible nouvelle, j’ai publié un communiqué de soutien aux familles et aux communautés touchées au nom de la Municipalité. Notre ville s’est retrouvée unie samedi matin, autour des représentants des différentes grandes religions, représentée par les diverses tendances du Conseil municipal, à la synagogue de Choisy. Ce fut un moment de partage, de regroupement de la Nation, face à ces horribles actes. Je ne veux pas en dire plus. Je vous demande simplement de faire une minute de silence.

    Le Conseil municipal observe une minute de silence en mémoire des victimes de Toulouse et Montauban.

    M. le Maire : Je vous remercie. Je vous propose maintenant de passer à l’examen de l’ordre du jour. Y a-t-il des observations sur cet ordre du jour ? Monsieur Panetta.

    M. Panetta : Bonsoir chers collègues, Monsieur Davisse. Il n’y a pas de remarques particulières, si ce n’est la demande que je vous ai faite ce soir.

    M. le Maire : Nous allons la respecter tout à l’heure.

    � Approbation du procès-verbal de la séance du 28 mar s 2012

    M. le Maire : Vous avez reçu le procès-verbal de la séance du 28 mars 2012. Y a-t-il des observations sur ce procès-verbal ? Je n’en vois pas. Nous adoptons donc ce procès-verbal.

    Le procès-verbal de la séance du 28 mars 2012 est approuvé à l’unanimité.

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    Avant d’ouvrir notre séance d’une manière officielle, c’est avec beaucoup de tristesse que je dois vous annoncer trois décès d’anciens membres du Conseil municipal dont Marie Thérèse Caro-Bueno.

    Il s’agit de Madame Marie-Lourdes Lehembre qui a été élue chez nous en 1995 et a siégé jusqu’en 2005 au CCAS. Elle était une femme très agréable, toujours passionnée et pleine de vie. Elle a malheureusement dû abandonner son mandat pour des raisons personnelles difficiles.

    Certains d’entre vous ont certainement connu Robert Thoury, enseignant, conseiller municipal de 1971 à 1989. Il était un conseiller municipal très actif, qui s’était fait de la rigueur financière une spécialité, aussi bien à la Mairie que dans tous les organismes dans lesquels il siégeait. Il était aussi le Président de la boule lyonnaise, à l’époque où le club était un très grand club – il l’est un peu moins aujourd’hui. Il a laissé son nom à un prix récompensant des initiatives.

    Le troisième décès dont je dois vous faire part est celui de Marie-Thérèse Caro-Bueno, adjointe à la santé au cours du dernier mandat. Elle avait été élue au Conseil municipal en 2000. Chacun connaissait les qualités de Marie-Thérèse Caro-Bueno, parmi lesquelles sa grande humanité. Elle était capable d’entretenir un rapport direct avec toutes et avec tous et a fait preuve au cours des années d’une compétence jamais démentie, notamment dans le domaine de la recherche et de la santé, qui était le sien.

    Avec Frédéric Tisler, nous avons participé au nom du groupe socialiste et de la municipalité à la cérémonie. Beaucoup d’entre vous étaient d’ailleurs présents. Je considère qu’il s’agit d’une vraie perte. Cette femme avait en effet un véritable sentiment d’appartenance populaire, elle était cette élue appréciée qui avait développé un rapport aux gens. Dans sa tour – comme elle le disait – elle est aujourd’hui regrettée. En mémoire de ces trois personnes, je vous demande une minute de silence.

    Le Conseil municipal observe une minute de silence en mémoire de Marie-Thérèse Caro-Bueno, Marie-Lourdes Lehembre et Robert Thoury.

    M. le Maire : Je vous remercie.

    � Installation de Mme LEFORT Elsa dans ses fonctions de conseillère municipale en remplacement de Mme CARO BUENO Marie Thérèse

    M. le Maire : Suite au décès de Madame Caro-Bueno, nous devons maintenant examiner deux questions figurant à l’ordre du jour, à savoir son remplacement en tant que Conseillère municipale et le poste de 8ème adjoint. Dans ces conditions, c’est le suivant sur la liste qui est appelé à siéger. C’est donc Elsa Lefort qui vient siéger avec nous dans les rangs de la majorité municipale, au nom du Front de gauche. Nous accueillons Elsa avec plaisir et nous lui souhaitons bon travail.

    � Remplacement du poste de 8ème adjoint au Maire

    M. le Maire : Il nous faut ensuite procéder au remplacement du 8e adjoint au Maire. Le groupe socialiste et la majorité municipale vous proposent d’élire à ce poste sans élections

    complémentaires préalables, Monsieur Bernard Athéa au poste de 8ème adjoint en

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    remplacement de Mme Marie Thérèse Caro Bueno. Y a-t-il d’autres candidatures ? S’il n’y

    en a pas, je vous propose de passer au vote. J’espère que nous pourrons éviter un vote à

    bulletins secrets.

    M. Bernard Athéa est élu à l’unanimité 8ème adjoint au Maire.

    M. le Maire : J’avais promis à Monsieur Panetta qu’il pourrait intervenir. Je lui passe donc la parole.

    M. Panetta : Chers collègues, Monsieur Davisse. Personne n’ignore dans la ville les événements qui se sont passés lors du second tour de la présidentielle. Lors de la conférence des présidents, nous avions convenu d’en parler en fin de Conseil. Je m’étais rangé à cette solution, mais mon groupe a estimé que l’affaire était assez grave pour qu’on en parle tout de suite. Sans vouloir polémiquer, je pense qu’il est bon que l’on mette tout sur la table, puisque c’est un thème à la mode en ce moment, et que l’on procède à de sérieuses mises au point.

    Si vous le permettez, Madame Malika Salim, qui est la première incriminée, va s’exprimer. Si vous le voulez bien, je prendrai la parole ensuite, en tant que responsable de groupe pour réaffirmer qui nous sommes et notre position face à certains éléments. Si c’est un peu long, nous nous engageons à ne plus prendre la parole, afin de ne pas rendre trop long ce Conseil municipal. Vous pourrez nous répondre. Il y aura peut-être des paroles difficiles à entendre. Certains pourront nous injurier. Nous nous sommes donnés comme consigne de ne pas répliquer. Nous souhaitons simplement dire notre vérité et notre version et que l’on en reste là.

    Mme Salim : Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les adjoints, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux, Mesdames et Messieurs les auditeurs, ce soir, en ce début de Conseil, je prends la parole en mon nom personnel, en tant qu’élue de l’opposition.

    Je voudrais tout d’abord, en tant que républicaine et démocrate, que cette déclaration ne soit pas perturbée par des prises de parole intempestives. On a voulu me renvoyer à un « tweet » malheureux, qui a soulevé une indignation forte et légitime. J’espère que tous ceux qui en ont été blessés au premier chef ont entendu mes sincères excuses et en ont pris acte. Je tiens à les réitérer encore ce soir, s’il le faut.

    Reste que Monsieur Daniel Davisse et Monsieur Didier Guillaume ont décidé de crier derechef, avec les loups, dédaignant mes excuses, que j’ai mises en ligne dans la foulée de mon tweet et ont préféré exploiter politiquement mes propos aux seules fins de valoriser la candidature de ce même Didier Guillaume.

    Votre malheur est pour ainsi dire limpide. Au lieu de considérer que ma contrition est sincère et que mon propos a dépassé ma pensée, vous voulez vous construire une stature sur mon dos et à moindre frais durant les prochaines élections législatives.

    Vous devez ensuite savoir que mon engagement politique depuis plus de 20 ans est inscrit dans les principes de la République qui fondent la cohésion nationale. Pour preuve, durant les dernières cantonales, mon groupe et moi avons appelé à voter massivement en faveur du candidat communiste Didier Guillaume, pour barrer le chemin au candidat du Front national. De même, je n’ai jamais eu de cesse que de défendre la diversité au sein de ma famille politique. Je n’hésite pas non plus à franchir les frontières partisanes pour porter nos communes revendications.

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    Pourtant, durant toute la campagne présidentielle, un tombereau d’insultes a été déversé sur ma personne. Morceaux choisis : « Une musulmane, noire et d’origine étrangère ne devait pas être encartée à droite, mais plutôt à gauche ». Que signifie donc tout cela ? Un de vos anciens collègues ainsi qu’un de vos adjoints m’en avaient d’ailleurs fait la même remarque. En fait, les termes du débat tournent autour de la proposition formulée par le Président élu d’autoriser, sous certaines conditions, les étrangers non communautaires à participer aux élections locales. La position que je défends est celle que le droit de vote est attaché à la nationalité et que ceux qui souhaitent pouvoir en bénéficier doivent au préalable accepter d’intégrer la communauté nationale. Mais, d’une façon ou d’une autre, les Français auront à se prononcer sur la question, puisque, pour être adoptée, cette mesure exigera la révision de la Constitution, soit par référendum, soit par le Congrès au trois cinquièmes des voix.

    L’anthropologue Claude Lévi-Strauss, que vous aurez du mal à qualifier de xénophobe, a écrit en 1971 qu’on peut vouloir se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui et se maintenir différent et il est souhaitable que les cultures se maintiennent diverses. Seulement, il faut consentir à en payer le prix, à savoir que les cultures attachées chacune à un style de vie, à un système de valeurs veillent sur leurs particularismes et que cette disposition est saine, et nullement comme on voudrait nous le faire croire pathologique. Chaque culture se développe en échangeant avec les autres, mais pour échanger, il faut avoir quelque chose en propre à échanger. Il est incohérent de défendre la diversité culturelle et en même temps de tout céder, de céder sur la langue, de céder sur les valeurs, de céder sur la mémoire. Cette réflexion vaut pour ma patrie comme pour mon pays d’origine.

    Claude Lévi-Strauss reconnaît lui-même qu’il n’y a plus de pays qui soit plus métissé que les Etats-Unis d’Amérique. Pourtant, ajoute-t-il, il existe un American way of life, auquel tous les habitants sont attachés. Je dis qu’il existe aussi un French way of life, auquel nous sommes tous attachés. Pour terminer, vu les conséquences terribles dont mes enfants ont souffert en voyant la chasse à l’homme dont leur mère a été victime dans la ville, se trouvant face à des affichettes comportant ma photo accompagnées d’insultes placardées autour de mon quartier et un peu partout dans Choisy et afin de leur permettre d’oublier ces mauvais instants, j’ai décidé de retirer ma candidature en tant que suppléante de Monsieur Thierry Hebbrecht pour les législatives de juin 2012. Cela relève de ma seule initiative et non de pressions, ni du groupe UCA, ni de mon parti l’UMP.

    Je tiens donc à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenue et encouragée pour cette candidature. Je veux leur redire ma détermination à m’investir davantage dans la vie politique locale et leur dire que le combat républicain et politique de Malika Salim ne s’arrête pas là. Je vous remercie de votre attention.

    M. Panetta : Si je tiens à réagir aussi, c’est en tant que responsable du groupe. Il est évident que je suis responsable de chaque propos tenu et de chaque attitude des membres de mon groupe, ainsi que des miens, bien sûr. Cette affaire, si elle avait pour but de faire mal, nous a fait très mal. Elle m’a fait personnellement mal.

    Comme l’a dit Malika Salim, c’est vraiment un très mauvais procès qui nous est fait. Nous nous côtoyons. Nous ne sommes pas amis pour certains, pour d’autres oui. Nous habitons la même ville. Je pensais naïvement, sincèrement, qu’il y avait un respect réel entre nous.

    Lorsque je pense à l’attitude de Monsieur Didier Guillaume, qui a su trouver mon portable pour m’appeler entre les deux tours des cantonales, pour me demander de voter en sa faveur, contre l’élu du Front National, ma décision avait déjà été prise. J’avais déjà appelé Le Parisien, pour lui donner la position de notre groupe. C’était sans état d’âme aucun, contrairement au « ni… ni » que voulait nous imposer notre parti que nous appelions à voter pour le candidat de la gauche. J’aurais aimé tout de même qu’on s’en rappelle. J’aurais aimé

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    que quelqu’un se demande ce qui se passe et ce qui nous prend. J’aurais aimé qu’on m’appelle. J’aurais pu aussi faire un communiqué commun.

    Malika Salim a tout de suite présenté ses excuses. Vous avez dit, Monsieur le Maire, dimanche soir, au soir des résultats : « Lorsqu’on dit des choses pareilles, il y a forcément quelque chose derrière ». Pour l’anecdote, vous avez également ajouté que cette élection était plus importante que celle de 1981, parce que si Nicolas Sarkozy était réélu, c’était l’enfer qui nous attendait. Passons là-dessus. S’agissant de personnes nouvellement élues et qui prétendent rassembler les Français, dire cela aux 17 millions de personnes qui ont voté pour Nicolas Sarkozy… Ce n’est pas l’objet du jour.

    En revanche, qu’y a-t-il derrière cette déclaration ? Il y a une personne. Il y a Malika Salim. Qui connaît Malika Salim autour de cette table ? Le journaliste du Canard enchaîné qui a écrit un article aujourd’hui même connaît-il Malika Salim ? A-t-il pris la peine de l’appeler ? Non, mais il décide que ce sont de fausses excuses. Il permet d’écrire cela. Je vais l’appeler et demander à le rencontrer.

    Comme elle l’a dit très justement, le problème de Malika Salim, avant tout, c’est qu’elle est noire, musulmane et qu’elle fait partie de l’UMP. Pour avoir fait la campagne présidentielle avec elle sur les marchés, j’ai vu qu’on lui avait craché dessus, en lui demandant comment elle osait faire partie de l’UMP. Cela s’ajoute à tout ce qu’elle a subi. Comment pensez-vous qu’elle puisse réagir après tout cela ?

    Qu’est-ce que Twitter ? C’est une discussion de bar, où les esprits s’enflamment, où on peut être attaqué et où, quelquefois, on répond n’importe quoi. Ici même, une de nos assesseures a été insultée au premier tour des élections par une personne de haut niveau. Elle n’est pas revenue. Cette personne est venue me voir en s’excusant, en disant que ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire. J’ai répondu : « Mettons cela sur la fatigue de la campagne ». Vous étiez là, Monsieur Davisse. Je n’ai pas appelé Le Parisien et je n’ai pas exploité cela à des fins politiques.

    J’ai assisté à une bagarre entre un adjoint et un conseiller municipal. Ils se sont invectivés et en sont venus aux mains. L’ai-je exploité politiquement ? Non. On me fait des confidences, sur vous, sur certains collègues, sous le sceau du secret. Est-ce que je les exploite politiquement ? Non.

    Enfin, j’aimerais vous lire une petite lettre et vous raconter quelques florilèges de ce que des personnes, bien plus puissantes que Malika Salim, se permettent de dire. Aujourd’hui, on leur fait des statuts. Comme elle le dit elle-même, je pense que l’on veut faire porter un costume à Malika Salim bien trop grand pour sa modeste personne. Ce qu’elle a voulu dire, pour bien la connaître, parce qu’elle en a déjà souffert par le passé, c’est qu’elle est contre toute forme de communautarisme ou ce qui pourrait, dans son esprit, apporter du communautarisme. C’est sa pensée et je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas la respecter. Elle l’a dit plus que maladroitement. Elle le reconnaît et son groupe le reconnaît.

    Lorsque, dans cette salle, un ancien adjoint a traité notre ancien responsable de nazi, quelqu’un s’est-il élevé ? Personne. Lorsque dans cette salle, il y a eu une attaque violente contre le peuple juif, ce qui a provoqué le départ de nombreux conseillers municipaux, quelqu’un s’est-il élevé dans la salle – à commencer par vous Monsieur le Maire ? Non. A qui Monsieur Hollande va-t-il rendre hommage ? Monsieur Jules Ferry. Qu’a dit Monsieur Jules Ferry ? « Il faut que les races supérieures éduquent les races inférieures ». Cela s’est passé il y a longtemps. Oui, mais il y a longtemps, il y avait déjà des gens qui dénonçaient la colonisation. C’est pour le moins un choix plutôt bizarre. Enfin, de qui viennent tous ces problèmes ?

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    Je pense que nos responsables de droite et de gauche feraient mieux de s’abstenir de parler de l’immigration, lorsque j’entends la manière dont ils en parlent. Je suis issu de l’immigration et j’ai de nombreux amis issus de l’immigration. Je sais que l’immigré n’est pas la cause des problèmes, mais la conséquence des dérèglements du monde. C’est pour cela que je réitère ici notre position au Front National. Jamais nous ne passerons un accord avec le Front National. Jamais nous ne resterons à l’UMP si un accord est passé avec le Front National.

    Pour vous dire ce qu’est le Front National – en comparaison avec ce qu’a dit Malika Salim – je vais vous lire une lettre qui m’a été adressée entre les deux tours des cantonales et pour laquelle j’ai déposé plainte. Cela va peut-être remettre les idées à l’endroit de ceux qui veulent humaniser le Front National. Voici la lettre que j’ai reçue entre les deux tours. Certains se boucheront peut-être les oreilles à l’écoute de certains mots. C’est du Front National dans le texte :

    « Alors, saloperie de rital, on fait voter coco ? Ton père, cette pute ritale a bien porté l’uniforme noir ou vert et tu viens faire la leçon aux Français ? Pourriture de demi-juif. On va vous faire fermer vos sales gueules aux pourris du RPR. Attention à vous, salauds. »

    Voilà ce qu’est le Front National. Pensez-vous que quelqu’un, dans notre groupe, pourrait avoir quelque chose en commun avec l’auteur de telles paroles, avec des gens pareils, lorsqu’on connaît leur programme, qui contient le droit du sang, la sortie de l’euro ? Nous n’allons pas refaire la campagne. Il serait bon de faire la part des choses.

    Le Général de Gaulle avait dit : « Colombey ne sera jamais Colombey-les-deux-mosquées. » Cela viendrait-il à l’idée de quelqu’un ici de critiquer le Général de Gaulle, pour le traiter de raciste ou de xénophobe ? Allez voir Monsieur Hollande et demandez-lui pourquoi il a mis des images de De Gaulle dans ses clips de campagne. On dresse aujourd’hui une statue à Monsieur Jacques Chirac, devenu icône national. Il avait pourtant parlé du bruit et de l’odeur. Quelqu’un lui rappelle-t-il cela ? Non.

    Ce sont des puissants, mais Malika Salim est une petite conseillère municipale à Choisy-le-Roi. C’est bien facile de créer des affichettes avec sa photo, de manière anodine, et que l’on colle partout devant son domicile. On ne fait pas un tel sort à un assassin. Un assassin a le droit de se défendre.

    Je tiens aussi à exprimer ici que nous savons parfaitement d’où viennent ces coups. Nous savons parfaitement que cela ne vient pas du Parti socialiste. Je tenais pour ma part à dire ces vérités. J’espère un retour au calme, bien que je pense que certains n’hésiteront pas à ressortir cela dans deux ou trois ans, pour les municipales. Je trouve qu’il est regrettable de faire de la politique de cette manière, pour mettre une personne à la tête de la Mairie. Lorsqu’on lui demande si elle se présente à une quelconque élection, elle répond qu’elle ne se présente pas. Cela fait trois ans que Didier Guillaume se présente aux élections. Tel est le vrai souci. Tout est bon pour l’amener à la tête de cette Mairie. Tout est bon pour lui apporter un soutien inconditionnel, même traîner dans la boue une personne qui a appelé à voter pour lui.

    M. le Maire : En gardant la solennité qui s’impose, Frédéric Tisler.

    M. Tisler : Monsieur le Maire, mes chers collègues, je vais vous lire un texte et précise avoir écrit ce texte avant d’entendre Monsieur Panetta. J’ai pris la décision suite à son discours d’y ajouter deux phrases. Je préciserai lesquelles par la suite.

    Monsieur le Maire, mes chers collègues, ce Conseil municipal, à l’occasion de l’arrivée de notre nouvelle collègue m’amène d’abord à vous remercier sincèrement et en toute amitié,

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    Monsieur le Maire, pour les chaleureuses paroles que vous avez prononcées, pour Marie-Thérèse Caro-Bueno et Marie-Lourdes Lehembre. Ce que je rajoute, par rapport à mon texte initial, c’est que le combat de Marie-Lourdes Lehembre était celui de la régularisation des sans-papiers en collaboration avec de grandes associations, comme le GISTI et d’autres. Elle avait mis son courage et sa pugnacité au service de cette cause principalement. J’y vois là comme un symbole.

    C’est à la suite du décès de Marie-Thérèse Caro-Bueno que nous appellerons ce soir Elsa Lefort à siéger parmi nous. C’est aussi à la suite de ce même événement que le groupe socialiste propose la candidature de Bernard Athéa à la fonction de Maire adjoint. A ce propos, je tiens spécialement à excuser son absence ce soir auprès de vous tous, puisqu’il est retenu par une obligation à laquelle il ne pouvait se soustraire.

    Ce Conseil municipal a ceci de particulier qu’il est le premier à se tenir après les élections présidentielles qui ont eu le résultat que chacun connaît à Choisy-le-Roi et au plan national. Sur ce plan politique nouveau, je voudrais dire plusieurs choses. Sur la campagne présidentielle en elle-même, le groupe socialiste regrette un certain nombre d’actes, dont le local du PS à Choisy-le-Roi a directement fait les frais à trois reprises.

    Au moins d’eux d’entre ces actes ne sont pas de nature à permettre à un climat de travail jusqu’ici positif à continuer dans les mêmes termes, si cela devait se reproduire. Tout le monde aurait beaucoup à y perdre. Le groupe socialiste regrette également un certain nombre d’écrits sur toutes sortes de supports, écrits dont les contenus étaient clivants, stigmatisants et pour le moins malheureux.

    Quelles ont été les conséquences de ces écrits ? Une violence attisée, un climat malsain, des menaces physiques et des injures. Autant nous dénonçons et nous continuerons à dénoncer avec force le contenu de ces écrits, autant nous ne cautionnerons pas certaines des réactions qu’ils ont provoquées.

    Il faut combattre ces écrits par le combat politique. Je dis bien les « combattre ». Il faut combattre ces écrits par l’exemple de la mise en œuvre d’une politique contraire à celle qu’ils induisent ou qu’ils cautionnent. Répondre à la haine, à l’intolérance, à l’injustice, à la violence verbale par d’autres manifestations de haine et de violence, c’est attiser l’incendie, c’est allumer la discorde, c’est apporter la tempête en réponse au vent qui fut semé. Mais nous n’oublions pas qui sema le vent – ce sont les propos que je rajoute.

    Nous ne souscrivons donc pas plus aux menaces dont a fait l’objet Madame Salim que nous ne souscrivons aux propos qu’elle a tenus. Le groupe des élus socialistes et républicains de Choisy-le-Roi ne manquera donc aucune occasion de continuer à dénoncer tout propos xénophobe, tout propos contraire aux valeurs républicaines, tout acte criminel ou délictueux et cela, quels qu’en soient les auteurs.

    Je terminerai mon propos sur un autre plan, tout aussi politique – c’est la partie que je rajoute et que je n’avais pas écrite. Nous sommes ici discours politique contre discours politique. Monsieur Panetta, vous avez fait référence au discours de François Hollande concernant Jules Ferry. Comme beaucoup de commentateurs proches de vous politiquement, vous avez totalement omis de préciser que, dans son discours, François Hollande faisait très nettement la part des choses entre le Jules Ferry promoteur de l’école publique, laïque et obligatoire et le Jules Ferry colonisateur, attitude qu’il a dénoncée avec force, clarté et fermeté. De ce point de vue, Monsieur Panetta, nous aurions aimé que vous appliquassiez vous-même l’honnêteté intellectuelle que vous demandez.

    Discours contre discours, Monsieur Panetta. Je n’ai pas sous les yeux le discours de Dakar, mais nous en mesurons tous encore l’impact en France et en Afrique. Pour notre part,

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    Monsieur Panetta, le groupe des élus socialistes et –j’en suis persuadé – l’intégralité de la majorité municipale préfère vraiment avoir en face d’eux, à côté d’eux, pas loin d’eux, un gouvernement, un chef du gouvernement et un Président de la République qui n’auront pas ce type de propos, au moins dans les cinq ans qui viennent.

    C’est un gouvernement nouveau, au côté d’un nouveau Président de la République qui dirige aujourd’hui la France. Chacun comprendra notre souhait qu’une nouvelle majorité parlementaire puisse très bientôt donner à ce gouvernement les moyens législatifs de sa politique, de la même manière que, pendant très longtemps, d’autres Présidents et d’autres gouvernements ont pu disposer eux aussi d’une majorité parlementaire aux deux Chambres, ce qui n’a rien de choquant ou de répréhensible. Je suis même de ceux qui estiment important que ce gouvernement s’élargisse encore à la participation des forces politiques qui n’y siègent pas encore, comme ce qui avait été réalisé en 1981.

    Dans cette dernière partie qui s’ouvre de notre mandat municipal actuel, cette nouvelle donne politique va amener notre commune, et donc notre Conseil municipal, certainement aussi nos nouveaux Conseils de quartier et bien d’autres instances, à devoir nous prononcer sur les conséquences de cette nouvelle politique qui sera impulsée. On peut citer déjà le débat sur les rythmes scolaires, notre participation à la concertation qui va s’ouvrir, une nouvelle organisation des temps périscolaires, des temps sportifs et culturels à élaborer. Je citerai aussi le troisième volet de la décentralisation, l’élaboration de l’ANRU 2, le débat sur les compétences respectives des collectivités territoriales, les débats autour de la fiscalité et bien sûr, la mise en œuvre de notre intercommunalité dans le contexte de l’élaboration d’une métropole parisienne qui, elle-même, générera des discussions certainement de grande ampleur. Ce sont ces discussions qui devront faire l’essentiel de notre débat politique – il s’agit d’une phrase que j’ajoute – et j’espère plus rien d’autre.

    Les élus socialistes participeront à ces débats. Ils seront également force de proposition à tous les niveaux, du plus local au plus national. Mais, Monsieur le Maire, chers collègues, ce ne seront pas seulement des débats, ce seront aussi des dossiers, les grands dossiers de notre ville, ceux qui doivent concrètement amener des progrès, des plus et des améliorations dont notre population sera bénéficiaire. Evidemment, nous allons continuer à faire avancer ensemble ces dossiers, avec les approches, les priorités et les méthodes qui nous sont propres et qui pourront, sur certains points, être identiques et sur d’autres, présenter des nuances, voire même des différences.

    Dans le contexte précédent, sous l’ancien régime, nous avions le Département du Val-de-Marne et la Région Ile-de-France au rang de nos interlocuteurs et de nos partenaires les plus fiables et les plus proches. Maintenant et je l’espère encore plus après le prochain scrutin, nous allons avoir l’Etat comme partenaire, un Etat plus juste, plus à l’écoute et plus efficace. C’est une nouvelle période qui commence. Nous, élus socialistes, formons le vœu que cela soit dans la cohérence, dans l’apaisement, dans le respect mutuel de nos spécificités et de nos engagements, dans le respect des seules valeurs qui comptent, les valeurs de notre République. Merci de votre écoute.

    M. Lemarchand : Je voudrais simplement, de manière très tranquille, marquer l’accord du groupe communiste avec la réaction de notre Maire et de Didier Guillaume, une fois connu l’événement créé par la déclaration de Madame. Je parle de notre accord, parce que ce n’est pas un petit événement. Ce n’est pas une petite chose. Ce n’est pas la question d’un dos-à-dos avec des insuffisances, des regrets et de petites explications.

    Il ne s’agit pas de cela. Il s’agit d’un fait politique, qui est revenu pendant toute cette campagne, à l’initiative de Monsieur Sarkozy, à savoir la pêche à l’électorat de l’extrême-droite. Appelons cela si l’on veut un dérapage, mais il y avait en permanence une redite et un retour forcené. Il s’agit de prendre des voix du côté de l’extrême-droite pour conforter

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    Monsieur Sarkozy. Je pense, Madame, que votre déclaration s’inscrit dans le droit fil de cette volonté. C’est donc un fait politique.

    Il a choqué d’autant plus notre ville que nous avons une tradition de tolérance et de respect. Choisy est une ville accueillante, qui a toujours été du côté des peuples en lutte, de tous les peuples du monde. Cela ne commence pas maintenant, avec votre déclaration, mais celle-ci choque. Je le répète sans cesse, parce que je suis en charge des questions internationales. Pour l’Algérie, l’Afrique, le Viêt-Nam et tous les peuples en lutte actuellement, Choisy-le-Roi répond présent, aux côtés des peuples. Nous sommes dans une ville qui se bat pour la concorde au niveau mondial et nous serions dans un climat de haine et de défiance vis-à-vis de l’étranger. On peut exprimer des regrets, mais Bamako-sur-Seine et Gaza-sur-Marne, ce n’est pas une invention du Front de Gauche. Ce n’est pas un acte de cruauté et de méchanceté.

    Je me réjouis car il semblerait que la chose soit réglée. Plus jamais ça. Il n’y aura plus jamais ça dans notre climat politique. C’est une chose très intéressante.

    Je voudrais rappeler également que les questions de racisme et de haine de l’autre sont aussi reliées à autre chose. C’est aussi ce qu’on agite pour installer plus facilement le rouleau de l’ultralibéralisme. Regardons par exemple la situation en Europe et réfléchissons-y. Regardons le programme de Madame Le Pen sur les questions de l’emploi et du SMIC. Il est évident qu’il y a aussi un rapport à l’exploitation, à l’aggravation de la misère, à la division des gens entre eux. Nous ne pouvons pas oublier cela.

    Nous sommes porteurs de cet engagement et de ces valeurs. J’ai discuté ce matin avec mes amis chrétiens de l’Eglise d’Aquitaine. Ils m’ont transmis un poème, que je vais vous lire. Ce n’est pas long :

    « Ton Christ est juif, ta voiture est japonaise, ta pizza est italienne et ton couscous algérien. Ta démocratie est grecque, ton café est brésilien, ta montre est suisse, ta chemise est indienne, ta radio est coréenne, tes vacances sont turques, tunisiennes ou marocaines. Tes chiffres sont arabes, ton écriture est latine et tu reproches à ton voisin d’être un étranger ? »

    Je trouve que ce poème dit tout. C’est une sensibilité dans laquelle je me retrouve. Il n’y a pas de regrets sur le fond de ces déclarations. On proportionne le débat politique. On le laisse dans le cadre où il est. Quant à Lévi-Strauss, puisque vous y avez fait référence, je vous invite à le lire. Je ne peux pas m’empêcher d’y revenir. Je doute que vous l’ayez lu, pour lui faire dire cela. Cependant, dans Tristes tropiques, il manifeste clairement un engagement aux côtés des peuples indiens, amazoniens, africains. N’en faisons pas un chantre de je ne sais quelle division. C’est un grand anthropologue. Laissons-le tranquille et respectons sa pensée. Je me permets de le dire, car il ne faut pas non plus s’inscrire dans la falsification intellectuelle.

    Un dernier mot : Je souhaite avec mon groupe que, véritablement, plus jamais, dans le cadre d’une campagne politique, on ne se retrouve confronté à une telle situation. Il faut aller plus loin que la simple question du déballage et de qui a dit quoi. Nous sommes porteurs et

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    responsables de valeurs extrêmement importantes, de valeurs de libération. Pour nous, c’est vraiment la question de l’humain d’abord.

    M. Mély : J’ai entendu vos excuses et je m’en félicite. J’ai aussi entendu votre engagement contre le Front National, qui va au-delà des positions nationales de l’UMP. Je m’en félicite aussi. Je voudrais cependant revenir sur un autre point de votre déclaration. C’est un point qui revient souvent dans ce Conseil municipal et cela commence à suffire.

    Lors du dernier Conseil municipal, Madame Baron nous avait déjà fait un procès en antisémitisme. Là, au détour d’une situation qui n’a rien à voir, Monsieur Panetta, vous avez recommencé. Vous nous expliquez également que vous êtes contre tous les communautarismes. Appliquez cette règle, je vous en prie. On peut être contre la politique d’un Etat, l’Etat israélien, sans être contre la communauté juive française. Il n’y a aucun rapport avec cela. Il n’y a donc pas de raison d’en parler. Je le répète, Madame Baron, parce que Monsieur Panetta en a encore parlé à l’instant. Je ne me souviens plus des phrases exactes, mais vous y avez fait allusion.

    Une dernière fois, je voulais donc vous dire que, si vous êtes anti-communautariste, comme vous venez de le dire, sachez que nous aussi. Nous faisons totalement la distinction entre la communauté juive française et l’Etat d’Israël. Ce type de discussions dans ce Conseil n’a pas lieu d’être.

    Mme Chartier : Monsieur le Maire, chers collègues, en entendant Madame Salim parler, je me suis dit que je revivais la campagne électorale. J’ai cru entendre Monsieur Sarkozy : « Ce n’est pas de ma faute. C’est la crise. » Là, « ce n’est pas de ma faute ». Deux personnes ont été nommées. Je leur laisse le soin de se défendre si elles le jugent utile. Je sais que les affirmations à leur encontre sont parfaitement fausses.

    Le poème qui a été lu me tient très à cœur. Je trouve qu’il dit absolument tout. Je voudrais simplement ajouter une suggestion de lecture pour chacun et chacune, un livre de Tahar Ben Jelloun que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt et qui est tout à fait d’actualité. Il s’appelle « Le racisme expliqué à ma fille. La montée des haines ». Je crois que tout est dit dans ce livre. Merci.

    M. Aoummis : Panetta, Tonino : c’est à vous que je m’adresse. Je n’ai rien préparé et j’avais décidé de ne pas jeter de l’huile sur le feu. J’ai écouté avec grand intérêt la déclaration de Madame Salim. J’ai écouté aussi avec un grand intérêt ce que vous avez dit de manière générale. J’ai relevé les incriminations que vous avez égrenées.

    Malheureusement, parmi ces incriminations, il se trouve que je suis mis en accusation par vous. Je ne vais pas vous faire un procès de malhonnêteté intellectuelle, parce que j’ai du respect républicain pour vous et je pense tout simplement que cela relève d’une méconnaissance de la question palestinienne. Je remercie Laurent Mély, qui a exprimé beaucoup de choses que je voulais exprimer. Jamais au grand jamais la communauté juive n’a été mise à l’index ici. Notre combat est un combat politique. Lorsque l’on parle d’Israël, on parle d’un Etat dans lequel nous pensons que toutes les communautés et tous les citoyens ont le droit d’exister. N’oublions pas que 20 % des Israéliens, porteurs d’un passeport israélien, citoyens israéliens sont Palestiniens. Il faudra vraiment le comprendre une fois pour toutes.

    Nous n’avons pas incriminé qui que ce soit. Notre combat est politique et concerne les droits fondamentaux du peuple palestinien, afin qu’il jouisse d’un Etat et d’une liberté qu’il mérite et qu’il attend depuis 60 ans. Merci.

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    M. Ziegelmeyer : Je voulais revenir sur la question du droit de vote des étrangers. Avant cela, si nous entendons bien les excuses, nous ne pouvons oublier qu’il y a ici récidivisme. Ce n’est pas le premier tweet, Madame Salim, que vous avez publié sur ce ton-là. Il y en a eu d’autres, expliquant qu’il y avait beaucoup de gens d’origine subsaharienne dans les meetings de François Hollande. S’il n’y en avait eu qu’un… Le problème, c’est que ce n’est pas le seul.

    Ensuite, êtes-vous responsable de tout cela ? Les temps jugeront. Tout ceci s’inscrit dans un climat qu’a voulu créer l’UMP depuis des années. Nous n’oublions pas le débat sur l’identité nationale. Nous n’oublions pas les discours de Grenoble et de Dakar ainsi que leurs conséquences. Nous n’oublions pas le mélange des genres entre l’UMP et le Front National. Je ne prendrai qu’un exemple : le lendemain du 6 mai, Monsieur Alliot, du Front National, expliquait qu’il y avait beaucoup de drapeaux étrangers à la Bastille. Que fait dans la foulée une ancienne Ministre issue de l’UMP ? Elle dit la même chose.

    Enfin, sur le fond et sur le droit de vote, nous voulons bien entendre tous les procès en sorcellerie, mais avons-nous dit que le droit de vote pour les étrangers non communautaires introduirait le hallal dans nos cantines, comme l’a fait Monsieur Guéant, alors Ministre de l’intérieur ? Je ne crois pas – sur le ton de l’humour – que le fait d’avoir un élu italien dans notre ville l’ait transformée en Rome-sur-Seine et ait mis plus de pizza dans les cantines de nos écoles. Je ne le crois pas. Je suis content qu’on ait un élu italien à cette table.

    Le problème est que vous triez les étrangers. Un Suédois installé il y a deux ans et un Malien arrivé il y a 40 ans n’auraient pas les mêmes droits. Cela sent mauvais. Vous opérez de plus en plus un rapprochement avec le Front National. C’est votre problème. Lorsque vous nous parlez de république et de démocratie, relisez les textes fondateurs de notre République, parce que vous en êtes de plus en plus loin.

    Mme Salim : Je voudrais dire quelques mots. Je ne prendrai plus la parole par la suite. Je voulais juste souligner que le tweet auquel a fait allusion Monsieur Ziegelmeyer ne peut contenir au maximum que 140 caractères. Un tweet peut donc donner lieu à beaucoup d’interprétations. Il peut être ainsi décortiqué et déformé. Quand je dis cela, c’est parce que – excusez-moi, je ne vous ai pas interrompu ; laissez-moi terminer, s’il vous plaît et je m’arrêterai ensuite, - devant les caméras avec cette masse de personnes qui sont venues et qui sont endoctrinées ou ont subi un bourrage de crâne, peut-être vont-ils croire que c’est le Messie qui arrive. Or c’est simplement pour être utilisés qu’ils sont là.

    Nicolas Sarkozy, en 2007, lors de sa campagne, a brisé la glace en évoquant la diversité républicaine, en donnant à chacune et à chacun une chance de pouvoir s’investir dans les instances publiques et partout en France, pour que ces personnes aient leur dignité et non de les ramener comme ça et en les nourrissant de mensonges. C’est ce que je voulais exprimer, mais cela n’avait rien à voir avec mes pensées politiques ni ce que je ressens au fond de moi-même. Je vous remercie.

    Mme Baron : Je suis vraiment très déçue de ce que vous dites les uns après les autres, pour un écrit malheureux, dont elle s’est excusée immédiatement. Je suis solidaire des arguments qui ont été développés par mes collègues. Je trouve scandaleux de s’attaquer à une personne et à ses enfants. C’est scandaleux. Nous ne nous adonnons pas à cela et pour vous, c’est une coutume. Je me rappelle de Monsieur Richen, qui était notre leader, c’était la même chose. Il avait reçu chez lui des lettres adressées à ses enfants. Nous ne savons pas qui est l’auteur de ces lettres. Je ne veux accuser personne, mais c’est à peu près la même méthode.

    M. le Maire : Nous n’en avons jamais entendu parler. Excusez-moi, je lui demanderai, car nous n’en avons jamais entendu parler.

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    Mme Baron : Cela l’a vraiment fortement affecté. Vous lui demanderez quand vous le verrez.

    M. le Maire : Concernant Madame Malika Salim… Permettez-moi de reprendre un peu la parole, puisque j’en ai pris plein la figure. Concernant Malika Salim, lorsque Monsieur Panetta est venu me voir dans les conditions bien connues de la Mairie un samedi matin, je lui ai exprimé tout de suite l’idée de la défense de Madame Malika Salim au plan personnel. J’ai averti la police de manière à ce qu’une surveillance soit assurée.

    Quant à Monsieur Richen c’est vraiment la première fois que j’entends cela. Je lui demanderai, parce qu’avec Monsieur Richen, nous avons toujours eu des rapports d’amitié – je le dis – excellents. Pour ne rien vous cacher, nous sommes allés à Berlin ensemble, du temps du Mur. Je ne comprends pas ce que vous venez de dire.

    Mme Baron : De l’amitié, mais c’était un opposant, Monsieur le Maire.

    M. le Maire : Je souhaiterais, Madame Baron, que vous me fassiez parvenir un mot de Monsieur Richen sur cette question.

    Mme Baron : Souffrez tout de même que nous ne soyons pas d’accord avec votre pensée unique. Vous essayez de nous pousser à penser comme vous, mais vraiment, Monsieur Lemarchand et ses collègues, acceptez le fait que nous soyons en démocratie et que nous avons aussi notre manière de penser. Pour nous, elle est meilleure que la vôtre.

    Je voulais surtout parler du comité palestinien qui était présent au Festival de l’eau. Je ne voulais pas en parler ici, mais on m’a attaqué là-dessus. Je me fais l’écho de l’émoi des habitants quand ils ont constaté la présence de ce stand. C’est un stand politique, Monsieur Lemarchand. Que fait-il dans les associations qui accueillent chaleureusement les uns et les autres, sans barrières ? C’est de la politique. Il a dit au micro ce qu’il fallait qu’on en pense. Chaque année, je répète que ces stands politiques ne sont pas autorisés dans une manifestation citoyenne. C’est un organisme qui dispense la haine de l’autre, sans que l’autre partie ait la possibilité d’argumenter.

    Vous savez, chers collègues que j’ai toujours combattu pour l’égalité et le respect de l’autre. On ne peut être juste qu’à travers le regard des deux côtés. C’est dans un esprit de justice et de paix que je demande que cesse d’ailleurs ces manifestations qui discriminent une partie de la population et qui n’ont rien à faire au milieu des stands associatifs à Choisy. Cela représente une population exclue. C’est tout ce que je voulais dire.

    Mme Massé : Je m’adresse à Madame Salim. Je ne peux pas croire à la naïveté de vos propos, Madame. Comment peut-on annoncer : « Si vous voulez que nos villes deviennent Bamako-sur-Seine et Gaza-sur-Marne, votez Hollande. » ou bien encore, comme le rappelait Laurent il y a un instant : « Après le rassemblement de François Hollande à Bercy, il y a trop de gens de couleur. Il y a quelque chose de bizarre. » Excusez-moi, mais vous dites, après avoir publié ces écrits, que vos paroles ont dépassé votre pensée. Je crois bien au contraire qu’ils reflètent votre politique.

    Je ne reviendrai pas sur les propos de mes collègues, mais sachez que ces propos ont eu un écho dans notre ville. Et, par deux fois, vous avez tenu un discours raciste. Oui, Monsieur Panetta, je l’assume. Ce sont des propos racistes. Je le regrette sincèrement de votre part, d’autant plus que je n’avais pas oublié votre appel à un parti républicain lors des dernières cantonales. Je n’ai donc pu m’expliquer de ces propos.

    A l’image de mon groupe, je condamne les propos à votre encontre, mais de l’autre côté, je condamne aussi vos écrits. En même temps, je ne peux pas dire qu’on peut être si étonné

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    que cela. Vous êtes dans la droite ligne de votre chef, Nicolas Sarkozy qui n’a pas arrêté de faire des amalgames. On peut ne pas être d’accord sur le vote des étrangers, mais de là à stigmatiser une partie de notre population ! Je suis désolée, mais je ne peux cautionner ces choses-là.

    Je pense qu’avant de venir nous faire des excuses. Quand j’entends Bamako-sur-Seine, je me souviens qu’il y a une communauté malienne importante à Choisy qui a fêté il y a un an, à l’occasion d’une grande fête, l’indépendance du Mali. Je ne vous y ai pas vue. C’est à cette population et à cette communauté que vous devez des excuses. Nous sommes une quarantaine et nous pouvons entendre vos excuses et vous entendre dire que ce n’est qu’un tweet, mais vous devriez le savoir tout de même. Je ne pense pas que vous soyez si peu intelligente pour vous entendre dire qu’un tweet n’engage personne. Vous engagez votre propre personne et vous engagez votre propre parti. Puisque vous l’engagez, vous êtes aussi responsable de votre politique.

    J’entends donc bien les excuses aujourd’hui. Sachez cependant comme l’a dit tout à l’heure Frédéric Tisler que le groupe socialiste n’a pas eu vent de ces propos que vous rapportiez, Monsieur Panetta. Je crois tout de même que vous êtes beaucoup plus intelligente que vous ne voulez le faire croire ce soir.

    M. Panetta : A quoi faites-vous allusion, Madame Massé ?

    Mme Massé : Je dis juste que j’entends les excuses de Madame Malika Salim, mais je crois aussi qu’elle pensait les propos qu’elle a écrits.

    M. Panetta : Madame Massé, j’avais dit que je ne reprendrai pas la parole, mais trop, c’est trop. Je vous ai dit qu’il est important de connaître une personne. Etudiez l’histoire des Comores, Madame Massé. Lorsque vous aurez étudié l’histoire des Comores et que vous saurez ce qu’ont vécu les Comoriens et surtout les Comoriennes, vous comprendrez peut-être un peu mieux que Madame Malika Salim puisse déraper.

    Je vous invite également, vous qui êtes si attentive à la cause des femmes à faire le dixième du travail que fait Madame Malika Salim et que personne ne connaît dans cette salle pour les minorités. Elle passe ses soirées à défendre les minorités. Son appartement est un hôtel. Elle a plus hébergé de familles en difficulté que vous n’en aiderez au cours de votre vie.

    S’il faut durcir le ton contre ce mauvais procès, je vais le durcir. Cela suffit. Elle s’est excusée. Vous ne voulez pas croire à ses excuses. C’est votre problème. Mais les faits parlent pour elle. Vous ne connaissez rien de cette personne. Vous ne savez pas ce qu’elle fait tous les jours. En revanche, vous tenez absolument à vous donner une posture : les gentils, les bons, ceux qui savent tout. « Je condamne » avez-vous dit. « Je condamne » : vous, qui vous réclamez de l’humanisme, je vous invite aussi à revoir ce qu’est la définition de l’humanisme. Je suis désolé, c’est ce qui est inscrit sur votre tract : « L’humain d’abord ». Lorsqu’on dit : « L’humain d’abord », on devrait s’intéresser aux actes de la personne malgré les propos qui peuvent excéder les pensées et les actes.

    Je vous invite à aller trois fois par semaine aux soirées où elle va. Vous verrez qu’il y a des Maliennes, des Congolaises, des Comoriennes. Nous verrons ce que votre petite personne pourra faire pour eux. Vous ne ferez pas le dixième de ce qu’elle fait. Merci.

    M. le Maire : Gérard Chambon, et je propose ensuite d’arrêter. C’est conforme à ce que nous avons décidé lors de la conférence des présidents. Je dirais tout de même deux mots ensuite.

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    M. Chambon : Je serai très court. Comme vient de le dire Elodie, ce qui a été dit a été dit. Le fait de s’excuser par la suite n’a aucun sens. Ce que l’on écrit, on le pense. Je veux bien entendre le fait que Madame Salim a des activités. Nous sommes ici un certain nombre à avoir des activités que les autres ne connaissent pas. Ce n’est pas le problème. Je connais aussi un certain nombre d’étrangers qui ont vécu pendant des années les menaces, les reconduites à la frontière, les détentions, etc. Il y a un certain nombre de gens ici qui les ont aidés, qui ont aidé ces familles et qui ont aidé leurs enfants – parce qu’on expulsait aussi des enfants qui avaient le droit d’être scolarisés. Cela suffit avec ces pleurnicheries. Je ne suis pas d’accord pour entendre cela.

    Simplement, lorsqu’on écrit des choses telles que celles qui ont été écrites après une campagne électorale scandaleuse d’extrême-droitisation, c’est que l’on partage ces valeurs-là, entre guillemets. Cela démontre, même si ce n’est pas dans l’appel au vote pour le Front National, qu’il existe des passerelles dans la tête entre certains du Front National et de la droite dite républicaine.

    M. Guillaume : Je vais faire court, car je n’avais pas prévu d’intervenir ce soir. Je m’attendais à une intervention de Monsieur Panetta à la hauteur de ce qu’il est habituellement. Je voudrais tout simplement dire que Choisy-le-Roi est une ville d’accueil, qui veut construire des liens et non des murs qui opposent la population.

    Je découvre qu’en termes d’analyse transactionnelle, Monsieur Panetta utilise très bien le triangle de Karpman victime/sauveur/persécuteur. Ceux qui ont été persécuteurs et stigmatisants vis-à-vis de certaines populations seraient aujourd’hui par miracle les victimes. Pour moi, le problème initial est le fond. Ce sont les propos tenus qui relevaient d’une démarche stigmatisante évidente. La chose est simple et écrite.

    Ce qui est malheureux, c’est qu’il existe maintenant de nouvelles technologies. Elles sont difficilement maîtrisables. Le net n’est pas maîtrisable. Sur la toile, le buzz s’est produit et je ne peux accepter le procès que l’on fait à notre Maire et à moi-même, nous désignant comme responsables du buzz ou du fait que les choses se propagent sur la toile. J’ai lu La Dépêche du Midi et Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Les faits étaient là.

    Il me semble qu’il était indispensable que les élus locaux réagissent vis-à-vis de la population. Notre intervention était nécessaire, réfléchie et responsable, de la part du Maire Daniel Davisse et du Vice-président du Conseil général et conseiller général sur le canton que je suis, d’autant plus que, historiquement, j’ai été opposé au Front National lors du deuxième tour des élections cantonales l’an dernier.

    Je tiens d’ailleurs à dire que le communiqué que nous avons écrit en commun ne peut tomber dans l’amalgame que vous avez fait, Monsieur Panetta. Notre communiqué a eu un retentissement très limité. Qui a parlé de notre communiqué ? C’est d’ailleurs bien dommage qu’il n’ait pas été plus largement diffusé.

    Cependant, pour moi, que les familles viennent… Je sais que cela dérange aussi, mais vous avez vu que je suis resté très stoïque quand vous avez parlé, Monsieur Panetta.

    M. Panetta : Devant tant de mauvaise foi, devant quelqu’un que je revois au soir des élections cantonales les mains moites et tremblotant, de peur de perdre, je voudrais vous dire : « Ne vous en faites pas, Monsieur Guillaume. Nous avons compris quel était votre vrai visage. Vous êtes quelqu’un d’éminemment ambitieux et vous avez tout l’appareil communiste à votre service pour essayer de prendre cette mairie. Je propose d’ailleurs qu’on rebaptise l’Hôtel de ville la Maison Toutou, tellement vous n’osez plus sortir sans votre Maire qui vous chaperonne partout, avec tous les moyens et le rouleau-compresseur du Parti Communiste. Cela suffit.

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    M. Guillaume : Monsieur Panetta, est-ce que je peux finir s’il vous plaît ?

    M. Panetta : Vous avez honteusement exploité cela. Si c’est le fond qui vous intéresse, vous n’aviez pas besoin de mentionner que vous étiez candidat aux législatives. Vous pouviez dénoncer sans préciser que vous étiez candidat aux législatives. Vous êtes un truqueur.

    M. le Maire : Monsieur Panetta, nous nous étions mis d’accord…

    M. Guillaume : Monsieur Panetta, vous donnez une bien triste idée de la démocratie et de la politique. Je voudrais simplement dire que les familles qui viennent de Yaoundé, d’Istanbul, de Lublin ou de Göteborg sont les bienvenues dans notre ville. Je serai heureux à l’occasion de la Fête des voisins, en juin prochain, de manger un taboulé à un endroit, un tagine, une pizza ou un mafé à un autre. Voilà comment je conçois la ville.

    M. le Maire : Merci, nous avons compris, Monsieur Panetta. D’abord, je voudrais dire les faits, si vous le permettez, et revenir sur le texte que nous avons rédigé. Quand nous avons reçu des coups de téléphone de la presse,

    Monsieur Panetta intervient micro éteint.

    M. le Maire : Après, pour donner le communiqué.

    Monsieur Panetta intervient micro éteint.

    M. le Maire : Si vous permettez, je vous ai laissé parler et dire tout ce que vous aviez à dire. Je vous ai permis de le faire longuement. Je voudrais dire les faits pour tout le monde et vous verrez bien ensuite. Les faits sont les suivants. Nous avons été saisis vers midi et quart – le tweet de Madame Salim est intervenu bien avant – de l’effet que cela produisait sur l’effet de la twittosphère. Sur le coup, nous n’avons pas bougé. Vers une heure et quart, nous nous sommes dit que ce n’était plus possible. Pourquoi ?

    Au début, j’y ai cru à moitié. Je vous le dis simplement. Pourquoi n’était-ce plus possible ? Parce que toute la ville m’est tombée sur le dos. Une bonne partie de la ville demande encore la démission de Madame Salim. Je vous le dis et c’est normal. Quand 64 ou 65 % des électeurs ont voté Hollande au deuxième tour, il est normal qu’une telle déclaration en ait choqué plus d’un. Ce n’est pas Madame Salim qui est en cause. C’est la déclaration qui est en cause. Cela n’a rien à voir.

    Seulement, lorsque l’on est candidate suppléante aux élections législatives, on assume une très grande responsabilité. Cette très grande responsabilité consiste à se battre pour aller à l’Assemblée nationale représenter le peuple français. Par conséquent, on prend des prises de position extrêmement importantes. Madame Salim a sans doute repris des choses qu’elle a entendues ici et là et les a publiées sur son compte Tweeter, avant de les retirer. Seulement l’effet a été terrible et fort.

    Face à cela, il n’y avait aucune raison que le Maire de Choisy et le Vice-président du Conseil général, et le candidat aux législatives ne répondent pas à une telle agression, qui a été ressentie par une partie de la ville – je ne dis pas toute la ville, malheureusement – comme une agression contre la ville elle-même. C’est la raison pour laquelle nous avons fait ce communiqué, que je vous demande de relire et qui ne met pas en cause Madame Malika Salim, mais qui met en cause la conseillère municipale élue et son mandat. C’est valable pour tous les élus, quels qu’ils soient. Ils se doivent de faire des déclarations au niveau qui doit être le leur. Or cette déclaration a été terrible. Je vous le dis. Je reçois encore des mails de toute part m’accusant de ne pas suffisamment condamner, me demandant de reprendre cela dans mon prochain éditorial de Choisy Mag et j’en passe.

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    Nous avions donc un débat. Il existe au plan national, que vous le vouliez ou non. Il est juste que nous répondions.

    Ce que je ne comprends pas, c’est que vous disiez aussi – et cela me choque profondément – que cela ne vient pas du Parti Socialiste ; par conséquent, cela ne peut venir que du Parti Communiste. Vous ne dites pas la deuxième partie de la phrase, mais tout le monde l’aura bien compris. Monsieur Panetta, cela ne vous rappelle-t-il rien ? Je pense au fameux poème : « Quand j’étais communiste, on m’a mis dans un camp de concentration ». A la fin du poème, l’auteur dit : « Je suis pasteur et on va m’y mettre aussi ».

    Cette séparation de la majorité – je crois qu’il y a une solidarité de ce point de vue – que vous avez faite montre bien quel est l’ennemi politique que vous avez. Après, cela peut aller très loin. C’est inconcevable. Vous avez cité – tout le monde va le savoir – ma femme. Vous ne l’avez pas citée, mais tout le monde l’a compris et tout le monde le sait. Cela a fait le tour de la ville, comme vous avez fait le tour de la ville le jour des élections pour dire que j’étais un salopard. Je le dis parce que c’est important. Ma femme a pensé un mot et a employé un mot qui ne convenait pas. Tout le monde en est d’accord. Ce n’était pas une insulte, mais un mot qui a dérapé.

    Ce mot est le suivant. On la connaît suffisamment pour savoir tout cela. Au lieu de dire : « Madame est en hypoglycémie » car elle s’était trompée de tampon ou quelque chose dans le genre, elle a dit : « Madame est anorexique », devant un électeur qui a réagi à juste titre. Ce n’est pas une raison. Le procès-verbal du soir pour lequel beaucoup de gens a mentionné non ce que vous avez dit, mais « Madame l’assesseur de Monsieur Mélenchon a manqué de respect ». C’est tout à fait vrai et ma femme s’en est excusée. Beaucoup étaient contre le fait de mentionner cet élément sur le procès-verbal.

    Je veux le dire tranquillement, Monsieur. Vis-à-vis de moi, comme vis-à-vis du Maire de Choisy-le-Roi, vous imaginez bien que cela a des conséquences assez importantes dans la population. Les conséquences sont les suivantes. Ma femme est allée au marché et a acheté chez un marchand de légumes – si je ne me trompe pas – et au Marché des Gondoles et une dame à côté d’elle lui dit : « Il y a eu un incident avec Madame Davisse. Madame Davisse s’est attrapée avec un Noir. » Vous voyez jusqu’où cela va.

    Je voulais le dire devant tout le monde, parce que cela me touche profondément et revenir tout simplement à l’attaque qui est portée contre Didier Guillaume et contre moi-même, non pas en tant que Maire, parce que je pense que nous avons à défendre notre ville par rapport à des déclarations très difficiles à supporter. Nous recherchons l’unité et le lien. Ce sont des déclarations qui mettent en cause les militants communistes que nous sommes et cela devient insupportable. Ce que nous avons écrit ne mettait pas en cause Madame Malika Salim, mais la Conseillère municipale, candidate aux législatives. Cela n’avait par conséquent rien à voir.

    Je vous rappelle, Monsieur Panetta – je l’ai dit tout à l’heure et je le répète –, que vous êtes entrés dans mon bureau, un samedi matin. Je ne dirais pas le sens, parce que cela m’a dépassé. J’ai dit aussitôt que je préviendrai la police et que j’assurerai la sécurité de Madame Salim et je l’ai fait. Par conséquent, je me refuse à écouter ce que vous dites concernant le fait que nous aurions manigancé toute cette affaire. C’est un mensonge et une honte de votre part. Vous savez pertinemment que tout cela est faux. C’est parti et je sais que vous continuez à le faire dans cette ville, puisque des échos me reviennent de la population, ce qui est normal en tant que Maire. Autant que je le dise au Conseil municipal. C’est un scandale. C’est véritablement scandaleux et malhonnête.

    Je souhaite maintenant, avant que l’on passe à l’examen de l’ordre du jour, que nous ayons la volonté commune de travailler ensemble, puisque vous dites que vous regrettez ces

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    termes et la politique qui va avec, et de créer le rassemblement et non la division, la ségrégation et la stigmatisation.

    Je vous propose de passer à l’examen de l’ordre du jour. Excusez-moi, j’ai été bousculé par ce que vous avez dit me concernant.

    FINANCES

    � Affectation du résultat de fonctionnement 2011 - Bu dget principal

    � Affectation du résultat de fonctionnement 2011 – B udget annexe des parkings

    � Approbation du résultat de fonctionnement 2011 - B udget annexe assainissement

    M. Dupuy : Mes chers collègues, avant de parler de l’affectation du résultat – et c’est pour cela que je n’ai pas demandé la parole, sachant que j’allais l’avoir après ; cela m’a d’ailleurs permis d’écouter et d’entendre tout le monde – je cherche toujours à mettre des images sur ce que j’entends et à rendre la politique un peu différente. Ce que j’ai entendu ce soir a fait naître chez moi la vision d’une petite fille prise en train de voler dans le placard à confiture et qui dit : « C’est pas moi, parce que j’avais faim. » Elle fait une bêtise, mais dit que ce n’est pas de sa faute et trouve une bonne raison pour avoir fait la bêtise. Est-ce pour autant qu’on l’excuse ? Oui, sans doute, on entend ses excuses.

    Mais cela m’a aussi fait penser à ce père qui tape sur sa femme une première fois et qui s’excuse et lui dit : « Je te promets que je ne recommencerai plus. » Et il recommence. Et il lui répète : « Je te promets que je ne recommencerai plus. Je t’aime. » Et il le fait une troisième fois. La troisième fois, c’est insupportable et il faut que l’on réagisse et il faut mettre des barrières pour éviter que cela ne se reproduise. C’est un peu le principe de la déclaration de Didier Guillaume et de Daniel Davisse sur cette troisième déclaration de Malika Salim.

    Ensuite, une autre image m’est venue. C’est l’image de quelqu’un qui gratte une allumette et qui met le feu quelque part. Les pompiers arrivent, arrosent tout et cela fait des dégâts. Les appartements sont inondés. Dans ce cas, est-ce la faute des pompiers s’il y a des dégâts ou est-ce la faute de celui qui a mis le feu ?

    Je vais maintenant vous parler de l’affectation du résultat de fonctionnement. Lors du Conseil municipal du 28 mars dernier, dont vous avez d’ailleurs le compte-rendu dans votre enveloppe, nous avons clôturé l’exercice budgétaire 2011 en votant le compte administratif. Il convient aujourd’hui, avant d’étudier le budget supplémentaire d’affecter les résultats des comptes administratifs et d’exploitation des budgets annexes. Concernant le budget principal, l’excédent de fonctionnement s’élève à 7 802 722,39 euros répartis ainsi :

    • 7 139 160,44 euros en excédent de fonctionnement capitalisé que nous retrouverons donc en recette d’investissement

    • 663 611,95 euros en excédent de fonctionnement reporté pour couvrir les dépenses de fonctionnement.

    Concernant le budget annexe des parkings, l’excédent de fonctionnement est de 1 651 euros :

    • 1 000 euros pour l’investissement

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    • 651 euros pour le fonctionnement.

    Concernant le budget annexe assainissement, l’excédent de fonctionnement est de 196 568,04 euros :

    • 70 499,56 euros en investissement

    • 126 086,48 euros en fonctionnement.

    Y a-t-il d’autres observations ? Je vous propose de passer au vote.

    Les délibérations sont approuvées à l’unanimité.

    � Approbation du budget supplémentaire exercice 2012 – Budget principal

    M. Dupuy : Budget supplémentaire est synonyme de budget d’ajustement. Il permet de prendre en compte l’affectation du résultat du compte administratif, ce que nous venons de faire, mais aussi de se rapprocher au plus près de la réalité de nos recettes, les notifications nous étant parvenues.

    Comme il se doit, je tiens à remercier et féliciter le service finances et la Direction générale pour la qualité et le sérieux de leur travail, mais aussi la clarté des documents fournis. La Commission finances s’est réunie le 14 mai dernier, réunion au cours de laquelle les documents ont été fournis à leurs membres. Comme à notre habitude, nous avons indiqué que les membres pouvaient poser leurs questions et que nous y répondrions, ce qui a été fait concernant la question posée par Monsieur Lanoé.

    Concernant la section de fonctionnement, les recettes s’élèvent à 1 143 736,53 euros. Nous y retrouvons l’excédent de fonctionnement reporté pour 663 612,13 euros et de nouveaux crédits pour 480 124,40 euros. Parmi ces nouveaux crédits, nous trouvons une augmentation de la DGF par rapport à nos prévisions, augmentation qui ne suffit cependant pas à maintenir notre DGF par habitant. Elle chute de 377 à 359 euros. Je vous avais parlé d’équitation la dernière fois, avec mon dada, à savoir la DGF par habitant. J’espère pouvoir enfin descendre de selle, grâce à notre nouveau gouvernement.

    Nos recettes fiscales génèrent un produit supplémentaire de 194 145 euros. On y retrouve 234 125 euros pour la taxe d’habitation, 47 931 euros pour la taxe du foncier bâti et 11 509 euros pour la taxe du foncier non bâti. A noter -591 678 euros pour la CFE avec une baisse des bases de la cotisation des entreprises de près de 2 millions d’euros, qui s’explique, si l’on en croit les services fiscaux par la fermeture de 243 entreprises, fermetures non compensées par la création de 347 nouvelles entreprises exonérées de CFE la première année. La CVAE augmente de 372 974 euros et la TASCOM de 116 702 euros.

    A ces recettes fiscales, il convient d’ajouter l’augmentation des allocations compensatrices pour un peu plus de 100 000 euros, la subvention pour la campagne de communication suite à l’acquisition du mammographe par notre CMS, la mise à disposition du personnel du COS, pour 55 322 euros, que nous retrouvons en recettes et en dépenses, les recettes provenant des familles pour le voyage à Dong-Da et diverses régularisations.

    Côté dépenses, 1 143 736,53 euros qui se répartissent en un virement de 347 751,57 euros à la section d’investissement et près de 800 000 euros de dépenses nouvelles. Nous y retrouvons 32 000 euros pour le service hygiène et santé, 15 000 euros de sensibilisation pour le mammographe et 17 000 euros pour combler le déficit de notre CMS, 45 775 euros

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    pour le service financier, auxquels il convient d’ajouter 104 068 euros d’opérations d’ordre, 15 857 euros pour le service DLC, dont 10 000 euros d’augmentation de la subvention pour la mission locale.

    Développement durable : +16 375 euros. On y retrouve la cotisation à Seine Amont Développement pour le tramway et le reversement de la subvention départementale à l’association Au fil de l’eau, à savoir notre passeur de rives.

    Périscolaire : +31 268 euros. On y retrouve le voyage à Hanoi et une augmentation des transports collectifs due à la hausse décidée de la TVA.

    Jeunesse : +24 784 euros, ce qui permet au service jeunesse de terminer son année avec un budget équivalent à celui de l’an passé.

    +10 000 euros pour les produits d’entretiens, +9 000 euros pour les sports, avec une subvention équivalente perçue, +25 000 euros pour le service communication, avec notamment le guide de l’agent, +139 000 euros pour le Comité des œuvres sociales qui se répartissent en deux parties : 83 800 euros d’augmentation de subvention (demande qui a été faite par les syndicats afin que cette subvention soit équivalente à 1 % de la masse salariale – nous n’y sommes pas encore, mais c’est un premier pas) et +55 322 euros de mise à disposition d’un agent.

    300 000 euros pour la Direction des ressources humaines, afin d’assurer les salaires de tous les agents municipaux jusqu’en décembre, sachant que nous aurons nécessairement quelques embauches, notamment avec le multi-accueil et l’augmentation des effectifs scolaires. Enfin, 2 500 euros pour les archives, 10 000 euros pour les relations publiques et 30 000 pour le service cadre de vie.

    Concernant la section d’investissement, elle est équilibrée à hauteur de 2 885 913,63 euros. Côté recettes, 213 000 euros de subventions pour l’acquisition du mammographe, 150 000 euros qui proviennent de l’accès et 63 000 euros du Conseil régional. Un complément d’emprunt pour financer la participation municipale au financement de la médiathèque à hauteur de 1 193 094 euros, 104 000 euros d’opérations d’ordre, 900 000 euros de recettes pour le service bâtiments, 300 000 euros de remboursement d’acompte pour la construction de l’école maternelle aux Gondoles nord et 600 000 euros de subvention de la DRAC pour la future médiathèque. 128 000 euros de subvention de la CAF pour le futur RAM des Gondoles et enfin 347 751,57 euros d’autofinancement provenant, comme nous l’avons vu de notre section de fonctionnement.

    Côté dépenses, 213 000 euros pour le mammographe, entièrement financée par les subventions, comme nous l’avons vu, 55 000 euros de remboursement du capital de la dette, 300 000 euros pour la construction de l’école maternelle des Gondoles Nord, 40 000 euros pour le câblage des écoles, en vue de l’acquisition de tableaux numériques (il s’agit là de l’excédent de la caisse des écoles), les tableaux numériques qui vont avec pour 77 800 euros ainsi que du mobilier pour les écoles pour 20 000 euros. 22 000 euros d’acquisition de mobilier pour le service périscolaire, une somme qui avait été enlevée au budget primitif, 25 000 euros pour différents travaux sur nos équipements sportifs, 272 000 euros pour le renouvellement urbain (il s’agit là d’une acquisition qui avait été annulée en toute fin d’exercice), 4 450 euros pour le conservatoire, 1 600 000 euros de participation à la construction de la médiathèque (somme versée à la SADEV), 217 800 euros d’achat de mobilier pour le relais des assistantes maternelles des Gondoles et le multi-accueil Brossolette, 40 000 euros pour le réaménagement du square de la Grande Mademoiselle, suite à la concertation du Comité de suivi du quartier du Port.

    Voilà pour le budget supplémentaire de notre budget principal.

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    M. le Maire : Merci Gilles et merci aux services qui ont aidé à préparer ce budget, dans les conditions tendues que nous connaissons. Y a-t-il des interventions ?

    Mme Bentounès : Excusez-moi pour mon retard.

    M. le Maire : Bonjour, Madame. Après cette intervention brillante, y a-t-il des observations ? Monsieur Briennon.

    M. Briennon : Monsieur le Maire, mes chers collègues, bonsoir. Je serai extrêmement court. Je n’ai pas d’observations fondamentales à formuler sur le budget supplémentaire. Il ne fait principalement que retracer différents éléments qui ont déjà été plus ou moins validés. Je voudrais juste revenir sur deux choses. La première, c’est le mammographe, qui constitue une bonne nouvelle dont on peut tous se réjouir pour sa contribution au service de santé. Dans le contexte du département du Val-de-Marne que l’on connaît, il s’agit d’une très bonne nouvelle.

    Je voudrais aussi revenir sur la chute brutale – et je pèse mes mots – des bases des contributions entreprises. Nous sommes sur une chute extrêmement brutale. A taux identique, elle représente quasiment -600°000 euros de baisse de recettes fiscales. Je l’ai déjà dit plusieurs fois autour de cette table, mais je saisis cette occasion pour faire passer à nouveau le message.

    Je pense que la dynamisation économique et le renouveau économique de la ville est plus que jamais indispensable. Nous prenons comme un signe d’encouragement fort le fait que Monsieur Athéa, qui est en charge de ces questions, prend le statut de Maire-adjoint. Cela reste important sur une carte de visite. C’est aussi une manière complémentaire de valoriser la ville, mais il faut que nous continuions à travailler de manière sérieuse sur ce sujet, faute de quoi cette chute va s’amplifier et nous risquons de nous engager sur une direction qui n’est pas du tout la bonne.

    M. le Maire : Merci. D’autres interventions ? Monsieur Panetta.

    M. Panetta : Nous avons souvent également alerté sur le problème. Nous connaissons bien les problèmes au démarrage pour la zac du Port. Pour rebondir sur la réunion d’hier soir, effectivement, il y a deux manières de faire. La ville privilégie la location, ce qui constitue un frein à l’installation de sociétés, PME ou commerces. Je le répète sans polémique. C’est une réalité, une conviction. Je pense qu’il vaudrait mieux moduler et permettre à des entreprises d’acheter un lot, de faire construire ou de proposer des modules déjà réalisés à vendre. C’est ce qu’elles cherchent aujourd’hui.

    Je pourrais vous présenter dix entrepreneurs qui seraient intéressés par l’achat immédiat de modules sur le quartier du Lugo. Ils s’installeraient dans la foulée. Ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas prendre de risque, comme l’a dit Monsieur Lemarchand lors de la Commission des finances. Les entreprises font aujourd’hui très attention. Elles sont toutes sur un fil. Je vous rappelle ici qu’un chef d’entreprise ne bénéficie pas de la Sécurité sociale, du chômage. Il prend suffisamment de risques. C’est parce qu’il veut gérer en bon père de famille. Vu le niveau des loyers demandés actuellement, il préfère investir dans les locaux dans des villes qui proposent une offre de locaux à la vente, comm