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63 63 d’Opale En ces temps de réchauffement climatique, le nord semble descendre vers le sud tout en restant nettement plus près de Paris ! Alors, si vous avez envie d’un grand bol d’air pur et d’embruns, pourquoi ne pas filer jusqu’à Dunkerque et profiter des immenses plages de sable fin de la côte d’Opale. Entre caps et falaises, dunes et grèves, ports de pêche et stations balnéaires, baies et estuaires, le littoral ne cesse de changer de visage. Nous l’avons longé d’une marée à l’autre. TEXTE : HÉLÈNE DUPARC-LEPRISÉ PHOTOS : GRÉGORY GÉRAULT La côte AFdPZ

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d’Opale

En ces temps de réchauffement climatique, le nord semble descendre vers le sud tout en restant nettement plus près de Paris ! Alors, si vous avez envie d’un grand bol d’air pur et d’embruns, pourquoi ne pas filer jusqu’à Dunkerque et profiter des immenses plages de sable fin de la côte d’Opale. Entre caps et falaises, dunes et grèves, ports de pêche et stations balnéaires, baies et estuaires, le littoral ne cesse de changer de visage. Nous l’avons longé d’une marée à l’autre.

TEXTE : HÉLÈNE DUPARC-LEPRISÉ

PHOTOS : GRÉGORY GÉRAULT

La côte

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Du haut du beffroi à Dunkerque

Détruite à 90% dans sa partie centrale lors des bombardements de juin 1940, Dunkerque a gardé sa fierté : son bef-froi. En grimpant à son sommet, à 58 m de haut, on apprendra qu’il s’agit en fait de l’ancien clocher d’une église. D’ailleurs, les cloches sont toujours là et batifolent tous les quarts d’heure. D’églises, il en sera beaucoup ques-tion ici puisque Dunkerque signifie littéralement "l‘église dans la dune" en flamand. Le panorama à 360° permet d’avoir une vue d’ensemble de cette cité portuaire. Les quartiers de la recons-truction conçus autour de l’ère automo-bile, avec leurs larges avenues à angles droits, leurs îlots constitués autour de cour où garer les voitures, ont plu-tôt bien résisté même si la tour face à l’hôtel de ville ne fait pas l’unanimité. De style Renaissance flamande, ce dernier remonte… au XIXe siècle. Louis-Marie Cordonnier, son archi-tecte lillois, a surfé sur la vague Revival

mélangeant allègrement les genres : fenêtres à meneaux, statuaire foison-nante, Louis  XIV paradant au-dessus du porche… Beaucoup, à l’époque, jugeaient le projet ringard. Aujourd’hui, il fait partie des incontournables ! Au loin, on aperçoit le rivage semé d’in-frastructures industrielles. L’usine sidérurgique d’Arcelor-Mittal est la plus importante de France. Au total, ce sont 17 km de quais hyper actifs qui relient Dunkerque à Gravelines. Vers le nord, dans l’ancienne zone des chantiers navals, actuellement en pleine reconversion, les immeubles Les Gables de Nicolas Michelin réconci-lient modernité et pignons flamands. Non loin de là se dresse la double sil-houette du FRAC.Pour comprendre les racines de cette ville tournée vers la mer, il faut faire une visite à son Musée portuaire instal-lé dans un entrepôt de tabac désaffecté. Une métamorphose réussie voulue par la communauté de dockers et marins dunkerquois. Des grandes vues géné-rales de la ville à d’adorables diora-

mas (tableaux en relief) de scènes sur les docks, de maquettes de bateaux en instruments de navigation, de portraits apocryphes de Jean Bart, le célèbre cor-saire qui sauva la France de la disette sous Louis XIV en arrachant à l’enne-mi 100 vaisseaux chargés de farine, à des photos des Islandais (les pêcheurs à la morue), le parcours est aussi instruc-tif que distrayant.

Malo-les-Bains

Annexée à Dunkerque, cette station thermale fondée par le parlementaire Malo à la fin du XIXe siècle a conser-vé quelques jolies villas. Comme dans toute villégiature digne de ce nom, les styles se côtoient dans le plus grand désordre  ! Néanmoins, l’art Nouveau avec ses céramiques vernissées, ses fer-ronneries alambiquées, ses tourelles et ses bow-windows tient le haut du pavé ! Villas Les Pingouins, La Caravelle, les Flots… la foule sur la digue (ainsi appelle-t-on ici le front de mer) passe devant sans plus s’en soucier.

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La côte d’Opale

La côte d’Opale s’étend de la frontière belge jusqu’à la baie de Somme, soit 120 km de

littoral, comprenant les villes de Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer et Le Touquet. C’est un peintre du Touquet, écrivain et botaniste,

qui lui a donnée ce nom en hommage à la lumière particulière qui y règne et qui séduisit

beaucoup d’artistes. La côte présente des paysages très variés :

plages, dunes, marais, estuaires, falaises avec, contrastes saisissants, des pâturages et champs

venant par endroits tutoyer la mer, alors qu’ailleurs, les silhouettes imposantes des sites industriels, des ports et des grandes villes se

dressent contre l’horizon. Région à part à la poésie fragile, les hautes

dunes de Flandres autour de Dunkerque s’alignent telles des rides de sable parallèles au rivage. Patrimoine naturel exceptionnel, elles comptent quatre réserves naturelles : Dune Marchand, Ghyvelde, Dewulf et Perroquet.

Les spectaculaires caps Blanc Nez et Gris Nez sont eux classés Grands Sites de France tout

comme la versatile baie de Somme, tantôt terrestre, tantôt maritime.

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Silence, on tourne !

Tourné en 2016, le film Dunkirk du réa-lisateur Christopher Nolan retrace la formidable opération Dynamo. Entre mai et juin 1940, les Alliés, pris dans la nasse qui se refermait sur eux, par-vinrent à évacuer 350 000 hommes. Parmi les sites importants, le fort des Dunes à Leffrinckoucke, presqu’entière-ment enseveli dans le sable. Œuvre de l’architecte militaire Séré de Rivières qui couvrit la France de forteresses après la défaite de 1870, il fut édifié en deux ans. 42 millions de briques furent utilisées !

Un bunker mirobolant

Sur la plage immense que les Allemands truffèrent de blockhaus tant ils crai-gnaient que le Débarquement ne se fasse là (l’intoxication alliée fonctionnait à plein régime), une silhouette étince-lante tel un reptile des temps modernes

semble s’enfouir dans la sable. L’artiste « Anonyme » signe une œuvre magique baptisée Réfléchir. En collant des frag-ments de miroirs tels une double peau, à la fois camouflage et éclat, il fait de ce vestige du Mur de l’Atlantique un frag-ment de poésie.

Dune blanche, dune grise

Richesse de la mer du Nord, les dunes ourlent certaines portions de la côte. Face à la mer, la dune blanche qui est parallèle à la ligne du rivage. Seuls les oyats poussent sur ses flancs. Sur l’autre versant, vers l’intérieur des terres, la dune grise est couverte de lichen. Privé d’eau, il vire au gris mais dès qu’une goutte d’eau l’effleure, il verdit immé-diatement. Faîtes l’expérience ; c’est magique ! En regardant avec des yeux de botaniste, on repère ici les cléma-tites, les euphorbes, les panicourts, les orchidées…

Faux Vauban mais vrai Dürer à Gravelines

Gravelines est surprenante. Elle se targue de fortifications Vauban alors que les siennes sont bien antérieures puisqu’elles remontent au règne de Charles Quint, lorsque le nord est encore une province des Pays-Bas espa-gnols. Certes, Vauban s’en mêla un peu après que Louis XIV se fût emparé de la cité en 1658, étoffant ses défenses avec une double ligne d’îlots et faisant éri-ger une garnison. Quoi qu’il en soit, les enceintes de Gravelines sont les seules encore entièrement entourées d’eau. Une préservation exceptionnelle qui n’est due qu’au manque d’argent de la commune qui, un temps, voulait raser l’ensemble ! Le mieux est de monter à bord d’une barque à moteur pour contempler ces épaisses murailles sans se fatiguer. Autre solution : le pédalo !

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Divine surprise cette fois que ce musée du Dessin et de l’Estampe Originale, le seul de son espèce en France où l’on pourra s’extasier de la finesse des traits d’un Dürer ou d’un Delacroix. Situé dans l’ancienne poudrière, le musée est une perle rare.Totalement anachronique, le chantier du trois mâts Jean Bart mérite le détour. C’est un projet aussi fou que Guédelon, version maritime. Depuis 1992, l’asso-ciation Tourville s’est lancée dans cette aventure au long cours : construire un vaisseau de ligne de premier rang de la marine de Louis XIV (d’après une planche de l’album de Colbert et des cotes relevées sur une épave de Saint-Vaast-la-Hougue) ! Ce chantier naval hors normes renoue avec les méthodes de l’époque et son décor traduit cet esprit, des bâtiments en bois noircis à l’huile de lin et à la térébenthine à l’en-clume du forgeron. Pour l’instant, les charpentiers Jean-Edouard et Maxime

assemblent les énormes pièces de chêne qui forment le squelette de la coque : fourcat, genou, allonge…

Deux caps, un grand site de France

Un peu plus bas sur la côte, cap Blanc Nez et cap Gris Nez font partie des Grands Sites de France, un label enga-gé dans les démarches de développe-ment durable. Rien d’étonnant donc à ce qu’on y délaisse sa voiture au profit de vélos électriques loués par la Maison du Grand Site. La balade est bucolique et… assistée. On profite des descentes et pédale sans effort aux montées tandis que le paysage avec toutes ses nuances de vert, de bleu, de beige et de gris se déploie. La terre agricole au maillage coloré des 8 communes du territoire s’étend à l’arrière des 23 km de trait de côte. Les ruelles pentues d’Escalles, le va-et-vient des flobarts (barques à

fond plat) d’Audreselles, le fort Vauban d’Ambleteuse sur l’estuaire de la Slack, les cabines de plage blanches et bleues de Wimereux, chaque village distille sa propre atmosphère. L’immense plage en contrebas est accessible ici et là par des « crans », des entailles creusées dans l’à-pic. Le cran aux œufs, avec son amas de roches à ses pieds, montre bien le travail d’érosion de la houle contre les falaises marno-grèsseuses : la par-tie tendre s’effrite libérant des blocs de grès. Côté détroit du Pas-de-Calais, les cargos, ferries, chalutiers et autres porte-containers transitent sans cesse. Avec en moyenne 500 bateaux par jour, ce passage maritime concentre le plus gros trafic au monde. Les promenades aménagées autour des deux caps sont ponctuées de panneaux explicatifs. De l’ornithologie à la classification des bateaux, cette leçon de choses très bien illustrée invite à contempler la nature avec un regard avisé.

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Boulogne, premier port de pêche

Pour appréhender Boulogne, rien de tel qu’une visite dans une de ses der-nières entreprises de fumaison et salaison de poissons. Cédric Corrue, quatrième génération de la maison Corrue-Deseille, nous emmène dans les antres glacés de ses ateliers. Il est fier de respecter le même processus de fabrication que son arrière-grand-père, une garantie de saveur et d’authen-ticité. Entre 5 h du matin et 14 h, les 43 ouvriers enchaînent les gestes avec précision. Certains parent, c’est-à-dire dégraissent, la truite, d’autres lèvent les filets à coup de caqueret (petit couteau), plongent dans la saumure, décuvent les haddocks, une ballotineuse enveloppe la marchandise… Marcelin, filetin, parvient à préparer 60 saumons à l’heure ! Pour minimiser la pénibilité du travail, certaines tâches sont méca-nisées : il y a donc un saumureur, une baratte, une saupoudreuse. On pas-sera ensuite dans le saint des saints, le fumoir avec ses immenses comparti-ments à la chaleur alimentée au feu de bois. Une Vierge-Marie trône sur une

corniche, elle protège des incendies. Au final, l’entreprise fabrique 950 tonnes de produits finis : harengs fumés, et ses déclinaisons locales, bouffis et kippers, saumons, haddocks, maquereaux…La montée dans la ville haute, plus épargnée que la ville basse bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, est lovée à l’intérieur des murailles du XIIIe siècle. Son dédale de rues pavées est bordé de maisons et hôtels particu-liers des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Tout en haut, le dôme de Notre-Dame de Boulogne culminant à plus de 80 m de hauteur fait partie des symboles de la ville. Pourtant, la basilique d’inspi-ration classique ne fut construite qu’au XIXe siècle. Si sa partie émergée fas-cine, sa partie souterraine est totale-ment inattendue. Sous la nef s’étend la plus grande crypte de France, un laby-rinthe de salles couvertes de fresques et où se trouve le précieux Reliquaire du Saint-Sang, offert par Philippe Le Bel.

Le Touquet-Paris-Plage

Voici encore une belle saga immobilière qui s’épanouit à la faveur du XIXe siècle et de ses classes les plus argentées.

A l’origine, simple lieu-dit, Le Touquet (le "tournant" en picard) voit son des-tin bouleversé lorsque le notaire pari-sien Daloz rachète ces terres en 1837. Son projet de domaine agricole faisant long feu, il y plante une forêt pour y organiser des parties de chasse… De là, un premier pavillon et des hordes d’invités. Le directeur du Figaro souffle l’idée de créer ici une station balnéaire. D’un terrain à l’autre, les villas colo-nisent les bois. Début 1900, Sir John Whitley donne un nouvel essor au lieu en y appliquant la méthode anglaise : palaces, golf et casinos ! Une recette efficace qui attire très vite une clien-tèle titrée, le futur Edouard VIII y a ses habitudes, mais aussi Somersert Maugham, l’Aga Khan, ou encore Ian Fleming… Une année de taxes sur les jeux suffit ainsi à financer l’hôtel de ville ! La ligne colorée des cabines de plage souligne celle de la skyline, car, après les destructions de la guerre, les immeubles modernes ont souvent rem-placé les toits biscornus des villas. Une métamorphose qui n’empêche pas que les bains de mer et bars de plage soient toujours autant prisés !

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À SAVOIRCOMMENT S’Y RENDRE - Jusqu’à 3 vols directs quotidiens au départ de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France vers Paris Orly Sud.- Jusqu’à 2 vols hebdomadaires au départ de Saint-Martin. - 4 vols directs hebdomadaires au départ de Cayenne. Des vols quotidiens en hiver et été.- Jusqu’à 3 vols par semaine au départ de Port-au-Prince.- 3 vols hebdomadaires respectivement de Saint-Domingue et de Punta Cana (République dominicaine).- Jusqu’à 3 vols par semaine de la Havane (Cuba).- 1 vol par semaine au départ de San Salvador (Les Bahamas).- Avec TGV AIR, partir depuis les Caraïbes n’a jamais été aussi simple ! Présentez-vous au comptoir Air Caraïbes de votre aéroport de départ pour l’enregistrement. Votre carte d’embarquement vous sera remise. A votre arrivée à l’aéroport d’Orly Sud, vous devrez récupérer vos bagages. Une navette gratuite TGV AIR assure votre transfert jusqu’à la gare de Massy TGV où un comptoir TGV AIR dédié vous est réservé et où vous sera remis votre billet de train qui devra être composté. Consultez notre carte des gares TGV AIR.Informations et réservations au 0820 835 835 (0,12 €/min), sur www.aircaraibes.com ou auprès de votre agence de voyages.

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AIR CARAÏBES

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Montreuil-sur-Mer ou la fortune des Misérables

Élu deuxième village préféré des Français, Montreuil-sur-Mer est tapie dans la campagne verdoyante et n’a de maritime que le souvenir. Jusqu’au XIVe siècle, la rivière La Canche s’épan-chait dans un vaste estuaire et Montreuil avait alors un port, qui était sous Hugues Capet le seul port royal du Royaume  ! En revanche, sa citadelle édifiée à par-tir du 1567 est toujours bien présente et son chemin de garde ceinture la petite cité. C’est dans ses murailles que, chaque été, d’immenses représentations des Misérables sont données. Un spectacle où 350 bénévoles participent pour redon-ner corps et âmes aux héros de Victor Hugo : Fantine, Monsieur Madeleine, l’inspecteur Javert ressuscitent sur les lieux même du drame. L’homme de lettres, de passage à Montreuil en 1837, avait situé le début de son roman dans ce bourg picard. Depuis, celui-ci cultive sa parenté littéraire. Ainsi, la cavée Saint-Firmin, très pentue, fut immortalisée en 1925, lors du tournage de la scène de Fauche-le-Vent.

D’une baie à l’autre

Petite sœur de la baie de Somme, la baie d’Authie est moins célèbre mais tout aussi spectaculaire. C’est en compagnie du chef Jackie Masse et de son compère, Alain, pêcheur à pied et chasseur à ses heures (il a une des 74 huttes de chasse de la réserve), que nous partons, chaussés de bottes, à la découverte de ces hectares

entre deux eaux. Il faut faire attention à ne pas glisser dans la « slicke » (mélange de sable et de vase). Nous traversons le « schorre », la partie herbeuse de la baie couverte de salicornes, asters maritimes dits aussi oreilles de cochon, consoudes (ou pompons), aubiones (faux pourpiers), armoises (absinthes sauvages), argou-siers… Nous évitons soigneusement les sables mouvants qui avalent facilement les sandales pour peu qu’on n’y prenne garde. Dans les petits courants qui s’enfilent dans les canyons miniatures, nous observons des crabes rouges ou blancs. Nous apprenons à reconnaître les empreintes des lavagnons, une sorte d’étoile qu’elles inscrivent lorsqu’elles s’enfouissent, mais aussi des hydraubie, les plus petits escargots du monde.

Jackie Masse, Chef de La Terrasse

Disciple d’Auguste Escoffier et membre d’Eurotoque, Jackie Masse est un défen-seur du circuit court et du terroir. La Terrasse fait partie de l’association Baie de Somme 0 Carbone. Le Chef affec-tionne tout particulièrement les pro-duits de la baie qu’il valorise à travers des recettes inspirées. Son carrelet aux herbes de la baie est un pur délice ! Un peu plus loin, c’est avec Maxime, membre de Traces de Guide, que nous marchons dès potron-minet dans la baie de Somme. A cette heure matinale, la baie est à nous ! Après avoir marché une bonne heure dans la « soupe primi-tive », ce mélange de sable et d’argile qui sert de garde-manger à une foule

Métropole

d’oiseaux nicheurs et migrateurs, nous nous arrêtons. Face à nous, quelques phoques attendent le mascaret. La bas-cule, lorsque la marée basse s’inverse en marée haute, nous permettra d’observer les mammifères marins de plus près. En attendant, nous pointons la longue vue vers les colonies d’oiseaux : avo-cettes élégantes, chevaliers gambettes, et autres tadornes de belon. L’estran, progressivement, retourne à Neptune. Prenant la position de la banane, nageoires et queues relevées, les phoques veaux marins et les phoques gris se pré-parent à replonger. Quelques minutes ils nous regarderont, pas farouches pour deux sous, d’un œil intrigué à seu-lement quelques mètres devant nous. Aujourd’hui, on dénombre 450 phoques veaux marins et 150 phoques gris. Et la population est en augmentation.

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he Opal coast extends from the Belgian border to the bay of the Somme. The 120 km coastline includes the cities of Dunkirk, Calais, Boulogne-sur-Mer and Le Touquet. It was a painter of

Le Touquet, writer and botanist, who gave the coast its name in homage to the particular light on this site, seducing many an artist. The seashore has many different landscapes: beaches, dunes, marshes, estuaries and cliffs. In a striking contrast pastures and fields run all the way down to the sea. Elsewhere the

imposing silhouettes of industrial sites, ports and large cities loom on the horizon.The Flanders’ dunes around Dunkirk align like sandy wrinkles parallel to the shore in a discrete setting of delicate poetry. This exceptional natural heritage contains four nature reserves: Dune Marchand, Ghyvelde, Dewulf and Perroquet.The spectacular Blanc Nez and Gris Nez Capes are listed as Grand Sites of France, as is the versatile bay of the Somme where earth and sea mingle, a playground for seals and a wide open sky for myriads of birds.As for the cities, while Dunkirk, rebuilt after

the Second World War, displays a modern architecture around its neo-Renaissance town hall, Boulogne-sur-Mer boasts with a very active port as well as with new quarters built along the quays of the old and well preserved town. Le Touquet-Paris-Plage flaunts a totally different style; this chic seaside resort is made for relaxing and enjoying the grand way of life. There is a Casino, a racecourse and a large hotel whilst tiny colorful beach cabins await you on the sandy shore.

T

The Opal CoastIn these times of global warming, it seems as if north is coming south but still remaining close to Paris! So, if you hunker for deep breaths of clean air mixed with the salty spray of the sea, set course for Dunkirk and enjoy the never ending long sandy beaches of the Opal Coast. All along a string of capes and cliffs, dunes and beaches, fishing harbors and seaside resorts, bays and estuaries, this coastline is constantly changing its face. We did follow it from the one tide to the other.

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