Psychologie 2014 2015

363
Psychologie Coralie BUXANT

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Synthèse psycho

Transcript of Psychologie 2014 2015

  • Psychologie

    Coralie BUXANT

  • Psychologie Coralie BUXANT

    Introduction

  • La psychologie: objets

    Etude scientifique des processus mentaux et des

    comportements

    Afin de:

    Dcrire

    Expliquer

    Prdire

    Modifier

    3 Introduction

    les motions

    les cognitions

    le comportement

  • La psychologie: dpasser les connaissances

    exprientielles

    Souvent, on sait dj.

    Grce :

    Nous-mmes

    Je lai dj vcu (comportement/action)

    Je lai vu (perception)

    Je lai senti/ressenti (motion)

    Autrui

    Il la dit / crit / fait / ressenti, et cest quelquun qui sait / a du pouvoir / a de lexprience

    Ils lont dit / crit / fait /ressenti, et ils sont nombreux

    4 Introduction

  • Les limites de la perception (ex.1)

    Introduction 5

  • Les limites de la perception (ex. 2)

    Introduction 6

  • Les limites de la perception (ex. 3)

    Introduction 7

  • Les limites de la perception (ex. 4)

    Introduction 8

  • Les limites de la perception (ex. 5)

    Introduction 9

    FINISHED FILES ARE THE RE-

    SULT OF YEARS OF SCIENTIF-

    IC STUDY COMBINED WITH

    THE EXPERIENCE OF YEARS.

    Combien de fois la lettre F apparat-elle?

  • Les limites de la perception (ex. 5)

    Introduction 10

    FINISHED FILES ARE THE RE-

    SULT OF YEARS OF SCIENTIF-

    IC STUDY COMBINED WITH

    THE EXPERIENCE OF YEARS.

  • Les limites de la cognition (ex. 6)

    11

    Lancer de pice: 5 premiers lancers = pile-pile-face-pile-face, que vais-avoir au 6me lancer?

    Combien font 1x2x3x4x5x6x7x8?

    Lestimation sera moindre que si on demande, un groupe, de faire: 8x7x6x5x4x3x2x1

    Ce sont des exemples dutilisation dheuristiques = raccourcis dans le traitement de linformation, sur base de rgles simples (facilite le travail cognitif et donne/maintient le sens)

    Introduction

  • Les limites de la perception sociale (ex. 7)

    Introduction 12

    Belgium

  • Les limites de la perception sociale (ex. 7)

    Introduction 13

  • Les limites de la perception sociale (ex. 8)

    Introduction 14

  • Les limites de la perception sociale (ex. 8)

    Introduction 15

  • Les limites de la perception: nos motivations

    inconscientes (ex. 9)

    16

    Dutton

    & Aron (1975)

    Rencontrer quelquun

    sur un pont suspendu

    attirance ++

    pour cette personne

    Introduction

  • Les limites de la perception: linfluence dautrui (ex. 10)

    Introduction 17

    Asch (1955)

  • Les limites de la perception: linfluence dautrui (ex. 10)

    Introduction 18

  • Les limites de la perception: linfluence dautrui (ex. 10)

    Introduction 19

  • 20

    Strack et al., 1988; Wells & Petty, 1980

    Deux groupes: 1/ crayon entre les lvres, 2/ entre les dents. Tche: visionner des dessins humoristiques VD: degr damusement rapport Rsultat: plus amusant si groupe 2.

    Introduction

    Les limites de la perception: linfluence inconsciente des motions (ex. 11)

  • La psychologie: un regard objectif sur le subjectif

    Donc, souvent, on croit savoir mais on se trompe (ou on ne sait pas)

    Nous sommes soumis des influences multiples:

    Nous-mmes

    Limites cognitives (attention, perception, raisonnement, )

    Influences motionnelles

    Autrui

    Soumission lautorit

    Influence des normes

    Influence du groupe

    21 Introduction

  • Plan du cours

    22

    Introduction

    1. Origine et dveloppements

    2. La dmarche scientifique en psychologie

    3. Cognition sociale

    4. Relations intergroupes

    5. Influence dautrui

    6. Emotions et prise de dcisions

    7. Applications: manipulation

    Introduction

  • Examen

    23

    Matire: ce qui a t dit/vu au cours ni plus, ni moins.

    Support: power point disponibles sur icampus/webcampus/Cleo/icheccampus + livres/articles/mdias de rfrence

    Examen crit : 30 questions avec 3 propositions de rponse

    Si ok: +1

    Si ko: -0.5

    Si ?: 0

    Des exemples de questions seront travaills ensemble au dernier cours

    [email protected]

    Introduction

  • Psychologie Coralie BUXANT

    1. Origines et dveloppements

    24

  • 1.1. Origines

    25 1.1. Origines

  • 1.1.1. La philosophie moderne avant la psychologie

    26

    Descartes (17me sicle):

    Cogito ergo sum

    Je suis capable daccder la pense/connaissance

    Dduction/intuition

    Discours de la mthode

    Empirisme (Bacon, Hobbes, Locke,): Suis-je dans le vrai lorsque je pense?

    Induction

    Nouveaux sujets abords plus scientifiquement (relations sociales, folie,)

    1.1. Origines

  • 1.1.1. La philosophie moderne avant la psychologie

    27

    Philosophie des Lumires (18me sicle)

    Opposition certaines conceptions de lEglise (maladie mentale)

    Le mdecine sintresse aux troubles mentaux

    Etudier ltre humain comme nimporte quel lment de la nature (biologie, physiologie)

    Evolutionnisme (19me sicle)

    La pense a des bases physiologiques

    Lenvironnement est un facteur dterminant

    Lhomme est un animal

    1.1. Origines

  • 1.1.1. La philosophie moderne avant la psychologie

    28

    Travaux moins connus de Darwin

    1.1. Origines

  • 1.1.2. Avances en physiologie (19me sicle) avant la psychologie

    29

    Etude des activits rflexes (conduction nerveuse

    involontaire)

    Etude des fonctions du zones du cerveau de manire simpliste au dbut (pseudo-science)

    Phrnologie: partir des bosses du crne (Gall, 1810)

    Avec des drives: lien direct sur le comportement;

    thorie du criminel n (Lombroso, 1876)

    1.1. Origines

  • 30

    Gall

    (1810)

    1.1. Origines

  • 1.2. Dveloppements 31

    Lombroso

    (1876)

  • 1.1.3. Naissance de la psychologie scientifique

    32

    Les conditions sont runies pour quune nouvelle science apparaisse.

    Elle propose dtudier le fonctionnement humain avec rigueur, empirisme et mthode exprimentale

    (Wundt 1879, Liepzig, 1er labo de psycho XP)

    1.1. Origines

  • 1.2. Dveloppements

    33 1.2. Dveloppements

  • 1.2.1. Dveloppements de la psychologie

    1.2. Dveloppements 34

    Influence de la mdecine, la physiologie,

    lanthropologie, la philosophie, la biologie

    Mthodes et objets dpendent beaucoup des

    scientifiques/personnalits/courants prsents dans

    les diffrents pays/rgions

    En France: Charcot (1825-1893), neurologue, hypnose

    UK et USA: hrdit, tests psychomtriques (Q.I.,), mais drives (eugnisme)

  • 1.2.1.Dveloppements de la psychologie

    1.2. Dveloppements 35

    Charcot

    la Salptrire, Paris

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 36

    Principes

    Rejet de lintrospection

    Tout comportement a une cause objectivable (= le

    stimulus)

    Toute cause a un effet observable (= la rponse)

    Ce qui nest pas observable ne peut pas tre tudi (motions, cognitions)

    On peut modifier la relation S R par des interventions extrieures, faire apprendre des comportements = le

    conditionnement

    S R Bote noire

  • 1.2.2 . Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 37

    Deux types de conditionnement

    Classique, Pavlovien, de type I

    Oprant, instrumental, Skinnrien, de type II

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 38

    Conditionnement selon Pavlov

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    S neutre

    cloche

    S dclencheur

    ou

    S inconditionnel

    Nourriture

    Rponse inconditionnelle

    salivation

    S conditionn R conditionnelle

    39

    Conditionnement selon Pavlov

    1.2. Dveloppements

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 40

    Conditionnement selon Pavlov

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 41

    Conditionnement selon Pavlov

    Principes:

    Contigut temporelle entre SN (cloche) et SD-

    SI(nourriture)

    Extinction si non prsentation du SI-SD aprs SN

    (rsistance lextinction = mesure la force de la liaison SD-SI SN)

    Rcupration spontane possible (si SI-SD)

    Gnralisation si SC similaire (carillon)

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 42

    Le conditionnement selon Skinner

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 43

    Le conditionnement selon Skinner

    Skinner Box

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 44

    Stimulus ajout Stimulus retir

    Je vise un

    comportement

    Je veux quil appuie sur le levier

    Si comportement

    dsir

    Il appuie sur le levier

    Renforcement

    positif

    + nourriture

    Renforcement

    ngatif

    - chocs lectriques

    Si comportement

    non dsir

    Il nappuie pas sur le levier

    Punition positive

    + chocs lectriques

    Punition ngative

    - nourriture

    Ne JAMAIS renforcer un comportement non dsir (ne JAMAIS cder)

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 45

    Diffrents programmes de renforcement:

    proportion constante: renforcement aprs un nombre

    fixe de rponses (chute rapide si extinction)

    proportion variable: renforcement aprs un nombre qui

    varie autour dune moyenne (extinction lente)

    A intervalle constant: renforcement aprs un temps fixe

    (rponse donne juste avant le temps donn, trs

    sensible au temps) cf. ex. session examen

    A intervalle variable: renforcement aprs un temps qui

    varie autour dune moyenne (rponses plus continues) cf. ex. contrles rguliers

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 46

    Limites et critiques du behaviorisme:

    Il se passe quelque chose dans cette bote noire et on

    peut ltudier de manire objective

    Tout nest pas appris

    Il existe des comportements plus complexes

    Donc, cest une approche rductrice de ltre humain

  • 1.2. Dveloppements 47

  • 1.2.2. Dveloppements de la psychologie: premier

    courant fort le behaviorisme (1913-1950)

    1.2. Dveloppements 48

    Nanmoins, ce courant a eu une influence positive:

    rigueur, positionner la psychologie en tant que

    science

    A permis le dveloppement dun type efficace de thrapie: la thrapie comportementale (dsapprendre un comportement la place dun autre qui convient mieux)

  • 1.2.3. Dveloppements de la psychologie:

    deuxime courant fort le cognitivisme (1950-)

    1.2. Dveloppements 49

    Etude de la bote noire

    S R

    Objet : la cognition (= traitement de linformation)

    Donc: perception, attention, mmoire, prise de

    dcision, raisonnement

    Bote noire

    Inputs

    Environnement

    Transformation

    Stockage

    Rcupration

    Cognition

    Outputs

    Comportements

  • 1.2.3. Dveloppements de la psychologie:

    deuxime courant fort le cognitivisme (1950-)

    Nommez la couleur dans laquelle le mot est crit:

    Vert Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune

    Bleu Jaune Vert Bleu Vert Rouge

    Effet Stroop = interfrence entre une tche demande

    (dtecter et citer la couleur)

    et un autre processus cognitif qui est automatique (la lecture)

    Lisez :

    50 1.2. Dveloppements

  • 1.2.3. Dveloppements de la psychologie:

    deuxime courant fort le cognitivisme (1950-)

    1.2. Dveloppements 51

    Grandes avances grce ltude du cerveau

    Dveloppement des sciences cognitives

    Permet, avec le comportementalisme, le dveloppement de la

    thrapie cognitivo-comportementale : dsapprendre un

    comportement la place dun autre qui convient mieux, comprendre les penses / croyances errones sous-jacentes, leur donner moins dimportance, les remplacer par dautres,

  • 1.2.4. La psychologie aujourdhui

    52 1.2. Dveloppements

  • 1.2.4. O trouve-t-on des psychologues

    aujourdhui?

    Diffrents secteurs, avec diffrentes missions:

    Recherche

    Thrapie / Psychologie clinique

    Enseignement

    Social

    Entreprise

    53 1.2. Dveloppements

  • 1.2.4. O trouve-t-on des psychologues

    aujourdhui?

    Diffrents titres et diffrents diplmes:

    Psychologue

    Neuropsychologue

    Psychologue clinicien

    Psychothrapeute / Thrapeute

    Coach

    Psychanalyste

    Psychiatre

    Docteur en psychologie

    54 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Principalement 3 sortes de thrapies, inspire chacune

    dune thorie spcifique:

    Approche cognitivo-comportementale

    Approche psychodynamique / analytique

    Approche systmique

    55 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche cognitivo-comportementale

    Background thorique: cognitivisme et comportementalisme

    Principes:

    Un comportement et/ou une pense nest pas adapt et/ou est anormal et/ou fait souffrir

    Ce comportement et/ou cette pense a t appris

    Il faut dsapprendre et en apprendre un nouveau

    56 1.2. Dveloppements

    Stimulus Rponse Bote noire

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche cognitivo-

    comportementale

    Penses (infrence arbitraire, abstraction

    slective,

    surgnralisation,

    amplification,

    personnalisation,

    dichotomisation,)

    Comportements (vitement, rminiscence,

    compulsions, hyperactivit,

    inhibition,)

    57 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche cognitivo-comportementale

    Indications: troubles anxieux (phobies, stress post-traumatique, anxit, TOC), dpressions, troubles alimentaires, alcoolisme, insomnies, timidit, stress, troubles sexuels

    Mthode thrapeutique: procder par tapes pour modifier

    penses et/ou comportements (et relation entre les deux).

    58 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche cognitivo-comportementale

    Exemple dtapes thrapeutiques:

    Apprentissage de la relaxation

    Hirarchisation des problmes et difficults / des capacits et

    comptences

    Planification des objectifs

    Choix doutils et planification des exercices

    Exercices

    Evaluation constante de latteinte des objectifs et de lefficacit des techniques utilises

    59 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche cognitivo-comportementale

    Exemples doutils

    Conditionnement: associations, punitions et rcompenses

    Travail sur lestime de soi

    Dsensibilisation systmatique (pour lanxit): se confronter aux situations anxiognes hirarchises

    Imitation: regarder un modle faire le comportement peut favoriser

    lapprentissage (apprentissage vicariant)

    Gestion des motions (biofeedback, tenir un journal,)

    Le thrapeute peut conseiller, accompagner, enseigner

    60 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche cognitivo-comportementale

    Critiques

    Quid de lorigine du comportement non adapt?

    Emotions, vnements, vcu, associs?

    Effet long-terme?

    Quid des nouvelles situations?

    61 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche psychodynamique / analytique

    Background thorique: Thorie psychanalytique

    Figure-cl: Freud (1856-1939, Autriche)

    Principes: Les comportements trouvent leurs origines dans nos penses/dsirs/sentiments inconscients

    62 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche psychodynamique / analytique

    63 1.2. Dveloppements

    Inconscient: ensemble des penses,

    motifs, pulsions ou dsirs qui chappent

    laction consciente normale

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche psychodynamique /

    analytique

    3 instances psychiques:

    MOI: principe de ralit

    (retarder le plaisir, sadapter)

    SURMOI : principe de

    moralit (conscience morale

    et idal du MOI)

    CA: principe de plaisir

    (pulsions, instinct, dsirs)

    64 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche psychodynamique / analytique

    Mthode thrapeutique: accder aux motifs inconscients et mettre jour les mcanismes de dfense (ngation, refoulement,

    dplacement, transfert,)

    Outils:

    65 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche psychodynamique / analytique

    Limites et critiques:

    De la thorie: non vrifiable (linconscient), non gnralisable (tudes de cas), confirmation dhypothses,

    De la thrapie: long, aucune mesure de leffet, ncessite une capacit dintrospection,

    66 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Approche systmique

    Background thorique: Thorie de la communication et thorie des systmes (Bateson, Watzlawick, Ecole de Palo Alto, annes 50)

    Principes: Lindividu fait partie dun systme (relationnel)

    Un changement dun lment implique des changements dans tout le systme

    Le systme recherche lhomostasie (le fonctionnement, lquilibre) mme si la solution trouve nest pas la plus adquate.

    67 1.2. Dveloppements

  • 1.2.5. Le psychologue clinicien / psychothrapeute

    Aucune approche na pleinement satisfait mais certains paradigmes semblent plus solides et fiables scientifiquement

    Combinaisons possibles

    Toujours tre attentif la rigueur

    68 1.2. Dveloppements

  • Psychologie Coralie BUXANT

    2. La dmarche scientifique en psychologie

  • 2.1. Comment faire de la psychologie

    scientifique?

    2. La dmarche scientifique en psychologie 70

    Nous sommes soumis de nombreuses sortes dillusions et dinfluences (cf. introduction)

    En psychologie, plus que dans toute autre science, chacun a limpression de connatre, de toucher au rel (puisquon le vit)

    Pas facile de distinguer la validit dune information parmi lunivers psychologisant dans lequel nous vivons

  • 2.1. Comment faire de la psychologie

    scientifique?

    2. La dmarche scientifique en psychologie 71

    Augmenter la validit scientifique de lensemble de la dmarche, adopter une posture scientifique:

    Tenir compte de la littrature existante

    Formuler des hypothses testables

    Choisir une mthode de rcolte des donnes la plus objective possible

    Confronter les analyses / communiquer et permettre le dbat

    Rpliquer

    Formuler une thorie falsifiable

  • 2.2. Diffrents manires de tester les HP

    2. La dmarche scientifique en psychologie 72

    Mthodologies:

    Etude de cas (qualitatif)

    Enqutes et corrlations ( grande chelle = quantitatif)

    Mthode exprimentale (quantitatif)

    Mesures:

    Auto-rapportes (ventuellement rtrospectives)

    Observations / comportementales / physiologiques

  • Positif ou Ngatif ?

    Fleur Cancer

    Belge Maghrbin Voit Pas

    Voit

    Dcide

    Exemple de mesure par association implicite

    73

    2.2. Diffrents manires de tester les HP

  • 2.2. Diffrents manires de tester les HP

    2. La dmarche scientifique en psychologie 74

    Exemple: quel est limpact de lalcool sur les relations sociales?

    Formulation de lhypothse

    Variable dpendante (VD)? Celle qui dpend de lautre, varie en fonction de lautre

    Variable indpendante (VI)? Celle qui CAUSE lautre, si on agit dessus, on verra une consquence sur lautre

    VI --> VD

  • 2.2. Diffrents manires de tester les HP

    2. La dmarche scientifique en psychologie 75

    Exemple: quel est limpact de lalcool sur les relations sociales?

    Formulation de lhypothse

    Mthodologies: Etude de cas

    Enqutes et corrlations

    Mthode exprimentale (imposer/crer VI et observer si VD apparat)

    Mesures: Auto-rapportes

    Observations / comportementales / physiologiques

  • 2.3. Limites des mthodologies

    2. La dmarche scientifique en psychologie 76

    Exemple de rsultats

    prsents sous formes

    de corrlations

  • 2.4. Mthodologie exprimentale

    2. La dmarche scientifique en psychologie 77

    Au moins deux groupes (un groupe exprimental et un

    groupe contrle/tmoin)

    Rpartition alatoire des participants

    Pr-test des manipulations/inductions utilises (VI)

    Gnralisabilit?

    Parfois la manipulation/induction nest pas possible (pour des raisons thiques, temporelles, techniques,

    conomiques,)

  • 2.4. Mthodologie exprimentale

    2. La dmarche scientifique en psychologie 78

    Un exemple (Sczeny et Stahlberg, 2002): faut-il mettre du parfum pour un entretien dembauche? Est-ce que a influence le recruteur?

    116 participants jouent aux recruteurs et valuent des candidats

    pour une place de manager

    Les candidats sont des comdiens forms (contrler les biais)

    Les variables manipules:

    2 types de candidats: hommes ou femmes,

    3 types de parfums: homme ou femme ou pas de parfum

    VD?

    VI?

  • 2.4. Mthodologie exprimentale

    2. La dmarche scientifique en psychologie 79

  • 2.4. Mthodologie exprimentale

    2. La dmarche scientifique en psychologie 80

    Rle des variables mdiatrices

  • 2.4. Mthodologie exprimentale

    2. La dmarche scientifique en psychologie 81

    Rle des variables mdiatrices: comprendre

    Damisch et al. (2010)

    Copi de O.Corneille - UCL

  • 2.4. Mthodologie exprimentale

    2. La dmarche scientifique en psychologie 82

    Rle des variables mdiatrices: comprendre et

    modrer

    Copi de O.Corneille - UCL

  • 2.5. Vigilance

    2. La dmarche scientifique en psychologie 83

    Validit: est-ce que ltude mesure bien ce quelle dit mesurer/tudier? (implique notamment une bonne traduction de la Q --> HP --> VD/VI --> outil --> analyse -->

    interprtation --> criture)

    Fidlit/fiabilit: peut-on rpliquer ltude et obtenir les mmes rsultats? (implique notamment labsence de biais dans la slection de lchantillon, lutilisation doutils fiables, danalyses objectives,)

  • 2.5. Vigilance face la prtention scientifique

    2. La dmarche scientifique en psychologie 84

  • 2.5. Vigilance face la prtention scientifique

    2. La dmarche scientifique en psychologie 85

  • 2.5. Vigilance

    2. La dmarche scientifique en psychologie 86

    Conclusions de ltude: le NK603, un mas transgnique commercialis par la firme amricaine Monsanto, augmente chez le rat la probabilit de dvelopper des tumeurs cancreuses et des troubles hpatiques.

    Premier dfaut: Conclusions vendues des journalistes avant la publication et le dbat scientifiques

    Critiques mthodologiques:

    Faiblesse statistique (200 rats rpartis en 10 groupes, un seul groupe tmoin compos de 10 femelles et 10 mles) ne permettant pas de distinguer avec suffisamment de certitude les cancers spontans/induits

    Echantillon pas reprsentatif (un sorte de rats dveloppant plus facilement des cancers)

    Dure trop courte (effets long-terme non connus)

  • 2.5. Vigilance

    2. La dmarche scientifique en psychologie 87

    Ce nest pas parce que cest publi dans un article scientifique quil faut tout prendre pour argent comptant

    Exemples de phrases-types dans les revues scientifiques: "On sait depuis longtemps que..." = "Je ne me suis pas donn la peine de chercher

    la rfrence originale".

    - "Bien qu'il n'ait pas t possible d'apporter des rponses nettes ces questions..." = "Les expriences n'ont pas march mais je me suis dit que je pourrais au moins en tirer une publication."

    - "Trois des chantillons ont t choisis pour une tude dtaille" = "Les rsultats des autres ne signifiaient rien et ont t ignors."

    - "La concordance avec la courbe prdite est excellente... bonne... satisfaisante... assez bonne..." = "assez bonne... mdiocre... douteuse... imaginaire..."

    - "D'autres tudes seront ncessaires pour une comprhension complte" = "Je n'y ai rien compris."

    - "Malheureusement, aucune thorie n'a t formule pour expliquer ces effets" = "Et les autres non plus n'y comprennent rien."

    - "Je remercie Bidule pour l'aide apporte dans les expriences et Machin pour les discussions prcieuses que nous avons eues" = "Bidule a fait les expriences et Machin les a expliques."

    C. D. Graham Jr (1957)

  • 2.5. Vigilance

    2. La dmarche scientifique en psychologie 88

    TED vido: Molly Crockett neuroscientist - Cambridge

  • Psychologie Coralie BUXANT

    3. Cognition sociale

  • Cest quoi la cognition?

    3. Cognition sociale 90

    Nous sommes amens traiter une multitude de stimuli au quotidien

    Ce sont des informations/inputs qui proviennent de

    nos sens (entendu, vu, senti,)

    souvenirs, raisonnements, rflexions, penses,

    La cognition = le traitement de ces informations

    Inputs Stimuli

    Outputs

    Rponse

    Comportements

    Transformation

    Stockage

    Rcupration

    Cognition

  • Cest quoi la cognition?

    3. Cognition sociale 91

    La cognition implique donc diffrentes actions:

    Rception/sensation

    Perception

    Interprtation/analyse

    Transformation

    Mmorisation/stockage

    Connections/mise en rseau

    Rcupration

  • Cest quoi la cognition sociale?

    3. Cognition sociale 92

    Le traitement dinformations en rfrence : Soi en tant qutre social

    Autrui

    Soi dans la relation avec autrui

    Soi, en tant que membre dun groupe, dans la relation avec autrui, membre dun groupe

    Mon groupe dappartenance en relation (endogroupe) avec un/des autre(s) groupe(s) (exogroupe)

  • Limites videntes de la cognition humaine

    3. Cognition sociale 93

    Limites inhrentes aux informations:

    Trop nombreuses

    En continu

    Parfois partielles

    Parfois inutiles

    Limites inhrentes aux capacits humaines: Capacits limites (temps, expertise, fonctionnement,)

  • Solutions palliatives et biais induits

    3. Cognition sociale 94

    Adaptions de notre processus cognitif :

    Inhibition/attnuation de linfo non pertinente

    Automatisation

    Raccourcis/heuristiques

    Mais linformation est alors biaise

    Cela peut avoir des consquences sur le comportement

    Avec un impact (non ngligeable) sur autrui

    Transformation

    Stockage

    Rcupration

    Cognition

    Inputs

    Stimuli

    Outputs

    Rponse

    Comportements

  • 3.1. Attention et perception

  • 96 3.1. Attention et perception

  • Slection

    97

    Slection automatique (et donc rapide et limite) de linformation en fonction notamment de:

    Linformation elle-mme

    Premire information

    Nature de linformation (saillance intrinsque ou contextuelle, certains traits de personnalit)

    Le rcepteur

    Objectifs poursuivis

    Accessibilit chronique/temporaire

    3.1. Attention et perception

  • Slection

    98

    Importance de la premire information reue (= effet

    de primaut)

    Traits liste 1 Traits liste 2

    Intelligent Envieux

    Travailleur Entt

    Impulsif Critique

    Critique Impulsif

    Entt Travailleur

    Envieux Intelligent

    Peru

    positivement

    Peru

    ngativement

    3.1. Attention et perception

  • Slection

    99

    Importance de linformation lie la sociabilit (= un trait central )

    Traits liste 1 Traits liste 2 Traits liste 3 Traits liste 4 Intelligent Intelligent Intelligent Intelligent

    Adroit Adroit Adroit Adroit

    Travailleur Travailleur Travailleur Travailleur

    Chaleureux Froid Prudent intrpide

    Dtermin Dtermin Dtermin Dtermin

    Pratique Pratique Pratique Pratique

    Au test de personnalit fait

    par le participant en pensant

    qui est cette personne:

    perus comme diffrents

    Perus comme identiques

    3.1. Attention et perception

  • Slection

    100

    Accessibilit temporaire

    Par exemple, lactivit en cours

    Illustration (tude de Mussweiler, 2009):

    Raliser une tche de dtection de similitudes OU de

    ressemblances ( partir dune image quelconque)

    Puis, conditionnement: association entre image +/- et produit de

    consommation

    Rsultat: le conditionnement marche mieux si auparavant tche de

    similitude

    3.1. Attention et perception

  • Slection

    101

    Accessibilit chronique

    Personnalit

    Culture

    Mtier

    3.1. Attention et perception

  • La perception est dj un traitement subjectif

    102

    Extrait de O. Corneille 3.1. Attention et perception

  • La perception est dj un traitement subjectif

    3.1. Attention et perception 103

  • La perception est dj un traitement subjectif

    3.1. Attention et perception 104

    Cf. campagne de Dove

    https://www.youtube.com/watch?v=R9wSFg8x1vA

  • Exemples de ressources utilises pour faciliter la

    perception

    105

    1. Catgorisation

    2. Strotypes et prjugs

    3. Thories naves du monde / psychologisation

    4. Heuristiques

    3.1. Attention et perception

  • 1. La catgorisation

    106 3.1. Attention et perception

  • 1. La catgorisation

    107

    Fonctions utiles : simplifier linformation (nombre catgories < nombre stimuli)

    ordonner linformation

    donner du sens (liens entre catgories)

    maintenir les apprentissages (similitudes > nouveaut)

    guider laction (ex.: prudence)

    3.1. Attention et perception

  • La catgorisation est invitable (Devine,1989)

    Etudiants blancs nord-amricains

    2 groupes rels: Racistes et non-racistes

    Un strotype circule concernant les afro-amricains: hostiles

    100 mots prsents subliminalement (80ms)

    2 conditions exprimentales: 80% ou 20% des mots associs avec les Noirs

    Tches demandes aux participants:

    - Lire 12 comportements dun certain Donald

    Ex: Donald refuse de payer lappartement tant que le propritaire na pas repeint comme il lavait promis

    - Juger Donald sur une srie dchelles (dont chelle dhostilit)

    Variable dpendante ? Variables indpendantes ?

    1. La catgorisation

    108 3.1. Attention et perception

  • 13

    5

    7

    9

    80% 20%

    Racistes

    Non-racistesHostilit

    attribue

    Effet de la

    catgorisation

    que lon soit raciste ou non!

    109

    1. La catgorisation

    3.1. Attention et perception

  • Consquences: frontires artificielles entre les individus/catgories (voir tude de Tajfel et Wilkes,1963 ci-aprs)

    Quelle est la hauteur de chaque barre?

    A A A A B B B B

    Groupe 1

    110

    1. La catgorisation

    3.1. Attention et perception

  • Quelle est la hauteur de chaque barre?

    Groupe 2

    111

    1. La catgorisation

    3.1. Attention et perception

  • Quelle est la hauteur de chaque barre?

    A B A B A B B A

    Groupe 3

    112

    1. La catgorisation

    3.1. Attention et perception

  • Estimations rapportes par le groupe 1:

    A A A A B B B B

    113

    1. La catgorisation

    A A A A B B B B

    1/ Accentuation des contrastes (entre catgories) 2/ Effet dhomognit (au sein de la catgorie)

    3.1. Attention et perception

  • Frontires entre les individus/catgories (voir )

    114

    1. La catgorisation

    C

    3.1. Attention et perception

  • Si motivation et information ne correspondant pas aux attentes, traitement individuel possible

    Illustration (Erber & Fiske, 1984): But: raliser une tche crative par paire

    Rcompense promise pour:

    La meilleure quipe (dpendance)

    La meilleure performance individuelle (indpendance)

    Avant la tche: reoit des informations sur le partenaire qui sont cohrentes ou incohrentes avec les attentes (crativit)

    VD = Mesure du temps de lecture

    115

    Dpassez la catgorisation ?

    3.1. Attention et perception

  • Erber & Fiske (1984)

    Cherchent

    expliquer le

    comportement et

    les incohrences

    car motiv

    (dpendance)

    116

    Dpasser la catgorisation?

    3.1. Attention et perception

  • 2. Les strotypes et prjugs

    117

    Les catgories sont associes des croyances (strotypes) les blondes sont moins intelligentes

    Parfois des jugements tout faits assortis dmotions (prjugs) je naime pas les blondes

    Et parfois des comportements (discriminations) je ne souhaite pas engager une blonde dans mon entreprise

    3.1. Attention et perception

  • 118

    Inputs

    Stimuli

    Outputs

    Rponse

    Comportements

    Transformation

    Stockage

    Rcupration

    Cognition

    2. Les strotypes et prjugs

    Strotypes

    Prjugs (+motions)

    Discrimination

    3.1. Attention et perception

  • Exemple 1 (Allport, 1954)

    Vido: Un Noir en costume et un ouvrier blanc tenant un rasoir en main se

    parlent de manire nergique.

    Rsultat aprs 5 intermdiaires: le rasoir est pass de la main de louvrier blanc dans celle du Noir.

    2. Les strotypes et prjugs

    119 3.1. Attention et perception

  • 3. Cognition sociale 120

  • Exemple 2 (Razran, 1950)

    Belle, ambitieuse,

    intelligente,

    2. Les strotypes et prjugs

    121

    Ambitieuse, intelligente,

    Belle, Ambitieuse,

    Finkelstein (nom juif)

    DAngelo (nom italien)

    3.1. Attention et perception

  • Exemple 3 (Duncan)

    Etudiants blancs amricains se disant exempts de prjugs

    Visionnement dun film: une discussion entre deux personnages. La discussion s'envenime modrment. A la fin du dialogue, lun des deux donne une tape dans le dos de lautre.

    Le geste l'cran est volontairement ambigu :

    -Peut-tre interprt comme une tape amicale, histoire

    de clore la discussion

    -Ou comme une marque dagression d'un individu frustr et colreux

    2. Les strotypes et prjugs

    122 3.1. Attention et perception

  • VD = estimer le caractre

    agressif du geste

    VI = couleur de lagresseur et de lagress

    2. Les strotypes et prjugs

    123 3.1. Attention et perception

  • Illustration actuelle polmique raciale et

    mdiatique

    9/08/2014 US

    Michael Brown, afro-amricain,

    abattu par un policier.

    Il avait les mains en lair, aucune arme, aucun signe prouv de

    violence.

    Premire photo prsente PAR

    les mdias:

    2. Les strotypes et prjugs

    124 3.1. Attention et perception

  • Illustration actuelle:

    Autre photo disponible de

    Michael Brown:

    2. Les strotypes et prjugs

    125 3.1. Attention et perception

  • Illustration actuelle: policier non-condamn --> manifestations

    2. Les strotypes et prjugs

    126 3.1. Attention et perception

  • Illustration actuelle:

    2. Les strotypes et prjugs

    127 3.1. Attention et perception

  • 2. Les strotypes et prjugs

    128 3.1. Attention et perception

  • 2. Les strotypes et prjugs

    129 3.1. Attention et perception

  • 2. Les strotypes et prjugs

    130 3.1. Attention et perception

  • Pour donner du sens ses perceptions, lindividu se base sur des thories faciles, naves, psychologisantes

    Sociabilit +

    Intelligence +

    Sociabilit -

    Intelligence -

    Catgorie A Catgorie B

    Catgorie C Catgorie D

    131

    3. Les thories naves du monde

    3.1. Attention et perception

  • 4. Les heuristiques

    132

    Raccourcis dans le traitement de linformation, sur base de rgles simples

    Exemples:

    Heuristique de reprsentativit

    Heuristique de disponibilit

    Heuristique de simulation

    Heuristique dancrage

    3.1. Attention et perception

  • 4. Les heuristiques

    133

    Heuristique de reprsentativit

    Amne rendre un jugement partir dune information strotypique plutt que dune information lie la probabilit.

    La rgle = le strotype, mes attentes Exemple 1: Maurice est trs timide et renferm; il est toujours prt rendre service,

    mais il est trs peu intress par les gens ou par le monde rel. Dun naturel docile et ordonn, il a besoin dordre et de structure, et est passionn par le dtail (Tversky

    & Kahneman, 1974). Quel est son mtier? Fermier? Trapziste?

    Bibliothcaire? Sauveteur-plongeur? Chirurgien? Et si on vous dit quil vit au fin fond de la campagne russe o 95% des hommes sont

    leveurs de poulets?

    Exemple 2: face pile face pile pile pile ?

    3.1. Attention et perception

  • 4. Les heuristiques

    134

    Heuristique de disponibilit

    Amne rendre un jugement partir de la facilit (et du

    nombre) des associations cognitives

    La rgle = les cas similaires que jai en tte Exemple: estimer le pourcentage de divorces sur base de la rapidit

    avec laquelle on peut penser des exemples de couples divorcs

    autour de nous.

    Exemple: les mots commenant par la lettre K sont-ils plus nombreux

    que ceux o la lettre K est la 3me lettre du mot?

    3.1. Attention et perception

  • 4. Les heuristiques

    135

    Heuristique de simulation

    Amne rendre un jugement partir de la simulation

    mentale du droulement des vnements

    La rgle = la facilit avec laquelle un scnario

    hypothtique peut tre labor Exemple: le fait de se fcher en raison dun vnement frustrant sur

    base de la facilit avec laquelle on peut imaginer la situation inverse

    3.1. Attention et perception

  • 4. Les heuristiques

    136

    Heuristique dancrage

    Amne rendre un jugement partir dune information initiale accessible/dune rfrence non objective (cf. supra: effet de primaut)

    Exemple: juger la productivit dune autre personne en se basant sur son propre niveau de productivit

    Exemple: 1x2x3x4x5x6x7x8 = ?

    8x7x6x5x4x3x2x1= ?

    3.1. Attention et perception

  • Tendance confirmer nos perceptions de dpart

    137

    Confirmation dhypothse

    Autoralisation de la prophtie

    3.1. Attention et perception

  • La carte qui a t enleve est-elle la vtre?

    138

    Tendance confirmer nos perceptions de dpart

    3.1. Attention et perception

  • En ralit toutes les cartes ont t enleves mais vous avez fourni une attention slective, influence par vos attentes.

    139

    Tendance confirmer nos perceptions de dpart

    3.1. Attention et perception

  • 3.2. Attribution causale

  • Attribution causale comme opration cognitive

    3.2. Attribution causale 141

    Pourquoi? Pourquoi moi? Pourquoi lui? Pourquoi maintenant?

    Besoin de donner du sens, de comprendre, dattribuer une cause, une raison.

    Inputs

    Stimuli

    Outputs

    Rponse

    Comportements

    Transformation

    Stockage

    Rcupration

    Cognition

    Pourquoi?

  • 142

    Deux types majeures de causes

    Causes dispositionnelles: lies lauteur du comportement observ, a priori sous la

    responsabilit de lauteur

    Causes situationnelles: lies la situation, au

    contexte, externe/indpendant de lauteur

    3.2. Attribution causale

  • 143

    Des biais attributionnels

    Comme dj vu, le processus cognitif nest pas objectif

    Il en va de mme pour lattribution causale

    Cest un processus subjectif

    Lindividu a notamment des attentes (scnarios, scripts,)

    3.2. Attribution causale

  • 144

    Des biais attributionnels

    Attributions dauto-complaisance (lorsque je suis lauteur de lvnement)

    Exemple:

    Jai russi lexamen de psychologie: je suis bon, jai bien tudi (= attribution dispositionnelle)

    Jai chou: ctait trop dur, session trop lourde (= attribution situationnelle)

    Mais avec impact possible sur le comportement : risque de ne

    plus tre acteur des vnements suivants (2me session)

    3.2. Attribution causale

  • Psyhologie

    diffrentielle:

    Pour tous:

    tendance se

    considrer comme

    suprieur la

    moyenne

    Quand faible:

    surestimation de

    ses comptences

    Quand bon: sous-

    estimation

    Kruger & Dunning, 1999

    145

    Des biais attributionnels

    3.2. Attribution causale

  • 146

    Des biais attributionnels

    Erreur fondamentale dattribution

    = tendance surestimer les causes dispositionnelles au

    dtriment des causes situationnelles

    Illustration 1: tude Castro (Jones & Harris, 1967)

    Tche: Ecrire un texte Pro vs. Anti Castro

    Rpartition des participants: soit choix libre soit tirage

    alatoire et publique (donc 4 groupes)

    Des observateurs valuent lattitude pro Castro

    VD = ?

    VI = ?

    3.2. Attribution causale

  • 0

    10

    Libre Force

    Jugement de

    favorabilit

    Castro

    Texte pro-Castro

    Texte anti-Castro

    Condition de rdaction

    Rsultat: attribution causale de type dispositionnelle: sil a crit pour Castro, cest quil devait tre pour Castro (mme sil tait forc = malgr la situation!)

    147

    Des biais attributionnels

    3.2. Attribution causale

  • 148

    Des biais attributionnels

    Erreur fondamentale dattribution

    Illustration 2: Humphrey (1985)

    Participants rpartis arbitrairement en deux groupes:

    - Tches responsabilit (groupe 1)

    - Excutants (groupe 2)

    VD = attribution de la qualit de leader

    Rsultat: Groupe 1 > groupe 2

    3.2. Attribution causale

  • 149

    Des biais attributionnels

    Do vient cette erreur fondamentale dattribution?

    Les rgles conversationnelles (je fais confiance ce quon me dit, montre: sil la fait, cest quil voulait le faire; il est responsable )

    Ladquation de jugement (je pense avoir les infos pour pouvoir juger la personne)

    Lillusion de contrle (personnalit = catgorie privilgie, stable; me permet danticiper ce que cette personne fera un autre moment)

    Heuristique de lancrage et dajustement

    3.2. Attribution causale

  • 150

    Des biais attributionnels

    Illustration de ladquation de jugement

    Estimation de

    lintelligence des questionneurs et

    concurrents par les

    questionneurs,

    concurrents et

    spectateurs

    3.2. Attribution causale

  • Catgorisation du

    comportement

    Caractrisation de la

    personne

    Correction de la caractrisation par

    la prise en compte de la situation

    MAIS PREND DU TEMPS ET DE

    LENERGIE

    Lien automatique = ancrage

    Lien conditionnel = ajustement

    151

    Des biais attributionnels

    Illustration de lheuristique dancrage et dajustement

    3.2. Attribution causale

  • Psychologie Coralie BUXANT

    4. Relations intergroupes

    152

  • 4.1. Individu social

    153 4.1. Individu social

  • Ltre humain comme un individu social

    154

    A la fois besoin dautrui et de ressembler aux autres

    A la fois besoin de se diffrencier, dtre unique

    Trouver le dlicat quilibre entre ces deux axes

    4.1.1. Importance vitale

    dautrui

    4.1.2. Comparaison

    sociale

    4.1. Individu social

  • Importance vitale dautrui

    155

    Bbs de 34h discriminent pleurs humains vs. artificiels

    Hospitalisme (Spitz, 1945) : retards intellectuel/physique dus des carences affectives (malgr soins)

    Sparations frquentes (hospitalisations prolonges et rptes): tristesse irritation et colre indiffrence et apathie (Bowlby, 1969)

    Impuissance apprise (Seligman, 1975): perte de sentiment de contrle rsignation

    4.1. Individu social

  • Lien scurisant entre enfant mre (primary caregiver)

    base scure

    exploration de lenvironnement

    =

    Bowlby

    156

    Importance vitale dautrui

    4.1. Individu social

  • Si menace

    refuge scurisant

    la mre

    =

    DONC, lindpendance dpend de la dpendance autrui

    157

    Importance vitale dautrui

    Bowlby

    4.1. Individu social

  • Harlow (1965)

    158

    Importance vitale dautrui

    4.1. Individu social

  • Harlow (1965)

    159

    Importance vitale dautrui

    4.1. Individu social

  • 160

    Importance vitale dautrui

    Harlow (1965)

    4.1. Individu social

  • Les tudes montrent quen situation anxiogne, si on a le choix, on prfre tre avec des personnes qui

    vont/ont vcu la mme chose que nous (= des

    compagnons dinfortune)

    Pourquoi?

    Pour se comparer autrui

    161

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • Se comparer avec les autres permet de se dfinir

    comme sujet la fois :

    Unique

    ET

    Semblable autrui

    162

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • Je suis diffrent des autres

    1 2 3 4 5 6 7

    Pas du tout Tout fait

    163

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • Les autres sont diffrents de moi

    1 2 3 4 5 6 7

    Pas du tout Tout fait

    164

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • Je ressemble aux autres

    1 2 3 4 5 6 7

    Pas du tout Tout fait

    165

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • Les autres me ressemblent

    1 2 3 4 5 6 7

    Pas du tout Tout fait

    166

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • Rfrence

    Je suis diffrent des autres (1) > les

    autres sont diffrents

    de moi (2)

    Je ressemble aux autres (3) < les

    autres me

    ressemblent (4)

    Donc, je suis diffrent et les autres me

    ressemblent

    1

    2

    3

    4

    167

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • La culture va influencer lcart/la ressemblance perue entre soi et autrui

    Illustration: tude de Berry (1967)

    VD: niveau de conformit (reconnatre la hauteur dune ligne sur base dun talon, 15 essais, manipulation: jugement majorit est faux 3/4)

    VI: type dconomie (subsistance chez les Temnes en Sierra Leone ou chasse et pche en solitaire chez les Esquimaux).

    168

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • 0 2 4 6 8 10

    Esquimaux

    Ecossais

    Temnes

    Conformisme (1= Aucun, 15 = Maximal)

    conomie de subsistance

    Chasse et pche solitaire

    169

    Comparaison sociale

    4.1. Individu social

  • 4.2. Relations et conflits intergroupes

    170

  • Illustration du groupe minimal , notions dendogroupe et exogroupe (Tajfel et al.,1971)

    Elves dune mme classe Rpartition (alatoire) des lves selon leurs (prtendues)

    prfrences artistiques: groupe Klee ou Kandinsky

    = endogroupe vs. exogroupe

    Choix dune rpartition dargent au moyen de matrices

    171 4. 2. Relations et conflits intergroupes

    Appartenance un groupe

  • N 74 du groupe Klee 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

    N 44 du groupe Kandinsky 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

    N 12 du groupe Klee 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

    N 50 du groupe Kandinsky 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25

    Matrice 1 (favoritisme endogroupe, quit , altruisme)

    Matrice 2 (diffrence ou gain commun)

    172

    Appartenance un groupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Cette tendance favoriser (dans les comportements

    ou les perceptions) son groupe dappartenance sappelle le biais pro-endogroupe

    Cest de lethnocentrisme

    Ce biais accentue la diffrence entre les groupes

    173

    Biais pro-endogroupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Le biais pro-endogroupe sobserve aussi dans lattribution causale Rappel : lerreur fondamentale dattribution : surestimer les

    causes dispositionnelles (sous-estimer les causes situationnelles)

    Rappel : attribution auto-dfensive : si cpt + cause dispo si cpt - cause situ.

    Et quand il sagit de donner une cause un comportement dun membre de lexogroupe?

    174

    Biais pro-endogroupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Erreur ultime dattribution (Pettigrew): quand le critre dappartenance au groupe devient lexplication dun comportement (par ex. lorigine ethnique, le sexe, la classe sociale,)

    Attribution

    Dispositionnelle Situationnelle

    Comportement

    secourable

    Ingroup

    outgroup

    Comportement

    non secourable

    Ingroup

    outgroup

    175

    Biais pro-endogroupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Attention, le biais pro-endogroupe nentrane pas ncessairement un comportement ngatif envers

    lexogroupe

    Cest un biais en faveur de lendogroupe, pas ncessairement en dfaveur de lexogroupe

    176

    Biais pro-endogroupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Par dfaut, un individu est class dans un

    exogroupe, surtout si lendogroupe est trs exclusif (cercles, sectes, etc.) = surexclusion de lendogroupe

    Si un membre du groupe commet une erreur - Si contexte menaant (lections) rejet = brebis galeuse - Si OK tolrance

    177

    Biais pro-endogroupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Strotypes = croyances relatives la personnalit dun membre de lexogroupe (en raison de son appartenance cet exogroupe), partages par lendogroupe

    Prjugs = jugements, ou sentiments, (le plus

    souvent ngatifs) relatifs un membre de lexogroupe

    Discrimination = comportement ngatif lgard

    dun membre dun exogroupe

    178

    Biais pro-endogroupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • On peut avoir des prjugs sans discriminer (par ex.

    si prjugs socialement non dsirables) Le plus souvent, si on discrimine cest quon a des

    prjugs Mais on peut discriminer sans prjugs (par ex. si

    discriminer est socialement dsirable)

    179

    Biais pro-endogroupe

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Effet des strotypes sur la cible

    4. Relations intergroupes 180

  • Illustration : Etude de Steele & Aronson (1995)

    Deux groupes de participants:

    Noirs

    Blancs

    Tche verbale difficile

    Prsente soit comme :

    une tche valuant lintelligence (condition 1)

    une tche cognitive quelconque (condition 2)

    Combien de conditions au total?

    VI?

    VD?

    181

    Effet des strotypes sur la cible

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • = confirmation du strotype 182

    Effet des strotypes sur la cible

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Variante de la mme tude: Sont ajoutes des questions sur le groupe ethnique/tps de

    sommeil, etc.

    Rsultats: Dans la condition intelligence,les noirs vitent le strotype, ne mentionnent pas leur origine ethnique, et se prsentent comme fatigus, etc.

    Donc, tendent favoriser une attribution externe (dfensive)

    183

    Effet des strotypes sur la cible

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • 184

    Elments explicatifs des conflits intergroupes

    1. Psychologie diffrentielle

    2. Frustration-agression et bouc-missaire

    3. Conflit raliste

    4. Contact

    5. Identit sociale

    6. Essentialisme

    7. Cognition sociale et homognit des groupes

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Certaines personnes auraient plus tendance que

    dautres prserver leur endogroupe et stigmatiser/rejeter lexogroupe ou toute personne diffrente

    En raison de traits de personnalit spcifiques: Autoritaire - autoritarisme

    Dogmatique Fasciste

    Ethnocentriste

    185

    1. Psychologie diffrentielle

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • La privation relative (intrapersonnelle,

    interpersonnelle, ou intergroupe) amnerait de la

    frustration

    Cette frustration amnerait de lagression envers une cible responsable de la frustration ou bouc missaire

    186

    2. Frustration-agression

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Les ressources sont dsires par tous mais sont

    limites. Ds lors, la possession de certains se fait au

    dtriment dautres conflit entre groupes

    187

    3. Thorie du conflit raliste

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • 1954 : Cour Suprme des EU dclare inconstitutionnelle

    la sgrgation raciale dans les coles. (anne de la publication de The nature of prejudice de Allport)

    Recommandations des psys: Favoriser des contacts individuels personnaliss Situation de coopration avec objectifs communs Support institutionnel Le statut gal entre les deux groupes Caractristiques rencontres doivent infirmer les strotypes

    Etre en contact ne garantit pas de dpasser les conflits

    intergroupes On acceptera des exceptions mais peu de gnralisation

    188

    4. Hypothse du contact

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Groupe minimal (cf. supra): les catgories eux -

    nous , suffisent crer deux groupes

    Biais pro-endogroupe / biais auto-complaisance (cf.

    supra) : maintenir une estime de soi positive, y

    compris une identit sociale positive.

    189

    5. Identit sociale

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Processus de lidentit sociale:

    Comparaison intergroupe

    Rsultat = identit sociale OK Rsultat = identit sociale KO

    Conserver sa supriorit

    Etendre sa supriorit Recherche de changement

    190

    5. Identit sociale

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Processus de lidentit sociale:

    Rsultat = identit sociale KO

    Recherche de changement

    Alternatives la situation intergroupe?

    oui non

    Stratgies individuelles

    Permable?

    Oui Mobilit sociale

    Non Comparaison intragroupe

    Permable?

    non oui Stratgies groupales: -Redfinition des caractristiques -Crativit sociale -Comptition sociale

    191

    5. Identit sociale

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Classement des objets Objets naturels (existent deux-mmes, par essence ) Objets artfactuels (construits, dpendants de lactivit

    humaine)

    On donne une essence (naturelle) aux objets sociaux,

    comme aux objets naturels = essentialisme

    On classe les objets (y compris sociaux) sur une chelle

    dessentialisme (du plus naturel, humain , au moins) Danger!! Le caractre plus ou moins humain est parfois

    utilis comme cause dun comportement! Cf. infrahumanization

    192

    6. Essentialisme

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Rappel: surestimation des diffrences entre les

    groupes (accentuation des contrastes) et des

    ressemblances lintrieur des groupes (effet dhomognit)

    Autre observation: lexogroupe est peru comme plus homogne que lendogroupe dsindividuation des membres de lexogroupe

    193

    7. Cognition sociale

    4. 2. Relations et conflits intergroupes

  • Psychologie Coralie BUXANT

    5. Influence dautrui

  • Comment des rgles stablissent et sinstallent de manire durables au sein dun groupe:

    5.1. Les normes Comment on peut tre influenc par un groupe, sans

    ncessairement intrioriser cette influence: 5.2. Le conformisme Comment on peut tre influenc par une seule personne,

    faisant figure dautorit: 5.3. Soumission lautorit Comment rsister? Comment innover?

    5.4. Innovation

    195

    Dans ce chapitre

  • Exemples:

    Faire la file

    Distances de lespace interpersonnel

    Norme de rciprocit

    Utilit:

    Guide

    Prdiction

    Stabilit

    Harmonie

    196

    Utilit des normes

    5.1. Les normes

  • = Ensemble de rgles et de

    prescriptions portant sur la manire de percevoir, de penser, et dagir.

    = chelles de rfrence ou dvaluation qui dfinissent une marge de conduites, dattitudes ou dopinions permises et rprhensibles

    197 5.1. Les normes

    Dfinition des normes

  • Parfois associes des punitions ou des

    rcompenses - Amende pour excs de vitesse

    - Ristourne pour impts pays anticipativement

    Perues comme lgitimes (non mises en doute) - Rouler gauche en Royaume-Uni

    Une norme sera dautant plus suivie si:

    - Elle est rappele - Mme implicitement (une rue avec des dchets

    entrane le dpt de dchets)

    198 5.1. Les normes

    Caractristiques des normes

  • 199 5.1. Les normes

    Preuve sociale

    Imitation

    Exemples:

    Claques

    Rires en bote

    Lever tte en rue

    Apprentissage des normes

  • Thorie de lapprentissage social (Bandura,1971)

    Influence des renforcements

    vicariants : cest le modle qui est puni, rcompens ou rien

    MOI PAS

    La prsence physique du

    modle nest pas requise Impact plus important si

    similitude modle/apprenant

    200 5.1. Les normes

    Apprentissage des normes

  • LES NORMES SOCIALES

    201 5.1. Les normes

  • LES NORMES SOCIALES

    202 5.1. Les normes

  • La similitude avec le modle peut amener des

    comportements de diffrentes natures:

    Exemple 1: aide: renvoyer un portefeuille son

    propritaire (Hornstein et al.,1968)

    Exemple 2 : suicide: Effet Werther

    Exemple 3: non assistance personne en danger =

    imitation dans lambigut (je ne sais pas quoi faire, je regarder autrui qui ne sait pas non plus quoi faire et me regarde = ignorance plurielle). Cf. Cas de Kittie

    Genovese et XP sur texte incomprhensible.

    203 5.1. Les normes

    Apprentissage des normes

  • % dintervention et temps de raction (secondes) en fonction de la prsence dautrui (Latan & Darley, 1970)

    204 5.1. Les normes

    Apprentissage des normes

  • Hypothse: les normes se formeraient dans des

    contextes ambigus, lorsquon ne sait pas quoi faire, quoi dcider

    Sherif (1936) utilise une situation ambige connue: une

    illusion doptique appele leffet autocintique : en regardant un point lumineux fixe, on a limpression quil bouge Tche: fixer le point lumineux et estimer la distance

    parcourue Tps1: seul, en silence, par crit. Tps 2-3-4: 3 participants, voix haute.

    205 5.1. Les normes

    Formation des normes

  • 206 5.1. Les normes

    Formation des normes

  • Observations issues de cette tude et de sa suite:

    Une norme collective stablit rapidement

    Elle se maintient plusieurs gnrations (quand les

    comparses sont petit petit remplacs par de nouveaux participants)

    Quand retour seul, maintient de linfluence de la norme collective (intriorisation de la norme)

    Cette norme soulage les participants

    207 5.1. Les normes

    Formation des normes

  • Comment introduire le changement dans une

    entreprise sans diminuer la productivit, sans susciter lhostilit lgard de la direction?

    208 5.1. Les normes

    Le poids des normes sur le comportement

  • 209 5.1. Les normes

    Le poids des normes sur le comportement

  • Une manire de voir les normes sociales: le groupe a une influence ngative car lindividu soublie en tant quindividu En situation de foule hypnotis actes irrationnels (Le Bon, 1895) La dsindividuation (Festinger et al., 1952): lindividu perd sa

    conscience de lui, au profit du groupe, perd son sens critique, est anonyme au sein du groupe Illustration: tude de Zimbardo (1970):

    Envoyer des chocs lectriques Deux conditions: 1/ anonyme (cagoule), 2/ identifiable

    (badge) Rsultats: chocs plus importants en condition anonyme

    210 5.1. Les normes

    Aspect ngatif des normes sur lindividu

  • Le groupe a-t-il doffice une influence ngative?

    211 5.1. Les normes

    Influence mixte des normes sur lindividu

  • Il existe des groupes qui ont des normes positives,

    altruistes. En situation de groupe, on peut penser que les normes du groupes sont plus accessibles. Etude de Johnson et Downing (1979)

    - Envoyer des chocs lectriques - Deux conditions, shabiller en:

    - 1/ Ku Klux Klan (normes dagressivit), - 2/ infirmire (norme daide)

    - Deux conditions supplmentaires: - Individuation (badge) - anonymat (cagoule)

    212 5.1. Les normes

    Influence diffrencie des normes sur lindividu

  • Niveau de chocs lectriques selon lindividuation et la norme saillante (Johnson & Downing, 1979)

    1. Effet des normes du

    groupe

    2. Surtout en situation

    de dsindividuation

    (anonymat)

    213 5.1. Les normes

    Influence diffrencie des normes sur lindividu

  • Rles formels et explicites (profession) ou informels

    et implicites (amis)

    Chaque rle est associ une palette spcifique de

    normes sociales (donc de

    comportements/penses/motions attendus).

    214 5.1. Les normes

    Rles sociaux et normes spcifiques

  • Illustration la plus connue: Exprience de simulation

    dune prison lUniversit de Stanford (Zimbardo,1971)

    - 15$/jour pour participer une tude de 2 semaines sur

    la vie en prison (caves de lUniversit de Stanford) - Slection de 24 candidats parmi 70

    12 Gardiens

    12 Prisonniers

    - Situation hyper-raliste

    - Objectif: mettre en exergue les attitudes et conduites

    types de gardiens et prisonniers

    215 5.1. Les normes

    Rles sociaux et normes spcifiques

  • http://www.prisonexp.org

    216 5.1. Les normes

  • Conformit

    217 5.2. Conformit

  • Hypothse: on ne se tourne vers autrui que quand il y a

    doute, ambigut (cf. effet autocintique chez Sherif)

    Etude mene par Asch (1955) sur un matriel non

    ambigu: comparer la longueur de lignes (= leffet Asch ).

    Son hypothse: autrui ne devrait pas avoir dinfluence tant donn lvidence de la rponse apporter

    218

    Conformit

    5.2. Conformit

  • laquelle des trois lignes, A, B, ou C, a une longueur gale

    celle de ltalon ?

    219

    Conformit

    5.2. Conformit

  • 220

    Conformit

    5.2. Conformit

  • 221

    Conformit

    5.2. Conformit

  • Leffet Asch (1955)

    8 participants (7 complices)

    18 essais (12 pour lesquels les complices donnent unanimement un faux jugement)

    Rponse annoncer oralement, chacun son tour (le 7me = le vrai participant)

    Rsultats: -En moyenne, conformit pour 37% des 12 rponses critiques (vs.1% des rponses = fausses si test seul) -33% se conforment chaque essai -25% restent indpendants toute lXP

    222

    Conformit

    5.2. Conformit

  • % de

    conformit

    selon le nombre

    de comparses

    donnant une

    mauvaise

    rponse (Asch,

    1955)

    223

    Conformit

    5.2. Conformit

  • Lindividu a besoin dautrui pour: En savoir plus sur la ralit. Important que les autres valident

    mes opinions pour avoir limpression dtre proche de la ralit. Dpendance informationnelle

    Etre membre dun groupe. Importance de la dfiance ou la peur lgard des autres participants, des sanctions possible, des buts atteindre (en groupe). Dpendance normative

    224

    Conformit

    5.2. Conformit

  • Si un dissident prsent parmi les participants:

    225

    Conformit

    5.2. Conformit

  • Quelles conditions augmentent la conformit?

    226

    Conformit

    5.2. Conformit

  • 1/ Unanimit de la majorit

    Lunanimit est une preuve sociale Reproduire une rponse (ex. : rplication dexpriences) Indpendance des points de vue (ex.: dans dautres

    laboratoires)

    Consistance non dfaillante (pas de dissident)

    2/ Majorit perue comme experte (ils doivent avoir

    raison)

    3/ Certaines caractristiques du Stimulus

    Objectivit possible (donc moins de conformit pour les

    gots et couleurs, arts, politique, moralit)

    Ambigut doute Difficult de juger

    227 5.2. Conformit

    Conformit augmente si:

  • Ces conditions augmentent

    la dpendance informationnelle

    228 5.2. Conformit

  • Quelles conditions augmentent

    la dpendance normative?

    229 5.2. Conformit

  • Illustration vido: tude de Milgram (1963)

    230

    Soumission lautorit

    5.3. Soumission - Obissance

  • But annonc: effet de la punition

    sur lapprentissage

    Un participant (S) = joue le rle du

    professeur

    Un complice/comparse (A) = joue le

    rle de llve

    Tche pour llve: apprendre des paires de mots puis reconnatre les

    bonnes paires parmi des

    propositions

    Tches pour le professeur:

    sanctionner les mauvaises

    rponses par ladministration de chocs lectriques

    Lexprimentateur (E) incite ne pas arrter lexprience

    231

    Soumission lautorit: Milgram

    5.3. Soumission - Obissance

  • 232

    Soumission lautorit: Milgram

    5.3. Soumission - Obissance

  • 233

    Soumission lautorit: Milgram

    5.3. Soumission - Obissance

  • 30 boutons

    15 (lger choc) 450 volts (XXX) 234

    Soumission lautorit: Milgram

    5.3. Soumission - Obissance

  • Llve (complice) ragit de manire programme (enregistrement):

    1/ 75 volts: grognements

    2/ 120 volts: crie

    3/ 165 volts: hurlements

    4/ 345 volts: rien!

    235

    Soumission lautorit: Milgram

    5.3. Soumission - Obissance

  • 4 types dinjonction de lexprimentateur (programmes) si refus de poursuivre:

    Continuez, sil vous plat

    Lexprience requiert que vous continuiez

    Il est absolument essentiel que vous continuiez

    Vous navez pas dautre choix. Vous devez continuer!

    236

    Soumission lautorit

    5.3. Soumission - Obissance

  • 237

    Soumission lautorit: Milgram

    5.3. Soumission - Obissance

  • Etat agentique: dans la peau dun simple agent excutant, le sujet met sa responsabilit en veilleuse; diffusion de responsabilit .

    Thorie du monde juste (Lerner, 1980): Condamnation des victimes; elles le mritent ( il navait qu tudier les mots, il tait prvenu des consquences )

    Norme de consistance/engagement: Je nai pas refus avant je continue les dcharges; engagement.

    Apprentissage social: Obir lautorit est une norme (parents, coles, patron, lois,). Surtout dans certains groupes sociaux (arme, Eglises).

    238

    Soumission lautorit: comprhension

    5.3. Soumission - Obissance

  • Soumission lautorit: facteurs cls

    239

    Dans quelles situations le niveau de soumission va-

    t-il augmenter? Diminuer?

    Milgram va explorer diffrentes hypothses, en

    faisant varier:

    Genre du bourreau

    Environnement

    Proximit avec la victime

    Prsence de lautorit

    Diffusion de responsabilit

    Lgitimit de lautorit

    5.3. Soumission - Obissance

  • Soumission lautorit: facteurs cls

    240

    Genre du bourreau : NON

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    Po

    urc

    en

    tag

    e d

    'ob

    is

    sa

    nc

    e

    Homme Femme

    5.3. Soumission - Obissance

  • Soumission lautorit: facteurs cls

    241

    Environnement: OUI

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    Po

    urc

    en

    tag

    e d

    'ob

    is

    sa

    nc

    e

    A Yale Bureau dune firme dans petite ville

    5.3. Soumission - Obissance

  • 242

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    Po

    urc

    en

    tag

    e d

    'ob

    is

    sa

    nc

    e

    Classique Pas de bruit Mme pice Toucher

    Soumission lautorit: facteurs cls

    Proximit avec la victime: OUI

    5.3. Soumission - Obissance

  • 243

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    Classique Par tlphone Sabsente

    Soumission lautorit: facteurs cls

    Prsence de lautorit : OUI

    5.3. Soumission - Obissance

  • 244

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    Prdiction Observation

    % d'obissance

    Prvision et % rel dinfirmires dlivrant le mdicament (interdit et en surdose, sous la demande tlphonique dun mdecin) (Hofling et al., 1966)

    Soumission lautorit: facteurs cls

    5.3. Soumission - Obissance

  • 245

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    Po

    urc

    en

    tag

    e d

    'ob

    is

    sa

    nc

    e

    Classique Diffusion

    Soumission lautorit: facteurs cls

    Diffusion de responsabilit : OUI

    5.3. Soumission - Obissance

  • 246

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    Po

    urc

    en

    tag

    e d

    'ob

    is

    sa

    nc

    e

    Classique Scientifique

    proteste

    Autre participant

    proteste

    Lobissance: variantes de lexprience de dpart

    Lgitimit de lautorit : OUI

    5.3. Soumission - Obissance

  • 247

    Rsistance et innovation

    5.4. Innovation

    La pression vers

    luniformit est forte

    Comment un point de

    vue minoritaire peut

    parvenir se faire

    entendre?

  • Premier constat: la discussion de groupe amne en ralit extrmiser les positions individuelles

    initiales = POLARISATION DE GROUPE

    Exemples: congrs politiques, jurys, dlibs,

    248

    Rsistance et innovation: polarisation de groupe

    Attitudes des participants avant et aprs la discussion de groupe (Moscovici & Zavalloni, 1969)

    5.4. Innovation

  • Explications normatives

    - Dpendance normative: Besoin de faire partie du groupe se rallier aux normes du groupe

    - Effet Primus Inter Pares (Codol,1975): Besoin dtre un reprsentant exemplaire (chacun veut ltre extrmisation des points de vue)

    Explications informationnelles

    - De nouveaux arguments sont mis sur la table (fin de lignorance plurielle)

    - Linformation venant de mes pairs est perue comme plus crdible

    249

    Rsistance et innovation: polarisation de groupe

    5.4. Innovation

  • Aspect positif de la polarisation: affirmation du groupe

    Aspects ngatifs: Mme si la minorit se renforce, la majorit aussi

    Au sein de lendogroupe tout le monde pense la mme chose (= pense de groupe ; Janis, 1972, 1989):

    Pas de confrontation dides, vitement des conflits

    250

    Rsistance et innovation: polarisation de groupe

    5.4. Innovation

  • 251

    Rsistance et innovation: influence de la minorit

    5.4. Innovation

  • Et pourtant, dans lhistoire, des minorits sont

    parvenues se faire entendre

    Deux tapes: 1. Traiter le message de la minorit 2. Adopter le message et oser rejoindre cette minorit

    Quand une minorit amne le changement: plus

    durable, plus raisonn, conscient que si changement suite un simple conformisme

    252

    Rsistance et innovation: influence de la minorit

    5.4. Innovation

  • La minorit peut parvenir innover si:

    - Reprsentant/leader est peru comme lgitime par lendogroupe ET les exogroupes, connat et adopte les normes de son endogroupe

    ET des exogroupes quand ncessaire

    - Investissement sincre

    - Visible

    - Consistance (intrasujet)

    - Consensus, accepte les ngociations et les sacrifices (quit)

    - Ne craint pas le conflit

    - Distinguabilit/diversit intragroupe

    - Nombreuse

    - Autonome

    - Se maintient dans le TEMPS 253

    Rsistance et innovation: influence de la minorit

    5.4. Innovation

  • Comment inciter linfluence minoritaire?

    Ne pas stigmatiser les dviants

    Rassembler les dviants

    Favoriser des dcisions unanimes plutt que

    majoritaires

    Inciter, rcompenser, les penses et discussions

    critiques

    254

    Rsistance et innovation: influence de la minorit

    5.4. Innovation

  • Psychologie Coralie BUXANT

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Prendre une dcision

    Anticiper des options

    Leur donner valeur +

    probabilit

    Juger

    Choisir

    = Le modle de lutilit espre

    OR nous ne

    fonctionnons pas si

    rationnellement

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Prendre une dcision

    Thorie des perspectives (prospect theory) = Un modle dconomie comportementale (Tversky et Kahneman, 1979, 1981)

    Rle cl des heuristiques, du cadre dcisionnel, de la valeur subjective

    Kahneman, Prix Nobel dconomie en 2002

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Rle des motions dans la dcision

    Lowenstein & Lerner (2003) 6. Emotions et prise de dcisions

  • Rle des motions dans la dcision

    Influences incidentes: non lies au contenu de la prise de dcision

    (personnalit, contexte)

    Influences par anticipation: lies au contenu de la prise de dcision

    (heuristique si , regret, poids de la perte, influence du souvenir des

    vnements qui avaient un effet peak - motionnel fort, si motion

    intense --> impression que forte probabilit a va arriver! ).

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Rle des motions dans la dcision

    Les motions immdiates ont 3 effets sur la prise de

    dcision:

    - 1 effet direct::

    modrment: laffect influence mes prfrences

    vis--vis dobjets neutres

    plus fort: certains affects

    intenses peuvent supplanter

    fonctionnement cognitif

    - 1 effet indirect via les consquences attendues: je suis de bonne humeur --> je

    suis optimiste dans mes attentes, je minimise le risque, trait. priphrique

    - 1 effet indirect via les motions attendues: je suis de bonne humeur --> une

    motion ngative me dcevrait vraiment, trait. central

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Rle des motions dans la dcision

    Les motions attendues: beaucoup de biais dans leur

    anticipation:

    - Focalisme: surestimation de la capacit de notre esprit

    se concentrer sur les

    vnements lis la dcision

    (ex.: sous-estimer la

    distraction)

    - Durabilit: surestimation de la dure des consquences

    motionnelles de nos

    dcisions (ex.: sous-estimer

    la rationalisation)

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Rle des motions dans la dcision

    Les motions attendues: beaucoup de biais dans leur

    anticipation:

    - Hyperbolic discouting: les consquences motionnelles

    sont sur-estimes si elles

    concernent un avenir proche

    plutt que distant

    - Exagration du sentiment de varit: surestimation du dplaisir li une exprience

    connue satisfaisante

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Illustration: Iowa Gambling Task

    Bechara et al. (1999)

    A B C D

    Les participants sont face 4 tas de cartes (A, B, C et D).

    On leur demande de tirer une carte, dans le tas quils veulent.

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Illustration: Iowa Gambling Task

    +$100 B C D

    Bechara et al. (1999)

    Rle des motions dans la dcision

    Une somme dargent est annonce au dos de la carte.

    Cette somme est gagne par le participant.

    Le jeu sarrte quant le participant a tir 100 cartes.

    Le but du jeu est damasser la plus grosse somme.

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Illustration: Iowa Gambling Task

    A B -$50 D

    Bechara et al. (1999)

    Rle des motions dans la dcision

    MAIS, parfois, ce nest pas gain, mais une perte.

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Illustration: Iowa Gambling Task

    A B C D

    $100

    $1000

    $150-350

    $-1250

    -$250

    $50

    $500

    $25-75

    $-250

    +$250

    $50

    $500

    $25-75

    $-250

    +$250

    $100

    $1000

    $150-350

    $-1250

    -$250

    Gain par carte

    Gain par 10 cartes

    Perte par carte

    Perte par 10 cartes

    Net par 10 cartes

    Bechara et al. (1999)

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Sujets sains:

    apprennent progressivement choisir les tas avantageux

    Bechara et al. (1999)

    Rle des motions dans la dcision

    1. Rsultats comportementaux chez sujet sains

    6. Emotions et prise de dcisions

  • 6. Emotions et prise de dcisions

  • Sujets avec lsion

    de lamygdale:

    ils continuent tirer

    dans les 4 paquets

    Bechara et al. (1999)

    Rle des motions dans la dcision

    2. Rsultats comportementaux chez sujets avec lsion sur lamygdale

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Mesur implicitement par la conductivit de la

    peau

    Pris au moment de la dcouverte

    de la perte ou du gain associ(e)

    la carte tire

    Faible conductivit,

    donc pratiquement pas de

    raction motionnelle

    implicite

    Bechara et al. (1999)

    Rle des motions dans la dcision

    3. Mesure de lmotion aprs tirage

    6. Emotions et prise de dcisions

  • *

    Pas de rponse

    motionnelle

    anticipative

    Bechara et al. (1999)

    4. Mesure de lmotion avant tirage

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • 5. Mesure comportementale chez sujets avec lsion VMF 3me groupe

    Bechara et al. (1999)

    EMOTIONS, CERVEAU ET INFLUENCES SUR PRISE DE DCISION

    6. Emotions et prise de dcisions

  • - cortex orbitofrontal

    - cortex prfrontal ventromdian

    - cortex antrieur cingulaire

    - striatum

    - amygdale

    Adapted from http://brainmind.com/

    Plusieurs aires crbrales connues comme

    tant impliques dans le

    systme de rcompense, pas que lamygdale

    Pourquoi ce troisime groupe?

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • - cortex orbitofrontal

    - cortex prfrontal ventromdian

    - cortex antrieur cingulaire

    - striatum

    - amygdale

    Adapted from http://brainmind.com/

    Quel que soit le type de rcompense:

    - stimuli sensoriels agrables (nourriture...)

    - drogue

    - rcompense financire

    - rcompense sociale (confiance, amour)

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • -cortex orbitofrontal: value les options, intgre les informations, notamment

    dans contexte changeant

    - cortex prfrontal ventromdian:

    - cortex antrieur cingulaire:

    - striatum : associent cpt - rcompense

    - amygdale:

    Adapted from http://brainmind.com/

    Chaque zone a sa fonction:

    comparent lattendu et lobtenu, dtectent les

    conflits (absence de rcompense ou chgmt ds la

    probabilit de recevoir 1 rcompense),

    alimentent lhistoire des rcompenses

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • 3me groupe

    Bechara et al. (1999)

    5. Mesure comportementale chez sujets avec lsion VMF

    Ils napprennent pas

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • +/- OK

    Bechara et al. (1999)

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions chez sujets avec lsion VMF aprs tirage

    6. Emotions et prise de dcisions

  • *

    KO

    Bechara et al. (1999)

    7. Emotions chez sujets avec lsion VMF avant tirage

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • On apprend donc que des lsions des endroits

    spcifiques du cerveau, connus pour avoir une

    responsabilit dans le processus motionnel, ont

    des consquences sur les prises de dcisions et les

    COMPORTEMENTS associs.

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • IRM

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • 6. Emotions et prise de dcisions

  • Lawrence et al. (2008)

    Permet une analyse plus fine du

    rle de chaque zone:

    Par ex.:

    activation du striatum face au gain

    activation de lamygdale face la

    perte

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • VMPFC activ pendant la tche de prise de dcision sous incertitude

    Lawrence et al. (2008)

    Rle des motions dans la dcision

    6. Emotions et prise de dcisions

  • On peut utiliser des situations de prise de dcision

    plus complexes, qui intgrent notamment autrui

    et/ou des rgles morales (valeurs, normes,)

    Et regarder comment notre cerveau ragit, quel

    circuit est activ face ce dilemme moral/social.

    Prise de dcision spcifique: dilemme moral

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Il existe une zone de la morale (Moll et al.,2002)

    Les participants sont dans le scanner

    Voient des photos:

    - Neutres

    - Intressantes mais sans motions

    - motions +

    - Emotions

    - Emotions lies la morale : ces photos activent une zone crbrale quaucune autre photo nactive

    Prise de dcision spcifique: dilemme moral

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Un chariot de train savance toute allure et tuera 5 personnes sil suit son cours actuel.

    La seule manire de sauver ces 5

    personnes est dactionner un levier pour dtourner le chariot dans une

    autre direction o il ne tuera quune seule personne.

    Prise de dcision spcifique: dilemme moral

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Un chariot menace de tuer 5 personnes. Vous

    vous trouvez derrire une personne de forte

    stature sur un pont au- dessus des rails, entre

    le chariot et les 5 personnes. Dans ce

    scnario, la seule manire de sauver les 5

    personnes est de pousser ltranger du pont sur les rails. Il mourra, mais son corps va

    arrter le chariot et sauvera les autres

    personnes.

    Prise de dcision spcifique: dilemme moral

    6. Emotions et prise de dcisions

  • Greene et al. (2001) vont faire une tude en neuroimagerie :

    Dans un scanner, les participants doivent choisir 1 opti