Psy au pas de Gangnam style

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2 24 avril 2013No 845

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

17 434FANS

AGENDA DE Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affi-ches à l’adresse email suivante : [email protected]

Mercredi 24 avril

Fifty50 Wednesday à Garden Studio

Vos vendredis soirs ne seront plus les mêmes ! Garden Studio vous le promet avec « Fifty50 Wednesday », son nouveau rendez-vous hebdomadaire. Au cours de ces soirées, les dames bénéficieront d’un rabais de 50% sur les verres de vin et aussi sur la nourriture.

Jeudi 25 avril

Buffet autour du monde à Le Plaza

Les chefs du restaurant Kanèl de l’hô-tel Le Plaza vous emmène faire le tour de la cuisine italienne ce jeudi, de midi à 3 h pm. Au menu, salade caprese, soupe minestrone, crevettes capri, aubergine à l’italienne, panna cota et bien d’autres plats italiens pour le bonheur de vos palais !

« I love Thursday », à AcajouLa traditionnelle soirée « I love Thurs-

day » de Acajou, le bar-restaurant de l’hô-tel Montana, se maintient cette semaine encore. De 6 h 30 à 10 h pm ce jeudi,

profitez du buffet préparé pour l’occasion tout en appréciant la musique de Cynthia Lamy et de son groupe Extase.

Admission : US$25 par personne

Vendredi 26 avril

« Konpa Friday » à Garden Studio

Ne ratez pas le « Konpa Fridays » de Garden Studio ! Au cours de cet événe-ment, vous pourrez revivre ces succès de notre musique nationale qui, avec le temps, sont devenus des classiques. Dj Live apportera sa touche pour la réussite de cette soirée qui devrait débuter vers 9 h pm.

Admission : 250 gourdes

Samedi 27 avril

Full Moon Party à Rustik Célébrez la pleine lune à Rustik. Pour

la première fois, cette coutume très po-pulaire dans des pays comme la Thaïlan-de sera fêtée en Haïti. Au programme, une animation musicale de tonnerre avec DJ Gardy, DJ Anil Blanchet, DJ Viteri et Youry Vixamar. Et aussi, attendez-vous à des « body paint », des performances acrobatiques, des cocktails uniques et bien d’autres choses encore.

Admission : US $20

Boulo Valcourt au Vert Galant

Ne ratez pas la prestation du chanteur Boulo Valcourt au Vert Galant ce samedi 27 avril.

Admission : 250 gdes (Cette somme incluant le prix d’une bière Prestige)

Gabèl et K-Zino à Le Cosmopolitain

Retrouvez les jeunes formations musi-cales Gabèl et K-Zino à Le Cosmopolitain ce samedi.

Admission : 400 gdes

« Addiction », la dernière produc-tion de l’acteur haïtien Perri Pierre, sera diffusée dans une salle de cinéma à Hol-lywood (Californie) pour une durée d’un week-end a annoncé « Amis Entertain-ment » le lundi 15 avril 2013 dans une note de presse. “Addiction” sera présenté à la salle « Laemmle Théâtre » à North Hollywood, California pour un week-end à partir du vendredi 28 juin 2013.

Nous rappelons que « Addiction », produit par Perri Pierre, a été réalisé par Danny Dzhurayev. Ce film met en vedette Perri Pierre et Vicky Jeudi. Il raconte l’histoire d’une jeune victime d’addiction à l’alcool et la drogue.

Par ailleurs, Amis Entertainment a aussi annoncé que le film fera partie de plusieurs festivals de films d’ici le mois d’août et sera aussi diffusé dans une salle de cinéma à New York pour l’été 2013.

Gilles Freslet ([email protected])

Addiction bientôten projection à Hollywood

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324 avril 2013No 845

Gangnam style : le commencement« Il est gros, laid et il a un succès

planétaire ! » Cette journaliste sud-co-réenne en perd son latin. Au royaume de la K-Pop, où les starlettes anorexiques et les boy bands efféminés règnent en maître, le triomphe mondial du loufoque et grassouillet Psy a pris tout le monde de court. « Je pèse à moi tout seul un boy band entier », reconnaît avec humour l’auteur du tube mondial de l’été dernier Gangnam Style. Ce morceau entêtant est entré dans le livre des records en devenant la vidéo la plus « aimée » de l’histoire de YouTube. Plus de 7 millions d’internautes ont cliqué « I like » sous la chorégraphie comique inspirée de l’équi-tation concoctée par Park Jae Sang, alias Psy, laissant loin derrière lui des icônes pop comme Justin Bieber.

La vidéo de « Gangnam Style » a été visionnée à plus de 1,5 milliard de repri-ses à travers le monde et a caracolé en tête du classement iTunes dans 31 pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni.

Une autodérision payante À sa propre stupeur, Psy est devenu

prophète en son pays, en déjouant les re-cettes habituelles du succès de la K-Pop. Ce chanteur clown de 34 ans aux allures de dilettante, père de deux enfants, a conquis le monde grâce à l’autodérision à l’heure où les machines de guerre de l’Entertainment coréen comme les « Girls’ Generation » dominent l’Asie grâce à leur plastique glamour, souvent travaillée au scalpel, et à leurs chorégraphies milli-métrées. « Je ne suis pas beau, je ne suis pas grand, je ne suis pas musclé, je ne suis pas mince... Mais je suis là », a lancé le phénomène sur le plateau d’un talk-show américain. « Il est mieux qu’un boy band ! Car il est drôle », s’enthousiasme Jiyoun, étudiante à Séoul.

La revanche d’un bad boy de bonne famille

La Corée du Sud a été prise de court par l’épidémie mondiale du Gangnam Style, qui est revenue comme un boome-rang vers sa terre natale. Toujours à l’affût des dernières tendances, le pays du matin calme s’est converti à la nouvelle mode planétaire. Psy est érigé héros national, portant haut les couleurs de la patrie aux côtés de Samsung ou de la pa-tineuse Kim Yu-na. Dans une conférence, l’année dernière, face aux centaines de journalistes coréens venus boire les paro-les de la nouvelle coqueluche nationale, dans un grand hôtel de Séoul, le clown au pantalon trop court paraît presque intimidé derrière ses lunettes de soleil.

« J’ai écrit ce morceau en juillet, dans la chaleur moite. Je voulais juste faire un truc amusant. Je suis absolument stupé-fait de ce succès. » C’est la revanche d’un « bad boy » de bonne famille, un trublion de l’Entertainment sud-coréen, jusqu’ici plus connu pour ses frasques que pour ses succès musicaux.

Ce fils d’un patron de high-tech défraya la chronique en 2001 pour avoir fumé de la marijuana : un « crime » qui peut plomber à jamais une carrière dans un pays où la lutte contre les drogues est draconienne. Étudiant, il est envoyé à Be-rkeley où il confesse n’avoir assisté « qu’à cinq heures de cours », un comble dans une culture néo-confucéenne obsédée par l’éducation et la réussite universitaire. Rappelé pour le service militaire obliga-toire dans sa patrie toujours en guerre face à la Corée du Nord, il fait le mur et doit servir deux fois pour se racheter. Ultime pied de nez à cette société ultra compétitive, où le succès est d’abord affaire de volonté, ce dilettante a décro-ché le plus grand triomphe de l’histoire de l’Entertainment coréen sans même le chercher. « On m’a décrit souvent comme un artiste de seconde catégorie. J’adore cette définition ! » lance, provocateur, le bonhomme à la silhouette rebondie.

Il est devenu un fantasme ambiva-lent

Sa chanson culte se moque genti-ment de la société bling-bling qui sévit dans le quartier de Gangnam, au sud de Séoul, où se concentre la couche la plus riche de la population de la capitale de 15 millions d’habitants. Psy s’amuse à égratigner le culte des apparences d’un milieu accro à la chirurgie esthétique et au goût souvent clinquant des parvenus du miracle économique sud-coréen. Symbole de la réussite sociale, mais également de l’argent roi, Gangnam est pour la population sud-coréenne un fantasme ambivalent. Un quartier où l’on affiche son succès en sirotant des cock-tails dans des bars branchés et où les loyers atteignent des sommets. Mais pas question de jouer au chanteur engagé en dénonçant les dérives d’une société de plus en plus inégalitaire. « Je voulais juste m’amuser. Cette chanson n’a pas de signification particulière », jure l’inven-teur de la danse équestre qui enflamme les boîtes de nuit du monde entier. « En coréen, boire se dit courir, et les chevaux, ils courent... L’alcool, c’est peut-être ça, le Gangnam style », explique la nouvelle star.

Psy : Au pas de Gangnam Style

Ticket revient d’une courte tournée à Miami où nous avons interviewé plusieurs artistes haï-tiens sur l’avenir du compas. Tous ont accentué sur un seul point: le compas a besoin d’un coup de neuf ! Aussi il nous faut aller au-delà des limitations que nous nous imposons, voulant que le compas soit essentiellement fait pour les Haïtiens. Psy, le chanteur coréen célèbre depuis moins d’un an, et que nous vous présentons aujourd’hui, a réussi à conquérir la planète entière avec un morceau doublé d’une danse originale. Prouvant encore une fois que la musique n’a pas de barrières. Quand est-ce que le compas sera dansé et chanté par un Coréen ? Le défi est énorme pour nos compositeurs.

Et maintenant le « Gentleman Style »

La nouvelle vidéo de Psy a passé mercredi dernier le cap des 200 millions de vues sur YouTube depuis sa sortie ce week-end, un nouveau record absolu pour le chanteur sud-coréen dont le premier opus, « Gangnam Style », a été regardé plus de 1,5 milliard de fois.

« Gentleman » a été visionnée 211 millions de fois, et a battu le précédent record établi par la Britannique Susan Boyle et «I dreamed a dream», visionné à 100 millions de reprises en un peu plus d’une semaine en 2009. Environ un inter-naute sur six ayant exprimé son opinion sur «Gentleman» (1,3 million de person-nes) a dit ne pas avoir apprécié («dislike») la vidéo.

Psy avait présenté samedi, lors d’un concert à Séoul, sa nouvelle chorégra-phie qui succède à la célébrissime danse

du cheval invisible de « Gangnam Style ». Dans ce nouveau titre, Psy, portant ses lunettes rondes à montures blanches, est un « gentleman » un peu ringard qui tente de séduire de jeunes femmes dans des clubs de sport, magasins de luxe et des restaurants, avec des plaisanteries douteuses.

« Gentleman » figurait mercredi dans le classement des dix titres les plus vendus sur iTunes notamment en France, en Australie, au Canada et en Grande-Bretagne. Il est numéro 1 en Finlande, en Suède, au Danemark et en Grèce.

Postée sur YouTube en juillet 2012, le premier hit de Psy, « Gangnam Style », une parodie de la vie des riches oisifs de Gangnam, le quartier chic de Séoul, est devenue la vidéo la plus regardée de l’histoire du site et la première à franchir le milliard de vues en décembre dernier.

Sources combinées

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Cette année encore, HandzUp Group a délivré l’une de ses plus belles réalisations, le Festival Mi-zik de Saint-Marc. Cette initiative,

organisée les 19, 20 et 21 avril 2013 en prélude à la fête patronale de la ville, se veut un espace de promotion des valeurs tant humaines que culturelles à travers la décentralisation des activités sociocultu-relles dans la cité de Nissage Saget.

Les activités ont été lancées officielle-ment à « Kay Foun » le vendredi 19 avec un public sélect composé d’hommes et de femmes d’affaires de la ville, une remarquable prestation a été donnée en cette occasion avec BélO, Prix RFI 2006, et le jeune chanteur très prometteur, Simondy.

Depuis, une vingtaine de groupes musicaux foulé le stand érigé à la rue Christophe pour accueillir un plus grand public. Cette cinquième édition de ce festival vient en renforcement aux diver-ses activités prévues pour la célébration des 318 ans de la fondation de la ville de Saint-Marc, située à 70 km de la capitale. De Brothers Posse à Trankil en passant par Toxic et K-Zino, l’atmosphère qui régnait lors des prestations témoigne de cette volonté d’offrir à la jeunesse de cette ville un événement socioculturel qui n’a rien à envier aux autres festivals qui se font un peu partout à travers le pays. Le podium de ce festival accueille aussi bien les talents émergents que les artistes qui ont déjà conquis le cœur des mélomanes d’ici et d’ailleurs. BélO, BIC et Jean Jean Roosevelt ont représenté vala-blement les valeurs auxquelles les jeunes d’aujourd’hui devraient s’accrocher.

Comme on peut le constater de nos jours, pas de festival sans l’apport du rappe kreyol. T-P., Zomò et Marc Fret font tous partie des rappeurs saint-marcois qui ont profité de l’événement pour vendre une image positive de leur ville. Mais le grand mérite revient au Fédéral Blaze One, pour sa façon de faire vibrer les festivaliers. Même remarque pour Dutty & Sysi qui ont été très appréciés pour leur originalité dans « Lavi pòto-prens » sur scène. Zatrap n’a pas réussi à faire « Piblik la pran liy ». Lion Soul et Kiko de True Rasta ont chacun, à leur manière, contribué à faire de cette cinquième édition du « Festival Mizik de Saint-Marc » une réussite sans précédent. A côté de la troupe « Tatty Dance », Chouk Bwa, n’a pas été au meilleur de sa forme.

Festival Mizik de Saint-Marc, c’est aussi trois journées de rencontres, de retrou-vailles, de découvertes, ponctuées de deux séances de formation des jeunes sur les caractéristiques d’un grand leader et le leadership féminin au Centre d’Animation Culturelle (CLAC) avec la juriste et politolo-

Saint-Marca eu son festival

20-21-22 avril 2013

gue saint-marcoise, Irgie Dorcelus.En espérant que l’édition prochaine

donnera lieu à une organisation plus féconde qui prendra en compte les failles enregistrées lors de cette cinquième édi-

tion, on ne peut qu’encourager Handzup Group pour cette initiative qui offre une meilleure visibilité aux potentiels touristi-ques de la ville de Saint-Marc.

Jean Antoine [email protected]

Sisy et Dutty ne sont pas passés inaperçus

Annie Alerte, plus aussi jeune

Fabrice Rouzier toujours au rendez-vous de la musique

Jean Jean Roosevelt a bien délivré

BIC, qui fêtait ce mardi 23 avril son anniversaire de naissance, a fait impact

Brooothersss Poooosseee !

La danse était aussi au rendez-vous

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Mercredi 24 avril 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Le club Haïti,entité négligeable ?

On est très loin de l’époque de la fièvre suscitée par l’existence d’une sélec-tion nationale. Celle qui

fait l’unanimité et qui soulève les passions.

Haïti se trouve aujourd’hui au top 65 du classement de la FIFA. Bilan actuel : une 61e place, une qualification à la Gold Cup et une élimination aux rondes finales qualificatives pour les Coupes du monde U-17 et U-20.

A force d’évoluer ailleurs avec des joueurs éparpillés sous d’autres cieux, le club Haïti n’a jamais existé en fait dans l’esprit de ses supporters.

D’où la difficulté de faire le ralliement autour de lui. Huit ans durant, ses entraînements ont eu lieu à l’étranger sous la baguette d’entraîneurs étrangers qui se re-layaient au gré des mal entendus avec la FHF.

Tous les matches de prépara-tion de l’équipe nationale ayant été réalisés à l’extérieur du pays, avec des joueurs en majorité ve-nant de la diaspora, les clubs haï-tiens sont complètement coupés de l’équipe nationale dont ils sont censés être la pépinière. Dans ces conditions, comment demander au public haïtien d’être le 12e homme d’un club Haïti déjà traité en parent pauvre par la finance publique?

En remportant le derby Léoganais 1-0 aux dépens du Cavaly dimanche en match comptant pour la 10e journée du championnat national de D1, le Valencia aligne une 5e rencontre sans défaite contre le Cavaly depuis 2012. Une série qui veut faire oublier 36 ans de revers.

Ils venaient du haut de la ville, le fief du Cavaly, la zone de l’élite intellectuelle et sociale du temps passé. De rouge et blanc vêtus, ils

sont venus soutenir le « cheval rouge », le surnom de leur club fondé le 10 mai 1975. Fiers d’avoir été le premier club de la ville à remporter le Cham-pionnat national de D1, produit des joueurs qui ont brillé en sélection na-tionale (Frantz Gilles, Carlo Marcelin, Jean-Jacques Pierre) et même d’avoir produit un professionnel qui évolue en Europe en la personne de Pierre Jean-Jacques.

Les autres viennent du bas de la ville, la zone considéré jadis comme zone populaire, zone de la masse. De vert et blanc vêtus, ils sont fiers de leur Valencia qui entame sa 3e saison en D1, qui vient pour la première fois de remporter le titre de champion natio-nal, qui va jouer la Coupe Caribéenne des Champions, mais qui en plus, s’est payé le luxe de jouer 4 fois contre le Cavaly sans se faire battre tout en alignant une victoire. Si les rouges du haut de la ville peuvent se gaus-ser d’avoir eu Pierre Jean-Jacques, eux, ils peuvent dire qu’ils ont eu un joueur à disputer une phase finale de la Coupe du Monde. Géraldy Joseph est l’enfant chéri du club et il a disputé la coupe du Monde U17 en 2007 en Corée du Sud. Alors à chacun son motif de fierté.

Aussi, au parc Saint-Jean de Gres-sier si le Cavaly accueillait, le rouge et blanc n’absorbait pas le vert et blanc pour autant. Et puis, signe d’évolution et de civilisation, de temps à autre, un bras émanant d’une tenue rouge autour d’un cou émergeant d’une tenue verte longeait l’allée sud du terrain. On est deux clubs différents, mais on vient de la même ville, du même pays. On vit sous le même drapeau, alors autant laisser l’amitié transcender les goûts footballistiques. Le football est un jeu, pas une raison pour se faire la guerre.

Cependant, c’est le Valencia qui ose montrer un comportement digne de reproche. Sachant qu’ils vont jouer à 4h, les champions font leur entrée au parc à 3h 55, soit 5 minutes avant le coup d’envoi de la partie. Puis, ils prennent le temps, logiquement, de s’échauffer avant de se mettre dis-ponible pour commencer la partie 20 minutes après l’heure prévue pour le coup d’envoi. Ils ne salueront pas le

lancement des couleurs, ni les arbitres, ni leur hôte du jour. Tout simplement lamentable comme comportement.

Valencia plus aggressifL’arbitre, Walkens Jacques, ayant

sifflé le coup d’envoi de la partie, c’est le Valencia qui fait valoir ses ambi-tions. La victoire : Sans faire de sen-timent. En face, le Cavaly montre plus d’élégance dans ses manières, plus de charme dans ses gestes mais c’est le Valencia qui prend graduellement son ascendant sur la partie. Imposant son rythme, les visiteurs poussent et le Cavaly subit. Quand par moment les rouges réagissent, c’est le dernier rempart des verts, Frandy Montrévil qui veille au grain. Et le Cavaly s’ex-pose. A 2 minutes de la pause, Walson Augustin, bien servi dans l’axe, se présente seul devant Jospy et anticipe sa sortie d’un tir à mi hauteur. Surpris le portier est pratiquement battu, mais un dernier reflexe le pousse à lancer le bras gauche derrière le ballon et parvient à le toucher pour le dévier en corner. Le public ne peut que saluer l’exploit. Le Cavaly a eu chaud.

Mais sur le contre, c’est le Cavaly qui passe tout près de l’ouverture du score. Le centre de Mardy est puissant et un rebond évite à Montrevil de se saisir du ballon. Kimberly François seul devant les buts, est pris aussi par le faux rebond et ne parvient pas à mettre le ballon au fond. La mi-temps s’achève sur le score de départ.

Quatre minutes après le coup d’envoi de la seconde période, Wal-son Augustin se retrouve seul devant les buts de Jospy et sa frappe puis-sante du gauche filait vers le montant droit du portier du Cavaly, mais les pieds de Forest trainaient et le ballon est venu heurter son pied pour sortir en corner. Le Valencia se fait encore menaçant.

Le Cavaly décide alors de muscler un peu plus son jeu. Amy André, bles-sé est contraint de sortir. Les coups

francs se multiplient aux abords de la surface. A la 69e minute, c’est Milord qui commet celle qui sera fatale au Cavaly et c’est Geraldy Joseph qui s’en charge. Sa frappe du pied gau-che est puissante, le ballon file vers le centre des buts de Jospy qui reste sur sa trajectoire, mais une tête dans le mur le dévie vers le montant droit avec une pente descendante, il s’en-gouffre dans les buts. Jospy n’y peut rien. Le Valencia ouvre le score.

A deux doigts de corser l’addition à deux reprises, le Valencia échoue mais contrôle Kimberly. Et quand dans les arrêts de jeu, Harold Milord lance un véritable missile du pied droit vers la lucarne gauche de Frandy, les spectateurs se mettent déjà debout pour saluer cette égalisation tardive, mais, Frandy sort lui aussi un arrêt spectaculaire et confirme la victoire du Valencia qui s’impose 1-0 et aligne une 5e rencontre sans défaite contre le Cavaly.

«Cavaly n’a pas de formation compétitive, il faudrait renforcer» l’équipe se lamentent les fans du « cheval rouge » à la sortie du parc Saint-Jean. « Nous allons le faire à nouveau », clament les fans du Va-lencia pour signifier que leur club va remporter le championnat pour une 2e fois d’affilée. « Nous étions venus disputer un match de préparation avant de partir en Jamaïque disputer la ligue des champions caribéennes. Aussi nous n’avons pas forcé sur la note, sinon Cavaly encaisserait davantage de buts » assurent quel-ques-uns.

Une manière de rappeler aux fans du Cavaly que les 36 ans de revers en compétition officielles est bien finie; une nouvelle ère a commencé depuis 2012 et c’est bien l’ère des succès du Valencia.

Enock Néré/ [email protected] [email protected]

Championnat national “DigiCel” De D1: J10

Et maintenant la série du Valencia

le Valencia de léogane (photo : Yonel louis)

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Mercredi 24 avril 2013 7JuDo ligue Des Champions

Après avoir pris part au grand slam de Paris (France) avec quatre athlètes, tels : Linouse Desravines (-48kg), Neslain

Charles (-60 kg), Robenson Bouci-caut (-73 kg) et Jacky Jean-Baptiste (-81kg) les 9 et 10 février dernier, le Judo haïtien s’était fait représen-ter le samedi 20 avril en cours au Championnat panaméricain, tenu à San Jose (Costa-Rica), et ce, en dépit d’énormes difficultés économiques par l’athlète Bettyna CHERY, cham-pionne en titre de la catégorie (57 Kg) à l’issu du dernier championnat national organisé les 30 et 31 mars par la Fédération haïtienne de judo (Fhj).

Dans sa quête de répondre pré-sent aux grands rendez-vous interna-tionaux que sont : (Jeux Olympiques, coupe du monde, Jeux Panaméricains et Jeux Centraméricains), le Judo haï-tien s’était fait représenter par Bettyna Chéry au championnat panaméricain tenu à San Jose (Costa-Rica) qualifica-tif pour les Jeux Panaméricains.

En dépit de son statut de cham-pion national en (57kg), la représen-tante d’Haïti n’avait pas fait forte impression. Tout compte fait, Bettyna CHERY a été éliminée tout simple-

Bettyna Chéry au championnat panaméricain de judo

ment au premier tour par la brési-lienne, Ketleyn Quadros, médaillée de bronze aux JO de Beijing. La 10e joueuse mondiale de cette catégorie n’avait laissé aucune chance à l’ath-lète haïtien.

Accompagnée du Vice-président de la Ligue de la diaspora, Wilmailler CHERY, Bettyna, en dépit de sa vo-lonté manifeste pour faire briller le bicolore haïtien, quitte la compétition par la petite porte. L’élimination de sa tombeuse en ¼ de final, oblige. Ainsi, elle n’avait pas été repêchée pour la suite de la compétition.

En effet, après le championnat panaméricain, le Judo haïtien devrait en principe participer à une série de compétitions qualificatives pour les Jeux Olympiques de 2016.

S’exprimant à ce sujet, le patron de la Fhj se propose de participer au plus grand tournoi qualificatif pour les JO de Rio 2016 et ceux comp-tant pour les Jeux Panaméricains. « A défaut de pouvoir honorer toutes ces échéances, il se doit, en plus de quelques manifestations sur invitation et les Jeux de la francophonie, de ré-pondre aux grands rendez-régionaux obligatoires, notamment, le Grand Prix des Etats-Unis, 15-16 juin 2013

(Miami, Floride), qualificatif pour les JO de 2016, le Championnat pana-méricain Cadet, 11-13 juillet 2013, (Buenos-Aires, Argentine), le Cham-pionnat Caraïbes cadet, Juillet 2013, (Santo Domingo, République domi-nicaine), la Coupe du Monde cadet, 8-11 aout 2013, (Miami, Floride) et la Coupe du Monde senior, 26 août au 1er septembre 2013, (Rio de Janeiro, Brésil), qualificative pour les JO de 2016 », a écrit Martin Télémaque dans une note de presse.

Reste à savoir, si les autorités de la Fédération haïtienne de Judo vont trouver l’aide nécessaire de l’Etat haïtien et celle du secteur privé pour répondre à ces rendez-vous interna-tionaux qui se révèlent cruciaux pour le judo haïtien.

Signalons que Linouse Desravi-nes a été l’unique représentante du judo haïtien aux Jeux Olympiques. Elle s’était qualifiée sur le terrain, et ce, aux prix d’énormes sacrifices consentis par la Fhj. Cette dernière lui avait permis de prendre part à des multiples camps d’entraînements et des tournois qualificatifs relatifs aux JO de Londres 2012.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Ce qu’on a l’habitude de regarder à la télévision et de lire dans les journaux sera une réalité cette semaine à Port-au-Prince. Il s’agit bien sûr du spectacle de patinage artistique sur glace baptisé « Haïti on Ice » qui aura lieu sur quatre soirées au stade Sylvio Cator.

Le promoteur François Yrius dort très peu ces jours-ci, s’activant du matin et soir à préparer cette grande première en Haïti et qui

verra en la circonstance le public faire le déplacement en nombre im-posant.

A l’occasion d’un point de presse donné le lundi 22 avril à la salle de conférence du ministère du Tourisme, certains points dont la sécurité étaient à l’ordre du jour de cette réunion où Réginald Delva et le Commissaire Aubergiste Mario respectivement se-crétaire d’Etat à la Sécurité publique et responsable de la sécurité et discipline du show, ont affirmé que la sécurité totale sera garantie pour ceux et celles qui feront le déplacement.

Mis à part certaines personnalités bien connus du monde du showbiz dans le domaine de l’organisation des grands événements de patinage sur glace, la presse internationale, pati-neurs et patineuses, il est fort possible que les chefs d’état et de gouverne-ment participant au sommet de l’AEC assistent comme invités de marque au spectacle du vendredi 26 avril.

Rencontré en la circonstance, Francois Yrius a confirmé la présence de deux de nos compatriotes évoluant dans le domaine du patinage artisti-que sur glace,

Les quatre jours de déroulement du show seront répartis en deux soi-

De la glace à Port-au-Princehaïti on iCe

rées pour les enfants et les deux autres (26 et 27 avril) pour les adultes avec au menu du sport et la musique et autres attractions.

Les billets sont disponibles à Giants supermarket, Print Shop, Mun-cheez et dans tous les stations TOTAL desservant la région métropolitaine.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

maxime Billy Fortin qui représentera haïti aux prochains olympiques.

Carinette Jonhson

Le Bayern Munich a signé un match parfait face au Barça (4-0). Une domination sans partage, 4 buts

marqués (doublé de Müller, Gomez et Robben), aucun encaissé. La finale est presque dans la poche.

Ce Bayern-là n’est pas seulement «le plus grand Bayern de tous les temps» (Heynckes), c’est aussi la meilleure équipe du moment. Quatre ans après son quart de finale perdu face au Barça (1-1, 4-0), le club ba-varois est bien parti pour prendre sa revanche. Un euphémisme au regard de son large succès (4-0) remporté mardi soir à l’Allianz Arena. Si l’ar-bitrage fera certainement jaser, la domination bavaroise, elle, ne prête pas à discussion. Dans une Allianz Arena en ébullition, Franck Ribéry et ses équipiers ont neutralisé les joueurs de Tito Vilanova dans des proportions inattendues. Malgré une possession de balle conforme à ses standards (65,7%), le club catalan n’a jamais été en mesure de contester la suprématie des Bavarois.

Contrariés par le pressing et l’ex-plosivité des flèches bavaroises dès la récupération du ballon, les Blaugrana n’ont jamais réussi à peser offensi-vement. L’impression laissée au tour précédent face au Paris-SG n’était donc pas trompeuse. En l’espace de 90 minutes, le Bayern a confirmé que le Barça n’était plus tout à fait le Barça. Même avec Lionel Messi. Contrariés par le pressing et l’explosivité des flèches bavaroises dès la récupéra-tion du ballon, les Blaugrana n’ont jamais réussi à peser offensivement à l’exception d’un face à face perdu par Bartra (76e). Ils ont, a contrario, affiché des failles défensives que les absences de Puyol, Mascherano et Adriano ne suffisent pas à justifier totalement. En difficulté dans le jeu aérien à chaque coup de pied arrêté, les Blaugrana ont logiquement craqué dès la 25e minute sur une tête de Müller qui succédait à un autre coup de boule de Dante. A la 2e minute déjà, Robben avait lancé les premières hostilités.

A l’heure du bilan, les Barcelonais pesteront certainement contre la dé-cision de M. Kassai d’accorder le but du 2-0 à Mario Gomez légèrement en position de hors-jeu (49e). Ou encore contre cette charge non si-gnalée de Müller sur Alba qui a laissé la voie libre à Robben pour le 3-0 (73e). Mais ils ne devront pas non plus oublier que le Bayern a été privé de deux penalties pour deux mains de Piqué (14e) et Alexis Sanchez (32e). Deux erreurs partout, mais 4-0 au final après le doublé de Thomas Müller (86e), auteur de ses sixième et septième buts en onze matches de C1 cette saison. Statistiquement, le Bayern a désormais... 100% de chances de se qualifier*. Il faudrait un vrai cataclysme pour qu’il ne voit pas Wembley le 25 mai prochain.

Le Bayern giflele Barça

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8 24 avril 2013No 845

DE VOUS A MOI

Si un détracteur a sauté de joie en croyant que ceci s’adresse à ma dépouille exposée dans une quelconque salle pa-roissiale, eh bien, il a sauté pour rien. Et si un admirateur a été saisi en lisant le titre et pour les mêmes raisons, il peut repor-ter ses sympathies à une date ultérieure : ce n’est pas mon oraison funèbre - qui certainement ne débutera pas par des choses tristes, mais par de grands éclats de rire à donner mal au ventre à l’assis-tance, j’espère.

Mais je ne suis pas d’humeur à parler de la mort non maintenant. De la fenêtre de ma chambre d’hôtel, bien au frais dans la climatisation poussée à fond (bouffées de chaleur obligent), je regarde la mer et je rince mes yeux chastes sur les quatre et six packs qui déambulent sur la plage, je ris des one boule packs sans complexe (charité bien ordonnée….) qui viennent prendre leur plaisir au soleil, spectacle agréable et déstressant…

J’attends tranquillement la fin de la journée pour aller sur la plage, faire l’une des choses que j’aime le plus en solitaire (ce n’est pas ce que vous croyez, esprits tordus) : admirer un coucher de soleil sur la mer. Tout simplement indescriptible en beauté, en magnificence, en… je ne sais plus, je ne trouve pas les mots ; il faut le voir tout simplement. Et savez-vous ? ce n’est pas un luxe non, c’est une scène de tout ce qu’il y a de plus ordinaire et gratuit en plus ! Et l’autre face de la chose est tout aussi agréable et enrichissante pour la vue et l’esprit : pouvoir admirer le lever du soleil, toujours de la mer.

Naturellement, profiter de tout ceci à partir d’un espace qui vous offre les infrastructures nécessaires à la vie est bien plus intéressant. Que ce soit d’une maison de plage, d’un hôtel, de chez un paysan ou tout simplement en faisant une halte ou un détour sur une route nationale, il suffit de vouloir se ressourcer et faire provision de belles choses utiles au mental.

Mais, justement, voilà le hic. A propos, messieurs les publicistes, « le hic » signi-fie un point représentant une difficulté, le cœur d’un problème. Il ne peut donc

être utilisé juste pour rimer avec chic et fric dans le sens de solution ! Nous y reviendrons.

Oui, le hic donc dans cette question de jouir de moments de saine détente, c’est le fait de devoir supporter dans vo-tre entourage cette catégorie de person-nes qui attendent tout de la vie sur un plateau d’argent. Justement, en parlant d’argent, saviez-vous qu’il n’est utile que tant que l’on a la tête bien tranquille pour en faire bon usage ? Moi-même, à chaque fois que quelqu’un veut excuser la mauvaise attitude d’un individu en me disant : “Ne t’occupe pas de lui, il est fou” ; je réponds : “S’il était fou, il ferait cadeau de son argent.”

De l’avis de certains, est autant fou celui qui jette de l’argent par les fenêtres (je n’ai jamais vu cette scène, dommage ! mais ce n’est qu’une expression pour parler du gaspillage et de la dilapida-tion). Mais aussi étrange que cela puisse vous paraître, mon opinion est que celui qui épargne à l’excès en ne prenant pas le temps de vivre, avec la plate excuse de préparer ses vieux jours en négligeant ses jeunes jours est plus fou encore et triplement idiot.

Vous savez que certains compatrio-tes sont fouyapôt comme tout. Ils ont toujours besoin de savoir “kote w prale ou bèl konsa a pitit ?” “Sa wap fè wikenn sa a ?” “Où comptes-tu passer ce long congé ? Kote w ye la a ? etc. Et une fois que vous avez le malheur de dévoiler vos plans, votre destination ou votre posi-tion géographique, il est très rare d’en trouver un qui partage votre joie. Oh non ! Vous ferez plutôt face à des remarques du genre : “Les choses sont belles dans tes mains, han haaaan !” “L’argent est prwèèes sur toi papa !” “Weeeeyy ou p ap janm envite m !”

A part mes évasions solo solo de temps en temps, je fais également beau-coup de tourisme local avec deux grou-pes d’amis parmi mes favoris, des amants de la vie comme moi. C’est indéniable-ment vrai que ceux qui se ressemblent s’assemblent ! Nous avons juste besoin de vérifier nos budgets respectifs, et en

R.I.P. ... Podyab !

avant ! partons à l’aventure ! Et naturel-lement quatre-vingt-dix pour cent des commentaires (sur Facebook particuliè-rement) seront du genre : “N’ap byen fè l, mais wi !” Vous-mêmes mêmes mêmes mêmes, c’est plaisir seulement que vous prenez ? Vous êtes tout partout ! Nou p ap janm mennen on moun ! Quand je rentre, vous devrez m’emmener oui ! Je veux aller aussi… Etc., etc.

La caisse d’assistance spéciale, le ministère des Affaires sociales, les as-sociations d’églises ou le fonds d’en-tretien routier ne subventionnent pas nos sorties non ! C’est, comme je vous l’avais dit récemment, un choix de vie. Nous n’avons aucun complexe à dormir sur une natte, à la belle étoile, à nous baigner dans les rivières, à souffler sur le dife bwa pour activer la cuisson des vivres fraichement cueillis, à faire pipi dans les rajé, mais nous vivons ! Je vous ai déjà dit et redit que la bonne humeur n’est pas forcément gratuite. Certains ont besoin de toucher l’Arc de triomphe ou d’admirer la statue de la liberté pour être

heureux ; d’autres se contentent d’un superbe coucher de soleil sur la mer, de tremper leurs pieds dans une rivière…

Mais l’essentiel, c’est de ne pas oublier que l’argent est fait pour être dépensé, avec mesure si nécessaire, surtout si c’est le vôtre, que vous avez gagné à la sueur de votre front (ou autre partie de votre anatomie, c’est votre affaire !) Moi j’ai choisi de vivre dans la joie et de jouir des petits détails de la vie. Et lorsqu’à ma mort on dira tristement ou hypocrite-ment R.I.P, je serai déjà « in peace ».

En attendant, je prends vraiment de la peine pour tous ces compatriotes qui se croient plus intelligents que nous en serrant leur argent bien dur et en espérant prendre woulib sur nos têtes. Vous passez à côté de si belles choses ! On n’attend même pas votre mort ; rien qu’en pensant à vous, on dit, podyab, R.I.P., mais de vous à moi, c’est pour tra-duire : Radins, Idiots et Pitoyables…

Sister M*

Costy Jay, un artiste prometteurSon dernier-né, le track «My girl»,

tourne en boucle sur plusieurs stations de radio du pays. Qui mieux est, Costy Jay précise qu’il ne fait qu’entamer les premières phases de sa carrière et nous réserve plein de produits. Né Amilphat Patrick, le 2 décembre 1989 à Saint Michel de l’Attalaye, Costy a déjà bouclé le cycle de ses études classiques mais n’a pas encore pris le chemin des études universitaires. Pas-sionné de la musique, il a commencé à l’âge de 14 ans. Son enfance a été ber-cée par la pratique de la percussion et au fil du temps, il a jugé nécessaire de consacrer sa voix aux mille saveurs à la satisfaction du public. A Saint-Michel, Costy Jay animait une émission à la ra-dio, et à présent, il consacre son temps rien qu’à sa passion : la musique. En 2005, l’artiste a sorti son premier track, « Cortège », à l’occasion de la période carnavalesque. Maintenant, il vit le succès de son track « My girl » qui a été enregistré au studio « Wave Master ». Le clip de ce track, réalisé par Réginald Georges, sera sur nos petits écrans sous peu. Pour l’instant, Costy Jay

demande à tout un chacun de se tenir prêt pour sa mixtape qui annoncera son album.

Tricks Mafya travaille sans relâcheAprès la sortie du track « Chen me-

chan », qui a bénéficié de la participation du rappeur Masta Preacha, le rappeur Augustin Pauleon dit Tricks Mafya a juré de contribuer à remplir les annales de la mouvance rap créole. Venu au monde le 14 décembre 1990, Tricks Mafya végète dans le rap depuis ses 14 ans. Avec la dissolution de son groupe B-Ruff, il a sorti beaucoup de track bien avant de se lancer dans une expérience musicale avec les formations « Lekad » et « Replik DelmakF.I.A ». A présent, Tricks Mafya poursuit sa carrière solo et s’engage dans les activités musicales de son click Dènye Bout Anba (DBA). Il vient de sortir : « Sa w Ka fè pou Beef lan », « Vi a », « Men M ap Vini », « Keep It One », « DBA se rap m ap ba w ». Tricks Mafya ne dispose pas d’album solo ni de mixtape. Toutefois l’artiste travaille sur la mixtape « Dan 2 Bang ». Cette mixtape comportera seize morceaux dont un « Outro » et une «Intro ». Tricks Mafya demande aux fans du rap

de se tenir prêts pour sa mixtape.

Blaze One rappe l’histoire d’HaïtiDécidément, le rappeur Blaze One

n’arrête pas de capter notre attention avec les nombreuses musiques sociales. Après les titres « Federal » qui raconte la vie au Pénitencier National, « Gran Dosye » qui traite du travail et du destin tragique de certains grands criminels haïtiens, « Fon Makaya » qui retrace les beautés du site historique « Pic Makaya », il vient d’enchaîner avec un tout nouveau morceau, « Istwa Dayiti ». Via « Istwa Dayiti », le Federal parle premièrement de l’arrivée de Christophe Colomb, des Indiens, des stratégies qui ont abouti au soulèvement des esclaves et de la chute de Toussaint Louverture. Il a poursuivi avec le passage des présidents qui ont précédé le gouvernement actuel, les gouvernements éphémères, les crimes politiques, l’occupation américaine et d’autres faits saillants de notre histoire. Nous ignorons encore si «Istwa Dayiti » sera vidéoclipé. Toutefois, ce track fait son petit bonhomme de chemin, rallie des fans à la cause de son compositeur qui déclare mériter un « doctorap ».

Kisa pou G Shyne Zion fè ankò ?Sur son dernier track en date, «

Kisa pou m fè ankò ? », la rappeuse G Shyne Zion place le rappeur Wendyyy Traka dans sa ligne de mire en le traitant de « tchitchi ». Enregistrée au studio « Brak Records » du polyvalent Episode Quick Beats, la version MP3 y compris le clip de ce nouveau produit sont disponibles sur les réseaux sociaux et plusieurs sites assurant la promotion du rap créole. A travers ce track, G Shyne Zion vante son potentiel. D’une manière excessive elle chante sa beauté et sa fougue, brosse la vie dans le ghetto et tire à boulets rouges sur beaucoup d’autres rappeurs haïtiens. La moitié du rap-peur Blaze One a aussi changé son look en se rasant le crâne ; une action pour laquelle plus d’un l’appelle Amber Rose. G Shyne Zion fournit son aide à son grand amour Blaze One et travaille sur plusieurs autres projets à moyen et à long terme.

Wendy Simon

«Dans le rap»