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Justyna Szawaryn

Chers lecteurs,Il suffit d'avoir 2 photos pour faire une création originale. C'est possible, regardez donc la couverture... Vous avez juste besoin d'une idée

et de quelques outils de Photoshop. Pour faire ressortir la fraîcheur de vos images, vous pouvez utiliser les brosses. C'est un outil très

efficace si vous voulez donner de l'originalité à vos images. Je vous propose ainsi de réaliser le tutoriel de 3mmi Purity dont l'auteur vous

montrera comment changer une photo en un visuel attirant.

Pour ceux qui aiment dessiner sous Photoshop nous avons préparé deux tutoriels. L'un, White rabbit, inspiré par le conte Alice aux

pays de merveilles vous montrera comment dessiner et peindre le personnage de Lapin Blanc. L'auteur, Jonathan Pulejo, vous montrera

comment opérer des ombres et des lumières pour donner du volume au personnage. Le deuxième tutoriel présente un chevalier, le vi-

suel est préparé par la technique du speed painting.

Nous vous conseillons aussi de lire les articles de Christophe Badani Typographie numérique et Typographie d'identité. Le premier

article vous parlera des types de typographie, des styles et vous suggérera comment bien choisir la typographie. Le deuxième article

vous parlera des avantages de la typographie d'identité, quels sont les logiciels pour créer des typographies et vous donnera quelques

exemples.

De plus, vous trouverez dans ce numéro deux articles sur le graphisme web. Lisez en premier l'article Nouvelles tendances du gra-

phisme web de Julien Banon qui vous présentera les couleurs et les formes les plus utilisées sur les sites les plus populaires. Il vous

expliquera quelle typographie choisir ou quels sont les types de menus existants. Dans le deuxième article, Les boutiques de Patrick

Gheyshen, il sera développé le sujet des boutiques en ligne et ce qui importe le plus dans la création de leur interface.

Bonne lecture à tous,

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newsnews 06

dossierPurity3mmi 10

Eva stylePierre Doucin 16

pratiqueAventures d'un petit chevalierMiguel Coimbra 20

ManimalDavid Vincent 26

White rabbitJonathan Pulejo 32

focusTypographies numériquesChristophe Badani 36

Typographies d'identitéChristophe Badani 42

Nouvelles tendences du graphisme webJulien Banon 50

Boutique en lignePatrick Gheysen 54

fiche techniquePhotographie argentique et monde numériqueJean-Marc Fiorese 58

testAppareils numériques compacts 64

critiquePhotoshop CS3 70

QuarkXPress 7 70

dans chaque numéroAuteurs 72

Abonnement 62

Sites recommandés 73

Et après 74

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Le grand écran LaCie 324Le grand écran LaCie 324 de 24 pouces a été conçu surtout pour les professionnels de la création d'ima-ges. Il convient aussi bien pour les montages audio-vi-déo, à la CAO en 3D, à la PAO ainsi qu'à la création des jeux. Il offre une large gamme de couleurs avec un mécanisme de correction gamma ce qui lui permet d'obtenir des couleurs subtiles dans des applications de graphisme, de photographie et de PAO. Le moni-teur dispose de fonctions de suppression du bruit et d'adaptation du contraste qui améliorent les ima-ges mobiles. Le LaCie 324 peut afficher des vidéos haute définition. Les technologies vidéo Faroudja DCDi et TrueLife™ permettent au moniteur de tirer le meilleur des vidéos. Quatre ordinateurs ou sources vidéo peuvent se connecter simultanément sur les ports VGA, DVI et les deux HDMI et il est compatible HDCP pour la lecture Blu-ray et DVD HD. Deux sources peuvent être aussi affichées simultanément grâce au mode image dans l’image. Pour améliorer d’avan-tage l’espace de travail, il dispose aussi d’un panneau de commande tactile, d'un hub USB 2.0 à trois ports et d’un port haut-parleurs/casque, ce qui permet aux utilisateurs de connecter directement la majorité des périphériques à celui-ci. D’autres options incluent le LaCie 324, comme le logiciel de calibration ou la visière.

GoogleSketchUp6

Enfin en français ! La 3D pour tout le monde... Google propose un logiciel 3D, gratuit, puissant, facile à utiliser. En français depuis peu, GoogleSketchUp6 est disponible en versions personnelles ou professionnelles. Simple : vous dessinez des plans en 2D, puis, après les avoir sélectionnés, vous pouvez pousser ou tirer pour les transformer en volume, c'est-à-dire en 3D. Par exemple, dessinez un carré, sélectionnez sa face, et tirez-la vers le haut, vous obtiendrez un cube. Un rectangle dans votre cube, poussez-le vers l'intérieur, et vous aurez dessiné une ouverture, ce qui pourrait bien être la porte de votre future demeure... On peut aussi travailler en utilisant une photo de fond. Le texte en 3D fait son apparition, un nouveau type de rendu façon croquis est disponible, l'incrustation d'images et de logos, est prise en charge... La banque d'images 3D de Google est maintenant accessible directement depuis la version 6 du logiciel, ce qui permet d'avoir la possibilité d'avoir des milliers d'ob-jets déjà tout prêts. Une fois que vos modèles ont été créés, vous pouvez aussi les placer dans Google Earth ou les publier dans la Ban-que d'images 3D. de Google... D'après Google : Imaginer. Concevoir. Communiquer.

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Photoshop Elements 6 pour Mac...

Après la version sous Windows sortie en septembre dernier, Adobe nous présente Photoshop Elements 6 pour Mac qui est entièrement compatible Léopard et tourne tant sur Power Mac que sur Mac Intel. En vente à partir du mois de mars 2008 il est proposé au prix de 89 EUR. Qu'en est-il des nouveautés de cette version 6 ? La plus no-table concerne l'interface, entièrement revue pour l'occasion et dé-clinée en fonction des différents profils d'utilisateurs. Les débutants bénéficient d'une assistance qui les guide tout au long des étapes de la retouche. La partie gauche est consacrée à la navigation, aux fonctions d'ajout de notes et d'étiquettes ainsi qu'à celle de recher-che. La partie de droite est consacrée à la visualisation des images. Elle permet aussi d'ajouter à l'image des mots-clés qui serviront ensuite à la recherche. On remarque ensuite une fonction Empile-ment, pour mettre de l'ordre dans les dossiers contenant plusieurs séries d'images relatives à un même sujet. Autre nouveauté, l'outil Photo Merge qui permet une fois les photos superposées au moyen de calques, d'utiliser l'outil crayon pour indiquer la partie de l'image qui doit être copiée. Le changement se fait automatiquement et de façon plutôt convaincante. Ainsi nous pouvons garder le meilleur de chacune des photos de la série d'image. Les autres fonctions sont celle de correction des dominantes de couleur et de correction des distorsions. La première intéressante pour les photos prises sous un éclairage électrique, permet de supprimer une dominante trop claire en un clic. La seconde est pour corriger les distorsions de la perspective en cas de photos qui n'ont pas été prises dans l'axe. Beaucoup d'autres fonctions intéressantes sont à découvrir... Dans

HDR Hydra de Creaceed

La petite équipe belge de Creaceed (anciennement ex-cinder) s'intéresse à la photographie. Déjà auteur de logiciels de morphing (Morph Age) et de trucages vidéo (Magnet) elle a lancé le 14 janvier dernier, une application de création de photographies HDR, concurrente à Photomatix. Techniquement, une HDRI (Hight Dynamique Range Image : image avec une grande plage dynamique) est composée de plusieurs photos prises en plusieurs étapes dans le réglage de l'exposition. Cela peut être fait sur la majorité des appareils... L'intérêt est de permettre par exemple d'avoir des informations nécessaires pour que les zones sombres et les zones claires soient toutes correctement exposées et surtout détaillées. Le logiciel d'assemblage d'images HDR Hydra de Creaceed est le logiciel qui devrait rendre la technologie HDR accessible à tous. En effet Hydra peut utiliser jusqu'à 4 photos présentant donc des expositions différentes et dispose d'un système qui permet la superposition exacte de ces images. Plus besoin de trépied et les images peuvent provenir de n'importe quelle source. Les différentes opérations peuvent aussi s'effectuer par simple glisser-déposer depuis le Finder ou iPhoto. Puis, on fusionne les clichés en un seul. Ensuite grâce à un histogramme et quelques réglages on va pouvoir jouer sur la luminosité de chacune de ces images pour peaufiner le cliché final. Le site de Creaceed propose deux courtes vidéos du fonc-tionnement du logiciel. Attention, Hydra ne fonctionne qu'avec Leopard et sur un Mac doté d'une carte graphique d'au moins 64 Mo de VRAM.

la famille Photoshop, Elements a pour rôle de répondre aux besoins d'un public familial, fait de passionnés de photos qui veulent un outil de retouche puissant et simple. Dans cette version, nous avons voulu passer à la vitesse supérieure afin de faciliter encore les tâches courantes et avancées explique John Loiacono, vp senior du pôle Solutions pour créatifs chez Adobe.

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Mac Book Air

Depuis quelques années maintenant, Apple est en train d’étendre son emprise sur la microinformatique, et, sur le secteur tertiaire en général. Avec la sortie du nouveau MacBookAir (MBA), le domaine des ultra-portables n’est pas en reste. Affichant des performances dignes d’un portable traditionnel pour des dimensions de l’ordre d’une feuille de carton-plume, la marque à la pomme a réussi une prouesse technolo-gique. Avec une épaisseur de moins de 2 cm et un poids avoisinant les 1.36 Kg, le MBA peut se targuer d’être le portable le plus plat au monde. On peut dès lors se poser la question sur ses performances, nombreux seront enclins à penser que pour gagner de la place beaucoup de composantes auront été retirées. Et ils n’auront que partiellement raison. En effet, seuls les éléments tels que le lecteur optique, un port USB 2.0 et un adaptateur USB-Ethernet le différencie du MacBook

Imagine Cup

Imagine un monde où les nouvelles technologies contribuent à l'amélioration de l'environnement. Imagine Cup est un concours technologique mondial organisé par Microsoft destiné aux étudiants. Depuis 2003 avec plus de 100 000 inscrits en 2007 il est actuelle-ment une des plus grande compétition technologique étudiante au monde. Le but est de donner une image valorisante de l'informati-que et des filières de l'industrie du numérique, tout en essayant de susciter des vocations ou de réveiller des passions. Se déroulant tout au long de l'année dans plus de cent pays,la finale se passe en été dans un pays différent et rassemble les meilleures équipes du monde entier. Depuis 2003 se sont succédé l’Espagne, le Brésil, le Japon, l’Inde et, pour 2007, la Corée. Cette année, la finale se pas-sera en France. Ces équipes d’étudiants se mesurent dans différen-tes disciplines du monde numérique, des plus techniques aux plus artistiques. Le thème pour Imagine Cup 2008 est l'environnement : ce thème sera l'occasion pour les étudiants de créer et inventer des solutions nouvelles pour le respect de notre planète. Donnez un sens à la technologie! Le logiciel au service des grands enjeux de la société, dont la préservation de l’environnement. Les 9 catégories du concours Imagine Cup... Photographie, Short Film (Court mé-trage), Interface Design (Design d'interface), Project Hoshimi (la stratégie et les jeux vidéos), Game Development (création de jeux video), Software Design (Conception Logicielle), Embedded Development (Systèmes Embarqués), IT Challenge (Systèmes et Réseaux), Algorithme (aptitude à résoudre un problème).

conventionnel, tout en offrant des nouveautés (batterie, pavé tactile multipoint...). Le gain de place s’est principalement porté sur l’évolution des composantes, plus petites, plus puissantes. Intel a créé pour ce portable deux nouveaux processeurs double coeurs plus compacts, l’un de 1.6 GHz et l’autre de 1.8 GHz. De même, les disques durs proposés ont été réduits tout en gardant des capacités tout à fait honnêtes pour un portable, à savoir 80 Go (un disque dur de 64Go en SSD est égale-ment disponible sur la version haut de gamme du MBA). La batterie est aussi un élément innovant. Certes celle-ci n’est plus amovible, mais en contre partie sa taille a été minimisée tout en gardant les mêmes performances: cinq heures d’autonomie avec la fonction Wifi active. La mémoire vive se limite à un maximum de 2GO mais c’est généralement suffisant pour les utilisateurs de portables. L’écran, tout en conservant les dimensions standards de 13.3 pouces, est composé d’une dalle de LED offrant une grande finesse dans la résolution tout en réduisant la consommation d’énergie. Parmi les autres innovations, on peut citer le rétroclairage du clavier qui facilite son utilisation dans un environne-ment sombre. Ce clavier garde en outre un format confortable, aucune réduction des fonctions ne l’ayant affecté, comme c’est le cas chez la plupart de ses concurrents. Le MBA dispose d’une Webcam ISight inté-grée ainsi qu’un pavé tactile multipoint dont l’utilisation se rapproche du fonctionnement de l’Iphone. Son appellation d’ultraportable n’est pas usurpé, d’abord par ses dimensions et poids, mais aussi par le fait que les technologies Wifi 802.11n et Bluetooth 2.1 lui sont intégrées. Il est néaanmoins nécessaire de s’attarder sur les défauts de ce bijou. On peut donc citer le peu de sorties, celles-ci se limitant à un port USB 2.0, une sortie pour casque audio et un port micro-DVI. Certes le lecteur optique et l’adaptateur USB-Ethernet externes sont disponibles en options, mais à respectivement 89€‚ et 29€‚ cela fait vite une dépense substantielle à ajouter à un prix de base relativement élevé de 1700 EUR.

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Le Pentax K20D succède au K10. Il intègre un tout nouveau capteur (CMOS de 14,6 mégapixels) qui optimise les performances des objectifs, grâce à sa capacité de détection très précise de la lumière diagonale. Son traitement du bruit permet aux photographes de monter la sensibilité à 6400 ISO. D'autres fonctions nous sont pro-posées comme par exemple la personnalisation de l'image, Custom Image , le système de stabilisation intégrée, Shake Reduction, utile en cas de faible luminosité ou lorsqu'on utilise un téléobjectif, la détection et le nettoyage des poussières sur le capteur, quelques nouveaux modes d'exposition et la fonction, Live View, qui permet de viser directement via l'écran LCD. Enfin le viseur Pentaprisme, qui permet de couvrir un champ de 95% avec un grossissement d'environ 0,95 fois. Quatre modes d'exposition : Un système qui privilégie l'ouverture (AV) ou la vitesse (Tv) à partir du mode pro-gramme AE. Un mode manuel (M). Un mode pour la priorité de la sensibilité.(Sv). Un mode qui couple la vitesse et l'ouverture. (Tav). Le prix de vente conseillé du PENTAX K20D est de : Boîtier nu : 1199 EUR, Boîtier + optique 18-55 mm : 1299 EUR, Boîtier + double optiques 18-55 mm et 50-200 mm : 1499 EUR, Boîtier + 16-45 mm : 1499 EUR, Boîtier + 18-250 mm : 1699 EUR. Le Pentax K200D s'adresse au grand public. Il réunit performance, simplicité d'usage et légèreté. Le con-trôle de la sensibilité monte jusqu'à 1600 ISO, ce qui permet dans des situations de faible luminosité, aux photographes de choisir une vitesse d'obturation très rapide malgré tout. Parmi les modes disponibles, on retrouve les modes d'expo-sitions classiques (P, Av, Tv et M) mais aussi le mode Priorité Sensibilité (Sv) et le mode Auto Picture qui sélectionne automatiquement le mode photo le plus approprié. Le viseur offre une couverture de champ de 96% et un grossissement d'environ 0,85 fois. Le prix de vente conseillé du PENTAX K200D est de : Boîtier nu : 699 EUR, Boîtier + optique 18-55 mm : 749 EUR, Double kit (avec optiques 18-55 mm et 50-200 mm) : 949 EUR.

Écologie a le vent en poupe...

L'écologie a le vent en poupe dans le secteur des nouvelles tech-nologies. Les fabricants d'imprimantes s'efforcent eux aussi de trouver des alternatives à l'impression à encre, polluante. L'une de ces solutions a été présentée par Polaroid, lors du salon mondial des nouvelles technologies à Las Vegas. Son secret pour imprimer propre a été mis au point par sa filiale Zink. Le papier utilisé contient des cristaux qui se colorent selon la température. Malgré ce procédé, le fabricant n'a pas l'intention de concurrencer les imprimantes clas-siques. Il destine plutôt l'appareil à «un usage instantané, ludique et mobile». En effet, de la taille d'un livre de poche, cette impri-mante peut être emportée partout. Elle fonctionne via une liaison Bluetooth et permet de transférer une photo d'un téléphone mobile Bluetooth vers le Polaroid/Zink en moins de 60 secondes. Le seul problème de cette nouveauté réside pour le moment dans le format de la photo imprimée, qui reste encore encore trop petite comparée aux photos traditionnelles d'un format standard. Puisqu’aujourd’hui nous avons le mail, l’impression via des services Internet ou même par Bluetooth sur de nombreuses bornes, la question est de savoir quel est le réel intérêt d’imprimer ses photos sur place, si ce n'est l'envie de ressusciter le Polaroïd de notre enfance....

Le Pentax K20D et Le Pentax K200D

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débutant | 60 min | tutoriel sur CD

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Il s’agit ici de créer une image simple,

relativement sobre autant au niveau de

la composition que des couleurs, quasi

inexistantes (noir, blanc et rouge), mais

qui aura justement pour effet de mettre en

valeur ce que l’on souhaite et de dégager

une certaine fraîcheur par un bon dosage

des éléments. La simplicité peut aussi être

gagnante...

Purity

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Choix de la base de travailOn commencera donc par trouver une photo de stock inspirant clairement ce que l’on souhaite, tout part de là, c’est un choix

à faire avec grande réflexion. Ici, j’ai choisi d’aborder un thème spi-rituel, cette photo de femme voilée (stock sxc.hu) s’y prête à mer-veille et surtout, son regard se dirige sur un endroit précis, et c’est précisément cet endroit que nous allons exploiter au maximum pour le reste du dessin.

Création du document de travailL’image de départ est rectangulaire, format peu idéal, et le haut de la tête est coupé. Il faut donc choisir une forme de document

qui rendra cette coupure sans importance, et qui respectera cer-taines proportions. Ici il convient de rendre notre document carré. Créez un nouveau document carré sur fond blanc Fichier>Nouveau, 1800 x 1800 px en 300 dpi. Déplacez votre image de départ sur ce nouveau document dans la partie supérieure, un simple glisser/déplacer suffit à la coller sur le nouveau document.

Disparition de la coupureLe fondu de la coupure entre le bas de l’image et le fond blanc va être votre premier objectif. Vous allez éclaircir cette zone cou-

pure à l’aide des Courbes et de la sélection de zone en dégradé. Pre-nez l’outil Ellipse de sélection avec un Contour progressif de 150 pxet tracez une ellipse suffisamment aplatie sur la ligne de démarca-tion image/arrière-plan pour ne pas empiéter sur le reste de l’image. Réglez ensuite les courbes de cette sélection (Image>Réglages>Courbes), et augmentez l’éclaircissement à l’aide du curseur (ici 196 en Entrée et 231 en Sortie).

Terminer le document de baseAttention à ne pas trop forcer la courbe qui dénaturerait l’image de base. Vous allez répéter l’opération en déplaçant votre sé-

lection sur la droite et plus bas de cette démarcation, puis sur le côté gauche, toujours en répétant la même opération. Avec les bons réglages, la démarcation n’est plus flagrante et l’on obtient alors une bonne base de travail. À ce stade vous pouvez fusionner votre image et notre arrière-plan, inutile de s’encombrer avec trop de calques.

Ajout de textureAppliquez une image de texture de type grunge assez légère collez-la en mode Lumière tamisée sur votre image de façon

à ce qu’elle recouvre entièrement le document. Appelez ce calque textures. Vous allez maintenant désaturer totalement cette tex-ture (Image>Réglages>Désaturation). Réglez le contraste pour une bonne harmonie entre la texture et la photo. Réglez l’opacité de la texture à 70% et gommez les zones inutiles (mains, visage, voile).

Donner du relief au modèleAfin de donner de la dimension au modèle, il convient de mettre en relief les formes qui la constituent. Pour ceci, dupliquez le

calque du modèle, assombrissez-le Image>Réglages>Courbes : En-trée 70 ; Sortie 9 et validez. Gommez légèrement la zone inférieure uniquement du nouveau calque afin de les harmoniser et que la coupure ne soit pas apparente. Gomme à 40% d’opacité.

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Accentuation des contoursVous devez garder une vision géométrique de votre travail : la cible du regard sur la moitié inférieure de l’image, le regard sur

la moitié supérieure, et enfin le cadre du document pour bien mettre en évidence tout cela, c’est un élément important du rendu final. On va donc faire ressortir les contours du document en fonçant les tons de la texture près des bords. Pour ce faire, prenez l’outil Densité + (Ton moyens, Exposition 30%) et foncez les bords uniquement.

Ajout d’un vecteur de fondMaintenant, vous allez encore faire ressortir le modèle, ici j’ai choisi de continuer de focaliser sur le centre de l’image en ajou-

tant un tracé de type vecteur convergeant vers le centre, derrière la femme. J’ai gommé les parties gênantes du vecteur pour ne laisser apparaître que la femme, attention de ne pas gommer les parties de vecteur du fond. Cet élément doit bien sûr rester en-dessous du calque texture.

Base du cadrePassez à la création d’un cadre. Choisissez un motif de type grunge et surtout, longiforme. On va le dupliquer autant de fois

que nécessaire pour en faire un carré en les mettant bout à bout, en leur appliquant des rotations à 90° pour en faire un carré [Ctrl] + [T], faites une rotation 90°. Ceci étant fait, fusionnez tous les éléments de base du cadre.

Création de motif de cadreLe cadre actuel n’est bien sûr pas suffisant, ce n’est qu’une base pour de futurs motifs qui viendront se coller dessus. Choisissez

maintenant un brush de type floral comme il en existe beaucoup sur Deviantart et peignez-le une fois en opacité 80%, en noir, sur un nou-veau calque. Appelez ce calque floral, par exemple.

Finition du cadreDupliquez le motif à volonté en les faisant tous s’harmoniser le long de votre cadre. Clic droit sur le calque floral et choisissez Dupliquer

le calque. Inversez maintenant ce nouveau calque fleurs pour varier l’effet, [Ctrl] + [T]. Faites une symétrie horizontale, puis une symétrie verticale ainsi qu’une rotation 90° pour le haut/bas du cadre. Déplacez ces nouveaux calques tout au long du cadre pour les placer judicieuse-ment. Répétez l’opération autant de fois que nécessaire pour tout le cadre afin de le rendre harmonieux. Enregistrez votre travail.

Création des coins de l’imageCréez un nouveau calque, choisissez un ou plusieurs nouveaux brushs de type floral que vous aurez trouvé sur Deviantart,

et dessinez-en de légers au niveau des angles intérieurs de votre cadre. Gommez ce qui dépasse du cadre et qui pourrait être gênant, mais laissez quelques motifs dépasser pour ne pas avoir un cadre trop rigide. Voilà, votre cadre est terminé, et il fait ressortir votre composition intérieure.

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Création/manipulation du motif centralLà encore, il s’agit de jouer judicieusement avec vos brushs flo-raux pour ce motif central pour en faire une couronne. Une fois

vos brushs choisis, créez un nouveau calque, et dessinez-les un par un, de couleur noire, à chaque fois sur un nouveau calque afin de pou-voir les déplacer/gommer pour rendre le tout harmonieux. Faites les pivoter pour les ajuster [Ctrl] + [T]. Une opacité de dessin à 30-40%sera suffisante pour respecter l’harmonie du tout.

Détourage du papillonOuvrez votre image de papillon, vous allez détourer celui-ci à l’aide de l’outil Plume. Délimitez les contours du papillon avec la

plume en prenant soin de faire des points d’ancrage proches afin de conserver tous les éléments du papillon. Une fois le tracé effectué, clic droit Définir une sélection, puis copier/coller cette sélection sur votre document de travail principal. Placez-le harmonieusement par dessus l’ensemble de vos motifs floraux du centre. Mettez-le en noir et blanc en faisant Image>Réglage>Désaturation.

Colorisation du papillonAjoutez la seule couleur de notre image, là où l’attention de toute l’image se porte. Créez un nouveau calque en tout premier plan,

et mettez-le en mode Lumière tamisée. Prenez un brush à effet pointilliste en le réglant à 20% d’opacité, et commencez à coloriser votre papillon avec une couleur rouge. Vous devez recouvrir l’ensem-ble du papillon, mais en insistant sur les ailes et en laissant malgré tout quelques taches blanches naturelles situées sur les ailes.

Ajout d’un motif finalPour ajouter une touche de surréalisme en accord avec votre motif floral, et ainsi accentuer le lien entre le modèle et vos

fleurs, vous allez ajouter une brindille de fleur sur le bord d’un œil de votre modèle. Un brush simple de type floral fera l’affaire, placez-le judicieusement et gommez les zones gênantes pour qu’il se fonde au bord de l’œil. Enregistrez votre travail.

Préparer un document prêt à la publicationL’essentiel de votre travail est maintenant effectué. Afin de rendre votre image fluide tout en lui donnant de l’impact,

vous allez l’ajuster. Mais avant tout, sauvegardez votre travail Fichier>Enregistrer sous, nommez-le Purity.psd puis exportez-la en Purity.jpeg. Fermez Purity.psd et ouvrez maintenant Purity.jpeg afin d’y apporter la touche définitive.

Ajustement et touche finaleVous avez maintenant une image quasi prête, mais vous allez lui donner un peu de mordant en ajustant les courbes, faites

Images>Réglages>Courbes. Tachez de faire un très léger S avec la courbe, mais vraiment très léger : 50 en Entrée et 30 en Sortie. En-fin, pour affiner le tout, vous pouvez selon le travail effectué accen-tuer la netteté du tout : Filtre>Renforcement>Plus net. Enregistrez votre document sous Purity.jpeg, l’image est terminée !

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ConceptMon objectif pour ce visuel a été de créer un montage dynami-que. Pour cela, la première étape consistait à trouver la photo,

et je suis donc parti d’un cliché illustrant un corps féminin, nu dans une posture parfaite pour ce genre d’exercice. La base de ce visuel repose sur le choix de la photo en fonction de l’effet escompté. Ces recherches peuvent parfois prendre du temps, mais c’est une étape très importante.

Détourage du modèleIl y a de nombreuses façons de détourer un personnage sur une photo, pour cette réalisation j’ai choisi d’utiliser l’outil Baguette

magique [W]. En effet, le fond nous le permet lorsqu’il est uni. De plus, nous allons appliquer un contour progressif à la sélection avant de supprimer le fond pour que le modèle n’ait pas un contour trop brut. La méthode est la suivante Sélection>Modifier>Contour progressif>Valeur 1. Dans le cas où le fond ne serait pas uni, il est conseillé d’utiliser l’outil Plume.

Création de dossierAvant de commencer à réaliser le visuel, il est important de bien ordonner la fenêtre des calques. En effet, ce genre de réalisation

nécessite environ 300 à 400 calques, il est donc impératif d’an-ticiper en créant des groupes pour s’y retrouver facilement par la suite. Les groupes principaux créés pour ce visuel sont les suivants :Corps, Tête, Bras , Fleur.

Création des premières lignes graphiquesPour construire les lignes graphiques, utilisez Plume [P]. Il faut commencer par construire les grandes courbes du corps. Ces

premières formes seront placées dans le groupe Corps. On va leur appliquer un style de calque pour incruster des couleurs (pour ce vi-suel, j’ai choisi : blanc, bleu, rose, jaune et vert) ainsi qu’un contour, double-clic sur le calque Incrustation couleur, Contour, Valeur 3. Tou-tes les formes auront ce style de calque seule la couleur changera. Cette première étape permettra ensuite de recouvrir le corps entier en construisant autour de ces vecteurs.

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Eva styleCe visuel fait partie d’une de mes créations favorites, il rassemble ce que j'apprécie particulièrement, dynamisme et couleur vive. Mon but au moment de la création de ce graphisme a été de retravailler et d’utiliser les courbes féminines pour arriver à un visuel dynamique et esthétique.

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Continuer la créationAprès avoir créé les premières courbes, continuez à remplir le corps en suivant les premiers vecteurs, à intervertissant les

couleurs, mais aussi en créant des noires en insérer la structure. Il est toujours important de placer les calques dans les groupes ap-propriés [Corps, Bras, Tête, Fleur]. Cette étape peut demander un certain temps. Soyez patient et méthodique.

Création de la têtePour créer les formes au niveau de la tête, utilisez la même tech-nique que pour le corps, c'est-à-dire, tracez avec la Plume dans

un premier temps les formes principales du visage qui vont struc-turer l’ensemble et dans un deuxième temps continuez les autres tracés comme pour l’étape précédente. Utilisez le même style de calque que pour le corps mais avec des tracés plus fins et plus pré-cis. Placez ces calques dans le dossier tête.

Les ombresAprès avoir fini toutes les formes graphiques, nous allons appli-quer les ombres sur l’ensemble. Pour cela dupliquer le calque sur

lequel se trouve la femme et placer-le au-dessus de tous les autres. Ensuite, appliquez-lui un mode de fusion Produit. Les formes vont réapparaître et les ombres vont s’appliquer aux formes graphiques. Une fois cette étape accomplie, désactivez le calque du modèle inférieur. N’hésitez pas à renforcer les ombres en appliquant avec le pinceau de couleur noir Opacité 15%, Flux 15%, sur un calque indé-pendant bien sûr.

Redimensionner l’ensembleVous allez redimensionner la création pour pouvoir continuer à travailler et ainsi avoir de l’espace. Sélectionnez l’ensemble

des calques et des groupes et faites la manipulation suivante : Image>Transformation manuelle ou [Ctrl] + [T]. Gardez la touche [Maj] enfoncée pour garder les bonnes proportions de la création. Redimensionnez de moitié environ.

Création de filets graphiquesCréez des filets graphiques au niveau de l’avant bras. Utilisez Plume, mais en mode tracé. Créez un groupe filet graphique, à l’intérieur

créez un calque pour chaque nouveau filet. Ouvrez la fenêtre des Tracés. Utiliser l’outil Plume et réalisez votre première courbe. Pour appliquer le filet graphique, il faut cliquer sur l’outil Pinceau et déterminer une épais-seur. Dans la fenêtre Tracés faites un clic droit sur le calque tracé et cli-quez sur contour tracé. Recommencez l’opération à différents endroits pour créer le dynamisme, ainsi que sur le corps.

Création de la fleur graphiqueCréez d’autres formes graphiques ressemblant aux formes réa-lisées sur le corps pour appuyer le mouvement. Le motif de la

fleur est issu d’une photo, il faut donc retracer avec la Plume chaque pétale une par une ainsi que le centre. Ensuite utilisez les mêmes couleurs et le même style de calque que pour le visuel. Groupez tous les calques et masquez la photo originale.

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Placement des premières fleursUne fois la fleur graphique créée nous allons maintenant l’appli-quer, il faut d’abord importer le groupe de calques (non fusionné)

dans le visuel. Dans un premier temps, nous allons placer les fleurs qui se décomposent, d’où l’importance d’avoir l’ensemble des cal-ques à disposition pour pouvoir décomposer la fleur. Il faut en placer une dans le dos, sur le bras et une plus petite au niveau de la tête.

Placement des autres fleursRé-importez la fleur graphique cette fois-ci fusionnée pour n’avoir qu’un seul calque avec la fleur. Dupliquez les fleurs pour

les placer un peu partout autour des autres déjà positionnées, en-dessus, en-dessous, (des moyennes et des toutes petites) pour créer un dynamisme.

Ombres sur les fleursPour créer de l’épaisseur et de la dimension entre les fleurs, il faut à nouveau créer des ombres comme précedemment, en

utilisant l’outil Pinceau [B] avec une Opacité 20%, Flux 15%. Appli-quez des ombres plus ou moins fortes entre toutes les fleurs qui se superposent.

Points lumineuxUne fois l’ensemble de ces étapes achevé, il reste la création de quelques points lumineux pour faire ressortir certaines pétales

de fleurs et certaines parties du corps. Pour cela, il suffit d’utiliser l’outil Dégradé [G] et d'appliquer la couleur blanche, opacité 10%. Sélectionnez Dégradé radial et dans le Sélecteur du dégradé sélec-tionnez premier plan – transparent. Ensuite, appliquez-le sur la par-tie souhaitée. N’hésitez pas à réitérer l’opération avec un dégradé de plus en plus petit pour faire une zone plus brillante au centre.

Lumière d’ensembleAppliquez un dégradé dans le coin supérieur gauche pour créer un effet de lumière. Sélectionnez l’outil Dégradé [G], avec la couleur gris

foncé et commencez avec une opacité de 11%, restez en dégradé radial toujours avec le mode premier plan – transparent. Créez un calque au-dessus de tous les autres et appliquez le dégradé en partant du coin haut gauche jusqu’au centre de l’image. Renouvelez cette étape jusqu’à ce que le résultat atteigne l’effet voulu. Refaites la même opération, mais en utilisant un gris plus clair et une taille de dégradé plus court.

Conseil pour la finalisationAprès avoir réalisé l’ensemble de ces étapes, vous devez obtenir un visuel proche de celui présenté. Vous pouvez bien sûr conti-

nuer à travailler la réalisation en appuyant sur les ombres, les points lumineux, les filets graphiques jusqu’à arriver à un résultat à votre goût. Les explications données dans les paragraphes précédents sont des indications, n’hésitez pas à vous laisser guider par votre imagination et votre créativité.

Par Pierre Doucin

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Recherches et mise en placeJe commence souvent par une esquisse au trait de mon su-jet. Pas besoin de quelque chose de très précis puisque cette

esquisse disparaîtra au fur et à mesure du travail, juste l’idée gé-nérale de la composition et des formes principales. Pour un sujet plus compliqué, il est recommandé d'essayer dans un format timbre plusieurs compositions et mise en scène. Si le sujet utilise beaucoup de perspective, je trace des points de fuites sur un calque que je vais garder tout au long de la peinture.

EsquisseEssayez de séparer les plans de votre illustration sur différents calques. Ici, le premier plan sera le personnage, sa monture

et le rocher et en second plan, le fond sur un autre calque. Gardez cette hiérarchie tout au long du processus apporte plus de flexibilité et rapidité, elle aide à garder des plans bien nets et distincts et donc une plus grande profondeur à votre image. Si vous dessinez directe-ment à la tablette, commencez tout de suite sur un fond neutre, cela évitera de gros contrastes qui fatigueront vos yeux.

Mode LABAvant de commencer à peindre, je passe mon document en LAB mode (Image>Mode>Couleurs LAB). Pourquoi ce mode de

couleurs ? Le mode LAB de Photoshop est celui qui reproduit le plus fidèlement le spectre de couleur de la lumière naturelle, il se base sur la Luminance des couleurs avec leurs vraies valeurs quand elles arrivent à Saturation. Si vous voulez des couleurs réalistes c’est le mode à adopter !

Premières valeurs IEn dessin la valeur d’une couleur est son équivalent en niveau de gris. Pour obtenir une image intéressante visuellement, il est

important de définir dès le départ des masses de valeurs suffisam-ment différentes pour obtenir un contraste intéressant. Le tout est d’avoir un arrangement de clairs et sombres attrayant pour l’œil, d’où l’intérêt de réaliser des roughs de petit format en amont pour pouvoir imaginer facilement la suite.

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Aventuresd'un petit chevalierLa mise en couleur d'une illustration en numérique peut s'avérer délicate. On ne sait jamais trop par où commencer et on peut facilement se laisser déborder par le nombre d’outils. Tout comme en illustration traditionnelle il existe quelques méthodes simples pour arriver à nos fins.

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Premières valeurs IIIci j’ai choisi un arrangement très simple et qui fonctionne prati-quement à chaque fois : je vais rendre mon premier plan assez

sombre (et contrasté par la suite) et mon arrière-plan plus clair et moins contrasté. Certaines personnes préfèrent commencer par un noir et blanc, une petite astuce pour contourner cette étape est d’utili-ser un sélecteur de couleur avec une réglette de valeurs (le L du pic-ker LAB ou le L de TSL), il est ainsi plus facile de contrôler la luminosité des couleurs appliquées et être sûr de leur bon équivalent en gris.

NavigateurUne fois ces premières couleurs appliquées sur différents cal-ques (n’oubliez pas l’idée de hiérarchie des plans du départ...),

je m’assure que l’image fonctionne bien en petit. Pour cela j’utilise le Navigateur de Photoshop, cet outil est très pratique en illustration. Une bonne illustration se construit à 80 % dans les première étapes, assurez-vous donc bien que tout est en place avant de continuer, à ce stade il vaut mieux tout recommencer si vous ne sentez pas l’image plutôt que de continuer sur une mauvaise base.

Premières teintesMaintenant je m’occupe du chroma de l’image. Pour ne pas gâ-cher le travail initial de clairs/sombres, j’utilise la Pipette de pour

sélectionner la couleur du sujet et avec le Sélecteur de couleur. Je fais varier la teinte dans la partie gauche du sélecteur. J’ai choisi une ambiance plutôt bleutée. Ici, on a une scène d’extérieur, le bleu du ciel, la réflexion de la cascade vont donner un ton plutôt froid et bleu à l’ambiance générale. Le rouge autour du personnage quant à lui va aider, de part son intensité, à focaliser le regard sur le petit héros.

Premiers volumesMaintenant je fusionne mes calques d’esquisse et de peintures ensembles. Je choisi un pinceau rond tout ce qu’il y a de plus sim-

ple. Pour le moment je ne choisis pas de source lumineuse, l’approche de cette peinture est similaire à celle utilisée en 3D. Je commence par peindre la lumière ambiante et plus tard je m’occuperais de la source de lumière principale. Pour cette lumière ambiante, la source lumineuse est assez globale. Ici il n’est pas question de zones dans l’ombre et de zones éclairées. On considère que tout est dans l’ombre (pour le moment) et qu’il y a des zones qui reçoivent plus ou moins de lumière.

Lumière ambiante IJ’utilise donc une couleur assez sombre et neutre pour les zones moins éclairées et une couleur plus bleutée et claire pour les

zones qui reçoivent plus de lumière. Il s’agit ici d’indiquer la forme, donc il n’est pas question de gros contrastes, avec des sombres proches du noir et des clairs proches du blanc. Il faut rester neutre et s’assurer grâce au Sélecteur de couleur que l’on ne s’éloigne pas trop des valeurs initiales. Il faut rester dans le travail de masse.

Lumière ambiante IIUne bonne façon de s’en assurer est de travailler dé-zoomé et de s’éloigner de temps en temps de son écran. En plus du volume

j’essaie également à cette étape d’indiquer la vraie couleur des ma-tériaux avec quelques touches de teintes (par exemple un peu plus de marron orange sur le cerf et sur la roche). Avec l’outil Gomme, je choisis une brosse très opaque et je nettoie un peu la silhouette de mon premier plan.

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Lumière directe IJe vais commencer à m’occuper de la lumière directe. Pour dégrossir le travail je vais me servir de petites manipula-

tions : je sélectionne mon premier plan avec [Ctrl] + clic sur son calque. Puis sur un nouveau calque à l'aide d'une grosse brosse douce je définis les zones que frappe directement la lumière avec une couleur jaune pâle (couleur d’un soleil le soir par exemple) et celles où se situe les ombres avec un bleu assez teinté mais neutre en valeur (les ombres reflètent le ciel) ; je pose ce calque en Incrustation.

Lumière directe IICette première passe permet de dégrossir rapidement les par-ties ombrées des parties éclairées en réajustant les couleurs

par la même occasion, les parties éclairées s’éclaircissent et se réchauffent tandis que les parties ombrées se teintent un peu plus en bleu sans pour autant s’assombrir (grâce à la valeur neutre choi-sie). Je réalise le même traitement pour le fond avec cette fois-ci un dégradé circulaire pour aller plus vite. Je fusionne le premier plan, ensuite le deuxième et je continue...

Travail de la lumière IMaintenant je peux commencer à travailler la lumière au pinceau, par touches successives. Je rehausse les valeurs de la partie

éclairée en portant des accents sur les zones que je souhaite mettre en avant et en gardant à l’esprit la couleur et l’intensité de ma sour-ce lumineuse. C’est également le moment de poser quelques ombres portées et de définir les transitions entre lumière et ombre.

Travail de la lumière IIC’est peut-être l’une des étapes les plus délicates, il faut réussir à conserver un bon équilibre entre ombres et lumières sans per-

dre le travail déjà exécuté. Il faut également penser à une certaine hiérarchie de contrastes, porter un contraste sur les zones impor-tantes et des valeurs plus neutres en opposition de ces zones. Ici les valeurs les plus claires et sombres seront sur nos deux person-nages et le fond sera traité de manière plus tamisée.

Travail de la lumière IIIJe peux commencer à nettoyer le premier plan, porter des ac-cents, modeler la forme, rehausser certaines couleurs, renforcer

les zonez très foncés ou très clairs pour souligner le personnage principal. J’établis également quelques réflexions, notamment sur l’armure de notre héros, le métal de son armure clinquante étant très réfléchissant.

Lumière du fondJe fais la même chose sur le calque de fond. À ce stade, je fais un miroir : Image>Rotation de la zone de travail>Symétrie axe

horizontal. La symétrie permet un regard neuf sur l’image et aide donc à corriger des erreurs de dessin ou de formes mal agencées. Il est conseillé de le faire plusieurs fois au cours de la peinture. Il est également à noter que ces deux étapes de détails ont été réalisées de manière globale, sans zoomer pour garder une certaine fraîcheur et ne pas perdre le travail de masse réalisé avant.

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Retouche de couleurAvec un peu de recul je ne suis pas complètement satisfait des cou-leurs, j’ajuste un peu les teintes avec réglage des Teinte/Saturation

et balance des couleurs. Une petite astuce consiste à utiliser directe-ment le remplacement de couleur pour accentuer certaines couleurs en luminosité/teintes, le paramètre tolérance aide à obtenir des tran-sitions moins molles qu’avec les autres réglages. Pour un peu plus de variation de teintes et vibrance des couleurs sur un nouveau calque en lumière tamisée je pose quelques touches de couleurs avec une brosse douce, j’éclaircis un peu le fond qui était devenu trop sombre.

Speed paintingUne pratique courante des artistes numériques est de s’arrêter à cette étape, c’est ce qu’on nomme un speed-painting avec plus

ou moins de degré de finition. L’idée est de réaliser une peinture où l’essentiel est établi sans rentrer dans une finalisation de l’image plus laborieuse. L’étape la plus longue reste donc à venir : il faut détailler, fignoler et nettoyer l’image. Pour ce faire je zoome à 100% et détaille les zones une à une par calque. Je m’aide de brosses cus-tomisées pour aller plus vite et enrichir l’image.

Ajouts des détails et nettoyageJe commence par le cerf, ensuite le héros, et enfin le décor. On peut détailler et fignoler jusqu’à plus soif, libre à chacun de dé-

tailler au degré qu’il souhaite. Personnellement, j’aime quand le dé-tail est suggéré à certains endroits et garder une certaine fraîcheur et expression dans les coups de pinceaux, garder le voyage du re-gard dans l’image. Les débutants ont souvent tendance à admirer la profusion de détail alors que souvent la qualité d’une image se trouve plutôt dans sa globalité.

Dernières retouchesDernières retouches, ajout de quelques effets. À ce stade quand je pense avoir terminé, je soumets l’image à d’autres amis artis-

tes. Il est important d’avoir un autre regard sur son travail même s'il ne vient pas d’avis d’experts. Ici par exemple on m’a conseillé de rajouter un peu de réflexion du ciel en premier plan et d’atténuer le bleu de l’arrière-plan qui était un peu trop intense.

Par Miguel Coimbra

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PréparatifsCréez un nouveau document que vous nommez Manimal, de format A4 (largeur 210 mm et hauteur 297 mm) avec une réso-

lution de 300 pixels/pouce en mode RVB. Appliquez une couleur de fond noire à l’aide de l’outil Pot de peinture [G] au premier calque Arrière-plan.

Mise en place des zones de travailFaites tout d’abord [Ctrl] + [H] pour afficher les extras et [Ctrl] + [R] pour afficher les règles, qui sont des repères importants lors

de vos travaux. Maintenant avec l’outil Déplacement [V] placez-vous dans la règle horizontale afin de mettre en place deux lignes d’extras que vous placez environ à 20% du bord supérieur et à 20% du bord in-férieur du document. Ces deux lignes vont vous permettre d’ajuster au mieux l’importation de vos images sources.

Importation de l’image persoVous allez ici importer dans un premier temps l’image MonImagePerso.jpg, dirigez-vous dans le menu Fichier>Importer.

Cette manière d’importer une image permet de travailler avec un fichier dynamique sans modifier la version originale du document. En revanche si le fichier source subit une modification lors d’une uti-lisation ultérieure, à l’ouverture du fichier Manimal.psd l’image aura subit les mêmes modifications.

Ajuster l’image importée au documentVous allez étirer le document en prenant une poignée de coin tout en tenant la touche [Maj] enfoncée pour garder le coeffi-

cient des proportions largeur/hauteur ; essayez de cadrer le visage entre les deux lignes d’extras en laissant de préférence une petite marge vers le haut. Avant de valider l’importation faites une légère rotation d’un angle de 2,3° pour aligner la ligne des yeux au docu-ment. Ce calque va servir au final à garder l’œil droit en couleur.

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ManimalQui n’a jamais voulu devenir une de ces créatures à mi-chemin entre l’homme et l’animal ? À l’issue de cet exercice vous allez pouvoir vous réinventer en homme-lézard, en femme-panthère... Faites marcher votre imagination et venez envahir nos moniteurs.

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Duplication du calque pour l’effet N&BDupliquez le calque MonImagePerso, allez sur Calque>Dupliquer calque, renommez-le MonImagePerso N&B. Le nouveau calque

se crée au-dessus, il va vous permettre de mettre le visage en niveaux de gris. Pour ce faire, vous allez le pixeliser. Puis sélection-nez-le dans la fenêtre des calques et dirigez-vous dans Calque>Pixelisation>Calque.

Effet Noir et BlancVous allez voir une des dernières fonctionnalités de la version CS3 avec l’application d’un masque d’effet qui va nous permet-

tre de travailler le noir et blanc sur plusieurs couches. Allez dans Calque>Nouveau calque de réglages>Noir et blanc. Une fenêtre de réglages s’ouvre, vous allez donner des valeurs en sachant qu’à tout moment celles-ci pourront être modifiées. Vous allez choisir les valeurs suivantes : Rouges 60 ; Jaunes 109 ; Verts 161 ;Cyans 283 ; Bleus -55 et Magentas 153.

Détourer l’œilLe fait d’avoir placé un masque de réglages sur le calque va vous permettre de pouvoir venir, à l’aide de l’outil Pinceau [B], avec

un diamètre assez petit 10 px par exemple et d’une dureté 100% et de couleur noir, éliminer en travaillant sur le masque la partie correspondant à l’iris et la pupille de l’œil et du coup vous allez voir apparaître l’œil en couleur mais très légèrement. Vous allez créer un masque de fusion sur le calque MonImagePerso N&B où vous allez avec le même outil pinceau [B] effacer uniquement la zone de l’iris.

Teinte forcée de l’oeilIl existe différentes manières pour changer la teinte d’une image, ici vous allez procéder par incrustation d’un calque de couleur.

Faites [Maj] + [Ctrl] + [N] pour créer un nouveau calque puis remplissez-le d’une couleur au hasard avec le pot de peinture [G]. Vous allez appliquer à ce calque un style de calque Calque>Style de calque>Incrustation de couleur appliquez le code couleur hexadéci-mal : 00a2ff. Puis appliquez au calque Teinte Oeil le mode de fusion Incrustation avec une opacité de 20%.

Désaturation et incrustation d’un calquePour renforcer les niveaux de gris, donnez un léger effet de surex-position, pour cela dupliquez le calque MonImagePerso N&B allez

dans Calque>Dupliquer le calque. Pixelisez ce dernier comme il a été vu précédemment, puis faites une désaturation du calque [Maj] + [Ctrl] + [U], puis appliquez un mode Incrustation d’opacité 100%.

Création d’un masque de fusionSélectionnez le calque MonImagePerso, prenez l’outil Sélec-tion rapide [W]. Sélectionnez la zone correspondant au buste

et au visage. Ici vous allez créer un masque de fusion sur le calque MonImagePerso dans le but d’effacer le mur placé en arrière-plan de la photo, allez dans Calques>Masque de fusion>Faire apparaître la sélection et en un clic votre masque de fusion prend la forme sé-lectionnée, rééditez cette manipulation aux calques MonImagePerso et MonImagePerso Incrustation.

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Calque d’estompageCe calque va vous permettre d’obtenir un effet de pénombre. Créez un nouveau calque, renommez-le estompage. Sélection-

nez de nouveau le visage et le buste avec l’outil Sélection rapide [W], intervertissez la sélection [Maj] + [Ctrl] + [I], puis avec l’outil Pot de peinture [G] remplissez toute la zone puis faites de nouveau [Maj] + [Ctrl] + [I], et avec un Pinceau [B] de diamètre 30 et de dureté 0% passez doucement de long des pointillés de sélection. Puis désélec-tionnez [Ctrl] + [D] avant de passer à l’étape suivante.

Lueur externeAppliquez au calque Estompage un style de calque lueur externe, dirigez-vous dans Calque>Style de calque>Lueur externe, ren-

trez les valeurs suivantes : mode de fusion normal, opacité 100%, couleur noir, Grossi 0, Taille 152 px, pour les autres valeurs gardez celles par défaut.

Détourage du pull-overFaites une Sélection rapide [W] sur la zone du pull-over sur le calque MonImagePerso puis en conservant cette sélection

vous allez travailler avec l’outil Pinceau [B] en couleur noire sur les masques de fusion des calques Noir et Blanc, MonImagePerso In-crustation, MonImagePerso N&B et MonImagePerso, vous allez voir le pull-over redevenir vert. Nous allons ici importer dans un premier temps l’image, allez dans le menu Fichier>Importer..., placez bien ce calque au-dessus des autres calques. Renommez ce calque Tigre.

Ajuster les deux regardsAfin de pouvoir placer au mieux le calque où se trouve le tigre, ap-pliquez sur ce calque une opacité de 50%. Vous allez transformer

et modifier le contenu du calque [Ctrl] + [T], et à l’aide des poignées vous ajustez le calque en rotation et taille afin que les 2 pupilles de gauche coïncident et que la base des deux nez également. Puis re-mettez le calque avec une opacité de 100%.

Créer une forme prédéfinie (brush) IVous allez maintenant voir avec cette exemple comment créer sa propre bibliothèque de brushes. Ouvrez une image répresentant

une tache dans un nouveau document en parallèle au projet initial. Puis allez dans Edition>Définir une forme prédéfinie... et nommez-la Brush_Tache. Fermez ce fichier. Retournez sur le projet Manimal.psd. En sélectionnant certains outils faisant appel aux formes vous allez voir votre nouvelle acquisition à la fin de la liste des Formes.

Appliquer le brushVous allez maintenant appliquer ce dernier afin de rogner l’image du tigre, pour cela placez-vous sur le calque Tigre et ajoutez

un masque de fusion Calques>Masque de fusion>Tout masquer cliquez sur le masque. Sélectionnez l’outil Pinceau [B] choisissez maintenant la forme Brush_Tache, prenez le blanc comme couleur et cliquez sur le document. Vous voyez maintenant apparaître la partie du tigre qui nous intéresse.

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Accentuer le pelage tigréAfin d'accentuer le pelage dupliquez le calque Tigre, nommez-le Tigre Teinte, choisissez le mode de fusion Incrustation avec

l’opacité à 30%. Vous pouvez voir déjà l’accentuation des lignes noi-res du pelage et des poils noirs répartis sur son pelage roux dans un maximum de relief au pelage général. Changez maintenant un peu sa teinte [Ctrl] + [U] en entrant les valeurs : Teinte +56%, Saturation 35% et Luminosité 0.

Créer une forme prédéfinie (brush) IICréez votre propre bibliothèque de brushes. Ouvrez une image répresentant une pellicule dans un nouveau document. Puis allez

dans Edition>Définir une forme prédéfinie, nommez-la Brush_Pellicule. Fermez ce fichier puis retournez sur le projet Manimal.psd. Créez un nouveau calque [Maj] + [Ctrl] + [N] et sélectionnez l’outil Pinceau [B]. Choisissez la forme Brush_Pellicule, prenez le blanc comme couleur et cliquez sur le document. Vous voyez apparaître la bande de film qui va vous servir comme fond pour placer des photos.

Créer un groupe de calquesVous allez créer un nouveau groupe dans le but de les déplacer, les transformer en dépendant chacune les unes des autres. Fai-

tes Calque>Nouveau>Groupe, nommez-le Pieds de page. Un groupe va apparaître dans la fenêtre Calques, avec un simple glissé placez le calque Pellicule Bas dans le groupe Pieds de page, vous allez im-porter plusieurs fichiers photos.

Importation des diapositivesPlacez-vous dans le dossier Pieds de page, importez les trois images les unes à la suite des autres. Faites en sorte de les

aligner en les espaçant avec la même distance en utilisant l’outil Dé-placement [V]. Sélectionnez le groupe Pieds de page, puis à l’aide de l’outil Transformation manuelle [Ctrl] + [T] inclinez le bloc de 5° en-viron et agrandissez le groupe afin de combler la partie démarquée par la ligne d’extra inférieure.

Créer un groupe de calquesVous allez créer un nouveau groupe. Faites Calque>Nouveau>Groupe, nommez-le Entête. Un dossier va apparaître dans la fe-

nêtre calques, avec un simple glissé placez le calque Pellicule Haut dans le groupe Pieds de page, vous allez importer plusieurs fichiers photos.

Application du brushMaintenant créez un nouveau calque [Maj] + [Ctrl] + [N] et sé-lectionnez l’outil Pinceau [B] choisissez la forme Brush_Pellicule.

Prenez le blanc comme couleur et cliquez sur le document. Vous voyez apparaître la bande de film, tournez-la de 180° [Ctrl] + [T]. Pla-cez-vous dans le dossier Entête, importez les trois images les unes à la suite des autres. Faites en sorte de les aligner en les espaçant avec la même distance en utilisant l’outil Déplacement [V].

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Inclinaison du groupeSélectionnez le groupe Entête, puis à l’aide de l’outil Trans-formation manuelle [Ctrl] + [T] inclinez le bloc de 5° environ

et agrandissez le groupe afin de combler la partie démarquée par la ligne d’extra inférieure. Pour améliorer l’intégration et donner au rendu une meilleure homogénéité vous allez appliquer un style de calque Lueur externe et interne aux deux diapositives. Sélectionnez le calque Pellicule Bas.

Effet lueur externe et interneDans le menu Calque>Style de calque>Lueur externe entrez les valeurs suivantes : Mode>Normal, Opacité 75, choisissez du noir,

Taille 70. Paramétrez une lueur interne : Calque>Style de calque>Lueur interne et appliquez : Mode>Normal, Opacité 37, choisissez du noir, Taille 18. Pour appliquer ces deux styles au calque Pellicule Haut, sélectionnez le calque Pellicule Bas allez dans Calque>Style de calque>Copier le style de calque, ensuite sélectionnez le calque Pellicule Haut et dirigez-vous sur Calque>Style de calque>Coller le style de calque.

Contour DiapositivesPour avoir un aspect similaire à chaque photo, vous allez appliquer un style de calque Contour à chaque image importée. Allez dans

Calque>Style de calque>Contour entrez les valeurs suivantes : Taille 13, position Intérieure, Opacité 100, couleur noire et validez. Pour ne pas répéter la manipulation à chaque calque, vous allez copier le style de calque Calque>Style de calque>Copier le style de calque et sélectionnez les calques sur lesquels vous voulez appliquer ce style : Rock’nJack, Ma-nimal2007 car les autres sont déjà composés d’un bord noir.

Titre de la créationSélectionnez l’outil Texte [T] écrivez Manimal L’homme-Tigre choisissez comme police Segoe Script. Pour la taille prenez 30 px

pour Manimal et 18 px pour L’homme-Tigre. Puis pour incliner le titre dans le même alignement que la pellicule inférieure faites [Ctrl] +[T] et tournez de 5°.

Atténuation de la lumière globaleCréez un nouveau calque, remplissez-le d’une couleur noire avec le Pot de peinture [G] et appliquez à ce calque un mode

de fusion Obscurcir avec une opacité de 15% en vous dirigeant vers Calque>Style de Calque>Options de fusion.

ConclusionVoilà maintenant vous avez appris à mettre à profit les options de fusion d’un calque et les styles de calques. Vous allez main-

tenant pouvoir, avec une simple photo, vous personnaliser un avatar dans un style fantasy en appliquant les techniques vues lors de cet exercice, en sachant que vous pouvez laisser parler votre imagina-tion.

Par David Vincent

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Le fond et la formePour ce dessin, vous allez commencer par créer un nouveau docu-ment de 500 px de largeur pour 1420 px de hauteur. Vous allez en-

suite nommer le premier calque fond. Cliquez sur la couleur de premier plan et choisissez une teinte beige (#93835e). Remplissez le calque fond. Créer un Nouveau calque [Maj] + [Ctrl] + [N], et nommez-le Trait. Sélectionnez du noir comme couleur de premier plan et dessinez alors le lapin au trait en utilisant l'outil pinceau (Brush) de 2 px et d'une du-reté de 0 %. Vous pouvez également récupérer le fichier Trait.psd.

Colorisation – le visage IVous allez commencer la colorisation de la tête du lapin. Créez un nouveau calque, placez-le sous le calque Trait et nommez-le

Couleur face. Cliquez sur la couleur de premier plan et choisissez une autre teinte de beige (#979566). Toujours sur le calque Couleur face, sélectionnez l'outil Pinceau (Brush) de 14 px et d'une dureté de 40% et peignez la tête du lapin, des oreilles jusqu'au cou.

Colorisation – le visage IIAfin de vérifier que vous n'avez pas dépassé, créez un nou-veau calque [Maj] + [Ctrl] + [N], nommez-le Verif et placez-le

juste au-dessus du calque fond. Remplissez-le de blanc [Maj] + [F5] (#ffffff). Si ceci révèle des imperfections dans votre colorisation, utilisez Gomme (Eraser Tool) et effacez tout ce qui dépasse. Une fois le remplissage parfait, vous pouvez décocher la visibilité du calque Vérif pour retourner à votre fond beige.

Mise en forme – le visage IMettez en forme en appliquant les ombres et la lumière. Position-nez-vous sur le calque Couleur face et sélectionnez l'outil Densité +

(Burn Tool) de 17 px, d'une dureté de 0% et d'une exposition de 16%. Es-quissez l'arcade sourcilière et le contour des yeux. Ombrez le contour du crâne et des pommettes. Faites attention à la symétrie ! Ombrez mainte-nant les contours du museau. Baissez la taille de l'outil Densité + (Burn Tool) de 8 px et terminer les liaisons des oreilles sur le crâne.

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White rabbitJ'aime assez détourner les personnages connus. Pour celui-ci j'avais pour projet de refaire complètement le conte Alice in the wonderland. J'ai donc commencé par les personnages principaux, ici le Lapin Blanc. Dans ce tutoriel, vous apprendrez à réaliser un dessin et à le peindre en plaçant les ombres et lumières associées.

pratique

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Mise en forme – le visage IIContinuez en ombrant uniquement le rebord supérieur des oreilles et finissez par faire l'ombre en-dessous de la bouche et du men-

ton. Ombrez entièrement le cou. Prenez ensuite l'outil Densité - (Dod-ge Tool) de 20 px et d'une exposition de 15%. Éclairez entre les oreilles et l'arcade, ainsi que l'intérieur des arcades sourcilières. Continuer avec deux touches, bien éclaircies, sur le museau. Baissez ensuite l'outil Densité - (Dodge Tool) à 10 px pour faire ressortir les pommet-tes. Enfin suivez les traits de l'intérieur des oreilles pour leur donner un léger volume.

Colorisation – les vêtements ICréez 5 calques, placez-les sous le calque Couleur face et nom-mez-les couleur col, couleur gilet, couleur t-shirt, couleur pantalon

et enfin couleur chaussures. Placez-vous sur le calque couleur col et peignez avec l'outil Pinceau (Brush Tool) de 8 px, l'intérieur du col d'une couleur gris foncé (# 453f3f) et l'extérieur d'un gris plus clair (#cdcbcb). Peignez le foulard d'un bleu foncé (#3a475a) et ajoutez-y des pois jaune (#a1a46d) de-ci de-là. N'hésitez pas à baisser ou aug-menter la taille du Pinceau ou à utiliser la Gomme (Eraser Tool) en cas d'erreurs.

Colorisation – les vêtements IISélectionnez à présent le calque couleur gilet et peignez-le avec le pinceau de #701414. Placez-vous sur le calque couleur t-shirt et pei-

gnez le t-shirt en #bdbbbb, le col et les délimitations du bas en #cec7a5, les boutons en blanc et la ceinture en bleu foncé #394451. Puis placez-vous sur le calque couleur pantalon et peignez le pantalon de #4c4b4b. Enfin, sélectionnez le calque couleur chaussures, peignez-lesde #471d0f et les montants de #ce983a. Vérifiez avec le calque verif que vous n'avez pas dépassé ou omis des couleurs à certains endroits.

Mise en forme – les vêtements IPlacez-vous sur le calque couleur col et à l'aide de l'outil Densité +(Burn Tool), Exposition 8%, ombrez l'intérieur du col de façon à

reporter l'ombre de la tête. Ombrez aussi l'extérieur du col sur ses rebords. Faites également ressortir les plis du foulard à l'aide des outils Densité + pour les ombres et Densité - (Dodge Tool) pour la lumière. Passez sur le calque couleur tshirt, avec l'outil Densité +, reportez l'ombre du foulard sur le t-shirt. Ombrez ensuite le col du t-shirt, reportez l'ombre du gilet ainsi que ceux des boutons et enfin marquer des plis en bas.

Mise en forme – les vêtements IIMarquez les plis de la ceinture et accentuer le tout à l'aide de l'outil Densité - (Dodge Tool). Sélectionnez le calque couleur gilet,

avec l'outil Densité + (Burn Tool) marquez les ombres au niveau des plis des bras, de la poche, des bords du col, des coudes, et reportez l'ombre du col sur le gilet. Accentuez une fois encore avec l'outil Densité - (Dodge Tool) sur les épaules le col et pour marquer les plis du gilet.

Mise en forme – les vêtements IIIPassez au calque couleur pantalon et avec l'outil Densité + (Burn Tool) de 72 px, cette fois-ci passez sur les bords du pantalon et avec

l'outil Densité - (Dodge Tool), passez l'intérieur du pantalon en insistant sur les genoux. Passez enfin au calque couleur chaussures et avec l'outil Densité + de 35 px ombrez l'intérieur des chaussures et suivez le trait en boucle au bout de celles-ci. Ombrez également les montants et passer l'outil Densité - à l'intérieur et au bout des chaussures.

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White rabbit

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Accessoires ICréez un nouveau calque, placez-le au-dessus de la pile de cal-que et nommez-le montre. Agrandissez et cadrez sur la poche

du gilet. Vous allez créer la montre du légendaire lapin en retard. Utilisez l'outil Pinceau (Brush Tool), choisissez un jaune-orangé (#ecaf45) et dessinez une vieille montre de moitié sortant de sa poche ainsi qu'une petite chaînette accroché au bouton du gilet. À l'aide des outils Densité + (Burn Tool) et Densité - (Dodge Tool) donnez-lui forme. Créez ensuite un nouveau calque, placez-le au-dessus de la pile de calque également et nommez-le lunette.

Accessoires IIDessinez seulement la moitié d'un montant à l'aide de l'outil Pinceau (Brush Tool) et d'une couleur marron claire (#835600).

Dupliquez, maintenant le calque [Ctrl] + [J], positionnez-vous sur le calque lunette et ajustez sa luminosité (Brightness) : -70 et son contraste (Contrast) : +10 d'après la commande Image>Réglages>Luminosité/Contraste (Image>Adjustment>Brightness/Contrast). Redimensionnez-le [Ctrl] + [Maj] + [T] légèrement vers le haut et joignez ces deux calques entre eux [Ctrl] + [E].

Accessoires IIICréez un nouveau calque, placez-le juste en dessous du calque lunette et peignez l'intérieur de blanc à l'aide de l'outil Pinceau

(Brush Tool) de 5 px, opacité 35% et flux 35%. Insistez sur le haut supérieur droit et le bas inférieur gauche afin de créer des reflets. Joignez ces deux calques [Ctrl] + [E]. Dupliquez-le [Ctrl] + [J], et appliquez-lui une symétrie horizontale de façon à avoir les deux mêmes montants formants ainsi la paire de lunettes.

Finitions ILa colorisation étant terminée, il ne reste plus qu'à finaliser le tra-vail, notamment au niveau du visage. Commencez par changer le

teint de la peau du lapin qui doit être blanc. Placez-vous sur le calque Couleur face, puis allez récupérer la sélection Sélection>Récupérer la sélection... (Select>Load selection). Ajoutez ensuite un nouveau calque [Maj] + [Ctrl] + [N], et remplissez-le [Maj] + [F5] de blanc (#ffffff). Nommez ce calque teint. Mettez ce calque en mode de fu-sion : Lumière tamisée (Soft Light) et baissez son opacité à 75%.

Finitions IIAjoutez un calque [Maj] + [Ctrl] + [N] et nommez-le yeux. Utilisez Pinceau (Brush Tool) de 7 px pour remplir les yeux de #f2d4d4.

Changez maintenant de couleur pour #9f4e4e et peigner l'iris. Ajoutez-y ensuite la pupille avec du noir. À l'aide de l'outil Densité + (Burn Tool) de 6 px, Exposition 9%, vous allez ombrer les contours des iris ainsi que le blanc des yeux aux extrémités. Récupérez l'outil Densité - (Dodge Tool) de 6 px, Expostion 9%, et donner du reflet sur les contours bas de l'iris dans un premier temps et sur chacune des pupilles en haut à droite.

Finitions IIICréez maintenant un nouveau calque [Maj] + [Ctrl] + [N] et nom-mez-le nezoreilles. Avec l'outil Pinceau (Brush Tool) de 6 px rem-

plissez le nez et l'intérieur des oreilles d'un rose-clair (#d88b8b), passez ensuite ce calque en mode de fusion : Produit (Multiply).

Par Jonathan Pulejo

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Typographies numériques

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choisir tel ou tel style de police. Par contre, l’utilisateur lambda manque souvent d’informations sur les fontes. Il ignore parfois qu’il peut en acheter de nouvelles pour compléter sa collection ou quelles sont les possibilités offertes par ces fameuses poli-ces de caractères.

Autrefois les caractères typographiques étaient moulés et fon-dus en plomb pour être utilisés par les imprimeurs. Les caractères, assemblés un à un, formaient ainsi le texte qui lui-même formait une mise en page, prête à être imprimée. Le terme police de caractè-res était utilisé par les fondeurs et distributeurs de caractères dans leurs catalogues. Il désignait un ensemble de lettres, de vignettes ou de blancs vendus au poids. Aujourd’hui ce terme est utilisé dans les pays francophones pour désigner un ensemble de caractères dans une même famille.

Les stylesUne famille de caractères peut comporter un ou plusieurs styles. Un style correspond à une déclinaison graphique du caractère. Par exemple dans la famille du Times, en standard nous avons le Times Regular (dit Normal, Regular ou Romain), Times Bold (Gras),

Typographies numériques

Les caractères typographiquesDepuis les débuts de la PAO au milieu des années 1980, la technologie des fontes n’a pas cessé d’évoluer en fonction des besoins et des progrès techniques. Aujourd’hui grâce aux po-lices de caractères, n’importe quel utilisateur d’ordinateur a la possibilité de choisir un caractère typographique pour réaliser un document. Nul besoin d’être un professionnel de l’édition ou d’avoir un matériel cher et complexe pour avoir la liberté de

Courrier, édition, publicités, papeterie, comptabilité, jeux, etc. tous les supports que vous utilisez ou réalisez requièrent des polices de caractères. Mais qu’est-ce qu’une police de caractères exactement ? Et où peut-on s’en procurer de nouvelles pour compléter sa propre collection ?

Figure 1. Anatomie de la lettre

Figure 2. Anatomie de la lettre – suite

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Typographies numériques

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Times Italique (lettres penchées avec un dessin spécifique) et Times Bold Italique. De plus en plus, nous trouvons des familles multi-styles, où les caractères sont déclinés de manière plus approfondie en styles de graisses (Light, Demi, Extra Bold), chas-ses (largeurs des lettres étroites ou larges), experts (Ligatures, plusieurs sortes de chiffres, etc), petites capitales (Small caps), vignettes, etc. En informatique, un style correspond à un ou plu-sieurs fichiers appelés Fonte (cf Figure 3).

Le vrai styleConcernant les styles, il est important de savoir que dans la plupart des typographies, chacun d’eux a un dessin spécifique. Un style

Bold ou Gras n’est pas simplement le style Romain de base avec un filet autour des lettres pour un rendu plus gras. Le vrai dessin du Bold est adapté pour que certaines formes ne bouchent pas à l’intérieur des lettres, ainsi son graphisme sera plus lisible et plus esthétique. Idem pour l’italique, qui n’est pas simplement un Romain penché. Son dessin est également très spécifique : ses formes sont empruntées à celles de l’écriture manuelle (en particulier les lettres minuscules a, e, g, y, etc.), qui sont plus étroites, plus contrastées, parfois légèrement plus petites. Ces vrais italiques se différencient et contrastent mieux avec le Romain dans un texte. C’est d’ailleurs ce que l’on recherche lorsqu’on utilise ce style. D’autres variantes de styles sont conçues dans le même esprit, comme les vraies petites majuscules (small caps), qui ne sont pas seulement des majuscu-les réduites (dans ce cas, la graisse des lettres paraîtrait trop fine), mais de vraies petites majuscules avec des graisses adaptées à leur tailles par rapport aux majuscules normales ou aux minuscules (ap-pelées bas de casse).

Généralement, si le vrai style d’un caractère existe, le logiciel va substituer la vraie fonte dans l’attribut demandé. Dans le cas contraire, certains logiciels forcent le style demandé. Pour un style gras par exemple, il graisse automatiquement les lettres ou les penche pour un style Italique. Les attributs forcés sont moins esthétiques, il est alors préférable, avant d’utiliser une police, de vérifier si elle comporte plusieurs styles, soit en passant par l’in-formation du fichier fonte, soit en regardant dans les menus des polices, ou lors d’un achat, en demandant ces informations aux vendeurs (cf Figure 4, 5, 6 et Figure 8).

Bien choisir sa typographieQue ce soit pour une page web, un rapport, un courrier, une carte de visite ou un menu de restaurant par exemple, bien choisir une typo-graphie aide à faire passer le message.

Titres et textesPour bien choisir un caractère typographique, il faut d’abord connaître ce pourquoi il va être utilisé. Je ne vais pas faire ici un cours de typographie, car pour exceller dans cette matière, il fau-drait plusieurs années de pratique et d’apprentissage. Ce que l’on peut dire, de manière générale, c’est qu’il existe deux catégories principales de typographies : celles pour les titres et celles pour les textes courants. Les typographies destinées aux titres auront un dessin plus marqués afin d’être plus percutantes : lettres grasses, décorées ou tout en capitales ; tandis que les typogra-phies pour les textes courants seront plus discrètes pour faciliter une lecture continue.

Bien souvent, on évitera de choisir l’originalité au détriment de l’efficacité, un message mal écrit ou peu lisible sera très mal perçu et ne servira à rien. Mais on pourra aussi renforcer l’idée du message à l’aide d’une typographie.

Serif et Sans SerifLes deux plus grandes familles que l’on utilise en typographie sont les caractères Serif qui sont pourvus d’empattements, et les carac-

Figure 7. Serif et Sans Serif

LégendeLes deux grandes familles de caractères : Serif, avec empattement (ici le Minion Pro Regular de chez Adobe)et Sans Serif, sans empattement (ici le Myriad Pro Regular de chez Adobe).

Figure 6. Le vrai style – 3

LégendeLe caractère Warnock Pro de chez Adobe. Première ligne, composition en capitale (majuscules). Deuxième ligne, fausses petites capitales, ce sont des majuscules réduites.Troisème ligne, les vraies petites capitales (small caps), elles sont plus armonieuses.

Figure 5. Le vrai style – 2

LégendeLe caractère Warnock Pro de chez Adobe. Première ligne, le style normal. Deuxième ligne, un faux style Italique, le normal penché à 12 .̊Troisème ligne, le vrai style Italique. On vois bien que le dessin est très différent, en particulier le [a] minuscule.

Figure 4. Le vrai style – 1

LégendeLe caractère Warnock Pro de chez Adobe. Première ligne, le style normal. Deuxième ligne, un faux style Bold, avec un filet de contour.Troisème ligne, le vrai style Bold. Les lettres sont plus esthétiques.

Figure 3. Les styles

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tères Sans Serif, qui comme le nom l’indique, ne comportent pas d’empattement. Serif étant le mot anglo-saxon pour empattement. L’usage de base serait de choisir des caractères sans empatte-ments pour les titres, leurs dessins et leurs formes sont simples ou au contraire décoratives, dans le but d’attirer l’attention aux lecteurs. Et pour les textes courants, on préférera des caractères avec empattements, leurs présences favorisent une lecture conti-nue aisée, rapide et moins pénible ; on parle alors de typographie invisible pour laisser la place au texte, le lecteur ne devant pas se focaliser sur le dessin du caractère mais plutôt sur le message de l’auteur (cf Figure 7).

Les formats de fontesIl existe plusieurs formats de fontes mais nous retiendrons ici les trois principaux : PostScript Type 1, True Type et OpenType. Ces for-mats seront utilisés en fonction des configurations ou des besoins des utilisateurs (cf Figure 9).

Le format PostScript Type 1Ce format de fonte est issu du langage PostScript qui a été déve-loppé par John Warnock, fondateur de la société Adobe en 1985, année où fut commercialisée la LaserWriter, première imprimante utilisant la technologie laser. Le langage de programmation Post-Script décrit toute une page imprimée grâce à des instructions ma-thématiques et contient son propre format de fonte. Ce format de fonte vectorielle est l’un des plus anciens et le plus répandu dans le monde encore aujourd’hui. Les glyphes (lettres, signes ou picto-grammes) sont dessinés grâce à des courbes de Béziers cubiques et segments de droites.

Le format PostScript Type 1 est traditionnellement utilisé par les professionnels de l’édition et du graphisme. Pour les configura-tions plus récentes, XP, Vista et OSX, ce format fonctionne en natif, sans logiciel spécifique. En revanche, avec les systèmes Windows 98, Windows ME, Macintosh OS 9 et versions inférieures, vous devez utiliser le gestionnaire de fontes ATM. Une version gratuite de ce logi-ciel est distribuée par la société Adobe, vous pouvez la télécharger directement à partir de leur site Internet.

Les fontes PostScript comportent certaines limites, notam-ment leurs codages (c’est à dire leur contenus), qui est limité à 256 caractères, codage ASCII. Ainsi l’accès à certaines langues nécessite autant de fontes que de codages. Par exemple si je souhaite utiliser une langue de l’Europe de l’Est, il est nécessaire d’avoir une fonte spécifique à ce langage. Idem si je souhaite utiliser des signes spéciaux qui ne rentrent pas dans le codage standard. C’est pour cette raison que pour certaines familles de caractères typographiques nous avons dans les menus des fon-tes une grande variété de styles. Par exemple pour le caractère Caslon de chez Adobe, nous avons la série des Caslon Experts : Caslon SC (Small Caps ou Petites Capitales), Caslon Ornements (vignettes), Caslon Alternate (variantes de lettres), Caslon Swatch (lettres ornées), etc.

Les fontes de type 1 sont constituées de deux fichiers, un pour les descriptions métriques et l’autre pour les descriptions de dessin.

Le format TrueTypePendant qu’Adobe enrichissait son format de fonte PostScript, Apple et Microsoft ont considéré qu’il fallait briser ce monopole pour deve-nir indépendant. Ces deux géants ont donc développé en commun leur propre format de fonte, le TrueType. Apple était chargé des fon-tes, tandis que Microsoft s’occupait du moteur de rendu graphique. En 1991, on voit les premières fontes TrueType chez Apple avec le système 6 et en 1992 avec le système Windows 3.1 chez Micro-soft. Dans les années 90, après quelques mises au point, les deux fabricants équipèrent leurs systèmes d’exploitation uniquement de fontes TrueType.

Par rapport au format de Type 1 d’Adobe, le format TrueType permet une utilisation plus étendue : son codage Unicode contient un plus grand nombre de signes et permet ainsi de composer plu-sieurs langues sans changer de fonte. Le moteur de rendu (hin-ting) permet d’obtenir une meilleure visualisation des caractères Figure 9. Formats des fontes

LégendeIcônes des 2 fichiers fontes du format PostScript

LégendeIcônes d'un fichier TrueType

LégendeIcônes d'un fichier OpenType

Windows Mac OS9

Mac OSX

Windows Mac OS9 Mac OSX

Windows Mac OS9 Mac OSX

Figure 8. Multi Styles

LégendeUn exemple de famille multi styles(Le Minion Pro de chez Adobe)dans le menu Police sur Indesign CS.

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Typographies numériques

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à l’écran ou sur des imprimantes basses résolutions. Comme pour PostScript, le dessin des caractères TrueType sont définis par des vecteurs, grâce aux courbes de Bézier, mais seulement quadratiques : les B-Splines carrés. Ce qui les différencient des courbes de Bézier traditionnelles c'est qu’elles se définissent

à partir de points qui font partie de la courbe alors que celles de Bézier, sont définies à partir de points extérieurs à la courbe. Les B-Splines requièrent donc moins de points de contrôle et permettent théoriquement un calcul plus simple et plus rapide des courbes, affectant moins le processeur et la carte graphique. Théoriquement seulement. La différence de calcul est impercepti-ble pour l'utilisateur final.

Le format TrueType est généralement utilisé dans les sys-tèmes d’exploitations bureautique et pour certaines applications multimédias. Il fonctionne en natif sur les systèmes Apple et Windows, aucune application tierce n’est nécessaire à son fonctionnement.

Contrairement au Type 1, la fonte du type TrueType est consti-tué d’un seul fichier, qui gère en même temps l’affichage à l’écran et l’impression.

Le format OpenTypeLe format OpenType a été développé conjointement par Adobe et Mi-crosoft. Présenté pour la première fois en 1996, il commence à être largement utilisé à partir de 2000.

C’est le format de fonte le plus récent. Il est une extension de TrueType et une évolution des Types 1. D’ailleurs, il existe deux sortes de formats OpenType (OT), les OpenType CFF (TrueType), qui sont des TrueType avec des fonctionnalités supplémentaires et les OpenType CFF/Type 2 (PostScript) qui sont des Type 1 mais sur des structures de TrueType Windows.

Le format OpenType est donc le plus avancé. Il est évolutif et permet aux utilisateurs de se servir d’une typographie comme jamais auparavant. Son codage est basé sur l’Unicode et peut contenir jusqu’à 65 536 glyphes. Un glyphe représente un signe ou une lettre qui est rattaché à un code unique, identique quel-que soit le système ou le périphérique utilisé. Grâce à Unicode, l’OpenType peut ainsi gérer la totalité des écritures utilisées

Figure 10. Fonctions OpenType – Fonctions typographiques avanceesdu format OpenType. Captures des palettes sur Adobe Illustrator CS2

Figure 11. Contenu d'une fonte – à gauche, contenu d’une fonte PostScript et à droite, celui d’une fonte OpenType qui démontre toute la richesse de ce format avec son codage Unicode. Capture issue de la palette des glyphes dans Adobe InDesign CS

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Une chaise a toujours eu à peu près la même forme, ne serait-ce qu’à cause de son côté pratique, pour une lettre, c’est pareil. De nos jours, ceux qui fabriquent les polices de caractères sont des graphistes designers, dessinateurs de lettres, beaucoup sont formés à la calligraphie, base de la typographie et ont une con-naissance approfondie en la matière. La plupart sont créateurs indépendants, les polices de caractères qu’ils produisent sont vendues par eux-mêmes ou par ce que l’on appelle des fonderies (ce nom est emprunté à une époque où l’on fondait les caractè-res d’imprimerie en plomb), sociétés éditrices spécialisées dans les caractères typographiques. Les fonderies majeures du temps du plomb que sont ATF, ITC, Linotype, Monotype et d'autres encore ont su se reconvertir dans la production de polices élec-troniques et ont été rejoints par de nouveaux acteurs, comme Adobe, Bitstream, Agfa et quelques autres. On peut donc acheter de nouveaux caractères auprès de ces fonderies ou directement chez les designers.

On peut également se procurer des fontes gratuites (freeware ou shareware) sur certains sites internet, mais la qualité n’est évidemment pas la même. Certaines fontes ne sont pas complètes ou ne fonctionnent pas bien. Beaucoup de fontes gratuites sont développées par des graphistes ou des personnes qui ne sont pas typographes, aussi, la qualité de leurs dessins n’est pas à la hauteur des fontes payantes professionnelles.

Les prix des fontes sont variables mais ne sont pas excessifs, au regard du temps passé et du travail accompli. Dans la plupart des cas, on pourra payer à partir de 30 EUR T.T.C pour une seule fonte et à partir de 600 EUR T.T.C pour un pack (une famille complète avec plusieurs styles) en OpenType Pro. Au niveau des licences, les fontes sont comme les logiciels, plus on a de postes informatiques, plus le prix de base augmente.

Pour finir, vous ne le savez peut-être pas, mais si vous avez acheté la Creative Suite Adobe, de nombreux caractères en Open-Type Pro sont inclus dans les CD.

Droits juridiques des polices de caractèresUne police de caractères informatiques est un logiciel et à ce titre protégée par le même droit que celui qui protège l'industrie du lo-giciel. Un caractère a été dessiné et développé par des personnes, elles doivent être payées pour cela, c’est logique. Si une agence de communication paye des droits pour utiliser une photographie, il en va de même pour un caractère typographique : on doit payer des droits d’utilisation d’une police de caractères.

Si vous avez une police de caractères sur votre ordinateur et que vous ne savez pas qui en détient les droits d’utilisation ou le copyright, lisez la documentation associée au fichier fonte. S'il n’y est pas, vous pouvez le voir en consultant l’information du fichier fonte sous Windows ou Macintosh.

Par Christophe Badani

dans le monde. Il peut aussi contenir des scripts, permettant des remplacements de signes automatiques selon divers critères et contextes ou des fonctions typographiques avancées (features) comme par exemples : vraies petites capitales (small caps), frac-tions, ligatures standards et contextuelles, chiffres tabulaires, etc. Tout cela dans un seul fichier, compatible Macintosh et Win-dows. Ces fonctions typographiques avancées sont exploitables si les logiciels sont compatibles (Suite Adobe, QuarkXpress 7.0, logiciels MacOS X, etc.). Si vous devez faire l’acquisition de nou-velles fontes, optez pour l’OpenType car dans un futur proche, il devrait remplacer progressivement les autres formats.

L’OpenType est destiné aux professionnels de l’édition et du graphisme mais peut aussi être utilisé en bureautique, sous réserve de compatibilité avec certaines applications.

Il fonctionne en natif sur les systèmes Windows 2000, XP, Vista et sur MacOS X (cf Figure 10 et Figure 11).

Installation des fontesSous Windows :

• Cliquer sur le bouton Démarrer>Paramètres>Panneau de confi-guration,

• Double-cliquer sur Polices,• Ouvrir le menu Fichier>Installer la nouvelle police,• Cocher la case Copier les polices dans le répertoire Fonts,• Choisir le lecteur des polices à copier,• Parcourir la liste pour indiquer son répertoire (son dossier),• Les polices apparaissent alors dans la fenêtre,• Sélectionner une ou plusieurs polices et valider...• Maintenir la touche [Alt] enfoncée permet d'en sélectionner

plusieurs.

Sous Windows 95 et les versions postérieures, on peut également copier les polices (dont l'extension est ttf) dans le dossier Windows\Fonts.

Sous MacPlacez les fichiers (Mac ou PC) dans le répertoire /Library/Fonts (pour tous les utilisateurs).

Si votre OS inclut le Livre des Polices, vous pouvez aussi double-cliquer sur un fichier de police, ce qui vous donne un aperçu, avec un bouton Installer la police.

u8232 – Sous Mac OS 9 et avant : faites glisser les polices sur le dossier Système. Le système vous proposera de les ranger dans le dossier Polices.

Avec un gestionnaire de fontesIl existe des programmes qui facilitent la gestion des polices. Ils peu-vent être utiles à ceux qui utilisent un très grand nombre de fontes (dans ce cas on peut les activer ou les désactiver très simplement) ou qui souhaitent les classer par thèmes ou bien par familles. Les gestionnaires les plus classiques sont :

• FontReserve,• Suitcase Fusion,• FontAgent.

Ces logiciels sont payants, mais le logiciel Linotype FontExplorer de chez Linotype est distribué gratuitement. Ce dernier est plus qu’effi-cace et très complet, il est en français, pour Mac et PC.

Enfin, sur MacOS X, un logiciel de gestion des fontes est livré avec le système, c’est le Livre des Polices, simple d’utilisation, il est suffisant si vous utilisez un nombre de fontes restreint (cf Figure 12).

Qui fabrique des fontes et comment s’en procurer ?Pourquoi dessine-t-on encore de nouveaux caractères aujourd’hui ? La création de caractères typographiques et d’alphabets fait par-tie du design. Au même titre qu’une chaise ou un meuble, le des-sin de la lettre évolue sans cesse, avec son temps et sa culture.

Figure 12. FontExplorer – le gestionnaire de fontes gratuits de chez Linotype pour Macintosh et Winows

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Typographies d’identité

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Typographies d’identité

Vous aimeriez bien utiliser la police de caractères Astérix sur vo-tre Mac ou votre PC pour la future carte d’anniversaire d’un ami ? Et bien non, vous ne pourrez pas ! Car elle est utilisée exclusivement par les Éditions Albert René/Gosciny ! C’est comme cela ! Il y a les fontes publiques que vous pouvez acheter chez un distributeur ou un éditeur de polices de caractères (voir article précédent sur les polices de caractères) et puis il y a celles qui sont dessinées, déve-loppées spécialement pour une entreprise dans un usage exclusif.

La plupart des entreprises utilisent des caractères pour com-muniquer : charte graphique, courrier, publicité, etc. Et puisqu’elles utilisent ces caractères, il faut bien qu’elles en payent les droits et li-cences d’exploitation de ceux-ci. Souvent cela coûte assez cher, tout dépend de l’importance de l’entreprise, alors tant qu’à payer, autant avoir du sur-mesure.

L’identité graphiqueOn a tous en mémoire des logos, des images ou des musiques qui nous rappellent un nom. Pour une entreprise, une marque ou un produit, l’identité graphique permet une reconnaissance visuelle. C’est ce qui

Qu’est-ce qui différencie une typographie de catalogue et une typographie d’identité exclusive ? Sans doute pour ne pas faire comme les autres, pour être différent ou tout simplement remarquable, des entreprises se font faire la police ! Du sur-mesure en typographie.

Figure 1. Fréquence et surface d'affichage pour une annonce presse

Du logotype De la typographie

Figure 2. Croquis et recherches de formes d'une typographie

permet qu’on se souvienne d’un nom, ou de quelque chose, grâce à un ou plusieurs attributs remarquables. Généralement, les principaux attributs identitaires (certains l’appelle l’ADN de la marque) sont :

• Un logotype (éventuel pictogramme + nom),• Des couleurs,• La Typographie,• Un graphisme.

On peut aussi ajouter

• Effets visuels,• Musique (d’avantage identité sonore).

Ces attributs réunis forment une charte graphique. Cette dernière est réalisée afin que l’ensemble des documents d’une entreprise ou d’une marque puisse être graphiquement cohérent et cela quel que soit le support en fonction des besoins du communicant : produit, packaging, papeterie, journal, publicité, spot, site web, etc.

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Typographies d’identité

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choses, il nous montre que sur les 500 plus grandes entreprises du Québec, 58 % ont fait un choix clair concernant leurs typographies. Et dans celles-ci, les choix des typographies se sont portés vers Hel-vetica (25 %), des linéales d’avant 1985 (22 %), Frutiger (15 %), des serif (14 %), Univers (5 %), Eurostyle (3 %), et donc finalement 1 %de création originale.

En France, à ma connaissance, il n’y a pas eu d’étude sembla-ble, mais je pense que les chiffres seraient à peu près identiques.

Ces chiffres montrent qu’une grande partie choisit des typogra-phies de catalogue. Ce n’est pas un problème en soi, c’est plutôt le contraire car le coût est plus abordable, l’accès aux fontes et leurs utilisations rapides, mais on perd en identité puisqu’on utilise le même caractère que les autres.

Pourquoi faire dessiner une fonte quand il en existe déjà des centaines de milliers ?Si on pose la question à Aaron Levin, directeur de création indépen-dant (ex-directeur de création du département Identité d’Entreprise

Voir un logo une fois n’est rien, après c’est au marketing de faire son travail : plus c’est vu, plus c’est retenu ! Après ce petit rappel, on peut constater que l’élément le plus facile à mémoriser est le logotype. En effet, cet attribut graphique est le plus important puisqu’à lui seul, il est l’élément exclusif associé à un nom. Un peu comme nous tous :notre signature est notre identité graphique. D’ailleurs les publicitai-res le placent souvent en bas à gauche de l’affiche ou de l’annonce comme l’artiste le ferait avec sa signature sur son tableau.

Logotype et typographie d’accompagnementDans une charte graphique, quand on évoque la typographie il y a deux choses bien distinctes : la typographie du logotype et celle qui est utilisée pour les autres textes, on l’appellera ici typographie d’accompagnement.

À savoir si le style des deux typographies qui vont cohabiter ensemble doit être identique, de la même famille ou carrément différent, c’est une affaire de concept. Le logo doit se voir, être iden-tifiable et reconnu ; la typographie d’accompagnement sera plutôt au service du message, du texte. Et c’est précisément ici que nous pouvons avancer l’idée d’une typographie d’accompagnement aussi remarquable que le logotype. Pourquoi ?

Prenons par exemple une annonce presse avec un logotype, une signature (la base line : slogan de la marque), un visuel, un titre (l’accroche) et du texte. Le logotype apparaît une fois sur le support tandis que la typographie a davantage de visibilité ne serait-ce que par le nombre d’éléments utilisés plus important, et la surface de son utilisation. Sans étude scientifique ou marketing, on peut comprendre ici que la fréquence d’expression de la typographie d’ac-compagnement n’est pas négligeable. Et puisque la typographie est aussi un graphisme, se préoccuper de son allure peut être intéres-sant dans le but de renforcer une image graphique. Si nous prenions en exemple un packaging, une affiche ou même une carte de visite avec son entête de lettre, nous ferions le même constat.

En faisant un choix spécifique de la typographie, elle devient une extension du logotype. Ils n’ont pas la même fonction, certes, mais maintenant l’un n’est pas plus important que l’autre, ils sont complémentaires.

Choix des entreprisesAujourd’hui, quels sont les choix des entreprises ou des agences de communications (puisque ce sont elles qui mettent en place les chartes graphiques) en matière de typographie d’identité ?

En octobre 2006, Martin Lallier, designer graphique à Montréal a réalisé une étude sur les typographies de marques. Entre autres

Figure 3. Vectorisation d'une lettre

Figure 4. Réglages des métriques et des approches

Figure 5. Contenu d'une fonte avec codage Unicode, sur FontLab Studio

Figure 6. Programmation des fonctions typographiques avan-cées avec d'une fonte OpenType

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de Dragon Rouge) il répond : Une typographie est un élément essen-tiel de la palette des outils stratégiques d'existence et d'expression d'une marque. Au même titre que son logo, ses couleurs, son ton de voix. Alors bien sûr, il est possible de s'exprimer avec une typogra-phie existante, comme il est possible de s'exprimer avec une cou-leur existante. On se pose moins la question avec un logo. Il existe des millions de logos, pourquoi en créer de nouveaux ? Une fonte maison répond à des besoins fonctionnels, esthétiques, émotion-nels et identitaires précis.

C'est plutôt bien pour qui et combien cela coûte ?À nouveau, Aaron Levin répond : Pour simplifier, je dirais que les deux cas les plus fréquents où ça marche, c'est pour de très grosses structures (des groupes de dimension internationale) où on réalise de grosses économies et où les structures en place permettent de gérer la complexité, et les petites structures qui peuvent profiter à fond de la flexibilité et la créativité que cela permet. C'est beau-coup plus dur d’en créer pour les structures moyennes qui n’ont les avantages ni des uns ni des autres... En dehors de ça, il y a bien sûr tous les cas de figures où les besoins sont très spécifiques : signa-létique routière, presse magazine, supports interactifs, etc.., où une typo maison peut s'imposer pour des raisons très fonctionnelles.

Pour le coût : Ça va me coûter beaucoup d'argent, et ça va être compliqué. Les clients sont en général méfiants de ces deux aspects, économiques et technologiques. Dans la réalité, l'utilisa-tion d'une fonte maison, surtout dans les grands groupes, est une source certaine d'économies et de facilité d'utilisation, pour peu que l'on s'adresse à des professionnels sérieux qui prennent en compte ces dimensions dès le départ.

Les avantages d’une typographie d’identité maisonPar rapport à une typographie de catalogue, voici les principaux avantages d’une typographie sur mesure :

• Design personnalisé et original,• Développement technique adapté,• Liberté de distribution aux partenaires et fournisseurs,• Évolution en fonction des besoins,• Cohérence des éléments,• Budget maîtrisé.

Les étapes de réalisationLes étapes de création sont assez différentes en fonction des pro-jets et des dessinateurs de caractères. Mais de manière générale, voici les principales phases.

Dans un premier temps, la demande vient souvent d’une agence de design graphique qui est chargée de concevoir une charte graphique. L’agence a donc décidé d’opter pour une ty-pographie spécifique pour le projet de cette charte. Les créatifs et les chefs de projets de l’agence travaillent en étroite collabo-

ration avec le dessinateur de caractères pour orienter les choix à adopter : dessins, nombre de styles, données techniques, be-soins du client, supports, langues, etc.

Un audit technique est aussi réalisé, afin de prendre en compte les besoins spécifiques du client : plate-forme, systèmes et logiciels utilisés pour définir les formats des fontes à développer et s’il y a des besoins techniques spécifiques.

Si la société comporte un secteur communication, un audit avec ce dernier est également réalisé afin de définir, si besoin est, les questions formelles et esthétiques.

Une fois que toutes ces informations sont récoltées, le travail de recherches peut commencer. On dessine alors des croquis ou des maquettes pour valider les formes des lettres, les proportions, les graisses, les styles, etc.

S’il est prévu plusieurs graisses, on commencera par dessiner les graisses extrêmes, c’est-à-dire la plus fine et la plus grasse, pour ensuite obtenir les graisses intermédiaires (y compris le Regular) par interpolations.

Une fois ces éléments validés, vient la phase de production, on finalise ici les dessins puis l’ensemble des signes qui forment le contenu de la fonte (majuscules, minuscules, chiffres, signes de ponctuations, signes monétaires, signes mathématiques, signes spéciaux, pictogrammes, etc.).

La phase suivante est le réglage des métriques. Ce sont les blancs situés avant et après chaque signe. Puis, le réglage des ap-proches (en anglais kerning), qui corrigent les espaces trop serrés ou trop larges entre deux signes.

Ensuite, si c’est nécessaire, c’est la programmation des fonc-tions typographiques OpenType. Puis les différentes procédures de tests des fontes chez le client : affichage, fonctionnalités OpenType, impressions, compatibilité, débugage, etc.

Enfin, réalisation des différents documents fournis avec les fontes : spécimen de caractères, notice d’utilisation, etc. L’ensemble sera alors intégré dans la charte graphique de l’agence.

Les logiciels et outils de créations typographiquesPour réaliser et développer une fonte, on utilise des logiciels pro-fessionnels qui sont des éditeurs de caractères typographiques. Le plus couramment utilisé est FontLab Studio. Grâce à sa simplicité, sa puissance et son évolution, FontLab Studio est le logiciel de référen-ce chez la plupart des designers de fontes dans le monde. On peut dessiner directement à partir du logiciel qui dispose de fonctions d’édition de courbes de Béziers comme sur Adobe Illustrator. Ainsi, toutes les étapes de création, de réalisation et de programmation de la fonte sont exécutées sous FontLab Studio.

Il possède de puissants outils pour développer des fontes au format OpenType. Il a aussi la particularité de fonctionner avec Py-thon, un langage de programmation qui permet de customiser des fonctions utilisateurs.

FontLab Studio fonctionne aussi bien sur Windows que sur Ma-cintosh et son développement est en constante évolution.

L’équipe de développeurs travaille en étroite collaboration avec des grands designers de fontes pour respecter le mieux possible les demandes et les attentes des utilisateurs professionnels.

Figure 7. FontLab Studio, logiciel d'édition de fontes Figure 8. Pimkie

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Pour les caractères dessinés sur papier et scannés, on peut uti-liser ScanFont, toujours du même éditeur. ScanFont sert à vectoriser automatiquement un dessin scanné, pour l’importer ensuite dans un fichier FontLab Studio. Pour ceux qui ont connu Adobe Streamline, ScanFont fonctionne de la même manière mais il est adapté à la ty-pographie et fonctionne avec FontLab comme un plugin.

Il existe d’autres outils pour la création et le développement de caractères typographiques :

• TypeTool, distribué par FontLab Ldt. Une version allégée et moins chère de FontLab Studio. En anglais, pour Windows et Mac,

• Fontographer, distribué par FontLab Ltd qui a acheté les droits à Macromedia. En anglais, pour Windows et Mac,

• FontMaster, distribué par Dutch Type Library. Une série d’outils sous forme de modules très performants. Anglais, pour Macin-tosh et Windows,

• FontCreator, distribué par High-Logic. Anglais, Windows unique-ment,

• FontForge, sous licence libre. Existe en version française. Win-dows uniquement,

• AFDKO, Adobe Font Development Kit for OpenType. Une série d’outils pour le développement de fontes OpenType, distribuée gratuitement par Adobe. Anglais, Macintosh,

• Microsoft Font Tools et SDKs, une autre série d’outils pour les fontes distribuée également gratuitement par Microsoft. En anglais, pour Windows.

Quelques exemples de fontes spécifiquesChaque projet de typographies exclusives est différent, en fonction des besoins, du cahier des charges, Voici une série d’exemples sur lesquels j’ai travaillé, ils montrent une grande diversité de styles et de supports.

PimkiePour sa nouvelle identité graphique, Pimkie se dote d'une typogra-phie personnalisée. L'idée vient tout droit du nord de la France à Lille chez Graphèmes. Cette agence de design graphique m'a demandé de travailler sur la création d'un caractère qui représenterait les valeurs de la marque : le plaisir de l'insouciance.

Au début, l'agence Graphèmes conçoit le logotype avec un choix typographique marqué. Pour le concept du futur alphabet, l’objectif est de trouver un modèle de caractères fortement associé à la ty-pographie du logo, pour cela des recherches de formes sont faites au crayon sur des cahiers. L’axe principal qui restera sera une typo-graphie féminine, ronde, élégante, avec des formes tantôt géométri-ques et circulaires pour reprendre la forme de la pastille (élément graphique issu du logo, il évoque à la fois l’image du bonbon et celle d’un bouton de vêtement), tantôt des formes et des traits spécifi-ques et volubiles, c’est par là que passe l’image de l’insouciance.

Pimkie s'empare de son propre alphabet et compte bien le faire savoir : lorsque je vois la typographie, je pense au logo et donc à la marque !

J’ai décliné cette typographie en 3 styles : Light, Regular et Bold qui seront suffisantes pour être utilisées sur les supports de communications de la marque mais aussi les étiquettes produits, papeterie et même bureautique.

Ciboulette, une scripte pour du packagingCe joli nom de Ciboulette est une typographie réalisée exclusive-ment pour les packagings d’une gamme de produits traiteurs sur-gelés des magasins Auchan. Le modèle de caractère est une scripte fine et très légère. En application sur les produits, Ciboulette évoque une écriture féminine, celle de la cuisinière qui note soigneusement le nom de ses bons petits plats maison avant de les mettre au con-gélateur !

La fonte a été développée au format OpenType, avec des fonc-tions spécifiques (features) qui permettent de remplacer automati-quement (ou manuellement) des caractères ou des combinaisons de lettres, selon qu’elles soient placées en début, milieu ou fin de mot. Le format OpenType permet ce genre d'avancées typographi-ques, à condition d’utiliser la fonte avec les logiciels compatibles.

Figure 9. Typographie Ciboulette, recherches et dessins des lettres. Ces dernières sont ensuite numérisées

Figure 10. Utilisation de la typographie Ciboulette pour des packagings de produits surgelés

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Ces fonctions permettent d’obtenir une composition moins mécani-que et donc plus naturelle. Avec une telle typographie on peut ainsi utiliser une écriture sans écrire ! Ce qui simplifie considérablement le travail des agences de design pour réaliser rapidement et en grand nombre des packagings.

AstérixRéalisation et développement d'une famille de caractères com-portant 7 fontes pour les éditions Albert René : séries Regularus et Boldus déclinées en romains, Italix et Alternatix avec en supplé-ment, une fonte Graphix pour les logotypes et quelques dessins. Les alphabets sont issus du lettrage de Monsieur Uderzo et de son lettreur. Le Studio 56 (anciennement Et-Cetera), responsable de la création graphique des produits dérivés et de l'encrage des albums a travaillé sur les numérisations. J'ai ensuite été chargé de faire la mise au point des lettrages et du développement des fontes numériques sur systèmes Macintosh & Windows. Les fontes sont

utilisées principalement pour les albums réédités ou les éditions étrangères, d’ailleurs, des versions Grecques et Cyrilliques ont été aussi développées.

Dans ce projet, l’objectif de réaliser une typographie spécifique est d’avantage pratique qu’identitaire.

UbisoftEn 2003, l’agence de design Seenk travaille sur la nouvelle identité d’Ubisoft, un des leaders mondiaux de jeux vidéos. Deux familles de titrages et une famille de texte pour Ubisoft ont été dessinées et dé-veloppées. Au total, sept fontes ont été entièrement créées, aux for-mats True Type et Postscript pour systèmes Macintosh et Windows.

Ubisoft Title One & Ubisoft Title Two sont utilisées pour compo-ser les titres. Ces deux typographies coexistent, elles sont très dif-férentes et contrastées. Ubisoft Title One, caractères très étroits aux formes rondes, aspect ludique, image de douceur. Ubisoft Title Two, caractères très larges aux formes angulaires, aspect austère, image de robustesse. Deux graisses, Light et Bold de chaque typographie ont été dessinées.

Les versions Ubisoft Text sont utilisées pour les textes cou-rants. Sans serif, on retrouve dans ce caractère certaines caractéris-tiques et formes des deux autres précédentes familles de titrages. Ubisoft Text est déclinée en deux graisses Regular et Bold avec une version dessinée de petites capitales.

La typographie Ubisoft a obtenu le Trophée d'Or de la Création Typographique 2004, décerné dans le cadre du salon Intergraphic, au Palais des Congrès à Paris. Ce prix récompense la meilleure créa-tion de caractères d'identité visuelle de l'année pour une marque ou une entreprise.

VinciToujours pour l’agence Seenk, deux familles de caractères ont été réalisées et développées pour le groupe Vinci l’année dernière. Projet de grande ampleur, 6 mois de travail ont été nécessaires pour mettre au point une police Sans Serif (sans empattement) et une police Serif (avec empattements), au total 16 fontes en OpenType Pro. Dans chaque fonte, plus de 700 signes ont été dessinés, un codage Unicode qui permet de composer toutes les langues latines de la planète. 17 fonctions typographiques avancées ont été déve-loppées, dont voici quelques exemples :

• ligatures standards,• ligatures conditionnelles,• majuscules en petites capitales,• minuscules en petites capitales,• chiffres sur la hauteur des minuscules (helzéviriens) avec lar-

geurs proportionnelles et largeurs fixes (permettant un aligne-ment vertical),

• chiffres sur la hauteur des majuscules avec largeurs proportion-nelles et fixes,

• chiffres sur la hauteur des petites capitales,

Figure 11. Typographie Astérix

Figure 12. Un album Tchèque d'Astérix avec la typographie développée pour les éditions Albert René. Crédit : Copyright Albert René/Gosciny-Uderzo

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• exposants/supérieurs, indices/inférieurs,• nominateurs et dénominateurs (pour les fractions),• fractions standards automatiques,• ordinal,• zéro barré,• pictogrammes, etc.

Ces deux familles de caractères permettent au groupe Vinci d’avoir une cohérence pour l’ensemble de ses supports de communication et d’édition. Vinci ayant des secteurs d’activités diversifiés, les chartes graphiques de ceux-ci ne sont évidement pas homogènes mais la typographie devient l’élément graphique commun à l’ensem-ble du groupe.

Pour plus d'informations, je vous conseille de consulter les ouvrages suivants : Branding With Type. E.M. Ginger, Adobe Press ;Designing Brand Identity. Alina Wheeler, John Wiley & Sons Inc ; An A-Z of Type Designers. Neil Macmillan, Yale University Press ; Type Specific. Charlotte Rivers, Rotovision.

Par Christophe Badani

Figure 13. Les trois familles de caractères corporate dessinées pour la société Ubisoft

Figure 14. Les typographies Ubisoft en applications sur les documents corporate de la société

Figure 15. Extrait du document de référence pour les typogra-phies Vinci. Ici, le codage complet des fontes

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Nouvelles tendances du graphisme web

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sur la gauche, et parfois même un menu sur la droite. La navigation est contextuelle : le menu contenant les principales rubriques est placé en haut de page, horizontalement, et les noms des rubriques sont simples, de préférence courts, mais sans laisser de place à l’ambiguïté (Figure 4).

En entrant dans l’une des rubriques, occasionnellement, un me-nu de navigation peut apparaître sur la gauche. Là aussi, la simplicité est maîtresse : liens de couleurs vives, avec souvent un background coloré au passage de la souris, et noms des liens courts.

Voyons un peu plus en détail les différents éléments entrant dans la composition de cette nouvelle école de web design.

Les couleurs et les formesL’esprit de simplicité et de légèreté, ainsi que ce côté attrayant et flashy propre au design des jouets enfantins, est construit tout d’abord, nous l’avons vu, par l’organisation des éléments de contenu au sein d’un espace vide qui les met en valeur.

Nouvelles tendancesdu graphisme web

Cette nouvelle tendance graphique, dite simplement graphisme web 2.0a évolué rapidement et a imposé des codes qui sont maintenant quasiment incontournables. Le web design n’a jamais été aussi bon et percutant, mais arrive paradoxalement à une limite, qu’il faudra sa-voir dépasser car tous les sites commencent à se ressembler, et il de-vient de plus en plus difficile de différencier un graphisme d’un autre.

L’ambiance et l’espaceGlobalement, le web design va vers une simplification du contenu et de la mise en page, de façon à focaliser l’attention de l’internaute vers les éléments les plus importants. En fait, on pourrait même al-ler jusqu’à dire que seuls les éléments vitaux sont conservés, et que tout le reste est soit totalement éliminé, soit au moins relégué hors de la page d’accueil, dans des pages de sous-niveaux.

Il convient donc de guider l’œil de l’internaute vers quelques éléments bien distincts, et de laisser respirer le reste du layout, en laissant apparaître la couleur de fond (bien souvent blanc ou gris pâle, mais parfois nettement plus sombre, selon l’effet désiré). Un vieux principe de web design préconisait de conserver au moins 60% d’espace blanc dans une page, pour ne pas gêner la lisibilité (alors qu’on estime cette même surface à 40% dans l’édition papier). Cette règle est plus que jamais d’actualité, et peut-être même faut-il revoir le pourcentage légèrement à la hausse.

C’est comme en musique : c’est le silence qui fait ressortir la note suivante. Pour le web design, c’est la façon dont vous organisez les espaces vides qui va faire ressortir les éléments de contenu (Figure 1 et 2).

Mieux l’espace vide est structuré, mieux vous guidez l’internau-te vers les informations que vous souhaitez qu’il lise. Il est d’ailleurs probable que ce soit une des raisons du succès de Google, à ses dé-buts : là où Altavista et Yahoo proposaient des pages fourmillant de contenu, avec le champ de recherche en haut dans un coin, Google était très clair. Un titre aux couleurs pimpantes et un champ Recher-cher. Pour le reste : du blanc. Et encore aujourd’hui, malgré la quan-tité de services proposés, l’interface reste d’une simplicité modèle (presque du minimalisme).

Comment créer la simplicité ? Il est amusant de constater à quel point certains designs s’inspirent (consciemment ou non) de l’univers de l’enfance et des jouets pour y parvenir. Réduire le nombre de points d’ancrage de l’information (quelques blocs de contenu bien visibles, répartis sur très peu de colonnes : on est loin de la structure des anciens sites portails qui affichaient sans com-plexe cinq ou six colonnes, sur 800 px de large), grossir les titres, les liens, les pictogrammes, et dynamiser à l’aide de couleurs très vives et contrastées. Certains designs rappellent ainsi les bons vieux jouets pour bébés avec leurs gros boutons, leurs grosses inscrip-tions et leurs couleurs primaires bien tranchées.

Pourquoi les codes visuels des jouets pour enfants ? Simple-ment parce qu’ils sont les plus simples, les plus attrayants, et qu’ils sont pensés pour amener directement les jeunes enfants à utiliser les objets comme ils doivent l’être (Figure 3).

Toujours dans cette optique de simplification, il faut noter que la navigation n’est presque plus jamais éclatée, comme c’était le cas avant, avec un menu horizontal en haut de page, un menu vertical

L’évolution des technologies et le passage au web 2.0 se sont accompagnés d’une évolution des standards du web design, une sorte de nouvelle école, probablement influencée à la fois par la simplicité et la légèreté de Google, et de l’univers Apple en général.

Figure 1. Ici, les éléments sont organisés autour d’une grande photo aux deux tiers vide

Figure 2. Dans cet exemple, les blocs de contenu sont disposés comme les cases d’une bande dessinée, sur un fond blanc qui ne perturbe pas la lecture

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Nouvelles tendances du graphisme web

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sissez une variante plus lumineuse et placez-la dans votre palette. Puis tracez vos dégradés sur de grandes surfaces à partir de ces deux nuances (vous pouvez jouer avec la vitesse de transition, ou utiliser des dégradés circulaires pour créer des effets de lumière). Parfois le changement de couleur se voit à peine, mais il suffit quand même à donner du relief (Figure 6).

Un effet intéressant qui peut être obtenu par l’utilisation judicieuse des dégradés, est la simulation de la radiosité. Dans la réalité, ce phé-nomène est la réflexion secondaire d’un objet sur un autre. Ce phéno-mène peut être imité dans une interface web simplement en dégradant depuis la couleur d’un encart vers la couleur de l’encart qui le jouxte. On a alors l’impression que l’un diffuse sa lumière sur l’autre (Figure 7).

Ce type de procédé n’est pas gratuit, il participe à une caracté-ristique très présente dans les meilleurs web designs actuels : des effets réalistes, qui cherchent à imiter des matières réelles pour faire appel au sens tactile, donner l’impression que l’on peut toucher certaines parties, et renforcer l’attractivité générale. Cela fonctionne particulièrement bien, à condition comme toujours, d’utiliser cela avec modération.

L’effet le plus utilisé est l’ombre portée, pour séparer des blocs de contenu. C’est une bonne idée de dissiper l’ombre vers l’une ou l’autre des extrémités du bloc, pour donner l’impression qu’il s’agit d’un sticker ou d’un carré de papier posé sur le fond et qui se décolle. L’effet est très esthétique à condition de ne pas en abuser. Il est aussi important de conserver une source lumineuse cohérente sur tout le site : décidez d’où vient la lumière (il peut y avoir plusieurs sources lumineuses, cela per-met même d’adoucir les contrastes et de donner un aspect plus poli) et tenez-vous y sur toutes vos pages (Figure 8). D’autres effets d’ombres permettent de donner du relief au site par rapport au fond du navigateur.

Viennent ensuite les incontournables effets de reflets et de surfaces laquées. Comme pour beaucoup d’éléments constitutifs de cette vague web 2.0, ceux-ci trouvent sans doute leur origine dans les interfaces zen, propres et efficaces d’Apple (on note une forte similarité avec les fameux boutons et fenêtres aqua, qui sont d’ailleurs largement repris dans beaucoup de sites web).

Ce sont des effets très simples à réaliser, et qui peuvent rapide-ment donner vie à un graphisme un peu plat. Il en existe deux grandes sortes : les effets de surface laquée, et les réflexions sur une surface plane. Pour créer une surface laquée, il suffit de récupérer la sélection d’un calque si possible rectangulaire ([Ctrl] + clic sur la vignette du cal-que), et d’utiliser l’outil Ellipse de sélection (Elliptical Marquee Tool) en mode Intersection pour n’en conserver que la section supérieure. Rem-

Les couleurs et les formes jouent évidemment un rôle crucial dans la construction de ce type de graphisme. Des couleurs brillan-tes et contrastées attirent l’œil, et doivent agir comme un chemin balisé pour le parcours de l’internaute. Guidez-le. Divisez la page avec de grands aplats de couleurs franches, pas nécessairement criardes (bien que le rose fuschia, par exemple, soit fréquemment utilisé) : Apple, encore elle, joue avec des nuances de gris, blanc et noir sur son site, et cela fonctionne très bien (Figure 5).

L’important étant de conserver une cohérence visuelle : si le blanc est votre couleur de fond, le mauve clair votre couleur d’aplat principale, vous pouvez vous permettre une troisième couleur pour trancher dans les deux autres (jaune brillant, par exemple), mais essayez de ne pas dépasser ce stade. Trop de couleurs saturées, et le site devient illisible, l’œil ne sait plus où s’accrocher. L’effet ne fonctionne qu’utilisé avec parcimonie.

Maintenant, il est important de donner du relief à vos aplats. Les dégradés sont à utiliser avec précautions et mesure, mais ils fonctionnent bien. Sélectionnez votre couleur de base, choisissez une variante plus sombre (diminuez la luminosité dans le nuancier), et placez-la dans votre palette. Reprenez votre couleur de base, choi-

Figure 3. De gros chiffres ronds pour ne pas rater une étape, des couleurs pimpantes et beaucoup de blanc. Minimaliste mais terrible-ment efficace De grands aplats qui posent les zones de contenu sur du blanc, sans risque de confusion. Beaucoup d’informations, lisible en quelques secondes. … et une guitare pour bébé. Mêmes codes couleurs, mêmes gros boutons, même look général Figure 5. Le site d’Apple, modèle d’ergonomie et d’esthétisme

Figure 4. Trois menus de navigation sur trois sites différents

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plissez ensuite avec un dégradé vertical du blanc vers transparent, en faisant dépasser les extrémités de la zone de sélection. Testez ensuite divers modes de fusion. Parfois le mode Normal suffit, parfois Superpo-sition ou Lumière tamisée donnent de meilleurs résultats.

Pour les reflets sur une surface plane, c’est encore plus simple :faites une copie du calque qui doit se refléter [Ctrl] + [J] et renver-sez-le verticalement (Edit>Transform>Flip vertical). Déplacez-le pour le placer juste sous le véritable objet et ajoutez-lui un masque de fusion, sur lequel il vous suffira de tracer un dégradé vertical du noir vers le blanc pour masquer le bas du reflet. Diminuez ensuite son opacité, selon la réflectivité de la surface (Figure 9).

Au niveau des formes employées, on reste dans le très simple : carrés, rectangles à bords arrondis, parfois ronds ou étoiles à nombreu-ses branches courtes (notamment pour cette manie très web 2.0 de dessiner des stickers dont un bout se décolle ; encore un aspect tac-tile attrayant, mais sans doute trop utilisé). Une dernière tendance qui commence à se faire plus rare, c’est celle des rayures plus ou moins larges dans les fonds ou sur certaines parties à mettre en valeur. L’ajout de rayures peut donner selon les cas un aspect institutionnel haut de gamme ou plutôt kawaï acidulé, mais comme tous les gim-micks facilement reproductibles, il a été trop utilisé à toutes les sauces pour continuer de fonctionner aussi bien aujourd’hui.

La typographieSimplification ! Revenons juste un instant aux codes des jouets pour enfants. Il ne s’agit que d’une comparaison, mais elle est utile pour comprendre le pourquoi de certaines tendances de ce graphisme dit web 2.0, et pourquoi pas imaginer d’autres pistes.

Peu d’éléments, et de grande taille, pour canaliser le trajet de l’internaute dans la page. Les titres sont souvent assez gros, dans des polices bâtons ou arrondies très lisibles (exit les polices ma-nuscrites). Vous avez dégagé de la place en simplifiant l’interface, il s’agit maintenant d’en profiter pour faire ressortir les informations vitales. La taille des polices permet ensuite, logiquement, de diffé-rencier les informations de différents niveaux d’importance.

Il y a beaucoup d’effets intéressants à appliquer sur une police de caractère, pour la faire ressortir d’une composition de webdesign (tellement de possibilités, à vrai dire, que cela pourrait faire l’objet d’un livre entier). Les plus répandus, dans la tendance actuelle, sont

le jeu sur la graisse, à l’intérieur d’une même unité de sens, et tou-tes les inventions possibles sur la texture et la matière, pour faire un maximum appel au sens tactile tout en restant simple (travail com-plexe !). Bien gérés, c'est-à-dire appliqués avec mesure et aux bons endroits, ces effets sont susceptibles d’apporter un certain standing au site, de poser une zone de contenu, et de faire la différence entre un site au look amateur et un site professionnel (Figure 10).

Images et pictogrammesLe design du site étant déjà coloré, simple et attrayant, il serait inu-tile et dommage de le bombarder d’images et d’icônes qui pourraient en brouiller le propos. La tendance actuelle est aux en-têtes claire-ment définies, bien distinctes du reste de la page, souvent avec un fond de couleur dégradé (et les effets de lumière ou de plastique la-qué), un photomontage dynamique ou une création graphique sous Illustrator, toujours relativement simple, et en utilisant des dégradés pour rendre les volumes. Cette zone de titre doit capter l’attention et poser l’ambiance générale du site ; c’est elle qui en montre l’univers en premier. Elle est souvent très épaisse (Figure 11).

L’utilisation des icônes doit être judicieusement pensée : la tendance est aux pictogrammes de plus en plus gros. Là encore, il est inutile d’en placer devant chaque bloc de contenu ou sur chaque

Figure 9. Effets de plastique laqué et de réflexion sur une surface plane

Figure 8. Divers effets d’ombres, séparant d’une part les blocs de contenu de l’arrière-plan, et jouant d’autre part sur la sensation tactile

Figure 7. Effet de fausse radiosité : le fond rouge semble diffuser sa lumière sur le bloc de contenu. Effet de néon créé grâce au même principe (pour ce type de dégradé, utiliser plutôt l’option de fusion Glow [Lueur externe]). Ici c’est le néon vert qui diffuse sa lumière sur les zones contigües (même si cette fois, il s’agit d’une réflexion primaire : c’est la source lumineuse de base qui est verte)

Figure 6. Ici, un dégradé circulaire permet de donner l’impression que la zone mauve est éclairée par un spot lumineux sur la droite

Figure 10. Divers effets typographiques jouant sur la variation de graisse

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bouton, juste pour essayer de donner un look web 2.0 au site. Pen-sez simplicité. Si un pictogramme n’est pas strictement nécessaire pour apporter ou compléter une information, demandez-vous s’il est strictement nécessaire à la composition.

Chaque pictogramme doit avoir un sens, parfois métaphorique, mais en tout cas clairement décelable. Le principe est de guider vos visiteurs de la façon la plus efficace. Posez-vous la question : parfois, un simple mot peut fonctionner largement mieux qu’une image, mê-me si elle est très jolie (et n’oubliez pas que vous avez des centaines de possibilités pour faire graphiquement ressortir une typo).

Mais utilisés judicieusement, dans des éléments de navigation, dans des encarts publicitaires ou dans des blocs de contenu, les pic-togrammes peuvent littéralement donner vie à un site (Figure 12).

ConclusionL’utilisation de toutes ces techniques donne des résultats efficaces et percutants en terme de communication et d’ergonomie. En revanche, il faut prendre garde à ne pas céder à la facilité en appliquant systéma-tiquement les mêmes éléments sur tous ses sites, sans leur donner de véritable sens (ce qui donne parfois des résultats curieux, et arrive parfois à faire ressembler votre design plus à un bâton de sucre d’orge qu’à un moteur de recherche ou un portail communautaire).

Par Julien Banon

Figure 12. Divers exemples d’utilisation de pictogrammes

Figure 11. Illustrations d’entête. Elles sont souvent très belles et travaillées, car ce sont elles qui donnent l’ambiance et le ton du site

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Boutiquesen ligne...

Peut-on encore se faire plaisir avec Photoshop lorsque l’on est confron-té à des commandes fréquentes de conception de boutique électroni-que, à l’heure du développement exponentiel du commerce en ligne ?

La réponse est oui, sans hésitation, car Photoshop demeure l’un des outils incontournables au niveau de l’étape primordiale de la création de la charte graphique du site. Qu’il s’agisse d’un simple site vitrine, ou d’une boutique en ligne, l’aspect visuel représente toujours un facteur déterminant dans la création d’un site attractif. Cela ne diminue pas l’importance de la place qui sera donnée à la programmation et au développement, mais même si un site est doté de fonctionnalités exceptionnelles, il risque de rebuter les surfeurs si l’habillage graphique est négligé.

Personnellement, ayant commencé ma carrière en tant que gra-phiste Free-lance avec une solide formation art-déco basée sur la maî-trise des techniques traditionnelles d'illustration (croquis, aquarelle, pastel, fusain, peinture à l'huile et acrylique, etc.), je me suis retrouvé, comme beaucoup d’autres, bousculé par le virage imposé des nouvel-les technologies émergentes. Désormais, il ne suffisait plus d’avoir une approche d’illustrateur traditionnel, puisque l’outil informatique s’imposait de plus en plus comme un passage obligé, que ce soit dans le domaine de la PAO ou de la conception de sites Web.

Mais si la passion est là, tout va ! Non sans un peu de forma-tion, et suffisamment de motivation pour rester accroché au TGV de l'accélération brutale du paysage informatique, le NET, la toile ne

Le commerce électronique, un défi à l’intersection de l’infographie, de la programmation et du marketing ! Comment créer l’interface de boutiques en ligne et quelles sont les tendances ? Regardez les exemples ...

Figure 3. Page sommaire minimaliste mais efficace

Figure 2. Page d’accueil avec animation Flash sonorisée

Figure 1. Bikini Passion, ou comment développer un travail de création graphique original autour d’une boutique de vente de maillots de bain pour femmes

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Boutiques en ligne...

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cessant de se développer tous azimuts, laissant dans le fossé de l'expectative les frileux, les hésitants et les réticents !

L’évolution rapide de l’Internet depuis ses débuts a d’ailleurs permit à certains de se sentir dans la peau de véritables pionniers, car le terrain était vierge, et ouvert aux aventuriers technologiques de tous poils... De quoi séduire les vrais créatifs, car il existe une réelle forme de plaisir quasi-irrésistible dans cette intersection étroite de la création graphique et du développement (programma-tion, gestion de contenu dynamique, bases de données, relation client-serveur, etc.).

En fait, les clients qui demandaient principalement à une certai-ne époque des sites vitrines, simple transposition en ligne de leurs supports de communication existant, ont commencé à exprimer de nouveaux besoins : e-Learning, e-business, e-marketing, catalogues de vente en ligne... Finie donc l’époque ou un graphiste free-lance équipé du trio Photoshop, Dreamweaver et Flash pouvait réaliser de jolis sites tranquillement, sans s’intégrer dans une démarche collaborative. De plus en plus, la conception d’un site s’effectue dans le cadre d’un travail d’équipe pluridisciplinaire, avec d’un côté les in-fographistes, et de l’autre les développeurs-programmeurs, tout ce petit monde fonctionnant en dialogue permanent pour assurer une bonne cohérence finale du projet.

Tout commence donc par Photoshop, car c’est grâce au poten-tiel et à la souplesse de cet outil que les idées et les concepts vont prendre forme, et le développement ne commencera la plupart du temps que lorsque l’aspect visuel, c’est à dire la maquette initiale du site, aura été validée.

Si l’on prend l’exemple d’un site de e-commerce, il est évident que le graphiste devra s’astreindre à un certain nombre de contraintes dans son travail de création. Il doit avoir une bonne connaissance du

cahier des charges et des fonctionnalités qui seront actives dans le site, et vérifier que ses propositions correspondent aux méthodes de programmation qui vont être mis en œuvre par les développeurs.

Voici un exemple de site que nous avons réalisé pour une mar-que de parfums. Au niveau de la charte graphique, nous sommes partis d’un gabarit libre de droits que nous avons acheté en ligne, parce que le client voulait ce modèle-là. Cette base a ensuite été re-travaillée et adaptée au profil du projet. La page d’accueil a été réali-sée en Flash, mais le logo et le visuel initial ont d’abord été réalisés avec Photoshop, notamment le traitement des différentes étapes de la photo du mannequin qui apparaît progressivement avec un effet de flou progressif.

Le deuxième visuel correspond à la page sommaire, et montre une réelle marge de manœuvre au niveau du développement d’une charte graphique à la fois originale et minimaliste. L’objectif est de donner une image de modernité, et de mettre en avant les produits. Là aussi, la présence d’une animation Flash latérale, initialement travaillée dans Photoshop, permet de créer un effet visuel attractif supplémentaire.

Chacune des étapes de la navigation dans le catalogue des produits correspond à une maquette spécifique réalisée dans Photoshop. L’emplacement des noms de produits, leur descriptif, le traitement et le positionnement des menus et des cases à cocher sont soigneusement étudiés avec l’équipe de programmation, qui travaille en langage PHP. Tous les articles et leur descriptif, ainsi que le contenu du panier d’achat sont ensuite stockés sur le serveur dans une base de données MySQL, via un outil d’administration sim-ple et convivial. Le client peut ainsi modifier lui-même le contenu de son site et du catalogue produits.

Un travail de préparation graphique va donc être réalisé pour toutes les pages, même celle qui concerne l’affichage du panier

Figure 7. Page d’affichage du panier électronique

Figure 6. Fiche produit pour l’un des parfums masculins

Figure 5. Fiche produit pour l’un des parfums féminins

Figure 4. Mise en forme du catalogue produits

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électronique, afin que les codeurs aient un modèle et des feuilles de style adéquates pour construire leurs gabarits de pages...

Prenons maintenant deux exemples complètement différents :d’un côté un site de vente aux enchères et de Ventes Flash, et de l’autre un portail touristique avec inscription payante. Il s’agit de si-tes visant des cibles très différentes, ce qui va fortement influer sur la réflexion préliminaire et l’approche marketing de ces deux sites. À nouveau, le fruit de ce travail de brainstorming va en premier se concrétiser sous la forme de propositions de maquettes successi-ves, jusqu’à ce que le projet soit validé.

Pour ces deux sites, nous sommes partis de zéro, parce qu’il n’y avait pas de logo ni d’identité visuelle existante. D’un côté, avec le site de vente aux enchères en ligne, l’objectif était de proposer à des professionnels d’ouvrir des boutiques virtuelles sur le site et de faire de la vente en ligne à des particuliers. De l’autre côté, la démarche visait des professionnels du tourisme soucieux d’être mieux réfé-rencés et plus présents sur la toile... Le modèle économique du site d’enchères en ligne est basé sur la possibilité pour les profession-nels de créer leur première boutique gratuitement, avec la possibi-lité de proposer jusqu’à 50 articles dans leur catalogue.

La recherche graphique s’est donc orientée vers la simplicité de la navigation et des menus, à la fois simples et intuitifs, pour éviter de rebuter ou d’égarer les internautes ou les vendeurs potentiels. Sans tomber dans le piège de la répétition, de nombreuses explica-tions sont proposées à l’aide de pictogrammes et de pavés de texte sobrement illustrés qui guident les utilisateurs dans une découverte pas à pas des fonctionnalités du site. Il y a donc un côté didactique très important dans la conception de ce site...

Pour le portail touristique, la démarche essentielle consistait à souligner l’aspect Tourisme Autrement de ce site. L’idée initiale était d’aborder le tourisme sous son angle insolite, inattendu et original, sans basculer dans la loufoquerie ou le côté potache. Nous adressant à des professionnels du tourisme, il fallait conserver le côté propre et net qui va inspirer confiance aux futurs clients. À nouveau, un subtil équilibre a dû être trouvé entre la convivialité ludique du sujet et la nécessaire clarté de l’organisation de l’information.

D’autant plus que sur ce site, avec des centaines d’inscrits, l’information foisonne ! Le choix des rubriques et la manière de les illustrer, de les mettre en valeur et de les différencier, a également représenté un véritable défi, puisque tout cela devait ensuite être réapproprié par l’équipe de programmeurs, qui ont été dans l’obliga-tion de calmer l’ardeur des graphistes à plusieurs reprises ! Au final, le site est riche en informations sans être un labyrinthe, et ceux qui veulent ajouter leur site trouvent facilement accès au formulaire d’inscription et de paiement sécurisé en ligne. Un moteur de recher-che multicritères permet également au surfeur de cibler sa recher-che d’information en fonction de ses attentes personnelles...

Au final, l’objectif principal reste donc d’offrir un maximum de confort et de convivialité au surfeur, sans oublier qu’un site de vente en ligne se doit de garder pour mission principale de générer des revenus (si possible substantiels) à son propriétaire. À chacun donc ensuite de développer les stratégies de promotions, les suggestions, les coups de cœurs et les opérations spéciales qui permettront de fidèliser le client et de faire la différence avec les concurrents. Pour exemple, voici quelques idées astucieuses de l’un de nos clients qui a su potentialiser sa page d’accueil et en faire une véritable gare de triage vers les pages appropriées ! Dans cet exemple, on retrouve à nouveau une belle illustration de cette intersection stimulante entre l’infographie, la programmation... et le marketing de bon goût...

Par Patrick Gheysen

Figure 12. Moteur de recherche multi-critères

Figure 10. Rubrique du site Tourisme Autrement

Figure 9. Page d’inscription pour les futurs vendeurs ou acheteurs

Figure 8. Page d’accueil du site de vente aux enchères

Figure 11. Graffiti Connexion, une société basée à Valence, dans la Drôme

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Photographie argentique et monde numérique

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photos numériques de tel site Internet si ce n'est d'un appareil numérique, demandent-ils ? Une explication s'impose et c'est le but de ce propos : la photographie argentique n'est pas archaïque, elle s'adapte sans aucune difficulté au monde numérique, elle est d'une étonnante modernité, elle allie rigueur et qualité du sel d'argent et souplesse de la numérisation.

Intégration de la photographie argentique dans le processus numériqueLa photographie argentique peut intégrer la chaîne numérique après la prise de vue quand la pellicule a été développée. C'est très simple :la numérisation du négatif. Dès lors, il n'y a plus de différence dans le processus entre une photo issue d'un boîtier numérique ou d'un boîtier argentique.

Côté matérielAprès la prise de vue, la numérisation des négatifs argentiques est l'étape la plus importante dans le processus. Cela nécessite l'utilisation d'un matériel très performant afin d'obtenir une image numérique brute de très bonne qualité permettant par la suite un traitement le plus fin possible de l'image et de grands agrandisse-ments impeccables.

Pour cela on dispose aujourd'hui de nombreux scanners à par-tir de 330 EUR pour numériser des négatifs. Il en existe des moins chers, mais la qualité s'en fait ressentir. Pour les films 24 x 36 et les diapositives montées, il est préférable d'utiliser un scanner unique-ment dédié à cela, leur qualité et leur ergonomie sont en général su-périeures aux scanners à plat. Il y a deux fourchettes de prix : autour de 300 EUR pour le moyen de gamme et autour de 700 EUR pour le haut de gamme de qualité professionnelle. Plusieurs marques en

Photographie argentiqueet monde numérique

Il y a une vingtaine d'années, du temps de la photographie amateur tout argentique, les ordinateurs puissants étaient encore réservés au monde professionnel de l'industrie et des services. Aujourd'hui l'informatique s'est presque totalement installée dans les foyers oc-cidentaux et a rendu accessible l'outil numérique à la plupart d'entre eux. La photographie est probablement le domaine où tout un cha-cun peut maintenant tout faire tout seul sans avoir besoin de passer par un prestataire. De la prise de vue au tirage papier Monsieur Tout-le-monde peut contrôler toute la chaîne de production. C'est dans ce cadre que .psd Magazine s'inscrit en pensant probablement que ce Monsieur Tout-le-monde amateur est entièrement happé par la photographie numérique d'un bout de la chaîne à l'autre. Il a de bonnes raisons de le croire en regard de l'écrasante domination con-temporaine du monde du pixel sur le monde du grain d'argent. Mais ce n'est pas si tranché.

Et oui, le monde est relatif, ce n'est pas tout ou rien et nom-breux sont les photographes qui n'ont pas été entièrement happés par la photographie numérique. Ceux là veulent que la photographie argentique continue à vivre parce qu'elle conserve de nombreux avantages. Tout d'abord, elle est la meilleure école pour ceux qui débutent car elle est exigeante, bien plus que la photographie numé-rique. Elle force à devenir rigoureux. Même si le photographe dispose d'un appareil truffé d'automatismes, la tentation de travailler en mo-de entièrement manuel est irrésistible et il prend alors plaisir à se confronter seul aux caprices de la lumière, aux sujets ardus et aux contraintes de la pellicule. Pourquoi ? Simplement parce que l'échel-le du temps argentique n'est pas la même que celle du numérique. Avec l'argentique, on apprend à être patient ne serait-ce parce qu'on ne voit pas le résultat immédiatement, contrairement au numérique où l’on est entraîné dans le tout, tout de suite. Pour faire court, l'ap-pareil numérique affranchit le photographe de la rigueur. Est-ce bien, est-ce mal ? Cela se discute mais là n'est pas le sujet. Mais ce n'est pas tout. La photographie argentique est encore le jardin secret des grands professionnels qui, pour leurs travaux et projets personnels, rangent leurs boîtiers numériques pour reprendre leur Rolls Royce argentique voire un appareil sans grande renommée, pour le charger d'une pellicule savamment choisie en fonction de la particularité de son rendu incomparable et encore inégalé.

Comme je le disais, il y a ces résistants argentiques mais cela ne leur interdit pas de s'acoquiner avec le numérique. En effet, le numérique peut aider à progresser en argentique et peut permettre à un amateur de se lancer dans un projet en sachant qu'il lui est possible de le conduire de bout en bout alors que sans lui il n'aurait jamais osé se lancer, faute de moyen pour contrôler le processus du tirage. Cela semble paradoxal pour Monsieur Tout-le-monde. D'ailleurs, les Messieurs et Dames Tout-le-monde sont souvent surpris d'apprendre que certaines photographies, qu'ils voient sur Internet ont été réalisées avec un appareil argentique et que les tirages ont été réalisés sur papier argentique. D'où viennent les

Vous allez voir ici comment intégrer la photographie argentique dans le processus numérique. C'est très facile, il suffit tout d'abord de choisir le matériel adapté, autrement dit un bon scanner, et ensuite de comprendre les rudiments de la numérisation grace au logiciel de capture.

Figure 1. Scanner dédié

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Photographie argentique et monde numérique

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Côté logiciel de captureCes scanners fonctionnent avec des logiciels de capture d'image dont les performances sont elles aussi déterminantes pour le résul-tat final. Les scanners Nikon sont vendus avec un logiciel de la mar-que (Nikon Scan 4) qui peut être utilisé de façon autonome, mais qui s'intègre aussi dans Photoshop ou tout autre logiciel de traitement d'image. La version Pro du scanner Epson est vendu avec son propre logiciel, mais en plus il est vendu avec la version 6 de SilverFast AI qui est, paraît-il, l'excellence même dans le domaine de la capture d'image. Les autres marques ont également leur propre logiciel de capture. Plusteck vend aussi son scanner OpticFilm 7500i AI avec une version AI de SilverFast 6 et la version SE avec son scanner Op-ticFilm 7500i SE. La version AI étant complète tandis que la version SE est limitée. Alors, si Silverfast est prétendument excellent il faut savoir que ce logiciel est indépendant du fabriquant du scanner. Le logiciel doit donc s'adapter aux particularités du scanner avec lequel il est vendu. Or, avec le scanner Epson Perfection V750 Pro, il appa-raît une difficulté. En effet, avec ce scanner, on peut numériser un négatif soit en le posant directement sur la vitre soit en l'installant dans un porte-film, afin d'assurer une numérisation parfaitement d'aplomb. Lorsque le négatif est installé dans le porte-film, il ne touche pas la vitre, il est tendu 1 mm au-dessus ce qui implique une mise au point différente lors de la numérisation. Dans le logiciel de capture Epson on doit indiquer si le film est installé ou non dans un porte-film, la mise au point se fait alors en conséquence. Dans Silverfast, il n'y a pas la possibilité de donner cette indication. Ainsi, on remarquera que les numérisations de négatifs installés dans

proposent notamment Nikon (Coolscan VED, Super Coolscan VED), Minolta (Scan Dual IV, Scan Elite 5400 II), Plustek (OpticFilm 7500i SE, OpticFilm 7500i AI). Il faut plutôt préférer les scanners à LED plus précis et bien moins sujets au vieillissement par rapport aux scanners à lampe dont la température de couleur se modifie avec le temps, ce qui a une incidence sur le résultat final. Les scanners, proposant un chargement motorisé du film en bande, offrent un avantage non négligeable : simplicité du chargement et très bonne stabilité du film, ce qui permet de faire plusieurs scans de la même vue sans aucun décalage. Cela est très utile quand on souhaite rattraper une photographie trop sous-exposée ou trop surexposée, mais on y reviendra plus loin.

Scanner dédiéPour numériser les négatifs moyen format (film 120 et 220), il est également préférable d'utiliser un scanner dédié. Dans cette catégorie, les appareils scannent également les films 24 x 36 et les diapositives montées. Deux marques en proposent : Nikon (Super Coolscan 9000) et Minolta (Scan Multi Pro). La qualité est bien sûr au rendez-vous. Cela dit, on atteint là des prix hors de portée pour la plupart des amateurs (autour de 2 500 EUR pour le Nikon et autour de 3 200 EUR pour le Minolta). Alors comment faire pour scanner soi-même ses films 120 et 220 sans se ruiner et pour un bon résultat tout de même ? Et bien, on est obligé de passer par le scanner à plat. Deux marques le permettent en plus des films 24 x 36et des diapositives montées : Epson (Perfection V700 autour de 500 EUR, Perfection V750 Pro autour de 750 EUR), Canon (CanoScan 8800F autour de 230 EUR). Quel est alors l'intérêt d'avoir deux scanners pour les photos (un dédié film 24 x 36 et un autre à plat pour les films 120) alors que finalement un scanner à plat permet de scanner tous ces films avec une bonne qualité ? Justement : la qualité ! En effet, à l'usage on s'aperçoit qu'il y a une grosse différence tant qualitative qu'ergonomique et le scanner dédié film 24 x 36 l'emporte nettement et pour le prix des deux on reste nettement en dessous du scanner professionnel multifilms de Nikon et de Minolta. Alors bien sûr, si on souhaite se faire très plaisir, on s'achète l'un des deux et là on est sûr d'être au top de la qualité quel que soit le format du film.

Scanner à platCes scanners proposent des numérisations à diverses résolutions. Il faut savoir qu'une numérisation à 4000 dpi pour une vue 24 x 36, autorise un agrandissement au format 30 x 45 cm, sans perte de qualité. Pour le moyen format 6 x 6 une numérisation à 2200 dpi, autorise un agrandissement de 45 x 45 cm, sans perte de qualité également, étant précisé que pour les scanners à plat la résolution peut aller bien au-delà. Mais alors il ne faut pas oublier que l'image pèsera très lourd et que pour son traitement, il faudra que les capacités de l'ordinateur suivent (vitesse du processeur, taille du disque dur et taille de la mémoire vive). Ces scanners sont géné-ralement dotés de fonctions particulières permettant d'améliorer la numérisation. Par exemple, l'indispensable fonction anti-poussière (technologie ICE) qui consiste, en gros, à faire une première numéri-sation normale du négatif puis une seconde au cours de laquelle les poussières et les rayures sont détectées et éliminées de la numé-risation. S'agissant d'une intervention matérielle, cette technologie ne fonctionne que sur des supports couleurs, elle ne fonctionne pas pour les négatifs noir & blanc, en raison de la nature du support du film. C'est bien dommage car elle est très efficace. En cela, la numé-risation d'un négatif couleur restitue un fichier numérique meilleur qu'un fichier directement issu d'un appareil numérique dont les fonctions anti-poussières sont encore très aléatoires. Pour le noir & blanc, un nettoyage du négatif au pinceau antistatique permet une numérisation tout aussi exempte de poussière qu'avec la tech-nologie ICE. Cependant avec le scanner Epson, il existe en plus une fonction logicielle anti-poussière qui fonctionne aussi avec le noir & blanc. La numérisation se fait en une seule fois, c'est ensuite un algorithme qui détecte les poussières et les rayures caractérisées par des points ou des traits d'un blanc pur et qui les substitue par des points se fondant dans l'image, en se basant sur les points se trouvant autour de la poussière ou de la rayure. Son efficacité est moindre et peut altérer sensiblement l'image.

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un porte-film restituent des images légèrement floues. C'est très ennuyeux d'autant plus que le prix de la version pro de ce scanner comprend le coût de ce logiciel qui est assez cher (et non, il n'est pas gratuit).

Cela dit, Silverfast offre des réglages de numérisation très performants et bien plus étendus que ceux des logiciels propres aux fabricants de ces scanners. J'en viens alors à la préparation de la numérisation qui est l'étape déterminante, pour l'obtention d'un fichier image brut de très bonne qualité.

Préparation de la numérisationC'est lors de cette étape qu'on va évaluer la qualité du négatif. On effectue une pré-numérisation pour obtenir un aperçu de la photo. À partir de cet aperçu, on corrige les excès, quand il y en a, afin d'obtenir un fichier image brut avec tous les détails tant en haute lumière qu'en basse lumière et, pour la couleur, débarrasser des dominantes gênantes ou non désirées. Cela dit, quand la photo nécessite des corrections, il ne faut pas rechercher à obtenir abso-lument une image brute parfaite prête à tirer dès la numérisation, ce n'est pas le but. L'objectif de la numérisation de très bonne qualité est d'obtenir tous les détails possibles de l'image avec la meilleure gamme de teinte (de couleur ou de gris, c'est selon) du blanc jusqu'au noir. Pour cela, les logiciels propres aux marques des scanners offrent des possibilités de réglages suffisantes. Mais, il est vrai que SilverFast est un cran au-dessus, plus particulièrement dans la correction des couleurs qui est bien plus fine, étendue et er-gonomique grâce à la roue chromatique d'une flexibilité étonnante. J'en reviens tout de même à dire qu'il ne faut par rechercher l'image brute parfaite quand on numérise une photo nécessitant des cor-rections. Le logiciel de traitement d'image (Photoshop ou autre) est

bien plus performant pour effectuer les corrections nécessaires à l'obtention d'un tirage final impeccable. Le but étant de donner à Photoshop un fichier brut comportant le plus de matière possible et le plus malléable possible, cette étape de préparation de la nu-mérisation est donc cruciale. Une fois ces réglages effectués, il ne reste plus qu'à lancer la numérisation.

Revenons à la méthode qui consiste à rattraper une photo-graphie trop surexposée ou trop sous-exposée. Les logiciels de capture d'image (propre au scanner ou SilverFast) permettent de baisser ou d'augmenter l'intensité lumineuse de la photo, grâce à la correction du gain analogique. En baissant l'intensité on récu-père les hautes lumières qui paraissent brûlées et en l'augmen-tant, on récupère les basses lumières qui paraissent bouchées. En procédant plusieurs scans de la même photographie, on peut numériser une première image exposée avec les réglages automa-tiques afin d'obtenir des lumières moyennes idéales, une seconde image exposée avec un réglage sur-exposé, pour faire ressortir les basses lumières bouchées et/ou une troisième image avec un rè-glage sous-exposé pour faire ressortir les hautes lumières brûlées. C'est alors avec Photoshop (ou autre) que ces trois images seront traitées, pour en extraire les parties les mieux exposées et pour équilibrer le tout. Voilà un exemple de la souplesse que permet toujours le film argentique.

À l'issue de la numérisation, la photo argentique est intégrée au processus numérique et plus rien ne la différencie d'une photo issue d'un appareil numérique, sauf qu'à l'avantage des appareils numériques, on conserve un original matériel (le négatif) qui n'a subi aucune manipulation, ce qui permet de se tromper lors de la manipulation du fichier brut : on peut le triturer dans tous les sens jusqu'à le détériorer, on peut le perdre, le disque dur peut rendre

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Figure 2. Exemples de différentes numérisations

Photographie ci-contre : Film 24 x 36 Kodak TX 400 ;Appareil Nikon FM2 ;Objectif Nikkor 50 mm/f 1,8 ;Ouverture f11 à 1/60 s. Distance 5 mètres du sujet ;Temps nuageux. © Jean-Marc Fiorese Epreuve après numérisation et avant corrections Photoshop.

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Photographie argentique et monde numérique

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l'âme, le négatif sera toujours là : il suffira seulement de réintégrer la photo dans le processus numérique. Alors que avec une photo issue d'un appareil numérique, quand on fait une bêtise sur le fichier original c'est définitif, sans parler du disque dur qui peut rendre l'âme...

Voilà pourquoi, la photo argentique reste d'une modernité in-comparable et d'une souplesse supérieure à la photo numérique. Une fois intégrée dans le processus numérique, la photo pourra subir tous les traitements à la pointe de la technologie des logiciels de traitement d'image.

Le tirageViens enfin le tirage final. Imprimante ou tirage argentique ? La question, on vient de le comprendre, est maintenant indépendante de l'origine du fichier numérique. Pour celui qui reste attaché au tirage argentique, il peut donner ses fichiers numériques à un labo professionnel qui les tirera sur papier argentique tel que les photos apparaissent à l'écran de l'ordinateur. Mais, que ce soit imprimante ou papier argentique, il ne faut pas oublier que dans le processus nu-mérique il y a une constante pour obtenir sur papier ce que l'on voit à l'écran : la calibration de toute la chaîne du processus numérique, un vaste domaine dans lequel on ne s'étendra pas ici, cela pouvant faire l'objet de plusieurs chapitres. Cela étant, il faut noter que, dans le processus global que nous venons de voir (de la prise de vue au tirage papier) et qui ne comprend que deux étapes numériques (nu-mérisation et traitement numérique de la photo), on est moins con-traint par le problème de la calibration. On peut même y aller avec le Système D, en faisant tirer une même photo couleur traitée sous dif-férents profils de calibration d'écran. Ensuite on sélectionne le profil ayant rendu la photo papier fidèle à ce qui est affiché sur l'écran

de l'ordinateur. Ce n'est pas bien long. On peut changer d'écran, changer de labo pro, à chaque fois cela nécessite une modification de la calibration qui ne prend que quelques minutes. Et enfin, si un jour on souhaite faire un tirage d'exposition de ses photos alors on peut passer par le processus argentique de bout en bout avec ses négatifs, un agrandisseur, la chimie et un tireur professionnel car rien ne vaut l'oeil et l'expérience de la manipulation physique humaine. C'est pourquoi dans le traitement numérique des photo-graphies argentiques, il est souhaitable de s'attacher à ne faire que des corrections réalisables en labo argentique quand elles s'avèrent nécessaires. Cela n'interdit cependant pas de partir dans des délires numériques créatifs.

Nombreux sont ceux qui restent attachés à la philosophie de l'argentique. Elle ne ment pas, la vérité d'une photographie réussie ne se manifeste pas sur un écran d'ordinateur ou derrière des pixels transformés, mais sur le papier blanc et ses sels d'argent. D'ailleurs, malgré l'écrasante domination actuelle des appareils photos nu-mériques, la photographie argentique continue à vivre au point que les fabricants continuent à sortir de nouveaux produits dédiés à la numérisation de négatifs, c'est donc la prevue que le marché de l'argentique n'est pas mort et que certaines niches sont encore très rentables (amateurs passionnés, nombreux photographes pro-fessionnels pour leurs projets personnels). Même Kodak sort en ce moment une nouvelle émulsion améliorée du film Noir&Blanc TMax 400. Et pourquoi pas, bientôt des films argentiques hybrides, spé-cialement adaptés à la numérisation, tout en restant performants dans le processus entièrement argentique... on peut rêver.

Par Jean-Marc Fiorese

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Figure 3. Exemple de récupération de détails avec la prénumérisation

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test produit

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Appareils numériques compactsVoulez-vous acheter un appareil photo numérique compact ? Cependant vous ne savez pas lequel choisir sans ruiner votre poche, mais remplir vos exigeances. Lisez donc les opinions de nos lecteurs sur leurs appareils.

Kodak EasyShare C763Je l'ai choisi tout d'abord pour son prix (inférieur à 100 EUR). Ensuite le fait qu'il ait une résolution de 7.1M de pixels, et le fait qu'il m'offre une fonction macro qui me permet la

prise de textures très utiles dans ma profession.Je suis totalement satisfait des fonctions qu'il me propose malgré le fait que cet

appareil photo ait quelques lacunes lors de prise de vue en luminosité restreinte. Son bas prix lui permet d'être accessible au plus grand nombre, sa résolution lui permet de pouvoir prendre de belles photos qui ressortent nettes sur papier. Cependant la macro malheureu-sement est limitée à 70 cm ce qui engendre de gros problèmes de flou, et d'artefact lors de prise de vue de plus près. Le fait de devoir prendre des photo dans un environnement assez éclairé est un défaut malgré le reglage manuel de la luminosité ambiante lors de la prise de vue. En conclusion cet appareil photo d'entrée de gamme, est un bon outil pour s'initier facilement et à moindre coup à la photographie numérique, quelques lacunes lui font défaut mais, cet appareil est néanmoins un bon investissement. Je le conseille fortement aux

néophytes de la photographie. Note : 16/20Yohan Tison, étudiant en infographie et freelance

Olympus µ digital 800Son design est très épuré et il est en effet assez compact mais pas trop non plus, pour éviter d'avoir des photos peu fiables. Sa taille et la forme étudiée permet une utilisation simple et rapide. De plus, je suis assez habitué à la marque Olympus qui est d'une fiabilité assez remarquable et son prix était également relativement abor-dable. Je suis assez satisfait de ses fonctions à part peut être son mode stabilité (celui qui permet d'avoir une image nette avec un mouvement) qui pose problème par rapport à la qualité de l'image qui est trop pixélisée. Pour le reste, la qualité de prise de vue est correcte et les modes de scènes sont assez pratiques. On peut en effet avoir des préréglage en un clin d'œil en choisissant par exemple le mode paysage ou le mode nuit, etc.

Les principaux points forts sont la taille de l'écran, le rendu des photos plutôt satisfaisant, sa taille et le petit plus, son étanchéité face à la pluie ou autres averses de ce genre. Les points faibles sont quant à eux le manque de personnalisation, car on ne peut pratiquement faire aucuns réglages ou du moins, on ne peut pas les en-registrer. Le deuxième problème est la qualité sur certains modes comme par exemple le mode stabilité ou lorsqu'on prend des photos avec peu d'éclairage. Si je devais améliorer ce produit, j'essaierais de mettre un mode stabilité correcte, qui permet d'obtenir une qualité d'image égale à celle espérée. J'accentuerais le fait de pouvoir avoir à disposition un mode de personnali-sation plus développé et peut être aussi un objectif plus important mais c'est un appareil compact alors cela ne pourrais peut-être pas être facilement réalisable.

Sa facilité d'utilisation est quant à elle exemplaire. On se retrouve très facilement dans les menus et les modes prédéfinis permettent d'utiliser l'appareil de façon optimale sans réglages fastidieux. Mais cela peut devenir frustrant pour quelqu'un de plus exigeant.

Note finale : 15/20 car, même si l'appareil est plutôt satisfaisant il manque certaines fonc-tions et celà devient vite frustrant.

Astier Valentin, l'étudiant

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Appareils numériques compacts

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Canon PowerShot A630Je recherchais un appareil pas trop petit pour une bonne prise en main. La marque Canon m'a paru toute désignée pour la fiabilité de ses appareils et le rapport qualité/prix c'est pourquoi j'ai choisi le PowerShot A630.

L'A630 offre de nombreux modes scènes (nuit, portrait, paysage, plage, feuillage...) pour ceux que les réglages rebutent. J'utilise beaucoup le mode panoramique qui garde l'image en mémoire sur l'écran afin de raccorder préci-sément les autres parties du panorama. Il y a même une fonction qui permet la prise de vue en rafale, ainsi qu’un mode macro à 1 cm. La vidéo est de bonne qualité, et n'a de limite d'enregistrement que la taille de la mémoire apportée par la carte SD. Ses points fort sont les 8M de pixels qui permettent de faire de la très belle photo, avec une très belle définition. La sensibilité à 800 ISO per-met aussi des prises de vues correctes dans des conditions de faible éclairage sans avoir recours au flash. L’écran est bien large (2.5 pouces). De plus, l'utili-sateur peut activer l'affichage d'un quadrillage afin d'aider à la composition de la photo. L’autofocus est très performant car très souple avec son option FlexiZone et Ai-AF (avec 9 zones de mise au point !). Cependant, la définition du zoom à haute sensibilité mériterait d'être améliorée (il y a vraiment beaucoup de bruit numérique quand on est obligé de zoomer en étant à 400, voire 800 ISO) d'autant que la qualité devient très insuffisante quand les piles faiblissent.

J'y ajouterais un stabilisateur d'images optique ainsi qu'un grand angle ! C'est essentiel quand on shoote dans un intérieur ou quand on cadre des architectures. Plus un zoom un peu plus rapide et précis, notamment en zoom arrière. Le point évoqué précédemment m’amène à penser qu'une batterie serait bienvenue en remplacement des piles qui alourdissent l'appareil...

De plus, l'écran orientable permet plus de créativité en jouant sur les angles de prise de vue. Les différents modes de prise de vue permettent une utilisation très souple. Le flash est réglable, ce qui est appréciable quand on veut éviter l'écrasement des volumes dû aux flashs trop puissants. Comme tout APN évolué, il convient de lire attentivement la notice pour bien connaître les fonctions offertes par l'appareil. Cela fait, l'utilisation en devient très aisée, notamment grâce à l'affichage des différentes fonctions sur l'écran. Ce dernier peut en outre se rabattre sur le dos de l'appareil pour un contrôle traditionnel. J'utilise rarement le mode automatique, car je lui préfère le mode semi-automatique. Cependant, les nombreux modes scènes permettent de shooter rapide-ment, sans passer par des réglages fastidieux aux yeux de certains. Ainsi, l’A630 s’adresse aussi bien aux amateurs qu’aux initiés. Note finale : 17/20

Stéphanie Pietruszka, infographiste

Canon PowerShot S400 et Sony CyberShot DSC-P73Le Canon est un appareil compact, de bonnes dimensions. Il possède un écran et un viseur optique qui est utile lorsque l'écran est invisible car trop éclairé ou lors de photos dans la

pénombre, le format de la carte (compact flash) est également utilisé pour des appareils Reflex numériques. Il est peu encombrant lors de voyages. J'ai été agréablement surpris par la qualité des photos. Il possède aussi un caisson pour la plongée (40 mètres) c'est pourquoi il est à utiliser surtout pour les photos aquatiques (plongées, bébé-nageur). Le caisson ne gêne en rien sa facilité d'utilisation car les boutons extérieurs sont bien accessibles. Les photos sont visibles immédiatement après leur prise, même avec le caisson ce qui est bien pratique lors des plongées pour refaire une prise si la photo est loupée. Les deux sont munis d'un zoom ; optique et numérique suffisant pour nos besoins. L'accès aux différents menus est facile. Ils offrent tous deux la possibilité de faire de petites vidéos (bébé qui marche, déplacement d'une tortue sous l'eau, etc...). Les points forts du Canon sont : sa taille, sa robustesse, ses modes automatique et manuel, ses multitudes fonctions, le rendu des photos, le flash

intégré, la possibilité de faire des vidéos, une bonne autonomie de la batterie, un support pour trépied est prévu, et la possibilité de faire des prises panora-

miques. Les points faibles sont : le mode macro, la mise au point parfois lente, la taille de l'écran qui ne permet pas toujours de voir si la photo prise est floue.

Sony, très compact avec son caisson pour la plongée sous-marine ne gêne pas avec le reste du matériel et permet aussi de faire des photos dans des conditions extrêmes (sable, pluie, neige, etc..). Il possède le rendu des photos, le flash intégré, le mode manuel qui permet de forcer certaines fonctions du zoom et de la température des couleurs par exemple, bonne autonomie de la batterie, un support pour trépied est prévu. La taille de l'écran ne permet pas toujours de voir si la photo prise est floue. Le prix de la carte de stockage de marque Sony obligatoire est plus élevé. Note finale : Canon : 16/20, Sony : 15/20

Chris Baens, employé technique domaine bureautique

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test produit

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Canon PowerShot A80Je l'ai choisi pour trois raisons : la confiance dans la marque Canon, une bonne note technique à l'époque sur différents sites et magazines concernant la prise de vue en intérieurs, et enfin et surtout l'écran orientable, une petite merveille dont je ne m'en passerais plus ! Je recherchais un appareil vraiment de poche. Rapide de mise en route et rapide au déclenchement. Il rempli parfaitement toutes ces fonctions, c'est un appareil que je porte en permanence sur moi. Son grand écran permet de montrer de façon valorisante ses photos ou encore de vérifier de façon fiable les photos prises.

Le FX-50 possède un objectif zoom avec une position grand-angle équivalent au 28 mm pour un appareil argentique 24 x 36, peu d'appareil en sont pourvu. Ce grand angle permet de photographier plus (+) de monde dans un espace réduit. Pour la photographie d'architecture ou de monuments, ce grand angle facilite la prise de vue de grands édifices. Cet objectif a une bonne qualité optique il est de marque Leica, un expert mondial en calcul optique et en objectifs réputés.

Cependant la position du flash trop proche du centre optique provoque des artefacts ronds par l'éclairement des poussières en suspension dans l'air ! Ces

artefacts ont la forme de cercles gris ou blancs qui rendent la photo quasi inutilisa-ble. Le flash n'est pas géré en position macro ce qui provoque une surexposition systématique. Je souhaiterais un appareil un peu plus compact (mais je crois que la nouvelle gamme l'est) et un écran tactile. Note finale : 18/20

Ludovic MAHIEUS, technicien supérieur Territorial, graphiste, webmaster, photographe

Panasonic Lumix DMC-FX50Sa compacité me permets l'avoir en permanence sur moi dans une poche. Son grand-angle équivalent 28 mm en 24 x 36 : en intérieur permet sans recul d'avoir des groupes entier de personnes. En extérieur, la photo-graphie d'architecture et de monuments est facilité surtout quand on manque de recul pour la prise de vue. Sa rapidité de mise en œuvre à l'allumage permet d'effectuer une prise de vue rapidement. Son dé-clenchement assez rapide pour un compact, c'est-à-dire le délais entre le déclenchement et la prise de vue est beaucoup plus rapide que sur beaucoup de compacte, la mémorisation de la dernière configuration de prise de vue est aussi un atout. Bon rapport qualité/prix.

Il possède un objectif zoom avec une position grand-angle équivalent au 28 mm pour un appareil argentique 24 x 36, une bonne qualité optique de l'objectif de marque Leica. Cependnat la position du flash trop proche du centre optique provoque des artefacts ronds par l'éclairement des pous-sières en suspension dans l'air ! Le flash n'est pas géré en position macro (surexposition systématique). Un vraie gestion TTL du flash, (TTL : through the lens, mesure de l'exposition à travers l'objectif). Une possibilité de travail en manuel : diaphragme et vitesses choisi par l'opérateur. Une meilleure gestion du fill-in (synchro lente) c'est à dire une gestion de la lumière d'ambiance et du flash. Les boîtiers Sony s'en sortent mieux par exemple. Note finale : 16/20.

Lionel Lechevalier, réalisateur de film vidéo

Sony CyberShot DSC-H7Cet appareil a répondu à mes attentes, il dispose de nombreuses fonctions telles que la gestion du flash. Les modes permettant de s'adapter à la luminosité ambiante ont été des facteurs primordiaux. Dans l'ensemble je suis satisfait des fonctions qu'ils propose. L'appareil est doté d'un zoom optique de 15x, d'un capteur CCD 8 M de pixels, d'un stabilisateur optique,

d'un mode vidéo 640*480 pixels / 30 fps. De plus, le stabilisateur intégré me permet de ne rater quasiment aucune photographie. Il est facile d'emploi pour un amateur, les fonctions

principales se résumant à une prise de photo simple et la visualisation. Néanmoins les nombreuses fonctions disponibles permettent de progresser avec cet appareil. Les points forts de cet appareil sont le zoom optique, le stabilisateur optique et l'autofocus qui est très performant. Ses points faibles sont la prise en main, la qualité de l'image au delà de 400 ISO laisse à désirer et pas de mode RAW. Un de ses défauts, même si pour certaines personnes cela s'avère une qualité, est son poids. Il est très léger, dû à l'utili-

sation de plastiques fins. C'est pourquoi on peut avoir l'impression, une fois l'appareil en main, d'utiliser un jouet. De plus, l'appareil utilise des supports non standard, à savoir des

cartes Memory Stick. Et bien sure, sans oublier la qualité de l'image qui devient flou au delà de 400 ISO. Note finale : 14/20.

Jessica Didier

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Appareils numériques compacts

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Panasonic Lumix FZ50K (version noire)J'ai opté pour cet appareil parce qu'il se situe entre les compact et les

reflex, il a les avantages du reflex avec un encombrement moindre et a un bon rapport fonctionnalités/poids. Etant donné que je cherchais un appareil tout en un, il s'est imposé comme meilleur choix.

Parmi ses nombreuses qualités : un très bon zoom optique 10x, appareil entièrement débrayable, il a un bon piqué, une faible distorsion de l'image, pas de vignetage, une bonne autonomie, un stabilisateur d'image efficace, un mode ISO intelligent qui permet de régler la sensibilité automatiquement, mode vidéo avec une résolution supérieure aux appareils standards (plus de 800 px en mode 16 : 9, bague de zoom manuel pour un meilleur contrôle, et la possibilité (comme les reflex) de rajouter des compléments optiques (objectifs télé,macro,porte filtres...)

Acheté lors de mon voyage au Japon, j'en ai profité pour réaliser quelques photos disponibles sur mon site et j'en suis très satisfait, restitution des couleurs très fidèle, faible encom-brement par rapport à un reflex qui nécessite une valise pour

le lot d'objectifs, le FZ50 s'adapte à toutes les situations, ce qui me ravit pleinement.

L'autonomie est plus que correcte, allumage assez rapide, ce qui me permet de réagir assez vite, les menus sont ergonomiques, on s'y retrouve assez vite. Les réglages sont complets, avec deux molettes, l'une pour régler l'ouverture de la focale, et la seconde pour la vitesse d'obturation, très pratique. Cela évite de passer par les menus.

Il a cependant quelques défauts, dont le principal est : le bruit numérique, très visible à partir d'une sensibilité de 400 ISO. Le flash, mal placé, n'est pas assez haut, une prise de photo à courte distance risque de souffrir de l'ombre de l'objectif lui-même sur le sujet.

Si je devais y changer quelques choses, ce serait probablement son capteur, et le remplacer avec un bon capteur aux grands photocytes hexagonaux comme ceux des appareils Fujitsu, et peut être revoir la disposition du flash autrement. Note finale : 19/20

Anouar Aziouzi, chef de projet Création Web

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test produit

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SONY CyberShot DSC-600Photographe amateur depuis une dizaine d'année, j'ai décidé de professionnaliser ma passion tout en investissant le moins possible dans la technique (et au risque de ne pas être pris au sérieux, travaillant avec un APN compact), en achetant le SONY DSC-600 cybershot début 2006.

Les résultats pour des photos extérieures sont incroyables et rivalisent avec les plus grands. Je n'ai jamais besoin de retoucher la colorimétrie de mes photos, les couleurs sont éclatantes. Ce que je reproche aux modèles reflex excepté certains Nikon. Certains disent ne pas apprécier ces contrastes qui rendent les photos moins fidèles à la réalité, pourtant on apprécie beaucoup mes photos avec cet appareil. Il est également très intuitif d'usage et très réactif pour la mise au point (mais uniquement automatique). Il faut accepter ce fait, pour moi cela m'évite de me distraire par la technique et ne me concentrer que sur le moment et le sujet à capturer. Les sujets en mouvements sont toujours capturés au moment où je le souhaite, au centième de seconde près. Il répond donc à toutes situations d'urgences, imprévisibles et spontanées ou nerveuses sauf si l'appareil n'est pas encore allumé. (comme beaucoup d'APN, il lui faut du temps pour se réveiller). Sa petite taille, (n'ayant pas d'objectif encombrant) me permet aussi de prendre des vues en contre-plongées excessives et cela collé au sujet même le flou existe en dessous de 5 cm du sujet bien sûr, idéal pour entrer dans le microcosme des insectes, prises de vues à niveau des racines des plan-tes, etc... Les fonctions sont nombreuses et utiles mais uniquement dans des situations assez rares à mon sens. En intérieur il excelle nettement moins malgré sa grande sensibilité ISO, trop de grain malgré tout, obligation d'utiliser le flash, et même avec un éclairage (spots professionnels) il manque d'affinité avec les nuances. Sa finition est solide, il est déjà tombé une fois de 2 mètres sans avoir de problèmes. Seul son point faible est le petit volet protégeant l'objectif mais il a supporté mes photos de dunes en vacances avec beaucoup de sable soulevé par les vents, de l'eau qui est entré dedans et j'en passe. Vu son faible coût j'ai osé ce qu'un APN reflex ne m'aurait pas permis de faire. Il fonctionne toujours très bien après quelques griffes et des reportages par dizaines. Comparativement, j'ai essayé brièvement des Panasonic et des Lieca, il faut souvent retoucher mes visuels, certainement parce que mes yeux se sont habitués aux couleurs vives et plus joyeuses que les autres APN. En intérieur un Lieca m'a impressionné, le Sony, comparitivement n'est pas du tout bon pour cela.

Attention, cet appareil ne semble plus disponible à la vente en neuf sur certains sites, pourtant c'est un modèle assez récent. Je viens de le trouver sur un site espagnol à 185,60 EUR. Il faudra peut être s'informer chez Sony pour connaître l'avenir de cet appareil de savoir quel appareil lui succédera, en espérant qu'il soit aussi bien. Note finale : 18/20 (pas facile à dire, tout est toujours une question d'utilisation)

Serge Dubois, photographe amateur

Kodak M853La raison première que j'ai acheter ce modél de 7M de pixels est sa qualité d'affichage des images prises pour un coût d'achat plutôt faible : 125 EUR. J'avais précédemment un Canon Ixus acheté au prix de 250 EUR. Un an et demi après, l'appreil à présenter une défectuosité au niveau de la lecture de la SD carte. Le service après vente m'a gentillement conseillé de racheter un nouvel appareil car la réparation de celui-ci m'aurait coûté plus cher. J'ai donc fait une croix sur la marque ainsi que sur le montant de la dépense qui n'est plus un label de qualité. Autrement dit, acheter un appareil numérique à prix élevé ne vaut pas plus de garantie dans la durée de vie de l'appareil.

Franchement, très content ! Cet achat ne s'est pas fait sur un coup de tête mais après l'avoir vu utilisé par une personne de mon

entourage. Pensé pour un utilisateur commun qui n'a pas l'habitude de ce genre d'appareil. Il vous guide dans vos prises de vues. Ses

fonctions sont intuitives !Il possède l'écran de prévisualisation des images très large, qualité de l'image nette-

ment suffisante pour une impression papier, Esthétique de l'appareil plutôt high tech. Il est d'une facilité d'utilisation déconcertante de part son affichage des démarches à suivre s'affichant sur l'écran au fur et à mesure des prises de vues. Ses défauts est qu'il n'y a ni de carte SD livrée à l'achat ni d'étui livré à l'achat.

Les séquences vidéo sont sans zoom possible. Etant donné qu'il s'agit d'un achat trop récent, je ne lui trouve pas encore de défaut. Note finale : 18/20.

Benjamin Harpigny, Webdesigner chez Expansion - Namur Agence de Marke

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Appareils numériques compacts

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Pentax Optio M20J'ai choisi cet appareil pour son rapport qualité prix (149 EUR). Lors de l'achat, j'hési-tais entre cet appareil et un autre (je ne me souvient plus lequel) qui avait les même caractéristiques. J'ai regardé les opinions des acheteurs et je me suis rendu compte que cet autre appareil consommait très rapidement les piles. c'est ce qui m'a fait choisir le pentax avec lequel on peut faire 200 photos avec deux piles.

Je suis plutôt satisfaite. Les photos sont d'assez bonne qualité (bien qu'il y ait pas mal de bruit sur les images parfois). Il existe des réglages prédéfinis, mais on peut en personnaliser aussi. C'est cependant assez limité au niveau de la personnalisation.

Voilà son points forts : bon rapport qualité/prix, bonne gestion des batteries (piles), nombreux paramètres prédéfinis, photos d'assez bonne qualité, présence d'un mode macro et points faibles : un peu limité au niveau des réglages personnalisés, mise au point automatique pas toujours évidente en mode macro. J'améliorais seulement le

mode macro et aussi plus de réglages personnalisables. Note finale : 14/20Marjorie Delrieu

Canon Ixus 860 ISJe recherchais un appareil compact, faisant grand angle, avec un capteur perfor-mant et surtout pouvant faire des séquences vidéo de qualité. J'ai longtemps comparé les appareils de la gamme, et mon choix s'est finalement porté sur le Canon Ixus 860 IS. Pourquoi lui plutôt que les autres ? Tout d'abord à cause de son capteur de 8M de pixels, mais aussi pour son écran de 3 pouces. De plus il répondait à tous mes autres critères (sensibilité jusqu'à 1200 ISO, séquences vidéos 640*480 à 30 fps, fiabilité légendaire des canon, etc...). Je suis pleine-ment satisfait de ses fonctionnalités. Tout d'abord, il possède un très grand nombre de réglages automatiques que l'on peut encore perfectionner en pas-sant en manuel. L'absence de viseur n'est pas un handicap car cela a permis de gagner sur la taille et la qualité de l'écran qui passe désormais à 3 pouces.

Le stabilisateur d'image est vraiment efficace, et ce qui prime c'est sa rapidité. Il est deux fois plus rapide à l'allumage qu'un compact classique, idem pour les prises de vues. Avec lui, impossible de rater un évènement à cause d'un temps de latence, sitôt allumé un cliché peut être pris. Un autre point fort est son aspect compact : il tient dans une poche de chemise. Si je devais changer quelque chose, cela serait peut être sur la résolution des vidéos. Il est dommage qu'il ne capture pas en HD.

Note finale : 18/20 pour toutes les qualités qu'il possède. Comme tous les Ca-nons, c'est ultra simple à prendre en main, la lecture du manuel est superflue, bien que celui-ci soit très détaillé. Rien n'est laissé au hasard. Je le recommande vivement.

Moodj – Administrateur de Forum-toshop

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critique

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PHOTOSHOP CS3Ce livre de Thierry Ollivier, spécialiste de la PAO/DAO et de Pho-toshop, vous propose un catalogue des fonctions de la nouvelle mouture d'Adobe. L'auteur vous présente tout d'abord l'environ-nement de travail de Photoshop CS3 et ensuite décrit toutes les fonctions détaillées, thème par thème.

Vous apprendrez, tout au long de ces treize chapitres, à gérer vos documents (création, importation et gestion des dif-férents formats), découvrirez les divers modes de sélection mis à votre disposition, la gestion des couleurs par l'utilisation des outils et par la conversion colorimétrique, la gestion des calques et masques, l'utilisation des outils texte et dessin, toutes les fa-cilités de retouche d'image, la pratique des filtres contenus dans le logiciel, les tracés, les couches (alpha et tons directs), la con-ception et la création de site Web ainsi que le développement du module Adobe Bridge pour organiser et partager vos images.

Ce livre s'adressera aux nouveaux possesseurs de Pho-toshop CS3 ne connaissant pas l'architecture du logiciel plutôt qu'aux habitués du traitement de l'image, mais les 437 pages de cet ouvrage (en noir et blanc et quelques illustrations en couleur en fin de livre) en font un livre clair, précis et précieux pour maî-triser ce monstre de la création artistique.

Auteur : Thierry OllivierNombre de pages : 437Editeur : ENI, Collection Studio FactoryISBN : 978-2-7460-3954-4Prix : environ 21 euros

QuarkXPress 7Reconnaissable à sa couverture rose, le nouveau livre de la col-lection les TP du Créatif traite cette fois de QuarkXPress 7 avec 8 projets complets à réaliser. D’un touché très agréable avec une couverture en relief, les premières pages du livre sont en cou-leur avec les impressions des projets à réaliser, de qualité tou-tefois plutôt moyenne, les textes ne sont pas très lisibles, pour finir par les énoncés des exercices suivi des corrigés sur un pa-pier d’un aspect recyclé, mais avec cette fois une bonne lisibilité tant dans les textes que dans les copies d’écran. Ces dernières sont issues du monde Windows, mais tous les exercices sont faisables aussi bien sur PC que sur Mac. Tous les raccourcis sont à chaque fois précisés pour les deux environnements. Le livre invite immédiatement le lecteur à se rendre sur le site Internet de l’éditeur pour télécharger les fichiers qui seront nécessaires pour réaliser les TPs. Il signale également que des énoncés sont tout prêts pour celui qui veut utiliser les exemples du livre dans une séance de formation, le livre constituant alors de référentiel pour les corrigés de chacun des 8 projets à réaliser. Les projets abordés dans ce livre couvrent l’ensemble des fonctionnalités qui se doivent d’être abordées pour être maitrisées correcte-ment dans QuarkXPress 7, de la couverture de livre aux petites annonces, en passant par des kits de communication jusqu’au livre complet.

Toutes les étapes à suivre sont clairement indiquées, ainsi que l’ordre à respecter, le lecteur est réellement pris par la main pour arriver jusqu’au bout de son projet.

La seconde partie du livre, la plus intéressante, concerne les corrigés. Toutes les informations que vous trouverez ici sont celles que le lecteur aura le plus intérêt à retenir.

Auteur : Nathalie Massey – de Saint-DenisNombre de pages : 166Éditeur : ENI, Collection Les TP du créatifISBN : 978-2-7460-3533-1Prix : environ 24 euros

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auteurs

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Jean-Marc FioreseUn photographe amateur. Il exerce un métier dans le domaine juridique à Pa-ris et au contact des gens. Il a appris en autodidacte à se servir de l'informa-tique en 1985 avec les premiers ordinateurs individuels. Fidèle à l'argentique il ne néglige cependant pas le monde numérique puisqu'il lui sert avantageu-sement grâce à la numérisation et aux logiciels de traitement d'image qu'il utilise modérément, ses images devant rester authentiques.Site : http://www.gardiendutemps.orgContact : [email protected]

David VincentGrand passionné d’art numérique et autodidacte, il passe son temps devant son écran. Au fil des expériences il est devenu infographiste et webdesigner indépendant. Cette année il suit une formation à l’Institut Ingémédia (83), pour se perfectionner dans les techniques nouvelles du multimédia.Sites : http://www.david-vincent.fr, http://arborescence.deviantart.comContact : [email protected]

3mmiNé en France, 3mmi est infographiste et activiste musical. Il puise son inspi-ration principalement dans la musique, dans l’approche de la philosophie et des arts religieux. Travaillant en freelance, il ne se ferme à aucun domaine et souhaite par dessous tout élargir ses horizons à l’infinie.Site : http://www.3mmi.org

Miguel CoimbraNé à Angers en 1977, il se passionne depuis l’enfance pour les univers fantastiques qui enchantent la littérature, le cinéma ou les jeux vidéo. Après avoir traversé des mondes dont il garde le secret... il se lance dans le multimédia et le jeu vidéo avant de devenir illustrateur.Site : http://www.miguelcoimbra.comContact : [email protected]

Patrick GheysenAvec comme arrière-plan 4 ans de formation en Art-Déco à l'Institut Saint-Luc de Tournai (Belgique), il est le créateur et le gérant de la so-ciété Graffiti Connexion, à Valence dans la Drôme. Cette entreprise est spécialisée dans la PAO et la conception de sites Internet.Site : http://www.graffiti-connexion.com

Julien BanonInfographiste de 27 ans, il travaille au sein de la web agency Goldenmarket, essentiellement pour des créations de chartes graphiques sur mesure. Il est également passionné de peinture et d'illustration 2D. Ses sources d'ins-piration vont des oeuvres numériques modernes aux tableaux des grands peintres de la lumière comme Turner, Hopper et Sorolla.Site : http://www.goldenmarket.frContact : [email protected]

Christophe BadaniGraphiste & créateur de caractères typographiques. Né en 1969 à Marseille, il fait 5 ans d’études dans les Industries Graphiques avec une spécialisation en typographie à l'école Don Bosco. Depuis 1996, graphiste indépendant, Christophe est aujourd’hui spécialisé dans la création et le développement de caractères typographiques pour des sociétés et des marques.

Doucin PierreIl est un freelance graphic designer français, né au début des années 80. Après avoir passé une dizaine d’années dans la culture aérosole il décida d’élargir son champs d’activité au domaine du graphic design. Aimant tout particulièrement les compositions dynamiques, il travaille essentiellement sur les effets de lumières, la décomposition et les formes graphiques.Site : http://www.soemone.com

Jonathan PulejoAutodidacte en tout genre, cela fait maintenant près de 6 ans que il uti-lise intensément Photoshop. Du photo-montage en passant par le dessin et la peinture, il a exploré les moindres recoins de ce logiciel. Il est à pré-sent une formation de Designer Graphiste afin de peaufiner ses acquis et d'en faire son métier. Site : http://stigmadjo.deviantart.com/gallery/

.PSD MAGAZINE Le périodique .psd est publié par Software-Wydawnictwo Sp. z o.o.

Directrice de la publication :Dominika BaranCommision Paritaire : 0608 U 88163Imprimerie, photogravure : Art Druk, Zakład Poligraficzny, 05-230 Kobyłka, ul. Boh. Ossowa 10Imprimé en Pologne/Printed in Polandtel. +48 604 979 357http://www.artdruk.comAbonnement – 39 EUR2 ans (12 numéros) – 76 [email protected] Dépôt légal : à parutionISSN : 1733-2745

Distribution : MLPParc d’activités de Chesnes, 55 bd de la Noirée - BP 59 F - 38291 SAINT-QUENTIN-FALLAVIER CEDEX(c) 2008 Software-Wydawnictwo, tous droits réservés

Rédactrice en chef :Justyna Szawaryn [email protected]édacteurs : Franck GustawRaymond SutterMaquette : Anna Osiecka [email protected]

Préparation CD : Benjamin Rojo-NavarroJustyna SzawarynAndrzej Kuca [email protected] de couverture : 3mmiBétatests :Marie-Line Castex, Jessica Didier, Amélie Deschamp, Jonathan Marois, Jean-François Deghilage, Stéphanie Pietruszka, Riconiak, Hélène Hertgen, Raymond Sutter, Sylvie la Grenouille, Jarod, Sandrine Duret, Stéphane Sandrini, Guillaume Hénot, Cédric Izard, Cédrick Symenouh, Franc Bordier

Les personnes intéressées par la coopération sont priées de nous contacter : [email protected]

Fabrication : Marta Kurpiewska [email protected] :Katarzyna Winiarz [email protected]

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La rédaction a fait tout son possible pour s’assurer que les logiciels sont à jour, pourtant, elle décline toute responsabilité pour leur utilisation. Elle ne fournit pas de support technique lié à l’installation et à l’utilisation des logiciels enregistrés sur les CD. Tous les logos et marques déposées sont la propriété de leurs propriétaires respectifs.Les CD joints au magazine ont été testés avec AntiViren-Kit de la société G Data Software Sp. z o.o.La rédaction utilise le système PAO

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Graphisme 2D–3D avec galeries, ressources graphi-ques „Photoshop, Vue 5 Infinite, Wallpapers, etc”.

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Tutoriels Adobe Photoshop & ImageReady, Astuces XHTML/CSS, Scripts PHP. Le WebDesign à votre portée pour réaliser votre site de A à Z.

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Cours et ressources générales sur les différents aspects de la couleur, l’imprimerie et autres éléments colorimétriques.

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Kob-One – portail communautaire d’informations et ressources pour créatifs freelances. Actualités, an-nuaire, forum, job, devis type, cv.

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Forum-Toshop est consacré à la création graphique autour de Photoshop. Vous y trouverez près de 300 tuto-riaux, les galeries, des concours graphiques, etc.

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Klondik – Annuaire Photoshop et Flash. Votre centre de ressources didacticiels sur Flash et Photoshop.

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ArtGraph-Evo2 se tourne vers la connaissance des ar-tistes d’aujourd’hui et de demain à travers différentes interviews.

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Site internet de Franz Kirchner regroupant un large aperçu de ses travaux dans des domaines aussi variés que le graphisme, l’illustration, l’animation et la 3D. Une promenade dans un univers poétique au graphisme soigné. Dépaysement visuel garanti.

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Webdesign tutoriaux est un répertoire de tutoriaux Photoshop, Flash, Illustrator, Php... autour du web-design et de la création de site internet. Il répertorie plus de 1000 tutoriels.

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Pc-area.net est un tout nouveau site qui a pour but d’aider les personnes en difficultés avec l’outil in-for-matique. Si vous avez un problème, vous pouvez nous contactez à partir de cette page.

http://pc-area.net/contact.php

Portail pour webmaster, les actualités, dossiers et ressources sur le webmastering, graphisme, dévelop-pement, référencement avec forum et annuaire dédiés.

http://www.4claverie.com

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et après

Dans le prochain numéro nous approfondirons le sujet sur les brosses. Nous vous présenterons la deuxième partie du tutoriel de Masta64 qui sera encore plus détaillé. Vous pourrez aussi faire un affiche d'événement sur les con-seils de Leparachute.

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Voici la fin de ce numéro !Si vous intéressez au graphisme et si vous voulez

faire connaître vos réalisations à nos lecteurs, n'hésitez pas : contactez-nous à l'adresse [email protected] en pré-sentant vos créations.

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Phot

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ici, vous trouverez 2 CDs’ils sont absents, merci de contacter votre marchand de journaux

Les films-tutoriels et les fichiers sources utiles pour faire les exercices décrits dans la revue.

* Version pour Windows et Mac OS X

NOTE : Les photos mises sur le CD ne peu-vent être utilisées que pour obtenir les effets décrits dans les tutoriels. Toute autre utilisation est stricte-ment interdite.

En cas de problèmes avec votre CD, écrivez à l’adresse : [email protected]

S’il vous est impossible de lire le CD, et ce dernier n’est pas endommagé méca-niquement, essayez de le lire au moins dans 2 lecteurs.

CD1

CD2

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