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PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS Prévention Mission Revue trimestrielle - Éditée par la Caisse Générale de Sécurité Sociale de La Réunion - décembre 2015 - Numéro 68 LA LIGNE PRÉVENTION PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS LES MÉTIERS DU NETTOYAGE ET DE LA PROPRETÉ

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P R É V E N T I O N D E S R I S Q U E S P R O F E S S I O N N E L S

PréventionMission

Revue trimestrielle - Éditée par la Caisse Générale de Sécurité Sociale de La Réunion - décembre 2015 - Numéro 68

LA LIGNE PRÉVENTION

PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS LES

MÉTIERS DU NETTOYAGE ET DE LA PROPRETÉ

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MISSION PRÉVENTION 2

Ce plan doit contenir au minimum : • les renseignements généraux sur le donneur

d’ordre et l’entreprise de propreté ;• le lieu, la nature de l’opération et les horaires

de travail ;• la date et la durée prévisible des opérations,

ainsi que le nombre de travailleurs affectés ;• l’organisation des secours (numéro

d’urgence, personnel secouriste…) et de la surveillance médicale ;

• l’analyse des risques d’interférence et la définition des phases d’activités dangereuses ;

• les mesures de prévention et de protection (nature des EPC, des EPI et des consignes de sécurité) ;

• un plan du site comportant les voies d’accès et de circulation des piétons et véhicules ;

• les zones d’intervention, la localisation des vestiaires et sanitaires mis à disposition ;

• la gestion des déchets ;• les moyens mis en place pour le suivi du plan

de prévention.

Un plan type est téléchargeable surwww.travailetprevention.re

Arrêté en commun avant le début d’une opération, ce document définit les mesures devant être prises par l’entreprise de propreté et le donneur d’ordre, pour prévenir les risques d’interférence dus à la présence de leurs salariés, de leurs activités, de leurs matériels et de leurs installations. Il doit être obligatoirement sous forme écrite si la durée des travaux est supérieure à 400 heures sur 12 mois. Les mesures de prévention sont élaborées en commun lors d’une visite préalable obligatoire. Tout au long de l’opération, c’est le donneur d’ordre qui est responsable de la coordination générale en matière de sécurité sur la zone d’intervention, il doit donc s’assurer de l’application des dispositions.

SOMMAIREZOOM RENCONTRE

ÉTAT DES LIEUXPARTENAIRES

DOCUMENTATION

LE DOSSIER

Le plan de prévention, une obligation SCTE Nettoyage Services. Développer les bonnes pratiques

Un secteur en pleine évolutionStructuration du secteur, une priorité

Des conditions de travail très éprouvantes.Donneur d’ordre, à la recherche de l’équilibre.

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Méconnu et souvent jugé peu attractif, le secteur du nettoyage et de la propreté se situe pourtant en tête des métiers de service. Activité générique de service pour professionnels, le nettoyage est nécessaire dans tous les secteurs. Les agents de propreté interviennent ainsi au quotidien pour contribuer à l‘amélioration de notre cadre de vie au travail.

Chute, utilisation de produits chimiques, gestes répétitifs, postures contraignantes, horaires atypiques… les agents de propreté sont exposés à des risques professionnels très divers et le taux d’accidents du travail et de maladies professionnelles est plus élevé dans le secteur du nettoyage que dans bien d’autres secteurs. C’est une problématique forte non seulement pour la santé des salariés mais également pour la performance économique des entreprises.

A La Réunion, le secteur est resté relativement stable jusqu’en 2010 avant de connaître une forte croissance entre 2011 et 2013 (+8 % par an en moyenne) à la fois en nombre d’entreprises et de salariés. Depuis 2013, malgré un contexte économique tendu, les entreprises du secteur continuent d’évoluer, de recruter, de se qualifier et de se professionnaliser.

Ce secteur, bien qu’en plein essor, est aujourd’hui confronté à une intensification de la concurrence intra-sectorielle et aux pressions tarifaires exercées par les donneurs d’ordre. Les petites structures sont particulièrement sensibles à ce contexte qui nuit dangereusement à leur santé économique et qui impacte les conditions d’emploi et de travail de leurs salariés.

L’heure est donc venue pour les entreprises de propreté de parler d’une même voix aux donneurs d’ordre et de se mettre d’accord sur une offre de services cohérente. Une structuration du secteur est aujourd’hui envisageable et envisagée.

FRANÇOISE FONTAINE

ÉDITO

Mission Prévention vous ouvre une page !Vous avez des questions, des suggestions, des remarques à nous faire partager, n’hésitez pas à nous écrire :CGSS - PréventionRubrique Courrier des lecteurs4, Bd Doret 97704 Saint-Denis CEDEX 09Mail : [email protected]

LA LIGNE PRÉVENTION

LE PLAN DE PRÉVENTION,UNE OBLIGATION

Le décret du 20 Février 1992 prévoit la mise en place d’un plan de prévention dès lors qu’il y a co-activité. Ainsi l’entreprise de nettoyage et l’entreprise faisant appel à ses services doivent, au préalable à toute intervention, établir et cosigner un plan de prévention.

ZOOM

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3 ENQUÊTEMission Prévention

1. Certificat de Qualification Professionnelle.2. Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

UN SECTEUR EN PLEINE ÉVOLUTIONAfin de mieux connaître le secteur et l’offre de formation pour accompagner les évolutions

techniques du secteur et sa structuration, Opcalia a confié une étude sur les entreprises de

la propreté à La Réunion aux cabinets RECIF et PRAXEOS.

ÉTAT DES LIEUX

QUEL EST LE PROFIL DES ENTREPRISES ?Le marché se compose de 320 entreprises qui interviennent pour l’essentiel dans le “nettoyage courant des bâtiments” (80 %) et dans le secteur “autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel” (12 %). Les entreprises de plus de 100 salariés représentent seulement 2,8 % du marché et emploient 47 % des effectifs de la branche ; tandis que plus de la moitié des entreprises n’emploient aucun salarié. De façon globale, le secteur de la propreté est un secteur en pleine expansion à La Réunion, car entreprises et bailleurs ont de plus en plus tendance à externaliser les prestations de propreté, mais aussi l’harmonisation et la rationalisation des achats de prestation, le développement du reporting… Les 3/4 de l’activité concernent le nettoyage des bureaux, des parties communes, des copropriétés et l’entretien des espaces verts.

QU’EN EST-IL DES SALARIÉS ET DE LEUR FORMATION ? En 2013, le secteur employait 2 757 salariés, en majorité des femmes. La tranche d’âge la plus représentative est celle des 25 à 49 ans. Le niveau de formation initiale est assez faible. Pour les entreprises de 50 salariés et plus, l’un des freins à l’envoi de salariés en formation est dû à la situation de multi-employeur. L’élévation des compétences des salariés va toutefois devenir un enjeu majeur pour les prochaines années, notamment à la demande des donneurs d’ordre. L’offre de formation initiale et continue est présente dans notre région pour répondre aux attentes et besoins des entreprises et des salariés, particulièrement en matière de CQP1, mais sans une politique volontariste d’élévation des compétences des salariés et la mise en œuvre d’une démarche de GPEC2 sectorielle et territoriale, rien ne pourra se faire. L’initiative et l’action sont dans le camp des entreprises du secteur qui doivent entreprendre une démarche conjointe. C’est dans ce cadre qu’Opcalia, en concertation avec les entreprises et l’ensemble des acteurs techniques et institutionnels, accompagne cette démarche.

Laurent Gautron – Responsable du Pôle projets & partenariats chez Opcalia

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DES CONDITIONS DE TRAVAIL TRÈS ÉPROUVANTES

QUELLES SONT LES PRINCIPALES DIFFICULTÉS POUR LES SALARIÉS ?Travaillant pour plusieurs entreprises et sur divers lieux, ils sont confrontés à des situations très différentes. Certaines entreprises ont fait l’acquisition de matériels ergonomiques, fournissent les EPI1, proposent à leurs salariés des formations à la prévention, mais elles sont encore trop peu nombreuses et je rencontre souvent des salariés démunis. Le principal problème c’est qu’en cas de soucis, il est quasiment impossible de les reclasser.

QUELLES PATHOLOGIES RENCONTREZ-VOUS ?Les plus courantes sont des TMS2 dus à des gestes répétés et des postures pénibles (bras en hauteur, position accroupie, à genoux, tronc fléchi, rotation), mais aussi au port de charges et aux vibrations. Il y a peu d’accidents du travail et généralement rien de grave. Les TMS sont d’autant plus importants, que nous avons affaire à une population fragile : des femmes, souvent d’un “certain âge”, ayant des conditions de vie précaires, tout ça aggravé par un rythme de travail intensif. Souvent seules avec leurs enfants, elles ont peur de perdre leur emploi ; on se heurte donc à une sous-déclaration des maladies professionnelles et accidents.

QUEL EST VOTRE MESSAGE AUX SALARIÉS ? « Ne faites pas ce que vous ne pouvez pas faire ». Leur précarité rajoutant à leur stress et les prix étant tirés vers le bas, ils sont amenés à effectuer en 2 h, ce qui leur en prendrait 3 h. Consciencieux, ils fonctionnent à la tâche, n’hésitent pas à porter des charges lourdes. Certains employeurs sont compréhensifs, mais ce sont les salariés qui en font plus, car ils ont peur de perdre leur travail. Il est important aussi qu’ils utilisent les EPI mis à leur disposition (presse, gants…), car ils limitent vraiment les risques.

VOS RECOMMANDATIONS POUR LES ENTREPRISES ?Pour leurs employeurs : mettez à disposition de vos salariés du matériel ergonomique, formez-les aux risques, donnez-leur la capacité d’évoluer… Et pour les donneurs d’ordre : soyez raisonnables sur les prix, donnez aux entreprises de nettoyage les moyens de faire de la prévention, d’acquérir du matériel adéquat, de proposer à leurs salariés des horaires décents… Et aussi prenez conscience que parfois, salariés et usagers ne respectent pas le travail des femmes de ménage dans les cantines, les toilettes… cela leur demande non seulement du travail en plus, mais les affectent aussi terriblement.

Médecin du travail chez Intermétra, Sylvie

Garnier travaille sur le secteur de la propreté

depuis plus de dix ans. Si elle relève une

prise de conscience de certaines entreprises,

elle constate encore trop de souffrance chez

des salarié(e)s qui vont jusqu’au bout de leur

santé.

LA LIGNE PRÉVENTION

LE DOSSIER 4Mission Prévention

1. Équipement de Protection Individuel.2. Troubles Musculo-Squelettiques.

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5 MISSION PRÉVENTION

1. Établissement et service d’aide par le travail.

DONNEUR D’ORDRE, À LA RECHERCHE DE L’ÉQUILIBRE

L’entretien des bâtiments locatifs de la SEMADER est assuré par ses gardiens, des ESAT1 et des entreprises privées. Entre engagement éthique et contraintes financières, l’équilibre n’est pas toujours évident à trouver pour ce bailleur social.

QUELS SONT VOS CRITÈRES DE SÉLECTION ?Pour fluidifier la commande, nous avons des marchés à bon de commande. Cela s’explique aussi par le fait que nos gardiens effectuent des tâches ménagères. S’ils ne sont pas là, l’entreprise prend le relais. Nos critères de sélection concernent l’offre de prix et l’offre technique. Nous ne raisonnons pas en heures de nettoyage, mais en obligation de résultat. Le prix reste toutefois prépondérant, car ces prestations sont à la charge de nos locataires.

AVEC QUELS PRESTATAIRES TRAVAILLEZ-VOUS ACTUELLEMENT ?Nous avons une particularité : dans le Sud nous travaillons avec des ESAT. C’est un choix éthique, car en tant que bailleur social nous souhaitons participer à l’insertion de tous. Nous avons toutefois choisi de ne pas passer un marché avec des codes spéciaux, et les avons mis directement en concurrence avec des entreprises privées. Ils interviennent en groupements : Fondation Père Favron et ESAT Saint-Leu sur les bâtiments de Saint-Louis et Biotope et ADAPEI à Saint-Pierre. Nos quatre autres prestataires sont des sociétés privées.

POURQUOI LE CHANGEMENT DE PRESTATAIRE EST-IL COMPLEXE ?Depuis trois ans nous formons régulièrement des gardiens et avons pour objectif d’en employer à terme une quarantaine. Ils ont un rôle indispensable de proximité dans les résidences et effectuent de nombreuses tâches : état des lieux, accueil des locataires… et bien sûr l’entretien. Cela nous conduit à diminuer la part des sociétés extérieures ce qui n’est pas sans poser de problème en termes d’emplois pour celles-ci.

QUELLES MESURES DE PRÉVENTION METTEZ-VOUS EN ŒUVRE ?Dans le mémoire technique, nous demandons le port des EPI, un matériel et des produits adaptés. Nos gardiens ou responsables de site ont tous été formés et sensibilisés. Des contrôles réguliers permettent de s’assurer du respect de ces exigences. Nous avons à la fois un regard d’employeur et de donneur d’ordre, nous sommes attentifs à tous et à tout. S’il est difficile d’intervenir sur le patrimoine ancien (béton brut, carrelage rugueux difficile à nettoyer…), nous faisons aujourd’hui partie du processus de livraison des bâtiments. Nous sommes vigilants sur la nature des sols, le nombre de points d’eau dans les parties communes, l’aménagement des locaux à ordures et du local pour l’agent d’entretien.

Karine Ethève – Responsable maintenance et travaux à la Semader

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RENCONTRE 6

A l’initiative d’une importante démarche qualité qui l’a conduit à former tout son personnel

et à renouveler son matériel, SCTE souhaiterait aller plus loin, notamment via la création

d’un syndicat ou d’une fédération des professionnels locaux de la propreté, pour favoriser la

professionnalisation et la reconnaissance de ce métier en plein essor.

COMMENT SE TRADUIT VOTRE “ENGAGEMENT QUALITÉ” ?J’ai créé il y a quatre ans un poste d’ingénieur qualité en interne. Nous avons mené une réflexion pour améliorer nos protocoles de nettoyage, monté le niveau en terme de qualité, opté pour du matériel plus performant, des produits plus respectueux de l’environnement… Nous avons également cherché à améliorer le confort et l’ergonomie des postes de travail des agents d’entretien. Nous avons rédigé nos propres protocoles, formé tous nos agents et cherché des partenaires en métropole pour les produits et le matériel.

QUELS TYPES DE PRODUITS ET MATÉRIEL UTILISEZ-VOUS ?Nous avons trois types de produits 3D (détergeant, désinfectant et désodorisant). Nous

les conditionnons nous-mêmes et avons créé, pour ce faire, un emploi de « préparateur de produits ». Nous avons investi dans des balais rasants ergonomiques (40 % plus légers que les balais classiques) ainsi que dans des franges microfibres ; cela limite les efforts pour les salariés (moins de flexion, pas de port de seau…). Certes le coût est important, un balai coûtant 60 euros, mais on récupère cet investissement en augmentant notre cadence de travail ainsi qu’en allongeant la durée de vie des franges de lavage.

QUELLES FORMATIONS AVEZ-VOUS RÉALISÉES ?Nous avons mis en place deux formations : l’une sur les nouveaux protocoles de nettoyage et la seconde sur l’amélioration des postures de travail. Nous avons intégré un formateur pendant 6 mois à temps plein dans l’entreprise. Chaque

LA LIGNE PRÉVENTION

Mission Prévention

agent a bénéficié d’une formation théorique et d’un suivi individuel personnalisé sur le terrain dans la phase de mise en place du nouveau protocole. Un exemple ? Le balai classique n’élimine pas la totalité des poussières avant que l’on passe la serpillère. Maintenant grâce à un système de gaze pré-imprégnée et un lavage des sols avec un produit 3D avec frange microfibre, la prestation est plus rapide, plus efficace et demande moins d’effort au salarié.

AVEZ-VOUS BÉNÉFICIÉ D’AIDES ?Nous avons investi pas moins de 90 000 €, dont 50 % en formation. Nous avons été accompagnés par Opcalia et la Dieccte1. De plus, la CGSS, très réceptive à notre dossier, a participé financièrement à l’acquisition de nos matériels ergonomiques. Nous sommes les premiers à en avoir bénéficié localement dans notre branche d’activité.

Vincent Bernard – Directeur de SCTE

SCTE NETTOYAGE SERVICES.DÉVELOPPER LES BONNES PRATIQUES

RENCONTRE

1. Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

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7 PARTENAIRES

STRUCTURATION DU SECTEUR, UNE PRIORITÉ

Missionnées par la Dieccte pour mettre en place une GPEC

dans le secteur de la propreté et du nettoyage, les Maisons

de l’Emploi du Nord et du Grand Sud de La Réunion pilotent la

structuration du secteur. Elles ont sollicité la CGSS, Opcalia,

Intermétra et des entreprises volontaires.

POURQUOI CETTE VOLONTÉ DE STRUCTURATION ?Elle est indispensable à la mise en place d’une GPEC et constitue un préalable au dialogue social ; conditions essentielles au développement d’une filière, à la compétitivité de ses entreprises et à l’épanouissement de ses salariés. La structuration d’un secteur est également primordiale dans la mise en place et le développement de bonnes pratiques profitables à tous, entreprises et salariés.

QUELLES SONT LES CLÉS DU SUCCÈS ?Il existe plusieurs freins dont le passif entre les entreprises, le manque de temps, la difficulté de cohabitation entre des logiques concurrentielles et la coopération pour la défense d’intérêt commun… La détermination et l’investissement de quelques entreprises représentatives du secteur sont essentiels pour initier la démarche et mobiliser les autres. Catalyseur, neutre et extérieur, la Maison de l’Emploi du Nord accompagne les entreprises depuis juillet pour la structuration du secteur, en s’appuyant notamment sur l’élaboration d’un plan d’actions régional.

LES ENTREPRISES SONT-ELLES IMPLIQUÉES ?Il y a une vraie volonté de travailler de façon cordiale et constructive. Les entreprises sont conscientes que certaines pratiques nuisent à toutes. Celles qui sont impliquées dans la démarche de structuration représentent aujourd’hui près de 50 % des effectifs salariés du secteur. La première étape concrète de cette structuration est la signature d’une charte de bonnes pratiques fin novembre qui devrait être rapidement suivie par la constitution d’un syndicat professionnel.

QU’APPORTERA CONCRÈTEMENT LA STRUCTURATION ?Les entreprises bénéficieront d’économie à court terme, grâce à une administration mutualisée des ressources humaines qui permettra par exemple d’optimiser la gestion des heures effectuées par les salariés multi-employés et la prise en charge de leur formation. Cela générera des économies de cotisations pour les entreprises. Mais les véritables bénéfices, comme l’amélioration des pratiques d’achats de la prestation de nettoyage ou de l’image de ces métiers s’obtiendront à plus long terme. Il est en effet important de sensibiliser les donneurs d’ordre sur le fait que l’on achète une prestation de nettoyage et non un nombre d’heures, et que la pression sur le prix se fait généralement au détriment des cadences de travail et de la santé des salariés. Il est essentiel de se mettre d’accord sur une offre de services viable et respectueuse de chacun et de parler d’une seule voix à l’État et aux donneurs d’ordre. Il est également impératif de travailler sur l’image du métier et la formation.

Mission Prévention

Raphaël Serrier – Directeur de la Maison de l’Emploi du Nord

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MISSION PRÉVENTION 8

Mission Prévention est une publication de la CGSS / Directeur de la publication : Christophe Madika / Rédacteur en chef : Alain Iglicki / Photos : Service Prévention

Rédaction : Fabienne Jonca / Mise en page et impression : Design System / DL : n° 813

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Élaborée par un groupe de tra-vail composé de spécialistes de la prévention des CARSAT, de l’INRS et de représentants de la profession, cette brochure de 80 pages décrit les principaux risques de la profession. Elle in-dique les moyens de prévention à mettre en œuvre en privilé-giant la protection collective. Elle traite aussi de la manière d’organiser la sécurité dans l’entreprise de propreté et chez le client, notamment par l’élaboration de plans de prévention. Destinée aux cadres et agents de maîtrise des entreprises de pro-preté et services associés, elle peut également être uti-lisée par ceux qui ont à prendre en compte les risques professionnels : CHSCT, salariés des entreprises de pro-preté, responsables des entreprises clientes...

Ce petit dépliant trois volets, présente de façon synthétique les principaux risques, notamment, ceux liés à l’utilisation de produits chimiques et ceux engendrant des TMS. Il rappelle les bonnes pratiques du donneur d’ordre (adéquation entre le site d’intervention et les équipements, mais aussi obligation de réaliser un plan de prévention adapté). Réalisé par le service prévention et les Maisons de l’Emploi Nord et Sud, il présente enfin les acteurs locaux de la prévention pouvant vous accompagner dans vos démarches.

Élaboré autour de fiches pratiques sur des sujets concrets, ce guide contient de nombreuses clés vous permettant de repérer les risques professionnels. Par la diversité des points abordés, cet outil est votre passeport vers l’évaluation des risques. La démarche et la méthodologie proposées vous permettront d’élaborer votre plan d’action. Ce guide est un outil complet pour préserver la santé de vos salariés ou collaborateurs : il est le fruit de la collaboration des acteurs de la prévention et de la branche professionnelle du secteur de la propreté.

LES ACTIVITÉS DE MISE EN PROPRETÉ ET SERVICES ASSOCIÉS – PRÉVENTION DES RISQUES - INRS ED 963

PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS LES MÉTIERS DU NETTOYAGE ET DE LA PROPRETÉ

ACTUALITÉS

DOCUMENTATION

REPÉRER, ÉVALUER ET PRÉVENIR LES RISQUES PROFESSIONNELS DANS LES MÉTIERS DE LA PROPRETÉ

Mission Prévention est une publication de la CGSS / Directeur de la publication : Christophe Madika / Rédacteur en chef : Alain Iglicki / Photos : Service PréventionRédaction : Fabienne Jonca / Mise en page et impression : Design System / DL n°860

www.travailetprevention.re

www.inrs.fr

www.cgss.re

Retrouvez plus d’informations sur :

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Ce film d’animation de 12 minutes fait prendre conscience des risques des activités de nettoyage et évoque les mesures de prévention. Les différentes séquences, indépendantes les unes des autres, peuvent être utilisées isolément ou ensemble. On suit Napo, personnage sympathique et maladroit, dans des situations qui mettent en jeu l’organisation du travail, la signalisation des dangers, les matériels, la manutention et la co-activité.

Travailler chez les autres, dans des locaux inconnus, où sont exercées des activités souvent étrangères aux siennes, entraîne des risques supplémentaires. Sur 100 victimes d’accidents mortels, 15 appartiennent à des entreprises effectuant des travaux dans des entreprises utilisatrices. Cet aide-mémoire pour la prévention des risques vise à aider les entreprises à organiser la sécurité lors de la préparation et du suivi des travaux effectués par des entreprises extérieures et à permettre d’établir un plan de prévention. Elle ne traite pas de la prévention des risques propres à chaque entreprise mais uniquement des risques supplémentaires liés à l’interférence entre les entreprises.

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Depuis de nombreuses années, les acteurs régionaux de la prévention(CRAMIF,ARACT,DIRECCTE,services de santé au travail...) semobilisentsur le secteur de la propreté, l’un des secteurs prioritaires du planSanté travail 2 (2011-2014). Récemment, l'Île-de-France a été retenuepar la branche professionnelle comme acteur partenaire pour unprogramme d'action TMS.

Un secteur prioritaire en plein essorEn intervenant quotidiennement sur les lieux de travail,de transport,d’habitation, de soins, de culture, de sports ou de loisirs, les profes-sionnels de la propreté jouent un rôle social essentiel et participentpleinement à la qualité du cadre vie et de travail.Leursmétiers, très diversifiés,peuvent les exposer à des risques divers,encore mal repérés et non suffisamment pris en compte ce qui, àterme, peut avoir de grandes conséquences, tant sur leur santé quesur les performances des entreprises. En plein essor, le secteur se dé-veloppe sur son cœur de métier et s’ouvre de nouvelles perspectivesen élargissant la gammedes services offerts,eux-mêmes porteurs derisques spécifiques.

Une démarche partenarialePour toutes ces raisons, et parce que la santé au travail est partieintégrante de la réussite des entreprises, la CRAMIF, la DIRECCTE,l’ARACT, la METRANEP, CINERGIE et cinq services de santé au travaild’Île-de-France ont décidé d’amplifier la dynamique de préventionengagée dans les métiers de la propreté, en Île-de-France, en lienavec la branche professionnelle.Ensemble, dans le cadre d’un groupe de travail régional pluridiscipli-naire, ils ontmis en commun leurs connaissances, leur savoir-faire etleur expérience. Cette démarche partenariale a abouti à la réalisa-tion du guide «Repérer, évaluer et prévenir les risques professionnelsdans lesmétiers de la propreté» qui s’adresse aux cadres dirigeants etopérationnels du secteur, et vise l’encadrement de proximité.

Un enjeu de tailleAu moment où s’allonge le temps de la carrière professionnelle, sepose avec plus d’acuité encore la question de la santé et de l’emploides salariés tout au long de la vie professionnelle et la problématiquedumaintien dans l’emploi, en particulier des seniors.Ouvrir des pistes pour diminuer les risques et préserver la santé dessalariés, éviter les inaptitudes et les restrictions d’aptitude, réduirele nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles,limiter l’absentéisme, le turn-over et les arrêts de travail, prévenir ladésinsertion professionnelle, mais aussi donner à l’employeur desclés pour répondre à ses obligations réglementaires et à ses respon-sabilités… tels sont les objectifs de ce travail collectif.

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Les brochures ci-dessous sont téléchargeables sur www.inrs.fr

Les brochures ci-dessous sont téléchargeables sur www.travailetprevention.re

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MISSION PRÉVENTION. DÉSORMAIS DANS VOS BOÎTES… MAILDéjà téléchargeable sur www.cgss.re dans la rubrique risques professionnels, votre magazine passe au numérique à partir de la mi-novembre. Sa nouvelle forme sera directement envoyée par mail à plus de 2 000 destinataires.“Cette version dématérialisée continuera dans un premier temps à côtoyer l’édition papier adressée tous les trimestres par voie postale à 2 500 personnes. Préférée par certains lecteurs la version imprimée permet également une diffusion dans les salles d’attentes de nos partenaires et notamment des services de santé au travail”, explique Christian Bénard du Service Prévention. L’objectif est de doubler d’ici fin 2016 la diffusion du titre. Cette mise en ligne permettra également d’avoir des retours sur la lecture du support (les articles les plus lus, les plus téléchargés…) afin de pouvoir à terme mieux répondre aux attentes des lecteurs.

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Photos : Service Prévention / Rédaction : Fabienne Jonca / Réalisation : Design System

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N° 68 - Décembre 2015

UN SECTEUR EN PLEINE ÉVOLUTION

DES CONDITIONS DE TRAVAIL TRÈS ÉPROUVANTES

DONNEUR D'ORDRE, À LA RECHERCHE DE L'ÉQUILIBRE

STRUCTURATION DU SECTEUR, UNE PRIORITÉ

SCTE NETTOYAGE SERVICES.DÉVELOPPER LES BONNES PRATIQUES

Méconnu et souvent jugé peu attractif, le secteur du nettoyage et de la propreté se situe pourtant en tête des métiers de service. Activité générique de service pour professionnels, le nettoyage est nécessaire dans tous les secteurs. Les agents de propreté interviennent ainsi au quotidien pour contribuer à l‘amélioration de notre cadre de vie au travail.Chute, utilisation de produits chimiques, gestes répétitifs, postures contraignantes, horaires atypiques…

Afin de mieux connaître le secteur et l’offre de formation pour accompagner les évolutions techniques du secteur et sa structuration, Opcalia a confié une étude sur les entreprises de la propreté à La Réunion aux cabinets RECIF et PRAXEOS.

Médecin du travail chez Intermétra, Sylvie Garnier travaille sur le secteur de la propreté depuis plus de dix ans.

L’entretien des bâtiments locatifs de la SEMADER est assuré par ses gardiens, des ESAT et des entreprises privées. Entre engagement éthique et contraintes financières, l’équilibre n’est pas toujours évident à trouver pour ce bailleur social.

A l’initiative d’une importante démarche qualité qui l’a conduit à former tout son personnel et à renouveler son matériel, SCTE souhaiterait aller plus loin...

Le décret du 20 Février 1992 prévoit la mise en place d’un plan de prévention dès lors qu’il y a co-activité.

Missionnées par la Dieccte pour mettre en place une GPEC dans le secteur de la propreté et du nettoyage, les Maisons de l’Emploi du Nord et du Grand Sud de La Réunion pilotent la structuration du secteur.

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