Préserver la santéGarantir les salaires

n Il est dangereux de travailler sur les chantiers lorsqu’il neige, qu’il pleut ou par grand vent. Les ouvriers de la construction doivent pouvoir décider eux aussi à quel moment leur santé est en péril et le travail doit s’arrêter.

n Les ouvriers de la construction ne doivent pas subir de réductions de salaire pour cause de maladie et d‘intempéries.

n Les ouvriers de la construction méritent une rémunération équitable pour leur travail pénible.

Gagner plus pour vivre mieux.

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Le grand froid, les sols et les échafaudages gelés, le neige, le temps froid et humide sont dangereux pour la santé des maçons et augmentent les risques d’accident.

Le travail par grand froid gêne la respiration et cause des problèmes dans les articulations. Le travail dans le vent, sous la pluie ou sous la neige nuit à la santé en général et, surtout, accroît les risques d’accident.

Précautions importantes à prendre face au froid: n Prévoir plus de temps pour les travaux dans le froid.n Prévoir davantage de pauses pour se réchauffer

dans des locaux chauffés et avec des boissons chaudes n Prévoir des vêtements de protection

(gants, tenues de travail chaudes et sèches, etc.).n Interrompre le travail en cas de grand froid, de gel et de neige

et éventuellement solliciter les indemnités pour intempéries.

Toutes ces précautions peuvent et doivent être exigées des supérieurs hiérarchiques dans l’intérêt de la santé de tous ceux qui travaillent sur les chantiers. Notre Convention nationale protège les maçons des conséquences des intempéries. Son article 28 prescrit en effet que les travaux en plein air doivent être interrompus par temps de pluie, de neige ou de grand froid, si cela est nécessaire et possible. (cf Encadré)

Dans la mesure où la loi rend l‘employeur responsable de la santé des salarié-e-s, celui-ci doit interrompre les travaux lorsque les condi-tions météorologiques mettent la santé en péril. S’il ne le fait pas spontanément, les travailleurs doivent interpeller le contremaître. Ne manquez pas d’appeler votre section Unia si la mise en application de ce principe pose problème.

Intempéries, neige et froid dans la construction

Arrêter l’activité lorsque la santé en pâtit

Unia, avec les maçons, exprime les exigences suivantes:

n Lorsque la santé et la sécurité des ouvriers de la construction est mise en péril, les travaux doivent être immédiatement suspendus.

n Les maçons sont les mieux placés pour savoir quand leur santé et leur sécurité sont mises en péril. Ils doivent avoir leur mot à dire.

Art. 28 CN Réduction d’horaire de travail et cessation d’activité pour cause d’intempéries

2) Dans des conditions météo-rologiques qui mettent en péril la santé du travailleur et/ou empêchent un déroulement ef-ficace des travaux (pluie, neige, foudre, grand froid), les travaux de construction en plein air doivent être interrompus pour autant que cela soit technique-ment possible.3) La suspension du travail doit être ordonnée par l’employeur ou son représentant. Pour juger si une suspension du travail est nécessaire ou pas, les travailleurs concernés doivent être consultés.

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Indemnités en cas d’intempéries

n Les cotisations à l’assu-rance-chômage qui couvre les intempéries sont payées à parts égales par les em-ployeurs et les salarié-e-s. Les salarié-e-s peuvent donc eux aussi exiger que l’em-ployeur suspende les travaux et déclare les heures perdues à l’assurance.

n Le fonctionnement de cette assurance est analogue à celui de l’assurance-accidents. 80% du dernier salaire versé sont indemnisés dès le 3e jour d’arrêt de travail. Toutefois, toutes les heures supplé-mentaires jusqu’à 20 doivent être réduites au préalable. L’employeur doit prendre à sa charge les deux jours de carence non payés par l’assu-rance.

Qu‘en est-il des heures perdues pour cause d‘intempéries? Tous les ouvriers de la construction (y compris les temporaires) ont en principe droit au paiement du salaire pour les heures non travaillées. Ce droit est ancré dans la CN.

Diverses règles sont prévues pour la compensation du temps de travail et le montant du versement du salaire selon la nature des heures perdues.

n De courtes interruptions du travail de quelques heures pour cause de forte pluie, par exemple, peuvent – Etre directement rattrapées au cours du même mois – Etre compensées ultérieurement par le biais

d’une modification du calendrier du temps de travail ou – Etre compensées avec des heures supplémentaires existantes.

n Pour les interruptions de travail de quelques jours, l’employeur peut – Les compenser par le biais du calendrier du temps de travail.

Toutes les heures au-delà de 48 heures hebdomadaires sont ce-pendant payables immédiatement avec un supplément de 25% et ne doivent pas être utilisées pour compenser les heures perdues.

– Ou procéder à la compensation avec des heures supplémentaires existantes.

n Lors des interruptions prolongées qui sont monnaie courante en hiver pour cause de périodes de froid persistant et/ou de chutes de neiges abondantes, l’employeur doit déclarer le temps perdu à l’assurance-chômage qui couvre les pertes de gains pour intempé-ries. Les indemnités ne couvrent cependant que 80% du salaire. Le patron n’est donc tenu de ne verser que 80% du salaire au personnel. Nous entendons changer cette disposition défavorable dans la nouvelle CN (voir encadré).

Les jours de vacances restants ne doivent en aucun cas être utilisées à court terme et sans concertation pour compenser des heures perdues en raison d’intempéries.

Unia, avec les maçons, exprime les exigences suivantes:

n Les salaires ne doivent pas être tributaires de la météo. Le coût de la vie ne change pas pour les ouvriers s’ils ne peuvent pas travailler pour cause d’intempéries.

n C’est pourquoi nous demandons le versement de l’intégralité du salaire pour des heures perdues pour cause d’intempéries et voulons imposer ces dispositions dans la nouvelle CN.

Lors des interruptions de l’activité

Garantir le paiement du salaire

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Unia Secrétariat centralSecteur bâtimentWeltpoststrasse 203000 Berne 15T +41 031 350 21 11info@unia.chwww.unia.ch

Depuis des années, les entrepreneurs pratiquent une politique égoïste et en grande partie hostile aux salarié-e-s. Plutôt que de rémunérer décemment le travail pénible des maçons et d’améliorer leurs conditions de travail, ils freinent des quatre fers.

n 2006: Offre salariale mesquine et donc pas d’accord salarial pour les maçonsn 2007: Résiliation de la CN et tentative d’imposer par la force des dégradations massives.

La CN est sauvée grâce à la combativité et aux grèves des maçons.n 2009: Pas de relèvement des salaires minimums parce que les entrepreneurs

veulent niveler les salaires par le bas!n 2010: Nouvelle offre mesquine malgré du travail à la pelle et une conjoncture excellente.

On ne se préoccupe guère de la santé des maçons. Le travail ne s’arrête pas par mauvais temps, sous la neige et dans le froid en général. La santé des maçons ne pèse pas bien lourd face à l’appât du gain!

La construction se porte mieux que jamais. Il est grand temps de mettre fin à cette politique de blocage patronale. Les maçons n’encaisseront plus longtemps le mépris patronal. Le gâteau doit enfin être mieux partagé, les améliorations les plus indispensables mises en place. Cela implique notamment des règles claires définissant le moment d’arrêter le travail en cas d’intempéries et interdisant que les heures perdues soient prises sur le dos des maçons.

Nous entendons nous battre cette année sur ce point et sur d’autres encore. On ne nous fait pas de cadeau, même en période de haute conjoncture. Nous devons nous unir pour défendre et faire valoir nos droits: des augmentations décentes et l’arrêt des travaux quand il fait un temps de chien, par exemple.

Les entrepreneurs imposent un blocage systématique

Cela ne peut pas continuer!

Gagner plus pour vivre mieux.

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