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1 « La provocation peut être de mauvais goût, absurde, engendrer critiques et réactions, mais elle est nécessaire. » Elisabeth Badinter Photo de l’exposition Mangaro, La Friche De la Belle de mai, Marseille Provoc ’Action Littérature et Société 2°6 et 2°5 2014/2015

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« La provocation peut être de mauvais goût,

absurde, engendrer critiques et réactions, mais

elle est nécessaire. »

Elisabeth Badinter

Photo de l’exposition Mangaro, La Friche De la Belle de mai, Marseille

Provoc ’Action

Littérature et Société 2°6 et 2°5 2014/2015

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out a commencé lors de notre rencontre avec une journaliste, Mme Ruelle. Elle nous a communiqué sa passion du cinéma, du journalisme et de l’art à travers des courts-métrages.

Nous avons découvert plusieurs formes d’expression : cinéma, sculpture, dessin, théâtre et musique, puis nous sommes allés à la rencontre d’artistes qui nous ont fait partager leurs parcours atypiques. Leur art leur permet de s’exprimer sur des sujets tels que les problèmes de la société, l’économie, la politique… Nous avons travaillé sur des sujets aussi diversifiés que le théâtre, l’art contemporain, ainsi que sur des sujets d’actualité comme les problèmes en Syrie ou les difficultés liées à la drogue et aux banlieues. A notre tour, nous sommes devenus journalistes l’espace de quelques semaines, entre passions et tensions : découvrez nos aventures !

Emy Lepoupon

Sommaire

Une ressource culturelle incontournable, la Friche : Mareva.L, Carla.B p.4-5

Yabuki Makoto et la musique : une histoire de bambous

Laura.C, Enzo.G, Noemie.B p.6

Denis Brun : le passé morbide d’un artiste vivant : Laura.C, Enzo.G, Noemie.B p.7-8

Le Liberté, au cœur de la ville: Maïly.L, Laura.M p.9

La douce odeur de la Syrie : Maylis.F, Celia.G p.10

La beauté cachée de la Syrie : Carla.M, Kelak.T p.11

La Syrie, une terre de conflit : Bella.R, Cynthia.B p.12

Abd Al Malik : Bon élève le jour, délinquant la nuit : Emy.L, Carla.M, Baptiste.P p.13

L’essor de la drogue, essentiellement dans les banlieues: Johanna.P, Maëlle.P p.14

Filles et garçons en banlieue, les relations se compliquent-elles à l’adolescence ?

Quentin.A, Tony.H p.15

Prise de vue : Mme. Faure

T

Editorial et Sommaire

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La Friche de La Belle de mai

Autrefois une manufacture de tabac puis un squat d’artiste, la Friche a été réhabilitée en 1992 à Marseille pour devenir en 2000 un centre culturel regroupant plusieurs styles d’art.

La Friche - de l’extérieur- a gardé des allures d’usine mais abrite plusieurs salles d’expositions et de spectacles et plusieurs salles de structures artistiques et culturelles de

toutes disciplines (théâtre, danse, musique, danse, radio…).

Un artiste venu de loin

Lors de la sortie à la Friche nous avons rencontré Makoto Yabuki qui nous a fait découvrir la musique japonaise à l’aide de bambous, il nous a également initiés à la pratique de ses instruments en organisant un petit concert auquel toute la classe a participé.

Makoto Yabuki est un artiste japonais, il a reçu une bourse en1994 du gouvernement japonais. Il est passionné de musique traditionnelle japonaise.

Il est venu en France en 1994 et plus particulièrement à Marseille car il dispose d’une forêt de bambous à proximité.

Il utilise essentiellement des bambous, car le bambou est une matière « intéressante », le bambou donne un instrument qui produit un son très riche.

Il se sert aussi du bambou d’un point de vue écologique, car le bambou pousse très rapidement et évite les cas de déforestation, il parle de « musique écologique »

Il fabrique lui-même ses instruments :

La flûte de pan (dieu grec), avec laquelle il interprète des musiques comme l’hymne à la joie de Beethoven.

Makoto est également membre et fondateur d’un groupe de musique « Le Bamboo Orchestra » il se

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produit régulièrement notamment le samedi 11 avril à Cannes.

Mangaro, une exposition de la Friche belle de mai : 17 octobre 2014 – 1

mars 2015 : Garo manga trash.

Cette exposition présente les différents aspects du manga à partir de l’historique du magazine.

Basée sur la relation homme/femme, l’amour et la sexualité, elle est d’ailleurs interdite aux moins de 12 ans.

L’exposition regroupe plusieurs types d’art : sculptures et peintures japonaises (mangas),

salles avec vitrines, dessins sur murs, vidéos…

L’exposition Mangaro présente un panorama d’art japonais et regroupe plusieurs éditeurs qui cherchent à sortir des traditions en rapport avec l’exposition Garo (1964-2002).

Garo est une publication alternative de bande dessinée japonaise qui a ouvert de nouveaux champs de création, et produit de jeunes artistes aux graphismes marquants et novateurs, libre de toute contrainte : stylistique, commerciale et formelle.

Carla BAZANI-Maréva LECHAT

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Denis Brun : le passé morbide d'un artiste

vivant Denis Brun, artiste plasticien vidéaste en résidence à la Friche de la Belle de Mai, à Marseille,

nous a parlé de sa vie. Plus précisément de son enfance, que l'on peut qualifier de « spéciale ».

Qui aurait pensé que celui ayant eu un passé sombre et morbide, puisse sortir des ténèbres pour

se hisser vers la lumière ?

Denis Brun

Un enfant solitaire et incompris. Dès son enfance il a découvert qu'il était différent des autres, que ce soit sur le plan émotionnel comme sur le plan scolaire. Denis Brun a grandi à la campagne avec ses parents agriculteurs. Mais il ne s'y plaisait pas, il « cherchait la ville » comme il nous l'a expliqué. Il ne trouvait rien qui lui corresponde à l'école et décida donc très tôt d'arrêter ses études. Très solitaire, il n'avait pas d'amis car personne ne l'intéressait. Jusqu'au jour où il fit une rencontre qui jouera un grand rôle dans sa vie professionnelle et intégra un groupe de gothiques, qu'il admirait.

L'épanouissement de l'homme mal

dans sa peau Denis Brun a effectué 3 tentatives de suicide, toutes ratées ! Et pas forcément pour des raisons très importantes puisque sa première tentative est due à sa frustration de ne pas avoir ce qu'il désirait, et que les autres possédaient : un skateboard. Né artiste, il n'était pas épanoui dans sa vie à la campagne. D'où son mal être. Sa vie était un enfer, il ne s'en cache pas et assume pleinement. Désormais, devenu l’artiste qu'il a toujours voulu être, il est apaisé. Il est heureux professionnellement parlant et dans sa vie d'aujourd'hui. Le skateboard, qu'il n'a jamais eu, a été en quelque sorte un élément déclencheur.

Son métier actuel Aujourd'hui, son travail d’artiste consiste à se filmer ou à filmer d'autres personnes, à travers des choses banales du quotidien comme marcher, danser... Il nous l'a d'ailleurs fait partager en nous montrant et nous expliquant l'utilité de cet art ayant pour but de transformer une action banale en une action artistique. Il est aussi plasticien. Il a par exemple créé des robes « artistiques »

De notre point de vue

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Dès notre arrivée, Denis Brun nous a paru sympathique et assez atypique, ce qui a éveillé notre curiosité et nous a donné envie de l’écouter. Il nous a fait partager son monde, ses pensées, son univers, sa Vie. Il nous a présenté son métier, ses activités, auxquels nous avons participé pleinement le temps d'une journée : une journée dans son intimité. Une histoire surprenante, émouvante, qui nous a permis de voir d'un autre œil la vie d'artiste, la solitude et l’exclusion d'une personne différente : un artiste. Cette histoire nous a permis d'être plus tolérants et plus ouverts. En ce qui concerne son travail actuel (vidéaste), nous pensons que cela peut permettre à aider les gens à s'ouvrir un peu plus, se révéler aux autres et à eux-mêmes.

Le mur menant au skate-park de la Friche

Bouaksa Noémie

Comte Laura

Grabowski Enzo

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Yabuki Makoto : la musique en partage !

Un musicien d'origine japonaise, Yabuki Makoto, vit pour partager sa musique, jouée presque

exclusivement avec des instruments en bambou, que ce soit pour des percussions ou des instruments à vents. Il est dans le courant du partage et de l'écologie, deux idées qu'il défend

fortement. Nous sommes allés à sa rencontre.

Yabuki Makoto jouant de la flute de

E.G. Pourquoi utilisez-vous du bambou

pour faire votre musique ?

Y.M. Pour moi, le bambou est une matière intéressante. Il y a de nombreuses possibilités dans la manière de l'utiliser. On peut s'en servir pour faire des instruments, mais aussi du mobilier ou du papier. Musicalement, je trouve que le bambou donne un timbre « riche ». Cela correspond à un nouveau son émouvant. Trouver « le son qui touche » est ma quête que je qualifierais d'accomplie.

« Et la richesse de l'humanité, c'est de vivre ensemble. »

E.G. Comment avez-vous eu l'idée de faire

de la musique avec du bambou ?

Y.M. Le bambou est un instrument naturel qui possède la forme d'un tuyau. Sa forme d'origine lui permet d'avoir un large panel de sonorités selon la manière dont on l’utilise. L'idée est de chercher un nouveau son. C'est aussi un matériau écologique et l'écologie est une cause que je défends de tout mon cœur. J'ai, avant le bambou, essayé d'autres instruments comme des instruments à cordes mais j'ai préféré travailler le bambou. -Identifiez-vous votre musique à un style

particulier ? Et que trouvez-vous de spécial

dedans ?

Y.M. Tout d'abord, je n'identifie pas ma musique à un style particulier. Personnellement, je souhaite partager. Je voudrais que l'homme apprenne à savoir partager la musique sans frontière. Pour moi, la musique est notre richesse. Et la richesse de l'humanité, c'est de vivre ensemble. A mon avis, ces deux éléments sont compatibles et c'est ce qui forme ma conviction. E.G. Quand avez-vous commencé la

musique ?

Y.M. J'ai commencé la musique avec d’autres activités à l'école primaire. Les écoliers japonais apprennent la musique tôt (En France, toutes les écoles primaires ne font pas des activités musicales). »

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E.G. Quel ressenti avez-vous eu en montant

pour la première fois sur scène ?

Y.M. Je suis monté sur scène presque partout dans le monde pour montrer ma musique. En montant sur le devant de la scène, le trac m'envahit. Mais une fois les premières notes lancées, je rentre dans ma bulle, mon monde de musique et j'essaye de ne plus en sortir jusqu'à la fin. » E.G. Espérez-vous que cette musique soit

reconnue et/ou commercialisée ? Tentez-

vous de faire passer un message à travers

ce que vous faites ?

Y.M. Je ne juge pas important la commercialisation de cette musique. Je veux juste la partager. Je reste dans mon idée du partage et je souhaite que la musique soit un élément de partage et pas seulement du commerce Pour voir M. Yabuki à l’œuvre, voici un lien ci-dessous: https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=3OpR--_hUcs

Un élève de seconde interviewant l’artiste

Instruments créés et imaginés par Yabuki

Makoto

Bouaksa Noémie

Comte Laura

Grabowski Enzo

Cours pour tout âge maison des Comoni,

Le Revest les eaux tous les mercredis

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Le Liberté, au cœur de la ville

Construction

La ville de Toulon se lance dans la réalisation du Théâtre Liberté en 2007. Jusqu’à ce jour elle ne possédait pas de grand théâtre en centre-ville. Le liberté est récent, grand, lumineux, moderne, spacieux et accueillant. De nombreuses entreprises et plusieurs centaines d'ouvriers ont travaillé à la construction de ce théâtre situé sur le site d’un ancien cinéma. Le Théâtre liberté comporte 3salles, la salle Albert Camus , de type amphithéâtre, la salle Fanny Ardant, équipé d'un gradin et la salle Daniel Toscan du Plantier. Ces 3 salles peuvent accueillir également, de la musique, de la danse, des projections, des conférences, des arts numériques.

Un théâtre ouvert sur la ville

Dans le hall, on trouvera un bar et une librairie accessibles à tous. C’est aussi un espace d'information conçu comme une rue traversante entre la place de la Liberté et la rue Gimelli, mais aussi un lieu d'exposition, ouvert au public. Des parkings souterrains sont mis à disposition du théâtre, des ascenseurs permettent

D’accéder aux salles pour les personnes à mobilité réduite.

Information

Le théâtre dispose d’un site internet où il est possible de réserver les billets (par exemple). Il est aussi possible d’avoir un abonnement pour les personnes qui y vont régulièrement.

Les prix pour assister à une pièce de théâtre ne sont pas excessivement chers : entre 8 et 26euros, les prix dépendent aussi de la pièce et de la place dans la salle.

Pour s’y rendre, c’est à l’adresse suivante : Grand Hôtel - Place de la Liberté 83000 TOULON

(http://www.theatre-liberte.fr/le-theatre)

Laura Montagne et Maily Le Goff

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La douce odeur de la Syrie« La salle est envahie par l’odeur de cuisine »

Beaucoup d’émotion Oh mon doux pays est une interprétation personnelle de la guerre de Corinne Jaber. Elle a elle-même vécu en Syrie. La fiction est difficilement distinguable du réel dans l’histoire qu’elle raconte ; cependant, elle transmet à merveille ses émotions pendant qu’elle évoque ses souvenirs. Le spectateur partage avec elle ses regrets, sa tristesse, mais malgré tout beaucoup d’amour et une envie de se battre pour ce qui lui tient à cœur. Une tragédie moderne C’est une tragédie parlant de la situation syrienne actuelle. Elle évoque un goût de vivre transmis par la religion et les souvenirs du personnage qui ressurgissent. Le spectateur retrouve sur scène le quotidien et la douceur d’un pays qui restent gravés dans l’esprit de ceux qui le connaissent réellement, en préparant dans une cuisine un plat traditionnel. D’autre part, on comprend à quel point cette Syrie est devenue rude. « Peut-on raconter autrement la guerre que par l’effroi ? » L’unique actrice de cette pièce en un acte et Amir Nizar Zuabi, metteur en scène et auteur palestinien, cherchent à répondre à cette question. Le décor est simple : un fourneau, un frigo et une table suffisent pour représenter l’espoir : malgré la guerre, le personnage n’abandonne rien, poussé par beaucoup d’amour. Un kebbeh La salle est envahie par l’odeur de cuisine, l’unique personnage se concentre à la fois sur un plat envoûtant et sur les sentiments qu’elle souhaite partager avec le public. Le parfum du « kebbeh » nous invite dans la douce Syrie qu’affectionne tant Corinne Jaber. Pour ce qui est de la musique, elle a un rôle important ; le travail de Khaled Al Jaramani accentue les sensations que la troupe souhaite nous faire partager. Quand la musique est plutôt douce, nous sentons un sentiment de réconfort. A l’inverse, la sévérité de la musique finale accélère notre transport dans l’horrible Syrie.

Corinne Jaber (photo de Mario Del Curto) Un choc final La chute est fracassante : l’ouverture du frigo rempli de viande fraîche nous rappelle finalement ce qu’est malheureusement devenu ce « doux » pays. C’est une matérialisation de la guerre atroce, sanglante.

Maylis Féat & Celia Gosselin

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LA BEAUTÉ CACHÉE DE LA SYRIE

Aujourd'hui, nous connaissons la Syrie comme un pays de guerre et de barbarie; en s'intéressant à son histoire, on constate que c'est aussi un pays de prospérité, de culture et

de tolérance.

UN PEU DE GEOGRAPHIE

La Syrie fait partie du Levant ; c’est donc un pays du Proche-Orient situé sur la côte orientale de la mer Méditerranée. Même si le pays se caractérise par une certaine aridité c’est avant tout une contrée au climat tempéré, climat le plus favorable aux hommes.

Carte de la Syrie (http://www.integrales-productions.com/2013/05/14/syrie-lanalyse-de-frederic-encel-et-hasni-abidi/)

UN PEU D'HISTOIRE

L’influence culturelle de la Syrie sur la région remonte à l’Antiquité. La Syrie a joué un rôle important dans l’histoire des grandes religions monothéistes. Elle accueille aujourd’hui des Chrétiens, des Musulmans et des Juifs. La Mosquée de Damas, construite vers 705, reçoit d‘ailleurs des Musulmans et des Chrétiens. Elle contient le tombeau d'un saint qui a joué un rôle important dans les deux religions, Jean-Baptiste ou Yahyâ ibn Zakariya.

Mosquée de Damas (https://islamauthentique.wordpress.com/mosquees-du-monde/la-grande-mosquee-des-omeyyades-de-damas-syrie)

Damas, capitale de la Syrie, est une des villes les plus anciennes du monde ; elle a été fondée au III millénaire av. J.C et le premier alphabet du monde fut inventé en Syrie. Damas a été influencée par de grandes civilisations comme celle des Perses, des Grecs, des Romains et des Arabes. Elle a été le centre culturel et administratif de la religion musulmane pendant un siècle sous l'empire musulman de 661 à 750.

ART ET TRADITION

Enfin au niveau artisanal, la Syrie est réputée, notamment pour ses brocarts et son travail du verre. La teinture et la gravure du verre y sont répandues depuis 4000 ans. Quant aux brocarts, on y a l'aghabani, un tissu brodé avec des fils de soie, longtemps utilisé comme ceinture, turban et même pour l'habit des mariés. Il y a également les brocarts, des étoffes de soie tramées de fils d'or ou d'argent. Le nom de “Damas“ a même été donné à une étoffe tissée avec des motifs de satin.

Nous constatons donc que la Syrie n'est pas comme les médias nous la montrent, un pays de guerre; elle a aussi des aspects positifs.

TANG KELAK-HILDT CARL

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LA SYRIE, UNE TERRE DE CONFLITS

Pourquoi la guerre en Syrie et en quoi sommes-nous concernés ?

Le printemps arabe La Syrie connaît une guerre civile depuis le début du printemps arabe. Dès 2010, commence, un ensemble de manifestations contre les gouvernements dans plusieurs pays arabes tels que la Tunisie, la Libye et le Yémen. En effet, le printemps arabe prend sa source en Tunisie avec l’immolation d’un jeune étudiant. Il gagne ensuite la Syrie où le Dictateur Bachar Al Assad mène une politique de répression féroce. Ce conflit armé est issu d'un mouvement de contestation du gouvernement de Bachar Al-Assad. Les habitants fuient la Syrie, rapidement on observe un exode très important et continu. En effet, La Syrie doit faire face à une guerre civile depuis 2011 : le peuple se révolte contre leur dirigeant, et Bachar Al-Assad réplique avec des bombardements et l’utilisation d’armes chimique. La Syrie traverse une période de dégradation du niveau de vie et de forte augmentation du prix des produits. Le chômage est également très élevé chez les jeunes.

Les jeunes subissent la guerre en Syrie.

(http://www.france24.com/fr/20141202-guerre-syrie-morts-osdh-observatoire-syrien-droits-homme-bilan-victimes/)

Les djihadistes ont profité des troubles en Syrie pour envenimer le conflit avec un nouveau phénomène : le djihadisme. Le djihadisme Le djihadisme est un phénomène qui touche les pays tels que la Syrie ou l’Irak. Djihad ou jihad est un terme arabe qui signifie « exercer une force ». Le djihad musulman est différent du djihad islamique.

« L’Etat Islamique » (qui s’est auto-proclamé Etat) revendique le djihad islamique. L’E.I était une branche d’Al Qaïda en Irak. Elle s’émancipe du groupe pour devenir l’Etat Islamique vers 2000.

(http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-

orient/djihadisme-nos-petits-soldats-d-allah_1497087.html) 3 000 personnes sont parties pour mener le djihad en Syrie. A ce jour, les services français comptent 250 Français qui combattent en Syrie. A l'échelle de l'Europe, environ 3 000 personnes sont parties pour mener le djihad en Syrie et en Irak. La France a été confrontée en 2014 à une explosion du nombre d'aspirants djihadistes partant pour la Syrie et l'Irak. La religion est à l’origine de ces guerres entre djihadistes. Des mineurs venus d’Europe, plus particulièrement de France, souvent d’origine africaine, viennent en Syrie pour participer au djihadisme. Ils sont manipulés par des messages ou par les réseaux sociaux. Les buts du djihad islamique sont : -de convertir à l’islam les populations par la force et la manipulation -imposer la charia (lois islamiques). Le djihad islamique se distingue donc du djihad musulman, qui a une vocation de paix.

Cynthia et Bella

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Abd al Malik : bon élève le jour, délinquant

la nuit Abd al Malik a vécu d’abord dans un milieu aisé pour ensuite vivre dans un HLM. Avec son film « Qu’Allah bénisse la France » aujourd’hui, sa vie est étalée sur les

écrans.

bd al Malik, de son vrai nom Régis Fayette-Mikano, est un rappeur, slameur, compositeur, écrivain et

réalisateur français d’origine congolaise. Il est né le 14 mars 1975. Son père était haut fonctionnaire au Congo. Entre 1977 et 1981, Abd al Malik vit avec sa famille en Afrique. Au déclenchement de la guerre civile au Congo, la famille émigre en France. Il grandit dans une cité HLM du quartier du Neuhof à Strasbourg. Après le divorce de ses parents, c'est sa mère qui l'élève avec ses six frères et sœurs. Il a toujours été croyant.

l est entrainé très jeune dans la délinquance

(vente de drogue), mais la mort de quelques-uns de ses amis par overdose provoque un déclic qui le sauve. Il poursuit ses études, grâce à une enseignante qui l'oriente vers des études supérieures. Il est admis au lycée Notre-Dame des Mineurs, puis intègre l'Université Marc Bloch dans un double cursus philosophie et lettres classiques. Il se marie en 1998 avec la chanteuse Wallen. Il se convertit à l’Islam et devient en 1999, un disciple d’un maître spirituel marocain, qui prêche un Islam de paix.

Malik, le Roi du Slam

l fonde pendant ses études universitaires, avec son frère aîné Bilal et son cousin

Aissa, le groupe de rap N.A.P. Il choisit son nom de scène en référence à son propre nom de naissance. En effet, son prénom Régis,

qui signifie « roi » en latin, se dit « Malik » en arabe. En 2000, il sort son dernier album avec son groupe, intitulé A l’intérieur de nous. Puis en 2004, son premier album solo de slam est en vente : « Le face à face des cœurs ». Abd al Malik ajoute une corde à son arc, celle d'écrivain, avec la sortie de son livre autobiographique "Qu'Allah bénisse la France". Un livre qui raconte son parcours hors norme.

Qu’Allah bénisse la France

ix ans après, Abd al Malik a décidé de porter lui-même son livre à l'écran,

encouragé par son ami Mathieu Kassovitz : "D'une certaine manière, je reprends là où "La Haine" s'est arrêté. Kassovitz n'abordait pas la problématique religieuse car elle n'était pas encore d'actualité à l'époque. En revanche, elle est très présente depuis deux décennies. Mon histoire n'est pas datée précisément. Elle pourrait se passer aussi bien

aujourd'hui qu'à la fin des années 90." Source :(http://www.neonmag.fr/qu-allah-benisse-la-france-interview-de-abd-al-malik-a360287.html) Abd al Malik a décidé de faire son film en noir et blanc car cette technique est selon lui l’essence même du cinéma, cela souligne les émotions qu’il ressent et donne sa vision des choses de la vie. Ce film nous montre une histoire commune sans couleur, comme le film lui-même. Le Poupon Emy,Baptiste Picq, Micheloni Carla.

A

I

I

D

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La drogue est-ce banal ou vital ?

Dans les banlieues les adolescents n’ont pas de perspectives sociales et le taux de chômage est élevé. De plus les jeunes qui manquent souvent d’argent trouvent des moyens pour y

remédier pas toujours légaux.

Banlieue + jeunes = drogue ?

Il y a 3 principales causes qui pourraient expliquer ceci : tout d’abord le sentiment d’abandon qui est souvent du au divorce des parents, ou tout simplement à un manque d’affection familiale. De plus certains jeunes ont souvent des difficultés à trouver un sens à leur vie. Ils sont le plus souvent influencés par leurs fréquentations et leur

entourage : ils ont une volonté plus forte que l’interdit, plus rien ne leur fait peur. Les motivations qui expliqueraient leur consommation c’est qu’ils souhaitent s’intégrer à un groupe, réduire les tensions psychologiques, et attirer l’attention de leurs parents. Moins le jeune dispose en effet de moyens de construire ses propres repères, plus il y a de risques de consommation de drogues.

Parmi les drogues de rue consommées par les adolescents, le cannabis arrive toujours en tête de liste.

Banlieue + drogue = argent ?

D’après les rumeurs, on distingue plusieurs acteurs en rapport avec différentes sommes. Celui qui gagne le moins est le guetteur avec 80 euros par jour, c’est lui qui regarde s’il n’y pas la police pour protéger le groupe. Le collecteur passe en second, avec 200 euros par jour, il collecte l’argent des vendeurs. Ces derniers gagnent la même somme que le collecteur, mais n’ont pas le même rôle : ce sont eux qui vendent la drogue. Pour finir, le gérant est celui qui gagne le plus avec 3000euros par jour, il gère le trafic, c’est comme le patron, le boss. Même si cela peut leur

permettre de gagner leur vie, ils ont tout de même des problèmes avec la police, des overdoses, ils sont inconscients de leurs faits et gestes et de plus ils font de l’argent sale.

Fille + garçon + banlieue = ?

Dans les banlieues les filles n’osent pas assumer leur féminité par peur d’être jugées. Quelques-unes ne sont pas toujours respectées. Les garçons sont le plus souvent indépendants, ou toujours en groupe. Ils sont très protecteurs avec leurs petits frères et petites sœurs, et leur donnent des ordres.

En conclusion, d’un point de vue général, la banlieue semble être un lieu de conflits où règnent la délinquance, le trafic de drogue et d’argent, et l’inégalité filles/garçons.

Palombo Johanna, Penot Maelle

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Filles et garçons en banlieue, les

relations se compliquent à

l’adolescence ? Dans les banlieues comme partout ailleurs les garçons et filles se parlent, sont amis mais tout se change à

l’adolescence .

Dans les relations scolaires, dans les relations amoureuses, dans la famille et dans les relations amicales, les comportements changent à l’adolescence, le statut des femmes se dégrade et les hommes les considèrent souvent comme inférieures. Pire encore, certains ont un comportement machiste et les jeunes femmes victimes de violences ou de viols collectifs sont souvent obligées de se taire sous peine de

représailles envers leurs familles.16%des femmes déclarent avoir subi des viols.

Une vision réelle mais un peu schématique car on peut aussi voir dans les familles de banlieue comme partout ailleurs les enfants respecter leur mère et les garçons respecter leurs sœurs et les protéger et n’être violents ni envers leurs compagnes ni envers leurs amis.

www.lapresse.ca Photo de banlieue en milieu riche et favorisé.

Quentin. A-Tony. H

www.prechi-precha.fr Photo représentant la banlieue en milieu pauvre et défavorisé.

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La Friche de La Belle de Mai, un choc culturel

Océane DUPIL

Directrice de publication : Madame DEMORGE

Responsables de la publication : Martine GIACARDI, M.SIMON, Mme. FAURE

Rédactrices en chef : PAUZET Estelle, GOMEZ Fanny

Rédactrice en chef adjoint : DI MEGLIO Marine

Dessinatrice : DUPIL Océane

Photographe : MARASSIO Marie-Amélie

Maquettistes : MALAVARD Naomi, PERRON Nester

Correctrice : RUIZ Alison

Comité de rédaction :

ARENAL Quentin, BAZANI Carla, BERNARD Cynthia, BOUAKSA Noémie, COMTE Laura, FEAT Maylis, GOSSELIN

Celia, GRABOWSKI Enzo, HEPETIAN Tony, HILDT Carla, LE GOFF Maïly, LE POUPON Emy, LECHAT-CAMARA

Mareva, MECHELONI Carla, MONTAGNE Laura, PALOMBO Johanna, PENOT Maelle, PICQ Baptiste, RIZZI Bella,

TANG Kelak

REMERCIEMENTS A MME. GIACARDI, M.SIMON, MME. FAURE, MME. RUELLE, AINSI QU’A TOUS CEUX QUI

NOUS ONT AIDE A LA REALISATION DE CE JOURNAL ET AUX ARTISTES QUE NOUS AVONS RENCONTRES DANS

LE CADRE DE NOTRE PROJET DE LITTERATURE ET SOCIETE.