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EDITION N°: 87 Du mercredi 23 septembre 2020 PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME ! www.maroc-hebdo.com ISMAHANE ELOUAFI NOMMÉE SCIENTIFIQUE EN CHEF DE LA FAO : UNE CONSÉCRATION BIEN MÉRITÉE MILOUDI MOUKHARIK, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’UMT : “ NOUS NE LAISSERONS PAS PASSER LE PROJET DE LOI ORGANIQUE SUR LE DROIT DE GRÈVE ” Retrouvez l’édition digitale de Maroc Hebdo sur votre smartphone ou tablette. Scannez le QR code pour vous connecter à notre site web. /press.mhi LES QUATRE VÉRITÉS DE JOUAHRI CONFÉRENCE DE BANK AL MAGHRIB

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EDITION N°: 87Du mercredi 23 septembre 2020

PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME !

www.maroc-hebdo.com

ISMAHANE ELOUAFI NOMMÉESCIENTIFIQUE EN CHEF DE LA FAO :

UNE CONSÉCRATIONBIEN MÉRITÉE

MILOUDI MOUKHARIK, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’UMT :

“ NOUS NE LAISSERONS PAS PASSER LE PROJET DE LOI ORGANIQUE SUR LE DROIT DE GRÈVE ”

Retrouvez l’édition digitalede Maroc Hebdo sur votresmartphone ou tablette.Scannez le QR code pourvous connecter à notre site web./press.mhi

LES QUATREVÉRITÉS

DE JOUAHRI

CONFÉRENCE DE BANK AL MAGHRIB

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Edition 87 - Du mercredi 23 septembre 2020

Pour la reprise économique, il faudra repasser. C’est, en tout cas, le constat fait ce 22 sep-tembre 2020, par Abdellatif

Jouahri, lors d’un point de presse tenu en mode visioconférence à l’issue de la 3ème réunion trimestrielle du conseil de BAM pour l’année 2020. Le wali de la banque centrale s’est, ainsi, montré pessimiste s’agissant de l’économie nationale, qu’il voit enregistrer une chute plus accrue que celle que prévoyait il y a quelques mois encore son institution. La récession devrait, de fait, s’établir au minimum, selon ses calculs les plus ré-cents, à 6,3% courant 2020, contre un taux que BAM fixait en juin à 5,2%. Et cela pourrait encore empirer, du fait de l’impossibilité de bâtir des scénarii écono-miques solides du moment que le premier confinement venu pourrait les balayer d’un revers de main. Chose arrivée no-tamment récemment à Casablanca, qui a vu, le 6 septembre, le gouvernement

nancements sains, de soutenir l’écono-mie réelle”. Ce qui, normalement, devrait passer par un endettement encore plus massif du Trésor, sachant que les autori-tés marocaines ne se sont, au cours des derniers mois, pas vraiment privées. À cet égard, M. Jouahri, s’il a confirmé qu’une sortie à l’international était toujours dans le pipe, comme l’avait annoncé le ministre de l’Économie, Mohamed Ben-chaâboun, le 4 août, il a toutefois révélé que le recours à une nouvelle ligne de précaution et de liquidité (LPL) n’était plus d’actualité. Sans doute que le Maroc ne veut, de fait, pas se retrouver pieds et poings liés vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI), plus qu’il ne l’est déjà actuellement après avoir déjà puisé dans la première LPL qu’il avait souscrite,

en décembre 2018, auprès de l’institution de Bretton Woods. Plus globalement, M. Jouahri a plaidé, au cours de son intervention, pour davan-tage de résilience du tissu économique, regrettant qu’actuellement rares soient les entreprises en mesure de résister dans des circonstances de l’acabit de la Covid-19. Ainsi, d’après lui, la majorité peinent encore à convaincre le consom-mateur marocain, qui continue toujours de se tourner en priorité vers les com-pagnies étrangères et leurs produits. Pas de quoi vraiment, en définitive, être confiant l

resserrer l’étau autour d’elle, après que le taux de propagation de Covid-19 eût, du jour au lendemain, bondi. Mais M. Jouahri ne s’en émeut, pour autant, pas; au contraire, il semble souscrire aux me-sures prises par l’Exécutif et comprendre le dilemme qui, selon lui, lui est posé, entre la mort de l’économie et la mort tout court de nombreux citoyens.

Capacités de refinancementPar ailleurs, le wali de BAM s’est voulu rassurant par rapport au déficit des liqui-dités, qui a atteint désormais les 100 mil-liards de dirhams (MMDH). Selon ce qu’il a avancé, les capacités de refinancement des banques sont trois fois supérieurs. Et il a assuré que BAM ferait le nécessaire “pour leur permettre d’octroyer des fi-

LES QUATRE VÉRITÉS DE JOUAHRICONFÉRENCE DE BANK AL-MAGHRIB

Le wali de la banque centrale s’est montré particulièrement pessimisteeu égard à la croissance de l’économie nationale, qui devrait s’établir à un taux encore plus négatif

que son institution prévoyait il y a encore quelques mois.

W. EL BOUZDAINI

M. JOUAHRI A PLAIDÉ, AU COURS DE SON INTERVENTION,POUR DAVANTAGE DE RÉSILIENCE DU TISSU ÉCONOMIQUE

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Face à la montée des contami-nations et à l’aggravation de l’épidémie, le secteur sanitaire public fait face à une situation

explosive. Manque de moyens, structures hospitalières saturées, médecins au bord de la crise de nerfs et matériel médical in-suffisant, jamais notre système de santé publique n’a été mis à telle rude épreuve. Considéré déjà avant la pandémie comme fragile, peu équipé et livré à une gestion catastrophique, il est désormais quasi-ment à terre, exténué par une vague plus virulente des contaminations. Invité par les parlementaires à s’expliquer sur la gestion de l’épidémie, le ministre de la santé, Khalid Aït Taleb, a tenté tant bien

dures illégales, le ministre de la santé avoue avoir été placé au cœur d’une situation sanitaire inédite qui exige une rapidité dans la prise de décision tout en préservant une efficacité qui permettrait de répondre à une forte demande des soins.Sur les tests de dépistage, il déclare que le Maroc a bénéficié d’un soutien précieux de la part des Chinois et des Sud-Coréens, qui ont livré au Royaume des quantités importantes de kits de dépistage. Quant aux autorisations ac-cordées aux laboratoires pour réaliser les tests, il affirme qu’un cahier des charges strict a été établi pour obliger les labo-ratoires privés à respecter une certaine nomenclature tarifaire. Il avance, en ef-fet, que le prix du test PCR a été arrêté, officiellement, à 680 dirhams. Un prix re-lativement élevé eu égard à la crise éco-nomique actuelle et la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Sur les lits de réanimation, il justifie certaines décisions de commander des lits à l’étranger par l’urgence de l’action et la nécessité d’équiper de nouveaux hôpitaux de campagne et de créer de nouvelles unités de réanimation dans plusieurs hôpitaux publics souffrant de carences médicales terribles. Quant aux accusations liées aux marchés publics passés sans appels d’offres, il ré-pond que les procédures légales ont été scrupuleusement respectées et que plu-sieurs sociétés marocaines, qui n’avaient jamais accédé aux marchés du ministère de la santé, ont pu finalement y accéder, soulignant la totale transparence de ces opérations. Mais, pour beaucoup, le ministre de la santé a manqué de précisions sur cer-taines transactions réalisées dans l’ur-gence et parfois dans la précipitation l

que mal de défendre ses actions à la tête d’un secteur dont il a pris les commandes il y a, environ, un an. Professeur Khalid Aït Taleb, qui avait dirigé le CHU de Fès, a été nommé par S.M. le Roi Mohammed VI en octobre 2019 comme ministre de la santé dans le cadre du remaniement mi-nistériel présenté à l’époque comme un gouvernement des compétences.

Une situation sanitaire inéditeDevant les députés, M. Aït Taleb a livré des explications variablement convain-cantes sur les reproches dont il a fait l’ob-jet ces derniers mois. Accusé principale-ment de passer des marchés publics sans appels d’offres, d’autres avec des procé-

KHALID AÏT TALEB A-T-ILCONVAINCU LES MAROCAINS?

LE MINISTRE DE LA SANTÉ RÉPOND AUX ACCUSATIONSCONTRE SA GESTION DE L’ÉPIDÉMIE

Tests de dépistage, masques, marchés publics, lits de réanimation… le mi-nistre de la santé a répondu aux accusations dont il fait l’objet au sujet de sa gestion de l’épidémie. Parfois convaincant, souvent direct, mais néanmoins non dénué de sincérité, il s’est livré à un exercice difficile devant les députés.

Aissa AMOURAG

Khalid Ait Taleb, ministre de la santé.

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”“ NOUS NE LAISSERONS PAS PASSER LE PROJET DE LOI ORGANIQUE

SUR LE DROIT DE GRÈVE

ENTRETIENMiloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT

Miloudi Moukharik, se-crétaire général de l’UMT, principale centrale maro-caine, souligne que le projet de loi organique sur la grève est répressif. Un texte, dit-il, déposé en catimini au Parle-ment.

Votre centrale syndicale a catégoriquement re-jeté le projet de loi organique sur le droit de grève. Pourquoi?Nous avons rejeté ce projet dit loi organique sur le droit de grève pour plusieurs raisons. D’abord, pour nous, c’est un texte qui a été introduit dans le circuit législatif, auprès de la commission des affaires sociales de la pre-mière chambre, au cours de l’intersession parlementaire. Cette question de timing pose problème: pourquoi hors session du parlement et surtout en pleine pandémie? Est-ce aussi urgent que cela? Deuxième remarque et non des moindres, ce texte a été déposé au par-lement sans la moindre consultation avec les partenaires sociaux, le mouvement syndical en premier. Or, nous avons toujours, en tant que centrale syndicale, appelé à l’élaboration d’un projet de loi organique consensuel comme on l’a toujours fait. Une dernière raison a lien avec le mode de raisonnement du gouvernement, qui est à mon sens à l’envers: le Maroc, au-jourd’hui en ces temps de crise, a-t-il besoin du texte réglementant la grève ou d’autres textes à caractère social?

Quel genre de texte à caractère social?Le Maroc a besoin aujourd’hui de lois assurant la création et le maintien de l’emploi. Il a be-soin de textes réglementant le licenciement économique au lieu de permettre aux entre-prises de licencier du personnel sur la base uni-

quement du code du travail. Dans ce sens nous avons demandé à ce qu’il y ait une loi avec une panoplie de mesures qui peuvent accompa-gner le licenciement économique, s’il est justi-fié, dont notamment les mesures relatives à la retraite, à la formation, à la reconversion et à l’accompagnement des personnes licenciées, ou encore la révision du texte de loi réglemen-tant l’indemnité pour perte d’emploi, en ce sens que le montant de l’indemnité soit revu à la hausse et la procédure d’y accéder facilitée…

L’UMT considère ce projet comme étant contraire aux droits de l’Homme. Pourquoi?D’abord, le droit de grève, consacré par la Constitution, est un droit relevant de la charte universelle des droits de l’Homme et il est ex-plicité dans plusieurs conventions onusiennes. Ensuite, nous avons toujours demandé l’abro-gation de l’article 288 du code du travail, qui renvoie les grévistes vers le code pénal. Or, le texte actuel renforce les dispositions pouvant renvoyer un syndicaliste ou un travailleur qui a protesté contre les conditions de travail vers le code pénal. Cela, à l’UMT, nous ne pouvons pas l’accepter. D’ailleurs, selon les statistiques officielles du ministère de l’Emploi, la majeure partie des grèves déclenchées le sont pour protester contre le non-respect du code du travail, la non-déclaration des employés à la CNSS ou le non-respect des conventions collectives. Autant vous dire que l’origine principale des grèves,

Interview réalisée parNoureddine Jouhari

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concernant le monde du travail ne peut être déposé dans le circuit législatif avant sa discus-sion avec les syndicats. En l’espèce, le Chef du gouvernement n’a pas tenu ses engagements vis-à-vis des centrales syndicales.

Sur le fond, qu’avez-vous dit précisément au ministre de l’Emploi?Nous refusons de débattre avec le ministre de l’Emploi sur la question de fond, tant que le res-pect du formalisme n’est pas au rendez-vous. Lors de nos discussions avec les membres du gouvernement, nous leur avons toujours posé cette question: quelle loi organique voulons-nous? Une loi qui consolide, dans le cadre de l’Etat de droit, les libertés syndicales ou une loi qui ligote un droit constitutionnel? Le texte que le ministre de l’Emploi veut faire passer met plus de conditions insurmontables pour empêcher les salariés de recourir à une grève. Un véritable parcours du combattant. Pour déclencher une grève, ce sont les dix tra-vaux d’Hercule…. C’est vous dire que nous ne sommes pas contre la promulgation de la loi organique mais contre tout texte répressif.

Le ministre de l’Emploi dit tenir à son texte et compte bien le faire passer…Il peut raconter ce qu’il veut. Si le gouver-nement actuel cherche la rupture de la paix sociale, il n’a qu’à assumer ses responsabili-tés. L’Etat sait que le mouvement syndical a toujours été responsable et patriotique. Nous avons fait des sacrifices par ces temps de crise. Mais si le ministre de l’Emploi tente de faire adopter son texte, les salariés peuvent re-courir à des mouvements de protestation qui peuvent aller de la grève, au sit-in et jusqu’à des manifestations dans les rues malgré l’état d’urgence sanitaire. Le gouvernement doit as-sumer ses responsabilités, ce n’est pas le mo-ment de la surenchère l

c’est la violation de la loi. Une infime partie des grèves sont déclenchées pour l’améliora-tion des conditions salariales ou du travail en général. Pourquoi le ministre de l’Emploi veut-il renforcer par son projet de loi l’aspect pénal visant le mouvement syndical au lieu de ren-forcer les mesures devant assurer le respect des lois en vigueur?

Avez-vous vu le ministre de l’Emploi depuis qu’il a déposé son texte au parlement?Nous avons appris comme tout le monde fin août que le projet de loi organique a été dépo-sé. Sans aucune consultation avec nous. Notre réaction a été vigoureuse et tout le mouve-ment syndical est uni pour rejeter ce texte. Nous avons rencontré les chefs des partis po-

litiques, le président de la première chambre du parlement, les présidents des groupes par-lementaires… Nous avons expliqué notre po-sition et pourquoi nous ne laisserons pas pas-ser ce projet qui bloque l’exercice d’un droit constitutionnel. Finalement, le gouvernement a décidé de geler ce projet et nous a convo-qués pour une rencontre avec le ministre et un représentant du Chef du gouvernement. Je dis bien rencontre et non une séance de dialogue social. Lors de cette rencontre, vendredi 18 sep-tembre 2020, nous avons fait part de notre protestation contre la manière avec laquelle le texte en question a été déposé au parle-ment alors que le Chef du gouvernement s’était engagé avec nous que tout projet de loi

“SI LE GOUVERNEMENT ACTUEL CHERCHELA RUPTURE DE LA PAIX SOCIALE, IL N’A

QU’À ASSUMER SES RESPONSABILITÉS.”

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Si le Chef du gouvernement, qui vient d’accorder une interview exclusive pour soi-disant balayer d’un revers de la main les critiques

d’une gestion maladroite de la pandémie du Covid-19, il devrait maintenant faire mieux pour apaiser une grogne sournoise au sein de son parti de la justice et du dé-veloppement (PJD). Au lendemain de son Conseil national, tenu le vendredi 18 septembre 2020, le PJD a rendu public un mémorandum soumis par une centaine de membres, dont une majorité de la Chabiba. Il s’agit d’une péti-tion visant à convoquer un congrès extraor-dinaire, à quelques mois des échéances électorales. Cette décision “intervient après des mois de discussions constantes et continues”, expliquent les signataires, qui dressent un constat alarmant de l’état de santé du PJD. Ils accusent le Conseil na-tional du parti d’avoir hiberné et de ne pas avoir assumé ses responsabilités dans les moments difficiles que traversent le par-ti et le pays. La Chabiba, pour les signa-taires, n’est plus cet espace libre et ouvert au dialogue et à toutes les opinions car ses positions sont devenues tributaires de sa direction actuelle. En réaction à ce mé-morandum, le secrétaire général du parti, Saâd Eddine El Othmani, a répondu en ar-guant que le quorum n’est pas atteint et qu’en période d’état d’urgence sanitaire, la loi interdit la tenue d’une réunion de cette ampleur. Mais il n’oublie pas de tem-

hebdomadaires lors des conseils du gou-vernement font aigrir certains partisans écartés de la partie. D’ailleurs, même le mérite de certains fraîchement nommés par El Othmani à des postes de responsa-bilité est remis en cause. Cette fois, c’est l’Union nationale du travail au Maroc, bras syndical du Parti de la justice et du développement, qui se plaint des nomi-nations à-tout-va de militants du parti, incompétents, à des postes de responsa-bilité au sein d’agences urbaines. La résul-tante est le blocage du fonctionnement de ces agences. Somme toute, une chose est sûre: le PJD a d’ores et déjà commencé sa campagne électorale. Non seulement à travers ses associations et militants philanthropes pendant cette crise, mais aussi en menant une campagne de communication (dont le mémorandum de membres de la Chabiba n’est qu’une action phare) pour faire ac-croire que le parti est mû par une volonté de changement, histoire de faire oublier les scandales et déboires de ses ministres et élus l

poriser tout de même. Il sait qu’il s’agit, au-delà des procédures, d’un rapport de forces qu’il ne peut ignorer. Car le bureau national de la Chabiba est pro-Benkirane (ce dernier ne ménage plus El Othmani par ses déclarations incendiaires).

Échéances électoralesCet appel à un congrès extraordinaire, à quelques encablures des échéances élec-torales de 2021, est un signe d’une révo-lution interne qui s’appuie pour justifier sa légitimité sur les déboires et les scan-dales des dirigeants du parti, membres du gouvernement par ailleurs, dont ceux du patron de la Chabiba et ministre du Tra-vail, Mohamed Amkraz, mais également sur les décisions irréfléchies du gouverne-ment qui ne font plus l’unanimité au sein du parti. D’autre part, cet appel peut se traduire par une tentative du parti de se refaire une vir-ginité et d’exhiber publiquement une ef-fervescence interne comme pour dire que le PJD est un parti démocratique et qu’il accepte les critiques de ses instances et de sa base. Cette antithèse est aussi plausible compte tenu des critiques acerbes dont le PJD fait l’objet depuis quelque temps, liées aux scandales (affaires CNSS d’Amkraz et Ramid et d’autres affaires d’élus du parti) et aux nominations de proches d’El Oth-mani à des postes pompeux avec des sa-laires et primes faramineux. Il va sans dire que les nominations quasi

LE PJD CHERCHE À REDORER SON BLASON

LES CACIQUES DU PJD REJETTENT LA DEMANDE D’UN CONGRÈS EXTRAORDINAIRE

Cet appel à un congrès extraordinaire peut aussi se traduire parune tentative du parti d’exhiber publiquement une effervescence interne

comme pour dire que le PJD est un parti démocratique et qu’il accepte les critiques de ses instances et de sa base, à quelques encablures des élections.

Marouane KABBAJ

Saâd EddineEl Othmani, Chef

du gouvernement.

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L e Covid-19 semble aujourd’hui la meilleure excuse pour le gou-vernement quand il s’agit de non-respect de ses engagements

et promesses antérieurs. La dernière vic-time de cette fuite en avant de l’Exécutif est le corps des enseignants titulaires de di-plômes supérieurs. Ces derniers réclament le droit à la promotion et au changement du cadre de rémunération, une promotion qui, rappelons-le, n’est plus opérée depuis 2015. Une décision prise par l’ex-Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui a conditionné ces promotions par des tests et concours. En tenant tête à ces enseignants ainsi qu’à ceux contractuels, Benkirane avait provoqué une vague de manifesta-tions et marches de protestation qui n’ont pas faibli ces 4 dernières années. Une lueur d’espoir était pourtant permise, le 21 janvier 2020, lorsque le ministre de l’Education nationale, Saïd Amzazi, a pro-

mis, lors d’une réunion avec les syndicats représentatifs du secteur, que les doléances des enseignants titulaires de diplômes su-périeurs seront acceptées et qu’un projet de décret serait soumis prochainement au Conseil de gouvernement pour adoption. Or, près de 9 mois après cette promesse, rien n’a été fait pour réhabiliter ces ensei-gnants et leur rendre leur acquis.«On demande une réponse officielle du mi-nistère. Il s’est engagé sur une solution et des mesures concrètes qu’il n’a pas respec-tées. On ne sait pas pourquoi il s’est rétrac-té. La crise du Covid-19 n’est pas une excuse pour fuir ses responsabilités et refuser toute communication avec nous. Ce problème date de plusieurs années et des milliers d’enseignants titulaires de diplômes supé-rieurs ne sont plus promus depuis 2016. C’est aberrant!», nous déclare Abdelghani Erraki, secrétaire général du Syndicat natio-nal de l’enseignement, affilié à la Confédé-

UNE GRÈVE NATIONALE EN RÉPONSE AU MUTISME D’AMZAZI

ENSEIGNANTS TITULAIRES DE DIPLÔMES SUPÉRIEURS

Alors qu’il avait accepté les doléances des enseignants titulaires de diplômes supérieurs et avait promis une réhabilitation de leur acquis, le ministre de l’Education sationale semble aujourd’hui se rétracter.

Réponse des enseignants concernés: une grève nationale début octobre.

Mohamed Amine HAFIDI

ration démocratique du travail (CDT). Quel est l’enjeu derrière ce blocage? Il faut savoir qu’actuellement un enseignant échelle 10 est rémunéré à hauteur de 5.000 dirhams. Un modeste salaire. Si cet ensei-gnant est titulaire d’un diplôme supérieur, notamment un master, il est promu échelle 11, soit une augmentation comprise entre 3.000 et 3.500 dirhams.

Maigre salaireIl touchera donc entre 8.000 et 8.500 di-rhams, ce qui reste en soi un maigre sa-laire, vu l’importance de ce métier et de ces ressources humaines dans la réforme de l’école marocaine et dans le dévelop-pement humain d’un Etat qui se respecte. Les pays asiatiques, à titre d’exemple, ont compris cet enjeu et accordent à leurs en-seignants des salaires qui sont parmi les plus hauts de la fonction publique. Quoi qu’il en soit, il faut savoir que pour un fonctionnaire, le passage de l’échelle 10 à 11 représente la plus importante pro-motion dans la fonction publique. Un hors échelle, à titre d’exemple, est augmenté à environ 2.000 dirhams. En tout cas, le corps des enseignants titu-laires de diplômes supérieurs reviendra à la charge en organisant plusieurs manifesta-tions dès cette semaine. Du 22 au 26 sep-tembre, ces enseignants ont porté des bras-sards rouges en signe de protestation. La semaine d’après sera dédiée à la communi-cation sur leur cause, particulièrement sur les réseaux sociaux, avant d’entamer du 5 au 7 octobre 2020 une grève nationale. Une grève qui pourrait être prolongée, nous pré-cise Erraki l

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COVID-19: LE CANDIDAT-VACCIN JOHNSON & JOHNSONCOMMENCE SES ESSAIS EN PHASE 3

Johnson & Johnson a annoncé mercredi 23 septembre 2020, avoir commencé les essais en

phase 3 de son vaccin potentiel contre le coronavirus, ce qui en fait le

quatrième vaccin potentiel à ce stade avancé aux États-Unis. Bien que le vaccin Johnson & Johnson soit en retard derrière Pfizer, Moderna et

AstraZeneca, il présente certains avantages potentiels s’il s’avère sûr et efficace, indique-t-on auprès de la compagnie pharmaceutique. Contrairement à certains des autres vaccins potentiels, le candidat-vaccin Johnson & Johnson ne nécessite qu’une seule dose, au lieu de deux, ce qui faciliterait une campagne de vaccination. Il ne nécessite pas non plus de stockage à des températures extrêmement froides, contrairement aux autres candidats. La société a déclaré que les premières doses pourraient être prêtes au début de 2021 si le vaccin s’avère sûr et efficace. Johnson & Johnson recrutera jusqu’à 60.000 volontaires sur trois continents pour les essais de phase 3, a indiqué la société.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET BIG DATA : VALYANS ET AIOX LANCENT AKUMENIALe cabinet de conseil Valyans Consulting renforce son empreinte numérique et lance, en association avec AIOX Labs, une filiale en data et intelligence artificielle. Baptisée AkumenIA, cette joint-venture s’appuie sur l’expérience de Valyans, riche de plus de vingt années d’activités en conseil stratégique et déploiement auprès de structures privées et publiques en Afrique. AkumenIA bénéficie également de l’expertise d’AIOX Labs, structure née de la rencontre de chercheurs experts en intelligence artificielle et de consultants spécialisés dans les technologies et les sciences des données.

L e ministère de la Santé et la Fédération nationale de la Santé (FNS) ont signé, mardi 22 septembre 2020 à Rabat, une convention-cadre de partenariat straté-gique public-privé permanent pour contribuer à l’amé-

lioration et au développement du système national de santé. Cette signature permet de mettre en synergie la dynamique des potentiels du secteur libéral qui compose la FNS avec les autres composantes, a déclaré le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, et ce, pour un système de santé marocain nouveau, à même de répondre aux différentes attentes du citoyen. «Si nous sommes réunis, c’est pour essayer d’abord de tisser une relation de confiance entre le secteur libéral et le secteur public en vue d’œuvrer ensemble, main dans la main, pour le nouveau chantier de la réforme du système de santé qui fera appel aux différentes possibilités et permettra l’émergence de nouvelles solutions marocaines», a-t-il déclaré à la MAP. Car, plutôt que d’extrapoler un système générique existant, le ministre estime que «l’on serait à même d’avoir un système maroco-marocain, bâti sur une philosophie de la carte sanitaire régionale. Sans la régionalisation, il serait difficile de répondre aux attentes, car chaque région a ses potentiels, ses attentes, son approche et son contexte», précise Aït Taleb.

De son côté, le président de la FNS, Moulay Saïd Afif, qui s’est félicité de la signature de cette convention-cadre de partenariat entre les deux entités, a fait part de sa volonté d’œuvrer étroite-ment avec le ministère de tutelle pour la refonte du système de santé. «Notre but à tous est de veiller à la santé de nos citoyens», a-t-il affirmé, notant que la pandémie de Covid-19 a montré que le système de santé doit fonctionner avec l’apport des secteurs public, privé, universitaire et militaire, pour être à la hauteur des attentes des citoyennes et citoyens l

MAIN DANS LA MAIN POUR UN SYSTÈME DE SANTÉ MAROCO-MAROCAINPARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA FNS ET LE MINISTÈRE

M. A.HAFIDI

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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimenta-tion et l’agriculture (FAO) a nommé la Marocaine

Ismahane Elouafi au poste nouvelle-ment créé de scientifique en chef. Le Di-recteur général de la FAO, Qu Dongyu, a annoncé la récente nomination d’Is-

mahane Elouafi à la 35ème conférence régionale de la FAO pour la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). La conférence s’est déroulée virtuelle-ment les lundi et mardi 21 et 22 sep-tembre sous le thème: «Transformer les systèmes alimentaires pour at-teindre les objectifs de développement durable».

Recherche agricoleSelon la FAO, la création du rôle d’Is-mahane Elouafi, scientifique en chef, renforcera encore la dimension tech-nique et scientifique des travaux de la FAO. En outre, «l’expérience d’Elouafi et sa connaissance approfondie de la ré-gion NENA seront un atout pour relever les défis auxquels sont confrontés les

La scientifique marocaine a plus de 21 ans d’expérience dans la recherche agricole, et dirige le Centre internatio-nal pour l’agriculture biosaline depuis 2012.Elouafi a reçu la médaille nationale d’excellence du roi Mohammed VI en 2014 et le prix d’excellence scientifique du Global Thinkers Forum la même année. Toujours en 2014, l’Arabian Business Magazine a classé Ismahane Elouafi parmi les 50 femmes arabes les plus influentes.La même année, Elouafi figurait par-mi huit scientifiques dans la catégorie «Shapers» de la liste des 20 femmes scientifiques les plus influentes du monde islamique du Arabian Business Magazine. Elle était la seule femme nord-africaine incluse dans le classe-ment.En 2015, Elouafi s’est classée 91ème parmi les 100 femmes arabes les plus puissantes, aux côtés de Salwa Idrissi Akhannouch, Maha Laziri et Fatema Mernissi l

pays du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord», a écrit la FAO. Les autres no-minations récentes d’Elouafi incluent en tant que membre du groupe scien-tifique pour le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires de 2021 et en tant que membre du Conseil de gestion du système du GCRAI.

UNE CONSÉCRATIONBIEN MÉRITÉE

ISMAHANE ELOUAFI NOMMÉE SCIENTIFIQUEEN CHEF DE LA FAO

La FAO se restructure pour une collaborationintersectorielle optimale. Une Marocaine pour un poste

nouvellement créé.

Reda BENADADALA SCIENTIFIQUE MAROCAINE A PLUS DE 21 ANS D’EXPÉRIENCE

DANS LA RECHERCHE AGRICOLE, ET DIRIGE LE CENTRE INTERNATIONAL POUR L’AGRICULTURE BIOSALINE DEPUIS 2012.

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Edition 87 - Du mercredi 23 septembre 2020

Le Conseil d’Administration de Wafa Assurance s’est réuni le vendredi 18 septembre 2020, sous la présidence de Moha-

med Ramses Arroub, en vue d’examiner l’activité de la compagnie et d’arrêter les comptes sociaux semestriels.Il ressort de l’examen de ces comptes que le chiffre d’affaires de Wafa Assurance a été maintenu au cours du 1er semestre 2020, soit 4.697 MDH. Tiré principale-ment par la percée des unités de comptes en Epargne, le chiffre d’affaires Vie ressort à 2.352 MDH, en progression de +3,8%. Quant au chiffre d’affaires Non-Vie, il s’élève à 2.345 MDH, en baisse de 2,0%, sous l’effet des impacts de la crise liée à la pandémie Covid-19. Maintien du chiffre d’affaires dû, en grande partie, à la mo-bilisation des équipes de Wafa Assurance et des réseaux partenaires, qui ont per-mis non seulement de continuer à servir les clients malgré la crise sanitaire et les contraintes logistiques, mais aussi de poursuivre le développement comme le montrent, par exemple, le lancement de la digital factory et l’obtention de l’agré-ment Vie et Santé pour la filiale Wafa Life Insurance Egypt. Ce qui a permis, ainsi, à Wafa Assurance d’opérer dans la 3ème économie du continent, et de renforcer ainsi sa présence en Afrique en portant à 6 le nombre de pays de présence, avec 9 filiales au total.

Mesures dérogatoiresDe même, après avoir examiné les im-pacts des mesures dérogatoires comp-tables et assurantielles promulguées par le Comité de Veille Economique et l’Acaps, le Conseil d’Administration de Wafa Assurance a décidé d’arrêter les

Wafa Assurance fait plus que jamais preuve d’une réelle capacité de résilience dans la crise grâce à l’engagement de ses équipes et de ses réseaux partenaires pour une relation client toujours plus attentionnée. Wafa Assurance a ainsi déployé, depuis l’avènement de cette pandémie, plusieurs mesures afin de pré-server la sécurité et la santé des équipes, d’assurer la continuité de ses activités et d’accompagner ses clients et ses réseaux partenaires en tant qu’acteur sur lequel ils peuvent compter.Malgré les différents impacts défavo-rables de la crise sanitaire et économique, la compagnie continue, ainsi, de disposer de fondamentaux solides pour faire face à ses engagements et pour financer et soutenir son développement. Solidité renforcée par la prudence qui a présidé à l’arrêté des comptes semestriels au 30 juin 2020 l

comptes sociaux de Wafa Assurance au 30 juin 2020 avec la permanence des mé-thodes. Cette décision est motivée par le principe de prudence, qui prévaut à l’établissement de toute documentation financière et permet aussi de disposer d’un temps additionnel utile pour mieux apprécier la situation macroéconomique, le comportement des marchés financiers et les risques de solvabilité et de réétu-dier, pour la clôture des comptes annuels 2020, une éventuelle adoption de me-sures dérogatoires.

CHIFFRE D’AFFAIRES MAINTENURÉSULTATS FINANCIERS DU PREMIER SEMESTRE 2020 DE WAFA ASSURANCE

Malgré les différents impacts défavorables de la crise sanitaire et économique,Wafa Assurance continue de démontrer des fondamentaux solides.

Seddik MOUAFFAK

WAFA ASSURANCEFAIT PLUS QUE JAMAIS PREUVE D’UNE RÉELLE

CAPACITÉ DE RÉSILIENCE DANS LA CRISE.

Mohamed Ramses Arroub

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A.A

COMPOSITION DES CONSEILS D’ADMINISTRATION DES SOCIÉTÉS

L a filiale Mobile Money d’inwi vient d’étoffer son offre en lan-çant le service de réception du transfert international pour ses

clients, en partenariat avec WorldRemit et MFS Africa. Ainsi, et dès que le transfert est initié par l’émetteur depuis l’étranger via la plateforme WorldRemit, le bénéfi-ciaire client Inwi Money est notifié, par SMS, de la réception du transfert sur son compte Inwi Money dont le solde est cré-dité en quelques minutes. «Le lancement de ce nouveau service est une matérialisation concrète de nos efforts à la diversification des moyens de paiements au Maroc, à l’accélération de l’inclusion financière du plus grand nombre et à la dématérialisation des tran-sactions en cash. Désormais, les clients Inwi Money peuvent recevoir de l’argent de leur proches de l’étranger rapidement et en toute sécurité», explique Nicolas Lévi, CEO de Inwi Money, dans un com-

muniqué publié récemment par l’opérateur de télécom.Fruit d’un partenariat straté-gique entre Inwi Money, Wor-ldRemit, acteur des services de transfert d’argent en ligne, et MFS Africa, fintech panafricain qui opère le plus grand hub de paiement électronique en Afrique, cette offre vient élargir l’offre de Inwi Money, qui compte à ce jour plus de 500.000 clients sur l’ensemble des régions du Ma-roc. «Notre partenariat avec Inwi Money et MFS Africa est une grande opportunité pour élargir la portée de nos services afin de contribuer à l’inclusion financière en Afrique du Nord. En offrant un nouveau moyen de recevoir de l’argent sur son wallet Inwi Money, WorldRemit assure un service de transfert d’argent accessible, rapide et sécurisé. À travers ce partena-riat, nous sommes capables de faciliter l’accès aux transferts pour les marocains

L’ Autorité marocaine du mar-ché des capitaux (AMMC) vient de livrer son premier bilan sur l’application des

nouvelles règles de bonne gouvernance par les émetteurs ainsi que leurs pratiques en termes de mixité au sein de leurs organes de gouvernance. L’état des lieux effectué ainsi par l’autorité financière, dirigée par Nezha Hayat, sur la conformité des émet-teurs en matière de nomination d’adminis-trateurs indépendants s’est basé sur l’exa-men de plusieurs sources d’information.Ledit examen révèle que 69 émetteurs dis-posent d’au moins un administrateur indé-pendant, soit 75% des émetteurs soumis à l’obligation de nommer des administrateurs indépendants. Ils sont répartis comme suit: 19 émetteurs disposent de 1 administrateur indépendant, 38 émetteurs disposent de 2

depuis plus de 50 pays couverts par Wor-ldRemit», déclare Awa Gueye, directeur régional des marchés francophones pour l’Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale et Maroc chez WorldRemit.«Via notre partenariat avec Inwi Money, MFS Africa étend enfin son réseau au Ma-roc», indique de son côté Dare Okoudjou, CEO de MFS Africa. Et de préciser que «le Maroc joue un rôle clé de «connec-teur» en Afrique, de par son positionne-ment géographique, son rayonnement économique et culturel et sa volonté affi-chée de participer au développement du continent» l

administrateurs indépendants, 7 émetteurs disposent de 3 administrateurs indépen-dants et 5 émetteurs disposent de 4 admi-nistrateurs indépendants.Il ressort également de l’analyse réalisée par l’AMMC que 46 sociétés cotées sur le marché principal disposent d’au moins deux administrateurs indépendants au sein de leur comité d’audit, soit 63%, dont 36 sociétés cotées disposent de 2 administra-teurs indépendants, 6 sociétés cotées dis-posent de 3 administrateurs indépendants

et 4 sociétés cotées disposent de 4 adminis-trateurs indépendants.S’agissant de la mixité au sein des conseils, l’analyse de la composition des organes de gouvernance des émetteurs montre que le nombre de femmes administrateurs a atteint 150, soit 17% du nombre total des administrateurs. Les femmes représentent, ainsi, 34% des administrateurs indépen-dants siégeant dans les conseils de l’en-semble des émetteurs et 23% des admi-nistrateurs indépendants siégeant dans les conseils de l’ensemble des sociétés cotées. L’analyse de la représentativité féminine dans les organes d’administration et de sur-veillance des émetteurs fait ressortir que 54% ont des conseils où les femmes repré-sentent entre 10% et 30% des membres l

INWI JOUE LA DIVERSIFICATION

L’AUTORITÉ DES MARCHÉS DES CAPITAUX ÉMET SON

PREMIER BILAN

PARTENARIAT INWI MONEY - WORLDREMIT ET MFS AFRICA

S. MOUAFFAK

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