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Entreprises & territoires : jouer ensemble, gagner à deux PROSPECTIVE .12 STRATÉGIE Silver économie, quelle évolution pour la croissance ? .16 www.toulouse.cci.fr les nouvelles des entreprises | n°12 - juillet 2014

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Entreprises & territoires :jouer ensemble, gagner à deux

PROSPECTIVE.12

STRATÉGIESilver économie,quelle évolutionpour la croissance ?

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actualitéagenda

LE FIL / 12/07 Coup d’envoi des nocturnes de Bienvenidos à Martres-Tolosane. 29/07 Dernier jour des soldes d’été. 05&06/09 Grande Braderie de Toulouse. 23/10 Conférence de TBS sur « Innovation régionale et développement durable ». 25/11 Onzième DevCom à Entiore.

.16 septembre.16/18 septembre

.26/28 septembre

.12 & 13 novembre

.2/4 décembre

.21 septembre

.21/23 octobreLe Siane, salon des partenaires de l’industrie du Grand Sud, célèbrera sa dixième édition du mardi 21 au jeudi 23 octobre au Parc des expositions de Toulouse. Le Siane a enregistré l’an dernier une fréquentation en hausse de 20 % avec plus de 7 200 visiteurs et 500 marques représentées sur 14 000 m² d’exposition.

.20/21 septembre

Aeromart Toulouse. C’est la plus importante convention d’affaires internationale des industries aéronautiques et spatiales.

12e édition du Salon de l’entreprise Midi-Pyrénées à Diagora-Labège, avec débats, remises de trophées et 2 500 m² d’exposition. Le salon se tiendra conjointement avec Midinvest, la « place de marché » dédiée au financement haut de bilan des entreprises de croissance de Midi-Pyrénées : village des investisseurs, présentation d’entreprises sélectionnées, des rendez-vous d’affaires entreprises – investisseurs, ateliers sur le financement et le développement des entreprises.

Première édition de « Toulouse à Table ! », la fête du bien-vivre et de la gastronomie, de la convivialité et du partage.

Premier meeting aérien de l’association « Des étoiles et des ailes » avec en vedette la célèbre Patrouille de France. Ce meeting est organisé en partenariat avec la société d’exploitation de l’aéroport Toulouse-Francazal.

Journées européennes du patrimoine. L’an dernier en Midi-Pyrénées, elles ont attiré plus de 300 000 visiteurs qui ont pu découvrir un millier de sites de notre région. Cette année encore, la CCI de Toulouse participe aux Journées du Patrimoine en ouvrant les portes du Palais consulaire au 2, rue d’Alsace-Lorraine tout au long du week-end.

À bloquer sur votre agenda : la 4e édition du Forum économique de Toulouse, qui se déplace au Parc des expositions de Toulouse pour ouvrir l’International Connecting Show.

Première édition de l’ICS, l’International Connecting Show au Parc des expositions de Toulouse. Avec 700 exposants et 20 000 visiteurs professionnels attendus, ICS se présente comme « le premier évènement global entre technologies et usages, innovations et business ».

Entreprises & territoires :jouer ensemble, gagner à deux

PROSPECTIVE

STRATÉGIE

Silver économie,quelle évolutionpour la croissance ?

La relation Entreprises-Territoires offre une source de compétitivité

renouvelée pour la France.

Pour Nicolas Bouzou, les entreprises doivent faire des territoires

un enjeu majeur de leur stratégie.L’économie de demain sera

une économie de coopération, estime Amandine Barthélémy (Essec).

.sommaire

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Sur le terrain :économie circulaireet hyper-proximité

.20Interview :Gérard Lopez,président de BVA

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Les portraitsde diccit

Produits, serviceset entreprisesà suivre

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Alain Di Crescenzo,président de la CCI de Toulouse

Les frontières administratives ont aujourd’hui peu de sens pour nos entreprises qui raisonnent en termes de marchés. Depuis longtemps, elles ont développé des partenariats solides avec leurs homologues en Aquitaine, à l’image de la dynamique positive des pôles Aerospace Valley et Agri Sud-Ouest Innovation. Deux exemples qui montrent que sur nos filières clefs, les synergies entre les territoires sont autant d’atouts face à une concurrence de plus en plus rude. Nos entreprises voient au-delà des découpages locaux et portent leur regard sur l’international, où les perspectives de croissance sont plus nombreuses. Pour les aider, nos territoires doivent pouvoir peser en termes de visibilité, de concentration des savoir-faire et de poids critique. Le grand bloc économique du Sud-Ouest, regroupant Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-Roussillon, représente à lui seul 18% de la superficie de la France, 14% de sa population et 12% de son PIB. Saisissons cette chance d’exister dans la compétition mondiale en jouant collectif. Bien sûr, dans un paysage administratif qui se redessine, le critère qui doit absolument être respecté est celui de la proximité des institutions avec les entrepreneurs. Les CCI, présentes chaque jour sur le terrain, sont les premiers acteurs de cette proximité et continueront à mener leurs missions essentielles de service et de représentation pour défendre les intérêts des entreprises.

Serrupro :surmonter

un cap difficile

La Tour de Babille :une crèche à l’heurede la mondialisation

.édito.numéro 12 - juillet 2014

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Le carnet de diccit

Les clubs d’entreprisesont la parole

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Parole d’expert :

Frédéric Lenoir .42

Trimestriel économique et d’information édité par la CCI de Toulouse - 2, rue d’Alsace-

Lorraine - BP 10202 - 31 002 Toulouse Cedex 6 - Tél. : 05 61 33 65 60 - Directeur de

la publication : Alain Di Crescenzo - Secrétaire générale de publication : Carole Shiff -

Rédacteur en chef : Christian Guillard, [email protected] - Conception graphique

et Direction artistique : L’Astronef - Réalisation : Studio Urbain - Impression : Imprimerie

Delort - Ont collaboré à ce numéro : Josiane Gasquet, Bertrand Lamarque, Anne Pujol

- ISSN : 2119-260X - Commission paritaire : XXXX B 07176 - Dépôt légal : Juillet 2014

- Diffusion : 46 000 exemplaires. La rédaction de ce numéro a été achevée le 19 mai

2014 - Publicité : Régie RCM - Contact : Caroline Angibault, [email protected] -

Tél. : 05 61 11 19 96.

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TEXTOS > Anne Lauvergeon a été élue à la présidence de Sigfox (internet des objets, Toulouse). Elle vient accélérer le développement industriel et international de la société créée par Ludovic Le Moan. > Le groupe Fiducial (services personnalisés aux chefs d’entreprise, Lyon) a pris 10 % du Stade Toulousain, dont il était partenaire et sponsor depuis 2008. Fiducial est aussi, depuis l’an dernier, le propriétaire de Sud Radio. > BGE Sud-Ouest et CRP Consulting se sont regroupés pour créer une entité de 95 personnes avec une offre élargie de services en appui, conseil, études et formation. > Biomega Services (Toulouse) a réalisé un CA 2013 de 8 M€ dans ses 4 métiers pour les milieux sanitaires et médico-sociaux : hygiène, restauration collective, formation et assistance. > Myfox (domotique, alarme et vidéosurveillance, Labège) figure parmi les 58 premiers lauréats du concours mondial Innovation 2030. > Le Groupe LP Promotion a lancé une nouvelle résidence étudiante à Toulouse, dans le quartier des Carmes : 119 appartements dans l’ancien siège régional de la Caisse d’Épargne. > Ermic Développement (systèmes électroniques, Toulouse) a levé 10 M€ pour acquérir Noval (mécatronique, Auterive), développer sa R&D et se renforcer à l’international.

Jean-Luc Moudenc pour la mairie de Toulouse et Alain Di Crescenzo pour la CCI de Toulouse ont accompagné le lancement de « Toulouse à Table ! » le 19 mai au Palais consulaire. La première édition de cette manifestation aura lieu du vendredi 26 au dimanche 28 septembre, avec le parrainage de Jérôme Bonaldi. Toulouse à Table ! sera la fête du bien-vivre, de la gastronomie et de la convivialité. Cet évènement identitaire et populaire a été initié par Charles de Villepoix (CDV Évènements) et Guy Pressenda (Umih). Il mobilise les professionnels des métiers de bouche, du tourisme, de la restauration, de la communication et de l’évènementiel. La CCI de Toulouse, avec sa commission Tourisme que préside Patrice Falcou, et la mairie de Toulouse sont partenaires de la manifestation : « La gastronomie est un marqueur fort de notre territoire ; la qualité de vie est aussi un facteur d’attractivité et de compétitivité » (Alain Di Crescenzo) ; « nos restaurateurs sont représentatifs de notre ville, conjuguant tradition et innovation, identité et modernité, communication : et passion » (Jean-Luc Moudenc).www.toulouseatable.com

Le Toulousain Jean-Pierre Mas (Selec-tour Afat) est le nouveau président du Syndicat national des agents de voyages. Il a été élu pour un mandat de 3 ans le 23 avril et il a aussitôt confir-mé sa volonté de travailler avec tous les acteurs du voyage pour « construire une structure professionnelle unique et nous exprimer d’une seule voix, forte et audible, auprès des pouvoirs publics et des médias ». À ses côtés, au sein du nouveau conseil d’administration du Snav, on trouve notamment Richard Soubielle (vice-président), Georges Cid (président du Snav Sud-Ouest) et Raoul Nabet (président de l’APST). Quant à son prédéceseur à la tête du Snav, Georges Colson, il a reçu les insignes d’officier de la Légion d’honneur des mains de l’ancienne ministre du Tou-risme Sylvia Pinel (aujourd’hui ministre du Logement).

Augustin Landier, chercheur à Toulouse School of Economics, a obtenu le prix du meilleur jeune économiste 2014 décerné par le Cercle des économistes et Le Monde en partenariat avec le Sénat. Augustin Landier était, avec Elie Cohen, l’invité du dossier Prospective de notre dernier numéro, sur le thème « Sortie de crise ou nouveau monde ? »96 %

des hôtels toulousains proposent le Wifi gratui-tement, selon le comparateur de voyages Kayak. C’est le meilleur score national (Paris est à 88 % et Nice à 77 %) et le 3e rang européen derrière les villes suédoises de Malmö et Göteborg.

Toulouse à Table ! l’évènement festif de la rentrée

Le secteur du tourisme doit nous offrir

de belles perspectives d’investissement

en Midi-Pyrénées.

Philippe Lambert, directeur régional

de la Caisse des Dépôts

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L’usine 4.0 : robotisée,numérisée et connectéeRobotisée, numérisée, connectée : c’est ainsi que l’usine du futur s’est dessinée lors du 3e Forum de l’industrie, organisé le 17 avril par la CCI de Toulouse sur le thème des marchés de demain (« Opportunités, stratégies et pratiques industrielles »). Une usine robotisée, mais avec des robots

assistant et non remplaçant les opérateurs. Une usine numérisée, permettant de simplifier et d’accélérer les processus avec la réalité virtuelle et les maquettes numériques. Une usine connectée, étendue aux fournisseurs et sous-traitants, en lien avec tous les acteurs de l’innovation.

Si l’Allemagne et le Japon ont fortement robotisé leur industrie, c’est en raison de leurs problèmes démographiques, du besoin de remplacer les hommes par les machines. En France, estime Frédéric Sanchez, président du groupe Fives, « la situation est différente et nous pouvons avoir une

autre vision de la place de l’homme dans l’usine du futur. Le robot n’est pas là pour supplanter l’homme mais pour l’aider dans les tâches pénibles ou de haute précision. » Du côté d’Airbus Group, Jean Botti, directeur général délégué Technologie et Innovation, souligne que « l’on ne peut pas construire

l’avion du futur dans l’usine d’aujourd’hui. La robotisation est un mouvement déjà bien engagé et qui ne fera que s’amplifier. Mais il ne s’agit plus de multiplier les robots classiques que l’on voit notamment dans l’industrie automobile. Il s’agit de développer des petits robots collaboratifs, qui travaillent aux côtés de l’opérateur, et qui sont eux-mêmes générateurs d’emplois pour leur conception, leur fabrication, leur maintenance. » Robotisée, l’usine 4.0 sera aussi numérisée et connectée. Sur ce plan, « nous avons en France des capacités numériques et d’innovation plus importantes que les Allemands », estime Frédéric Sanchez : « L’honnête homme du XXIe siècle, qui sait conjuguer différents champs de compétences, c’est en France qu’on le trouve ». Un enthousiasme que tempère Jean Botti : « Métisser les technologies, nous ne sommes pas les seuls à savoir le faire. Le monde bouge très vite. Déjà, le plus beau bureau de design n’est plus italien mais allemand ; et les Chinois ne font plus que copier, ils sont devenus très créatifs. En France, on est encore capable de relever les défis mais il ne faut pas perdre de temps. » Il est urgent de « transformer notre industrie du savoir en industrie productive », selon la formule de Pascal Lannette, président de la commission Industrie de la CCI de Toulouse.

Alain Di Crescenzo pour la CCI de Toulouse et Jean-Louis Chauzy pour le Ceser Midi-Pyrénées appellent à la construction d’un pôle de dimension internationale pour l’industrie du numérique et ses applications. « Il y a déjà sur Toulouse et la région des filières de formation, des entreprises et un cluster TIC », observent les deux présidents, « mais ce secteur offre de telles promesses de création de valeurs et d’emplois qu’il faut vraiment soutenir l’émergence d’une véritable filière, construite avec les grandes entreprises et les nombreuses PME-PMI, et s’appuyant sur la communauté académique et scientifique. »

Vers un pôle internationalpour l’industrie du numérique

Les PME ne doivent pas avoir peur

de la médiation : une solution est trouvée

dans 80 % des cas et, la plupart du temps,

la PME fait encore plus de business qu’avant

avec son donneur d’ordres !

Pierre Pelouzet, médiateur national

des relations interentreprises, le 17 avril devant

le CSA (Club Stratégies Achat).

Développer des robots collaboratifsqui seront générateursd’emploi.

Jean Botti

actualitéon en parle

TEXTOS

Banque Populaire Occitane :« humaine et digitale »La Banque Populaire Occitane va déployer le multicanal dans l’ensemble de ses 223 agences cette année. La BPO se veut une « banque humaine et digitale » selon la formule d’Alain Condaminas, le directeur général : « internet est devenu le premier canal bancaire en volume d’opérations traitées mais l’agence et le conseiller resteront le pivot de la relation bancaire ». La BPO compte 583 000 clients. Son produit net bancaire s’est élevé l’an dernier à 369 M€, en progression de 2,7 %.

RH Solutions confortesa position de leaderPremier réseau français de portage salarial, RH Solutions (Toulouse) a enregistré une croissance de 42 % l’an dernier avec un CA de 14,2 M€. Objectifs 2014 : passer de 20 à 28 agences et atteindre un CA de 19 M€.

Les ambitions de Labatut GroupLabatut Group réunit désormais sous une même entité ses quatre filiales de transport (Labatut Transport), location (Labatut LVI), logistique (Veolog) et distribution urbaine (Vert chez vous). André Labatut a annonçé un objectif ambitieux : porter le chiffre d’affaires de 49 M€ l’an dernier à 100 M€ à l’horizon 2017 notamment par croissance externe.

Selon la dernière enquête BMO (Besoins en main-d’œuvre) de Pôle emploi, les inten-tions d’embauche sont en progression de 6,1 % en Midi-Pyrénées, avec 87 700 pro-jets de recrutement sur l’année. Toulouse représente 39 % des besoins en main-d’œuvre de la région (c’est le deuxième bassin d’emploi derrière Paris en matière de recrutements). Les établissements de moins de 10 salariés concentrent la moitié des in-tentions d’embauche, qui sont particulière-ment fortes dans les services : 39 % des pro-jets de recrutement sont dans les services aux particuliers, 21 % dans les services à la personne. Viennent ensuite le secteur agri-

cole et agroalimentaire (21 %), le commerce (10 %), l’industrie (5 %) et la construction (4 %). Au total, un établissement sur 5 envi-sage de recruter cette année. « On observe aussi que les entreprises expriment des dif-ficultés de recrutement un peu moins fortes que l’an dernier », ajoute Frédéric Toubeau, le directeur régional de Pôle emploi, « mais les difficultés concernent encore 36,2 % des projets de recrutement. Avec des pics pour les aides à domicile et pour les ingénieurs et cadres d’études – R&D. » Les résultats détaillés de l’enquête MBO Midi-Pyrénées sont disponibles sur : www.observatoire-emploi-mp.fr.

L’hôpital Pierre-Paul Riquet annonce « une nouvelle ère dans l’offre publique de soins à Toulouse », selon la formule de Jacques Léglise, directeur général du CHU de Toulouse, et du professeur Bernard Pradère, président de la commission médi-cale d’établissement du CHU. Situé juste

en face de la station de tramway Purpan, l’hôpital Pierre-Paul Riquet réunit 3 pôles cliniques sur 85 000 m² avec un plateau technique mutualisé et des équipements à la pointe de l’innovation. Une attention particulière a été portée à la qualité et au confort de l’accueil.

Les intentions d’embaucheen progression de 6,1 %

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Les énergies renouvelables constituent le principal enjeu de la transition énergétique. Nos actions stratégiques concernent le bâtiment à énergie positive, la gestion des réseaux intelligents et le stockage de l’énergie, la production d’énergie hors bâtiment.André Joffre, président du pôle Derbi, le 25 avril à la CCI de Toulouse.

Toulouse Tech Transfer a célébré son deuxième anniversaire. Cette société d’accélé-ration du transfert technologique (SATT) a été fondée par l’Université de Toulouse, le CNRS et la Caisse des dépôts et consignations pour favoriser l’innovation dans les PME. Sur deux ans, TTT a investi 2,9 M€ dans 53 projets qui ont donné lieu à 35 dépôts de brevets. 10 transferts ont été conclus, dont 8 avec des TPE et PME de Midi-Pyré-nées. Sur 2014-2015, l’objectif de Pierre Dufresne et de son équipe est d’accompagner 80 projets, 35 transferts et 10 start-ups avec une cinquantaine de brevets et un engagement de 12 M€.

C’est le nombre de nouveaux logements HLM mis sur le marché l’an dernier en Haute-Garonne. Il y en avait eu 3 570 en 2012 et 4 158 en 2011.3 272

La Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées a inauguré le 14 mai son nouveau siège toulousain du 42 de la rue du Langue-doc. Le bâtiment construit en 1904 a été entièrement redessiné sous la conduite de l’architecte Pierre-Louis Taillandier. Les travaux, d’un montant de 17 M€, ont permis de passer de 2 400 à plus de 6 000 m². « Ce nou-veau 42 est emblématique de l’action du groupe BPCE », a commenté son président François Pérol : « une finance qui investit, une finance qui innove, une finance qui est au service du déve-loppement économique ». L’inaugura-tion a couronné une très belle année 2013 pour la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées : « Notre produit net bancaire a progressé de 7,5 % à 344,9 M€, avec un résultat net de 59,1 M€, malgré un contexte économique en stagnation, des contraintes prudentielles toujours plus fortes et des taxes et impôts qui ont doublé en cinq ans ! », souligne Pierre Carli, le président du directoire. « Nous avons démontré notre capacité d’adaptation, renforcé notre solidité financière et confirmé notre rôle de financeur de l’économie régionale avec 9,7 milliards d’euros de crédits nou-veaux, en progression de près de 8 % par rapport à 2012. »

Microturbo s’est dotée d’un nouveau bâti-ment de 2 100 m² pour ses activités de réparation et de traitement de surface sur son site de Toulouse. La filiale de Safran dispose désormais de trois lignes de traite-ment de surface fonctionnant à zéro rejet et utilisant des moyens innovants et automa-tisés pour réduire les cycles et les coûts de fabrication. « Safran confirme ainsi son en-gagement total sur la maîtrise des aspects Santé, Sécurité et Environnement ainsi que

sa capacité à répondre aux critères les plus exigeants du marché en termes de compéti-tivité, de qualité et de délais de livraison », commentent Olivier Andriès, PDG de Tur-boméca, et Pierre-Yves Morvan, directeur général de Microturbo. Rappelons que Microturbo est spécialisée dans la concep-tion, la production et la maintenance de systèmes de puissance (non propulsive et propulsive) de haute technologie pour des clients civils et militaires.

Les nouveaux moyens industriels de Microturbo

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TBSNews

AéroportNewsToulouse Business School

Think and CreateAéroport Toulouse-Blagnac

Depuis toujours un ciel d’avance

www.tbs-education.fr www.toulouse.aeroport.fr

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actualitétbs et aéroport

La ré-accréditation AACSB de TBSTBS a obtenu son accré-ditation AACSB pour la 3e fois consécutive. Moins de 5 % des business schools dans le monde peuvent se prévaloir de

ce label international de qualité. Et moins de 2 % ont, comme TBS, la triple accréditation AACSB, Equis et Amba. Toulouse Business School « confirme ainsi sa place dans le groupe des meilleures busines schools au niveau mon-dial. L’accréditation AACSB est un signal fort de qualité, qui témoigne de l’excellence de l’ensemble des filières de formation de TBS et qui conforte notre stratégie tournée notamment vers la conclusion de partenariats créateurs de valeur pour l’étudiant. »

ESCadrille, la junior entreprise de TBS, a reçu le prix d’excellence de la « Most International JE in Europe ». Doublement certifiée Iso 9001 et 14001, ESCadrille est la junior entreprise la plus titrée de France. Elle réalise chaque année près de 50 études pour un portefeuille de clients des plus variés.

Le programme Bachelor de TBS ouvrira à la rentrée une spécialisation en « Aviation Management », conçue avec l’Enac pour répondre aux besoins croissants des aéroports, compagnies aériennes et constructeurs aéronautiques.

103Pour son programme Printemps - Été 2014, l’aéroport Toulouse-Blagnac propose plus de 100 destinations en vols directs : 16 destinations en France, 43 destinations internationales et 44 destinations Vacances. Soit une offre totale de 6,1 millions de sièges avec une cinquantaine de compagnies aériennes et une vingtaine de tour-opérateurs affréteurs. À noter la présence de trois nouvelles compagnies cet été : Etihad Regional (Toulouse-Genève), Germanwings (Toulouse-Hambourg) et Flybe (Toulouse-Birmingham).

Air France reprendra le 14 juillet son programme de vols saisonniers au départ de Toulouse-Blagnac : Berlin (lundi, mercredi, samedi), Malaga (mercredi, vendredi), Naples (mardi, vendredi, dimanche) et Prague (lundi, vendredi). C’est également mi-juillet qu’Air France augmentera le nombre de ses vols sur Athènes, Casablanca, Malte et Marrakech.

+ 44 %. C’est la progres-sion de l’offre de Vueling cet été sur sa ligne Tou-louse-Barcelone, avec des correspondances sur près de 120 destinations en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. La com-pagnie catalane dispose désormais d’une flotte de 90 Airbus A319 et A320.©

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enjeuxprospective

Entreprises & territoires :

jouer ensemble, gagner à 2

La relation Entreprises-Territoires doit être repensée comme une source de compétiti-vité renouvelée pour la France. C’est le pari de l’Institut de l’entreprise (le think tank présidé par Xavier Huillard) qui a publié en octobre dernier quinze propositions « pour en finir avec l’ignorance mutuelle » entre entreprises et territoires : « L’entreprise a un rôle significatif à jouer dans le dévelop-pement des territoires et, réciproquement, la contribution des territoires à la com-pétitivité des entreprises est fondamen-tale dans une économie internationalisée. Un objectif commun doit se dégager : faire émerger des écosystèmes d’affaires locaux performants et collaboratifs, capables de conquérir les marchés internationaux  ». Et le rapport de proposer aux élus locaux de conduire de véritables stratégies de croissance en partenariat avec les entre-prises. Et d’inviter les entreprises à faire des territoires un enjeu majeur de leur stratégie : innovation ouverte, partenariats publics-privés, marchés test, gestion de bassins de compétences, chasse en meute, mutualisation, décloisonnement…

Le poids du colbertisme françaisCe rapport a été piloté par l’économiste Nicolas Bouzou qui dresse aujourd’hui ce bilan : « Les réactions ont évidemment été positives, reste à traduire en actes ces pro-positions. On voit clairement les attentes des entreprises et on voit clairement les attentes des collectivités territoriales (mon cabinet Asteres est régulièrement solli-cité par l’ARF, l’Association des régions de France). Mais on voit tout aussi clairement la résistance de l’État, le poids des colber-tistes au plus haut niveau de l’administra-tion. L’insuffisance de la décentralisation est vraiment une spécificité française par rapport à nos partenaires européens. » Le Premier ministre Ma-nuel Valls a annoncé la suppression des conseils généraux pour 2021 et, d’ici là, en 2017, la réduction de moitié du nombre des régions. Ce mouvement pour-

suite en page 14

De la création des pôles et clusters à la marinière d’Arnaud Montebourg en passant par les démarches RSE et la vague du « locavore », l’entreprise redécouvre dans son territoire, dans ses relations de proximité, les ressources qu’elle avait eu tendance à négliger. Quant au territoire, qu’il s’agisse des élus locaux ou de la société civile, on peut espérer qu’il a dé-sormais compris que seule l’entreprise crée de la richesse et de l’emploi, et qu’elle contri-bue largement au financement des dépenses publiques et au mieux-vivre des habitants.

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enjeuxprospective

jouer ensemble, gagner à 2

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Nicolas Bouzou est le fondateur d’Asterès, un cabinet « producteur d’idées » et de conseil dans le domaine économique. Il est directeur d’études au sein du MBA Law & Management de l’université Paris II Assas, chroniqueur sur i>Télé et vice-président du cercle Turgot. Son dernier livre, aux éditions Jean-Claude Lattès : « On entend l’arbre tomber mais pas la forêt pousser »

L’ancrage territorial est un avantage concurrentiel pour rayonner au-delàde nos frontières.

rait être avancé à 2016 et on peut certes se féliciter d’un allègement du mille-feuille territorial mais, s’agissant des régions, le problème est moins leur taille que leur moyens financiers et leurs domaines de compétences. Nos régions actuelles, rap-pelle Nicolas Bouzou, « sont, en superficie, dans la moyenne européenne. Par contre, elles sont infiniment plus pauvres que leurs homologues. Des régions plus grandes auront une meilleure visibilité mais, si on ne leur transfère pas de nouvelles compétences et de nouveaux budgets, cela ne servira pas à grand-chose.

Je suis partisan d’aller très loin dans la décentralisation, jusqu’à des parlements locaux avec pouvoirs normatifs. » Il y a en

Europe un vrai consensus pour dire que la région est le bon niveau d’intervention économique, poursuit Nicolas Bouzou. Mais la France s’est construite dès son origine sur l’État et sur la centralisation. Cela n’a rien à voir avec l’histoire de l’Al-lemagne, par exemple, ni avec n’importe lequel de nos grands voisins, sauf peut-être la Grande-Bretagne. Chez nous, quand on lance les grandes filières industrielles ou quand on crée Bpifrance, on est au mieux dans la déconcentration de l’action de l’État, on n’est toujours pas dans la régionalisation, on ne donne toujours pas assez d’importance aux pouvoirs locaux. Pour décoincer la France, décentralisons ! ».

La stratégie du jardinierLes nouvelles synergies entreprises-terri-toires jouent particulièrement dans l’indus-trie, secteur qui peine à recruter malgré un chômage durablement élevé. D’où la « stratégie du jardinier  » conceptualisée dès 1994 par Henry Mintzberg  (un uni-versitaire québécois, sociologue des orga-nisations) et récemment reprise dans un document de travail de La Fabrique de l’industrie, sur le développement des com-pétences : « La métaphore du jardinier fait référence à une conception du manage-ment plus « modeste » – et censément plus efficace – que les postures traditionnelles : le manager habile accompagne les straté-gies émergentes et, ce faisant, agit comme le jardinier qui n’intervient pas directe-ment mais crée les conditions favorables à l’épanouissement de ses cultures.

Il sait respecter le temps du cycle de la vie et accompagne les processus naturels. Il sait que ce n’est pas en tirant sur la plante qu’on la fait pousser plus vite  ! Appliquée au versant extérieur de l’entre-prise, la métaphore du jardinage invite d’emblée à penser les relations entre l’entreprise et son environnement institu-tionnel dans une logique d’écosystème, et à considérer ces interactions sous l’angle des dynamiques d’action collective ». Ainsi, ajoute de son côté l’économiste Amandine Barthélémy, «  l’objectif de l’entreprise n’est plus de faire grandir sa structure pour elle-même mais de développer les ressources du territoire avec ses dif-férents acteurs. Ce sont avant tout les hommes et les femmes qui l’habitent qui peuvent rendre un territoire attractif ».

Amandine Barthélémy est experte-associée à l’Essec, maître de conférences à Sciences-Po Paris et Lille, spécialiste engagée de l’économie sociale et solidaire et co-fondatrice du collectif ODYSSEM, qui accompagne les acteurs dans le développement de l’emploi et de l’innovation sociale dans les territoires. Son dernier livre, avec Sophie Keller et Romain Slitine chez Rue de l’échiquier : « L’économie qu’on aime ! Relocalisations, créations d’emplois, croissance ; de nouvelles solutions face à la crise ».

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Dupuy

Spécialiste de l’économie sociale (10 % du PIB national), elle a elle-même co-fondé un collectif d’acteurs et d’entrepreneurs, Odyssem, pour développer l’activité sur les territoires et des projets ambitieux de coopération entre acteurs au service de l’emploi et de l’innovation sociale. Son dernier livre, « L’économie qu’on aime ! » montre de nouvelles solutions face à la

crise  : croissance, création d’emplois et même relocalisations. « Le lien entreprise – territoire est dans la nature-même, dans l’ADN de l’entreprise sociale et solidaire avec sa triple finalité  : créer de l’emploi, répondre aux besoins de la collectivité, s’inscrire dans des logiques de coopéra-tion. L’entreprise sociale et solidaire a une démarche « politique » au service de l’in-térêt général de son territoire, que ce ter-ritoire soit selon les cas, une communauté d’agglomération, un regroupement de communes, un département, une région… Peu importe finalement le découpage administratif  : le territoire, c’est l’espace au sein duquel on peut se connaître et se reconnaître. »

Une économie de coopérationPour Amandine Barthélémy, il ne faut plus opposer le monde politique et le monde économique : « l’économie de demain se fera dans la réconciliation de tous les acteurs, dans des actions fédérant les par-tenaires privés, publics et sociaux. Ce sera une économie de convergence et de coo-pération, une économie plurielle qui fait travailler tout le monde ensemble, avec la création d’emplois pour priorité absolue. Déjà, on voit que les entreprises sociales

et solidaires ont plutôt mieux résisté que les autres à la crise, grâce à leur ancrage territorial. On en voit même qui réus-sissent à ramener en France des activités qui avaient été délocalisées. La déloca-lisation n’est pas une fatalité quand on sait en calculer le coût global : logistique, qualité, propriété intellectuelle, impact sur l’environnement… N’oublions pas que les

entreprises sociales et solidaires paient les mêmes charges et les mêmes impôts que les autres, elles s’inscrivent dans la même logique d’efficacité, sont confron-tées aux mêmes défis de compétitivité – d’autant qu’elles embauchent souvent des personnes éloignées de l’emploi. Mais elles ont leurs forces spécifiques  : savoir

saisir toutes les opportunités grâce à des démarches innovantes qui privilégient les savoir-faire locaux, l’inventivité, la coopé-ration, l’envie de travailler ensemble au sein d’un écosystème.

Rencontrer, écouter, inventer Cette logique peut s’apparenter à celle d’un cluster ou d’un pôle de compétitivité mais, dans l’ESS, on ne travaille pas par filière ou autour de quelques grands don-neurs d’ordres  : c’est par la rencontre et par l’écoute des besoins que l’on invente de nouvelles activités. Le territoire est source de richesse et d’inspiration. L’entre-prise « classique » était très autocentrée. Les démarches RSE ont commencé à faire évoluer les choses, à inciter à l’ouverture, au dialogue avec l’environnement.

Vivre ensemble, penser des projets en-semble, trouver des solutions ensemble, c’est devenir plus fort, créer de l’emploi et de la richesse. Avec mes étudiants, je vois une nouvelle génération qui pense moins en termes de carrière et d’entreprise qu’en termes de projet. Ils veulent des projets qui ont du sens, qui donnent du sens. On sent de plus en plus clairement leur atta-chement à leur territoire et on peut espé-rer que s’ils veulent aller à l’international, ce ne sera pas pour «  s’expatrier » mais pour faire des allers-retours vertueux, profitables à leurs territoires. De même on commence à voir des changements de posture chez les acteurs publics : la volonté de co-entreprendre avec les entreprises de leur territoire – et non plus de décliner des politiques publiques venues d’en haut. »

La mère de toutes les réformesOn en revient donc encore et toujours à la décentralisation. Laissons la conclusion à Nicolas Bouzou  : «  La décentralisation est, pour la France, la mère de toutes les réformes. L’articulation territoire-mondia-lisation est indispensable, pour l’entre-prise comme pour l’individu. Il faut avoir des racines, être ancré dans un territoire. Être universel, ce n’est pas être apatride. L’ancrage territorial est un avantage concurrentiel pour rayonner au-delà de nos frontières, y compris dans les pays émer-gents. Il n’y a pas de honte à être français. La honte, c’est d’être français sans s’inclure dans le territoire et sans s’intéresser à l’international ! »

L’articulation territoire-mondialisationest indispensable pour l’entreprisecomme pour l’individu.

Nicolas Bouzou

enjeuxprospective

15 · juillet 2014 - diccit

C’est au cœur des territoires que s’inventent les solutions

de demain, au servicedu plus grand nombre.

Amandine Barthélémy

Silveréconomie,

enjeuxstratégie

diccit - juillet 2014 · 16

La Silver économie est l’un des 7 secteurs stratégiques retenus par la Commission Inno-vation 2030. C’est une opportunité de crois-sance pour la France, ses entreprises et ses territoires, selon un rapport du Commissa-riat général à la stratégie et à la prospective (CGSP). Et c’est déjà une filière industrielle émergente avec un fonds d’investissement spécifique,  lancé en février : le SISA (Ser-vices innovants à la santé et à l’autonomie). En 2050, 15 millions de Français auront plus de 60 ans. Et les impacts seront sensibles dans de multiples secteurs d’activité  : santé, logement, transports, loisirs, alimentation, équipement de la maison, etc.

Une charge à transformer en opportunitéMais, dans un premier temps, le vieillisse-ment de la population risque bien d’être plus coûteux que profitable. C’est la mise en garde que lance l’économiste Jean-Hervé Lorenzi : « Le coût du vieillissement, c’est-à-dire le financement des retraites et de la dépen-dance, est actuellement supérieur aux pers-pectives de croissance économique offertes par la silver économie. Les perspectives existent, certes, mais elles sont encore loin-taines, et pas aussi fortes, à ce jour, que ce que l’on avait imaginé. Le timing des recettes n’est pas le même que le timing des dépenses. En à peine deux décennies,

Avec l’allongement de l’espérance de vie, la population française va sensiblement vieillir dans les prochaines décennies. Cette transition démographique va engendrer une transition écono-mique : un coût social de plus en plus élevé mais aussi des opportunités de croissance.

une évolution pour la croissance ?

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Le marché de la Silver économie dépasse déjà les

d’euros en Midi-Pyrénées : c’est le CA

HT des entreprises qui interviennent dans

l’accompagnement de la dépendance.

3,6milliards

enjeuxstratégie

17 · juillet 2014 - diccit

la France va basculer dans une société vieil-lissante. C’est un choc sans précédent. Pour respecter notre contrat social, il faut repen-ser le rôle et les modalités de la protection sociale, bâtir un système de retraites sou-tenable, inventer de nouvelles solidarités intergénérationnelles face aux déficits des régimes sociaux et à la mise sous tension des finances publiques. Il faudra nécessairement retarder l’âge des départs à la retraite, mais je crois que cela se fera naturellement : avec des niveaux de retraites bien plus faibles qu’espéré, les Français auront besoin de travailler plus longtemps, il n’y aura pas besoin de l’imposer par la loi… Mais ce qui est une charge aujourd’hui se transforme-ra demain en opportunité. Reste à situer ce demain  : ce n’est pas du court terme. » Il faut aussi noter la forte hétérogénéité de la population des seniors, que ce soit dans les revenus et les patrimoines, ou dans l’état de santé et l’espérance de vie. À l’évi-

dence, la silver économie ne peut émerger qu’en s’appuyant sur les catégories les plus solvables de la population « aux cheveux argentés ». Leurs besoins spécifiques peuvent avoir un effet levier sur l’innovation dans l’industrie et les services. Quant à leur patri-moine, pourquoi ne pas mieux le diriger vers le financement des entreprises ?

Transition démographique, transition économiqueIl faut enfin être conscient d’autres impacts macro et micro-économiques de notre tran-sition démographique, comme le souligne Jean-Hervé Lorenzi : « Le vieillissement de la population a un impact plutôt néga-tif sur la croissance économique d’un pays, c’est un handicap par rapport à des sociétés jeunes, plus porteuses, plus dynamiques, plus ouvertes à l’innovation. Les entreprises devront adapter leur système productif ; la formation tout au long de la vie sera vrai-

En à peine deux décennies, la France va basculer dans une société vieillissante. C’est un choc sans précédent.

Les plus de 59 ans dansla population françaiseselon les projections Insee.

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2013 2020 2030 2040 2050 2060

Chiffres exprimés en pourcentage

24,8 27,929,4 31

31,9 32,1

Jean-Hervé Lorenzimembre du directoire de La Compagnie Financière Edmond de Rothschild, est le président du Cercle des économistes.

Ses derniers ouvrages : « La France face au vieillissement – Le grand défi » (avec Hélène Xuan, Descartes & Cie) et « Et si le soleil se levait de nouveau sur l’Europe » (avec Christian de Boissieu, Fayard).

ment une nécessité absolue. On ne pourra pas rester avec, comme aujourd’hui, deux générations sacrifiées : les moins de 30 ans qui peinent à entrer sur le marché du tra-vail et les 55/60 ans qui n’arrivent pas à rebondir quand ils perdent leur emploi. Le vieillissement de la population va entraîner un changement de trajectoire de la crois-sance. Encore faut-il consacrer à ce marché le financement, l’innovation, la mobilisa-tion nécessaires. »

Un marché des seniors déjà bien spécifiqueUn marché des seniors déjà bien spécifiqueL’impact du vieillissement de la population sur la consommation est suivi depuis plu-sieurs années déjà par le Crédoc, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation

des conditions de vie. Pascale Hébel y dirige le département Consommation : « Nos études montrent que les seniors constituent une cible spécifique, avec un niveau de dépenses et des arbitrages bien identifiés. Ce n’est pas un groupe homo-gène mais il y a une constante : quand on devient senior, on épargne beaucoup plus, on consomme beaucoup moins, sur-tout pour l’habillement, la cosmétique,

les loisirs, les transports, l’équipement du foyer. Ce n’est pas une question de reve-nus, c’est une question de besoins et de mode de vie. On n’a plus besoin de s’ha-biller pour aller au bureau, on a déjà tout ce qu’il faut à la maison, on est attaché à ce que l’on a accumulé (et qui est tou-jours réparable), on a plus de difficultés à s’approprier de nouveaux équipements et leur mode de fonctionnement… » Ce phénomène est cependant susceptible d’évoluer avec les nouveaux seniors, ceux de la génération de mai 68, ajoute Pascale Hébel : « Les femmes ont mas-sivement travaillé, elles ont davantage consommé que leurs aînées, et les couples à la retraite bénéficient d’une double pen-sion. Avec l’âge, avec la perspective de

la mort qui se rapproche, on adopte aussi la philosophie du « carpe diem » : profiter de l’instant présent, ne pas hésiter devant un achat coup de cœur. » Privilégier l’innovation d’usageReste la volonté d’épargner, pour trans-mettre un patrimoine à ses descendants, et aussi pour se prémunir contre les coûts de la dépendance : « C’est un double

objectif un peu conflictuel. Et si on ne veut pas augmenter indéfiniment le niveau des prélèvements sociaux, il faudra sans doute trouver une solution règlementaire ou législative pour arbitrer entre la préser-vation de cette épargne (qui constitue une extraordinaire concentration de patrimoine) et la prise en charge de la dépendance par ceux qui le peuvent (les personnes âgées ou leurs descendants). Autre problème de notre société française : le déni de la mort, qui s’ajoute à la peur du vieillissement. On ne valorise que le jeunisme. Les seniors font l’objet d’une véritable discrimination dont on ne parle jamais. Dans les entreprises, quand on s’intéresse au marché des seniors, c’est toujours une volonté de la direction générale, jamais une initiative d’un direc-

teur marketing. Les seniors vont consti-tuer un marché de plus en plus important, de plus en plus spécifique. Les entreprises doivent en prendre conscience, s’inspirer de ce qui se fait déjà dans d’autres pays : Alle-magne, Japon, Grande-Bretagne, États-Unis et même Corée du Sud. Et elles doivent privilégier l’innovation d’usage, que ce soit pour concevoir, adapter, promouvoir ou commercialiser les produits et services. »

enjeuxstratégie

diccit - juillet 2014 · 18

Midi-Pyrénées cumule les atouts pour relever le pari de la « Silver économie » : un gérontopole reconnu mondialement, un pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé dont le champ d’action a été étendu au vieillissement, des territoires qui ont déjà actionné ce levier de développement, dont Toulouse Métropole, et un tissu actif de PME et de laboratoires de recherche.Pierre Montoriol, président de la commission Innovation de la CCI de Toulouse et du pôle CBS.

Il faut favoriser les innovations d’usage, la fonctionnalité des offres de produits-services.Pascale Hébel est la directrice du département Consommation du Crédoc. Sa note sur « Comment développer l’économie des Seniors en France ? » est en ligne sur www.credoc.fr.

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ce.

Dans le cadre de ses Rencontres Entre-prises et Territoire, la CCI de Toulouse a fait étape le 14 avril à Bélesta-Lauragais, sur la plateforme de l’entreprise Cler Verts. Cette PME pionnière de « l’économie circu-laire » est spécialisée dans la valorisation des déchets organiques : recyclage, com-postage, méthanisation… Sans oublier ses

actions de sensibilisation à un modèle de croissance qui permet d’intégrer l’exigence écologique à tous les niveaux (conception,

production, recyclage) et de transformer les déchets des uns en matières pre-

mières et énergies renouvelables pour les autres. « Mais l’exigence écologique est aussi une réalité très concrète pour nos entreprises », prévient Alain Di Crescenzo. Pour le président de la CCI de Toulouse, « c’est devenu un impératif de business. Déjà aux États-Unis et dans l’Europe du nord, les grandes entreprises excluent de

leurs listes de fournisseurs et sous-traitants les sociétés qui ne sont pas engagées dans une démarche Développement durable ou Responsabilité sociétale de l’entreprise. Leurs filiales françaises appliquent ces méthodes. Et dans de nombreux marchés publics, un engagement « responsable » permet de gagner des points précieux face à la concurrence. Demain, l’absence de démarche DD ou RSE sera tout simplement éliminatoire. » Avec sa BioVallée, le Lau-ragais met en avant la synergie de proxi-

synergiessur le terrain

Économie circulaireet hyper-proximité

Le développement durabledevient chaque jour davantage

un impératif de business.

diccit - juillet 2014 · 20

synergiessur le terrain

mité entre les producteurs de res-sources agricoles de qualité et les entreprises qui savent les trans-former pour faire du bio et des produits naturels avec une chaîne d’approvisionnement courte. L’éco-nomie circulaire est emblématique des relations d’hyper-proximité que la CCI de Toulouse entend développer avec les entreprises et susciter entre les entreprises d’un même territoire : « Nous vivons

dans un monde trop fermé », regrette Alain Di Crescenzo. « Com-bien d’entreprises vont chercher ailleurs en France, en Europe ou plus loin dans le monde ce qu’elles pourraient trouver localement ! A la CCI de Toulouse, nous conce-vons l’hyper-proximité comme un levier d’efficacité. Beaucoup d’en-treprises gagneraient à avoir la même approche. »www.toulouse.cci.fr

21 · juillet 2014 - diccit

La CCI de Toulouse a créé une commission Tourisme (issue de sa commission Services) pour accompagner le développement de ce secteur (tourisme individuel, industriel, de congrès). Le tourisme représente plus de 4 300 établissements en Haute Garonne et 19 000 emplois (6 % de l’effectif salarié du département). Pour mener à bien cette action, la Chambre représente le monde économique dans les structures mises en place par les collectivités, par exemple SO Toulouse Convention bureau, qui vise à dynamiser la venue à Toulouse de congrès, foires, conventions et autres manifestations d’importance. Il s’agit de :. faire connaître Toulouse comme lieu de rencontre, capable d’organiser de grandes manifestations telles que « Rendez-vous en France » l’an dernier, et de loger, nourrir et distraire les participants ;. profiter de l’importance de l’enseignement supérieur et de la recherche à Toulouse pour attirer les grands congrès scientifiques ;. gérer les infrastructures nécessaires à cet accueil ;. coordonner les actions de tous les professionnels pour faire de ces actions de grandes réussites.Amener sur notre métropole de grandes manifestations internationales, les fidéliser, en faire des références pour l’avenir, voilà des leviers forts pour le développement des entreprises du tourisme.

Zoom sur les délégations de la CCI de Toulouse

La deuxième édition des Rencontres de l’économie circulaire se déroulera le jeudi 9 octobre à Revel : tables rondes le matin, ateliers thématiques l’après-midi et diner de gala le soir, sous la halle de Revel, en présence de la navigatrice Maud Fontenoy (sa fondation est engagée depuis 2008 dans la préservation des océans). Au programme : les enjeux de l’économie circulaire, l’écoconception, l’écologie industrielle, l’économie de fonctionnalité, le réemploi, la réparation et le recyclage, autour de secteurs tels que l’agroalimentaire, le bâtiment et la chimie verte. Le colloque est porté par 4 partenaires : la BioVallée Lauragais, l’Ardiac (club d’entreprises du Lauragais), la CCI de Toulouse et la CCI Midi-Pyrénées, avec le soutien de l’Ademe et la participation de la ville de Revel et de la communauté de communes Lauragais – Revel – Sorézois.

Les deuxièmes Rencontresde l’économie circulaire

Économ ie du futur?quelles mises à jour

pour notre territoire

PARC DES EXPOSITIONS

09h30 · 19h00SEPTEmbRE 2014Mardi 16

Dans le cadre de l’ICS (Innovation Connecting Show) du 16 au 18 septembre 2014

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Économ ie du futurPour sa 4e édition, le Forum Economique de Toulouse conforte sa dimension prospective en posant la question des changements à apporter à l’économie de notre région pour lui rendre toute sa performance. Il est aujourd’hui clair qu’il ne faut plus penser « crise » mais « changement de modèle ». Industrie, services, commerce mais aussi environnement, infrastructures, énergie… : comment doit-on donc repenser la fertilité de cet écosystème pour aujourd’hui et demain ? C’est tout l’enjeu de ces trois tables rondes, qui réuniront économistes, experts, grands témoins et, bien sûr, chefs d’entreprise.

Débats animés par Emmanuel Kessler, journaliste économique

INSCRIPTIONS www.toulouse.cci.fr

3

16h00

1 2

14h00

Commerce de demain, comment le numériqueva servir la proximité ?

Principe de précaution : stop ou encore ?

L’Usinedu Futur

10h00

diccit - juillet 2014 · 24

CCI de Toulouse : des missions, des résultats

Quelles sont les démarches pour immatriculer une entreprise ?

Quand puis-je être reçu par un conseiller pour présenter mon projet de création d’entreprise ?

Comment se déclarer comme auto-entrepreneur ?

synergiesreporting

diccit - juillet 2014 · 24

209Contrats d’apprentissageenregistrés

7 499 1 243672

71

Formalitéseffectuées Entreprises accompagnées

La CCI de Toulouse agit au quotidien au service des entreprises et du développement économique de notre territoire. Cette rubrique «Reporting» vous donne rendez-vous dans chaque numéro pour, à travers quelques indicateurs de notre action, vous permettre de cerner au mieux certaines tendances de conjoncture. Tableau de bord de ce 1er trimestre 2014.

887362

217

Immatriculations

Dossiers ACCRE

Inscriptions auto-entrepreneurs

3TOPdes formalités les plus traitées

les Questions les plus traitées par le Centre de Relation Clients

Visitesd’entreprises

Notes d’analyse économique produites

FAQ

Porteurs de projets reçus1093

Représenter les entreprisesauprès des collectivités locales et défendre leurs intérêts généraux afin qu’elles se développent au sein du territoire.

Accompagner au quotidienl’entreprise soit avec des expertises individuelles, soit avec des actions collectives.

Former les hommes et les femmesaux responsabilités et aux métiers évolutifs de l’entreprise (groupe Toulouse Business School).

Gérer des infrastructuresessentielles au développement économique du territoire (Aéroport Toulouse-Blagnac).

Les missions de la CCI de Toulouse

0 810 36 37 38Vos questions, nos réponses au

synergiesportraits d’entrepreneurs

diccit - juillet 2014 · 26

Expansio accompagneles PME à l’international Spécialisé dans les solutions de finance-ment pour le développement internatio-nal des PME, le cabinet conseil toulousain Expansio a signé des partenariats avec Actifrance (opérations haut de bilan) et SCIC Export (plateforme collaborative coopérative) pour renforcer ses inter-ventions. Expansio a également procé-dé à une augmentation de capital avec l’entrée de Sofafin. Objectifs : renforcer le back-office de la société, agrandir son territoire géographique d’intervention et continuer le développement des par-tenariats grands comptes. Rappelons qu’Expansio a été créé en 2008 par Sophie Guichard et Fabrice Bénoliel. La société est membre de la Chambre professionnelle du conseil de Midi-Pyré-nées et de l’Osci (Les Opérateurs spécia-lisés du commerce international).www.expansio.eu

Spécialisée dans le contrôle d’accès numérique, la société Axible Technologies développe ses solutions connectées pour un nombre croissant d’industriels locaux, nationaux et européens. Ainsi, la société La Toulousaine, le groupe Came et la marque Diagral intègrent ses briques technologiques dans leurs portails, automatismes d’ouvrants (volets roulants, portes de garage, rideaux métalliques…) et kits de motorisation. « Nous développons des solutions sur-mesure pour chacun de nos partenaires en adaptant notre expertise à chaque cœur de métier, à chaque besoin, à chaque produit. Bien au-delà de la simple ouverture de porte pilotée à distance par application mobile ou via le web, nous proposons aujourd’hui des services qui constituent autant d’innovations et de sources de revenus pour les fabricants : maîtrise de la consommation énergétique, traçabilité, maintenance prédictive et intelligente… ». Membre de la Tic Valley, Axible Technologies mise sur l’internet des objets, notamment en partenariat avec Sigfox, et promet de nouveaux services, toujours plus simples, efficaces et intuitifs : « une innovation accessible à tous, ouverte sur les nouveaux usages et les nouveaux besoins », résument les deux fondatrices de la start-up labégeoise, Valérie Balavoine et Christine Holtz.www.axible-tech.com

Hitech Software fêtera ses 10 ans l’an prochain. Jusqu’ici, l’entreprise toulousaine a réussi une croissance annuelle moyenne de plus de 15 %. En 2013, le chiffre d’affaires a atteint 800 k€ et, cette année, l’objectif de Philippe Passade est d’atteindre le cap du million d’euros. Hitech Software édite des logiciels de gestion dédiés à la location et au négoce de véhicules et de matériels. Son produit vedette, Rentcar, est complété par Harmony (outil d’aide au négoce et à la location de matériels), par Rentpad (pour l’état des lieux des véhicules et matériels) et par Caleo (CRM pour les loueurs et négociants de matériels). Caleo est développé en mode web ; il est disponible sur ordinateur et tablettes. Pour poursuivre son développement, Hitech Software mise sur trois axes : mieux pénétrer le marché de la gestion de parcs de véhicules et matériels, poursuivre ses investissements R&D et multiplier ses implantations à l’international. Hitech Software est déjà présent à l’outre-mer et à Madagascar, en Europe (Espagne, Italie, Benelux) et en Afrique (Maroc, Djibouti). Prochaines cibles : la zone Asean, le Mexique et l’Argentine. « Nos solutions permettent aux professionnels de la location de gagner du temps, d’améliorer leurs résultats et d’anticiper leur activité », souligne Philippe Passade.www.hitech.fr

Hitech Software s’embarque à l’international

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Axible connecte le cœurde métier de ses partenaires

27 · juillet 2014 - diccit

synergiesportraits d’entrepreneurs

Avec plusieurs décennies de présence dans le Sud-Ouest, Sygnatures est l’un des acteurs indépendants majeurs de l’audit, du conseil et de l’expertise comptable dans notre région : 150 collaborateurs, plus de 3 000 clients (dans le privé comme dans le secteur public et parapublic) et encore de fortes ambitions à moyen terme. « En 3 ans, nous allons faire passer notre CA de 12 à 15 M€, en nous renforçant notamment sur le Nord et l’Ouest de la

région : Montauban, Albi, Agen… », annonce le nouveau président, Jean-Yves Gaillat, lui-même expert-comptable et commissaire aux comptes. Spécialisé dans l’accompagnement des acquisitions-transmissions, Sygnatures vient de réussir son propre changement dans la continuité. La nouvelle équipe dirigeante se compose de 14 associés : Jean-Yves Gaillat, Philippe Benzoni, Dominique Louit et 11 cadres dirigeants, présents dans la structure depuis de nombreuses années.

Elle a succédé aux membres fondateurs dont certains demeurent actifs au sein du conseil de surveillance. « La transmission d’une entreprise à ses managers est de plus en plus privilégiée par les dirigeants », observe Jean-Yves Gaillat. « Préparée plusieurs mois voire plusieurs années à l’avance, elle apporte des garanties de pérennité. Et pour les clients, c’est la certitude que les process, les services, les valeurs seront préservées. » L’innovation est l’une des valeurs de Sygnatures, qui a été un pionnier pour proposer à ses clients l’externalisation de certaines fonctions (comptabilité, paie, RH…) et le reporting en temps réel y compris pour les commerçants et artisans, les TPE, les start-ups. Autres points forts de l’entreprise  : le conseil en gestion ainsi que l’ingénierie juridique, fiscale et des systèmes d’information. « Nous proposons aux dirigeants d’être le copilote de leur entreprise. Nous savons les accompagner de la création à la transmission de l’entreprise, en passant par les phases de croissance comme par les caps difficiles à surmonter ».www.sygnatures.com

Oddos Buro célèbre cette année ses 28 printemps. Stephan Oddos et sa mère Josiane ont fêté l’évènement avec leurs clients, chefs d’entreprise et architectes en organisant notamment des conférences-débats sur des thèmes qui leurs sont chers : l’aménagement, bien sûr, ainsi que le design, mais aussi le management, l’audace et l’optimisme. « Au fil des ans, observe Stephan Oddos, notre métier a sensiblement évolué : d’une part, on nous implique de plus en plus en amont d’un projet ; d’autre part, et c’est tout à fait lié, on approche l’aménagement des espaces de travail à sa juste valeur, dans toutes ses dimensions : vecteur d’image de l’entreprise, outil de communication, reflet du mode de management et bien sûr efficacité, et bien-être et reconnaissance des salariés. Le bon aménagement de l’espace de travail contribue aussi à la performance des collaborateurs, à la compétitivité de l’entreprise !  Même, voire surtout ?, quand les temps sont plus difficiles qu’avant. »www.oddos-buro.fr

Sygnatureschangement, continuité et ambitions

Oddos Buro le « traducteur » d’espaces

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Gérard LopezPrésident du directoire de BVA

Le cap anglo-saxondu Balmanais BVA

BVA est le 4e institut d’études marketing et d’opinion en France. Connu du grand public pour ses sondages politiques, BVA réalise l’essentiel de son activité dans les études de marché pour les produits de grande consommation, les services (transports, télécoms…) et le secteur de la santé. La société est présente dans le monde entier, notamment avec ses filiales en Europe, aux États-Unis et en Chine.

Gérard Lopez a pris la direction de BVA en 2002, à la suite du rapprochement avec son institut toulousain Khi2. BVA a réalisé l’an dernier un CA de 71 M€ et Gérard Lopez vise le cap des 100 M€ à l’horizon 2016, avec le soutien du fonds Montefiore Investment qui possède désormais 51 % du capital.

synergies

En dehors du siège social à Balma, qu’y a-t-il de «  toulousain  » dans l’institut BVA ?Balma concentre près de 200 téléo-pérateurs et quelque 80 salariés  : branche Grande consommation, back-office administratif, système infor-matique… Avec mon complice Pascal Gaudin, je crois que nous avons aussi puisé dans le sport toulousain une cer-taine forme de management à la Claude Onesta, à la Guy Novès  : un manage-ment très participatif, convivial, soli-daire. BVA est aussi impliqué dans le monde universitaire toulousain, notam-ment auprès de l’IAE et à travers nos accords de recherche avec TSE.

L’avènement du «  big data  » va-t-il bouleverser votre marché ou vos méthodes de travail ?Internet et les sondages en ligne ont déjà influencé notre métier. Depuis une dizaine d’années, le nombre d’enquê-teurs diminue en France. Mais l’ère du «  big data  » va vraiment changer la donne. Notre rôle sera moins de collec-ter des données que de savoir exploiter celles qui sont disponibles sur la toile ou qui sont dans les systèmes d’infor-

mation de nos clients. Il faudra toujours enrichir ces données par des dispositifs complémentaires mais, globalement, nous allons d’une part vers l’ingénierie du traitement des données et d’autre part vers un métier de conseil, de consultant. Nous devrons remettre à nos clients des recommandations plus opérationnelles.

Un an après l’arrivée du fonds Mon-tefiore Investment dans votre capi-tal, où en êtes-vous ?Montefiore a consolidé notre haut de bilan et les banquiers nous ont donc accompagnés plus facilement pour réaliser plusieurs acquisitions que nous avions sous le coude. Nous allons maintenant accentuer notre présence aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Nous y avons déjà des bureaux pour accompagner nos clients traditionnels. Maintenant, il s’agit de capter le mar-ché local par croissance externe, en achetant des instituts qui font un CA de 5 à 15 M€. BVA a une place à se faire dans le monde anglo-saxon. Avec nos compétences, notre savoir-faire, notre expertise spécifiques, on a des choses à raconter !

interview

29 · juillet 2014 - diccit

synergiesà suivre

diccit - juillet 2014 · 30

Il n’y a pas que sur le web que l’on peut analyser le comportement des clients. La start-up toulousaine TrenCube a mis au point un capteur qui permet, en repérant en permanence les smartphones, de suivre les flux autour et à l’intérieur d’un magasin. Explications des co-fondateurs de TrenCube, Guillaume Lebret, Guillaume Denis, Louis-Jacques Virgona et José Antonio Delao : « Jusqu’ici, on savait analyser le chiffre d’affaires d’un commerce, on avait aussi des compteurs de visites ; avec TrenCube, on peut réellement comprendre ce qui se passe avant la caisse, ce que fait le client avant de finaliser son achat. On peut notamment mesurer l’efficacité d’une action publicitaire, l’impact d’une nouvelle vitrine, la performance des vendeurs, l’optimisation de la disposition de la boutique, les comportements clients qui génèrent le plus d’achats… La mise en œuvre de Trencube ne nécessite aucune intervention particulière, aucune application à télécharger sur les smartphones. Le paramétrage est automatique. Les salariés sont reconnus et enlevés des statistiques. Quant aux données recueillies, elles sont accessibles via notre interface web. ». TrenCube est proposé à partir de 64 € HT par mois.www.trencube.com

TrenCube analysele comportement des clients

L’éco-réussite d’EasytriSandrine Queyroi a choisi la franchise pour continuer à développer Easytri : son entreprise emploie 7 salariés à Toulouse ; une première franchise a ouvert à Brive à la fin de l’an dernier ; au moins 3 autres devraient suivre cette année. Easytri veut aussi devenir organisme de for-mation pour dispenser à ses clients des actions de sensibilisation, de formation et de labellisation à l’éco-responsabilité. Easytri est spécialisé dans la gestion de tous les déchets liés à la vie de l’entre-prise, en ponctuel ou sur abonnement. Les déchets sont recyclés en local, sur des filières courtes et directes, et Sandrine Queyroi garantit la traçabilité et aussi la confidentialité des déchets pris en charge. « Nous avons traité 370 tonnes de déchets l’an dernier pour un CA de 350 k€, en progression de 30 % ».www.easytri.fr.

Le web-to-store de Bricolage & CoUn magasin à Saint-Gaudens et un site web ouvert sur le monde : c’est le concept « web-to-store » développé par Olivier Lopez avec Bricolage & Co. Diplômé d’un master en marketing et entre-preneur dans l’âme, Olivier Lopez a acquis une triple expérience du BtoB, du webmarketing et du secteur du bricolage avant de lancer sa propre société. Bricolage & Co propose plus de 5 000 références en outils et équipements de bricolage, jardinage, amé-nagement de la maison. « Le principe est de proposer un catalogue suffisamment vaste pour que l’on n’ait pas besoin de courir d’un magasin à l’autre ou de cliquer d’un site à l’autre. Je sélectionne les produits et les marques offrant un excellent rapport qualité/prix. Mon catalogue et la qualité du SAV peuvent satisfaire aus-si bien les bricoleurs du dimanche que les amateurs confirmés et les professionnels : travaux de décoration, rénovation d’une pièce ou de toute une maison, création ou entretien d’un jardin… » Bricolage & Co a commencé en 2009 dans sa version e-commerce. C’est après quatre années de « pure player » qu’Olivier Lopez a choisi de compléter son offre par un magasin de 150 m² : « C’est à la fois un commerce de proximité et une vitrine du site web. » Il n’envisage pas de créer un réseau de franchises, il recherche plutôt des investisseurs pour donner un nouvel essor aux ventes en ligne, le web-to-store pouvant se développer via des magasins existant dans l’univers du bricolage et de la maison.www.bricolage-andco.com©

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synergiesà suivre

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35 k€ en 2012, 120 k€ l’an dernier, 200 k€ de prévisionnel cette année  : la société Bleu122 (créée à L’Union en 2010) surfe avec succès sur la vague des applications pour mobiles et, de plus en plus, pour tablettes. À sa tête, un trio de jeunes tren-tenaires aux profils très complémentaires : un ingénieur Ensimag, Tony Leloup ; un universitaire, Charles Cans ; et un gra-phiste et ergonome, Sylvain Pagès. « Nous intervenons pour les entreprises qui veulent moderniser leur système d’infor-mation et mettre des applications mobiles à disposition de leur commerciaux ou de leurs clients. Nous travaillons également avec les start-ups qui ont une idée mais qui n’ont pas les compétences techniques pour réaliser leurs applications. Ou encore pour des entreprises qui veulent étendre leurs offres commerciales en devenant présentes sur les marchés mobiles. Pour les grands comptes, nous agissons en marque blanche via des boîtes de com ou des SSII de rang 1. Dans tous les cas, nous réalisons des solutions spécifiques en allant de l’ex-pression des besoins à travers la rédaction d’un cahier des charges, jusqu’à la mise en ligne des applications sur les stores ou en

interne.  Nous appliquons au web et à la mobilité les méthodes de pilotage et déve-loppement industrialisées que nous avons acquises auprès de grands comptes lors de nos activités passées. Cela nous permet de livrer des produits de grande qualité à un coût compétitif.  » Les dirigeants de Bleu 122 constatent la forte croissance de la demande pour les applications tablettes : « Elles dépassent désormais les applis pour mobiles. Il faut dire que tout

le monde veut aujourd’hui accéder immé-diatement à un volume de plus en plus important d’informations : c’est tout de même plus facile sur une tablette que sur le petit écran d’un smartphone ! Quant aux entreprises qui se lancent, elles peuvent difficilement se passer du web mais elles peuvent trouver un intérêt à commencer par le mobile, pour des raisons de coût et de délai. » www.bleu122.com

Adaptée aux diabétiques (mais pas que !), la gamme Sucrilège a été lancée voici près de 5 ans et totalise aujourd’hui une quarantaine de références : biscuits, madeleines, confi-tures, chocolats et autres douceurs toujours sans sucre et sans aspartame mais avec du maltitol, un édulcorant utilisé en agroa-limentaire. C’est à Saint-Elix-le-Château que Christine Albert Lagneau et sa société Glona développent cette gamme vendue en ligne et en grande distribution, prin-cipalement dans le sud-ouest  : « Quelque 180 magasins nous font confiance, malgré

le manque de communication sur le sans-sucre en France. Nous avons bien 20 ans de retard en la matière alors qu’il est le plus souvent possible d’accepter la maladie et de vivre moins frustré avec des produits originaux aussi bons que leur copie sucrée. Je suis heureuse d’être contactée par de petites fabriques artisanales françaises qui s’ouvrent sur cette niche prometteuse. Je viens ainsi de découvrir, en Lorraine, un nougat sans sucre promis à un grand succès : c’est une merveille de qualité ! » www.sucrilege.fr

Bleu 122 : les applis pour mobiles et tablettes

Les plaisirs sans sucre de Sucrilège©

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Groupe familial né en Bretagne, le réseau Le Saint est aujourd’hui présent sur toute la moitié Ouest de la France avec plus d’une quinzaine d’entreprises spécialisées dans la distribution de fruits, légumes et produits de la mer. À Toulouse, c’est en 2012 que Le Saint a racheté la société Roucaud pour consolider sa présence.

Une plateforme de 8 000 m² à l’Eurocentre de Cas-telnau d’Estrétefonds, une flotte de 27 camions et un effectif d’une centaine de salariés, en plus de sa présence au MIN de Toulouse sous l’enseigne Roucaud : Garonne Fruits ne manque ni de moyens ni d’ambitions pour affirmer la présence du groupe Le Saint en Midi-Pyrénées et dans les départe-ments voisins. L’entreprise sert en fruits et légumes et produits de la mer, ainsi qu’en produits de 4e et 5e gammes, les grandes surfaces et les primeurs indépendants, la restauration collective et les res-taurants traditionnels. Avec une spécificité dans la méthode d’approvisionnement : la politique d’achat en « escargot » (rechercher au plus près avant d’élargir progressivement le cercle quand on ne trouve pas à proximité immédiate).

« Nous sommes vraiment des partenaires des pro-ducteurs locaux de fruits et légumes », souligne Thiérry Quévarec, le directeur de Garonne Fruits. « Notre région a une production importante, variée, de qualité. Et nous, nous avons le savoir-faire de la vente, de la logistique et du marketing, y compris pour orienter nos petits agriculteurs vers telle ou telle variété en fonction de l’évolution de la clientèle. Nous nous engageons à l’année avec eux car c’est l’état d’esprit de la famille Le Saint : l’économie ne va pas sans l’éthique, le social et l’environnemental. » Le groupe s’est engagé dans le label Bio dès 2006 et sa démarche « Jouons local » est un engagement à ne pas dépasser 150 km entre le champ et l’assiette du consommateur. Cette philosophie permet à Garonne Fruits de marquer sa différence.www.garonne-fruits.fr

Soutien aux petits producteurs locaux.

Les circuits courtsde Garonne Fruits

Être positif, c’est comme manger des fruits et légumes, c’est bon pour la santé !

Circuit court respectueux de l’environnement.

Chiffre d’affaires en Me

Promotion des fruits et légumes

de saison et de terroir.

Des produits frais, goûteux, sains, traçables.

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Avec la CCI, Serrupro veut surpasser ses difficultés

Technico-commercial BtoB dans l’hydraulique et les automatismes industriels, Yoann Peres a rejoint Serrupro avec un autre savoir-faire appris « par filiation » : cela fait quatre générations que sa famille travaille l’acier.

4e génération

La métallerie-serrurerie et les fermetures automatisées sont les grandes spécialités de Serrupro. Basée à Saint-Paul-sur-Save avec un atelier de production dans le Tarn-et-Garonne, l’entreprise sait travailler l’acier, qui connaît un fort engouement technique et esthétique auprès des architectes prescripteurs. Quant à l’automatisation des fermetures et au contrôle d’accès, c’est aussi un marché très porteur. Surtout avec des produits de qualité, conçus et fabriqués en France.

Yoann Peres a rejoint Serrupro en tant qu’associé-gérant en 2012. Il a transformé l’entreprise artisanale en véritable société et a introduit l’activité de fermetures automatisées. Mais la faiblesse des marges en phase d’acquisition de clientèle et la conjoncture difficile du bâtiment ne lui ont pas permis de profiter pleinement d’une croissance pourtant remarquable de 80 % l’an, tant auprès des particuliers (40 % du CA) que des professionnels et sur les marchés publics.

Face aux difficultés de trésorerie et d’in-vestissement, et faute de trouver un bon soutien bancaire, Yoann Peres a d’abord mobilisé des apports personnels avant de se tourner vers la CCI de Toulouse : « Sa plateforme de prévention des difficul-tés m’a véritablement bluffé par sa réacti-vité et son efficacité, par son accompagne-ment technique et aussi humain. En période difficile, quand on est absorbé 70 heures par semaine, les solutions ne peuvent venir que de l’extérieur. »

Tout en restant fidèle aux valeurs de l’artisanat, avec ses 5 salariés et son apprenti, Serrupro offre une palette de compétences très complète, y compris dans l’étude, la conception, la visualisation et le suivi de projet. « Nous avons fidélisé la clientèle, nous avons quatre mois de carnet de commandes, un vrai savoir-faire, une équipe qualifiée et motivée… Je peux de nouveau envisager l’avenir et la rentabilité de Serrupro. »www.serrupro.fr

Pour surmonter ses difficultés, Serrupro est accompagné par la CCI de Toulouse et sa cellule de prévention des difficultés des entreprises.www.tpe-pme-prevenir-31.com

ACCOMPAGNEMENT

En période difficile,les solutions ne peuventvenir que de l’extérieur.L’accompagnement de la CCIm’a véritablement bluffé.

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synergiestémoignages

Service

CCILe pack Entreprendre dans les services à la personne

Vous souhaitez :

. créer, reprendre ou développerune entreprise dans les SAP ;

. mieux appréhender les spécificités des services à la personne ;

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Nous vous proposons deux formules d’accompagnement spécifiquementconçues pour les services à la personne :

. une formule à 70 € TTC comprenant des ateliers collectifs : juridique, RH, procédures de déclaration et d’agrément, droit du travail, démarche Qualité et méthodologie de gestion ;

. un pack à 100 € TTC comprenant les ateliers collectifs et un rendez-vous individuel pour le montage du dossier d’agrément ou de renouvellement ;

. un suivi personnalisé tout au long de votre démarche de certification.

www.toulouse.cci.frService Développement des Services

Josie Duri, chargée de développement

0 810 36 37 38 (N° Azur)

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À 37 ans, Jerôme Angles a fait l’essentiel de sa carrière d’ingénieur et cadre Commercial-Marketing à l’international  : Grande-Bretagne, Espagne, Russie… De retour à Toulouse, il a concrétisé sa vocation d’entrepreneur en lançant une crèche pour la petite enfance, mais une crèche à vocation internationale : La Tour de Babille. « Ma structure s’adresse aux parents du Nord toulousain : les cadres étrangers d’Airbus mais aussi les familles françaises ouvertes sur le monde, attirées par un projet original : une micro-crèche où l’on parle aussi bien français qu’anglais, allemand et espagnol. La diversité, c’est ce qu’il y a de meilleur en Europe. Dans un deuxième temps, nous aborderons des langues (et donc des cultures) plus éloignées : le russe, le chinois et, pourquoi pas ?, une langue africaine… » Implantée à 35 minutes de

Blagnac, au cœur du village de Grès (c’est à la limite des cantons de Cadours et Grenade), La Tour de Babille accueille les tout-petits entre 6h30 et 19h30 : la micro-crèche est dédiée à l’éveil des enfants mais elle vise aussi à répondre aux contraintes professionnelles des parents. Elle a ouvert ses portes en février et vise un remplissage de 80 % à la rentrée.« Le pari était risqué », reconnaît Jérôme Angles, qui ne cache pas ses instants de découragement durant le long montage du projet. Après 15 années à l’étranger, il avait presque oublié notre complexité administrative nationale. Il n’en a que plus apprécié l’accompagnement de la CCI de Toulouse à travers notamment le pack Entreprendre dans les services à la personne et les ateliers de formation, en particulier sur le code du travail.www.latourdebabille.fr

La Tour de Babille : une crècheà l’heure de la mondialisation

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magazinepratique

Export : le ClubDestination International

La Bourse de l’immobilierd’entreprise

Au Siane 2014 : Un stand de la CCI pour les TPE/PME

Toutes les entreprises régionales qui veulent se lancer ou se développer à l’export sont invitées à rejoindre le Club Destination International mis en œuvre par le réseau des CCI de Midi-Pyrénées. Il s’agit de partager expériences et ambitions pour « conquérir l’international » : networking, rencontres avec des experts Filières et/ou Pays, utilisation des ressources, compétences et contacts de CCI International Midi-Pyrénées, mise à disposition de salles de réunion et de visio-conférence à proximité immédiate de l’aéroport, mutualisation des savoir-faire notamment via la communauté Club Destination International sur la plate-forme midi-pyrenees-ecobiz.fr. Adhésion : 100 € (TPE), 200 € (PME), 400 € (ETI), 1 000 € (groupes).

La CCI de Toulouse propose des demi-journées gratuites d’information pour les futurs créateurs et repreneurs d’entreprise. Prochains ateliers « Prêts à vous lancer ? » :. à Toulouse : les mardis 26 août, 9 et 23 septembre, 7 et 21 octobre ;. à Saint-Gaudens : les lundis 25 août, 15 septembre et 6 octobre.www.toulouse.cci.fr

La Bourse de l’immobilier d’entreprise de la CCI de Toulouse permet aux entreprises de trouver un local, un terrain, un centre d’affaires, une zone d’activité ou encore un fonds de commerce en Haute-Garonne à partir de multiples critères : usage, localisation, surface, prix, etc. Les offres émanent des professionnels de l’immobilier d’entreprise et elles sont actualisées en permanence par le service Aménagement et Développement du Territoire de la CCI de Toulouse. www.toulouse.cci.fr

Créateurs et repreneurs :prêts à vous lancer ?

La 10e édition du Siane, le « salon des partenaires de l’industrie du Grand Sud » (www.salonsiane.com), se tiendra du mardi 21 au jeudi 23 octobre à Toulouse, au Parc des expositions. La CCI de Toulouse est partenaire de cette manifestation depuis sa création et, cette année encore, elle y organisera un stand collectif dédié à des TPE et PME de la Haute-Garonne qui souhaitent valoriser leurs savoir-faire, diversifier leurs marchés, accroître leur compétitivité. Ce stand s’adresse à des entreprises employant moins de 50 salariés et développant une activité industrielle de production, de sous-traitance ou de service à l’industrie. Les candidatures sont à déposer auprès du service Développement des industries de la CCI de Toulouse

N° Azur 0810 36 37 38

Service

CCI

Service

CCI

www.midipyrenees-ecobiz.fr

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magazinecarnet

Jean-Michel Vernhes, président du directoire de Toulouse-Blagnac, a été réélu président de l’Union des aéroports français (UAF). Jean-Michel Vernes est à la tête de Toulouse-Blagnac depuis 1999, après avoir commencé sa carrière à la Direction générale de l’aviation civile. Il a été aussi directeur général de la CCI de Toulouse de 2002 à 2009. Pour son nouveau man-dat à la présidence de l’UAF, Jean-Michel Vernhes a annoncé trois priori-tés : la compétitivité européenne des aéroports français, le développement des aéroports régionaux et la simplification de la réglementation.

L’Aveyronnais Daniel Segonds, président du conseil de surveillance du semencier RAGT, est le nouveau président du pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation. Il a succédé à Alain Chatillon qui présidait le pôle depuis sa création en 2007 et qui a choisi de se consacrer pleinement à sa ville de Revel, à la communauté de communes Lauragais-Revel-Sorézois et au Sénat. Autre départ : celui de Patrice Roché. Il quitte la direction du pôle pour rejoindre RAGT.

Agri Sud-Ouest Innovation :Daniel Segonds président

Patrice Falcou a été élu président de la toute nouvelle commission Tourisme. Avec son équipe, et avec en premier lieu son vice-pré-sident Jean-François Guillon, Patrice Falcou va ainsi pouvoir amplifier le travail qu’il a lancé depuis le début de l’actuelle manda-ture de la CCI de Toulouse. En redonnant au Tourisme une commission de plein exercice, la Chambre souligne toute l’importance qu’elle accorde à ce secteur d’activité et à toutes les entreprises liées au tourisme sur l’ensemble du territoire de la Haute-Garonne.

A la CCI de ToulouseJean-Michel Vernhes rééluprésident des Aéroports français

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TEXTOS > Xavier Patier a été choisi par le maire Jean-Luc Moudenc pour diriger les services de la ville de Toulouse. Énarque né en 1956, Xavier Patier connaît bien Toulouse et Midi-Pyrénées pour avoir exercé des responsabilités à l’Agence régionale de santé, à la Chambre régionale des comptes, chez Privat et au sein du groupe Pierre Fabre. > Alain Chanterau est le nouveau directeur régional des finances publiques de Midi-Pyrénées et de la Haute-Garonne. Il a succédé à Hervé Le Floc’h-Louboutin (nommé à Lyon) après avoir été en charge de la DRFiP de Franche-Comté et du département du Doubs. > Georges Cid a été élu président du Snav Sud-Ouest qui regroupe désormais les agents de voyages de Midi-Pyrénées et de 4 départements d’Aquitaine. > Tom Enders, CEO d’Airbus Group, a reçu le prix du Stratège de l’année décerné par Les Échos. > Philippe Claussin a quitté la direction générale de la CPAM de la Haute-Garonne pour celle de la Gironde. Il était en poste à Toulouse depuis 1998. > Jean-Marie Courcier (Bausch + Lomb, Labège) a succédé à Marielle Gaudois et Bernard Goût à la présidence de BioMedical Alliance, l’association des entreprises bio-santé de Midi-Pyrénées.

Patron de la Sogatrap (Fenouillet), Marc Dejean est le nouveau président du Syndicat des travaux publics de la Haute-Garonne. Il a succédé à Francis Cassin avec une priorité absolue : défendre l’emploi dans un secteur durement éprouvé depuis 6 ans par la crise et la baisse des investissements publics. « Je me battrai pour l’avenir de nos entreprises indépendantes qui assurent, sur l’ensemble du territoire, des emplois non délocalisables », annonce Marc Dejean en demandant aux pouvoirs publics et aux collectivités de revenir à l’allotissement par spécialités dans les appels d’offres. Le STP 31 est membre de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de la Haute-Garonne. Il représente 300 entreprises et plus de 5 600 emplois directs dans notre département.

Marc Dejean, nouveau président des Travaux publics

magazinecarnet

39 · juillet 2014 - diccit

Club Stratégies Achat (CSA) :Richard Gabry et Didier Katzenmayer réélus

Responsable du service Achat & Commande publique de Tisséo, Richard Gabry a été réélu président du CSA, tout comme Didier Katzenmayer, directeur aux affaires industrielles chez Airbus, a été reconduit dans ses fonctions de vice-président. Tous deux ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le travail engagé au cours de leur précédent mandat à la tête du Club Stratégies Achat, en particulier sur l’amélioration des relations client-fournisseur et sur la promotion des achats de proximité. Autre priorité majeure : toujours mesurer l’effet des actions menées par le club. Initié par la CCI de Toulouse, le Club Stratégies Achat compte aujourd’hui 44 membres représentant 33 organisations grands comptes de Midi-Pyrénées. Aux côtés de Richard Gabry et de Didier Katzenmayer, le comité de pilotage comprend Jean Artur (Spie Sud-Ouest), Jacques Cazenavette (Nexter Electronics), Daniel Innocente (Aerolia), Denis Maron (Actia Automotive), Eric Segura (Airbus Defence & Space), Céline Serra-Mauricette (Pierre Fabre) et Jean-Pierre Van Den Bulcke (Technofan).©

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Le Ceres (Club des entrepreneurs responsables du Sicoval) continue d’accueillir de nouveaux adhérents : plus de 40 entreprises de moins de 20 collaborateurs ont désormais signé la Charte des entrepreneurs responsables. Parmi les nouveaux adhérents : l’imprimerie Ogham Delort, la blanchisserie Doux O Naturel, l’entreprise de menuiseries et fermetures extérieures A2B et le cabinet de conseil et formation Action Achat.

Christophe Davezac a été réélu président d’Aleva, le club d’entreprises d’Auterive et de la vallée de l’Ariège. À ses côtés, au sein du bureau : Damien Bossard, vice-président ; Ludovic Moryousef, trésorier ; Valérie Miclo, secrétaire. Le bureau a été élargi avec quatre nouveaux dirigeants d’entreprise : Jean-Claude Gabriel (Action Clim), Christelle Alaux (Lucio Performance), Jean Venancio (Generali) et Eric Bécart (Atmosphère Rénovation).

Le Club des entreprises du Muretain a un nouveau président : Joël Gauthier. Il a succédé le 27 mars. à Hervé Pacquetet, président du club depuis ses débuts. Joël Gauthier dirige LA Conseils, un cabinet conseil et organisme de formation implanté à Muret. Ses deux vice-présidents sont Laurent Latorse (Airod Technologies, Pinsaguel) et Thierry Magnaval (Aurus, Portet-sur-Garonne). Joël Gauthier est membre du CEM depuis 2007. Il a notamment assuré la présidence de la commission Emploi-Formation pendant de deux ans.

TEXTOS

Les clubs d’entreprisesont la parole

« Entreprises et territoires :les clubs à l’interface »

Dominique Valentin est le président-fondateur du Club des entrepreneurs du Volvestre : « Face à la crise et aux excès de la mondialisation, on redécouvre les vertus de l’économie locale et le rôle prioritaire de l’échelle territoriale pour les politiques de développement. Les clubs comme le nôtre ont un rôle d’interface entre les entreprises et leurs territoires. La dynamique d’un territoire ne peut être cloisonnée, des liens étroits entre tous les acteurs doivent contribuer à la cohérence et à l’efficience des politiques de développement. Le Club des entrepreneurs du Volvestre a cette vocation : favoriser les rencontres, promouvoir les activités, encourager les fertilisations croisées, soutenir l’esprit d’entreprendre sur le territoire. » www.volvestre.net

« Le management par l’enthousiasme ! »

DRH de l’Aéroport Toulouse-Blagnac, Chris-tine Courade est la nouvelle présidente du Club Management & Ressources Humaines Grand Sud-Ouest : « Avant de célébrer les 10 ans du Club l’an prochain, nous avons placé cette année 2014 sous le signe du « Le management par l’enthousiasme ! ». Le développement et la réussite de l’entre-prise sont fortement liés à son management et à la mobilisation de ses équipes. Mais l’enthousiasme, c’est aussi celui de nos nou-veaux adhérents qui nous apportent leur énergie, de nouvelles façons de penser et qui contribuent grandement à faire du CMRH un lieu unique pour anticiper le management de demain sous un angle résolument humain, créatif, prospectif et innovant. »www.cmrh.fr

« Représenter le mondeéconomique et entrepreneurial »

Créé au début de cette année, le Groupe-ment des entreprises du sud-est toulousain est présidé par Pierre Gaches, dirigeant du Groupe Gaches Chimie et membre élu de la CCI de Toulouse : « La vocation du Geset est de représenter le monde économique et entrepreneurial pour parler d’une seule et même voix aux collectivités locales et ter-ritoriales du Sicoval - et d’au-delà ! Nous souhaitons travailler avec les politiques, de tous bords, pour défendre l’intérêt collectif et le développement du tissu économique et social : contribuer à la réflexion préalable aux plans de développement régionaux, promouvoir la compétitivité des entreprises et l’attractivité des territoires, exprimer nos besoins sur les questions sociales et fiscales,

d’infrastructures, de transport, de services aux entreprises… Le groupement a été fon-dé par une vingtaine d’entreprises et j’ai à mes côtés, au sein du bureau, André-Jean Sarrion (Midi Pyrénées Plastiques), Erik Flamant (Mazars), Gérard Baylé (Tridem Pharma) et Didier Simon (La Toulousaine).

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évènements1 - Le 25e Mipim, marché international des pro-

fessionnels de l’immobilier, s’est tenu à Cannes du

11 au 14 mars. La CCI de Toulouse y a présenté la

dynamique de notre agglomération avec Toulouse

Métropole, le Sicoval et le Muretain. • 2 -  Le  clus-

ter Toulouse Midi-Pyrénées Défense, Sécurité et

Sûreté a tenu sa première assemblée générale le 18

mars au Palais consulaire sous la présidence d’Alain

Di Crescenzo et de Gilles Laborde. • 3 - Le 3e Forum

de l’industrie a réuni plus de 500 participants le 17

avril à Entiore, sur le thème des marchés de demain :

opportunités, stratégies et pratiques industrielles.

• 4 - L’économie du cinéma était le thème du 6 à 8 du

22 avril avec l’universitaire Laurent Creton et avec

Natacha Laurent, la déléguée générale de la Ciné-

mathèque de Toulouse qui célèbre cette année son

50e anniversaire.  • 5 - Jacques Picard, président du 

Tribunal de commerce de Toulouse, est intervenu de-

vant l’assemblée générale de la Chambre, le 28 mars,

pour saluer le travail effectué par les TC et dénoncer

certains aspects de la réforme actuellement envisa-

gée de la Chambre. • 6 - Le Salon de l’apprentissage 

et de l’alternance en Midi-Pyrénées a connu sa pre-

mière édition les 11 et 12 avril au centre de congrès

Pierre Baudis, à l’initiative du groupe L’Étudiant et

sous l’égide de la CCI de Toulouse et de TBS. • 7 - La 

4e Semaine de l’industrie a accueilli 10 000 visiteurs

en Midi-Pyrénées dont 8 000 jeunes au Village de

l’industrie, place du Capitole, à l’initiative de l’UIMM

et avec le concours de la CCI de Toulouse.

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Frédéric Lenoir est philosophe, sociologue et historien des religions. Chercheur associé à l’EHESS, il a dirigé pendant 10 ans la rédaction du magazine « Le Monde des Religions ». Depuis 2009, il produit sur France Culture l’émission hebdomadaire « Les Racines du ciel ». Ses quarante et quelques ouvrages (essais, romans, contes, encyclopédies…) ont été traduits dans plus de 20 langues et se sont déjà vendus à quatre millions d’exemplaires.www.fredericlenoir.com

Peut-on cultiverle bonheur ?

Paru aux Éditions Fayard en octobre dernier, « Du bonheur – Un voyage philosophique » figure toujours parmi les meilleures ventes dans la catégorie Essais. Frédéric Lenoir nous y propose une promenade joyeuse, savoureuse et stimulante en compagnie des grands sages d’Orient et d’Occident sur des thèmes tels que : aimer la vie qu’on mène, donner du sens à sa vie, de l’art d’être soi-même, la contagion du bonheur. Toujours chez Fayard, Frédéric Lenoir vient de consacrer au nouveau pape un « François, le printemps de l’Évangile ».

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Une grande question traverse l’histoire de la philosophie depuis l’Antiquité : le bon-heur est-il uniquement lié au destin, à la chance, aux conditions extérieures ou aux prédispositions biologiques des indivi-dus ? Ou bien est-il possible de le faire ad-venir, de le cultiver, de l’améliorer, par nos propres efforts ? Depuis Schopenhauer, la plupart des modernes privilégient la pre-mière hypothèse : on nait avec un tempé-rament heureux ou malheureux et les évé-nements extérieurs de la vie se chargeront d’accentuer ou d’infléchir notre disposition innée au bonheur ou au malheur, mais le bonheur ne peut en aucun cas se cultiver. Ce n’est pas du tout ce que la vie m’a appris.

Certes, notre sensibilité, notre héritage génétique et les événements de notre enfance conditionnent fortement notre capacité au bonheur ou au malheur, mais il n’y a aucune fatalité. J’ai au contraire découvert que l’on pouvait sensiblement améliorer notre capacité à être satisfait de la vie par le sens que nous lui donnons, les choix que nous faisons, la connaissance que nous pouvons acquérir de nous-même par un travail d’introspection, la qualité de relation que nous entretenons avec les autres et avec le monde. Ce que les philosophes de l’Antiquité appellent la sagesse, ne me semble pas quête vaine : par

une juste réflexion, un bon discernement, des exercices de l’esprit - comme la médiation, l’attention, le travail sur soi et sur nos émotions - on peut progressivement acquérir un état durable et global de satisfaction de la vie qui ne dépend plus des aléas des événements extérieurs. Contrairement au plaisir, qui est une satisfaction passagère liée à une stimulation extérieure, le bonheur est un état d’être, qui est le fruit non seulement d’un caractère inné ou acquis, mais aussi d’un travail sur soi, d’un bon jugement, d’une vigilance de chaque jour, comme en étaient convaincus Épicure, Épictète, Montaigne ou Spinoza.

Prenons un seul exemple : la qualité de présence. Les sages de l’Antiquité nous disent que pour être heureux il faut apprendre à vivre pleinement dans l’instant présent et savoir savourer chaque petit plaisir que la vie nous propose. Les scientifiques nous apprennent aujourd’hui que lorsque nous sommes attentifs à ce que nous faisons dans le présent, notre cerveau sécrète des substances chimiques, comme la dopamine ou la sérotonine, qui augmentent notre sentiment de bien-être. Libre à nous d’avoir cette vigilance ou pas, d’être présent à ce que l’on fait ou non. Bref, d’accroître notre bonheur ou de le limiter.

On peut sensiblementaméliorer notre capacitéà être satisfait de la vie.

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