Promenade naturaliste sur la Petite Ceinture entre la porte de la Muette et la … ·...
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Promenade naturaliste surla Petite Ceinture entrela porte de la Muette
et la porte d’Auteuil
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pagePrésentation
Avant propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Entretien et réinsertion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Bref historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Un site à la richesse biologique à protéger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Flore et milieux naturelsLa prairie d’Auteuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Des bois à fleur d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Les talus herbeux et leurs bosquets arbustifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Les boisements des talus et du ballast . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Murs et pavés accueillent les pionniers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Anecdotes naturalistesGrimper vers la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Le bois mort : un milieu de vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
La gestion écologique d’un espace naturel à Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10L’inventaire floristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12L’inventaire faunistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14La clé des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
S O M M A I R E E T P L A N
Tronçon de la Petite ceinture dans le16e arrondissement N
s
Bref historique
Les travaux du tronçon Auteuil-Batignoles sont engagés à partir de1851. Dès 1853, il est exploité pour
le transport des marchandises. À l’époque, le terri-toire de l’ouest parisien est encore rural. La culturede la vigne est une activité florissante. L’eau de lanappe d’Auteuil est exploitée pour ses vertus théra-peutiques. Seules quelques vastes demeures vien-nent ponctuer le paysage. La Petite Ceinture estdonc créée sans obstacles artificiels. Parfois la voieva contourner la topographie ou la pénétrer. Par lasuite, l’urbanisation du quartier prendra en comptecette ligne aux contours naturels (Bd. de Beauséjouret de Montmorency) ou l’ignorera (Bd. Suchet).La Petite Ceinture permettra de contourner Paris jus-qu’aux années 30, période à partir de laquelle le ser-vice voyageur sera supprimé. Seul le trafic sur laligne Pont Cardinet – Porte d’Auteuil sera assuré jus-qu’au milieu des années 80 avant d’être partielle-ment raccordé au réseau du RER C au nord, alorsqu’au sud la démolition du Viaduc d’Auteuil en 1960ne permit pas la continuité de l’exploitation du tron-çon Passy – Auteuil. Il fut abandonné fin 1985 etdéferré en 1993. Cette ligne isolée est une des plusriches du réseau au point de vue des différentsmilieux et espèces qui la constituent.Entretien et réinsertion
L’association Espaces réalise depuis 1997 unentretien adapté aux caractéristiques écologiquesdu site. Cette opération effectuée sous la formed’un chantier d’insertion est financée par la SNCF(Direction Paris-Saint-Lazare), Réseau Ferré deFrance, le Conseil régional d’Ile de France, laDDTEFP et le Conseil Général de Paris. Six per-sonnes en contrats d’aide à l’insertion (CES, CEC)retrouvent une activité rémunérée et les repèresnécessaires à la mise en place d’un projet profes-sionnel, souvent accompagné d’un accès au loge-ment personnel. A ce titre des partenariats avec laVille de Paris, les associations d’insertion et desorganismes de formation (formation pré-qualifian-te et suivi professionnel) sont en place.
Cette opération soutenue par le Conseil Régionald’Ile-de-France s’inscrit dans le cadre d’une actiond’intervention sur les paysages ferroviairescontractualisée entre ce dernier, la SNCF et RFF parune convention-cadre pour l’amélioration paysa-gère de l’environnement des voies ferrées d’Ile-de-France.
Avant propos
A l’est comme à l’ouest de Paris, la Petite Ceintureprésente aux Parisiens curieux de nature uneapproche inhabituelle de la ville dans un décor devégétation exubérante et incontrôlée. Ce livret estdestiné à identifier en particulier les espèces végé-tales caractéristiques des différents habitats natu-rels qui constituent le tronçon porte de la Muette– porte d’Auteuil dans le 16e arrondissement, etmet en valeur un élément emblématique du patri-moine ferroviaire parisien.
Aujourd’hui le tracé de la Petite Ceinture entre laporte d’Auteuil et la gare de la Muette n’est pasofficiellement ouvert au public puisqu’il reste pro-priété de Réseau Ferré de France.
Des visites sont organisées par Paris-Nature etEspaces entre autres dans le cadre des portesouvertes organisées chaque année à l’occasion dela fête des jardins de Paris.
Un site à la richessebiologique à protéger
Cette "coulée verte" discrète présente une bio-diversité inhabituelle en milieu urbain : plus de200 espèces végétales et au moins 70 espèces ani-males. Le hasard mais aussi des paramètres bio-géo-graphiques comme le sol, l’ensoleillement, l’influen-ce de l’homme ou de la ville peuvent expliquer laprésence de tel animal ou de telle plante. Il fautsavoir préserver ces milieux qui constituent lemaillage vert indispensable au maintien d’une vienaturelle jusqu’au cœur de la capitale.
Des ouvrages naturalistes illustrés seront un boncomplément pour l’identification des espèces citéesdans ces lignes : Les fleurs sauvages - Fitter - et Lesoiseaux d’Europe - Heinzel - (Delachaux & N.).A consulter également : Sauvages dans la ville, actesdu colloque Paul Jovet - Lizet B., Wolf A.E., Celecia J.- (Museum national d’Histoire naturelle)
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La prairie d’Auteuil
Derrière la gare d’Auteuil, on a l’impression de péné-trer sur une steppe autour de laquelle on auraitconstruit la ville. Le fromental (Arrhenatherum ela-tius) et le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata)forment l’essentiel de ce tapis de graminées.
Au fil des saisons, des couleurs viennent étoiler lasurface. Le gaillet caille lait (Galium mollugo) est faci-lement identifiable à ses fleurs blanches en juin, laluzerne (Medicago sativa) forme des gousses en spi-rale, la linaire (Linaria vulgaris) est une sorte demuflier à petites fleurs jaunes en grappe.
De nombreuses espèces de la famille du pissenlit (lesComposées, appelées dorénavant Asteracées) sontégalement présentes telle la picride (Picris hiera-cioides), observée souvent dans les friches. La por-celle radiée (Hypochaeris radicata), le crépis (Crepiscapillaris), sont des habituées des pelouses de parc.
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La porcelle tachée (Hieracium maculatum) plus forestière etpariétale se cantonne aux lisières sur le ballast. Ces plantes sepropagent à travers le tissu urbain par leurs graines volantesmunies d'un "parachute" suivant le modèle du pissenlit.Cette prairie est colonisée par quelques ligneux commel'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le buddléia(Buddleja davidii), ou le robinier faux-acacia (Robinia pseu-doacacia).Ici, le travail d'Espaces consiste à conserver cet aspect deplaine herbeuse et les espèces qui la constituent, en limitantle boisement.
L’écaille du séneçon en voit de toutes les couleurs. On pourra observer la chenille tigrée de ce papillon surdes séneçons jacobée (Senecio jacobea). Après sa métamorphose, on le reconnaît à sa forme d’avion furtifnoir à bandes rouge sang.
Pour beaucoup de gens, les oiseaux nichent dans les arbres.Nombreux pourtant sont ceux qui exploitent les strates végétalesproches du sol. La Petite Ceinture est un des rares lieux de Parisadaptés aux exigences du pouillot véloce (Phylloscopus collybita).
Des bois à fleur d’eau
Bouleau (Betula alba), peupliers tremble (Populus tremula) et noir (Populus nigra), saules marsault (Salixcaprea) et blanc (Salix alba) ponctuent un boisement dominé par l’érable sycomore. La nappe aquifère dessables d’Auteuil remonte en période de pluies. Cet événement a provoqué ici l’apparition d’une végétation quiévoque les boisements de cours d’eau ou de zones humides. Ces espèces sont intéressantes à Paris à l’étatsauvage et de plus en plus naturalisées dans les bois depuis la tempête de 1999.
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Senecio jacobea
Pouillot véloce
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Les talus herbeux et leurs bosquets arbustifs
Entre le pont Raffet et le passage de la rue du Ranelagh, leboisement cède la place à un talus herbeux. En associationavec une graminée, le brome dressé (Bromus erectus), s’or-ganisent euphorbe petit cyprès (Euphorbia cyparissias),campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia), coro-nille bigarrée (Securigera varia). Ce groupement d’espècescalcicoles est exceptionnel en milieu urbain. On observelocalement des affleurements de roche calcaire du Lutétienqui correspondent à la nature du sous-sol de Paris. La voie,percée dans un contexte rural, aurait-elle préservé des lam-beaux de terre sur ses franges avec une partie de leur cor-tège floristique ? On rencontrait ce type de végétation surles talus des anciennes fortifications de Paris.Des bosquets arbustifs à caractère calcicole réalisent une transition entre les boisements et les prairies sèches:fusain d’Europe (Euonymus europaeus), épine vinette (Berberis vulgaris), cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)…
Les boisements des talus et du ballast
Le sycomore (Acer pseudoplatanus) se rencontrera associé à l’orme des montagnes (Ulmus glabra) ou au frêneà fleurs (Fraxinus ornus). Le lierre (Hedera helix), le mahonia (Mahonia aquifolium) ou encore la petite per-venche (Vinca minor) forment l’essentiel du sous-bois.
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Le maceron potager (Smyrnium olusatrum)Cette espèce littorale atlantique, très rare en Ile de France, trouve ici son unique station à Paris. De la famillede la carotte (Ombellifères, maintenant Apiacées), elle pousse habituellement dans les sables, dans lesbordures de haies ou autour des vieilles habitations. Ce légume oublié depuis des siècles dans nos potagersétait jadis consommé cuit ou en salade : Charlemagne en mangeait les racines et les feuilles. C’étaitégalement le poivre des Romains. Cette plante se sera peut-être échappée des jardins de cheminots ou deriverains, tout comme le Baguenaudier (Colutea arborescens). Cet arbuste qui nous vient de Méditerranéeapprécie les conditions particulières que procurent les voies ferrées : chaleur importante et sol sec.
Passez en avril, vous trouverez de grandes Ombellifères en fleur : le cerfeuil des bois (Chaerophyllum temu-lum) sur les lisières de boisements. Les quelques chênes rencontrés nous assurent la colonisation par lesespèces forestières à long terme ! L’entretien de ce type d’habitat se limite à l’éclaircissement du boisementpar la suppression de certains sujets afin de limiter l’étiolement des arbres.
La fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) a établi sonterritoire dans ces boisements. Elle y trouve unevégétation basse et touffue nécessaire à la confectionde son nid et à son alimentation constituée essen-tiellement d’insectes et de fruits. Cette strate n’exis-te pas dans les alignements d’arbres des rues et desboulevards. Il est donc important de la préserver.
Si des mésanges s’aventurent ici, c’est pour se nourrir de graines oud’insectes. Vous pourrez observer leur nid dans les quelques cavitésdes érables sycomores qui jalonnent les boulevards de Beauséjour etde Montmorency. Peut-être aurez-vous la chance d’y observer égale-ment une sittelle (Sitta europaea) ou un grimpereau (Certhia bra-chydactyla) qui partagent le même habitat sans toutefois se gêner.
Le grimpereau des jardins parcourt les troncs d’arbres de bas en hautexplorant les écorces de son bec à la recherche d’insectes. La sittelle,plus agile, se déplace en tout sens.
Des pigeons sont observés en vol au-dessus de laPetite Ceinture. En réalité deux espèces, aux exi-gences distinctes, se partagent Paris. Le pigeon biset(Columba livia), réellement urbain, niche sur lesparapets d’immeubles, toute surface minérale verti-cale lui rappelant les falaises de son habitat naturel.Le pigeon ramier (Columba palumbus) est davantageforestier, c’est pourquoi il préfère nicher dans leshauts arbres des jardins du Ranelagh ou dans lesarbres d’alignement.
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Fauvette à tête noire
Le grimpereau
La sittelle
Mésange noire
Nid de la sittelle
Nid du pigeon ramier
Nid du grimpereau
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Murs et pavés accueillent les pionniers
Sur certains murs on peut observer les lichens puis lesmousses qui sont les premiers végétaux à coloniser la roche.Ensuite des plantes à fleurs, tel le saxifrage à trois doigts(Saxifraga tridactylites), exploiteront l’humus fabriqué parces végétaux. En parallèle, la flore spécialisée des fentesmurales s’installe :
• Dans les zones ensoleillées, au niveau de la gare d’Auteuilvous aurez le loisir d’observer la giroflée (Cheiranthus chei-rii), la linaire des murailles (Cymbalaria muralis) ou encorel’arabette de Thalius (Arabidopsis thaliana).• Près du pont Raffet, sur les murs plus humides qui sur-plombent les anciennes canalisations réseaux de la SNCFvous observerez de belles stations de fougères murales : lafougère mâle (Dryopteris filix-mas), le capillaire (Aspleniumtrichomanes), la rue des murailles (Asplenium ruta-mura-ria). Ces espèces sont peu fréquentes à Paris car elles trou-vent peu de biotopes à leur convenance. Cherchez un peu…Evitez néanmoins de fréquenter les boisements lors de lapériode de nidification des oiseaux (avril - juin).
Sur les pavés du parking de la gare d’Auteuil, la herniaireglabre (Herniaria glabra) a trouvé sa place dans les joints depavé non cimentés. Elle appartient à un groupe d’espècescapable de pousser dans les interstices. Le colmatage despavés par des enduits cimentés et le traitement chimiqueentraînent la raréfaction de nombreuses espèces que l’onjuge indésirables. Le traitement mécanique des surfaces parsarclage laisse le temps à ces espèces à croissance rapide dese développer.
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Asplenium ruta-muraria Asplenium trichomanes
Grimper vers la lumière
Clématite, chèvrefeuille, lierre, houblon et liseron se révèlent fort intéressants. Nonparasites, ces végétaux ont résolu le problème de la compétition pour la lumière defaçon originale en utilisant les supports à leur disposition (buissons, arbustes, arbres,murs…). Mêlées aux ronciers, isolés ou en lisière, ces espèces augmentent le couvertvégétal au sol et créent des zones propices à la faune. Il en est de même sur les arbresadultes tuteurs, dont elles ne gênent pas la croissance. Elles offrent des opportunitésd’abris, de nourriture (feuilles, fleurs, graines, baies) et de nidification pour de nom-breux oiseaux, insectes et même mammifères. Lorsqu’elles perdent leurs feuilles enautomne elles participent également à l’enrichissement du sol. Ajoutons à cette listed’avantages une fonction esthétique indéniable : un aspect "tropical", une floraisonimportante et les odeurs agréables du chèvrefeuille et de la clématite blanche(Clematis vitalba).
Une de ces lianes mérite une attention plus poussée etse doit d’être conservée. Il s’agit du lierre (Hederahelix) avec son rythme biologique particulier. Fleurs enautomne, fruits à la fin de l’hiver et au début du prin-temps, jeunes pousses en été et feuilles persistantesprocurent abri, nourriture et lieu de reproduction pourde nombreux animaux. De plus une plante originaleparasite du lierre, l’orobanche du lierre (Orobanchehederae), est présente sur le site. Elle assimile directe-ment les sels minéraux du système racinaire de sonhôte sans recours à la photosynthèse.
Le bois mort : un milieu de vie
Souches, chandelles, billes issues de l’abattage, branchages sont laissés en place. Le bois mort nourrit lesinsectes xylophages et leurs larves, eux-mêmes réga-lent les oiseaux insectivores : pics, sittelle, grimpe-reau, troglodyte. De plus, il enrichit le sol en matièreorganique grâce au processus de décompositioneffectué par les insectes xylophages, la macrofauneet la microfaune du sol, les bactéries, les lichens etles champignons.Des oiseaux comme les pics sont des nicheurs poten-tiels dans les troncs des arbres morts.
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Clematis vitalba
Hedera helix
Orobanche hederae
Le perce-oreille, un exemple de la macrofaune du sol.
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La gestion écologiqued’un espace naturel à Paris
Un petit écrin de nature se niche en plein Paris à la limite du XVIe arrondissement et duBois de Boulogne. En zone de très forte urbanisation, une coulée verte unique voit letemps lui redonner vie au rythme des saisons. La nature retrouve un espace où s’ex-primer. La flore et la faune se côtoient dans une diversité d’habitats issue de l’activitéhumaine. Une gestion écologique appropriée permet de préserver et de favoriser ladiversité biologique à travers le maintien et l’entretien de milieux divers. L’objectifétant aussi d’apporter une approche et une vision nouvelle de la nature dans la ville.
Véritable jardin naturel et sauvage, le tronçon Auteuil – La Muette de la Petite Ceinturen’a pas toujours été aussi agréable. C’est après bien des efforts que les équipes suc-cessives d’éco-cantonniers de l’association Espaces ont réussi à redonner un digneaspect au site en extirpant des années de dépôts sauvages de déchets en tous genres.
Pour réaliser une gestion écologique du chantier, il est avant tout impératif de connaîtrece que l’on désire gérer. Le grand principe est donc d’abord d’observer et d’étudier. Onrepère les différents milieux, habitats et peuplements présents, puis on procède à undiagnostic : inventaires naturalistes, échantillonnages de la faune et de la flore et rele-vés divers (topographie, hydrographie, géologie…). Ce bilan permet de mettre en placeun plan de gestion qui définit les axes à suivre et les méthodes à appliquer et qui peuts’adapter en fonction de l’évolution des milieux. Puis vient l’application pratique sur leterrain.
Débitaged’un arbretombéau solpar un éco-cantonnierd’Espaces
L’entretien écologique consiste en un nettoyage du site par un ramassage régulier desdéchets ménagers et de la mise en place de conditions optimales pour le développe-ment d’une biodiversité maximale en fonction de la diversité des milieux et des habitats.
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Les éco-cantonniers de l’association Espaces travaillent concrètement à la pérennisa-tion des zones boisées (sur talus ou ballast), des talus enherbés calcicoles, des murs àflore spécifique (aimant l’ombre ou le soleil), des prairies sur ballast, des friches et desécotones. Ces derniers définissent la limite entre deux milieux et sont des zones richesen biodiversité. Il s’agit de composer une mosaïque de milieux s’interpénétrant.
Aucune plantation ou semis ne sont pratiqués. Les espèces s’installent spontanément.Contrairement aux pratiques habituelles en espaces verts aucun produit chimique n’estutilisé pour limiter la pollution des sols et des nappes phréatiques du sous-sol parisiendéjà surchargé.
Le travail sur les zones boisées s’effectue de manière générale au cours de l’hiver cequi permet de respecter le cycle biologique des arbres et de la faune qui s’y reproduità la belle saison (oiseaux, insectes). Une taille douce et une sélection raisonnée en fonc-tion des peuplements sont pratiquées pour assurer la viabilité du boisement. Le boismort et les feuilles mortes sont laissés en place.
Sans intervention, le lit de ballast initial et tous les talus contigus seraientcolonisés par des ligneux. Maintenir des milieux ouverts, prairies etpelouses, permet de conserver un plus grand nombre d’espèces et de gar-der leur grande valeur écologique. Une fauche annuelle tardive est prati-quée en automne ce qui respecte les cycles biologiques de la faune et dela flore : reproduction et nourrissage des oiseaux, des insectes et des mol-lusques, maturation des graines des herbacées. L’exportation des déchetsde fauche est systématique pour ne pas enrichir le milieu, ce qui favori-serait des plantes nitrophiles plus banales. Les fanes sont laissées enplace au moins 48 heures afin de permettre aux insectes de regagner deszones non fauchées. Les déchets sont ensuite compostés pour alimenteren matière nutritive un petit potager. Des zones d’orties (reproductionde certains papillons) ainsi que des petites zones de pelouses sontentretenues.
La gestion des lianes et des plantes grimpantes (clématite, chèvrefeuille,lierre, houblon, liseron…) se révèle être un troisième aspect important duchantier. Nous observons ainsi une banalisation du milieu lorsqu’ellescolonisent le sol en raison d’une trop forte compétition interspécifiquepour la lumière. Une limitation manuelle et mécanique est donc pratiquéesur certaines surfaces (talus, ballast) et sur les jeunes arbres pour dimi-nuer les contraintes sur leur croissance. Par contre, associées aux ligneuxplus âgés et aux ronces elles sont bénéfiques pour la faune (nourriture,abri, nidification).
Il faut signaler qu’une attention particulière est portée à l’entretien dupatrimoine bâti (murs, quais) témoin de l’histoire et de la mémoire ferro-viaire au même titre que le ballast. Ceci a pour intérêt de favoriser uneflore spécifique des murailles (giroflée, capillaire, rue des murailles, sco-lopendre, polypode, orpins…).
Enfin la sensibilisation en matière de protection de l’environnement et laforte demande du public à découvrir ces lieux naturels de la cité pari-sienne prennent de plus en plus d’importance. C’est pourquoi la commu-nication est développée à travers des publications et des animations sousforme de visites guidées.
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Le vol de la coccinelle et du paon de jour a remplacé le cheminement des trains.
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Habitat caractéristique : ballast et talus très anthropisésalliaire Alliaria petiolata BRASSICACEES
ail des vignes Allium vineale LILIACEES
anthrisque des dunes Anthriscus caucalis APIACEES
bardane Arctium lappa ASTERACEES
armoise commune Artemisia vulgaris ASTERACEES
ballote fétide Ballota fœtida LAMIACEES
herbe aux verrues Chelidonium majus PAPAVERACEES
chénopode blanc Chenopodium album CHENOPODIACEES
chardon Cirsium arvense ASTERACEES
chardon lancéolé Cirsium vulgare ASTERACEES
fausse roquette Diplotaxis tenuifolia BRASSICACEES
gaillet gratteron Galium aparine RUBIACEES
petit lierre Glechoma hederacea LAMIACEES
berce Heracleum sphondylium APIACEES
mauve sylvestre Malva sylvestris MALVACEES
sang de dragon Rumex sanguineus POLYGONACEES
compagnon blanc Silene latifolia CARYOPHYLLACEES
maceron Smyrnium olusatrum APIACEES
morelle douce amère Solanum dulcamara SOLANACEES
morelle noire Solanum nigrum SOLANACEES
laiteron Sonchus oleraceus ASTERACEES
ortie dioique Urtica dioica URTICACEES
Habitat caractéristique : ballastcerfeuil sauvage Anthriscus sylvestris APIACEES
muflier Antirrhinum majus SCROPHULARIACEES
arabette de Thalius Arabidopsis thaliana BRASSICACEES
fromental Arrhenatherum elatius POACEES
brome à deux étamines Bromus diandrus POACEES
arbre aux papillons Buddleja davidii LOGANIACEES
calamagrostide commun Calamagrostis epigegos POACEES
châtaignier Castanea sativa FAGACEES
céreste tomenteux Cerastium tomentosum CARYOPHYLLACEES
noisetier Corylus avellana CORYLACEES
cotoneaster de Franchet Cotoneaster franchetii ROSACEES
cotoneaster lacté Cotoneaster lacteus ROSACEES
cotoneaster à feuille de saule Cotoneaster salicifolius ROSACEES
dactyle aggloméré Dactylis glomerata POACEES
carotte sauvage Daucus carota APIACEES
épilobe hirsute Epilobium hirsutum ONAGRACEES
épilobe à petites fleurs Epilobium parviflorum ONAGRACEES
épilobe à tige carrée Epilobium tetragonum ONAGRACEES
eupatoire chanvrine Eupatorium cannabinum ASTERACEES
hêtre Fagus sylvatica FAGACEES
grande fétuque Festuca gr. Gigantea POACEES
figuier Ficus carica FICACEES
gaillet caille lait Galium mollugo RUBIACEES
géranium des Pyrénées Geranium pyrenaicum GERANIACEES
herbe à robert Geranium robertianum GERANIACEES
géranium à feuilles rondes Geranium rotundifolium GERANIACEES
épervière maculée Hieracium vulgatum ASTERACEES
millepertuis perforé Hypericum perforatum GUTTIFERES
porcelle radiée Hypochaeris radiata ASTERACEES
knautie des prés Knautia arvensis DIPSACACEES
savonnier Koelreutaria paniculata SAPINDACEES
cytise Laburnum anagyroides FABACEES
laurier sauce Laurus nobilis LAURACEES
passerage rudérale Lepidium ruderale BRASSICACEES
marguerite Leucanthemum vulgare ASTERACEES
linaire commune Linaria vulgaris SCROPHULARIACEES
fausse camomille Matricaria perforata ASTERACEES
minette Medicago lupulina FABACEES
luzerne cultivée Medicago sativa FABACEES
picride à feuilles de vipérine Picris echioides ASTERACEES
picride fausse épervière Picris hieracioides ASTERACEES
persicaire Polygonum persicaria POLYGONACEES
primevère élevée Primula elatior PRIMULACEES
coucou Primula veris PRIMULACEES
noyer du Caucase Pterocarya fraxinifolia JUGLANDACEES
buisson ardent Pyracantha coccinea ROSACEES
bouton d’or Ranunculus acris RANUNCULACEES
renoncule bulbeuse Ranunculus bulbosus RANUNCULACEES
gaude Reseda luteola RESEDACEES
ronce à feuille de noisetier Rubus sect. coryfolius ROSACEES
ronce bleue Rubus sect. caesius ROSACEES
orpin blanc Sedum album CRASSULACEES
séneçon jacobée Senecio jacobaea ASTERACEES
séneçon visqueux Senecio viscosus ASTERACEES
lychnis sanguin Silene coronaria CARYOPHYLLACEES
verge d’or du Canada Solidago canadensis ASTERACEES
grande camomille Tanacetum parthenium ASTERACEES
tilleul à petites feuilles Tilia cordata TILIACEES
tilleul à larges feuilles Tilia platyphyllos TILIACEES
torilis des champs Torilis japonica APIACEES
salsifis des prés Tragopogon pratensis ASTERACEES
trèfle des champs Trifolium arvense FABACEES
pas d’âne Tussilago farfara ASTERACEES
molène rameuse Verbascum lychnitis SCROPHULARIACEES
bouillon blanc Verbascum thapsus SCROPHULARIACEES
vesse noire Vicia sativa FABACEES
vulpin Vulpia myuros POACEES
Habitat caractéristique : ballast, boisement hygrophileérable négundo Acer negundo ACERACEES
bouleau blanc Betula pendula BETULACEES
vigne à cinq feuilles Parthenocissus quinquefolia VITACEES
seringua Philadelphus coronarius CAPRIFOLIACEES
peuplier noir Populus nigra SALICACEES
peuplier tremble Populus tremula SALICACEES
merisier Prunus avium ROSACEES
robinier faux acacia Robinia pseudoacacia FABACEES
saule blanc Salix alba SALICACEES
saule marsault Salix caprea SALICACEES
saule cendré Salix cinerea SALICACEES
Habitat caractéristique : murs verticaux (perrés) et horizontaux (pavé) secs à humidessabline à feuilles de serpolet Arenaria serpyllifolia CARYOPHYLLACEES
rue des murailles Asplenium ruta-muraria ASPLENIACEES
scolopendre Asplenium scolopendrium ASPLENIACEES
capillaire Asplenium trichomanes ASPLENIACEES
linaire des murailles Cymbalaria muralis SCROPHULARIACEES
giroflée des murailles Erysimum cheirii BRASSICACEES
herniaire glabre Herniaria glabra CARYOPHYLLACEES
polypode Polypodium vulgare POLYPODIACEES
sagine Sagina apetala CARYOPHYLLACEES
saxifrage à trois doigts Saxifraga tridactylites SAXIFRAGACEES
orpin Sedum acre CRASSULACEES
L ’ I N V E N T A I R E F L O R I S T I Q U E
nom vernaculaire nom latin FAMILLE nom vernaculaire nom latin FAMILLE
Habitat caractéristique : talus boisé
érable champêtre Acer campestre ACERACEES
érable plane Acer platanoides ACERACEES
érable sycomore Acer pseudoplatanus ACERACEES
coudrier du japon Ailanthus altissima SIMAROUBACEES
épine vinette Berberis vulgaris BERBERIDACEES
brachypode des bois Brachypodium sylvaticum POACEES
charme Carpinus betulus CORYLACEES
micocoulier Celtis australis ULMACEES
cerfeuil des bois Chaerophyllum temulum APIACEES
clématite Clematis vitalba RANUNCULACEES
baguenaudier Colutea arborescens FABACEES
cornouiller sanguin Cornus sanguinea CORNACEES
cotoneaster Cotoneaster integerrimus ROSACEES
aubépine Crataegus monogyna ROSACEES
fougère mâle Dryopteris filix-mas ASPIDIACEES
renouée grimpante Fallopia aubertii POLYGONACEES
fraisier Fragaria vesca ROSACEES
frêne élevé Fraxinus exelsior OLEACEES
frêne à fleurs Fraxinus ornus OLEACEES
benoîte Geum urbanum ROSACEES
lierre Hedera helix ARALIACEES
houblon Humulus lupulus CANABIDACEES
jacinthe des bois Hyacynthoides non-scripta LILIACEES
houx Ilex aquifolium AQUIFOLIACEES
impatiens de l’Himalaya Impatiens glandulifera BALSAMINACEES
impatiens à petites fleurs Impatiens parviflora BALSAMINACEES
Iris Iris germanica IRIDACEES
troène Ligustrum vulgare OLEACEES
chèvrefeuille du japon Lonicera nigra CAPRIFOLIACEES
mahonia Mahonia aquifolium BERBERIDACEES
mélique Melica uniflora POACEES
mercuriale Mercurialis annua EUPHORBIACEES
toupet Muscari comosum LILIACEES
laitue des murailles Mycelis muralis ASTERACEES
orobanche du lierre Orobanche hederae OROBANCHACEES
pin de l’Himalaya Pinus wallichiana PINACEES
laurier cerise Prunus laurocerasus ROSACEES
prunellier Prunus spinosa ROSACEES
orme de Samarie Ptelea trifoliata RUTACEES
chêne pubescent Quercus humilis FAGACEES
chêne pédonculé Quercus robur FAGACEES
ficaire Ranunculus ficaria RANUNCULACEES
sureau noir Sambucus nigra CAPRIFOLIACEES
symphorine Symphoricarpos albus CAPRIFOLIACEES
if Taxus baccata TAXACEES
orme champêtre Ulmus glabra ULMACEES
petite pervenche Vinca minor APOCINACEES
violette odorante Viola odorata VIOLACEES
violette de Rivin Viola riviniana VIOLACEES
Habitat caractéristique : talus herbeux sec
brachypode penné Brachypodium pinnatum POACEES
brome érigé Bromus erectus POACEES
campanule à f. rondes Campanula rotundifolia CAMPANULACEES
fusain d’Europe Euonymus europaeus CELASTRACEES
euphorbe petit cyprès Euphorbia cyparissias EUPHORBIACEES
mahonia du Japon Mahonia japonica BERBERIDACEES
églantier Rosa canina ROSACEES
grande ronce Rubus sect. fruticosus ROSACEES
oseille Rumex acetosa POLYGONACEES
coronille bigarrée Securigera varia FABACEES
chardon marie Sylibum marianum ASTERACEES
lilas Syringa vulgaris OLEACEES
Habitat caractéristique : vieux gazons ou surfaces artificielles
achillée millefeuille Achillea millefolium ASTERACEES
agrostide des chiens Agrostis canina POACEES
orchis pyramidal Anacamptis pyramidalis ORCHIDACEES
mouron des champs Anagallis arvensis PRIMULACEES
pâquerette Bellis perennis ASTERACEES
brome inerme Bromus inermis POACEES
brome stérile Bromus sterilis POACEES
liseron des haies Calystegia sepium CONVOLVULACEES
capselle bourse à pasteur Capsella bursa-pastoris BRASSICACEES
cardamine hirsute Cardamine hirsuta BRASSICACEES
passerage drave Cardaria draba BRASSICACEES
laîche cuivrée Carex cuprina CYPERACEES
céreste des fontaines Cerastium fontanum ssp. vulgare CARYOPHYLLACEES
céreste aggloméré Cerastium glomeratum CARYOPHYLLACEES
vergerette de Sumatra Conyza sumatrensis ASTERACEES
crépis capillaire Crepis capillaris ASTERACEES
crépis de Nîmes Crepis sancta ASTERACEES
crépis soyeux Crepis setosa ASTERACEES
érigéron annuel Erigeron annuus ASTERACEES
euphorbe à feuilles aiguës Euphorbia exigua EUPHORBIACEES
euphorbe des jardins Euphorbia peplus EUPHORBIACEES
fétuque ovine Festuca gr. Ovina POACEES
fétuque Festuca heterophylla POACEES
orge des rats Hordeum murinum POACEES
laitue scarole Lactuca serriola ASTERACEES
lamier pourpre Lamium purpureum LAMIACEES
lampsane Lapsana communis ASTERACEES
liondent des rochers Leontodon taraxacoides ASTERACEES
mauve négligée Malva neglecta MALVACEES
mauve de Mauritanie Malva sylvestris ssp. mauritanica MALVACEES
myosotis des champs Myosotis arvensis BORAGINACEES
oxalis articulé Oxalis articulata OXALIDACEES
oxalide des fontaines Oxalis fontana OXALIDACEES
phléole des prés Phleum pratense POACEES
piptathère faux-millet Piptatherum miliaceum POACEES
pâturin Poa annua POACEES
pâturin des prés Poa pratensis POACEES
séneçon commun Senecio vulgaris ASTERACEES
sherardie Sherardia arvensis RUBIACEES
mouron des champs Stellaria media CARYOPHYLLACEES
pissenlit Taraxacum officinale ASTERACEES
trèfle rose Trifolium pratense FABACEES
trèfle blanc Trifolium repens FABACEES
véronique petit chêne Veronica chamaedrys SCROPHULARIACEES
véronique de Perse Veronica persica SCROPHULARIACEES
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L ’ I N V E N T A I R E F L O R I S T I Q U E
nom vernaculaire nom latin FAMILLE nom vernaculaire nom latin FAMILLE
Cet inventaire non-exhaustif réalisé par l’association Espaces comprend à ce jour 217 espèces.
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Ensemble du sitechat domestique Felis catus Mammifères/Carnivoreshérisson Erinaceus europaeus Mammifères/Insectivoresrat surmulot Rattus norvegicus Mammifères/RongeursHabitat caractéristique : bâtiments
martinet noir Apus apus Oiseauxpigeon biset Columba livia Oiseauxfaucon crécerelle Falco tinnunculus Oiseauxmoineau domestique Passer domesticus Oiseauxrougequeue noir Phoenicurus ochruros OiseauxHabitat caractéristique : sol et strate arbustive
perce-oreille commun = forficule commun Forficula auricularia Insectes/DermaptèresHabitat caractéristique : sol
lombric = ver de terre Lumbriculus terrestris Oligochètescloporte-aselle Oniscus asellus Crustacés/Isopodescloporte des mousses Philoscia muscorum Crustacés/Isopodeslithobie variée Lithobius variegatus Myriapodes/Chilopodesle polydesme gracile Oxidus gracilis Myriapodes/DiplopodesHabitat caractéristique : strate arborée
mésange noire Parus ater Oiseauxacarien de l’érable Eriophyes macrorhynchus Arachnides/Acariensacarien du tilleul Phytoptus tiliae = Eriophyes tiliae Arachnides/Acarienssittelle torchepot Sitta europaea Oiseauxétourneau sansonnet Sturnus vulgaris OiseauxHabitat caractéristique : strate arbustive
otiorhynque Otiorhynchus sp. Insectes/Coléoptèrescétoine dorée Cetonia aurata Insectes/Coléoptèrespouillot véloce Phylloscopus collybita Oiseauxfauvette à tête noire Sylvia atricapilla Oiseauxtroglodyte mignon Troglodytes troglodytes Oiseauxrouge-gorge familier Erithacus rubecula Oiseauxmerle noir Turdus merula Oiseauxgrive musicienne Turdus philomelos Oiseauxbouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula OiseauxHabitat caractéristique : strate herbacée
coccinelle à 2 points Adalia bipunctata Insectes/Coléoptèrescoccinelle à 7 points Coccinella septempunctata Insectes/Coléoptèresoedemère vert = oedemère noble Oedemera nobilis Insectes/Coléoptèrestrichie Trichius rosaceus Insectes/Coléoptèresmouche des cadavres = mouche damier Sarcophaga carnaria Insectes/Diptèressyrphe commun Episyrphus balteatus Insectes/Diptèresgendarme = punaise de feu = suisse = cherche-midi Pyrrhocoris apterus Insectes/Hémiptères-Hétéroptèresabeille domestique Apis mellifica = Apis mellifera Insectes/Hyménoptèresbourdon terrestre Bombus terrestris Insectes/Hyménoptèresguêpe commune Vespula vulgaris Insectes/Hyménoptèresabeille charpentière = xylocope violet Xylocopa violacea Insectes/Hyménoptèresécaille du séneçon Tyria jacobaeae Insectes/Lépidoptères Hétérocères (Papillons nocturnes)pomatias élégant Pomatias elegans Gastéropodes/Néotaenioglossesarion roux = limace rousse Arion rufus Gastéropodes/Stylommatophoresescargot des jardins Cepaea hortensis Gastéropodes/Stylommatophoresescargot des bois Cepaea nemoralis Gastéropodes/Stylommatophoresescargot petit-gris Cryptomphalus aspersa = Helix aspersa Gastéropodes/Stylommatophoresescargot de Bourgogne Helix pomatia Gastéropodes/StylommatophoresHabitat caractéristique : strates arbustive et arborée
mésange à longue queue Aegithalos caudatus Oiseauxgrimpereau des jardins Certhia brachydactyla Oiseauxpigeon ramier = palombe Columba palumbus Oiseauxcorneille noire Corvus corone corone Oiseauxpie bavarde Pica pica Oiseauxgamma = lambda Autographa gamma Insectes/Lépidoptères Hétérocères (Papillons nocturnes)moro-sphinx Macroglossum stellatarum Insectes/Lépidoptères Hétérocères (Papillons nocturnes)azuré de la bugrane = azuré commun = argus bleu commun = icare Polyommatus icarus Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)Habitat caractéristique : strates herbacée et arbustive
belle-dame = vanesse de l’artichaut Cynthia cardui Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)paon du jour Inachis io Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)vulcain = amiral Vanessa atalanta Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)aurore Anthocharis cardamines Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)piéride du chou Pieris brassicae Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)piéride du navet Pieris napi Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)piéride de la rave Pieris rapae Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)tircis Pararge aegeria Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)petite tortue = petite vanesse de l’ortie Aglais urticae Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)gamma = c-blanc = robert-le-diable Polygonia c-album Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)citron Gonepteryx rhamni Insectes/Lépidoptères Rhopalocères (Papillons diurnes)accenteur mouchet Prunella modularis OiseauxHabitat caractéristique : strates herbacée, arbustive et arborée
verdier d’Europe Chloris chloris Oiseauxpinson des arbres Fringilla coelebs Oiseauxchardonneret élégant Carduelis carduelis Oiseauxmésange bleue Parus caeruleus Oiseauxmésange charbonnière Parus major Oiseaux
L ’ I N V E N T A I R E F A U N I S T I Q U E
nom vernaculaire nom latin Classe/Ordre
Cet inventaire non-exhaustif réalisé par Paris-Nature comprend à ce jour 71 espèces.
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L A C L É D E S A R B R E S
Il y a quelques années de cela, autour de Paris, en cet endroit, un petit train circula. Aujourd’hui, ces voies étantdésaffectées, nous, les éco-cantonniers, œuvrons pour que la nature, petit à petit, reprenne ses droits. Tous les arbressont là, qu’ils s’appellent hêtres, frênes ou autres accompagnés par les inséparables clématites. Le sol se retrouvecouvert de lierre, liseron, agrémenté ici ou là de gueules de loups. Ne parlons pas des oiseaux qui ont ici retrouvéun superbe morceau de choix pour leur nidification, ainsi que les insectes et autres papillons qui nous sont devenussi rares. Au départ du parcours du promeneur, le ballast est toujours présent (souvenir d’antan), mais à la sortiedu chemin, oh ! surprise, un petit potager, il est là pour vous égayer après une marche verdoyante, vous faire goûterau plaisir de couleurs et des senteurs. Ah ! qu’elle est belle notre Petite Ceinture.
Comme quoi Paris peut bien rimer avec écologie.
Jacques Latus – éco-cantonnier à l’association Espaces24 septembre 2000
PARIS-NATURE
Le service d'éducation à l'écologie urbaine de la Ville deParis, Paris-Nature, a pour mission de faire connaître labiodiversité de la capitale parisienne et d'inciter à laprotection des ressources de la planète pour un déve-loppement durable. Une quinzaine de structures d'ac-cueil thématiques et complémentaires abordent lesinteractions entre la faune, la flore, l'air, l'eau et le sol.Installées dans différents sites de la capitale autour dela Maison Paris-Nature située au parc Floral de Paris,elles développent une éducation à l'environnementdestinée à tous.
Certaines structures sont deséquipements de proximité,comme les Bus-Nature (labo etvidéo bus). D'autres sont des jar-dins à thèmes comme le JardinSauvage (18e), le Jardin Naturel(20e), le Jardin des 5 Sens attenantà la Maison des 5 Sens (13e), lePotager de Bercy lié à la Maison duJardinage (12e). D'autres sont despôles plus généraux comme laFerme de Paris (12e) ou la Maisonde l'Air (20e).
Le Clos des Blancs-Manteaux (4e),plus orienté vers l'environnementurbain, invite à l'apprentissaged'éco-gestes à pratiquer au quoti-dien.
Parallèlement aux actions propo-sées au public – expositions, ani-mations, sorties, ateliers et publi-cations – un programme de sensi-bilisation est destiné aux écoles etcentres de loisirs parisiens. Unecinquantaine d'éco-éducateurs de formation scientifiquereçoivent les enfants à la journée et les invitent à mieuxconnaître leur cadre de vie. Le grand public est égale-ment invité à participer à des journées thématiques.
Toutes ces activités incitent chacun à se comporter enéco-citoyen.
L'année dernière, 40 000 enfants de 5 à 11 ans ont étéaccueillis en animation, 500000 personnes ont visitéles expositions. Le service est aussi fréquemment solli-cité par des professionnels, organismes et associationsà la recherche d'un savoir-faire pédagogique. Des ani-mations sont proposées aux enfants tout au long del'année dans les différentes structures, n'hésitez pas àvous renseigner.Maison Paris-Nature, parc Floral,renseignements au 01 43 28 47 63.
Association Espacesl’insertion par l’écologie urbaine
L’association Espaces s’est donnée pour mission, depuis sacréation en 1994, d’expérimenter une gestion écologique del’environnement urbain dans le Val de Seine grâce à des tech-niques appropriées (entretien régulier des sites, inventairesbotaniques, taille douce, tri des déchets, plantation…) en vued’améliorer la perception paysagère et la qualité écologiquedes sites, avec des personnes en insertion qui vivent dans cesespaces ou à proximité.
Pour cela, quatre équipes d’éco-cantonniers travaillent depuis1995 à l’entretien et à la réhabilitation du chemin de halage etde 10 km de berges de Seine, sur la rive gauche entre Issy-les-
Moulineaux et Suresnes, et sur la rive droi-te à Boulogne-Billancourt.
Une équipe d’agents d’environnementprend en charge la réhabilitation des nou-veaux espaces naturels du Val de Seinedans le cadre des Espaces naturels sen-sibles mis en place par le Conseil généraldes Hauts-de-Seine.
Une équipe d’éco-cantonniers entretient laportion de la Petite Ceinture (ancienneligne de chemin de fer "ceinturant" Paris)entre Auteuil et La Muette, et les talus fer-roviaires du nord du Val de Seine.
L’association Espaces anime un atelier d’in-sertion à Meudon-la-Forêt, les Jardins del’Espoir, en partenariat avec la Maison del’emploi. Ce potager biologique au cœurd’une cité est destiné à aider les personnesen situation d’exclusion sociale àreprendre pied dans un cursus d’insertion.
Dans le Domaine national de Saint-Cloud,une équipe d’agents d’environnement enespaces boisés participe à l’entretien de laforêt. Ce chantier d’insertion, à vocationtrès affirmée d’apprentissage des tech-
niques forestières "douces", fait travailler trois chevaux de trait.
L’association Espaces contribue également à la prise en comp-te de la biodiversité dans le cadre des aménagements qui tou-chent le Val de Seine comme la requalification des terrainsRenault, par le conseil en génie écologique et l’intégration d’es-paces naturels existants.
Depuis août 2003, six agents d’environnement interviennentdans le cadre d’un chantier préqualifiant sur l’entretien et larequalification des espaces verts urbains de la Ville deBoulogne-Billancourt.
L’association Espaces participe également à la sensibilisationdu grand public à la nature sauvage urbaine par des sortiesdécouverte, et par la publication de documents.
ESPACES • 37 route de Vaugirard - 92190 MeudonTél : 01 55 64 13 40 • Fax : 01 55 64 13 49Mèl : [email protected]
2e édition, septembre 2003
Auteurs : Espaces - A. Wolff, B. Macé, G. Chanez,Paris-Nature - A. Cassard, F. Fredon, C. Dagneau, X. Japiot
Photographies : Espaces - B. Macé, A. WolffIllustrations : Paris-Nature- P. Lefrançois, C. GalinetMise en page : AI éditions
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