Projets d’assainissement écologique au Burkina...

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Projets d’assainissement écologique au Burkina Faso *************SOMMAIRE 1. Historique ............................................................................................................................................ 1 2. Description de l’initiative ou du projet................................................................................................ 2 3. Principaux partenaires......................................................................................................................... 3 4. Impact .................................................................................................................................................. 3 5. Durabilité ............................................................................................................................................. 4 6. Possibilité de transfert et de développement ..................................................................................... 6 7. Innovation ........................................................................................................................................... 7 8. Reconnaissance de l’initiative ............................................................................................................. 8 *************1. Historique Créé en 1988, le Centre Africain pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CREPA) est une Institution africaine inter-Etats présente dans dix huit (18) pays, est spécialisée sur les questions d’Hygiène, d’Assainissement et d’Eau Potable. Dans le cadre de la mise en place du Réseau des institutions de formation (RIF), le CREPA fut créé en 1987 comme projet régional auprès des trois institutions du pôle d’eau de Ouagadougou (EIER, ETSHER, CIEH) couvrant, à l’époque, 14 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le siège du réseau est à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il existe une Représentation Nationale (RN) du CREPA dans 13 des 18 pays membres et un accord de siège existe entre l’Etat hôte et la RN dans ces pays. Des objectifs au service des Etats, des communautés, des services techniques et du privé. Le CREPA oeuvre à : - Servir de Centre de ressource et de référence en Afrique de l’Ouest et du Centre ; - Assurer l’accompagnement des Etats, des collectivités locales et des partenaires publics et privés du secteur de l’AEPHA ainsi que des communautés de base pour l’identification et la mise en œuvre des initiatives durables ; - Assurer le rôle de levier auprès des différents acteurs (collectivités locales, communautés, services techniques, opérateurs privés) pour la satisfaction qualitative et quantitative des besoins en AEPHA ; - Contribuer à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). De 2011 à 2015, l’institution s’engage dans un nouveau plan d’orientation stratégique motivé par un développement institutionnel intrinsèque et une ambition renouvelée pour le secteur de l’eau potable et l’assainissement en Afrique. Cette finalité est traduite par l’identification d’axes stratégiques adaptés aux défis et enjeux du secteur et au service de la nouvelle ambition de l’institution.

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Projets d’assainissement écologique au Burkina Faso  

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SOMMAIRE  

1. Historique ............................................................................................................................................ 1 

2. Description de l’initiative ou du projet ................................................................................................ 2 

3. Principaux partenaires ......................................................................................................................... 3 

4. Impact .................................................................................................................................................. 3 

5. Durabilité ............................................................................................................................................. 4 

6. Possibilité de transfert et de développement ..................................................................................... 6 

7. Innovation ........................................................................................................................................... 7 

8. Reconnaissance de l’initiative ............................................................................................................. 8 

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1. Historique 

Créé en 1988, le Centre Africain pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CREPA) est une Institution africaine inter-Etats présente dans dix huit (18) pays, est spécialisée sur les questions d’Hygiène, d’Assainissement et d’Eau Potable. Dans le cadre de la mise en place du Réseau des institutions de formation (RIF), le CREPA fut créé en 1987 comme projet régional auprès des trois institutions du pôle d’eau de Ouagadougou (EIER, ETSHER, CIEH) couvrant, à l’époque, 14 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le siège du réseau est à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il existe une Représentation Nationale (RN) du CREPA dans 13 des 18 pays membres et un accord de siège existe entre l’Etat hôte et la RN dans ces pays. Des objectifs au service des Etats, des communautés, des services techniques et du privé. Le CREPA oeuvre à :

- Servir de Centre de ressource et de référence en Afrique de l’Ouest et du Centre ;

- Assurer l’accompagnement des Etats, des collectivités locales et des partenaires publics et privés du secteur de l’AEPHA ainsi que des communautés de base pour l’identification et la mise en œuvre des initiatives durables ;

- Assurer le rôle de levier auprès des différents acteurs (collectivités locales, communautés, services techniques, opérateurs privés) pour la satisfaction qualitative et quantitative des besoins en AEPHA ;

- Contribuer à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

De 2011 à 2015, l’institution s’engage dans un nouveau plan d’orientation stratégique motivé par un développement institutionnel intrinsèque et une ambition renouvelée pour le secteur de l’eau potable et l’assainissement en Afrique. Cette finalité est traduite par l’identification d’axes stratégiques adaptés aux défis et enjeux du secteur et au service de la nouvelle ambition de l’institution.

Ce plan stratégique est la résultante d’un processus mûri d’intenses réflexions au sein du réseau et de multiples consultations externes à travers le secteur : ainsi l’analyse se fonde non seulement sur les apports du personnel du réseau CREPA, mais aussi sur la perception des Etats membres, les contributions de la société civile et des partenaires techniques et financiers, recueillis à partir d’investigations spécifiques.

Les quatre axes stratégiques retenus correspondent à des défis auxquels le CREPA doit faire face au regard des préoccupations des populations et des acteurs du secteur (institutions africaines, ONG, collectivités locales, société civile, etc.), en termes d’accroissement du niveau de service, de mise en place d’infrastructures pérennes et de renforcement de compétences.

Par ailleurs, ces axes stratégiques traduisent la vision et la mission de l’organisation dans une synergie et une cohérence des actions du CREPA afin de produire des impacts positifs tangibles pour le bien-être des populations des États membres; quant aux valeurs, elles expriment les principes cardinaux de l’institution et guident l’action quotidienne de tout le personnel du CREPA.

• Notre vision : Eau-Hygiène-Assainissement pour tous et pour toujours dans une Afrique rayonnante.

• Notre mission : Nous sommes un organisme interétatique africain, vivier d'expertises pour des solutions innovantes et durables en eau, hygiène et assainissement. Nous sommes au service des populations vulnérables en quête d'une meilleure qualité de vie.

• Nos valeurs : cinq valeurs fondamentales guident l’action quotidienne du personnel du CREPA: Professionnalisme, Intégrité, Excellence, Transparence et Esprit d’équipe.

2. Description de l’initiative ou du projet  Les aléas climatiques, la faible productivité des terres, la hausse du prix des engrais sont autant de facteurs qui ont œuvré à la flambé des prix des denrées alimentaires ces dernières années dans de nombreux pays. En effet, au Burkina Faso, les prix des denrées alimentaires ont été doublés voir triplés courant ces trois dernières années amenant les consommateurs à vivre une insécurité alimentaire quasi-chronique. Face a cette situation l’Etat a réagi par une subvention des prix des produits alimentaires dite de « première nécessité » et la subvention des prix des engrais minéraux importés. Les populations concernées font également des efforts pour s’en sortir par l’adoption de technologies probantes d’amélioration de la production agricole mais leurs efforts restent limités par leurs revenus très insuffisants. Ces efforts significatifs n’ont pas permis une stabilisation des prix des denrées alimentaires, encore moins une baisse.

Un programme important de recherche a été mis en œuvre dans 7 pays avec les interventions des Centres nationaux et du siège, portant sur 4 aspects de l’assainissement écologique (ECOSAN) : techniques de construction, contrôle de l’hygiène, effets agronomiques des engrais produits avec les excréments et perception et acceptation du système par les populations. Les résultats de cette recherche menée avec l’appui technique du Stockhlom Environmental Institute (SEI) et de l’appui financier de l’ASDI, ont été d’un apport important dans la validation des principes d’une approche ECOSAN en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Au Burkina Faso, la dimension de la production agricole a été développée sur quatre projets à travers la promotion de fertilisants écologiques issus des fèces et des urines humains hygiénisées sous l’effet de la chaleur naturelle. Ces fertilisants ont augmenté les rendements agricoles de la majorité des cultures maraîchères et pluviales d’au-moins +30% au cours d’essais en phase de recherche et aussi en vulgarisation agricole dans les périmètres maraîchers de Ouagadougou; ceux de la province du Kourittenga au Centre-Est du Burkina Faso. Fort de ces expériences, le CREPA et ses partenaires techniques à partir des différents projets contribuent à la dissémination de cette technologie dans les régions essentiellement victimes d’une part de l’insécurité alimentaire suite à la flambée des prix des denrées alimentaires et d’autre part réduire les maladies liées à l’Eau (manque d’hygiène et d’assainissement dans les villages).

La technologie, couramment appelée ‘’EcoSan’’ est un concept qui prône la séparation des urines et des fèces. Et pour pouvoir les séparer, des outils de collecte ont été développé par le CREPA. Il s’agit des latrines sèches EcoSan. Les excréta humains collectés par cette latrine, sont mis en hygiénisation en vu de sa réutilisation en agriculture. Dans les conditions climatiques du Burkina Faso, il faut au moins 6 mois pour l’hygiénisation des fèces contre 30 jours pour les urines. Les fèces et urines hygiénisées sont respectivement utilisés comme NPK et Urée (engrais minéraux). Aux jours d’aujourd’hui, l’intervention du CREPA et de ses partenaires techniques et financiers a permis de :

- réaliser plus de 10 000 latrines EcoSan dans les villes villages du Burkina cela a permis a plus de 150 000 personnes d’avoir un accès direct a ces ouvrages d’assainissement;

- de sensibiliser et de toucher plus de 500 000 personnes des villes et des villages du Burkina Faso sur les questions d’Hygiène et d’assainissement ;

- réaliser environ 60 centres pour la collecte et l’hygiènisation des excréta humains collectés dans les ménages ;

- produite plus 500 tonnes de fèces hygiénisée pour la fertilisation des champs (d’environ 600 ha) ;

- pour les urines, 50 000 m3 sont produits chaque année….  

3. Principaux partenaires 

Partenaires Rôles dans la mise en œuvre des actions CREPA Conception des ouvrages EcoSan et recherche sur la

réduction des coût et d’adaptabilité, montage et mis en œuvre des projet EcoSan dans les villages

Union Européenne Partenaire financier, mise à la disposition du CREPA des fonds pour la vulgarisation de la technologie à travers tout le pays, suivi-évaluation des actions

INERA Partenaire technique du CREPA pour le volet réutilisation des sous produits Ecosan en agriculture. Recherche sur l’efficacité fertilisants EcoSan.

ASDI Partenaire financier, mise à disposition du CREPA des fonds pour la vulgarisation de la technologie à travers plusieurs pays d’Afrique de l’ouest et du centre.

SEI/ONEA Partenaire technique du CREPA pour l’appui technique et la recherche sur EcoSan.

4. Impact  Les différents pojets mis en œuvre ont permis de :

- réaliser plus de 10 000 latrines EcoSan dans les villages du Burkina : cela a permis a plus de 150 000 d’avoir un accès direct a ces ouvrages d’assainissement en cinq ans (2006-2011) ;

- sensibiliser plus de toucher plus de 500 000 personnes des villes et des villages du Burkina Faso sur les questions d’Hygiène et d’assainissement ;

- réaliser environ 60 centres pour la collecte et l’hygiènisation des excréta humains collectés dans les ménages ;

- produire plus 500 tonnes de fèces hygiénisée pour la fertilisation des champs (d’environ 600 ha) ;

- produire pour les urines plus de 50 000 m3 chaque année.

En outre, les interventions ont permis d’assainir l’environnement de vie des populations rurales et la réduction de la défécation dans la nature de près de 60% dans les villages dont la latinisation était à un taux de moins de 5%. Aussi, les producteurs qui ont bénéficiés des latrines, économise de l’argent pour réinvestir dans d’autres domaines tels que la santé de la famille, la scolarisation, etc. Partant des résultats cités plus haut, les estimations donnent en termes économiques :

- pour fertiliser 600ha avec le NPK, il faut dépenser au moins 21 000 000 F CFA (2sac de 50kg/ha X prix unitaire moyen du sac de 50kg au Burkina qui est de 175 000 F CFA). Pourtant la production gratuite de 500 tonnes de fèces hygiénisés permet de fertiliser les 600 ha. Les 21 millions peuvent donc être investis dans d’autres domaines ;

- les sensibilisations par les différents canaux de communication ont permis de changement positivement les habitudes des populations en matière d’hygiène. De nos jours, rares sont les ménages qui ne possèdent pas de latrines, et n’ont aucunes notions sur l’hygiène. Les bienfaits de ces sensibilisations se font ressentir à travers la duplication des actions du CREPA par les populations eux-mêmes avec leurs propres moyens.

- etc.  

5. Durabilité  La durabilité des actions du projet réside dans les points suivants :

- une meilleure prise en compte des priorités de l’Etat dans le secteur de l’Hygiène, l’Assainissement et l’Eau Potable (HAEP) et de développement agricole;

- l’établissement d’un partenariat bien choisi parmi les acteurs œuvrant dans ces secteurs en prenant en compte les acteurs au développement;

- la réalisation efficace et en qualité des œuvres d’assainissement écologiques familiales ;

- le renforcement des capacités des acteurs étatiques, communaux, des ONGs et projets de développement œuvrant dans ces secteurs ;

- un bon plaidoyer auprès des décideurs politiques. En effet, les projets EcoSan dans ces actions s’intègrent parfaitement dans les lignes directrices et le programme de l’Etat en matière d’HAEP du milieu rural. Ils vont vraisemblablement contribuer à l’atteinte des OMD dans ce secteur (amélioration du taux d’assainissement d’ici à 2015 et réduction du nombre de populations n’ayant pas accès à des dispositifs d’assainissement adéquats). Les projets s’intègrent effectivement dans les objectifs du Plan d’Actions de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (PAGIFS) pour une amélioration de la fertilité des sols. En effet, les actions permettent non seulement de récupérer les terres dégradées mais aussi d’améliorer et de relever le niveau de fertilité agricole par l’amélioration des capacités de rétention en

eaux des sols, la disponibilité en éléments nutritifs des sols et une augmentation de la production agricole diversifiée. Les actions s’intègrent également dans la protection de l’environnement par l’assainissement mais surtout la promotion des engrais organiques écologiques, moins destructives de l’environnement. En matière de partenariat, les projets travaillent de façon participative et en parfaite harmonie avec les agents de structures de vulgarisation technique de l’Etat ainsi que les agents de programme et projets de développement dans les secteurs d’HAEP, d’agriculture. Un partenariat privilégié a été renforcé à cet effet entre les projets et le ministère en charge de l’agriculture, eau et assainissement. La forme participative de mise en œuvre a être observée de plus vers les structures décentralisées de l’Etat, les communes à travers la mise en œuvre de leur Plan de Développement Communal (PDC). Ce partenariat qui est d’ailleurs effectif porte sur les directions régionales d’hydrauliques et d’agriculture en charge de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement en milieu essentiellement rural. La durabilité de l’action est assurée par la qualité des ouvrages réalisés. En effet, les projets prévoient la réalisation de latrines EcoSan durables et adaptées avec la subvention aux bénéfices des populations, assurent la protection durable des eaux de ruissellement ainsi que la production permanente des engrais écologiques (urines et fèces hygiénisés). Ainsi, le traitement des excréta par les latrines EcoSan familiales assurera l’assainissement du milieu donc la réduction des risques de pollution et une fourniture permanente des engrais organiques, ceci étant un maillon important dans la durabilité de l’action. La durabilité du système est aussi assurée par le renforcement des capacités des acteurs. En effet, pour une large diffusion des technologies et de l’utilisation des sous produits de l’assainissement, les acteurs ont été formés. Ces acteurs une fois formés, sont des agents de diffusion de la technologie à travers les systèmes nationaux de vulgarisation. Ainsi les agents du système national de vulgarisation ainsi que ceux des projets et programmes de développement ont été formés dans la réalisation de ces ouvrages ainsi que dans les techniques d’utilisation des fertilisants dans l’agriculture. Des documents et planches de vulgarisation simple ont été conçus et mise à la disposition des agents du secteur. Enfin, le CREPA dans le cadre de la mise en œuvre des projets, met l’accent sur le plaidoyer. En effet, pour la prise en compte de ces technologies dans les programmes de développement communautaires, les décideurs ont besoins d’informations essentielles. Les équipes du projet se sont attelées à compiler les résultats probants dans les documents essentiels qui servent de base aux sessions de plaidoyer à l’endroit des décideurs étatiques. D’un point de vue économique et social, au moins 95 % de la population cible est sensibilisée. Motiver les petites et moyennes entreprises (PME) dans la commercialisation des excréta hygiénisés. Les leçons tirées à travers le monde et des expériences du CREPA, ont montré que la préférence générale pour les installations modulaires et décentralisés et le besoin d’une logique novatrice pour la collecte, le transport, le traitement et le recyclage des produits a fortement encouragé la participation du secteur privé (particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME). Pour notre part on pourrait alors prendre les dispositions nécessaires de façon à susciter l’intérêt d’un PME qui pourrait s’investir dans la production des dispositifs de collecte (construction des installations, la fabrication des matériels

d’application de l’urine, etc.), ou en fournissant les logistiques nécessaires au transport/stockage et application des produits. Les institutions pourront également être impliquées dans l'organisation du schéma de financement pour aider les agriculteurs à avoir accès aux matériels. Au niveau des villages, il s’est agit des utilisateurs des résultats de l’action à travers leur structuration que sont les comités villageois de développement (CVD) qui assurent une appropriation locale des résultats de l’action Au niveau institutionnel, il s’est agit d’assurer une communication continue entre ces acteurs à court terme et faire en sorte qu’à long terme les leçons tirées de l'action soient intégrées dans les plans stratégiques d’agriculture et d’assainissement des communes. Le montage institutionnel de ces actions EcoSan tient compte de la pérennisation des résultats probants. C’est pourquoi les structures associées à la mise en œuvre sont choisies de façon à assurer la poursuite d’un point de vue technique des actions à travers le système national de vulgarisation sous le quel fonctionne la direction provinciale. En effet les agents formés à EcoSan vont être des promoteurs de la technologie tout le long de leur carrière professionnelle à travers leurs postes de fonction quel que soit le lieu d’affectation. Les communes rurales sont également des structures qui servent de relais car sont intéresses par non seulement l’assainissement mais les sous produits (fertilisants) dont nous pensons de nos jours que la vision du profit agricole de ces engrais permettra un assainissement réussit en milieu rural. Au plan politique, les communes rurales pour lesquelles l’amélioration des conditions de vie des populations par l’assainissement et la production agricole restent des priorités majeures verront leur tâche allégée en incluant le système EcoSan dans les plans de développement communaux ainsi que dans ceux des villages. A un niveau supérieur (région et pays) ce sera une économie de devises quand on sait aujourd’hui la valeur brute de 40 milliaires de FCFA (calcul effectué sur la base des coûts des éléments nutritifs N, P et K sur le marché des engrais en 2009) que peut générer les excréta des 14 millions de Burkinabè en ce jours. Sur le long terme une réglementation permanente sera possible et le CREPA avec l’appui de partenaires nationaux feront adopter des amendements appropriés basés sur l’expérience acquise dans les actions antérieurs et aussi de cette action à travers les sessions de plaidoyer. La décentralisation intégrale en vigueur au Burkina Faso est en ce moment favorable à toute approche novatrice éprouvée qui puisse permettre un développement local des communes notamment rurales qui ont très peu de ressources. Ainsi au niveau social, les conditions de vie seront améliorées. L’action impliquant hommes, femmes et enfants, la gestion collective peut aussi contribuer à la création d’emploi et améliorer les revenus des personnes impliquées, les effets bénéfiques du système EcoSan qui sont l’amélioration du cadre de vie et de leur santé. Le système aura permis de supprimer les défécations dans la nature, d’améliorer le confort social et de réduire de façon significative les risques de maladies liés au manque d’assainissement, et va engendrer des économies sur les achats éventuels d’engrais chimiques. Aussi l’amélioration de la production agricole d’au moins 30% (comme obtenue par les résultats des projets EcoSan UE1&2&3 sur les cultures maraichères, les céréales traditionnelles et les plantes à tubercules) permettra à la population de vaincre progressivement la faim 6. Possibilité de transfert et de développement 

L’expérience du Burkina Faso en matière d’EcoSan a été une expérience très riche et d’autres pays membres du réseau CREPA ont participé à la phase recherche et sont entrain de vulgariser cette technologie. L’approche EcoSan a été adoptée dans les plans stratégiques de certains pays d’intervention du CREPA. Une initiative est en cours au sein de la Commission de l’Union Africaine pour la promotion de l’approche en Afrique pour accompagner les agriculteurs dans la recherche de meilleure alternative pour les fertilisants, dans le cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA). Cette initiative vise a approfondir les recherches et a se baser les expériences du Burkina et d’ailleurs pour promouvoir les politiques d’adoption de l’approche en Afrique. 7. Innovation  Les actions proposées contribuer significativement aux objectifs du millénaire pour le développement 1 « réduire l’extrême pauvreté et la faim », 4 « réduire la mortalité infantile », 7 « créer un environnement durable» et améliorer « la sécurité alimentaire des populations du Burkina Faso ». Ces actions proposées répondent également aux objectifs spécifiques de l’Axe prioritaire 2 « améliorer les sols à des fins d’agriculture et/ou d’élevage » à partir de nouvelles technologies d’amélioration de la fertilité des sols.

Les actions sont conçues sur les principes d’une gestion durable d’un point de vue social, technique et environnemental, en accord avec les lignes directrices du programme.

Elles répondent en outre aux soucis du Burkina Faso d’œuvrer à réduire les effets néfastes de la dégradation continuelle des terres et des aléas climatiques, mais aussi d’enrayer les contraintes de production qui, somme toutes, contribuent à des rendements agricoles souvent médiocres et à des fréquents déficits céréaliers (accès limité aux intrants, faiblesse de la productivité du travail et des investissements, faiblesse des revenus, etc.). En contribuant à générer un surplus de production et des revenus, le projet va contribuer à réduire la pauvreté, un des axes prioritaires du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté.

L’ensemble des actions des projets va concourir à une meilleure sécurité alimentaire, un des axes prioritaires défini par le Gouvernement Burkinabé dans la lettre de Politiques de Développement Rural Décentralisé (LPDRD).

Elles s’inscrivent en droite ligne de la Stratégie Opérationnelle de Sécurité Alimentaire qui vise une réduction de 50% d’ici 2015 du nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso. Les actions de ce projet sont en phase avec les indications du PAGIFS.

8. Reconnaissance de l’initiative 

 

 

 

 Production audio‐visuel  ECOSAN à la Maco (Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou) - Durée : 12 mn, DVD –Versions Française EcoSan : Assainissement écologique. - Durée : 26 mn, DVD –Versions Française Notre urine vaut de l’or.- Durée : 13 mn, DVD –Versions Française

Rapports et autres publications  HENRY PAULE ELISE; KONKOBO AMINATA BARA Rapport de l'évaluation finale du projet d'assainissement écologique des quartiers peripheriques de la ville de Ouagadougou.- Ouagadougou (BF) : CREPA, 2010.- 85 p. - tabl., réf. ZOUNDI SYLVESTE W.R. Capitalisation et amélioration de la technologie ECOSAN.- Ouagadougou (BF) : CREPA, 2010.- 47 p. - Photos., tabl., graph. BILGO, ABLASSE Rapport d'activités d'appui au programme régional Ecosan.- Ouagadougou (BF) : CREPA, 2010.- 37 p. CREPA/CENTRE REGIONAL POUR L'EAU POTABLE ET L'ASSAINISSEMENT A FAIBLE COUT/OUAGADOUGOU/BURKINA FASO.ECOSAN_UE2 Rapport narratif intermédiaire n°2.- Ouagadougou (BF) : CREPA; ECOSAN_UE2, 2010 ZONGO MIREILLE Module de formation des animateurs - Volet agronomique.- Ouagadougou (BF) : Projet ECOSAN_UE_1; GTZ; CREPA, 2007.- 29 p. - ref. - vol. 1  

Mémoires  SAVADOGO, KARIM Proposition d'un plan de management des risques sanitaires en environnementaux : cas du projet ECOSAN UE dans les secteurs 17, 19, 27 et 30 de la ville de Ouagadougou.- Ouagadougou (BF) : IGEDD/UO, 2007.- 37 p. - ill., tabl., réf. - DIPLO : Master 1 en Génie de l'Environnement - option : Management des risques environnemental et industriel SAVADOGO, KARIM Elaboration d'une démarche intégrée qualité-sécurité-environnement pour PME et GIE ECOSAN.- Ouagadougou (BF) : Université de Ouagadougou UFR/SEA/IGED , 2008.- 82 p. - tabl., photo., - DIPLO : Master professionnel en management des risques industriel et environnemental HENRYS INGRID L'assainissement écologique à Ouagadougou, une contribution au développement du maraîchage urbain.- Cergy-Pontoise (FR) : ISTOM; CREPA, 2008.- 60 p. - ill., tabl., graph., réf.

TOSSOU, S. EUDES Qualité azotée de l'urine hygiénisée utilisée comme fertilisant en agriculture à Ouagadougou : cas du secteur 17.- Ouagadougou (BF) : 2iE, 2009.- 46 p. - tabl., graph., photos., catre. - DIPLO : Mémoire pour l'obtention du diplôme de Master en Eau et Assainissement KANTE, MAMADOU Gestion des risques sanitaires et environnementaux liés urines humaines dans les sites ECOSAN du Kourittenga (région du Centre-Est au Burkina Faso).- Ouagadougou (BF) : 2iE, 2009.- 42 p. - tabl., graph., réf., carte. - DIPLO : Master spécialisé en génie sanitaire et environnement RABO, ABDOULAYE Amélioration du rendement des céréales par l'utilisation des fertilisants Ecosan (Excreta humains hygiénisés) dans la zone d'interventiondu projet Ecosan_UE2 Kourittenga : cas de sorgho et du maïs .- Ouagadougou (BF) : CREPA, 2010.- 50 p. GOUBA WILFRIED Impact de l'utilisation du fertilisant liquide ecosan sur la performance des exploitations de maraichers dans les quartiers périphériques de Ouagadougou.- Bobo Dioulasso (BF) : INSTITUT DU DEVELOPPEMENT RURAL (IDR), 2010.- 75 p. - ill., tabl., graph., réf. - DIPLO : mémoire de fin de cycle: diplôme d'ingénieur du développement rural - Option : Sociologie et économie rurales  

Quelques publications en lignes  http://www.new-ag.info/en/developments/devItem.php?a=588

http://www.ruaf.org/sites/default/files/UAM23%20pag43-44.pdf

http://www.sustainable-sanitation-alliance.org/documents/5thmeeting/day2/en-susana-durban-presentation-33-ecosan-burkina-faso-anselme-vodounhessi.pdf

http://www.lefaso.net/spip.php?article32101&rubrique3

http://www.rij-burkina.org/spip.php?article217

http://www.irc.nl/page/50820

http://www.worldwaterweek.org/documents/WWW_PDF/2009/sunday/T5/SuSanA/Anna_RichertFood_security_and_climate_16_august.pdf

http://www.ecosan.ph/index2.php?option=com_docman&task=doc_view&gid=77&Itemid=34

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Projet de stratégie de réduction des déchets de Ouagadougou, création d’emplois et de revenus

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SOMMAIRE 1. Historique _________________________________________________________________________ 1 

2. Description de l’initiative ou du projet __________________________________________________ 2 

2.1‐ Situation ou problèmes traités _____________________________________________________________ 2 

2.2‐ Objectifs _______________________________________________________________________________ 3 

2.3‐ Investissements dans le projet en ressources humaines, matérielles et financières ___________________ 4 

2.4‐ Les activités entreprises __________________________________________________________________ 5 

2.5‐ Les réalisations et résultats  _______________________________________________________________ 6 

2.6‐ Leçons apprises _________________________________________________________________________ 7 

2.7‐ Meilleures pratiques résultant du projet _____________________________________________________ 7 

3. Principaux partenaires _______________________________________________________________ 7 

4. Impact ____________________________________________________________________________ 8 

5. Durabilité _________________________________________________________________________ 9 

6. Possibilité de transfert et de développement _____________________________________________ 9 

7. Innovations _______________________________________________________________________ 10 

8. Reconnaissance de l’initiative ________________________________________________________ 10  

1. Historique  Créé en 1988, le Centre Africain pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CREPA) est une Institution africaine inter-Etats présente dans dix huit (18) pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, le CREPA et spécialisée sur les questions d’Hygiène, d’Assainissement et d’Eau Potable (HAEP). Dans le cadre de la mise en place du Réseau des institutions de formation (RIF), le CREPA fut créé comme projet régional auprès des trois institutions du pôle d’eau de Ouagadougou (EIER, ETSHER, CIEH) couvrant, à l’époque, 14 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le siège du réseau est à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il existe une Représentation Nationale (RN) du CREPA dans 13 des 18 pays membres et un accord de siège existe entre l’Etat hôte et la RN dans ces pays. Après vingt deux années de présence en Afrique, le CREPA s’est positionnée comme une organisation de référence sur les questions d’eau et d’assainissement sur le continent. Le CREPA s’est donné comme mission de constituer un vivier d’expertises confirmées en solutions innovantes et durables pour l’HAEP. Le CREPA se veut ainsi au service des populations les plus vulnérables.

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Au cours de son existence, le CREPA a dans le cadre de la mise en œuvre de la mission qu’elle s’est fixée, développé une vingtaine de technologies et approches appropriées. Ces cinq dernières années, les interventions du CREPA ont permis de toucher en collaboration avec des partenaires du secteur, plus de 17 millions de personnes de façon directe ou indirecte et de mettre en place plus de 70 000 infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement. L’ambition de l’institution à partir de 2011 s’appuie sur des valeurs partagées par l’ensemble de son personnel. La politique du CREPA est de veiller à ce que ses activités soient conduites conformément à des standards élevés de professionnalisme, d’intégrité, d’excellence, de transparence et d’esprit d’équipe. Ces valeurs devront permettre de répondre pleinement à la confiance que les partenaires techniques et financiers, les bailleurs de fonds et les Etats membres placent au CREPA. C’est dans cette vision partagée que le CREPA appui depuis 1993, la Commune de Ouagadougou pour l’amélioration des conditions de vie des citadins, notamment la gestion des déchets solides. Professionnaliser les organisations (Associations et Groupements d’Intérêt Economique) de la ville de Ouagadougou vise deux objectifs principaux :

- faire des opérateurs de collecte de déchets des intermédiaires efficaces de l’autorité communale, - accompagner les opérateurs pour faire de l’assainissement (la gestion des déchets urbains) un

business qui offre de l’emploi aux femmes non scolarisées et dans des situations difficiles (veuvages, stigmatisations, pauvreté, …).

Le partenariat du CREPA et de la Commune de Ouagadougou se poursuit de nos jours dans le cadre de la gestion des déchets à travers le présent Projet Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou par la Création d’Emplois et de Revenus (PSRDO/CER).

2. Description de l’initiative ou du projet  Depuis 2001, la Commune de Ouagadougou s’est dotée d’un schéma de gestion des déchets avec des infrastructures appropriées telles les Centres de collecte (dépôts intermédiaires) et un CET (Centre d’Enfouissement Technique) réalisé suivant les normes internationales qui a été rebaptisé (Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD), ouvrage sous contrôle technique de plusieurs institutions réalisé sur 70 hectares pour une durée de vie de 20 ans. Mais comment pérenniser ces ouvrages quand, plus de 50% des déchets enfouis sont valorisable ?

2.1­ Situation ou problèmes traités   Avec une population de près de 2 000 000 habitants, répartie sur 54 000 hectares et une production de déchets de la ville de Ouagadougou est de l’ordre de 600 000 tonnes par an. Malgré la mise en place du Schéma Directeur, les services techniques municipaux n’en évacuent qu’un peu plus de 50 % vers le CTVD. Le coût de transport et de cette mise en décharge revient excessivement cher et grève dangereusement le budget de la ville. Compte tenu de sa pauvreté, une grande partie de la population ne peut régler la redevance d’enlèvement de ses déchets à domicile. Les associations de collecte ou opérateurs de collecte, qui se sont regroupés pour assainir les quartiers, se trouvent confrontées à la nécessité d’agir sans bénéficier des moyens et revenus suffisants. Les déchets non collectés sont rejetés, de manière sauvage dans les rues, dans les caniveaux, dans d’anciennes carrières, incinérés par les habitants ou déversés, tels quels, dans les champs, à la demande d’agriculteurs, comme engrais, entraînant de ce fait une

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dispersion des très nombreux sachets plastiques utilisés comme emballages et de divers déchets toxiques comme les piles. L’excès de pollution entraîne un mécontentement de la population, qui, souvent, motive son refus d’adhérer à la filière de collecte et d’en payer la redevance, menaçant, d’une part, la pérennité du système et, d’autre part, la cohésion sociale du quartier. Ce constat met en évidence la nécessité de rendre professionnels les acteurs de la filière et fédérer l’ensemble de ces acteurs de la filière déchets autour de la population, notamment dans les quartiers périphériques, moins favorisés. La mise en décharge, outre son importante contrainte financière, pose de sérieux problèmes environnementaux. Les déchets verts et fermentescibles stockés produisent trop de méthane. L’inquiétude de la mairie est que ce gaz s’enflamme et que les d’incendies provoqués, alimentés par l’importante masse de sachets plastiques et les pneus - n’ayant pas été préalablement triés, produisent des fumées toxiques, difficiles à maîtriser et pouvant entraîner des conséquences extrêmement graves pour la santé des habitants et l’environnement urbain. A partir de l’analyse de cette situation, la Commune s’est engagée de diminuer les quantités de déchets destinées à l’enfouissement, en ayant recours à des actions de collecte, de tri et de valorisation, susceptibles de générer des emplois et des revenus.

2.2­ Objectifs  Objectif global du projet est de « Mettre en place une stratégie de réduction des déchets par le biais d’une démarche de développement durable et de lutte contre la pauvreté, améliorant les conditions de vie des habitants et protégeant leur environnement ». Objectifs spécifiques

Renforcer la bonne gouvernance municipale et sa maîtrise d’ouvrage en matière de gestion des déchets et des pollutions qu’ils entraînent ;

Améliorer les performances de la filière déchets par des réponses innovantes aux actions de collecte, de tri, de décontamination, de valorisation, de commercialisation et de mise en décharge ;

Mettre en place un dispositif et les outils réglementaires, techniques, fiscaux, financiers et sociaux

de réduction des déchets à l’échelle de la ville, dans un souci constant d’une intégration économique des populations et d’une recherche des équilibres financiers, afin de garantir la pérennité de l’action ;

Responsabiliser les importateurs et producteurs de produits générant des déchets à la prévention,

à la réutilisation/recyclage et à la prise en charge des frais de gestion engendrés ;

Installer-renforcer des structures relais pour faciliter la transmission de l’information, le rôle de l’éducation et de la communication pour un changement des comportements ;

Animer un pôle de compétences et un réseau des expériences similaires, notamment africaines

en vue d’une généralisation des acquits à l’ensemble de la ville et dans les autres villes et pays voisins.

2.3- bénéficiaires cibles

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Afin de préciser et de tester la méthodologie, le projet s’exécute dans deux zones et couvrira la totalité de la filière de collecte de ces zones jusqu’au CTVD. Les zones d’interventions retenues sont les secteurs de collecte n° 20, 21 et 22 de l’arrondissement de SIG-NOGHIN et le secteur de collecte n° 30 de l’arrondissement de BOGODOGO à Ouagadougou. Les publics cibles concernés seront :

au niveau des quartiers concernés : - les ménages, soit 30 000 ménages pour l’arrondissement de SIG-NOGHIN et 11 000 ménages

pour l’arrondissement de BOGODOGO ;

- les opérateurs publics et privés producteurs de déchets, y compris les industries susceptibles de produire des déchets ou des emballages ;

- les institutions et structures socio-économiques dans les deux arrondissements : * 02 mairies d’arrondissement * 03 dispensaires * 03 maternités * 05 cliniques

* 03 marchés informels * 02 hôtels * 02 centres d’accueil hôtelier * 01 marché aménagé * 01 auberge

* 02 gares routières informelles * 02 gares routières privées * 06 écoles primaires * 03 établissements secondaires

- les petites entreprises et associations de pré collecte des déchets agréés par la mairie ; - l’entreprise CGMED et ses partenaires sous traitants ; - les acteurs informels récupérateurs des déchets itinérants ou permanents et les revendeurs des

déchets intervenant dans les deux zones de collecte retenues.

Au niveau du reste de la ville de Ouagadougou : - les petites entreprises et associations de tri et de valorisation des déchets, installées sur le

CTVD, à savoir l’Association des Femmes pour la valorisation des déchets plastiques (32 salariés) et l’unité de compostage (15 femmes) ;

- les entreprises et autres clients qui rachètent les produits recyclés (compost, plastiques,…) et les opérateurs économiques qui fabriquent et/ou importent les produits générant ces types de déchets.

Les bénéficiaires finaux seront :

- les populations de Ouagadougou, qui verront leur environnement amélioré, et pour certaines, leurs revenus améliorés ;

- les opérateurs et les employés qui participent aux actions de traitement et de valorisation, en matière d’emplois et de revenus ;

- la Mairie de la Ville, concernée par une diminution de ses coûts de transport et de mise en décharge, la sécurisation de son CTVD et l’augmentation de sa durée de vie.

2.3­ Investissements dans le projet en ressources humaines, matérielles et financières 

Le projet est sous la tutelle de la Direction de la Propreté de Ouagadougou avec un staff de management constitué d’un chef de projet et d’un administrateur. Les services annexes sont assurés par un comptable une secrétaire et un chauffeur. L’équipe du CREPA vient en deuxième position avec une équipe active et permanente du projet constituée : - d’une coordonnatrice sectorielle

- un Ingénieur en génie civil - un agronome consultant

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- un superviseur - deux animatrices

Le partenaire « Association de Volontariat et de Coopération Internationale » (LVIA) dispose également d’une équipe forte de 04 personnes dont un superviseur et deux animateurs terrain pour les activités d’éducation environnementale. Du reste chaque autre partenaire s’organise pour disposer d’une personne ressource en charge des activités qui lui incombe. Le financement total du projet est de 1 125 675 €. Les équipements les plus importants sont à la disposition de l’équipe de management, à savoir un véhicule de service, et un autre utilitaire pour le transport du matériel de travail et pour les besoins des acteurs. A cela s’ajoute les équipements de bureau, de secrétariat, etc. Des équipements ont été aussi nécessaires pour l’accompagnement des opérateurs de collecte dans la mise en œuvre du projet :

• 50 charrettes et accessoires pour la collecte des déchets ; • 170 des poubelles aménagées de 200 l pour les composantes triées dans chaque centre de

tri ; • 500 poubelles Bac transport 7 de 10m3 ; • 15 table de tri ; • des montures pour la traction des charrettes (34 ânes de traction) ; • du matériel de travail (pelles, bottes, gans, râteaux, cache nez, blouses, lunettes de

protection, etc.) ; • l’aménagement de 07 centres de tri dans les zones du projet ; • la dotation des ménages en différents dispositifs de tri des déchets suivant les composantes ; • la dotation des 03 unités de production de compost en matériel de production (pelles, bâches,

arrosoirs, bassines, râteaux, ….) ; • la conception et multiplication de kit IEC pour les échanges avec les ménages ; • apport d’un fonds de roulement aux 17 structures féminines engagées dans le projet. 2.4­ Les activités entreprises 

Le projet comprend 04 grandes séquences dans lesquelles s’exécutent les activités.

Phase préparatoire : lancement - études et outils diagnostics. A cette étape du projet plusieurs études ont été conduites afin d’établir la situation à l’étape zéro du projet. On peut retenir entre autres :

• la réactualisation des données en matière de gestion des déchets à Ouagadougou, ce qui a permis d’établir un répertoire important de la documentation en la matière qui constitue une véritable base de données pour la ville et les partenaires du domaine ;

• l’audit des opérateurs de collecte, qui a permis de mieux connaître ces intervenants, leurs forces et faiblesses ;

• l’audit de l’unité de compostage et de l’unité de valorisation du plastique ; • la caractérisation des déchets de la ville de Ouagadougou qui se poursuit à des périodes

indiquées pour correspondre aux différentes périodes climatiques du pays, • le diagnostique dans les écoles et lycées de la ville pour les besoins de l’éducation

environnementale.

Composante 1 : amélioration de la filière de collecte et de tri des déchets. Cette composante est entière confiée au CREPA et plusieurs activités y sont menées à différents niveau :

- les actions de renforcement des capacités des opérateurs en vue de leur professionnalisation :

formation sur les approches participatives de communication avec les ménages, formation à la gestion administrative, technique et comptable

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formation au tri et à la collecte sélective des déchets accompagnement pour le marketing pour un meilleur écoulement des produits

issus du tri.

- l’insertion harmonieuse du tri sélectif dans les ménages ; - l’opérationnalisation du tri sélectif dans les Centres de Tri aménagés à cet effet ; - l’insertion du tri sélectif dans les institutions, structures socioéconomiques et scolaires

bénéficiaires du projet.

Composante 2 : actions de valorisation. La valorisation occupe une place importante dans ce projet et concerne toutes les composantes triées dans les ménages, les centres de tri et les institutions et structures bénéficiaires :

- les déchets verts et fermentescibles sont valorisés en compost pour les exploitants maraîchers, vergers et agricoles (CREPA) ;

- les déchets papiers et cartons sont valorisés en buchettes combustibles pour les grands utilisateurs de bois et de chaudières (CEFREPADE) ;

- les déchets plastiques souples et dures sont valorisés en dalles (pavés) pour la pavage des voies de la commune et les utilisateurs (CEFREPADE – IGEED) ;

- la terre noire (terreau) issue du tamisage des déchets est également utilisée dans l’amendement des sols comme fertilisant (CREPA).

Composante 3 : réflexion et mise en œuvre des actions transversales

Les actions transversales concernent tous les partenaires et visent notamment : - les activités d’éduction environnementale ; - l’éducation populaire des femmes en vue de leur faire comprendre la nécessité de la sauvegarde

de l’environnement et les liens existant entre l’insalubrité et les maladies ; ces activités visent aussi et surtout à amener les femmes à intégrer la réduction des déchets dans leurs activités quotidiennes en commençant par un retour au «panier de la ménagère» qui réduirait les sacs-sachets utilisés par la plupart pour les courses ;

- la connaissance du projet par les partenaires du domaine et la capitalisation sont importantes pour la durabilité du projet ;

- l’extension du projet à toute la ville est un objectif qui sera atteint avec une capitalisation et une

réflexion poussée sur l’utilisation des coûts évités dans le transport, l’enfouissement et la gestion du CET.

La durée du projet est de 36 mois.

2.5­ Les réalisations et résultats 

Le projet a pu réaliser :

- 07 centres de tri aménagés ; - 78 trieuses formées, soit 50 pour de Sig Nonghin et 28 pour Bogodogo ; - 41 acteurs formés pour la collecte sélective dans les ménages ; - 150 acteurs formés soit 96 à Sig Noghin et 54 à Bogodogo pour mieux motiver les ménages à

contracter le service de collecte ; - 200 ménages dans la zone du projet tri de manière sélective leurs déchets ; - 23 structures socio économiques et scolaires impliqués dans le tri sélectif de leurs déchets ; - 17 associations de collecte de déchets impliqués bénéficiaires du projet sont dotées en

équipements et matériels divers pour le travail ;

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- 01 usine de valorisation du plastique souple et dure opérationnelle ; - 01 unité de valorisation du papier et cartons fonctionnelle ; - 15 femmes productrices du compost renforcées dans leur activité ; - 30 femmes chargées de valorisation du plastique en granulés renforcées dans leur activité ; - la fabrication des buchettes de papier et les pavés en plastique bénéficie de l’appui de

l’université, des 2ie et des partenaires pour le suivi technique des prototypes et des caractéristiques scientifiques et techniques ; 

- l’éducation environnementale, l’éducation populaire des femmes et de la population est une réalité avec l’implication de 58 associations féminines pour la réduction des déchets dans les quartiers ;

- la recherche a été menée sur les formules de compostage pour déterminer la formule la plus efficace en fertilisant des sols et économiquement rentable pour les productrices.

2.6­ Leçons apprises - La composition des déchets de Ouagadougou est valorisable à plus de 50% ; - Le tri des déchets constitue des opportunités de création d’emplois pour les femmes démunies ; - La réduction des déchets passe par un engagement de tous (du politique au citoyen, - Le renforcement des capacités des opérateurs est nécessaire à la durabilité de leurs actions ; - Le tri sélectif des déchets dans les ménages nécessite un accompagnement et un appui en

équipement.

2.7­ Meilleures pratiques résultant du projet - Le tri des déchets dans les centres de tri est une activité phare de ce projet et la meilleure des

pratiques. Les centres aménagés au sein des quartiers sont clôturés par du grillage, laissant apprécier le travail fantastique des femmes. Ces centres sont des écoles en grandeur nature pour les résidents et la population de la ville qui voient que les déchets sont démystifiés, peuvent avoir une nouvelle vie et servir à quelque chose d’autres que d’être rejetés dans les rues.

- La valorisation des composants papiers cartons est une expérience à grand intérêt pour les populations de la ville. Suite à la rareté et cherté du bois de chauffe à Ouagadougou, le papier et cartons récupérés dans les déchets sont source de combustion pour la cuisson de divers aliments dans les familles et pour certains commerces. Transformer ce papier et carton est buchette est une opportunité d’une meilleure utilisation de cette ressource.

- La récupération de la terre contenue dans les déchets suite au tri et au tamisage permet de réduire les quantités de déchets à transporter vers le CET et partant des coûts de transport et d’enfouissement de cette terre. La Commune économisera les frais de transport et d’enfouissement de cette terre et pourra investir le montant de ces « coûts évités » dans le soutien des collectrices et trieuses pour la durabilité de l’action.

3. Principaux partenaires 

L’Union Européenne : Elle est le principal bailleur du projet et y apporte le financement à hauteur de 980 000 €, soit ( 87,06 %) du montant du projet.

La Mairie de Ouagadougou Elle est le demandeur et le responsable de la soumission de la demande à l’Union Européenne. Elle a bénéficié des imputs des partenaires locaux pour la conception et son service de la Direction de la Propreté est porteur du projet. Pour ce faire, ce service a mis en place une équipe de Management pour la gestion du projet. La Mairie contribue au projet à hauteur de 145 675 € (12,94%) ;

La Communauté urbaine de Lyon

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Elle contribue au projet avec la mise à disposition d’une Assistance à la maîtrise d’ouvrage, à l’élaboration des formations, et l’expertise technique des différents sous - projets ; cette contribution valorisée s’élève à 18 000 € ;

Le CREPA (Centre Africain pour l’Eau Potable et l’Assainissement) Il est chargé de la professionnalisation des acteurs, appui, accompagnement et renforcement des compétences pour la prise en compte de tous les maillons de la chaine de gestion des déchets, formation et assurance qualité du compost et son écoulement, contribution à la recherche / Suivi-évaluation. Il est chargé de mettre en œuvre l’expérience du tri sélectif dans les ménages, dans les Centres de Tri, de professionnaliser l’unité de production du compost.

IDS (Initiatives de Développement Stratégique) Appui à la coordination ; mise en œuvre des actions éducatives dont la participation aux diagnostics et à l’élaboration du plan d’action éducation/sensibilisation ; participation aux évaluations ; mise en réseau du projet ;

LVIA (L’Association de Volontariat et de Coopération Internationale) Elle est chargée de la mise en œuvre des actions éducatives dont la participation au diagnostique et à l’élaboration du plan d’action éducation/sensibilisation pour les publics cibles, appui stratégique sur les politiques environnementaux. Au-delà de ces partenaires officiels, le projet implique des partenaires associés qui jouent un rôle réel dans l’action, mais qui ne reçoivent pas de fonds du projet. Ce sont entre autres :

1. L’AIMF (Association Internationale des Maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement Francophones) ;

2. Le CEFREPADE (Centre Francophone de Recherche Partenariale sur l’Assainissements, les Déchets et l’Environnement) ;

3. Le CIFAL (Centre International de Formation des Acteurs Locaux de Ouagadougou) ; 4. L’IGEDD (Institut de Génie de l’Environnement et du Développement Durable de l’Université de

Ouagadougou – UFR – SEA). 4. Impact  L’impact du projet s’évalue à différents niveaux :

Un impact social appréciable : les opérateurs de collecte (17 associations féminines) ont bénéficié du renforcement de leurs capacités pour une gestion saine et pérenne de leurs activités. Les membres de ces associations en majorité des veuves et des femmes démunies des quartiers parfois non aménagés de la ville. Avec le revenu qu’elles ont à travers ces activités, elles assurent la scolarisation de leurs enfants, et les dépenses alimentaires de leurs familles.

Un impact éducatif et sanitaire : les activités d’éducation environnementale dans les établissements scolaires et d’éducation populaire des femmes dans les quartiers produit un grand impact en matière de compréhension des sources des maladies et de sécurité en général.

Tous les centres de tri sont l’objet de curiosité pour les populations qui voient à travers les activités qui y sont menées des messages sur la gestion de l’environnement et la nécessite d’une meilleure gestion de déchets. Plus de 10 000 élèves et 58 associations féminines sont informés des méfaits de la mauvaise gestion des déchets et œuvrent pour le changement de comportements.

L’impact environnemental : réduire les déchets, c’est réduire les impacts négatifs de ces déchets sur l’environnement et la santé des populations. Les 07 centres de tri permettent de trier au minimum 50 Charrettes de 1,5m3 de déchets par jour. De ces quantités, plus de 50% sont valorisables, réduisant donc le déversement de ces déchets dans la nature. Par ailleurs le projet a

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permis la redynamisation de 2 unités de valorisation (compost et plastique), mais aussi la création de nouvelles unités de production du compost dont les produits permettront la fertilisation des sols sans danger de contamination en métaux lourds et autres polluants. L’impact environnemental prime sur toute la chaine du projet et s’apprécie à toutes étapes.

L’impact économique : La création de près de 250 emplois divers dans la gestion du projet répond à un de ses objectifs de « création d’emplois par des actions de tri et valorisation ». Le projet permet à la Commune d’effectuer des économies dans le transport, et l’enfouissement des déchets au CTVD. Ces coûts sont réduits suite à la réduction des quantités à transporter et aux frais consacrés à l’enfouissement de ces déchets. Par ailleurs des coûts d’entretien et maintenance des équipements de stockage, de transport et d’enfouissement peuvent être évalués de manière appréciable avec les actions du projet.

La gouvernance de la Commune se trouve améliorée notamment dans le domaine de la

gestion des déchets. Les autorités bénéficient de l’expertise des techniciens de différents partenaires et des propositions techniques sont faites en vue de la relecture des certains textes régissant le domaine. De plus l’appui s’étend à la conception de scénari pour l’extension et la pérennisation des résultats du projet.

5. Durabilité  La durabilité du projet est certes une préoccupation majeure des autorités communales, des partenaires et des bénéficiaires du projet. Une cellule est dores et déjà en place pour la définitions des paramètres d’extension et de pérennisation des actions entreprises. Cette durabilité est devenu une devoir de tous car Ouagadougou sert d’école aux pays de la sous région pour la réduction des déchets à la base. Si l’existence du Schéma Directeur des Déchets est capitale pour une meilleure gestion des déchets d’une ville, il reste nécessaire de dégager des stratégies pour réduire les quantités à évacuées (enfouissement et/ou incinération), en raison des budgets encore modestes des municipalités en Afrique. Le cadre institutionnel de la Commune sera enrichi des résultats de la réflexion, afin que les « coûts évités dans la chaîne de gestion des déchets » soient reversés aux opérateurs de collecte et de tri pour soutenir la rentabilité économique / l’assurance des revenus de ces derniers. L’autonomie des opérateurs est une condition si né qua none du projet car ces unités restent un des maillons essentiels de la réussite de l’actions. Les opérateurs bénéficiaires de ce projet sont de véritables acteurs confirmés dans le tri et la gestion intégrée des déchets et peuvent procéder à la formation de leurs confrères dans le cadre de l’extension de l’initiative. Ces opérateurs sont encouragés dans une démarche partenariale pour l’écoulement des produits triés aux unités de valorisation :

- le papier trié se vend à l’unité de production des buchettes ; - les déchets verts et fermentescibles s’écoule auprès des unités de productions du compost ; - le plastique souple et dure se vend à l’unité de production de pavés ; - la terre noire est disponible pour tout exploitant agricoles, maraîchers et toute entité d’entretien

d’espaces verts et boisés. 6. Possibilité de transfert et de développement 

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Le présent projet concerne 04 secteurs sur les 30 que compte la ville de Ouagadougou. Les effets et l’intérêt que les acteurs et la population portent au projet militent en faveur de sa reproduction sur toute la ville et même des villes secondaires où le besoins en fumure organique est encore plus important. Aussi, de nombreux acteurs du secteur d’autres pays africain viennent s’inspirer de l’expérience du projet. 7. Innovations 

- Les principales innovations du projet reposent sur le fait qu’il a introduit à Ouagadougou, donc au Burkina Faso le tri sélectif des déchets dans les ménages, dans les institutions et structures socioéconomiques et dans les établissements primaires et secondaires.

- Les buchettes à base de papiers et cartons en sont également des innovations, de même que les pavés à base de plastics souples et dures.

8. Reconnaissance de l’initiative 

- Deux articles élaborés sur le projet - Un film documentaire en 8 vignettes réalisé sur le projet - Des kits IEC conçus sur le projet, - Un dépliant disponible depuis le lancement du projet,

Images témoins

Dispositifs de tri dans les ménages 

Activités de tri des grosses particules au sol

Passage des déchets sur la Table de tri  

 

Chargement de plastique pour l’entreprise de valorisation 

Tas de terre noire extraite des déchets 

 

Pavés déchets plastiques 

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 Les poubelles de tri dans les ménages 

 

 

Pououbelle de 200 l et table de tri