Projet synthèse logement étudiant

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Le logement étudiant

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Sommaire

• Introduction• La chambre• L’inconnu effraie• Maison-nid• Décohabitation• Désir de liberté• Portrait d’un étudiant

De la chambre au studio

Fiche synthèseFiche philosophieBibliographie

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L’organisation du studio• Marché du logement en France• Budget étudiant• De nouvelles responsabilités• Contraintes techniques

• Cadre juridique• Fonctions• Habitat, reflet de l’homme• Personnalisation• Vie de quartier• Immeuble et voisinage

L’étudiant dans un nouvel espace

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Passer de la chambre au studio est une étape clé qui se révèle être un état transitoire et changeant. Olivier Galland définit cette expérience juvénile comme « une phase moratoire entre l’adolescence sous contrôle des parents et l’âge adulte, âge de la stabilité et de la responsabilité sociale. » Bien entendu, le passage du statut d’enfant au statut d’adulte est purement subjectif et est indissociable du contexte social dans lequel il s’inscrit, pour chaque société et chaque époque donnée. On définit alors cette phase transitive comme une classe d’âge généralement située entre 15 et 25 ans.

IntroductionElle se caractérise par un ensemble de mutations biologiques et psychiques qui s’accompagnent de faits tels que l’autonomisation du foyer des parents ou la constitution d’un univers culturel spécifique par exemple. De plus, la sociologie de la jeunesse peut être perçue à travers différentes probléma-tiques telles que la famille, l’éducation, les loisirs, les pratiques culturelles ou l’insertion.

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De la chambre au studio

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Actuellement, s’opèrent de nombreux bouleversements dans la sphère étudiante. Tout d’abord, l’accroissement du nombre de personnes inscrites en études supérieures. Actuellement, on compte plus de 2 millions d’étudiants en France, soit près du double par rapport aux années 80. La diversification et l’allongement de la durée du cycle universitaire sont également des facteurs de ces transformations, au même titre que l’internationalisation de l’offre universitaire. Enfin, la fonction sociale de l’enseignement supérieur a changé de fonction. Elle n’est plus vouée à former une catégorie élitiste mais à élargir au plus grand nombre la possibilité d’accéder à des diplômes. Tout ceci impacte donc la demande de logement et soulève de nombreux problèmes tels que les inégalités économiques et statuaires mais également en terme de besoins quantitatifs et qualitatifs.

Aujourd’hui il n’y a pas réellement, en France, de définition propre du logement étudiant, qui n’est régit par aucun cahier des charges étatique. Aucune définition architecturale, juridique ou réglementaire ne lui est attribuée. Hormis les cités universitaires du CROUS qui représen-tent 11% des logements et qui sont ouvertes aux étudiants boursiers, le reste de la demande de logement est entre les mains de particuliers ou résidences et agences privées.

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La chambreLa chambre est lieu intime et personnel qui évoque un sentiment de familiarité, de propriété, d’appropriation et d’appartenance. Il faut distinguer la chambre conjugale de la chambre des enfants et étudiants qui, elle, a vocation de rester un lieu d’apprentissage provi-soire, dans l’attente d’accéder à un vrai ”chez soi”.

C’est un lieu qui nous appartient et où seules les personnes choisies sont invitées à y entrer. Lorsqu’un tiers est présent dans la chambre, on fait générale-ment attention à ce que rien ne soit déplacé. En effet, les choses ont une place définie et lorsque quelqu’un bouleverse cet ordre, il bouleverse nos habitudes, ce qui peut être contrariant pour certain car ces habitudes sont synonymes de stabilité, de sécurité et ainsi de bien être. La chambre reflète notre identité, elle est de la manière dont on l’a pensé. Ne pas transformer l’espace intime d’une personne, voilà ce à quoi les professionnels tels que les architectes ou les designers doivent être sensibles autant que possible. Contrairement au reste de la maison, la chambre est un espace presque secret où l’on peut-être réellement être nous-même.

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Dans cette part d’inexploré, on retrouve une quête de vérité, ce qui trahit un besoin pathologique de sécurité. Nietzsche propose l’explication que l’inconnu nous attire. Et au coeur même de cette attrac-tion naturelle, c’est en fait la recherche d’un élément connu que l’on poursuit. Or, l’imprévisible nous fait peur. Dans son livre Le Gai savoir, il s’interroge sur ce sujet. ”Ne serait-ce pas l’instinct de la crainte qui nous incite à connaître ?” En effet, il nous explique dans Le crépuscule des idoles, que ”l’inconnu comporte le danger, l’inquiétude, le souci et que le premier instinct porte à supprimer cette situation pénible. (...) Ramener quelque chose d’inconnu à quelque chose de connu allège, tranquillise et satisfait l’esprit, et procure un sentiment de puissance”.

Dans la vie d’un étudiant, le premier pas vers l’émancipation est bien évidemment le départ du logement familial vers son propre appartement. En amont, cela révèle un réel travail psychologique où l’on se prépare à quitter la quiétude de la maison parentale pour se lancer dans la découverte de l’inconnu.

L’inconnu effraie5/61

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On prétend alors à une volonté de ce savoir, mais cela est en fait une volonté de puissance que l’on recherche. La vérité n’est que secondaire; ce qui prime avant tout est non pas de savoir si l’explication est juste ou non. Ce qui est exact, c’est ce que l’on veut voir, ce qui nous rassure, nous sécurise et nous réconforte, c’est ce qui répond à notre désir de ne plus avoir peur.

Nous avons besoin de nous sentir en sécurité où que nous allions. Et ceci au travers d’un lieu familier avec lequel on entretien un lien particulier, nourri d’évènements et de souvenirs. C’est pour cela que l’étudiant va chercher instincti-vement à recréer ce lieu rassurant dans son studio. Pour cela, il va réintroduire des éléments de son environnement passé, dans son environnement actuel.

Ceux ci peuvent prendre différents formes comme à travers les meubles auxquels on est attaché de par leur histoire, qui nous rappelle des moments connus et donc apaisants. Ce sont des éléments transitifs qui permettent de se sentir chez soi même dans un lieu étranger. On remarque d’ailleurs de manière récurrente que pour répondre à ce besoin de sureté, les adolescents ramènent des photographies ou des objets privés, dans un lieu imper-sonnel qu’ils vont avoir à fréquenter un certain temps, l’internat ou les logements de vacances par exemple. C’est l’illustration même de ce sentiment de retrouver du connu dans l’inconnu pour se sentir en sécurité. On retrouvera cette même envie chez l’étudiant qui aban-donne sa chambre au profit d’un studio. Il cherchera instinctivement à recréer cette part familière, synonyme de fiabilité.

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Depuis des siècles, la maison est instinctivement comparée à l’image du nid. Le nid traduit la sensa-tion de repos, de tranquillité mais aussi de sécurité. La conscience du bien-être appelle les comparai-sons de l'animal en ses refuges. Vlaminck, peintre du XIXème-XXème siècle, vivant dans sa maison tranquille écrit « Le bien-être que j'éprouve devant le feu, quand le mauvais temps fait rage, est tout animal. Le rat dans son trou, le lapin dans son terrier, la vache dans l'étable doivent être heureux comme je le suis. » Ainsi le bien-être nous renvoi à la primitivité du refuge. On y revient sans cesse comme l’oiseau revient au nid. Sur les images rapprochées du nid et de la maison retentit une composante intime de fidélité. Malgré le temps qui passe, l’homme trouve toujours un très grand plaisir à revenir dans la maison dans lequel il a grandit, et ce, même s’il a quitté le nid, il y reviendra toujours.

Maison-nidMichelet, un écrivain du XIXème siècle nous dit, dans L’oiseau, que l’oiseau est un ouvrier dépourvu de tout outil. Le seul qu’il possède réellement, c'est son corps même, et grâce auquel il sculpte son nid. Ainsi, il nous suggère que, à la manière de l’oiseau construit son nid, la maison de l’homme est façonnée par le corps, pour le corps, prenant sa forme par l'intérieur, comme une coquille. L’homme ferait alors le modelage de sa maison. En cela, on comprend le caractère intime qu’on peut avoir avec son habitat. Michelet continue ainsi : « La maison, c'est la personne même, sa forme et son effort le plus immédiat ; je dirai sa souffrance ».

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On peut alors ce demander, d’où ces rêveries de maison-nid nous viennent-elles ? Bachelard, philosophe du XXème siècle, s’interroge égale-ment : « Ne viennent-elles pas du rêve de la protection la plus proche, de la protection ajustée à notre corps ? » Or, quoi de plus fragile qu’un nid suspendu à quelques branches dont la solidité fait défaut. Il puise ainsi son caractère sécurisant du monde qui l’entoure en le considérant avec confiance. Notre maison, saisie en sa puissance d'onirisme, est un nid dans le monde. Le nid aussi bien que la maison onirique ne connaissent pas l'hostilité du monde. L'expérience de l'hostilité du monde est plus tardive. A l’origine, toute vie est bien- être et tranquillité. Selon Bachelard, «le monde est le nid de l'homme».

L’habitat serait le trait d’union entre notre intériorité et le monde extérieur. Et ce monde qui nous entoure modifie la perception que l’on a de son habitation. Par exemple, Bachelard, nous dit dans La poétique de l’espace que «l’hiver est un renforcement du bonheur d’habiter. Dans le règne de la seule imagination, l’hiver évoqué augmente la valeur de la maison». On voit bien alors le caractère subjectif de notre habitat par rapport à ce qui l’entoure.

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Nils-Udo, « Le Nid »Terre, pierres, bouleaux et herbes

Landes de Lüneburg, Allemagne, 1978Collection privée

Le nid symbolise la naissance, la protection de la vie. Sa taille dispropor-tionnée rend l’homme encore plus petit qu’il n’est par rapport à la nature qui l’environne. Le nid, métaphore de la maison ou de la matrice, évoque le confort d’un lieu intime où l’on se sent protégé du monde extérieur.

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La décohabitationLa décohabitation du

logement parentale est une étape indispensable vers l’âge adulte. On observe

alors différentes raisons pour lesquelles s’opère ce chan-gement. Le facteur le plus

important est le rapproche-ment géographique du lieu d’étude qui est trop éloigné

de l’habitat des parents. Vient ensuite les facteurs de

liberté, d’autonomie, et d’envie d’indépendance. On trouve ensuite ceux pour qui

il est enthousiasmant de découvrir une autre ville, une

nouvelle région. Enfin, on remarque que pour certain,

c’est l’envie de vivre en couple ou avec des amis qui

est déterminant. 11/61

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Cette difficulté à partir peut être accrue par le sentiment d’abandon lorsque l’on quitte l’atmosphère protectrice de son «chez soi» natal. Cette rupture avec la sphère familiale peut être vécue comme un moment difficile pour certain. En effet, le fait d’avoir ces parents proches de soit peut être rassurant en cas de problème par exemple. De plus, ils se chargent de toutes les responsabilités que l’étudiant aura par la suite en quittant la maison familiale, ce qui l’allège considérablement puisqu’il n’a pas à se soucier de ces préoccupations, lui laissant l’esprit libre et plus de temps pour ces activités. La séparation est donc d’abord vécue comme perte de la présence d’un entourage affectif, d’un appui parental. Elle est ensuite synonyme d’une certaine solitude, à laquelle s’ajoutent des changements de vie. L’univers environ-nant est totalement étranger, il sollicite une autono-mie nouvelle due à un changement d’échelle et de rythme. Pour certains, c’est d’ailleurs cette rupture de contexte qui fait défaut, plus que la séparation du milieu familial.Cependant, bien que la rupture se révèle souvent difficile, elle peut aussi être considérée comme bénéfique car initiatique puisque l’on sait que cette phase de transition empirique est marquée par l’expérimentation. Elle est vue comme un passage obligé pour développer son autonomie et ainsi, entrer progressivement dans l’âge adulte.11/61 12/61

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Dans de nombreuses villes de province, on assiste à un retour hebdomadaire au “pays”. La plupart des étudiants rentrent le week-end chez leurs parents (sauf ceux dont les parents habitent trop loin). Le retour est un moment de ressourcement, d’oxygénation et de décompression. On retrouve son “espace familier” pour faire le vide. Seule entrave aux retours hebdomadaires : le travail universi-taire ou la préparation de concours, qui vous accapare totalement, surtout à l’approche des examens, et cela malgré la proximité du foyer parental. L’emploi du temps d’un étudiant en premier cycle est donc basé sur ce principe d’organisation pendulaire : travailler pendant la semaine pour se libérer le week-end. Le lien avec le pays d’origine est très puissant, surtout pour les étudiants les plus jeunes.

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Le détachement progressif du milieu familial et l’indépendance se manifestent quand les étudiants avancent en âge. Un certain mal du pays, le manque d’un environne-ment familier et regretté dominent la préoccupation du rapport régulier avec les parents.De plus, le fait de rester dans son logement le week-end est affecté par l’effet de vide que provoquent ces retours au lieu d’origine. Les étudiants désertent leur lieu d’étude le week-end, ce qui accentue d’une certaine façon le désir de fuite et ainsi l’appréhension qu’ont certains étudiants à rester chez eux et de se retrouver très seuls. Avec l’affaiblissement du rythme de visite aux parents, s’opère l’appropriation progressive du logement.

Plusieurs fois par semaine

2 ou 3 fois par semaine

Plus rarement ou jamais

Moins de 21 ans

21-23 ans

Plus de 23 ans

50,1%

26,4%

2,3%

19,1%

19,2%

7,3%

30,8%

54,4%

87,4%

Etudiants décohabitants qui rentrent dormir chez leurs parents en 2002-2003

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La liberté désigne l’état de ce qui n’est pas soumis à une contrainte. Agir librement, c’est agir sans y être déterminé par quelque chose d’extérieur, par une autorité humaine ou par des causes physiques. Pour être véritablement libre, il faut disposer d’une volonté qui nous permet d’effectuer des choix, de prendre des décisions en renonçant parfois s’il le faut à nos tendances naturelles. Cependant, des circons-tances extérieures peuvent nous empêcher d’accomplir des actions que nous avions pourtant décidé volontairement d’accomplir. Mais également, dire que les hommes disposent d’une volonté ne signifie pas néces-sairement qu’ils la mettront en oeuvre. En effet, ce sont bien souvent les passions et les désirs qui gouvernent les hommes. Il ne faut alors pas confondre ces deux termes qui sont parfois de véritables oxymores.

Désir de liberté Concernant la liberté intérieure, il est intéressant de remarquer que l'homme ne désire pas vraiment cette liberté. La liberté de penser par soi-même est un fardeau qui fait peser une lourde responsabilité sur nos épaules, et il est bien plus facile de fuir cette liberté en pensant comme tout le monde et en se réfugiant dans l'idéologie du moment. Ainsi selon Kant, paresse et lâcheté sont les causes de notre persistante aliénation mentale.

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Pour l’étudiant, il en est de même. Il pense vouloir acquérir sa liberté nouvelle en s’émancipant et en s’installant seul. Or, cette liberté le contraint à prendre des décisions qui engageront sa vie future. Et il peut-être très difficile à un adulte en devenir de faire des choix si décisifs. Il préfèrera donc avoir une certaine liberté, mais une liberté limitée qui est plus rassurante. En cela, on se rapproche de l’idée que l’inconnu fait peur, tout comme la liberté. On retrouve cette idée dévelop-pée chez de nombreux philosophe :

”Il n’y a rien de plus séduisant pour l’homme que le libre arbitre, mais aussi rien de plus douloureux”Dostoïevski, Le Grand Inquisiteur dans Les Frères Karamazov”J’ai appris moi aussi que j’avais peur de la liberté. Vive donc le maître, quel qu’il soit, pour remplacer la loi du ciel” Albert Camus, La Chute

Pour Hegel, la liberté suppose nécessairement la conscience de soi ; en quoi l'animal ne peut être dit libre puisqu'il n'a pas conscience de la liberté. De plus, la liberté n'est pas donnée, mais elle se conquiert. Le point de départ de cette quête de la liberté, c'est le pouvoir de négation que possède l'homme. Il acquiert les prémisses de son indépendance en s'opposant à son environnement, en aménageant le monde dans lequel il évolue. C'est ainsi qu'il dépassera les passions et les désirs animaliers. La liberté ne se réalise cepen-dant pleinement que par l'opposition à une autre conscience de soi car la liberté n'existe véritablement qu'en tant qu'elle est reconnue comme telle par cette autre conscience. « L'histoire universelle est le progrès de la conscience de la liberté : c'est ce progrès et sa nécessité interne que nous avons à reconnaître ici » Ainsi, l’homme et donc l’étudiant, ne devient libre qu’en exerçant son pouvoir de négation sur son environnement passé et en s’en créant un nouveau, façonné comme il le désir. On peut donc dire qu’il acquiert sa liberté en se détachant du nid parental dans lequel il a toujours évolué. Cette transition vers son propre logement marque le point de départ de sa liberté future.

”Il est plus facile d’être esclave que maître”Hegel

”L’homme est condamné à être libre”Sartre

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Le stoïcisme et la notion de liberté sont depuis toujours liés. Ce courant de pensée est un eudémonisme. Il fait du bonheur la fin naturelle de l’existence humaine et de la sagesse la méthode du bonheur. Pour parvenir à ce bonheur, l’homme peut agir sur sa pensée. C’est là le fondement même de cette théorie : la capacité que l’homme possède à agir sur lui-même.

Epitècte : « Qu’est-ce que cherche un homme ? A vivre calme et heureux, à faire tout ce qu’il veut sans en être empêché et sans y être contraint » Entretiens

Etre empêché c’est être confronté à un obstacle et être contraint c’est faire l’expérience de la servitude.

La force du stoïcisme est d’établir qu’il n’y a pas d’obstacle en soi car le coefficient d’adversité des choses dépend de notre désir ou de notre volonté.

Ainsi, c’est l’homme, par la force de sa pensée, qui décide de faire abstraction ou non de cet obstacle.

Les Stoïciens défendent l’idée de liberté. Ils lient étroitement la liberté et le pouvoir de juger. Certes il ne dépend pas de nous d’être un esclave ou d’être un maître, de vivre ou de mourir, mais ce qui dépend de nous, c’est l’usage de nos représentations. Quelles que soient les circonstances, l’homme est libre et reste maître de ses pensées. Ici se dévoile une liberté entière, totale, car aucune puissance au monde ne peut nous contraindre dans l’ordre du jugement. Notre liberté de pensée reste toute puissante face aux éléments extérieurs.

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Alors, pour accéder à la sagesse, les Stoïciens prônent qu’il faut opérer une séparation entre deux domaines : les choses qui dépendent de nous et celles qui n’en dépendent pas, et nous attacher unique-ment à celles qui dépendent de nous. Le sage est libre même en prison. Au sein d’une situa-tion tragique, l’indépendance du sage demeure possible si l’on édifie en soi une citadelle intérieure où l’on trouvera la liberté. Grâce à cela, l’homme peut espéré atteindre l’apathie ou l’ataraxie, cet apogée de la tranquillité de l’âme et du corps que rien ne vient troubler.

Il en est de même pour l’étudiant qui cherche à s’installer. S’il veut espérer atteindre le bonheur, il se doit d’agir sur sa pensée afin de faire face aux nombreux obstacles qu’il va devoir confronter. Sans cette maitrise de soi, il peut se laisser déborder par les évènements et son esprit sera troublé par ceux ci. C’est pourquoi, il est nécessaire pour d’avoir pleine-ment conscience de soi et de son pouvoir sur sa pensée afin d’avancer sereinement dans cette nouvelle vie qui s’offre à lui.

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Pour comprendre un étudiant il faut l’observer sous différents angles. En effet, il n’existe pas un portrait type de l’étudiant mais une multitude. La commu-nauté des étudiants n’est pas homogène mais, au contraire, montre la présence de nombreux groupes présentant des aspira-tions spécifiques, en fonction des origines sociogéographiques, des cursus et des études suivies.D’un point de vue sociologique, on distingue plusieurs types de personnes.

Portrait d’étudiantTout d’abord, il y a les étudiants qui sont en perpétuel mouvement, qui ne s’installent pas réellement dans leur «chez soi». Ils se retrouvent à changer de ville souvent, que ce ne soit par nécessité ou par envie. Ces étudiants sont caractérisés par une grande instabilité géographique.Ensuite, on retrouve ceux qui s’installent petit à petit et qui font de cette étape une période propice à l’expérimentation et l’apprentissage de la vie autonome. Ils entament donc un processus de décohabitation progressive. Ils sont également très ouvert sur l’environnement qui les entoure et sont avides d’apports culturels. Enfin, il y a ceux qui, au contraire, semblent comme repliés sur eux-mêmes et vont ainsi passer beaucoup de temps dans leur logement qu’ils voient comme un lieu de repos et de travail. Ils vivent généralement mal ce déraci-nement, ce qui les conduit à rentrer dès que possible dans leur ville d’origine. Dans une approche plus axiologique cette fois, on remarque également différents profils.

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Il y a ceux qui s’investissent entière-ment dans leur formation et font bon nombre de sacrifices pour parvenir à leur réussite. Ils sont généralement très organisés, avec une sociabilité moindre et ont une vision purement fonctionnelle du logement.Au contraire, on trouve les étudiants les plus insouciants qui ont un sens du loisir et de la socia-bilité élevé. Ils vivent le moment présent et non en se projetant dans le futur, comme pour le profil précédant. Pour eux, le logement est un endroit sans contrainte, ouvert aux autres et qui doit être ludique et dédié non pas au repos, ni au travail mais aux loisirs.

Enfin, entre ces deux profils, on observe des étudiants qui ont une attitude plus tempérée, qui alterne moment de travail et moment de détente. Pour lui, la vision de son logement devra réunir ces deux critères.

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L’étudiant dans un nouvel espace

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Cadre juridiqueSécurité et santé des locataires :

• Protection des locaux contre les eaux de ruissellement, les remontées d'eau et les infiltrations d'eau dans l'habitation.

• Pas de risques pour la santé et la sécurité liés aux matériaux de construction, des canalisations et des revêtements du logement.

• Réseaux et branchements d'électricité et de gaz, et les équipements de chauffage et de production d'eau chaude conformes aux normes de sécurité. Bon état d'usage et de fonctionnement.

• Dispositifs d'ouverture et de ventilation permet-tant le renouvellement de l'air adapté aux besoins.

• Eclairement naturel suffisant, ouverture donnant accès à l'air libre.

Selon le Code de la Construction et de l’Habitation21/61 22/61

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Eléments d'équipement et de confort :

• Installation permettant un chauffage normal.

• Installation d'alimentation en eau potable.

• Installations d'évacuation des eaux ménagères et des eaux-vannes empêchant le refoulement des odeurs.

• Coin cuisine aménagé avec appareil de cuisson et évier (eau chaude et froide) avec installation d'évacuation des eaux usées.

• Installation sanitaire intérieure au logement avec WC et équipement pour la toilette corporelle (baignoire ou une douche avec eau chaude et froide) aménagé de manière à garantir l'intimité personnelle et avec évacua-tion des eaux usées. L'installation sanitaire d'un logement d'une seule pièce peut être limitée à un WC extérieur au logement (même bâtiment, facile d’accès).

• Réseau électrique pour un éclairage suffisant de toutes les pièces et le fonctionnement des appareils ménagers courants indispensables.

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Normes de surface ou de volume (normes minimales d’habitabilité)

Le logement doit disposer au moins :- soit, d'une pièce principale d’une surface habitable au moins égale à 9 m2 et d’une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 m, - soit un volume habitable au moins égal à 20 m3.

La surface et le volume habitables d'un logement doivent être de 14 mètres carrés et de 33 mètres cubes au moins par habitant prévu lors de l'établissement du programme de construction pour les quatre premiers habitants et de 10 mètres carrés et 23 mètres cubes au moins par habitant supplémentaire au-delà du quatrième.

La surface habitable d'un logement est la surface de plancher construite, après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d'escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres ; le volume habitable correspond au total des surfaces habitables ainsi définies multipliées par les hauteurs sous plafond.

Attention : Il ne faut pas confondre un « logement » qui se compose au moins d’une pièce principale et d’une pièce de service (cuisine, salle de bains, wc…) avec la chambre isolée qui est un local à usage d’habitation ne comportant pas d’équipements destinés à faire la cuisine et à laver le linge.

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Fonctions

Les étudiants recherchent une certaine adaptabilité de leur lieu de vie. Certes, s’il est difficile de parler de flexibilité, il faut que la chambre se prête à des distributions différentes des parties. Une mobilité du mobilier permet une appropriation de l’espace par l’étudiant. Choisir la localisa-tion de son bureau ou de son lit est le début de l’appropriation et la base d’une identifi-cation positive à son espace. Celui-ci étant multifonctionnel, il faut pouvoir identifier un lieu réservé à l’hygiène, un autre au repas, un autre au travail et un dernier à la réception, en leur donnant l’importance qu’il convient. Les demandes en termes d’équipement découlent de ces différentes fonctions. La cohabitation de celles ci posent parfois problème.

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• Dormir

Il faut rappeler que la fonction première du logement est d’être un lieu pour se reposer, pour dormir en toute quiétude. Il doit protéger du monde extérieur en assurant le calme, instaurant donc des nuisances sonores réduites.

• Etudier

Le studio accueille une fonction qui lui est propre, à savoir d’étudier. Cette activité de base nécessite donc un espace distinct, à savoir le bureau (ou plan de travail). Il doit s’accompagner de rangements, permettant le stockage d’éléments tels que les livres, le matériel scolaire de base mais également les outils numériques comme l’ordinateur. Il doit être de dimensions assez grandes pour offrir à l’étudiant une certaine liberté. Il faut noter que les étudiants en arts sont très souvent contraints dans des espaces trop petits pour accueillir leur matériel et leurs pratiques artistiques, qui réclament parfois beaucoup de place.

• Se laver

L’élément d’hygiène corporel indispensable reste la baignoire ou la douche. Dans les petits logements, il est cependant rare de voir une baignoire qui prend trop d’espace. Ajouté à cela, on trouve généralement un lavabo et des sanitaires qui se trouvent dans la même pièce. Or, il est fréquent, dans les habitations à surface réduite, de trouver les toilettes à l’extérieur du logement.

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• Se restaurer

Les éléments indispensables que doivent posséder un coin cuisine sont une zone de cuisson, comprenant des plaques de cuisson (électrique ou gaz) mais également un four ou un micro-onde par exemple. Avec ceci, s’accompagne un dispositif de ventilation adapté. On trouve ensuite la zone de froid avec le réfrigérateur (qui souvent, possède aussi une fonction congélateur). Il y a enfin la zone de lavage avec l’évier (et éventuel-lement lave-vaisselle).Ces éléments se retrouvent dans les kitchenettes dont sont souvent équipés les logements de petite surface.Cependant, préparer son repas et dormir dans la même pièce pose problème, notam-ment au niveau des odeurs, qui ne peuvent pas être filtrées en totalité par les systèmes de ventilation et d’aération.

• Recevoir

La possibilité de recevoir chez soi, malgré l’exiguïté du lieu, demande une certaine polyvalence. Le lit se transforme souvent en canapé, mais il peut y avoir des modifi-cations plus complètes de l’espace et du mobilier. On peut également retrouver une table basse et des chaises (si l’espace sur le canapé-lit n’est pas suffisant). Malgré la difficulté à recevoir des personnes chez soi, cette fonction est vue comme une nécessité par certains étudiants, pour maintenir un lien social, très important dans cette période de la vie.

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On voit alors apparaître deux zones : une de service avec la salle de bain et la kitchenette et les rangements, et une autre qui est un lieu de vie comprenant le lit, le bureau, et l’espace de réception. Il faut aussi considérer qu’il est important d’accéder à la fenêtre pour voir l’extérieur. Disposer d’un balcon, d’une cave ou d’un garage est également un plus.

NB : Est considéré comme un logement dépourvu de confort, un logement qui admet au moins un des éléments suivants : surpeuple-ment, absence de salle de bains, ou de toilettes, d'eau chaude, de chauffage, un logement trop petit, humide, ou encore bruyant.

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Bertrand Quentin, philosophe contem-porain, voit en notre habitat la repré-sentation d’une carapace protectrice. Selon lui, la maison ne serait pas un aboutissement mais elle serait l’essence de l’homme même. Notre maison fait partie de notre être se produisant. L’homme serait par là, un coquillage. Il produirait la structure en dur, son premier niveau d’extériorité, qui corres-pondrait à son être mou, l’intériorité. L’habitat va ainsi finalement ressembler à son habitant. Le propre du « chez-soi » sera de sédimenter la vie, d’être un lieu où les couches d’une existence passée convergent. Pour lui, notre maison nous ressemble. Nous la façon-nons de la façon que nous pensons, que nous sommes. On cherche à recréer dans notre habitat, cette atmosphère spirituelle comme structure de l’esprit.

Habitat, reflet de l’hommeDe plus, au fil des années, nous accumulons divers objets avec lesquels nous avons un attachement profond et qui ont une valeur sentimentale. Bachelard nomme «objets-sujets», tous ces coffres, tiroirs ou armoires qui ont une valeur affective. Ils nous font nous sentir mieux dans notre habitat. Outre les objets, nous collectons également les souvenirs qui sont indissociables de l’habitat dans lequel on grandit. Nous sommes liés à notre habitation par ces souvenirs ancrés dans notre habitat et dans les objets qui le composent. Plus cette accumulation d’éléments familiers sera longue dans le temps et plus le départ sera dur.

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Pour s’approprier au mieux son nouvel espace, l’étudiant a besoin de retrouver des éléments connus dans son logement. Il a parfois du mal à se sentir chez lui lorsqu’il vit dans un appartement meublé, souvent standardisé et avec lequel il n’a créé aucun attachement, aucun souvenir. Ce mobilier laisse en effet peu de place à la personnalisa-tion. Un mobilier démontable pourrait être un facteur d’appropriation. Dans un studio vide, il peut aménager son espace comme il le souhaite, avec des objets qui lui appartiennent et avec lequel il possède une histoire. Cependant, il a quand même besoin de retrou-ver ses «objets-sujets», selon l’expression de Bachelard, pour se sentir vraiment chez lui. Il est d’ailleurs fréquent qu’il ramène des photographies, pour se rappeler des souvenirs et des éléments du passé qui le rassure. Car dans cette personnalisation du logement, c’est d’abord le sentiment de peur de l’inconnu que l’on cherche à effacer en ramenant ces diverses choses avec lesquelles on entre-tient un lien affectif. Elles sont des repères familiers dans cet envi-ronnement étranger et anonyme. La majorité des étudiants éprouvent donc le besoin de se créer un univers intime.

Personnalisation

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Vie de quartierUn logement, signifie également un nouveau quartier à apprivoiser. Tout reste à découvrir et l’étudiant ne trouve plus ses «marques» habituelles. Il est donc difficile au début de se sentir chez soi dans un quartier dont on ne connait rien. On cherche ainsi à recréer ses habitudes dans cet environnement nouveau. Le quartier est un lieu de sociabilité, une expression de la vie collective avec lequel on créé des liens au fil de temps. C’est un espace connu et donc rassurant. On y répète les mêmes gestes, on y effectue les mêmes trajets quotidiens qui nous donnent une appartenance à cette collectivité. Il est donc agréable de retrouver une certaine routine pour nous conforter dans un sentiment sécuritaire à l’intérieur même de cet espace de proximité.

M. Fabriès-Verfaillie et P. Stragiotti, dans leur ouvrage intitulé La France des villes rapportaient que « si chaque ville a son image, chaque quartier a son identité » et que « le quartier est souvent l’élément dominant de la vie sociale en ville. Il permet de créer un sentiment d’appartenance et donc de développer la notion de citoyenneté urbaine ».

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Selon une étude de l’INSEE de 2006, & la question « Votre quartier ou votre village est-il agréable à vivre ? », 91 % de la popu-lation de plus de 14 ans ont répondu « oui tout à fait » ou « oui plutôt ».Chez les jeunes, cet attachement est un peu moindre mais reste très majoritaire puisque 85 % des 14-24 ans ont répondu positivement.

L’opinion favorable sur le quartier où l’on vit va croissante avec le revenu du ménage mais également avec le revenu moyen des habitants du quartier et ces deux effets se conjuguent. Ainsi, pour les ménages appar-tenant à la même tranche de revenu, l’opinion favorable augmente avec le revenu moyen du quartier, et les habitants sont d’autant plus satisfaits qu’ils sont plus aisés. Les habitants des quartiers les plus modestes sont trois fois plus nombreux que leurs homologues des quartiers aisés à ne pas aimer leur quartier.

Le quartier est un échelon primordial pour les habitants des villes. Il procure aux citadins une affiliation collective à un espace qu’ils parti-cipent à créer. En géographie, la notion d’« habiter » renvoie à une relation particulière à l’espace, pas seulement au fait de posséder une propriété privée. L’habitant ne fait pas que vivre et dormir dans un lieu, il le transforme à son goût ou à celui d’une collectivité. Il l’habite et, à son tour, l’espace l’habite. Une vraie relation s’installe entre l’habitant et l’espace habité, c‘est à dire, le quartier.

Habiter son quartier relève de l’ « espace vécu ». Cet espace est une création psychique dû à l’ensemble des phénomènes mentaux (représentations, émotions, pensées, conscience…).

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Dangers de la circulationManque de places de stationnement

Manque d’animationManque de commerces

Manque d’activités pour les jeunesPréoccupé par délinquance, incivilités

PollutionManque d’équipements sportifs

BruitManque de transport en commun

Manque d’équipements pour petite enfanceEnvironnement dégradéManque d’espaces verts

Manque de lieux de rencontreQuartier loin de tout

Renoncer à sortir seul par insécuritéManque de services médicaux

Mauvaise réputationS’y sentir en insécurité

Gêné par l’alcool (déchets, bagarres, dégradations)Manque d’écoles, collèges, lycées

Gêné par la drogueInsécurité au domicile

Présence de groupes inquiétants

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Les petits logements sont généralement des apparte-ments et se trouvent donc dans des immeubles, avec lequel ils entretiennent nécessairement un rapport. Ceci induit le respect des parties communes telles que le hall, les couloirs, l’ascenseur ou l’espace dédié aux boites aux lettres et aux poubelles. Ce respect peut être contrôlé par une copropriété. Cette organisation pose parfois des problèmes avec les habitants du bâtiment car il peut y avoir des conflits par rapport aux règlementations de ces parties communes.

Immeuble et voisinage

Le fait d’habiter en appartement pose également le problème de la vie en communauté qui passe par le respect des autres occupants de l’immeuble. Cela signifie donc d’avoir des rapports avec ses voisins que l’on ne choisit pas. Même si parfois, ils peuvent être une véritable source d’entraide voire de relation amicale, ils peuvent aussi être de une source de conflits lorsqu’un des habitants ne respectent pas les règles de vie communes. On trouve alors les troubles olfactifs qui peuvent gêner certaines personnes. Les odeurs de tabac ou de substances illicites sont principalement en cause. Mais la cause principale de ces conflits reste souvent le bruit, qui peut être accentué selon l’heure de la journée. Le manque d’isolation acoustique pose un autre problème, celui de l’intimité à l’intérieur même du logement. Les limites entre deux espaces ne sont plus déterminées que par une barrière visuelle créée par le mur et non pas par l’isolation phonique. Cependant, cela peut également favoriser le sentiment de sécurité puisqu’en cas de problème, les voisins peuvent être avertis par le bruit.

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Ce manque d’intimité peut également être accrue par les vis à vis, souvent présents dans les grandes agglomérations. Les studios qui possèdent des baies vitrées ont l’avantage de laisser passer la lumière mais aussi d’offrir une vue sur l’appartement (faisant office de chambre et parfois salle de bain). C’est donc un réelle intrusion que peuvent subir les habitants, qu’elle soit visuelle ou sonore. Le fait de vivre dans un immeuble a des conséquences ambivalentes, qui sont à la fois contraintes et avantages.

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Marché du logement en FranceLe parc total de résidences principales se compose de 13,9 millions de maisons individuelles (56,7 %) et 10,6 millions d'appartements (43,3 %).

Par statut d'occupation, les 24,5 millions de ménages en résidence principale, 2,6 millions sont propriétaires d’appartement et 5,1 millions sont des locataires du secteur privé. Parmi ces 5,1 millions de logements loués en France, 355 000 sont des meublés (soit 100 000 de moins qu’en 2000)

Le parc locatif privé est essentiellement composé d'unités de petite taille. 54 % des apparte-ments du parc privé sont des studios ou des deux pièces et 82 % de ces appartements disposent de trois pièces ou moins (contre 63 % pour le parc social et 54 % pour les propriétaires).

Une des caractéristique marquante du parc locatif privé est que ses occupants sont essentielle-ment des ménages jeunes. Ainsi les ménages dont le représentant principal a moins de trente ans constituent 30 % des occupants du parc locatif privé et 43 % du parc locatif privé est occupé par des personnes seules.

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L’organisation du studio

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La place du secteur des logements meublés

La location meublée se définit « a minima » comme un contrat mettant à disposition à un locataire d'un local meublé et équipé qui lui permet d'y vivre immédiatement et convenablement. Opter pour ce type de locations convient tout à fait aux personnes qui ne sont pas encore installées comme les étudiants ou les jeunes actifs.Grâce au choix des locations de meublés, on peut éviter de trop gros investissements en matière de meubles mais également d'électroménager.

Environ 20 % de ces logements se situent dans l'agglomération parisienne et la moitié dans des agglomérations dont la population est comprise entre 100.000 et 200.000 habitants. La surface moyenne de ces logements est de 33 mètres carrés (contre 62 mètres carrés pour l'ensemble du parc locatif privé).

On sait que 37 % du revenu des sous-locataires et des locataires de meublés est consacrés à leur logement.

A Paris, les sous-locataires ou locataires de logements meublés, soit 5 % des ménages parisiens, connaissent la situation la plus difficile.Les logements parisiens en sous-location ou loués meublés sont les plus petits (22m2 en moyenne, contre 59 m2 pour l’ensemble des résidences principales). Ces logements accueillent principalement des étudiants aux revenus souvent faibles. Plus du quart de la population recensée comme inactive à Paris en 2006 est sous-locataire ou locataire d’un logement meublé.

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Part des étudiants dans le marché du logement

Selon un sondage IPSOS en mars 2011, sur les 2,2 millions d’étudiants, 35% vivent au domicile de leurs parents, 33% occupent seuls un logement non universitaire, 14 % sont en colocation, 13% sont en logement ou cité universitaires et 5% se logent autrement.

Aujourd’hui, 600 000 logements sont occupés par un ménage étudiant sur un total de 24,5 millions de résidences principales, soit une proportion de 2,5 % sur l’ensemble des résidences mais de 8,4 % de l’ensemble du parc de résidences principales du secteur locatif privé. Le phénomène est accentué quand on étudie les villes de plus de 200 000 habitants. La part des étudiants, dans l’ensemble du parc de résidences principales du secteur locatif privé emménagées au cours de la dernière année, est de 28,7 %, de 34,4 % dans les logements de moins de trois pièces, et de 48,2 % dans des studios. Les étudiants ont ainsi un rôle très actif dans le marché de la location. Les loyers moyens, en euros par mètre carré, des emménagés récents dans les grandes villes dans le parc privé, sont les suivants :- pour l’ensemble du parc, 9,2 euros- pour les studios, 12,7 euros- pour les studios occupés par les étudiants, 11,6 euros

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Statut d’occupation des logements par les ménages étudiants (1997) Nombre en %

Propriétaires occupants

Locataires d’un logement HLM ou assimilé

Sous-locataires ou locataires d’un meublé appartenant à un orga-nisme privé ou un particulier

Sous-locataires ou locataires d’un meublé appartenant à un orga-nisme public

Logés gratuitement ( 77% par la famille, 22% par un autre particu-lier)

Locataires d’un logement loué vide, appartenant à un bailleur privé

Total

14 000

26 000

28 000

103 000

55 000

305 000

531 000

2,6

4,9

5,3

19,4

10,4

57,4

100

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Pour l’ensemble des étudiants, y compris ceux qui n’ont pas d’activité rémunérée, les revenus d’activité représentent en moyenne 42 % des ressources monétaires directes mensuelles, les bourses et allocations 24 %, et l’aide monétaire des parents 34 %. La répartition de ces ressources évolue considérablement selon l’âge, l’activité rémunérée devenant à partir de 24 ans la première source de revenus. À l’inverse, l’aide financière des parents baisse régulièrement avec l’âge.

Budget étudiantEn moyenne, les ressources monétaires directes mensuelles (revenus d’activité, bourses et allocations et versements parentaux) s’élèvent à 582 euros. Elles augmentent régu-lièrement avec la progression en âge. Cependant, la faiblesse des ressources monétaires des étudiants les plus jeunes est compensée par une fréquence plus élevée, non seulement des aides en nature (notamment de l’hébergement au domicile parental) mais aussi des aides financières indirectes (paiement par les parents du loyer, des frais d’inscription).

Le pourcentage des étudiants ayant déclaré avoir bénéficié d’une bourse d’État sur critères sociaux en 2002-2003 est de 29,2 %. La proportion de boursiers varie considérable-ment selon la profession des parents : seulement 10,9 % de boursiers sur critères sociaux chez les enfants de cadres et de professions intellectuelles supérieures contre 52,5 % chez les enfants d’ouvriers.

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Exemple de dépenses pour un étudiant à Paris

Frais d’inscriptionSécurité sociale + mutuelleRepas en restau UAlimentation et courses diversesLogementTransportInformatique + téléphoneLoisirs, livres

Budget annuelBudget mensuel

+173,57€+554€+428€+3240€+5520€+291,5€+358€+1080€

11654€

970€

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Activité rémunérée

Selon l’Observatoire de la vie étudiante, un étudiant sur deux travaille pendant l’année universitaire. Parmi eux, 21 % exercent cette activité à temps plein toute l’année et 28,7 % ne l’exercent qu’occasionnellement. Derrière des données d’ensemble se cache une réalité plus complexe. L’exercice d’une activité rémunérée a des effets très différents sur le parcours d’un étudiant, selon qu’elle est intégrée aux études (internes des hôpitaux, allocataires d’enseignement et de recherche...) ou qu’elle entre en concurrence avec elles (employés, surveillants, ouvriers...).

Les emplois en concurrence avec les études, exercés de façon régulière, concernent 28,8 % des étudiants actifs pendant l’année universi-taire. Ces emplois sont exercés de façon plus fréquente par les étudiants issus des classes populaires : 31,8 % des enfants d’ouvriers contre 26,2 % des enfants de cadres, chefs d’entreprise et professions intellectuelles supérieures. Par ailleurs, l’exercice d’une activité rémunérée régulière pendant l’année universitaire augmente régulièrement avec l’âge : de 1,9 % chez les moins de 18 ans à 60 % chez les 26-30 ans.

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Sans activitéActivité intégrée aux étudesCadre, prof. libéraleEmploi chez les particuliersSurveillant, animateurEmployéOuvrierAutre

52,0 %7,6 %3,5 %6,6 %5,3 %

12,0 %2,4 %9,9 %

Types d’activités rémunérées exercées pendant l’année uni-versitaire (2003)

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Aides aux logements, APL-ALS

La CAF (Caisse d’allocations familiales) verse principalement deux allocations aux étudiants : l’APL (Aide personnalisée au logement) et l’ALS (Allocation logement à caractère social). L’APL est réservée aux logements qui font l’objet d’une convention avec l’État (foyers, HLM, etc.), et l’ALS vise toutes les autres habitations, sous certaines condi-tions (surface du logement, WC, chauffage, etc.).

Au total, un peu moins de 700.000 étudiants ont accès chaque année à l’une ou à l’autre de ces allocations, dont le montant maximal est de 200 € par mois. Elles ne sont pas cumulables et sont délivrées sous conditions de ressources.

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L’étudiant qui quitte le nid parental, se retrouve face aux conséquences de cette nouvelle liberté acquise, et auxquelles il ne pense pas toujours. En effet, à cette liberté naissante, viennent se greffer de nouvelles responsabilités. On trouve d’abord la gestion d’un budget auquel il n’est pas habitué. Entre courses alimentaires, fournitures scolaires et loisirs, il peut être difficile pour lui de faire la part des choses. De plus, nombreux sont les étudiants contraints d’aller à la laverie, un passage obligé qui est parfois est élément nouveau dans sa vie. Il doit également payer des factures pour l’électricité ou le téléphone par exemple. Mais on trouve également des dépenses plus exceptionnelles et la gestion d’imprévus. A cela s’ajoute le choix de ses assurances (santé et logement) ainsi que sa mutuelle. De plus, il est amené à traiter avec des organismes tels que la CAF pour l’attribution d’aides au logement ou de bourses, ce qui n’est pas toujours évident.

De nouvelles responsabilités

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Contraintes techniques

Courbe d’égale sensation sonore

seuil de douleur130

120

110

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

20 62 250 1000 4000 15000 FréquenceHz

Zone d’émission de la parole

Niveau sonore

seuil d’audibilité

Le confort acoustique

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Cependant, l’insonorisation des logements s’est améliorée puisque 59 % des ménages considèrent que leur isolation phonique est bonne en 2006, contre 55 % en 2002. Ceci pourrait être du à la progression du double vitrage car l’on sait que 69 % des logements métropolitains possèdent en majorité des fenêtres en double vitrage, dont 90 % de logements construits ces 25 dernières années.

La législation du Code de santé publique sur les troubles anormaux du voisinage concernant les particuliers ne prévoit pas de seuil en matière de décibels. Le constat de bruit de l’huissier ou de l’agent des forces de l’ordre se fait à l’oreille. La définition de gêne est donc subjective. Elle peut entrainer de nombreux conflits avec le voisinage.

L’isolation phonique par rapport à l’extérieur, mais aussi au sein du bâtiment, mérite une attention particulière. Il y a, dans ce domaine, une défaillance fréquente qui entraîne une promiscuité subie, pesante au quotidien.

En effet, selon une étude menée en 2006 par l’enquête logement de l’INSEE, 30 % des ménages se plaignent de bruits le jour et 17 % la nuit. Les bruits perçus concernent la circulation à 61 %. Les ménages se plaignent dans 32% des cas, de la perception des bruits du voisinage.

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Le confort thermique

Le confort thermique dépend d’abord de chaque individu, en fonction notamment de son habillement et de son activité métabolique.L’environnement intérieur doit y être adapté.Pour cela, la tempéra-ture de l’air et des surfaces doit être agréable. Une température dite agréable est comprise entre 22° et 24° lorsqu’elle est assise et effectue un travail de bureau ou lit par exemple. Cependant, il faut rappeler qu’il faut éviter de trop grande différence de température entre les parties de l’environnement (un chauffage à 40° face à une fenêtre à 0° par exemple). Pour assurer le confort ther-mique, il existe de nombreuses mesures passives comme l’isolation ou les maté-riaux.

Selon l’enquête logement de 2006 par l’INSE, en France métropolitaine, 3,5 millions de ménages ont déclaré avoir souffert du froid dans leur logement au cours de l’hiver 2005, soit 14,8 % des ménages. Et cette proportion atteint 22 % chez les ménages modestes. La précarité énergétique se manifeste par l’impossibilité d’atteindre une température convenable. Sont alors surtout concernés les jeunes (19,1 %), les locataires (25,2 %) et les ménages habitant en logement collectif (21 %). Les principales raisons invoquées par les ménages se plaignant du froid sont relatives à l’état du logement : une mauvaise isolation est citée dans 41 % des cas, une installation de chauffage insuffisante dans 33 % des situations. Par ailleurs, dans plus d’un cas sur cinq (21,5 %), les ménages limitent leur consomma-tion de chauffage en raison de son coût.

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Ambiance satisfaisante

Ambiance trop froide

Ambiance trop chaude

5000020000100005000200010005002001005020105

1700 2000 2500 3000 4000 10000

Température de Couleur (K)

Abaque de Kruithoff

confort lumineux

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Le confort visuel

Le confort visuel est une notion assez subjective. Trop de lumière, une lumière mal adaptée, mal placée, mal orientée peut s’avérer gênante. Au contraire, un mauvais éclairage, qu’il soit naturel ou artificiel, engendre, à plus ou moins long terme, une fatigue, voire même des troubles et une sensation forte d’inconfort. La lumière est donc un facteur qui joue sur notre bien-être et notre mental.La définition d’un confort lumineux optimal dépend de facteurs tout aussi variés que le type d’activité pratiqué, la configuration des lieux, l’âge et les particularités de la personne. On définit un certain nombre de points particuliers sur lesquels influer au niveau du bâtiment :le niveau d’éclairement, la luminance, les contrastes et couleurs l’éblouissement, le spectre lumineux, les vues vers l’extérieur ou la mise en évidence des formes et reliefs des objets ou éléments d’architecture.

La couleur des surfaces peut influencer notre perception de la lumière. Les radia-tions colorées émises par les objets de l’environnement peuvent produire certains effets psychophysiologiques sur les dispositions mentales d’un individu. On peut ainsi observer que les couleurs de grande longueur d’onde ont un effet plutôt stimulant tandis que celles de courte longueur d’onde ont un effet calmant. En outre, les couleurs peuvent contribuer à modifier la dimension apparente des surfaces et des volumes. Les couleurs chaudes seront de préférence utilisées dans des locaux de dimensions exagérées tandis que les couleurs froides seront choisies pour les locaux de dimensions réduites.

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Bibliographie

NIETZSCHE Le Gai savoirLe crépuscule des Idoles

STANGUENNEC AndréLe questionnement moral de Nietzsche

KANT Emmanuel Qu’est-ce que les Lumières ?

MICHELET JulesL'oiseau

SARTRE Jean PaulL’Etre et le Néant

CAMUS Albert La Chute

DOSTOÏEVSKILe Grand Inquisiteur dans Les Frères Karamazov

BACHELARD GastonLa poétique de l’espace

Conférence inaugurale 2011L’habitat facteur de participation socialeQUENTIN Bertrand « D’une intimité de coquillage à l’extériorité sans peur »

EYNARD ColetteLa chambre comme espace d’intimitéhttp://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe-2007-3-page-85.htm

UDO NilsGuide d’expositionhttp://www.claire-gastaud.com/public/exhibitions/nils-udo_anglards/GUIDE_EXPOSITION.pdf

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GRIGNON C. et GRUEL L.La vie étudianteParis, Presses universitaires de France, 1999Le logement étudiant, Rapport à Monsieur le ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche Observatoire de la Vie Étudiante, Octobre 2003

QUEFFELEC ChristianLe logement étudiant, regards critiques et visions d’avenirhttp://www.cnous.fr/doc/ref_logement_1.pdfConseil général des Ponts et Chaussées, 2002

La vie de quartierhttp://bcpl.ish-lyon.cnrs.fr/1977_N_3/2LA_VIE_D.PDF

Etudier et habiter - sociologie du logement étudianthttp://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/activites/Etudier_habiter_LARES.pdf

Code de la Construction et de l’Habitation

IPSOS http://www.ipsos.fr

OVE - Observatoire de la Vie Etudiantehttp://www.ove-national.education.fr

CAF - Caisse d’Allocations Familialeshttp://www.caf.fr

Rapport d’informations sur le marché locatifhttp://www.senat.fr/rap/r03-022/r03-0222.html#fn2

Institut National de la Statistique et des Etudes Economiqueshttp://www.insee.fr/fr/

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Objectifs

Après avoir analyser les usagers, leurs différents besoins et leur environnement, ainsi que l’organisation de leur logement, l’objectif est de répondre aux mieux à ces attentes. Pour cela, il faudra en mettre en place un dispositif adapté aux étudiants, et qui tiendra compte de leur budget restreint. Nous nous interesserons à cette question dans le cadre des logements non meublés, qui représentent 50% du marché des logements étudiants. Ce dispositif devra respecter les normes d’habitation en vigueur actuellement. Nous ne tiendrons pas compte des éléments tels que le chauffage, l’installation électrique, la kitchenette ou la salle de bain, qui sont généralement déjà prévus dans l’enceinte des studios mais nous garderons à l’esprit leur influence sur l’habitation. Le dispositif accueillera donc des fonctions telles que dormir, recevoir ou organiser et ranger le logement.

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Fiche philosophieLe logement étudiant traduit de grandes notions de philosophie telles que la liberté, l’autonomie, la consciense, l’identité, le temps, la propiété ou le désir par exemple. Mais il reflète également d’expressions philosophiques plus spécifiques.

Tout d’abord, à travers la chambre, qui reflète notre identité et notre manière de penser. Elle est cet espace intime et personnel avec lequel on entretient un sentiment de familiarité et d’appartenance.De plus, la conscience du bien-être nous renvoit à la primitivité du refuge. Michelet nous suggère que l’homme façonne sa maison à la manière dont l’oiseau le fait pour son nid. Depuis toujours, le nid traduit la sensation de repos, de tranquillité mais aussi de protection de la vie. En celà, on comprend le caractère intime qui lie l’homme à son habitat. Le logement serait le trait d’union entre notre intériorité et le monde extérieur. Pour Bertrand Quentin, notre habitat, représentation d’une carapace protectrice, serait l’essence même de l’homme et donc nous ressemblerait.Bachelard rappelle également que nous accumulons divers «objets-sujets» avec lesquels nous avons un attachement profond. Pour l’étudiant, la personnalisation de son espace traduit le besoin d’être rassuré en introduisant dans le nouveau logement, ces éléments avec lesquelles on entretient un lien affectif. Ils sont donc des repères familiers à l’intérieur même de cet environnement étranger et anonyme.

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Vient ensuite le moment de quitter cette chambre, de quitter ce lieu connu pour un espace inexploré. Ici, deux sentiments se contredisent : cette part d’inexploré traduit une crainte mais également un désir de vérité. Selon Nietzsche, l’inconnu nous attire. Mais c’est en fait la recherche d’un élément connu que l’on poursuit, afin de répondre à notre besoin de sécurité. Il écrit alors que « l’inconnu comporte le danger, l’inquiétude, le souci et que le premier instinct porte à supprimer cette situation pénible» pour tranquilliser et satisfaire l’esprit afin de lui procurer un sentiment de puissance. En cela, l’étudiant va chercher à réintroduire dans son nouveau logement, des éléments du passé, synonyme de familiarité et de quiétude.

Cette difficulté à rompre le lien familial peut être accrue par le sentiment d’abandon lorsque l’on quitte l’atmosphère protectrice de son «chez soi» natal. La séparation, associée au sentiment de solitude, est vécue comme la perte de l’entourage affectif et de l’appui parental. Il ne faut pas oublier que cette rupture peut aussi être considérée comme bénéfique car initiatique et donc marquée par l’expérimentation. C’est le premier pas vers l’indépendance et l’autonomie et ainsi, l’entrée progressive dans l’âge adulte.

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Constat

Le manque d’espace est un problème de plus en plus présent, particulièrement dans les grandes agglomé-rations. Cela se ressent essentiellement au niveau logements qui sont de plus en plus petit et touche particulièrement les étudiants. Ils se retrouvent donc contraints de vivre dans des espaces qui sont souvent bien inférieurs à la surface minimum habitable par personne (14m2).De plus, on trouve des problèmes dans les studios, où doivent cohabiter, dans une petite surface, des fonctions telles que l’espace cuisine et salle de bain.

Problématiques

Quels moyens peut-on mettre en oeuvre pour optimiser un espace réduit ? Comment rendre un logement inférieur à 14m2 pratique, ergonomique, et optimisé tout en restant confortable et agréable à vivre ? Comment redonner une dimension humaine à des logements qui ne respectent plus les besoins essentiels de l’homme ? Comment organiser au mieux les différentes fonctions d’une habitation dans une surface réduite ?

Fiche de synthèse

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Cette phase de transition est donc marqué par l’acquisition d’une liberté nouvelle. Celle ci désigne l’état de ce qui n’est pas soumis à une contrainte.On remarque cependant que l’homme, malgré ce que l’on croit, ne désire pas réellement cette liberté. En effet, elle nous contraint à des responsabilités qui demandent de la force et de la conviction. Et selon Kant, paresse et lâcheté sont les causes de notre persistante aliénation mentale.Pour l’étudiant, il en est de même. Il pense vouloir acquérir sa liberté nouvelle mais celle ci le force à prendre des décisions importantes et difficiles. En celà, on se rapproche de l’idée que l’inconnu, tout comme la liberté, nous effraie. Selon Dostoïevski, le libre arbitre est même douloureux. Et Hegel prône également le fait qu’il est plus facile d’être esclave que maître. Il complète en disant que l’homme ne devient libre qu’en exerçant son pouvoir de négation sur son environnement passé et en s’en créant un nouveau. Pour un étudiant, la transition vers son propre logement marque le point de départ de sa liberté à venir.Pour les Stoïciens, le bonheur et la sagesse sont la fin naturelle de l’existence humaine. Pour parvenir à ce bonheur, l’homme peut agir sur sa pensée. La capacité que l’homme possède à agir sur lui-même est toute puissante face aux éléments extérieurs. Pour l’étudiant, en suivant ces préceptes, il peut accéder au bonheur et faire face à tous les problèmes qu’il rencontrera, s’il possède une force d’action sur sa penséé suffisamment grande.

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