PROJET SAVS 2012 - Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés de … etablissement/PROJET...

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Service d’Accompagnement à la Vie Sociale A.P.A.J.H.11 - ASSOCIATION POUR ADULTES ET JEUNES HANDICAPES DE L’AUDE Siège Social : 135 Rue Pavanetto - Z.A. de Cucurlis 11000 CARCASSONNE 04.68.47.63.40 – Fax : 04.68.47.04.89 - Courriel : [email protected] 1 S.A.V.S PROJET D’ETABLISSEMENT 2012

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S.A.V.S

PROJET D’ETABLISSEMENT

2012

Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

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SOMMAIRE I - L’UTILITE SOCIALE DU S.A.V.S. 6

I.1 Caractéristiques du service 7

I.1.1. Type d'établissement et Agrément 8 I.1.2. Lieux d'implantation 9 I.1.3. Aires géographiques d'intervention 9 I.1.4. Capacité d'accueil 9 I.1.5. Période de fonctionnement 9 I.2 Identification des personnes accueillies 9

I.2.1. Type de handicap 10 I.2.2. Situation professionnelle 10 I.2.3. Situation administrative 10 I.2.4. Parcours - Etablissements d'origine 10 I.3 Thématiques d’intervention offertes par le SAVS 11

II.3.1 Sur l’insertion sociale 11

II.3.2 Sur l’insertion Professionnelle 11

II - REFERENTIEL DES MISSIONS 12

II.1 Accès aux droits élémentaires et vitaux 13

II.1.1. Accès aux prestations sociales 13 II.1.2. Accès au logement 14 II.2 Accès aux soins 15

II.2.1. Accès aux soins généraux 1 II.2.2. Accès aux soins psychiques 14 II.3 Accès aux loisirs et à la culture 15 II.4 Accès à l’insertion professionnelle et à l’emp loi 16

II.4.1. Accès au travail 16

II.4.2. Accès à la formation 16 III.5 Tableau des missions d’accompagnements possib les 18-27

III - OBJECTIFS OPERATIONNELS 28

III.1. Les modalités d'admission 29 III.1.1. Le premier contact. 29

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III.1.2. Concernant la décision d’admission. 30 III.1.3. L’importance de travailler au lien, l’importance d’accueillir. 30

III.2. La période d’accueil 32 III.2.1. Repères temporels : 32

a) Durée de la période d’accueil 32 b) Rythme hebdomadaire des visites. 28

III.2.2. Démarche d’accueil. 32 III.2.3. Intervenants : 33 a) L’éducateur 33 b) Le psychologue 33 III.2.4. Fin de la période d’accueil : 34

a) Préparation spécifique à la première synthèse. 34 b) Synthèse à l’issue de la période d’accueil. 34

III.3 Les évaluations de la PSH 35

III.3.1. Généralités 35 III.3.2. Approche de l’évaluation 35

a) La fiche d’évaluation renseignée par l’éducateur. 35 b) La fiche d’évaluation renseignée par la PSH. 36

III.4 Les synthèses 37 III.5 Le Document Individuel d’Accompagnement (D.I. A.) 39 III.6 L’Avenant annuel au D.I.A. 39 III.7 La durée de l’accompagnement 40 III.8 L’arrêt d’accompagnement 40 III.9 Continuité du lien et permanence de fonctionn ement 43

III.9.1. Adaptabilité de notre organisation. 43 III.9.2. Qualité d’accueil et permanence du lien. 43 III.9.3. Permanence du lien et astreintes. 44

III.10 L’accompagnement des personnes malades psych iques 45 III.11 Parentalité et désir d’enfant 46

III 12 Les orientations de notre travail partenari al 48

III.12.1 Généralités 48 III.12.2 Avec la famille 49 III.12.3 Avec les référents tutélaires 49 III.12.4 Avec les structures d’hébergement. 50 III.12.5 Avec les structures du travail protégé (E.S.A.T, E.A.) 50

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a) Pour les PSH salariées de ces structures. 50 b) Pour les PSH salariées de ces structures qui aspirent à travailler en milieu ordinaire 50

III.12.6 Avec les équipes médicales des C.M.P. 51 III.12.7 Avec les services administratifs 52 III.12.8 Avec le tissu Associatif 52

a) Précarité et accès aux loisirs et à la culture. 52 b) Solitude & maladie psychique : les G.E.M. & les Maisons Relais. 53 c) Journal de l’APAJH11. 53

III.12.9 Vers la mise en œuvre d’une « veille documentaire » 54 IV - DOCUMENTS RELATIFS A LA LOI DE JANVIER 2002 5 5 IV.1 Le Livret d’Accueil 56

IV.2 Le Règlement de Fonctionnement 56 IV.3 Participation des personnes accompagnées 56

IV.4 Sur la « bientraitance » 57 IV.5 Sur la résolution des conflits 57 IV.6 Le Dossier Administratif et le Dossier Santé d e la P.S.H. 58

V – ORGANIGRAMME 59

V.1 Composition des équipes 60 V.2 Rôle de chaque intervenant 60

V.2.1. L’éducateur 60 V.2.2. Le psychologue 62

a) Le travail clinique 62 b) Le travail en équipe 63

V.2.3 L’’infirmière 63 V.2.4. L’agent administratif 63 V.2.5. Le chef de service 64 V.2.6. Le directeur 64

V.3 Fonctionnement du SAVS 64

V.3.1 Intervention auprès des PSH 64 V.3.2 Les contenus des réunions 65

a) Généralités 65 b) Les écrits professionnels 66 c) Analyse des pratiques et Supervision Clinique 66

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VI - EVALUATION 69 VI.1 Généralités 70 VI.2 Evaluation interne 71 VI.3 Démarche « de » Qualité 71 VI.4 Evaluation externe 72

CONCLUSION 72

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I- L’UTILITE SOCIALE DU S.A.V.S.

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Ce projet d’établissement marque à la fois la philosophie, et la recherche du sens et des fondements de notre action. Il englobe l’expérience acquise par le service, et prend appui sur les valeurs dont se prévaut l’APAJH11. C’est ainsi que nous défendons que la Personne adulte en Situation de Handicap est un Sujet à part entière dont la parole singulière doit être prise en compte. Elle est d’abord une Personne, et un Sujet ayant une entité physique et psychique à considérer dans sa dimension structurale et sociale. Ce projet soutien et défend une pratique professionnelle et une orientation ayant pour fondement une clinique* de l’accompagnement social. Cette orientation est sensée nous unir dans notre pratique et exclue donc de fait les pratiques professionnelles ne prenant pas appui sur celle-ci. Le socle fondamental historique sur lequel le service élabore son activité est issu des concepts émanant de la psychanalyse à l’épreuve du social. Ce projet mets l’accent donc sur la recherche permanente du sens et la mise en œuvre d’une clinique de l’accompagnement social soutenue au cas par cas. Cette clinique nous enseigne tous les jours que la Personne en Situation de Handicap ne peut pas être définie qu’à partir des symptômes qui la caractérise, et ne peut être réduite aux manques repérés et aux besoins à satisfaire que notre seule action, énoncée comme « prestataire » agissant « au nom du bien que l’on voudrait pour elle », viendrait ainsi combler. Comment comprendre et aider quelqu’un si on se cont ente de le réduire à un amas de problèmes, de besoins, à un diagnostic ? Respect er la personne dans sa dimension multidimensionnelle ne peut émerger que d ans un espace de non savoir et de découverte partagée. L’orientation de l’accompagnement de la Personne en Situation de Handicap que nous soutenons se caractérise par la recherche de ce qui fait la singularité de chaque sujet accompagné, et par l’appréhension du mode particulier d’assujettissement à la structure psychique dont la personne est porteuse et qui fait souffrance. Il nous paraît important également d’utiliser, autant qu’on le peut pour la désigner, le nom de « Personne en Situation de Handicap » (P.S.H. pour faciliter l’écriture) plutôt « qu’usager ». L’arrivée du secteur marchand dans notre branche et la mise en concurrence des services imposée, nous oblige à mettre symboliquement en exergue l’importance du vocable utilisé pour soutenir notre approche clinique de l’accompagnement. Nous réfuterons donc à plus forte raison l’appellation de « clients » pour désigner les personnes avec lesquelles nous travaillons. Cette approche, déclinée dans les contenus de ce projet, détermine le socle d’exigences de « bientraitance » qui s’imposent aux personnels du S.A.V.S. Par ailleurs ce projet intègre la nécessité de prendre en compte l’évolution d’un environnement social devenu très difficile, porteur de situations précaires inacceptables, engendrant des conditions de vie quelques fois misérables, fragilisant d’autant les sujets les plus vulnérables. *Etymologie du mot clinique : de klinè = le lit. La technè cliniké, pratiquée par les médecins grecs.Clinique de l’accompagnement social= art de s’incliner vers le plus démuni, dont le parcours de vie, l’injustice sociale et la souffrance ont « allongé » et rendu fragile.

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Le Service d'Accompagnement à la Vie Sociale (S.A.V.S.) est un des établissements que gère l'Association APAJH11 pour réaliser les objectifs qu'elle a définis dans ses statuts et précisés dans son règlement intérieur. Conformément au Décret n° 2005-223 du 11 Mars 2005 relatif aux conditions d’organisation et de fonctionnement des services d’accompagnement à la vie sociale, les S.A.V.S. «ont pour vocation de contribuer à la réalisation du projet de vie de personnes adultes handicapées par un accompagnement adapté favorisant le maintien ou la restauration de leurs liens familiaux, sociaux, scolaires, universitaires ou professionnels et facilitant leur accès à l’ensemble des services offerts par la collectivité ». L’accompagnement est un processus qui se construit avec la PSH . Le S.A.V.S. de l’APAJH11 détermine son activité à partir de deux orientations générales :

� Soit être un des étayages à inscrire nécessairement dans la durée pour favoriser le maintien de la personne dans son droit à vivre une vie autonome. Le S.A.V.S. dans ce cas peut proposer une dynamique, où l’allègement de l’accompagnement est l’objectif recherché.

� Soit aider la personne à construire son projet de vie autonome en un temps adapté à ses capacités d’évolution et d’apprentissages, et à une stabilité suffisante de son état psychique. Le S.A.V.S. dans ce cas construit avec la personne une dynamique dont l’objectif final est l’arrêt de l’accompagnement .

I.1 Caractéristiques du Service I.1.1- Type d'Etablissement et Agrément

La Loi n°2002-2 du 2 Janvier 2002 rénovant l’Action Sociale et médico-sociale, et les décrets d’application y afférant, La Convention d'Habilitation signée avec le Président du Conseil Général de l'Aude, et Le Décret n°2005-223 du 11 Mars 2005 relatif aux conditions d’organisation des services d’accompagnement à la vie sociale, nous obligent à proposer : « …. un accompagnement individualisé de qualité favorisant son développement, son autonomie et son insertion, adaptés à son âge et à ses besoins, respectant son consentement éclairé qui doit être systématiquement recherché lorsque la personne est apte à exprimer sa volonté et à participer à la décision. » « … dans le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité ». ART 7 ART L 311 3 (loi du 2 Janvier 2002). » Le S.A.V.S s’inscrit dans cette logique d’accompagnement individualisé, où l’effort d’information, d’écoute et de prise en compte des souhaits de la personne est confirmé.

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I.1.2- Lieux d'implantation S.A.V.S. de Carcassonne S.A.V.S. de Narbonne 39, Boulevard Barbès 14, Boulevard Gambetta 11000 CARCASSONNE 11100 NARBONNE � 04 68 11 46 17 � 04 68 32 16 62 Fax : 04 68 11 46 11 Fax : 04 68 32 33 75 I.1.3- Aires géographiques d'intervention Actuellement le S.A.V.S. intervient sur l’ensemble du département à partir de deux antennes :

� Le S.A.V.S. de Carcassonne couvre les secteurs Carcassonnais et Lauragais.

� Le S.A.V.S. de Narbonne couvre les secteurs Narbonnais, Littoral et Corbières. I.1.4- Capacité d'accueil La capacité d’accompagnement est de 100 personnes qui sont réparties de la façon suivante :

60 accompagnements sur le secteur Carcassonnais. 40 accompagnements sur le secteur Narbonnais.

I.1.5- Période de fonctionnement

� Les deux antennes du S.A.V.S. fonctionnent toute l' année et 24H sur 24H.

I.2. Identification des Personnes Accueillies Les femmes et les hommes susceptibles de bénéficier de ce mode d'accompagnement sont :

� Agés de plus de 18 ans, ils vivent seuls ou en couples, avec ou sans enfant,

� Demeurent en famille ou résident avec un tiers,

� Veulent quitter le domicile des parents pour occuper leur propre logement,

� Sortent d’établissement pour vivre à domicile,

� Vivent déjà dans leur logement.

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I.2.1- Type de handicap Ces personnes, présentent un handicap psychique dont les symptômes et les pathologies révèlent une souffrance et/ou une déficience. Dès lors qu'il sera associé au handicap psychique, le handicap physique ou sensoriel ne sera pas une cause de refus systématique des demandes d’accompagnement. Le S.A.V.S. conformément à l’article D. 312-155-5 du décret d’application le concernant s’inscrit dans un travail de recherche permanente d’un « accompagnement adapté » et individualisé, favorisant le maintien de la P.S.H. dans son environnement social. Il se préoccupe d’évaluer si la personne dispose de ressources suffisantes pouvant lui permettre la mise en œuvre d’un projet de vie autonome. Les P.S.H. accompagnées par le S.A.V.S peuvent être ou pas bénéficiaires d’une mesure de protection légale. I.2.2- Situation Professionnelle Les P.S.H. pouvant bénéficier de ce type d'accompagnement peuvent travailler en E.S.A.T, en E.A (Entreprise Adaptée) ou en entreprises du milieu ordinaire. Elles peuvent être aussi sans emploi temporairement ou reconnues inaptes, ou en situation de rupture. Les P.S.H. à la retraite, ou ayant plus de 60ans, ne peuvent pas être accompagnées par le S.A.V.S. A l’exception de celles déjà accompagnées avant leur départ à la retraite et pour lesquelles la D.D.S du Conseil Général de l’Aude accepte d’accorder une dérogation. I.2.3- Situation Administrative Conformément à la convention d'habilitation du service, l'admission est subordonnée à un accord de la M.D.P.H. du département de l’Aude. Préalablement à son admission la personne qui souhaite effectuer une demande d’accompagnement, doit donc être reconnue handicapée par la M.D.P.H. et bénéficier d’une notification d’orientation vers le S.A.V.S par la C.D.A.P.H (Commission des Droits à l’Autonomie pour les Personnes Handicapées). I.2.4- Parcours ou Etablissements d'Origine Dès lors que l'on admet de privilégier l'insertion en milieu ordinaire de vie, le S.A.V.S. doit être en mesure de répondre à des demandes d'origines diverses. Il en est ainsi des personnes, qui, après avoir été en hospitalisées en hôpitaux ou cliniques psychiatriques réintègrent leur appartement, bénéficient d’un suivi médical adapté, et qui manifestent la volonté de poursuivre leur projet de vie sociale en situation autonome. Il en est de même des personnes travaillant en E.S.A.T. qui résident en Foyer d'Hébergement, ou de jeunes adultes sortant d’établissements spécialisés (orientées par la C.D.A.P.H) qui aspirent à un mode de vie plus indépendant par la préparation et la mise en œuvre d’un projet de vie autonome en appartement.

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I.3 Thématiques d’intervention offertes par le SAVS I.3.1- Sur l’insertion sociale L'accompagnement proposé par le S.A.V.S. est un suivi négocié avec la personne concernée. Dans sa démarche, l'intervenant doit se garder d'écraser l'autre du bien qu'il lui veut, il doit par contre aider la personne à exprimer sa propre parole autant dans la relation qu'elle a avec lui et les autres intervenants sociaux, que dans celle qu'elle a avec toute autre personne de son environnement qu'il soit social, professionnel ou familial. Les équipes du S.A.V.S. interviennent auprès de personnes en situation de handicap, confrontées aux nombreuses difficultés, liées tant à leurs difficultés dans leur rapport « à l’autre » qu'à l'appréhension que suscite encore dans la société la relation à la P.S.H. Le S.A.V.S. ne peut prétendre réduire ou faire disparaître les signes apparents de ce qui constitue la différence, mais s'applique à faire admettre autant à la personne qu'à l'environnement qu'elle peut ne pas constituer un obstacle à la vie sociale. I.3.2 Sur l’insertion professionnelle Le travail peut être un moyen privilégié pour la P.S.H. de confirmer son appartenance à un groupe social. En accédant à l'emploi rémunéré, elle participe à l'économie et affirme ainsi son utilité sociale. Le S.A.V.S s’inscrira autant que faire se peut dans les dynamiques d’action et de recherche initiées dans le département avec les partenaires concernés pour les personnes affirmant ce besoin. Il participera, en partenariat avec les diverses structures audoises oeuvrant pour l’insertion professionnelle, aux initiatives permettant un travail de recherche et d’expérimentation pouvant améliorer et donc favoriser l’accès et le maintien dans l’emploi en milieu ordinaire des personnes bénéficiant d’une reconnaissance de travailleur handicapé par la M.D.P.H. Toutefois le service peut-être amené à accompagner des personnes pour lesquelles la recherche d’emploi se heurte aux difficultés conjoncturelles ou d’autres pour lesquelles les possibilités de travailler sont limitées ou exclues de part les pathologies psychiques chroniques et structurelles qui les caractérisent (qu’elles justifient ou pas d’une reconnaissance d’invalidité). Dans ce cas les intervenants du S.A.V.S. se doivent d’adapter l’accompagnement à leur situation et à faire preuve d’une vigilance quant aux pratiques d’accompagnement mises en œuvre. En effet, travailler à l’insertion professionnelle peut s’avérer inapproprié. Notre travail consistera alors à aider la personne à maintenir ou construire un lien social rassurant autant avec le service qu’avec son environnement social.

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II – REFERENTIEL DES MISSIONS

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Les missions du service sont spécifiées dans le déc ret du 13 mars 2005 : «Les SAVS ont pour vocation de contribuer à la réalisation du projet de vie des personnes adultes handicapées par un accompagnement adapté favorisant le maintien ou la restauration de leurs liens familiaux, sociaux, scolaires, universitaires ou professionnels, et facilitant leur accès à l’ensemble des services offerts par la collectivité » . Le décret précise également que les SAVS proposent :

� Une assistance ou un accompagnement pour tout ou partie des actes essentiels de l’existence.

� Un accompagnement social en milieu ouvert et un apprentissage de l’autonomie Les actions du service d’accompagnement à la vie sociale s’inscrivent dans la durée, à partir d’interventions ponctuelles adaptées aux besoins réels de l’intéressé, ce qui suppose l’évaluation et le réajustement réguliers du projet. Le service joue le rôle de coordinateur et / ou de médiateur entre la personne et les divers partenaires. Son but est d’aider la personne à se structurer pour pallier aux difficultés qu’elle rencontre de façon à lui permettre de réaliser ses projets d’autonomie et d’insertion. Le SAVS peut mettre en œuvre une diversité d’actions, qui sont chacune adaptées aux besoins de la personne et à ses choix. Il construit avec elle un itinéraire qui lui convienne, sur lequel le service peut être amené à donner un avis d’expert. Les axes de travail sont notamment précisés au travers de l’Avenant au Document Individuel d’Accompagnement (D.I.A) spécifie les démarches sur lesquelles s’engagent la personne en situation de handicap et le SAVS. L’accompagnement s’appuie sur des objectifs concrets et clairs définis par les politiques sociales et textes réglementaires :

� Accès aux droits élémentaires et vitaux � Accès aux soins et à la santé � Accès à la culture � Accès à l’insertion professionnelle et à l’emploi

II.1 Accès aux droits élémentaires et vitaux Le S.A.V.S. se doit d’être vigilent quant aux moyens vitaux dont disposent les personnes accompagnées : pouvoir se nourrir, s’habiller, se loger, se déplacer, pouvoir être dans le lien social avec son environnement. II.1.1 Accès aux prestations sociales Il est parfois difficile de se garder d’effectuer les démarches administratives à la place des personnes en situation de handicap, avec chaque fois les meilleures raisons de le faire : limites du temps d’intervention, difficultés d’accès à certains services, complexités des démarches …

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En ne perdant pas de vues ses conceptions de l’accompagnement le S.A.V.S. :

� S’assure que le problème à régler est bien compris par la personne et que celle-ci a bien identifié l’organisme concerné et les démarches à entreprendre.

� Accompagne si nécessaire dans un premier temps (mise en confiance,

réassurance) en se gardant de ne laisser occuper à la personne qu’un rôle de spectateur.

� Intervient préalablement auprès des différents organismes (C.A.F, C.P.A.M, IMPOTS, E.D.F …) pour tenter de créer des ouvertures qui faciliteront l’accès aux P.S.H. (Par exemple : en obtenant qu’une personne nommée puisse être sollicitée plus particulièrement).

Concernant la gestion des ressources, le législateur a prévu des dispositifs de protection pour le majeur qui se trouve dans l’impossibilité de pourvoir seul à ses intérêts, la tutelle et la curatelle en sont les régimes principaux. La tutelle est une mesure de protection légale proposée à la personne qui « a besoin d’être représentée dans les actes de la vie civile ».La curatelle concerne le majeur « qui, sans être hors d’état d’agir lui-même, a besoin d’être conseillé ou contrôlé dans les actes de la vie civile ». Ces mesures n’ont pas un caractère irrévocable. L’évolution de la situation de la personne accompagnée bénéficiant d’une mesure de protection légale nécessite de maintenir des liens privilégiés avec les référents tutélaires de l’A.T.D.I, de l’U.D.A.F, de l’A.G.A.T, ou privés. Ces liens trouvent leurs temps forts notamment lors de la période préparatoire à l’élaboration d’un avenant au D.I.A, ou de la prépa ration à l’arrêt d’accompagnement. Si certaines personnes manifestent un réel soulagement à ce que leurs ressources soient pour tout ou partie gérées par un référent tutélaire, d’autres projettent de s’inscrire dans une dynamique d’apprentissage, et donc de réappropriation de celles-ci. Le S.A.V.S. adoptera à cet égard une attitude d’ouverture pouvant aller de la proposition d’une mesure de protection légale, à la demande de suppression, en passant par l’allègement, selon l’évolution de la situation de la personne et l’évaluation de ses capacités. Il est important que l’éducateur référent soit repéré comme pouvant aider la personne dans son projet d’apprentissage à la gestion de ses ressources, dans la réalisation de ses achats importants, pour la préparation et la réalisation de ses projets de loisirs et de vacances. Quelle que soit la mesure de protection légale, soutenir et accompagner la personne dans son projet de vie autonome implique de prioriser dans notre pratique une relation triangulaire. III.1.2 Accès au logement Les conditions d’accès au logement sont relatives à l’évolution de l’offre et des orientations des politiques sociales. Le S.A.V.S. sera partie prenante des propositions de participation aux commissions locales d’attribution des logements sociaux pour les personnes en situation de handicap (HLM)

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Il établira les contacts et les partenariats possibles avec les agences de location des localités concernées par l’antenne du S.A.V.S, et avec les dispositifs d’accueil en direction des populations précaires (CHRS, Maisons Relais, Centres Maternels…)

� Concernant l’hébergement, les constats et l’expérie nce nous incitent par ailleurs à réfléchir à la mise en œuvre d’une expér imentation de situations d’hébergement en collocation, pour les personnes ac compagnées qui le souhaiteraient.

II.2 Accès aux soins

II.2.1 Accès aux soins généraux Le SAVS est un service qui mène des actions de sensibilisation, d’éducation générale à l’hygiène, la nutrition et la santé et prête attention à l’état général de santé des usagers. Il est important que l’éducateur référent soit repéré comme pouvant aider la personne dans son suivi santé afin de préserver un équilibre physique et mental, facteur de bien être ou de mieux être qui facilite l’insertion sociale. II.2.2 Accès aux soins psychiques

Dans le § 4-10, il est développé la nécessité qu’un partenariat se construise autour de l’accompagnement des personnes malades psychiques bénéficiant d’un suivi par les CMP.

L’évolutivité de la maladie mentale, non linéaire, avec ses parcours heurtés nécessite des réponses sans cesse réévaluées et adaptées. La participation du S.A.V.S. aux réunions organisées dans le cadre des C.M.P. se révèle utile à l’analyse pour une meilleure approche éducative et sociale la plus adaptée possible. Le regard porté par les équipes médicales est en ce sens un point d’appui à l’accompagnement du S.A.V.S.

� Ceci étant, le S.A.V.S. sera également à l’initiati ve de rencontres partenariales nécessitées par la spécificité des situations d’acc ompagnement, dans le souci de construire une meilleure cohérence des intervent ions auprès de la P.S.H, respectueuses des axes fondamentaux des orientation s qu’il soutien.

Dans le cadre de ce travail partenarial, le service peut être amené à réinterroger sa place et notamment à remettre en question la poursuite du projet de vie autonome de la personne. Il peut être amené à proposer une réorientation vers un accompagnement plus contenant et rassurant en Foyer d’hébergement ou autre structure d’accueil provisoire ou permanente. II.3 Accès aux loisirs et à la culture

Les travailleurs sociaux exerçant dans les structures médico sociales, toutes populations confondues, sont confrontés au développement de la précarité et de la misère sociale. Les personnels éducatifs du S.A.V.S sont ainsi souvent dans l’obligation d’axer leurs actions et soutiens prioritairement vers la mise en œuvre et la préservation des droits sociaux dont disposent les P.S.H. En d’autre termes, de prioriser les soutiens permettant aux P.S.H. d’assumer l’essentiel de leur quotidien leur permettant de vivre le plus décemment possible. A titre d’exemple, il n’est pas rare que les éducateurs soient amenés à accompagner des P.S.H. vers les associations caritatives que sont les restos du cœur, le secours populaire, la croix

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rouge, les épiceries sociales etc…. Une enquête réalisée sur les ressources des P.S.H. accompagnées par le S.A.V.S, confirme le fait que nombre d’entre elles ne dispose que peu de moyens pour accéder aux loisirs sportifs ou culturels.

� De ce fait, le S.A.V.S dans la lutte nécessaire pou r le droit à la culture des plus démunis, est à l’initiative d’un partenariat avec l ’association « Cultures du cœur »*, et s’inscrit donc dans la liste de « relai s » constitutifs de son organisation. Il déterminera un fonctionnement sur chaque site permettant le recueil et la transmission des informations destiné es aux P.S.H. intéressées par les offres régulières de cette association, pour la quelle l’A.P.A.J.H.11 est également partenaire.

* « Cultures du cœur est une passerelle. Nos partenaires culturels et sportifs (cinémas, théâtres, musées, gymnases…) donnent des invitations. Nos relais (missions locales, associations, centres sociaux, écoles) les transmettent à ceux qui ne peuvent se les offrir….le manque de loisirs, lui, ne fait pas mal, mais on se referme, on reste avec ses préjugés… »

II.4 Accès à l’insertion professionnelle et à l’emp loi II.4.1 Accès au travail

Le travail peut être un moyen privilégié pour la P.S.H. de confirmer son appartenance à un groupe social. En accédant à l'emploi rémunéré, elle participe à l'économie et affirme ainsi son utilité sociale. Le S.A.V.S s’inscrira autant que faire se peut dans les dynamiques d’action et de recherche initiées dans le département avec les partenaires concernés pour les personnes affirmant ce besoin. Il participera, en partenariat avec les diverses structures audoises œuvrant pour l’insertion professionnelle, aux initiatives permettant un travail de recherche et d’expérimentation pouvant améliorer et donc favoriser l’accès et le maintien dans l’emploi en milieu ordinaire des personnes bénéficiant d’une reconnaissance de travailleur handicapé par la M.D.P.H. Toutefois le service peut-être amené à accompagner des personnes pour lesquelles la recherche d’emploi se heurte aux difficultés conjoncturelles ou d’autres pour lesquelles les possibilités de travailler sont limitées ou exclues de part les pathologies psychiques chroniques et structurelles qui les caractérisent (qu’elles justifient ou pas d’une reconnaissance d’invalidité). Dans ce cas les intervenants du S.A.V.S. se doivent d’adapter l’accompagnement à leur situation et à faire preuve d’une vigilance quant aux pratiques d’accompagnement mises en œuvre. En effet, travailler à l’insertion professionnelle peut s’avérer inapproprié. Notre travail consistera alors à aider la personne à maintenir ou construire un lien social rassurant autant avec le service qu’avec son environnement social. II.4.2 Accès à la formation

De nombreux obstacles perdurent, et la réactivité du dispositif global d’insertion est à améliorer. Elle passe notamment par une meilleure connaissance des organismes qui proposent des formations en alternance, et par une volonté de travailler en réseau. Le contexte actuel ne permet que très peu de possibilités pour la réalisation ou l’expérimentation de projets d’insertion professionnelle en milieu ordinaire de travail, à partir

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des structures E.S.A.T. et E.A, pour les personnes qui en ont le potentiel et qui le souhaitent.

Le S.A.V.S. s’inscrit dans une orientation qui vise à l’insertion socioprofessionnelle des P.S.H. Si pour une grande partie cette insertion trouve sa spécificité et les réponses adaptées dans le cadre des structures du travail protégé, d’autres ne peuvent que très rarement faire l’expérience et réaliser leur projet professionnel en entreprise ordinaire. Pour les personnes qui ne sont pas issues du travail protégé, et pour lesquelles l’aspiration à travailler se heurte à leurs difficultés propres d’adaptation, comme à celles de l’entreprise devant l’incompréhension du handicap psychique, le parcours pour l’emploi s’avère problématique. La réalisation d’un travail de recherche et d’expérimentation réalisé dans le cadre d’un projet européen (« Equal ») à destination des populations en grande difficulté sociale et/ou en situation de handicap, de 2002 à 2006, à mis l’accent sur la nécessité d’impulser une autre approche culturelle de la P.S.H. au niveau des entreprises. Il s’agissait, pour résumer, de prendre appui sur les possibilités de parcours de formation en alternance existants, de développer des initiatives créatrices en terme d’innovation pédagogique pour les organismes qui en ont la compétence, et en terme d’accompagnement spécifique social et professionnel pour ce qui nous concerne, dans le cadre d’un partenariat conventionné.

Pour les personnes en recherche d’emploi en milieu protégé, force est de constater que les possibilités d’emploi dans les E.S.A.T et les E.A. sont insuffisantes en rapport aux besoins. Le S.A.V.S, peut et doit soutenir les personnes dans leur projet de travail, tout en expliquant qu’il n’a pas les moyens de proposer de solutions professionnelles. Dans le domaine de l’insertion professionnelle le S.A.V.S. prendra appui sur les dispositifs existants pour permettre aux personnes qui le peuvent et le souhaitent, la réalisation d’un projet professionnel adapté à leur situation.

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lIl.5 Tableau des missions d’accompagnement possibl es

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Domaines d’intervention Droits élémentaires et vitaux Vie quotidienne Ce domaine d’intervention « vie quotidienne » est vaste et touche un nombre incalculable d’actions liées au logement, l’alimentation, la gestion du linge, les achats divers et variés, la gestion administrative et financière de tout citoyen, aux repères spatiaux et temporels, … C’est le domaine le plus visible qui est en lien avec la structure même de la personne. Et surtout c’est un domaine beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît et dont il est difficile, voire impossible, de tracer les frontières, puisqu’il apparaît partout et nulle part. Il semble se dérober à toute analyse tant il s’impose par son exaspérante évidence. Qu’est-ce qui fait du quotidien le quotidien ? Il nous faut surmonter la manifestation ordinaire du quotidien, sa platitude affichée, sa visibilité trop aveuglante, la croyance qu’il s’offre immédiatement tel qu’il est, pour y découvrir ce qui s’y cache.

Actions possibles (liste non exhaustive…) Le logement La recherche d'un logement

� Favoriser, aider à la recherche d’un logement décent. � Accompagner chez les bailleurs sociaux (retrait dossier,

récolte des documents, informations, explications, dépôt du dossier, suivi du dossier, contact avec les bailleurs sociaux, visites …)

� Rechercher dans le secteur privé (journaux, internet, notaires, agences, …, mise en contact, relance, constitution du dossier, visites, …)

Le déménagement, l'emménagement

� Aider à la préparation et l’organisation de l’installation en appartement.

� Organisation liée au départ (ménage, cartons, tri, relevés des compteurs, état des lieux, signifier le départ auprés des différents organismes, …)

� Organisation du déménagement (contacts avec entreprises de déménagement, devis, qui fait quoi et quand, …)

� Appropriation des lieux (repérage et explications liées au

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nouvel espace de vie, …)

� Se situer dans un nouvel environnement (commerces, transports, santé, …)

L'entretien du logement

� Accompagner dans l'organisation de l'entretien du logement (techniques, produits, fréquence, démonstration, apprentissage, étayage par un tiers, rangements, contrôle, stimulation, …)

L’alimentation

� Accompagner à la prise en charge des besoins alimentaires.

� Projeter les menus à réaliser sur la semaine et décliner la liste des courses qui en découle

� Réaliser les achats nécessaires pour assurer une alimentation équilibrée (faire une liste de course et s'y tenir, …)

� Gérer ses stocks alimentaires (prévoir une réserve alimentaire, gérer la "rotation des stocks", conserver et ranger les aliments, entretenir son réfrigérateur, …)

� Se réapproprier des recettes de base et de nouveaux plats (préparation de repas, ...)

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Droits et prestations sociales

� Se repérer dans les magasins alimentaires

� Accompagner vers les associations humanitaires (secours populaire, secours catholique, croix rouge…) dans les situations de précarité

Les achats

� Accompagner aux achats o relatifs aux besoins de vie autonome en appartement o alimentaires o vestimentaires

� Apprendre à se repérer dans les magasins � Savoir choisir les vêtements en fonction de sa morphologie

et de ses goûts (taille, couleurs, forme, …) � Evaluer ses besoins (repérage prix, mesures, tri, …)

Gestion administrative et budgétaire

� Accompagner à la gestion administrative et budgétaire et aux démarches qui en découlent.

� Favoriser la mise en lien avec les organismes

administratifs (CAF, Assurance Maladie, EDF, Bailleurs, Assurances, Banques…) et leurs professionnels ressources.

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� Traiter et classer les courriers reçus (aide à la lecture, à la compréhension, identification des démarches à réaliser, ..)

� Travailler la formulation d’un courrier, accompagner à son

écriture ou aider à le recopier

� Accompagner à la rédaction des formulaires

administratifs,

� Amener la personne à téléphoner, à s'identifier, à formuler une demande de façon adaptée

� Accompagner vers la mise en œuvre d’une demande de

mesure de protection légale

� Informer régulièrement les personnes sur leurs droits sociaux.

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Vie sociale Durkheim souligne, dans la préface à la seconde édition des Règles de la méthode sociologique, que la vie sociale est « tout entière faite de représentations » Les relations sociales jouent un rôle clé, car elles permettent à chacun de structurer la manière dont on aborde le lien aux autres. Elles induisent les questions relatives…

� A l’appréhension de la « distance sociale »

� A l’intérêt porté à la vie sociale et citoyenne

� Au rapport au service

� A la curiosité et intérêt pour apprendre

� A la capacité de projet

� Travailler et accompagner la mise en œuvre des demandes de loisirs adaptés ou ordinaires.

� Favoriser le repérage dans l’environnement

� Accompagner physiquement la personne à un

apprentissage de ses déplacements avec les moyens existant offerts par son environnement.

� Permettre l’apprentissage de nouveaux moyens de

transport, repérer de nouveaux lieux en individuel.

� Chercher avec la personne les « outils adaptés » à sa quête d’autonomie dans ses déplacements.

� Effectuer un travail de coordination et de médiation avec

les intervenants extérieurs (auto-école, SNCF, sociétés de transports urbains ou départementaux, VSL…)

� Amener la personne à faire attention à elle et à son

hygiène corporelle et vestimentaire : conseils adaptés, valorisation, l’accompagner aux achats, l’accompagner dans la gestion et l'entretien du linge.

� Travailler la coordination avec les prestataires de

service selon le besoin (ADMR, CCAS…)

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� A l’évaluation de ses propres capacités et limites

� A la perception du danger et des risques…

� Accompagner à la préparation et l’organisation des vacances en milieu protégé ou en milieu ordinaire.

� Accompagner vers le lien social spécifique aux

personnes isolées ou souffrant de solitude, plus particulièrement vers les associations œuvrant dans ce domaine (GEM, Maison de Potes, ATLEP, Léo Lagrange, Maisons des Jeunes et de la Culture….)

� Travailler au maintien ou au rétablissement du lien social

avec l’environnement, avec la famille, travail de médiation.

� Soutenir la personne à surmonter certaines angoisses pour lui permettre de s’inscrire dans son environnement (s’autoriser des déplacements, pouvoir croiser l’autre, …)

� Soutenir les personnes dans leurs démarches relatives à

leurs droits humains et veiller à leur bientraitance dans leur environnement (discrimination).

� Informer régulièrement les personnes sur leurs droits

sociaux.

� Accompagner vers un changement d’orientation MDPH mieux adaptée à la situation médico-sociale et psychique de la personne.

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� Accompagner à la mise en œuvre d’une réorientation : effectuer les visites sur site, faciliter les premiers contacts, participer aux bilans de stages ou de séjours.

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Santé Accès aux soins généraux Accès aux soins psychiques

� Accompagner la prise de rendez vous médicaux.

� Accompagner et assister aux rendez vous médicaux.

� Accompagner au choix d’un médecin référent.

� Accompagner au choix d’une mutuelle santé.

� Travailler la mise en œuvre des moyens nécessaires au suivi des traitements médicaux.

� Accompagner vers une hospitalisation.

� Maintenir le lien et les rendez vous pendant une

hospitalisation.

� Accompagner vers un suivi psychologique régulier ou ponctuel.

� Favoriser la coordination avec les équipes des CMP du

secteur

� Accompagner vers une hospitalisation.

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� Maintenir le lien et les rendez vous pendant une hospitalisation.

Vie personnelle et affective

� Proposer une démarche d’accompagnement

expérimentale plus « collective » pour travailler « comment trouver sa place dans un groupe social, au cœur de la cité ».

� Offrir un espace d’écoute adapté aux situations de

solitude, et proposer un accompagnement individualisé favorisant le lien social.

� Offrir un espace d’écoute et de recherche de réponses

adaptés, aux questions individuelles relatives à la sexualité.

� Soutenir les personnes en situation de parentalité, leur

donner les informations et les liens utiles à la prise en charge et au suivi de leur enfant.

� Accompagner et soutenir les parents dans leurs

démarches d’éducation et de soin de leurs enfants : travail de lien et de médiation avec les services sociaux de l’enfance.

� Proposer un accompagnement spécifique individualisé

lorsque le désir d’enfant nous est énoncé.

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Vie professionnelle

� Accompagner à la recherche d’un emploi en milieu

ordinaire ou protégé et aux démarches.

� Accompagner à la mise en œuvre des stages professionnels en milieu protégé ou en milieu ordinaire.

� Participer au choix de formation professionnelle et à leur

mise en œuvre.

� Participer aux réunions de synthèse d’ESAT lorsque le SAVS y est invité par la personne accompagnée ou par l’employeur.

� Proposer un accompagnement spécifique aux personnes

travaillant en milieu ordinaire. �

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III– OBJECTIFS OPERATIONNELS

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III.1 Les modalités d'admission II.1.1.- Le premier contact Le premier contact avec le S.A.V.S. peut avoir diverses origines. Il peut provenir :

� d'une personne isolée, � de la famille de l’intéressé, � d’un foyer d’hébergement, � d'un établissement spécialisé (I.M.E, I.T.E.P) � d’une structure de travail protégé, � d’un organisme de tutelle ou d’un tuteur privé, � d’un C.M.P, � d’un C.M.S, comme de divers autres services sociaux….

Accepter d’être accompagné dans son milieu ordinaire de vie ne peut se concevoir pour chaque personne sans un minimum de volonté et de désir. Dans tous les cas, donc, il est demandé à la personne, aidée ou pas d’un tiers, d’effectuer par écrit sa demande d’accompagnement , ou de confirmer son accord par téléphone (si difficultés d’écrire) après l’entretien d’admis sion . Ceci afin d’acter qu’elle est partie prenante de ce projet. Dès réception de la demande par le service, ou dès réception d’une notification d’orientation S.A.V.S. communiquée par la C.D.A.P.H, et quelle que soit l’origine de la demande d’accompagnement, un entretien est organisé par le chef de service ou le directeur. Lors de cet entretien un document administratif spécifique à l’admission est renseigné par celui qui le réalise. L’importance des conditions de réalisation de l’entretien nécessite de privilégier qu’il puisse se réaliser dans les locaux du service. Toutefois, selon les informations données par les partenaires, en rapport notamment au lieu géographique d’hébergement de l’intéressé ou d’autonomie limitée de déplacement de celui-ci, un autre lieu plus adapté à la spécificité de la situation sera alors envisagé pour la réalisation de cet entretien. La présence d’un partenaire concerné par la situation de la P.S.H est possible. Toutefois, l’établissement se réserve le droit de rencontrer la personne seule pour tout ou partie de l’entretien. Lors de cet entretien, est expliqué notamment le fonctionnement du service, ses missions et le rôle de chacun des intervenants. Il doit permettre aussi :

� d’entendre la personne sur ses attentes, � de repérer si elle porte un minimum cette demande d’accompagnement, � d’échanger sur les représentations qui sont les siennes quant aux perspectives d’être

accompagnée dans son parcours de vie, � d’échanger sur ce qu’elle appréhende des conséquences du changement éventuel

de sa situation sociale, notamment si elle vivait dans sa famille, était hébergée en foyer, ou encore était hospitalisée en milieu psychiatrique.

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L’acceptation de l’accompagnement par le service n’est donc pas conditionnée que par la décision d’orientation prononcée par la C.D.A.P.H. sollicitée par son environnement social ou par un partenaire.

Gestion de la liste d’attente La gestion de la liste d’attente est sous la responsabilité du Chef de Service. Cependant, afin de garantir qu’elle est effectuée sans caractère discriminatoire pour les PSH en attente, sa mise à jour est portée à la connaissance de l’ensemble des équipes lors de la réunion hebdomadaire précédent une décision d’accompagnement à prendre par la direction.

o La règle qui prévaut est respectueuse de l’ordre d’ arrivée des demandes.

o Des cas particuliers peuvent toutefois nécessiter de prioriser une demande plutôt qu’une autre. A savoir, par exemple les personnes dont leur compagne ou compagnon sont déjà accompagnées par le S.A.V.S, les personnes accompagnées par le S.A.V.S. d’un autre département et qui arrivent dans l’Aude, les personnes qui avaient arrêté l’accompagnement et qui renouvellent leurs demandes….

o Ces situations ne deviennent pas pour autant priori taires, les critères pouvant

être très divers et multiples. Elles seront par con tre examinées lors des réunions d’équipes avant toute décision de la Direc tion du service.

III-1-2.- Concernant la décision d’admission Décider d’accompagner ou envisager qu’il y a là, dans le contexte de l’entretien d’admission, une possibilité de travail et plus particulièrement de travail éducatif, relève le plus souvent d’une appréciation subjective tant les éléments sous-jacents en toile de fond à celui-ci sont nombreux. Par ailleurs l’expérience passée a montré que l’entretien d’admission permet seulement de supposer qu’il y a une possibilité de lien et de travail avec la personne, il ne le garantit jamais. Vouloir qu’il y ait une demande perceptible d’emblée, suffisamment lisible et donc rassurante en terme de contenu, permettant ainsi aux intervenants du S.A.V.S de repérer ce qu’il y aura à faire ou ne pas faire avec elle est insuffisant.

� La période d’accueil allant de 3 à 6 mois qui est p roposée à la PSH est aussi garante d’une confirmation possible ou pas de son a dmission .

II.1.3.- L’importance de travailler au lien, l’imp ortance d’accueillir : « L’homme qui vit dans l’arbitraire ne se prête pas à la rencontre. Il ignore la liaison … » Martin BUBER « Je et Tu » Paris, Au bier 1992. Hormis le préalable que constitue l’acceptation de la personne, celui qui préside à la décision d’accompagnement, qui justifie que le pari soit pris d’un travail possible, et qui est

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le fondement de la fonction éducative, est la nécessité d’abord de travailler au lien à construire avec elle, et de l’accueillir . Et de se donner pour cela le temps d’abord d’être avec elle, à côté d’elle, pendant une période qualifiée d’accueil , consécutive à son admission. L’objectif priorisé est de la soutenir et l’aider à formuler ses demandes, et de se donner comme moyen le temps . Temps nécessaire pour que chacun apprennes à se connaître et à se départir des représentations, craintes et à priori que l’on peut avoir sur « l’autre ». Ce qui n’exclue pas par ailleurs, durant cette période, que puisse se mettre en œuvre un contenu d’accompagnement nécessité par les circonstances sociales et psychiques de la personne. Par conséquent, seule la mise en situation d’accompagnement par un accueil adapté et par un travail d’élaboration d’un lien socia l avec la personne peut nous amener les éléments pouvant nous permettre de dire, avec ce temps nécessaire à la rencontre, si nous confirmons que nous sommes le service pouvant répondre en partie au mal être et aux besoins d’accompagnement sociaux qui sont les siens. C’est cette orientation qui est donc priorisée. Elle ne prend pas appui sur un contenu préalablement énoncé en terme dit de « demande » de la personne, ou à partir d’une perception subjective « d’absence de demande » lors de l’entretien d’admission (vécu le plus souvent d’ailleurs, comme une épreuve ou un examen à passer) ou de besoins sociaux repérés par un partenaire. Cette orientation prend appui sur un accord de la personne à être accompagnée et à expérimenter le lien avec le service pouvant lui permettre de repérer en quoi il peut être un soutien dans ce qu’elle rencontre. Pour ce faire, il importe également que le lien social avec le service puisse s’élaborer non pas uniquement à partir des interventions du référent. Notre organisation et notre fonctionnement doivent permette aussi aux personnes accompagnées de mieux repérer que l’action du référent éducatif s’inscrit dans une démarche d’accueil institutionnelle.

o L’entretien psychologique

Préalablement à l’information de la personne sur la décision d’accompagnement qui la concerne, et à la réunion d’équipe pluridisciplinaire qui officialise le début d’accompagnement, un entretien psychologique est aussi exigé. Cet entretien ne participe pas à la décision d’accompagnement. Il a pour but de permettre aux membres de l’équipe d’avoir quelques éclairages paraissant essentiels, sur la structure psychique de la personne avec laquelle ils vont devoir travailler au lien à construire dans la période d’accueil . Lors de la réunion d’équipe, un éducateur référent est désigné. Cette décision est signifiée par courrier et de manière distincte, à l a personne, à son entourage ou au tiers concerné. Un Document Individuel d’Accompagnement est alors signé par le Directeur ou son représentant (Le Chef de Service), et est proposé à la signature à la P.S.H dès le début d’accompagnement lors d’une rencontre organisée en sa présence. Rencontre qui a aussi

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pour fonction de présenter l’éducateur référent chargé de l’accompagnement, et de remettre le Livret d’Accueil à la PSH. Cette démarche d’accueil peut revêtir toutefois une difficulté. Celle qui pourrait nous amener à signifier à la personne que l’on ne peut continuer son accompagnement compte tenu des éléments d’analyse de sa situation, que cela nécessite une réorientation, alors qu’un lien social s’est malgré tout construit avec elle.

� Chaque situation relative à une fin de période d’ac cueil devra donc être évaluée à partir d’un travail pluridisciplinaire sp écifique à la période .

III.2 La période d’accueil III.2.1. - Repères temporels

a) Durée � Durant un minimum de trois mois pouvant aller jusqu ’à six mois, une période

d’accueil est mise en place.

b) Rythme hebdomadaire

Période pendant laquelle l’éducateur référent rencontre la personne chaque semaine et détermine avec elle, dans une cohérence tenant compte des éléments relatifs à sa situation sociale et psychique, les moyens nécessaires permettant que s’élabore le travail de lien. Pour ce faire, la référence normative pour que le lien puisse se c onstruire est fixée à 2 rencontres par semaines et doit être présentée ains i à la P.S.H. Toutefois ce rythme n’en constitue pas une obligation pour elle. Le rythme des visites doit s’envisager en menant de pair la nécessité de repérer les besoins sociaux spécifiques à la situation de la personne au début de l’accompagnement, et la nécessité de tisser une relation de confiance . Toute modification de ce rythme nécessite d’être validée en réunion d’équipe pluridisciplinaire , dès le début de l’accompagnement, après avoir été parlée et négociée avec l’intéressé(e). III.2.2. - Démarche d’Accueil Nous écrivons dans le préambule fondamental de ce projet : « Comment comprendre et aider quelqu’un si on se contente de le réduire à un amas de problèmes ? Respecter la personne dans sa dimension multidimensionnelle ne peut émerger que dans un espace de non savoir et de découverte partagée ». Cette orientation de notre pratique comme fil conducteur doit trouver tout son sens dans la mise en œuvre après admission de ce que l’on nomme la démarche d’accueil .

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Il est important de souligner donc l’importance du début de l’accompagnement en insistant sur le fait que le travail d’accueil et de lien à construire avec la P.S.H. doit pouvoir permettre d’appréhender la place que l’on peut occuper auprès d’elle, et de suffisamment l’informer sur notre fonctionnement. Le fondamental de la démarche étant pour les professionnels la recherche d’espaces de rencontre possibles pour tisser un lien de confiance .

� Cette période, peut s’apparenter donc à une période d’expérimentation, dont la conclusion est la confirmation ou pas d’un accompag nement individualisé.

La qualité du travail d’analyse et de synthèse réalisé par l’ensemble des intervenants concernés à l’issue de cette période doit favoriser le choix d’orientation à donner au travail d’accompagnement. En conclusion, si la démarche d’accueil ne peut exclure la mise en œuvre d’un début de travail de soutien tant au niveau social qu’au niveau psychique, elle trouve tout d’abord sa raison d’être dans le fait :

� De travailler au lien avec le service et pour ce faire, de mettre en œuvre une pratique individualisée, adaptée à la situation sociale et psychique de la P.S.H.

� De se donner un temps suffisant pour entendre les demandes de la P.S.H. et repérer se besoins. Plus précisément, en quoi notre service peut être un soutien pour elle, en quoi notre accompagnement peut-il faire sens pour elle.

� De pouvoir faire à terme un bilan social, médical et professionnel. � D’affirmer une analyse et d’aboutir à des propositions d’orientation à donner à

l’accompagnement. � De confirmer ou pas la poursuite de l’accompagnement.

III.2.3.- Intervenants

a) L’éducateur

Un éducateur désigné comme référent intervient auprès de la P.S.H. durant la période. Toutefois, selon les premiers éléments repérés dans le cadre de l’entretien d’admission et de l’entretien psychologique, 2 éducateurs référents pourront être désignés durant la période d’accueil.

� L’éducateur référent s’attachera également à présen ter, chaque fois qu’il lui en sera possible, l’ensemble des intervenants du servi ce, afin que le travail d’accompagnement puisse permettre à la P.S.H. de r epérer que ce lien individualisé s’inscrit dans notre démarche d’accue il institutionnelle.

b) Le psychologue

La personne devra également rencontrer le psychologue durant cette période et selon un rythme adapté et négocié avec elle. Cette exigence institutionnelle lui est annoncée lo rs de l’entretien d’admission.

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Le Chef de Service est chargé en temps utile, de transmettre à la personne la date du premier rendez vous. Il conviendra toutefois là aussi d’adapter cette exigence au cas par cas, afin que cela ne constitue pas un élément de rupture du lien. III.2.4.- Fin de la période d’accueil

a) Préparation spécifique à la première synthèse A l’issue de la période d’accueil, une synthèse spécifique à cette période est préparée par les intervenants concernés. Ce travail d’élaboration prendra appui sur les réflexions et les éléments d’observation et d’analyse écrits et/ou oraux travaillés par les intervenants concernés.

� Il fera l’objet d’une réunion en équipe restreinte animée par le Chef de Service, composée des seuls intervenants directement concern és, afin d’approfondir et d’aider à dégager les éléments essentiels et les qu estionnements devant être développés et débattus lors de la réunion de synthè se avec l’ensemble du service.

b) Synthèse à l’issue de la Période d’Accueil

A l’issue de la réunion en équipe restreinte, la synthèse spécifique à la période d’accueil , présentée en réunion d’équipe, devra permettre de confirmer s’il y a une possibilité de travail avec la P.S.H , et déterminer si c’est le cas, les orientations à donner à l’accompagnement.

� L’écrit de synthèse est rédigé à l’issue de la réun ion d’équipe pluridisciplinaire par l’éducateur référent. Il devra être validé et s igné par le Chef de Service.

A l’issue du travail de synthèse, une rencontre organisée et animée par le Chef de Service a lieu, en présence de la P.S.H, l’éducateur référent et le psychologue, sauf contre indication spécifique à la présence du psychologue dans le dispositif et selon l’orientation de l’accompagnement qu’il est envisagé de prendre. Dans le cas où la décision serait de ne pas poursuivre l’accompagnement, information sera également transmise à la M.D.P.H, avec une proposition de réorientation prenant appui sur l’analyse de la situation de la P.S.H. Dans la mesure du possible, une rencontre avec la personne pourra être organisée.

� La nouveauté de ce fonctionnement pluridisciplinair e autour de la période d’accueil nécessite d’en faire un bilan au minimum à mi-parcours de la durée de ce projet d’établissement.

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III.3 Les évaluations de la P.S.H. III.3.1- Généralités Si évaluer dans sa définition consiste à « vérifier l’atteinte d’objectifs », cela consiste, pour ce qui est de l’orientation de la pratique que nous soutenons, à pouvoir faire état des compétences, des demandes, des besoins et des difficultés repérées, et de ce qu’il en est de la structure psychique de la P.S.H. Une vigilance fondamentale s’impose donc autour de l’exigence d’évaluation de la P.S.H. en ce sens qu’il importe non pas de comptabiliser, d’inventorier le réalisé ou pas, mais de permettre à la PSH et à l’intervenant éducatif d’avoir un échange sur les perspectives d’orientations à donner à l’accompagnement. Ainsi, l’acte d’évaluer peut aboutir dans certains cas, à ne rien toucher aux éléments et étayages constitutifs de l’équilibre psychique de la P.S.H. L’idée de progression en rapport aux apprentissages qui pourraient de notre place lui être utile ne doit être envisagée dans nos pratiques qu’après réflexion en réunion d’équipe, selon les observations et les analyses autour de ce qu’il en est de la structure psychique de la P.S.H. et seulement si cela constitue pour elle une volonté correspondant à son projet personnel.

� Le travail d’évaluation effectué par le référent éd ucatif avec la P.S.H. doit donc s’envisager selon ces exigences, au cas par cas, e t ne recèle pas en lui une perspective d’obligation de résultats autant du côt é de la personne que du côté des intervenants.

La clinique de l’accompagnement que nous soutenons, implique qu’à partir de l’obligation d’évaluation de la P.S.H., préparatoire à sa synthèse, il devienne possible de repérer ce qui est en train de se passer dans l’accompagnement, d’y donner sens à partir d’hypothèses qui tiennent compte d’un faisceau d’observations aussi large que possible. III.3.2.- Approche de l’évaluation

a) La fiche d’évaluation renseignée par l’éducateur Elle permet de faire le point sur les orientations prises d’un commun accord depuis la signature du D.I.A. et du dernier Avenant à celui-ci, mais aussi de soumettre à la P.S.H les éléments d’observation spécifiques à chacune des rubriques proposées dans le document éducatif, pour une éventuelle proposition de mise en travail de ce qui fait problème. Evaluer s’inscrit donc dans notre pratique et dans la relation qui se construit au quotidien. La fiche proposée doit pouvoir être lue, expliquée et est donc d’abord un support d’échange . Le référent éducatif ne doit pas censurer ses écrits, mais doit faire l’effort d’adapter celui-ci, au regard de chaque compétence, spécificité, difficulté, et état psychique de la P.S.H. La question de la formulation, et des termes écrits est donc posée à chaque fois .

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L’objectif de notre démarche étant aussi de travailler à une prise de conscience de la personne de ses potentialités et difficultés repérées, et de se donner les moyens, si nécessaire, de lui faire des propositions.

� L’écrit effectué sur la fiche d’évaluation renseign ée par l’éducateur, se différencie de l’écrit contenant un travail d’analy se communiqué en réunion d’équipe lors des synthèses.

b) La fiche d’évaluation renseignée par la P.S.H.

Une fiche d’évaluation à renseigner est proposée à la personne accompagnée. Cette fiche d’évaluation doit favoriser, elle aussi l’échange, en préalable à la mise en œuvre d’un avenant au Document Individuel d’Accompagnement. Certaines P.S.H. éprouvent des difficultés ou réticences diverses à renseigner leur fiche. Si les aider dans cet effort d’auto évaluation est souvent nécessaire, cela peut parfois être délicat voire impossible dans certaines situations quel que soit le support d’évaluation utilisé.

� Ainsi, le caractère obligatoire qu’impose la loi ne doit pas nous détourner de la nécessité d’être à l’écoute de ce qui fait souffran ce, d’adapter la démarche au cas par cas, voire de la différer. Faire donc de ce tte exigence un moment dépouillé des aspects angoissants qu’il peut conte nir ou pouvant faire souffrance est toujours à rechercher.

Cet espace de rencontre spécifique à l’évaluation doit en tout état de cause permettre l’expression de la P.S.H. et être contributif à la recherche de l’orientation à donner à l’accompagnement.

� Cette fiche d’évaluation offre aussi la possibilité à la P.S.H. d’exprimer les observations, satisfactions ou insatisfactions qu’e lle souhaite formuler à l’équipe du S.A.V.S.

En ce sens, elle est un des moyens d’expression possibles offerts à la P.S.H. sur notre activité, notre fonctionnement. Il contribue au respect de la loi quant aux formes de participation de la P.S.H. exigées (voir §IV.4.3). L’avis ou l’appréciation de la personne sur les offres de travail et les réponses apportées par le service y est aussi sollicité, de même que la perspective possible de l’arrêt de l’accompagnement. La nécessité d’adapter la démarche d’évaluation à certaines spécificités a conduit à l’élaboration de trois types de fiches. Ces fiches sont proposées à la P.S.H avant chaque synthèse annuelle qui la concerne. A l’issue de la Période d’Accueil est proposée :

o Une fiche destinée aux P.S.H. ayant un ou des enfants. o Une fiche destinée aux P.S.H. sans enfants.

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Ces deux fiches déclinent l’ensemble des supports pour lesquels le S.A.V.S. peut, en accord avec la P.S.H. effectuer un travail d’accompagnement individualisé. En préalable à chaque renouvellement d’avenant au D .I.A. est proposée :

o Une fiche destinée aux PSH en situation de renouvellement d’avenant au D.I.A. Celle-ci reprend les éléments écrits dans le précédent Avenant au Document Individuel d’Accompagnement (D.I.A.) et pour lesquels une évaluation a été effectuée par la personne avec l’aide de l’éducateur référent. Cet Avenant annuel constitue un support s’inscrivant dans une continuité avec les éléments retranscrits dans le précédent Avenant au D.I.A. Toutefois le choix de la fiche paraissant la plus a ppropriée à la situation de la P.S.H. est déterminé par l’éducateur référent.

� Un bilan, sur l’utilisation et la pertinence des ou tils d’évaluation sera effectué à mi-parcours du projet d’établissement, et les modif ications proposées par les personnels seront déterminées et validées dans le c adre du plan d’action de démarche qualité.

III.4 Les synthèses Un travail de synthèse annuel sur la situation de chaque personne accompagnée est effectué en réunion d’équipe pluridisciplinaire, à partir des réflexions, observations, et analyses effectuées par les intervenants concernés. Ce travail doit permettre aussi de repérer ce qu’il en est de la perception de la place à laquelle la P.S.H nous assigne dans l’accompagnement, d’exprimer pour les intervenants ce qu’il en est des orientations prises, et de faire émerger les questions pouvant être mises en débat lors de la réunion d’équipe pluridisciplinaire. La méthodologie nécessaire à ce travail ne doit pas enfermer l’intervenant dans une «cérémonie rituelle ennuyeuse à laquelle elle se réduit dans la plupart des établissements ». (« Le travail d’éducateur spécialisé : Ethique et Pratique » page 151. Joseph ROUZEL. Edition DUNOD). C’est en ce sens que le récit chronologique des évènements marquants sur l’année est un moyen, un point d’appui, mais n’est pas une fin en soi concernant le travail de synthèse. Sans pour autant constituer un temps d’analyse de la pratique, il est important de noter que la synthèse, par les voies de la parole et de l’écriture, peut être le lieu où s’effectue la mise en scène des transferts multiples qu’engage la personne accompagnée avec les différents intervenants du service qu’elle est amenée à rencontrer. Partir du principe qu’il est important pour chacun d’exprimer ce qu’il en est des représentations qui l’animent pour la P.S.H. dont il a la charge d’accompagner, cela peut aussi favoriser alors la construction, comme dans un puzzle, d’une représentation collective assez juste de la réalité.

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C’est ce travail de synthèse là qui confère à la clinique de l’accompagnement social et éducatif que nous soutenons toute sa raison d’être.

� Pour ce faire, et en fonction de chaque situation d ’accompagnement, il n’est pas à exclure, comme pour la synthèse issue de la p ériode d’accueil, que soit envisagé un travail d’élaboration spécifique à sa p réparation, en équipe restreinte pluridisciplinaire, et en préalable à la réunion d’équipe. Cette initiative en incombe à l’éducateur référent concerné et/ou au Chef de Service

Ceci dit, dans cet esprit d’élaboration et de réflexion, et sans que cela prenne toute la place, les intervenants peuvent prendre appui sur les éléments d’observation que peuvent être :

o Pour l’éducateur

� Un rappel des éléments importants concernant l’histoire de la personne. � Un repérage chronologique des évènements qui ont jalonné l’année. � Un rappel du contenu du précédent avenant au D.I.A. Bilan de ce qui a été travaillé,

de ce qui n’a pu l’être, constats, difficultés, évolution du rythme des visites, données relatives à l’action menée…

� Le contenu des 2 fiches d’évaluations, celle renseignée par l’éducateur, et celle renseignée par la personne.

� Un bilan du travail avec les partenaires (E.S.A.T, E.A, Délégués à la Protection Légale, C.M.P, familles, médecins, autres travailleurs sociaux….) ce qu’ils en disent, ce que nous percevons de ce qu’ils en disent.

� Si début d’accompagnement : un rappel des origines de la demande d’accompagnement, du contenu des premiers entretiens.

o Pour le psychologue

� Une analyse synthétique de la problématique de la personne, dans le respect des

limites déontologiques, pour une meilleure compréhension et appréhension de l’accompagnement.

� Une réflexion sur les possibilités ou non de travail de soutien (entretiens occasionnels, suivi régulier, travail thérapeutique,…)

Il s’agit ainsi de dégager, à l’issue des échanges en équipe, une proposition de « mise en travail » à préciser dans un Avenant au D.I.A, tenant compte,

� Des souhaits de la P.S.H, � Des propositions du service. Libre à la P.S.H. de s’emparer ou pas de ces

propositions, � De modifier si nécessaire le rythme des visites, � D’envisager pour l’équipe un changement de référent, � De poursuivre l’accompagnement, � De préparer un arrêt d’accompagnement…

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III.5 Le Document Individuel d’Accompagnement (D.I. A) Le D.I.A. est le Document qui atteste l’engagement du S.A.V.S. à accompagner la P.S.H. dans les domaines listés dans le document lui-même. Ce document, conforme aux exigences de la loi de Janvier 2002, aux décrets d’application y attenant, et au décret d’application concernant les S.A.V.S. est signé par le Directeur du S.A.V.S, ou son représentant le Chef de Service, et par la P.S.H, dès le début de l’accompagnement.

� L’échéance du D.I.A. correspond à l’échéance de la notification de décision d’orientation S.A.V.S. prononcée par la C.D.A.P.H.

Il est reconduit et signé à la date administrative précisée par le renouvellement de la dite Notification de décision d’orientation S.A.V.S. L'admission au sein du S.A.V.S. se concrétise donc par une signature conjointe du Document Individuel d’Accompagnement dont le contenu générique déterminant l’ensemble des domaines possibles d’intervention du S.A.V.S est précisé, sans pour autant qu’ils constituent une obligation de mise en travail pour la P.S.H. III.6 L’Avenant annuel au D.I.A.

� Un Avenant annuel est joint au D.I.A. de référence à la période d’accompagnement correspondant à la notification d ’orientation en cours.

Cet avenant est appréhendé dans son contenu comme devant prendre acte du projet individuel de la PSH et de la nécessité d’une adaptation du projet d’établissement à la situation de la personne. En d’autres termes, il doit préciser les points d’interaction possibles entre les projets, les attentes, les besoins, les projections de la PSH, et notre service, avec ses missions, ses moyens humains, et matériels.

� Les termes de cet avenant restent valables dans les trois mois qui suivent son échéance.

o Il est réalisé à partir d’une rencontre institutionnelle organisée avec la PSH. o Il est établi en deux exemplaires signés par la personne, le Chef de Service ou le

Directeur. o L’original est remis à la personne en fin de rencontre, un double est archivé dans son

dossier administratif. Ce document précise les orientations de l’accompagnement :

� Les domaines pour lesquels la personne souhaite bénéficier d'une aide. � La fréquence des interventions et les lieux de rencontre. � Les moyens mis en oeuvre pour réaliser l'accompagnement ainsi défini (nombre et

qualité des intervenants). � Les conditions de révision du dit document.

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� Il est élaboré pour une durée maximum d’1 an, en pr ésence de la personne, de l’éducateur référent, du Chef de Service ou du Dire cteur, et selon les exigences et choix cliniques, du psychologue. Durée pouvant ê tre réduite selon la pertinence éducative et selon la situation sociale et psychique de la PSH.

En préalable à cette rencontre, il est proposé à la PSH d’évaluer l’accompagnement mis en œuvre durant l’année ou la période écoulée (voir § III-3.2. b) p17), et de décider ensemble :

� de la poursuite de la relation d’aide, � du contenu et du rythme de l’accompagnement. � de l’expérimentation de l’arrêt de l’accompagnement. � de l’arrêt de l’accompagnement.

Les modifications apportées à la relation d'aide peuvent être demandées par l'intéressé ou proposées par l'équipe. Elles font dans ce cas l'objet d’une réflexion en réunion d’équipe avant décision. La personne peut mettre fin à la relation d’aide qui la lie au S.A.V.S.

o Cela peut être l'aboutissement d'un projet mené à terme. o Cela peut résulter aussi de la demande de la personne, qui ne souhaite pas

prolonger le travail engagé, dans ce dernier cas le S.A.V.S. propose une rencontre au cours de laquelle sont données à la personne des indications sur d'éventuels relais.

Le S.A.V.S. se réserve la possibilité également de mettre un terme à la relation d’aide en cas de non respect du Règlement de fonctionnement ou lorsqu'il est admis que la personne relève d'un autre type de prise en charge. Dans ce dernier cas le S.A.V.S. apporte son concours à la personne pour la mise en oeuvre du processus de réorientation comprenant les démarches auprès de la C.D.A.P.H. III.7 La durée de l’accompagnement

� Si la finalité est en règle générale l’arrêt de l’a ccompagnement, notre mission peut s’inscrire aussi dans le long terme.

C’est d’autant plus vrai pour les personnes atteintes de maladies psychiques , dont la stabilité est évolutive, et pour qui le service se donne pour mission d’aider à la construction ou la reconstruction d’un confort de vie autonome, d’un bien être tout simplement, et de contribuer, malgré leur problématique médicale et sociale à les soutenir dans leur droit à vivre leur choix de vie en situation d’autonomie. Dans ce cas, le S.A.V.S. peut être amené à être un étayage pérenne dans le parcours de vie de quelques personnes, un soutien indispensable car constitutif d’un équilibre repérant sur le long terme. En effet, à l’expérience et à titre d’exemple, l’idée même d’évoquer un arrêt de l’accompagnement, génère inquiétude, voire angoisse pour ce profil de personnes. Leur fragilité et la persistance des symptômes liés à leur pathologie est à prendre en compte car, souvent exacerbés par toute modification de leurs habitudes quotidiennes. Le rituel des

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visites, le rythme de l’accompagnement, la continuité du lien social avec le S.A.V.S. sont des éléments rassurants, construits avec elles au fil du temps. L’étayage S.A.V.S. est dans ce cas souhaitable dans la durée, et vient en complémentarité des interventions d’autres partenaires (C.M.P, Médecin psychiatre, tutelle…) dont l’action s’inscrit aussi dans la durée. Ce type d’accompagnement ne doit pas être construit et compris comme un lien de dépendance, et pour cela l’accompagnant doit aussi être le catalyseur de relations sociales permettant à la personne de trouver, d’une part une certaine solidarité autour d’elle, et d’autre part de connaître, repérer, et savoir utiliser les services médico-sociaux, associatifs, susceptibles de lui apporter des réponses. C’est à ces conditions qu’un relais peut s’envisager et s’opérer. Si tel n’est pas le cas, alors, chacun doit prendre conscience, et donc accepter que ce type d’accompagnement, construit sur un rythme et un contenu adapté à la spécificité de la problématique médicale et sociale puisse s’installer dans et avec le temps, sans lequel toute perspective de stabilisation et de socialisation dans un contexte de vie autonome ne serait envisageable. Sur l’évolution du rythme des rencontres La question de la durée de l’accompagnement s’interroge également dans les situations spécifiques pour lesquelles un rythme relativement espacé de visites s’est établi dans la durée. Ce rythme pouvant être à raison d’une visite toutes les trois semaines ou tous les mois pour certaines P.S.H. Cela peut ne pas signifier pour autant que le lien avec le service puisse être rompu par une décision d’arrêt d’accompagnement, tant il contribue à leur équilibre social et psychique. A l’expérience, ces personnes, inclues dans l’effectif correspondant à l’agrément accordé sur chacun des sites, nécessitent au fil du temps peu de besoins de disponibilité. Ce constat fait, une nouvelle organisation pourrait nous permettre de proposer que puissent débuter alors de nouveaux accompagnements en attente.

� D’où la proposition donc que l’effectif sur chacun des sites puisse varier entre -5 /+5 accompagnements pour un agrément de 60 accom pagnements le Carcassonnais et -3/+3 accompagnements pour un agré ment de 40 sur le Narbonnais, afin de mieux prendre en compte les par amètres relatifs à la spécificité des accompagnements.

III.8 L’arrêt d’accompagnement Interroger la durée d’un accompagnement, c’est aussi, à terme, envisager, appréhender son arrêt, et donc réfléchir à comment le préparer. Sachant qu’il n’y a pas à ce jour obligation d’arrêter celui-ci et qu’il doit être entendu aussi que le service peut devenir un étayage pérenne pour certaines personnes.

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Envisager l’arrêt, c’est tout d’abord ne pas écarter toute idée de maturation, d’émancipation de la personne. C’est repérer, par les évaluations notamment, ses compétences, ses capacités, ses potentialités, et adopter une dynamique de valorisation. Mais c’est aussi, en rapport aux difficultés spécifiques de la P.S.H, travailler les étayages existants ou possibles, par un cheminement adapté à chacune d’elles. D’autre part, c’est aussi « détricoter », « déconstruire » les liens que l’on a patiemment « tricotés », « construits », depuis le début de la relation d’aide. Réfléchir à la démarche d’arrêt suppose d’interroger la place que l’on occupe lors de l’accompagnement, et dans quelle dynamique de service on veut que notre pratique s’inscrive.

� Le souci de ne pas induire, par notre pratique au q uotidien, une dépendance exclusive synonyme d’aliénation est permanent .

� La recherche de la « juste place » est donc une pré occupation constante que le travail de réflexion sur nos pratiques, en équipe, peut permettre.

Par ailleurs, la dimension de « rupture » qu’induit l’évocation de l’arrêt, autant du côté de l’accompagné que de l’accompagnant, les présupposés, les projections porteuses d’inquiétudes inhérentes au « fait d’arrêter » sont autant de freins à la décision. L’arrêt d’un accompagnement, on le voit, ne peut êt re un acte administratif déshumanisé car il recèle en lui une série de quest ionnements importants, permanents, dont les réponses sont à construire au cas par cas. Afin de dépasser les questionnements inhérents au fait d’arrêter, le précédent projet d’établissement avait instauré un temps de permanence tous les vendredis de 14h à 15h sur chacun des sites. A l’expérience, ce temps limitatif dans la semaine n’a été que très partiellement exploité par les personnes ayant arrêté leur accomp agnement et ne peut donc recouvrer tout son sens que s’il s’inscrit dans une permanence du lien qu’offre notre fonctionnement, à savoir une disponibilité 24h/24.

� De ce fait, une fois l’arrêt administrativement déc idé d’un commun accord ou pas, il n’y a plus de rendez-vous proposés à la per sonne, mais il est offert à l’intéressé la possibilité d’interpeller ponctuelle ment le service à tout moment, en cas de difficulté. Notre organisation devra donc répondre à cette exigence.

� Selon les situations, et au cas par cas, il pourra aussi être proposé à la PSH d’expérimenter une « période d’après accompagnement » d’un maximum de trois mois durant laquelle il n’y aura pas de renco ntres prévues. L’aboutissement de cette période étant l’arrêt effe ctif administratif de l’accompagnement. La mise en œuvre de cette possibi lité est toutefois liée à l’acceptation par le financeur de la marge de manœu vre souhaitée sur chacun des sites.

Parallèlement à cette disposition, le service, comme la loi l’y oblige, devra chercher à s’informer d’une manière adaptée à chaque cas, sur ce qu’il en est de la situation des P.S.H. dans les trois années qui suivent leur sortie de l’effectif du S.A.V.S. et devra donc intégrer cette exigence dans son organisation.

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III.9 Continuité du lien et permanence du fonctionn ement du S.A.V.S III.9.1. - Adaptabilité de notre organisation Qu’il s’agisse d’une intervention supplémentaire permettant une anticipation suffisante pour s’adapter et s’organiser en conséquence, ou d’une intervention permettant moins cette anticipation, dans tous les cas, il va de soi que c’est l’éducateur référent qui est le principal concerné par la situation exceptionnelle à laquelle est confrontée la P.S.H, à l’accueil qu’il réserve à l’imprévu, comme à la faculté des autres intervenants à adapter leur propre organisation selon le besoin Cela nécessite d’être donc ni dans une rigidité de fonctionnement des emplois du temps individuels, comme tout autant de ne pas s’inscrire dans une instabilité excessive de ceux-ci pour être repérant. Tout en respectant les règles de droit du travail et de la C.C.N.51, le travail social, en milieu ouvert, exige de fait une adaptabilité et une disponibilité suffisante des intervenants quels qu’ils soient ; adaptabilité aux contraintes qu’imposent souvent l’environnement médico-social, et l’actualité sociale et psychique des P.S.H. De ce fait, l’intervention dite supplémentaire est à appréhender non pas prioritairement de notre côté, à savoir seulement à partir de notre organisation et des emplois du temps, mais plutôt à partir du fait que le caractère « supplémentaire » ne l’est que pour nous-mêmes alors que l’évènement exceptionnel s’inscrit lui, dans la continuité du parcours de vie de la P.S.H. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille répondre avec précipitation aux sollicitations des personnes que l’on accompagne, différer pouvant avoir sa pertinence éducative, notamment lorsque la PSH nous assigne à une place de « prestataire » au sens consumériste du terme. Mais d’être attentif à accueillir et répondre en temps utile en donnant du sens à nos interventions. Cela suppose également une fluidité suffisante des liens interprofessionnels, et implique aussi de développer le plus possible les échanges pluridisciplinaires informels, en maintenant les outils d’information et de fonctionnement existants sensés les favoriser. III.9.2.- Qualité de l’accueil et permanence du lie n Cette question relevant de la pratique à l’épreuve du quotidien, invite à une rigueur, et à une vigilance quant à la cohérence avec l’approche clinique que nous soutenons au regard d’une organisation individuelle et collective devant s’adapter en permanence.

� Un des objectifs de ce projet consistera ainsi à po ursuivre une réflexion permanente sur la qualité de l’accueil que nous pro posons, à partir de la disponibilité énoncée 24h/24. Des propositions d’am élioration de notre organisation et de notre fonctionnement doivent e n découler afin de tendre vers cette exigence.

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II.9.3.- Permanence du lien et astreintes Si la question du lien social demeure une complexité à laquelle chaque P.S.H. est confrontée, le service se doit aussi d’offrir à chacune la possibilité de construire, puis de maintenir un lien de confiance de tous les instants suffisamment repérant et donc rassurant. Les personnes accompagnées par le service sont des sujets dont la structure psychique produit des manifestations symptomatiques et des problématiques diverses pouvant survenir à tout moment. Ces troubles sont d’autant plus exacerbés lorsque viennent se rajouter la précarité, voire des conditions de vie misérables et de solitude. Tenir compte de ces états de détresse et d’angoisse nous impose d’offrir à chacune des personnes que nous accompagnons la possibilité d’être en lien permanent avec les intervenants du service qu’elles connaissent. La recherche d’une réassurance face aux situations qu’elles ont à rencontrer dans leur quotidien ne passe pas en effet uniquement par la réponse « matérielle » au problème rencontré, mais aussi par la disponibilité d’écoute de tous les instants que nous avons à leur proposer. « Contenir », « désamorcer » des situations de crise sur la scène familiale, sociale, comme professionnelle font partie intégrante du travail d’accompagnement. C’est particulièrement vrai pour les sujets présentant des troubles psychiques dont la stabilisation est souvent précaire et pour lesquels une « présence » suffisamment sécurisante, fixe, s’avère nécessairement permanente.

� Accompagner cela, suppose donc aussi que notre orga nisation permette à chaque personne de mesurer cette réalité que consti tue la possibilité de nous interpeller à tout moment de la journée, de la nuit , les Dimanches et les jours fériés.

Ainsi cette offre de service, de par son existence même, revêtira simplement pour certaines P.S.H. un caractère symbolique mais rassurant, alors que pour d’autres, l’usage relativement fréquent ou occasionnel qu’elles en font pourra être un indicateur de leur état psychique. Permettant quelques fois d’orienter aussi notre pratique d’accompagnement en rapport à cet usage… ou d’en alerter par exemple nos partenaires.

� Ainsi, la qualité de cette offre se mesure moins pa r la quantité des appels, que par l’existence même du dispositif d’écoute et de d isponibilité 24H/24 qu’elle contient.

En tout état de cause, l’expérience montre que la continuité du lien social de proximité qu’offre l’organisation des astreintes sur chacun des sites du S.A.V.S. est rassurante pour l’ensemble des P.S.H. Cette continuité possible du lien ne s’inscrit pas dans les réponses à apporter devant les situations dites d’urgence, mais est un élément non négligeable qui contribue à leur stabilité face à la souffrance psychique.

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III.10 L’accompagnement des personnes malades psych iques Le malade psychique traverse des périodes de rémission ou d’exacerbation de ses troubles, nécessitant quelques fois, des phases de soins plus intensifs, pouvant interrompre provisoirement sa vie en appartement, ou si elles se révèlent fréquentes, pouvant remettre en question son projet de vie autonome. La souffrance psychique n’est jamais figée, et l’idée que l’on se fait de la stabilisation peut être mis à mal par le caractère chronique ou évolutif de la maladie. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la capacité de la personne à assumer un minimum de son quotidien.

� Ainsi, dans un souci de maintenir le lien social av ec la P.S.H, et de préparer sa réintégration en appartement, le service n’interrom pt pas l’accompagnement de celle-ci lorsqu’elle est hospitalisée.

� Dans la mesure où l’équipe médicale l’autorise, les visites se poursuivent sur le lieu d’hospitalisation.

Le service se préoccupe d’être en lien avec l’équipe médicale afin d’appréhender la situation, et de trouver une cohérence des actions avec le souci de préserver la légitimité de ses missions et l’orientation fondamentale de sa pratique. Les troubles auxquels sont confrontées les personnes retentissent sur leurs possibilités intellectuelles et leurs facultés. Concernant les débuts d’accompagnements des personnes malades psychiques, la période d’accueil allant de trois à six mois prend ici particulièrement tout son sens:

� Pour laisser à la personne le temps suffisant de la rencontre avec le service � Pour identifier du mieux possible la problématique de la personne � Pour s’inscrire dans le réseau de partenaires avec elle � Pour asseoir un contenu adapté à l’Avenant au D.I.A. � Pour repérer si la personne accepte son traitement médical � Pour repérer si la personne est en capacité à assumer la gestion de son

traitement médical, ou si elle bénéficie d’un accompagnement médical approprié.

A ce propos, le service ne peut garantir une vigilance de tous les instants, sachant par ailleurs, que la prise d’un traitement est souvent remise en question par le malade lui même lorsqu’il éprouve un mieux être. Il est donc important qu’un partenariat avec les équipes médicales s’organise autour de la personne et avec elle, afin d’aider celle-ci à faire face à cette exigence médicale.

Concernant notre pratique d’accompagnement dans ce contexte, l’éducateur doit faire face, dans la rencontre avec la personne, à la souffrance, à la vulnérabilité, l’isolement par la rupture du lien social, à la fatigabilité, la lenteur, les troubles de l’humeur, la variabilité, l’imprévisibilité des processus pathologiques en cause.

Son travail, dans ce type de problématique, peut se révéler moins dans le faire, ou dans l’apprentissage des actes de la vie quotidienne, que dans la construction, l’élaboration

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d’une approche relationnelle adaptée, où la parole, l’attitude à adopter, la disponibilité d’écoute, deviennent des préoccupations de tous les instants.

Il est indispensable que l’accompagnant ne soit pas seul, ou ait le sentiment d’être seul dans ce travail relationnel et éducatif. Les temps de réunion, les échanges interdisciplinaires, doivent favoriser l’analyse, la compréhension de ce qui se joue dans la relation à l’autre, et par la même d’aider l’accompagnant à orienter sa démarche et son implication professionnelle.

De plus l’expérience nous montre qu’en période de crise, de rupture, de mal-être important, l’éducateur est très sollicité. Sa présence, sa disponibilité se traduisent notamment par une augmentation du rythme des rencontres.

� Selon les situations, une démarche et une organisat ion spécifique de soutien et de réflexion, par la mise en oeuvre ponctuelle d e temps de travail en équipe pluridisciplinaire restreinte pourront être envisag és en amont de la réunion d’équipe hebdomadaire.

III.11 Parentalité et désir d’enfant. Le S.A.V.S. est amené à accompagner des couples ou des personnes qui dans le contexte de leur vie autonome envisagent d’avoir un enfant. La question du désir d’enfant, impose de prendre le temps de la réflexion et de l’analyse des situations rencontrées. Cerner les conditions d’apparition d’un tel sujet, à la faveur des approches sociologiques, politiques, et éthiques, et percevoir les transformations à l’origine de l’émergence du désir d’enfant de la P.S.H., est un travail préalable à toute réflexion et orientation de nos pratiques sociales et éducatives permettant notamment d’en appréhender leurs limites. Au delà du droit à la sexualité pour tous, la question du désir d’enfant lorsqu’elle nous est exprimée, nous heurte souvent dans ce que notre environnement social préfèrerait généralement « impensable », car « pas raisonnable ». Dans ce contexte, nos pratiques d’accompagnement sont fortement interrogées, d’autant que nos observations sont aussi plus où moins influencées par notre vécu personnel et notre conception individuelle de la fonction et de la responsabilité parentale. Sachant qu’il n’y a pas qu’exécution de tâches dans la fonction parentale, mais aussi investissement affectif et éducatif vers l’enfant, les notions de capacités ou d’incapacités repérées ou supposées de la P.S.H. annonçant un désir d’enfant, deviennent alors subjectives lorsqu’il s’agit d’évaluer. Il importe donc que l’on oriente nos actions vers ce que l’on repère de potentialités chez la personne, plutôt que stigmatiser les incapacités repérées ou anticipées.

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C’est à cette condition que nous pourrons appréhender du mieux possible les limites de nos interventions dans le cadre de l’accompagnement, de manière spécifique, avec la P.S.H., et en lien avec les partenaires concernés, dans une volonté de «jauger », et non de « juger ». Face aux catégories de pensée ayant contribué à structurer nos représentations, la loi de janvier 2002 souligne l’importance fondamentale d’une vision positive et humaniste qui respecte les droits de la P.S.H.. Pourtant l’irrésistible tendance à porter un regard sur elle empreint « d’hyper normalité » peut perdurer. Ce regard peut interférer, influencer les conduites, les attitudes de la P.S.H. Celle-ci peut craindre alors de se voir juger négativement, peut vouloir même trop bien faire pour s’inscrire dans la normalité, de crainte de se voir retirer son enfant. En parallèle, le regard de la P.S.H. sur notre propre condition est révélateur entre autre d’un besoin de recherche de la normalité, voire même d’une tendance à poser un regard hypertrophié du normal sur l’éducateur ou l’éducatrice, dans un rapport de maître à élève, voire de soumission à l’autre qui sait ce qu’il faut faire ou ne pas faire. On peut d’autre part aussi repérer que le désir d’enfant peut s’inscrire dans un « manque à être » (Lacan) de la P.S.H., ou encore dans une relation indéfectible du désir de l’éducateur ou de l’éducatrice. Au final, la complexité humaine des situations d’accompagnement sur ce sujet implique une approche singulière et spécifique. Il s’agit donc de se garder de plaquer des réponses génériques toutes faites, mais plutôt de réfléchir ensemble dans le cadre des réunions d’équipe, à l’orientation de notre accompagnement individualisé. Il s’agit aussi d’être en mesure sur ces questions, d’aider la P.S.H. à utiliser les supports sociaux du milieu ordinaire, afin de préserver ses droits et son rôle central. Cela suppose donc en amont un travail à la fois de prévention et d’information, en matière de sexualité, de grossesse, et d’exercice de la responsabilité parentale.

� Il importe donc, selon les situations, que les inte rvenants du service et/ou leurs représentants, aient un échange avec la P.S.H. et c larifient les limites du service quant à l’aide à la prise en charge d’un en fant, d’énoncer en quoi le service est amené à mettre en œuvre les étayages né cessaires à l’arrivée de l’enfant, d’énoncer en quoi la responsabilité du se rvice est engagée s’il est observé, comme pour tout citoyen, des actes de malt raitance physiques ou psychologiques sur les enfants, et après réunion d’ équipe, d’exprimer par la voie institutionnelle si nécessaire, un positionnem ent adapté.

Les Centres de Planning Familial, les P.M.I, les C.M.S, les C.M.P.P, les services A.E.M.O, sont aussi des interlocuteurs privilégiés qu’il faut solliciter. En résumé l’orientation de nos actions sur ces questions extrêmement délicates est d’ouvrir vers des perspectives de travail au cas par cas, plutôt que de clore sur des certitudes globalisantes bien arrêtées.

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III.12 Les orientations de notre travail partenari al II.12.1 Généralités Le S.A.V.S, au titre de facilitateur et médiateur, aide donc la personne en situation de handicap à établir des liens sociaux avec son environnement et par conséquent à repérer les acteurs sociaux qui constituent le réseau auquel elle aura recours dans sa démarche d’insertion. L’article D.312-155-7 alinéa c) du décret concernant les S.A.V.S. leur confère une place centrale : Les S.A.V.S « organisent et mettent en œuvre…. »…. « le suivi et la coordination des actions des différents intervenants »….

Le maintien d’une relation de qualité avec les services qui apportent leur concours aux personnes accompagnées par le service, est une des conditions de réussite des projets de vie autonome des P.S.H. Le partenariat et le travail en réseau étant constitutifs de l’Action Sociale, le S.A.V.S. doit s’inscrire donc dans la diversification des ressources qui place la personne au centre de ses missions. Le S.A.V.S., doit être vu comme un facilitateur de l'expression de la P.S.H., il établit le contact entre elle et son environnement. Il n'est ni omniprésent, ni omnipotent. Son action s’inscrit dans la durée, à partir d’interventions ponctuelles adaptées aux besoins de l’intéressé, ce qui suppose négociation d’un accompagnement personnalisé.

� Le service joue le rôle de coordonnateur, et/ou de médiateur entre la P.S.H. et son environnement.

Les divers intervenants doivent trouver une cohérence, une harmonie dans leur collaboration, sinon la personne sera tiraillée et perdue. Il est indispensable que le service participe d’une prise de conscience avec ses divers partenaires, sur les droits de la P.S.H. tels qu’ils sont définis aujourd’hui dans la loi. Cette prise de conscience implique notamment que celui ou celle qui accompagne ait un regard positif sur elle, et crée les conditions qui lui permettent de développer ses capacités et ses ressources souvent insoupçonnées. Se positionner ainsi, c’est entre autre accepter la liberté de l’autre avec les incertitudes des parcours de la vie et les inévitables risques qu’elle comporte. C’est accompagner l’autre dans sa prise de risque, de manière mesurée, avec le soutien et le regard éclairé de l’ensemble de l’équipe, et en lien avec les partenaires concernés. En matière de risque et de danger, la clairvoyance et le discernement n’ont rien d’évident. S’il est de notre responsabilité d’éclairer, de convaincre la P.S.H. qu’elle fait un choix qui la met en danger, il est aussi de notre responsabilité de prendre avec elle les risques mesurés lui permettant d’expérimenter la vie en autonomie. Affirmer cela, c’est être attentif à ne jamais déposséder l’accompagné du sens et de la direction qu’il souhaite donner à sa vie, et être donc respectueux de ses choix, après éclairage, même s’ils ne nous paraissent pas les plus pertinents.

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C’est l’aider à conquérir son autonomie, et la mettre pour cela en position d’exercer sa responsabilité et son libre arbitre, même si celui-ci est réduit par les vicissitudes temporaires ou permanentes de son existence.

� C’est en ce sens que le S.A.V.S, sur chacun des sit es, sera à l’initiative de rencontres institutionnelles les plus régulières po ssibles, afin de permettre à chaque partenaire d’avoir une meilleure connaissanc e des orientations fondamentales qu’il soutient.

III.12.2.- Avec les familles Lors de la première rencontre de présentation du S.A.V.S et de son fonctionnement, la personne peut être accompagnée par un membre de sa famille. Ceci n’implique pas obligatoirement que le travail d’accompagnement devra s’effectuer en lien avec celle-ci : l’initiative est parlée et laissée à l’intéressé. Dans certains cas, la personne souhaite maintenir sa famille en dehors de la démarche ou du projet la concernant. Il y a donc nécessité d’obtenir de l’intéressé qu’il s’exprime sur ce sujet, et d’être respectueux de son expression. En tout état de cause, son consentement sera recherché, après éclairage, au cas où le service serait amené à intervenir auprès de sa famille. Les représentants du service, restent cependant disponibles pour répondre aux sollicitations des familles. II.12.3.- Avec les référents tutélaires Le législateur a prévu des dispositifs de protection pour le majeur qui se trouve dans l’impossibilité de pourvoir seul à ses intérêts, la tutelle et la curatelle en sont les régimes principaux. La tutelle est une mesure de protection légale proposée à la personne qui « a besoin d’être représentée dans les actes de la vie civile ». La curatelle concerne le majeur « qui, sans être hors d’état d’agir lui-même, a besoin d’être conseillé ou contrôlé dans les actes de la vie civile ». Ces mesures n’ont pas un caractère irrévocable. L’évolution de la situation de la personne accompagnée bénéficiant d’une mesure de protection légale nécessite de maintenir des liens privilégiés avec les référents tutélaires de l’A.T.D.I, de l’U.D.A.F, de l’A.G.A.T, ou privés.

� Ces liens trouvent leurs temps forts notamment lors de la période préparatoire à l’élaboration d’un avenant au D.I.A, ou de la pré paration à l’arrêt d’accompagnement.

Si certaines personnes manifestent un réel soulagement à ce que leurs ressources soient pour tout ou partie gérées par un référent tutélaire, d’autres projettent de s’inscrire dans une dynamique d’apprentissage, et donc de réappropriation de celles-ci. Le S.A.V.S. adoptera à cet égard une attitude d’ouverture pouvant aller de la proposition d’une mesure de

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protection légale, à la demande de suppression, en passant par l’allègement, selon l’évolution de la situation de la personne et l’évaluation de ses capacités. Il est important que l’éducateur référent soit repéré comme pouvant aider la personne dans son projet d’apprentissage à la gestion de ses ressources, dans la réalisation de ses achats importants, pour la préparation et la réalisation de ses projets de loisirs et de vacances.

� Quelle que soit la mesure de protection légale, sou tenir et accompagner la personne dans son projet de vie autonome implique d e prioriser dans notre pratique une relation triangulaire.

III.12.4.- Avec les structures d’hébergement Le S.A.V.S. s’inscrit dans une démarche permettant la réflexion sur les pratiques d’accompagnement, d’évaluations, ou sur la mis en œuvre de projets préparatoires à l’accompagnement de personnes susceptibles de s’engager dans un projet de vie autonome. De ce fait, le S.A.V.S. est disponible pour réfléchir avec les équipes qui le souhaitent à l’information des personnes et/ou de leurs familles sur les spécificités de cette forme d’accompagnement et contribuer en partenariat à la préparation du projet de vie autonome des personnes qui en effectuent la demande ou envisagent de le faire. III.12.5.- Avec les structures du travail protégé ( E.S.A.T, E.A.) Faire connaître la démarche, les objectifs et les orientations de notre pratique d’accompagnement nécessitent de favoriser la rencontre et la concertation de manière régulière.

a) Pour les PSH salariées de ces structures

Si la part d’activités sociales (loisirs, voyages, activités socioculturelles ou sportives…) que développent notamment les structures E.S.A.T contribue à la socialisation et l’épanouissement des personnes, l’accompagnement du S.A.V.S, lorsqu’il est mis en œuvre, revêt alors une tonalité particulière car il modifie sensiblement les rapports sociaux et les liens que la personne a pu entretenir en interne. Très souvent partagée entre le désir de vivre son autonomie sociale et ne pas faire rupture avec son environnement socioprofessionnel, la personne peut se sentir tiraillée. Il est indispensable, dans ce contexte, que la personne puisse repérer que les interventions du S.A.V.S. ont leur spécificité sociale, pour la mise en œuvre de son projet de vie autonome. Pour ce faire, il importe qu’un travail partenarial puisse s’opérer en favorisant ici aussi la relation triangulaire. D’autre part, et dans la mesure où la personne en exprime le souhait, la participation du S.A.V.S aux synthèses des E.S.A.T. prend alors tout son sens.

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b) Pour les PSH salariées de ces structures qui as pirent à travailler en milieu ordinaire

De nombreux obstacles perdurent, et la réactivité du dispositif global d’insertion est à améliorer. Elle passe notamment par une meilleure connaissance des organismes qui proposent des formations en alternance, et par une volonté de travailler en réseau. Le contexte actuel ne permet que très peu de possibilités pour la réalisation ou l’expérimentation de projets d’insertion professionnelle en milieu ordinaire de travail, à partir des structures E.S.A.T. et E.A, pour les personnes qui en ont le potentiel et qui le souhaitent. Le S.A.V.S. s’inscrit dans une orientation qui vise à l’insertion socioprofessionnelle des P.S.H. Si pour une grande partie cette insertion trouve sa spécificité et les réponses adaptées dans le cadre des structures du travail protégé, d’autres ne peuvent que très rarement faire l’expérience et réaliser leur projet professionnel en entreprise ordinaire. Pour les personnes qui ne sont pas issues du travail protégé, et pour lesquelles l’aspiration à travailler se heurte à leurs difficultés propres d’adaptation, comme à celles de l’entreprise devant l’incompréhension du handicap psychique, le parcours pour l’emploi s’avère problématique. La réalisation d’un travail de recherche et d’expérimentation réalisé dans le cadre d’un projet européen (« Equal ») à destination des populations en grande difficulté sociale et/ou en situation de handicap, de 2002 à 2006, à mis l’accent sur la nécessité d’impulser une autre approche culturelle de la P.S.H. au niveau des entreprises. Il s’agissait, pour résumer, de prendre appui sur les possibilités de parcours de formation en alternance existants, de développer des initiatives créatrices en terme d’innovation pédagogique pour les organismes qui en ont la compétence, et en terme d’accompagnement spécifique social et professionnel pour ce qui nous concerne, dans le cadre d’un partenariat conventionné.

Pour les personnes en recherche d’emploi en milieu protégé, force est de constater que les possibilités d’emploi dans les E.S.A.T et les E.A. sont insuffisantes en rapport aux besoins. Le S.A.V.S, peut et doit soutenir les personnes dans leur projet de travail, tout en expliquant qu’il n’a pas les moyens de proposer de solutions professionnelles.

� Dans le domaine de l’insertion professionnelle le S .A.V.S. prendra appui sur les dispositifs existants pour permettre aux personnes qui le peuvent et le souhaitent, la réalisation d’un projet professionne l adapté à leur situation.

III.12.6.- Avec les équipes médicales des CMP

Dans le § 4-10, il est développé la nécessité qu’un partenariat se construise autour de l’accompagnement des personnes malades psychiques bénéficiant d’un suivi par les CMP.

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L’évolutivité de la maladie mentale, non linéaire, avec ses parcours heurtés nécessite des réponses sans cesse réévaluées et adaptées. La participation du S.A.V.S. aux réunions organisées dans le cadre des C.M.P. se révèle utile à l’analyse pour une meilleure approche éducative et sociale la plus adaptée possible. Le regard porté par les équipes médicales est en ce sens un point d’appui à l’accompagnement du S.A.V.S.

� Ceci étant, le S.A.V.S. sera également à l’initiati ve de rencontres partenariales nécessitées par la spécificité des situations d’acc ompagnement, dans le souci de construire une meilleure cohérence des intervent ions auprès de la P.S.H, respectueuses des axes fondamentaux des orientation s qu’il soutient.

Dans le cadre de ce travail partenarial, le service peut être amené à réinterroger sa place et notamment à remettre en question la poursuite du projet de vie autonome de la personne. Il peut être amené à proposer une réorientation vers un accompagnement plus contenant et rassurant en Foyer d’hébergement ou autre structure d’accueil provisoire ou permanent. III.12.7.- Avec les services administratifs Il est parfois difficile de se garder d’effectuer les démarches administratives à la place des personnes en situation de handicap, avec chaque fois les meilleures raisons de le faire : limites du temps d’intervention, difficultés d’accès à certains services, complexités des démarches … En ne perdant pas de vues ses conceptions de l’accompagnement le S.A.V.S. : S’assure que le problème à régler est bien compris par la personne et que celle-ci a bien identifié l’organisme concerné et les démarches à entreprendre. Accompagne si nécessaire dans un premier temps (mise en confiance, réassurance) en se gardant de ne laisser occuper à la personne qu’un rôle de spectateur. Intervient préalablement auprès des différents organismes (C.A.F, C.P.A.M, IMPOTS, E.D.F …) pour tenter de créer des ouvertures qui faciliteront l’accès aux P.S.H. (Par exemple : en obtenant qu’une personne nommée puisse être sollicitée plus particulièrement). III.12.8.- Avec le tissu Associatif

a) Précarité et accès aux loisirs et à la culture Les travailleurs sociaux exerçant dans les structures médico sociales, toutes populations confondues, sont confrontés au développement de la précarité et de la misère sociale. Les personnels éducatifs du S.A.V.S sont ainsi souvent dans l’obligation d’axer leurs actions et soutiens prioritairement vers la mise en œuvre et la préservation des droits sociaux dont disposent les P.S.H. En d’autre termes, de prioriser les soutiens permettant aux P.S.H. d’assumer l’essentiel de leur quotidien leur permettant de vivre le plus décemment possible. A titre d’exemple, il n’est pas rare que les éducateurs soient amenés à accompagner des P.S.H. vers les associations caritatives que sont les restos du cœur, le secours populaire, la croix rouge, les épiceries sociales etc…. Une enquête réalisée sur les ressources des P.S.H. accompagnées par le S.A.V.S, confirme le fait que nombre d’entre elles ne dispose que peu de moyens pour accéder aux loisirs sportifs ou culturels.

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� De ce fait, le S.A.V.S dans la lutte nécessaire pou r le droit à la culture des plus

démunis, est à l’initiative d’un partenariat avec l ’association « Cultures du cœur »*, et s’inscrit donc dans la liste de « relai s » constitutifs de son organisation .

� Il déterminera un fonctionnement sur chaque site pe rmettant le recueil et la transmission des informations destinées aux P.S.H. intéressées par les offres régulières de cette association, pour laquelle l’A. P.A.J.H.11 est également partenaire.

* « Cultures du cœur est une passerelle. Nos partenaires culturels et sportifs (cinémas, théâtres, musées, gymnases…) donnent des invitations. Nos relais (missions locales, associations, centres sociaux, écoles) les transmettent à ceux qui ne peuvent se les offrir….le manque de loisirs, lui, ne fait pas mal, mais on se referme, on reste avec ses préjugés… »

b) Solitude et maladie psychique : les G.E.M. et l es Maisons Relais. Le S.A.V.S. de part le profil de populations qu’il est amené à accompagner, fait souvent le constat de situations de solitudes vécues par les personnes en souffrance psychique. Hormis les actions d’accompagnements individualisées pouvant selon le cas être envisageables vers les structures associatives du milieu ordinaire, le S.A.V.S pourra être amené à proposer un accompagnement vers les Groupes d’Entraide Mutuelle . (G.E.M), gérés par l’association Espoirs de l’Aude (affiliée à l’U.N.A.F.A.M). Les G.E.M. ont pour vocation d’apporter des réponses à la solitude rencontrée par les personnes souffrant de troubles psychiques. Ils agissent « pour que chacun ne reste pas seul et puisse s’intégrer dans la vie sociale », proposent « des activités et des sorties » sans qu’il y ait obligation de participation. Il s’agit de lieux d’accueil favorisant une « ambiance conviviale » dans lesquels chacun est libre d’allers et venues. Le S.A.V.S entretiendra avec ces structures un lien partenarial spécifique régulier. La question de la souffrance psychique, de la solit ude, de la rupture de lien social est à prendre en compte pour construire un accompagneme nt social adapté. Les « Maisons Relais » sont des structures d’héber gement pouvant correspondre aux besoins de P.S.H. accompagnées par le S.A.V.S. à partir d’un partenariat.

� Concernant l’hébergement, les constats et l’expérie nce à ce propos nous incitent à envisager, avec l’accord des P.S.H. qui le souhaiteraient, l’expérimentation de situations d’hébergement en co llocation.

c) Journal de l’APAJH 11

Le S.A.V.S par la désignation d’un correspondant membre de l’équipe, pourra être amené à produire et transmettre des articles spécifiques à certains thèmes, dans les limites éthiques et déontologiques qu’il soutien. De même, il favorisera autant que faire se peut, et selon l’actualité, la communication de textes présentés par les personnes accompagnées qui le souhaitent, avec une vigilance, quant aux conséquences psychiques que la démarche peut entraîner.

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III.12.9.- Vers la mise en œuvre d’une « veille doc umentaire » Qu’il s’agisse de l’actualisation des lois et décrets d’application concernant notre secteur d’activité, des textes en vigueur ou de leur évolution concernant les droits sociaux (logement, Assedic, aah, caf……), des articles réflexions et recherches concernant les pratiques éducatives, de l’accès aux loisirs et à la culture des plus défavorisés, une « veille documentaire » sera mise en œuvre sur chaque site. Cette mise en œuvre, pilotée par le Chef de service, se fera à partir d’une organisation sollicitant la participation et la responsabilité de 1 ou 2 éducateurs sur chaque site, chargés de la mise à jour des documents et de leur diffusion ou transmission à l’ensemble de l’équipe. Le S.A.V.S, développera, dans la mesure des moyens qui lui seront alloués, les abonnements aux publications, aux revues spécialisées, ou pourra être amené à faire l’achat d’ouvrages faisant référence. Il s’inscrira également dans le réseau des partenaires S.A.V.S des autres départements par une adhésion à l’association M.A.I.S. et par une participation selon les moyens qui lui seront alloués, aux thèmes de réflexion spécifiques à l’accompagnement des P.S.H. proposés ponctuellement par les organismes de formation ou les associations (colloques…).

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IV- DOCUMENTS RELATIFS A LA LOI DE JANVIER 2002

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IV-1 Le Livret d’accueil

� Lorsque l'admission est prononcée, et lorsque le Do cument Individuel d’Accompagnement est signé, un livret d’accueil est remis à l ‘intéressé. S'engage alors l’élaboration d’un lien social indiv idualisé.

Au livret d’accueil sont annexés la charte des droits et libertés de la personne accueillie et le règlement de fonctionnement du service .

� Un Dossier Administratif est ouvert, consultable à tout moment par la PSH, et remis à celle-ci lorsqu’il y a arrêt de l’accompagn ement.

IV-2 Le règlement de fonctionnement

Un règlement de fonctionnement « qui définit les droits de la personne accueillie et les obligations et devoirs nécessaires au respect des règles de vie au sein du service » (ART.311-7 Loi du 2 Janvier 2002) sera inclus dans le Livret d’Accueil et remis à chaque personne dès l’admission, par le Directeur ou le Chef de Service. Son contenu sera débattu régulièrement avec les P.S.H. et les membres de l’équipe du S.A.VS, et révisé si nécessaire selon une démarche de qualité permettant une participation des P.S.H. accompagnées. Sa révision, issue de ces débats sera entérinée dan s le cadre du processus de démarche qualité. En tout état de cause, le lien social et la relation d’aide existent à partir du moment où les parties concernées s'inscrivent dans une démarche respectant les règles en vigueur dans la société. Le Service d'Accompagnement à la Vie Sociale ne peut en aucun cas cautionner des attitudes et des comportements hors ces règles, et hors les lois qui s’appliquent à tout citoyen. Tout manquement grave à celles-ci entraînera un arrêt d’accompagnement. Les droits et devoirs de la personne accompagnée, ainsi que ceux des personnels du service sont précisés dans ce règlement. IV.3 Participation des personnes accompagnées Le S.A.V.S fait le choix comme la loi et la spécificité de la structure le lui permets, d’instaurer une « forme de participation par expression directe » telle que définie dans les « recommandations de bonnes pratiques professionnelles » élaboré par l’A.N.E.S.M., en application de l’article L.312-8 de l’action sociale et des familles. Le document spécifique à « l’expression et la participation des usagers dans les établissements relevant du secteur de l’inclusion sociale » défini les modalités de fonctionnement de tels groupes. Tout d’abord, « la participation des P.S.H ne peut faire l’objet d’obligation ».

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Les possibilités qu’ont chaque P.S.H. accompagnées d’exprimer par écrit au service leurs observations sur leur accompagnement, comme sur le fonctionnement du service sont offertes à partir des feuilles d’évaluations qui leur sont transmises chaque année. D’autre part, les personnes accompagnées par le service sont invitées par écrit à participer à une réunion, au minimum une par an, d’information et de concertation sur chacun des sites. Cette Procédure Participative permet aux personnes présentes de poser toutes questions relatives au fonctionnement du service.

� Compte tenu, à l’expérience, d’une participation mo deste à celle-ci, le service devra réfléchir avec les P.S.H. accompagnées, à une préparation et une organisation mieux adaptée au contexte spécifique à l’accompagnement en milieu ordinaire, et rechercher à favoriser une pa rticipation plus importante.

« Même si ces réunions sont par définition consultatives, et visent en premier lieu à organiser du débat, il est essentiel de clarifier le mode de décision après concertation avec les usagers : quelles règles ? Quelles contraintes ? Quelles procédures ? » Précise l’A.N.E.S.M. IV.4 Sur la « bientraitance » Les informations concernant la PSH peuvent faire l’objet d’un traitement informatique dans les conditions fixées par la loi du 6 Janvier 1978. Toutes les données autres que médicales sont protégées par le secret professionnel auquel est tenu l’ensemble des personnels. Toutes données médicales concernant les personnes sont protégées par le secret médical, et seront de ce fait rangées dans un endroit spécifique et indépendant du Dossier Administratif.

� Conformément à l’article L311-3 alinéa 5 de la Loi du 2 Janvier 2002, est assuré à chaque personne « l’accès à toute information ou document relatif à sa prise en charge… », Le S.A.V.S. garanti l’accès à leur do ssier administratif sur simple demande orale ou écrite à la Direction du Se rvice à partir d’un document spécifique. Le délai de réponse ne devra p as excéder une semaine.

A leur admission dans le service, les personnes ont la possibilité, si elles le souhaitent, de présenter le Dossier Administratif que les éventuelles structures d’accueil précédentes lui auront transmis. Dans le cas ou le Dossier Administratif serait transmis directement au S.A.V.S, le Dossier ne sera consulté qu’après accord de la PSH demandé, dans les jours qui suivent sa réception et dans un délai n’excédant pas une semaine. IV-5 Sur la résolution des conflits

� Quelle provienne d’une personne accompagnée, de sa famille, ou de partenaires, toute situation conflictuelle est à tr aiter prioritairement en réunion d’équipe.

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Selon l’urgence et les contraintes du calendrier, elle pourra être traitée en équipe restreinte sous la responsabilité d’un des cadres de Direction. Au préalable, l’intervenant qui reçoit la plainte doit en informer le Chef de Service ou s’il est absent, le Directeur selon des délais déterminés par une Procédure validée dans le cadre de la Démarche Qualité, déterminant le rôle de chaque intervenant. Toute plainte, quelle soit verbale, écrite, ou déposée sur le répondeur du service doit être consignée par écrit par l’intervenant qui l’a reçue, sur un Registre prévu et validé dans le cadre de la Démarche Qualité. Chaque situation appelle une réponse adaptée au cas par cas. Ces réponses peuvent être :

� une proposition de rendez-vous avec le plaignant. � une intervention de médiation avec un responsable du S.A.V.S. � un travail dans le cadre de l’analyse des pratiques pour déterminer une autre

orientation de l’accompagnement à proposer à la P.S.H. � un changement de référent. � un avenant au D.I.A. � un courrier.

L’ensemble des pièces est ensuite archivé dans le Dossier Administratif de la personne accompagnée concernée. IV.6 Le Dossier Administratif et le Dossier Santé d e la P.S.H

� Dossier Administratif

Conformément aux exigences de la loi, chaque personne accompagnée doit pouvoir consulter à tout moment son dossier administratif. Le contenu de ce dossier sera examiné à la faveur de chaque synthèse, et donc chaque année, afin de vérifier si l’ensemble des pièces qui doivent y figurer y sont bien, et ce, selon les recommandations associatives définies dans le cadre de la Démarche Qualité. Le Livret d’Accueil, remis au début de chaque accompagnement, précise les conditions relatives à l’organisation permettant aux personnes de consulter leur dossier.

� Dossier Santé

Un Dossier Santé indépendant du Dossier Administratif pourra être ouvert pour toute personne souhaitant être accompagnée pour sa prise en charge santé et demandant au service d’archiver ses documents (ordonnances, radios etc…). Dans ce cas, une attestation signée d’autorisation de dépôt lui sera demandée.

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V – ORGANIGRAMME

Bernard GELLION Directeur SAVS

Muriel SONNEVILLE Chef de Service

SAVS Carcassonne

Serge CLAVEL Educateur Spécialisé SAVS Carcassonne

Prestataire D.E.S SAVS Narbonne

Céline THIEFAINE Psychologue

SAVS Narbonne

Martine LIMOUZY Educatrice Spécialisée

SAVS Carcassonne

Laurence DESTAL Monitrice Educatrice SAVS Carcassonne

Isabelle ROUSSEL Monitrice Educatrice SAVS Carcassonne

Sylvie WARNAULT Monitrice Educatrice

Pascale MONTAGNE Employée Administrative

SAVS Carcassonne & Narbonne Lahouari BAIRA

Agent des Services SAVS Carcassonne

Hélène SAVOLDELLI Educatrice Spécialisée

SAVS Narbonne

Henri JOULIE Educateur Spécialisé

SAVS Narbonne

Elsa ROMANDEL Monitrice Educatrice

SAVS Narbonne

Sylvie ROGER Monitrice Educatrice

SAVS Narbonne

Serge MARTINEZ Chef de Service

SAVS Narbonne Référent Qualité SAVS

SAVSSAVS

Béatrice TROPIS Psychologue

SAVS Carcassonne

Anne GUIRAUD-NOUVEL Infirmière

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V.1 Composition des équipes Pour répondre aux besoins, le S.A.V.S. dispose à ce jour Sur l’antenne de Carcassonne Sur l’antenne de Narbonne 2 ETP d’éducateurs spécialisés 1.75 ETP d’éducateurs spécialisés 3 ETP de moniteurs éducateurs 1.60 ETP de moniteurs éducateurs 0,33 ETP d’infirmière 1 ETP de psychologue 1 ETP de Psychologue.

Pour les 2 sites 1 Directeur 1.20 ETP Chefs de Service 0.30 ETP Référent Qualité 1 ETP Employé administratif V.2 Rôle de chaque intervenant V.2.1.- L'éducateur référent Il est le référent de plusieurs personnes accompagnées et intervient selon les termes du Document Individuel d’Accompagnement, soit à domicile, soit aux bureaux du service, soit dans un lieu extérieur. L’accompagnement au domicile impose une vigilance et une éthique quant au respect des droits de la personne et de son intimité au quotidien. L’éducateur offre une disponibilité d’écoute, et se préoccupe de repérer ce qui fait problème, souffrance, obstacle à la démarche d’autonomie de la personne et l’aide à faire face à ses difficultés dans son rapport à l’autre. Il accorde en cela une importance à la parole, outil de la fonction éducative et sociale, au delà de la part de savoir qui lui fait être là, aux côtés d’elle. L’expérience de l’accompagnement montre que l’autonomie peut aussi être la conscience d’avoir besoin d’aide : savoir gérer ses dépendances, assumer son handicap, et ses difficultés d’insertion sociale. C’est mener une négociation incertaine, qui, comportant à la fois reconnaissance de soi et la distinction à autrui, peut permettre d’être accepté et de s’accepter soi-même. L’éducateur aide la personne à faire face, en l’encourageant à construire une réponse adaptée à ses possibilités et à ses limites, c’est à dire consentir à soi-même. Il est l’interlocuteur privilégié en situation de travail relationnel, dans le respect du contenu du Document Individuel d’Accompagnement. et de son avenant. Il s’active à construire une relation de confiance, favorise par son attitude l’émergence du désir de la personne, ce désir fut-il différent de l’attendu.

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Il accompagne donc la personne dans l’élaboration et la mise en œuvre de ses choix, tout en étant vigilant à ses propres projections et aux attentes de l’environnement.

� Les questions relatives à la référence éducative, à leur répartition entre les divers intervenants, à la pertinence de changements de référents, seront parlées au moins une fois par an sur chacun des sit es, lors de la réunion d’équipe.

Chaque éducateur élabore son action à partir des réflexions et des échanges avec l’équipe, dans le cadre des réunions (synthèses, supervisions cliniques, groupes de travail) Il est en lien avec les structures et les services médico-sociaux concernés et articule son action avec les divers partenaires Il veille en cela, à préserver un espace différent aux personnes, il travaille à offrir « le vide » qui permet à l’autre de se construire son propre chemin. « Comme il veut qu’elle l’accompagne partout, il n’ ose aller nulle part. » GIDE Il oriente ainsi son action afin de favoriser le droit à l’exercice de l’autonomie de la personne, dans le respect de sa demande individuelle, notamment, pour l’accompagnement et les soutiens et missions répertoriés au §III.5.

� La pratique éducative a pour socle fondamental la c onstruction d’un lien social de confiance avec la P.S.H. De ce fait certaines si tuations d’accompagnement peuvent permettre que ce lien s’élabore à partir de pratiques sortant du cadre ritualisé des accompagnements.

C’est ainsi que le fait par exemple de prendre un repas en commun avec une PSH, assister avec elle à une activité qui l’intéresse, effectuer une promenade… peut s’avérer pertinent. Le « faire avec » doit là trouver tout son sens. Il ne s’inscrit pas que dans les missions « régaliennes » citées plus haut. L’éducateur peut par ailleurs être aussi à l’initiative de temps d’information ou de démarches ayant un caractère plus « collectif » auprès des P.S.H, sans que pour autant cela ne vienne supplanter la mission d’accompagnement individualisé qui est celle de l’établissement.

� Ces expérimentations effectuées jusqu’à ce jour, pa r l’initiative individuelle, sont dorénavant validées comme étant partie intégra nte des orientations du présent projet de service.

Elles devront de ce fait être prises en compte dans le budget de fonctionnement afin d’en permettre leur financement. D’autre part, il importe que l’activité de l’éducat eur ne se résume pas qu’à la relation duelle en qualité de référent. Les évolutions de l’environnement social et les besoins repérés des PSH nécessitent que son activité intègre l’importance d’être aussi acteur dans un cadre collectif de travail . Pour ce faire, chacun devra inclure dans son activité et son emploi du temps une dimension de recherche et d’élaboration de réflexions et d’outils, au service du collectif des équipes .

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� Une répartition des taches dans les domaines par ex emple de l’accès aux loisirs et à la culture, de l’accès au logement, de l’accès aux services publics, de la mise en œuvre d’une veille documentaire, etc… sera organisée.

� La mise en œuvre de cette nouvelle dynamique devra être effective dans le

courant du premier trimestre 2012. Une évaluation g lobale de ce travail sera effectuée à mi-parcours du projet.

V.2.2.- Le Psychologue

a) Le travail clinique

L’activité de l’intervenant psychologue se déroule selon trois modalités. Il s’agit d’une part d’un entretien avant admission de la PSH, d’autre part d’entretiens psychologiques dans le cadre de la période d’accueil, et enfin d’une offre pouvant aller d’un travail de soutien à un suivi régulier. Si le rapport au social des personnes accompagnées, hors institution représente pour elles une « liberté », leur situation de vie en autonomie les renvoie aussi à leurs fragilités, à leur problématique de sujet. Emergent souvent des questions en lien à leur réalité psychique, à leurs difficultés psychologiques importantes. Leur demande d’aide vient le plus souvent s’inscrire à partir de ce qu’elles connaissent et vivent en institution. En effet, celle-ci est rabattue du côté d’une demande de solution à leur problème, de réponse à leurs besoins. C’est dans ce contexte que l’offre de service et le traitement de la demande prennent toute leur importance.

« Restituer la parole au sujet » En effet, il ne s’agit pas pour le service de venir répondre en tant que tel à la demande de celui qui attend notre aide, ni d’apporter de réponse à leur place…, mais de permettre à la personne de construire de nouvelles réponses face aux difficultés qu’elle rencontre. C’est en cela que le dispositif de travail psychologique institué par le service, vient comme un moyen de soutenir le sujet dans une prise de parole de ce qui lui arrive. Instituer une présence, restituer pour chacun la possibilité d’en dire quelque chose, pouvoir parler de ce qui fait problème, renouer avec l’histoire personnelle, est l’offre que soutien le clinicien. Introduire dans la clinique cette dimension du « sujet parlant » auprès du sujet dit déficient, ou présentant des perturbations psychiques importantes, c’est ouvrir une autre voie ou ce dernier n’est plus relégué à une position « d’objet de rééducation », « d’objet à réparer ».

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b) Le travail en équipe De sa place et avec les connaissances qui correspondent à sa spécificité le psychologue apporte sa contribution dans l'analyse des situations individuelles ou de couples, comme il peut répondre aux sollicitations d'un éducateur référent ou de l’infirmière. Il peut, en concertation avec l’équipe et la personne concernée, être amené à faire le lien avec notamment les médecins psychiatres. Il intervient à ce même titre et qualité, en tant que membre du S.A.V.S, en articulation constante avec l’ensemble des membres de l’équipe, dans le respect des spécificités et des modes d’intervention de chacun. Il est impliqué d’une part dans les réunions de travail institutionnel : synthèses d’accueil, synthèses de parcours, travail sur la pratique, groupes de travail…, d’autre part il peut être amené à participer à la rencontre spécifique à l’élaboration du D.I.A. V.2.3.- L’infirmière A l’origine, les deux antennes du SAVS étaient dotées chacune d’une infirmière. Or le décret n°2005-223 du 11 mars 2005 inscrit dorénavant leurs interventions dans le cadre médico social des SAMSAH. De ce fait, à l’ouverture en 2010 sur l’antenne de Carcassonne l’infirmière a intégré l’équipe du SAMSAH. Il en est envisagé de même pour l’infirmière sur l’antenne de Narbonne lorsque l’autorisation d’ouverture de places SAMSAH sera prononcée par l’ARS. En l’attente, de fait, l’infirmière, sur l’antenne de Narbonne poursuit ses missions d’accompagnement aux soins des personnes accompagnées par le SAVS. L’accès au soin, quel que soit le profil des personnes accueillies au SAVS demeure une préoccupation permanente. Les besoins d’accompagnement social médical et psychiques doivent tout autant être pris en compte pour chacune des personnes en situation de handicap orientées. Qu’elles le soient vers un SAVS ou vers un SAMSAH. La place singulière qu’occupe l’infirmière au SAVS, permet d’apporter une qualité spécifique aux accompagnements pour favoriser l’accès au soin et à la prise en charge santé des personnes en situation de vie autonome. Ses connaissances médicales permettent d’effectuer un travail de médiation avec les équipes médicales, d’accompagner les personnes dans leurs démarches, de restituer et d’expliquer les informations médicales et d’être la personne ressource légitimée par ses compétences et donc rassurante lorsqu’il s’agit de faire face à un problème de santé. Cette complémentarité à l’intervention éducative effectuée par le référent, offre aux personnes une qualité d’accompagnement contributive de leur bien être social, médical et psychique. V.2.4.- L’agent administratif

L’agent administratif assure le travail de secrétariat des deux structures de Carcassonne et Narbonne, ainsi que le standard téléphonique du S.A.V.S. de Carcassonne.

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De même, elle prend en charge le suivi des dossiers administratifs des personnes accompagnées, auprès de la M.D.P.H. et du Service de facturation de la D.D.S. du Conseil Général du Département de l’Aude. Par ailleurs, elle saisit la comptabilité des deux structures Sur le site Carcassonnais, elle enregistre les appels des personnes accompagnées en l’absence des membres de l’équipe, et informe ces derniers, soit par le Cahier de Liaison, soit dès leur retour au Service. (Sur les autres sites, cette tâche est assumée par les équipes concernées, et les messages sont enregistrés sur les répondeurs).

V.2.5.- Le Chef de service

Conformément à la CCN51 : « Sous l’autorité et la responsabilité du directeur d’établissement, l’éducateur chef assume l’organisation et le fonctionnement du service éducatif de l’établissement. Il encadre les personnels éducatifs et participe à l’élaboration du projet d’établissement… » Il est, d’autre part :

� le garant du fonctionnement du service, avec le directeur. � le représentant du service, avec le directeur, à l’égard des P.S.H. � un repère qui assure la permanence de la mission.

Il représente la stabilité et les repères qui permettent que s’établissent les équilibres nécessaires à la vie du service. Il anime les réunions d’équipe, les groupes de travail, les synthèses… Il apporte un soutien individuel et collectif aux actions d’accompagnement entreprises par les intervenants du service. V.2.6.- Le Directeur

Il assume la responsabilité du service et assure la gestion et la coordination des moyens mis en œuvre. V.3 Fonctionnement du SAVS V.3.1.- Interventions auprès des personnes En journée pour les non salariés. En dehors de leurs heures de travail pour les autres, de 17H30 à 21H en semaine, le samedi toute la journée. En permanences téléphoniques, assurées par les éducateurs les nuits, dimanches et jours fériés.

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V.3.2.- Les contenus des Réunions

a) Généralités La majeure partie de l'horaire hebdomadaire de l'intervenant social qui collabore à un service d'accompagnement correspond aux temps réservés aux personnes vivant en appartements privés. Il maîtrise donc l'organisation de son temps comme la programmation de ses rendez-vous, et la relation dans laquelle il s'engage avec chaque personne est une relation duelle, sans témoin. Ce mode de fonctionnement présente un certain nombre de difficultés, de risques. Difficulté de passer d'un entretien pas facile à une rencontre nécessitant une grande disponibilité, difficulté de se limiter à son rôle d'accompagnement lorsqu'un autre type de demande se fait pressant, le tout dans une situation d'isolement avec le risque de se trouver enfermé dans une relation d'assistance ou d'enfermer l'autre dans une relation duelle toute puissante. Les temps réservés aux réunions réduisent cet isolement et en atténuent les effets pour l'éducateur qui a eu à les vivre.

� Elles ont lieu, l’une de manière hebdomadaire sur c haque site (durée 3h30) l’autre tous les quinze jours (durée 1h30), et intè grent dans leur contenu les questions relatives aux accompagnements en cours, l ’analyse de pratique, les synthèses, les questions relatives au fonctionnemen t du service, la communication des informations institutionnelles et associatives.

Ces réunions doivent être un espace de solidarité et de mutualisation des énergies. Elles sont la base d’une médiation de l’implication de chacun dans le service et auprès des personnes accompagnées. Elles permettent de définir une compétence collective et d’élaborer une culture de service. Elles sont un espace commun d’échange d’informations sur les P.S.H, de représentations individuelles et collectives, de réflexion et de décision sur le fonctionnement du service, où chacun à sa place, se sente partie prenante, s’inscrit dans une dimension et dans des attitudes qui respectent les distances nécessaires pour toute vie organisée de travail. Pour cela, un certain nombre de règles éthiques et techniques garantissent l’existence d’une culture d’équipe professionnelle, dont :

� Le principe de confiance accordée à chacun. � Le respect mutuel à travers le respect de la parole et de l’écoute de l’autre. � La nécessité d’une trace écrite du contenu de la réunion (mémoire collective).

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b) Les écrits professionnels Dans le travail éducatif, pour se rendre ainsi disponible à l’imprévu et l’inconnu qui jaillissent de toute rencontre… « …l’écriture se révèle un champ de création indispensable…….pourvu qu’on tienne compte d’un certain nombre d’invariants : les règles de fabrication de l’écriture (syntaxe, grammaire…) et le type de rapport qu’il engage avec autrui (l’adresse). Voila deux points incontournables….l’écriture est une pratique symbolique….qui permets tout à la fois de fonder la collectivité et la subjectivité » (Martin Heidegger, philosophe). Les écrits professionnels sont à concevoir aussi « comme lieu d’ouverture à ce qui n’a pas eu lieu » Joseph Rouzel. « La pratique des écrits professionnels en éducation spécialisée » éditions Dunod. Le passage, par l’écriture ouvre à une dimension de formalisation repérable, transmissible et donc confrontable aux autres membres de l’équipe. L’écrit constitue pour chaque professionnel un moyen de produire une réflexion sur sa propre clinique. C’est un point d’appui pour le travail d’analyse préalable à la réunion de synthèse. Pour ce qui est de l’exigence des écrits relatifs aux accompagnements, les écrits préparatoires à la synthèse sont donc des documents de travail et d’analyse propres à chaque intervenant, pouvant être restitués oralement à l’équipe.

� Chaque éducateur référent est chargé, ensuite, à l’ issue de la réunion de synthèse , de produire l’écrit de synthèse qui sera conserv é avec le cahier de suivi individualisé de la personne.

Le caractère unique de l’intervention du psychologue impose de considérer par ailleurs la question des écrits professionnels le concernant, qu’au regard de la réflexion éthique dont leur code de déontologie témoigne. « …il préserve la vie privée des personnes en garantissant le respect du secret professionnel. » Son analyse restituée oralement lors de la synthèse s’inscrit dans un contexte de travail d’équipe pluridisciplinaire et nécessite donc le strict respect d’une confidentialité partagée. Cette analyse participe à la compréhension d’une problématique, à la recherche commune du sens et de « la juste place » dans l’accompagnement de la personne.

c) Analyse des pratiques et Supervision Clinique

Partant du principe que toute pratique professionnelle n’appartient pas à l’acteur individuel mais est nécessairement instituée, et que seul le service en est le garant, il est primordial que chaque accompagnant ait la possibilité de parler de la relation qu'il vit, lui, face à face avec la personne. Le rôle de ceux à qui il s'adresse, est de repérer ce qui se joue dans la relation et d'élaborer, éventuellement, avec celui qui expose, d'autres formes de réponses. Mettre en débat, donner sens, interroger les effets produits par l’accompagnement, ne peut se faire que si chacun des intervenants se positionne en recherche de complémentarité, et sollicite le « regard excentré » des autres membres de l’équipe pour mieux « se décentrer » soi-même.

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Tout travailleur social ne peut par ailleurs échapper à la question de sa légitimité : « Qui suis-je pour prétendre aider autrui ? », et par conséquent peut être amené à effectuer un travail sur lui-même. Pouvoir trouver « la place juste », en évitant les projections, les manipulations, dans les situations difficiles, est un exercice délicat qui ne peut se faire qu’avec l’aide et le soutien de l’ensemble du service, et/où encore avec l’aide d’un intervenant extérieur dans le cadre de supervisions cliniques. Dans ce contexte, la dynamique de l’équipe prend toute son importance, pour que la vulnérabilité de l’accompagnant (celui qui écoute, observe, agit), trouve ici un moyen institué d’élaboration, car, quoi qu’on en dise, on est toujours touché par celui ou celle qui parle (souvent de sa souffrance). Faire de l’incertitude un moyen de mobilisation et de transformation des approches de chacun des intervenants est là le but recherché. Cette culture du mouvement que sous-tend le travail d’analyse ne peut donc se concevoir autrement que dans un climat de confiance absolue.

La Supervision Clinique «est un dispositif de parole, animé par un tiers extérieur à l’institution, devant permettre à chacun d’exprimer ce qu’il met en jeu dans sa relation éducative ».

C’est un travail qui doit permettre à l’accompagnant de « construire une distance et un repérage par rapport à son propre positionnement ».

C’est un lieu d’exploration des questions que tout éducateur, psychologue, infirmière et Chef de Service, se doit de se poser dans sa pratique, dans sa relation à l’autre, au risque, si ce n’était pas le cas, d’inscrire cette relation dans la toute puissance, ou dans l’évitement, ou dans la compassion, ou dans ….

Ce n’est pas un lieu où l’on vient « attendre des réponses toutes faites », c’est un lieu où l’on vient avec les questions que l’on se pose à soi même dans l’exigence de travail permanent de construction du lien à l’autre.

C’est un travail de parole qui vise avant tout le « désencombrement psychique de chacun » à « faire le ménage en soi », en un temps formalisé, qui n’est « dévolu qu’à la question de la pratique », en un contexte où « le fonctionnement institutionnel est suspendu ».

C’est un espace où l’on « se risque à dire » ce que la relation éducative, la relation à l’autre peut induire « d ‘émotion, de sentiments, d’affects dans toutes leurs dimensions subjectives ». C’est « un temps d’élaboration d’une pratique professionnelle » à partir de ce que l’on est, et de la place que l’on occupe dans la relation.

« C’est un travail où la condition minimum est que la parole de chacun ne sera pas dévoyée et utilisée contre celui ou celle qui s’est avancé » C’est un « travail d’écoute active » de celui ou celle qui s’avance à parler de sa pratique.

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� Le travail d’analyse des pratiques est devenu plus g énéralement une exigence incontournable dans tout parcours professionnel où la relation humaine est en jeu. Les conditions de sa réalisation par l’apport d’un superviseur extérieur à l’institution contribuent à l’exigence d’améliorati on de la qualité.

� Il importe donc que cette activité puisse être fina ncée par le budget de l’établissement.

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VI- EVALUATION

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VI.1 Généralités L’article 22 de la loi du 2 Janvier 2002 énonce le principe d’évaluation comme devant encadrer les fonctionnements institutionnels. Cette loi n’est pas sans rapport avec la logique de marchandisation et ses abus consuméristes qui irriguent l’ensemble du corps social et qui cherche à transformer la notion de pacte éducatif entre accompagnant et accompagné, en relation client/prestataire. C’est oublier que le travail social a aussi une fonction d’institution du social, et qu’il est créateur ou recréateur de lien social.

� Le S.A.V.S. n’inscrit pas sa pratique dans une rela tion marchande avec les PSH, positionnement qui aurait pour effet de passer d’une « logique d’alliance », de confiance, avec la PSH, à une « lo gique de défiance » favorisant une judiciarisation de son cadre d’inter vention.

Comment articuler donc l’institution S.A.V.S au dogme de la rationalité et de son discours normé, visé à travers l’obligation d’évaluation interne puis de démarche qualité ? Tel est le défi qui nous est imposé. Comment soutenir notre clinique à l’intérieur de ce cadre représentatif d’une nouvelle figure de l’action sociale que Donzelot appelle « le social de compétition » ? (Jacques Donzelot. « Face à l’exclusion » édition E sprit) . Cette exigence nous amène à devoir construire et défendre notre légitimité au travers de l’explicitation et la justification, par la « traçabilité » de nos pratiques, et modifie en ce sens profondément les représentations des professionnels de terrain. L’introduction de la démarche qualité induit à la fois une crise professionnelle individuelle et institutionnelle par l’injonction paradoxale de la commande : Adhérer à la démarche et à ce qu’elle sous tend, serait trahir le construit commun, ne pas y adhérer serait menacer l’existence de l’établissement soumis à cette obligation. Nous avons donc à nous appuyer sur l’organisation des temps de travail et d’élaboration déjà existant, traitant des questions fondamentales qui jalonnent chaque année notre activité, permettant donc d’améliorer nos approches, notre pratique et notre fonctionnement. L’évaluation et la démarche qualité qu’il est important d’élaborer ne doivent pas nous amener à n’alimenter que les tendances compulsives au contrôle bureaucratique portés par les adeptes du tout rationalisable, du tout mesurable. Comment inscrire le subjectif, élément fondateur de nos orientations, dans ce cadre normé, telle est la difficulté.

� Nous faisons le choix de nous saisir de cet outil d onc, comme tiers faisant levier de réflexion et d’élaboration de nos pratiqu es et de notre fonctionnement, pour en dégager les aspects « fossi lisés » méritant des changements.

� Là sera la démarche « de » qualité que le S.A.V.S. choisira de développer, ceci afin que ce travail serve le sens de la pratique.

� De ce fait, la totalité des professionnels du S.A.V .S participent à l’évaluation interne.

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VI.2 Evaluation interne Suite à l’approbation par le Conseil d’Administration du 20 Juin 2008, du référentiel d’évaluation interne des établissements de l’A.P.A.J.H.11, le S.A.V.S doit au moins tous les 5 ans effectuer son auto évaluation interne. Pour ce faire, deux groupes de travail se répartissent la tâche en rapport au référentiel validé: L’un traitant les questions relatives au Chapitre 1, l’autre au Chapitre 2 et 3 du référentiel, selon le plan et l’organisation établis par l’association :

� Le Directeur, Engage l’établissement dans la procédure, fait le choix de l’organisation et approuve les écrits (rapport d’évaluation interne)

� Le Comité de Pilotage, Coordonne les groupes, synthétise et valide les travaux, formule les synthèses par référence et par thème, formalise les remarques,

� Le référent qualité, Coordonne et anime l’ensemble du projet d’évaluation interne,

� Les groupes d’autoévaluation, réalisent les travaux d’évaluation interne (constats, propositions). Ils sont animés par un « coordonnateur ». Ces groupes de travail seront mixte aux deux antennes du SAVS afin de préserver et tendre vers une cohérence globale.

VI.3 Démarche « de » qualité Comme précisé dans le § IX-1, le S.A.V.S, de manière régulière et adaptée au fonctionnement et aux questions professionnelles qui le jalonne, mets en place des temps de travail organisés à partir de groupes de travail dont la composition mixte des équipes permets de préserver une cohérence départementale dans les choix d’orientations du travail d’accompagnement. Le contenu des ordres du jour des réunions d’équipes sur chaque site devra intégrer le processus régulier d’amélioration de la qualité, selon les éléments retenus dans le rapport d’évaluation interne validé par la Direction du S.A.V.S, et des outils qualité validés par notre Comité de Pilotage puis par l’A.P.A.J.H.11, mais aussi et surtout selon les analyses et exigences permanentes de qualité de nos pratiques d’accompagnement auprès des PSH.

� Le Comité de Pilotage créé à la faveur de l’évaluat ion interne de 2008 se réunira selon les exigences d’amélioration de la qu alité des pratiques d’accompagnement, et selon un rythme minimum fixé à une réunion par trimestre.

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VI.4 Evaluation externe En référence au Projet Associatif, l’évaluation externe effectuée par un organisme habilité interviendra comme pour l’ensemble des établissements et services de l’APAJH11, dans les deux ans qui suivent l’évaluation interne, à partir du cadre déterminé par le Conseil National de l’Evaluation Sociale et Médico-sociale.

CONCLUSION Ce projet est un cadre d’expériences pour chacun des intervenants du service, avec ses innovations, et l’adaptation des missions et des orientations qu’il nécessite. La formalisation des techniques et des compétences qu’il contient donc, ne doit pas minimiser voire exclure la nécessaire marge de créativité de chacun des intervenants. Il est indispensable qu’il soit réévalué régulièrement et amendé si nécessaire au fur et à mesure de sa mise en œuvre. Les temps de travail réguliers, en réunion d’équipes sur chaque site, et les Démarches de Qualité validées par le Comité de Pilotage interne en sont les outils d’organisation principaux. La légitimité symbolique et institutionnelle de ce Projet va de pair avec l’indispensable dynamisation de notre mission d’accompagnement et de notre collectif