Projet didactique : Jean Racine, Bérénice

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Projet didactique

Année universitaire

Département des Langues et des Sciences de l’Education

Filière : Licence Professionnelle Métiers d’Enseignement du

Réalisé par :

Oukhadja Intissar

Hantat Oumaima


Projet didactique : Jean Racine, Bérénice

Année universitaire : 2018-2019

Projet de fin d’études


: Licence Professionnelle Métiers d’Enseignement du

Français

Encadré par

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Bérénice


: Licence Professionnelle Métiers d’Enseignement du

Encadré par :

Mme Laila Lahlali


Dédicace

C’est avec tant de considération et de sincérité que nous dédions cet humble travail qui constitue une part considérable de nos études et de notre formation :

A mes chers parents, ma source de tendresse, de noblesse et d’encouragement. Je ne saurai nullement exprimer à juste valeur mon respect, ma considération pour les sacrifices qu’ils ont déployés pour notre instruction et notre bien-être. Ainsi que les meilleures consignes pour arriver au bout.

À mes chers professeurs, source d’inspiration, pour leurs précieux conseils, leurs encouragements continus, pour leur générosité en matière de formation et d’encadrement agréablement abondants. A mes chers frères, sœurs et amis. Enfin à tous lecteurs de ce projet.

Oumaima HANTAT

C’est avec tant d’amour et de tendresse que je dédie ce mémoire à :

Ma mère pour son soutien, son amour et pour les sacrifices qu’elle a consentis pour mon instruction.

Mon père, source de patience et de tendresse, qui m’a accompagnée par ses prières précieuses.

A mes sœurs et mes amis qui m’ont aidée à supporter les moments difficiles.

A mes professeurs qui étaient toujours à mes côtés, pour leurs encouragements, soutien, amour, et aides précieux.

A tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

A tous ceux que j’ai omis de citer.

Que vous puissiez trouver ici le témoignage de ma reconnaissance.

OUKHADJA Intissar


Remerciements

« La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose qu’une pierre. Mais

de collaborer, elle s’assemble et devient temple. » A.de Saint Exupéry

Nous tenons à remercier toute personne qui a contribué de loin ou

de près à la réalisation de ce projet, ainsi que celles qui nous ont

accompagnées.

Nous tenons à souligner l’accompagnement, la rigueur et le

souci d’excellence de Mme Laila Lahlali grâce à qui nous avons

pu dépasser les difficultés. Nous tenons à la remercier

chaleureusement pour sa bienveillance, sa confiance en nous et

ses nombreux encouragements.

Nous tenons à remercier tous nos enseignants à l’Ecole

Normale Supérieurs département des langues pour leur

générosité et leur soutien précieux

Nous souhaitons adresser nos remerciements à nos amis, nos

proches qui ont fait preuve de grand amour et de tendresse.


Table de matière

Dédicace -----------------------------------------------------------------------------------------------------------

Remerciements--------------------------------------------------------------------------------------------------

Introduction----------------------------------------------------------------------------------------------------- 1

Séquences du projet------------------------------------------------------------------------------------------3

Séquence préliminaire ------------------------------------------------------------------------------------10

Activité 1 : Travaux encadrés -----------------------------------------------------------------------------11

Activité 2 : Travaux encadrés------------------------------------------------------------------------------19

Activité 3 : Lecture-------------------------------------------------------------------------------------------23

Activité 4 : Production écrite-------------------------------------------------------------------------------26

Séquence I : une exposition révélatrice----------------------------------------------------28

Activité 1 : Lecture-------------------------------------------------------------------------------------------29

Activité 2 : Langue-------------------------------------------------------------------------------------------38

Activité 3 : Production orale-------------------------------------------------------------------------------41

Activité 4 : Production écrite ------------------------------------------------------------------------------44

Séquence II : le dilemme tragique ----------------------------------------------------------46

Activité 1 : Lecture ------------------------------------------------------------------------------------------47

Activité 2 : Langue -------------------------------------------------------------------------------------------56

Activité 3 : Production orale -------------------------------------------------------------------------------59


Séquence III : le héros tragique-------------------------------------------------------------63


Activité 2 : Langue-------------------------------------------------------------------------------------------74

Activité 3 : Production orale ------------------------------------------------------------------------------78


Séquence IV : Un dénouement singulier---------------------------------------------------82



Activité 2 : Langue-------------------------------------------------------------------------------------------93

Activité 3 : Production orale-------------------------------------------------------------------------------97

Activité 4 : Production écrite-----------------------------------------------------------------------------100

Séquence d’évaluation ----------------------------------------------------------------------102

Travaux encadrés-------------------------------------------------------------------------------------------103

Evaluation sommative -------------------------------------------------------------------------------------106

Conclusion ------------------------------------------------------------------------------------111

Webographie et bibliographie ------------------------------------------------------------113

1


Introduction

L’enseignement du français langue étrangère au cycle secondaire qualifiant occupe une place

prépondérante dans le système de l’enseignement marocain. Il vise la préparation des élèves à des

études supérieures réussies, ainsi que la formation d’un citoyen autonome capable d’agir et

d’interagir avec les percées scientifiques. Il est aussi « un tremplin pour une bonne insertion des

élèves dans le marché du travail. »les Orientations Pédagogiques. En vue de réaliser ces finalités, le

Ministère de l’Education Nationale a mis en place un enseignement fondé principalement sur la

mobilisation et l’exploitation optimale des savoirs et des savoir-faire acquis au niveau de toute

démarche éducative.

Au lycée, depuis 2002, l’enseignement apprentissage du français a connu un véritable renouveau

épistémologique. La littérature française et francophone est devenue un support pour acquérir la

langue française. De ce fait, les activités de la classe dans les trois années du cycle secondaire

qualifiant sont organisées selon une démarche progressive visant la consolidation des acquis des

cycles antérieurs. Les domaines de l’enseignement apprentissage à ce niveau sont : la lecture, la

langue, la production orale et la production écrite.

La concrétisation de cette démarche se fait par la mise en place d’un projet pédagogique dans

lequel l’enseignant organise les séquences en clarifiant les objectifs à atteindre au terme de chaque

séquence ; cette dernière comprend des activités diverses : lecture, langue, production orale,

production écrite, travaux encadrés et travaux dirigés.

Le Ministère de l’Education Nationale pour la réforme de 1999 a instauré le recours à l’œuvre

intégrale comme support d’enseignement-apprentissage du français au cycle secondaire qualifiant.

Ces œuvres ont pour vocation la transmission de savoirs culturels et littéraire et linguistiques. Et c’est

pour cette raison qu’on avait choisi de travailler sur une tragédie classique de Jean Racine, Bérénice.

Le choix de cette œuvre classique n’est pas gratuit dans la mesure où Bérénice permettra aux

élèves d’acquérir des connaissances solides au niveau de la langue française. D’un côté, cette œuvre

les dotera des savoirs concernant le théâtre et la littérature classiques. Ainsi, la dimension esthétique

et littéraire de cette œuvre leur donnera l’envie de s’ouvrir sur d’autres œuvres classiques. D’un autre

côté, le genre littéraire de la pièce qui est le théâtre leur permettra de s’affirmer au niveau de

l’expression orale et de dépasser les cours magistraux traditionnels. De surcroît, nous avons repéré

dans Bérénice des éléments qui pourrait répondre à l’un des enjeux du ministère de l’éducation au

niveau de l’enseignement du français au cycle secondaire qualifiant, comme le stipulent les

orientations pédagogiques : « … aussi cette réforme donne-t-elle pour finalités : la formation d’un

citoyen autonome par le biais d’une appropriation des valeurs civiques et humaines universelles »

(2007 page 4). A ce niveau, l’intrigue de Bérénice présente l’exemple d’un citoyen qui a su faire

preuve de sens de responsabilité et de dévouement pour sa patrie choisissant ainsi d’ensevelir sa

passion pour la reine et d’obéir aux lois de sa cité.

2


Nous avons choisi le niveau de la première année du baccalauréat répondant ainsi aux exigences

des orientations pédagogiques et qui stipulent que l’un des modules à ce niveau soit consacré à

l’étude de la tragédie comme genre littéraire.

Notre projet sera réparti en six séquences organisées comme suit :

La première séquence, dite préliminaire sera consacrée à l’étude des éléments paratextuels de

l’œuvre dont : la biographie de Jean Racine, la tragédie classique, l’étude de la première et la

quatrième de couverture, ainsi que la rédaction d’une fiche de lecture récapitulant toutes les

informations nécessaires à la compréhension de la pièce. La deuxième séquence portera sur

l’étude de l’exposition étant un point de départ pour la compréhension de l’intrigue. La troisième

séquence sera consacrée à l’étude de l’un des thèmes phares de la tragédie racinienne qui est le

dilemme tragique auquel est exposé le personnage principal Titus. La quatrième séquence sera

réservée à l’étude des caractéristiques du héros tragique racinien. La cinquième séquence portera

sur l’étude du dénouement de la pièce, et permettra à l’élève, par le biais du visionnage de la

pièce, de suivre le cours des événements et de cerner l’évolution des personnages. La dernière

séquence qui clôturera le projet sera consacrée à une évaluation des acquis des élèves, elle sera

composée de d’une activité de travaux dirigés qui contient un quiz de lecture sur l’œuvre puis

d’une évaluation sommative pour vérifier le degré d’assimilation du module.

3


Module :

Bérénice, Jean Racine

objectif du Module :

Etudier une tragédie

classique

4


Séquence préliminaire : Contextualisation

de l’œuvre.

Séance Durée Activité Support Objectifs

1 1H Travaux encadrés

Exposés des élèves :

Biographie de Racine Contexte littéraire et

historique de l’œuvre.

- Recueillir des informations

sur la vie de Racine - Situer l’œuvre dans son

contexte historique et littéraire.


Exposés des élèves : La tragédie classique - Reconnaitre les

caractéristiques de la tragédie classique.

3 1H Lecture La première et la quatrième de couverture de Bérénice,

Jean Racine Edition GF

- Analyser la première et la quatrième de couverture

- Formuler des hypothèses de lecture.

4 1H Production écrite

Fiche de lecture

- Être capable de synthétiser les éléments paratextuels de l’œuvre.

Etudier le paratexte de l’œuvre

Recueillir des informations sur la vie de Jean Racine.

Situer l’œuvre dans ses contextes littéraire et historique.

Découvrir la tragédie classique.

Analyser la première et la quatrième de couverture, et formuler des hypothèses de lecture.

Être capable de synthétiser les éléments paratextuels de l’œuvre.

Objectifs de la séquence

5


Séquence I : une exposition révélatrice

Séance Durée Activité Support \ contenu Objectifs

1 1H Lecture Acte 1 Scène 4 -Comprendre la fonction de l’exposition.

2 1H Langue Le registre pathétique -Découvrir le registre pathétique -Être capable de repérer ses procédés.

3 1H Production orale Chanson : Idir, « Lettre à ma fille ».

-Débattre du thème de la relation père fille à partir d’un support audio.

4 1H Production écrite Sujet : Dans votre vie, il vous arrive des fois de vivre une situation où vous étiez

obligés de dévoiler un secret ou de faire un aveu

émouvant, bouleversant. Dans une lettre d’une dizaine de lignes, vous rédigerez un

aveu pathétique que vous adresserez à une personne qui

vous est chère.

-Rédiger un aveu pathétique.

-Être capable de réinvestir les procédés du registre pathétique.

Étudier l’exposition de la pièce.

- Comprendre la fonction de l’exposition

- Étudier le registre pathétique.

- Débattre le thème de la relation père fille à partir d’une chanson, et en relever la

dimension pathétique

- Rédiger un aveu pathétique.


6


Séquence II : Le dilemme tragique


1 1H Lecture

Bérénice, Jean Racine Acte II, scène 2

De « parlez donc » à « vous pouvez seigneur préparer votre réponse ».

-Cerner les aspects du dilemme tragique dans le texte.

2 1H Langue

Cours : Le registre tragique

Support : Texte étudié dans la séance de

lecture

-Découvrir le registre tragique

-Savoir repérer ses caractéristiques.

3 1H Oral

« Si je fondais mon bonheur sur le Débris des lois » Tout comme Titus, certaines

personnes se laissent conditionner par des lois imposées par leur entourage mais qui entrave tout de même leur bonheur. Pensez-vous qu’il faut toujours se plier à des lois même si elles s’opposent à notre Moi heureux ?

-Discuter sur le dilemme entre le devoir et le plaisir personnel.

4 1H Écrit

Sujet : Tout comme Titus, il vous est arrivé de faire face à un dilemme qui a été difficilement résolu. En un texte d’une vingtaine de lignes décrivez les circonstances de cette situation en racontant comment vous avez pu vous en

sortir.

Réutiliser les procédés du registre tragique.

Étudier le dilemme tragique

- Cerner les aspects du tragique dans la scène. - Étudier le registre tragique. - Relever la part entre le devoir et le plaisir personnel - Réutiliser les procédés du registre tragique.


7


Séquence III : le héros tragique


1 1H Lecture Lecture méthodique

Bérénice, Jean Racine Acte IV, scène 5

De « non laisser moi » à « seulement qu’il vous aime. »

- Identifier les

caractéristiques du héros

tragique

2 1H Langue Les figures d’amplification et

d’insistance.

-Identifier les figures

d’amplification

-Connaitre leur effet recherché

3 1H Oral Jeu de rôle : Dialogue : De « Non laissez moi » à « il ne

s’agit pas de vivre il faut régner ».

- Être capable de dramatiser un dialogue théâtral.

4 1H Écrit Consigne : En vous basant sur le dialogue entre Titus et Bérénice vous réécrivez le dialogue entre les personnages en

prose.

-Être capable de réécrire un dialogue théâtral

Étudier la confrontation des protagonistes

- Découvrir les caractéristiques du héros tragique

- Étudier les figures d’amplification et d’insistance.

- Être capable de mettre en scène un dialogue théâtral.

- Être capable de réécrire un dialogue théâtral


8


Séquence IV : Un dénouement singulier


1 1H Lecture Lecture


Acte V, scène 7

- Connaitre les

caractéristiques du

dénouement de la

pièce.

2 1H Langue Les figures de sonorité

L’allitération et l’assonance - Connaitre quelques figures de

sonorité et leur effet

recherché

- Étudier les émotions subies

par le changement de

sonorités.

3 1H Oral Support audio-visuel : Adaptation de

Bérénice :

Réalisé par : Jean Daniel Verhaghe

Producteur délégué Jean-Pierre

Guerrin

- Étudier le cheminement des événements.

4 1H Écrit Consigne : Au niveau de la dernière scène de la

pièce, un dénouement s'impose par la confrontation mouvementée des

protagonistes. Dans un texte d'une dizaine de lignes imaginez le discours

du chœur relatant des moments où l’action tragique est fort apparente

(suicide, mort, sang ou autres).

- Rédiger un dénouement

tragique.

- Imaginer la suite d’une pièce

de théâtre.

Etudier le dénouement de la pièce

- Comprendre les caractéristiques du dénouement de Bérénice.

- Etudier les figures de sonorité

- Etudier le cheminement des événements.

- Rédiger un dénouement tragique.


9


Séquence d’évaluation

Séance Durée Activité Support / Contenu Objectifs

1 2 heures Évaluation Évaluation sommative


Évaluer les acquis des élèves en relation avec l’œuvre

Bérénice.

2 1 heure Correction de

l’évaluation

Correction de l’évaluation sommative


Corriger et remédier aux lacunes des élèves.

Certifier l’atteinte des objectifs. - Vérifier le degré de la compréhension de l’œuvre.

- Évaluer les acquis des élèves.


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Séquence préliminaire :

Contextualisation de l’œuvre

Séance Durée Activité Support Objectifs



Biographie de Racine

Contexte littéraire et historique de l’œuvre.

- Recueillir des informations sur

la vie de Racine - Situer l’œuvre dans son contexte

historique et littéraire.



La tragédie classique - Découvrir la tragédie classique.

3 1H Lecture La première et la quatrième de couverture de Bérénice , Jean

Racine Edition GF

- Analyser la première et la quatrième de couverture

- Formuler des hypothèses de lecture.


Fiche de lecture

- Etre capable de synthétiser les éléments paratextuels de l’œuvre.

Objectifs de la séquence :

Étudier le paratexte de l’œuvre

- Recueillir des informations sur la vie de Jean Racine.

- Situer l’œuvre dans ses contextes littéraire et historique.

- Découvrir la tragédie classique.

- Analyser la première et la quatrième de couverture, et formuler des hypothèses de lecture.

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Déroulement de la séance :

L’enseignant aurait donné aux élèves les sujets des exposés au préalable. Il entame l’activité et rappelle que la séance sera consacrée aux exposés sur le paratexte de l’œuvre. Il précise les éléments qui seront traités au niveau de la séance, et qui seront comme suit :

I- La biographie de Jean Racine.

II-Le contexte littéraire de Bérénice

L’enseignant donne la parole aux exposants et demande aux autres élèves de prendre

notes au fur et à mesure.

Exemples des exposés

I-Biographie de Jean Racine (1639-1699)

Qui est Jean Racine ?

Jean Racine est un dramaturge et poète français considéré par la critique comme l’un des

plus grands auteurs français de tragédies, il est l’un des trois dramaturges majeurs avec

Corneille et Molière de la période classique en France.

Niveau : 1ère année Bac Activité : Travaux encadrés Support : Exposés des élèves Durée : 1 Heure Objectifs :

Recueillir des informations sur la vie de Racine

Situer l’œuvre dans ses contextes historique et littéraire

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Naissance de Racine :

Racine est né à La Ferté-Milon le 21 Décembre 1639. A l’âge de deux ans, il perdit sa

mère et, bientôt après son père. Orphelin, il fut élevé par sa grand-mère, Marie des

Moulins. Or celle-ci avait deux sœurs et une fille à Port-Royal. Le petit Racine vécut

donc pendant sa première enfance au milieu d’influence jansénistes.

Le jansénisme

Le jansénisme est un mouvement religieux catholique qui se développa

au XVIIe siècle, en France. Il propose de revenir aux idées de Saint Augustin sur la grâce

divine qui permet de sauver l'âme des pécheurs. Les jansénistes s'opposent aux jésuites

qu'ils accusent d'avoir trop d'indulgence avec les pécheurs.

Racine et les petites écoles de Port-Royal :

Racine est admis aux petites écoles royales grâce à la protection de sa grand-mère. Il y

est un élève jusqu’en 1653. Il poursuit sa scolarité au collège de Beauvais, à Paris avant

de revenir à Port-Royal en 1655 à l’Ecole des Granges. En 1658, il suit les cours de

logique du collège Harcourt, à Paris. L’enseignement qu’il reçoit est fondé sur l’étude de

la Bible, de la rhétorique et des auteurs grecs et latins. Racine apprit le grec ; mais surtout

il y reçut une profonde éducation religieuse. Cette solide culture antique lui fournira de

nombreuses sources d’inspiration pour son théâtre.

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Les petites écoles du Port-Royal

La rupture avec Port-Royal :

Port-Royal revendique l’indépendance de la conscience face à toute hiérarchie et la

prédominance du spirituel sur le temporel. L’autorité de l’église et de l’absolutisme du

pouvoir royal est remise en cause. Pour cela, Racine prend ses distances avec les

jansénistes ; il se détache du Port-Royal au début de sa carrière. Les jansénistes

s’opposent violement au théâtre, comme à tout divertissement qui détourne l’Homme de

Dieu.

La rupture avec Port-Royal dure jusqu’en 1677, année où Racine, devenu

historiographe du roi, change de vie et renonce au théâtre. Il se rapproche alors des

Solitaires, se rend à l’abbaye, intervient à la Cour en faveur du monastère.

La carrière des lettres (1659-1666)

Jean Racine apparaît dès son jeune âge comme un jeune homme cherchant à faire

carrière dans les lettres.

Le 20 juin 1664 fut créée la première tragédie de Racine : la Thébaïde, qui n’eut pas de

succès, bien que la troupe de Molière ait monté la pièce avec soin.

Suivit Alexandre le Grand, que joua d'abord la troupe de Molière, en 1665. Insatisfait

des acteurs, Racine n'hésita pas à remettre sa pièce à la compagnie rivale, celle de l'Hôtel

de Bourgogne, ce qui lui a valu la brouille définitive avec Molière.

L'année suivante, il publia La Lettre à l'auteur des « Hérésies imaginaires », contre son

ancien maître janséniste Pierre Nicole, qui venait de condamner le genre théâtral.

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Pourtant, le jeune dramaturge, enivré de ses succès, entendait bien persévérer dans « la

voie criminelle » du théâtre. La rupture avec Port-Royal était alors consommée.

En 1667,Andromaque fut créée dans les appartements de la reine, puis jouée à l'Hôtel

de Bourgogne. Cette fois, le succès fut immense. L'amour du théâtre fut propice aux

liaisons avec les comédiennes.

En 1668, Racine écrivit son unique comédie, les Plaideurs. Mais c'était surtout avec

Britannicus (1669) dans lequel, en prenant pour sujet et pour cadre l'histoire romaine,

Racine s'engagea sur le terrain de prédilection de son rival, Corneille – que sa gloire

devint éclatante. Dès lors, il rencontra le succès avec chacune de ses pièces : en 1671

avec Bérénice, en 1672 avec Bajazet, en 1673 (année où le poète fut élu à l'Académie

française) avec Mithridate, en 1674 avec Iphigénie en Aulide.

Trois ans plus tard, Racine fit éditer son théâtre et donne Phèdre. Louis XIV lui

octroya alors une gratification exceptionnelle de 6 000 livres et le chargea, avec Boileau,

d'être son historiographe.

La mort de Racine :

Racine est mort le 21 Avril à Paris. Il est inhumé à Port-Royal, suivant ses volontés et

par autorisation du roi. Après la destruction de Port-Royal sur ordre du même roi Louis

XIV, sa dépouille a été transportée à l’église Saint-Etienne-du-Mont, ou il repose près de

Pascal.

Quelques œuvres de Jean Racine :

II-Le contexte littéraire :

A quel courant littéraire appartient Bérénice ?

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Bérénice est une tragédie classique qui appartient au courant du classicisme.

Qu’est ce que le classicisme ? Que savez-vous sur le classicisme ?

Définition du classicisme

Principes du classicisme

Quelques auteurs classiques

Définition du classicisme

Le classicisme est un mouvement culturel, esthétique et artistique qui se développe en

France, et plus largement en Europe, à la frontière entre le XVIIe siècle et le

XVIIIe siècle, de 1660 à 1715. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui

dessinent un idéal s'incarnant dans l’« honnête homme » et qui développent une

esthétique fondée sur une recherche de la perfection, son maître mot est la raison.

Le terme a une définition esthétique mais aussi historique puisqu’en France l’époque

classique est la période de la création artistique correspondant à ce que Voltaire

appelait « Le Siècle de Louis XIV ». Le culte des Anciens se double du

souci « d’instruire et de plaire ». Pour accéder à cet idéal, il faut accomplir certaines

conditions que les théoriciens définissent.

Principes du classicisme

Parmi les règles à suivre, figurent :

L’imitation des œuvres de l’Antiquité :

Les grands auteurs de l’époque tels Corneille, Racine, Molière, La Fontaine

s’inspirent des Grecs Euripide, Aristophane, et des latins Plaute et Térence. Cette

imitation, considérée comme une loi fondamentale de l’esthétique classique ne doit pas

être confondue avec le plagiat.

Les « disciples » conservent dans leurs œuvres cette part caractéristique qui leur

permet de faire autre chose tout en gardant à ces derniers leur admiration. Dans ce sens

La Fontaine affirme, dans son « Epitre à Huet » : « Mon imitation n’est point un

esclavage, je ne prends que le sens et le tour et l’idée tachant à rendre mien cet aire

d’antiquité ».

« L’Honnête Homme » :

L’Honnête Homme est un être de contraste et d’équilibre. Il incarne une personnalité

qui résulte de cette recherche d’équilibre entre le corps et l’âme, entre les exigences de

la vie et celle de la pensée, il est un idéal de modération et d’équilibre dans l’usage de

toutes les facultés.

L’Honnête Homme est :

Celui qui sait briller en société.

Il veut plaire, séduire.

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Il est maitre dans l’art d’être agréable.

Ses manières sont raffinées, ses vêtements sont élégants, mais d’une élégance qui

évite de tomber dans l’excès.

Il possède le talent de la conversation.

Il montre son ouverture d’esprit, sa capacité à s’effacer, à dominer son amour-

propre et son égoïsme.

Par un alliage judicieux de la culture générale avec le bon goût et la politesse des

manières, il entendait que l’Homme réalise pleinement la définition antique qui faisait

de lui un animal raisonnable. Selon la formule de Boileau : « savoir, converser et

vivre ».

La littérature classique repose aussi sur la raison et la morale :

L'écriture classique se veut fondée sur la raison. On y a parfois vu l'influence du

rationalisme de Descartes, mais il s'agit plutôt d'un intérêt pour la lucidité et l'analyse.

Les héros et héroïnes classiques ne sont en général pas rationnels, mais leurs passions,

souvent violentes, sont analysées par l'écriture qui les rend intelligibles. Le classicisme

est donc davantage influencé par une volonté de soumettre le déraisonnable à l'ordre de

la raison que par un véritable rationalisme qui inspirera plus tard les philosophes des

Lumières.

Quelques auteurs et œuvres classiques :

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-III-Le contexte historique de Bérénice

Bérénice : Du personnage historique à celui de Jean Racine :

Dans l’histoire romaine, Rome a conquis une grande partie du Moyen-Orient, dont la

Palestine. Agrippa Ier, le père de Bérénice, en est le roi de 41 à 44 après Jésus-Christ.

Agrippa II devient le roi de Judée en 52et le reste jusqu’en 92-93. Bérénice, sœur du roi,

obtient le statut de reine de Palestine. Agrippa II est d’ailleurs né à Rome et a été élevé à

la cour de l’empereur Claude. Il a joué le rôle d’intercesseur des Juifs auprès de

l’empereur et de représentant de l’autorité romaine auprès des Juifs.

Mais des troubles éclatent en Judée entre les Juifs et les Romains et Néron, l’empereur

romain, envoie en 67 un homme de fer, le général Vespasien, pour les réprimer. La

Judée est prise par Vespasien et par son fils Titus, qui a alors 28 ans. Il rencontre

Pour plus de fiches et de projets

Bérénice, âgée de 41 ans. Après le suicide de Néron, Vespasien est

en 69 et rentre à Rome. Il envoie son fils Titus pour prendre Jérusalem, qui n’est

toujours pas soumise. Titus est jeune, be

Comagène (une région située au nord de la Syrie)

prend en juillet 70.C’est pendant cet épisode historique qu’Antiochus Épiphane aide

Titus et s’efforce laborieusement de franchir la dernière enceinte de la ville, sans succès.

C’est finalement Titus qui soumet la ville sainte, affamée

et Bérénice vécurent une grande passion. À la mort de Vespasien en 79, ils rentrent à

Rome. Titus est proclamé empereur et est contraint par le Sénat et par le peuple romain

de renvoyer Bérénice en Orient, terme général désig

aujourd’hui le Moyen-Orient. En effet, à Rome, le Sénat, représentant le peuple romain

fit valoir. Une loi romaine

Territoire de Rome en 79

Bérénice et le Roi Soleil, quel rapport

La tragédie de Racine ayant été exposée au

rappelle l’union amoureuse de ce dernier avec Marie Mancini.

Qui est Marie Mancini

18


Bérénice, âgée de 41 ans. Après le suicide de Néron, Vespasien est proclamé empereur


toujours pas soumise. Titus est jeune, beau, cruel et est aidé par Antiochus

ion située au nord de la Syrie) ; il fait le siège de Jérus

C’est pendant cet épisode historique qu’Antiochus Épiphane aide


C’est finalement Titus qui soumet la ville sainte, affamée. Pendant cette période, Titus



de renvoyer Bérénice en Orient, terme général désignant ce que nous appellerions

Orient. En effet, à Rome, le Sénat, représentant le peuple romain

loi romaine stipulait que l’impératrice devait être romaine.

Territoire de Rome en 79 après JC La Judée en 79 après JC

et le Roi Soleil, quel rapport ?

La tragédie de Racine ayant été exposée au XVIIème siècle, siècle du règne du Roi S

rappelle l’union amoureuse de ce dernier avec Marie Mancini.

Qui est Marie Mancini ?

nous sur le site e-stafid.com

proclamé empereur


Antiochus, le roi de

e de Jérusalem et la

C’est pendant cet épisode historique qu’Antiochus Épiphane aide


. Pendant cette période, Titus



nant ce que nous appellerions

Orient. En effet, à Rome, le Sénat, représentant le peuple romain

stipulait que l’impératrice devait être romaine.

La Judée en 79 après JC

siècle, siècle du règne du Roi Soleil

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Marie Mancini Le roi Louis XIV

Marie Mancini : Marie Mancini est l’une des nièces du cardinal Mazarin ; elle a vécu ses premières années à Rome en Italie, avant de suivre sa famille, mère, sœurs et cousines appelées à Paris par leur oncle Mazarin. En 1658, Louis XIV tombe gravement malade. D’ailleurs Monsieur se voit bientôt roi et toute la cour en est émoi quant à Marie qui s’est secrètement éprise du roi, elle ne cherche plus à cacher ses sentiments. Plus rien ne lui importe si le roi doit mourir. Louis XIV est touché d’inspirer une telle passion, il y répond. Mazarin n’a jamais favorisé une telle passion ; il veut bien marier ses nièces, mais le roi de France a des devoirs et la raison d’Etat prévaut. D’accord avec Anne d’Autriche, il ordonne à sa nièce de ne plus voir le roi ni d’entrer en contact avec lui. LOUIS XIV dut être sensiblement touché en retrouvant ces quatre mots dans la bouche de Bérénice : Bérénice « Vous êtes empereur seigneur, et vous pleurez » « Vous m’aimez, vous me le soutenez, et cependant je pars… »

Bérénice ; Jean Racine L’enseignant commente les travaux et corrige en cas de fausses informations. Les élèves auraient pris notes à partir l’exposé.

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L’enseignant aurait donné le travail au préalable Il entame l’activité et explique qu’il s’agit d’un exposé qui porte sur la tragédie classique. Il donne la parole aux exposants et demandent aux autres élèves de prendre notes au fur et à mesure.

Exemple d’exposé :

La tragédie classique :

I. L’histoire de la tragédie classique :

La tragédie est née dans l’Antiquité en Grèce. Elle permet de divertir les

spectateurs lors des fêtes organisées en l’honneur du dieu Dionysos, mais aussi de

réfléchir à différents problèmes liés à la Cité. Le thème de la fatalité y est

essentiel. Sophocle, grand auteur dramatique grec est l’un des plus célèbres

représentants du genre.

II. Définition de la tragédie :

Plan de l’exposé :

I. Histoire de la tragédie classique

II. Définition

III. Les caractéristiques de la tragédie classique.

IV. Le héros tragique

V. L’action tragique

VI. La structure dramatique

v

Niveau : 1ère année Bac Activité : Travaux encadrés Support : Recherche des élèves Durée : 1 heure Objectif : Découvrir la tragédie classique.

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La tragédie classique est un récit théâtral, né au XVIIème siècle. C’est un récit

caractérisé par des personnages nobles, des héros ayant accompli d’exploits

mythiques. Il est écrit en alexandrin. La mort effective ou symbolique apparaît au

dénouement.

III. Caractéristiques :

La règle des trois unités :

L’unité du temps : la durée de l’histoire ne doit pas dépasser 24 heures. L’idéal

est que la durée de l’histoire coïncide avec la durée du spectacle (3 heures environ)

mais comme c’était rarement réalisable, on admettait qu’elle s’étende sur une

journée. Au-delà, le décalage était trop grand et devenait préjudiciable à la

vraisemblance.

L’unité du lieu : le lieu devait être un lieu unique durant toute la pièce (pas de

changements de lieu, donc pas d changements de décors). Les auteurs tragiques

situent donc leur histoire dans un lieu qui peut être traversé par n’importe qui (le Roi

mais aussi les valets, les confidents...) : il s’agit souvent de manière générale du

palais ou de l’antichambre.

L’unité d’action : elle n’est pas synonyme d’action simple mais implique que

tous les fils de l’intrigue soient fortement tissés et que toute action (ou parole) d’un

personnage ait une conséquence sur les autres. C’est donc un principe de cohérence :

rien n’est gratuit, rien n’est superflu.

La règle de la bienséance : Le souci de plaire est au cœur de l’esthétique

classique : l’auteur se veut donc en harmonie avec la morale et les goûts de son

public de manière à rencontrer son adhésion. La personne royale est, bien entendu,

l’arbitre suprême du bon goût. S’instaure dès lors une règle tacite : celle des

bienséances (= conduites en accord avec les usages).

La vraisemblance : cette règle de vraisemblance est censée donner au texte une

impression que ce qui se passe dans le texte aurait pu se produire dans la vie de tous

les jours ce qui permet au spectateur de mieux se projeter à la place des personnages

et peut-être de mieux comprendre leurs réactions, leurs gestes et leurs pensées. Cette

règle a donc pour but de rendre plus réaliste les actions des récits pour les

spectateurs.

IV. -Le héros tragique :

À la mesure de sa situation hors norme, le héros tragique, en résonance avec le

public aristocratique du XVIIe siècle, est toujours d'une condition illustre (rang

social, rôle politique, mythologique ou biblique prestigieux). Les devoirs de

l'héroïsme font sa grandeur intérieure : déchiré entre le sublime et l'humain, le héros

est impliqué, par le souci de sa « gloire » et de « ses passions », dans des conflits qui

l'opposent soit aux autres (Auguste à Cinna dans la tragédie de Corneille), soit à lui-

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même (Titus dans Bérénice de Racine). « Ni tout à fait bon, ni tout à fait mauvais »,

le héros est capable d'erreurs, et néanmoins digne de pitié.

Le héros vise la perfection dans la générosité, le sacrifice, ou même le crime. Le

dilemme, qui s'inscrit souvent dans un monologue enferme le héros dans un choix

impossible et inéluctable entre deux exigences contradictoires.

Poursuivi par un destin inique, le héros se reconnaît pourtant coupable et engage un

combat perdu d'avance, mais dont il sort grandi : ainsi, Phèdre « n'est ni tout à fait

coupable, ni tout à fait innocente. Elle est engagée, par sa destinée et par la colère des

dieux, dans une passion illégitime, dont elle a horreur toute la première. Elle fait tous

ses efforts pour la surmonter. » (Racine, Préface de Phèdre.)

V. -L’action tragique :

L'action tragique est placée sous le signe du « fatum », destin qui dépasse

l'homme, à la fois inéluctable et sacré. Cette fatalité peut être extérieure (puissances

célestes, dieux ou Dieu, pouvoir humain : Rome pour Titus dans Bérénice), ou

intérieure (les passions). Par une ironie tragique, le destin semble se jouer du héros

pour mieux le prendre au piège et retourne contre lui tous ses actes. Ainsi, dans la

tragédie de Sophocle Œdipe roi, Œdipe maudit le coupable du sacrilège qui a attiré

sur Thèbes le fléau de la peste, avant de découvrir que ce coupable n'est autre que

lui-même, puisqu'il a, sans le savoir, tué son père et épousé sa mère. Dans cette

confrontation avec des forces supérieures, l'enjeu est souvent la mort, revendiquée

(Camille dans Horace), acceptée (Phèdre), ou subie (Bajazet ou Britannicus).

VI. - Structure dramatique (3 moments)

Exposition

Nœud

Dénouement

Exposition:: La 1ère scène a pour rôle de présenter les personnages et leurs relations, d’inscrire les actions dans un cadre spatiotemporel donné, de citer l’intrigue et même parfois son dénouement. Elle est prise en charge soit par un personnage seul qui fait un monologue ou par plusieurs personnages dans le cadre d’un dialogue. Le nœud : Au centre de la pièce un problème se présente ; la situation se noue, une crise surgit et se complique que le héros ou l’héroïne doivent affronter et chercher à dépasser, à ce moment-là, on peut assister à un rebondissement ou à un coup de théâtre qui fait basculer ou changer le cours des événements. Le dénouement :

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Il correspond à la résolution de tous les problèmes, au franchissement de tous les obstacles et au dépassement de toutes les crises.

Retenons :

Dans toute tragédie classique :

Personnages : Nobles et illustres : héros, rois, princes,

Temps Antiquité vers X avant JC

Lieu Grèce antique, lieu fermé , Rome.

Durée 24 Heure maximum

Forme du texte En vers

Thèmes Fatalité, la lutte des hommes, des dieux,la passion ,la vengeance , l’héroïsme

Dénouement Folie ou mort

Ton et style Noble, soutenu, recherché

Règles -la règle des 3 unités (temps, lieu, action) -la bienséance -la vraisemblance

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L


I. Observation : L’enseignant entame la séance et explique qu’elle est consacrée à l’étude de la première et la quatrième de couverture. Il pose les questions suivantes en guise d’introduction à l’analyse de la première de couverture.

La première de couverture : - Quels sont les éléments qui figurent sur la première de couverture ? - Les éléments qui figurent sur la première de couverture sont : Le titre, l’auteur (Jean

Racine), la présentation de l’édition : Garnier Flammarion. - Le titre et le nom de l’auteur sont écrits en gras pour attirer l’attention du lecteur.

Observez l’image de la première de couverture :

- Du point de vue esthétique, que remarquez vous concernant les couleurs et les caractères choisis ?

Niveau: 1 ère année baccalauréat Activité : Lecture Support : Bérénice, Racine. La 1ère et la 4ème page de couverture Durée : 1 heure Objectifs :

Analyser la première et la quatrième de couverture Formuler des hypothèses de lecture.

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Les couleurs rouge et noire forment le cadre du premier plan, l’arrière-plan est plus vif, plus on est proche du centre, plus les couleurs sont claires. Ce qui forme un cadre favorable pour une vision plus claire.

- Quels sont les éléments qui figurent dans l’image ? Les éléments qui figurent dans l’image sont un aigle, une femme et un homme.

- D’après leurs aspects vestimentaires quelle impression donnent-ils ? Il s’agirait peut-être des personnages de rang social élevé : l’homme porte un drap

d’épaules, et la femme une robe Julia.

- Que remarquez vous concernant leurs couleurs ? Il s’agit des couleurs pâles qui donnent naissance à des ombres.

- Sur quels éléments ses ombres s’appuient-ils ? Ils s’appuient sur un aigle doré qui forme le fond de l’image. Un aigle doré. La signification éventuelle : l’aigle pourrait connoter la royauté ; les

mains des personnages sont mis en lumière.

- Où oriente-t-il son regard ? Il oriente son regard vers l’homme. Ceci fait peut être référence au pouvoir en tant

qu’élément décisif du destin du personnage ou même une représentation symbolique de la divinité.

-Comment qualifiez-vous les mains des personnages ? Les mains des personnages sont mises en valeurs au détriment de leurs corps mis en

ombre.

- Qu’est ce que cela révèle-t-il ? Les personnages n’ont d’autres appuis que leurs mains ;en plus , on alloue à leurs mains

la même couleur que celle de l’aigle. La couleur dorée étant signe du pouvoir forme la base de leur union. Amour et pouvoir font ainsi thèmes phares comblant le vide qui réside derrière leurs mains, un vide qui symbolise le caractère précaire de leur union.

Hypothèses de lecture : Il s’agirait peut-être d’un empereur et d’une reine. Une passion amoureuse serait le lien entre les deux personnages. Une force majeure ou une divinité contrôlerait leur destin.

La quatrième de couverture. -Quels sont les éléments de la quatrième de couverture ? L’élément crucial dans la quatrième de couverture est le texte de présentation. Il s’agit d’un petit résumé généralement d’un mot de l’éditeur à visée commerciale.

La quatrième de couverture a pour but d’appâter le lecteur et de lui donner envie de lire et donc d’acheter.

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Texte de présentation de la quatrième de couverture :

« De quoi la tragédie de Bérénice est-elle donc faite ? La préface de Racine a des mots trop décisifs pour n’être pas suspecte : Toute l’invention consiste à faire quelque chose de rien-un simple événement rapporté par l’historien latin Suétone-, Racine a prétendu tirer la plus émouvante, car la plus épurée des pièces de son temps. »

- Quelle idée donne ce texte sur l’œuvre ? Le mot de l’éditeur motive le lecteur à l’achat du livre. En effet la phrase « Faire quelque chose de rien », ainsi que l’expression « -, Racine a prétendu tirer la plus émouvante, car la plus épurée des pièces de son temps » font naitre un sentiment de curiosité chez le lecteur, ce qui le mot

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Déroulement de la séance

I-Phase d’explication

L’enseignant entame l’activité et explique qu’il s’agira de la rédaction d’une fiche de

lecture de Bérénice.

Ensuite il pose les questions suivantes :

- Qu’est-ce qu’une fiche de lecture ?

Une fiche de lecture est un document qui va présenter de façon résumée l’œuvre

étudiée. Il s’agit d’un résumé qui doit renseigner le lecteur sur les éléments clés de

l’ouvrage.

- Quels sont les constituants d’une fiche de lecture ?

Réponse :

Auteur

Tite de l’œuvre

Année d’édition

Nombre de pages

Le genre de l’œuvre.

Le courant de l’œuvre.

L’intrigue de l’histoire

Les thèmes traités

Les personnages principaux.

L’avis personnel des apprenants

II-Phase d’exécution

Rédaction individuelle

L’enseignant accorde aux élèves 15 min pour rédiger la fiche de lecture et rappelle

qu’il s’agit d’un travail individuel. Au fur et à mesure, l’enseignant fait le tour des

rangs pour aider les élèves dans les moments de difficultés.

Rédaction collective

Niveau : 1ère année du Bac Activité : Production écrite Support : Bérénice, Jean Racine Durée : 1 Heure Objectifs : Etre capable de synthétiser les éléments paratextuels de l’œuvre.

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Les 15min sont écoulées ; l’enseignant arrête le travail individuel. Il passe à la

rédaction collective de la fiche de lecture.

Fiche de lecture de Bérénice :

Titre Bérénice

Auteur

Jean Racine (1639-1699)

Date de parution 1671

Genre Tragédie classique

Courant littéraire Classicisme

Les personnages Titus :Empereur de Rome Bérénice : Reine de Palestine

Antiochus: Roi de Commagène Paulin : Confident de Titus

Phénice :Confidente de Bérénice Arsace : Confident d’Antiochus

Résumé de l’œuvre

Depuis cinq ans, Titus aime Bérénice, Reine de Judée, qui a quitté sa Palestine pour le suivre à Rome. Par la mort de son père Vespasien, Titus vient d’accéder au trône de l’empire romain et détient désormais tous les pouvoirs. Le peuple de Rome déteste Bérénice, l’étrangère. Il se voit donc forcé, à son grand regret, de sacrifier son amour à son ambition; Bérénice, qui a de la peine à y croire s’éloigne aussitôt, résolue à se donner la mort ; mais bientôt, assurée de l’amour de Titus et ne voulant pas compromettre son autorité, elle prend la généreuse résolution de quitter l’Italie avec Antiochus dont elle n’encourage pas néanmoins les espérances.

Thèmes abordés La passion, le devoir, le dilemme.

Avis personnel Personnellement, je trouve que Bérénice est une œuvre intéressante dans la mesure où elle traite des thèmes touchants comme la passion, le dilemme. Ceci constitue des éléments clés de la tragédie classique. J’ai notamment aimé la personnalité de la protagoniste Bérénice qui incarne les traits d’une véritable héroïne tragique. Elle est soumise à ses passions si intenses et si violentes. Malgré sa grandeur due à son statut social, Bérénice demeure faible face à son vécu où la tyrannie des passions prend nettement son sens. Elle est ainsi à la proie d'un combat contre son destin. Cette résistance s'avère être anodine. La fatalité s'acharne conte l'héroïne qui ne peut guère agir autrement que de souffrir

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Séquence I : Une exposition

révélatrice.


1 1H Lecture Acte 1 Scène 4 - Comprendre la fonction

de l’exposition.

2 1H Langue Le registre pathétique -Découvrir le registre pathétique -Etre capable de repérer ses procédés.

3 1H Production orale

Chanson : Idir, « Lettre à ma fille ».

-Débattre du thème de la relation père fille à partir d’un support audio.


Sujet :Dans votre vie, il vous arrive des fois de vivre une

situation où vous étiez obligés de dévoiler un secret ou de faire

un aveu émouvant, bouleversant. Dans une lettre d’une dizaine de lignes, vous rédigerez un aveu pathétique

que vous adresserez à une personne qui vous est chère.

-Rédiger un aveu pathétique. -Etre capable de réinvestir les procédés du registre pathétique.


Etudier l’exposition de la pièce.

- Comprendre la fonction de l’exposition

- Etudier le registre pathétique.

- Débattre le thème de la relation père fille à partir d’une chanson, et en

relever la dimension pathétique

- Rédiger un aveu pathétique.

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.


I-Phase d’identification

L’enseignant entame l’activité et explique qu’elle portera sur l’étude de la 4ème scène de l’acte I de Bérénice. Il désigne deux élèves pour lire l’extrait de façon à ce que l’un lise les répliques d’Antiochus et l’autre celles de Bérénice ; il explique les mots difficiles au fur et à mesure. Mots difficiles proposés :

Hymen : Mariage Sénat : Conseil souverain de la Rome antique. Se dérober : Se soustraire à quelque chose qui pèse, menace ; éviter. Support : Bérénice Enfin je me dérobe à la joie importune De tant d'amis nouveaux, que me fait la fortune. Je fuis de leurs respects l'inutile longueur, Pour chercher un ami, qui me parle du coeur. Il ne faut point mentir, ma juste impatience Vous accusait déjà de quelque négligence. Quoi ! Cet Antiochus, disais-je, dont les soins Ont eu tout l'Orient et Rome pour témoins, Lui que j'ai vu toujours constant dans mes traverses Suivre d'un pas égal mes fortunes diverses; Aujourd'hui que le ciel semble me présager Un honneur, qu'avec vous je prétends partager, Ce même Antiochus se cachant à ma vue, Me laisse à la merci d'une foule inconnue ? ANTIOCHUS Il est donc vrai, Madame ? Et selon ce discours L'hymen va succéder à vos longues amours ? BÉRÉNICE

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : lecture Support : Acte I, scène 4, Bérénice, Jean Racine ; De « Enfin je me dérobe à la joie importune »à « je pars plus amoureux que je ne fus jamais »

Durée : 1 heure. Objectif : Comprendre les fonctions de la scène d’exposition

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Seigneur, je vous veux bien confier mes alarmes. Ces jours ont vu mes yeux baignés de quelques larmes. Ce long deuil que Titus imposait à sa cour, Avait même en secret suspendu son amour. Il n'avait plus pour moi cette ardeur assidue Lorsqu'il passait les jours, attaché sur ma vue. Muet, chargé de soins, et les larmes aux yeux, Il ne me laissait plus que de tristes adieux. Jugez de ma douleur, moi dont l'ardeur extrême, Je vous l'ai dit cent fois, n'aime en lui que lui-même, Moi, qui loin des grandeurs, dont il est revêtu, Aurais choisi son coeur, et cherché sa vertu. ANTIOCHUS Il a repris pour vous sa tendresse première ? BÉRÉNICE Vous fûtes spectateur de cette nuit dernière, Lorsque, pour seconder ses soins religieux, Le Sénat a placé son père entre les dieux. De ce juste devoir sa piété contente A fait place, Seigneur, au soin de son amante. Et même en ce moment, sans qu'il m'en ait parlé, Il est dans le Sénat par son ordre assemblé. Là, de la Palestine il étend la frontière, Il y joint l'Arabie, et la Syrie entière. Et si de ses amis j'en dois croire la voix, Si j'en crois ses serments redoublés mille fois Il va sur tant d'États couronner Bérénice, Pour joindre à plus de noms le nom d'impératrice ; Il m'en viendra lui-même assurer en ce lieu. ANTIOCHUS Et je viens donc vous dire un éternel adieu. BÉRÉNICE Que dites-vous ? Ah ciel ! Quel adieu ? Quel langage ? Prince, vous vous troublez, et changez de visage ? ANTIOCHUS Madame, il faut partir. BÉRÉNICE Quoi ? Ne puis-je savoir Quel sujet... ANTIOCHUS Il fallait partir sans la revoir. BÉRÉNICE Que craignez-vous ? Parlez, c'est trop longtemps se taire. Seigneur, de ce départ quel est donc le mystère ? ANTIOCHUS Au moins, souvenez-vous que je cède à vos lois, Et que vous m'écoutez pour la dernière fois. Si dans ce haut degré de gloire et de puissance, Il vous souvient des lieux où vous prîtes naissance,

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Madame, il vous souvient que mon coeur en ces lieux Reçut le premier trait qui partit de vos yeux. J'aimai, j'obtins l'aveu d'Agrippa votre frère. Il vous parla pour moi. Peut-être sans colère Alliez-vous de mon coeur recevoir le tribut, Titus, pour mon malheur, vint, vous vit, et vous plut. Il parut devant vous dans tout l'éclat d'un homme Qui porte entre ses mains la vengeance de Rome. La Judée en pâlit. Le triste Antiochus Se compta le premier au nombre des vaincus. Bientôt de mon malheur interprète sévère, Votre bouche à la mienne ordonna de se taire. Je disputai longtemps, je fis parler mes yeux. Mes pleurs et mes soupirs vous suivaient en tous lieux. Enfin votre rigueur emporta la balance, Vous sûtes m'imposer l'exil, ou le silence : Il fallut le promettre, et même le jurer. Mais, puisqu'en ce moment j'ose me déclarer, Lorsque vous m'arrachiez cette injuste promesse, Mon coeur faisait serment de vous aimer sans cesse. BÉRÉNICE Ah ! que me dites-vous ? ANTIOCHUS Je me suis tu cinq ans, Madame, et vais encor me taire plus longtemps. De mon heureux rival j'accompagnai les armes. J'espérai de verser mon sang après mes larmes, Ou qu'au moins jusqu'à vous porté par mille exploits, Mon nom pourrait parler, au défaut de ma voix. Le ciel sembla promettre une fin à ma peine. Vous pleurâtes ma mort, hélas ! trop peu certaine. Inutiles périls ! Quelle était mon erreur ! La valeur de Titus surpassait ma fureur. Il faut qu'à sa vertu mon estime réponde. Quoique attendu, Madame, à l'empire du monde, Chéri de l'univers, enfin aimé de vous, Il semblait à lui seul appeler tous les coups, Tandis que sans espoir, haï, lassé de vivre, Son malheureux rival ne semblait que le suivre. Je vois que votre cœur m'applaudit en secret, Je vois que l'on m'écoute avec moins de regret, Et que trop attentive à ce récit funeste, En faveur de Titus vous pardonnez le reste. Enfin après un siège aussi cruel que lent, Il dompta les mutins, reste pâle et sanglant Des flammes, de la faim, des fureurs intestines, Et laissa leurs remparts cachés sous leurs ruines. Rome vous vit, Madame, arriver avec lui.

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Dans l'Orient désert quel devint mon ennui ! Je demeurai longtemps errant dans Césarée,

Lieux charmants, où mon coeur vous avait adorée. Je vous redemandais à vos tristes États, Je cherchais en pleurant les traces de vos pas. Mais enfin succombant à ma mélancolie, Mon désespoir tourna mes pas vers l'Italie. Le sort m'y réservait le dernier de ses coups. Titus en m'embrassant m'amena devant vous. Un voile d'amitié vous trompa l'un et l'autre ; Et mon amour devint le confident du vôtre. Mais toujours quelque espoir flattait mes déplaisirs,. Rome, Vespasien, traversaient vos soupirs. Après tant de combats Titus cédait peut-être.. Vespasien est mort, et Titus est le maître. Que ne fuyais-je alors ! J'ai voulu quelques jours De son nouvel empire examiner le cours. Mon sort est accompli. Votre gloire s'apprête, Assez d'autres sans moi, témoins de cette fête, À vos heureux transports viendront joindre les leurs. Pour moi, qui ne pourrais y mêler que des pleurs, D'un inutile amour trop constante victime, Heureux dans mes malheurs, d'en avoir pu sans crime Conter toute l'histoire aux yeux qui les ont faits, Je pars plus amoureux que je ne fus jamais.

Acte I scène 4 : Bérénice, Jean Racine

L’enseignant passe à une lecture magistrale pour situer le passage.

II-Situation du passage : L’enseignant demande aux élèves de situer le passage. Il choisit une des situations proposées pour la noter sur le tableau.

Situation proposée : La scène étudiée est extraite de la tragédie classique Bérénice de Jean Racine publiée en 1670. Il s’agit de l’exposition ; Antiochus roi de Comagène, las de son amour non réciproque vient l’avouer à la reine Bérénice.

L’enseignant accorde quelques minutes aux élèves pour noter la situation du passage. Après avoir situé le passage, l’enseignant passe à la formulation de la problématique du texte.

III-Problématique : Pour formuler la problématique, l’enseignant pose les questions suivantes :

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-De quoi s’agit-il dans la scène ? Il s’agit d’un aveu d’amour ; Antiochus dévoile le secret de ses passions dissimulées.

- Quel effet produit cet aveu ? Cet aveu produit un effet pathétique ; d’où le caractère tragique de la passion

d’Antiochus.

Problématique : Comment la mise en scène d’un aveu singulier donnerait-elle lieu à un élan pathétique ?

IV-Axes de lecture : I-Une exposition en action 1-Un cadre spatio-temporel dramatique :

- Où se situe l’extrait étudié dans l’œuvre ? Il se situe au début de la pièce. - Qu’appelle-t-on les premières scènes d’une pièce ?

Il s’agit de l’exposition. - Dans quelle mesure cet extrait comble-t-il la fonction d’exposition ?

On repère la présence des indices spatio-temporels. Par ailleurs, la situation d’énonciation présente les personnages : Bérénice et Antiochus, en montrant le rapport qui les unit ainsi que le contexte qui les entoure.

- Relevez des indices du temps et du lieu figurant dans le texte. ‘’je me suis tu Cinq ans ‘’ vers 209 , représente un indicateur de temps qui annonce la

durée de l’amour dissimulé. « Rome vous vint Madame arriver avec lui» vers 233, c’est le lieu du déroulement des évènements de la pièce.

- Au niveau du vers 209, « je me suis tu cinq ans » à qui réfère la première personne ? « Je » réfère à Antiochus. Il se fait sujet de son discours. Il en est l’énonciateur.

- Quels sont les pronoms personnels utilisés dans les répliques de Bérénice ? On remarque la prédominance du pronom personnel "je", "Je n'ai pas cru"(vers 259), avec des occurrences d'autres pronoms "Titus vous chérissait, vous admiriez Titus"(vers 270)

- Au niveau du vers 266:"Je fais plus à regret je reçois vos adieux" comment Bérénice s'est-elle identifiée ?

Bérénice se positionne au niveau d’une zone de réception, elle subit et sa volonté est conditionnée par ce qu'elle "reçoit à regret". Le terme "adieux" précise que l'objet en question est une souffrance liée à l'adieu.

Transition :

La scène d’exposition introduit le lecteur, non seulement dans le cadre spatio-temporel de l’action mais aussi dans le monde interne des personnages qu’on peut qualifier de troublé. 2-Des personnages troublés :

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- Comment peut-on qualifier l’état des personnages dans cet extrait ? Les personnages sont agités ; le mouvement intérieur y prend tout son sens.

- Quelle est la fonction grammaticale d’Antiochus dans les phrases prononcées ? Antiochus constitue le COD de la plupart des phrases, exemples :« je me suis tu

cinq ans » vers 209, « le sort m’y réservait le dernier de ses coups. » vers 241. - Que cela connote-t-il ?

Cela inscrit Antiochus dans un statut de faiblesse : Antiochus subit l’action de la passion tragique qui domine sa vie. De plus, l’utilisation des verbes d’état témoigne de cette soumission morale.

- Lisez le vers 197 : « le triste Antiochus Se compta au nombre des vaincus. » et 224,« son malheureux rival ne semblait que le suivre. », que remarquez-vous ?

Le personnage d’Antiochus n’est défini qu’à travers son malheur, les adjectifs appartenant au champ lexical de la souffrance sont antéposés.

- « Heureux dans mes malheurs » vers 256, de quelle figure de style s’agit-il ? Il s’agit d’une antithèse, Il est ainsi question de mettre en avant un trouble et une

instabilité interne. Ceci traduit ainsi le mal-être d’un personnage qui trouve du mal à se débarrasser de la situation où il vit. Dans ce contexte, l’expression exprime donc la distinction de ce personnage en tant qu’être souffrant et rare en son genre. Il s’identifie par ses malheurs qui constituent sa véritable rareté. Son malheur le définit ce qui le pousse à souligner la rareté de son genre.

- Que remarquez-vous concernant les types de phrases dans les répliques de Bérénice ? On repère des phrases interrogatives et exclamatives, donnant ainsi lieu à une

ponctuation forte. - Comment pouvez-vous qualifier l’état de Bérénice ?

Elle est agitée, elle vient de recevoir un aveu d’amour imprévu, cela est intensifié par la joute verbale fort présente dans leur dialogue ainsi que la dominance des phrases exclamatives et interrogatives, exemples : « Ah !Que me dites vous » vers 208, « Quoi ne puis-je savoir » vers 182.

- « Je me dérobe » vers 135, « je fuis » vers 137, à quel champ lexical appartiennent ces termes ?

Ils appartiennent au champ lexical de la fuite. - Qu’est ce que cela révèle ?

Il montre que la réalité est autre que ce qui est dévoilé, le considérant comme confident.Antiochus est alors vu comme refuge pour Bérénice.

Bilan Cette scène d’exposition s’inscrit dans une dimension dramatique dans la mesure où elle expose le cadre spatio-temporel de l’action théâtrale. Corroborée par l’énonciation, cette scène donne au lecteur accès à une vision panoramique de l’action tout en présentant les protagonistes troublés donnant à la scène son caractère pathétique.

Transition : A travers cette exposition se dresse un cadre où s’installent des personnages qui se définissent par leurs mouvements intérieurs, ce qui définit leurs traits donnant ainsi lieu à un élan pathétique.

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II-Une exposition pathétique 1-Un amour exacerbé :

- Quel est l’objet de l’aveu proclamé par Antiochus dans ce passage ? Antiochus déclare son amour pour Bérénice.

- -A quoi Antiochus fait-il référence dans le vers 188 ? Il évoque la naissance de Bérénice : La répétition de l’expression « il vous souvient »

souligne ce retour en arrière. - -En quoi cet événement est-il révélateur ?

L’amour d’Antiochus s’inscrit dans le passé et s’y ancre. La naissance de Bérénice se fait élément déclencheur d’un amour ardent. Il procède ainsi à la dramatisation de sa passion.

- -Quel est le temps verbal utilisé dans ce vers ? Le passé simple.

- -Quel en est effet ? Il souligne le caractère immédiat de l’amour.

- «Reçut le premier trait qui partit de vos yeux »,de quelle figure de style s’agit-il dans cette phrase ? Que révèle-t-elle ?

Une métaphore.-La passion se fait une flèche perçant le cœur d’Antiochus.

Transition : Cette passion et ce lyrisme s’inscrivent dans une dimension tragique où le protagoniste est condamné à un état qui dépasse sa volonté.

2-Un amour servi par la politique -«Titus, pour mon malheur, vint, vous vit, vous plût », quel effet produit cette

accumulation ?

Elle montre l’instantanéité de l’amour.

-Qui sont le sujet et les compléments dans cet énoncé.

Titus constitue le sujet. Bérénice le complément.

- « Vint, vous vit, vous plut » ,quelle est la figure de style employée ? Quel en est l’effet ?

Il s’agit d’une allitération en [V], elle connote la victoire. En effet Titus qui avait charmé le cœur de la reine n’est identifié que par ses victoires, et ses exploits. Il est question d’une double victoire : Une victoire aussi bien militaire qu’amoureuse.

Il s’agit aussi d’une gradation marquant également la séduction conquérante entre Titus et Antiochus. L’identification de Titus s’appuie principalement sur son statut politique, il est l’empereur et c’est là où réside son pouvoir.

-Quelle est donc la force qui s’oppose à celle de l’amour ? Le pouvoir militaire voire politique. Contrairement à Antiochus qui s’identifie à

travers son amour et sa passion, Titus se présente par son statut de guerrier et d’empereur.

-Au niveau du vers 211, à qui revient le terme ‘’Mon heureux rival » ? Il réfère à Titus.

-De quelle figure de style s’agit-il ? Il s’agit d’une périphrase, On opère ici une compensation par la gloire militaire.

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En outre, la répétition du prénom « Titus » accentue la position de force qu’il occupe. Il est passif ;Antiochus « ne semblait que le suivre »vers. Ceci fait allusion à l’effet de Titus. Ce dernier est donc évoqué en tant que pouvoir qui oriente, force qui guide et dont Antiochus n’est qu’une ombre.

Bilan : Le pathétique prend tout son sens dans ce passage dans la mesure où l’état de douleur dû à l’amour ardent et inaccompli même fait que la faiblesse s’ancre en des traits de personnages qui va même à la perte de repères. L’opposition des statuts fait que le pouvoir politique et celui de l’amour se livrent un véritable combat.

III-Une exposition annonciatrice

1-Un monde de parallélisme

- Le parallélisme est fort présent au niveau de l’action dramatique. Quel parallélisme repérez-vous ?

Le bouillonnement interne du personnage avec le bouillonnement externe. Antiochus mène une double guerre une interne l’autre externe.

- Où se manifeste l’action interne ? L’action interne se manifeste au niveau du trouble du personnage causé par la passion tragique.

- Quel est le type de vers dominant dans le texte ? La plupart des vers sont en Alexandrin, ce qui donne à la tirade son caractère cathartique.

- Quel est le champ lexical dominant dans le texte ? Le champ lexical dominant et celui de la passion. Cette exaltation amoureuse prend la forme d’une guerre interne du personnage, une guerre qui s’opère entre ses sentiments et le destin inéluctable qui condamne la passion.

- La guerre interne est en parallélisme avec quel autre apport ? Elle est en parallélisme avec une guerre externe.

- Qui mène cette guerre ? et pourquoi ? Antiochus est à la conquête de son amour.

- Quel est le registre dominant expliquant cet apport de combat ? Le registre épique intensifié par le champ lexical de la guerre.

2-Une mise en abyme : -Observez-le vers 233 « Rome vous vit Madame arriver avec lui », quel est le temps verbal utilisé ?

-Le passé simple : Temps du récit. -Que vient faire le récit au sein d’une pièce de théâtre ?

-Le récit anime et illustre l’image de l’homme malheureux -Que raconte-t-on au niveau de ces phrases ?

Il s’agit du récit des exploits du guerrier Titus tel qu’il est présenté.

- Relevez le champ lexical qui le montre. Le champ lexical de la guerre ‘’exploits »vers 213 « rival » vers 211, « mutin » vers 230.

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-Comment appelle-t-on ce registre ? Il s’agit du registre épique.

-Que produit-il comme effet ? En racontant les exploits de Titus, on opère une héroïsation et une mise en valeur de ce dernier

-Comment Antiochus est-il présenté ici ? « Tandis que sans espoir, haï, lassé de vivre » -En marquant l’opposition à la situation héroïque qu’occupe Titus, Antiochus se présente en tant que« Vaincu » dont le désespoir et le malheur définissent son état.

-Comment appelle-t-on ce récit inséré au sein du théâtre ? Une mise en abyme.

-Quels autres procédés de mise en abyme repérez-vous dans l’extrait ? Tant qu’il s’agit d’un récit, on repère un schéma narratif.

-Quelle était la situation initiale ? La naissance de Bérénice représente le point de commencement.

-Quel en est l’élément perturbateur ? « Titus vint, vous vit, et vous plût », Titus fait alors le point de divergence du cours amoureux et paisible. Il vint alors rompre la stabilité de l’amour.

-Quels sont les événements qui y ont succédé ? La perte des repères : « Je demeurai longtemps errant dans Césarée »(vers 235) Ledénouement : « mon sort est accompli, votre gloire s’apprête » (vers 151)

Bilan :

Le récit se trouve inséré au sein du théâtre ayant ainsi une portée illustrative. La

dimension épique des exploits de Titus est mise en exergue. On assiste donc à un récit

commençant par une naissance créatrice et dont le dénouement n’est autre que le sort

inévitable que subit Antiochus.

L’enseignant demande aux élèves de récapituler les éléments analysés au niveau des axes

Synthèse : L’exposition révèle une dimension mouvementée de l’action dramatique. En effet,

l’aveu tragique d’un amour bicéphale met en place le caractère pathétique de l’histoire

qui inclut un monde de contraste entre volonté et conditionnement par la réalité, entre le

monde extérieur résistant et l’univers intérieur qui aime, veut et aspire.

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I-Phase d’observation :

Afin de redécouvrir le texte, l’enseignant commence par une lecture magistrale du texte. Pour une mise en situation, il demande à un élève de rappeler son contenu. L’enseignant pose la question suivante :

- De quoi s’agit-il dans le texte ?

Il s’agit dune tirade prononcée par Antiochus dans laquelle: il exprime sa passion

amoureuse pour Bérénice, il exprime ainsi, ses souffrances causées par ses amours cachées.

Antiochus incarne le statut de l’amoureux délaissé.

Ensuite, il passe à repérer les procédés du registre pathétique qui lui serviront d’exemples :

Exemples :

- J’espérai de verser mon sang après mes larmes.

- Tandis que sans espoir, haï, lassé de vivre.

- Mon désespoir tourna mes pas vers l’Italie.

- Mais enfin succombant à ma mélancolie.

- Heureux dans mes malheurs, d'en avoir pu sans crime.

- Conter toute l'histoire aux yeux qui les ont faits.

- Je pars plus amoureux que je ne fus jamais.

Il pose alors la question suivante:

- A quel champ lexical appartiennent les mots soulignés ?

Les mots soulignés appartiennent au champ lexical de la souffrance.

- Donc, la dominance du champ lexical de la souffrance met l’accent sur la situation

déplorable d’Antiochus ce qui émeut le lecteur.

- Quel est le type des phrases suivantes :

Inutiles périls ! Quelle était mon erreur !

Niveau : 1ère année Baccalauréat Activité : Langue Intitulé du cours : Le registre pathétique Support : Bérénice, Jean Racine ; acte 1 scène 4 Durée : 1 Heure Objectifs :- Découvrir le registre pathétique.

-Être capable de repérer ses procédés.

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Hélas ! trop peu certaine.

Que ne fuyais-je alors !

Il s’agit de phrases exclamatives, elles donnent lieu à une ponctuation forte qui traduit

la charge émotive forte : Antiochus extériorise ses douleurs longtemps cachées.

II-Phase de conceptualisation Retenons :

.

III-Phase d’application / appropriation Consigne : Repérez les procédés du registre pathétique dans le texte suivant :

Texte :

HERMIONE

Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ?

Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ?

Errante et sans dessein je cours dans ce palais.

Ah ! ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ?

Le cruel ! de quel œil il m’a congédiée !

Sans pitié, sans douleur au moins étudiée !

L’ai-je vu se troubler et me plaindre un moment ?

En ai-je pu tirer un seul gémissement ?

Muet à mes soupirs, tranquille à mes alarmes,

Semblait-il seulement qu’il eût part à mes larmes ?

Et je le plains encore ! Et pour comble d’ennui,

Mon cœur, mon lâche cœur s’intéresse pour lui !

Jean Racine, Andromaque

Le registre pathétique cherche à créer une émotion forte chez le lecteur, notamment la pitié. Une scène pathétique définit la situation d’un personnage, souvent écrasé par le destin, et qui exprime sa souffrance par une plainte. Il cherche un sentiment d’attendrissement ou de compassion, et cherche souvent à émouvoir. Le ton pathétique inspire la pitié face à des souffrances ou des situations déplorables. Les exclamations, les apostrophes et les interrogations contribuent, elles aussi, à installer ce climat de douleur. Le lexique dominant dans les textes pathétiques est le vocabulaire de l'affectif (ceux de

l'émotion et de la souffrance) et les adjectifs appréciatifs.

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Le professeur accorde aux élèves dix minutes pour faire l’exercice, il fait le tour des rangs pour aider les élèves lors des difficultés. Les dix minutes écoulées, le professeur arrête l’exercice et passe à la correction collective. Corrigé de l’exercice :

Le pathétique dans ce texte se voit dans la situation de la protagoniste HERMIONE qui,

abandonnée par son amoureux PYRRHUS semble errer dans de profonds déboires, ce qui

émeut le lecteur.

- La présence du champ lexical de la souffrance : chagrin, gémissement, ennui,

larmes…

Types de phrases : phrases exclamatives et phrases interrogatives et qui donnent

naissance à une ponctuation forte. Cette dernière traduit l’agitation du personnage ainsi

que sa souffrance.

La présence de l’interjection : AH !

La lamentation.

L’enseignant accorde aux élèves deux minutes pour noter le corrigé de l’exercice.

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Production o


L’enseignant entame la séance et explique qu’il s’agit d’une séance de production orale qui portera sur une chanson d’Idir « Lettre à ma fille ».

L’enseignant distribue les paroles de la chanson aux élèves.

Paroles de la chanson :

Comme tous les matins, tu es passée devant ce miroir Ajusté ce voile sur tes cheveux, qui devra tenir jusqu'à ce soir Tu m'as dit au revoir d'un regard, avant de quitter la maison Le bus t'emmène à la fac, où tu te construis un horizon Je suis resté immobile, j'ai pensé très fort à toi Réalisant la joie immense de te voir vivre sous mon toit C'est vrai, je ne te l'ai jamais dit, ni trop fort, ni tout bas Mais tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas Je t'ai élevée de mon mieux, et j'ai toujours fait attention À respecter les règles, à perpétuer la tradition Comme l'ont faits mes parents, crois moi sans riposter Comme le font tous ces hommes que je croise à la mosquée Je t'ai élevée de mon mieux comme le font tous les nôtres Mais étais-ce pour ton bien ? Ou pour faire comme les autres ? Tous ces doutes qui apparaissent et cette question affreuse : C'est moi qui t'ai élevée, mais es-tu seulement « heureuse » ? Je sais que je suis sévère, et nombreux sont les interdits Tu rentres tout de suite après l'école et ne sors jamais le samedi Mais plus ça va et moins j'arrive à effacer cette pensée « Tu songes à quoi dans ta chambre, quand tes amis vont danser ? » Tout le monde est fier de toi, tu as toujours été une bonne élève Mais a-t-on vu assez souvent un vrai sourire sur tes lèvres ? Tout ça je me le demande, mais jamais en face de toi

Niveau : 1ère Bac Activité : Production orale Support : Chanson, Idir « Lettre à ma fille » Durée : 1 Heure Objectifs : -Débattre sur le thème de la relation père-fille à partir d’un support audio. - En relever la dimension pathétique.

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Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas… Et si on décidait que tous les bien-pensants se taisent ? Si pour un temps on oubliait ces convenances qui nous pèsent ? Si pour une fois tu avais le droit de faire ce que tu veux Si pour une fois tu allais danser en lâchant tes cheveux… J'veux qu'tu cries, et que tu chantes à la face du monde Je veux qu'tu laisses s'épanouir tous ces plaisirs qui t'inondent J'veux qu'tu ries, j'veux qu'tu sortes, j'veux qu'tu parles l'amour J'veux qu'tu aies le droit d'avoir 20 ans Au moins pour quelques jours… Il m'a fallu du courage pour te livrer mes sentiments Mais si j'écris cette lettre, c'est pour que tu saches, simplement Que je t'aime comme un fou, même si tu ne le vois pas Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.

L’enseignant fait écouter la chance pour la première fois, Il explique ensuite les mots difficiles. Puis il pose les questions suivantes :

- De quoi s’agit-il dans la chanson ? Il s’agit du discours d’un père adressé à sa fille. - Quel est le sujet de son discours ? Le chanteur avoue à sa fille son amour paternel resté caché longtemps. Il s’agit donc d’un aveu établi par un père à sa fille.

« Ou pour faire comme les autres ? Mais étais-ce pour ton bien ? C'est moi qui t'ai élevée, mais es-tu seulement heureuse » ?

- Qu’est ce qui inquiète le chanteur ? pourquoi ? Le père n’est pas sûr de ce que sa fille pense de lui, car il était sévère en l’éduquant ; et il craint de perdre son amour filial. Il tient donc à s’assurer s’il a mené son rôle à bon escient ou pas. Aussi exprime-t-il son amour vis-à-vis de sa fille. Il s’inquiète de l’éducation de sa fille sans une autre culture. - En lisant ce poème, quel est l’effet provoqué par les phrases d’un père qui vient juste d’exprimer son amour à sa fille ? On sent une charge émotionnelle, ceci met le personnage en position de pitié. En effet la prédominance du champ lexical de l’affection et de l’amour témoigne de l’attachement du père à sa fille. - De quel registre s’agit-il donc ? Il s’agit du registre pathétique. Il n’est donc pas sûr de la manière avec laquelle il l’a éduquée. - Pour se débarrasser de ses craintes qu’est ce qu’il fait ? Le chanteur décide de briser les obstacles qui entravent sa relation avec sa fille, et avoue ouvertement son amour pour elle.

Pour élargir le débat, l’enseignant peut poser les questions suivantes :

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-Sur quoi doit se focaliser une relation père-fille ? Le respect, la compréhension, l’amour inconditionnel.

- Dans la chanson, la question du devoir représente une priorité. Selon vous, le devoir doit-il prendre le dessus ?

L’amour est aussi important que le devoir. Aussi le père doit-il équilibrer entre amour et devoir. Sa responsabilité ne fera donc pas obstacle à l’expression de son amour.

L’enseignant demande aux élèves de récapituler le contenu de la chanson pour formuler une synthèse générale.

Synthèse : La chanson met en scène le discours d’un père adressé à sa fille ; il vient lui avouer sa passion cachée. Le père s’avère inquiet et soucieux de la manière avec laquelle il l’a éduquée pour en conclure que son autorité n’était autre qu’un amour sincère. De là, la chanson introduit un thème crucial, le conflit de générations qui donne lieu à une opposition entre les parents et leurs enfants. IDIR, dans sa lettre à sa fille semble s’adresser à tous les enfants du monde pour leur expliquer que les ordres, les interdictions etc ne sont qu’une autre forme d’amours cachées.

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I. Phase d’observation

L’enseignant note au préalable la consigne sur le tableau avant le début de la séance.

L’enseignant annonce qu’il s’agit d’une séance consacrée à l’activité de production écrite.

II- Phase d’explication :

L’enseignant demande à l’un des élèves de lire la consigne et il l’explique en s’appuyant sur des questions afin de dégager les mots clés qui permettent de mieux comprendre. -Qu’est ce qui est demandé ? On nous demande d’écrire une lettre où l’on fera un aveu pathétique. -Quel pronom personnel sommes nous supposés utiliser pour rédiger ce texte ? Le pronom personnel « je » -Que veut-on dire par « aveu pathétique » ? Il s’agit de dévoiler un fait ou une réalité qu’on a dû dissimuler. Ceci renvoie généralement à une souffrance et douleur et déclenche un effet pathétique. L’enseignant précisera que les élèves doivent rédiger un texte où ils feront un aveu pathétique en se basant sur les éléments (critères) suivants :

Sujet :

Dans votre vie, il vous arrive des fois de vivre une situation où vous étiez obligés de dévoiler un

secret ou de faire un aveu touchant et pathétique.

Dans une lettre d’une dizaine de lignes, vous rédigerez un aveu pathétique que vous adresserez à

une personne qui vous est chère.

Niveau : 1ère bac Activité : Production écrite Support :

Sujet : Dans votre vie, il vous arrive des fois de vivre une situation où vous étiez obligés de

dévoiler un secret ou de faire un aveu touchant et pathétique. Dans une lettre d’une dizaine de

lignes, vous rédigerez un aveu pathétique que vous adresserez à une personne qui vous est chère.

Durée : 1HEURE

Objectif: Etre capable de réutiliser les procédés du registre pathétique.

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Consigne: - Utilisez le pronom personnel « je » dans les énoncés.

-Veillez à enrichir le vocabulaire par des termes d’affectivité, le champ lexical de la souffrance…

-Utiliser le registre pathétique. -Ne dépassez pas 15 lignes.

III-Phase d’exécution :

Rédaction individuelle : L’enseignant accorde aux élèves 15 min pour rédiger leurs textes ; il fait le tour entre les rangs pour aider les élèves aux moments d’hésitation.

Rédaction collective : Les 15 min sont écoulées, l’enseignant arrête le travail individuel, il désigne de 3 à 4 élèves pour qu’ils lisent leurs productions. Il choisit une production moyenne qui sera sujet de rectification collective.

Exemple de rédaction :

Cher ami, Tu me disais toujours que dans la vie rien n’est sûr, que tout est éphémère. Quand je pleurais, tu étais toujours là à essuyer mes larmes ; quand je souffrais, c’était toi qui guérissais mes plaies. Un mot, une phrase, un sourire de ta part étaient suffisants pour illuminer les points sombres enfouis en moi. Tu incarnes une boule de lumière et d’amour pur et inconditionnel. Je redoute ce moment où les traits doivent s’estomper. Mais il va falloir que je quitte le pays, peut-être à jamais. Il s’est avéré que j’ai de graves soucis de santé, d’où j’irai me soigner ailleurs et je ne sais pas si cela aboutira ou bien sima fin est proche. Mon départ est imminent et c’est peut-être l’une des rares fois que je pleure en écrivant. Avant de partir je te le dis, je t’aime cher ami. Mais dans la vie il arrive que l’on affronte des situations imprévisibles. Tout est passager, même ce que je croyais éternel. On a déjà vécu l’éternité même si l’éphémère vient faire son compte.

Ton amie qui t’aime.

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Séquence II: Le dilemme Racinien


1 1H Lecture Bérénice, Jean Racine Acte II, scène 2

De « parlez donc » à « vous pouvez seigneur préparer votre réponse ».

- Cerner les aspects du dilemme tragique dans le texte.

2 1H Langue Le registre tragique -Découvrir le registre tragique -Savoir repérer ses caractéristiques.

3 1H Oral Sujet : « Si je fondais mon bonheur sur le Débris des lois » Tout comme Titus, certaines personnes se laissent conditionner par des lois imposées par leur entourage mais qui entrave tout de même leur bonheur. Pensez-vous qu’il faut toujours se plier à des lois même si elles s’opposent à notre bonheur ?

-Relever la part entre le dilemme entre le devoir et le plaisir personnel.

4 1H Ecrit Sujet : Tout comme Titus, il vous est arrivé de faire face à un dilemme qui a été difficilement résolu. En un texte d’une vingtaine de lignes décrivez les circonstances de cette situation en racontant comment vous avez pu vous en sortir.

- Réutiliser les procédés du registre tragique.


Etudier le dilemme tragique

- Cerner les aspects du dilemme tragique dans la scène. - Etudier le registre tragique. - Relever la part entre le devoir et le plaisir personnel - Réutiliser les procédés du registre tragique.

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Lecture


I- Phase d’identification

L’enseignant entame l’activité et explique qu’elle portera sur l’étude de la 2ème scène de l’acte

II de l’œuvre.

Il désigne deux élèves pour lire l’extrait de façon à ce que l’un lise les tirades de Titus et

l’autre celles de Paulin ; il explique les mots difficiles au fur et à mesure.

Mots difficiles proposés : Indulgent :Qui excuse, pardonne facilement. Maximes :Formules énonçant une règle de conduite, une règle morale. Désabusé :Qui a perdu ses illusions. Débris : Le reste d’une chose, détruite ou d’un objet brisé. Zèle : Dévouement, ardeur à servir une personne ou une cause à laquelle on est dévoué. Hymen : Mariage. Brûler pour quelqu’un : L’aimer ardemment. Affranchi : Esclave libéré. L’enseignant passe à une lecture magistrale en vue de situer le passage. Titus Hé bien, de mes desseins Rome encore incertaine Attend que deviendra le destin de la reine, Paulin, et les secrets de son cœur et du mien Sont de tout l'univers devenus l'entretien. Voici le temps enfin qu'il faut que je m'explique. De la reine et de moi que dit la voix publique ? Parlez. Qu'entendez-vous ? PAULIN J'entends de tous côtés Publier vos vertus, Seigneur, et ses beautés. TITUS Que dit-on des soupirs que je pousse pour elle ? Quel succès attend-on d'un amour si fidèle ? PAULIN Vous pouvez tout. Aimez, cessez d'être amoureux. La cour sera toujours du parti de vos vœux. TITUS Et je l'ai vue aussi cette cour peu sincère, À ses maîtres toujours trop soigneuse de plaire,

Niveau : 1ère année baccalauréat

Activité : Lecture

Support : Acte II, scène 2, Bérénice, Jean Racine

Durée : 1 heure

Objectifs : - Cerner les caractéristiques du dilemme tragique dans la scène

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crimes de Néron approuver les horreurs, Je l'ai vue à genoux consacrer ses fureurs. Je ne prends point pour juge une cour idolâtre, Paulin. Je me propose un plus noble théâtre ; Et sans prêter l'oreille à la voix des flatteurs, Je veux par votre bouche entendre tous les coeurs. Vous me l'avez promis. Le respect et la crainte Ferment autour de moi le passage à la plainte. Pour mieux voir, cher Paulin, et pour entendre mieux, Je vous ai demandé des oreilles, des yeux. J'ai mis même à ce prix mon amitié secrète, J'ai voulu que des cœurs vous fussiez l'interprète, Qu'au travers des flatteurs votre sincérité Fît toujours jusqu'à moi passer la vérité. Parlez donc. Que faut-il que Bérénice espère ? Rome lui sera-t-elle indulgente, ou sévère ? Dois-je croire qu'assise au trône des Césars Une si belle reine offensât ses regards ? PAULIN N'en doutez point, Seigneur. Soit raison, soit caprice, Rome ne l'attend point pour son impératrice. On sait qu'elle est charmante. Et de si belles mains Semblent vous demander l'empire des humains. Elle a même, dit-on, le cœur d'une Romaine. - Elle a mille vertus. Mais, Seigneur, elle est reine. Rome, par une loi, qui ne se peut changer, N'admet avec son sang aucun sang étranger, Et ne reconnaît point les fruits illégitimes, Qui naissent d'un hymen contraire à ses maximes. D'ailleurs, vous le savez, en bannissant ses rois, Rome à ce nom si noble, et si saint autrefois, Attacha pour jamais une haine puissante ; Et quoique à ses Césars fidèle, obéissante, Cette haine, Seigneur, reste de sa fierté, Survit dans tous les cœurs après la liberté. Jules, qui le premier la soumit à ses armes, Qui fit taire les lois dans le bruit des alarmes, Brûla pour Cléopâtre, et sans se déclarer, Seule dans l'Orient la laissa soupirer. Antoine qui l'aima jusqu'à l'idolâtrie, Oublia dans son sein sa gloire et sa patrie, Sans oser toutefois se nommer son époux. Rome l'alla chercher jusques à ses genoux, Et ne désarma point sa fureur vengeresse, Qu'elle n'eût accablé l'amant et la maîtresse. Depuis ce temps, Seigneur, Caligula, Néron, Monstres, dont à regret je cite ici le nom, Et qui ne conservant que la figure d'homme, Foulèrent à leurs pieds toutes les lois de Rome, Ont craint cette loi seule, et n'ont point à nos yeux Allumé le flambeau d'un hymen odieux.

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Vous m'avez commandé surtout d'être sincère. De l'affranchi Pallas nous avons vu le frère,

Des fers de Claudius Félix encor flétri, De deux reines, Seigneur, devenir le mari ; Et s'il faut jusqu'au bout que je vous obéisse, Ces deux reines étaient du sang de Bérénice. Et vous croiriez pouvoir, sans blesser nos regards, Faire entrer une reine au lit de nos Césars, Tandis que l'Orient dans le lit de ses reines Voit passer un esclave au sortir de nos chaînes ? C'est ce que les Romains pensent de votre amour. Et je ne réponds pas avant la fin du jour Que le Sénat chargé des voeux de tout l'empire, Ne vous redise ici ce que je viens de dire : Et que Rome avec lui tombant à vos genoux, Ne vous demande un choix digne d'elle et de vous. Vous pouvez préparer, Seigneur, votre réponse. TITUS Hélas ! À quel amour on veut que je renonce ! PAULIN Cet amour est ardent, il le faut confesser. TITUS Plus ardent mille fois que tu ne peux penser, Paulin. Je me suis fait un plaisir nécessaire De la voir chaque jour, de l'aimer, de lui plaire. J'ai fait plus. Je n'ai rien de secret à tes yeux. J'ai pour elle cent fois rendu grâces aux dieux, D'avoir choisi mon père au fond de l'Idumée, D'avoir rangé sous lui l'Orient et l'armée, Et soulevant encor le reste des humains, Remis Rome sanglante en ses paisibles mains. J'ai même souhaité la place de mon père, Moi, Paulin, qui cent fois, si le sort moins sévère Eût voulu de sa vie étendre les liens, Aurais donné mes jours pour prolonger les siens. Tout cela (qu'un amant sait mal ce qu'il désire !) Dans l'espoir d'élever Bérénice à l'empire, De reconnaître un jour son amour et sa foi, Et de voir à ses pieds tout le monde avec moi. Malgré tout mon amour Paulin, et tous ses charmes, Après mille serments appuyés de mes larmes, Maintenant que je puis couronner tant d'attraits, Maintenant que je l'aime encor plus que jamais, Lorsqu'un heureux hymen joignant nos destinées Peut payer en un jour les voeux de cinq années Je vais, Paulin... Ô ciel ? puis-je le déclarer ? PAULIN Quoi, Seigneur ? TITUS Pour jamais je vais m'en séparer. Mon coeur en ce moment ne vient pas de se rendre, Si je t'ai fait parler, si j'ai voulu t'entendre,

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Je voulais que ton zèle achevât en secret De confondre un amour qui se tait à regret. Bérénice a longtemps balancé la victoire. Et si je penche enfin du côté de ma gloire, Crois qu'il m'en a coûté, pour vaincre tant d'amour, Des combats dont mon cœur saignera plus d'un jour. J'aimais, je soupirais dans une paix profonde, Un autre était chargé de l'empire du monde ; Maître de mon destin, libre dans mes soupirs, Je ne rendais qu'à moi compte de mes désirs. Mais à peine le ciel eut rappelé mon père Dès que ma triste main eut fermé sa paupière, De mon aimable erreur je fus désabusé, Je sentis le fardeau qui m'était imposé. Je connus que bientôt loin d'être à ce que j'aime, Il fallait, cher Paulin, renoncer à moi-même, Et que le choix des dieux, contraire à mes amours, Livrait à l'univers le reste de mes jours. Rome observe aujourd'hui ma conduite nouvelle. Quelle honte pour moi ? Quel présage pour elle, Si dès le premier pas renversant tous ses droits, Je fondais mon bonheur sur le débris des lois ? Résolu d'accomplir ce cruel sacrifice, J'y voulus préparer la triste Bérénice. Mais par où commencer ? Vingt fois depuis huit jours, J'ai voulu devant elle en ouvrir le discours, Et dès le premier mot ma langue embarrassée Dans ma bouche vingt fois a demeuré glacée. J'espérais que du moins mon trouble et ma douleur Lui ferait pressentir notre commun malheur. Mais sans me soupçonner, sensible à mes alarmes, Elle m'offre sa main pour essuyer mes larmes, Et ne prévoit rien moins dans cette obscurité Que la fin d'un amour, qu'elle a trop mérité. Enfin j'ai ce matin rappelé ma constance. Il faut la voir, Paulin, et rompre le silence. J'attends Antiochus, pour lui recommander Ce dépôt précieux que je ne puis garder. Jusque dans l'Orient je veux qu'il la remène . Demain Rome avec lui verra partir la reine. Elle en sera bientôt instruite par ma voix, Et je vais lui parler pour la dernière fois.

Bérénice, Jean Racine, Acte II , scène 2

II- Situation du passage : L’enseignant demande à un élève de situer le passage. Situation proposée :

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L’enseignant accorde quelques minutes aux élèves pour noter la situation du passage. Après avoir situé le passage l’enseignant passe à la formulation de la problématique du texte.

III-Problématique : Question introductrice : - Comment Rome est-elle présentée ? Rome est illustrée en tant que pouvoir dominant.

Problématique :

III- Axes de lecture :

I-Une scène révélatrice d’un drame intérieur : 1-Le nœud dramatique :

- De quoi s’agissait-il dans la scène 4 de l’acte 1 de l’œuvre ? Il s’agissait de l’exposition.

- Selon la structure dramatique, quelle est l’étape suivante ? L’étape suivante est le nœud.

- De quoi s’agit-il dans le nœud dans une pièce de théâtre ? C’est un événement qui intervient dans l’histoire et qui modifie son cours. Tout au long des scènes précédentes, on assistait au calme, Antiochus se préparait à quitter Rome, tandis que Bérénice trop confiante en l’amour de Titus attend avec impatience l’hymen qui les reliera pour jamais.

- Quel est l’événement qui intervient pour mettre terme à cette stabilité ? Paulin, déclarant à Titus la position de Rome, semble bouleverser le cours de l’histoire.

- D’après le vers 447 « pour jamais je vais m’en séparer », où réside ce changement ? Le changement réside dans l’annonce de la séparation des amoureux.

- Comment nomme-t-on le changement brusque dans une pièce de théâtre ? Il s’agit d’un coup de théâtre.

- Dans le vers 445« je vais Paulin… Oh ciel ! puis je le déclarer ? », que remarquez-vous à propos de la ponctuation ?

Il s’agit d’une ponctuation forte, ainsi qu’une joute verbale qui s’étale jusqu’au vers 447 marquant ainsi un changement pesant.

Le texte étudié est extrait de l’acte II, scène 2 de la tragédie classique Bérénice de Jean Racine publiée en 1670.Dans cet extrait, Paulin annonce à Titus que Rome n’accepterait guère Bérénice comme reine romaine. Titus se trouve donc tiraillé entre son amour pour la reine Bérénice et son devoir d’empereur, un dilemme qui s’avère être sans issue.

Comment la mise en scène du pouvoir de Rome donnerait-elle lieu à un élan tragique ?

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Transition : Ce changement pesant adonné naissance à un basculement non seulement de l’histoire mais aussi du personnage. Comment ? 2-Un personnage troublé

- Comment l’état de Titus vous semble-t-il ? Titus est déstabilisé.

- -Relevez des indices qui le montrent. « Un amant sait mal ce qu’il désire » vers 435 « J’espérais que du moins mon trouble et ma douleur « Lui ferait pressentir notre commun malheur »

Le complément indéfini du verbe désirer illustre cette confusion du héros confronté à un dilemme sans issue.

- Quelle est la figure de style employée dans le vers 454 : « Des combats dont mon cœur saignera plus d’un jour » ?

Il s’agit d’une métaphore alliée à l’hyperbole qui dramatise sa situation et la rend insupportable. Les combats internes sont assimilés à une guerre dont le vaincu est le cœur de Titus.

- Quel est le champ lexical qui domine dans l’extrait ? Le champ lexical de la douleur illustre l’état de Titus. -Relevez des termes qui appartiennent à ce champ lexical. « Saignera » (vers 454),« je soupirais » (vers455) « mes soupirs » (vers 457) , « fardeau » (vers 462), « larmes » (vers 480) - Quel est le type de phrase qui domine au niveau des répliques de Titus ? Les phrases interrogatives et exclamatives.

- Que montrent-elles ? L’utilisation des phrases interrogatives ainsi que les interjections met en avant l’agitation du personnage.

- Observez le vers 455« j’aimais, je soupirais dans une paix profonde »,que remarquez-vous concernant le temps verbal employé ?

Le temps verbal employé est l’imparfait : il marque le prolongement dans le temps. Le verbe « aimer » montre l’intensité de la passion amoureuse qui se trouve rompue par le vers 462 : « je sentis le fardeau qui m’était imposé ». Le verbe « sentir »au passé simple met terme à toute quiétude et s’avère annonciateur d’un véritable trouble.

La transition de l’état stable au trouble se fait alors un passage obligé dont Rome fut l’origine.

II-Rome : Une révélation d’un drame extérieur 1-Entrave des passions

Bilan Il s’agit d’un nœud où tout le drame s’installe. Le personnage semble être dans une position instable et troublée. Il est forcé et ne sait prendre le contrôle sur un pouvoir qui le dépasse : Rome.

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- A quel champ lexical appartiennent les termes suivants : « aimer » (424) ,« cœur » (vers 448), « amour » (vers437), « désir » (458) ?

Ils appartiennent au champ lexical de la passion. - Quel effet donne-t-il au texte ?

Il confère au texte une dimension affective. - Quel est l’obstacle qui condamne cette passion ?

Rome représente une entrave pour ces passions. -« Rome, par une loi qui ne peut se changer

N’admet avec son sang aucun sang étranger »

- Que remarquez-vous à partir de la position qu’occupe Rome dans ce vers ? Rome est mise en valeur au début du vers.

- Comment Rome est-elle présentée ? Rome est vue comme étant intransigeante.

- Que comprenez-vous à partir de la phrase « N’admet avec son sang aucun sang étranger » ? Une double contrainte s’impose. Rome n’est pas définie par ses gouvernements mais comme une entité à part entière et dont le commandement est suprême. La cité représente alors un pouvoir absolu. On repère aussi une personnification Rome est alliée à une personne à part entière qui exige le respect de ses loi, ceci est intensifié par la relative adjectivale « qui ne peut se changer » marquant la rigueur des exigences mises par Rome.

- Au niveau du vers 385 « cette haine seigneur reste de sa fierté », à quoi Rome est-elle reliée ? Rome n’est définie que par sa haine. « Rome lui sera-t-elle indulgente ou sévère »(vers 368) « Rome l’alla chercher jusqu’à ses genoux »

- Quelle est la figure de style employée dans ces deux vers ? Il s’agit d’une personnification.

- Quel effet produit-elle ? Elle attribue à Rome une force singulière. Elle se présente en tant qu’être à part entière en ayant le pouvoir d’autoriser ou d’interdire les passions.

2-Une tyrannie politique :

- Que fait Paulin dans sa tirade ? (Du vers 371 à 419) ? Répondant aux questions de l’empereur, Paulin avance une argumentation étayée

d’exemples afin de défendre sa thèse. Il affirme que Rome n’acceptera guère Bérénice en tant que reine.

-Quels sont les arguments qu’il avance dans ce sens ? Paulin recourt à des arguments par exemples. Il fait référence à des histoires de passionnés condamnés par Rome. C’est ainsi que l’argument historique s’impose comme un argument d’autorité. Exemple : Jules et Cléopâtre, Antoine, Caligula et Néron. -Comment sont-ils présentés ? Tout puissants qu’ils soient, ils s’affaiblissent face à Rome. -Que remarquez-vous concernant la sonorité dans le vers 395 « Et ne désarma point sa fureur vengeresse » ? On repère une allitération en [R]. -Que connote-t-elle ?

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Elle donne un effet de rage faisant ainsi référence à Rome identifiée en tant que personnage qui ne se définit que par la force qu’elle extériorise. -A quoi réfèrent les termes : « Empire du monde » (vers 456), « L’univers » vers 466 ?

Ces termes réfèrent à Rome. Il s’agit de l’universalisation de Rome qui s’avère dominer même les passions des plus puissants.

- « Demain Rome avec lui verra partir la reine » (vers 498), quelle est la position qu’occupe Rome dans ce vers ? D’emblée, Rome occupe la fonction de sujet triomphant de la passion de Bérénice.

III-Un élan tragique 1-Une passion tragique

-Quel est le registre dominant dans le texte ? Dans le texte domine le registre lyrique, Titus exprime ses amours pour Bérénice. -Quels sont les termes qui le montrent ? La répétition du verbe « aimer », les termes « cœur »,« amour » -Cette passion sera-t-elle accomplie ? Non, elle sera condamnée par Rome. Les protagonistes n’auront plus de contrôle pour sauver leur passion vouée à l’anéantissement. « Je connus que bientôt, loin d’être à ce que j’aime Il fallait cher Paulin, renoncer à moi-même » (vers 463) - Dans quel état se trouve Titus ? Titus est conscient de son sort et se trouve obligé de renoncer à ses passions. Ici réside toute la tragédie : Renoncer à soi-même et renoncer à ce qu’il aime met en place une mort symbolique où se montre toute la tragédie. Ceci est corroboré par l’emploi du verbe « falloir » exprimant l’obligation et mettant Titus dans une perspective limitée où il n’a aucune issue que d’accepter ce qu’il subit. -Au niveau du vers 464 « Il fallait, cher Paulin renoncer à moi-même » ; sur le plan de la versification, comment ce verbe est-il mis en évidence ?

Il s’agit d’une coupe, le verbe « falloir » est mis en valeur pour marquer le changement obligatoire qui devrait désormais condamner la vie de Titus.

2-Un dilemme tragique

-Quelle est la figure de style employée dans le vers 371 «N’en doutez point seigneur, soit raison soit caprice » ? Il s’agit d’une antithèse qui introduit une dimension bicéphale de la situation du protagoniste. -Quels en sont les éléments ?

Bilan : Dans cet extrait, Paulin annonce à l’empereur que la cour romaine refuse la passion qui le lie à

Bérénice. La reine est haïe par Rome ; cette dernière s’avère être une entrave aux passions dans

toute l’histoire romaine,(Jules et Cléopâtre, Néron, etc …). La passion de Titus pour Bérénice

semble elle aussi condamnée par cette loi qui ne peut changer, d’où l’élan tragique de la scène.

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La passion et le règne s’opposent pour donner lieu à un dilemme. -Dans le vers 465 « Le choix des dieux contraire à mes amours », quels sont les éléments mis en opposition ? La volonté des dieux intervient en s’opposant à la passion. -Quel serait le sort de la passion ? Elle sera condamnée par des forces majeures celle de Rome et celle des dieux. -De quel registre s’agit-il alors ? Il s’agit du registre tragique -Au niveau du vers 461, de quelle figure de style s’agit-il dans l’expression « aimable erreur » ? Il s’agit d’un oxymore. -Quel en est l’effet ? Cela marque l’opposition entre amour et devoir.

Bilan :

Voué aux malheurs, Titus est face à un dilemme sans issue : répondre à son devoir d’empereur ou vivre sa passion pour Bérénice. Ce dilemme s’avère résolu d’emblée par une force extérieure, le destin inéluctable de sa passion est décidé par Rome.

Synthèse : Le dilemme tragique est clairement illustré au niveau de cet extrait. Le tiraillement

intérieur du personnage se trouve ainsi explicité donnant lieu à une dramatisation qui

forme un nœud déclencheur d’un véritable mouvement. Rome en est un catalyseur

duquel le personnage ne peut s’y échapper.

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Langue : Le registre t


I-Phase d’observation : L’enseignant entame l’activité, et précise qu’elle portera sur le registre tragique. Pour redécouvrir le texte, l’enseignant demande à un élève de lire la tirade d’Antiochus. Il pose

la question suivante en guise de mise en situation : - De quoi s’agit-il dans la tirade ? Titus, empereur de Rome, tiraillé entre son devoir d’empereur et son amour pour Bérénice

exprime sa confusion. - Comment parait Titus dans la tirade ? Titus est en position de faiblesse, il est passif face à la situation à laquelle il est exposé. - « Et que le choix des dieux contraire à mes amours », qu’est ce que vous comprenez à partir

de ce vers ? La passion de Titus est condamnée par les dieux, le sort de l’empereur s’avère condamné par

une force majeure. « Dès que ma triste main eut fermé sa paupière », « J'espérais que du moins mon trouble et ma douleur Lui ferait pressentir notre commun malheur » - A quel champ lexical appartiennent les mots en rouge ? Ils appartiennent au champ lexical du malheur. - Quelle est la figure de style employée dans la phrase : « Soit raison, soit caprice. »,et quel est

son effet recherché ? Il s’agit d’une antithèse qui oppose le devoir à l’amour ; de là elle introduit le dilemme. - Quel est le type de la phrase suivante « Mais par où commencer ? » Il s’agit d’une phrase interrogative, elle introduit l’agitation et le désarroi de Titus.

II-Conceptualisation :

Je retiens : Définition : Dans le registre tragique dans le langage courant, on utilise le mot « tragique » pour qualifier un évènement douloureux, désespérant, dans lequel l’homme se trouve opprimé par une situation contre laquelle il ne peut rien. En littérature, le sens est le même mais est poussé à son paroxysme : « tragique » exprime le sentiment d’une impuissance humaine face à la force du destin.

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : Langue Support : Acte II, scène 2 : Bérénice, Jean Racine, tirade de Titus Durée : 1 Heure Objectifs : Identifier le registre tragique Repérer les procédés du registre tragique.

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-Les thèmes tragiques : On parle de registre tragique dès lors que l’homme se trouve douloureusement confronté à une force, à une action, à une situation contre lesquelles il ne peut rien :

Le dilemme : le tragique naît aussi du déchirement de l’homme confronté à des décisions ou à des choix contradictoires, obligé de résoudre des dilemmes, d’affronter des voies incompatibles, de chercher des vérités qu’il sait inacceptables et auxquelles il doit abandonner sa liberté.

Le déchaînement des forces naturelles : celles-ci détruisent tout sur leur passage ; leur ampleur monstrueuse et dévastatrice met en lumière la vulnérabilité de l’homme et lui laisse penser qu’il n’est plus rien.

La condition humaine : la faiblesse de la condition humaine et sa vulnérabilité, les interrogations sur le sens de la vie prennent une acuité tragique dans les situations de guerre.

La mort : tout ce qui touche à la mort relève du registre tragique puisqu’elle est inéluctable et qu’elle définit le caractère limité et fragile de l’existence humaine. De même, le sentiment du temps, de sa fuite et des détériorations qu’il occasionne relève du tragique : le temps marque son passage et rappelle qu’il conduit tout être vers la mort.

Les procédée utilisés : Le registre tragique ne passe pas nécessairement par l’emploi d’un lexique ou de procédés que l’on peut qualifier de « tragiques ». Le tragique ne se trouve pas dans les mots mais dans les situations. Néanmoins, on peut recenser quelques procédés permettant d’en repérer la présence : -Les champs lexicaux de la mort, de la douleur ; -Des antithèses du type innocence/culpabilité, mort/vie, enfance, espoir/accablement, bonheur/malheur, attente/désespoir, échec ; -Les types de phrases exclamatives et interrogatives: une série d’exclamations et d’interrogations exprime le désarroi de celui qui est accablé par la situation tragique - -L’apostrophe: elle permet d’invoquer une puissance supérieure ou de solliciter la compassion des autres.

III-Phase d’appropriation : Consigne : Lisez le texte, et répondez aux questions suivantes :

-Où réside le tragique dans le texte ? -Relevez les procédés du registre tragique.

Support : [Phèdre, deuxième femme de Thésée tombe amoureuse de son beau-fils Hyppolyte.

Lasse du sentiment de culpabilité elle décide d’avouer son secret à sa confidente ŒNONE].

PHEDRE,

Mon mal vient de plus loin. A peine au fils d'Egée Sous ses lois de l'hymen je m'étais engagée, Mon repos, mon bonheur semblait être affermi ; Athènes me montra mon superbe ennemi : Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir et brûler ;

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Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, D'un sang qu'elle poursuit, tourments inévitables. Par des vœux assidus je crus les détourner : Je lui bâtis un temple, et pris soin de l'orner ; De victimes moi-même à toute heure entourée, Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée : D'un incurable amour remèdes impuissants ! En vain sur les autels ma main brûlait l'encens : Quand ma bouche implorait le nom de la déesse, J'adorais Hippolyte ; et, le voyant sans cesse, Même au pied des autels que je faisais fumer, J'offrais tout à ce dieu que je n'osais nommer. Je l'évitais partout. O comble de misère ! Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père. Contre moi-même enfin j'osai me révolter : J'excitai mon courage à le persécuter. Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre, J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre ; Je pressai son exil ; et mes cris éternels L'arrachèrent du sein et des bras paternels. Je respirais, Œnone ; et, depuis son absence, Mes jours moins agités coulaient dans l'innocence ; Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis, De son fatal hymen je cultivais les fruits. Vaines précautions ! Cruelle destinée ! Par mon époux lui-même à Trézène amenée, J'ai revu l'ennemi que j'avais éloigné : Ma blessure trop vive aussitôt a saigné. Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée : C'est Vénus tout entière à sa proie attachée.

Jean Racine, Phèdre ;1677 Corrigé de l’exercice :

Phèdre incarne le statut de l’héroïne tragique par excellence. Au niveau de la tirade adressée à Œunone, Phèdre avoue sa passion pour Hippolyte ; la reine semble être dans un abîme de déboires d’où l’élan tragique de la tirade. Parmi les manifestations du registre tragique on repère l’exposition du personnage à une force majeure qui le dépasse. En effet, les souffrances de Phèdre sont causées par une malédiction divine :

Références : -« Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, » -« C'est Vénus tout entière à sa proie attachée. » La reine s’avère passive face à la force majeure qui la dépasse, et qui l’inscrit dans une condition humaine condamnée à la misère. Les procédés du registre tragique dans le texte : Au niveau de la tirade, on repère les procédés suivants : Le champ lexical de la souffrance : misère, cris, victime, chagrins… Figures de style : figures d’opposition : antithèse : « et transir et brûler ». Types de phrases : Phrases exclamatives et interrogative,

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Ponctuation forte qui traduit l’agitation et le désarroi du personnage.


I-Phase de découverte

L’enseignant entame l’activité et précise qu’elle portera sur un débat. Il pose la question suivante en guise de rappel de la séance lecture.

- Qu’est ce qui s’est passé dans la 2ème scène de l’acte 2, de la pièce de théâtre étudiée ? Après la mort de son père Vespasien, Titus vient demander à son confident Paulin des

nouvelles de la cour romaine et de sa position par rapport à sa passion pour Bérénice. Le confident annonce au nouvel empereur que ses amours pour la reine de Palestine sont interdites par une loi de Rome. De là, Titus se trouve déchiré entre sa passion et son devoir d’empereur.

L’enseignant passe noter le sujet sur le tableau et qui sera comme suit :

L’enseignant lance le débat en posant la question suivante : - Qu’est ce qu’un devoir ? Un devoir est une obligation qui nous est imposée. Il peut être des us, des lois, des circonstances, des responsabilités.

- Entre devoir et plaisir personnel, lequel des deux doit prendre le dessus ?

L’enseignant lance le débat et donne la parole aux élèves. L’enseignant rappelle aux élèves des expressions utilisées pour exprimer un point de vue :

Personnellement, je trouve que…

Sujet : « Si je fondais mon bonheur sur le débris des lois ». Tout comme Titus, certaines personnes se laissent conditionner par des lois imposées par leur entourage et qui entravent leur bonheur. Pensez-vous qu’il faille se plier au devoir même s’il s’oppose à notre bonheur ?

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : Production orale Support : Sujet de discussion tiré de l’œuvre Bérénice de Racine Durée : 1 Heure Objectifs : Discuter sur : Le dilemme entre le devoir et le plaisir personnel.

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Pour moi, je vois que … De ma part, je pense que…

Exemples d’arguments pour chaque point de vue.

Le devoir avant le plaisir Le plaisir personnel avant le devoir

Le devoir fait souvent appel à la raison et à la logique, ce qui ne peut être que pour le bien de la personne.

En accomplissant un devoir on ne laisse pas de marge pour le regret ou le remords.

Quand le devoir est une loi qu’on doit respecter, son respect garantit la stabilité de la société et l’ordre dans l’entourage.

Par exemple, Titus en en respectant la loi de Rome et en sacrifiant son amour, il a garanti la stabilité de tout un empire, voire de tout un peuple.

Être conscient de ses devoirs, aide la personne à devenir un bon citoyen contribuant ainsi au progrès de la société.

Le plaisir personnel motive la personne et donne de la vivacité à sa vie.

Il aide la personne à s’épanouir et à avoir une vie équilibrée.

Les passions forment une partie non négligeable de la vie de la personne.

Chaque personne a le droit d’avoir une vie heureuse et de vivre ses passions pleinement et librement.

Il y ‘a des lois qui ne sont que des fausses et qui entravent le progrès de la société.

Se soumettre à des lois illogiques peut condamner la personne au malheur pour tout le reste de sa vie.

Exemple : la loi qui interdit le mariage entre Titus et Bérénice n’a aucun fondement logique. Obéir à cette loi semble condamner Titus à un malheur éternel.

L’enseignant demande à un élève de récapituler le contenu du débat pour en formuler une synthèse globale. Il désigne un élève pour la noter sur le tableau. Synthèse :

Le devoir forme une obligation dans la vie de chaque individu. Etre conscient de son devoir développe l’esprit de responsabilité et de dévouement. En revanche, le devoir ne doit pas prendre le dessus ; chaque personne a besoin de l’épanouissement garantit par le plaisir personnel.

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Déroulement de la séance

I-Phase de repérage : L’enseignant note au préalable le sujet sur le tableau.

II-Phase d’explication : L’enseignant demande à l’un des élèves de lire la consigne et il l’élucide par le biais de questions afin de dégager les mots-clés qui permettent de mieux comprendre le sujet.

- Quels sont les mots clés du sujet ? - Le mot clé du sujet est : dilemme - Qu’est ce qui est demandé ?

Nous devons rédiger le récit d’une expérience où on a dû confronter un dilemme. Qu’allez-vous faire au juste afin de rédiger ce récit ?

- Nous allons raconter tout en illustrant les circonstances de cette situation.

Sujet : Tout comme Titus, il vous est arrivé de faire face à un dilemme qui a été difficilement résolu. En un texte d’une vingtaine de lignes décrivez les circonstances de cette situation en racontant comment vous avez pu vous en sortir.

Consigne à respecter : -Utiliser la 1ère personne du singulier.

-Employer les modalisateurs temporels et les connecteurs logiques. -Respecter les temps du récit.

Niveau : 1ère Année baccalauréat Activité : Production écrite. Support : Sujet de rédaction Objectifs : - Raconter une expérience personnelle. Employer les procédés du registre tragique.

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Rédaction individuelle : L’enseignant accorde aux élèves 15 min pour rédiger leurs textes ; il fait le tour entre les rangs pour aider les élèves lors des difficultés.

Rédaction collective : Les 15 min sont écoulées ; l’enseignant arrête le travail individuel, il désigne 3 à 4 élèves pour qu’ils lisent leurs productions. Il choisit une production moyenne qui sera sujet de rectification collective.

L’enseignant accorde aux élèves quelques minutes pour noter l’exemple de rédaction sur leurs cahiers.

Exemple de rédaction :

Il est bien évident que la vie nous octroie à chaque instant une opportunité à saisir, une leçon à capter. Notre mission réside dans le choix que nous effectuons. Cependant, choisir n’est pas toujours aussi facile dans certaines situations. Jamais je n’ai senti le lourd fardeau de faire un choix tel que le jour où j’ai dû sacrifier ce que j’adorais pour mon devoir en tant que fils. En effet, maman a refusé la relation qui me lie à la fille que j’aime le plus au monde. Le jour où j’ai décidé de dévoiler cette relation tant dissimulée à ma mère, elle a refusé ; chose qui m’a mis entre le marteau et l’enclume. J’étais confus, tiraillé entre la passion qui m’habite et l’amour pur et sincère que je porte pour ma mère, je ne savais quoi faire. Tout me paraissait flou et je n’arrivais plus à penser. J’essayais tant bien que mal de trouver une solution mais en vain. Jusqu’au jour où je décidai de prendre les choses en main, je dus m’isoler dans une région lointaine pour me remettre en question et savoir ce que pourrait être la source de mon bonheur. C’est là où vint le déclic, je me pliai donc à mon devoir d’obéissance tout en gardant espoir de me réunir à celle que j’aime. Je retournai vers ma mère pour lui annoncer tristement mon choix. Abandonner son amour au profit de son devoir est très douloureux mais il y a des fois, semble-t-il où l’on est obligé de faire des sacrifices même si le prix à payer s’avère être cher.

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Séquence III: Le héros tragique


1 1H Lecture Lecture méthodique

Bérénice, Jean Racine Acte IV, scène 5

De « non laisser moi » à « seulement qu’il vous aime.

-Découvrir les

caractéristiques du héros

tragique

2 1H Langue Les figures d’amplification et

d’insistance.

-Identifier les figures

d’amplification

-Connaitre leur effet

recherché

3 1H Oral Jeu de rôle. Dialogue :

De « Non laissez moi » à « il ne s’agit pas de vivre il faut régner ».

- Etre capable de dramatiser un dialogue théâtral.

4 1H Ecrit Consigne : En vous basant sur le dialogue entre Titus et Bérénice vous réécrivez le dialogue entre les personnages en

prose.

Etre capable de réécrire un dialogue théâtral


Etudier la confrontation des protagonistes

- Découvrir les caractéristiques du héros tragique

- Etudier les figures d’amplification et d’insistance.

- Etre capable de dramatiser un dialogue théâtral.

- Etre capable de réécrire un dialogue théâtral

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I-Phase d’identification :

L’enseignant entame l’activité et explique qu’elle portera sur l’étude de la 5ème scène de l’ace IV de l’œuvre. Il désigne deux élèves pour lire l’extrait de façon à ce que l’un lise les répliques de Titus et

l’autre celles de Bérénice ; il explique les mots difficiles au fur et à mesure.

Support :

Bérénice-Titus : Acte IV, scène 5

BERENICE, en sortant

Non, laissez-moi, vous dis-je.

En vain tous vos conseils me retiennent ici :

Il faut que je le voie. Ah, Seigneur ! Vous voici.

Hé bien, il est donc vrai que Titus m’abandonne ?

Il faut nous séparer. Et c’est lui qui l’ordonne.

TITUS

N’accablez point, Madame, un prince malheureux.

Il ne faut point ici nous attendrir tous deux.

Un trouble assez cruel m’agite et me dévore,

Sans que des pleurs si chers me déchirent encore.

Rappelez bien plutôt ce coeur, qui tant de fois

M’a fait de mon devoir reconnaître la voix.

Il en est temps. Forcez votre amour à se taire ;

Et d’un oeil que la gloire et la raison éclaire

Contemplez mon devoir dans toute sa rigueur.

Vous-même contre vous fortifiez mon cœur ;

Aidez-moi, s’il se peut, à vaincre sa faiblesse,

A retenir des pleurs qui m’échappent sans cesse ;

Ou, si nous ne pouvons commander à nos pleurs,

Que la gloire du moins soutienne nos douleurs ;

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : lecture Support : Jean Racine, Bérénice, Acte IV Scène 5. Extrait : De « Non laisser moi » à « S’oublie et se souvient seulement qu’il vous aime. » Durée : 1 heure Objectifs : Reconnaitre les caractéristiques du héros tragique.

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Et que tout l’univers reconnaisse sans peine

Les pleurs d’un empereur et les pleurs d’une reine.

Car enfin, ma Princesse, il faut nous séparer.

BERENICE

Ah ! Cruel, est-il temps de me le déclarer ?

Qu’avez-vous fait ? Hélas ! Je me suis crue aimée.

Au plaisir de vous voir mon âme accoutumée

Ne vit plus que pour vous. Ignoriez-vous vos lois,

Quand je vous l’avouai pour la première fois ?

A quel excès d’amour m’avez-vous amenée !

Que ne me disiez-vous : «Princesse infortunée,

Où vas-tu t’engager, et quel est ton espoir ?

Ne donne point un cœur qu’on ne peut recevoir».

Ne l’avez-vous reçu, cruel, que pour le rendre,

Quand de vos seules mains ce cœur voudrait dépendre ?

Tout l’empire a vingt fois conspiré contre nous.

Il était temps encor : que ne me quittiez-vous ?

Mille raisons alors consolaient ma misère :

Je pouvais, de ma mort, accuser votre père,

Le peuple, le sénat, tout l’empire romain,

Tout l’univers, plutôt qu’une si chère main.

Leur haine, dès longtemps contre moi déclarée,

M’avait à mon malheur dès longtemps préparée.

Je n’aurais pas, Seigneur, reçu ce coup cruel

Dans le temps que j’espère un bonheur immortel,

Quand votre heureux amour peut tout ce qu’il désire,

Lorsque Rome se tait, quand votre père expire,

Lorsque tout l’univers fléchit à vos genoux,

Enfin quand je n’ai plus à redouter que vous.

TITUS

Et c’est moi seul aussi qui pouvais me détruire.

Je pouvais vivre alors et me laisser séduire.

Mon cœur se gardait bien d’aller dans l’avenir

Chercher ce qui pouvait un jour nous désunir.

Je voulais qu’à mes vœux rien ne fût invincible ;

Je n’examinais rien, j’espérais l’impossible.

Que sais-je ? J’espérais de mourir à vos yeux,

Avant que d’en venir à ces cruels adieux.

Les obstacles semblaient renouveler ma flamme.

Tout l’empire parlait ; mais la gloire, Madame,

Ne s’était point encor fait entendre à mon cœur

Du ton dont elle parle au cœur d’un empereur.

Je sais tous les tourments où ce dessein me livre ;

Je sens bien que sans vous je ne saurais plus vivre,

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Que mon cœur de moi-même est prêt à s’éloigner ;

Mais il ne s’agit plus de vivre, il faut régner.

Mots difficiles proposés

Infortunée : malheureuse Conspiré :fait une entente secrète Flamme : amour, passion ardente Austérité : Rigueur, caractère de ce qui est austère Insigne : Qui s’impose ou qui est digne de s’imposer à l’intention Postérité : Descendants, suite des personnages de la même origine. Parjures : faux serments ou violations des serments.

II-Situation du passage : L’enseignant demande à un élève de situer le passage.

Il choisit une des situations proposées pour la noter sur le tableau. Situation proposée : .

III-Problématique : L’enseignant pose les questions suivantes afin de dégager la problématique de façon collective. Questions :

- Quels sont les personnages présents dans le texte ? Les personnages présents dans le texte sont Titus et Bérénice.

- De quoi s’agit-il dans la scène ?

Il s’agit d’une confrontation entre les protagonistes.

- De quoi parlent-ils ?

Titus annonce à la reine sa décision de la renvoyer de Rome et de mettre ainsi fin à leurs amours.

Problématique :

Comment à travers une confrontation, Racine présenterait-il les caractéristiques du héros

tragique ?

Le texte est extrait de la scène 5 de l’acte IV de Bérénice de Jean Racine. Après avoir été

informée par Antiochus de la décision de Titus, Bérénice vient s’assurer de la nouvelle. Dans cet

extrait, il s’agit du face à face entre Bérénice et Titus où la séparation des protagonistes est

annoncée

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IV-Axes de lecture :

I-Une confrontation contrastée 1-Une passion prometteuse

- A quel champ lexical appartiennent les termes suivants : « attendrir » vers 1046, « cœur » vers 1049, « aimée » vers 1049, « amour » vers 1067 ?

Ces mots appartiennent au champ lexical de la passion ; ainsi la scène porte une forte charge émotive, les protagonistes y expriment leurs sentiments et leurs souffrances amoureuses.

- Au niveau du vers 1081 « Dans le temps où j’espère un bonheur immortel » , de quelle figure de style s’agit-il ?

Il s’agit d’une personnification hyperbolique ; Bérénice attribue le caractère d’éternité au bonheur qu’elle espérait quant à son union à l’empereur. En effet l’espoir et la confiance qu’avait la reine dans les paroles de l’empereur s’avèrent excessifs.

- Dans les vers « 1082 », « 1083 », « 1084 », quelle est la nature des mots répétés au début de chaque vers « quand », « lorsque », « lorsque » ?

Il s’agit des conjonctions de subordination de temps. Le rejet de ces conjonctions met en exergue l’excès d’espoir de Bérénice. Cet excès d’espoir s’avère confronté à une déception le condamnant à la mort. On repère un décalage entre le moment propice à la réalisation du rêve tant attendu et l’action soudaine extérieure décevante.

- Dans le vers 1067, « A quel excès d’amour m’avez-vous amené ? », de que type de phrases s’agit-il ?

Il s’agit d’une phrase interrogative par laquelle on repère un ton coléreux de la protagoniste. La ponctuation forte dans ce vers traduit l’agitation du personnage profondément déçu.

Dans les vers suivants :

« Que ne me diriez-vous : « Princesse infortunée

Où vas- tu t’engager ? Quel est ton espoir ?

Ne donne point un cœur qu’on ne peut recevoir ».

- De quel type d’énoncé s’agit-il ?

Il s’agit d’un discours direct imaginé par la reine. Bérénice accuse Titus, et souhaite que leurs amours soient mortes avant qu’elles naissent, en vue d’épargner tant de douleurs.

- Dans le vers 1092, « Je n’examinais rien, j’espérais l’impossible », de quelle figure de style s’agit-il ?

Il s’agit d’un oxymore. Si impossible que soit son ambition d’épouser celle qu’il aime, Titus porte encore de l’espoir.

Transition :

69


Cette passion dépasse le plan émotionnellement porteur d’espoir vers une impuissance

faisant des héros, des êtres contrôlés par les conditions accablantes. . En effet, le

mouvement passionnel interne des personnages leur promettait un « bonheur immortel ».

Néanmoins, le mouvement externe dominé par Rome intervient pour condamner cette

passion.

2-Une impuissance accablante :

- De quoi parlent les protagonistes ?

Titus vient annoncer sa décision de renvoyer la reine de Rome, et de succéder à son père comme empereur sacrifiant ainsi sa passion pour la reine.

- A quel champ lexical appartiennent les mots suivant : « malheureux », vers 1045, « faiblesse » 1055, « dévore » vers 1047, « souffrirons » vers 1113 ?

Ces mots appartiennent au champ lexical de la souffrance. L’amour impossible entre Titus et Bérénice donne naissance à une scène pathétique ;on y ressent cette « tristesse majestueuse » qui ne cesse d’accabler les protagonistes, ainsi que cette impuissance face à cette situation précaire à laquelle ils ne peuvent échapper. Leur passion, quoique réciproque, s’avère génératrice d’un mal vécu par les protagonistes.

- Dans le vers 1048 « Sans que des pleurs si chers me déchirent encore » ; à qui référent « me » et quelle est sa fonction dans la phrase ?

« Me » réfère à Titus, il occupe dans la phrase la fonction d’un COD, ce qui met en scène la passivité et l’impuissance du héros qui s’avère être un jouet du destin.

- Quel est le registre littéraire dominant dans le texte ?

Le registre dominant dans le texte est le registre tragique : l’empereur semble être victime de son destin inéluctable et face auquel il ne peut rien ; le spectre de Rome ne cesse de dominer la vie des protagonistes les privant ainsi de vivre leurs amours pleinement.

- Quelle est la nature des mots suivants : « Ah » vers 1043, « Hé », 1103 ?

Il s’agit d’interjections. Elles sont fort présentes dans les tirades de Bérénice, elles traduisent son déchirement interne et sa position passive face à sa situation accablante.

3-Les stratégies argumentatives :

- Dans les vers 1112-1116

- « Pour jamais adieu !ah§ seigneur songez-vous en vous-même,

- Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ? », de quel type de questions s’agit-il ?

Il s’agit de questions rhétoriques. Bérénice se sert de ces fausses questions qui mettent en scène le déchirement interne des personnages en vue de persuader Titus de renoncer à sa décision.

- A quel champ lexical appartiennent les mots suivants : « aime » vers 1112, « cœur » 1070, « amour » vers 1106 ?

Ils appartiennent au champ lexical de la passion ; Bérénice étaye ses propos en faisant référence à l’émotion ardente qui la dévore.

- Quel est le registre littéraire dominant dans les tirades de Bérénice ?

70


Le registre dominant dans les tirades de Bérénice est le registre pathétique. Bérénice s’avère être affaiblie ; elle exprime l’excès de douleur vers lequel elle a été amenée par le coup cruel de la séparation.

- Comment Titus se montre-t-il face aux propos de Bérénice ?

Titus se montre passif, incapable de réagir.

- A quel champ lexical appartiennent les mots suivants : « malheureux » vers 1045, « faiblesse » vers 1055 ?

Ils appartiennent au champ lexical de la souffrance, ce qui donne ainsi naissance au registre pathétique. Essayant de se défendre, Titus se montre incapable de résoudre le dilemme qui l’accable, la situation de Titus s’avère être similaire à celle de la reine. Il n’y peut rien.

- A quel champ lexical appartiennent les mots suivants « prince » vers 1045, « régner » vers 1102, « gloire » 1096 ?

Ils appartiennent au champ lexical de la royauté. La position de Titus semble dépendre de Rome et de ses lois.

- Dans le vers 1102 « Il ne s’agit plus de vivre, il faut régner. » . A quel temps est conjugué le verbe « falloir » ?

Le verbe falloir est conjugué au présent qui s’inscrit dans l’obligation, l’impersonnel met en évidence cette puissance occulte qui contrôle leur passion.

Les arguments de Titus et ceux de Bérénice s’opposent. Tandis que Bérénice projette ses

souffrances amoureuses comme argument pour dissuader Titus, ce dernier recourt à des

arguments rationnels qu’il lie au devoir au détriment de sa passion.

II-Une scène tragique : 1-Titus : un héros tragique :

- De quoi s’agit-il dans l’extrait ?

Il s’agit d’une confrontation entre les protagonistes de la pièce Bérénice et Titus.

- En lisant les tirades de Titus, comment peut-on qualifier son état d’âme ? et quelle en

est l’origine ?

Titus est en position de faiblesse, il est tiraillé entre son devoir d’empereur et sa

passion pour Bérénice ; il s’avère passif face à cette situation délicate. .

Bilan :

Les protagonistes sont tiraillés entre passion violente et poussée au paroxysme d’une part,

et l’impuissance accablante d’une autre part. Ils s’identifient donc à une souffrance sans

contrôle et dont l’atterrissement n’est autre qu’un adieu émouvant ; ce qui donne naissance à

une scène tragique.

71


- Quel est le champ lexical dominant dans le texte ?

Dans le texte domine le champ lexical du malheur, exemple : « malheureux » vers

1045, « pleurs » vers 1048 « faiblesse » vers 1055, « détruire »V 1086. Le champ

lexical de la souffrance met en exergue le déchirement du personnage.

- Dans les vers 1046, 1047 « un trouble cruel m’agite et me dévore, sans que des

pleurs si chers me déchirent encore », que remarquez vous concernant la sonorité ?

Il s’agit d’une allitération en « r », elle connote le râle et la souffrance causée par la

position de Titus.

- Dans le vers 1087, « Et c’est moi seul aussi qui pouvais me détruire », quel est le

sujet et quel est l’objet de la phrase, quel est le verbe ? que connotent-ils ?

Dans le vers 1087, le sujet est « moi seul », et l’objet « me » les deux réfèrent à

Titus, cela connote son état de confusion et de perte de repères, il est le sujet de

l’action et il l’a subie en même temps ; le verbe est « détruire » vient témoigner du

caractère destructeur de la position de Titus.

- Quel est le mode du verbe « aidez moi » dans le vers (1055), et « fortifiez » vers

(1054)?

Il s’agit de l’impératif. Quoique l’empereur soit fort, il semble demander secours à la

reine, considérée comme la seule qui puisse l’arracher de l’abîme dans lequel il est

enfoui.

- Au niveau du vers 1111 « Pour jamais ! Ah seigneur ! Songez-vous-en vous-même ;

Combien ce mot cruel est affreux quand on aime », que remarquez-vous concernant le

rythme du vers ?

Il s’agit d’un rythme ternaire, le mouvement interne troublé du personnage semble

atteindre son paroxysme. Il se manifeste dans son langage mettant ainsi l’accent sur

son désarroi.

-Dans le vers « En ce moment mon cœur est hors de lui-même ; S’oublie et se souvient

seulement qu’il vous aime », qu’exprime Titus dans ce vers ?

Dans ce vers, Titus avoue sa passion ardente pour la reine ; quoiqu’il ait choisit de se

séparer de Bérénice, Titus semble être dévoré par cette passion interdite.

-Quel est le registre littéraire dominant dans le texte ?

Dans le texte domine le registre tragique. Ce registre témoigne du destin inéluctable

du personnage voué aux malheurs, déchiré par sa passion impossible ; Titus semble

être passif face à sa situation accablante.

-« Ah ! Seigneur, s’il est vrai, pourquoi nous séparer ? » Vers 1126, comment appelle-

t-on grammaticalement « nous » dans ce contexte ?

72


Il s’agit d’un pronom réfléchi

-Qu’exprime-t-il sans ce sens ?

Il connote la valeur réflexive du pronom réfléchi. Il traduit que le mouvement est

d’abord intérieur.

Bérénice, personnage éponyme n’échappe pas à ce sort tragique.

2-Bérénice : une héroïne tragique.

- Comment trouvez- vous l’état d’âme de Bérénice ?

Bérénice s’avère être prise tantôt par la rage, vers(1062)« Ah !cruel !est-il temps de

me le déclarer. », tantôt par le mal-être et le vers(1113) « Dans un mois, dans un

an, comment souffrirons nous » fait référence à sa souffrance.

-Au niveau des (vers 1043), (vers1115, 1116,1117) et (1106,1107,1108,1109), et que

remarquez vous concernant la sonorité ?

Dans le vers(1043), « Hé bien donc, il est vrai que Titus m’abandonne », il s’agit

d’une allitération en « n » qui connote la profondeur de la souffrance envahissant l’âme

de la protagoniste, tandis qu’au niveau des vers (1115,1116,1117), « Que le jour

recommence, et que le jour finisse, Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice, Sans

que de touts les jours je puisse voir Titus »,on repère une allitération en « s » qui

corrobore les soupirs de Bérénice. Au niveau des vers (1106,1107,1108,1109) : on

repère une allitération en « m » qui traduit l’exposition de la protagoniste à une passion

dévorante.

-Comparez entre le vers 1103, et le reste de la tirade concernant la sonorité ?

Dans le vers 1103 il s’agit d’une allitération en « r », tandis que dans le reste de la

tirade il s’agit d’une allitération en « m » qui traduit la douceur de la passion exacerbée ;

on opère un changement au niveau du ton, on passe de l’indignation à la soumission,

une soumission à la passion tragique condamnée par la fatalité ; ce passage du ton calme

au ton coléreux traduit l’état instable de la reine. On repère une instabilité interne qui

s’avère être la source du trouble émotionnel de la reine.

-Quel registre littéraire repérez-vous au niveau des tirades de l’héroïne ?

Il s’agit du registre pathétique, Bérénice est dans une situation accablante due à la

séparation de son amoureux.

-Quel est le type de phrase dominant dans les répliques de Bérénice ?

Il s’agit des phrases exclamatives « Mais qu’elle est mon erreur, et que de soins

perdus ! » et interrogatives « Dans un mois dans un an, comment souffrirons

nous ? » donnant ainsi lieu à une ponctuation forte traduisant l’agitation de Bérénice.

- Quel est le type de vers est fort présent dans les tirades de Bérénice ?

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Il s’agit de l’alexandrin qui set à extérioriser les douleurs, et à l’exaltation de la passion.

- De quelle figure de style s’agit-il dans la phrase « je pouvais de ma mort accuser votre

père, le peuple, le sénat … », quel en est l’effet ?

Il s’agit d’une hyperbole ; Bérénice exagère l’effet qu’aura sa séparation de son

amoureux et qui va la mener jusqu’à la mort.

- Que remarquez-vous concernant le volume des répliques de Bérénice en comparaison

avec celle de Titus.

On remarque que Bérénice monopolise la parole au détriment de Titus, elle

s’exprime avec indignation. Le mouvement intérieur du personnage, et son râle

atteignent leur apogée et se manifestent dans le langage. Envahie par tant de déboires

Bérénice monopolise la parole donnant à la scène son aspect cathartique.

- Quel est le mode verbal dominant dans le texte ?

Il s’agit de l’indicatif « ces jours si longs pour moi, lui sembleront très courts.» ,qui

exprime la certitude, Bérénice est sûre que Titus ne l’aime plus.

- Quel est le type de la phrase : « vous ne comptez pour rien les peurs de Bérénice » ?

Et quel est le mode du verbe « comptez » ?

Il s’agit d’une phrase déclarative, ayant comme verbe « comptez » qui est au mode

indicatif qui connote la certitude. L’empereur s’avère coupable des malheurs de

Bérénice. Il fait référence à un monde de raison dans lequel le monde émotionnel de

Bérénice occupe si peu de place par rapport au devoir du règne.

3-une passion tragique :

- A quel champ lexical appartiennent les mots suivants : « amour » vers 1106, « aimée »

1063, « cœur » vers 1053 ?

Ils appartiennent au champ lexical de la passion ; la scène porte une charge émotive

très forte ; les protagonistes y expriment leurs amours exacerbées.

- Cette passion est-elle assouvie ?

Leurs amours quoique réciproques ; elles semblent être interdites et irréalisables.

- Qu’est ce qui entrave l’amour entre le roi et la reine ?

Ce qui entrave la passion entre le roi et l’empereur est la loi de Rome qui interdit toute union de l’un de ses rois à une reine étrangère.

- Dans les vers 1106,1109 « Que cette bouche après milles serments, d’un amour qui devrait unir tous nos moments, cette même bouche à mes yeux s’avouant infidèle, M’ordonnât elle-même une absence éternelle. », quelle figure de style repérez-vous ?

Il s’agit d’une allitération en [M] puis d’une assonance en [o], la répétition du son [m] pourrait connoter la soumission de Bérénice à l’amour, tandis que la répétition du son [o] semble mettre terme à cette passion par son caractère étouffant qui condamne cette passion à l’anéantissement.

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- Dans le vers 1060, « Et que tout l’univers reconnaisse sans peine, les pleurs d’un empereur et les pleurs d’une reine. », quelle figure de style repérez-vous ?

Il s’agit d’un parallélisme. Les protagonistes semblent dans un état d’impuissance face à leur destin, d’où résulte le caractère sinistre de leur passion tragique.

L’enseignant accorde aux élèves quelques minutes pour noter les synthèses.

Bilan :

Au niveau de cet extrait, Jean Racine met en scène une atmosphère où prédomine le

tragique. Titus prisonniers des lois de sa patrie ne pourrait assouvir sa passion pour

Bérénice. Cette dernière abattue par le poids de la séparation, semble être dans un état de

déchéance profonde. Cette impuissance oblige les deux héros à renoncer à leur passion,

d’où l’élan tragique de la scène.

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Synthèse :

Cette scène de confrontation s’avère être cruciale au niveau de la progression dramatique.

En effet, le conflit tragique s’y accentue, le tragique prend tout son sens et le sort des deux

protagonistes est décidé. Titus incarne bel et bien les caractéristiques du héros tragique dans

la mesure où il est victime du dilemme tragique qui le tiraille entre passion ardente et devoir

sacré. Ainsi, Titus est victime des « choix des dieux » qui est « contraire à ses amours », ce

qui l’inscrit dans une condition humaine où prédomine la vulnérabilité.

Bérénice, quant à elle, semble être cette héroïne qui subit son sort tragique. Elle est

confrontée douloureusement à une force qui la dépasse et contre laquelle elle ne peut rien ;

celle de Rome qui l’arrache des bras de son amoureux.

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Déroulement de la séance : I-Phase d’observation : L’enseignant note les exemples au tableau, et demande à un élève de les lire. Exemples : Camille

Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore.

HORACE, PierreCorneille Pour contextualiser l’extrait l’enseignant situe le passage. Le texte est extrait de Horace de Pierre Corneille, Camille reçoit son frère vainqueur qui sauva la grandeur de Rome. Loin d’être satisfaite de cette victoire, Camille injurie son frère puis lance des malédictions contre Rome. Elle appelle de tous ses vœux que Rome connaisse un destin funèbre. Ensuite l’enseignant pose les questions suivantes :

- Qu’est ce que vous remarquez au niveau de ces quatre vers ? On remarque la répétition de « Rome ».

- Où le terme « Rome » répété est-il placé ? « Rome » est placé au début de la phrase. -Quel effet donne cette répétition ? Elle donne un effet d’insistance, Camille met en valeur l’ « unique objet » de ses malheurs.

L’enseignant explique que la figure de style en question est l’anaphore.

Bérénice Tes yeux ne sont-ils pas tous pleins de sa grandeur ? Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce Sénat, Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat ;

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : Langue. Intitulé du cours : Les figures d’amplification et d’insistance. Support : Extraits choisis Durée : 1 Heure Objectifs : - Reconnaitre les figures d’amplification et d’insistance. - Relever l’effet recherché par ces figures de style

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Cette pourpre ,cet or que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins de sa victoire. Bérénice ; Jean Racine Acte 1 scène 5

Pour faciliter la compréhension de l’extrait, l’enseignant situe le passage. Bérénice assiste au couronnement de Titus. Passionnément éprise de l’empereur dresse une

image grandiose de son amant et de sa gloire. Ensuite il pose les questions suivantes : - Qu’est ce que vous remarquez au niveau de la tirade ? On remarque une succession de plusieurs termes de même nature. Bérénice Je pouvais de ma mort accuser votre père, Le peuple, le Sénat, tout l'empire romain, Tout l'univers plutôt qu'une si chère main. Bérénice ; Jean Racine acte 4 scène 5 - D’après l’analyse du texte durant la séance lecture, que veut Bérénice dire par « ma mort » ? Par « ma mort », Bérénice désigne sa séparation de Titus, la reine exagère l’effet qu’aura ce

drame qui ira selon elle jusqu’à la mort. Le professeur explique qu’il s’agit dans ce cas de l’hyperbole. TITUS Oui, Madame, il est vrai, je pleure ,je soupire, Je frémis. Bérénice ; Jean Racine acte 4 scène 5 - Que fait Titus dans cette réplique ? Il exprime sa souffrance quant à la séparation de sa bien aimée. - Quel rapport trouvez-vous entre les mots en couleur ? Un rapport de croissance.

L’enseignant explique qu’il s’agit dans ce cas de la gradation. - Quel effet repérez-vous au niveau de cette phrase ? Le personnage exprime ses douleurs de plus en plus accentuées.

II-Phase de conceptualisation : Retenons :

Les figures d’amplification modifient le sens des mots en les rendant plus forts, plus évocateurs :

L’hyperbole est une figure d’amplification qui désigne l’ensemble des procédés

d’exagération qui touchent la syntaxe et le lexique. L’hyperbole cherche à laisser une impression forte chez le lecteur. Elle peut également servir à persuader.

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L’anaphore consiste à répéter un même mot ou un même groupe de mots en tête de phrases, de vers, de paragraphes qui se suivent. C’est une figure de style qui donne une impression d’insistance, de symétrie et renforce un propos.

Une gradation est une succession ordonnée de termes, d’idées ou de sentiments. On parle

de gradation ascendante lorsque les termes sont de plus en plus forts et de gradation descendante lorsque les termes sont de plus en plus faibles. La gradation est une figure de l’amplification du discours.

L'accumulation est une figure de style qui consiste à aligner un grand nombre de mots ou de groupes de mots de même nature et de même fonction grammaticales, de manière à insister sur l'idée exprimée. Comme les termes qui la composent sont souvent présentés de façon désordonnée, la figure produit aussi une impression de profusion, de désordre et de disproportion.

III-Phase d’application / appropriation

Consigne : Définissez la figure de style employée dans chacun de ces extraits suivant en indiquant leur effet recherché :

Pyrrhus Tant de soins, tant de pleurs, tant d’ardeurs inquiètes. Andromaque , Jean Racine. ActeIV, scène 4 Bérénice Je pouvais de ma mort accuser votre père, Le peuple, le Sénat, tout l'empire romain, Tout l'univers plutôt qu'une si chère main. Bérénice ; Jean Racine acte 4 scène 5 Sabine Albe où j'ai commencé de respirer le jour, Albe mon cher pays et mon premier amour, Quand entre nous et toi je vois la guerre ouverte, Je crains notre victoire autant que notre perte.

Horace ; Pierre Corneille, Acte I, scène1 Phèdre Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre, J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre Je pressai son exil ; et mes cris éternels L'arrachèrent du sein et des bras paternels Phèdre , Jean Racine

Corrigé de l’exercice : Pyrrhus Tant de soins, tant de pleurs, tant d’ardeurs inquiètes.

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Andromaque, Jean Racine. ActeIV, scène 4 Il s’agit dans ce vers d’une anaphore. Pyrrhus répète l’adverbe « tant », pour insister

sur le poids accablant des souffrances qu’il est sur le point de subir. Bérénice Je pouvais de ma mort accuser votre père, Le peuple, le Sénat, tout l'empire romain, Tout l'univers plutôt qu'une si chère main. Bérénice ; Jean Racine acte 4 scène 5 Dans cette réplique, il s’agit d’une accumulation, elle sert d’amplificateur aux parties prenantes dans le conditionnement des héros. Ainsi toute la force est mise en exergue. Sabine Albe où j'ai commencé de respirer le jour, Albe mon cher pays et mon premier amour, Quand entre nous et toi je vois la guerre ouverte, Je crains notre victoire autant que notre perte.

Horace ; Pierre Corneille, Acte I, scène1

Il s’agit d’une anaphore mettant le point sur Albe et sur lequel toute l’insistance s’opère. Elle vise donc à souligner la position qu’occupe Albe et la valoriser.

Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre, J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre ; Je pressai son exil ; et mes cris éternels L'arrachèrent du sein et des bras paternels. Phèdre, Jean Racine

Il s’agit d’une hyperbole. Elle sert à marquer le caractère fort des douleurs subies. Les cris sont ainsi qualifiés d’éternels afin de marquer leur caractère impérissable et intense

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Production orale


L’enseignant lance l’activité et explique qu’il s’agira de la mis en scène du dialogue entre

Titus et Bérénice déjà étudié en séance de lecture.

Il posera la question suivante :

- Qu’est ce qu’une mise en scène d’un dialogue ?

Il s’agit de passer d’un texte étudié en lecture à un texte joué sur scène.

L’enseignant désigne deux élèves et leurs attribue les rôles.

NB : l’organisation de la salle : la salle est découpée en deux espaces, un espace scénique et

un autre public matérialisé par les chaises.

L’enseignant demande aux acteurs « Titus » et « Bérénice » de préparer leurs corps

pour pouvoir bien jouer, et demande aux autres élèves d’être attentifs à la mise en scène

afin de l’évaluer vers la fin de la séance.

L’enseignant rappelle le cadre et les règles du jeu de rôles.

Pour les acteurs :

Se déplacer sur scène / Occuper l’espace.

Réguler la respiration et le souffle.

User d’un langage corporel approprié.

Varier l’intonation selon la situation.

Insister sur les marques de l’énonciation.

Manifester les sentiments.

Accrocher le public par le regard.

Projeter la voix sans crier.

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : production orale Support : Bérénice, Jean Racine ; acte 4, scène 5 Contenu : Jeu de rôles Durée : 1 Heure Objectifs : Mettre en scène un dialogue théâtral.

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Pour le public :

Etre attentifs et noter les remarques pour pouvoir évaluer par la suite.

L’enseignant donne la parole aux acteurs.

La mise en scène est finie ; l’enseignant passe à la phase d’évaluation qui va être faite

par le public tâche qui lui a été attribuée.

L’évaluation :

L’enseignant pose la question suivante :

Que pensez-vous de la présentation de vos camarades ?

Il donne la parole aux élèves :

Exemples des remarques :

Je pense que la voix de l’acteur « Titus » était bien claire, ce qui nous a permis de

suivre le cours du dialogue.

Je pense que les expressions faciales de l’actrice « Bérénice » reflétaient l’état d’âme

du personnage qui est à l’origine triste, elle a réussi à nous transmettre la souffrance de

la protagoniste.

Le regard a été bien distribué face au public.

La voix de Bérénice était peu audible.

On voyait parfois un sourire gai sur le visage de Titus ce qui sortait du cadre du

tragique.

L’enseignant donne lui des remarques sur l’exercice.

Ensuite l’enseignant passe à une évaluation générale, en posant la question suivante :

Comment avez-vous trouvé l’exercice ? Qu’est ce que vous avez appris ?

Réponses :

Pour moi qui ai joué le rôle de Bérénice, l‘exercice m’a permis de m’identifier au

personnage et de mieux sentir son état d’amante délaissée.

La dramatisation nous a aidés à mieux comprendre le texte dans sa dimension

tragique.

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_


I-Phase de découverte : L’enseignant lance l’activité et explique qu’il s’agit d’une séance de production écrite. Pour redécouvrir l’extrait, l’enseignant demande à deux élèves de lire le dialogue. Ensuite il pose la question suivante en guise de rappel : - De quoi s’agit-il dans cet extrait ?

Il s’agit du face à face entre les héros de la pièce.

- La pièce est écrite en prose ou bien en vers ?

La pièce est écrite en vers.

- Qu’est ce que le vers ?

Il s’agit de poésie théâtrale ; c’est l’opposé de la prose.

Ensuite l’enseignant note la consigne sur le tableau.

II-Phase d’explication :

L’enseignant demande à l’un des élèves de lire la consigne et il l’élucide par le biais de questions afin de dégager les mots-clés qui permettent de mieux comprendre le sujet.

- Quels sont les mots clés du sujet ? Réécrire, dialogue, prose.

- Qu’est ce qui est demandé ? La réécriture du dialogue en prose.


Consigne : En vous basant sur le dialogue entre Titus et Bérénice , vous réécrivez le dialogue entre les personnages en prose.

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : Production écrite Support : Jean Racine, Bérénice; acte IV scène 5 Durée : 1 Heure Objectifs : Réécrire un dialogue théâtral en prose.

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Rédaction individuelle : L’enseignant accorde aux élèves 15 min pour rédiger leurs textes ; il fait le tour entre les rangs pour aider les élèves aux moments des difficultés.

Rédaction collective :

Les 15 min écoulées, l’enseignant arrête le travail individuel ; il désigne 3 à 4 élèves pour qu’ils lisent leurs productions. Il choisit une production moyenne qui sera sujet de rectification collective. Exemple de rédaction :

L’enseignant accorde aux élèves quelques minutes pour noter la production sur leurs

cahiers.

Bérénice :Ah! Vous voici cher Titus !comment puis-je donc supporter un tel adieu ?

Titus: Soyez consciente, madame, que la douleur est partagée ; je ne puis aussi

supporter cette triste rupture. Mais c'est plus fort que moi, Bérénice, c'est mon pouvoir

qui est en question.

Bérénice: Rappelez-vous donc des mots qui effleuraient mes oreilles lors de nos

premières rencontres. Vous disiez qu'on ne donne pas un cœur que l'on ne peut

recevoir ! Voilà qu’après l'avoir reçu vous tentez par un cruel adieu très simplement

de me le rendre.

C’est à vous qu’incombe l’entière responsabilité. Vous avez le pouvoir vous avez le

choix.

Titus: Et qui autre que moi vivra cette destruction. J'observe sans contrôle ma volonté

insatisfaite, je sens avec douleur cette passion inachevée. Sans vous, je ne puis

nullement mener une vie, mais il n'est plus question de vie, il s'agit du règne.

Bérénice: Règne donc cruel ! Je n'essaie plus de défendre cet amour. Je ne puis avoir

que le même bien aimé fidèle et je ne me voyais nulle part ailleurs que dans l'éternel.

Il vient de sa propre bouche dresser les rideaux de l'éphémère. Nous séparer ? À

jamais ? Ne sentez-vous pas la cruauté ? Pensez à cette douleur qui ronge et qui

détruit ! Comment seraient donc ces jours où chacun broie du noir de son côté, aime,

veux mais ne peut que regretter.

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Séquence IV : un dénouement singulier


1 1H Lecture Lecture


Acte V, scène 7

- Connaitre les

caractéristiques du

dénouement de la

pièce.

2 1H Langue Les figures de sonorité

L’allitération et l’assonance - Connaitre quelques

figures de sonorité et

leur effet recherché

- Etudier les émotions

subies par le

changement de

sonorités.

3 1H Oral Support audio-visuel : Adaptation

de Bérénice :


Producteur délégué Jean-Pierre

Guerrin


4 1H Ecrit Consigne : Au niveau de la dernière scène de la pièce, un dénouement s'impose par la confrontation mouvementée des protagonistes. Dans un texte d'une

dizaine de lignes imaginez le discours du chœur relatant des

moments où l’action tragique est fort apparente (suicide, mort, sang

ou autres).

- Rédiger un

dénouement tragique.

- Imaginer la suite d’une

pièce de théâtre.


Etudier le dénouement de la pièce

- Comprendre les caractéristiques du dénouement de Bérénice.

- Etudier les figures de sonorité


- Rédiger un dénouement tragique.

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I-Phase d’identification :

L’enseignant entame l’activité et explique qu’elle portera sur l’étude de la 7 ème scène de l’acte

5 de l’œuvre.

Il désigne deux élèves pour lire l’extrait de façon à ce que l’un lise les tirades de Titus et

l’autre celles de Bérénice, il explique les mots difficiles au fur et à mesure.

Support :

Acte V scène 7 de Bérénice de Racine : TITUS

Venez, Prince, venez, je vous ai fait chercher.

Soyez ici témoin de toute ma faiblesse.

Voyez si c'est aimer avec peu de tendresse.

Jugez nous.

ANTIOCHUS

Je crois tout. Je vous connais tous deux.

Mais connaissez vous-même un prince malheureux.

Vous m'avez honoré, Seigneur, de votre estime,

Et moi, je puis ici vous le jurer sans crime,

À vos plus chers amis j'ai disputé ce rang.

Je l'ai disputé même aux dépens de mon sang.

Vous m'avez, malgré moi, confié l'un et l'autre,

La reine son amour, et vous, Seigneur, le vôtre.

La reine, qui m'entend, peut me désavouer,

Elle m'a vu toujours ardent à vous louer,

Répondre par mes soins à votre confidence.

Vous croyez m'en devoir quelque reconnaissance.

Mais le pourriez-vous croire en ce moment fatal,

Qu'un ami si fidèle était votre rival ?

TITUS

Mon rival !

ANTIOCHUS

Il est temps que je vous éclaircisse.

Oui, Seigneur, j'ai toujours adoré Bérénice.

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : lecture Support : Jean Racine, Bérénice, Acte V, Scène 7 Durée : 1 heure Objectif : Reconnaitre les caractéristiques du dénouement d’une tragédie

86


Pour ne la plus aimer, j'ai cent fois combattu.

Je n'ai pu l'oublier, au moins je me suis tu.

De votre changement la flatteuse apparence

M'avait rendu tantôt quelque faible espérance.

Les larmes de la reine ont éteint cet espoir.

Ses yeux baignés de pleurs demandaient à vous voir.

Je suis venu, Seigneur, vous appeler moi-même.

Vous êtes revenu. Vous aimez, on vous aime ;

Vous vous êtes rendu, je n'en ai point douté.

Pour la dernière fois je me suis consulté.

J'ai fait de mon courage une épreuve dernière,

Je viens de rappeler ma raison toute entière.

Jamais je ne me suis senti plus amoureux.

Il faut d'autres efforts pour rompre tant de noeuds.

Ce n'est qu'en expirant que je puis le détruire.

J'y cours. Voilà de quoi j'ai voulu vous instruire.

Oui, Madame, vers vous j'ai rappelé ses pas.

Mes soins ont réussi, je ne m'en repens pas.

Puisse le ciel verser sur toutes vos années

Mille prospérités l'une à l'autre enchaînées.

Ou s'il vous garde encore un reste de courroux,

Je conjure les dieux d'épuiser tous les coups,

Qui pourraient menacer une si belle vie,

Sur ces jours malheureux que je vous sacrifie.

BÉRÉNICE, se levant

. Arrêtez. Arrêtez. Princes trop généreux,

En quelle extrémité me jetez-vous tous deux !

Soit que je vous regarde, ou que je l'envisage,

Partout du désespoir je rencontre l'image.

Je ne vois que des pleurs. Et je n'entends parler

Que de trouble, d'horreurs, de sang prêt à couler.

À Titus.

Mon coeur vous est connu, Seigneur, et je puis dire

Qu'on ne l'a jamais vu soupirer pour l'empire.

La grandeur des Romains, la pourpre des Césars

N'a point, vous le savez, attiré mes regards.

J'aimais, Seigneur, j'aimais, je voulais être aimée.

Ce jour, je l'avouerai, je me suis alarmée.

J'ai cru que votre amour allait finir son cours.

Je connais mon erreur, et vous m'aimez toujours.

Votre coeur s'est troublé, j'ai vu couler vos larmes.

Bérénice, Seigneur, ne vaut point tant d'alarmes,

Ni que par votre amour l'univers malheureux,

Dans le temps que Titus attire tous ses voeux,

Et que de vos vertus il goûte les prémices,

87


Se voie en un moment enlever ses délices.

Je crois depuis cinq ans jusqu'à ce dernier jour

Vous avoir assuré d'un véritable amour.

Ce n'est pas tout, je veux en ce moment funeste

Par un dernier effort couronner tout le reste.

Je vivrai, je suivrai vos ordres absolus.

Adieu, Seigneur, régnez, je ne vous verrai plus.

À Antiochus.

Prince, après cet adieu, vous jugez bien vous-même

Que je ne consens pas de quitter ce que j'aime,

Pour aller loin de Rome écouter d'autres voeux.

Vivez, et faites-vous un effort généreux.

Sur Titus, et sur moi, réglez votre conduite.

Je l'aime, je le fuis. Titus m'aime, il me quitte.

Portez loin de mes yeux vos soupirs, et vos fers.

Adieu, servons tous trois d'exemple à l'univers

De l'amour la plus tendre, et la plus malheureuse,

Dont il puisse garder l'histoire douloureuse.

Tout est prêt. On m'attend. Ne suivez point mes pas.

À Titus. Pour la dernière fois, adieu, Seigneur.

ANTIOCHUS

Hélas !

Mots difficiles proposés : - Parjures : Faux serments ou violations du serments. - Expirer : Rendre le dernier soupir, mourir.

- Courroux : vive colère.

- Conjurer : préparer un complot.

- Prémices : commencement, début.

II-Situation du passage : L’enseignant demande à un élève de situer le passage.

Il choisit une des situations proposées pour en noter unesur le tableau. Situation proposée :

III-Problématique : - De quelle étape de la progression dramatique s’agit-il dans cet extrait ?

Il s’agit du dénouement.

Le texte est extrait de l’acte V de la scène 7 de Bérénice de Jean Racine. Il s’agit du dénouement de la pièce. Antiochus y révèle sa passion cachée à Titus ;tandis que Bérénice dénoue l’action dramatique et quitte Rome laissant derrière elle l’empereur sur le trône des Césars.

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- De quoi s’agit-il dans la scène ?

Il s’agit de la confrontation des protagonistes où leurs sorts seront décidés.

Problématique proposée :

IV-Axes de lecture

I- Une confrontation révélatrice 1- Une confrontation externe des personnages

- De quoi s’agit-il dans cet extrait ?

Il s’agit de la dernière scène de la pièce, on assiste à une confrontation entre les

personnages principaux de la pièce : Titus, Bérénice et Antiochus.

- De quoi parlent-ils ?

Antiochus vient avouer sa passion pour Bérénice à l’empereur, tandis que Bérénice se

prépare à quitter Rome, elle exprime ses dernières pensées face à son histoire d’amour

inachevée.

- A qui s’adresse Bérénice ?

Dans sa longue tirade, Bérénice s’adresse tantôt à Titus tantôt à Antiochus ; il s’agit

d’un double dialogue dans lequel Bérénice prend ses distances par rapport aux deux

personnages.

- Comment trouvez le volume des répliques des personnages ?

Bérénice et Antiochus prennent le dessus ; Bérénice se sert de sa longue tirade pour

établir un bilan de la situation précaire quelle a tant vécue ; Antiochus quant à lui,

exprime dans sa longue tirade ses souffrances accumulée quant à ses amours perdues.

- Observez les vers 1476 « Qu’on ne l’a jamais vu soupirer pour l’empire » ,1481 « J’ai

cru que votre amour allait suivre son cours » et 1483 « Votre cœur s’est troublé, j’ai vu

couler vos larmes »,quelestle temps verbal dominant ?

On remarque l’utilisation massive du passé composé.

- Pourquoi, selon vous, Bérénice a eu recours à ce temps verbal au sein de son discours ?

Bérénice a utilisé le passé composé afin de faire un rappel concernant la situation qui

régnait lors et avant la prise de décision.

- Comment pouvez-vous qualifier ce discours qui reprend les événements passés afin d’en

souligner davantage les traits ?

Il s’agit d’un discours récapitulatif et d’un bilan établi par Bérénice.

- Où s’incarne la tragédie au niveau de cette tirade ?

La représentation de la douleur psychologique et du parcours émotionnel confère au

texte une force tragique.

Comment la confrontation des héros tragiques feraient-elle la singularité du dénouement?

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- Relevez des termes appartenant au champ lexical de cette douleur psychologique.

« Désespoir » vers 1472, « pleurs » vers 1473, de troubles, d’horreurs, de sang prêt à

couler »vers 1474

Il s'agit de la révélation d'un adieu et d'une passion forte. Bérénice couvre la fonction

d'un personnage déchiré.

2-Un mouvement interne : Des passions excitées

- Qu'exprime Titus dans sa première réplique ? Il a eu recours à son confident afin de lui confier des propos qui l'inquiétaient.

- Quel pronom personnel utilise-t-il pour cette fin ? On remarque la prédominance de la deuxième personne du pluriel.

- Quel est le mode des verbes utilisés ? L'impératif présent est fortement présent dans les répliques des personnages depuis la

première réplique de Titus. - Qu’est ce que cela montre concernant le statut des deux personnages ?

Titus en position de sujet, exprime le besoin de la présence de son confident « soyez ici témoin de ma faiblesse »Titus demande à Antiochus d'assister à sa faiblesse.

- Pourquoi cette position est elle mise en valeur ? On assiste à une instance sur le changement du rapport force/faiblesse pour les personnages. -A quel champ lexical appartiennent les termes « témoin » et « voyez »

Ils appartiennent au champ lexical de la vision - Qu’est que cela montre concernant la position des deux personnages ?

Antiochus est mis dans la position passive d'un témoin et spectateur d’une histoire qui n’est pas la sienne. Aussi les vers mis au mode impératif mettent le point sur l’impuissance imposée que subit Antiochus.Il est spectateur d'une scène réalisée hors de sa volonté.

- De quoi Antiochus va-t-il être témoin ? Antiochus est sollicité en vue d’assister à la souffrance de « son confident ».En effet,

il s'agirait d'une double souffrance ; celle d’Antiochus vis-à-vis de son propre sort et sa passion et celle de Titus en tant que personnage faible dont le refuge est d'extérioriser à son confident ce qu’il est sur le point de subir.

-Relevez une phrase qui montre ceci dans le texte. Le vers 1435 : « Vous m’avez, malgré moi, confié l’un et l’autre. La reine son amour,et vous ,Seigneur ,le vôtre ».

- Que remarquez-vous concernant la sonorité du vers 1469 « Arrêtez, arrêtez, princes trop généreux » ?

On repère une allitération en [R].

- Que cela connote-t-elle ?

Elle traduit le râle intérieur traduisant la souffrance qui jaillit dans la tragédie. Les effets pressants de la séparation semblent pousser la reine jusqu’au paroxysme de l’amertume. La fin d’une histoire d’amour qui l’avait tant ravie semble par son dénouement mettre terme à ses sentiments de reine rayonnante.

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:

II-Un dénouement singulier 1-La résolution du conflit tragique :

- « Arrêtez, arrêtez. Princes trop généreux »(vers 1469) ;par quoi commence Bérénice dans

sa première réplique ?

Bérénice entame son discours par le biais du verbe « arrêter » imposant la fin soulignée

par l’emploi du mode impératif.

- A qui s’adresse-t-elle par la suite ?

« Princes trop généreux ». Elle s’adresse à ses deux interlocuteurs et leur adresse la parole

tour.

- Quel est donc l’objectif de ces propos ?

Bérénice passe par le bilan de la situation vécue par les personnages pour atterrir sur

une conclusion de résolution.

- Relevez des vers qui témoignent de cette résolution.

« Ce n’est pas tout :je veux, en ce moment funeste

Par un dernier effort couronner tout le reste » (vers 1491-1492)

- Quel est le temps verbal utilisé pour l’exprimer ?

Le temps utilisé est le présent de l’indicatif

- Quel en est l’effet ?

Le verbe « vouloir »conjugué au présent connote la volonté récente dont s’arme

Bérénice pour retenir ses forces et expliciter ses résolutions.

- Au niveau de cette pièce, quel était le nœud?

Le refus que Bérénice soit la reine de Rome, chose qui a créé un obstacle devant son

amour pour Titus.

-La situation a donc pris fin à travers la séparation comment l'appelle-t-on cette scène ?

Il s'agit d'un dénouement.

- Quelle est la figure de style utilisée dans le vers 1500 « je l’aime je le fuis, Titus m’aime il

me quitte » ?

Il s'agit d'un parallélisme mettant en exergue le contraste qui jaillit tout au long de cette

scène, la dichotomie amour d'une part et devoir à portée de désillusion d'un autre se trouve

bel et bien mise en valeur pour annoncer une fin ultime et décisive.

- Comment le conflit tragique est-il résolu ?

Le conflit est résolu par la résolution du conflit tragique, dans le vers (1552, 1554), la

séparation des protagonistes forme l’élément qui dénoue l’action.

- Par quoi se caractérise la fin d’une pièce tragique en général ?

On repère la mort des protagonistes.

Bilan Au niveau de cette scène Racine présente un panorama d’une chaîne de passions excitées mais inassouvies. La confrontation des protagonistes révèle donc le caractère tragique des passions. Antiochus se présente en tant qu'objet de l'élan cathartique des révélations faites tout au long de ce passage. Sur ce, l’amour se fait donc un véritable catalyseur de l'action tragique.

91


- Est-ce le cas dans la pièce. Qu’est ce qui en témoigne ?

On ne repère pas la présence du champ lexical de la mort ; seule la mort des passions

est repérée.

- Au niveau du vers 1505 « Tout est prêt .On m’attend. Ne suivez point mes pas »,

qu’annonce la fin de la tirade d’Antiochus ?

Elle est révélatrice dans la mesure où elle annonce la fin de l’histoire des amoureux.

2-Triomphe de Rome :

- Quel sont les deux champs lexicaux auxquels appartiennent les mots suivants :

« J’aimais, amour, cœur », « malheureux, funeste, pleurs » ?

« j’aimais, amour, cœur », appartiennent au champ lexical de la passion, tandis que

« malheureux, funeste, pleurs » appartiennent au champ lexical de la souffrance.

- Quelle relation repérez-vous entre ces deux champs lexicaux ?

Le réseau du champ lexical de l’amour se trouve ébranlé par celui de la souffrance.

Ceci dit ,la passion de la reine et de l’empereur se trouve vouée à l’échec.

- Qu’est ce qui s’opposait à la passion de Bérénice et de Titus ?

Ce qui s’opposait à la passion de la reine et de l’empereur est la loi de Rome celle-ci

interdit tout lien passionnel reliant l’un de ses empereurs à une reine qui n’est pas du sang

des Romains.

- Au niveau de ce dénouement que décide Bérénice de faire ?

Bérénice décide de quitter Rome et de porter sa passion loin de Titus.

- A quel champ lexical appartiennent les mots suivants : (couronner, régner, gloire) ?.

Ces mots appartiennent au champ lexical de la gloire. Le concept de la gloire, du règne et

de la royauté qui s’avère ainsi vaincre la passion amoureuse.

- Dans le vers 1477 « La grandeur des Romains, la pourpre des Césars », que remarquez-

vous concernant la sonorité ?

Il s’agit d’une allitération en [R]. La répétition du son [R] connote la gloire et la grandeur

des Romains.

- Dans le vers 1494 « Régnez », de quel mode verbal s’agit-il ?

Il s’agit de l’impératif, par ce seul mot Bérénice, vaincue, semble sortir du combat, mené

contre Rome.

Bilan :

Cette scène semble répondre à l’une des caractéristiques du dénouement théâtral. La

résolution du conflit tragique y est décidée au profit de Rome ; cette dernière qui s’avérait dés le

début de la pièce mener un combat ardent contre la reine, arrive vers la fin à la vaincre et à lui

arracher l’empereur. Bérénice qui proclame « régnez » en un seul mot semble sortir vaincue de

Rome.

92


La singularité de ce dénouement s’incarne à travers les caractéristiques des personnages.

Antiochus et Bérénice se trouvent déclinés en de nouveaux personnages et une transition

considérable s’opère.

III-Antiochus et Bérénice : de nouveaux profils : 1-Antiochus : personnage tragique.

- Que fait Antiochus dans sa deuxième tirade ?

Antiochus avoue sa passion cachée pour Bérénice.

- Relevez des vers où ce dévoilement est explicité.

« Il est temps que je vous éclaircisse.

Oui, Seigneur, j’ai toujours adoré Bérénice. »

- En comparaison avec le début de la pièce, comment trouvez-vous Antiochus?

Au début de la pièce, Antiochus est accablé et ébranlé par le poids de la passion non

réciproque qu’il portait pour Bérénice, et au niveau de cette scène on repère le statut

aggravé de l’amant délaissé.

- Quel est le champ lexical dominant dans les tirades d’Antiochus?

Le champ lexical dominant dans les tirades est celui de la souffrance.

- Relevez des termes appartenant au champ lexical de la douleur.

Les termes appartenant au champ lexical de la douleur : « malheureux »vers

1468,« larmes » vers1449 , « courroux » vers1465.

- Quel est le registre dominant dans le texte ?

Il s’agit du registre pathétique.

- -Quel est le pronom personnel dominant dans les tirades d’Antiochus ?

On repère plusieurs occurrences de la 3ème personne du pluriel, Antiochus se met à

l’arrière-plan pour céder place à Titus et Bérénice.

- -Quel est le type de phrases dominant dans les tirades d’Antiochus ?

Il s’agit de phrases déclaratives donnant lieu à une ponctuation faible qui traduit la

résignation du personnage et la soumission à son destin fatal.

- -Du vers 1444 au vers 1448, que remarquez-vous concernant la sonorité des vers ?

Il s’agit d’une allitération en « s » qui connote la souffrance et les soupirs du personnage

accablé.

- -Dans le vers 1449, « les larmes de la reine ont éteint cet espoir », de quelle figure de style

s’agit-il ?

Il s’agit d’une personnification hyperbolique, les larmes de Bérénice s’avèrent dominer

la vie d’Antiochus et ne lui accorder point une lueur d’espoir.

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- -Dans les vers 1466, 1467 1468, qu’espère Antiochus ?

« Je conjure les dieux d’épuiser tous les coups

Qui pourraient menacer une si belle vie

Sur ces jours malheureux que je vous sacrifie »

Antiochus souhaite la mort au service du bonheur de la reine, il implore les dieux pour

avoir une malédiction qui pourrait ainsi permettre à Bérénice d’assouvir sa passion et à

Antiochus de se débarrasser de sa passion sans issue.

Il s’agit ainsi des imprécations que lance Antiochus

2-Bérénice : un combat perdu

-Quel est l’état d’âme de Bérénice ?

Bérénice s’avère abattue et ébranlée par le poids de la séparation de son amoureux.

-A quels champs lexicaux appartiennent les groupes de mots suivants : « j’aimais, amour,

cœur » « pleurs, malheureux, funeste » ?

« j’aimais, amour, cœur », appartiennent au champ lexical de la passion amoureuse que

porte Bérénice à Titus, tandis que « pleurs, malheureux, funeste » appartiennent au

champ lexical de la souffrance et de la mélancolie ; la passion de la reine semble

confrontée à une condamnation cruelle d’un issu tragique.

-Dans le vers 1470 : « en quelle extrémité me jetez-vous tous deux » ; à qui réfère « me », et

quelle est sa fonction au sein de la phrase ?

« Me » réfère à l’héroïne, il joue ici le rôle d’un COD Bérénice s’avère être le jouet du

destin et de la chaîne d’amour qui se trouve sans issue.

-Dans les vers 1479, « j’aimais, je voulais », de quel temps verbal s’agit-il ?

Il s’agit de l’imparfait, ce temps connote le prolongement de la passion de la reine dans

le temps ainsi que l’espoir qu’elle portait pour l’avenir de cette passion.

-Quel est le registre dominant dans le texte ?

Le registre dominant dans le texte est le registre tragique, Bérénice se trouve

impuissante face à son destin, elle ne peut plus sauver sa passion.

-Comment trouvez-vous Bérénice en comparaison avec le début de la pièce ?

On repère une nouvelle Bérénice autre que celle aimée aimante et porteuse d’espoir

pour sa passion malgré la loi de Rome.

- Quel est le type de phrases employé par Bérénice ?

Il s’agit de phrases déclaratives simples donnant ainsi lieu à une ponctuation faible ce qui

témoigne de l’état de Bérénice qui s’avère calme, prête à quitter Rome, et à fuir sa

passion ardente.

-Dans le vers 1494 « Régnez », de quel mode verbal s’agit-il ?

Il s’agit de l’impératif

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- Quel effet cela produit-il ?

« Régnez »représente une annonce d’une gloire politique .Ainsi, Bérénice s’avère vaincue,

et soumise à la perte de son amour. Bérénice culpabilise de manière indirecte le fait que

l’empereur eût choisit de gouverner au débris des sentiments de sa princesse.

-Dans le vers 1500, « Je l’aime je le fuis ; Titus m’aime il me quitte » de quelle figure de style s’agit-il ?

Il s’agit d’un parallélisme qui traduit un la séparation douloureuse des protagonistes. On repère la différence entre les deux verbes « quitter » et « fuir » ; en effet le verbe « fuir » dans ce contexte est lié à Bérénice, elle s’avère se sauver d’un mal qui accable sa vie et qui Titus, tandis que ce dernier la « quitte » ; le verbe quitter dans ce contexte traduit une action volontaire du protagoniste. De là, Bérénice se sépare de Titus par obligation et fuite, tandis que lui se sépare d’elle par trahison et par choix.

Bilan

.

Synthèse :

Langue

A travers ce texte, Jean Racine met en scène la naissance d’un nouveau profil des deux

protagonistes de la pièce, Antiochus et Bérénice. Le roi de Comagène et la reine de la Palestine

sortent tous les deux vaincus de Rome. Bérénice qui présentait le statut de la femme vive au cœur

gonflé d’amour se trouve dans ce dénouement dans une cruelle conversion de sa situation où elle

perd tout son éclat. Antiochus, l’amant délaissé depuis cinq ans sombre dans une souffrance plus

amère que la première continuant ainsi à subir sa passion tragique.

Les personnages s’avèrent faire face à un destin qui leur est incontrôlable. Ils sont soumis à

des événements imprévisibles et même difficilement résolus. Ils sont condamnés à une histoire

où l’action dramatique prend le dessus. Racine se focalise sur cette « tristesse

majestueuse »qu’il a avancée dans sa préface « qui fait tout le plaisir de la tragédie ». Tel est le

cas pour l’héroïne éponyme : son sort est préalablement accompli sans qu’elle en soit sujet de

l’action. Rome lui semble cette rivale ayant réussi à la séparer de son amoureux. Mais Bérénice

pourrait-elle triompher dans une pièce autre que celle de Racine ?

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Déroulement de la séance : I-Phase d’observation : L’enseignant note les exemples au tableau, et demande à un élève de les lire.

Exemples :

Partout du désespoir je rencontre l’image

Je ne vois que des pleurs et j’entends parler

Que de trouble, d’horreurs du sang prêt à couler.

Bérénice, Acte V scène 7

L’enseignant pose les questionnes suivantes :

-Quel est le son répété au niveau du vers ?

Le son répété est [R].

-S’agit-il d’une consonne ou bien d’une voyelle ?

Il s’agit d’une consonne.

L’enseignant explique qu’il s’agit dans ce cas d’une allitération.

-Quel rapport faites-vous entrer le son répété et l’idée exprimée dans le vers ?

La répétition du [r] pourrait traduire le râle et la souffrance du personnage.

Bérénice

Hé bien !Régnez cruel, contenter votre gloire:

Bérénice, acte IV scène 5

L’enseignant pose les questionnes suivantes :

- Quel est le son répété dans ce vers ?

Le son répété est [r].

- Que fait Bérénice dans ce vers ?

Elle exprime sa rage contre Titus qui a choisit de régner sur Rome au lieu de l’épouser.

- Quelle relation pouvez-vous repérer entre l’idée exprimée et le son répété ?

La répétition du son r pourrait connoter la rage de la reine contre l’empereur.

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : langue Intitulé du cours : Les figures de sonorité : l’allitération et l’assonance. Support : Bérénice ; Jean Racine ; Durée : 1 heure Objectif :

-Reconnaitre quelques figures de sonorité : l’allitération et l’assonance. - Étudier l’effet recherché par ces figures de sonorité.

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Bérénice

Que cette même bouche après milles serments

D’un amour qui devrait unir tous nos moments

Cette bouche à mes yeux s’avouant infidèle

M’ordonnât elle-même une absence éternelle

Bérénice, Acte IV scène 5

L’enseignant pose les questions suivantes :

-De quoi s’agit-il dans cette réplique?

Bérénice exprime sa déception quant aux promesses de Titus.

-Quels sont les sons répétés dans la tirade.

Les sons répétés sont [m], [u]et [o].

Dans le cas de [u]et [o] ;

Il s’agit des sons vocaliques.

L’enseignant explique que dans ce cas il s’agit d’une assonance.

-Quel rapport faites vous ente les sons répétés et l’idée véhiculée dans ce vers ?

La répétition du son [m] pourrait connoter la soumission de Bérénice à la douceur de la

passion qu’elle porte pour Titus ; cependant la répétition du son vocalique [u] semble

mettre terme à cette passion par son caractère étouffant.

Bérénice

Seigneur que tant de mers me séparent de vous

Que le jour recommence et que le jour finisse

Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice

Sans que tous les jours je puisse voir Titus.

Bérénice ,Acte IV scène 5

L’enseignant pose les questions suivantes :

- Quel est le son répété dans la réplique de Bérénice ?

Le son répété est [s], la lettre s est une consonne , il s’agit donc d’une allitération.

- De qui s’agit-il dans la réplique ?

Bérénice exprime la douleur qu’elle ressentira après sa séparation de Titus.

- Quelle idée pourrait corroborer la répétition du son [s] dans la tirade. ?

La répétition du son [s] dans la réplique pourrait connoter les soupirs et la souffrance de

la protagoniste.

II-Phase de conceptualisation :

Retenons : L’allitération et l’assonance sont deux figures de style mettant en jeu des sonorités identiques afin de créer un effet sur le lecteur.

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Une allitération : est une répétition d’une ou de plusieurs consonnes dans un groupe de mots. Une assonance : est une répétition d’une même voyelle dans un groupe de mots En général, on considère qu’il y a une allitération ou une assonance s’il y a au moins 2 ou 3 répétitions rapprochés du même son.

II- Phase d’application : Exercice :

Consigne :Dans chacun des extraits suivants, vous préciserez s’il s’agit d’une allitération

ou d’une assonance, vous désignerez son effet recherché.

(En réponse à la supplication d’Hermione, Oreste vient de tuer Pyrrhus, et Hermione

vient de se suicider sur son corps)

Oreste

Mais que vois-je ? À mes yeux Hermione l’embrasse ! Elle vient l’arracher au coup qui le menace ? Dieux ! Quels affreux regards elle jette sur moi ! Quels démons, quels serpents traîne-t-elle après soi ? Eh bien ! Filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ? Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Racine, Andromaque (Rimbaud dresse l’image d’un soldat mort embrassé par la nature ) Il dort dans le soleil, les mains sur sa poitrine Tranquille, il a deux trous rouges au coté droit Rimbaud ; « Le Dormeur du Val » (Tombée amoureuse de son beau-fils Hippolyte Phèdre exprime les troubles que lui a causés cette passion incestueuse. ) Je le vis, je rougis, je palis à sa vue. Phèdre ; Racine

Corrigé de l’exercice :

Extrait 1, Andromaque, Racine :

- Le son répété dans la tirade est le son [s].

- S est une consonne, il s’agit donc d’une allitération en [s]

- Effet recherché :

- Le son s pourrait connoter le sifflement des serpents qui sont un signe de danger. Après

avoir tué le roi Pyrrhus, Oreste ressent un danger qui menace sa vie qui pourrait être la

malédiction des dieux.

Extrait 2 : « Le Dormeur du Val », Rimbaud :

- Le son répété dans le vers est [d]

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- D est une consonne, il s’agit donc d’une allitération en [d]

- Effet recherché :

- Le son [d| répété pourrait connoter la dureté de la situation du soldat ayant subi un sort

tragique.

-

Extrait 3 : Phèdre, Jean Racine

Le son répété est [i].

Le son i est un son vocalique, il s’agit donc d’une assonance.

Effet recherché :

La répétition du son [i] pourrait connoter la pression que ressent le

personnage, et que lui cause sa passion interdite.

L’enseignant accorde aux élèves quelques minutes pour noter la correction de l’exercice.

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Déroulement de la séance : L’enseignant entame l’activité et explique qu’il s’agira du visionnage du

film :Bérénice.

Il invite les élèves à prêter attention, et à prendre notes concernant les éléments

suivants :

Les personnages

Le lieu

L’éclairage

Les costumes

L’intonation de la voix des personnages

L’déplacement des personnages

Les expressions faciales

Les effets sonores.

Il précise aussi qu’il s’agira du visionnage des scènes suivantes :

Scène 2 de l’acte I


Scène 6 de l’acte V

L’enseignant lance la première scène qui durera 2 minutes ; puis pose les questions

suivantes :


- Quel est le personnage figurant dans cette scène ?

Le personnage figurant dans cette scène est d’Antiochus roi de Comagène.

- De quoi s’agit-il dans cette scène ?

Il s’agit d’un monologue où Antiochus exprime ses souffrances causées par sa passion

pour la reine.

- Qu’avez-vous remarqué concernant l’éclairage et les couleurs au niveau de la scène ?

Au niveau de cette scène, l’éclairage est sombre et les couleurs sont d’une pâleur

intense, ce qui donnait un caractère morose à la scène connotant la tristesse du

personnage.

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : Production orale Support : Support audio-visuel : Adaptation cinématographique de Bérénice :


Producteur délégué Jean-Pierre Guerrin Durée : 1 Heure Objectif : Visualisation d’une adaptation cinématographique de l’œuvre Bérénice

100


- Qu’avez-vous remarqué concernant le costume d’Antiochus ?

Ses vêtements réfèrent à l’époque romaine ; leur couleur est aussi pâle que l’éclairage.

- Comment trouvez-vous la voix d’Antiochus ?

La voix d’Antiochus est monocorde ; elle traduit ainsi l’état d’impuissance

- Que remarquez-vous quant aux expressions faciales du personnage ?

On repère un regard triste, une absence de sourire, et des yeux moyennement fermés.

- Comment trouvez-vous le déplacement du personnage ?

Absence de vivacité.

Ensuite l’enseignant lance la deuxième scène qui durera 2 min.

Scène 5 de l’acte I Il pose les questions suivantes :

- Quels sont les personnages de la scène ?

Les personnages de la scène sont Bérénice et sa confidente Phénice.

- De quoi parlent-elles ?

Elles parlent de l’amour d’Antiochus et du couronnement de Titus.

- Comment trouvez-vous l’éclairage ?

Dans cette scène, l’éclairage est plus lumineux,

- Que remarquez-vous concernant les costumes ?

Pour le costume de Bérénice, on repère une belle robe couleur bleue.On remarque aussi

que la reine est ornée de pièces d’or ce qui lui donna une beauté impressionnante. La

couleur jaune de la robe de Phénice connote la joie et la vivacité.

- Comment trouvez-vous les expressions faciales de Bérénice ?

On repère un sourire très jovial sur le visage de Bérénice, ce qui témoigne de la joie

procurée par sa passion pour Titus.

- Qu’avez-vous remarqué concernant la voix de Bérénice ?

Une voix claire, aigue, joviale chancelante témoin de la gaité.

- Comment trouvez-vous le déplacement de Bérénice ?

Elle est agitée.

Ensuite, l’enseignant lance la deuxième scène qui durera 10 min.

Scène 6 de l’acte v :

Il pose les questions suivantes :

- Quels sont les personnages de la scène ?

Les personnages de la scène sont Titus et Bérénice.

- D’après votre lecture de l’œuvre, de quoi s’agit-il dans la scène ?

Il s’agit de la séparation des protagonistes.

- Que remarquez-vous à propos de l’éclairage ?

On revient à l’éclairage sombre.

- Comment paraît Bérénice en comparaison avec la scène précédente ?

Bérénice paraît abattue et désespérée, soumise à son destin fatal ; prête à ensevelir sa

passion.

101


- Que remarquez-vous à propos des expressions faciales de Bérénice ?

On ne repère plus le sourire jovial fort présent dans les scènes précédentes, on voit aussi

un regard chagriné et plein d’amertume.

- Comment trouvez-vous le déplacement de Bérénice sur scène ?

Bérénice est figée, l’agitation et le mouvement de la scène précédentes n’est plus, elle

est assimilée à un combattant vaincu.

L’enseignant demande aux élèves de récapituler les éléments analysés pour formuler

une synthèse.

Synthèse :

A travers le visionnage des trois scènes de l’adaptation de Bérénice ; on repère

clairement l’évolution des deux personnages Antiochus et Bérénice. En effet, la différence

entre la scène 5 de l’acte I et l scène 6 de l’acte V au niveau de l’éclairage, le costume et

les expressions faciales illustre le bouleversement de la vie de Bérénice, la joie qui gonflait

son cœur au début de la pièce n’est plus vers la fin. Antiochus semble être la figure

emblématique de cette « tristesse majestueuse », sa vie est de plus en plus enfouie dans de

profonds abîmes ténébreux à cause de son amour non réciproque, ce qui est corroboré par

l’éclairage, le costume et les effets sonores.

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Déroulement de la séance : I-Phase d’observation :

L’enseignant entame la séance et note le sujet sur le tableau.

L’enseignant précise qu’il s’agira d’une séance consacrée à la production écrite.

II-Phase d’explication :

En vue d’élucider davantage le sujet en question, le professeur demande à un élève de lire la consigne.

Il demande aux élèves de repérer les mots clés du sujet. Les mots clés du sujet sont : Dénouement, protagonistes, tragique, suicide… Ensuite il pose les questions suivantes :

- D’après le sujet proposé, qu’est ce qui est demandé ? Nous devons rédiger un dénouement tragique de l’œuvre Bérénice, autre que celui établi

par Racine. - De quel type de texte s’agira-t-il ?

Il s’agira d’un récit.

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : Production écrite Durée : 1 heure Support : Sujet de rédaction Objectif: Rédiger un dénouement tragique.

Sujet : Au niveau de la dernière scène de la pièce, un dénouement s'impose par la confrontation mouvementée des protagonistes. Dans un texte d'une dizaine de lignes imaginez le discours du chœur relatant des moments où l’action tragique est fort apparente (suicide, mort, sang ou autres).

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-Quels sont les temps verbaux que l’on utilise au niveau de ces écrits ?

Le récit suppose contenir les temps du récit tels que l’imparfait et le passé simple. -Par quelle phase du schéma narratif sommes-nous intéressés dans cet écrit ?

Il s’agit du dénouement - Quelle est la tonalité qui doit dominer dans ce dénouement ?

Tant qu’il s’agit d’une tragédie, on aura donc recours au registre tragique. - Quels procédés sont utilisés pour cette fin ?

Le champ lexical de la douleur et de la souffrance, le pronom personnel il /elle pour raconter ce qui arrivé aux personnages

Consigne : Vous ferez attention à la ponctuation. Vous utiliserez les temps du récit Vous utiliserez les procédés du registre tragique. Vous ne dépasserez pas dix lignes.

III-Phase d’exécution : Rédaction individuelle :

L’enseignant accorde aux élèves 15 min pour rédiger leurs textes ; il fait le tour entre les rangs pour aider les élèves lors des difficultés.

Rédaction collective : Les 15 min écoulées, l’enseignant arrête le travail individuel ; il désigne 3 à 4 élèves pour qu’ils lisent leurs productions. Il choisit une production moyenne qui sera sujet de rectification collective. Exemple de rédaction :

Le chœur :

Après le triste adieu annoncé par Titus et Bérénice, une tension avait régné pendant très longtemps. La reine souffrait et ne pouvait rien faire face à cette situation qui

l'oppressait. L'espoir qu'elle avait tant noué sur la base de son amour s'était très vite effondré et avait cède le rôle à une impuissance dominante. Bérénice, ne supportant

pas cette séparation douloureuse, décida de mettre fin à sa vie et sentit ainsi la nécessité de mettre fin à ses douleurs implacables. Toutefois, elle se rendit vite à

l’évidence : ce ne serait nullement la solution idoine. Mettre fin à la douleur se fait une ouverture à un cercle de souffrances supplémentaires dont la victime serait

Antiochus ; l'amoureux désespéré et le triste survivant. Hélas ! Quel sort fatal, quelle fin douloureuse ! Tout espoir est perdu, amour et bonheur furent d’un seul coup

ébranlé. On assista au néant au moment où on attendait le tableau du tout ; on ne vit que le débris alors que l’on prévoyait créer et faire naître ?

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Séquence d’évaluation

Séance Durée Activité Support / Contenu Objectifs

1 1 heure Travaux dirigés

Questionnaire Evaluer le degré de compréhension de l’œuvre.

2 2 heures Evaluation Evaluation sommative


Evaluer les acquis des élèves.

Objectifs de la séance :

Certifier l’atteinte des objectifs.

Vérifier le degré de la compréhension de l’œuvre.

Evaluer les acquis des élèves.

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L’enseignant entame la séance et précise qu’il s’agira d’un cours de travaux dirigés à la base d’un questionnaire qui lui permettra d’évaluer la compréhension de l’œuvre, et de synthétiser ses informations. L’enseignant distribue le questionnaire aux apprenants ; il leur accorde 10 min pour y répondre. Les dix minutes écoulées, l’enseignant passe à la correction collective du questionnaire qui sera comme suit :

Quiz de lecture Bérénice : 1. Quel est le titre de l’œuvre étudiée ?

Le titre de l’œuvre est Bérénice. 2. En quelle année l’œuvre fut-elle publiée ?

L’œuvre fut publiée en 1671. 3. Quelle en est le genre ?

Bérénice est une tragédie classique. 4. A quel courant littéraire appartient-elle ?

Elle appartient au courant du classicisme. 5. Quel est l’objectif du classicisme ?

L’objectif du classicisme est : plaire et instruire. 6. Quels sont les règles du théâtre classique? Les règles du théâtre classique sont : La règle des trois unités : l’unité de l’action, l’unité du temps et l’unité du lieu, la règle de la bienséance et la règle de la vraisemblance. 7. En quel siècle est-elle écrite ?

Bérénice est écrite au XVIIèmesiècle, 8. De combien d’actes l’œuvre est-elle constituée ?

La pièce est composée de 5 actes. 9. Quel sont les personnages de Bérénice ?

Les personnages principaux de la pièce sont : Bérénice, Titus et Antiochus. 10. Cochez la bonne réponse :

Bérénice est reine de : Palestine Rome

Niveau : 1 ère année Bac

Activité : Travaux dirigés

Support : Bérénice, Jean Racine

Durée : 1 heure

Objectifs : Etre capable de synthétiser les différentes informations autour de la pièce.

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Comagène

11. Quel est le rapport entre les trois personnages de la pièce ? Titus est l’empereur de Rome, il est amoureux de la reine de Palestine Bérénice. Cette dernière est aimée par Antiochus, mais sa passion amoureuse pour Titus la rend indifférente à l’égard du roi de Comagène.

12. Qu’est ce que l’exposition au théâtre ? L’exposition au théâtre réside dans les premières scènes de la pièce et peut s’étale sur tout le premier acte ; au niveau de l’exposition on assiste à la présentation des personnages ainsi que la présentation du cadre spatio-temporel et l’intrigue de la pièce.

13. Quel est l’événement capital qui se produit huit jours avant le début de la pièce ? Avant le début de la pièce, l’événement majeur est la mort du père de Titus Vespasien ce qui oblige désormais Titus à régner sur Rome pour succéder à son défunt père. 14. Comment Bérénice réagit-elle lorsqu’Antiochus lui avoue son amour caché ? Folle amoureuse de Titus, Bérénice se montre indifférente face à l’aveu amoureux d’Antiochus. 15. Après avoir déclaré sa flamme, que décide Antiochus de faire ? Antiochus décide de quitter Rome, essayant d’ensevelir sa passion tragique.

16. Pourquoi Titus interroge-t-il Paulin au début de l’acte II ?Paulin, que finit-il par lui répondre ?

Titus interroge Paulin sur la position de la cour romaine concernant sa passion pour Bérénice. Paulin finit par lui annoncer que Rome n’acceptera guère que Bérénice soit l’impératrice.

17. En quoi consistent les maximes de Rome ? Les maximes de Rome interdisent toute union amoureuse de l’un de ses empereurs avec une reine étrangère. 18. A la fin de la scène, que décide Titus de faire ? Il décide de rompre le lien qui le relie à la reine. 19. Pourquoi Titus a-t-il besoin d’Antiochus au début de l’acte III ? Titus demande l’aide d’Antiochus, car il est incapable de « se monter barbare » et d’informer Bérénice de sa décision de se séparer d’elle.

20. Comment Bérénice paraît-elle au début de la pièce en comparaison avec la fin ? Son état est-il statique ? Qu’est ce qui a causé ce changement ?

Au début de la pièce, la reine semble joyeuse, son cœur bondit d’amour fou pour Titus, contrairement à la fin de la pièce où elle est abattue. Elle est sortievaincue de Rome. C’est la séparation de son amoureux qui semble l’ensevelir dans son état funèbre.

21. Quel est le statut d’Antiochus dans la pièce ? Contrairement à Bérénice, l’état d’Antiochus est le même au début de la pièce comme vers la fin. L’aveu amoureux d’Antiochus l’a inscrit dans une dimension pathétique où il présente le statut de l’amant délaissé et repoussé qui subit les effets de sa passion tragique. Après une lueur d’espoir qui a jailli, pour le roi de Comagène, dans l’acte III, il revient à sa position pathétique qui s’avère être aggravée vers la fin de la pièce et qui l’a amené jusqu’au paroxysme du désespoir pensant ainsi mettre terme à sa passion ainsi qu’à sa vie : 22. Quels sont les registres dominant dans la pièce ? Justifiez votre réponse. Dans la pièce, dominent deux principaux registres : Le registre tragique : là où on assiste au sort tragique de Titusfaisant face à son

dilemme qui s’avère être sans issue.

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Le registre pathétique ;est fort présent dans les tirades d’Antiochus pour mettre l’accent sur sa mélancolie provenant de son amour non réciproque pour la reine. Il est présent aussi dans les tirades du personnage éponyme. Le registre pathétique vient corroborer son affliction après sa séparation de l’empereur.

23. Comment se dénoue la pièce ? Au niveau du dénouement, on assiste à la séparation du trio amoureux. Bérénice sort vaincue de Rome, décidée à ensevelir sa passion ; Titus résout le conflit tragique et met terme à son dilemme qui l’a tant accablé ; tandis qu’Antiochus quitte lui aussi Rome portant les effets de sa passion tragique.

24. Par quoi se caractérise le dénouement de la pièce ? Contrairement à la règle commune qui impose que les protagonistes meurent à la fin de la pièce, Racine choisit une fin différente pour sa pièce corroborant ainsi sa phrase figurant dans la préface de son œuvre. La séparation du trio amoureux à la fin de la pièce avec l’interjection « Hélas » par laquelle Racine clôt la pièce, forme cette « tristesse majestueuse » qui forme « tout le plaisir de la tragédie ». L’enseignant demande aux élèves de récapituler le contenu du quiz pour pouvoir formuler une synthèse globale de la lecture de la pièce.

L’enseignant demande aux élèves de noter la synthèse sur leurs cahiers.

Synthèse : Bérénice est une tragédie classique de Jean Racine publiée en 1671.L’intrigue de l’histoire est inspirée de l’histoire romaine remontant au premier siècle après JC. Titus, qui vient succéder à son père Vespasien comme empereur de Rome aime la reine de Palestine Bérénice ; ils projettent de se marier. Mais les maximes de Rome leur sont contraires. Tiraillé entre sa passion et son devoir l’empereur semble être dans un dilemme sans issue. Contrairement aux dénouements classiques où on assiste à la mort des protagonistes, Racine choisit une autre forme de mort celle de la mort morale. En effet, l’intrigue illustre le déchirement interne des personnages entre un monde idyllique souhaité et une réalité funèbre. Par la mise en scène de ces personnages tragiques souffrants, Racine aurait donc répondu à l’une des règles avancée dans sa préface « Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang est des morts dans une tragédie ; il suffit que l’action soit grande, que les acteurs soient héroïques que les passions y soient excitées et que tout y ressente cette tristesse majestueuse qui forme tout le plaisir de la tragédie ».

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Évaluation de fin du module :

Support :

TITUS, seul. Hé bien, Titus, que viens-tu faire ? Bérénice t'attend. Où viens-tu, téméraire ? Tes adieux sont-ils prêts ? T'es-tu bien consulté ? Ton cœur te promet-il assez de cruauté ? Car enfin au combat, qui pour toi se prépare, C'est peu d'être constant, il faut être barbare. Soutiendrai-je ces yeux dont la douce langueur, Sait si bien découvrir les chemins de mon cœur ? Quand je verrai ces yeux armés de tous leurs charmes, Attachés sur les miens, m'accabler de leurs larmes, Me souviendrai-je alors de mon triste devoir ? Pourrai-je dire enfin : je ne veux plus vous voir ? Je viens percer un coeur que j'adore, qui m'aime. Et pourquoi le percer ? Qui l'ordonne ? Moi-même. Car enfin Rome a-t-elle expliqué ses souhaits ? L'entendons-nous crier autour de ce palais ? Vois-je l'État penchant au bord du précipice ? - Ne le puis-je sauver que par ce sacrifice ? Tout se tait, et moi seul trop prompt à me troubler, J'avance des malheurs que je puis reculer. Et qui sait si sensible aux vertus de la reine, Rome ne voudra point l'avouer pour Romaine ? Rome peut par son choix justifier le mien. Non, non, encore un coup ne précipitons rien. Que Rome avec ses lois mette dans la balance Tant de pleurs, tant d'amour, tant de persévérance, Rome sera pour nous. Titus, ouvre les yeux. Quel air respires-tu ? N'es-tu pas dans ces lieux Où la haine des rois avec le lait sucée, Par crainte, ou par amour, ne peut être effacée ? Rome jugea ta reine en condamnant ses rois. N'as-tu pas en naissant entendu cette voix ?

Niveau : 1ère année baccalauréat Activité : Évaluation sommative Support : Jean Racine, Bérénice, Acte IV, scène 4 Durée : 2 heures Objectifs : Évaluer les acquis des élèves en relation avec l’œuvre Bérénice.

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Et n'as-tu pas encore ouï la renommée T'annoncer ton devoir jusque dans ton armée ? Et lorsque Bérénice arriva sur tes pas, Ce que Rome en jugeait, ne l'entendis-tu pas ! Faut-il donc tant de fois te le faire redire ? Ah lâche ! Fais l'amour, et renonce à l'empire. Au bout de l'univers va, cours te confiner, Et fais place à des cœurs plus dignes de régner. Sont-ce là ces projets de grandeur et de gloire Qui devaient dans les cœurs consacrer ma mémoire ? Depuis huit jours je règne. Et jusques à ce jour Qu'ai-je fait pour l'honneur ? J'ai tout fait pour l'amour. D'un temps si précieux quel compte puis-je rendre ? Où sont ces heureux jours que je faisais attendre ? Quels pleurs ai-je séchés ? Dans quels yeux satisfaits Ai-je déjà goûté le fruit de mes bienfaits ? L'univers a-t-il vu changer ses destinées ? Sais-je combien le ciel m'a compté de journées ? Et de ce peu de jours si longtemps attendus, Ah malheureux ! Combien j'en ai déjà perdus ! Ne tardons plus. Faisons ce que l'honneur exige. Rompons le seul lien... __________________________________________________________________ I-COMPRHENSION : 1-Complétez le tableau suivant : (1,5 point)

Titre de l’œuvre

Auteur Genre Date de publication Autres œuvres du même auteur

2- situez le passage dans l’œuvre. (1 point) 3- Qui est le personnage présent dans le texte ? De quoi parle-t-il ? (1pnt) 4- De quelle figure de style s’agit-il dans la réplique suivante : «Que Rome avec ses lois mette dans la balance Tant de pleurs, tant d'amour, tant de persévérance, Rome sera pour nous. Titus, ouvre les yeux.» ? Quel en est l’effet recherché ? (1 pt) 5-Relevez quatre termes appartenant au champ lexical de la souffrance. Quel effet donnent-ils au texte ? (1pt) 6-Dans le vers 1001, « Car enfin Rome n’a-t-elle point expliqué ses souhaits », de quelle figure de style s’agit-il ? Quel en est l’effet ? (1pt) 7-Quel est le registre dominant dans le texte ? Justifiez votre réponse. (1pt)

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8-Quel est le type de phrases dominant dans le texte ? Quel effet donnent-elles au texte ? (1pt) 9- Vers la fin de son monologue, Titus affirme : « Rompons le seul lien… » . Le protagoniste décide donc de renoncer à sa passion et de régner sur Rome. Que pensez-vous de la décision de Titus ? (2,5pnts)

II-PRODUCTION ECRITE : (10 Pts) Sujet :

« Car enfin Rome a-t-elle expliqué ses souhaits ?», vers 1001. Rome s’avère contrôler le sort de Titus. Elle a un pouvoir inéluctable. Imaginez un dialogue entre Titus et Rome, dans lequel vous présenterez la confrontation entre la force de Rome et l’impuissance du héros.

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Corrigé de l’évaluation : I-Compréhension :

1- Je complète le tableau : (1 point)

Titre de l’œuvre

Auteur Genre de l’œuvre Date de publication

Autres œuvres du même auteur

Bérénice Jean Racine Tragédie classique 1671 Phèdre Andromaque

2-Je situe le passage : Le présent extrait est tiré de la scène 4 de l’acte IV de la tragédie classique

Bérénice de Jean Racine. Cette scène se situe après le face à face des protagonistes où Titus a dû annoncer sa séparation de Bérénice. Dans cette scène, il s’agit d’un monologue où Titus exprime son désarroi à cause de son dilemme.

3-Le personnage présent dans le texte est Titus. Il s’agit d’un monologue délibératif, le protagoniste fait face à un dilemme, il est tiraillé entre sa passion et son devoir de régner sur Rome.

4- Dans la réplique « Que Rome avec ses lois mette dans la balance Tant de pleurs, tant d'amour, tant de persévérance, Rome sera pour nous. Titus, ouvre les yeux. » , Il s’agit d’une anaphore. La répétition de l’adverbe « tant » suivi de termes appartenant au champ lexical de la souffrance exagère le poids accablant de l’effet de la séparation sur Titus et Bérénice. 5-les termes appartenant au champ lexical de la souffrance sont : « malheurs » vers 1006 ? « Pleurs » vers 1033, « larmes » 996. La présence du champ lexical de la souffrance donne naissance au registre pathétique qui témoigne des profonds déboires du personnage atteignant le paroxysme de sa douleur. 6-Dans le réplique« Car enfin Rome n’a-t-elle point expliqué ses souhaits ?».Il s’agit d’une personnification ; Rome est présentée comme un être à part entière. Effet recherché : Rome est élevée au statut d’une personne puissante capable d’« exprimer ses souhaits » et de décider du sort des personnages. Dès lors, Rome s’avère une puissance majeure dominante contrôlant la vie des personnages. 7-Le registre dominant dans le texte est : Le registre tragique. Justification : L’extrait présente un héros tragique qui fait face à un dilemme sans issue : sa passion tragique d’une part et son devoir de régner sur Rome d’autre part. De plus, l’incarnation de la force majeure qui entrave son union à celle qu’il aime et qui cause ce dilemme, est fort présente. Son pouvoir semble dépasser celui de l’empereur.

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8-Dans le texte dominent les phrases interrogatives. Effet recherché : la dominance des phrases interrogatives traduit l’agitation du personnage ; ainsi que le bouillonnement interne résultant de sa confusion. 9-« Rompons le seul lien… », Titus décide de renoncer à sa passion. En ce qui me concerne, je trouve que la décision de Titus est injuste car elle cause les malheurs de la reine Bérénice, c’est ainsi un signe de la trahison de son amour ; s’il l’avait aimée, il n’aurait jamais renoncé à sa passion. II- Production écrite : Exemple de rédaction : Titus : Et me voilà oppressé par les tourments dont tu étais la cause. Rome ! C'est à toi que je dois toute loi et chaque devoir. C'est par tes yeux que j'ai toujours pu voir. Mais à mon désespoir, tu viens par mille prétextes rompre un amour tant ressenti et rompre des promesses longtemps tenues.

Rome: Cher Prince, quelle rupture sera-t-elle égale à la trahison des normes que tu t'es engagé à respecter ?

Titus :Hélas ! Quel engagement me condamne au désarroi inéluctable ? Je ne peux croire que j'ai signé mon propre malheur.

Rome: c'est écrit ainsi, Titus c'est à moi que tu t'identifies .Ton statut dépend du mien.

Titus : Où ma volonté s'évapore par des flammes autres que ma passion pour Bérénice. Je brûle et la laisse en train de souffrir de même. On se torture tous sur du charbon ardent. Je ne puis encore faire face à ce duel où j'espère céder la victoire à l'amour le plus enflammé : celui qui me lie à Bérénice.

Rome :Que pouvez-vous riposter au moment où vous ne pouvez plus rien face à ce destin incontrôlable ? C'est moi qui suis au contrôle des volontés et des passions. Mon pouvoir transcende cette vue superficiellement dramatique ; il n'est plus question de passions mais de vraies lois.

Titus : les lois de l'amour que j'ai transgressés semblent perpétuer ma douleur. Ce triomphe te rend honneur et annonce ma défaite en terme d'amour. Pourquoi es-tu si jalouse de Bérénice ? Qu'a-t-elle fait de mal pour mériter tout ce désarroi ?

Rome : Pas de place à la jalousie quand le pouvoir est en main. Ton sort ne t'appartient guère ! Tu es condamné à le vivre. Vis-le, fais ce que tu dois faire jusqu'au bout.

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Conclusion Ce travail didactique, portant sur un projet pédagogique de Bérénice de Jean Racine,

nous a permis de découvrir de nouvelles pistes et démarches pour un enseignement optimal

du FLE.

Le choix de cette œuvre classique est justifié par le fait qu’elle répond aux enjeux du

Ministère de l’Education Nationale, dans la mesure où elle permettra aux élèves de

s’imprégner de valeurs civiques.

Au niveau de ce projet nous avons aussi pris en considération la progression thématique

de l’œuvre. Nous avons opté pour deux thèmes clés de la tragédie racinienne, entre autres,

à savoir le dilemme tragique auquel est exposé le personnage principal Titus, et le thème

du héros tragique racinien, le dénouement de la pièce par lequel Jean Racine a instauré une

nouvelle règle de la tragédie classique, loin de la mort et du sang, et qui forme la

singularité de Bérénice. De ce fait, les activités de lecture aideront les apprenants à avoir

une culture littéraire plus élargie aussi qu’à relier l’observation des éléments textuels à

l’interprétation en vue de construire un sens du texte.

Tout au long de la réalisation de ce projet et au niveau des différentes séquences et

activités qui l’ont constitué, nous avons pris en considération les orientations pédagogiques

qui définissent un cadre logique des projets pédagogiques, et déterminent un ensemble de

finalités et de buts à atteindre. De plus, notre projet répond à l’approche pédagogique

adoptée par le système d’enseignement marocain qui est l’approche par compétence. En

effet, dans toutes les activités du projet nous avons mis en œuvre un ensemble de

situations-problèmes ( exercices de langue, sujet de production écrites, exposés etc) où

l’apprenant est amené à mobiliser ses ressources en vue de réaliser une tâche ou de faire

face à une situation problème, mettant par cela, comme le stipule cette approche

pédagogique, l’apprenant acteur principal de son apprentissage. De surcroît, nous avons

exploité plusieurs techniques d’animation pédagogique comme les exposés, le jeu de rôles,

situations problèmes, le débat … A ce niveau, les deux activités de travaux encadrés

figurant dans la séquence préliminaire et qui consistent en la réalisation des exposés par les

élèves leur permettra de mobiliser des connaissances et de les transmettre après un effort

de recherche et de restitution. Dans la troisième séquence, l’activité de production orale qui

a porté sur la simulation d’un dialogue théâtral leur permettra de se sentir impliqués dans

leur apprentissage. Aussi s’identifieront-ils aux personnages de la pièce. Dans la quatrième

séquence, nous avons usé du multimédia comme outil novateur de l’apprentissage du

FLE. De ce fait, le visionnage de l’adaptation de Bérénice permettra aux apprenants

d’avoir un contact direct avec l’intrigue de la pièce et d’avoir des informations plus

concrètes, plus riches et plus détaillées. L’activité orale de la deuxième séquence qui a

porté sur un débat aidera les apprenants à exprimer leurs points de vue personnels et

d’apprendre les bonnes règles de la communication en groupe tel que le respect des

opinions des autres.

114


Pour conclure, en tant qu’étudiantes- professeures, nous pouvons dire que ce projet

pédagogique nous a aidées à avoir une vision plus claire sur la didactique de l’œuvre

intégrale. En effet, la mise en scène des différentes séquences et activités, allant du

préliminaire à l’évaluation nous a permis de donner un sens à nos acquis en termes de

littérature, linguistique, didactique et pédagogie, et de les mobiliser pour réaliser ce projet,

en vue d’améliorer la qualité du processus enseignement-apprentissage du FLE dans le

cycle secondaire qualifiant au Maroc.

115


Webographie et bibliographie

- Bérénice, Jean Racine, Edition : GF Flammarion

- Les orientations pédagogiques 2007 : Direction des curriculums ; Maroc

- OK-Bérénice-dppdf

- Multimedia-apprentissage. pdf

- A la recherche du mythe de Bérénice .Pdf

- FP-Libio-Bérénice-Racine.pdf

- Diaporama tragédie 3ème.Pdf

- http ://quiz .biz .quiz-721949

- http://www.lepointdufle.net/penseigner/cinemea-fiches-pédagogigues.htm

- http://www.hepvs.ch/index.php/enseigner/lesmitic.fr

- https://www.etudier.com/dissertations/B%C3%A9r%C3%A9nice-Lecture-

Analytique-Acte-i-Sc%C3%A8ne/277092.html

- https://www.jelevelamain.fr/portal/quiz/XZS9oefq_awBQBsQRb9Jqw/controle-de-

lecture-berenice-jean-racine

- http://vivelalecture.over-blog.com/2016/04/la-passion-amoureuse-dans-les-

tragedies-classiques.html

- https://www.etudes-litteraires.com/forum/topic8241-racine-berenice-acte-v-scene-

7.html

- https://www.etudier.com/dissertations/Les-Figures-De-Style-

R%C3%A9p%C3%A9titions/198677.html

- https://edutice.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/940669/filename/a1302e.htm

- https://www.ictvs.ch/index.php/enseigner/les-mitic-en-classe/education-aux-

medias/173-analyser-un-film-en-classe

- https://journals.openedition.org/ml/205

http://www.lepointdufle.net/penseigner/cinemea-fiches-p%c3%a9dagogigues.htm

http://www.hepvs.ch/index.php/enseigner/lesmitic.fr

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https://www.etudier.com/dissertations/B%C3%A9r%C3%A9nice-Lecture-Analytique-Acte-i-Sc%C3%A8ne/277092.html

https://www.jelevelamain.fr/portal/quiz/XZS9oefq_awBQBsQRb9Jqw/controle-de-lecture-berenice-jean-racine

https://www.jelevelamain.fr/portal/quiz/XZS9oefq_awBQBsQRb9Jqw/controle-de-lecture-berenice-jean-racine

http://vivelalecture.over-blog.com/2016/04/la-passion-amoureuse-dans-les-tragedies-classiques.html

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https://www.etudes-litteraires.com/forum/topic8241-racine-berenice-acte-v-scene-7.html

https://www.etudes-litteraires.com/forum/topic8241-racine-berenice-acte-v-scene-7.html

https://www.etudier.com/dissertations/Les-Figures-De-Style-R%C3%A9p%C3%A9titions/198677.html

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https://edutice.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/940669/filename/a1302e.htm

https://www.ictvs.ch/index.php/enseigner/les-mitic-en-classe/education-aux-medias/173-analyser-un-film-en-classe

https://www.ictvs.ch/index.php/enseigner/les-mitic-en-classe/education-aux-medias/173-analyser-un-film-en-classe

https://journals.openedition.org/ml/205

Projet didactique : Jean Racine, Bérénice

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