PROJET DE RÉAMÉNAGEMENT DU QUARTIER DES SPECTACLES

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PROJET DE RÉAMÉNAGEMENT DU QUARTIER DES SPECTACLES PREMIER RAPPORT DAVANT-PROJET JUIN 2009

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PROJET DE RÉAMÉNAGEMENT DU QUARTIER DES SPECTACLES

PREMIER RAPPORT D’AVANT-PROJET

JUIN 2009

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Table des matières

Introduction 3 1. L’avant-projet par champ d’intervention 4 Géométrie et nivellement 4 Infrastructures urbaines 5 Études des sols 5 Verdissement 6 Éclairage public 6 Mobilier urbain 7 Distribution multimédia 8 2. L’avant-projet par phase 9 Phase 1A – Aménagement de la Place du Quartier des spectacles 10 Phase 1B - Réaménagement de la rue Jeanne-Mance (nord de Ste-Catherine) 11 Phase 2A – Aménagement de la Place de l’Adresse symphonique 12 Phase 2B – Aménagement de la Promenade des festivals 13 Phase 3 – Réaménagement de la rue Ste-Catherine 14 Phase 1C – Réaménagement de la rue Jeanne-Mance (sud de Ste-Catherine) 16 Phase 4 – Aménagement de l’Esplanade Clark 16 3. Éléments de bonification 18 Liste des études disponibles sur demande 20

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Introduction Le Programme particulier d’urbanisme (PPU), déposé en novembre 2007, définit toutes les dimensions du projet d’aménagement du secteur Place des Arts du Quartier des spectacles de Montréal :

• le projet y est situé dans son contexte historique et urbain; • la démarche ayant mené à son élaboration y est décrite; • des orientations d’aménagement et de développement y sont formulées; • des modes d’intégration du quartier au centre-ville y sont proposés; • une stratégie de mise en œuvre y est ébauchée; • les retombées du projet, en termes de développement urbain, culturel, durable et économique y sont exposées.

Ces éléments constituent toujours le cadre de référence du projet du Quartier des spectacles de Montréal. L’élément central du PPU est cependant la description du projet d’aménagement, passant en revue les divers éléments de composition urbaine et détaillant les interventions projetées, réparties sur quatre phases. La description du PPU se fondait sur des évaluations générales couvrant l’ensemble des interventions d’aménagement qui paraissaient souhaitables, dans les limites d’un territoire, d’un cadre financier et d’un échéancier déterminés. C’est cette dimension qui est aujourd’hui concrétisée, actualisée et précisée, dans le cadre de l’avant-projet dont on trouve ici le premier rapport. Après avoir consulté l’ensemble des usagers et des autorités réglementaires concernés, en vue de mieux cerner les besoins des premiers et les contraintes formulées par les secondes, les architectes et ingénieurs responsables du projet ont effectué ou supervisé la réalisation d’un ensemble d’études de préfaisabilité qui permettent essentiellement :

• de définir et de localiser très exactement l’ensemble des composantes du projet (espaces et équipements), en termes de géométrie, de dimensionnement, de topographie; • de préciser l’usage des espaces et des équipements et d’en raffiner le design; • de préciser le type d’intervention requis sur chacune de ces composantes; • de rattacher un coût beaucoup plus précis à chacune de ces interventions; • de détailler le phasage et l’échéancier des travaux et, le cas échéant, • d’intégrer à la planification des hypothèses de bonification.

Dans ce premier rapport, le niveau de précision obtenu au moyen de ces études est supérieur pour les premières phases d’intervention. Dans le cadre d’un processus continu, les phases ultérieures seront soumises à des analyses de même niveau, dont les résultats donneront lieu à un prochain rapport d’avant-projet.

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1- L’avant-projet par champ d’intervention Avant de décrire l’avancement de l’avant-projet par zone et par phase, examinons-le par champ d’intervention. Géométrie et nivellement : on parlait, dans le PPU, d’«espaces de voirie excédentaire à récupérer» dans le territoire d’intervention; dans le cadre de l’avant-projet, la géométrie et les niveaux de l’ensemble des surfaces (rues, trottoirs, voies réservées, espaces de stationnement, emprises, places) ont été définis de manière exacte pour l’ensemble des sites d’intervention, en collaboration avec les services municipaux concernés, dans le but d’optimiser l’usage de l’ensemble de ces espaces. Un tel exercice permet notamment de proposer des modifications en vue d’optimiser le drainage des surfaces, la localisation des infrastructures urbaines, la circulation piétonne et véhiculaire, l’usage des places publiques et l’esthétique générale de l’espace urbain.

Le tracé et les surfaces occupées par la voie cyclable ont été définis et intégrés au plan : celle-ci longera le trottoir sud du boulevard de Maisonneuve jusqu’au trottoir ouest de la rue Clark, à l’est de la Place de l’Adresse symphonique, pour rejoindre l’axe du boulevard de Maisonneuve dans le prolongement de la rue de Montigny. Des principes de marquage de la chaussée et de signalisation de ces différents espaces ont également été développés. Infrastructures urbaines : l’avant-projet a donné lieu à une étude des besoins globaux en matière d’infrastructures urbaines (aqueduc, égout, conduites de gaz, d’électricité et de téléphone), en fonction de l’achalandage et des usages prévus. Comme le projet prévoit une modification de la chaussée et, dans

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certains cas, une reconfiguration du tracé ou du gabarit des rues, il était nécessaire de procéder, à partir de la documentation disponible, à l’examen des infrastructures urbaines existantes afin, dans un premier temps, d’identifier les cas où une investigation supplémentaire est requise et, ultimement, de procéder aux interventions jugées nécessaires : réhabilitation, remplacement, modification, relocalisation. Une inspection télévisuelle a été réalisée pour l’ensemble des réseaux d’égout du secteur, et des excavations exploratoires ciblées ont eu lieu. Sur la base des informations obtenues et tenant compte de la pérennité visée pour les infrastructures urbaines, il a été décidé :

• de reconstruire les réseaux d’aqueduc pour l’ensemble du secteur; • de chemiser ou de remplacer les conduites d’égout, selon l’état de chaque tronçon. L’égout collecteur passant sous la rue Sainte-Catherine est toujours à l’étude.

La Commission des services électriques procédera à ses propres excavations pour s’assurer de l’état de ses conduits. Par ailleurs, un nouveau conduit vide sera construit dans l’axe de la rue Saint-Urbain, pour répondre aux besoins énergétiques futurs, afin d’éviter d’importants travaux d’excavation dans ce secteur au cours des prochaines années. Étude des sols : comme dans tout avant-projet de cette nature, on doit s’assurer de la nature des sols, de leur éventuelle contamination et de la présence éventuelle d’artefacts d’intérêt archéologique. Les potentiels archéologiques du secteur ont été identifiés par les archéologues de la Ville de Montréal; une firme indépendante s’est vu attribuer le mandat de surveiller les travaux d’excavation exploratoires, puis les travaux d’infrastructure, afin de relever et de cartographier, le cas échéant, la présence de vestiges. Les laboratoires de la Ville ont par ailleurs confié à une firme indépendante le mandat de procéder à des forages pour prélever des échantillons de sols dans l’ensemble du secteur. Ces échantillons ont été soumis à deux types d’analyse :

• une analyse géotechnique, qui sert à cartographier le quartier en fonction de la nature et des propriétés des sols; cette cartographie permet ensuite de mieux planifier et réaliser les travaux d’excavation, de connaître le milieu dans lequel sont localisées les infrastructures et de connaître la capacité portante des sols dans les divers sites; • une étude de caractérisation, qui a pour buts d’identifier et de mesurer la présence de contaminants dans les sols. Elle s’appuie sur l’étude des photos aériennes du quartier, qui permet d’identifier les anciennes occupations du sol et de localiser les sources potentielles de contamination (industries, stations d’essence,…) afin de mieux cibler les forages. D’autres échantillonnages de contrôle sont ensuite réalisés lors des travaux d’excavation de la Commission des services électriques, afin de mieux circonscrire les zones de contamination identifiées. Il résulte de ces exercices une cartographie environnementale du quartier, qui permet de disposer des surplus d’excavation selon leur degré de contamination, dans le respect des critères de la Politique de gestion des sols contaminés du Ministère du Développement durable, de l’environnement et des parcs du Québec.

Verdissement : l’avant-projet a donné lieu au dénombrement, à la localisation, au choix des essences et des calibres de tous les arbres qui seront plantés sur le site. Sur la base des résultats positifs obtenus dans le Quartier international de Montréal, il a été décidé que tous les arbres seraient plantés en fosse continue (une seule fosse entre deux lampadaires en bord

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de rue) ou en pleine terre (par exemple sur la pente gazonnée située entre la rue Balmoral et la Place du Quartier des spectacles, ou sur la Place de l’Adresse symphonique). Les arbres en bord de rue sont plantés soit en banquette (surface de terre accueillant des arbustes), soit en grille (surface grillagée entre des surfaces minérales). La localisation de certains alignements d’arbres demeure en discussion, jusqu’à la réalisation d’études et de fouilles qui permettront de confirmer ou d’infirmer tout conflit avec des massifs de conduits souterrains ou d’autres infrastructures (bouches de ventilation, prises d’air). Éclairage public : en collaboration avec les services municipaux concernés, un nouveau plan directeur d’éclairage public a été conçu pour le quartier, qui disposera de types de luminaires spécifiques, dans certains cas couplés aux modèles déjà adoptés par la Ville (lampadaires à globes).

Des typologies des nouveaux modèles de luminaires, propres au Quartier des spectacles, ont été développées.

Le dénombrement, la localisation et la typologie de chacun ont été précisés. Il est proposé que les luminaires utilisés rue Sainte-Catherine soient implantés jusqu’à la limite est du Quartier des spectacles, soit jusqu’à la place Émilie-Gamelin.

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Les huit superstructures d’éclairage, évoquées dans le PPU comme des éléments-repères du quartier en même temps que comme les outils principaux d’éclairage fonctionnel et scénographique des grands espaces publics, ont fait l’objet d’études de faisabilité et de design.

Mobilier urbain : le concept de deux grands équipements de mobilier urbain a évolué à l’étape de l’avant-projet : en consultation avec un exploitant potentiel, on a pu raffiner la conception des vitrines habitées, qui accueilleront des fonctions de bar-restaurant sur le trottoir de la rue Jeanne-Mance, au nord de la rue Sainte-Catherine; quant aux vitrines événement, situées sur la Promenade des Festivals, on en a développé le caractère transformable et multifonctionnel. Les structures de ces vitrines pourraient demeurer sur place même en dehors des périodes de festival, pour structurer l’espace public. Au-delà de ces équipements spéciaux, il a été décidé de concevoir un mobilier urbain permanent propre au Quartier, livrable en 2010 : bancs, poubelles, supports à vélo. La conception du mobilier éphémère (tels les bancs sur la Place du Quartier des spectacles) sera réalisée au terme d’un concours national de design industriel.

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Distribution multimédia : on retrouve ici, dans un nouveau concept, ce qui était présenté dans le PPU comme «canal technologique», consistant en un réseau de conduits vides que les utilisateurs des espaces publics utiliseraient pour y faire circuler leurs câbles. Après consultation de ces utilisateurs, il est apparu préférable de substituer à ce concept celui de distribution multimédia, constitué d’un réseau de panneaux de branchement à différentes tensions et de câbles data (fibre optique et cat.6), disposés aux endroits stratégiques pour que les utilisateurs trouvent la réponse la plus proche et la plus adéquate possible à leurs besoins énergétiques et technologiques. Certains seront situés dans des puits souterrains accessibles par un regard (camlok 400A à 347-600 volts); d’autres seront localisés dans la partie inférieure du mât des superstructures d’éclairage et dans des boitiers de services dédiés (camlok 400A à 347/600 volts). Ces panneaux de branchement répondront aussi, le cas échéant, aux besoins des services municipaux.

Ainsi, on trouve trois de ces puits souterrains avec panneaux de branchement dans la Place du Quartier des spectacles, permettant autant de configurations scéniques. Cette solution coûte 5,5 M $ de plus que la proposition originale, mais il est important de préciser que ce dépassement n’affecte pas l’équilibre budgétaire du projet. Une salle mécanique et électrique souterraine a été conçue, pour régler le fonctionnement des fontaines de la Place du Quartier des spectacles et faire le lien entre les bornes distribuées sur le site et la régie principale localisée dans la Maison du Festival de Jazz. Les branchements de fibre optique permettront notamment la diffusion d’images et de son; ils relieront en outre à la régie principale un réseau de caméras, fixées aux toits et sur les murs des édifices riverains, vouées à la surveillance du site et à la gestion des foules.

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2- L’avant-projet par phase Regardons maintenant l’avancement du projet par zone et par phase, en rappelant que :

• le principe du phasage (répartition des travaux dans le temps) vise à ce que les organisateurs des grands festivals ne soient jamais privés de plus d’une plate-forme (un espace public majeur) pendant leur saison d’activité.

Chaque espace public est livré dès qu’il est prêt à accueillir les activités prévues, ce qui n’exclut pas des interventions d’aménagement complémentaires après cette livraison. À l’inverse, des travaux préparatoires (tels des travaux d’infrastructures de la Commission des services électriques) peuvent être réalisés sur un site avant le début de la phase qui le concerne, afin de consacrer aux interventions d’aménagement toute la période pendant laquelle ce site est soustrait aux activités de festival. Cette séquence des travaux a elle-même été raffinée à l’étape de l’avant-projet.

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Phase 1A - Aménagement de la Place du Quartier des spectacles et de la rue Balmoral. La notion de scénographie et l’impantation des fontaines ont fait l’objet d’études. Les 255 jets d’eau avec éclairage intégré sont maintenant conçus comme un rideau et un éclairage de scène, avec une fontaine centrale qui en constitue le point focal. La triangulation végétale-minérale de la Place est conservée, et les liens entre celle-ci et la rue Balmoral ont été raffinés : en plus de l’escalier de granite de 229 m.c. situé dans l’axe de la rue Mayor prolongée jusqu’à la rue Balmoral, prévu au PPU, un second escalier de granite, de 408 m.c., sera aménagé au sud de la Place, accessible à partir de la rue Balmoral et bordé de trois arbres.

Le niveau de la rue Balmoral a été sensiblement rabaissé dans sa portion sud, de façon à réduire optimalement la pente menant à la Place du Quartier des spectacles. Cette pente, d’une superficie gazonnée de 1832 m.c., accueillera 29 arbres de gros calibre. Un massif de 15 arbres séparera la Place du boulevard de Maisonneuve au nord. On a procédé au choix des matériaux pour le pavage de la rue Balmoral, où la circulation se fera à sens unique vers le sud, et pour les escaliers (granite de type différent). Un mur végétal de 22 arbres, plantés en fosse continue, bordera la rue à l’ouest. Les trottoirs longeant la Place et la rue Balmoral, ainsi que la piste cyclable, seront recouverts de pavés de béton (1427 m.c.). Plutôt que de conserver une pente régulière sur la Place du Quartier des spectacles, on a opté pour une division de l’espace en trois plans distincts, ce qui permettra un meilleur drainage de l’eau des fontaines et ajoutera à l’esthétique d’ensemble. La Place sera recouverte d’un dallage de granite couvrant 3492 m.c. Des monolithes de granite (totalisant 127 m. linéaires) seront installés en bordure de la place, sur lesquels seront fixés des bancs de bois. Dans l’axe de l’escalier central, une structure de cinq étages, surplombant la chambre mécanique et électrique souterraine, sera érigée, pour servir de socle à une œuvre d’art majeure, qui deviendra l’un des repères du quartier. La réalisation de la phase 1A est complétée à 99% en date du 1er juillet 2009.

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Phase 1B - Réaménagement de la rue Jeanne-Mance au nord de la rue Sainte-Catherine On a développé le concept de vitrines habitées et apporté des raffinement au design de ces structures vitrées. Deux de ces vitrines, larges de 4 m., seront construites sur le trottoir est de la rue Jeanne-Mance, au nord de la rue Sainte-Catherine. Chacune de ces vitrines pourra accueillir 65 personnes, dans le cadre d’activités de bar-restaurant. Le trottoir, d’une largeur de 10 m., sera recouvert en pavés de béton (1490 m.c.).

Les superstructures d’éclairage, dont quatre seront implantées sur le trottoir est de la rue Jeanne-Mance, de façon à éclairer la Place, ont été développées : le design en a été raffiné, de même que les fonctions d’éclairage scénographique; les mâts de ces structures pourront aussi servir à l’accrochage d’éléments lors des grands événements. Dix-sept arbres seront plantés sur le trottoir, entre les vitrines et la chaussée. La réalisation de la phase 1B est complétée à 95% en date du 1er juillet 2009. Les phases 1A et 1B seront livrées durant l’été 2009 et la phase 1C (décrite plus loin) sera livrée en 2012 avec la phase 4. Au total, les coûts de construction de la phase 1 (incluant 1A, 1B et 1C) admissibles aux subventions s’élèvent à 37 087 751 $ (avec taxes, TPS récupérée). Rappelons cependant que le mobilier urbain de la Place doit être livré en 2010.

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Phase 2A - Aménagement de la Place de l’Adresse symphonique Une étude a été réalisée pour valider la faisabilité du changement du tracé des rues, nécessaire à l’aménagement de la Place de l’Adresse symphonique, soit la reconfiguration de la voirie entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Urbain. La nouvelle place est située en partie (1816 m.c.) entre le boulevard de Maisonneuve et l’avenue du Président-Kennedy, et principalement (5554 m.c.) entre le boulevard de Maisonneuve et la rue de Montigny. Le gabarit du boulevard de Maisonneuve est réduit à deux voies de circulation à sens unique vers l’ouest et le gabarit de l’avenue du Président-Kennedy à deux voies plus une voie réservée au stationnement.

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L’étude de nivellement du site de la Place de l’Adresse symphonique a révélé un dénivelé de 4 m. entre l’ouest et l’est de la place. Pour tirer parti de cette topographie, il est prévu d’aménager, sur la portion la plus élevée, et faisant face à la salle de l’Adresse symphonique, une plaque de granite (720 m.c.) avec un escalier donnant sur l’espace gazonné situé en contrebas, à l’est, où pourra être installée une scène. Deux superstructures d’éclairage seront implantées dans l’axe de la rue Clark pour couvrir la Place de l’Adresse symphonique. Soixante-sept (67) arbres seront plantés au périmètre extérieur de la Place. Les trottoirs seront recouverts de pavés de béton (3464 m.c.).

Phase 2B - Aménagement de la Promenade des festivals

Sur le site de la Promenade des festivals (2408 m.c.), on a procédé à une étude de nivellement. Le design des vitrines événements (notamment destinées à servir de kiosques de service ou de vente lors des festivals) a été raffiné, notamment dans tout leur potentiel de transformation physique et de diversité fonctionnelle. Bien qu’amovibles, les squelettes de ces sept structures pourraient demeurer en permanence sur la Promenade dont ils renforceraient l’axe et souligneraient la présence, en dehors des périodes d’animation.

Notons que le concept des vitrines événements n’est pas arrêté et pourrait être adapté en fonction des besoins spécifiques des utilisateurs.

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Une superstructure d’éclairage sera érigée en bordure de la Promenade, dans la portion ouest, assurant toute la visibilité requise à ce site longiforme. La plantation de 59 arbres est prévue, dont 31 en grille et 28 en banquette. L’emplacement exact des massifs d’arbres et le calibrage des arbres demeurent toujours en discussion dans cette zone, que l’on souhaite le plus dégagée possible pour en faciliter l’appropriation par les festivaliers, tout en tenant compte de la présence de nombreuses infrastructures. Les trottoirs (2235 m.c.) et la Promenade elle-même (2408 m.c.) seront recouverts de pavés de béton. La piste cyclable sera implantée le long du boulevard de Maisonneuve (côté sud). La phase 2 sera livrée en 2010. Au total, les coûts de construction de cette phase admissibles aux subventions s’élèvent à 26 816 194 $ (avec taxes, TPS récupérée). Phase 3 - Réaménagement de la rue Sainte-Catherine Le nouveau design distinctif adopté pour la rue Sainte-Catherine, entre les rues de Bleury et Saint-Dominique, a été précisé : les trottoirs et la rue seront exactement au même niveau, et uniquement séparés par des bollards amovibles. Le calibrage de la rue permettra d’y conserver deux voies de circulation et deux voies de stationnement, en période hors-festival. Le trottoir nord sera large de 3 m. et le trottoir sud de 4,5 m avec une fosse de plantation continue.

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Des pentes et contrepentes ont été très précisément calculées pour assurer un drainage optimal de la chaussée, en même temps qu’une irrigation des fosses de plantation situées sur le côté sud de la rue. Le drainage se fera par des interstices intégrés au pavage, basé sur le modèle adopté à Paris sur les Champs-Élysées. Un alignement de 66 arbres, plantés en fosse continue sur le trottoir sud, délimitera le couloir de sécurité nécessaire à l’évacuation de cet espace. Un système fonctionnel et technique marquant les entrées est et ouest du Quartier des spectacles permettra l’ouverture et la fermeture de la rue Sainte-Catherine et l’identification de l’événement en cours. Au total, 5063 m.c. de trottoirs et 7897 m.c. de chaussée seront recouverts de pavés de béton. La phase 3 sera livrée en 2011. Au total, les coûts de construction de cette phase admissibles aux subventions s’élèvent à 16 587 695 $ (avec taxes, TPS récupérée).

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Phase 1C - Réaménagement de la rue Jeanne-Mance au sud de la rue Sainte-Catherine Sur la portion de la rue Jeanne-Mance située au sud de la rue Sainte-Catherine, qui constitue le site d’intervention de la phase 1C, on a procédé à une localisation exacte des chaussées, bordures et trottoirs. Il a été convenu de construire des trottoirs bétonnés du côté Ouest, plutôt que des trottoirs de pavés, dans la perspective de la construction et du développement immobilier prévus sur l’îlot riverain. Le trottoir Est sera élargi à 10 m. et un abribus y sera installé. 22 arbres seront plantés le long du trottoir est. La livraison de la phase 1C a été reportée à la même date que la phase 4 car il s’agit d’un espace complémentaire important à l’échelle du quartier, mais dont le réaménagement n’est pas essentiel à la tenue des grands festivals. Phase 4 - Aménagement de l’Esplanade Clark Dans sa version originelle, l’Esplanade Clark constitue un vaste espace, en majeure partie recouvert de gazon à forte résistance (2280 m.c.), pour accueillir les festivaliers et visiteurs en saison. Des alignements d’arbres, à l’ouest et à l’est (76 arbres dont 38 en grille et 38 en banquette) et sur la Place elle-même (10 arbres), renforceront ce caractère végétal. Le site a fait l’objet d’études de géométrie et de nivellement. Un tracé diagonal, incluant éventuellement la présence de brumisateurs, traversera l’Esplanade Clark, depuis la rue Sainte-Catherine, jusqu’à la Promenade des Festivals, rue Ontario, en passant par la Place de l’Adresse symphonique (voir esquisse à la page suivante). Deux superstructures d’éclairage seront implantées en bordure de la rue Clark pour couvrir l’Esplanade. Une chambre électrique souterraine sera installée dans la portion sud du site, par ailleurs desservi par des panneaux de branchement permettant d’alimenter les scènes. Le mur est de l’édifice Tecsult, en bordure de la rue Sainte-Catherine, pourrait accueillir une œuvre d’art de grandes dimensions, ou des projections à caractère artistique. L’intervention s’étendra aux rues Saint-Urbain et Clark, au nord et au sud de la rue Sainte-Catherine, notamment marquée par la plantation d’arbres et le pavage des trottoirs. Les phases 1C et 4 seront livrées en 2012. Au total, les coûts de construction de la phase 4 admissibles aux subventions s’élèvent à 15 310 545$ (avec taxes, TPS récupérée). Cependant, d’importants éléments de bonification ont été suggérés pour la phase 4 (voir plus bas). En résumé, l’avant-projet a permis d’établir les conditions de réalisation du projet d’aménagement dans le respect des échéanciers (2008-2012) et des budgets publics initialement prévus (120 M $ admissibles au Programme Chantiers Canada).

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3- Les éléments de bonification L’avant-projet a permis de considérer quelques éléments de bonification, non budgetés : • Un réseau de conduits a été prévu aux plans d’aménagement de la Place du Quartier des spectacles, de la rue Jeanne-Mance et de la Place de l’Adresse symphonique, pour accueillir éventuellement un système de poubelles pneumatiques, tel qu’on en retrouve aux abords des grands espaces publics dans plusieurs villes du monde, notamment à Barcelone. Un tel système élimine la circulation des camions de collecte, et réduit sensiblement les besoins de nettoyage des espaces publics. Notons que la Ville de Montréal a déjà adopté un règlement d’emprunt spécifique pour le financement de ce projet; • Par ailleurs, l’idée d’aménager, dans le Quartier des spectacles, une patinoire publique, circule depuis longtemps. Les études de géométrie et de nivellement, évoquées plus haut, ont permis d’établir qu’il serait possible d’aménager une patinoire de taille réglementaire (normes de la Ligue Nationale de Hockey) sur la portion sud de l’Esplanade Clark. Cet aménagement ne serait réalisable que conditionnellement à la réalisation d’un autre projet non-prévu au programme, mais envisagé lui aussi depuis longtemps : l’aménagement d’un stationnement souterrain, sous cette portion de l’Esplanade et éventuellement de la rue Clark.

L’espace souterrain sur trois niveaux pourrait accueillir un stationnement automobile de 300 à 900 places, un stationnement pour vélos de 350 places, un poste de location et de réparation de vélos, des toilettes publiques (40 unités), des vestiaires et des douches, ainsi que des salles électriques et mécaniques. C’est là que serait localisé le conteneur géant du système de poubelles pneumatiques.

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L’ensemble de ces services répondrait aux besoins des festivaliers en été, mais aussi aux besoins des visiteurs et des travailleurs à l’année longue. En surface, une patinoire de 26 m x 61 m serait aménagée en hiver, sur la portion sud de la place, où pourraient être disputés des matches «d’exhibition» des Canadiens. Directement au nord de cette patinoire serait aménagé un bassin de réflexion (2 pouces d’eau), élément de rafraîchissement en été, qui serait converti en patinoire publique supplémentaire (26 m x 12,8 m) l’hiver. En bordure ouest de la patinoire serait érigé un pavillon des patineurs, avec terrasse chauffante. Dans le prolongement de ce pavillon, accessible à partir de celui-ci, de la patinoire et de la rue Sainte-Catherine, serait aménagée une concession commerciale. Le pavillon des patineurs serait transformable en concession commerciale supplémentaire en saison estivale. La réalisation de tels éléments de bonification dépend essentiellement de la capacité de susciter leur financement, public ou privé selon le cas. Images : Daoust Lestage

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Liste des études disponibles sur demande Inspec-sol. Étude géotechnique et de caractérisation environnementale, Projet de reconstruction d’infrastructures souterraines, Quartier des spectacles – Lot no 4, Rues St-Urbain et Clark entre la rue de Montigny et le boulevard René-Levesque. Montréal, Québec, Réf. M023740-E1, 23 pages, 19 janvier 2009. Inspec-sol. Étude géotechnique et de caractérisation environnementale, Projet de reconstruction d’infrastructures souterraines, Quartier des spectacles – Lot no 3, Rue Ste-Catherine, entre les rues St-Alexandre et de Bullion. Montréal, Québec, Réf. M023739-E1, 24 pages, 10 décembre 2008. MSC Réhabilitation. Rapport d’inspection télévisée conduite et regard, Ville-Marie, Boulevard Maisonneuve. 5 mai 2008. MSC Réhabilitation. Rapport d’inspection télévisée conduite et regard, Ville-Marie, rue Jeanne-Mance. 73 pages, 5 mai 2008. MSC Réhabilitation. Rapport d’inspection de regard, Ville-Marie, rue Jeanne-Mance, 19 pages, 5 mai 2008. S.M. Environnement, Division de Les Consultants S.M. inc. Caractérisation environnementale de site – Phase II, Section de la rue Montigny Ouest à Montréal, Étape 4. 11 pages, 25 février 2008. Inspec-Sol. Caractérisation environnementale des sols, Quartier des Spectacles Lot 1C, côté est de la rue Jeanne-Mance, Montréal, Québec. Réf. : M022708-E1, 11 pages, 12 février 2008. S.M. Environnement, Division de Les Consultants S.M. inc. Évaluation (Phase 1) et caractérisation environnementale de site – Phase I et II, Section de la rue Jeanne-Mance entre les rues Sainte Catherine et de Maisonneuvre à Montréal, Étape 1B. Réf. : F086014M-210-220, 23 pages, Janvier 2008. Arrondissement Ville-Marie / Ville de Montréal. Programme particulier d’urbanisme : Quartier des spectacles, Secteur Place des Arts. 47 pages, 2007. Inspec-sol. Évaluation environnementale – phase 1, Caractérisation environnementale – phase 2, Îlots Balmoral – lot no 1 340 618, Boulevard De Maisonneuve, rues De Bleury et Jeanne-Mance, Arrondissement Ville-Marie. Réf. M020578-E1, 53 pages, 22 décembre 2006. Inspec-sol. Rapport de forage, Îlot Balmoral, lot 1340618/ Caractérisation environnementale, Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, Ville de Montréal. 118 pages, forages effectués entre le 19 octobre et le 2 novembre 2006.