Association La Maldina

Communauté des Communes28 rue Hector Alléobert – BP 3726190 SAINT JEAN EN ROYANSWeb: http://lamaldina.free.fr/

PROJET DE LA CARRIERE PEYSSON

« CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR»

PREAMBULE

Lors de l'enquête publique, le commissaire enquêteur a pu remarquer qu'il y avait une forte mobilisation du public contre ce projet consistant à multiplier par 3 la superficie de la carrière et en modifier considérablement l'activité historique.

Face à la montée des menaces sur l’environnement et le cadre de vie sur les communes d’Oriol en Royans et avoisinantes, des habitants du Royans ont décidé de se réunir au sein d’une association, « La Maldina », afin de disposer d’une structure leur permettant de défendre collectivement leurs intérêts.

Ce document a pour but d'informer toutes les personnes concernées sur les conséquences qu’aurait, selon nous, ce projet s’il était mené à son terme tel que le demande l’exploitant ; conséquences qui, à l’évidence, n’apparaissent pas ou peu dans le dossier présenté. Nous ne nous étendrons pas sur le fait que ce projet se situe dans le Parc Naturel Régional du Vercors avec tout ce que cela implique.

Nous présenterons dans un premier temps les réelles conséquences de l'impact visuel du projet d'extension de la carrière dans l'ensemble du Royans. Dans un deuxième temps nous exposerons la problématique de l'augmentation du trafic des camions de la carrière qui va passer d'une moyenne de 16 trajets/jour par jour à près de 44, avec ponctuellement des pointes à 60 trajets/jour. Dans un troisième temps nous parlerons de la source oubliée qui se trouve au centre des terrains convoités par la Carrière Peysson.

Renseignements officiels du projet sur le site de la préfecture Drôme :

http://www.drome.gouv.fr/oriol-en-royans-carrieres-peysson-a3745.html

http://lamaldina.free.fr/

IMPACT VISUEL (01)

Extrait du dossier de projet de la carrière Peysson. L'autorité environnementale faisait état dans sa conclusion : « L'étude paysagère aurait gagné en lisibilité si elle avait présenté une approche plus objective montrant ou infirmant les impacts paysagers à grande et moyenne échelle avec des coupes et des profils, cet aspect mériterait d'être précisé dans le cadre de la poursuite de l'instruction. »

CARRIERE en 2011 – VUE ELOIGNEE

PROJET DE LA CARRIERE – VUE ELOIGNEE(Retouche à partir de la photo d'origine)

http://lamaldina.free.fr/

IMPACT VISUEL (02)

Actuellement la carrière Peysson d'Oriol en Royans est pratiquement invisible de loin dans le paysage du Royans. Le projet prévoit d'attaquer la montagne par le haut du terrain par strates de 8 à 15m. L'impact visuel sera alors énorme ; il pourra être rapproché de ce que l'on voit actuellement de l'autre côté de la montagne entre Hostun et Barbières. Une mention en est faite au dossier à la rubrique « 1.3 Paysage » ; l'impact visuel y est minimisé : sur une photo il n'est reporté qu'un trait rouge pour matérialiser la carrière. Il n'est pas non plus mentionné que la route de Combe Laval est l'axe touristique qui mène au plateau du Vercors au cœur du Parc Naturel.

Vue de la table d'orientation au-dessus de St Jean en Royans route touristique dite de Combe Laval

ACTUELLEMENT

PROJET

http://lamaldina.free.fr/

IMPACT VISUEL (03)

Sur les lieux du projet, on distingue parfaitement d'où sera visible l'extension de la carrière. On remarque ainsi que du chef-lieu du Canton, le paysage qui va s'offrir aux Saint Jeannais ne sera plus le même à l'avenir. Cette carrière sera aussi visible de villages plus éloignés comme St Laurent en Royans.

Vue actuelle de St Jean de St Jean en Royans en direction de la carrière

Vue du projet de St Jean en Royans en direction de la carrière

http://lamaldina.free.fr/

PROBLEMATIQUE DU TRAFIC DES CAMIONS (01)

Dans le dossier d'étude, l'autorité environnementale expliquait que le rythme de l'exploitation moyenne de la carrière serait de 120 000 tonnes par an qui seraient enlevées par des semi-remorques en raison de 44 trajets par jour (pouvant aller jusqu'à 60) pour 16 actuellement. L'augmentation du trafic des semi-remorques de 40 tonnes sur les petites routes empruntées (RD254 dite route des Belles – RD70 qui traverse le village d'Oriol En Royans – RD629 déviation qui évite en partie l'agglomération de St Jean En Royans) est énorme. Les semi-remorques qui desservent la carrière sont pratiquement les seuls « gros » camions qui empruntent ces routes. Très épisodiquement les RD70 et RD629 sont utilisées par des grumiers ou d'autres camions de tonnage important, leur proportion est insignifiante par rapport à la circulation actuelle des camions de la carrière.

Le profil routier était déjà inadapté il y cinquante ans en arrière pour des petits camions. Le croisement avec les riverains et les usagers de ces petites routes est de nos jours mission périlleuse. Fort heureusement, pour l'instant, aucun accident grave n'est à déplorer. Cette problématique n'a pratiquement pas été prise en compte par l'enquête. L'autorisation d'exploitation demandée est pour trente ans. Vu que le tonnage et la largeur des gros camions augmente sans cesse qu'en sera t-il dans quelques années ?

Route des Belles - RD254

http://lamaldina.free.fr/

PROBLEMATIQUE DU TRAFIC DES CAMIONS (02)

La traversée du village d'Oriol En Royans par les camions, quels qu'ils soient, pose problème. A l'heure actuelle un compromis a été trouvé avec l'exploitant de la carrière Peysson afin que ces camions évitent les créneaux horaires de rentrée et sortie des écoles. Malheureusement ce compromis n'est pas toujours respecté. Qu'en sera t'il lorsque le trafic de la carrière sera multiplié par quatre voire plus ?Il est aussi important de préciser que les camions extérieurs à l'entreprise Peysson qui viennent à la carrière ne semblent pas avoir été pris en compte par l'enquête.

Traversée du village d'Oriol en Royans - RD70

http://lamaldina.free.fr/

LA SOURCE OUBLIEE

Il n'est mentionné dans le dossier qu'une seule source qui alimente un bassin destiné au bétail, elle est située dans la prairie juste au-dessus du bois.Un oubli du dossier probablement : une autre source captée sur le terrain englobé par le projet de la carrière n'est pas mentionnée. Un bâti béton (4 m2 d'emprise au sol et 3m de haut) composé d'un abri, d'un réservoir fermé d'environ 2 à 3 de m3 et d'un bassin ouvert. Le tout semble avoir été construit le 28/02/1949. Cette date ainsi que le nom du concepteur (AGERON) figurent sur la construction. Cette source est située dans le bois au centre du projet de la carrière. Sa captation est probablement plus ancienne, elle provient d'une galerie qui s'enfonce dans la montagne. Le réservoir fermé dessert apparemment deux adductions d'eau récentes.

Vue du bâti

Le débit de la source est constant environ 600L/h

http://lamaldina.free.fr/

CONCLUSION

Les différents acteurs, administration, élus, amenés à prendre les décisions concernant ce projet d’extension de carrière n’ont eu jusqu’alors à leur disposition que les points de vue et les arguments du promoteur de cette demande. Si l’enquête publique a permis de faire entendre que certains éléments n’étaient pas acceptables par les agents les plus concernés, les riverains et habitants du Royans, elle n’a pas permis de développer leur analyse. C’est pourquoi l’association La Maldina a pris l’initiative de faire connaître précisément les conséquences qu’aurait ce projet s’il était mis en œuvre en l’état.

A la vue des éléments mis en lumière dans ce document, il est inconcevable que l'extension de la carrière se fasse vers le haut de la montagne de Musan (direction ouest ; parcelles cadastrales 149, 150 et 157 au-delà du hameau des Merles). La préservation du patrimoine visuel du Royans situé, précisons-le encore, dans le Parc Naturel Régional du Vercors est à ce prix. D'autre part la protection de la « source oubliée » est primordiale pour les générations future, l'eau est on le sait maintenant un bien précieux qu'il convient de ne pas gâcher.

Le projet d'extension et de modification d'activité de la carrière devra, on l'espère, être au minimum assorti des réserves mentionnées par le commissaire enquêteur. Elles précisent que l'activité historique de la carrière ne devra pas être modifiée : exploitation des matériaux sableux uniquement avec un tonnage identique à celui qui est actuellement autorisé. Le trafic des camions restera ainsi à un niveau tolérable, même s'il pose actuellement problème sur une voirie totalement inadaptée. Les activités de criblage, lavage, extraction de calcaire, concassage et tir de mine ne sont pas envisageables dans un environnement si fragile et avec un habitat dense de proximité.

Les décisions à prendre par l'administration et les élus sur ce dossier qui, on le rappelle, était présenté au départ comme un simple renouvellement d'exploitation, doivent être mûrement réfléchies et intégrer les contraintes de tous. Nous ne pouvons pas léguer aux générations futures un tel dommage qui, en l'état actuel des connaissances scientifiques, pourrait affecter notablement et de manière irréversible une partie de notre canton et rendre l’habitat environnant insupportable.

Pour l'association LA MALDINA(Le président)

http://lamaldina.free.fr/