Projet Borély Hacking - Aude Brostin-Soto & coline Chausse - Ejcam - M1 ECOMM

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Dossier du Projet Borély par Aude Brostin-Soto & Coline Chausse EJCAM M1 ECOMM- Etudes Avancées en Communication & Médias UE - Conduite de projet

Transcript of Projet Borély Hacking - Aude Brostin-Soto & coline Chausse - Ejcam - M1 ECOMM

Préface p.4Chapitre 1 p.6•Bienvenue à Borély ! p.6•Le Musée : une machine à remonter le temps … p.8

Chapitre 2 p.10•La naissance d’un projet … Borély Hacking ! p.10 Aux origines … le CRIC p.10

Et pour le Musée ? p.10

•Personnages principaux : les acteurs du projet p.11•Chronologie : les étapes de Borély Hacking p.12•Borély Hacking : objectifs dans le temps p.14

Chapitre 3 p.16•L’histoire du projet : une aventure haute en couleurs ! p.16 Le Château Borély, déjà plein de vie ! p.16

Au commencement … comment participer à un projet qui vit sans nous ? p.18

Première proposition : un évènement original & décalé p.19 Deuxième proposition : des ateliers créatifs bimensuels p.20 Troisième proposition : un ouvrage collaboratif & numérique p.21 Finalement , comment nous sommes-nous intégrées au projet ? récit … p.22

Chapitre 4 p.26 •Borély Hacking … une méthodologie bien rôdée ! p.26 La visite du Musée : s’imprégner et identifier les points d’intérêt p.26

Méthodologie générale des workshops p.30

Les workshops : identifier les points forts et faiblesses des points d’intérêt,

pour les scénarios … p.31

3 workshops : à chaque thématique, ses scénarios ! p.32

Notre contributions : discrètes, mais utiles ! p.34

Chapitre 5 p.36•Et après … un fin mot à cette histoire ? p.36

Annexes p.38•Annexe 1 : veille sur la mobilité 2.0 p.38•Annexe 2 : veille sur les formes de production audiovisuelles collaboratives p.45

Il était une fois ...

À une époque pas si lointaine ni encore oubliée, deux gentes damoiselles,

Aude & Coline, se rencontrèrent, au détour d’une institution de l’apprentis-

sage en Communication : l’Ejcam - Ecole de Journalisme & de Communica-

tion d’Aix - Marseille. Toutes deux avaient grande ambition, et imagination

débordante.

L’histoire qui va vous être contée retrace la vie trépidente qu’avait, qu’a et

qu’aura le projet sur lequel elles se sont penchées durant cette année pas-

sée. Un projet unique, qui les engagea sur des chemins bien souvent escar-

pés, semés d’embuches, de déceptions mais aussi de succès.

Malgré les difficultés rencontrées, Aude & Coline considérèrent avoir eu l’op-

portunité de s’inscrire dans un cadre, et avec des partenaires, privilégiés.

Leur parcours s’échelonna ainsi sur différentes dimensions, et différentes

temporalités.

Alors installez vous bien confortablement,

l’histoire va commmencer ...

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Dans des temps lointains, durant la seconde moitiée du XVIIIe siècle, fut bâti le Château

Borély, aussi appelé Bastide Borély. Cette demeure de plaisance emblématique des pay-

sages marseillais est l’oeuvre de négociants prospères, la famille Borély, qui remplissait

alors également des fonctions officielles au service du Roi de France.

La Bastide, fréquentée durant la saison chaude et les fins de semaine, est située dans le

quartier de Bonneveine, et était considérée à l’époque de sa construction comme la plus

belle des bastides de Marseille.

Ainsi, le château conserve encore aujourd’hui la majeure partie de son décor d’origine,

et certaines de ses pièces remarquables, à l’image du salon doré, de la bibliothèque, ou

encore de la chapelle ... En somme, une élégante demeure, qui se distingue tant par la

subtile austérité de sa façade, que par la qualité de son décor intérieur entièrement res-

tauré à l’occasion de l’ouverture du musée. De même, l’emplacement du château Borély,

au coeur du parc, et son jardin «à la française», participent amplement au charme du lieu.

Le Château appartient aujourd’hui à la Ville de Marseille, et constitue un précieux témoi-

gnage d’antan, en Provence.

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Alors musée d’archéologie, de 1863 à 1989, la Bastide Borély est aujourd’hui un musée

des Arts Décoratifs, de la Faïence et de la Mode du 18e siècle, et présente désormais au

public une sélection de 2.500 oeuvres d’une grande diversité, de techniques mobilier, de

céramiques, verres, tapisseries, objets d’art, objets exotiques rares, collections de modes

et accessoires du XVIIIe siècle à aujourd’hui. Ces collections, issues de différents fonds,

sont désormais réunies sur près de 1.600 m2 d’exposition, et présentées au coeur d’une

muséographie contemporaine.

Le musée, restauré de la sorte par la Ville de Marseille avec l’aide de l’Etat, du Conseil Gé-

néral des Bouches-du-Rhône et le soutien précieux des mécénats du groupe Eiffage, de

la Fondation Total, de la Fondation du Patrimoine, des sociétés OGIC et Crudeli, est de-

venu le premier grand musée des Arts Décoratifs de la Région. Il veut de la sorte se poser

comme le partenaire incontournable des grandes institutions françaises, telles que le Mu-

sée des Arts Décoratifs de Paris, le Mobilier National, la Cité de la Céramique, ou encore le

Fond National d’Art Contemporain ...

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L’association Design the Future Now, en collaboration avec l’Agccpf Paca (Association

Générale des Conservateurs des Collections Publiques de France), est l’initiatrice d’un

projet de grande envergure, le Cric (Codesign Ressources Innovation Cultures). De nom-

breux partenaires issus du monde économique, culturel, de la recherche et de l’enseigne-

ment s’y rassemblent, dont le Musée Borély.

Le projet a pour objectif général de faire émerger des dispositifs de médiation numérique

innovants, s’inscrivant dans chaque sous-projet, chaque contexte particulier. Le Cric va

donc s’installer par l’action de proximité, sur de petites échelles, en reconnectant les dis-

positifs déjà existants sur le territoire de Provence, avec la demande, dans le domaine

culturel, en s’appuyant sur l’innovation, avec une médiation sous-tendue par le numé-

rique, et plus précisément l’innovation numérique. Les projets seront pensés par et pour

le public.

De par la nature même de son activité, le château Borély propose une grande richesse

en termes de découverte, d’un monument classé historique à l’histoire et l’architecture

riches, mais aussi par le biais des collections, qui sont uniques dans la région, et qui offrent

une grande variété d’objets : de la faïence à la mode, en passant par les arts décoratifs, le

musée Borély ne manque pas d’atouts pour séduire.

Si le Musée Borély ne présente pas de site internet attitré ni de dispositifs numériques

pour l’accompagnement durant les visites, il souhaite participer au vaste projet Cric, en se

positionnant comme «territoire d’expérimentation», pour différents objectifs : faire mieux

connaître le musée, son histoire et ses collections ; faire venir et revenir les «jeunes» gé-

nérations ; les intéresser et générer de l’attrait, sur le long terme. Pour ce faire, différentes

pistes d’explorations ont été soumises : les 5 sens, les traces laissées et prises, l’hyper lu-

dique, le collectif, l’être ensemble et le participatif !

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Chronologie : les étapes de Borély Hacking

La découverte des ficelles du projet &

des interlocuteurs principaux

rencontre avec Lisa Jacquemin (Musée

Borély) & Axelle Benaïch (Design the

Future Now), et Présentation général du

Cric et du projet Borély naissant

Une visite d’immersion

Une visite guidée au Musée Boré-

ly, qui sera l’occasion d’identifier

des «points d’intérêt», éléments

du Musée qu’il s’agira d’exploiter

durant les workshops à venir

Mi-octobre Fin octobre

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Chronologie : les étapes de Borély Hacking

Une période d’expérimentation

une semaine au Musée Borély

pour proposer au public tous

les nouveaux dispositifs de vi-

site explorés et développés !

Une série de workshops créa-tifs & veilles

3 workshops créatifs à La Fabulerie sur

différents thèmes : «Peaux numériques»,

«Like vs Life», «Mobilités 2.0», ac-

compagnés de veilles des usages déjà exis-

tants pour chaque sujet de workshop

Des séances de prototypage

La conception de prototypes, la réali-

sation concrète des scénarios retenus

durant les workshops par Design the

Future Now, en collaboration avec les

DSAA1 Design Produit

Février

Avril à Août

Septembre

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Borély Hacking : objectifs dans le temps

LesObjectifs

La création de scénarios de médiation inédits

La coopération entre usagers, en-trepreneurs & mé-

diateurs

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Borély Hacking : objectifs dans le temps

Une méthodologie rigoureuse et documentée

Une offre de médiation re-nouvelée et innovante,

expérimentée sur le terrain

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Le Château Borély, déjà plein de vie !

Avant l’initiation du Projet Cric, le Musée avait déjà pris des initiatives pour faire vivre le

bâtiment et ses collections. Ainsi, le château Borély a réalisé une inauguration impres-

sionnante, les 15 et 16 juin 2013, dans le cadre de Marseille-Provence Capitale Européenne de la Culture 2013. Outre la visite du bâtiment et la découverte des collections, des anima-

tions spéciales ont été programmées tout au long du weekend d’inauguration, de 10 h

à minuit. Ainsi, les élèves du Conservatoire de l’Opéra ont proposé de petites scénettes

musicales avec piano, dans les jardins et aux abords du château.

La compagnie Zouz, qui a réalisé une vidéo originale et décalée dédiée à cette inaugu-

ration, a également animé des interventions poétiques et festives, avec des acteurs en

costumes du XVIIIe siècle, à l’humour totalement décalé.

Autre réalisation d’envergure, une expérience audiovisuelle augmentée, créée pour l’ou-

verture du château aux visiteurs, par diego Ortiz, a été mise en place à l’entrée du parc

pur amener les visiteurs jusqu’au musée. le contenu vidéo diffusé tout au long du trajet

sur les smartphones des visiteurs, a pris la forme d’un récit énigmatique où les person-

nages apparaissaient et disparaissaient dans le décor du parc. Entre réel et virtuel, cette

ballade enrichie était une invitation originale à découvrir le château, ses collections mais

aussi son histoire et ses habitants.

en soirée, un mapping géant à la réalisation mpressionante de son et lumières, a été pro-

jeté sur la façade du Musée Borély, côté jardin, pour en retracer l’histoire, les étapes de

sa construction, mais aussi de son abandon, de ses diverses utilisations et rénovations ...

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Au commencement ... comment participer à un projet qui vit sans nous ?

La découverte du projet se fit au tout début de l’année scolaire, lorsque Lisa Jacquemin et

Axelle Benaïch vinrent à l’ESPE d’Aix-en-Provence pour présenter les ambitions du projet

Cric dans son ensemble, ainsi que le projet Borély et les attentes du Musée. Mais après

une première visite de la Bastide Borély et de ses collections, en compagnie d’une dizaine

de personnes de la classe, Aude & Coline ne furent plus que deux à désirer encore parti-

ciper à ce projet !

Après une période de réflexion et d’appropriation du projet selon les données qu’elles

avaient en leur possession, d’Octobre à Décembre, Aude & Coline prirent le parti de deve-

nir «forces de proposition», et de soumettre leurs idées à Lisa Jacquemin.

Pour ce faire, les deux étudiantes identifièrent différents enjeux à ne pas négliger, pour

remplir les objectifs qui ont été fixés lors de la présentation du projet : d’une part, la pro-

blématique des collections, qui séduisent difficilement le public des jeunes gens, qui ne

sont pas les premiers séduits par l’idée de se rendre au Musée ! De même, l’absence de

moyens de médiations est une autre difficulté à ne pas oublier : pas de site internet dédié,

aucune présence sur les réseaux sociaux ... les informations ne sont relayées que par le

biais du site internet de la Ville de Marseille, ou par celui de MP2013 ... Un autre enjeu est

celui de l’intégration du numérique : si le Musée Borély souhaite devenir un terrain expé-

rimental dans ce domaine, de façon à entrer pleinement dans le projet définit par le CRIC,

il n’est pour l’heure en aucune manière équipé !

Un autre enjeu, plus personnel, est celui de l’échange entre Aude & Coline, et leur deux

interlocutrices, tant du Musée que du Cric ! Dans quelle mesure pourraient elles s’inté-

grer au projet ? Quel pourrait être leur rôle ? Pour l’heure, aucune place ne leur avait été

attribuée ... Elles prirent alors l’initiative de s’instaurer en tant que forces de proposition,

d’amener leurs idées, et de les soumettre à leurs interlocutrices afin de mieux comprendre

de quelle manière elles pourraient s’inscrire dans ce projet, pour véritablement y partici-

per ...

Ces propositions vont s’inscrire dans différentes temporalités, et différentes dimensions :

Sur le court terme, un évènementiel, occasion unique et festive pour découvrir le musée ;

il s’agira d’une proposition décalée, en adéquation avec l’esprit du Musée.

Sur les moyen et long termes, la mise en place d’ateliers créatifs bimensuels sur les

thèmes des collections du Musée, activités de créations originales et régulières, et La créa-

tion d’un ouvrage collaboratif, commun et numérique qui permettra de regrouper dif-

férents acteurs autour d’une création unique, destiinée à mettre uen lumi_re le Château

Borély et ses collections.

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Première proposition : un évènement original & décalé

Imaginer un évènementiel en faveur des «jeunes», afin d’interpeler, susciter la curiosité,

permettre de donner des informations sur le Musée et ses collections ... en y ajoutant

un «brin de fraîcheur» et un «grain de folie» indispensables ! S’il faut que le musée main-

tienne son rôle culturel et «éducatif», comme lieu de transmission de l’héritage du passé,

il faut aussi le rendre agréable pour les visiteurs.

Qui va venir ?Des lycéens, des étudiants, des jeunes diplômés, des jeunes actifs ou inactifs ... Il s’agit

donc de proposer à un public «jeune», qui aime les sorties nocturnes de façon générale,

mais qui, pour la plupart, n’a pas de forts revenus ! Si ce public est habituellement plus

intéressé par les sorties au cinéma par exemple, la plupart ne va jamais ou que très rare-

ment au Musée, souvent considéré comme inintéressant ou trop onéreux ...

Que va t-il se passer ?Une «Nuit Borély» : l’idée est de permettre une visite nocturne du Musée, accompagnée

d’un moment plus festif ; ce moment proposera des temps de musique, de danse ou en-

core de spectacle.

La visite nocturne permet au public de découvrir le musée et ses collections à un mo-

ment habituellement inaccessible, de nuit. Dans ce cadre, il sera facile de jouer avec les

lumières, sans l’obscurité des salles et des couloirs ; les murs du bâtiment pourront égale-

ment être mis en lumière.

Pour cloturer la soirée, un DJ pourra animer la soirée afin d’apporter un attrait supplé-

mentaire ; en parallèle, un banquet pourra être organisé, pour restaurer les participants.

Ce banquet sera un clin d’oeil au XVIIIe siècle, avec des animations de grand spectacle :

cracheurs de feu, conteurs ... couplés d’installations bien plus modernes, voire futuristes,

comme des hologrammes d’animation !

Cet évènement ouvrira les portes de Borély le temps d’une soirée, dans un cadre à la fois

festif et emplis de découvertes culturelles.

Comment cela va t-il s’organiser ? De nuit, l’évènement offrira un contexte privilégié ! Quand au tarif, il devra rester très

abordable, mais devra tout de même couvrir les frais engagés (DJ, employés mobilisés ...)

La quasi gratuité favorisera la venue des participants ...

L’évènement devra être annoncé dans la presse locale, mais aussi sur les médias sociaux

(Facebook, twitter).

La pérennisation de l’évènement sur le long terme pourra se faire, par la mise en place

d’autres actions sur le long terme !

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Deuxième proposition : des ateliers créatifs bimensuels

La mise en place d’ateliers créatifs au sein du Musée, sur les thématiques des éléments

exposés dans la Bastide : la faïence, les arts décoratifs & la mode.

Qui va animer ces ateliers ?Il s’agira de solliciter des étudiants des Ecoles d’Art et de Mode, mais aussi des artisans,

artistes, dans les domaines de la Faïence, des arts décoratifs et de la mode, volontaires

pour encadrer les ateliers et apporter leurs expériences, connaissances et savoir-faire. La

difficulté va être de trouver des partenaires disponivles pour donner deux heures de leur

temps de façon ponctuelle, mais sur le long terme !

Que va t-il se passer ?Il s’agira de générer une activité ponctuelle, créative et originale dans un cadre privilégié

qu’est celui du Musée Borély : les participants vont entrer au coeur des collectifs propo-

sées, mais aussi de leur propre créativité ! Ils vont encourager la conjugaison de compé-

tences des intervenants variés, mais aussi de publics différents, des débutants aux plus

initiés. Les ateliers vont croiser les compétences, la curiosité et l’échange, en ouvrant les

portes de Borély à des personnes réellement impliquées et curieuses ...

Qui pourra s’inscrire ? Toute personne désireuse de participer pourra s’inscrire !

Comment cela va t-il s’organiser ? Avec un rythme bimensuel, soit deux ateliers par mois, dans le Musée, chaque rendez

vous sera consacré à une thématique précise. Ces ateliers seront proposés sur les réseaux

sociaux, sur le site internet de la Ville de Marseille, mais aussi sur un blog entièrement dé-

dié aux ateliers du Musée Borély. Des prospectus seront également disponibles à l’Office

de Tourisme de la Ville, et à l’accueil du Musée.

Les ateliers se tiendront en fin de journée, de 18 heure à 20 heure par exemple. L’idéal

serait de former, pour chaque atelie, un groupe d’une dizaine de participants afin que les

intervenants puisse se consacrer pleinement à chacun d’eux.

Chaque participant devra payer une inscription modique, afin de couvrir les frais en

termes de matériel et de rémunération de l’intervenant.

Mais encore ?Pourquoi pas réaliser une enquête de terrain, pour savoir si ces ateliers auraient le po-

tentiel d’intéresser un suffisamment grand nombre de participants, dans quel domaine

de création, sur quelle période et quelle tranche horaire. Nous pourrions même étendre

cette enquête pour connaître quel public serait potentiellement le plus intéressé : quel

âge ? Quel mode de vie ? Quelles contraintes ? Quel budget et quel temps disponibles ?

Troisième proposition : un ouvrage collaboratif & numérique

L’ébauche d’une proposition : solliciter les étudiants en arts, mode, design, décoration,

architecture ... pour la réalisation d’un ouvrage autour du Château Borély, de son archi-

tecture, de son histoire, des collections que le musée présente aujourd’hui ... Cet ouvrage

retracera la genèse de la Bastide et du Musée, vue à travers le regard des jeunes de la Ville

de Marseille.

D’où vient ceette idée ? L’inspiration est venue d’un projet déjà réalisé à Tours, dans le cadre de l’inauguration

du tramway de la ville. Des étudiants de licence Information-Communication ont lancé

la création d’un ouvrage photo et texte, sur la base de la collaboration : des artisans, des

étudiants, des lycéens ... se sont réunis autour de sa création : les artisans ont été suivis

dans la création de pièces uniques, destinées au futur tramway. Les lycéens ont pris les

photographies d’illustration, tandis que les étudiants étaient en charge des textes accom-

pagnateurs. Ce projet d’envergure était basé sur le volontariat des participants, et s’est

étendu sur trois ans. L’impression de l’ouvrage a été prise en charge par la Ville de Tours,

et le résultat a été distribué gratuitement à tous les habitants !

Comment cela va t-il s’organiser ?Une difficulté sera de mobiliser des étudiants sur un tel projet, puisqu’il nécessitera un

engagement sur un temps relativement long !

L’ouvrage sera entièrement numérique, et donc à moindre coût ! La démarche sera donc :

De rechercher des partenaires pour la conduite du projet : le Musée intègrera la création

de l’ouvrage et se l’appropriera, en compagnie d’autres acteurs indispensables pour sa

réalisation ... les étudiants seront-ils réceptifs à cette proposition ? Dans quelle mesure

pourront-ils et voudront-ils s’impliquer ?

Des réunions créatives seront ensuite conduites, afin de mieux dégager les axes de l’ou-

vrage, sa construction technique, ses contenus, son schéma, son fil conducteur ...

Une planification et la mise en place d’étapes et d’échéances sera indispensable : les dé-

lais permettrons une meilleure «efficacité» ...

Une autre question est celle de l’après : que va t-on faire de cet ouvrage ? De quelle ma-

nière pourra t-il être diffusé ? Peut-être pourrions nous envisager cet ouvrage sur le même

schéma que celui du musée : une histoire de salles en salles par exemple : dans ce cadre,

l’ouvrage pourra devenir le support des visites du Musée, sur un dispositif qu’il reste à

imaginer ...

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Finalement, comment nous sommes-nous intégrées à Borély Hacking ? Récit ...

Nous nous situons déjà en janvier ! Depuis mi-décembre, le projet était resté en attente

: Aude & Coline attendaient un retour sur leurs propositions, et espéraient trouver leur

place au coeur du projet ... Il faut bien dire que le projet Borély Hacking faisait parti d’un

projet de bien plus grande envergure, le CRIC, et avançait et évoluait sans que les deux

étudiantes en aient connaissance, malgré leurs diverses tentatives de prise de contact

mails et téléphoniques. Ces méthodes ne s’avéraient pas efficaces ! De plus, en cette pé-

riode de fin de semestre, et donc, d’examens, le travail ne manquait pas, et le projet n’était

plus à ce moment là au coeur de leurs priorités ...

[…]

Fin janvier. La prise de contact était alors rétablie, au mieux, avec leurs interlocutrices.

Les deux jeunes femmes décidèrent de planifier un rendez-vous afin de clarifier leur rôle

au sein de Borély Hacking, toujours flou à ce moment là ! Elles avaient eu échos depuis

quelques temps de l’organisation de workshops, ateliers de propositions de scénarios

pour le château Borély par les partenaires du projet, et étaient curieuses d’en savoir

d’avantage, avant d’y participer. Lucides, elles savaient que leurs propositions n’avaient

pas retenu l’attention de Lisa Jacquemin & Axelle Benaïch : après les avoir mises en avant

et défendues, elles comprirent que ces propositions ne rentraient pas dans la démarche

du projet, et se résignèrent à les abandonner.

[…]

19 février 2014 - Enfin une véritable rencontre avec Axelle et Lisa ! La demande d’Aude

& Coline de rencontrer les deux responsables du projet Borély Hacking avait était accep-

tée, pour effectuer une mise au point sur leur rôle au sein du projet, sur les tâches qu’elles

pourraient réaliser, ce qu’elles pourraient entreprendre, et peut etre mieux comprendre

la démarche ... Ainsi que de confirmer si, effectivement, leurs propositions n’étaient pas

en adéquation avec les attentes de leurs interlocutrices !

Mais à leur grande surprise, il ne s’agissait pas d’un rendez-vous en tête-à-tête. Effective-

ment, à leur arrivée à La Fabulerie, différents acteurs du projet Borély Hacking étaient

présents : deux membres d’une radio, une stagiaire en médiation culturelle au Musée

Borély, Lisa Jacquemin et Axelle Benaïch. AUde & Coline s’attendaient à un rendez-vous

comme convenu initialement, mais, participèrent finalement à une réunion d’organisa-

tion pour le prochain workshop du surlendemain.

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Ce rendez-vous avait été fixé une semaine avant, avec Lisa Jacquemin, par mail. La de-

mande des damoiselles était d’effectuer une mise au point sur leur rôle au sein du projet

Borély Hacking, sur les tâches qu’elles réaliseraient, ainsi que de savoir si leurs proposi-

tions allaient être utiles pour qu’elles puissent anticiper la modification de celles-ci. Mais

le rendez-vous, même s’il n’avait pas pris la tournure attendu, fut riche en informations et

en découvertes : elles apprirent quelle méthode allaient être suivie dans les workshops

à venir !

À la fin de la réunion, Aude et Coline purent même prendre du temps pour définir com-

ment elles pourraient s’investir pour Borély Hacking. Elles n’eurent pas eu à négocier ou

proposer puisque Lisa et Axelle avaient déjà des attentes ! Il fut ainsi défini ce jour-là que

le rôle de nos deux protagonistes, serait pour les prochains workshops, de live-tweeter,

afin d’informer en temps réel sur Tweeter, les partenaires et personnes intéressées, sur

les avancées durant les workshops. De même, il leur fut demandé de réaliser une veille,

concernant un workshop qui allait venir, sur la mobilité 2.O1.

[...]

Deux jours après cette rencontre, les damoiselles allèrent, curieuses et enthousiastes, à

leur premier workshop, intitulé « Like versus Life ». . Elles se rendirent donc à Massilia en

cette journée du 21 février 2014.

Avant tout, il faut rappeler que les workshops Borély Hacking étaient organisés sur le

mois de février, à raison d’semaine, les vendredis, de 10h à 17h. Chaque workshop trai-

tait d’un thème. Ayant repris réellement contact fin janvier/début février avec les Lisa &

Axelle, et ayant des contraintes de temps et professionnelles, Aude & Coline n’avaient

pas pu participer au premier workshop.

Ce 21 février, elles avaient un oral de présentation de 9h à 9h30 sur Aix-en-Provence, et ne

sont donc arrivées à Massilia qu’à 10h30. À leur arrivée, la 1re table ronde du workshop

avait déjà été engagée ; les deux étudiantes restèrent donc en retrait ! Finalement, vers

11h30, une intervenante leur a expliqué le processus de la journée : leur rôle était de res-

ter en retrait, de manière à observer l’avancée de chaque groupe de créateurs de scéna-

rios, et de live-tweeter par le biais de leurs téléphones et ordinateurs : il s’agissait donc là

de suivre les l’évolution des idées de chaque groupe, de prendre des photos et de diffuser

des tweets en temps réel sur la page Tweeter de #borely_hacking et de @design_the_fu-

ture_now !

1 Cf. Annexe : veille sur la mobilité 2.0 23

L’organisation de cette journée était bien rodée : d’abord, la présentation de chaque par-

ticipant, puis une remise en mémoire du projet Cric et, plus spécifiquement, du Musée

Borély ; Par la suite, différents groupes se formèrent, avec pour chacun un point d’intérêt

repéré dans le musée2, qui sera le point d’ancrage pour la création de scénarios. Après

une introduction de la journée et des étapes du workshop, chaque groupe s’isola avec le

point d’intérêt choisi : ce jour-ci, les choix se portèrent sur :

• «Appolon», fresque du Dieu que l’on retrouve sur différents plafonds du Musée,

•le «Papier-peint», en réalité une grande tapisserie dans un couloir étroit du Musée,

•la «Vie des domestiques», puisque le Château Borély, au temps de sa splendeur, abritait

de nombreux domestiques qui vivaient dans des couloirs et des salles cachées du châ-

teau, accessibles par des portes dérobées,

•et enfin, «la Salle à manger et la Salle des fêtes», lieux de la Bastide qui était auparavant

les lieux de vie centraux du Château, dans lesquels se donnaient de grandes et fastes

réceptions.

Chaque groupe pu réfléchir aux différents «freins» et «leviers» qui proposaient ces points

d’intérêts dans l’attrait que pourraient montrer les visiteurs, et en particulier un jeune pu-

blic. Finalement, de ces réflexions nacquirent différents scénarios, comme la création de

personnages fictifs, ou par le biais de différents outils numériques ... qui furent présentés

à l’ensemble de l’assemblée : chacun vota alors pour élire le scénario le plus adapté, qui

pourra être retenu dans la suite du projet Borély hacking, du prototypage jusqu’à son

expérimentation sur le terrain.

[...]

Le 28 février 2014, soit la semaine qui suivait, s’organisait un troisième et dernier workshop

de Borély Hacking où Aude et Coline étaient attendues pour du live-tweet et la veille sur

les mécanismes existants entre visites de musée collectives et virtuel : la mobilité 2.0. Mais

à leur arrivée à La Fabulerie, Axelle Benaïch leur apprit que ce dernier workshop n’aurait

pas lieu ! En effet, si les deux damoiselles n’en avaient pas été informées, la séance pré-

cédente avait permis de faire émerger de multiples scénarios à retenir : les workshops

n’étaient donc plus au goût du jour, et la veille qu’elles avaient préparée non plus ! Fort

déçues d’une part, de ne pas avoir été prévenues, et d’autre part, d’avoir préparé durant

2 Cf. Chapitre 4 : Borély Hacking, une méthodologie bien rôdée !

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de longues heures un travail qui n’aurait pas d’utilité, les étudiantes confièrent tout de

meme le document à Axelle, qui allaient se charger de le publier sur le blog du projet ...

Finalement, Mlle Benaïch proposa aux deux étudiantes, en vue de sa prochaine inter-

vention auprès de la classe des deux étudiantes, de préparer un rapide exposé sur les

différentes mécaniques de tournage, des vidéos virales sur internet (comme le Happy, le

Harlem Check, ou bien d’autres ...), soit une veille sur des formes collaboratives de pro-

ductions audiovisuelles.

Ce 28 février 2014 fut leur dernière venue sur Massilia, pour Borély Hacking. Une nou-

velle période d’examens se profilait pour elles, mais hors de question pour les deux amies

de ne plus avoir de nouvelles de Borély Hacking ! Les travaux de ce projet n’avaient com-

mencés qu’en janvier 2014 : il n’était donc qu’à ses débuts, et moultes choses restaient à

faire ! Elles souhaitaient suivre le projet jusqu’à sa fin, prévue en Août 2014 et après, être

présentes pour l’évaluation et pour l’observation de son évolution….

[...]

En Mars, une série d’échanges mails et téléphoniques se tinrent, pour obtenir et faire part

des impressions de chacune sur l’implication d’Aude et Coline. Ces retours étaient plutôt

convaincants.

[...]

Au fil du mois d’avril pourtant, à une période où Aude & Coline furent séparées, à la fin

des examens, pour retourner dans leur contrée d’origine, les nouvelles de Mlle Jacquemin

et de Mlle Benaïch se firent plus rares. Alors, les deux amies, toujours aussi complices, se

promirent d’observer les avancées de Borély Hacking et de suivre les évolutions de ce-

lui-ci par échanges mensuels minimum mails et téléphones, jusqu’en Août. Aude et Co-

line se concertèrent, avec pour projet d’obtenir un nouveau rendez-vous à Marseille, pour

voir sur quels point de Borély Hacking elles pourraient participer, à distance. Une chose

est sûre, les deux protagonistes souhaitaint que le projet se perpétue avec les prochains

étudiants de l’EJCAM, elles se devaient de mettre en place un plan de communication afin

de persuader les étudiants à poursuivre le projet, les bases étant déjà posées, et le plus

intéressant étant à venir : l’expérimentation des scénarios imaginés pour le musée Borély

lors des workshops ...

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La visite du Musée : s’imprégner et identifier les points d’intérêt.

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Le lundi 27 janvier s’est tenue une visite du Musée Borély, menée par la Conservatrice gé-

nérale Christine Germain du Pôle des Arts Décoratifs et de la Mode de la Ville de Marseille.

Cette visite était destinée à faire découvrir à ceux qui ne la connaissait pas encore, la

richesse des collections présentées par le Musée, et permettre à chacun des participants

d’identifier les «points d’intérêts» du Musée Borély, soit les aspects, lieux, ou objets, qu’il

serait intéressant d’exploiter par la suite. Ces points d’intérêt seront finalement les points

de départ pour les scénarios à venir !

Ainsi, chaque participant s’est vu remettre une fiche de visite, afin de pouvoir noter, au fil

de la visite, les points de la visite qui les ont interpelés.

27Fiche de visite

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Points d’intérêt sélectionnés

Ancien vs Moderne Salle à manger du Nord La salle des bains

La chambre d’apparat Apollon

Cette bastide du XVIIIe a conser-vé une partie de ses décors d’ori-gine, et sert d’écrin à du mobilier et des objets datant du XVIIIe au XXe siècle, Moderne et contemporain du XVIIIe cohabitent et dialoguent.

Ancienne chambre de réserve, cette pièce est ensuite devenue salle à man-ger, en raison sans doute de son im-médiate proximité avec les cuisines.

Au XVIIIe siècle, se baigner n’est pas une pratique courante. Les normes de propreté ne sont pas celles que nous connaissons et la to-lérance aux odeurs corporelles est très grande. On se baigne sur pres-cription médicale, et le bain est une aventure entourée de mille précau-tions, on se repose avant et après.

Réservée aux hôtes de marque ou éventuellement à la dame du logis durant la belle saison, la chambre d’apprat rassemble les meubles les plus précieux de la demeure. Elle n’est plus nécessairement l’apanage du roi et de sa famille.

Apollon, dieu des Arts et de la Lumière , est présent dans de nombreux décors du château.

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Voyages ... en Asie Galerie du papier peint Salle à manger du midi

Vie des domestiques & double circulation

La fête à Borély

Au XVIIIe siècle, le goût pour l’exo-tisme s’exprime par un engouement pour les turqueries, les chinoiseries, les choses de l’Inde ou de la Perse. Les représentations d’un ailleurs, du Para-dis peut-être, gagnent les intérieurs.

Les panoramiques apparus sous le Premier Empire, rencontrent un grand succès dans toute l’Europe, de 1825 à 1835. Ils sont une pro-duction exclusivement française.

cette pièce ne servait sans doute qque pour les réceptions, la famille préférant prendre ses repas au quo-tidien dans ses appartements privés situés à l’étage. Le décor de stuc est particulièrement brillant et pouvait inviter les convives à la réflexion.

L’architecture de cette bastide du XVIIIe a été conçue pour que les deux sociétés, la famille borély et les do-mestiques présents pour servir, co-habitent mais ne se rencontrent pas.

Occupée essentiellement à la belle saison, cette demeure de campagne était dédiée à la détente et aux ré-ceptions. demeure de fête, on sa-vait y recevoir de nombreux invités, jouir du parc et de l’air de la mer.

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Les workshops : identifier lespoints forts et fai-blesses des points d’intérêts, pour les scénarios ...

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Trois workshops : à chaque thématique, ses scénarios !

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Peaux numériquesVendredi 7 Février 2014 de 10h À 17h

De tout temps, l’homme a inventé des outils pour augmenter ses capacités, faciliter son

confort, sa mobilité, renforcer ses moyens de communication… Le numérique et la vir-

tualisation des objets semblent nous conduire vers de nouveaux modes expérientiels.

Le numérique dévoilant de nouveaux espaces perceptifs dans lesquels se renouvellent

nos façons de voir, de parler, de bouger, de sentir, ressentir, se déplacer, se mettre en

réseau…

Le virtuel peut alors apparaître comme une nouvelle dimension du réel, non pas desti-

née à le remplacer, mais à l’envelopper d’une extension, d’une peau de possibles. Toutes

ces alternatives requestionnent ainsi les façons d’habiter les corps, de les faire vivre et les

mettre en résonannce.

Cet atelier aura pour objectif de produire de nouveaux scénarios d’accés aux patrimoines

du musée, capables de cathaliser nos perceptions via des dispositifs numériques sen-

sibles et immersifs.

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Like vs LifeVendredi 21 février de 10h à 17h

Aujourd’hui le symbole “Like” de Facebook devient universel, de la même façon que le

“tweet” rythme peu à peu nos fils quotidiens. Ce sont maintenant les internautes et usa-

gers qui classent et organisent la connaissance modifiant nos rapports aux savoirs, notre

rapport au monde.

Dans cet atelier, seront questionnées et formulées des propositions autour des liens

tangibles qui se tissent entre les collections du musée et nos actions/contributions sur les

médias sociaux. Alors, nous serons à même de repenser la qualité de ces liens et le sens

qu’ils donnent à cette relation.

Des scénarios expérientiels seront formulés à partir de ces médias sociaux, capables d’ac-

tiver et faire vivre de nouvelles identités narratives. L’objectif étant de construire des mo-

des de connexion inédits et multiples entre ce que je vis et ce que je raconte de cette

expérience.

Mobilités 2.0Vendredi 28 février de 10h à 17h

Les modes de visite collectifs constituent une alternative à forte valeur ajoutée, dans

l’accés pour tous aux patrimoines. Ils favorisent les échanges et prennent d’avantage en

compte le rythme de chacun des visiteurs.

Comment tisser son propre fil rouge, partager ses ressentis et garder le lien avec d’autres

usagers ?

Comment imaginer des dispositifs capables de rêvéler des sensations et découvertes sub-

jectives tout en favorisant l’intéraction entre pairs ?

Comment le “multiple” pourrait-il enrichir, détourner, ponctuer, les écritures narratives

proposées par le musée ?

Nos contributions au workshop n°2 : discrètes, mais utiles !

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Des photos & du live-tweetObserver, photographier, pour publier sur Twitter les informations et avancées en temps réel ! Pour permettre à ceux qui suivent les actualités de Borély hacking de connaître les

évolutions du projet, et d’être à la page des actualités !

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Une veillequi répond à la thématique du jour, et consiste à présenter les dispositifs qui existent

déjà sur ce sujet, en France et dans le monde ...

Tout au long de leur périple, des interrogations se dessinèrent pour Aude & Coline :

Qu’avaient-elles retenu de cette aventure ? Comment auraient t-elles pu mieux s’an-

crer dans ce vaste et ambitieux projet ? Ont-elles su tirer leur épingle du jeu, dans un

si vaste et complexe système, qui n’avait pas forcément besoin d’elles pour vivre ?

Pour les deux amies, s’inscrire dans un projet si vaste était une première ; elles ont

fait des erreurs et ont tiré de celles-ci différents enseignements. Car en effet, Borély

Hacking est à l’image de ce qu’elles rencontreraient à l’avenir, dans leur proche futur

dans le monde professionnel, en dehors du «cocon» de leur école ! Ce projet a été

l’occasion d’une grande remise en question, et de la découverte de «ficelles», qui les

armeront à coup sur dans des projets futurs ! Des armes, telles que l’apprentissage

de la gestion de la communication avec les interlocuteurs et les partenaires, la meil-

leure appréhension des pourtours et des attentes des commanditaires, l’anticipation,

la prise d’initiatives, l’adaptabilité ...

Toutefois, malgré certaines limites et difficultés, les deux amies ont su rester soudées.

Si en effet, leur démarrage dans Borély Hacking a été long, tant pour la mise en re-

lation avec les acteurs que pour leur intégration au projet, elles sont parvenues à

surmonter des difficultés auxquelles elles n’avaient jamais été confrontées ! La remise

en question a été un point central dans l’appréhension du projet, comme avec leurs

premières propositions qu’elles ont constaté n’être pas en corrélation avec l’âme de

Borély hacking, et surtout avec le processus de gestion du projet déjà établi. Ainsi,

elles ont pris conscience que ces entraves n’étaient qu’épreuves à surmonter, et que

ce n’était qu’à elles seules d’aller chercher les informations auprès des personnes ap-

propriées !

Si Aude & Coline s’étaient imaginé toutes sortes de scénarios et d’actes de participa-

tion, en particulier concernant les workshops, pour lesquelles elles avaient d’abord

été déçues du rôle qu’on leur avait attribué, les deux damoiselles ont appris à s’adap-

ter ! De même, des limites apparaissaient, qui n’étaient alors même plus de leur res-

sort, à l’image de la proposition qu’elles avaient fait de créer la maquette d’un site

internet dédié au Musée Borély, chose impossible pour des raisons d’appartenance à

la Ville de Marseille, qui souhaitait de ce fait garder la main sur les moyens média de

communiquer ...

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Face à ces multiples péripéties, les damoiselles ont pris le parti de s’enrichir et grandir

de nouvelles expériences, grâce aux compétences qu’elles avaient développées du-

rant les différentes étapes de leur participation au projet Borély Hacking : live-tweet,

veilles, compte-rendu de workshop, communication avece les partenaires, prise en

compte des enjeux et des attentes ... Avec adaptabilité, réactivité et implication. Ce fut

ainsi pour elles une expérience professionnalisante, vécue avec des professionnels de

différents milieux (musée, association, entreprises…) aux expériences, connaissances

et savoir-faire diverses et riches.

D’après ce qu’elles auraient confié, il était dans leur intérêt d’intégrer un projet exis-

tant afin de perfectionner leur adaptabilité face à des demandes de groupe. Elles ont

pu se confronter à la réalité du « terrain » où chaque personne n’est pas disponible

au même moment, où il existe toujours quelqu’un de moins informé que l’autre, où

les propositions et les idées se confrontent…Elles ont aussi appris à renoncer à leurs

propositions d’actions après les avoir valorisées et défendues dans le projet. Ces pro-

positions n’étaient plus d’actualité puisque Borély Hacking était recentré sur le travail

effectué lors des workshops.

« Ce projet est dans la continuité de notre formation et de nos expériences pro-fessionnelles, mais aussi humaines, passées. Nous avons pu retrouver plusieurs notions théoriques d’organisation et de gestion de projet durant cette année, soit : tenir un planning, communiquer sur les workshops, négocier des propositions, s’adapter au rythme de travail du projet Borély Hacking qui était focalisé sur le mois de février ... Nous avons également rencontré des personnes riches de leurs savoirs et expériences, et avons beaucoup appris tant professionnellement, qu’humaine-ment ! Et ce n’est pas fini ... »

Aude & Coline étaient deux personnes pleines d’ambition, de volonté et d’idées pour

ce Musée ... Si elles étaient parties sur des pistes qui n’étaient pas forcément en cor-

rélation avec les démarches réelles du projet, elles ont réellement voulu s’impliquer

et communiquer avec les interlocutrices qu’étaient Lisa Jacquemin et Axelle Benaïch.

Leurs mails et appels n’ont pas suffit au départ à donner des résultats conséquents ...

Elles ont rencontré des imprévus et des réalités qu’elles n’avaient pas envisagé, mais

ont tout de même pu participer au projet, et participeront encore si les démarches

prévues le leur permettent !

A suivre ...

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Mobilité 2.0

vendredi 21 février, de 10h à 17hFabulerie, 4 rue de la bibliothèque, Marseille 1er

Comment tisser son propre fil rouge, partager ses ressentis et garder le lien avec d’autres usagers ?comment imaginer des dispositifs capables de révéler des sensations et découvertes subjectives tout en favo-risant l’interaction entre pairs ? Comment le «multiple» pourrait-il enrichir, détourner, poncturer, les écritures narratives proposées par le musée?

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. Jeu collaboratif sur tablettes

(3 personnes) se voyait confier la mission de produire et commercialiser leur cargaison de « vinum », chacun recevait pour cela une tablette tactile (Android 10 p .

. (rouge ou bleue) et tinguer les commandes de chacun des robots. , ils peuvent donner le coup un fouet. ... qui sont lus par une voix off.

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Institut de recherche du Centre Pompidou et musée d'art contemporain, Paris Exposition « Traces du sacré »

Proposition d’une expérience de débat entre responsables du musée et visiteurs. Partant du constat que le visiteur n'a pas nécessairement envie de faire le compte rendu de sa visite une fois parti du musée et, qu'en revanche, il peut vouloir réagir au fur et à mesure de son expérience avec les artefacts, Les visiteurs peuvent accéder classiquement aux commentaires réunis par Jean de Loisy, le commissaire de l'exposition, à partir d'un audioguide, mais aussi à partir de leur téléphone. Les deux outils permettent aussi aux visiteurs de partager leurs impressions, d'exprimer leur ressenti, en réponse aux commentaires des personnalités invitées. Un logiciel - Ligne de temps - permet de visualiser l'évolution des débats dans le temps.

Microphones , Manchester Art Gallery : Exposition RECORDERS Rafael Lozano-Hemmer avait sélectionné plusieurs dispositifs permettant d'enregistrer les battements de cœurs, les empreintes, les voix et les images des spectateurs qui ont acceptés de se prêter au jeu. L'exposition ne fonctionnait que par le bon vouloir des spectateurs dont les actions conservées et accumulées devenaient le contenu même de l'exposition.

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