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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE Guide pratique pour les coopèrants sur le terrain

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Cubiertas Accion Hambre frances 9/4/08 11:54 P gina 1

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Guide pratique pour les coopèrants sur le terrain

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FRANCE4 rue Niepce75014 ParisTel : +33 1 43 35 88 88www.actioncontrelafaim.org

SPAINC/Caracas, 6, 1º28010, MadridTel: +34 91 3915300www.accioncontraelhambre.org

UNITED KINGDOMFirst Floor, rear premises,161-163 Greenwich High Road,London, SE10 8JATel: +44 208 293 6190www.aahuk.org

UNITED STATES247 West 37th StreetSuite 1201New York, NY 10018Tel: +1 212 967 78 [email protected]

CANADAAction Contre la Faim7464 rue St DenisMontreal, QC, H2R 2E4Tel: +514 279-4876www.actioncontrelafaim.ca

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

GUIDE PRATIQUE POUR LES COOPÉRANTS SUR LE TERRAIN

Département de Santé et NutritionRéseau International Action contre la Faim

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Avril 2007

Édite: ACF International NetworkDépôt Légal: M-18203-2008Imprime: EGRAF, S.A.

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Le document a eté réalisé sous la supervision de Marta Ayats, nu-tritioniste à Action contre la Faim.

L’équipe du Département technique de Santé et Nutrition d’Ac-tion Contre la Faim en Espagne (ACF) tient à remercier tous ceux etcelles qui l’ont aidé à élaborer ce guide, et plus spécialement :

Le personnel des missions Guinée, Malawi et Mali, qui ont partagéleur expérience du programme des Ateliers Communautaires (AC) etont apporté des éléments clés pour le développement de ce guide.

Amador Gómez, Directeur technique d’ACF, pour la coordinationcontinue de l’équipe du Département de Santé et Nutrition et pourson soutien durant l’étape de définition et de mise en œuvre des dif-férents projets sur le terrain afin d’élaborer ce guide, qui sera unoutil de travail sur le terrain.

Nuria Salse, responsable du Département de Santé et Nutritiond’ACF-E, qui a supervisé la structure et le contenu de ce travail, pourses précieux conseils, son enthousiasme et sa disponibilité.

Les organisations, institutions et associations locales qui ont per-mis le développement des AC dans leurs pays respectifs grâce à leurétroite collaboration et leur engagement.

Le Département E&A (Eau et Assainissement) d’ACF-E, et toutparticulièrement Victor Arroyo et Pablo Alcalde pour leur soutien etpour la définition des interventions en E&A des AC.

Le Département de Sécurité alimentaire (SA) d’ACF-E, et toutspécialement Carole Lambert pour son soutien et pour la définitiondes interventions en SA.

De plus, ce guide n’aurait pas vu le jour sans l’aide des personnesprésentes sur le terrain, chargées de l’implantation des programmesdes ateliers communautaires. Il est le fruit d’un grand travail de dé-

REMERCIEMENTS

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vouement et d’engagement de la part du personnel, d’une importante et bonne mo-bilisation des communautés ainsi que d’une bonne sensibilisation et collaboration depersonnes clés au sein de la communauté elle-même.

Les voies de communication déficientes et le climat tropical de la plupart des paysoù ces AC ont été développés n’ont pas empêché notre personnel, portant le matérielnécessaire pour les ateliers, de mener à bien le programme de récupération des en-fants souffrant de malnutrition aiguë modérée.

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SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AC Ateliers Communautaires

ACF-E Action Contre la Faim-Espagne

ADRA Agence Adventiste de Développement et d’Aide humanitaire

AGR Activités Génératrices de Revenus

AgtC Agent Communautaire

AT Agent de Terrain

CAP Connaissances, Attitudes et Pratiques

CdP Chef de Projet

CMN Coordinateur/Coordinatrice Médecine-Nutritionniste

CREN Centres de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle

DP Déviance positive

E&A Eau et Assainissement

EàD Enquête à Domicile

FADU (en anglais) Frequency, Amount, Density and Use

IRA Insuffisance Respiratoire Aiguë

ML Maman Lumière

OMS Organisation Mondiale de la Santé

PAC Pratique, Attitude et Connaissance

PB Périmètre Brachial

PMA Programme Mondial d’Aliments

PMN Paquet Minimum de Nutrition

RRHH Ressources Humaines

S Superviseur(euse)

SA Sécurité Alimentaire

SRO Sels de Réhydratation par voie Orale

VàD Visites à Domicile

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

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INDEX

1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2. DÉFINITION DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2.1. EN QUOI CONSISTENT LES ATELIERS COMMUNAUTAIRES (AC) . . . . . . . 132.2. DÉFINITIONS DE TERMES ESSENTIELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142.3. OBJECTIFS DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152.4. JUSTIFICATION DE L’IMPLANTATION DES AC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2.4.1. CONTEXTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162.4.2. DISPONIBILITÉ DES ALIMENTS LOCAUX . . . . . . . . . . . . . . . 172.4.3. MOBILISATION DE LA COMMUNAUTÉ

ET ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . 172.4.4. STRUCTURES SANITAIRES ET D’INTERVENTIONS

EN SANTÉ AU NIVEAU DE LA COMMUNAUTÉ . . . . . . . . . . . . 19

2.5 CRITÈRES D’ADMISSION ET DE SÉLECTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202.6 AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES AC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

3. PLANIFICATION ET ORGANISATION DU PROGRAMME :LES FHASES D’INTERVENTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

3.1. PRÉPARATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223.2. EXÉCUTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 443.3. SUIVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

4. PRINCIPAUX ÉLÉMENTS INTÉGRÉS DANS LE PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . 51

4.1. PAQUET MINIMUM DE NUTRITION. MESSAGES IEC . . . . . . . . . . . . . . . 524.2. INTÉGRATION D’INTERVENTIONS DE SANTÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 584.3. INTÉGRATION D’INTERVENTIONS EN EAU ET ASSAINISSEMENT . . . . . . . 624.4. INTÉGRATION D’INTERVENTIONS EN SÉCURITÉ ALIMENTAIRE . . . . . . . . 64

5. GESTION DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

5.1. ÉLÉMENTS DE SUPERVISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 675.2. PRÉSENTATION DE RAPPORTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

6. RÉSULTATS, CONTRÔLE ET ÉVALUATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

7. EFFICACITÉ DE L’INTERVENTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

7.1 ÉVALUATION QUANTITATIVE : GAIN DE POIDS ET %P/T . . . . . . . . . . . . 767.2 ÉVALUATION QUALITATIVE : ENQUÊTES CAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

8. MATERIEL NÉCESSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

9. RENFORCEMENT DE STRUCTURES ET D’ORGANISATIONS LOCALES . . . . . . . . 88

10. FORMATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

11. PROCHAINES ÉTAPES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

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12. ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

1 ENQUÊTES À DOMICILE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

2 OBSERVATION À DOMICILE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

3 RAPPEL DE 24 HEURES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105

4 EXEMPLE DE MODULE DE FORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

5 FICHES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

a • Registre de la situation nutritionnelle de la populationd’enfants âgés de 6 à 59 mois. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136

b • Présélection des enfants de 6 à 59 mois . . . . . . . . . . . . . . 137

c • Sélection finale des enfants de 6 à 59 mois admis à l’AC . . . . 138

d • Fiche de réorientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139

e • Évolution de la croissance des enfants par atelier durant la phase d’exécution et de suivi . . . . . . . . . . . . . . . 140

f • Aide aux enfants et à leurs mères et/ou aux personnes en ayant la charge durant l’atelier et la diffusion desmessages IEC (Information, Éducation, Communication) . . . . 141

g • Contribution quotidienne des mères durant la phase de sélection des enfants de 6 à 59 mois . . . . . . . . . . . . . . . 142

h • Format pour l’élaboration de recettes . . . . . . . . . . . . . . . . 143

i • Contrôle de la consommation, de la diète par enfant et par jour 144

j • Messages IEC développés par jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145

k • Suivi d’abandons et de réorientations . . . . . . . . . . . . . . . . 146

6 CALCUL DE RATIONS POUR PRÉPARER LES MENUS . . . . . . . . . . . . . . . 147

7 EXEMPLES DE RECETTES CULINAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149

8 GRILLE INDICE POIDS/ÂGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

9 EXEMPLE DE CALENDRIER AGRICOLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155

10 AVIS DE CONTRAT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156

11 CONVOCATION TEST ÉCRIT ET ENTRETIEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

12 EXEMPLE DE TEST POUR LES AGENTS DE TERRAIN (AT) . . . . . . . . . . . . 157

13 CANDIDATS SÉLECTIONNÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

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14 ANÁLYSE NUTRITIONNELLE POUR LA SÉLECTION DES FAMILLES DP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

15 ENQUÊTE DE MARCHÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159

16 GUIDE POUR L’ÉLABORATION D’UN RAPPORT AU SIÈGE . . . . . . . . . . . . 160

17 LÍGNES BUDGÉTAIRES POUR FORMULERLE PROGRAMME DES AC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

18 CRITÈRES DE GAIN DE POIDSDES ENFANTS ADMIS À L’ATELIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163

19 EXEMPLE D’ACCORD AVEC UN PARTENAIRE LOCAL . . . . . . . . . . . . . . . 163

20 EXEMPLE DE PRÉ-TEST POUR L’AT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165

21 CERTIFICAT DE PARTICIPATION À LA FORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . 166

22 EXEMPLE D’ACCORD AVEC LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ . . . . . . . . . . . . 166

13. BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168

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1. INTRODUCTION

La malnutrition reste un grave problème de santé publique dans de nombreux pays.Elle touche principalement les enfants et provoque un taux de mortalité infantile élevé: 56% des morts chez les enfants sont attribuables aux effets de la malnutrition, dont83% sont attribués à la malnutrition légère ou modérée et non à la malnutrition sévère.Il s’agit là d’un phénomène silencieux mettant en danger les enfants, les femmes, lesfamilles et, finalement, la viabilité générale de toute la société. En cas de persis-tance, les conséquences sont profondes pour l’avenir du village global. La malnutri-tion rend difficile ou empêche l’apprentissage des enfants, nuisant ainsi à leurdéveloppement intégral, à leur capacité à gagner leur vie, et réduisant encore da-vantage la productivité.

L’apparition très progressive et la forte présence de la malnutrition sont bien sou-vent méconnues des personnes chargées des jeunes enfants, de leurs familles, descommunautés et des gouvernements. Tout semble indiquer que les facteurs jouant unrôle important dans ce problème sont : le manque d’aliments, la mauvaise distribu-tion des aliments disponibles, des pratiques inadéquates d’allaitement maternel etd’alimentation complémentaire, une stimulation précoce insuffisante, les maladiesainsi qu’une eau et un assainissement.

L’impact de la malnutrition sur la mortalité infantile est plus important qu’on nele pense. ; des stratégies ne comportant que l’identification et le traitement des en-fants souffrant de malnutrition aiguë sévère ne suffiront pas à réduire cet impact. Desprogrammes de nutrition communautaire, traitant la malnutrition modérée ou légèreet mettant l’accent sur la prévention, sont donc indispensables. Un de ces programmesdénommé Ateliers Communautaires (AC) vise notamment les causes, relatives à laconduite (habitudes et coutumes) et indirectes de la malnutrition au foyer, tels quedes soins materno-infantiles inadéquats, afin de pouvoir aborder les deux causes di-rectes de la malnutrition (tableau 1).

La communauté est donc impliquée et mobilisée. Ses membres peuvent ainsi jouerun rôle essentiel et actif. Ceci leur permet de prendre en charge de façon durablel’amélioration de l’état nutritionnel des enfants de leurs communautés dont les condi-tions socio-économiques sont précaires. Pour de meilleurs résultats, on développe desinterventions en Eau et Assainissement (E&A) et en Sécurité Alimentaire (SA) ; entermes de santé, on travaille d’une part avec le personnel sanitaire afin de rapporteraux structures sanitaires les cas sévères présentant des complications et, d’autre part,avec les ministères de la Santé et le personnel sanitaire afin d’intégrer le programmedans les structures de santé et de fomenter la durabilité.

Les AC ont pour but le rétablissement nutritionnel rapide, accessible et durable desenfants souffrant de malnutrition aiguë modérée et risquant la malnutrition, sans pa-thologie associée. Le programme utilise la méthodologie de la Déviance Positive (DP)

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

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afin d’identifier les bonnes habitudes et conduites des mères ayant des enfants sainset bien nourris. Parmi ces mères, on choisira la meilleure et la plus disponible pour unecollaboration et on l’appellera Maman Lumière (ML). Ces bonnes pratiques seronttransmises au cours de différentes séances aux mères de cette communauté se trou-vant dans les mêmes conditions socio-économiques que la ML, mais dont les enfantssont malnutris ou risquent la malnutrition.

Ceci contribuera également à un changement de comportement dans l’alimenta-tion, les soins et la santé des enfants qui bénéficiera aux futures générations.

Ce guide est un recueil des apprentissages lors de diverses expériences d’AC me-nées en Guinée, au Malawi et au Mali avec des enfants présentant différents niveaux

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Ingestion inadéquate d’aliments

Maladie

Ressources et contrôleHumains, économiques et Organisationnels

Éducation inadéquate

Structure Politique et Idéologique

Structure Économique

Ressources potentielles

Sécurité au foyer insuffisante

Soins materno-infantilesinsuffisants

Services de santé insuffisants et

environnement insalubre

CAUSES

IMMÉDIATES

Tableau 1. Arbre causal de la malnutrition

CAUSES

INDIRECTES

CAUSES

BASIQUES

Source: UNICEF 1990 (6

CAUSES DE LA MALNUTRITION

1. Causes immédiates: interaction entre une consommation alimentaire inappropriée et les mala-dies

2. Causes indirectes: causes impactant les causes immédiates et touchant 3 domaines: la sécu-rité alimentaire familiale, la santé publique et l’hygiène et l’environnement social (habitudes etcoutumes)

3. Causes basiques liées aux aspects institutionnels, aux priorités et aux ressources locales, aucontexte politique, économique, social et culturel

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de malnutrition et dans des communautés aux caractéristiques diverses. Il vise l’amé-lioration de l’implantation, de l’exécution et du suivi des AC en apportant :

1. Des connaissances pour l’analyse du contexte afin de savoir si l’implantation desAC est justifiée ou non

2. Les étapes à suivre pour une plus grande efficacité

3. Les éléments essentiels à prendre en compte pour une meilleure qualité d’in-tervention et de suivi

4. L’échange avec d’autres interventions en E&A, Santé et SA

5. Des techniques participatives communautaires

Pour élaborer ce guide, nous avons utilisé :

1. Le recueil et l’analyse de documents concernant les AC et la méthodologie DP(voir références dans le chapitre Bibliographie)

2. La compilation des expériences et des résultats obtenus dans les différents payscités plus haut.

Bien entendu, les connaissances ne sont jamais complètes et font l’objet, sansdoute pour cette raison, d’une amélioration et d’une mise à jour permanentes. Nousestimons cependant que notre expérience dans différents contextes en justifie plei-nement l’application.

2. DÉFINITION DU PROGRAMME

2.1 EN QUOI CONSISTENT LES ATELIERS COMMUNAUTAIRES (AC)

Il s’agit d’un programme de nutrition communautaire, dont la base est la commu-nauté et le foyer, et qui est conçu pour lutter contre la malnutrition infantile, no-tamment chez les enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée ou risquant lamalnutrition. La méthodologie employé a recours à l’approche DP permettant d’iden-tifier les bonnes habitudes et conduites des mères et des personnes chargées de pren-dre soin des enfants sains et bien nourris, issus de familles pauvres, pour lestransmettre ensuite, par l’intermédiaire de séances éducatives et de démonstrationsculinaires, aux autres familles de cette même communauté se trouvant dans la mêmesituation socio-économique, mais dont les enfants sont malnutris ou risquent la mal-nutrition.

Ceci permet à la communauté de découvrir en quoi se différencient les famillespauvres ayant des enfants bien nourris des familles voisines qui ont, dans les mêmesconditions socio-économiques, des enfants malnutris, et de mettre à jour des solu-tions locales de lutte contre la malnutrition au sein de la communauté.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

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“Certaines solutions aux problèmes auxquels elles sont confrontées existent déjàau sein même des communautés : il faut juste les découvrir”

L’approche DP est le résultat d’une série d’études réalisées tout au long des années60, 70 et 80. Pour leur part, les AC sont nés dans les années 60 à Haïti1, avec la créa-tion des Centres de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle (CREN) permettant auxenfants sévèrement malnutris de se rétablir. Les contraintes liées à ces Centres étaientleur coût élevé (6000$ par centre/an à Haïti en 1980), leur dépendance aux protéinesanimales provenant de l’extérieur et une période minimum de 3 mois nécessaire à larécupération. Face à ces contraintes, des interventions d’un autre type et moins coû-teuses ont donc été proposées, telles que le suivi de la croissance et le déparasitagepériodique des enfants, d’une durée de 2 semaines au lieu de 3 mois. Les interventionsont subi des modifications jusqu’en 1991, date à laquelle le concept de DP en nutritioncommunautaire a été mis en place, notamment au Vietnam où Save the Children/US aappliqué la DP dans les AC. L’implantation de la DP au Vietnam a permis d’y réduire de15% à 2% la malnutrition aiguë sévère. Ultérieurement, l’approche DP a été utiliséeavec succès par d’autres ONG dans 7 pays asiatiques (Bangladesh, Bhoutan, Cambodge,Japon, Myanmar, Népal et Pakistan), en Amérique Latine (Haïti et Bolivie) et en Afrique(Egypte, Éthiopie, Guinée, Mali, Mozambique, Tanzanie et Sénégal).

L’approche DP est menée en deux étapes durant l’implantation des AC, avec desoutils déterminants tels que :

Méthode permettant d’identifier (au sein de la communauté elle-même) les ali-ments localement disponibles, géographiquement et économiquement accessibles,que les mères peuvent donner à leurs enfants.

Méthode de communication afin de convaincre les mères des enfants malnutris del’existence d’une solution abordable, permettant d’améliorer l’état nutritionnel desenfants et contribuant à la réduction de la morbidité et de la mortalité infantile.

Le tableau 2 résume les principaux concepts/éléments des AC :

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 2. RÉSUME LES PRINCIPAUX CONCEPTS/ÉLÉMENTS DES AC

• Géré par la communauté• Implique la participation de la communauté• Permet à la communauté elle-même de découvrir des solutions à la malnutrition• Utiliser les bonnes pratiques identifiées lors de l’enquête à domicile• Suivi nutritionnel régulier des enfants bénéficiaires • Permet d’intégrer d’autres éléments (supplément de fer, déparasitage…) qui contribuent à l’a-

mélioration de la santé et de l’état nutritionnel des enfants..

1 Stratégie du réhabilitation nutritionnelle a base communautaire par l’approche de la déviance Positive: Expérien-ces de la Guinée, du Mali et du Sénégal. BASICS II. Les bases de la survie de l’enfant.

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2.2 DÉFINITIONS DE TERMES ESSENTIELS

Déviant(te). “Personne ou conduite s’écartant de la manière traditionnelle defaire les choses. En général, le terme de «déviance» a une connotation négative; ilpeut cependant être positif ou négatif car il signifie une déviance par rapport à lanorme”.

Déviant(te) Positif(ve) / Modèle Positif. “ Personne dont la conduite ou les pra-tiques spéciales permettent de résoudre un problème avec davantage de succès queses voisins qui ont accès aux mêmes ressources et présentent, de plus, les mêmes fac-teurs de risque. Dans le contexte de malnutrition, un enfant DP est un mineur biennourri appartenant à une famille dont les ressources sont très limitées (selon la normedu village/communauté) ”. Les familles DP ont développé de bonnes pratiques, cul-turellement adéquates, leur permettant de maintenir leurs enfants en bonne santé,avec un bon état nutritionnel, même s’ils présentent des facteurs de risque.

Maman Lumière (ML). Mère choisie parmi les déviantes positives comme étant lameilleure et la plus disponible pour une collaboration volontaire.

Foyer. Lieu choisi pour les séances d’éducation en nutrition et de récupérationnutritionnelle. Il s’agit normalement d’un lieu public communautaire ou de la maisond’une des volontaires.

AC. Série de 12 jours de séances conçues pour la récupération des enfants souf-frant de malnutrition aiguë modérée ou risquant la malnutrition et pour montrer lespratiques et conduites de DP. Des recettes supplémentaires (que l’on donnera aux en-fants malnutris) sont préparées au sein du foyer avec l’aide des volontaires.

Approche DP dans les AC. Il s’agit d’un concept clé. “ Approche aidant les mem-bres de la communauté et la communauté elle-même à découvrir les solutions exis-tantes et durables à ses problèmes grâce à la compréhension des conduites despersonnes Déviante Positives de la communauté ”. Une fois qu’elles ont été identi-fiées, le but est de transmettre ces pratiques et habitudes aux autres mères de lacommunauté ayant des enfants malnutris.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

15PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 3. OBJECTIFS DE CE PROGRAMME

• Récupération de la population infantile âgée de 6 à 59 mois atteinte de malnutrition aigue mo-dérée et risquant la malnutrition dans la communauté, grâce à des produits locaux disponiblesau sein de la communauté

• Donner aux familles les capacités nécessaires pour une récupération durable de ces enfantsqu’elles puissent assumer elles-mêmes et chez elles, en augmentant leur capacité et leur res-ponsabilité dans la résolution de leurs problèmes

• Prévenir la malnutrition des populations infantiles à venir, naissant dans la communauté, par uneconduite positive de cette dernière face aux soins, à l’alimentation et à la santé des enfants.

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2.3 OBJECTIFS DU PROGRAMME

Le but du programme des AC est de découvrir la capacité et les ressources localesdes communautés pauvres pour qu’elles puissent mener la récupération de leurs en-fants malnutris de façon indépendante, rapide, accessible, durable et culturellementadéquate. Le tableau 3 reflète les objectifs de ce programme.

2.4 JUSTIFICATION DE L’IMPLANTATION DES AC

Avant de décider de l’implantation d’un programme d’AC, il faut tenir compte de cer-tains critères afin de savoir si une telle démarche est appropriée à leur situation par-ticulière. Le succès de l’approche DP est étroitement lié à la présence descaractéristiques suivantes de la communauté :

– Conditions économiques précaires.

– Taux minimum de malnutrition de 30% chez les enfants de moins de 5 ans, selonle rapport Poids/âge.

– Aliments accessibles à toute la communauté.

– Mères pouvant devenir des volontaires.

– Leaders communautaires et chefs de communauté engagés et actifs.

2.4.1 CONTEXTE

Les AC peuvent être implantés dans des situations de post-urgence, des situa-tions de développement et dans les communautés où les comportements négatifs enpratique alimentaire de la communauté ont été préalablement identifiés comme étantl’une des causes immédiates de la malnutrition infantile.

D’autre part, dans les situations d’urgence où les taux de malnutrition aiguë dé-passent les seuils d’alerte et où la prévention représente un élément essentiel dans lacommunauté, les AC seront un élément de plus de la partie communautaire. Les mem-bres de la communauté eux-mêmes identifieront le maximum d’enfants malnutris pourles orienter vers les structures sanitaires qui prendront en charge leur traitement.

Certaines conditions générales dont dépend le succès des programmes AC devrontêtre prises en compte :

– La proximité géographique des foyers, afin que les personnes responsables desenfants puissent assister aux séances quotidiennes sans avoir à parcourir degrandes distances à pied. Ceci permettra également aux volontaires de se ren-dre fréquemment dans les foyers des familles bénéficiaires.

– Selon l’indice Poids/âge (P/A) utilisé dans la plupart des fiches de Contrôle deCroissance des Ministères de la Santé, le programme est plus efficace dans lescommunautés où 30% des enfants au moins sont malnutris (malnutrition légère,modéré et sévère confondues). Ce programme exige un haut niveau de partici-pation de la communauté ; il est donc possible que le recours à cette solution

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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ne soit pas le meilleur dans les zones où le taux de malnutrition est inférieur à30%. Si le taux de malnutrition initial semble faible, il se peut également quetous les enfants n’aient pas été enregistrés.

– On réalisera un recensement et un enregistrement nutritionnel selon l’indicepoids/âge des enfants de la communauté (annexe 8) expliqué plus loin.

– Zones Urbaines versus rurales. Même s’il ne s’agit pas ici de l’expérience d’ACF,mais de celle d’autres organismes, le succès des AC peut être assuré aussi biendans un contexte urbain que rural. Dans le cas d’un contexte urbain, les alimentssont achetés et la population étant plus densifiée, les visites y sont plus faciles.Dans un contexte rural, la population cultive également les fruits et légumes,pêche ou élève des animaux. La plupart des programmes ont été implantés dansdes zones rurales, mais il existe des projets dans des zones périurbaines, commec’est le cas du projet réalisé par ADRA en Guinée.

– Dans le cas des déplacés internes et des réfugiés, les AC ne sont pas la meilleureapproche, même s’il s’agit d’un outil efficace pour identifier les stratégies par-ticulières d’adaptation et les habiletés de certaines familles pour faire face à lasituation.

– Pour les populations démunies de terres ou les communautés d’occupants illé-gaux, qui sont instables par nature, on peut cependant envisager des AC s’ils sontassociés à la création de revenus afin de soutenir la sécurité alimentaire du foyer.

2.4.2 DISPONIBILITÉ DES ALIMENTS LOCAUX

Des aliments locaux à des prix modiques doivent être en permanence à la portéede la population pour que la communauté puisse soutenir les conduites d’alimentation.Les aliments peuvent être achetés ou cultivés. Il est plus difficile d’implanter les ACdans les zones atteintes de sécheresse, dans les zones avec des périodes d’insécuritéalimentaire prolongées (plus de 3 mois) ou dans les zones dont la source principaled’aliments provient de programmes d’aide en aliments.

Afin de vérifier la disponibilité d’aliments à la portée de la population ainsi queleur valeur nutritionnelle, on visitera les marchés et les magasins de la localité, on ob-servera la présence d’aliments saisonniers, on évaluera la disponibilité des alimentscultivés dans des potagers particuliers ou des parcelles, ainsi que le bétail et les oi-seaux de basse-cour. Tout cela se fera par une enquête rapide de marché (voir para-graphe 3.1 de ce manuel) puis, à travers des enquêtes à domicile (annexe 1), onétablira les aliments consommés dans les foyers des familles pauvres.

Ceci permettra de concevoir des recettes basées sur les aliments localement dis-ponibles et accessibles pour la population. Ces recettes seront restituées dans lesfoyers des familles à ressources limitées.

2.4.3 MOBILISATION DE LA COMMUNAUTÉ ET ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE

L’engagement de la communauté (qui joue à la fois le rôle d’acteur et de bé-néficiaire) est une condition indispensable au succès du programme des AC, il re-

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17PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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flète le soutien dont jouit le programme et est essentiel pour atteindre les objec-tifs fixés.

La première étape (tableau 4) sera une réunion avec les leaders communautairesafin de les informer sur les AC et leurs objectifs, puis il s’agira ensuite de négocierla disponibilité des mères concernées pour le programme. La création d’une dyna-mique communautaire facilite l’implantation du programme et s’obtient notammentpar une définition claire des rôles et des responsabilités des personnes impliquéesdans le projet. Lors des réunions avec les leaders de la communauté, le personnelsanitaire et les leaders religieux, il faudra évaluer la présence d’une inquiétudeconcernant la santé de la communauté et le souhait de réduire la malnutrition. Sila malnutrition n’est pas reconnue par les leaders de la communauté comme un pro-blème de santé et s’ils ne s’engagent pas sur le programme des AC, le succès de lastratégie sera mis en cause.

Ils doivent collaborer à l’organisation de l’implantation du programme. Les contri-butions des personnes responsables des enfants assistant aux ateliers ainsi que les vo-lontaires apportent leur soutien moral et fournissent les intrants matériels. Ces

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 4. ASPECTS À PRENDRE EN COMPTE POUR UNE BONNE RELATIONAVEC LA COMMUNAUTÉ

Avant chaque visite:

• Communiquer le but de la visite aux autres membres de l’équipe

• Revoir avec l’équipe l’information recueillie et les outils utilisés

• Informer les leaders communautaires de la date et de la durée de la visite pour parler du pro-gramme

Lors de la visite:

• Essayer de rencontrer les leaders communautaires.

• Leur parler du but de la visite, des activités que l’on souhaiterait mener et pourquoi

• Réaliser une carte de la communauté afin d’identifier les foyers et de connaître ceux qui se trou-vent dans la périphérie

• Les sujets à aborder sont:

– Situation de santé de la communauté, en particulier celle des enfants < 5 ans

– Disponibilité d’un couple de volontaires pour être agents communautaires

– Disponibilité de mères volontaires.

– Description du rôle / responsabilité de chacun

– Collaboration avec le personnel de santé en place

• Organiser les prochaines visites en spécifiant avec qui et quand (date et heure)

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contributions sont celles qui financent réellement le programme et en déterminent lesuccès ou l’échec.

Tous les membres de la communauté, ACF-IN et les responsables des enfants pren-nent en charge l’apport du matériel de base pour le déroulement des séances des AC.Au début, ACF-IN devra sans doute contribuer avec davantage d’aliments pour la récu-pération. Mais lorsque la communauté a compris la valeur des séances des AC et est té-moin de la transformation des enfants malnutris en enfants sains, la valeur perçue duprogramme augmente et la communauté est davantage disposée à en assumer le coût.

Les personnes chargées des enfants devront apporter les aliments de DP (nutritifset accessibles) lors des séances et devront également mettre en pratique d’autresconduites telles que l’hygiène.

De même, une femme DP volontaire devra être disponible au sein de la commu-nauté et s’engager sur le programme pour une période minimum de 2 mois. Il s’agitlà de la ressource humaine clé de tout le projet que l’on appelle Maman Lumière (ML); elle sera responsable de la réalisation des séances d’éducation (transmission de mes-sages simples aux autres mères), de la préparation des aliments ainsi que des dé-monstrations culinaires et de la supervision des personnes chargées des enfants. Sides programmes communautaires autres que les AC existent au sein de la commu-nauté, il faudra prendre garde à ce que les ML ne soient pas surchargées de travail etde responsabilités.

Les individus collaborant à la prise de décisions sont plus enclins à changer d’at-titude et de conduite que ceux qui en ont simplement été informés.

2.4.4 STRUCTURES SANITAIRES ET D’INTERVENTIONS EN SANTÉ AU NIVEAU DE LA COM-MUNAUTÉ

Il est important d’évaluer l’existence et l’état actuel de programmes complé-mentaires de Santé publique et de développement afin d’améliorer les conditions desanté et de nutrition de la population infantile.

Les ressources sanitaires publiques et sanitaires disponibles doivent être identi-fiées, tout d’abord comme source nécessaire d’information puis pour leur intégrationlors des éventuelles interventions. Il est également nécessaire de connaître les indi-vidus impliqués dans le secteur de la santé au sein de la communauté : guérisseurs,sages-femmes locales… En effet, il s’agit bien souvent de la seule source de santé dis-ponible dans la communauté.

L’existence de services utilisant le système de Suivi nutritionnel pour identifier etsélectionner les enfants malnutris doit être étudiée, ainsi que la capacité de ces ser-vices à informer sur les événements vitaux tels que les naissances, les décès et les mi-grations. Par l’intermédiaire de programmes de contrôle de la croissance des enfants,on identifiera les enfants malnutris ayant besoin des séances des AC. Un registre com-plet de la population d’enfants de moins de 5 ans de la communauté et de leur étatnutritionnel aura été établi.

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19PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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2.5 CRITÈRES D’ADMISSION ET DE SÉLECTION

Les enfants de 6 à 59 mois atteints de malnutrition aiguë modérée ou risquant lamalnutrition selon l’indice P/T seront admis à l’atelier ainsi que leurs mères ou les res-ponsables de l’enfant.

Critères d’admission des enfants à l’atelier :

– Dans une communauté, on élaborera tout d’abord le registre de la situation nu-tritionnelle de tous les enfants de 6 à 59 mois de la communauté selon l’indicePoids/âge (voir grille en annexe 8). On signalera en rouge les enfants souffrantde malnutrition sévère et en jaune ceux atteints de malnutrition modérée. Lesenfants dont le poids est adapté à leur âge apparaitront en vert.

Les résultats seront reportés sur la fiche de l’annexe 5.a.

– Les enfants signalés en jaune et en rouge seront à nouveau pesés et mesuréspour les classer en fonction de l’indice P/T. Il s’agit d’une présélection dont lesrésultats seront enregistrés sur la fiche de l’annexe 5.b.

– Après analyse des résultats de la fiche 5b, on réalisera la sélection finale des en-fants en enregistrant ceux dont le %P/T = ou <70% et < ou = 85%. Ces résultatsfinaux seront reportés sur la fiche de l’annexe 5c qui fournira la liste des enfantsfinalement admis à l’atelier.

– Un minimum de 8 enfants et un maximum de 12 avec un %P/T entre 70% et non> à 85% feront partie de l’atelier. Si dans une même communauté le chiffre de8 enfants n’est pas atteint, on inscrira à l’atelier les enfants de la communautévoisine qui répondent aux critères d’admission. S’ils sont plus de 12, on créera2 ateliers au sein de la communauté.

Critères de sélection des mères qui seront Mamans Lumière

– Lors du registre de la situation nutritionnelle des enfants de la communauté, onsélectionnera 4 enfants parmi ceux classés en vert pour effectuer les EàD (An-nexes 1 et 2).

Les critères de sélection à prendre en compte pour la ML sont : qu’elle n’aitaucun enfant à faible poids à la naissance ou perdant du poids, que l’enfant nesoit pas malade, qu’il ait entre 6 et 59 mois, que la mère ait au moins 2 enfants,qu’elle soit géographiquement (au cœur ou dans la périphérie du village commela plupart des mères) et qu’elle soit professionnellement et socialement repré-sentative du groupe de mères vivant dans la communauté.

Elle ne doit pas appartenir à la famille du leader communautaire et doit appar-tenir à une famille pauvre selon les indicateurs de pauvreté établis par la com-munauté. Par exemple : nombre de mois sans aliments de base dans le foyer,revenus familiaux…

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Le but est de connaître les conduites positives des familles DP et de choisir, parmices familles, la mère possédant les meilleures pratiques et connaissances en nutri-tion, hygiène et santé, et la plus volontairement disponible en tant que ML.

2.6 AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES AC

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21PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 1. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES AC

AVANTAGES INCONVÉNIENTS

Supportable: Faible coût. Les familles ne dé-pendent pas de ressources externes car basésur des ressources localement disponibles

Risque de dépendance du repas supplémen-taire distribué en atelier

Participation communautaire. Géré et évaluépar la communauté. Découverte de solutionsexistantes au sein de la communauté

Grand investissement en temps et en effort dela part des superviseurs

Progrès rapides, visibles et durablesParticipation irrégulière des mères lors des sé-ances

Il ne s’agit pas seulement de récupération de lamalnutrition mais aussi de prévention. Meilleureutilisation des services de santé

Nécessité de refaire les enquêtes à domiciledes modèles positifs dans chaque commu-nauté

Culturellement acceptable et respectueux desconnaissances locales.

Revalorisation des aliments locaux

Contrôle continu avec grande quantité de fi-ches pour la capitalisation

Basés sur le changement de conduite et nonessentiellement sur l’acquisition de connais-sances. Recherche les conduites positives etles forces existant au sein de la communauté

RECOMMANDATIONS

• Il convient de négocier intensément avec la communauté avant de démarrer toute activité duprogramme. Les AC sont une bonne occasion d’apprentissage pour tout membre de la com-munauté.

• Connaître les cas éventuels de non-indisponibilité des mères, des AgtC et des ML pour s’offrir entant que volontaires. Ainsi, aucune étape du programme ne sera entravée.

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3. PLANIFICATION ET ORGANISATION DU PROGRAMME : LES PHASESD’INTERVENTION

3.1 PRÉPARATION (un mois et demi environ)

1. Évaluation de la zone. Faire une analyse rapide de la zone afin de déterminersi l’implantation des AC est justifiée ou non (voir paragraphe 2.4 précédent).Cette analyse permettra aux superviseurs(euses) et au chef de projet de re-cueillir toute information pratique supplémentaire pour la communauté. LeCdP sera chargé de remplir la fiche suivante et d’indiquer toute les informationsnécessaires détaillées dans le paragraphe 2.4

Le tableau suivant (tableau 5) reprend certaines des méthodes les plus cou-ramment utilisées pour les évaluations rapides permettant de regrouper defaçon systématique toutes les informations nécessaires par des démarcheset/ou représentations. Le coût de ces méthodes est faible et elles peuvent êtrenon-formelles (conversations, courtes visites…) et formelles (enquêtes,études…).

Pour chaque situation particulière, il existe une méthode plus appropriéequ’une autre.

2. Élaboration d’accords. Établir un accord avec le Ministère de la Santé afin demettre en place le projet et d’en assurer la durabilité par une future intégra-tion du programme.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 5. TECHNIQUES D’ÉVALUATION RAPIDE

• Entretiens avec des personnes clés. Il peut s’agir d’un groupe de 15 à 20 personnes sélection-nées selon leurs connaissances et qui reflètent différents points de vue. Les entretiens sontqualitatifs et semi-structurés. On a recours à un guide de sujets à aborder.

• Groupes cibles: plusieurs groupes homogènes de 8 à 12 personnes, chaque groupe discutantsur un sujet. Un modérateur introduit le sujet et dirige la discussion. Il évite que seuls quelquesparticipants n’interviennent lors de la discussion.

• Entretiens avec la communauté. Ils se déroulent dans un lieu public ouvert à tous les membresde la communauté. Des échanges ont lieu entre l’interviewer et les participants. L’interviewerpose des questions en fonction du guide de sujets préparé à l’avance.

• Observation directe. Des équipes d’observateurs notent ce qu’ils ont vu et entendu lors du pro-gramme en utilisant un schéma d’observation. Ils accomplissent cette tâche lors de la réalisa-tion d’autres activités, entretiens et discussions. Dans les AC, cette technique est utilisée durantles VàD (EàD).

• Mini enquêtes. Auprès de 25 ou 30 individus sélectionnés de façon aléatoire. On utilise des en-tretiens structurés avec un certain nombre de questions fermées. Elles fournissent des donnéesquantitatives et peuvent donc être rapidement analysées.

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FICHE 1. INFORMATIONS CONCERNANT LA COMMUNAUTÉ

POPULATION < 5 ans 5 ans 6–16 ans 17–60 ans > 60 ans TotalMasculineFéminineTotal

EAU NON OUI Distance de la communauté AccèsFacile Difficile

RuisseauRivièrePuitsPompes

EAU

NO

N

OU

I

COMBIEN OÙ ?BONÉTAT ?

Qui l’acréé ?

Comité demaintenance ?

ArregladosAgua turbia

OUI NON OUI NON OUI NON OUI NONPUITSPOMPES

Ass

aini

ssem

ent Nbre de latrines

communautairesQui les a construites ?

État

vides à moitié pleines

Nbre de latrinestraditionnelles

Préférence pour un type de latrines

Traditionnelles Communautaires

SÉCU

RITÉ

AL

IMEN

TAIR

E Période de l’année(indiquer le mois)

Activitésprincipalesdans la communauté

Y-a-t-il suffisamment d’alimentation sur le marché ? ¿Compráis alimentos?

Plusd’aliments

Moins d’aliments OUI NON. Que manque-t-il ? Oui. Lesquels ? NON

SANTÉ ET NUTRITION OUI NON Distance pour

s’y s’y rendreAccès Coste de

la consultaCoste de la refe-rencia al hospitalvoiture moto vélo À pied

Centre de SantéPoste de SantéAccès aux guérisseurs si OUI, coûtDonnéesnutritionnelles disponibles

si OUI, indicateur utilisé ? Registre MAJ MUAC P/T P/E OUI NON

4 causes principalesde mortalité 1. 2. 3. 4.

4 causes principalesde morbidité 1. 2. 3. 4.

Données decouverture vaccinale Nbre enfants vaccinés

Dates des données ? (Janv04, Fév05...)

Joindre le calendrier agricole et une brève description des activités d’autres institutions dans la zone (le cas échéant)II. DONNÉES CONCERNANT L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT

III. DONNÉES CONCERNANT LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE• La communauté a-t-elle reçu une aide alimentaire au cours du dernier mois ? OUI /__/ NON /__/ • Jour de marché /______________/

IV. DONNÉES À RECUEILLIR AU CENTRE DE SANTÉ DE LA MUNICIPALITÉ:• Nom et poste de la personne /__________________/__Horaire d’ouverture au public: /_____________________/• Y-a-t-il des Centres de Récupération Nutritionnelle ? OUI /___/ NON /___/. Si oui, où ?/_______________/• Depuis quand est-il ouvert /_______/ et quelle institution en a la charge /________________________________/

I. INFORMATION GÉNÉRALE (peut être enregistrée suite aux entretiens avec les leaders communautaires)

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3. Informer au niveau régional et au niveau du district. ACF se présentera au-près des représentants régionaux et/ou du district et informera sur ses projetset le programme des AC.

4. Identification d’autres ONGs locales et/ou internationales qui réalisent ouqui sont intéressées par la réalisation d’AC et les inviter à la prochaine forma-tion.

5. Réunion avec les leaders communau-taires : information et négociation.

S’il existe des membres de différents co-mités, des leaders religieux, sanitaires…,une réunion aura lieu également avec eux.

INFORMATION

a. Présentation d’ACF et des programmesse déroulant dans la zone ainsi que deleur évolution. La population bénéfi-ciaire de chacun des programmes seraspécifiée.

b. Information sur le projet des AC : définition, méthodologie, activités né-cessaires et explication des raisons pour les réaliser (enquête CAP, recense-ment nutritionnel, enquête de marché, VàD…). Information concernant lescritères de sélection des bénéficiaires afin que les participants sachent pour-quoi tous les enfants de la communauté ne peuvent pas être bénéficiairesdu programme et que les AC se déroulent avec un minimum de 8 enfants etun maximum de 12 par AC.

c. Informer de la date de réalisation du recensement nutritionnel pour unemeilleure organisation et collaboration. Un calendrier leur sera fourni avecles activités qui seront entreprises.

d. Indiquer la possibilité de non-implantation de l’AC dans leur communauté siles résultats du recensement nutritionnel ne sont pas satisfaisants2.

e. Élaborer un calendrier agricole saisonnier d’aliments (annexe 9) afin deconnaître la disponibilité d’aliments selon la saison. Ce calendrier nous ai-dera par la suite à réaliser différents menus. Le chef de projet le rempliraet le joindra à la fiche 1 (Information sur la communauté) mentionnée plushaut.

f. Connaître (poser des questions sur) les endroits où les personnes de la com-munauté s’approvisionnent en aliments (marché, magasin, communautévoisine, voisins..) afin d’y réaliser plus tard l’enquête de marché.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

2 Dans ce cas, après avoir pris connaissance des résultats, nous les remercierons de leur collaboration.

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g. Identifier le lieu de réalisation des AC et sélectionner le lieu de déroule-ment de la formation. Le lieu de déroulement des AC devra être facilementaccessible pour tous les participants et devra pouvoir accueillir 8-12 enfantsavec leurs mères. On doit pouvoir y cuisiner et il doit disposer d’une sourced’eau potable et d’une latrine à proximité. Si un tel lieu communautairen’existe pas, on pourra envisager d’utiliser la maison d’une mère volontaireou le centre de santé, mais on utilisera le même lieu tous les jours lors lesséances durant la phase d’exécution.

NÉGOCIATION

Il faut parler avec les membres de la communauté (leaders, agents de santé…)et exprimer le besoin de développer les activités et les séances en tenantcompte des aspects suivants :

h. Mobilisation des mères le jour du recen-sement nutritionnel : ils devront prendreen charge la mobilisation des mères ayantun enfant âgé de 6 à 59 mois à la date pré-vue pour la réalisation du recensementnutritionnel, leur expliquer qu’il ne s’agitni d’un don de vivres ni du paiement d’im-pôts et que les enfants seront pesés afinde connaître leur état nutritionnel. Il estimportant qu’elles viennent avec le car-net de santé ou autre document similaireafin de vérifier l’âge des enfants.

i. L’état nutritionnel des enfants malnutris etl’intérêt des AC pour le changement posi-tif de comportement des mères dans les foyers et pour l’état de leurs en-fants.

j. La possibilité de récupération nutritionnelle à partir d’aliments localementdisponibles.

k. L’apprentissage par la pratique répétée de bonnes habitudes dans un envi-ronnement sûr.

l. Précision dans la durée des ateliers : douze (12) jours de séances répartis dela façon suivante : 6 jours d’AC + 1 jour de repos + 6 jours d’AC.

m. Disponibilité : les mères ayant des enfants malnutris participant aux ateliersdevront confirmer leur présence quotidienne durant les deux semaines. Onnégociera également la disponibilité des AgtC pour la réalisation volontairedu recensement nutritionnel, des enquêtes CAP et des VàD.

n. On peut envisager la remise du matériel de cuisine pour la ML à l’issue de laphase d’exécution et d’un vélo pour l’agent communautaire.

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ñ. Quatre ou cinq (4-5) heures pour chaque séance. La dernière heure et demiesera réservée à la diffusion des messages IEC. Dans le cas du premier et dudernier jour, 6 heures de séance seront nécessaires car les enfants serontpesés et mesurés.

o. Contribution alimentaire quotidienne des mères à l’AC.

6. Sélection des RRHH. Dans un premier temps, il faut définir le type de personnel nécessaire pourchaque étape du programme et pour le déroulement des activités. Il faudrafaire la différence entre le personnel volontaire et le personnel rémunéré, lepersonnel à prendre en compte étant :

Personnel volontaire

On lui fournira une description des activités pour lesquelles il s’engage volon-tairement. Les postes à couvrir seront les suivants :

• 1 ou 2 Agents Communautaires (AgtC) par AC.

• 1 ML par AC

• 1 responsable de santé chargé de la communauté dans laquelle on réaliseral’AC. Il se peut qu’un même responsable soit chargé de 10 communautés etqu’un AC soit réalisé dans 8 d’entre elles

• 1 guérisseur, leader religieux, sage-femme locale, leader communautaire ouprofesseur de chaque communauté où on réalise un AC

Personnel rémunéré

• 1 chef de projet

• 1 Agent de Terrain (AT) pour 2 -3 AC environ

• 1 superviseur(euse) pour 5 ou 6 AC. Leur nombre dépendra de la distancegéographique entre les différents AC.

La description de chaque poste sera élaborée par la suite. Il s’agit d’une listede rôles, responsabilités et activités à réaliser par chacun des acteurs. Ces do-cuments écrits permettent à chacun de connaître ce que l’on attend delui/d’elle et servent de guide pour le développement des compétences quicontribuent au bon déroulement du travail.

Les exemples suivants de description de poste peuvent être modifiés selon lesressources localement disponibles.

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MAMAN LUMIÈRE (ML)(Déviatrice Positive)

Description: il s’agit d’une volontaire choisie selon les conditions mentionnées ci-après. Elle deviendra, grâce auxbons mécanismes qu’elle a développés, la Femme de référence pour toute la communauté.Supervisé par: les Agents de Terrain.

Nom et prénom ______________________________________________Date de démarrage __/__/______

Communauté dans laquelle elle travaille ______________________________________________

Heures durant lesquelles elle s’engage à travailler ______________________________________

I. CONDITIONS REQUISES

• Disposition à travailler pour une durée suffisante pendant les trois phases des AC, du début à la fin du pro-gramme et à temps complet au moins durant les 12 jours de la phase d’exécution.

• Femme ayant des enfants sains et bien nutris.

• Mêmes conditions socio-économiques et socio-sanitaires que les autres familles ayant un enfant malnutri etpartageant les mêmes facteurs de risque.

• Elle doit au moins réaliser quatre bonnes pratiques alimentaires, sanitaires, de soins et d’hygiène.

• Intéressée par l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.

• Elle est respectée et jouit de la confiance de la communauté.

• Dynamique, sociable, originaire du village où se déroulent les AC .

• Désireuse d’apprendre, ouverte aux nouvelles idées.

• Qu’elle sache lire (minimum) et/ou écrire.

II. TACHES A REALISER

(En cas de doute, problème ou incident, se rapprocher de l’Agent de Terrain)

• Assister aux différentes formations pour la réalisation du programme.

• Responsable de l’accueil des mères lors du démarrage de l’AC.

• Encourager les mères à jouer avec les enfants et à les distraire durant les séances des AC.

• Encourager et motiver les autres mères durant, par exemple, le rassemblement des ingrédients puis durantla phase de suivi.

• Maintenir le lieu où se déroule l’AC ainsi que les ustensiles de cuisine en bon état de propreté.

• Répartir les tâches entre les mères.

Avec l’aide des AgtC:

• Peser les enfants le premier et le dernier jour des séances des AC.

• Contrôler la récupération des enfants par l’intermédiaire des visites à domicile le premier, deuxième, sixièmeet douzième mois à l’issue des 12 jours de séances AC, en se basant sur les résultats de la dernière pesée.

• Élaborer la recette avec l’aide de deux mamans (démonstrations culinaires) puis servir les repas.

• À la fin de chaque séance, toutes les mères collaborent et choisissent la recette à élaborer le lendemain. Gestion et quantification des ingrédients.

• Participation active à la diffusion de messages IEC simples.

• Supervision des mères et des personnes chargées des enfants lorsqu’elles préparent les repas et donnentà manger aux enfants.

• Responsable de l’hygiène des mères et des enfants avant, durant et après les AC.

• Détecter les enfants malades à orienter vers le poste/centre de santé en collaboration avec le responsablede santé.

• Encourager les mamans à persévérer dans les nouvelles pratiques nutritionnelles apprises lors des séancesdes AC.

À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________

Responsable de projet La volontaire

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

AGENT COMMUNAUTAIRE (AgtC)

Description: volontaire choisi par les membres d’un comité communautaire ou, à défaut, par la communauté. Il

travaillera en étroite collaboration avec les ML.

Supervisé par: les Agents de Terrain.

Nom et prénom ___________________________________________ Date de démarrage __/__/______

Communauté dans laquelle il travaille _____________________________________________

Heures durant lesquelles il s’engage à travailler _____________________________________

I. CONDITIONS REQUISES

• Disposition à travailler durant une période suffisante comme volontaire lors des trois phases des AC : il/elle

sera disponible pour la communauté et pour le programme des AC aussi souvent que nécessaire.

• Originaire de la communauté ou d’une communauté toute proche dans laquelle on déroulera l’AC. Inspire

confiance et respect dans la communauté.

• Intéressé(e) par le soin apporté à l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.

• Expérience dans le travail avec des communautés. Bon animateur(trice).

• Flexible, responsable, calme, organisé(e), patient(e), dynamique.

• Prêt à apprendre auprès de personnes moins compétentes.

• Excellentes habiletés interpersonnelles et communicatives.

• Sait lire et écrire.

II. TÂCHES À RÉALISER

(En cas de doute, problème ou incident, se rapprocher de l’Agent de Terrain)

• Assister à toutes les formations pour la réalisation du programme.

• Recensement des enfants si nécessaire et classement selon leur état nutritionnel. Une présélection sera ré-

alisée à l’aide de l’indice Poids/Âge.

• Diffuser les résultats de l’état nutritionnel des enfants et des bonnes/mauvaises pratiques alimentaires, sani-

taires, de santé et de soins de la communauté.

• Peser et mesurer les enfants puis faire une sélection finale selon l’indice Poids/Taille.

• Participer à la sélection de la ML: Visite à domicile, EàD et rappel alimentaire de 24h. Il doit être aimable et

respectueux durant la visite, en expliquer clairement le but, rappeler qu’il est là pour apprendre, éviter les cri-

tiques et les désaccords ainsi que les signes d’approbation.

• Aider les AT et ML à remplir la fiche de rappel de 24h et les EàD.

• Connaître la participation des mères et leur contribution aux séances.

• Maintenir la dynamique communautaire: soutenir les pères et les leaders communautaires pour la mobilisa-

tion et la motivation des mères participant aux AC.

• Responsable du matériel anthropométrique et de l’AC: inventaire et suivi quotidien.

• Créer un registre correct et mis à jour: remplir tous les feuillets/fiches nécessaires et les remettre à l’AT qui

les transmettra à son tour au superviseur.

Avec l’aide des ML:

• Peser les enfants le premier et le dernier jour des séances des AC.

• Contrôler la récupération des enfants par l’intermédiaire des visites à domicile le premier, deuxième, sixième

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

29PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

et douzième mois à l’issue des 12 jours de séances AC, en se basant sur les résultats de la dernière pesée.

• Élaborer la recette avec l’aide de deux mamans (démonstrations culinaires) puis servir les repas.

• À la fin de chaque séance, toutes les mères collaborent et choisissent la recette à élaborer le lendemain. Ges-

tion et quantification des ingrédients.

• Participation active à la diffusion de messages IEC simples.

• Supervision des mères et des personnes chargées des enfants lorsqu’elles préparent les repas et donnent à

manger aux enfants.

• Responsable de l’hygiène des mères et des enfants avant, durant et après les AC.

• Encourager les mamans à persévérer dans les nouvelles pratiques nutritionnelles apprises lors des séances

des AC.

Avec le personnel de santé responsable de la communauté:

• Suivi nutritionnel des enfants de la communauté afin de prévenir les cas éventuels de malnutrition.

• Déparasitage et apport de complément de Vitamine A et de fer le premier jour des séances des AC, juste après

l’ouverture (avant la pesée et la mesure des enfants).

• Coordination pour l’orientation des enfants vers le Poste/centre de santé en cas de maladie.

• Responsable du suivi des fiches de référence qu’il remettra à l’AT qui, à son tour, les transmettra au supervi-

seur(euse).

À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________

Responsable du projet Le (La) volontaire

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RESPONSABLE DE SANTÉ DE LA COMMUNAUTÉ

Description: Volontaire payé(e) par le Département de Santé du pays.

Il/elle travaillera en étroite collaboration avec les AgtC et ML et le soutien des AT.

Supervisé par: le Ministère de la Santé et les Agents de Terrain.

(À remplir si un même responsable de santé couvre plusieurs communautés)

Nom et prénom ___________________________________________ Date de démarrage __/__/______

Communauté dans laquelle il/elle travaille_______________________Jour de la semaine _________________

Heures pendant lesquelles il/elle travaille au poste/centre de santé __________________________________

Communauté dans laquelle il travaille__________________________ Jour de la semaine _________________

Heures pendant lesquelles il/elle travaille au poste/centre de santé __________________________________

Communauté dans laquelle il travaille__________________________ Jour de la semaine _________________

Heures pendant lesquelles il/elle travaille au poste/centre de santé___________________________________

Heures durant lesquelles il/elle s’engage à travailler pour l’AC_______________________________________

I. CONDITIONS REQUISES

• Disposition à travailler durant un temps suffisant en tant que collaborateur de certaines activités des AC,aussi souvent que nécessaire, même en dehors des heures de travail.

• Originaire de la communauté ou d’une communauté toute proche dans laquelle on déroulera l’AC. Inspireconfiance et respect à la communauté.

• Intéressé(e) par le soin apporté à l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.

• Flexible, responsable, calme, organisé(e), patient(e), dynamique.

• Prêt à apprendre auprès de personnes moins compétentes.

• Sait lire et écrire.

II. TÂCHES À RÉALISER

(En cas de doute, problème ou incident, se rapprocher de l’AgtC qui prendra contact avec l’Agent de Terrain)

• Assure le traitement médical de l’enfant qui en a besoin.

• Participe à la vérification, l’analyse et la divulgation des résultats obtenus par le programme des AC.

• Participe aux négociations avec les leaders communautaires.

• Participe aux formations des AT, AgtC et ML.

• Avant de fournir les compléments en Vitamine A et en fer, il vérifie l’état de vaccination de l’enfant à l’aidedu carnet de santé et rappelle au passage les dates des prochaines vaccinations et l’importance d’en res-pecter le calendrier.

• Registre pour le poste/centre de santé du suivi de croissance des enfants.

En coordination avec l’AgtC:

• Suivi nutritionnel des enfants de la communauté afin de prévenir d’éventuels cas de malnutrition.

• Déparasitage et complément de Vitamine A et de fer le premier jour des séances des AC, juste après l’ou-verture (avant la pesée et la mesure des enfants selon le protocole ACF.

• Réception des enfants orientés vers le Poste/Centre de santé pour maladie. Documentation de la fiche deréférence avec copie à l’AgtC. Archive les fiches de référence pour le Poste/centre de santé.

À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________

Responsable de projet Le (La) volontaire(a)

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

31PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

PÈRES, LEADERS COMMUNAUTAIRES

Description: il s’agit d’imams, de chefs de village ou de quartiers, de grands-pères… Leur implication est négo-ciée dès le démarrage de la phase de préparation afin d’obtenir leur consentement et leur soutien.

Ils collaboreront étroitement avec les AgtC et ML et pourront compter sur le soutien des AT.

Les pères jouent également un rôle important dans la récupération des enfants car la contribution économiquede la famille, le suivi de la croissance des enfants ainsi que la participation des mères à leur pesée mensuelledépend normalement de leur collaboration. Les grands-parents jouent un rôle actif dans l’éducation et le déve-loppement des enfants.

Supervisé par: les Agents de Terrain.

Nom 1 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 2 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 3 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 4 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 5 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 6 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 7 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 8 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 9 ____________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Nom 10 ___________________ Fonction (père, leader communautaire…) __________________________

Date de la réunion __/__/____

Communauté _________________________________________

I. CONDITIONS REQUISES

• Il est indispensable qu’ils soient motivés et croient au programme et à ses objectifs.

• Impliqués dans le développement des différentes activités lors des différentes phases du programme.

• Montrent leur intérêt pour les soins en alimentation et santé de l’enfant de la communauté.

II. TÂCHES À RÉALISER

(En cas de doute, problème ou incident, se rapprocher de l’AgtC qui prendra contact avec le Superviseur(euse))

• Les activités à réaliser par les leaders communautaires seraient:

• Sensibiliser les mères pour qu’elles participent aux séances des AC si elles ont un enfant malnutri.

• Mobiliser les mères pour qu’elles aillent peser leurs enfants de 6 à 59 mois.

• Contribuer au rassemblement des ingrédients nécessaires pour les AC : donner les ingrédients.

• Donner des conseils à leurs enfants.

• Prendre en charge les enfants dont la mère ne peut s’occuper lorsqu’elle travaille.

Les activités concernant les pères:

• Apport alimentaire ou économique lors des séances des AC.

• Encourager les mères à participer à la pesée des enfants de façon systématique et aux activités des ACtant que leur enfant est malnutri.

• Donner de l’affection aux enfants comme le feraient leurs mères.

• Accompagner les mères au centre/poste de santé si cela est nécessaire.

• Soutenir l’application des recettes et la santé des mères allaitantes à domicile.

À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________

Responsable de projet Les volontaires

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

AGENT DE TERRAIN (AT)

Description: Non volontaire, il perçoit un salaire de l’Organisation et/ou du département de Santé du pays.

Supervisé par: les superviseurs (euses).

Nom et prénom________________________________ Date de début du contrat __/__/_______

Lieu de travail _______________________________________________

Horaire de travail ______________________________________________

(Disponibilité pour travailler plus d’heures en fonction des activités. Selon les semaines, le samedi peut être unjour de travail)

I. CONDITIONS REQUISES

• Intéressé(e) par le soin apporté à l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.

• Expérience dans le travail avec des communautés. Inspire confiance et respect à la communauté.

• N’appartient pas forcément au secteur de la santé, mais une expérience professionnelle en nutrition seraappréciée.

• Flexible, responsable, calme, organisé(e), patient(e).

• Prêt à apprendre auprès de personnes moins compétentes.

• Excellentes habiletés interpersonnelles, sait écouter.

• Haut niveau de langue locale et habiletés communicatives.

• Sait lire et écrire.

II. TÂCHES À RÉALISER

(En cas de doute, problème ou incident, se rapprocher du Superviseur(euse))

• Assister aux différentes formations pour la réalisation du programme.

• Responsable de la formation des AgtC et des ML durant la phase de préparation sous la surveillance dusuperviseur(euse).

• S’assurer que les AgtC et la ML réalisent correctement les tâches affectées dans la description de poste.Connaître et résoudre les problèmes des AgtC et de la ML.

• Soutien et suivi technique des AgtC, ML et responsables de santé en fournissant des informations au su-perviseur(euse) de façon régulière.

• Responsable du Registre et de l’identification des bénéficiaires.

• Superviser/aider les AgtC à peser les enfants et à remplir les fiches de présélection avec l’indice Poids/Âgeet la sélection finale avec l’indice Poids/Taille permettant d’évaluer l’état nutritionnel des enfants de 6 à 59mois et d’identifier ceux qui seront bénéficiaires du programme. Détecter des erreurs de mesures et lesrectifier immédiatement.

• Participer activement à la sélection de la ML: EàD, rappel alimentaire de 24h.

• Élaborer des messages IEC avec les AgtC et ML. Diffuser par des images et faire participer les AgtC et lesML à la diffusion. S’assurer que les messages IEC soient bien compris par les mères qui participent et sontintéressées.

• Diriger la sélection quotidienne des menus (en accord avec les AgtC, les ML et les mères participant auxAC) à la fin de l’atelier. Ceci permet aux mères d’apporter les ingrédients nécessaires pour la prochaine dé-monstration culinaire.

• Diriger l’enquête de marché et accompagner les AgtC et ML lors de sa réalisation.

• Organiser avec les AgtC, ML et les mères participant à l’AC une réunion quotidienne à la fin de la séanceen atelier.

• S’assurer de la propreté de tout le matériel utilisé pour la préparation des repas et la consommation d’ali-ments. Veiller à ce que les règles d’hygiène soient respectées avant et après les repas.

• Responsable du matériel anthropométrique et de l’AC.

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

33PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

• Assister les AgtC et les responsables de Santé dans le traitement systématique (mébendazole/albendazole,

fer) selon le protocole ACF le premier jour de séance des AC.

• Sensibiliser les AgtC et ML sur l’importance de la phase de suivi nutritionnel à l’issue des séances des AC.

• Responsable de la création d’un registre correct, systématiquement mis à jour: vérifier tous les feuillets/fi-

ches nécessaires remis par l’AgtC et ML et les transmettre au superviseur(euse).

• Responsable du suivi des fiches de réorientation fournies par l’AgtC qu’il remet au superviseur qui, à son

tour, les transmettra au chef de projet.

III. FAUTES GRAVES POUVANT SUPPOSER UN AVERTISSEMENT OU UN LICENCIEMENT

- Non respect du règlement interne d’ACF-IN

- Non respect des horaires de travail ou absence non justifiée

- Développement incorrect des tâches qui lui ont été confiées

- Manque de respect envers les bénéficiaires

À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________

Responsable de projet L’employé

La liste de responsabilités peut être modifiée en fonction de l’évolution du programme

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

SUPERVISEUR(EUSE)Description: Non volontaire, il perçoit un salaire de l’Organisation et/ou du département de Santé du pays.

Supervisé par: le chef de projet.

Nom et prénom_________________________________ Date de début du contrat __/__/________ Nombred’AT à sa charge _________ Nombre d’AgtC à sa charge __________Lieu de travail __________________________________ Horaire de travail ___________________(Disponibilité pour travailler plus d’heures en fonction des activités)

I. CONDITIONS REQUISES• N’appartient pas forcément au secteur de la santé, mais une expérience professionnelle en nutrition sera

appréciée.

• Expérience en gestion de personnel.

• Haut niveau de langue locale et habiletés communicatives.

• Flexible, responsable, calme, organisé(e) et patient(e).

• Excellentes habiletés interpersonnelles, sait écouter.

• Capable de résoudre des problèmes sur le terrain.

• Respect pour les personnes qu’il/elle supervise et pour leurs apports.

II. TÂCHES Á RÉALISER(En cas de doute, problème ou incident dépassant ses compétences, se rapprocher du Chef de projet)

• Assister aux différentes formations pour la réalisation du programme.

• Responsable de la formation des AgtC, des responsables de santé…

• Appui technique des RRHH, notamment pendant la phase d’exécution de l’atelier.

• S’assurer que les AT, les AgtC, ML et responsables de santé réalisent correctement les tâches affectéesdans la description de poste.

• Lors du démarrage des séances, inviter les pères des enfants, les autorités locales et les leaders religieux àl’ouverture de l’atelier.

• Supervision:

- Des AT lors de la formation des AgtC et ML.

- Des AT, AgtC, ML et responsables de santé dans la réalisation correcte des tâches affectées dans ladescription de poste, tout en informant régulièrement le chef de projet.

- La mesure anthropométrique des enfants et les visites à domicile.

• Aider le chef de projet à informer et mobiliser les communautés sur le développement du programme.

• Distribution du matériel et/ou outils de travail aux AT pour qu’ils les remettent aux personnes concernées.

• S’assurer, par l’intermédiaire de l’AT, que l’administration des médicaments pour le traitement systématiqueest rigoureusement suivie par l’AgtC et le responsable de santé selon le protocole ACF.

• Aider les AT à sélectionner et former la ML et à élaborer des recettes.

• S’assurer que les règles d’hygiène sont appliquées par tous les participants à l’atelier.

• Vérifier que les rapports des AT correspondent bien aux données figurant sur les fiches de suivi.

• S’assurer et contrôler que la documentation des fiches est correcte. Vérifier tous les feuillets/fiches fournispar l’AT, y compris les fiches de réorientation (le cas échéant) et les remettre au chef de projet.

• À la clôture de l’atelier, évaluer le programme avec la communauté et ses effets positifs sur l’état nutrition-nel des enfants. Échanger sur ce qui ne s’est pas bien déroulé.

III. FAUTES GRAVES POUVANT SUPPOSER UN AVERTISSEMENT OU UN LICENCIEMENT- Non respect du règlement interne d’ACF-IN

- Non respect des horaires de travail ou absence non justifiée

- Développement incorrect des tâches qui lui ont été confiées

- Manque de respect envers les bénéficiaires

À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________

Responsable de projet L’employé

La liste de responsabilités peut être modifiée en fonction de l’évolution du programme

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

35PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

CHEF DE PROJET

Description: non volontaire, il/elle perçoit un salaire de l’Organisation.

Supervisé par: expatrié(e) coordinateur(trice) médecin nutritionniste (CMN)

Nom et prénom _________________________________ Date de début du contrat __/__/______

Lieu de travail ___________________ (Bureau mais fréquemment disponible pour se rendre sur le terrainafin de superviser le fonctionnement des AC)

Horaire de travail ______________ (Disponibilité pour travailler plus d’heures en fonction des activités)

I. CONDITIONS REQUISES• Expérience professionnelle en nutrition, notamment en nutrition communautaire.

• Bon pédagogue. Expérience en formation appréciée.

• Expérience en gestion de personnel.

• Flexible, responsable, dynamique, serein, organisé et patient.

• Excellentes habiletés interpersonnelles, sait écouter.

• Connaissances en informatique indispensables.

II. TÂCHES À RÉALISER

(En cas de doute, problème ou incident dépassant ses compétences, se rapprocher de l’expatrié(e) Coordina-teur(trice) médecin nutritionniste)

• Responsable du bon fonctionnement du programme. Collaborer activement avec le CMN à la qualité duprogramme.

• Assistant du (de la) CMN dans les tâches d’organisation, d’administration et de logistique des activités desAC: gestion du personnel, organisation des équipes, préparation du matériel, commandes, déplacementdes équipes sur le terrain, organisation et supervision des activités…

• Définir les activités à réaliser en collaboration avec le (la) CMN et s’assurer que les activités à réaliser parles équipes soient respectées.

• Source d’information communautaire: information et mobilisation de la communauté avec l’aide des super-viseurs, contact fréquent avec les leaders communautaires et les membres du comité (le cas échéant).

• Sensibilisation et négociation avec les communautés pour leur implication dans le programme.

• Coordination avec les dirigeants de la communauté et avec le Ministère de la Santé et autres partenairesconcernés.

• Gestion de la sélection finale de la ML et des recettes avec les menus quotidiens.

• Organiser et diriger une réunion hebdomadaire (minimum) avec les superviseurs et les AT: ceci permettra lesuivi et la gestion efficace des activités des AC.

• Vérification de chacune des fiches en provenance du terrain et réalisation des modifications nécessairesavant de les remettre au CMN.

• Contrôle et évaluation des résultats.

• Rédaction d’un rapport à l’issue de la phase d’exécution de chaque atelier avec données statistiques,analyse de la situation et recommandations pertinentes.

• Faire des recommandations afin de réorienter la démarche si nécessaire.

III. FAUTES GRAVES POUVANT SUPPOSER UN AVERTISSEMENT OU UN LICENCIEMENT- Non respect du règlement interne d’ACF-IN

- Non respect des horaires de travail ou absence non justifiée

- Développement incorrect des tâches qui lui ont été confiées

- Manque de respect envers les bénéficiaires

À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________

Responsable de projet L’employé

La liste de responsabilités peut être modifiée en fonction de l’évolution du programme

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Après la description des postes à occuper, on procèdera à l’embauche du per-sonnel. Il faudrait pour cela suivre ces étapes :

• Rendre public l’avis d’embauche contenant les conditions nécessaires pourle poste ainsi que la documentation à remettre. Il est important de respec-ter la date et l’heure limite de dépôt de la documentation.

• Rendre public la présélection des candidats en invitant les trois (ou plus) fi-nalistes à la réalisation du test par écrit et à l’entretien (voir exemple enAnnexe 11).

• Réalisation du test par écrit et de l’entretien. Voir exemple de test pour lesAgents de Terrain en Annexe 12.

• Après l’entretien et le test écrit, on réalisera la sélection finale des candi-dat(e)s qui sera rendue publique et on les informera du démarrage de la for-mation et du travail (voir exemple en Annexe 13).

7. Formation des équipes (AC, AT, superviseurs, personnel de santé…) (voir les dé-tails paragraphe 10).

a. Évaluation des besoins en formation. Tenir compte des aptitudes existanteset voir quelles sont les techniques à compléter. Le pré-test peut être utileà cette évaluation.

Sélectionner le contenu de la formation et préparer le matériel. L’annexe 4montre un exemple de module de formation 4.

b. Post-test comme méthode d’évaluation.

Le contenu de la formation devrait comprendre des indications sur le déroule-ment des VàD et la réalisation des EàD.

8. Adaptation de l’enquête à domicile (EàD) (annexe 1). Selon le contexte local,on adaptera le modèle d’EàD en déterminant les questions pouvant fournir desinformations utiles. Les EàD reposent sur une série de questions posées auxmembres de la famille et sur l’observation rigoureuse de la situation du foyerafin de découvrir les bonnes habitudes nutritionnelles, de santé, d’hygiène etde soins apportés aux enfants. Un feuillet pour les remarques joint à la fin del’enquête (annexe 2) permet de confirmer/démentirce que les mères nous indiquent lors des entretiens.

9. Vérification de matériel pour la réalisation du re-censement et des VàD (voir paragraphe 8).

10. Réalisation du recensement nutritionnel de la po-pulation âgée de 6 à 59 mois selon le critèrePoids/âge (voir tableau en Annexe 8). Les classer endifférenciant les bien nutris et les malnutris : BandeVerte pour les bien nutris, Bande Jaune pour malnu-

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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trition modérée et Bande Rouge pour malnutrition sévère (ces derniers serontorientés vers le CNT le plus proche ou, à défaut, vers l’hôpital). Les enfants at-teints d’une maladie congénitale ou présentant une déficience physique oumentale seront exclus. La vérification de l’âge des enfants s’effectuera avecla carte sanitaire ou tout autre document pouvant certifier leur âge.

Les AgtC seront responsables de la documentation des fiches de registre de lasituation nutritionnelle de la population d’enfants de 6 à 59 mois (Annexe 5.a).On remplira autant de fiches que d’enfants de 6 à 59 mois se présentant au re-censement.

11. Planification des VàD avec les familles après avoir analysé les résultats du re-censement nutritionnel. On sélectionnera les foyers des enfants de la catégo-rie bien nutris (bande verte) appartenant à une famille pauvre selon les critèresde pauvreté établis par la communauté elle-même. Il faut tenir compte de ladistance entre les foyers à visiter. Les AgtC demanderont la permission aux fa-milles afin de s’assurer de leur présence le jour convenu pour la visite.

12. Visites à Domicile (VàD) : réalisation des EàD et rappel de 24 heures.

Après avoir programmé la VàD et s’être assuré de la présence de la familledans le foyer sélectionné, l’AgtC réalisera la visite à domicile en utilisant l’EàDcomme outil (Voir annexe 1 et 2) et le rappel de 24h (Voir annexe 3). Il s’agitd’identifier 4 familles DP et une ML.

Le rappel de 24 heures est utile au suivi du régime alimentaire : on sait ce quela mère a donné à manger et à boire à l’enfant au cours des dernières 24heures. L’information est recueillie par l’AgtC.

Ce rappel est basé sur le principe FADU :

i. Fréquence des repas : nombre, accès à l’alimentation dans le foyer, tempsde préparation, moyens pour cuisiner et conserver les aliments préparés.

ii. Quantité : quantité par rapport au nombre de personnes partageant lerepas, consistance/viscosité et variété de l’alimentation de l’enfant, façondont le repas est donné (cuiller, main), arôme, couleur, goût.

iii. Densité (énergétique et des nutriments)pour connaître la composition nutrition-nelle et la valeur énergétique, façon depréparer le repas.

iv. Utilisation de l’énergie et des nutrimentsconditionnée par l’absence d’infectionparasitaire, de maladie ou par le degréd’absorption et de digestion, et par latempérature des repas.

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37PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Essayer de réaliser la VàD à l’heure des repas et disposer de la pratique suffi-sante (la mère ou la personne chargée de l’enfant ne doit pas interrompre satâche lors de notre arrivée), l’équipe ne passera pas plus de 2 heures par foyer.

L’équipe devrait être composée de 3 personnes (on préconise 2 AgtC et la ML).Un des membres de l’équipe posera les questions à la personne correspondantede la famille et un autre membre de l’équipe observera attentivement les pra-tiques de soins de l’enfant, d’hygiène et de santé, la préparation des alimentsainsi que leur disponibilité et celle du matériel. Si l’équipe n’est composéeque de 2 membres, la personne posant les questions sera également chargéede l’observation. Le rôle de chacun sera décidé de façon conjointe.

Lors des premières EàD réalisées, les AT et le superviseur seront présents afinde guider l’équipe. Il faudra insister sur le but des enquêtes et sur ce que l’oncherche à découvrir : les bonnes attitudes nutritionnelles et de santé, d’hy-giène et de soins.

Dès l’arrivée au foyer, expliquer le but de la visite et de l’enquête (découvrirles bonnes pratiques alimentaires, de santé, d’hygiène et de soins pour per-mettre aux familles pauvres d’avoir un enfant bien nutri) puis demander la per-mission pour visiter la maison et réaliser l’enquête. Créer une ambianceagréable et amicale pour faciliter l’entretien et pour que la famille se sente enconfiance pour répondre.

L’entretien doit avoir lieu dans la cour de la maison. Les sujets liés à l’hygiènedans la préparation des aliments seront abordés de préférence dans la cuisine.On pourra de cette façon observer quels sont les ustensiles utilisés et s’ils sontpropres, la conversation sera plus fluide et on pourra vérifier si ce qui est ditcorrespond à ce qui est observé.

Essayer de recueillir les informations les plus précises possible. Par exemple,si l’on demande quels sont les aliments donnés à l’enfant et que la réponse est«du riz et des légumes», demander quels sont ces légumes (épinards…) afin demieux connaître le régime alimentaire.

Les autres aspects à prendre en compte lors de l’enquête sont :

– S’assurer d’avoir posé toutes les questions de l’enquête à chaque famille vi-sitée.

– Si la réponse n’est pas bien comprise, la faire répéter.

– Surtout, être à l’écoute.

13. Réalisation d’une enquête CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques).Comme ligne de base (Voir paragraphe 7.2)

14. “Analyse” nutritionnelle qualitative de la communauté (voir annexe 14).On réalisera l’analyse selon les résultats du recensement et des VàD (enquêteset rappel de 24 heures). Par famille (y.c. données de la famille), on classera un

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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maximum de 4 bonnes conduites clés par catégorie : nutritionnelle, de santéet d’hygiène ou de soins.

Le tableau 2 peut nous aider à documenter les 4 bonnes conduites, sans oublierque les critères de sélection des bonnes pratiques doivent pouvoir être repro-duits et accessibles le jour même pour toutes les personnes de la communautéprenant soin des enfants.

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39PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 2. GUIDE DE BONNES CONDUITES POUR LA SÉLECTION DES FAMILLES DP

Bonnes Pratiques de Nutrition Bonnes Pratiques affectives et de soins Bonne pratiques de Santé

Éviter les liquides avant l’allaitement

Démonstration équillibrée d’affection entrela mère et l’enfant PRÉVENTION

Utilisation du Colostrum Démonstration équillibrée d’affection entrel’enfant et le reste de la famille

Hygiène corporelle (bain, toilet-tes, ongles)

Allaitement maternel exclusivementjusq’à l’âge de 6 mois

Démonstration équillibrée d’affection entrel’enfant et le père Hygiène alimentaire, de l’eau

Allaitement équilibrée de la mèreallaitante Supervision de l’enfant à tout moment Hygiène avant et durant le repas

Allaitement maternel jusq’à l’âge de2 mois

Utilisation de jeux et autre type de simula-tions pendant les tâches quotidiennes Hygiène de l’environnement

Introduction progressive de l’alimentation complémentaire Encourager l’enfant ayant peu d’appétit Vaccination complète ou à jour

Alimentation variée à chaque repas L’environnement n’est pas dangereux Pesée régulière de l’enfant

L’enfant possède sa propre assiette Absorbtion de la Vitamine A

Supervision lors du repas Utilisation de moustiquaires et desel iodé

Alimentation appropriée durant lamaladie CURATIVES

Augmentation de l’alimentation du-rant la période de convalescencede l’enfant

Identification de signes de danger

Les garçons n’ont pas priorité surles filles lors des repas Traitement adéquat à la maison

Usage approprié des SRO

Déparasitage régulier

Recherche d’aide quelifiée losquel’enfant est malade

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15. Partager les résultats obtenus avec la communauté à l’aide d’un support vi-suel : on reproduit sur un tableau noir ou sur “paperboard” une courbe de crois-sance avec les trois bandes (rouge, jaune et verte) afin de visualiser l’étatnutritionnel de l’ensemble des enfants pesés dans la communauté.

On essaye ainsi de faire comprendre la situation nutritionnelle et l’ampleur dela malnutrition dans la communauté, ses causes et ses conséquences à court età long terme. Ceci doit conduire à l’adoption de la Déviance Positive commesolution et à l’utilisation d’illustrations basées sur des pratiques culturellementacceptables (proverbes, métaphores...).

Autres outils possibles : poster de présen-tation des bonnes pratiques identifiéeschez les familles « modèles positifs » etapplicables dans d’autres familles. Expo-sition des posters dans les écoles, les cen-tres de santé, au point de rencontre de lacommunauté, etc.…

Mettre également l’accent sur les pratiques négatives repérées (insalubrité,absence de communication entre les membres de la famille…). Comparer lesbonnes conduites et les mauvaises.

16. Identification de la maman-lumière (ML). Suite aux enquêtes menées auprèsdes modèles positifs, on choisira la mère montrant les meilleurs pratiques etconduites (que l’on appellera ML). Elle devra éga-lement répondre aux conditions requises suivantes: avoir un enfant bien nutri, être disponible et ac-cepter de travailler volontairement (négocier saparticipation en fonction de sa disponibilité), êtredynamique, capable de transmettre ses connais-sances aux autres mamans et jouir de crédibilité,de confiance et de reconnaissance auprès des au-tres mères de la communauté.

La ML constitue une ressource/référence pour sacommunauté et favorise l’apprentissage des mem-bres souhaitant adopter les bons comportementsdans le but d’améliorer l’état nutritionnel des en-fants malnutris.

17. Formation de la ML. La formation est réalisée par les AT et les AgtC (voir mo-dule de formation en annexe 4), les objectifs poursuivis étant les suivants :

– Renforcer leur capacité à transmettre les compétences et les bonnes pra-tiques aux autres mères.

– Les initier au protocole d’exécution des séances quotidiennes des AC.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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– Savoir réaliser une enquête de marché afin de connaître les aliments dans levillage selon la saison et pouvoir ainsi :

• Quantifier les apports énergétiques et protéiques par ingrédient.

• Élaborer les menus en fonction de la disponibilité et de la valeur nutri-tionnelle des aliments.

• Déterminer la contribution quotidienne des mères en aliments.

• Connaître les mesures locales pour les ingrédients les plus couramment uti-lisés dans la communauté.

– Les initier à la diffusion des messages IEC au sein de l’AC.

À la fin de la formation, il est recommandé de réaliser un post-test afin deconnaître le niveau d’apprentissage de la mère.

18. Élaborer une enquête de marché (voir annexe 15). Connaître le coût et la va-leur nutritionnelle des aliments selon la mesure locale. On remplira une fichepar lieu d’achat des différents produits (magasin, marché…).

19. Analyse et interprétation des résultats de la première enquête CAP. Ces ré-sultats serviront à élaborer par la suite les messages IEC.

20. Programmer les séances AC (séances qui se dérouleront durant la phase d’exé-cution).

a. Élaboration d’un plan annuel d’activités et chronogramme d’activités.

b. Planifier les menus quotidiens sur les 12 jours de séances AC. Élaboration dediètes supplémentaires afin d’assurer une récupération rapide de l’enfant.La diète doit fournir entre 800 et 1000 Kcal. Consulter l’annexe 6 pour voirle calcul des rations.

c. Conception des messages IEC (paragraphe 4.1) selon les résultats obtenusavec les VàD et la première CAP

d. Élaboration/description de protocoles durant l’exécution des séances des AC(voir paragraphe 11.2)

21. Admission des enfants aux AC pour la récupération nutritionnelle selon le rap-port Poids/Taille.

Présélection.

Parmi les enfants enregistrés lors du recensement nutritionnel et classés envert, jaune et rouge selon le critère Poids/âge, on pèsera et mesurera ceuxqui ont été classés sous bande jaune et sous bande rouge.

Les résultats seront notés par les AgtC sur la fiche correspondante de présé-lection selon le %P/T (Annexe 5.b). Ainsi, les enfants seront classés en fonctionde l’indice %P/T.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

41PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Sélection finale

Seuls les enfants de 6 à 59 mois figurant sur la fiche de présélection dont le%P/T est compris entre 70% et 85% et n’ayant aucune maladie en cours (voir pa-ragraphe 2.5 : critères d’admission et de sélection) seront admis à l’atelier. Lenom et les coordonnées de ces enfants seront notés sur la fiche de sélection fi-nale (annexe 5.c)

S’il y a plus de 12 enfants réunissant les critères d’admission pour les AC, ondéploiera le nombre d’ateliers nécessaires pouvant accueillir 12 enfants cha-cun.

période comprise entre la dernière pesée de l’enfant (recensement réalisélors du démarrage du programme) et le début des séances des AC ne devrait pasdépasser 3 semaines.

Durant la présélection et la sélection finale identifiant l’état nutritionnel desenfants, ceux atteints de malnutrition aiguë sévère selon le % P/T seront orien-tés vers le centre nutritionnel thérapeutique le plus proche et, à défaut, versl’hôpital (voir fiche de réorientation en annexe 5d). De plus, les critères deréorientation seront :

– Les enfants gravement malades identifiés à n’importe quelle étape du pro-gramme.

– Enfants sans gain de poids à l’issue de la séance des AC.

– Enfants tombant malades au cours de la séance des AC.

– Enfants dont le calendrier de vaccins est incomplet.

À l’issue du programme, les AgtC, ML et les responsables de santé du cen-tre/poste de santé seront chargés de poursuivre la réorientation dans les casnécessaires.

22. Sélection des communautés. Ayant pris connaissance des enfants admis aux ACet des résultats de l’analyse de la Zone, on peut sélectionner les communau-tés dans lesquelles se dérouleront les AC.

23. Information aux communautés. Une fois choisies, on informera toutes les com-munautés participantes à une activité des résultats et des raisons de la sélec-tion.

Dans les communautés choisies, on demandera aux mères des enfants admisd’apporter le carnet de santé ou de vaccination de l’enfant le premier jour desséances des AC afin de prendre note du contrôle poids/taille et des dates desupplémentation en Vitamine A, Fer et déparasitage.

On informera les mères dont les enfants n’ont pas été sélectionnés du bon étatde leurs enfants et on les encouragera à persévérer dans l’application debonnes attitudes et pratiques.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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On remerciera les communautés non sélectionnées de leur collaboration.

L’ensemble des activités à réaliser durant la phase de préparation est résumé ci-des-sous.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

43PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 3. CHRONOGRAMME D’ACTIVITÉS POUR LA PHASE DE PRÉPARATIONACTIVITÉS / Semaine

ResponsableJOURS

1ère Semaine 1 2 3 4 5 6 7

1. Analyse de la Zone S, CdP x x

2. Accord avec le Ministère de la Santé CMN x

3. Informer au niveau régional et de district CMN x

4. Identification d’autres ONG et structures locales CMN x

5. Réunion avec les leaders communautaires : informationet négociation

CMN et CdP x x

6. Sélection de RRHH CMN x x

2ème Semaine Responsable 8 9 10 11 12 13 14

Le processus de sélection du personnel se déroule tout au long de la 2ème semaine et on prépare tout le matériel nécessaire aux formations

3ème Semaine Responsable 15 16 17 18 19 20 21

7. Formation des équipes CMN, S, AT x x x x x x

8. Adaptation des EàD CMN,CdP x x x x x

9. Vérification du matériel (pour les VàD et le recensement) CMN x x x x x

4ème Semaine Responsable 22 23 24 25 26 27 28

10. Réalisation du recensement nutritionnel AgtC,AT x x x x x

11. Analyse des résultats et planification des VàD CdP, CMN x x x

5ème Semaine 29 30 1 2 3 4 5

12. Réalisation des VàD AgtC, AT x

13. Réalisation de l’enquête CAP AgtC, AT, S x x x x x

14. Analyse nutritionnelle pour la sélection des familles DP CMN,CdP x

15. Partager les résultats obtenus lors des VàD et le recensement nutritionnel avec la communauté.

CMN,CdP y S x

16. Sélection de la ML CMN,CdP y S x

17. Formation de la ML AT x x x

6ème Semaine Responsable 6 7 8 9 10 11 12

17. Formation de la ML AT x

18. Élaborer une enquête de marché AgtC, ML Le jour du marché

19. Analyse et interprétation des résultats de l’enquête CAP CMN, CdP x x x x x

20. Programmer les séances des AC CMN, CdP, S x x x

21. Admission des enfants : Présélection et sélection finale AgtC,ML, AT

22. Sélection des communautés pour les AC. CMN, JdP, S x

23. Information aux communautés choisies pour l’exécution des AC AT, S x x x

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3.2. EXÉCUTION (Un total de 13 jours de séances, le septième jour étant de repos)

Afin de voir en détail qui sera le responsable de chaque activité durant la phased’exécution, consulter le paragraphe 11.2.C. (Déroulement des 12 jours de séances)de ce manuel.

Les séances sont conçues pour permettre aux mères participantes d’apprendre lespratiques et les comportements appropriés afin d’améliorer la santé et la nutrition deleurs enfants. Lorsque tout le matériel nécessaire a été rassemblé, les séances peu-vent démarrer selon les étapes suivantes :

1. Vérification du matériel. La liste complète du matériel nécessaire (voir para-graphe 8) sera vérifiée par l’AgtC tous les jours, avant et après chaque séancede l’AC.

2. Ouverture des AC.

– Souhaiter la bienvenue et inscrire les mamans et/ou personnes ayant lacharge des enfants. La ML se chargera d’enregistrer le nom de l’enfant, dela mère et/ou personne ayant la charge des enfants admis à l’atelier (voirfiche en annexe 5f). Elle prendra note chaque jour de la présence/absencede la mère et/ou personne chargée de l’enfant à l’atelier et lors de la pré-sentation des messages IEC décrits plus loin.

– Il faut inviter tous les membres de la commu-nauté à l’ouverture (1er jour) ainsi qu’à la clô-ture (dernier jour) des séances des AC.

3. Peser et mesurer les enfants admis. On pèseraet mesurera les enfants bénéficiaires de l’atelierle premier et le dernier jour de la séance. Lesdonnées seront enregistrées sur la fiche d’évolu-tion de la croissance de l’enfant (Annexe 5e).

La pesée et la mesure du premier et du dernierjour permettra aux membres de la communauté

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RECOMMANDATIONS durant la phase de préparation

• Si possible, fournir un calendrier d’activités aux personnes clés de la communauté (agents desanté, leaders communautaires et religieux…) avant de démarrer toute activité.

• L’implication de la communauté dans la sélection des RRHH volontaires s’avère très positive. Ellenous permettra d’éviter le manque de personnel communautaire dans les différentes phases duprogramme et de connaître le personnel engagé dans d’autres ONGs locales, ce qui lui évitera unesurcharge de travail.

• Si la communauté a déjà reçu une aide alimentaire, il faudrait consacrer davantage de jours à lasensibilisation.

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de suivre l’état nutritionnel et de vérifier en direct l’impact du programme surl’état nutritionnel des enfants.

4. Apport de supplémentation en Vitamine A, Fer et acide folique et déparasi-tage. La supplémentation sera réalisée selon le protocole détaillé dans le ta-bleau 6. Noter les dates sur les carnets de santé des enfants.

Les trois médicaments seront administrés le premier jour de séance de l’AC.Si cela n’est pas possible, on les administrera deux jours plus tôt afin d’évi-ter que les mères n’associent d’éventuels cas de diarrhées aux nouvelles re-cettes.

5. Apport d’aliments. Á noter que les activités se déroulent grâce à une partici-pation communautaire et à une subvention, mais que l’apport communautairedoit être 2 à 3 fois supérieur à la subvention. Ces contributions de la part desmères bénéficiaires des séances ou de toute la communauté peuvent être éco-nomiques ou de produits, ce qui aura été négocié auparavant.

La contribution journalière en aliments est indispensable à la durabilité du pro-jet. Il s’agit davantage d’un « changement de conduite » que d’un « transfert

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45PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 6. TRAITEMENT SYSTÉMATIQUE DES CAS DE MALNUTRITION AIGUË MODÉRÉE LORS DES AC

VITAMINE A

Non administrée auxenfants < 6 mois, niaux femmes enceintesou allaitantes.

Âge Dose Jours d’administration

6-11 mois 100.000 UI Une fois par an

12-59 mois 200.000 UI Tous les 6 mois

Fer /

Acide folique (FAF)

Non administrée auxfemmes enceintes ouallaitantes.

Poids Dose Jours d’administration

(moins de) < 10 kg ½ cp 1 fois

(plus de) > 10 kg 1 cp 1 fois

Mébendazole (100mg)

Non administré aux en-fants < 6 mois, ni auxfemmes enceintes ouallaitantes.

Âge Dose Jours d’administration

(moins de) < 1 an Néant

De 1 à 2 ans 2 + ½ cp 1 fois

(plus de) > 2 ans 5 cp 1 fois

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de connaissances ». Cela devrait être une condition requise lors de l’élabora-tion du protocole des séances des AC.

Tous les jours, à l’arrivée de la mère ou de la personne chargée de l’enfantadmis à l’atelier, on enregistrera sa contribution quotidienne en matériel et/ouingrédients sur la fiche correspondante (Annexe 5.g)

6. Préparation de la diète. Avec l’apport d’aliments locaux et l’aide des mères,on sélectionnera et préparera une diète. En général, cela dure deux heures. LaML est la personne de référence. Bien indiquer que ce menu n’est qu’un repassupplémentaire et que si l’enfant ne consomme rien d’autre que ce repas du-rant plusieurs jours sa récupération sera lente et la motivation de sa mère àpoursuivre les séances diminuera. Chaque enfant doit avoir sa propre assiettelors des repas qui doivent être accompagnés d’un fruit localement disponible.

L’AT sera chargé d’enregistrer les différentes diètes préparées en spécifiantles ingrédients, les mesures locales et la valeur nutritive. (Voir annexe 5.h)

7. Superviser l’hygiène de la démonstration culinaire

8. Distribution du repas. Il faut en général une demi-heure.

À l’aide de la fiche de l’annexe 5.i, on supervisera chaque jour la consomma-tion de la diète par l’enfant en signalant s’il a mangé le contenu de l’assietteau complet, s’il en a mangé la moitié, un quart, etc.

9. Diffusion de messages IEC par la ML et les AgtC et sous la supervision des AT. Ils’agit de messages clés permettant aux mères d’adopter de nouveaux compor-tements. Les messages portent sur des sujets clés tels que l’hygiène (corporelle,alimentaire, vestimentaire et surtout sur le nettoyage des ustensiles de cuisineet le lavage des mains des enfants ; incitation à l’allaitement maternel et se-vrage ; diversification alimentaire basée sur les produits locaux ; lutte contre ladiarrhée, prévention du paludisme ; incitation à la vaccination et suivi et contrôlede la croissance. Ils sont basés sur les résultats obtenus lors des EàD et rappelsalimentaires de 24 heures. Ils sont détaillés dans le paragraphe 4.1 et seront dif-fusés lorsque les enfants auront fini le repas et se seront lavé les mains.

Un contrôle des messages IEC sera effectué quotidiennement à l’aide d’unefiche remplie par l’AT (voir annexe 5.j).

10. Clôture des séances des AC, qui constitue, de même que l’Ouverture, un desmoments les plus intéressants pour les responsables communautaires et les per-sonnes impliquées dans les AC. Comme nous l’indiquions plus haut, les enfantssont à nouveau pesés et mesurés ce jour-là et les données sont enregistrées surla même fiche d’évolution de croissance de l’enfant.

Étant donné le grand nombre de fiches nécessaires au bon suivi du programme, unrésumé des tâches à réaliser quotidiennement lors des séances des AC (durant la phased’exécution) est indiqué ci-après ainsi que les responsables correspondants :

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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1. Accueil : La ML souhaite la bienvenue aux mères des enfants bénéficiaires. L’ob-jectif est de connaître le taux de présence. La ML remplie la fiche de présence.

2. La ML rassemble la contribution des mères (aliments, ustensiles...) et l’ AT, ouà défaut la ML, remplit la fiche.

3. Les mères n’apportant pas de contribution à plusieurs reprises devraient êtreinterdites d’assistance à la séance ce jour-là. L’AgtC la sensibilisera pour laprochaine fois.

4. La ML et l’AgtC vérifieront la quantité de chaque ingrédient apporté en fonc-tion du nombre d’enfants par repas du jour.

5. L’AgtC contrôlera tout le matériel de l’AC et distribuera le matériel nécessaire.En cas de perte et/ou de dommages sur le matériel, il remplira le documentcorrespondant et le remettra à l’AT.

6. La ML distribue les tâches à réaliser par les mères durant la journée : qui sechargera de nettoyer les ustensiles, qui aidera à préparer le repas….

7. La ML doit préparer les aliments et les cuisiner (démonstration culinaire) avecl’aide de 2 mamans différentes chaque jour.

8. Alors que le plat finit de cuire (30 minutes environ), revoir les objectifs du pro-gramme. La ML exposera le message IEC du jour.

9. Faire en sorte que les mères lavent les mains des enfants avec de l’eau et dusavon avant le repas.

10. La ML distribuera les assiettes individuelles par enfant et supervisera, avecl’aide des AgtC, comment les mamans donnent à manger à leurs enfants : ellesne doivent réaliser aucune autre activité lors du repas, observer l’interactionavec l’enfant, vérifier si l’enfant finit son assiette…

11. Les AgtC et ML font en sorte que les mamans lavent les mains des enfants, ainsique les ustensiles de cuisine, avec de l’eau et du savon à la fin du repas.

12. L’ AgtC remplira la fiche de contrôle de consommation jour/enfant.

13. Diffusion des messages IEC de la part de la ML et de l’AgtC. L’AT remplira lafiche de messages IEC développés par jour.

14. L’ AT veillera à ce que les ustensiles soient nettoyés avec de l’eau et du savonet contrôlera l’état de propreté des lieux après les AC. L’AgtC remplit la fichede contrôle de matériel pendant ce temps.

15. L’AgtC, la ML et l’AT organiseront un jeu ou chanteront avec les enfants.

16. La ML désignera les mamans qui formeront l’équipe pour la préparation du repasdu prochain jour.

17. Les AgtC, avec l’aide des AT si nécessaire, rappelleront aux mamans d’appor-ter leur contribution et expliqueront pourquoi cela est important.

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D’autres activités ne seront mises en place que le premier et le dernier jour de laphase d’exécution.

Le premier jour, en plus de ce qui a été décrit et qui se fera chaque jour :

– Les AgtC et les AT pèseront et mesureront les enfants. L’AgtC remplira la par-tie correspondante de la fiche d’évolution de la croissance des enfants paratelier durant les phases d’exécution et de suivi.

– Le Responsable de santé et l’AgtC administreront de façon conjointe le trai-tement systématique. Ils donneront les doses correspondantes en vérifiant,à l’aide du carnet de santé, l’âge de l’enfant et le poids vérifié auparavant.L’AT et le responsable de santé rempliront la fiche de suivi médical.

Le dernier jour, en plus de ce qui a été décrit et qui se fera chaque jour :

– Les AC et AT pèseront et mesureront les enfants. L’AgtC remplira la partie cor-respondante de la fiche d’évolution de la croissance des enfants par atelierdurant les phases d’exécution et de suivi.

– L’AgtC et l’AT inviteront les leaders communautaires, les leaders religieux, leschefs de la communauté, les responsables de santé (formels et non-formels),les pères et les professeurs à la clôture de la séance.

– L’AT et le superviseur(euse) montreront les résultats obtenus au cours des 12jours d’atelier et insisteront sur l’importance de l´étape suivante (de suivi)en renforçant la figure de la ML et de l’AgtC.

– L’AT donnera le calendrier de suivi aux AC et aux ML, ainsi que le vélo (le caséchéant) afin de faciliter le suivi. Une copie du calendrier sera égalementremise au responsable de santé et au chef de la communauté.

– On peut l’envisager comme une journée de célébration et chanter des chan-sons reprenant les messages IEC appris au cours des séances.

3.3. SUIVI (un mois, deux mois, 6 mois et un an après la clôture des AC)

Au cours de cette phase, on soutiendra les nouvelles conduites apprises lors de laphase d’exécution de l’AC par l’intermédiaire des VàD.

Il faut un minimum de 21 jours pour changer une nouvelle conduite en habitude.Les VàD de suivi ne se dérouleront donc qu’un an après les séances d’AC. Par la suite,les VàD se dérouleront le deuxième mois, le sixième mois et un an après la fin de laphase d’exécution de l’atelier.

Au cours de ces visites, on réalisera les EàD et on soutiendra les mères afin qu’ellesmettent en pratique chez elles les connaissances acquises durant les séances des AC.Les AgtC doivent les aider à trouver des solutions aux éventuelles difficultés rencon-trées. On prêtera une attention particulière aux enfants n’ayant pas récupéré de poidsau cours des 12 jours de séances.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Lors de cette phase, on réalisera des visites périodiques dont le contenu sera le sui-vant :

• Le premier mois suivant la date de clôture de l’atelier.

– VàD : EàD

– Peser et mesurer l’enfant. Calculer le % P/T

– Enregistrement des abandons et réorientations (voir fiche en annexe 5.k)

– Enregistrer l’évolution en gain de poids et du %P/T (voir annexe 5.e et lesfiches 2 et 3 du paragraphe 7)

• Le deuxième mois suivant la date de clôture de l’atelier.

– Peser et mesurer l’enfant. Calculer le % P/T

– Enregistrement des abandons et réorientations (voir fiche en annexe 5.k)

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49PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RECOMMANDATIONS durant la phase d’exécution

• Ne pas oublier d’exclure des AC les enfants malades et les enfants atteints de malnutrition aiguësévère: ils seront orientés vers le centre nutritionnel thérapeutique ou vers l’Hôpital. Il n’y aura pasplus de 12 enfants par atelier. Comme dans tout programme éducationnel, un nombre limité departicipants permet une participation équilibrée dans toutes les activités.

• Le mieux est d’avoir 6 jours de séances et un jour de repos. Il est préférable que ce dernier co-rresponde au jour de marché, puis 6 jours de plus de séances.

• Renforcer la communication/coordination avec les services de santé disponibles de la zone: dé-parasitage, suppléments en fer, vaccination…

• Lorsque les enfants mangent, aucune autre activité ne doit être menée. Il faut seulement mettrel’accent sur l’heure du repas et sur l’interaction mère (ou personne en ayant la charge)/enfant.

• Sensibiliser les pères et les leaders communautaires pour leur contribution en matériel et ingré-dients lors de la phase d’exécution des AC.

• Les mères doivent participer activement chaque jour aux séances. Ceci contribue non seulementà l’amélioration de l’état nutritionnel de leur enfant, mais aussi à la prévention de la malnutritionchez les futurs enfants. Leur présence est nécessaire pour que l’enfant gagne du poids.

• Si les mères sont trop pauvres pour collaborer avec un apport en aliments, penser qu’elles peu-vent collaborer en apportant de l’eau, du bois pour le feu, des ustensiles de cuisine, consacrer unepartie de leur temps à faire la vaisselle…

• Afin de motiver et d’encourager les AgtC et les ML, on pourrait leur faire don d’une partie du ma-tériel de cuisine à la fin de la phase d’exécution.

• L’amélioration rapide de l’état de l’enfant observé au cours des séances devrait être utilisé pourmotiver davantage les mères à adopter de nouvelles pratiques alimentaires, de santé et d’hygièneet de soins.

• Les recommandations devraient être adaptées aux variations locales et régionales de la diète, entenant compte du groupe d’âge concerné, de la disponibilité saisonnière et autres facteurs quifont que l’ingestion d’aliments et les modèles de repas varient.

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– Enregistrer l’évolution en gain de poids et du %P/T (voir annexe 5.e et lesfiches 2 et 3 du paragraphe 7)

• Le sixième mois suivant la date de clôture de l’atelier.

– VàD : EàD

– Peser et mesurer l’enfant. Calculer le % P/T

– Enregistrement des abandons et réorientations (voir fiche en annexe 5.k)

– Enregistrer l’évolution en gain de poids et du %P/T (voir annexe 5.e et lesfiches 2 et 3 du paragraphe 7)

• Un an après la date de clôture de l’atelier.

– VàD : EàD

– Peser et mesurer l’enfant. Calculer le % P/T

– Enregistrement des abandons et réorientations (voir fiche en annexe 5.k)

– Enregistrer l’évolution en gain de poids et du %P/T (voir annexe 5.e et lesfiches 2 et 3 du paragraphe 7)

Il convient d’élaborer un plan de suivi annuel. Il est possible de réaliser de façonsimultanée plus d’une séance d’AC dans différentes communautés, mais il faut alorstenir compte :

• Du nombre de personnes formant notre équipe

• Des distances entre les communautés ceci conditionnant le suivi et le contrôledes AC.

L’idéal serait d’avoir 2 AT par AC et que ceux-ci puissent compter sur un AgtC dansla communauté où se déroule l’AC. Le nombre d’AC dépendra donc des personnes donton dispose, car ce sont elles qui devront se déplacer dans les communautés et réali-ser le suivi du mois, des deux mois, etc.… avec l’aide des agents communautaires setrouvant déjà sur les lieux ou à proximité.

Voici un exemple envisageant l’implantation de 10 ateliers, la phase d’exécutionde deux d’entre eux démarrant tous les mois.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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4. PRINCIPAUX ÉLÉMENTS INTÉGRÉS DANS LE PROGRAMME

La malnutrition étant la cause et l’effet de nombreux problèmes de santé pu-blique, elle ne peut être traitée de façon isolée. Les AC peuvent donc intégrer touteune gamme de programmes existants, parmi lesquels on peut citer ceux de sécuritéalimentaire, de l’eau et de l’assainissement. Des programmes d’immunisation, de sup-pléments en micronutriments, de déparasitage et un système d’orientation des en-

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51PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RECOMMANDATIONS durant la phase de suivi

• Utiliser les mêmes outils de contrôle et d’évaluation pour toutes les communautés. La comparai-son entre AC sera ainsi plus facile.

• On encouragera les mères à continuer à se rendre aux services de santé préventifs (suivre le ca-lendrier des vaccinations, campagnes de supplémentation….) assurant le suivi de la croissance.

• Renfort d’un partenaire local gérant le projet et soutenant les personnes clés du projet lors de ladiffusion régulière des messages au cours de cette phase.

• Renforcer la communication/coordination avec les services de santé disponibles dans la zone afind’avoir un bon système de Surveillance Nutritionnelle et un échange continu de données nutri-tionnelles concernant la zone entre le Ministère de la Santé et ACF.

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fants malades vers les unités de santé locales font déjà partie intégrante du pro-gramme des AC. Une bonne implantation des AC peut avoir un impact sur d’autres in-dicateurs de santé publique tels que l’incidence des diarrhées et peut contribuer à unediminution importante de la malnutrition.

4.1 PAQUET MINIMUM DE NUTRITION. MESSAGES IEC

Le Paquet Minimum de Nutrition (PMN) est une stratégie d’intervention déve-loppée afin de promouvoir six conduites/comportements nutritionnels et de santé po-sitifs sur trois niveaux différents spécifiés dans le tableau 7 :

– En améliorant le comportement au foyer

– En améliorant l’appui communautaire

– En améliorant les services de santé de base

52

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

CONDUITES NUTRITIONNELLES

1. Allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de six mois.

2. Dès l’âge de 6 mois, introduire une alimentation complémentaire et continuer à donner lesein à l’enfant jusqu’à l’âge de deux ans.

3. Consommation d’aliments riches en Vitamine A et/ou prendre des suppléments de Vita-mine A.

4. Apporter des soins adéquats à l’enfant malade :

a. Poursuivre l’alimentation et augmenter l’absorption de liquides durant la maladie

b. Augmenter l’alimentation après la maladie

5. Toutes les femmes enceintes prennent du fer/acide folique

6. Les familles prennent du sel iodé régulièrement.

Améliorer les conduites dans les foyers

- Éducation nutritionnelle parl’intermédiaire desresponsables de Santé, desAgtC, des sages-femmes.

- Groupes de soutien àl’allaitement maternel

- Développement au foyer derecommandations concernantla façon d’alimenter l’enfant

- Planification communautaireparticipative

Améliorer les services de santé de base

Les responsables de santéreçoivent une formation et desoutils pour :

- Donner des conseilsnutritionnels appropriés.

- Donner des suppléments demicronutriments.

- Ausculter, diagnostiquer ettraiter les enfants malades.

Les services de santé ont desstocks de micronutriments qu’ilsvérifient régulièrement etpossèdent du matériel IEC.

Améliorer le soutien à lacommunauté

- Distribution de supplémentsen Vitamine A et en fer/acidefolique.

- Accès régulier au sel iodé.

- Accès régulier aux alimentsnutritifs.

TABLEAU 7. NIVEAUX D’INTERVENTION SUR LES CONDUITES NUTRITIONNELLES

STRATÉGIESD’INTERVENTION

Source : Tina Sanghvi & John Murray. Improving Chile Nutrition through Nutrition : The Nutrition Minimum Pac-kage, BASICS, 1997

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Il s’agit d’une stratégie d’intervention afin de réduire la malnutrition. Elle doitdonc faire partie intégrante de tous les programmes de santé primaire et être adap-tée aux habitudes locales. L’impact en nutrition sera plus durable et important si elleest conjuguée avec d’autres activités sanitaires comme la consultation prénatale, lavaccination, etc., et avec des stratégies de mobilisation communautaire. Ces actionsvisent à développer les capacités locales afin de pérenniser le programme dans lesstructures de santé.

On sélectionnera ces 6 conduites nutritionnelles car elles ont, grâce à leur faisa-bilité, à leur durabilité et au coût de l’intervention par rapport à l’efficacité, un im-pact sur le taux de morbidité et de mortalité et peuvent être mesurées afin decontrôler et d’évaluer le programme.

Pour chacune des conduites nutritionnelles on mettra l’accent sur les pointssuivants :

1. Allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois.

a. Importance d’allaiter l’enfant immédiatement après l’accouchement

b. Immunité de l’enfant grâce à la teneur en anticorps du colostrum

c. Économique et toujours disponible

d. Renforce les liens entre la mère et l’enfant

e. Contient suffisamment d’eau. Il n’est pas nécessaire de donner de l’eau àl’enfant avant l’âge de six mois.

f. Donner le sein à l’enfant chaque fois qu’il le demande

g. Assure une nutrition optimum de l’enfant.

2. Dès l’âge de 6 mois, introduire une alimentation complémentaire et continuerà donner le sein à l’enfant jusqu’à l’âge de deux ans.

a. Augmenter la quantité de nourriture selon l’âge et le poids de l’enfant.

b. Augmenter la fréquence des repas en fonction de l’âge :

i. 6-8 mois : 2-3 repas/jour

ii. 9-23 mois : 3-4 repas/jour ; 1-2 snacks

c. Varier les repas afin d’assurer une ingestion correcte de nutriments com-prenant :

i. Viande, animaux de basse-cour, poisson ou œufs tous les jours ou chaquefois que cela est possible.

ii. Fruits et légumes contenant de la vitamine A (tous les jours) et quantitésuffisante de lipides.

iii. Éviter les boissons peu nutritives (café, thé…).

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

53PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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iv. L’alimentation complémentaire doit être introduite de façon progres-sive, en petites quantités et sous forme de purée ou semi-solide.

3. Consommation d’aliments riches en Vitamine A (foie, poisson, œufs, mangue,papaye, carotte…) et/ou prendre des suppléments de Vitamine A.

4. Apporter des soins adéquats à l’enfant malade :

a. Poursuivre l’alimentation et augmenter l’absorption de liquides durant lamaladie.

b. Augmenter l’alimentation après la maladie jusqu’à ce que l’enfant récu-père le poids perdu.

c. Si allaitement maternel, ne pas l’interrompre.

d. Les liquides devront être donnés à la cuiller mais de façon régulière.

5. Toutes les femmes enceintes prennent du fer/acide folique au début de la gros-sesse et jusqu’à six mois après l’accouchement. Inciter à consommer des ali-ments riches en fer (foie, poissons, viande, abats, céréales, fruits, manioc,épinards…).

6. Les familles prennent du sel iodé régulièrement afin d’éviter des carences eniode.

Il faudra cependant encourager ces conduites nutritionnelles et de santé à traversdes messages appropriés et culturellement acceptés, utilisant les canaux de commu-nication locaux disponibles. Ces messages s’appellent MESSAGES IEC. Les MessagesIEC représentent donc un outil permettant de renforcer les concepts qui soutiennentle changement et les nouvelles conduites chez les personnes chargées des enfantsmalnutris.

Il est important de bien comprendre les habitudes et les pratiques saines du foyeret de la communauté pour assurer la bonne couverture, la qualité et l’impact du pro-gramme.

Les étapes du développement des messages IEC sont :

1) À travers les EàD, le rappel alimentaire de 24 heures, les enquêtes de marchéet les études CAP, identifier les conduites pouvant changer.

2) Connaître les canaux de communication les plus appropriés pour la commu-nauté. Ils peuvent être transmis oralement et par écrit, sous forme de jeuxpour enfants ou de chansons, de planches conseil (voir tableau 8), par radio…On évaluera les possibilités en fonction du contexte.

3) Définir les objectifs. Quels sont les changements attendus.

4) Développer et adapter les messages et recommandations que l’on souhaitecommuniquer.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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5) Former le personnel de santé, l’AgtC et la ML à la transmission des messagesIEC.

6) Transmettre les messages. Un nouveau sujet est introduit chaque jour. Lorsquetous les sujets choisis ont été traités, revoir les sujets traités lors de journéesprécédentes.

Contenu des messages IEC :

Les bonnes conduites et pratiques promues par les AC à travers les IEC sont répar-ties en 4 catégories principales de comportement et comprennent 16 pratiques clés vi-sant 6 conduites nutritionnelles du PMN

1. Croissance et développement de l’enfant : amélioration des pratiques alimen-taires.

a. Promouvoir l’allaitement maternel. Donner le sein uniquement aux nourris-sons jusqu’à l’âge de 4 mois au moins et si possible 6 mois. De quoi s’agit-il et pourquoi donner le colostrum ?

b. Alimentation complémentaire à partir de 6 mois. Elle doit avoir été récem-ment préparée, son contenu nutritif et calorique doit être élevé et il fautcontinuer à allaiter l’enfant jusqu’à l’âge de 2 ans au moins.

c. Quantité de micronutriments adéquate comprise dans la ration alimentaireou dans les suppléments (notamment Vitamine A et Fer)

d. Promouvoir le développement mental, émotionnel et psychologique parl’amélioration des pratiques de soins et en répondant à ses besoins : inter-action verbale fréquente, s’occuper de lui et lui montrer de l’affection, par-tager les soins et permettre ainsi une bonne supervision, surtout durant lesrepas, participation active des pères dans les soins apportés à l’enfant (joueravec lui, lui parler, créer une ambiance stimulante)

2. Prévention des maladies

a. Promouvoir la vaccination afin de compléter le régime global d’immunisa-tions (avant qu’il n’atteigne l’âge d’un an) et le suivi de la croissance

b. Promouvoir l’hygiène alimentaire, corporelle et vestimentaire. Une seulepratique hygiénique : se laver les mains avec de l’eau et du savon avant demanger et après avoir déféqué est vital pour réduire l’incidence des mala-dies diarrhéiques

c. Promouvoir l’utilisation de moustiquaires imprégnées

d. Adopter et maintenir les conduites appropriées de prévention et de traite-ment du VIH/SIDA ainsi que de relation avec les personnes atteintes de cettemaladie, y compris les enfants orphelins

3. Soins à domicile appropriés

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

55PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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a. Poursuivre l’alimentation et l’hydratation en cas de maladie. Offrir davan-tage de liquides, y compris le lait maternel.

b. Administrer le traitement adéquat au foyer lorsque les enfants présententdes infections. Exemple de préparation et d’utilisation du SRO en cas dediarrhée

c. Prévenir les abus et le manque de soins aux enfants et prendre les mesurespertinentes lorsque cela arrive

d. S’assurer que les hommes participent activement aux soins apportés aux en-fants et à la santé reproductive de la famille

4. Recherche de soins hors du foyer

a. Visites prénatales (4 visites avant le rapport et le vaccin antitétanique)

b. Suivre les recommandations du responsable de santé en ce qui concerne letraitement et les consultations ultérieures

c. Reconnaître les signes de gravité de la diarrhée, de la fièvre et de la touxet savoir lorsque l’enfant doit être traité en recherchant l’attention médi-cale pertinente

d. La mère a besoin du soutien de sa famille et de la communauté pour re-chercher l’attention médicale nécessaire durant et après l’accouchement

Ces conduites doivent être examinées en fonction du contexte culturel de chaquecommunauté où l’AC est mis en place. Le personnel du programme collabore avecd’autres partenaires locaux afin de sélectionner les conduites prioritaires clés danschaque communauté.

On expliquera ce qu’est une alimentation équilibrée et diversifiée selon la dispo-nibilité des aliments locaux nutritifs et d’après les résultats de l’enquête de marché,le calendrier agricole et les EàD.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RECOMMANDATIONS pour une communication plus efficace

• Féliciter la maman pour tout ce qu’elle fait correctement et pour son désir d’apprendre.

• Identifier les obstacles que la mère peut rencontrer dans l’application de la conduite recomman-dée et chercher avec elle les solutions à sa portée.

• Montrer ce que la famille est supposée faire à la maison. Dans la mesure du possible, utiliser pourcela des quantités et des objets réels.

• Le message doit être répété aussi souvent que nécessaire.

• Il doit être exposé doucement, en demandant aux participants de répéter ou d’expliquer l’infor-mation apprise.

• Aménager un temps pour discuter et poser des questions.

• Les messages doivent être courts, simples, clairs, compréhensibles et motiver celui qui l’écoute.

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

57PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 8. EXEMPLE DE PLANCHES CONSEIL

Les planches conseil. Ce type de matériel permet d’améliorer la façon d’aborder certains sujets engroupe et apporte des conseils individuels aux mères. Certains des sujets abordés sont l’allaite-ment maternel, la croissance et le contrôle du poids, l’alimentation de l’enfant de 6 à 11 mois, l’ali-mentation à partir d’un an, les soins de l’enfant atteint de diarrhée et d’une infection respiratoireaiguë, le lavage des mains…

Comment les utiliser :

- Le jeu de planches est construit de telle sorte que le groupe puisse voir le côté où se trouventles dessins (côté face) alors que le formateur en voit le dos, où se trouve le texte.

- L’information est répartie en 5 rubriques :

• Introduction : elle contient une phrase ou une question très générale afin de démarrer ledialogue sur le sujet abordé dans la planche.

• Expérience : questions permettant d’identifier ce que la mère fait correctement ou inco-rrectement et facilitant l’apprentissage à partir de l’expérience de la mère elle-même.

• Messages Clés : petit conte permettant à la mère de mémoriser les points les plus im-portants et d’animer les personnages de la planche.

• Vérification : questions simples permettant de vérifier que la mère a bien compris lesconseils et d’éclaircir les doutes éventuels.

• Engagement : questions visant la motivation des mères et à ce qu’elles s’engagent dansla réalisation des actions recommandées.

- Le symbole ☺ indique la question à poser à la mère ou à la personne chargée de l’enfant.

- Le symbole de “la main avec l’index pointant” indique le moment où il faut montrer le dessin surla planche : le groupe regarde alors le dessin.

CROISSANCE ET CONTRÔLE DU POIDS

EXPÉRIENCE

Demande à une maman de raconter :

• Ce quʼelle fait pour que son enfant grandisse correctement• Peut-elle nous dire comment on peut savoir quʼun enfant grandit correctement ?

MESSAGES CLÉS

• Nous allons parler de lʼhistoire de Maria qui vit avec son fils Josesito dans une commu-nauté rurale. Josesito a tout juste deux mois et Maria lʼemmène à la réunion mensuelledʼAIN de sa communauté.

• Luisa, la Monitrice de Santé, le pèse et félicite Maria pour avoir amené Josesito à la réu-nion et parce que le poids de lʼenfant augmente.(Montrer le dessin 1 de la planche)

• Maria remercie Luisa pour les conseils reçus concernant la bonne croissance de Jose-sito.

• Luisa lui recommande une fois de plus dʼamener lʼenfant aux réunions de contrôle depoids. Ceci permet de savoir quand il faut réagir si lʼenfant ne gagne pas suffisammentde poids.(Montrer le dessin 2 de la planche)

• Maria prend note de la date de la prochaine réunion de contrôle de poids afin dʼen savoirplus sur les soins à apporter à Josesito pour quʼil grandisse sain et heureux.(Montrer le dessin 3 de la planche)

VÉRIFICATION

• Que faire si votre enfant ne grandit pas bien ?(Montrer le dessin 1 de la planche)

Le peser et sʼassurer quʼil gagne suffisamment de poids et que la courbe de crois-sance grimpe vers le bleu.• Que faites-vous pour que votre enfant grandisse correctement ?(Montrer le dessin 2 de la planche)

Suivre tous les conseils de la monitrice• Selon quelle périodicité faut-il contrôler le poids de lʼenfant au sein de la communauté ?(Montrer le dessin 3 de la planche)Il faut contrôler le poids tous les mois depuis la naissance jusquʼà lʼâge de deux ans

ENGAGEMENT

• Après notre conversation, dîtes-nous :• Que pouvez-vous faire pour vous assurer de la bonne croissance de votre enfant ?

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CROISSANCE ET CONTRÔLE DU POIDS

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4.2 INTÉGRATION D’INTERVENTIONS DE SANTÉ

Il faut identifier puis impliquer les ressources de santé (formelles et informelles)et travailler en coordination avec les AgtC. Le personnel de l’unité de santé peut iden-tifier les ressources et les services disponibles pour traiter les enfants signalés.

Les protocoles de déparasitage, la distribution de la Vitamine A, l’unification descritères de contenu et le renfort des messages de santé pour les séances des AC se-ront établis en étroite collaboration avec les services de santé.

Les tâches du personnel du centre de santé sont établies dans les descriptions deposte.

Suivi de la croissance.

Le contrôle de la croissance nous permet de détecter de façon précoce la malnu-trition infantile. Le suivi de la croissance peut être utilisé comme outil éducatif pourmontrer aux mamans comment contrôler les progrès de croissance de leurs enfants etdétecter rapidement ce qui va mal.

Objectifs

– Permettre aux familles de connaître l’état nutritionnel de leurs enfants et, enmême temps, suivre leur croissance.

– Identifier les enfants risquant la malnutrition pour qu’ils soient admis aux AC ouréaliser le suivi à la maison pour identifier les éventuels obstacles à l’adoptiondes bonnes pratiques.

L’idéal serait que ce programme soit déjà implanté dans les structures de santéproches de la communauté où les AC sont mis en place ; dans le cas contraire, il fau-dra dédier deux personnes de l’équipe à la mise en place et au suivi. Ces personnescollaboreront étroitement avec le responsable de santé de la communauté et forme-ront deux AgtC (autres que les responsables du programme des AC) pour qu’ils réali-sent cette activité de façon volontaire.

La formation sera axée sur la pesée des enfants, l’interprétation de la courbe decroissance, les conseils à la personne ayant la charge des enfants et l’information surles résultats obtenus, en les interprétant selon le sexe et le groupe d’âge. Pour le mo-dule de formation utilisé, voir Annexe 4. Après la formation, il faudra préparer le ma-tériel nécessaire (voir détails dans le module de formation) et élaborer un calendrier: qui réalise le suivi, où et quand.

Une telle activité autour du programme des AC implique la mobilisation et la par-ticipation de la communauté et facilite le suivi des enfants. Il faut donc tout d’abordétablir une réunion avec les leaders communautaires, les professeurs et le personnelde santé afin d’exposer les objectifs du programme des AC et les précédentes réali-sations abouties, l’objectif et la description du suivi de la croissance, les ressourceshumaines nécessaires à sa mise en place, la date prévue pour la formation du per-

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Page 60: PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN … · L’équipe du Département technique de ... Les voies de communication déficientes et le climat ... L’apparition très progressive

sonnel. Il faut également divulguer le calendrier des activités afin de leur communi-quer la date du suivi de la croissance du groupe d’enfants de 6 à 59 mois et préparerla mobilisation des mères/personnes chargées des enfants.

Le lieu où se déroulera le suivi de la croissance doit être divisé en trois zones : unepremière zone où les mères/personnes chargées des enfants attendront et où on leursouhaitera la bienvenue, une deuxième zone où on pèsera les enfants et une troisièmezone pour les conseils. Il est préférable de ne pas peser plus de 100 enfants/jour. Sile nombre d’enfants de 6 à 59 mois de la communauté est supérieur, il faudra conti-nuer le lendemain ou établir deux zones différentes pour le contrôle et préparer unedeuxième équipe de 2 AgtC préalablement formés.

Les AgtC assistés d’un responsable de la communauté, pèseront une fois par moistous les enfants de 6 à 59 mois afin de vérifier que leur croissance est normale et lamère et/ou personne ayant la charge de l’enfant sera informée. Il faudra prévoir etmettre en œuvre un plan de suivi (ou donner des conseils pour la récupération et/ouprévention) avant d’informer la mère et/ou personne chargée de l’enfant de la mal-nutrition de son enfant. Dans le cas d’une malnutrition sévère aiguë, l’enfant sera ré-orienté vers le centre nutritionnel thérapeutique le plus proche ou, à défaut, versl’hôpital en utilisant la fiche de réorientation. S’il souffre de malnutrition aiguë mo-dérée ou qu’il risque la malnutrition, il sera admis au prochain AC. Si la croissance del’enfant est normale, nous féliciterons la mère/personne chargée de l’enfant pour lesbonnes pratiques réalisées jusqu’à présent.

Une fois par mois (quelques jours après le suivi), on divulguera les résultats aucours d’une réunion avec la communauté et on évaluera l’état nutritionnel actuel desenfants. La participation communautaire doit être renforcée par le suivi de la crois-sance communautaire : montrer les résultats de l’évolution des enfants à la commu-nauté, en particulier aux mères. Lorsque la croissance n’est pas favorable, mentionnerles causes éventuelles, en discuter pour trouver d’éventuelles solutions et les encou-rager lorsque la croissance est bonne.

En plus de la collaboration directe avec le Ministère de Santé à travers la forma-tion du personnel, ce type d’intervention permet aux membres de la communautéd’apprendre des techniques et d’améliorer leurs compétences pour peser les enfantsdans des zones lointaines, ce qui étend la couverture du programme de suivi de lacroissance. Les AC renforcent également l’usage des services de santé en réorientantles enfants malades vers ces centres.

La lutte contre la carence en micronutriments

Une bonne nutrition dotée d’un bon apport en micronutriments est la premièreligne de défense contre de nombreuses maladies infantiles pouvant laisser des sé-quelles à vie chez les enfants, limiter leur rendement physique et intellectuel, et ré-duire leur niveau de productivité à l’âge adulte. Les parasites intestinaux et lesproblèmes nutritionnels (carence en micronutriments) sont considérés comme étant lesprincipales causes de non-assistance, d’abandon scolaire et de détérioration de la ca-pacité d’apprentissage de l’enfant.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

59PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Par conséquent, c’est le rapport entre la carence de certains nutriments et cer-taines maladies infantiles qui déclenchera les interventions de supplémentation enmicronutriments afin de réduire les risques de maladies telles que la rougeole, les in-fections respiratoires aiguës et la diarrhée. Ces micronutriments sont la Vitamine A,le Fer et l’Acide folique.

Les actions menées seront les suivantes :

– La production (voir paragraphe 4.4) et la consommation d’aliments riches en Vi-tamine A et en Fer.

– La distribution de suppléments en Vitamine A et en Fer/acide folique selon leprotocole ACF. Par exemple, la supplémentation de Vitamine A peut réduire lamortalité infantile entre 23 et 34%.

– Le déparasitage (selon le Protocole ACF) des enfants dès le premier jour de miseen œuvre des séances afin d’assurer une récupération plus rapide.

Finalement, le parasitisme intestinal a des retentissements sur l’état nutritionneldes jeunes enfants car il accélère la perte de fer et de vitamine A, provoque la pertedes nutriments absorbés et augmente les niveaux d’anorexie. La malnutrition, pro-blème associé à des facteurs de pauvreté, diminue les défenses et favorise les infes-tations par helminthes. Le déparasitage chez les jeunes enfants doit donc aller au-delàde la simple administration d’antiparasitaires (selon le protocole ACF), il doit êtreporteur de connaissances et de changements d’attitude dans la communauté. Le ni-veau de parasitisme descendra ainsi de façon continue et durable et permettra decentrer les efforts sur d’autres causes touchant la santé infantile.

Pour la supplémentation en Vitamine A, en fer/acide folique et le déparasitage, ilfaudra :

– L’autorisation du Ministère de la Santé

– Connaître la disponibilité des capsules de Vitamine A

– Évaluer la quantité nécessaire selon le nombre d’AC à réaliser avec un maximumde 12 enfants par atelier.

– Former les AgtC, avec l’aide du responsable de santé de la communauté, au pro-tocole de supplémentation de Vitamine A.

– Demander aux mères d’apporter le carnet de santé ou de vaccinations de l’en-fant dès le premier jour des séances des AC.

– Le responsable de santé note la date de supplémentation de Vitamine A sur lecarnet de santé de l’enfant et complète la fiche de suivi médical des AC. L’AT su-pervisera les données introduites.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

61PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RECOMMANDATIONS

• La mise en place d’un Système de Surveillance Nutritionnelle sur une longue période de tempss’avère très utile pour connaître la situation nutritionnelle. Il est indispensable de prévenir la mal-nutrition et il faut donc connaître les nouvelles zones où l’implantation des AC peut être utile.

• Les AC permettent l’accès à une information de qualité, ce que nous pourrions appeler les« Observatoires de Cuisine ». Être assis près du feu et des marmites avec les femmes peut ap-porter un autre type d’informations importantes et complémentaires du Système de SurveillanceNutritionnelle en place.

• Une fois de plus, l’importance de la communication et de la coordination avec les services desanté disponibles dans la zone est vitale pour connaître et compléter la situation nutritionnelle.Établir un Accord avec le département du Ministère de la Santé responsable de la région s’a-vère donc très utile (voir exemple annexe 22).

RECOMMANDATIONS

La Vitamine A est une vitamine liposolu-ble qui joue un rôle important dans la vi-sion (la cécité nocturne est un signecourant de carence en Vitamine A), dans ladifférenciation cellulaire, la croissance desos et, en particulier, dans la résistanceface aux infections et le développementnormal de l’enfant. Les enfants de moinsde 5 ans sont davantage exposés au ris-que d’un manque en vitamine A, leur de-mande nutritionnelle étant plusimportante, la consommation d’alimentsriches en vitamine A pouvant être limitéeet, en cas d’infection, les réserves en vita-mine A pouvant s’épuiser.

La déficience survient lorsque l’absorptionet l’utilisation de la Vitamine A sont com-promises. Les infections et/ou la faibleconsommation de lipides ou de protéinesen sont bien souvent la cause. Les ali-ments contenant des lipides sont néces-saires pour que le corps puisse absorbercorrectement la Vitamine A et les protéi-nes.

On les trouvent dans les aliments d’origineanimale (lait, viande, œuf, poisson, foie) etdans les aliments d’origine végétale : fruitset légumes de couleur jaune vif ou vertsombre (carotte, épinards, laitue, mangue,bettes, cresson, patate douce, tomate, as-perges, potiron, orange, melon et papaye).

RECOMMANDATIONS

La déficience en Fer, et plus précisément l’ané-mie pour carence en fer, reste de nos jours l’unedes déficiences les plus importantes et sévères.Cette carence touche tout autant le développe-ment du système nerveux que la croissancephysique. Les enfants ayant souffert d’anémiedès le plus jeune âge risquent un retard decroissance et leur développement intellectuel etcapacités cognitives diminuent. D’autre part, lacarence en fer altère les mécanismes immuni-taires et est associée à l’augmentation du tauxde morbidité.

Les stratégies de réduction de l’anémie contri-buent à l’amélioration de la qualité de vie desindividus et des communautés, et aide à rom-pre le cercle de pauvreté associée à un faibletaux de fer dans le régime alimentaire. Le foie,la viande rouge, le poisson, le poulet, etc., sontdes aliments riches en fer, et les aliments conte-nant de la vitamine C augmentent l’absorptionde fer : jus, pomme de terre et autres tubercu-les, légumes verts, chou-fleur, chou vert et con-diments tels que la sauce de soja).

La supplémentation de fer (en général, sulfatede fer) est la stratégie la plus utilisée actuelle-ment pour contrôler l’anémie pour carence enfer comme mesure de prévention en santé pu-blique. En général, il est mieux absorbé à jeunet les effets secondaires du fer pris par voieorale sont peu fréquents chez les enfants. Ilsera administré selon le protocole ACF.

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4.3 INTÉGRATION D’INTERVENTIONS EN EAU ET ASSAINISSEMENT

L’intégration d’interventions en eau et assainissement permettra d’intervenir surles causes indirectes de la malnutrition et se fera par l’accès à l’eau potable et à l’as-sainissement de base. Parmi les communautés choisies pour le développement des AC(les plus vulnérables quant à la nutrition), il faut identifier, à l’aide d’une évaluationtechnique sanitaire, celles qui n’ont pas accès à une eau sûre et dont les conditionsde salubrité sont insuffisantes. Il faut ensuite voir si cela a un rapport direct avec lepourcentage élevé de maladies diarrhéiques diagnostiquées chez les enfants de moinsde 5 ans.

Une fois identifiées, on réalisera une évaluation qui permettra de sélectionner etde définir les options techniques appropriées. On procèdera donc à la construction ouà la réhabilitation de puits et de pompes à eau, tout en protégeant et en aménageantles points d’eau traditionnels existants. La construction de puits et l’aménagement defontaines doivent se trouver à des endroits utilisés et connus traditionnellement descommunautés bénéficiaires. Il s’agit de contrôler les endroits et les pratiques ances-trales et d’améliorer la durabilité des ressources hydriques.

Si les études de surface hydrogéologique et hydrographique montrent, en plus d’unstress hydrique important, une absence de ressources hydriques de surface et de sous-surface dans les communautés, il faudra définir de nouvelles perforations.

Afin d’améliorer l’accès à l’eau en termes de quantité et de qualité, on amélio-rera la production et la protection des captations, de nouveaux points d’eau protégés,et on respectera les périmètres de sécurité sanitaire en réduisant les temps d’accèset d’attente.

Il faudra créer (ou renforcer) un comité de gestion de l’eau afin de gérer et demaintenir les structures sanitaires améliorées. Cela entraîne l’identification des mem-bres de la communauté et la constitution d’un comité qu’il faudra former puis pré-senter auprès des institutions locales afin d’intégrer les communautés dans les servicesinstitutionnels de maintenance et de développement. Du matériel d’appui sera

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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fourni (kits de maintenance et de nettoyage). Le comité, avec l’aide de l’AgtC et dela ML, sera chargé de la participation communautaire au déroulement d’activités di-verses. D’autre part, la ML, en collaboration avec ce comité, gérera également l’uti-lisation de l’eau.

Les messages IEC des AC comprendront la diffusion de bonnes pratiques d’hygiènede l’eau, d’hygiène individuelle et collective, et de la maintenance de l’environne-ment sanitaire :

– Les maladies liées à l’eau et les voies de transmission

– Maintenance sanitaire au niveau des structures et de l’environnement de l’ha-bitat

– Gestion de résidus

– Utilisation de l’eau

– Utilisation des latrines

Les messages seront diffusés à l’aide de supports didactiques visuels (images etposters pédagogiques) et par la présentation aux bénéficiaires, après analyse bacté-riologique, des colonies de coliformes fécaux qu’ils consomment.

Les AgtC seront chargés de sensibiliser leur communauté sur la propreté générale(nettoyage et assainissement des rivières et marais, nettoyage de drainages d’écou-lement des eaux superficielles, protection de travaux sanitaires existants…) et colla-boreront étroitement avec le comité de l’eau créé et/ou renforcé. La sensibilisationdes masses en ce qui concerne les travaux et l’environnement a des répercussions im-médiates et incontestables.

Il est préférable que la sensibilisation ait lieu lors de la construction et/ou réha-bilitation de nouvelles structures sanitaires afin d’obtenir un assainissement de base(latrines publiques communautaires, déversoirs et/ou zone de lavage). L’améliorationdes structures sanitaires est réalisée par des travaux sanitaires complémentaires adap-tés aux besoins collectifs. Les chiffres concernant la population, la protection et la sen-sibilisation sont pris en compte dans la gestion des résidus.

Dans la zone de lavage, les puits et les points d’eau traditionnels à usage do-mestique, il est possible de construire une base et une plate-forme de lavage pro-tégée puis de drainer l’écoulement des eaux usagées en dehors de la zone de bain.D’autre part, on sensibilisera les femmes à l’organisation des tâches domestiques auxpoints d’eau.

Le personnel nécessaire sera donc : un perforateur et son assistant, des mécani-ciens de perforation, des maîtres d’œuvre, des techniciens en hydraulique, des ma-çons qualifiés, des techniciens en pompes manuelles, des puisatiers, des techniciensen puits, des chimistes, des aide-maçons, des éducateurs en hygiène et des volon-taires communautaires.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

63PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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L’amélioration de l’accès au point d’eau permet aux bénéficiaires, et spéciale-ment aux femmes, de perdre moins de temps et d’être donc plus disponibles pour lesactivités génératrices de revenus.

4.4 INTÉGRATION D’INTERVENTIONS EN SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Nous pensons que l’intégration des aspects de sécurité alimentaire dans les ACpermettra d’élaborer une stratégie en réponse à la malnutrition. Des rendements agri-coles et des revenus insuffisants sont des causes défavorables à l’autonomie alimen-taire et empêchent donc de répondre aux problèmes nutritionnels. Nous pensons qu’enrenforçant les secteurs agricoles et en améliorant l’accès aux revenus, l’état nutri-tionnel récupérerait une tendance à la normalité plus stable et durable. Les AC de-vraient pour cela développer des stratégies consistant à intégrer un programme desécurité alimentaire et comprenant des potagers communautaires et des AGR (Activi-tés Génératrices de Revenus) pour :

– Améliorer la disponibilité d’aliments riches en micronutriments pendant toutel’année.

– Assurer l’accès à ces aliments pour les familles dont les enfants ont été admis àl’AC.

De telles stratégies seraient renforcées par la sensibilisation de la communautépar les messages IEC développés lors de phase d’exécution de l’AC.

Potagers Communautaires :3

Carence en fer : les efforts devraient être orientés vers la promotion, la disponi-bilité et l’accès aux aliments riches en fer telsque les viandes (ferme), le poisson et les alimentsd’origine non animale (légumes secs et frais, lé-gumes verts, chou-fleur ou chou vert…), ainsi queles aliments d’origine animale (viandes rouges,foie, poisson) et d’origine végétale augmentantl’absorption de fer. Certains fruits, légumes et tu-bercules sont de bonnes sources de vitamines A etC et d’acide folique.

Carence en vitamine A : prioriser les aliments d’origine animale tels que le lait,la viande, les œufs, le poisson, le foie, etc., et les aliments d’origine végétale : fruitset légumes de couleur jaune vif ou vert sombre (carotte, auyama, épinards, laitue,mangue, bettes, cresson, patate douce, tomate, asperges, potiron, orange, melon etpapaye).

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

3 Pour connaître plus en détail l’implantation des potagers communautaires, consulter le département de SécuritéAlimentaire d’ACF.

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Les activités génératrices de revenus peuvent aider à surmonter l’insécurité ali-mentaire lorsque l’accès économique aux aliments en est la cause principale (lorsqu’ily a disponibilité sur les marchés locaux, mais que le manque d’argent est la plus grandedifficulté d’une population vulnérable). Avec le programme des AC, dans les zones oùle contexte est plus figé, où la population fait face à un problème d’insécurité ali-mentaire chronique, où les stratégies de soutien sont faibles et les difficultés struc-turelles importantes, on peut encourager et soutenir les AGR afin d’améliorer lasécurité alimentaire et les conditions de vie des populations vulnérables chroniques defaçon durable. Lorsque la disponibilité des aliments sera suffisante sur les marchéslocaux, l’impact des AGR sur la sécurité alimentaire familiale sera positif. Il dépendracependant de facteurs tels que distribution intrafamiliale des revenus.

Avec les programmes de soutien et de promotion des AGR, ACF-IN cherche à cou-vrir les besoins de base et les besoins alimentaires de la population vulnérable defaçon durable grâce aux revenus produits, c’est-à-dire en améliorant l’accès écono-mique des unités familiales par le développement de leur capacité de paiement.

Afin d’optimiser le rendement des activités en cours ou de créer de nouvelles AGR,les interventions pourront mettre en œuvre des activités très diverses. Voici la listedes étapes d’exécution de ce type de programmes :

→ Présentation du programme aux autorités locales et aux communautés.

→ Identification des besoins de chaque type d’AGR développé par la population,étude de la chaîne de valeur.

→ Étude des possibilités de développement de nouvelles activités, analyse d’avan-tages comparatifs (activités créant de la valeur ajoutée, de production pri-maire, etc.).

→ Études de marchés spécifiques.

→ Processus de sélection des bénéficiaires (le point II donne des détails essen-tiels afin de définir le niveau d’intervention).

→ Diagnostic de besoins en formation.

→ Élaboration d’un plan de formations :

• Technique.

• Gestion.

• Commercialisation.

• Travail en groupe.

→ Élaboration de plans de négoce (comme activité à développer par les bénéfi-ciaires lors du processus de formation).

→ Pour le travail avec des groupes, définition de règlements internes (comme ac-tivité à développer par les bénéficiaires durant le processus de formation).

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→ Introduction d’améliorations techniques pour élever la qualité et/ou la quan-tité de la production, sa conservation et sa transformation.

→ Améliorations de l’accès aux biens et intrants productifs :

• Distribution gratuite de biens et d’intrants productifs.

i. Distributions directes.

ii. Bons.

• Création de magasin d’intrants.

→ Soutenir l’accès au capital financier :

• Création de fonds tournants.

• Création de caisses rurales.

• Soutien à l’accès à des microcrédits :

i. Renforts d’institutions micro financières.

ii. Soutien technique aux bénéficiaires pour la sollicitude et la gestion demicrocrédits.

→ Soutien à la gestion des activités.

→ Améliorations des processus de commercialisation :

• Construction d’infrastructures de traitement des produits afin d’en amélio-rer la commercialisation.

• Construction ou réhabilitation de marchés.

• Établissement de canaux d’information régulière sur les marchés.

• Connexion avec des intermédiaires.

• Promotion de rencontres et de foires commerciales.

→ Suivi et évaluation du programme :

• Contrôle des activités.

• Contrôle du fonctionnement des groupes ou des familles.

• Évaluation intermédiaire et d’impact.

→ Systématisation des expériences.

Il faut savoir que tous les programmes d’amélioration du rendement et/ou de créa-tion AGR ne suivent pas ces étapes. Les facteurs identifiés bloquant le rendement,l’accès au marché ou les possibilités de développer de nouvelles AGR seront les basessur lesquelles l’intervention sera planifiée.

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Pour plus d’informations sur les programmes AGR, consulter le manuel “ Le soutienaux systèmes de maintenance : Promotion d’activités génératrices de revenus : deleur définition à leur mise en œuvre ” rédigé par Acción Contra el Hambre.

5. GESTION DU PROGRAMME

La gestion est une tâche relativement facile. Elle se rapporte à l’utilisation opti-male des ressources disponibles. Si les outils et les moyens dont on dispose locale-ment sont bien utilisés dans le but poursuivi, leur gestion n’en sera que plus facile. Lesressources disponibles peuvent être de tout type : matériels, humains, financiers, etc.Une combinaison et une approche précise pour les gérer marquera la différence entreune tâche relativement simple et un véritable cauchemar.

5.1 ÉLÉMENTS DE SUPERVISION

La supervision est un outil absolument nécessaire au contrôle efficace du projet quiconsiste à observer et reconduire les activités et les principaux objectifs à mener.Pour être efficace, elle doit être bien organisée et utilisée pour informer les personnesconcernées sur les progrès et les problèmes du projet. La supervision vise essentiel-lement les activités liées au projet et au déroulement à court terme.

La supervision consiste donc à établir un historique des problèmes survenus pour :

– Anticiper de nouveaux problèmes similaires

– Détecter les problèmes et les défaillances actuels

– Corriger les problèmes et revoir certaines activités

– Produire un feedback

– Encourager les progrès

– Motiver

Pour assurer une bonne supervision, il faut :

– Bien indiquer à chacun ce qu’il doit faire et par qui il est supervisé. Le para-graphe 3.1 mentionné ci-dessus fournit une description des postes.

– Ce n’est pas une tâche exclusive des superviseurs.

– Les plans/calendrier de supervision doivent être réalistes en temps, en RRHH eten distances.

– Il faudrait, dans la mesure du possible, fournir un guide de supervision.

– S’assurer que le/la superviseur(euse) crée une ambiance de calme et de sécu-rité.

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Une formation au sujet de la supervision est indispensable et fera partie, indirec-tement, d’une stratégie de motivation du personnel.

Il existe différentes méthodes de supervision : observation directe du personnellorsqu’il travaille, conversations avec les membres du personnel et analyse de l’in-formation recueillie.

Les principaux outils existants sont les calendriers/plans de supervision, les rap-ports mensuels, etc. Ces outils devraient être pris en compte lors de l’organisation duprogramme.

Voici certains points pouvant nous aider à connaître la qualité de la supervision duprogramme et faisant référence à de nombreuses activités décrites plus haut, à réa-liser lors des AC :

– Comment déterminer la quantité des ingrédients du menu et sa valeur nutri-tionnelle ?

– Présence des mères à l’AC.

– Quels messages IEC sont transmis et quels sont les outils de diffusion utilisés ?

– Avec quoi contribuent les mères et comment cela a-t-il été déterminé ?

– Les mères sont-elles encouragées à l’allaitement maternel seul ?

– Les volontaires font-ils leur travail et qui dans la communauté est impliqué dansle programme ?

– Vérifier la disponibilité de l’information recueillie lors des VàD durant la phasede suivi.

– Vérifier la bonne documentation et transmission d’information à travers lesfiches.

– (…)

La fréquence des visites se supervision sera déterminée en fonction du nombre depersonnes à superviser et du nombre de communautés à visiter. Le nombre de visitesne devrait pas être inférieur à 1 visite par semaine et par communauté.

5.2 PRESENTATION DE RAPPORTS

Les rapports s’avèrent un outil très important et utile pour contrôler les activitésdu programme, remonter les difficultés, connaître l’état des objectifs, diffuser les ré-sultats et concevoir les recommandations. Il est également utile de noter certaines his-toires racontées par des membres de la communauté, ce qui permet de transmettredes informations non formelles, mais importantes.

La fréquence de réalisation du rapport remis au Siège peut être mensuelle et nedevrait pas faire au total plus de trois pages.

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L’annexe 16 contient un guide d’élaboration du rapport au Siège. Il reprendra lesaspects généraux du programme, les activités prévues pour le mois, réalisées ou non,en spécifiant la cause de non exécution, les résultats et les principaux problèmes desdifférents départements liés au programme, avec les solutions correspondantes. Onlaissera un espace pour d’éventuelles remarques et on fixera les objectifs du mois sui-vant. Les réunions célébrées seront également indiquées, en spécifiant avec qui etquelles ont été les affaires traitées.

Formulation de projet

Dans les grandes lignes, la formulation du projet devrait contenir les points sui-vants :

– Nom / Lieu / Pays / Période d’implantation (en tenant compte de la phase depréparation, il sera supérieur à un an) / Titre du projet / Participants

– Brèves descriptions du contexte d’implantation des activités des AC en justifiantle démarrage des activités et la nécessité du programme. On expliquera s’il s’agitd’un programme isolé ou s’il fait partie d’un autre programme en cours.

– Historique

– But du projet et en quoi il contribue à la stratégie d’ACF dans la région

– Description de l’intervention

– Résultats

– Impact (mesuré) à partir des indicateurs initiaux

– Pertinence du projet

– Problèmes rencontrés et solutions proposées

– Recommandations

– Chronogramme d’activités

– Joindre la Feuille de budget (voir annexe 17). Les quantités seront fonction dunombre d’ateliers à implanter. Les coûts des aliments sont minimes car le pro-jet est basé sur des aliments à faible coût disponibles localement et apportés sur-tout par la communauté. La responsabilité de rassembler le matériel de basepour les séances des AC doit être partagée entre tous les membres de la com-munauté, l’institution exécutoire (dans ce cas, ACF) et les mères des enfantsbénéficiaires. Au début, ACF devra sans doute contribuer avec davantage d’ali-ments pour la récupération nutritionnelle et avec des ustensiles de cuisine etd’hygiène tels que le savon. Lorsque la communauté a compris la valeur desséances des AC et est témoin de la transformation des enfants malnutris en en-fants sains, la valeur perçue du programme augmente et la communauté est plusdisposée à en assumer le coût.

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6. RÉSULTATS, CONTRÔLE ET ÉVALUATION

Sélectionner les résultats du projet, contrôler les progrès et évaluer l’efficacité etla portée du programme sont des aspects importants dans toutes les étapes et phasesdes AC et seront pris en compte en permanence. La durabilité doit être intégrée auprogramme dès le début ; il ne s’agit pas d’un plus auquel on pense à la fin du projet.

Il est difficile de synthétiser les résultats étant donnée la grande quantité de fichesde suivi liées aux différentes activités comprises dans le programme des AC. Au coursdes différentes phases des AC, on supervisera donc les activités suivantes qui serontdûment reflétées dans les fiches de contrôle résumées ci-après :

Durant la phase de Préparation

– Informations concernant la communauté.

– Enregistrement (population) de la situation nutritionnelle des enfants de 6 à 59mois. 3 fiches permettent d’enregistrer un total de 60 enfants.

– Présélection des enfants de 6 – 59 mois.

– Sélection finale des enfants de 6 à 59 mois.

– Feuilles de réorientation (le cas échéant).

– Rappel de 24 heures pour le régime alimentaire. Pour la sélection de la ML.

– EàD (enquête à domicile).

– Enquête de marché.

Durant la phase d’Exécution

– Présence des enfants à l’atelier durant les 12 jours d’exécution des séances.

– Contribution quotidienne des mères. Elles doivent apprendre et croire qu’ellespeuvent réellement alimenter leurs enfants avec des aliments nutritifs.

– Ingrédients utilisés pour élaborer des recettes et leur valeur nutritive.

– Contrôle de la consommation de la diète par enfant et par jour.

– Suivi médical du traitement systématique.

– Messages IEC développés par jour.

Durant la phase de suivi

– Les VàD réalisées afin de s’assurer que les mères appliquent les bonnes pratiquesd’alimentation, de soins, de santé et d’hygiène apprises au cours des AC, et pourles inciter à persévérer dans l’application de ces bonnes pratiques acquises.

– Évolution du gain de poids et du %P/T

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Communes à la phase d’Exécution et de Suivi

– Évolution du gain de poids.

– Évolution du %P/T.

– Abandons et réorientations pour le total d’enfants sur 10 ateliers.

– Feuille de réorientation le cas échéant.

Communes à la phase d’Exécution et de Suivi

– Évolution du gain de poids.

– Évolution du %P/T pour le total d’enfants sur 10 ateliers.

– Suivi des abandons et des réorientations pour le total des enfants de 10 ateliers.

– Feuille de réorientation le cas échéant.

Ensuite, il faudra enregistrer les résultats les plus importants (incontournables),à partir des résultats des fiches remplies au cours des différentes phases des AC. Onexpliquera ensuite la façon de les présenter dans un rapport. Faire attention à :

– L’enregistrement correct des données dans les différentes fiches et le valider.

– L’analyse.

– La présentation et l’interprétation.

Par exemple :

Les AC seront implantés dans XX communautés de la région (nom de la région)du/de la (pays). Ils ont démarré en (indiquer le mois).

Durant la réalisation du recensement de population, XXX enfants de 6 à 59 moisont été pesés et, selon l’indice Poids/âge, XX d’entre eux se situaient dans la banderouge et XX dans la bande jaune. Les résultats de l’état nutritionnel par communauté,sexe et âge de ces enfants ont été les suivants (Présentation d’un tableau).

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TABLEAU 4. RÉSULTATS DE L’ÉTAT NUTRITIONNEL PAR COMMUNAUTÉ LORS DU RECENSEMENT DE LA POPULATION DE 6 À 59 MOIS

COMMUNAUTÉÂGE DES ENFANTS en mois

TOTAL D’ENFANTS

PESÉS

TOTAL DE GARÇONS TOTAL DE FILLES

VERT JAUNE ROUGE VERDE AMARILLO ROJO

Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº %

A

6-11

12-29

30 -59TOTAL X1 Y1 X2 Y2

B

6-11

12-29

30 -59TOTAL X1 Y1 X2 Y2

C

6-11

12-29

30 -59 TOTALX1 Y1 X2 Y2

X1+Y1 garçons et X2+Y2 filles souffrent de malnutrition sur un total de (A+B+C) communautés Les communautés B et C sont celles qui présentent un plus grand % d’enfants malnutris.

Sur le total d’enfants souffrant de malnutrition, lors de la présélection ____ % avaient un %P/T <80%, ____%un %P/T >=80 et < 85%. XXX enfants avaient un %P/T>= 85% 4

Finalement, un total de X garçons et X filles ont été admis sur un total de XX AC.5

À la fin de la phase d’exécution des AC et après avoir pesé les enfants, nous avons constaté dans le tableau 5que:

• XX enfants se sont rétablis avec un gain de poids adéquat.• XX enfants ont échoué dans leur croissance avec un gain de poids <= 200gr.• XX enfants ont perdu du poids.• XX ont abandonné. Il est important de signaler les causes de l’abandon.

4 Ces pourcentages seront obtenus en enregistrant les résultats de la fiche de présélection.5 Si le nombre de bénéficiaires est supérieur à 12, il faudra indiquer dans le rapport le nombre d’AC supplémentai-res ouverts dans la même communauté. De même, si la communauté présente un % élevé d’enfants souffrant demalnutrition, mais que leur nombre n’est pas supérieur à 8, indiquer pourquoi il n’y aura pas d’AC.

RÉSULTATS DU RECENSEMENT NUTRITIONNELDANS X COMMUNAUTÉS

VERT

JAUNE

ROUGE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

73PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

On obtient le registre grâce aux résultats des fiches de a) Évolution du %P/T et b) Évolution du gain de poids pourle total d’enfants de 10 ateliers durant les phases d’exécution et de suivi. Ces fiches sont décrites dans le para-graphe 7.1 de ce manuel.

Il y a eu X cas de réorientations, tous réorientés vers l’hôpital faute de centre nutritionnel thérapeutique. On aconstaté que X d’entre eux sont décédés et que X sont sortis de l’hôpital le XX/XXXX/XXXX.

Pour des données qualitatives, parmi les XX enfants se trouvant dans la bande verte, des VàD ont été réaliséesainsi que des EàD et le rappel alimentaire de 24 heures permettant de sélectionner 4 familles DP et 1 ML. Com-pléter le tableau suivant selon les comportements identifiés lors des premières EàD avant de démarrer la phased’exécution de l’AC.

TABLEAU 5. ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE ET DU GAIN DE POIDS DURANT LA PHASE D’EXÉCUTION

AC

Admission (1er jour de la séance)

Sortie (12ème jour de la séance)

Enfa

nts

avec

%P/

T <8

0%

Enfa

nts

avec

%P/

T >=

80 e

t < 8

5%.

TOTA

L

Enfa

nts

avec

cr

oiss

ance

adéq

uate

(200

-300

gr)

Enfa

nts

avec

cr

oiss

ance

acc

élér

ée(>

400g

r)

Enfa

nts

con

croi

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adéq

uate

(<20

0gr)

Enfa

nts

avec

%P/

T <8

0%

Enfa

nts

avec

%P/

T >=

80 e

t < 8

5%.

Total

Aban

dons

Nº % Nº % Nº Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº Nº

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Évolution du % PIT de l’AC1 à la fin de la phase d’exécution

En admissionEn sortie

Nombred’enfants

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Un plan de supervision et d’évaluation est essentiel pour déterminer l’impact duprogramme et savoir si les conduites de la population changent. Une supervision ré-gulière et l’utilisation des informations recueillies permettent de réadapter la stra-tégie du programme ou de changer les personnes clés si nécessaire.

L’évaluation est réalisée à l’aide des EàD par un entretien structuré et des étudesCAP. Il s’agit là de la méthodologie la plus couramment appliquée afin de connaître leschangements dans les pratiques alimentaires, de santé et d’hygiène, et de soins (voirparagraphe 7). Elle sera appliquée dans certains foyers des communautés sélection-nées afin d’implanter le programme des AC ou dans les foyers des communautés nonsélectionnés afin de pouvoir comparer.

Dans le cas de l’évaluation du programme, les points à évaluer sont :

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 6. BONS COMPORTEMENTS IDENTIFIÉS CHEZ DES MÈRES DONT LES ENFANTS SONT BIEN NUTRIS

Pratiques d’hygiène et desanté

Pratiques affectives et soins Pratiques nutritionnelles

Hygiène alimentaire: Utilisationd’ustensiles propres pour don-ner à manger aux enfants

Le père est aussi affectueuxque la mère

Augmentation de la fréquencedes repas des enfants

Enfants lavés et portant des habits propres (hygiène person-nelle et vestimentaire)

Les enfants sont surveillés afind’éviter les dangers. La survei-llance est réalisée par une per-sonne ayant de l’expérience

Les menus préparés pour lesenfants sont variés

Suite aux résultats de la première enquête CAP indiqués ci-après et les conduites négatives lors des EàD, il a étédécidé de ne divulguer que certains messages IEC durant la phase d’exécution.

Dès la phase de suivi, les résultats quantitatifs à noter sont l’évolution du gain de poids et du %P/T (paragraphe7.1) dont les deux fiches peuvent être jointes en annexe au rapport chaque fois que les fiches sont mises à jour.L’interprétation de ces fiches peut être réalisée comme suit : un an après l’AC réalisé dans la communauté, onpeut voir l’évolution de la récupération nutritionnelle. Sur un pourcentage de XX% d’enfants rétablis à la fin dela phase d’exécution de l’AC, la croissance de XX % se poursuivait un mois après de façon adéquate, XX % présen-taient une croissance accélérée et la croissance avait échoué pour XX % d’entre eux. XX % présentaient encore 6mois plus tard une croissance adéquate. Un an plus tard, XX % avaient une croissance adéquate, XX % une crois-sance accélérée et on observait un échec de croissance chez XX % d’entre eux.

Résultats qualitatifs. Si l’on tient compte du fait que la stratégie des AC est basée sur les changements et lapromotion de nouvelles conduites plutôt que sur la transmission de connaissances, on mesurera le succès du pro-gramme par ce que font des personnes plutôt que par ce qu’elles savent. On expliquera donc les résultats deschangements de comportement identifiés lors des EàD un mois après la fin de la séance de l’AC et sur les change-ments observés lors de la 2ème CAP réalisée 6 mois plus tard et un an après le démarrage de l’AC. L’annexe re-prendra le rapport de la CAP dont le guide d’élaboration figure au paragraphe 7.2.

À noter finalement que la plupart/peu/assez (XX %) des mères a contribué en apportant des ingrédients (donnerdes exemples) et que leur niveau de présence à l’AC a été positif/négatif (montrer les résultats selon les fi-ches).

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Les mères continuent-elles à donner les diètes apprises lors des AC, au minimumun mois après l’exécution de l’AC ?

Enfants n’ayant pas pris de poids lors de l’atelier réorientés afin de recevoir lessoins médicaux et le traitement nécessaires.

Les messages IEC ont-ils été renforcés par la ML ou les agents communautaires ?

Fréquence de pesée et de mesure des enfants après la phase d’exécution de l’ate-lier.

7. EFFICACITÉ DE L’INTERVENTION

Une évaluation s’avère indispensable pour connaître l’efficacité de l’intervention.On vérifiera ainsi les résultats ou les conséquences du projet, basés sur des objectifsquantifiables. Elle peut être réalisée à la fin d’une phase du programme, à la fin duprogramme et même un ou deux ans (ou plus) après la fin du programme. Cette éva-luation est différente de la supervision et envisage l’ensemble des objectifs du pro-gramme, les effets et l’impact à long terme sur le groupe, les partenaires, lesorganisations et autres entités concernées par son développement.

L’évaluation est un outil de critique pour tout programme, non spécifique à lasanté et à la nutrition : elle permet de signaler les succès remportés, de vérifier et decomprendre pourquoi certaines parties du plan ne se sont pas trop bien déroulées etd’analyser la solution choisie.

Pour les AC, on peut alors dire que le programme est efficace lorsque :

• Il implique des femmes volontaires de la communauté qu’on appellera ML et quidirigeront les séances des AC et les VàD de suivi.

• Il réalise le déparasitage des bénéficiaires le premier jour des séances d’AC et

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

75PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RECOMMANDATIONS

• Effectuer une bonne supervision des activités ainsi que de la gestion du projet.

• Les résultats participatifs doivent être mesurés par rapport au calendrier agricole et à la périoded’implantation du projet. Il est possible d’obtenir de bons résultats participatifs dans une pé-riode d’abondance lorsque les hommes, mais surtout les femmes, sont plus disponibles, moinsstressés et moins confrontés aux pénuries alimentaires et aux occupations agricoles qu’en pé-riode de soudure. Dans ce cas, il faut leur suggérer des diètes élaborées avec des aliments quel’on ne trouve qu’en période de soudure.

• Afin de connaître l’impact et d’améliorer le programme dans son intégrité, il faut évaluer les in-terventions en eau, en assainissement, en sécurité alimentaire, en santé et psychosociales ap-pliquées.

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administre également les micronutriments nécessaires.

• Il a recours au contrôle de la croissance pour identifier de nouveaux enfants at-teints de malnutrition et vérifie leurs progrès nutritionnels.

• Il s’assure que les personnes chargées des enfants contribuent quotidiennementaux AC avec des aliments/du matériel.

• Il conçoit les menus pour les séances d’AC en se basant sur des aliments locale-ment disponibles et à la portée de tous.

• Il exige la présence et la participation active des parents et des personnes char-gées des enfants à chacune des séances des AC.

• Il développe la séance des AC en 12 jours sur une période de 2 semaines.

• Les premières VàD de suivi ont lieu un mois après la fin des AC afin de garantirune moyenne de 21 jours de pratique nécessaires pour transformer la nouvelleconduite en habitude.

• Il implique l’ensemble de la communauté tout au long du processus.

L’évaluation de l’impact du programme sera cependant réalisée par l’intermé-diaire d’indicateurs précis permettant de connaître l’état nutritionnel des enfantsaprès avoir assisté aux AC et les changements de comportement acquis :

• Évaluation quantitative. Prise de mesures anthropométriques (Poids et Taille)dès le premier jour des séances des AC et durant un an, à un intervalle d’unmois, de deux mois, de six mois et 12 mois. On classera l’état nutritionnel enfonction du critère Poids/Taille. De tels résultats nous montrent l’impact du pro-gramme sur l’état nutritionnel de l’enfant dont les indicateurs sont : le gain depoids, la croissance adéquate, la croissance accélérée et la croissance inadé-quate. L’enfant sera considéré comme rétabli après avoir atteint le poids idéalselon la grille figurant en annexe 18.

• Évaluation qualitative. Comme nous le disions plus haut, il faut 21 jours pourqu’une nouvelle conduite devienne une habitude. Les VàD commencent doncdès le premier mois après la fin des séances. Une nouvelle enquête CAP seraréalisée 6 mois plus tard afin de comparer les résultats avec ceux de l’enquêteprécédente. Une troisième enquête sera réalisée à l’échéance de 12 mois.

7.1 ÉVALUATION QUANTITATIVE : GAIN DE POIDS ET %P/T

Les deux fiches suivantes sont communes à la phase d’exécution et de suivi etfournissent une vision du gain de poids global du programme. En effet, elles indiquent,sur le total d’enfants de chaque AC implanté, le nombre d’entre eux ayant une crois-sance adéquate ou inadéquate. La première fiche (Évolution de l’état nutritionnelselon le gain de poids pour le total des enfants de 10 ateliers) reprend les données engrammes et la deuxième en %P/T.

76

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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77PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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7.2 ÉVALUATION QUALITATIVE : ENQUÊTES CAP.

La CAP est un outil qui nous permettra d’obtenir les informations nécessaires auxchangements de comportement. Il a pour objectif d’identifier et de mesurer lesconnaissances, attitudes, pratiques en nutrition, en santé et hygiène, en affection etsoins des communautés à fort % de malnutrition, dans lesquelles on prétend agir parl’intermédiaire d’un AC dans le cadre d’un programme de nutrition communautaire.Il constitue également un outil de suivi et d’évaluation de la réussite des AC.

On peut évaluer les sujets suivants : Eau et assainissement, Agriculture, Allaite-ment maternel et alimentation de l’enfant, contrôle de la croissance, vaccins, soinsapportés à l’enfant malade, diarrhée, IRA, malaria, soins prénatals, accouchement etpost-accouchement, planification familiale et VIH/SIDA. Le programme des AC ne lesinclura pas tous ; ils seront adaptés au contexte local et aux besoins de la commu-nauté. Lors de l’adaptation du questionnaire, il faut savoir que la CAP doit fournir uneliste précise et maniable d’indicateurs afin de communiquer les résultats.

Les phases d’implantation sont au nombre de trois :

1. Pré-implantation : de 15 à 20 jours. Elle se déroule en même temps que laphase de préparation des AC (nombre assez important de points communs).

Elle comprend des réunions avec les leaders communautaires afin de rassem-bler les informations additionnelles nécessaires.

Conception de la stratégie d’échantillonnage.

La sélection des communautés a été réalisée selon les critères décrits dans leparagraphe 2.4 de ce manuel. Pour la sélection de l’échantillon (enquêtes àréaliser), on utilise la formule suivante :

n= taille de l’échantillon

N= Population totale

Z= certitude statistique retenue (correspondant au niveau de confiance). Lorsde l’attribution de la valeur de z, la plupart des études partent d’un niveau deconfiance de 95%. Ce chiffre de 95% signifie qu’il est probable à 95% que le vé-ritable taux rapporté à la population soit compris dans la gamme de valeurs

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

79PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

N z² p (1-p)

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définies par les intervalles de confiance estimés lors de l’enquête. La valeur dez qui correspond à un niveau de confiance de 95% est 1.96.

p= Proportion attendue dans la population. En général, la valeur de p est in-connue. On peut donc utiliser un processus conservateur et choisir p=0.5.Ceci nous fournira la taille de l’échantillon la plus grande possible pourl’étude.

q= 1-p

d= précision souhaitée. Elle dépend du niveau de précision souhaité et doit êtrechoisie en fonction des objectifs et des besoins de l’enquête. Le plus courantest une précision de 5% (d=0.5) ou de 10% (d=0.1).

En appliquant donc cette formule, par exemple, dans une communauté de 265maisons6 (1 590 habitants, avec une moyenne de 6 personnes/foyer), on ob-tient une taille d’échantillon de 157 enquêtes à réaliser si la précision retenueest de 5% et un échantillon de 71 enquêtes si la précision est de 10%. Une pré-cision de 10% est donc acceptable et utilisée habituellement.

Une fois que l’on a accès à la communauté, on utilise la technique de la «bou-teille tournante» pour identifier le point de départ (la première maison dont onpartira pour réaliser l’enquête). Il s’agit de faire tourner une bouteille (ou unstylo) placé au centre de la communauté afin de sélectionner de façon aléatoirela direction à suivre :

1. Se situer au centre du village (point communautaire où la population estrépartie de façon à peu près identique dans toutes les directions).

2. On cherche une surface plate où placer la bouteille que l’on fera tourner.

3. Lorsque la bouteille cesse de tourner, on repère la direction indiquée par legoulot. Un membre de l’équipe devra se déplacer dans cette direction etcompter les maisons qu’il rencontre sur son chemin jusqu’à la dernière com-prise dans cette zone.

4. La première maison pour la réalisation de l’enquête sera choisie au hasardsur l’ensemble des maisons (au hasard entre le numéro 1 et le nombre demaisons comprises dans cette direction).

5. Les autres maisons seront sélectionnées une par une, en choisissant celledont la porte est la plus proche de la dernière maison visitée.

6. L’enquête se déroulera ainsi de suite jusqu’à ce que la taille de l’échan-tillon soit couverte au complet par communauté.

80

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

6 Si on ne dispose que du nombre d’habitants, il sera divisé par la moyenne des membres vivant au foyer.

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Si l’on arrive à la fin de la zone sans avoir complété l’ensemble de l’échan-tillon, il faudra revenir au centre du village, choisir une autre direction au ha-sard et refaire toutes les étapes jusqu’à l’échantillon complet.

Si deux équipes réalisent des entretiens dans la même zone, elles devront tra-vailler dans des sens opposés. Une équipe suivra la direction indiquée par legoulot de la bouteille et l’autre se déplacera dans le sens opposé.

Le questionnaire sera réalisé auprès des personnes ayant la charge des enfantsde moins de 5 ans. Ce sont celles qui connaissent le mieux les différents aspectsconcernant le foyer et les enfants. En cas d’absence de cette personne pourl’entretien, on choisira la maison la plus proche sur la droite.

On établira le budget nécessaire et les dates de réalisation de l’enquête et deprésentation du rapport. On identifiera les RRHH, ainsi que leur formation (3-4 jours de formation), et le matériel.

On adaptera le questionnaire à la réalité locale et on interrogera uniquementsur les sujets que l’on souhaite vérifier. Le questionnaire sera validé après réa-lisation auprès de deux mères, un jour ou deux avant la phase de mise enœuvre.

La gestion des questionnaires est standardisée pour les enquêteurs lors du coursde formation (d’une durée de deux jours). Ce cours abordera toutes les ques-tions en détail et indiquera comment remplir les questionnaires et interrogerles personnes correctement.

2. Mise en œuvre (4 jours) : Avant d’envoyer les enquêteurs dans la communauté,il convient de les réunir afin de :

• Résoudre des problèmes de dernière minute

• Confirmer la disponibilité de tout le matériel nécessaire.

• Confirmer les zones affectées à chaque équipe d’enquête pour la journée

• Vérifier le protocole d’entrée dans la communauté (rendre visite aux lea-ders locaux, aux travailleurs du secteur de la santé)

• Vérifier le protocole de sélection des foyers

On recueillera les données par l’intermédiaire des enquêtes et on notera ladurée moyenne d’un entretien, le nombre de jours nécessaires, les problèmesrencontrés et les mesures prises pour prévenir des erreurs.

Il convient que les enquêteurs se réunissent en groupe chaque jour afin de par-tager leur expérience et les éventuels problèmes rencontrés. L’équipe d’en-quête doit au minimum se réunir à la fin de la journée afin de remettre lesquestionnaires remplis au superviseur et examiner tout problème ou recevoirdes instructions de suivi. Les superviseurs devraient également avoir une réu-nion de groupe avec l’équipe coordinatrice de KPC pour le suivi quotidien.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

81PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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3. Post-mise en place (6- 10 jours) :

Tabulation et analyse des données. Tenir compte du personnel nécessaire pourcela (par exemple : 3 personnes pour 4 jours).

Avant d’analyser les données, il est nécessaire de corriger les erreurs commiseslors de la collecte ou saisie de données (sur ordinateur). L’équipe ainsi que lereste du personnel du projet sur le terrain doivent s’impliquer dans cette ac-tivité. Il n’est pas nécessaire d’attendre la fin de toutes les enquêtes pour trierles données. La vérification des erreurs peut avoir lieu au moment de la miseen œuvre sur le terrain, alors qu’il est encore possible de les corriger. Au furet à mesure des entretiens, les superviseurs doivent vérifier les questionnairesterminés pour s’assurer de la bonne documentation de la part des enquêteurs.Les superviseurs peuvent alors réaliser un suivi avec les enquêteurs afin de rec-tifier toute erreur détectée, de rendre visite à nouveau aux personnes inter-rogées (si nécessaire) et de s’assurer que ces erreurs ne se reproduisent pas lorsdes prochains entretiens. Les exemples suivants sont des exemples d’erreurs àdétecter :

1. Questions en blanc

2. Codes erronés

3. Erreurs saut de ligne (passer à une question non adaptée à la réponse ef-fectuée par la personne interrogée)

4. Noter la bonne réponse au mauvais endroit

5. Marques illisibles

Après le tri des données, on peut commencer à tabuler. Il est préférable deformer des équipes de saisie des donnés de deux personnes plutôt que de tra-vailler séparément. Pour chaque questionnaire complété, une personne peutlire les réponses fournies par la personne interrogée alors que l’autre saisit lescodes corrects sur ordinateur.

Lorsque les fichiers correspondants sont créés et que les données ont été sai-sies, l’analyse réalisée par ordinateur est assez rapide et permet une grandeflexibilité du projet quant au type d’analyse effectué. La plupart des analysessont limitées à des fréquences (comptage) de chaque question d’enquête.

Dissémination des conclusions et rédaction du rapport que l’on transmettra àd’autres organisations, agences et/ou institutions travaillant dans le même do-maine. On utilisera les données pour la prise de décision en matière de santé.

Le rapport d’une enquête CAP est un résultat important du processus de KPC.Il doit fournir une description détaillée de l’étude, présenter les conclusionsde l’enquête et examiner les implications de ces conclusions pour le pro-gramme. Les individus non impliqués dans l’étude doivent être capables delire le rapport et de se faire une idée précise du processus et des méthodes

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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(pas seulement des principales conclusions). Le contenu de ce rapport doitêtre le suivant :

1. Couverture (titre, date, OVP/pays, organisations collaboratrices, autres or-ganisations participantes et nom des auteurs)

2. Remerciements

3. Index

4. Introduction : Situation géographique (population totale, nbre d’enfants <5 ans, nbre de foyers), nutritionnelle et de santé de la zone ; type de pro-gramme d’ACF-IN développé et objectifs spécifiques de la CAP.

5. Résumé exécutif (rédigé à la fin)

6. Méthodologie de la CAP : Questionnaire (sujets évalués, durée de l’enquête…),indicateurs (regroupés par sujet, définition de chaque indicateur…), concep-tion de l’échantillon (calcul de la taille de l’échantillon…), équipes, forma-tions, le nombre de jours nécessaires à la phase de mise en œuvre, lesproblèmes rencontrés, les mesures prises pour prévenir les erreurs…

7. Résultats : selon les sujets évalués, les analyser et les présenter pour cha-cun des indicateurs (par exemple, pourcentage d’enfants de 12-23 mois vac-cinés contre la rougeole ; pourcentage d’enfants malades de 6-23 mois ayantreçu une plus grande quantité de fluides et d’aliments durant une maladieau cours des deux dernières semaines…). Pour les lecteurs et pour les ré-dacteurs du rapport, il est important de présenter les résultats sous formede tableau et de les mentionner dans le texte. On élaborera pour cela desgraphiques et des tableaux des résultats obtenus.

À partager avec la communauté. Les leaders et les pères de famille seront in-vités. Il est bon également de les comparer aux résultats de CAPs précédentset, s’il s’agit du premier, avec les résultats des EàD.

8. Conclusions et comparaisons avec les résultats d’autres enquêtes CAP préa-lables

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

83PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Question Fréquence

Qui utilise les latrines? Nb. Pourcentage (%)

Seulement les adultes 53 24.65

Les adultes et les enfants les plus grands

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Tous 34 15.81

Autres (presque tous) 2 0.93

Alphabétisme

Analphabète Alphabète

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9. Recommandations

Annexes : Questionnaire (les différents modules sur lesquels le questionnaire se ba-sera et s’articulera se trouvent au siège d’ACF)

Dans la version finale du rapport il n’est pas nécessaire d’inclure les fréquencespour chacune des questions de l’enquête. Elles pourront cependant figurer dans lesupplément au rapport si nécessaire, afin de refléter les différences statistiques desrésultats des deux CAPs (de base et final). Il est recommandé de faire la tabulationcroisée des données selon les variables clés (par exemple, sexe de l’enfant, âge de lamère). Il n’est pas nécessaire de présenter un tableau pour chaque tabulation croisée,mais il est conseillé de présenter les résultats des tabulations croisées réalisées, ne se-rait-ce que pour indiquer qu’aucune différence n’a été remarquée pour certaines d’en-tre elles.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 9. EXEMPLE DE PRÉSENTATION DE RÉSULTATS DES DEUX CAPS DANS UN RAPPORT

• Entre 25 et 35% des mères se rendent dans un centre de santé lorsque leur enfant a de la fièvreet/ou diarrhée. D’autre part, en cas de malnutrition, 91,4% des mères disent qu’elles se ren-dront dans un centre de santé, et l’on a réussi à réduire de 26,5% à 8,6% le nombre de mèresqui auraient recours à la médecine traditionnelle en cas de malnutrition.

• Il y a une augmentation de 30% de la prise en compte de la perte importante de poids commesigne de malnutrition, et une diminution de 52% environ (de 88,2% à 36,4%) de non-réalisationdu suivi nutritionnel de l’enfant.

• Respect de l’allaitement maternel : le pourcentage de mères donnant le sein à leur enfant immé-diatement après l’accouchement a augmenté de 2,9% à 9,1%.

• Alors que 67,6% des mères ignoraient, au début, les avantages de l’allaitement exclusif, 66,7%d’entre elles mentionnaient au moins un des 3 avantages demandés au bout de deux mois.48,5% d’entre elles savent que l’allaitement maternel exclusif doit être maintenu au moins pen-dant 4 mois, alors qu’auparavant 82,4% d’entre elles donnaient de l’eau avant l’âge de 4 mois.

• Le pourcentage des mères donnant une alimentation complémentaire à leurs enfants de moinsde 4 mois a également diminué (de 85,3% à 66,7%).

• Quant aux bonnes habitudes alimentaires, 94,1% des mères ignoraient au départ ce qu’étaientles 3 groupes d’aliments ainsi qu’une alimentation équilibrée. Après le deuxième CAP, 60,6%d’entre elles connaissaient les groupes d’aliments et la moitié savait que, pour une alimentationéquilibrée, elle devait utiliser au moins un aliment de chaque groupe.

• 50% ignoraient les pratiques salutaires à prendre en compte lors de la grossesse. Le pourcen-tage de celles qui savaient qu’il faut manger pour deux lors de la grossesse a cependant aug-menté de 60%.

• D’autre part, si 94,1% des mères ignoraient au début les causes de l’anémie et 85,3% d’entreelles étaient incapables d’identifier les aliments riches en fer, au bout de deux mois 66,7% d’en-tre elles savaient que le manque de fer provoque l’anémie et que la viande est la source princi-pale de fer.

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85PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

• 100% des femmes interrogées ne savaient pas ce qu’est le crétinisme et ignoraient les alimentscontenant de l’iode alors qu’au moment de la deuxième enquête 63,6% identifiaient la carenceen iode comme la cause du crétinisme et 69,7% mentionnaient le sel enrichi comme alimentriche en iode.

• Dans le cas de la cécité nocturne, 97,1% ignoraient son existence ainsi que les aliments richesen Vitamine A. Au bout de deux mois, 69,7% savaient que les fruits sont une source importantede vitamine A et 84,8% mentionnaient le manque de vitamine A comme cause de la cécité noc-turne.

• Il y a par contre peu de changements concernant les questions immunitaires, 80% des enfantsayant un carnet de vaccination.

• On a observé une augmentation de 40% (de 50% à 90,9%) relative à la prise de connaissancede la fidélité et à l’usage du préservatif comme méthodes de prévention de la transmission duVIH/SIDA. De plus, on est parvenu à ce que 39,4% des mères sachent que connaître leur étatVIH est important pour le traitement des infections et à ce que 33,3% prennent conseil pour ré-duire les possibilités de transmission.

• De 94,1% des mères qui ne savaient pas où réaliser le test VIH on est passé à 81,8% desmères connaissant au moins un endroit.

• Quant au stockage de l’eau de consommation, 58,8 % la stockaient au début dans des réci-pients ouverts. Les résultats de la deuxième CAP ont montré que 7% de plus stockaient l’eaudans des jarres en terre cuite fermée.

• Les sources principales d’approvisionnement d’eau sont les puits à pompe alors que les maraissont utilisés par environ 25% des femmes interrogées.

• Finalement, la population (90,9%) reconnaît clairement que l’eau contaminée peut être unesource importante de transmission de maladies alors qu’au début 58,8% l’identifiaient commetelle. Cependant, 2,9% des personnes interrogées indiquent qu’elles font bouillir l’eau avant dela consommer et 18,2% la filtrent. Sur un pourcentage de 97,1 des femmes qui, au début, netraitaient pas l’eau, seules 75,8% d’entre elles finissent par la traiter au bout de 2 mois.

• Pour conclure, on peut dire que l’évolution des connaissances concernant l’hygiène, la santé etla nutrition des mères sélectionnées est très positive. Il est très important de se rappeler ces ré-sultats lors de la prochaine mise en place d’un programme d’AC et d’appliquer les change-ments découlant de ces résultats. Les séances d’éducation semblent conformes. Il fautmaintenant renforcer le soutien à la nutrition et à l’application des recettes afin d’améliorer en-tièrement les habitudes et l’état de santé en général.

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8. MATÉRIEL NÉCESSAIRE

Pour une bonne gestion et un bon entretien du matériel, celui-ci devra être rangédans une boîte en bois ou dans une boîte étanche. Le matériel concernant les fichesde suivi et le matériel de bureau seront rangés dans une autre boîte.

La liste de tout ce matériel sera vérifiée par l’AgtC avant et après chaque jour-née de séance de l’AC. Il assumera la responsabilité en cas de perte et/ou dommages.

86

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

DOCUMENT DE FOURNITURE DU MATÉRIEL POUR LES ACEstimation des besoins de matériel pour 1 AC (A remplir par l’AgtC)

Dans le cadre de l’Implantation du programme des AC, ACF remet à l’AgtC soussigné la dotation de matériel suivante

MATÉRIEL DE CUISINE Ustensiles Description Unités

Assiette Alu 14Assiette Grande en Métal 1Ciseaux Grands 1Couteau Grand 1Cuiller à café En Métal– 5ml 14Cuiller à soupe En Métal– 10 ml 14Louche Grande, en Métal 1

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

87PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

MATÉRIEL D’ENREGISTREMENT ET DE SUIVIMatériel UnitésFeutre, stylo noir, bleu et rouge, crayon, gomme, taille-crayon, règle 1 de chaqueCalculatrice 1Classeur 1Chemise imperméable 4Carnet 1Grille poids/taille enfant plastifiée 1Grille poids/âge enfant plastifiée 1Protocole traitement systématique plastifié 1

MOBILIERMatériel UnitésBancs 4Petite table 1Boîte en bois où ranger le matériel 1Tapis (nattes) 5

MATÉRIEL HYGIÉNIQUEMatériel UnitésPain de savon pour se laver les mains 2Savon pour les ustensiles de cuisine 2Balai 1Éponges 2Serviettes en tissu 2Urinoirs 4

MATÉRIEL ANTHROPOMÉTRIQUEMatériel UnitésPèse-bébés 1Balance Salter 25 kg 1Harnais de pesée 2Corde en nylon 5mPoids de vérification 1 de 2Kg I 1 de 5KgRubans pour la mesure du périmètre brachial 2Planche pour mesurer les enfants 1Mètre autocollant 1

AUTRESMatériel UnitésMégaphone et piles 1Planches de conseil 1Radiocassette et piles 1Tee-shirts 5Sac à dos 4*Ce matériel dépend de la capacité budgétaire affectée au projet pour la conception et l’achat de ce matériel

Pour qu’ACF livre ce matériel, les AgtC doivent s’engager à :• Respecter leurs descriptions de poste.• Ne pas utiliser le matériel fourni à des fins personnelles.• Ne pas utiliser les tee-shirts en dehors des visites à domicile

En cas de non respect de ces engagements, ACF prendra la décision de suspendre l’aide et l’AgtC devra rendre le matériel fourni et les tee-shirts.Date : __________________ _____________________________

Agent Communautaire (AgtC)

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Ne pas oublier les médicaments : mébendazole (100mg), Fer/Acide folique et vi-tamine A de 100.000UI et 200.000 UI

À la fin de la phase d’exécution, on peut prêter un vélo à l’AgtC pour le motiver àcontinuer le suivi des activités durant la prochaine phase de suivi.

En cas de perte et/ou dommages sur le matériel, le document suivant est à rem-plir et à remettre à l’AgtC qui, à son tour, la donnera au superviseur. On estimera danschaque cas un éventuel remplacement dudit matériel.

9. RENFORCEMENT DE STRUCTURES ET D’ORGANISATIONS LOCALES

Un programme d’AC concerne plusieurs acteurs. Bien souvent, l’ONG internationaleou le Ministère de la Santé jouent le rôle principal en orientant et en formant le per-sonnel de santé local afin d’implanter les AC dans la communauté. Dans le but d’as-surer une mise en place de qualité, l’organisation qui assume le rôle principal doitfournir un soutien important au contrôle, à la mobilisation, à la formation et à la su-pervision effectués par l’institution exécutrice, afin de s’assurer de l’adhésion auxprincipes fondamentaux du programme.

La collaboration avec une institution locale permettra de la renforcer et de l’en-courager à améliorer sa capacité de réponse tout en garantissant la durabilité des in-terventions. ACF-IN pourra ainsi commencer à quitter la zone en s’appuyant sur lescapacités mises en place.

L’identification des organisations travaillant dans la zone est la première démarcheà entreprendre pour définir d’éventuels partenariats. Il existe cependant des diffi-cultés pour établir des relations professionnelles avec ces organisations car la colla-boration doit être mutuelle, établie dans un climat de confiance et des mécanismesde communication et de coordination transparents doivent être mis en place. Il est in-dispensable de signer des conventions et des mémorandums d’entente.

Les partenariats ne sont pas limités à la sous-traitance de certaines activités. Sil’on souhaite renforcer certaines organisations, il faudra dresser un plan de travail adhoc et disposer des fonds de soutien nécessaires. Cependant, les partenaires d’ACF-

88

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

FICHE DE PERTE ET/OU DE DOMMAGES SUR LE MATÉRIEL DE L’AC(À remplir par l’AgtC )

Description du matériel Unité Perte ou Dommage Que s’est-il passé?

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IN devront adhérer à la Charte des principes de l’organisation. L’annexe 19 donne unexemple d’accord entre ACF-IN et le partenaire local retenu.

10. FORMATIONS

“Si je l’entends, je l’oublie. Si je le vois, je m’en souviens. Si je le fais, je l’ap-prends. Si je le découvre, je l’applique”

La formation concernant l’approche de la Déviance Positive est au cœur des AC.Le personnel, les ML et les membres de la communauté clé doivent être prêts à met-tre en place le processus des AC afin de créer un impact significatif sur la malnutri-tion infantile.

La méthodologie d’apprentissage des AC est basée sur la Pratique, l’Attitude et laConnaissance (PAC) contrairement à la forme traditionnelle appliquée lors des visitesà domicile du CAP. L’approche est basée sur le changement de conduite provoquantun changement de mentalité contrairement au changement de mentalité pourchanger la conduite. Ce n’est qu’après la pratique que les personnes chargées des en-fants commencent à changer d’attitude en observant que les enfants commencent às’ « éveiller ». Parce qu’ils assistent au changement chez leurs enfants, ils commen-cent à comprendre les causes du changement et à reconnaître les besoins permettantla récupération.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

89PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 8. EXEMPLES DE MÉTHODOLOGIES POUR LES FORMATIONS

Discussion interactive. Méthodologie permettant d’impliquer les participants dans la découvertede l’information. On peut l’utiliser pour traiter de nombreux sujets et chaque question permet d’é-claircir et d’approfondir. Par exemple :

P. Qui se charge de maintenir les enfants dans un bon état de santé?R. Les parents chargés des soinsP. Que peuvent faire les familles pauvres par elles-mêmes?R. Utiliser les pratiques de la DP.P. Comment les familles peuvent-elles apprendre à maintenir leurs enfants dans un bon état

de santé?R. En changeant leurs habitudes, en apprenant de nouvelles habitudes accessibles à tous (…)

Questions de sondage. On utilise des affiches montrant les bonnes ou les mauvaises pratiquesou situations. La discussion démarre avec une question générale concernant l’affiche pour ensuiteposer des questions de sondage plus profondes mettant en rapport l’affiche et les expériences duparticipant. Par exemple :

Affiche 1: Femme se lavant les mainsQuestion d’ouverture: Pourquoi se lave-t-elle les mains?Question de sondage: Quand se lave-t-elle les mains?Affiche 2: Femme lavant les légumesQuestion d’ouverture: Pourquoi lave-t-elle les légumes? Question de sondage: Lavez-vous habituellement les légumes avant de cuisiner? Pourquoi?Pourquoi ne les lavez vous pas ?

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À la fin de chaque formation, il est indispensable d’évaluer les participants afinde connaître leur degré d’apprentissage. Un pré-test sera donc réalisé (voir annexe 20)avant de démarrer la formation (le premier jour) puis un post-test le dernier jour. Lestests ne seront cependant pas les seuls outils d’évaluation. L’observation durant leurparticipation aux différentes méthodologies de formation fera partie des techniquesd’évaluation non formelles.

Exemple de format pour la liste des personnes présentes lors des formations

Étant donnée la variété de personnes nécessaire pour les différents rôles, lescontenus développés seront différents pour chaque groupe et il faudrait suivre le ta-bleau 7 ci-après pour atteindre les objectifs de formation suivants :

Avant chacune des formations, il faut identifier et comparer les habiletés et lesconnaissances préalables des bénéficiaires de la formation afin d’établir les lacunesque la formation devrait remplir. Le niveau éducatif pour chaque poste doit guider ledéveloppement d’une formation adéquate. Le tableau offre donc une orientation etdevrait s’adapter aux caractéristiques de chaque groupe à former. Il faudra égalementnommer un responsable de développement pour chaque partie de la formation.

Les différents tableaux suivants résument le contenu des modules de formationpour chaque groupe.

90

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

FICHE DE PRÉSENCE À LA FORMATION(À remplir par le/la formateur(trice)

Nom et prénoms Poste à couvrir Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5

TABLEAU 7. FORMATIONS NÉCESSAIRES

S’adresse à FormateurTemps nécessaire

Quand le réaliser

Objectifs(Après la formation, les participants pourront,entre autres…)

Jefe de proyecto

SupervisorCMN 5 días

Antes detomar la decisión deimplementarlos TC

Organizar y gestionar el programa de los TCAnalizar e interpretar los resultados obteni-dos durante las distintas fases de los TCInformar acerca de los resultados de las se-siones a la comunidad

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

91PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

TABLEAU 7. FORMATIONS NÉCESSAIRES

S’adresse à FormateurTemps néces-saire

Quand le réaliser

Objectifs(Après la formation, les participants pourront, entre autres…)

AT,

Responsablesde Santé

Superviseur 5 jours

Après avoirnégocié avec la communauté

Habiletés de supervision, contrôle et évaluationSystèmes d’information.Utilisation des tableaux de composition des aliments et planification des menus.Interprétation des résultats des AC.Compréhension du cycle de la nutrition et de l’infec-tion. Programmes de vaccinations.Informer la communauté sur les résultats des séan-ces. Évaluer les progrès des enfants et, à la fin des séan-ces, fournir des conseils appropriés aux personneschargées des enfants.

AgtC AT 5 jours Après avoirformé les AT

Comment planifier et organiser une séance.Programmation : protocole journalier des AC.Collecte de matériel.Achat et préparation des aliments des AC.Registre des résultats des AC.Messages éducatifs de Santé.Rappel de 24 heures de l’alimentation.Étude des aliments sur le marché.Habiletés pour les visites à domicile.Contrôle et promotion de la croissance.Nutrition de base, nutriments, utilisation du tableaude contenu des aliments.

ML AT 4 joursDurant laphase de préparation

Contrôle et promotion de la croissance.Nutrition de base, nutriments, utilisation du tableaude contenu des aliments.Étude des aliments sur le marché.Habiletés pour les visites à domicile.Valeur des aliments, trois ou quatre groupes.Principes du traitement maison de la malnutrition.Prévention et traitement de la déshydratation en casde diarrhée.Comment reconnaître les signes de maladie aiguëdevant être traitée à l’hôpital, y compris la pneumo-nie, la malaria et la diarrhée grave.Techniques de stimulation précoce.Expliquer aux mères et aux personnes chargées desenfants les deux objectifs du programme.Convaincre les mères et les membres de la familled’apporter leur contribution quotidienne en aliments.Organiser et exécuter les messages IEC sur les diffé-rents sujets lors des séances quotidiennes des AC.Utiliser les modules de formation et les aides visue-lles de façon performante.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

95PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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D’autre part, la séance des AC à laquelle les mères assistent est une formation ensoi car elle les implique dans la récupération de leurs enfants et dans l’apprentissagede nouvelles conduites permettant de les maintenir en bonne santé. Chaque AC re-présente un “ Atelier de Formation ” intégrant les concepts nécessaires aux techniquesd’apprentissage des adultes. Dans ce cas, le processus démarre par les messages deformation nécessaires obtenus à travers les EàD et le rappel de 24 heures puis se pour-suit avec la conception du contenu de la formation et la planification de la logistique.

L’éducation en santé ne peut être transmise sous forme de conférence. Il faut plu-tôt amener les mères à apprendre, à travers un ensemble d’expériences vécues surplusieurs semaines, à alimenter leurs enfants dans un environnement idéal et une am-biance de soutien. Le suivi est ensuite réalisé en rendant visite aux mères dans lesfoyers, où elles mettent en pratique dans leurs cuisines les nouvelles techniques depréparation des aliments et les conduites d’alimentation des enfants.

L’apprentissage est avant tout un processus social. Les personnes apprennent enobservant et en échangeant. L’apprentissage est le résultat de l’action et de la dé-couverte.

À la fin de la formation, chaque participant devrait recevoir un certificat de par-ticipation (Annexe 21)

96

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RECOMMANDATIONS pour les formations

• Il faut suivre un scénario dans le temps afin d’éviter de surcharger les participants et de s’assu-rer que les habiletés peuvent être appliquées directement et de façon pertinente.

• Préparer le matériel adéquat à l’avance: messages IEC sur des cartes conseil, supports visuels,papier, marqueurs, dessins ou illustrations d’aliments DP afin de réaliser une affiche, un Tableaud’aliments, des ustensiles locaux pour mesurer (cuiller, bidon, poids locaux, bascules…), aidevisuelle de menu et feuille de menu…

• Le personnel peut être tenté d’imposer ses propres messages, menus et théorie nutritionnelles(surtout les professionnels de la santé). Le personnel doit cependant essayer de se mettre à laplace des participants puis, durant les séances des AC, transmettre les messages à la ML parson attitude.

• Les expériences participatives au cours desquelles les participants découvrent les concepts etappliquent leur propre expérience sont beaucoup plus efficaces.

• Il est important de former le personnel de la façon dont nous souhaitons qu’ils forment à leurtour.

• Présenter la nouvelle information pas à pas. Répéter et renforcer l’information.

• Créer une ambiance d’apprentissage guidé et de soutien des bénéficiaires afin qu’ils perçoiventleur participation comme un succès.

• Demander aux participants de répéter ou d’expliquer à nouveau l’information.

• Laisser du temps pour les questions et la discussion.

• Échanger avec tous les participants, pas seulement avec ceux qui participent de façon active.

Page 98: PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN … · L’équipe du Département technique de ... Les voies de communication déficientes et le climat ... L’apparition très progressive

11. PROCHAINES ÉTAPES

Développer un guide des AC pouvant être utilisé par la communauté (pas seulementpar les coopérants). Les personnes clés des communautés disposeront ainsi d’un outilde consultation leur permettant d’exécuter le programme et de prévenir la malnutri-tion des enfants de leur communauté après leur récupération à travers les AC.

Il faudra tenir compte des canaux de transmission de l’information les mieux adap-tés pour cela : dessins avec des actions précises, exemples pratiques nombreux etadaptés aux coutumes locales, traduction dans la langue de la communauté où les ACsont réalisés, etc.

L’implication des membres de la communauté dans la réalisation de ce guide pour-rait s’avérer très utile.

Le programme des AC permet à la communauté de découvrir ses problèmes et detrouver ses propres réponses basées sur ses ressources. Sa participation active dès ledébut lui permet d’apprendre à gérer et à superviser le projet ; les programmes àcomposante communautaire (comme c’est le cas du traitement de la malnutrition audomicile) pourraient être développés avec des méthodes qui, comme pour les AC,éveille l’intérêt de la communauté. Les chapitres de ce manuel concernant l’implica-tion, la motivation et la mobilisation de la communauté pourraient être utiles et ap-pliqués, si besoin, à d’autres programmes.

Il serait fort utile également d’élaborer un check list d’évaluation standardisé surl’analyse des points faibles et des points forts du programme lui-même. Le rôle de cetoutil serait double : évaluer les résultats du programme et servir de point de départpour la mise à jour des procédures à partir de l’expérience acquise.

Développer et intégrer une intervention en Santé Mentale7 : pratiques de soinspsychologiques comme élément indispensable au bon développement de l’enfant, que

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

97PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

• Réaliser des séances courtes et simples.

• Démarrer la séance en révisant les apprentissages et les discussions de la journée précédente.

• Utiliser le plus souvent possible des supports visuels et des démonstrations pour que tous lessens soient en alerte lors du processus.

• Plus les outils de formation utilisés sont nombreux, plus la formation est intéressante et amu-sante.

7 Pour plus d’informations, veuillez consulter le numéro spécial de “Infonut nº 8 – Août 2005”. Rédigé par Cécile Bi-zouerne avec la collaboration de Sophie Oliveau et l’équipe de nutrition ACF-IN

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ce soit durant la phase d’exécution ou de suivi du programme. De telles interventionsont été développées avec succès lors de différents projets dans les centres de nutri-tion thérapeutique. Dans un sens psychosocial large comprenant non seulement la ma-ladie psychique, mais aussi d’autres éléments liés à la communauté (un événementet/ou un problème concerne la collectivité toute entière et la communauté est le mi-lieu social dans lequel les individus et les groupes concernés évoluent), l’intégrationd’interventions en Santé mentale peut avoir des répercussions au niveau communau-taire.

Compléter les interventions en Eau et assainissement, en sécurité alimentaire etles interventions psychosociales pour un impact intégral du programme des AC. Uneévaluation plus régulière et rigoureuse rend efficace l’intégration de ces éléments.

L’implantation de l’ensemble des phases du programme avec l’aide d’un parte-naire local peut prendre 14 mois. Il faudrait cependant disposer du temps suffisant (unan de plus minimum) pour que cette entité locale puisse réaliser le suivi complet duprogramme et pour que ACF-IN puisse la former pour cela. La troisième année d’in-tervention, ce partenaire devrait être autonome dans le suivi du programme et pou-voir identifier les bonnes conduites pour la santé des enfants de la communauté.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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12. ANNEXES

ANNEXE 1. ENQUÊTE À DOMICILE (EàD)

QUESTIONNAIRE POUR LES ENQUÊTES À DOMICILE DES FAMILLESAtelier Nº /____/ Date /____//____//________/

Heure de début /____h____min./ Heure de fin /____h____min./

District/_____________________________/ Communauté /___________________________/Foyer/______________________/

Nom de l’enfant /_____________________________________/ Âge de l’enfant (en mois) /____/

Nom de la mère /______________________________________________________________________/Nom du père /________________________________________________________________________/

Nom de l’AgtC /________________________________/ Nom de l’AT /_________________________/

A. INFORMATION GÉNÉRALE (réponses de la mère)

A.1. Combien d’enfant(s) avez-vous ? /__/__/

A.2. Sexe (à noter dans l’ordre de l’aîné au cadet “M=masculin; F=féminin”) : /__/ /__/ /__/ /__//__/ /__/ /__/ /__/

A.3. Quel est son âge ? (noter dans l’ordre,) de l’aîné au cadet /__/ /__/ /__/ /__/ /__/ /__/ /__//__/ /__/

A.4. Quelle est l’occupation du père ? /______________/ Combien d´heures par jour ? /________/.

A.5. Quelle est l’occupation de la mère ? /____________/ Combien de temps par jour ? /_______/

A.6 Que faîtes-vous pour vous distraire ? /_______________________________________________/

B. DISPONIBILITÉ DES ALIMENTS DANS LA ZONE

B.1 Combien de personnes vivent à la maison ? /__/__/

B.2 Combien d’argent dépensez-vous par jour en aliments ? /____/____/____/____/

B.3 Quels produits alimentaires achetez-vous par semaine ?

B.4 Où avez-vous acheté ou trouvé les aliments au cours du dernier mois ? /___________________/

Aliment Quantité (moyenne locale)

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

99PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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B.5 .a. En général, combien de temps mettez-vous pour aller et revenir de l’endroit où vous achetezou obtenez les aliments ? /____/ mins.

b. Quel moyen de transport utilisez-vous ? À pied /___/ En voiture /___/ À cheval /___/ Entransport urbain/rural /___/ autre /___/

B.6 Avez-vous eu un problème, au cours du dernier mois, d’approvisionnement des aliments quevous consommez ? Oui /___/

Lequel ? /__________________________________________________________________/ Non /___/

B.7 Combien de repas faîtes-vous par jour dans votre foyer ? /____/ Combien de goû-ter/snacks ? /___/

B.8 Quels sont les aliments disponibles près de chez vous (accès facile) ? Indiquer à quelle époqueils sont produits.

ATTENTION : Les questions suivantes se rapportent uniquement à l’enfant appartenant à l’Atelier Commu-nautaire

C. HABITUDES ALIMENTAIRES (réponses de la mère)

C.1. Donnez-vous encore le sein à votre enfant ? OUI /__/ NON /__/ (si NON, passez à la question C.5)

C.2. Combien de fois par jour donnez-vous le sein à l’enfant ? /__/__/ Et pendant la nuit ? /__/__/

C.3. Donnez-vous à l’enfant des aliments / boissons complémentaires ? OUI /__/ NON /__/

C.4. a. Si OUI, pouvez-vous préciser lesquels ? /____________________________________________/

b. S’il s’agit de bouillie, quels en sont les ingrédients ? /________________________________/

C.5. Combien de fois par jour l’enfant mange-t-il ? /__/__/

Combien de repas principaux ? /__/__/ Combien de goûters ? /__/__/

C.6. Qu’est-ce que l’enfant a mangé ce matin ? /___________________________________________/

Et hier soir ? /____________________________________________________________________/

C.7. L’enfant mange-t-il dans le plat familial ? OUI /___/ NON /___/ Comment ? (cuiller, avec lamain…) /_________________/

C.8. Quelle quantité mange-t-il par repas ? (selon les mesures locales) /_______________________/

C.9. Dans votre famille, qui se sert le repas en premier (hommes, femmes, enfants) /___________/

C.10. Y-a-t-il des aliments interdits pour votre enfant ? OUI /___/ NON /___/

Si OUI, remplir le tableau (quels sont ces aliments et pourquoi)

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

ALIMENTS ÉPOQUE (MOIS)

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Page 102: PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN … · L’équipe du Département technique de ... Les voies de communication déficientes et le climat ... L’apparition très progressive

C.11. Quel est le repas préféré de votre enfant ? /__________________________________________/

C.12. Que lui donnez-vous à manger quand il est malade ? __________________________________/

Et à boire ? /__________________________/ Plus ou moins que d’habitude ? Plus /___/ Moins/___/ Même quantité /___/

C.13. Que faites-vous lorsque l’enfant n’a pas faim ou ne veut pas manger ? /__________________/

D. PRATIQUES AFFECTIVES (réponses de la mère)

D.1. Que faites-vous avec l’enfant, à part lui donner à manger ? /_____________________________/

D.2. Qui s’occupe de l’enfant lorsque la mère n’est pas là ? /_________________________________/

D.3.a Que faites-vous lorsque l’enfant pleure ? /___________________________________________/

D.3.b El s’il crie ? /____________________________________________________________________/

D.4. L’enfant joue-t-il avec les autres enfants ? OUI /___/ NON /___/ À quoi ? /_________________/

D.5. Que faites-vous avec l’enfant quand vous devez aller travailler (au champ, etc.) ? /_________/

D.6. À votre avis, les petites filles sont traitées de la même manière que les petits garçons ? OUI /___/ NON /___/

Comment les filles sont-elles traitées ? /__________________________________/

Pourquoi ? /_______________________________________________________________________/

D.7. Combien de temps passez-vous par jour avec l’enfant ? /___//___/ heures

D.8. Quelle activité préférez-vous faire avec l’enfant ? /_____________________________________/

D.9. Que fait le frère/la sœur ainé(e) avec le petit frère/la petite sœur ? /____________________/

D.10. Quels conseils donneriez-vous au frère/à la sœur ainé(e) pour s’occuper du reste de vos en-fants ? /____________________________________V_________________________________________/

D.11. Que fait votre mari pour vous aider à la maison ? ______________________________________/

D.12. D’après vous, de quoi votre enfant a-t-il besoin ? /____________________________________/

E. PRATIQUES DE SOIN ET D’HYGIÈNE (réponses de la mère)

E.1. Combien de fois par jour baignez-vous l’enfant ? /____/ et par semaine ? /____/

E.2. Quand vous lavez-vous les mains ? /__________________________________________________/

Pourquoi ? /_______________________________________________________________________/

Quand lavez-vous les mains de votre fils/fille ? /_______________________________________/

Pourquoi ? /_______________________________________________________________________/

E.3. Avez-vous fait vacciner votre enfant ? OUI /___/ NON /___/ (Si oui, demander le carnet desanté, de vaccination, cicatrice)

E.4. A-t-il reçu la Vitamine A ? OUI /___/ NON /___/

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

101PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Quel est l’aliment interdit Pourquoi

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Quand ? (jj/mm/aaaa) /______//______//___________/ Pourquoi ? /_________________/

E.5. Votre fils/fille a-t-il fait de la diarrhée au cours des 15 derniers jours ? OUI /___/ NON /___/(Si NON, passer à la question E.7)

E.6. Qu’avez-vous fait ? / _______________________________________________________________/

Et ensuite ? /______________________________________________________________________/

E.7. En cas de diarrhée dans la famille, que faites-vous ? /___________________________________/

Avez-vous des sachets de SRO à la maison ? OUI /__/ (demander à voir les sachets ou les ingré-dients pour le préparer) NON /__/

E.8. Que faites-vous si votre enfant a :

a- Une infection aux yeux /_____________________________________________________________/

b- Mal aux oreilles /___________________________________________________________________/

c- Mal aux dents /_____________________________________________________________________/

d- Mal à la tête /______________________________________________________________________/

e- Une infection de la peau /____________________________________________________________/

f- Des difficultés à respirer / ____________________________________________________________/

g- De la fièvre /_______________________________________________________________________/

E.9. Face à quels symptômes vous adressez-vous au :

a- Guérisseur ? /_______________________________________________________________________/

b- Centre/poste de santé / _____________________________________________________________/

E.10. Dans votre famille, qui prend les décisions concernant votre santé ? /____________________/

Pourquoi ? /______________________________________________________________________/

Note : Demander d’aller au toilettes et de se laver les mains avec du savon.

Il y a des latrines OUI /___/ NON /___/ Il y a du savon : OUI /___/ NON /___/

F. QUESTIONS À POSER AUX AUTRES MEMBRES DE LA FAMILLE

LA GRAND-MÈRE, LA BELLE-MÈRE (femme du père ou mère du conjoint) PEUVENT RÉPONDRE…

F.1. D’après vous, à quel âge faudrait-il commencer à donner à l’enfant d’autres aliments que le laitmaternel ? /_______/

F.2. a Normalement, pendant combien de temps la mère donne-t-elle uniquement du lait maternel ?/______________________/

F.2.b Croyez-vous qu’il est bon pour l’enfant de ne lui donner que du lait maternel ? OUI /___/ NON/___/

Pourquoi ? /__________________________________________________________________________/

F.3. D’après vous, quels aliments et boissons ne sont pas conseillés pour un enfant de :

A- Moins de 3 mois ? /__________________________________________________________________/

B- Moins de 6 mois ? /__________________________________________________________________/

C- Moins de 1 an ? /____________________________________________________________________/

D- Moins de 2 ans ? /___________________________________________________________________/

E- Moins de 3 ans ? /___________________________________________________________________/

102

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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RÉPONSES DU PÈRE

F.4. D’après vous, votre enfant est-il en bonne santé ? OUI /___/ NON /___/

Pourquoi ? /___________________________________________________________________________/

F.5. Combien de temps par jour passez-vous avec l’enfant ? /__/__/ heures

F.6. Que faites-vous lorsqu’un de vos enfants tombe malade ? /______________________________/

F.7. D’après vous, comment maintenir l’enfant en bonne santé ? /_____________________________/

F.8. D’après vous, de quoi votre enfant a-t-il le plus besoin ? /________________________________/

F.9. À qui prêtez-vous plus d’attention au sein de la famille ? Classer par ordre de préférence (1étant le préféré) :

À vos fils /___/; à vos filles /___/ ; à votre femme /___/ ; à votre frère /___/; à votre mère/___/; à votre père /___/

RÉPONSE DU FRÈRE/DE LA SŒUR OU DE LA PERSONNE QUI S’OCCUPE DE L’ENFANT

F.10. Quel âge as-tu ? /______/ ans

F.11. Vas-tu à l’école ? OUI /___/ NON /___/

F.12. Quelles sont tes responsabilités concernant ton petit frère/ta petite sœur ? /______________/

F.13. Combien de temps par jour passes-tu avec l’enfant ? /__/__/ heures

F.14. Quelles activités fais-tu dans la journée ? /___________________________________________/

F.15. a Que fais-tu si l’enfant pleure ? /___________________________________________________/

F.15. b Et si l’enfant a faim ? /___________________________________________________________/

F.16. Qu’aimes-tu faire avec ton frère/ta sœur ? /__________________________________________/

Pourquoi ? /___________________________________________________________________________/

F.17. Qu’est-ce que tu N’AIMES PAS faire avec ton frère/ta sœur ? /___________________________/

Pourquoi ? /__________________________________________________________________________/

F.18. Que donnes-tu à manger à l’enfant ? /________________________________________________/

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

103PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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ANNEXE 2. FICHE D’OBSERVATION DURANT LA VISITE À DOMICILE (VàD)

104

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

FICHE D’OBSERVATION À RÉALISER LORS DES ENQUÊTES À DOMICILE

1. OBSERVATION DE L’ENFANT

ASPECTS PHYSIQUESCorpulence, yeux, peau. Hygiène corporelle, mains, ongles.

ASPECTS PSYCHOLOGIQUESCurieux/fâché/souriant ; Actif/inactif ; Sociable/réservé/Confiant

2. OBSERVATION DES AUTRES MEMBRES DE LA FAMILLE

MÈREAspects physiques (hygiène, enceinte, allaite, etc.) et psychologiques (aimable, attitude envers l’enfant et les étrangers, etc.)

Deuxième personne s’occupant de l’enfantStatut dans la famille. Aspects physiques et psychologiques. Qualité del’interaction avec l’enfantPèreQualité de l’interaction avec l’enfant (verbale et non verbale)

Autres membres de la familleType d’interaction : jeux, stimulation

Autres observations. Présence de jeux…

3. OBSERVATION DES PRATIQUES D’HYGIÈNE

Liées à l’alimentation et à l’eauIls se lavent les mains avant et après les repas et avant de préparer lerepas.Nettoyage des ustensiles de cuisine. Aliments couverts.

Liées au corpsSavon, les mains sont lavées après le passage aux toilettes

Liées à l’environnementLatrines, point d’eau, présence d’animaux, mouches là où le repas est préparé, propreté

Autres observations.

4. OBSERVATION DES PRATIQUES ALIMENTAIRES

Comment l’enfant mange-t-il (main, cuiller…). Il utilise la même assietteque d’autres personnes. Avec qui mange-t-il ? Ingrédients du plat. Quantité.

Autres observations.

5. OBSERVATION CONCERNANT LA DISPONIBILITÉ DES ALIMENTS

Aliments issus d’animaux, produits maraîchers, du potager. Stockage et conservation des aliments

Autres observations.

6. OBSERVATION CONCERNANT LES PRATIQUES DE SOIN ET D’HYGIÈNE

Cicatrices de vaccins, carnet de santé, utilisation de sel iodé. Moustiquaires, présence de SRO ou des ingrédients correspondants.

Autres observations.

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ANNEXE 3. RAPPEL DE 24 HEURES

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

105PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

RAPPEL DE 24 HEURES POUR LE RÉGIME ALIMENTAIRE(À REMPLIR PAR L’AGTC)

Nom de la Mère __________________________________________Communauté __________________________________________Municipalité __________________________________________Nom de l’enfant __________________________________________Date (jj/mm/aa) ___________ Poids (en Kg) ___________Taille (en Cm) ___________%P/T ___________Âge (en mois) _________

HEURE DE REPASQUALITÉ- INGRÉDIENTS

(ALIMENT / BOISSON)

FRÉQUENCE

(combien de fois aucours

QUANTITÉ

(mesure locale)

1. L’enfant mange-t-il tout ce que vous lui donnez ?Oui (passe à la question 4) Non

2. Quels sont les plats que l’enfant refuse de manger ?

3. Pourquoi ne veut-il pas les manger ?

4. Votre enfant boit-il beaucoupd’eau par jour ?

Oui Non Combien de fois ?

5. Y a t’ il des aliments interdits à l’en-fant ?

Oui Lesquels ? Pourquoi ? Non

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ANNEXE 4. EXEMPLE DE MODULE DE FORMATION

106

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

MODULE DE FORMATION DES ATELIERS COMMUNAUTAIRES (AC)

BÉNÉFICIAIRES :

FORMATEUR(TRICE) ______________________________________

DURÉE ____________________________

HORAIRE ____________________________

LIEU DE LA FORMATION _______________________________________

ORGANISÉ PAR :

Département technique de Santé et Nutrition d’ACF-E

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INDEX. Possibilité d’ajouter d’autres sujets si nécessaire.

1. Objectifs de la formation

2. Mesures anthropométriques

2.1. Périmètre brachial

2.2. Poids

2.3. Taille

2.4. Indices nutritionnels

2.5. Exercices

3. Recensement nutritionnel

4. Projet des Ateliers Communautaires (AC)

4.1 Description du projet

4.2 Critères d’Admission

5. Organisation de la stratégie IEC

6. Les messages IEC développés dans les AC

7. Description des aliments et de leur rôle dans l’organisme

1. OBJECTIFS DE LA FORMATION

Apporter aux bénéficiaires de la formation :

– Les connaissances et les habiletés leur permettant de prendre correctement lesmesures anthropométriques des enfants d’entre 6 et 59 mois durant la réalisa-tion du recensement nutritionnel.

– Les connaissances de base permettant à la communauté de réaliser le suivi nu-tritionnel des enfants d’entre 6 et 59 mois.

– Les moyens d’avoir les connaissances de base du programme des AC (AteliersCommunautaires).

– Les informations nécessaires à la bonne compréhension des messages IEC (Infor-mation, Éducation, Communication) développés dans la phase d’exécution del’AC.

– Les connaissances et habiletés leur permettant de transmettre ces connaissancesaux groupes de mères et d’enfants sélectionnés pour les ateliers.

– L’information nécessaire pour comprendre la formulation des recettes qui se-ront développées lors des activités de l’AC.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

107PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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– Les connaissances et habiletés leur permettant de transmette ces connaissancesaux groupes de mères et de leur faire confectionner ces recettes au cours del’atelier (1 recette par jour pendant 12 jours).

– Les connaissances de base leur permettant de sensibiliser la communauté à unealimentation saine et équilibrée.

2. MESURES ANTHROPOMÉTRIQUES

Objectifs spécifiques

1. À la fin de cette partie, les bénéficiaires de la formation devront être capablesde :

2. Peser un enfant selon les différentes étapes décrites dans la fiche technique.

3. Mesurer un enfant couché et debout, avec une marge d’erreur maximum de0,5cm.

4. Mesurer le périmètre brachial de façon fiable, avec une marge d’erreur maxi-mum de 0,1cm.

5. Identifier les œdèmes de malnutrition et les classer selon les critères de gra-vité.

6. Reporter ces données sur la fiche de suivi de l’enfant.

7. Être convaincus de l’importance de la prise de mesures anthropométriques dansl’identification de la malnutrition.

Matériel et préparation

– Balance de 25 kg

– Planche pour mesurer ou toise

– Périmètre brachial (MUAC ou PB)

– Grilles de % Poids / Taille

– Harnais de pesée

– Calculatrice

– Fiches d’observation pour les enfants.

Prise de mesures anthropométriques

Les mesures anthropométriques utilisées pour évaluer l’état nutritionnel d’un in-dividu sont les suivantes :

– le périmètre brachial

– le poids

108

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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– la taille

– les œdèmes

– toutes ces mesures en fonction de l’âge et du sexe.

2.1. LE PÉRIMÈTRE BRACHIAL (PB)

Le périmètre brachial (PB ou MUAC en anglais) ne fournit pas à lui seul une visionreprésentative de l’état de malnutrition d’enfant, sauf s’il y a risque de décès. Plusle PB est bas, plus le risque de mortalité augmente.

Il est donc utilisé pour détecter les enfants les plus exposés au risque de morta-lité pour un âge compris entre 6 (>=65 cm) et 59 mois.

Etant donnée sa rapidité d’exécution et la bonne estimation qu’il offre quant aurisque de mortalité, il est habituellement utilisé pour les évaluations rapides.

Selon les résultats du MUAC, il est possible de classer les enfants en trois catégo-ries :

Les enfants dont le PB est inférieur à 110 mm sont admis dans les centres denutrition thérapeutique (CNT).

Les enfants dont le PB est compris entre 110 et 119 mm sont admis dans lescentres de supplémentation et inclus dans les AC.

Présentation du matériel et techniques de prise de mesure

– Le PB se mesure au bras gauche, au centre de la zone si-tuée entre le coude et l’épaule, à l’aide d’un mètre PBspécial que l’on place autour du bras.

– Le bras doit être détendu.

– La lecture s’effectue par la fenêtre du mètre PB, enajustant doucement le mètre PB au bras.

– La mesure est enregistrée avec une précision 0,1 cm.

Exercices pratiques

– Faire les exercices jusqu’à ce que les mesures soient fiables. L’évaluation desagents se fera entre eux sous la supervision du formateur : un agent prend la me-

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109PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

enfant / PB < 110 mm 110-120mm 120-135mm >135 mm

Malnutrition aiguë modérée

Malnutrition avec risque

Malnutrition aiguë sévère

Normal

Figure 1. Ruban de PB

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sure pendant que l’autre observe, critique et corrige.

– Commentaire de possibles sources d’erreurs.

– Comment noter le PB sur la fiche de l’enfant.

2.2. LE POIDS

Matériel et technique :

– Utiliser une bascule mécanique de 25 Kg suspendue de telle sorte que le cadransoit à la hauteur des yeux du mesureur.

– Suspendre le harnais de pesée au crochet et régler l’ai-guille de la balance à zéro.

– Tous les matins, on vérifiera la fiabilité de la balance àl’aide d’un poids connu.

– Déshabiller l’enfant et l’installer dans le harnais depesée.

– Suspendre le harnais au crochet et lire le poids selon lamarque de 100g la plus proche de l’aiguille une fois sta-bilisée (s’assurer que l’enfant pende librement sans rientoucher).

– Annoncer la mesure à voix haute à une personne qui no-tera le poids de l’enfant sur la fiche correspondante enla répétant à son tour à voix haute.

Exercice pratique : Vérifier la fiabilité d’une balance et régler l’aiguille à zéro.

2.3. LA TAILLE

– Les enfants de plus de 85 cm se mesureront debout.

– Les enfants de moins de 85 cm seront mesurés couchés. Dans ce cas, la mesurede la taille sera réalisée par deux personnes.

Mesure un enfant couché :

– Mettre la planche par terre.

– Coucher l’enfant au centre de laplanche, avec les pieds près du cur-seur mobile.

– Une personne située du côté fixe dela planche tient la tête de l’enfantentre ses mains, au niveau desoreilles. L’enfant doit regarder vers lehaut.

110

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Figure 2.Poids d’un en-fant

Figure 3. Mesurer un enfant en position hori-zontale.

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– L’autre personne place une de ses mains sur les chevilles de l’enfant ou sur lesgenoux pour tenir les jambes et, avec l’autre main, déplace le curseur jusqu’àla plante des pieds de l’enfant en s’assurant que le curseur soit bien plaquécontre les pieds.

– La lecture s’effectue au millimètre près et est annoncée à voix haute.

– La mesure est notée sur la fiche de l’enfant par un assistant qui la répète à voixhaute.

Mesurer un enfant debout :

– Installer la toise sur une surface plane.

– Retirer les chaussures de l’enfant et placer ses pieds surla base de la planche. Les talons doivent être plaquéscontre la partie postérieure.

– La tête, les épaules et les fesses doivent toucher laplanche.

– Une personne tiendra les chevilles et les genoux de l’en-fant, pendant qu’une autre personne tiendra la tête del’enfant droite et fera glisser le curseur jusqu’au sommetde la tête pour prendre la mesure.

– L’enfant doit regarder droit devant lui lors de la prise demesure.

– On effectue la lecture au mm près. Le mesureur l’annonce à voix haute et l’as-sistant la répète et la note sur la fiche de l’enfant.

Exercice pratique :

Mesurer des enfants de la communauté debout ou en position horizontale. S’il n’ya pas d’enfants sur les lieux de la formation, l’exercice ne pourra pas être réalisé.

2.4. INDICES NUTRITIONNELS

Les paramètres exposés précédemment, lorsque pris séparément, ne permettentpas d’évaluer l’état nutritionnel de l’enfant. On utilise donc les indices nutritionnels :

– Indice poids / taille : permet de détecter la malnutrition aiguë ou une malnu-trition récente.

– Indice poids / âge : permet de détecter la malnutrition globale (protéique-éner-gétique) ; il s’agit d’un indice très sensible.

– Indice taille / âge : permet de détecter la malnutrition chronique ou de longuedurée.

Dans tous les cas, la présence d’œdème indique une malnutrition aiguë sévère (ouKwashiorkor).

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

111PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Figure 4. Mesurer un en-fant debout

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2.4.1 L’indice poids / taille (%P/T).

L’indice poids / taille est le plus approprié pour quantifier la malnutrition dansdes contextes d’urgence où les formes de malnutrition sévère sont les plus courantes.Chez un enfant en bonne santé la taille et le poids augmentent parallèlement. Il estdonc possible de trouver les valeurs moyennes permettant d’établir des grilles danslesquelles le poids et la taille soient mis en rapport. Le poids d’un enfant malnutrisera inférieur au poids “ normal ” pour sa taille.

Dans cette grille :

– Les poids sont exprimés en Kg et sont indiqués dans des colonnes sous les pour-centages.

– Les tailles sont indiquées en cm, avec des intervalles de 0,5 cm.

– Pour une taille donnée, plus le poids diminue, plus le pourcentage est faible.

- Poids moyen = 100% Enfant bien nourri.

- Poids objectif = 85% Objectif à prendre en charge dans les centres de nu-trition

- 70 a 79% Malnutrition modérée

- < 70% Malnutrition sévère

S’assurer que tous les agents comprennent bien les notions de pourcentages, in-tervalles, etc.

2.4.2 L’indice poids-âge (P/E).

La mesure du poids par rapport à l’âge ne permet pas, à elle seule, de déterminerqu’un enfant est atteint de malnutrition aiguë (enfant maigre) ou de malnutritionchronique (petit enfant), mais elle est utilisée dans le suivi de la croissance.

Dans le carnet sanitaire de la mère et de l’enfant, ainsi que sur sa fiche de suivi,l’indice poids/âge est utilisé pour superviser la croissance de l’enfant.

Documentation de la fiche de croissance

La fiche de suivi est couramment appelée fiche infantile de croissance et contientdeux parties :

1. Données générales :

– Nom

– Poids du nouveau né en grammes.

– Date de naissance.

– Facteurs de risque : accouchement prématuré, faible poids à la naissance,malformations congénitales, accouchements multiples, accouchements rap-

112

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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prochés, nombre de frères et sœurs plus âgés, type d’alimentation, maladiesrécurrentes.

Graphique :

La croissance de l’enfant est représentée sur un graphique de la fiche par unecourbe en fonction des différents poids et de l’âge de l’enfant. Cette courbe doit êtrecomparée à la courbe de référence afin de savoir si la croissance est normale ou pas.

Il existe de nombreusescourbes de référence, la plusutilisée étant celle de l’OMS.Cette courbe se trouve égale-ment dans le carnet de santéde la mère et de l’enfant(fiche de croissance infantile).

– Sur le graphique, on ob-serve :

– lignes verticales repré-sentant l’âge de l’enfanten mois (accomplis)

– lignes horizontales représentant le poids de l’enfant en kilogrammes.

– une case à gauche représentant le mois de naissance de l’enfant où il faut noterson poids à la naissance.

– courbes de référence :

– courbe supérieure (S)

– courbe moyenne (M)

– courbe inférieure (I)

L’espace entre deux courbes est dénommée bande. La courbe de croissance estdonc composée de quatre bandes :

– La bande se trouvant entre la courbe supérieure et la courbe moyenne est lazone de croissance normale (bande verte).

– La bande entre la courbe moyenne et la courbe inférieure est la zone de mal-nutrition modérée (bande jaune). Les enfants se trouvant dans cette bandeferont partie de la présélection des AC.

– La bande se trouvant en dessous de la courbe inférieure est la zone de malnu-trition sévère (bande rouge).

– La bande se trouvant au-dessus de la courbe supérieure correspond à la zone demalnutrition par excès ou surpoids. Cependant, tous les enfants se trouvant danscette bande n’ont pas forcément de surpoids.

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113PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

AFFICHE DE CROISSANCE

ÂGE EN MOIS

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Techniques de documentation de la fiche de croissance :

Il s’agit, sur le graphique, de :

A) Localiser :

– La ligne correspondant à l’âge actuel de l’enfant en mois.

– La ligne horizontale correspond au poids de l’enfant en kilos à la date depesée.

A) Rechercher l’intersection entre les deux lignes en marquant un point en « y »correspondant au poids de l’enfant (à l’âge actuel) que l’on obtiendra lors dela pesée réalisée au cours de la séance. Cet exercice sera fait chaque mois.

C) Joindre les points des différentes pesées mensuelles. Les données des diffé-rents poids mensuels permettent de représenter la courbe de croissance de l’enfant.

Si l’enfant n’a pas été pesé les mois précédents, il est recommandé de ne pas rem-plir les cases correspondantes et de les laisser vides.

Si le poids n’atteint pas un chiffre entier (par exemple, 6,5 Kg) on le notera au mi-lieu de la case correspondante. Si l’âge ne correspond pas à des mois entiers (parexemple : 1 mois et dix jours) on le représentera à mi-chemin ou au milieu de la casecorrespondante.

Si l’enfant est pesé deux fois dans le même mois, le deuxième poids ne sera pasreporté sur la fiche si l’enfant est sain. Par contre, si l’enfant est malade, le poidsdevra être reporté sur la fiche afin de pouvoir prendre une décision. Dans ce cas, laposition du point dépendra du moment de la pesée (première ou deuxième quinzainedu mois).

Interprétation de la courbe :

La tendance de la courbe de croissance (un seul point en fonction de l’âge) par rap-port aux courbes de référence est d’une importance capitale.

La courbe peut présenter divers aspects :

– Une courbe ascendante et régulière est un signe de bonne croissance.

– Une courbe stationnaire est un signe d’alerte.

– Une courbe descendante est un signe de danger.

Dans les AC, nous utiliserons les indices P/Â pour suivre la croissance et fairela première sélection. Quant à l’indice P/T, il est utilisé pour la sélection finaledes enfants pour les AC.

114

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Qui prend l’enfant en charge (en fonction de la tendance de la courbe) :

Moins de 6 mois :

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

115PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Tendance de la courbe Bande verte Bande jaune Bande rouge

Courbe ascendante

Encourager à continuer l’allaitement maternel.

Le Centre de Santé s’encharge

- encourager à continuer l’a-llaitement maternel.

- sensibilisation et éducationdes parents.

- chercher d’autres maladies(diarrhée, paludisme…).

- réorienter vers l’hôpital si lepoids se maintient dans cettebande durant plus de 3 mois.

L’hôpital s’en charge :

- évaluation

- récupération nutritionnelle

- traitement de maladies intercu-rrentes.

- réorientation vers le CS poursuivi.

Courbe stationnairependant 3mois

Le Centre deSanté s’en charge

- chercher lacause (diarrhée,paludisme…).

Le Centre de Santé s’encharge

- chercher la cause (diarrhée,paludisme…).

- réorienter vers l’hôpital sipossible.

L’hôpital s’en charge :

- évaluation

- récupération nutritionnelle

- traitement de maladies intercu-rrentes.

- réorientation vers le CS poursuivi.

Courbe descendante

Le Centre deSanté s’en charge

- chercher lacause (diarrhée,paludisme…).

Réorienter vers l’hôpital sipossible.

L’hôpital s’en charge :

- évaluation

- récupération nutritionnelle

- traitement de maladies intercu-rrentes.

- réorientation vers le CS poursuivi.

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Á partir de 6 mois :

2.5. EXERCICES

Exercice 1

Citer les critères d’admission aux AC.

Exercice 2

1) Trouver le % P/T exact du cas suivant :

51 cm et 2,8 kg

63,5 cm et 6,6 kg

76,5 cm et 7,5 kg

125 cm et 16,9 kg

116

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Tendance de la courbe Bande verte Bande jaune Bande rouge

Courbe ascendante

Le Centre de Santés’en charge :

- encourager àcontinuer l’allai-tement maternel.

- continuer à diver-sifier et à intro-duire d’autresaliments.

Le Centre de Santé s’encharge :

- surveillance de l’enfant.

- continuer à encourager l’a-llaitement maternel.

- sensibilisation et éducationparents.

- chercher d’autres maladies(diarrhée, paludisme…).

- réorienter vers l’hôpital si lepoids se maintient dans cettebande pendant plus de 3mois.

L’hôpital s’en charge :

- évaluation

- récupération nutritionnelle

- traitement de maladies intercu-rrentes.

- réorientation vers le CS poursuivi.

Courbe stationnairependant 3mois

Le Centre de Santés’en charge :

- améliorer l’ali-mentation.

- chercher lacause (diarrhée,paludisme…).

Le Centre de Santé s’encharge :

- chercher la cause (diarrhée,paludisme…).

- Réorienter vers l’hôpital sipossible.

L’hôpital s’en charge :

- récupération nutritionnelle

- traitement de maladies intercu-rrentes.

- réorientation vers le CS poursuivi.

Courbe descendante

Le Centre de Santés’en charge :

- améliorer l’ali-mentation.

- chercher lacause (diarrhée,paludisme…).

Réorienter vers l’hôpital sipossible.

L’hôpital s’en charge :

- récupération nutritionnelle

- traitement de maladies intercu-rrentes.

- réorientation vers le CS poursuivi.

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2) Arrondir la taille à 0,5 cm près et trouver le % P/T exact :

91,2 cm et 11,3 kg

109,7 cm et 12,8 kg

69,8 cm et 6,4 kg

3) Trouver le % P/T approximatif exprimé en intervalles (ex. : 70-75%) ou bien ex-primé par « < à » (ex. : < 75%) :

51,1 cm et 2,4 kg

65,7 cm et 5,5 kg 79,3 cm et 6,3 kg

113,8 cm et 15,5 kg

Refaire les exercices jusqu’à l’obtention de pourcentages sans erreurs.

Montrer comment noter le % poids/taille sur la fiche de l’enfant.

Exercice 3

Vous venez de réaliser une enquête nutritionnelle dans le village. Vous avez pesé20 enfants de 0 à 5 ans et vous avez obtenu les poids suivants :

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

117PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

1 M 16 6,52 F 3 4,03 F 24 8,24 M 18 9,05 M 6 5,06 M 10 5,27 F 42 11,08 F 28 8,29 F 33 12,010 F 25 7,011 M 8 5,212 F 9 7,013 F 12 6,914 M 24 7,815 F 54 15,016 M 35 8,517 F 20 8,018 M 15 8,819 M 5 8,020 F 9 7,5

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Questions :

– Noter les différents poids sur une fiche de croissance.

– Noter les résultats de votre enquête dans le tableau suivant

3. RECENSEMENT NUTRITIONNEL

Le recensement nutritionnel permet de connaître la situation nutritionnelle des en-fants de 6 à 59 mois dans une région donnée. Ce groupe d’âge est considéré commele plus vulnérable face à la malnutrition et autres maladies associées.

Pour le bon développement du recensement il faut respecter les étapes suivantes :

– Réaliser une sensibilisation du village à recenser :

– Le jour du recensement, les mères ayant des enfants de 6 à 59 mois doiventêtre présentes sur les lieux du recensement (dans le village).

– Les mères doivent amener l’enfant ainsi que le carnet de santé de l’enfant àrecenser (et non pas celui d’un frère ou d’une sœur) ou tout autre documentpermettant de vérifier l’âge de l’enfant.

– Préparation du matériel : balance mécanique, fiches pour la compilation desdonnées...

– Laisser un espace suffisant entre la zone de pesée et la zone d’attente desmères.

– Appeler une des mères et lui demander le carnet de santé. La vérification del’âge se fera selon le tableau suivant :

118

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Résultats Nombre d’enfantsNutrition normale ou surpoids

Malnutrition modérée

Malnutrition sévère ou grave

Total 20

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Les enfants n’étant pas dans le tableau ne seront pas recensés. Les enfants demoins de 6 mois ne doivent recevoir que du lait maternel.

Après avoir vérifié l’âge de l’enfant, celui-ci sera pesé selon la technique expliquéeci-dessus.

Toutes les informations doivent être correctement notées dans le registre de recense-ment, sans oublier le nom du village et le district. Voici un exemple de registre à remplirlors du recensement :

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

119PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

REGISTRE DE LA SITUATION NUTRITIONNELLE DE LA POPULATION D’ENFANTS DE6 A 59 MOIS (1)

(À REMPLIR PAR L’AGTC)

Date du Registre /___//___//_______/ Communauté /_________________________________________/

Agent de Terrain /__________________________________________________________/

Agent communautaire /_________________________________________________/

Agent de Santé /____________________________________________________________/

N Sexe (M/F)

Prénom(de l’en-

fant)

Nom(de l’en-

fant)

Prénom (de lamère)

Nom(de lamère)

Localité Date Nais Âge (m)

Poids(kg) %P/E

Classification

V A R

1

2

Mois denaissance

Année denaissance

Âge actuelen mois

Mois denaissance

Année denaissance

Âge actuelen mois

Mois denaissance

Année denaissance

Âge actuelen mois

Juillet 2006 6 Janvier 2005 24 Juillet 2003 42Juin 2006 7 Décembre 2004 25 Juin 2003 43Mai 2006 8 Novembre 2004 26 Mai 2003 44Avril 2006 9 Octobre 2004 27 Avril 2003 45Mars 2006 10 Septembre 2004 28 Mars 2003 46

Février 2006 11 Août 2004 29 Février 2003 47Janvier 2006 12 Juillet 2004 30 Janvier 2003 48

Décembre 2005 13 Juin 2004 31 Décembre 2002 49Novembre 2005 14 Mai 2004 32 Novembre 2002 50Octobre 2005 15 Avril 2004 33 Octobre 2002 51

Septembre 2005 16 Mars 2004 34 Septembre 2002 52Août 2005 17 Février 2004 35 Août 2002 53Juillet 2005 18 Janvier 2004 36 Juillet 2002 54Juin 2005 19 Décembre 2003 37 Juin 2002 55Mai 2005 20 Novembre 2003 38 Mai 2002 56Avril 2005 21 Octobre 2003 39 Avril 2002 57Mars 2005 22 Septembre 2003 40 Mars 2002 58

Février 2005 23 Août 2003 41 Février 2002 59

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- Date : Date de réalisation du recensement.

- N° : Numéro affecté à l’enfant pesé, par ordre de recensement.

- Sexe : Noter F si féminin et M si masculin

- Nom et prénoms de l’enfant et Nom et prénoms de la Mère

- Localité : D’où vient l’enfant

- Date de naissance : Selon le carnet de santé. Si la date de naissance n’existepas, on indiquera un évènement important le plus proche à la date de naissance.

- Âge (MOIS) : Il est très important d’indiquer l’âge conformément au tableau in-diqué ci-avant. On n’utilisera que des numéros.

- Poids (KG) : Le poids sera noté en KG, à une décimale (par exemple, 4,5).

- Classification : Selon la fiche d’évaluation de l’état nutritionnel. V correspondà la bande verte ; A à la bande jaune ; et R à la bande rouge.

On remontera ces informations en remplissant les feuillets de réorientation cor-respondants.

Organisation du personnel lors du recensement :

- AgtC : peser l’enfant et mesurer le PB….

- Responsable du centre sanitaire : Vérifier l’âge de l’enfant et noter les résultats.S’il n’y a pas de responsable du centre, l’ATSC se chargera de noter les résultats.

Après le recensement dans le village, le registre et les fiches seront remis auxAgents de terrain d’ACF-E présents dans la zone.

4. ATELIERS COMMUNAUTAIRES

4.1. DESCRIPTION DU PROJET

Il s’agit d’une approche comunautaire visant le rétablissement nutritionel et cher-chant à pérenniser les mécanismes cognitifs de lutte contre la malnutrition infantile,notamment sous sa forme modérée, et permettant à la communauté elle-même deproposer des solutions locales contre la malnutrition.

Cette approche semble être l’une des méthodes les plus sûres pour garantir l’amé-lioration nutritionnelle des enfants d’un programme de nutrition communautaire. Ellepermet aux familles de prendre en charge la récupération des enfants et le traite-ment des cas simples de malnutrition au sein de la communauté, et aux femmes d’ac-quérir de bonnes pratiques alimentaires.

Elle se développe sur 12 jours d’ateliers, puis sur 11 mois de suivi près du domi-cile de chaque bénéficiaire.

120

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Les mères ayant des enfants mal nourris sont invitées à prendre part aux démons-trations nutritionnelles de l’atelier durant 12 jours en apportant des aliments locauxdisponibles selon la saison ou en apportant une contribution à la recette du jour.

Objectif général : La récupération des enfants mal nourris et l’acquisition deconnaissances de la part des mères dans le but d’un changement de comportement po-sitif à long terme.

Description :

L’AC est une intervention nutritionnelle visant la récupération des enfants malnourris (6-59 mois), non pas à travers les professionnels de la santé, mais à traversleurs mères, dans le foyer d’une mère “modèle” appartenant au voisinage et volon-taire (mère lumière), et utilisant des produits locaux disponibles et accessibles éga-lement pour les familles pauvres. Les jeunes enfants bien nourris (issus de famillespauvres) et leurs familles sont connus sous le nom de « déviance positive » ou « mo-dèles positifs » car leurs familles ont recours à des pratiques culturelles appropriéespour élever et nourrir correctement leurs enfants, malgré la pauvreté et les risquesauxquels elles sont exposées.

La méthode est basée sur le concept de “ déviance positive ” : les solutions auxproblèmes d’une communauté se trouvent au sein même de cette communauté et iln’est pas toujours nécessaire d’avoir recours à des remèdes extérieurs. La déviancepositive est utilisée dans les Ateliers communautaires dans deux autres cas :

Comme méthode d’identification des aliments locaux les plus nutritifs pour lescommunautés, auxquels elles peuvent accéder économiquement et géographique-ment, et que les mères peuvent donner facilement à leurs enfants.

Comme support de communication pour convaincre les mères d’enfants mal nour-ris (modèles négatifs) de l’existence d’une solution viable permettant d’améliorerl’état nutritionnel des enfants et de contribuer à réduire la morbidité et la mortalitéinfantiles.

EXÉCUTION

L’exécution des Ateliers Communautaires est construite en trois étapes :

Première étape : Préparation des Ateliers Communautaires.

1) Sensibilisation et négociation avec les pères et les chefs communautairesafin qu’ils s’impliquent dans le projet et pour la construction d’un abri par com-munauté.

2) Recensement et pesée des enfants de la localité âgé de 6 à 59 mois ; cetteactivité est réalisée en enregistrant tous les enfants de la localité sur un regis-tre contenant le nom de l’enfant, le nom d’un de ses parents, sa date de nais-sance, son âge en mois, son poids et la couleur indiquant son état nutritionnel.Ce recensement est réalisé par l’Agent Communautaire qui utilise pour celal’indice Poids/Âge. Après les pesées, il procède à l’identification de huit en-

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

121PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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fants, dont quatre seront bien nourris (déviance positive) et quatre autres malnourris (déviance négative). Cette sélection sera menée discrètement afind’éviter de mettre en évidence les mères des enfants mal nourris.

3) Rappel de 24h. C’est une enquête que l’on remet aux huit mamans préalable-ment sélectionnées par l’Agent Communautaires des AC. Pour cette activité,l’Agent de Terrain dispose d’une fiche contenant les informations du régimealimentaire de l’enfant (voir la fiche de rappel de 24 h).

4) Enquête à domicile : (voir la fiche d’enquête à domicile) : elle permet deconnaître tous les problèmes liés à l’hygiène, la santé, l’alimentation, etc., del’enfant.

5) Enquête de marché : elle permet de connaître la disponibilité et le coût desaliments en fonction des saisons. Elle est réalisée par l’Agent de Terrain, les 2agents communautaires et la mère lumière (voir fiche de l’enquête de mar-ché).

6) Choix de recettes : le choix dépend des résultats obtenus durant la visite de24h, l’enquête de marché et l’enquête à domicile (voir exemples de recettes).

7) Élaboration de messages : ils seront élaborés en fonction des problèmes ren-contrés lors de la visite de 24 h et de l’enquête à domicile.

8) Négociation avec les mères participantes et leurs maris : avant d’engager lanégociation, il faut procéder à la sélection finale des enfants qui participerontà l’atelier. Pour cette opération, l’Agent Communautaire convoque toutes lesmères dont les enfants se trouvent dans la bande rouge et jaune d’après les der-nières pesées.

• Le matériel utilisé pour cette sélection finale est le suivant :

• Le registre de recensement et de poids des enfants

• Une balance de 25Kg

• Une toise

• Un harnais de pesée

• La grille de Poids/Taille

• La fiche de suivi de la croissance

• Calculatrice

• Exemples d’enfants sélectionnés pour participer à l’atelier :

122

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Il s’agit d’une étape très délicate pouvant être la source d’échec ou de succès del’atelier. C’est en effet durant cette étape que l’on explique aux mamans et à leursmaris l’état nutritionnel de leurs enfants, le besoin d’un accueil en atelier, leur par-ticipation matérielle et morale, la durée totale et le temps maximum par jour, et ledéparasitage des enfants.

9) Formation de la Mère Lumière sur les différents sujets : l’allaitement ma-ternel et exclusif, la vaccination, la promotion de la croissance, la lutte contreles maladies diarrhéiques, la diversification alimentaire, la promotion de la vi-tamine A...

Deuxième étape : Développement des Ateliers Communautaires

L’ouverture a lieu très tôt le matin et on invite les sages-femmes, les autorités lo-cales et sanitaires, les parents des enfants participants et les autres mères volon-taires.

Les mères participantes, munies des aliments pour la recette du jour, se réunirontsous l’abri construit par la communauté pour cela. Cette phase couvre les 12 jours del’atelier.

Rappel :

• Pour qu’un enfant récupère son poids normal au cours des 12 jours de l’atelier,il doit consommer entre 800 et 1000Kcal par jour et entre 20 et 30 grammes deprotéines. Toutes les mesures utilisées pour la préparation de la recette de-viendront des mesures communautaires. Par exemple : une boîte de tomatesvide, une boîte de lait concentré Gloria de taille moyenne, une louche, une cuil-ler à café, à soupe...

• Chaque jour d’atelier correspond à une nouvelle recette au goût de l’enfant età la demande des mères participantes (voir la fiche de recette).

• Toutes les personnes convoquées à l’ouverture seront invitées le dernier jour. Onleur expliquera alors tous les problèmes rencontrés et on leur demandera depoursuivre ces activités dans les différentes familles et dans les zones environ-nantes. Ils seront également informés du suivi de l’atelier qui sera réalisé dansles prochains mois.

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123PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

N Nom des enfants Nom des mères Âge enmois

Poidsen Kg

Tailleen cm

Insuffi-sancepondéraleen %

Observation

1 Saa Millimouno Fanta Leno 15 7.2 71 17% Malnut. modérée

2 Clarisse Kamano Agathe Ouéndéno 24 8.5 75 16% Malnut. modérée

3 Bintou Wambouno Finda Sitta Téédouno 16 7.0 71 20% Malnut. modérée

4 Oumou Tonguino Koumba Sandouno 22 11.0 81 0% Enfant de la mère Lumière

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• Afin de favoriser le déparasitage intestinal, tous les enfants recevront une dosede Mébendazole selon le protocole dès le démarrage de la séance. On leur ad-ministrera aussi le FAF (Fer acide folique).

Troisième étape : Le suivi après l’Atelier.

Cette étape est la plus importante pour les Agents Communautaires et les MèresLumière. Il s’agit de réaliser le suivi des enfants chez eux après les 12 jours de séancesen encourageant les mères à persévérer dans les pratiques nutritionnelles acquiseslors des AC.

Le suivi est composé de quatre parties (voir les fiches de suivi). Les deux premièresconcernent l’évaluation du Poids / Taille des enfants participants et les deux dernièresl’évaluation du Poids / Âge (afin de vérifier que les enfants sont dans la bande verte) :

1 mois après l’atelier

2 mois après l’atelier

6 mois après l’atelier

puis 12 mois après l’atelier

4.2. CRITÈRES D’ADMISSION AUX AC

Les AC sont composés de 8 à 12 familles représentées par les mères et leurs en-fants mal nourris (malnutrition modérée). Les familles ne sont choisies qu’en fonctiondu insuffisance pondérale des enfants mal nourris dont l’âge est compris entres 6 et59 mois et selon leur situation de vulnérabilité.

La présélection est effectuée parmi les enfants s’écartant des critères de bonnesanté de référence, selon l’indice Poids/Âge (ils se trouvent dans la bande jaune) etdont le périmètre brachial (PB) est compris entre 110 et 119 cm. La sélection finaleest réalisée à partir de l’indice poids / taille sur un intervalle situé entre 70 et < 85%.

La participation aux séances de démonstration des mères qui n’ont pas été rete-nues pour l’atelier est cependant volontaire et libre.

Tâches des Agents Communautaires

Les agents communautaires sont choisis par les membres de la communauté et leursactivités seront supervisées par les Agents de Terrain d’ACF-E. Il s’agit de volontaires quicollaboreront étroitement avec les mères lumière sous la supervision directe des Agentsde Terrain. Ils interviennent dans l’exécution des activités suivantes :

124

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

125PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

• Assister aux différentes formations pour la réalisation des activités du programme.

• Participer à la visite de 24 heures afin de choisir la mère lumière et d’élaborer les messages del’IEC.

• Mettre à jour les registres de pesée mensuelle (suivi de la croissance) en les remplissant correc-tement et régulièrement.

• Appuyer le comité, les pères et les leaders de la communauté afin de mobiliser et de motiverles mères participant à l’atelier.

• Diffuser des messages simples.

• Superviser les mères et autres personnes chargées des enfants afin de préparer et de donnerles repas.

• Réorienter les enfants vers le Centre Sanitaire en cas de maladie ou de malnutrition sévère.

• Aider les agents de terrain à remplir les fiches de rappel de 24 heures.

• Veiller à l’hygiène des mères et des enfants pendant et après l’atelier.

• Être disponible pour la communauté à tout moment.

• Enregistrer les poids mensuels des enfants de la communauté de 6 à 59 mois.

• Choisir les mères pour la visite de 24h et la visite à domicile.

• Sensibiliser la communauté aux bonnes pratiques nutritionnelles.

• Gérer le matériel des AC.

• Réaliser la démonstration culinaire avec des aliments locaux.

• Sensibiliser à la diversification alimentaire. Préparer un repas modèle riche en énergie et protéi-nes. Les mères participant aux AC sont invitées à assister afin de se sentir impliquées.

• Promouvoir la Vitamine A.

• Appuyer la Mère Lumière pour la motivation des autres mamans participantes pendant (recueild’ingrédients) et après le déroulement de l’Atelier (démonstration culinaire).

• Encourager les mères à la fin de chaque journée de démonstration à poursuivre chez elles lesmêmes pratiques alimentaires.

• Choix des recettes pour le lendemain (après chaque journée d’Atelier) en collaboration avec lesmères participantes et les agents communautaires.

• Distribution du repas aux enfants malnutris. Encourager les mères à ce que les enfants pren-nent le repas. Veiller au bon respect des règles d’hygiène des mères et des enfants tout au longde la séance, pendant et après l’atelier.

• Diffuser les messages clé concernant l’hygiène, l’allaitement maternel, la diversification alimen-taire à partir de produits locaux, le contrôle de maladies diarrhéiques, le contrôle du paludisme,la vaccination et le suivi de la croissance.

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Exercice de remplissage de certaines fiches utilisées lors des AC :

- Fiche de suivi de l’enfant du 1er au 12ème jour.

- Fiche de suivi de l’enfant le 1er, le 2ème, le 6ème et le 12ème mois.

- Fiche de suivi de la croissance.

- Fiche de l’enquête à domicile.

- Fiche du rappel de 24 heures.

5. ORGANISATION DE LA TABLE RONDE

Conseils avant toute table ronde :

• N’oubliez pas qu’il vaut mieux ne rien faire que de mal faire ;

• Essayez de comprendre les circonstances des femmes ;

• Parlez de façon simple et compréhensible, en répétant si cela est nécessaire ;

126

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

LES TÂCHES DE LA ML SONT :

• L’accueil des femmes.

• L’organisation de l’atelier.

• La quantification des aliments.

• La gestion des ingrédients et des recettes (choix de recettes).

• La préparation du repas.

• Le partage des tâches entre les femmes participantes.

• La diffusion de messages éducatifs.

• Les visites à domicile chez les mères participantes.

• Participer à l’enquête de marché avec les Agents Communautaires et avec l’aide des Agents deTerrain.

• Maintenance en bon état de propreté de tout le matériel pour la préparation et la consommationdes aliments, avant et après les repas.

• Lavage des mains avant et après les repas.

S’il n’y a pas suffisamment de temps pour la formation, la partie concernant les messages IECsera réalisée au cours de l’étape de déroulement de l’atelier, avec la mère lumière.

À la fin de ce dossier, vous trouverez toutes les informations nécessaires pour que les ATSC, AgtCet Responsables des postes sanitaires disposent du matériel à l’avance et puissent gérer leur au-toformation.

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• Ne vous donnez pas des airs importants et ne vous montrer pas de mauvaise hu-meur devant les femmes ;

• Soyez ponctuel ;

• Prenez connaissance des interdictions et des habitudes alimentaires ;

• Apprenez bien l’alimentation locale et la façon de préparer les aliments ;

• Informez vous sur l’âge de démarrage de l’alimentation des enfants et prenezen compte ;

• Travaillez avec bon sens et courage.

Comment réaliser la table ronde nutritionnelle :

• Indiquez aux femmes de se mettre en cercle et placez vous au centre.

• Donnez la bienvenue aux femmes et posez leur des question sur la santé des en-fants afin d’instaurer un climat de confiance avec les mères.

• Posez leur ensuite des questions concernant le thème à aborder afin de connaî-tre le niveau de connaissance à ce sujet.

Par exemple, s’il s’agit de l’alimentation équilibrée des enfants vous pouvez de-mander :

- Qu’est-ce que votre enfant a mangé hier ?

- Comment avez-vous préparé le repas ?

- Qu’est ce que le lait apporte à ton enfant ?

• Introduisez le sujet (par exemple : les 3 groupes alimentaires) et demandez auxfemmes de le répéter et de poser des questions.

• Il faut être patient et répéter plusieurs fois la même chose, spécialement si unefemme du groupe n’a pas bien compris une partie de votre explication.

6. LES MESSAGES DÉVELOPPÉS LORS DES AC

NOTE : cette liste n’est pas exhaustive et tout nouveau message identifié devraêtre ajouté à la liste.

1. Les femmes enceintes sont au centre de santé pour la consultation préna-tale (CPN)

Message clé :Chaque femme enceinte doit se rendre au centre de santé au moins trois foisdurant la grossesse pour se faire vacciner, recevoir des médicaments (FAF, Chlo-roquine) et des conseils concernant son alimentation.

Informations additionnelles :

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

127PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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La femme enceinte se rend au centre de santé pour recevoir : le vaccin contrele tétanos, des conseils concernant l’allaitement maternel exclusif, l’alimen-tation de la femme enceinte, les suppléments en acide folique contre l’anémieet la chloroquine contre le paludisme.

Afin d’éviter certaines maladies et la malnutrition pendant la grossesse, au mo-ment de l’accouchement, puis après, il est important que la femme enceinteaille au centre de santé pour la CPN.

2. L’alimentation de la femme enceinte :

Message clé :La femme enceinte doit manger davantage, varier son alimentation et mangerdes aliments riches en fer (feuilles vertes, viandes), en vitamine A (mangue,foie), en protéines (viande, lait, œufs, haricots secs), en iode (poisson de mer,fruits de mer et sel iodé).

Informations supplémentaires :Une femme enceinte doit manger trois fois par jour ou plus que d’habitude (de100 à 300 kcal/jour de plus) pour sa santé et le bien de son futur bébé. Si unefemme enceinte mange bien, son enfant sera sain lors de la naissance (ce quiaméliorera l’accouchement) et le poids du bébé sera plus élevé.

La consultation prénatale : préparation à l’allaitement maternel exclusif

Message clé :L’allaitement maternel est positif et ne dépend pas du volume ou de la tailledes seins de la femme. La femme enceinte doit bien manger pour que son laitsoit riche. Des conseils sur l’allaitement sont donnés au centre de santé ; ilconvient de le fréquenter régulièrement.

Informations additionnelles :Une femme enceinte peut se rendre au centre sanitaire accompagnée par sonmari afin que tous deux connaissent les avantages de l’allaitement maternel ex-clusif

• Juste après l’accouchement, il faut donner le sein au bébé car le premier lait(colostrum) est spécialement riche en vitamines et renforce les défenses dunouveau-né.

• Il s’agit donc de la première vaccination de l’enfant et plus il tète, plus lelait est abondant.

• Le bébé ne doit prendre que le lait maternel, jusqu’à l’âge de 6 mois, sansajouter d’autres aliments ou liquide comme l’eau ou le thé.

• La mère et l’enfant doivent être ensemble et lorsque l’enfant pleure, il fautlui donner du sein.

• La mère doit bien manger et se reposer pour produire beaucoup de lait.

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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• Le lait maternel ne s’aigrit jamais dans le sein. Il ne peut être la cause d’unemaladie.

L’accouchement : donner le sein au bébé après la naissance.

Message clé :Il faut donner le sein au bébé dans la première demi-heure après la naissance.

Informations additionnelles :Le bébé a le réflexe de téter. Il prendra le premier lait (colostrum) particuliè-rement riche en vitamines qui renforce les défenses du nouveau-né.

L’allaitement aide également la mère après l’accouchement : le placenta estexpulsé plus facilement et l’hémorragie est plus rapidement stoppée.

L’allaitement maternel exclusif : responsabilité du couple.

Message clé :Jusqu’à l’âge de 6 mois environ, l’enfant ne doit prendre que du lait maternel.Après le sixième mois, il faut introduire d’autres aliments et poursuivre l’al-laitement jusqu’à l’âge de deux ans au moins.

Informations additionnelles :La mère et le père se sentiront heureux si l’enfant se développe correctementet n’est que rarement malade.

Le mari doit donc veiller à ce que l’enfant soit allaité par la mère jusqu’à l’âgede 6 mois. Il doit veiller également à ce que l’alimentation de sa femme soitriche. Il a déjà été informé et sait qu’une femme allaitante doit manger des ali-ments tels que des légumes, du riz, des haricots, des fruits, du poisson, de laviande, etc. Le mari doit s’assurer que sa femme se repose chaque jour car lamaternité et l’allaitement du bébé fatiguent le corps de la femme.

La nutrition de la femme allaitante.

Message clé :Une femme donnant le sein doit manger autant qu’un homme. Elle doit consom-mer des aliments riches en fer et en vitamine A 4 fois par semaine au moins.

Informations additionnelles :Une femme donnant le sein doit manger pour deux : pour elle et pour son bébé.Elle doit donc manger aussi bien qu’un homme. Les repas doivent être variés.Montrer des exemples de recettes.

Le suivi de la croissance

Message clé :Un enfant de 0 à 59 mois doit être pesé tous les mois afin de réaliser le suivide sa croissance.

Informations additionnelles :

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Peser les enfants sert à identifier très tôt les problèmes de santé : un poidsstable signifie un risque de malnutrition et une baisse du poids signifie que l’en-fant est en danger de malnutrition.

Le suivi de la croissance dans la communauté

Message clé :Un enfant de 0 à 59 mois doit être pesé tous les mois pour connaître l’évolu-tion de sa croissance.

Informations additionnelles :L’Agent Communautaire doit peser chaque mois aux enfants âgés de 0 à 59 moiset doit analyser les résultats avec les mères. En fonction des résultats il conseil-lera la mère et lui indiquera où s’adresser.

La table ronde nutritionnelle

Message clé :La démonstration culinaire et les tables rondes nutritionnelles permettent d’ap-prendre à faire des repas de bonne qualité avec les aliments locaux.

Informations additionnelles :Il est important de montrer aux femmes comment introduire les aliments com-plémentaires aux enfants de 6 mois environ. Les mères doivent apprendre àpréparer de nouvelles recettes, comme les bouillies riches et autres prépara-tions liquides et semi liquides.

La démonstration culinaire

Message clé :Assistez à la démonstration culinaire et écoutez les conseils nutritionnels surune alimentation nutritive.

Informations additionnelles :Les femmes apprennent à préparer des bouillies riches avec, par exemple, fa-rine de poisson, huile de palme, feuilles vertes sèches. Elles apprennent éga-lement les conditions hygiéniques.

L’utilisation d’aliments locaux

Message clé :Au supermarché de votre localité, vous pouvez trouver tous les aliments dontvous aurez besoin pour préparer le repas de votre enfant et de votre famille.

Informations additionnelles :Il n’est pas nécessaire d’acheter des produits importés pour les repas. Avec lesaliments locaux, les mères peuvent élaborer un repas de bonne qualité. L’im-portant, c’est la fréquence des repas (un enfant doit manger plus souventqu’un adulte), l’hygiène alimentaire (pendant la préparation et la consom-mation) et la variation des ingrédients.

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L’alimentation à partir de 6 mois :

Message clé :À partir de l’âge de 6 mois, il faut introduire des aliments complémentaires aulait maternel. Tout d’abord on donnera le sein puis les autres aliments.

Informations additionnelles :Il faut éviter les infections en maintenant une hygiène stricte, s’assurer quel’enfant mange des repas suffisamment riches (au moins 5 fois par jour) etcontinuer à donner le sein à l’enfant jusqu’à l’âge de 2 ans au moins.

L’alimentation de l’enfant de 9 mois

Message clé :Ne pas arrêter de donner le sein à l’enfant. Veiller à ce qu’il mange 5 fois parjour. Se laver les mains avant de lui donner à manger.

Informations additionnelles :L’alimentation complémentaire avec ingestions continues doit être régulière-ment accompagnée de lait maternel.

Initiation de l’enfant au repas en famille :

Message clé :Lavez-vous les mains avant de donner à manger à l’enfant. Un enfant de moinsde 3 ans doit avoir son propre bol ou sa propre assiette pour manger. La rationindividuelle est très importante.

Informations additionnelles :Un petit enfant mange plus lentement que ses frères ainés. Il doit avoir sa pro-pre assiette pour qu’il puisse manger à son rythme et de façon suffisante. Ilpeut manger la même chose que les autres mais il doit manger à part et fré-quemment.

La famille saine :

Message clé :Investir dans la nutrition de la famille revient à investir dans son développe-ment. Une famille bien nourrie sera saine et heureuse.

Informations additionnelles :Le bon développement des enfants sont un motif de grande satisfaction pour lesparents. La natalité doit être contrôlée pour pouvoir s’occuper correctementdes enfants. Tous les foyers doivent consommer du sel iodé.

La famille problématique :

Message clé :Ne pas investir dans la nutrition de la famille revient à investir dans les pro-blèmes de santé. Une famille mal nourrie et non planifiée ne sera pas heu-reuse.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

131PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Informations additionnelles :Une famille trop nombreuse, sans moyens économiques suffisants, est exposéeà la malnutrition car elle a plus d’enfants à nourrir et doit faire face à davan-tage de dépenses médicales (les enfants sont souvent malades).

L’enfant malade

Message clé :Lorsqu’un enfant est malade, il est important de bien gérer la maladie dès lepremier jour. Encourager l’enfant à manger, même s’il ne veut pas. Un enfantmalade doit être alimenté plus souvent qu’un enfant sain.

L’alimentation de l’enfant malade

Message clé :Un enfant malade doit manger plus souvent qu’un enfant sain. Il faut conti-nuer à lui donner le sein.

Informations additionnelles :Continuer l’allaitement maternel. Donner à manger à l’enfant plus souvent qued’habitude. Insister pour qu’il mange mais ne pas le forcer. Choisir des alimentsque l’enfant aime. Veiller à ce que l’enfant mange des aliments contenant tousles nutriments. Bien hacher le repas et ajouter un peu de sauce ou de jus pouren faciliter l’ingestion. Suivre l’évolution du poids de l’enfant. Lorsque l’enfantest guéri, continuer à lui donner plus de repas jusqu’à ce qu’il récupère le poidsnormal.

La nutrition des adolescents

Message clé :Le corps de l’adolescent se développe ; il devrait manger 3 repas et un goûter.Un adolescent sain est actif, bon étudiant et joue.

Informations additionnelles :Les filles doivent manger des aliments riches en fer (menstruation). Les pa-rents savent que leurs enfants se développent et sont sains lorsque leurs vête-ments deviennent trop petits. Leur poids augmente et ils grandissent. Ils ontbon appétit. Un enfant bien nourri a plus de chances de se développer norma-lement qu’un enfant malnutri.

L’alimentation des adolescents

Message clé :Un adolescent a besoin de manger souvent : le matin, à midi et dans l’après-midi et prendre le goûter (localement disponibles) entre les repas.

Informations additionnelles :Les enfants doivent manger avant d’aller à l’école, sinon ils ne pourront pas seconcentrer en classe.

132

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Page 134: PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN … · L’équipe du Département technique de ... Les voies de communication déficientes et le climat ... L’apparition très progressive

L’anémie à cause de carence en fer

Message clé :Les signes principaux de l’anémie sont : la fatigue, la pâleur des lèvres, de labouche, de la paume des mains et des ongles.

Informations additionnelles :L’anémie signifie un manque d’hémoglobine (substance qui donne au sang sacouleur rouge) dans le sang. L’anémie est une maladie touchant principalementles enfants y les femmes.

Les groupes à risque sont les suivants :

• Les bébés à faible poids à la naissance (moins de 2 kg 500) ont peu de ré-serves de fer.

• Les bébés auxquels on ne donne pas le sein (le fer du lait artificiel est moinsbien absorbé).

• Les enfants malnutris.

• Les filles adolescentes (elles perdent du sang avec la menstruation).

• Les femmes enceintes et les mamans des nouveau-nés.

L’anémie réduit la productivité (plus de fatigue), ralentit le développement del’enfant et augmente le risque de mort de la mère durant l’accouchement.

Message clé :Consommez des aliments riches en fer tels que le lait maternel, les feuillesvertes, la viande, le foie, le poisson... Le fer des aliments d’origine animale estmieux absorbé que celui d’origine végétale.

Informations additionnelles :Pour éviter l’anémie :

• Donner le sein aux bébés.

• Manger des aliments riches en fer.

• Manger des aliments crus riches en vitamine C (citron, tomate, orange...)afin d’améliorer l’absorption du fer. Éviter les boissons telles que le thé oule café avec les repas.

• Les femmes enceintes doivent prendre chaque jour les suppléments en ferqui leur ont été donnés lors des consultations prénatales.

Les aliments riches en Vitamine A :

Message clé :La vitamine A nous protège des infections et de la cécité nocturne. Consommezdes aliments riches en vitamine A : le lait maternel, l’huile de palme, les carottes,la mangue, la papaye, les œufs, les feuilles vertes, le foie et le poisson sec.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

133PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Informations additionnelles :La carence en vitamine A se manifeste par :

• Plus de risques d’infections (diarrhées et infections respiratoires).

• La cécité nocturne (l’enfant ne voit pas bien dès le crépuscule et dans deslieux où l’intensité lumineuse est faible).

• Sécheresse des yeux (ils ne brillent plus) et cécité.

Les carences en iode

Message clé :Afin d’éviter les problèmes causés par la carence en iode, il faut consommerdu sel et des produits de la mer.

Informations additionnelles :Les problèmes qu’entraîne la carence en iode sont les maladies liées à un ap-port insuffisant en iode : retard de croissance, avortement spontané, accou-chements prématurés, réduction du coefficient intellectuel, infertilité desfemmes, fatigue et crétinisme (enfants débiles mentaux et bien souvent sourdsmuets).

Afin d’éviter la carence en iode, il faut consommer du sel de mer enrichi avecde l’iode (sel iodé). Le sel iodé doit être consommé dans les mêmes conditionsque le sel de cuisine ordinaire.

7. DESCRIPTION D’UN ALIMENT ET SON RÔLE DANS L’ORGANISME

Un aliment est tout ce qui est nutritif et que l’homme peut utiliser pour satisfaireson corps ou sa faim.

Rôle de l’aliment dans l’organisme : c’est grâce à l’énergie fournie par les ali-ments consommés que les organes du corps (cœur, poumons, foie, reins et autres or-ganes) fonctionnent. Grâce à leur composition, certains aliments auront égalementdes effets positifs en cas de carences nutritionnelles. D’autres aideront à lutter contrecertaines maladies et infections.

FIN DE L’EXEMPLE DE MODULE DE FORMATION _____________________________

134

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

135PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

137PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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138

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

139PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

5.d FICHE DE RÉORIENTATION

FICHE DE RÉORIENTATION(triple exemplaire)

L’AgtC remplira la fiche de réorientation en trois exemplaires jusqu’à « motif de la réorientation » (y compris) puisil la signera et indiquera la date.

Les trois feuilles seront remises à la mère qui sera responsable de l’envoi de l’enfant dès que possible vers lelieu de référence indiqué. On rappellera à la mère l’importance de remettre ces fiches de réorientation au mé-decin du lieu de référence.

Une fois arrivée au centre, le personnel médical demandera à la mère les trois feuilles de réorientation, remplirale diagnostic puis signera, en indiquant la date de la visite (parties en caractère gras de la fiche de réorientation).Il en gardera une copie et l’archivera dans le centre. L’autre sera rendue à la mère pour qu’elle la garde chez elleet la troisième sera conservée par le centre pour que l’ AgtC vienne la chercher et la remette à l’AT.

Le lendemain, l’AgtC ira chercher la feuille de réorientation correspondante au centre ou l’enfant a été transféré.À la fin de la phase d’exécution (des 12 jours d’atelier), l’AT se rendra au(x) centre(s) de référence afin de vérifierles admissions et de faire le suivi des cas. Il fera un rapport qu’il remettra au (à la) superviseur(euse).

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CENTRE DE NUTRITIONSUPPLÉMENTAIRE

CENTRE DE NU-TRITION THÉRA-PEUTIQUE

HÔPITAL

MOTIF DE LA RÉORIENTATION

DIAGNOSTIC MÉDICAL DU CEN-TRE VERS LEQUEL IL A ÉTÉ RÉ-ORIENTÉ(à remplir par le médecin du cen-tre de référence)

SIGNATURES

AGENT COMMUNAUTAIRE

Date :

AGENT DE SANTÉ/MÉDECIN/INFIRMIER/…

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140

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

141PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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143PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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144

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

5.i CONTRÔLE DE LA CONSOMMATION DE LA DIÈTE PAR ENFANT ET PAR JOUR(À remplir par l’AgtC)

JOUR Quan-tité/enfant

Enfant numéro :Diète consommée

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

145PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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146

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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ANNEXE 6. CALCUL DE RATIONS POUR PRÉPARER LES MENUS

Les recettes préparées doivent être reconnues comme des recettes complémen-taires du régime alimentaire habituel des enfants et fournir un apport calorifique de800 à 1000 Kcal ainsi qu’un apport protéique de 24 à 27 grammes, équivalent à 10-15%.Même si les menus identifiés chez les ML peuvent servir de base à l’élaboration lorsdes AC, la préparation d’autres plats basés sur les ressources localement disponiblesest préférable et vivement conseillée.

Les ingrédients doivent être mesurés de la façon la plus simple possible et selonles mesures locales.

Chaque enfant aura sa propre assiette. Ceci aidera la mère à comprendre les be-soins nutritifs de l’enfant.

Chaque repas sera accompagné d’un fruit local et les feuilles vertes seront consom-mées à la demande.

Critères pour l’élaboration des menus :

- Mettre au point un minimum de 5 menus.

- Chaque menu doit apporter de 800 à 1000 Kcal et 11-15% de protéines, de 30 à35% de lipides et de 50 à 55% de glucides.

- Utiliser des aliments localement disponibles et accessibles.

- Consommation de fruits et de légumes contenant de la vitamine A et autres mi-cronutriments.

- Utilisation de produits animaux et de graisses si disponibles et accessibles.

Différents programmes permettent de calculer une ration alimentaire. Ainsi, leNUACALC, développé par Acción Contra el Hambre, permet de comparer une rationalimentaire aux besoins en nutriments divers. Le programme informatique PLANUTpermet d’évaluer le meilleur achat d’aliments, en tenant compte du prix et de la va-leur nutritionnelle, et réduit les erreurs de calcul lors de la planification de menus in-dividuels et collectifs. Les notices d’utilisation de ces deux programmes sontdisponibles au Siège d’ACF-E (Madrid) et permettent d’en connaître le fonctionne-ment. Il faut noter que PLANUT est très efficace pour le programme des AC, mais queles ingrédients qu’il contient font référence à la culture latino-américaine ou asia-tique.

Pour le calcul manuel de la ration, on procèdera de la façon suivante :

1. Selon la grille de composition nutritionnelle des aliments, on obtiendra la va-leur nutritionnelle pour 100 grammes de l’ingrédient que l’on souhaite ajouterà la recette.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

147PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Par exemple :

2. Selon la valeur nutritionnelle pour 100 grammes, on calculera la contributionen énergie, lipides, protéines et glucides de chaque aliment afin d’obtenir uneration alimentaire fournissant de 800 à 1000 Kcal, dont 10-15% sous forme deprotéines, 30-35% de lipides et 50-55% de glucides.

Voici les détails du calcul :

La contribution en énergie de chaque aliment est calculée comme suit :

Exemple : 110 g de maïs apportent 333 Kcal, 450 g de maïs apportent :

450 x 333 / 100 = 1498 Kcal

La somme de l’apport énergétique de chaque aliment donne la quantité d’éner-gie totale de la ration.

La contribution en lipides et protéines de chaque aliment est calculée commesuit :

Exemple : 110 g de maïs apportent 8,5 g de protéines et 3,8 g de lipides ; 450g de maïs apportent :

450 x 8,5 / 100 = 38,3 g de protéines et 450 x 3,8 / 100 = 17,1 g de lipides

La somme de l’apport en protéines et lipides de chaque aliment correspond àl’apport total de protéines et lipides de la ration.

Pourcentage du total d’énergie apporté par les protéines et les lipides :

Les protéines (de même que les hydrates de carbone) apportent 4 Kcal parg et les lipides 9 Kcal par g. La quantité de protéines et lipides dans la ra-tion est de 53 g et 43 g respectivement, ce qui donne :

53 x 4 = 212 Kcal 43 x 9 = 387 Kcal

Représentant respectivement :

212 x 100 /1960 = 10,8 % 387 x 100 / 1960 = 19,8 %

de l’énergie de la ration de l’énergie de la ration

148

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Ingrédient Protéines g/100 g

Lipides g/100 g

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Maïs (grain entier) 8,5 3,8 333

Lentilles (vertes, crues) 24,3 1,9 298Huile 0 100 900

Sucre 0 0 394

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ANNEXE 7. EXEMPLE DE RECETTES CULINAIRES

Exemples de recettes selon le mode de préparation

A) Bouillie simple :

- 2 cuillers de farine de millet, de sorgho (20g) ou de riz.

- 2 morceaux de sucre (10 g)

- Un peu de sel

- ½ tasse d’eau (125 ml)

Mode de Préparation :

- Dans un récipient propre, diluer la farine dans un peu d’eau.

- Faire bouillir le reste de l’eau dans une casserole et ajouter peu à peula farine diluée, le sucre et le sel en remuant le tout jusqu’à obten-tion d’une bouillie onctueuse.

- Laisser cuire 10 à 15 minutes.

B) Bouillies enrichies :

• B1- Bouillie de farine de maïs :

- 3 cuillers à soupe de farine de maïs, de riz ou de millet(30 g)

- Un jaune d’œuf cuit dur et écrasé ou une cuiller à soupe de poissonfrais ou une cuiller à soupe de pâte de cacahuète.

- 2 morceaux de sucre (10 g)

- Un peu de sel

- 1 tasse d’eau (250 ml)

Mode de préparation :

- Dans un récipient propre, diluer la farine dans un peu d’eau.

- Faire bouillir le reste de l’eau dans une casserole et ajouter peu à peula farine diluée, le jaune d’œuf cuit dur et écrasé (ou une cuiller àsoupe de poisson frais ou une cuiller à soupe de pâte de cacahuète) enremuant le tout jusqu’à obtention d’une bouillie onctueuse.

- Sucrer ou saler et laisser cuire 10 à 15 minutes.

• B2- Bouillie de farine de maïs aux feuilles vertes :

- 2 poignées de feuilles vertes (manioc, calebasse ou pomme de terre)(80 g)

- 2 cuillers de farine de maïs (20 g)

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

149PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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- Un peu de sel

- 1 tasse d’eau (250 ml)

Mode de préparation :

- Laver les feuilles vertes et les écraser

- Les faire cuire dans une casserole à feu doux pendant 10 minutes (met-tre le couvercle).

- Diluer la farine de maïs dans un peu d’eau et ajouter à la casserole.

- Laisser bouillir le tout pendant 15 minutes.

• B3- Bouillie de riz au lait :

- 2 cuillers à soupe de riz du pays non étuvé (20g)

- 2 boîtes de tomate de lait frais ou caillé (150 ml)

- 1 tasse d’eau (250 ml)

Mode de préparation :

- Faire bouillir le riz jusqu’à ce qu’il soit complètement ramolli.

- Ajouter le lait frais et le laisser cuire 10 à 15 minutes.

- S’il s’agit de lait caillé, laisser refroidir la bouillie avant d’ajouter lelait.

• B4- Bouillie de farine de maïs aux œufs :

- 1 œuf (50g)

- 2 cuillers à soupe de farine de maïs (20g)

- 1 cuiller à soupe d’huile végétale (13 ml)

- 1 tasse d’eau (250ml)

- Un peu de sel ou 2 morceaux de sucre (10g)

Mode de préparation :

- Faire cuire l’œuf à l’eau bouillante pendant 5 minutes puis écaillerl’œuf.

- Diluer la farine de maïs dans un peu d’eau.

- Faire bouillir le reste de l’eau dans une casserole et ajouter peu à peula farine diluée dans l’eau bouillante sans cesser de remuer.

- Écraser l’œuf puis ajouter la bouillie en même temps que l’huile.

- Saler ou sucrer.

150

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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C) Repas composés :

• C1. Repas de légumes :

- Une pomme de terre de taille moyenne (140 à 150g)

- 1 tomate de taille moyenne (50 g)

- 1 poisson frais de taille moyenne (100g)

- 1 cuiller à soupe d’huile, de palme ou autre (13ml)

- 1 tasse d’eau (250ml)

Mode de préparation :

- Faire bouillir la pomme de terre épluchée et la tomate puis le poissonfrais à feu doux.

- Retirer le poisson du feu et enlever les arêtes.

- Écraser le poisson, la tomate et la pomme de terre.

- Remettre le tout sur le feu avec l’huile et l’eau de cuisson du poissonet de la pomme de terre pour ramollir le mélange.

- Servir.

• C2. Purée de banane plantain aux œufs :

- 1 petite banane plantain (90g)

- 1 poignée de feuilles d’épinards ou de pomme de terre crue (40g) ouautre.

- 1 œuf frais (50g)

- 1 tasse d’eau (250ml)

- 1 cuiller à soupe d’huile de palme, de cacahuète ou autre (13ml)

- 1 pincée de sel.

Mode de préparation :

- Faire bouillir la banane épluchée, les feuilles vertes et l’œuf.

- Écraser la banane avec les épinards et ¼ de jaune d’œuf.

- Ajouter l’huile et le reste de l’eau de cuisson de la banane afin de ra-mollir le tout.

- Saler et servir.

La banane plantain peut être remplacée par du manioc, de la pomme de terre, ducolocassi (taro) ou de l’igname. L’œuf peut être remplacé par du poisson frais ousec, des insectes ou des mollusques ou par du lait selon la disponibilité.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

151PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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• C3. Bouillie de légumes :

- 1 légume de taille moyenne (patate douce ou un morceau de tomatede 50g, 1 poignée de feuilles de pomme de terre ou autre, fraîches ousèches)

- 1 poisson frais de taille moyenne (50g)

- 1 cuiller à soupe de pâte de cacahuète (13g)

- 1 pincée de sel.

- ½ litre d’eau.

Mode de préparation :

- Cuire la pomme de terre, la tomate et le poisson à l’eau.

- Retirer le poisson et enlever les arêtes.

- Faire une purée avec la pomme de terre, la tomate et les feuilles.

- Ramollir le tout en ajoutant l’eau de cuisson du poisson.

- Ajouter le sel, la pâte de cacahuète, le poisson et les feuilles.

- Cuire pendant 5 à 10 minutes.

• C4. Riz au poisson :

- 1 petit poisson frais de 50g

- 1 poignée de riz (50g)

- 1 tomate fraîche de taille moyenne (50g)

- 1 pomme de terre de taille moyenne (60g)

- 1 cuiller à soupe de beurre de « Karité », d’huile de palme, de caca-huète ou autre.

- ¼ litre d’eau ou une tasse d’eau.

- 1 poignée de feuilles de pomme de terre crue (40g) ou autre.

Mode de préparation :

- Faire bouillir la pomme de terre, la tomate et le poisson.

- Retirer le poisson bouilli et ajouter le riz après l’avoir lavé.

- Laisser bouillir jusqu’à ce que le mélange soit mou.

- Ajouter l’huile et le poisson écrasé sans arêtes et les feuilles vertescoupées

152

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Exemples de recettes selon leur valeur nutritionnelle

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

153PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

PURÉE DE MANIOC

Ingrédients Quantité (mesures locales)

Quantité(en grammes) Protéines Lipides Glucides

Manioc 1 morceau 1,5 0,3 48,1Colocassi (légume) 1 (moyen) 150 3,3 0,6 33,1Pâte de cacahuète 1 louche 150 5 10,6 1,5Poisson moulu 2 louches 20 24,1 2,6 1,8Soumbara* 1 petit morceau 40 0,2 0,1 3,3

Huile Rouge 11/2 cuiller à café 515 0 15,0 0,0

Tomate 3 (petites) 20 0,1 0,1 0,5Feuilles de manioc 4 feuilles 15 1,1 0,2 1,9Oignon 1 (moyen) 20 0,2 0 1,6Eau 500 ml 500 mlTOTAL en grammes 435 35,5 29,5 91,7Kcal 142 261,8 366,7% 18,4 34 47,6Énergie Totale (Kcal) 770,5

RIZ ET PÂTE DE CACAHUÈTE

Ingrédients Quantité (mesures locales)

Quantité(en grammes) Protéines Lipides Glucides

Riz 2 1/2 paquets 125 8,1 1,3 101,8Pâte de cacahuète 1 cuiller 20 5 10,6 1,5Huile végétale 1 cuiller 20 0 20 0,0Soumbara* 1 petit morceau 5 0,2 0,1 3,3Poisson moulu 2 cuillerées 40 24,1 2,6 1,8Oignon 1 (moyen) 20 0,2 0,0 1,6Tomate 3 (petites) 20 0,1 0,1 0,5Eau 500 ml 500 mlTOTAL en grammes 240 37,7 34,7 110,4Kcal 150,8 312,1 441,7% 16,7 34,5 48,8Énergie Totale (Kcal) 904,6

LAIT DE POISSON

Ingrédients Quantité (mesures locales)

Quantité(en grammes) Protéines Lipides Glucides

Farine de céréales 5 cuillers à soupe 100 9,7 1,7 74,7Poisson moulu 3 cuillers à café 30 18,1 2 1,2Huile végétale 2 cuillers à café 20 20Sucre 16 morceaux 80 80,0Eau 1 litre 1 litroTOTAL en grammes 230 27,8 23,7 155,9Kcal 112,2 213,1 618,8% 11,8 22,6 65,6Énergie Totale (Kcal) 943,1

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ANNEXE 8. TABLEAU INDICE POIDS/ÂG

Índice poids/âge, en z-score, pour les filles et les garçons de 0 à 59 mois, selon lesdonnées de référence NCHS (OMS, 1983)

154

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

NB : les données concernant les enfants de moins de 24 mois (mesurés couchés) et les en-fants de plus de 24 mois (mesurés debout) sont issus de deux types de population diffé-rents. Ceci explique la non-correspondance des données aux alentours de 24 mois.

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ANNEXE 9

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

155PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

EXEMPLE DE CALENDRIER AGRICOLE

Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc

Saison sèche Saison de pluies

TempératureNuits fraîches, tem-pérature modéréedans la journée

Nuits plus fraîches,température plusélevée

Températures dou-ces

Températuresplus élevées

Pluies Orages violents Pluies abondanteset régulièresPic Pic

Hautes terres

Riz Semis Retrait mau-vaises herbes Récolte + ou – tard

Cacahuètes Semis Récolte

Maïs Semis Récolte

Manioc Semis Début dela récolte

Patate douce Semis Réc.

Légumes Semis Récolte échelonnée

ZONES HUMIDES

Riz Réc. Pép Rem Récolte

Riz 2 cycles Réc. Pép Rem Récolte Pép

Récolte Réc. Semis Semis Semis

Maïs Réc. Semis Réc. Semis

Patate douce Planter Réc.

Légumes Réc. Semis Récolte échelonnée Semis

CULTURES COMMERCIALES

Palmier (huile de palme) DR Récolte FR

Noix et huile Récolte des noix et transformation enhuile

Cacao IC Cosecha FR

Plantations de café FR IC Cosecha

FRUITS SYLVESTRES

Arbre à pain Récolte

Bananes Récolte échelonnée durant toute l’année

Fruits sylvestres Récolte

Tubercules sylvestres Récolte échelonnée sur l’année

PÊCHE Importante Pauvre Début de lasaison

CHASSE Moins abondante Abondante Moins abondante

Réc. : période de récolte ; DR, FR : début et fin de la récolte ; Pép, Rem : pépinière et remplacement

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ANNEXE 10. AVIS DE CONTRAT

156

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Titres : Agent de Terrain Durée : x mois

Lieu : lieu de l’intervention Organisation : ACF-E

Cherche : Un AT pour son programme de nutrition communautaire

Conditions requises :

- Nationalité…

- Ne pas travailler pour une autre ONG ou entité publique

- Parler correctement la langue locale

- Parler et écrire correctement le (la deuxième langue officielle du pays)

- Disponibilité pour vivre dans la communauté pendant de longues périodes et dans des condi-tions difficiles.

- Expérience de 2 ans en nutrition souhaitable

Documents à fournir :

- Lettre de motivation

- CV

- Photocopie de la Carte d’Identité

- Copie du diplôme ou équivalent

- Certificat de travail

La Date limite de soumission des documents est : /___/ (jour) /_____________/ (mois) /__________/(année) à 12h

Lieu de dépôt des documents : Bureau d’ACF-E (indiquer l’adresse) à l’attention du (de la) Res-ponsable du Programme Nutritionnel d’ACF-E

La Liste de candidats présélectionnés selon les documents remis sera diffusée le /__________ /(Jour de la semaine) /___/ /____________/ (mois) /___________/ (année) à partir de 12h au bureaud’ACF-E, au centre de santé,

...Les personnes présélectionnées selon la documentation remise réaliseront un test par écrit puisun entretien deux jours après la diffusion de la liste, le /_____/ (jour) /_____________/ (mois)/__________/ (année) à partir de 10h du matin, au bureau d’ACF-E

La sélection finale des AT suite au résultat du test écrit et de l’entretien sera diffusée le /____/ (jour)/____________________/ (mois) /____________/ (année) à partir de 16h de l’après midi, au bureaud’ACF, au centre de santé, …ACF-E, Acción Contra el Hambre. Departamento de Nutrición.

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ANNEXE 11. CONVOCATION TEST ÉCRIT ET ENTRETIEN

ANNEXE 12. EXEMPLE DE TEST POUR LES AGENTS DE TERRAIN (AT)

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

157PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Les personnes mentionnées ci-après ont été présélectionnées pour le poste de/______________________/. Nous souhaitons qu’elles se présentent munie de leur carte d’identité à/__________________________________________/ le /___/ du mois de /__________________________//_________/ (année) afin de réaliser le test écrit et l’entretien.

M. Mme _____________ ______________

M. Mme ___________________________

M. Mme ___________________________

___________, le ______________ (jj/mm/aa)

Responsable du programme de Nutrition ACF-E

1) Citer les types de malnutrition et les définir (1.5p)

2) Qu’entendez-vous par Atelier Communautaire (AC). Veuillez expliquer brièvement (1.5p)

3) Quels sont les critères d’admission d’enfant à un AC ? (1p)

4) Quels sont les critères de réorientation d’un enfant vers un centre/poste de santé ? (1p)

5) Qu’entendez-vous par Mère Lumière (ML) ? (1p) Quelles sont les tâches à remplir au coursd’un AC ? (0.5p)

6) Qu’entendez-vous par Agent Communautaire (AgtC) ? (0.5p) Quelles sont les tâches à remplirau cours d’un AC ? (1p)

7) Quelle est l’importance d’un AC dans la communauté ? (1p)

8) Quel doit être le rôle d’un AT après la clôture de l’AC ? (1p)

9) Quelle dose de Mébendazole, Fer et Acide folique et Vitamine A faut-il administrer pour réaliserle traitement systématique lors d’un AC ? (tenir compte de l’âge et/ou du poids de l’enfant) (1p)

10) Quelles observations faut-il noter lors d’une EàD (enquête à domicile) ? (1p)

11) À quel âge faut-il commencer, puis cesser l’allaitement maternel ? (1.5p)

12) Quelle est l’importance de l’allaitement maternel ? (1p)

13) À quel âge faut-il introduire l’alimentation complémentaire ? (1p)

14) Démarche à suivre face à un enfant faisant de la diarrhée. (1p)

15) Signes de déshydratation. (1p)

16) À quel moment de l’atelier exige-t-on davantage d’hygiène ? (1p)

17) Selon vous, quelles sont les responsabilités d’un AT ? (1.5p)

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ANNEXE 13. CANDIDATS SÉLECTIONNÉS POUR LE POSTE D’AGENTS DE TERRAIN

ANNEXE 14. ANALYSE NUTRITIONNELLE POUR LA SÉLECTION DES FAMILLES DP

*Indiquer 4 bonnes conduites maximum

158

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Après l’entretien et le test écrit réalisé le /___/ (jour) /______________/ (mois) /________/ (année), lapersonne retenue est :

M. Mme. _____________ ______________

Cette personne est priée de prendre contact avec l’administration du bureau d’ACF-E à______________ le /___/ (jour) /______________/ (mois) /_____/ (année), à /___h____/ pour les formali-tés administratives.

La semaine prochaine, du /__/ au /___/ /___________/ (mois) aura lieu une formation à/________________________/. Nous souhaitons que vous y assistiez le /___/ /_______________//____/ à /___h___/ du matin ___________________/

Merci de votre collaboration,

Responsable de Nutrition ACF-E

NUTRITION * SANTÉ ET HYGIÈNE SOINS*

1 1 1

2 2 2

3 3 3

4 4 4

Données familiales

Nom de l’enfant

Sexe

Date de naissance

État nutritionnel

Nom de la Mère

Occupation de la famille

Description du foyer

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ANNEXE 15. ENQUÊTE DE MARCHÉ

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

159PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

DATE DE RÉALISATION /___/ /____________/ /____________________/

Magasin Oui /____/ Non /_____/ Marché Oui /____/ Non /_____/

COMMUNAUTÉ OÙ L’ATELIER SERA RÉALISÉ : /________________________________________/

COMMUNAUTÉ OÙ SE TROUVE LE MARCHÉ : /___________________/ Jour de marché/______________ /

DISTRICT / PRÉFECTURE : /________________________________________/

NOM DE LA Mère Lumière : /________________________________________/

NOM DE L’AGENT COMMUNAUTAIRE : /________________________________________/

NOM DE L’AGENT DE TERRAIN : /________________________________________/

Produit

Qua

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Disponible en Saison à laquelleon le trouve

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ANNEXE 16. GUIDE POUR L’ÉLABORATION D’UN RAPPORT AU SIÈGE

1. Aspects Généraux : Programme, Mois/Année, Réalisé par, Objectifs prévus pourle mois. Si on le souhaite, on peut éventuellement signaler les raisons de non-atteinte d’un objectif.

2. Activités prévues pour le mois (tenir compte du chronogramme des activitésdans la formulation du projet)

3. Activités réalisées dans le mois.

4. Présentation de résultats (selon les recommandations du chapitre 6 du présentmanuel)

5. Problèmes et solutions.

Les difficultés rencontrées peuvent être, par exemple, la motivation des mères,la contribution avec les ingrédients, une mauvaise compréhension des mes-sages…

160

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

CalendrierJanvier Février

SemaineActivité 1 2 3 4 5 1 2 3 4

X X XX

ACTIVITÉ RÉALISÉE123

Département Problème ou difficulté Solutions proposées Pour quand

Technique

Logistique

Administration

RRHH

Coordination

Logement

Bureau

Activité

Transport

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6. Observations culturelles. Signaler les croyances concernant la nutrition, les ta-bous alimentaires ou de santé existant dans la communauté et les expliquerbrièvement.

7. Remarques. Tout ce qui peut être intéressant mais qui n’a pas été signalécomme problème et/ou observation culturelle.

8. Réunions de coordination internes et avec d’autres structures/organisations lo-cales et/ou internationales.

9. Objectifs pour le prochain mois

10. Recommandations

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

161PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Avec Qui Motif Conclusions Pour quand Qui en sera le responsable

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ANNEXE 17. LIGNES BUDGÉTAIRES POUR L’ARTICULATION DU PROGRAMME DES AC.

162

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

FEUILLE DE BUDGET

Quantité Durée(en mois)

Prix Unité(Monnaie Locale)

Total(Monnaie Locale)

Total(en euros)

1. RESSOURCES HUMAINES1.1 Personnel expatrié Spécifier le niveau professionnel1.2 Personnel localChef de projetSuperviseur(eure)Agent de TerrainFormateur(trice)AdministrateurChauffeurLogisticien2. MATÉRIEL2.1 AnthropométriqueBasculeToiseFiches 2.2 De formation 2.3 Pour les séances et le suiviUstensiles de cuisine / AtelierSavonAlbendazole/MébendazoleVitamine AFerFiches de supervision2. 4 Pour le bureauMatérielOrdinateurImprimanteMobilier3. LOGISTIQUECommunication (radios, téléphones…)EssenceLocation logement et bureauTRANSPORT (selon les besoins)VoitureMotocycletteVéloVISIBILITÉ (tee-shirts, casquettes…avec identification)SOUS-TOTAL

TOTAL

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ANNEXE 18. CRITÈRES DE GAIN DE POIDS DES ENFANTS ADMIS À L’ATELIER.

On considère que les enfants avec un %P/T >= 85% ne sont pas atteints de malnutrition aiguë et ils sortiront duprogramme.

ANNEXE 19. EXEMPLE D’ACCORD AVEC UN PARTENAIRE LOCAL

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

163PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

CRITÈRES DE GAIN DE POIDS DES ENFANTS ADMIS À L’ATELIER

Enfant souffrant de Malnutritionaiguë (croissance inadéquate)

Grammes % P/T

<200gr dans tous les cas < 80%

Enfant ayant une récupération nutritionnelle adéquate

Grammes % P/T

200-300 gr durant l’atelier et par mois

>=80 et < 85%.

200-699 gr au 2ème, 6ème et 12ème mois

ACCORD entre

Acción Contra el Hambre (ACF-E)

ET _______________________ (_______)

Du /__/ /____/ /_______/ au /__/ /____/ /_______/

Dans le cadre du programme d’appui en nutrition communautaire des populations autochtones dela région de ___________________, où l’acteur principal est ACF-E représenté par le bureau de_______________ ,

Il est convenu d’un commun accord avec ___________________ (Responsable de l’Institution locale)que :

Article 1. Motif de l’accord

Le but poursuivi entre ACF-E et _______ est une intervention appuyant la nutrition communautairedes populations locales de la région de ____________________ dans le cadre du programme desAC. Il faudra pour cela :

- Sensibiliser les agents de santé et la communauté. Mobiliser la communauté, en identifiant lesAgents Communautaires et en les formant.

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164

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

- Détecter les enfants mal nourris, identifier et former la ML, évaluer le comportement et lescroyances concernant la

- Santé, la nutrition et l’hygiène. Réaliser l’enquête de marché, sélectionner les recettes, effectuerle traitement systématique et exécuter les AC.

- Suivi le premier, le deuxième, le sixième et le douzième mois après l’atelier.

- Évaluation à l’aide d’indicateurs de l’état nutritionnel des enfants et du changement dans lescomportements.

Il est convenu que l’institution locale ____________ prendra en charge le suivi des enfants

Le premier, deuxième, sixième et douzième mois après l’atelier, et l’évaluation du changement decomportement.

Article 2. Modalités et ressources de collaboration

Engagements de l’institution locale

_____ s’engage à assumer les responsabilités décrites ci-dessous en étroite collaboration avecACF-E.

Pour cela, ____ prendra en charge le suivi – évaluation du projet par l’intermédiaire d’un supervi-seur

dont le contrat démarrera le /__/ /____/ /_________/ et prendra fin le /__/ /____/ /_________/.

Responsabilités

- Elle prendra contact avec les communautés afin de réaliser le suivi du bon fonctionnement duprojet.

- Elle organisera des réunions d’échange et de mise en commun des résultats avec l’équiped’ACF- E au fur et à mesure du développement de la phase de suivi.

- Le superviseur participera aux réunions de coordination de la planification générale des activitéset à l’élaboration du calendrier de supervision. Il enrichira les réunions par l’apport de ses con-naissances et de son expérience.

- Elle cédera un bureau à ___________, à disposition complète pour le programme.

- Rédaction d’un rapport mensuel d’activités dans lequel figureront le nombre d’AC, le nombred’enfants suivis par AC, les changements détectés…. Elle veillera à fournir toutes les informa-tions utiles demandées.

Engagements d’ACF-E

ACF-E, en tant qu’acteur principal du projet, garantira les résultats auprès des bénéficiaires et desdonateurs.

Même si l’implication de l’institution locale est renforcée, ACF-E se réserve le droit de prendre lesdécisions finales.

Responsabilités

- Fournir le matériel administratif et mobilier nécessaire (une table, 4 chaises…) pour le bureau.

- Fournir au superviseur toutes les fiches et le matériel nécessaires à la réalisation du suivi des ac-tivités.

- Mettre à disposition une moto et une voiture à partager avec le reste de l’équipe ACF-E.

- Fournir de l’essence et assurer l’entretien du moyen de transport utilisé pour le suivi des activités.

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ANNEXE 20. EXEMPLE DE PRÉ-TEST POUR L’AT

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

165PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Article 3. Résolution de conflits.

Tout conflit entre les partis sera réglé à l’amiable. Dans le cas contraire, le présent accord sera an-nulé.

Article 4 : Modifications

Toute modification relative à des dispositions administratives du présent accord fera l’objet d’unemodification avec accord entre les parties.

Article 5 Durée

L’accord couvre la période comprise entre le ___________ et le ___________. Il prendra effet immé-diatement après sa signature et prendra fin lorsque chaque partie aura accompli ses obligations.

Il peut être prolongé en fonction de nouveaux fonds.

Article 6. Disposition spéciale

ACF-E se réserve le droit de solliciter le remplacement du personnel en cas de travail et/ou com-portement insatisfaisant.

Lu et approuvé par les partis concernées

_________________________________ _________________________________

Signature du responsable de l’institution locale Signature du responsable d’ACF-E

Date : Date :

1) Qu’est-ce que la Déviance Positive ?

2) Quels sont les critères d’admission d’un enfant aux AC ?

3) Quels sont les critères de réorientation d’un enfant vers un poste/centre de santé ?

4) Qu’entendez-vous par AC ? Expliquer brièvement.

5) Quelle est l’importance de l’AC dans la communauté ?

6) Quel doit être le rôle d’un AT après la clôture de l’AC ?

7) Traitement systématique des enfants des AC : en expliquer l’intérêt et détailler les doses selonl’âge et/ou le poids.

8) Lors d’une EàD, quelles sont les observations à noter ?

9) Citer quelques messages IEC développés lors des séances des AC.

10) À quel moment de l’atelier exige-t-on davantage d’hygiène ?

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ANNEXE 21. CERTIFICAT DE PARTICIPATION À LA FORMATION

ANNEXE 22. EXEMPLE D’ACCORD AVEC LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ

166

PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

CERTIFICAT DE PARTICIPATION

À LA FORMATION DES ATELIERS COMMUNAUTAIRES (AC)

Monsieur, Madame __________________________ a participé à la formation impartie par ACF-Econcernant l’implantation du programme des AC dans la localité de________________________________ , du ___ / ___________/ 20__ au ___ / ___________/ 20__

Les thèmes suivants liés au programme des AC ont été abordés lors de cette formation : déviancepositive, phases du programme, traitement systématique, participation communautaire, messagesIEC, prise de mesures anthropométriques, suivi de la croissance…

Coordinateur(trice) médecin nutritionniste

Acción Contra el Hambre (ACF-E)

ACCORD entre

Acción Contra el Hambre (ACF-E)

et le Ministère de la Santé de la région de ____________

____________, le /___/ /_______________/ 20___.

Monsieur, Madame. ___________________, directeur du Ministère de la Santé de la région de___________________ (______________), d’une part

Et Monsieur, Madame ______________________, chef de Mission d’ACF- ( __), d’autre part,

Reconnaissent la nécessité d’établir cet accord de façon conjointe afin de réaliser les points sui-vants :

Objectif principal :

Dans le cadre du programme d’appui en nutrition communautaire des populations autochtones dela région de ___________________ , les deux parties concernées conviennent, d’un commun ac-cord, de travailler de façon conjointe lors des différentes phases du programme, et ce afin d’effec-tuer le traitement et le suivi des enfants souffrant de malnutrition aiguë dans la région et dedévelopper ainsi un système de surveillance nutritionnelle.

Article 1. Durée de l’accord

Le présent accord sera en vigueur à partir de la date de signature jusqu’au /___/ /_________/20____/.

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Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

167PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

Il pourra être revu après accord entre les deux parties signataires.

Article 2. Engagements du Ministère de la Santé

Le Ministère de la Santé s’engage à prendre en charge les responsabilités décrites ci-après enétroite collaboration avec ACF-E.

Responsabilités

- Un petit comité sera créé, définissant les responsabilités de chacun de ses membres pourl’implantation, le développement et le suivi du programme des Ateliers Communautaires. Chaqueresponsable participera activement aux différentes phases du programme.

Ce comité se réunira une fois par semaine.

- Il nommera un responsable du développement du suivi “ sur place ” pour les différentesstructures de santé de la région et on portera à la connaissance d’ACF-E (mensuellement) lesdonnées de malnutrition des différentes communautés ainsi que les points forts et les pointsfaibles des services de chacune des structures sanitaires.

- Des réunions seront organisées pour des échanges et la mise en commun des résultats avecl’équipe d’ACF-E.

- Les différents services de santé de la zone seront informés et on tiendra la communauté et ACF-E au courant, suffisamment à l’avance, des vaccinations, déparasitages, supplémentations enFer….

- Il fournira à ACF-E les espaces physiques suffisants pour le développement des formationsnécessaires.

- Il donnera son avis et les informations nécessaires permettant le suivi du programme aprèsl’action d’ACF-E.

- (…)

Article 3. Engagements d’ACF-E

- ACF-E, en tant qu’opérateur principal du projet, garantira les résultats auprès des bénéficiaires etdes donateurs.

- Même si l’implication du Ministère de la Santé est renforcée, ACF-E se réserve le droit de prendreles décisions finales.

- Un représentant participera aux réunions du comité établi pour le programme des AC.

- ACF-E se réserve le droit de solliciter le remplacement du personnel en cas de travail et/oucomportement non-satisfaisant.

- ACF-E dispensera les formations nécessaires concernant le programme de nutritioncommunautaire au personnel sanitaire du Ministère de la Santé de la région et aux communautésimpliquées.

- (…)

Article 4. Résolution de conflits

Tout conflit entre les parties sera réglé à l’amiable. Dans le cas contraire, le présent accord sera an-nulé.

Lu et approuvé par les deux parties concernées

Signature du responsable du Ministère de la Santé Signature du responsable d’ACF-E

Date : Date :

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13. BIBLIOGRAPHIE

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• Approche des foyers d’Apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle utili-sant la Positive Deviance. Document d’orientation élaboré avec l’appui tech-nique de BASICS II et World Vision. Ministère de la Santé. Service Nationale del’Alimentation et de la nutrition. République du Sénégal. Décembre 2001.

• Designing a Community-Based Nutrition Program using the Hearth Model andthe Positive Deviance Approach – A field Guide. Monique Sternin, Jerry Sternin,David Marsh. Save the Children. Décembre 1998.

• Stratégie de réhabilitation nutritionnelle à Base Communautaire par l’Approchede la Déviance Positive : Expériences de la Guinée, du Mali et du Sénégal. Pu-blié par le projet « Basic Support for Institutionalizing Child Survival » (BASICSII), Arlington, Va. 2003

• Positive Deviance/Hearth Essential elements. A resource Guide for SustainablyRehabilitating Malnourished Children (Addendum). Judiann McNulty, COREGroup. Washington, D.C : August 2005.

• Desviación Positiva / Talleres Hogareños : Una Guía de Recursos para la Reha-bilitación Sostenible de Niñas (os) Desnutridas (os). El Grupo de Trabajo Nutri-cional, Grupo de Colaboraciones y Recursos para la Supervivencia Infantil (Elgrupo CORE). Washington, DC : Décembre 2002.

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• The effects of malnutrition on child mortality in developing countries. D.L.Pel-letier, E.A. Frongillo, Jr, D.G. Schroeder, & L-P. Habicht

• Láminas de orientación a madres. Programa de comunicación en Salud Infantil.Comsain. Secretaría de Salud de Honduras. Basics II. USAID.

• PD/Hearth Nutrition TAG meeting. Academy for Educational Development,Washington, DC. Décembre 2004

• Rapport d’Activité positive Déviance en nutrition dans 8 villages de la zoneSante SiKasso. Save the Children/USA. Sikasso Health Program. Avril-Décembre2001.

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• Improving Child Nutrition through Nutrition : The Nutrition Minimum Package.Tina Sanghvi & John Murray. BASICS, 1997

• Performance Monitoring and Evaluation. TIPS. USAID Center for Development In-formation and Evaluation. USING RAPID APPRAISAL METHODS. 1996, Number 5.

• Habilidades directivas y competencias profesionales en ONGs. RESPECT refu-giados (Refugee Education Sponsorship Program Enhancing Communities To-gether).

• El apoyo a los sistemas de sustento : Promoción de actividades generadoras deingresos : desde su definición a su puesta en marcha. Acción Contra el Hambre.

• Knowledge, practices and Coverage Survey 2000. Field Guide. Donna Espeult,The Child Survival Technical Support Project.

Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E

169PROGRAMME STRATÉGIQUE D’INTERVENTION EN NUTRITION COMMUNITAIRE

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Cubiertas Accion Hambre frances 9/4/08 11:54 P gina 1

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Guide pratique pour les coopèrants sur le terrain

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