Programme du cours Chapitre I – L’équilibre rédox · Cours/TD : 5 séances de cours/TD de 2h...

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Oxydoréduction et Cinétique Chimique M 2301 Cours/TD : 5 séances de cours/TD de 2h TP : 4 TP de 3h30 Evaluation (4*DS+1*CC+1*CR) 1 DS de 1h30 1 CC 1 note de CR de TP Enseignants TP Fabien Giroud Virginie Perrot Elodie Bidal Bureau 501 [email protected] 2 Sources bibliographiques « Oxydoréduction et Cinétique Chimique S2 » – Laurent Dessemond IUT1 de Grenoble – Département Mesures Physiques. « Techniques d’Analyses Chimiques SP1 » – Claude Roux IUT1 de Grenoble – Département Mesures Physiques. « Equilibres et réactivité chimiques » – Jacques-E. Moser Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne - Section de chimie et de génie chimique. « Chimie Physique » – Paul Arnaud – Edition Dunod Programme du cours Chapitre I – L’équilibre rédox Chapitre II – Cinétique chimique t = 2h Chapitre I – L’équilibre rédox I. Les transferts électroniques Dépôt de cuivre Cu (s) sur la lame de zinc - Désagrégation de la lame de zinc - Couleur bleue moins intense Solution de sulfate de cuivre CuSO 4 (bleue) Lame de zinc t = 0 I.2 Interprétation réducteur2 oxydant2 2 oxydant1 2 réducteur1 Cu 2e Cu 2e Zn Zn + + - + - + Réduction de Cu 2+ Couple Redox : Cu 2+ / Cu Oxydation de Zn Couple Redox : Zn 2+ / Zn Equation globale d’oxydoréduction I.1 Expérience transfert de deux électrons entre Zn et Cu 2+ Cu Zn Cu Zn 2 2 + + + +

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  • Oxydoréduction et Cinétique ChimiqueM 2301

    Cours/TD : 5 séances de cours/TD de 2h

    TP : 4 TP de 3h30

    Evaluation (4*DS+1*CC+1*CR)

    1 DS de 1h30

    1 CC

    1 note de CR de TP

    Enseignants TP

    Fabien Giroud

    Virginie Perrot Elodie Bidal

    Bureau 501

    [email protected]

    Sources bibliographiques

    « Oxydoréduction et Cinétique Chimique S2 » – Laurent Dessemond

    IUT1 de Grenoble – Département Mesures Physiques.

    « Techniques d’Analyses Chimiques SP1 » – Claude Roux

    IUT1 de Grenoble – Département Mesures Physiques.

    « Equilibres et réactivité chimiques » – Jacques-E. Moser

    Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne - Section de chimie et de génie chimique.

    « Chimie Physique » – Paul Arnaud – Edition Dunod

    Programme du cours

    Chapitre I – L’équilibre rédox

    Chapitre II – Cinétique chimique

    t = 2h

    Chapitre I – L’équilibre rédox

    I. Les transferts électroniques

    Dépôt de cuivre Cu(s) sur la lame

    de zinc

    - Désagrégation de la lame de zinc

    - Couleur bleue moins intense

    Solution de sulfate

    de cuivre CuSO4(bleue)

    Lame de zinc

    t = 0

    I.2 Interprétation

    réducteur2oxydant2

    2

    oxydant1

    2

    réducteur1

    Cu2eCu

    2eZnZn

    ↔+

    +↔

    −+

    −+

    Réduction de Cu2+ Couple Redox : Cu2+ / Cu

    Oxydation de Zn Couple Redox : Zn2+ / Zn

    Equation globale d’oxydoréduction

    I.1 Expérience

    transfert de deux électrons entre Zn et Cu2+

    CuZnCuZn 22 +↔+ ++

  • 5

    Une oxydation correspond à une perte d’électrons; une réduction à un gaind’électrons.

    Un oxydant capte les électrons tandis qu’un réducteur cède les électrons.

    Une réaction d’oxydoréduction est une réaction d’échange (total ou partiel) d’électrons. Elle fait intervenir 2 couples rédox.

    L’équation-bilan de la réaction d’oxydoréduction est obtenue en faisant l’additiondes deux demi-équations électroniques associées aux réactions électrochimiques dans lesquelles apparaissent les électrons.

    I.3 Définitions

    (1)

    (2)réducteur2oxydant2

    2

    oxydant1

    2

    réducteur1

    Cu2eCu

    2eZnZn

    ↔+

    +↔

    −+

    −+

    6

    Zn cède plus facilement les électrons que Cu :

    => Zn est un réducteur plus fort que Cu.

    Cu2+ capte plus facilement les électrons que Zn2+ :

    => Cu2+ est un oxydant plus fort que Zn2+.

    Entre 2 couples rédox, la réaction spontanée rédox s’effectue toujours avec l’oxydant le plus fort et le réducteur le plus fort.

    Cas des transferts électroniques partiels (liaison covalente polaire)

    Exemple : H2(g) + Cl2(g) ----------> 2HCl(g) Hδ+----Clδ-

    I.3 Définitions (suite)

    CuZnCuZn 22 +↔+ ++

    Dans l’équation-bilan de la réaction d’oxydoréduction (ou rédox), les électrons n’apparaissent plus.

    (3) = (2) + (1)

    7

    Ecriture générale d’une réaction électrochimique :

    réduction (→)

    O + n e- ↔ R

    oxydation (←)

    mise en jeu du couple redox O/R.

    Ecriture générale d’une réaction d’oxydoréduction :

    Couple redox O1/R1 : O1 + n1 e- ↔ R1 (1)

    Couple redox O2/R2 : R2 ↔ O2 + n2 e- (2)

    n2 O1 + n1 R2 ↔ n2 R1 + n1 O2 n2(1) + n1(2)

    Remarques : - les électrons n’apparaissent pas dans l’écriture d’une réaction d’oxydoréduction :

    le nombre d’électrons cédés est égal au nombre d’électrons captés.

    - conservation de la matière et électroneutralité respectées quelle que soit la

    réaction chimique.

    I.4 Formalisme général

    8

    II. Le nombre d’oxydation

    Le nombre d’oxydation (ou n.o.) permet de déterminer l’état d’oxydation d’un élément soit à l’état atomique, soit inclus dans un ion ou une molécule.

    C’est un nombre qui indique l’importance de la perte ou du gain d’électrons de

    l’élément par rapport à l’atome neutre.

    Il se note en chiffres romains.

    II.1 Définition

    II.2 Calcul du nombre d’oxydation

    Convention

    - atome isolé : n.o. = 0

    - molécule d’un corps simple, par exemple H2, O2, Cl2, N2 n.o.(H) = 0 ; n.o.(O) = 0 ;

    - ion simple : n.o. = la charge de l’ion

    - ion polyatomique : la somme* des n.o. des éléments = charge de l’ion

    - molécule : la somme* des n.o. des éléments = 0

    *Il faut tenir compte des indices affectant chaque atome.

  • 9

    II.2 Calcul du nombre d’oxydation

    - Exemples :

    Cu => n.o.(Cu) dans Cu = 0

    H2 => n.o.(H) dans H2 = 0

    Zn2+ => n.o.(Zn) dans Zn2+ = +II

    SO42- => n.o.(S) + 4*n.o.(O) = –II

    H2O => 2*n.o.(H) + n.o.(O) = 0

    Valeurs des n.o. des éléments les plus courants engagés dans un édifice moléculaire ou ionique

    hydrogène : n.o.(H) = +I exemple : HCl

    oxygène : n.o.(O) = -II exemple : H2O

    métaux alcalins : n.o. = +I exemple : Na2O

    métaux alcalino-terreux : n.o. = +II exemple : CaO

    Exceptions :- dans MgH2 : no(H) = - I- dans H2O2 : no(O) = - I

    10

    II.2 Calcul du nombre d’oxydation (suite)

    Exemples d’application :

    HBr : no(H) + no(Br) = 0 SO42- : no(S) + 4 x no(O) = - II

    no(H) = + I no (O) = - II

    no(Br) = - I no(S) = + VI

    Remarque :Dans un couple redox, le nombre d’oxydation de l’oxydant est toujours supérieur au

    nombre d’oxydation du réducteur.

    Nombre d’oxydation moyen :Hypothèse : combinaison chimique contenant plus d’une unité d’un élément :

    Mn3O4 :

    3 x no(Mn) + 4 x no(O) = 0

    no(O) = - II

    nombre moyen entre + II (Mn2+) et + III (Mn3+)

    ( )3

    VIIIMnno +=

    11

    Oxydation : n.o.

    Réduction : n.o.

    Application des n.o. :Reconnaître une réaction rédox d’une réaction acido-basique.

    II.2 Calcul du nombre d’oxydation (suite)

    0II2

    II2

    0

    CuZnCuZn +↔++

    ++

    +0

    2

    III

    2

    0

    2 O2

    1F2HOHF +↔+−−

    Oxydation

    Réduction Oxydation

    Réduction

    ∆n.o.(F) = -1 - 0 = -1 pour 1 atome de F∆n.o.(O) = 0 - (-2) = +2 pour 1 atome de O2*∆n.o.(F) + ∆n.o.(O) = 0

    Pas de variation du n.o. dans une réaction

    acido-basique quel que soit l’élément.

    II

    3

    IIII

    2

    III

    OHFOHFH−

    ++−

    −−+−+

    +↔+

    12

    III.1 Equilibrer une demi-équation (réaction électrochimique)

    a) En milieu aqueux, sans utiliser les n.o.MnO4

    -/Mn2+

    - écrire l’oxydant et le réducteur d’un même couple de part et d’autre de la double

    flèche (oxydant à gauche, réducteur à droite): MnO4

    -↔ Mn2+

    - équilibrer les atomes autres que H et O ;

    - équilibrer les atomes d’oxygène en rajoutant autant de molécules d’eau H2O que

    nécessaire ;MnO4

    - ↔ Mn2+ + 4H2O

    - équilibrer les atomes d’hydrogène en rajoutant autant d’ions H+ que nécessaire :MnO4

    - + 8H+ ↔ Mn2+ + 4H2O

    - équilibrer les charges électriques : MnO4- + 8H+ + 5e- ↔ Mn2+ + 4H2O

    b) En utilisant les n.o.- identification de l’élément dont le nombre d’oxydation varie ;

    - calcul des nombres d’oxydation de l’oxydant et du réducteur du couple redox ;

    - écriture de la réaction électrochimique dans le sens de la réduction ;

    - respect de la conservation de la matière et de l’électroneutralité.

    III. Equilibrer une réaction rédox

  • 13

    III.2 Equilibrer une réaction d’oxydoréduction- écriture de la réaction électrochimique associé à chaque couple redox ;

    - égalisation des coefficients stoechiométriques des électrons pour les deux

    réactions électrochimiques ;

    - combinaison des réactions électrochimiques alors obtenues afin que les électrons

    n’apparaissent plus.

    Oxydation de Fe2+ par MnO4- en solution aqueuse acide (couples mis en jeu :

    Fe3+/Fe2+ et MnO4-/Mn2+) :

    Fe3+(aq) + e- ↔ Fe2+(aq) (1)

    MnO4-(aq) + 5 e

    - + 8 H+(aq) ↔ Mn2+

    (aq) + 4 H2O(l) (2)

    MnO4-(aq) + 8 H

    +(aq) + 5 Fe

    2+(aq) ↔ Mn

    2+(aq) + 5 Fe

    3+(aq) + 4 H2O(l)

    Réduction de Cl2 par Zn (couples mis en jeu : Cl2/Cl- et Zn2+/Zn) :

    Cl2(g) + 2 e- ↔ 2 Cl-(aq) (3)

    Zn2+(aq) + 2 e- ↔ Zn(s) (4)

    Cl2(g) + Zn(s) ↔ Zn2+

    (aq) + 2 Cl-(aq)

    III. Equilibrer une réaction rédox (suite)

    (2) - 5x(1)

    (3) - (4) 14

    IV. Pile électrochimique

    IV.1 Electrode ou demi-pile

    On appelle électrode ou demi-pile le système constitué par un conducteur électronique en contact avec un conducteur ionique.

    Le conducteur électronique est en général un métal et le conducteur ionique une

    solution électrolytique (solvant H2O + électrolyte dissous).

    Remarque : Par extension, on donne le nom d’électrode au conducteur électronique seul.

    Lame métallique : conducteur électronique

    Solution électrolytique : conducteur ionique

    La surface de contact entre les deux conducteurs est appelée interface, lieu où se produit le transfert d’électrons entre le métal et la solution.

    Fig.1 - Schéma d’une demi-pile

    15

    IV.2 Potentiel absolu ou tension absolue de l’électrode (fig.2)

    Il est égal à la différence des potentiels électriques du métal et de la solution.Eabs = ΔΦ = Φ (métal) - Φ (solution) .

    Fig.2 – Potentiel absolu d’une électrode : Eabs = ΔΦ = Φ(M) - Φ(S)

    Electrode 1 : potentielΦ(M)

    Solution : potentiel Φ(S)

    Il est impossible de mesurer expérimentalement ce potentiel.

    16

    Associons deux demi-piles (pour former une pile !) reliées entre elles par un pont

    salin (fig.3)

    IV.3 Potentiel d’électrode relatif ou tension relative de l’électrode

    Fig.3 – Potentiel relatif d’électrode : E = Φ (M2) - Φ (M1) = Eabs2 - Eabs1

    Electrode 1 : potentiel Φ(M1)

    Solution 1 :potentiel Φ(S1)

    Electrode 2 : potentiel Φ(M2)

    Solution 2 :potentiel Φ(S2)

    V

    E

    Pont salin

    Ce potentiel d’électrode relatif E est mesurable. Il est égal à la d.d.p.mesurée aux

    bornes de la pile en circuit ouvert.

  • 17

    IV.3 Potentiel d’électrode relatif ou tension relative de l’électrode (suite)

    Remarque 1 :Si l’électrode 1 est choisie comme référence, il est alors possible d’établir une

    échelle des potentiels relatifs, en prenant pour origine des potentiels celui de

    l’électrode de référence.

    L’électrode de référence qui a été choisie est l’électrode standard à hydrogène

    (ESH) (fig.4) pour laquelle on a fixé Eabs1 = EESH = 0,000V à toute température.

    On peut donc écrire, en remplaçant l’électrode 1 de

    la fig.3 par l’ESH :

    E = Eabs2 - Eabs1 = Eabs2 – EESH = Eabs2 – 0,000 V.

    Cette différence est notée [E2]ESH.

    Fig.4 – Electrode standard à hydrogène. EESH = 0,000V 18

    En TP, l’électrode de référence au calomel saturée (ECS) est souvent utilisée ; le

    potentiel relatif de l’électrode 2 s’écrira alors E = Eabs2 – EECS = [E2]ECS en

    remplaçant l’électrode 1 de la fig.3 par l’électrode ECS (fig.5).

    Remarque 2 :On peut exprimer la d.d.p. E entre 2 électrodes

    métalliques (cf. fig.3) à l’aide des potentiels relatifs

    [Ei]ESH ou [Ei]ECS.

    E = [E2]ESH - [E1]ESH = [E2]ECS - [E1]ECS

    Fig.5 – Electrode au calomel saturée [EECS]ESH = 0,244V/ESH

    IV.3 Potentiel d’électrode relatif ou tension relative de l’électrode (suite)

    19

    IV.3 Loi de Nernst

    Considérons la pile (fig.6) constituée par l’association d’une électrode ESH et d’une

    électrode M mettant en jeu le couple Ox / Red (par exemple, une électrode de

    platine plongeant dans une solution contenant les espèces Ox et Red).

    Remarque : le réducteur du couple rédox peut jouer le rôle du conducteur métallique (exemple : électrode d’argent plongeant dans une solution d’ions Ag+).

    Electrode 1 = ESH

    H+ : a(H+) = 1

    Electrode 2 = platine

    Solution 2 contenant les espèces Ox et Red.

    V

    PH2 = 1 bar

    H2

    Fig.6 – Potentiel rédox du couple Ox / Red

    E

    Les demi-équations électroniques ayant lieu sur chacune de ces électrodes s’écrivent :

    2(g)(aq) H2

    1eH ↔+ −+ (2)(aq)R(aq)O RνneOν ↔+

    −(1) 20

    IV.3 Loi de Nernst (suite)

    Le potentiel relatif de l’électrode M (appelé aussi potentiel rédox du couple Ox / Red)

    est donné par la formule de Nernst :

    +==

    R

    R

    O

    ROROa

    a

    nF

    RTEEE ν

    ν 0ln0 //

    Ce potentiel calculé est égal à la force électromotrice (f.é.m.) algébrique de la pile

    associant l’électrode ESH et l’électrode objet de l’étude.

    - est le potentiel standard du couple rédox ; c’est une constante à

    rechercher dans le tableau 1 (cf. diapo suivante) ;

    - R est la constante des gaz parfaits : R = 8,314 J.K-1.mol-1 ;

    - T est la température exprimée en kelvin (K) ;

    - F est la constante de Faraday : F = 96485 C.mol-1 ;

    - et représentent respectivement les activités des espèces Ox et Red.

    - n représente le nombre d’électrons échangés dans la réaction (2).

    0

    / ROE

    Oa Ra

  • 21

    IV.3 Loi de Nernst (suite)

    Dans le cas de la demi-équation générale écrite ci-dessous,

    ...NνRνne....MνOν NRMO ++↔+++−

    L’expression du potentiel rédox devient :

    ××××+=

    ...aa

    ...aa

    nF

    RTEE

    NR

    M

    ν

    N

    ν

    R

    ν

    M

    ν

    O

    O/RO/R

    0

    ln0

    Remarque :Pour utiliser la relation de Nernst, l’électrode doit être à l’équilibre, c’est-à-dire que la réaction rédox qui se déroule à son interface ne doit être déplacée ni dans le sens

    de la réduction, ni dans le sens de l’oxydation.22Tableau 1 – Potentiel standard de quelques couples rédox

    0

    / ROE

    IV.3 Loi de Nernst (suite)

    23

    IV.4 Exemple d’une pile : La pile Daniell

    Le terme pile désigne une cellule électrochimique fonctionnant en générateur. Pour ce fonctionnement, la cellule électrochimique fournit de l’énergie électrique à

    partir d’énergie chimique.

    Electrode de zinc

    Solution de Zn2+

    Electrode de cuivre

    Solution de Cu2+

    i

    Pont salin

    Re-e-

    - +

    Fig.7 – Pile Daniell ; chaîne électrochimique : Zn / Zn2+, SO42- // Cu2+, SO4

    2- / Cu

    Description d’une cellule électrochimique par la chaîne électrochimique associée :

    indication des conducteurs successifs et des jonctions électrolytiques ; notation : / = représentation d’une interface

    // = représentation d’une jonction entre deux électrolytes24

    Réactions aux électrodes :

    Toute demi-pile a deux modes de fonctionnement lorsqu’elle est parcourue par un

    courant : fonctionnement en anode ou en cathode.

    IV.4 Exemple d’une pile : La pile Daniell (suite)

    - fonctionnement en anode :Zn → Zn2+ + 2e- oxydation

    anode : électrode où se produit la réaction d’oxydation= pôle négatif pour la pile.

    - fonctionnement en cathode :Cu2+ + 2e- → Cu réduction

    cathode : électrode où se produit la réaction de réduction= pôle positif pour la pile.

    Zn + Cu2+ → Zn2+ + Cu équation globale

  • 25

    Caractérisation d’une pile par sa force électromotrice (fem) :ΔEp = E1 – E2

    Avec E1 > E2E1 : potentiel de l’électrode (1) (électrode positive ou pôle +)E2 : potentiel de l’électrode (2) (électrode négative ou pôle -)

    IV.5 Force électromotrice d’une pile

    Electrode de zinc

    Solution de Zn2+

    Electrode de cuivre

    Solution de Cu2+

    Pont salin

    e-e-- +

    Fig.7 – Pile Daniell ; chaîne électrochimique : Zn / Zn2+, SO42- // Cu2+, SO4

    2- / Cu

    2 1

    ΔEP

    VV

    26

    IV.6 Fonctionnement en électrolyseur

    Lorsque la cellule électrochimique fonctionne en récepteur, elle est appelée électrolyseur. Pour ce fonctionnement, la cellule électrochimique consomme de l’énergie électrique qu’elle convertit en énergie chimique.

    Electrode de zinc

    Solution de Zn2+

    Electrode de cuivre

    Solution de Cu2+

    Pont salin

    e-e-

    -

    Fig.8- Cellule électrochimique fonctionnant en récepteur (électrolyseur)

    Gi+

    Zn2+ + 2e- → Zn réduction à la cathodecathode = pôle négatif pour l’électrolyseur.

    Cu → Cu2+ + 2e- oxydation à l’anodeanode = pôle positif pour l’électrolyseur.

    Zn2+ + Cu → Zn + Cu2+

    équation globale

    27

    IV.7 Applications de l’électrolyse

    a) Placage électrolytique (galvanoplastie) :

    Dépôt d’une couche de métal sur un objet conducteur pour le protéger.

    L’anode est constituée d’un bloc

    du métal à déposer et la

    cathode de l’objet à recouvrir.

    La réduction du métal à la

    cathode permet l’obtention d’un

    dépôt métallique en couche

    mince très résistant.

    Applications : Plaquage d’or, d’argent (bijouterie). Nickelage, chromage, etgalvanisation (dépôt de Zn) des aciers (industrie métallurgique).

    28

    Elaboration d’un métal de grande pureté à partir d’une matrice impure à base de ce

    métal (cuivre dans l’industrie métallurgique).

    IV.7 Applications de l’électrolyse (suite)

    b) Affinage des métaux :

    A l’anode, le métal s’oxyde et se dissout, de même que les traces de métaux moins

    nobles (Zn, Fe, de E0 plus faibles). Les impuretés de métaux plus nobles (Pt, Au, Ag,

    de E0 plus grand) ne s’oxydent pas au potentiel appliqué et s’accumulent au fond du

    récipient. A la cathode, le potentiel n’est pas suffisamment négatif pour réduire les

    impuretés et le métal se réduit sous forme pure.

  • 29

    IV.7 Applications de l’électrolyse (suite)

    c) Fabrication de Cl2 et NaOH :

    Exemple : Production de chlore et de soude NaOH par électrolyse d’une solution

    de NaCl (saumure) :

    −−

    −−

    +→+

    +→

    (aq)(g)2(l)2

    2(g)(aq)

    2OHH2eO2H

    2eCl2Cl

    −− ++→ 4eO2HO4OH (l)22(aq)

    Une membrane perméable aux

    ions Na+ empêche l’oxydation des

    OH– à l’anode :

    30

    V. Prévision des réactions d’oxydo-réduction

    a) Règle du gammaSoient deux couples rédox O1 / R1 et O2 / R2 dont les potentiels standard et

    sont tels que .

    La réaction spontanée* entre ces 4 espèces met en jeu l’oxydant le plus fort et le

    réducteur le plus fort, c’est-à-dire :

    0

    2

    0

    1 EE >

    O1 + n1 e- ↔ R1 (1)

    R2 ↔ O2 + n2 e- (2)

    n2 O1 + n1 R2 ↔ n2 R1 + n1 O2 (3)

    0

    2E

    0

    1E

    Fig.9 – Règle du gamma

    O1 R10

    1E

    0

    2EO2 R2

    Fo

    rce

    cro

    issa

    nte

    de

    so

    xyd

    an

    ts

    Fo

    rce

    cro

    issa

    nte

    de

    sré

    du

    cte

    urs

    [ ]ESHE 0 RedOx

    0

    1E0

    2E

    * réaction mise en

    jeu dans les piles

    (réaction forcée

    dans les

    électrolyseurs)

    31

    V. Prévision des réactions d’oxydo-réduction (suite)

    b) Calcul de la constante d’équilibre d’une réaction d’oxydo-réductionSoit l’équation-bilan :

    n2 O1 + n1 R2 ↔ n2 R1 + n1 O2 K (3)

    Ecrivons les expressions du potentiel rédox de chacun des couples rédox :

    +=

    1

    1

    1111ln

    1

    0

    //

    R

    O

    ROROa

    a

    Fn

    RTEE

    +=

    2

    2

    2222ln

    2

    0

    //

    R

    O

    ROROa

    a

    Fn

    RTEE

    Puis introduisons le quotient réactionnel Q de la réaction (3) :

    QFnn

    RTEEEE RORORORO ln

    21

    0

    /

    0

    /// 22112211−−=−

    32

    V. Prévision des réactions d’oxydo-réduction (suite)

    b) Calcul de la constante d’équilibre d’une réaction d’oxydo-réduction

    ( )0 /0 /21 2211ln RORO EERTFnn

    K −=

    A l’équilibre thermodynamique et Q = K. On obtient :2211 // RORO

    EE =

    Avec les en volts. 0

    E

    On peut donc calculer une constante d’équilibre d’une réaction d’oxydo-réduction à

    l’aide des potentiels standard d’oxydo-réduction.

    Remarque : n1 et n2 représentent respectivement le nombre d’électrons échangés dans chacune des demi-réactions (1) et (2).

  • 33

    Pile à l’équilibre thermodynamique Pile en fonctionnement

    VI. Cellule électrochimique en fonctionnement

    - +ΔEP

    Aucune circulation de courant en circuit

    ouvert (équilibre thermodynamique). La

    pile ne fonctionne pas.

    utilisation de la loi de Nernst pour calculer le potentiel de chaque électrode

    Circulation d’un courant dans un circuit

    électrique extérieur en fonctionnement.

    génération des électrons au niveau de la demi-pile (2) (électrode négative) :

    - R2 → O2 + n e-

    - déplacement des électrons dans le circuit

    électrique extérieur

    - consommation des électrons à la demi-

    pile (1) (électrode positive) :

    - O1 + n e- → R1

    Re-e-

    - +i

    2 1

    34

    Remarques :- Les réactions électrochimiques mises en jeu dans une pile sont spontanées : réactions d’oxydation anodique et de réduction cathodique ; le transport du courant dans l’électrolyte n’est assuré que par les ions.

    - Une pile est le siège de la réaction d’oxydoréduction globale :

    O1 + R2 → R1 + O2 réaction de fonctionnement de la pile

    VI. Cellule électrochimique en fonctionnement

    Re-e-

    - +i

    2 1

    Consommation de O1 et de R2 et production de R1et de O2 en cours de fonctionnement

    diminution de la fem de la pile jusqu’à son annulation au cours de son fonctionnement.

    Annulation du courant débité par la pile lorsque

    ΔEp = 0

    E1 = E2 réaction globale à l’équilibre thermodynamique :

    O1 + R2 ↔ R1 + O2

    35

    VI. Cellule électrochimique en fonctionnement – courant débité

    Exemple : électrolyse d’une solution de chlorure de sodium

    Réduction cathodique (couple H+/H2): 2 H+

    (aq) + 2 e- → H2 (g)

    Oxydation anodique (couple Cl2/Cl-): 2 Cl- (aq) → Cl2 (g) + 2 e

    -

    réaction de fonctionnement de l’électrolyseur :

    2 H+ (aq) + 2 Cl-

    (aq) → H2 (g) + Cl2 (g)

    Pile : production d’énergie électrique

    Electrolyseur : consommation d’énergie électrique

    Fonctionnement ⇔ circulation d’un courant

    Charge d’une mole d’électrons = 1F = NA e = 96500 C.mol-1

    Hypothèse : courant total I constant au cours du fonctionnement

    36

    (nH+)t consommé = 2 ξ(nCl-)t consommé = 2 ξ(nH2)t produit = ξ(nCl2)t produit = ξ

    Charge échangée à l’instant t : Qt = I t

    Qt = 2ξ F = I t

    2 H+ (aq) + 2 Cl-

    (aq) → H2 (g) + Cl2 (aq)

    2 H+ (aq) + 2 e- → H2 (g)

    2 Cl- (aq) → Cl2 (aq) + 2 e-

    (nH+)t consommé = (ne-)t échangé = 2 ξ

    (nCl-)t consommé = (ne-)t échangé = 2 ξ

    Etat initial (t = 0) (mol) (nH+)t=0 (nCl-)t=0 0 0

    Etat intermédiaire (t) (mol)

    (nH+)t=0 - (2 ξ) (nCl-)t=0 – (2 ξ) ξ ξ

    Etat final (t → +∞) (mol)

    (nH+)t=0 - (2 ξmax) (nCl-)t=0 – (2 ξmax) ξmax ξmax

    VI. Cellule électrochimique en fonctionnement – courant débité (suite)

    Tableau d’avancement :

    Généralisation :

    Qt = ne- échangés fonct. x F = I t

    C A s

    2 H+ (aq) + 2 Cl-

    (aq) → H2 (g) + Cl2 (aq)

  • BILAN du chapitre 1 : L’équilibre rédox

    Concepts Théoriques :

    Notions d’oxydant, de réducteur, de couple redox, d’oxydation, de réduction, de nombre

    d’oxydation (n.o.),

    Notion de charge, de courant, de temps de fonctionnement d’une pile ou d’un électrolyseur,

    Loi de Nernst.

    Savoir faire :

    Reconnaître une réaction d’oxydoréduction,

    Déterminer le degré d’oxydation d’un élément dans une molécule ou dans un ion par

    différence connaissant ceux des autres éléments,

    Equilibrer l’équation stœchiométrique d’une réaction d’oxydoréduction en utilisant les degrés

    d’oxydations,

    Prévoir les possibilités de réaction spontanée entre des espèces appartenant à 2 couples

    redox,

    Calculer la constante d’équilibre d’une réaction d’oxydoréduction à partir des potentiels

    d’électrode,

    Décrire la constitution et le fonctionnement d’une pile ou d’une cellule d’électrolyse ; identifier

    la cathode et l’anode, le sens de circulation du courant et des électrons. Calculer un potentiel

    d’électrode et la force électromotrice d’une pile,

    Calculer la charge échangée, le temps de fonctionnement ou le courant fourni ou consommé

    dans une pile ou un électrolyseur, et relier ces grandeurs à l’avancement de la réaction rédox.

    I. Introduction

    I.1 Aspect microscopique

    Chapitre II – Cinétique Chimique

    Dans un fluide (liquide ou gaz), les entités chimiques (atomes, ions, molécules)

    subissent un mouvement Brownien (agitation thermique).

    Pour qu’une transformation chimique ait lieu, il faut que les entités chimiques des

    réactifs subissent des chocs efficaces => énergie du choc suffisante pour rompreles liaisons des réactifs.

    Plus la fréquence de chocs est grande, plus

    il y aura une forte probabilité de chocs

    efficaces, plus la vitesse de la réaction sera

    grande.

    Quel est l’effet de la température / la

    concentration sur la vitesse de réaction ?

    Cf. TP

    3939

    I.2 Contexte - réactions plus ou moins rapides

    Certaines réactions sont très rapides : explosions.

    Certaines sont lentes : la digestion, le murissement des fruits, leur oxydation.

    Certaines sont très lentes : formation de la rouille (années), du charbon, du

    pétrole (siècles).

    Certaines sont si lentes que les réactifs de départ sont considérés comme stables

    : diamant. On parle d'états « métastables ».

    40

    I.2 Contexte – pour l’industrie il est important de connaître…

    - la vitesse de combustion des mélanges utilisés dans les moteurs à explosion, les

    réacteurs d'avions, les moteurs de fusées ;

    - la vitesse de prise des colles, des ciments, de polymérisation, de durcissement ;

    - les vitesses d’élimination des polluants dans l’environnement ;

    - la vitesse des réactions chimiques mises en œuvre dans les usines

    de production de produits chimiques ; elle conditionne la conduite d’un

    processus de synthèse ;

    - les vitesses d'action, de dégradation et d'élimination des

    médicaments (pharmacocinétique) ;

    Nécessité de connaître les caractéristiques cinétiques

    d’une réaction chimique pour maîtriser son avancement.

  • 4141

    I.3 Avancement d’une réaction (rappel)

    DνCνBνAν DCBA +→+

    ( ) ( )i

    titinn

    νξ 0=−=

    ( )ti

    n : quantité du constituant i à un instant t quelconque

    : quantité initiale du constituant i

    : coefficient stoechiométrique de l’espèce i,

    compté > 0 si i est un produit, < 0 si i est un réactif.

    ( )0=tin

    ( ) ( ) ( )ξν ititi nn ±= =0 (+ : espèce produite, - : espèce consommée)

    Autre écriture :

    4242

    La mesure de la quantité de matière d’un produit ou d’un réactif à intervalle de

    temps réguliers au cours d’une réaction chimique donne accès à l’avancement .

    A partir de la valeur de on détermine les quantités de matière des autres

    réactifs ou produits à chaque instant de la réaction.

    Remarque : l’avancement d’une réaction chimique n’est pas forcément unerelation linéaire du temps de déroulement de cette réaction.

    prend toujours la même valeur quel que soit le constituant considéré : ξ

    ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )D

    tDtD

    C

    tCtC

    B

    tBtB

    A

    tAtAnnnnnnnn

    ννννξ 0000 ==== −=−=

    −−

    =−−

    =

    DνCνBνAν DCBA +→+

    ξ

    ξ

    I.3 Avancement d’une réaction (rappel-suite)

    4343

    II. Vitesse de réaction

    II.1 Hypothèse

    Réaction chimique en phase homogène (réactions acide-base, d’oxydoréduction,de complexation)

    0

    y

    x

    AB

    C D

    La réaction chimique se produit en tout point de la solution :

    Concentration d'une espèce X : [X]x,y,tIndépendance vis-à-vis de x et y [X]x,y,t = [X]t

    DνCνBνAν DCBA +→+ A B

    C D

    AB

    C D

    AB

    C D

    AB

    C D

    AB

    C D

    AB

    C DA

    B

    C D

    vitesse supposée identique en tout point du volume de la phase homogène considérée ;

    4444

    a) Exemple

    Vitesse volumique de réaction :

    [ ] [ ] [ ] [ ]dt

    d

    dt

    d

    dt

    d

    dt

    dtttt 2

    2

    4

    2

    82 I

    1

    1SO

    2

    1I

    2

    1OS

    1

    1v +=+=−=−=

    −−−

    II.2 Vitesse volumique

    2(aq)(aq)

    2

    4(aq)(aq)

    2

    82 I2SO2IOS +→+−−−

    Dans la suite, lorsqu’on parlera de vitesse de réaction, on s’intéressera à la

    vitesse volumique de réaction.

  • 45

    [ ] [ ] [ ] [ ]dt

    d

    dt

    d

    dt

    d

    dt

    d

    dt

    dx t

    D

    t

    C

    t

    B

    t

    A

    D1C1B1A1

    V

    1v

    νννν+=+=−=−==

    DνCνBνAν DCBA +→+

    45

    C’est avec cette vitesse qu’on travaillera par la suite : vitesse de réaction =

    vitesse volumique.

    [ ] ( ) [ ] ( ) [ ] ( ) [ ] ( )DCBA

    tttt

    νννν

    ''''DCBA

    v +=+=−=−=

    Autre écriture :

    b) Définition et expression générales

    II.2 Vitesse volumique (suite)

    46

    Remarques :

    - la vitesse de réaction v est une grandeur positive ou nulle ;

    - indépendance de la vitesse volumique v par rapport au volume V.

    [ ]dt

    id

    dt

    d t

    iνξ 1

    V

    1v ±==

    Avec :

    + pour une espèce chimique i produite ;

    - pour une espèce chimique i consommée ;

    : concentration volumique de l’espèce chimique i

    V : volume de la phase homogène

    iνiν[ ]ti

    Autre écriture :

    [ ] ( )tii

    '1

    ±=

    c) Formalisme général

    II.2 Vitesse volumique (suite) DνCνBνAν DCBA +→+

    II.3 Vitesse de consommation et de production des espèces chimiques

    a) Exemple

    Vitesse volumique de réaction (vitesse de réaction) :

    Vitesse de consommation de et :

    Vitesse de production de et :

    [ ] [ ] [ ] [ ]dt

    d

    dt

    d

    dt

    d

    dt

    dtttt 2

    2

    4

    2

    82 I

    1

    1SO

    2

    1I

    2

    1OS

    1

    1v +=+=−=−=

    −−−

    [ ]0)( v

    OSv

    2

    82

    OS 282+== dt

    dt

    −282OS

    −I

    −24SO 2I

    4848

    II.3 Vitesse de consommation et de production des espèces chimiques

    b) Définition et expression générales

    [ ]dt

    d tAvA =[ ]dt

    d tBvB =

    [ ]dt

    d tCvC =[ ]dt

    d tDvD =

    Vitesse de production des produits :

    0)( vet v 0)( v v BA = DC νν

    c) Formalisme général

    v vi iν±= Avec :+ pour une espèce chimique i produite ;- pour une espèce chimique i consommée.

    iνiν

    DνCνBνAν DCBA +→+

  • 4949

    III. Cinétique chimique

    III.1 Introduction

    La vitesse (ou cinétique) d’une réaction est influencée par :

    - la température ;

    - les quantités des espèces impliquées dans la réaction.

    Cinétique chimique = relation permettant de déterminer la quantité de produit formé ou consommé à un instant t.

    50

    III.2 Loi de vitesse

    Loi de vitesse de la réaction chimique :

    [ ]( ) [ ]( )btat k −−= IOS v 282

    Avec a et b : ordres partiels de la réaction respectivement par rapport aux réactifs et ;

    � : constante de vitesse ;

    : concentration de l’espèce à un instant t.

    : concentration de l’espèce à un instant t.

    v : vitesse de réaction

    a) Exemple

    −I−282OS

    [ ]−282OS[ ]−I

    −282OS

    −I

    5151

    Avec a, b et c : ordres partiels de la réaction respectivement par rapport aux réactifs A, B et C ;

    � : constante de vitesse ;[i] : concentration de l’espèce i à un instant t.

    v : vitesse de réaction (= vitesse volumique)

    Loi de vitesse d’une réaction chimique :

    [ ]( ) [ ]( ) [ ]( )ctbtat k CBA v =

    III.2 Loi de vitesse (suite) EνDνCνBνAν EDCBA +→++

    Ordre global r de la réaction chimique = somme des ordres partiels

    cbar ++=

    b) Définition générale

    5252

    Remarques :

    - Un ordre partiel est un nombre entier ou fractionnaire positif ou négatif ;

    - Les valeurs des ordres partiels n’ont à priori aucun lien avec les valeurs des coefficients stœchiométriques.

    III.2 Loi de vitesse (suite)

    b) Définition générale - remarques

  • 5353

    A : facteur de fréquence (constante ayant l’unité de k)

    Ea : énergie d’activation de la réaction chimique en J/mol

    augmentation de la constante de vitesse avec T.

    −=RT

    Ek aexpA

    Le scientifique suédois Arrhenius a constaté expérimentalement que les constantes

    de vitesse varient en fonction de la température selon une loi exponentielle :

    c) Energie d’activation

    III.2 Loi de vitesse (suite)

    Energie

    Energie

    libérée par

    la réaction

    Energie

    d’activation

    Energie

    Formation d’espèces activées par choc. Cesespèces activées accumulent de l’énergie pour

    fournir les produits.

    L'énergie d'activation EA représente la hauteur

    de la barrière énergétique que doivent franchir

    les réactifs pour que la transformation se fasse.

    La valeur de l’énergie d'activation est une

    caractéristique de la réaction.

    Chemin réactionnel

    54

    Vitesse v donnée par la loi de vitesse = vitesse volumique :

    [ ] [ ] [ ]( ) [ ]( )btattt kdt

    d

    dt

    d −−−−

    =−=−= IOSI2

    1OS

    1

    1v 282

    2

    82

    2(aq)(aq)

    2

    4(aq)(aq)

    2

    82 I2SO2IOS +→+−−−

    Equation différentielle à résoudre

    d) Loi de vitesse et vitesse volumique de réaction - Exemple

    III.2 Loi de vitesse (suite)

    5555

    Vitesse v donnée par la loi de vitesse = vitesse volumique :

    Avec a et b : ordres partiels de la réaction respectivement par rapport aux réactifs Aet B

    k : constante de vitesse[i]t : concentration de l’espèce i à un instant t

    [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]( ) [ ]( )btattD

    t

    C

    t

    B

    t

    A

    kdt

    d

    dt

    d

    dt

    d

    dt

    dBA

    D1C1B1A1v =+=+=−=−=

    νννν

    Equation différentielle dont la résolution donne l’évolution temporelle de la quantité de réactifs.

    DνCνBνAν DCBA +→+

    d) Loi de vitesse et vitesse volumique de réaction – Cas général

    III.2 Loi de vitesse (suite)

    5656

    Détermination de l’avancement et de la vitesse d’une réaction chimique en fonction du

    temps :

    méthodes chimiques et physiques

    Méthode chimique

    titrage d’un des réactifs ou d’un des produits inconvénients : - études discontinue

    - prélèvements dans le milieu réactionnel

    - quantités relativement importantes

    Méthodes physiques

    conductimétrie ; pH-métrie; mesure de volume ou de pression ; spectrophotométrie lien entre un paramètre physique et la concentration d’une espèce chimique avantages : - études continue

    - étude rapide

    - quantités faibles

    III.3 Méthodes expérimentales de suivi cinétique

  • 5757

    IV. Etude cinétique – quelques exemples

    IV.1 Introduction

    Objectif : déduire un mécanisme réactionnel à partir de mesures

    confronter les résultats expérimentaux aux résultats déduits de modèles

    Voir TP7 et TP8

    5858

    IV.2 Cinétique du premier ordre

    Hypothèses :

    Réaction chimique en phase homogène vitesse volumique de réaction

    Réaction chimique du premier ordre par rapport au réactif A => a = 1

    Loi de vitesse :

    Différentes méthodes pour la résolution de la loi de vitesse :

    - méthode « graphique »

    - méthode « mathématique »

    [ ] [ ] [ ] [ ]dt

    d

    dt

    d

    dt

    dk tttt

    CBAAv ==−==

    CBA +→

    5959

    a) Méthode « graphique »

    Hypothèse : connaissance de l’évolution temporelle de la concentration du réactif A.

    temps0 (a)0

    IV.2 Cinétique du premier ordre (suite)

    Figure 2. Représentation schématique de l’évolution temporelle de la concentration en réactif.

    CBA +→

    [ ] 1mol.L/A −t[ ] 0A =t [ ] [ ]tt k

    dt

    dA

    A =−

    Tracé du graphe de en fonction de [A]t.[ ]dt

    d tA−

    La pente de la tangente au graphe de

    l’évolution temporelle de [A]t donne la

    vitesse de consommation du réactif A.

    6060

    [ ] 11.tempsmol.L/A −−−dt

    d t

    00

    (b)

    [ ] [ ]tt kdt

    dA

    A =−

    [ ] 1mol.L/A −t

    a) Méthode « graphique » (suite)

    Tracé du graphe de en fonction de [A]t.

    CBA +→

    [ ]dt

    d tA−

    Figure 3. Graphique de vérification d’une cinétique de premier ordre.

    définition d’une droite, passant par l’origine, de coefficient directeur égal à la constante de vitesse k de la réaction chimique.

    IV.2 Cinétique du premier ordre (suite)

  • 6161

    b) Méthode « mathématique »

    Hypothèse : connaissance de l’évolution temporelle de la concentration du réactif A

    Condition initiale (t = 0) :

    [ ] [ ]tt kdt

    dA

    Av =−= [ ][ ] dtk

    d

    t

    t =−A

    A [ ]( ) Ctetkt +−=Aln

    [ ]( ) Ctet ==0Aln

    [ ]( ) [ ]( )0AlnAln =+−= tt tk

    [ ] [ ] [ ]tktt −= = expAA 0

    [ ] [ ] 0AA == tt

    Tracé du graphe de l’évolution temporelle de [ ]( )tAln

    IV.2 Cinétique du premier ordre (suite)

    6262

    Tracé du graphe de l’évolution temporelle de :

    définition d’une droite, de coefficient directeur égal à l’opposé de la constante de vitesse � de la réaction chimique.

    Temps de demi-réaction t1/2 pour

    temps0

    [ ]( )tAln

    [ ]( )0Aln =t

    Figure 4. Représentation schématique

    de l’évolution temporelle de .

    Cinétique du premier ordre.

    [ ]( )tAln

    [ ] [ ]2

    AA 0== tt

    [ ] [ ] [ ]2/100 expA2

    Atkt

    t −= ==

    ( )k

    t2ln

    2/1 =

    b) Méthode « mathématique » (suite)

    [ ]( )tAln

    IV.2 Cinétique du premier ordre (suite)

    6363

    [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]dt

    d

    dt

    d

    dt

    dk ttttt

    CBABAv =−=−==

    [ ] [ ] 00 BA == = tt

    Réaction d’ordre global 2 :

    Hypothèses :

    Réaction chimique en phase homogène vitesse volumique de réaction.Réaction chimique du premier ordre par rapport aux réactifs A et B ;

    Loi de vitesse :

    Hypothèses : Connaissance de l’évolution temporelle de la concentration du réactif A

    Et

    IV.3 Cinétique du second ordre

    CBA →+C2A →

    CBA →+

    64

    [ ] [ ] 0A1

    A

    1

    =

    +=tt

    tk

    CBA →+

    [ ] [ ] [ ]dt

    dk ttt

    ABAv −==

    64

    [ ] [ ]( ) [ ]( )22 BAAv ttt kkdt

    d ==−=

    [ ][ ]( ) dtkd

    t

    t =−2

    A

    A

    [ ] Ctetkt+=

    A

    1

    [ ] [ ] 0AA == tt

    [ ] 0A1

    =

    =t

    Cte

    Condition initiale (t = 0) :

    [ ]tA1

    Tracé du graphe de l’évolution temporelle de

    IV.3 Cinétique du second ordre (suite)

  • 6565

    [ ]tA1

    [ ] 0A1

    =t

    Tracé du graphe de l’évolution temporelle de :

    définition d’une droite, d’ordonnée à l’origine égale à ,

    et de coefficient directeur égal à la constante de vitesse � de la réactionchimique.

    [ ]tA1

    temps

    [ ]1L.mol/

    A

    1 −

    t

    00

    k

    [ ] 0A1

    =t

    Figure 4. Représentation schématique de

    l’évolution temporelle de .

    Cinétique du second ordre

    IV.3 Cinétique du second ordre (suite)

    6666

    [ ] [ ]2

    AA 0== tt

    [ ] [ ] 02/10 A1

    A

    2

    ==

    +=tt

    tk

    [ ] 02/1 A1

    =

    =tk

    t

    [ ] [ ]tt kdt

    dA

    A =−

    [ ] [ ]( )2AA tt kdt

    d =−

    Temps de demi-réaction t1/2 pour

    Cinétique du premier ordre :

    unité de [A]t et d[A]t : mol.L-1

    unité de k : t-1 (s-1, h-1, an-1)

    unité de [A]t et d[A]t : mol.L-1

    unité de � : L.mol-1.t-1 (L.mol-1.s-1, L.mol-1.h-1, L.mol-1.an-1)

    Cinétique du second ordre :

    IV.4 Remarques

    [ ] [ ] 0A1

    A

    1

    =

    +=tt

    tkIV.3 Cinétique du second ordre (suite)

    BILAN du chapitre 2 : Cinétique

    Concepts Théoriques :

    Notion de vitesse volumique d’une réaction chimique,

    Loi de vitesse, ordre partiel, ordre global,

    Constante de vitesse, énergie d’activation.

    Savoir faire :

    Pour des réactions d’ordre 0, 1 ou 2 :

    Décrire, algébriquement et graphiquement, l’évolution de la vitesse d’une réaction et des

    concentrations au cours du temps ;

    o Déterminer la loi d’évolution temporelle de la concentration d’un réactif par résolution

    d’une équation différentielle obtenue à partir de la loi de vitesse et de la définition de la

    vitesse volumique,

    o Calculer la constante de vitesse et le temps de demi-réaction à partir de données

    expérimentales ;

    o Déterminer l’ordre d’une réaction à partir de données expérimentales ;

    o Utiliser une loi de vitesse pour calculer les quantités formées (ou restantes) à un temps

    donné, ou le temps nécessaire pour obtenir des quantités déterminées.

    Calculer l’énergie d’activation d’une réaction connaissant la constante de vitesse de la réaction

    à 2 températures différentes.